B2c dec 2015

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Bruit2Couloir Le journal qui n'a pas peur des mots !

Journal du lycée Saint-Exupéry - N° 31 Décembre 2015 bruit2couloir.blogspot.com

R E I S S O D SEXISME ? L A I SPEC

Dans la jungle du sexisme...

[Superbwallpapers.com]

[Source : newsecom.wordpress.com]

P.8-9

TUTORAT, ST EX ACADEMY, CINÉ SES… WE NEED YOU ! P.5

LES 2NDES BAC PRO GA1 AU FESTIVAL DU LIVRE !! P.7

LES RECORDS LES PLUS DÉBILES !

P.12

# 31


3-5

3. A St Ex on recrute : Participez ! Tutorat, St Ex Academy, Ciné SES, Orchestre Impulsion ! 4. Prépa BTS, Erasmus, Slam, Plumalo 5. The 39 steps, Concours de nouvelles, Roc d'Azur, Mamac !

Culture

Coups de coeur

11

11. Nos 4 coups de cœur !

Insolite

12

12. Les records les plus débiles !

Culture

6-7

13

13. la mégère apprivoisée Poème : "A ma sœur..."

6. Arles, visite archéologique 7. Festival du livre à Mouans-Sartoux : identité et engagement...

Exprim’ et vous !14-15

Dossier spécial

Interview VIP

14-15. Le gage ou la mort (Ep.3)

8-9

8-9. Sexisme, le meilleur ami de l'homme

Société

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16. Nico GOMEZ : travailler sur l'humain...

10

10. Elections régionales Attentats: poème pour les victimes

BYE BYE 2015... L’année se termine et les pages se tournent…

éd ito

Sommaire

Dans nos murs

Vous verrez, vous ne trouverez rien dans ce numéro sur les évènements tragiques du 13 novembre dernier : nous avons choisi de ne pas les inclure dans ce journal. Trop horribles, trop récents, trop médiatisés. Bien évidemment, nous en avons été profondément touchés et choqués. Nous avons choisi de dépasser la peine et la rancœur. The show must go on ! La joie et l’humour aussi... Notre rédaction étant essentiellement composée de jeunes femmes, il était donc évident de parler de leur condition. Dans notre Dossier Spécial, nous vous invitons à partager le parcours d’une femme depuis sa naissance jusqu’à sa mort, dans un monde relativement égalitaire… Courrez vite à la page 3, vous y trouverez plein de projets pour lesquels NOUS AVONS BESOIN DE VOUS : Le TUTORAT, LA ST EX ACADEMY, LE CINE SES, et l’ORCHESTRE IMPULSIONS… ENJOY, BONNES VACANCES et JOYEUSES FETES !

L'équipe de rédaction

Avec votre Smartphone, ce FLASH CODE vous enverra sur le blog du journal !

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Dans nos murs

A St EX, on recrute : participez ! TUTORAT NOUS VOILÀ ! Nous y sommes ! Notre CVL met en place le Tutorat. Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? On vous dit tout ! Pour qui ? Pour la première année, seuls sont concernés les 1ères et Terminales ES et S (SVT et SI). Pourquoi ? L’idée est bien sûr de favoriser l’entraide entre les différentes filières, plus précisément : - en 1ères, pour les TPE (c’est chouette, hein ?), le bac français et le bac de sciences pour les ES. -en Terminales : vous avez besoin du programme de 1ère, en maths notamment, en physique, SI et SVT (pour les S), et histoire et économie (pour les ES), pour votre Bac mais aussi pour certains concours si vous en préparez. Les terminales, vous pouvez faire profiter les premières de votre expérience, de vos méthodes, vos conseils pour les cours, mais aussi pour l’orientation. Que vous sachiez ou non ce que vous allez faire de votre vie, votre démarche de recherche peut éclairer ceux qui seront dans cette situation dans quelques mois.

La St Ex Academy, 6ème édition ! La St Ex Academy revient ! La finale aura lieu en avril, probablement à la salle Félix Martin, toujours sur le même principe, une après-midi. Les castings se feront en salle de conférence, comme les années précédentes. Ils commenceront en février, et seront complètement ouverts, c'est-à-dire sans rendez-vous ! Bientôt les affiches, vous saurez tout !

CINE SES : RÉFLECHIR EN REGARDANT UN FILM ! Une fois par mois, à 17h, en salle de conférence, un film est projeté aux élèves de la filière SES, pour permettre d’aborder un thème du programme de manière différente et dans une ambiance conviviale. Les derniers films étaient : le documentaire « Made in France » et le film de Ken Loach «La part des anges» RENDEZ-VOUS en janvier, surveillez les écrans pour connaitre la programmation !

Comment ? Une fois que les groupes (1ères Tles) seront constitués, la réussite du concept ne dépendra plus que de vous ! Vous échangerez téléphones, mails… Terminales, rassurez-vous, on ne vous demandera pas de permanences de 3 heures, et encore moins tous vos samedis matin ! Mais plutôt 10 min de votre temps pendant une récré, quelques mails ou sms, une question en passant quand vous croisez « votre » 1ère dans les couloirs. Bien sûr cela dépendra de ceux que vous aiderez, on ne peut pas tout prévoir à l’avance ! Si vous voulez plus de renseignements, n’hésitez pas à aller voir les responsables du projet : Eva Jacomet, TES3, Julie Monier,TES2, Elfie Orlandini, TS1 et Gabrielle Artus TS4

IMPULSIONS : UN ORCHESTRE À ST EX ! Vous jouez d’un instrument classique, ou non, venez assister à une répétition de l’ensemble Impulsion, petit orchestre composé d’élèves et dirigé par M. Mabboux, dans la salle Petit Prince, le vendredi de 17h30 à 19h. Jeunes, motivés, dynamiques, enthousiastes, autant de qualificatifs pour ces musiciens. Jouer en orchestre est très enrichissant. On y apprend tout, et plus vite : déchiffrage, écoute, nuances… dans une ambiance détendue et conviviale. Une petite famille de musiciens qui rêve de s’agrandir ! Amis musiciens, sortez de vos cachettes !

y

Gab

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Dans nos murs Nouveau cette année : la « Prépa BTS » Nous préparons un Bac professionnel Gestion-Administration et nous avons été sélectionnés pour participer au module « Prépa BTS », au total 15 élèves de 1ères et terminales. Notre objectif ? Nous préparer à la poursuite d’étude et avoir plus de chance d’être admis en BTS au lycée ou dans un autre établissement. Des cours différents… Le groupe des 1ères a beaucoup travaillé sur la prise de parole en public : se présenter, parler de soi, de ce qu’on aime, participer à des débats, exposer son avis et argumenter. Grâce aux conseils d’un coach sur le Net, nous avons appris à prendre confiance en nous (sourire, respirer doucement pour gérer le stress, être dynamique, bien articuler, faire participer le public pour capter l’attention). Nous avons également appris à exploiter des informations au travers d’un reportage vidéo sur le Bhoutan et le BNB (bonheur national brut) : pratiquer l’écoute active, extraire les informations importantes, prendre des notes, mettre en commun les idées, faire une synthèse, émettre un avis critique. Les terminales bientôt confrontés aux problèmes de l’orientation ont découvert des domaines professionnels variés : le médical, la banque, etc. Parmi les activités à venir : des rencontres de professionnels et une visite d’entreprise…

DES ECRITS AUX ECRANS : LA SUITE ! Pour cette deuxième et dernière année du projet, beaucoup de choses ont avancé :  L'enquête sociologique sur les pratiques de lecture (traditionnelle et numérique des ados a été réalisée auprès de 25 classes de St Ex, soit environ 600 élèves. Le sociologue, Christophe EVANS est en train de traiter les résultats et nous en saurons plus très bientôt.  L’expérimentation sur la lecture numérique réalisée en mai dernier par le Professeur Jean-Luc VELAY du CNRS de Marseille est également en cours d’analyse.  Nos correspondants roumains, qui devaient venir en novembre la semaine après les attentats, ont préféré reporter leur voyage à fin février. 21 lycéens roumains seront donc dans nos murs, du lundi 22 au vendredi 26 février 2016, accueillis par 19 lycéens de St EX.

La semaine du lundi 25 avril 2016, nous aurons tous les résultats des différentes actions de ce gros projet ERASMUS qui a réuni 4 lycées et 10 partenaires dans toute l’Europe. Pour en savoir plus, consultez le site : ww.scriptanumerica.eu

De la Plume à l’oreille : nouvelle formule ! Cette année, le projet "De la Plume à l'Oreille" change de formule (et oui, pour éviter de s'encrouter, 11 ans déjà que ce projet existe !) : on abandonne la sélection de 4 romans à lire, et on privilégie les écrivains. Ce qui laisse la liberté de lire les titres que l'on veut, sans liste obligatoire ! Et pour varier un peu les choses, on définit 2 catégories : la catégorie "AUTEUR CONFIRME" et la catégorie "1ER ROMAN", pour découvrir un auteur débu-

tant, si possible prometteur… Les 2 écrivains de l'année sont donc : AHMED KALOUAZ, KALOUAZ auteur de plus de 40 romans, recueils de nouvelles ou de poésie et aussi de pièces de théâtre, et SABRINA BENSALAH, BENSALAH qui a publié l'année dernière son 1er roman, "Vers le bleu". Rencontres prévues le 30 mars et 1er avril, pour 5 classes de 2nde de St Ex. Et pour tout savoir sur le projet, communiquer avec les auteurs avant les rencontres, voir les vidéos, etc., Rdv sur la PAGE FACEBOOK "De la plume à l'oreille" !

Je slame donc je suis ! L’année derniè re, le TOURNO I SLAM avait réunit 21 0 élèves du ly cée St Ex et du lycée G alliéni dans la salle de conférence. 25 élèves au tota l s’étaient produi ts sur scène, avaient vaincu leur peur et lanc é leurs textes, très pe rsonnels, à la face du monde. On re met ca cette année, avec des élèves de St Ex. LE TOURNOI SLAM aura lie u LUNDI 25 FEVRIER, da ns la salle de conférence !

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Dans nos murs The 39 steps : English Theater in St Ex ! Pas besoin de parler couramment anglais pour suivre la pièce en anglais proposée aux élèves dans la salle de conférence ce jeudi 19 novembre : THE 39 STEPS était tellement drôle et palpitant qu’on ne voyait pas la temps passer ! Des comédiens « so british » (avec « such a perfect accent » !), dont on comprenait toutes les tirades, des situations carrément loufoques qui déclenchaient le rire, du suspense, une super mise en scène, tous les ingrédients étaient réunis pour mettre à la portée de tous cette pièce tirée du célèbre roman de John BUCHAN, publié en 1915, mais dont l’intrigue n’a pas pris une ride ! Entre temps, Alfred HITCHCOK avait réalisé le film en 1935, mais malgré quelques scènes assez drôles, la mise en scène restait classique (et oui, 1935 quand même…). La compagnie DREAM PARK, formée de 3 jeunes comédiens plus que doués, était déjà venue les années précédentes pour deux pièces cultes : ELEPHANT MAN et THE PORTRAIT OF DORIAN GRAY. Cette année encore, avec The 39 steps, ils ont relevé le défi d’accrocher 200 élèves de St Ex pendant plus d’une heure sans prononcer le moindre mot en français ! Congratulations, we’re waiting for you next year ! Jabberwocky

Concours de nouvelles : une méga enveloppe ! On s’attendait à 10 nouvelles au maximum, on en a eu 39 ! Pour la 1ère année, les élèves de S7, TL1 et L2 ont participé avec Mme Auzet, leur professeur de français, au concours d’écriture intitulé « La nouvelle en 1000 mots » organisé par la Médiathèque de Fréjus. L’enveloppe regroupant les 39 nouvelles, en 8 exemplaires, anonymées pour les différents membres du jury, était tellement énorme qu’il nous a été impossible de la glisser dans la boite aux lettres !

Le 7 octobre dernier, des centaines de participants se sont retrouvés pour participer au Roc d’Azur, la célèbre course de VTT. Une délégation d’élèves de 1ère et de Tle de St EX a pris le départ, pour une course qui mit à rude épreuve le mental et le physique des participants : boue, montées et descentes ardues… Malgré tout ça, Nina BOLLE de 1ère ES, a permis à notre lycée de ramener la médaille de bronze, en remportant l’excellente 3ème place dans le 8 km. Félicitations à tous les élèves qui ont pris leur mercredi après-midi pour représenter le lycée, qu’ils soient arrivés au bout ou non, car comme disait Pierre de Coubertin « L’important est de participer »… et de s’amuser bien sur ! Maxime SAUZEAU, 1L2

Mamac : Top et Flop ! Le 6 octobre dernier, les classes de 1ère L se sont rendues au MAMAC (Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain) de Nice dans le cadre d’une sortie pédagogique sur le pop art. Malheureusement, suite aux intempéries du week-end, nous n’avons pas pu faire la visite prévue. Nous avons donc vu le travail d’artistes modernes tels que Niki de Saint Phalle et ses œuvres dérangeantes et/ou provocantes (que ce soit sculpture ou peintures), Yves Klein avec son bleu ou Keith Sonnier avec ses installations lumineuses utilisant des néons de toutes formes et de toutes couleurs. Pour la plupart des élèves, ce fut une grosse déception : alors qu’ils s’attendaient à voir des œuvres colorées, ils furent confrontés à des œuvres sombres, hermétiques, bizarres, voire même inquiétantes... Nous avons été en majorité peu réceptifs à cet art et cette visite fut... un flop ! La journée s’est poursuivie par la visite d’un lieu particulier, « La Station », un ancien abattoir réhabilité en atelier de création, et occupé par le collectif artistique Culbuto. Nous avons pu voir comment une œuvre se La station, galerie et ateliers d’artistes à Nice, à voir ! réalise de nos jours ainsi que le développement de nouveaux artistes. Ainsi, après le flop, ce fut le top et la fin de la journée ! Maxime SAUZEAU, 1L2

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Dans nos murs...

Arles, une ville archéologique… Sortie à Arles, 22 mai 2015, par les élèves de 2nde des professeurs de Lettres Classiques Le vendredi 22 mai 2015, un petit groupe d'élèves de 2nde est parti visiter Arles avec leurs enseignants de Latin/Grec. Leur compte-rendu ! « Après un trajet en bus considérable, arrivés en ville, nous visitons l’immense librairie ACTES SUD qui présente une très grande diversité d’ouvrages. Le [source : francetvinfo.fr] responsable Rémy Raillard nous explique le fonctionnement d’une maison d’édition ainsi que les différents métiers de la chaîne du livre. Ensuite nous parcourons la ville, découvrant ses multiples héritages antiques tels que les thermes de Constantin, les arènes et le théâtre. La seconde partie de la journée est rythmée par la visite du musée de l’Arles Antique ou MuLe théâtre antique [source : www.memo.fr] sée bleu. Les élèves y ont enrichi leurs connaissances concernant l’organisation d’une ville romaine, les loisirs, la géographie de la ville et l’archéologie fluviale ».

Quelques commentaires d'élèves : - « Nous avons beaucoup appris sur les origines d’Arles et sur les architectures romaines. Sans oublier la découverte du chaland gardé intacte au musée ! Il faut retourner à Arles, car c’est une ville pleine d’histoires et de connaissances ! » (Ambre). - « Une bonne journée pleine de découvertes », ce serait agréable d’y retourner pour visiter plus en profondeur les vestiges et les monuments» (Alison). - « J’ai bien aimé la visite de la librairie et du musée parce que c’était enrichissant » (Léna). - « Le meilleur moment, c'était la visite du musée de l’Arles Antique, les maquettes étaient d’une qualité exceptionnelle et la guide nous a bien expliqué les différents objets. Le point négatif, ca a été l’heure de retard que nous avons pris sur l'autoroute à cause des bouchons, qui nous a pénalisé pour la visite de la ville d’Arles. Il faudrait y retourner pour visiter la ville ! » (Alexandre).

L'épave de bateau au Musée de l'Arles Antique [photo : C.D]

[source : www.memo.fr]

Les élèves de 2nde et leurs professeurs de Lettres classiques

Directeur de publication : Lycée Saint-Exupéry. Directrices de rédaction : Christine DENEL, Florence DELCLOS, professeures-documentalistes. Rédacteur en chef : Gabrielle ARTUS Journalistes : Gabrielle ARTUS, Claire BALHAND, Annie BETOURNE, Nina BOLLE, Victoria BRISSON, Jade BROC, Julien DOUMENE, Brice JOUAN, Media MADDAH, Julie MONIER, Dame Gertrude, Maxime SAUZEAU, Jabberwocky, la casse de 2nde BPGA1. Mise en page : C. DENEL, F. DELCLOS, A. GRANDOU. Contacter la rédaction de “Bruit2Couloir ” : Lycée Saint-Exupéry, 83700 Saint-Raphaël Tél. : 04.94.19.72.80 - BLOG : http://bruit2couloir.blogspot.fr

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Dans nos murs...

FESTIVAL DU LIVRE DE MOUANS SARTOUX : IDENTITE ET ENGAGEMENT ! C’est sous une pluie battante que les élèves de 2nde Bac Pro Gestion Administration 1 se sont rendus, le vendredi 2 octobre dernier, au Festival du Livre de MouansSartoux. Leur objectif ? Réaliser un reportage sur l’événement, qui avait pour thème cette année « L’autre comme moi ». Un sujet idéal pour lancer le projet de la classe « A la découverte de l’autre, au dévoilement de soi », qui va mener les élèves à une réflexion sur leur identité durant les 2 années à venir.

 Fabrice ERRE,

le dessinateur de l’excellente BD "Une année au lycée", à lire au CDI !!

Motivés et plein d’entrain, ils étaient au rendez-vous à la gare de St-Raphaël à 8h, direction Cannes, puis MouansSartoux. Dans le train, dernières consignes sur les reportages à réaliser, par groupes de 4 apprentis reporters, accompagnés chacun par un professeur. Pour les plus motivés (ou les plus chanceux !), une deuxième journée était prévue, avec nuit à l’hôtel pour couvrir l’événement ! Au programme, des conférences, des films, des débats, des rencontres avec des écrivains, des artistes, des associations, des ONG, bref des gens qui s’engagent dans le monde qui les entoure, des militants ! Super dédicace de Fabrice ERRE, rien que pour nous !

C’est ainsi que durant ces deux riches journées, nous avons pu rencontrer, dans le désordre :  Frank PAVLOFF, écrivain engagé, auteur entre autre du célébrissime « Matin brun ».

Sans oublier les associations :  ALTERNATIBA, qui propose des solutions concrètes

 Amélie NOTHOMB,

romancière décalée, pour son dernier livre « Le Comte de Neville ».  Jean SICCARDI, auteur

provençal, pour son dernier roman « La cour de récré ». 

La célébrissime Amélie NOTHOMB !

Le conteur MOMAR et son univers de contes africain.

 Patrice FRANCESCHI, journaliste

Le conteur Momar

contre le réchauffement climatique. SEA SHEPHERD, qui lutte pour la protection des espèces marines, en arraisonnant les navires qui pèchent illégalement.  AMNESTY INTERNATIONAL et ACTION CONTRE LA FAIM.  KOKOPELLI, qui se consacre à la défense de la biodiversité alimentaire en préservant les graines anciennes et reproductibles. Les deux réalisatrices du Film l’ELAN, proposant une réflexion sur un mode de vie alternatif, et les différents stands du Festival du Livre, avec éditeurs, relieurs, illustrateurs, etc., de quoi passer des heures ! 

reporter et écrivain, auteur de « Mourir pour Kobané » sur la vie des Kurdes en Syrie.

Deux journées bien remplies, riches de partages et de rencontres, de découvertes de genres littéraires variés, de métiers passionnants, et d’engagement citoyen ! A présent, nos apprentis reporters vont se lancer dans l’écriture de contes sur ces thèmes forts de l’identité, de la diversité des cultures qui nous enrichissent et nous amènent à plus de tolérance et de compréhension de soi -même, d’autrui et du monde qui nous entoure !

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Les élèves de 2nde Bac Pro GA1 et leurs professeures Mmes Essouri, Mattalia et Menveux. Crédit Photo : C.M.


DOSSIER SPECIAL

Sexisme : le meilleur « Hé, j’ai une blague sur les blondes ! - Mais, on est toutes blondes ici… - C’est pas grave, je la répèterai plusieurs fois ! ». Quelle fille n’a jamais entendu ce genre de blague ou une de ses variantes : "T'es blonde ou quoi ?", "Non mais quelle blonde !", "Mais t’es pas blonde pourtant !", et j’en passe… Mais si on y réfléchit un peu, aucune situation similaire sur "LES BLONDS" ne nous vient à l’esprit… Et pour cause : cette petite blague (presque drôle et qui devient vite lourde) est spécialement dédiée AUX FEMMES ! Les brunes et les rousses y passent aussi… pourquoi ? Parce que ces « traits d’esprit » douteux communément utilisés visent plus généralement toute la gente féminine. Surtout que maintenant, même les filles se racontent ces blagues entre elles… Non mais on nage en plein masochisme ! D’autres blagues visent explicitement les femmes : « Femme au volant, accident ! », adage aussi machiste qu’erroné, puisque chacun sait que 75% des personnes tuées sur la route sont… des hommes ! Alors non, nous ne sommes pas profondément agacées par les « blagues sur les blondes », mais bien plus par les STEREOTYPES et les CLICHES qui se cachent derrière ! Inégalités salariales, discrimination à l’embauche… autant de différenciations qui persistent. Bien que la place des femmes ait beaucoup évolué depuis le 18e siècle, il reste encore du chemin à parcourir ! Par exemple sur un sujet qui nous concerne, nous les lycéennes et futures étudiantes : les filles dans les filières scientifiques. C’est parce que les ingénieurs, chercheurs, médecins… inventent le monde de demain que les femmes doivent y prendre part. Puisqu’elles occupent environ 50% de la population, elles devraient être décisionnaires à au moins hauteur de 50% ! James Brown a dit "This is a man's world, But it wouldn't be nothing, without a woman or a girl" ("C’est un monde d’hommes, mais il ne serait rien sans une femme ou une fille"). Alors qu’attendons-nous ? Vous ne vous êtes jamais demandé ce qu’auraient été les grandes inventions si elles avaient été créées par des femmes ? De plus, certains projets ne peuvent être soutenus que par des femmes, comme la loi sur la légalisation de l’avortement, gagnée grâce à Simone Veil le 15 janvier 1975, mais pour laquelle elle a dû endurer haine et insultes de la part... de ses très chers collègues masculins !

Comment la société fabrique-t-elle le sexisme que nous côtoyons en permanence ? CA COMMENCE DÈS L’ENFANCE… La différenciation garçon/fille se fait dès le stade du nourrisson. Une étude américaine a démontré que nous interprétons naturellement de manière différente le comportement d’un bébé selon son sexe. Condry et Condry (1976) ont montré à des étudiants sans enfant un film dans lequel on voyait un bébé de 9 mois à qui on présentait successivement 4 objets. Les étudiants devaient interpréter les comportements de ce bébé présenté comme une fille à 50% dés étudiants et comme un garçon aux autres… Après la diffusion du film, on interrogeait les étudiants sur la cause des pleurs du bébé : ils considéraient que la fille pleurait parce qu’elle était effrayée tandis que le garçon était en colère, il était également vu comme actif et efficace.

Ainsi, un garçon est agressif, indépendant, débrouillard, alors que la fille est peureuse, fragile et dépendante. Telle est la vision que nous avons des garçons et des filles d’après une simple vidéo… Et ça, le marketing l’a bien compris : dans les catalogues de Noël, page rose avec poupées et jouets pour « faire comme maman » pour les filles, et page bleue avec voitures et pistolets en plastique pour les garçons ! Et cela ne s’arrange pas avec l’éducation, que ce soit à la maison ou à l’école : nous apprenons à nos filles à être bien habillées, plus respectueuses, à mieux parler… en un mot, à séduire. Alors que nous insistons plus sur les aptitudes physiques et motrices de nos garçons, en étant plus strict sur les résultats, ce qui les pousse à croire que la réussite est leur meilleur atout.

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Dossier réalisé par Ambre MALET, 1l2 et

ami de l’homme ! ET ENSUITE À L'ÉCOLE ! Cette différenciation subsiste à l’école : parce que dans leur jeune âge, les garçons sont souvent plus turbulents, ils appellent à recevoir plus d’attention. Résultat : inconsciemment, [newsecom.wordpress.com] les filles peuvent se sentir dévalorisées et finir par penser que leur réussite scolaire est moins importante que celle de leurs petits camarades. Et pourtant ! Elles sont plus nombreuses en études supérieures : en 2013-2014, 1 million 348 960 filles pour 1 million 089 775 garçons ! Très souvent, les filles sont plus diplômées mais elles restent minoritaires dans les postes à responsabilités. Malheureusement il existe une raison assez évidente à cela : les enfants !

CARRIÈRE ET VIE QUOTIDIENNE ? Les femmes se sentent généralement beaucoup plus concernées que les hommes par la vie familiale, la cuisine, le ménage, l’éducation des enfants… Si on a l’habitude de dire "la maîtresse de maison" ce n’est pas pour rien ! Pourtant, comme chacun sait, l’homme du 21e siècle fait les courses, passe l’aspirateur, fait du bricolage, s’occupe des enfants et joue même la nounou pendant les soirées « Girls only » ! Vous nous avez cru ? Petites naïves… Bon, ne généralisons pas trop, ces hommes existent, ils sont rares mais en cherchant un peu on doit bien finir par trouver ! Certains font des efforts, soulignons le, et il ne tient qu’à nous de trouver notre Prince (presque) Charmant ! Courage les filles !

y

Gab

Même si le partage des tâches ménagères progresse (voir schéma : + 7 minutes en 24 ans !), permettant donc aux femmes de ne pas abandonner leur carrière, le problème peut se poser avant d’obtenir un emploi. Car oui, Mesdames, nous pouvons subir une discrimination à l’embauche, et ce, due le plus souvent à notre statut de « mère potentielle ». Même si nous avons délaissé notre rôle de « machine à bébés », il n’est pas rare qu’une femme ait plusieurs enfants. Qu’est ce que cela implique pour un employeur ? Des coûts supplémentaires, et si vous êtes véritablement indispensable (ce dont on ne doute pas une seconde) cela le mettra dans l’embarras ! Et comme ces messieurs ont déjà du travail par-dessus la tête, ils préfèreront peut-être embaucher le futur père de vos enfants... Admettons que vous tombiez sur un patron qui n’a pas pris en compte votre future vie de maman, mais seulement vos qualifications inscrites sur votre CV et que vous obteniez le poste convoité : vous n’êtes quand même pas à l’abri des inégalités salariales. On estime qu’en moyenne les femmes gagnent un salaire inférieur de 19% à celui des hommes ! Admettons maintenant que votre patron soit un être évolué, et qu’il vous confie le poste de vos rêves, cela ne vous empêche pas d’enfanter. Vous risquez alors de vouloir arrêter de travailler… Si vous êtes en libéral, vous ne cotiserez pas, certaines laissant totalement de côté leur carrière. Un abandon professionnel n’est pas grave en soit, mais il limite souvent une réinsertion dans le milieu professionnel. Mais qui dit moins de cotisations, dit une retraite plus faible. Donc là encore, inégalités de moyens, de conditions de vie…

[Source : aladom.fr

Pas très réjouissant ? Etre conscient de tout ca, c'est déjà un 1er pas, non ? Après il reste l'action : « Who run the world ? Girls ! »

Et pour vous les hommes ? Et oui, le sexisme ne fonctionne pas à sens unique, les hommes aussi ont droit à leur part de préjugés. Ils sont parfois soumis à un FORMATAGE dès l'enfance ! On apprend aux petits garçons à ne pas pleurer lorsqu'ils se blessent, parce que ce n'est pas un comportement d'"homme", à aimer les voitures et le foot, parce que c'est plus "viril", et à mettre des patates quand on les regarde des travers. Stéréotypes indigestes et archaïques, non ?! Et pourtant, dans la société actuelle, il devient de plus en plus difficile pour les hommes de se détacher de cette identité imposée, devenue une norme sociétale, et de supporter la pression exercée. Et ceux qui ne rentrent pas dans cette case ont droit à leur lot de qualificatifs pour le moins spirituels : "homo", "gay", "tapette", etc. DROIT DE REPONSE ? Nous concevons que certains de nos lecteurs masculins puissent se sentir quelque peu stigmatisés ou offensés... Evidemment, si vous n’avez rien à vous reprocher, inutile de vous sentir concernés par nos petites piques ingénues. Si vous le désirez, n'hésitez pas à nous faire part de vos remarques et réactions via un mail adressé à la rédaction ! Vous conviendrez que nous serons tous d’accord sur un point : hommes et femmes sont égaux devant la mort !

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Société ELECTIONS REGIONALES 2015 : mais pourquoi faire ? Les élections régionales viennent d'avoir lieu. Hors de toute considération politique, savez vous à quoi servent ces élections ? Petit zoom sur ce qui a bien occupé tous les médias ces dernières semaines !

4 conseillers pour les Hautes-Alpes, 25 conseillers pour les Alpes-Maritimes, 50 conseillers pour les Bouches du Rhône, 14 conseillers pour le Vaucluse, et 26 conseillers pour le Var.

Les Conseils Régionaux regroupent au total 1757 élus. Une réforme territoriale a été adoptée définitivement en juillet 2015, et le nombre de régions en métropole est passé de 22 à 13, certaines ayant été obligées de fusionner.

Les Conseillers sont élus pour 6 ans au suffrage universel direct. Depuis 1998, c'était le socialiste Michel VAUZELLE qui présidait notre Conseil régional, remplacé il y a quelques jours par Christian ESTROSI, du parti des "Républicains".

Notre région est la Région PACA, troisième de France en terme de population et équivalente à 7% du PIB national. Cinq départements la composent : le Var, les Alpes-Maritimes, les Alpes de Haute Provence, le Vaucluse et les Bouches du Rhône. Au total ce sont 123 conseillers régionaux qui siègent dans l'Hôtel de région, situé à Marseille. Evidemment, les Conseillers Régionaux sont en nombre différent selon les départements, voici les chiffres officiels : 4 conseillers pour les Alpes-de-Haute-Provence,

Le Conseil Régional est chargé de développer l'économie et l'aménagement du territoire. Vaste programme… Plus précisément, il s’occupe des questions d'emploi et d'infrastructures sur les cinq départements. Dans ces infrastructures, il y a notamment les lycées, ce qui explique la présence d'un représentant à chacun de nos Conseils d'Administration au lycée. Nous envisagerons peut-être une petite interview à cette occasion, qui sait ? DG & Julie MONIER, TES2

Attentats de Paris : Poème pour les victimes... Liberté, égalité, fraternité Voilà ce que l'on nous a inculqué Mais des terroristes s'opposent à ces valeurs Et dans les rues de Paris imposent la peur… 6 personnes ont décidé que pour leurs idées 129 morts et 352 blessés étaient mérités La peine nous a tous submergés Le danger, pour tous, s'est installé.

Mais La France est solide La France est coriace La France est splendide Et aux menaces, nous saurons faire face.

Les familles des victimes Pleurent leurs proches pris pour cible, Elles pleurent leur destin scellé, Elles pleurent de ne plus pouvoir les aimer. À présent, école et lycée Essaient d'expliquer Ces actes emplis de cruauté Ces personnes qui se sont sacrifiées Pour seulement nous terroriser et nous achever Et laisser à leurs complices la possibilité De pouvoir s'échapper...

Jade, S02

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de la Rédac ! Un Film : "Sacré Graal" Sacré Graal, réalisé par Terry Gilliam en 1976 est un film parodiant la mythologie arthurienne et la quête du Graal. Alliant un humour burlesque à des situations totalement loufoques, il fait perdre toute crédibilité au roi Arthur et à ses vaillants chevaliers : on apprécie la présentation du sir Robin, « le pas aussi brave que sir Lancelot, qui a presque combattu le dragon de Angor, qui s’est mesuré au poulet de Bristol, et qui a personnellement mouillé son armure lors de la bataille de Badon Hill ». On retrouve la troupe des Monty Python, célèbres humoristes anglais, dans les rôles principaux. On suit le parcours de chaque chevalier pour mieux observer leur manque cruel d’héroïsme et leur ridicule consternant : ils se battent et sont mis en déroute par un… lapin albinos sanguinaire… rien que ça. A voir absolument si on veut rire autrement !

Nina Bolle, 1 ES1, Ambre Malet 1L2

Une pièce de théâtre : "Mangez le si vous voulez !" En une belle journée d’août 1870, un jeune homme se rend à la foire. Deux heures plus tard, la foule hystérique, l’aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé... C’est l’histoire vraie du roman de Jean TEULE, publié en 2009, mais c’est aussi le titre de la pièce que vous pourrez voir le mardi 1er mars à 20h30 au Palais des Congrès de St-Raphaël. L’histoire est transposée dans notre société moderne, ça se passe de nos jours avec musique rock menaçante et comptines enfantines sur lesquelles les acteurs fredonnent des horreurs… Entre effroi et fascination… comment peut-on en arriver là ? Dame GERTRUDE

Un Livre : "Karoo" de Steve Tesich Karoo : un anti-héros très éloigné du stéréotype de la littérature d’aujourd’hui. Car Karoo ne va certainement pas sauver le monde ! Et non, car son métier consiste à réécrire des scénarios, c'est un « script doctor » ! La cinquantaine, moche, enrobé, fumeur, incapable de s’occuper de son fils, égoïste et cynique, il incarne la déchéance de la société américaine des années 90. Il a cependant une maladie, selon lui, atroce : il ne peut plus être ivre. Il a beau se noyer dans l’alcool, il est sobre du matin au soir… Et pourtant, son destin va changer lorsqu’il rencontrera Leila Miller, une jeune actrice sans talent apparent, mais Karoo va se souvenir de son rire… Malgré ce portrait peu séduisant, l’auteur parvient à rendre Karoo attachant, surtout si l’on apprécie le cynisme et l’humour noir ! Ce personnage qui semble indifférent à la vie en général peut être aussi virtuose et saisissant, adoptant parfois une réflexion approfondie sur sa situation, tout en faisant preuve de mauvaise foi. L’auteur arrive à nous garder en éveil avec des phrases qui mêlent humour et philosophie : « Je pense mes pensées, ou bien elles se pensent toutes seules, c’est difficile à dire. » Ce roman est un vrai chef-d’œuvre, autant pour l’écriture et le caractère ridiculement attachant du personnage que pour la critique de la société de consommation américaine et de son matérialisme. Claire Balhand, 1 S2

17 ans et écrivaines ? Elles ont 17 ans, habitent Cannes et Antibes et viennent de publier leur premier roman !  Lisa Szafraniec : "Dans les pas de l’ange"  Lisa Greco : "Cette année où je t’ai rencontré" A lire absolument !

Dame Gertrude

#11


Insolite Les RECORDS les plus débiles ! Cessez de rêver de devenir célèbre un jour ! En lisant cet article, vous verrez que pour réaliser ce rêve il n y a pas besoin d’être très intelligent ou d'avoir un talent spécial. Il suffit juste de trouver une idée insolite pour entrer dans ce livre mythique, le Guinness Book of Records et ainsi laisser sa trace dans l’histoire ! Le Guinness des records, publié une fois par an, recense une collection de records reconnus mondialement. Le bouquin est né en 1955 d'une idée de Hugh Beaver, de la brasserie irlandaise Guinness, d'où son nom. Depuis, les records s'accumulent et ne se ressemblent pas : sport, esthétique, agilité, alimentation, etc. Pour le meilleur… et pour le pire ! Car il faut bien avouer que certains records nous font hérisser les poils du dos ou rire aux éclats tellement ils sont ridicules, voire débiles ! Petite sélection ! Linsey Lindberg, écrase le plus de pommes possible avec ses biceps que quiconque dans le monde en une minute ! En fait, elle en écrase 8, des pommes, avec son gros biceps ! C'est sur, mieux vaut ne pas être la pomme...

Radhakant Baijpai, 58 ans, détient le record des plus longs poils… aux oreilles ! Si dans le livre Guinness des Record, il est écrit qu'ils mesurent 13,2 cm, c'est que celui-ci n'est pas mis à jour. Son nouveau record de 25 cm est en attente d'homologation.

Reuben Williams, lui, déballe et mange 5 Rocher Ferrero en 1 minute !

En 2008, le Japonais Kenichi Ito a couru 100 mètres. Rien de très extraordinaire… Sauf qu'il était à 4 pattes ! Le tout en 16,87 secondes !

Nous on dit : ne les déballe pas, ça ira plus vite !

La classe, avec ses poils d'oreille, il peut se faire des tresses !

Allez-y, coincez-vous un doigt dans une porte et serrez les dents : plus que 14 heures, 12 minutes et 23 secondes pour péter le record. Courage !

Waouh, carrément fabuleux !!!

Lee Redmond et Melvin Booth ne se sont plus coupé les ongles des mains depuis 1979. Ils possèdent donc des ongles de… 8,65 mètres de long ! La question est : comment font-ils pour se gratter ??

Mediah et Victoria 1S02

# 12


Culture Comment apprivoiser une mégère ? La réponse paraît simple : impossible ! Et pourtant, l’auteur de La Mégère Apprivoisée nous dit le contraire. Un homme riche a décidé de marier ses filles l’une après l’autre. Cependant, la cadette Catharina est une vraie mégère qui ne peut parler à personne sans l’insulter, la rouer de coups... Bianca sa sœur se désespère car elle sait qu’elle ne se mariera jamais. C’est là que Petruchio arrive en ville et apprend que la mégère est très riche et qu'on veut la marier. Il se lance alors dans une conquête vue impossible aux yeux de tous, la dompter ! Contre toute attente, il va y arriver, car il se trouve que la mégère va tomber amoureuse de lui…

[Source : Aggloscènes]

La compagnie des Têtes de Bois nous a fait une interprétation très surprenante de la pièce mais qui la rend très attractive. La présentation de la mégère est magistrale : elle entre comme une furie, son personnage est caricatural avec des rondeurs cintrées et un visage effrayant. Le metteur en scène a décidé de garder les costumes d’époque, chamarrés et luxueux et n'a coupé qu'un peu de texte. Les acteurs sont de qualité, même s’il est parfois difficile pour les plus jeunes de comprendre Catharina qui emploie beaucoup d’expressions italiennes (ce qui colore ce personnage rude et froid). Lors du premier acte, la mise en scène fait participer le public, en choisissant un pauvre spectateur comme interlocuteur, et aussi en faisant arriver les futurs amants du côté du public. Les musiques peuvent paraître inappropriées et déconcerter le spectateur. Cependant, ce mélange total des cultures (texte anglais, joué en français et en italien, avec des musiques arabes et espagnoles !) peut montrer l’universalité du thème : relations entre amour, argent et mariage. On ne s’ennuie pas un seul instant en regardant cette pièce. Et pourtant elle est signée… Shakespeare ! Qui l’eut crû ? Derrière son sujet bateau et ce nom qui fait peur à bon nombre de personnes aujourd’hui, cette adaptation redonne des couleurs et de la puissance à cette pièce qui date tout de même de 1594 ! Si vous avez apprécié ce spectacle, vous aimerez peut être Le Roi Lear (de Shakespeare aussi), le 2 février 2016, avec Michel Aumont. Le saviez-vous ? Le "Pass culture + " est accepté pour les pièces Aggloscènes ! Réduc de 6€ sur la place, n'hésitez plus ! Julien Doumène, TS2

"A ma sœur…" Elle a le plus beau des sourires Elle a le plus doux des rires Elle est si loin de ces filles basiques Elle est tout simplement unique !

Elle est mon rayon de soleil, Il n’y en a aucune autre pareille. Elle est ma lumière dans l’obscurité Ce sont deux cœurs qui ont su s’aimer.

Elle n’a jamais quitté mon cœur Elle a toujours été ma lueur Elle a un don extraordinaire Elle est bien plus qu’ordinaire.

Elle a toujours été ma faiblesse, C'est elle, ma petite princesse Elle est une des personnes qui M’a redonné goût à la vie…

Chaque sourire qu’elle m’a donné Est un moment de ma vie apprécié, Elle a toujours su me rendre mon sourire Je n’avais qu’à entendre le son de son rire…

Je ne peux pas m’en empêcher, Quand je la vois, je souris Elle a toujours été là pour moi, Elle a toujours cru en moi.

Quand elle me parlait, je m’évadais Elle me racontait ses journées Et malgré son jeune âge, elle me défendait Elle m’aimait... autant que je l’aimais.

Elle est si précieuse à mes yeux Et j’aime les moments passés toutes les deux On s’est toujours aimé Et jamais ça ne pourra changer.

J.B.

# 13


Exprim’et vous !

Le gage… ou la mort ? Résumé des épisodes 1 et 2 : Axel, Alexia, Jenny et Valentin ont retrouvé Kenza au chalet. Ils s’apprêtent à entrer dans le chalet et ne se doutent pas de ce qu’il vont trouver à l’intérieur…

A partir de la grande salle à manger et de la cuisine, situées au centre, le chalet se divisait en deux ailes. Les garçons s’installèrent dans les chambres de l’aile gauche et les filles dans celles de l’aile droite. Dès qu’on eut rangé nos affaires, Jenny et moi allâmes au salon où un grand feu de bois nous attendait. Valentin et Tom entrèrent avec un panier chargé de bûches qu’ils posèrent sur le côté de l’âtre. Il y avait suffisamment de bois pour passer la nuit entière à discuter, confortablement installés dans les vieux fauteuils de cuir marron qui nous tendaient les bras et auxquels je ne résistai pas. De là, enveloppée par la douce tiédeur du feu, je détaillai la pièce autour de moi. Couverte de lambris, elle se composait d’un grand salon et d’une partie salle à manger en mobilier rustique. Serrés l’un contre l’autre sur le fauteuil à côté du mien, Jenny et Valentin observaient le feu en silence tandis qu’Axel, recroquevillé sur le troisième fauteuil, en tapotait nerveusement le cuir.

- Mon Dieu, je vous en prie, faites qu’il neige cette nuit ! soupira Kenza, debout près de la baie vitrée. Le ciel est tout blanc, vous croyez que c’est signe de neige ? - Ne t’inquiète pas comme ça, Kenza, se moqua Valentin ? S’il ne neige pas ce week-end, nous jouerons au Monopoly.

(Episode 3)

- Très drôle ! commenta Kenza, avant de venir s’asseoir avec nous. - J’ai une idée pour bien commencer ce week-end, annonça soudain Valentin. - Une bataille de boule de neige ? ironisai-je. - Non. Quelque chose qui permettrait de briser la glace entre nous. Car nous ne nous connaissons pas très bien, finalement… Vous connaissez le jeu de la vérité ? - Merci, mais ça ne m’intéresse pas, intervint brusquement Axel. - Pourquoi ? Tu n’aimes pas ce jeu ? Axel secoua la tête. - Je n’aime pas les jeux en général, fit-il avec un coup d’œil gêné en direction de Kenza. - Au contraire, c’est une super idée ! s’exclama celle-ci. Comme ça, nous connaîtrons nos plus ignobles secrets. Allez, commençons ! Je ne pus m’empêcher de rire devant son enthousiasme. En fait, cette fille commençait à me plaire. Je me penchai en avant en signe d’intérêt. Jenny et Valentin m’imitèrent, et même Axel oubliant ses premières protestations, se joignit à nous. Ce jeu nous semblait à tous une très bonne idée. Comme l’avait déclaré Valentin, une bonne manière de briser la glace, de mieux nous connaître. Qui aurait pu se douter de sa fin tragique ? - Je n’ai jamais joué au jeu de la vérité, avoua Axel en ajustant ses lunettes sur son nez. Ca consiste en quoi, exactement ? - C’est extrêmement simple, répondit Kenza. Même toi, tu devrais être capable de comprendre. Axel la regarda avec une expression de chien battu. - Vraiment, Kenza. Pourquoi es-tu aussi méchante avec moi ce soir ? - Je ne suis pas méchante, répondit Kenza avec légèreté. Je plaisante, c’est tout.

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14


Exprim’et vous ! - Soit tu acceptes de répondre la vérité à une question, expliqua alors Valentin, soit tu acceptes un gage ! Axel se tourna vers lui, l’air toujours perplexe. - Ce n’est pas grave, tu comprendras en jouant, fit Kenza, impatiente. Allez, Valentin ! Puisque c’est ton idée, à toi de commencer. Valentin eut une moue ennuyée. Dehors, la neige tombait de plus en plus fort. - Est-ce qu’il t’est arrivé de faire une chose dont tu te sois senti très honteux ? demanda Kenza. - Euh… Tu n’aurais pas de questions à choix multiples ? - Hé, Valentin ! C’est TON idée, remarquai-je. Allez, on t’écoute. Valentin bougea dans son fauteuil, mal à l’aise, puis maugréa entre ses dents : - Eh bien, je me souviens d’un truc… C’est plutôt moche… commença Valentin. - Si tu veux qu’on te croie, il vaudrait mieux que ça soit moche, fit Kenza. - C’était il y a deux ou trois ans. J’étais dans une librairie à Fréjus. Il y avait un petit garçon d’environ sept ou huit ans..., poursuivit Valentin. Pendant qu’il regardait un manga, un billet de dix euros est tombé de sa poche sans qu’il s’en aperçoive. Et je… enfin… je l’ai ramassé et mis dans ma poche. Ensuite, j’ai vu le gamin le chercher partout. Il s’est même mis à pleurer… Mais je ne le lui ai pas rendu. - Et qu’as-tu fait de ces dix euros ? s’enquit Kenza. Valentin baissa les yeux d’un air coupable. - J’ai acheté des mangas… C’est moche, n’est-ce pas ? Je m’en suis voulu pendant des mois. - C’est nul comme histoire, commenta Kenza. Alexia, s’enquit-elle, j’ai une question pour toi ! Quelle est la chose la plus embarrassante qui te soit arrivée pendant que tu embrassais un garçon ? Alors, la réponse ou le gage ? - Euh, je préfère répondre, fis-je, sans enthousiasme. Eh bien, un jour, j’étais en train de mâcher un chewinggum. Evidemment, le chewing-gum est passé dans sa bouche… et il a failli s’étrangler avec. Finalement, j’ai dû lui taper dans le dos jusqu’à ce qu’il le recrache… - Beurk ! commenta Jenny. - Pas mal ! s’exclama Kenza.

Mon visage me brûlait tant je me sentais gênée. Au fond, j’ai toujours détesté ce genre de jeux embarrassants ! Heureusement, mon tour était passé… Pour l’instant… Soudain, une idée me vint à l’esprit. - Kenza, commençai-je, de tous les garçons avec lesquels tu es sortie, lequel embrassait le plus mal ? Kenza émit un bref éclat de rire. - Je réponds, fit-elle. Le garçon qui embrasse le plus mal, c’est ça ? Lentement, Kenza tourna la tête vers la cheminée. Un sourire ironique et cruel apparut sur ses lèvres tandis que son regard se posait sur Axel. Mon cœur s’arrêta un instant de battre quand je m’aperçus qu’elle allait le nommer. Les pupilles du garçon se dilatèrent, donnant une expression paniquée à son visage. Non, Kenza ne pouvait pas faire une chose pareille ! Elle n’oserait pas… Son sourire s’élargit encore. - Hum… Le garçon qui m’a le plus mal embrassée… répéta-t-elle d’un ton pensif. Brusquement, sans lui laisser le temps d’ajouter quelque chose, Axel cria : - Tais-toi, Kenza ! Tais-toi ! - Mais, Axel, j’ai besoin de répondre la vérité, dit Kenza d’un ton innocent. - Kenza, non ! Avant que l’un de nous ait eu le temps de réagir, Axel bondit de son fauteuil et s’empara du tisonnier qu’il brandit vers Kenza d’un geste menaçant.

EPISODE 4 AU PROCHAIN NUMÉRO !!!

Brice JOUAN, S5

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Nico GOMEZ : travailler sur l'humain... Nico Gomez est reporter photographe. A l'occasion de son exposition de photos "Belfast : vivre ensemble ?" dans l'Espace Performance du CDI, il a accepté de répondre à quelques unes de nos questions… B2C : A quel âge avez-vous commencé à faire de la photo et pourquoi ? J'ai commencé avec mon père lorsque nous allions nous balader en forêt, j'avais 9-10 ans et il m'expliquait comment faire. Et puis j'ai continué à faire de la photo pour moi, jusqu’au jour où j’ai réalisé que je ne pouvais plus m’en passer et que c’était un véritable besoin d’avoir mon appareil, de photographier des regards, des scènes de vie. J’ai alors décidé d’en faire mon métier, j’avais 28 ans. Êtes-vous autodidacte ? Oui, je suis complètement autodidacte ! Je n'ai pas fait d'études pour être photographe, j’ai appris par moi-même et surtout, j’ai beaucoup écouté les conseils que m’ont donnés les photographes que j’ai rencontrés ! Comment vous êtes-vous fait connaître ? Franchement ? Je ne suis pas très connu (rires), j'ai juste suivi mon chemin ! Je travaille beaucoup aussi, car je suis persuadé qu’en travaillant ça finit par marcher. J’aime aussi partager ma passion comme je l’ai fait au lycée en venant rencontrer les élèves. Voulez faire passer un message à travers vos photos ? Je suis passionné par l’humain, et même s’il est capable du pire comme du meilleur, il m’intrigue et me donne envie de l’étudier. Je suis bien conscient des mauvais côtés de l’Homme, mais ce que je veux surtout mettre en valeur, c’est sa capacité à aimer et à partager. En général, quels sont les sujets de vos photos ? Je fais essentiellement du reportage photo, c'est-à-dire que je travaille sur l’humain, son mode de vie, sa façon de s’adapter pour se sortir de ses difficultés quotidiennes.

Pour mon reportage sur Belfast, le projet sur lequel je travaille depuis 5 ans, ce qui m’intéressait c’était de savoir comment peuvent vivre et penser des personnes et des communautés séparées par des murs. Pour le projet "Belfast : vivre ensemble ?", pourquoi avoir choisi des photos en noir et blanc ? Sur mon site, on peut voir le reportage en entier et je présente des photos en noir et blanc, mais aussi d’autres en couleur. En fait, pour l'exposition au lycée, je voulais accentuer l’ambiance violente et pas toujours très heureuse qui règne à Belfast. Je trouve aussi que le noir et blanc retranscrit bien l’atmosphère très lourde qui règne là-bas, la pluie, le ciel gris et bas très fréquent.… On dirait que les photos sont anciennes alors qu’elle ont été prises il y a tout juste 2 mois ! Il faut dire effectivement que la situation n’a pas beaucoup évolué, mais quarante ans de guerre civile laissent des traces… Et pourtant les gens que j’ai rencontrés sont carrément formidables ! Puisqu’on parle de murs, êtes-vous allé à Berlin ? Oui bien sûr, c’est une ville magnifique, à voir absolument ! Il faut se rendre compte sur place de ce qu’est devenue cette ville, de la façon dont les Allemands ont réussi à sortir de cette situation hallucinante qui a duré plus de 25 ans. Quels sont vos projets ? Tout d’abord présenter cette exposition sur Belfast dans d’autres lieux. Et ensuite partir en Méditerranée, à Chypre, pour étudier cette fameuse ligne verte, qui sépare l’île en deux. J’aimerais aussi aller en Europe de l’Est (Hongrie, Serbie) où viennent d’être installés des murs de barbelés. Un dernier mot pour la fin ? Deux et en latin : "Carpe diem !" Propos recueillis par Jade BROC, S02

Retrouvez les photos de NICO GOMEZ sur son site : www.nico-gomez.com

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