N° 67 mai 2015

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Mission d’information Sur l’état d’avancement de la manœuvre des ressources humaines du ministère de la Défense


SIEGE SOCIAL 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR 02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90 contini.c.g@aliceadsl.fr Secrétaire Ghislaine CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du magazine et celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture membres CA de AG&C Maquette AG&C Articles : Christian Contini, Bruno Conanec, Gendstas, Edouard Marcaud. Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C.

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3 - Edito. Composition des associations professionnelles – encore des chiffres. 4 - Audition du président et du trésorier de l’association gendarmes et citoyens à l’Assemblée Nationale. 6 - Adhésions 2015, rejoignez nous 7 - Brèves d’actualité. Nos réactions au quotidien des forces de sécurité en général et des gendarmes en particulier. 14 - Suicides, nous ne les oublions pas. 15 - la boutique AG&C. 16 - journée défense et citoyenneté, un exemple à Argentan (61) 19 - Lu dans la presse. 25 - Des fées et des enfants. Association humanitaire présidée par une gendarme qui s’engage dans un raid automobile. 26 - Flashback 11 propositions pour 2012. 28 - Foulée des étoiles bleues 20.21 juin. 29 - Du maquis à la gendarmerie, une vie au service de la France, par Edouard Marcaud. Dernier épisode. 30 - Les risques du métier. 32 - Padchance : 2000 la retraite approche. 34 - Espaces numériques AG&C. 35 - Partenaires et sponsors.

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Bonne lecture


Composition des associations professionnelles, encore des chiffres.

Par Christian Contini Président AG&C

Alors que nous attendons de voir un grand élan d’inscriptions dans notre association, qui n’est pas encore celui que nous escomptions, nous devons bien nous rendre à une évidence : Tout est fait pour mettre des bâtons dans les roues des futures associations, certaines en tous cas. Il est évident que quand les unes bénéficient d’une bonne publicité médiatique de même qu’au niveau des parlementaires, pour d’autres il semble que la direction de la gendarmerie manque de mémoire pour ne pas risquer de donner un certain crédit à celles qui peuvent gêner faute d’aller dans le sens de la politique actuelle. S’agissant de cette politique il faut lire le rapport Pêcheur pour constater que tout semble fait pour empêcher l’émergence de véritables associations professionnelles, avec un minimum d’indépendance. On leur demande d’englober toutes les armes dans leurs adhérents, dans ce cas pourquoi existe-il des conseils de la fonction militaire dans chaque arme, il n’y a qu’à les supprimer pour ne garder que le conseil supérieur. Et pour faire plus encore supprimons tous les états-majors pour n’en garder qu’un seul. Comme nous vivons à l’époque des chiffres il nous semble important d’en rappeler quelques-uns. On nous vante sans cesse la qualité du dialogue en gendarmerie, qu’il s’agisse du conseil de la fonction militaire gendarmerie ou de la participation locale des instances de représentation des personnels. Si le CFMG n’a pas évolué que ce soit dans son mode de recrutement ou dans son niveau de représentation, il ne faut pas oublier la réforme des instances de concertation locale qui s’est produite il y a quelques années. Les présidents des sous-officiers sont devenus présidents des personnels militaires dans la participation locale, beaucoup ont une double casquette CFMG et PPM. Plus important, le nombre de représentants a été réduit de 2000 à 800 sous prétexte d’une meilleure efficacité qui n’est toujours pas démontrée. Nous pouvons penser qu’aligner des chiffres est lassant mais pour démontrer leur intérêt il faut revenir au rapport Pêcheur. Ce document préconise d’imposer des seuils de représentativité aux associations. Il est proposé que 5 % des personnels militaires soient représentés en tant qu’adhérents. En admettant qu’il y ait plusieurs associations comment obtenir une telle représentativité. Il suffit de voir que le CFMG et les instances de représentation actuels sont passés de 2 à moins de 1 % de l’effectif (CFMG et IRP confondus) et on voudrait que, rien qu’au niveau gendarmerie, chaque association regroupe 5 000 adhérents en activité. Manifestement la barre est placée bien trop haut mais, comme nous l’avons déjà souligné, faute de statuts convenables, nous préférerions ne pas demander notre agrément pour conserver notre liberté d'expression en vue de défendre celle des gendarmes d'active et retraités ainsi que la défense de leurs intérêts. Dans un autre domaine, nous tenons à nous excuser pour une erreur que nous avons rapidement rectifiée. Une phrase, prononcée par un des principaux collaborateurs du directeur de la Gendarmerie nous était parvenue. Elle évoquait l’absurdité de croire que l’appartenance à une association pouvait être considérée comme une volonté de nuire à la Gendarmerie. Cette remarque correspondant parfaitement à l’idée que nous nous faisons des associations, nous l’avions mise en avant sur notre page facebook sans savoir que nous allions provoquer le courroux de celui qui l’avait proononcée. Dès que nous en avons eu connaissance nous avons rapidement supprimé cette phrase de notre publication et nous prions instamment son auteur de bien vouloir nous excuser.


Le 9 avril 2015 à partir de 10 heures, deux représentants de l’AG&C ont été auditionnés par Mme Geneviève Gosselin-Fleury (députée de la Manche) et M. Alain Marleix (député du Cantal), rapporteurs de la mission d’information sur l’état d’avancement de la manœuvre des ressources humaines du ministère de la Défense. Tout d’abord nous devons remercier ces deux parlementaires et leurs collaborateurs pour l’excellent accueil qu’ils nous ont réservé mais surtout pour nous avoir donné la parole. Ceci n’avait jamais été fait, que ce soit pendant la préparation du rapport Pêcheur ou dans les discussions qui ont suivi à l ’Assemblée Nationale. Nous avions déjà adressé divers documents au secrétariat de la commission de la Défense, ce qui a permis de gagner un temps précieux lors de l’audition mais également de pouvoir appuyer nos arguments sur ces documents, en particulier à partir de notre communiqué exposant notre vision du rapport Pêcheur lors de sa publication. Nous avons présenté notre association depuis son origine (2008 sous le nom d’association forum gendarmes et citoyens) jusqu’à aujourd’hui. Ce faisant, nous avons rappelé que cette association avait été créée par des gendarmes en activité qui ont reçu l’ordre formel du directeur de la gendarmerie du moment, d’en démissionner immédiatement puisque selon lui, "elle présentait un caractère professionnel". Cette association a continué d’exister grâce aux retraités de l'Arme qui en ont assuré la pérennité, en conservant malgré tout des gendarmes en activité parmi ses adhérents, mais surtout en adoptant les objectifs d’une association professionnelle par la dénonciation des dysfonctionnements du système, ou en défendant ou en soutenant l'Institution et ses membres. Quelques exemples de nos actions ont été cités démontrant ainsi que les associations professionnelles ne viennent pas de naître, mais qu’il en existe bel-et-bien depuis 2008.Nous avons également précisé le nombre de nos adhérents, le 328e ayant été enregistré la veille. Nous ne pouvons reprendre en totalité le contenu de l’entretien, mais nous pouvons exposer les principaux arguments que nous avons fait valoir en espérant qu’ils seront pris en compte dans la réalisation du projet de loi qui devrait être proposé très rapidement. Cette hâte à légiférer, le rapport Pêcheur ayant de surcroît été rédigé en seulement

quelques mois, nous a amenés à dire à nos hôtes qu'une adoption dans l'urgence du texte de loi pouvait nuire à la portée même de cette loi. Nous avons confirmé notre attachement au caractère militaire de la Gendarmerie, en précisant cependant que ce statut avait un réel besoin d’être "dépoussiéré" pour mieux coller aux évolutions de notre époque. S’agissant du nombre de nos adhérents, nous avons tenté de détailler leur profil, dénombrant ce jour 97 membres en position d’activité, ainsi qu'une quantité de membres non négligeable, préférant encore adhérer sous l’appellation "sympathisants" dans l'attente que la loi soit votée. Le reste est constitué de retraités gendarmerie et d'adhérents issus de toutes les couches de la population. Madame Gosselin-Fleury nous a semblé très attachée à ce que les futures associations ne soient composées que de militaires en activité... A plusieurs reprises nous lui avons expliqué que nous estimions qu’une association en gendarmerie ne pouvait se passer du soutien de ses retraités, lesquels peuvent apporter leur expérience mais aussi une aide matérielle, ne serait-ce qu'en se faisant les porte-paroles des membres actifs car insensibles à toute pression hiérarchique. La présence de civils peut également apporter beaucoup par l’expérience des relations avec la gendarmerie, et former avec les retraités un bloc de soutien aux gendarmes. Cette relation est très importante à une époque où on nous demande de resserrer le lien armée/nation. Nous y sommes favorables surtout lorsqu’il s’agit de renforcer le lien gendarmes et citoyens sachant que c’est une des bases du fonctionnement et du maillage territoriale de notre arme.


S’agissant du bureau exécutif, du conseil d’administration et des membres en situation d’activité nous avons bien précisé que dans notre projet ce seront les seuls à posséder le pouvoir de vote et de décision. Ceci ne les empêchera pas de faire connaître leur activité et leur ressenti aux personnes extérieures et recueillir leurs avis. Des moyens numériques sont mis en place dans ce but.

M. Alain Marleix Lorsque des associations interarmes sont évoquées, nous expliquons qu’il s’agit pour nous d’une chose inconcevable eu égard à l’énormité de la tâche qui consisterait à regrouper et gérer des adhérents de toutes les armes. On demanderait aux associations de prendre en compte des adhésions dans toutes les catégories de militaires alors que nous constatons qu’il existe un état-major et des CFM pour chaque arme, terre, air, marine, gendarmerie…... Rien que la gestion d’une association concernant les gendarmes demande un investissement de tous les instants. La participation aux diverses instances, CSFM, CFM ou organismes à caractère social, est un sujet qui pourra être traité ultérieurement. Nous sommes favorables à une rénovation du cadre de ces organismes et nous sommes très intéressés par une collaboration avec le CFMG, mais aussi avec les instances de représentation locale. Notre association et les membres de ces instances s’appuyant l'une sur les autres ne pourraient qu’y gagner en force et en pouvoir de représentativité principalement à l’échelon local, nous le faisons déjà !

fort pourcentage, c’est que tout ce qui traite de l’avancement et des mutations demande leur appui. Nous estimons que ces prérogatives restent du ressort du commandement même si des dysfonctionnements peuvent être dénoncés occasionnellement. Il faut cependant reconnaître que des moyens doivent être attribués aux associations professionnelles (comme c’est déjà le cas pour certaine association rattachée à la gendarmerie). L’instrumentalisation d’une association au profit d’une administration contre une autre est pour nous impossible tant que les gendarmes de la base seront associés aux décisions. Il suffit de voir nos publications pour constater que nous ne soutenons aucun ministère par rapport à d’autres. Nous sommes politiquement indépendants et n’aurions rien à gagner à soutenir un ministère plus qu’un autre. Pour démontrer cette indépendance nous avons remis des clés USB contenant l’ensemble de nos magazines depuis la création de ce moyen d’expression en plus des autres moyens numériques. M. Marleix nous a fait gentiment remarquer qu’il avait déjà reçu notre publication. Nous avons réaffirmé nos objectifs et en particulier, celui de ne pas demander d’agrément si les conditions imposées par la future loi se révélaient inadaptées à notre vision des associations professionnelles. Par exemple, nous estimons que l’exigence d’un pourcentage de 5 % de membres adhérents par rapport aux effectifs (5 000 pour 100 000) est un objectif totalement irréalisable à moyen terme. Si cette condition était maintenue, rien ne nous empêcherait de poursuivre notre action comme en l'état actuel en maintenant notre ligne de conduite

Mme Geneviève Gosselin-Fleury Nous ne voyons pas de risque de mimétisme vis-àvis des syndicats civils dont nous connaissons parfaitement le fonctionnement avec les campagnes très actives lors des élections professionnelles, dans le but d’obtenir le plus grand nombre d’adhérents pour gonfler l’enveloppe et les moyens qui leur sont alloués par l’administration. Le seul recouvrement de cotisations ne saurait suffire pour faire fonctionner une association gendarmerie face aux syndicats qui bénéficient de moyens très importants. Si le nombre d’adhérents à ces derniers représente un

Ce court résumé d’un entretien de près d’une heure ne saurait reprendre l’intégralité de son contenu mais nous tenons à souligner que nous avons pu apprécier l’écoute attentive de nos interlocuteurs. Nous restons à l’entière disposition de parlementaires de la Commission de la Défense et des Forces Armées et de leurs collaborateurs qui souhaiteraient de plus amples précisions sur notre vision des futures associations professionnelles de militaires.


Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. Contini.c.g@aliceadsl.fr


Tragédie de la chute de l’ A320 survenue dans les Alpes à proximité des villages du Vernet et de Seyne-les-Alpes (04) le 24 mars 2015

Dès l’annonce de la catastrophe aérienne, une multitude de sauveteurs ont convergé sur les lieux du drame. Pompiers, croix rouge, militaire et bien évidemment gendarmes se sont retrouvés au pied de la montagne. L’absence de survivants étant évidente les recherches se sont mises en place pour recueillir les éléments pouvant permettre de faire progresser l’enquête mais surtout la récupération des corps pour qu’ils soient identifiés avant d’être rendus à leurs familles. Nos compatriotes découvrent la difficulté que représente cette mission aussi pénible que périlleuse. Nous pensons particulièrement aux gendarmes et experts qui travaillent directement sur la zone de crash assistés par des éléments chargés d’assurer leur sécurité. Nous imaginons sans peine les images que peuvent découvrir ces spécialistes comme ceux qui procèdent aux prélèvements en vue d’analyse. Nous les assurons de tout notre soutien mais aussi de notre admiration et de notre profond respect.


Procédures pénales. Qui peut le plus devrait pouvoir le moins Un projet de Loi est présenté par le président de la commission des lois M. Jean-Jacques Urvoas. Il s’agit de donner aux services de renseignements des moyens en matière de géolocalisation de portables, d’installations de micros ou de filatures de voitures grâce à la pause de balises, tout ceci sans autorisation d’un juge. Inutile de dire que le débat qui suivra risque d’être particulièrement animé avec les défenseurs des libertés individuelles qui ne vont pas manquer de monter au créneau. Nous trouverons également les opposants au parti en place qui se sentiront obligés d’aller dans le sens contraire à ce projet, le consensus ne sera certainement pas au rendez vous.

A cause exceptionnelle, moyens exceptionnels auxquels nous sommes entièrement favorables dans le contexte actuel de la menace terroriste. Peut-être pourrions-nous envisager également d’autres pistes ? Imaginons qu’au lieu de compliquer à l’envi la procédure pénale que doivent appliquer les enquêteurs lors des enquêtes, nos élus décident de revenir à des normes plus réalistes. Qu’on supprime la nécessité de passer une importante partie des auditions en formules et notifications diverses et variées, des mesures chronophages qui risquent d’entraîner des nullités de procédure en cas d’oubli. Qu’on réduise le droit exorbitant des personnes mises en cause pour revenir à des choses plus acceptables, ne serait-ce que par rapport aux droits des victimes. Il existe de nombreuses mesures de simplifications qui devraient permettre de rendre la procédure pénale moins rebutante et qui encourageraient les enquêteurs à pouvoir s’investir à la hauteur de leur motivation et de leur conscience professionnelle. Les avantages seraient nombreux, lutte contre le sentiment d’insécurité, hausse des résultats de la lutte contre la délinquance etc. Il ne faut pas oublier que le temps économisé pourrait être mis à profit pour

la recherche du renseignement et la lutte contre le terrorisme. La politique pénale actuelle amène à réagir une fois que le mal est commis, les moyens ne permettent pas d’anticiper la commission des crimes et délits.

Défense : L’armée française bientôt en cessation de paiement. Le 11 mars, le ministre de la Défense n’annonçait pas moins de 10 chantiers pour les armées. On y trouve l’augmentation de l’effectif des militaires sur le territoire national (vigipirate oblige), Des retraits programmés en Centrafrique qui devraient permettre de récupérer quelques-uns de nos militaires. Il faudrait prévoir aussi l’augmentation du nombre de réservistes qui passerait de 28 à 40 000. Nous découvrons également la réduction des coupes dans les effectifs qui passeraient de 34 à 23 000 d’ici 2019. N’oublions pas la mise en place d’un service volontaire pour les jeunes. D’ici la fin de l’année nous assisteront également à l’emménagement du Pentagone français à Ballard. Sur le plan matériel il est prévu des achats de drones et l’augmentation des moyens destinés à s’engager dans la cyberguerre. N’oublions pas la mise en place du nouveau logiciel de paie des militaires parmi 3 systèmes proposés. Espérons que cette fois Louvois passera au rang des mauvais souvenirs. Tout le monde comprendra que toutes ces mesures ne sont pas gratuites et un complément de recettes est prévu par la vente de fréquences aux opérateurs de téléphonie, malheureusement elle n’interviendra qu’en fin d’année. Reste la création de « sociétés de projet » à qui l’Etat va vendre cash des armements qu’il va ensuite relouer aussitôt. Cette mesure est elle de nature à faire des économies ? Nous pouvons en douter sachant que les chefs de sociétés ne sont pas spécialement philanthropes, tout au plus ceci va permettre de boucher provisoirement quelques trous budgétaires.


On évoque la « vente pour location » de 3 frégates et de 4 avions A400M. Ne pourrait-on envisager un système semblable pour renouveler le parc automobile et la flotte d’hélicoptères de la gendarmerie ? Probablement pas, la gendarmerie n’a pas de matériel neuf à vendre. Moins d’une semaine après les annonces gouvernementales un Sénateur ancien Premier ministre, tire le signal d’alarme. Il indique qu’il faudrait 3 milliards avant l’été pour combler le déficit du budget de la défense. Ce parlementaire, connaissant les relations très tendues qui existent entre les deux responsables, s’adresse au président de la République pour qu’il arbitre entre le ministre de la Défense et celui des Finances.

Suicide d’un policier au commissariat du VIIe arrondissement à Paris. Un brigadier âgé de 48 ans s’est donné la mort avec son arme de service dans les vestiaires du commissariat où il était affecté. Nous imaginons sans peine l’effroi de ses collègues lorsqu’ils ont découvert son corps. Une cellule de crise a été mise en place et nos pensées vont à la famille et aux proches de ce fonctionnaire. Nous souhaitons sincèrement que les mesures mises en place par le ministre de l’Intérieur permettent de réduire le nombre des suicides qui avaient dépassé le chiffre de soixante dix en 2014 (rien que pour les forces de l’ordre).

l’absence de concertation avec les chefs du renseignement territorial concernés. On comprend cette réserve puisque le choix qu’ils proposent consiste à apporter de l’effectif aux cellules police existantes pour éviter un émiettement. Nous trouvons les raisonnements habituels avec la compétence déjà maîtrisée des policiers d’où la demande d’une sélection soignée des militaires qui seront dédiés à cette mission pour éviter aux « chefs du renseignement » d’avoir à gérer des personnels au profil inadapté. Il est demandé que l’avis de ces « chefs » soit pris en compte pour la notation juridique des personnels concernés. Comme nous n’en sommes pas à une contradiction près, les responsables syndicaux demandent l’unicité du canal de remontée du renseignement, vecteur alimenté et piloté dans le cadre d’une mixité qui a fait ses preuves. Traduire de la façon suivante : La mixité gendarmerie-police c’est bien lorsque c’est cette dernière qui est aux commandes. La conclusion peut prêter à sourire lorsqu’on lit qu’il faut conforter et consolider le cadre plutôt que d’en fragiliser les bases par des initiatives faisant la part trop belle au corporatisme. Vous avez dit corporatisme ? Qui fait du corporatisme sinon ce syndicat ?

Ne touche pas à « mon renseignement »

Quand on prend de vieilles idées pour essayer d’en faire des idées neuves.

Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, le syndicat UNSA police, s’offusque de la création de cellules du renseignement territorial dans certaines brigades de gendarmerie concernées par les phénomènes de radicalisation. Dans une période particulièrement sensible comme celle que nous vivons, nous estimons que cette mesure ne peut aller que dans le bon sens.

Postiers examinateurs au permis de conduire et gendarmes à la poste qui va faire quoi ? Depuis quelques temps nous notons de nouvelles expériences qui consistent à amener les gendarmes à assurer des permanences dans les villages en particulier dans les bureaux de poste. C’est le cas à Serquigny (27) dont la brigade a été fermée en raison de son état pitoyable. En compensation les gendarmes viennent assurer une demijournée de permanence par semaine dans les locaux

Ce qui gène les responsables de ce syndicat c’est


de la poste. Le gouvernement envisage de reproduire cette expérience ailleurs. Peut-être que nos gouvernants devraient se documenter sur l’histoire de la gendarmerie. Ils s’apercevraient qu’il y a quelques décennies ces expériences ont déjà été tentées avec des postes provisoires avancés ou des brigades mobiles dans des fourgons. Si cette façon de faire a été abandonnée c’est tout simplement du fait qu’elle s’est révélée improductive et même inutile. On ne nous dit pas si les gendarmes doivent aussi gérer le courrier ou s’il a été envisagé de leur confier un dépôt de pain.

Le Ministère de l’Intérieur a donc reçu en urgence place Beauvau, certains représentants syndicaux de la Police Nationale aux fins d’engager une concertation... Nous nous interrogeons sur le fait que la Gendarmerie Nationale reste pour sa part dans le mutisme total, alors que la Police Nationale tire légitimement et très clairement le signal d’alarme. Les sujets sur le cruel manque d’effectifs, l'absence réelle de revalorisation des indemnités journalières pour les déplacements et la décision de fermer de nombreux escadrons voici quelques temps, n'amènent t-ils pas une sérieuse reconsidération de la prise en compte de tous ces facteurs par le Gouvernement, facteurs pourtant contradictoires avec l'enjeu pris par lui pour la sécurité de nos Citoyens ?

Les déclarations du maire sont tout simplement scandaleuses, il regrette le manque à gagner représenté par la location des locaux de la brigade à la gendarmerie mais reconnaît que les travaux nécessaires à la remise en état auraient coûté une petite fortune. Comme il ne doute de rien il s’est rendu au ministère de l’Intérieur pour obtenir une aide afin de financer la démolition. Nous ignorons s’il a obtenu satisfaction mais les crédits seront certainement plus utiles pour rénover des brigades que pour détruire celles qui on été laissées à l’abandon. Nous devrions découvrir prochainement la modernisation des conventions de coordination entre les polices municipales et la police ou la gendarmerie. Nous allons probablement assister à de nouveaux marchés de dupes au préjudice de la gendarmerie.

Vigipirate. Le manque d’effectif se fait sentir. Dans une interview donnée sur une radio d’information Nationale, Nicolas COMTE, secrétaire général adjoint et porte-parole de "Unité S.P.G Police - FO", alerte les pouvoirs publics et dénonce une “surchauffe” au niveau de l'activité professionnelle des CRS de la Police Nationale. En effet, le plan "vigipirate" à son niveau d’alerte maximum, sollicite lourdement un grand nombre d'effectifs Gendarmerie, Police Nationale ainsi que de l’Armée. Cette mobilisation se traduit pour l'ensemble des personnels engagés, par une augmentation plus que conséquente du nombre de missions passées hors du foyer familial.

Matériel gendarmerie. La débrouillardise doit primer. Un sénateur, bien documenté, s’est adressé au ministère de l’Intérieur pour poser la question de savoir ce qui était prévu pour combattre le vieillissement des matériels gendarmerie, en particulier les véhicules blindés à roues mis en service à partir des années 1971. Ces véhicules devaient être remplacés depuis quelques années. Le parlementaire estime, à juste titre, que la gendarmerie ne devrait pas avoir à choisir entre le renouvellement de ses blindés et celui de ses hélicoptères. La réponse du ministère de l’Intérieur est parvenue quelques mois plus tard : Premier point, le redressement des finances publiques impacte également le budget d’investissement de la gendarmerie.


Nous l’avions bien compris mais il serait bon de préciser si tous les ministères sont aussi fortement impactés. Bien que préservé ? Le budget est aussi centré (pourquoi ne pas dire réduit) sur l’acquisition d’équipements essentiels au service des unités opérationnelles. Il n’est pas envisagé de renouveler le parc des engins blindés. A croire que la gendarmerie mobile n’est pas opérationnelle. Le ministère de l’Intérieur met en œuvre des solutions, utilisation de porte-engins avec remorques et réemploi des pièces des VBRG réformés. Cette cannibalisation existe depuis des années, qu’il s’agisse des blindés ou des simples véhicules de service, mais dire que c’est une solution donnée par le ministère de l’Intérieur il y a un pas qu’il fallait oser franchir. Cette situation doit par ailleurs être analysée au travers de la faible occurrence de l’emploi de ces engins sur le territoire national. Il est évident que lorsqu’on n’a plus d’engin en état on ne les utilise plus. Il est précisé également (certainement pour les mêmes raisons) que les véhicules blindés à roues se sont plus utilisés en opérations extérieures. Il est fait état d’une dotation de 20 véhicules de l’avant blindés et de 26 Toyota Land Cruiser blindés. Cette flotte déjà utilisée en Afghanistan a été transférée (en partie), en République centrafricaine. La France a des ambitions d’Américains avec des moyens de Biafrais.

Alors……De quoi vous plaignez-vous ? Les véhicules blindés n’ont qu’un peu plus de quarante ans, ils n’ont pas encore l’âge de la retraite comme leurs utilisateurs. Des matériels fatigués utilisés par des hommes fatigués qu’on n’invite pas à s’exprimer au ministère comme c’est le cas pour les syndicats de police.

Suicides de deux policiers. C’est avec consternation que nous avons appris le suicide de deux policiers. Un fonctionnaire de 43 ans, marié et père de trois enfants, affecté au centre de formation de la police de Lyon-Montluc, s’est donné la mort avec son arme de service. Son corps a été découvert le 2 avril, dans son véhicule, devant son domicile de Francheville (69). La nuit suivante, c’est un policier marié et père de deux enfants qui a mis fin à ses jours par absorption de médicaments. Il était affecté comme enquêteur à la brigade de sûreté urbaine de Montélimar (26) où il travaillait désarmé. D’après une source syndicale, en plus de problèmes familiaux il avait des difficultés à gérer trop de dossiers en retard après un arrêt de travail. Ces deux nouvelles tragédies nous consternent et nous assurons les familles et les proches de notre profonde compassion. Nous avons également une pensée pour les collègues de ces deux policiers qui doivent se retrouver dans le plus grand désarroi.

Quand on mélange terrorisme et associations professionnelles de militaires. Nous avons pu suivre cette interminable discussion du 2 avril à l’Assemblée Nationale portant sur une proposition de résolution de renégociation des conditions de saisine et des compétences de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme). Il est précisé qu’il s’agissait des questions touchant à la sécurité nationale et à la lutte contre le terrorisme. Nous n’allons pas chercher à faire une synthèse de ce long débat où l’on retrouve sans cesse les mêmes arguments opposés les uns aux autres. Ce qui nous choque avant tout c’est de voir que dans une proposition de résolution, on mêle dans la même discussion le terrorisme et le droit d’association professionnelle des militaires comme si l’un et l’autre avaient la même portée sur la sécurité nationale.



à la pénibilité du métier des forces de sécurité, les impératifs de diminution de la dépense publique et la nécessité de maîtriser la masse salariale tout en préservant l’investissement, ne permettent pas de prévoir de nouvelles mesures catégorielles dans le budget 2015-2017. Est-ce suite à cette réponse, la pénibilité du plan vigipirate aidant, que la température s’est mise à monter dans les compagnies républicaines de sécurité quelques jours plus tard? Une température qui a entraîné des arrêts maladie à répétition décimant les effectifs de ces services de police. On aurait pu pen-

ser à un droit de retrait face au danger d’une activité de service poussée à l’extrême. Aussitôt, le ministre de l’Intérieur a souhaité renouer le dialogue social avec les syndicats de police. Dans une feuille de route il promet des négociations suite aux revendications provoquées par la disette budgétaire et la forte mobilisation à la suite des attentats de janvier. On retrouve l’indemnité journalière qui va faire l’objet d’une « étude d’impact ». Pour faire bonne mesure cette feuille de route va inclure les suicides, la légitime défense, la surcharge de travail et même la carte de circulation gratuite en Ile-deFrance. « Dites-moi ce dont vous avez besoin et je vous expliquerai comment vous en passer ». Le ministre déclare qu’un terme a été mis à la réduction des effectifs malgré la contrainte budgétaire forte. Du côté des gendarmes, en théorie, il n’y a pas de manque d’effectifs mais juste un énorme trou à l’emploi dans la réalité. Evidemment le ministre ne parle pas des pandores car il est trop occupé à essayer de calmer les « puissants » syndicats de police. Chez les gendarmes point de syndicats, juste des associations qui commencent à apparaître mais qui risquent de se voir imposer des conditions d’existence tellement draconiennes que le mieux serait peut-être de renoncer à les créer et de rejoindre les « puissants syndicats » policiers.



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Ecussons brodés velcro : 6 euros frais d’envoi compris. Commande en ligne sur notre site Ou par chèque au siège de l’association: AG&C 7 chemin des vignes 41 100 Coulommiers la Tours.


Escadron 23/3 Argentan (61) Un exemple Ă suivre ? Certaine-











Dans notre magazine N° 25 de novembre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_novembre_2011_274 Nous vous avions proposé un article sur des propositions qui ressemblaient beaucoup à des promesses pour la campagne présidentielle.


Comme l’avait prévu l’auteur de l’article M. Urvoas a été appelé à un poste Important. S’il n’a pas été nommé ministre de l’Intérieur comme il l’avait été pressenti, il est président de la Commission des lois. De là à parvenir à mettre en place les réformes qu’il avait envisagées, il y a un pas qui n’a pas encore été franchi.



Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php


18 mars, Thoiras (30) un véhicule s’est déporté de sa voie de circulation dans une ligne droite pour venir percuter une voiture gendarmerie. La conductrice âgée de 86 ans est décédée alors que le gendarme adjoint volontaire qui conduisait le véhicule gendarmerie n’a été que légèrement blessé. 18 mars, Toulon (83) deux individus ont forcé les portes du commissariat où un de leurs amis était entendu. Des renforts ont du intervenir pour les maîtriser et deux policiers ont été légèrement blessés. 20 mars, Angoulême(16) un individu de 28 ans se présente au commissariat de police disant vouloir déposer plainte. Les policiers lui ouvrent et il pénètre en proférant des menaces et insultes, il crie « Dieu et grand ». Il asperge les fonctionnaires du contenu d’une bouteille qui se révèlera être de l’urine. Devant les propos tenus, une perquisition est effectuée à son domicile et permet la découverte d’éléments de radicalisation inquiétants. 23 mars, Vailhauquès (34) lors des recherches, appuyées par hélicoptère, de deux cambrioleurs de 17 et 20 ans, le commandant de la brigade de Saint-Gély-du-Fesc s’est fracturé un bras. 23 mars, Coufouleux (81). Armé d’un fusil de chasse, le forcené ne voulait pas suivre les gendarmes venus faire respecter une décision de justice. Le sexagénaire s’était retranché, seul, dans son pavillon. Après le bouclage du secteur et les échanges avec un négociateur, l’homme s’est rendu sans un coup de feu. 25 mars, Saint-Cyr-sur-Loire (37) une jeune conductrice de 19 ans a laissé passer un véhicule de gendarmerie à un feu alors qu’il usait de ses signaux de priorité. Ayant le feu vert, la jeune femme s’est alors engagée sans se rendre compte qu’un second véhicule de gendarmerie arrivait. La conductrice a été légèrement blessée dans la collision. 25 mars, Béziers (34). Lors d’un contrôle de routine le conducteur d'une voiture refuse de s'arrêter et fonce sur un policier qui évite d’être percuté. La poursuite s’est terminée contre un bus dont trois passagers ont été légèrement blessés de même qu’une policière. 26 mars, Bondy (93) au volant d’une Porsche, ils foncent sur un policier de 26 ans et lui arrachent un doigt. Deux individus âgés de 21 et 25 ans ont voulu échapper à un contrôle. Repérés pour leur conduite dangereuse les individus n’ont pas hésité à foncer sur des policiers renversant l’un d’eux. Le fonctionnaire risque de perdre un doigt et souffre aussi d’une fracture à une jambe. 26 mars, Lyon (69). Un homme qui n’a pas été identifié a été tué dans un accident au cours duquel il était seul en cause, alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de police. Surpris par un équipage de police alors qu’il commettait un vol à la roulotte l’homme a pris la fuite à une vitesse folle percutant une voiture de policiers au passage avant de perdre le contrôle de sa voiture.

28 mars, Dieppe (76) Un policier se trouve dans un état grave après avoir été violemment percuté par une voiture lors d'un contrôle routier. La conductrice du véhicule âgée de 44 ans a déclaré ne pas avoir vu le policier. 28 mars, Sainte-Marie (Réunion). Un scootériste, pris de peur à la vue d’un gendarme intervenant sur un accident l’a percuté. Il a voulu s’enfuir mais a été rattrapé. Le gendarme souffre d’une fracture du nez. 30 mars, Flesselles (80). Lors d’une poursuite après un refus d’obtempérer un automobiliste aurait tiré sur les gendarmes blessant l’un d’eux. 30 mars, Bourges (18). Le conducteur d’une voiture volée a été blessé par balle lors d’un contrôle par un policier, un tir semble-t-il involontaire. Au cours de la fuite le véhicule a fait plusieurs tonneaux, les occupants sont partis à pied mais ont été interpellés. 30 mars, Amiens (80). Un homme de 35 ans a été interpellé par la police à la suite d’une poursuite au cours de laquelle il a forcé un barrage blessant deux gendarmes en civil. 1er avril, Salaise-sur-Sanne (38). Lors d’une patrouille une gendarme adjoint volontaire de 19 ans affectée à la brigade de Roussillon s’est blessée accidentellement à une fesse par un tir de son pistolet rangé dans son étui.

1er avril, Ingwiller (67). Un homme de 49 ans en conflit avec l’office national des forêts a menacé de faire exploser les locaux de cette administration. A l’intervention des gendarmes il a fortement endommagé deux véhicules sans faire de blessé. 2 avril, Fumel (47). Un tir de fusil contre les bureaux a traversé un volet et endommagé une vitre. On ignore les raisons de ce geste. 3 avril, Le Pin (77). Un homme signalé pour s’intéresser de près un camion a foncé sur les policiers venu le contrôler. Les fonctionnaires ont tiré une dizaine de coups de feu sur le véhicule qui a réussi à quitter les lieux.


3 avril, Amancey (25). Deux adolescents alcoolisés à qui un buraliste avait refusé la vente de cigarettes se sont violemment opposés aux gendarmes venus pour régler le conflit. Les militaires ont encaissé quelques coups l’un d’eux a eu le poignet fracturé. 5 avril, Amiens (80). Des policiers sont intervenus pour contrôler des individus dont l’attitude était suspecte aux abords de la maison d’arrêt. Les individus ont foncé sur les policiers avec leur véhicule touchant légèrement l’un d’entre eux. Les fonctionnaires ont fait usage de leurs armes. Deux individus ont été interpellés, un troisième blessé a été hospitalisé. 5 avril, Rouen (76). Trois policiers ont été hospitalisés après avoir été roués de coups par des jeunes. Ils s’en sont pris aux fonctionnaires qui intervenaient pour faire cesser une bagarre. Ils ont reçu des coups de pied et de poing et présentaient des blessures à l‘épaule, au visage et à la mâchoire. 5 avril, Athies-sous-Laon (02). Cinq policiers alertés par des voisins ont réussi à extraire un habitant inconscient de sa maison en feu. Quatre des fonctionnaires ont été intoxiqués et hospitalisés. 7 avril, La Celle-Saint-Cloud (78). Intervenant sur un vol de véhicule les policiers mettent en fuite les suspects. Lors d’une tentative d’interpellation des auteurs, l’un d’eux fonce délibérément sur un des fonctionnaires qui fait usage de son arme. Un des suspects est interpellé dans la nuit. On ne déplore aucun blessé. 7 avril, Sète (34) Cent cinquante élèves qui bloquaient l’entrée d’un lycée ont blessé cinq policiers venus pour libérer les lieux. 7 avril, Niort (79). Pour échapper aux policiers, un jeune de 18 ans recherché, lance son scooter sur le véhicule des fonctionnaires sans faire de blessé. 9 avril, Gallargues-le-Montueux (30). Un homme s’est retranché dans la maison de son ex-compagne. Il a fini par être interpellé par les gendarmes au terme d'un assaut, il n’y a pas eu de blessé. 10 avril, Vesoul (70). Un véhicule volé avec des occupants cagoulés a échappé au contrôle des policiers. A Gray les individus ont percuté un véhicule du PSIG pour forcer un barrage. Il n’y a pas eu de blessé. 11 avril, Paris (75). Des supporters Bastiais ont provoqué des incidents avant la finale de la coupe de la ligue. Divers projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre. Quinze gendarmes ont été légèrement blessés. 13 avril, Dunkerque (59). Un policier qui tentait d’interpeller un individu soupçonné d’incendie volontaire a été aspergé d’essence. Sévèrement touché, ce fonctionnaire âgé d’une quarantaine d’années a du être transféré au service des grands brulés à Lille. L’auteur, connu des services de police a été interpellé. 13 avril, Briançon (05). deux policiers ont été blessés dont un hospitalisé&é suite à un coup de pied au visage. C’est un contrôle qui a dégénéré. Un membre d’un groupe de 5 à 7 individus s’est rebellé lors du contrôle. 13 avril, Villefranche-sur-Saône (69). Trois hommes de 26 ans, 52 ans et 62 ans, ont violemment agressé un policier dans un bar alors qu’il n’était pas en service. Ils connaissaient la fonction de leur victime qui a été mordu profondément à une oreille empêchant qu’elle soit recousue.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/


N° 63 – 2000 la retraite approche. Dans les COG, il existe aussi le problème des entreprises de télésurveillance qui doivent effectuer une levée de doute avant de provoquer l’engagement de la gendarmerie. Tous les moyens sont bons pour contourner cette obligation. Un matin le commandant de groupement a encore été sollicité par des geignards qui ont été appelés à intervenir dans un commerce dont les propriétaires étaient absents et n’ont rien trouvé d’anormal. Padchance fait remarquer que l’entreprise de télésurveillance a signalé l’enregistrement de bruits suspects dans l’établissement (ce qui

vaut levée de doute). Il donne raison à l’opérateur car s’il n’avait pas fait intervenir ses camarades et que le matin on découvre deux commerçants baignant dans leur sang, qui aurait été considéré responsable ? C’était la ventilation bruyante, restée en fonctionnement qui avait déclenché l’alarme. Il existe bien une possibilité qui consiste à dresser procès-verbal des non application de procédure de levée de doute par les entreprises de télésurveillance mais au résultat elles ne sont jamais inquiétées alors pourquoi perdre son temps ? Pour faire bonne mesure, en plus de la permanence, les employés du centre opérationnel doivent aussi gérer la délivrance de convocations judiciaires et comme dans tout service gendarmerie qui se respecte chaque fin de

mois est l’occasion de recueillir des éléments statistiques près des brigades, de les rassembler et de les adresser à divers destinataires. Padchance s’ennuie profondément dans son affectation. On lui a donné le plan de recherches de malfaiteurs (filet bleu ou épervier selon les régions) à modifier pour le simplifier et lui apporter plus d’efficacité, du temps perdu car tout ce qu’il peut proposer est modifié pour finir par rendre ce dispositif encore plus compliqué qu’il ne l’était sans le rendre plus efficace pour autant. On lui donne également à mettre à jour les plans de secours et d’intervention, le principal étant le plan rouge. Il en existe de toutes sortes qui composent le plan ORSEC (organisation des secours): Sevezo pour les risques chimiques, plan de crues, pénurie d’eau potable etc. Sans oublier un dossier énorme et imbuvable concernant la surveillance de la centrale nucléaire. Padchance est convoqué par le commandant de circonscription (devenue région) à Orléans il ne s’agit pas de lui faire quelque remontrance que ce soit mais l’officier souhaite simplement décorer sa salle de réunion qui tient aussi le rôle de salle de tradition. Il a remarqué une silhouette de gendarme second empire, très grand format, installée dans le hall d’entrée de la gendarmerie de Vendôme. Comme il s’agit d’une réalisation de Padchance, il souhaite qu’un des murs de sa salle de tradition soit agrémenté de silhouettes semblables. Il propose de peindre directement sur le mur ce à quoi il lui est répondu que ça entrainerait trop de navettes OrléansBlois et que l’odeur de peinture risquerait d’incommoder les occupants de tout l’étage. Le major propose de choisir dans des magazines cinq modèles de silhouettes qui pourront être réalisées, comme à Vendôme sur du contreplaqué découpé et peint. Le colonel accepte cette dernière option. La réalisation du projet ne demandera pas beaucoup de temps.


Le « peintre » s’est installé dans les parties commune d’un sous-sol et après être allé chercher les fournitures nécessaires il dessine, découpe et peint. Une fois le travail réalisé il se rend à Orléans et le remet à un adjudant chargé de la décoration de la salle de tradition. L’accueil est un peu froid car cette réalisation n’était pas du style qu’aurait souhaité ce gradé. Les silhouettes mesurant 1,95 m, représentent cinq gendarmes en uniforme de la période moyenâgeuse à la période moderne des années 50. Conformément aux souhaits de l’adjudant-décorateur, les cinq personnages sont descendus dans un sous-sol. Quelques mois se passent sans aucune réaction. L’adjoint du commandant de groupement de Blois qui s’intéressait à ces travaux de décoration se dit surpris, après tout le résultat n’était peut être pas à la hauteur de ce qu’espérait le commandant de région. C’est à l’occasion d’une réunion que le commandant de Blois pose la question au colonel d’Orléans qui se montre étonné, on a oublié de lui dire que sa commande était déjà livrée depuis deux mois. Padchance reçoit quelque jours plus tard une carte du colonel le remerciant, lui indiquant que c’était tout à fait ce qu’il souhaitait et qu’il regrettait de ne pas avoir été avisé plus tôt de la livraison. La première année passée à Blois a quand même permis de retrouver un excellent camarade croisé à plusieurs reprises dans la carrière. Avec ce major chef de secrétariat les blagues se succèdent, le meilleur moyen d’oublier l’état dépressif. Le meilleur gag consistant à s’assoir l’un à côté de l’autre sur une espèce de banquette du secrétariat et, à l’arrivée d’un officier de lancer « le dernier qui nous a vu bosser n’est pas jeune » ce à quoi le second répondait « le

prochain qui nous verra travailler n’est pas né » réflexion qui ont valu quelques haussements d’épaules. Malheureusement ce complice part à la retraite un an avant Padchance qui ne lui trouve pas de remplaçant. Fin 2000 la fin de carrière approchant Padchance et son épouse se lancent dans la recherche d’une maison, ils la trouvent dans un petit village à sept kilomètres de Vendôme. Cette habitation assez spacieuse pour recevoir enfants et petits enfants, est un pavillon âgé d’une trentaine d’années. Comme il y a beaucoup de travaux de remise en état et de modernisation les acquéreurs y passent tous les jours de repos et de vacances de l’année 2001 ne s’octroyant qu’une semaine de réel repos. Menuiserie, Plomberie, électricité, revêtements de sols, huisseries, peintures des occupations qui permettent de « s’évader » de la gendarmerie. L’arrivée d’un nouveau commandant de groupement change bien des choses. Tout d’abord il sort le major de son aquarium estimant que c’est une honte de traiter un gradé ancien de cette façon. Il l’installe dans la salle de réunion et pour faire plus encore il lui donne des responsabilités intéressantes en particulier le traitement des courriers dans lesquels l’action des gendarmes du département sont mis en cause pour toutes sortes de raisons. Après enquête (ce qui ne plait pas particulièrement à certains commandants de compagnie) il prépare les courriers de réponses aux « plaignants ». Après approbation, le courrier signé est posté par le major lui-même. Padchance est aussi chargé de diverses missions allant jusqu’à représenter le colonel à des réunions en Préfecture. Ce changement d’attitude arrive un peu tard car le ressort est définitivement cassé.


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