Magazine 64 fevrier 2015

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SIEGE SOCIAL 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR 02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90 contini.c.g@aliceadsl.fr

Secrétaire Ghislaine CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du magazine et celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture membres CA de AG&C Maquette AG&C Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud. Les articles non signés sont le résultat d’un travail collectif des membres de l’Association Gendarmes et Citoyens. Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C - Couverture : montage AG&C d’après un dessin original de Franck Leclerc (1989)- Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée . Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr

3 – Edito, colère….. 4 – AG&C réponse au rapport pêcheur. 6 – Entre syndicat policé et association poil à gratter, les gendarmes ont un premier choix. 7 – Nous sommes Charlie mais aussi Ahmed, Frank et Clarissa, policier lâchement assassinés. 8 – Adjudant Delobel suite : la gendarmerie se prive d’un excellent enquêteur. 10 – Gendarme adjoint volontaire, bonne à tout faire mal payée de la gendarmerie. 11 – Brèves l’actualité vue par AG&C.. 16 – Suicides, nous ne les oublions pas. 17 – Facebook réactions à deux décès probablement dus à des suicides. 18 – La boutique AG&C. 19 – Lu dans la presse. 27 – Tour de vis au sujet de l’occupation de logements privés. 28 – Flashback, Condition de travail et de sécurité en gendarmerie. 31 – Vous avez besoin d’une association AG&C a besoin de vous. Adhérez. 32 – Le 17 en user sans abuser. 34 – Du maquis à la gendarmerie, une vie au service de la France. Edouard Marcaud. 36 – Les risques du métier. 38 – Padchance des enquêtes qui sortent de l’ordinaire. 40 – Sur nos sites numériques (quelques chiffres). 41 – Nos partenaires. Bonne lecture


Colère ………...

Par Christian Contini Président AG&C

Comme beaucoup l’actualité finit par provoquer chez moi une certaine morosité qui arrive à se transformer en colère face à divers événements ou constats. Colère, quand je découvre que des fous sanguinaires, se revendiquant d’une religion, peuvent se permettre de commettre un attentat en plein Paris faisant plus de dix morts au siège d’un journal et osent achever froidement un policier blessé qui implore leur pitié. Suivant l’exemple un autre fou abat froidement une policière municipale désarmée avant de tuer des otages dans un commerce. Colère, quand notre président, à l’image de Pénélope, réalise une tapisserie de promesses et mesures qu’il détricote régulièrement. Il n’attend pas le retour d’Ulysse mais espère celui de la croissance et de l’emploi. Colère, quand je vois un ministre de tutelle de la gendarmerie, probablement par clientélisme, désarmer en partie des personnels, se permettre de promettre des choses irréalisables ou dépenser une fortune pour créer une nouvelle règle de calcul de la délinquance. Il en oublie les problèmes de suicides, manque de moyens et de personnels ou logements indignes. Colère, quand je vois qu’après des années de guerre, quatre vint sept tués et des centaines de blessés, nous quittons l’Afghanistan, l’échine courbée, en sachant pertinemment que l’état moyenâgeux va reprendre le dessus dans ce pays. La leçon ne suffisant pas nous retournons aussitôt dans d’autres pays jouer les gendarmes du monde avec des moyens de gardes champêtres. Colère, quand je vois que d’autres ministres déshabillent notre armée, la privent des moyens élémentaires mais n’hésitent pas à l’engager sur de nombreux théâtres d’opérations Colère, quand je vois la quasi absence de réponse pénale et la complication de la procédure judiciaire pour les enquêteurs. Il ne faut pas oublier le travail supplémentaire pour les policiers et gendarmes qui devront courir après les récidivistes ou ceux qui ne respectent pas les peines probatoires ou la contrainte pénale faute de suffisamment de personnel pour assumer ce contrôle. Colère, quand je vois les forces mobiles, les policiers et gendarmes se faire caillasser, recevoir cocktail Molotov et projectiles divers avec une quasi impunité pour les auteurs. Colère, quand je me rends compte que les orientations du directeur de la Gendarmerie ne sont pas suivies par quelques barons ou petits nobliaux qui, à tous les nivaux, se prennent pour des seigneurs s’octroyant tous les droits, même celui de cuissage, sur leur personnel. Colère, quand je constate que des millions d’euros sont reversé tous les ans de la sécurité sociale militaire vers le régime général. A quoi bon être bons élèves puisque toutes les économies réalisées vont se retrouver à alimenter des caisses sans fond ou financer des salles de shoot pour toxicomanes. Heureusement mes colères sont toujours de courte durée et je reviens à des sentiments beaucoup plus posés et des idées constructives. Celle qui me tient le plus à cœur aujourd’hui c’est la mise sur de nouveaux rails de l’association gendarmes et citoyens. Ce n’est pas encore un train à grande vitesse mais si je grognais en voyant des rames peu remplies, des wagons presque vides, je dois reconnaître qu’aujourd’hui les candidats à un voyage vers le droit d’expression sont de plus en plus nombreux à prendre leurs billets.


AG&C donne sa réponse au rapport Pêcheur sur le droit d’associations professionnelles des militaires. Diffusé le 19 décembre, Le rapport demandé par le Président de la République est très touffu avec ses 110 pages, et le chef des armées a demandé immédiatement la préparation d’un projet de loi ce qui exclut une éventuelle demande de renvoi devant la Grande Chambre de la Cour européenne. Nous imaginions bien qu’un tel projet entraînerait un rapport volumineux d’autant plus qu’il traite de toutes les armées et formation rattachées. Nous nous contenterons d’évoquer le cas de la Gendarmerie. Pour aérer son travail l’auteur aurait pu éviter des rappels historiques et quelques redondances en particulier un avant projet de loi intégré à deux reprises dans le document. Le principal reste que tous les aspects de ce droit d’association sont évoqués même si nous sommes loin d’être en phase avec la totalité des propositions car si des restrictions sont nécessaires il ne faut pas qu’elles étouffent les associations dès leur création. La réforme proposée dans l’avant-projet de loi se veut nécessaire, utile, respectueuse de notre ordre constitutionnel et de la mission fondamentale des armées, elle se veut également maîtrisée dans ses objectifs et son calendrier mais s’oppose à tout droit syndical ce qui semble convenir à la grande majorité des militaires. Exclusivement nationales, ces APM devront être sous forme de loi du 1er juillet 1901, se charger de préserver et promouvoir les intérêts des militaires avec une stricte obligation d’indépendance à l’égard du commandement, des partis politiques, des confessions, des organisations syndicales et patronales, des entreprises ainsi que des Etats étrangers. Les associations devront se composer de militaires de tous sexes et de tous grades. Ces restrictions sont déjà appliquées par AG&C depuis plus de six années.

Nous émettons une réserve sur le fait qu’elles devront être exclusivement composées de militaires. S’agissant de la gendarmerie, le contact avec les citoyens civils est primordial. Ce sont ces mêmes personnes qui nous soutiennent depuis la création du mouvement gendarmes et citoyens et nous estimons qu’une adhésion au titre de membres sympathisants devrait être possible. Sans bénéficier d’un pouvoir de décision ni d’accès aux responsabilités ces membres pourraient apporter leur avis et leur expérience sur les relations entre gendarmes et citoyens. Le cas d’autres membres de la population civile n’a pas été évoqué dans le rapport. Il s’agit de celui des réservistes citoyens. Un grand nombre de ces personnalités, par leurs professions, leurs situations, pourraient apporter des connaissances, des expériences et des appuis au profit des associations professionnelles nationales militaires (APNM). Une ancienneté minimale d’un an après le dépôt des statuts est réclamée par le rapporteur. La représentativité sera mesurée en fonction de leur influence, de leur audience, des effectifs d’adhérents, de la diversité des grades et des fonctions représentées ainsi que des cotisations perçues. Est il nécessaire de rappeler que l’AG&C a été créée en 2008 sous l’appellation « association forum gendarmes et citoyens » par huit militaires de la gendarmerie en activité, que ces gendarmes ont reçu l’ordre de démissionner de leurs postes de responsabilité à cette association. Par la suite après évolutions des statuts et de la raison sociale, AG&C a poursuivi son action avec dans son conseil d’administration et dans ses membres un grand nombre de militaires de la gendarmerie de tous grades, gendarme adjoints volontaires à officiers supérieurs, militaires du corps de soutien et réservistes. Elle compte actuellement 35% de militaires de la gendarmerie en activité, proportion qui augmente quotidiennement.


L’esprit qui prévaut au sein de l’Association Gendarmes et Citoyens vis-à-vis des instances de concertation ou des instances de représentation professionnelle (participation locale) va clairement dans le sens d’une collaboration la plus proche possible. Ce rapprochement doit permettre aux représentants du CFMG et des IRP de se sentir appuyés par une association forte et représentative et pour AG&C de bénéficier à travers tout le territoire national de contacts au plus près du terrain tout en renforçant les instances de participation et de représentation. Le rapporteur de M. Pêcheur réaffirme les principes de la militarité : esprit de sacrifice, disponibilité, loyalisme et neutralité. Ses qualités ne veulent pas dire asservissement et obéissance aveugle, nous estimons que le droit d’association professionnelle va de paire avec un droit d’expression quand des dysfonctionnements où le non respect des règles élémentaires de bonnes conditions de vie sont constatés. Un dialogue constant avec la chaîne de commandement doit être privilégié. L’adaptation de la formule associative qui voudrait exclure du champ des discussions, l’organisation du travail, les restructurations ou encore le vote du budget à l’assemblée nationale etc. nous semble une restriction inconcevable. En gendarmerie lorsque nous constatons l’état déplorable des matériels, les logements indignes pour certains, les conditions de travail dégradées en raison du manque d’effectif qui amène à remplacer des gradés par des gendarmes adjoints volontaires comment peut-on exiger d’une association professionnelle qu’elle taise ces dysfonctionnements flagrants. Il en est de même lorsqu’une autorité désarme partiellement des gendarmes mobiles sans tenir compte des rapports demandés aux directions des services. Nous estimons que la situation d’un militaire de la gendarmerie injuste en raison de méthodes de commandement injustifiables doit être dénoncée par l’association. La position des gendarmes retraités reste à préciser. Leur participation au bureau ou au conseil d’administration semble devoir être exclue mais il serait peut-être utile d’envisager un rôle de porte-parole face aux médias pour éviter aux membres en activité de s’exposer à des discriminations portant sur l’avancement la notation ou les mutations de la part de la hiérarchie. Si un militaire vient à s’exprimer et que l’autorité hiérarchique estime qu’il a outre-

passé son devoir de réserve, il peut s’exposer à un blâme. En définitive ce sera aux militaires en activité de préciser les personnes qui seront autorisées à adhérer au APM et quel sera leur rôle. Le volet financement est un problème crucial. Il est proposé que les APM ne puissent gérer que les cotisations de leurs membres et les immeubles nécessaires à la poursuite de leur objet social. S’agissant de la gendarmerie rattachée au ministère de l’Intérieur, AG&C s’estime en droit de soulever le déséquilibre flagrant par rapport aux syndicats de police qui perçoivent des sommes importantes de ce même ministère. Il existe également des associations se réclamant de la gendarmerie qui perçoivent des subventions substantielles et bénéficient de locaux et autres aides octroyés par l’institution. Avec des moyens financiers restreints l’emploi d’un salarié n’est guère envisageable. Dans le cadre de la liberté d’expression les APM doivent pouvoir diffuser des supports numériques ou papier (bulletins ou tracts) pour faire connaître leur activité et l’actualité de leur association. La participation des APM aux diverses formations comme le CSFM, la caisse militaire de sécurité sociale, l’IGESA et d’autres institutions sera décidée ultérieurement. Il en est de même pour de nombreux sujets qui figurent dans le rapport Pêcheur en particulier celui des décharges de service et les moyens octroyés aux responsables des APM ou le crédit d’impôt accordé sur les cotisations des adhérents. Il reste beaucoup de points de détails à régler mais ils pourront l’être au fur et à mesure de l’évolution des règles de création et de gestion des APM. Dès maintenant nous recevons les adhésions de tous ceux qui veulent soutenir AG&C ou souhaitent s'impliquer dans la rédaction des futurs statuts.

Faute de statuts convenables, nous préférerions ne pas demander notre agrément pour conserver notre liberté d'expression en vue de défendre celle des gendarmes d'active et retraités ainsi que la défense de leurs intérêts. ( nous serons tous retraités un jour, il faut l'espérer)


Entre « syndicat bien policé » et « association poil à gratter » les gendarmes ont un premier choix. Pendant ce premier weekend 2015 nous avons eu droit à quelques articles qui claironnaient la création du « premier syndicat de gendarmes » GendXXI construit par le lieutenant-colonel JeanHugues Matelly.

droit d’association pour faire évoluer le dialogue interne en modernisant la chaîne actuelle de dialogue et de concertation, objectif de gendXXI qui bénéficie ainsi de la bénédiction de la DGGN, nous avons une vision totalement différente.

Officiellement déclaré en Préfecture le 2 janvier ceci ne veut pas dire qu’elle a l’aval des hautes autorités tant que le Code de la Défense n’est pas modifié. Il semble cependant que ce syndicat bénéficie d’un œil bienveillant de la part de la direction de la Gendarmerie. Nous lui souhaitons le meilleur essor possible.

Nous ne souhaitons pas être aux ordres de la hiérarchie gendarmerie même si la combattre n’est pas notre objectif. Nous voulons une association bénéficiant d’une certaine indépendance même si nous connaissons les limites de notre action pour ne pas nuire à la militarité de l’arme. Cette nuisance a suffisamment produit d’effets avec le rattachement de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur.

Du côté de notre Association Gendarmes et Citoyens, bien connue de nombreux journalistes par sa liberté de parole, il nous semble bon de rappeler que nous existons depuis plus de six ans, que nous sommes officiellement déclaré en Souspréfecture et que nous n’avons pas attendu pour nous comporter en association professionnelle (non reconnue) et dénoncer toutes les aberrations du système : Les suicides dans les forces de l’ordre, le harcèlement dans la gendarmerie, les conditions de logement indignes, le trou (gouffre) à l’emploi, la clochardisation de la gendarmerie avec des effectifs en chute libre et le délabrement des matériels sans oublier les conditions de travail qui ne résisteraient pas face aux textes de la CEDH. Ceci n’est qu’une partie de ce qui fait notre combat quotidien depuis six années. Bien que non reconnue officiellement, contrairement à d’autres associations bien policées, nous bénéficions d’une écoute bienveillante mais surtout de grande ampleur de la part des gendarmes et des citoyens qui fréquentent nos sites numériques ou lisent notre magazine mensuel gratuit. Un chiffre mérite d’être souligné : Plus de 16 700 sympathisants sur facebook. Nous disposons également d’un forum, d’un site très prisé, et d’un support avec la gazette Networkvisio. A noter que nous défendons des cas individuels, comme nous l’avons fait en 2010 pour soutenir la réintégration de Jean-Hugues Matelly injustement rayé des cadres, nous ne voulons pas nous contenter de la défense d’intérêts collectifs. Si le directeur de la Gendarmerie veut utiliser le

Des membres du conseil de la fonction militaire gendarmerie (CFMG) ou des instances de représentation des personnels nous rejoignent quotidiennement. Ils sont déçus du peu de poids qu’ils représentent et sont conscients des limites que leur impose la hiérarchie gendarmerie. Ils considèrent que d’adhérer à AG&C leur donnera plus de poids dans l’avenir. Notre rôle n’est pas de proposer des économies supplémentaires ou de nouveaux modes d’action pour les gendarmes de terrain, il est simplement de défendre la gendarmerie et ses personnels pour une amélioration des conditions de vie et de travail qui produisent une meilleure efficacité. Aujourd’hui nous n’avons pas fixé de limites à notre action si ce n’est celles qui sont incompatibles avec l’état militaire (grève et manifestations en tenue …), nous savons pertinemment que le viol de ces interdictions conduiraient à la dissolution d’une association militaire. Nous attendons, la future modification du Code de la Défense tout en poursuivant notre action de défense des intérêts matériels et moraux des gendarmes avec le soutien de nos adhérents civils. Si la constitution d’associations militaires nationales de défense des militaires devait être le reflet de la concertation et de la participation locale actuelle nous renoncerons à un agrément et conserverons notre indépendance en poursuivant notre action à l’image de ce qu’elle est depuis six ans.


NOUS SOMMES CHARLIE MAIS AUSSI AHMED, FRANK ET CLARISSA, POLICIERS LACHEMENT ASSASSINES Hier, le ministre de l'Intérieur désarmait les vilains gendarmes pour donner satisfaction aux écolosbien-pensant. Que faut-il penser au soir de l'attentat contre Charlie-Hebdo, monument de la satyre et de la liberté d'expression?

Des exaltés, se prévalant de l'inspiration divine, emmènent la guerre sur notre sol, à coups de fusils d'assaut et armés de lance-roquette. Le bilan, hélas non définitif, est lourd, une douzaine de morts. Parmi eux, des célébrités du fusain, Charb, Wolinski, Tignous et Cabu, qui dessinaient aussi pour les enfants il y a une trentaine d'années. Mais, il y a aussi des anonymes, parmi eux deux policiers, dont l'un a été achevé comme une bête sur le trottoir. Alors, on peut penser que la Liberté coûte cher mais son prix est celui du sang et elle mérite d'être défendue. C'est la raison pour laquelle nous ne manquerons pas de nous en servir pour justement jouir de cette liberté, car elle ne s'use pas quand on l’utilise. Pour que la Liberté coûte le moins de sang possible, encore faut-il s'en donner les moyens. Un exemple : Qu'auraient pu faire deux gendarmes premiers intervenants face à un tir nourri ? Sans doute moins que notre collègue policier. En effet, depuis la mise en place du pistolet automatique SIG SAUER, la gendarmerie (le ministère de l'Intérieur), pour de sombres raisons pécuniaires, n'a jamais consenti à garnir complètement les chargeurs de cartouches de ses gendarmes. C'est tellement vrai que certains gestes

techniques sont considérés comme inutiles et abandonnés à l'instruction : A quoi cela sert-il de remplacer en cours d'action un chargeur à moitié plein pour un chargeur au deux-tiers vide? C'est la même chose pour les pistolets mitrailleurs. Faut-il parler des portails de nos brigades qui souvent ne ferment pas?...Ce sont pourtant des symboles de la République qui peuvent-être pris pour cible. Il semble préférable aux yeux de nos derniers gouvernements, de verser du sang plutôt que de l'argent. Il faut aussi avoir la volonté politique et juridique de protéger la Liberté. Le plan Vigipirate a été élevé à son niveau maximum...de gesticulation ! Voilà plus de vingt ans que les politiques se gargarisent pour rassurer la population en faisant état d'un plan qui dans les faits ne donne aucune prérogative à ceux qui le mettent en œuvre. Pour contrôler une identité ou ouvrir un sac il faut toujours une réquisition signée d'un magistrat, limitée dans le temps et dans l'espace. En somme, c'est quoi Vigipirate ? Des gens en uniforme qui regardent. Qu'est-ce que Vigipirate "alerte attentat" ? C'est plus de gens qui regardent... A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! Serait-il honteux d’utiliser l'article 16 de la Constitution pour donner la chasse à ces infâmes terroristes ? Sommes-nous capables de fermer notre territoire et nos frontières à la circulation pour trouver ces meurtriers ? Voilà de véritables questions qui méritent d'être réellement posées. Nous assurons les familles et les proches des victimes de cette folie destructrice, de toute notre très sincère compassion. Il est inutile que le président de la République assure que les auteurs seront châtiés car si ce n’était pas le cas ce serait une seconde mort pour les victimes de la barbarie.


Adjudant DELOBEL, la Gendarmerie se prive d’un excellent enquêteur. Dans notre magazine N° 53 de mars 2014 http://issuu.com/agecassociation/docs/ magazine_n___53_mars_2014 Sous le titre « Qui veut la peau de l’adjudant David Delobel » nous vous avions relaté une étonnante enquête contre ce gradé ce qui lui avait valu une condamnation à 14 mois de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction d’exercer (en première instance). Depuis rien n’a beaucoup changé si ce n’est que les dénonciations calomnieuses se sont vérifiées mais nous cherchons encore quel est le mobile qui a amené à cette collusion d’un officier supérieur, d’un gradé de gendarmerie, d'un policier municipal (exgendarme) et d’un magistrat sans oublier une enquête menée uniquement à charge de l’inspection générale de la gendarmerie. Jalousie ou simplement une envie de détruire un homme qui fait de l’ombre à son entourage par son engagement professionnel ? Nous ignorons les raisons de cet acharnement. Il est toujours plus simple d’appuyer sur la tête de ses concurrents que de s’élever au dessus d’eux. En tout il ne restera que quelques rares irrégularités de procédure qui n’ont porté préjudice à personne. Ces fautes lui vaudront 20 jours d'arrêt, nous sommes très loin de la prison et de l’interdiction d’exercer. L’adjudant Delobel à choisi de quitter la Gendarmerie, un beau gâchis mais nous savons qu’il saura rebondir. Pourquoi ce choix ? Parce qu'en juin 2014, la Gendarmerie a violé un arrêt du conseil d'Etat de juillet 2011 et une instruction ministérielle de 2006 en rapport avec sa suspension. Le juge des référés suspension en juin 2014 avait bien remarqué ce dysfonctionnement puisqu'il a motivé une audience publique. Lorsqu'une demande n'est pas fondée, elle

est rejetée par un simple courrier. Mais après l'audience où étaient présents 3 membres de la DGGN, dont une personne chargée de la plaidoirie, le juge des référés étonnamment à rejeté son recours pour excès de pouvoir. Nous ne développerons pas une seconde fois toutes les accusations portées contre l’adjudant. Contentons nous de rappeler les accusations portées contre lui : - dégradations aggravées (bris de vitre de véhicule sur la voie publique) - vol de déodorants - vol d'un Iphone - vol d'une lunette de visée - corruption (remise de fond sur contrôle routier) - recel (intérieur de VL Renault en cuir) Ces accusations tomberont les unes après les autres fautes d’éléments constitutifs ou tout simplement par le contenu des auditions qui contrediront ces accusations. Notons cependant qu’une partie de ces faits ont bien été commis mais par d’autres gendarmes qui, étonnement, n’ont jamais été inquiétés. Ne sera retenu que le vol de déodorants requalifié lors de sa sanction disciplinaire en faute de procédure pour ne pas les avoir placés sous scellé, ce qu'il veut bien admettre. L’inspection générale de la gendarmerie nationale ne sera pas en reste. Au cours de son enquête ce service trouvera le moyen de mettre à jour de nouvelles infractions à reprocher à l’adjudant Delobel. Les investigations porteront sur : - des faux et usage de faux - des destructions d’objets contrefaits. - une révélation d'informations sur une enquête à une personne susceptible d'y être impliquée - une atteinte à la liberté individuelle - un abus de confiance - un vol d'une desserte d'outils de marque Facom


Là encore l’enquête révélera qui si des infractions ont bien été commises elles ne le sont pas du fait de l’adjudant mais celui d’autres gendarmes qui en sont responsables, là encore ils ne seront pas inquiétés. Si des faux ont bien été rédigés c’était sur ordre et le plus souvent pour régulariser une procédure qui était parfois un peu bancale. Certains de ces actes n’ont pas été établis par le gradé, d’autres n’ont aucune valeur puisque non signés (surprenant pour le coup puisque l'IGGN n'a pu mettre la main sur les originaux). En définitive il n’existe aucune notion de préjudice pour un tiers suite à l’établissement de ces documents (notion essentielle et primordiale, définie par la jurisprudence). Pour résumer, il lui est reproché dans la sanction disciplinaire en sus de l’absence de saisie officielle d’une vingtaine de déodorants (à environ 3 euros l'unité), confisqués pour permettre l'arrestation de voyous ayant agressé une cinquantaine de personnes âgées et ayant tenté d'écraser un policier : d’avoir placé illégalement un individu en garde à vue (pendant une heure et demie). Il n'a pas notifié les droits, n'a pas informé le parquet ni réalisé les messages internes de placement et de remise en liberté, ni même entendu cet individu, c'est un autre gradé qui l’a fait. Il n’existe aucun acte permettant d’attribuer cette privation de liberté à l’adjudant Delobel. Dans ce procès, il n'y a nulle victime, nul préjudice physique ou moral, nul trouble à l'ordre publique, et nul enrichissement personnel. L’adjudant David Delobel a établi un compte rendu de 18 pages destiné à son commandant de groupement (département), ordonné 15 mois après sa suspension. Il y expose calmement toutes les turpitudes de certains et les responsabilités répréhensibles d’autres alors que lui reste le seul accusé dans cette affaire. Son principal détracteur à obtenu ce qu’il voulait, évincer l’adjudant

Delobel qui a choisi de quitter la gendarmerie. Cette attitude inqualifiable a été récompensée puisqu'il est aujourd’hui major. Quelle ascension pour ce calomniateur : Arrivé en juin 2010, et promu au grade d'adjudant, il a ensuite été nommé adjudant chef puis major sans même être muté. Ne doutons pas que prochainement il accédera à l’épaulette d’officier. N’oublions pas que l’adjudant Delobel a été victime d’écoutes administratives illégales ce qui va bien au-delà de quelques erreurs de procédures. Aujourd’hui ce militaire a quitté l’uniforme depuis le premier janvier et ses conclusions sont claires. « Même aujourd'hui, je ne rougis pas de mon action passée, n'ayant toujours agi que pour la justice, les victimes et l'institution. Je peux valablement me regarder dans une glace. Si j'ai sollicité ma mise à la retraite c’est que bien que n'ayant absolument rien à me reprocher, je sais que comme a pu le dire le philosophe britannique Francis Bacon «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose». Au vu de cette pitoyable affaire l’Association Gendarmes et Citoyens se pose la question de savoir si l’inspection générale de la Gendarmerie (IGGN) ne devrait pas revoir ses méthodes d’investigations. Peut-être serait-il préférable et plus judicieux que des policiers enquêtent sur des faits reprochés à des gendarmes et vice-versa. Ceci éviterait de graves dysfonctionnements comme nous avons pu trop souvent en connaître. Nous pensons toujours à l’adjudant Marc Molinier qui a été rayé des cadres suite à une enquête semblable alors que la justice n’a pas encore rendu sa décision sur les faits qui lui étaient reprochés. En désespoir de cause il s’était immolé devant le tribunal de Belfort.


Gendarme adjoint volontaire, bonne à tout faire mal payée de la gendarmerie. J'ai 26 ans, gendarme adjoint volontaire (GAV) depuis bientôt 4 ans, j’ai voulu faire ce métier depuis l’âge de 17 ans. Un chargé de recrutement a su si bien gérer mon dossier que je n’ai pu le déposer avant mes 23 ans. Ceci m’a obligé à travailler dans le civil, je gagnais bien ma vie, environ 1600 euros net par mois Ma vocation, ma passion étant les plus fortes j’ai quand même intégré la gendarmerie pour un salaire de 1000 euros par mois. Je garde un bon souvenir de mes 3 mois de formation. Je suis cependant déçu de ne percevoir que 300 euros le premier mois puis 600 et 750, loin des 1000 euros mensuels annoncés. Affecté dans ma première unité, je suis logé dans une petite villa dans un lotissement, tout va pour le mieux, je suis heureux, fier de moi et de mon métier. Avec mes collègues et ma hiérarchie tout se passe bien. Je vais vite déchanter, tout d’abord je comprends que je ne toucherai pas plus de 900 euros pendant 3 mois... car on avait oublié de nous dire qu’un GAV qui n'a pas le diplôme de gendarme adjoint ne touche pas une prime de 100 euros, dès l'obtention de ce diplôme mon salaire tourne autour des 1000 euros, avec le logement je m'en sort plutôt pas mal. Je continue ma petite vie dans l'institution, avec des hauts et des bas s’agissant des relations professionnelles mais rien de grave. Des missions un peu particulières s'offrent à moi (transfèrements, journées au tribunal, journées de garde à vue...) c’est très intéressant mais je dois payer mon alimentation. Mes collègues sous-officiers se font rembourser sur ordre de mission, je n’y ai

pas droit puisque j’ai une prime d’alimentation qui est loin de couvrir les frais. L’ambiance commence à se dégrader, la hiérarchie entre chez moi sans m’avertir pour vérifier si le ménage est bien fait. Je reçois des réflexions désagréables pour des miettes de pain et une assiette dans l’évier. Je suis le préposé pour passer la tondeuse, faire le ménage dans le service on veut nous interdire le téléphone en patrouille. Ce n’est que réprimandes pour tout et rien, les GAV sont les boys de service, préparer le café le matin, préparer les véhicules qui partent en patrouille, ouvrir les locaux au public monter les couleurs alors qu’une dizaine de sous-officiers ne font rien. Il ne faut surtout pas se plaindre, toujours paraître content, se plier aux moindres désirs de la hiérarchie qui ne s’intéresse pas au travail du gendarme, l’accueil se résume à lire la charte affichée au bureau du planton, l’appliquer c’est autre chose. Lorsqu’arrive les fêtes de fin d’année, les premières dans ce métier, je suis heureux de pouvoir rendre service à cette occasion et je ne demande pas de congés. Logiquement je suis premier à marcher à Noël et nouvel an et me retrouve bloqué à mon appartement. Mes collègues que je fréquente depuis six mois, voisins que je trouvais plutôt gentils, ne prennent pas la peine de m’offrir une coupe de champagne ou un dessert. Il est évident qu’il existe un fossé entre certains sous-officiers et les GAV. Après ce triste Noël devant ma télévision arrive le nouvel an, ma prime d’alimentation de décembre ne m’a pas été versée (elle arrivera avec 20 jours de retard).


Au bout d'un an d'affectation je demande ma mutation, je ne n'y avais pas droit avant. J'attends un an pour avoir une réponse positive. Enfin je pars de cette unité au bout de 2 ans, certains vont me manquer et d'autres pas du tout. J'arrive dans ma nouvelle affectation, je suis accueilli devant le portail de la caserne par mon nouveau commandant d’un PSIG qui m’assène « il va falloir se mettre au sport ! ». Oui je suis bien portant et je suis muté en PSIG... dommage. Je dois aussi m’acheter une tenue qui corresponde à uniforme souhaité par le chef de cette unité, une combinaison qui me coûtera 200 euros de mes deniers personnels. J’apprécie particulièrement cette nouvelle équipe où on ne fait pas de différence entre GAV et sous-officiers, l’entente est excellente ouf !!! La première année se passe à merveille. Je me mets au sport, je perds une dizaine de kilos et je valide mes tests sportifs en PSIG. Seule ombre au tableau le commandant d’unité qui n’est toujours pas satisfait et me critique sans arrêt sur mon physique en particulier. Ce « Rambo » ne voudrait que des sportifs de haut niveau dans son service, ce n’est pas mon cas. Pourtant je fais bien mon travail de gendarme ce qui m’a valu deux lettres de félicitations en un an. Mais dans ce PSIG le travail de gendarme au service du public ce n’est pas le souci principal. Je ne dois pas être sorti du bon moule et en parlant avec mes collègues GAV je découvre la mentalité réelle : « tu subis et tu t'en fous, sinon tu ramasses ». OK! Moi j'ai décidé de ramasser, je ne suis pas un mouton qui suit le troupeau, je fais mon travail pour le public et plus pour la Gendarmerie et ma hiérarchie. Je décide de demander une mutation en brigade, elle est rapidement acceptée. Nous voilà au mois de décembre 2014, maintenant je suis au courant, je ne vais pas toucher ma prime alimentation, donc seulement 850 euros pour les fêtes, je ferai avec ce n’est pas grave, je vais la toucher mijanvier. Aujourd’hui nous sommes le 16 janvier, je n'ai toujours rien touché, je suis à

plus de 80 euros de frais bancaires pour les rejets de prélèvement, je n'ai plus 1 euro pour m'acheter à manger, pour mettre de l'essence. Ceci tombe mal, je dois aller chez le dentiste, je ne peux pas je n'ai plus d’argent, je souffre depuis une semaine en attendant que la Gendarmerie accepte de nous payer. Je pourrais aller aux restos du cœur ou autres associations qui viennent en aide aux gens dans la précarité. Je respecte trop la gendarmerie pour donner cette image. Voila la vraie vie des GAV, ces gendarmes qui sont habillés comme les autres, mais qui sont loin d'être de vrais gendarmes, nous sommes mal formés, mal acceptés, mal payés et parfois mal logés. Nous sommes pour beaucoup des employés en CDD qui espéraient un CDI de sous/officier à l’issue de leurs 5 années de contrat. Malheureusement très nombreux sont ceux qui sont déçus par ce rejet. Je suis GAV et aujourd’hui je le regrette, heureusement que j'aime mon métier et que cela me passionne réellement de rendre service à la population, c'est peut être un peu simpliste mais je me sens utile pour la France. Il est certain que je me sens poussé hors de la gendarmerie mais j’ai décidé que, même retourné dans le civil, je m’exprimerai partout où ce sera possible pour dénoncer la précarité dans laquelle se trouve des sous-gendarmes appelés GAV. Si tous sont d’accord pour dire qu’ils ne bénéficient d’aucune considération, huit sur dix préfèrent se taire et subir en rêvant qu’ils arriveront à intégrer le corps des sous/officiers. Ils continueront à enregistrer des plaintes ou prendre des témoignages au nom de gendarmes, ce qui est totalement illégal. Ils savent que si demain on devait supprimer les GAV qui étaient au départ des « emplois jeunes » destinés à remplacer les gendarmes auxiliaires venant de la conscription, la gendarmerie s’écroulerait littéralement. Un GAV qui ne verra pas son rêve se réaliser.


Un policier se suicide à La Rochelle (17) 44 ans, père de deux filles, un policier s’est donné la mort avec son arme de service dans son bureau du commissariat de La Rochelle. Affecté depuis 2003, ce gardien de la paix, officier de police judiciaire, n’a pas laissé d’écrit pour expliquer un acte que rien ne laissait présager. Nous imaginons le désarroi de sa famille de ses proches et de ses collègues à quelques jours des fêtes de Noël, nous les assurons de toute notre compassion.

Le gouvernement plie devant les médecins urgentistes. Après 14 années de stagnation dans leurs conditions de travail et d’astreinte les urgentistes viennent d’obtenir satisfaction suite à leur grève. Ils vont obtenir un temps de travail et de permanence limité à 48 heures hebdomadaire (prévu par la législation européenne) ainsi qu’une rémunération supplémentaire au-delà de 39 heures. Une mesure totalement compréhensible lorsque l'on tient un scalpel à la main ou que l'on doit poser un diagnostique dont l'exactitude peut faire la différence entre la vie et la mort. Il n’y a plus qu’à trouver les effectifs et les financements suffisants pour appliquer ces nouvelles normes. Nous ne pouvons passer à côté d’une telle innovation sans penser à cet autre service d’urgence qu’est la gendarmerie : Des études récentes ont montré que le temps d’astreinte et de travail était de plus de 80 heures par semaine pour un militaire de la gendarmerie, sans aucune compensation contrairement à leurs camarades policiers qui servent dans le même ministère de l’Intérieur. Si après 1989 et 2001, quelques mesures avaient permis de voir les conditions de travail s’améliorer légèrement il est évident qu’aujourd’hui, avec des finances dégradées et des effectifs en régression constante, les conditions d’emploi sont redevenues ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Le logement concédé par nécessité absolue de service, qui coûte particulièrement cher en liberté, ne saurait compenser des différences aussi importantes.

Les gendarmes ne peuvent faire grève et nous ne pensons pas que ce soit dans leur état d’esprit mais il n’en reste pas moins qu’à force de tirer sur tout beaucoup finissent par craquer. Encadrer le temps de travail des gendarmes, une mesure totalement compréhensible lorsque on est susceptible d'intervenir une arme à la main ou lorsque de l'analyse de la situation peut dépendre la vie ou la mort.

Droit d’association des militaires. Quand un parlementaire se montre réactionnaire. Ce n’est pas un cas unique mais il est très intéressant d’enregistrer la position d’un député qui n’est pas la seul dans son cas. Dans une interview donnée au journal « Essor de la gendarmerie » ce parlementaire de 37 ans, apporte sa vision sur le droit d’association des gendarmes, malheureusement de nombreux élus partagent cette position quelles que soient leurs étiquettes politiques. Ce qui est très significatif c’est que ce jeune parlementaire a déjà accumulé nombre de postes d’importance dans un parti politique, au conseil d’Etat et dans divers cabinets ministériels. Sous prétexte de conserver son caractère de force militaire à la gendarmerie il se déclare opposé à une expression de forme syndicale. Il a ouvertement demandé au ministre de l’Intérieur de faire appel contre les arrêts de la CEDH. Pour lui l’expression militaire se fait d’abord par la voix hiérarchique et par une confiance mutuelle entre le chef et ses hommes, il croit encore à l’importance de la camaraderie et de la hiérarchie qui font naturellement un esprit de corps. Pour notre association cette vision démontre une méconnaissance totale de la situation actuelle en prétendant que tous les échelons, du directeur de la Gendarmerie aux communautés de brigades défendent la « Maison ». Pour lui le dialogue est une vertu qu’il faut faire vivre, avec simplicité, sans crainte d’aborder toutes les questions qui préoccupent légitimement les gendarmes et leurs familles. Pourquoi cette opposition au droit syndical


sans évoquer un possible droit d’associations non syndicales ? Nous le savons malheureusement, beaucoup d’hommes politiques sont très satisfaits d’une force sur laquelle on peut se reposer même au prix d’une sorte de mépris à l’égard de ses membres qui doivent se donner sans limites à leur mission. Les crédits sont très insuffisants mais ce parlementaire reconnaît à demi-mot que l’avenir , à court et moyen terme, ne permettra pas une remise à niveau, en particulier de l’immobilier, tout en réaffirmant que le logement est la contrepartie de la disponibilité des gendarmes qui reste la condition d’efficacité majeure. Ce député trouverait des crédits en réduisant les dépenses d’assistanat social mais, comme la totalité des élus, il n’évoque pas d’autres ministères auxquels il ne faut pas toucher de crainte d’ un effarouchement des électeurs. Lorsque les journalistes évoquent l’intégration des gendarmes au ministère de l’Intérieur il n’y voit que des avantages en particulier la mutualisation des moyens. Il va jusqu’à citer la mise en commun des hélicoptères en oubliant de dire que faute de crédits suffisants le programme de renouvellement est abandonné ce qui va coûter une fortune à la gendarmerie pour ne pas avoir respecté ses engagements en renonçant à des commandes déjà passées. Lorsqu’il évoque le maintien de l’ordre, il prône la fermeté envers la minorité écolo-anarchiste mais estime que les violences provoquées par les « bonnets rouges » demandent une approche moins radicale, encore des électeurs à ne pas brusquer. Il est évident qu’avec de telles positions, les gendarmes ont peu à espérer des hommes politiques.

Cadeau de Noël : des écoutes à peine réglementées pour certains ministères. Le gouvernement Valls nous a offert un cadeau qui ne va pas être apprécié par les internautes et autres abonnés au téléphone. Par un décret du 24 décembre « merci papa Noël » l’article 20 de la loi de programmation militaire devient applicable. De quoi s’agit-il ? Tout simplement de la possibilité pour de nombreux services de l’Etat d’avoir accès aux télécommunications (téléphone, SMS, internet etc). Cet accès « administratif » avait été voté en 2013. C’est un groupement interministériel de

contrôle sous la coupe du premier ministre qui est chargé de centraliser et filtrer les demandes émanant des ministères de l’Intérieur, de la Défense sans oublier celui des Finances. Nous n’évoquons pas la justice qui a ses moyens et ses règles. Les fournisseurs d’accès n’auront qu’à s’exécuter. A peu près tout peut être concerné par des interceptions de données. C’est la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) qui doit s’assurer de la régularité des interceptions, malheureusement elle n’a aucun réel pouvoir. A noter que si la suppression des informations et des fichiers recueillis se produit au bout de trois ans mais qu’il en est de même des registres portant les renseignements sur les personnes qui ont autorisé ces surveillances, ils sont automatiquement effacés dans les mêmes délais. Ce sont les opérateurs qui facturent leurs prestations à l’Etat mais leurs tarifs ne sont pas encore connus en admettant qu’ils aient été précisés. Tenant compte de la multitude de services qui vont pouvoir accéder à la correspondance téléphonique et numérique des français on peut dire que le terrorisme à bon dos pour justifier ces incursions dans la vie privée. Faute d’une réglementation bien précisée on se demande si nous n’en sommes pas à un retour vers un système d’écoutes comme celui qui a sévi avec une cellule anti-terroriste installée à l’Elysée dans les années 1980.

En quatre jours deux nouveaux suicides en gendarmerie. Le 26 décembre, le major Christian Sibaud, 45 ans, s’est donné la mort à son domicile avec son arme de service. Ce gradé commandait la brigade de gendarmerie des transports aériens de l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes (66). Agée de 25 ans c’est par absorption probable de médicaments que la gendarme Alesia Ehlinger,


25 ans s’est donnée la mort alors qu’elle rentrait de permission. Ses collègues de la brigade de Fontenay-le-Conte (85) inquiets de son absence à la prise de service le 29 décembre sont allés à son domicile où ils ont trouvé son corps sans vie. Cette jeune femme très appréciée avait participé avec un de ses camarades, au sauvetage d’une personne tombée dans une rivière avec sa voiture en janvier 2013. Ce geste exceptionnel lui avait valu la remise de la médaille pour acte de courage et dévouement des mains de M. Manuel Valls, ministre de l’Intérieur à l’époque. Tristesse, effroi, incompréhension, soutien aux familles et camarades, compassion, ce sont des sentiments que nous éprouvons à la suite de toutes ces tragédies qui endeuillent et brisent des familles. Nous ignorons le plus souvent les causes de ces suicides mais nous savons pertinemment que les conditions de travail, le manque de moyens et d’effectifs face à des missions de plus en plus exigeantes sont en grande partie responsables de ces tragédies, même lorsqu’on arrive à déterminer que c’est une cause personnelle qui en est l’origine. Le respect de la hiérarchie à l’égard des subalternes entre parfois dans les raisons de ces drames, le manque de considération des responsables politiques n’y est pas toujours étranger.

Quand le ministre de l’Intérieur prend les membres des forces de l’ordre pour des demeurés. Lors de la présentation de ses vœux à la police le 5 janvier le ministre de l’Intérieur n’y est pas allé de main morte avec les effets d’annonce qui ne reposent sur rien. Un citoyen lamda peut s’y laisser prendre mais certainement pas les membres des forces de l’ordre. Dans les promesses invérifiables on trouve la création de 500 postes supplémentaires dans la police et la gendarmerie pour 2015. Une annonce irréalisable quand on sait le temps qu’il faut pour le recrutement et la formation d’un policier ou d’un gendarme. Où sont les écoles avec des places disponibles ? Où sont les candidats ? Au mieux il peut envisager ces postes supplémentaires pour 2016 mais certainement pas pour 2015. De toute façon, quelques créations de postes n’arriveront pas à combler les affectations disponibles et non occupées en gendarmerie. Si les gouvernements précédents ont détruit 3500 postes, celui qui est

actuellement au pouvoir ne cesse de creuser le trou à l’emploi chez les gendarmes qui est aujourd’hui de 1900 postes. S’agissant du déblocage de 40 millions d’euros pour renouveler un parc automobile en piteux état on peut se demander qui avait bloqué cet argent et si ce n’est pas tout simplement 2000 nouveaux véhicules qui font partie du renouvellement déjà prévu. Il demande de poursuivre les mutualisations dans un contexte de contrainte budgétaire mais nous savons déjà que le plus gros de l’effort sera encore supporté par les gendarmes comme dans le non renouvellement des hélicoptères qui étaient commandés. Le ministre de l’Intérieur s’est bien gardé d’aborder les sujets qui fâchent comme l’état des appartements « indignes » ou les suicides. Difficile dans ces conditions de rester sereins, droits, calmes et républicains.

Suicide d’un policier dans l’ain. Le 6 janvier, Patrick Panek, un policier affecté à la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Bourg-en-Bresse s’est donné la mort avec son arme de service à son domicile de Ceyzériat. Agé d’une quarantaine d’années et divorcé il laisse deux enfants d’une dizaine d’années. Ce suicide ne semble pas directement lié avec le service. Nous compatissons à la douleur de sa famille et de ses proches.

Police, un commissaire se suicide à Limoges (87). Au cours de la nuit du 7 au 8 janvier, le directeur adjoint du service régional de police judiciaire de Limoges s’est donné la mort dans les locaux du SRPJ avec son arme de service. Agé de 44 ans il était considéré comme un cadre très humain. Il avait servi à Versailles et dans la Manche avant d’être affecté à Limoges dont il était originaire.


Après les agressions mortelles sur deux policiers à Paris nous imaginons sans peine que ce décès bouleverse les collègues de ce fonctionnaire d'autant plus que c'est le second suicide en deux jours dans les rangs de la police... Nous compatissons à la douleur de sa famille et ses proches et assurons tous les policiers de notre soutien.

Le gendarme qui a lancé une grenade ayant mortellement blessé le jeune militant écologiste Remi FRAISSE à SIVENS a été placé en garde à vue. AG&C rappelle que cette mesure n'est pas synonyme de culpabilité, sinon, nous n'aurions plus beaucoup d'hommes politiques en capacité d'exercer leur activité. Dans le cas présent, cette garde à vue parait bien excessive. Il existe dans le code de procédure pénale récemment modifié, une gradation de la privation de liberté qui garantit la poursuite de l'enquête, surtout qu’en l'espèce, le mis en cause présente toute les garanties de représentation. On aurait pu par exemple, entendre notre ca-

marade en simple audition, ce qui lui permettait de bénéficier de l'assistance de son avocat et de connaître l'ensemble de la procédure. L'infraction retenue à l'encontre de notre camarade pose sérieusement la question suivante : Un gendarme mobile se trouvant légitimement sur un terrain confié à sa garde par les autorités administratives, ayant respecté "réglementairement" les procédures d'interventions (si on en croit l'enquête administrative de l' IGGN qui a précédemment "fuité") qui agit sur ordre de ses chefs, qui a respecté les lois de son pays, peut-il être poursuivi pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner"? Il va falloir vite ouvrir le débat pour savoir quel "Etat de droit" nous voulons défendre en France, à ce rythme de mises en causes, les hommes du RAID et du GIGN devraient bientôt être également placés en garde à vue suite à leurs tirs sur des terroristes au cours de la semaine passée... Si les textes prévoient que "nul n'est censé ignorer la Loi", il faut reconnaître aujourd'hui que plus personne ne la comprend, en particulier les honnêtes gens !

Créations des associations Interview TV à cœur Nice. https://www.youtube.com/watch? v=8y1gBbIqqpo



Lu sur notre page facebook. https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens Deux décès ont provoqué un retentissement important sur notre page. 765 000 personnes atteintes, 6800 partages et 32200 commentaires dont nous vous livrons quelques exemples Moi et mes camarades, nous sommes encore sous le choc de ce drame qui nous a frappé de plein fouet ce matin. De la tristesse et de la colère nous remplissent devant cette vie si jeune et pleine de promesse qui nous a quitté, un sentiment de gachi et d'impuissance face à cette perte. Nos pensées se tournent vers sa famille qui se retrouve plongée dans la plus grande détresse qui puisse être. Je lis ici et là vos mots de soutient, et moi et tous les camarades d'Alésia nous vous en remercions. Notre métier est exigeant, souvent difficile, et demande beaucoup d'implication et d'énergie. Mais lorsque la vie nous accable, il est évidant qu'il nous fragilise encore plus là où d'autre peuvent trouver refuge dans leur métier. Elle faisait partie de ceux qui ont la foi, qui croit fortement que leur investissement peut faire changer les choses.

Bien triste nouvelle Ma p'tite elingette , camarade de promo ... Pensées et courage à tes proches !....

On gardera toujours en mémoire cette fameuse année de formation en ta compagnie elingette!! Ces moments de fou rire quand l'école nous paraissait dure... Quand tu buvais ton sacro-saint jus de carotte bio dans la piaule devant nos têtes ébahies quand nous nous préférions boire un bon soda plein d'additifs nocif durant nos heures d'études... A courir comme des rabanés avec les jeux nathans à la con. Tu avais toujours des mots plus "intelligent" celui qui revenait souvent était "c'est tendancieux"... Toujours pimpante en hôtesse de l'air... Je suis triste de perdre une camarade de la 5e compagnie chère à mon cœur... Repose en paix Alésia

Ce n'est pas que la gendarmerie qui est en deuil ce soir... Je suis également femme et policier par conviction et amour du métier et maman d'une petite fille comme vous, j'ai des interventions difficiles et oui, moi aussi j'ai déjà failli mourir en service... Mais surtout... Que se soit de part ma vie personnelle ou professionnelle... j'ai bien pensé ... Un jour... À tout lâcher ... Alors repose en paix jeune fille... Je suis triste de cette nouvelle et toutes mes pensées sont pour ta famille et ta brigade (comme on dit chez nous...) on est tous loger à la même enseigne... repose en paix

Et sinon un jour on va en parler afin d'éviter tous ces drames ?? Marre que l'institution fasse l'autruche !! Peu importe les raisons tu es partie trop jeune, camarade.

Que dire... Je ne la connais pas et j'en ai des larmes, je ne suis plus en gendarmerie. Mais ces drames me touchent toujours autant.... Ca reste notre famille... Tout mon soutient, mes pensées vont vers ceux qui l'aimaient. Un ange prend son envol pour le paradis blanc encore une fois bien trop tôt.

Je suis très touchée par cette triste nouvelle, en cette année 2014 j'ai pu rencontrer cette jeune gendarme dans l'exercice de ses fonctions et dans les moments difficiles de ma vie, elle été compréhensive et faisait preuve d'humanité. Je salue et je respecte cette profession ou, vous, gendarmes, êtes souvent tenus et déconcertés par les décisions d'un parquet laxiste ou trop sévère. Je suis aussi abasourdie par le départ de cette jeune femme qui, lors de notre dernière rencontre début novembre m'avait demandé ou j'en étais suite à ma tent-ative de suicide, quel était mon sentiment, elle était satisfaite quand j'ai pu lui répondre de mon soulagement de ne pas être allée au bout, soulagée que ma ts fut soldée par un échec car je n'aurais jamais pu une semaine plus tard soutenir ma fille qui perdais sa petite fille âgée de 10 jours. Pour avoir été femme de gendarme, je sais combien ce métier est difficile. Le gendarme Ehlinger était d'une grande humanité et je tenais à lui rendre hommage. Condoléances à sa famille, à ses proches mais aussi avec une pensée pour ses camarades. Que le gendarme Ehlinger repose en paix

Navré de lire qu une camarade nous a quitté. Trop nombreux sont nos frères d arme qui nous ont quitté de façon si soudaine. Pour ma part je ne veux pas en arriver là et je me battrai pour ma famille alors je quitte notre institution par la reconversion professionnelle

Une camarade exemplaire nous nous souviendrons de ton sourire ta gentillesse ta combativité tu avais tout pour réussir ... Je suis sous le choc... Repose en paix Alésia

Je suis vraiment sous le choc. Une des meilleures élèves de notre promotion, une fille qui avait tout pour réussir... C'est un vrai drame. Je ne sais pas ce qui a pu pousser notre camarade de promo à faire ça... Et dire que j'avais failli te voir en szas... Reposes en paix Alésia, la 5 ne t'oubliera jamais

J'ai le coeur en miette ce soir. Cette nouvelle m'a anéantie... On s'est parlé il y a si peu de jours ... J'attendais ta réponse pour ma soirée, j'attendais de te retrouver pour partager nos souvenirs ... Tu étais, tu


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Arrivée des associations professionnelles mais des commandants locaux serrent la vis Il n'aura pas fallu attendre 24 heures 00 après l'autorisation des groupements Professionnels pour que la Gendarmerie serre la vis !! Une chasse aux sorcières est lancée dans les Pyrénées orientales à l'encontre des militaires qui logent dans leur domicile privé. En effet, les consignes sont strictes : le militaire qui détient un logement privé et ce dans la même commune de sa brigade d'affectation , sera sanctionné s'il l'occupe durant ses astreintes et permanences. Ainsi, un militaire logé par la Gendarmerie dans le civil faute de place en caserne n'est pas sanctionné. Un autre militaire qui occupe lui un logement privé civil et ce avec une distance égale du premier militaire sera sanctionné. Pourtant, la capacité opérationnelle n'en est aucunement entachée et les deux militaires sont dans la même situation à savoir : loger dans la commune de leur brigade. Les conditions de logement en caserne sont telles que certains militaires décident de loger avec leur famille dans le civil. Cela leur demande des sacrifices car ils doivent s'acquitter en plus d'une taxe d'habitation, d'une taxe foncière et de charges. n° ………..2015 CGD Céret du 04/01/2015 Références : -instruction n° 30.000 GEND/2SF/SDI du 23/10/2009 -Compte rendu n° ………..2014 RCU mercredi 22/10/2014

Une situation a récemment été portée à ma connaissance me contraignant à faire un nouveau rappel général, après celui fait lors de la RCU d'octobre 2014. Par principe les personnels sont tenus d'occuper leurs logements concédé par nécessité absolue de service (LNAS), à minima dans les cas prévus par l'instruction de référence : --" 3.2. Obligations du militaire 3.2.1. Occuper le logement concédé Chaque officier ou sous-officier de gendarmerie est tenu d'occuper effectivement le logement qui lui est concédé par nécessité absolue de service. Cette obli-

gation cesse lorsque le militaire perd le bénéfice de la CLNAS. L'obligation statutaire d'occuper le logement concédé résulte: - du décret n° 2008-946 du 12 septembre 2008 portant statut particulier du corps des officiers de gendarmerie (article 3) ; - du décret n° 2008-952 du 12 septembre 2008 portant statut particulier du corps des sous-officiers de gendarmerie (article 2) Elle est indispensable à la permanence du service de la gendarmerie. Sur demande écrite du militaire et à la condition impérative qu'il n'ait plus à assurer de service d'ici sa radiation, le commandant organique peut l'autoriser, à titre précaire et révocable, à occuper son logement personnel par anticipation au motif du départ à la retraite imminent ou d'une fin de contrat, etc. Cette possibilité, sans aucun caractère social, est simplement liée à l'exécution du service. La non-occupation du logement, établie à partir de la convergence de plusieurs éléments objectifs, doit être signalée par les autorités hiérarchiques et les commandants de caserne au commandant organique. Ce dernier doit mettre en demeure le militaire de réintégrer son logement concédé en prenant, le cas échéant, les mesures disciplinaires et administratives qui s'imposent 1/ Dès lors qu'un personnel est de permanence (permanent de sécurité, premier à marcher,...) de jour comme de nuit, y compris dans les descendances des services nocturnes, il est tenu d'occuper son logement de service. 2/ Toute inobservation du principe évoqué supra donnera lieu à demande d'explication par compte rendu de la part du militaire concerné. On assiste là à une stricte application de la lettre mais on ne peut donner à tout le monde la faculté de respecter l’esprit. Surtout quand on préfère appliquer des principes. RCU: Réunion commandants d’unités.


Sécurité des casernes de gendarmerie et des gendarmes. Dans notre magazine N° 24 d’octobre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_octobre_2011_243

Nous évoquions les lacunes importantes qui existaient dans la sécurité des casernes de gendarmerie. Où en sommes nous aujnourd’hui?



Rien de bien nouveau , les équipements de sécurité, faute de budgets, n’ont pratiquement pas évolué. Il faut cependant admettre qu’avec la disparition d’une partie des effectifs les gendarmes disposent de plus de place dans certaines brigades. Une autre consolation tient au fait que les matériels sont tellement obsolètes que des cambrioleurs éventuels ne sont pas intéressés. Les risques encourus iraient bien au-delà du bénéfice réalisé par un cambriolage. Reste le plus important, la sécurité des gendarmes et là il faut craindre le pire face à la montée de la violence.


Adhésions 2014 - 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. Contini.c.g@aliceadsl.fr


Le 17, en user sans en abuser ! Nous vous avons présenté, dans des magazines précédents, les CORG, service avec lequel vous êtes mis en relation lorsque vous composez le 17 et que vous vous trouvez dans un secteur dont la gendarmerie a la charge. Il était question dans cet article en 3 parties de la création, de l'histoire et du fonctionnement des CORG. Il s'agit cette fois de vous expliquer ce que vit un opérateur du CORG au quotidien lors de ses services. Nous l’appellerons le « corgiste ». Notez que la même chose existe au sein de la police nationale sous d'autres appellations. La fonction première du « corgiste » est de répondre aux appels 17 et ce 24h/24, c'est un gendarme opérateur. Mais nous verrons aussi qu'il ne fait pas que répondre au téléphone et que tout ce qu'il fait ou dit pendant et après chaque appel nécessite que cela soit fait par un gendarme qui connaît le travail sur le terrain et qui a vécu le terrain. Chaque appel 17 qui va générer une intervention est en quelque sorte un début d'enquête, la saisine. Le gendarme opérateur doit obtenir, en un minimum de temps, un maximum d'élément qui va permettre de savoir avec le plus de précision possible où et sur quel type d’événement il va devoir envoyer une équipe de gendarmes d'intervention. Il doit déterminer s'il faut prévoir des renforts ou des moyens supplémentaires tel que secours médical (pompiers / samu), équipe cynophile, hélicoptère... il doit essayer de savoir si un ou des éléments peuvent être source de danger pour les intervenants afin de les mettre en garde (et ce même si les gendarmes doivent toujours faire preuve de prudence car chaque intervention est susceptible de dégénérer). Dans le même temps, le corgiste doit aviser hiérarchie et services limitrophes (police et gendarmerie) et cela tout en continuant de traiter le flot continu des appels 17. Imaginez la difficulté que les gendarmes recevant ces appels peuvent avoir parfois pour ne serait-ce que décoder ce que peuvent dire les gens qui appellent qui sont soit affolés, soit en pleurs, parfois hystériques, d'autres ivres, ou encore parlant très mal ou ne parlant pas français. La première chose est de parvenir à savoir de quoi il retourne et si oui ou non une patrouille doit intervenir. Une fois cela déterminé, nous devons savoir à quel endroit, lorsque l'adresse exacte est obtenue, c'est vécu comme une première victoire, sachant que parfois il faut demander plusieurs fois dans quelle ville les faits se pas-

sent et que la réponse se limite bien souvent au numéro du département !!! Il faut savoir qui requiert l'intervention de la gendarmerie, on ne croirait pas comme cela, mais de plus en plus de gens ont peur de donner leur identité par peur de représailles... Rassurez-vous, la gendarmerie ne communique pas aux auteurs d'infractions, les noms, adresses ou autre concernant les personnes qui ont fait leur devoir de citoyen en donnant des éléments en vue de faire cesser le trouble ou l'infraction.! Une fois tout cela obtenu, il faut encore essayer d'en savoir plus ; le nombre de personnes impliquées, si un véhicule est utilisé, il faut savoir au mieux l'immatriculation, au minimum, marque type, couleur, direction de fuite s'il y en a une, description physique et vestimentaire... Bref tout élément susceptible d'aider les gendarmes engagés sur l'intervention à identifier les auteurs soit directement lors de l'intervention, soit ensuite lors de l'enquête qui suivra. Une fois un maximum de renseignement recueillis lors de cet appel qui ne dure que quelques minutes (entre 2 et 5 mn pour la majorité), le corgiste engage une équipe d'intervention, il le fait parfois au cours de l'appel dès qu'il a suffisamment d'élément pour orienter sa patrouille. Tous ces renseignements permettent aussi et surtout d'aider les gendarmes en intervention à se mettre en condition avant même d'arriver sur les lieux. Au cours du trajet, rapide mais sans risques inutiles, ils se préparent psychologiquement à ce à quoi ils vont être confrontés à leur arrivée. Les opérateurs le savent puisque tous sont gendarmes et qu’ils ont connu la vie en unité de terrain avant leur affectation en CORG. Une fois les patrouilles engagées sur l’événement, les corgistes continuent sans cesse de répondre aux appels. Ils sont souvent inquiet pour leurs collègues de terrain dans l'attente de leurs compte rendu ce qui ne les empêche pas de traiter de nombreux appels de tous genres. Simple disputes conjugale, problèmes de voisinage, ivresse, chiens errants peuvent paraître sans gravité mais sont susceptible de dégénérer en violences conjugales, bagarres, agressions, accident, rien ne doit être pris à la légère et il incombe à l'opérateur de distinguer le degré de gravité. En fonction des éléments cités il décide d'engager une patrouille ou non. Il arrive parfois qu’il parvienne à trouver la solution par téléphone et évite ainsi de mobiliser une patrouille là où elle ne serait pas réellement nécessaire. Il y a aussi les très nombreux appels « polluants » auxquels il faut rapidement mettre fin, car pendant ce même temps une personne réellement en difficultés peut es-


Les appels polluants ce sont ceux où la gendarmerie ne peut régler le problème ; comme par exemple les coupures de courant, ou les cave inondée suite à des orages, les problèmes médicaux, différends sur le partage de mobilier lors de séparations de couples, etc. La seule chose que la gendarmerie peut faire dans ces cas-là c'est de demander aux gens de contacter leur fournisseur d'électricité, les pompiers, médecin de famille ou samu, ou encore un avocat selon les cas. Les gendarmes répondent ma majeure partie du temps ce qui n’empêche que pendant ce temps, les lignes du 17 sont occupées !!! On compte aussi dans les appels polluants les appels malveillants, ceux qui font le 17 juste parce que c'est gratuit pour insulter les gendarmes, lorsque ça se limite à un seul appel, c'est gérable, mais lorsque la personne décide d'insister en téléphonant 10, 20 ou 30 fois juste pour proférer des insultes ça devient insupportable. Imaginez-vous recevoir un nombre pareil d'appels insultants dans un temps relativement court, comment réagiriez-vous ? Dans la grande majorité des cas, vous réagiriez mal, certainement en répondant vous-mêmes par des insultes ! Le gendarme représente l'image de la gendarmerie, de l'institution et lui ne peut pas répondre à l'insulte par l'insulte, il doit garder son calme, il peut hausser le ton, être ferme, mais jamais incorrect ! Au mieux si une adresse est associée au numéro de téléphone qui s'affiche, l'opérateur peut y envoyer une patrouille pour faire cesser le trouble. Car, là encore, si une personne monopolise les lignes du 17, une autre peut avoir réellement besoin des secours et ne pas parvenir à les joindre rapidement à cause du « pollueur »! Il y a donc ceux qui monopolisent le 17 par des appels malveillants, insultants, ceux qui mentent ou grossissent les faits, qui menace les opérateurs de commettre un acte grave si ces derniers ne font pas intervenir une équipe d'intervention, là où les faits initiaux ne la rendent pas forcément nécessaire. Sachez que tout cela sans exception constitue diverses infractions prévues et réprimées par le Code Pénal : - Article 222-16 Les appels téléphoniques malveillants réitérés, les envois réitérés de messages malveillants émis par la voie des communications électroniques ou les agressions sonores en vue de troubler la tranquillité d'autrui, sont punis d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. - Article 433-5 Constituent un outrage puni de 7 500 euros d'amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute

nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie. Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l'occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende. Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. - Article 322-13 La menace, par quelque moyen que ce soit, de commettre une destruction, une dégradation ou une détérioration est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende lorsqu'elle est faite avec l'ordre de remplir une condition. La peine est portée à trois ans d'emprisonnement et 45000 euros d'amende s'il s'agit d'une menace de destruction, de dégradation ou de détérioration dangereuses pour les personnes. - Article 322-14 Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile des secours.

Alors souvenez vous : ABUSER DES NUMEROS D'URGENCE PEUT NUIRE GRAVEMENT A CEUX QUI EN ONT BESOIN


Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».


A suivre dans notre prochain magazine Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php


18 décembre, Châtellerault (86)un individu s’est engouffré dans le commissariat pour semer le désordre fait tomber une policière mord un fonctionnaire et donne un coup de poing à un troisième Alcoolisé et sous stupéfiant il sera jugé un comparution immédiate et écopera de 6 mois fermes. 19 décembre, Vauvert (30) intervenant sur une dispute dans un bar, les gendarmes sont agressés verbalement et physiquement par un des protagonistes qui sortait de prison. 19 décembre, Gien (45) intervenant sur les lieux d’un accident sont agressés physiquement par le conducteur alcoolisé. Ce dernier soutien que ce sont les gendarmes qui s’en sont pris à lui, les pompiers ont été témoins des faits. 19 décembre, Marennes (17) un gendarme s’est jeté à la mer du haut du port pour porter secours à un sexagénaire tombé à l’eau avec sa voiture et qui était bloqué çà l’intérieur. 20 décembre, Joué les Tours (37) une agression qui a fait la une des médias, un homme de 20 ans s’en est pris aux policiers avec une arme blanche au cri de Allahou-Akbar. Il blesse trois fonctionnaires avant d’être abattu. Le parquet antiterroriste est saisi. 20 décembre, Tours (37) un véhicule de la police municipale a été percuté par une autre voiture. Une policière a été légèrement blessée par l’airbag. 21 décembre, Toulouse (31) une voiture volée avec violences fonce sur celle des policiers, quatre fonctionnaires sont blessés. Les deux agresseurs d’une quarantaine d’années ont été interpellés. 22 décembre, Trappes (78) 3 policiers ont été blessés lors de l’interpellation d’un individu suspect, le visage dissimulé. L’homme se rebelle et porte des coups aux trois fonctionnaires qui reçoivent également des projectiles lancés de l’immeuble voisin. Les policiers seront obligés de faire usage de la force pour se dégager. 2 personnes de 18 et 23 ans sont interpellées pour rébellion. 23 décembre, Cannes (06) les policiers municipaux ont interpellé un individu d’une quarantaine d’années, lourdement armé, qu’ils surveillaient par vidéosurveillance. Il portait deux fusils à pompe armés et chargés ainsi qu’un couteau avec une lame de 25 cm. 23 décembre, Laroque-d’Olmes (09) à la suite de la vague de délinquance enregistrée au cours des semaines écoulées c’est un gendarme qui a été blessé alors qu’il patrouillait avec deux collègues. Sur la dizaine d’individu qui a attaqué les militaires, 3 ont été interpellés. 25 décembre, le Pré-d’Auge (14) un motard de Lisieux a été blessé dans une collision avec une voiture alors qu’il se rendait sur les lieux d’un accident mortel. 25 décembre, La Ferté-Gaucher (77) intervenant sur un tapage nocturne, les gendarmes ont été reçus par un individu alcoolisé qui s’est rebellé et a porter un coup de poing à un des militaires. 25 décembre, Roubaix (59) un roumain de 36 ans, interpellé en flagrant délit de cambriolage az tenté de mordre les parties génitales d’un policier pendant son transfèrement. 26 décembre, Castelnaudary (11) un individu qui importunait son ancienne campagne a tenté de s’échapper en démarrant en trombe alors qu’un gendarme était en partie dans l’habitacle pour récupérer les clés. Le militaire finira par être éjecté et légèrement blessé, le suspect poursuit sa route et percute délibérément une voiture de gendarmerie qui est projetée dans le fossé. L’individu âgé de 30 ans réussi à prendre la fuite et se présentera de lui-même à la gendarmerie.


30 décembre, Roman-sur-Isère (26) deux policiers ont été blessés violemment percutés à bord de leur voiture par un fuyard qu'ils tentaient d'intercepter pour conduite dangereuse. 1er janvier, Orvault (44) intervenant pour secourir un homme de 22 ans, ivre, blessé les policiers ont subi une subite crise de violence de l’homme, un fonctionnaire a été blessé. 1er janvier, Oberbronn (67) un homme de 26 ans a été interpellé pour avoir tiré sur des gendarmes avec un flash-ball. 2 janvier, Metz (57) un homme de 23 ans placé en garde-à-vue dans les locaux de la police a tenté d'étrangler un fonctionnaire de police au cri d'"Allouh Akbar". 4 janvier, Saint-Denis (93) Une voiture de police a été la cible d’un jet de bouteille incendiaire sans faire de blessé. 7 janvier, Besançon (25) des feux d’artifice sont tirés pour fêter l’attentat contre charlie Hebdo, quelques instants plus tôt une patrouille de police avait subi des tirs de projectiles aux cris de « on en a tué deux (policiers) on va continuer » 9 janvier, Nîmes (30) un automobiliste a foncé sur un policier municipal qui a répliqué en ouvrant le feu blessant grièvement l’agresseur. 9 janvier, Grenoble (38) lors de la poursuite d’une voiture volée qui avait fini par leur foncer dessus, les policiers ont ouvert le feu blessant un passager à l’épaule. 10 janvier, Carcassonne (11) des policiers qui assistaient les pompiers sur un début d’incendie ont été accompagnés par des jets de projectiles et des injures racistes, un policier reçoit une bouteille à la tête. Trois meneurs de 18, 19 et 20 ans seront interpellés. 11 janvier, Limoux (11) les gendarmes interviennent sur du tapage en centre ville. Un individu fortemenrt alcoolisé s’en prend aux militaires hurlant « Allah Akbar ! On va les niquer ces flics !» il a été interpellé. 14 janvier, Montreuil-Juigné (49) lors d’un contrôle de police route aléatoire, un gendarme à fait, une fois, sur un véhicule qui fonçait délibérément sur deux de ses collègues. Une enquête est en cours. 15 janvier, Paris, une policière en faction devant l’Elysée est heurtée par une voiture est légèrement blessé. Il s’agit d’un accident de la route ordinaire. 15 janvier, Port-Vendres 66 deux mineurs d’un institut médico-éducatif, sont tombés à la mer en voulant fuir. Le directeur de l’établissement s’est jeté à l’eau suivi par les gendarmes qui sont parvenus à ramener tout le monde au sec.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/


60 - Padchance et des enquêtes qui sortent de l’ordinaire Appel de la brigade de Pezou, alors qu’une grivèlerie d’essence venait d’être signalée, le commandant de la brigade s’est porté sur la route pour intercepter le véhicule. Pistolet à la main, il fait signe au conducteur de s’arrêter, celui-ci accélère et manque percuter le gendarme, au passage ce dernier tire une balle en direction du véhicule. Comme aucune trace n’a été découverte sur la route on pense que la voiture a été touchée. Des recherches sont entreprises et permettent de retrouver la voiture abandonnée. La balle tirée a traversé le capot moteur mais n’a pas atteint le conducteur, soulagement dans les rangs des gendarmes qui n’auraient pas apprécié que quelqu’un ait put être blessé ou tué. La mise à contribution d’une équipe cynophile et de l’hélicoptère ne permet pas de localiser le conducteur qui sera interpellé dans une gare en région parisienne suite à une large diffusion. Ramené immédiatement, l’individu sera entendu, présenté au Parquet et écroué le tout en moins de 48 heures. Un capitaine n’est pas forcément d’accord avec son adjoint mais il reste le patron C’est ce qui se produit pour une proposition de récompense. Les faits sont exceptionnels. Un gendarme et un jeune adjoint volontaire ont réussi à bloquer un véhicule qui s’était soustrait à leur contrôle. La voiture se révèlera volée mais son conducteur continue sa fuite à pied à travers des champs inondés par une crue. L’affaire manque tourner au drame quand l’homme finit dans le lit de la rivière, il ne sait pas nager et se retrouve entraîné par un courant violent. Malgré l’eau glaciale, les deux militaires se jettent dans la rivière et se retrouvent entraînés également. Jour de chance pour les trois hommes, le premier et rejoint et tous finissent par s’arracher du courant pour se retrouver dans une zone

où ils ont pied, il s’en est fallu de peu. Padchance connaît un cas où deux gendarmes ont laissé une femme, dont ils avaient la garde, leur échapper et sauter dans le canal de Briare. Elle avait pied, Padchance souligne que gendarme et fugueuse n’avaient été mouillés qu’à la ceinture et que les deux militaires s’étaient vus décerner la médaille d’or de la gendarmerie, une distinction exceptionnelle qui n’est (n’était) donnée qu’à titre posthume ou lorsqu’un gendarme avait été gravement blessé ou avait frôlé la mort dans l’exercice de sa profession. Rien n’y fait et les deux militaires du PSIG de Vendôme se voient remettre la médaille de courage et dévouement. Les décorations sont ce qu’elles sont et ceci n’enlève rien au geste exceptionnel des deux hommes. Appelé sur un incendie dans un hôtel inoccupé, alors qu’il passe la nuit sur les lieux en attendant que les pompiers maîtrisent le sinistre, Padchance recueille quelques informations. Le gérant de l’hôtel est confronté à des déboires financiers qui peuvent l’avoir amené à incendier son établissement pour percevoir l’assurance. Les jours suivants les enquêteurs finissent par découvrir que l’hôtelier a pris l’avion vers la Martinique. Sur place, l’officier chargé de la police judiciaire est l’ancien commandant de compagnie de Gien et Padchance doit justement lui rendre visite. Contacté par téléphone, l’officier met en chasse ses limiers qui localisent le recherché en moins de 24 heures. Alors qu’il se trouve à Fort de France Padchance peut rencontrer les enquêteurs vendômois qui n’ont plus qu’à entendre l’incendiaire après l’avoir interpellé avec le concours de la brigade des recherches locale. L’affaire est rapidement ficelée, le délinquant est transféré en métropole alors que les deux enquêteurs du Loir-et-Cher peuvent s’offrir quelques jours de farniente sous les cocotiers.


Il est des drames qui marquent un gendarme à vie et Padchance a connu plusieurs suicides de collègues qui restent gravés dans sa mémoire. Un soir, il reçoit un appel d’un commandant de brigade qui signale qu’un jeune gendarme vient de se tirer une balle dans la tête. Aussitôt des enquêteurs de brigades de recherche sont envoyés sur place. Le commandant de compagnie est avisé mais demande si sa présence est nécessaire puisque c’est le major qui est de permanence. Avisé que le commandant de groupement se déplace il choisit quand même de se rendre sur les lieux. Le gendarme est étendu dans le couloir de son appartement, il s’est manifestement tiré une balle dans la tête, l’arme est sous le corps et Padchance remarque un chargeur posé sur une étagère d’un meuble du couloir, il contient des cartouches. On ne peut aller plus loin dans les constatations car il faut attendre plusieurs heures l’arrivée du médecin légiste venant de Tours située à une cinquantaine de kilomètres. En attendant l’arrivée du spécialiste le major peut s’entretenir avec la compagne du gendarme qui explique comment une dispute à dégénéré amenant le militaire à menacer de se suicider avec son arme de service. Elle est sortie pour appeler un jeune gendarme à son aide et c’est alors qu’elle était dans la cour que le coup de feu a été tiré. Le minutage et les auditions des différents témoins confirment que la victime était seule chez elle quand le coup de feu a été tiré. La soirée avait été bien « arrosée » avec des amis du couple pour expliquer en partie ce comportement idiot. Lorsque l’assistant du médecin légiste arrive, il n’a aucune compétence pour établir un constat médical mais le corps peut être retourné. C’est ainsi qu’on retrouve l’arme, sans chargeur et sans munition dans le canon, un étui vide et une cartouche non percutée. Au vu des différents éléments Padchnce arrive à la conclusion que ce décès est accidentel. En reconstituant ce qui s’est passé à partir des constatations, il apparaît que le gendarme a fait un simulacre de suicide, il a armé son pistolet devant sa compagne en éjectant la cartouche qui était dans le canon. Se rendant compte de sa bêtise il a retiré le chargeur et l’a posé sur le meuble en oubliant qu’entre temps une autre cartouche s’était engagée dans le canon, celle qui l’a tué lorsqu’il a appuyé sur la détente. On pourrait penser que ça ne change rien au résultat sauf si l’on tient compte du fait qu’il apparaîtra plus tard

que le jeune couple s’était endetté pour l’achat d’une maison et qu’un suicide n’aurait pas permis à l’assurance de jouer. Vers 3 heures du matin alors qu’il rentre vers la résidence avec le capitaine ce dernier lui pose une question effarante « quand pensez-vous qu’ils vont remplacer le gendarme ?» Sans commentaire sinon celui qui explique que cette interrogation sera l’une des raisons pour lesquelles il n’y aura jamais d’atome crochu avec cet officier, le second dans son poste d’adjoint à Vendôme. Les suites de cette tragédie méritent qu’on s’y arrête. Alors que le corps a été transporté à Tours, Padchance apprend que le médecin légiste est en vacances et qu’il ne pratiquera pas l’autopsie avant au moins une semaine. Pour le major il n’est pas question de laisser ce gendarme aussi longtemps à la morgue. Le procureur n’a pas de solution et conseille d’en rechercher une car le délai apparaît particulièrement long au magistrat. Au groupement de gendarmerie, on essaie bien de justifier l’attente d’une semaine mais devant l’insistance de Padchance la formule « débrouillez-vous » est adoptée. Grâce au concours de camarades de la sectionrecherches d’Orléans qui fournissent le numéro de téléphone portable d’un médecin légiste local, grâce à la compréhension du spécialiste qui donne un créneau pour le lendemain de façon à procéder à l’autopsie, l’affaire est résolue. Le reste n’est que formalités avec accord du magistrat, réquisition de transport du corps de Tours à Orléans, enquêteurs envoyés sur place avec la tenue de la victime, famille avisée qui donne ses instructions au service des pompes funèbres, le lendemain l’examen de médecine légale est pratiqué et le surlendemain le corps est rapatrié dans sa famille en Bretagne. Fin 1998 une bonne nouvelle arrive directement du bureau des ressources humaines de la région. Le chef du service fait passer un message important. Le commandant de la circonscription du centre s’est déclaré satisfait du travail de Padchance et il a décidé de le maintenir à son poste pour les quelques années qui lui restent à accomplir. Plus de déménagement, une véritable bouffée d’oxygène qui compense l’ambiance détestable à la tête de la compagnie. C’est sans compter sur d’autres décideurs qui ont des protégés à placer.


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