Magazine 62 decembre 2014

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SIEGE SOCIAL 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR 02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90 contini.c.g@aliceadsl.fr

Secrétaire Ghislaine CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du magazine et celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture membres CA de AG&C Maquette AG&C Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud, Guy Acquaert, Aurel Cartman Schwantz, Franck Deliberos, JP Verdier, Raboliot, Mrc Louboutin Les articles non signés sont le résultat d’un travail collectif des membres de l’Association Gendarmes et Citoyens. Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C - Couverture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée . Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr

3 - Edito AG&C existe-t-elle ? 4 - Réponse de la Présidence de la République à notre courrier. 5 - Suite au drame de Sivens, petit cours de maintien de l’ordre. 6 - Libres propos au sujet des forces de l’ordre. 9 - Facebook réactions à l’interview du directeur de la Gendarmerie. 10 - Budget, le directeur de la Gendarmerie à ‘Assemblée Nationale, la clochardisation de la Gendarmerie va se poursuivre. 12 - Grèves d’actualité (des vertes et des pas mûres). 18 - Communiqués AG&C. 19 - Suicides. Nous ne les oublions pas. 20 - Lu dans la presse. 28 - Flash back, la prime de mérite elle irrite. 30 - Du maquis à la gendarmerie. Une vie au service de la France par Edouard Marcaud. 32 - Risques du métier. 34 - Pourquoi adhérer à AG&C, mode d’emploi. 35 - Un regard sur nos supports numériques. 36 - Padchance, la gestion des personnels n’est pas toujours simple. 38 - Livre du mois « Métier de chien » de Marc Louboutin. 39 - Nos partenaires. Bonne lecture


AG&C existe-t-elle ? Alors qu’il se sera écoulé bientôt deux mois après la décision de la CEDH condamnant la France pour son refus d’accepter les associations dans les armées, très peu semblent se sentir concernés par cette décision qui risque de révolutionner la militarité dans notre pays.

Par Christian Contini Président AG&C

S’agissant de notre association, si les médias continuent de faire appel à nous pour avoir notre ressenti sur l’actualité, beaucoup préfèrent continuer à nous ignorer, ils évitent sagement de nous citer dans les espaces qui traitent de la gendarmerie comme si AG&C avait encore une odeur de souffre. Les responsables à qui nous avons écrit ne prennent pas la peine de nous répondre. Ceci nous amène à nous poser une simple question : Est-ce seulement de l’impolitesse ou les destinataires de nos courriers ne savent-ils quoi nous répondre ? Pourtant, il serait très intéressant de pouvoir échanger avec des personnes concernées car nous avons des idées pour faire avancer le droit d’expression et anticiper sur les décisions que la France sera obligée de prendre pour se conformer à la convention européenne des droits de l’homme. L’une de nos idées serait de collaborer et de partager avec les instances de représentation professionnelle et les membres du conseil de la fonction militaire gendarmerie. Une idée qui démontre que si nous ne sommes pas en phase avec la participation locale et la concertation actuelles nous serions intéressés pour leur donner un pouvoir d’expression par une collaboration constructive. Nous restons à l’écoute des personnes ouvertes au dialogue, à condition qu’elles n’aient pas fait partie de celles qui nous ont clairement rejetés lorsque nous collaborions ou avions voulu collaborer avec elles utilisant parfois des propos ou des méthodes indignes. Dans ce magazine nous ne pouvons éviter d’évoquer le drame de Sivens avec la mort d’un jeune homme mais aussi les causes et les suites de cette affaire qui a défrayé la chronique. Nous tenons avant tout à souligner l’intervention d’un officier supérieur du service d’information et des relations publiques des armées gendarmerie, interview suivie de celle du directeur général de la Gendarmerie. Nous avons pu apprécier le sang froid et le sens de la réserve de ces officiers face à des journalistes particulièrement agressifs qui, comme beaucoup de leurs confrères, prennent ouvertement parti pour les manifestants, qu’ils soient pacifiques ou casseurs. Depuis très longtemps nous souhaitions voir des prestations de ce genre pour venir défendre l’institution. Dans ce cas précis c’est une grande satisfaction pour les gendarmes qui se sentent compris et soutenus. Quant aux journalistes qui s’en prennent aux forces de l’ordre, comme pour les politiques qui adoptent une attitude semblable, c’est une erreur d’appréciation. Elle est sanctionnée dans de nombreux reportages par les témoignages de citoyens, de plus en plus nombreux, qui se prononcent ouvertement contre les violences exercées à l’égard des militaires et fonctionnaires chargés de les protéger.



Suite du drame de Sivens, petit cours de maintien de l’ordre. Tout d’abord nous regrettons tous qu’un jeune homme ait perdu la vie dans des circonstances dramatiques. Contrairement à certains anarcho-écolos ou politico-écolos (avec ou sans moustaches) nous attendons les résultats de l’enquête pour nous prononcer sur la responsabilité éventuelle des gendarmes. On nous a posé quelques questions sur les grenades utilisées par les forces de l’ordre (gendarmes et CRS) il existe plusieurs sortes de grenades allant de l’engin lacrymogène à la grenade offensive (forte déflagration avec effet de souffle) en passant par la grenade combinée (déflagration et lacrymogène). Ces engins peuvent être envoyés par lanceurs (genre de fusil) ou à la main. La gradation dans l'emploi de la force et sa réversibilité ont été érigées en principe absolu. Même si Yann Barthès de Canal+ s'en gausse, le Centre National d'Entrainement des Forces de Gendarmerie de Saint-Astier reste une référence nationale (pas d'équivalent chez les policiers), européenne (accueil ou envoi des instructeurs chez les allemands, les roumains, les suisses, les ukrainiens,...) et mondiale (Maghreb, Afrique noire, moyen orient, Amérique du sud), malgré un plan de charge énorme, il existe un manque d'instructeurs en raison des restrictions budgétaires. La gendarmerie a perdu 15 escadrons, alors que la police a su protéger ses CRS grâce aux syndicats. Ces escadrons intervenant en métropole, outre mer et en opérations extérieures sont en surchauffe au niveau de l'emploi. Le temps consacré à l'instruction reste insuffisant. Il serait bon que les médias s’interrogent. - vient-on manifester pacifiquement cagoulé, avec barres métalliques et cocktail Molotov? - la manifestation est-elle régulièrement déclarée, les violences avec armes à l'égard d’agents de la force publique sont des délits graves. - Les attroupements ne peuvent être dispersés par la force qu'après sommations (pourquoi la victime estelle restée? c'est un autre délit) Il est courant que les manifestants tentent de renvoyer aux forces de l'ordre leurs projectiles (cas d'explosion de grenade dans les mains). La victime a pu être atteinte par un renvoi de grenade venant de ses amis manifestants. - Depuis combien de temps ces

escadrons étaient présents sur zone, combien d'heures par jour ont-ils travaillé, dans quelles conditions les gendarmes sont logés et nourris? - En définitive, il y avait des hors-la-loi : les manifestants et des garants de l'ordre public selon la loi : les gendarmes et CRS qui sont désormais stigmatisés comme des criminels Chez les gendarmes le traitement du dossier par le ministre de l’Intérieur interpelle. Ancien ministre aux finances il est, comme d’autres, responsable des moyens et des effectifs mis à la disposition de la gendarmerie. N’oublions pas que sa lutte anticambriolages amène à envoyer les gendarmes mobiles sur le terrain pour assister les gendarmes départementaux qui sont souvent épaulé par des intérimaires, les réservistes, dont la formation peut laisser à désirer. Nous savons qu’il reste un grand nombre d’emploi qui ne sont pas pourvus (1900). C’est l’autorité préfectorale, bras du gouvernement sur le terrain qui reçoit les instructions et donne les directives qui influencent l'action des forces de l'ordre (si des magasins sont cassés, si des interventions sont prématurées si les forces de l’ordre ont utilisées ou tenues à distance, c’est leur responsabilité pas celle des gendarmes). Interdire les grenades offensives (aucun incident majeur depuis 1977) est prématuré et prive les forces de l’ordre d’un des moyens dont elles disposaient pour accomplir leur mission. En agissant de la sorte le ministre, sans attendre la fin de l’enquête, désigne les gendarmes comme les responsables. On nous a demandé s’il n’y avait pas de provocation de la part des forces de l’ordre ? Beaucoup estiment que leur simple présence est une provocation. Comme on agite un drapeau rouge pour exciter un taureau, on envoie des hommes en bleu pour recevoir des bouteilles d’acide, des cocktails Molotov et soulager la fureur de quelques anarchos-écoloscasseurs incapables de faire la loi dans leurs rangs. On nous demande pourquoi mettre des gendarmes dans une zone déserte sans matériel à protéger ? Peut être est-ce une façon de fixer l’attention des voyous venus pour « bouffer du flic » et éviter qu’ils ne se répandent dans les villes du voisinage qui subissent de véritables mise à sac. Peut-être doit-on attendre des morts dans les rangs des gendarmes pour que les citoyens prennent la défense de ceux qui sont là pour les protéger avant tout. Dur-dur d’être gendarme ou CRS. AG&C


Suite au drame de Sivens, nous avons reçu de nombreux courriers dont nous vous livrons quelques extraits Que dire de plus, cependant je ne peux me taire : les principales missions de la Gendarmerie Mobile sont le maintien de l’ordre et de la sécurité. Cette prestigieuse formation n’a jamais dérogé à sa devise ‟ la Patrie, la Loi, l’Honneur ”.

qu’est la Gendarmerie. Je vous apporte mon soutien, et je souhaite bon courage à tous. Un ancien gradé de la « Mobile », Guy Acquaert. -o-o-o-o-o-

J’ai connu ce type de manifs similaires avec les centrales nucléaires de Chooz (08), Gravelines (59) et Creys-Malville (38) années 1975 - 1980. Seulement aujourd’hui les temps ont changé, s’ajoute aux manifestants une faune de casseurs qui se dissimulent sous des cagoules, qui sont porteurs d’armes (barres de fer, cocktail Molotov) et qui sont présents avec la ferme intention et une farouche détermination de casser du flic ! Lors d’opération de maintien de l’ordre c’est l’autorité civile qui délivre les réquisitions. Avant l’emploi de la Force, des sommations sont faites de façon à ce que le bon manifestant pacifiste ait largement le temps de quitter les lieux ! A moins qu’il ne soit sourd, ……. Celui qui reste, c’est qu’il a décidé volontairement de rester, en connaissance de cause face aux risques encourus, et de ce fait il doit accepter les règles du jeu et ne pas venir se plaindre après …… ! Comme d’habitude, les Forces de l’ordre sont dans le collimateur des médias, mais à tous les « Moblos » je peux vous dire que là, vous avez un patron ! Tout comme le pistolet ou le FAMAS, les grenades Lacry et OF font partie de la panoplie du gendarme Mobile. Nous en sommes au stade ou l’insécurité est grandissante, la racaille de plus en plus présente ; les vitrines sont cassées, les magasins pillés, les édifices publics saccagés, sans parler de notre drapeau national brûlé, etc. Ces moments d’insécurité ne sont que trop répétitifs et sont le reflet de trop longues années de laxisme. Cependant, il faut espérer un réveil prochain car la Marseillaise pourrait peut être bien un jour commencer par ‟ Aux larmes citoyens... ! ” A vous les « Moblos » je vous dis ceci: vous faites un métier difficile, mais quelle fierté et quel honneur de pouvoir appartenir à cette arme d’élite

Je vous propose chers collègues une nouvelle tenue pour ne plus choquer les gentils manifestants et pour que vous ne puissiez plus les blesser: Avec bâton mousse multicolore , bouclier en tungstène de carton version "Mickey et ses amis", jambière en mousse façon télétubbies, masque apparence mickey pour ne pas choquer les manifestants et pistolet à eau ( non savonneuse sinon ça risque de piquer les yeux ..... ) Sans « oublier » des grenades contenant de la poudre aromatisée à la rose ou chargée au bisou... Le CRS/GM du futur en somme... Aurel Cartman Schwantz -o-o-o-o-oBonjour, Je suis policier depuis 20 ans, j'ai été CRS pendant 5 ans et je tenais par ces quelques lignes à apporter tout mon soutient et celui de mes collègues de la brigade de nuit de Bourg en Bresse aux collègues gendarmes qui étaient engagés ce jour-là et qui sont la cible des médias et des "bienpensants". Tenez bon, ne vous laissez pas atteindre par ces gens-là et de tout cœur j'espère que les choses vont changer. Cordialement Franck Deliberos


Quelques réflexions, glanées ici et là sur l’état d’esprit et le moral de nos gendarmes mobiles. Elles font état d'une montée du mécontentement dans les rangs des gendarmes mobiles. Les théâtres de maintien de l'ordre difficiles se multiplient, la violence à laquelle les gendarmes mobiles font face croît de façon exponentielle. Un manque de reconnaissance commence à peser dans les rangs. Principe du maintien de l'ordre: montrer la force afin de ne pas avoir à l'utiliser. Ce grand principe est tombé à l'eau, en suspendant l'emploi des F4/ GLI et des OF pour les forces de l'ordre. La satisfaction du travail bien fait est altérée par le mépris de nos pouvoirs publics qui encore récemment mettent en danger la vie des personnels en interdisant l'usage de grenades offensives. On nous envoie renforcer la gendarmerie départementale de manière ponctuelle sur des courtes périodes, en étant logés et nourris gratuitement (nous devrions être contents ?). Il est quand même anormal d’envoyer le gendarme mobile en déplacement sans compensation financière. Dans les prochains mois il risque d'y avoir quelques problèmes pour trouver du personnel pour assurer les déplacements. Les événements actuels montrent encore que des gendarmes et CRS sont encore blessés par ces "manifestants", qui continuent à utiliser divers projectiles à base d'acide

ou à effet incendiaire, contre lesquels on ne peut compter sur la résistance de la tenue Il serait opportun de sensibiliser les politiques sur le fait que l'unique rempart qui les protègent de la foule en colère restent et resteront les unités de maintien de l'ordre. les gendarmes mobiles sont inquiets de la situation actuelle, et ne comprennent pas que les moyens F4/OF leur soient supprimés. Ils ont déjà montré une certaine efficacité sur le terrain depuis des dizaines d'années, ils étaient la seule alternative face à ces groupes ultra-violents qui ont pour seule envie d'en découdre physiquement et de casser les forces de l'ordre. Les manifestants ultra-violents ont maintenant le champ libre, sachant nos moyens de riposte diminués, et qu'ils auront une moindre opposition face à eux de notre part. L'attente est grande chez nos camarades mobiles pour que quelque chose soit fait urgemment. Il faut demander la fin de la suspension de l’utilisation des OF/F4 en maintien de l'ordre, et à minima obtenir de pouvoir utiliser les F4/ GLI pour retrouver de l’ascendant sur l'adversaire et permettre d'économiser physiquement nos escadrons, ainsi que nos camarades CRS sur le terrain. Demandons également la plus stricte application de la loi pénale, contre les auteurs de ces troubles qui sont interpellés. Un signe fort de nos chefs pour la gendarmerie mobile permettrait peut être d'endiguer cette montée de mécontentement. Espérons que l’intervention du général FAVIER aura rassuré les gendarmes mobiles sur l’appui qu’ils peuvent attendre de leur chef.


TOUCHEZ PAS AU ‟ MOBLO ” MO à Sivens (81) Une fois de plus, ce sont des gens ‟pacifistes”, qui ont troublé l’ordre public, cassé les vitrines, pillé les magasins, commis des exactions contre les forces de l’ordre ….. Violence dans les rues, émeutes, guérilla urbaine, toujours cette insécurité sans cesse grandissante, et qui monte, qui monte ….. Un pays en pleine dérive, les voyous et les casseurs régneront bientôt en maîtres dans les rues et imposeront leurs lois. Quand cela s’arrêtera-t-il ? Et toujours les médias qui décrient les forces de l’ordre, qui nous montrent l’image d’une charmante dame dont la jambe présente quelques éraflures (probablement après avoir glissé sur une peau de banane, qui sait…) mais aucune image des blessés parmi les forces de l’ordre, très rarement un maigre entrefilet ……….. Gendarmes mobiles, des gens au service de l’Etat, qui font leur boulot avec professionnalisme, abnégation et sang froid. Combien d’entre vous auraient le courage de faire ce métier ? Je suis certain que la plupart des citoyens, s’ils avaient à subir sur leurs lieux de travail, ce qu’ils endurent au quotidien, s’empresseraient de déposer plainte pour harcèlement !...... La grenade offensive est le moyen utilisé en dernier recours par les forces de l’ordre pour se dégager, l’interdire c’est comme supprimer le parachute de secours pour les adeptes du parachutisme, du parapente ou du vol en ULM ! Dans bon nombre d’autres pays (Etats Unis, pays de l’Est et d’Asie …), tout individu portant une arme face aux forces de l’ordre ou présentant une menace pour la population est systématiquement abattu, comme cela s’est

produit dernièrement au Canada. La police a alors les éloges de la presse, le policier est applaudi par la foule ……….Nous en sommes à des années lumières ! Mais comme nous le savons tous, tout va bien, la preuve en est, dans certaines zones ou quartiers, même les pompiers ne peuvent plus intervenir sans protection des forces de l’ordre ! Nous le verrons encore prochainement, à l’approche des fêtes de fin d’année, poubelles et voitures brûlées, et comme à l’accoutumé, les mêmes infos de la part des médias ‟ cette nuit était relativement calme, seulement 10 voitures ont été brûlées ” évidemment il y en avait eu une centaine la veille ! … Il serait souhaitable que pour une fois, les médias filment les manifs, d’une manière un peu différente et objective, c'est-à-dire du côté des forces de l’ordre, au premier rang, parmi les boucliers, et qu’ils subissent des heures durant les insultes, les crachats, un caillassage en règle, les jets de bouteilles d’acide et de cocktail Molotov et ce, SANS BOUGER d’un pouce ……. Et qu’ils donnent leurs impressions seulement à la fin de la manifestation ! J’aimerai bien voir ça ! Guy Acquaert - Oucques (41)


Lu sur notre page facebook. https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens Interview du général Denis Favier directeur de la Gendarmerie. Quelques-unes des nombreuses réactions. 200 commentaires, 1700 partages. Quelle patience pour le Général Favier, répondre à des questions d'une ineptie déconcertante d'une journaliste qui ne connait rien à rien ! Denis Favier, un homme de terrain qui aime sa famille : la Gendarmerie qui paye un lourd tribu tous les ans, des militaires de l'arme dans l'exercice de leur fonction perdent la vie en défendant les citoyens et là personne n'en parle. Je ne suis pas gendarme mais militaire de l'armée de terre et je vous apporte mon soutien, nous aussi nous ne supportons plus le manque de considération envers l'autorité cette escadron n'a fait que son travail. Une très belle intervention du grand patron de la gendarmerie nationale, qui a su expliquer posément à la télévision, une situation exceptionnelle de tension extrême que peut être le maintien de l'ordre rural ! J'envoie tout mon soutien aux gendarmes sur place. Ça aurait pu arriver à l'escadron de mon mari employé il y a quelques mois là bas... Merci au DG de faire entendre la voix de la gendarmerie dans les médias ! la maison d'en face vous envie votre chef qui vous soutient Autant je critique l usage a mon sens disproportionne de la force lors de la manif pour tous (mais c’etait les ordres de la hiérarchie civile) autant dans le cas du barrage l’on peut considérer que c’était une situation de combat avec des moyens de défense, somme toute raisonnables face à des attaques faites pour blesser voire tuer . Mais la mort d un homme est toujours profondément regrettable. Bravo au général Denis Favier qui soutient ses hommes. la journaliste il faut l’envoyer dans les manifs, là elle saura vraiment ce qu il en est et aura peu être des propos moins acerbes. Les journalistes font moins de débats lorsqu'il s agit de la mort d un gendarme ou policier. Les journalistes c'est toujours la même chose, il faut toujours qu'ils amplifient, qu'ils déforment tout sans savoir, souvent ils aiment créer la polémique, c'est mon sentiment. Il est sûr que si cela avait été un gendarme qui avait été tué, les journalistes en parleraient bien moins, malheureusement, c'est habituel. Fière que mon fils fasse parti de cette grande famille

On a beau dire ce qu'on veut........ C’est lui le patron!! J'aurais toujours du respect pour notre DG! Le soutien aux hommes était nécessaire face aux médias qui sont à charge dans ce dossier! Voilà un chef qui ne fait pas de politique. Faut quand même rappeler qu'on n’est pas là pour enfiler des perles et pour ces personnes en manque de sensations fortes, fallait pas jouer avec le feu !!! Quand on ne veut pas d'emmerdes, on reste tranquillement chez soi !!! Si Rémi Fraisse avait tué un mobile, aurait on fait une enquête et une sur médiatisation pour expliquer sa mort ? Non ! Il aurait fait son devoir et serait mort pour uniquement pour ça...... Je suis persuadé que 95 % des français approuvent et comprennent les explications données par notre patron, car il a été convaincant. Seule la journaliste ne l'a pas entendu, car elle était trop concentrée à chercher une question bête et déplacée pour essayer de le déstabiliser !!! Elle a sans doute oublié qu'elle avait devant elle l'ancien patron du GIGN !!! Elle peut aller se rhabiller ... .Accident malheureux pour ce jeune homme, mais les 2 gendarmes de l'escadron blessés à part Mr Favier, personne n'en a parlé, si la victime avait été du côté des gendarmes ça n'aurait sûrement pas été traité de la même façon.

Belle attitude de Denis Favier qui soutient ses hommes qui n'ont fait que leur devoir dans des conditions particulièrement difficiles; il yen a assez des analyses des journalistes qui posent en victimes les agresseurs, on a à faire non plus à des militants pacifiques mais à des bandes organisées pour la guérilla, des groupes politico anarchistes, ça devient l'affaire de l'armée, quant à la journaliste, sans commentaire sur sa position et son attitude face à Denis Favier! Facile de commenter et de critiquer, que ces journalistes rivés à leur fauteuil médiatique se rendent sur le terrain, après ils pourront émettre une opinion objective! Un grand Monsieur notre Patron. Respect pour lui. Ces journalistes bien tous les mêmes. Connaissent-ils le sens du mot OBJECTIVITÉ ? C'est vrai que l'agression des Gendarmes à coup de jets de cocktail Molotov c'est une broutille ! A se demander si le Gendarme n'est pas considéré comme du consommable dans l'esprit des journalistes qui pour la plupart ne semble afficher que mépris pour notre profession. En tout cas le général FAVIER est un chef, mon chef..


Directeur Général de la Gendarmerie à l’assemblée Nationale Budget : La clochardisation de la Gendarmerie va se poursuivre. Le général Denis Favier a été entendu par la commission de la défense nationale et des forces armées le 8 octobre. Nous apprécions qu’il ait évité les longues litanies de chiffres en ne conservant que le principal. Cependant il nous parait important d'ajouter nos commentaires aux siens : Le directeur de la Gendarmerie, comme tous ses prédécesseurs a su se montrer respectueux des deniers de l’Etat allant jusqu’à un semblant d’optimisme. Il l’explique par le fait que la situation n’est pas la même qu’en 2013 car il vient de bénéficier d’une levée « partielle » de la réserve budgétaire. Ceci va lui permettre de commander 1400 véhicule une petite partie des besoins de l’arme. Il va même couvrir les frais de fonctionnement de la gendarmerie mobile (que nous savons sur-employée) et va réussir à engager des travaux immobiliers urgents à hauteur de 5 millions d’euros (il ne lui en manquera qu’une soixantaine de millions pour pallier au plus pressé). La rénovation de la proximité reste sa priorité numéro 1. Il voudrait optimiser le maillage territoriale il envisage manifestement une redistribution des effectifs comme il y a des citoyens avec et sans emploi il y aura des secteurs avec ou sans brigade. Redessiner les cartes d’influence policegendarmerie reste un objectif. Comme pour les politiques nous irons vers une réforme territoriale. Il compte sur l’internet pour progresser en utilisant tous les leviers entre autre les réseaux sociaux. Le directeur envisage de doter tous les gendarmes de tablettes numériques qui en feront des brigades à eux seuls puisqu’ils disposeront de tous les fichiers et autres documentations. (Peut être doit il envisager également de remplacer les ordinateurs obsolètes). On change de référence et

on obtient un gendarme = une brigade en remplacement de six gendarmes = une brigade. Seconde priorité l’optimisation de l’action opérationnelle. Une sous-direction de l’anticipation opérationnelle a été créée, une de plus. La troisième priorité : valoriser les hommes et les femmes qui composent la gendarmerie et travailler dans une logique d’investissement matériel ? Il évoque la chasse aux principaux délits, délinquance itinérante, cybercriminalité, délinquance financière. Nous découvrons le gendarme en cyberpatrouille. Devant son ordinateur il évite de dépenser du carburant qui, bien que non évoqué cette année, doit rester un souci majeur. La saisie des avoirs criminels est évoquée mais on se rend bien compte que le temps que la procédure aboutisse, la fraction redistribuée à la gendarmerie ne permettra pas de sauver le patrimoine immobilier de la gendarmerie comme l’avait si bien évoqué le ministre de l’intérieur. À Aubervilliers, trois escadrons doivent évacuer des logements déclarés insalubres, comme deux autres escadrons à Melun dans les mêmes conditions. Combien d’autres cas existent ? Nous avons l’impression désagréable qu’en matière de logements la gendarmerie n’avance que l’épée dans le dos. Pour mettre en œuvre ces trois priorités le général Favier à une formule que nous soumettons à votre réflexion : « il faut développer une stratégie globale en prenant en compte les ressources humaines ainsi que les moyens budgétaires, tout en recherchant les moyens matériels qui nous permettront de remplir nos nouvelles missions » …/...


Notre impression : Alors que les effectifs et les budgets se réduisent comment peut-on trouver les moyens matériels ? Le général Favier semble assez satisfait des résultats obtenus dans la lutte contre les cambriolages ou contre l’insécurité dans les ZSP. Il fait appel aux réservistes et aux escadrons de gendarmerie mobile ce qui démontre, si c’était nécessaire, que les unités territoriales sont employées au maximum de leurs possibilités. La mise en place des secrétariat généraux pour l’administration du ministère de l’Intérieur (SGAMI ) est un dossier très lourd et nous aurions aimé connaître l’effectif gendarmerie qui sera détourné de ses missions de terrain pour armer ces nouveaux services. En contrepartie, les 162 nouveaux postes (en réalité 48 équivalents temps plein) qui devraient être légèrement augmentés en 2016 et 2017 ne sont qu’une goutte d’eau face aux 1900 trous à l’emploi, ces affectations non pourvues. D’autres promesses de financements sont annoncées pour 2016 et 2017 mais nous ne nous y arrêtons pas tant les crédits sont volatiles lorsqu’il s’agit de la Gendarmerie. Pour 2015 le budget est calibré au plus juste et devrait permettre de répondre aux stricts besoins sans rattraper le vieillissement des équipements SI la mise en réserve est levée. Nous découvrons que l’annulation de commande d’hélicoptères, non contente de provoquer une perte opérationnelle va coûter 5,5 millions d’euros à la Gendarmerie. Scandaleux quand on connaît ses difficultés budgétaires, il serait logique que ce dédit soit pris en charge sur le budget du ministère de l’Intérieur. Le parc automobile compte environ 30 000 véhicules. Pour le renouveler, il faudrait acheter 3 000 véhicules chaque année. Mais 1 250 seulement ont pu être acquis en 2013 et 1 400 en 2014. Pour 2015, il est prévu d’en acquérir 2 000. Par conséquent,

le parc vieillit et se dégrade, sa moyenne d’âge s’établissant entre sept et huit ans, avec un kilométrage moyen de 175 000 kilomètres. Les blindés approchent 40 ans d’âge et sont maintenus en vie par des mécaniciens « astucieux ». (Ça va mal et ça continue). Un dispositif de prévention des risques psychosociaux est en place (dont acte). Le taux de suicides dans la gendarmerie est comparable à la moyenne nationale (Heureux de l’apprendre). De manière générale, les personnels donnent plutôt l’impression de s’épanouir en gendarmerie ? Le moral est bon ? Mais les gendarmes sont lucides et veulent principalement les moyens de travailler (comme en 1989 et 2001). Je leur demande beaucoup et ils donnent beaucoup (et reçoivent parfois peu de considération de leur hiérarchie en échange) Evoquant les deux arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme relatifs à la liberté d’association, le directeur estime qu’au sein de la gendarmerie, des mécanismes de concertation existent déjà. « Vous seriez surpris par ce dialogue interne structuré et performant » (nous également). « Des travaux parlementaires y avaient été consacrés il y a quelques années » (nous y avons participé et ils concluaient à la nécessité de création d’associations). En qualité de directeur général de la gendarmerie il ne croit cependant ni souhaitable ni possible d’évoluer vers un modèle syndical. Quant à la concertation, il ne lui semble pas utile d’aller au-delà du dispositif actuel. Ceci à le mérite d’être clair « circulez il n’y a rien à voir ». Le général refuse catégoriquement le pessimisme mais veut être réaliste. Cette réflexion est moins péremptoire que celle d’un de ses prédécesseurs qui avait affirmé : « Le pessimisme n’a plus lieu d’être, tant le contexte général est favorable à la Gendarmerie » AG&C


Quelques liens vers les médias faisant suite au drame de Sievens avec le décès de Rémy Fraisse. Président AG&C SUD RADIO https://www.facebook.com/video.php? v=336397396542403&set=vb.116013708580774&type=2&theater DGGN, Denis Favier BFM TV https://www.facebook.com/video.php? v=336483473200462&set=vb.116013708580774&type=2&theater Président AG&C TVACOEUR https://www.youtube.com/watch?v=6j-17RqfHMs&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFURSYug&index=1


Un policier se défenestre. Le 27 octobre, Philippe un policer de la brigade des stupéfiants de Bordeaux s’est suicidé en se jetant d’un immeuble. Son geste s’expliquerait par le départ de son épouse qui lui reprochait d’être trop obsédé par le travail. Condoléances à la famille aux proches et à ses collègues.

Un militaire donne sa vie au Mali. 29 octobre, le sergent-chef Thomas Dupuy, âgé de 32 ans, natif de Toulouse, a été tué dans le massif de Tigharghar, dans le nord du Mali, lors d’un violent accrochage avec un important groupe armé terroriste de type AQMI. Affecté au Commando Parachutiste de l’Air n°10, c’était un spécialiste de l'appui aérien (la dominante du CPA10), des transmissions opérationnelles et du saut à ouverture à très grande hauteur. Ce militaire avait servi sur de nombreux théâtres d’opérations. C’est le dixième militaire qui perd la vie au Mali depuis le début de l’intervention française. Nous adressons nos condoléances à sa famille ses proches et ses frères d’arme. Nous souhaitons un prompt et complet rétablissement à ses deux camards blessés lors de l’affrontement.

Suicide d’un gendarme mobile. Le 29 octobre nous avons appris le suicide du lieutenant Benoit Pascoet affecté à l’escadron 43/2 d’Ussel (19). Il n’avait pas encore 30 ans et s’est donné la mort avec son arme de service lors d’un déplacement en Nouvelle Calédonie.; Nous ignorons les raisons de son geste, nous compatissons à la douleur de sa famille et nous assurons ses camarades de tout notre soutien.

ment de ses supérieurs dont il était victime, une enquête partisane a permis à la justice de classer sans suite la plainte de sa famille. Il lui aurait été possible de se porter partie civile devant un juge d’instruction, avec toutes les chances de gagner, mais elle a préféré laisser la mémoire de Grégory en paix. Ce jeune officier aurait-il approuvé cette décision ? Personne ne peut le dire et nous n’avons pas à porter de jugement sur ce choix. L’Association Gendarmes et Citoyens, comme les nombreux camarades de Grégory qui l’accompagnaient lors de ses obsèques, comme tous ceux qui auraient aimé être présents mais n’ont pu s’y rendre, tient à perpétuer la mémoire de ce jeune militaire amoureux de son métier et apprécié des femmes et des hommes qui l’ont côtoyé dans sa courte carrière. Lieutenant Grégory Girard tu as droit à tout notre respect et nous ne t’oublierons pas, repose en paix. AG&C

A la suite des suicides évoqués, un lecteur nous a fait part de sa réflexion : Je suis le sergent-chef (ER) VERDIER JP, ancien de l'Armée de l'Air, fils de feu le MDL VERDIER Lionel, ancien du 6/11 La Réole (33) et de la BT de Sorgues (84), décédé par pendaison volontaire le 21/10/2004, ayant quitté le service actif le 06/07/1992 Je ne peux nier le fait que des évènements personnels aient influencé la décision de mon Père, mais devant la décision de ce jeune Lieutenant, je me permets de vous demander, à vous, personnels en activité, de privilégier vos vies plutôt que vos carrières !

Le premier novembre 2013, le lieutenant Grégory Girard mettait fin à ses jours dans son bureau de Saint-Amand-Montrond (18) avec son arme de service.

Parlez avec vos collègues, partagez avec tous, famille, collègues, hiérarchie, ne vous enfermez pas dans l e "secret" pour quelque raison que ce soit, cela ne mène qu'à la solitude et au d ra me . . . "Le respect n'est pas livré dans le pacot", ces mots de mon père ont malheureusement de plus en plus de véracité... réinstaurez le respect de l'uniforme, dans le respect de nos Lois, à la mode "vieille école"... La mission, on débriefe après! "La peur n'évite pas le danger".

Bien qu’il ait laissé une lettre dénonçant le harcèle-

Sincèrement, JP Verdier

Gregory, un an déjà.


Police, gendarmerie : budget 2015 voté. Rien à en attendre de positif. L’Assemblée nationale a adopté le budget 2015 de la police et de la gendarmerie. Nous vous proposons quelques réflexions sur des déclarations qui nous ont interpellés. Le ministre de l’Intérieur a souligné une augmentation des crédits, 0,5% pour la police et 0,4% pour la gendarmerie (pourquoi cette différence ?) ce qui ne représente pratiquement rien face aux besoins réels et ne suffira jamais à combler le retard accumulé ces dernières années. Il se satisfait de 405 « recréations de postes » de nature à préserver la capacité opérationnelle des forces de l’ordre. Là aussi nous avons un joli contournement de la vérité car la Gendarmerie a toujours 1900 postes non pourvus et les quelques dizaines de créations d’emplois à temps plein ne représentent rien face aux besoins réels. A notre époque troublée nous allons maintenant découvrir que les quinze escadrons de gendarmerie dissous vont manquer cruellement pour assurer le maintien de l’ordre c’est pourtant l’effectif approximatif représenté par le trou à l’emploi cité supra. La formule mettant en avant la « parole honorée » pour améliorer les conditions matérielles de vie et de travail des personnels de sécurité est une contrevérité frappante pour les gendarmes. Ils savent parfaitement quoi penser des engagements pris et du redressement de la barre évoqué par un élu. Le décès de Rémi Fraisse à Sivens a amené un député à plaider pour « former parfaitement » les forces de l’ordre. Nous conseillons fortement d’envoyer cet élu, accompagné de quelques collègues, au centre de formation gendarmerie de Saint-Astier, on pourrait même proposer un stage de formation accéléré, en immersion sur le terrain, face aux casseurs à Sivens ou ailleurs. Un autre sujet évoqué concerne l’impact de la réforme pénale sur le fonctionnement des forces de sécurité. Le ministre veillera à éviter de «nouvelles charges indues ». Heureusement car cette réforme va tellement impacter les charges habituelles de protection des citoyens qu’il serait déjà de bon ton de supprimer celles qui existent encore comme les transfè-

rements judiciaires. Il ne semble pas que la condamnation de la France par la CEDH sur le droit d’association des gendarmes ait été évoquée, pourtant chaque fois qu'un chef militaire s'abstient de défendre les intérêts de sa troupe, chaque fois qu'il nie les droits de son subordonné, chaque fois il légitime encore un peu plus l'existence des associations. Les parlementaires sont à la même enseigne et se doivent de soutenir et défendre les membres des forces de sécurité. AG&C

Plaintes multiples des gendarmes ? Le traitement partisan d’une majorité des journalistes de la mort de Rémi Fraisse, la façon dont la classe politique leur à emboité le pas et celle dont le ministre de l'Intérieur a réagi sous le coup de l'émotion sont scandaleux. Les échauffourées se poursuivent et nos gendarmes sont désarmés. Face à cette attitude irresponsable, nous lançons un appel aux gendarmes visés par ces violences avec armes, en réunion, contre des agents de la force publique perpétrées avec préméditation. - Qu’ils déposent plainte individuellement de manière systématique. - C'est une des seules manières légale de contraindre les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités et conduire des enquêtes en vue de rechercher les auteurs. - C'est aussi une manière de faire connaître les nombreuses victimes dans la Gendarmerie et d'exprimer leur désapprobation car ils n’ont pas de droit de retrait face au danger. AG&C

Suicide d'un policier à Valenciennes. Le 2 novembre, Guy, 38 ans brigadier du commissariat de Valenciennes (59) s’est donné la mort par pendaison à son domicile. Son père dénonce la pression hiérarchique alors qu’un syndicat souligne la déshumanisation de ce commissariat demandant le déplacement immédiat de deux commissaires déjà visés par une manifestation en avril 2014. C’est le 46e suicide de policier depuis le début de l’année. Nous assurons la famille les proches et les collègues de ce policier de toute notre compassion.


Un policier tué par un véhicule qui prend la fuite. Le 4 novembre à Saint-Denis (93) Un policier a trouvé la mort après avoir été fauché par un automobiliste. Le fonctionnaire de police, Christophe, un gardien de la paix qui aurait eu 28 ans début décembre était ancien gendarme adjoint volontaire. Il circulait à moto lorsqu'il a été renversé. Il partait prendre son service à Stains (93), où il avait été affecté très récemment. Le véhicule, à bord duquel se trouvaient quatre personnes, a pris la fuite et a été retrouvé vide dans une cité d'Aubervilliers. Une enquête est en cours. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de ce jeune fonctionnaire. Nous assurons ses collègues de Stains de tout notre soutien.

Un policier municipal tué accidentellement. Le 5 novembre à Vénissieux (69), alors qu’ils poursuivaient un véhicule dont le conducteur avait refusé d’obtempérer, des policiers municipaux ont été victimes d’un accident. Leur véhicule a percuté de plein fouet un bus. Le policier qui conduisait la voiture est décédé alors que son collègue et le chauffeur du bus ont été blessés. Le véhicule en fuite était volé et circulait sous une fausse immatriculation. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches et nous assurons ses collègues de tout notre soutien.

Rapport d’information sur la lutte contre l’insécurité. Beaucoup de travail et d’investissement pour un résultat décevant. Nous avons attendu la diffusion de ce document N° 2311 et des commentaires qui l’accompagnent pour nous faire une opinion sur les résultats de ces travaux qui ont duré une année. Ce rapport d’environ 250 pages et tout à fait indigeste et il nous a fallu naviguer au milieu des tableaux chiffrés, diagrammes et autres compilations de statistiques pour voir

qu’on y trouvait beaucoup de gesticulation faute d’avoir de réels moyens pour proposer quelque chose d’innovant. Nous rappellerons cependant que plusieurs généraux de la gendarmerie ont pu s’exprimer et apporter leur expérience sans langue de bois. Nous avons pu avoir confirmation que le directeur général se débattait avec des difficultés incroyables pour faire vivre l’institution vu les moyens de plus en plus dérisoires. Un autre général a mis sur la table le gigantesque trou à l’emploi de 1800 postes (à l’époque) face auquel les créations de quelques dizaines de postes annuels ne sont qu’une goutte dans un océan. Un autre directeur de service à confirmé que certains gendarmes vivaient dans des logements indignes. Le général Soubelet a été particulièrement clair en montrant combien la réponse judiciaire était faible et de nature à démoraliser les enquêteurs. Pour le récompenser de sa franchise il a été relégué de son poste de directeur placé en N° 3 sur l’organigramme de la gendarmerie à une direction de groupement qui n’y figure même pas. Nous regrettons que certains responsables politiques ne trouvent rien de mieux que d’essayer de faire croire que ses révélations reposent sur des données fausses ou incomplètes et que sa rétrogradation en matière de responsabilités serait une promotion. Nous pourrions reprendre une à une les 60 propositions. Malheureusement elles ne présentent aucun intérêt réel pour les gendarmes : On veut développer des observatoires, concentrer des moyens, identifier des tâches indues (qui le sont depuis longtemps), créer des missions temporaires, adapter les formations, repenser, renouveler des parcs automobiles (vœu pieu sans moyens), dégager des crédits pour des rénovations de locaux (seulement les plus urgentes). Nous avons droit à une nouvelle répartition des effectifs, une évaluation de l’emploi des forces mobiles, le maintien du maillage territorial gendarmerie. En ZSP on propose des états des lieux, on stabilise, on attribue des moyens, on évalue, on articule, on crée des groupes de travail et on établi des partenariats, des conventions. On forme, on consolide on professionnalise, on communique, on installe des missions d’expertise, on lance des programmes de recherches, des enquêtes de satisfaction. On nous propose même dévaluer le dispositif de pré-plainte en ligne qui existe depuis des années sans apporter grand-chose aux gendarmes.


Nous pouvons encore vous proposer des états des lieux, des modules de formation et, cerise sur le gâteau, des déclassifications d’infractions. Ceci n’est qu’un résumé qui montre bien que l’investissement consenti n’apporte pas grand-chose sinon rien qui puisse faciliter le travail des forces de l’ordre et surtout lutter contre l’insécurité. Tant que les moyens financiers seront aussi maigres les belles propositions n’auront aucune valeur. Si le chef d’état-major des armées a déclaré qu’il n’y avait plus de gras et qu’on attaquait le muscle, nous affirmons qu’en gendarmerie on s’attaque à l’os, formule déjà employée il y a quelques années par un directeur de l’arme. AG&C

En gendarmerie on peut vous muter sans justification pour une faute qui n'a jamais été commise. Nous les appellerons Armelle et Arnaud, lui est « gendarme sans reproche » depuis 12 ans et les deux vivent en couple depuis 6 ans. Lorsqu’ils ont décidé d’unir leurs destinées, ils ont prévenu le commandant de brigade que la famille d’Armelle vivait à proximité, un rapport avait été fait mais il n’avait reçu aucune suite car il paraissait évident que ce voisinage n’était pas de nature à nuire à l’indépendance d’Arnaud. En août 2014 le couple s’est marié et un mois et demi plus tard il apprenait qu’il allait faire l’objet d’une mutation imminente (entre les fêtes de fin d’année et l’accouchement d’Armelle en mars) à cause de relations gênantes (la famille d’Armelle) qui n’ont pourtant jamais posé problème dans l’activité de son conjoint. On n’offre pas le moindre choix d’affectation aux jeunes mariés qui devront rester dans un département de la région. Armelle attend un bébé (fécondation in vitro) et la grossesse risque d’être difficile. Le couple a eu la joie de bénéficier, en août, d’un nouvel appartement avec jardin. Arnaud n’a jamais été puni, il a reçu des félicitations et prépare le concours d’officier de police judiciaire, c’est ce qu’on appelle couramment un très bon élé-

ment, compétent et assidu au travail. Pourtant, ce couple heureux voit son horizon s’assombrir, pour quel motif ? Pourquoi quelque chose qui ressemble à une sanction alors que rien ne peut la justifier ? Où est l’intérêt du service dans cette mutation ? Comment peut-on vivre pendant 6 ans sans que le voisinage familial ne dérange et que le fait de se marier provoque un brusque revirement ? A l’époque ou le mariage pour tous est devenu la règle, comment un gendarme, du fait de sa profession, peut-il se voir muté après 6 années de vie commune sans le moindre problème ? Ou sont les beaux principes d’une institution qui, pendant des années, a bâti sa communication sur le slogan « Gendarmerie une force humaine » ? Nous savons déjà, comme ce fut souvent le cas, que le tribunal administratif va se régaler pour sanctionner une fois de plus la Gendarmerie. Chaque fois qu'un chef militaire s'abstient de défendre les intérêts de sa troupe, chaque fois qu'il nie les droits de son subordonné, il légitime encore un peu plus l'existence des associations. AG&C

8 novembre, un policier met fin à ses jours en faisant usage de son arme de service. Il était âgé de 42 ans et père de deux enfants. Inquiets de ne pas le voir rentrer après son service au commissariat de Valence (26) des proches ont alerté ses collègues. Ceux-ci ont découvert le corps à son domicile après l’avoir recherché toute la nuit. Nous ignorons les causes de cette tragédie, une enquête sera certainement diligentée mais, comme d’habitude, les résultats resteront très confidentiels surtout si les conditions de travail venaient à être mises en cause. Nous compatissons à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses collègues.


Nouvelle polémique sur la découverte du corps de Rémy Fraisse à Sivens (81) Un journaliste a tenté de relancer une polémique sur la mort de Rémy Fraisse. En utilisant des retranscriptions d'enregistrements du dossier judiciaire, dont on peut se poser la question de savoir comment il les détient, il essaie de créer un doute sur l'action des gendarmes. Cette polémique est très largement amplifiée par des reprises dans différents médias qui ont pour habitude de s'en prendre aux forces de l'ordre. Plutôt que de s'engager dans des discussions stériles, nous préférons nous en tenir à l'interview du Directeur Genéral de la Gendarmerie sur RTL. Le général Denis Favier est très clair dans ses propos et démontre l'absurdité de certaines accusations en soutenant que la politique de l'institution dont il a la

Au maintien de l’ordre le danger ne sera plus du côté des casseurs, seuls les gendarmes et policiers y seront exposés. Le 13 novembre, le ministre de l’Intérieur a décidé l’interdiction de l’utilisation des grenades offensives au maintien de l’ordre. Pour faire bonne mesure, il demande le durcissement des conditions d’emploi d’autres munitions et va revoir les sommations pour une meilleure information des manifestants. Pour persévérer dans la généralisation des réunionites en tous genres, un groupe de travail police-gendarmerie sur l’amélioration de la doctrine du maintien de l’ordre va voir le jour. Comme il fallait bien enfoncer quelques portes ouvertes il veut un enregistrement vidéo des opérations de maintien de l’ordre à risque, qui se faisait déjà. Sans la retranscription de ces enregistrements comment un journaliste, bénéficiant de fuites bienveillantes, aurait-il pu lancer une polémique sur la découverte du corps de Rémy Fraisse ? Bernard Cazeneuve appuie ses décisions (déjà prises précédemment pour l’interdiction des grenades offensives) sur un rapport des inspections générales de la police et de la gendarmerie. Nous pensons qu’il s’agit de décisions qui étaient déjà dans les cartons du ministre et qui ont pour but de calmer la fièvre de la rue, quitte à augmenter celle qui

charge, face à ce déballage nauséabond, reste la transparence.

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/suivezsur-rtl-des-13h10-l-interview-du-directeur-generalde-la-gendarmerie-nationale-qui-s-exprimera-surles-circonstances-de-la-mort-de-remi-fraisse7775310819

monte dans les rangs des forces de l’ordre. Pourtant il est facile de comprendre qu’il n’existe pas de solutions sans danger pour des gens qui viennent attaquer policiers et gendarmes sauf à utiliser la possibilité dont ils disposent : Le retrait avant l’usage de la force. Nos gouvernants semblent confondre des manifestants à visages découverts qui viennent user de leur droit de manifester et des sauvages, masqués, qui affrontent gendarmes et policiers avec l’intention de blesser et même tuer. D’ailleurs, il faut souvent que les forces de l’ordre protègent les premiers mis en danger par les seconds. Chaque fois qu'un chef militaire (ou civil) s'abstient de défendre les intérêts de sa troupe, chaque fois qu'il nie les droits de son subordonné, il légitime encore un peu plus l'existence des associations. AG&C


Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent. Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à: gendarmes.citoyens@gmail.com Ou contact@assogendarmesetcitoyens.fr










Une lettre particulièrement sympathique d’un jeune garçon qui formule une proposition pour entretenir des vocations qui pourraient se manifester. Qui sait peut être est-ce une idée à creuser (quand les finances de la Gendarmerie seront un peu moins contraintes). Et si nos camarades de Coulommiers veulent offrir une visite de la Gendarmerie à ce futur militaire de l’arme, nous nous tenons à leur disposition pour leur fournir l’adresse exacte de ce candidat.


LA PRIME AU MERITE, ELLE M’IRRITE Nous vous proposons un article de notre magazine N° 22 de août 2011. Il s’agit du ressenti d’un gendarme au sujet de cette fameuse prime. http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_aout_2011


Où en sommes nous aujourd’hui? Si cette prime au mérite existe toujours, pas ou peu de chose n’a changé dans son attribution et les rancœurs ou jalousies qu’elle peut susciter. Beaucoup de services ont opté pour des primes collectives attribuées au personnel de toute une unité plutôt que des primes individuelles toujours très controversées.


Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ». et 4 Pages 3


A suivre dans notre prochain magazine Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php


Nous avons tout d’abord une pensée pour les dizaines de policiers et gendarmes blessés lors de manifestations au cours du dernier mois. Que ce soit au chantier du barrage du Testet à Sivens ou dans les manifestations qui ont suivi le décès de Rémy Fraisse nous déplorons les multiples agressions qu’ont eu à subir les forces de l’ordre. 19 octobre, Auxonne (21) intervenant sur un tapage nocturne, les gendarmes se trouvent face à un trio passablement alcoolisé. Un gendarme est frappé alors qu’il immobilisait l’un des individus au sol. 18 octobre, Libourne (33) un lieutenant de gendarmerie mobile se jette dans la Dordogne pour en extraire un homme de 39 ans suicidaire et parvient à le sortir de l’eau glacée. Agé de 26 ans le militaire appartient à l’escadron de Sarreguemines. 26 octobre, Paris VIIIe. Le conducteur d’un véhicule sans plaque a refusé de se soumettre à un contrôle de police. Un fonctionnaire a fait usage de son arme et les cinq occupants du véhicule ont été interpellés. 26 octobre, Mer (41) suite à une perte de contrôle un véhicule s’est retrouvé sur le toit dans un bassin de rétention. Sur les quatre occupants âgés de 21 à 27 ans, on déplore deux morts. Malgré l’intervention de trois gendarmes du PSIG qui se sont jetés à l’eau pour extraire deux personnes bloquées dans le véhicule immergé, les victimes n’ont pu être ranimées. 29 octobre, Saint-Lizier (09) lancé à la poursuite d’un véhicule, alors qu’il roulait à vive allure un motard de gendarmerie a percuté une automobile. Agé de 39 ans le militaire a été sérieusement blessé. 30 octobre, Blois (41) de violents affrontements se sont produits entre policiers renforcés par des gendarmes et des habitants de la ZUP. Un manifestant a perdu un œil suite à un tir de flash ball et sept policiers ont été blessés. Tout a commencé avec un rodéo à moto et une prise à partie de la patrouille qui intervenait. Les troubles ont duré plusieurs jours avec harcèlement des policiers et véhicules incendiés. 31 octobre, Cerizay (79) un motard de la gendarmerie blessé dans une collision. Le militaire de 47 ans a été touché à une jambe. 1er novembre, Lillebonne (76) un individu alcoolisé impliqué dans une rixe blesse un policier municipal 5 novembre, Berck (62) deux gendarmes, âgés d’une cinquantaine d’années, Techniciens à la section des systèmes d’information et de communication (SSIC) à Arras, on fait une chute de 7 à 8 mètres alors qu’ils démontaient l’antenne de l’ancienne brigade. Souffrants de blessures plus ou moins graves ils ont été évacués par les pompiers. 7 novembre, Grenoble (38) un policier a fait usage de son arme en tirant dans les pneus d’un fourgon qui fonçait sur l’un de ses collègues. Les 3 occupants ont été interpellés.


8 novembre, Levallois-Perret (92) un individu a été interpellé pour avoir jeté 2 cocktails Moltof sur les locaux de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure ne provoquant que de très légers dégâts. L’individu de 38 ans est connu pour des délits mineurs et devra expliquer son geste. 8 novembre, Toulouse (31) un policier de Pau (32) a été blessé à la tête dans une manifestation interdite en rapport avec le barrage de Sivens. Un autre fonctionnaire a été blessé. Selon un représentant syndical, les policiers avaient pour consigne de ne pas mettre de casque pour ne pas « provoquer » les manifestants. 12 novembre, Villeurbanne (69) un chauffard de 39 ans en état d’ivresse a blessés 3 policiers. Refusant d’obtempérer il a percuté volontairement 4 véhicules de police. Il s’est rebellé lors de son arrestation. 14 novembre, Lorient (56) à la suite d’un simple contrôle routier, un footballeur a été emmené au commissariat, après des outrages, il a porté un coup de poing à un policier et a dû être maîtrisé. 16 novembre Montpellier (34) quarante à cinquante jeunes dont certains masqués ont agressés policiers et pompiers à coups de pierres. Des containers dans lesquels ont été placés des bouteilles de gaz ont été enflammés. Des guet-apens avaient déjà été tendus aux professionnels de la sécurité au cours de deux autres nuits de la semaine. On ne déplore pas de blessé 15 novembre, Evreux (27) Alors que des policiers intervenaient pour calmer une rixe entre clients et vigiles d’une boîte de nuit une fonctionnaire a eu le nez fracturé par un coup au visage d’une femme alcoolisée. 16 Novembre, Montélimar (26) un forcené de 33ans a tiré sur une voiture de police dont les occupants intervenaient pour calmer un différend de voisinage s’est livré au GIPN.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/


Adhésions 2014 - 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

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57 – Padchance . La gestion des personnels n’est pas toujours simple. Dans une brigade de la compagnie un jeune gendarme féminin se fait remarquer par son activité au travail. Toujours disponible elle s’intéresse à toutes les facettes du métier de gendarme y compris une réglementation complexe, celle de la coordination des transports. Elle s’y intéresse tellement que certains routiers choisissent d’éviter la brigade en préférant faire un détour d’une dizaine de kilomètres. Cette jeune gendarme prépare son certificat d’aptitude technique pour pouvoir passer de carrière. Elle obtient d’excellents résultats dans la partie professionnelle. Malheureusement elle présente des lacunes en sport a tel point qu’elle ne parvient pas à obtenir les résultats minimums pour éviter les notes éliminatoires. Il est certain qu’on ne lui demande pas de courir après les voitures mais il faut se rendre à l’évidence, elle ne peut obtenir son CAT et devra quitter la gendarmerie. Malgré les bonnes appréciations de la hiérarchie et la qualité de son travail rien n’y fait. Padchance reçoit un appel de l’adjudant adjoint au commandant de la brigade, il a découvert une faille. Cette jeune gendarme ayant été blessée en sport lors de son stage de sous-officier, un texte prévoit qu’elle peut être dispensée des épreuves sportives lors des examens CAT. En lisant et relisant ce texte on découvre qu’elle entre bien dans le cadre et peut bénéficier de cette exception. Padchance s’adresse à son commandant de groupement au chef lieu département en annonçant que la gendarmerie allait se retrouver confrontée à un recours si on refusait à cette jeune gendarme de se présenter à l’examen CAT. Il est un mot en gendarmerie qui fait toujours son effet : « recours ». Après avoir un peu grogné le colonel annonce qu’il va étudier le problème. La réponse ne se fera pas attendre et quelques jours plus tard, la jeune

gendarme sera convoquée devant le commandant de la région centre. Il est obligé de prendre en compte le texte extirpé du « mémorial », ce condensé de textes qui représente une documentation gigantesque régissant toute les règles à appliquer en Gendarmerie. L’officier ne pose qu’une condition, que la gendarme en question continue de faire preuve de professionnalisme et de disponibilité. Cette marque de confiance sera récompensée car lors du concours pour obtenir la qualification d’officier de police judiciaire, la gendarme sera reçue première à l’échelon national sur plus de deux milles candidats. Il est vrai qu’il n’y a pas d’épreuve de sport à ce concours. Nous sommes en décembre, début d’après midi, Padchance commande toujours la compagnie en l’absence du capitaine qui sert en Centrafrique. La journée a été calme et la soirée promet d’être agréable avec l’arbre de Noël pour les enfants organisé à la salle des fêtes de Pezou. Un appel à la radio casse l’ambiance. C’est un gendarme de la brigade de Selommes qui semble affolé et désespéré à la radio, il a du mal à s’expliquer. Il se rendait avec son commandant de brigade à Pezou et ils ont été victimes d’un accident « sur la quatre voies », c’est particulièrement grave. Deux possibilités s’offrent pour situer l’accident mais Padchance opte pour un secteur possible et fait diriger le personnel disponible et les secours sur cette portion de route. Il se rend sur les lieux et découvre qu’il a eu raison d’envoyer les secours vers ce secteur. Les circonstances sont éclaircies rapidement. Deux individus fortement éméchés circulaient avec une voiture attelée d’une remorque. Sur un dos d’âne, le conducteur a perdu le contrôle de l’ensemble qui s’est retrouvé en sens inverse du flot de circulation sur une portion de route à quatre voies. Les gendarmes qui passaient là par hasard ont immédiatement garé leur véhicule tous feux allumés.


Alors que le maréchal des logis chef remontait le flot de circulation en faisant signe aux véhicules d’utiliser la voie de gauche, un automobiliste qui arrivait trop vite au sommet du dos d’âne a été surpris par le ralentissement et s’est engagé dans la voie de droite à vive allure. Il a percuté le militaire l’envoyant en l’air (5 mètres selon le gendarme témoin) avant de heurter le véhicule gendarmerie. Heureusement le gradé n’a pas été pris entre les deux voitures. Les secours ne sont pas encore arrivés mais le nécessaire est rapidement fait pour éviter un suraccident. Le chef n’a pas perdu connaissance mais il est très gravement atteint au niveau des jambes et c’est un jeune pompier de passage qui se charge de lui porter secours en attendant l’ambulance. Il faut gérer le gendarme qui a assisté à la collision et qui est à la limite de la crise de nerf, une patrouille reçoit pour instruction de le ramener chez lui et de faire appel à un médecin pour lui administrer une bonne dose de calmant. Une fois les secours repartis, il faut adresser les sacrosaints comptes-rendus avant d’aller à l’hôpital prendre des renseignements sur l’état du blessé. Si dans un premier temps le pronostic vital semblait engagé, les médecins se montrent rassurants même si les blessures sont graves. Il faut aussi prévenir l’épouse qui se trouve avec ses enfants à la fête de l’arbre de Noël. Elle avait bien remarqué des regards insistants mais n’avait aucune idée de ce qui avait pu se produire. L’avantage d’être passé par l’hôpital permet de la rassurer un peu. Après une nuit blanche Padchance reprend contact avec l’hôpital, l’opération s’est bien passée, comme nous approchons de Noël le transfèrement vers un hôpital militaire n’est pas envisagé. C’est un soulagement après une forte tension qui s’est concrétisée quand un employé de la direction de l’équipement est venu réclamer les références de la procédure pour signaler à ses chefs qu’il avait aidé à la régulation de la circulation sur les lieux de l’accident et constaté que de la peinture bleue du véhicule gendarmerie s’était déposée sur un rail de sécurité. Il est sorti très rapidement des locaux de la brigade. Une correspondante sociale du groupement apporte son aide pour gérer les nombreux comptes-rendus à rédiger et les aides à solliciter. Les fêtes passées le service médical des armées reprend le dossier en mains. Le mdl chef est transféré à l’hôpital de Percy où il est réopéré car les militaires ne sont pas satisfaits du travail des civils. Les mois qui suivent sont difficiles pour la famille.

L’épouse ne peut se rendre en voiture à l’hôpital. Padchance prend la responsabilité d’organiser des allés et retours avec le véhicule gendarmerie pour emmener l’épouse à l’hôpital ce qui permet aussi aux personnels d’aller rendre visite à leur commandant de brigade à tour de rôle. Après une longue convalescence le chef reprend le travail, son état demande des soins constants et brusquement il développe une septicémie. Lorsque Padchance sollicite l’utilisation de l’hélicoptère pour perdre le moins de temps possible lors de se transfèrement médical, un adjoint du commandant de groupement refuse de faire la demande estimant qu’il fallait s’adresser aux ambulances militaires pour assurer ce transport. Devant la complexité de la procédure à mettre en place, Padchance demande aux gendarmes de la brigade de vider au maximum le break de service, d’y allonger leur commdant de brigade et de l’emmener rapidement à l’hôpital de Percy. La septicémie sera jugulée. Par la suite le gradé obtiendra un poste sédentaire où il pourra poursuivre une belle carrière.

La vie continue sans problème avec parfois des interventions pour des décisions très surprenantes. C’est le cas lorsqu’un juge d’instruction décide une reconstitution d’un homicide qui s’est produit à la porte d’une boîte de nuit. Dans sa commission rogatoire il demande que le couteau qui a été utilisé soit récupéré au greffe du tribunal pour être utilisé lors de la reconstitution. Padchance doit essuyer quelques moqueries du juge relayées par des gendarmes lorsqu’il s’oppose à la décision. Il demande et obtient qu’une arme factice et non dangereuse soit utilisée. Personne ne semble s’inquiéter de l’intégrité physique du gendarme chargé de figurer la victime lors de cette reconstitution.



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