Magazine 60 octobre 2014

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SOUTIEN INCONDITIONNEL au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.


SIEGE SOCIAL 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR 02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90 contini.c.g@aliceadsl.fr

Secrétaire Ghislaine CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du magazine et celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture membres CA de AG&C Maquette AG&C Articles : Christian Contini, Valérie Bernard, Edouard Marcaud, Remy Fleurot,, Philippe Normand. Les articles non signés sont le résultat d’un travail collectif des membres de l’Association Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C. Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C - Couverture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée .

Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr

3 – Edito : Numéro 60 - 5 années de parutions. 4 – Un détenu tué par un gendarme durant son transfèrement. 5 – Détenu tué, réactions sur notre page facebook. 6 – Bilan social 2013 des personnels de la gendarmerie. Comment faire le maximum avec un minimum. 8 – Appartements de gendarmes indignes : Un nouvel exemple. 9 – Appartements de gendarmes et économies. Cherchez l’erreur. 10 – Gendarmes avant d’être père ? Une ineptie de la hiérarchie. 11 – Brèves d’actualité. Rubrique qui pourrait être baptisée « on marche sur la tête ». 16 – Suicides nous pensons à eux. 17 – Lu dans la presse. Entre humour et grincements de dents. 26 -- Flashback « La confiance perdue » (vis-à-vis de la gendarmerie). 28 – Edouard Marcaud. De la résistance à la Gendarmerie une vie au service de la France. 29 – Livre du mois : Langue de keufs sauce piquante. Philippe Normand. 30 – Les risques du métier. 32 – Padchance : Commandement d’une compagnie entre routine et imprévus. 34 – Le gendarme est un jedi ! il est l’élu qui conduit à l’équilibre de la force. 35 – Adhésion AG&C : Soutenez-nous, rejoigneznous. 36 – Humour en images. 39 – Sites numériques AG&C quelques chiffres. 40 – Nos partenaires.


Numéro 60, cinq années de parutions, ça se fête. Fêter les anniversaires de l’édition d’un magazine, c’est un marronnier. Cependant, avec ce numéro 60, qui correspond à cinq années de publications mensuelles, sans interruption, nous pensons que ceci méritait d’être souligné. Si notre magazine a changé de forme parfois, en fonction des personnes qui le montent chaque mois, il n’a pas beaucoup varié sur le fond. Au fil des pages de plus en plus nombreuses, nos lecteurs peuvent constater que la ligne éditoriale se maintien et que la raison d’être d’AG&C, obtenir le droit d’association et le droit d’expression pour les gendarmes, ne varie pas au long des parutions. Nous pourrions choisir la simplicité en faisant comme certains supports traitant de la gendarmerie et nous contenter de publier une majorité de copiés-collés d’articles de presse. Nous préférons de loin mettre en ligne les réactions qu’entraînent les actualités sur la sécurité, la justice, l’armée et la Gendarmerie.

Par Christian Contini Président AG&C

Nous donnons la parole le plus souvent possible à des gendarmes ou à leurs proches qui n’ont que notre association pour recueillir et transmettre leur déceptions, leur tristesse et parfois leur réelle souffrance. Nous avons pu constater que des changements, trop lents, se produisaient au sujet des grandes causes que nous avons pu mettre en avant : Les suicides, les logements indignes, le harcèlement, le manque d’humanité. Souvent nous nous basons sur des cas particuliers et, à ce jour, aucun de nos « témoins » n’a été sanctionné. Si quelques-uns ont subi quelques menaces ils ont pu s’apercevoir que des interventions venant des plus hauts niveaux ont permis de redresser la situation rapidement. Nous avons l’impression d’être suivis de près par la hiérarchie mais est-ce seulement une impression ? Tous les cas que nous évoquons font l’objet d’un suivi de notre part et si des pressions venaient à s’exercer nous ne manquerions pas de les rendre publiques. Des échos, de plus en plus persistants, laissent présager une réponse favorable de la Cour Européenne des Droits de l’Homme aux recours formulés sur le droit d’association des militaires. Peut-être verrons-nous un des engagements de la campagne électorale du président de la République enfin tenu : des militaires citoyens à part entière. Ce jour-là il nous faudra tenir parole et remettre l’association entre les mains des gendarmes en activité. La mise en cause de AG&C à la suite d’escroquerie à la publicité commise par la régie avec laquelle nous étions sous contrat nous a amenés, la pression aidant, à abandonner cette pratique. Nous avons perdu des revenus qui nous permettaient de venir en aide à des gendarmes ou leurs familles à raison de près de 90 % des sommes recueillies. Un an après le début de cette affaire, mise à part mon audition qui a permis de justifier l’attitude de l’association, aucun élément ne filtre sur les suites du dossier et près de 15 000 euros sont toujours confisqués par la justice. Lorsque nous constatons que certaines associations perçoivent des subventions tout en ayant recours à une régie publicitaire nous estimons que nous ne devons pas nous priver de l’utilisation de notre magazine, qui touche plusieurs dizaines de milliers de lecteurs, pour bénéficier des revenus de la publicité et reprendre notre programme d’aide au plus nécessiteux. Tous les journaux utilisent la publicité. Soixante numéros représentent déjà une jolie bibliothèque et nous avons envisagé de les regrouper sur des clés USB qui seront distribuées à prix coutant.


Un détenu tué par un gendarme durant son transfèrement. Le drame s’est produit le 26 août à Colmar sur l’autoroute. Lors de son transfèrement un jeune détenu de 23 ans, Hocine Bouras, en détention provisoire pour deux vols à main armée dans un commerce, s’est rebellé à l’arrière du véhicule qui le transportait de la maison d’arrêt de Strasbourg au tribunal de Colmar pour être entendu par un juge. Il semblerait que cette personne ait voulu se saisir de l’arme de la gendarme qui se trouvait avec lui à l’arrière de la voiture. Le gendarme adjoint volontaire qui conduisait le véhicule s’est arrêté sur la bande d’arrêt d’urgence, il s'est ensuivi une bousculade au cours de laquelle un coup de feu est parti blessant mortellement le détenu à la tête. En attendant que l’enquête permette de connaître avec précision le déroulement de ce drame plusieurs questions se posent: - Comment peut-on estimer qu’un individu déjà connu des services de police et auteur de deux holdups puisse être considéré comme ne présentant pas de danger particulier ? - Comment peut–on admettre qu’un individu détenu pour des faits criminels puisse être escorté par une seule femme gendarme accompagnée d’un jeune gendarme adjoint volontaire dans un véhicule non équipé pour les transfèrements, une Renault clio. Nous savons pertinemment que ce genre d’équipage léger est courant et que parfois ce sont de jeunes réservistes avec une formation limitée qui participent à ces missions. Nous savons aussi que ce sont les moyens contraints en effectifs et en véhicules qui obligent les gendarmes à prendre ces risques inadmissibles. - Pourquoi les gendarmes assurent-ils toujours, en plus de leurs nombreuses missions, les transfèrements judiciaires qui devaient être à la charge des services pénitentiaires depuis deux années ? Problème de coûts en heures supplémentaires ou en récupérations dont ne bénéficient pas les gendarmes ? Puissance des syndicats qui s’opposent à assurer ces transfèrements ? - N’y a-t-il pas d’autres moyens que le transfèrement pour entendre un détenu, déplacement du juge à la maison d’arrêt ou visioconférence ? - Après l’usage des armes ayant entraîné la mort d’un individu qui avait percuté un policier à Marseille puis avait tiré sur les forces de l’ordre, après ce tir mortel à Colmar, va-t-il falloir que les forces de l’ordre en arrivent à user de leurs armes régulièrement pour faire comprendre aux délinquants de tous genres que force doit rester à la loi, même si elle a tendance à devenir de plus en plus laxiste ? Nous assurons nos collègues policiers ou gendarmes de tout notre soutien pour supporter le traumatisme d’avoir tué une personne mais aussi celui de l’enquête judiciaire qui risque d’être longue et pénible. S’agissant de notre jeune camarade de Colmar, nous avons été heureux d’apprendre que le procureur de la République qui a requis une mise en examen avec contrôle judiciaire pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», avec la circonstance aggravante de faits commis par un dépositaire de l’autorité publique, n’a pas été suivi par le juge d’instruction. Le militaire a obtenu le statut de témoin assisté.

Interviews donnée à TVàCoeur. https://www.youtube.com/watch?v=loXwLqOk88w&index=5&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug https://www.youtube.com/watch?v=GS1_HHruK6U&index=4&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug https://www.youtube.com/watch?v=NWwN19fd1hA&index=3&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug https://www.youtube.com/watch?v=mzOR4pUmzWw&index=2&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug


Lu sur notre page facebook. https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens 26 août, Colmar, un détenu blessé mortellement par un gendarme adjoint volontaire lors d’un transfèrement. Plusieurs articles ont entraîné environ 800 partages et 2200 commentaires sur notre site facebook. Quelques réactions. Madame Taubira vite vite un beau discours pour enfumer la situation SVP on est en manque !!! Courage à eux !! En tant qu'ancien gendarme je n'ai jamais osé sortir mon arme sachant que la loi allait forcément être contre moi et que la hiérarchie qui soutien ses hommes et trop rare....comment bosser dans un pays quand on n’est pas considéré??? Ni par la justice, ni par les usagers??? Au final 1 mort et surtout une gendarme traumatisée et un GAV en garde à vue qui subit de plein fouet le travail commencé par sarko à de plus en plus serrer la vis et à demander plus en ayant moins.....Bizarrement un nom me vient à l'esprit....Général Soubelet....Mais chut.....il dit la vérité donc ça dérange....

Merci à vous Associations Gendarmes & Citoyens d'exprimer votre soutien. Notre collègue féminine et son gav vont en avoir besoin. Courage à vous et à vos familles. Nous sommes avec vous Chers Camarades d'arme. Ppour ma part, j'ai horreur que l'on fasse des différences d'un militaire à un autre en fonction de son sexe, pour autant, il faut aussi reconnaître que hormis quelques une d'entre nous, la plupart nous ne faisons pas forcément le poids physiquement, aussi, personnellement, le fait d'en être consciente me conforte dans l'idée d'être méfiante, de prendre un maximum de mesures de sécurité, de travailler un peu plus sur les différends type de réactions, le psychologique des personnes auxquelles nous sommes confrontées. Nous ne sommes pas plus faibles, mais notre force réside ailleurs! Maintenant c'est clair que 2 militaires et une clio sont des moyens beaucoup trop limités! Une fois de plus la hiérarchie va se mettre à l’abri en faisant porter la responsabilité sur les épaules des deux militaires. Que ce soit une femme qui se trouvait à l’arrière n’est pas le problème, j’ai travaillé avec des femmes bien plus compétentes que certains hommes. Le courage et la détermination n’est pas une question de sexe. C’est tout la mission de transfèrement qui est en cause, tous les militaires qui en ont fait le savent. Le seul conseil à donner à ces deux camarades est de prendre un avocat car ils vont vivre des heures terribles. N’attendez rien de la gendarmerie!!!!! Je ne suis pas gendarme mais je soutien a 100% votre collègue !!!! Certes on ne sait pas ce qui s'est passé réellement dans le véhicule de gendarmerie ce jour-là et on ne sera peut-être jamais mais je ne pense pas que ce gendarme est ouvert le feu par plaisir de tuer quelqu'un ... N'oublions pas que l'on parle de tentative d'évasion quand même !!! Après on peut dire oui mais une femme et un jeune gendarme cela fait juste pour ce type d'individu ? Et je pense que n'importe qu'elle gendarme le pense aussi mais ces gendarmes ce jour-là n'ont fait que obéir à ce qu'on leur a demandé d'effectuer comme mission ... La question qui faudrait plus se poser c'est quand est ce que l'on va donner les moyens ...

Soutiens pour mes camarades !! Et les donneurs d'ordre , comment ils se sentent ?????

J'ai sorti mon arme, à plusieurs reprises, pour me protéger et protéger mes collègues, la dernière fois il y a un an, sans l'utiliser. J'ai laissé partir un véhicule dont le conducteur avait "raté" un gendarme. Il y avait trop de touristes aux environs. Pas de dommages collatéraux. On l'a eu quand même. Combien de fois. Oui !!! D’innombrables fois avons-nous transféré un détenu par voie routière ou ferroviaire ? A deux en plus !!! Des gars dangereux !!! Maintenant la mode : réservistes (je n’ai rien contre) pas cher moins coûteux qu’un sous off et ils font le nombre. Voilà ce qui arrive un gav qui pilote et un sous off dans une clio plus le détenu. Tout va bien et là tout va mal !! Je pense à ces 2 militaires (auditions, gav, mis en examen ??? Courage à vous. Tout mon soutien vers les policiers ainsi que les gendarmes. J'imagine que le traumatisme doit être là, je pense qu'être en garde à vue pour expliquer son geste, ça ne doit pas être facile. Bon courage. Une fois de plus la hiérarchie va se mettre à l’abri en faisant porter la responsabilité sur les épaules des deux militaires. Que ce soit une femme qui se trouvait à l’arrière n’est pas le problème, j’ai travaillé avec des femmes bien plus compétentes que certains hommes. Le courage et la détermination n’est pas une question de sexe. C’est tout la mission de transfèrement qui est en cause, tous les militaires qui en ont fait le savent. Le seul conseil à donner à ces deux camarades est de prendre un avocat car ils vont vivre des heures terribles. N’attendez rien de la gendarmerie!!!!! Incroyable le nombre de misogynes dans les commentaires!!! Le souci n'est pas la femme !! Ni le GAV ! Mais la base de sécurité pour les détenus dans un VL ! Nombre de transfèrements effectués à deux par voie ferrée ou vl avec des détenus signalés dangereux!!! Menottes dans le dos, ceinture attachée. Grosse pensée pour ces deux militaires La S.R. va avoir du boulot .... Va falloir prouver que le GAV était en légitime défense et vu la blessure de la "victime" ce n’est pas gagné. Le GAV n'a eu que quelques secondes pour prendre une décision, ceux qui vont juger son action auront plusieurs heures pour y réfléchir. Maintenant la question qui se posent c’est la composition de cet équipage si le détenu était si dangereux que ça ? Camarades prenez vite un avocat et n'attendez rien de la Gendarmerie.


Bilan social 2013 des personnels de la gendarmerie. Comment faire le maximum avec un minimum. La direction de la Gendarmerie vient de livrer son bilan social des personnels dans un document de 128 pages. La première réflexion qui nous vient à l’esprit c’est que la Gendarmerie avec moins de 100 000 femmes et hommes ne dispose pas des moyens dont bénéficient les grandes administrations comme ERDF ou SNCF avec leurs comités d’entreprises et autres structures grassement alimentées sur le plan financier. Comme dans tous les bilans le document qui est proposé compte un nombre important de tableaux chiffrés qui n’apportent pas grand-chose au lecteur si ce n’est l’impression que le social n’est certainement pas le souci numéro un des ministères qui chapeautent l’institution. Aucune feuille de route ne pourra apporter des progrès conséquents tant que les moyens ne seront pas au rendez-vous et qu’il s’agira toujours d’essayer de faire plus et mieux sans des budgets adaptés. Reconnaissons cependant aux dirigeants de la Gendarmerie qu’ils essaient de faire, avec des moyens limités, le maximum pour la protection de leurs personnels et la lutte contre un fléau : Les risques psychosociaux. Dans ce bilan nous apprenons que la gendarmerie a bénéficié de 193 emplois supplémentaires en 2013 et qu’elle veille, avec des moyens budgétaires contraints à réaliser au mieux les effectifs qui lui sont autorisés pour préserver la capacité opérationnelle des unités. Très belle tournures de langage qui nous laisse entendre qu’elle ne parvient pas à atteindre son objectif. Pourquoi ne pas faire preuve de clarté en donnant les effectifs théoriques et les effectifs réalisés. Nous découvririons ainsi qu’une multitude de postes ne sont pas pourvus et nous sa-

vons qu’ils sont particulièrement nombreux (1800 à une époque). Ce trou à l’emploi est un véritable gouffre Sans des volontaires qui sont de plus en plus chargés de responsabilités et les réservistes qui viennent, tant bien que mal, boucher des trous, la gendarmerie serait incapable d’assurer ses missions. Il serait utile que la réserve citoyenne, composée de personnages souvent importants, monte au créneau et utilise ses relations pour défendre la Gendarmerie. Dans la répartition des effectifs par corps, au cours des 3 dernières années, nous avons confirmation qu’il existe bien une stagnation des moyens. Dans la gestion des personnels il apparaît que 2433 élèves sous-officiers ont intégré une formation initiale en 2013, ils étaient 3192 en 2012 et 2916 en 2011, nous pouvons nous poser la question de savoir où sont passés les effectifs supplémentaires ? Nous découvrons la réponse à une question que nous nous posions au sujet de la passerelle police-gendarmerie permettant aux uns et aux autres de changer d’institution. Depuis la mise en œuvre de ces passerelles (2011) 130 gendarmes ont rejoint la police et 66 gardiens de la paix ont rejoint la Gendarmerie. Au vu de ces chiffres nous pouvons juger du faible attrait d’un transfert en Gendarmerie pour les policiers alors que chez les gendarmes près du double préfère la maison d’en face. Dans le chapitre évoquant les mutations, nous notons un constat bien réel évoquant le caractère exorbitant des principes qui régissent la mobilité entraînant des sujétions importantes tant pour les militaires que pour leur famille.


Le Directeur Général avait pris des décisions pour simplifier ces mutations, il apparaît que beaucoup, à leur niveau, en font fi. Nous reviendrons sur le sujet. Dans le paragraphe des dépenses liées au personnel nous découvrons que pour les cotisations de pensions, le taux employeur, augmenté régulièrement, entraîne des dépenses supplémentaires (17 000 000 d’euros en un an). L’Etat des finances taxe l’Etat gendarmerie. Dans le paragraphe traitant de la formation nous découvrons que la Gendarmerie a formé 30 % d’élèves ou de stagiaires en moins par rapport à 2012. C’est à se demander où sont formés les effectifs supplémentaires d’autant plus que les périodes entre deux recyclages de spécialistes ont été rallongées de une à trois années parfois. Les relations professionnelles semblent satisfaire la direction de la Gendarmerie qui souligne que les consultations et sondages réguliers près des personnels font apparaître un attachement à la forme du dialogue actuel. Il est même évoqué une confiance accordée au dispositif et au supérieur hiérarchique, lequel est l’interlocuteur privilégié par les personnels pour que leurs préoccupations et leurs attentes soient prises en compte. Nous ne nous étendrons pas sur cette affirmation mais nous sommes certains que les gendarmes qui nous font remonter leur déception devant le système de concertation et de participation n’appartiennent pas au panel des personnels sondés par la DGGN. En tous cas, le mode de désignation des représentants de la concertation et de la participation interne n’a pratiquement pas changé et repose sur un tirage au sort. Dans le chapitre conditions de travail et accompagnement du personnel, nous notons une certaine distorsion dans les chiffres des tués en service : La Gendarmerie a rendu hommage à huit victimes de leur devoir,

nous en avions découvert un neuvième et dans ce rapport social nous apprenons qu’ils sont onze. Il y a certainement une explication mais elle n’est pas apportée. S’agissant des blessés en service, 4715 en 2013, ils étaient 1291 en 2012. Cette forte augmentation serait due à une meilleure prise en compte. Il aurait été intéressant de connaître les durées des ITT, pour les 1706 agressions en particulier. Le nombre des sanctions disciplinaires varie peu et affiche une légère baisse. Les récompenses sont en augmentation mais il s’agit de celles qui ne coûtent rien à l’institution, citations, témoignages de satisfaction ou félicitations. La prime au mérite dont les conditions d’attribution sont toujours contestées n’est pas mentionnée dans le document. Le dernier chapitre traite de la politique sociale de la Gendarmerie. Nous constatons que le financement est en diminution suite au désengagement de l’action sociale du ministère de la défense. Nous constatons également que la majorité des aides ont la forme de prêts. Lorsque des prestations sont versées elles proviennent principalement de la fondation maison de la gendarmerie et sont financées en majeure partie par la solidarité des adhérents. Le bilan social de la direction de la Gendarmerie a le mérite d’exister et permet de toucher du doigt nombre de problèmes rencontrés, c’est un état des lieux mais il démontre que les gendarmes sont les parents pauvres de l’Etat.


Appartements de gendarmes indignes. Nouvel exemple. Un exemple de logement attribué à un gendarme dans le département des Ardennes.

Nous avons eu plusieurs informations concernant les logements de la brigade territoriale de proximité de gendarmerie de Novion-Porcien (08). Dans ce département il semblerait que le service des affaires immobilières de la Gendarmerie considère que la remise aux normes de ces logements soit à la charge des gendarmes… Nous vous laissons juges : Radiateur électrique d'un autre temps branché sur un domino avec son câble baladeur... Prises électrique sans prise de terre... Compteur électrique marqué par la surtension avec des traces de début d'incendie... Champignons divers sur les murs et plafonds... Cet exemple n’est pas unique on le retrouve dans plus d'une centaine de casernes de Gendarmerie ce qui représente un bon millier de logements.

Nous ne doutons pas que les affaires immobilières du groupement des Ardennes vont prendre les problèmes de cette caserne au sérieux. Ces conditions de logement correspondent bien au qualificatif repris par le général Pierre Renault « indigne ». On peut ajouter insalubre et dangereux. On peut dire également que la Gendarmerie n’est pas seule responsable ; Les hommes politiques, élus à tous les niveaux n’ont que faire des problèmes de logements des gendarmes. Il en sera ainsi tant que les gendarmes seront soumis au mutisme par leur militarité. Pour ces exemples, pour ces gendarmes, merci de partager cette information sans limites. Il semblerait, au vu de l'actualité récente, que ce soit la seule solution pour être entendu et respecté. L’appartement faisant l’objet de cet article a reçu quelques réparations qui ne l’amènent pas aux normes de sécurité minimum pour autant.


Logements de gendarmes et économies : cherchez l’erreur. Cormeilles est un petit village de l’Eure, étant chef-lieu de canton il possède sa gendarmerie qui appartient à la communauté de brigade (COB) de Saint-Georges-duVièvre.

En 2000 un bâtiment administratif et deux pavillons F4 sont sortis de terre. Le commandant de brigade et son adjoint occupant ces logements neufs et les trois autres gendarmes et le gendarme adjoint volontaire logeant dans des appartements de l’ancienne caserne. Pourquoi ne pas avoir construit immédiatement un ensemble complet pour recevoir tous les personnels ? ECONOMIE certainement. 2005, les logements de l’ancienne brigade sont déclarés insalubres, ils dataient des années 50. Les trois gendarmes sont logés dans le secteur civil à 400 mètres de la brigade. Le gendarme adjoint volontaire est récupéré au chef-lieu de la COB. Au fil du temps et en raison de mutations et postes provisoirement non pourvus, un sousofficier se retrouve logé à Montfort-sur-Risle (25 kms) un autre à Saint-Georges-duVièvre (16 kms) ECONOMIE de déplacements certainement. Un troisième gendarme est maintenu à Cormeilles en logement civil. 2010, la société « S » fait l’acquisition de l’ancienne brigade pour la réhabiliter en logements sociaux. Un partenariat serait intervenu avec la gendarmerie afin de réserver trois appartements pour y loger des gendarmes. Mesure intelligente et ECONOMIQUE.

2014, les travaux terminés il est demandé aux gendarmes logés hors brigade de Cormeilles de prendre leurs quartiers dans les appartements réhabilités réservés à leur usage. Surprise, une famille de quatre personnes et une autre de cinq doivent occuper les logements réservés d’une surface de 67 m2. Lorsque, en plus, il est fait remarquer aux représentants de la société « S » les malfaçons des rénovations il est répondu : « C’est du logement social… ». De plus, trois sousofficiers aguerris, se retrouvent à vivre dans un bâtiment également occupé par des personnes dont le « passé social » est de notoriété publique. Les futures interventions se feront certainement sans délai. En conclusion on échange un pavillon de 88 m2 avec jardin au loyer de 635€ avec un appartement exigu de 67 m2 inconfortable au loyer de 650€. Un magnifique exemple d’ECONOMIES mais surtout la démonstration du peu de considération de la hiérarchie à l’égard des gendarmes et de leurs familles rangés au niveau des cas sociaux de leur village. Une fois de plus nous pouvons nous poser des questions sur la compétence de gens en responsabilité des affaires immobilières de la Gendarmerie. En illustration quelques images de la gendarmerie d’antan mais aussi de celles qui a été réhabilitée, une boîte à chaussures, même repeinte, conserve la capacité d’une boîte à chaussures.


Gendarme avant d’être père ? Une ineptie de la hiérarchie. Lorsque la hiérarchie et la justice veulent vous imposer de ne plus défendre ni vous ni votre enfant car vous êtes gendarme avant d’être père, mieux vaut démissionner. Je suis épouse d’ex-gendarme qui a quitté l’institution à la date du 1 er septembre 2014. Pourtant il aimait son métier pour venir en aide aux victimes de la délinquance surtout quand il s’agissait d’enfants. Aujourd’hui ces victimes sont nos propres enfants âgés de 3 ans et demi et 7 ans. L’histoire de notre famille est simple et complexe à la fois. Nous nous sommes brouillés avec les parents de mon mari pour un litige sur des dates de vacances. En 2011, ils nous ont assignés en justice pour un droit de visite qu’ils ont obtenu. Nous nous sommes bien volontiers pliés au jugement estimant qu’il était positif de maintenir un climat affectif entre nos enfants et leurs grands-parents. Malheureusement après les 3 premières visites notre fille présentait des troubles psychologiques importants. Nous l’avons fait examiner par un spécialiste qui a décelé une maltraitance psychologique. A notre tour nous avons assigné mes beaux-parents en justice, avec le concours d’un avocat qui a constitué un dossier conséquent comprenant certificats médicaux et témoignages. Malheureusement le juge n’ayant pas suspendu le droit de visite de mes beaux-parents, pour la sécurité de nos enfants, nous nous sommes mis en infraction en refusant de nouvelles rencontres. Le juge aux affaires familiales ne rendra son jugement que le 8 octobre 2014 suite à notre assignation en justice. Le 19 décembre 2014 nous comparaîtrons devant le tribunal correctionnel pour la plainte déposée par mes beaux-parents pour non représentation d’enfants. Il est facile de comprendre combien cette situation est déstabilisante pour l’équilibre de notre famille, parents et enfants. Comme si ce n’était pas suffisant le procureur de la république et la hiérarchie de mon mari semblent de connivence pour adopter une même attitude à son égard. Ils exigent que mon mari se plie à

la décision initiale de droit de visite. Ils estiment que sa qualité de gendarme est une circonstance aggravante. Alors qu’il aurait pu espérer un soutien de sa hiérarchie c’est tout le contraire qui s’est produit avec une formule simpliste de son commandant de compagnie à Gien (45) : « vous êtes gendarmes avant d’être père et si vos enfants ne présentent pas de violences physiques vous devez vous soumettre au droit de visite de vos parents ». Le procureur, qui refuse d’entendre notre fille qui souhaite s’exprimer, adresse des propos semblables à notre avocat : « je ne veux rien savoir sur les enfants car leur père est gendarme et se doit d’être puni pour non-respect d’une décision ». La hiérarchie et la justice se liguant contre mon mari pour lui infliger une double peine, disciplinaire et judiciaire, c’est un combat à armes inégales. Il semble également que des enfants de gendarmes, du fait de la profession de leur père, n’ont pas les mêmes droits que les enfants de civils. Mon mari et moi avons été entendus et nous avons pu apporter les preuves de ce que nous avançons alors que mes beaux-parents ne peuvent étayer leur plainte. Bien que ne faisant pas l’objet de garde à vue nous avons dû supporter l’humiliation des photographies et des relevés d’empreintes. Heureusement nous avons eu la consolation d’entendre quelques collègues nous dire combien ils étaient déçus du comportement de la hiérarchie et nous affirmer que dans notre situation ils auraient agi comme nous l’avons fait. Mon mari est père avant d’être gendarme c’est pour cette raison qu’il a décidé de démissionner à 13 ans et 3 mois de carrière perdant ainsi les droits à pension qu’il aurait obtenus à 17 ans et 6 mois d’ancienneté. Après avoir rendu son arme de crainte de commettre l’irréparable, après 4 mois d’arrêt maladie pour dépression nerveuse il en est arrivé à cette extrémité. Il y allait de l’équilibre de notre famille et de la santé de notre fille qui veut s’éloigner de ces lieux de visites qu’elle ne supporte plus. Valérie Bernard, épouse d’un ex-gendarme.


Mauvais payeur, le ministère de la Défense met en danger des entreprises. Il semblerait que le ministère de la Défense « oublie » de régler ses prestataires et il en va de la survie de certaines entreprises. 3600 petites et moyennes entreprises auraient été ou seraient concernées selon une élue de Moselle. Il est cité en particulier le cas d’un spécialiste en instruments de musique avec une ardoise non réglée d‘un montant de 370 000 euros. Le ministère de la Défense refuserait de payer des factures dès l’instant où un seul instrument manque lors de la livraison. Il ne faudrait pas que des instruments aient été détournés de leur destination par d’autres ministères. Nous pensons en particulier à des instruments à vent puisque certains ministres ont tendance à faire du vent avec peu de chose. D’autres nous jouent du pipeau ou des airs de violon pour faire passer quelques mesures désagréables. Le principal c’est que nos militaires engagés sur divers théâtres d’opérations puissent bénéficier d’équipements corrects, peut-on en être certains ? Espérons que le fusil d'assaut FAMAS surnommé "clairon" n'entre pas dans la liste des instruments non payés.

Remaniement ministériel en forme de jeu de chaises musicales. Ce deuxième temps de la valse…..en attendant les suivants, n’apporte pas de changements majeurs dans la composition du gouvernement. Pour ce qui concerne les forces de l’ordre, dont les gendarmes, rien à attendre puisque rien ne change à l’intérieur, à la défense et à la justice. Pas de changement non plus chez « oncle picsou » de Bercy qui ne cédera pas un centime supplémentaire aux pandores.

Il n’y a plus qu’à attendre les résultats qui ne vont pas manquer de se révéler catastrophiques s’agissant de la sécurité. A partir de ce moment-là nous assisterons au troisième temps de la valse, si l’orchestre ne finit pas par tomber de l’estrade.

Après les forces de l’ordre les secours vont devoir se serrer la ceinture. Ce sont les « fonctionnaires » des ministères de la Santé et de l’Intérieur qui préconisent de réduire le nombre d’interventions suite aux appels d’urgence. Ces « spécialistes » semblent découvrir que les appels présentés au 15 ou au 18 sont en augmentation, dans le même temps ils annoncent que les moyens dont disposent les secours devraient être amenés à diminuer suite à « des restrictions de ressources inévitables et durables ». Des mesures risquent de supprimer des départs réflexes et de faire passer la décision d’intervention par l’intermédiaire du SAMU. Ceci allongera les délais de prise en compte des malades ce qui ne manquera pas d’entraîner des aggravations de l’état de santé voir des décès. Nous risquons de voir se multiplier des procédures pour non-assistance à personnes en danger. Un urgentiste résume parfaitement la situation « A demander aux secours d'être de plus en plus vigilants et mesurés dans le choix des moyens à mettre en œuvre, j'ai peur que l'on finisse par perdre la notion de ce qui peut être grave » Les citoyens vont-ils devoir payer leurs transports en urgence ? Vont-ils devoir prendre le risque de se faire transporter par leurs proches vers les hôpitaux. A une époque où les moyens des forces de l’ordre sont en régression constante, il fallait bien s’attendre à ce qu’il en soit de même pour les moyens des secours d’urgence. A-t-on envisagé de réduire la gabegie du financement des moyens de transports dont bénéficient tous nos politiques, ce serait « normalement » une piste à creuser pour faire des économies.


Après la discrimination par matricules des forces de l’ordre voici la surveillance vidéo et le fichage des policiers et gendarmes.

Sécurité et statistiques il ne suffit pas de changer de thermomètre pour réduire la délinquance.

Par un arrêté du 14 août, le ministère de l’Intérieur lance la vidéosurveillance des bâtiments relevant de son contrôle. La disparition de drogue au 36 quai des orfèvres n’est certainement pas étrangère à cette mesure. Une chance, on nous informe que les lieux d’intimité (toilettes, salles de fouille et d’examens médicaux) seront dispensés de cette « protection ». Un deuxième volet de cette surveillance consiste à relever les données personnelles de tous ceux qui passent dans les bâtiments relevant du ministère de l’Intérieur (noms, prénoms, adresses, sexe etc.) Pour les fonctionnaires après la discrimination par le port d’un numéro d’identification voici le fichage. Ces personnels doivent être particulièrement dangereux car les données les concernant seront conservées pendant cinq ans alors que celles des visiteurs ne le seront que durant trois mois. La CNIL émet quelques réserves, sans plus. Que vont penser les policiers et gendarmes de cette mesure ? En vérité nous supposons qu’ils vont s’en moquer totalement dans la mesure où ils savent pertinemment que dès la signature de leur contrat ils sont automatiquement fichés et que leurs dossiers sont mis à jour régulièrement. Comme lorsque les forces de l’ordre ont été « numérotées » on ne peut s’empêcher d’évoquer le coût faramineux de la mise en place de cette télésurveillance. Chez les gendarmes on se dit que l’argent serait mieux employé à remettre aux normes minimums des logements indignes car dangereux et insalubres. Conclusion : Une gesticulation de plus.

Avec un nouveau service installé au ministère de l’Intérieur Bernard Cazeneuve prétend obtenir de la sincérité, de la fiabilité et de la rigueur avec son SSM : Service Statistique Ministériel. Ce comité Théodule va surtout permettre de donner de l’activité à quelques statisticiens chapeautés par un inspecteur général de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Tant que les services de police et de gendarmerie seront jugés à partir de chiffres il faut bien s’attendre à ce que leur recueil soit « bidouillé » à la base. Pourquoi ne pas se satisfaire des chiffres donnés par l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, seraient-ils mauvais ? Le changement de thermomètre pour mesurer les chiffres de la délinquance est une méthode éculée qui nous a déjà été servie à de nombreuses reprises au cours des vingt dernières années. Il permet surtout d’excuser de mauvais résultats en disant qu’ils sont dus aux déploiements de nouveaux logiciels pour prendre en compte le nombre de crimes et de délits. Cet enfumage est trop grossier pour que les citoyens se laissent encore abuser.

Un message de soutien sympathique: Christine Le Lostec Je n'ai qu'une chose à dire. si quelques-uns d'entre nous civils pouvaient ouvrir les yeux, et vous soutenir ainsi que les conditions que vous vivez temps au niveau logement que professionnel ce serait déjà bien. Bon courage un peu de soutien ce n'est pas grand-chose mais déjà un petit plus!!!!!!!!!!!


Rentrée scolaire, encore des chiffres !

y compris et surtout de ceux qui ont des enfants scolarisés.

Nous avons compris depuis assez longtemps que les chiffres comptent plus que les mots puisque les premiers servent à appuyer les seconds. On nous sert tellement de ces chiffres que nous les oublions au fur et à mesure qu’on nous les égraine.

Une policière décède des suites d’un accident en service.

La rentrée scolaire ne fait pas exception avec le nombre d’élèves qui font leur rentrée dans les différents cycles, les communes qui ne veulent pas se plier à la nouvelle règle du temps scolaire, les coûts d’application de cette reforme etc. Il est un nombre qui nous a cependant interpellés : 4355, il s’agit des créations de postes d’enseignants à l’éducation nationale. Nous pouvons saluer une promesse tenue même si à ce rythme le chiffre de 60 000 ne sera pas atteint en deux quinquennats. Nous pouvons aussi nous poser la question de savoir quelles structures ont pu absorber ces formations de nouveaux enseignants et quelle est la qualité d’un enseignement donné aussi rapidement.

Le 6 septembre à Caen (14) une policière a été très grièvement blessée par un conducteur de scooter ivre. Alors qu’elle régulait la circulation aux jeux équestres mondiaux, elle a été percutée par le chauffard. Le 10 septembre elle a succombé à ses blessures. Le scootériste de 36 ans qui présentait une alcoolémie de 2,38 grammes était déjà connu pour conduites en état d’ivresse Sandrine Mortas, sa victime, 39 ans, mère de trois enfants était basée au commissariat de Evreux (27) elle était en renfort à Caen lors de l’accident. Face à cette tragédie, nous partageons la douleur de la famille, des proches et des collègues de cette policière.

POLICE , huit suicides en un mois et demi.

Il est vrai que les forces de l’ordre, parents pauvres de l’administration, peuvent jalouser l’attention portée aux fonctionnaires de l’éducation nationale alors que les promesses de 500 créations de postes annuelles se sont réduites de moitié pour atteindre difficilement 250 sans pour autant combler tous les postes non pourvus. De mauvaises langues vont encore dire qu’il s’agit d’électoralisme, de clientélisme. Si ce n’est pas le cas comment expliquer qu’on s’inquiète plus d’une administration que d’une autre la sécurité étant un soucis quotidien des français

Au cours des semaines écoulées ce sont huit suicides qui se sont produits dans les rangs de la police. Dans notre précédent magazine, nous avions évoqué un drame survenu le 28 juillet avec le suicide d’un brigadier de la brigade canine de Lille. Le 29 juillet c’était un membre de la brigade anti criminalité de Metz. Le 21 août un policier de Lyon d’une quarantaine d’années s’est donné la mort avec une arme à feu (qui n’était pas son arme de service) sur le pont d’Arras-sur-Rhône (07). Il demeurait Saint-Alband’Ay (07), il a laissé un écrit dont nous ignorons le contenu. Le 24 août, le corps d’un policier est découvert dans les toilettes du commissariat de GAP (05). Il a mis fin à ses jours avec son arme de service.


Ce sous-brigadier de 38 ans était père de deux enfants. Le 28 août, le corps d’un gardien de la paix de 40 ans est retrouvé dans un hôtel la zone commerciale de Plan de Campagne, près de Marseille. Il était en poste à Marseille et s’est tué avec son arme de service. Il laisse deux enfants de 7 et 10 ans. Le 8 septembre, un policier de 40 ans, père de 3 enfants, en poste au commissariat du IVe arrondissement s’est retranché à son domicile dans le XIIe arrondissement de Paris. Sa compagne a donné l’alerte vers 17 H 50. Il s’est donné la mort avec son arme de service, son corps a été découvert aux alentours de 21H15. Ni sa compagne ni ses collègues ni ses supérieurs n’ont réussi à le dissuader de commettre l’irréparable. Selon des sources policières il s’agit d’une affaire privée. Avec les suicides qui se sont produits le 12 septembre dans le Val-d’Oise, le premier à Cergy le matin et le second à Argenteuil dans l’après-midi, ce sont 8 suicides qui sont à déplorer chez nos amis policiers depuis le 28 juillet. Nous ignorons totalement ce qui a pu pousser Christophe K. et Erwan R. à commettre l’irréparable mais nous sommes de tout cœur avec leurs familles, leurs proches et leurs collègues de travail. Il semble nécessaire de se poser des questions car les problèmes familiaux ne sauraient expliquer huit suicides en un mois et demi, une série de tragédies qui jette l’effroi.

Des gendarmes français contribuent à la création de la gendarmerie mexicaine. Par décret du 22 août 2014 le Mexique voit la création de sa Gendarmerie. Nous avons souvent ironisé sur la gendarmerie française et son évolution vers le régime d’une armée mexicaine avec la multiplication de gradés à tous les niveaux. C’était le cas en particulier avec le PAGRE (plan d’adaptation des grades aux respon-

sabilités exercées) qui a vu le nombre des officiers de tous grades de lieutenant à général augmenter de façon exponentielle. Aujourd’hui c’est le contraire qui s’est produit avec 15 officiers et 7 sous-officiers de gendarmerie français qui sont venus apporter leur expérience pour former 200 gradés mexicains. Nous souhaitons aux gendarmes d’outreAtlantique que leurs sousofficiers soient en nombre suffisant pour assurer les missions de base qui font la gendarmerie. Nous leur souhaitons qu’ils ne finissent pas par avoir plus de chefs que d’indiens une maladie que nous retrouvons dans de multiples administrations y compris dans le millefeuille des structures qui nous gouvernent.

Gendarme tué à l’entraînement. Un automobiliste d’une soixantaine d’années, qui s’est dit ébloui par le soleil, a fauché deux gendarmes qui participaient à une séance d’entraînement physique. Les faits se sont produits à Châteaubriant (44) et l’un des militaires, âgé de 51 ans, est décédé alors que le second s’en tire avec des blessures. Nous compatissons à la douleur de la famille et des proches et assurons les militaires du PSIG de Chateaubriant, touchés par cette disparition, de tout notre soutien. Nous souhaitons un prompt rétablissement au blessé.


Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à vtre adresse et affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

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Dans notre magazine N° 22 août 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/ agec_magazine_aout_2011 nous évoquions dans son témoignage le regard d’un ancien militaire de la Gendarmerie sur l’attitude de la police en générale et les raisons qui font que beaucoup perdent confiance dans les forces de l’ordre.


Nous nous rendons compte que 3 années après ce témoignage rien n’a fondamentalement changé. Les citoyens considèrent les forces de l’ordre comme des percepteurs déguisés puisqu’ils ne les voient pratiquement que dans leur rôle de policiers de la route. Regardant ce que devient la justice et son laxisme, ces mêmes citoyens ne se sentent plus protégés par ces forces de l’ordre dont ils ont l’impression qu’elles ont perdu leur pouvoir sur les délinquants et criminels.


Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ». Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php



15 août, Pouydesseaux (40) un fourgon refuse la priorité et percute un véhicule gendarmerie. Le conducteur fautif et deux gendarmes hospitalisés. 16 août, Montpellier (34) un magistrat du Pas-de-Calais en état d’ébriété il se rebelle tente de mordre un policier et en frappe un autre d’un coup de pied. 16 août, Orléans (45) reconnu dans le tram un policier en civil a été agressé par trois hommes qui l’ont injurié, lui ont craché dessus et lui ont porté un coup au thorax. 16 août, Saint-Louis (Nouvelle Calédonie) alors que les gendarmes retiraient des épaves de véhicules enflammés sur la route au cours des nuits précédentes, ils ont essuyé des jets de pierre et un coup de feu a été tiré. On ne déplore pas de blessé. 19 août, Carcassonne (11) lors de l’interpellation d’un individu âgé de 34 ans, ivre et bruyant auteur de tapage nocturne, celui-ci injurie les policiers, chute dans l’escalier sur un fonctionnaire et lui brise la cheville. 20 août, Nice (06) assistant la fourrière pour enlever un véhicule en infraction, un policier municipal a été renversé par le propriétaire de la voiture. 21 août Vallouise (05) un chauffard alcoolisé fonce sur deux gendarmes pour échapper à un contrôle. Les deux motards évitent le choc l’individu sera interpellé. 22 août, Angoulême (16) suite à un problème familial un individu de 47 ans s’est retranché chez sa mère. Il a tiré à plusieurs reprises sur les policiers en blessant un légèrement. La vitre d’un véhicule de police a volé en éclats. 23 août, Cléon (76) suite à l’interpellation d'un enfant de 12 ans commettant des vols sur un chantier SNCF, les policiers ont été pris à partie par des gens du voyage. 24 août, Marseille (13) le conducteur d’une voiture percute volontairement un policier le blessant gravement. A l’issue de la poursuite qui s’en est suivie des échanges de coups de feu ont lieu, l’homme est tué, une passante blessée. 27 août, Saint-Benoît-la-Forêt (37) un motard gendarmerie percute une voiture civile qui lui a refusé la priorité. Sérieusement blessé le gendarme a été hospitalisé. 28 août, Le Lamentin (Martinique) lors de l’arrestation d’un forcené de 30 ans, un gendarme a été mordu par l’homme ce qui lui a arraché une phalange. 29 août 2014, Morlaix (29) surpris alors qu’il essayait de voler une voiture, un adolescent a porté un coup de scie égoïne à un policier qui souffre d’une plaie au front. Le voyou a voulu s’en prendre au second policier mais il a été neutralisé. L’outil se trouvait dans le coffre de la voiture. 29 août, Villedieu-sur-Indre (36) des plants de cannabis étant visibles de la rue les gendarmes sont intervenus et, en plus de la plantation, ont découvert des objets provenant de cambriolages. De retour à son domicile le détenteur de l’ensemble, en colère, proférait des menaces à l’intention des gendarmes avant de tirer sur un de leurs véhicules avec une arme à air-comprimé. 30 août, Châlons-en-Champagne (51) un adolescent de 16 ans qui se promenait avec son amie a été violemment agressé et a subi plusieurs fractures au visage par trois jeunes de 14,15et 17ans. Son tort : avoir été reconnu comme étant « fils de flic ». La lâcheté n’a plus de limites.


31 août, Saint-Denis (La Réunion) Un conducteur a provoqué un sur-accident blessant 4 personnes dont 2 policiers. Le chauffard avait un taux d’alcoolémie de 1,68 g/l et venait de se faire retirer son permis. 31 août, Cergy (95) lors d’un contrôle d'un véhicule une motocross arrive à vive allure et percute volontairement un policier qui souffre de fractures au genou et d’un tibia. 2 septembre, Roquemaure (30) un automobiliste de 23 ans a provoqué la chute d’un motard de la gendarmerie qui le poursuivait. En fuite il a été interpellé quelques jours plus tard ; Le gendarme souffre d’une fracture au poignet. 3 septembre, Lagny-sur-Marne (77) une femme de 19 ans, nue et couverte d'huile d'olive, en crise de démence, blesse deux policiers lors de son interpellation. 3 septembre, Poissy (78) un objet incendiaire a été jeté sous un véhicule de la police municipale, d’autres voitures civiles ont été incendiées. 6 septembre, Massiac (15) lors de l’interpellation d’un conducteur de véhicule en fuite, un gendarme a été traîné sur un parking de supermarché, il a fait usage de son arme mais la voiture a poursuivi sa course. Un des militaires a été choqué alors que l’autre a été légèrement blessé. Le fuyard, sans permis, s’est rendu de lui-même. 6 septembre, Reims (51) 5 policiers ont été blessés en 2 nuits. 2 ont été frappés par un excité, les 3 autres occupaient une voiture percutée par un chauffard . 6 septembre, Montbéliard (25) lors du contrôle d’un individu qui tirait des coups de feu dans un cortège de mariage, une trentaine de récalcitrants libèrent le suspect, une policier est heurtée par le rétroviseur d’un véhicule dont le conducteur sera interpellé. 8 septembre, Saint-Eloi un quadragénaire est passé à tabac par deux individus. Motif, il avait été pris pour un policier. 10 septembre, Marcq-en-Baroeul (59) des chauffards qui faisaient du gymkhana foncent en voiture sur les policiers. 10 septembre, Le Mans (72) une grosse bagarre a éclaté à la suite d'un simple contrôle. Quatre policiers sont blessés. 11 septembre, Paris à l’issue d’une poursuite un motocycliste se tue dans une chute. Un des deux motards de la police qui poursuivaient le chauffard a été légèrement blessé. 11 septembre, Brest (29) la poursuite d’une voiture suspecte par les gendarmes s’est achevée, par un coup de feu tiré par un militaire, qui s’estimait menacé par le véhicule. Il n’y a pas eu de blessé un homme de 26 ans a été interpellé. 12 septembre, Roz-sur-Couesnon (50) un homme de 26 ans alcoolisé s’énerve dans un bar suite au refus du barman de le servir. A l’arrivée des gendarmes il redouble de colère, il se rebelle et blesse un gendarme. 12 septembre, Poitiers (86) un chauffard qui conduisait dangereusement refuse d’être contrôlé, recule dans un véhicule dont l’occupante est blessée avant de percuter une voiture de police manquant de heurter des fonctionnaires. 16 septembre, Giou-de-Mamou (15) un véhicule a coupé la route d’un motard de la gendarmerie du Peloton de Saiunt-Flour. Le militaire âgé de 43 ans a été grièvement blessé.


56 – Padchance, commandement d’une compagnie : Entre routine et imprévus. Le commandement d’une compagnie c’est d’abord un tas de charges diverses qui relèvent de la routine. Le suivi du courrier avec les demandes d’enquêtes des administrations et magistrats qu’il faut répartir ou auquel il faut apporter des réponses. Corrections des procédures et écrits de service, établissements des diverses statistiques, ce soidisant outil destiné à contrôler et orienter le service et l’action des gendarmes sur le terrain. En réalité c’est une « pompe à chiffres » qui sont utilisés d’abord et avant tout pour que les supérieurs, à tous les niveaux, y compris jusqu’au gouvernement, puissent faire valoir la qualité de leur gestion. Pour certains c’est un outil permettant d’opposer les uns aux autres pour obtenir toujours plus en termes de gestion et de rendement. Pour Padchance les statistiques sont à la gendarmerie ce que le réverbère est à l’ivrogne, ça le soutien mais ça ne le fait pas avancer. Il n’est pas l’auteur de cette définition mais il ne manque pas de la mettre en avant à chaque fois qu’une occasion se présente. La routine c’est aussi les visites aux brigades appelées « inspections inopinées » qui n’en ont que le nom. A peine le commandant de compagnie ou son adjoint sortis de la caserne, les commandants de brigades sont aussitôt informés de leurs visites. Padchance n’aime pas ces visites surprises et il ne manque jamais de demander si le commandant de brigade est présent avant de se rendre à la brigade, une façon d’annoncer son arrivée si le secrétariat ne l’a pas déjà fait. Ces visites sont surtout l’occasion d’échanger avec les gendarmes et les gradés et de se tenir informé de leur situation, leur activité mais aussi de tout ce qui peut se produire dans leur secteur de surveillance. Même si ce ne sont que des échos genre « cloche merle » l’autorité administrative aime beaucoup être tenue informée de certains ragots surtout lorsqu’un élu local ou une autre autorité sont concernés.

L’imprévu peu prendre une multitude de formes, les cas ne manquent pas. Un appel d’un commandant de brigade signale un accident d’hélicoptère qui a accroché une moto. Padchance s’assure que ce n’est pas le premier avril et obtient les précisions qui s’imposent. Un pilote, aux commandes d’un petit hélicoptère Bell, épandait des produits phytosanitaires. Pour plus d’efficacité ce véritable acrobate allait jusqu’à passer sous les lignes électriques. C’est lors d’un de ses passages qu’il n’a pas vu une motocycliste et a provoqué sa chute en touchant son guidon avec le patin de l’appareil sans en perdre le contrôle. Heureusement cet accident qui aurait pu avoir des conséquences particulièrement graves se limite à une fracture du sternum.

Un incident avec le même type d’appareil se produit dans un autre secteur avec un autre pilote. Le moteur de l’hélicoptère s’arrête au cours d’un baptême de l’air. L’engin arrive à se poser en autorotation sans dégât. S’agissant d’un incident peu banal, le commandant de brigade se retrouve confronté à divers problèmes dont les délais imposés par les services spécialisées qui doivent effectuer des constatations car l’engin n’a pas subi les contrôles imposés en temps et en heure. Pas question de laisser l’engin sans surveillance, Padchance propose tout simplement la saisie de la machine qui est déposée à la brigade avec l’aide d’un camion de dépannage. Combien de gendarmes ont-ils saisi un hélicoptère ? on doit les compter sur les doigts d’une main.


Lorsqu’une disparition de personne est signalée, les témoins qui donnent l’alerte ont tendance à trop attendre, ils se manifestent souvent à la tombée de la nuit. C’est une perte de temps qui reporte souvent au lendemain l‘emploi des moyens spécialisés, chiens ou hélicoptères. C’est le cas pour l’épouse du maire d’un petit village et, comme toujours, à l’arrivée sur les lieux il est dit que la maison et tous les locaux habituellement fréquentés par la personne recherchée, ont été fouillés. A la suite d’une expérience malheureuse qui avait amené la découverte d’une victime de suicide plusieurs jours après sa disparition alors qu’elle était dissimulée dans le grenier de sa maison, Padchance ne fait plus confiance aux divers témoins.

gendarmerie nationale est préalerté, même si l’individu n’est pas l’ennemi public numéro1 une intervention du GIGN peut se révéler utile, Paris n’est pas très loin. Les comptes rendus adressés au département provoque le transport sur les lieux du colonel commandant le groupement et de madame le Préfet en personne, sans oublier le procureur de permanence : Le grand jeu. Interdiction de bouger avant que les autorités ne soient sur place. Un contact est cependant pris avec l’individu qui donne ses exigences : il veut rencontrer son épouse pour lui parler. Le colonel demande avec quoi le forcené tire juste au moment où un coup part et une volée de plombs arrive dans les herbes proches, d’où la réponse : « avec ça ».

Ce jour-là, accompagné du mari, il refait la visite des lieux habituellement fréquentés par l’épouse disparue. Elle est retrouvée, prostrée derrière une porte d’un couloir menant à la mairie, elle est en bonne santé. D’autres interventions sont beaucoup plus risquées. Les plus fréquentes concernent des individus alcoolisés dont les capacités de raisonnements sont sérieusement compromises et dont la violence est décuplée par la boisson, il serait trop long de citer tous ces cas. Il en est un qui mérite qu’on s’y arrête. L’adjoint est appelé vers 22 heures par un gradé d’une brigade. Il signale qu’un individu, vigile de son état, détenant des armes est enfermé chez lui. Il vient d’appeler son épouse, qui vient de le quitter, pour l’aviser qu’il allait se suicider. L’heure légale d’intervention étant dépassée, l’homme étant seul chez lui et n’ayant jamais manifesté de tendance suicidaire jusqu’à maintenant, il est conseillé aux gendarmes de le laisser cuver son alcool. Malheureusement le chef de patrouille ne tient pas compte du conseil et retourne vers la maison du vigile. Résultat : un coup de feu est tiré en direction de la voiture des gendarmes qui n’ont plus que la solution de rappeler la compagnie. Aussitôt c’est le grand chambardement, appel de renforts pour boucler le secteur et faire évacuer les maisons proches, compte-rendu au capitaine qui n’est pas de permanence mais qui n’admettrait pas qu’on ne l’appelle pas sur un incident de cette importance. Sur place il faut faire contacter toutes les relations du personnage en colère pour savoir ce qu’il détient comme armes ensuite il faut engager le dialogue. A tout hasard le groupe d’intervention de la

Conscient qu’on ne peut mettre en danger l’épouse du vigile, Mme le Préfet refusant que le GIGN intervienne, Padchance évoque la possibilité de proposer au forcené une rencontre en secteur neutre, l’épouse est d’accord. Le maire du village met sa mairie à disposition. Les palabres n’en finissent pas et les autorités admettent enfin le principe. C’est au moment où le capitaine va lui signifier l’accord obtenu que le vigile s’offre un baroud d’honneur à mains nues provoquant une sévère bousculade qui ne fera qu’une victime, le képi du capitaine. En gens de parole, malgré cette rébellion de dernière minute, l’homme pourra s’entretenir avec son épouse. A l’issue il sera transporté directement en établissement psychiatrique, son état demandant quelques soins urgents. Par la suite le commandant de compagnie et son adjoint lui rendent visite et se trouvent devant un homme tout penaud du branle-bas de combat qu’il a provoqué. S’il était resté seul chez lui il est certain que la nuit lui aurait porté conseil. L’histoire ne dit pas si le couple a réussi à se reformer.


Le gendarme est un Jedi ! Il est l'élu qui conduit à l'équilibre de la Force ! Pour faire simple, loin de moi l'envie de m'attirer les foudres des fans de la saga Star Wars, nous sommes tous d'accord sur un point : La Force présente un côté Obscur et un côté Lumineux.

ce soit ou qui que ce soit car ces sentiments peuvent conduire à la haine, la peur, l'envie, ou la colère et ainsi risquer de le faire basculer du côté obscur de la Force. Hors le gendarme a au moins une passion, son métier, et souvent plusieurs amours, la personne qui partage son quotidien qui le soutien et l'épaule, ainsi que ses enfants, sa famille. De plus, il côtoie quotidiennement le côté obscur tout en pratiquant le côté lumineux, ainsi il en connaît parfaitement les limites.

Le côté Lumineux : Le côté Lumineux, appelé plus simplement la Force est celui qui fait appel à l'honnêteté, au dévouement, à la compassion et au sacrifice. De l'avis commun, il est le "bon" côté. En soit tout ce qui décrit un bon gendarme. Le côté Obscur : Le côté obscur est considéré comme le plus dangereux, le plus offensif et le plus puissant des aspects de la force. Mais les Jedi refusent de l’utiliser car il demande un fort concentré de sentiments, telles la haine, la peur, l'envie, ou la colère. Tomber dans le côté obscur de la force signifie se soumettre à l’emprise même de cette force en perdant son contrôle et celui de soi-même. Cela signifie ne devenir plus qu’un objet, un pantin de la force obscure. Pour celui qui a la capacité de maîtriser la Force, grande est la tentation de l'utiliser à son propre bénéfice et non

En conclusion les gendarmes parviennent à maîtriser la Force pour faire le bien en utilisant une partie de la puissance liée au côté obscur, tels que la passion, l'amour, la peur, ou même la haine ! La passion du métier, du travail bien fait, de la mission accomplie, de la protection du citoyen. L'amour des siens, l'amour des lois, l'amour de son pays. La peur d'une vie perdue, la sienne ou celle d'un autre. On dit que le courage c'est faire son travail malgré la peur et se servir de la peur pour réfléchir et être prudent. La haine de l'injustice. La prophétie : Dans Star Wars, une prophétie dit qu'un élu mènera à l'équilibre de la Force. Une prophétie qui est sujette à de multiples interprétations. L'une d'elle n'est-elle pas de parvenir à utiliser la Force dans sa totalité sans succomber à la tentation de l'utiliser à son propre bénéfice mais toujours et uniquement au service du bien ?

au service du bien. En soit tout ce qui décrit un délinquant ou un criminel.

C'est ce que font chaque jour des milliers de gendarmes ! Ils mettent tout en œuvre au service du bien, des citoyens,

Pourquoi alors le gendarme serait-il l'élu qui conduirait à l'équilibre de la Force ? Le cheminement est le suivant ;

des lois et de la France. Que la Force soit avec vous ! Un esprit Gd (prononcé Jedi)

Les chevaliers Jedi forment un ordre composé d'individus qui ont l'habileté de maîtriser la force, et qui l'utilisent uniquement pour faire le bien. Devenir un Jedi demande le plus profond et total engagement. La vie d'un Jedi est une vie de sacrifices (comme les gendarmes). Mais le Code Jedi interdit les possessions matérielles et l'attachement émotionnel, en d'autre terme, le Jedi ne doit pas se laisser aller à l'amour ou la passion pour quoi que


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L’adhésion est ouverte à tous

et comme pour les nombreux témoignages

que vous nous remontez l’anonymat est garanti.

Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. Contini.c.g@aliceadsl.fr Votre cotisation dont le montant est toujours aussi restreint, 15 €, nous permet de fonctionner et vient s’ajouter à notre volet social, pour venir en aide aux gendarmes et leurs familles touchés par les drames de la vie. Vous êtes d’active, elle vous permet de vous exprimer sur tous les problèmes que vous rencontrez et les dénoncer. C'est aussi une belle marque de soutien au travail des bénévoles de l'association. Pour toutes questions vous pouvez nous contacter sur : admin@assogendarmesetcitoyens.fr




L’ A.G.&C. publie, depuis 2009, un bulletin d’information en ligne, mensuel et gratuit. Vous pouvez consulter librement l’intégralité des parutions en cliquant sur le lien ci ci--dessous :

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