Magazine 50 decembre 2013

Page 1


SIEGE SOCIAL Plantades 63690—AVEZE Président Christian CONTINI 7 chemin des vignes 41100 COULOMMIERS LA TOUR contini.c.g@aliceadsl.fr Secrétaire Marc VAYSSIE Plantades 63690 AVEZE marcvayssie@orange.fr

Le MAGAZINE A.G.&C. est disponible en téléchargement sur l'espace web de l'association Gendarmes et Citoyens : http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/ Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à la création, l'édition, la mise en page du bulletin d'information et celles qui ont proposé des articles, Malgré le soin apporté à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous échapper; nous vous prions de nous en excuser. Directeur de publication : Christian CONTINI Comité de rédaction : Relecture Marc VAYSSIE, Maquette AG&C Articles : Les articles non signés sont le résultat d’un travail collectif des membres de l’association Gendarmes et Citoyens. Conception graphique – Photomontages – Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images et photos internet - Collection AG&C Couverture : Dessin AG&C - Dépôt légal : dès parution La reproduction des articles et photos est autorisée . Contact : contact@assogendarmesetcitoyens.fr

Page 3 - Edito : Gendarmes et citoyens, indignez-vous ! 4 - Lieutenant Gregory Girard : un suicide, un symbole. 8 - Association Gendarmes et Citoyens victime d’escrocs. 9 - Nos publications. 10 - Appartements de gendarmes insalubres ? 12 - Général Favier. Audition à l’assemblée Nationale. 16 - Brèves d’actualité. 22 - Flashback – Nouvelles brigades du tigre. 24 - Congés parental et autres. Egalité et injustice. 26 - Lu dans la presse 39 - L’implacable broyeuse à pandores. Livre du mois (Jean EncarnacionValverde) 40 - Risques du métier. 43 - Adhérez. 44 - Padchance : d’adjudant à adjudantchef, de 135 à 82 m2. 46 - Perles gendarmiques. 47 - Nos espaces numériques. 48 - Nos partenaires. Bonne lecture


Gendarmes et citoyens, indignez-vous ! Au cours du mois écoulé quatre sujets d’actualité de nature à nous indigner ont retenus principalement notre attention. Tout d’abord l’interpellation d’une bande d’escrocs qui ont utilisé le nom de notre association pour vendre des pages de publicité qu’ils ne nous donnaient pas à publier. Ensuite nous avons pu constater que dans toute la France des voix de gendarmes s’élevaient pour dénoncer des conditions de logements indignes. Nous avons relevé également le cri d’alarme du directeur général de la gendarmerie au sujet de l’état des finances de l’arme. Enfin le suicide de Gregory Girard, jeune lieutenant de 30 ans pose des questions sur le harcèlement par la hiérarchie.

Par Christian Contini Président AG&C

Les responsables de la société ACPAS avec qui nous étions sous contrat pour l’insertion d’espaces publicitaires dans notre magazine ont été interpellés. Des chiffres incroyables ont été publiés par le journal « le Parisien » qui évoque 800 victimes et 1,5 M€ de préjudice. Nous attendons toujours d’être convoqués pour justifier de l’emploi des fonds que nous avons perçus et démontrer notre honnêteté. Nous avons mis en ligne le communiqué que nous a inspiré cette mésaventure car nous ne pouvions taire ce délit qui nuit gravement à notre image. Les logements et les locaux de service des gendarmes tombent en décrépitude dans de nombreux endroits. Nous avons constaté que des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent dans les médias. Les témoignages affluent également à l’association par tous les vecteurs possibles et principalement sur notre page facebook. Le déblocage récent d’une somme de 10 M€ ne saurait suffire pour effacer le retard accumulé depuis de nombreuses années. Par un communiqué cité par l’AFP et repris largement dans les médias, nous avons commenté l’audition du général Favier devant la Commission de la défense nationale et des forces armées du 16 octobre. Nous avons salué dans différentes interviews le franc parler du directeur de la gendarmerie qui a provoqué une intervention du ministre de l’Intérieur et permis d’obtenir le déblocage des crédits gelés et surgelés par nos gouvernants, crédit qui vont certainement se révéler à peine suffisants. L’information la plus dramatique est celle du suicide, le 1er novembre, avec son arme de service, du lieutenant Grégory Girard commandant la COB de Saint-Amand-Montrond (18). Les éléments en notre possession laissent penser que le harcèlement de sa hiérarchie explique la souffrance qui a amené ce jeune officier à commettre l’irréparable, un appel au secours pour les femmes et les hommes qu'il avait sous ses ordres mais aussi pour tous ses camarades de la gendarmerie. Vous trouverez dans ce magazine les différents documents liés à cette actualité particulièrement fournie. Je remercie les très nombreuses personnes qui nous ont témoigné leur soutien et je souhaite que tous nos sympathisants conservent la confiance qu’ils ont manifestée à notre association et qui se concrétise en particulier par l’inscription de centaines de nouveaux fans sur notre page facebook.


Un officier de gendarmerie probablement victime de harcèlement met fin à ses jours. Le lieutenant Grégory Girard, 30 ans, célibataire, commandant la communauté de brigade de Saint-Amand-Montrond (18) a mis fin à ses jours le 1er novembre 2013 dans son bureau en utilisant son arme de service. Nous disposons de témoignages précis concernant les raisons de ce drame, raisons qui seraient évoquées dans la lettre laissée par ce jeune officier particulièrement apprécié des femmes et des hommes qu’il commandait. Il sera difficile de faire valoir des raisons privées pour expliquer son geste. Il nous a été rapporté les méthodes de commandement des deux supérieurs du lieutenant Girard, deux jeunes officiers qui commandent la compagnie de Saint-AmandMontrond. Ces méthodes d’un autre âge devraient être rapidement démontrées par l’enquête judiciaire mais aussi par une probable enquête administrative complémentaire. Le commandement du Cher avait été alerté récemment sur les méthodes de ces deux officiers. Lassitude, désespoir, indignation. Le 16 octobre lors de son audition devant la Commission de la défense de l’assemblée nationale, le général Favier directeur général de la gendarmerie, avait évoqué la sensation de lassitude qu’il ressentait dans les rangs de l’institution dont il a la charge. Le 1er novembre à la communauté de brigade de Saint-Amand-Montrond (18) c’est le désespoir qui a pris le dessus. Le lieutenant Grégory Girard, a choisi de se donner la mort. Le harcèlement de sa hiérarchie est évoqué pour expliquer la souffrance qui a amené ce jeune officier à commettre l’irréparable, un appel au secours pour les femmes et les hommes qu'il avait sous ses ordres mais aussi pour tous ses camarades de la gendarmerie. Depuis, sur la page facebook de l’Association Gendarmes et Citoyens, c’est l’indignation qui se manifeste par des centaines de messages de personnes, gendarmes ou civils, qui viennent crier leur colère ou manifester leur incompréhension tout en affirmant leur soutien à la famille et aux camarades de Grégory Girard, des marques de sympathie qui devraient leur apporter un peu de réconfort. Nous compatissons à la douleur de la famille et des proches du lieutenant Girard. Nous soutenons les militaires de la gendarmerie du Cher plongés dans l’effroi par ce drame.


Le drame de Saint-Amand-Montrond avec la disparition du lieutenant Gregory Girard a été relayé par une dépêche de l’Agence France Presse qui a mentionné notre communiqué . Il s’en est suivi des demandes d’interviews mais aussi une médiatisation très large de ce suicide qui a provoqué un nombre incalculable de réactions et de gestes de solidarité ou marques de respect. Nous vous proposons quel-

http://

m1p.fr /BvB


Les obsèques du lieutenant Gregory Girard: Hommage, respect et recueillement

htt

8 novembre 2013 SAULIEU (21)

p. 1 /w p:/

53 5 5 4 fr / 1


Lu sur notre page facebook. Publication de réactions avec l’accord de leurs auteurs.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens Le lieutenant Grégory Girard, 30 ans, célibataire commandant la communauté de brigade de SaintAmand-Montrond (18) a mis fin à ses jours Par ce message, je tiens à faire part de mes sincères condoléances à la famille et aux proches de ce jeune Officier. Il est parti dans de tristes circonstances malheureusement. Il ne peut y avoir de mots, face à un tel évènement. Néanmoins, il restera en mémoire de sa famille, ses Amis, ses collègues et ses proches, ses qualités, le talent de cet homme, ayant me semble t-il, fait beaucoup de bien autour de lui. Alors, ce militaire est parti et je pense qu'aujourd'hui, c'est tous les gendarmes qui sont peinés par ce drame. C'était quelqu'un de réfléchi et je ne pense pas qu'il l'ait fait sur un coup de tête... Il a offert au prix de sa vie LA solution pour que ses "camarades" (c'était son mot) soient entendus correctement dans cette situation latente inimaginable... Intègre jusqu'au bout... C est triste d en prendre conscience quand le mal est fait! Les forces de l ordre sont malheureusement mises à rude épreuve ces derniers temps! Plus assez de pouvoir face à des conditions de travail laborieuses! Courage à sa famille de sang et de travail! Merci Arnaud pour tes commentaires très réaliste et crois moi que les langues se délient déjà. Ils ne pourront nous " museler et faire taire les ressentis et le mal être qui pèsent sur saint Amand on se soutient les uns les autres pour dénoncer tout bonnement ces méthodes... Une grosse pensée pour vous mon lieutenant revenir au bureau après cela fait mal et beaucoup ne trouvent plus la force de venir travailler et peinent à rentre dans nos locaux 30 ans, officier respecté par ses hommes et se donner la mort !!! Quel gâchis. Ce boulot peut vous mener à bout, beaucoup l'ignorent. Mais c'est surtout le comportement de certains pris de galonite aigue, avec des raisonnement d'un autre âge et un management dépourvu d'humanité qui fait le plus de dégâts chez leurs subordonnés. Ces officiers là sont une honte et trahissent l'esprit de camaraderie. Une pensée émue pour le Lieutenant Girard. Tenez bon, ce n'est pas à vous de partir mais aux autres ! Je rentre de permission aujourd'hui pour retrouver mes camarades de St-Amand-Montrond, qui nagent entre tristesse et incompréhension.. Une longue et sombre semaine nous attend. R.I.P Mon Lieutenant. La grande muette... Je peux vous dire aujourd'hui que si la hiérarchie n'arrive pas à trouver rapidement le moyen de museler "en douceur" l'ensemble du personnel de la compagnie de SAINT AMAND MONTROND en particulier, et l'ensemble de l'effectif du groupement du cher en général, et cela avant que le malaise ne gagne l'ensemble des régions de Gendarmerie, suite à la douleur actuellement vécue ici, ………………………...

Ça me fous en rage de voir des trucs pareil ... Vous avez tout mon respect mon lieutenant, non pas parce que vous êtes décédé mais parce que vous ne cautionné pas ces méthodes de "management" et de harcèlement du personnel pour faire du chiffre ! Toutes mes condoléances a votre famille et beaucoup de courage pour eux ... Beaucoup de peine que ces choses là arrivent et de plus en plus fréquentes il faudrait que la hiérarchie se pose des questions et que surtout trouve des solutions ça ne peut pas durer quel gâchis cette jeunesse qui n'en peut plus de se faire harceler alors qu'ils ont des valeurs humaines et aiment leur métier je le redis ASSEZ Condoléances à la famille mais un jour il va falloir vraiment bouger. Les quotas,la puissance de travail,les stats, des heures des heures et de moins en moins d humanité . Le slogan la gendarmerie une force humaine !!!!!! RIP d'un ancien du Psig de saint Amand Montrond qui a eu l'honneur de connaître cet homme .

Je me joins à l association ... Je lis la lettre chaque mois. C'est la réalité ! Je peux dire les choses étant à la retraite . Le système est devenu une aberration sans nom. Je respecte cette arme au plus profond de moi. Je ne comprends pas pourquoi on laisse faire des personnes qui sont préjudiciables envers d autres. La preuve, quelle désolation, Quand on laisse un écrit et qu'on cite très clairement les deux "bourreaux" qui l'ont poussé à faire ce geste alors les problèmes perso n'ont rien à voir là dedans. Avant de poser un quelconque jugement on se tait et on honore seulement la mémoire de ce pauvre garçon qui souffrait terriblement. Reposez en paix Mon lieutenant, nous vous portions tous dans nos coeurs et vous laissez un grand vide derrière vous. La brigade est meurtrie et nous ferons tout pour vous rendre justice.

Ceci n’est qu’une infime partie de la multitude de réactions que vous pourrez trouver sur notre page facebook


La marque « association gendarmes et citoyens » utilisée pour commettre une importante escroquerie aux encarts publicitaires. Dans le communiqué du 23 octobre 2013 l’affaire est résumée en fonction des éléments en notre possession à la date où il a été mis en ligne et diffusé. Dans son édition du 22 octobre sous le titre : «Le faux gendarme détourne 1,5M€ » Le Parisien publie un article relatant une importante escroquerie de la société ACPAS (agence centrale de publication administrative et sociale) qui utilisait le nom de l’Association Gendarmes et Citoyens pour commettre ses malversations. En juillet 2012, l’Association Gendarmes et Citoyens a signé un contrat avec la société ACPAS. Dans des conditions bien précises de démarchage, il était convenu de vendre à des annonceurs, sollicités par ACPAS, des pages dédiées à leur publicité. Dans notre magazine mensuel, numérique et gratuit, nous avons publié la totalité des encarts publicitaires qui nous avaient été adressés par ACPAS. L’article du Parisien laisse entendre que des sommes énormes ont été escroquées auprès d’un nombre très important de sociétés ou entreprises. Président de l’Association Gendarmes et Citoyens je peux affirmer que la très grande majorité

des fonds encaissés par notre association ,51 000 euros, a été utilisée pour venir en aide à des familles de gendarmes touchées par des deuils, des maladies ou dont les enfants handicapés avaient besoin d’aide, 31 000 euros. Une petite partie était utilisée pour le fonctionnement de l’association et une somme importante qui constituait une réserve a été saisie le 11 0ctobre 2013 par le tribunal de grande instance de Paris, 14 344 euros, sur les comptes courant et épargne de l’association. La totalité est infime par rapport au chiffre de 1,5M€ évoqué par Le Parisien. J’attends la convocation du service de police saisi pour apporter tous les éléments de nature à établir notre bonne foi. Il est clair qu’un abus de confiance caractérisé a été commis à l’encontre de l’Association Gendarmes et Citoyens, de nature à nuire gravement à son renom. Comme tous les membres, je suis consterné d’apprendre que l’usage abusif de notre marque a permis de commettre des escroqueries aux encarts publicitaires. L’AG&C est constituée uniquement de bénévoles qui ne perçoivent aucune rétribution pour leur activité. Christian Contini, président de l’Association Gendarmes et Citoyens.


Appel à témoignages. Nous sommes intéressés par vos témoignages sur

l’état de certains casernements ou logements de gendarmes. Des photographies pourraient également nous être adressées pour illustrer ce dossier. Toutes vos contributions à ce magazine sous forme de textes, d’images ou simplement de suggestions d’articles sont également bienvenues. Tous les témoignages que vous nous fournirez resteront anonymes sauf souhait contraire du signataire.

Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et affranchie au tarif normal à : Christian CONTINI, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier il n’est pas nécessaire d’être adhérent

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à: gendarmes.citoyens@gmail.com Ou contact@assogendarmesetcitoyens.fr


Gendarmes, indignez-vous de l’état de certains appartements que vous êtes tenus d’occuper. En relayant sur notre page facebook un article du Midi-Libre relatant l’état catastrophique du casernement de la gendarmerie de Bagnols-sur-Céze (30) nous avons provoqué une multitude de réactions. Nous avons pu constater que de nombreuses casernes étaient dans le même cas ce qui nous a inspiré la couverture de ce magazine. Nous vous proposons ici notre communiqué et quelques-unes des réactions que nous avons enregistrées.

Gendarmerie insalubre ?

ce doit être difficile quand on loge dans des appartements à la limite de cette insalubrité. Pourtant Bagnols n’est qu’un des nombreux cas qui existent en gendarmerie comme à Pont-Saint-Esprit, Roquemaure ou Lussan, trois autres casernes du Gard propriétés du conseil général.

-o-o-o-o-o-o-

Lu sur notre page facebook « Je vis en hlm c'est le "palace" à côté de ce bâtiment !!! Honte à ce gouvernement de laissé des hommes et des femmes de loi ainsi que leurs familles dans des bâtiments à raser.... « Je pense que vous pouvez commencer à faire un tour dans toutes les casernes... vous n'allez pas être déçus! J'ai une multitude de cas en tête! Projets de casernes qui tombent à l'eau... souvent à cause des loyers, après ils ne savent plus par quoi commencer tellement c'est vétuste! Rien n'a été fait depuis des dizaines d'années! Électricité plus aux normes, chauffage et isolation à refaire!! Si certains ouvrent la porte des recours en Justice, ça va faire mal... les proprios ont des obligations mais les services dédiés dorment et n'ont aucun rendement! Honteux...

Si le problème de l’état des casernements gendarmerie, en particulier des logements, devient un souci récurrent pour les responsables, un cas significatif est rapporté dans un article du Midi-Libre. A la compagnie de Bagnols (Gard) où logent 26 militaires, les appartements tombent en décrépitude, les balcons s’effondrent, des verrières sont brisées et plus grave encore des pièces ne sont plus chauffées. Des familles ont consulté un avocat et sont prêtes à se pourvoir en justice. Pour toute réponse le conseil général du Gard, propriétaire qui perçoit les loyers, évoque des travaux déjà réalisés dans les locaux de service. Un responsable déclare ignorer qu’il y avait des problèmes dans les logements. Ce même responsable pense que le conseil général a levé le pied sur les travaux car la gendarmerie devrait déménager. Une excuse qui a pour effet de hérisser le commandant de compagnie qui fait remarquer que le projet de construction n’aboutira pas avant plusieurs années. N’oublions pas que les gendarmes ont pour mission de verbaliser des cas de logements insalubres,

« La réponse c’est que les organismes n'ont pas de subventions pour refaire les logements gendarmerie. J ai déménagé et les appart ont été refaits entièrement alors qu ils étaient propres pour y loger des gens du voyage. Ils ont même un portail électrique alors qu’on en demande un depuis des années mon appart n est pas isolé. « il est purement inadmissible de donner à des personnes de cette profession des logement insalubres, qui plus est avec le métier difficile qu'ils font. Un ex-gendarme m'a récemment parlé de cet état de fait « Sans parler aussi de l'amiante tous les logement comme les bureaux en sont remplis et là que fait ont !!!!!!!!!!!!!!!!! « Ce n est pas une citée du Kosovo? « J'ai habité pendant trois ans dans l'appartement situé au dernier étage de ce bâtiment. Et tous les mois nous avions des sinistres ou des gros problèmes. Et personne ne s'en inquiétait. « Nous avons le droit du sol mais pas du choix du logement.


« Mes parents (père gendarme) étaient en Allemagne pendant l'occupation, de même que mes beaux parents, ils étaient très bien logés , le luxe pour nous, c'était l'appartement du directeur de la Caisse d'Epargne de Mayence. Mais au retour en France, ce n'était pas la même chanson. Montferrand, nous logions dans un grenier "aménagé" les WC à l'étage en dessous, pas d'électricité dans les communs, des cuvettes dans les pièces pour "récupérer" l'eau de pluie... Déménagement pour Aubière appartement plus correct, mais avec DES PUNAISES sous la tapisserie. A la retraite là cela a été le bonheur d'être dans une maison à nous. Quant à mon mari il a logé à la caserne Bertrand à Châteauroux pas ou TRES PEU de chauffage, déménagement pour la caserne Charlier TOUTE NEUVE en 1963, Bonheur complet mais cette caserne vient d'être abattue : amiante et MANQUE D'ENTRETIEN. Une autre caserne a été construite, nous espérons que l'entretien sera fait correctement. Voyez rien n'a changé depuis plus de 70 ans , l'Etat ne prend pas soin de ses gendarmes , cela ne n'encourage pas les jeunes à entre dans cette grande famille, c’est bien dommage, l’amitié en gendarmerie ça existe, mais encore faut-il prendre soin de son personnel ? Attendons la suite, la colère est en train de couver.... « oh!!!! il y a les mêmes à Salon de Provence!!! J'ai une amie qui a même acheté sa baignoire pour avoir une "potable".......... et qui la laissé en partant et je parle de ça, il a plus de 10 ans!!!!!!! « Et je viens de recevoir une régulation de charges à payer sur l'année 2011... Looool Ça me fait rire tient !!! « Une tempête 2 ans avant mon arrivée dans un logement et des travaux non effectués mais sa n’a jamais empêché mon ancienne compagnie de m’y loger ... Au final lors de mon état des lieux de sortie la hiérarchie me demandait de signer un état des lieux vierge qu elle remplirait à sa façon ! Évidemment lors de mon séjour là bas j ai eu le droit aux infiltrations par le toit, le chauffage qui ne chauffait que la caserne et pas mon logement situé au dessus sans oublier les problèmes de velux qui avaient été endommagés avec la dite tempête = prise d air non négligeable dans la chambre... Je ne parlerais pas de la douche qui était délabrée dont les peintures s écaillaient complètement avec la moisissure partout car la vmc n avait jamais été remplacée ! L’antenne râteau n a jamais été réglée, bref tout pour se sentir comme chez soi... « Une caserne dont 2 bâtiments n ont pas d eau chaude est ce normal ??? Vous vous posez la question de savoir ou ??? c est à Beaune, a l escadron GM !!! je ne suis pas concerné par le problème mais c est un truc assez pénible pour l’avoir subi en 2006 pendant 5 semaines en hiver.... donc une chose est sure c est que d un gouvernement à l autre, pas beaucoup de changement.... les gendarmes (et surtout leurs familles) continueront de fermer leur bouche !!! ah si seulement j avais bossé à l'école, fait Cyr, et l 'eogn j aurais à l heure actuelle des crédits et des gars pour refaire mon appart', ah non mon pavillon, ah non encore raté ma villa ..... « Et Ben messieurs les gendarmes je vous tire mon chapeau!!! « En Drome Ardèche aussi bâtiments gendarmerie en état de ? « On ne demande pas grand chose : juste un peu de considération ... c’est pas demander la lune quand même ????

« C’est une caserne qui fait tellement inhabitée que lorsque tu ouvres tes volets (car du coup tu réveilles toute la rue) les gens te regardent comme un fou, un pauvre squatter !! Où l on évite de marcher et de faire marcher nos enfants sur le trottoir bordant les bâtiments familles car des morceaux de béton tombent du rebord des fenêtres ou de la toiture !! Mais sinon à part ça les nouvelles fenêtres arrivent qu ils disent !!!!! « Sans commentaire ! Les déménagements sont reportés a 2017 voir 2018 ... Lors des prochaines présidentielles quoi ... Comme c'est bizarre.. « J'habite dans une caserne ou le bâtiment d'habitation date de 1926 !! Je vous laisse imaginer les conditions de logement !! « Et Vive la Gendarmerie !!!!!Et après on va nous dire "ne vous plaignez pas, vous ne payez pas de loyer"!!! De qui se moque-t-on ??? Même les HLM sont mieux lotis que nous ! Les familles sont mises de coté d'autant plus les familles de mobiles qui se retrouvent souvent seules et "laissées à l'abandon"...Et après on n'ose nous dire "la gendarmerie est une grande famille" !! Je pourrais écrire un livre sur les conditions de logement désastreuses sans compter le reste à la Caserne Sénépart de Villeneuve d'Ascq...mais chuttt...je le rappelle, nous ne sommes que "femme et famille" de gendarmes… « Ma brigade est neuve (2010) et à peine avions nous emménagé qu'il y a eu des travaux : portes d'entrées changées car toutes tordues. Une cinquantaine de logements, rien que ça (c'est une compagnie, donc plusieurs services et pas mal de familles), évacuations d'eau à refaire dans plusieurs logements donc carrelage cassé puis refait (ouf!), infiltrations d'eau, un magnifique champignon au bout de quelques jours dans un des logements... Ils refont des casernes mais tirent tellement sur les prix qu'elles ne vieilliront pas bien. Triste... « J'en parlais il y a peu. A la limite la solution pour certaines gendarmerie serait d'en faire des logements sociaux pour des gens qui ne travaillent pas; et eux mêmes logeraient dans les logements sociaux de Bagnols....Surtout quand on voit la qualité de ces logements, et ceux qui n'en ont pas les moyens auraient quand même un toit qui serait rénové en toute urgence… https://www.google.fr/search... « C'est idem un peu partout en France, chez moi près de Bordeaux on galère aussi .... Il m'a été dit dans mon salon par un élu proprio des lieux " il y a trop de travaux pour loger des gens ici" nous et nos famille ne sommes pas des gens.. Affligeant « Au fait toujours pas d eau chaude pour 33 familles d'une caserne bourguignonne ca va faire 2 semaines ... « Je connais ça...en moins pire quand même, mais chaudière qui tombe très souvent en panne (suis resté 4 jours sans eau chaude en janvier, heureusement que les collègues étaient la pour me dépanner), invasion de blattes depuis des années (bien avant mon arrivée, soit plus de 4 ans) mais personne ne fait rien...donc obligé de traiter comme on peut mais jamais très efficacement...enfin pour la défense de la gendarmerie on commence a faire des efforts et construire des casernes neuves depuis quelques années maintenant....il faut que ça continue...


Devant les députés, le directeur de la Gendarmerie est satisfait que la gendarmerie ait su conserver ce qui fait son essence mais regrette qu'elle n'ait plus les moyens d'acheter du carburant.

Le 16 octobre le général Denis Favier a été entendu par la Commission de la défense nationale et des forces armées sur le projet de loi des fiances 2014. Notre intention n’est pas de reprendre en détail tous les points évoqués dans le compte-rendu sur le site internet de l’assemblée nationale http://www.assembleenationale.fr/14/cr-cdef/13-14/c1314014.asp. mais seulement quelques points qui méritent une certaine attention. Nous pouvons constater l’ambiance générale avec, dans la majorité des interventions, l’attachement aux gendarmes mais surtout à leur statut militaire qui permet toujours de les utiliser dans des conditions inadmissibles tout en les logeant dans des casernements dignes de ceux qu’ils ont connus dans les années 1970. Nous ne reviendrons pas sur le contenu des enveloppes budgétaires, les gels et surgels. Le général directeur a bien sûr mis en avant les valeurs de cohésion, l’esprit de corps, la préservation du contact avec la population, la capacité à améliorer la performance tout en réduisant les dépenses. Il a évoqué les emplois supplémentaires 192 par an (qui se réduisent à 162 en 2014). Pour répondre à un député qui évoquait la perte de 6700 postes entre 2007 et 2012 nous lui faisons remarquer qu’à raison de 190 postes par an il faudra 35 années avant que la gendarmerie ne retrouve ses effectifs de 2007. Le général Favier évoque le nombre de 100 000 emplois dans la gendarmerie, il doit prendre en compte les réservistes, ces intermittents de la sécurité.

La capacité de renouveler les équipements a été réduite de moitié depuis 2007, ordinateurs obsolètes, problème de non renouvellement du parc automobile, manque de carburant. Il existe peut-être une solution pour que la gendarmerie gagne en sécurité pour ses personnels même si elle perd en visibilité sur le terrain. Pourquoi ne pas faire moins de patrouille mais qu’elles soient composées de 3 militaires comme les équipages en police. Nous constatons que des millions d’euros se volatilisent régulièrement mais ce n’est pas grave les gendarmes arrivent à faire toujours plus avec toujours moins. Une méthode récurrente reste à la mode, reporter les charges de 2013 sur le budget 2014, toujours reculer pour mieux sauter. Une entreprise civile dans cette situation serait vite déclarée en cessation de paiement. En gendarmerie on sait redéployer les crédits sous plafond, réajuster, retarder les investissements, prolonger la durée de vie des matériels, déshabiller les uns pour habiller les autres. Le général Favier perçoit une forme de lassitude, comme un besoin de stabilité mais avec une pincée de concertation et un saupoudrage de participation tout devrait s’arranger. S’agissant de l’immobilier nous ne reviendrons pas sur le sujet mais il semblerait que le directeur soit prêt à remettre une partie des casernes appartenant à la gendarmerie aux collectivités territoriales.


Le patron des gendarmes évoque son budget construit au plus juste qui devrait permettre de faire face aux besoins en étant gérer rigoureusement. En termes très diplomatiques il fait remarquer que les aléas des décisions gouvernementales prises en cours d’année finissent toujours par déséquilibrer ce budget de la gendarmerie géré au plus près. Malgré ce constat amer le général évoque sa feuille de route, il espère poursuivre la modernisation, dégager du temps, de l’initiative et de la liberté d’action tout en valorisant l’innovation. Il souhaite un vrai travail d’introspection sur les habitudes, les routines organisationnelles, pour ne pas dire les pesanteurs par un emploi optimal des moyens disponibles et du temps des gendarmes. Nous pensons que nous n’avons pas fini de voir des gens donner de leur temps dans des conditions extrêmes pour se voir remettre une lettre de félicitations pour toute récompense sans même récupérer les heures passées au service de l’Etat. Quand on lit la réaction d’un élu qui reconnaît la gendarmerie en danger mais qui affirme qu’elle a la chance d’avoir un budget dont les crédits sont globalement maintenus et celui d’un autre parlementaire qui estime que faute de déplacements sur le terrain, les recettes provenant des

radars peuvent s’en trouver diminuées. Il lui paraît essentiel de sensibiliser les ministres sur ce point. Il nous semble évident qu’il y a plusieurs mondes celui des politiques et celui de ceux qui œuvrent sur le terrain pour la sécurité de leurs concitoyens. Nous apprenons que le dossier des transfèrements judiciaires n’évolue pas et fait l’objet d’une sorte de moratoire. L’exécution de ces missions risque de perdurer jusqu’en 2019. D’ici là gageons que la gendarmerie aura également en charge la surveillance des condamnés à des peines probatoires. Le général Favier met aussi sur la table la capacité de la gendarmerie à intervenir dans des zones urbaines chaudes mais ça nous l’avions déjà constaté à de maintes reprises lors des renforts aux services de la police nationale. Le Directeur défend la pyramide des grades en gendarmerie précisant que le nombre d’officiers généraux est adapté aux effectifs.

Le général Mignaux, lors dune audition semblable avait déclaré que la gendarmerie était « à l’os ». Le général Favier se défend d’être pessimiste pourtant il a hérité d’une gendarmerie qui perd ses os les uns après les autres.


Citant notre communiqué sur l’intervention du général FAVIER devant la Commission de la défense nationale et des forces armées, l’Agence France-Presse a adressé une dépêche qui a été reprise par de nombreux journaux de la presse écrite et autres médias. Le président de l’Association Gendarmes et Citoyens a été sollicité pour des interviews par différents médias. Nous vous proposons quelques extraits.

http://w1p.fr/142602

http://www.rmc.fr/info/535807/budgetgendarmes-regime-sec/


http://w1p.fr/143043

http://w1p.fr/143046

http://w1p.fr/143060

http://w1p.fr/143037

http://w1p.fr/143061


Gendarmerie réservoirs à sec. Le 16 octobre une dizaine de députés de l’opposition ont signé un communiqué de presse dénonçant une gendarmerie nationale en danger. Selon ce texte l’institution n'aurait plus les moyens de régler ses loyers aux collectivités territoriales. De nombreux logements seraient insalubres, le budget pour le carburant insuffisant ce qui signifie moins de patrouilles sur les territoires ruraux. Aucun véhicule n'aurait été acheté cette année.

major de police âgé de 48 ans a été découvert le lendemain à 7 heures dans les locaux du tribunal. Il semblerait que ce policier se soit donné la mort avec son arme de service retrouvée à proximité du corps. Ce fonctionnaire, surmené, avait été transféré de la compagnie départementale d’intervention. Selon la formule consacrée une enquête est en cours. Ses collègues sont sous le choc Nous compatissons à la douleur de sa famille et de ses proches.

Policiers dans la rue, La colère s’intensifie. Le mouvement de grogne dans la police ne cesse de s’étendre. Le 22 octobre de nombreux policiers en civil ont manifesté devant le ministère de l’Economie, un millier selon les manifestants certainement autant selon la police.

C’est à la suite de l’audition du Directeur de la Gendarmerie, non encore rendue publique, que le rédacteur du communiqué, Nicolas Dhuicq, membre de la Commission de la défense, a fait connaître les obstacles rencontrés par l’institution. Malheureusement nous savons que les difficultés à boucler les budgets en fin d’année ne datent pas d’aujourd’hui, Nous avions déjà dénoncé la méthode qui consistait à reporter des créances pour les régler sur les budgets de l’année suivante. Reculer pour mieux sauter. Nous ne pouvons qu’espérer que le ministère des finances apporte son aide pour pallier les difficultés rencontrées par les gestionnaires de la gendarmerie mais en a-t-il les moyens ?

Un policier se suicide au tribunal de Lyon Alors qu’il avait terminé son service à 21 heures 30 le 21 octobre, le corps de ce

D’autres mouvements de grogne se développent dans les grandes villes de France et les syndicats ont l’intention de poursuivre leur action. En plus des conditions de travail qui se dégradent ils protestent en raison de revalorisations salariales retardées. Nous retiendrons surtout que ces syndicats ont revendiqués pour le maintien de l’indemnité de sujétion de police des élèves policiers mais aussi des élèves gendarmes. Merci aux policiers de venir au secours de ces jeunes militaires qui ne peuvent s’exprimer pas


plus que leurs aînés. En réponse le ministre de l’Intérieur a usé de l’arme principale de nos gouvernants, des promesses de recrutements et d’avancées indiciaires ou indemnitaires, en admettant que Bercy desserre le cordon de la bourse ce qui ne semble pas d’actualité.

.En trois jours second suicide dans la

police. Le 23 octobre, Frédéric P. 38 ans, gardien de la paix à la police aux frontières de Roissy s’est donné la mort avec son arme de service à son domicile du Val-d’oise. Selon son entourage il s'était plaint de la trop grande pression de la hiérarchie relative aux chiffres imposés aux fonctionnaires de police. Une autre source évoquerait des problèmes personnels d’ordre privé, une enquête a été ouverte. Nous soutenons les collègues de ce policier et nous pensons à sa famille et à ses proches, en particulier son épouse qui a découvert le drame.

Finances gendarmerie dans le rouge. A qui la faute ? Notre association gendarmes et citoyens est apolitique et tient à le rester.

Ceci ne nous empêche pas de donner notre avis sur les différentes déclarations que nous pouvons lire ici ou là. Le 16 octobre une dizaine de députés de l’opposition ont signé un communiqué de presse dénonçant une gendarmerie nationale en danger. Ils semblaient découvrir une situation qui s’éternise depuis des années. Hier c’est l'ancien président du Sénat, Mr Gérard Larcher, qui pousse "un cri d'alerte" et accuse l’Etat « d’abdiquer dans sa responsabilité régalienne ». Il reprend les problèmes budgétaires énumérés par le général Favier, Directeur Général de la Gendarmerie Nationale. Depuis des années l’Association Gendarmes et Citoyens dénonce les coupes dans les budgets et les réductions d’effectifs provoquées par une RGPP particulièrement nuisible à la gendarmerie. Pour cette raison nous aimerions que les élus politiques d’opposition n’oublient pas qu’il n’y a pas si longtemps ils ont soutenu cette politique destructrice par leurs votes et qu’ils sont toujours favorables à une militarité qui muselle les personnels de la gendarmerie et permet de les utiliser bien au-delà de l’acceptable. Un policier s’est donné la mort C’est par une simple note que nous avons appris le suicide de Bruno Barroso. Le 31 octobre il s’est donné la mort avec son arme de service. Son corps a été découvert dans son véhicule sur les bords de Marne à Noisy-leGrand (93). Nous ignorons son âge, son affectation ou sa situation familiale, nous adressons nos condoléances à sa famille et ses collègues.


Des chiffres qui parlent mieux que de longs discours.

Gendarmerie. Le dégel avant le début de l’hiver. Une dépêche d’agence nous apprend que le ministre de l’Intérieur a obtenu le déblocage de 111 millions d’euros pour la police et la gendarmerie. http://lci.tf1.fr/politique/valls-annonce-le-deblocage-de-111-millions-deuros-pour-la-police-8302829.html Il semblerait que les déclarations du directeur de la Gendarmerie à l’Assemblée nationale, relayées par différentes voix dont la nôtre, aient réussi à obtenir le dégel des crédits bloqués dans les caisses de Bercy. Nous préférons que cette affaire se règle de la sorte plutôt que de voir les gendarmes rejouer 2001 en descendant dans la rue. Nous restons vigilants et ne manquerons pas de faire remonter le sentiment de nos civilo-militaires de la gendarmerie.


Les élèves-gendarmes touchés au porte-monnaie. Nous avions compris depuis longtemps qu’il ne fallait plus espérer beaucoup de progrès dans les conditions d’exercice du métier de gendarme. Le peu d’argent qui reste dans les caisses de l’Etat est destiné avant tout aux administrations dotées de puissants syndicats. Peut-être faudra-t-il envisager un retour aux sources avec des gendarmes dotés de potagers pour leur permettre de nourrir leurs familles et, pourquoi pas, le retour au cheval puisqu’ils sont déjà appelés à faire de la marche à pied ou de la bicyclette en raison des restrictions budgétaires. Ce que nous n’avions jamais vu ce sont des réductions de salaires. Tous les politiques nous avaient promis du changement et là nous sommes servis. On réduit l’indemnité de sujétion spéciale de police aux élèves gendarmes ou élèves officier de nos écoles. Ceci concerne également les élèves de la police. Cette réduction est motivée par le fait que les élèves ne seraient pas sur le terrain. Pourtant, dès la signature de leur contrat, ils peuvent être requis à tout moment pour des missions en tant qu’agents de la force publique comme lorsqu’ils effectuent des stages ou des détachements hors école. Tous ces jeunes qui avaient déposé leurs candidatures se retrouvent avec des réductions de salaires de l’ordre de 150 à 200 euros par mois, ils se sentent floués. Quelle administration accepterait une telle amputation sur les fiches de paie ? Quelles seront les prochaines étapes ? Réduction des salaires de ceux qui travaillent dans les bureaux puis réductions de toutes les rémunérations des forces de l’ordre ? Comme toujours les gendarmes qui ne peuvent ni s’exprimer ni manifester espèrent que les syndicats de police vont obtenir l’abandon de cette mesure injuste. Elle risque de ne pas simplifier la mission de nos sergents recruteurs.

Marseille, gesticulation sur fond de campagne électorale ou/et guerre des chefs? Le 8 novembre le premier ministre s’est rendu à Marseille, visite largement relayée par les medias. Alors que les Français se plaignent de la sur-imposition et des conditions de sécurité, il lui a affecté des milliards, que l’Etat n'est pas sensé posséder, et des policiers (un quart des créations de postes prévues pour les forces de l’ordre en 2014) pendant que des gendarmes vivent dans des taudis et travaillent au delà de l’acceptable faute d’effectif suffisant. Serait-ce Noël avant l’heure à Marseille? D’autres villes ou départements n'aimeraient-ils pas bénéficier également de cette manne? Simple promesse ou réalité? L'avenir nous le dira mais il pourrait y avoir deux raisons à ce choix: Lancement de la campagne électorale pour la mairie de Marseille ou couper l’herbe sous le pied du médiatique ministre de l’Intérieur. A moins que ce ne soit tout simplement les deux à la fois. Les secrets de la politique sont souvent impénétrables... Un gendarme du GIGN décède lors d’un exercice en mer. L’accident s’est produit le 7 novembre à une dizaine de kilomètres des rivages de la presqu’île de Giens. Cédric Zewe, gendarme âgé de 28 ans, membre du prestigieux groupement d’intervention de la gendarmerie nationale, est tombé à l’eau lors de la simulation de la prise d’assaut d’un bâtiment de la marine. Après de longues recherches qui ont mobilisé d’importants moyens le corps a été découvert au cours de la nuit du 8 au 9 novembre. Profondément peinés par ce dramatique accident nous assurons sa compagne, sa famille, ses proches et ses camarades de tout notre soutien.


Devoir de mémoire à géométrie variable. L’an dernier on nous avait annoncé que le 11 novembre serait une journée de commémoration en mémoire de tous ceux qui avaient donné leur vie pour leur pays, y compris ceux que nous avons perdu récemment. Aujourd’hui peu de personnes l’ont mentionné ce 11 novembre pas même le ministre de la Défense sur l’antenne de BFMTV pas plus que la lettre du ministre

des anciens combattants lue à l’occasion des diverses cérémonies. Mieux encore on nous apprend qu’un centenaire de l’année 1914 se célébrait en 2013, il y a certainement une explication mais il est un peu difficile de s’y retrouver dans le langage et les méthodes de calcul de nos hommes politiques. Peut être est-ce un problème de mémoire qui se confirme quand on s’aperçoit que la création d’un mémorial en l’honneur de tous nos soldats tués en opérations extérieures est passé aux oubliettes. Le groupe de travail Thorette, qui a rendu son rapport en septembre 2011 a certainement travaillé « pour mémoire » mais pas celle de ceux qui se sont sacrifiés sous les couleurs de la France.

Quand les agents de sécurité civils ou les policiers municipaux vont pallier le manque d’effectif de la gendarmerie. Nous connaissons le système des voisns vigilants qui sont normalement des corres-

pondants privilégiés des gendarmes pour faire remonter les comportements suspects. Il semblerait même que des structures se forment sans contrôle de la gendarmerie. Un cas est signalé à Libourne (33). Sécurité bien ordonnée consiste à se protéger soimême. A Méru et Chambly (60) ce sont des agents de sécurité privés recrutés par l’OPAC qui vont venir en renfort deux fois par mois dans la zone de sécurité prioritaire. Leur rôle, en liaison avec la gendarmerie, est de faire reculer les actes d’incivilité et les dégradations. Une autre méthode voit le jour en Haute-Garonne un commandant de communauté de brigade réunit chaque mois les polices municipales de Saint-Lys, Fonsorbes, Fontenilles, La Salvetat et Plaisancedu-Touch. Le but est d’obtenir des renseignements mais le commandant de la COB aimerait aussi que sur des contrôles routiers on mutualise les forces. Les policiers municipaux souhaiteraient de leur côté être informés des dispositifs anti-délinquance ponctuels. Ces partenariats destinés à renforcer la sécurité nous rendent nostalgiques de l’époque où les gendarmes avaient suffisamment d’effectif pour agir sans avoir besoin de faire appel à des civils. On nous propose des recyclages d’idées qui existent depuis des lustres. Souhaitons que tout se passe pour le mieux, sans débordement.

Modifications circulaire 17400 relative aux repos. Dorénavant un jour férié travaillé par le gendarme tombant le samedi ou le dimanche donne lieu à récupération d’une journée de repos supplémentaire. (ne s’applique pas si le gendarme est en repos ou en permission pendant le jour férié) Si le jour férié est travaillé sa récupération peut venir s’ajouter aux deux jours de repos hebdomadaires. Il peut aussi être inclus dans une permission dans la limite de trois mois après le jour de fête.


Une autre modification importante concernant le congé maladie, à présent les repos hebdomadaires sont maintenus après trois jours de congé maladie (72h). Les plannings sont réalisés le 15 de chaque mois pour le mois suivant en veillant à ce que chacun bénéficie d’au moins deux weekends libres par période de 4 semaines. Ce texte est sans conteste un progrès pour les gendarmes qui étaient trop souvent soumis à l'arbitraire de leurs chefs, ceux-ci ne pourront plus faire n'importe quoi. Tous ceux qui connaissent la gendarmerie et les conditions de travail des femmes et des hommes qui la composent savent que ces nouvelles mesures ne compenseront jamais la disponibilité exceptionnelle d'une majorité de gendarmes mais cette mesure représente quand même une sérieuse avancée au niveau de leurs conditions de travail et un mieux pour leur vie quotidienne.

Vague de suicide dans les forces de l’ordre, un cinquième cas en trois semaines. C’est à Selestat (67) qu’un policier de 35 ans s’est donné la mort avec son arme de service dans les locaux du commissariat où il travaillait. Comme très souvent nous ignorons ce qui l’a poussé à ce geste. De nombreuses raisons peuvent amener un membre des forces de l’ordre à commettre l’irréparable mais quand l’acte se produit sur le lieu de travail et avec l’arme de service on ne peut s’empêcher de penser que le fonctionnaire devait se sentir bien seul pour en arriver à cette extrémité. Nous pensons à sa famille, ses amis et ses collègues et nous compatissons à leur douleur.

Policiers dans la rue (suite) Le 13 novembre, à l’appel d’un syndicat, plusieurs milliers de policiers ont manifesté dans des grandes villes de France. Ils étaient

assez nombreux sous les fenêtres des députés à l’Assemblée nationale. On retrouve les mêmes revendications que celles qui étaient mises en avant lors de la première manifestation du 5 novembre, en particulier le manque de moyens. La baisse de l’ISSP (indemnité de sujétion spéciale de police) pour les élèves est toujours à l’ordre du jour. Le ministre de l’Intérieur a évoqué des compensations pour faire oublier cette baisse. Dans ce cas quel intérêt à modifier ce qui existe ? Peut-être parce que policiers et gendarmes se sont battus pour que cette indemnité soit prise en compte dans le calcul de la pension de retraite. Après les bonnets rouges, à quand les bonnets bleus des forces de l’ordre ?

Forces de l’ordre, sixième suicide en moins d’un mois. Le 15 novembre à Brest un major de police d’une cinquantaine d’années s’est suicidé par pendaison. Selon un de ses collègues il ne supportait pas les vives remontrances d’un supérieur hiérarchique, stressé, il n’en dormait plus. Du côté de l’administration on évoque un geste motivé uniquement par des problèmes personnels. Peut-on considérer comme problème personnel les pressions stressantes de ses supérieurs ? Suite à des plaintes une mission d'inspection de la direction générale de la police nationale avait été diligentée fin septembre dans le département du Finistère, ses conclusions n'ont pas été rendues publiques. Du côté des autorités politiques aucune réaction n’est enregistrée face aux dysfonctionnements, pas plus au ministère de l’Intérieur, alerté par son médiateur, qu’auprès de la ministre Mme Lebranchu ou du président de la Commission des lois, Mr Urvoas, élus locaux. Nous sommes de tout cœur avec la famille et les proches de ce fonctionnaire.


Les nouvelles brigades du Tigre. Des UMIR aux ZSP Dans notre magazine N° 17 de février 2011 sous le titre les UMIR nouvelles brigades du tigre http://fr.calameo.com/read/0000869217f2b5da24bc1 nous évoquions ces « unités mixtes d’intervention rapide » créées en catastrophe par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Brice Hortefeux, à la suite de violents incidents qui s’étaient produits à Grenoble. Aujourd’hui et depuis 2012 nous voici arrivés aux ZSP (zones de sécurité prioritaires). Il est facile de nous opposer que dans un cas il s’agit d’unités provisoires et que dans l’autre on parle de zones (villes ou quartiers). Effectivement c’est différent mais nous pouvons constater que dans la grande majorité des cas ces créations visent des zones sous surveillance de la police. Le plus souvent c’est également les gendarmes qui sont largement impliqués pour apporter leur concours de telle sorte qu’on déshabille des secteurs à surveiller (gendarmerie) pour assurer la sécurité dans d’autres zones (police). Comment faire autrement puisque la délinquance augmente alors qu’on saupoudre quelques postes supplémentaires dans les forces de l’ordre. Les brigades du tigre avaient pour principales caractéristique leur mobilité il semble bien qu’il en est de même pour les gendarmes. On se souvient que Georges Clemenceau, ministre de l’Intérieur qui se voulait le premier flic de France. Il avait créé des structures appelées « les brigades du Tigre ». Il avait doté ses policiers des derniers moyens technologiques pour chasser délinquants et criminels et leur avait accordé les effectifs nécessaires. Aujourd’hui, face aux troubles des cités, à la limite de l’émeute urbaine, comme on en a connu au cours de l’été à Grenoble, le ministre de l’Intérieur actuel (lointain successeur de Clémenceau) à créé une UMIR, unité mixte d’intervention rapide. Il est venu l’inaugurer le 23 décembre, à la veille de Noël, certainement un cadeau sous le sapin des grenoblois qui devraient en bénéficier. Brice Hortefeux a déclaré aux membres de cette unité: « vous êtes en quelque sorte un laboratoire. C'est la première, ça n'a jamais été fait ailleurs ». A jouer au petit chimiste avec certains composants sensibles de l’UMIR il faut faire attention au risque

d’explosion. De quoi va se composer cette Umir ?.Des policiers (dont le chef ) et des gendarmes. Ils sont tous prélevés sur les effectifs des commissariats ou brigades existantes. Les Grenoblois seront peut-être un peu rassurés de voir que le ministre paraît suivre, de très près, leurs problèmes de sécurité. Les autres Isérois seront sans doute moins tranquilles, si les gendarmes de cette nouvelle unité d'intervention sont prélevés sur les effectifs de brigades rurales ou périurbaines déjà en manque de personnels. Les syndicats policiers sont tous très satisfaits de cet apport qui va leur amener un peu d’oxygène en terme d’effectif. On oublie seulement de parler de tous ces gendarmes qui se sont fait « éjecter » des villes en commençant par Paris mais aussi des petites villes sous prétexte de doublons avec les commissariat locaux.


On rejette les gendarmes en dehors des villes et on hésite pas une seconde à les récupérer lorsqu’il s’agit de venir rétablir l’ordre dans les cités embrasées avec cette « force de frappe entraînée à des situations de violences urbaines spécifiques ». Le directeur de la Police Nationale était venu en précurseur il n’apparaît pas que ça ait concerné le directeur de la Gendarmerie qui ne semble pas avoir été invité. « Militaire militaire » on obéi et c’est tout. A ce sujet comment vont pouvoir fonctionner ces brigades « mixtes ». D’un côté des policiers, syndiqués, astreints à un nombre d’heures maximum, aux domiciles éparpillés. De l’autre des gendarmes sans limites de temps de travail, encasernés (donc immédiatement disponibles) et condamnés au mutisme. Sur qui s’appuiera-t-on pour que l’umir soit « immédiatement déployée notamment pour enrayer des phénomènes de violence qui peuvent embraser un quartier comme on l'a vu cet été », selon le ministre. Heureusement que quelques personnes gardent les yeux ouverts : « Formée de policiers et de gendarmes recrutés au sein d'unités déjà existantes, elle n'est dans les faits, qu'une équipe mobilisée en fonction des circonstances. « Au quotidien elle n'existe pas », relativise une source policière. « Cette unité ne sera pas permanente, l'Etat n'ayant pas les moyens de créer de nouvelles structures, Notre volonté, c'est de l'utiliser le moins possible. Il ne faut pas la banaliser. Un peu comme l'arme atomique, elle a vocation à ne pas servir », souligne le colonel commandant le groupement de l’Isère. « Entre deux incidents ou émeutes, les "spécialistes" du maintien de l'ordre qui la constituent resteront attachés à leur unité habituelle ».

Quand on reprend la description et les méthodes de fonctionnement de ce nouveau concept on se rend compte que c’est encore de la gesticulation destinée à donner le change sans réel efficacité Puisqu’on parle d’un Ministre de l’Intérieur lointain successeur de Clemenceau il semble qu’il serait bon de se souvenir que ce grand politique avait créé la société des droits de l’homme et du citoyen et qu’il a été un fervent défenseur du capitaine Dreyfus. Que dirait Clemenceau aujourd’hui du droit d’association et d’expression des gendarmes et comment aurait il réagi à la radiation des cadres du commandant Jean-Hugues Matelly. Rochambeau


Congés parental et autres : égalité homme / femme, mais injustice militaires / civil Je suis maman, j'aurais profondément aimé prendre un congé parental pour élever et éduquer mes enfants, leur enseigner les valeurs qui sont les miennes. Oui mais voilà l'application du congé parental au sein de notre institution qu'est la Gendarmerie, fait que matériellement, cela m'était impossible. Gendarme étant mariée à un civil, employé du secteur privé, payé au smic, si j'avais pris le congé parental, j'y perdais ma solde et mon logement concédé par nécessité absolu de service puisque ce congé me plaçait directement en position de nonactivité. Nous nous serions donc retrouvés avec pour seuls revenus le smic de mon mari, et l'allocation de libre choix d'activité d'un montant de 388,19€ par mois. De cela, nous aurions dû déduire un loyer. Dans notre région, la valeur locative des logements étant très élevée, nous aurions dû la quitter et pour se faire déscolariser nos enfants pour les scolariser ailleurs. Bref matériellement cela nous était impossible. Après mure réflexion, nous avons donc décidé que ce serait mon mari, ayant un salaire moins élevé qui prendrait le congé parental, permettant que l'un des deux parents puisse être un acteur majeur de l'éducation de nos enfants tout en gardant le revenu le plus élevé et notre logement. J'ajouterai que sur ce sujet, chez les militaires, il y a quelque chose de profondément injuste : L'INEXISTENCE pure et

simple de la notion de travail à temps partiel, une mère gendarme qui voudrait prendre un congé parental partiel ne le pourrait pas car cela n'existe pas chez les militaires, alors que c'est appliqué partout ailleurs ! Pourtant cela permettrait pour la gendarmerie de ne pas perdre parfois définitivement un militaire qui ne sera peut-être pas ou tardivement remplacé au sein de son unité. Ca permettrait au parent gendarme de ne pas perdre son logement et de conserver une partie de sa solde tout en gardant un contact régulier (plus ou moins important en fonction du taux d'activité choisi) avec son travail. Ceci diminuerait, au moment de la reprise, une appréhension liée à une trop longue absence et la peur d'avoir oublié les rouages du travail, les techniques d'intervention, le maniement de l'armement et les divers textes ayant faits leur apparition durant le congé parental ! En plus de ne pas avoir ce choix de l'activité à taux partiel, il y a l'interdiction totale d'exercer toute autre activité durant le congé parental qui ne serait pas liée à l'éducation des enfants. Pourtant, dans ce cas, en position de non activité pour la gendarmerie, si auprès de la caisse d'allocations familiales, une déclaration était faite comme activité à temps partiel auprès d'un autre employeur, en quoi cela poserait-il un problème. Seulement c’est interdit pour un parent militaire ! On a l'impression que tout est fait pour l’empêcher de prendre ce congé parental !


Dans le même ordre d’idée, on pourrait parler du « mi-temps thérapeutique » qui n'existe pas non plus chez les militaires, pourtant si cela était appliqué, il garantirait une continuité du service plus fluide qu'un arrêt maladie complet ! C'est souvent le cas, avant le congé parental, et avant le congé maternité. Cela se passe au cours de la grossesse, lorsqu’elle nécessite une réduction de l'activité professionnelle pour des raisons médicale. Le mi-temps thérapeutique n'existant pas en gendarmerie, si le chef de service n'est pas compréhensif et continue de faire le service comme habituellement, le médecin n'a pas d'autre choix que de prescrire un arrêt de travail, privant ainsi l'unité ou le service d'un effectif qui n'est jamais remplacé pendant son absence qui dure souvent plusieurs mois. De même, pour nos gendarmes malades, il arrive que le travail représente un élément de stabilité dont on les prive par l'inexistence de cette notion de mi-temps thérapeutique. En plus de la privation d’emploi, au bout de 6 mois d’arrêt ils sont dans l’obligation de libérer leur logement et ils perdent leur entourage habituel puisqu’ils sont obligés de chercher un autre endroit où vivre avec des moyens financiers réduits. C’est une des causes de dépression chez les gendarmes.

de notre institution ! Nos gouvernants actuels prétendent vouloir l'égalité entre les hommes et les femmes. Pour ce faire, ils veulent obliger les parents à chambouler leur vie d'une part en raccourcissant de 6 mois le congé parental actuel pour celui qui a décidé de le prendre, d’autre part, pour avoir droit à 6 mois supplémentaires, ils veulent que ce soit obligatoirement le deuxième parent qui les prenne. Ils oublient que nous sommes en 2013, nous ne sommes plus en 1950, les hommes ne se dédouanent plus de leur rôle de père, ils ne se cantonnent plus à seulement ramener l'argent à la maison. Aujourd’hui, souvent les deux parents travaillent et pour le congé parental, leur choix se fait après un savant calcul qui détermine la solution impliquant le moins de perte financière ! Cela se résume souvent à une simple décision, c'est celui qui a le salaire le moins élevé qui prend le congé parental. Dans notre cas c'est l'homme qui l'a pris car son revenu était plus faible que celui de la femme, au détriment du sentimental. J'aurais vraiment aimé le prendre moi-même ce congé parental. Je précise que mon mari lui est très heureux de l'avoir pris, peut-être que si j'avais eu moins de contraintes, nous nous serions chamaillés pour le prendre !

Ce comportement de nos institutions militaires, n'accordant pas ces droits à leurs troupes mettent à mal l'idée de famille, d'entraide et de cohésion, si souvent rattachée à notre corps de métier. Il contribue à donner une image désagréable de la femme militaire mère de famille ou future mère souvent qualifiée de fainéante au moindre arrêt maladie en cours de grossesse. Bien souvent, ces femmes, qui aiment leur profession tout autant que leurs homologues masculins, souhaiteraient pouvoir concilier gendarmerie et vie de famille mais ça leur est tout bonnement interdit par les règlements

Moralité à l'attention de nos gouvernants : les mentalités n’ont pas attendu vos décisions pour changer. Ce n'est pas en créant plus de réglementations, plus d’obligations ni en limitant les choix que vous rendrez les gens plus heureux ! Ils sont plus malheureux lorsque vous ne leur laissez aucune possibilité de rechange. Une maman très active.















L'impitoyable broyeuse à Pandores Moi Gendarme Nigend 112312 R Esclave de la République Par Jean ENCARNACIONVALVERDE

Editions: Edilivre Auteur: Jean ENCARNACIONVALVERDE Grand format: 170X240, 326 pages Date publication: 20 IX 2013 Prix: 30€ format papier 18€format numérique

Résumé Ce que j’ai essayé de faire ressortir de mon ouvrage, c’est tout ce côté du malade psychopathe souffrant d’un important trouble du comportement fortement anti-social J’ai pris pour exemple un homme gradé agissant de manière très impulsive, dans le but de « détruire » psychologiquement (et/ou physiquement) un autre individu. Cette attitude destructrice n’entraîne chez lui aucun sentiment de culpabilité, ce qui me paraît être grave et dangereux … Ignobles sont ces personnages qui à mes yeux ne sont que de potentiels criminels psychologiques, des psychopathes se vautrant dans l’indifférence totale dont l’irresponsabilité quasi permanente est gratuite vis à vis des plus ‘’faibles’’. Extrait de la préface Une histoire ça commence toujours quelque part… C’est le début d’une aventure qui peut s’avérer excitante, positive, remplie d’espoir, de fébrilité positive… En fait tout simplement un rêve qui pourrait devenir réalité et pour lequel vous feriez n’importe quoi afin que de jour en jour il ne vous apporte que bonheur et bien être… Mais comme les jours passent, et ne se ressemblent pas, peu à peu, ce rêve finit par se transformer… En un affreux cauchemar… Ce en quoi et en qui vous avez crû vous déçoivent, de par leur attitude… Cette volteface hypocrite, veule et lâche, cette ignoble hypocrisie ancrée en eux et qui du jour au lendemain vous dévoilent qui ils sont en réalité. Sorte de perfide trahison dans laquelle vous y tombez pieds et poings liés. C’est le début d’une descente aux enfers, c’est tout un mal être qui vous envahit et ne vous quitte plus. Vous devenez cet être servile qui n’a aucun moyen de s’exprimer ni de recours, face à une armada surnommée hiérarchie qui vous tient, vous soumet et vous exploite sous divers prétextes, dans le seul et unique but, et qui est… Leur carrière ! Et cela va du petit chef au général cinq étoiles, chacun à son niveau hiérarchique et de compétences. Mais cette déception provient également de ce que vous découvrez, jour après jour, lors de votre sortie d’école et que vous commencez votre carrière en unité ou subdivision d’arme, quelle qu’elle soit. Ce sont des pratiques, des comportements, des mots, des gestes, des écrits, du laisser pour compte, de la maltraitance, de l’avilissement, du racisme, de la discrimination, des insultes… Soit que vous les subissez, soit que vous le vivez en tant que « spectateur. » Tout un amalgame de situations et de traitements qui font que tôt ou tard, vous ne savez plus qui vous êtes et où vous êtes. Du jour au lendemain, vous titubez et sombrez sans vous en rendre compte dans la dépression… On vous regarde de travers, on vous tourne le dos, en un mot, vous n’êtes plus rien et l’on vous ignore… A ce jour, la seule question que chacun de ces « bâtards » se pose est : « pourquoi ! » Pourquoi moi ? Mais qu’ai-je donc fait de mal ? En fait rien, vous n’avez rien fait de mal… Sauf de dire la VERITE ! C’est le seul et unique crime qui a fait que l’on vous condamne pour apologie de la vérité ! Vérité qui n’est pas toujours bonne à dire en gendarmerie et qui pourrait nuire à notre et clinquante hiérarchie, nos médaillés bureaucrates… Raison pour laquelle l’on nous surnomme : « la grande muette ». Seule la haute hiérarchie a le droit d’ouvrir sa grande gueule et vous cracher au visage, mais vous, vous n’avez pas le droit de répondre ou de réponse. Vous encaissez, vous faites un demi-tour gauche et vous sortez du bureau. Mais cela ne s’arrête pas là. Le harcèlement continue par votre commandant de compagnie ou de groupement ou de brigade, ou un tout autre hurluberlu.


15 octobre, Novalaise (73) intervenant sur un différend dans un couple un individu de 24 ans qui avait blessé sa concubine s’en est pris aux gendarmes blessant l’un d’eux d’un coup de tête. 17 octobre, Chamonix (74) un homme qui fêtait ses 30 ans, fortement alcoolisé qui semait le trouble dans un bar s’en est pris aux gendarmes lors de son arrestation. Trois militaires ont été blessés dont un gendarme adjoint gravement atteint. L’auteur a été jugé en comparution immédiate et a écopé de 8 mois de prison dont 5 avec sursis. 18 octobre, Toulouse (31) un chauffard de 19 ans sans permis a été poursuivi par des policiers. Lors de l’interpellation les fonctionnaires ont été caillassés par une quarantaine d’individus. Trois policiers ont été blessés. 18 octobre, Vigneux-sur-Seine (91) alors qu’ils voulaient contrôler un jeune roulant en scooter sans casque, deux policiers de la brigade équestre ont reçu des projectiles de la part de plusieurs jeunes. Un des chevaux présentait des plaies mais les fonctionnaires n’ont pas été blessés. 20 octobre, Aubervilliers (93) les policiers sont intervenus suite à des coups de feu. Une voiture déjà remarquée a foncé sur un policier qui a ouvert le feu. Le chauffard a été arrêté. 20 octobre, Saint-Gilles (30) après une virée alcoolisée un jeune militaire de 21 ans au permis invalidé et sans assurance a foncé sur les gendarmes à pied et percuté leur voiture. Il a été condamné à 18 mois de prison et incarcéré. 21 octobre, Le Lamentin (Guadeloupe) une conductrice de 50 an s, en furie, refusant de se soumettre à un contrôle a roulé sur le pied d’un policier avant d’en mordre un second. 21 octobre, Ambarès (33) énervée d’être verbalisée pour stationnement une automobiliste de 47 ans a percuté un policier municipal qui a été gravement blessé. Après avoir heurté deux véhicules en fuyant l’automobiliste a fini par se rendre à la gendarmerie. 21 octobre, Grasse (06) un chauffard de 50 ans au volant d’une voiture volée a pris la fuite à la suite d’un contrôle de vitesse. Au cours de la poursuite de 50 minutes il a pris tous les risques, percuté la voiture d’une famille et foncé à 2 reprises sur les forces de l’ordre. Il est condamné à 5 ans de prison. 22 octobre, Verdun (55) Violents heurts entre élus et gens du voyage qui arrivaient massivement pour s’installer sur une base de loisirs. Un policier a été blessé. 22 octobre Nantes (44) un jeune homme dépité de s’être vu confisquer sa voiture s’est rendu au tribunal où il a aspergé un mur avec un extincteur. Un policier qui est intervenu a reçu un violent coup à la tête. 23 octobre, Case-Pilote (Martinique) un gendarme qui intervenait pour un différent familial a été violemment pris à partie par l'un des protagonistes qui a tenté de l’étrangler. 23 octobre, Meursault (21) lors du contrôle d’une voiture en mauvais état le conducteur, fortement alcoolisé, au permis suspendu, poursuit son chemin et fonce sur un gendarme. 24 octobre, Morcenx (40) à 26 ans, condamné à de la prison ferme pour avoir outragé une gendarme adjointe il fracture le nez d'un adjudant d’un coup de poing pour se venger. 25 octobre, Vénissieux (69) climat d’émeute. A la suite d’un accident ayant provoqué deux blessés graves. Des rumeurs ayant fait état de la mise en cause de la police dans cet accident. Les familles des deux victimes se sont affrontées avant de se retourner contre secouristes et policiers aidés par une centaine de personnes. Quatre fonctionnaires ont été blessés.


25 octobre 13, Castres (81) un homme ivre est conduit à l’hôpital, c’est là qu’il s’en prend à un policier qu’il tente d’étrangler 25 octobre, Saint-Didier-en-Velay (43) alors qu’ils intervenaient pour une querelle de voisinage les gendarmes ont été agressés par un individu particulièrement excité. 25 octobre, FAA’A (Polynésie) un individu a assené un coup de poing à un gendarme qui l’invitait à ne plus importuner son épouse. 26 octobre, Le Mans (72) ivre, un militaire grille un feu rouge et percute une voiture de police avant de prendre la fuite. 27 octobre, La Verrière (78) deux policiers ont été blessés par les membres de toute une famille chez qui ils intervenaient suite à une dispute entre eux. 27 octobre, La-Celle-Saint-Cloud (78) deux policiers ont été légèrement blessés par un père et ses deux fils suite à l’interpellation de l’un d’eux impliqué dans une rixe. 27 octobre Montpellier (34) un cambrioleur en fuite et poursuivi par des gendarmes n’hésite pas à percuter un militaire pour fuir. Avec un palmarès de 29 condamnations il écope d’un an de prison ferme mais ressort libre de l’audience. 28 octobre, Montpezat-de-Quercy (82) deux jeunes hommes et la mère de l'un d'eux ont commencé par se rebeller et frapper une première patrouille de deux gendarmes qui intervenait sur des troubles de voisinage. Une seconde patrouille appelée en renfort a subi le même sort. Quatre gendarmes dont deux femmes ont été blessés. En comparution immédiate les voyous ont écopé de 4 à 6 mois de prison avec sursis. 29 octobre, Cavaillon (84) un chauffeur routier a pété les plombs en se faisant verbaliser pour usage du téléphone au volant. Il a tenté d’étrangler un policier avant d’aller fracasser de l’électroménager dans un centre commercial proche. 30 octobre Aubervilliers (93) 2 engins incendiaires ont été lancés contre le commissariat sans causer de dégâts. 30 octobre, Epiniac (35) Mercredi deux motards engagent une poursuite d’un véhicule dont le conducteur fait demi-tour et fonce délibérément sur les gendarmes dont l’un fait usage de son arme. Le fuyard de 27 ans, sans permis, alcoolisé sera interpellé. 31 octobre, Toulouse (31) 5 jeunes gens, dont un mineur, ont été interpellés après l'agression de policiers qui intervenaient sur le lieu d'un accident. Ils faisaient partie d’un groupe d’une vingtaine d’agresseurs. 3 fonctionnaires ont été blessés. 1er novembre, Merlimont (62) alors qu’ils intervenaient sur des troubles de voisinage, 3 gendarmes ont été outragés et menacés par un individu violent l’un deux a subi des violences. 2 novembre, Le Muy (83) 2 gendarmes qui intervenaient sur un tapage nocturne ont été blessés à coup de poing et de tête par un individu âgé de 22 ans. 2 novembre, Vitrolles (13) 2 jeunes d’origine Roumaine de 14 et 16 ans au volant d’une voiture ont percuté un véhicule de police blessant deux policiers voulant les arrêter après une poursuite . 2 novembre, Lyon (69) « la Duchère » une patrouille de police appelée sous un faux prétexte a été accueillie par des projectiles.


3 novembre, Canteleu (76) alors qu’ils venaient d’interpeller un cambrioleur de 28 ans, les policiers ont du faire face à une dizaine de personnes qui leur ont jeté chaises et tables du bar où ils consommaient. Les policiers se sont dégagés à coups de flash ball. Le soir même ils ont dû revenir car la mairie objet du cambriolage avait été atteinte par un cocktail Molotov qui a provoqué un début d’incendie. 3 novembre, Marmande (47) un individu de 27 ans ivre qui importunait son ex concubine s’en est pris aux trois gendarmes venu le raisonner blessant deux d’entre eux. 4 novembre, Boissy-Saint-Léger (94) le commissariat a été visé par une bouteille incendiaire qui contenait de l’acide et a explosé sur le parking véhicules privés sans faire de victime. 5 novembre, Brioude (43) un sexagénaire violent à l’encontre de son épouse a accueilli les gendarmes une carabine à la main. Il a été hospitalisé. 6 novembre, Saramaca (Guyanne) une patrouille de quatre gendarmes a été agressée par une quinzaine de personnes permettant ainsi la fuite d’un scootériste qu’ils voulaient contrôler. Retrouvé un peu plus tard l’individu s’est agacé et a caillassé les gendarmes dont un a été blessé à la tête. 7 novembre, Tourville-la-Campagne (27) un homme armé, retranché dans sa maison a tiré sur des gendarmes sans faire de blessé, il a été appréhendé sans violence ni intervention du GIGN appelé en renfort. 8 novembre, Agen (47) au palais de justice, lors de la déclaration de la mise en détention d’un individu ses proches ont commis des violences et dégradations. Un policier a été blessé alors que les juges se retiraient dans un bureau pour se mettre à l’abri du déchaînement de violences. Trois individus déjà connus de la police ont été interpellés. 9 novembre, Nice (06) suite à un différend entre le personnel d’une boulangerie une rixe s’est produite faisant 8 blessés dont 5 policiers. 2 jeunes sur la vingtaine d’agresseurs ont été interpellés. 9 novembre, Briare (45) un conducteur a refusé de s'arrêter à un contrôle de gendarmerie et a percuté leur véhicule sans faire de blessé. 10 novembre, Bayonne (64) après avoir menacé une voisine, un homme a aussi menacé les policiers avec un sabre avant d’être maîtrisé et hospitalisé. 10 novembre, Chambon-feugerolles (42) lors de l’interpellation d’un chauffard en fuite à pied, les policiers sont pris à partie par une cinquantaine de fêtards alcoolisés. Il faudra une trentaine de policiers pour rétablir l’ordre, 5 sont blessés. 11 novembre, Marseille (13) une policière de la BAC isolée au cours d’une intervention suite à des rodéos de rue a été rouée de coups par des individus. 11 novembre, Thouars (79) surpris en flagrant délit de vol un individu utilise une bombe lacrymogène sur un policier et prend la fuite. 12 novembre, Gros-Morne (Martinique) armée d’un coutelas, après avoir asséné plusieurs coups à un voisin une quinquagénaire s’est attaquée à un gendarme qui voulait la maîtriser et l’a blessé à l’épaule. 12 novembre, Le Verdon (33) suite à un différend de voisinage un quadragénaire a tiré une vingtaine de coup de feu dans sa maison mais également en direction des gendarmes et sur des voitures en stationnement. On ne déplore aucun blessé et l’homme a pu être maîtrisé et hospitalisé. 13 novembre, Romorantin (41) une désespérée de 63 ans s’est jetée dans la Sauldre. Une jeune femme de 22 ans s’est mise à l’eau pour secourir la sexagénaire. L’adjudant Leboeuf du Psig gendarmerie s’est jeté à l’eau également pour ramener la victime sur la berge.


L’ASSOCIATION GENDARMES ET CITOYENS (LOI 1901), COMPOSÉE DE GENDARMES D’ACTIVE, DE GENDARMES EN RETRAITE ET DE CITOYENS DE TOUS LES HORIZONS, A POUR OBJET DE FAVORISER L’EXPRESSION ET L’INFORMATION DES GENDARMES ET DES CITOYENS SUR LA SITUATION ET LE FONCTIONNEMENT DES FORCES DE SÉCURITÉ. ELLE ENTEND, PAR UNE MEILLEURE CONNAISSANCE, RENFORCER LES LIENS QUI UNISSENT LES CITOYENS ET LES PERSONNES CHARGÉS DE MAINTENIR L’ORDRE PUBLIC POUR L’INTÉRÊT DE TOUS ET CONFORMÉMENT AUX PRINCIPES POSÉS PAR LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN.

ALORS, POURQUOI NE PAS NOUS REJOINDRE ? TELECHARGEZ LE FORMULAIRE D’ADHESION http://w1p.fr/145913

Les demandes d'adhésions sont à adresser directement à l'adresse suivante : Secrétariat AG&C Chez M. VAYSSIE, Marc Plantades 63690 AVEZE. mail : marcvayssie@orange.fr


46 –Padchance d’adjudant à adjudant chef et de 135 m2 à 82 m2. L’ordre de mutation est tombé ce sera le PSIG de GIEN, trop tard pour avoir des regrets. Il faut se conformer à la routine habituelle. D’abord une liaison administrative pour se présenter et régler les divers problèmes liés au changement de résidence avec EDF le téléphone et autres formalités. Le commandant du PSIG est parti et son remplaçant provisoire est un adjudant qui aura plus d’ancienneté de grade quand Padchance va arriver avec son galon en attendant de passer adjudant-chef. Heureusement que la fonction prime le grade. Le futur affecté connaît un peu Gien pour y être venu à plusieurs reprises. C’est une ville comme il en existe beaucoup en bord de Loire, un château qui domine le fleuve, des maisons anciennes et sa faïencerie. Dans les environs la centrale nucléaire, le pont canal de Briare et un peu plus loin dans l’Yonne Rogny-les-septécluses un site très particulier avec un ouvrage d’art dont la construction a débuté sous Henri IV. La caserne de gendarmerie est plutôt miteuse, les différents services, compagnie, peloton de surveillance, équipe recherche et brigade territoriale sont les uns sur les autres. L’espace est limité, les locaux sont mal distribués. En découvrant l’appartement qui lui est réservé, Padchance et son épouse reçoivent un vrai coup de massue. Situé au premier étage d’un immeuble faisant partie d’un groupe pompeusement baptisé « résidence » un F5 de 82 m2 avec de toutes petites pièces, seul avantage une substantielle baisse des impôts locaux. Les papiers et peintures sont dans un piteux état et n’ont pas été refaits depuis une éternité. Question goût il y a de quoi rester pantois avec des peintures dont certaines de couleur orange décorent même le plafond. Les

papiers, en plus d’être délavés, présentent des motifs à donner des cauchemars. La dépression qui s’est installée fait un large bond en avant. Comme les locaux extérieurs à la caserne son gérés par le PSIG, Padchance demande à son futur adjoint de bien vouloir mettre une équipe pour au moins décoller les papiers de façon à ce qu’il puisse attaquer la réfection dès son arrivée. La promotion ne s’accompagne pas obligatoirement d’une remise en état d’un logement sale et mal entretenu. Les crédits affectés pour l’achat de papier et peinture sont très limités et le choix des fournisseurs n’existe pas. La somme allouée permet de commander le strict minimum avec du papier de la qualité d’un papier hygiénique ordinaire. Ceci explique que par la suite Padchance trouvera un accord avec le gestionnaire des appartements pour qu’il prenne en compte les fournitures étant précisé que la main d’œuvre restera à la charge du locataire. Ce marché permettra d’avoir des papiers et peintures de meilleure qualité, les réfections seront plus fréquentes et la gendarmerie n’aura plus à régler les fournitures, tout le monde y trouvera son compte. Les murs n’étant pas extensibles, Padchance trouve un garage à louer pour y stocker son surplus de mobilier,


heureusement ses 3 enfants sont restés en Touraine. La rencontre avec le commandant de compagnie est particulièrement décevante. Il s’agit d’un officier que le nouvel affecté à connu sous-officier en Indre-etLoire et avec qui il a travaillé régulièrement. Dès leur rencontre le fossé est immédiatement creusé par un vouvoiement très protocolaire. Le message est clair, chacun à sa place et les vaches seront bien gardées. Heureusement ce commandant de compagnie sera remplacé avant l’emménagement de Padchance. Le PSIG est à effectif de trente quatre : cinq gradés, des sous-officiers et des gendarmes auxiliaires qui accomplissent leur service militaire en gendarmerie. Les personnalités, les aptitudes physiques, l’assiduité au travail sont diverses. Pour résumer il n’y a rien de comparable avec ce qui était demandé à la création des pelotons de surveillance ni avec ce qu’ils sont redevenus aujourd’hui. Dans les années 90 on affectait dans les PSIG les gens qu’on ne voulait plus ailleurs, heureusement la totalité du personnel n’était pas dans ce cas. A Tours le plus gros des formalités repose sur l’établissement du dossier de déménagement toujours complexe à souhait : Les cubages, les devis venant de plusieurs entreprises les accords à attendre, beaucoup de paperasse comme on l’aime dans l’administration. Les délais étant assez longs entre l’ordre de mutation et la date de son affectation Padchance n’a aucun mal à se mettre à jour dans ses dossiers d’autant plus que le « ressort judiciaire » étant cassé il se garde bien de prendre des directions d’enquêtes importantes. Les magistrats se rendent compte de l’écœurement ressenti et ne comprennent pas non plus cette mutation. Peu avant le départ deux « pots » sont organisés, un avec les membres du comité des fêtes, une équipe très soudée, le second est organisé avec les personnels de

la BR, le commandant de compagnie et d’autres personnes de la résidence. Le commandant de groupement qui a largement trempé dans la magouille menant à cette mutation est « évité ». Le commandant de compagnie sort un discours de sa poche mais Padchance l’interrompt et prend la parole pour expliquer qu’il estime que son renvoi de la brigade est une injustice et qu’il n’admettrait pas de se voir attribuer toutes les qualités débitées à chaque départ. Il souhaite partir sans fleurs ni couronnes. Chargement, transport, déchargement tout se passe sans encombre. Une grosse partie du mobilier est entassée sur l’immense balcon de la résidence (qui aurait été plus utile en surface habitable) une autre partie est stockée dans le garage loué à cet effet. Une pièce est laissée complètement vide pour pouvoir débuter les travaux. Le plafond de la salle de séjour a été refait par le bailleur et pour le reste les papiers ont été retirés grosso-modo, ils trônent dans des sacs poubelle au milieu de la salle de séjour. Padchance a bloqué une semaine de permission pour attaquer la réfection de son logement mais, écœuré devant le spectacle de ces entassements, il referme la porte et décide de partir avec son épouse. Une véritable fuite pour évacuer les idées noires, mission impossible. Changement de résidence, changement d’unité, changement de missions heureusement l’épouse de Padchance retrouve son rôle de nourrice……….Jusqu’à son licenciement.



https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens ulé nes o éc on re is o ers e not m p du 00 ns d s 0 r ou 00 catio ok. c i Au de 9 ubl cebo p ès des age fa r P t vu p on

00 7 7

s n a f

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

rs l té u u e ns e. ec t l . o l c it t 00 nsue s n 0 o e s ot r e 5 me e d e n s n n ur n o plu gazi s er es s UU ma p S 00 P ag IS otre 0 r 32 nos Su de n



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.