TDLS : question du public

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Questions du public

Comment avoir accès à l’art avec le handicap ? Existe-t-il d’autres exemples ? Le numérique aide-t-il à la diffusion ? Raphaël Isdant : Il y a tout d’abord un accès à l’échange et à la communication, ainsi le handicap grâce au logiciel, amène à l’art. Pour avoir un autre exemple il y a « Research Lab » qui a eu l’idée de créer, pour un ancien grapheur devenu tétraplégique, un système qui lui permette de grapher à nouveau grâce à sa vision. Un système unique qui permet de contourner le handicap. Nicolas Sordello : Le numérique est un support de diffusion. Un 2 en 1 puisqu’il est diffuseur, et corps du travail. De plus au niveau de la diffusion, le fait qu’il soit en ligne permet de l’utiliser constamment. C’est disponible en continu. Colette Tron : La notion de réalité augmentée est au cœur du sujet. Elle permet d’augmenter les capacités via les technologies. Par exemple le projet « Augmented reality » permettait avec des lunettes spéciales d’avoir une vision transformée de la réalité, de plus le son était coupé. Ainsi la perception de tout ce qui entoure le cobaye est modifié. Le corps est le centre de l’expérience. Le but est de revenir à des fonctions plus basiques.

Quelle est la finalité du jeu, le but ? Nicolas Sordello et Raphaël Isdant : Le but du projet est d’ouvrir les enfants et les malades à l’art. Il y a une volonté de créer une histoire et de laisser place à l’imaginaire. De plus tout ce qui est construit reste en place après pour les connexions suivantes. Le numérique peut-il être vecteur de décloisonnement, pour les sourds et les malentendants par exemple ? Nicolas Sordello et Raphaël Isdant : C’est possible, mais il faut savoir à quoi on a à faire. Savoir comment ça fonctionne. C’est déjà le cas avec les enfants en chambre stérile, ils se parlent, sans pouvoir se voir réellement. Fenêtre sur chambre leur permet d’échanger, de discuter de leurs maladies, mais aussi de tous les sujets. Ils peuvent voir leurs parents et les saluer via le jeu (une fenêtre dans une pièce spéciale a été aménagée).

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Le but serait-il de créer un langage inter-handicap ? Raphaël Isdant : Je prendrais l’exemple d’un enfant africain venu en France pour se faire soigner. Il n’avait aucune connaissance en informatique mais on a créé avec lui un terrain de foot sur le jeu, car il était passionné de foot. Tout est possible à partir du moment où on l’explique. L’échange devient possible et le dialogue s’installe. Existe-t-il une identification de courant au niveau des artistes et le numérique ? Colette Tron : Il n’y a pas vraiment de mouvement à proprement parler, il s’agit plus de groupuscules qui agissent dans le même sens ; avec la même technologie. Mais globalement chacun fait ce qu’il sent dans l’art. L’intervention, la créativité est individuelle, unique.

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