Urban Shaker Issue 1

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urban shaker ▪ EDITION #001 ▪ JANVIER - MARS 2012

magazine

urbanshaker

L’inconnu connu Gilles DARLET PAGE10

& LA BIG INTERVIEW KEYMI PAGE18

& REPORTAGE

PICTURE ORGANIC CLOTHING PAGE28

N°1

VOTRE NOUVEAU MAGAZINE GRATUIT !


MINI STORE JPC AUTOMOBILE RUE JACQUELINE AURIOL - 63170 AUBIERE TEL : 04 73 15 29 40


EDITO

DE L’EQUIPE

urbanshaker

Urban Shaker, votre nouveau trimestriel gratuit orienté culture street art.

Aprés des mois de dur labeur ça y est, Urban Shaker est entre vos mains ! C’est pour nous la concrétisation d’un projet de longue date. Aprés les brainstorming, les maquettes graphiques, les retouches de texte, les relectures, la recherche de partenaires, nous y sommes enfin arrivés, pour notre plus grand bonheur.

Notre philosophie ? Vous faire tout simplement partager nos coups de coeur, nos coups de gueule, ce qui nous a fait rire ou ce qui nous a fait pleurer. A chaque numéro nous vous ferons découvrir des artistes, des créateurs, des designers, des graffeurs. C’est en somme toute la culture urbaine au sens large qui est mise en avant

urban shaker

tout au long des différents numéros. Urban Shaker c’est donc un concentré de ce qui nous entoure, on prend le tout on secoue et on vous le livre. Bonne lecture et, à dans trois mois ! ;)

urban shake www.urban-shaker.com ▪ contact@urban-shaker.com street

Urban Shaker, plublié par la SARL Street Art Shop au capital de 5 800 €, 35 rue pré la reine, 63 100 Clermont-Ferrand

l’équipe du mag et ses rédacteurs

AURELIEN FLEURUS ▪ DAMIEN HENRIQUES ▪ ANNE-LYSE POUYET ▪ ELODIE MOLLE ▪ STEPHANE PINGUET ▪ DAMIEN GUILLOUX ▪ KATHLEEN DURAND▪ OLIVIER CADARIO ▪ ALBAN GOUYON

creation graphique et maquette SAS Communication contact@sas-communication.fr

régie publicitaire et créations pub SAS Communication contact@sas-commuication.fr

distribution

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glisse

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musique

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actus

urban shaker ▪ EDITION #001 ▪ JANVIER - MARS 2012

magazine

Urban Shaker est distribué gratuitement à 10 000 exemplaires. Dépot légal : janvier 2012 ISSN en cours Copyright janvier 2012 urbanshaker

RETROUVEZ NOUS SUR FACEBOOK ! facebook.com/urban.shaker

RETROUVEZ NOUS SUR NOTRE BLOG ! www.urban-shaker.com

L’inconnu connu Gilles DARLET PAGE10

& LA BIG INTERVIEW KEYMI PAGE18

& REPORTAGE

PICTURE ORGANIC CLOTHING PAGE28

N°1

VOTRE NOUVEAU MAGAZINE GRATUIT !


BIENVENUESOMMAIRE

04

BIENVENUE/ SOMMAIRE JAN 2012 ▪ EDITION #001 ▪ JANVIER - MARS 2012

6 8 10

12 14 16 18 20 24

Actus Whats Up ? Dans la ville by InZeStreet L’inconnu connu - Gilles DARLET

Street art Urban checker : nostalgie et gros pixels Portrait d’artiste : Shepard FAIREY Zoom sur... Street Love

L’INCONNU CONNU : Gilles DARLET nous parle street art

28

REPORTAGE : Picture Organic Clothing

La big interview : Keymi Rewind & Web Le cadeau : poster by J.Wane

Lifestyle

27 28 30 32 34

C’est hype : Les livres en carton

Glisse

Dans la peau...d’un bucheron Reportage : Picture Organic Clothing Dossier : Street Art Shop En cuisine avec Student Food

36

Ca glisse : Rencontre avec Paco MATHIEU, skieur

Culture

38 40 42 44 46

10

Charles BRADLEY : interview Must have : sélection d’objets à posséder d’urgence L’avis de Didi....et de Stoofy Web & replay Le diamentaire by Kuter

30

DOSSIER : Street Art Shop


BIENVENUESOMMAIRE

05

BIENVENUE/ SOMMAIRE JAN 2012 ▪ EDITION #001 ▪ JANVIER - MARS 2012

46

Le diamentaire by Kuter

18

LA BIG INTERVIEW : Keymi

ABONNEMENT

Je souhaite m’abonner à Urban Shaker pour 1 an soit 4 numéros.

Je joins pour cela un chèque de 5 euros à l’ordre de Street Art Shop pour participer aux frais de port

NOM......................................................................................................PRENOM.......................................................................................

ADRESSE.......................................................................................................................................................................................................

CODE POSTAL...............................................................VILLE.................................................................................................................

TELEPHONE.....................................................................EMAIL............................................................................................................... Je renvoie le coupon à Street Art Shop / Urban Shaker, 35 rue du pré la Reine, 63100 Clermont-Ferrand


WHATSUP?

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Retour sur les actus de ces trois derniers mois

WHAT’S

UP ?

RÉCOLTES DE FIN D’ANNÉE Comme pour mieux lancer une année 2012 qui s’annonce comme un excellent millésime, sa petite sœur a fini en trombe avec de belles vendanges de fin d’année. Coup d’œil vicieux sur les trois derniers mois du cru 2011, entre gun en or, secrets de femmes et autres tweets maladroits. Le tout, saupoudré d’un peu de cul, bien sûr…

#1 TWEETUS POLITICUS « Quand je rentre je me couche. Trop épuisé. Avec toi ? » Sans doute éreinté par une journée d’essayage de costards réversibles dans son Ministère, Eric Besson confond sms et compte twitter. Beaucoup moins involontairement, Phil Mitsch, un candidat aux sénatoriales dans le New Jersey, se permet un conseil à la gent féminine : « Vous augmentez vos chances de garder vos hommes en étant fidèles et en étant une dame dans le salon et une putain dans la chambre ». DSK ajouterait qu’il faut aussi être à l’affût à la sortie de la douche. Toujours.

#2 PISTOLET DORÉ, POURRIE ET PIEDS NUS

POMME

05/11 : Steeve finit le Job et part faire sa révolution ailleurs. Pour l’application contre le cancer, il faudra repasser. 20/11 : Kadhafi crève (à) l’écran, et il le fait avec classe, et un flingue en or entre les mains. On appelle ça le sens du spectacle. 17/12 : Cesaria Evora et ses pieds nus laissent la planète Musique orphelin d’une de ses plus belles voix. Putain de « saudade ».

L’ACTU INSOLITETITRE Une étude démontre qu’une femme mettrait en moyenne 32 minutes pour lâcher un secret que l’on vient de lui confier. Un reproche qu’on ne peut pas faire à Tristane Banon, qui voit sa plainte contre DSK classée sans suite, non pas parce qu’elle avait parlé la bouche pleine, mais pour manque de preuve et dépassement du délai de prescription


WHATSUP?

07

#4 PSG : L’AMOUR DU MAILLOT #5 RYANAIR FORCE DE LA MAILLE Fin octobre, un vol entre Londres est Riga assuré par la compagnie Après avoir salement mis au placard le certes très mauvais Peguy Luyindula, les dirigeants qataris du Real de Paris (alors leader du championnat) se séparent de leur coach pour faire s’asseoir Carlo Ancelotti sur le banc. Un luxe à 7 millions d’euros par an, en attendant de se payer des joueurs qui en coûtent 50… Fini les cheiks en bois, fini l’élégance, fini aussi, le foot à Papa…

britannique est contraint de rebrousser chemin 20 minutes après son décollage. Motif : Le ruban adhésif ayant servi à rafistoler le cockpit de l’avion n’a pas résisté au décollage. Sans transition et quelques semaines plus tard, le boss de Ryanair, Michael O’leary, affirme qu’il aimerait bien donner à ses passagers l’occasion de se mater un petit porno en plein vol. Fourni avec du sopalin ou du ruban adhésif ?

#5 OMAR SY, L’INTOUCHABLE Un film qui casse la baraque (Intouchable a été vu par plus de 16 millions de spectateurs à l’heure où nous écrivons ces lignes), ça donne forcément envie à un Nicolas déjà en campagne de s’afficher avec les acteurs. Sauf qu’en guise de réponse, le Président a reçu un mot d’excuse (d’esquive ?) d’Omar Sy qui, sympa comme tout, a joint un coffret de son fameux SAV des émissions. L’histoire ne dit pas si Sarko, éventuellement hors de lui, a mis l’adorable Claude Guéant et son regard de biche sur le coup afin de vérifier si le trublion de Canal + était ou non en règle avec ses papiers. Juste pour voir… UrbanShaker_210x150:Layout 1 5/01/12 9:07 Page 1

2012 Simplifiez vos vacances, partez de Clermont

ID R D A M l’année

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DANSLAVILLE

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DANS LA

VILLE

Sélection de graff par InzeStreet

ENVOIES TES PHOTOS ET TES CREATIONS ! Coups de coeur ? créations personnelles ? Fais-toi publier dans Urban Shaker ! Envoies les nous et tu seras peut-être publié dans le prochain numéro !

contact@urbanshaker.com


DANSLAVILLE

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SELECTION PAR INZESTREET Rendez-vous sur le blog In Ze Street, pour découvrir une vaste sélection de graff tous plus originaux... Attention vous allez en prendre plein les yeux ! Dépéchez-vous !

www.inzestreet.fr

SUR INTERNET


INCONNUCONNU

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GILLES

DARLET

GILLES DARLET

L’INCONNU-CONNU Gilles DARLET nous parle street art Comment ça va ? Ca va bien, toujours en voyage. Quel est ton job ? Je suis adjoint à la direction de la communication de la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin. Je suis plus particulièrement en charge de la communication commerciale et événementielle.

Rencontre avec l’exrugbyman Montferrandais. Aprés une belle carrière sportive, le rugby a fait place à la communication.

ou encore des graffeurs comme Keymi, Jaffa Wane et Kuter. De vraies belles rencontres. Quel son, bruit aimes-tu? La mélodie de la nature. Quel est le son, le bruit que tu détestes ? Les cris.

Quel est ton parcours ? Aprés avoir terminé ma carrière de rugbyman, j’ai repris les bancs de l’école de management d’Ecully. Cette formation m’a permis d’évoluer au sein de la Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin et d’en être aujourd’hui l’un des cadres. J’ai également une activité de consultant en communication à travers ma société, GD Consulting. J’oeuvre tout particulièrement dans le conseil en communication de sportifs haut niveau. Je te dis Street Art, tu me dis ? Roadshow. Au sein de la Caisse d’Epargne, nous avons organisé au printemps dernier un temps fort jeune orienté street art. Il y a eu une série de happenings dans les rues avec graffeurs, danseurs hip hop, bmx...C’était trés enrichissant de travailler avec des champions issus des arts de la rue comme Declo et Arthur Bboy des Wanted Posse, Jean Bulhon champion de BMX, le groupe Dark Unit

Ton juron, gros mot ou blasphème favori ? Putain de bordel. Un personnage pour illustrer un nouveau billet de banque ? Gandhi. Le métier que tu n’aurais pas aimé faire ? Gynécologue. Si tu étais

un artiste ?

Si tu étais

un bonbon haribo ? Une

Charly Chaplin. fraise tagada.

Si Dieu existe, qu’aimerais-tu, après ta mort, l’entendre te dire ? Tu as bien fait de vivre, le bonheur n’est pas une destination, c’est un voyage, c’est celui de ta vie.


Céline et Marc vous accueillent à la boutique OTAGO du lundi au samedi de 9h à 20h

Centre commercial G É A N T- N A C A R AT C L E R M O N T- F E R R A N D


URBANCHECKER

012

URBAN CHECKER NOSTALGIE ET GROS PIXELS PIXEL, STREET ART ET MODE... C’était le 06 juin dernier, Invader, figure emblématique de la street culture, revenait sur le devant de la scène avec une exposition d’envergure intitulée « 1000 ». Le millième Space Invader parisien y a été posé à la Générale... Invader aime jouer avec la notion de pixelisation (en référence au jeu « Invader » lui-même). Son univers mélange stratégie et enfance. Il est le porte-drapeau de l’utilisation de la culture pixel dans l’univers urbain.

Depuis quelques temps on se croirait revenu dans les années 80, époque de gloire du pixel. De joyeux pixels font leur apparition un peu partout autour de nous. Du pixel à toutes les sauces : dans nos rues, dans les vidéos, dans la mode... La pixélisation qui est pourtant tant redoutée par tout bon graphiste qui se respecte est désormais recherchée et convoitée. Les grandes marques s’arrachent désormais les petit génies du 8-bit pour qu’ils leur

réalisent des créations à chaque fois plus époustouflantes. Mais pourquoi un tel engouement ? Serions-nous en plein paradoxe espace -temps ? Docteur Emmett Brown, le Doc de Retour vers le futur nous aurez-t-il embarqué directement dans les années 80, à bord de sa DeLorean sans que nous nous en rendions compte ? La réponse est moins fantastique, c’est tout simplement la mode du rétro qui nous a amené la mode du pixel. Et oui depuis 2 ans, tout

le monde cherche à s’habiller comme son père, avoir la coiffure de sa maman où les beaux bijoux de sa mamie. Le retro, ça plait et ça fait vendre ! En pleine crise nous cherchons du réconfort dans nos douces et paisibles années 80. Marre d’entendre parler du AAA, des échapées gourmande de DSK ou encore du prix du gaz qui augmente. On est bien mieux dans les 80’s, à jouer à la Gameboy tout en regardant Nulle Part Ailleurs. Il y a enfin un fait que l’on ne peut ignorer, nous sommes des “computer natives” (des enfants des ordinateurs). Non je vous rassure, nous ne sommes pas dans la matrice... Nous avons grandit avec cette évolution technologique. Mais oui, souvenez vous, vous avez connu le minitel et ses 3615 code ULLA, la symphonie du modem 56K, les

disquettes que l’on n’a jamais su formater, les écrans épais comme des rochers et le passage du pixel aux graphismes les plus réalistes. C’est donc tout naturellement qu’on se dit “ c’etait quand même chouette avant” La rue s’est donc tout naturellement emparée du phénomène faisant émerger des artistes ayant grandit dans ces années là à l’instar d’Invader qui sévit à Paris et dans le monde entier. Il est donc tout à fait logique de voir fleurir des Pacman, des Mario et des personnages 8bits colorés sur les murs de vos villes. Effet nostalgie ou simple mode passagère l’effet pixel semble s’être installé pour un bon moment alors n’ayez pas honte de ressortir votre vieille Super Nintendo et vos baskets fluos, vous êtes tout simplement à la mode !

Web & Pixels Goldfish - We come together Du pixel Art dans toute sa splendeur. A voir et à revoir de toute urgence ! vimeo.com/24002628

L’invasion à Paris Suivez en live l’invasion pixel by Invader directement sur son site www.space-invaders.com


URBANCHECKER

013

ATTENTION CA PIXELISE ! Design 8 bits à l’honneur...

#1 Retrogaming

#2 Post-it, la guerre #3 Un métro pour

Marre des textures lisses ? Votre coeur balance vers un bon vieux gros pixel ? Ca tombe bien, les rééditions de jeux des années 80 et 90 connaissent un succès grandissant au point que les plus grands possèdent déjà leur service “retrogaming” en ligne. Pas prêt de voir disparaître votre pote pacman !

des pixels

les geeks

Quoi de plus pixel qu’un carré Post-it ? Les petits carrés ont fleuri sur les vitres des buildings Parisiens d’immenses fresques pixels à la gloire de nos stars de jeux vidéos préférés. Durant tout l’été la guerre a fait rage faisant par la même occasion une sympatique opération de communication pour la marque.

Amis geek, il est temps de prendre un billet pour Stockholm. C’est en effet à la suède que revient la palme du design 8 bits puisqu’une station de métro entière a été redécorée dans ce style particulier. La municipalité espère ainsi attirer quelques fans du monde entier.

#4 Défilé sauce 8 bits

Les podiums s’emparent du phénomène et mettent à l’honneur le carré coloré dans des défilés haute couture. Plus rien ne semble résister à l’effet pixel. On peut citer le styliste japonais Kunihiko Morinaga qui a présenté durant la dernière Japan Fashion Week une interprétation 8-bits

E D S T E J B O ATION

C I N U M M CO

AGEMIOS COMMUNICATION HORS MEDIA

AUTO BAGAGERIE CLÉS USB

CADEAUX ECO MALIN GOODIES

MONTRES NIÉRE STYLOS BAN TÉLÉPHONIE

HONORER - FIDÉLISER - ENCOURAGER - REMERCIER - ANIMER - SUPPORTER - CÉLÉBRER


PORTRAITSHEPARDFAYREY

014

PORTRAIT

SHEPARD FAIREY DU STREET ART A LA RECONNAISSANCE Shepard Fairey est né en 1970 à Charleston en Caroline du sud. Lorsqu’il à eu 14ans il s’est révélé une passion pour l’art. Dès lors il commence à décorer des skateboards ainsi que des t-shirts puis par la suite il s’inscrit à la Rhode island school of design en 1989. Pendant sa première année il lance une campagne intitulée André the Giant has a Posse. Fort de sa connaissance des milieux Hip Hop et du Skateboard le titre est une sorte de private joke à leur attention. Ainsi avec plusieurs potes de son école ils partent placarder des milliers de stickers dans toutes les villes de la cote Est. C’est alors que le phénomène Andre the Giant a pris une ampleur inattendue; en 1998 il décide alors de simplifier le visage d’Andre the Giant et l’accompagne maintenant du mot Obey. Il a donc commencé à envahir les Etats Unis de ses affiches, stickers ainsi que ses pochoires OBEY. Shepard Fairey veut étre partout, et pas seulement dans la rue; pour cela il produit beaucoup et il est amené à s’inspirer de l’art officiel des régimes autoritaires : il aime les cheminées d’usine fumantes, les femmes soldats héroique, la révolution. Il a alors découvert un filon qu’il exploite jusqu’au bout. En

2004 il rejoint le collectif Post Gen aux cotés d’artistes anti guerre. Il réalise alors une série d’affiches dénonçant l’hypocrisie du gouvernement Bush et ses atteintes aux droits de l’homme. Cette campagne aura donné naissance à des incontournables de Shepard Fairey. En 2008 lors de la course présidentielle aux états-Unis, il crée une affiche phare de l’éléction presidentielle. Il a financé de sa poche 300 000 stickers ainsi que 500 000 affiches HOPE pour aider la campagne d’Obama. Cela lui vaudra par la suite une lettre de remerciement du président des Etats Unis : “ Qu’elles soient vues dans un musée ou sur un panneau stop, vos images ont un profond effet sur les gens. Je me sens privilégié de figurer dans

AUNG SAN SUU KUI Hommage à Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix en 1991 et figure emblématique de l’opposition non-violente à la dictature militaire de son pays, la Birmanie. Shepard Fairey intègre dans cette affiche d’importants éléments visuels, définissant au mieux cette grande figure féminine engagée pour faire régner la Paix dans le monde.

votre oeuvre et fier d’avoir votre soutient.” Hope a été déclaré comme illustration politique la plus efficace de ses dernières années. Vous voulez en savoir plus ? Un livre intitulé Supply And Demand retrace toute la vie de l’artiste de ses débuts à nos jours; 20 ans de réalisations hors du commun.


PORTRAITSHEPARDFAYREY


FAMILYSTREET LOVE

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CARNET DE VOYAGE PAR

STREET LOVE

MELBOURNE, PARADIS POUR LES ARTISTES

SUR INTERNET

crédit photo : www.melbournestreetart.com


FAMILYSTREET LOVE

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STREET LOVE, blog de passionnés de street art A force d’arpenter les rues avec leurs appareils photos, 100driiine & Steve ont décidé de créer le projet du site Internet StreetLove pour refléter l’amour qu’ils portent à la rue, et aux surprises qu’elle réserve. Sac à dos vissé sur les épaules, ils nous emerveillent de leur découverte à travers de superbes voyages street art. « Avec StreetLove nous avons voulu mettre en avant tous ces artistes qui égayent nos journées tout en travaillant parfois dans l’ombre. C’est une façon que nous avons trouvé pour leur dire merci ; merci de nous apporter ces petits moments d’évasion grâce à toutes leurs créations. Peut-être que certaines personnes passent à côté de street art tous les jours sans y faire attention, en tout cas nous, ces œuvres rythment nos ballades, nos visites et nos voyages! » crédit photo : www.melbournestreetart.com

“Vivre de son art ? À Melbourne, c’est possible. Le Street Art connaît une expansion telle qu’il est en passe de devenir l’un des symboles de la capitale culturelle australienne”. Le trés officiel guide Michelin Voyage ne s’est pas trompé, Melbourne est un réel vivier d’artistes Street Art. À Melbourne les galeries d’art sont prêtes à dépenser des milliers de dollars pour voir des artistes réaliser des performances dans leurs murs. La ville va même jusqu’à commander des graffitis sur des installations. Même si dans les faits cette forme d’art reste illégal dans la ville, il semble qu’une grande tolérance soit laissée pour les fresques d’artistes urbains. En effet, on peut lire sur le site de la municipalité que « La Ville de Melbourne reconnaît l’importance du Street Art et sa contribution à la culture urbaine ». Le street art y a donc gagné ses lettres de noblesse à tel point que les fresques murales qui s’intègrent parfaitement aux paysages urbains deviennent des signes distinctifs de certains lieux de la ville.

MELBOURNE À LA SAUCE DESSIN ANIMÉ Comme vous l’aurez compris, Melbourne est le paradis des artistes street art. Voici quelques-unes de nos découvertes avec des fresques graffiti reprenant des héros de bandes dessinées ou dessins animés. Elles ont toutes été trouvées dans le quartier de Fitzroy.

streetlove.fr

streetlove.fr

streetlove.fr

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LA BIGINTERVIEW

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Nous avons envoyé notre reporter pour...

LA BIG INTERVIEW

KEYMI

TOILES, GRAFFITI & PEINTURE . Il est sans aucun doute LE graffeur le plus connu de la scène clermontoise. Keymi sévit depuit les années 90 dans les rues de notre ville. Rencontre avec un artiste urbain de renommée.

Comment vas-tu ? Ca va pas trop mal, surtout après les fêtes qui est une période assez tendue, avec beaucoup de chose sà traiter. C’est un peu le rush, il faut être au front tout le temps Ton actualité ? L’actualité ? Je dirais développement, surtout sur les galeries, travailler sur le coté plus artistique, le marché de l’art. Je travail actuellement avec deux galeries. Une dans laquelle sont vendus les puzzles, je vais d’ailleurs, dans ce cadre au salon de l’art de Milan début février. L’autre galerie est à Clermont-Ferrand et me permet, notamment, de faire des tests avec de nouveaux produits ou d’autres idées qui ne seraient pas prise par d’autres galeries. Le 30 décembre dernier j’ai également fait ma première vente aux enchères à l’hôtel MARTINEZ à Cannes. J’y ai vendu une toile. Retour aux sources, tu as commencé quand le graffiti ? Pour être précis j’ai commencé en 89, 90, en plein cœur des années hip-hop. Dans les années 80, quand j’avais une dizaine d’années cette culture m’interpellait déjà et j’étais déjà attiré par les débuts du graffiti. C’est réellement fin des années 80 quand cela a bien muri dans ma tête que je me suis mis au graff. Ton premier graff ? Mon premier graff ? Je ne sais plus trop s’il est dans la rue ou dans le garage de mes parents [rire]. Le but du jeu pour moi n’était pas de faire du vandal, je n’avais pas compris encore à l’époque. J’ai toujours était dans une démarche artistique, j’ai fait de la peinture, de la photo avant. Je voyais dans le graffiti le côté fresque, avoir un grand support d’expression. Au moins dans le garage de mes parents cela a permis de me canaliser, ce qui ne m’a pas non plus empêché d’aller voir ailleurs. Je suis allé dans la rue quand j’étais plus sûr de moi.

garage d’une vieille dame. Je pensais, sa maison étant délabrée, que personne n’y habitait. J’ai attaqué son mur mais la police est arrivée. J’ai simplement repeint son mur et l’affaire était classée. [rires]. La seconde fois c’était pour les plots du tram. J’ai décidé d’y aller aux heures de pointe, en pleine journée, là où il y avait du passage pour voir si j’allais passé inaperçu dans la foule. Et bien raté, la police a été appelée et est intervenue mais sans gros problème par la suite. C’est d’ailleurs, sur Clermont, les blocs du tram qui m’ont permis de me faire connaitre. Les graff sur les plots ont apporté un peu de couleur dans la grisaille du béton. Et puis ils faisaient partie du quotidien des gens donc au final mes graff aussi. Selon toi, qu’est ce qui a changé dans le graff aujourd’hui ? Je dirais qu’aujourd’hui, le graff est beaucoup plus marketer. Les règles du graffiti n’ont pas changer mais c’est un art qui est devenu de plus en plus démocratique avec parfois moins de recherche graphique qu’à l’époque. Le graffiti doit faire graffiti. As-tu une influence particulière , un artiste favori ? Non pas un artiste. C’est un jeu d’influences, de choses qui me passent par la tête. Il y a beaucoup d’artistes qui me plaisent après mais c’est vraiment tout ce que je peux voir ou écouter, tout est bon à prendre. Ton plus grand rêve ? Je ne sais pas, je rêve tout les jours, il y en a tellement [rires] Un petit mot pour nos lecteurs ? Allez sur street-art-shop.com [rires] Une dédicasse ? Merci a street art shop et Urban shaker

Des soucis avec les autorités ? Deux fois, la première devant le


LA BIGINTERVIEW

019

SUR INTERNET

“J’AI COMMENCE DANS LES ANNEES 90 EN PLEIN COEUR DES ANNEES HIPHOP”

“TO EST, SITATUR AUT ET AS ETUR SIT ACIPSA PERUM ENIM QUIS PLIT, SI REHENIS ET”


WEB&REWIND

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WEB &

REWIND Retour sur le fail la REDOUTE

LA REDOUTE LA SAGA DE L’HOMME NU FAIT LE BUZZ SUR LA TOILE Début du mois de janvier, le géant de la vente en ligne, La Redoute, se retrouvait empétré dans une affaire dont il se serait bien passé. Au détour d’une page du catalogue enfant, un internaute a repéré en arrière plan d’une photo d’enfants courant sur la plage, un homme nu sortant d’une bonne baignade. Dès lors, la photo a enflammé la toile, les twitos s’en sont donné à coeur joie, le premier buzz mytique de 2012 était né. Mais quelle est l’origine de cette photo ? Est-ce un photomontage ? un piratage ? une erreur lors de la prise de vue ? L’enquête est en cours chez la Redoute... La marque n’a pas tardé à supprimer le cliché douteux et à s’en excuser sur Twitter. Cette erreur a passioné le monde du web et a inspiré les plus grandes marques qui réalisent ainsi un véritbale coup de maître...


WEB&REWIND

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... DÉTOURNEMENT

& INSPIRATION L’homme nu La Redoute partout sur la toile

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Les 3 suisses rhabillent La Redoute

Aprés avoir été la risée du web, l’un des plus gros concurrents de La Redoute, Les 3 suisses propose de lui vendre des maillots de bain... Pas sur qu’on apprécie du côté de La Redoute...

L’homme nu par “On en parle aprés”pour Tippex

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Chez orangina, c’est l’ours nu

Tout le monde connait le Tipp-ex, la baguette magique de tous les étudiants. Voilà un parfait clin d’oeil que nous propose la marque avec ce superbe jeu de mot “On redoute tous de faire des erreurs”. We like !

La célèbre boisson à secouer a su surfer sur le buzz en remplaçant l’homme par le mytique ours de leur campagne publicitaire. L’ours, bouteille à la main se raffraichit en pleine mer...nu of course !

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L’homme nu, carrément intouchable

Les geeks du web et les amateurs de photo montage s’en donne à coeur joie ! Les montages ne cessent de voire le jour sur la toîle pour notre plus grand bonheur !



DECOUVREZ VOTRE

POSTER CADEAU AU DOS >

N째1 NIGHTMARE KEYS by J.WANE




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DANSLAPEAU

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DANS LA PEAU D’UN...

...BUCHERON #2 LES ACCESSOIRES Portefeuille en cuir avec une chaine apparente, petite casquette, bonnet, bracelet de force, boucles d’oreille sont ses accessoires fétiches. Il ne faut surtout pas oublier la hache ou la dernière tronçonneuse à la mode (sans sa hache le bucheron se sent nu et impuissant). Il est très revendicatif de sa communauté d’où la mise en place d’une imagerie très forte : il est bon d’afficher un t-shirt du bar que l’on fréquente ou eventuellement un t-shirt publicitaire avec une année antérieur affichée, du type : “Fête des bucherons 29 juin 2007 “ Le pack de bière lui est indispensable, il se doit d’avoir des bières à proximité peu importe l’endroit où il se trouve. Il en àadonc des reserves importantes car il habite loin de la ville et n’aime pas faire les courses !

#3 INTERDITS Chemise à carreaux, hache sous le bras, doudoune sans manches, gros ventre... Vous l’avez sans doute reconnu, il s’agit de l’ours canadien, plus communément appelé bucheron ! Sa virilité est plus qu’affirmée avec une barbe effet mal rasé , dominée par une petite moustache brousailleuse et un monosourcil généreux.

#1 STYLE Perdu au fin fond de la forêt, le bucheron se soucie très peu de sa tenue vestimentaire. Il n’a pas attendu la mode pour porter des chemises à carreaux et d’ailleurs, il ne subit en aucun cas la mode. Salopette, treillis caki, jeans clair délavé ou troué, veste en cuir, doudoune sans manche et vielles rangers pleines de boue viendront compléter son placard. Son ventre rebondi doit être mis en avant car c’est un signe d’excellente santé chez les bucherons. Code couleur : bleu, noir, kaki, gris, marron. Accessoires ultime : les bretelles.

- Il est difficile pour lui de porter des vêtements moulants qui sont même presque interdits dans son code vestimentaire. Il doit éviter au maximum les couleurs vives qui le rendront un peu trop joyeux. - Le bucheron se doit d’être aigri et de respecter une certaine virilité en apparence même si au fond de lui c’est un gros ourson en peluche ! - Il s’interdit de sortir avec sa petite amie car son coeur de pierre ne lui permet pas d’afficher de sentiments et encore moins devant ses copains. - Prendre un Coca Cola au bar ? Non mais vous êtes fou ? Une pinte de bière ou un whysky SANS Coca Cola uniquement. Du sirop dans la bière ? JAMAIS ! - Il ne poluera jamais notre environnement car dans la nature il se sent dans son élèment.

Accompagné de sa tronçonneuse c’est un véritable plaisir de couper les arbres. - Se raser est une chose qui pour lui est inconcevable. Avoir l’air mal rasé voir barbu est un signe de reconnaissance dans son cercle d’amis.

#4 MUSIQUE Anti-musique moderne, il se contentera de vieux tubes principalement de rock n’roll mais il n’est pas rare de voir des bucherons faire rebondir leur gros ventre sur un tube dance des années 80.

#5 SPORT Notre bucheron n’est pas très sportif mais aurait tout de même une préference pour le rugby, sport qui s’avère suffisamment violent pour qu’il puisse s’affirmer. Cependant, son sport favoris reste encore de boire des litres de bière avec ses potes jusqu’à la fermeture des bars. J’allais oublier, il aime bouger son boule sur une chanson de Madonna....

#6 NOURRITURE Si vous le recevez à la maison n’essayez pas de l’épater en cuisinant un filet de dorade à la plancha avec son accompagnement de légumes. Misez plutôt sur un burger frites ou alors un bon cassoulet.

#7 IDOLES - Chewbacca - Chabal - Le père noel -L’ours polaire


REPORTAGEPICTURE ORGANIC CLOTHING

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REPORTAGE

PICTURE CLOTHING RIDER, PARTAGER, PROTEGER. Non ce n’est pas le nouveau slogan d’un nouveau parti politique. C’est avec ces trois mots que l’aventure Picture Organic Clothing a commencée il y a de cela 4 ans. La marque clermontoise montante fait des envieux sur les pistes. Zoom sur une success story.

Crée en 2008, PICTURE ORGANIC CLOTHING, c’est avant tout une histoire d’amitié qui dure depuis plusieurs années. Jeremy est architecte investi dans l’écoconception et l’éco-design, Vincent s’adonne à la comptabilité et Julien est dans le marketing; ensemble ils prennent le pari de concrétiser une idée de gosse : lancer leur marque de textile. Sous l’impulsion de Jérémy et le partage de valeurs de vie communes axées sur les produits éthiques et biologiques, le trio s’oriente naturellement vers un concept technologiquement novateur et en faveur de l’environnement. Le marché du street wear bio étant fortement concurrentiel et pour ainsi dire saturé, le marché des sports de glisse associé à l’univers urbain (skate) et à la montagne (ski, snowboard) apparait comme une évidence à ces passionnés des pistes enneigées, et ce depuis leur plus

jeune âge, de là est née PICTURE ORGANIC CLOTHING. Julien revient sur l’origine de ce nom : “Nous avons choisi Picture pour l’image, car le renouveau passe par l’image de quelque chose de mieux, l’image d’un monde meilleur... Picture est un mot que l’on peut relier à l’oeil du photographe qui fige le présent pour en faire quelque chose d’éternel. C’est tout l’imaginaire qui tourne autour du mot qui nous a fait choisir ce nom. Quant à organic clothing, cela permet de comprendre la marque à la simple vue du logo.” Mais c’est véritablement la découverte d’une technologie qui va leur donner des ailes. Nichée dans une société vosgienne, la membrane Bio Ceramic est une technologie révolutionnaire aux vertus avérées. Etonnantes pour le corps et les performances sportives, elles allient processus de


REPORTAGEPICTURE ORGANIC CLOTHING

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SUR INTERNET thermorégulation (en conférent une chaleur inégalable et en permettant d’évacuer la transpiration) et amélioration de la récupération (le corps se rééquilibre pendant l’éffort). PICTURE se rapproche d’un bureau de développement oeuvrant entre autres pour des marques telles que Rossignol, DC, ou Quicksilver et ainsi élabore des produits compétitifs et de qualité, tous fabriqués à partir de matériaux issus de l’agriculture biologique ou recyclés. Les unités de production sont basées en France et une partie à l’étranger, notamment en Asie; non pas pour des raisons spéculatives mais bien parce que le savoirfaire et les technologies y sont inégalées, notamment en matière de recyclage (transformation des déchets en textile). PICTURE travaille dans le respect de l’environnement et de l’être humain, et toutes ses actions sont légitimées par des labels de qualité reconnus. D’ailleurs d’ici 2 ans, tous ses produits devraient être 100% recyclés. Influencée par la marque Patagonia, fortement engagée dans la protection de l’environnement, PICTURE propose des produits colorés,

ludiques et décalés qui s’adressent principalement aux 15-30 ans, mais aussi à tous ceux qui sont sensibles à leurs valeurs : protéger et partager. L’an dernier PICTURE lance un véritable éco-concept. En effet, toutes les doublures de ses vestes sont fabriquées à partir de tissus récupérés (rouleaux et chutes de tissu) ave lesquels seront réalisés de patchworks. Pas seulement éco-responsables, ces doublures seront également uniques. Issus des surplus d’une usine de production des marques Eider et Elements, entre autres. La destruction des tissus est généralement trés polluante (destruction par incinération). Inspiré par Picture et rendu possible par le directeur de l’usine, ce projet permettra de limiter l’impact industriel sur l’environnement. Aprés trois ans d’existence PICTURE est une entreprise viable sur tous les points et par dessus tout en accord avec les valeurs de son trio fondateur. Aujourd’hui, c’est près de 200 points de vente en Europe dont 140 en France.

“C’EST TOUT L’IMMAGINAIRE D’UN MOT QUI NOUS A FAIT CHOISIR CE NOM” JULIEN DURANT GÉRANT


DOSSIERSTREETARTSHOP

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PRODUITSORIGINAUX |

Une petite pause lecture pour vous détendre en buvant votre tasse de café. What else ?

Régulièrement, de nouvelles trouvailles !

Un espace dédié pour suivre ses commandes, parrainer ses amis, voir ses points fidélité...

Une sélection complète par designers Street Art Shop, tout pour donner du style à votre intérieur et à votre look avec un seul mot d’ordre : la créativité ! Un service client disponible et à l’écoute

Souvent, de chouettes promotions.

- sérigraphies & tableaux d’artistes urbains pour avoir le plus beau salon - décoration d’intérieur imaginée par des designers - bijoux de créatrices pour être encore plus bonne que la plus bonne de tes copines - toys : des jouets pour adultes mais pas des sextoys hein… des jouets au design artistique - bombes de peinture pour faire mumuse sur les murs de tes WC - textile OBEY pour avoir l’air américain... - d’autres trucs trop cool à venir mais ça c’est une surprise !

Aurel & Dam : The Boss !

“DES CLERMONTOIS QUI SURFENT SUR LA VAGUE DE L’ART, DU DESIGN ET DE LA CREATIVITE”


DOSSIERSTREETARTSHOP

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DOSSIER

STREET ART SHOP LE SITE INTERNET QUI VA VOUS FAIRE CRAQUER.

Vous voulez découvrir le monde de Street Art Shop ? Ce n’est pas un monde peuplé de princesses en detresse ou de pirates trés trés méchants. Non. Bien au contraire, c’est un monde délirant où se côtoient graffeurs, designers, graphistes et artistes. C’est à partir de cette diversité qu’est née la boutique en ligne street-art-shop.com. En effet, elle recense toutes les tendances street art et design du moment : fringues, bijoux de créateurs, toys, toiles, sérigraphies, j’en passe et des meilleurs. Bref, Street Art Shop, c’est le shop montant du moment !

2012 signe l’année du changement pour cette entreprise sortie tout droit des volcans d’Auvergne. Un nouveau site web soigné et épuré offrant de nouvelles fonctionnalités à découvrir sans plus attendre ! Ce nouveau design vient mettre en valeur un large panel de créations originales. Au programme, des bijoux qui ne manqueront pas de parfaire tout les styles, qu’on soit plus bague chicanos, collier nœud papillon ou boucles d’oreille hirondelles. …Les garçons ne sont pas en reste avec une gamme textile Obey, tout droit sorti des créations de Shepard Fairay, artiste Américain reconnu dans le monde du Street Art. D’ailleurs, les deux boys de Street Art Shop nous confient que de nouvelles marques vont bientôt débarquer sur le site pour votre plus grand bonheur. Street Art Shop c’est aussi et surtout une sélection de toys, de sérigraphies et de toiles s’adressant autant aux collectionneurs friands de nouveautés qu’aux non initiés . Street Art Shop c’est enfin une large gamme déco-design, avec de nombreux produits allant des tasses oiseaux, parfaites dans un univers cosy, à la balayette pour W.C en forme de pistolet pour les âmes de James Bond !

RETROUVEZ STREET ART SHOP SUR FACEBOOK... www.facebook.com/StreetArtShopFrance

...ET SUR TWITTER www.twitter.com/StreetArtShop

SUR INTERNET

Loin de croire à la théorie Maya qui évoque la fin du monde pour ce 21 décembre 2012, les deux boss, Aurel et Dam, nous précisent que cette année sera bien au contraire l’année du développement de l’enseigne avec au programme : de nouvelles grandes marques, de nouveaux designers, un renforcement de la présence web, et....une belle surprise mais pour l’instant ça reste secret ! Street Art Shop c’est donc un site rempli de bons plans et d’idées cadeaux, autant pour les petits que pour les grand et qui s’adresse à toutes les bourses. Bref, vous avez trouvé votre nouveau site préféré !


ENCUISINEAVECSTUDENTFOOD

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En cuisine avec...

STUDENT FOOD www.student-food.com

Je suis étudiant(e) et je n’ai qu’une heure pour manger, quel est le moyen le plus rapide et peu couteux pour que je sois en forme et rassasié pour la reprise des cours ? Le principe de la course contre la montre est simple : des étudiants, un point de départ (Faculté Blaise Pascal), deux endroits, un budget, inférieur à 10€ et un timing, d’une heure. Student-food se divise en deux groupes... Ready ? Go !

Avenue*

McDonald’s

10 rue Massillon à Clermont-Ferrand

51 avenue des Etats-Unis à Clermont-Ferrand

Restaurant classique ? Pas tout à fait ! Au programme : des produits frais et de saison venus tout droit du marché ! Viandes, poissons, gambas, fruits et légumes une carte variée laissant place à toutes les envies. La formule du midi (mardi au vendredi) plat du jour + café est à 10 €. Pour les autres formules, le plat du jour seul est à 8,5 €, accompagné d’une entrée ou d’un dessert à 12 €. Nous avions eu à l’ouverture de ce restaurant un véritable coup de cœur pour la qualité des aliments tout comme leur préparation.

Cette enseigne célèbre est un fast-food, donc un concurrent de taille incontournable dans cette course.

12h05 : heure d’arrivée 12h10 : prise de la commande (Au menu du jour : manchons de canard confits et pâtes fraiches) 12h15 : on trinque ! (On se détend, en patientant) 12h17 : le plat arrive 12h30/40 : selon l’entrain du coup de fourchette : fin du repas 12h50 : nous avons payé, et sommes prêts pour repartir en cours.

12h10 : heure d’arrivée 12h 20 : prise de la commande et règlement 12h25 : le menu est servi. 12h27 : recherche d’une place, plateau à la main. 12h 50 : fin du repas 12h55 : on jette notre plateau et direction la faculté.

Coût du plat du jour : 8€50 L’avantage : On est en forme, reposé par le calme et le cadre de Avenue*. On mange très bien pour un prix raisonnable. En prime vous aurez le droit à une brochette de bonbon au moment de payer votre addition. L’inconvénient : Pensez à réserver le matin si vous êtes nombreux.

Coût du menu : 7€60 L’avantage : Les frites et la boisson sont comprises dans le menu. L’inconvénient : La pollution sonore, le manque de place, la digestion difficile, si, si... vous savez exactement de quoi on parle. La qualité et la présentation sont fidèles à un fast-food. Nous devons reconstituer une fois de plus notre burger.…

Pour la compétition, nous avons choisi un menu relativement simple, en l’occurrence le plat du jour, ou un menu comprenant un hamburger, une frite (ou potatoes) grande ou petite peu importe, et une boisson.

Notre verdict : Avenue* est le grand gagnant du concours. On mange vite, bon, bien et il y a la brochette de bonbons ! Le cadre est plaisant, l’accueil chaleureux et nous sommes détendus tout au long du repas. La rapidité est un élément déterminant dans le choix d’un restaurant pour déjeuner. Alors arrêtons les préjugés, ces derniers sont capables de vous servir vite et vous proposent une cuisine plus saine et à bon prix. Vous ne repartirez pas avec la peau du ventre bien tendue, mais vous serez bien plus vifs pour suivre les cours que si vous aviez englouti un ou plusieurs burgers. Pour satisfaire tous les estomacs, plusieurs formules existent à Avenue*. A vous de faire votre choix pour demain midi !


ENCUISINEAVECSTUDENTFOOD

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Vous voulez une touche d’Amérique dans votre cuisine sans acheter des produits importés ? Et bien c’est possible ! En vacances ou en week-end, après une soirée arrosée ou un doux dimanche, les pancakes sont toujours un rayon de soleil dès le réveil. Et contre toute attente, comme des crêpes, cette recette est largement abordable, facile et rapide à réaliser.

INGREDIENTS (2 pers)

PANCAKE

100 g de farine, 1 cuillère à thé de levure, 50 g de sucre, 2 oeufs, 100 ml de lait , 10 g de beurre, 2 bananes 1. Faites fondre le beurre.

lamelles pour les ajouter à la préparation.

2. Mélangez-le au lait, puis ajoutez les deux œufs.

5. Faites cuire à la poêle dans une pointe de beurre de chaque côté jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

3. Dès que la préparation est homogène, ajoutez le sucre puis la farine et la levure.

DIFFICULTE : facile TEMPS : 10 minutes PRIX : faible

6. Servez-les avec du sirop d’érable. Yummy !

4. Terminez par couper vos bananes en fines

Imaginez un muffin réalisé exclusivement avec un œuf et du bacon. Une recette originale et parfaite pour épater vos invités ou vous même ! On vous l’accorde, c’est un plat légèrement gras, mais pour bien commencer une journée, c’est important de bien se nourrir.

INGREDIENTS (2 pers) Bacon strips, Œuf, Miel

1. Retournez un moule à muffin, et enroulez l’extérieur de bacon. Cela permettra de réaliser un moule avec le bacon qui accueillera l’œuf. 2. Cette action est délicate car lors de la cuisson le bacon peut se détacher. Pour évitez cela vous pouvez le coller avec du miel. Votre bacon sera donc caramélisé et bien croquant.

Muffi ‘n fat DIFFICULTE : moyen TEMPS : 20 minutes PRIX : faible

3. Placez-le au four le temps que le bacon grille. 4. Détachez-le ensuite du moule et placez-le à l’intérieur de ce dernier. 5. Enfin ajoutez un œuf et remettez le tout au four pendant 10 minutes. 100% gras, 100% bon !


C’ESTHYPE

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C’EST HYPE LES LIVRES EN CARTON Cette nouvelle association clermontoise est une alter maison d’édition qui publie des livres en carton entièrement faits à la main depuis quelques mois. Elle s’inspire d’un concept né en Argentine au début des années 2000 permettant d’offrir au monde de l’édition un visage unique et novateur en défendant les intérêts de jeunes artistes français et étrangers.

Le concept « cartonero » existe depuis 2003. C’est un projet total, par essence littéraire, mais aussi artistique, écologique, social et solidaire. La renommée des fondateurs du mouvement, les argentins d’Eloisa Cartonera, a rapidement dépassé les frontières du pays et des nouvelles « cartoneras » sont apparues dans le monde entier. On en compte aujourd’hui plus de 70. Ainsi, sous l’impulsion de Nicolas Duracka, Hélène et Vincent Jouhanneau, Benoit Ayme, Carine Changeat, Olivier Dessite et Martine Duracka, l’association Cephisa Cartonera est née à ClermontFerrand au mois d’août 2011. L’un de ses objectifs est la découverte et la publication de jeunes auteurs, le catalogue se concentrant principalement sur deux axes, la littérature jeunesse – collection Céphise – et la littérature de voyage – collection Sur la route. Ces auteurs offrent leurs textes et la maison d’édition se charge de la publication, de la présentation et de la défense de leur travail. Des auteurs reconnus peuvent également soutenir l’association. Le développement d’un champ d’expression artistique est un second objectif, les couvertures de chaque livre étant uniques et nonreproductibles car elles sont peintes à la main sur du carton

de récupération. Certaines sont réalisées par des artistes. Enfin l’action sociale est un point essentiel en embauchant à court terme une personne en réinsertion pour la fabrication des ouvrages. Le plus important est de rendre la culture accessible à tous en vendant les livres à 5 euros. Cephisa Cartonera organise des ateliers de fabrication à destination des enfants mais aussi des plus grands. Cette étape collective permet une désacralisation de l’objet livre le mettant ainsi à la portée de tous. La réalisation de son propre livre permet de se l’approprier. N’hésitez pas à vous rendre sur le site de l’association régulièrement si vous souhaitez participer à ce type d’atelier. La toute dernière publication est un roman de littérature jeunesse écrit par Chraz, cet humoriste connu de la ville de ClermontFerrand. J’veux du Bonheur retrace l’épopée d’une jeune fille nommée Happy Pomme qui parcourt le monde et va à la rencontre de différentes cultures à la demande de son patron afin d’acheter du bonheur. Elle se rendra vite compte que cette tâche est plus compliquée qu’il n’y paraît...

SUR INTERNET

CATALOGUE - J’veux du bonheur (Chraz, décembre 2011) - Le Premier Noël du Père Noël (Emilie Giraudet, mai 2011) - La Primera Navidad de Papa Noel (Emilie Giraudet, traduction d’Hélène Jouhanneau, mai 2011) - Renaissance Vagabonde (Nicolas Duracka, mai 2011)



CAGLISSE

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“J’AI COMMENCÉ LE SKI TOUT JEUNE, J’AVAIS 6 ANS, GRÂCE À MES PARENTS”


CAGLISSE

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CA GLISSE

RENCONTRE ... AVEC PACO MATHIEU SKIEUR

Comment ça va ? Très bien ma foi, on est à Villard de Lans, il fait beau et au programme : des courses internationales.

Des blessures ? Je me suis cassé le nez 3 fois et le poignet, sans parler des blessures superficielles.

Ton parcours ? J’ai commencé le ski tout jeune, j’avais 6 ans, grâce à mes parents. Un ami leur a recommandé de m’inscrire dans un club de ski. J’ai donc évolué grâce au ski club d’Aubière, au début, sur des courses régionales. Ensuite j’ai changé de club, pour celui du Mont Dore. Jean-Luc Goigoux et Raoul Cohadon m’ont permis de progresser pour participer au circuit FIS citadin (Fédération Internationale de Ski). Grâce au président de la commission alpine, Philippe Delor, des stages plus nombreux ont été organisés dans les Alpes, encadrés par Emmanuel Jay de La Plagne, qui nous a permis de progresser pour aller chercher des résultats. Grâce à tout ça, je prends part à ces courses où participent Français, Italiens, Suisses, Espagnols ... Je suis aussi parti en Argentine et au Chili pour m’entrainer et participer à différentes courses. J’ai terminé 10ème (7ème junior) à un slalom de la coupe d’Amérique du sud (mon meilleur résultat). Je suis retourné là-bas, 2 étés de suite avec d’autres skieurs auvergnats comme Emilien Delor du Lioran qui lui, a intégré un pôle espoir dans les Alpes depuis 2 ans. Cette année, le but de ma saison et d’essayer de participer à la Coupe du Monde Citadine à Garmisch Partenkirchen en Allemagne. Enfin, à 17 ans j’ai commencé ma formation de moniteur de ski. Maintenant, ça fait deux ans que j’enseigne à l’ESF du Mont Dore. J’aimerais bien finir mon BE de moniteur le plus rapidement possible...

Des sponsors ? Cette année PICTURE ORGANIC CLOTHING m’a équipé. Je les remercie et j’essaie d’être digne de leur confiance. J’essaie aussi de représenter au mieux le comité d’Auvergne.

Ça ne t’embête pas de passer tes étés à la neige ? Pendant que nous, on bronze ? (RIRE) Cela fait bouger, c’est un choix. J’aime voyager et j’aurais le temps d’aller à la mer plus tard.

L’ANECDOTE DE PACO MATHIEU L’été dernier lors lors du voyage en argentine, en arrivant à Buenos aires on devait prendre la direction de la Patagonie pour 2h d’avion mais cet avion n’a pas pu décoller suite à une éruption volcanique au Chili. On a donc été obligés de prendre le bus pour 26h de trajet ...

En dehors de la montagne, tu fais quoi ? Je suis en terminal bac professionnel construction bois. Je passe le bac à la fin de l’année, j’espère que ça va le faire... Tes passe-temps, autre que le ski ? Vélo, course à pied, escalade … pour préparer la saison de ski à venir. Tu ne joues pas à la console, comme les autres lycéens ? Avant oui, mais j’ai vendu ma dernière console et puis je suis souvent en déplacement du coup je ne peux pas y jouer. Mais j’aime bien quand je peux, par exemple chez ma sœur. Sinon pour être sérieux ça aide avec les filles ? Avec celles qui font du ski oui, on arrive à avoir des relations plus ou moins stables. Et les autres, c’est un peu plus compliqué mais j’y arrive quand même ! Des dédicaces ? Mes parents et ma sœur qui me permettent de vivre ma passion, mes entraineurs, tous mes potes (ils se reconnaîtrons), les personnes engagées pour le ski en Auvergne. Et enfin, spécial Cacedédi à Urban Shaker pour leur interview.


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En coulisse avec Streeet Shuffle

CHARLES BRADLEY

INTERVIEW Charles Bradley est un artiste atypique. Il lui a fallu attendre plus de 60 ans d’une vie souvent harassante pour sortir son premier album. Un pur album de soul, comme celle de James Brown qu’il admire tant. Issu de la rencontre entre un diamant brut et un orfèvre de la musique, « No time for dreaming » a propulsé Charles Bradley bien plus loin qu’il n’aurait pu l’imaginer. Interview rapide avec homme aussi rare que touchant.

Peux-tu te présenter ? Bonjour à tous, mon nom est Charles Bradley, j’ai sorti mon premier album récemment. Je suis content d’être de retour en Europe et j’espère que je pourrai donner encore plus d’amour que j’ai pu en donner la dernière fois. Je suis quelqu’un de vrai et j’aime donner avec le cœur. Tu sais, je suis une personne simple et j’aime les gens, je suis content de te voir, content de voir les gens qui viennent me voir. La chose la plus importante quand on veut être un « entertainer », c’est un cœur pur et un esprit pur. Je pense que c’est une des raisons pour laquelle on m’a rappelé. De toute façon, si je ne peux pas le faire avec le cœur, je ne peux pas le faire. Quel a été ton premier émoi musical ? Oh mon Dieu. Ce fut en… 1964 ou 1965. Je devais avoir 15 ans. Ma sœur m’a emmené voir James Brown à l’Apollo Theatre de New-York. Au début, je ne voulais pas venir. Elle m’a dit « Charles, tu dois aller voir ce type » et j’ai répondu non. Du coup, elle m’a acheté le billet et j’y suis allé. Quand James Brown est entré sur scène, c’était électrifiant. Je me suis dit « Je veux être comme lui ». Je suis rentré chez moi, j’ai pris un balai, une corde et je l’ai imité. Les mêmes mouvements, les mêmes danses. J’ai commencé par apprendre deux de ces chansons, dont « I can’t stand myself (when you touch me) ». Puis beaucoup d’autres. Quelques temps après, je suis allé au Job Corps (sorte d’ANPE/maison de quartier pour jeunes en difficultés, ndlr). Les gens me regardaient et disaient « ce gamin ressemble à James Brown ». L’un d’eux me dit alors « Eh, tu sais chanter ? ». Moi, j’étais trop timide alors je n’ai rien répondu. Un soir, ils ont organisé un petit concert dans un gymnase. Comme je ne voulais pas chanter, on m’a offert un verre de gin à mon insu, ça m’a donné du courage et j’ai commencé à chanter avec les musiciens. Ils ont été très surpris et ont adoré. Depuis ce jour-là, je n’ai jamais posé le micro. Encore maintenant, certaines personnes me disent que ce que je suis celui qui se rapproche le plus de James Brown, quand je suis sur scène, tu sais, avec mes cheveux bien peignés, mon costume, un peu de maquillage, les gens me disent « Tu lui ressembles

tellement ». On m’a demandé récemment de faire un concert de reprises à New-York, mais je ne peux pas car je suis en tournée et que je fais mes propres chansons et je dois promouvoir mon album. J’y réfléchis, je me dis que si je peux faire un mélange de mon répertoire et de celui de James Brown, alors pourquoi pas. J’aime faire les deux. Les artistes aiment faire plaisir aux gens et moi le premier. Quand je monte sur scène, que je vois les gens réagir à mes chansons, les émotions sur leurs visages, quand je vois à quel point ça les touche, c’est ça qui me fait plaisir. Ma joie vient des gens qui sont heureux. Parfois, j’achète des costumes de scène que je ne porte qu’une seule fois. Je veux donner quelque chose de beau à voir, je veux que les gens n’aient pas que la musique. Tout ça deviendra un beau souvenir je l’espère. J’ai toujours aimé me produire sur scène, je me souviens quand j’étais petit, ma grand-mère travaillait dans un centre culturel et je me mêlais aux adultes qui dansaient, j’ai toujours adoré ça. Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n’as pas sorti d’album avant, que s’est-il passé ? (long soupir) Je vais te répondre ce que ma mère me disait en citant la bible : « Tu ne peux pas questionner le jugement de Dieu, Il te donne quand Il le souhaite », c’est ce que ma maman disait. Tu as travaillé pendant 35 ans comme cuisinier, tu as souvent déménagé un peu partout aux USA, en quoi cette vie t’inspire t-elle maintenant ? Je te parlais de Job Corps, c’est grâce à eux que j’ai fait une formation de cuisinier. Puis je suis allé au nord de New-York pour travailler dans un hôpital psychiatrique où je cuisinais pour des milliers de personnes par jour. J’y ai travaillé 9 ans. J’avais un micro dans la main et une cuillère dans l’autre. De nombreuses fois je me suis fait porter malade pour pouvoir faire des concerts ! A cette époque, dans les années 60, beaucoup de choses n’allaient pas du tout. C’était la ségrégation et tout ce que ça implique. Alors je suis parti, je suis allé en Californie un moment, puis je suis revenu à New-York, où j’ai appris le métier de charpentier qui était plus arrangeant au niveau horaire pour faire des concerts le soir. J’ai rencontré un groupe à Brooklyn, ils ont vu que je faisais bien James Brown, il me surnommait Black Velvet aka James Brown Jr et j’ai intégré le groupe. Ensuite par l’intermédiaire d’un des membres du groupe, j’ai rencontré Thomas Brenneck du Menahan Street Band. Il m’a invité dans son studio de Staten Island où il faisait une jam session. Il m’a dit « Fais un truc ! ». Quand la musique me parle, les paroles me viennent facilement. Tom m’a dit qu’il voulait m’enregistrer. On a fait des petites sessions dans son studio, on a enregistré un 45 tours. Je n’ai plus entendu parler de lui pendant bien 3 ans… Un jour, il


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“JE SUIS QUELQU’UN DE VRAI QUI AIME DONNER AVEC LE COEUR” STREET SHUFFLE

m’a appelé pour me dire qu’il était prêt à m’enregistrer. A cette époque, je traversais une profonde dépression, je venais juste de perdre mon frère Joseph. Tommy m’a invité dans son appartement à Brooklyn, nous avons discuté et de cela est ressorti « Heartaches and Pain ». Je me suis mis au piano un moment, puis lui à la guitare et quelque chose de bon est arrivé. Il a appelé les autres membres du groupe, on a ajouté une ligne de basse, des chœurs, et quand nous avons écouté le premier enregistrement, je me suis dit que c’était génial. Nous avons continué et finalement l’album « No time for dreaming » est né. Ton concert de l’année dernière est considéré comme le meilleur de 2010, la réaction du public fut unanime. Qu’as-tu ressenti lors de cette tournée ? Si tu veux tout savoir, j’étais ému aux larmes. Quand je suis descendu dans la foule, les gens m’ont embrassé, serré la main, et je ne voulais pas partir ! J’aurais voulu embrasser tout le monde. Je crois que ce qui peut faire la différence, c’est que quand je suis sur scène, j’essaie d’atteindre les gens au fond de la salle. Les gens au premier rang sont presque avec toi, mais ceux du fond ne profitent peut être pas autant, alors j’essaie de chanter pour eux aussi. Il parait que tu as visité Clermont ? Oui, je suis allé à la cathédrale où j’ai prié. Elle est très apaisante. J’ai été très touché par la peinture dans laquelle Marie recueille Jésus à sa descente de la croix. C’est magnifique. Quels sont tes plans pour le futur ? Je suis en tournée, j’ai encore une vingtaine de concerts à faire. Je sais que je retravaillerai pour un autre album, mais il y a tellement de choses qui entrent en considération. Tom est très occupé, il est rentré à New-York et ne jouera pas ici ce soir. Je ne peux pas me concentrer sur l’écriture en tournée.

Quand je rentrerai aux Etats-Unis, j’espère que Tom sera libre un moment pour qu’on commence, mais pour le moment je suis aussi très sollicité. Les gens veulent voir qui je suis après avoir écouté l’album. Je me prépare à continuer les concerts là-bas. L’album que j’aimerais faire… (Il s’interrompt) Tu vois, quand je voyage je vois des gens de la classe moyenne qui perdent leurs maisons, tous ceux qui doivent manger à la soupe populaire et dormir dans les refuges, qui sont perdus et ne savent pas quoi faire, je crois que j’ai envie de chanter ça. J’ai envie de parler de ces gens. Je veux que tout le monde se rendent compte de ça. L’administration Obama a donné beaucoup d’argent public aux banques pour qu’elles sauvent les économies et les maisons des américains, mais maintenant elles disent ne plus rien avoir dans les caisses… Où est parti l’argent ? Le peuple s’en prend du coup à Obama et l’accuse de n’avoir rien fait mais de mon point de vue, Obama a bien agi mais les gros bonnets de la finance ont pris l’argent et l’ont caché. Tu écoutes quoi en ce moment ? Je sais que ce n’est pas très récent, mais j’écoute toujours James Brown parce que les paroles sont toujours autant d’actualité et… (nous sommes interrompus) Oh, je dois te laisser, il est bientôt l’heure du concert et je n’ai pas repassé ma chemise. Personne ne s’en occupe ? J’aime bien le faire, je l’ai toujours fait alors pourquoi changer ?


MUSTHAVE

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MUST

A posseder d’urgence !

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DE QUOI AVOIR DU STYLE... La sélection Urban Shaker

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L’AVISDEDIDI&STOOFY

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L’AVIS DE

DIDI...

Chronique littéraire par Elodie Mollé

CHUCK PALAHNIUK ” À L’ESTOMAC” Sainte Descente de Boyaux, Dame Clocharde, le Duc des Vandales, le Comte de la Calomnie... tous sont auteurs et tous s’enferment de leur plein gré pendant trois mois dans un lieu inconnu pour écrire leur plus grand chef-d’œuvre. Une seule règle : leur disparition pure et simple de la circulation sans laisser la moindre trace. Disparition qui mènera chacun d’eux on ne sait où, dans les pires situations, agissant avec les pires attitudes. Leurs vies se transforment peu à peu en un scénario de film dramatique. Dans ce roman déjanté et subversif, l’américain Chuck Palahniuk, célèbre auteur de Fight Club, nous conduit dans un univers où existent les plus terribles comportements que des êtres humains sans scrupule peuvent avoir les uns envers les autres, chacun ayant pour unique objectif le succès. Ou comment travailler ensemble à l’anéantissement individuel.

Denoël ▪– 608 pages ▪ octobre 2008

LILLI CARRÉ ”LES HISTOIRES DE WOODSMAN PETE” Notre vieux barbu qui partage son quotidien avec son renne empaillé et son tapis en peau d’ours nous raconte sa vie inintéressante et ennuyeuse dans cette belle petite BD au format original. Au pays du grand nord, sous la neige et dans la solitude la plus totale, l’anti-héros Woodsman Pete évolue dans ce paysage peu anodin et nous dévoile un peu de sa vie passée et un gros bout de sa vie actuelle faite de rien. Le génie de l’auteur fait de cette histoire un concentré d’émotions par son dessin à l’américaine sombre et épuré. Ces 80 pages d’histoires décalées sont dessinées par Lilli carré, qui est illustratrice et réalisatrice de films d’animation. Elle en est à sa quatrième publication, dont deux traduites en français. Pour un aperçu de son travail, suivez ce lien www.lillicarre.com.

La Pastèque ▪ 80 pages ▪ février 2008


L’AVISDEDIDI&STOOFY

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... ET DE

STOOFY... Sélection musicale par Stéphane Pinguet

(EMI)

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BAXTER DURY “Happy Soup”

Troisième effort pour le fils Dury. Un disque calme, simple et de belles mélodies qui restent dans la tête dès la première écoute, il est juste impossible de ne pas craquer à cette indie pop de grande classe.

DOOMTREE “No Kings”

(Strange Famous)

(Doomtree)

Premier album pour ce maître du spoken word anglais, séparé de son pote Dan Le Sac, le temps d’un disque. Ici accompagné de grand noms de la scène hip-hop indé’ américaine comme P.O.S. ou Sage Francis. Recommandé aux fans de Eyedea & Abilities ou B. Dolan.

De l’indie hip-hop tout droit venu du Minneapolis, dans le Midwest. Doomtree est un collectif d’artistes (du Mc au beatmaker, en passant par le graffeur), “No Kings” est leur deuxième album en tant que groupe. Classe, intelligent, et rentre-dedans. Recommandé aux amateurs de label comme Rhymesayers, Fake Four Inc. ou Def Jux. Indispensable!

> THE BLACK KEYS “El Camino”

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(Nonesuch)

Septième album pour le duo d’Akron, Ohio. Dan Auerbach et Patrick Carney font une nouvelle fois équipe avec Brian “Danger Mouse” Burton à la prod’ pour un résultat explosif: 11 morceaux, 11 tubes pop/ rock bluesy. Imparable!

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SCROOBIUS PIP “Distraction Pieces”

DISPONIBLES ICI CHEZ SPLIFF :


WEB&REPLAY

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WEB AND

REPLAY #1 ENDLESS OBSESSION

#2 A SKATE RE- #3 VHILS #4 LONELY BOY GENERATION Réaliser des visages à l’explosif Vous êtes d’humeur morose en

Vous avez dit obsession ? Voilà la réponse que Tilt, le célèbre graffiti artist, nous donne. C’est une magnifique démonstration, de l’obsession sans fin. Il signe ici, à l’aide du musicien producteur D.L.I.D une performance artistique à voir et à revoir. Le tout en noir et blanc. Enjoy...

Vous croyez avoir tout vu dans le skateboard ? Détrompez vous... Avec Kilian MARTIN, le skate devient un art à part entière. Découvrez dans cette vidéo à vous couper le souffle que cette discipline peut demander précision et technicité extrême. We like !

? Rien que ça ? Ca vous parrait improbable ? Pourtant Alexandre Farto aka VHILS s’en donne à coeur joie et fait exploser les murs de Lisbonne pour le plus grand plaisir de nos yeux ! Attention tout de même à ne pas vous brûler les doigts !

ces jours froids de janvier ? Besoin d’un peu de peps pour vous aider à vous lever le matin ? Voici la vidéo parfaite, de la vitamine musciale ! Cette chanson des Black Keys, Lonely boy vous donnera de l’énergie à revendre toute la journée !


WEB&REPLAY

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DES VIDEOS, DES BUZZ, DES CREATIONS... Regardez les vidéos sur votre mobile grace au flashcode !

COUP DE COEUR ! #5 HERO Et si vous réalisiez un portrait de votre papounet chéri avec quelques 3.2 milions de points ? Le tout au stylo bien sur ! Une vidéo impressionnante, à la fois par le résultat mais aussi par le fait que son réalisateur ait compté tout ces points ! Attention aux ampoules tout de même !

Télécharge l’appli pour lire les flashcodes !


KUTER



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(1)

Offre valable pour les jeunes de 18 à 25 ans souscripteurs d’un forfait Futéo et pour les jeunes de 16-17 ans souscripteurs d’un forfait Satellis Jeunes 16-17 ans.

(1)

maximum qu’un jeune doit dépenser tous les mois pour sa carte bancaire.

Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin, Banque coopérative régie par les articles L. 512-85 et suivants du Code monétaire et financier - Société Anonyme à Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance Capital social de 283 922 900 euros - Siège social : 63, rue Montlosier 63000 Clermont-Ferrand 382 742 013 RCS Clermont-Ferrand Mandataire d’assurance, immatriculée à l’ORIAS sous le n° 07 006 292.


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