Inauguration de la salle de lecture Louis XIV à Vincennes le 6 mai 2009

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Dossier de Presse

06 Mai 2009

INAUGURATION DE LA SALLE DE LECTURE DU SERVICE HISTORIQUE DE LA DEFENSE.


Sommaire Le Service historique de la défense....................................................................... 3 Des installations modernes pour les archives de Vincennes................... 5 Donations prestigieuses : les archives de Jean Lartéguy ......................... 7 Mieux consulter les archives de la défense ...................................................... 9 Faits et chiffres ............................................................................................................... 11 Le château de Vincennes........................................................................................... 12

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Le Service historique de la défense Le service historique de la Défense (SHD) est le centre d’archives du ministère de la Défense. Il est aussi à la tête de bibliothèques spécialisées parmi les plus riches de France. Au titre de ses missions, il contribue de plus aux travaux relatifs à l’histoire de la défense et gère la symbolique militaire. Implanté principalement à Vincennes et Châtellerault, il déploie des antennes à Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon, Caen, Le Blanc et Fontainebleau. Au début de l’année 2012, le bureau central des archives militaires de Pau lui sera rattaché.

Créé le 1er janvier 2005 dans le cadre de la réforme de lʹÉtat, c’est un service à compétence nationale rattaché à la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), lʹune des directions du secrétariat général pour lʹadministration (SGA) du ministère de la Défense. Il est issu de la fusion des quatre services historiques de lʹarmée de Terre, de la Marine, de lʹAir et de la Gendarmerie nationale, et du centre des archives de lʹarmement et du personnel de Châtellerault. Un centre d’archives Le SHD contrôle, collecte, classe, conserve, communique au public et valorise les archives produites par le ministère de la Défense et les organismes qui en relèvent. Avec plus de 300 km linéaires d’archives et des collections qui remontent au XVIIe siècle, le SHD compte parmi les plus importants centres dʹarchives de France. Il est l’acteur majeur de la modernisation de la fonction archives au sein du ministère de la défense, au sein duquel il met en place une politique de records management et pilote la mise en place de l’archivage électronique, notamment sur les théâtres d’opérations, avec le déploiement d’une plate‐forme d’archivage opérationnel en Afghanistan.

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Un réseau de bibliothèques Bibliothèques dʹétude et de recherche ouvertes au public, les bibliothèques du SHD réunissent plus de 900 000 volumes imprimés (ouvrages et périodiques), auxquels sʹajoutent quelques milliers de manuscrits. Un centre d’expertise en histoire militaire Indissociable de la connaissance des fonds d’archives, la recherche historique menée au SHD se décline essentiellement dans trois domaines : l’histoire des opérations, dans le cadre de l’aide au commandement et de l’enseignement dans les écoles militaires ; la justification du droit des personnes, par le travail mené sur la qualification des unités combattantes et sur la gestion des statuts particuliers (déportés, résistants pensionnés, etc.) ; l’histoire des organismes et des unités du ministère de la défense. Un conservatoire des traditions militaires En matière de symbolique militaire, le rôle joué par le SHD est double. Il instruit les demandes d’homologation d’insignes formulées par les unités et constitue, conserve et valorise une collection de référence d’insignes, emblèmes, drapeaux, tapes de bouche, fanions et autres objets de tradition.

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Des installations modernes pour les archives de Vincennes Le service historique de la défense inaugure deux nouvelles installations dont la livraison marque un temps fort dans le processus de rationalisation et de modernisation entamé depuis 2005, année de sa création. Il s’agit d’une salle de lecture de 75 places destinée à la consultation des collections par le grand public, et de magasins destinés au stockage d’archives.

La salle de lecture Louis XIV Installée au château de Vincennes, dans un bâtiment prestigieux du XVIIe siècle, le pavillon du roi, la nouvelle salle de lecture offrira 75 places au public désireux de consulter des documents d’archives ou de bibliothèque. Elle sera officiellement baptisée par le ministre salle Louis XIV, du nom du roi sous le règne duquel se sont constitués le dépôt de la guerre et le dépôt des cartes et plans, premiers dépôts d’archives de l’armée de terre et de la marine, dont le service historique de la défense est l’héritier. Mis aux normes ERP, le pavillon du roi offrira enfin aux lecteurs du service historique de la défense des conditions de sécurité optimales et autorisera l’accès aux personnes à mobilité réduite. La salle de lecture se compose d’une enfilade de trois vastes salons de réception qui ont permis de définir plusieurs espaces : espace de consultation des inventaires, d’accueil et de conseil personnalisé, espace de consultation sur postes informatiques et microfilms, espace principal de consultation. Par ailleurs, la consultation des archives par le public est étendue depuis le 4 avril au samedi de 9h30 à 15h ; cette avancée à été rendue possible par un effort qu’il convient de souligner de la part du personnel, particulièrement conscient de sa mission de service public.

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80 km linéaires de stockage Les nouveaux magasins d’archives situés dans l’enceinte militaire du Fort Neuf de Vincennes, face au château. Il est prévu d’y transférer progressivement sur trois ans l’équivalent de 56 km linéaires d’archives. Aménagés dans un ancien parking situé sous la place d’armes du Fort Neuf, les 94 magasins couvrent plus de 6000 m2 et abritent environ 80 kilomètres linéaires de rayonnages dans les meilleures conditions de conservation. Les opérations de déménagement des archives débuteront à l’automne 2009 et se dérouleront sur trois ans. Elles concerneront en 2009 les fonds de la gendarmerie actuellement conservés dans des conditions précaires à Fontainebleau, ainsi que des archives de la marine et de l’armée de l’air actuellement conservées au fort de Romainville.

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Donations prestigieuses : les archives de Jean Lartéguy Jean Lartéguy est né le 5 septembre 1920. Passionné d’histoire, il étudie cette discipline à l’université de Toulouse. Après sa licence, il devient secrétaire de l’historien Joseph Calmette. La Seconde Guerre mondiale éclate ; il s’engage dès le mois d’octobre 1939, et rejoint en qualité de 2e classe le 155e dépôt d’infanterie. Elève aspirant de réserve en mai 1940, il est breveté chef de section deux mois plus tard. Il choisit de rejoindre la France libre. Interné par deux fois en Espagne, mais déterminé à poursuivre le combat, il s’évade et arrive à Casablanca en septembre 1943. Affecté au 4e régiment de tirailleurs sénégalais puis dirigé vers l’école d’aspirants de Cherchell, il est nommé aspirant de réserve le 28 mars 1944. Affecté au corps léger d’intervention dès le lendemain, il demande à intégrer les Commandos d’Afrique le 15 juillet 1944. A partir de cette date, Jean Lartéguy participe à toutes les opérations de ce corps comme chef, dans la section déminage et explosifs. La guerre terminée, il est démobilisé en septembre 1945, reçoit le titre d’interné résistant puis est promu sous‐lieutenant en décembre 1945 et lieutenant de réserve quatre ans plus tard. En 1951, il est admis à servir en situation d’activité le 12 juin, parmi les cadres du bataillon français de l’ONU en Corée. Blessé au cours de la bataille de Crèvecoeur, il est démobilisé le 8 mai 1952. Capitaine de réserve le 28 mars 1956, il est cité deux fois à l’ordre de la Brigade et une fois à l’ordre du Corps d’armée durant sa carrière. Il est décoré de la Croix de guerre 1939‐1945, de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures, de la Croix de combattant volontaire 1939‐1945 et de la Croix de combattant volontaire « Corée ». Il a également été élevé au rang de chevalier de la Légion d’honneur en 1956. Jean Lartéguy est aussi un grand reporter qui a marqué l’histoire du journalisme. Correspondant de guerre depuis 1946, il reçoit le prix Albert Londres en 1955, alors qu’il travaille pour Paris‐Presse. Son œuvre comporte également des romans et des essais inspirés de ses discussions avec les populations locales durant la décolonisation et en Amérique Latine, au cours des guérillas. Les âmes errantes (1956),

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Les mercenaires (1963), Les centurions (1963), Les prétoriens (1964), Les naufragés du soleil (1978‐1982), constituent autant de titres connus de tous. Les archives dont Jean Lartéguy fait don au SHD permettront aux chercheurs de revivre la complexité de la Guerre froide et l’histoire de notre pays depuis la Seconde Guerre mondiale. Elles comprennent de nombreux dossiers documentaires sur de grands thèmes d’actualité, dont la richesse témoigne du soin et de l’importance que Jean Lartéguy accordait au recueil de ses informations. Les carnets manuscrits de ce grand reporter constituent un autre aspect remarquable de ce fonds : il y consignait en effet tous les événements dont il était le témoin. C’est ainsi que l’on peut revivre heure par heure le voyage en Algérie du général De Gaulle en juin 1958, au lendemain de son investiture.

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Mieux consulter les archives de la défense Le service historique de la défense réunit des fonds d’archives d’une exceptionnelle richesse, lesquels constituent une source de tout premier ordre pour l’histoire militaire mais également culturelle, diplomatique, scientifique, économique et sociale de la France et de nombreuses nations. Ils permettent également de retracer nombre de parcours individuels et intéressent donc particulièrement les généalogistes. Ils sont à la disposition du public.

Des archives à la disposition du public Les archives produites par le ministère de la défense et les organismes ou unités qui en relèvent sont des archives publiques et sont, à ce titre, librement et immédiatement communicables, à l’exception cependant des documents engageant des secrets protégés par la loi, pour lesquels il existe des délais spéciaux allant de 25 à 100 ans à compter de la date du document. Ainsi les documents engageant le secret de la défense nationale ou le secret de la vie privée ne sont communicables qu’au bout de 50 ans. Les archives d’origine privée (entrés par dons, legs ou dations) se voient appliquer les conditions de consultation définies par leur propriétaire au moment de leur remise au service historique de la défense. Un service ouvert à tous Les documents sont consultables sur place, dans les salles de lecture des archives et des bibliothèques du service historique de la défense. Ces dernières sont ouvertes à toute personne majeure, sur simple présentation dʹune carte de lecteur du SHD. Cette carte est délivrée gratuitement.

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Des documents numérisés consultables à distance A l’initiative et avec le soutien de la direction de la mémoire du patrimoine et des archives, le SHD a fait procéder à la numérisation des fichiers recensant les morts pour la France dont il est le détenteur, ainsi que des journaux de marche et d’opération et autres documents opérationnels de la Guerre 1914‐1918. Le tout est aujourd’hui disponible sur le site Mémoire des hommes (www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr). Parallèlement, le SHD travaille à la numérisation de ses instruments de recherche et notamment à celle des répertoires et fichiers alphabétiques permettant d’accéder aux dossiers individuels qu’il conserve et qui figurent parmi les documents les plus demandés par le public. De nombreux instruments de recherche sont d’ores et déjà consultables sur le site internent du SHD (www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr).

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Faits et chiffres Les collections 300 km linéaires d’archives. Près d’un million d’ouvrages. Plus de 50 000 cartes et plans. 18 millions de photographies. Le fonctionnement 10 implantations (Vincennes, Châtellerault, Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon, Caen, Le Blanc et Fontainebleau). 471 personnes (346 civils, 125 militaires). Chef du service historique de la défense : général Gilles Robert. Adjoint du chef du service historique de la défense : Catherine Oudin, conservateur général du patrimoine. Le public du service historique de la défense à Vincennes Plus de 5000 lecteurs inscrits. Plus de 20 000 séances de travail par an. Plus de 50 000 documents communiqués par an.

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Le château de Vincennes Le service historique de la défense est implanté sur le site prestigieux du château de Vincennes, qui relève du domaine du ministère de la défense. Ouvert au public, qui peut y visiter le donjon et la Sainte Chapelle (dont la réouverture après travaux est prévue le 12 mai), administrés par le centre des monuments nationaux, ce site abrite également une cinquantaine de km d’archives et une vingtaine de km d’ouvrages de bibliothèques.

Le château de Vincennes constitue aujourd’hui le plus vaste château et la seule résidence d’un souverain du Moyen Âge qui subsiste en France. Il constitue un témoignage exceptionnel de l’architecture et de la sculpture des années 1360‐1410. Les bâtiments datent pour l’essentiel du XIVe siècle, avec des adjonctions jusqu’au XIXe siècle. Ils sont entourés d’une vaste enceinte fortifiée longue de plus de 1000 mètres. Le donjon, haut de 50 mètres, est la plus haute construction de ce genre en Europe. Construit entre 1361 et 1367, il est constitué de six étages surmontés d’une terrasse. Il est entouré d’une enceinte monumentale. Le châtelet constitue l’entrée principale du donjon. L’enceinte elle‐même est un carré de 50 mètres de côté et comporte un chemin de ronde couvert. La Sainte Chapelle, dont la construction débuta vers 1390, fut inaugurée en 1552. Elle était destinée à abriter une part des reliques du Christ. Marquant la transition entre le gothique rayonnant et le gothique flamboyant, elle se compose d’un vaisseau unique, d’un chœur et d’une abside. Après plusieurs années de restauration, la chapelle ouvre à nouveau ses portes au public le 1er mai 2009 dans le cadre d’une exposition consacrée aux Icônes bulgares.

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Le pavillon du Roi et le pavillon de la Reine furent édifiés par l’architecte Louis Le Vau sur les ordres de Louis XIV entre 1656 et 1658, dans la perspective de faire de Vincennes la principale résidence du monarque et avant que le Roi ne s’installe finalement à Versailles. Le style classique s’y affirme tout particulièrement. La vocation militaire du château s’affirma à partir du XVIIIe siècle : siège temporaire de l’École militaire, place forte et laboratoire des techniques de guerre, le château devint peu à peu le centre de la politique de défense de la capitale. Le XIXe siècle vit l’édification de bâtiments à usage militaire qui portent encore aujourd’hui le nom de leur affectation d’origine : pavillons des Armes, du Harnachement, du Génie, des Officiers, ainsi que les casemates Nord‐Est et Nord‐Ouest. Les services historiques des armées s’y implantèrent progressivement à partir des années 1970.

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