Les archives de la Fédération nationale des travailleurs de l'Etat

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Dossier de Presse

14 Mai 2009

LA FEDERATION NATIONALE DES TRAVAILLEURS DE L’ETAT CONFIE SES ARCHIVES AU SERVICE HISTORIQUE DE LA DEFENSE A CHATELLERAULT


Sommaire

Les archives de la fédération nationale des travailleurs de l’Etat .................................... 3 Le centre des archives de l’armement et du personnel...................................................... 5 Le service historique de la défense ....................................................................................... 7 Une politique dynamique de collecte des archives privées .............................................. 9


Les archives de la fédération nationale des travailleurs de l’Etat Une valeur historique exceptionnelle Organisation centenaire, la Fédération nationale des travailleurs de l’Etat (FNTE) est une des 33 fédérations professionnelles de la Confédération générale du travail (CGT). A l’issue des opérations de tri et de classement actuellement en cours, le fonds d’archives de la FNTE représentera une centaine de mètres linéaires environ, d’une valeur historique exceptionnelle. On y trouve la collection complète des procès verbaux de cette grande fédération syndicale depuis 1901 jusqu’à nos jours, des comptes‐rendus de congrès où interviennent parfois les plus hautes autorités, les doubles des minutes de la commission d’épuration des arsenaux de l’Etat de 1945, des brochures, des dossiers témoignant de la reconstruction aux lendemains de la Seconde guerre mondiale et de l’aventure des comités de gestion et des comités mixtes à la production, plusieurs cartons de tracts, de photographies, de journaux syndicaux, de comptes‐rendus de réunions datant des « événements » de Mai 1968, d’épais dossiers sur la restructuration du secteur de l’armement, sur les poudreries, les manufactures, les arsenaux terrestres et maritimes, les ateliers de l’air, plusieurs cartons sur les révocations de travailleurs de l’Etat militants au fil du XXème siècle, des comptes rendus de débats à l’époque du Front populaire ou des guerres coloniales. Ces sources documentent l’histoire des arsenaux français au XXe siècle, offrant un contrepoint aux archives publiques déjà conservées au centre des archives de l‘armement et du personnel à Châtellerault. Elles permettent de plonger au cœur d’une culture ouvrière originale, qui se forge au temps des deux guerres mondiales et de la Guerre Froide, et constitue un pan de la mémoire nationale. Un dépôt mûrement réfléchi En choisissant de confier sa mémoire au centre des archives de l’armement et du personnel, la fédération nationale des travailleurs de l’Etat parachève une collaboration entamée de longue date avec le service historique de la défense et l’Institut d’histoire sociale CGT‐FNTE, laquelle s’est nouée autour de conférences ou de journées d’études, de discussions scientifiques ou de travaux de vulgarisation. Le choix du centre des archives de l’armement et du personnel, permettra de confronter ces archives avec les sources publiques que sont les archives de la délégation générale pour l’armement et les dossiers individuels des ouvriers d’Etat


ayant travaillé pour le ministère de la défense depuis la fin du XIXe siècle à nos jours. Les historiens ne manqueront pas d’apprécier cette facilité. Des archives consultables par tous Les archives de la fédération nationale des travailleurs de l’Etat seront très largement ouvertes au public. Seules restrictions, voulues par le déposant lui‐même dans un esprit très proche de celui régissant la communication des archives publiques : la consultation des archives de moins de 25 ans sera soumise à son autorisation préalable, et les documents pouvant porter atteinte à la vie privée seront protégés par un délai de 50 ans. La consultation s’effectuera sur place, en salle de lecture du centre des archives de l’armement et du personnel, dont l’accès est ouvert à tout public. Dès son achèvement, l’inventaire de ces documents sera disponible sur le site du service historique de la défense (www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr).


Le centre des archives de l’armement et du personnel Créé en 1969 sur le site de l’ancienne manufacture d’armes de Châtellerault, rattaché en 2005 au service historique de la défense, le centre des archives de l’armement et du personnel assure la conservation et la gestion des archives techniques et administratives relatives aux études, essais et fabrications d’armement, ainsi que des dossiers individuels des personnels civils du ministère de la défense nés après 1870. 94 km d’archives La place historique de l’activité “ armement ” dans la nation, qu’on la mesure par son impact économique, politique ou technique, offre aux historiens un champ de recherche immense et encore peu fréquenté. Cette activité s’incarne dans un tissu industriel très dense, sous la forme d’établissements d’Etat ou de sociétés privées, d’arsenaux, de manufactures, d’ateliers, de centres d’essais ou de laboratoires de recherche, et dans les différentes structures administratives de l’intervention de l’Etat dans la politique d’armement. A cette activité multiforme et inscrite dans une histoire de long terme, correspond une très grande richesse des archives. Les 94 km linéaires conservées à Châtellerault proviennent pour l’essentiel : ‐ de la direction des constructions navales et de ses ports et établissements. Ces documents concernent essentiellement la construction et l’armement de plus de 4000 bâtiments de la marine du milieu du XIXème siècle à nos jours ; ‐ de la direction des armements terrestres, de ses ateliers et manufactures et de la section technique de l’armée de terre. Ces documents concernent notamment des matériels d’artillerie, armes portatives et munitions (1850 à nos jours) et des véhicules militaires de toutes catégories (1900 à nos jours) ; ‐ de la direction des constructions aéronautiques, de ses centres d’essais en vol et de sociétés aéronautiques. Ces documents sont datés pour la plupart à partir de la Deuxième Guerre mondiale ; ‐ de la direction des poudres, de ses poudreries, centres dʹétudes et dʹessais relatives aux fabrications (poudres, missiles) ; ‐ des services centraux des directions de la délégation générale pour l’armement et du service de surveillance de lʹarmement (cabinets, direction des programmes, direction des relations internationales, direction des recherches et études techniques...).


Performance et qualité En 2002, le centre des archives de l’armement et du personnel a été le premier service d’archives public français à obtenir la certification ISO 9001:2000 pour son système de management de la qualité. D’abord limité au traitement des archives intermédiaires et à l’exploitation administrative des dossiers de personnel, le périmètre de la certification a été étendu en 2005 à l’ensemble des processus du Centre, et validé en décembre 2008 conformément à la nouvelle version de la norme. Constituant un outil essentiel de management et de pilotage, la démarche qualité mise en œuvre vise notamment à mieux assurer le contrôle scientifique et technique sur les archives encore détenues par l’administration, ainsi qu’à maîtriser l’ensemble de la chaîne archivistique qui va de la production des archives dans les bureaux jusqu’à leur versement au Centre et leur consultation en salle de lecture. C’est une source permanente de progrès et d’amélioration, visant à satisfaire tous les publics du Centre, qu‘il s‘agisse des services du ministère de la défense ou des chercheurs et généalogistes à la recherche de documentation. Un centre d’archives ouvert au public Le Centre est ouvert au public qui peut accéder à la salle de lecture sur rendez‐vous. Les archives produites par le ministère de la défense et les organismes ou unités qui en relèvent sont des archives publiques et sont, à ce titre, librement et immédiatement communicables, à l’exception cependant des documents engageant des secrets protégés par la loi, pour lesquels il existe des délais spéciaux allant de 25 à 100 ans à compter de la date du document. Ainsi les documents engageant le secret de la défense nationale ou le secret de la vie privée ne sont communicables qu’au bout de 50 ans. Les archives d’origine privée sont confiées au service historique en toute propriété (par leg, don ou dation) ou, comme a choisi de le faire le fédération nationale des travailleurs de l’Etat, à titre de simple dépôt. Elles se voient appliquer les conditions définies, au moment de leur remise, et en concertation avec le centre d’archives, par leur propriétaire, qui peut par exemple demander que leur consultation soit soumise à une autorisation préalable de sa part. Pour tout renseignement : Service historique de la défense Centre des archives de l’armement et du personnel 211 Grande Rue de Châteauneuf BP 650 86106 Châtellerault Cedex 05 49 20 01 20


Le service historique de la défense Le service historique de la Défense (SHD) est le centre d’archives du ministère de la Défense. Il est aussi à la tête de bibliothèques spécialisées parmi les plus riches de France. Au titre de ses missions, il contribue de plus aux travaux relatifs à l’histoire de la défense et gère la symbolique militaire. Implanté principalement à Vincennes et Châtellerault, il déploie des antennes à Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort, Toulon, Caen, Le Blanc et Fontainebleau. Au début de l’année 2012, le bureau central des archives militaires de Pau lui sera rattaché.

Créé le 1er janvier 2005 dans le cadre de la réforme de lʹÉtat, c’est un service à compétence nationale rattaché à la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), lʹune des directions du secrétariat général pour lʹadministration (SGA) du ministère de la Défense. Il est issu de la fusion des quatre services historiques de lʹarmée de Terre, de la Marine, de lʹAir et de la Gendarmerie nationale, et du centre des archives de lʹarmement et du personnel de Châtellerault. Un centre d’archives Le SHD contrôle, collecte, classe, conserve, communique au public et valorise les archives produites par le ministère de la Défense et les organismes qui en relèvent. Avec plus de 300 km linéaires d’archives et des collections qui remontent au XVIIe siècle, le SHD compte parmi les plus importants centres dʹarchives de France. Il est l’acteur majeur de la modernisation de la fonction archives au sein du ministère de la défense, au sein duquel il met en place une politique de records management et pilote la mise en place de l’archivage électronique, notamment sur les théâtres d’opérations, avec le déploiement d’une plate‐forme d’archivage opérationnel en Afghanistan. Un réseau de bibliothèques Bibliothèques dʹétude et de recherche ouvertes au public, les bibliothèques du SHD réunissent plus de 900 000 volumes imprimés (ouvrages et périodiques), auxquels sʹajoutent quelques milliers de manuscrits. Un centre d’expertise en histoire militaire Indissociable de la connaissance des fonds d’archives, la recherche historique menée au SHD se décline essentiellement dans trois domaines : l’histoire des opérations, dans le cadre de l’aide au commandement et de l’enseignement dans les écoles militaires ; la justification du droit des personnes, par le travail mené sur la qualification des unités combattantes et sur la gestion des statuts particuliers (déportés, résistants pensionnés, etc.) ; l’histoire des organismes et des unités du


ministère de la défense. Un conservatoire des traditions militaires En matière de symbolique militaire, le rôle joué par le SHD est double. Il instruit les demandes d’homologation d’insignes formulées par les unités et constitue, conserve et valorise une collection de référence d’insignes, emblèmes, drapeaux, tapes de bouche, fanions et autres objets de tradition.


Une politique dynamique de collecte des archives privées Le dépôt de ses archives par la fédération nationale des travailleurs de l’Etat est le fruit du dynamisme avec lequel le service historique de la défense assure sa mission de collecte et de conservation des documents d’origine privée. L’année 2009 sera dans ce domaine particulièrement riche puisque les archives privées s’enrichiront également des fonds de deux réseaux de résistance, le réseau Jade‐Fitzroy et le mouvement Libération Nord, et de ceux de deux journalistes, Jean Lartéguy et Henri Amouroux. Arrivé en mars 2009 par le biais de la Fondation de la Résistance, le fonds du réseau Jade‐Fitzroy a été donné par Monsieur Guillaume Humbert, devenu propriétaire des archives après l’acquisition d’un appartement dans le 16e arrondissement de Paris. Elles étaient entreposées dans une cave depuis plus de quarante ans. Le mouvement Libération Nord et les réseaux Eleuthère, Cloches des Halles, Police et patrie feront également don de leurs archives de liquidation cette année grâce à la volonté de Madame Marcjanna Marcinkowski‐Couturier, présidente nationale de Libération Nord. La Fondation de la Résistance et le cabinet du Secrétaire d’État aux anciens combattants ont joué un rôle décisif dans la réussite de ce projet. Le versement des archives d’Henri Amouroux est prévu en 2009. Journaliste, Résistant, Henri Amouroux (1920‐2007) a laissé une très importante documentation, retraçant 50 ans de recherches, notamment sur la France pendant la Seconde guerre mondilae. Le 6 mai dernier, lors d’une cérémonie organisée au services historique de la défense à Vincennes, Jean Lartéguy a remis ses archives à Hervé Morin, ministre de la défense. Combattant de la France Libre puis de la guerre de Corée, Jean Lartéguy est aussi un grand reporter qui a marqué l’histoire du journalisme, un romancier et un essayiste réputé. Ses archives permettent aux chercheurs de revivre la complexité de la Guerre froide et l’histoire de notre pays depuis la Seconde Guerre mondiale.


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