36 minute read

LE GUIDE

cinéma

Par Christophe Carrière

Advertisement

© SND

> Samouraï Academy est un film de gags pour tous les âges.

Chat alors !

Au royaume des chats, le chien est mal vu mais source de gags irrésistibles puisque Samouraï Academy est le film le plus drôle de la saison.

Sur ce coup-là, vous allez devoir nous faire confiance en acceptant de céder au grand capital du mainstream hollywoodien. Encore que le film pop-corn en question, Samouraï Academy, bien que cosigné par un des réalisateurs du Roi lion, a été un bide au box-office américain (balayé par Les Minions et La Pat’ Patrouille !). Injuste. Vraiment. Pour les enfants, c’est l’histoire d’un chien manipulé par un vilain, lequel nomme le canidé comme protecteur d’un village (on est au temps des samouraïs). Deux problèmes majeurs : 1) le toutou n’entend rien aux arts martiaux ; 2) le village, le palais au-dessus et le pays alentour sont exclusivement peuplés de chats ! Pour les adultes, il s’agit d’un remake déguisé du Shérif est en prison de Mel Brooks. Soit vous connaissez et vous vous régalez d’avance, soit vous ne connaissez pas et vous allez vous régaler. Mené tambour battant, sans un seul temps mort, Samouraï Academy est un festival de gags pour tous les âges – tant et si bien que deux visionnages sont nécessaires pour ne

rien rater ! On vous aura prévenus. u Samouraï Academy. A partir de 5 ans. De Rob Minkoff, Mark Koetsier et Chris Bailey. En salles le 12 octobre.

>Trois histoires magnifiques : c’est le grand retour de Michel Ocelot.

© Diaphana Distribution

Il était trois fois…

Avec Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse, Michel Ocelot entérine (un peu plus) son statut de maître conteur.

On pourrait dire que c’est un retour aux sources. Michel Ocelot, conteur hors pair consacré par Kirikou et la Sorcière, d’un humanisme brillantissime quand il signe Azur et Asmar, quelque peu dépassé par sa fausse bonne idée graphique de décors réels dans Dilili à Paris, revient avec trois histoires formidables, pleines de sens et de bienveillance. Ce Pharaon raconte comment un prince soudanais conquit l’Égypte « sans coup férir » (très documenté grâce au conservateur du musée du Louvre : Ocelot surfe ici sur une réalité historique). Le Beau Sauvage, conflit entre un seigneur cruel et cupide et son fils d’une gentillesse qui n’a d’égale que son courage, renoue avec la géniale série des Princes et Princesses du même Ocelot. La Princesse des roses et le Prince des beignets, dont le titre dit à peu près tout, lorgne du côté des Mille et une Nuits – se permettant au passage et en sous-texte un amusant éloge de la création d’entreprise. Dans tous les cas, le trait et les couleurs sont sublimes, et l’écriture d’une finesse et d’une intelligence salutaires, faisant preuve de considération pour le public en le tirant vers le haut tout en lui vendant du rêve.

Merci pour lui. u  Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse. A partir de 5 ans. De Michel Ocelot. En salles le 19 octobre.

> Trois aventures de hérisson.

La douceur des boules de piques

Un hérisson dans la neige, c’est trois histoires de hérisson dont deux très courtes.

D’abord, il y a les bonnes questions à se poser : pourquoi les feuilles tombent des arbres à l’approche de l’hiver ? Pourquoi la neige est blanche ? On ne certifie pas l’exactitude des réponses, données à travers deux courts, mais elles sont tellement jolies qu’on les valide sans sourciller. Ensuite, il y a Giuseppe, petit hérisson qui ne veut pas hiberner afin de jouer avec ses potes lapins. Pour cela, il met son réveil des saisons en avance et se retrouve dans un audacieux périple, en quête du fantôme de l’hiver censé délivrer une neige qui tarde à venir. Une aventure tout en mignonnerie. On fond.

u Un hérisson dans la neige. A partir de 3 ans. De Pascale Hecquet et Isabelle Favez. En salles le 9 novembre.

© Carlotta films

>Une histoire futuriste du passé.

Retour vers le futur

Ça va remuer des souvenirs ! La Revanche des humanoïdes, sorti en 1983, est un long-métrage issu de la série Il était une fois… l’espace.

Mais si ! Vous savez bien : les Il était une fois… l’homme/la vie/les Amériques/etc., dessins animés ludo-éducatifs qui passaient cinq minutes avant Les Jeux de 20 h sur FR3. Oui bon, cela ne nous rajeunit pas. N’empêche que les messages lancés par leur créateur, Albert Barillé, demeurent hélas ! pertinents. Parce qu’à travers cette histoire futuriste où les survivants d’une Terre disparue depuis des siècles luttent contre un ordinateur omniscient au logiciel totalitaire, sont soulevées des réflexions pour les unes d’actualité, pour d’autres sujettes à débat philosophique. « Je ne peux vous aider à fabriquer des sentiments », avoue l’héroïne à un robot piloté par l’ordinateur, lequel limite ainsi le cerveau humain : « Le savoir y est répertorié en termes d’acide nucléique sur cristaux à grosses molécules. » Après moult batailles et rebondissements, il sera entendu que « malgré ses connaissances, l’Homme n’est pas encore arrivé à maturité ». Au moins, ça nous fait un but

dans la vie. u La Revanche des humanoïdes. A partir de 6 ans. D’Albert Barillé. En salles le 12 octobre.

Et si…

Cinq petits films plein de poésie, d’humour et d’enseignements autour de l’imagination.

Les fidèles qui suivent les conseils de Paris Mômes connaissent La Chouette du cinéma, celle-là même qui présente des courts-métrages «qui permettent de vivre plein d’aventures » aux tout-petits. D’autant plus dans ce programme où l’imagination est le dénominateur commun, autorisant un petit garçon à suivre le fantôme de sa grand-mère au sein d’un album-photos ou une petite fille à danser sur la plage avec un bernard-l’hermite. Mais il y a surtout l’adaptation de Grosse Colère, classique de la littérature enfantine où un garnement voit son ire prendre la forme d’un gorille qui met sa chambre à sac. Une histoire édifiante et, malgré le désordre, fort constructive. u Grosse Co-

lère et Fantaisies. À partir de 3 ans.

En salles le 12 octobre.

>Adapté du livre du même nom.

© Cinéma Public films

Aidez-nous à protéger

le rhinocéros blanc

Devenez parrain et découvrez vos avantages sur

soutenir.mnhn.fr

> Belle et Sébastien à l’heure du changement climatique.

© Gaumont Distribution

Reboot montagneux

Comme son titre l’indique, Belle et Sébastien: nouvelle génération se déroule aujourd’hui. Et c’est (aussi) très bien ainsi.

Les méchants sont facilement identifiables : l’un fait du quad en pleine montagne pour courser sa chienne (Belle), tandis que l’autre, son père, a investi dans des machines pour faire tomber de la neige en été. Soit deux climatosceptiques. Signe que ce Belle et Sébastien est bel et bien « nouvelle génération », à savoir ancré en 2022. La musique démarre d’ailleurs sur de l’électro pur jus, avant de virer, une fois que le jeune héros quitte le bitume pour la montagne, à de l’authentique symphonique (avec orchestre ad hoc). L’histoire est à l’avenant : Sébastien a un courage égalant son mauvais caractère, tout comme sa grand-mère qui va lui apprendre le métier de berger. Fonction pour laquelle Belle, maltraitée par son maître, apportera son aide à l’adolescent qui la protège de son tortionnaire. Le divertissement, efficace, tient ses promesses et il ne serait pas étonnant de voir une suite pointer le bout de son museau. En tout

cas, on vote pour. u Belle et Sébastien: nouvelle génération. A partir de 7 ans. De Pierre Coré. Avec Michèle Laroque, Robinson Mensah-Rouanet, Alice David… En salles le 19 octobre.

Chauffage naturel

Vive le vent d’hiver! ou comment, en cinq courts, les tout-petits vont se réchauffer le cœur.

Il fallait bien que cela arrive : après une longue période caniculaire, l’hiver approche à grands pas ainsi que les programmes qui vont avec. Dans le genre, celui-ci se pose là avec cinq petits films d’animation « qui réchauffent le cœur » annonce le distributeur. Promesse tenue avec des histoires de lapins, d’ours et de pingouins, mais aussi d’Esquimaux bien embêtés par une énorme chose qui, plantée d’un coup au milieu de leur village, abîme considérablement leur habitat. Il faudra l’intervention d’une fillette pour arranger les choses tout en apprenant à connaître et apprécier ce monstre encombrant. Ce courtlà s’intitule Luce et le Rocher. On aime beaucoup aussi Une visite surprise, dessin animé arrivé tout droit de Russie, où un ours de la campagne débarque sans gêne chez son cousin polaire. Celui-ci est un bosseur, tandis que l’autre passe son temps à flâner. C’est très drôle et la chute est jolie. Vous sortirez de la salle dans le froid mais avec le sourire. u Vive

le vent d’hiver ! À partir de 3 ans.

En salles le 23 novembre.

> Revoilà les inoxydables aventures du Petit Nicolas, pour les nostalgiques et tous les autres.

© Bac Films >Des petits films qui réchauffent.

La vraie vie du Petit Nicolas

Retour sur la vie du Petit Nicolas à travers ses auteurs, Sempé et Goscinny, désormais eux-mêmes des personnages animés dans ce très joli film.

Si Sempé et Goscinny, attablés à une terrasse parisienne un jour de 1955, avaient vu passer un bus avec une pub pour les chaussures André, leur petit garçon dessiné ne se serait pas appelé Nicolas. Mais la réclame qui leur passa sous les yeux était pour la fameuse franchise du caviste, alors… Alors voilà un film qui raconte par le menu la création d’un des plus célèbres personnages de BD, décliné en livre, en film, en disque, traduit dans toutes les langues et, c’est le plus beau, au succès transgénérationnel. Entrecoupé de situations savoureuses (piochées parmi les 222 existantes !), ce long-métrage hybride, entre mise en abyme et hommage, provoquera chez les grands une grosse bouffée de nostalgie, et chez les petits des rires – et quelques questions comme c’est quoi une sarabande ? ou c’est qui Laurel et Hardy ? On vous laisse leur répondre.

u Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on

attend pour être heureux? À par-

tir de 7 ans. D’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre. En salles le 12 octobre.

spectacles

Par Maïa Bouteillet

> Le Petit Chaperon rouge : suivre l’histoire et sa fabrication.

© Simon Gosselin

Spectacle / 24-26 novembre

Rouge sombre

Une version du Petit Chaperon rouge qui déploie une forêt de nuances et d’émotions.

Créé lors du Festival d’Avignon par l’équipe de Das Plateau, ce Petit Chaperon rouge, tiré des frères Grimm, nous fait voir l’histoire tout autrement que celui de Joël Pommerat ! En véritable architecte de la scène, Céleste Germe a imaginé un fascinant système de miroirs et d’arrière-plans pour déplier les différentes nuances du conte par l’espace et le jeu des comédiens. Installés devant un décor d’Epinal, les deux acteurs, à la fois passeurs et personnages, tissent des liens entre le présent des petits spectateurs et le conte venu du passé. Dès lors que Maëlys Ricordeau saisit un petit fichu de dentelle, son corps se courbe, sa voix se fait chevrotante et la grand-mère prend vie ; qu’elle pioche une étoffe de velours rouge et sa voix part dans des aigus de petite fille. Elle est aussi la mère de la fillette et celle-ci devenue femme… L’enfant assiste en même temps à l’histoire et à sa fabrication, ce qui n’empêche en rien la magie du théâtre. Les sentiments mêlés, la confusion des mondes, les glissements de l’ombre à la lumière, le grave et le léger… Tout cela s’exprime de façon merveilleuse dans les scènes de forêt qui révèlent la dimension proprement extraordinaire de cet espace du sauvage et des tentations. u Le Petit Chaperon rouge.

A partir de 7 ans. Du 24 au 26 novembre (et de février à juin en Ile-de-France). La Villette, Halle aux cuirs. Parc de la Villette. Paris XIXe. Lavillette.com et dasplateau.fr. Danse / 21 et 22 octobre

Cadavre exquis

Quand le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso partagent la scène.

C’est Amala Dianor, magnifique danseur, qui est aux manettes de ce Siguifin (monstre magique, en bambara) évoquant le « cadavre exquis ». Partageur, il a fait appel aux chorégraphes Alioune Diagne, Naomi Fall et Ladji Koné pour tresser ensemble plusieurs danses irriguées par les cultures du Sénégal, du Mali et du Burkina Faso. Un pari que relèvent neuf jeunes danseurs avec énergie. Pour s’initier, on peut participer en famille à l’atelier « Siguifin, mes parents et moi » : une façon d’entrer dans le spectacle et dans la démarche de l’artiste par la pratique. Très prisés, ces ateliers de danse sont proposés sur la plupart des spectacles. u Siguifin.

A partir de 10 ans. Le 21 octobre à 20 h, le 22 octobre à 15 h et à 20 h. Tarif : 16 €, moins de 15 ans : 5 €. Atelier adultes-enfants, le 22 octobre à 10 h 30. Tarif : 5 €, réduit : 4 €. Opéra de Paris, amphithéâtre de l’Opéra Bastille. Operadeparis.fr. Théâtre / 8 octobre

Sur la piste fabuleuse

Où l’on apprend que les loups aiment les écrevisses, et bien d’autres choses encore.

Comme beaucoup, Pauline Ringeade s’est prise à rêver en lisant les fascinants récits de Baptiste Morizot, ce philosophe de terrain qui pense en pistant les signes que laissent les animaux sauvages dans le paysage. Comprendre ce que se disent les loups, les chevreuils et les ours par traces interposées se transforme, sous sa plume, en enquêtes passionnantes. Et, avec la comédienne Eléonore Auzou-Connes, la metteuse en scène parvient à transposer ces aventures du dehors dans l’espace du théâtre en jouant sur un dispositif sonore subtil et sur des objets détournés qui nous invitent à entrer dans une écoute sensible. C’est drôle, c’est plein d’enseignements vivifiants et, pour un peu, on jurerait que la forêt n’est pas loin. u Pister les

créatures fabuleuses. A partir de

7 ans. Sam 8 octobre à 18h. Tarif : 5 à 11€. Maison de la musique, Nanterre (92). Maisondelamusique.eu.

> Pister les animaux sauvages avec les outils du théâtre.

LE SEUL THÉÂTRE POUR ENFANTS LE SEUL THÉÂTRE POUR ENFANTS

de toute la région Ile de France de toute la région Ile de France

Spectacle / 4-17 novembre

Tous dans la danse

Sans les (petits) spectateurs, pas de spectacle.

Sauter, faire deux pas de côté, deviner qui est le plus jeune, entourer de ses bras la personne qu’on pense être le loup… Rassemblés en cercle suivant le marquage au sol et munis de casques sur les oreilles, les spectateurs écoutent les consignes qu’ils choisissent de suivre… ou non ! Jeu chorégraphique participatif conçu pour une trentaine d’enfants et d’ados, Partituur est ce que les participants en font – un spectacle à chaque fois unique car, ici, ce sont les spectateurs qui sont les acteurs. Selon ce qu’ils décident de faire sur le moment – agir d’après les instructions ou regarder les autres faire – se dessine une chorégraphie toujours renouvelée qui interroge par le jeu la place de l’individu dans le groupe. Avec Partituur (partition musicale, en néerlandais), comme dans la plupart de ses spectacles (souvent participatifs), la chorégraphe Ivana Müller questionne l’imaginaire collectif mais aussi la notion même

de spectacle. u Partituur. 7-15 ans. Du 4 au 17 novembre. Maison des Métallos, 94, rue Jean-Pierre-Timbaud, Paris XIe. M°Couronnes, Parmentier. Festival-automne. com et Maisondesmetallos.paris.

© L. Bernaerts

> Partituur est ce que les participants en font.

Festival / 13-27 novembre

Enfants des musiques du monde

Et de deux pour Babel Mômes, scène musicale itinérante.

Né l’an dernier à Aubervilliers, ce nouveau festival inspiré de Babel Minots, à Marseille, se balade dorénavant entre la Seine-SaintDenis et Paris avec un programme nomade, intitulé Nos futurs, de concerts et de spectacles musicaux éclectiques. Au programme, Le Petit Bal raï, le spectacle Super Ego, l’ensemble junior El Mawsili, les Marmots de Montreuil, Permis de reconstruire et d’autres encore.

u Babel Mômes. Dès 4 ans, âge selon spectacles. Du 13 au 27 novembre. Dans 6villes et 15lieux en Ile-de-France. Villesdesmusiquesdumonde.com. UN SPECTACLE 3 CHARDONS

du 8 octobre au 27 novembre

la cachette, c’est chouette ! lacachette.fr lacachette.fr

À PARTIR DE 5 ANS

LE 1ER SPECTACLE INTERGALACTIQUE POUR ENFANTS, ADOS ET DROÏDES !!

LICENCES N° L-R-22-4111 / 3627 / 3628

ILLUSTRATION : ASTRIDM ÉCRIT ET MIS EN SCÈNE PAR OLIVIER SOLIVÉRÈS

expos

>Les œuvres pleines de souffle de Sally Gabori.

Photo © Mark Pokorny

Jusqu’au 6 novembre

Paysages recomposés

A découvrir, l’une des plus grandes artistes australiennes, qui a peint sa première toile vers l’âge de 80 ans.

Quand on regarde les grands tableaux de Sally Gabori, on a l’impression de percevoir le souffle du vent, le bruit des vagues, le moutonnement des nuages, l’éclat de la lumière, l’horizon sans limite… Chacune de ses peintures, en apparence abstraites, porte un nom de lieu, le lieu de son enfance sur l’île Bentinck, avant qu’un cyclone ne la ravage. Cette île, Sally (dont le nom complet est Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori) a dû alors la quitter, ainsi que sa famille et le reste de son peuple, les Kaiadilt. Elle n’a pu y revenir qu’à la fin de sa vie. C’est à son retour, vers 80 ans, alors qu’elle se rend pour la première fois de sa vie dans un atelier d’art et d’artisanat, qu’elle se met à peindre – des petits formats, puis des toiles monumentales, puissantes, qui évoquent sa terre. Cette superbe exposition est accompagnée comme toujours de visites guidées, de parcours en famille et d’ateliers variés pour enfants, avec, en plus, un site internet spécialement conçu, enrichi de témoignages et de

vidéos. u Sally Gabori. A partir de 7 ans. Jusqu’au 6novembre. Tlj sf lun, de 11h à 20h, nocturne le mar jusqu’à 22h. Tarif: 11€, 5€ pour les 13-25 ans, gratuit pour les moins de 13 ans. Fondation Cartier, 261, bd Raspail, Paris XIVe. M°Raspail. Fondationcartier.com.

Par Orianne Charpentier

Jusqu’au 30 juin 2023

Do it yourself

Fabriq’Expo, une exposition où l’on met la main à la pâte.

A l’Exploradôme, la découverte des sciences et techniques passe par le jeu : c’est ainsi qu’on se retrouve, au fil des modules de la nouvelle exposition Fabriq’Expo, à expérimenter l’art de l’engrenage, à jouer avec des représentants et représentantes (car les femmes sont bien présentes dans l’expo) de métiers passionnants et pas toujours connus, à démonter un téléphone portable… et plein d’autres expériences qui aident à comprendre comment fabriquer des objets ou programmer un robot. C’est drôle et enrichissant, avec des activités en parallèle comme les Atelierexpos ou les Brico’Lab, ainsi que des événements ponctuels, notamment en ce mois d’octobre qui célèbre la fête de la Science. u Fabriq’Ex-

po. A partir de 6 ans. Du lun au ven de 10h à 18h pendant les vac. scol., le sam de 10h30 à 18h, le dim de 13h à 18h. Tarif : 7€, réduit : 5€. Exploradôme, 18, av. Henri-Barbusse, Vitry-sur-Seine (94). Exploradome.fr. Jusq’au 31 décembre

Un artiste pluriel

Au Petit Palais, gros plan sur le peintre et illustrateur André Devambez.

Quel point commun entre une étrange machine volante imaginaire, des portraits de famille, des eaux-fortes sur la Grande Guerre, des publicités, des illustrations fantasques, et bien d’autres œuvres d’une grande variété? Toutes sont signées André Devambez (18671944), artiste méconnu au génie protéiforme. L’exposition du Petit Palais nous permet de le découvrir et n’oublie pas les enfants, grâce à un livret-jeu bien conçu. A la fin du parcours, un coloriage géant invite à redonner leur éclat aux petits personnages ronds et facétieux de ce peintre éclec-

tique. u André Devambez, vertiges

de l’imagination. A partir de 7 ans.

Jusqu’au 31 décembre. Tlj sf lun, du mar au dim de 10h à 18h, les ven et sam jusqu’à 19h. Tarif : 11€, réduit 9€, gratuit pour les moins de 18 ans. Petit Palais, av. Winston-Churchill, ParisVIIIe. M° Champs-Elysées-Clemenceau. Petitpalais.paris.fr.

> André Devambez, un artiste aux nombreux visages, à voir au Petit Palais.

Jusqu’au 11 décembre

Balkans des rues

Quand l’espace urbain des Balkans reflète l’histoire de cette région d’Europe.

Une fois de plus, l’Institut des cultures d’islam (ICI) réussit le pari de faire tenir, dans ses deux lieux, des artistes à découvrir autour d’une thématique tout en nuances. Les œuvres réunies évoquent en effet de multiples aspects des Balkans, à travers le prisme de l’espace urbain : street art, sculptures, paysage sonore des villes, archives d’urbanisme revisitées, cartes postales révélatrices… Avec une programmation foisonnante, dont des ateliers, spectacles

> Urban Text, à l’ICI.

©Selma Selman

et ciné-goûter pour le jeune

public. u Urban Text. A partir de 6ans. Jusqu’au 11 décembre. Du mar au dim de 11h à 19h, ven de 16h à 20h. Gratuit. Institut des cultures d’islam, 19, rue Léon et 56, rue Stephenson, Paris XVIIIe. M° Château- Rouge. Institut-cultures-islam.org. Jusqu’au 29 janvier

Irrésistibles attractions

Au Centquatre, la Fête foraine d’art contemporain vous invite à « jouer avec l’art »… et avec vos émotions. A ne pas manquer.

Un train fantôme revisité par des artistes comme Adel Abdessemed et Loris Gréaud, des jeux de miroir trompeurs signés Julio Le Parc, une expérience intime du vertige et du lâcher-prise orchestrée par Yoann Bourgeois (réservée aux plus de 16 ans), mais aussi un manège sur canapé de Pierre Ardouvin, des gaufres Space Invader, et plein d’autres œuvres qui sont autant d’attractions, accessibles avec un système de jetons roses remis avec le billet d’entrée… Cette Fête foraine d’art contemporain est une vraie réussite, à la fois véritable fête foraine où l’on expérimente le frisson, le jeu ou l’émerveillement, et formidable réunion d’artistes dont les créations sont, aussi, riches de sens – sous le divertisse-

ment, l’approfondissement. u Fête foraine d’art contemporain. A partir de 8 ans. Jusqu’au 29 janvier. Du mer au dim de 14 h à 19 h. Tarif : 15 €, réduit : 12 €, 6-12 ans : 8 €, gratuit pour les moins de 6 ans. Centquatre, 5, rue Curial, Paris XIXe. M° Riquet. 104.fr.

L’ÉCHO D’UN MONDE QUI POUSSE

EXPO, ARTS VIVANTS, DÉBATS D’IDÉES, ATELIERS...

du 01/10/2022 au 22/07/2023

37 rue de Turenne Paris 3e

Gratuit maifsocialclub.fr

au secours,

c’est dimanche! Par Maïa Bouteillet

> légende légende légende

> Vincent Muller, Marianne Feder et leurs complices.

DR

Conte musical / 6 novembre au 8 janvier

D’amour et de musique brésilienne

Quand un petit poisson des favelas rencontre une papillonne.

João est un poisson de Salvador de Bahia, Marina est une mignonne petite papillonne de l’île de Rhodes qui, fuyant un mariage arrangé avec l’aide de Poséidon (en personne), se trouve recueillie après une terrible tempête par l’animal aquatique… Une histoire d’amour improbable qui parle d’exil, d’inégalités et de tolérance et raconte surtout, sous la forme d’un conte musical illustré et joyeux, la belle vitalité de la musique et de la culture traditionnelles brésiliennes. Aux manettes : Marianne Feder et Vincent Muller, du duo Vicente e Marianna, chevilles ouvrières des Musiterriens, et de nombreux ateliers à la Philharmonie et pour le festival Banlieues Bleues. Marianne Feder avait aussi animé plusieurs ateliers chants pour Paris Mômes durant le confinement. Sur scène, ils sont accompagnés par Julio Gonçalves aux percussions et Ricardo Feijao à la basse. Adaptation jeune public de leur premier album, le spectacle mêle compositions originales et musiques et chants traditionnels.

u João le poisson et Marina la papillonne. A partir de 4 ans. Les dim 6, 13 et 20 novembre, 4, 11 et 18 décembre et 8 janvier à 11 h. Tarif : 12€, réduit : 10€. Comédie Nation, 77, rue de Montreuil, Paris XIe. M° Nation, Rue-des-Boulets, Faidherbe-Chaligny. Comedienation.fr. Atelier / 13 novembre

Petits yogis

Pour se sentir bien en famille toute l’année, on adopte l’atelier Yog’art de Paris Mômes au Centre Pompidou.

Cet atelier doux, animé pas à pas au rythme des participants, petits et grands, constitue une excellente entrée en matière pour s’initier au yoga et ses bienfaits mais aussi pour découvrir le musée. Voilà quelques années que Paris Mômes et le Centre Pompidou, avec le concours de l’association Yogamini, peaufinent cette formule originale : Yog’art, c’est un temps de pratique autour de postures simples, suivi d’une visite dans les collections, guidée par des conférenciers qui ont eux aussi bénéficié de la séance de yoga. Après quoi, toute la famille est bien détendue et disponible pour un agréable dimanche

partagé. u Yog’art parents-enfants. A partir de 5 ans. Le dim 13 novembre à 10h. Tarif séance + visite : 10€, enfant : 8€. Forum du Centre Pompidou. Paris IVe. M° Hôtel-de-Ville, Rambuteau.

> Posture de l'arbre en famille.

© Editions Paris Mômes Evénement / 9 octobre

C’est le bazar

Un banquet, des jeux du monde pour tous, des ateliers et un concert.

Une occasion festive, entre deux concerts, de découvrir le Point fort : nouveau lieu, à Aubervilliers, du très métissé festival des Villes des musiques du monde. L’espace est immense, c’est le lieu idoine pour un beau défilé de fanfares en tout genre – notamment celles des fabriques orchestrales juniors et adultes, à l’œuvre toute l’année – après le banquet participatif composé de tapas offertes, de vos spécialités ou de plats achetés sur place. Outre les fanfares et un espace consacré aux jeux du monde en accès libre et continu, les enfants pourront participer à un atelier peinture, poissons volants, avec les graphistes de Poïskaï, et à un atelier de fabrications d’accessoires et objets en carton avec Little K. Présentes sur place, les associations de la ville proposeront aussi différentes animations. La journée se poursuit avec un spectacle de roller dance (dès 17h30) sous la Grande Halle et s’achèvera avec un concert (à partir de 19h30) du chanteur franco-kabyle Zayen. Et tout est gratuit !

u Le Grand Bazar. Tout public. Le 9 octobre à partir de 12h. Gratuit. Le Point Fort, 17, av. Jean-Jaurès, Aubervilliers (93). M° Fort-d’Aubervilliers. Villesdesmusiquesdumonde.com.

objectif terre

Par Orianne Charpentier

© Janaina Mello Landini © Bertrand Gadenne © Laure Devenelle

> Des œuvres saisissantes qui plaident pour la défense de la biodiversité, à la Fondation Goodplanet.

Expo / Jusqu’au 18 décembre

Quand l’art défend le vivant

Une superbe exposition d’art contemporain engagé.

Des sortes de vagues constituées de morceaux de plastique, de délicates fleurs de pissenlit formant une sculpture végétale fragile, une corde déstructurée qui nous rappelle que tous les organismes vivants sont liés entre eux, sans oublier la fresque d’oiseaux illustrés sur la façade réalisée en collaboration avec la LPO… Chacun, chacune des onze artistes présentés dans l’exposition Vivant explore une vision du monde vivant dans sa richesse et sa vulnérabilité : de Claire Morgan à Duy Anh Nhan Duc (dont on a pu voir les œuvres l’an dernier au musée Guimet), leurs créations s’appuient sur des observations scientifiques et nous questionnent : comment en est-on venu à considérer le pissenlit comme une mauvaise herbe ? Quelle conscience avons-nous des changements de notre environnement naturel ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour agir ? Une expo tout public et gratuite, avec des visites guidées le week-end, qui s’accompagne d’un parcours sur la biodiversité dans le parc de la fondation.

u Vivant. A partir de 6 ans. Jusqu’au 18 décembre. Du mer au ven de 12h à 18h, sam et dim de 11h à 19h. Gratuit. Fondation Goodplanet, 1, carrefour de Longchamp, bois de Boulogne, Paris XVIe. M° Porte-Maillot puis bus 244. Goodplanet.org. Lieu / toute l’année

L’école du changement

Un nouveau lieu à BoulogneBillancourt, programme des événements pour les familles.

Installée dans une ancienne école maternelle, la toute nouvelle Maison de la planète affiche un programme dense : informer les visiteurs sur les programmes de transition écologique, accueillir des expositions autour du climat ou animer des ateliers de sensibilisation à la nature ou au zéro déchet. Autour de l’ancienne cour de récréation, on trouve aussi un atelier de coréparation pour son vélo, une boutique d’articles de sport recyclés, un point de collecte, des espaces de rencontres… Bref, un lieu de réponses concrètes pour des questions cruciales, où l’on peut venir quel que soit son âge. Notez par exemple, le 15 octobre, la journée contre le gaspillage alimentaire, avec toute une série d’animations familiales sur

le thème. u Maison de la planète. Tout public. Du mer au sam de 9h à 19h. Gratuit. 72, allée du Forum, BoulogneBillancourt. (92). M°Pont-de-Sèvres.

> A la Cité des sciences.

© GettyImages Evénement / jusqu’au 9 octobre

Où es-tu, monde durable

Pour la Semaine du développement durable, des animations à la Cité des sciences.

Un parcours-jeu qui fait de la transition écologique un voyage, avec des stands comme autant d’étapes, autour de thèmes comme l’eau, le plastique, le climat... Mais aussi un spectacle, Maison Renard, dont le texte s’inspire de données scientifiques, et qui aborde la question de l’effondrement... Bref, de quoi réfléchir. u La Semaine du dé-

veloppement durable. A partir de 12 ans. Les 7 et 8 octobre. Tarifs et horaires variables. Cité des sciences et de l’industrie, 30, av. Corentin-Cariou, Paris XIXe . M° Porte-de-la-Villette. Cite-sciences.fr.

oxygène

© Maïa Bouteillet

>Comptez environ quatreheures pour cette excursion sans difficulté, de Saint-Germain-en-Laye à Maisons-Laffitte. de s’immerger dans la nature. Ces promenades ornithologiques sont proposées et guidées par des bénévoles de l’association, tous passionnés. La plupart des sorties sont accessibles à tous.

u Sorties LPO. A partir de 8 ans. Les week-ends d’octobre et novembre. Âge selon sortie. Gratuit. Lpo-idf.fr. M.B.

Balade / 30 octobre

Botanique sensible

L’artiste Flora Delalande anime une balade originale sur la Petite Ceinture, mêlant botanique et poésie.

Balade / octobre-novembre

A travers bois

Du RER de Saint-Germain-en-Laye à celui de Maisons-Laffitte, en passant par la forêt.

Une excursion pour aller voir les premières couleurs de l’automne qui ne présente aucune difficulté. Elle part du RER de Saint-Germain-enLaye et court sur dix kilomètres jusqu’à Maisons-Laffitte, à travers la forêt, le plus souvent en suivant le tracé rouge et jaune du GR. Prenez la sortie « Musée d’Archéologie nationale » – si vous n’avez jamais visité ce lieu situé dans l’ancienne demeure des rois de France, allez-y! – puis pénétrez dans le domaine de Saint-Germain. Laissez sur votre droite les rangées d’arbres bien alignés et la vue sur la vallée de la Seine, et traversez le parc pour rejoindre les chèvres de la petite ferme, juste après les grilles royales. Dès lors, c’est à peu près tout droit (la carte Michelin banlieue de Paris 1/53 000 suffit pour se repérer). Il vous faudra marcher un moment avant de quitter la voie goudronnée pour entrer dans les chemins de forêt et rejoindre, après avoir traversé une route et dépassé le château du Val (transformé en hôtel), le GR reconnaissable à sa marque rouge et jaune que l’on suit jusqu’à Maisons-Laffitte. On croise des embranchements qui permettent de se repérer sur la carte : étoile de la Porte verte ; étoile de Vaux… On entend toute une variété d’oiseaux, mais parfois aussi la route nationale qui traverse la forêt du nord au sud. Pour agrémenter la pause pique-nique et jeux, vous trouverez dans les sous-bois des ébauches de cabanes. La balade s’achève à Maisons-Laffitte. A quelques centaines de mètres, vous arrivez à la gare de RER. Comptez environ quatre heures, selon les pauses et l’ardeur des petits marcheurs ! C’est aussi praticable à vélo. uBalade. A partir de

7ans. Du RER A, Saint-Germain-en-Laye au RER A, Maisons-Laffitte. M.B. Balade / octobre-novembre

Pister les piafs

avec la LPO, on sort écouter les oiseaux toute l’année.

Au bois de Boulogne, au parc de Sceaux, au jardin des Plantes ou sur l’île Saint-Germain… Elles sont nombreuses, les sorties que propose la LPO pour découvrir les oiseaux. Distinguer la variété des chants, dénombrer la diversité des espèces, les observer avec des jumelles (fournies selon les balades), savoir les reconnaître : autant de propositions qui donnent aussi l’occasion d’aller prendre l’air et Des plantes sauvages et des mots qui sonnent, c’est la cueillette peu commune que propose Flora Delalande : durant deux heures, elle guide une petite troupe le long de la Petite Ceinture, en quête de plantes comestibles et médicinales qu’elle nous apprend à reconnaître et à cueillir. La promenade est ponctuée de poèmes et de contes choisis en fonction du moment, du décor, d’un arbre ou d’une plante, et s’adapte au public. Âmes sensibles, ne pas

s’abstenir! u Balade botanique et poétique. A partir de 7 ans. Le dim 30 octobre de 16h à 18h. Tarif : 15€, 9€ pour les moins de 13 ans. Réservation conseillée sur Floradelalande. wordpress.com. O.C.

>Rencontrer un oiseau constitue toujours un émerveillement !

tout-petits

© E mili E F aï F

>Les danseurs font corps avec la scénographie.

Danse / 26 novembre

Pièce à vivre

Entre installation et spectacle, Le Petit B se joue pour un nombre restreint de très jeunes spectateurs.

Il s’agit, pour la chorégraphe Marion Muzac, de proposer aux tout-petits une véritable expérience de la sensation : ils sont appelés à la vivre entièrement, et, en convoquant tous leurs sens, ils peuvent choisir d’entrer dans l’espace, de jouer avec les danseurs, d’en repartir ou de se tenir à l’écart. Avec la plasticienne Emilie Faïf, la chorégraphe a imaginé un espace en transformation, fait de matières, de formes et de sons où les danseurs font corps avec les volumes de la scénographie. Aussi modifient-ils l’installation à chacun de leurs mouvements, et la rendent fluctuante par des gestes doux, presque comme par magie. Une aventure sensorielle portée par l’énergie du Boléro de Ravel, réinterprété pour l’occasion. Le Petit B sera également présenté au théâtre de Chail-

lot en février. u Le Petit B. Dès 1 an. Le 23 nov. Houdremont . La Courneuve (93). ville-la-courneuve.fr. Le 26 nov. Tarif : 3€. Le Pavillon, 26, av. Paul-Vaillant-Couturier, Romainville (93). 193soleil.fr.

Pour d’autres idées, abonnez-vous à notre newsletter spéciale 0-4 ans. Rendez-vous sur Parismomes.fr/newsletter.

E K i E hl s téphan © Danse / 20 octobre-6 novembre

En voyage !

Un solo pour s’évader loin et découvrir la beauté du geste.

Un pingouin, un explorateur, un petit d’homme… ou tout ce qu’on voudra! Aérien et délicat, le danseur Virgile Dagneaux nous emmène en voyage au fil d’un solo où le mouvement, sans être narratif, raconte beaucoup. Par le corps, bien sûr, mais aussi par la lumière, la musique et le son. L’éveil d’un personnage, la naissance des gestes, sur la banquise, sous l’eau, dans la nuit, dans le vent ou par temps d’orage… Il avance, il essaye, il découvre. Le danseur aux pieds légers mêle les styles avec fluidité. Et ce pingouin-là ressemble furieusement à l’enfant qui fait ses premiers pas.

u Pingouin. Dès 3 ans. Du 20 octobre au 6 novembre. Tarif : 12€, réduit : 8€. Théâtre Paris-Villette, Parc de la Villette, Paris XIXe. M° Porte-de-Pantin. Theatre-paris-villette.fr.

> Pingouin, aérien et délicat.

s higo l é E m ari ©

Par Maïa Bouteillet

> Peindre dans tous les sens !

Ateliers / mercredis et samedis

Hardi petits !

Tous les mercredis et samedis, au Musée de Poche, c’est Artykid ou Artymini.

Des ateliers de pratique artistique pour les plus jeunes dans un lieu culturel petit mais engagé : n’attendez pas que tout soit complet pour les découvrir. Chaque atelier (Artymini, pour les 2-3 ans et un adulte, et Artykid, pour les 3-6 ans) est pensé en fonction de l’âge des participants, dans le contenu comme dans la durée. Ici, on peut même mettre les mains dedans, peindre avec son corps, dessiner sur les murs… On découvre les différentes techniques, les matériaux, on observe des œuvres, on laisse aller sa créativité. u Artymini.

2-3 ans. Les sam. u Artykid. 3-6 ans. Les mer et les sam. Tarif : 18 € la séance ; carte de 8 cours : 130 € ; abonnement à l’année (Artykid) : 415 €. Musée de Poche, 41, rue de la Fontaine-au-Roi, Paris XIe . M° République. Museedepoche.fr.

Festival / 14-17 octobre

Avant-première

Une bonne occasion d’aller faire un tour dans le Vexin.

Les Enfants d’abord s’aventurent à nouveau dans le Val d’Oise, en avant-première du festival parisien, avec de la danse, du cirque, de la musique, de la chanson et du théâtre. On ne saurait trop vous recommander d’aller voir Toyo! de la compagnie des Colporteurs au musée de l’Outil de Wy-dit-Joli-Village, ANiMA du Porte-Voix à la Maison du parc naturel régional du Vexin français ou encore Métamorf’Ose de la compagnie du Loup-Ange au Foyer Honoré Daumier de Valmondois. Le Vexin, c’est la campagne, profitez-en pour

aller vous balader! u Les Enfants d’abord. Ages, dates et horaires selon spectacle. Festivalenfantsdabord.org.

Livre

Trait libre

Du crayon à la forêt et inversement, en suivant le trait poétique de Hye-Eun Kim.

Il est de saison de bien tailler ses crayons. Dans l’imaginaire poétique et écologique de Hye-Eun Kim, qui signe ici un premier album d’une magnifique délicatesse, les petits copeaux de bois ainsi obtenus tombent sur la page blanche et deviennent des feuilles, un petit, puis plusieurs arbres, de toutes les couleurs, de toutes les formes, jusqu’à couvrir toute une double page de forêt. Un cyprès, un saule, un érable… on peut les détailler. Si on regarde bien, on aperçoit une biche et son faon, un lapin, un sanglier… Un coup de vent emporte les graines, les feuilles et les oiseaux. Comment sont fabriqués les crayons? En guise de réponse, l’illustratrice coréenne offre une échappée qui n’a pas besoin de mots pour questionner nos modes de production. Un bel hommage à la puissance

du dessin. u Le Crayon. A partir de 3 ans. De Hye-Eun Kim. CotCotCot éditions. 17€.

R-2022-004254, R-2022-003944, R-2021-013751,R-2021-013749

M T

ados

Par Orianne Charpentier

© Inka et Niclas Lindergård - Dorothée Nilsson Gallery

> A la Fondation EDF, les artistes s’interrogent sur le sens du voyage.

Expo / Jusqu’au 29 janvier

Globe-trotteur… ou pas

Une remarquable exposition qui s’interroge sur le voyage dans tous ses aspects – de l’écologie à la philosophie.

L’idée de cette exposition est née en plein confinement, et c’est peutêtre l’écho de cette situation hors norme et la prise en compte de la crise écologique en cours qui la rendent si nécessaire aujourd’hui. Car la réunion des quelque trente-deux œuvres présentées à la Fondation EDF offre un aperçu très complet de toutes les questions qui traversent le voyage : le tourisme de masse, le réchauffement climatique, les inégalités sociales, la perte de la biodiversité dans des écosystèmes que la présence d’humains toujours plus nombreux vient perturber. Des clichés acides de Martin Parr aux sculptures in situ d’Andy Goldsworthy, du surprenant Voyage au bout du jardin au troublant Paradisus, tous ces points de vue d’artistes, aussi variés qu’éclairants, viennent titiller le visiteur que nous sommes : on en ressort forcément avec de quoi réfléchir ! Une exposition passionnante, à voir plutôt avec des

grands. u Faut-il voyager pour être heureux ? Tout public. Jusqu’au 29 janvier. Du mar au dim de 12 h à 19 h. Gratuit, sur réservation. Fondation EDF, 6 rue Récamier, Paris VIIe. M° Sèvres-Babylone. Fondation.edf.com. Fondation.edf.com/ evenements/faut-il-voyager-pour-etre-heureux. Ateliers, installations / en octobre

Métamorphoses

La Maison des Métallos invite le jeune artiste multimédia Irvin Anneix.

Il est riche, le programme d’automne à la Maison des Métallos ! Avec notamment, en octobre, la thémathique « On se transforme » et ses nombreux événements à destination des ados. Ça commence avec le spectacle Nos futurs (jusqu’au 9 octobre), une installation vidéo où des ados s’adressent à leur « futur moi », des ateliers pour upcycler ses vêtements ou repenser les émojis (8 et 15 octobre), des séances de création de masques avec l’artiste Irvin Anneix qui invite à s’inventer une nouvelle peau en dehors des canons en vogue (8 et 15 octobre), ou encore l’installation vidéo, également signée Irvin Anneix, autour d’une belle idée : demander à des jeunes de commenter un objet qui appartenait à un de leurs aïeux (du 20 au 22 octobre). u On se

transforme. A partir de 13 ans. Dates, horaires et tarifs variables. Maison des Métallos, 94, rue Jean-PierreTimbaud, Paris XIe. M° Parmentier ou Couronnes. Maisondesmetallos.paris. Atelier philo / 15 octobre et 26 novembre

Le bonheur en questions

C’est tout nouveau : avec les banquets-philo, le collège des Bernardins invite les ados à un savoureux moment de réflexion inspiré par des vidéos, des chansons… et la vie !

Cela fait plusieurs années que Patricia Strauss, ancienne directrice éditoriale des remarquables ouvrages Les Petits Platons, anime des ateliers de philosophie pour tous les âges. Avec ces banquets-philo destinés aux ados, elle invite à se questionner sur un mode original, en s’inspirant de paroles de chanson, de sketchs d’humoriste, de vidéos, et d’expériences de vie. Alors forcément, le bonheur et l’amour sont les deux thèmes abordés en priorité lors de ces deux premières sessions d’automne, durant lesquelles chacun est libre de participer ou non. L’idée, ce n’est pas juste de se questionner sur ces notions, de les définir, de les reconnaître… mais d’essayer de voir, concrètement, dans

> Réflexions sur le futur avec l’artiste Irvin Anneix

> Le film Aya mêle documentaire et fiction, entre le grave et la grâce.

© La Vingt-Cinquième heure

nos existences, la place qu’ils occupent. Et à la fin, un petit apéro viendra clore en beauté

la discussion. u Banquets philo. A partir de 14 ans. «Il est où le bonheur, il est où ? » le sam 15 octobre de 17h à 18h30. « Mais je t’aime ! » le sam 26 novembre de 17h à 18h30. Tarif : 8€. Collège des Bernardins, 20, rue de Poissy, Paris Ve. M° Cardinal-Lemoine. Collegedesbernardins.fr.

Film / à partir du 12 octobre

Devenir soi

Premier long-métrage d’un jeune réalisateur belge, Aya est le récit d’un bouleversement à la fois individuel et collectif. A voir.

Aya est une adolescente rieuse et d’apparence insouciante, qui vit seule avec sa mère et son petit frère sur l’île de Lahou, en Côte d’Ivoire. Le père est mort, la mère fait tout ce qu’elle peut, et pendant ce temps, l’océan – ce même océan qui a si longtemps baigné et nourri les habitants de l’île – grignote leur terre. Les vagues rongent le rivage, envahissent le cimetière du village tout proche, obligeant les habitants à déterrer leurs morts pour les ré-inhumer ailleurs. Peu à peu, tout le monde commence à s’y résoudre : il faudra partir. Mais Aya, elle, s’y refuse… Difficile de résumer un tel film, où la fiction et le documentaire se mêlent, dans des images d’une beauté hypnotique. Avec peu de moyens, et peu de dialogues dont une bonne part est improvisée, il parvient à nous immerger dans le quotidien d’Aya et de ses proches, un quotidien menacé par la crise climatique et la nécessité de l’exil. Il raconte aussi, sur un rythme lent, entrecoupé de passages oniriques, l’histoire d’une éclosion – celle d’Aya, qui découvre les premières joies amoureuses, les premiers déchirements aussi. Bref, un ovni de cinéma, profond et grave, qui laisse les spectateurs pleins de questions sans réponse (mais c’est fait exprès). u Aya. A par-

tir de 13 ans. De Simon Coulibaly Gillard. Avec Marie-Josée Kokora, Patricia Egnabayou, Junior Asse. En salles le 12 octobre.

Exposition 22 oct. 2022 — 23 avril 2023

Jardin des Plantes Paris 5e

Réservation en ligne conseille

This article is from: