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MON PREMIER FESTIVAL

© Ligne 7 © 1989 Eiko Kadono - Studio Ghibli

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© Haut et Court

> Une programmation de films à s’en mettre plein les mirettes et qui fait la part belle aux héroïnes.

Premières toiles

Pour la dix-huitième fois, revoici Mon premier festival, festival de films tout public. Du 26 octobre au 1er novembre, un feu d’artifice de classiques, de cultes, d’avantpremières, de concerts, d’animations et d’ateliers, sous la houlette d’une marraine de choix, Ana Girardot. Découvrez notre sélection dans les pages qui suivent.

Par Christophe Carrière

TÊTE D’AFFICHE

L’Irlandais Tomm Moore est l’invité d’honneur de Mon premier festival. Un des rares à encore dessiner sur papier. Et très bien, en plus!

À tout seigneur, tout honneur. On commence donc par vous présenter l’invité prestigieux de cette édition, Tomm Moore, réalisateur découvert en 2009 avec Brendan et le Secret de Kells, conte celtique à l’animation idoine, à base d’enluminures et d’inspirations graphiques médiévales. Suivirent ensuite Le Chant de la mer et Le Peuple loup qui confirmèrent l’influence assumée, dans le récit tout du moins, de Hayao Miyazaki. En parallèle, Tomm Moore a produit Parvana, une enfance en Afghanistan, chef-d’œuvre absolu réalisé par sa complice Nora Twomey, immersion animée dans l’enfer taliban à travers une petite fille se déguisant en garçon pour subvenir aux besoins de sa famille. Sorti en 2017, le film est hélas redevenu d’une actualité brûlante. Celui-ci – ajouté aux autres, tous programmés évidemment – fait de Tomm Moore l’animateur le plus passionnant du moment. n

FEMMES DE POIGNE

À chaque édition de Mon premier festival sa thématique. Celle de 2022 est on ne peut plus pertinente puisque consacrée aux héroïnes, et marrainée par Ana Girardot.

Si Blanche-Neige revenait aujourd’hui, elle ne passerait plus le balai et obligerait les nains à faire la vaisselle, de même que la belle au bois dormant irait combattre le dragon à la place de Philippe. C’est une (r)évolution qui ne date pas d’hier : en 1998, la maison Disney prenait les devants avec la guerrière Mulan, un des fers de lance de la programmation Héroïnes de Mon premier festival. Pas moins de vingt-trois longs-métrages et programmes courts l’accompagnent, dont Kiki la Petite Sorcière de Hayao Miyazaki (1989). Le réalisateur japonais fut un précurseur en la matière, ayant toujours à cœur que ses personnages féminins aient toujours besoin « d’un ami ou d’un soutien, mais en aucun cas d’un sauveur. Les femmes sont capables d’être de vrais héros, tout autant que les hommes.» Dont acte avec Chihiro, Mimiko (Panda, petit panda d’Isao Takahata), Paddy la petite souris et un paquet d’autres aventurières, détectives ou rebelles susceptibles de normaliser, dans la tête du jeune public (et de leurs parents !) une parité qui n’a plus rien d’utopique. n

u Programmation sur Paris.fr.

MÉLODRAMAKING

Dans la section film cultes de Mon premier festival, on demande Le Kid de Chaplin. Un chef-d’œuvre, rien de moins.

Saviez-vous que le prestigieux British Film Institute a demandé à soixante-dix têtes pensantes (producteurs, enseignants, journalistes…) de dresser une liste des cinquante films à voir absolument avant 14 ans ? Nous non plus. Parmi les incontournables, outre Princess Bride (lire ci-contre), on y trouve Le Kid. Encore heureux ! Car ce premier vrai long de Chaplin est un chef-d’œuvre allant au-delà de la promesse du carton placé en préambule : «Un film avec un sourire… et peut-être une larme». Comment résister à cette histoire d’un miséreux qui adopte un nouveau-né abandonné par sa mère et qui, cinq ans plus tard, va se battre pour éviter qu’il parte à l’orphelinat ? C’est du grand art tant sur la forme que sur le fond, à même de subjuguer tous les publics, petits et grands, grâce à un exceptionnel sens du récit et du rythme. Outre les séquences inscrites au panthéon de l’émotion, s’y trouve également la bagarre la plus drôle du monde. Et bim ! n

u Le Kid. A partir de 5 ans. De et avec Charles Chaplin. Avec aussi Jackie Coogan, Edna Purviance.

En sus des morceaux choisis ci-dessus, vous pouvez organiser votre planning en allant sur Paris.fr/monpremierfestival.

© Pathé Films

> Chicken run, un film culte, un succès planétaire !

PRINCESSE POUR RIRE

Bouton d’or, aka Robin Wright, est une des héroïnes cultes du cinéma au sein d’un film non moins culte : le trépidant et hilarant Princess Bride.

C’est l’histoire d’un grand-père qui raconte une histoire à son petit-fils, lequel ne cesse de l’interrompre – et par la même occasion, d’interrompre le film. Effet comique garanti car créant une distance pour le spectateur qui se retrouve devant un conte à base de fermière en quête d’un prince charmant, récit piraté (c’est le cas de le dire, car il s’y trouve aussi un pirate masqué) par un humour et une dérision irrésistibles. Les parents férus de séries y reconnaîtront Mandy Patinkin bien avant qu’il ne soit aux commandes de Homeland ou Esprits criminels, ici dans le rôle d’Inigo Montoya dont la phrase de présentation répétée une bonne vingtaine de fois est entrée dans le grand livre des répliques cultes : « My name is Inigo Montoya. You kill my father, prepare to die!» Pour info, le scénario est signé William Goldman, d’après son propre livre publié dans les années 1970. Connu pour des films comme Les Hommes du président ou Marathon Man, le monsieur a répondu à la demande de ses filles d’écrire une histoire de princesse. Qu’elles en soient ici remerciées. n

u Princess Bride. A partir de 6 ans. De Rob Reiner avec Robin Wright, Cary Elwes, Peter Falk.

ROULE MA POULE !

Après avoir vu Chicken Run, les enfants (et leurs parents) ne regarderont plus jamais les poules du même œil.

Quand les créateurs de Wallace et Gromit décident, en 2000, de passer au long-métrage, ils mettent de côté leurs personnages fétiches (en attendant de les remettre à l’honneur en 2005 avec Le Mystère du lapin-garou) et s’attaquent à un improbable remake de La Grande Evasion avec deux différences notables : un happy end et, en lieu et place de Steve McQueen, une poule ! Elle s’appelle Ginger et n’a qu’une idée : s’échapper avant de finir dans une assiette. D’autant plus quand le vilain couple de fermiers décide de transformer sa petite entreprise basée sur la vente d’œufs en usine fabriquant à la chaîne des tourtes au poulet. Un coq évadé d’un cirque promet d’aider la rebelle et ses congénères, mais va se révéler plus beau parleur qu’héroïque. A l’arrivée, le scénario est génial, bourré de suspense et de gags. D’où un succès planétaire lors de sa sortie et l’étonnement général quand le film ne reçut aucune nomination aux Oscars. L’académie, confuse, décida l’année d’après de créer une statuette pour le meilleur film d’animation. On peut ainsi dire que Chicken Run est un film historique. n

u Chicken Run. A partir de 5 ans. De Nick Park et Peter Lord.

> Princess Bride, un film culte 2 : on ne boude pas notre plaisir !

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PRIX DU PUBLIC

J’AIME

Pour voter, dépose la carte correspondant à ton choix dans l’urne située à la sortie de la salle.

PRIX DU PUBLIC

Partenaire de Mon premier festival, Paris Mômes organise le prix du public, qui récompense l’un des films présentés en avant-première. A l’issue de chaque séance, les spectateurs sont invités à déposer un bulletin de vote dans l’urne!

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