Maineeco 175

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FITNESS ET REMISE EN FORME Les Français en sont mordus !… p4

TENDANCE COMMERCIALE La vente directe en pleine forme... p12

RECHERCHE ET INNOVATION Des rapprochements écoles/entreprises... p20

LE TRAVAIL À TEMPS PARTIEL RÉFORMÉ Une durée minimale hebdomadaire de 24 heures... p32

maine éco LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DES CHAMBRES DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE SARTHE MAYENNE

OBJETS CONNECTÉS

La révolution est en marche ! N°175 JANVIER 2015


AMS NISSAN LE MANS Bd d’Estiennes d’Orves (Rocade Sud - Ets Merdrignac)

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02 43 39 93 40


édito

N° 175 - JANVIER 2015 MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE 1, bd René Levasseur CS 91435 72014 LE MANS CEDEX 2 Tél. 02 43 21 00 00 Fax 02 43 21 00 50 www.maineeco.fr

Directeur de la publication : Noël Peyramayou Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer Ont collaboré à ce numéro : Jean-Joseph Batardière Emmanuel Chevreul Anne-Laure Giannesini Blandine Nicot Élise Pierre Julien Proult Pierre-Jacques Provost Alain Ratour Photos : Édito : Noël Peyramayou © Jacques Hirn CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : Fotolia - Mimi Potter Maquette - Mise en page - Gravure : Okaparka Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel Tél. 02 43 24 23 42 ou 06 08 16 69 79 maine.editions@wanadoo.fr Impression : Auffret Plessix Tirage : 24 000 exemplaires ISSN : 1269-6633

Noël Peyramayou, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe president@lemans.cci.fr

Patrice Deniau, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Mayenne president@mayenne.cci.fr

Préparer une offre de formation supérieure attractive Nos compagnies sont impliquées dans les écoles pour former des ingénieurs, des commerciaux, des managers, des gestionnaires. Au Mans, l’Ismans, l’Isialm, l’EGC, l’Iscam, l’Ensim. À Laval l’IIA, l’Estaca. L’université du Maine développe le rayonnement de ses diverses unités de formation et de recherche sur les deux départements. Le tout envisage son avenir dans le cadre d’un vaste ensemble de formation supérieur Bretagne-Pays de La Loire. Que l’offre de formation supérieure qui en résulte et les activités de recherche associées émanent du secteur public, des CCI ou de l’initiative privée, importe peu aux jeunes sarthois, mayennais ou venus d’ailleurs. Cela importe-t-il aux entreprises qui participent à ces écoles en collaborant à la pédagogie (enseignement ou stages), en employant des jeunes diplômés ou en confiant des missions de recherche ? Nous pensons qu’il est très important que sur le territoire Mayenne-Sarthe, soit organisée une offre de formation supérieure attractive où, sans exclusive, les jeunes gens et jeunes filles issus du même territoire puissent s’y former avant de rejoindre une entreprise locale pour s’y enrichir d’expérience, y bâtir son projet professionnel, comme collaborateur et pour les plus entreprenants créer ou reprendre une entreprise. La construction patiente et obstinée, au fil des années et en dépit de concurrences parisiennes ou métropolitaines assurées, de l’offre de formation supérieure consulaire, commerciale et technique, mancelle et lavalloise, est aujourd’hui en danger, dans son existence même. Les CCI ne pourront plus les soutenir financièrement. La réforme de la taxe d’apprentissage va mécaniquement les priver d’une partie de cette ressource. Elles vous sollicitent en ce moment. Merci de leur prêter attention en versant cet impôt, le seul dont vous pouvez décider l’affectation. Noël PEYRAMAYOU

Patrice DENIAU

Président CCI LE MANS SARTHE

Président CCI MAYENNE

!

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sommaire

4

Le secteur fitness et remise en forme séduit les Français

4

Actualité

6

La vie des entreprises

12

Actualité

14

Focus

20

Industrie

22

12

La vente directe est en pleine forme

32 Le travail à temps partiel réformé

34

États-Unis, l'attractivité du plus grand marché du monde 2 maine éco janvier 2015

Fitness et remise en forme Les Français en sont mordus !

Tendance commerciale La vente directe en pleine forme

Écoles d'ingénieurs et entreprises Des savoirs et des technologies de mieux en mieux partagés

Entreprise

25

Travailleurs handicapés L'emploi, la priorité Troisième révolution industrielle et agricole Plus de 100 projets dans les Pays de la Loire

26

Dossier

Objets connectés La révolution est en marche !

32

Juridique

34

International

37

Conjoncture

38

D’une communauté de communes… à l’autre

Loi de sécurisation pour l'emploi Le travail à temps partiel réformé États-Unis L'attractivité du plus grand marché du monde Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie Consommation des ménages en GMS

40

Communauté de communes du Pays de Château-Gontier Vous avez dit moderne ? Communauté de communes Aune-et-Loir Loirécopark pour redynamiser le sud Sarthe

43

Formation

44

Lu pour vous

46 48

École de commerce du Maine Développer l'esprit d'entreprendre

Maine découvertes

La mode de demain La dentelle selon Delta Composants

Opportunités d’affaires

Annonces commerciales Annonces industrielles/Annonces repreneurs


agenda DOSSIER

27 janvier

7 mars

Contact CCI : Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

Contact : Philippe Moreau au 02 43 91 47 47

31 janvier

9-10 mars

18 h 30 - 20 h : Mayenne international "Six bons réflexes pour réussir aux États-Unis" CCI 53

Portes ouvertes à l'école d'ingénieurs Ismans : zoom sur les ingénieures Le Mans www.ismans.fr

31 janvier

9 h - 17 h : Portes ouvertes de l'école de management Ifag/Formations commerciales Negoventis Parc universitaire de Laval Contact : Cécile Dalery Saint André au 02 43 91 49 74

2-4 février

Salon des vins de Loire Parc des expositions, Angers

OBJETS CONNECTÉS

La révolution est en marche ! Après la mutation technologique d’Internet, la révolution des écrans et objets connectés replace l’humain au cœur des échanges. Consommateurs passifs hier, nous pouvons désormais agir et profiter de la puissance de ces nouveaux assistants numériques pour créer, économiser, partager, apprendre, changer nos modes de vie… Dans la maison, la voiture comme nos vêtements, la connectivité ouvre de nouveaux horizons… et des marchés potentiels pour les entreprises. En Sarthe et en Mayenne, de nombreux acteurs sont déjà au cœur de ces processus technologiques, de la puce aux systèmes embarqués, d’autres utilisent ces applications pour inventer des solutions et pratiques innovantes.

9 h - 16 h : Portes ouvertes de l'Institut informatique appliquée Saint-Berthevin

Formation "Fondamentaux du commerce international" CCI 72 Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

10 mars

8 h 30 - 10 h : Matinale innovation, atelier pratique "Innover à moindre coûts" CCI 53 Contact CCI : Guillaume Heurtebize au 02 43 49 50 36

19-20 mars

Salon Biogaz Europe, bois énergie et hydrogène Parc des expositions, Nantes

www.salondesvinsdeloire.com

www.biogaz-europe.com

6 février

20 mars

Forum européen de l'apprentissage Cité des congrès, Nantes Contact : m.daniel@nantesstnazaire.cci.fr

"Je crée ma boîte !", forum création reprise d'entreprise CCI 72

24 février

Contact : CCI - Peggy Charmi au 02 43 21 00 10

9 h - 12 h : Mayenne internationnal "Les règles de TVA à l’international, focus sur les opérations triangulaires" CCI 53 Contact CCI : Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

6-7 mars

Portes ouvertes Isialm, institut supérieur d'ingénierie d'affaires Le Mans www.isialm.com

6-7 mars

Portes ouvertes Ipi, institut supérieur de promotion industrielle Le Mans

20-22 mars

Salon de l'habitat Centre des expositions, Le Mans www.salondelhabitat.com

20-22 mars

Salon du tourisme Centre des expositions, Le Mans www.salondutourisme-sarthe.com

24 mars

18 h 30 - 20 h : Mayenne internationnal "Faire des affaires en Italie, présentation de l’exposition universelle de Milan" CCI 53

www.ipi-lemans.com

Contact : CCI - Martine Gasdeblay au 02 43 49 50 34

7 mars

26 mars

Portes ouvertes CFA CCI Le Mans Sarthe www.cfa.lemans.sarthe.cci.fr

7 mars

17 h 30 : Réunion Prim's, visite de Visteon La Ferté-Bernard Contact : CCI - Angélique Barré au 02 43 21 00 31

Portes ouvertes Groupe Escra-Iscam, école de commerce automobile Le Mans

31 mars

www.escra.fr

Contact : CCI - Myriam Reuzé au 02 43 21 00 12

Formation "Incoterms 2010" CCI 72

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actualité FITNESS ET REMISE EN FORME

Les Français en sont mordus ! gym dos, step, dance aéro, Zumba, thai bo, etc.). Ce qui représente plus de 100 cours par semaine. "Pour compléter notre offre, nous avons le spa (sauna, hammam) et l'institut pour les soins du visage et du corps".

© Minerva Studio - Fotolia

Soucieux de leur bienêtre et de leur santé, les Français sont de plus en plus nombreux à affirmer faire du sport régulièrement. 15 millions pratiquent fitness, gymnastique d'entretien ou musculation. La hausse du temps consacré aux loisirs et l'intérêt croissant des femmes et des seniors doivent favoriser le développement du secteur fitness et remise en forme.

59 % des Français de plus de 15 ans déclarent pratiquer un sport. Après la marche, puis la natation et le vélo, la gymnastique (fitness, gymnastique d'entretien, musculation) compte 15 millions d'adeptes. Le secteur associatif attire la majorité des clients. Sur 10 000 clubs ou salles, on dénombre 4 000 clubs marchands en 2014 (46 en Sarthe et 13 en Mayenne) qui réalisent un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros avec près de 18 000 salariés. Au cours des dernières années, l'offre s'est étoffée et structurée avec pour conséquence une progression de la concurrence et une tension sur les prix. Certains concepts low cost sont apparus, bien positionnés pour rivaliser avec l'offre associative grâce à leur organisation souple et leur offre plus diversifiée. Les clubs misent aussi sur les nouveaux concepts qui font fureur, les services qu'ils peuvent proposer et l'évolution des matériels, sans oublier la compétence de leurs salariés. 95 % des clubs sont indépendants mais ceux qui ont une enseigne nationale (Groupe Moving, L'Orange Bleue, Curves, etc.) réalisent 15 à 20 % du chiffre d'affaires de la profession. Autres acteurs : de petites chaînes locales qui regroupent plusieurs clubs autour d'une

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même enseigne. Signe de maturité du secteur : la tendance est au regroupement pour faire des économies (achat de matériels, marketing, etc.).

Bien-être et santé Côté clients, la mode du sport souffrance est dépassée. Les pratiquants cherchent le bien-être et/ou le moyen de réduire certains problèmes de santé (stress, surpoids, problèmes de dos, risques cardio-vasculaires, etc.). D'où le succès de la gym aquatique, des massages, des soins proposés dans certains clubs. C'est le créneau choisi par Les Océades, un réseau d'une dizaine de succursales créé il y a 25 ans à Tours par José Guerreiro. Un des premiers en France à proposer l'aqua gym. En juin dernier, il s'est implanté à Sargé-lès-le Mans avec un centre wellness. "Depuis le début, notre concept est axé sur la santé, indique Samuel Guerreiro, fils du créateur de l'entreprise. Nous proposons un suivi personnalisé en salle de musculation/ cardio training et en cours collectifs par petits groupes". L'offre de cours est très variée pour répondre aux attentes des clients avec les activités aquatiques (aqua gym, aqua bike, aqua boxe, etc.) et les autres cours (stretching, Pilates,

Le centre emploie cinq éducateurs sportifs diplômés (plus deux apprentis), deux maîtres-nageurs, deux esthéticiennes (plus une apprentie). "Tous nos cours sont encadrés par des coaches ainsi que l'utilisation des appareils. Nous misons sur le suivi et la convivialité. Ce qui nous réussit avec un taux de fidélisation de plus de 90 % et le meilleur moyen de communication : le bouche-à-oreille". Le démarrage est prometteur avec des chiffres pour les premiers mois d'activité qui dépassent le prévisionnel. Certes la concurrence est forte sur le secteur, mais cela rassure le dirigeant. "C'est la preuve que le marché se développe avec des clients qui, malgré la crise, souhaitent pratiquer une activité physique, quitte à réduire d'autres postes de dépense. Et puis, cela pousse les différents acteurs à s'améliorer. Pour les tarifs, nos prix sont plus élevés mais nous sommes bien placés au niveau de l'offre (services, propreté, etc.)." Si la moyenne d'âge des clients aux Océades est supérieure à celle d'autres clubs, la clientèle est diversifiée, du vrai sportif aux personnes qui n'ont jamais beaucoup fait de sport. L'établissement est aussi adapté aux personnes âgées ou handicapées.

Petits prix et qualité Positionnement différent pour L'Orange Bleue à Laval, une salle ouverte en 2009 et reprise en 2012 par Alain Pernot, précédemment directeur dans l'industrie. Ce réseau de franchise, dont le siège est situé à Rennes, compte actuellement 245 clubs en France et en


actualité

Belgique, dont un en Mayenne et cinq en Sarthe (ouverts en 2010, 2014 et 2015). L'Orange Bleue avec son offre "Mon coach fitness" a pour slogan "le fitness à petits prix", mais propose des prestations traditionnelles avec cardiotraining, musculation et fitness. "J'ai une salle de taille moyenne et une clientèle classique avec environ deux tiers de femmes (cardio, fitness) et un tiers d'hommes (cardio, musculation), explique le dirigeant. Des clients jeunes, voire très jeunes. Nous proposons près de 50 cours collectifs par semaine qui séduisent surtout la clientèle féminine". La concurrence est forte sur la ville avec les trois à quatre grandes salles commerciales et deux grosses associations municipales. "Il faut en permanence évoluer, proposer de nouveaux cours ou activités avec l'appui du franchiseur, et s'adapter localement à la demande. Par exemple, actuellement, la mode du cross training/cross fit arrive, il faut

Depuis 2012, le franchiseur s'intéresse aussi à la remise en forme en développant une nouvelle offre : "Mon coach santé". Grâce à l’analyse complète de l’organisme via une machine appelée le Scan Check, ce concept aide les adhérents de salles de sport à retrouver leur forme, soulager leurs maux articulaires et renforcer leur masse musculaire, en associant coach sportif, diététicien et ostéopathe. Trois centres ont déjà été créés en France.

Les Océades développent un concept axé sur la santé.

investir en matériel et activités correspondantes." Le dirigeant a repris un club qui connaissait des difficultés financières. "Donc, j'ai commencé par réduire les dépenses partout où je pouvais pour redresser la situation : frais divers et généraux, consommation d'énergie,

etc. En même temps, des actions ont été menées pour augmenter le nombre d'adhérents, sans brader les prix, mais au contraire en cherchant à augmenter le panier moyen. J'emploie deux éducateurs sportifs diplômés et un stagiaire en formation. Le chemin de la croissance a été retrouvé, même si celle-ci reste modérée."

Le marché bouge, les concepts évoluent et le contexte est favorable avec le plan nutrition santé qui recommande la pratique d'au moins 30 minutes d'activités physiques par jour. Un véritable accélérateur pour la profession… ◗ Karine Méteyer Sources : APCE, Xerfi France, UFBS.

Genourob à Laval

Un appareil unique au monde pour les salles de fitness

Créée en 2007, Genourob conçoit, fabrique et commercialise des appareils d'aide au diagnostic médical des lé-

sions des ligaments croisés du genou. Commercialisés auprès du milieu médical, ces appareils motorisés uniques sont devenus la référence en France et s’exportent dans le monde entier. "Nous avons aussi réfléchi à la conception d'un appareil innovant pour prévenir ce type de lésion, explique Stéphane Nouveau, le PDG à la tête d'une équipe d'une dizaine de salariés. Développé en 2011-2012, le prototype a été testé à l'Urban Fitness Club de Laval en 2013. Cette phase de tests nous a conduits à compléter la gamme d'exercices proposés pour agir sur le renforcement mus-

culaire et des étirements adaptés, non seulement du genou mais également des membres et du dos." Résultat : l'IP3, un appareil très high tech avec des vidéos pour visualiser les exercices à réaliser selon les objectifs à atteindre, par exemple, pour une préparation optimale aux sports d'hiver. "Actuellement l'appareil est évalué dans un grand groupe de salles de fitness à Paris." Ce projet innovant, soutenu par les collectivités locales, peut permettre aux salles de développer leur clientèle.

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la vie des entreprises

AMEP

L'entreprise s'agrandit et investit

C

réée dans l'ancienne pépinière de la CCI à La Chapelle-SaintAubin en 2000 par Jean-Pierre Morin et Christian Mignon, deux anciens collègues bien décidés à monter leur affaire, l'entreprise Amep (Atelier mécanique de précision) s'est depuis bien développée. Elle compte aujourd'hui 12 salariés (dont 2 jeunes en formation) et affiche un chiffre d'affaires de 950 000 euros. Spécialisée dans l'usinage de précision de pièces unitaires et de petites séries (fraisage, tournage, rectification, électro-fil), Amep travaille pour les industriels de la Sarthe dans des domaines variés (aéronautique, connectique, automobile, cosmétique, etc.). Après avoir acquis ses locaux en 2006, elle a quasiment doublé sa surface fin 2014 en louant un bâtiment voisin. Elle occupe désormais 400 m² d'atelier, plus 100 m² de bureaux. Afin de répondre au mieux aux exigences de ses clients, ses dirigeants ont aussi investi 110 000 euros dans une machine électro-fil Mitsubishi, 85 000 euros dans un deuxième tour Hardinge à commande numérique et 29 000 euros dans une machine tridimentionnelle avec local climatisé. Une démarche qualité est en cours. La plus grande satisfaction à ce jour des dirigeants est d'avoir réussi à surmonter la crise de 2008-2009 et de s'être entourés d'une équipe compétente.

OCEANET

20 ans d'activités pour le spécialiste des technologies de l'information

O

uverte en 1994 sous la place de la République au Mans, Oceanet était alors un spécialiste de l'intégration de solutions informatiques. Au fil des années, l'entreprise a su adapter son offre et développer de nouveaux métiers pour devenir aujourd'hui l'un des principaux acteurs de la région dans le secteur des technologies de l'information (systèmes et réseaux, agence web et télécommunications). Installée à Sargélès-Le Mans depuis 2010, elle compte 20 salariés (dont 4 à l'agence d'Angers ouverte en 2012) et plus de 1 200 clients (entreprises et collectivités). En 2013, son chiffre d'affaires a atteint 2,4 millions d'euros, soit plus 200 % en cinq ans. Pour les années à venir, Oceanet compte développer des solutions en fonction des évolutions technologiques et des besoins de ses clients. À court terme, elle entend accompagner ses clients vers le Cloud et l'externalisation de leur informatique, notamment chez Datagrex, datacenter manceau dans lequel l'entreprise a investi en juillet dernier.

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Trophée de la construction pour Castell Épaulé par la CCI lors du lancement de son activité en 2012, Jesus Castellanos, dirigeant de la SARL Castell à Malicornesur-Sarthe, a reçu l'un des 26 Trophées de la construction 2014, qui valorisent l'innovation dans la filière construction et immobilier. Son projet, réalisé pour une maison à Montourtier en Mayenne, porte sur la construction d'un plancher chauffant à circulation d'air, alimenté alternativement par un capteur solaire et par la chaleur de la hotte d'une cheminée. Une belle récompense pour l'entreprise qui a développé un système de chauffage original par le sol (fondé sur l'hypocauste des Romains).

Le futur siège du Crédit Agricole près de l'université Le Crédit Agricole de l'Anjou et du Maine va quitter son site actuel, proche du centre-ville du Mans, pour s'installer dans un bâtiment tout neuf de 9 500 m², situé sur une parcelle de 15 000 m² sur la zone de l'université, près de la Chambre d'agriculture. La construction va débuter en mai 2015 et l'investissement s'élève à 22 millions d'euros. Le déménagement des 230 salariés du siège est prévu en septembre 2016.

Techni Adhésifs à Changé Spécialiste de la fourniture aux industries de solutions en matière d'adhésifs, de colles, d'abrasifs et d'emballages, Techni Adhésifs, dirigée par Daniel Cornu, s'est installée zone de La Chenardière à Changé. Dans ses nouveaux locaux flambants neufs de 1 000 m², son équipe de six salariés va disposer de 850 m² pour le stockage des marchandises et de 150 m² pour les bureaux. L'entreprise prévoit d'investir prochainement dans des machines de découpe d'adhésifs pour répondre à la demande de ses clients, situés majoritairement dans le Grand Ouest.

Trophée sécurité pour la carrière Cemex Leader mondial du béton prêt à l'emploi et producteur de granulats, Cemex France vise le zéro accident sur ses 330 sites. La carrière Cemex de Saint-Léonarddes-Bois (20 hectares, six personnes, production de gravillon et de sable) a reçu un Trophée sécurité de la part de sa direction générale, pour récompenser deux années sans accident du travail. Elle avait déjà obtenu le même prix en 2008.


la vie des entreprises

BRODARD ET TAUPIN

AER RECYCLAGE

L'imprimerie s'équipe d'une nouvelle machine

Vive la palette d'occasion

Après la hausse d'activité de septembre liée à la rentrée littéraire, Brodard et Taupin à La Flèche a de nouveau connu un petit pic avant les fêtes de Noël avec notamment l'impression du dernier livre de Guillaume Musso, Central Park. Avec 50 millions de livres imprimés par an dont 35 millions de livres de poche et 15 millions de livres de littérature générale, l'entreprise poursuit ses investissements pour rester compétitive dans un marché très concurrentiel. Après s'être équipée en 2010 d'une rotative KBA (20 000 livres de poche par heure) pour compléter les deux presses Cameron 75" achetées en 1991 et 2003 (6 000 exemplaires d'ouvrages de littérature générale par heure), l'imprimerie a installé en décembre dernier une seconde machine-feuilles pour réaliser les couvertures des livres. L'entreprise qui emploie 125 salariés a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros. Elle fait partie des 17 imprimeries du groupe français CPI (qui en compte 3 en France), le leader européen pour l'impression de livres monochromes.

E

mmanuel Roux a créé en 2010 AER Recyclage à Nantes, une entreprise spécialisée dans l’achat, la vente et

la réparation de palettes. Rapidement, de nouveaux sites ont été ouverts à Écouflant près d'Angers, à Verne-sur-Seiche près de Rennes, puis au Mans en 2012 sur un site de 1 000 m². Un peu à l'étroit, l'entreprise s’est installée en zone Nord, près du rondpoint de l'Océane, à Saint-Saturnin début

CESBRON

La PME mise sur l'innovation

F

ournisseur de solutions globales dans les domaines frigorifique, thermique, énergétique et process de boulangerie, Cesbron dont le siège est à Saint-Sylvain-d'Anjou, rayonne sur l’Hexagone avec une soixantaine d’agences, dont deux en Sarthe : à La Flèche et à Spay. L'entreprise de 720 salariés (26 en Sarthe) propose un savoir-faire complet de conseil, conception, installation, maintenance et maîtrise énergétique. Depuis de nombreuses années, son service recherche et développement participe à des projets de recherche novateurs avec divers organismes (Inra, Végépolys, École normale supérieure, etc.). En partenariat avec le CNRS, il a par exemple mis au point l’Ecolab, un simulateur de climat qui reconstitue artificiellement n’importe quel climat, permettant aux scientifiques d’analyser, en accéléré, l’influence sur les écosystèmes et de mesurer les pollutions. D’autres travaux ont permis la mise au point d’un système de froid solaire : une solution particulièrement adaptée aux pays en voie de développement pour conserver leurs productions agricoles (lait, fruits, légumes, poissons, etc.). La maîtrise énergétique constitue l’ADN de Cesbron qui a développé Optiénergie : une prestation pour accompagner ses clients dans la réduction de leur consommation d’énergie avec notamment des solutions de récupération de chaleur ou de relamping. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 92 millions d'euros en 2013.

2014. Un endroit stratégique où la surface de 4 000 m² permet de toucher les grandes entreprises et transporteurs sarthois. Ses plus gros clients lui achètent plusieurs milliers de palettes chaque mois. Ce nouveau site permet de stocker près de 15 000 palettes d'occasion. L'investissement de 500 000 euros comprend l'achat d'un camion amplirole avec remorque pour le transport de plateaux ou de bennes. AER réalise 3 millions d'euros de chiffre d'affaires avec un effectif de 18 salariés (dont 3 sur le site sarthois). Si le marché est très concurrentiel, il offre de belles perspectives de développement. Le dirigeant souhaite tripler le chiffre d'affaires du site de Saint-Saturnin d'ici à deux ans.

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la vie des entreprises

SEMA

Bonne progression de l'activité

N

ée du rachat de Cinetic Service en 2007, Sema (Société études manutention assemblages) est installée à Ruaudin depuis 2010. Dirigée par Paulo Afonso et Bertrand Coquerel, elle est spécialisée en études et réalisations de bâtiments industriels, structures métalliques et systèmes de manutention au sol et aériens. Pour cette dernière activité, l'entreprise est le partenaire pour le marché français du danois Caldan, un des principaux fournisseurs de convoyeurs en Europe. Avec dix salariés, dont quatre au bureau d'études, elle travaille dans toute la France. Trois installations de convoyage ont récemment été vendues à trois grandes entreprises mayennaises. En 2014, une ligne de traitement de surface pour Airbus à Bouguenais a notamment été installée. Plus grande qu'un terrain de football, c'est une des plus importantes de France. En matière de bâtiments industriels, des chantiers conséquents ont été réalisés chez Vision Plast et Souriau en Sarthe. L'activité a donc été soutenue l'an dernier avec un chiffre d'affaires attendu de 3 millions d'euros (1,8 en 2013). Les dirigeants sont confiants avec un carnet de commandes bien rempli pour les deux secteurs d'activité. Ils prévoient de recruter deux chargés d'affaires en 2015.

MENUISERIE GOHIER

L'entreprise familiale veut se diversifier

I

nstallée depuis cinq générations à Congé-sur-Orne avec au départ une activité de charron, la famille Gohier a évolué vers la menuiserie dans les années 70. Aujourd'hui à la tête de l'entreprise, Jean-Pierre travaille avec ses deux fils et son frère au sein d'une équipe de 25 personnes. Depuis une dizaine d'années, la menuiserie s'est orientée vers la fabrication d'escaliers en misant sur la qualité et des modèles originaux associant parfois bois, acier et verre. Elle est également spécialisée en agencement intérieur et pose de menuiseries PVC et aluminium. Les escaliers - environ 350 par an - sont fabriqués sur-mesure pour une clientèle essentiellement professionnelle située en Sarthe et dans les départements voisins (constructeurs, promoteurs immobiliers, bailleurs sociaux). 90 % du chiffre d'affaires de 2,4 millions d'euros est lié aux marchés publics. Face à la conjoncture difficile, elle souhaite développer sa clientèle de particuliers et envisage d'aborder le marché parisien, si possible en partenariat avec d'autres entreprises locales du bâtiment qui travaillent déjà sur cette région.

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Des productions rapatriées en France chez Neopost Le spécialiste des machines à affranchir a rapatrié au Lude des productions d'encreurs et de sous-ensembles, précédemment fabriqués chez un soustraitant en Malaisie. Pour les encreurs, la production est passée de 300 000 à 400 000 pièces par an, avec 250 modèles. Pour les sous-ensembles de machines à affranchir (1 700 par an), une ligne spécifique a été installée. Ces nouvelles productions confortent le site sarthois qui emploie 270 salariés.

Les Charpentes de la Couarde à Bessé-sur-Braye L'entreprise de 22 salariés s'installe dans le bâtiment de l'usine Paullet à Bessé-sur-Braye. La scierie reste à La Chapelle-Huon. Spécialisée en charpente, menuiserie, zinguerie et couverture, Les Charpentes de la Couarde dirigées par Philippe Lambron vont ainsi occuper les 2 800 m² disponibles.

Daher va s'agrandir à Luceau Le fabricant de systèmes de câblage et de tuyauterie pour l'aéronautique va de nouveau s'agrandir dans le sud Sarthe. Après une extension de 1 800 m² en 2013, deux fois 2 000 m² sont prévus avec un premier bâtiment construit en 2015 et un second ultérieurement. Au total, la superficie va atteindre 12 000 m². La création de 70 emplois est annoncée pour renforcer les 230 salariés actuels.

De nouvelles agences pour Ed-Trans Installé depuis 2010 Zac de la Belle Étoile à Moncé-en-Belin, le spécialiste de l'organisation de transport (routier, maritime et aérien), déjà présent à Rennes et Nantes, a ouvert une quatrième agence à Saint-Germain-en-Laye en septembre dernier. Une zone, premier pôle économique français, qui présente de nombreuses opportunités selon Emmanuel Deret, le dirigeant. Pour 2015, il prévoit d'ouvrir une cinquième agence dans le Nord, aux portes de l'Europe. Aujourd'hui, ses 22 salariés gèrent plus de 20 000 dossiers de transport par an pour 600 clients.


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la vie des entreprises TDV INDUSTRIES

Le pari de la qualité, de l’innovation et du durable TDV vient d'investir six millions d'euros dans de nouvelles machines qui permettent de réduire la consommation d'eau et d'énergie : une ligne de flambage (qui brûle les fibres de coton qui dépassent) et une ligne de blanchiment du coton, avant la coloration. L’entreprise investit depuis 25 ans près de 5 % du chiffre d’affaires dans le matériel de production. TDV dispose des machines à tisser les plus rapides du monde et file, tisse et teint sur le même site à Laval de la balle de coton au tissu prêt à être confectionné. Chaque jour, 330 000 km de fil sortent de l'usine qui transforme 10 millions de mètres de tissu par an pour la filière du vêtement professionnel (armée, police, entreprises spécialisées...). L’entreprise propose également des tissus très complexes, comme celui qui est capable à la fois, d'offrir une haute visibilité et de protéger contre le feu et les projections d'acide. Elle travaille également sur le tissu du futur, le textile d'alerte (photoluminescent), le textile qui améliore la circulation sanguine, la récupération musculaire, la sensation de bien-être, l'élimination de la transpiration. TDV réalise un million de tissus bio et équitable achetés en Afrique (Mali, Burkina-Faso et Sénégal). L'entreprise emploie 180 salariés, dont 120 ont été embauchés depuis dix ans. Enfin, TDV essaie de développer une filière de récupération des tissus usagés.

MONNIER PM&D

Un nouveau bâtiment de 600 m²

I

nstallée depuis 2007 à Laval, l’entreprise Monnier PM&D (Pompes moteurs & drive) est spécialisée dans la réparation et le négoce de pompes, moteurs et variateurs de vitesses. Dans le cadre de sa stratégie de développement, l’entreprise a déménagé fin 2014 dans un nouveau bâtiment permettant aux clients de bénéficier d’un atelier de réparation équipé d’outils performants à proximité de leur entreprise. Cette nouvelle structure de 600 m² comprend un espace stockage de 250 m², un atelier de réparation mécanique et un atelier de bobinage de moteurs électriques. Elle a été créée en 1923 par Auguste Monnier qui, avec son petit-fils, a développé la partie génie électrique avant de se diversifier, en 1970 dans la distribution de matériel électrique, en 1980, dans le génie climatique puis en 1990, dans l’automatisme et câblage et en 1992 dans les pompes, moteurs et drives. Du fait de la synergie et de la complémentarité entre ces différents services, l’entreprise Monnier peut intervenir sur tous types d’installations dans un délai très court et proposer des contrats de maintenance adaptés et des solutions d’efficacité énergétique. PM&D dispose de trois ateliers de réparation, Ancenis, Angers et Laval et de 10 techniciens (atelier et intervention sur site) et de 7 personnes dédiées à la partie commerciale relation clientèle, spécialisées dans le dimensionnement technique avec pour vocation l’optimisation du process industriel.

REALYZ

Après Paris et Lyon, destination Québec

À

Louverné, la société Realyz produit des "cubes immersifs" capables de recréer tout type d'univers grâce à la réalité virtuelle. En pleine expansion, la TPE mayennaise s’installe au Canada début 2015. Après avoir ouvert un showroom à Paris, Realyz s’apprête en effet à en inaugurer un second à Lyon en janvier, puis un troisième à Québec au premier semestre. Les deux sites accueilleront des équipes de commerciaux et d’ingénieurs. Lancée en 2011, l’entreprise est née d’un constat : les systèmes de réalité virtuelle existants n’étaient accessibles qu’aux grands groupes, comme PSA, Renault ou Airbus. Pour faire baisser les coûts, le créateur Guillaume Brincin développe alors des systèmes de réalité virtuelle mobiles, d’abords embarqués sur remorque et disponibles à la location pour environ 2 000 euros la journée. Depuis, il a notamment inventé de nouveaux dispositifs immersifs montés en deux heures et démontables en 45 minutes, pour un budget de 7 000 à 40 000 euros clés en main (formation comprise…). Parmi ses clients figurent notamment les groupes Airbus, DCNS, Nexter, Areva, Siemens, Motorola, FPEE... et également des PME locales Rapido, Ermo, Isore Bâtiment ou encore le premier artisan équipé d’un système immersif Arti'Bain Énergie. Le fondateur de Realyz dirige aujourd’hui une équipe de sept personnes. D’ici à la fin 2015, les effectifs devraient atteindre une douzaine de personnes en Mayenne, pour une vingtaine de salariés au total. Realyz prévoit 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires en 2015, contre 600 000 euros en 2014.

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actualité TENDANCE COMMERCIALE

Avec une croissance soutenue depuis dix ans, la santé insolente de la vente directe peut susciter de la jalousie, mais elle a aussi ses difficultés : elle peine à recruter des vendeurs. Pourtant, on peut y réussir son parcours professionnel. Témoignages.

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© PartyLite

La vente directe en pleine forme

L

a vente directe a le vent en poupe ! Difficile de l’ignorer tant sont nombreux les reportages montrant ces réunions entre copines où, dans une ambiance conviviale, une vendeuse fait la démonstration de cosmétiques, de dessous féminins, de produits ménagers ou d’ustensiles de cuisine… Un rien réductrices au regard de la diversité du secteur, ces démonstrations témoignent néanmoins d’une réelle vitalité du secteur qui plus est dans un contexte économique morose. D’après le premier baromètre annuel de la vente directe lancé par la Fédération de la vente directe (FDV) et les Agefos PME à l’automne dernier, le chiffre d’affaires de la vente directe, en France en 2013, s’élevait à 4 milliards d’euros, en progression de 3,9 % par rapport à 2012. Mieux encore, en ces temps de chômage massif, le secteur représente 600 000 emplois, soit 34 000 de plus qu’en 2012. Dans ce secteur, 77 % des chefs d’entreprise prévoient un CA en hausse dans les années à venir et 70 % des effectifs en hausse.

Bien sûr, tous ces emplois ne sont pas à plein-temps, mais ils ne sont pas non plus tous dans la vente car ce secteur économique qui fabrique 76 % des produits en Europe, compte aussi des emplois dans la recherche et développement, la production, la logistique et les fonctions supports.

Qu’est-ce que la vente directe ? La vente directe n’est pas un mode de distribution récent. On cite souvent en référence l’arrivée en France dans les années soixante des "réunions Tupperware", mais c’est oublier un peu vite que la vente directe n’est pas que de la vente en réunion et que le porte-à-porte, par exemple, existe depuis fort longtemps. De quoi parlet-on exactement ? La vente directe est la troisième voie de distribution des marchandises, aux côtés de la vente en magasin et de la vente par correspondance et à distance. À l’instar des deux autres voies de distribution, elle est très diverse. On parlera de vente directe lorsque l’on a en présence un

vendeur et un acheteur hors d’un lieu destiné à la commercialisation. Cet acte de vente peut prendre plusieurs formes. En face à face, sous forme de rendez-vous après démarchage direct ou lors d’un porte-à-porte. Ou lors de ventes en réunion où le vendeur, devant quelques amis ou connaissances, fait des démonstrations ou anime des ateliers. Les modes de vente directe sont donc variés et dépendent du choix marketing fait par les entreprises. "On compte environ 300 entreprises faisant de la vente directe en France, dont 150 sont adhérentes à la Fédération de la vente directe, explique Philippe Tréhan, président de la FVD pour les Pays de la Loire et directeur de Swipe, une société nantaise de produits ménagers qui fait de la vente directe depuis près de 50 ans. Le Grand Ouest est une bonne région pour la VD qui fonctionne bien en milieu périurbain ou rural, où les relations de voisinage sont souvent plus fortes. Pour que ça marche sur le long terme, il faut que le produit soit de qualité et nécessite une démonstration. S’il y a le moindre problème sur le produit, le vendeur a un retour direct. Or, il faut plusieurs années pour

Philippe Trehan, président de la FVD pour les Pays de la Loire et directeur de Swipe, société nantaise de vente directe.


actualité

Les chiffres de la vente directe en France

© PartyLite

monter un réseau, pour installer un maillage efficace." Et c’est sur la fidélisation que la démarche devient vraiment rentable. Dans la vente directe aussi, gagner un client n’est pas suffisant, il faut le garder. Avec une progression soutenue depuis dix ans, même si elle est plus modeste depuis deux ans, la vente directe a un besoin constant de nouveaux vendeurs qui sont à 82 % des femmes. Elle peine à en recruter, c’est même là le principal frein à son développement. "De plus en plus de conseillères sont en multi-activités, en plus d’un mi-temps ou même d’un CDI, alors qu’elles étaient souvent à plein-temps avant, précise Philippe Tréhan. Pour un même CA, nous avons plus de conseillères et les entreprises doivent animer leur réseau différemment." Et faire face à un roulement important chez les conseillères. Mais pour ceux qui trouvent leurs marques, le choix s’avère payant. Après dix ans chez Décathlon dont sept ans en tant que directeur de magasin, le Lavallois Xavier Longeany avait une place bien assise dans la grande distribution. Avec néanmoins la frustration de ne pas être totalement maître à bord, d’avoir notamment des contraintes horaires lourdes. Il y a deux ans, tout en poursuivant son travail, il commence la commercialisation des produits de NL International, une gamme de produits diététiques vendus sous la marque Mybeautysané. Depuis six mois, il est à plein-temps sur cette activité. "J’ai d’abord travaillé sur un projet dans le commerce traditionnel, raconte Xavier Longeany. Mais la franchise est chère et il faut tout lâcher immédiatement. Avec NL International, j’avais très peu d’investissement financier (25 €) et c’est en face à face. J’ai fidélisé une vingtaine de clients avec lesquels je peux être très disponible.

La vente en réunion : une des facettes de la vente directe.

La deuxième partie de mon travail est d’animer un réseau de vendeurs indépendants sans secteur géographique. Ainsi, j’ai développé un réseau à Barcelone, un autre en Belgique. C’est possible avec Internet. Plus j’aide les gens à réussir, plus je réussis. C’est aussi un formidable accélérateur en terme de développement personnel car on est obligé de sortir de sa zone de confort et on côtoie une vraie mixité sociale."

Akeo veut multiplier son CA par dix Si les modes de vente directe sont divers, les produits vendus par les entreprises aussi. Cosmétiques et beauté, habillement, habitat, secteur culinaire (des robots ménagers aux produits alimentaires)… ou parfois même tout cela à la fois comme pour Akeo dont l’originalité est d’être une centrale d’achat et qui, par la vente directe, ne commercialise pas sa propre production. Akeo commercialise ses propres marques qu’elle fait fabriquer par des sociétés, le plus souvent françaises. Mickaël et Séverine Bourdais se sont lancés dans cette aventure en 2003, d’abord en plus de leur emploi res-

pectif, puis à plein-temps après avoir créé leur entreprise. "Akeo propose 14 lignes de produits et 2 500 références qui vont de la téléphonie au textile, en passant par les parfums, les bijoux, la diététique, la lingerie…, explique Mickaël Bourdais. Une fois que nous avons fidélisé un client, il peut acheter directement sur le site, mais son numéro de client est rattaché à mon numéro de distributeur." Là aussi, outre la recherche de clients, le but est de développer un réseau de vendeurs sur les ventes desquels, le manager est commissionné. "Nous leur conseillons de commencer avec du matériel facile à expliquer. La diversité des produits fait que nous comptons autant d’hommes que de femmes parmi les conseillers d’Akeo." L’entreprise ambitionne de multiplier son CA par dix en dix ans et est très offensive sur le recrutement de nouveaux conseillers. "Il y a encore de la place pour beaucoup de monde dans la vente directe, précise Mickaël Bourdais. Pour nous, ça a été un vrai changement de vie et, financièrement, on s’y est retrouvé nettement mieux."

• 300 entreprises environ dont 150 adhérentes à la FVD • 4 milliards d’euros de CA en 2013 soit + 3,9 % par rapport à 2012 • 600 000 emplois en 2013 soit + 34 000 par rapport à 2012 • Pour 7 entreprises sur 10, la force de vente est composée de VDI • 82 % des VDI sont des femmes, 50 % ont plus de 45 ans

et dans le Maine • Sarthe : 5 401 vendeurs à domicile indépendants (VDI) recensés en 2013 • 306 créations d’emplois entre 2012 et 2013 • Mayenne : 2 937 vendeurs à domicile indépendants (VDI) recensés en 2013 • 166 créations d’emplois entre 2012 et 2013

◗ Pierre-Jacques Provost

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[focus]

THE VILLAGE GRAND OUEST

Une école reconnue par le Conseil régional Jean-Philippe Magnen, vice-président du Conseil régional et président de la commission emploi, formation professionnelle et métiers de demain, a visité l'école de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe, The Village Grand Ouest, dédiée aux métiers de l'animation et des techniques d'ambiance. Cette formation a été créée pour répondre à la forte demande des villages clubs et villages de vacances en recherche d'animateurs professionnels. Depuis son ouverture en 2009, l'école a formé 353 stagiaires dont 83 animateurs polyvalents financés par la Région Pays de la Loire dans le cadre de l’objectif "Je me qualifie" et conventionnés par Pôle emploi. La formation s'appuie sur un concept pédagogique partagé avec The Village Saint-Affrique (CCI de l'Aveyron) et totalement adapté à la réalité du terrain. Les stagiaires sont destinés à intégrer les équipes d'animation de tour-opérateurs

et leur apporter une plus-value à travers une démarche professionnelle et innovatrice, en France ou aux quatre coins du monde. Unique et atypique, cette formation est une sorte d’école de la vie qui forme des animateurs polyvalents et mobiles (journée, soirée, enfants), immédiatement opérationnels avec un emploi rapide à la clé, car 89 % des stagiaires ont un emploi d'animateur à la sortie de la formation.

[RENCONTRES DE L'INNOVATION]

De l'innovation de rupture et des trophées

Pour la quatrième année, les partenaires sarthois de l'innovation - BPIFrance, CCI, CTTM, Technopole émergence, Institut automobile du Mans, Prim's et université du Maine - ont organisé les rencontres de l'innovation en novembre dernier au MMArena. Cette manifestation sarthoise dédiée à l'innovation a pour objectif de présenter, d'informer, d'illustrer et de créer des échanges autour de thématiques en lien avec l'innovation. Cette année, ces

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rencontres ont porté sur le thème "créer son marché par l'innovation de rupture", avec les témoignages des entreprises sarthoises Biodevas, Dürr Cleaning, Serac et Sotapharm. Cet après-midi riche d'échanges a été suivi de la remise des Trophées territoires d'innovation en Sarthe. Le palmarès des différentes catégories : Industrie : Fimor (Le Mans, 12 M€ de CA, 100 salariés) ; Numérique et services : Data Syscom (Le Mans, 1,7 M€ de CA, 18 salariés) ; Agriculture, alimentation et santé : Ecophar (Le Mans, 1 M€ de CA au prévisionnel 2014, 3 personnes) ; Environnement, RSE et économie sociale et solidaire : Posson Packaging (Louailles, 1,8 M€ de CA, 120 salariés) ; Jeune entreprise : Endonov (Le Mans, 3 salariés) également lauréat régional !

SOUTIEN FINANCIER AUX PME/PMI

Un fonds sarthois d'avances remboursables En septembre 2014, le Conseil général a initié la création d'un fonds spécifique destiné à intervenir sous forme d'avances remboursables au profit de PME/PMI de la Sarthe. Ce fonds, soutenu par la Région des Pays de la Loire, est également abondé par l'État, la Caisse des dépôts et consignations, les communautés de communes volontaires ainsi que des partenaires privés : banques et entreprises. Ce dispositif permet la consolidation de la structure financière des PME/PMI du département ou s'y implantant. Il est destiné prioritairement aux entreprises de plus de trois ans et de moins de dix ans (post phase création/reprise) en situation financière saine et ayant clos deux bilans. Le projet de développement doit impliquer la création de cinq emplois en CDI sur un programme de trois ans. Le programme d'embauche fait l'objet d'un suivi. L'avance à taux 0 %, sans caution personnelle du dirigeant et d'un montant de 30 000 à 50 000 €, est versée à la personne morale, sous réserve d'un accompagnement bancaire et d'un niveau de fonds propres au minimum équivalent. Le fonds sarthois d'avances remboursables est doté à ce jour de 1 030 000 € et compte accompagner chaque année huit à dix PME/PMI dans les secteurs de l'industrie et des services à l'industrie. 230 000 € ont été engagés au profit de cinq PME PMI sarthoises lors du premier comité d'engagement qui s'est tenu en novembre dernier. Contact : Sarthe développement au 02 72 88 18 65


[DINAMIC ENTREPRISES]

DISTRIBUTION AUTOMOBILE

60 nouveaux diplômés pour le Groupe Escra-Iscam

Le Groupe Escra-Iscam, l'école de la CCI qui forme des professionnels pour tous les secteurs de la distribution automobile, a remis les diplômes de Commercial en automobile (reconnu par l’État de niveau IV) ou de Gestionnaire d'unité commerciale (niveau III) aux 60 jeunes sortant des promotions 2014, et ce, sous le parrainage de Pascal Gérard.

Le Groupe Escra-Iscam bénéficie du soutien de l'ensemble de la profession. Cette année, c'est donc Pascal Gérard, PDG du Groupe Gemy, qui a rejoint la prestigieuse liste des parrains de l'école. Premier groupe de distribution automobile monomarque en France, le Groupe Gemy c’est : 18 sites Peugeot, deux structures de distribution de pièces de rechange et accessoires et un centre de préparation de véhicules d’occasion multimarques. Le Groupe Escra-Iscam compte aujourd'hui plus de 3 000 anciens élèves, collaborateurs, cadres et dirigeants, qui exercent en France et en Europe. Des formations performantes qui affichent un très bon taux de réussite (entre 85 % et 95 % chaque année). Avec à la clé, pour les jeunes diplômés, de belles perspectives d’avenir puisque plus de 50 % d’entre eux sont déjà en poste le jour de la remise des diplômes.

TECHNICIEN APRÈS-VENTE AUTOMOBILE

Une qualification reconnue par les professionnels Le Centre de formation d’apprentis de la CCI prépare au certificat de qualification professionnelle de Technicien après-vente automobile. Il permet d’acquérir une expertise reconnue par les professionnels de la branche des services de l’automobile. D’une durée de 14 mois, la formation s’effectue en alternance (une semaine au CFA, deux semaines en entreprise), dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, pour des jeunes ayant obtenu un bac professionnel Maintenance des véhicules automobiles ou un bac STI option Systèmes motorisés.

Huit stagiaires ont suivi en 2014 cette formation. Ce CQP facilite l’insertion dans le monde professionnel, ainsi 90 % des titulaires sont embauchés à l’issue de leur formation. Il leur permet d’intervenir sur des équipements sophistiqués de haute technologie, de comprendre, d’analyser et de résoudre des problèmes posés par les systèmes électriques et de gestion électronique. En outre, cette formation leur apporte le niveau théorique et pratique nécessaire afin d’être habilité à intervenir sur des véhicules électriques et hybrides.

CLUB HÔTELIER DU MANS

Des hôtels vides 6 mois sur 12 ! Dans la continuité de l'étude réalisée par la CCI en 2013, les représentants du Club hôtelier du Mans - et de son agglomération - s'inquiètent de la situation saturée du marché et veulent sensibiliser les pouvoirs publics, les politiques, les accompagnateurs de projets, les banques et les éventuels investisseurs sur cette problématique. Car le taux d'occupation des 51 hôtels est de sept points en dessous de la moyenne nationale : 54 % contre 61 % et cela malgré l'effet bénéfique de l'activité du circuit des 24 Heures du Mans. Soit un hôtel vide presque 6 mois sur 12. De plus, l'offre hôtelière est démesurée par rapport aux villes voisines (en nombre de chambres par millier d'emplois sur la zone) : 21,5 chambres pour Le Mans, alors que Rennes métropole compte 14,8 chambres, 15,4 chambres pour Angers, par exemple. Sans compter que l'activité hôtelière a connu ces

cinq dernières années de profonds changements qui impactent les chiffres d'affaires : mises aux normes feu et accessibilité, augmentation de TVA, de la taxe de séjour majorée d'une nouvelle ponction du Conseil général, concurrence des agences de réservation par Internet… Face à toutes ces contraintes, l'équilibre de gestion est de plus en plus dur à trouver et les hôteliers invitent à la retenue et à la prudence pour l'ouverture de nouvelles chambres. Pour autant, les financements de fonds restent pertinents si ceux-ci sont basés sur des rachats existants, des rénovations ou du "rebranding" (changement d'enseigne). En revanche, la création de nouvelles entités sur un marché déjà très tendu générerait un niveau de risque très élevé. Contact CCI 72 : Laurent Mariot au 02 43 21 00 23.

Pour soutenir la performance des PME

CIS Optim'axes, E4V, Eiffage Construction Industries, Metaseval (Groupe EMI), SARL Pioger, Sofame, Telecopolis : ces sept entreprises viennent de terminer leur programme Dinamic Entreprises, accompagnées par la CCI. Dinamic est un programme conçu pour donner aux entreprises, en neuf mois, les moyens de renforcer leur compétitivité et de se structurer dans la durée, en fédérant leurs salariés autour d'objectifs concrets et mesurables. Dinamic propose cinq axes de développement au choix : performance interne, développement commercial, innovation, collaboratif et relance économique. L'entreprise bénéficie d'un accompagnement personnalisé et jusqu'à 30 jours de formations-actions pour les salariés afin de monter en compétences et s'approprier les outils de Dinamic. Des temps collectifs interentreprises sont également prévus pour favoriser les échanges et permettre d'ancrer la méthodologie au quotidien dans l'entreprise. Le programme Dinamic s'adresse aux PME-PMI (moins de 250 salariés, CA annuel < 50 M € ou total du bilan annuel < 43 M €) implantées en Pays de la Loire, en situation saine, faisant partie du secteur de l'industrie ou de service à l'industrie, du BTP, du transport, des services (à la personne ou à l'entreprise). Le coût à prévoir est d’environ 5 500 €, le reste (80 % du montant global) étant pris en charge par l’Europe, l’État et la Région des Pays de la Loire. Contact CCI 72 : Véronique Cardenas au 02 43 21 00 36 maine éco janvier 2015 15


[focus]

[TAXE D'APPRENTISSAGE]

ENQUÊTE DE CONJONCTURE RÉGIONALE

Votre avis nous intéresse ! Défendre les intérêts des entreprises et accompagner leur développement constituent la mission principale des chambres de commerce et d’industrie. Dans cet objectif, une enquête de conjoncture régionale vient d'être lancée par mail visant à recueillir l’opinion des entreprises sur leur niveau d’activité ainsi que sur leurs prévisions et projets à court terme. Cette enquête sera réalisée deux fois par an, en janvier et en juin. Les résultats permettront de jauger le climat économique de la région, d’en appréhender les principales tendances et de favoriser une meilleure prise en compte des entreprises locales par les responsables politiques.

À l’instar des 112 000 entreprises ligériennes, les 15 000 entreprises sarthoises et les 9 500 entreprises mayennaises des secteurs du commerce, de l’industrie et des services sont invitées à donner leur avis sur la conjoncture économique de leur activité à travers un questionnaire en ligne d’une douzaine de questions (temps de réponse estimé à deux minutes). Si vous souhaitez être enquêté, n’hésitez pas à contacter votre CCI. Contacts CCI 72 : Lydie Javelle au 02 43 21 00 28 CCI 53 : Alexandre Porcher au 02 43 49 50 15

FICHIERS D’ENTREPRISES

Pour développer votre marketing direct Les CCI de la Sarthe et de la Mayenne mettent à votre disposition des annuaires sur les entreprises locales. Ces publications recensent les établissements industriels, commerciaux et prestataires de services inscrits au registre du commerce et des sociétés (RCS) en Sarthe et en Mayenne. Pour vous permettre d’identifier et de démarcher les nouvelles entreprises, de développer votre chiffre d’affaires et votre portefeuille clients, le service Fichier de votre CCI vous propose un abonnement pour recevoir

mensuellement le listing des établissements créés ou transférés au cours du mois qui précède. Ce fichier est commercialisé sous format Excel, papier ou PDF. D’autres fichiers peuvent également vous être proposés : l'annuaire des établissements ayant 10 salariés et plus et celui de 50 salariés et plus, ou encore des fichiers sur-mesure établis selon vos besoins, sur le plan local, régional et national. Contacts CCI 72 : Corinne Mouche 02 43 21 00 03 CCI 53 : Nathalie Désile 02 43 49 50 21

PRATIQUE

Un site Internet sur la relation bancaire La Fédération bancaire française vient de lancer un nouveau site pratique destiné aux PME et conçu pour elles : www.aveclespme.fr. Le site explique et explore la relation de partenariat du chef d'entreprise avec sa banque. Il propose des réponses aux questions de tous les jours qui se posent : que dire à son banquier ? À quel moment et à quelle fréquence ? Comment présenter ses projets,

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sous quelle forme, avec quels documents ? Quels sont les avantages et inconvénients des différents financements possibles ? Enrichi en permanence d'actualités, de reportages, d'initiatives locales et de conseils, ce site apporte aux chefs d'entreprise et à ceux qui les accompagnent une meilleure compréhension de la relation bancaire.

De nouvelles modalités en 2015 En tant qu'employeur vous versez chaque année votre taxe d’apprentissage à un organisme collecteur agréé. En 2015, de nouvelles modalités vont être appliquées pour sa collecte et sa répartition. Votre contribution peut rester sur le territoire. En confiant votre taxe d’apprentissage à votre CCI, vous participez au financement des établissements d’enseignement supérieur, professionnel et technologique et des centres de formation d’apprentis. Pour verser votre taxe, la CCI est à vos côtés et vous simplifie la démarche : pour calculer en ligne le montant de votre taxe d’apprentissage, pour consulter et choisir les établissements de formation habilités à percevoir la taxe d’apprentissage, pour effectuer votre déclaration sur notre site Internet. La CCI informe ensuite les établissements bénéficiaires des montants que vous leur avez attribués. Ainsi, avec une seule déclaration et une attestation de règlement, la CCI réduit vos formalités. Nos conseillers sont à votre disposition pour un accompagnement gratuit et personnalisé. N’hésitez pas à les contacter. Avec la taxe d’apprentissage, vous avez la capacité de soutenir les établissements des Pays de la Loire qui préparent, aujourd’hui, les compétences dont vous aurez besoin demain. Contacts des services Taxe d'apprentissage : CCI 72 au 02 43 21 00 51 CCI 53 au 02 43 49 50 00


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[focus] [ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE] [ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET ENTREPRENEURIAT]

Antaxia rejoint l’École de management Ifag

L’École de commerce et de management de la Mayenne Antaxia créée en 2009 à l’initiative de la CCI Mayenne recherchait un partenaire suite à la non-reconduction de sa convention de partenariat avec France Business School. Son choix s’est tout naturellement tourné vers l'Ifag, la première école de management et d'entrepreneuriat présente sur le territoire national. Cette école forme des jeunes qui souhaitent occuper une fonction de direction ainsi que des créateurs d'entreprises.

Bénéficiant d’un positionnement stratégique tourné vers l’entrepreneuriat, l’Ifag délivre des titres reconnus par Commission nationale de certification professionnelle sur un parcours de bac à bac + 5, avec une orientation double compétence en alternance et en initiale. Créée en 1968, l’Ifag dispose d’une notoriété forte et d’un réseau conséquent de 9 500 diplômés, dont 300 dans le Grand Ouest. 98 % des étudiants sont en emploi lors de la remise de leur diplôme… et ce depuis 45 ans ! En période de croissance, comme en période de crise économique, l’Ifag, école de management, démontre sa puissance d’intégration professionnelle. Sa stratégie de campus multi-sites, son offre d’alternance, son réseau de diplômés et les compétences de ses étudiants font de l’Ifag le partenaire privilégié des entreprises. Contact CCI 53 : Cécile Dalery Saint André au 02 43 49 49 74

LAVAL VIRTUAL

Carrefour international de l'innovation et de la réalité virtuelle

C’est l’événement n°1 en Europe dédié à la réalité virtuelle, réalité augmentée et aux nouveaux usages du Virtuel. Avec 40 nationalités représentées et plus de 15 000 visiteurs, Laval Virtual jouit d’une renommée internationale. Pendant cinq jours, du 8 au 12 avril, le salon est le rendez-vous de tous les concepteurs de systèmes interactifs et de réalité virtuelle, alliant innovation, science et applications technologiques à vocation industrielle. Pour la 4e année consécutive, la CCI Mayenne s’associe à Laval Virtual, en partenariat avec les acteurs de l’innovation du territoire, pour proposer

des visites guidées et gratuites aux chefs d’entreprise du département. Découvrez et testez des outils et des solutions interactives (solutions de réalité virtuelle et de réalité augmentée, systèmes de projection, nouvelles interfaces interactives et tactiles...) pour concevoir et promouvoir des produits ou services quel que soit le secteur d'activité (industrie, urbanisme, communication, marketing...). Principale nouveauté cette année, l’organisation de tables rondes d’une demi-journée, associées à des workshops réunissant fournisseurs de solutions et clients ayant des besoins qualifiés autour de neuf thématiques : transport et logistique, marketing et communication, culture et patrimoine, éducation et formation, mode et luxe, défense, santé et handicap, agroalimentaire et enfin, sport. Contact CCI 53 : Guillaume Heurtebize au 02 43 49 50 36

Pariez53 récompensé par un prix Cap’Com

Pariez53, c’est le pari un peu fou d’une vingtaine de jeunes bénévoles mayennais investissant les espaces publics de Paris pour faire rayonner leur territoire et offrir près de 200 offres d'emploi à débusquer au détour d'un strapontin, dans les gares ou encore sur les grands axes parisiens. Ce projet décalé, porté par les Jeunes chambres économiques de la Mayenne, a été récompensé du Grand Prix Cap’Com dans la catégorie "Promouvoir le territoire". Ce prix, que l’on peut comparer au César de la communication publique et territoriale, plébiscite l’engagement et le côté innovant de cette opération séduction des cadres parisiens. Avec un message percutant : si vous posez un pied en Mayenne, on parie que vous restez, loin du stress et de l’agitation de la capitale ! 53 actions ont été menées durant une semaine du 12 au 23 mai dernier au rythme d’un événement par jour, déployé sur plusieurs sites. Une cadence soutenue afin de marquer les esprits sur les opportunités nombreuses de notre territoire qui comporte bien des atouts au-delà des idées reçues et dépassées sur les zones rurales. Tout en forçant les traits du paysan à la ville, les jeunes Mayennais bénévoles ont voulu interpeller les Parisiens de manière conviviale et ludique. Pari réussi avec à la clé de nombreux articles et reportages dont TF1 et M6, une forte résonnance sur les réseaux sociaux et ce prix Cap’Com soulignant l’engagement de jeunes citoyens au service de leur territoire et le ton résolument décalé de leurs opérations. maine éco janvier 2015 19


industrie

ÉCOLES D’INGÉNIEURS ET ENTREPRISES

Des savoirs et des technologies de mieux en mieux partagés Les mondes de l’enseignement supérieur et de l’entreprise se rapprochent au fil du temps, comprenant qu’il est dans l’intérêt de chacun de travailler ensemble, notamment pour faire avancer la recherche et l’innovation.

R

écemment, l’université du Maine a pris l’initiative d’organiser une rencontre entre les acteurs locaux de la recherche et de l’innovation. À cette occasion, nous avons pu constater combien les enseignants-chercheurs et les entrepreneurs ressentent le besoin d’échanger pour mieux se connaître et développer des liens. Pour preuve : des projets de collaborations sont nés de cet événement", explique Rachid El Guerjouma, président de l’université du Maine, rappelant que la faculté du Mans est un acteur économique local et doit s’affirmer comme tel. Même si les contacts entre les écoles d’ingénieurs et les entreprises ont toujours été assez soutenus, du fait d’une démarche pédagogique proche de la pratique entrepreneuriale, ce besoin d’intensifier les relations entre les sphères de l’enseignement et du travail est également ressenti par le di-

l’industrie, afin que nos étudiants trouvent plus aisément un emploi", ajoute André Quinquis, rappelant que 70 intervenants du monde du travail viennent chaque année transmettre leur savoir aux étudiants de l’Ismans.

Des outils de recherche uniques Tristan Launay, ingénieur en acoustique chez Mann Hummel.

recteur de l’Ismans (école d'ingénieurs de la CCI), André Quinquis. "Nous voulons passer d’une relation industrielle à un véritable partenariat industriel". Ce rapprochement se traduit au sein de l’observatoire des métiers que l’Ismans a mis en place pour que les professeurs et les industriels travaillent ensemble à l’élaboration des programmes. "Nos formations doivent en priorité s’adapter aux besoins de

Les entreprises trouvent également un grand intérêt dans ces coopérations, qui favorisent particulièrement l’innovation. Les écoles d’ingénieurs et les universités disposent, en effet, d’outils et de laboratoires de recherche très perfectionnés dans lesquels les entreprises n’ont pas toujours les moyens d’investir. De leur côté, les établissements de l’enseignement supérieur ont tout intérêt à mettre ces outils à disposition des industries qui, en les utilisant, contribuent à les développer et à les rentabiliser.

Quelles écoles en Sarthe et en Mayenne ? La Sarthe compte deux écoles d’ingénieurs • L’Ismans (Institut supérieur des matériaux et mécaniques avancés du Mans) dépend de la CCI du Mans et de la Sarthe. L’école forme des ingénieurs généralistes, tout particulièrement exercés à résoudre des problématiques issues de la mécanique et des matériaux dans tous les domaines industriels. www.ismans.fr • L’Ensim (École nationale supérieure d’ingénieurs du Mans) dépend de 20 maine éco janvier 2015

l’université du Maine. Son enseignement se décline autour de deux spécialités : vibrations, acoustique, capteurs et informatique. www.ensim.univ-lemans.fr • L’université du Maine dispose aussi d’un département de sciences qui prodigue de nombreuses formations jusqu’au niveau master 2. www.univ.lemans.fr La Mayenne compte trois écoles d’ingénieurs • L’Esiea (École d’ingénieurs du monde numérique)

forme des ingénieurs généralistes des sciences et technologies du numérique. www.esiea.fr • L’Estaca propose des cursus d’ingénieurs orientant plus spécifiquement vers quatre domaines : automobile, aéronautique, spatial et ferroviaire. www.estaca.fr • Arts et Métiers Paris Tech. L’école développe à Laval un master Ingénierie du virtuel et de l’innovation, unique en France. www.laval.ensam.eu


industrie

"Le CTTM (Centre de transfert de technologie du Mans) est, à ce titre, un remarquable lieu qui nous permet d’effectuer des travaux de recherche dans des conditions optimales et de répondre ainsi, à la demande de nos clients, les constructeurs automobiles, toujours en quête d’innovation", résume Tristan Launay, ancien élève de l’Ensim et aujourd’hui ingénieur en acoustique chez Mann Hummel, équipementier automobile mondial (1). "Nous avons également tout à gagner en accueillant des étudiants dans l’entreprise. En s’immergeant dans l’univers du travail, ces jeunes nous apportent un regard extérieur qui nous donne l’opportunité de reconsidérer notre travail et de revenir aux fondamentaux", poursuit Tristan Launay qui a récemment développé un banc d’essai avec un stagiaire. À l’évidence, les écoles d’ingénieurs et les universités sont des lieux d’échanges de savoirs et de technologies, de recherche et de développement, au sein desquels les entreprises ont pleinement leurs places. "Les écoles d’ingénieurs et l’université sont des acteurs essentiels du développement local, car elles fixent les industries sur leur territoire", conclut JeanMarc Laffay, élu de la CCI du Mans et de la Sarthe. C’est pourquoi nous devons renforcer leur visibilité pour attirer les jeunes talents qui viendront renforcer l’expertise des entreprises locales. C’est un projet collectif qui doit impliquer l’ensemble des acteurs territoriaux". ◗ Emmanuel Chevreul

(1) 15 200 employés dans 60 sites à travers le monde. Le site de Louverné emploie 550 personnes et est le siège social des activités France du groupe (usine de production, centre de R&D, service qualité, centre administratif...).

Le témoignage d'Anne-Sophie Paillette Chargée de recrutement et de communication chez Souriau Sarthe et Maroc

Quels liens entretient Souriau Sarthe et Maroc avec les établissements d’enseignements supérieurs de la Sarthe ? Chaque année, Souriau accueille une trentaine de stagiaires et autant d’apprentis pour répondre à nos besoins dans nos différents métiers : mécanique et productions, logistique, méthodes et qualité, études, administration… En ce sens, l’intégration de jeunes étudiants est incontestablement bien ancrée dans notre culture d’entreprise. C’est pourquoi nous nous devons d’entretenir des liens solides avec les établissements d’enseignement et d’apprentissage, tout particulièrement avec les écoles d’ingénieurs de la Sarthe et l’université du Maine, au sein desquelles nous recrutons très régulièrement des stagiaires et alternants.

Dans cette logique, nous sommes toujours favorables à organiser des visites de l’entreprise, sur demande des professeurs comme à l’occasion d’événements dédiés, telle la semaine de l’industrie. Dès que nous le pouvons, nous participons aussi aux forums étudiants. Je ne manque jamais, notamment, de me rendre au salon du stage du Mans. En parallèle, plusieurs ingénieurs de chez Souriau interviennent dans certaines filières d’enseignement de l’université du Maine et parrainent des étudiants de l’Ensim ou de l’Ismans. Tous nos liens avec ces établissements s’inscrivent dans la durée et la régularité. Ils ne cessent de se renforcer au fil des ans.

Quels intérêts votre entreprise trouve-t-elle à entretenir ces liens avec les établissements d’enseignement supérieur ? Nous embauchons une soixantaine de salariés par an, dont une part non négligeable de jeunes. Par conséquent, il est dans notre intérêt d’être clairement identifiés auprès des étudiants qui représentent un vivier important de futurs collaborateurs. Or, même si Souriau demeure bien connu localement, nous ne

devons pas nous reposer sur nos lauriers. De plus, tout stagiaire ou apprenti apporte un regard neuf et objectif sur l’entreprise, favorisant des évolutions dans notre mode de fonctionnement et enrichissant nos connaissances. Les écoles d’ingénieurs et l’université présentent plus spécifiquement l’avantage de disposer d’un matériel de pointe qui nous permet de mener à bien, avec des jeunes, des projets très pointus.

Quelles sont les particularités de vos liens avec les écoles d’ingénieurs ? Les écoles d’ingénieurs ont depuis toujours cette culture du partenariat avec les entreprises. Nos liens sont, par conséquent, historiques, même si nos besoins en élèves ingénieurs stagiaires ou alternants restent limités. Auprès de l’Ensim et de l’Ismans, dont les étudiants offrent des profils bien spécifiques de haut niveau, nous recherchons avant tout la qualité et non la quantité. Nous sommes tout particulièrement intéressés par les formations en optique.

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entreprise

TRAVAILLEURS HANDICAPÉS

L'emploi, la priorité Accident, maladie… chacun d'entre nous peut un jour devenir travailleur handicapé. Si nous sommes tous potentiellement concernés, il reste encore des efforts à faire pour ouvrir plus largement l'emploi aux personnes handicapées. C'est possible comme le prouvent de nombreux exemples.

Bel à Évron organise un événement interne lors de la semaine du handicap.

L

e taux de chômage des personnes handicapées atteint 21 % en France, contre 9 % pour l'ensemble des 15-64 ans. Dans la région, près de 25 000 travailleurs handicapés sont à la recherche d'un emploi, soit 9 % des demandeurs d'emploi. Un chiffre en progression de 14 % en un an, soit plus du double de l'augmentation observée pour l'ensemble des demandeurs d'emploi. Dans le contexte économique actuel, tous les acteurs sont mobilisés pour montrer que handicap et travail sont compatibles. L'Agefiph et ses partenaires informent et accompagnent les employeurs, favorisent la formation en particulier par l'alternance. Côté législatif, la loi handicap de 2005 a affirmé le principe de non-discrimination avec un dispositif d'aides élargi (formation professionnelle, équipement, contributions allégées pour l'emploi de certains salariés handicapés, etc.) et des sanctions renforcées. Elle impose aux entreprises de 20 salariés et plus de compter au minimum 6 % de personnes handicapées dans leur effectif. Pour répondre à cette obligation, cellesci peuvent recruter, faire appel au secteur protégé ou adapté, accueillir des stagiaires handicapés ou conclure un accord de branche, d'entreprise ou

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d'établissement sur l'emploi des personnes handicapées. Sinon, les entreprises doivent verser une contribution à l'Agefiph (jusqu'à 1 500 fois le Smic horaire brut par travailleur manquant si aucune action en faveur de l’emploi des personnes handicapées n’a été engagée pendant plus de trois ans). Installés depuis un an et demi au Relais 23, restaurant ouvrier de Connerré, Natacha et Laurent Gandon donnent l'exemple. Pour leur premier apprenti formé dans l'entreprise, ils accueillent Laura, 23 ans, titulaire d'un CAP cuisine obtenu au CFA de la CCI du Mans et de la Sarthe, inscrite depuis septembre dans le même CFA pour obtenir la mention complémentaire "cuisinier en desserts de restaurant".

Changer le regard sur le handicap "Laura est très courageuse et motivée. Son handicap n'est jamais une barrière," affirment les dirigeants. Suite à l'intervention d'un expert mobilisé par l'Agefiph, des besoins spécifiques ont été identifiés. "Nous avons prévu d'acheter le matériel nécessaire avec un financement partiel de cet organisme". "Tout se passe très bien, se félicite Laura. Au

restaurant, je suis bien encadrée et bien soutenue. Et au CFA, les cours sont bien adaptés, le matériel aussi." Également travailleuse handicapée, la restauratrice connaît bien les difficultés pour s'insérer dans la vie active. "Tant que j'ai mentionné mon handicap sur mon CV, je n'ai pas trouvé d'emploi. Une fois la mention Cotorep (1) enlevée, j'ai été embauchée. Je n'ai parlé de mon handicap qu'après avoir prouvé mon efficacité. C'est bien dommage de s'arrêter au handicap car bien souvent la personne handicapée est beaucoup plus motivée qu'une personne valide. On veut juste être comme tout le monde". Sans poste à plein temps pour embaucher Laura après sa formation, Natacha et Laurent Gandon l'aideront à trouver un emploi. 471 apprentis handicapés sont actuellement formés dans 45 CFA des Pays de la Loire (59 en Sarthe et 61 en Mayenne). La Région et l'Agefiph mènent une politique active pour favoriser leur accueil dans ces établissements. La Fromagerie Bel à Évron a ouvert ses portes lors de la semaine pour l'emploi des personnes handicapées en novembre dernier. Le site mayennais de 657 salariés fait partie du groupe Bel (environ 10 800 salariés). "En 2014, le groupe a décidé de signer un accord avec la majorité des partenaires sociaux pour favoriser l'emploi des personnes en situation de handicap", explique Alexandra Bily, adjointe ressources humaines sur le site d'Évron.

Travailler ensemble Ainsi, Bel s'engage un peu plus en menant des actions en matière de communication / sensibilisation, d'insertion, de formation, de recrutement et de maintien dans l'emploi des personnes handicapées et de recours au secteur protégé. Au niveau national


entreprise

Principaux intervenants Agefiph (Association nationale pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) : organisme collecteur des contributions, il verse des aides à l'emploi (formation, primes à l'embauche, encadrement, etc.). Natacha et Laurent Gandon, Le Relais 23 à Connerré, accueillent Laura en apprentissage.

et local, des personnes s'occupent de relayer la politique handicap du groupe. "Lors de la semaine du handicap par exemple, nous organisons un événement en interne pour gommer les préjugés visà-vis du handicap. Nous avons participé à l'Handitour avec Adecco, un job dating pour les personnes handicapées, ce qui nous a permis d'intégrer quatre intérimaires. Nous sommes aussi en contact avec le dispositif Djinh mayennais pour aider les jeunes en situation de handicap à s'insérer dans la vie active." Le site emploie environ 40 personnes handicapées (CDI, CDD, intérimaires, etc.) et travaille avec deux prestataires : l'Esat (2)

Les Ateliers de la Colmont à Gorron (décorticage de fromages, nettoyage d'outils, montage/démontage de matériels de fabrication, etc.) et l'EA ((3) Handi Print (imprimeur à Tourlaville dans la Manche). Aménagements de postes et de rythmes de travail sont aussi au programme. Comme quoi, il est toujours possible de progresser. ◗ Karine Méteyer (1) Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel, remplacée en 2006 par la Commission des droits et de l'autonomie (CDAPH). (2) Établissement et service d'aide par le travail. (3) Entreprise adaptée.

Adapt : assure des formations professionnelles spécifiques aux personnes handicapées. Cap emploi : s'occupe du placement des handicapés dans les entreprises. Convention avec Pôle emploi. Direccte : reçoit les déclarations annuelles, contrôle les documents et les versements de l'entreprise à l'Agefiph. Informe sur le cadre légal et les modalités de calcul de la contribution.

Sameth (Services d'appui pour le maintien dans l'emploi des personnes handicapées) : financés par l'Agefiph, ils travaillent avec l'Assurance maladie et les services de santé au travail afin d’aider les entreprises et les salariés à trouver une solution pour maintenir le salarié dans l’entreprise quand apparaît un handicap. CFA : les centres de formation d'apprentis accompagnent aussi les apprentis en situation de handicap. Chaque CFA de la région Pays de la Loire doit nommer un référent handicap et dans chaque département, un coordonnateur peut être contacté pour tout projet d'apprentissage. Pour la Sarthe, Nathalie Vavasseur (CFA de la CCI), pour la Mayenne, Marie Schaettel (CFA des villes de la Mayenne).

Êtes-vous sensibilisé aux risques liés à la mise à disposition d’un accès Internet public ?

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entreprise

TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ET AGRICOLE

Plus de 100 projets dans les Pays de la Loire Dans le contexte d’une économie déprimée, la Troisième révolution industrielle et agricole (Tria) en Pays de la Loire apporte un souffle d’espoir et des perspectives prometteuses. Les économies à faire ensemble sont considérables. Et chacun est appelé à devenir à la fois acteur et producteur. sensibilisé ou accompagné plus de 2 000 entreprises dans ces domaines. "En plus, nous aidons notre terre à respirer. C’est exaltant !". Les pôles de compétitivité et filières sont aussi des points d’appui importants pour identifier les précurseurs et pour faire naître des projets collaboratifs.

Performance énergétique, numérique, robotique…

Claude Cochonneau, président de la Chambre régionale d'agriculture, Bruno Hug de Larauze, président de la CCIR et Jean-Claude Choquet, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat des Pays de la Loire.

L

a Troisième révolution industrielle et agricole tenait sa seconde rencontre à Angers, le 24 novembre. Il y a un an, elle était lancée par l’association 909 regroupant les trois chambres consulaires (commerce et industrie, agriculture, métiers et artisanat) des Pays de la Loire. Un constat partagé : la mutation de l’économie oblige à repenser le mode de production en s’appuyant sur les technologies numériques, les énergies renouvelables, la RSE... et l’intelligence humaine. De nouveaux leviers de développement des entreprises sont apparus : l’économie de proximité, la location plus que la possession, les déchets devenus ressources, le travail collaboratif.

Les entreprises concernées par la Tria en Pays de la Loire ont été recensées. "Nous en avons identifié 400 là où nous en attendions 100. Puis nous avons mené une action commando pour identifier des projets et les porter à connaissance", souligne Bruno Hug de Larauze, président de la CCI de Région. Plus de 100 projets ont été recensés, dont une quinzaine en phase de conception détaillée (aide à la réduction de la facture énergétique, de l’impact environnemental, à l’investissement dans des équipements, à la maîtrise des usages numériques...). Le lancement de ces premiers projets se fera sur le premier semestre 2015. En 2014, les réseaux consulaires ont

Les Chambres dans les Pays de la Loire ont déployé des outils au service de la performance énergétique et environnementale. Les Chambres de métiers et d’artisanat accompagnent les professionnels du bâtiment vers des formations de compétences sur l'efficacité énergétique des bâtiments. Les CCI travaillent à la mise en place de référents énergie dans les entreprises. Elles mettent à leur disposition un comparateur des primes de certificats d'économies d'énergie. Le dispositif permet de financer jusqu'à 40 % du montant de près de 300 travaux d'économies d'énergie. La Tria, c'est aussi gagner en compétitivité grâce au numérique et à la robotique. Depuis début 2014, un atelier de fabrication "FabLab" est installé au sein de la Ruche numérique de la CCI du Mans et de la Sarthe. Baptisé BeeLab, il accueille entrepreneurs, porteurs de projets, étudiants pour la réalisation de projets à vocation informatique et électronique et met à disposition des outils (imprimante 3D…).

Plus d’économie circulaire et de fonctionnalité Réussite emblématique dans le domaine de la fonctionnalité : Blablacar, fondée par le Vendéen Frédéric Mazzella. Cette plateforme collaborative de covoiturage, présente dans 13 pays, emploie 185 personnes et compte 10 millions d’utilisateurs. Les Chambres de métiers et d’artisanat des Pays de la Loire, en partenariat avec l’Ademe, ont lancé en octobre une campagne "Je répare… et ça repart" auprès de 2 000 artisans engagés dans la réparation (bijoutiers, cordonniers…). Ces métiers refleurissent. Moins de déchets, plus de durabilité du produit et donc de la planète. La Chambre d’agriculture de la Mayenne a soutenu le lancement du premier drive fermier de l’Ouest à Laval avec 16 producteurs. Christiane Lambert, vice-présidente de la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, a conclu avec dynamisme la rencontre Tria. Dégageant les maîtres mots de la journée et plaidant pour "des énergies libérées par l’État plus que des subventions", elle a cité le proverbe breton : "Les marmites commencent toujours à bouillir par le fonds" pour confirmer que "la Tria, c’est dans les territoires que cela se passe". ◗ Alain Ratour

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Dossier

OBJETS CONNECTÉS

La révolution est en Après la mutation technologique d’Internet, la révolution des écrans et objets connectés replace l’humain au cœur des échanges. Consommateurs passifs hier, nous pouvons désormais agir et profiter de la puissance de ces nouveaux assistants numériques pour créer, économiser, partager, apprendre, changer nos modes de vie… Dans la maison, la voiture comme nos vêtements, la connectivité ouvre de nouveaux horizons… et des marchés potentiels pour les entreprises. En Sarthe et en Mayenne, de nombreux acteurs sont déjà au cœur de ces processus technologiques, de la puce aux systèmes embarqués, d’autres utilisent ces applications pour inventer des solutions et pratiques innovantes.

L

a révolution est en marche. De la montre au caddie de golf en passant par la voiture, le pèsepersonne et les chauffages, lampes et autres mobiliers de la maison, le déploiement en masse des objets connectés est désormais inéluctable. Selon Idate, les dispositifs connectés passeront de 15 à 80 milliards dès 2020 dans le monde. Ce marché, qui touchera potentiellement tous les secteurs, est boosté par l’essor des smartphones comme la miniaturisation et la baisse du prix des capteurs électroniques. Les prévisions de GKF 26 maine éco janvier 2015

estiment que ce marché représentera 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015, contre 150 en 2014. Cette explosion programmée des objets connectés s’explique également par la généralisation du Cloud (nuage des données) computing, qui permet de stocker virtuellement des informations et des programmes et donne accès, à distance, à tout objet et

à de formidables capacités de traitement et d’information. Les limites sont également repoussées avec l’arrivée du protocole IP V6 : il permet de donner une adresse Internet (IP) non plus à 4 milliards… mais à 340 milliards de milliards de milliards de milliards d’objets ! "Des bracelets qui ne vous rappellent plus uniquement l’être cher à votre cœur qui vous les a offerts,


marche !

© Fotolia - Mimi Potter

Des applications à l’infini…

mais qui vous informent de la santé de votre cœur et les lunettes ne vous aident plus seulement à voir plus clair, mais à voir plus de choses. Les prises électriques ne conduisent plus seulement le courant mais peuvent analyser et vous informer de votre consommation," résume Éric Gerondeau, directeur des sites du Mans et de Rennes de STMicroelectronics.

Spécialisée dans la fabrication de semi-conducteurs, STMicroelectronics propose à ses clients l’ensemble des technologies Sense & Power (détection & puissance), des composants pour l’automobile ainsi que des solutions de traitement embarquées. "Nos produits sont présents partout où la technologie microélectronique apporte une contribution positive et novatrice à la vie quotidienne", ajoute le manager. Au cœur des systèmes connectés, les puces ST participent à de multiples applications. "Nous ne connaissons pas toutes les utilisations de nos composants par nos clients, et d’autres sont encore à inventer ! reconnaît Éric Gerondeau. Nos composants servent à développer des applications intelligentes, qui communiquent des informations tout en consommant moins d’énergie". Parmi les applications connues, le capteur d’impacts Impact Sensor, un système de surveillance des chocs monté sur casque de la société Brain Sentry, utilise l’accéléromètre MEMS de ST pour surveiller les chocs à la tête qui peuvent provoquer des commotions ou d’autres lésions cérébrales. Les accéléromètres de ST sont également présents dans la montre PoolMateLive de Swimovate, utilisée par les nageurs professionnels et amateurs pour surveiller leurs performances à l’entraînement, comme dans les systèmes intégrés dans la voiture permettant de déclencher automatiquement les appels d’urgence en cas de détection d’impact. "L’accéléromètre est un composant électronique qui détecte notamment

les changements de vitesse et transmet les informations au microcontrôleur qui va enclencher l’action adéquate, explique Stéphane Henry, responsable du service Roadmap & Innovation au sein de l’organisation R&D chez STMicroelectronics au Mans. L’ensemble des systèmes connectés fonctionnent sur ce principe de capteur, connecté au cerveau de l’équipement, qui transmet ensuite les informations vers l’extérieur". C’est sur ce principe que Nicolas Mourier, gérant de la société AP&SI, a mis au point un système d’auto surveillance vidéo et de contrôle à distance, ainsi que des prises et interrupteurs intelligents (voir encadré p. 29). "Les objets connectés vont plus loin que la simple domotique qui permet de contrôler les objets comme les volets et la lumière : ils peuvent aussi mesurer la consommation de courant, vérifier qu’il n'y a pas de fuite de gaz, le niveau de CO 2, le taux d’humidité…" ajoute Stéphane Henry qui cite la solution Mother de Sen.se à laquelle ST a participé. Afin de faciliter la vie au quotidien, l’activité des objets et des personnes est suivie par cette application avant d’en rendre compte à la "mère" de famille. Les objets connectés envahissent peu à peu nos maisons, allant jusqu’à modifier nos comportements…

Connectés de pied en cape

Chiffres clés • 80 milliards d’objets, machines ou terminaux seront connectés en 2020. Il y en avait 4 milliards en 2010 et 15 milliards aujourd’hui (source Idate). • 99,4 % des objets connectés d’ici à 2020 (étude G9+ et Renaissance numérique). • 8 millions de Français utilisent des tablettes (source Médiamétrie). • Une seule recherche sur Google mobilise la puissance de calcul des 17 missions Apollo. • D’ici à 2017, plus de 1,7 milliard de personnes auront téléchargé au moins une application spécialisée (Research2Guidance 2013). • 43 % des Américains et 25 % des Européens pourraient se laisser tenter par les Google Glass, si leur prix n’est pas trop élevé.

Nos smartphones pourraient bientôt être éclipsés par le wearable computing, c’est-à-dire des accessoires et vêtements connectés. C’est la thèse de Forrester Research, dont le vicemaine éco janvier 2015 27


Dossier président a rappelé que "40 % des Américains et 21 % des Européens en ont marre de sortir leur téléphone de leur poche tout le temps". Beaucoup d’entreprises high tech se sont déjà lancées ou se préparent à revoir leur business model en conséquence. Kiabi a ainsi lancé le premier pyjama connecté, permettant aux enfants de découvrir des histoires inédites avec leurs héros Disney. Des salariés de Virgin Atlantic à l’aéroport d’Heathrow à Londres ont déjà testé des lunettes et des montres pour l’enregistrement et donner des informations en temps réel aux passagers. Ce wearable computing serait prêt à décoller à la condition qu’il ait une valeur ajoutée et qu’il soit "réellement wearable, c’està-dire portables au quotidien" comme le rappelle Cédric Hutchings, le patron de la société internationale Withings.

"L’objet devenant intelligent, grâce aux multiples tableaux de bord disponibles sur la qualité de l’air dans notre maison comme notre activité quotidienne, nous allons devenir de plus en plus acteur de notre propre santé", ajoutet-il. Spécialisée en objets connectés pour la santé, Withings a notamment mis au point divers objets (montres, trackers) qui surveillent l’activité, la tension artérielle comme le sommeil, ainsi qu’un pèse-personne. "L’appareil construit automatiquement un suivi que l’on retrouve sur son smartphone et que l’on peut partager avec son médecin. L’impact sur le comportement des utilisateurs est très fort à partir du moment où il a accès à des tableaux de bord qui sont des éléments de motivation". Podomètres, bracelets intelligents mesurant le diabète, la tension… de nombreux acteurs sont déjà

Éric Gerondeau, directeur des sites du Mans et de Rennes de STMicroelectronics et Stéphane Henry, responsable du service Roadmap & Innovation.

présents sur le domaine de l’e-santé. Présente en Mayenne, l’association Aequolab mène diverses recherches à l’échelle européenne afin de proposer des solutions connectées adaptées

aux besoins des personnes âgées, en situation de handicap, de vulnérabilité ou de perte d’autonomie. Les bracelets d’appel d’urgence font déjà partie de notre quotidien. Dans le domaine de

[FOCUS]

Connection Design

Une table artisanale, design… et connectée ! À la tête de sa société Connection Design, Amaury Moulin a remporté le concours Sarthe Me Up, qui va lui permettre d'installer son projet de mobilier connecté en Sarthe. Sa table basse n’est que le début d’une gamme de meubles connectés alliant tradition française et nouvelles technologies.

Amaury Moulin et la table connectée paramétrable depuis un smartphone.

"J’ai eu la chance de travailler pour des designers de luxe comme Louis Vuitton", relate Amaury Moulin qui vient de remporter grâce à sa start-up Connection Design le concours Sarthe Me Up lui permettant de s’installer au Mans avec 15 000 €. Ingénieur diplômé 28 maine éco janvier 2015

des Mines et de l’Essec, l’entrepreneur parisien de 27 ans avait déjà créé sa première société, Byam, pour le réseau d’artisans français spécialisés dans la fabrication de mobilier. "Un jour j’ai retrouvé un ami de prépa, Martin, qui avait créé une société d’applications mobiles, AbsolutLabs. Un de ses clients souhaitait réaliser une application pour un objet connecté : ça a fait tilt ! Nous avons compris l’enjeu du croisement entre mobilier et connectivité", explique Amaury Moulin. C’est ainsi que la table connectée de Connection Design est née : cette table basse lumineuse est paramétrable depuis son smartphone afin de faire apparaître dans les 40 cases disponibles, des couleurs, des jeux comme du texte. Dotée de capteurs audio, la table peut aussi s’adapter à la musique environnante et changer de couleur en rythme !

"Nous avons souhaité conserver l’aspect fonctionnel et beau de la table basse, tout en y intégrant des fonctionnalités pratiques, ludiques ou promotionnelles selon les desiderata du client". Destinée aux professionnels pour meubler hôtels comme restaurants ou boîtes de nuit, la table est déjà en vente sur Internet et sera commercialisée en 2015. "Nous avons déjà des idées pour la suite, autour de l’objet connecté qu’est l’horloge, mais nous allons d’abord développer notre table en petite série et sur-mesure", explique Amaury Moulin, qui tient à une image de qualité liant l’artisanat local au secteur des objets connectés. "Nos meubles et objets interactifs sont de conception et fabrication 100 % française !" souligne le jeune entrepreneur, heureux de bénéficier de nombreux leviers de développement en Sarthe.


l’assurance, Axa va proposer une offre d’assurance complémentaire santé individuelle dont les 1 000 premiers clients recevront un tracker d’activité Pulse O2 de Withings. Avec l’accord des assurés, Withings récupèrera les données générées par l’utilisation de l’appareil et les partagera avec Axa. Pour les assureurs, la médecine prédictive et les algorithmes permettent, grâce à l’analyse de données, de réduire les risques. Cette mise à disposition de données personnelles soulève d’évidents problèmes de confidentialité et d’éthique. "Il faut que l’usage de ces

nouveaux objets soit cadré et complètement transparent. Les sociétés sont responsables de la gestion de ces données. Aux États-Unis, des gardefous sont déjà en place. De la même manière que les achats sur Internet, dès lors qu’il y a de nouveaux usages, cela soulève des problèmes auxquels des solutions sont apportées", rassure Cédric Hutchings qui estime qu’il faut dédramatiser le sujet qui effraye particulièrement les anciennes générations. Un point de vue proche de celui de Stéphane Henry : "comme nous le proposons déjà pour des applications

de cartes de paiement (bancaires, transport...), il est important de mettre en œuvre des solutions garantissant la confidentialité des données de l’utilisateur et séparer la sécurité de la connexion des données transportées". Pour ce dernier, cette révolution technologique présente beaucoup plus de vertus : "les objets connectés vont nous apporter plus de sécurité, de bien-être, de confort et d’économie d’énergie. Ces objets peuvent déjà permettre d’avoir une bonne connaissance du trafic routier. Les voitures seront de plus en plus autonomes,

elles sont déjà capables de freiner lorsqu’elles détectent un piéton ou de se garer seules. Via des capteurs de présence, l’éclairage comme le chauffage et autres besoins à l’échelle d’une ville pourront être optimisés selon les besoins réels !" conclut-il. ◗ Élise Pierre

[TÉMOIGNAGE]

Société AP&SI : des idées lumineuses Créée en 1995 à Aubigné-Racan, l’entreprise AP&SI spécialisée en informatique, conçoit et développe de nouvelles applications sur le marché des objets connectés. Du système d’auto surveillance et de contrôle à distance Watch 4 Safe à la création de prises et interrupteurs intelligents, son créateur Nicolas Mourier a plus d’une idée d’avance… Ingénieur en acoustique, le créateur d’AP&SI Nicolas Mourier s’est entouré d’experts afin de proposer depuis 1995 à Aubigné-Racan un large panel d’activités complexes en informatique, impression/ broderie et design/infographie. "Je ne supporte pas la surcharge cognitive, ni les contraintes imposées aux utilisateurs ! Pour moi il faut mettre la technologie au profit des utilisateurs, et non le contraire", résume l’informaticien passionné, qui ne supporte pas lui-même d’utiliser cinq télécommandes quand le même ensemble peut être piloté depuis son i-phone. C’est en partant des besoins quotidiens que Nicolas Mourier a développé de nombreuses applications, du simple gadget de pilotage à distance… aux objets connectés. "C’est en nous voyant tester les composants comme tous les vendredis qu’un DSI nous a fait prendre conscience que ce

Nicolas Mourier a notamment mis au point des prises et interrupteurs intelligents pour actionner à distance les lampes.

n’était plus du simple jeu", explique-t-il. La société a ainsi monté un dossier et bénéficié du crédit impôt recherche pour développer de nouveaux outils.

Répondre aux besoins de sécurité À la demande de l’Association des entreprises du Val de Loir, Nicolas Mourier a développé un système avancé d’auto surveillance vidéo et de contrôle à distance, baptisé Watch4Safe. "Les chefs d’entreprise m’ont demandé si je pouvais répondre à leurs besoins de sécurité. Ce système de surveillance vidéo, permet non seulement d’enregistrer tous les mouvements dans l’entreprise, mais aussi grâce à un assistant vocal personnel (Domingo) de vérifier à distance si les portes sont bien fermées, les lumières éteintes et si ce n’est pas le cas de demander à cet

assistant de le faire", résume-t-il. Ses recherches sur la connectivité basée sur les besoins ont également abouti à la conception de prises et interrupteurs intelligents, permettant d’actionner selon ses souhaits les lampes de sa maison. "La gamme des produits Swiid est constituée d’un interrupteur sur cordon (SwiidIntern) qui remplace l’interrupteur d’une lampe sur pied pour le rendre contrôlable à distance". Commercialisé par la société de domotique CCBC, cet interrupteur fait partie d’un pack avec une prise commandée (SwiidPlug) et un interrupteur contrôleur. Ces produits, déjà intégrés dans la box domotique eedomus, "ont été certifiés et testés avec la plupart des contrôleurs Z-Wave utilisés en Europe", se réjouit Nicolas Mourier. Cette solution permet d'automatiser l’éclairage dans une pièce sans avoir à faire poser de nouveaux câbles électriques ! maine éco janvier 2015 29


Dossier interview

Le Gecoe de Visteon

Quand la voiture devient l’objet connecté notamment la fabrication de pièces en imprimante 3D de grande dimension. Nous avons également une troisième activité qui est née de nos activités sur les machines et les prototypes : la conception et l’industrialisation de produits connectés. Par exemple pour l’agriculture nous avons travaillé sur un concept de semoir connecté via liaison GPS, permettant de ne jamais semer deux fois au même endroit. Cet exemple montre l’étendue des domaines où nos connaissances peuvent être transposées. Notre expérience dans l’automobile avec les systèmes électroniques embarqués - qui sont désormais connectés - nous permettent d’externaliser nos services méthode pour développer d’autres produits pour la domotique, l’agriculture… Quels services connectés développezvous pour les constructeurs automobiles ?

Jean-Claude Lemoult, responsable du Gecoe du groupe international Visteon à La Ferté-Bernard, et Mickaël Denis, responsable du développement extérieur.

À la Ferté-Bernard, le service Gecoe (Global equipment center of excellence) du groupe international Visteon (1) relève de nombreux challenges technologiques dans le domaine de l’assemblage de cartes électroniques et du test. Fort de 20 ans d’expérience au sein d’un groupe fournisseur de rang 1 pour l’industrie automobile, le Gecoe participe depuis ses débuts à l’industrialisation des objets connectés. Rencontre avec Mickaël Denis et JeanClaude Lemoult responsable du Gecoe. Quelles sont les principales activités du Gecoe ? Nous proposons la fabrication de machines spéciales et développons des moyens de tests, ainsi que des solutions pour l’industrialisation de cartes électroniques et leur assemblage dans des produits finis. Cela comprend

30 maine éco janvier 2015

Notre travail sur les objets connectés a débuté avec la téléphonie embarquée, les systèmes d’appels d’urgence qui permettent à la voiture via une carte de téléphone intégrée de déclencher automatiquement l’appel vers le 112. Aujourd’hui les boîtiers comprennent GPS, système audio, reconnaissance vocale, écran à double vision… L’idée est que l’utilisateur retrouve l’ensemble de son univers dans sa voiture, via les écrans et son téléphone. Nous travaillons dans notre service sur toute la R&D ainsi que sur la partie tests, pour tous les produits en série. Nous devons donc vérifier l’ensemble des protocoles, des normes environnementales pour la phase de pré-industrialisation. Wifi, Ethernet, Bluetooth, USB, GPS, téléphone, entrée audio et vidéo : l’ensemble est dans le même boîtier. C’est comme un mini-ordinateur dédié à la connectivité, qui est l’interface avec le conducteur. À quels autres domaines pouvezvous transférer votre expérience sur ces systèmes connectés ? En appliquant nos méthodes et techniques de tests, de validation et de prototypage,

nous parvenons à un niveau de fiabilité exemplaire. Pour chaque innovation, il faut compter deux à trois années de co-développement. D’autres secteurs sont intéressés par nos compétences notamment pour créer une innovation de rupture en intégrant de l’électronique dans des produits existants. Pour eux, miser sur une telle innovation comporte une très grande part de risque ; ils changeront certainement de gamme, c’est pourquoi nous sécurisons leur innovation. Nous travaillons par exemple pour la domotique pour un client qui souhaite proposer un matériel au sein de la maison afin de le connecter pour le rendre moins énergivore. Quelles seront les perspectives de développement aux yeux de la nouvelle génération ? La prédominante est désormais de consommer le juste nécessaire, de pouvoir piloter et contrôler, c’est l’objectif de nos clients pour le futur ! Il faut proposer des systèmes cohérents qui consomment le moins possible, mais aussi qui renforcent l’idée d’appartenance, en permettant à chaque personne d’être connectée à son univers, où qu’elle soit. Le monde des objets connectés est encore confidentiel mais en plein développement, et pour Visteon, la voiture connectée constitue une de ses stratégies maîtresses. Désormais, même les pneus sont connectés ! (1) Spécialisé dans l’électronique pour habitacle et la gestion thermique automobile, Visteon conçoit, développe et fabrique des composants et des systèmes électroniques pour les fabricants automobiles à l’international. Visteon possède des bureaux à Van Buren Township, Mich. (États-Unis), Shanghai (Chine) et Chelmsford (Royaume-Uni), des usines dans 29 pays, et emploie environ 26 000 personnes, dont 432 sur le site de La Ferté-Bernard. Les ventes de Visteon ont atteint 7,4 milliards de dollars en 2013.


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32 maine ĂŠco janvier 2015


juridique

LOI DE SÉCURISATION POUR L'EMPLOI

Le travail à temps partiel réformé La loi de Sécurisation pour l’emploi du 14 juin 2013 encadre très strictement le travail à temps partiel. La réforme du temps partiel s’articule autour de deux axes majeurs : la fixation d’une durée minimale hebdomadaire égale à 24 heures et la rémunération des heures complémentaires.

Les exceptions Le principe de la durée minimale hebdomadaire de 24 heures connaît toutefois des exceptions.

C

es dispositions ont clairement pour objet de garantir au salarié une durée du travail plus importante leur permettant une augmentation de leur rémunération et une majoration de leurs droits sociaux. Pour autant, du côté des entreprises intervenant notamment dans des secteurs recourant de manière récurrente à des salariés à temps partiel (médicosocial, propreté…), la loi va avoir un impact financier significatif.

La durée minimale hebdomadaire de 24 heures La loi de Sécurisation pour l’emploi fixe la durée minimale du travail du salarié à temps partiel à 24 heures par semaine. Cette durée minimale de 24 heures doit s’entendre chez le même employeur et non globalement en cas de pluri-activité. La durée minimale de travail hebdomadaire au moins égale à 24 heures

est entrée en vigueur le 1er janvier 2014. Toutefois, pour les contrats de travail en cours au 1er janvier 2014 et jusqu’au 1er janvier 2016, sauf convention ou accord de branche conclu fixant une durée minimale inférieure à celle nouvellement prévue par la loi, la durée minimum de 24 heures hebdomadaires est applicable au salarié qui en fait la demande, sauf refus de l’employeur justifié par l’impossibilité d’y faire droit compte tenu de l’activité économique de l’entreprise. Aucune précision n’est donnée par la loi sur la notion "de l’activité économique de l’entreprise". À n’en pas douter, il ne s’agit pas de difficultés économiques. Même si l’employeur semble pouvoir refuser assez facilement la demande du salarié, il conviendra de motiver la lettre de refus afin de sécuriser au mieux tout éventuel contentieux qui pourra intervenir en cas de rupture du contrat de travail.

À la demande du salarié En effet, la loi de sécurisation pour l’emploi prévoit qu’une durée du travail inférieure à la durée minimale de 24 heures hebdomadaires peut être fixée à la demande du salarié. La demande du salarié doit être écrite et motivée. Cette durée minimale dérogatoire doit permettre au salarié : - de faire face à des contraintes personnelles, - ou de cumuler plusieurs activités afin d’atteindre une durée globale d’activité correspond à un temps plein ou au moins égale à la durée minimale. La loi précise que cette dérogation n’est admise qu’à la condition de regrouper les horaires de travail du salarié sur des journées ou des demijournées régulières ou complètes sauf pour le salarié âgé de moins de 26 ans poursuivant ses études, pour lequel une durée du travail inférieure compatible avec ses études est fixée de droit. Par une convention ou un accord de branche étendu Il est possible par convention ou accord de branche étendu de fixer la durée de travail en dessous du seuil minimum de 24 heures hebdomadaires. Toutefois, la fixation d’une durée inférieure par une convention ou un accord de branche étendu est subordonnée à l’existence de garanties quant à la mise en œuvre d’horaires réguliers permettant au salarié de cumuler plusieurs activités afin d’atteindre une durée globale d’activité correspondant maine éco janvier 2015 33


juridique

à un temps plein ou au moins égal à la durée minimale de 24 heures hebdomadaires. Cas particuliers Il existe également des cas particuliers de fixation d’une durée du travail inférieure à la durée minimale hebdomadaire de 24 heures : - pour les personnes sans emploi lorsqu’elles ont conclu des contrats de mission avec des entreprises de travail temporaire d’insertion - et pour les personnes sans emploi embauchées par des associations intermédiaires.

La rémunération des heures complémentaires Le taux de rémunération des heures complémentaires varie selon que celles-ci sont effectuées dans la limite du 1/10e de la durée du travail prévue

34 maine éco janvier 2015

au contrat ou dans la limite du tiers de la durée du travail prévue au contrat. La majoration des heures complémentaires effectuées dans la limite du 1/10e de la durée du travail prévue au contrat La loi de Sécurisation pour l’emploi prévoit que les heures complémentaires réalisées dans la limite du 1/10e de la durée hebdomadaire ou mensuelle fixée au contrat de travail, pour lesquelles aujourd’hui la rémunération est identique à celles des heures effectuées dans le cadre du contrat de travail, seront majorées de 10 %. Cette disposition est entrée en vigueur le 1er janvier 2014. Compte tenu de l’impact financier de cette disposition, les entreprises ont tout intérêt à vérifier le volume d’heures complémentaires accomplies de manière récurrente et proposer au salarié concerné un lissage des

heures complémentaires de manière à les intégrer dans la durée du travail contractuelle. Une telle mesure permettra d’éluder la majoration de 10 %.

qui, rappelons-le, est la transposition d’un accord national interprofessionnel qui laisse à la branche, la voie de la négociation.

La majoration des heures complémentaires effectuées au-delà du 1/10e et dans la limite du tiers de la durée du travail prévue au contrat (si un accord collectif le prévoit) Avant le 1er janvier 2014, les heures réalisées au-delà du 1/10e de la durée hebdomadaire ou mensuelle fixée au contrat de travail et dans la limite du tiers étaient majorées obligatoirement à 25 %. Depuis le 1er janvier 2014, une convention ou un accord de branche étendu peut retenir, pour ces mêmes heures, un taux différent (voire inférieur à 25 %) sans que celui-ci puisse être inférieur à 10 %. Cette disposition retrace l’état d’esprit de la loi de Sécurisation pour l’emploi

En tout état de cause, au regard de l’ensemble de ces éléments, il convient de se demander si l’ensemble de ces modifications législatives qui tendent à encadrer plus strictement le temps partiel, ne constitue pas un frein à l’embauche...

◗ Anne-Laure Giannesini Avocat en droit social au Barreau du Mans, Fidal Le Mans


international ÉTATS-UNIS

L'attractivité du plus grand marché du monde Première puissance mondiale, croissance retrouvée, chômage en baisse, l'économie américaine semble avoir surmonté la crise des "subprimes". Champions de l'innovation, du high-tech et de la finance, les États-Unis attirent les entreprises du monde entier, dont les françaises qui y ont toutes leurs chances.

© Alessandro Lai - Fotolia

américaine est portée à 70 % par la consommation des ménages issus d'une large classe moyenne. Or leurs salaires stagnent, ce qui risque à terme de poser problème." Mais les ÉtatsUnis ont une forte capacité à rebondir comme après la crise de 2008-2009. Politiquement stable et commercialement sûr, le pays attire les entreprises du monde entier. "C'est un marché ouvert qui offre de belles perspectives. Certes très concurrentiel mais avec de beaux débouchés pour les entreprises françaises."

P

remière économie mondiale avec 23 % du PIB, les ÉtatsUnis sont vraiment le plus grand marché du monde. "Le retour à la croissance s'est confirmé en 2013 avec une production relancée et un taux de chômage en baisse, indique Xavier Emery, responsable du bureau de représentation de la banque CIC à New York. Seul bémol : l'économie

La France est le 9e fournisseur et le 13e client des États-Unis. En 2013, les exportations françaises ont progressé de 3 % (après + 10,6 % en 2012) grâce à une demande dynamique, en particulier dans l'aéronautique, les boissons et les produits pharmaceutiques, ainsi qu'à la dépréciation de l'euro par rapport au dollar. 24 000 entreprises françaises exportent aux États-Unis et 3 600 filiales françaises sont implantées sur place. Les secteurs porteurs pour les entreprises françaises sont les matériels de transport, les équipements mécaniques, le matériel électrique, l'électronique, l'informatique, l'agroalimentaire et les produits chimiques et pharmaceutiques.

Les PME ont toutes leurs chances "Le marché est accessible aux PME, d'ailleurs 80 % des exportateurs fran-

çais sont des PME," ajoute Xavier Emery qui conseille aux dirigeants de bien s'entourer. "Le marché est vaste et lointain avec des différences culturelles, de pratique des affaires, de système juridique, avec parfois des réglementations spécifiques. Sans oublier les différences entre les 50 États. C'est un ensemble de sous-marchés en fait. Difficile à aborder sans interlocuteurs sur place qui connaissent bien l'environnement dans lequel ils évoluent". Fimor, entreprise mancelle spécialisée dans les élastomères de polyuréthane et de silicone (pour applications à la sérigraphie industrielle, aux industries diverses et ferroviaire) exporte 85 % de sa production. Elle est implantée aux États-Unis depuis le milieu des années 90, tout d'abord avec un entrepôt logistique situé dans la région de Cincinnati, puis via l'achat d'une petite PME américaine en Floride en 2001. Exerçant dans la même branche, c'était l'occasion de fusionner les deux activités et de rapatrier le stock en Floride. Depuis, cette filiale Fimor North America emploie cinq personnes qui s'occupent principalement de la redistribution aux États-Unis des produits fabriqués au Mans. De petits équipements sont aussi fabriqués sur place. "Les Américains sont ouverts aux produits étrangers. Si vous vendez de bons produits, innovants ou apportant de nouvelles solutions, que vous êtes bien organisés, vous pouvez assez facilement vous implanter, explique Manuel Zuckerman, directeur général de la maine éco janvier 2015 35


international

"Depuis notre implantation sur place, le chiffre d'affaires a rapidement explosé", explique Manuel Zuckerman, directeur général de la PME mancelle Fimor.

PME familiale de près de 100 salariés. La PME est très respectée et beaucoup de grands groupes sont prêts à travailler avec vous. Ceci dit, sur ce marché gigantesque aux différences culturelles et économiques régionales, mieux vaut bien cibler certains marchés et miser sur la qualité du service. Il faut un numéro vert, quelqu'un qui peut répondre en anglais, sous 24 heures, facturer en dollar et au départ des États-Unis. Ils ont tout chez eux et la plupart des entreprises américaines ne veulent pas s'embarrasser avec des questions de douanes, de taxes de change, etc. Tant qu'on a vendu à partir de la France, on a eu un à deux distributeurs avec des

36 maine éco janvier 2015

ventes aléatoires. Depuis l'implantation sur place, le chiffre d'affaires a rapidement explosé. Il faut un stock et un service sur place. Aujourd'hui, on livre une soixantaine de distributeurs répartis sur tous les grands bassins industriels."

Une approche marketing "Les Américains aiment la proximité, confirme Xavier Emery. Si vous avez un partenaire sur place, il faut être proche de lui. Les relations d'affaires sont directes et pragmatiques, avec une approche marketing. L'important est de leur montrer que le produit ou le service que vous leur proposez va

leur apporter de la valeur ajoutée, qu'ils vont gagner du temps et de l'argent. Pas question de commencer par une énumération des performances techniques de votre produit. Lors d'un premier rendez-vous, vous avez dix minutes pour convaincre." "On ne rencontre pas de technico-commerciaux comme en France, ajoute Manuel Zuckerman. C'est le commercial d'abord puis le technicien ensuite. Les bons commerciaux sont d'ailleurs difficiles à garder étant donné la plus forte mobilité des Américains et la surenchère importante des salaires pour les meilleurs d'entre eux..." En résumé avec un bon rapport qualité/ prix, une offre adaptée au marché, un plus technologique ou commercial et un respect rigoureux de la réglementation et des délais de livraison, les chances de réussite aux États-Unis sont réelles. "Sans oublier le réseautage, primordial pour développer ses contacts d'affaires (petits-déjeuners, salons, conférences, etc.), affirme Xavier Emery. Cela s'inscrit dans une stratégie à long terme. De toute façon, sur ce grand marché, le retour sur investissement ne se fait pas du jour au lendemain." Mieux vaut avoir

une bonne expérience à l'international avant d'aborder le marché américain où les maîtres-mots sont patience et persévérance. ◗ Karine Méteyer Contacts CCI 72 : Eric Mital au 02 43 21 00 12 CCI 53 : Holger Menkhaus au 02 43 49 50 02

[Chiffres clés 2013] Population : 317 millions PIB : 16 724 Mds USD PIB/habitant : 52 800 USD Croissance : + 1,6 % Inflation : 1,5 % Chômage : 7,3 % (5,9 % sept. 2014) IDE : 230 Mds USD Importations : 2 273 Mds USD Exportations : 1 575 Mds USD Principaux partenaires commerciaux : Canada, Union européenne (Allemagne, Royaume-Uni, France), Chine, Mexique, Japon France : 9e fournisseur et 13e client des États-Unis Source : Ubifrance, CIC.


maine ĂŠco janvier 2015 37


conjoncture TENDANCES

Indicateurs économiques 1 627 : L’indice du coût de la construction (ICC) s’établit à 1 627 au troisième trimestre 2014 après 1 621 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC croît (+ 0,9 %), après une baisse au deuxième trimestre 2014 (- 1,0 %). 108,52 : Au troisième trimestre 2014, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 108,52. Sur un an, il est stable. 9,61 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2015) soit un brut mensuel de 1 457,52 € sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires (151,67 h de travail). 0,93 % : Le taux d'intérêt légal est fixé à 0,93 % pour le 1er semestre 2015 quand le créancier est un professionnel (4,06 % si c'est un particulier).

127,62 : En novembre 2014, l'indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 0,2 % après une stabilité le mois précédent. Corrigé des variations saisonnières, il diminue de 0,1 %. Sur un an, l’IPC augmente de 0,3 %, en repli par rapport à octobre (+ 0,5 %). Hors tabac, l'IPC croît également de 0,3 % sur un an. Outre le recul saisonnier des prix de certains services, la baisse des prix à la consommation en novembre résulte d'un nouveau recul des prix des produits manufacturés et des prix de l'énergie, en particulier des produits pétroliers. De plus, si les prix des produits alimentaires ont été globalement stables en novembre 2014, les prix des produits frais se replient à nouveau.

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (décembre 2014) Selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre 2014, le climat conjoncturel dans l’industrie est stable. L’indicateur qui le synthétise est stable à un niveau très proche de sa moyenne de longue période. L’indicateur de retournement se situe encore dans la zone indiquant une incertitude conjoncturelle. Le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée gagne trois points et retrouve son niveau moyen de longue période. En revanche, le solde correspondant aux perspectives personnelles baisse, tout en restant à un niveau proche de sa moyenne de long terme. Alors que les carnets de commandes globaux sont stables, les carnets de commandes étrangers s’améliorent (+ 4 points). Cependant, une majorité d’industriels continue de considérer les deux comme inférieurs à la normale. Le solde sur les perspectives générales, qui représente l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, reste au même niveau dégradé qu’en novembre. Enfin, les stocks de produits finis restent proches du niveau jugé normal. (Source Insee)

Consommation des ménages en GMS L'analyse de novembre

411€ 361€

336€

358€

344€

347€ 314€

299€

4%

4%

-2 %

-4%

350€ 337€

3% -2 %

nov.-13 déc.-13 Janv.-14 févr.-14 mars-14 avr.-14 mai-14 juin-14 2013

322€

298€

3% -2 %

308€

-5%

-2 %

-3 %

-6 %

juil.-14 août-14 sept.-14 oct.-14 nov.-14

2014

Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans 23 GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 11 supermarchés). Cet indice est la combinaison de deux indicateurs : - le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur" qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petitélectroménager, disques…) ; - le nombre mensuel de visites. Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles. 38 maine éco janvier 2015

Deuxième mois consécutif de baisse côté consommation des ménages. En novembre, le budget moyen des foyers en grandes et moyennes surfaces (337 €) recule nettement versus novembre 2013 (- 6 %). Sur la période, d’un point de vue purement factuel, le samedi 1er novembre a, sans aucun doute, perturbé les habitudes des consommateurs, même si malgré ce jour férié, la quasi-totalité des enseignes est restée ouverte. Dans tous les cas, c’est encore la baisse de la fréquence de visites (- 5,70 %) qui impacte le plus significativement ce nouveau recul des dépenses en GMS. Le panier moyen résiste mieux (- 1 %) avec quand même, une érosion des volumes (- 0,80 %), toujours dans un contexte de baisse des prix (- 0,20 %).

maine éco janvier 2015 38


d'une communauté de communes…

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE CHÂTEAU-GONTIER

Malgré sa taille moyenne (24 communes pour 30 000 habitants), la communauté de communes du Pays de Château-Gontier se pose en concurrente des plus grandes agglomérations dans la course aux marchés. Transports, Internet très haut débit, transition énergétique… pour nourrir ses ambitions, ce territoire du sud de la Mayenne a fait de la modernité le passage obligé vers la compétitivité.

© Pays de Château-Gontier

Vous avez dit moderne ?

Zone industrielle Bellitourne.

D

ans l’économie d’aujourd’hui, nous sommes condamnés à être modernes". Le constat est de Philippe Henry, président du Pays de Château-Gontier. Il s’explique autant par la taille relativement modeste de sa communauté de communes que par les objectifs élevés qui sont les siens. "Aujourd’hui quand on est en concurrence avec un territoire, c’est avec Vitré, Sablé-sur-Sarthe, Laval ou Angers", poursuit le maire de ChâteauGontier, pôle industriel et poumon économique du territoire. "Donc, si nous

n’avons pas la capacité d’avoir des propositions innovantes et modernes, ce sont les villes qui ont des gares TGV ou des aéroports qui l’emporteront. Donc, nous sommes condamnés à une remise en cause permanente et à être encore plus modernes et innovants". À Château-Gontier, ce volontarisme clairement affiché se décline dans tous les secteurs d’activité. Qu’il s’agisse des transports, des infrastructures, de l’accès au numérique ou de la transition énergétique, l’idée est toujours la même : "anticiper les changements et apporter des réponses qui vont avoir du sens pour les 15 ou 20 ans qui viennent".

Château-GontierLyon-Marseille

Philippe Henry, président du Pays de Château-Gontier.

Exemple parfait de cette quête de la modernité : la plate-forme de transport combiné train-route installée sur le site de l’ancienne gare SNCF de Château-Gontier, désaffectée depuis de nombreuses années. Lancé en 2007, cet équipement a été mis en service en avril 2013 après un long travail de concertation et de mobilisa-

tion des énergies. Il permet aujourd’hui aux transports et entreprises de logistique d’acheminer du fret vers Lyon puis Marseille au départ de ChâteauGontier. Un projet de grande ampleur rendu possible grâce à la collaboration de divers acteurs institutionnels et privés : le transporteur Breger ; le groupe de gestion des déchets Séché Environnement, qui a développé ses activités de transport combiné sur l’ancien parc des alcools de Longuefuye ; l’opérateur ferroviaire Combiwest ; Réseau Ferré de France (RFF) et, bien sûr, la communauté de communes. Relié à la plate-forme fret du Mans, rouverte pour l’occasion après des années de fermeture, le site de ChâteauGontier-Longuefuye offre une liaison quotidienne vers Lyon, puis Marseille. Et participe à l’ouverture des Pays de la Loire vers le sud de la France. "Aujourd’hui, c’est un train qui fonctionne et qui est accessible à tous les opérateurs industriels et logistiques. N’importe quelle entreprise de transport ou de logistique peut utiliser la plate-forme de Château-Gontier, se félicite Philippe Henry. Pour nous, c’est un outil de développement économique et un atout en matière d’attractivité qui permet d’accueillir de nouvelles entreprises. C’est aussi un outil de différenciation. On y a cru, on a été les premiers à y croire, dès le début des années 2000".

Deux contournements de l’agglomération La modernité passe également par l’accessibilité. C’est la raison d’être des deux projets de contournement de Château-Gontier initiés par la collectivité. Déjà en service, le premier maine éco janvier 2015 39


© Pays de Château-Gontier

à l'autre

La plate-forme de transport combiné train-route installée sur le site de l'ancienne gare SNCF de Château-Gontier a été mise en service en avril 2013.

tronçon (par le sud) relie la route d’Angers à celle de Laval, contribuant au désenclavement de l’agglomération. Le tronçon nord, lui, vient d’être déclaré d’intérêt public par la préfecture. Des voies de circulation appelées à desservir les 250 hectares de zones d’activités du territoire, connectées à l’Internet très haut débit. "L’aspect numérique est aujourd’hui un élément

aussi déterminant que le gaz ou l’électricité. La condition d’installation sine qua non de nos jours, c’est d’avoir accès à un certain niveau de débit. C’est une exigence de nombreux chefs d’entreprise", souligne le président de la communauté de communes. Infrastructures, transports, connexion au très haut débit… autant d’atouts qui participent également d’un autre

aspect du développement cher au Pays de Château-Gontier : la transition énergétique. "Cela va être un élément dont les territoires devront s’emparer pour être dans la course en matière de compétitivité, par la capacité que l’on va avoir à proposer des offres innovantes", explique Philippe Henry. C’est le cas du train, mais aussi du recyclage et de la production d’énergie propre illustrés par l’usine de méthanisation dont la construction débutera dans le courant du premier trimestre sur une zone d’activités à Château-Gontier. Elle permettra de fournir une eau à 94° à deux entreprises agroalimentaires locales : les Fromageries Perreault et le groupe SNV. Objectif : réduire la facture énergétique et répondre aux besoins de valorisation de certains déchets industriels.

vité avec les entreprises locales, dont une bonne centaine sont réunies au sein du Club des entrepreneurs de Château-Gontier et sa région, fondé dans les années 80. "Nous sommes un territoire qui aime l’entreprise et qui souhaite poursuivre sur la voie de la modernité pour conserver sa dynamique économique", résume Philippe Henry. ◗ Julien Proult

Plus de 100 membres au club des entreprises Privé, ce projet n’en est pas moins soutenu par la communauté de communes. Un partenariat qui illustre également la proximité de la collecti-

La success story V and B Un endroit convivial, du vin et de la bière que l’on peut boire sur place ou acheter. C’est le concept initial de V and B (pour "Vins et Bières"). Une idée simple et efficace qui a fait fureur dans toute la France et qui est née à Château-Gontier, il y a près de 15 ans. "Le point de départ, c’est la fusion entre le Palais de la bière à Laval et Centr'halle Vin au Mans", explique Emmanuel Bouvet, un des deux dirigeants de l’entreprise, avec JeanPierre Derouet. "Jean-Pierre avait ses caves à vins au Mans et moi j’avais le Palais de la bière à Laval. On a voulu créer quelque chose en commun au Mans. On a d’abord appelé ça Centr'halle Vin-Palais de la bière. En 2001, on a créé une petite centrale d’achat pour pouvoir alimenter nos propres sites à Laval et au Mans et, en même temps, on a créé le premier V and B à Château-Gontier". Lancée, l’aventure s’est emballée : un 40 maine éco janvier 2015

site à Angers, un à Rennes, un autre à Fougères… Et aujourd’hui, V and B, c’est 90 magasins dans toute la France, 25 en succursale et le reste en franchise. Soit un peu plus de 200 salariés au total, dont une cinquantaine au siège de Château-Gontier. Un succès dû principalement à deux ingrédients, selon ses dirigeants : un concept qui a su trouver son public et beaucoup de travail pour entretenir le lien. "Si le concept plaît bien, c’est grâce à la convivialité de l’endroit et aux produits que l’on propose - une gamme de plus de 3 000 références de vins, bières, whiskies et rhums, souligne Emmanuel Bouvet. Ce sont des produits qui ne sont pas proposés partout. On se creuse la tête pour trouver des produits innovants et rares. Et puis, il y a l’espace de consommation sur place, qui plaît énormément". Près de 15 ans après son début, l’aventure se poursuit, avec entre 15 et 20 nouveaux

Emmanuel Bouvet et Jean-Pierre Derouet, dirigeants de V and B.

magasins chaque année. Un rythme de croisière qui sera encore celui de 2015, année qui verra également la mise en service d’une nouvelle centrale d’achats de 6 000 m2 actuellement en construction sur une des zones d’activités de Château-Gontier.

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d'une communauté de communes… COMMUNAUTÉ DE COMMUNES AUNE-ET-LOIR

Loirécopark pour redynamiser le sud Sarthe Petit territoire regroupant six communes et un peu plus de 8 300 habitants autour de Mayet, la communauté de communes d’Aune-et-Loir mise sur Loirécopark, parc d’activités géré par le Syndicat de développement économique du Sud Sarthe (Sdess) pour tenter d’enrayer la crise de l’emploi qui touche le sud de la Sarthe depuis quelques temps. Entretien avec Jean-Paul Beaudouin, président de cette collectivité qui se veut aussi proche de ses habitants. Quel est la capacité d’accueil des entreprises de votre territoire ? Nous proposons 10,5 hectares répartis en quatre zones d’activités : trois sur Aubigné-Racan occupées à 90 % ; la quatrième à Mayet occupée à 60 %. Nous accueillons surtout des activités artisanales, des PME qui peuvent compter jusqu’à 30 employés. Nous n’avons pas de grosse industrie sur le territoire. Parc d'activités Loirécopark : 200 hectares disponibles.

Pouvez-vous nous présenter brièvement votre collectivité ? Nous sommes une petite communauté de communes très soudée, puisque chaque commune est représentée par un poste de vice-président. On retrouve dans le bureau les six communes qui la composent, c’est une particularité forte et propre à Aune-et-Loir. Cela permet l’unité et l’efficacité dans les prises de décision.

En plus de ces trois zones, il y a Loirécopark. Oui, c’est un parc d’environ 200 hectares d’ores et déjà disponibles, installés sur l’ancien camp militaire d’Aubigné-Racan-Vaas, à cheval sur les deux communes. Il est géré par les quatre communautés de communes qui composent le Syndicat de développement économique du Sud Sarthe (Sdess) : Aune-et-Loir, Bassin ludois, Loir-et-Bercé, Val-de-Loir. Le Conseil général participe financièrement aux infrastructures. Le Sdess, c’est aussi une mission économique qui balaie plus large en incluant le canton de Pontvallain et qui amène un appui pour les projets de reprise de commerces et d’entreprises artisanales.

Un bel atout pour attirer les entreprises…

Jean-Paul Beaudouin, président de la communauté de communes.

Oui, en matière économique, la grosse activité et la priorité de notre communauté de communes est d’ailleurs de favoriser l’installation d’entreprises à Loirécopark. En plus des entreprises déjà installées, nous avons beaucoup d’autres dossiers en cours pour 2015.

Nous accueillons tous les types d’entreprises et étudions tous les projets.

Comment éviter les doublons avec vos propres zones d’activités ? C’est effectivement un vrai challenge. Nous essayons d’éviter de multiplier les zones artisanales dans nos communes tout en ayant, bien entendu, quelque chose à offrir à nos artisans et commerçants. Il ne faut pas non plus que l’on se bride ; il faut que tout cela soit géré harmonieusement en concertation avec nos voisins communautaires pour éviter de démultiplier les zones.

Dans le même temps, toutes les initiatives pour l’emploi sont aujourd’hui les bienvenues… Oui, la situation dans le sud Sarthe est très délicate. Les entreprises sont fragilisées et les annonces de fermetures se sont multipliées (Harman Becker à Château-du-Loir, Candia au Lude, Gastronome à Luché-Pringé). Ce sont plusieurs centaines d’emplois qui disparaissent. Sans compter les emplois induits : transport, maintenance du matériel... Derrière, ce sont l’artisanat et le commerce qui souffrent et qui ferment petit à petit sans qu’on s’en rende véritablement compte. À chaque fois, c’est deux, trois voire cinq emplois… Dans ce contexte, Loirécopark est une piste pour redynamiser le secteur. Il faut qu’on s’y emploie. Faisons feu de tout bois. ◗ Propos recueillis par Julien Proult

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Vous versez chaque année votre taxe d’apprentissage à un organisme collecteur agréé. En 2015, de nouvelles modalités vont être appliquées pour sa collecte et sa répartition. Votre contribution peut rester sur le territoire. En confiant votre taxe d’apprentissage à votre CCI, vous participez au financement des établissements d’enseignement supérieur, professionnel et technologique et des Centres de Formation d’Apprentis en région Pays de la Loire. Renforcez la dynamique de notre territoire et favorisez aujourd’hui les compétences dont vous aurez besoin demain ! En savoir plus : www.lemans.sarthe.cci.fr www.mayenne.cci.fr

Date limite de versement 28 Février 2015 maine éco janvier 2015 43


formation ÉCOLE DE COMMERCE DU MAINE

Développer l'esprit d'entreprendre Créée par la CCI, l'École de gestion et de commerce (EGC) du Maine a fêté ses 25 ans en fin d'année dernière. Elle forme en trois ans après le bac, des cadres opérationnels en marketing, commerce, gestion et management. Positionnée sur l’entrepreneuriat, elle forme également les dirigeants de demain pour le territoire tout en s'appuyant sur un solide réseau d'une trentaine d'écoles en France.

Sylvain Lebossé, ancien EGC, est devenu le dirigeant de deux Relais d'Alsace Taverne Karlsbrau.

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'ai passé trois belles années de formation à l'EGC", se souvient Sylvain Lebossé, sorti de l'école en 1995. À 41 ans, cet ancien étudiant est devenu le dirigeant de deux Relais d'Alsace (1) - Taverne Karlsbrau - dont un à Ruaudin et l'autre à l'Atoll de Beaucouzé, avec 42 salariés. Après sa formation à l'EGC, Sylvain Lebossé a fait une partie de sa carrière chez Heineken Entreprise, la filiale française du groupe, à différents postes comme compte clé national ou chef des ventes sur la région IDF, avant de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale. "Preuve que la formation délivrée par l’école m'a parfaitement préparé aux enjeux du monde du travail", souligne le tavernier comme il aime se faire appeler ! Depuis 25 ans, l'école enseigne les fondamentaux du marketing, les techniques d'action et de gestion commerciales, la comptabilité, le management, l'économie générale,

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avec une ouverture à l'international et surtout une volonté de développer l'esprit d'entreprendre.

La voie royale vers l'emploi et la création d'entreprise "Toute la pédagogie de l'école est basée sur la culture de l'entrepreneuriat, l'appréhension du monde de l'entreprise et le savoir-être, précise Sylvain Lebossé. L'EGC forme les dirigeants de demain ! C'est important, pense-t-il, d'avoir une école de commerce au Mans de façon à retrouver ces compétences sur notre territoire et dynamiser ainsi l'économie locale. La notion de proximité est importante dans les choix de formation. On retrouve aujourd'hui de nombreux anciens de l'EGC devenus chefs d'entreprise sur le département." C'est là toute la volonté de l'école d'être ancrée sur le département via un riche réseau d'entreprises

accueillantes pour les stages qui se déroulent le long des trois années de formation (jusqu'à cinq mois pour le stage de fin d'études). À noter aussi la forte implication des entreprises dans le cursus en apprentissage que les jeunes peuvent suivre en deuxième et troisième années. L'EGC délivre une certification RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) de niveau II intitulée "Responsable en marketing, commercialisation et gestion" et un diplôme visé par le ministère de l'Éducation nationale à bac + 3. Cette reconnaissance vaut pour la trentaine d'écoles du réseau national. "Pour la petite anecdote, chez Heineken entreprise nous étions deux anciens de l’EGC à piloter l’activité commerciale HCR du groupe sur Paris Île-de-France," s'amuse Sylvain Lebossé. Notons que cette formation est la voie royale vers un emploi en PME ou vers la création d'entreprise, car 90 % des diplômés sont embauchés en moins de six mois. ◗ Maryse Gauthier (1) 38 Relais en France pour 76 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Contact EGC du Maine : 02 43 72 87 12

Un peu d'histoire • 1989 : création de l'École supérieure d'administration des entreprises (ESAE) du Maine par la CCI du Mans et de la Sarthe et un partenaire privé, Éducinvest. • 1994 : l'école rejoint le réseau national des EGC, prend le nom d'École de commerce du Mans et devient 100 % CCI. • 1995 : homologation du diplôme EGC de niveau III (bac + 2) • 2003 : l'EGC du Mans devient EGC du Maine en partenariat avec Alençon et Laval. • 2004 : obtention du visa du ministère de l'Éducation nationale pour délivrer un diplôme à bac + 3. • 2006 : homologation du diplôme EGC de niveau II (bac + 3) • 2007 : obtention du titre de Bachelor professionnel en business et management. • 2010 : obtention de l'agrément de la Région des Pays de la Loire pour développer un cursus en apprentissage en 2e et 3e années.


Lu pour vous dans la presse Créations d’usines : quand la France remonte la pente Les Échos - 20 octobre 2014

En 2014, le solde entre les ouvertures et les fermetures d'usines, tous secteurs confondus, reste négatif mais la tendance est à l'amélioration. De janvier à septembre, l'Hexagone a vu la création de 119 sites de production, contre 90 sur la même période de 2013, soit un tiers de plus. Parallèlement, les fermetures ont reculé depuis janvier, passant de 204 à 153. Le renforcement du tissu industriel est plutôt le fait de PME, aussi bien dans le travail des métaux que dans l'agroalimentaire.

Les sociétés exportatrices sont plus innovantes que les autres

se cumulera avec l'aide de 1 000 € déjà en place depuis l'été 2013.

Mode : les Français achètent plus d’articles mais moins chers Les Échos - 5 décembre 2014

Les achats d’habillement devraient encore reculer en 2015, de l’ordre de 1 % en valeur, selon l’Institut français de la mode. L’IFM note cependant que les comportements des consommateurs ont changé. Le retour à la quantité coïncide avec une baisse des prix du prêt-à-porter, qui étaient remontés depuis 2010. Les tarifs moyens d'achat ont chuté de 4,4 %, avec un record dans les boutiques indépendantes (- 9 %) et dans la vente à distance.

Les achats en ligne progressent, excepté pour l’alimentation

Insee Première - N° 1521 Octobre 2014

Insee Première - N° 1526 Décembre 2014

Entre 2010 et 2012, 53 % des sociétés de dix salariés ou plus ont innové : 37 % en produits ou procédés et 42 % en organisation ou marketing. Les sociétés exportatrices innovent davantage que les autres (64 % contre 43 %), en particulier pour créer de nouveaux produits. Près de la moitié des sociétés innovantes ont reçu un soutien financier public. Les sociétés qui répondent à des marchés publics ou qui réalisent des travaux de sous-traitance pour un tiers sont en moyenne plus innovantes.

En 2011, 72 % des dépenses alimentaires se font dans les grandes surfaces, 34 % des dépenses d’habillement dans les petits commerces spécialisés et 42 % des dépenses de biens durables dans les grandes surfaces spécialisées. Le choix des lieux d’achat a assez peu varié depuis 2001. Il dépend des produits achetés mais également des caractéristiques des ménages, notamment de leur lieu de résidence et de leur niveau de vie. Internet reste marginal pour les achats alimentaires. Pour les biens durables et surtout les biens culturels, les achats sur Internet ont nettement progressé en cinq ans.

Apprentissage : coup de pouce aux PME Les Échos - 4 novembre 2014

Un amendement gouvernemental au projet de budget pour 2015 met en œuvre une nouvelle aide à l'apprentissage. Il prévoit d'étendre aux entreprises de moins de 250 salariés la prime annuelle de 1 000 € à l'accueil d'un apprenti. Elle ne sera plus réservée aux seules entreprises accueillant un premier apprenti mais concernera aussi celles embauchant des apprentis supplémentaires. Dans les TPE, elle

Le casse-tête du nouvel étiquetage alimentaire LSA - N° 2346 11 décembre 2014

Depuis le 13 décembre 2014, le règlement Inco (Information des consommateurs), relatif à l’étiquetage, est entré en application dans tous les pays européens pour tous les produits alimentaires, emballés ou non, fabriqués à partir de cette date. Pour ceux produits

avant, industriels et distributeurs auront jusqu’à 2016 pour se plier aux nouvelles normes. Cette nouvelle réglementation offre plus de transparence aux clients. Mais la mise en application est loin d’être simple.

La crise ? Connais pas ! L’Usine Nouvelle - N° 3403-3404 18 décembre 2014

La reprise devrait rester poussive en France en 2015. Mais cela n’empêche pas certaines entreprises de tirer leur épingle du jeu. L’Usine Nouvelle a sélectionné sept exemples à suivre… À lire aussi : Les tendances de l'année. Secteur par secteur, les perspectives de croissance de l’industrie française restent contrastées. Prévisions : crise géopolitique, contre-choc pétrolier, volatilité des monnaies… quels sont les indicateurs à surveiller.

Le numérique réinvente les entreprises Chef d’entreprise magazine - N° 93 Novembre 2014

Allier performance, rapidité et croissance… voilà ce qu’offre le numérique. Incontournable, il transforme tous les secteurs d’activité, métiers et processus internes, des RH à l’innovation en passant par la production et le service clients. Site Internet, solutions de mobilité, cloud computing, ERP, outils collaboratifs… l’entreprise doit choisir sa "formule digitale".

Un contexte favorable à une démarche active d’innovation dans les Pays de la Loire Insee Pays de la Loire - Analyses n° 3 Octobre 2014

Entre 2010 et 2012, les PME des Pays de la Loire innovent davantage qu'ailleurs, en particulier dans l'industrie et les services. La structure régionale de l'économie et un écosystème local favorable expliquent ces résultats. Les entreprises de moins de 20 salariés des Pays de la Loire innovent plus que leurs homologues d'autres

régions, même si les PME les plus innovantes sont globalement grandes et appartiennent plus souvent à un groupe d'entreprises.

Bpifrance se rêve marieur de PME pour créer des ETI Les Échos - 4 décembre 2014

Au-delà de ses activités de financement et d'investisseur, la banque publique ambitionne de marier les plus petites PME pour créer des ETI, ces fameuses entreprises de taille intermédiaire dont le tissu économique français est démuni. Bpifrance mise sur un réseau de partenaires spécialistes des petites fusions vers qui elle oriente ses clients PME et TPE.

Les défaillances d’entreprise resteront à un niveau élevé en 2015 Les Échos - 15 décembre 2014

La Coface table sur 62 800 faillites, cessions d'activité et redressements judiciaires en 2014, un recul de 1,2 % par rapport à 2013. Et, en 2015, 62 500 entreprises devraient de nouveau défaillir, soit une quasistabilité. Fin 2014 est marquée par une légère embellie. D’autant plus que les entreprises défaillantes détruisent moins d'emplois qu'avant.

Tourisme industriel : l’ouverture gagnante RIA - N° 762 Décembre 2014

Le tourisme industriel progresse fortement et les entreprises sont nombreuses à proposer des visites régulières. Une façon unique de créer un lien direct avec des consommateurs curieux de savoir comment les produits sont fabriqués. L’ouverture d’un site industriel ne s’improvise pas. Il ne s’agit pas de tout montrer mais d’organiser un parcours vivant et pédagogique. L’objectif est de créer un sentiment d’appartenance qui se concrétisera par des ventes directes et une fidélisation accrue. maine éco janvier 2015 45


La formation professionnelle change de visage Commerce Magazine - N° 151 Novembre 2014

La loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle a créé le compte personnel de formation. Il remplace le droit individuel à la formation à compter du 1er janvier 2015. Une nouveauté qui devrait permettre aux salariés de suivre des formations plus qualifiantes et d’alléger les obligations fiscales des entreprises.

Chômeurs créateurs : le match des aides Pôle emploi Les Échos - 2 décembre 2014

Les chômeurs souhaitant créer une entreprise peuvent bénéficier de deux aides différentes de la part de Pôle emploi. Versement sous forme de capital ou maintien des allocations ? Un choix pas si facile à faire. Attention toutefois : de nouvelles règles du jeu sont entrées en vigueur le 1er octobre 2014.

Le compte personnel de prévention de la pénibilité Les Échos - 21 novembre 2014

Depuis le 1er janvier 2015, les salariés exposés à des conditions de travail difficiles disposent d’un compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) destiné à compenser le caractère éprouvant

de leur travail. Au sommaire : Comment fonctionne le C3P ? Quels sont les facteurs de risques professionnels ? Quels sont les seuils d’exposition applicables ? Comment le salarié cumule-t-il des points sur son compte ?

Les dirigeantes de PME surperforment Les Échos - 16 décembre 2014

Alors que les femmes représentent 48 % de la population active et 30 % des dirigeants d'entreprises de toute taille, y compris les autoentrepreneurs et les TPE, elles ne sont plus que… 13,2 % à peine des patrons de PME de plus de dix salariés. Cependant celles-ci affichent une meilleure courbe de croissance. Elles commencent à se doter de leurs propres réseaux d'affaires. À lire aussi : Un plan Entreprendre au féminin a été lancé en 2013. Il a permis de renforcer le Fonds de garantie à l'initiative des femmes (FGIF).

La démarque inconnue à la loupe LSA - N° 2342 - 13 novembre 2014

La société Checkpoint Systems réalise une étude annuelle sur la situation mondiale de la démarque inconnue dans le commerce. Résultat : les vols ont baissé de 4,8 %, pour atteindre 1,29 % du chiffre d’affaires. Pas moins de 96,8 milliards d’euros disparaissent ainsi des rayons… En France, la facture se monte à 4,4 milliards d’euros.

Les distributeurs investissent lourdement pour lutter contre les vols.

L’insertion professionnelle des jeunes de plus en plus difficile pour les non diplômés Insee Pays de la Loire - Analyses n° 2 Octobre 2014

Avec trois jeunes non scolarisés sur quatre en emploi dans les Pays de la Loire, l’insertion professionnelle des jeunes est supérieure à la moyenne métropolitaine. Mais avec la crise économique, la part des jeunes en emploi a diminué entre 2006 et 2011 dans la région. Les jeunes, surtout lorsqu’ils sont peu ou pas diplômés, connaissent des difficultés croissantes pour accéder à l’emploi et retardent leur entrée dans la vie active.

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L’alternance, un modèle qui s’essouffle en Allemagne

Taxe sur les mètres carrés, la grande distribution ulcérée

LSA - N° 2346 - 11 décembre 2014

LSA - N° 2346 - 11 décembre 2014

Citée dans le monde entier comme le modèle à suivre, l’Allemagne a fait de l’apprentissage la voie royale. Or, le système commence à s’essouffler. En 2013, 37 000 postes en apprentissage n’ont pas été pourvus ; et si 530 000 contrats ont été signés, c’est 20 000 de moins qu’en 2012. L’apprentissage a mauvaise réputation et les familles poussent leur progéniture à prolonger leurs études à l’université.

L’Assemblée nationale a voté une augmentation de la taxe sur les surfaces commerciales pour la grande distribution. Cette majoration de la Tascom de 50 %, uniquement pour les plus grands établissements dont la surface de vente excède 2 500 m² pourrait rapporter 200 millions d’euros. Les distributeurs n’ont pas du tout apprécié.

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LA MODE DE DEMAIN

La dentelle selon Delta Composants D

elta Composants est l’émanation même des valeurs insufflées par son fondateur : Jacky Taffin. Ingénieur de formation, après avoir fait ses premières armes dans l’industrie de la téléphonie et de la connectique, il crée en 1986 Delta Technologie. Déjà animé par une soif d’innovation, il met au point un système informatique capable de s’adapter aux modes de fabrication industrielle en créant la machine à mesurer sans contact. Des appareils de contrôle qui opèrent pour la plupart en deux ou trois dimensions. Proposant des techniques peut-être trop novatrices pour l’époque, la jeune firme sait que ses chances de survie sont maigres. Conscient de cette vulnérabilité économique, Jacky Taffin décide de créer une seconde société, dédiée à la fabrication de circuits imprimés. Ces supports sont principalement constitués de composants électroniques dont certains éléments doivent être perforés. Un procédé nécessitant l’acquisition d’outils bien spécifiques. L’homme d’affaires fait alors le choix d’investir dans des instruments dotés de commandes numériques qui permettent un perçage de haute précision. Là encore, comme tout concept précurseur, celuici manque de crédibilité aux yeux du marché du circuit imprimé. Cette deuxième activité, supposée rentable, est vouée à disparaître. Toutefois, faire marche arrière est impossible. Si l’achat des machines représente un investissement considérable pour l’entreprise, ce sont également des emplois qui risquent d’être supprimés. Un ultimatum qui va pousser le dirigeant-inventeur à trouver de nouvelles utilités à ses appareils.

© Waap ! - Delta Composants

"La victoire s'use par ses excès ; on ne réussit véritablement qu'à force de patientes défaites (1)"… Une devise qui pourrait caractériser la philosophie de Jacky Taffin, PDG du groupe Delta. Spécialisée dans la dentelle numérique, l’entreprise traite désormais avec les grands noms de la mode. Avant de remporter le succès qu’elle connaît aujourd’hui, Delta Composants aurait pu "mourir trois fois". Itinéraire d’une petite industrie sarthoise riche d’un savoir-faire unique au monde.

Le Phœnix sarthois L’idée est de concevoir un système capable de perforer avec la plus haute précision d’autres matières, telles que des pièces métalliques, pour réaliser des connecteurs (2). Une idée révolutionnaire d’un point de vue technologique mais surtout économique, dans la mesure où elle s’avère deux fois moins onéreuse que les méthodes traditionnelles. Une invention qui permet à la société de renaître de ses cendres et bien plus encore. Son accroissement exponentiel lui offre l’opportunité de se déployer en externe avec l’achat de plusieurs entités issues de secteurs

d’activités plus ou moins rapprochés. En 1988, Jacky Taffin rachète la CFSE Atlantique, située à la Ferté-Bernard. Cette dernière, spécialisée dans la fabrication de pièces métalliques en fil, retrouve un second souffle. Les salariés, motivés par la préservation de leur outil de travail et épaulés par une équipe de jeunes industriels sarthois, consolident leur savoir-faire ; Delta Composants est née. La firme à taille humaine développe alors de multiples processus originaux. Visionnaire, novateur et audacieux, le chef d’entreprise a mené à bien son projet, non sans un certain succès ! Mais "la victoire s’use par ses excès…" maine éco janvier 2015 47


De l’Airbus à la mode

© Grégoire Faulin - Delta Composants

"…on ne réussit véritablement qu'à force de patientes défaites". En 2002, la crise de l’électronique est foudroyante. Poussés par les lois impitoyables du marché, les géants de la téléphonie mobile décident de quitter l’Europe. En seulement 18 mois, l’industrie du circuit imprimé est détruite. Les machines, destinées à être rachetées par la Chine pour une bouchée de pain, ne quitteront finalement pas le territoire sarthois. Jacky Taffin en a décidé autrement ! Bien que l’histoire se répète : que faire de ces appareils ? Un second échec qui sera en réalité un nouveau tremplin. La marotte du chef d’entreprise est de détourner les technologies industrielles pour créer des services inédits. Une philosophie qui va porter toute son équipe à concevoir des projets encore plus innovants. Contactée par le colosse de l’aviation, Airbus, Delta Composants doit faire ses preuves en répondant à une demande assez particulière : fabriquer les panneaux d’insonorisation des Airbus A 380, en utilisant la micro-perforation. Un pari réussi qui permettra à la firme de ne pas mettre définitivement la clef sous la porte. Mais pour combien de temps ?

En 2005, un ami de l’entrepreneur lui lance un défi orignal : faire des millions de trous dans une boîte de conserve. Idée extravagante qui n’est autre qu’une requête du célèbre couturier Jean-Paul Gaultier. Le challenge s’avère difficile mais pousse encore les membres de l’entreprise à se surpasser et à réfléchir à la façon de travailler sur d’autres matériaux. Un packaging micro-perforé griffé au nom du fameux créateur fera sensation pour les fêtes de fin d’année. Toutefois, après cette période d’émulation, les machines fonctionnent en dilettante… Pourtant, le constat est sans appel : l’usine subit une véritable révolution culturelle. Jusqu’alors basée sur des projets technologiques à vocation purement industrielle, la société s’ouvre à un marché qu’elle n’avait jusqu’alors pas exploré : le luxe. Jacky Taffin saisit cette opportunité et se tourne vers les maisons les plus prestigieuses. Après quelques hésitations, un grand nom de la maroquinerie se laisse séduire par les échantillons de cuirs modelés grâce à ce concept révolutionnaire et lance un partenariat avec l’entreprise. Une mutation improbable couronnée de succès. La firme est passée de productions fortement concurrencées sur le marché mondial

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© Grégoire Faulin - Delta Composants

Maine découvertes

de l’électronique à des productions novatrices, à forte valeur ajoutée dans un secteur très prisé.

La dentelle numérique L’entrée dans ce nouvel univers marque un tournant dans l’histoire de Delta Composants. Les machines conçues à la base pour l’électronique se sont transformées en dentellières du XXIe siècle. Car le mot "dentelle" est loin d’être usurpé tant le résultat est fin, précis et délicat. Cependant, la nuance est de mise. Si la dentelle que nous connaissons est constituée de fils entrelacés sur lesquels se détachent des motifs, la dentelle numérique est réalisée par micro-perforation. Chaque appareil, composé de 1 à 12 têtes, est doté de forets pouvant effectuer plus de 500 millions de trous allant de 0,1 mm à 6,4 mm ! Ce travail d’orfèvre est le fruit d’un savoir-faire de toute une équipe, acquis au cours d’une longue expérience. Les ingénieurs ont conçu des logiciels adaptés à un outil de production composé de plus de 80 têtes à commandes numériques. Aujourd’hui, les capacités de la machine ont dépassé celles de l’homme. Les programmes informatiques mis au point sont aptes à fabriquer une image constituée d’une multitude de trous à partir d’un simple fichier numérique. Cette technique permet de s’inscrire

dans une réelle recherche d’esthétisme. Jeux d’ombres et de lumières, reflets ou effets d’optique, le positionnement et le diamètre des alvéoles offrent de nombreux choix. Ainsi Delta Composants donne l’occasion aux industries du luxe d’explorer de nouvelles pistes en matière de créativité. Mode, maroquinerie, parfum… certaines marques de prestige se sont déjà tournées vers ce type de création moderne. Cuir, papier, composite, plastique, bois ou métal, ce service est désormais adaptable à toutes sortes de matériaux qui peuvent être travaillés de différentes façons : détourage, rainurage, gravure en deux et trois dimensions. Les possibilités sont, là encore, infinies. Finesse, beauté, délicatesse et élégance sont enrichies d’une déclinaison de matières, de formes et de motifs permettant toutes les extravagances ! Loin d’être rétro, la dentelle revisitée par Delta Composants sera sans doute une source d’inspiration pour les créateurs de demain. ◗ Blandine Nicot (1) Tous les hommes sont mortels, Simone de Beauvoir, éditions Gallimard, Paris. (2) Pièces qui permettent de créer une connexion électrique.


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LE MANS SUD Espace Boissin - 34 Bd D’Estienne d’Orves - 72 100 Le Mans Tél : 02 43 520 676

LE MANS PRÉFECTURE 15, Place Aristide Briand 72 000 Le Mans Tél : 02 43 520 676

Espace Boissin - 34 Bd D’Estienne d’Orves / 72 100 Le Mans

ANGERS 18, Place de la République 49 100 Angers Tél : 02 41 88 25 55

02 43 520 676 / Fax 02 43 88 52 54

EVREUX 5, Bd. Chambeaudoin 27 000 Evreux Tél : 02 32 302 000

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LA RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE INVESTIT SES CHANTIERS À VENIR : • CONSTRUCTION du lycée de Carquefou (44) Appel d’offres : 1er trimestre 2015. Budget prévisionnel : 24,5 millions d’euros • RECONSTRUCTION du secteur MVI et aménagement des ateliers existants du lycée Jean Rondeau de Saint-Calais (72) Appel d’offres : 1er trimestre 2015. Budget prévisionnel : 6,2 millions d’euros • RECONSTRUCTION des internats, du foyer et des secteurs externat du lycée François Rabelais de Fontenay-le-Comte (85) Appel d’offres : 1er trimestre 2015. Budget prévisionnel : 7,3 millions d’euros • CONSTRUCTION d’un atelier énergie / froid / climatisation au lycée Monge – La Chauvinière de Nantes (44) Appel d’offres : 1er trimestre 2015. Budget prévisionnel : 2,99 millions d’euros • RECONSTRUCTION des ateliers du lycée de Narcé à Brain-sur-L’Authion (49) Appel d’offres : 1er trimestre 2015. Budget prévisionnel : 20 millions d’euros • RÉHABILITATION de l’usine élévatoire de Saint-Nazaire (44) Appel d’offres : 2e trimestre 2015. Budget prévisionnel : 4,65 millions d’euros

© Région Pays de la Loire - Ouest Médias - Pierre Minier

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de la Région des Pays de la Loire sur https://marchespublics.paysdelaloire.fr et https://pdlpi.achatpublic.com


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