LYON PEOPLE Octobre 2023

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Les 25

Évènements QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

N°242 – Octobre 2023

EVENTS

SALON DE L’AUTOMOBILE CAFÉ DES LYONNES

LES VOITURES FONT TOUJOURS RÊVER

SÉVERINE GIRARDON

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PATRIMOINE GOURMAND


N°242 – Octobre 2023

LYON EUREXPO 1 NOVEMBRE 5 NOVEMBRE 2023

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soirées sport et spectacle : jumping de haut niveau et spectacle équestre.

Cette année, le spectacle Feria promet aux amoureux de la fête deux soirées résolument méditerranéennes, au rythme des formations cavalières ibériques et camarguaises et de la musique live des Gypsies Heritage. Rendez-vous le vendredi 3 à 19h30, et le samedi 4 novembre, à 20h pour un voyage équestre de Séville à Marseille !

Tous les niveaux de compétition, des Coupes du monde FEI aux épreuves club

INFORMATIONS PRATIQUES Du mercredi 1 novembre au dimanche 5 novembre Lyon - Eurexpo Boulevard de l’Europe 69680 Chassieu

Horaires susceptibles d’être modifiés *Accès à la tribune de la Carrière Internationale à partir de 8H00

L’APPLI EQUITA ! Une application dont les fonctionnalités vous permettront en quelques clics de sélectionner le programme des compétitions, des différentes animations ou de trouver rapidement l’emplacement des stands recherchés. BILLETTERIE equitalyon.com Points de vente habituels : Carrefour - Fnac - Géant - Magasins U Ou sur carrefourspectacles.com fnac.com - francebillet.com

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equitalyon@gl-events.com I equitalyon.com

© GL events I Photo : Tim Flach - PSV.J.Morel

Horaires du salon : mercredi au vendredi de 8H30* à 20H30 Nocturne samedi 4 novembre : de 8H30* à 22H30 Dimanche 5 novembre : de 8H30* à 19H00


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ÉDITO

LE MÂCHON LYONNAIS AU PATRIMOINE DE L’UNESCO

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epuis un an et demi, le projet d’inscription du Mâchon au titre du patrimoine immatériel et culturel de l’UNESCO a fait son chemin. Depuis le classement du Vieux Lyon, c’est la première fois que des Lyonnais entreprennent une telle démarche, et ce dans le volet immatériel et culturel. Le Mâchon est profondément dans l’ADN de Lyon et du département du Rhône. Le Mâchon, plus qu’un repas matinal, est un véritable état d’esprit, un art de vivre ! Le Mâchon est transversal car il se fait bien dans des bouchons, restaurants, que dans des associations, structures diverses... Ce côté fédérateur et intergénérationnel est vraiment un élément inclusif, notre patrimoine commun hérité des canuts. Fort de ce constat, j’ai étudié les attentes de l’UNESCO et le Mâchon coche toutes les cases pour cette inscription au titre du patrimoine immatériel. Durant un an et demi, j’ai eu à cœur d’étudier les différents dossiers de candidature au titre du PIC et ainsi définir une stratégie gagnante. 2022 : Etude des motivations et des attentes de l’UNESCO 2023 : Fédérer les acteurs. Les différentes confréries, labels gastronomiques, acteurs gastronomiques et culturels de la région lyonnaise soutiennent le projet. Les collectivités également. Nous avons évidemment tissé des contacts avec les organismes nationaux afin d’être soutenus nationalement. Des restaurateurs parisiens et des représentants de Rungis adhèrent à la démarche ! 2023 : Rédaction d’une charte soutenant l’inscription du Mâchon au titre du PIC de l’UNESCO. 2024 : Dossier complet et innovant porté à Paris. « L’appel du Mâchon », véritable manifeste positif, sera signé par des grands signataires puis ouvert à l’ensemble de la population afin de recueillir le soutien populaire et épicurien. Cet appel a reçu une participation active dans sa rédaction par Yves Roueche (écrivain gastronomique et spécialiste de l’histoire de la gastronomie lyonnaise) et par la journaliste Véronique Lopes. Je suis fier et heureux de porter ce projet qui est mûri, coordonné, structuré. Heureux également que cette idée d’inscription du Mâchon au titre du PIC fasse aujourd’hui des émules puisque les bouchons veulent à leur tour emboîter le pas de cette démarche et proposer l’inscription des bouchons. Il sera nécessaire de faire une démarche coordonnée afin de ne pas brouiller le message. Le Mâchon est le patrimoine de tous !

Maxime Caminale

Président du Mâchon fidésien


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SOMMAIRE

08 LA VIE LYONNAISE 10 LA VIE SPORTIVE NOUVELLE ARENA OL VALLÉE 2023 12 LA VIE CULTURELLE PIANO À LYON CIRQUE MEDRANO 16 LA VIE ÉCONOMIQUE ELITE MOTORS 18 CAFÉ DES LYONNES P.10 SÉVERINE GIRARDON 20 LA VIE FESTIVE LE SECRET 22 LA VIE GASTRONOMIQUE TOQUICIMES MEGÈVE CUISINES BERNOLLIN X JOSEPH VIOLA

OCTOBRE

27

P.27

SPÉCIAL PATRIMOINE GASTRONOMIQUE

LES BOUCHONS LYONNAIS

46 ADRESSES GOURMANDES LES VRAIES P.104 100 STYLE GASTRONOMIE 102

PEOPLE SPORT ASVEL — MONACO OL — PSG

107 PEOPLE EVENTS LES 25 ÉVÈNEMENTS QU’IL NE FALLAIT PAS MANQUER P.128 150 CARNET MONDAIN Lyonpeople.com n°242 - Octobre 2023

Sur une idée originale de Marc Engelhard et Nicolas Winckler Couverture : Bouchon Le Musée par Alexandre Moulard Directeur de la publication Nicolas Winckler - nw@lyonpeople.com Directeur de la rédaction Marc Engelhard Rédacteur en chef Marco Polisson - marco@lyonpeople.com Rédacteur en chef adjoint Morgan Couturier - morgan@lyonpeople.com Journalistes Fanny Suteau, Christian Mure Directeur artistique Ghislain Laîné - ghislain@lyonpeople.com Directrice des annonces légales Sophie Bardol - sophie.bardol@lyonpeople.com Directrice de clientèle Sophia Jeannot - sophia@lyonpeople.com - 06 11 19 04 43 Responsable du dévelopement TOP 500 Clémence Bricon - clemence@lyonpeople.com Assistante de direction Marie Bugnet - marie@lyonpeople.com Assistante commerciale Adèle Rochas - adele@lyonpeople.com Conseillère éditoriale Françoise Petit - francoise.petit@lyonpeople.com Photographes Saby Maviel, Jean-Luc Mège, Alexandre Moulard, Bertrand Perret, Karine Bourgain et Lola Pelotier Ont collaboré à ce numéro Laurette, Alexandra Carraz, Romane Thévenot, Philippe Lecoq, Jacques Bruyas, Franck Girardet, Jean Etevenaux. Diffusion Agence Coyote Diffusion

Ce magazine est disponible gracieusement en version numérique à partir du site lyonpeople.com Supplément gratuit du www.lyonpeople.com. Impression Chirat. Ne peut être vendu. Ne pas jeter sur la voie publique. La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro sont la propriété exclusive de Lyonpeople, une marque de Jetpeople.com SARL au capital de 177 160 €. RCS Lyon 493 132 252. Elle se réserve tous droits de reproduction dans le monde entier. Dépôt légal à parution. ISSN : 1952-7772.

100 000 lecteurs tous les mois Etude Médiamétrie 05/2005

Lyon People est certifié par l’OJD 139, rue Bugeaud - Lyon 6e Tél. 04 72 82 97 78

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LA VIE LYONNAISE

LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR NOTRE SITE WEB - La liquidation judiciaire de la poissonnerie Pupier aux Halles (Rubrique Gastronomie)

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- La Rotonde ferme définitivement ses portes (Rubrique Bars et Restaurants) - Les écologistes veulent bétonner un secteur classé boisé (Rubrique Politique) - Le plus grand rassemblement R8 de France dans le Beaujolais (Rubrique Sport)

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AGENDA

PLUS PROCHE DE VOTRE ACTU

Les amateurs pourront découvrir sur le stand du Rolls Royce Bentley Club de Lyon une Rolls Royce « Twenty » commandée 1100 £ le 19 octobre 1923 par Charles Wright (1852-1926)

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raccourci vers l’actualité des principales personnalités de la ville. De la même façon, si la nouveauté amène à supprimer diverses rubriques devenues obsolètes, ces dernières ont vocation à laisser place à des catégories dans l’air du temps. Lyon People s’ouvre ainsi à l’écriture d’articles bons plans, avec en filigrane, plus d’idées de sorties, de restaurants ou de bars, à l’image de notre récente série sur les cocktails. Une mise en bouche, alors que ce lyonpeople.com modernisé, s’apprête à développer une rubrique cinéma, propice à donner envie à nos lecteurs de renouer avec les salles du 7e art, ou à l’approfondissement de ses sujets sportifs. Cette ambition n’est pas sans repos, mais le confort de lecture et l’intérêt de nos sujets impliquent de tels efforts. Y compris sur smartphone, où quelques soucis d’affichage doivent être supprimés. Ainsi va le changement. Si celui-ci n’est pas toujours le bienvenu, Lyon People espère voir le sien être validé. Et surtout apprécié ! Bonne découverte... MC

Vendredi 13 octobre à 18h30 Archives départementales 34, rue Mouton Duvernet – Lyon 3e Sur invitation Textes : Morgan Couturier et Fanny Suteau – Photos © Lyon People

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epuis le 6 septembre, notre média numérique s’affiche au travers d’un site internet revisité et plus fonctionnel, y compris sur smartphones. Le changement est inévitable, parait-il, et plus encore, lorsque les années passant, l’actualité impose de rester à la page, de suivre les tendances et d’apporter un peu de nouveautés dans notre quotidien. Alors comme de bons élèves prêts à retrouver fièrement le chemin de l’école, pour afficher de nouvelles ambitions, Lyonpeople.com affronte le rush de l’actualité et de la vie mondaine lyonnaise, au travers d’une plateforme plus fonctionnelle élaborée par les équipes des agences COF4 et Noïse. Plus design aussi, alors que le vent des modifications va dans le sens d’un site plus épuré. De fait, si cette quatrième version du site internet, depuis son lancement l’année 2000, donne toujours la primeur à l’information, comme à la mise en valeur de vos soirées et évènements, celleci se veut plus intuitive, avec notamment la présence dès la « home page », d’un

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Salon Epoqu’Auto En route pour la 44 édition ! e

Le salon des voitures et motos de collection revient du 10 au 12 novembre avec dix plateaux d’exposition et un impressionnant parterre de véhicules iconiques. Installé par le Club des 3A sur 80 000 m2, l’évènement va faire voyager les visiteurs à travers le temps et l’espace. D’abord avec le plateau Peugeot sur lequel 30 modèles rares et inattendus, sortis d’usine entre 1891 et 1985, seront exposés. Le constructeur américain Cadillac présentera une quinzaine de voitures, allant de 1910 aux années 80, avec une Série 30 Roi des Belges en passant par une Limousine de 1984 et un Coupé convertible Série 60 de 1936. Le Club Talbot France réunira, quant à lui, une douzaine de voitures dédiées à la compétition ainsi que 16 modèles de tourisme qui raconteront la production de la marque. Plus de 60 clubs de marque seront au rendez-vous pour partager leur passion. Parmi les différents plateaux, les visiteurs pourront également profiter de Youngtimer et Autodiva, de la fondation Berliet et ses utilitaires, de nombreuses motos uniques et d’un plateau rallye consacré à Stellantis. Renault célèbrera notamment les 30 ans de Twingo et présentera son projet de hot-rod 100% électrique et sa Renault 5 Turbo 3E. La vente aux enchères pour les motos se tiendra le samedi 11 novembre à 14h et celle pour les autos le dimanche 12 novembre à 14h. De quoi réjouir tous les amateurs d’automobiles anciennes pendant 3 jours à Eurexpo. FS



LA VIE SPORTIVE

NOUVELLE LDLC ARENA

CALOGERO, SARDOU ET FORESTI AU PROGRAMME À deux mois de l’organisation du premier événement, l’Arena de l’OL Vallée s’est dévoilée dans sa phase terminale. Exception faite de divers aménagements, la future salle de spectacles et de basket, financée à hauteur de 141M€, se tient déjà prête à accueillir jusqu’à 16 000 personnes. Non sans une programmation déjà exhaustive. Texte : Morgan Couturier – Photos © Lola Pelotier

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’attente n’est pas aussi palpable que cet instant connu de tous, où l’on se tient droit devant la scène, dans l’espoir d’écouter les premières notes de notre artiste favori. Et pourtant, à voir la LDLC Arena encore son jus, drapée de divers engins de travaux, on se prendrait presque à regretter ces derniers jours de patience. À plus forte raison, lorsque l’OL Groupe eut invité la presse à visiter les lieux. On pensait alors cette imposante salle de spectacles, prête à dévoiler tous ses secrets. Il faudra patienter. Jusqu’au jeudi 23 novembre 2023, paraît-il, date retenue par l’A SVEL pour baptiser les lieux, elle qui doit animer la scène chaque soir de rencontres d’Euroligue. Ainsi va la spécificité du site, partagé entre le basket et les spectacles, au gré des dates et des travaux d’aménagements.

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UNE SALLE ANNEXE DE 2000M2 DÉDIÉE À L’ÉVÉNEMENTIEL ET AUX AFTER-SHOW

Sans oublier un alléchant ASVEL – San Antonio Spurs, idéalisé et rêvé par Tony Parker. « J’y travaille. J’ai un accord de principe avec les Spurs, mais maintenant, il faut voir avec la NBA », a souligné le Président du club villeurbannais.

« Il y aura de l’activité non-stop », a promis Xavier Pierrot, alimentant ainsi l’attente autour de cette Arena, capable de se muer en salle de basket, 10 heures à peine après les dernières sonorités du concert précédant. « On a bon espoir que Vinci nous livre en avance », a également annoncé le directeur général adjoint de l’OL en charge du projet, bien que l’OL Groupe ait avancé la date du 28 novembre pour son premier spectacle, attribué à la Lyonnaise Florence Foresti (complet en moins de 2 heures, ndlr). Une bonne dose d’humour donc, avant que la LDLC Arena ne plonge avec sérieux dans une riche programmation où se regroupent déjà 58 dates en 2023-2024 et 68 événements en 2024-2025. L’occasion pour 16 000 Lyonnais en configuration concert débout, de découvrir ce nouvel ouvrage, également capable d’héberger 12 000 spectateurs dans sa version sportive. Pour l’A SVEL donc (avec entre 11 et 13 rencontres déjà programmées), mais aussi pour l’équipe de France de basket en juillet 2024, et son homologue du Handball.

PAS D’ÉVÉNEMENT DE MOINS DE 6000 PERSONNES « Vous n’allez pas seulement voir un match de basket. Ce sera un vrai spectacle où vous allez en prendre plein les yeux et plein les oreilles », a appuyé Xavier Pierrot, alors qu’un vaste cube décorera le ciel de la salle, en compagnie de 300 télés et de divers frontons lumineux. Il en ira de même pour les shows musicaux. Lomepal (le 1er décembre), Sting (13 décembre), Calogero (17 janvier 2024) Michel Sardou (7 février 2024) ou encore Taylor Swift, Patrick Bruel et Coldplay sont attendus. « J’ai hâte de voir Beyoncé ou Jay-Z à l’A rena. C’est la salle de demain », a promis Tony Parker, de manière à enchanter encore un peu plus le public. Il est encore trop tôt pour espérer de telles vedettes. Mais quitte à patienter, autant rêver en grand. Avec en tête, la douce musique du succès.


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LA VIE CULTURELLE

PIANO À LYON VOUS ALLEZ VRAIMENT ÊTRE DÉPAYSÉ ! Piano à Lyon, dont le coup d’envoi d’une saison « hors les murs » a été donné par le violoniste Renaud Capuçon et le pianiste Kit Armstrong à l’Opéra de Lyon, se poursuit au Musée Jean Couty avec la fine fleur des solistes français. Pour deux premiers rendez-vous dans ce lieu inédit transformé en salle de concert, le thème de l’amour est au centre du programme de David Kadouch dont le dernier disque, sur « Les Musiques de Madame Bovary » et des compositrices oubliées, a créé l’événement. Texte : Jérémy Wanderer - Photos © Marco Borggreve

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a saison de Piano à Lyon se poursuit sur les bords de Saône les 16 et 17 octobre, au Musée Jean Couty à Saint-Rambert (l’île Barbe), où le pianiste David Kadouch inaugure une série de quatre rendez-vous prévus entre octobre et mars dans le cadre intime et idyllique des expositions dédiées à l’illustre peintre « Témoin de son temps », où la musique prendra son envol au milieu des toiles ! Le thème de l’Amour est au centre du programme du virtuose, disciple du pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim, coqueluche du Festival de la Roque d’Anthéron et de la Folle Journée de Nantes où il se produit chaque année, qui rend hommage à Madame Bovary et aux compositrices de son époque, celles qu’aurait pu côtoyer et admirer l’héroïne de Flaubert. Ainsi, Fanny Mendelssohn, Louise Farrenc et Clara Schumann prendront sous ses doigts inspirés toutes leurs lettres de noblesse, voisinant avec Chopin et Liszt, leurs célèbres contemporains. Les récitals débutent à 20h30 mais le musée ouvre ses portes dès 19h pour permettre au public la visite de l’exposition « de Matisse à Chagall, l’aventure des Peintres témoins de leur temps ». Pour les dates suivantes au Musée Couty, les mélomanes lyonnais pourront se délecter du talent de la fine fleur de la nouvelle génération des solistes français, le Geister Duo à quatre lyon people • octobre 2023 • 12

mains (4 et 5 décembre), le Trio Metral (12 et 13 février), ou encore le pianiste Tanguy de Williencourt (11 et 12 mars). Rendez-vous ensuite le 24 octobre à l’Opéra de Lyon pour un récital de Jean-Marc Luisada. Doté d’une liberté pianistique sans pareille, le pianiste attache à toutes les œuvres qu’il interprète le même sens poétique et une qualité de phrasé incomparable. Aucun répertoire ne résiste au charme indéfinissable qui émane de sa personnalité à l’imagination et à la sensibilité sans cesse en éveil. Passionné de cinéma, cet artiste aux semelles de vent met à l’honneur le septième art et rend hommage à ses parents dans un programme intitulé « Au cinéma ce soir », qui rassemble des œuvres témoignant de la perméabilité entre le cinéma et le grand répertoire classique, de tout ce que le premier doit au second. Ces liens sont parfois évidents : « Cris et chuchotement de Bergman » et la Mazurka opus 17 n°4 de Chopin ; « Mort à Venise » de Visconti et l’Adagietto de la 5ème symphonie de Mahler (dont le pianiste interprète la magnifique transcription signée Alexandre Tharaud). D’autres évocations sont plus inattendues, comme la Fantaisie en ré mineur de Mozart dans le désert aride et la cruauté du « Vent de la Plaine » de John Huston. Pour accompagner ce concert original, une série

de courtes vidéos en rapport avec les œuvres jouées et les films évoqués sont projetées. Un événement musical en perspective, porté par l’un des maîtres du piano romantique, où les arts se mêlent pour se sublimer... Réservations au 04 78 47 87 56 et sur www.pianoalyon.com Lieux des concerts : Opéra National de Lyon 1, place de la Comédie - Lyon 1er Musée Jean Couty 1, place Henri Barbusse - Lyon 9e


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LA VIE CULTURELLE

CIRQUE ET MAGIE S’INVITENT SOUS LE CHAPITEAU

MYSTERIUM,

LE NOUVEAU SPECTACLE DU CIRQUE MEDRANO

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endant 7 semaines, le Cirque Medrano installe son chapiteau quai Perrache à la Confluence pour présenter son nouveau spectacle « Mysterium, le grimoire magique ». Les visiteurs seront plongés au cœur de l’Ecosse, dans l’univers d’un jeune garçon curieux. Après « Oceania 2 », le Cirque Medrano revient à Lyon avec son nouveau spectacle, du 7 octobre au 26

novembre 2023. Deux heures d’immersion au cœur de la terre des légendes que Raoult Gibault, directeur du cirque, invite à venir découvrir. Alors qu’il se promène à vélo, Hector s’arrête aux abords d’un château écossais en ruines. A l’intérieur, il découvre un livre étrange qui va le transporter dans un monde surréaliste, rempli de personnages mystérieux, qui volent et marchent au plafond.

Mis en scène par Thierry Planes, ce nouveau spectacle promet aux spectateurs de vivre un voyage féérique et fantastique inédit. Dix-huit artistes, venus des quatre coins de monde, experts en voltige, acrobatie, équilibre et grandes illusions, assureront un show grandiose. D’autres surprises sont attendues, sans oublier le célèbre clown qui emportera, petits et grands, vers une destination onirique. La tournée a débuté le 22 septembre au Puy-en-Velay et se terminera le 30 décembre à Évreux. À Lyon, les réservations sont déjà nombreuses. Plusieurs tarifs sont proposés en fonction de l’emplacement, de 19€ à 50€ pour le carré or. Une aventure surprenante à ne pas manquer ! Du 7 octobre au 26 novembre 2023 > Réservations sur https://spectacle-mysterium.fr/lyon/

À LIVRES OUVERTS

Texte : Fanny Suteau Photo © Michele & Jean-Marc Trichard Textes : Jacques Bruyas

“LES CHEMISES BLEUES D’OPPÈDE LE VIEUX” de Michel Noir

“ROSE VALLAND, l’espionne à l’œuvre” de Jennifer Lesieur

Un village sans histoires, des jeunes banlieusards en stage de réinsertion, un affrontement générationnel et de classes avec les riverains et un crime odieux forçant d’emblée la suspicion policière vers les jeunes déracinés...ce serait trop facile, et même les pandores se méfient de cette affaire classée avant quelqu’enquête et ils ont raison... Michel Noir publie là un roman fort, déconcertant, mené comme un scénario à la Tarantino, ouvrant pistes sur pistes et démontrant sa connaissance de ces jeunes des banlieues, son appréhension des discours populistes qu’il n’eut de cesse de dénoncer en une vie antérieure, et faisant preuve d’une maîtrise romanesque impressionnante. Un excellent livre.

Capitaine dans l’armée du général Leclerc, résistante et infatigable protectrice des œuvres d’art spoliées en les musées et dans les grandes familles par les sbires nazis de Goering, Rose Vailland va consacrer sa vie à dresser l’inventaire des richesses muséographiques de la France, à tout faire pour mettre à l’abri des bombardements comme de l’avidité possessive de l’occupant des milliers de chefs d’œuvres, de veiller à la restitution de trésors picturaux et sculpturaux à des familles de collectionneurs juifs, et le plus souvent hélas à leurs rares descendants survivants... Rose Vailland a donné sa vie à l’art, se sacrifiant sans cesse et n’ayant qu’un crédo : sauver les œuvres des grands maîtres et, ce, aux dépends même de sa vie sentimentale avec sa compagne Joyce Heer. Une vie qui est en soi un roman. Un roman conté avec style et précision par Jennifer Lesieur qui nous avait déjà comblés avec une biographie de Jack London.

192 pages /éditions Amalthé / 15,50 €

“LES CHAMPS CAPTANTS” de Florence Delaporte

Oh quel roman, quelle force de récit et quel style. Pia, l’héroïne, qui menait jusqu’àlors une vie tout compte fait bien superficielle, axée sur le paraître plus que l’être, va, à la suite d’un accident automobile blessant un vieillard esseulé, comprendre combien les silences sont parfois plus parlants que les bavardages stériles, combien les vies s’entremêlent, s’entrechoquent et laissent bien des blessures comme des cicatrices et combien la nostalgie peut parfois défier le présent comme le futur. Elle va se risquer en une plongée existentielle, en une introspection réactive face à des lambeaux de vie qui ne sont pas forcément siens et saisir pourquoi amour au pluriel est féminin. Florence Delaporte est une très grande autrice et elle sait comme peu, voire comme personne manier le verbe et le mettre au service d’une histoire forte et envoûtante. Sûr que ces « champs captant» capteront bien des lecteurs qui chercheront ensuite dans leur géographie propre cette île sauvage du Rhône. Éditions Robert Laffont / 250 pages / 20 € lyon people • octobre 2023 • 14

Éditions Robert Laffont / 236 pages / 19,50 €

“L’ENSAUVAGEMENT DE LA FRANCE, la responsabilité des juges et des politiques” de Georges Fenech

« Le problème de la police, c’est la justice » pensent de nombreux membres des forces de l’ordre, quand magistrats et avocats pensent de leur côté que « le problème de la justice c’est la police »... et entre ces deux camps les politiques qui ne savent plus trop où donner de la voix, Georges Fenech, ancien juge d’instruction et député honoraire ose dénoncer la politisation et les dérives idéologiques de la justice qui, par des procédures très souvent limites et des réquisitions dévoyées ou un laxisme calculé, sape les fondements de notre socle républicain devant des responsables politiques tétanisés ou complices. Ce livre fait peur... La République est bougrement en danger et devant la menace qui gronde, peu de courageux se risquent à dénoncer le peu de lucidité de nos décideurs. Georges Fenech, lui, ose !. Éditions du Rocher/216 pages/17,90 €


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LA VIE ÉCONOMIQUE

ELITE MOTORS

ENTITÉ DU GROUPE VULCAIN, SE DEVELOPPE Avec 30 concessions composées de 10 marques autos & motos en Rhône-Alpes et plus de 300 collaborateurs, le Groupe Vulcain est un acteur majeur de la distribution automobile en France. Texte : Vanina Faure – Photos © Karine Bourgain et DR

D

irigée par Jérôme Vachez et accompagné de Laurent Giraud (Directeur des marques), Philippe Apparu (Directeur APV ) et Christophe Bissuel (Directeur PRA), Elite Motors dévoile un nouveau chapitre passionnant depuis près d’un an. Dans une stratégie d’amélioration de qualité et de proximité avec ses clients, la direction d’Elite Motors a pris plusieurs décisions : En mars 2022, Lyon Elite Motors et Auto Vienne Développement ont fusionné pour devenir Elite Motors réunissant Vienne, Bourgoin-Jallieu et Annecy aux sites de Vénissieux, Vaise, Caluire, Villefranchesur-Saône, Roanne et Brignais (réparateur agrée Auto Convention). En février 2023, Elite Motors a repris la concession Kia de Grenoble située 30 avenue de la Houille Blanche à Seyssinet-Pariset. Cette reprise a permis à Elite Motors de renforcer sa présence en Isère. En avril 2023, Elite Motors a déménagé son siège social du 51 rue Roger Salengro au 8 rue des Frères Bertrand à Vénissieux et a récupéré la marque Suzuki pour créer un pôle automobile multimarques.

« Cette année, le challenge est encore plus grand car nous avons restructuré et développé nos marques toujours dans un but de répondre aux besoins de nos clients. L’acquisition de Kia Grenoble marque une étape importante, nouveau secteur, nouvelle équipe et augmentation de notre présence en Isère. Le déménagement de notre concession de Vénissieux, nous permet de proposer à nos clients un pôle multimarques et bénéficie d’une capacité après-vente plus adaptée à notre volume. Les marques que nous représentons sont de plus en plus attractives, il est important que nous nous adaptions à cette croissance. » Jérôme Vachez

ELITE MOTORS SE COMPOSE DE 10 CONCESSIONS KIA, 4 MAZDA ET 1 SUZUKI

lyon people • octobre 2023 • 16

Salon de l’automobile 2023 à Lyon

Concession KIA Grenoble



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LE CAFÉ DES LYONNES

“J’AI LA CHANCE DE POUVOIR M’EXPRIMER LIBREMENT AU QUOTIDIEN MAIS JE MESURE QUE CE N’EST MALHEUREUSEMENT PAS LE CAS DE TOUTES.”

SÉVERINE GIRARDON

PRÉSIDENTE DE LA CHAMBRE DES NOTAIRES DU RHÔNE lyon people • octobre 2023 • 18

Chaque mois, Alexandra CarrazCeselli, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes, le réseau lyonnais qui encourage les femmes à prendre leur place dans le débat public, vous propose de partir à la découverte d’une femme au parcours remarquable, au cours d’un « Café des Lyonnes ». Ce mois-ci, rencontre avec celle qui aurait pu se “contenter” d’être notaire. Oui mais voilà, Séverine Girardon n’est pas une femme qui se “contente de ”. Sa profession est en quelque sorte le meilleur pouls de la société, puisqu’elle conseille et accompagne ses clients dans des décisions capitales en matière de patrimoine, de succession ou de partage. Découvrez le portrait de la pétillante présidente de la chambre des notaires du Rhône, au profil fédérateur. Au micro du “Café des Lyonnes”, Séverine nous parle de son parcours, des freins que se mettent souvent les femmes, de l’investissement qu’il faut savoir démontrer pour progresser et de son mantra : travail, confiance, fierté.. Propos recueillis par Alexandra Carraz-Ceselli Photos © Didier Michalet et DR

ACC : Pensez-vous être une femme engagée ? SG : Je suis très certainement engagée, mais je ne m’en rends pas compte. J’agis au quotidien pour défendre ma profession et la faire connaitre. Nous sommes une profession réglementée, donc l’engagement est évidement là. Je ne suis pas une femme qui se “contente” d’être, j’aime accomplir des choses, notamment pour le collectif. Les femmes sont-elles bien représentées chez les notaires ? Les femmes sont aujourd’hui prépondérantes dans notre profession, avec plus de la moitié des notaires qui sont des femmes. Trop peu de notaires associées, mais elles sont déjà pleinement engagées. C’est pourtant une profession qui a beaucoup évolué ces dernières années. Les femmes n’y ont pas toujours eu accès facilement ? Personnellement, je n’ai jamais connu de freins pour accéder à la fonction de notaire associée.


Probablement parce que naturellement je ne m’en mets pas beaucoup ! Et c’est important que les femmes ne se mettent pas de freins. Les seuls freins que l’on va avoir, homme ou femme d’ailleurs, sont liés à nos envies, notre santé, notre forme physique et l’équilibre que l’on va trouver entre notre vie personnelle et notre vie professionnelle. La deuxième chose pour réussir, c’est le travail. C’est un métier qui exige de travailler beaucoup, déjà dans ses études, et puis dans son quotidien. Est-ce important, selon vous, que les femmes prennent la parole dans l’espace public ? Pour ma part, je n’avais pas ce sentiment que c’était important car j’ai la chance de pouvoir m’exprimer librement au quotidien et je n’ai pas peur de cela. Cependant, je mesure que ce n’est malheureusement pas le cas de toutes. Donc bien évidement que la représentation féminine, pour toutes les femmes, est très importante. C’est important que l’on soit représentées de partout et je suis fière que ma profession prenne ce chemin. Cela a-t-il été difficile de devenir président de la chambre des notaires ? Chez nous, le mandat de président de chambre, même si c’est une élection, se fait plutôt par cooptation. J’avais déjà exercé un mandat de vice-présidente pour apprendre les instances, et l’ancien président

de Chambre, mon prédécesseur, m’avait dit « c’est un peu l’homme ou la femme du moment » le choix du président. Il avait sans doute raison, la chambre des notaires du Rhône avait peut-être besoin d’une femme engagée, à ce moment-là, à la présidence. Les notaires sentent les choses, ressentent le pouls de la société. Toutefois, ma première réaction, quand on m’a proposé ce poste, a été de me dire « je ne suis pas légitime ». C’est le côté féminin qui ressort, où on se dit que nous ne sommes pas à notre place et qu’il est préférable de rester un cran en-dessous, un peu en retrait. Comment faites-vous pour tout concilier entre votre métier de notaire, ce mandat de présidente de la chambre des notaires du Rhône et votre vie personnelle ? C’est la question que toutes les femmes se posent, mais les femmes savent que c’est dans notre ADN de tout concilier, de jongler en permanence. Je crois qu’il faut aussi apprendre à compter sur les hommes qui nous entourent, comme mon mari évidemment, mais aussi mes enfants, mes prédécesseurs qui m’ont beaucoup aidé, mes associés, collaborateurs. J’ai la chance d’avoir été bien entourée. Les femmes ont ce double, voir triple engagement. C’est vrai qu’on nous demande d’être performantes sur tous les plans. Mais le secret, c’est que tout peut se faire.

“LE PRINCIPAL PROBLÈME DES FEMMES, CE SONT LES FREINS QUE L’ON A DANS NOTRE TÊTE” Est-ce qu’il y a un autre ressort que celui de ne pas se mettre de freins ? Oui, en ce qui me concerne j’ai beaucoup travaillé sur la confiance, mais sans le savoir. J’ai fait beaucoup de sport, en particulier le marathon, un sport d’endurance et d’engagement, qui m’a apporté cette confiance que je n’avais pas. Terminer un marathon, ce n’est pas anodin. On le termine à côté d’hommes, au même niveau, à la même heure. C’est un sport d’humilité. Cela m’a été utile. Les femmes doivent trouver le moyen de gagner cette confiance, et apprendre également à « imposer » aussi, à leurs maris, conjoints, frères, associés..., de leur déléguer des choses qu’elles n’ont pas le temps de faire. Il faut accepter de faire confiance. Rétrospectivement, vous diriez que cela a été facile ou difficile de construire votre parcours ? C’est forcément personnel à chacun cette question. Ce que je peux dire, c’est que j’ai une assez bonne résistance à l’adversité, j’ai une grosse énergie, et je courbe assez rarement l’échine. Pour autant, il faut dire aussi aux femmes de ne pas avoir peur de se servir de leur féminité. Dans des milieux très masculins, c’est aussi une force d’être une femme, cela nous donne aussi une forme de pouvoir. C’est une façon de se démarquer, d’apporter une certaine sensibilité. Nous ne sommes pas obligées de nous transformer en garçons pour réussir, c’est ce que je veux dire. Quels conseils donneriez-vous aux femmes ? Bien évidemment, il faut faire des stages pour voir si l’ambiance d’une étude vous plaît, voir si vous aimez la clientèle. Les études sont sélectives, mais il y a de nombreux chemins pour rejoindre une carrière dans le notariat. Si vous aviez une baguette magique, quelle mesure prendriez-vous pour permettre aux femmes d’être plus engagées dans l’espace public ? C’est aux femmes de s’en saisir. Travailler, peut-être encore plus que les garçons, même si cela ne sera pas vrai très longtemps car notre société évolue vite. En résumé : travail, confiance, fierté, ne pas avoir peur et apprendre à déléguer ! Et s’imposer avec notre charme et notre délicatesse !

> Retrouvez cet entretien dans son intégralité sur la chaîne « L’équipe des Lyonnes »

19 • octobre 2023 • lyon people


LA VIE FESTIVE

LE SECRET

CE SPEAKEASY QUI FAIT GRAND BRUIT Ouvert en 2020 puis remodelé et redécoré en mai dernier, Le Secret séduit par son image de bar clandestin, dissimulé derrière un salon de beauté. De plus en plus coté, le speakeasy aspire toutefois à revenir aux bases d’un site intimiste et sélect. Pour pousser les murs, il faudra montrer patte blanche. Texte : Morgan Couturier – Photos © Lola Pelotier

C

’est sûrement cela, le charme du speakeasy, à savoir cette propension à se projeter dans bien des univers. À rejouer le scénario d’une série, dans la peau de Thomas Shelby, ou simplement à renouer avec les années 20 de nos confrères américains, une période propice à l’explosion des bars... secrets, ces armes fatales pour contourner le concept de prohibition. Un autre temps. Le fantasme de cette atmosphère demeure pourtant présent. Tendance même, à en croire le succès du bar Le Secret, à deux pas de l’Hôtel de Ville. La nuit, on peut même y voir une allusion à une fiction bien connue de DC Comics, lorsqu’un faisceau de lumière blanche vient à percer l’obscurité. Un symbole discret venant témoigner de l’ouverture du bar, dissimulé derrière un salon de beauté à peine éclairé. Un héros sans cape s’y cache derrière, campé dans ce repère que Gotham ne saurait rejeter. Son nom, Maxence Cammarano, instigateur, il y a trois ans, de ce bar à cocktails aux dessins encore singuliers entre Rhône et Saône. Reste que son Secret s’avère de moins en moins gardé, au point d’inviter l’entrepreneur lyonnais à agrandir sa partie immergée.

Autrefois restreint à une salle de 60 m2 établie en sous-sol et dissimulée derrière une étagère fondue dans le décor, le bar s’étend depuis peu au rez-de-chaussée, le long d’une décoration soignée et très design. « C’était devenu trop petit, le bar n’était plus adapté. Alors on est parti sur un speakeasy contemporain et plus esthétique », glisse le maître de maison. Une mise en beauté supplémentaire pour ce site où l’onglerie, l’épilation et tout autre exercice embellissement, lyon people • octobre 2023 • 20

demeurent présents, sous l’égide de son associée Sophie Ceschin. Seule la coiffure s’est arrêtée, pour laisser les sièges en velours et la moquette s’installer, tapis donc, derrière cet institut de façade, à l’intérieur duquel les esthéticiennes et leurs clientes entretiennent le mystère de l’établissement. Il faut alors attendre 19h pour que le speakeasy reprenne pleinement ses droits, planqué derrière une porte vitrée. Miroir, miroir, Le Secret est bien le plus beau, une fois la pièce dévoilée. À l’intérieur, ce bar donc, propice à la dégustation de cocktails recherchés. De quoi éliminer une clientèle de passage, souvent attirée par le « m’as-tu vu ». Tout le contraire du Secret. « On a surtout une clientèle d’afterwork. Si tu arrives à rentrer dans cet endroit, tu n’as pas une place supérieure aux autres. Tout le monde est au même niveau », glisse Maxence Cammarano.

UNE SALLE SECRÈTE, PRIVATISABLE POUR LES PARTICULIERS ET LES ENTREPRISES

L’essentiel est ailleurs. Dans la découverte de Martini et Old Fashioned revisités (comme un Wasabi Martini ou une Tequila à la rose, ndlr) ou l’appréciation des « drinks du barman », que sont le V27, un Get27 sans... Get, le rhum coca avec Amaretto ou le whisly coca boosté au cognac. Sans oublier les cocktails champagne. Le tout servi, contre une ardoise comprise entre 12 € et 15 €, des prix raisonnables. Une manière d’entamer une nouvelle évolution. De basculer ainsi, dans un club plus select, où l’entrée pourrait être refusé sans un précieux sésame. Une carte de membre en d’autres mots, distribuée au « goutte à goutte » aux fins connaisseurs et habitués, renforçant ainsi l’idée d’un véritable speakeasy. Seul motif d’espoir alors pour rentrer : profiter à son aise de l’historique espace inférieur, en abattant la carte de la privatisation. Entreprises et particuliers sont les bienvenus, non sans quelques jetons (700 € à nu, près de 2500 € avec barman et boissons, ndlr). Le reste appartient au secret. Mais comme l’évoqueraient les Peaky Blinders, « le whisky est un bon sérum de vérité. Il vous dit qui est sincère et qui ne l’est pas » ! Le Secret 8, rue Joseph Serlin – Lyon Terreaux Ouvert du mardi au samedi de 19h à 2h. Tél. 07 67 12 58 77 > Plus d’infos sur www.secret-lyon.com lesecret_lyon


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LA VIE GASTRONOMIQUE

TOQUICIMES MEGÈVE LA CUISINE, LA FERME ET SES CÉLÉBRITÉS

FESTIVAL

SOUPE EN SCèNE Un vent de renouveau pour le chef Fabrice Bonnot

Le festival de la cuisine de montagne revient pour une 6 édition, organisée « hors les murs », du 20 au 22 octobre, avec pour décor, un surprenant hameau éphémère.

R

estreindre la passion de la cuisine à un seul lieu serait faire offense à ce délice unique qu’est respirer les effluves des bons mets et la découverte de leurs saveurs. Alors tant pis si l’habituel espace Congrès et spectacle du Palais de Megève se laisse aller à d’autres labeurs, Toquicimes n’a pas mis longtemps à rebondir, pour offrir aux amoureux de la cuisine de montagne, un décor à la hauteur de sa notoriété. Il convient même de parler d’heureuse circonstance, lorsque le festival se met à installer son opus 2023 au cœur d’un hameau éphémère, mis sur pied sur l’actuel parking de ce même Palais, du vendredi 20 au dimanche 22 octobre. Un décor rêvé pour une édition « hors les murs », où le programme vient à vanter la gourmandise des produits de la ferme, le travail des producteurs locaux et de leurs échanges en circuits courts. Les as de la cuisine aussi, devraient être nombreux dans cette « capitale gourmande des Alpes » qu’est Megève, aux côtés du parrain de cette saison, le chef triplement étoilé, Glenn Viel. Le public lui, devrait avoir également sa part de douceur, au fil des dégustations et des diverses compétitions. Car si la cuisine de montagne invite communément à se satisfaire de peu pour présenter ses délices, cette 6e édition de Toquicimes ne semble pas vouloir servir de maigres portions. La régalade se veut généreuse, en témoigne cette bonne louche de nouveautés présentées aux visiteurs, à côté des recettes traditionnelles que sont le concours de la meilleure fondue de Megève, du meilleur pâté croûte de montagne ou encore du toujours très amusant « je cuisine avec mon boxeur de chef ». Dès lors, cet opus 2023 promet d’offrir une nouvelle expérience gastronomique inédite. Qui plus est, totalement gratuite. MC

Toquicimes 2023 (Gratuit) Du vendredi 20 au dimanche 22 octobre 2023, 247, route du Palais des Sports – 74120 Megève (en face du Palais de Megève)

FERMETURE DU RESTAURANT

Elie Henry et Fils

Texte : Morgan Couturier et Fanny Suteau - Photos © DR

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Alors que l’avenir de l’évènement était incertain, Soupe en Scène revient finalement cette année, « toujours plus engagé ». Organisé par le Chef Fabrice Bonnot et son association « Envie d’un Sourire », le festival solidaire s’annonce, une fois encore, exceptionnel. 12 000 personnes sont attendues et une vingtaine d’artistes nationaux seront présents pour mettre l’ambiance lors de ces trois jours de festival, animés par l’ancien présentateur de NRJ12 Martial Betirac. Chaque année, près de 6000 litres de soupe sont vendus au profit du Foyer Notre Dame des Sans-Abri. De nombreux chefs et restaurateurs viendront lui prêter main forte : Frédéric Bello, Antonio et Marco Morreale, Laurent Bouvier, William Jacquier, Baptiste Pignol, Frédéric Fass Thoulé, Pascal Nolin et Olivier Canal. « Ils vont s’activer à mes côtés pour former un village des chefs, ouvert durant trois jours, de 11h jusqu’à 21h30 », indique Fabrice Bonnot. Un grand brunch sera organisé le dimanche, entre 11h et 15h. Des espaces jeux seront mis à disposition et des animations sportives seront également proposées par le coach Giuseppe Sangrigoli. Trois jours de solidarité et de partage, pour les petits, comme pour les grands ! FS

Soupe en Scène Du vendredi 24 au dimanche 26 novembre Place de la République – Lyon 2e

La fin d’une institution lyonnaise Le restaurant du quartier de la Guillotière, réputé pour son esprit de bouchon lyonnais, a fermé définitivement ses portes mercredi 6 septembre. Famille, amis et habitués du lieu sont venus faire la fête et célébrer la fin d’une histoire, débutée il y a 71 ans. C’est une page qui se tourne et une nouvelle aventure qui débute pour le patron de ce petit restaurant. A 66 ans, Henry Melki prend sa retraite et emporte avec lui de merveilleux souvenirs. « Ce qui va me manquer, c’est la convivialité, l’esprit de bouchon lyonnais, de petit bistrot de quartier », confie-t-il avec nostalgie.

> Reportage complet sur lyonpeople.com lyon people • octobre 2023 • 22

FêTE DE LA BIèRE À BRON

Jumelée avec Grimma et Weingarten en Allemagne, Bron a désormais aussi sa Fête de la Bière... une première ! Evènement festif par excellence, c’est l’occasion de passer un moment en famille ou entre amis sur la place de la Liberté, avec musique, repas, boissons, danses, chants, jeux pour les enfants, animations...

> Rendez-vous samedi 14 octobre de 10h à 18h, place de la Liberté


présente

20

22 oct

Le festival de la cuisine de montagne

Ent Graturée ite

Parrainé par Glenn Viel • Concours • Dégustations • Masterclass • Dédicaces • Produits Locaux • Animations... toquicimes.com • megeve-tourisme.fr


LA VIE GASTRONOMIQUE

Les Cuisines Bernollin invitent Joseph Viola Texte : Fanny Suteau - Photos © Jean-Luc Mège

A

lors que l’hiver arrive à grand pas, que le froid commence à se faire ressentir, les Cuisines Bernollin ont voulu réchauffer le cœur de leurs invités. Habitué à recevoir autour de ses belles tables en marbre, le cuisiniste Arnaud Bernollin a toutefois dû improviser. L’instant s’est voulu moins intime qu’à l’accoutumée mais le repas plus chaleureux. Confortablement installés dans le petit bouchon lyonnais de la rue de Créqui, les invités ont ainsi apprécié la cuisine du chef Joseph Viola. Chez Daniel et Denise, on sait recevoir, même quand ce n’est pas prévu. Et quoi de mieux que le célèbre pâté en croûte foie gras et ris de veau de la maison, auréolé du titre de champion du monde en 2009, pour ouvrir l’appétit. Un plat simple en lyon people • octobre 2023 • 24

apparence, mais ô combien savoureux. Avant de passer au dessert, place aux fromages et à cet incontournable Saint Marcelin de la Mère Richard, accompagné comme il se doit d’un millésime 2013 issu du clos de Rochegrès, apporté par Ugo Galopin, directeur commercial de la Maison Louis Jadot. « C’est la plus belle parcelle du Beaujolais », nota Arnaud Bernollin en fin connaisseur, la Maison Louis Jadot étant la première maison bourguignonne à avoir investi le terroir du Beaujolais. Pour finir cette dégustation en beauté, quoi de mieux, dès lors, qu’une onctueuse île flottante à la praline rose et un délicieux baba maison, « ivre de rhum », pour séduire Arnaud Bernollin entouré d’Ugo Galopin et du chef MOF, Joseph Viola


Au Menu

Pâté en croûte Daniel et Denise, ris de veau, noix de veau et foie gras

Ile flottante à la praline rose de Julia

Gilles Francez (Maisons et Domaines), Sophia Jeannot (Lyon People), Arnaud Bernollin (Cuisines Bernollin), Joseph Viola (Daniel et Denise), Ugo Galopin (Maison Louis Jadot) et Caroline Grotowski (Pernod Ricard)

les plus gourmands. « J’ai un projet déjà signé pour juin 2024, ce sera toujours à Lyon », confie, mystérieusement, le chef du bouchon lyonnais, attisant alors la curiosité de la charmante Caroline Grotowski, responsable marques et communication chez Pernod Ricard. « Tu en as trop dit, Joseph,

maintenant ! », plaisante-t-elle, sans réussir à lui soutirer plus d’informations. Quoiqu’il en soit, 2024 sera à coup sûr une très grosse année pour Joseph Viola. En plus de ce mystérieux projet, ce dernier fêtera à la fois les 20 ans de son diplôme de Meilleur Ouvrier de France mais aussi les 20 ans de l’ouverture de son

Baba maison ivre de rhum

restaurant Daniel et Denise, repris en 2004 au chef Daniel Léron. « La véritable cuisine sera toujours celle du terroir. En France, le beurre, la crème et le vin en constitueront toujours les bases », disait Monsieur Paul. Avec Daniel et Denise, Joseph Viola semble toujours le respecter.

DANIEL ET DENISE

CUISINES BERNOLLIN - 198, ALLÉE VIADORÉE - ANSE - TÉL. 04 74 67 04 08 CUISINES BERNOLLIN - 5, PLACE PUVIS DE CHAVANNES - LYON 6 - TÉL. 04 78 93 00 61

156, rue de Créqui - Lyon 3 36, rue Tramassac - Lyon 5 8, rue de Cuire - Lyon 4 www.danieletdenise.fr

25 • octobre 2023 • lyon people



DOSSIER SPÉCIAL

BOUCHONS LYONNAIS C’est une première... et donc un évènement. Les deux associations de défense des bouchons lyonnais, « Les Authentiques bouchons lyonnais » et « les Bouchons Lyonnais » ont accepté, à la demande de notre rédac chef Marco Polisson, de faire gazette et table communes pour le plus grand bonheur de leurs adhérents et clients.

À

la baguette, un certain Marc Jean, fine gueule et pro de la convivialité, créateur d’événements et fédérateur en tous genres, chef d’orchestre de cette idée à la fois évidente et saugrenue, dont le coup de maître a été de convaincre les équipes de Paul Bocuse de transformer pour un soir l’Abbaye de Collonges en « plus grand bouchon du monde ». Puisque l’idée était évidente et surtout saugrenue, Lyon People ne pouvait rester en dehors de ce coup Lyonno-Lyonnais et consacre un dossier spécial à l’affaire. Quarante-cinq bouchons — soutenus par les deux associations – visités et chroniqués par l’affuté Philippe Lecoq ! Quarante-cinq bouchons c’est à la fois beaucoup trop pour les puristes et pas assez pour ceux qui n’y retrouveraient pas leur adresse favorite, mais tant pis, nous avons suivi sans broncher la liste souhaitée par les présidents des « Authentiques » et des « Bouchons Lyonnais ». Vous nous connaissez, nous en avons rajouté un ou deux, à la fourbe, histoire de montrer que nous possédions le sujet... Historique .......................................................p 28 Laurent Gerra ..................................................p 32 Itw Patrick Deschamps ...................................p 34 Itw Olivier Canal ..............................................p 36 A ma vigne ......................................................p 38 Abel ................................................................p 40 Au bon cru ......................................................p 41 Bistro Jaillet ....................................................p 42 Café des artisans ............................................p 44 Café des Fédérations ......................................p 45 Café des postes ..............................................p 46 Carpe Diem .....................................................p 48 Chabert et Fils .................................................p 49 Chez Georges ..................................................p 50 Chez Hugon ....................................................p 52 Chez Paul ........................................................p 53 Comptoir Brunet .............................................p 54 Comptoir du Loup Pendu ................................p 56 Daniel et Denise ..............................................p 57 L’acteur ...........................................................p 58 La Crique ........................................................p 60 La Lozère ........................................................p 61 La Meunière ....................................................p 62 La Tête de lard ................................................p 64 La Tornade Blonde ..........................................p 65

L’Antr’potes .....................................................p 66 Le bouchon des Cordeliers .............................p 68 Le Bouchon Sully ............................................p 69 Le Cabaretier ..................................................p 70 Le café du peintre ...........................................p 72 Le café du soleil ..............................................p 73 Le Cèpe ...........................................................p 74 Le Comptoir de Léa .........................................p 76 Le Crouton des gônes .....................................p 77 Le Garet ..........................................................p 78 Le Jura ............................................................p 80 Le Lafayette ....................................................p 81 Le Mercière .....................................................p 82 Le Musée ........................................................p 84 Le Poelon d’Or ................................................p 85 Le Val d’Isère ...................................................p 86 Le Vétéran .......................................................p 88 Le Vivarais ......................................................p 89 Les Culottes Longues ......................................p 90 Les Fines Gueules ...........................................p 92 Les Lyonnais ...................................................p 93 Les Marionnettes ............................................p 94 Lobut ..............................................................p 96 Au Gônes de Saône .........................................p 97 Sur le pouce.....................................................p 98

Dossier réalisé par Philippe Lecoq (textes) et Alexandre Moulard (photos) sous la direction de Marc Engelhard En partenariat avec AUTHENTIQUES BOUCHONS LYONNAIS LES BOUCHONS LYONNAIS

27 • octobre 2023 • lyon people


SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

Bouchons lyonnais LEUR NOM DE SCÈNE

SONNE COMME UN RENDEZ-VOUS Un rendez-vous de copains, d’amis même puisqu’on va lâcher prise. Un rendez-vous qui peut se préparer, en faisant maigre la veille ou en consultant la carte des lyonnaiseries proposées afin de laisser la nuit porter conseil. Un rendez-vous enfin où l’on évite de se rendre engoncé dans un corset ou une chemise trop cintrée...

C

hez Hugon, Le Garet, les Fédés, Le Jura... Le Musée, la Meunière, Chez Abel, Lobut... Il y a de la poésie dans leur nom, avant même d’en franchir le seuil. De l’histoire et des histoires. Car nos pères et nos grands-pères, nos mères et nos grands-mères s’y sont rendus avant nous à ces rendez-vous. Ce n’étaient pas les mêmes patrons ou patronnes, mais les enseignes étaient les mêmes et l’appel aussi : sacrifier lyon people • octobre 2023 • 28

Texte : Philippe Lecoq – Photos archives Lyon people

à la lyonnaiserie, dans tout ce qu’elle a de plus lyonnais. Chaleur, partage, convivialité, bonne chère et bon vin, sans chichi, juste entre-soi. C’est ainsi que les bouchons lyonnais sont devenus institution. Parce que nos familles s’y rendaient sans reculer et que nous faisons de même. Parce que nos enfants nous y succéderont, et gouteront les mêmes plats, dans les mêmes décors, avec les mêmes vins aux millésimes juste plus jeunes, et que cela les touchera.

TRADITION ET INSTITUTION. C’EST CELA UN BOUCHON. OU DU MOINS, C’EST DÉJÀ UNE PREMIÈRE DÉFINITION.


D’où vient le mot bouchon ? La leçon de Pierre Grison

“Cela ne me semble pas très ancien comme appellation, un siècle et demi, voire deux. Mais je ne connais pas d’autres villes où il y a des bouchons, sauf des copies de ce que l’on fait ici. (…) Il s’agit d’un établissement typiquement Lyonnais, au moins par son appellation. Car il y en a de nombreux en France qui font la même chose : dans le Nord, ça s’appelle un estaminet, à Paris un bistrot… Le mot bouchon vient d’un vieux mot français, bousche, qui signifie « bouquet ». On accrochait un bouquet, le plus souvent de branches de conifère, mais à Lyon ce fut vite une gerbe de paille, au-dessus des portes en guise d’enseigne. (…) Le mot bouchon n’a donc rien à voir avec ce qui se dit parfois : le bouchonnage du cheval pendant que le cavalier faisait ripaille. Une histoire ridicule que racontent encore certains. (…) Dans la banlieue de Vienne, Autriche, dans un patelin qui s’appelle Grinzing, il y a encore des estancots — des « heuriger » — dont l’enseigne est un bouquet de branches de conifères. Mais là-bas c’est normal, il y en a, des conifères. À Lyon, moins.” Pierre Grison, journaliste et chroniqueur gastronomique Auteur avec Philippe Lecoq de « Les bouchons d’hier et d’aujourd’hui »

Dans un bouchon, un vrai, il faut des nappes à carreaux sur tables ou simplement un plateau de bois usé ou de marbre vieilli ; des verres ballon ou tulipe pour ceux qui veulent faire chic. Les chaises ? En bois, dépareillées si possible. N’oubliez pas les banquettes de moleskine, refaites à grand frais. Un sol qui n’a plus d’âge, savante composition de petits carreaux aux couleurs d’antan jalousement conservés comme marque d’un passé glorieux. Exit la sciure, sauf chez ceux qui ont de la famille aux services sanitaires... Aux murs, du bois partout, tellement ciré ou vernis qu’il est devenu noir, et puis des reliques, des souvenirs, des tableaux par dizaines, il faut que le mur soit chargé, surchargé même. Le plafond ? On ne sait pas. Dans un bouchon, le plafond est toujours bas,

mais personne n’en n’a cure ; Et puis il faut un bar, un zinc, mieux, un étain, d’époque ou refait à l’identique, même s’il ne sert plus que de desserte. La salle, elle, doit être petite, en couloir, ou en plusieurs pièces, avec un étage si nécessaire, bref, elle doit être impraticable, impossible à circuler, à se croiser sans s’excuser. Les toilettes ? Ailleurs. Loin. Dans un couloir, à l’étage, ou derrière la cuisine. Voilà pour la déco. Mais insuffisant pour faire un bouchon. Sinon n’importe quel faussaire pourrait se revendiquer de la famille. Dans un bouchon, un vrai, il faut une gueule. Peu importe laquelle. Celle du patron, de la patronne, du serveur ou de la serveuse. Il faut de la gouaille, du ton, de la mélodie, du savoir-dire. Il faut que ça tonne, que ça râle, que ça rabroue, ou que ça chouchoute voire caresse. Dans un bouchon, il faut des mots plus hauts que les autres, des silences et des coups de sang... Mais attention, la gueule est un domaine réservé au tenancier. Dans un bouchon, on est invité, reçu, convié, on doit savoir se tenir et s’abstenir.

Jean-Paul Lacombe, ancien 2* au Léon de Lyon : “Dans un bouchon, il y a un patron fort en gueule ou une femme forte tête, c’est une petite maison où l’on mange bien, essentiellement de la cuisine lyonnaise. Et chacun sait bien qu’il y a du cochon mais pas que, avec des plats du jour, tête de veau, boudin, blanquette. Une cuisine faite par des cuisiniers. Où les clients sont reconnus”. Jean-Luc Petitrenaud et Paul Bocuse attablés chez Josette Giraud (A ma Vigne) en mars 2012

29 • octobre 2023 • lyon people


SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

VOILÀ POUR LE SON. MAIS INSUFFISANT POUR FAIRE UN BOUCHON. SINON N’IMPORTE QUEL CAMELOT POURRAIT SE REVENDIQUER RESTAURATEUR.

Jean-François Gillin, emblématique patron de la Meunière, en 2008

Dans un bouchon, il faut du plat canaille qui rime avec cochonaille. Il faut servir les gammes lyonnaises, les plats des mères, avec sauce, des plats de famille, servis sur table pour que l’invité visualise, qu’il salive avant de plonger sa cuillère et en prendre trop, souvent trop. Dans un bouchon, il faut des produits frais, des produits du coin, des produits de copains, des produits dont est fier de citer la carte d’identité. Il faut de la tradition, de la suggestion, mais pas trop de propositions. Le plat du jour est toléré, il faut bien suivre les saisons, le poisson est accepté, mais sans émulsion, et le brochet se cache dans la quenelle sans flonflon...

Paul Bocuse, lauréat du Prix Gnafron 2000 Honoris Causa est accueilli au Pasteur. De G. à D : Paul Bocuse, Pierre Grison, protonotaire de l’Ordre, Jean-Jacques Bernachon, le comte François de Saint Laumer et Dany Sarrasin

La famille Hugon (ici en 2010) tourne la page de son mythique bouchon. Les repreneurs vont conserver son décor et son nom

Guy Lassausaie, Restaurant Guy Lassausaie, 1* : « Le bouchon c’est la tradition et la convivialité. Rien n’y est prétentieux et tout se passe dans la bonne humeur. Un bouchon, c’est inimitable comme la winstub en Alsace. Dans un restaurant normal le client est roi, dans un bouchon c’est le patron ».

lyon people • octobre 2023 • 30

NOUS Y SOMMES ? LE TRIPTYQUE MAGIQUE EST RESPECTÉ ? ALORS LA FÊTE PEUT COMMENCER.

Le Morgon de la belle époque. Ce bouchon emblématique de Lyon 6ème a fermé ses portes fin 2022

Mais avant de vous livrer à la lecture des quarante-cinq chroniques qui suivent, place à un ponte du bouchon, à un expert au profil encore marqué par ses travaux, journaliste, écrivain, et créateur il y a des lunes des Authentiques avec le regretté Loulou Chabanel (Le Pasteur) : Pierre Grison.

En mars 2012, lancement du label “Bouchons lyonnais” au palais de la Bourse


Le Prix Florent Dessus 2022 du meilleur bouchon lyonnais authentique a été attribué au Mercière dont Jean-Louis Manoa va souffler les 45 bougies – Photo © Saby Maviel Depuis Grison — avec lequel j’ai commis un livre sur les bouchons en 1994 — et depuis notre triptyque identitaire, quelques bouchons ont pris certaines libertés avec la doctrine. Issus de la gastronomie, certains chefs proposent par exemple un service à l’assiette, une cuisine allégée mieux inscrite dans l’air du temps ; toutes les nappes ne sont plus vichy, et les suggestions, plats du jour ou autres formules sortent parfois de la pure tradition lyonnaise.

Gilles Maysonnave, la belle et grande gueule du Comptoir Brunet au début des années 2000

« Un bouchon c’est d’abord un état d’esprit, de la convivialité. Le client a son rond de serviette moral s’il est régulier. On y sert des plats traditionnels de la cuisine typiquement lyonnaise : une cuisine au départ très bon marché, des abats, des recettes typiques comme le tablier de sapeur, la cervelle de canut, la quenelle, l’andouillette, le gâteau de foie de volaille, le sabodet - pas cher, il y a de la couenne - le foie de veau, la raie au beurre noir ou noisette, etc. »

Certains patrons ou patronnes ne font plus dans la tonitruance, le bruit de fond est parfois ouaté, et le bar ne tolère plus de joutes verbales. D’autres proposent encore de la gouaille, du tutoiement, mais servent des pauvres salades César et autres plats bistrots un peu décalés en pareille aventure. Cela dit, les deux associations susnommées les ont adoubés, parrainés, accueillis. Alors nous aussi. Avec plaisir. Et large soif, comme le conseillait Monsieur Paul lui-même.

« Ce sont des établissements populaires, le plus souvent tenus par des couples, le patron en salle et aux pots et la patronne en cuisine. Attention, les bouchons ne sont pas spécifiquement des maisons de mères lyonnaises. Car certaines d’entre elles tenaient des adresses plus huppées puisqu’elles venaient des cuisines des bourgeois ». Philippe Lecoq, Alexandre Moulard et Marco Polisson, compilateurs de ce dossier spécial bouchons

Christophe Roure, Le Neuvième Art, 2* : “Le bouchon c’est la tradition, une ambiance aussi. Je vais souvent chez Viola rue de Créqui. Il est important de respecter les traditions mais il faut que les choses soient bien faites, avec de bons produits et de la maîtrise des cuissons, d’assaisonnements, de jus etc… C’est aussi une cuisine de campagne”.

Mathieu Viannay, La Mère Brazier, 2* : “Le bouchon est à Lyon ce que le bistrot ou la brasserie est à Paris. Le bouchon, c’est un aubergiste, une cuisine qui reprend les codes de la cuisine lyonnaise, où on a envie de retrouver les saladiers : museau, pied de veau, lentilles… les cervelas, le saucisson pistaché… On y met aussi en valeur une cuisine plus traditionnelle comme la volaille de Bresse, les abats, le foie de veau, le cochon. C’est une cuisine généreuse, de qualité, il ne faut pas avoir peur d’y mettre le prix, avec le sens du partage, les plats pour deux etc…”

31 • octobre 2023 • lyon people


SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

Léon de Lyon

revient sur le devant de la scène

LAURENT GERRA LA PASSION, LE PARTAGE, ET LA PASSION DU PARTAGE

Que diable allait-il faire dans cette galère ? Que diable Laurent Gerra, imitateur et humoriste le plus écouté des Français le matin sur RTL, inlassable arpenteur des scènes françaises depuis trente ans, comédien aussi, que diable Laurent Gerra donc, est-il venu faire dans la restauration ? Texte : Philippe Lecoq - Photo © Stéphane Guiochon

S

eul propriétaire après quelques péripéties du célèbre Léon de Lyon — une institution — du Chanteclair à la Croix-Rousse, et du Pléthore et Balthazar de la rue Mercière, mais aussi de Mamma Osteria — excellente pizzeria située en face de Léon — notre Lyonnais de Bresse s’est lancé à corps et fonds perdus dans le sauvetage d’une kyrielle de maisons que les capitaines précédents avaient laissé tanguer dans le gros temps. Sa réponse ? un mot, deux plutôt. Passion, et partage. Deux mots qu’il conjugue déjà à l’envi dans son premier et véritable métier qu’est la scène. Avec le succès que l’on sait, puisque son public fidèle depuis des lustres se reconnait en lui, en son humour, son parler franc, et sa façon inimitable de défendre des valeurs que certains brocardent en oubliant parfois d’où ils viennent. « Toute la passion que j’ai pour Lyon, le bon manger, le bon vivre, la large soif de Bocuse, je suis très attaché à notre région, aux valeurs de notre cuisine » explique simplement Laurent Gerra qui jamais, jamais, n’emploie le mot « galère ». « La bouffe et la scène c’est le partage. Il y a beaucoup de similitudes entre mes deux passions. Une cuisine c’est un théâtre. Avec une vraie musique, le bruit des casseroles, les commandes... j’aurais vraiment aimé être restaurateur. Vis-à-vis du personnel et de la clientèle je ne veux pas que l’on considère mes restaurants comme une danseuse. Je mets d’ailleurs un point d’honneur à être présent régulièrement, à saluer les équipes, les clients. » lyon people • octobre 2023 • 32

LE PLUS BEAU COMPLIMENT QUE L’ON ME FAIT DANS LA RUE, C’EST “MERCI DE DÉFENDRE LA GASTRONOMIE LYONNAISE”. Fin cuisinier lui-même option beurre et crème, « ma mère était serveuse chez Georges Blanc quand j’étais petit, j’ai une mémoire olfactive qui remonte à cette époque », pro du barbecue puisque « Saint-Laurent est mort sur le gril », amateur des volailles de sa Bresse natale, Laurent Gerra a affiné sa connaissance des tables au cours de ses tournées dans tout le pays. « À partir du moment où on est bien reçu, que les chefs travaillent bien, qu’on se régale, tous les restaurants méritent qu’on s’y attarde », confie-t-il. Et comme il faut saluer dignement son engagement dans la restauration, dans le vin aussi puisqu’il possède quelques arpents de vignes ici et là, Laurent a récemment reçu des mains de Georges Blanc la seule médaille vraiment difficile à obtenir ici-bas : le mérite agricole, une fierté puisqu’elle couronne l’esprit français, « esprit que nous défendons avec Michel Onfray, avec lequel j’ai fait une conférence à Paris et bientôt à Lyon sur la mort du rire ».

Ce n’était pas une mince affaire. Mais aujourd’hui le beau restaurant de la rue Pleney reprend des couleurs. Avec l’aide des équipes de Jérôme Bocuse, qui s’occupent de la gestion et de l’exploitation, du recrutement aussi, avec l’arrivée du chef coréen Kim et de Cyril en salle, la maison a retrouvé les équilibres qui permettent de bâtir et se projeter dans l’avenir. « Je suis heureux d’avoir sauvé l’institution Léon de Lyon, eu égard à ce qu’avait apporté Jean-Paul Lacombe, et avant lui son père… Léon de Lyon est une institution depuis 1904, c’est une maison lyonnaise, une belle auberge avec plusieurs ambiances. C’était très émouvant d’avoir pu remettre ce navire à flot », confie Laurent Gerra. Très présent, notamment cette année puisqu’il n’avait pas de tournée, toujours prêt à goûter les nouveautés de Kim — qui a travaillé pour Jean-Paul Lacombe — Laurent met tout en œuvre pour ne pas « galvauder les lieux ». Non pas comme un conservateur de musée, mais comme la garant d’un esprit, d’une atmosphère, d’une histoire. « Je suis très attaché à l’histoire et au patrimoine, c’est ma passion la transmission » … Il a d’ailleurs conservé l’ADN des lieux, les tableaux, les boiseries, retravaillant juste la lumière. Le chef a remis des recettes de Jean-Paul Lacombe, comme la langue d’agneau confite, et la mythique gaufre. Il est même prévu de relancer les mâchons au Petit Léon, entre bistro et bouchon, où les tables en bois font face à la cuisine en mouvement. A deux rues de là, retraité discrètement actif au Bistrot de Lyon, Jean-Paul Lacombe doit apprécier ce retour sur le devant de la scène.

Après la médaille, retour sur scène avec un nouveau spectacle intitulé — cela ne s’invente pas dans notre contexte — « Laurent Gerra se met à table ». Au menu, wokisme, écriture inclusive, révision des œuvres littéraires... « Je suis de l’école de Jacques Martin, de Jean Yanne, adeptes d’un humour vachard, iconoclaste, subversif, nous sommes les victimes d’une minorité qui emmerde une majorité, les gens en ont assez. Nous sommes dans l’excès total, la bêtise, je me reconnais mal dans cette époque ». Ses adresses de bouchons lyonnais, puisque c’est tout de même le sujet de notre dossier ? Il craint d’en oublier, mais évoque le Comptoir Abel de Philippe Florentin « qui m’emmenait à la pêche quand j’étais plus jeune », et cite en premier La Meunière, Le Mercière, et le Chabert où il allait déjà quand il était étudiant... Qu’allait donc faire « Léandre » Gerra dans cette galère ? Maintenant on sait.


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SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS Patrick Deschamps, éditeur historique de Lyon Poche, est le président de l’Association de défense des Bouchons Lyonnais. Il est épaulé par son vice-président Philippe Vorburger, — dit le Vobs — ancien directeur régional de Paris Match et ex-patron d’OL Média. Nos deux larrons posent à L’Apostrophe, le bistrot de Jeannot, à côté de la gare Saint Paul. Photo © Alexandre Moulard

L

e journaliste-écrivain Pierre Grison — son nom de plume pour la ripaille — assisté de Loulou Chabanel, patron du regretté Pasteur situé à deux pas du pont du même nom, montent alors au créneau... Avec le soutien appuyé de Raymond Barre, alors maire de Lyon et habitué des bouchons où il déjeunait souvent tout seul, à l’abri des regards, son chauffeur-garde du corps attablé un peu plus loin. Les Authentiques prônent la vraie cuisine de marché, les produits tracés, les menus Lyonnais et le carafon enjoué ou renfrogné du patron ou de la patronne qui reçoit à domicile. « Entre l’époque de Pierre Grison qui avait un cahier des charges très pointu et aujourd’hui les choses ont un peu changé », explique Patrick Deschamps à qui Grison a confié la présidence de l’association, il y a cinq ans environ. « Nous avons par exemple estimé en réunion du conseil d’administration qu’il fallait élargir le concept d’Authentique aux bistrots de quartier et aux café-comptoirs. Nous labelisons la convivialité, les plats lyonnais, le patron ou la patronne fort en gueule, et une addition aimable. Au total, comme dans le guide annuel que nous publions, il y a une centaine d’adresses... »

LES “AUTHENTIQUES” NE DÉFENDENT PAS QUE LES BOUCHONS Ce sont les premiers à avoir dégainé, il y a de cela des lustres, puisque la création des « Authentiques bouchons lyonnais », association de défense des bouchons en question remonte à 1997. À l’époque déjà, les vrais-faux, les succédanés, les copies, bref les habitués des surgelés, notamment dans le Vieux Lyon, avaient flairé la bonne affaire. Ils happaient le touriste avec l’appellation mondialement connue et leur servaient de la daube même pas faite maison. lyon people • octobre 2023 • 34

Résultat, l’association soutient de charmants petits troquets qui osent des plats du jour traditionnels mais pas lyonnais, et poussent parfois même le bouchon jusqu’à proposer des frites en accompagnement. Mais l’essentiel est là : une atmosphère, une ambiance, un savoir-cuisiner sans l’aide de plats préparés. Chez les Authentiques, juste sept administrateurs au Conseil, une centaine de particuliers ou entreprises « sympathisants » qui ont acheté 50 € une carte de « membre à vie », qui donne droit à un tablier siglé et au guide annuel. Pas de restaurateurs-membres, pas de cotisation. Confirmation de Patrick Deschamps : « La seule chef, c’est Arlette Hugon notre présidente d’honneur, et le seul restaurateur c’est notre parrain, Laurent Gerra. Nous nous réunissons, proposons, discutons, goûtons, et appliquons notre label sur les vitrines, label gratuit. Il s’agit juste d’un élan et d’un coup de cœur pour l’authenticité ». Le coup de cœur est la plupart du temps suivi d’une publication sur Facebook et Instagram. Un mot sur l’association concurrente et néanmoins amie : « Nous avons estimé avec Olivier Canal qu’une bataille de Clochemerle était sans objet en 2023. Nous nous sommes non seulement mis d’accord pour participer à la soirée du plus grand bouchon du monde à l’Abbaye et décerner ensemble le prix Florent Dessus du meilleur bouchon de l’année ». PL


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LES “BOUCHONS LYONNAIS”, RESTAURATEURS MILITANTS

C

’est Christophe Marguin, président de la Commission Tourisme de la CCI Lyon Métropole à l’époque, président des Toques Blanches Lyonnaises et patron du « Président » — donc de lui-même — qui a lancé la seconde association de défense des bouchons. C’était en 2012, quinze ans après la première. Accompagné de quelques-uns de ses amis dont Joseph Viola, ils prennent un autre axe de défense. À la différence des Authentiques qui décernent gratuitement leur label à des restaurateurs qui ne sont pas membres de l’association, les « Bouchons Lyonnais » ne regroupent que des restaurateurs, une grosse vingtaine, qui paient un écot annuel pour figurer dans la liste. Mais l’idée reste la même : sauvegarder le patrimoine culinaire lyonnais, et le mot « bouchon » qui n’est pas une marque déposée, et ainsi faire la chasse si possible aux profiteurs. Et pour bien montrer qu’il n’y a pas de bisbille avec les Authentiques, « promouvoir l’authenticité du bouchon lyonnais » est écrit noir sur blanc dans la déclaration d’intention de l’association. Attention, le label « Bouchon Lyonnais » n’est pas si simple à obtenir : le restaurateur doit se soumettre à un audit réalisé par un cabinet indépendant qui examine sur la base de critères objectifs « les produits de la table, le personnel et les relations avec les clients, les aménagements intérieurs, l’environnement et les extérieurs, et enfin l’hygiène, la sécurité et la propreté ». Après Joseph Viola et Benoit Josserand du Café du Jura, le président est aujourd’hui le solide Olivier Canal, de La Meunière. « Ils sont venus me voir alors que je n’étais dans aucune association, je m‘étais même lyon people • octobre 2023 • 36

amusé à écrire « véritable et authentique » sur ma vitrine — je suis assez joueur. Ce qui m’a convaincu d’adhérer c’est l’audit, cela fait un peu sérieux, mais aussi l’opportunité d’être mis en avant par l’office de tourisme, ça aide un peu à faire venir du monde ». Tout comme son homologue des Authentiques, Olivier ne cherche pas de noises à l’association concurrente. « Je savais qu’il en existait une autre mais je n’avais aucune relation avec eux. On me parlait de petite guéguerre, je m’en moque, le fait d’être réuni par les deux Marco (Jean et Polisson, ndlr) nous a permis de faire connaissance et de mettre en avant notre patrimoine culinaire, une chance extraordinaire. A nous d’aller dans le même sens, deux associations ce n’est pas Olivier Canal, derrière le comptoir de « La Meunière »

très grave, qu’on ne se prenne pas la tête. Les Authentiques ouvrent leurs portes aux bistrots de quartier, mais comme ils le revendiquent il n’y a pas de problème ». Les « Bouchons Lyonnais », eux, n’ouvrent pas encore leurs portes aux bistrots de quartier, mais tolèrent les bouchons du bout du monde. « Il y en a un à Paris, un autre à New York et à Tokyo aussi, mais l’essentiel des bouchons c’est Lyon. Les autres, c’est selon moi avant tout un clin d’œil », juge le président, dont le credo est simple : « juste respecter notre patrimoine ». « Comme pour la bouillabaisse à Marseille, il y a de tout à Lyon, malheureusement. Certains patrons ne se servent pas en produits frais mais préfèrent le surgelés ou les produits tout fait... » PL


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A MA VIGNE Attention, Institution. Qui ne connaît pas la famille Giraud et leur si attachante maison de la petite rue Larrivé, derrière la Mutualité, ne peut se vanter d’être Lyonnais. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

C

ar depuis 1960, une vie, les Giraud proposent juste les meilleures frites de la ville — Bintje l’hiver, Alegria l’été — accompagnées d’un steak toujours fondant saisi au beurre. Un must. Une révélation. Une tuerie. De Lucien à Patrick et maintenant Stéphane, sans oublier Joséphine qui officiait en blouse et sa sœur Françoise, et maintenant Denise — pas une Giraud, mais là depuis vingt-quatre ans tout de même — ce petit OVNI de la rive gauche est en effet affaire de famille. Une famille dont la douceur, la gentillesse, et le savoir-faire bien entendu, sont la signature. Malgré l’exiguïté des lieux — on se croirait sur une mezzanine dans la petite salle située derrière le bar en formica — le patient dans le sens patientèle, se sent si bien que les déjeuners tardent à se conclure. Trente couverts au mieux. Le temps de déguster l’entrée, saucisson sec, salades de lyonnaiseries, anchois ou gras double, vous connaissez toute la salle. En cuisine, puisqu’il faut faire court, Stéphane, l’héritier, qui a su avoir eu la bonne lyon people • octobre 2023 • 38

idée de ne rien enlever au joyau ainsi cédé. Pas de taille moderne des diamants de la couronne, pas de nouvelles montures pour faire jeune, chic, ou 2.0... Il faut en avoir du courage et de l’abnégation pour mettre sa patte dans une maison sans en changer la donne. À son actif, une carte toujours vaillante et des assiettes diablement bien troussées avec des tartares, le fameux steak, mais aussi les tripes Joséphine, le gratin d’andouillette de chez Bobosse, — l’andouillette pas le gratin — et les quenelles depuis peu. Juste un conseil. Allez-y doucement sur les frites, même s’il en reste toujours un peu en cuisine, la tarte à l’orange et sa cousine la tarte citron ne sont rien d’autre qu’un « petit jésus en culotte de velours », comme disait mon grand-père. Et mon grand-père savait de quoi il parlait. A ma Vigne 23, rue Jean Larrivé - Lyon 3e Mutualité Tél. 04 78 60 46 31

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SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

ABEL

CAFÉ COMPTOIR

O

n se rend chez Abel comme on se rend à l’office. A l’office religieux bien sûr, pas dans la pièce qui jouxtait la cuisine des grandes maisons et qui porte comme un clin d’œil le même nom. Un office religieux célébré dans une église romane encore habillée de vieux bois et de stuc où la messe se dirait toujours en latin — non, pas en latin de cuisine ! — à la recherche de parfums, d’odeurs, d’émotions connues plus jeune quand grand-père ou papa nous emmenaient déjà au même endroit. On se rend chez Abel comme on entreprend un voyage et non un pèlerinage. Car si l’adresse est mythique — on cherche toujours Galabru derrière le petit comptoir en zinc — si aucun travaux depuis 1926 n’est venu saccager les superbes plafonds à la française, les parquets, les boiseries des murs ou les tentures bordeaux, le lieu est diablement vivant, actuel, cosmopolite et gai, dans un paradoxe étonnant et réconfortant. La carte pourtant, si l’on en croit Philippe Florentin, propriétaire depuis 2008 après avoir été longtemps client, n’a pas bougé d’un iota en quarante-six ans. L’ancien publicitaire à succès en est tellement fier qu’il jure sans ciller que « sa » quenelle de brochet — réputée dans le monde entier — est la seule de Lyon « faite maison » oubliant au passage le Poêlon ou chez Brunet. Mais on lui pardonne vite en dégustant l’incroyable poulet aux morilles ou encore le fabuleux gratin d’écrevisses. Un début de réponse au

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paradoxe évoqué plus haut ? Propriétaire « non opérationnel », Philippe Florentin a su s’entourer. Pas seulement parce qu’il a bien d’autres affaires à gérer, mais parce qu’il se sent heureux si son personnel l’est aussi. Les chefs de cuisine sont les seconds qui ont pris du grade ; Sonia la directrice de salle semble là depuis toujours ou du moins depuis Marie-Danielle ; et le personnel en effet ne ressemble en rien à un parterre de gardiens de musée. Résultat, une sorte de Kouro Sivo (courant chaud) vous prend sous la voûte d’Ainay et vous berce jusqu’au repas suivant, léger celui-là, forcément léger comme dirait Duras. PL Café Comptoir ABEL 25, rue Guynemer - Lyon 2e Tél. 04 78 37 46 18


AU BON CRU C’est l’histoire d’un petit bistrot de quartier, café, bar, restaurant, idéalement situé sur la charmante place Gailleton, qui a doucement gagné sur le front ses galons de bouchon lyonnais. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

A

près tout, les institutions ont elles aussi dû faire leurs gammes. Et que le puriste se rassure, il n’y a rien d’usurpé dans sa consécration, tant on retrouve Au Bon Cru tout ce qui fait le bon bouchon lyonnais. L’authenticité, la simplicité et la convivialité. Bien sûr la déco manque un peu de patine, ce n’est pas assez chargé malgré les vitraux, et un tantinet trop bleu, mais le bar et la moleskine sont bien là, comme les chaises en bois dépareillées et les tables de marbre... Que l’on se rassure, les toilettes sont bien au fond du couloir, et la salle est si petite que l’intimité de sa table ne sera préservée qu’en cas de réservation de l’ensemble de la maison pour un mâchon du samedi... comme dans un bouchon. À la belle saison, quelques tables se disputent le trottoir. Ici la simplicité se conjugue sur plusieurs modes. D’abord il y a Sophie, Sophie Roche, qui vient de racheter la maison, et lui donner un coup de jeune. Avec elle, pas de salamalecs, il faut du franc et du direct. Elle était en cuisine du temps de Philippe Junique. Devenue patronne, elle a migré en salle, et les habitués qui vont louer sa gentillesse ne vont pas omettre de conseiller de filer doux. Simplicité aussi dans l’assiette, avec un Pélisson, Benoît, au piano. « Notre spécialité c’est de changer tout le temps » expliquent-t-ils de concert. « Nous sommes dans la tradition, nous utilisons les classiques : harengs pomme à l’huile, œuf mimosa, tête de veau, potées, pot au feu, bourguignon, blanquette. Pas de quenelle, impossible avec le gaz... Des plats de bistrot aussi ». Du simple,

du frais, du réconfortant, encore faut-il savoir le réussir. Mais vu l’affluence, souvent les mêmes qui trinquent et trainent, sans oublier de rire ou de chambrer le voisin, on sait pourquoi ce Bon Cru a rejoint la famille des bouchons. Personne n’y fait semblant. Café Au Bon Cru 3, rue Sainte-Hélène - Lyon 2e Tél. 04 78 37 09 72

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BISTROT JAILLET Mais que vient donc faire un bistrot — appellation revendiquée par les propriétaires — dans notre liste ? Pourquoi pas, simplement, « Bouchon Jaillet » du nom de ses deux capitaines, Didier et Batiste Jaillet ? Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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idier le père, qui a taquiné le métier à La Tassée, au Sofitel et au Pub Danois, avant d’aller vendre du vin ailleurs pendant vingt ans... et de revenir sur la ville pour agrandir et relancer avec Christian Têtedoie La Voûte chez Léa, Didier le père donc, n’hésite pas une seconde : « Quand nous avons racheté Le Coq (!) en 2021, nous n’avons pas voulu faire un énième bouchon, ni être taxé de faux bouchon parce que nous allions proposer une bouillabaisse en suggestion. 80% de notre carte est « bouchonnesque ». Mais si nous proposons un foie de veau, une cervelle, nous aurons aussi un rouget. Nous avons l’esprit, pas l’estampille. Même si nous sommes ici peut-être plus bouchon que certains qui utilisent le nom ». Et voilà. La tarte à la crème. Le débat sur les bouchons, rouvert au bout de trois minutes chrono de conversation. Sacré Didier ! Combien d’autres maisons devraient aujourd’hui se priver de leurs suggestions ou plats du jour pour demeurer bouchons au sens où vous l’entendez ? Bravo pour votre exigence sémantique. Mais vous l’êtes « bouchon », et en effet peut-être plus que d’autres. Car rappelez-nous donc où Batiste, le fiston, a fait dix années de gammes ? Chez Arlette Hugon ! Les produits qu’il travaille puisque c’est donc lui le chef, sont-ils frais, locaux pour la plupart ? Oui ! Et vous, cher

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Didier, qui êtes en salle, avez-vous ce sens de l’hospitalité, de l’accueil, de la phrase aussi, qui fait que vos convives se sentent chez vous comme chez eux ? Oui, j’en témoigne. Il y a un bar ? Oui. Alors désolé, vous en êtes. Et vous servez du beaujolais, vous l’ancien négociant ? Oui, oui et oui. Alors bienvenue dans ce monde de bouchons à la famille Jaillet père et fils. Chez vous on se régale, le chef est doué et respectueux, l’ambiance est une ode à la convivialité, de la terrasse sur rue en saison – pour ceux qui aiment – à la mezzanine. La carte des vins est juste dingue... Très prudent de réserver, c’est bête mais quand c’est bon il y a du monde... Bistrot Jaillet 146, rue Vendôme – Lyon 6e Lafayette Tél. 04 87 38 27 71



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CAFÉ DES ARTISANS Le Café des Artisans c’est le bouchon de Muriel. Et Muriel Ferrari c’est Muriel. Souvent elle passe, elle enchante même, mais parfois elle casse, les casse-pieds surtout. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

uriel a ses jours, ses humeurs, ses envies, ses coups de fatigue et ses jours sans. Mais Muriel, au moins, ne fait jamais semblant. Elle a ce minois, cette trogne, cette gueule, oui, fruit de ses excès de dope gamine, excès de taule, excès de passes dans son estafette, excès de tout... Une gueule qu’on ne trouve plus dans les beaux quartiers de Lyon où les chirurgiens esthétiques font la loi à coup de bistouris sournois, de piqûres de çi ou de ça, rendant les visages de nos mamies, de nos mères et parfois de nos filles, des miroirs désabusés, lisses, si lisses, figés, si figés, presque vides, que même leur regard que l’on devine plus que l’on ne croise ne parvient pas à éveiller. Mais ne nous fâchons pas plus avec la ville... Muriel, ce n’est pas une Mère lyonnaise, c’est une Grand-Mère lyonnaise. Peut-être parce qu’elle n’a commencé à travailler — dans le sens trimestres de retraite — qu’à 48 ans. Cela fait plus de vingt piges. Et c’était au Café des Artisans, sur lequel elle a jeté son dévolu. « Quand j’ai ouvert il y avait encore plein de petites boites dans le quartier, maintenant il n’y a plus personne », raconte-t-elle pour expliquer le nom de son bistrot. Mais les clients débaroulent. Beaucoup d’habitués, et aussi des touristes, des Lyonnais des autres quartiers, et puis des Japonais, plein de Japonais, depuis qu’une de leurs grandes chaînes de télé l’a consacrée il y a cinq ou six ans. Muriel, c’est une grand-mère. Elle confirme, clope au bec : « Moi je dis aux gens : vous venez manger comme chez votre grand-mère. Alors si vous arrivez à l’improviste vous mangez ce qu’elle a préparé ce jour-là, s’il en reste, mais si vous l’appelez en disant Mamie on vient manger tel jour, on veut tel plat, alors je vous le fais ». Et cela fonctionne car la Grand-Mère Lyonnaise en a sous le pied. La lyonnaiserie, le plat canaille, elle connaît. Et en vingt ans, elle s’est améliorée. Alors, bien sûr, il est possible de tomber sur un jour sans. Et comme Muriel tient la maison toute seule, bar, cuisine, et service, il peut y avoir quelques manquements aux règles. C’est l’histoire de sa vie, Muriel, le manquement aux règles.

Le Café des Artisans 116 bis, rue du Dauphiné – Lyon 3e Tél. 04 78 53 20 12

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CAFÉ DES FÉDÉRATIONS On y entre comme dans un temple. Avec déférence. Parce que le Café des Fédérations, tout de même, c’est un peu le Bocuse des bouchons, son nom a fait le tour du globe. Un temple donc, qui en guise de luminaires au-dessus du bar aurait choisi rosettes et jésus pour éclairer le quidam et surtout le Parisien sur la conduite à tenir en tel lieu. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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n temple de la lyonnaiserie conçu en 1948 par le père Chauvin, jalousement conservé en l’état depuis par ses gardienssuccesseurs, dont le célèbre Raymond Fulchiron qui n’allait pas sans sa Françoise et réciproquement (30 ans de bouchon), et le non moins digne Yves Rivoiron (20 ans). Un temple ne se transmet pas au premier venu. Ancien client, ancien industriel originaire de la vallée de l’Azergues, féru d’Histoire et de culture, auteur – dont un livre sur la poésie lyonnaise au XIXe siècle, conteur, Jean-Luc Plasse-Molette n’a pas fait que sortir son chéquier pour reprendre les Fédés. Il a plu. Son érudition sur Lyon et sa culture, son savoir, son engagement auprès des sociétés savantes, son goût pour le partage – il organise des visites guidées de la ville - ont fait la maille à l’endroit. « Je suis juste intervenu sur la qualité et la diversité de la carte » évoque le patron depuis 2017 qui a relancé quelques plats canailles. « J’ai pris un jeune chef, et me suis associé il y a un peu plus d’an avec Bruno Boutareaud qui tenait un restaurant dans le Vieux Lyon ». A Bruno l’accueil et le quotidien, si l’on peut dire, le coup de jeune discret mais efficace à l’organisation pour suivre l’air du temps, à leur tandem la préservation essentielle en ces lieux de la tradition lyonnaise, de la convivialité à tous les étages – il y a un caveau

en sous-sol – et de la joie de vivre. Coté carte, nous sommes bien dans le temple des bouchons : c’est ici que le néophyte viendra chercher ses références. Pas un plat estampillé bouchon lyonnais ne manque à l’appel. Et oui le caviar de la Croix-Rousse est toujours servi. Tout comme le manteau de bœuf façon tante

Georgette, et le foie de veau... Une entorse à la tradition ? Des soirées musicales parfois, avec accordéon et orgues de barbarie. Café des Fédérations 8-9-10, rue Major Martin - Lyon 1er Tél. 04 78 28 26 00

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CAFÉ DES POSTES Mais ce rire, quel bonheur... Entendre parler, et rire comme une ponctuation de phrase Muriel Chaussinand, est une bénédiction qui suffit en soi à épingler son petit Café des Postes dans notre liste des bouchons les plus accueillants. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ourtant sa devanture ne paie pas de mine – c’est chose courante dans le métier où bien des bouchons furent simples bars auparavant – coincée entre deux enseignes mais face à la place Sainte-Anne, et les formules du jour s’éloignent souvent des pures lyonnaiseries. Mais donc il y a Muriel, et son binôme chef de cuisine Thierry,

le savoir-rire et le savoir-faire en conjugaison. Muriel n’a pas de formation bouchon, elle a tout appris « sur le tas » comme elle dit, et à la question : « qu’est-ce qui vous a pris de faire bouchon » ? sonne son rire franc, gai, un éclat singulièrement transmissible. « Je me le demande, je me le demande ! » Et elle s’affaire, derrière le bar en formica plus vieux qu’un

retraité mode Borne-Macron dans la petite salle au milieu des habitués, qui vivent ou travaillent dans le quartier, dont nombre de retraités « qui viennent se faire plaisir ». Sur le tandem, il y a aussi Thierry, qui pédale derrière et surtout en cuisine, un véritable couteau suisse de l’assiette. Il fabrique absolument tout, de l’entrée au dessert, concoctant plats du jour et suggestions lyonnaises l’hiver, avec l’andouillette, les rognons, le tablier de sapeur, ou sa fameuse tête de veau sauce gribiche le jeudi. Et à eux deux, la maison tourne, le mot est faible. A base de « formules » à petits prix, la bonne quarantaine de places assises – seize de plus à la belle saison avec la terrasse sur rue – est vite prise d’assaut. Une petite déprime, un coup de « moins bien » ? Filez chez Muriel du Café des Postes, son rire et sa verve vous relanceront pour la journée. C’est ainsi que l’on devient client, puis habitué, et enfin accro. Merci docteur Chaussinand ! Le Café des Postes 232, rue Paul Bert – Lyon 3e Tél. 04 72 13 00 95

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CARPE DIEM Qui n’a pas encore dégusté la tête de veau sauce gribiche de Gérard Sénélar commet une faute. Une faute de goût, dans tous les sens du terme. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ar c’est un totem, une référence en ville, faite à l’ancienne, avec des heures de travail puisqu’elle n’est pas roulée mais entière, servie avec une sauce ravigotegribiche montée à l’huile de Colza et herbes fraiches... Un sommet de l’art culinaire. Chaque papa qui se respecte devrait d’ailleurs partager au Carpe Diem une tête de veau avec son fils afin de le déniaiser culinairement à l’âge du Bac, et tenter de le sortir du triptyque pizza-burger-kebab. Et ce qui vaut pour papa vaut pour maman bien sûr...

Ce serait une faute aussi de ne pas connaître Anick et Gérard Sénélar, installés rue Molière depuis juin 2001. La maison des deux tourtereaux a grandi avec eux, elle est devenue maison bourgeoise, pour le client comme pour le duo. « Nous ne faisons plus de plats du jour », indique Anick, « s’ils ne viennent pas pour la tête de veau préparée chaque matin, les gens commandent ce qu’ils veulent à la carte avant de venir. Certains demandent des poissons, mais nous servons aussi le foie de veau, l’andouillette à la ficelle de chez Braillon, les rognons, le gâteau de foie de volaille » ... Voilà pour le midi, car le soir lyon people • octobre 2023 • 48

c’est fermé, « il faut un peu ménager Gérard » qui a passé les 90 ans. Mais en cas de besoin, de fête ou d’anniversaire, de séminaire ou autre événement, le Carpe Diem peut être privatisé, pour une trentaine de couverts. Passés 90 ans personne ne donne plus son âge, mais Gérard est bien le doyen des cuisines lyonnaises. Un doyen qui a essayé fut un temps de prendre sa retraite, mais

il tournait comme lion en cage, il a fallu le remettre d’urgence derrière un piano. Et ainsi sauver une floppée de jeunes Lyonnais qui sans lui seraient dans l’ignorance de la tête de veau. Entière, pas roulée. Carpe Diem 56, rue Molière - Lyon 6e Lafayette Tél. 04 72 75 91 54


CHABERT ET FILS C’était au tout début des années 90 avec l’éclosion de la rue des Marronniers en petite sœur de la rue Mercière. Le regretté Jean-Pierre Gillin, déjà Prix Gnafron sur les quais de Saône avec un Chabert qui n’est plus dans la famille depuis, transforme en un tour de main un petit restaurant de quartier en un second Chabert, à qui il donne par la magie de la chine et de la mise en scène l’aspect d’un vieux bouchon. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ne bonne trentaine d’années est venue depuis donner de la patine à l’ensemble, user ce qui était trop neuf entre les quatre salles et salons de l’établissement. La cuisine sépare toujours la première salle de la seconde — ce qui permet aux adeptes du petit mot vachard sur la toile de chercher à repérer un micro-onde — seconde salle où Laurent Gerra savait trouver réconfort avant de se lancer lui aussi dans le métier. Tenue par Stéphanie, fille du fondateur, et son époux Xavier Midroit, la maison garde le cap : les produits sont estampillés des meilleurs faiseurs lyonnais, l’andouillette vient de chez Braillon, la quenelle est signée Bonhomme, le sabodet est réservé à Bobosse, les produits frais descendent de Caluire, le SaintMarcellin est breveté Mère Richard et le Marc de Bourgogne Jacoulot. Copie sans faute... de goût.

Dans le couloir qui leur sert de cuisine les chefs Christophe Alessio et François Tiberi mettent en musique les lyonnaiseries pendant que la salle propose le Chabert, un kir classique relevé d’une pointe d’alcool de poire servi avec les incontournables gratons. Les lyonnaiseries ? La carte étant longue comme un jour sans pain, on retiendra les saladiers lyonnais en avalanche, le tout posé sur table, le Gnafron (flan d’andouillette aux choux, crème d’ail), et le gras double sauté aux oignons-moutarde-vin blanc ou les testicules d’agneau en persillade. Cervelle de canut, Saint-Marcellin et enfin ile flottante, tarte praline... et le célèbre dessert sobrement appelé Guignol. N’en jetez plus. Chabert et Fils 11, rue des Marronniers - Lyon 2e Tél. 04 78 37 01 94

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AU PETIT BOUCHON

CHEZ GEORGES Comme Michel et France Deschamps qui lui ont cédé leur petit bouchon de la rue du Garet en 2007, Marc Gorgette ne voulait pas vendre à n’importe qui. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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lors, malgré des propositions plus alléchantes, il appelle les deux acolytes qui l’achalandent en belles quilles depuis quelques années. Romain Camous et Nicolas Framinet, deux associés et amis, patrons du restaurant Vieille Canaille (Lyon 7) et donc à l’époque d’une société de distribution de vins, prennent les clefs du joli petit rafiot en 2020. Avec émotion. Nicolas : « Je ne suis pas sûr que si cela avait été un autre bouchon nous aurions sauté le pas, je ne sais pas trop lyon people • octobre 2023 • 50

comment l’expliquer, l’endroit est tellement petit et convivial, dans mon imaginaire cela correspond parfaitement à ce que je pensais être un bouchon ». Ils ripolinent un peu l’endroit mais ne touchent à rien d’essentiel, c’est-à-dire à peu près tout. Idem pour la carte, elle ne bouge pas, exception faite pour deux ou trois plats. « Il faut conserver la tradition, pour nous bouchon s’écrit avec un grand « B ». Nous avons repris les classiques, dont l’aile de raie, l’onglet de bœuf sauce saint-marcellin, et nous proposons des suggestions de saison, ris de veau, cassolette d’escargots de Quincieux... Seule nouveauté, nous traçons nos produits, bio ou local ». On ajoutera sans malice pour Marc que la carte des vins offre aujourd’hui de nombreuses pages supplémentaires avec plus de cent-vingt références. Et qu’un baba au rhum - divin - vient s’ajouter aux lyonnaiseries habituelles. Ah, oui, et à l’étage est né un petit salon privé. Patatras. Après une grosse année de fonctionnement, un incendie se déclare dans l’immeuble. Impossible de rouvrir avant onze longs mois. En juin 2023, l’institution peut enfin enlever ses jolis volets de bois et ouvrir grand ses portes. Une bénédiction pour ceux qui passaient devant et ne pouvaient lire que ce pauvre papier d’interdiction collé sur la porte... Ils peuvent aujourd’hui la pousser,

la porte - pour peu qu’ils ne soient pas plus de trente - et se laisser emporter par le talent du chef Olivier Janowski qui a parfaitement compris la philosophie des nouveaux patrons : respect de la tradition, respect de la tradition, respect de la tradition. Ce que l’on doit à une institution. Au Petit Bouchon chez Georges 8, rue du Garet - Lyon 1er Opéra Tel : 04 78 28 30 46


CONFLUENCE

NOS HÔTELS FIERS DE PARTICIPER À LA GRANDE SOIRÉE ‘‘LES AUTHENTIQUES BOUCHONS LYONNAIS’’ RENDEZ-VOUS EN 2024 !


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CHEZ HUGON Arlette Hugon. Quel charme ! Quels yeux ! Quelle histoire... Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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a petite batelière qui vivait sur une péniche a appris la cuisine auprès de sa nounou, Madame Duvernois, qui la gardait du côté de la Seine-et-Marne plus de neuf mois par an. « C’était une cuisinière lyonnaise, elle faisait la cuisine comme si nous étions ses invités. Un peu comme mes grandsparents », se souvient-elle. Arrivée à Lyon, Arlette passe dix ans au 10 quai Rambaud, à Perrache, avant de monter à la CroixRousse le Bonnet Bar, où elle commence à

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proposer à son tour de la cuisine lyonnaise. Son époux pour toujours, Henri, l’œil coquin et la lippe grommeleuse, est déjà là bien sûr. « Nous voulions un endroit plus petit, avec de la chaleur, je connaissais les Dussaut, la mère Dussaut pourtant ardéchoise faisait de la cuisine lyonnaise, alors on a racheté ici, en 1985 ». Ici ? Bon sang qu’il est petit son bouchon ! Un minuscule estancot à peine visible de la rue Pizay, avec malgré tout un mini bar en zinc tout juste refait à neuf derrière

lequel se planquait Henri, des petits carreaux d’époque au sol, des tables et chaises en bois, des toilettes à l’extérieur, et une minuscule cuisine à peine séparée de la salle par un pan de vitres opacifiées. « Avant le G7, j’en mettais dix dans la cuisine d’aujourd’hui », se souvient Arlette qui a conservé sa cuisinière Morice fabriquée jadis aux Echets. La « mère » Hugon — un label de qualité ce mot mère — conjugue tous les plats de bouchon à la perfection dans son réduit. Œufs meurette, « si tu savais comme j’en passe », quenelles et gâteau de foie de volailles, le fameux poulet à l’écrevisse et la célèbre blanquette, ici aussi on sauce plus que la faculté ne le tolère. Pour la soif, pas d’esbrouffe, choisir le Villié-Morgon de la famille, Henri dort là-bas, dans ses vignes. À 77 ans, Arlette a décidé de passer la main. Mais pas à n’importe qui ! « Chez Hugon » est une institution connue dans le monde entier, l’héritage sera plus lourd qu’une cocotte en fonte... Éric, son fils, adorable gone toujours présent quand il le faut a ouvert une maison à Genève, il y a plus pratique... « Il m’a dit : si je reprends, tu seras toujours là. Il n’a pas tort », murmure Arlette qui confie son trésor, à Paola, son ancienne serveuse. Le ban d’essai ? Deux ans en location-gérance. Chez Hugon 12, rue Pizay - Lyon 1er Tél : 04 78 28 10 94


CHEZ PAUL « Chez Paul » s’appelle toujours « Chez Paul » — il faut voir l’enseigne de néons illuminer la petite rue du Major Martin à la tombée de la nuit — alors que cela fait belle lurette que Paul Dreyfus a rendu son tablier. Josiane et René Thévenet aussi ont rendu le leur, eux qui avaient eu le bon goût de décrocher le 38e prix Gnafron en 2001. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ntrée sans effraction dans les lieux en 2015, Valérie Villaggi n’a pas eu le cœur ni même l’idée de changer l’enseigne, ni même d’ailleurs quoi que ce soit au lieu, tant la tradition, l’authenticité et l’âme sont synonymes de bouchon. « J’ai tenu à conserver l’identité du restaurant de Paul Dreyfus, rien n’a changé ici, sauf bien sûr la mise à jour des commodités et facilités de notre temps. Les gens adorent ça ». Résultat, le décor est chargé à souhait, il y a des cochons partout, cochons en plâtre posés ici et là, cochons encadrés sur les murs, comme pour rappeler au quidam que « Chez Paul » tout est bon... Le grand bar en bois fait office de desserte, les nappes à carreaux-serviettes rouges font leur effet, les chaises en bois soutiennent le dos jusqu’aux desserts, bref, cher Paul, vous voilà bien succédé. Il faut dire que Valérie et son équipage — deux cuisiniers, un commis, deux personnes en salle — ne rechignent pas à conjuguer l’esprit bouchon sur tous les modes et à tous les temps.

On attaque avec les saladiers lyonnais posés sur table dans lesquels on pioche à volonté, pieds de veau, cocos blancs, betteraves, pommes de terre cervelas, harengs — attention de ne pas se précipiter — voici la suite : civet de joue de porc, quenelles, côte de cochon sauce gingembre, abats, tête et langue, à vous de dire et revenir. Et enfin, puisqu’il faut finir les pots, la trilogie de desserts maison : pruneaux cuits dans le beaujolais, compote de fruits, crème caramel ou riz au lait. Ouf ! « Mes grands-mères et ma mère cuisinaient extrêmement bien, je suis juste tombée dans la marmite » se dévoile Valérie. « C’est un métier passion, pénible mais galvanisant, nous vendons du bonheur. Nous sommes là pour faire oublier le quotidien ». Une bonne chute, non ? Chez Paul 11, rue Major Martin - Lyon 1er Tél. 04 78 28 35 83

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COMPTOIR BRUNET « Ce n’est pas parce que c’est simple que c’est facile » ! Benjamin Baldassini a juste 31 ans et déjà tout compris. Non, tenir un bouchon, un vrai, ce n’est pas facile. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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’installer — même si cela fait déjà quelques années que la signature sur l’acte de vente a été posée en bas à droite — derrière le bar de Gilles Maysonnave n’a pas été une mince affaire. Le « louffiat » régnait depuis 1979, près de quarante ans de comptoir, un peu moins que son prédécesseur le père Brunet qui a su garder la maison et ses clients quarante-quatre ans. Un pari risqué. D’autant que le Benjamin en question brandit comme seul diplôme de bonne conduite culinaire un... BTS informatique. Mais attention, le gamin est bien né, et il a l’œil de ceux qui savent apprendre plus vite qu’enfle une quenelle. Ses parents ont en effet tenu le Bon

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Bourgeois et le Comptoir des Marronniers, où Benjamin a pu faire ses classes à la plonge, aux desserts, à la mise en place et donc en cuisine... Aujourd’hui, il gère l’affaire restée dans son jus côté déco avec son épouse et deux personnes en cuisine, et avec sa maman aussi qui ne fait pas que passer. Avec cet attelage, la maison Brunet n’a rien perdu de son âme, loin de là. Et c’est donc de cuisine et non de succession que Benjamin parle lorsqu’il évoque la simplicité et la facilité de la tâche. « Nous faisons une cuisine pas forcément compliquée mais généreuse, avec beaucoup de passion », confie-t-il sobrement. « Cette simplicité et cette constance ne sont pas

évidentes ». Le plat phare ? Le ris de veau, mais aussi le tablier de sapeur avec la recette de Gilles. À noter, pour les puristes, que la quenelle de Chez Brunet est faite « maison » ce qui n’est plus une évidence. La carte des vins, vallée du Rhône et beaujolais, est un appel à se faire un peu mal au portefeuille, mais les clients fidèles sont des amateurs... Tentez le Crozes 2019 en pot, conseil d’ami. Bouchon Comptoir Brunet 23, rue Claudia - Lyon 2e Tél. 04 78 37 44 31



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COMPTOIR DU LOUP PENDU Il ne payait pourtant pas de mine ce Comptoir du Loup Pendu quand il y est entré pour la première fois. Quelques tables et chaises cachées derrière une véranda, un joli bar étain comme on aime, flanqué de quelques tabourets métal, un grand jardin un peu laissé pour compte... Mais à l’intérieur officiait depuis la fin du siècle dernier la Mère Couton, « diplômée » des Francs Mâchons, experte es-lyonnaiseries, foies de veau et tablier de sapeur. Ce repaire d’affamés est une institution à Rillieux, limite Sathonay. Depuis 1912. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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lors Thomas Peyre, biberonné à la cuisine des potes par Claude Barbet lui-même en son Café de la gare de Brignais, est revenu, plusieurs fois, jusqu’à faire du gringue à la patronne et remporté son adhésion lorsqu’elle a bien voulu vendre. Thomas recherchait ce genre d’adresse. Une belle maison, du potentiel de développement, proche d’une zone industrielle. « Il n’y a qu’ici que j’ai trouvé ce que je voulais » jure-t-il aujourd’hui. « Une maison avec un ADN, que j’ai conservé. Ici, artisans, dirigeants, employés,

cadres, ouvriers, tout le monde se côtoie de manière très simple, c’est assumé ». Attention, Thomas n’est pas resté les mains dans les poches. Il a relooké la devanture, réorganisé la véranda, installé des tables et chaises façon formica, mis l’étain du bar en majesté, et surtout, surtout, créé une belle terrasse-jeu de boules (pétanque ?) derrière la maison. Et là sous la pergola grand format habillée de canisses, sous le soleil délicat des mi-saisons, bon sang, il est facile d’oublier l’heure et de laisser traîner le dernier pot. L’institution n’a

donc pas perdu de sa réputation. Mieux, elle a grandi dans l’esprit. Avec Mathieu le Guen en cuisine et Géraldine Ceaglio en salle, la maison affiche souvent complet. « On fabrique tout nous-mêmes » assure Thomas Peyre, « avec des produits frais et locaux, nos assiettes ont fait et font notre réputation ». Sûre d’avoir confié sa maison à de bonnes âmes, Madame Couton avait offert son diplôme de Francs Mâchons à Thomas qui a obtenu également le sien. Tous deux trônent côte à côte dans la maison. Un symbole. L’histoire d’une transmission.

Comptoir du Loup Pendu 1088, avenue Victor Hugo 69140 Rillieux-la-Pape Tél. 04 78 88 22 40 lyon people • octobre 2023 • 56


DANIEL ET DENISE Qu’il le veuille ou non, Joseph Viola est un peu le chef de file des bouchons « chics ». Pourquoi chics ? Pour le nappage et la verrerie, le service à l’assiette, mais surtout par l’octroi du droit de revisite des plats. Si la tradition ne s’invente pas, la façon de l’interpréter — voire de la reproduire — est affaire de sensibilité, de savoir-faire aussi. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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insi, nombre d’anciens chefs de maison gastronomiques, étoilées parfois, n’ont pas hésité à suivre l’exemple de Joseph Viola, Meilleur Ouvrier de France tout de même, et s’installer dans un bouchon. « Quand j’ai repris Daniel et Denise en 2004, je voulais démontrer que ce n’est pas parce qu’on est dans un bouchon qu’on ne peut pas bien manger, avoir de jolis produits, et travailler avec des méthodes d’étoilés », explique-t-il comme pour nous donner raison. Avec Françoise puisque les bouchons sont souvent des histoires de couples, les Viola se sont donc lancés, en conservant l’enseigne de Daniel et Denise Léron « afin de poursuivre l’histoire » de cette maison vieille de quarante ans déjà connue de tous. En cuisine le chef aux lunettes bleues — comme le dernier liseré du col de sa veste de MOF — traite tous les grands classiques qui font la renommée de la cuisine française. « Je pars toujours de bases classiques, mais j’aime que notre cuisine ne soit pas figée, et proposer des choses qu’on ne voit pas ailleurs ».

Lui qui a relancé le pâté en croûte dès 2004, champion du ris de veau, propose donc à ses convives non pas un menu mais des suggestions du jour qui ouvrent les portes d’une carte traditionnelle. Ainsi aux côtés de la quenelle de brochet sauce Nantua, de l’omelette du curé aux écrevisses, de la tête de veau cuite au court-bouillon et sa sauce ravigote, peuvent figurer un agneau de lait ou une lotte de l’atlantique qui feront la différence. Sa différence. Sa patte. Une patte qu’il distille aujourd’hui dans trois bouchons de la ville (Créqui ; Saint-Jean ; Croix-Rousse) dans une épicerie et une cave à vins. Françoise, Joseph, et leur fille Julia depuis quelques années, ont bien fait de conserver l’enseigne des Léron. Car « Daniel et Denise » est aujourd’hui une marque. Comme chez Abel, un autre grand de la famille des bouchons. Daniel et Denise 156, rue de Créqui - Lyon 3e Tél. 04 78 60 66 53

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SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

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n faisant comme dame Hugon, justement, qui tient à peu près semblable superficie. En proposant une satanée bonne cuisine, au quotidien, une cuisine de bouchon, à base de bons produits frais sortis du marché d’à côté, des halles de Lyon pour les poissons ou les cochonnailles de Colette, et pour les abats de chez les Viabat de Corbas. Car chez Olivier Bianchi, puisque c’est lui qui fait l’Acteur depuis 2011, le premier rôle c’est l’assiette. Bien dressées, belles à regarder, ripolinées comme des starlettes, avant de convaincre une fois la fourchette en action. Les spécialités ici sont les foie et tête de veau « en automne hiver printemps », la blanquette, le boudin noir ou le jarret de bœuf aux lentilles, mais aussi les poissons du jour, petites merveilles de saveurs. Et comme l’injustice est presque péché, vite, citons la salade lyonnaise façon Bianchi et sa tarte aux pralines... ouf ! Né à Carcassonne, élevé à Montpellier, étudiant en peu importe à Brest, Olivier se pose finalement au Québec pour y apprendre la cuisine. Difficile de faire plus mauvais départ pour finir patron de bouchon à Lyon. La suite en verbatim : « La cuisine lyonnaise m’a parlé, m’a touché, son histoire, son identité m’ont emporté. J’ai appris à la Brasserie Georges, au comptoir d’Alice, et au café Bellecour où j’ai pu effleurer la cuisine lyonnaise ». Effleurer. Discrétion et délicatesse du chef... Son bouchon de quartier fait le plein à chaque séance, signe qu’une fois en scène l’Acteur tient son rôle à la perfection. Prudent de réserver. Autographe autorisé. L’Acteur 5, rue Charles Dullin - Lyon 2e Tél. 04 78 92 88 53

L’ ACTEUR Comment sortir du lot et faire chauffer la marmite quand on rachète une toute petite maison d’à peine trente couverts, avec une devanture de maison de poupée, une cuisine de poche à la Hugon, mais enfin et surtout sans la même terrasse que ses heureux voisins de la place des Célestins ? Comment faire quand sa discrétion n’a d’égal que sa délicatesse ? Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard lyon people • octobre 2023 • 58


L’AUTHENTIQUE COMPTOIR EN ÉTAIN Une alchimie entre classique & contemporain

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SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

LA CRIQUE Que cette crique porte bien son nom ! Non pas parce que le chef est le roi de la galette de pommes de terre, mais par la magie de cette terrasse ombragée de 40 couverts posée sur le large trottoir du cours Bayard. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ssis, occupés à lire l’ardoise, on se sent comme protégés, entre-soi, avec les rires de quelques compagnons déjà accoudés au bar et le bruit sourd des voitures lointaines qui ressemblent aux vaguelettes des vraies criques... Attention, la Crique ne ressemble cependant en rien à une paillotte. Car Alain Soler qui a racheté la maison il y a bientôt vingt ans à son ami Joël Vacheron n’a pas fait dans l’ostentatoire. Ici, nous sommes dans un petit restaurant de quartier, simple, sans chichis, entourés d’habitués, de voisins qui nichent ou travaillent entre Perrache et Confluence. En fait, l’adresse est à l’image de son patron. Du bar à la terrasse, Alain virevolte doucement, sûr de maîtriser son art, celui de recevoir avec gentillesse dans le sens noble du terme. Parlons-en de ce bar. C’est un des derniers bars de nos bouchons à ne pas avoir été débaptisé pour se retrouver transformé en desserte à verres et pots de beaujolais ou plateaux de service. On s’y presse été comme hiver, avec de la place pour tenir sur deux rangées, Alain ayant volontairement limité le nombre de couverts à l’intérieur « pour que les gars au bar n’aient pas les miches dans l’assiette du voisin ». Dans l’assiette justement, les menus de La Crique proposent façon cantine trois ou quatre entrées, un plat de viande et de poisson, et à côté du Saint Marcellin quelques desserts maison. « Nous avons une petite carte » confie lyon people • octobre 2023 • 60

Alain, « avec ravioles sauce Saint Marcellin ou sauce aux cèpes, de vraies sauces, hein, pas des boites ! Un tartare de bœuf coupé au couteau, l’andouillette de chez Braillon, la tête de veau sauce gribiche, le rognon de veau entier, poire de bœuf et entrecôte... » Fermez le ban. Allez donc visiter cette Crique si vous passez par là-bas. C’est bon, c’est agréable et c’est chaleureux. Le B.A. BA du bouchon. La Crique 22, cours Bayard – Lyon 2e Perrache Tél. 04 72 77 60 47


LA LOZÈRE Voilà un restaurant de quartier comme on aime, sans prétention, sans hyperbole des additions, une maison familiale dont la seule ambition est de faire bien ce que l’on sait faire. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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t il suffit de se pointer à l’heure du déjeuner là-bas, au-delà de Gerland, pour voir la flopée d’habitués valider notre affection pour l’endroit. La Lozère, c’est d’abord Cécile Venditelli, la patronne, appelez-la « Cécile », et puis Loïc en cuisine, son fils aîné. Cécile comme Loïc ont chacun un alter ego, leur permettant de tenir la maison quand les cent couverts répartis sur trois salles ont été pris d’assaut. Le mari de la première et le papa du second vient parfois donner un coup de main, on n’est pas chez des fainéants... Pour tenir bouchon, il faut une famille à la tête de la maison, c’est vu, il faut aussi un endroit dans son jus. Bon, nous sommes ici loin des standards du centre-ville, le restau est grand, les nappes à carreaux sont restées au magasin, la fresque murale n’a rien de guignolesque, le bar en formica est tapissé de frisettes bicolores tendance gris, mais le compte y est, bizarrement, parce que rien ici ne sent le concept ou la déco trompe l’œil confiée à prix d’or à un archi d’intérieur. Pendant que Cécile tient le gouvernail en salle avec sa serveuse, à coups de gentilles attentions pour les salariés du BTP qui squattent l’adresse, Loïc procède dans sa cuisine en partie ouverte sur salle. Au menu, plat du jour, à lire sur l’ardoise, copieux et goûteux, qui s’échappe souvent de la pure tradition bouchon, mais la carte peut rétablir

l’identité de la maison. La lyonnaiserie, andouillette, cervelle, ris de veau, os à moelle, Loïc sait la proposer, il suffit de la demander. Et pour les grenouilles, venez le mercredi. En résumé puisqu’il faut faire court, La Lozère fait partie du club de ces authentiques adresses, sincères et engagées dans le produit frais et le savoir-faire, où il est plaisant d’avoir son rond de serviette. Certains feront sans doute la fine bouche devant sa sélection parmi les bouchons plus capés. Qu’importe. Qu’est-ce qu’un bouchon, même en presqu’île, sinon un petit restau de quartier ? La Lozère 17, rue de la Lozère - Vénissieux Tél. 04 78 77 56 43

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LA MEUNIÈRE Avec Olivier Canal, c’est droit au but. Ce n’est pas pour l’emboucaner, même si son bel accent marseillais demeure après plus de vingt piges à Lyon, mais le bougre est ainsi. Sans fioritures. Direct comme un coup franc. Franc d’ailleurs, aussi. « J’ai épousé Lyon depuis 23 ans. Les Lyonnais ne m’ont pas tous adoptés, ce sont des têtes de mules, mais ça va... » Avec ses tatouages et son franc-parler, sa carrure de rugby, il fait un peu penser à un autre patron de bouchon emblématique, le Ferra du Garet. Un pote, bien sûr. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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out ce préambule pour dire que lorsqu’on pousse la porte de son bouchon centenaire, et qu’on le voit, lui, après avoir épousé d’un œil circulaire le décor chargé d’histoire(s), on sait être bien arrivé. Dans un bouchon. Un de ceux que l’on peut qualifier de « le » bouchon sans se tromper, et le recommander à qui veut bien. Car dans un bouchon, il faut un patron – ou une patronne – avec une gueule, dans tous les sens du terme. Mais pas que. « Un esprit canaille, gourmand, du partage du bruit et de la cochonaille », voilà la définition d’Olivier. On ajoute une bonne dose de savoir-faire en cuisine. Et là, celui qui a fait « cuisine » un peu par hasard au début, mais qui est tout de même resté quatorze ans chez Mathieu Viannay, peut terrasser bien des Lyonnais.

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Sa carte est une ode au savoir-faire local – produits et recettes – auquel il a apporté sa touche, et son tableau de suggestions laisse libre court à ses envolées. « J’essaie de suivre la saisonnalité. Le tableau c’est de la liberté ». Lui qui a osé les pieds de cochon en nuggets, ou les frites de quenelle de brochet-mayonnaise de homards, aime revisiter la tradition pour mieux la voir perdurer. Est-ce ainsi que l’on devient président de l’association des Bouchons Lyonnais, à la suite, excusez du peu, de Benoît Josserand du Café du Jura ? Il s’en moque un peu, Olivier. Lui, ce qu’il veut c’est « qu’on parle de Lyon, des mâchons, de la défense du patrimoine ». Peu importe l’association. Un type bien. Attention, La Meunière c’est aussi Annick, incontournable, je la cite car j’aimerais pouvoir y retourner.


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LA TÊTE DE LARD On ne dira pas ici pourquoi les Blanc, Bernard et Yoann à l’époque de la reprise (2009), ont appelé leur si joli bouchon « la Tête de Lard », en référence au papa ou au fiston. On ne voudrait pas se fâcher avec la famille, mais la vérité nous enjoint aujourd’hui d’écrire, alors que Bernard se fait plus rare en salle, que le fiston a au moins la tête de l’art. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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e l’art culinaire évidemment, appris dans des maisons gastros et comme un médecin qui veut devenir spécialiste, dans des bouchons pour peaufiner sa formation. C’est ce qui l’a perdu pour les étoiles, Yoann... Le Café des Deux Places pour commencer, et Le Musée dans la foulée, il faut bien dire qu’il n’a pas fait attention où il mettait les pieds. « Plus on croise de cinglés plus on devient cinglé », résume-t-il sobrement. Pas si cinglé le petit Blanc, son bouchon est un modèle du genre, qu’il a bichonné en treize ans, avec comptoir à l’entrée, nappages à carreaux, gros bahuts de bois, dessins et photos aux murs, banquettes rouges, ardoises, et tout le toutim. Près de soixante couverts en salle tout de même et une vingtaine sur le trottoir à la belle époque. Situé juste derrière l’hôtel de ville, en bas des Pentes, bref à deux pas de la rue du Garet, il faut servir du lourd pour exister. Ou du Blanc. C’est ce qu’a choisi Yoann, dont la spécialité est l’andouillette en croûte, plat-signature qu’il a bien tenté d’enlever de

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la carte... sans succès. À la tête de la Tête de Lard, Yoann imprime sa patte sur les recettes traditionnelles, il les allège, les améliore, en tentant des alliances, en osant. « C’est vrai, je revisite la cuisine de bouchon à ma façon avec par exemple des cotes de cochon avec de la praline, ou un magret façon Wellington. Nous essayons juste de faire de la qualité » minimise-t-il. Il revisite, oui, mais il respecte la tradition, boudin et tablier, salades de lentilles et museau sont bien de la partie avant la tarte praline... Les plats sont juste servis à l’assiette, toujours bien mises, voire dessinées dans les règles de l’art bistronomique. Du bon et du beau, c’est bien de l’art. Flûte, j’allais oublier Nadège. La salle aujourd’hui c’est elle. Le chef, lui, passe faire un tour en salle, histoire de remercier ses convives. Mais ce n’est pas un bavard. Juste un artiste. La Tête de Lard 13, rue Désirée - Lyon 1 Opéra Tel : 04 78 27 96 80


Personne — ou presque — ne se rend à La Tornade Blonde par hasard. Il faut y être entraîné, parrainé même, par un habitué pour trouver l’enseigne, plantée au tout début du quai Rambaud, là où il n’y a plus grand-chose, juste sous l’énorme pont métallique de la SNCF. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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LA TORNADE BLONDE

ne petite terrasse, minimaliste, pour montrer qu’ici le trottoir n’est pas à tout le monde, une devanture aux couleurs de l’Olympique Lyonnais, cela sent le repaire. On entre, comme nous y sommes entrés une paire de fois en trente ans, sur la pointe des pieds, pour ne pas trop déranger, comme on pousse la porte d’un cercle ou d’une amicale. Les regards se tournent, ouf, nous sommes accompagnés d’un gone d’ici, un voisin, ou un artisan qui a posé son fourgon en file double. Dans le temps, c’était le QG de la SNCF, mais les gars ont déménagé il y a des lustres, les derniers du rail à avoir connu Mado sucrent les fraises ou mangent les pissenlits par la racine. Et voilà Mado, Mado Guerguy, 74 ans, blonde et moins tornade, mais toujours aussi patronne de son bistrot-bouchon, avec cet air à la fois tendre et dubitatif qui sied à ceux qui en ont vu défiler et suggèrent d’un regard qu’ici il est inutile de faire semblant. Il y a Mado, la patronne, mais il y aussi Bicou, c’est son nom de scène, qui a étudié la cuisine chez Laurent Bouvier du temps de Limonest et Aux Trois Maries. « Ici c’est bistrot » jure Mado, « Le plat du jour change tous les jours (sic), pour le reste, la carte c’est moi, je marche à l’ancienne ». Et donc, que trouve-t-on à la carte ? Le tablier de sapeur, la blanquette, parfois du boudin, l’assiette est à l’image du quartier : discrète, simple, mais généreuse et diablement goûteuse. « Chez nous c’est l’amitié, la convivialité, l’envie de rencontres. Quand ils conversent entre eux nos clients trouvent toujours des amis en commun, et ça c’est magnifique » dithyrambe Mado sans nostalgie aucune puisque sa faconde, sa générosité, font perdurer cet acte de foi depuis 1990.

La Tornade Blonde 4, quai Rambaud – Lyon 2e Perrache Tél. 04 78 38 16 47

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L’ ANTR’O POTES Planquée au fin fond de la rue Bossuet, voilà une petite maison qui porte diablement bien son nom. Comme pour un antre, l’entrée est presque dissimulée aux regards, juste une petite devanture de rien du tout, porte et fenêtre. La discrétion du 6ème arrondissement... Un endroit juste pour les potes ? Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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t comme dans un antre encore, à la façon d’une grotte donc, l’intérieur n’est que surprise. D’abord le bar, riquiqui, et au fond la cuisine, ce qui permet au chef — Julien Le Guillou, une stature — de veiller sur l’arrivée du convive, de l’amadouer ou le tancer selon l’humeur... Et puis l’antre s’épanouit et on comprend mieux à force de progresser que les potes sont plus nombreux lyon people • octobre 2023 • 66

que prévu à venir s’installer ici. Bon sang cette belle terrasse, là, en centre-ville ! Quarante couverts s’y tiennent à l’abri des regards dans un cocon douillet, à mille lieues de ces trottoirs où assiette et verre de vin sont livrés au regard de l’automobiliste jaloux ou du passant enrhumé... L’Antr’O Potes c’est aussi une petite salle cosy de 25 couverts et un caveau. C’est donc ici qu’officie Julien Le Guillou, jeune quadra formé chez Bocuse, Ledoyen, le Bristol ou encore le Plazza. « J’ai voulu revenir à mes premières amours. Je suis lyonnais, je voulais refaire des gratins de macaronis, des ris de veau, des rognons, des pieds de veau et des tabliers de sapeur. J’ai juste osé le Burger lyonnais à base de pâte à croissant... » sourit le chef qui a acheté l’établissement — un vieux bistrot à l’abandon — juste avant le premier confinement et l’a ouvert juste avant le deuxième. Il a tout refait, bien sûr, posé le décor entre maison bourgeoise sans cravate et bouchon. Et inscrit sur les murs sa devise, empruntée à Monsieur Paul : « Bon appétit et large soif ». Que les « non-potes » se rassurent.

Ils sont les bienvenus dans l’Antre, et pour peu qu’ils sachent se tenir à table, ils deviendront vite des habitués avant de devenir des potes. Disons des amis. Nous sommes dans le sixième arrondissement. Tout de même... L’Antr’o Potes 118, rue Bossuet - Lyon 6e Tél. 04 81 65 29 78



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LE BOUCHON DES CORDELIERS Ce numéro 15 de la minuscule rue Claudia a déjà beaucoup vécu. Avant de devenir bouchon en 2015, il y avait là « l’Effervescence » de Christophe Hubert et son étoile Michelin, son immense cuisine — immense pour un bouchon — en partie ouverte sur l’entrée et la salle du bas, dont a hérité le nouveau chef. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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t cela tombe mieux que bien puisque Cédric Garin, le nouveau chef et associé, a fait toutes ses humanités dans des grandes maisons souvent étoilées. Apprentissage chez Daniel Léron au Panorama à Dardilly ; passages ensuite et peut-être dans le désordre chez Christian Tétedoie, Jean-Paul Le Chevalier, Bocuse, Troisgros, Vergé... et aussi Henriroux à La Pyramide. Un joli CV qui le mène au Victoria Hall version Ludovic et Samuel Campus où il reste dix ans. « J’ai fait beaucoup de restaurants gastronomiques, j’ai voulu revenir aux sources, je me suis associé à Ludovic et Samuel pour ouvrir le Bouchon des Cordeliers. Je voulais retrouver une cuisine copieuse et gourmande qui me ressemblait un peu plus ». Alors le trio a transformé le restaurant en bouchon, posant un carrelage tricolore au sol, un bar en bois et zinc, installé des tables en bois et les chaises bistrots qui vont bien, des Guignol ici et là, des ardoises, et insisté sur la peinture rouge pour donner du peps à l’ensemble déjà bien servi par des murs en pierres apparentes. Une salle en bas, une autre à l’étage, terrasse quand vient la belle saison. 110 à 120 couverts en semaine, deux cents le samedi. Il fallait bien une cuisine XXL pour

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manigancer une telle affaire. Alors c’est vrai les plats sont servis à l’assiette, leur dressage fait l’objet de la patte gastro du chef, c’est raffiné, délicat, mais l’esprit demeure. Pâté en croûte, tatin de pied de cochon, quenelles, andouillette de chez Bobosse... Œuf meurette, gâteau de foie de volaille, tête de veau et tablier de sapeur, casse-croûte de ris de veau, tout y est, voire un peu plus car la carte évolue et Cédric se permet des suggestions qui sortent des sentiers battus. Très belle carte des vins, pots beaujolais et Côtes du Rhône. Le Bouchon des Cordeliers 15, rue Claudia - Lyon 2e Tél. 04 78 03 33 53


LE BOUCHON SULLY Il faut le savoir. Quand on entre au 20 de la rue Sully, on met un pied dans l’histoire – récente mais l’histoire quand même - de la gastronomie lyonnaise. Car avant d’être rebaptisé le Bouchon Sully par son propriétaire et voisin, le chef du M Restaurant Julien Gautier, l’adresse a abrité les débuts à Lyon de Mathieu Viannay, chef doublement étoilé de la Mère Brazier, et quatorze ans de gammes canailles d’Olivier Canal, aujourd’hui grand maître de La Meunière. À l’époque, c’était ici « Les Oliviers », Lyon s’en souvient. Julien Gautier aussi s’en souvient puisqu’il est du sérail. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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hef de Léon de Lyon pendant six ans, Julien a suivi Mathieu Viannay au M Restaurant avant de le racheter en 2010. Il a donc été voisin d’Olivier Canal, on connaît bien pire situation. De voisin il est devenu successeur en 2014 avec Emmanuel Tachon-Foley, son directeur de salle chez M et associé au Sully. Le tandem a entrepris quelques travaux mais conservé la belle mezzanine, posé sa patte et installé son équipe. « On a fait les choses comme il faut », dit sobrement Julien. Alors c’est vrai le Bouchon Sully n’est pas bruyant comme les célèbres petits estancots de la presqu’île, on ne s’y bouscule pas et ne tutoie pas le voisin de table après un pot, l’accueil n’est pas fort en gueule, mais que personne n’en doute : derrière le style, le chic et le sobre, se cache un bouchon fort agréable et diablement bien troussé. Car l’assiette est lyonnaise et la cave locale. Pâté en croute, planche lyonnaise, salade du même nom, gâteau de foie de volaille en bribes des entrées ; quenelle, foie de veau persillé, tête de veau... citons juste pour rêver un intitulé exact de la carte : « vol au vent, ris de veau, quenelles, crevettes, champignons et sauce suprême ». C’est beau en présentation, excellent en bouche. La maison propose aussi sur ardoise un menu du jour, menu de

marché et donc de saison. Le Bouchon Sully en une phrase ? Un bouchon chic, chaleureux, intimiste et gourmand, diablement gourmand. Bouchon Sully 20, rue Sully - Lyon 6e La Rédemption Tél. 04 78 89 07 09

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LE CABARETIER Par la beauté de son site, les ruelles pavées et les immeubles Renaissance, heureusement préservés des pelleteuses de Louis Pradel, le Vieux-Lyon accueille chaque année des dizaines de milliers de touristes. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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vec pour corollaire, la naissance de dizaines d’échoppes toutes plus accueillantes les unes que les autres, dont une flopée de bouchons. Des faux, des vrais-faux, et aussi des vrais qui respectent le triptyque tradition lyonnaise-produits frais-convivialité. Là où le bât blesse le plus souvent, c’est sur le respect de l’utilisation de produits frais, locaux, et ce fait maison qui donne toutes ses saveurs et leur noblesse aux assiettes. Bref, dans cette usine à touristes à ciel ouvert, il faut faire le tri. Avec Le cabaretier, Nanou et Franck Rinker ont depuis longtemps (1994) relevé le défi d’appartenir à la famille des authentiques bouchons lyonnais tout en étant installés dans le Vieux Lyon. Un peu à l’écart des foules peut-être, juste en face du Musée Gadagne et de la célèbre horloge Charvet, ils ont là une belle terrasse qui fait le plein dès les beaux jours... et les belles nuits. Mais si le temps se gâte, pas d’histoire, Franck a chiné tout ce qu’il pouvait afin de proposer à l’intérieur une déco tout à fait dans l’esprit bouchon, agrémentée de superbes plafonds à la française. C’est cosy, c’est chaleureux, cela ressemble à une invitation à s’assoir entre amis à la table d’hôtes, ou pas trop loin de la grande cheminée s’il fait un peu frisquet. Mais si les riverains — il en existe encore — les habitués et les touristes se précipitent au Cabaretier, ce n’est pas simplement pour sa lyon people • octobre 2023 • 70

belle gueule d’atmosphère. Il y a Nanou en salle, grande dame surdiplômée es-accueil, et Franck en cuisine, un couple, comme le veut la tradition bouchon. Le menu lyonnais côtoie le menu du chef qui s’autorise quelques excursions personnelles sans nuire à l’ensemble. Résultat, il y a de belles équipées qui se souviennent l’œil encore humide du

Cabaretier, qui comme son nom l’indique, est un endroit où l’on sert à boire. Alors « bon appétit et large soif », comme disait Monsieur Paul. L’endroit s’y prête. Le Cabaretier 6, rue de la Fronde - Lyon 5e Saint Jean Tél. 04 78 42 38 11



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LE CAFÉ DU PEINTRE Quelques lecteurs se souviennent peut-être du petit bouchon Chez Périer, situé au bout du quai Perrache, juste à côté du bouchon majuscule de Loulou Chabanel. Les deux ont été rasés depuis, place à la Confluence, mais c’est là, entre mère et grand-mère que la douce Florence a tout appris de ce qui fait aujourd’hui sa renommée. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

roisième génération de bouchon donc, Florence a mis le grappin sur le Café du Peintre — ainsi nommé en 1948 parce que Madame Alexandre avait un compagnon peintre — en 2009, après une longue phase de travaux. Florence Périer a senti l’endroit, il l’a inspirée, et elle ne le regrette pas. « En ouvrant mon Café du Peintre, j’ai recréé un peu ce que j’ai connu chez mes parents » raconte-t-elle aujourd’hui : un bar bien sûr, tables et chaises en bois, banquettes, cuisine semi-ouverte sur la salle, murs habillés de tout ce qui constitue une galerie de souvenirs, l’ardoise qui va bien... Quatre-vingts couverts tout de même à honorer à chaque service. On n’évoquera pas ici le talent de chef de Florence qui a su donner un coup de jeune aux lyonnaiseries, toute la ville en dit du bien, et son carnet de bal bien rempli suffit à clore le sujet. Juste un mot sur sa spécialité, il en faut une : « beaucoup de gens viennent chez nous pour la cervelle d’agneau meunière, et j’ai été très fière quand mon illustre voisin Christophe Roure (Le Neuvième Art) est venu en manger chez moi. Ça m’a beaucoup touchée », évoque la dame de cœur du quartier. Un quartier d’affaire qui l’a adopté fissa, en y trouvant cantine aux côtés d’entrepreneurs du BTP et « des clients qui venaient chez mes parents ». Bref des habitués pas malheureux d’avoir leur rond de serviette dans pareille atmosphère. Et puisqu’on évoque cette atmosphère, familiale, souriante, enjouée, il nous faut citer Maxime, fils aîné de l’impétrante et passionné de vin. Le petit est si investi dans l’affaire que les Périer ont racheté le serrurier voisin pour y créer « Au P’tit Peintre », un comptoir caviste dédié à sa passion. La quatrième génération est déjà en place...

Le Café du Peintre 50, boulevard des Brotteaux – Lyon 6e Tél. 04 78 52 52 61 lyon people • octobre 2023 • 72


LE CAFÉ DU SOLEIL On foule la jolie terrasse en triangle du café du soleil avec émotion et délicatesse, comme si on entrait dans un décor de cinéma. Tout ici, les rues pavées, les immeubles teintés Renaissance, la confluence des rues Saint-Georges et du Gourguillon, l’une semblant descendre et l’autre qui monte assurément, l’harmonie de cette petite place de Saint-Georges semble tout droit sortie d’un décor de cinéma, presque même trop léché pour faire vrai. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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omme pour nous donner raison, Melville, Cornillac, Marchal, entre autres, sont d’ailleurs venu ici tourner quelques scènes qui lui rendent hommage. Or donc, ce Café du Soleil c’est avant tout un lieu. Un lieu qui a une histoire puisqu’il est bouchon depuis des lustres, et possède le titre envié de la plus vieille licence IV de la ville. Un lieu, une histoire, un passé, c’est sans doute ce qui a séduit Pascal Bonhomme, fils des Bonhomme boulangers dans le 2e arrondissement, à s’installer ici presque « en même temps » — pour être politiquement à la mode — que Tonton à l’Élysée. Ça date... Pascal Bonhomme s’est emparé des murs et leur a donné cette atmosphère, cette ambiance, et se savoir-faire qui perdure aujourd’hui puisque sa quenelle a tellement plu qu’il en devenu producteur pour la majorité des bouchons de la ville. Oui, c’est bien au Café du Soleil que sont nées les Quenelles du Soleil, aujourd’hui fabriquées à Vaise dans un labo tenu par Luce-Marie Bonhomme, fille de, et son mari Alexandre. Bref, on aime la terrasse et son réverbère d’anthologie, la grande et belle arche en pierre encadrée par Guignol et Gnafron qui couvre l’entrée de l’établissement, et au-dessus de la fenêtre du premier étage, un soleil qui brille même la nuit afin que le nom de l’établissement puisse correspondre à l’endroit et réciproquement. A l’intérieur l’habillage bouchon est de mise avec un joli zinc et bois

en fond de salle, surmonté d’une fresque représentant les bords de Saône, les tables et chaises en stéréotype bouchonnesque... On y est, la magie opère. Juste le temps et la place pour citer le chef et gérant actuel Martin Malka, qui a tout compris du lieu et de son histoire. Sa cuisine généreuse privilégie la quenelle — tiens ! — dans son menu lyonnais, mais « comme on n’en mange pas tous les jours » comme il dit, et que les habitués sont légion, Martin peaufine des suggestions et plats du jour qui savent retenir l’attention et le client. Silence, on déjeune !

Le café du Soleil 2, rue Saint-Georges - Lyon 5e Tél. 04 78 37 60 02

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LE CÈPE Évoquer les Barbet c’est se lancer dans la poésie culinaire. Une poésie lyrique, épique, voire héroïque. Sans chichis, sans cérémonie, sans façons. Pourvu qu’elle rime avec « cœur » et « bonheur », avec « partage » et « arrosage », « amitié » et « convivialité ». Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ans la famille Barbet, il y a Claude, évidemment, le pape des sept chemins à Vourles, et Julien à Oullins, mais avant eux deux il y avait la Mère Barbet, leur grand-mère. « Lulu » pour Lucienne, qui a longtemps tenu avec Marius le bouchon « Chez Barbet » où officie aujourd’hui notre Arlette Hugon nationale. Bref si le mot atavisme peut parfois servir, c’est ici qu’il faut l’employer. Ici, c’est « Le Cèpe », petit dernier des créations de Claude, né en 2022, situé juste à côté de ses grands frères « la Maison Barbet » et « La Bamboche », héritier d’une partie de la déco de son ancien « Café 2 la Gare » à Brignais. Tout y est, inutile de s’appesantir, les

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cochons, les nappes à carreaux, les ardoises jusque sur les brise-vues de la terrasse... Mention tout de même du bar, magnifique, création de Sébastien Béraud, artisan-artiste de l’étain, à qui Claude a donné sa chance. « Un bouchon c’est notre ADN » explique Claude qui avait déjà tutoyé l’appellation avec son « Béranger » de la rue du même nom dans le 6e populaire, limite Villeurbanne. « Mes premiers souvenirs d’enfance ce sont des odeurs. Des odeurs de plats de chez ma grand-mère qui faisait une cuisine bourgeoise, familiale, riche, avec de la crème, des plats familiaux de saison ». Plats que l’on retrouve au Cèpe, mis en musique par le chef Thomas

Ricard sous l’égide de Claire Desboudard, la chef exécutif des trois maisons : Foie de veau, gratin d’andouillette, quenelle, œuf cocotte, tétine en persillade, délicieuse et fondante terrine de tête de veau, le puriste reconnaîtra les siens. À noter le menu « Quoi qu’il en coûte » à 20 euros... Mais là-bas, dans ce sudouest-lyonnais que Claude affectionne, la vraie nourriture est autre. Comme dans une poésie, Barbet nourrit d’abord l’âme. Mieux, il la réconforte. Le Cèpe 4, avenue du Général Brosset - 69390 Vourles Tél. 04 72 41 01 06


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LE COMPTOIR DE LÉA Léa Bidaut a rendu les clefs en 1981 et cette fois Mitterrand n’y est pour rien. Mais le nom de cette Mère Lyonnaise – elle avait su obtenir une étoile Michelin - perdure puisque les repreneurs successifs lui ont fait grâce et l’intelligence de le conserver. La Voûte chez Léa était une institution, elle candidate à le redevenir. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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vec Christian Morel et Christian Têtedoie en 2013, et le rachat en 2019 de l’échoppe voisine, exit La Voûte, il y a maintenant deux enseignes place Antonin Gourju : la Mère Léa, et le Comptoir de Léa. Bouchon contemporain et maison bourgeoise pour la première, bouchon traditionnel pour le second. Les deux maisons sont tenues par un couple talentueux, Carole et Lionel Sarre, Carole en salle, et Lionel en cuisine. Ce long préambule afin que le quidam ou le touriste ne se trompe pas d’entrée. Ici, c’est le Comptoir qui nous intéresse. Un Comptoir encore dans son jus avec ses superbes banquettes en bois. « Nous avons donné un petit coup de peinture pour faire propre » explique Carole, « mais rien changé depuis la Voûte afin de garder l’authenticité des lieux, c’est la base de tout ». En effet. Et c’est ainsi que cette petite salle de 30 couverts aux tables en marbre et bois, même si elles sont nappées, aux chaises chics mais savamment dépareillées comme on aime, crée d’emblée le décor, sinon l’ambiance. Pour le reste le chef Sarre et son bras droit Maxime plus spécialement dédié au lyon people • octobre 2023 • 76

Comptoir, récitent à haut niveau les gammes de la lyonnaiserie. Œufs en meurette, harengs, saladiers traditionnels en entrées, quenelle, tablier de sapeur, le désuet mais fameux boudin aux pommes, gigot d’agneau ou pomme de ris de veau, daurade royale grillée... pas besoin de longs discours. Service à l’assiette, déco des plats façon bistronomie,

attention haut de gamme pour quartier chic, nous sommes à deux pas de la place Bellecour et en face des 24 colonnes et de Fourvière... Le Comptoir de Léa 11, place Antonin Gourju, Lyon 2 - Bellecour Tél. 04 78 42 03 13


LE CROUTON DES GÔNES Il s’appelait le Crouton, il est devenu le Crouton des Gônes. Le vieux Crouton était une institution à Chaponost, le jeune Crouton des Gônes intelligemment baptisé ainsi par son repreneur François-Xavier Perrard en 2017 a su conserver sa réputation. Mieux, il en a fait un bouchon lyonnais. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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vec son complice et nouvel associé David Puthet, ils ont ripoliné la façade, magnifié la terrasse de soixante-dix couverts orientée plein sud en la parant de carreaux Vichy jusque sur les parasols. Impossible donc de manquer l’adresse, et d’ailleurs personne ne la manque... Il suffit de se pointer vers midi pour constater — navré — que tous les parkings alentours sont

bondés. « Je suis un épicurien fan de cuisine lyonnaise, je voulais une cuisine et un lieu convivial, alors au fil des années, des mois, nous remodelons cette maison à notre image », raconte François-Xavier, « une cuisine de marché, de lyonnaiseries, basée sur le terroir local, des producteurs issus des Monts du Lyonnais, et aussi une très jolie carte des vins de haute volée ». C’est le chef Guillaume Bailly présent depuis le début de l’aventure qui est chargé de mettre en musique la philosophie gourmande et diablement bouchonnesque du patron mâchonneur. Le menu et la cuisine du retour de marché changent tous les midis. Mais les canailleries ne sont pas oubliées : tête de veau, quenelles, gratin de ravioles de la chapelle en Vercors sont de la fête. Les Gônes sont donc trois, mais il faut bien un trio chevronné pour tenir pareille aventure dans un cœur de village où les rares bonnes adresses sont prises d’assaut par les commerçants et artisans du coin. Ouverture le soir en fin de semaine. Le Crouton devient alors le repaire — et le repère — des copains qui savent oublier qu’ils étaient parfois déjà attablés ici le midi.

Le Crouton des Gônes 27bis, avenue Paul Doumer 69630 Chaponost Tél. 04 78 50 27 55

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LE GARET Inutile de le cacher, c’est un véritable coup de cœur que ce Garet chanté sur tous les tons par Emmanuel Ferra, qui a osé — oui osé, car il faut de la moelle — ajouter quelques couplets à la belle sérénade de Michel Laurent, son illustre prédécesseur. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ar Emmanuel Ferra a compris lui aussi que ce n’est jamais le bouchon qui s’adapte à son propriétaire, mais l’inverse. Pour reprendre Le Garet de la rue du même nom, une véritable institution, mieux, un modèle, il fallait une belle dose d’amour et d’inconscience. Pour l’amour, pas de problème. Il suffit de croiser l’impétrant une fois, ses tatouages et sa carrure de rugby à quinze, pour se persuader que les gens, « la France silencieuse » comme il dit, « qui mange, qui boit et ne revendique jamais », font partie de sa famille proche. C’est ainsi qu’il les reçoit, comme de la famille, avec le plaisir des retrouvailles, les engueulades, les rires, ou juste un sourire lyon people • octobre 2023 • 78

pour ceux que l’on croise moins souvent. Pour l’inconscience, les dés sont déjà jetés depuis des années, ceux qui lui ont souhaité le pire lors de la reprise n’en sont plus, tant pis pour eux. Ferra, lui, sait bien qu’un lieu mythique se mérite au quotidien, deux fois par jour, et que s’il a quitté le milieu des étoilés ce n’est pas pour moins faire, mais pour faire à son image, sans chichi, « sans nombrilisme », pour une centaine de convives tout de même chaque jour. « Je suis un cuisinier, pas obligatoirement un chef », résume-t-il comme pour clore le débat. Alors tant pis pour la carte et la déco, le manque de place nous guette, il faut juste

noter que Le Garet est un bouchon, un vrai — « le » bouchon peut-être — qu’il sert dans ses trois salles tout ce qu’un bouchon, un vrai doit offrir à sa patientèle, avec du beaujolais comme s’il en pleuvait. Et comme en rugby on ne parle pas de soi mais de l’équipe, Le Garet c’est aussi huit personnes dont Madame et un apprenti. On vous laisse, il est temps de passer à table, ce que l’on vous enjoint de faire au plus vite. Le Garet 7, rue du Garet - Lyon 1e Opéra Tél. 04 78 28 16 94


Eames Lounge Chair par Vitra. Mise en scène à l’Eames House, Pacific Palisades, Californie © Eames Foundation, 2023

SIGNE VOTRE INTÉRIEUR


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LE JURA Cela faisait bientôt cinquante ans qu’elle avait racheté avec Henri le bouchon de la rue Tupin à la famille Neveu, mais cette fois Brigitte a décidé de passer la main. Jusqu’à ce jour, puisque la vente doit se faire là, début octobre, c’était toujours elle — bon pied bon œil — qui arpentait le marché Saint-Antoine avec son caddie, c’était elle qui gouvernait la mise en place en cuisine, et arpentait la salle pour saluer les fidèles. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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rigitte Josserand a déjà fait valoir ses droits à la retraite depuis quelques années, mais la scène du Café du Jura est restée son jardin. « Ma mère n’était qu’en semi-retraite. Au lieu de faire 70 heures par semaine, elle faisait 35 heures au restaurant et autant aux prud’hommes... et au golf », sourit lyon people • octobre 2023 • 80

Benoît qui l’a rejoint en 2002 quand son papa est tombé malade. Les prud’hommes ? Oui, comme pour rendre ce que la vie lui a offert, Brigitte est aussi conseillère prud’hommale section commerce collège employeur. Benoît est du voyage. Avec sa maman ils ont accepté l’offre d’Edouard Baudin (Le Val

d’Isère) « parce que c’était le bon moment et que j’avais des projets de reconversion », explique-t-il. « J’ai commencé à huit ans, en récurant les gamelles de tête de veau... » Aujourd’hui, son rêve est de devenir boucher, il va tranquillement se former auprès des meilleurs avant — peut-être — de s’installer plus tard à son compte. Nous serons là pour le baptême de son échoppe... Edouard et son oncle Daniel Mouton reprennent donc une institution, créée en 1867, devenu bouchon dans les années 30, un des plus anciens de la presqu’île. Comme ils savent le faire, et comme Edouard a procédé au Val d’Isère, la transition sera douce, on ne secoue pas une vieille dame (l’institution, pas Brigitte...). Vincent Julliand, le chef, Nadine et Safia resteront en cuisine, ils sont les tenants des recettes et du savoir-faire de Brigitte, Georges demeure en salle, il n’y a plus qu’à servir les merveilles de la famille dont la fameuse tête de veau sauce Henriette Neveu, un must. Brigitte, elle, va poursuivre son parcours... de golf, et toujours siéger aux prudhommes à raison de 35 heures par semaine. On lui souhaite le meilleur. Le Café du Jura 25, rue Tupin - Lyon 2e Cordeliers Tél. 04 78 42 20 57


LE LAFAYETTE Ce Lafayette est un couloir... Un long couloir scindé en trois parties, diablement bien conçu et agencé, où il faut se faufiler comme dans des wagons, coincé entre deux rangées de tables et de chaises puisque l’endroit pratique tout de même la restauration. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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remier wagon et première image de l’endroit puisqu’on vient de pousser la porte, l’incroyable bar façon art déco, une merveille, cernée d’une barre de force en acier qui permet de s’accrocher en cas de tangage du train. Sur le bar, quelques Puech- Haut rosé en saison, liqueurs de mandarine, chartreuse, nous ne nous sommes pas trompés d’adresse... À droite et à gauche les fameuses banquettes et de jolis murs de pierre, signatures de la maison. Les wagons 2 et 3 sont du même tonneau, comme dans un Orient Express revisité, avec des toiles de peintres locaux exposés aux murs, frigos, desserte et ouverture sur la cuisine. Le 4 est un petit wagon cosy, table VIP, réservée aux aficionados ou à ceux qui le réclament... Fin de la visite.

Cela fait trente ans qu’Yves Cardonne joue - avec son épouse Marcelle - les chefs de rame dans son joli wagon, et cela fait trente ans que l’on se presse ici parce que c’est lui ; parce que le gone est un personnage, qui sait accueillir, servir et faire rire, qui sait faire sans en rajouter plus qu’il en faudrait ; un animateur-facilitateur-gouailleur qui connait le bréviaire du bon patron de bouchon sur le bout des doigts. Un créateur de chaleur humaine en hiver et un vent frais en été. Il va et vient, virevolte et s’en retourne, sifflote ou chantonne, interpelle ou installe. Omniprésent. Omniscient. Une figure. Alors bien sûr, la carte ne balaie pas toutes les lyonnaiseries des bouchons traditionnels, on déjeune ici de viande sur plancha – frites

salade – de grenouilles ou de tagliatelles de noix de saint jacques, les huitres sont autorisées comme le burger maison, l’escalope de veau milanaise ou une sole meunière. Mais les produits sont frais, l’assiette gourmande et solide – Yves a une formation de chef – et on peut y boire des bons crus de l’ami Stéphane Ogier. Un mot pour les desserts, fort bien dressés. Un autre pour conclure, avec une pensée pour ce qu’on ose nous servir dans les wagons de la SNCF : Lafayette, nous voilà ! Le Lafayette 48, rue Ferrandière – Lyon 2e Cordeliers Tél. 04 78 42 23 85

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LE MERCIÈRE Quelle chance de pouvoir évoquer Le Mercière... véritable îlot de fraicheur au milieu de cette rue éponyme dédiée à la restauration, où les enseignes et les concepts valsent aussi vite que les entraîneurs de foot au PSG. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ela fait des lustres que Jean-Louis Manoa venu de son Beaujolais natal s’est installé dans ce coin de Lyon un peu mal famé dans le sillon du duo LacombeCaro. Le « viking » jette son dévolu sur une vieille maison située en bout de traboule. Il s’est agrandi depuis, et a même investi dans d’autres restaurants, mais c’est une autre histoire. Manoa a fait de son Mercière une institution. L’homme a du charisme et du caractère. Mais il est surtout un excellent chef qui a conduit la baraque jusqu’à l’excellence, conjuguant sens de l’accueil et de la fête et cuisine traditionnelle, tendance lyonnaise, qui en fait une des références des bouchons festifs de la ville. Jean-Louis Manoa c’est aussi la famille. Avec lui, à ses côtés, il y a eu Marie-Victorine, sa fille, partie à Paris chez Ducasse tenir le lyon people • octobre 2023 • 82

piano des Lyonnais, un bouchon chic, et il y a maintenant César, beau gosse dégourdi, qui se prépare doucement à la succession. César Ponsonnet, fils de Pascale et Ywan, devenu grâce à Pascale beau-fils du Viking il y a de cela quelques années. La famille. César n’est pas un novice même si c’est avec une grande humilité qu’il évoque son capitanat au sein du navire amiral du « groupe » Manoa. Diplômé de l’école Ferrandi, il a bien roulé sa bosse, NYC pendant sept ans comme directeur de salle du Bernardin, trois étoiles Michelin, d’autres maisons à Paris et Madrid... avant de revenir à Lyon début 2020 tenir avec treize salariés cette belle maison ouverte 7J/7 et qui envoie, excusez du peu, jusqu’à 350 couverts le samedi. Le « gamin » est bien épaulé par Jean-Louis et Pascale qui ne vivent pas qu’à Saint-Rémy de Provence... et aussi par Sébastien Plessis, le chef des cuisines depuis trois ans, un ancien de La Tour d’Argent. Avec un tel équipage Le Mercière fend les vagues, proposant toujours une assiette diablement gourmande — avec Marc Jean nous avons fondu devant les « Pennes aux truffes et au foie gras façon Jean-Louis Manoa », juste magnifique — mais nous aurions pu puiser dans les deux cartes — bouchon et saison — bien des motifs de belle satisfaction. Le Mercière 56, rue Mercière - Lyon 2e Tél. 04 78 37 67 35


Credit photo : Guillaume Grasset - Photo non contractuelle.

NOUVEAU à Saint Bonnet de Mure : 124 avenue Général de Gaulle Adresse historique Lyon 3 ème : 9 -13 cours de la liberté


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LE MUSÉE Cela fera presque vingt ans. Vingt ans que le boulanger de Saint-Cyr au Mont d’or a frappé à la porte du Musée pour demander aux trois sœurs Laverrière si elles seraient prêtes à lui vendre leur célèbre maison. Surprise, les « six fesses » comme on les surnommait à l’époque, disent oui. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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a belle affaire... « Au début, j’étais un peu timide, je portais une assiette l’une après l’autre, et passer après les « six fesses », les gens ont cru que j’allais couler en six mois ! » se souvient Luc Minaire. Mais il n’a pas lâché, rien. Et s’il a perdu quelques clients au début, il en a accueilli d’autres, pour finir presque toujours « complet », et devenir au fil du temps le « père Luc », bonhomme et disert, parfois drôle ou chatouilleux. « Je me suis enrichi de tous ces contacts, j’ai pris confiance en moi, ces dix-neuf ans n’ont pas été une histoire anodine ». Le Musée, lui, n’a pas changé. Les tables nappées de carreaux rouges et blancs se tutoient, de si près qu’on ne sait même plus avec qui on est venu déjeuner... Le bar en formica n’a pas bougé, ni même les banquettes en fond de salle, toujours ces magnifiques arcades vitrées qui donnent sur la petite rue des Forces, et l’entrée par le couloir qui mène à une sublime traboule Renaissance que Luc aime faire visiter quand ça lui chante. Les commandes se font à table et c’est le patron qui s’y colle, avec un joli sens de l’autre et du savoir raconter qui pose d’emblée l’endroit, son ambiance et sa signature. Luc a toujours eu un chef à ses côtés. À lui la salle, le pain fait maison — quand même ! — la brioche pour le saucisson ; au chef, Quentin

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Delbassée depuis huit ans, les traditionnelles lyonnaiseries dont la fameuse joue de porc à la lyonnaise, mais aussi la salade de pleurotes ou les escargots. À Quentin aussi la succession, puisque c’est ainsi que va se clore l’histoire du Père Luc avec Le Musée. Non, esprits chagrins, Luc n’a pas fermé au bout de six mois, et il ne fermera pas puisqu’il transmet à celui qu’il a choisi. Le Musée 2, rue des Forces - Lyon 2e Saint-Nizier Tél. 04 78 37 71 54


LE POÊLON D’OR Le Poêlon d’Or appartient à cette catégorie de bouchons où l’on se sent bien aussitôt la porte franchie. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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st-ce la déco soignée de Murielle Lalle, la patronne depuis 2010, qui a juste relevé — comme on le fait avec une sauce — une ambiance déjà chargée d’histoire(s), sans toucher au plafond en bois et staff revêtu de stucko rouge, ni à l’arche, ni au sol noir et blanc en carreaux de ciment ? Les tables en bois joliment dressées se serrent sous de larges miroirs aux encadrements d’or... comme le Poêlon. Est-ce la verve intarissable au débit soutenu de Yann, époux de la susnommée et donc patron lui aussi depuis 2010, si fier d’avoir pu s’installer ici, dans l’ancien fief de MarieDanielle Reuther ? Fier d’avoir redonné au Poêlon sa configuration d’antan en rachetant le local attenant et en rouvrant juste la porte close après-guerre quand les affaires tournaient moins bien ? Fier aussi de raconter qu’un de ses prédécesseurs accueillait Jean Moulin et les représentants de la résistance lyonnaise dans le petit salon toujours proposé aux clients ? Yann qui a fait ses humanités à Lyon (Bernard Constantin et Philippe Chavent), a beaucoup voyagé et changé de pays, avant de faire le choix de laisser la pression de la gastronomie de côté pour privilégier le plaisir, « la convivialité, le contact avec le client, la proximité, la chaleur humaine, tout ce qui

manque un peu par les temps qui courent ». Il a bien fait. Avec Murielle, avec Mickaël Lorini en cuisine, le Poêlon d’Or a conservé son âme, son aura d’ancien comptoir à vin crée en 1860, son esprit de bouchon qu’il est devenu entre les deux guerres. Une âme, dans un bouchon, ce n’est pas rien. « Je suis en salle pour le service, c’est important que le patron

soit là, il faut une gueule, une présence, une atmosphère. Dans un bouchon, il faut pouvoir venir manger tout seul », explique Yann. Mieux qu’un credo, une définition. Le Poêlon d’Or 29, rue des Remparts d’Ainay - Lyon 2e Ainay Tél.04 78 37 65 60

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LE VAL D’ISÈRE Dire que l’atavisme familial ne serait pour rien dans l’arrivée d’Edouard Baudin au Val d’Isère serait nier la force des liens, des sensations, des émotions qui s’additionnent au plus jeune âge. Ainsi, petit-fils comme son nom ne l’indique pas du célèbre charcutier du septième arrondissement André Lombard, MOF 1958, Edouard a baigné depuis tout petit dans la cochonaille – la tripaille dit-il avec précision – et les bons produits. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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’enfant qu’il était a même connu le beaujolais avant d’en boire puisque ses grands-parents étaient des amis des Chermette — un pape du beaujolais — ce qu’il est toujours avec Jean-Etienne, petitfils lui aussi. Une telle histoire ne pouvait lyon people • octobre 2023 • 86

que l’emmener aux confins des Halles, dans la maison même où Paul Bocuse venait mâchonner avec ses amis une fois courses faites. C’était du temps de Jacques Dandel, créateur de l’adresse, et grand maître esbouchon. « Tout faisait sens pour moi en

reprenant un tel établissement de cuisine lyonnaise » résume le boss qui n’a pas eu besoin de suivre une formation bouchon pour s’installer aux commandes du navire. Sa formation « bar » — il tenait un estaminet dans le sixième — lui a offert toutes les nuances du mot « convivialité » qu’il conjugue à l’accueil de sa grande maison, à peine refaite depuis le rachat. Ah si, de grandes tables en bois brut façon réfectoire du plus bel effet côtoient aujourd’hui les plus classiques dans les deux salles verte et saumon de la maison. Des ustensiles de cuisine sous forme d’inventaire pendouillent dans la « saumon » qui n’a pas la chance d’accueillir le bar, une pièce d’étain comme on n’en voit plus guère, l’âme des lieux après le patron et son chef. Car il faut bien le citer ce Nicolas Pierre, chef qui n’est pas d’ici, mais qui se fait un plaisir malin à décliner les gammes de la lyonnaiserie aussi bien que bien des gones. Inutile de nous assommer avec la carte, tout y est, en bonne place, comme dans un bréviaire. Edouard cite un brin fier le tablier de sapeur et la tête de veau, et puis « tous les produits charcutiers... » On ne se refait pas une famille. Le Val d’Isère 64, rue de Bonnel - Lyon 3e Part-Dieu Tél. 04 78 71 09 39


Salon des metiers DE L’ARTISANAT DE L’OUEST LYONNAIS

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L’ESPACE CULTUREL L’ATRIUM

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LE VÉTÉRAN CHEZ GILLES Le Vétéran c’est lui, Gilles Tinet, presqu’aussi large que grand, une stature, un physique, une présence... Et sa vétérance, il l’a gagnée dans un sous-sol de la rue Childebert, où il animait le fameux Medley, une boite de nuit complètement folle réputée bien au-delà des frontières de Lyon la nuit. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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in 2008, il laisse la place, un peu lassé. Les nuits ont changé, les fêtards aussi, les substances illicites bousculent les licites... Bref, Gilles aspire à un air plus frais. « J’ai trouvé dans ce quartier du 8ème — le Grand Trou, entre le dos du cimetière de la Guille et le technicentre SNCF de Lyon-Gerland — un petit restaurant sympa avec des fresques sur les murs, on se croirait à la campagne, je suis tombé un peu amoureux, alors je l’ai acheté ». Et hop. Emménagement sans trop de frais de déco, « juste quelques tableaux », perception d’un chef de cuisine, et ouverture en 2010. Avant Gilles, c’était Gilda, sainte-patronne des cheminots voisins, qui tenait Le Vétéran, petit restaurant de quartier sans prétention. Gilles a conservé le « sans prétention », les cheminots, le nom de l’établissement qui comme on l’a vu lui sied à merveille, mais il rêvait d’un bouchon. « Chui un Lyonnais » souffle-t-il, « j’aime tout ce qui est lyonnaiseries et mâchons, alors voilà. J’ai un chef depuis un an, Nicolas Gerbex, qui sait tout faire. On vient ici pour une quenelle, un gâteau de foie, un tablier de sapeur, et puis j’ai une carte avec grenouilles, côte de bœuf, ou encore des soles. Le menu et les suggestions sortent un peu du « tradi » pour satisfaire les habitués, il ne faut pas les lasser... » Franchement, ils ne semblaient pas lassés pour deux sous – le prix très raisonnable du menu – les habitués, dont le Vobs, lyon people • octobre 2023 • 88

à traîner au comptoir le temps d’un service, avant de s’attabler à leur tour et de reprendre le comptoir en main pour enfin parler sérieusement, de tout, de Lyon, de rien, de sport et, avec modération, de dijos. Gilles, notre vétéran, connaît la musique. Il accompagne tout ce joli monde piano piano. Il faut bien s’économiser quand on est ouvert le midi 7j/7 et le soir sur réservation. N’est pas vétéran qui veut. Le Vétéran Chez Gilles 17, rue Benoit Bernard - Lyon 8e Le grand trou Tél. 04 78 72 02 58


LE VIVARAIS S’il y avait un trophée de la gentillesse et de l’humilité à décerner dans la grande famille « élargie » des bouchons lyonnais, Williams (avec un « s ») et Audrey Jacquier en seraient sans doute lauréats à vie. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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iscrets, presque timides, les deux chefs du Vivarais, père et fille, sont pourtant des techniciens de haut niveau. Williams est MOF depuis 1996, il a travaillé dans des maisons prestigieuses avant de racheter en 2010 Le Vivarais à l’ardéchois Robert Duffaud — un ancien d’Alain Chapel. Audrey qui l’a suivi dès le début dans l’aventure, a fait partie en 2015 de la sélection française pour le Bocuse d’Or. Bref, côté CV, la cuisine à quatre mains du Vivarais impressionne, ce qui ne se dément pas dans l’assiette, où la signature des Jacquier tutoie la haute gastronomie, laissant douter que l’on se

trouve dans un bouchon. « Nous sommes une maison bourgeoise, qui propose de la cuisine lyonnaise travaillée à notre façon, » confirme Williams. « Nous sommes en quelque sorte un bouchon version ++, notre entrecôte au vin rouge, ce sera une noix Angus servie avec un confit d’échalottes et sauce beaujolaise... » Une maison bourgeoise en effet, autant dans la décoration, le nappage que la vaisselle. Mais l’esprit reste bouchon, même si certains voudront chipoter, il suffit pour s’en persuader de jeter un œil sur la carte où les lyonnaiseries — certes revisitées — tiennent le haut du pavé.

Oui, l’esprit reste bouchon dans l’accueil et le travail en salle de Nathanaël et Alexandre qui savent ce que convivialité veut dire. Alors bien sûr, on ne s’interpelle pas tous les jours de table en table, ni Audrey ni Williams ne posent le tempo sonore à l’entrée du Vivarais, mais la lyonnaiserie y est sacrée et la chaleur humaine consacrée. C’est juste un bouchon chic, comme peuvent l’être les dessous. Le Vivarais 1, place Gailleton - Lyon 2e Ainay Tél. 04 78 37 85 15

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LES CULOTTES LONGUES Personne n’a jamais su pourquoi François Paillet, poète de la convivialité et du plat canaille, avait baptisé son adresse Les Culottes Longues, ni même pourquoi il avait poussé la farce jusqu’à en afficher une antique sur le mur. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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este que ce petit troquet de la rue Sala autrefois repaire de journalistes et d’antiquaires voisins a su se faire un nom et le hisser au rang de bouchon labellisé. La faute à Paillet bien sûr, mais surtout au tonitruant David Cano qui a repris les rênes de la maison en 1995 pour y poser sa patte de chef dégourdi mais sans concession pour les modes de cuisine légère. Pour David, la cuisine n’est pas évolutive : il met du beurre là où il en faut et de la crème quand il en faut. Point. Et la magie opère, car

question goût, ses ris de veau et ses rognons méritent le pain qui va avec la sauce. Tout comme son pâté-croûte appelle le cornichon. Et sa terrine de joue de bœuf la gelée ou le coulis de tomate... Et sa maison ne désemplit pas, même l’été quand sa clim poussive crache un air à peine frais couvert par la chaleur du piano, juste séparé de la pièce principale par une petite desserte qui ne laisse rien ignorer des riffs des poêles sur la fonte. Chez David, c’est ainsi. Que l’on soit installé au bar ou sur LA

table en bois avec vue sur rue, voire expulsé à l’étage pour n’avoir pas pensé à réserver en bas — l’escalier en colimaçon vaut diplôme de grimpe — le client profite. De l’humeur du patron, évolutive, elle. De l’humeur de sa voisine ou de son voisin de table avec qui on peut finir par trinquer car les sots ne sont pas admis ici, et surtout de ce formidable talent de cuisinier qui sait nous faire basculer en un plat dans le souvenir : un fumet, une odeur, une sensation en bouche que l’on connut autrefois, à la maison, ou chez grand-mère... Un mot pour Audrey, présente le midi aux côtés de son bourru. Une sainte. Les Culottes Longues 42, rue Sala - Lyon 2e Ainay Tél. 04 78 37 13 00

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LES FINES GUEULES En 1850, dans cette petite rue Lainerie située à deux pas de la gare Saint-Paul, on trouvait ici « La loge à pied », un restaurant, déjà, qui n’a jamais cessé de l’être. C’est dire si l’endroit authentique et charmant, est adapté à sa fonction. De la pierre, des boiseries anciennes et des ardoises au mur, des recoins, et puis un étage avec un superbe plafond à la française... Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ien sûr, depuis que le restaurant est devenu bouchon, depuis que Joël Salzi s’est emparé du navire, de beaux objets de chine sont venus parfaire l’atmosphère, l’éclairage est savant, les bars magnifiques... mais peu importe, l’histoire, le passé, font qu’à peine entré on se sent diantrement bien à sa place aux Fines Gueules. Tout ici d’ailleurs et c’est vraiment le sujet de notre intervention sur cette belle adresse du VieuxLyon, participe à résoudre cette magnifique équation : on s’y sent bien. Alors bien sûr, au-delà de l’endroit, le phénomène s’explique. D’abord Joël Salzi est un dégourdi, cuisinier formé chez Manoa et directeur adjoint chez

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Paul Bocuse pendant onze années. Inutile de développer, ce que l’on apprend dans ces maisons vaut brevet de pilote, voire de capitaine. Joël appelle cela : « bien travailler tout en étant simple, une mise en application de mon parcours en étoilé Michelin sur un bouchon ». Et comme il est dégourdi, il a fait venir à ses côtés une équipe de diplômés — beaucoup viennent de chez Bocuse — en savoir-faire et en attention. Une équipe soudée. Conviviale. « J’ai un second et deux chefs de partie, je suis en cuisine le matin, un peu plus en salle le soir, je suis un peu partout, comme tout patron » ... Et si le chef est partout, la maison tourne. Je fais vite sur

la cuisine, le lignage autorisé ne permet guère les envolées, sachez juste que Joël revendique une cuisine de tradition, revisitée et parfois allégée. « Nous essayons de faire découvrir des lyonnaiseries sous d’autres aspects que la version très classique » ose-t-il paraphraser. À ce propos son gratin de ravioles de Romans « Mère maury », ses pieds de cochon, tripes de bœuf, quenelles, andouillettes, sa tête et langue de veau sauce gribiche, sont de sacrées belles paraphrases de cuisine lyonnaise... Les Fines Gueules 16, rue Lainerie - Lyon 5e Saint Paul Tél. 04 78 28 99 14


LES LYONNAIS On ne voit qu’elle, quand on descend à Lyon par la Montée du Chemin Neuf avant de virer sur la rue Tramassac. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

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ette belle devanture bleue qui fait l’angle, avec écris en gros « les Lyonnais » comme si Saint-Just et Fourvière sur la colline n’étaient pas encore la ville. Ces « Lyonnais » ne sont pas d’hier, c’est une vieille maison qui a connu d’autres noms, — notamment les Betoule — avant que la famille Toiron, avec Anne en première ligne, ne s’empare de l’affaire il y a déjà vingt ans.

vissent des plaques de cuivre ou de laiton... « Les Lyonnais » dont le nom s’affiche en grosses lettres rouges sur un mur n’ont rien à envier aux grands noms de la presqu’île, même si la cathédrale Saint-Jean est à deux pas, et le touriste encore moins loin. « Nous voulions un endroit très sympathique sans trop de manières et une bonne assiette » explique Anne entourée de ses « garçons », « un endroit pas guindé où on passe un bon moment, où on rencontre des gens, où on rigole et mange bien ». Eh bien cela fait vingt ans que la patronne et son équipe d’une quinzaine de permanents mettent en musique ces beaux

préceptes pour cent cinquante personnes chaque jour ou presque. Un tour de force. Car le Lyonnais est chatouilleux. Si la maison ne tient pas la route elle finit dans le décor. Or donc elle tient la route. Avec la spécialité maison, les œufs meurette, ou encore la quenelle, le tablier, le saucisson chaud, le caviar des canuts, le poulet au vinaigre jusqu’au superbe baba au rhum... Aaah, ces lyonnais... quelle classe ! Les Lyonnais 19, rue de la Bombarde – Lyon Saint Jean Tél. 04 78 37 64 82

Les sols sont d’époque, la superbe cave voutée en pierres a été préservée, même la déco n’est que superpositions à l’existant. « Nous n’avons rien refait, juste entretenu » jure Anne, qui a été rejointe dans la maison par sa fille Laura. Et en effet tout ici fleure bon le bouchon, dans son sens premier du terme, presque étymologique. Tables et chaises en bois, banquettes qui vont bien et murs surchargés de photos souvenir de fidèles comme d’autres

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SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

LES MARIONNETTES Depuis ses années d’apprentissage, Dosithée Brevet - oui Dosithée, du grec dosis, donner – a toujours rêvé de s’établir à son compte. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

A

voir son propre restaurant pour faire à sa guise. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est qu’il n’a pas ménagé sa peine, Dosithée, collectionnant jusqu’à trois métiers, dont celui d’extra pour Jean-Paul Lacombe rue Pléney et rue Mercière, ou additionnant les heures supp’ et les « journées à rallonge » en Suisse pendant cinq ans. Mais le 8 juin 2021, c’est fait. La récompense. Tous les sacrifices, dans le sens païen du terme, ont pris enfin sens quand il a poussé en propriétaire la porte des Marionnettes,

dans la petite rue Génin qui mène au cœur du Point du Jour : 40 places assises dont quelques tables à l’étage, son chez lui. « J’en ai visité une dizaine, dès que je suis rentré, « il » m’a plu. J’ai mis tout ce que j’avais », concise-t-il. Un coup de peinture, rien de plus, une légère rénovation du petit bar, et le seul bouchon du quartier - voire le seul restaurant - rouvre ses portes. Dosithée se lance à corps perdu dans son affaire, tenant parfois seul cuisine et salle, en limitant tout de même la jauge à un peu moins de 30 couverts. Épuisant. Usant. Et risqué pour la bonne tenue dans le temps de son rêve éveillé. Deux ans plus tard, enfin assisté d’une serveuse qui tient la route, d’une devanture repeinte en vermillon, et de banquettes refaites à neuf par lui-même, Dosithée Brevet va enfin pouvoir souffler. Enfin non. Pas son genre. Extraits : « Je fais toutes mes sauces, mes coulis de tomate sont maison, ma sauce beaujolaise, je fais tout tout seul... » « Je fais mes quenelles - Comme Abel, le Poêlon ou Brunet ! - le ris d’agneau au beurre d’escargot flambé au marc de bourgogne, la joue de bœuf braisé à la beaujolaise, le gâteau de foie de volaille maison, sauce financière l’été, sauce suprême l’hiver avec deux-trois morilles ou des mousserons... »

lyon people • octobre 2023 • 94

Impossible de l’arrêter. C’est ce qui le rend charmant et attachant. D’autant qu’il est doué le bougre, quand il s’installe derrière son piano pour proposer 4 plats différents chaque jour à sa clientèle de voisins, d’habitués, et d’amis de voisins ou d’habitués... Les Marionnettes 14, rue François Génin - Lyon 5e Point du Jour Tél. 04 78 25 04 44



SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

LOBUT J’adore que l’on m’appelle « mon petit » Et avec Sandrine, Sandrine Huit, « comme le chiffre », ça n’a pas traîné. Elle aurait pu dire « mon grand » rien que pour rendre hommage à mon 1,76 m et demi, mais non, « mon petit » lui est venu d’emblée. Comme une marque de tendresse, avant même que l’on se mette à table. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

S

andrine Huit et son mari Cyril, Huit aussi — mais si les deux font la paire ils ne s’appellent pas Seize pour autant — la première en cuisine et le second partout ailleurs et parfois même à ses côtés, ont repris Lobut de Villeurbanne en 2005. Lobut, un nom depuis 1949, et un bouchon depuis les années 70 avec Éric. Lobut, une institution, seul établissement de lyonnaiseries hors de Lyon à faire jeu égal avec les papes de la lyon people • octobre 2023 • 96

presqu’île. Alors bien sûr, comme le veut la tradition, et l’intelligence de ceux qui héritent d’un joyau, Sandrine et Cyril n’ont surtout rien changé. Ni le nom, ni la déco, ni même les banquettes qui datent du siècle dernier et seront refaites cette année, « à contre-cœur ». Les amoureux se sont connus au Poêlon d’Or, dans le quartier d’Ainay et ne sont plus quittés. Mariés le 08/08/2008, pas seulement pour rire mais parce que la symbolique peut porter chance, ils rendent hommage à la cuisine traditionnelle lyonnaise chaque jour que Dieu fait. À l’époque d’Éric, la spécialité était l’andouillette coupée en tranche, aujourd’hui c’est le tablier de sapeur. Mais que ce soit en terrasse ou en salle, en mezzanine aussi, le duo Huit saura faire de votre visite une échappée lyonnaise de grande volée. Gaieté, bonne humeur, simplicité, et sacré savoir-faire dans les assiettes proposées par Sandrine... Optez pour une soirée « grenouilles » avec des amis — Sandrine a commencé dans l’Ain avant ses vingt ans — vous ferez un premier tour de la question, et resignerez vite fait pour un déjeuner, et un autre, un autre encore. Le cours Tolstoï n’est pas la porte à côté, mais parfois il faut savoir se bouger pour se découvrir de nouveaux amis. Café Lobut 50, cours Tolstoï - 69100 Villeurbanne Tél. 04 78 84 91 66


Ô GÔNES DE SAÔNE On peut bien ergoter, passer des heures à évaluer le sexe des anges, disserter sur ce que dois être un bouchon, un vrai, un authentique, il y a des adresses où l’on entre dubitatifs vu l’immensité des lieux, et d’où l’on sort — pour peu qu’on ait trouvé la sortie — rassasiés, rassurés, et pour tout dire bluffés. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

Ô

Gônes de Saône fait partie de ces navires dont on ne voit pas la poupe — ou la proue, selon le côté d’où on regarde — qui propose deux cents couvertes en terrasse, cent-cinquante à l’intérieur, quatre jeux de boules affublés d’un minichalet comptoir, des salles de séminaires, des chambres d’hôtes, mon dieu, où sommesnous ? À Fontaines-sur-Saône, oui, d’accord, mais dans un bouchon ? La réponse est oui. Car derrière ce barnum, le capitaine se nomme Jean-Claude Di Carmine, 58 ans, chef de cuisine depuis l’âge de quatorze ans, cousin éloigné par les kilomètres de Claude Barbet – puisque le premier officie au Nord de Lyon et le second au Sud-Ouest mais pas par l’intention. Et si le cousinage ne leur sied pas, tant pis, leur intention est de la même veine. Leur « barnum » mot utilisé plus haut, est une

ode à l’accueil, à la convivialité, à l’esprit de famille, au bien manger, et parfois au bien boire pour peu que l’après-midi ne soit pas synonyme de visios ou rendez-vous avec le banquier. Ici comme là-bas, ou là-bas comme ici, afin d’éviter les préséances, un seul mot d’ordre : que le client, pardon que l’invité, se sente bien. BIEN. Pas comme chez lui. Mieux que chez lui, car il n’a rien à faire. Avec des copains, en famille ? Apéro avec quelques huitres, un bout de terrine du chef, du pain qui croustille ? Rouge, blanc, rosé ou même soda ? No souci. Les soucis, justement, comme à Vourles — j’insiste sur

le cousinage — restent par un effet de magie au vestiaire. « Nous proposons une cuisine du terroir et de partage, une cuisine de copains, de nos mères, ce que les gens aiment, simple mais bon », explique Jean-Claude. Ris de veau aux morilles, andouillette de chez Braillon, tête de veau recommandée par Jean Fusaro, quenelle de brochet... Tout y est. Le magicien de Fontaines a encore frappé. Ô Gônes de Saône 58, rue Pierre Bouvier 69270 Fontaines-sur-Saône Tél. 04 78 22 09 26

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SPÉCIAL BOUCHONS LYONNAIS

SUR LE POUCE Nous les avions laissés dans leur superbe adresse du Faisan Doré, à Villefranche déjà, et les voilà toujours aussi pétillants et chaleureux dans un tout petit bouiboui sans prétention coincé entre deux échoppes de la rue Nat’. Texte : Philippe Lecoq - Photos © Alexandre Moulard

S

ans prétention, entendons-nous bien : ni la devanture, ni même la terrasse, ou encore l’aménagement de la salle toute en longueur, pourraient figurer en couverture d’un magazine de décoration. Mais c’est justement ce que souhaitaient Brigitte et Michel Cruz en reprenant il y a cinq ans ce

petit bar de quartier pour en faire leur nouveau repaire à convivialité. D’ailleurs le clinquant, le chic, le refait à l’ancienne à grands frais ne les intéressent pas. Ils ne cherchent pas à plaire, juste à satisfaire. Et vu le monde qui se précipite et s’interpelle autour de l’immense bar en bois conservé de l’ancien propriétaire,

« satisfaction » rime avec « sans prétention ». Car l’endroit est bondé. Des habitués comme s’il en pleuvait qui laissent peu de place au quidam passant par hasard. Il faut dire que Brigitte est à l’accueil, juste épaulée d’une acolyte, et que le duo envoie du lourd. La salle est bruyante mais on entend Brigitte, toujours une octave – les spécialistes ne m’en voudront pas - au-dessus du brouhaha. Et puis le festival commence. Et aux manettes de la mini-cuisine, on le voit travailler en prenant place, il y a Michel, son savoir-faire et son talent. Michel adore travailler le poisson, ce qui n’en fait pas forcément un cuisinier de bouchon, mais tant pis, le Lyonnais ne perdra pas son identité en se fourvoyant en Calade puisque les lyonnaiseries ne sont pas exclues loin s’en faut des plats du jour. Un ris de veau aux morilles façon Michel Cruz servi avec un verre de beaujolais -ou de Crozes- fermez les yeux, dégustez, écoutez alentour les bruits d’assiettes, mais oui... Sur le Pouce est un bouchon. Un vrai. Christian Mure, patron du guide Lyon Gourmand, en atteste ! Sur le Pouce 242, rue Nationale 69 400 Villefranche sur Saône Tél. 04 74 69 08 37 Le soir sur réservation Fermé le dimanche

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Venez découvrir

N O T R E N O U V E L L E C A R T E À LY O N

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11 QUAI JULES COURMONT, 69002 LYON I NUMÉRO DE RÉSERVATION +33 (0) 04 87 25 72 10


STYLE GASTRONOMIE

Restaurant

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LA TABLE DE CHONCHON

SAMKÉ

Restaurant

LES 3 DÔMES

Joseph Saab (Chef)

Chonchon et Tomas Parisini

Jérémy Ravier

25, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 09 83 71 57 01 / 06 32 75 27 57 Lun-sam : 12h-14h30 et 19h-22h30 - Dim : 11h30-15h30 www.samke.fr samkelyon

Place de Poype - Montanay T 09 73 50 18 50 Dim-ven : 7h30-15h - déjeuner : 12h-14h www.la-table-de-chonchon.fr La-table-de-chonchon

Sofitel Lyon Bellecour - 20, Quai Gailleton - Lyon 2e T 04 72 41 20 97 Ouvert du lundi au samedi, midi et soir www.les-3-domes.com @sofitellyon

Spécialité poisson et fruits de mer

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Cuisine de goût avec vue panoramique (dès 30 € le midi)

TOP 20

Restaurant

LES ADRESSES

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Cuisine créative inspirée du continent asiatique

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Gourmandes saluent les

Bouchons Lyonnais

Julie Spitters (Chef)

cuisine traditionnelle DE SAISON

70, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 78 17 53 53 Ouvert tous les jours - Midi & Soir www.casino-lyon.com/acacia casinolyonpharaon

Restaurant italien

Trattoria

NANO

L’ ACACIA

Restaurant

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ANGELO

Jeremy Viale Champion du Monde de Pizza 2019

Antonio Salvati (Chef)

Frédéric Berthod

78, rue Vendôme - Lyon 6e T 04 37 42 16 97 Ouvert 7/7 midi et soir www.trattorianano.com Nano Trattoria Lyon

Boscolo - 11, quai Jules Courmont - Lyon 2e T 04 87 25 72 10 Ouvert 7/7 : 7h-15h brunch - 12h-15h déjeuner 15h-19h aperetivo - 19h-22h diner angelorestaurant

33, quai Charles De Gaulle - Lyon 6e T 04 37 45 45 45 Du mardi au samedi, déjeuner et dîner www.33cite.com 33 cité 33-cite

belle brasserie italienne

Cuisine de tradition italienne méditerranéenne

Restaurant BAR lounge

LES OLIVIERS

pour vos déjeuners et dîners, mezzanine privatisable

Restaurant

Restaurant

LE PLATO

DOLCE BY SICILIANS

Julien Ducoté

Frédéric Therriaud

Vito et Paola Morreale

Golden Tulip - 145, chemin de Paisy - Limonest T 04 87 74 10 10 Du lundi au vendredi : 12h-21h30 https://lyon-ouest.goldentulip.com/fr-fr/hotel-restaurants/

1, rue Villeneuve - Lyon 4e T 04 72 00 01 30 Lun-ven : 12h-14h et 19h30-22h30 - Sam : 12h-14h et 19h30-23h restaurant-leplato.fr leplato.lyon

44, boulevard des Brotteaux - Lyon 6e T 04 78 52 22 29 Ouvert du lundi au dimanche : 12h-14h40 et 19h-22h30 www.bysicilians.com dolcebysicilians

Restaurant Bistronomique aux nobles produits

lyon people • octobre 2023 • 100

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LE CÈPE

Restaurant

Trattoria

LE PRÉSIDENT

ZAPPO

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11, avenue de Grande Bretagne - Lyon 6e T 04 78 94 51 17 Lun-ven : 12h-14h et 19h-22h www.restaurantlepresident.com restaurantlepresident

6, rue Challemel Lacour - Lyon 7e T 04 72 71 79 88 Ouvert 7/7, midi et soir sur place, clickandcollect et livraison www.zappo.fr zappo-lyon

Bouchon Lyonnais et Cuisine Familiale

cuisine du marché / SALON PRIVATIF

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THE MAZE

pizza & biere (Pizza sicilienne, in pala et gluten free)

Restaurant

Brasserie

LES GARÇONS BOUCHERS

L’ AFFAIRE DU 6

Amine Kortbi (Chef)

Albert Dray et Raphaël Noblet

Nicolas Miege, Catherine Dhinaun et David Mollard

462, chemin de Champivost - Limonest T 04 89 41 07 40 Lun-ven midi : 12h-14h15 - jeudi 18h-1h - ven-sam soir : 19h-4h www.themaze.fr themazelyon

63, cours Vitton - Lyon 6e T 04 78 89 49 24 Tous les jours de 07h à 01h du matin (sauf le dimanche)

Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 72 40 08 59 Ouvert 7/7 midi, le soir sur réservation à partir de 40 pers. www.garconsboucherslyon.com

the maze, l’instant partage !

Cuisine traditionnelle (midi) et bar à tapas (soir)

Restaurant

DÉCALÉ

Steakhouse - Maître restaurateur

Restaurant – ecailler

Restaurant

LE THÉODORE

CHEZ ANTONIN

Emmanuel Faucon

Marco Chopin

Eric Giraud

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 78 41 68 10 Mar-sam : midi et soir. Ouvert 7/7 à partir du 15 avril www.decale.rest restaurantdecalelyon

34, cours Franklin Roosevelt - Lyon 6e T 04 78 24 08 52 Lun-sam : midi et soir 12h-14h30 et 19h-22h45 Le Théodore

Halles de Lyon Paul Bocuse - Lyon 3e T 04 87 37 10 99 Mardi-samedi : 10h-15h - Dimanche : 10h-14h30 www.chez-antonin.fr

de bons plats accompagnés De bons vins

brasserie traditionnelle

Restaurant

BRASSERIE DES BROTTEAUX

restaurant de Fruits de mer & écailler

Restaurant - BAR

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LE BRUNCH

LE CAFÉ DU MARCHÉ

Emmanuel Faucon

Partouche Hôtel

Bénédicte

1, place Jules Ferry - Lyon 6e T 04 72 74 03 98 Lun-jeu 8h-22h. Ven 8h-22h30, midi et soir le week-end www.brasseriedesbrotteaux.com Brasserie des Brotteaux

3, rue Georges Bassinet - Charbonnières-les-Bains T 04 78 87 79 79 Ouvert le dimanche midi www.pavillon-rotonde.com pavillonhotelspa

25, quai Saint-Antoine - Lyon 2e T 04 26 28 12 46 Ouvert du mardi au dimanche dès 7:00 du matin www.lecafedumarchelyon.fr Le Café du Marché

Tartare de boeuf dans la baVette d’aloyau

LES BRUNCHS DU PAVILLON HôTEL***** & SPA

Cuisine du Marché au fil des saisons

101 • octobre 2023 • lyon people


lp

PEOPLE SPORT

LES TRIBUNES VIP

LDLC ASVEL - MONACO D

evant à la pause, l’A svel n’a pu contrer la révolte de son rival monégasque. Les Villeurbannais ont donc fini par chuter (79-87), pour la première fois de la saison, entretenant ainsi l’avantage psychologique de son adversaire. De l’espoir, il y a eu, pour hier comme pour demain, et pourtant, voilà la LDLC Asvel a nouveau groggy, au sortir d’un énième choc face à son rival monégasque. Bien sûr, si ce combat arrive tôt dans la saison, laissant au public le temps de patienter jusqu’aux matchs à forts enjeux, l’A stroballe se serait bien vu goûter au plaisir d’une victoire face au champion au titre. Un titre visé par Nando De Colo et ses partenaires. Il faudra alors sûrement se défaire enfin de ce coriace adversaire, dont le duo James-Okobo lui donne bien des migraines. Et pour cause, il fut encore ainsi, pour cet acte 1 d’un nouveau combat enthousiasmant. Pourtant, la LDLC Asvel crut longtemps pouvoir sabrer le champagne avec ses VIP, au regard d’une première mitemps maîtrisée, au terme duquel le tableau d’affichage l’exposait en haut de l’affiche, avec sept unités d’avance (42-35). Hélas, ce léger matelas finit par s’enfoncer et Monaco se réveilla, pour finir par crucifier la Green Team, à coups de banderilles de son duo magique (40 pts à eux deux, nldr). Joffrey Lauvergne (21 pts), eut bien tenté de préserver le suspense, mais la conclusion fut à nouveau rageante (79-87). Il sera encore temps de rebondir et de se venger. Ce n’est qu’au printemps que les points comptent. Texte : Morgan Couturier - Photos © Saby Maviel

Tony Parker, président LDLC ASVEL entouré d’Olivier de la Clergerie, directeur général et Laurent de la Clergerie, président du directoire LDLC

lyon people • octobre 2023 • 102

Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL, Andy Ellis (All Blacks), Tony Parker, président LDLC ASVEL et George Bower (All Blacks)


Marie-Sophie Obama, président déléguée LDLC-ASVEL Féminin et Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL

Aurélien Badin, Xavier Moreux (Espaces Atypiques) et leurs invités

Lydie Le Corre (Iveco Bus)

Jérémy Colas (OPNR), Sébastien Comte (Insigne), Vincent Rivaud (Unitel Real-Estate), David Allain (OPNR) et Alban Guyot (Entreprise du Futur)

Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL, Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne et Rémi Grivel (Ciril Group)

La Villa Espaces Atypiques dans sa nouvelle configuration

Floriane et Mathieu Bouiller, Elodie Lacruz et Frédéric Pinto (MP Environnement)

Laurent Fiard, président de Visiativ (Entreprise du Futur) et ses invités

Alexandra Mathiolon, directrice générale de Serfim et Laurent Fiard, PDG Entreprise du Futur

Tony Parker, président LDLC ASVEL entouré de 2BGLAM_jewelz, Jasmine Bailey, joueuse de l’UFAB 49 et Casanova Love

Gaspard et Christophe Marguin (Le Président) entourés de Marie-Sophie Obama, président déléguée LDLCASVEL Féminin et Gaëtan Muller, président délégué LDLC-ASVEL

Fabrice Jouhaud, DG Ligue nationale de basket et Florestan Groult, vice-président aux sports de la Métropole de Lyon

Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne et Julien Aldeguer

Rémi et Amaël Grivel (Ciril Group) et leurs invités

Stéphane Morot-Sir, directeur général adjoint LDLCASVEL entouré d’Alban Guyot, directeur général Entreprise du Futur et Pierre-Neveu (Maïa Hospitality)

Michel Garcia (Everial) et ses invités

Nicole Brun (Adéquat Intérim) et Tony Parker, président LDLC ASVEL

103 • octobre 2023 • lyon people


Les tribunes VIP

OL — PSG

Pour ce match de rentrée et pour la 1ère grosse affiche de la saison au Groupama stadium, l’OL a sombré face au PSG mais les partenaires du club restent unis dans la tourmente. Texte : Franck Girardet – Photos © Alexandre Moulard et Damien LG

C

oté VIP et happy few, le nouveau boss Santiago Cucci était comme un poisson dans l’eau au milieu de ses partenaires... Nasser El Khelaifi avait fait le déplacement avec (ses nombreux gardes du corps comme chaque année) au côté de son père, un personnage attachant et adorable. Certains joueurs comme Maxwell et Eric Abidal étaient en Président Box et d’autres dans le salon Club des 100 comme Bernard Lacombe, Fleury Di Nallo, Yves Chauveau... Pour la classe politique, il était surtout question de montrer son soutien au

Santiago Cucci (Président exécutif de l’OL) entouré de Ike S. Franco (CEO WaterCo.) et de Cyril Groll (OL)

club en zone de turbulence. Pierre Oliver (maire de Lyon 2e) vrai passionné de sport retrouva sur place Jérémie Breaud, maire de Bron, Christophe Quiniou, maire de Meyzieu, et le député Alexandre Vincendet sous l’œil attentif de leur parrain de sénateur : François-Noël Buffet. Côté réceptif, c’était l’excellent Greg Cuilleron aux manettes avec sa spécialité, les œufs en meurettes, une tuerie savoureuse. Un hommage a été rendu à l’écailler Jacky Gieu avant le début du match.

Jean-Yves Delorme (Parcs et Sports), Jérémie Bréaud (Maire de Bron) et Pierre Oliver (Maire de Lyon 2)

lyon people • octobre 2023 • 104


Ike S Franco (CEO WaterCo.) et Nasser Al-Khelaïfi (Président du PSG)

Le chef Grégory Cuilleron et René Orgom (Sodexo).

Thierry Voituret (Métro Foch), Tony Bellavia et Jean-Claude Voituret

Le chef Christophe Marguin (Le Président), Alain Potiron (Dir régional Pernod-Mumm), le sénateur François-Noël Buffet et le chef Joseph Viola (Daniel et Denise).

Xavier Pierrot (OL) et Gaëtan Müller (ASVEL)

Audrey Celestine et Eric Abidal (Footballeur international).

Jean Louis Maier (Maier horlogerie), Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche) et Sébastien Le Guillou (SLG Habilleur)

Vincent Scatolin (Maire de Divonne les Bains) entouré d’Edouard Casal (Evolving) et Olivier Martin (Art Martin)

Serge Bex (OL), Damien Lecarreaux, Mathis Bonentol et Laurent Chapuis (Kappture)

Serge Matthieu (président de Novali) et Gaëtan Müller (Président délégué ASVEL)

Virginie Adnet (OL) et Marion Vieban (OL)

Marco (Rédacteur en chef Lyon People), Olivier Farissier (Coco Lyon) et Marco Chopin (Le Théodore)

Thomas Balleteste (OL), Ike S Franco (CEO WaterCo.), Virginie Adnet (OL) et Matthieu Descamps

Maître Xavier Ginon, notaire, et Jean-Michel Aulas (ancien Président de l’OL)

Thierry Viollet (Only Real Estate), Alain Potiron (Pernod-Ricard) et Joseph Viola (Daniel et Denise)

Jean-Marie Hebert (Auvergne Rhône Alpes Tourisme) et Franck Girardet (Lyon People) Jean-Yves Delorme (Parcs & Sports), Norbert et Bernard Fontanel (Fontanel Groupe) et René Coiro (Coiro TP)

105 • octobre 2023 • lyon people


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10-11&12 Novembre 2023 Eurexpo Lyon


Les 25

Évènements QU’IL NE FALLAIT PAS RATER !

Textes : Jean Etevenaux et Marco Polisson Photos © Karine Bourgain et DR

1

VŒU DES ÉCHEVINS

JEAN-MICHEL AULAS SE SUBSTITUE AU MAIRE DÉFAILLANT

C

la Fondation de Fourvière avait lancé un appel assez inattendu à Jean-Michel Aulas. Aussi élégamment chaussé qu’André Manoukian l’an passé, celui-ci a prudemment préféré, lors de son allocution sur le parvis, mettre en avant le monde entrepreneurial que parler de l’Olympique lyonnais, en plein mercato. À Fourvière, les personnalités étaient nombreuses pour cette reprise du vœu de 1643. Ni le préfet de région, Fabienne Buccio, ni le gouverneur militaire, le général Denis Mistral, tous deux présents pour la première fois, ne se sont sentis prisonniers d’une laïcité restrictive qui empêcherait la perpétuation des traditions et l’harmonie du vivre ensemble. JE

’est devenu une habitude. Sans doute pour se faire pardonner son refus d’entrer dans la basilique de Fourvière pour le traditionnel vœu des échevins du 8 septembre, le maire de Lyon délivre un mantra à la gloire du pape François. Cette année, il ne l’a pas cité moins de trois fois avec référence obligée, comme les années précédentes, à l’encyclique Tutti fratelli. À propos d’une de ses réflexions, Olivier de Germay, l’archevêque de la capitale des Gaules, ne lui en a pas moins lancé une petite pique : « Vous avez écouté mon homélie ! », alors que le premier magistrat de la ville l’avait boudée. Pour pallier cette absence que la mairie écologiste cultive avec ferveur depuis 2020 en refusant d’offrir la médaille traditionnelle pendant la cérémonie religieuse,

> Reportage complet sur lyonpeople.com / Actualités Lyon

2

TROPHÉE DE GOLF « MADAME SWING » DOMAINE DU GOUVERNEUR

A

mbiance sportive, conviviale et chaleureuse pour la 7ème édition du Trophée « Madame SWING » au domaine du Gouverneur, sous un beau soleil et un parcours au top. Café d’accueil, tee-gifts, pause gourmande après le parcours grâce à Maison Distrilux caviar, et le délicieux Lillet/Ricard. Scramble à deux avec 100 joueuses de différents clubs et toujours de fidèles

partenaires — Michel Druère de Mercedes BenzGroupe Chopard, CIC Lyonnaise de Banque, le centre de médecine esthétique lyonnais CLEAGE, Evian Resort, Espace AOMA à l’Isle sur la Sorgue, le Château de Pizay, Formigolf... qui ont permis de faire une belle remise des prix, et de superbes tirages au sort dont une œuvre du peintre Yoël Benharrouche offerte par

Jonathan et Marion Azoulay (Galerie Nuances et Lumière) et Madame Swing. Rendez-vous en 2024... pour le plus grand plaisir de Candu, Françoise, Josiane et Nadyne. MP 1ère en brut : Brigitte Bergeaud et Dominique Sainfort (golf de la Bresse) 1ère en net : Verena Gruber et Anne Barret

107 • octobre 2023 • lyon people


PEOPLE EVENTS

3

SALON AUTOMOBILE DE LYON

LA SOIRÉE AVANT-PREMIÈRE

L Aston Martin Lyon : Lucas Fernandez, Maxime Sanchez, Frédéric Blanc (Directeur), Florian Meissimilly

Marco Polisson (Rédacteur en chef Lyon People), Anne-Marie Baezner (directrice du Salon de l’Auto) et Richard Drevet (directeur Drevet Automobiles) Jean-François Caval, directeur de territoire Renault, le chef Christian Guzman et Arnaud Rimbert, directeur de plaque Renault Dacia Lyon

e Salon de l’Automobile de Lyon a réussi son entrée en matière, dès son avant-première. Anne-Marie Baezner comme les exposants, pourront toujours se féliciter des premiers tours de roues de cette nouvelle édition, à en juger l’affluence générée par son avant-première. Preuve que la voiture fait toujours autant rêver, du chef Christophe Marguin, chaudement installé chez Lamborghini, à son homologue, Frédéric Berthod, charmé par la Ferrari Purosangue, en passant par Guy Lassausaie chez DS automobiles, Sophie Laviéville, et son escouade de miss, Clémentine Cédat et sa dauphine, Julia Grid-Costantino, en tête, présentes sur les stands Audi et BMW. Une note de charme supplémentaire pour un salon qui n’en aura pas manqué. La révélation de la nouvelle Aston Martin DB12 en fut une belle démonstration, sous le regard admirateur d’Olivier Ginon, président de GL events et son fils Marc-Antoine. Il en fut de même, quelques mètres plus loin, pour le dévoilement très artistique de la Fiat 600. Le tout, ajouté à quelques surprenants conceptcars. Soit tous les ingrédients d’un marché de rêve. Et d’un salon de l’Automobile forcément réussi !

Groupe Vulcain : Nicolas Parent, Laurent Giraud, Jérome Vachez

Arnaud Gauduel, directeur Ferrari Gauduel

Nicolas Tardy, directeur Lamborghini Lyon

Texte : Morgan Couturier – Photos © Karine Bourgain Justin Delorme (Mc Laren) et son équipe Groupe Chopard : Christophe Bragard, directeur régional et Michaël Bruyche, directeur Marque Mercedes-Benz

lyon people • octobre 2023 • 108

Pierre-Edouard Dieu (Groupe Altitude BMW Mini) et son équipe

Marc-Antoine Ginon, président GL events Sports et Olivier Ginon, président GL events


4

PEOPLE EVENTS

Nicolas Winckler (Lyon People), Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche Lyon), Georges Clavier, président d’honneur du Comité Porsche Lyon et Vincent Teusch, directeur Pôle Luxe Sonauto

LUMIÈRE SUR LES BELLES MÉCANIQUES SIGLÉES

PORSCHE

A

cteur incontournable du Salon Automobile de Lyon, Porsche a de nouveau régalé le public, dans le sillage de ses voitures. Voilà plus de 60 ans, que Porsche dédie sa 911 « à tous ceux qui ont gardé leur âme d’enfant ». Force est de croire que les années n’effacent guère ce sentiment, à mesure que les voitures s’étalent dans les allées d’Eurexpo. Le public aussi, a semblé suivre pareille tendance, bon nombre de clients et admirateurs de la marque, s’étant regroupés

Sophie Vaisselet (The Village) entourée de Mathieu Hebert (Harley-Davidson Grand Lyon), Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche Lyon) et du chef Gilles Reinhardt, M.O.F (restaurant Paul Bocuse) ambassadeur Porsche, Harley-Davidson

autour de Jean-Rodolphe Guigonnet et de son immanquable 911 Turbo S cabriolet. À leurs côtés, une toute aussi belle Spyder RS, une autoritaire GT3 RS et les nouveaux Porsche Cayenne. Sans oublier quelques vélos tout aussi bien dessinés. De quoi allécher les passants, à l’instar de l’ambassadeur de la marque, le chef exécutif de la maison Bocuse, un certain Gilles Reinhardt. Texte : Morgan Couturier Photos © Saby Maviel

Harmony Valiente (Rovitex), Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche Lyon), Julie et Sébastien Le Guillou (SLG Habilleur)

Le chef Gilles Reinhardt, M.O.F (Restaurant Laurent Polze (Collège François Paul Bocuse), ambassadeur Porsche Auguste Ravier) et Laurent Rodrigues, et Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche Lyon) médecin généraliste

Jean-Rodolphe Guigonnet (Porsche Lyon), Carole Buissonnière (Allianz), Vincent Galoche (Sofitel Lyon), Fabrice Wodey (Porsche Montélimar) et Marc Jean, président du Club des Clubs

Dominique et Philippe Dubut (DEPN) et Frédérique Dutel (Porsche Lyon)

109 • octobre 2023 • lyon people Anthony Hernaus, Simon Raveneau, Noémie Hodister et Jessy Lounis (Porsche Lyon)

Sébastien et Julie Le Guillou (SLG Habilleur), Marion Godart et Fabrice Wodey (Porsche)


PEOPLE EVENTS

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PLÉTHORE DE NOUVEAUTÉS CHEZ

Stellantis &You

Emmanuel Courtet (Directeur Peugeot et Opel Stellantis &You Lyon), Renaud Mouly (Directeur Stellantis &You Lyon), Sandrine Chanel (Directrice Alfa Roméo, Jeep, Fiat/Abarth Stellantis &You Lyon) et Christophe Raynaud (Directeur DS Automobiles, Citroën et Grands Comptes Stellantis &You Lyon)

F

ort de ses nombreuses marques, le groupe Stellantis n’est pas passé inaperçu à Eurexpo ; d’autant que les invités étaient gâtés, avec de multiples nouveautés à observer. Les stands se voulaient accessibles et ouverts au public pour le laisser déambuler parmi les innombrables modèles du groupe. Alors forcément, les visiteurs ne purent esquiver ce point phare du Salon Automobile de Lyon, au cours duquel, la révélation de la nouvelle Fiat 600, concerto à l’appui, fut un instant fort de la soirée. Elle donna alors le LA à une édition 2023, où se complétèrent entre autres les nouvelles Peugeot 408 et 3008 hybrides, leurs consœurs, les e-208, e-308 et e-2008, le désarmant concept-car Citroën Oli, la nouvelle Corsa-e, la voiture de l’année Jeep Avenger, l’A lfa Roméo Tonale hybride, ou encore le showcar DS E-Tense Perfomance. Autant de véhicules innovants, attrayants et évidemment dans l’air du temps. Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

Stand Peugeot : nouvelle e-208

AVANT PREMIÈRE EUROPÉENNE DE LA NOUVELLE FIAT 600

Stand Citroën : le concept car Oli entouré de Maxence Gueraud Pinet, Arun Kamalam, conseillers commerciaux et Christophe Raynaud

Stand Opel : nouvelle Corsa-e

lyon people • octobre 2023 • 110

Stand Alfa Roméo : Tonale

Stand Jeep : Nouvelle Jeep Avenger élue voiture de l’année 2023

Le chef étoilé Guy Lassausaie et Christophe Raynaud



PEOPLE EVENTS

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LE 50 ÈME ANNIVERSAIRE DU

GROUPE PARTOUCHE CÉLÉBRÉ AU CASINO LE PHARAON

Marc Fraysse (président Capzen, ancien député), Fabrice Paire (président du directoire du Groupe Partouche), Chantal Partouche (présidente casino Lyon Vert), Patrick Partouche (président du conseil de surveillance du Groupe Partouche), Guy Benhamou (président SAS Grand Casino de Lyon), Cathy Benhamou et Maître André Soulier (avocat)

L Marc Mandolino (OPM Gestion), Sylvain Douce (GL Events), Anne-Sophie Douce (CNP Assurance)

Sébastien Maimon (Fondateur Eirwego), Fanny Pelletier (Les nuits de Fourvière), Charlotte Maday (Musée des Tissus) et Alexine Maimon (Institut Lumière).

e groupe Partouche a misé sur le Grand Casino de Lyon pour lancer les festivités de son 50e anniversaire. Un choix réfléchi, tant l’établissement piloté par Guy Benhamou fut précurseur. Le groupe Partouche et son président du directoire, Fabrice Paire, auront largement honoré cette date symbolique. « C’est un moment de célébration et de réflexion. Nous sommes déterminés à poursuivre notre voyage et ensemble nous continuerons à écrire l’histoire de notre entreprise », l’encouragea Guy Benhamou, dont le pari d’ouvrir un casino entre Rhône et Saône, en plein cœur de la Cité Internationale, fut un modèle du genre. Une bonne affaire pour le groupe regroupant aujourd’hui 40 casinos et plus de « 5000 personnes dans sa famille ». Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

Arnaud Moumdjian (Directeur Général Délégué Casino d’Annemasse) et Fabrice Iafrate (Directeur Général délégué Casino Pharaon) Stéphane Epinat (Responsable jeux tradionnels Casino Pharaon), Sébastien Ravon (directeur MAS Casino Pharaon) et Aurélien Boyer (MCD Casino Pharaon)

lyon people • octobre 2023 • 112

Martine Fernandes et Dominique Fernandes (Invités du Casino Pharaon)

Guy Benhamou (Président SAS Grand Casino de Lyon) et le chef Christophe Marguin (Le Président - Lyon 6e)

Morgan Erny (Second de cuisine Casino Pharaon) et Julie Spitters (Chef de cuisine Casino Pharaon)

Fabrice Iafrate (Directeur Général délégué Casino Pharaon), Audrey Hénocque (1ère adjointe Ville de Lyon) et Guy Benhamou (Président SAS Grand Casino de Lyon)



PEOPLE EVENTS

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Exposition MBA

Conférence d’investissement

BANQUE RICHELIEU FRANCE

Jacques-Aymon Lapluye, Membre du Directoire, Sylvain Fondeur, Président du Directoire et Edouard Madinier, Membre du Directoire (Banque Richelieu France)

JONGLER AVEC L’INFLATION, TOUT UN ART ! Cocktail

En dépit du décor sublime du Musée des Beaux-Arts, la conférence d’investissement de Banque Richelieu France a laissé poindre un tableau moins attrayant : la problématique de l’inflation. Avec des taux d’intérêt au plus haut, l’établissement de Gestion de fortune a néanmoins rappelé l’importance d’une proximité renforcée avec ses clients, en quête de précisions. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

L Auditorium

lyon people • octobre 2023 • 114

Auditorium

e septième art nous avait alertés, une nuit au musée est souvent animée, à plus forte raison, lorsque de nombreux personnages viennent à prendre possession des lieux. Il en fut ainsi en ce jeudi 28 septembre, le Musée des Beaux-Arts prenant vie, avec pour acteur principal, Banque Richelieu France et sa traditionnelle conférence d’investissement. L’intrigue elle, s’est voulue simple, quoi que plus alarmante que le thriller américain, tant le « pure player de la gestion de fortune », doit jongler avec « un contexte d’inflation historique » et des taux d’intérêt évidemment élevés. « On a des éléments qui favorisent une inflation durable », exposa ainsi, JacquesAymon Lapluye, membre du directoire, Directeur de Clientèle et des Activités de Marché, dont la thèse fut appuyée par l’expertise de l’historien et économiste, Philippe

Chalmin, spécialiste des marchés des matières premières. Dans ce scénario d’incertitude, Banque Richelieu France trouve néanmoins matière à proposer une offre complète et rassurante aux particuliers, entrepreneurs et autres actionnaires familiaux. « On maintient le cap de la croissance, en proposant notamment de plus en plus de produits structurés pour limiter les risques, tout en conservant un rendement important », rassura lui, le président du directoire, Sylvain Fondeur. À l’appui, une dynamique de croissance du Groupe Richelieu avec 6 Mds d’euros d’actifs sous gestion et des clients, conquis par un groupe à taille humaine, axé sur un dialogue précis et enrichissant, en matière d’accompagnement patrimonial et de gestion financière. De quoi quitter les lieux sur une heureuse conclusion : « on a une marque qui grandit » !


Sylvain Fondeur

Philippe Chalmin et Alexandre Hezez

Evelyne Choquet, Nicolas Touvet et Patricia Rousset (Banque Richelieu France)

Jacques-Aymon Lapluye

Sylvain Fondeur

Jacques-Aymon Lapluye, Membre du Directoire (Banque Richelieu France) et Philippe Chalmin, Historien et Économiste, fondateur du Cercle Cyclope, Spécialiste des marchés de matières premières

Alexandre Hezez

Alexandre Hezez et Philippe Chalmin

Philippe Chalmin

Claire Luzinier, Directrice Communication Groupe et Marie Guibert, Ingénieur Patrimonial (Banque Richelieu France)

115 • octobre 2023 • lyon people


PEOPLE EVENTS

8

Denis Kocak (APS), Michael Loriot (SEDELKA), Cédric Crochat (SLTP) et David Garcia (SAGEC)

Vincent Casarosa (6ème Sens immobilier) et Stéphane Castillo (Aldica)

LA RENTRÉE DES LYONNAIS

P

our la 4ème année consécutive, les entrepreneurs lyonnais de la Team VITALYS (Stéphane Tezier), la Team SLTP (Thomas Jean-Louis) et la Team DME (Alexandre Paltretti) ont donné rendez-vous à toute la profession de la promotion immobilière pour une soirée de rentrée très conviviale, supervisée par Virginie Chartier (Welcome Events By Virginie). C’est le chef Philippe Gauvreau (Daddy Poule, RN Beer) qui a sublimé le buffet. La soirée de La Rentree Des Lyonnais (le 3ème jeudi de septembre) est désormais très attendue, c’est un rendez-vous qui s’inscrit dans la tradition lyonnaise du bâtiment. Texte : Marc Polisson Photos ©Alexandre Moulard

Damien Pinche (BPCC), Sandrine Roattino (Sabatier), Jessy Darnond (Sabatier), Alexandre Félix Da Silva (BPCC) et Fabien Telliez (BPCC)

Thomas Jean-Louis (Président SLTP), Virginie Chartier (Welcome Events by Virginie), Alexandre Paltretti (gérant associé DME) et Stéphane Tezier (président du Groupe Vitalys)

Romane Bardet (Icade promotion), Sophie Patriarca (Icade) et Clément Berruezo (Deep Environnement)

Team Nexity: Julie Ybanez, Marion Flamen, Chloé Riotte et Alexandre Thevenin

lyon people • octobre 2023 • 116

Cédric Crochat (SLTP), Clément Ducarre (Diagonale immobilier), Mickael Espinal (Espinal Ingénierie) et Alexandre Castel (Diagonale Immobilier)

Fabien Bonada (Bouygues immobilier) et Etienne Raba (Quartus)

Nicolas Boniface (L&G Groupe) et Carole Deplechin (Modelys)

Victor Da Eira (Promogim) et Grégory Moissoniner (Maci)

Le chef Philippe Gauvreau (Daddy Poule, RN Beer), Stéphane Tezier (Président du Groupe Vitalys), Thomas Jean-Louis (Président SLTP) et Alexandre Paltretti (gérant associé DME)


sebastienleguillou.com 30, rue du Président Edouard Herriot - Lyon 1er


PEOPLE EVENTS

9

SG AUVERGNE-RHÔNE-ALPES TOUS DERRIÈRE LES BLEUS !

Jérémy Goubert et sa compagne, avec Philippe Tronchet

Arnaud Leblanc (SG), Alexandre Romieu, coaching mental et Bénédicte Carton (SG)

Vanessa Barge (SG), Cyril Cazaux et Vincent Demoule (Agence immobilière Lionrose)

lyon people • octobre 2023 • 118

Élodie et Maxime Maugé (Maugé immobilier), Christine Wagner (SG)

Virginie Fonfrede (SG), Adrien Aguera (On Air Fitness)

Ferdinand Saccucci, étudiant, et Fabrice Saccucci (Restaurant Marco Polo)

Fatima, enseignante et Henri Munoz


Yves Manon, Fructuoso Aderito, Betty et Gilles Poulet

Jérôme Rey et Thibault Regard (LOU Rugby)

Jean-Paul Pedrinelli, Franck Pedrinelli (Capifrance immobilier)

Partenaire du rugby depuis plus de 35 ans, la Société Générale est au plus près de l’Équipe de France en cette Coupe du Monde 2023. Pour preuve, l’organisation d’une soirée ovalie au Matmut Stadium de Gerland, en compagnie de nombreux clients de SG Auvergne-Rhône-Alpes.

David Travers et Adrien Travers (Espace revêtements) et Valentin Raquin (Boulangerie Jacquier)

Texte : Morgan Couturier – Photos © Bertrand Perret

I

l était impossible de manquer l’instant, de passer outre ce soir de grand lancement où tout un pays serait derrière les Bleus. Partenaire historique de l’Ovalie, la Société Générale se devait même d’accompagner les Bleus dans leur mission de décrocher le titre de champion du Monde. De fait, si les couleurs rouge et noire de la banque tricolore participaient au décorum de la soirée d’ouverture, la SG Auvergne-Rhône-Alpes ne manqua pas d’apporter tout son soutien, au fil d’une soirée largement dédiée au XV de France. Pour preuve, cette mise en scène exquise, tournée autour de la valorisation du rugby fauteuil, avant que les représentants de SG Auvergne-RhôneAlpes et de nombreux clients fidèles, ne prennent place au Village du LOU Rugby pour savourer ensemble et sur écran géant, la victoire inaugurale des Bleus sur les All Blacks. Un succès sur toute la ligne donc, avec en ligne de mire, une Coupe du Monde où SG Auvergne-Rhône-Alpes se fera un plaisir de souvenir les partenaires du Lyonnais Romain Taofifénua. Et ce, jusqu’à la victoire !

Bruno et Jocelyne Daubignard

Catherine et Éric Premat (Auvergne Rhône-Alpes énergie environnement, Ministère de la transition écologique)

Jean-Pierre Dunouau, Gilles Melekian

Philippe Descournut, Cédric Vaujany, Maison Baraban, Marisa Manuel (SG) et Hugo Bossard (Maison Baraban)

Gabriel Petit et Bernard Joubert

Samir et Camille Djellouli (Cloud energy)

119 • octobre 2023 • lyon people Yann Obitz et Florent Rivet (Sport Protech)

Vincent Bonnefond et Gaëlle Plattard (SG)

Bilal Kara (SG), Hervé Boute (In&fi Crédit)


PEOPLE EVENTS

10

Jean-Marc Patriarca, fondateur de Patriarca, Olivier Faura, président de Patriarca, Benoit Poinas, Directeur général de Patriarca et Norbert Sibert, ex-dirigeant de Patriarca

PATRIARCA DÉVELOPPEMENT

BÂTISSEUR DE CONFIANCE DEPUIS 90 ANS ! Millésime exceptionnel à plus d’un titre, l’année 2023 est venue couronner 90 ans d’existence pour le groupe Patriarca Développement ainsi que son installation sur le Green Campus Park de Vénissieux. Une double satisfaction pour les dirigeants, lesquels ont pu réaffirmer leur empreinte dans ce « petit monde » qu’est l’immobilier. Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

Q

uel parcours depuis l’arrivée en 1933 de cet immigré Italien, Attilio Patriarca, qui crée sur Lyon l’entreprise de peinture éponyme, à ce groupe national qui offre des solutions immobilier d’entreprise 360° et composé de 100 collaborateurs. Pour accompagner son développement Patriarca Développement s’installe dans de nouveaux bureaux entièrement rénovés et dont l’aménagement est dessiné par sa filiale de Design&Build OPUS DB. C’est le symbole des aptitudes diversifiées d’un groupe désormais tourné autour de l’immobilier d’entreprise. En témoignent la rénovation et le développement de ce parc d’activités de 34000 m2, baptisé Green Campus Park, en référence à ses vertus énergétiques et dont Patriarca est promoteur. L’entreprise acquise et dirigée par Olivier Faura et Benoit Poinas, associés à 6 cadres et aux fonds d’investissement Aquasourça et BPI, a donc ouvert les portes de son nouveau siège social, à la fois « classe mais pas ostentatoire, idéal pour l’environnement

de travail et partager des moments de convivialité ». « L’aménagement de nos bureaux, comme la revalorisation du parc d’activité sont une vitrine de notre savoir-faire. Un lieu calme, apaisé et performant », rajouta Olivier Faura.. « C’est un condensé de notre stratégie », a poursuivi le directeur général de ce groupe passé de 24M€ de chiffre d’affaires en 2016 à 75M€ en 2023. Le résultat d’une expertise largement plébiscitée en RhôneAlpes, à Lille, Nantes, Bordeaux, ou même Paris, sur les créneaux de la valorisation d’actifs immobiliers, d’aménagements de magasins, du développement de projets immobiliers, ou comme ici, à Vénissieux, de réhabilitation d’espaces, clé en main. De quoi susciter l’admiration des dirigeants historiques, Jean-Marc Patriarca et son gendre Norbert Sibert. « Je suis fier que le nom de Patriarca perdure », a souligné le premier, avant que son ex-associé ne résume idéalement le ressenti général : « Je vous dis bravo. Ce que vous avez fait de Patriarca est juste impressionnant » !

Gâteau d’anniversaire, Olivier Faura et Benoit Poinas

Edouard Haevermans, Cofondateur Opus Design & Build entouré de Christophe Servières, Responsable du pôle conception Opus et de Alexis Gaudron, Cofondateur d’Opus Design & Build

lyon people • octobre 2023 • 120

Siège du Groupe Patriarca


Laly Maire (Rudigoz & Associés - Knight Frank), Antoine Rudigoz, directeur Rudigoz & Associés -Knight Frank, Alexandre Hamard, Directeur commercial associé de Patriarca, Valentine Lefebvre et Matthieu Delpon (Rudigoz & Associés - Knight Frank)

Marie-Anne Baldan (Arkéa Banque), Benoit Poinas (DG associé Patriarca) et Laure de Crozals (Arkéa Banque)

Julie Mazarin (Patriarca) entourée de Daniel Cochet, Directeur associé Patriarca Energie et de François-Xavier Leroux (Loxam)

Les jeunes chefs de l’institut Paul Bocuse, Agathe Dugardin (Agathe Cuisine), Andy Chien (Taiwan Gentleman), Tom Julien, Hugo Cassou (co-fondateur de Greekia)

Byron Kelleher (Ex-rugbyman All Blacks international) entouré de Stéphanie Manach-Tromeur, Directeur du Département Corporate Solutions chez NCT et de Anaïs Mondet (NCT Lyon)

Sébastien Bernard, Responsable adjoint Maintenance Patriarca entouré de Barbara Roux (Air France) et d’Isabelle Bernard (DRH Patriarca)

Olivier Faura, président Patriarca, Jean-Marc Patriarca, ex-dirigeant Patriarca, Benoit Poinas, DG Patriarca et Norbert Sibert, ex-dirigeant Patriarca

Thierry Roche (Cabinet d’architecte Atelier Thierry Roche), Cédric Labrosse (CACE Immobilier), Cédric Bornard (Légacité) et Jérôme Demonte (Alliade Habitat)

Byron Kelleher (Ex-rugbyman international) entouré des dirigeants de Patriarca, Norbert Sibert, ex cogérant Patriarca, Olivier Faura, président de Patriarca, Benoit Poinas, Directeur général de Patriarca, Alexandre Hamard, Directeur commercial de Patriarca et Jean-Marc Patriarca, fondateur de Patriarca

Gérald Clausse, Directeur patrimoine AURA SONEPAR, Alexandre Hamard, Directeur commercial de Patriarca, Laure Pillet et Stéphanie Gagnaire (L’Immobiliaire)

Patricia Lyaudet (Ass. Leonis Rem), Sophie Bacon (Leonis Rem), Astrid Faure-Ledoit (Sorovim) et Gilles de Fontaine (JLL)

Byron Kelleher (ancien champion des All Blacks)

Loïc de Villard (Directeur régional CBRE), Kaliane Thibaut (Associée KT avocats) et Marguerite Brain (Directrice adjointe CBRE)

Marina Pires (SG BDI), Jean-Marc Portanguen, Président DCB Logistics, Jean-Christophe Gaston (WTW) et Thomas Barbier, Directeur associé programmes immobiliers Patriarca

Coffee Tone groupe de musique

121 • octobre 2023 • lyon people Laurent Fiard (DG Visiativ) et Olivier Faura, président Patriarca

Christophe Perrier et Renaud Griffon (Axens Audit)


PEOPLE EVENTS

11

Christophe Sinturel (Fondateur RRR – Référence Recrutement), Lionel Granier (PDG Show You), Julien Paret (CEO chez Cadeaux Privé), partenaires de la soirée

Renaud Payre, vice-président Métropole de Lyon, Nathalie Berberian (Innovacti), Pierre Nallet (AnaHome Immobilier)

SOIRÉE DE L’IMMOBILIER

CHAUDE AMBIANCE

La Team Ideal Group

L

Nathalie Berberian (Innovacti) et Pierre Oliver (Maire de Lyon 2ème) Nathalie Berberian, Pierre-Antoine Lambert Alison et Cyril Breur (Warmup Immo)

lyon people • octobre 2023 • 122

e monde de la promotion immobilière est habitué à relever bien des défis en matière de construction. Sa soirée annuelle n’a pas échappé à la règle. Il est 17h ce mardi 12 septembre, et le ciel gris qui recouvre la région lyonnaise, de menaçant, devient franchement plombant. Il est temps de réagir. La mort dans l’âme, les organisateurs Nathalie Berberian et Pierre-Yves Gas décident de déménager la somptueuse terrasse à l’intérieur du Selcius. En une heure, les équipes d’Eric Macri réussissent cet exploit de recaser les 900 participants — ils seront plus d’un millier à transiter par la soirée — sous les voutes de ce bâtiment patrimonial. Est-ce l’effet de « proximité » qui a joué à plein cette année, toujours est-il qu’une ambiance chaleureuse a émané des festivités bienvenues en cette période de fortes turbulences pour les acteurs de l’immobilier.

La Team Central Autos, partenaire de la soirée

Texte : Marco Polisson – Photos © Karine Bourgain

Christophe Morand (Promoval), Louis Roland Leffe et Nicolas Boniface (L&G Promotion)

Les organisateurs Nathalie Berberian (Innovacti) et Pierre-Yves Gas (Plein Gas Event)


La Team Actipole Immobilier

La Team L’Auxiliaire BTP, partenaire de la soirée

La Team Oscar Développement

La Team AnaHome Immobilier

Le groupe Tims, partenaire de la soirée

Nicolas Chomette (Arthur Lloyd), Karine Deletraz (Axim) et l’Etude Alcaix (Notaires)

Aviva Lozanne et Enjoy Média, partenaires de la soirée

Aline (Ailleurs Voyages), David Bernin (Ailleurs Voyages), partenaires de la soirée

La Team Ceddia Promotion

La Team Mediprom

123 • octobre 2023 • lyon people La Team NPS – National Protection Sureté – partenaire de la soirée


PEOPLE EVENTS

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Soirée des conseillers syndicaux

CITYA IMMOBILIER

RÉUNIT PLUS DE 130 000 COPROPRIÉTAIRES !

L

a soirée était à marquer d’une pierre blanche : le somptueux Palais de la Bourse avait été spécialement réservé par Citya Immobilier pour accueillir la soirée des conseillers syndicaux sur la thématique de la transition énergétique. Philippe Briand, Président fondateur et son Directeur Général depuis plus de 25 ans, Frédéric Chaminade, ont pensé cette soirée pour accompagner leurs clients dans cet enjeu majeur qu’est la transition environnementale des copropriétés. Pour toujours plus conseiller leurs clients et les accompagner, Citya Immobilier avait réuni un parterre de professionnels, d’experts qui ont pu échanger dans le cadre d’une Assemblée Générale qui se tenait à Tours, le siège national et retransmis en direct dans plus de 170 villes dont ici, à Lyon... au Palais de la Bourse, habillé, pour l’occasion, aux couleurs de Citya Immobilier. Cet évènement fut une très belle réussite avec plus de 630 invités en local, et 130 000 au niveau national qui ont répondu présent et la soirée s’est terminée par un cocktail au cours duquel clients, partenaires et collaborateurs de Citya ont pu échanger. A n’en pas douter « l’essai a été transformé » et Vivement la prochaine ! Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

Romain Pourtan-Pilato et Raphaël Saunier (ZEPLUG)

Thomas Bouchut et Louis Malpel (Groupe OCEA)

David Giraudeau (EDF Easy Confort), Guillaume Bachelard (Izi by EDF) et Lionel Pestre (EDF)

Laura Liechty (Citya Gallichet Lemaitre), Siham Moumni, (Citya Gallichet Lemaitre) et Gilles Moufray (Client Citya)

L’équipe location Citya Barioz : Fiona Decorme, Alina Khabalova, Constance Motret et Eva Tisseron

Vincent et Alexandre Ricci (plomberie Ricci)

Leslie Vernay (Citya la Régie des Célestins) entourée de Pierre-Yves Gaucher (Citya Barioz Immobilier) et de Bruno Bouvy

Les membres d’un conseil syndical de Pont de Chéruy, Catherine Vic, Gilles Guenzi, Michel Carre (Citya Pont de Chéruy), Aurore Duhamel (Citya Pont de Chéruy)

lyon people • octobre 2023 • 124

L’équipe des directeurs de Citya Rhône

Pierre-Yves Gaucher (Citya Barioz – Animateur Région) et l’équipe Kone, Mickaël Rousseau, Pascal Hanoteau, Léo Roussel


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PEOPLE EVENTS

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Raphaël Enthoven, diplômé de l’Ecole Normale Supérieure et agrégé de philosophie, entouré de Stéphane Van Hoof, secrétaire général de la CRCC de Lyon-Riom, Sylvain Boccon-Gibod (AGILI 3F), ancien président de la CRCC Lyon-Riom et Olivier Arthaud (Arthaud & Associés), président de la compagnie régionale des commissaires aux comptes Lyon-Riom

Roland Cathebras (Lyon Place Financière), Kathie WerquinWattebled, directrice régionale de la Banque de France et Patrick Velay (Trésorier de l’Ordre des Experts-Comptables Aura)

Soirée partenaires

LA CRCC Lyon-Riom AU NOM DE LA LIBERTÉ ! !

Bertrand Ghez (Crédit Mutuel), Stéphane Van Hoof, secrétaire général de la CRCC de Lyon-Riom et Gilles Coumert (Viajuris)

Dans le sillage de l’intégration d’une centaine de Commissaires aux Comptes, la CRCC Lyon-Riom a investi l’hippodrome de Parilly pour accueillir ses partenaires. Un cadre idéal pour s’évader en toute liberté ou se questionner sur l’intérêt général. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

O

n peut fêter l’été, savourer ses dernières chaleurs, en profiter pour arroser l’arrivée d’une centaine d’impétrants ou bien faire tout à la fois, rien n’empêche de relativiser et de s’accorder une parenthèse de philosophie. Le Conseil régional de la Compagnie Régionale de Commissaires aux Comptes de Lyon-Riom peut en témoigner. De fait, si Olivier Arthaud et ses confrères profitèrent d’abord du cadre singulier de l’hippodrome de Parilly pour trinquer avec les partenaires, le président de l’institution sut aussi bien apporter une pointe de réflexion à sa soirée. Au menu, ce vaste raisonnement sur la compatibilité entre la liberté et l’intérêt

Romain Maillot et Adrien de Villenaut (Dreets)

général. Une problématique soulevée par l’écrivain et conférencier Raphaël Enthoven où chaque invité put avancer ses propres idées. Après tout, « une liberté qu’on ne fait pas vivre est une liberté qui meurt », suggéra le philosophe. Un sujet sensible à bien des égards, alors que la CRCC Lyon-Riom souhaitait rendre hommage à « l’entrepreneur exceptionnel » qu’est Olivier Goy. Frappé de la maladie de Charcot, l’entrepreneur voit sa vie tragiquement bouleversée. L’égoïsme n’est donc pas tout-puissant, contrairement aux propos soulevés par Jean-Jacques Rousseau. La CRCC Lyon-Riom est adepte du collectif. De l’intérêt général. Et ce, en toute liberté !

Bruno Robert et Christine Faure (Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes de Lyon Riom)

André Orgiazzi (cabinet André Orgiazzi) et Eric Baudrier (H3C)

Maître Isabelle Colliot, avocat (Mossé & Associés), Maître Adeline Louis, avocat et Maître Camille Lenoble, avocat (Cali Avocats)

Jacques Maureau (Conseil National de l’Ordre des Experts-Comptables), Virginie Maureau-Regaldo, secrétaire général de l’Ordre des experts comptables et Nathalie Clemaron (IFAURA)

Jean-Baptiste Chelle (Arthaud & Associés) et Abderrahmane Mekdad (Afigec)

lyon people • octobre 2023 • 126

Rodolphe Mouton, (UNIS Rhône), Raphaël Garcin Cofireco, Raphaël Vaison (Audigest) et Patrick Lozano, président de l’UNIS Rhône

L’écrivain et conférencier Raphaël Enthoven

Sébastien Bailly (Siparex), Maître Marc Pretat, avocat (cabinet Ratheaux) et Guillaume Raux (Equity Bridge)


14

PEOPLE EVENTS

4ÈME SOIRÉE DE L’ASSURANCE SUCCÈS ASSURÉ

L

a Soirée de l’Assurance organisée par Planete-CSCA le 26 septembre à l’Hôtel Intercontinental a réuni plus de 360 personnes de la filière Assurance de la région. Comme chaque année, cette soirée représente le point d’orgue de la rentrée pour l’ensemble des professionnels du monde de l’assurance en Rhône-Alpes Auvergne. Planète-CSCA, syndicat professionnel représentatif des courtiers en assurances, invite à cette occasion l’ensemble des Compagnies d’Assurances opérant sur le marché français, les représentants des agents généraux d’assurances, les experts d’assurances mais également les organismes de formation spécialisés ainsi que leurs étudiants. Le cadre magique de l’Hotel-Dieu et le rythme des Funky Brothers qui animaient la soirée ont fait de cet évènement une véritable réussite ! Texte : Morgan Couturier - Photos © Alexandre Moulard

Funky Brothers

Arthur Jeannin (directeur régional entreprises Axa) et Emmanuel Jacquot (Responsable souscription Risques Industriels région sud-est Lyon/Marseille Generali)

Solène Duffit-Menard (CAM Courtage) et Souad Fassa (CAM Courtage)

Patrick Ginet et Quentin Ginet (Antinea)

Les étudiants de l’Institut des Assurances de Lyon : Céline Efofo, Alpha Baldé et Antonin Carcel

Bertrand de Surmont, président du syndicat professionnel Planète CSCA et Romain Passot (président du comité directeur Auvergne Rhône-Alpes de Planète CSCA)

Gilles Martin entouré de son équipe (L’Auxiliaire du BTP)

Hervé Brunie (directeur commercial Courtage iard Generali France) entouré de l’équipe Generali

Thibaud Dorré (délégué régional d’Helvetia) entouré de son équipe

127 • octobre 2023 • lyon people Christophe Hautbourg (Directeur général du syndicat planète CSCA) entouré des membres du comité Rhône-Alpes

Christophe Boiton (Directeur Général CFDP) entouré de son équipe


PEOPLE EVENTS

15

L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES AUVERGNE-RHÔNE-ALPES DÉROULE LE TAPIS ROUGE POUR SA SOIRÉE DE RENTRÉE

Odile Dubreuil, présidente, Stéphanie Gresle, présidente de commission déontologie et Virginie Maureau-Regaldo, secrétaire général (Ordre des Experts Comptables Aura)

Théo Harthong (Mazars), Mélanie Frecon (Cyrus Conseil) et Lucas Berthelier (Mazars)

R Paul Chabrillat, président de la commission attractivité à l’Ordre des Experts-Comptables Aura, Valérie Combe (Crédit Agricole) et Jocelyn Rivoire, élu à l’Ordre des Experts-Comptables Aura

Marine Ettore, Gaël Quignon (C-Conseil) et Damien Cartel, vice-président (Ordre des Experts Comptables Aura)

Christophe Besson, président de IFAURA, Nathalie Clemaron (IFAURA) et Paul Chabrillat, président de la commission attractivité à l’Ordre des Experts-Comptables Aura

ésolument festive, comme purent l’illustrer les dernières éditions, la Nuit qui Compte 2023 aura de nouveau permis à l’Ordre des Experts-Comptables AuvergneRhône-Alpes de mobiliser bon nombre de ses collaborateurs. Tenues chics exigées pour pénétrer sur la terrasse du Sucre. Les chiffres ne sont jamais simples et les dossiers parfois complexes à boucler, et pourtant, l’Ordre des Experts-Comptables tient un précepte élémentaire bien à lui, à savoir suivre les tendances insufflées par sa présidente, Odile Dubreuil. Dès lors, à la voir sillonner la terrasse du Sucre, en robe de soirée, il fut aisé de comprendre que l’annuelle soirée La Nuit qui Compte 2023 était placée sous le signe de l’élégance. Après avoir fait honneur l’an passé, à l’été et ses tenues de plage, l’Ordre des Experts-Comptables Auvergne-RhôneAlpes avait en effet, choisi pour thématique, l’alléchant concept du tapis rouge. Avec succès, à en croire les 500 participants, membres de l’Ordre, professionnels des cabinets d’expertise comptable et d’audit ou étudiants de la filière, tous réunis autour de leurs plus beaux costumes et robes de soirée. Une élégance appréciable, à l’heure d’échanger, de découvrir la profession et de se familiariser avec la réalité du métier. Grenoble et Annecy avaient ouvert la voie. Mais à Lyon, le sens de la fête n’est pas un film, c’est une réalité !

Olivier Mazeran, Jocelyn Rivoire, Odile Dubreuil, Nicolas Débiolles et Paul Chabrillat (Ordre des Experts Comptables Aura)

Stéphane Van Hoof, secrétaire Général CRCC Lyon Riom et Christophe Robillard (Orial)

Céline Ferrotin (Joye) et Sophie Chapuis (cabinet LCE)

Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

Emilie Panel (cabinet Mancuso), Baptiste Lemaire (cabinet Premier Monde) et Mathilde Jacquin (cabinet Mancuso)

lyon people • octobre 2023 • 128

Octavie Véricel, vice-présidente (Ordre des experts comptables Aura), entourée de son équipe, Lorie, Fanny, Sandrine Betty, Iryna, Marina et Elise (Cabinet Quovive)

Laura Goncalves, Charline Ducrot et Elodie Dupuis (Ceralp)


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PEOPLE EVENTS

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Lilly Thomas Campanile Bron, Jacques Champier, conseiller municipal de Bron, Laurent Dumont vice- champion de France de pétanque

Clémentine Cédat, Gilles Darricau et Christine Gaudillière, directrice des sports de Bron

Joseph Sanfilippo directeur régional Pôle Emploi, Jean-Claude Ravier, président des Hippodromes de Lyon et Kenzo Dubois, champion d’Europe

René Coiro, PDG de Coiro TP

Tristan Poinot La Cervoiserie, Muriel Robic et Marco Foyot, champion du Monde de pétanque

Pierre Nallet PDG AnaHome immobilier et les finalistes du Mondial de pétanque

René Coiro, président de Coiro TP Jérémie Bréaud, maire de Bron et Christian Fazzino, champion du Monde et joueur du siècle

lyon people • octobre 2023 • 130

MONDIAL DE PÉTANQUE DE BRON

UNE PREMIÈRE DE HAUTE QUALITÉ !

David Jamet Répro concept, Christine Gaudilliere directrice des sports de Bron et Firmin Vicente, joueur de pétanque

Jérémie Bréaud, maire de Bron entouré de Léa Privel, directrice de cabinet, Lucie Laurent, chef des ventes au PMU et Léo di Pasquale, chef de cabinet

Véronique Goux et Virginie Salcedo, élues événementiel ville de Bron

David Abdelli Galeries Lafayette, Grégory Brunet, adjoint aux sports de Bron et Fred Cantarell, joueur de pétanque

Frederic Perrin, champion de France, Lucie Laurent, chef des ventes PMU et le médecin Général Sylvain Ausset


Flavien Sauvage champion d’Europe, Maître Martine Chareyre, avocat, conseillère municipale de Bron et Nicolas Daubourg Sports Clubs & Collectivités

Charlotte Miralles, 2ème Dauphine Miss Rhône 2013, Clémentine Cédat, Miss Rhône 2023 et Julia Grid Costantino, 1ère Dauphine Rhône 2023

Monia et Richard Amigo (Ville de Bron)

Les vainqueurs avec la dotation Intersport Bron Saint-Priest Jérémie Bréaud en action sous le regard de Sébastien Michel, maire d’Ecully

Jérémie Bréaud, maire de Bron et Jean-Louis Cazemajou, organisateur du Mondial de Pétanque de Bron

Brune Gontard (Sotheby’s International Realty) et Maître Martyne Chareyre, avocat, élue mairie de Bron

Avec près d’un millier de joueurs réunis place de la Liberté, dont de nombreux grands noms de la discipline, la Ville de Bron a vu sa première édition du Mondial de pétanque couronnée de succès. Texte : Morgan Couturier – Photos © Lola Pelotier et Saby Maviel

L

es dernières boules venaient d’être jetées, livrant au public l’identité de la triplette gagnante (Alex Vernile, David Suarez et Richard Feltain), mais le maire Jérémie Breaud avait déjà résumé en une phrase, la qualité de ce premier Mondial de pétanque. L’édile de Bron l’avait justement rappelé, « les hommes naissent égaux, mais les meilleurs jouent à la pétanque ». Une phrase vérifiée à plus d’un titre, lorsque le tournoi aligna de nombreux grands noms de la discipline, du légendaire Christian Fazzino à Marco Foyot, en passant par Angélique Colombet, logique lauréate du tournoi féminin, avec sa coéquipière, Emma Picard. Une manière d’inciter le public à remplir les gradins du carré d’honneur ou de mobiliser les demandeurs d’emploi, invités à participer à un tournoi face à leurs potentiels recruteurs. Pourtant, si ces derniers surent prouver leurs talents, il fut également nécessaire d’apprécier les qualités des personnalités lyonnaises mobilisées sur le tournoi « gentleman », de l’ancien gouverneur militaire, Gilles Darricau à Jean-Claude Ravier, président des Hippodromes de Lyon en passant par Miss Rhône, Clémentine Cédat et sa dauphine, Julia Grid Costantino. De quoi légitimer la reconduite d’un tel événement dès l’an prochain. Avec encore plus de stars. Et de succès ! Grégory Brunet, adjoint aux sports de Bron, Marion Carrier, 3ème adjointe et Marc Dubief, maire adjoint aux finances et ressources humaines

Clémentine Cédat, Miss Rhône 2023, Marlon Bousch, joueur de pétanque et Gilles Darricau, directeur du projet Campus Européen de sécurité globale

131 • octobre 2023 • lyon people


PEOPLE EVENTS

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Saint-Priest

INAUGURATION DU Gilles Gascon dévoile la plaque inaugurale

THÉÂTRE THÉO ARGENCE « Un théâtre à la hauteur de nos rêves » c’est ainsi que Mourad Merzouki a salué l’ouverture du Théâtre Théo Argence dont il est le parrain. Pendant 4 ans, l’ancienne Maison du peuple (construite en 1936) a fait l’objet d’une rénovation complète dont le gros œuvre a été confié à l’entreprise GCC. Texte : Marco Polisson – Photos © Saby Maviel

D

Jérémie Bréaud, maire de Bron, Laurent Vaudoyer et Philiippe Landrieu (JC Decaux)

Philippe Jolly, service communication de la ville de Saint-Priest, entouré d’Ingrid Albuquerque, Aloïs Bertrand et Bernard Rustant (Théâtre Théo Argence)

Christophe Juanico et Antoine Jean (Zumtotel)

Le chorégraphe Mourad Merzouki, et Laurence Fautra, maire de Décines

lyon people • octobre 2023 • 132

Yves Renaud, Carole Finies et Jacques-Olivier Dekeyser (Verdi)

oté de 900 places en configuration assis-debout, le théâtre est également équipé d’un amphithéâtre et d’un espace de restauration. « Tous ses espaces ont été repensés afin d’être plus agréables et performants pour le public et les artistes » a souligné le maire Gilles Gascon. Pour son adjoint à la culture Frédéric Jean, le but est d’amener les jeunes vers le théâtre. L’équipe municipale est ravie de voir la fin de ce chantier dont la facture se monte à 17 millions d’euros financés par la Ville de SaintPriest, sans l’aide la Métropole. En revanche « la Région Auvergne Rhône-Alpes a décidé de l’accompagner financièrement car il s’agit

d’une scène régionale » a souligné Sophie Rotkopf, vice-présidente de la Région AuRa, représentant Laurent Wauquiez. En avant-première, et pour inaugurer la grande salle, 600 San-priots ont pu applaudir les musiciens et danseurs de Mourad Merzouki venus donner un échantillon du spectacle « Folia » sous les yeux d’Étienne Blanc, sénateur du Rhône, Jean-Jacques Selles, maire de Chassieu, Claude Cohen, maire de Moins, Jérémie Breaud, maire de Bron et Laurence Fautra, maire de Décines. La semaine inaugurale s’est conclue le 21 septembre par le concert de Patrick Bruel.


Jean-Jacques Selles, maire de Chasseur, Jérémie Bréaud maire de Bron, Claude Cohen, maire de Mions, Laurence Fautra, maire de Décines, Sophie Rotkopf, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Brigitte Klépal Morel, directrice du Théâtre Théo Argence, Étienne Blanc, sénateur du Rhône, Gilles Gascon, maire de Saint Priest et Frédéric Jean, maire adjoint à la culture

Julien Guiguet, 1er adjoint de la ville de Mions, Pascal Miralles-Fomine, adjoint à la culture de la ville de Bron et Didier Bouilahol, directeur de l’audiovisuel SAE

Sophie Rotkopf, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

A l’invitation du maire de Saint-Priest, Patrick Bruel est venu inaugurer la nouvelle scène

Yoann Gagneux (Chabanne) et Heleen Hart, Art Berteloot Architecte

Le chorégraphe Mourad Merzouki, Sophie Rotkopf, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Gilles Gascon, maire de Saint Priest et Frédéric Jean, maire adjoint à la culture

Gilles Gascon, maire de Saint-Priest entouré de Christophe Lefort, directeur général des services et Djamel Lebbal, directeur général adjoint, mairie de Saint-Priest

Frédéric Jean, maire adjoint à la culture

Alain Berlioz Curlet, adjoint à l’économie et aux finances (Ville de Saint-Priest) Michelle Machard, mairie de Saint-Priest

Gilles Gascon, maire de Saint-Priest

Hubert Denolly, chef de cabinet mairie de Décines et Alexandre Bassette, chef de cabinet de Saint-Priest, Igor Manfredi, directeur de cabinet de la ville de Décines et Léo di Pasquale, chef de cabinet de la mairie de Bron

Sur scène, les musiciens et danseurs de Mourad Merzouki venus donner un échantillon du spectacle « Folia »

133 • octobre 2023 • lyon people


PEOPLE EVENTS

18

Les 4 mousquetaires : Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils et Gilles Simon pour un « match » surprise d’exhibition

Santiago Cucci (President éxécutif de OL) et Thierry Ascione (co-fondateur All In Group)

Mélanie Maudran (épouse de Thierry Ascione) entourée de Richard Gasquet, et de Sébastien Grosjean

L’INAUGURATION DU

ALL IN COUNTRY CLUB EST UN SUCCÈS !

Les associés All In Country Club : Patrick Bouchet, Thierry Ascione et Jo-Wilfried Tsonga

Fruit de l’imagination de Thierry Ascione et Jo-Wilfried Tsonga, All in Country Club s’est officiellement dévoilé aux Lyonnais, à l’occasion de son inauguration. Entouré d’une pluie de stars, le public a pu découvrir l’ensemble des équipements, avant de savourer un show fabuleux, à la hauteur du projet. Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

D Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils et son épouse Elina Svitolina

lyon people • octobre 2023 • 134

Maxime Stafrach (La Table de Max), Franck Isaac-Sibile (Vice-Président du LOU Rugby) et Fred Sartou (Etricks)

u mouvement à droite, du mouvement à gauche, il y en eût. Sur le court évidemment. Seulement, si la chorégraphie peut allégrement esquisser les fameux rallyes de fond de court adorés des tennismen, All In Country Club aura surtout baigné dans cette « ambiance de l’amour », qu’eut entonné Yannick Noah. Le temps d’une soirée inaugurale, l’ancien vainqueur de Roland Garros fut même un chauffeur de salle d’exception, propice à enthousiasmer le public et l’inciter à revenir tirer parti des lieux. Le Français aurait pu chanter que « de jour comme de nuit », ce All In Country est de l’or que les Lyonnais ont entre leurs mains. Mais avec huit courts couverts, douze en extérieurs, trois terrains de padel indoor, un spa et une piscine intérieure, le complexe premium, piloté par Thierry Ascione et JoWilfried Tsonga, s’est déjà mis au diapason de ses créateurs.

De ses invités aussi, l’inauguration du site permettant aux invités de croiser quelques vedettes de l’OL, anciennes et actuelles, d’Alexandre Lacazette à Sidney Govou, en passant par Corentin Tolisso, Anthony Lopes, Cris ou Sonny Anderson. Reste que le All in Country Club a vocation à mettre en avant sa balle jaune favorite. Alors la soirée ne pouvait passer outre quelques échanges. Avec en vedette, les quatre mousquetaires (Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Richard Gasquet et Gaël Monfils), ralliés aux showmans, Mansour Bahrami et... Yannick Noah, pour un match d’exhibition d’anthologie. La scène restera gravée à jamais, bercée par les tubes du DJ The Avener. L’occasion de danser à la gloire du complexe. À son succès. Pour une mise en jeu, le All In Country Club pouvait difficilement espérer mieux.


Didier Tsonga, le père de Jo-Wilfried Tsonga, Yannick Noah, le restaurateur Régis Betoule et Mansour Bahrami.

Les footballeurs Rémy Riou, Corentin Tolisso, Anthony Lopes (OL) avec Cris (ancien joueur OL)

L’ancien joueur de tennis Lionel Roux entouré de Christophe et Cindy Perez (C2P)

Vladimir Da Silva Dias (Lummio), Yannick Noah, Laurence Fautra (Maire de Décines-Charpieu) et l’équipe de la Ville de Décines

Match d’exhibition devant près de 800 invités Piste de danse devant le DJ The Avener

Pauline Boyer-Martin (OL) et l’ancien président de l’OL, Jean-Michel Aulas

L’équipe Babolat : Camille Martins, Bastien Richard, Martin Poirieux et Fanny Benincasa

Cris, Sydney Govou et sa sœur Karen, Pascal Papé et sa compagne Barbara Tournaire, Rémy Riou, Alexandre Lacazette, Sonny Anderson et sa compagne Sandra Chiritian

The Avener aux platines

Le Country Club en mode soirée autour du court central

Stéphane Revol (Architecte DPLG Lyon Restaurant Tata Suzanne), Axel Bon-Chabert et son épouse Marie-Astrid (F&K)

Frédéric Valette (Leboncoin) et Philippe Perez (Radio Scoop)

135 • octobre 2023 • lyon people Pascal Blache (Maire du 6 arr. de Lyon) et Jean-Claude Lavorel (président de Lavorel Hôtels) ème

Jacques Gaillard (Artelia) et Marco Polisson (Lyon People)


PEOPLE EVENTS

19

Philippe Perez (Radio Scoop), Jean-Philippe Pelou-Daniel (Directeur du centre Westfield La Part-Dieu), Guy Benhamou (Le Pharaon) et Fabrice Iafrate (Directeur général délégué Casino Lyon / Pharaon – Groupe Partouche

WESTFIELD LA PART-DIEU INAUGURATION DU ROOFTOP Texte : Fanny Suteau – Photos © Lola Pelotier

L

e centre commercial Westfield La Part-Dieu a inauguré un nouvel espace accessible à tous, idéal pour profiter des derniers instants de l’été. Situé sur le point culminant du centre, le rooftop dispose d’une vue imprenable sur la colline de Fourvière. Après une longue journée de travail, les visiteurs pourront désormais s’installer confortablement sur les tables et canapés mis à leur disposition et se laisser bercer par les rayons du soleil. « C’est une nouvelle porte d’entrée du centre, depuis le ciel cette fois-ci », indique le directeur de Westfield La PartDieu Jean-Philippe Pelou-Daniel. Après l’installation il y a plus d’un an des sculptures géantes de l’artiste David Posth-Kohler à l’intérieur du centre, Westfield La Part-Dieu continue ainsi d’affirmer son affection pour la culture. « On s’est positionné différemment au cours des dernières années avec des lieux qui sont devenus des lieux de destination, d’inclusion et de partage, de convivialité et de loisir », souligne le directeur, soucieux d’offrir aux habitants de la ville et du quartier « des expériences humaines différenciantes ».

UNE FRESQUE ABSTRAITE DE 758 M2 HABILLE LA TERRASSE Au sol, l’œuvre gigantesque aux couleurs chaudes de Thomas Lateur vient prolonger l’ambiance chaleureuse et conviviale du lieu. « C’est vraiment le plus gros projet que j’ai réalisé jusqu’ici », confie ce dernier. La fresque représente plusieurs formes géométriques aux significations différentes. « Le grand cercle, je l’ai imaginé en pensant à des personnes qui viendraient danser à l’intérieur. J’ai hâte de voir les usages que chacun va en faire », explique l’artiste lyonnais, qui a su jouer avec les perspectives. Au cœur de la ville, le « Westfield Rooftop » pourrait bien devenir rapidement un lieu incontournable. Westfield Rooftop Niveau 4 – Toit de la lanterne Accessible par le niveau 3, à côté de l’espace de jeux et du parcours d’acrobranche Ouvert de 10h à 20h

L’artiste Thomas Lateur et Étienne Mackiewicz (Bibliothèque municipale de Lyon)

Steven Debbah, Elise Gaudin et Guillaume Fort (Westfield La Part-Dieu)

Ana Faverie (AKKA Studio), Nathalie Perrin-Gilbert (Adjointe au maire déléguée à la culture), Florent Sainte Fare Gargnot (SPL Part-Dieu), l’artiste Thomas Lateur, Véronique Dubois-Bertrand (Maire de Lyon 3ème) et Jean-Philippe Pelou-Daniel (Directeur du centre Westfield La Part-Dieu)

Orbiane Wolff et Ana Faverie (AKKA Studio)

lyon people • octobre 2023 • 136

Kenzy LAMARA et Marcus GON

Discours de Jean-Philippe Pelou-Daniel accompagné d’Alexia Bonnel (Westfield La Part-Dieu) et de l’artiste Thomas Lateur


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MARQUES INVITÉES


20

PEOPLE EVENTS

Josee Thollet et Stéphanie Didiot (Cetetherm) La Team Kiwee Rouge de g à d : Emilie, Sarah, Laura, Frédérick, Agnès, Emeline, Julie, Bertrand

15 ANS DE

KIWEE ROUGE

L’ AGENCE DE COMMUNICATION PART À LA CONQUÊTE DES SOMMETS

> Revivez la soirée

Céline Garnier et Catherine Arvis (Aseptic Group)

Agence de communication indépendante créée en 2008, Kiwee Rouge a profité du ciel de l’immeuble Lumen pour illustrer son ascension. Grâce à son équipe à taille humaine, pilotée par Frédérick Delaire, « Kiwee » s’affirme comme une agence créative et impliquée dans son époque. Texte : Morgan Couturier – Photos © S. Clavel

I

l faut parfois prendre un peu de hauteur sur soi-même, pour en dévoiler la meilleure version. Et plus encore, lorsque le quotidien du travail invite à raconter, en images, l’histoire des autres plutôt que la sienne. Alors pour célébrer son 15e anniversaire, l’agence de communication 360°, Kiwee Rouge, a convié ses clients sur le rooftop de l’immeuble Lumen, autour d’un concept événementiel eco-friendly : Green is not boring ! Une Kiwee Party pensée depuis plusieurs mois, comme le souligne Agnès Naton, cheffe de projets : « Dans la continuité de nos engagements du quotidien, on a voulu créer une soirée drôle

Eric Martin, Jeanne Manin, Maxime Bloch (MH Cuisines)

et festive, parce qu’être green ne rime pas avec déprime ». Bar à paillettes bio-dégradables, atelier terrarium, burger végétarien... un anniversaire à l’image d’une agence innovante et engagée. Il était question aussi d’inclusion. Pour la 2ème année consécutive, Kiwee Rouge remporte la campagne « Journée Nationale de l’Audition ». Une très belle occasion de sensibiliser les convives, notamment invités à commander leurs boissons en langue des signes. Une façon enfin de rappeler que le Kiwee Rouge demeure un « fruit petit mais costaud », prêt à pousser dans n’importe quel milieu. À Lyon. Et un peu partout en France.

Guillaume Minard (Aurvalia) et Laura Guinet (Kiwee Rouge)

Serge et Laurence Darrieumerlou (Activate Innovation)

lyon people • octobre 2023 • 138

Julien Servant et Mathieu Ozanam (OUR(s)) avec Sébastien Leroy (JNA)

Claudi Ngo, Camille Dévoit, Kevin Thomas & Tiphaine Marin (Hitachi)

Camille Girard (OL)

Dominique Rives (Euro Hand 4 all)

Catherine Lamarche (Debauge Opticiens) et Céline Rivoiron (MLP)

Marc Régimbal (D2P CONSEIL), Jérôme Ferrero (Institut Horizon), Manon Cabal (Signes & Formations), Sébastien Gillet (Sanofi), Nikita Romano (Signes & Formations), Frédérick Delaire (Kiwee Rouge)


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PEOPLE EVENTS

21

La Suite by Baccarat, espace VVIP

Alix Gucciardo (Sofitel Bellecour), Virginie Carton (OnlyLyon Tourisme et Congrès), Stéphanie Catimel (Cour des Loges) et Mathilde Carpentier (OnlyLyon Tourisme et Congrès)

THE VILLAGE

Marie-Odile Fondeur (Fondation Olivier Ginon), Catherine Arbaud (LOU Rugby), Karine Chapochnik (Chapcom Media) et Nathalie Pradines (Comadequat)

GASTRONOMIE ET RUGBY, UN DUO GAGNANT ! Pascal Papé (CSBJ Rugby), Clémentine Cédat (Miss Rhône 2023), le chef Olivier Couvin, M.O.F (restaurant Paul Bocuse) et Sophie Lavieville (Comité Miss Grand Lyon)

Carina Lachal (Au Comptoir De La Caisse), Nicolas Rudancic, directeur The Village, Vincent Galoche (Sofitel Bellecour) et Carole Buissonnière (Allianz)

lyon people • octobre 2023 • 140

P

rofitant de la frénésie de la Coupe du Monde, The Village s’est imprégné de l’ambiance rugby pour joindre le sport à la gastronomie. De fait, si les Toques Blanches et la maison Bocuse ont régalé les convives, tous ont pu plonger avec gourmandise dans le monde de l’Ovalie. La Coupe du Monde de rugby est là, à nos pieds, en France, à Lyon et bien plus près que l’on ne puisse le soupçonner. Pour preuve, s’échapper à The Village, au fil de ses quelques 140 boutiques, mène là encore au monde de l’Ovalie car bon nombre d’entre elles – notamment Le Coq sportif, Eden Park, Adidas, Serge Blanco – arborent des vitrines spécialement conçues pour le Mondial. Sans parler du photocall qui accueille les visiteurs à l’entrée.

LA VISITE DE L’ÉQUIPE D’ITALIE EN FUT UNE PARFAITE ILLUSTRATION Et bien plus encore, lorsque The Village eut la bonne idée d’associer sur le même terrain, ce fameux ballon ovale à la gastronomie. « Deux univers aux valeurs communes », confirma Christophe Marguin, le président des Toques Blanches Lyonnaises, convié avec Laurent Bouvier et le chef étoilé de la maison Bocuse, Olivier Couvin, à embellir les lieux de leurs préparations. Il en fut de même avec les pâtisseries de Maxime et Gauthier Dorner, avant que tout ce beau monde ne passe le ballon à l’ancien international français, Pascal Papé. Une manière de rappeler que « les rugbymen aiment bien manger ». Faire la fête aussi, comme sait tant bien l’incarner The Village. Une belle source d’inspiration pour les Bleus. Pour les clients, aussi, alors qu’arrivent de nouvelles marques (dont The North Face), des ventes privées et l’incontournable illumination. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel


Sonia Dias (Alain Dupré et Création), Henri-Guillaume Gueydan (CSBJ Rugby), la photographe Barbara Tournaire et Pascal Papé (CSBJ Rugby)

Caroline Simonutti (Cirque Imagine), Fabien Auboeuf (Vidéo Consult) et Marie-Elisabeth Achard, secrétaire générale The Village

Maître Blandine Chartier, avocat (EY société d’Avocats) et son époux Julien (JCH Orthopédie)

Riccardo Villani (The Village), Jean-Paul Muchada, consul d’Uruguay et Carole Maury (The Village)

Odile Mattei, le fleuriste Franck Hernandez, le chef Olivier Couvin, M.O.F et Vincent Le Roux, DG (Restaurant Paul Bocuse)

Nicolas Rudancic, directeur The Village, Patrick Margier, maire de La Verpillière, le chef Olivier Couvin, M.O.F (restaurant Paul Bocuse), Christophe Marguin, président des Toques Blanches Lyonnaises, Clémentine Cédat (Miss Rhône 2023), Henri-Guillaume Gueydan, président CSBJ Rugby, Pascal Papé (CSBJ Rugby), Sophie Vaisselet (The Village), Gauthier et Maxime Dorner (pâtisserie Dorner Frères)

Odile Mattei, Docteur Xavier Terrenoire et Annie de Starodoubsky

Vincent Galoche (Sofitel Bellecour), Marc Jean (Com 1 Conseil) et Vincent Le Roux, DG du Restaurant Paul Bocuse

Jean Paturel (Les Assembleurs), Marie-Alix Achard (NSN Industrie) et Pierre Coiffard (Les Assembleurs)

Marc Fraysse (Capzen), Anne-Sophie Condemine, élue Mairie du 2ème arrondissement de Lyon et Yves Rioton (Séminaire Business)

Gauthier et Maxime Dorner (pâtisserie Dorner Frères)

Sylvain Douce (GL Events), son épouse AnneSophie (CNP Assurances), Hieu To (Warwick Reine Astrid) et David Massot (Cirque Imagine)

Karine Chapochnik (Chapcom Media), Lydia Delbosco (CodeSuccès Management), Nathalie Pradines (Comadequat) et Catherine Arbaud (LOU Rugby)

Laurent Cormier (Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme) et Karine Chapochnik (Chapcom Media)

Vincent Le Roux, DG du Restaurant Paul Bocuse, Sophie Vaisselet (The Village), le chef Gilles Reinhardt, M.O.F et le chef pâtissier Benoit Charvet (restaurant Paul Bocuse)

141 • octobre 2023 • lyon people


PEOPLE EVENTS

22

beaujolais

LES VENDANGES MUSICALES ENFLAMMENT 6000 FESTIVALIERS Christophe Maé

Gaëlle Quaillet (Coca-Cola), Gérald Martinon (Coca-Cola), Olivier Mars (président Les Vendanges Musicales) et Frédéric Charpail (Morgane Production)

Serge Luc (directeur d’Idées Techniques) entouré de Ludovic Verrier (Directeur de Cabinet du Président Renaud Pfeffer à la Communauté de communes du Pays Mornantais) et Stéphanie Verrier

F

ort d’une programmation exhaustive, le festival des Vendanges Musicales a affiché complet, sur ses deux soirs de concerts. De bon augure avant une 10e édition évidemment particulière, prévue l’an prochain. La musique dans la peau, comme l’aurait chanté certains, les Vendanges Musicales ne cessent d’étonner, au point d’être émerveillé chaque année, depuis 2014, devant ce parvis du Château de Charnay, illuminé et plein à craquer. Il faut donc applaudir Olivier Mars, le président du festival, autant que ses artistes, pour avoir réussi ce nouveau tour de tour de force, qu’est de réunir près de 6 000 festivaliers sur deux dates, dans ce petit village de 1000 habitants qu’est Charnay en Beaujolais. Et pourtant, la douce mélodie du succès tient à peu de choses. À ce subtil accord d’artistes reconnus et de jeunes talents locaux. L’édition 2023 en fut une nouvelle démonstration, l’attachement à Christophe Maé raisonnant ainsi avec L’amour à l’aveugle, du groupe Rouquine. S’en suivirent Charlie Winston, Deluxe, Oete, le trio d’Hyphen Hyphen ou la belle Jey Khemeya. Autant d’instants magiques pour le public et les partenaires, avant de tourner la page, le regard fixé sur 2024. A l’horizon, une 10e édition offrant une triple ration de plaisir. Il est où le bonheur, il est où ? Plus que jamais, aux Vendanges Musicales ! Texte : Morgan Couturier – Photos © Alexandre Moulard

lyon people • octobre 2023 • 142

Yann Carlevato (Axima - Colas) et ses invités


L’équipe de FEDD et ses invités

Martine Publié (Vice-Présidente du Département du Rhône) entourée d’Olivier Mars (Président Les Vendanges Musicales), et Sébastien Germain (Président Henri Germain)

Hyphen Hypen

Vincent Sornet (Gérant VS Espaces Verts) et ses invités Charlie Winston

Geoffrey Jacquemot (ARRO), David Martinez (ARRO), Karine Guigue (Facilia) et Laurent Dubuy (Maire de Charnay-en-Beaujolais)

Pierre-Yves Gas (Plein Gas Médias et Events), Brune et son frère Alexandre Nallet (AnaHome Immobilier)

Guillaume Fol, Christophe Degrave (SACVL), Charly Feuillet (EcoHab), Nicolas Garnier (Ecohab) et Vivian Dorey (Henri Germain)

Laurent Dubuy (Maire de Charnay-en-Beaujolais) et Olivier Mars (Président des Vendanges Musicales)

Martine Publié entourée d’Antoine Gariel (nouveau directeur du Théâtre de Villefranche) et de Pascal Ronzière (Président de la Communauté d’agglomération de Villefranche)

Deluxe

143 • octobre 2023 • lyon people Christine Samarani (Mile) et Laurent Flavin (Groupe Allianz)

Philippe Terrier (Président du football club de Villefranche Beaujolais) et ses invités


PEOPLE EVENTS

23

Jean Philippe Guet de Santis, Philippe Boulade et Didier Marceddu (ADN Automobile)

Inauguration du nouveau siège

ADN AUTOMOBILE GARE SES CARROSSES À GENAY Moahamed Sebai et Anthony Fraioli (MÕza) entourés de Philippe Boulade, Didier Marceddu et Jean Philippe Guet de Santis (ADN Automobile)

Après avoir enthousiasmé Villeurbanne au fil de ses « véhicules plaisir », ADN Automobile a officialisé son déménagement du côté de Genay. Une nouvelle concession propice à la mise en valeur de ses voitures de rêve. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

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l y a un temps pour tout, avec ADN Automobile, à l’instar de plusieurs vitesses, qu’il conviendrait de passer. Deux ans après le démarrage à Villeurbanne, l’entreprise « d’achat et de revente de véhicule plaisir » a donc décidé de passer la seconde. Les moteurs furent allumés, direction Genay, où un « coffre à jouets », de 300 m2 semble plus adapté à leur prestige. Les voilà sublimés, mis en valeur par cet espace mêlant rêves et réalité. Car s’il fut possible pour certains de toucher du doigt la conduite à haute vitesse, au gré des essais sur simulateur, bon nombre de clients et passionnés vinrent surtout à la rencontre de ce repère pour admirer les belles voitures. Des Porsche, des Lotus et Caterham pour beaucoup, avec en prime, quelques beaux

produits supplémentaires à disposition. Ainsi est « la passion par les sens », voulue par Philippe Boulade, Jean-Philippe Guet de Santis et le dernier arrivé, Didier Marceddu, tous trois animés par cette même envie d’offrir aux clients, le plaisir d’exalter ses 5 sens. De découvrir ce qui va les faire voyager donc et « de goûter à cet instant où l’on découvre ce qui va nous faire voyager ». Alors bien sûr, si une telle mission se veut plus facile devant de tels « véhicules certifiés et entretenus par le réseau de la marque », le trio souhaite désormais inviter son public à « arrêter de bien se conduire ». La raison : « arrêter de bien se conduire, c’est oser », et donc passer « de l’ordinaire au super en venant leur rendre visite ».

ADN Automobile Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h et le samedi sur rendez-vous 662, rue des Jonchères, Bâtiment N - 69730 Genay >Plus d’informations sur www.adnautomobile.com

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PEOPLE EVENTS

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Philippe Fournier, conférencier, chef d’orchestre, son épouse Lynda Fournier, psychothérapeute et David Massot (Cirque Imagine)

LANCEMENT DE LA NOUVELLE SAISON

Nathalie Pradines (Comadequat), Emmanuelle Tamisier (ColibriParteners) et Alexandra Carraz-Ceselli (Equipe des Lyonnes)

CIRQUE IMAGINE

La troupe du Cirque Imagine a officiellement inauguré l’Acte VI de son dîner-spectacle. Un show spectaculaire mêlant arts du cirque et cabaret, que la presse, les partenaires et autres invités auront largement plébiscité. Texte : Morgan Couturier – Photos © Saby Maviel

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l avait été décrit comme imaginé autour de la joie, l’humour et la poésie. Non sans une pointe de romantisme, que David Massot sut injecter dès l’introduction, au travers d’une mention spéciale à son « associée exceptionnelle qu’est son épouse, Anastasiya ». Une idéale manière de planter le décor d’un Acte VI tout juste inauguré. De séduire aussi, alors qu’importer un nouveau spectacle n’est jamais chose aisée.

David Massot (Cirque Imagine) entouré de Sophie Lavieville (Comité Miss Grand Lyon) et Clémentine Cédat (Miss Rhône 2023) Coraline Simonutti et Marie Cellier (Cirque Imagine)

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Reste que le Cirque Imagine demeure une valeur sûre, à travers lequel le public peut s’assurer de numéros soigneusement choisis et élaborés. 17 artistes internationaux défilent sur scène pour un savoureux cocktail d’acrobaties, voltiges, numéros aériens, tableaux de danse, chant live et d’une pointe d’humour du comique maison, le déjà très populaire Sandro. Un heureux parti-pris validé par les rires du public et les acclamations. Comme pour Oliver et Andràs, dont les envolées à la planche coréenne, demeurèrent un must du spectacle. Il était alors temps de tirer le rideau. De revenir à ce romantisme cher à cet Acte VI, en levant le voile sur les passions annexes de tous ces artistes. Des rêveurs, des parents, mais finalement tous des artistes. « L’art du spectacle est une opportunité de jongler avec ses différentes facettes », dixit Eddie Nolann, chanteur et maître de cérémonie. L’acte VI semble bien né ! Place au spectacle !


Lorenzo et Esther Massot avec leur fils David Massot (Cirque Imagine)

Virginie Decia-Mathiolon (Prisme), Pascale Mathiolon (Serfim) et Lou Gallego (Prisme)

Bruno Burel (Declerck Traiteur), Clio Baradat (De AAZ) et son époux Xavier (Advolis Orfis)

David Frauciel (Olac), Roland Thomas (Declerck Traiteur), Christine Marques (CME), Pierre-Yves Gas (Plein Gas), Patrice Cheval (Sapiens) et Mylène Frauciel (Olac)

Anne Prost (Anne Prost Organisation) entourée de ses filles Astrid (GL Events) et Verane (ADECCO)

Sabri Trabelsi et Nadia Alibay, présidente association Docteur Clown

147 • octobre 2023 • lyon people Ophélie et son époux Mickael Paccaud (Région Auvergne Rhône-Alpes), Ghislaine et Jean-Michel Saponara, invités RFM

Muriel Colleu (Axa) et Hélène Dromain (Métropole de Lyon)

Marie Cellier (Cirque Imagine) entourée de Clémence Bricon, Nicolas Winckler et Sophia Jeannot (Lyon People)


PEOPLE EVENTS

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Philippe Corti & Titoff

PHILIPPE CORTI AUX PLATINES

DES 5 ANS DU

MAMA CHOW

Le parrain Gérard Vanier, l’éditeur Hervé Bal, le chroniqueur Marco Polisson (Lyon People)

Implanté au cœur du 6ème, le restaurant franco-indochinois de Sylvie Huynh a soufflé ses 5 bougies aux sons de l’indémodable Philippe Corti. Texte : Marco Polisson – Photos © Karine Bourgain

Sylvie Huynh (Mama Chow), Philippe Tllt (Select’im) et sa fille Manon

Marco Polisson (Lyon People), Sylvie Huynh (Mama Chow), et Georges Dos Santos (Antic Wine)

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ertes, le Mama Chow est réputé pour ses spécialités d’inspiration indochinoise dans un décor tendance et raffiné, mais il l’est également pour la personnalité de sa fondatrice et directrice Sylvie Huynh. Depuis de nombreuses années, la princesse des nuits lyonnaises sait créer autour d’elle une ambiance chaleureuse qui aimante son fan club constitué de gourmets et d’épicuriens. Dans ces conditions, pas étonnant de croiser autour de son gâteau d’anniversaire des visages connus et respectés du Top 500 de Challenges et de Lyon People qui, discrétion oblige, ne paraîtront pas dans ce reportage. Mais dont l’amitié pour Sylvie ne s’est jamais démentie, tout comme celle de Titoff et de Corti.

Vincent Gregoire et Damien Perrier (Moët Hennessy Diageo)

Julien Canta (Perrier Jouet), Fred Tugler (Pernod Ricard)

Alexis Ruissier (Pernod Ricard)

Philippe Corti, Sylvie Huynh (Mama Chow), Jean-Claude Lavorel, Titoff, entre les danseuses de la Compagnie US LATINO DANCE

Sylvie Huynh (Mama Chow), Pascal Blache (Maire Lyon 6ème) et son épouse Christel

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Sylvie Huynh (Mama Chow) et son fils Charles Nicolas

Hugo et Grégoire (Murgier), Alexis Russier (Pernod Ricard)



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CARNET MONDAIN

NAISSANCES 12/092023 — Billie et Charly chez Margot Duchêne et Guillaume Ruchon

DISPARITIONS Dans nos intentions de prière, Monsieur Maurice Têtedoie, père du chef Christian Têtedoie (photo ci-contre) ; Monsieur René Gascon, papa de Gilles Gascon, maire de Saint-Priest ; Monsieur Josef Ciesla, sculpteur ; Madame Claude Morel, maman de Paul-Maurice Morel, DG des Brasseries Bocuse ; Monsieur Eric Bonnet-Saint-Georges ; Monsieur Jean-Pierre Dellasette, ancien président du Handball club de Villeurbanne Nous assurons leur famille et leurs proches de toute notre affection.

LA DISPARITION DU SCULPTEUR

JOSEF CIESLA

DISTINCTION

« J’ai grande tristesse à vous annoncer que dans un souffle de plus en plus ténu, Josef s’est retiré du monde terrestre dimanche 10 septembre dans la première heure du jour. » C’est par ces touchants mots de son épouse Paulette que j’ai appris le décès de Josef Ciesla. Texte : Bernard Gouttenoire – Photo DR

ORDRE DU MÉRITE AGRICOLE Belle et joyeuse ambiance, rue Pleney, sur la terrasse du Léon de Lyon à l’occasion de la remise des insignes de chevalier de l’ordre du mérite agricole à Laurent Gerra. Le chef triplement étoilé Georges Blanc a présidé la cérémonie dite du « poireau ».

NOMINATIONS RÉGION AUVERGNE RHÔNE-ALPES Delphine Joly prendra ses nouvelles fonctions de Directrice générale des services de la Région AuvergneRhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, le 16 octobre 2023. Actuelle Directrice générale des services de l’Eurométropole de Strasbourg et de la Ville de Strasbourg, Delphine Joly a exercé plusieurs responsabilités importantes dans la fonction publique territoriale, notamment en tant que Directrice générale des services du Département du Bas-Rhin.

CORPS CONSULAIRE Le corps consulaire lyonnais accueille 3 nouveaux consuls généraux qui viennent d’être nommés à Lyon. Stephanie Perillard, Consul Général de Suisse (photo ci-contre) Chiara Petracca, Consul Général d’Italie Cemil Çagdas Yildirim, Consul Général de Turquie

PRÉFECTURE DU RHÔNE Dans un contexte délétère et de guerre civile entre les délégations « internationales » de la Ville de Lyon et de la Métropole de Lyon*, Gaëlle Hourriez-Bolâtre rejoint le cabinet de Fabienne Buccio en tant que conseillère diplomatique de la Préfète de Région. * Article complet sur lyonpeople.com/rubrique politique lyon people • octobre 2023 • 150

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osef Ciesla ? Les habitants du quartier Préfécture savent de quoi l’on parle car ils ont vu de tout temps ce « signe » contemporain poussé le long des murs de l’établissement. On est à deux pas de l’Hôtel du Département du Rhône, au 149, rue Mazenod à l’angle de la rue Pierre Corneille. L’immeuble est maintenant occupé par les services de la Métropole. Dès son entrée il fut décoré par Jozef Ciesla. Depuis l’eau a passé sous le pont. La pièce immense a perdu de sa fraicheur. Tous s’accordent pour une prochaine restauration nécessaire, mais encore faudrait-il que les écologistes sachent apprécier l’art et le patrimoine. Toujours est-il que l’artiste ne la verra que depuis le balcon du Ciel. Jozef Ciesla est né le 19 mars 1929, à Tarnow, en Pologne, dans une famille nombreuse de neuf enfants et très soudée. En 1933, il quitte avec ses parents le pays natal pour la France, et arrive en terre viticole, « j’ai eu le goût du raisin », le Beaujolais. La rencontre avec les Cadoles, dans les arbres, est primordiale. Il fabrique ces cadoles pour y mettre des secrets car du fait de l’absence d’ouverture, on y rentre que par l’esprit. À ses cabanes rien n’échappe car il n’y a pas de fenêtres. À Paris, il participe aux créations des Maisons Balmain, Christian Dior et Saint-Laurent. Et à Lyon il occupe un atelier place Bellecour avec les peintres Régis Bernard (1932-2021) René Munch (19372021) ainsi qu’avec l’écrivain Bernard Clavel (1923-2010). Atelier de qui ne dura qu’un temps. Il sera aussi très proche des artistes Gérard Gasquet et Déméter et fréquentera l’architecte lyonnais Albert Constantin. Ils ont réalisé ensemble les vitraux de la chapelle de la maternité St Vincent de Paul, de Bourgoin-Jallieu. Evidemment, la rencontre à Artas (Isère) décisive, est celle de Paulette qui a su redonner sens à son œuvre (en élevant ses cinq enfants dont ses deux premiers garçons). Ce sont plus de 100 pièces monumentales, éparpillées dans le monde entier, que Jo et Paulette Ciesla ont érigées en faisant vibrer une œuvre considérable et originale, comme la chair d’une seule et même vibration de leur âme. Rythme des temps : une sculpture murale en acier inoxydable


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La Région Auvergne-Rhône-Alpes 2023 ©Photo : Charles Pietri

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