L'Exemplaire

Page 1

, L’hebdomadaire des étudiants en journalisme VOLUME XX NUMÉRO 2

LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Première association féministe à l’UL

UNIVERSITÉ

Lavalloises en mouvement

Droits de scolarité

La CADEUL consulte Page 3

Triche à l’UL

Avis divergents

Page 3

MONDE Manifestation à Wall Street

Les indignés résistent

Page 5

QUÉBEC Pompiers

Fin de la discorde

Page 6

CULTURE humour

Les Sodas Mousse s’éclatent Page 7

Photo Guillaume Bergeron

Deux étudiantes de l’Université, non-présentes au rassemblement mais favorables au nouveau mouvement. Nicolas Lachance Nicolas.lachance.3@ulaval.ca Le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes est toujours d’actualité, d’après l’association «Féministes en mouvement» de l’Université Laval (FEMUL) qui vient de voir le jour.

Droit à l’avortement, équité salariale, droit des lesbiennes, émancipation sexuelle et abolition des stéréotypes: autant de sujets qui ont suscité l’intérêt de la quinzaine de participants à la première assemblée générale qui se tenait la semaine dernière au Pavillon Charles-De Koninck. Les partisanes et partisans du mouvement féministe n’ont pas mâché leurs mots. Ils craignent que le statut de la femme ne se dégrade avec un gouvernement conservateur en position majoritaire sur la scène fédérale.«On est la voix des femmes sur le campus. On parle au nom de celles qui n’ont pas la chance de s’exprimer», a pour sa part affirmé Milène Lokrou, instigatrice de l’association universitaire, la première de ce genre dans la région de Québec. Comme elle l’explique, la FEMUL entend faire des probléma-

tiques de justice sociale et d’équité son principal cheval de bataille. «La réussite des femmes sur le campus et la promotion des causes féministes font partie des objectifs à court terme», a-t-elle souligné. À ses yeux, une association féministe prend tout son sens même au sein d’une institution comme l’Université Laval. «Il y a toujours des balancements dans le processus d’accès à l’éducation. On peut penser par exemple aux départements qui sont très majoritairement masculins, comme la Faculté des sciences et de génie», a-t-elle déploré. Mais le rôle de la FEMUL ne se limite pas à cela. «Il s’agit vraiment de prendre position sur tous les sujets d’un point de vue féministe», a-t-elle résumé.

Vers le statut officiel La

FEMUL

se

finance

d’elle-même avec les dons de ses membres, car elle n’est pas encore considérée comme une association officielle par le Bureau de la vie étudiante de l’Université Laval. Toutefois, pour Milène Lokrou, l’objectif est de créer un groupe crédible pour ensuite aller chercher le financement adéquat et ainsi participer plus largement aux combats.

Des encouragements

Mme Hélène Lee-Gosselin, présidente de la Chaire de recherche féministe Claire-Bonenfant de l’UL, vient quant à elle de créer un partenariat avec la FEMUL pour «faciliter le réseautage et l’ aider à se développer.» De son côté, Céline Duval, présidente provinciale de l’Association féminine d’éducation et d’action sociale qui regroupe près de 10 000 membres sur tout le Québec, pense que la création de la FEMUL est une bonne initiative dans la mesure où la conscientisation est nécessaire chez les jeunes femmes d’aujourd’hui. «Pas seulement sur le campus, partout, les jeunes femmes ne sont

pas conscientes que ce que nous avons maintenant est si récent. Il y a 45 ans, on pouvait à peine voter», a-t-elle expliqué. En ce sens, le féminisme à l’université est, pour elle, formateur. «L’université, c’est la préparation à la vraie vie. C’est quand elles arrivent pour prendre leur place sur le marché du travail que les jeunes femmes vont rencontrer des embûches qu’elles ne voyaient pas avant.»

Un regroupement qui ne fait pas l’unanimité

Certains étudiants rencontrés par L’EXEMPLAIRE ne trouvent pas utile la création de l’association. C’est notamment le cas de Catherine Sergerie, étudiante en science politique. «Je pense qu’une association pour les hommes aurait bien plus sa place. La femme est surreprésentée par rapport aux hommes dans la société. Les femmes ont vraiment pris le dessus dans bien des domaines», a-t-elle affirmé. Même son de cloche du côté de François Paquette, étudiant en économie. «Ça n’a aucun intérêt pour moi. Je trouve que c’est plus ou moins important», a-t-il déclaré.


U

2

N I V E RSITÉ

EN BREF Plus d’étudiants et budget équilibré

G

râce à une hausse de 1,5% des inscriptions cet automne, l’Université Laval ne connaîtra pas de déficit cette année et atteindra l’équilibre budgétaire. Par contre, l’Université ne dégagera pas de revenus. Le recteur de l’UL, Denis Brière, est toujours inquiet pour la situation financière notamment à cause de l’impact des régimes de retraites des employés. (E.D)

Osthéopathie Porte fermée

M

algré un avis favorable de la Commission des études, l’Université Laval a décidé de renoncer à la création d’un baccalauréat-maîtrise en ostéopathie. C’est l’avis défavorable de la Faculté de médecine qui a empêché la création du programme. Si elle avait été mise en place, cette formation aurait été la première du genre dans les universités québécoises. L’ostéopathie, une discipline non-reconnue au Québec, est une thérapie manuelle visant à soulager des déséquilibres de la colonne vertébrale. (E.D)

Sécurité routière Levez le pied

À

l’occasion de la semaine de la campagne «À l’Université Laval, on partage la route intelligemment», des policiers de la Ville de Québec et des agents du Service de sécurité et de prévention de l’Université assureront une présence accrue sur le campus. Ceux-ci inciteront les automobilistes du campus à réduire leur vitesse ainsi qu’à respecter les passages piétons. (A-S.L-F)

Recherche universitaire Laval étoilée

L

es travaux d’une équipe de chercheurs de l’Université Laval permettront de perfectionner le télescope Canada-FranceHawaii. L’entreprise de Québec, ABB, a obtenu un contrat de 2,3M$ afin de réaliser cette innovation. Les développements dans la technologie utilisée, celle des interféromètres, permettra notamment aux astrophysiciens d’obtenir des gradients de température, de densité et de composition chimique de ga-

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Nouvelle association

Les végés se regroupent Stéphanie Drolet stephanie.drolet.4@ulaval.ca Cité universitaire – L’association des végétariens et des végétaliens de l’Université Laval (AVÉGÉ) entend promouvoir le végétarisme sur le campus.

Créée jeudi denier, l’AVÉGÉ représentera les étudiants végétariens et végétaliens à l’Université Laval.

cé. L’AVÉGÉ va aider la cause végétarienne, selon M. Groleau. Le végétarisme et de façon encore plus marquée le végétalisme demeurent le choix d’une minorité de gens.

L’association veut proposer une piste de réflexion à la communauté universitaire sur l’alimentation. Elle souhaite combler le manque de plats végétariens «Je ne veux dans les menus des pas forcafétérias du camcer la main pus.

Un statut important

des gens, il faut que le changement vienne d’euxmêmes»

«Le fait d’avoir le statut d’association permet d’avoir un meilleur pouvoir, d’être plus crédible et de concerter les actions», a soutenu l’instigatrice et la présidente de l’AVÉGÉ, Marie-Claude Plourde.

L’association ne se donne pas comme objectif de convertir tout le monde au végétarisme. « Je ne veux pas forcer la main des gens, il faut que le changement vienne d’eux-mêmes et de leur réflexion », a affirmé Mme Plourde. «Cependant, je pense que je voudrais que ceux-ci connaissent au moins les implications de leurs choix alimentaires sur l’environnement, leur santé et les questions éthiques. Les sympathisants au végétarisme sont les bienvenus à l’AVÉGÉ », a poursuivi Mme Plourde.

Une réponse satisfaisante

Une quarantaine d’étudiants sont impliqués dans l’initiative à présent. Plusieurs étudiants végétariens et végétaliens étaient présents lors de la première assemblée générale de l’association. Certains, comme Myriam Lebel, sont végétariens depuis toujours alors que d’autres ont fait la transition au cours des dernières semaines.

«Si tu n’en as pas besoin, pourquoi en manger?»

Une première francophone

Le fondateur de Vegan Québec, Monsieur Stéphane Groleau, croit qu’il s’agit d’une très belle initiative. «Je suis fier de voir émerger l’AVÉGÉ, c’est la première association du genre dans une université francophone au Québec», a-t-il souligné. «Les idées vont circuler davantage et c’est bien d’être plus présent à l’université», a-t-il avan-

C’est pourquoi tous les gens impliqués dans ce mouvement insistent sur l’importance de travailler ensemble. Le fondateur de Vegan Québec a déjà proposé de la documentation pour le groupe Facebook de l’AVÉGÉ. Il est prêt à les appuyer dans l’organisation de futures activités.

Marc-Antoine Dion, étudiant en anthropologie et végétalien, a comme philosophie «si tu n’en as pas besoin, pourquoi en manger?», en faisant référence aux produits dérivés des animaux.

Développement durable

Laval pas si verte Maxime Le Pluart maxime.le-pluart.1@ulaval.ca Québec – Alors que sa certification «Campus durable» vient d’être augmentée, l’UL n’est toujours pas un exemple en développement durable pour Univert Laval.

C

ertes le représentant de l’organisme environnemental Univert Laval, Jean-Sébastien Gauthier, reconnait une certaine volonté écologique de la part de l’Université. Toutefois, il remet en question les motifs de l’administration qui vient tout juste de se faire accréditer une certification Campus durable de niveau 3 par la Coalition jeunesse Sierra.

cette certification est justifiée compte tenu de la continuité des efforts déployés. «La progression de l’université est due aux résultats obtenus suite à l’application du plan d’action durable. La formation offerte est d’ailleurs aussi prise en compte avec nos différents programmes de baccalauréats et le nouveau profil en développement durable», a-t-il expliqué.

M. Gauthier soupçonne que cette volonté de développement durable cache d’autres motifs, comme l’image et la publicité que peut apporter cette certification au campus.

La Coalition jeunesse Sierra, qui décerne les certifications, est la branche jeunesse du Sierra Club Canada depuis 1996. Il s’agit d’un organisme étudiant pancanadien s’impliquant auprès des jeunes de 14 à 30 ans dans le but d’encourager les projets environnementaux.

«L’Université ne fait que le minimum, elle pourrait s’impliquer plus auprès de ses étudiants», affirme-t-il. Aux dires du groupe environnemental, la gestion des matières résiduelles ainsi que l’élimination de l’eau embouteillée sur le campus, fer de lance d’Univert Laval, sont toujours déficientes. Toutefois, comme le souligne Jean-Sébastien Gauthier, la certification n’est pas seulement une reconnaissance d’un point de vue écologique. Il s’agit avant tout de souligner «un effort également sur le plan social et économique.»

Toujours plus verte

Certifiée niveau 1 en 2009, l’Université est maintenant passée au niveau 3. D’après M.Pierre Lemay, conseiller au développement durable à l’UL,

L’initiative Campus durable a été mise en place en 1998, mais décerne les certifications depuis 2009. Les trois premières universités à obtenir une certification campus durable ont été l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke et l’Université du Québec à Trois-Rivières. Selon une responsable de l’organisme, «l’amélioration qu’a démontrée Laval depuis 2009 en matière de développement durable est la principale raison de l’attribution de la certification niveau 3». Du côté de l’UL, M. Lemay pense que les prochaines améliorations doivent concerner l’approvisionnement durable et la promotion des saines habitudes de vie.

En plus de permettre la discussion entre les membres du végétarisme et l’organisation d’activités, l’association se veut une façon de partager des recettes. C’est d’ailleurs une des principales raisons de l’adhésion des étudiants à l’AVÉGÉ. Selon l’ensemble des membres de l’association, les «lundis sans viande» sont une belle façon de s’intéresser au végétarisme et d’explorer de nouvelles recettes sans trop de contraintes.

Photo Ali Dostie

La Coop Roue-libre est un exemple de réalisation pour le développement durable sur le campus.


U

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

NIVERSITÉ

3

Hausse des droits de scolarité

La CADEUL lance un référendum Marc-Antoine Paquin Marc-antoine.paquin.1@ulaval.ca

au cours des trois prochaines semaines», a-t-elle expliqué.

Cité universitaire – Les étudiants du premier cycle seront consultés dans deux semaines par un référendum tenu par la CADEUL. Les résultats définiront la position officielle de la Confédération sur le dossier des droits de scolarité.

Sans être en faveur de la hausse des droits de scolarité, Mme Brissette l’estime inévitable. «Je sais pas ce que ça ferait de faire un référendum, a exprimé Catherine Brissette, étudiante en enseignement du français au secondaire. La loi est déjà passée. Le gouvernement ne reviendra sûrement pas sur sa décision parce que les étudiants sont mécontents.»

P

lus de 28 000 étudiants pourront à cette occasion répondre à la question: «Êtesvous en accord avec la décision du gouvernement du Québec de hausser annuellement les droits de scolarité de 325 $, entre 2012 et 2017, les portant à un total de 3793 $, soit une augmentation de 1625 $?» Cette consultation débutera le 17 octobre sur Internet et se terminera le 20 octobre, date du vote papier. Maxime Vallée, vice-président aux communications de la CADEUL, indique que les prochaines semaines seront chargées. «On veut donner beaucoup d’information, at-il affirmé. On veut un grand taux de participation lors des votes.» Durant cette période, plusieurs débats auront lieu dans les diverses associations étudiantes.

Merlin Trottier-Picard, président du recrutement des associations de la Faculté des lettres, est particulièrement heureux de l’annonce de ce référendum, lui qui lutte contre l’augmentation annoncée. «C’est une belle opportunité d’informer davantage les étudiants par rapport à la hausse des frais de scolarité, de les sensibiliser à ça. C’est aussi un moyen de donner à la CADEUL une position claire sur le sujet.»

Les étudiants partagés

Émilie Dickner-Duplin, étudiante au Baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire (BÉPEP) est également favorable au projet. «Je suis en accord avec l’idée du référendum et je compte bien suivre la situation et les événements qui auront lieu

Myriam Chénard-Soucy, étudiante en ergothérapie, ne voit pas non plus la nécessité de faire un référendum. «On le sait que beaucoup de gens sont contre», a-t-elle affirmé. Elle considère nécessaire la hausse des frais de scolarité. «À notre pavillon, on est vraiment gâtés. On a de beaux locaux, de bons équipements. Je pense que l’éducation a un prix», a-t-elle ajouté. Pour Patrick Bélanger, étudiant en administration, la hausse

¨Photo Marc-Antoine Paquin

La CADEUL a discuté du prochain référendum lors de sa dernière assemblée générale.

des prix est nécessaire. «En comparaison au reste du Canada et des États-Unis, on ne paie vraiment pas cher», a-t-il soutenu.

Des assos surprises

Des opinions qui surprennent

M. Vallée. «On est étonné parce qu’on a entendu le contraire sur le campus», s’est-il exclamé. La position de la CADEUL est en effet unanime. L’association est contre la hausse de 1625 $ entre 2012 et 2017..

Tricheries à l’Université Laval

Divergence de points de vue Martin Busuttil martin.busuttil.1@ulaval.ca Cité universitaire – Tandis que l’Université Laval estime les cas de tricherie en baisse, certains étudiants contestent cette idée.

clair : «À l’occasion d’un examen ou d’une autre forme d’évaluation, il est notamment interdit d’obtenir toute aide non autorisée, que cette aide soit individuelle ou collective.» Aux dires d’un étudiant, dans l’ancienne faculté où il étudiait, ses collègues collaboraient à l’élaboration d’un recueil d’anciens questionnaires d’examens. «C’est tellement facile de mettre la main dessus. Tout le monde connaît ça!», a-t-il expliqué. D’après lui, même les enseignants sont au courant de l’existence d’un tel ouvrage. «C’est comme un secret de polichinelle!», a-t-il estimé. Même son de cloche pour un étudiant de la Faculté d’Administration. «Ça arrive souvent qu’on se passe des travaux», a-t-il admis.

Photo Ali Dostie

Selon certains étudiants, il est chose commune de pouvoir mettre la main sur d’anciens travaux et questionnaires d’examens.

S

elon des Lavallois désirant garder l’anonymat, il est courant dans plusieurs facultés de mettre la main sur d’anciens travaux et questionnaires d’exa-

mens pour faciliter la réussite des cours. Pourtant, le règlement disciplinaire de l’Université est bien

Pas de problème pour l’Université Laval

Selon l’administration universitaire, le problème n’est pas aussi important qu’avancé par les étudiants rencontrés par L’EXEMPLAIRE.

«Dans l’année écoulée, le nombre de rencontres que j’ai

effectuées pour des cas de tricherie est peu significatif», a affirmé l’Ombudsman de l’Université Laval, Nancy Chamberland. Du côté du rectorat, la responsable de ce dossier, la secrétaire générale, Monique Richer, n’a pas souhaité commenter cette affaire. Pour Jeanne Michaud-Bélanger, coordonnatrice au bureau des droits étudiants de la CADEUL, les enseignants n’ont pas tous la même attitude envers le règlement disciplinaire. D’après elle, «il peut y avoir des professeurs mal informés».

Processus lourd

Mme Michaud-Bélanger estime que «les professeurs font du cas par cas. Des ententes peuvent être prises sans porter officiellement plainte». Elle croit que pour quelques enseignants, la lourdeur du processus de certaines facultés pourrait les rebuter. Selon un ancien ombudsman de l’Université Laval, Patrick Robardet, le problème de tricherie commençait à être inquiétant lorsqu’il a quitté ses fonctions en 2005.

Il estime que certains professeurs préféraient s’occuper euxmêmes des sanctions plutôt que de signaler les cas aux autorités de l’université. «Les enseignants avaient un manque de confiance envers le système disciplinaire», a-t-il rappelé. Ce n’est plus le cas selon l’actuelle ombudsman de l’Université, Mme Chamberland. «Le processus est totalement indépendant et juste pour les étudiants et les professeurs», a-t-elle considéré.

Ententes coûteuses

M. Robardet explique quant à lui que lorsqu’il y a une entente à l’amiable et qu’il n’y a pas de sanction disciplinaire, les étudiants sont démunis de toute contestation ultérieure. S’il n’y a pas de plainte formulée officiellement, «il n’y a pas de recours pour l’étudiant», at-il soutenu. Maintenant ombudsman à la Commission scolaire de Montréal, M. Robardet admet que la tricherie est pratiquement inexistante au primaire et au secondaire. «Ça fait quatre ans que je travaille ici et je n’ai reçu qu’une seule plainte pour plagiat.»


4

O

P I N ION

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Le retour de Poutine Il est temps pour Vladimir Poutine, le tsar des temps modernes, de prendre sa retraite. Celui-ci a suffisamment contribué à la politique. Et pourtant, il ne semble pas avoir l’intention de quitter son poste au centre de la vie publique russe. Il ne l’a sans doute jamais eu non plus. La semaine dernière, le président russe, Dimitri Medvedev, a désigné l’actuel Premier ministre, M. Poutine, comme candidat à la prochaine élection présidentielle de 2012. Cette nouvelle ne surprend personne. Un simple échange de rôles avec M. Medvedev pourrait lui permettre de prolonger ses fonctions au cœur du Kremlin jusqu’en 2024.

Employés par le gouvernement, les médecins sont les professionnels les moins bien payés. Certains gagnent un salaire inférieur à la moyenne mensuelle nationale. De plus, le gouvernement russe laisse des scientifiques hautement qualifiés quitter leur patrie pour s’installer à l’étranger en échange de meilleures conditions. M. Poutine doit valoriser les employés de l’État en les rémunérant adéquatement. Si un pays perd ses meilleurs éléments, il y a de quoi s’inquiéter. L’État a pris le contrôle des chaînes de télévision ORT et NTV durant la présidence de M. Poutine, en plus d’affirmer son influence sur la chaîne RTR. Le gouvernement russe a accusé le milliardaire Boris Berezovski, principal actionnaire de ORT, de s’adonner à des activités illégales.

À la fin de ses deux mandats consécutifs, en 2008, Vladimir Poutine avait dû céder sa place afin de se conformer à la Constitution. Il a désigné Dimitri Medvedev comme président, qui l’a nommé Premier ministre à son tour. Ils échangeront donc leurs rôles pour la deuxième fois au sein du parti majoritaire, L’homme Russie unie, en cas de victoire en 2012. fort de

Berezovski, qui pourtant avait aidé Poutine à se faire connaître avant sa présidence, a fui à Londres. Il a tenté de créer un parti d’opposition, Russie libérale, en 2002. Un des piliers du parti, Sergueï Iouchenkov, s’est fait assassiner un an plus tard.

Moscou Cette situation est pour le moins a fait son préoccupante, car la politique de M. Poutine ne permet pas de stimuler la La couverture médiatique est elle temps croissance économique. Celui-ci n’a pas aussi contrôlée. Les chaînes d’informamis en place des mesures suffisantes pour tion diffusent surtout des informations diversifier l’économie du pays, basée positives à l’égard du parti au pouvoir et principalement sur l’exportation massive ignorent les autres partis politiques. La de pétrole et de gaz naturels. Si cela fait entrer de presse est considérée comme le chien de garde de la l’argent dans les coffres de l’État, il en résulte une démocratie et en constitue le quatrième pouvoir. Que économie peu diversifiée et potentiellement fragile. penser alors de la démocratie en Russie? Les emplois dans l’industrie du pétrole et des gaz naturels sont les mieux payés, tandis que le salaire mensuel moyen pour l’ensemble de la population se chiffre autour de 20 000 roubles, selon un article publié en avril 2010 dans le quotidien Komsomolskaya Pravda. Cela ne représente qu’un maigre 650 $ canadiens. S’il est vrai qu’il est possible de gagner de meilleurs salaires dans les métropoles, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, le coût de la vie est lui aussi plus élevé. D’ailleurs, la capitale moscovite se taille une place parmi les villes les plus chères au monde.

L’homme fort de Moscou a fait son temps. Tel que l’a raconté le célèbre auteur russe Dostoïevski, le pouvoir rend fou. Et c’est pourquoi il y a une limite de deux mandats présidentiels. De plus, Dimitri Medvedev a rallongé la durée des mandats présidentiels de deux ans. Imaginez, si M. Poutine est élu pour un troisième mandat, il pourrait rester au pouvoir encore douze ans. Ce sera la Russie qui deviendra folle.

Jonathan Alexandre Minville

jonathan-alexandre.minville.1@ulaval.ca

Commentaire Pas de caméra!

Alors que le rapport Duchesneau continue cette semaine de faire les choux gras des médias et d’alimenter les conversations de couloirs, de plus en plus d’intervenants se lèvent pour réclamer une commission d’enquête publique sur la construction. Ceux-ci font fausse route, selon moi. Une enquête publique n’est pas la solution idéale dans la situation actuelle. Cela ne signifie pas cependant qu’aucun geste ne doit être posé. Après tout, je ne suis ni un disciple de Jean Charest, ni un entrepreneur en manque de liquidités. Une commission d’enquête est souhaitable, et même nécessaire. Je crois cependant que celle-ci se doit d’être tenue à huis clos, du moins en partie, comme le suggère Jacques Duchesneau. Ainsi, la publicisation continue d’une enquête nuirait aux résultats que l’on pourrait en tirer. Souvenez-vous de la commission Gomery. Bien qu’extrêmement médiatisée, elle n’a abouti finalement qu’à bien peu de mesures concrètes, si ce n’est que de fournir du matériel pour les émissions de satyres politiques. Les personnes interrogées semblaient toutes souffrir d’Alzheimer temporaire, et des sommes perdues dans le scandale des commandites, une fraction seulement fut récupérée. Je crains que face à la caméra, certaines personnes appelées à témoigner sur des gestes ou des groupes mafieux (reliés au domaine de la construction) deviennent muettes comme des carpes, de peur de possibles représailles. Tous n’ont malheureusement pas le courage de la mairesse de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Mme Chantale Rouleau, qui, la semaine dernière, a osé parler publiquement de ce qui se passe dans sa municipalité. Je crois qu’une enquête à huis clos aurait beaucoup plus de chance de délier des langues qui seraient autrement plus serrées devant les projecteurs. Présentement, j’ai l’impression d’assister à une séance de défoulement collectif. Une situation qui sera probablement exacerbée dans le cas d’une enquête publique fortement médiatisée. Souvenez-vous du cas de Guy Turcotte, il y a quelques mois. Chacun y allait de son propre jugement basé, non pas sur des faits, mais sur des émotions. Soudainement, chaque Québécois était devenu juré et bourreau. Une enquête, tout comme un tribunal, ne doit pas avoir comme seul objectif d’assouvir quelques bas instincts de voyeurisme ou d’alimenter les ragots. La population doit se questionner sur ce qu’elle souhaite obtenir d’une commission d’enquête. Veut-on vraiment d’une séance de psychanalyse collective par l’intermédiaire du petit écran, un «show» pour ainsi dire, ou alors des résultats concrets? Veut-on simplement voir quelques têtes rouler ou alors mettre un terme de façon définitive à cette gangrène qui ronge notre société?

Guillaume Bergeron

guillaume.bergeron.1@ulaval.ca

L’équipe de L’Exemplaire Journal école des étudiants en journalisme. Son contenu n’engage en rien la responsabilité du Département d’information et de communication. Fondateur: Jacques Guay; Éditeur: Jean-Claude Picard (656-2131 poste 4683); Directeur de la production: Baptiste Barbe (8942); Adjoint à l’éditeur: Mathieu Dessureault (8942); Rédactrice en chef / Secrétaire de rédaction: Rabéa Kabbaj (4513); Éditorialiste en chef: Guillaume Bergeron (8954); Maquettiste / Directrice de la photographie: Ali Dostie (8959); Caricaturiste: Ali Dostie (8959); Université: Mélissa Gouge, Érick Deschênes et Jonathan-Alexandre Minville (5224); Municipal, régional et gouvernemental: Sarah Pomar-Chiquette et Bérengère Capdequi (4513); International: Étienne Bouche (8954); Culture: Alexandra Fiset (8956); Sports: Steven Lafortune (8957). Conception de la maquette typographique: Marco Dubé et François Baron du Studio Graphiskor; Julie Verville et Mario Fraser; Dépôt légal: Bibliothèque Nationale du Québec, 1994; Imprimeur: Les Presses du Fleuve, 100, avenue de la Cour, Montmagny (Québec) G5V 2V9; Tirage: 1000 copies. Adresse: Département d’information et de communication, C.P. 4120, pavillon Louis-Jacques-Casault, local 3832, Cité universitaire (Québec) G1V 0A6; Télécopieur: (418) 656-3865; Couriel: exemplaire@com.ulaval.ca; Site Web: http://www. exemplaire.com.ulaval.ca; Facebook: L’Exemplaire Automne 2011; Fil Twitter: lexemplaire Points de distribution du journal: Cité universitaire: pavillon Bonenfant, pavillon Casault, pavillon De Koninck, pavillon Desjardins, pavillon des Sciences de l’éducation, pavillon Pouliot, pavillon Vachon, pavillon Lemieux, pavillon Vandry, pavillon Palasis-Prince, Peps; Ville de Québec: Bibliothèque Gabrielle-Roy, Tribune de presse du parlement.


I

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Le littoral sénégalais menacé

La mer destructrice Gabrielle Brassard-Lecours Gabrielle.Brassard-Lecours.1@ulaval.ca En moins de 30 ans, la mer a avancé de près de 50 mètres le long des 700 kilomètres de côte du Sénégal, faisant disparaître les plages, engloutissant les maisons et obligeant les gens à partir de chez eux.

Y

ene, Niangal, Bargny, Rufisque, Petit Mbao : partout, le constat est le même. «Quand j’étais petit, je courais au moins 100 mètres sur la plage. Aujourd’hui, il n’y a plus rien». C’est devant les maisons disparues ou abandonnées de Yene que Issa Ousman Thiandoum explique les conséquences de la montée de la mer. Les populations côtières se voient obligées de quitter leurs maisons, avec difficulté. Aller ailleurs implique de l’argent qu’ils n’ont souvent pas, un isolement social et commercial, et tout un patrimoine à laisser derrière. «On essaie toujours de trouver des solutions, mais ce n’est pas facile», dit M. Thiandoum. À Niangal, les pêcheurs doivent nager jusqu’à leurs pirogues, faute d’avoir de l’espace pour les mettre sur les plages, qui rétrécissent chaque année. Le port de pêche a lui aussi diminué de moitié.

Des colonnes de béton à perte de vue

Les images les plus fortes, les plus désastreuses des ravages de la montée de la mer sont certainement à Petit Mbao. Anciennement des côtes de villégiatures, où des immenses villas se dressaient sur plage profonde, aujourd’hui, c’est l’apocalypse. On pourrait croire que c’est une guerre qui a ravagé toutes ces maisons, qui les a pliées en deux et complètement détruites. Laissés à l’abandon, des bouts de murs, de planchers, des colonnes de béton s’étendent à perte de vue sur la plage, ou plutôt, ce qu’il en reste.

Les travaux dans le port de Dakar mis en cause

Au milieu de ce désastre, une maison survit. En bas du balcon avant, un immense mur, fait de ciment et de gros pneus. «Ça nous a permis de tenir jusque là», explique le jeune homme de la maison. Mais même cette résidence cossue, habitée depuis 1986, n’en a plus pour très longtemps. «À mon avis, d’ici cinq ou dix ans, nous devrons partir», affirme le jeune homme. La nuit, quand la mer se lève, les murs de la maison tremblent, et les vagues envahissent parfois le balcon.

À Rufisque, un long barrage en pierre a été construit il y a plusieurs années, mais il ne semble plus retenir la mer, qui passe maintenant par dessus pour atteindre les maisons en bordure de mer. La moitié du cimetière est dans l’eau ; l’autre, ensevelie sous les déchets».

Les résidents de tous ces petits villages modestes expliquent cette montée rapide de la mer par les travaux dans le port de Dakar, effectués il y a dix ans. «Ils ont détourné des fonds marins vers les côtes», explique un riverain, lui aussi obligé de quitter sa maison.

Un vieillard du quartier est même capable de situer la tombe de son père dans les vagues. Les pierres ont depuis longtemps disparues.

Les changements climatiques semblent aussi une explication plausible pour ce phénomène plus que naturel, et contre lequel l’exode semble le seul moyen d’y remédier.

NTERNATIONAL

Manifestations anti-Wall Street

La contestation ne faiblit pas Etienne Bouche Etienne.Bouche.1@ulaval.ca Depuis plus de quinze jours, ils sont plusieurs centaines à s’être installés aux abords de Wall Street en signe de protestation contre le système financier. La contestation gagne maintenant d’autres villes américaines.

syriebrève Surtitre L’opposition Titre brève exte Brève s’unit

T L

’opposition syrienne a annoncé dimanche la constitution d’un Conseil national réunissant tous les courants politiques opposés au président Bachar al-Assad. Le Conseil réunit toutes les tendances, dont les Comités locaux de coordination qui encadrent les manifestations, les libéraux, la Confrérie des Frères musulmans, interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens. (E.B.)

L Courtoisie Flickr/CC/WarmSleepy

Plusieurs centaines d’activistes ont été arrêtés samedi sur le pont de Brooklyn.

D

es centaines de pancartes, et autant de messages d’indignation. Depuis deux semaines, les «indignés» de New York ont investi le quartier de la finance. Le nom du collectif: «Occupy Wall Street», comme pour défier le taureau de bronze du Bowling Green Park. Autrefois symbole d’une Amérique prospère et puissante, la bête est aujourd’hui sous haute surveillance: les manifestants ont bien l’intention d’en découdre. Mais pacifiquement. «Notre nation, notre espèce et notre monde sont en crise. Les États-Unis ont un rôle important à jouer pour trouver une solution mais nous ne pouvons plus nous permettre de laisser la cupidité du capitalisme et des politiques corrompus définir la politique de notre pays», annonce le manifeste du mouvement. Au départ suivie par quelques personnes seulement, l’initiative a vu ses soutiens se multiplier en quelques jours. Une montée en puissance qui s’explique par l’influence toujours croissante des réseaux sociaux. Le site Internet du collectif, très actif, informe en temps réel de l’évolution des différentes manifestations, largement relayées par la suite sur Facebook et Twitter. Le mouvement s’inspire des révolutions citoyennes qui ont récemment agité la Tunisie et l’Égypte, mais aussi des «indignados» madrilènes.

Photo Gabrielle Brassard-Lecours

EN BREF

serbie La Gay Pride annulée

Très suivi sur Internet

À Niangal, le port de pêche a diminué de moitié.

5

À l’origine, les manifestants entendaient protester pa-

cifiquement contre les excès de la finance et dénoncer la toute puissance des banques comme Goldman Sachs, banque d’investissement new yorkaise mise en cause pour son rôle dans la crise économique de 2008. Au parc Zoccotti, dans le sud de Manhattan, ils ont décidé de faire entendre leur voix. «Nous sommes de toutes les races, tous les sexes, toutes les croyances. Nous sommes la majorité. Nous sommes les 99%. Et nous ne voulons plus être silencieux», expliquent les militants.

Pont de Brooklyn bloqué

Entre temps, les motifs de mécontentement se sont multipliés: au-delà de la grogne anticapitaliste visant directement les marchés financiers, les indignés expriment également leur exaspération face à l’augmentation du chômage et des inégalités entre les revenus. Samedi, les activistes ont bloqué les voies de circulation du pont de Brooklyn pendant plus de deux heures. Conséquence: plus de 700 arrestations. Mais le mouvement ne semble pas affecté par cette intervention policière. La dynamique est lancée: les organisateurs appellent tous les Américains à sortir dans la rue. Quelques villes du pays ont d’ores et déjà rejoint la contestation, comme Boston et Los Angeles. Le mouvement pourrait gagner le continent: sur Facebook, un groupe «Occupy Toronto Market Exchange» annonce son intention d’investir la capitale financière canadienne.

es autorités serbes ont décidé d’interdire la Gay Pride qui devait se tenir dimanche dernier à Belgrade. Il y a un an, le défilé avait été perturbé par des militants ultranationalistes et des hooligans, venus exprimer leur hostilité à la marche homosexuelle. Cette année, la Serbie a invoqué des raisons de sécurité pour justifier l’annulation de l’événement. Deux organisations nationalistes, Obraz et Dveri, avaient annoncé leur intention d’organiser une contremanifestation. (E.B.)

P

états-unis Hommage à Troy Davis

lusieurs centaines de personnes favorables à l’abolition de la peine de mort ont assisté samedi dans l’État de Géorgie aux funérailles de Troy Davis, exécuté le 20 septembre pour le meurtre d’un policier en 1989. Sa condamnation avait suscité une forte mobilisation aux ÉtatsUnis et dans le monde: l’accusé a toujours clamé son innocence, tandis que des doutes persistent sur sa culpabilité. (E.B.)

ROMS Défilés à Paris et Bucarest

U

ne marche pour la dignité des Roms était organisée samedi dans les capitales française et roumaine, à l’initiative de plusieurs organisations non gouvernementales. Ce rassemblement, visant à exprimer «la fierté d’être Rom», faisait écho au traitement controversé de la minorité rom par le gouvernement français. En Roumanie, où elle est fortement implantée, la population rom est largement marginalisée et stigmatisée par les autorités. (E.B.)


Q

6

U É BE C Élèves en difficulté

EN BREF

L’intégration fait débat

Gouvernement provincial Baisse de 800M$

L

es compressions budgétaires de 800M$ annoncées par le gouvernement Charest sèment la colère et l’inquiétude parmi les centrales syndicales, les institutions publiques et même certaines institutions privées. La qualité des services offerts à la population est au cœur du débat. (B.A.)

L

Grève des débardeurs Retour à la normale

es débardeurs du Port de Québec ont accepté jeudi l’une des trois offres soumises par la Société des arrimeurs de Québec (SAQ). Une entente de principe, négociée lundi entre la direction et les représentants syndicaux des 475 travailleurs, permet une reprise de la circulation maritime d’un des plus importants couloirs de navigation nord-américains. (B.C.)

Avions de chasse Entraînement cette semaine

D

es exercices de tirs du chasseur CF-18 se dérouleront cette semaine à la Garnison de Valcartier. Les entraînements ont commencé lundi et auront lieu jusqu’à vendredi, de 15h à 21H30. Des bruits de détonation et de déplacements risquent de créer des nuisances sonores. Cet exercice fait partie de l’entraînement régulier des pilotes de chasses de la Force aérienne du Canada. (B.C)

Tabac Contrebande en baisse

L

a contrebande de cigarettes a connu une forte baisse ces derniers temps. Parallèlement, le volume de vente légale de cigarettes au Québec a augmenté de 30 % entre 2008 et 2010, selon des informations de Santé Canada. Au Québec et en Ontario, on retrouve plus de 300 commerces de cigarettes. Tout près de la moitié se trouvent à Kahnawake, soit 125. (J.C)

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Marie-Anne Dayé marie-anne.daye.1@ulaval.ca Québec — Les élèves handicapés ou en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation (HDAA), intégrés dans des classes régulières au niveau primaire et secondaire, peuvent maintenant être évalués de manière différente et donc être exclus des moyennes de groupe

L

a mesure d’exclusion des moyennes existe depuis quelques années, mais elle est désormais officialisée.

Confusion entre l’élève HDAA et l’élève «à risque»

Mme Tardif, vice-présidente du SERQ, estime qu’il y a de plus en plus d’élèves «à risque» dans les écoles primaires et secondaires.

Dans certains cas, la moitié des élèves d’une classe peuvent présenter des troubles d’apprentissage, de comportement, ou bien ne pas être au bon niveau. Lorsqu’il connaisPour elle, il existe y a plus de trois ou sances néune confusion entre quatre élèves HDAA cessaires.» l’élève dit HDAA et par classe, la chargel’élève «à risque» ; de devient lourde pour fait, il est très difficile les enseignants qui de déterminer si l’élève manquent de temps doit être pris en compte dans pour s’occuper au mieux de chal’évaluation de la moyenne. cun.

Pourtant, il est inutile de crier au scandale, selon Dave Leclerc, attaché de presse de Line Beauchamp, ministre de l’éducation. «Ça serait voir le mal partout parce qu’on parle d’enfants qui doivent être évalués d’une façon différente.»

Indignation des syndicats de l’enseignement

Tout le monde est pénalisé

La vice-présidente pense que si ces élèves ont des troubles d’apprentissage, c’est qu’ils ne sont peut-être pas dans la bonne classe. «En appliquant la politique d’intégration pour tous, on pénalise les élèves réguliers, les élèves en difficulté et les enseignants».

«Le Québec devrait revoir ses priorités en matière d’éducation»

Du côté des membres du SERQ et la FSE (Fédération des syndicats de l’enseignement), on s’indigne face à cette mesure.

Dans une position commune prise le 2 mai 2011, il est indiqué que les élèves en difficulté intégrés dans le système scolaire devraient l’être pleinement. «Si l’analyse des besoins et des capacités de l’élève conclut à son intégration en classe ordinaire, celui-ci devrait aussi être assujetti aux mêmes programmes ainsi qu’aux mêmes outils d’évaluation».

Schéma de couverture de risques 2012-2017

La réforme scolaire est mise en cause

Selon Anne-Christine Tardif, vice-présidente du Syndicat des enseignants de la région de «Les élèves Québec (SERQ), «c’est passent une petite ouverture sans avoir qui peut être dangeacquis les reuse».

De plus, lorsque les notes faibles n’apparaissent pas dans la moyenne, le portrait réel de la classe est biaisé.

Courtoisie Site SPIQ - Jeff Daigle

Les pomiers de la Ville de Québec ne se sentent pas soutenus par la population.

D’après elle, depuis la réforme scolaire de 2001, le nonredoublement a fait en sorte que des élèves passent d’une année à l’autre sans avoir acquis les connaissances ni les compétences nécessaires.

Mme Tardif considère que le Québec devrait revoir ses priorités en matière d’éducation ; sans rejeter en bloc la réforme, elle pense qu’un retour aux bases de l’éducation serait préférable. Lyne Sergerie, directrice générale de l’Association des parents handicapés, pointe du doigt le manque de personnel spécialisé pour encadrer les enfants en difficulté. «S’ils n’ont pas d’accompagnateurs, ils ne peuvent pas intégrer de façon satisfaisante une classe régulière».

Les pompiers acquiescent Andrée-Anne Lévesque Aubé andree-anne.levesque-aube.1@ulaval.ca Québec — L’Association des pompiers professionnels de la Ville de Québec (APPQ) a fait volte-face jeudi en donnant son appui au Schéma de couverture de risques.

L

e syndicat des pompiers n’entend pas poursuivre le combat qu’il mène depuis des années pour que la Ville respecte la version initiale de son Schéma de couverture de risques. C’est le manque d’appui de la population qui a conduit le syndicat des pompiers à se ranger derrière la décision de l’administration Labeaume. Seulement 50 personnes ont assisté aux rencontres de consultation publique. «La population ne s’est pas levée, les gens ne sont pas intéressés. Ils se satisfont de peu dans le dossier de la sécurité des incendies!», a déploré Éric Gosselin, président de l’APPQ. En 2009, l’association avait fait campagne en distribuant des tracts dans 38 000 foyers. Le message: «Vous habitez dans un secteur mal protégé contre les incendies.» Plus récemment, la poursuite pour dommages intentée contre la Ville de Québec par la compagnie d’assurance de la Coopérative Zone, avait ravivé la question de la mise en application du schéma de couverture de risque adopté par la Ville en 2005. Le bilan de gestion rendu public en août révèle que non seulement, la Ville a embauché moins de pompiers et de préventionnistes que le prévoyait le schéma, mais qu’elle a également renoncé à la construction de deux nouvelles casernes. Ainsi, alors que

le schéma initial assurait, pour les risques faibles, le déploiement de 4 pompiers en moins de 5 minutes pour 96% de la population, la version révisée cette année n’offre le même service qu’à 75% de la population. Selon le porte-parole de la Ville, Jacques Perron, Québec n’est pas tenue de suivre son schéma à la lettre. «Ce n’est pas une question de respecter; le schéma de risque, c’est un plan. Les experts ont fait des propositions. Le privilège des élus est d’accepter un projet, faire des choix.» La réalisation du plan relève des décisions prises au moment de l’adoption du budget par le comité exécutif et le conseil municipal. «Notre travail est de penser ce qui est raisonnable et juste pour assurer la sécurité du citoyen, mais pas à n’importe quel prix», explique la directrice générale adjointe à la sécurité publique, Chantal Giguère. Elle assure que le réseau de casernes et les effectifs de la Ville rencontrent amplement les exigences du ministère, tout en faisant valoir que surprotéger les citoyens ne ferait qu’augmenter les taxes. Certaines casernes sont loin d’être très sollicitées. En 2010, moins de 250 appels ont été enregistrés à la caserne de St-Augustin, tandis que celles de Lebourgneuf et de Beauport n’ont quant à elles reçu que 435 appels incluant les fausses alertes qui représentent 56% des signalements.


C

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Les Sodas Mousse au Cercle

ULTURE EN BREF

À la conquête de Québec

L

Marie-Claude Savoie marie-claude.savoie.3@ulaval.ca Québec – Les Sodas Mousse, présentement en spectacle au Cercle tentent cet automne de révolutionner l’humour à leur façon.

C

omposé de Manuel P. Lemieux, Simon Trottier et Mathieu Lévesque, ce trio d’humoristes de la relève est «un groupe qui réinvente le burlesque à grands coups d’absurdité», a expliqué Manuel P. Lemieux. Leur mission avant tout: divertir leur public. «On veut amener les gens dans notre univers et leur faire oublier leurs tracas.» a résumé M. Lemieux. C’est chose faite chaque fois par l’entremise de sketchs et de chansons tantôt décousues, tantôt trashs. «On passe par plusieurs bulles», a assuré Mathieu Lévesque. L’essence même de leur concept provient des trois personnalités qu’ils ont créées : le petit, le gros et l’autochtone. Le premier aime beaucoup ses amis, le gros est le meneur et l’autochtone personnifie un être «colérique et réfractaire», comme l’a décrit Manuel P. Lemieux. Simon Trottier continue en confiant que s’il en avait le choix, il quitterait sûrement le groupe! «Dans le fond, on ne sait pas pourquoi il reste», a-t-il fait remarquer sur le ton de la plaisanterie. Leur matériel, assez anecdotique, est basé sur la vie de tous les jours. Manuel P. Lemieux explique que ce qui rend le tout humoristique c’est l’exagération qu’ils apportent aux moments qui les inspirent. Le tout, livré de manière assez théâtrale, provient de leur formation sur les planches.« On suivait des cours d’été, et petit

à petit, on s’est dirigé vers l’humour», a-t-il raconté, mentionnant l’importance de sitcoms tels que Radio Enfer et La P’tite Vie qui leur ont donné le goût du jeu.

Mousser l’expérience

Depuis leurs débuts modestes au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où ils s’autoproduisaient, Les Sodas Mousse ont gagné en expérience. C’est en arrivant à Québec que tout s’est enchainé. «Avec le temps, on a eu des contrats, fait des festivals, des écoles, Secondaire en spectacle à Lévis, des corporatifs, des anniversaires», s’est souvenu Simon Trottier. Cela les a menés à En route vers mon premier gala Juste pour Rire, où ils ont atteint la finale. Ils ont aussi participé au Comédie Club du Grand rire de Québec. Les trois jeunes humoristes travaillent même à une collaboration avec le Grand rire, auquel ils souhaitent annexer leur propre festival, le Black Blague, orienté sur l’humour plus marginal. La première édition de juin 2011 ayant attiré plusieurs amateurs du genre, une seconde édition est pressentie. Cependant, aucune date n’est fixée pour le moment. Les mardis 4 octobre, 1er et 22 novembre, au Cercle (quartier St-Roch), ils animent la soirée où ils invitent quelques amis humoristes de la relève. Il faudra aussi les surveiller à la prochaine édition d’UL en spectacle, car Les Sodas Mousse sont en pourparlers pour d’animer la soirée.

Photo Raphaël Lavoie

L’excitation des quelques centaines de personnes présentes a atteint un sommet avec l’apparition de Jean Leloup sur scène..

Défi relevé

Raphaël Lavoie raphael.lavoie.1@ulaval.ca

Québec – Malgré la pluie et un mercure automnal, la 16e édition du festival Envol et Macadam s’est terminée samedi sur une bonne note, avec de nombreux amateurs de musique entassés au parc de l’Îlot Fleurie.

C

’est avec fierté que le responsable des communications du festival, François Valenti, a tracé un bilan positif de l’édition qui tirait à sa fin. «Je n’ai que de bons mots. Il n’y a pas eu d’incidents, on a même eu le premier show sold-out de l’année à l’Agora avec Rise Against», a-t-il décrit, visiblement satisfait. Bien que nombreux à l’Agora vendredi soir, le public n’a pas pour autant négligé les spectacles majeurs présentés au parc de l’Îlot Fleurie. Autant vendredi pour Jean Leloup et les Last Assassins que samedi pour As I Lay Dying et IAM, les festivaliers ont répondu à l’appel en grand nombre. Les commerces à proximité du site ont d’ailleurs confirmé le succès de l’évènement, profitant d’une affluence accrue. «Est-ce qu’il y avait plus de monde pendant le festival ? Regarde-moi la face. Oui, c’était exceptionnel», a claironné Mélissa Morin, assistante à la direction du restaurant Ashton, situé en bordure du boulevard Charest.

Courtoisie Mathieu Lévesque

Heureusement, la foule considérable a adopté un comportement respectueux durant l’ensemble des festivités contrairement à l’édition de 2010. M. Valenti a indiqué que la situation est demeurée constamment sous contrôle, malgré un public varié qui ne semblait pas toujours compatible. «Ce soir [samedi], il y avait des punks et des gens qui venaient

voir du rap côte à côte et tout est resté calme», a-t-il noté. «C’est sûr, pendant un show de punk, il y a des mosh pits et compagnie, mais je dois dire que l’on a eu des punks gentlemen», a illustré le responsable des communications.

Programmation variée

Le festival avait en effet adopté une programmation hétérogène pour la journée de samedi, où des groupes de punk, de métal et de rap se sont partagés les différentes scènes du site. Parmi les têtes d’affiche ce jour-là, on proposait des artistes diamétralement opposés tels que As I Lay Dying, un groupe de metalcore californien et IAM, un collectif de rap français. Ceci étant dit, peu de participants semblaient dérangés par ce mariage des genres. «Je suis quelqu’un qui écoute de tous les styles de musique, ça ne m’a pas énormément choqué», a commenté Frédérik Paré, venu voir As I Lay Dying. Vendredi soir, l’offre musicale à l’Îlot Fleurie était plus uniforme. Parmi eux, on trouvait plusieurs groupes de la relève, dont de belles surprises, telles que Noughts and Exes, originaires de Hong Kong et proposant une power pop bien ciselée. Le public a par la suite accueilli chaleureusement Band of Skulls, un groupe de rock britannique et Men Without Hats, icônes québécois du new wave durant les années 80.

Les Treize Ouverture de saison remarquée

a saison éclatée de la troupe de théâtre Les Treize débute avec Avenue Q, un spectacle ambitieux mélangeant marionnettes et comédie musicale. Ce qui peut avoir des airs de Sesame Street aborde par contre des sujets crus et grinçants de vérité, destinés à un public de 13 ans et plus. Ce spectacle audacieux sera présenté à l’Amphithéâtre Hydro Québec du 12 au 16 octobre. (L.D.)

Envol et Macadam

Dense, festive, mais paisible.

Simon Trottier, Manuel P. Lemieux et Mathieu Lévesque sont les Sodas Mousse, un groupe d’humoriste de la relève.

7

T

Total Crap Cinéastes insolites

otal Crap est de retour à Québec afin de présenter une huitième soirée de vidéos insolites les 7 et 8 octobre prochain au Cercle sur la rue StJoseph. Les créateurs, Pascal Pilote et Simon Lavoie, présenteront le fruit d’un travail de sélection qui aura nécessité près de six mois de travail et le visionnement de plus de 1000 extraits vidéo.(X.S-F) (R.L.)

Art visuel Le beau du laid

L

ouis-Pierre Boivin, artiste peintre originaire de Québec, présente ses dernières créations à la galerie Morgan-Bridge jusqu’au 16 octobre. Réunies sous le nom de «Chroniques de l’étrange», il expose ses œuvres contemporaines et forme un univers où le beau et le laid se côtoient. Ses peintures s’inscrivent dans la lignée du bad painting qui laisse volontairement un impression d’incertitude au spectateur.(G.T-D.)

Festival Québec danse le tango

D

u 6 au 9 octobre Tango comme il faut, l’école de danse du maître porteño Elias Navas, invite à découvrir la danse et la culture argentine au sein du Festival de tango de Québec. Une initiation gratuite, des ateliers et des représentations des vedettes de Buenos Aires entourent les soirées de tango appelées Milongas. (S.E)


S

8

P ORT S

Début de saison du capitaine des Remparts

EN BREF Football R&O Lévesque s’impose

L

e Rouge et Or football a rebondi à la suite du match contre les Redmen de McGill la semaine dernière en savourant un gain plus convaincant de 37 à 4 face aux Stingers de Concordia, au PEPS. Sébastien Lévesque a été étincelant dans la victoire, amassant 192 verges en 26 courses, en plus d’un touché. Laval reprendra l’action samedi, contre les Carabins de Montréal. (S.L.)

Rugby féminin Record pour les Lavalloises

L

’équipe féminine de rugby du Rouge et Or a infligé une cinglante défaite de 107 à 0 aux Gaiters de Bishop’s. Ce pointage constitue d’ailleurs un record lavallois pour la troupe de Bill McNeil. En effet, les filles ont amélioré l’ancienne marque de 111 à 5 qu’elles ont établie en 2009 contre le Vert et Or de Sherbrooke. Dans la victoire, Geneviève Thibault a inscrit 25 points. (S.L.)

Basketball masculin Fin de semaine difficile

E

n tournée dans les Maritimes, la troupe de basketball masculin du Rouge et Or participait au tournoi Eric Garland au Nouveau-Brunswick. Les hommes de Jacques Paiment Jr ont connu une fin de semaine difficile, subissant trois revers en autant de sorties. Ils ont baissé pavillon contre Carleton, Saint Mary’s ainsi que l’Université du NouveauBrunswick par des pointages respectifs de 104-48, 88-83 et 76-71. (S.L.)

Remparts Défaite crèvecœur

P

eter Sakaris a tranché le débat en tirs de barrage, permettant aux Cataractes de Shawinigan de se sauver du Colisée Pepsi avec une victoire de 4 à 3 face aux Remparts de Québec, dimanche soir. Micheal McNamee, Mikhail Grigorenko et Frédérick Roy ont été les marqueurs dans la défaite. Louis Domingue a été toutefois solide devant la cage des Diables Rouges, repoussant 33 des 36 lancers dirigés contre lui. (S.L)

L’EXEMPLAIRE, LE MERCREDI 5 OCTOBRE 2011

Un exemple à suivre Jean-Baptiste Delhomme jean-baptiste.delhomme.1@ulaval.ca Québec - Le capitaine des Remparts de Québec Mikaël Tam est en feu depuis le début de la saison. S’il n’a pas amassé de points lors de la victoire des siens au compte de 5-1 face aux Wildcats de Moncton, il a néanmoins fait sentir sa présence sur la patinoire.

C

ette quatrième victoire consécutive pour les Remparts de Québec vient prolonger un excellent début de saison, particulièrement marqué par la montée en puissance de leur capitaine. Tam s’est ainsi vu nommer meilleure étoile Telus de la semaine pour l’excellence de ses performances. Avec une récolte de cinq buts, il a réussi son premier tour du chapeau de la saison contre les Saguenéens de Chicoutimi. Le défenseur de 20 ans affiche maintenant un dossier de neuf buts et quatre passes en huit matches cette saison.

Tam a insisté sur les performances de son acolyte: «ça fonctionne très bien parce que j’ai un bon partenaire qui me passe la rondelle.»

Le capitaine montre la voie

Tam n’a pas été repêché l’an dernier. Sa seule chance serait qu’il soit repéré par des dépisteurs de la Ligue nationale de hockey et qu’il signe avec elle un contrat. Cependant, la chose est assez rare concernant des joueurs parvenus à leur dernière année dans le circuit Courteau.

Ses bons résultats offensifs contrastent avec le poste de défenseur droit qu’il occupe au sein des Remparts. Cette performance a ainsi donné une vigueur nouvelle à son équipe. «C’est un joueur très complet. Il a de bonnes qualités offensives que défensives ; il a monté son jeu d’un grade» a ainsi expliqué son coéquipier Martin Lefebvre, qui évolue à ses côtés sur la glace comme défenseur gauche avec le numéro 52. De son côté,

Avoir sa chance

La polyvalence de Mikaël Tam traduit son état de motivation alors qu’il entame sa dernière année au sein de la Ligue junior majeure du Québec. «Je sais que c’est ma dernière saison à 20 ans et je veux tout donner» a-t-il affirmé. Plus encore, cette campagne représente la dernière chance du numéro 52 des Remparts de Québec de poursuivre dans le hockey professionnel.

S’il n’obtient pas cette chance, Tam devra chercher ailleurs. Toutefois, il n’envisage pas son avenir en dehors du hockey profession-

Courtoisie Remparts de Québec

Le capitaine des Remparts Mikaël Tam est un exemple à suivre autant hors que sur glace.

nel. «Ce que j’espère, dit-il, c’est que j’aie une chance de continuer dans une ligue de hockey. Un

contrat avec la ligue américaine, c’est une option que j’aimerais bien envisager.»

L’Impact en MLS

Des changements à prévoir François Duval-Pagé Francois.duval-page.1@ulaval.ca Québec – Dès mars 2012, plusieurs défis attendent l’Impact de Montréal en Major League Soccer (MLS) suite à une saison difficile dans le North American Soccer League (NASL).

«L

a marche est haute entre la NASL et la MLS. C’est comme si on amenait les Bulldogs de Hamilton dans la LNH», a imagé Richard Legendre, vice-président exécutif de l’Impact et du Stade Saputo, domicile de la formation montréalaise. Malgré la récente signature de l’ancien défenseur colombien de l’Inter Milan Nelson Rivas, la construction de l’équipe sera difficile selon certains experts. Pour Patrick Leduc, analyste sportif pour RDS et ancien milieu de terrain de l’Impact de 2000 à 2010, peu de joueurs de l’édition actuelle

circuit. Il n’a concédé que 0,76 but par match. «Après Price et Halak, Montréal va connaître une autre crise de gardien. Le choix de l’Impact risque de surprendre les partisans», a prédit M. Leduc.

feront le saut en MLS. Pour pallier à cette situation, le nouvel entraîneur-chef de l’équipe, Jesse Marsch, a commencé lundi un camp d’évaluation avec les joueurs de l’édition 2010.

D’importants repêchages

La bataille des gardiens

De plus, pour compléter sa formation, l’organisation aura droit au repêchage intraligue. «Avec la capacité de protéger seulement onze joueurs, on espère que certaines équipes seront obligées de sacrifier des joueurs d’expérience ou de jeunes espoirs», a dit M. Legendre.

M. Leduc prévoit également un choix déchirant entre les gardiens Bill Gaudette et Evan Bush. Arrivé à titre d’auxiliaire, Bush a pu prouver son talent suite à une blessure de Gaudette. Il a ensuite remporté le Gant d’Or 2011 de la NASL remis au gardien ayant maintenu la meilleure moyenne de buts alloués dans le

L’Impact aura un avantage sur les autres formations puisqu’il sélectionnera au premier rang lors du repêchage amateur des meilleurs joueurs universitaires américains.

Pascal Milano, chroniqueur sportif pour LA PRESSE, souligne

toutefois que le scénario est peu probable : «Le repêchage intraligue sert surtout à aller chercher des joueurs de profondeur qu’on échange contre des choix de repêchage.» Outre l’aspect sportif, M. Legendre a déclaré que le passage en Première division est aussi un défi de marketing. Il a admis que, selon un sondage interne commandé par l’Impact, «90% du monde ignore ce qu’est la MLS.» «On espère passer de 4000 à 15 000 abonnements saisonniers en 2012. C’est gros, mais on a vu des augmentations similaires à Toronto et Vancouver», a affirmé M. Legendre. Le Stade Saputo passera de 13 000 à 21 000 places d’ici la mijuin. Jusqu’à la fin des travaux, les parties seront présentées au Stade Olympique.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.