Exempalire volume XXI numéro 7

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Volume XXII Numéro 7

le mercredi 3 avril 2013

Cafétéria Sodexo

UNIVERSITÉ Élections à la CADEUL

Guy-Aume Descôteaux choisit la continuité

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QUÉBEC Viviane Michel

À la défense des femmes autochtones

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CULTURE Plants and animals

Gros jam au Petit Champlain Page 7

SPORTS

Amende salée Sonia Larochelle sonia.larochelle.1@ulaval.ca Cité universitaire – La cafétéria Sodexo du pavillon CharlesDe-Koninck a récemment écopé d’une amende de 500$ lorsqu’un caissier a omis de remettre la facture à un inspecteur. l’exemplaire a appris par le biais de deux employés de Sodexo, que l’entreprise avait été prise en défaut en période de forte affluence.

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e commerçant est tenu d’imprimer un reçu, mais comme l’explique Andréanne Steward, porte-parole à Revenu Québec, il doit également remettre celui-ci au client. «Quand on parle de remettre la facture, c’est en main propre au moment de la transaction. Le client doit partir avec sa facture, s’il souhaite la jeter après, c’est à sa guise», a indiqué Mme Steward. En vertu de la loi, les caisses des restaurateurs sont maintenant

Photo Camille Ozuru

équipées d’un module d’enregistrement des ventes (MEV), qui gardent en mémoire les transactions effectuées. Selon Mme Steward, la facture papier demeure pourtant nécessaire. Elle permet au client de «voir clairement que c’est le bon montant des taxes qui est calculé», a fait valoir la porte-parole. Une des employées de Sodexo, dont l’exemplaire a choisi de taire l’identité, a qualifié «d’exagéré» le montant imposé pour une première offense.

L’amende se situe néanmoins dans la fourchette inférieure des sanctions infligées par Revenu Québec pour une première infraction. En effet, les sommes oscillent normalement entre 300 $ et 5000 $. Évoquant le caractère «confidentiel» de l’information, Josée Genois, directrice des services alimentaires de Sodexo à l’Université Laval, a refusé de préciser à quand remontait la pénalité. Interrogée sur les changements opérés par le personnel pour évi-

ter les paiements de l’ordre de 1000 $ à 10 000 $ exigés en cas de récidive dans les 5 ans, Mme Genois a rétorqué : «on fait la même chose qu’on fait tout le temps, on demande à nos employés de remettre les tickets. On a insisté là-dessus».

Suite Sodexo page 3

Goalball

Voir le jeu autrement Page 8

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Haltérophilie féminine

À bout de bras

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Photo Juliette Gunther


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n iversité

L’Exemplaire, le mercredi 3 avril 2013

Conférence sur le dopage cérébral à L’UL

Les smart drugs inquiètent les chercheurs Jean-François Morissette jean-francois.morisette.1@ulaval.ca Cité Universitaire – Bien que l’usage de médicaments stimulants, du type Ritalin, pour les études est encore un phénomène peu connu au Québec, les smart drugs soulèvent plusieurs questions. Les chercheurs s’interrogent sur les conséquences de ce type de consommation sur la santé physique et mentale des étudiants.

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es médicaments sous prescription, ainsi que les boissons énergisantes, font partie de ce que les chercheurs appellent les smart drugs. «Bien que les conséquences physiques et psychologiques soient réelles, elles ne sont pas connues, car il manque cruellement d’études à ce sujet. Toutefois, cela n’empêche pas de s’inquiéter du phénomène», a expliqué Johanne Collin, professeure à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal (UdeM) et directrice du regroupement pluridisciplinaire de recherche sur le MÉdicament comme Objet Social (MÉOS). Elle croit que le phénomène est trop peu connu et étudié dans les universités québécoises pour connaître l’étendue de la pratique au Québec, ce qui rend le phénomène d’autant plus méconnu et mystérieux.

Des drogues légales

Souvent cité quand on parle de «dopage cérébral», le Ritalin fait partie de la catégorie des stimulants, a expliqué Frédéric Calon, professeur titulaire à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval. Utilisé surtout pour soigner le déficit d’attention ou l’hyperactivité chez les enfants, ce type de médicament agit directement sur les neurotransmetteurs et assure la régulation des influx nerveux à l’intérieur du cerveau des utilisateurs. «L’utilisation du Ritalin vise donc normalement à stimuler la partie du cerveau de l’enfant qui a un déficit de concentration», a expliqué M.Calon. Chez des adultes n’ayant pas ce type de problème, la stimulation de ces parties du cerveau augmente artificiellement l’éveil des preneurs et donc leur capacité de concentration. Le problème avec ce type de médicament, c’est «qu’il crée une confiance en soi artificielle. L’illusion de confiance en soi crée une

dépendance très forte chez l’utilisateur puisqu’il agit directement dans les centres de récompenses du cerveau», a-t-il mentionné. «Cette dépendance peut donc entraîner une perturbation du cycle de sommeil, ce qui a des conséquences puisqu’il prive l’individu des bienfaits du sommeil et c’est à ce moment que ça peut devenir dangereux pour la personne», a fait remarquer Frédéric Calon. Il signale toutefois que l’utilisation de smart drugs ne doit pas être si répandue au Québec. «Il y a un certain marché noir de ces médicaments, mais il y a un grand contrôle ici, ce qui limite l’acquisition par les gens qui n’ont pas de prescription», a-t-il mentionné.

La consommation de boissons énergétiques et de caféine

La consommation de Red Bull, de Monster et d’autres boissons énergisantes, en vogue chez les étu-

Étudiants de la réforme scolaire à L’Université Laval

Une réforme, pas de changement

Photo Jean-François Morissette

Le phénomène du dopage cérébral fera l’objet d’une conférence sur le campus aujourd’hui à 19h au 4e étage du pavillon Alphonse Desjardins. Organisée par l’Association des étudiantes et étudiants de Laval inscrit aux études supérieures (AELIÉS), le but de cette conférence est de lever le voile sur cette pratique peu connue.

diants depuis plusieurs années, est également liée au phénomène. Ces boissons riches en caféine utilisées en masse permettent de garder le métabolisme en alerte pour une plus longue période.

mis de l’avant. De plus, il ne faut pas négliger les effets cardiovasculaires, comme l’augmentation drastique du rythme cardiaque, du taux de cholestérol et de la tension artérielle.

Selon la nutritionniste Vicky Rousseau, il ne faut pas oublier qu’au fil des ans, de nombreuses recherches ont montré qu’une consommation de caféine supérieure aux doses recommandées peut avoir plusieurs effets sur la santé. «Les conséquences peuvent être multiples, comme des tremblements musculaires, des nausées ou l’irritabilité de la personne», a-t-elle

Par ailleurs, elle rappelle que la quantité de caféine dans les boissons énergisantes est très élevée. «Il ne faut pas oublier que les boissons énergisantes contiennent aussi beaucoup de caféine, ce qui peut créer une dépendance physique et psychologique, et induire des symptômes de sevrage après l’arrêt de la 
consommation», a-telle affirmé

Mme Bernard croit toutefois que la réforme scolaire, instaurée au début des années 2000, était nécessaire étant donné que la société ne cesse d’évoluer. «Nous sommes dans une ère ou ce n’est plus que de la transmission du savoir», a-t-elle expliqué.

professeurs à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, auprès de 427 enseignants du primaire et du secondaire, indique que près de 80% des enseignants jugent négativement la réforme scolaire. Ces derniers déplorent aussi en grande majorité qu’ils n’aient pas été consultés pour l’implantation de cette réforme. Les enseignants ont donc une grande résistance face à celle-ci. De plus, près de 67% d’entre eux se permettent des libertés quant aux méthodes d’enseignement.

Des élèves cobayes

Photo Romy Quenneville-Girard

«Nous avons été des cobayes pour les enseignants. [...] Pour ma part, ça a eu un effet négatif sur mon apprentissage des mathématiques», a soutenu Maxime Bourque, étudiant en communication publique. Romy Quenneville-Girard romy.quenneville-girard.1@ulaval.ca Cité universitaire – Bien que les élèves issus de la réforme scoalire se perçoivent autrement, il semble n’y avoir aucune différence entre ces derniers et ceux qui n’ont pas vécu la réforme, selon Marie-Claude Bernard, professeure adjointe à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval. Malgré tout, celle-ci persiste à dire qu’il demeure nécessaire de poursuivre la mise en place de la réforme.

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es universités du Québec ont accueilli pour la première fois des étudiants de la réforme scolaire à l’automne dernier. «Ce sont eux qui se voient différemment», a-telle déclaré. Mme Bernard enseigne à ces élèves de la réforme en s’ajustant au fil du temps. «On ne peut pas faire une révolution et changer radicalement les méthodes d’enseignement. Il faut faire des transformations de façon graduelle», a-t-elle souligné.

Certains élèves ont affirmé avoir été des cobayes de la réforme. MarieClaude Bernard s’inquiète de ces effets. «Pendant que le clivage se creuse entre les deux parties de la réforme scolaire, les élèves écopent. C’est là que la réforme peut ne pas réussir», a-t-elle affirmé. Pour contrer ces effets négatifs, «il faut attendre que la réforme taille sa place et persévérer pour bien l’adapter», a-t-elle plaidé. «C’est certain que si chacun reste dans sa pensée, ceux qui sont pour la réforme et ceux qui sont contre, nous n’avancerons à rien», a-t-elle raconté. Mme Bernard estime que la formation de la réforme devrait être en continu, autant que l’apprentissage des élèves de la réforme, qui lui semble, ces derniers temps, être stagnant.

Des perceptions prématurées ou démesurées ?

Une étude réalisée par JeanFrançois Cardin et Érick Falardeau,

Selon Mme Bernard, il est normal qu’il y ait des résistances de la part des enseignants et que les résultats ne soient pas directs, mais elle croit que «c’est trop tôt pour dire qu’il y a un constat d’échec [de la réforme]». Pour l’auteur de la recherche, Jean-François Cardin, «le ministère de l’Éducation doit sérieusement se poser des questions sur l’impact de ce programme». Un des problèmes qu’il soulève est «qu’il y a eu un manque du côté de la formation de la réforme». Les enseignants ont dû bricoler et s’adapter par eux-mêmes à la réforme. «La plupart sont donc retournés à leurs méthodes traditionnelles», a-t-il déclaré.


L’Exemplaire, le mercredi 3 avril 2013

Élections du comité exécutif de la CADEUL

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ni ve rsit é 3

Vers une continuité Caroline Savard caroline.savard.9@ulaval. ca

Jean-Michel Poirier jean-michel.poirier.1@ ulaval.ca

Cité Universitaire – Le nouveau président du comité exécutif de la CADEUL, Guy-Aume Descôteaux, qui a été élu vendredi dernier, entend axer son mandat dans la continuité de son prédécesseur. M. Descôteaux est plutôt familier avec les dossiers qu’il devra piloter, puisqu’il a siégé l’année dernière au comité exécutif en tant que vice-président aux affaires institutionnelles.

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ertains dossiers sont prioritaires pour le président nouvellement élu, notamment le projet Cuisine campus. Ayant déjà perdu le contrat des services alimentaires en 2005 au profit des compagnies Laliberté et Sodexo, la CADEUL a mis en place cette fois-ci toute une campagne auprès de la communauté étudiante afin qu’elle puisse donner librement son appui au projet. «C’est pour prouver à l’université que ce n’est pas un projet seulement de la CADEUL, et qu’on a

l’appui non seulement des étudiants, mais aussi des professeurs ou des administrateurs», a expliqué M. Thibault. Ce projet de Cuisine campus serait d’ailleurs, selon la CADEUL, une occasion pour les étudiants de participer de différentes manières au fonctionnement des installations alimentaires. «On a plusieurs objectifs de développements durables ou d’achat de nourriture locale, et on voudrait aussi intégrer le savoir-faire étu-

diant par des stages ou encore des formations», a-t-il poursuivi. Du côté du personnel des installations alimentaires de Laliberté, on demeure réaliste concernant les chances de la CADEUL de remporter le contrat contre les compagnies déjà implantées. «J’imagine que l’université peut être tentée de faire confiance à quelqu’un qui a déjà fait ses preuves dans le domaine, mais si les étudiants sont capables d’assumer, ils peuvent aussi très bien obtenir le contrat», a commenté Patrick Fortier qui travaille pour Laliberté depuis plusieurs années.

Inquiétudes sur la formation à distance

Enfin, M. Descôteaux entend travailler sur le dossier de la formation à distance. «Il y a la question de la formation à distance, qu’on a déjà commencé à traiter, qui va nous occuper beaucoup», a souligné Guy-Aume Descôteaux. La CADEUL avait effectivement monté récemment tout un dossier sur sa position concernant la place de plus en plus grande qu’occupent les cours en ligne. S’inquiétant de la disparition d’un grand nombre de cours magistraux au profit de la formation à distance dans certaines facultés, le nouveau comité exécutif souhaite poursuivre les efforts afin de s’assurer de la qualité que ce type d’enseignement permet de dispenser.

Nouveaux élus

Photo Yascha Wecker

En b r e f

Guy-Aume Descôteaux entamera sa deuxième année au sein de la CADEUL.

Services alimentaires La CADEUL en campagne

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a CADEUL procède cette semaine à une sollicitation directe de la communauté universitaire pour la reprise des contrats des services alimentaires de l’UL. Elle fera un tour des pavillons et en particulier des cafés afin d’expliquer sa démarche et de répondre aux questions des étudiants. (M. B.)

Pour piloter ces dossiers, le nouveau président pourra compter sur l’aide de sa nouvelle équipe de candidats élus qui est composée de Nicolas Grondin, vice-président (VP) aux affaires institutionnelles, Caroline Aubry, VP à l’enseignement et à la recherche, Geoffroy Boucher, VP aux finances, Sara Di Zazzo, VP aux affaires internes et Jérémie Tremblay, VP aux communications. Nicolas Grondin et Sara Di Zazzo occupent également un siège au conseil d’administration, dont l’élection s’est tenue le 20 mars dernier.

Éco-marathon Shell UL veut renouer avec la victoire

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es étudiants en génie de l’UL se sont envolés mardi pour le Texas afin de participer à l’Éco-marathon Shell, qui aura lieu entre le 4 et le 7 avril. L’équipe de l’UL avait remporté ce concours international d’économie d’essence pendant trois années consécutives avant de subir une défaite l’année dernière. L’équipe vise donc à reconquérir son titre de championne. (H.D.)

Photo Sonia Larochelle

L’entreprise Sodexo est active dans six pavillons du campus, dont le JeanCharles-Bonenfant et le PEPS.

Suite de la UNE Sodexo reçoit une amende salée Obligatoire depuis le 1er novembre 2011, la facturation par les restaurateurs s’inscrit dans la lutte de Revenu Québec contre l’évasion fiscale dans le milieu de la restauration. La loi ne s’applique qu’aux entreprises d’une certaine taille. «Quand le chiffre d’affaires de l’entreprise est de 30 000 $ ou moins, le commerçant n’est pas tenu de remettre une facture au moyen du module d’enregistrement des ventes», a expliqué madame Steward.

Factures aux poubelles

Quant aux factures déposées dans les contenants aux caisses par les clients qui souhaitent s’en départir, la directrice des services alimentaires de Sodexo a confirmé qu’elles n’étaient pas recyclées. «Elles vont aux poubelles»,

Bibliothèques de l’UL Diderot et Alembert exposés

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’encyclopédie créée entre 1751 et 1772 par Denis Diderot et Jean le Rond d’Alembert, dont l’UL possède une copie originale, est exposée dans diverses bibliothèques de l’UL jusqu’au 25 octobre. L’œuvre réunit le travail de plus de 400 collaborateurs, dont Montesquieu, Voltaire, Rousseau et plusieurs personnages du siècle des Lumières. (O.T.)

a-t-elle dit, tout en concédant «c’est peut-être quelque chose qu’on peut vérifier pour voir si on peut faire le recyclage». Un autre employé de Sodexo doutait du potentiel recyclable des factures en soulignant la minceur du papier et son léger glaçage. En l’absence d’un retour d’appel par Recyc-Québec, un coup de fil à titre de citoyen à la ligne d’information a permis à l’exemplaire de vérifier que les factures figuraient parmi les matériaux recyclables. Dans le volet «Développement durable» du site Internet de l’Université Laval se trouve cette recommandation: «Si vous ne savez pas où vont vos matières résiduelles, ne prenez pas de chance et déposez-les dans les déchets».

Conférence UL Une maison faite de déchets

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ne maison écologique faite de déchets a été présentée lors d’une conférence présentée par Univert Laval. Francis Gendron, finissant de la Earthship Academy de Taos, a appris que les abris que l’on appelle aussi des earthships sont faits de bouteilles de plastique, de pneus ou encore de canettes de bières. Ils peuvent coûter entre 20 000 et sept millions de dollars. (H.D.)


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Commentaire Crise chypriote

Deux poids, deux mesures

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n connaissait le Fond monétaire international (FMI) pour avoir mis à genoux plusieurs pays dont l’Argentine qui a été contrainte de respecter des mesures économiques drastiques. Mais, celles qui viennent d’être imposées aux Chypriotes sont d’une aberration digne d’un régime totalitaire. Les bailleurs de fonds de l’Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et surtout le FMI, demandent aux Chypriotes de payer 5.8 milliards sur les 17 milliards d’euros nécessaires pour le sauvetage des banques. Et comment va-t-on payer ces milliards? La solution est toute trouvée. On va forcer les chypriotes à payer de leur poche. Ainsi, pendant douze jours, les banques ont été fermées, le temps de planifier le pillage des comptes. Le pays tout entier a été paralysé et les Chypriotes n’ont plus eu accès à leur argent. Sans liquidités, les dépenses sont devenues rares. Heureux sont ceux qui ont gardé un peu d’argent à la maison. Et comme pour tester la résistance de ses citoyens, le gouvernement annonce, chaque semaine, des nouvelles mesures pour restreindre davantage la circulation de l’argent. Le 28 mars, les banques ont rouvert leurs portes mais les restrictions imposées aux Chypriotes demeurent. Les gens sont inquiets mais le gouvernement est aux anges car le bank run, c’est à dire les virements massifs vers l’extérieur du pays, tant redoutés, n’ont pas eu lieu. Mais qu’est-ce qui importe vraiment le plus? Qu’en est-il des entreprises qui ne peuvent plus payer leurs salariés et comment les citoyens pourraient-ils payer les frais courants? Franchement, des limites de retrait d’argent à 300 euros par personne et par jour, est-ce vraiment vivable pour une famille nombreuse dont seul le père a un compte? En réalité, il y a plus de questionnements que de réponses. Difficile de comprendre ce traitement «spécial» appliqué aux Chypriotes. Pourquoi la situation est si différente de celle de l’Espagne qui a reçu 100 milliards d’euros alors qu’elle n’avait besoin que de 40 milliards, sans parler des milliards déboursées pour la Grèce et pour le Portugal? Visiblement, les pays européens n’ont pas les mêmes valeurs et ne jouissent pas des mêmes traitements. L’Europe a deux poids et deux mesures à propos de ses membres. C’est triste de voir l’UE en arriver là mais le pire reste à venir. Ces mesures pourraient s’appliquer à d’autres pays de la zone euro qui devront, comme les Chypriotes, choisir entre l’injustice ou la faillite des banques.

Hassan Daher

hassan.daher.1@ulaval.ca

L’Exemplaire, le mercredi 3 avril 2013

Le Canada de Harper

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e gouvernement de Harper ne surprend plus. L’ancien président de National Citizens Coalition, une organisation militant pour la suprématie de l’entreprise privée, n’est conséquent qu’avec lui-même. Après s’être attaqué à la science, à l’environnement, à la culture, et j’en passe, il n’est pas étonnant d’apprendre que l’Agence canadienne de développement internationale (ACDI) sera maintenant elle aussi marquée du sceau de l’effigie Harper. Passée aux mains du ministère des Affaires étrangères et du commerce international lors du nouveau budget Flaherty, l’ACDI servira à afficher les couleurs du drapeau canadien dans les pays où le Canada a un avantage politique à le faire.

Ne risque-t-on pas de voir les bateaux qui apportent une soi-disant aide ramener du minerai, des bananes, du cacao et du café comme le faisait remarquer Jacques B. Gélinas, auteur du livre Et si le Tiers-Monde s’autofinançait?. Même si ce problème affecte déjà l’aide au développement, les nouvelles mesures prises par le gouvernement conservateur vont simplement l’amplifier. Qu’est-ce qui nous pousse à le croire? Il suffit de se demander qui est Harper pour trouver la réponse. Cet homme a d’abord fait des études à l’Université de Calgary, où il est établi qu’une proportion d’intellectuels critiques envers la Charte canadienne y étudie. Harper s’est ensuite impliqué activement dans le Reform Party, un parti accusé d’avoir tenu des positions hostiles envers le Québec, les minorités ethniques, les femmes et les homosexuels. Ce parti a même été publiquement appuyé par un groupe néo-nazi, le Heritage Front au début des années 1990. En 2009, ce même individu avait préféré faire acte de présence au Siège Social du Tim Horton’s en Ontario plutôt qu’à l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (ONU) sur les changements climatiques. En 2010, il siégeait à la tête d’un pays dont la candidature a été refusée pour siéger au Conseil de sécurité de l’ONU. Bref, un portrait qui parle de lui-même en montrant clairement son manque d’ouverture sur des questions où, traditionnellement, le Canada était respecté. Le lien entre ses positions de la droite conservatrice et sa manière de gérer l’aide internationale n’est plus un secret. Et il n’y a pas de raison pour que la situation s’améliore. Depuis son arrivée au pouvoir, certaines organisations non gouvernementales (ONG) partenaires de l’ACDI opposées aux politiques gouvernementales se sont vues réduire leur aide. Pensons par exemple à KAIROS, ou à Droit et démocratie, qui ont contesté la politique pro-israélienne du gouvernement fédéral. Une étude de François Audet, directeur de l’Observatoire canadien des crises et de l’aide humanitaire, révèle que, depuis que ce gouvernement est au pouvoir, on note un accroissement du financement d’ONG localisées dans le Centre et l’Ouest canadien ainsi que celui des ONG affichant un zèle religieux. Pourtant, les ONG touchées par ces mesures drastiques avaient fait leur preuve sur le terrain depuis 30,40 ou 50 ans et avaient développé une expertise et un lien de confiance avec leurs partenaires. Pour aider les populations locales des pays les plus démunis, il faut connaître leurs besoins, créer des liens, ce qui prend du temps. Alors que le Canada avait fait un pas en avant pour une lutte contre la pauvreté pendant des années, il vient, avec ces nouvelles mesures, de reculer de deux. Ce qui risque d’arriver de plus en plus a donc déjà commencé. Le gouvernement va allier machiavéliquement ses intérêts commerciaux et l’aide au développement. Pourquoi choisira-t-il d’aider tel pays plutôt qu’un autre, pourquoi couper l’aide d’un pays où la souffrance se fait urgente, comme ce fut le cas pour Haïti dernièrement? C’est le livre de la géopolitique qui le dira. Le livre où il est écrit que les minières canadiennes ont avantage à vider le pays de ses ressources pour enrichir les portefeuilles des consommateurs effrénés que nous sommes. Comme l’a dit le philosophe Peter Singer : «Nous autres peuples des pays riches laissons ceux des pays pauvres souffrir de pauvreté absolue, avec la malnutrition, les maladies et les morts qui s’ensuivent. Si l’on admet qu’il n’y a pas de différence intrinsèque entre laisser quelqu’un mourir et le tuer, il semblerait que nous soyons tous des meurtriers.» Le gouvernement Harper, un meurtrier? Même si le verdict semble sévère, on pourrait dire, dans un certain sens, que oui. Une lutte pour les pauvres... non. Une lutte pour la sauvegarde de la propriété privée et de la richesse au détriment de ceux qui meurent de faim à cause de nous... oui! L’ACDI dont avait rêvé son ancien président, Paul Gérin-Lajoie, deviendra un espoir du passé.

Sarah-Christine Bourihane

sarah-christine.bourihane.1@ulaval.ca

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L’Exemplaire, le mercredi 3 avril 2013

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Entrevue avec la présidente de Femmes autochtones du Québec

Le pouvoir aux femmes

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Courtoisie Aurélie Arnaud

Originaire de la réserve indienne de Maliotenam, située sur la Côte-Nord, Viviane Michel se décrit d’abord comme une «femme simple». Camille Ozuru camille-chieko-colette@ ulaval.ca

Camille Bélanger-Vincent camille.belanger-vincent.1@ulaval.ca

Québec – Viviane Michel, nouvelle présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ), veut accroître la place des femmes dans les institutions autochtones. Il s’agit d’un lourd mandat pour celle qui a été élue le 28 octobre dernier en succession à Michèle Audette.

ormalement, c’est un monde d’hommes, mais de plus en plus de femmes y sont élues et elles me fascinent, parce qu’elles ont un langage différent, un langage du cœur», a constaté Mme Michel, en entrevue téléphonique avec l’exemplaire. D’ailleurs, la FAQ, qui fêtera en 2014 son 40e anniversaire, siège désormais à l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, qui prévoit quatre rencontres par année entre les Chefs des 43 communautés concernées. Viviane Michel a toutefois fait remarquer que seul l’aspect social de la politique est confié aux femmes, déplorant que l’angle économique demeure réservé aux

sciences & technologies

Le satellite Planck montre l’expansion de l’univers Stéphanie Jolicœur stephanie.jolicoeur.2@ ulaval.ca

Camille Bélanger-Vincent camille.belanger-vincent.1@ulaval.ca

Québec – Le Big Bang se dépouille peu à peu de son voile de mystère, alors que le satellite européen Planck vient de publier une image qui corrobore le modèle de l’inflation cosmique, selon lequel l’univers aurait, très tôt dans son histoire, subi une brusque phase d’expansion.

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ancé en 2009 par l’Agence spatiale européenne, le satellite Planck vient de révéler la carte la plus précise jamais obtenue du premier signal lumineux émis par l’univers, 380 000 ans après sa naissance. L’image de cette lumière, appelée rayonnement fossile, conforte les physiciens dans leur théorie d’un univers en constante expansion depuis plus de 13 milliards d’années.

En b r e f

Les résultats du satellite Planck ont également permis aux scientifiques de préciser la valeur de la constante de Hubble, qui témoigne de la vitesse de croissance de l’univers. Sans changer dras-

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tiquement la vision des scientifiques sur les origines de l’univers, les résultats du satellite Planck permettent de revoir avec plus de précision certains paramètres fondamentaux dont se servent les astrophysiciens dans leurs recherches. «Durant les 380 000 premières années qui ont suivi le Big Bang, l’univers était complètement opaque. […] Les photons[plus petites unités d’énergie lumineuse] étaient continuellement absorbés après avoir été émis», a signalé Hugo Martel, chercheur en astrophysique à l’Université Laval, de manière à expliquer pourquoi au-

Corée du Nord La tension monte

es officiels américains jugent «dangereuses» les dernières menaces proférées par le nouveau leader nord-coréen Kim Jong-un, qui a réaffirmé l’«état de guerre» entre son gouvernement et celui de la Corée du Sud. Le gouvernement Obama a d’ailleurs répondu à ces menaces par l’envoi jeudi dernier de deux bombardiers furtifs B2 dans le ciel sud-coréen. (C.B-V.)

cun signal lumineux n’était diffusé dans l’espace durant cette période. «Soudainement, des noyaux se sont combinés pour former les premiers atomes d’hydrogène neutres», a précisé M. Martel. Puisque ces atomes n’absorbaient pas tous les photons émis, la lumière est devenue libre de voyager dans l’espace. Grâce à l’image obtenue par le satellite Planck, les physiciens sont plus confiants que jamais quant à la validité du modèle d’inflation cosmique. Selon Hugo Martel, la carte présente ainsi les «conditions initiales qui ont mené à la formation des grandes structures dans l’univers». Par exemple, la constante de Hubble est en fait plus petite que les scientifiques ne l’avaient prédit. «Ça veut dire que l’univers s’étend environ 10 % moins vite», a d’ailleurs annoncé Sébastien Lavoie, directeur scientifique de l’Observatoire du Mont Cosmos.

P. libéral du Canada Nouvelle Trudeaumanie

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i Justin Trudeau était élu chef du Parti libéral du Canada (PLC), les libéraux seraient portés au pouvoir avec 37% des voix selon un sondage Léger Marketing publié samedi dernier pour le compte du Devoir et de la Gazette. Selon ce même sondage, le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Parti conservateur du Canada (PCC) chuteraient de 10 points chacun. (C.B-V.)

hommes. «J’ai une vision assez grande des capacités des femmes», a indiqué Mme Michel, déplorant le fait que plusieurs détiennent une trop faible estime d’elles-mêmes. Selon la présidente de la FAQ, la ténacité des femmes autochtones constitue leur force. «Elles ne lâchent rien, et se donnent à fond pour améliorer les conditions sociales», a-t-elle affirmé. Mme Michel s’est particulièrement réjouie du fait que le mouvement Idle No More ait été lancé par «quatre femmes de l’Ouest», comme elle l’a mentionné. Né au lendemain du dépôt du projet de loi C-45 par le gouvernement Harper, le mouvement Idle No More s’oppose à la modification de la Loi sur les Indiens et de la Loi sur la protection des eaux navigables. «J’ai une fonction de représentativité, de porte-parole auprès des femmes autochtones». Voilà le rôle que se donne Mme Michel en tant que Présidente de la FAQ. «Je veux faire connaître et revendiquer les luttes que l’on mène auprès du gouvernement canadien», a-t-elle précisé.

Une implication de longue date

Son nouveau rôle lui a été attribué grâce à son implication dans le combat qu’elle mène au nom des Premières Nations. Membre de la FAQ depuis plus de dix ans, Viviane Michel s’illustre par son sens du militantisme. «Je suis une femme d’action», a-t-elle révélé. Elle a d’ailleurs qualifié d’«innée» sa tendance à défendre la cause autochtone, plus particulièrement lorsque la gent féminine y est associée. De la petite fille timide qu’elle était, Viviane Michel est aujourd’hui la leader de toute une génération de femmes autochtones. Décrivant elle-même son parcours comme étant «nébuleux», Mme Michel a été formée sur la réalité de la toxicomanie et de la violence familiale, et a travaillé

Censure en birmanie Vers une ouverture

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uatre quotidiens privés sont arrivés lundi en kiosque en Birmanie pour la première fois en 50 ans. À la suite de l’abolition de la censure politique en août dernier, ces journaux avaient reçu une licence autorisant désormais leur publication sans révision gouvernementale. Le régime militaire birman avait auparavant nationalisé tous les quotidiens, s’assurant ainsi d’une censure sur leur contenu. (P-Y.R.)

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dans plusieurs maisons d’hébergement. Elle a également suivi une formation en Langue et culture innues au Cégep de Sept-Îles et a enseigné pendant un an la culture autochtone aux enfants de l’école primaire.

La peur de Harper

Malgré le fait que le Canada ait signé en 2010 la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), Viviane Michel craint beaucoup le gouvernement Harper. Elle le compare à un train qui saccage tout sur son passage en ne se préoccupant que de ses propres objectifs. À titre d’exemple, Mme Michel a cité le mutisme du gouvernement canadien, qui a attendu trois ans avant de signer la DNUDPA, ratifiée par 143 pays dès son adoption en 2007. «Le gouvernement n’a pas voulu signer, car il y a une grande population d’autochtones au pays», a-t-elle d’ailleurs laissé entendre.

L’avance du Québec

«Le peuple québécois a une longueur d’avance», a affirmé Viviane Michel, en soulignant plusieurs mesures adoptées par la FAQ en faveur de la culture autochtone au Québec. Par exemple, l’organisation vient tout juste d’élargir son rôle afin de permettre l’ouverture d’une maison d’hébergement pour hommes. «C’est une première qu’un groupe de femmes ouvre la porte à un groupe d’hommes en les acceptant dans leurs réseaux d’hébergement», a signalé à ce propos Mme Michel. Qui plus est, l’organisation Femmes autochtones du Québec a récemment lancé une pétition, afin que les Premières Nations puissent participer à l’élaboration des contenus enseignés dans les cours d’histoire du secondaire. Selon la présidente de la FAQ, le député pour Québec Solidaire Amir Khadir devrait d’ailleurs présenter cette pétition à l’Assemblée nationale.

Tribunaux du Québec Twitter interdit

ès le 15 avril prochain, l’utilisation de Twitter sera interdite à l’intérieur de toutes les salles de cours du Québec. Cette décision de la magistrature du Québec sanctionnera toute diffusion d’information depuis une salle de cour. Avocats et journalistes pourront toutefois continuer d’utiliser leurs appareils électroniques pour consulter notes et documents, une exception ne s’appliquant pas aux membres du public. (P-Y.R.)


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L’Exemplaire, le mercredi 3 avril 2013

Casabon à South by Southwest

De Limoilou à Austin, Texas vitrine offerte par le festival et les petites cartes distribuées après la performance, le groupe demeure réaliste quant à l’importance de leur passage à Austin. «Oui, il y a des journalistes et des promoteurs sur place, mais il y a une quarantaine de shows en même temps», a fait remarquer Casabon.

Marie-Michèle Genest marie-michele.genest.2@ulaval.ca Québec – La formation musicale de Québec Casabon a été parmi les quelque 2000 artistes à prendre part à l’édition 2013 de South by Southwest (SXSW), à Austin au Texas, l’un des plus gros événements aux États-Unis alliant musique, cinéma et médias interactifs. Le chanteur du groupe, Jérome Casabon, a partagé son expérience avec l’exemplaire.

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ous la bannière d’Envol et Macadam et de Première Ovation, la formation d’origine limouloise a partagé la scène avec Karim Ouellet, Final State et Modern Primitive le 16 mars dernier à la boîte de nuit Swan Dive. Une demi-heure leur était allouée afin de faire découvrir leur folk teinté de pop-rock, à plus d’une centaine de curieux. «Il paraît que pour la grandeur de la salle, il y avait beaucoup de monde», a

Profitant d’un séjour de quatre jours, la formation, composée également de Guillaume Drouin à la guitare, d’Anthony Doyon à la basse et de Mathieu Greco à la batterie, a pu déambuler dans la ville afin d’y découvrir de nouveaux groupes musicaux. «Sans pour autant vouloir travailler avec eux, les découvertes ont été une source d’inspiration pour nous», a relaté le leader du groupe, visiblement ravi de son expérience.

lancé Jérome Casabon. «Même si on était à l’étroit sur la scène, on a mis beaucoup d’énergie à notre show», a-t-il ajouté. Malgré leurs paroles en français et souvent humoristiques, le public anglophone s’est avéré très réceptif. «Ils répétaient après nous, il faut dire que les “hé” et les “ho” c’est universel!», s’est exclamé en riant le chanteur, qui écrit les textes des chansons. Malgré la

Pièce de théâtre Semblance

Quelle place pour le réel ?

Photo Yascha Wecker

Écrite en 2010, la pièce a été réadaptée par trois co-scénaristes. Simon Borelle simon.borelle.1@ulaval.ca

Entre le vrai et le faux

Québec – La pièce Semblance invite les spectateurs à se questionner sur la tyrannie de l’image et des moyens de communication dans le monde d’aujourd’hui. Présentée au Périscope jusqu’au 7 avril, cette pièce mêlant improvisation, musique et projection vidéo traite de l’existence de notre personne à travers le regard des autres.

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our réaliser Semblance, Jean Philippe Joubert, metteur en scène de la pièce, de la compagnie Nuages En Pantalon, est parti d’un paradoxe. D’un côté, notre monde est de plus en proie à la communication. Mais de l’autre, cette omniprésence de moyens de communication impose de nouvelles «frontières qui nous séparent

les uns des autres», a-t-il expliqué dans un communiqué.

Fiction ou réalité ?

Semblance est un projet nouveau, un concept à part entière. On oscille toujours entre le vrai et le faux. Ce qui se passe sur scène a des résonances dans la vraie vie. Les personnages sur scène ont

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Radio-Canada ICI : nouveau slogan

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aussi une existence dans la réalité. Un comédien ayant le rôle de photographe sur scène, a, dans la réalité, un site Tumblr accessible à tous. D’autres personnages ont des profils Facebook. Enfin, Paul et Patricia, le couple central de l’histoire ont un nouveau site Internet, tout juste lancé, autant sur scène que dans la vie réelle. Ils l’alimentent d’ailleurs pendant la représentation.

e mot ICI sera mis en valeur pour désigner les différentes plateformes de contenu en français de Radio-Canada. La chaîne entreprend un changement majeur et a donc mandaté une firme publicitaire pour dynamiser et rajeunir l’image de l’institution. Cette transformation fait partie d’un processus de repositionnement de la marque, qui a lieu depuis 2010. (R.L)

Semblance est un projet d’étudiants finissants du Conservatoire d’art dramatique de Québec. Mélissa Merlo, comédienne, a expliqué que le concept à la base était «une œuvre partie du thème de la frontière qui nous sépare de l’autre». La comédienne a insisté sur le fait que «le cœur du spectacle, c’est la question du vrai et du faux». Elle a illustré ses propos par l’exemple de Simon, «un personnage qui est confronté à l’image qu’il renvoie de lui. Il veut absolument être vrai et exister. Cependant, il doit se confronter à sa condition de personnage, dans un univers faux».

Le Moulin à images L’édition 2013 sera la dernière

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a Ville de Québec a annoncé la fin de leur contrat de cinq ans avec Ex Machina, qui présente Le Moulin à images. La projection sur les silos de la Bunge, considérés comme le plus grand écran au monde, avait été conçue par Robert Lepage en 2008 pour le 400e de la Ville. (M-M.G.)

Courtoisie Bokal Creatif

Le groupe Casabon rêve d’un spectacle composé de musique, cirque et danse.

Rêver de tournées

Questionné sur les projets futurs, le chanteur explique qu’il ne peut pas encore annoncer les festivals auxquels le groupe participera cet été, les programmations n’étant pas encore dévoilées. En attendant les contrats estivaux, Jérôme Casabon s’envolera sous peu pour un voyage de six semaines en France. Accompagné de sa guitare, il espère écrire des chansons qui composeront le troisième album du groupe. Il voudrait aussi développer des contacts. L’image romantique de la tournée alimente l’imaginaire du jeune groupe, dont les membres ont en moyenne 24 ans. «On veut faire des spectacles assez collés pour avoir l’impression d’être en tournée», a confié Casabon. D’ailleurs, il y a un an, la formation était partie en véhicule récréatif faire une tournée des écoles francophones d’Ontario. «On a fait 19 concerts en 18 jours. On était payés pour faire ça. C’était le rêve», s’est remémoré Casabon. L’un des plus grands rêves du groupe serait d’élaborer un show éclaté où s’entremêleraient musique, cirque et danse, et partir en tournée avec leurs propres techniciens de scène. Le chanteur du groupe a même avoué souhaiter une carrière au niveau international. «Je n’osais pas le dire!», a lancé humblement le chanteur en riant.

Jeunes mais expérimentés

Les membres du groupe ont

Prix collégial du Cinéma Québecois Laurence Anyways primé

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aurence Anyways, de Xavier Dolan, a gagné le Prix collégial du cinéma québécois, surpassant notamment Rebelle de Kim Nguyen, qui est le dernier gagnant de la cérémonie Jutra. Choisi par 600 cégépiens, le film s’est également mérité une bourse de 1 500 $. (S-C. B)

beau être jeunes, ils baignent dans la musique depuis déjà une dizaine d’années. Tandis que Guillaume Drouin et Mathieu Greco ont flirté avec la musique punk au début de l’adolescence, Jérome Casabon se considère chansonnier depuis qu’il a 14 ans. Même si c’est le concours Jeunes Talents qui les a révélés au grand public en 2007, c’est en 2006 que tout a débuté, lorsqu’ils ont élaboré en l’espace de quelques mois seulement un spectacle complet présenté devant familles et amis à leur école secondaire Jean-de-Brébeuf. Le groupe, misant sur l’action, a choisi de participer à tous les événements susceptibles de les faire connaître, des fêtes de quartier aux concours. «On aurait pu rester dans notre sous-sol à pratiquer nos chansons, mais on a choisi de faire des spectacles», a expliqué Casabon. Maintenant plus connu, le groupe, lié par une forte chimie selon le chanteur, est en train de se créer tranquillement un important réseau de contacts. Par exemple, l’auteure-compositrice-interprète Amélie Veille a greffé sa voix à la chanson Québec Floride et Julien Poulin a accepté de jouer dans leur clip Novembre, qui figure sur leur dernier album, Tornade. Malgré les succès qui s’accumulent, le leader du groupe demeure lucide. «Il nous reste encore beaucoup de choses à apprendre dans le milieu musical», a avoué humblement Jérome Casabon.

Jappeloup Christian Duguay conquiert l’Hexagone

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sa deuxième semaine dans les salles françaises, le film Jappeloup, réalisé par le Québécois Christian Duguay, trône au sommet du box-office. Depuis sa sortie le 13 mars, il a franchi le cap du million d’entrées. L’histoire retrace le parcours du cavalier Pierre Durand et de son cheval Jappeloup. Le film sortira au Québec en septembre. (M.C-A.)


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L’Exemplaire, le mercredi 3 avril 2013

Ponctuation au Cercle

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Le succès du rock garage Etienne de Blois etienne.de-blois.1@ulaval.ca Québec – C’est devant une salle presque comble que le groupe de rock garage Ponctuation, originaire de Québec, s’est produit au Cercle pour présenter son nouvel album 27 Club, jeudi dernier.

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a formation musicale, constituée des frères Guillaume et Maxime Chiasson, s’est produite devant un auditoire très enthousiaste. «C’est toujours super plaisant revenir jouer chez soi», a affirmé le batteur, Maxime Chiasson. «En spectacle nous avons vraiment beaucoup d’énergie», a-t-il poursuivi. Cette énergie contagieuse a d’ailleurs charmé Marie-Anne Samson, présente lors de l’événement de jeudi dernier au Cercle. Elle a reconnu avoir apprécié la prestation énergique de la formation. Originaire de la région de la Capitale nationale, Ponctuation commence à se faire de plus en plus connaître au Québec. Le groupe est actuellement en tournée au Québec et en Ontario pour promouvoir son premier album intitulé 27 Club, lancé le 19 mars dernier.

Un album pour la scène

Pour les membres du groupe Ponctuation, les chansons de 27 Club ont été conçues pour être livrées sur scène. «Quand est venu le temps d’enregistrer l’album, nous avons décidé de le faire live au lieu de le faire en studio», a expliqué le batteur. Selon lui, cela donne véritablement à l’auditeur l’expérience la plus fidèle à leur musique. Interrogé sur le parcours musical du groupe, Maxime Chiasson a déclaré que l’album 27 Club était

le résultat de deux ans d’améliorations. «Les paroles de nos chansons sont plus intéressantes, notre son s’est aussi beaucoup enrichi depuis nos débuts», a-t-il confié. La production de cet album est l’aboutissement d’une collaboration entre les frères Chiasson et le label Bonsound. «Ça faisait environ un an que nous travaillions ensemble sans avoir de contrat, mais nous avons signé tout dernièrement», a précisé M. Chiasson. Bonsound est un label musical d’origine québécoise, fondé en 2004, qui produit 16 artistes, dont le chanteur populaire Philippe B et le groupe rock Malajube.

Une évolution constante

Bien que ce ne soit que leur premier album officiel, le batteur a affirmé que le groupe est en constante évolution. «Nous désirons poursuivre dans la même lignée, mais nous ne nous fermons aucune porte», a-t-il précisé. Il a même ajouté qu’ils enrichiraient peut-être le duo initial d’un troisième musicien. Pour sa part, Gabriel Nadeau, un fan du groupe Ponctuation depuis déjà plusieurs années, a mentionné que, selon lui, la formation s’était énormément améliorée au fil du temps. Il a insisté sur le fait que le rock garage n’est pas un type de musique qu’on entend souvent dans les bars de la région de Québec. «Le groupe Ponctuation en fait une très bonne publicité», a-t-il soutenu.

Photo Étienne de Blois

Ponctuation continue sa tournée à travers le Québec. Le groupe se produira entre autres au prestigieux festival de musique Osheaga, qui se tiendra à Montréal du 2 au 4 août.

Photo Marie Fortin

De gauche à droite : Nicolas Basque (guitare et voix), Matthew Woodley (batteur), Warren Spencer (guitare et voix). Originaire de Nouvelle-Écosse comme le batteur Matthew Woodley, Spencer signe aussi les textes du groupe. C’est lui qui s’adressait la plupart du temps à l’auditoire entre les chansons, en français.

Plants and Animals réjouit son public Marie Fortin marie.fortin.4@ulaval.ca Québec – Le groupe Plants and Animals a présenté son spectacle devant plus de 350 spectateurs au Théâtre Petit Champlain, le 29 mars dernier. L’auditoire du parterre, composé en majeure partie de fans dans la jeune vingtaine, était ravi de la performance du trio rock montréalais.

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’est encore meilleur que ce qu’on peut entendre en album, ça fait aimer le band encore plus», s’est exclamé Pascal Simard à la sortie du spectacle, le deuxième de Plants and Animal auquel il assistait. C’était la troisième fois que le groupe au rock accrocheur se produisait au Petit Champlain, dont le parterre était entièrement consacré à des places debout. Le public y trépignait et y dansait, particulièrement dans les premières rangées. Le spectacle, qui devait initialement être présenté en novembre à l’Impérial, avait dû être annulé à quelques jours d’avis. Les fans présents au Petit Champlain ne semblaient pas s’en être formalisé. «Ils sont super généreux comme groupe. Ils ont une façon de jammer leur musique en spectacle qui est différente de ce qu’on entend sur leurs disques», a déclaré la spectatrice Geneviève Dubois. «Ils ont une belle présence sur scène […]. C’était un très, très bon show», a-telle conclu en soulignant le fait que

la salle convenait parfaitement au type de spectacle offert par Plants and Animals.

Un groupe proche de son public

Plants and Aminals a interprété plusieurs chansons de The End of That, son cinquième album, paru en février 2012. Il a aussi joué de pièces des albums précédents, telles Bye Bye Bye, qui a particulièrement réjoui la foule, et Fearie Dance. Interprétée en rappel, cette chanson a été l’occasion pour Nicolas Basque, guitariste et chanteur du groupe, de se rapprocher du public. De la scène, il s’est penché pour déposer micro et trépied à la hauteur des spectateurs, puis il s’est assis sur le bord de la scène, tout sourire, pour écouter les gens chanter. Le chanteur et guitariste Warren Spencer a emboîté le pas en chantant à plusieurs reprises une traduction française apparemment improvisée de la dernière phrase de la pièce.

Les gens présents sur place semblaient charmés par le spectacle, ce qui a sûrement plu à Basque, qui disait la veille apprécier jouer devant un public intéressé, plutôt que devant un public de fêtards. «Ça peut être correct aussi [de faire la fête entre amis], mais comme musicien c’est le fun de sentir une écoute, un engagement de la part du public», a-t-il confié. Pour sa tournée, le groupe est accompagné du bassiste Éric Digras. «Ça donne beaucoup de flexibilité, ça ajoute au son et ça aide vraiment à dynamiser le spectacle», a expliqué Nicolas Basque. Plants and Animals entamera le 19 avril une série de spectacles en France sur une période d’un mois. «On a rarement joué à l’extérieur de Paris. Ce sera excitant de voir quelle sera la réaction, de développer un public», a commenté Basque. Le trio montréalais sera de retour au pays en mai, avec des spectacles à Drummondville, ValDavid, Magog et Lavaltrie.


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Haltérophilie féminine

Soulever le poids des préjugés

Juliette Gunther juliette.gunther.1@ulaval.ca

Québec – L’haltérophilie est souvent associée à un milieu masculin tout en muscle et en puissance où la place de la femme est difficilement imaginable. Or, les femmes sont bien présentes dans cette discipline et elles entendent bien combattre les idées préconçues.

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es femmes qui se donnent à ce sport sont très nombreuses. En effet, elles représentent environ 40% des membres de la Fédération d’haltérophilie du Québec. Ces dernières sont loin d’être mises de côté. «Contrairement à ce que les personnes extérieures peuvent parfois croire, il ne s’agit plus d’un milieu d’hommes», a expliqué Christine Girard, originaire de Rouyn-Noranda et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Noël Décloître, coordonnateur des salles d’entraînement du PEPS, a ajouté: «les femmes sont intégrées dans notre sport comme dans tous les autres sports mixtes».

Un atout pour ce sport

Être une femme n’est pas un inconvénient. Au contraire, cela représente un atout, la discipline étant

relativement jeune pour les femmes. «Les performances sont en développement. Il est donc possible de percer un peu plus rapidement», a expliqué M. Décloître. «Comme le sport est plus récent du côté des femmes, cela peut donner certains atouts lorsque nous allons à l’international», a complété Christine Girard. Les relations entre les haltérophiles hommes et femmes se font dans un esprit sportif sain. Comme l’a souligné Marc Nehme, entraîneur au Club d’haltérophilie de Montréal, «il y a camaraderies et rivalités, mais pas d’animosité. Ce sont des athlètes avant tout». Quand on évoque une position de faiblesse, la réponse est franche: «Pourquoi le serais-je?», s’est exclamée Christine Girard. «Certaines filles ont des meilleurs résultats que les garçons», a ajouté Augustin Brassard, directeur technique de la Fédération d’haltérophilie du Québec.

Mêmes épreuves lors des compétitions

Aucune distinction n’est faite entre hommes et femmes pendant la compétition. «Ce sont les mêmes mouvements, les mêmes règlements, mais les catégories de poids et la barre utilisée sont différentes», a expliqué Noël Décloître. Les deux mouvements, l’arraché et l’épaulé-jeté, sont au programme pour les deux sexes. «La difficulté dépend de l’athlète, c’est le même apprentissage pour les hommes et les femmes», a indiqué Augustin Brassard. «Dans une salle d’entraînement, ce n’est pas le fait d’être une fille qui fait la différence, c’est le fait d’aimer ça ou pas», a conclu ce dernier. «Les qualités ne sont pas différentes pour les filles ou les garçons», a soutenu M. Décloître. «Le “bon” apprentissage des mouvements est long et pour un haltérophile le raffinement technique est le plus important », a-t-il ajouté. Pour Marc Nehme, trois qualités sont indispensables: «volonté, confiance et persévérance». Qui dit haltérophile ne veut pas

dire garçon manqué: rester femme tout en pratiquant cette discipline est essentiel pour les sportives. «Je suis fort probablement plus musclée que la moyenne des femmes, mais cela ne change en rien ma féminité», a tenu à souligner Christine Girard.

Démocratisation du sport

L’haltérophilie s’est démocratisée depuis une quinzaine d’années.

En effet, «l’ajout des femmes aux Olympiques en 2000 a beaucoup aidé la cause», a expliqué Marc Nehme. La discipline se développe «au Québec comme au Canada, mais surtout au niveau international», a-til ajouté. Selon Augustin Brassard, ce développement est «stable depuis trois, quatre ans». Au Québec, il y a une trentaine de clubs.

Photo Juliette Gunther

«Force, vitesse, contrôle technique», ce sont les qualités éxigées de la discipline selon Christine Girard.

Voir avec les oreilles François-Olivier Marquis francois-olivier.marquis.1@ulaval.ca Québec – Le goalball est un sport réservé aux handicapés visuels qui doivent se fier seulement à leur ouïe pour remporter leurs matchs. C’est par le bruit d’une cloche placée à l’intérieur du ballon que le joueur souffrant d’un problème de vision pourra connaître sa vitesse et sa direction.

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yant quelques ressemblances apparentes avec le ballon-chasseur, le goalball ne vise pas à éliminer les joueurs adverses. L’objectif de ce sport, qui se joue à trois contre trois, est plutôt de marquer des points en lançant le ballon dans des filets de neuf mètres de longueur par trois mètres de hauteur placés à chaque extrémité du terrain. Ce sont 18 mètres qui séparent les deux buts opposés.

«Le ballon doit toucher obligatoirement le sol avant la ligne de trois mètres de sa zone. Sinon c’est un high ball», a expliqué Nathalie Chartrand, directrice générale de l’Association sportive des aveugles du Québec. Un joueur de goalball peut se voir décerner une pénalité pour plusieurs raisons. Mme Chartrand a précisé qu’un joueur ne peut faire plus de trois lancés d’affilée pour son équipe. Si c’est le cas, l’arbitre signalera un third time throw.

Une des particularités du goalball est que le joueur puni sera le seul de son équipe à rester sur le terrain pour affronter le tir de pénalité. Les deux autres joueurs doivent se rendre sur les lignes de côté en espérant que le fautif puisse racheter son erreur. «C’est le contraire de tous les sports», a fait remarquer Mme Chartrand en souriant.

Un sport silencieux

C’est un sport qui se joue dans le silence. Les joueurs sur le terrain comme les spectateurs dans les estrades n’ont pas le droit de faire de bruit excessif puisqu’il deviendrait impossible d’entendre le ballon. Le public se retrouve alors dans une ambiance bien différente de celle de l’aréna lors d’une partie de hockey.

Ligue junior majeure Ski Acrobatique Les Remparts éliminent Marquis, vice-champion les Saguenéens hilippe Marquis, originaire de la Ville

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es Remparts de Québec ont remporté dimanche dernier le sixième match de la série contre les Saguenéens de Chicoutimi, mettant un terme à celle-ci. Francis Bergeron a marqué le but gagnant en prolongation pour porter le compte à 4 contre 3. Les joueurs de Patrick Roy ne connaissent pas encore l’identité de leur prochain adversaire. (A-A.M.)

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de Québec, a terminé deuxième derrière le champion du monde de ski acrobatique et vainqueur de la Coupe du monde, Mikaël Kingsbury, lors de la compétition qui se déroulait à la station Val-SaintCôme de Lanaudière. Philippe Marquis, qui enchaîne les problèmes médicaux depuis trois ans, termine enfin sa saison sur une bonne note. (F.N.)

Outre le ballon bruyant, d’autres moyens sont utilisés par les handicapés visuels pour retrouver leurs repères. Lorsque le centre et ses deux alliés doivent communiquer entre eux, ils vont taper au sol pour faire connaître leur position sur le terrain. Quant aux lignes de jeu, elles sont identifiables en raison d’une petite ondulation sur le plancher créé par un papier texturé.

Les voyants invités

Un bandeau est obligatoirement placé sur les yeux des joueurs puisqu’il ne faut pas nécessairement avoir perdu 100% de sa vision pour être éligible au goalball. «Seulement 10% de la population non voyante ne voit pas du tout», a affirmé Mme Chartrand. Un seul voyant par équipe est admis sur le terrain. Les voyants

Tennis Andy Murray, numéro deux mondial

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e tennisman Andy Murray a vaincu David Ferrer lors de la finale de Masters 1000 de Miami. Cette victoire permet au joueur écossais de figurer dans le trio de tête du classement de l’Association de joueurs professionnels de tennis (ATP). Il termine numéro deux mondial derrière le Serbe Novak Djokovic et devant le Suisse Roger Federer. (F.N.)

peuvent participer aux championnats canadiens, mais ils ne sont pas éligibles aux Jeux paralympiques. Le calibre de jeu s’améliore d’année en année selon Simon Tremblay, athlète paralympique en goalball. «Le ballon peut être lancé à 60 ou 70 km/h», a dit le représentant canadien aux derniers Jeux de Londres.

Un moyen de réhabilitation à l’origine

Le goalball a vu le jour lors de la Deuxième Guerre mondiale. Le jeu était utilisé comme moyen de réhabilitation des soldats. C’est en 1976 à Toronto qu’il a fait ses débuts aux Jeux paralympiques comme sport de démonstration. En 1988, le goalball a été représenté pour la première fois aux Jeux paralympiques de Séoul.

Tennis féminin Dubois et Bouchard qualifiées

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es Québécoises Stéphanie Dubois (150e) et Eugénie Bouchard (123e) ont remporté leur match de deuxième tour en qualifications. Les parties se sont déroulées au Mexique pour Dubois, et en Caroline du Sud pour Bouchard. Dubois affrontera la Vénézuélienne Adriana Perez (264e) au prochain tour alors que Bouchard tentera de battre la Hongroise Katalin Marosi (458e). (A-A.M.)


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