Maximin D'HOMBRES & Gratien CHARVET - Dictionnaire languedocien-français - 2 (F-Z)

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Institut d'estudis occitans de París Documents per l'estudi de la lenga occitana N°80

Maximin D'HOMBRES & Gratien CHARVET

Dictionnaire languedocienfrançais - 2 (F-Z)

Edicion originala Alais, Brugueirolle, 1881 Document dins lo maine public numerizat per Microsoft


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FA

332

Dér. du

dans

lat.

s. f.

Évéjo,

Envie.

vif, alerte; gai;

— Voy. Énvèjo.

un

cat évèi,

Dér. du

il

lat.

ce dicton

:

S'aparo coumo

se défend des griffes et des ongles.

Mot nouveau

mais

:

il

v.

s. f.

cas, motif d'exemption.

Exemption;

Exempter, dans

sens

le

du recrutement

:

dans

coup.

Ézate, ézato, adj. Exact; parcimonieux; qui exige rigoureusement tout ce que la légalité lui accorde; qui partagerait un poil en deux pour en avoir sa quote-part.

Ézémple,

est facile

place

Se moun capèl m'aviè tout autre, préserver; défendre. pas ézanii lou co, si mon chapeau n'avait pas paré le

Eversus, renversé.

Ezan, adj. masc. Exempt ; exempté du service militaire par le conseil de révision.

pris

langage populaire.

Ézanti,

espiègle.

oto. Évéjoùs, ouso, adj. Dira. Êvéjousé, éto; Évéjousô, Envieux. Voy. Énvéjoùs. Évès, évèsso, adj. Couché sur le dos; à la renverse.

— Ne s'emploie guère que dans

le

Ézancîou,

Evangelium. Èvéïa, évéïado, adj. Éveillé;

du même genre ont

idée et beaucoup d'autres

m. Évangile; partie de l'évangile qu'on

s.

Évangile,

récite à la messe.

m. Exemple; modèle

>.

— Se

Pr'ézémple, par exemple.

tivement

de voir comment cette

Ah

Ah.' pr'ézémple.'

:

!

d'écriture.

dit quelquefois interjec-

pour

le

coup!

Ézinla, ado, adj. Exilé; proscrit; banni.

F F,s.f. F, sixième

de l'alphabet et quatrième

lettre

des consonnes. Se prononce dans l'épellation languedocienne Èfo, et prend le genre féminin.

La

classification

parmi

grammaticale des consonnes range

les Labiales, aspirée

forte, parce que,

un savant grammairien,

noncer, dit

pour

« la lèvre

la

F

pro-

inférieure

avec quelque force, et ne laisse qu'une très-petite ouverture des deux côtés do la bouche vers les dents canines ;

poumons avec une certaine énergie, s'échappe avec vitesse par ces deux issues, en produisant une

chassé des

sorte de souffle assez fort,

dont

le

bruit est tout à fait

semblable à celui que fait entendre un chat qu'on irrite. » La disposition de l'organe buccal reste à peu près la même, quoique avec un amoindrissement sensible et plus

de faiblesse, pour

V

:

c'est celle de F en II, et vice versa. Les disl'armagnac de l'amènent naturellement parprononciation positions tout où l'aspiration de II est plus recherchée. Nous, qui :

moins qu'ailleurs, nous n'en pouvons offrir beaucoup d'exemples cependant les mots Fartaïo, Fardos, Fénno, et autres que nous relevons au passage, présentent la

se retire sous les dents incisives supérieures qu'elle press e

l'air,

rencontre encore dans quelques mots de notre dialecte elle est très-répétée dans l'espagnol, et dans le béarnais et

cultivons

:

de curieux spécimens. Fa, v. Faire. Contraction de

ment pour certaines

mén

nos dialectes n'ont pas, comme le fr., des mots terminés par F, cette permutation n'apparait qu'au féminin ou dans les

tout bois.

avoir

faible, tandis

exécuté.

permutation contraire est plus fréen est résulté que, dans les recherches étymola

Fa

.

vices,

lat.

faire

Fédo, lang.

etc.

fr.

bœuf;

etc.,

et aussi

en lang. Fés, en fr. Fois; Vervex, lat. Mais une autre transformation de F se

Ou vole pus pas fa mtiou, je n'adu mal. T'ou vôou fa

dispenser de... vou'ièï

faire

lui

Va

manja

fio dé (oui bos, faire feu

dé brén,

Fôou fa jo que dure,

est pris

il

l'un et l'autre

en

Y

il

faire

l'âne

de

pour

faut faire jeu qui

mais quand

de rencontrer, par exemple, le lat. Vivus, donner vif au fr. m., et au lang. Viou, faisant Vivo au fém., et de voir Xôou, de Kovus ou JS'ovem, en fr. neuf , donner au fém biûou de bos, bovis,

Faire; dans

Fa, îacho, part. pass. du v. Faire. Fait, faite; achevé, Ce participe n'a point de dira, ni d'augm.;

comme

;

me

faire.

Vase pér

son.

logiques, on n'est pas surpris, à propos de notre consonne,

Kwo

le.

l'intention de

du

dure.

il

ne puis

viire, je vais te le faire voir.

composés, où une terminaison adoucie peut trouver place; et de plus, comme il est rare qu'une forte se change en quenle,

je

veux pas

vais pas

que

l'infinitif

s'emploie pas indistincte-

le verbe qu'il représente, mais seulement dans locutions, sous certaines conditions qu'il est

gué dé...,

qui explique pourquoi entre lettres ou consonnes de même organe, la permutation se fait assez volontiers. Mais comme

;

Ne

,

fa, je ne

aspirée faible

impossible de préciser et de citer en règle. Pode pas fa dé

et c'est ce

la labiale

Far.

d'autres dialectes

mâou

bien fa, :

Aguél drôle

sounélo, cet enfant est

personne. vilain et

adjectivement par une adjonction fa, il est susceptible de prendre

Aguél home es

mal

es bien

fâché din touto sa pér-

très-bien pris dans toute sa petite

mâou

fâchas, cet

homme

est

l'ait.

Le prvb. dit Entre lou fa et lou di y-a cent lègos dé cami, entre la promesse et l'exécution, entre la parole et :


FAC

FAB de y a cent lieues de chemin. JW fa ni fa, rien ma proposition; tout marché est rompu entre

il

l'action,

fait; je relire

nous

espèce de

:

Dér. du

lai.

Fabïargue, de

la

un

l'oniiule

mue

co

m.

n. pr.

de

lieu.

hameau

Fabiargues,

seigneurie d'Alais, en 1345

la

,

il

était

Le roman lang. était appelé Mansui de Fabayranicis. conduit par là à ïaba>yreMèfmt, qui a dattfié le mot actuel trancfornutioni déjà expliquées sous le suffixe par Argue. Ce BOB) est le même avec évidence que celui de Favérfo; même racine, même origine, même signification. les

Yoij. Favétlo.

Fablo, s. souvent des

Fable;

f.

pria dans

traits

apologue.

Le languedocien cite fables de La Fontaine

les

:

Aqud's éscrl din la fablo, c'est écrit dans le fabuliste. La Fontaine a un tel crédit dans l'opinion du peuple, non

pour

les

faits qu'il

qu'il en déduit,

rapporte

que

ses

mais pour

,

maximes sont

qu'on dit de ses œuvres

cles de foi, et

la leçon

citées

comme

morale

comme de

arti-

la Bible

:

c'est écrit.

tion.

Dér.

du

Fabula, m. sign.

lat.

Fabrariè,

s.

f.

n.

comme

Ce nom,

pr.

La

Grand'rue

d'Alais, parallèle à la

Dér. du

singulief qu'on dise

en Fabrariè,

Fabrerie,

nom

d'une rue

.

noms de

rues, dérive de

celui-ci était le

nommaient Fabres. Démoro en Fabrariè, vôou

:

habite la rue Fabrerie, je vais à la rue Fabrerie; tandis qu'on ne se sert pas également de la prép. il

en pour les autres rues qui ont une origine semblable. Ainsi on dit <i la Teissariè, à la Bouquarie , et non en en Sabalariè et Teissariè, en Bouquarie ; on dit aussi :

la Sabalariè; en carieiro Drécho, en carièïro

non « là

la carièïro Drécho, à la carièïro

Dér. du

on ne saurait rendre

do ces anomalies dont

.

n'est

plus qu'un n. pr.

du

forgeron, taillandier, dér.

:

il

signifiait

autrefois

Faber, artisan. Le for-

lat.

faber; cm a supprimé l'adj. et cet ouvrier est resté faber par excellence. Fabrégo, n. pr» d'homme et de lieu. Au fém. Fabré-

en

disait,

lat.

ferrarius

guésso; dim. Fabrêgoù, Fabrigonno. Falirègue. Dér. du la!. Fabrica, fabrique; nom qui plus tard a eron. signifié exclusivement I

Fabriqua,

Au

fig. et

v.

Fabriquer;

par e\t.

l'aire

certains ouvrages manuels.

inventer;

imaginer; lonner; tramer quelque chose en cael

Fabriquan, quanto, adj. Fabricant, ou

fait

:

magicien, qui

c'est

Jeltatore

le

:

Fascinare, fasciner, ensorceler.

lat.

Facho, fém. du part. pass. Fa. Voy. Fa. Fachoùs, ouso, adj. Fâcheux, en parlant des choses et non des personnes; désagréable; malheureux. Aquà

séguè dé fachoùs, cela me fut très-désagréable, ce fut un soufflet pour moi Cette part, dé, qui est là une complète superfétation est tout à fait du génie particulier du

languedocien, el comme elle se reproduit en mille circonstances où elle joue un rôle à peu près aussi inutile, on peut la considérer comme une constante protestation contre

fabriquer.

Au

fig.

tatillon;

se mêler de tout, à fourrer le nez

intriguer;

tatil-

celui qui fabrique

intrigant;

dans tous

qui aime à

les secrets.

est

qu'on

obligé de lui

emprunter une locu-

Facinle, inlo, adj. Péj. Facinlas. Facile, aisé, qu'on peut faire sans peine, sans efforts, en parlant des choses lorsqu'on parle des personnes, on ne s'en sert qu'au péjo:

ratif

une

Aquélo drolo

:

es

facinlatso, cette jeune

Dér.

du

Facios,

amener à mal m. sign.

Faço, d'un

;

prête

elle est

.

lat. Facilis,

plur. Figures d'un jeu de cartes,

s. f.

et valet; faces des

tempes. Dér. du

fdle

aux amoureux

oreille trop docile, trop facile

aisée à séduire, à

Bdou-

Bdoubèlo.

compte, mais que l'usage prescrit impérativement Faire, »». pr. m. Au fém. Fabrésso; dira. Fabroù, Fabrouno. Fabre et Favre.

geron se

Sorcier,

on l'adjective Vn régar fachignè, un regard qui fascine; un mauvais œil.

:

Ce nom

et f.

non devin

,

tant d'autres

quartier des forgerons, qui se

Ce sont

m. et

— Quelquefois

ital.

tion.

bèlo, et

Fascis, charge, fardeau.

lat.

Fachignè, ignèïro, s. donne ou jette des sorts,

le fr., alors

non à

colère; témoigner de

Se fâcha, se fâcher; se mettre en

dans un quartier spécial (Y. BouquarièJ ; est

peine; donner de l'hu-

la

l'humeur; se chagriner.

l'époque où les différents méfiera liaient cantonnés chacun

Il

Fabrica, Fabricare, m. sign.

lat.

Fâcha, r. Ficher; faire de meur; choquer; chagriner.

.

du

Dér.

(Gard). Autrefois, dans

do Saint-AmbroK

cartullaire de

Fabriquo, t. f. Fabrique; manufacture; principalement Es à la fabriquo, elle est dans ce pays, moulin à soie. occupée au moulinagt de la soie. Aquflo hisinucro es dé la fabriquo, c'est un conte de votre fabrique, de votre inven-

sacramentelle.

Fuctus, facere. t.

33?

lat.

s. f.

édifice.

roi,

dame

cheveux, c.-à-d. cheveux au-dessus des

Faciès, face, figure.

Face; visage; partie antérieure de Dé faço, en face. Soun oustdou

faço, sa maison est vis-à-vis la mienne. Autrefois on disait Facio, mot qui n'est

la

tète,

fat

plus consacré

que dans l'acception de l'article précédent c'est une des nombreuses dégénérescences que nous fait subir le fr. Dér. du lat. Faciès, m. sign. Façoun, j. f. Façon; manière de faire une chose; :

manière dont vivre

;

elle

est

tour convenable

façon d'agir, de parler, de prix de la main d'oeuvre sans

faite: ;

Dé façoun que..., de la matière. Sans façoun, sans façon, naturellement, sans Y-més bien la façoun, il tourne gêne, sans hésitation. la présente convenablement, ou agréablement la chose, il

égard à la nature de sorte que.

il

y prend

Au

plur.

peine.

Façouns

se

prend

comme en

fr.

pour

:

façons,


FAD

334

FAI

manières affectées, un peu minaudières civilité, recherche dans les procédés. Fagués pas tant dé façouns, ne faites faites pas prier. Ah.' que diable vous des ne pas façons, tant dé façouns.' C'est assez faire de façons et de grimaces! ;

Dér. du

lat. v.

Façouna,

Façonner

donner un tour gracieux à un

charger d'ornementations. Au habituer quelqu'un, lui donner de l'usage; le

ouvrage;

fig.

façonner!

le styler.

Se façouna, être maniéré prendre des airs, des manières de fatuité, de minauderie, de coquetterie. ;

affectées

adj. Cérémonieux; qui aime à se met trop d'apprêt et d'étiquette dans ses qui

Façounoùs, ouso, faire

prier;

manières; affecté; qui craint toujours de paraître indiscret.

Fada,

v.

Voy. Fadïa, qui est mieux.

lat.

Fadéja, dre â demi

v.

tre, et

en-

extra vaguer.

fée,

dont

le

Fagus, hêtre. ou Faïssïaïre, aïro, s. m. et f. Fagoteur; faiseur ou ramasseur et vendeur de fagots. S'applique surtout aux pauvres gens de la ville qui, les jours Fagoutiè, tièïro,

comme

1

ter.

qui tient aux fées, qui fées; badin, folâtre, qui aime à s'amuser.

v.

Charmer

fée,

ensorceler, jeter des sorts

;

un

lui a jeté

sort.

Es

l'a

tout fadïa,

;

fait

enchan-

fadïa, quelque sorcière il

est pétrifié,

il

s. f.

Dim.

soit

menu

bois,

même

— K'aï moun

Caréja à bêles fais, transporter à dos d'homme. Dér. du lat. Fascis, fagot, charge. de l'indic. du v. Faire. 3 me

elle fait. s.

Faï,

Faïa,

pers. sing. prés,

faï

m. Hêtre.

— Voy. Faïar.

Fêler; fendre légèrement.

v.

Il

ou

Voy. Faire.

Vno

une carte retournée dans le jeu. Dér. du lat. Fallere, faillir, manquer. Faïanço, s. f. Faïence, poterie de terre

carlo faiado,

fine, émaillée et

ordinairement blanche.

De

semble

sous l'empire d'un charme. Dér. de Fado.

Fado,

communaux,

dé tout aqud, j'en ai par-dessus la tête. Pichà faï et bien Qui trop embrasse mal étreint. lia, prvb. qui revient à

Faï,

caractère était badin et folâ-

— Quâouquo fachignièïro

les bois

langers renferm ent leur provision de fagots. Faï, s. m. Au plur. Faïsses. Dim. Faïssé ; augm. Fats-

:

les

faire des fagots de

chez lesparticuiers où le service des gardes- champêtres n'est pas bien fait. Fagoutièïro, s. f. Fagotière; grenier, galetas où les bou-

dans

soit

qui jetait des sorts cette dernière faculté répond à acception de Fadéja.

Fadïa,

où l'ouvrage manque, vont

la dernière

Fadéjaïre, aïro, adj. De

lat.

:

Badiner; folâtrer; faire l'imbécile; per-

fréq.

la tête,

Dér. de Fado,

fat

deux acceptions.

Falcius, m. sign. dans les

m. D'un. Fagouté. Fagot; faisceau de menu

s.

Fagô,

bois, de branches, etc., charge, paquet.

sas. Faix; charge; poids; fagot; paquet.

Fade, fado, adj. Péj. Fadas. Fade; insipide; nuyeux et plein de roideur. Dér. du

turelle.

Dér. du

Faclio, action, manière d'agir. ;

nalogie avec le pouvoir et l'influence des fées est plus na-

l'ital.

Faenza,

ville

de

la

Romagne où

cette poterie

fut inventée, vers l'an 1299.

Faïar ou Faï ou Fâou,

Fade'to. Fée, être fantastique,

du sexe

féminin, qu'on suppose doué d'un pouvoir surnaturel. Cette fiction des fées est sans contredit la plus originale et la plus gracieuse des créations mythologiques du moyenâge. Ces sortes de divinités jouent

un grand rôle dans les du peuple qui en con-

m. Dim. Faïardê. Hêtre,

s.

fan,

fayard, foule au, Fagus tylvatica, Linn., arbre de la fam. Cet arbre joue un grand rôle dans la des Amentacées. poésie bucolique, soit parce que c'est sous son ombre que

père des bergeries place la scène de sa première pastosoit aussi, je m'en doute, parce qu'en fr. il rime

le

r aie,

charmant poète des Casta-

admirablement à champêtre. Il est vrai que de nos jours, pour cause d'ahus, cette rime n'est plus admissible, au même titre que celle de guerrier et de laurier.

de nos environs, dans la Bâoumo dé las Fados, la grotte des fées, une de ses plus touchantes, comme de ses plus mélodieuses inspirations.

les variantes appellations de localités et de personnes mêmes les indiquent. La raison en est simple : cet arbre

contes, les légendes et les veillées

serve encore le souvenir. leurs légendes de fées

gnados a consacré à

:

Il

est

notre

peu de contrées qui n'aient

celles

Quand on admire un ouvrage d'un

exquis et d'une

fini

Ce mot

est

un de ceux qui

commun,

était

d'une venue remarquable, d'une grande

formes qu'il servit sous différentes

quand on

Quâouquo fado l'âoura vis, quelque fée lui aura jeté un sort, un mauvais coup-d'œil ce n'est pas des fées de la légende dont on entend c'est un retour parler

les,

vers les sorcières qu'on traduit là par Fado, à cause de la parité ue pouvoir surnaturel de ces deux espèces si diffé-

de dénommer un

rentes d'ailleurs dans leurs attributs et dans leurs actes.

trait

Fata, m. sign. Quelques étymologistes font dériver ce dernier mot lat. du v. Fari, parler; mais il semble plus rationnel de le

vité acus,

dit

:

;

:

Dér. de la bass.

faire

lat.

descendre de Fatum, destin, au plur. Fata, dont

l'a-

prêtés à des

:

merveilleuse délicatesse d'exécution, on dit Sémblo que las fados y-an bouta las mans, c'est un ouvrage de fées; mais :

mieux

se sont le

utilité

nom lat.

pour

comme

les

le

divers usages de son bois

chêne,

le

il

;

était

châtaignier,

le frêne,

loca-

etc.

Son

du celtique parait avoir été Fao, qui se rapprochait Fagus; aussi, sur ce radical similaire, quand il s'agit lieu,

un domaine où

abondance, au bout de concert avec

dans

acum, etum, qui

= ac

se rencon-

latin de

le représentait

latinité se

la

le suffixe

se trouvait en

il

le suffixe collectif celtique ec

le

roman, par

le

collecti-

exactement

trouvent naturellement

moyenne noms géographiques Faiacus, Faiacum, Fagetum,

par

naturel

aux désignations

languedocien et par

le

;

et les

traduits

français en


pour peu que

h'ay, Faï, Fays, Fey, etc., <jui signifient,

le

réunion de hêtres, uue fouligne partitif s'y joigne, une telaie, lien plante de hêtre», plus tard le nom du pro-

M

priétaire de ce domaine.

Les altérations,

sans ('écarter

beaucoup, oui crée des variante»; les aptitudes ethniques ont fait préférer œrtainee formes au Nord ou au Midi,

comme on

le

335

FAI

FAI

remarque dans tous ces noms collectifs; ou moins imprimé sou cachet sur

fluence latine a plus

l'in-

telle

serre-toi plus près. Chaquo jours de la vie. Sou-fax, souDemau fara Uiuc jours, il y aura d'ici;

t'én-çai, rapproche-toi

jour que Diou a fa, tous fusir, dit

il,

disait-il.

les

huit jours demain. Fasès voste cauu, passai votre chemin.

M'a pas soulamén

fas't 11 n'a pas pris chien ou loup. Que té faï fuï-li, c'est le Par pari refertur des latins œil pour œil, dent pour dent. A pas rés fa que uoun siègue dé faire, la

Bèstio,

ili :

peine de nie demander

tlé

que

si j'étais

:

dénomination ;i la désinence; mais la racine apavec une identité constante. Nous n'en citerons que paraît les exemples le plus prés de nous, et quelques analogues, pour rappeler ce que nuis avons dit de la composition des

il n'a rien fait de mal rien que de très-convenable. Aquél méssaje faï foço mèsires, ce valet change souvent de condition. Faï dé soii/i home, il fait l'important, l'entendu, le

noms

Faï

ou

telle

propres.

Dans

comme noms

département du Gard seulement,

le

;

Faï damo,

fier-à-bras.

elle s'habille

capi), faï tartan, elle porte des

comme

les

sa compagnie de...

d'Anduze, de Cézas et Cros, de Sumène; La Fajé, La Faget, commune de Malons-et-EIze ; Lou Fdou, Le Fau, communes d'Aujac, de Saint-Sébastien d'Aigrefeuille; Lotis Fdous, Le Faits, commune de Martin de

monde vous marche sur

de

llialet,

comme noms d'homme très-répandus, Faje, Faïé, Fage, Fages, Fayet, Fagé, Faget; donnant naissance Corconac; et

à La Fayette, Fayel, Fayclle, Fajon, Fageon, Fayon, Fayollat, Fa jolies; et sans doute à Faugiéres, Falguiéres,

même

remontant Fargeau, d'où aussi Farjon et Fargeon tous également à notre Faï, Filou, Faiar, fayard, hêtre, ;

lat. Fagus ou du celt. Fao, avec la marque plus ou moins profonde du suffixe de collectivité. De même en fr. Fay (Sarthe), en lat. de cartulaire Faia-

du

cus; Fays (Vosges), Fagetum; Les Faix (Doubs); et les nombreux Faux, Le Faux Les Faux, Fay, Faye; Fey, Feys; noms propres de lieu, et les noms communs Foute,

laie et

Fouteau, pour

Faïno,

s.

Faïoù,

s.

la pluralité et le sujet isolé.

toute autre matière

manne inflammable, dont on

la

se sert à

blé a

ce melon est trop fait,

de....

partager, être de moitié.

Dér. du

lat.

ges à dos

Facere.

v. fréq.

d'homme,

au fromage

Pésquoàla luminado, composés de brins de

bruyère sèche ou de roseaux dils Canisses : ces torches s'appellent Faïoù, sorte de dini. de Faï. Dér. de l'aï, hêtre, parce que c'était en général de menu bois de hêtre, dans nos pays où cet arbre est se faisaient les

commun, que

brandons.

il

avance en âge, vers

la vieil-

Mi

luno, la lune éclaire.

in. sign.

Porter à plusieurs reprises des charhabituellement; exercer cette

le faire

celui

ou

met

frais cette

Faïssïaïre, airo,

brandons

se

industrie illégale indiquée à l'art. Faïss'iaïre. Voy. c. m. Faïssèlo, s. f. Écuelle sans anses et percée de petits

Dér. du

lueur de

d'Aoubarno

Pode pas faire dé mén, impossible de me dispenser Dé que faire aqui? Que faire à cela? Faire dé mita

miel.

la

passé. L'ase

est

il

bien tard. Se faï din l'aje, lesse.

Toitmo.

à

Faï bon pas rés tâoupre, bon d'être ignorant, on

est

faguè en manjan dé pousses, l'âne du Gascon s'engraissa avec de la paille. Nous fasèn bien lard pér séména, la saison est bien avancée pour semer, je crains qu'il ne soit

nuit en guise de torche, et pour écarter par la fumée les dont on châtre les ruches ou dont on enlève le

fait

il

rendu dix pour un. M'a fa coumo un méloun, il m'a comme un juif. Aquél méloun es trop fa,

abeilles

se

pied.

trompé, flibuste

trous au fond, où l'on

dit

dames.

apprend toujours quelque chose de neuf. Aqud mé fariè gdou, voilà qui me ferait plaisir. Voué! té fasias lun, holà! si vous éclairiez un peu. Lou bla a fa d'un dès, le

la campagne, après l'avoir allumée, pour transporter du feu d'un endroit dans un autre , pour s'éclairer pendant la

La pèche aux brandons, qu'on

le

qu'on aprén toujour quicon,

Faïsséja,

Fouine, Mustcla foïna, Linn. Voy. Martro. m. Brandon; botte de foin, de paille ou de

f.

bèguo,

les

et des châles

dames. Se faire émbé, hanter, fréquenter, faire Faï mirhan èstre pâoure, tout vous pauvreté est une fâcheuse condition; tout le

localités, montagnes ou hameaux, la Fajo, La Fage se trouve dans les communes de Cambo, de Cruviers-Lascours,

de

comme

chapeaux

le caillé

à égoutter, et qui donne

forme sous laquelle nous l'appelons

lat. Fiscellus,

forme à

s. ni.

faire les fromages.

et f. Fagotier, faiseur

celle qui exerce l'industrie plus

de fagots; licite de

ou moins

ramasser du bois mort ou vif, gros ou menu, et d'en faire des fagots pour vendre, sans en rendre compte au propriétaire

du

bois.

Voy. Fagoulii'.

m. ou Pagnè-lon ou Païaron, qui semble une corruption du précédent. Panier long, sorte de manne faite de cotes de chàtaigners sauvages, deux fois plus lonFaissïâou,

s.

créer, former, produire; fabriSa signification, opérer; exécuter, etc. comme en fr., est très-étendue des exemples peuvent donner une idée des formes qu'il prend à ses divers temps,

gue que large, à bords relevés, propre à porter différentes charges sur les épaulée. Dér. de Faï, faix. Faïssiè, s. m. Porte-faix, erecheteur, dont le métier est

comme de l'emploi varié qu'en fait notre langue. Fasesvous-én-laï, recule/, un peu; poussez-vous par coté. Faï-

de porter d'un heu dans un autre Dér. de Faï, faix.

Faire,

quer;

».

Faire; agir;

;

:

les ballots

de marchandise.


FAN

FAL

336 Faïssino,

Fascines pour

s. f.

que pour ramer

les vers-a-soie.

— On

sait

vers, on emplois (ta brins de bruyère

les

s'arrondissent par qui, s'appuyant sur la table inférieure, la cime et forment le berceau au-dessous de la table supé-

Mais lorsqu'on est arrivé au dernier ou au plus

rieure.

haut étage, on ne peut suivre

même

le

procédé, puisqu'il

haut bout de

fixer le

la

n'y a plus rien au-dessus pour de sarments, ou de bruyère. Alors on prend des fagots vieux élagage de mûriers que l'on relie en bottes de la

de

grosseur

de

la

jambe

On

la table.

et

d'une longueur égale à la largeur sur celle-ci à la distance d'envi-

les place

ron soixante-et-quinze centimètres l'un de l'autre, après avoir piqué dans leurs interstices des brins de bruyère qui

Ce sont ces fascines

ainsi en se tenant debout.

s'y fixent

disposées et garnies de leur bruyère qu'on appelle

ainsi

Faïssino.

Dér du Faxina,

lat.

s.

bass. lat.

et se retire

avec

promptitude.

Ce mot parait dérivé par corrupt. du fr. Envelopper. certaines localités voisines on dit Valoupado, qui se

Dans

rapproche davantage de cette origine d'ailleurs de la labiale

— Voy.

lettre

F

simple permutation

:

F aspirée

aspirée forte, en

faible.

1".

Falour, ourdo, adj. Péj. Falourdas. Gros lourdaud; butor; grossier et inepte; sot renforcé. Formé, parait-il, par corrupt. de Fol et de Lour. adj. m. et f. Familier, qui se famiaisément; qui en use familièrement; privé, apprivoisé, en parlant des animaux. Dér. de Famïo.

Famïè, famïèïro,

liarise

Famino, s. f. Famine, disette générale de vivres, dans un pays, dans une ville, dans une place forte. Par ext. Bramo famino, il crie simplement, faim, grand'faim.

famine.

ou Bancèl. Terrasse ou bande de

f.

mur de revêtement

soutenue par un

la

botte, fagot.

Faïsso,

din.

Fasciadm, dans

Fascis, dim.

ou d'inondation, qui arrive soudainement

C'est par ce procédé, fort

Dér. du

terrain

plate-bande de jarcoûteux et fort pénible ;

Famés, Dim.

lat.

Famïo, s. m ême sang ;

in.

f.

sign.

Famïéto.

race, lignée

;

— Acampo dé famïo,

les

Famille,

tous ceux

môme

personnes d'une

du

mai-

qu'on parvient à transformer un terrain en proflancs d'une montagne, en parcelles nivelées, sur les autres seul s'étageant pour ainsi dire les unes

son.

moyen de retenir la terre de nos plantations et de nos vignes, qui sans cela serait constamment ravinée et balayée

Micocoulier, bois de Perpignan, Celtis austrulis, Linn., arbre [de la fam. des Amenlacées. Voy. Bélicouquiè.

par les grandes pluies, le terrain en étant toujours meuble à cause des œuvres qu'on est obligé de lui donner. La plupart des montagnes de nos Cévennes sont coupées ainsi en

Ne pas

terrasses disposées en amphithéâtre.

en

du

reste,

Dér. du

les

clivité,

Fanabrégou,

:

Le mot Bancèl est plus usité

Dér. du

tient

dans

lat.

les

au dialecte cévenol ou

raïol.

Faïsso

Fascia, bande, lanière.

qui ne s'émeut de rien, ou plutôt qui prend le masque de ces défauts pour faire des dupes. Dér. du lat. Fallax, trompeur. ;

insouciant

Falbala,

m. ou Bélicouquiè ou Piquopouïè.

s.

Celtis

nom

le

confondre avec

soit

le

l'alisier,

même; mais

nom

quoique son

générique. C'est avec les scions de cet arbre aménagé que se fabriquent à Sauve (Gard), ces fourches

taillis,

la paille et le foin

,

qui sont

;

en

faisait

des cercles de

futailles

préférables à

ceux du

chàtaigner sauvageon. Les cercles de fer battu ont dépossédé, cette industrie, et les micocouliers tendent â dispa-

chaque jour de nos contrées. Dér. du celtique Fana-bren, m. sign. Bren ou Pren est nom généra] des arbres en gallois et en breton on les

raître

au bas d'une robe, d'une jupe. Au tout ce qui constitue la toilette fanfreluches; pompons, des dames du grand ton.

le

fig.

distingue par

Quelques étymologistes assignent une origine tout à fait fantaisiste à ce mot qui aurait été imaginé par hasard et

composée d'une cage de fer, recouverte d'une toile claire, au centre de laquelle se place une chandelle.

robe;

bande

d'étoffe

accepté pour sa singularité insignifiante. Les antiquaires font remonter l'ancienneté de cet ajustement aux Parthes

aux Perses. D'autres mands Fald-plai, feuille du fr. siîiis altération. et

Falèto, adj.

f.

qu'avec Comte. Fali,

soir, lat.

Faloupado,

font venir de

plissée.

c.

m.

le

tenons

manquer; s'évanouir.

tel

alle-

quel

— Ne marche

— Jour

fait, cré-

entre chien et loup.

Fallere, tromper, s.

Nous

deux mots

Boiteuse, à demi-paralysée.

— V.

v. Faillir;

puscule du Dér. du

le

f.

lat.

ce n'est là sans doute qu'un

à trois fourchons pour remuer

m. Falbala; toute garniture au bas d'une

s.

augmente beaucoup.

supérieures à toutes les espèces fabriquées ailleurs. Autrefois cet arbre était fort estimé dans ce pays parce qu'on

environs d'Alais.

Falaï, falaïso, ailj. Péjor. Falaïsas. Nonchalant; indolent

sa famille

Familla, m. sign.

lat.

manquer.

Grosse vague; masse d'eau torrentielle

:

Fanâou,

s.

le fruit

:

arbre qui produit

m. Fanal;

Dér. du gr.

<ï>av<5ç,

Fandalado,

s. f.

de

falot;

un

micocoule.

grande lanterne d'écurie,

<I>a(vw, luire.

Plein

la

tablier.

très-

Les femmes du

peuple font volontiers de leur tablier un sac pour transcelles de porter du linge, des vêtements, de la soie, etc. la campagne en font leur cabas pour transporter les légu;

mes

et les herbes,

sans pour cela

le

détacher de

la ceinture.

Voy. Davantttow. Fandâou, s. m. Dim. Fandalé. Tablier de femme, grande pièce d'étoffe ou de toile, avec ou sans poches, que les femmes portent devant elles sur la robe,

dont

elle

le devant depuis le cou, ceinture; tablier de cuir pour cer-

recouvre tout

ou seulement depuis

la


FAO

PAN

tains artisans.

h

dâau,

la novio porto milo éscus din soun fanapporte mille êCBS comptant, au jour du

future

mariage, dans son tablier.

Ce mot semble une corrupt. du mot Fâondâou, qui jurait avoir existé autrefois avec

demment de Fâoudo,

la

giron

m. sign.

M

le tablier

:

çpii

étant

dérivait évile

vêtement

le- Idées 'lu

peuple, est cependant encore plus malfaisant Gripi, mais moins redoutable que le Dra, Drmipti, et surtout que la Voy. c. m. ttoumiquo el la linbarogno. Dér. du lit. Phantaitlcus, fantastique. Fantastissiè, ièïro, adj. Fantastique; qui tient du Fan-

que

au

Emp

bonrgeon, bêche, liaette, insecte du genre des Rynchytes. Ces dénominations désignent, ainsi que Fanfaroù, un

scarabée moins gros qu'une mouche ordinaire, revêtu d'une écaille verte, relevée d'un bout à l'autre par l'or le plus éclatant. Cecoléoptère porte

au-devant de

la tête

une espèce

de trompe, longue, armée de dents, avec laquelle il scie le pétiole de la feuille encore tendre de la vigne, qui se des;

roule autour de lui

la

il

comme un

cornet et la

tapisse d'une sorte de toile ou duvet pour y déposer ses œufs. Le cultivateur ne s'émeut pas des dégâts qu'il peut

un de ses prvb. dit L'annado ddou fanfaroù, Ion péïsan béguè prou; c.-à-d. l'année où cet insecte est abondant, la récolte du vin l'est aussi. ainsi causer, car

:

Quelquefois Fanfaroù s'applique au hanneton, melolonDér. probablement de Fanfaro, à cause ment de cet insecte en volant.

du bourdonne-

Fangas, s. m. Dim. Fangassoù. Grand bourbier; large creux plein de bourbe. Au fig. mauvaise affaire; gâchis; Es din lou fangas, il est dans le pétrin. embarras. Dér. et augm. de Fango.

Fangastièïros,

s.

f.

plur

Pare-crotte des charrettes, qui

une bande de cuir ou de feutre qu'on cloue au-dessus de l'ouverture intérieure au moyeu de la consiste pour elles en

roue pour empêcher. que pénètre dans la boite.

la

boue, qui tombe des jantes, ne

Dim. Fanguéto; augm. Fangasso. Fange;

*. f.

boue; crotte; vase; limon; matières corrompues des rues et des chemins, délayées par l'eau de la pluie ou des ruisseaux.

m.

m.

s.

\

Hêtre.

Fàou, fàousso,

Voy. Fdiar.

m.

adj.

et

f.

Faux; contraire à

la

supposé; altéré: de mauvaise foi; traître; discorlis pas fâou, phrase haqui manque de justesse.

érité; ;

pour confirmer un personne c'est bien vrai. bituelle

fait,

ou une opinion d'une autre

:

Dér. du

Falsus, m. sign.

lat.

Fâou ou Fôou,

v.

marida

dire, foou

Jano,

faut.

Il

impers.

la

faut marier Jeanne. C'est le lat. sens.

Fâou

que sièguo vous,

— Faon

faut faire,

il

il

il

faire, fOou

faut dire,

avec

Oportet,

le

il

même

que vous soyez

faut bien

de mes amis.

Fàoucïo,

s. f.

Faucille; petite faucille qui sert à couper

du fourrage en vert, et non du blé. Fâoueïo, par un jeu de mot, se dit aussi d'une personne un peu fausse, qui câline les gens pour les duper, qui dit

des herbes,

blanc et jiense noir. Ce mot devrait s'écrire préférablement Fâoussïo, eu égard à son origine de Fdou, fâousso: nous le plaçons ici pour faire sentir le jeu de mot. lat.

m.

Falcicula,

Fâoudéto (Faire),

sign.

Au

jeu de la main-chaude ou de cligne-musette, c'est recevoir sur ses genoux la tête du joueur qui doit deviner, en lui mettant son tablier sur la tête

pour

v.

vue de ce qui

lui ôter la

se passe.

Fâoudo, s. f. Dim. Fâoudéto. Giron; espace de la ceinture aux genoux d'une femme quand elle est assise; génétiquement, les genoux d'une femme assise. C'est l'espèce de siège à angle droit que décrit ainsi sa taille avec ses

Pourta din sa fâoudo, porter jambes. Cependant on dit dans son tablier retroussé, en parlant d'une femme qui marche. Sus la fâoudo, sur les genoux. Fâoudo dé caréto, tablier de charrette, intervalle entre la caisse et :

du brancard place que prend le conducteur voyage à vide, contrairement aux règlements de

l'ouverture

quand

il

:

police.

Dér. sans doute du gus,

Fâou,

Dér. du

tha, Linn., coléoptère lamelliforme.

Fango,

dant

fr.

Fanfaroù,.\. m. <m Lanfaroù. Dim. Fanfaronné. Coupc-

sèche

le

tasti; ensorcelé; qui ensorcelé.

propre de cette partie du corps. Fanfaro, ». /'. Fanfare, air de trompettes martial. Par ext. tapage, bruit, train bruyant; éclat avec ostentation.

337

lat.

Fimus, d'où

la

bass. lat.

Fan-

sign.

Fangoùs, ouso, adj. Fangeux; boueux; couvert de crotte; bourbeux.

Fanguè,

s.

m.

Fantasquariè, meur.

— s. f.

Fantasti,

i,

ginaire; génie,

j.

Fantasque; capricieux;

m. Farfadet; lutin

;

pour

esprit follet; être

ima-

familier; être fantastique, qui, dans

point de couture. couture à

fausse

points

espacés. et

de Hou.

Fàou-fiô 'Faire), t. Faire faux-feu; rater, ne brûler qu'une amorce sans que le coup parte; ne pas réussir. Fâouquièïro,

illusion, chimère.

le

Faufilature;

f.

Formé de Fâmi et f.

Phaniatma, fantôme,

démon

Fàoufilo,

Bizarrerie fantasque de goût et d'hu-

bizarre; extraordinaire; bourru; qui est fort délicat son manger; qui n'a que des goûts bizarres. lat.

esp. Falda, jupe de dessous. Fàoufila, v. Faufiler; bâtir les pièces d'un habit, d'une robe, d'un ouvrage de couture, à longs points, pour les

assembler avant de leur passer Voy. l'alroun-fangxiè.

Fantasque, asquo, adj. m.

Dér. du

En

s.

f.

Bacule d'un bât;

croupière de bois

courbée en arc, fixée au bât par des courroies, ce qui l'empêche de retomber sur le cou aux descentes. Elle ne porte pas sous la queue

comme

la

croupière ordinaire, mais sur 43.


deux

les

Formé et

FAR

FAQ

338

Ne se dit que Faquino, s. f. Redingote, vêtement. d'un habit un peu fringant, d'un habit de dimanche c'est le costume à peu près habillé. Mais le languedocien l'em-

cuisses de l'animal qu'elle entoure complètement.

de Fifo* et de

Quuio, faux-cul,

ou bien de Fdousso

de Quiou, fausse queue, ou fausse croupière. Fâoussa, v. Fausser; faire plier; faire courber.

Au

:

un sens ironique, artisan endimanché, qui sort

ploie dans

fig.

nier: fausser sa foi, son serment, sa parole; les enfreindre,

*

les violer.

Dér. du

Fara, farado, adj. m. et f. Qui a le teint très-rouge; haut en couleur. Au fig. effaré; animé.

s.

Fâousso-coucho

s.

Viendrait-il de Faro, ou bien peut-être du lat. bête fauve, exprimant toute l'extension du sens?

avortement;

Fausse-couche;

f.

,

accouchement prématuré.

Fàousso-mounédo

s.

,

f.

Fausse - monnaie

monnaie

;

i.

Faragousto, framboisier.

contrefaite.

ou Chabrolo. Framboise, fruit du n'est pas usuel dans nos plaines

f.,

Queue postiche; allonge d'une

la

les

hautes Cévennes où

s.

,

f.

dans

Fàousso-sièfro

,

s.

f.

tenancé; sans gêne et un peu niais.

cheval de

charrette, qui est la contre-partie de la Sièfro (V. c. m.).

Farandouna, Farandouno,

langage usuel des charretiers, on la nomme simplement la Fdousso. Fâoutèrno, s. f. ou Pantèrno. Aristoloche champêtre, le

commune dans nos

:

vignes, et qui, dit-on, lors-

qu'elle n'est pas extirpée avec

une saveur amère

au vin

communique — Comme nous ne

soin,

et désagréable.

comme pour

s'en perd aujourd'hui et

La

Son nom, d'après Sauvages, est formé d'une des appelque la nomenclature lui donne, Fel terra, de

Fàouto règle;

,

s.

f.

Faute

imperfection,

racine de ce

manquement contre une loi, une manque; absence de jugement, d'or;

ténço, j'ai rerai.

Es dé ma

manque. Ai fa

la fdouto,

la faute, je ferai la

fdouto, c'est

ma

Farcéja,

faraïlapéni-

pénitence,

je la

répa-

m. Dim. Fdoululé; à bras avec un dossier.

siège

Corrupt. du

et

péj. Fâoutulat. Fauteuil;

f.

Petit-maitre

;

est

un emprunt évident au

fr.;

singulier adoucissement de signification.

est

s.

f.

Farcire, m. sign.

— :

Aqud's bien farço, c'est bien drôle, bien plaisant. Que siès farço, péraquàf Pourtant, que tu es plaisant, comique!

élégant;

recherché dans sa mise.

Ce mot

lai.

il

Farce, bouffonnerie, niche; plaisanteries. Mélange de viande hachée menu, avec ou sans herbes. On le dirait pris adjectivement dans ces locutions

Farço,

fr.

Faquin, quino, adj. m.

folâtrer; faire le badin,

en quelque sorte l'augm., et ne se prend d'ailleurs qu'en bonne part. Farci, v. Farcir; bourrer; gorger; remplir jusqu'aux bords; remplir d'un hachis.

manquer.

s.

;

que Farceur, dont

Dér. du

Fàoutul,

Faire des farces

des niches bouffonnes.

ou à

sa famille. Fallere,

lang. Faro,

Farcéjaïre, aïro, adj. Farceur; jovial; qui aime à faire Il a un sens un peu plus étendu dire des farces.

faute, tant pis

fdouto, je vais te mettre dans ton tort. Aquél home fara bien fdouto, la mort de cet homme fera un grand vide dans lat.

v. fréq.

le railleur; faire

pour moi. Vendrai sans fdouto, je viendrai sans manquer. Es mort fdouto dé préne, il est mort d'inanition, faute de soutenir ses forces par une nourriture quelconque. Té vôou métré en

Dér. du

parait être le vieux

une troupe de danseurs liés ensemble, a été aussi Nous la relevons pour ne rien laisser perdre.

sente

proposée.

— Se prend souvent adverbialement pour mar-

commis

pour cause.

mot

prévoyance.

la privation, le

mot

un brandon. Le fr. nous a évidemment emprunté qu'il a accommodé au génie de sa prononciation. L'étymologie du gr. «li^ayS, phalange, et AoOXo;, esclave, Farandouno ou Farandoulo repréassujéti, parce que la ce

dre, d'économie; maladresse, sottise, bêtise, imprudence, im-

quer

les réjouissances

portaient

à cause de sa grande amertume.

la terre,

dans

phare, torche, brandon, parce que probablement cette danse s'exécutait jadis aux flambeaux, ou que les acteurs

nombreuses.

lations latines fiel

la farandole.

f.

publiques et politiques que cette danse avait lieu. L'usage

toutes ses sœurs, d'énumérer

ses vertus curatives qui paraissent

Danser, sauter

Farandole, sorte de danse d'origine c'est une longue fde de jeunes gens des deux s.

et passes différentes. C'était surtout

fai-

un cours de botanique médicale, nous nous

ici

abstiendrons,

v.

provençale sexes qui se tiennent par la main, ou plutôt par le bout d'un mouchoir, et sautent en cadence par les rues et les champs, au son du tambourin, en exécutant mille figures

Aristolochia clematitis, Linn., plante de la fam. des Aristoloches, fort

Chabrolo.

lat.

;

jeu de billard, fausse queue.

Sous-ventrière d'un

— Voy.

les bois.

Flagrare, sentir bon. Farandèl, èlo, adj. Péj. Farandélas. Niguedouille dégingandé; sans tournure, sans manières; gauche et décon-

:

Au

framboise est rare et exotique ; il lui est donné dans le framboisier vient spontanément

Dér. du

point de vanité de la porter longue et fournie aujourd'hui les femmes usent fort du mot et de la chose avec l'ampli-

tude de leurs chignons.

Fera,

— Ce nom

queue de cheveux, fort en usage pour les hommes, quand il était de bon ton et de mode de porter la queue, et un

Fàousso-quuïo

sons pas

se moquer d'un du costume ordinaire de sa

classe.

Falcare, plier comme une faux. des deux genres. Voy. Fâoucio.

lat.

Fàoussïo,

Dans

comme pour

mais avec un i

Dans la première acception, l'étym. du lat. Farsum, supin de Farcire, farcir, est aussi certaine que daus la seconde. La bass. lat. avait fait le mot Farsa, tiré du


FAR même où

FAR

pour désigner certaines pièces dramatiques mêlaient non-seulement les lazzis burlesques et les

verlie,

se

plus hasardées, mais aussi toute sorte de lanlà des pièces qu'on appelait

qu'ils sont

339

au naturel au moyen de quelque pnx'édé phyle vulgaire appelle la poudre de |>erlinpinpin.

sique et que

Dans

farcies,

pays on appelle l'action de sortilège F.mbloui, cette hypothèse, FarfantHo aurait été l'éblouissemcnt fantastique produit par le charlatan Farfan-

de cuisine dans

taïre; et son acception se serait plus tard élargie.

De

Fargnè, fargnèïro, adj. Qui sert à la farine. fargnè, sac à farine.

facéties les

gages et d'idiomes. C'étaient

par ressemblance et par comparaison avec les pièces le hachis desquelles entre un peu de tout. le rapprochement des deux mots et des deux sens.

m. Farcin, maladie cutanée des chevaux. lit. l'arriminum, m. sign.

Farcin, Dér. du

i.

Farçur, çurdo, adj. Farceur; plaisant; bouffon; qui aime à faire des farces. Farda,

dérive de Far dos.

au

reste

une

du

l'idée

du mot Fard, qu'on

celtique ffard, m. sign., semble avoir du v. Farda, par ext. dans

signification

Aquù mi fat farda, phrase suivante très-bien reçue cela me fait enrager, me met hors des gonds. Il est évident la

:

que

rouge de

c'est le

la

colère qui

monte au

visage. Cette

association d'idées et de mots est curieuse.

Fardétos,

». f.

plur. Layette, trousseau d'un enfant nou-

veau-né; linge, lange, maillot, béguins, etc. Fardos, ». f. plur. Ilardes de toute espèce, habits, linge, É$robes; bagage; trousseau d'une nouvelle mariée.

poussa las fardât, au

fig.

secouer les puces, étriller quel-

qu'un.

Ce mot parait emprunté au

H

F

en

ainsi

Hordes, en changeant métaplasme fréquent dans le dialecte gascon,

,

le

que

Farèlo,

vice-versà.

s. f.

dim. Petite tour.

fr.

— Voy. Faro.

Farfantaïre, s. m. Charlatan; batteleur; tout individu de cette gent nomade, qui hante les foires et les places publiques pour montrer un spectacle quelconque. Ce mot est sans doute un réduplicatif formé du lat. Fart, parler, donnant au part. prés, inusité Fans, fantis, comme pour désigner un grand parleur, un braillard. L'ital. Far-

qui signifie fripon, doit avoir la même origine. Comme en fr. juif est synonyme d'usurier, en ital. char-

fanie,

latan peut bien s'étendre à fripon, faiseur de dupes. Farfantéja, ». Wq. Faire le charlatan, l'empirique; hàbler; faire le discoureur.

Farfantèlo, ». f Berlue, éblouissement passager, qui semble taire danser et sautiller les objets devant les yeux.

— Mous

ièls

me fan

farfantilo, j'ai la berlue, j'éprouve

un éblouissement n'est

11

taïre, cri

pas impossible que ce mot vienne de Farfanait une racine commune avec lui; c|ii'il

ou du moins

éblouissement étant pareil à celui que procurent cerempiriques qui font voir les objets différents de ce

tains

Faribouléja,

v.

fréq.

Dire des fariboles; s'amuser de

».

Fariçrnèïro,

f.

Grande

caisse, coffre

à tenir

la

pro-

vision de farine et de blé suivant le cas.

Farinèl, èlo, adj. Dim. Farinélé; péj. Farinélat. Farila nature de la farine; blafard. Au fig. niais,

neux; de

Péro farinèlo, poire de espèce à pulpe grossière, âpre et farineuse. Son acception figurée vient évidemment de l'usage admis

niguedouille, Gille, Jean-farine.

Par une extension singulière, déteint sur

— Sa

niaiseries; folâtrer: fariboler.

Si farda, mettre ses habits de dimanche; s'atifer; soigner sa mise; se laver la figure comme font les chats qui se débarbouillent le museau du bout de leur patte. Ce dernier sens du v. est emprunté au fr., le premier

dit venir

Dans

Faribolo,* /'. F'aribole; parole légère et oiseuse; choses raines et frivoles; niaiserie; sornettes. Dér. du lat. Fart, parler, et Bulla, bulle de savon.

Habiller; équiper; parer; ajuster; faire enra-

».

ger; frissonner.

ce

éblouir.

la vallée,

dans

comédie italienne de barbouiller de farine

la

la figure

des pierrots et des gilles.

Farinéto, ». f. Bouillie faite de farine de maïs, assaisonnée d'huile, quelquefois de sel seulement, comme la Polenta des Italiens.

Farino, ». lement pour

Farine, grain réduit en

f.

faire le

pain.

poudre, principa-

Passa la farino, bluter,

nom

d'une sorte de blé qu'on

sasser la farine.

Dér.

du

lat.

Far,

farts,

employa d'abord pour faire de la farine. Farloquo, ». f. Faribole. Voy. Faribolo. Dér. du lat. Fari et Loqui, m. sign. redoublés

l'un et

l'autre: parler.

Farluqué, quéto, adj. Freluquet; pctit-maitre,

petite-

maitresse.

Emp. au la

par

fr.

m. Breuvage épaissi par la farine, surtout farine de châtaignes blanches, dont on empâte les

Farna,

s.

porcs que l'on engraisse

Farnoùs, ouso,

;

buvée de

adj., au plur.

farine.

Famouses. Dim. Far-

nousé; péj. Farnousas. Blanc de farine; sali par de la comme un sac ou l'habit d'un meunier; couvert de

farine,

farine.

— Éndèrvi farnoùs,

Lorsque velle

peau

dartre farineuse.

les vers-à-soie sortent

est plissée, blafarde et

de leurs mues, leur noud'une couleur farineuse.

Cette dernière qualité est un signe de santé; au contraire une peau lisse, tendue et luisante, dénote une constitution adémateuse qui tourne bientôt à la dissolution. C'est donc

quand Ions magnas sortou lotîtes famouses. du vieux lang. Dim. Faréto. Phare; tour de Le Languedoc était semé de ces tourelles, qui

très-bon signe

Faro, signal.

s.

f.

liaient destinées à prévenir le pays de l'approche de l'ennemi. Vers le milieu du XIV e siècle, et durant la captivité

du

roi Jean, le

vicomte de Marbonne, capitaine général de


Langue d'Oc,

la

FAT

FAT

340 fit

construire un

grand nombre de ces

tours dont quelques-unes subsistent encore et ne paraissent pas, par leur isolement, avoir servi à d'autres usages.

Beaucoup de noms pr. de lieux et de personnes ont conservé ce nom, et même son diminutif La Fare, La Farelle avec ou sans l'article. Dér. du gr. <I>ipo;, nom d'une ile d'Egypte proche d'Alexandrie, où Ptolémée Philadelphe fit élever une tour :

Se dit d'un mets trop dégoûtant; ennuyeux; importun. gras ou trop sucré; même d'une terre trop humide ou trop

molle pour pouvoir être travaillée. Fata, v. Envelopper d'un linge faire une poupée à un doigt qui a quelque bobo; étouper, calfater, étancher une ;

futaille

qui fuit. Dér. de Fato.

Fataïre, aïro, s. et adj. Chiffonnier; crieur de vieux drapeaux, de chiffons; qui les achète pour les revendre aux

servant de phare, qui prit le nom de l'île et fut classée au nombre des sept merveilles du monde.

papetiers.

Faro, s. f. Figure rubiconde; face enluminée; visage réjoui, haut en couleurs.

aveugle, parce que les chiffonniers font leurs criées à grands éclats de voix, quand ils crient par les rues Dé fatos, dé

;

m.

Trèfle

à fleur

pourpre,

Trifolium

bon

Fatéto,

probablement une altération de Farouge, venant de Farrago, foin sauvage, donnant Féraje. est

Fartaïa, v. Cueillir et parer verts d'un potager; les laver et

les

herbages, les

légumes

disposer pour la vente. Herbes; réunion de plusieurs sortes d'herles

femme, ramassé à

l'insu

le

du mari, parce

que d'ordinaire elle le cache dans un peloton de chiffons, afin que si on le découvre on ne se doute guère du magot qu'il renferme.

artificiel.

Ce mot

comme un

m. Laurier-thym. Voy. Eavéloù. f. Dim. de Fato. Petit chiffon. C'est aussi

s.

s.

pécule secret d'une

rubent, Linn. Plante de la fam. des Légumineuses;

fourrage

Fatamol,

;

de campagne, endimanché.

fataïre, crier

:

Faro, roto, adj. Dim. Farouté. Qui a une mise élégante, à la mode élégant d'une toilette campagnarde petit maitre s.

Bada coumo un

fère vièl, dé véïre rou.

Dér. de Fara, adj.

Farouche,

au

fig.

— Amassa

sas fatétos, faire son paquet, et

être à l'agonie, faire son paquet

pour l'autre monde.

Et Fatigue; lassitude; préoccupation. en grand' fatigo , il fait de grands préparatifs, il est en t.

Fatigo,

f.

grand travail.

Fartaïo, s. f. bes et de légumes verts; jardinage. Ne s'emploie que relativement à la vente de ces mêmes objets, ou à leur consommation dans une ferme ou un ménage. Par ext. on

Le verbe est Afatiga (V. c. m.), et non Fatiga, barbarisme franchiman. Dér. du lat. Faligatio, m. sign.

l'applique à la réunion de toute sorte de menus ustensiles en bon et mauvais état et pris collectivement.

est aussi,

Au

sens positif, ce

mot

même que

est le

que nous employons indifféremment mais partenir à deux dialectes différents. L'un ;

Hortus

Hourioulato,

ont dû apet l'autre ont ils

H

en changements de F, comme nous l'avons remarqué, étant très-communs et dans le génie propre du dialecte gascon proprement dit. leur racine dans le lat.

:

les

N'est guère emFasti, s. m. Dégoût; répugnance. Faï véni lou fasti, ou ployé que dans la phrase suivante dotw lou fasti, cela est dégoûtant, cela soulève le cœur. :

Dér. du Fasti,

Fasiidium, m. sign. Dégoûter; répugner; causer de l'aversion, de

lat.

v.

l'horreur, de la répulsion.

que

le

signifie

subst. précédent, dont

au besoin

faï fasti, cela

va

t'en, tu fais

Aquà faï

:

11 il

a

un peu plus d'extension

n'est

indigner, exciter

que le

le

composé

mépris.

,

et

— Aquo

me répugne. Lèvo-té d'aquiqué fas fatll, peur et horreur. On dit proverbialement :

fasti et régoulije, cela soulève le

cœur, lorsqu'une personne se conduit ridiculement, ou qu'elle veut prendre des airs qui ne conviennent ni à son rang ni à sa fortune. Il n'est pas nécessaire de faire remarquer le déplacement de la syllabe tonique dans le substantif et dans le verbe, l'un sans accent sur Vi final, l'autre portant l'accent grave,

qui a pour effet immédiat à la prononciation de rendre brève ici la première syllabe, et là de la faire longue. Fastigoùs, ouso, adj. Au plur. Fastigouses. Fastidieux

;

Fato,

s. f.

Dim.

En

Fatéto.

provençal, on dit Paio, qui

dans quelques-uns de nos cantons cévenols, adopté comme variante. Chiffon; vieux drapeau; linge à panser une plaie petits coupoiis d'étoffe dont les enfants habillent ;

leur poupée.

— Fato

magnassier

petit sac

ver-à-soie

:

pendant

la

dé magnaguiè, nouet ou sachet de

l'on tient

couvée.

au large

On en

du

la graine

emploie un grand

nombre pour que

la graine soit plus divisée, et qu'il soit plus facile en la remuant souvent de la faire participer également à un même degré de chaleur. On ne met guère

que deux onces de graine par chaque sachet. Acampa sas fatos, ramasser ses guenilles. A dé mans dé fato, il a des tout lui échappe des mains. Et un home un homme délaissé, sans force, sans courage. loujour uno fato que trémpo, l'doulro que té bagno, il est

mains de beurre

;

dé fato, c'est

A

il n'a toujours empêtré ; il trouve des anicroches à tout jamais le temps de rien. A pér dous iars dé mdou, pér cinq tôous dé fato, il fait grand bruit pour peu de mal. Fato ;

crémado, linge brûlé, de

la

mèche, sur laquelle on bat

le

du feu. Ealo-brulo, jeu innocent, où celui qui cherche un objet ou un gage caché, est dirigé par un des joueurs en suivant l'indication fato-brulo, ou brido pas, suivant qu'il approche ou s'éloigne du but, briquet pour avoir

jusqu'à ce qu'il

l'ait

découvert.

Chaquo fato a toun sén : dicton qui revient trop souvent pour mériter une explication. Le mot à mot est chaque chiffon a son sens ; la signification: rien ne se fait sans :

motif, tout à

un

secret motif; et cela se dit

quand on voit


FAT quelqu'un l.i

FAV

M

quelque chose dont on

faire

saisit

Ce mot

pas bien

un augm. de Futo, et il est probable que que s'est formé le mot fr. Fuiras, quoiqu'il aujourd'hui une signification plus métaphorique. de

c'est

portée.

supposer que le mot Vato, à cause de H ressemblance de oanflguration.vienl du lat Vattom, grandi' l'antique Destin, Canné lui-même de fart, pane qu'il était Si l'on [loiivail

on dirait que ses oracles qui avaient le même dont il s'agirait ici, quelque obscurs qu'ils fussent d'habitude, n'en avaient pas moins un sens, une

fort bavard,

nom, Fata,

et

ait

est

lui

Fatrassado,

bos, brassée d'herbes.

fr.

chant qu'on

seulement qu'ils achètent des guenilles, du vieux fer et du verre cassé. Prenons donc Fato dans son humble condition, sans nous occuper de son étymologie, qui n'est nullement nécessaire jiour expliquer notre dicton.

Un

chiffon,

dames attachent cliiffon

si

Fatrassariè,

;

:

je ne parle pas de ceux auxquels les un justement une grande importance,

ordinaire est de bien mince valeur, sans impor-

tance aucune, une vétille,

un

rien, et qui dit l'un dit l'au-

Chaquo fato a soun sén doit donc s'interpréter, se traduire ainsi la moindre chose a sa portée, la plus' futile

tre.

:

pour

la

tribue à la faire

marcher

:

une montre

Chaquo fato a sou» sén. du mot, nous sommes fort tenté

petite aiguille n'était pas à sa place

Quant à

la

dérivation

s'arrêterait si la plus

:

comme une corruption de Pato, et comme de même origine que l'anglais Patch, pièce, morceau. Il en est de même du mot Pétas qui est évidemment de la même famille et que le fr. nous a à coup sur emprunté comme racine du verbe Rapetasser. Cet emprunt

au pot au

Fatoù,

s.

guenille,

du vieux

m. Facteur de

la

;

C'est l'augm. de Fatras, ticipe

chiffon, personne

malingre.

pr. et

ressentant les unes des autres par

com-

d'origine.

Favarôous,

mounjétos.

s.

m. plur. Fèves sèches de haricots

Voy.

c.

dits

m.

Favédo, n. pr. masculin ou féminin, suivant qu'il est un homme ou qu'il s'applique à une localité, et

porté par

dans notre pays

Ses analogues se

hameau de

la

:

en

fr.

traduit par

Favède ou

trouvent dans Fa/nargue, Fabiargues, de Saint-Ambroix (Gard), dit Fa-

commune

bayranicœ, en 1345, par une transformation de désinence dont nous avons cité beaucoup d'exemples; et dans les n. pr. d'homme, Fabier, Favier; et de lieux, Le Favarol et

Le Faveirol, ruisseaux, Faveirolles, hameau, commune de

commune d'AiguesFavier, de Saint-André de Majencoules ; Les Favières, de la Rouvière ; auxquels la différence des suffixes Saint-Marcel deFontfouillouse; Favet,

mortes

;

n'a point enlevé les signes de parenté qui les font tous re-

même

forme du suffixe de col-

la

poste; facteur de camion,

un champ Favéloù ou Fatamol ou Tassignè,

mal mise, mal tenue; indolente;

fig., qui même parFatrassiè, toutes ces

au

Èdo

près

fr.,

au

un peu quelquefois au sens de

monter à

;

même

;

lectivité

Fatras, s .m. Dim. Fatrassoù. Mauvaise pièce de linge; grande loque déchirée, mise en pièces écouvillon de four de boulanger; haillon. Au fig. avec le sens à peu du

tout,

Fatrimèl, èlo, s. et adj. Péj. Fatrimélas. Longue loque de linge déchirée barde quelconque en lambeaux et qui perce de tous cotés dégingandé, mal vêtu ; mou, indolent, avachi.

linge.

de roulage; agent; intendant. Emp. au fr.

main à

tier; tatillon; tracassier.

fort usité

une

la

Fatrassiè, ièïro, adj. Dim. Fatrassièïré ; péj. Fatrasde paquets; commère; cancanier; chipo-

La Favède.

chiffon,

qui se

sièïras. Faiseur

celui-ci

qui prétendent faire descendre Rapetasser du gr. Pijrteiv, coudre, ravauder, rapiécer. Il nous semble donc plus rationnel de croire Pato formé d'une racine commune avec l'anglais Patch. Après cela, les uns et les autres pourraient bien venir vraiment du gr. Bnfcv, fouler aux pieds, d'où n£n)|ia, chose vile et abjecte, sans consistance, comme un

niaiseries;

homme

feu.

de considérer Fato

ne peut être douteux pour nous qui connaissons le mot Pétas et qui ne pouvons faire aucun état des étymologies

médisance;

des autres dans ses propos; mettre

munauté

ne doit être négligé faire réussir, tout concourt à l'ensemble, tout condétail

l-'atrasserie;

Fatras, qui lui-même est emprunté à notre idiome. Fatrasséja, v. fréq. Baguenauder; dire des niaiseries; semer des cancans; faire des paquets; s'occuper beaucoup

significations se

aucun

affaire,

f.

mêle de tout ce qui ne le regarde pas. Ce mot, ainsi que les deux suivants, nous viennent du

mais dans une

:

t.

défaut d'un tatillon, d'un

le

en apparence peut avoir et a souvent son utilité. Suit le vous ne comprenez pas ce que je fais, ni pourquoi je le fais; vous le jugez insignifiant et inutile,

commentaire

vieilles bar-

modestes industriels, Fataires, qui crient dans nos rues le sait, ne débitent point d'oracles, pas même la bonne aventure, et leur inharmonieuse mélopée avertit

le

Tas de vieux haillons, de

f.

île

tracasserie;

car

;

j.

laques usées, en lambeaux. Par SXt. quantité considérable d'objets réunis pèle-mèlc, en désordre. Fatrassado dé papiis, gros fatras de paperasses. Fatrassado d'hèrdes,

Destin ne parlait pas pour ne rien dire alors l'étymologie serait toute trouvée, et elle sonnerait assez bien; mais Fato n'a pas de si hautes prétentions les signification

341

est

souche.

Ici la

parfaitement saisissable, pour indiquer de fèves. Voy. Édo, suffixe, et passim.

s. m. Laurier-thym, Viorne-laurier-thym, Yiburnum tinus, Linn. Arbrisseau de la fam. des Caprifoliacées, commun dans nos jardins,

toujours vert, donnant des fleurs vers

Favéto,

s.

f.

la fin

de l'hiver.

Fèverolle. gesse tubéreuse, I.athyrus tube-

rosus, Linn. Plante de la fam. des

Dim. de Favo.

Légumineuses

;

petite fève.


FAV

•342

Favièïro,

s.

f.

Champ semé

Dér. de Favo, avec

le

FE

de fèves, abondant en fèves.

suffixe collectif ièïro.

— Voy. Fa-

védo.

Faviôou,

s.

m. Dim. Favioulé.

Haricot, Phaseolus, Linn.

Plante de la fam. des Légumineuses.

Faviôou

est le

nom

variétés et espèces

:

lou faviôou rouje, dont la plante n'est

meilleurs haricots en vert; pas grimpante et qui forme les mounjétos, haricot blanc ou haricot proprement dit; le

manger en

haricot bigarré, grossier à

mais en très-grande estime à la campagne, parce qu'il produit énormément en vert; faviôous prountes, haricots fève,

qui donnent des cosses bonnes à manger an bout de quarante jours après la semaille ils sont de couleur olive, hâtifs,

:

roux

aplatis par les

et

bouts; faviôous sans fiou, ainsi

parce que la cosse n'a pas comme dans les autres une fibre épaisse et dure sur la jointure de la cosse, espèces leur fève est peu ce qui les rend plus délicats en vert

nommés

:

estimée.

Au

scindant,

semble en

Faviôou, qui s'adjective très-bien en Faviolo,

nigaud, benêt, niais, imbécile, simple. Dér. de Favo, dont il est un dim. et une variété. Favo, s. f. Dim. Favéto; péj. Favasso. Fève, fève des :

marais, Vicia faba, Linn. Plante de la fam. des Légumineuses. Manjo-favos, bredouilleur, qui a toujours la

bouche empâtée. Aï ou avès prou manja dé favos,

est

un

de ces dictons qui se répètent à chaque instant, qui se comprennent aussi vite, mais dont l'origine n'est pas facile à trouver. Dans

mâchonner à vide entre

L'anecdote

c'est.

que

Dér. du

s'est

répandue,

et la

locution est restée.

Faba, m. sign. Favoù, s. f. Faveur; action, bienveillance purement gratuite, en accordant à quelqu'un plus qu'il n'a mérité. lat.

Ce mot est un pur emprunt au fr. que notre langue n'admet qu'assez difficilement, et dont il n'est pas bon d'abuser aussi a-t-elle repoussé le verbe et l'adjectif com:

posés.

adj. m. Favori. une exception franchimande, proscrite au fém., à peine tolérée au masc. dans le sens du fr. s. et

C'est encore

Fazéïre, fazéïro, adj. Faiseur; grand faiseur; qui un peu de tout.

fait

et sait faire

Dér. de Faire.

Mot du Fazéndos, s. f. plur. Industrie; savoir-faire. vieux lang. qui ne s'est conservé que dans cette phrase Fôou réndos ou fazéndos, il prvb. assez souvent citée :

faut être riche ou être industrieux,

ma

plus loin, d'être obligé de le dire justement à propos de l'origine de ce dicton. S'il s'agissait de fèves sèches et

à bredouiller? El depuis,

les dents,

:

déjà trop souvent, non point je jette ma langue au chat, ce qui serait tout à fait la même chose, mais aï prou manja dé favos. Je crains même, sans aller

fait

l'ai

man-

donnes-tu ta langue au chat ? et Aï prou manja dé favos, j'ai assez cherché, je ne trouve pas, j'y renonce; dites ce

faire.

je ne

bredouiller ou

d'une manière générale, qu'il y ait ou uon bredouillement, As prou manja dé favos? signifie as-tu assez cherché,

jeu que nous entreprenons à la piste des origines, plus d'une je suppose la partie acceptée fois, après avoir longtemps et vainement cherché une énigme qu'on appelle étymologie, il m'arrivera de dire, si le

essayant d'arranger des effet

ger des fèves. Un jour un sphinx, voyant son Œdipe faire ainsi, et voulant lui donner enfin le mot qu'il ne trouvait As-tu assez mangé de fèves, comme cela à pas, dut lui dire

Favouri,

fig.

signifie

répétant,

chiffres, des mots, et

:

générique qui s'applique à plusieurs

tas

faviôous garèls,

marmotte,

il

faut avoir

ou savoir

Dér. de Faire, ou du lat. Faciendus. Fé, s. f. Foi vertu théologale, croyance, confiance en ;

Dieu; bonne fé

!

ma

sur

sincérité, confiance;

foi, foi

!

Y-aï pas la

fé, je

croyance.

n'y

ai

Pér

pas confiance,

je n'en crois rien.

Dér. du

Fé,

s.

lat.

m.

Fides, m. sign.

Péj. Fénas. Foin, herbe fauchée et séchée, qui

sert à la nourriture des

animaux.

Vira lou

faner

fé,

le

crues, qui doivent être aussi peu faciles à mâcher, à avaler et à digérer que les pois de frère Tuck, je comprendrais qu'on en eût bientôt assez. Mais il n'est pas question dans

foin, le retourner avec la fourche pour le faire sécher. Cacho pas lou fé, dit-on d'un vieux cheval qui se fait

celte circonstance de les

du rapprochement de ces deux que les homonymes parfaits, tant pour la prononciation que pour l'orthographe, sont ce qui est une preuve de rifort rares en languedocien chesse qui manque bien à son rival. Quant au mot sui-

manger

ainsi, car

on

l'aurait dit:

manière ordinaire, si je ne m'explique pas l'antipathie de Pythagore, je ne vois pas non plus qu'il

et assaisonnées

y

à

la

à les préférer aux lentilles et

ait

aux

haricots.

Il

faut

donc

chercher ailleurs que dans nos potagers, et je pense qu'une locution vulgaire, qui vient d'être rappelée, nous viendra

en aide.

On

appelle manjo-favos, mange-fèves,

un

bredouilleur,

en parlant semble avoir la bouche pleine on suppose que c'est de fèves, crues cette fois, ce qui n'est pas commode pour bien articuler. Or, on a du remarquer

celui qui

que

si

l'on

:

donne un problème à résoudre, une charade à

deviner, par exemple;

chercheur, machinalement, tandis que son esprit est occupé ailleurs, parle entre ses dents, le

rosse, et n'a plus

de dents pour mâcher.

On remarquera

mots, Fé,

foi, et

à propos

Fé, foin,

:

vant, quoique avec les mêmes lettres, son accentuation distingue suffisamment.

Dér.

du

lat.

Fenvm, m.

sign.

Fè,s. m. Fait; action; chose

un

fè, c'est

par

fait,

un

fè,

fait

fait, c'est

le fait,

pour ce qui

pâou

un est

en

effet.

de cela.

accomplie.

— Aquà's Dé

fé,

de

fè d'aquà, à l'égard de cela,

Pér

En

aquà's pichà fè,

faite,

évident, hors de doute.

le

c'est

..

une

en matière bagatelle,

de...

une

Aquà's vétillle,

de peu d'importance. Surtout dans l'appréciation


FÈG d'un marché, cette locution est fort employée

une

fi, c'est

pkhà

petite différence qui

Aïçô's

:

nous sépare, cela

ne vaut pas la peine de marchander. Dér. du lat. Factum.

Fèbre,

s.

déréglé, circulation

du sang avec fréquence de pouls, chaleur Las fèbre», fièvre intermittente; accès de

Trambla

las fèbres, avoir des accès

aquélos fibres?

ment

comment va

et par antiphrase a

do

lièvre.

et frisfièvre.

Coumo van

cette fièvre? dit-on familière-

une personne très-fraiche

et

d'une

même

nature que la précédente, et qui a la môme portée. Toumba dé fèbre en mâou cdou, prvb., tomber de fièvre en chaud mal, de Carybde en Scylla. Dér. du

lat.

Febris,

m.

homme travail

journdou

fébriè,

énliè,

prvb., à la mi-février,

d'un journalier est entière, c.-à-d. que

les jours

ou à un

effort

Fémélan,

compensent

la

Dér. du

Fén,

un terme de

».

autres espèces de bétail. Dér. de Fédo.

bélier.

bis

f.

comptée

le

Dér. du

lat.

Fédoù,

s.

loup la mange. Fêta, pleine, qui porte des petits.

m. Sauvages prétend que ce mot

comme

son

contraire

nom

mule

un jeune poulin, une jeune pouliche, cheval ou

tiré

,

former et

des pâturages natifs de la montagne, pour le Au reste, son nom est entré dans une

l'élever.

seule locution, qui ne fournit pas de

ments

dont

et

très-usitée.

tomber à

On

terre

l'intelligence est

dit

:

Faire

«.

grands éclaircisse-

difficile quoiqu'elle

soit

Péta dou sôou coumo un fédoù, pour et avec bruit. A coup sur, ce

lourdement

sign.

les foins. arij.

Voy. Afénaïra.

Voy. Afénaïraïre.

v. Mettre un champ en pré. Voy. Afénassa. Fénassiè, ». m. Fenassier, celui qui reçoit chevaux et mulets dans son écurie, et leur fournit le foin, sans loger

Fènassa,

les

voyageurs.

». f. Graine de foin; qui se traduit volontiers par Fenasse, mais qui n'emprunte pas pour cela le sens

Fénasso, fr.

Dér. de Fé, foin.

Féndascla, Féndasclo,

signifie petit

dérision ou de mépris.

il

Fimus, m.

lat.

Fendre; fendiller; diviser, séparer.

v.

— Au

crevassé légèrement, fendu.

part. pass. fêlé,

diminutif semble l'indiquer. Cependant un agneau ne se dit jamais ainsi. Fédoù est au

agneau,

Dér. du

du

Dim. Fédéto; péj. Fédasso. Brebis, femelle du Fédo countado, lou loup l'a manjado, prvb., bre-

s.

Fédo,

détracteur

m. Fumier; excrément des animaux, et en géaux terres. Li faï «Are lou

Fênairaïre, aïro,

les

le

engraisse sa terre bien faiblement, Voy. Fumii. y jette le fumier avec une fronde.

sign.

Fédaïro (La), ». f. La gent des brebis prise collectivement et par comparaison ou plutôt par distinction d'avec

Fcemina, m. sign.

lat.

Fénaïra,

prédisposent.

un

à une maladie ter-

néral tout ce qui sert d'engrais

lon-

Fébroùs, ouso, ailj. Fiévreux, tant pour les personnes qui ont la fièvre que pour les choses ou les pays qui y

soit

Femelle d'un animal; femme; mais dans

/'.

ce dernier cas c'est

il

la sieste

d'un

:

au printemps, époque où

travaille plus longtemps, le

surhumain,

prend qu'en mauvaise part, ou en faisant du beau sexe tout à fait style narquois.

fén ènd'uno floundo,

s'il

diable, dit-on

se

longs pour pouvoir remplir sa journée autant qu'en été et

nombre des repas, des repos et gueur du temps. Dér. du lat. Februarius, m.

ddou

tous féjes

m. La gent, l'espèce femelle, surtout en C'est un terme de dérision qui ne

».

parlant des femmes.

la

journée sont assez

A

très-robuste et qui résiste soit à une fatigue, a

Fémèlo, »

foie.

rible.

sign.

Fébriè, s. m. Février, second mois de l'année, composé de 28 jours, et de 29 dans les années bissextiles. Miè

ils

:

du

s'agisse pas

sauté incontestable. Fèbre gaïoufardo, fièvre goulue est une

expression prvb. de

— Se

de l'estomac.

sont toujours prêts à se dévorer, ils se mangeraient le blanc des yeux. A tous féjes ataquas, il a un vice organique quelque part il se dit bien qu'il ne

manjarièou tous fejes,

accélérée

son.

commencement du printemps; usage pratiqué en Pwwa, Féjes, ». m. plur. Foie, organe sécréteur de la bile, situé sous le diaphragme, au-dessus

mouvement

Fièvre;

f.

m

FÉN

».

Petite fente; crevasse; fêlure.

f.

Formé de deux mots qui ont à peu près V. c. m. Féndo et Asclo.

la

môme portée

:

Féndo, ». f. Fente; crevasse; fêlure. Fendre, v. Fendre; diviser, disjoindre sans couper, mais avec des coins ou par un effort. Se fendre, se fendre,

s'entr'ouvrir, se gercer, se fendiller.

Fendu, udo, Dér. du

lat.

part. pass.

de Fendre. Fendu, ue.

Findere, m. sign.

Fénéstrièiro, orfjf. fem. Qui aime d'être, ou qui est souvent à la fenôtre. Fio troutièïro ou fénéstrièiro, ra-

terme de comparaison ne désigne pas un agneau, mais il ne caractérise pas davantage la lounleur de |,i chute d'un

rester à sa fenêtre fait rarement

poulin, si tant est môme qu'il tomba plus lourdement qu'autre chose. Nous ignorons de la manière la plus complète à quoi peut tenir le mot et son acception dans cette

nage. Je crois que ce proverbe est le seul où ce mot soit employé. Les proverbes inventent souvent ainsi des mots

phrase.

Fégnèïro, laisse

qui aime à courir et à une bonne femme de mé-

fille

pour donner plus de concision à s.

foin construite

qu'on

ramén bono méïnajèïro, prvb.,

f.

Fenil. grenier a foin;

avec art pour

le

grande meule de préserver de la pluie et

passer l'hiver sur le pré pour le vendre

au

gers à l'idiome,

s'ils

facile intelligence

pittoresque

et

se

,

la phrase; quoique étransont accommodés à son génie et d'une

ces créations sont toujours d'un

retiennent

aisément.

effet

La Fontaine

et


FEN

FÉN

344 Molière ont enrichi

fr.

le

du même

sion en appartient tout entière à la langue et ressort du ce sont ces formules vives, ce tour pittoresdictionnaire

Fenêtre,

que que nous voulons faire remarquer l'esprit, la malice, le bon sens, la raison de ces proverbes viennent presque

de bien des locutions qui sont

restées; notre langue d'Oc a bien

le

droit d'user

que Fénèstro,

privilège

s.

/'.

Mfl».

Fénèslrélo, fénéslroù.

ouverture faite dans un mur pour donner du jour Se dit à la fois de la dans une maison, un bâtiment. baie ou ouverture, et de la fermeture, bois ou vitrage, qui croisée

;

la garnissent.

Fenestra, m. sign., qui vient lui-même briller. diaphane, de <ï>a(vw, luire,

du

Dér.

lat.

gr. <I>aiv(S;,

Fénéstroù,

fenêtre.

Féni,

s.

est

Il

m. Dim. Finéstrouné. Lucarne;

du

la langue ne répond que de ses œuvres, qu'on excusera plus aisément le défont de galanterie et de délicatesse qui pourraient parfois s'y faire trop sentir; nous n'y voulons voir que le moyen de

toujours d'ailleurs;

et c'est

pour

cela

donner une plus juste idée du langage qui a mis chet

le

Fini.

son ca-

plus original.

petite

Proverbes sur les femmes.

lui-môme un dim. de Fénèstro.

Finir.— Voy.

v.

:

:

les maîtres.

— Finiras lèou? Auras-tu

gner une très-jeune femme qui est mariée fort jeune et qui a encore les allures, la vivacité ou la mignardise d'une jeune fille. Fénnasso, péj., grosse et laide femme, sans trop

— Aïgo, fun, michanto fénno fan l'home dé — Aï! que vaï màou, quand galino lou gâou — A candèlo dono pu — A fénno coumo à barquo toujour y-a à quàouquo —A as pès counouï, dono, quftou — Amour dé bé dé caréssos dé p. dé fémélan noun durou pas passât un — Aou mes dé fénno — Après jours s'anuïo dé fénnos, dé — Aqui ount'és lou gàou fôou pas que galino — bé dé campano noun dé fénno grano. — Argén Bèlo à candèlo, lou jour ou gasto — Bèlo fénno, michanto éspigno. — Bèlo fénno, mirai dé — Bèouta dé fénno, mirai dé — Bèlo fénno, fachoùs révéïo-matl.

d'égard à la taille, le plus souvent. Dans toutes les langues, par tous les pays, de tous les

bèstio;

et fiô,

bientôt fini?

gent féminine, en général mais c'est plus particulièrement l'ensemble des femmes d'un pays, d'un lieu déterminé. Le mot n'est pas très-

Fénna,

s.

m. Le sexe féminin,

la

;

révérencieux.

— Voy. Fémèlan.

Mouïè, en lat. Jiïulier, épouse, moitié (V. c. m.); femme, en général; dame, autrefois Dono, Domina, inusité.

aussi

— Lorsqu'on

appelle

on

Fénno/ Digas, fénno/

prenne que

:

une femme dont on ignore et

qu'on en veut, on

c'est à elle

le

nom,

pour qu'elle comla

désigne par ce

ou ce qu'elle vend fénno cldou pagne, fénno das iôous, hé! la femme au panier, la femme aux oeufs! Fénnéto et surtout fénnoù se disent moins d'une femme de :

qu'elle porte

très-petite taille

que comme .termes

d'amitié,

ou pour

dési-

temps, les femmes ont été le sujet le plus riche, le plus fécond de proverbes, d'aphorismes, de maximes, de sentences c'est hommage rendu à la place et au rôle qu'elles

nagé

la flatterie et les

éloges et insisté au contraire sur le

dénigrement et la moquerie. La plupart des proverbes s'en vont donc répétant, depuis que le monde est monde, plus de mal que de bien sur dit, et la S'il

meilleure moitié

la

plus belle moitié,

y a injustice ou abus, ce

n'est pas à ce point de

moment

le

qui ont

d'hostes et

l'on

plèjo.

cante.

la

flouris ni

et

tout.

la

nècis.

fol.

Bono fénno, marido tèsto; bono miolo, michanto bono tèro, rnichan cami. Coussél dé mouïè es pichô, que noun Ion prén es un

cho.

— Coutèl —

que noun

taïo,

fénno que noun vaïo, se lous

perdes noun t'en chaïo. Dàou tén que la fénno es malàouto, y-a dos pôous à l'oustâou, l'uno que morie, l'àoutro qu'éscape.

— Dé bèlo fénno

et

dé flou dé mai, en un jour

la

béouta

s'en vaï.

— Dé dos fénnos dins méïsoù, dé mita gn'a — Dé marido fénno gardo-té dé bono noun — Dono fougassièïro cap dé manjo la

la

et

— Dono

bien

plus de cours. L'expres-

gaïo

plaï bé

t'en fises.

la

sa bérquièïro.

l'an

al

,

mais que jamaï noun

siègue ré.

— Dono que noun manjo, lou béoure mantén. — Dono viano que lous éfans sans home. — Doulou dé fénno morto passo pas — Doulou dé mouïè, doulou dé couïde. — Dous bèous jours à l'home sus quan prén mouïè, la

faï

la porto.

notre but a été de réunir le

ni caoulé.

juïè, ni

très

preuve en rapprochant des citations ou même seulement en traduisant. Nous ne l'essaierons pas ici, peut-être l'avonsnous fait et le ferons-nous encore sous le mot principal de

mais pour

vièlan,

an.

et fé

vue

tendance générale partout uniforme et constante, sans en rechercher la cause. Il serait facile d'en avoir la

;

ses.

.,

.

proù.

la

les dictons populaires

se

courtisan,

:

chacun

faire

la

la tèsto et

il faut psychologique que nous avons à examiner le fait s'en tenir à constater que le fonds se trouve partout le

même,

!

bèlo.

es

la

rén.

comme on

du genre humain.

faï

la

la

:

occupent dans le monde. Mais on croirait que partout on a voulu le leur faire payer chèrement, tant on leur a mé-

fugi

iô.

la

f. Dim. Fénnéto, fénnoù; péj. Fénnasso. Fénno, Femme, compagne de l'homme; femme mariée, qui se dit s.

lui crie

tout

tèro,

et

quan

l'éntèro.


FÉN

FÊN

nouri dé vi, fénno que parlo

Éfan

jamaï bono

fi

U

riche sa fénno

mourls, émb'un

li

minlo.

— — — Fénno daourado es lèou counsoulado. — Fénno dé bé dé mino, noun vaï pu iuèn que

En grans caloùs, se m'en vos créïre, quito la fénno et prou lou rtfre. Fénnos éncéntos et poule, Aou niés d'aoùs an toujour fré.

liono

et

— Fénno — Fénno

et vi faï

étnhriaïgou lou pu

d'or.

et

saludes.

— Ouinhro d'home vôou cent fénnos.

— ParAoulos dé — Pér avé

pèses din

siè grosso,

et

Fénno qu'a un bon mari Aou

— Pér vioure ségu, préngues pas pu grando que — Plous dé fénnos soun lèou — Qu'a grando padèlo prin tamis fénno déspénlié

se

t-ou vôou.

Grando sartan pér f ri cassa, émbourdo primo pér an lèou vouïda uno tamisa, uno mou'iô déspénsièïro ,

pagnèiro.

— Las fénnos soun courno dounmaï on dounmaï smui — La mort d'uno fénno courno un co Aou couïde. — La bousso fournido dono éstourdido. — La dono pot àouso quan soun mari — La fénno màou caousis à candèlo. — La fénno lou en aïgo — La fénno courno castagno, bèlo dédin magagno. — dinc un oustaou. La fénno un màou las coustélétos,

téndros.

las bat,

es

faï la

la lAouso.

et

se

et la tèlo et

la

se nouris.

ris

la

es

— L'aïgo gasto lou

es

déforo,

vi, las carétos lous

camis et

las

et

lous éfans soun tàous que lous

— Que — Que

d'home rèstrequé dé

sa fénno

noun

iiiéstre.

n'a résoù ni bon-sén qu'à sa fénno faï tout

L'home, quan-t-é» pla manda, sa pas ce que Diou douna. et

fénnos a vendre,

i-a

fan prendre.

— Luno

mèrorndo, fénno béeudo, dé cent en cent ans

— Mandas n'an qu'un

— Hovgo parlo

lati,

— Nàou — Noun

las fénnos.

se

niés dé

boa

tén.

j

a

fi.

et

tréntanios.

fiô

et

païos.

mai'

soun très maridos

fou-

bôslios.

— Vôou maï un que dos — Voulès arésta capèl un carga-li uno fénno Aou coïfos.

— Y-a

fol,

gés dé vices que las fénnos et las

col.

mouninos noun

sachou.

du

Femina, m.

lat.

sign.

Court de Gebelin et

Nodier pensent, non sans raison très-plausible, que le mot Femina est dérivé de JTomo, hominis: on a dû dire homina

au fém., delà Femina, par en F. En

Hembra, m.

ilal.

valu

la

permutation ordinaire de catal. Femna; en esp.

Femmina; en

sign.

n. pr. Fenoudeille, par traduction litd'un quartier au territoire d'Alais il lieu couvert de fenouil; et cette circonstance lui a

en

térale

sa

fr.

s. f.

Nom

:

dénomination. C'est la corruption de l'ancien lanavait la même acception tirée de

Fénouïèïro, iv,

toujour à refaire.

podou counouisse dé iuèn lous mélouns

las éstou-

,

Fénoiil.

que danso, laoulo que braado, fénno que fénno,

fiô

Vénouiatio, qui

faguérou jamaï bono et

et

véïre.

signifie

gn'a trop d'uno.

es pas sans péno. quinze sôous es gran dAoumaje

mouïè noun honoro él mémo se déshounoro. vôou réloje mantène, vièl oustàou éntrétène,

Fénoudéïo,

miel courou, miel se

et

sa

flatéjas

H

.

Limassos

sàoumo méno fénno

pos.

Dér. es éndigne

quan-

— Sajo fénno, ournamén d'oustAou. — Se fénnos à goutos, boutas lou — Toutes lous maris que soun counténs dansarièou sus lou quiou d'un — Trénto cabros trénto fénnos soun dos — Un dé fénno véouso, uno brouquéto dos — Un home qu'es màou marida voudriè que gues néga. — Uno bono fénno, uno bono cabro, uno bono miolo,

lous fan.

— L'home — L'home

chi es contro naturo,

jouïno fénno counténta et pAoures paréns ajuda, es toujour à récouménça.

fénnos

homes

un

dé l'argén.

l'home.

fénnos

et

carièïro.

es pér avanturo.

— Que fénno — Que perd sa

nécéssari

es

lèbre prén

lié

et

folo

et faï

— —

ta.

mostro lou quiou nus pér

— Quan-t-uno

ou porto pér

visaje

— Fénno coï ou énrajado. bugado es mièjo — Fénno queplan, fénno sédôou, fénno es malàouto quan-

salx'-n

ni capé-

lans.

t-uno fénno faï

éscrl.

.'s

fénnos, liessinos d'ase.

l'oustaou né tout l'an ni fénnos,

sièïro,

— Fénno malàouto que a un das — Fénno mudo fougue jamaï batudo.

— Las

et fénno

— Home dé païo vôou fénno — Home rous fénno barlmtlo jamaï dé près noun lous

et

fi.

ou désfaï l'oustaou.

la fosso.

la

podou counouïsse bèn bon méloun

se

éssus.

la galino.

— Noun dé bèn.

.

Kmh'un home

pàour'liome

faguérou

lati,

345

et

s.

f.

ou Fèou dé tèro ou Fumotèro. Fa-

l'umiiria n/ficinalis, Linn., plante de la fam. des

Papavéracéos, commune dans les champs. eette plante appliqué sur les Pline dit que le sno >1 \vu\ les fait larmoyer, umlè nome», de là son nom lat.

u.


FER

FER

34G

Karv^ç, fumée, à cause du même effet fumée; mais elle a aussi un goût de fumée

et gr. t'apnos et la

produit par

assez prononcé, ce qui peut avoir contribué à la faire dé-

nommer. Quant

Fèou dé

de

enceinte en fer à cheval s'ouvre devant les arrivants.

On

ménage une entrée au moyen d'une barrière pour laisser passer un seul bœuf a la fois il s'y précipite, et l'un des ;

la terre,

toréadors qui l'attend à l'extrémité opposée, l'abat en le terrassant par les cornes. Sitôt l'animal abattu, on lui

m. Fenouil, anet doux, anis sauvage, Aneihum faniculum, Linn., plante de la fam. des Ombelli-

applique le fer rouge avec dextérité et sans remise, car il se remettrait bientôt sur pied. A peine touché, il s'élance par l'issue qu'on tient ouverte à cet effet, et court se pré-

tèro, fiel

de son amertume.

elle lui vient

Fénoul,

a la variante

s.

qui croit dans les terrains pierreux. Dér. du lat. Fœnum, à cause de son odeur de foin.

fères,

Fénta,

tout des animaux.

Fèou, sert

cipiter

Fienter, jeter son excrément, en parlant sur-

v.

m.

s.

vésicule où

Fiel,

comme en

fr.

toute saveur amère.

se

secrète la bile.

coumo lou

amer comme

fèou,

il

dans

le premier courant, la première flaque d'eau, regagne bientôt et sans guide ses pâturages pater-

nels. Il

de terme de comparaison trôs-usité de

Ama

d'où

Féraje, s m. Action de ferrer mise et d'entretien de ces fers.

le

m. Fourrage

s.

Féraje,

fromentacées,

fiel.

Dér.

du

lat. Fel, s.

Féouse,

f.

s.

m. En

ital.

On

Fêla; en esp. Hiel.

Fougère, Polydium

filix,

Linn., plante de

l'appelle

contenu dans

Ce mot n'a donc pas

les

cendres de ce végétal entrait dans la fabrication du verre Ana à las feouses, aller à la recberche ou

s'étend à toute sorte

à la cueillette de la fougère, qui croit en grande quantité dans les châtaigneraies et fournit une litière saine et fraiche

en

même

temps qu'un bon engrais. s. f. Lieu couvert de fougères. Formé du radical Féouse avec le suffixe de collectivité Féousièïro,

ïèïro.

donne aussi ce dans lequel

les

nom au seau

a anses qui est en cuivre étamé, femmes portent l'eau sur la tête. Ce dernier

nomme également Jèrlo ou Séïo (Y. c. m.); mais ces deux derniers noms s'appliquent au même usten-

ustensile se

sile

quand

il

est

en bois, tandis que celui de Fera ne coniVe bojo à pies

vient dans ce cas qu'au seau de cuivre. feras, il pleut à seaux

.

en

vert.

du fr. Fourrage, qui d'herbes sèches ou vertes servant à la la portée générale

nourriture des chevaux. Les plantes qu'on emploie le plus dans ce pays pour produire lou féraje, sont un mélange d'orge et de vesce noire, si l'on sème avant l'hiver, d'avoine et

de vesce blanche, en mars.

du

Dér.

Farrago, mélange de plusieurs céréales

lat.

coupées en herbe.

Féraménto,

Fera, 5. m. Dim. Fératé; augm. Féraïas. Seau à puiser l'eau, ordinairement en bois relié par des cercles de fer. On

de

par des plantes

qu'il soit produit par les plantes ci-dessus coupées

fam.de Fougères; cryptogame.

blanc et vert.

vert, produit

frais

comme orge, avoine, vesce, escourgeon. ainsi même lorsqu'il est mangé sec, pourvu

la

L'alcali

chevaux;

les

compose

s.

Ferrure, garniture de fer; tout ce qui d'un meuble, d'une porte, d'une fenêtre,

f.

la ferrure

etc.; vieille ferraille.

Féramio,

s.

f-

Bête fauve,

dans

le

principe;

aujour-

d'hui, fantôme, loup-garou.

Ce mot, qui

est d'origine

gasconne, dér. du

lat.

Fera,

bête fauve.

Férâou, s. m. n. pr. d'homme. Féraud. Ce nom, originaire du Velay, signifie dans le dialecte de ce pays, une sorte de basalte ou pierre volcanique d'un

Dér. du v. Fera, parce qu'il est cerclé en fer. Par la permutation constante et fréquente dans les langues où l'aspiration est plus sensible comme en esp., on dit Herada,

gris d'ardoise,

et

ressemblera du

fer.

mune dans

seau.

haute Auvergne, est

montagnes du Vivarais, du Velay et de la taillée par les mains de la nature en

Fera, v. Ferrer; ferrer un cheval, une charrette, un meuble quelconque; cercler en fer; marquer un animal

prismes pentagoniques subdivisions à l'infini.

avec un fer rouge. Dér. du lat. Ferrum.

cette pierre offre tant d'analogie.

Férado,

Camargue

s. f.

les

sa

que

couleur

et

sa

Cette pierre, qui est

,

et

conserve cette forme dans ses

Le nom provient sans doute de Fère,

Ferrade, fête agricole fort en honneur en de la Méditerranée, dans le dé-

et sur le littoral

Fératado,

t.

f-

consistance font

extrêmement com-

fer,

avec lequel

Contenu d'un seau, plein un seau.

Dér. de Fera.

partement du Gard. L'objet en est la marque au fer chaud des jeunes taureaux sauvages qui paissent dans les marais. Comme ces animaux sont fort sauvages, difficiles à con-

Fère, s. m. Dim. Fèré. Fer, en général, métal fort dur, compacte, peu malléable, d'un gris argenté ou noirâtre; Es un bon fère, se dit irofer à repasser. fer à cheval

duire et à terrasser, cette fête est

par antiphrase pour c'est un homme de peu de consistance et de valeur, un homme peu loyal et peu

un second spécimen de

Des jeunes gens, enrôlés volonrecherche des taureaux dans les marais, à

la course des taureaux. taires,

vont à

la

cheval et armés tions, ils

du

trident; à force d'adresse et d'évolu-

parviennent à

gné où toutes

les

les

acheminer vers un point

populations voisines se rassemblent.

dési-

Une

;

niquement franc,

un

Dér. du

et

:

piètre sujet. lat.

Fère-blan,

Ferrum, m. sign. m. Fer-blanc, fer en

s.

a été recouvert d'étain.

feuilles

minces qui


FÈS Fère-blantiè

j.

,

m. Ferblantier, ouvrier qui travaille

en fer-blanc

Fèrén, énquo, adj. Ferrugineux; qui contient du se dit que îles terrains, dei DOOCtet minérales.

— No

Fère-vièl,

m. Vieux

s.

ferraille.

fer,

— Se

fer.

joint d'or-

pour former le cri des chiffonniers autoehioiics qui aobèteol In visu chiffons, de la ferraille et du ferre eëace. Au fïg. on donne ce nom à toutes sortes dinaire à vetre rou,

de

de loques, d'oripeaux et à d'antiques raba-

vieilleries,

Pâques ou de Noël, qui duraient trois jours chacune avant le concordat. Passa las fèslos, fêter les fêles de Pâques OU

NoA

île

en famille.

nelle. l,ou loti fol

est assez ordinaire

jour dé sa

jour de sa

fèsto, le

mon

membres

Après la fèsto

fêle.

Moun

chi

mi mon

retour.

Dér. de

lat.

Festitm, m. sign.

Fésuso, s. f. Tailleuse de robes; couturière en robes. Empr. au fr. Faiseuse de robes on retranche le mot :

Ut

Firmus.

comme

robe,

si c'était la

faiseuse par excellence.

Fêta, ado, adj. Futé; rusé; adroit.

din mas cambos,

Fétiblamén, adv. Effectivement; en Corrupt. du fr. Effectivement.

Corrupt. du

Corrupt. du

des inquiétudes dans les jambes. Frénésie.

j'ai

fr.

Férnétégoùs, ouso, adj. Chatouilleux;

— Se

irritable; qui a

d'un jeune chien, d'un jeune chat, d'un jeune cheval, qui ont l'impatience, l'inquiétude de leur âge, qu'ils traduisent par des passes, des voltes des tics nerveux.

dit

nerveuses.

fr.

effet; réellement.

Fin; bout; extrémité; par ext. mort, fin de la A la fin finalo ses arhu, fi, à la longue. enfin, à la fin des fins vous êtes arrivé. Cette expression a i. f.

Fi,

vie.

—A

être

longo

empruntée au vieux fr., chez lequel elle était reçue au mot Fin qui n'est pas languedocien la :

cela se voit

Ferai, v. Frémir; éprouver une horripilation; trembler Mé fa* dans sa peau ; avoir chair de poule de frayeur. le danger auquel sa il m'effraie hardiesse, par par férni,

s'expose, par l'histoire qu'il il se hasarde.

il

les

chien, par ses caresses, fête

Férnétégo, s. f. Frénésie; impatience; démangeaison, Aï dé férnetégot envie démesurée de dire ou de faire.

que

joie, l'ennui.

la

rèslo, prvb., après

bé dé fèstos,

faï

udv. intcrjectif. Ferme! Allons, courage! frap-

Ferme,

Il

d'une famille qui sont dispersés, à une distance peu éloignée, se réunissent à cette époque dans la maison pater-

cheries.

pez fort! Dér. du

347

FIA

me

raconte, par l'entreprise

:

locution a été prise en bloc. Vole faire fi dé iéou, je veux mettre fin à mes jours, me tuer. A fa pâouro fi, il a fait une triste fin, une fin misérable. A la fi, té taïsaras saïque? te tairas- tu

Dér. du

enfin?

de frisson; horripilation. Féroù, s. m. Dim. Férouné. Ferret d'aiguillette ou de lacet, ordinairement de fer-blanc, de cuivre ou même d'ar-

m. sign. Dim. Fine; péj. Finas. Fin; délié; rusé en affaires; adroit; subtil; menu; lisse; poli; doux au Pesa fi, peser extrêmement toucher; soyeux; délicat. ce qui annonce de la juste sans que la balance trébuche parcimonie et peu de loyauté chez le vendeur. Es pas d'a-

gent.

quéles tant finasses,

Fremere, m. sign. Férnimén, s. m. Frémissement; émotion; tremblement

Dér. du

lat.

Dér. de Fère, dont

Féraro,

semble un dim.

il

Ferrure; tout

t. f-

le fer

s. f. Fois,

qui entre dans

—A

temps des cluses, des actions. autre; un après l'autre. Dé fés, en

fés, à la fois,

elle vint.

dos

même

la

fes, ceci fait la

Dér.

du

lat.

seconde

m.

Vices,

qui court, qui aime Dér. de Fislo. Féstéja,

i'.

les

;

;

bèlos fés, de

temps à

A

la

que vénguè, le jour une fois. Aquù faï las

fois.

fêter;

chômer;

de

:

au temps des

fêtes

de

En

lui faire patte

teuton

de velours.

Fein; en angl. Fine;

v.

ma

mère, car je

file

assez fin pour cela. Cette locu-

prvb. se rapporte à l'époque où la quenouille était l'occupation presque exclusive des femmes après les soins tion

L'habileté à ce travail était donc une des qua-

requises pour former une bonne ménagère; et quand une jeune fille était arrivée à filer assez fin pour se passer de professeur, elle était apte à se marier. lités

Dér. de Fiou,

Fialaduro,

sance publique ou particulière dans les grandes occasions. Faire fèsto, fêter, chômer une fête. Pér las fèslos, sui-

Finis, fin.

Filer à la quenouille ou au rouet, et non filer qui se dit Tira, ni filer pour marcher, décamper. Marida-mé, ma mèro, gué tant prin fiale , prvb., mariez-

frais

signifie

n'est pas des plus lurés. Faire fini

la soie,

moi,

faire fête à

s. f.

vant l'époque de l'année,

il

Fino.

Fiala,

festiner.

Fête; solennité; jour consacré au culte, en mémoire d'un mystère ou en l'honneur d'un saint; réjouis-

Fèsto.

ital.

lat.

du ménage.

qui appartient aux fêtes; fêtes; qui prend des airs de fête. fête;

fréq. Festoyer;

quelqu'un se régaler Dér. de Festo.

Dér. du

quantité, le

sign.

Féstadiè, ièïro, adj. De

:

gar-

fés

était

il

fes,

en la

parfois, quelquefois.

La

temps.

Y-aviè uno

nombre,

le

qui désigne

Finis,

Fi, fino, adj.

à qudouquus, cajoler quelqu'un,

niture d'un meuble ou d'une fermeture.

Fés,

lat.

du

fil.

*. f.

filage;

Action de

matière à

filer;

filer

profession de fileuse;

et matière

filée.

Prin

vin sôous de fialaduro, elle fait payer son filage vingt sous la livre.

Autrefois on disait d'une servante

pour exprimer qu'en sus de était pour elle. qu'elle gagnait en filant es

pér

élo,

ses

:

la fialaduro gages tout ce

Fialaïre, aïro, adj. Fileur, fileuse: ce qui ne s'applique


ni

F1C

FIA

348 aux

(lieuses àe

soie,

l'inqui se disent Tirairos, ni à filature de soie à ses risques

marcher une

dustriel qui fait

qui se dit Filur. Fialandièiro, ». f. Filandière; fileuse de profession au

et fortune,

Fïastro, s. f. Belle-fille; fille d'un autre lit. Roquefort dit que les deux mots qui précèdent sont formés du lat. Filius, ou Fitia allerius; leur terminaison se prête à cette interprétation étymologique.

rouet ou au fuseau. Filet de chasse

s.

Dér. de

F ion.

fils

sa fialousado,

elle

a achevé sa tache, sa que-

est quelquefois subst.

Il

mauvais penchant, passion

pal,

Frêne pér soun il

a

s.

f.

délicate;

Quenouille; bâton ou roseau auquel on Fialouso émboutido, attache la filasse qu'on veut filer. quenouille pansue, ventrue, faite en roseau refendu pour filer les cocons de graine en filoselle.

sens de Debilis.

Dér. de Fiou,

Fïan, ». m. La gent masse, collectivement. Dér. de Fio,

fillette;

les

filles

considérées en

fille.

Vous donne en ami, en toute confianço, je fiance. Prénès aquél cadis à fianço, prenez ce cadis en toute sûreté, je vous le garantis. Dé grano à fianço, de la Fianço,

s. f.

Confiance; sûreté; foi; assurance.

ou doue à

vous

le

graine de vers-à-soie de confiance, c.-à-d. celle qui a été soignée et confectionnée par quelqu'un qui présente des garanties tant pour la sélection et la qualité des cocons destinés au grainage, que pour l'attention scrupuleuse et consciencieuse donnée à leur bonne éclosion et à ce travail délicat. Hélas!

depuis bien des années que l'invasion de maladies inconnues ravage nos chambrées de vers-a-soie, que les importations et la spéculation ont envahi l'industrie

des grainages, la graine de confiance est devenue c'est le rara avis in terris. Cependant des

mythe

un

:

expériences poursuivies avec science, intelligence et succès ont enfin appris quelques procédés qui relèvent un peu l'espoir de nos contrées séricicoles quand ces procédés se seront :

vulgarisés davantage, il n'est pas douteux oublié dans la langue des éducateurs de

que

le

mot

grano dé fianço ne

revienne etne trouveencore

comme autrefois son application

.

Grammaticalement on aura remarqué que Fianço ne forme que deux syllabes comme tous les autres mots où se rencontre la diphthongue ia, prononcée en une seule émission de voix, à cause de

l'accentuation imprimée par Partout où se rencontre au contraire 11 tréma avant

voyelle a ou autre, il y a séparation. qui a été dit à l'art. Acén (V. c. m).

Dér. du Fïastre,

lat. s.

Nous rappelons

Fidentia, confiance.

m. Fillàtre; beau-fils;

Dér. de Fil,

fils.

fils

de

la

femme.

l't.

faible

ou du

fible,

faible.

de caractère, de conduite;

force,

mauvais penchant. Dér. du

lat. Flebilis,

employé dans

la bass. lat.

Ficela, f. Ficeler; entourer, lier avec de la équiper; organiser avec soin, avec élégance.

dans

ficelle.

le

Au

fig.

Ficèlo,

tordus.

fil.

un

A un

Faiblesse; faible; défaillance; action in-

manque de

Fialousèïo, s. f. Filoselle; soie grossière et commune, qui provient des côtes ou des cocons de graine cardés et filés au rouet ou à la quenouille.

faiblesse,

irrésistible, coté faible.

prendre par son faible.

fible,

du penchant, une

Fiblèsso,

s. f.

manque de courage ou de au physique comme au moral. au masc. pour; défaut princi-

Fible, fiblo, adj. Faible; qui

nouillée.

Fialouso,

lâcher; plier; mollir; s'affai-

blir.

nerf; qui n'a pas de force,

Fialousado, s. f. Quenouillée, raatteau de chanvre ou de lin dont on garnit en une fois une quenouille ; quantité de matière à filer dont peut être chargée une quenouille.

— A acaba

v. Faiblir; fléchir;

Fibla,

ou de pèche; réseau, enlacés pour prendre des animaux ou des poissons.

m.

Fialas,

s. f.

Ficelle; petite corde formée de

Alounga la

ficèlo,

au

fig.

deux brins

différer, prolonger.

Dér. du

lat. Fidicula, petite corde à boyau. Ficha, v. Donner; jeter; lancer; mettre; appliquer. Ficha un co dé poun, donner un coup de poing. Mé souï ficha doit sôou, je me suis laissé tomber. Ficha lou camp,

décamper, s'enfuir. Ficha'n cuire pour ficha en entre, veut dire

:

fatiguer,

ennuyer, scier le dos, et aussi contrarier, vexer, ficher malheur, ce dernier verbe mis par amendement, bien entendu, comme dans le lang. Maintenant Cotre a plusieurs significations, selon

l'occureuce

reau du jeu de cartes.

Il

coin, sens, côté et car-

:

n'est pas

absolument impos-

que la locution vienne d'une partie de cartes, dans laquelle un joueur aurait été obstinément poursuivi et battu

sible

par

couleur carreau. Cependant,

la

il

y a une autre

expli-

cation, assez

simple, assez naïve, si ce n'est davantage, pour être tout aussi vraisemblable. Lorsqu'un enfant n'est pas sage, on l'envoie en pénitence dans un coin de la

chambre, où il doit rester, jusqu'à l'expiration de sa peine, debout, sans bouger et tourné vers le mur. Il est clair que cela doit l'ennuyer, le vexer, lui ficher

malheur,

si

vous

voulez. Ces souvenirs d'enfance restent en grandissant, et, quoique plus sage alors, on a pu, si on éprouve quelque contrariété, quelque ennui, quelque vexation, les assimiler à ceux du jeune temps, quand on vous flanquait dans un coin pour punition, et les appeler du même nom en salant

tant soit peu l'expression.

Mais

il

ne faut rien garder sur

la

nière explication, qui

ce

qu'elle

me

conscience. Cette der-

ne peut être acceptée que sous bénéfice d'invenest exclusivement languedocien et de vieille

taire.

Le dicton

date.

Ceux qui

font les dictons étaient, en matière d'édu-

cation, pour l'ancienne

même

la

revenait assez, je dois convenir

qu'ils le sont

méthode de M. Cinglant,

toujours

:

comment

et je crois

auraient-ils fait


FIE

F1K sur une

celui-ci

depuis

nouvelle pénalité

dam

seulement

i'i

ÉM

n'a

«pii

édictée

que

aalonal Ceal

coda dai

le

h

sê pciid,

bn\

atoqoer;

m'en soucie

— Ëtà»

er; mépriser.

peu; je m'en

fiche

i>é,

Se ficha di aMtottquus, moquer de quelqu'un , le narguer, en faire peu de cas. C'est le lénilif ilu verbe malséant P ... qu'on emploie

je

dans

fort

mêmes

les

acceptions en

fiche.

fr.

Dér. probablement du lai. Fij-are ou Figere, mais singulièrement détourné dans quelques unes de ses acceptions.

Fichan, anto, aij. Fichant; contrariant désagréable; Il est du dépit, du désapoinlement encore un ténitif. ;

fâcheux.; qui cause

.

Fichouïro, s. fi. Fichure, espèce de bident ou de trident avec lequel on darde le poisson dans l'eau. Dér. du

Fixorius clavus, fiche. Fidèl, dèlo, adj. Fidèle; exact a garder sa

ou plutôt de fiance,

Es

dans

à rem-

foi,

principalement de

la fidélité

pmbité îles domestiques on gens de consens de l'attachement; probe et intègre.

la le

est probe,

il

fidèl,

dit

ne toucherait à rien de ce qui ne

il

lui appartient pas.

du

Dér.

lat.

m. sign.

v. m. Vermicelle, sorte de macaroni pour potage. fabrique avec la farine de riz qu'on teint le plus souvent avec une décoction de safran. On lui donne cette

forme de

ou de

fils

petits vers en le faisant passer, à l'aide

d'un piston, à travers

trous d'une

les

filière.

On

dit en

esp. Fideos.

du

Dér.

Fièïa,

Pousser des feuilles; se garnir, se couvrir de

r.

m. Feuillage; quantité de feuille de mûriers Y-a un for fièajc dîne aquél que contient un domaine. mas. il y a une grande quantité de feuille de mûriers dans s.

Fièïaje,

Cette métairie.

Fièïas,

Coucha

w. Amas de

i.

(loi/

fitïas

:

dans

feuilles les

couchent dans des amas de

comme

ailleurs

ral.

dans

Dim.

sèches pour

Cévennes

feuilles

les

litière.

ferme

valets de

sèches de châtaigniers,

la paille.

s.

fi.

Fièïètn. péj.

la feuille par excellence, celle du mûrier. Or, le mûrier, pris ainsi au singulier, ne signifie pas seulement an individu de l'espèce, mais la récotte en entier: c'est

cicoles,

pOU

cela qui

déjà

bèlo.

mdou,

la

la gelée.

et

1

la

Fiëia participe à eette extension. feuille

feuille

est

fiein

I.a

!

déjà

a souffert;

Acheta à

dé papié, feuille de papier.

Dèr.

du

elle est

fait

des

fino es a prés

tachée ou

morlo, acheter de

sur l'estimation qu'on

I.a fu'in

la

arbres;

bronie par feuille en hiver c'est

aussi

la

retenir et archer en hiver sur l'estimation nu pesage qui en

m

Folium, m. sign. m. Champ de foire pour

lat.

Fièïrâou,

s.

— Ne s'applique pas aux lieux où

menu.

marchandises en temps de t>. fréq. Acheter à

Fièïréja,

plettes; fréquenter les foires. je crois

que

fièïréja,

il

j'aurai

seront faits a l'époque de sa maturité. Faire maty'a c'est faire une éducation de vers-à-soie avec la feuille qu'on

s'étalent les au-

foire.

la

faire

y — Crése qu'ûouraï foire,

lot

eu mariage

;

il

des em-

bien fiiiréja,

un ton marché. Au

fait

un bon

a eu

bétail gros et

le

a bien

fig.

a rencontré

une

mérite.

Fièïro, s. fi. Foire, grand marché public qui se tient à des époques fixes. C'étaient autrefois certains jours de

ou de

pendant lesquols tous les droits de lods, d'entrée, de péage étaient suspendus, ce qui attirait la foule des acheteurs et partant celle des vendeurs. Faire fériés

fêtes patronales,

acheter à

Té dounaraï ta fièïro, je t'achèles cadeaux à l'époque des foires,

la foire.

un cadeau à

la foire

:

comme

les étrennes du jour de l'an, sont d'un usage ancien commence à s'effacer; on les fait aux enfants, aux amis intimes, aux domestiques un peu anciens dans la maison. Vrr un éscu né véïrés la fiièïro, pour un écu vous en serez

qui

ou vous pourrez vous Pagaraï à la fiièïro, cela

quitte,

satisfaire.

dit

signifie

:

le

:

A

Alais, lorsqu'on

je paierai

24 août, qui est

la

à

la foire

plus considé-

rable, la foire par excellence.

supprimer Fiel,

s.

lat.

le

Feriœ mundina, m. sign.

On

n'a

fait

dernier mot.

m.

Feuillet d'un livre; feuille de papier.

que

— Yiro

fiel, mettre Grabièl, passons à autre chose, à un autre disloc. prvb. cours tournons la page Dér. du lat. Folium, feuille. :

:

Fier, fièro, adj. Fier; superbe; orgueilleux; arrogant; Foi dé soun fier, il prend des airs. altier.

hautain

Fier,

Fiaasso. Feuille, en généFtcw, tout court, lignifie, dans nos cultives séri-

Fièïo,

Fiéfio

tres

scie.

d'hdnubnï, anche de haut-bois.

Dér. du

en parlant des arbres.

feuilles,

lame d'une

» dé rèsso, allumette,

/

de Saint-Barthélémy,

Fides, corde d'instrument de musique.

lat.

4m

litière.

Fiè'to

terai

le

Ami à la fièïo, aller cueillir de la feuille de à (m fièïos, aller ramasser des feuilles sèches

fitiïo.

avarier.

pour

fiièïro,

Fidelis,

Fidèou,

On

touto su

femme de

lat.

— 8e engagements.

plir ses

possède: c'est dit par opposition à celle qu'un Olfjd en Faire tout ou en partie; dans ce cas, on emploie aussi :

à arranger, et il faillira ans doute revenir à noire de cartes, au risque da la perdre encore.

difficile parti''

:U5)

;

fièrto,

adj.

Grand;

considérable;

fameuse dimension; hien étrange.

fort;

Aqud's uno

d'une fièrto

cdoaso, voilà qui est bien étrange, bien extraordinaire; c'est une bien singulière affaire. Un flèr home, un terrible

homme. Un

malhur, un bien grand malheur. Vna une cruelle malice. ne s'emploie que devant le substantif avec

flèr

flèrlo'michantiso,

Cet adjectif lequel

il

s'accorde.

Dér. du

lat.

Férus,

fier,

intrépide.

Fièramén, adv. Fièrement; avec orgueil; beaucoup; en Et fièramén bo, c'est bien giand nombre; très; fort. bon, d'une très-grande bonté. Fièramén iuèn, excessivement loin. Siès fièramén abésti, tu es grandement sot»

ignare, grossier, impoli.


FIO

FIG

350

m. Espèce de châtaignier

s.

Figaré,

puisse déterminer

Le

hâtif.

figue, sans qu'on

Ce mot vient sans doute de Figo,

motif de cette origine.

le

Figaréto, ». f. Fruit du Figuré, châtaigne hâtive, bonne, elle fine, de moyenne grosseur. Elle tombe des premières ;

est

de vente facile,

bien

se dépouille

et

lorsqu'elle

est

sèche. faire

v.

petit -maître,

le

faire

le

Fignoula, Fignoler; beau; se pavaner: prendre des manières affectées, un ton prétentieux. Dér. de Fi, fin, avec la terminaison et adj. Petit -

maître

prétentieux, Fignoulur, urdo, muscadin populaire; élégant vulgaire. ;

affecté; beau-fils;

Diin. Figuélo; péj. Figasso. Figue, fruit

f.

Au

nez

d'homme ou de

chien.

— Dé

du

fîgos pér fig. loun nas, des figues pour ton nez ce n'est pas pour toi que le four chauffe. C'est par contraction de cette phrase

figuier.

:

qu'on dit interjectivement Figos! IS'enni! Les variétés sont nombreuses nous les indiquons sous leur dénomination spéciale. :

:

Dér. du

lat.

oiseaux

plumage un de nos plus beaux d'un jaune d'or; une tache entre le bec et l'œil, par son

C'est :

queue noires, mais celle-ci terminée de jaune; bec rougeàtre iris d'un beau rouge longueur 24 centimètres. Sa chair est fort estimée, surtout à l'époque de les ailes et la

;

;

son second passage, dans

Le

loriot

premiers jours de septembre. vit en cage, mais plus difficilement que le merle les

et l'étourneau.

Ce

nom

donne

la

vient probablement de sa sève celle

du

figuier.

Dér. du Fil, s.

Figura, m. sign.

lat.

m. Dim.

— garçon.

Fît1

fïoù

,

;

péj.

Fias. Fils; enfant mâle;

I'iclw-fil, petit-fils, le fils

par rapport à brave garçon.

Figure;

Figurasso.

ou à

l'aïeul

lat.

l'aïeule, lis

m.

Filius,

du

fils

un

brave

ou de

la fille,

de Lôouriôou, comme celui lat. Oriolus, que lui nomenclature scientifique, dér. du lat. Aureotus,

couleur d'or, à cause de la couleur de son plumage. Le mot Figo a été ajouté en lang. parce que cet oiseau est

sign.

décamper; cheminer; marcher vite. Filum, fil, par métaphore dévider son fil, quenouille se dit Fiala ; mais l'étymologie

Fila, v. Filer; lai.

fuir. Filer à la

est la

même.

Fin, finto, adj. Extrême; jusqu'à la

fin.

— Ne

s'em-

ploie guère que joint aux mots Foun ou Soun, C'imo ou Ciméto. Aou fin foun, au plus profond. A la finto cimo, à la cime extrême. Fin-z-et un digne, jusqu'au dernier

une obole.

denier, sans rabattre

Dér. du

lat.

Fin». En

ital.

Fino, jusque.

Finablamén, adv. Finalement; en dernier

résultat;

Dér. du

Finalis, de Finis.

lat.

Finamén, adv. Délicatement; tendrement; doucement.

— Se

prend souvent ironiquement en antiphrase Y-vai finamén, émbé touto la banastado, il n'y met ni délicatesse, ni finesse, ni précaution il n'y va pas de main morte. :

:

Dér. de Fi, fino.

— Ce mot

s. f.

Finanço,

mot

n'a

rien de

commun

avec

rang, de haute position.

Canta sus

comme

dames, chanter l'ariette chansons populaires.

messieurs et

les

romance

non

et

les

les airs et

la

finanço,

chanter et

Finèsso,

Fini, v. Finir; achever; terminer; cesser; prendre

Figuier, figuier

Dim. Figuièïréto ;

f.

Figuieïrasso. Ficus carica, Linn., arbre de la

commun,

péj.

fam. des Urticées, cultivé de temps immémorial. FiguUïro-Cabrôou, figuier sauvage, dont les fruits avortent sans mûrir.

La

figuieïrasso est

sienne pour désigner

le fort

une expression tout

alai-

d'Alais qui sert de prison.

On

voyait, il y a quelques années encore, un immense figuier sur le préau de la citadelle, au-dessus de la porte qu'on appelait le

petit

poste

de là l'allusion.

:

Mounta à

la

figuikïrmso, c'était simplement aller en prison. Dér. du lat. Ficaria venu de Ficus.

Figuièïroù, d'Aaron,

s.

Arum

,

Linn., plante

de

la

Dér. du

Finesse; astuce; ruse; artifice.

cessez, assez, laissez donc.

lat.

Finissanço,

— Voy. Féni

fin.

Finire, de Finis. s.

/.

Fin d'un

livre,

d'un écrit, d'une

scène.

Fino, finoto, adj. Finaud; rusé; qui finasse. Finocho, t. m. Finasseur; madré compère; rusé. Dér. de Fi, fino. Finto, s. f. Feinte; ruse; emploi d'un moyen apparent Finto capour masquer le but occulte qu'on poursuit. traduit du ludo, ruse de guerre à certains jeux d'enfants

— :

fam.

des

Aroïdes. Sa racine est sèche, elle

s. f.

— Finisses,

lat.

m. Arum, ou pied de veau, ou verge vulgare

la

Dér. de Fi, fino.

figuiers. s.

le

Finance. C'est une espèce de jeu de mots pour désigner la finesse, l'élégance de manières. Vaï sus la finanço, il est vêtu comme un prince, comme les personnes de haut fr.

très-friand de ce fruit, et qu'on l'aperçoit souvent sur les

Figuièïro,

un

c'est

fil,

enfin; à la fin.

Ficus, figue.

Figo-lôouriôou, s. m. Loriot, Oriolus galbula, Linn., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la fam. des Conirostres.

lui

comme

Figuro, s. f. D'un. Figurélo; péj. visage; forme extérieure d'un corps.

Dér. du s.

s.

de FigvièCroù

Dér. du réduplicative et

augmenta tive.

Figo,

nom

laiteuse et caustique

caustique quand elle est fraîche; est un bon cordial. La colocase d'Egypte et le

chou caraïbe sont des variétés de l'arum, bonnes à manger.

Callida,

rusée.

Ana pér

fourberie; ne pas aller

employer droit son chemin. finto,

la

feinte, la

Dér. du

lat. Fingere, au supin Fictum. m. Dim. Fiouqué; augm. Fioucas. Feu, principe Faï fia, allume lumière et de la chaleur; chaleur.

Fiô,

de la

s.

le feu, fais

du

feu.

Y-a

fia

énco dé...,

il

y

a

un incendie


FIO chez... Fid

Y-a lou

FIO

— Fïo sans crénto vôou pa'n brou dé ménto.

dèjoïo,de Sén-Jan, feu de joie, de Saint-Jeanihu bla, le blé 881 d'une grandi' cherté. Et é'

fid

que y-a mes /ou

fiù, c'est

lui

qui

a

rendu

fait

— Fïo k marida, entrai — Fïo coumo élévado,

k vendre.

rir cette

Fïo,

5.

lat.

f.

Fiéto, Fioù; péj. Fiasse. Fille; enfant,

personne du sexe féminin par rapport à

femme non

— — Fïos — Las

Fucus.

l)im.

mariée.

BMo-fto,

du

fio, petile-fille, fille

fils

ses

bclle-lille,

ou de

la

fill<'

pure et mère; bru. Pichoto-

— M trop — Nose,

par rapport à

mot Fio

les

principaux dictons que la malice, l'esprit d'observation, la sagesse aussi des âges passés leur a consacrés. Ces petits proverbes n'ont point de date ils ne

— Pan — Pàou vignos, pàou

Dér. du

sont pas non plus particuliers à notre dialecte, ni même à langue d'Oc, qui n'y ont mis le plus souvent que le vivacité de

équivalents dans

les

l'expression.

On

autres langues et dans

qui

se pique cependant de

raffiner la galanterie. Us ne représentent donc pas la civilisation d'une époque ou d'un pays. Mais, puisqu'ils se sont reproduits et qu'ils se conservent,

sont encore souvent cités et appliqués, il sera les rassembler à peu près tous dans

puisqu'ils

curieux de

peut-être la

même

vue de

la

page, et de les apprécier au moins au point de linguistique, sans y mettre autrement de malice

ni de commentaire.

Proverbes

relatifs

aux

filles.

ton ou

fïo

vèn, bé s'en

vaï.

— pouméla, fardado, soun dé courto durado. — Entre capôlans sabou pas ounté manjaran lus pan. — Entre éscoubïos, pourièn pas èstre trop iuèn Ciel

fïo

fïos et

fïos et

dé l'oustàou.

— Fïo, — Fïo — Fïos d'hoste

léntïo et

pan caou soun la ruino dé l'oustàou. raramén bono maïnajèïro.

— Fïo d'hoste dé cantoù soun pu lèou maduros que — Fio coumo bèlo quan-t-és éscloso (pour ènclâouso) — Fïo madnro porto à cénturo. — Fïo pàou dé — Fïo poulido sans maï de que dé maris. — Fïo qu'agrado mita maridado. — Fïo que prén, vén. — Fïo qu'éscouto, que parlaménto, soun lèou présos. — Fïos que soun marida, mkshao cabâou à garda. — Fïo que vôou présado, et figo

dé sésoù.

es

la roso, es

l'ôfan

la

réquisto.

habls,

caligna'ïres

es

vilo I

èstre

ai visto, ni \isilado.

le

parrain; œille-

fille, la

tordue en brin délié et continu;

marche que

affaire

même comme

le

un instrument tranchant,

lui

l'interloqua.

l'interrompit,

cela ne

tient qu'à

il

un

donner

lat.

(ion dé

fil,

morfil. Li coupé Tèn pas qu'émb'un

le

à rien, à piesque rien.

fiou en aguïo, d'une chose, d'un propos à

en aiguille. Fiou dé richar,

en

cours, suite

rivière. A trop lou fiou, il lou fiou, aiguiser, émoudre

la

Douna

lou fiou, fiou,

fil,

— Lou

Aquà vaï à fiou d'atgo, un charme; elle va d'elle-

c'est

courant de

est trop rusé, trop fin.

il

Fil; filasse laine, etc.,

cours de l'eau.

le

fil,

l'œil-

tranchant d'un outil;

de certaines plantes; courant d'eau; de choses, d'une affaire, d'un discours. fibre

l'aigri, le

:

pupille de la souche-mère.

m. Dim. Fioulé. Au plur. Fiousses. lin, du coton, de la soie, de la

i.

Fîou,

fil

un

autre, de

d'archal, de laiton, passé à la filière

fère,

fil

Fiou dé vigno,

de fer; fiou d'aran, fil d'archal. ou mains de la vigne.

vrilles

Fiousses dé majoufo, traînasses des fraisiers, par où se

:

Auricalchus.

Fiou dé

ils

provignent d'eux-mêmes. Dér. du lat. Filum, m. sign.

Fioucado, durée,

.

visto es

dont on est

drageon enraciné du talon d'une

du chanvre, du

té siè.

sign.

filleule d'artichaut;

leton étant à vrai dire la

et figos dé cami, se noum soun tastados dé vèspré ou soun dé matl. Fïo d'hoste et dé bouché, agués pas gaou que rés

noun

m.

<l>iiXet,

Filleule, celle

plante qu'on arrache pour transplanter. Dim. de Fio, dans l'un comme dans l'autre sens

fil

troutièïro et fénéstrièïro

sign.

Fiole, petite bouteille de verre blanc.

f.

s. f.

Fiolo,

cette

Bé vèn quan garçoù naï, s'uno

s.

Fiolo,

bé téngudos.

fïos, et

m.

lat. Filia,

Dér. du gr.

rencontre leurs le français,

fïos, ni

désèr.

la

la

noun siégue

fïo,

:

tour et

fio

trop vignos. castagno, sa rAoubo cubrls la magagno. frés, prou fïos et nos vèr boutou l'oustàou en

ou à l'aboie. Fis dé timbra, femme de chambre. Comme nous l'aroni fait à l'art. Fénno, nous réunissons le

soun tmijour en dan-.-. fôou pas que parlou que lou

et véïres fïos

acata.

l'aïeul

sous

éatoapo coumo é.> Bafedo. Fïo laido, bien parado. Fïo malgro émbé dot gras, à cade jouïne-home plas. es

ttTcfaandiae.

Dér. du

351

fig.

tel

s. f.

que

vivacité

;

Feu de

paille

;

feu passager et de courte

qu'on produit avec mie bourrée. mouvement passager de colère. celui

Au

Dér. de Fid, feu.

Fioula,

t-.

Siffler la linotte; boire

à longs traits; siroter.

Ce mot nous vient peut-être de Fiolo,

du gascon Fioula, Fioun, prendre. venable.

».

m. Adresse;

—A

Peut-être

lou fioun,

n'est-il

ses acceptions.

fiole,

peut-être aussi

siffler.

biais; il

sait

habileté;

donner

la

manière de s'y tournure con-

qu'une corrupt. de F'iou dans une de


FLA

FLA

352

Dér. du

adroitement quel-

faire entrer

Fiqua, v. Placer dedans; que chose.

Fisa, v. Fier; confier une chose à quelqu'un. se reposer sur quelqu'un avec Se fisa, avoir confiance ;

sûreté.

pas

fisarièï

moun

la quuïo dé

ase, dit-on en

ne lui conparlant d'un médicastre, d'un empirique je fierais pas la vie de mon chien. Mé fi se sus él, je me repose :

lat. Fisum, supin de Fidere, m. sign. Fisable, ablo, adj. Qui mérite toute confiance; à qui on peut se fier; personne sure et fidèle.

Dér. du

Ah

Fiso-té-li, phr. faite interjective.

voir

s'ils

viennent, Jean

Fissa, v. Fixer ses

Fiez-vous à

!

regards;

bien oui! va t'en

!

s. f.

Gardes de

houille

la

comme

;

est

de

la

noire, le

plus

l'ardoise,

nature du charbon

;

mais

elle est

peu poreuse et

brûle mal. Sauvages la nomme en fr. Fisse, mot qu'on ne rencontre pas dans les dictionnaires, et c'est sans doute

un emprunt qu'il fait à l'idiome local; mais dans la langue parlée aux mines de houille même, on emploie le mot Ficho, qui s'est francisé en Fiches, lesquels n'ont certaile vrai languedocien Fisso,

nement pas d'autre origine que

plus ancien et meilleur, venant foncée.

Fissoù, Dér. du

s.

m. Aiguillon

du

lat.

Fixa, plantée, en-

de guêpe, de frelon.

d'abeille,

insensible.

diable!

Juron.

peste! dame! à l'adoucissement d'un mot

Fichtre!

Ressemble fort

certes!

un juron aussi de plus belle maille. Fïun, s. m. La gent fille, la généralité des jeunes filles d'un endroit donné. Ne se prend qu'en mauvaise part, c.-à-d. en style narquois. grossier,

Fia, flaquo, adj.

Dim. Flaque;

mou; sans vigueur; lâche; sans

péj.

Flaquas. Flasque; indolent.

force;

coumo la flaquos, flasques, bano d'un bidon, par antiphrase pour exprimer une vigueur à toute épreuve. Fia coumo uno tèlo, coumo uno simousso,

cars

chairs

sans force,

mou comme de

molasses.

Fia

lat. Flaccus ou mieux Flaccidus, m. sign. Flaira, c.o. Flairer; sentir par l'odorat au fig. pressentir, prévoir; et v. n. Fleurer; avoir de l'odeur; exhaler une :

— Flairas

Flamber, jeter de

v.

ruiner.

perdre;

perdu, ruiné. Dér. du lat.

la

Soitï

flamme, des flammèches flamba, je suis flambé,

Flamma. v- fréq.

Flambéja,

Flamboyer;

flamme, un

jeter de la

vif éclat. v. fréq.

Flamber, commencer à flamber; prodonner fig. être irrité, enflammé;

Au

duire des flammes.

mon

Moun

doigt est brûlant d'irritation.

Flame-nôou, flame-novo, adj. Tout neuf, entièrement neuf; tout battant neuf; qui n'a jamais servi.

En

esp.

on

dit

dans

le

même

sens Flamante; cela signi-

qui est dans tout son lustre, qui flamboie de lustre et de nouveauté. fie

:

Dim. Flaméto; augm. Flamasso- Flamme, du feu. Dér. du lat. Flamma, m. sign. En bas-breton, Flam. Flan, s. m. Crème faite avec du lait et des œufs, qui a Flamo,

s. f.

partie subtile et lumineuse

la consistance

d'une gelée.

Flâner; ne rien faire; se promener par désœuvrement perdre son temps par les rues, en déambu-

Flâna,

v.

;

C'est,

avec un résultat identique, presque

posé de Duga, qui suppose

la

l'op-

flânerie sans la locomotion.

Flandrin, drino, adj.Pèy Flandrinas. Flandrin; grand efflanqué, paresseux el indolent. Plus usité

au fém., grande

femme sans maintien, sans

grâce; lâche; nonchalante; à qui tout traîne par indolence ou maladresse; une marieIl est probable que ce mot est dérivé de Flandre, et a désigné autrefois ses habitants. Flandrouïo, s. f. Péj. Flandrouïasso. C'est un augm.

de Flandrino, avec une certaine aggravation de mauvaise tenue.

Lénitif Flanqua, v. Flanquer, donner un coup, jeter. d'un mot plus énergique, comme Ficha. Flanur, urdo, s. et adj. Flâneur; musard; paresseux;

qui se promène par désœuvrement. Dér. de Flâna.

Flâougnar, gnardo, adj. Flagorneur; enjôleur; cajoleur; courtisan; patelin; chien-couchant.

la chiffe.

Dér. du

odeur.

fig.

chiffon.

fr.

Fistre, inierj.

Flamba,

lant.

lat. Figere, piquer. Fistra, v. Filtrer; distiller goutte à goutte; suinter; s'écouler comme en passant par un filtre, ou par une fuite

Corrupt. du

feu vif et clair, tel que celui Flamado, f. qu'on produit avec de la bourrée, des sarments, du menu Caire à la flamado, faire rôtir à la flamme. bois, etc.

jlaméjo, pierre

qui forme les assises filons de charbon, et quelinférieures des et supérieures quefois se trouve intercalée dans le bloc lui-même. Elle

souvent feuilletée

Flamme;

une vive ardeur, causer une inflammation.

qu'un; piquer, enfoncer un aiguillon. Dér. du lat. Fiœus de Figere. Fisso,

Flaméja,

yeux sur quel-

les

v.

s.

lui, à cela.

fixer

Flamber, produire ou donner de la flamme. Flamber, pris activement, ne se dit pas Flama, mais bien Vscla ou Chabuscla. Voy. C- m.

Au

sur lui en toute confiance.

m. Flair; odorat.

t.

Flama,

lat. Figere, piquer, fixer.

— Li

Flaire,

aquél bouqué, sentez cette fleur. jlairo pas bo, cela ne sent pas bon. Dér. du lat. Flagrare, m. sign.

Aquo

Dér. du

lat.

Flare,

souffler, enfler

de vent, parce

que

les flatteries enflent la vanité.

Flâougnardariès,

s.

f.

plur.

Flattorrie;

flagornerie;

chatteries; patelinage.

Flàougnardéja, flagorner.

v.

fréq.

Flatter; faire des

chatteries;


FLO

FLE m. Caractère

s.

Flâougnardije,

que s.

Flàousino,

on

les f.

propos

un but de

Coutil, toile croisée I larges raies, dont

l'ait les lits de plume et les laies d'oreiller. Ce mot doit sans doute son origine à une circonstance

anecdotique ou à quelque

nom

fr.

de cette

étoffe,

I.

et

f.

ont la infime origine du ht.

flegmatique. s. f.

Fléquo,

Paquet de chanvre ou de laine cardée, tel mèche de cheveu*.

qu'il est posé sur la quenouille: boucle, v.

Flaqua,

Faiblit!

fléchir

force; mollir; devenir flasque.

de faiblesse; manquer de

— Mas cumbos mé ftaquou,

Flétoù,

faiblissent sous moi.

jambes

force,

Ne s'emploie qu'avec

s. f.

Faire.

v.

le

Faire flaquéto, faiblir; s'affaisser; flageoler.

m. Faiblesse; indolence; mollesse; lassitude. Flaquije, Flaquo-lamo, phr. faite. Lâche au travail; sans éners.

Flasquo,

Flasquou,

s.

goulot terminé en entonnoir; génériquement, toute bouteille !i via Flasquou païa, flacon qui est en verre blanc.

clisse.

interj. l'lic-flac

1

:

jeté-battu.

onomatopée pour imiter

plein, des vagues sur le rivage.

lopin,

m. Dim. Flouque; augm. Flouquas. Morceau, pièce de quoi que ce soit; flocon de soie ou de laine; s.

houppe de bonnet,

bouffetle.

— Au

moyen

âge, c'était

la bass.

ht. Fluscus ou Flasca, Fiasco,

m.

sign.

équipages et

les

s.

f.

faible, sans énergie

Couverture de

laine.

Au

fig.

homme

morale; poule-mouillée, qui, cédant à

toute pression, se laisse facilement

aller et

retourner. La

Flascouverture aussi est essentiellement molle, flasque. sado vient en effet du ht. Flaccida, et son radical hng. Fia a la même signification; elle se hisse aisément

tourner et retourner, et l'on comprend que, par une juste comparaison, pour l'homme en question l'on es uno flassado, lorsque c'est son caractère habituel, dise plier, rouler,

:

et a fa la flassado, lorsqu'il a fait

comme

occasion particulière. Dans la bass. ht. Flassada ou Flasciata, traction de Filassata.

Flata, v ceur, et

non

de

les

:

l'expression italienne in flochi, qui est passée telle

quelle dans le

Fiasco.

ital.

Flassado,

En

elle

dans une

ni. sign.,

con-

csp. l'racala.

Flatter; caresser de la dire des flatteries.

main;

— Flata

traiter

l'aïgo,

avec dou-

ne pas trop

On

appelle

fr.

particulièrement Flo,

houppe de laine

la

qu'on hisse sur les plus beaux moulons et les agneaux lors de la tonte et qu'on teint en rouge ou en vert c'est fou ftou emporto lou flo, la couture le luxe des bergers. :

emporte ou déchire

la pièce.

Aque'.o ésl:[o s'en vuï

va par loques.

flos, cette étoffe s'en

ceau de pain. Très-certainement

le

Un

flo

primitif s'écrivait

encore dans quelques dialectes, que

le

de pan,

à

bêles

un mor-

Floc, conservé

notre, qui a horreur

ne peut admettre que final dans h prononciation, l'étymologie indique et qui se retrouve d'ailleurs dans les

du C

composés. Dér. du ht. Floccus, flocon de hine. Flcousouno, s. f. Espèce de tirle à la crfime, qui n'est autre que du fromage liais de ceux «;ui sent nommés Tourna,

contrarier le courant d'une rivière en faisant des digues ou fascines pour la réparation des propriétés riveraines. Flata

qu'on renferme dans une légère pale de farine et qu'on cuire au four si as sucre.

sans application ce que font les fripons pour allécher leurs adversaires. Cependant on ledit bien dans un certain sens de dissimuler, leurrer;

et à l'Aveyr

jo, jouer lâchement,

vanter

:

Vota ni

fiait

:

pus, je ne vous

Se flata, se dorlotter, se choyer à

le

la

dissimule point.

moindre incommo-

dité.

Dér. peut-être du ht.

du

l'iare.

Flatare, souffler, donner

m. Flegme, impassibilité; lenteur; Flèoume, Ne s'emploie qu'au fig lence.

C'est

indo-

un mets

Floto,

».

et

un nom qui appartiennent à

h

fait

Lozère

m.

f.

Dim.

telle qu'elle est

Flnutéto.

dévidée à

la

Crand écheveaude

soie ôcrue

filature sur la roue

du tour a

poignée de chanvre peignée; mèo'ie di cheveux. Dér. de la bass. lai. Flotta, m. sign., pris du lat. Fluclus,

filer;

flot,

parce que

comme

vent.

un

haquenées de main d'un nombre infini de houppes, surtout en Italie chez les cardinaux et les princes de Eglise, en très grande cérémonie luxe d'orner

I

Dér. de

la

Flisquo-flasquo, interj. Augm. du mot piécédent, plus S'applique encore au énergique et plus imitalif que loi. bruit que fait un liquide secoué dans un vase a moitié Flo,

Poire à poudre, exclusivement. m. Flacon, bouteille de verre blanc à large

sépare

bruit d'un soufflet qu'on applique sur l'une et l'autre joue.

gie; nonchalant; indolent; poltron; lâche. s. f.

h jointure qui

:

plier, tourner.

m. Terme de danse,

s.

Flin-flan

de courage; lâcher;

en parlant des jambes.

fléchir; flageoler,

Flaquéto,

Fli-fla,

Manquer de

v. fréq.

Flaquéja,

m. Boulet d'un cheval

f.

du paturon. Dér. du ht. Flectere,

le tibia

Dér. du ht. Fluccilus.

En

deux mots m.

s

Phlegma, du gr. tliypa, pituite, parce qu'on croit que l'abondance de celle humeur est la cause du tempérament

qui a

disparu.

les

l'économie animale.

d'un séducteur.

!iy]>erl>oliques

Flegme, pituite; glaire; humeur qui est un grand rôlo dans

t. f.

qualifiée de froide, et qui, dit-on, joue

neur, complimenteur doucereux. Flàoujos, 5. f. ]>!ur. Contes, sornettes dans flatterie, tels

Flèoumo,

flatteur, patelin, flagor-

353

les flots

Flou,', générique

f.

Floto est ondôJ lorsqu'elle est libre,

la

de

la

mer.

Dîa. Flourito;

comme

e".

fr. et

péj. Flo'rassn.

qui prend

la

Fleur; terme

plupart de ses ac-


FOL

FLO

354

Flouri, d. Fleurir; être en fleur; orner de fleurs.

d'une indiviceptions figurées. Cependant lorsqu'il s'agil dualité du genre des fleurs, on dit plutôt un bouqué c.

(Y.

fleurs.

la

:

— Au

crème;

la

partie

La flou dé la pruno, plus précieuse d'un tout. se forme sur la prune à petite poussière qui

le

duvet,

vous cette la

Cette expression rend Se flouri, moisir, chanoir. d'une manière plus explicite que le fr. cette opération de la décomposition des corps; la moisissure indique l'efflo-

un jurdi plé dé bouqués, un jardin plein de Coumo apélas aquèl bouqué? Comment nommez-

m.)

fleur ?

m.

Flos,

.at.

la fleur; la

l'état

rescence qui se forme en poussière blanche et ressemble dans tous les cas, elle a beaucoup de à une végétation avec celle de toutes les espèces de fungus, qui rapport n'est aussi qu'une efflorescence causée par l'humidité et un

na-

;

au contact.

turel, et qui se déflore

Dér du

fig.

sign.

commencement de décomposition dans

Gambiller; jouer des jambes, en le dos, comme font les enfants sur renversé corps ayant au maillot, lorsqu'on leur enlève momentanément les enè,

Floundéja,

fréq.

Flourido,

le

pierres.

— Longtemps

les enfants d'Alais se sont battus à la fronde, et

ainsi des

fort

campagnes

Flouridun,

:

Fronde à lancer des

s. f.

il

se faisait

curieuses, souvent très-savantes

en stratégie, quelquefois sanglantes. Vno floundo dé quatre, une fronde tressée à quatre brins, était alors la plus re-

Funda, m.

lat.

sign.

v. Garnir de houppes; orner, parer de houptondre un mouton en lui laissant des houppes de laine.

Flouqua, pes

;

Dér. de Flo.

Flouquaran, arando, adj.

Péj.

Flouquarandas. Très-

sans grâces. grand, très-élevé, mais sans tournure, Dér. de Flo, c.-à-d. un très-grand morceau d'homme

une

très

grande

taille n'étant

contact immédiat.

Flouroun,

pas toujours

le

type de

s. m. Féodiste, qui exeraujourd'hui perdue, délire, de déchiffrer, de traduire, d'expliquer les vieux titres, les anciens actes.

çait la profession,

La variante, dérivant de Frâoudo, est inspirée par une sorte le premier qui n'est qu'une corr. du fr.

nom

de Fulcrans,

flusso, soie plate,

du

Couper menu, en petits morceaux

t

;

s.

f.

quelconque; élite de plus délicat.

Premier choix; fleur d'une marchandise de ce qu'il y a de meilleur, de plus fin,

Y-an leva

la flourado,

on a déjà enlevé

qui avait le plus de prix. Aï prés pas que la dé sous moutoùs, j'ai acheté tous ses plus beaux flourado moutons. la fleur, ce

Flouré,

s.

m. Padou, ruban de

fil

ou de coton.

Voy.

Cabïù.

Flouréto, Yuy. Flou.

s.

f Dim. de Flou,

Petite fleur; fleurette.

musique à vent, en

Foço, adv. Beaucoup; ; extrêmement.

en grande quantité; en grand

Contraction de Força.

Y.

m.

c.

Fougue; presse; ardeur; empressement. La fogo das magnas, l'époque où les vers-à-soie occupent le plus activement, c.-à-d. quand ils sont en fraise. La Fogo,

s. f.

mâou, au

fort

fogo, laisser ralentir le

Dér. du

Floura, ado, atj. Fleuri; vermeil; velouté comme un Es floura, il a qui a conservé son duvet, sa fleur. un teint de lys et de rose, comme on disait.

Flourado,

Fluio. Flageolet; octavin.

Flûte, instrument de

Fluto, f. forme de tuyau.

.

fruit

Sédo

Fluxus, mou, lâche.

m. Dim. de

,

t.

fogo dâou

Dér. de Flo, flocon de laine.

déch ique cr

a

qui n'est point tors.

non tordue.

nombre

crottins.

;

lat. -

Fluté,

comme

:

Flouquéja,

Fil

Flus, flusso, adj.

Flouquariè, s. f. Loquettes, crottins ou flocons de rebut d'une toison, qui ne font pas corps avec la toison entière c'est la laine du ventre et des cuisses, toujours chargée de

morceler

m. Furoncle, clou, flegmon enflammé,

Flurdalisto ou Frâoudulisto,

:

la

d'où ce sobriquet aurait été formé.

«. fréq.

s.

abcès très-douloureux.

Dér.

épithète ironique

m. Moisissure, chancissure.

de jeu de mots avec

Ce mot peut venir aussi du n. pr. Fulcrand, qui est celui d'un saint évêque de Lodève, patron de l'église de cette ville. H n'est pas impossible qu'à Montpellier on :

s.

Flouriè, s. m. Charrier; drap de toile grossière qu'on étend sur le linge rangé dans le cuvier d'une lessive, et qu'on charge de cendres pour séparer le linge de leur

grâce.

désignât les Lodéviens sous le

les corps ligneux. Fleuraison; saison, époque de la forma-

f.

Flurdalis, s. f. Fleur de lis, considérée comme armes de France. Altération en un seul mot de Flou dé Us.

cherchée.

Dér. du

s.

tion des fleurs.

Se dit aussi leva las floundos, traves de leurs langes. tout à fait synonymes. dé las floundos; jouga

Floundo,

pousser des fleurs;

Foïre,

ou à

la

lat.

v.

houe

de

la

premier empressement.

non à

la

la terre, la

remuer à

dans tous les sens, fig. prendre quelqu'un retourner pour le décider à quelque chose.

mai ana

foire, j'aimerais

Dér. du

lat.

la

mare

bêche, luché; car on dit alors luchéta.

Au le

la

Focus, feu, foyer.

Marer, houer, fouir et

maladie. Laissa passa

mieux bêcher avec

le

tourner et

— Aïmarièï

les

dents.

Fodire, fouir, bêcher.

Fol, folo, adj.

Dim.

Foulé; augm. Foulas. Fou; en-

— Un

ragé; atteint de la rage; insensé, qui fait des folies. chi fol, un chien enragé. Un foulas n'est point un

fou,

femmes appellent Fo:dassas,

celui

mais un écervelé;

les

qui se porte envers elles à quelques privautés dont elles aiment mieux rire que se fâcher.

Dér. du

lat. Follis,

ballon à vent.


FOU

FOK Fon,

s.

Dim. Fountéto. Fontaine, source

f.

naturellement de

i|ui tort

la tejie

eau vive

;

Pér

on d'un rocher.

Les dénomination* de lieux et ensuite de personnes sont très -nombreuses, dans lesquelles est entré ce mol, soit

forme latine au noinin. précédé ou non de ou celle de l'accus. marquée du T, soit com-

simple avec l'article,

la

et s'ailiant

posée

en

Il

jectif.

situations caractérisées par l'ad-

à des

dont nous indiquerons

est résulté des variétés

principales, et qui, pour ne former mot, n'en laissent pas moins apercevoir leur

quelques unes

qu'un seul

îles

— Fons,

commune de Saint-Mamerl; Fons-surLussan; Las Fons, commune de Molières; la Fons, ruis-

origine.

La Font, Cambo, de Laval, de Rogues;

seau, a Saint-Julien de Valgalgues; à la Salle; et

dans

les

communes

d'Arre, de

La Fous, près le pont du Gard; sans compter les noms Lafont, Fontanes, Fontaine, La Fonpropres d'hommes :

puis, en composition, avec ou sans séparation, Fountarano, ruisseau, Fons arenœ; Fountarécho, Fontarèche, Fons erectus, fontaine élevée; Fonniâoubo, Fontaine;

Fons albut;

taube,

Font-Bouillant

Fon-bouién,

,

Fons

Foncâmtdo, Font-cbaude, Fons calidus; FounFont-Cluze, Fons Fclausus; oncouvèrto, Fonl-Cou-

ebulliens; cluso,

Fons coopertus ; Founfrédo, Fonfrède, Fons frigidus; Fons foliosns , feuillue , Founfouïouso Font-Fouillouse ombragée; Fcunmagno, F"onmagne, Fons tnagrws ; Fonvivo verte,

,

,

Fonvive, Fout vivus,

Fôou, faut.

— Fôou

Fôou fais.

dire,

il

est aussi la

1

— Fàou

Fôoure,

etc.

indic.

prés, de Foudre.

du

pers. indic. prés,

pas gu'ana

et

v.

Faire. Je

véni, je ne fais qu'aller et venir.

m. Provisions; bardes; bagage,

s.

Il

faut dire. rc

ustensiles de

ménage, d'une maison; le nécessaire, ce qu'il faut. Récuta soun fôoure, soigner, renfermer ses provisions, ses

For,

du t.

V.

Fondre ou Foure,

m. Fort;

falloir.

citadelle; lieu fortifié.

—A

l'ancienne citadelle a été convertie en maison d'arrêt et de justice,

il

signifie prison.

Mounta âou

for, mettre

en pri-

Dér. du

lat.

sulistant., le fort, la partie principale, le

vi for,

du vin tournant a

l'aigre.

plus haut degré.

Aquélo cébo

es

d'un goût fort et piquant. Aou for dé au plus fort de l'été.

forto, cet l'estiou,

oignon

est

Se faire for, se prévaloir; s'engagera; cautionner; réSi fat for qu'es cousi d'un tdou, pondre pour quelqu'un.

il

la bass. lat.

Fortia ou Forcia, m. sign.

Forço, adv. eu Foço. Beaucoup; extrêmement; en Yoy. Foço. gr and ncmbie; en grai.de quantité. Forjo, j. f. Dim. Fouijelo; pej. Fourjusto. Forge, lieu

de forgeron. m. sign. .venant de Fabrica. Dim. Fourmelo; pej. Fvurmasso. Forme,

l'on fond le fer; atelier

Dér. de

la bass. lat. Forg'.a,

Formo,

s. f.

configuration des corps; manière d être d'une chose; forme de soulier, morceau de bois façonné de manière à représenter le pied; embouchoir de bottes. Dér. du

lat.

Forma, m.

se prévaut de la parenté d'un tel.

Forço, s. f. Force du corps; vigueur; énergie; solidité; Forço tné légué, force me fut, je fus bien puissance. forcé de... Forço île né f«ire, à force d'en faire. Vous sera

forço, force vous sera.

sign.

Foro, adv. Dehors; hors d'aïci'n

d'ici;

— Ou

loin d'ici.

Y-anarén

foro, je vois cela d'ici.

vése

d'aïci'n foro,

nous irons en sortant de

Aquà't foro

man,

là et sans désemparer. D'aïci'n D'hivii en foro, à partir de ce jour. cela est hors de portée, en dehors de la

main. Foro

visto,

hors de vue.

foro, de ce pas ci.

Dér. du

lat.

Foras, dehors.

du

Fos, Fosso; au plur. Fosses, Fnstos, part. pass. Labouré, creusé, foui. Yoy. Foire.

v. Foire.

s.

Fosso, velir

f.

Fesse, lieu creusé dans la terre pour ense-

un corps mort.

— Nous

ti

'enregistrons ce

mot que

par souvenir d'un prvb. cité a propos des femmes n'est pas de notre dialecte, qui ùit < ros ou Tidou; mais est reçu en provençal, d'où m.us vient aussi le prvb. Dér. du

lat.

Foucho!

il il

Fossa, m. sign.

interj.

Dim. Foiichéto! Peste! Diantre! FoinI est aussi un déguisement anodin.

— Juron qui Malpeste! Fouchouïra,

v.

Ravauder; mettre sens dessus dessous,

sans Lut, sans nécessité eu à contre temps.

Foué,

s.

v.

irrég. Falloir, Être de néces-

imp. — Foudre mouri,

m. Fouet,

être obligé de mourir.

lanières de cuir tressées et attachées

à un bâton peur fouetter; verges à châtier. l'aï coumo un foué, il va comme le vent; il lait vite et bien. Faire faire l'important; faire

Partit, fort.

For, forto, adj. Dim. Fourté; péj. Fourlat. Fort; robuste; qui a de la force, de la consistance; de hautSe prend quelquefois fi'iùi, acre, piquant; extraordinaire.

faire?

péta soitn foué, faire claquer son fouet, au prep. et au

son, parce que le fort est élevé au-dessus de la ville.

Dans

sité, d'obligation.

Alais,

forço tout pénjou, par force on les pend; que voulez-

vous y

Foudre ou Foure,

hardes.

Dér.

forço, adv. Forcément, par force, par contrainte.

:

mc impers. 3 pers.

v.

Pér

355

fig.

grand Iri.a.

Dér. peut être du lat. Fagut, e,ui a donné le vrai mot Fouteau, Fan, hêtre, parce que c'était, dans l'origine, des verges ou houssinesd» I. être dent en se servait prur fouet.

Fouétéja,

v. fréq.

Jouer du

f<

vent; agir plus du fouet que de

uot. le faire claquer soula

voix pour conduire un

atelage.

Fougasso, s. f Dim. Fougassi"o; augm. Fovgassasso. Fouace; gâteau; galette; espèce de pain trrs-aplali. cuit au four; morceau de pâte très-mince et découpé en différentes figures qu'en place dans le four avant d'y mettre le pain, afin d'en éprouver le degré de chaleur : pile mal cuite, indigeste et peu économique. Aussi le prvb. dit il : Fénno

fcugassifïro, pdnuro tnHnajiXro, lettes est

It

n nie qui

lait

des ga-

une pauvre femme de ménage. Par exl. Fougasso


FOU

FOU

356

s'applique à toute sorte de gtteaux au beurre, au gras et an sucre. Fougasso dé rèïs, gâteau des Rois. Dé la

bono fougasso à moun fiôou, large courroie. Vous rendrai pan pér fougasso, je vous rendrai la pareille avec usure. Fuir* dé fougasso, en terme d'agriculture, effleurer seulement la pusto dé

moun

coumpa'iie,

Fouïè, 3 me pers. sing. de Fouïétéja, les bouchons.

terre avec

houe, ou en laisser une certaine longueur ensuite avec de la terre

la

fouiller, et la recouvrir

la

remuée pour qu'il n'y paraisse pas. Faire fougasso, c'est éprouver une averse de pluie pendant les travaux de l'aire, après qu'on a foulé le blé et avant que le grain soit nettoyé.

du

Focus, foyer, parce que, dans le principe, cette galette se cuisait sous la cendre. Fougna, v. Bouder; faire la moue à quelqu'un ; être Dér.

lat.

de mauvaise humeur.

— On dit d'une souche, d'un arbre,

boude, lorsque, sans être mort, sa sève est Fovgno, engourdie, et qu'il pousse des bourgeons beaucoup plus tard que les autres de son espèce il se dit également d'une il

s. f.

Fougnadisso,

mot vient du

le

humeur appa-

rente; mécontentement manifesté.

la fougno,

il

ou

elle

me

regarde de mauvais œil

la

— me

;

que de litre 0,48. Ce mot est emprunté au

soient fort différentes d'importance

nant

part. pass.

du

v. Èstre, et

pers. sing. prêté, défini

du

du

v.

v. Èstre.

Il

ou

Le mot pourrait avoir

lat.

Focus, dont v.

il

est

un dim.

Cuire, ressentir une cuisson, des

fréq.

élancements de douleur; éprouver ou causer une douleur âpre, aiguë, brûlante.

bouche en

Ma

gorjo

fouguéjo,

j'ai

la

du lat. Focus ou de Fcgo. Fouï, fouisso, adj. Trouble, louche. Voy. Fous. Fouïa, v. Fouler; écraser; enlever la fraîcheur et la

fleur d'un fruit délicat en le

sans précaution,

murs

— Ne

comme se dit

maniant ou

les raisins, les

le

transportant fruits

fraises, les

que d'un acte involontaire

:

lors-

qu'on veut parler d'un fruit qu'on écrase à dessein, on se V. c. m. sert de Es fouïa

Dér. de

la bass.

lat.

Fullare, fouler, fait

du

lat.

clas-

sique Fullo, foulon.

Fouïè,

».

Folie;

.

Es

bé fouï}, c'est peine perdue, c'est inutile.

Dér. de

Fouïo-mèrdo

la bass. lat. Follicia, fait

formé du

lat.

Fugere; mais imiter la

,

m. Escarbot, scarabée

t.

Scarubœus

stercoraire,

pillularis, Linn., in-

secte de l'ordre des Coléoptères, et de la fam. des licornes.

— On

Lamel-

connaît ce scarabée, assez désigné par son

nom, qui fait de si singulières boulettes pour loger sa progéniture, et qui, dit-on, déteste la rose, dont l'odeur le fait de dire cependant que si son goût est beaucoup moins.

est vrai

Il

Fouïra,

v.

— Voy. s.

f.

Ésfouïra, s'ésfouïra. Produit d'une décharge de ventre

liquide et en diarrhée.

Fouïro,

». f.

diarrhée;

Foire,

cours de ventre; selles

emploie la même expression au fig. en parlant d'une personne qui a toujours quelque mal en poche, un faux prétexte pour se dispenser d'une corvée .

Foria, m. sign. Fouïta, ado, adj. Terme de tailleur et de couturière,

de Follis.

lat.

étriqué; affamé; qui v.

Fouïta, fouet.

Au

manque d'ampleur. Fouetter; battre de verges; fesser; donner agiter,

fig.

crépir avec

un

balai.

purifier.

Aquù

fotiïto lou

Fouïta uno

le

bastisso,

sang, cela fouette et

purifie le sang.

Dér. de Foué.

Fouïtado,

s.

f.

Coups de fouet correction à coups de Ne s'applique guère qu'aux

fouet ou de verges; fessée.

enfants

démence;

extravagance; passion Faire dé fouïfo, faire des folies, des extraexcessive. vagances. Èstre en fouïè, être en chaleur, en rut, en parlant de certains animaux dans la saison de leurs amours f.

été

plus probable qu'il descend de Fouine,

Dér. du

feu.

Dér.

très

est

On dit d'une personne malingre fréquentes et liquides. et d'une santé chancelante: A loujour pél ou fouïro. On

.

Fouguéja,

cette dernière conte-

:

44 pintes de Paris, soit 438 litres 25. Fouïna, v. S'enfuir lâchement; reculer devant un danFouiner est pop. ger, une menace; fuir; s'esquiver. en fr., mais l'Académie l'enregistrera. 1

Fouïralado,

Fougue, v. impers, prêt. déf. du v. Foudre. Il fallut. Fouguéïroù, s. m. Foyer d'une cheminée; àtre; fourDér. du

les

certain, son antipathie l'est

Foudre.

elle fut.

neau

une deux mesures

Feuillette, qui est aussi

fr.

mesure de capacité du vin, quoique

mourir.

boude.

Fougu, udo, m* Fougue, 3

fallait.

pillulaire, fouille-merde,

Fougnaïre, aïro, alj. Boudeur; renfrogné; qui fait moue; qui fait mauvaise mine. Fougno, ». f- Mine boudeuse; grise mine; moue. Fat

Il

les cabarets,

fouine.

celtique.

Bouderie; mauvaise

Foudre.

La fouïéto qui équivalait à la double pinte de Paris. répond à la chopine de Paris et contient en mesure métri-

il

Astruc prétend que

v.

Fouïétéjaïre, aïro, alj. Ivrogne; qui aime à gobelotter; qui aime et fréquente les tavernes. Fouïéto, ». f. La quatrième partie d'une pinte du pays,

:

ente paresseuse.

du

Dér. de Fouïéto.

prvb., du cuir d'nulrui

sans

t'irnp.

Chopiner; siroter; hanter

v. fr.

;

.

Fouïtéja, v. fréq. de Fouïta. Fustiger; fouetter rudement et à plusieurs reprises.

Fouïto,

s. f.

lénitif peut-être.

Le

même que Voy.

Fouïtado, avec un peu de

cm.

Foulas, asso, alj Augm. de Fol. Folâtre; qui aime à folâtrer; plaisant grossier, lourdaud et maussade, en .


FOI

FOU mauvaise part; mais suivant

ton, badin.

le

— Qui

siès

fréq. Folâtrer; batifoler.

t>.

incar-

ànerie:

bêtise;

Voy. Fou-

Foulastrije,

».

Étourderie; habitude de folâtrer, de

f.

batifoler.

Foulé,

m. Tourbillon de vent;

f.

qui tourne en volute et enlève feuilles saches. Dér. de Fol, dans foliet, etc

le

même

trombe

petite

le sable, la

d'air

poussière et les

sens que esprit-follet, feu-

Fouligâou, àoudo, adj. Folâtre; écervelé; volage; enjoué. Dér. du lat. Volaticus, léger, insouciant de V en F, assez fréquente.

cadis m'a fait

s. f.

Jeux

t'oli

folâtres

;

étourdi;

davantage dans Empr. au fr.

Founçuro, pièces qui en

poêle que l'huile

la

du pays

bas.

s. f. Enfonçure d'une futaille; ensemble des composent le fond mairin, l»is scié et des;

aux enfonçurcs de futaille. Founda, v. Faire fond: compter sur; se fier; donner de On po pas U founda, on ne l'ampleur à un vêtement. peut pas faire du fond sur lui, compter sur lui Té foundes

.

pas aqu\, ne :

permutation

pas à cela, ne compte pas là-dessus.

te fie

v. Creuser, établir, bâtir les

Foundaménta,

d'une construction en maçonnerie,

acte d'etourderic.

Foundaménto,

t. f.

Fondement d'une

bâtisse, la partie

hait pas les folies.

faire liquéfier. v. fréq.

Faire

le

fou; sauter; gambiller;

s.

,

f.

Étourderie;

folàtrerie;

caractère-

léger et turbulent.

Foumme,

interj.

encore un voile sur

Foun,

s.

Juron qui ressemble à Fichtre.' le

m. Fond;

mot la

Fondre;

— Au —

C'est

partie la plus basse d'une chose

Foundre, F .

culinaire.

nature du terrain

refond

.

Foundur,

chandelle fond.

Juron édulcoré et mal déguisé du mol

interj. .

part. pass.

du

v.

m. Fondeur d'étain; Par ext.

t.

foun, c'est du terrain excellent. Dé bi foun, du bien fond, un fond de terre. SiCï din moun foun, je suis chez moi,

les

ma

propriété. lat.

Foun, 3 me elle

Fundns, m. sign.

pers. sing. indic. prés,

du

v.

Foundre.

Il

ou

fond.

s.

Fountagnè,

potier ambulant, qui

un jeu de mots mange son blé en herbe,

les cuillers d'étain.

ironique on appelle ainsi celui qui qui fond son beurre.

Dér. du

Foundre. Fondu.

Fondue, œufs brouillés, préparation

f.

qu'au fond. Aqui lou fnin del'afaïic, voilà le point important de la question, le fond de l'affaire. Aquà's dé bon

dans

mettre en fusion;

la

Foundu, udo, Foundudo, s.

mais dans celte acception on dit mieux Soun (Y. c. m.). Fond ou enfonçarc d'un tonneau, d'une cuve; ampleur d'une robe, d'un habit; fond de terre; propriété; allant jus-

fondre;

ruiner, se ruiner; démolir, dé-

A tout fovndu, il s'est ruiné, il a tout soun bure, il a mangé son avoir. Si foundre, fondre; se liquéfier; se consumer. La

grossier

creuse;

faire

fig.

A foundu

candtlo se foun,

grossier.

— A foun, adv., à fond, eu

v.

truire; dissiper.

dévoré.

folâtrer; batifoler.

Fouligâoudije

Foundre,

fondements

donner un bon pied.

lui

qui est bâtie sous terre en assises sur la rue. Dér. du lat. Fundamentum, m. sign.

,

Fouligàoudéja,

:

un long usage, l.'oli de piïs fut mai dé found'en bas, l'huile de pays foisonne, se gonfle

asso, adj. Augm. de Fouligâou. Le superlatif de Folâtre: volage; enjoué; souvent flatteur, surtout adressé à un jeune homme par une femme qui ne

Fouligâoudas

tiné

.

Fouligâoudariè,

volume.

Fonction; profit; usage;

f.

par sa bonté et ses qualités nutritives il épargne beaucoup d'autres aliments. Moun cudis m'a bien fa founciou. •

ciou (/ue

.

.1.

fu ï foço founciou, ce pain est très-nourrissant

Aquél pan

que tu es sot! Foulastrado, s. f. Balourdise; tade; trait d'etourderic, de iolic.

foulât.'

Foulastréja, ligâowlij a

Fonncion,

:»r.7

et par

m. Fontainier; qui cherche ou qui creuse

particulièrement, celte espèce d'empiriques qui courent les campagnes avec la prétention de découvrir les sources cachées à l'aide d'une branche fourchue de

sources;

coudrier ou de figuier sauvage.

Ils

sortilège de baguette divinatoire,

une sorte de théorie bâ-

ont, à l'appui de leur

Founça, ado, adj. De couleur foncée, sombre, chargée. Founça, «. Creuser profondément; foncer, mettre un fond à un tonneau, le démonter pour reformer le jable ou

tarde sur les courants magnétiques qui n'a rien de commun avec la belle théorie géologique de l'abbé Paramelle.

réparer les douves, ou seulement

Fountaniou, s. m. n. mot porte évidemment

pour

le

nettoyer et res-

serrer les cercles; donner, mettre des fonds, contribuer de

Dér. de Fon.

même

pr.

d'homme. Fontauieu.

Ce

la marque diminutive du radical Fontenille, Fonlettes, FonFontenelle, que

son argent; débourser. Dér. de Foun.

Fon, de

Founciè, cièïro, <r'j. Propriétaire foncier ou d'immeuNe s'emploie guère qu'en parlant d'une femme bles.

que lesn.pr., coin m uns dans partiennent notre pays, de Fountano, Fontanes; Fountugna, Fontagnac;

mariée dont

Founsanjo,

la

fortune ne consiste pas en constitutions biens fonds, eu immeubles, eu d'une

tanouille, qui indiquent tous à la même famille

dotales, mais en

Founlanés,

rente, d'une pension.

Fontenay

Dér. de Foun.

;

Fonsange Fontanes;

Fontézy

primitifs, dont les

;

une

autrefois

petite

fontaine.

Fonsanche;

Ils

ap-

Fontaine;

Fountaré, Fontaret ; Fountanaï, tous formés des mêmes éléments etc ,

conditions, les situations diverses ont


FOU

FOL-

358 amené

les variété!

désinences. Ce sont de nouveaux

ilo

exemples à joindre à l'étude des transformation des suffixes.

Founzâou, Fond,

l'action et

de

la

Éviter; esquiver;

v.

Fourbia,

changer de route, de Fourbia

un danger, un importun.

direction pour éviter

Founzalas.

fond d'un vallon; terre plus

fourbia toun ase, détourne ton àne.

Formé du

Foras viam, hors

lat.

naissance aussi au

basse que les autres.

Fourça,

Augm. de Founzo. Founzélu, udo, aiij. Creux; profond; ventru; qui a une certaine profondeur, en parlant d'un ustensile, d'un Sièto fouuzéludo ou crouséludo, assiette creuse, engin.

rencontre. Fox

qudouquus, éviter quelqu'un, esquiver sa

Dim. Fowizalé; augm.

»»•

s.

bas; Las-fond;

lieu

noms, de

fr.

Forcer;

v.

la

route, qui a

donné

Fourvoyer. contraindre;

—appuyer

avec force;

à un ouvrage. Fourça tino cldou, tordre les dents d'une clé. Un ouiïs fourça, un outil quelconque en fer qui a été faussé par un effort.

employer

ses forces

Dér. de Força.

assiette à soupe.

Fourcado.

même pour

Fotirqualo, et de

les

Dim. de Founzu, qui a plus d'extension. Founzïo, s. /". Effondrilles du vin ou de tout autre et reste au fond d'un vase; liquide; lie. marc qui tombe

autres mots où se trouve

sédiment, dépôt d'une liqueur. Founzo, t. f. Bas-fond; terrain creux,

Fourchétado, s. f. Quantité d'aliments qu'on peut prendre en une fois avec la fourchette.

deur.

— Se

dit

bas et profond s.

Fouquo,

.

f.

bas que

plus

ceux qui l'avoisinent. Voy. Founzâou. Founzu, udo, adj. Creux, profond, qui a de

de tout ce qui a un fond

génériquement — Voy. Founzélu.

/•'«-

Linn. Cet oiseau est aquatique, quoiqu'il n'ait pas entièrement pieds palmés; il est sédentaire et très-abondant dans les étangs de notre département. On peut le conserver en domesticité dans une basse-cour. Sa chair les

On

à ce qu'on dit, réputée aliment maigre par les Canons. en fait des chasses vraiment royales, où il s'en tue

deux

quelquefois au-delà de

mille dans

une journée. Ces

expéditions renommées s'appellent chasse à la macreuse,

mais à tort

:

la

macreuse, canard macreuse, Cinas nigra, différent, rare dans notre pays, de

un oiseau

Linn., est

dix-huit pouces de longueur, ayant le bec à sa base sur-

monté d'une protubérance arrondie,

et

dont tout

le

plusans exception est d'un beau noir profond et velouté.

mage La Foulque, au contraire, plus petite, a la tête et le cou d'un beau noir, la queue et le dessus du corps ardoisés, le dessous d'un cendré verdMre avec une plaque blanche sur le front. La Foulque ne doit pas être non plus confon-

due avec Dér.

la Poule-d'eau.

du

Four,

four.

à pain;

en rond et ouvert par devant, où l'on fait cuire La gorjo <lâou four, la bouche, l'entrée du

Lou fandâou

la

Mou

du

four, la tablette, l'autel

c'est la pierre

qui en forme

four,

le seuil et

porte-bouchoir sur laquelle s'appuie la pelle lorsqu'on enfourne le pain. On dit d'une personne très-grosse Sémblo un four; le point du similitude n'est pas facile à saisir, si ce n'est par ;

:

rapport à l'i'iir

la

rotondité de l'une et de l'autre forme.

d'ucâou, four à chaux, four à briquit. à

pâlit,

four

à briques, à tuiles, etc. Dér. du

lai.

Foura ou Foudra, Il

3 me

faudra

pers.

sing.

fut.

du

v.

impers.

par force; obligatoirement.

Fourchette, ustensile de table, en forme

f.

membre; qui a

force; bien

beaucoupde force, soit en parlantdes personnes, soitde choses solidement établies et qui présentent une bonne résistance. Dér. de Forço.

Foure ou Foudre,

v.

impers. Falloir.

Voy. Foudra.

Fourèje, èjo, adj. Farouche; intraitable; peu mal apprivoisé; sauvage. Dér. du

lat.

civilisé;

Fera, bête fauve; ou de Furor, fureur.

Fourél ou Fousél, s. m. Cocon de ver-à-soie. Ce terme lient à l'idiome vivarais, qui s'étend aux pays circonvoisins, les cantons de Saint-Ambroix et de Barjac.

— Voy. Fousél.

m.

s.

Fourés,

vince de France.

chandiso ou

peu solide

et

n. pr. de lieu.

I\e

Le Forez, ancienne pro-

s'emploie que dans ce sens

:

Mar-

Traval dé Foures, marchandise de pacotille, fabriquée en masse à bas prix; tels sont les

ouvrages de serrurerie, de coutellerie, qu'on fabrique à Saint-Étienne et dans la plupart des villages du département de la Loire. s.

m. Foret,

outil d'acier servant à percer des

trous dans des corps durs. Dér. du lat. Forare, percer.

Fouréso, adj. fém. Grosse femme ou et grossièrement

santes.

chez

les

C'est

charpentée,

aux formes

un terme de comparaison du Forez.

fille

robustemenl

carrées et puispris sans doute

habitants

Fourfouïa,

».

Farfouiller; fouiller en mettant tout sens

dessus dessous; brouiller avec désordre en furetant.

Fourfoul, s. m. Fouillis; plus particulièrement, foule en désordre; cohue; grand rassemblement tumultueux; pêle-mêle d'individus ou d'animaux, comme les abeilles, les insectes, etc.,

Viiinus. m. sign.

Fuure ou Foudre.

s

;

de petite fourche. Dim. de Fourquo.

Fourés,

Voy. Poulo-d'aïgo. Fuligo, noir de fumée.

m. Dim. Fourni; augm. Fournas. Four

s.

lieu voûté le pain.

lat.

C dur, exprimé par Qu.

Fourçu, udo, adj. Taillé en

Foulque, Morelle, Foulque, Mairoule,

lica alra,

est,

le

Fourçaraén,o/t). Forcément

Fourchéto, la profon-

Voy.

en masse compacte et embrouillée.

Fourgnè, ièïro, s. et alj Foumier; boulanger, qui tient un four public pour cuire le pain des particuliers et Sa fourgnè, sac à pain. qui n'en vend pas.


FOU Il

a donné naissance à quelques noms propres, tirés de Former, Fournier.

cette profession

Der. du

lat.

Fourjoù, qui fourre

s.

étouffer au four les chrysalides dans leurs on Autrefois c'était le seul procédé connu pour cette opération. Aujourd'hui l'étouffage à la vapeur est un procédé à

signifie

:

Furnurius, ouvrier de four. m. Remuant inquiet et inquiétant;

nez et

le

Fonrjouna, v. Fouiller avec un bâton ou un outil quelconque là où la main ne peut atteindre, ni («inétrer.

fig.

remuer; brouiller; mettre sens dessus dessous.

Corr. et exl.

du

plus prompt, plus économique, et il éloigne le danger de brûler le brin de soie par une chaleur trop forte et trop sèche, qui se produisait souvent par l'ancienne pratique à la moindre étourderie, oubli ou inadvertance de celui qui présidait à l'opération.

Fourné,

fr.

Mercuriales; registre municipal où sont constatés par des préposés les divers prix des denrées dans

Fourlèou,

:

la fois

tatillon;

les doigts partout.

'

Au

».

marchés publics. Fourma, v. Former.

les

359

FOI!

m. Fourneau, principalement celui qui des-

qui n'est plus usité que chez

un procédé

C'est

les particuliers et les

paysans produit de leur propre récolte. Dans les filatures à la Gensoul, qui sont généralement adaptes! dans

qui font

— Ce

s.

bassines de filature de soie.

sert les

filer le

mot qui serait du mauvais languedocien dans cette acception générique, est tout à fait technique pour désigner, chez le ver-à-soie, le moment où,

Celui-ci est

après avoir jeté les premiers fils d'attache de son cocon, il commence à former son orbe et à tracer sa forme. Cette

sur une grille et surmonté d'une bassine en fonte ou en cuivre : au fond du fourneau s'élève une cheminée coni-

première enveloppe, étant encore fort légère, est assez

que, haute d'environ trois mètres. Dans les campagnes, dans les Cévennes, on rencontre partout autour des habi-

transparente pour qu'on voie l'architecte

travailler inté-

rieurement, quoiqu'on juge très-bien extérieurement de la forme du vaisseau Coumt'nçou à fourma, les vers commencent à former leurs cocons.

Fourma

est absolu et se dis-

pense fort bien du régime cocon, qui reste le plus souvent, sinon toujours, sous entendu.

Fourmén, barbe.

m. Froment barbu, à

ue faut pas

Il

ment

dit,

qui a

le

ment

5.

épi gris et à longue

confondre avec

le

le froment propreTousèla (V. c. m.). Le premier,

ici

qui s'appelle grain plus gros et plus grossier, sert particulièreà faire ce qu'on nomme lou Gruda. V. c. m.

Dér. du

lat.

Frume.iium. m. sign. Dim. Fourmélo. Grand

fromage d'Auvergne qui est pétri en très-gros pains pesant jusqu'à 25 Ce fromage, qu'on appelle aussi Froumaje dé kilog.

Fourmo,

*. f.

la fabrication

en grand, la vapeur a remplacé lou Fourné petit fourneau carré en maçonnerie, placé .

un

tations, ces grossières constructions

ou

la

trace de leurs

ruines.

Fourné

est

encore

le

fourneau, œil de bœuf, où l'on

brûle la houille dans les appartements.

Dim. de Four. Fournèl, *. m. Fourneau de gazon écobué. Fournéla, v. Écobuer; construire des fourneaux, Fourné/*, en forme de voûte avec des mottes de terre garnies de gazon, séchées au soleil, et qu'on garnit intérieurement de bourrée sèche. Ces fourneaux brûlent très-lentement, le feu ne trouvant pas d'issue ni de courant d'air et consumant petit à petit la terre du gazon, qui réduite ainsi en

cendre volcanique, elle,

fertilise

singulièrement

le

terrain

on

est répandue.

pàoure, parce qu'il est grossier, débeurré et d'un prix trèsmodique, est le dessert de la classe ouvrière dans nos pays.

Fourni, ido, alj. Au propre, personne qui a un embonpoint raisonnable, dont les membres sont bien fournis en

La fourméto dé Baro

chair.

est

un fromage de forme beaucoup

plus petite qui se fabrique dans une partie de la Lozère il a la prétention d'imiter le Roquefort, dont il a à peu près :

forme, mais non la qualité. Il est sec, friable, débeurré, fait avec du lait de vache, tandis que le Roquefort est le fromage rouergat, tout fait de lait de brebis. la

Fourmo seau où

il

surplus, le

Au

fig.

Fournigo,

nipé; équipé; pourvu. s.

f.

Vctj.

Prouvési.

Dim. Fourniguélo. Fourmi, Formica,

Linn., insecte de l'ordre des Hyménoptères et de la fam. des Formicaires ou Myrinèges, dont il y a beaucoup d'espèces.

Fourmis parait constituée à peu près à Il y a les fourmis mâles et fourmis femelles, qui toutes deux sont ailées et ne s'oc-

La

société des

une corrupt., du fr. Forme, à cause du vaisprend sa forme et qu'on appelle Formo. Au

l'instar

mot Fromage a

cupent que de voler et de reproduire l'espèce. Puis vient le peuple nombreux des fourmis ouvrières; celles-ci n'ont

est

la

même

origine.

Foumado, 1. f. Fournée de pain; cuite; quantité de pains qu'on enfourne à la fois, ou celle que peut contenir aï trét fournados pèr jour, il fait trois cuites Je four.

—F

de pain par jour. Fournaje, s. m. Droit du fourniersur

le

pain qu'il

cuire; prix qu'il est en droit d'en exiger.

Fournéja,

».

Cuire

le

laites

fourniras'.'

Qiiaml

vous votre

fouine:' de

fait

Cewrs pain au four; enfourner. vous cuire du pain; quand faites-

méO

En tenue de magnanerie ou de

les

de celle des abeilles.

point d'ailes et ce sont celles qu'on nous propose comme des modèles de diligence et de prévoyance. Les fourmis, restant engourdies pendant l'hiver, n'ont point besoin de

pour le temps où vient la bise; les grands convois de vivres qu'on les voit continuellement charrier, ne sont que la nourriture d'un jour, d'elles et de faire des provisions

réduit de moitié filature

de

soie,

Fournéja

donc leur mérite

leurs sœurs dispensées de travail. Voilà :

diligentes, elles le sont

saison; prévoyantes, inutile qu'elles

le

pendant

soient

si

la belle

ce n'est


FOU

FOU

860

acciquelques jours au plus eu cas de mauvais temps dentel. Ainsi l'on voit que si la cigale était venue, pendant l'hiver,

emprunter à sa voisine

dépourvue qu'elle môme. Dér. du lat. Formica, m. sign.

Fourniguéja,

fréq.

Fourmiller;

démanger;

et chair.

s.

Fournimén, appartement

Fourqua,

m. Torcol, oiseau. Voy. Bénouri. m. Fourniment d'un soldat, ses armes,

Donner un coup de fourche; frapper,

t>.

radis.

Chercher fortune, aventure ; s'inIl se prend en mauvaise

fréq.

le

un commerce de gagne-petit; vivre au

faire

:

jour d'exj édients. s. f. Fortune; richesse; biens; hasard; bon-

La bono fourtuno, la heur; état, condition où l'on est. bonne avenlure. rér fourtuno, par hasard; par bonheur. En ital. Forlunache heureusement que. Dér. du lat. Fortuna, m. sign. .

Fous, fousso,

;

;

v.

Fourtuno,

tout ce qui constitue l'ameublement d'un trousseau d'une fille à marier.

ses vêtements

part pour

jour

Fourniguiè, s. m. Fourmillière; retraite des fourmis. de personnes. fig. foule innombrable; multitude

Au

*.

ou du

est

Fourtunéja, faire

.

.

.

arlj.

Dér. du

pi-

Fuscus, sombre, obscur.

lat.

Fouségu, udo, part. pass. du deux branches

;

se

Foire. Cultivé; tra-

v.

— Voy. Faire un cocon, terme Fouséïa, — An émbruga an Foire.

vaillé.

v.

bifurquer.

Fourquado,

s-,

Coup de fourche; fourchée, quantité

f.

de fourrage ou de paille que l'on peut piquer et emporter en une fois avec la fourche.

Fourquaduro,

s. f.

seul sens.

on a mis

tro cla,

la

cocon dans

bruyère trop clair-semée,

technique dans ce fovseïa din lou jas, les vers

ont

fait leur

la litière.

Dér. de Fousél.

Fourchuredes branches d'un arbre;

— Voy. En fourquaduro, m.

bifurcation.

.

Louche, qui n'est pas clair; trouSe dit du vin et de la vue.

ble; nébuleux; couvert.

quer avec une fourche. Se fourgua, se diviser en fourche, en

du vin; rancissure de

Aigreur, acidité

f.

génier à gagner quelque chose.

éprouver des fourmillements; picoter entre cuir Dér. de Fournigo.

Fourniguiè,

s.

Fourtuna, ado, ailj. Riche; qui vit dans l'aisance; qui au dessus de ses affaires; qui a de la fortune. Dér. du lat. Fortunulus.

plus petit vermisseau,

le

dont par parenthèse elle n'avait nul hesoin, attendu qu'elle ne mange point, elle l'aurait trouvée endormie et aussi

v.

Fourtoù,

l'huile; piquant de l'oignon

Fouséïre,

sign.

s.

m. Journalier qui

travaille à la mare, à la

Fourquas, par une seule bote; fourchure d'un arbre; fourche en fer à deux pointes, emmanchée d'un très-long manche, avec laquelle on charge le foin sur une charrette ou sur une meule, et on garnit de fagots un four déjà allumé; étai de bois ter-

pioche, à la houe.

miné en fourche pour supporter une branche qui menace de s'écuisser ou de rompre sous le poids de son fruit

quement et lorsqu'il s'agit de la récolte entière; on se sert du mot Fousél en parlant d'un individu ou de l'espèce, ou d'un grand nombre considérés comme individus. Loui

i.

m. Charrue à brancard,

tirée

(V. FourquHoJ ; pieu fourchu, dont on se sert pour fixer les claies d'un parc à moutons. V. Gudos.

Fourquéja, en

le

v. fréq.

Remuer à

retournant à la fourche

;

la

fourche; faner

piquer avec

les

le foin

pointes

d'une fourche.

soutenir les

s. f.

gent et font plier; étai de bois en forme de fourche.

Dim. Fourquèlo; augm. Fourquasso. Fourche, instrument de bois ou de fer, composé d'un manche et terminé par deux ou trois pointes, nommées fourchons. La fourche à fourrage, dans ce pays-ci, est un trident en bois à branches recourbées fait d'une seule pièce avec une pousse de micocoulier; elles viennent toutes de Sauve ou de ses environs (Voy. Fanabrêgou). La fourche à fumier est un trident en fer, garni d'une douille où s'emmanche un manche en bois légèrement

Fourquo,

s.

f.

.

incliné.

Dér.

du

lat.

Fourtéja, acide.

— Ne

Fousél, ver-à-soie. et

v. Foire. s.

Furca, m. sign.

v. fréq.

se dit

Tournera

que du vin.

Dér. de For, forlo.

l'aigre;

prendre une saveur

m. Dim. FouséU;

— Dans ce pays-ci, on

péj.

dit

Fouséïas. Cocon

du

indifféremment Fousél

Coucou; cependant on emploie ce dernier plus généri-

coucous séran chers, les cocons seront chers; aqub's uno poulido formo dé fouséls, c'est une belle forme pour les cocons .

Fousésoù,

Étançon fourchu qu'on emploie pour branches d'un arbre que les fruits surchar-

Fourquèlo,

du

Dér.

différentes

s.

f.

Œuvre, labour

façons qu'on demie à

à la pioche, à la houe; terre saison de ces

la

;

œuvres. Dér. du v. Foïre.

Foussaje, à la pioche;

s.

m. Action do labourer

frais

de ce travail.

la terre à la

houe ou

— Y-a dès journailos dé

il y a dix journées de travail. Foutèso, s. f. Minutie; niaiserie; chose de peu d'importance ou de peu de valeur; bêtises.

foussuje,

La racine de ce mot

et des suivants, sur lesquels

il

fau-

dra bien s'expliquer, est certainement de celles qu'on doit traiter avec le plus de réserve et de circonspection; mais il ne faut pas la tenir, sur la simple ôtiquelte, pour aussi abominable que de méchantes allusions l'ont faite. Notre langue vulgaire l'a fait entrer dans beaucoup d'expressions

pittoivsquernent composées et énergiques sans peut-être trop songer à mal; et notre lexique, snns vouloir les réhabiliter

absolument, ni en conseiller l'usage trop répété, ne


FOU

FOU

une affecpouvait néanmoins les passer sous silence par tation trop timorée qui eut donna lieu à des interpréta-

Genin ne

être le vrai et plus compromettante* que n'en doit Voy. Foulrânu. simple commentaire. Foutésqué, csquo, csquéto, mlj. Dim. Foutriquet;

philologiques, a

tions

cogne fétu; trotte-menu; qui l'occupe de

vétilles,

de

petits

de niaiseries, »>. fréq. Yétiller; s'occuper minuties; perdre son temps à des bagatelles; baguenauder.

Foutésquéja,

de

Foutimar, ardo,

a'Ij.

Indécis,

Ne

se dit guère

cbancelant

dans ses

une décision tranchée.

que négativement

:

8M

suis Irès-decidé; je ne vais pas par quatre

pas foutimar, je chemins.

Déranger; mettre sens dessus dessous; inquiéter; tourmenter, Au passif: être inquiet, malingre, SovH tout foutimassa, je suis mal à l'aise, indisposé. mal en train.

Foutimassa,

v.

Foutimasscja,

v- fréq.

Baguenauder; niaiser; s'amuser

même

de trop pour nous aider

É débrouiller cette généalogie, lui qui, dans ses Récréations

habilement et

si

si

heureusement réhabilité

quelques expressions analogues. Son succès dans cette œuvre réparatrice doit encourager à en tenter une pareille. Je souhaite pour

Pour moi, qui ne

détails et exagère leur importance.

idées; qui ne sait jamais prendra

serait certainement pas

361

il

faut que je

me

la

justice qu'elle réussisse aussi

bien.

heureux, ni surtout si habile, contente de protester contre une médi-

suis ni

si

sance, de signaler une

injustice,

en appelant un autre

vengeur.

La preuve, en tous cas, qu'aucun sens honteux ne se cache, ni de près ni de loin, derrière la locution traduite du latin, classique ou barbare, Fatuus, peut-être, et tant la vérité, c'est son application même. autre chose qu'une ironie, aurait-elle servi

peu déformée à

soit

Si elle était

dans cette phrase par exemple dâou pu foutràou n'an fa lou baile, du plus sot on a fait le commandant, qu'on :

prétend avoir été souvent si bien méritée? Puis encore, le diminutif aurait-il trouvé place dans ce surnom de

la différence qu'il est actif et

Foutralé dé Bésiis, sobriquet donné aux habitants de Béziers, que leur sottise ne distingue nullement et qui ne

Dans

l'accepteraient pas sans doute

à des riens.

ce cas,

a

Il

se

il

la

acception que Foutésquéja, à

prend souvent un régime. rapproche davantage de Foutimassa et

signifie: déranger, bouleverser; tarabuster.

Foutràou, rra/as, a*so.

s.

m.

etailj.

Dim. Foutralé, éto; péj. Fouau simple et dans ses

— Adj. disons-nous,

composés dim.

et

comme

péjor., qui,

bien d'autres, passe

substantif dans l'occasion.

Ce mot signifie simplement niais, nigaud, niguedouille, imbécile, pauptr spiritu, et pas autre chose. Nous avions bien raison de remarquer que ce mauvais garçon n'était :

pas aussi diable qu'il en avait l'air; tant est vrai,

comme

on dit encore, que rien ne ressemble plus à un fiipon qu'un honnête homme. Ce vocable fort bien porté est, va sans dire, très en usage;

cela

l'emploient

une

il

n'en est

pas un

mais parmi ceux qui

peut-être qui ne croie dire

sottise en s'en servant; c'est os qui fait son

malheur.

même

avec l'atténuation des

malins du moyen-àge? Ce que je dis de l'adjectif regarde également le substantif devenu et restant invariablement masculin dans une

un foutràou dé co, un foutràou autre acception. On dit dé gigà, un foutràou dé miracle, un foutràou d'home et même un foutràou dé fénno, ce qui se rend exactement par :

:

un énorme gigot, un étonnant prodige, un colosse d'homme et un colosse de femme; car le fr. applique aussi sa désignation masculine aux deux genres. Ce sens n'a rien de commun, ce semble, avec le premier,

un

terrible coup,

à moins qu'on ne suppose qu'on veut exprimer ainsi une grosseur, une grandeur, une forme hors de l'ordinaire,

exagérée, excessive, folle, insensée, déraisonnable en un et qui n'a pas de bon sens, comme on dit vulgaire-

mot

Ce que voyant, un dictionnaire est la, à éprouver toujours une certain hésitation pour l'admettre dans ses colonnes

ment, Fatua, dirait le latin. Bien que ce soit un peu tout cela que l'on veut dire, je

Sauvages n'en fait pas mention et c'est grand tort que l'on ne nous en veuille point de ne pas partager ces scrurla parce qu'on croit que l'expression pules. Car \> ni

ne

:

:

i

appartient, et elle semble en effet appartenir à

une famille

de mois grossiers que repousse la bonne compagnie. Cependant je suis sur qu'il n'en est rien. Les

choses ne se pussent

qu'entre gens

:

pas différemment entre mots

une ressemblance physique

seule une parenté entre eux.

Ici cette

sans doute, mais c'est tout. Je crois

n'établit

pas

ressemblance existe

même que

le fr.

nous

a gâta celui-ci et en a perverti le sens pour son compte d'abord, puis en l'aggravant d'une fâcheuse allusion. La signification précise du mot en lang., qui ne peut être, qui

jamais déterminée, exclut en effet toute possibilité pour lui d'une origine compromettante. Mais d'où vient-il alors s'il ne vient pas de là, d'où vous pensez peut-être?... n'est

sais pas si mon explication paraîtra satisfaisante et sera suffisante; mais je ne crois pas non plus qu'il y ait moyen de donner davantage à ce dernier mot la fameuse racine

dont

il

est question.

mon

Il

faut doncaussi lui en, chercher une

la bonne; et il en a été dit assez pour indiquer au moins la voie et rétablir la réputation d'un terme, à tort ou à raison, fort répandu.

autre

si

étymologie latine n'est pas

Foutrassâou,

s.

m.

Péj. Foutrassàoudas, asso.

C'est

l'augmentatif du précédent dans toute son étendue, qui a

lui-même son amplificatif également

usité. Celui-ci seule-

ment

n'a cours qu'adjectivement, tandis que le premier et son correspondant restent le plus souvent substantifs.

Mais Foutrassâou a encore une acception, que prend au Foutràou, surtout employés l'un et l'autre au pluriel, et il signifie coups, coups de bâton, de poing; resta quelquefois

:

volée.

Y-a agu dé foutrassAous pér

toutes, 46.

il

y eut des


FRA

FRA

362

1 coups, dos éclaboussures pour tous. Quintes foutrassdous Quelle distribution de bois vert! El zou.' foutrassdou ou

fouir Aou sus sa fénno

!

Et en avant

!

de rosser sa femme

:

ce sont les procédés caressants de Sganarelle. Ce dernier sens des deux mots est de nature, parait-il,

à lever

doutes sur leur radical, qui n'est point tel que ferait croire, et à réconcilier avec lui, sinon tout à

les

le fr. le fait

bonne compagnie et sa langue un peu prude, au

la

moins

parler vulgaire et courant.

le

Foutre,

».

v. et interj.

m.,

Mot, juron grossier et bas, sur

revelequel il a été assez et même trop dit pour n'y plus nir. C'est le radical de la famille plus ou moins honnête

qui précède.

Foutringuèlo,

interj.

Juron diminutif ou plutôt con-

Foutringo !

interj. Juron qui correspond à Diantre

,

Malpeste

!

!

Foutu, udo, adj. Perdu; déconfit; mort. Fracha, Dér.

du

v.

Rompre;

Dim. Frachéto. Brèche; fente; fissure; cassure; défaut dans une pièce de menuiserie ou de charpente trou, cavité scorie dans une pierre de taille écornure; crevasse dans un mur. Au fig. fente; accroc à l'hons.

f.

;

;

;

neur, à la probité; frasque. Dér. du lat. Fractus, de Frangere. s.

Frai,

Arbre de

Dér.

la

Toscane, on

tire la

manne des pharmaciens

incision faite à l'écorce.

du

lat.

Fraïrastre,

Fraxinus, m. sign. m. Frère d'un autre

s.

lit;

frère utérin

ou

Fraïre, s. m. Frère, qui est né du même père et de la mère. Par ext. pareil, semblable.

Ce terme, qui n'est usité exclusivement que dans les hautes Cévennes, dans son acception usuelle, est encore ici employé dans le style pittoresque et poétique, surtout en genre goguenard. c.

On

dit

dans

le

style ordinaire, Frèro.

m. lat.

m.

:

La langue d'Oil et le français suivent la môme voie au-delà de la Loire, à l'est et à l'ouest, la consonnance du :

suffixe rappelle quelquefois son origine, d'autres fois elle s'en éloigne davantage ; la forme surtout, ou mieux l'or-

thographe obéit à d'autres tendances. Ce que, au midi,

nous exprimons par

finales é, té,

les

ée,

ei,

oy, etc.;

ey, oi, oie, ois,

ii.

Ho,

itïro, etc.,

au nord, par ai, aie, nous avons signalé

signes de collectivité, est représenté,

sur

le

mot

actuel, parce

et plus directe.

Il

sa composition est plus simple

que

donc de

résulte

là.

d'abord, une nou-

preuve de l'équipollence des suffixes de même ordre dans les deux langues; puis, que les mots terminés par velle

comme

une de ces syllabes, en lang.

les objets

qui se montrent

le

en

fr.,

représentent

plus fréquemment en collec-

nence l'origine régionale de bien des noms de famille, quand ces mots deviennent noms propres d'homme. C'est le profit le plus intéressant de ces curieuses études sur ta composition des noms, sur les suffixes et sur une ressemles étymologies. 11 n'y a pas à s'y tromper blance de physionomie existe sans doute entre tous ces

en définitiv

:

que comme nom propre d'homme ou de

lieu, rendu par de se rendre compte l'analysant, des procédés et des combinaisons qui ont servi à former les dénominations. Nous venons de voir le radical Fraï ou il

est facile

Fraïsse, abrégeant le lat. Fraxinus et le reproduisant, qui veut dire Frêne, écrit autrefois Fresne. Maintenant il s'agit

d'une collection de ces arbres, d'un bois où

ils

sont plantés

Midi, les autres

comme

le

cachet de race les distingue être nés sous le ciel du

uns pour élevés dans

et les fait reconnaitre, les

sign.

En

adopte dans sa

Fraxinetum répond a Fruïssiné, comme Fraxinus lui avait donné Fraïel Fraïsse: la désinence romaine disparait, mais le caractère tonique et collectif du mot se consimplicité

mots, frères d'origine, mais Fraler,

Fraïssiné, s. m. Frênaie, lieu planté, couvert, abondant en frênes. Ce mot, qui a existé longtemps avec cette acception dans la langue d'Oc, n'est plus employé Fraissinet.

tranchement des finales lalines, notre langue était arrivée à se donner des formes et à imaginer des combinaisons propres à son génie, à ses aptitudes de prononciation.

tion; enfin, qu'il est possible de déterminer par la dési-

même

Dér. du

qui nous sert d'exemple. Nous avons au surplus indiqué ailleurs par quels procédés rapides de contraction et de re-

presque toujours une idée collective, alors surtout qu'ils dérivent d'un nom d'arbre, les arbres étant de leur nature

consanguin.

— Voy.

:

Frênaie. Sans vouloir insister davantage, celte succession ou mieux les divergences se dessinent nettement sur le mot

déjà ces différences. Elles sont peut être plus frappantes

dans nos pays, fournit d'excellent bois de charronage. C'est d'une variété de cette famille que, dans la Calabre et aux par une

langue d'Oil et en langue d'Oc s'accuse peu à peu et devient tout à fait tranchée; celle-ci reste plus fidèle au type latin et sa déformation parait moins sensible de là Fraïssiné et

ay,

m., ou Fraïsse. Frêne, Fraxinus exeelsior, Linn. fam. des Jasminées. Cet arbre, commun

la

maremmes de

simple. Dans le roman, les deux idiomes du Nord et du Midi restent longtemps confondus; mais la séparation en

serve.

briser; casser; fendre; ébrêcher.

Frangere, briser.

lat.

Fracho,

:

Ici c'est le suffixe collectif latin qu'elle

centratif de Foutringo.

Peste

en grand nombre le suffixe latin elutn s'ajoute au radical et donne Fraxinelum. Celte marche du mot est bien

le

Nord. Les désinences

chacun d'acte de naissance

servent, pour ainsi dire, à

et

les localisent.

Quant à l'orthographe

du corps du mot lui-même,

elle offre aussi ses variétés; si elle est fixe

même

dans

en lang.,

il

n'en

reproductions en fr. Peut-être trouverait-on encore là quelque indication mais est pas tout à fait

de

les

;

elle

nous parait un peu subtile

et pas assez certaine

pour

autre chose qu'une altération dialectale. On jugera mieux au surplus de ces observations en mettant en paraiêtre


FRA

FRA appellations identique» , avec leurs formes diverses

lèlo 1rs

et leurs altérations ethniques.

Ainsi, pour nous et chus

plus

Gard, lou Fraïssiné se ren-

le

contre dans cinq on six communes; dans celle de Bordeznc, il est nommé, en 1251, Fraissenelitm, Int.; dans celle

du Vignn.cn 4381, Mansusde Fraysseto ; en 14i4, Frayssinelum

;

en 1518,

Mansus

aujourd'hui uniformément rare de voir,

emparé*,

les

quand

de Fiaxineto: 1-e

traductions

le

Wtaiubtêt; mais

noms propres

les

d

fr. les il

homme

écrit

s'en

sont

fantaisistes Fraycinct, Fressinet,

la

autres. Malgré ces nuances qui prononciation, la formation méridio-

nale est trop saisissante, pour ne pas apporter la pleine certitude que tous ces noms désignent des localités, des individus, (!• s familles originaires du Midi. Au contraire,

on peut être assuré que jamais ne comme noms de lieux ou d'hommes, logues qui suivent,

ou

le

lui

ont

une mise ou un point. adj. Français, habitant de la France, né en France; qui appartient a la France; langue franLou parla francés, ou simplement lou francés, çaise. Francés, éso,

s. el

le français, le

Dér. du

lat.

langage français.

Francus.

Franchiman, ando,

s. et adj. Français d'outre-Loire, langage: nom, épithète un peu ironique, subst. ou adj., que nos Languedociens donnent a la fois à ce français dont le peuple du Nord a fait une sorte

soit l'habitant, soit le

de jargon

et qui est son patois, et à celui que nos comrapportent de leurs voyages ou de leur séjour dans les garnisons d'outre- Loire et qu'ils affectent au

patriotes

retour de

mêler,

non sans emphase, à l'idiome

natal.

En consacrant un terme

particulier

au parler qui

n'est

d'Oc a voulu, semble-t-il, marquer plus expressément sa séparation avec la langue d'Oïl. Quand on la qualifie de patois, elle riposte par l'épithète pas

sien, notre langue

le

de franchiman; et ce mot a, dans son vocabulaire, une c'est l'altération, la corruption de pareille signification :

noms d'hommes, Fray, Du Fray, Fraisse, comme Frnissinet. viennent de source méridio-

sa langue par l'immixtion de la langue étrangère qui cherche le plus à l'envahir. Ces distinctions entre les deux

du Nord, sont sortis les Dufrêne, Du Fresne, Du Du Fresny, F renée, La Frenay, Lafrenais, Freney,

idiomes rivaux et leurs patois, trouveront à se développer davantage aux articles Lénguo et Patouès, auxquels nous renvoyons et qui nous paraissent le complément nécessaire

parmi

Dufraisse,

les

Fresnoy, et

le

plus éloignée de ses

argot défiguré soit par leur ignorance, soit par leurs prétentions au beau langage.

nelum.

:

pièce se rapproche le

que signifiant aussi une frênaie domaine remarquable par ses frênes:

F ren. lit (Belgique), Frenoy(Douhs), Frcsnais(lle et Vilaine), Fresnay (Auhe), Fresnaye (Sarthe), Fresney (Calvadcs), Fresnoy (Aisne), ré|iondant au lat. parle même moiFraxi-

nale

la

la dalle, et est

L'expression s'applique également à ceux qui parlent cet

Franois (Poubs), Frenai (Orne), Fresnay (Seine-Inférieure), Frenay (Loiret), Freney (Savoie), Frenois (Côte d'Or),

Et,

Le joueur dont

appartenu, ana-

les appellations

l.ien

propriétaire d'un

dalles.

du centre de

lignes de jointure, a gagné

n'est pas

Freyssinet, Freycinet, et

ne changent pas

grandes

:îC3

une foule

d'

ntres.

Ces distinctions par zones, qui établissent la démarcation de l'idiome, en remontant à la source commune, nous

de ce que nous avons à dire du Franchiman. Nous voudrions ici reprendre quelques-unes de nos observations

ont paru utiles à noter eHei pourraient être reproduites sur une foule de dénominations semblables, mais il suffira

préliminaires, appuyer sur certains traits du tableau, et, puisqu'enfin il passe en force de chose jugée que les dia-

:

d'indiquer les analogies et sur les détails.

les

concordances sans revenir

FraïsEinéto ou Pimparèlo,

*.

Voy. Pimparèlo. Fran, t. m. Franc, monnaie.

— Ce mot

f.

Pimprenelle, plante.

n'a pas attendu système décimal pour être national et

promulgation dn exclusivement employé dans son acception actuelle. On ne s'est jamais servi du mot livre a sa place; toujours on a la

mit» fnins. un éscu dé xii'i frans, et non tnilo liouros, un éscu dé tiH liouros, comme eu fr.

dit

:

Fran, franquo, wlj. Dim. Franqué; augm. Franquas. Franc; sincère; loyal; de bonne foi. Fran coumn un bi>mi, fran eoMiM un rin/uo/ioi'u, franc comme un lwhême,

franc

comme un

facilement

la

expliquer. Dér. du

lat.

croc à puits, cou Ire vérités; on comprend première; la dernière est plus dilficile a

méridionaux ont mérité l'ostracisme, apprécier les motifs de la sentence et avoir le signalement des cou-

lectes

pables. Il n'y a pas d'illusions patriotiques à se faire ni à exagérer pour être une langue contemporaine du français, issue de la même source que lui, pour avoir partagé l'em:

pire avec lui, notre langue d'Oc est loin d'avoir eu d'aussi brillantes destinées; mais elle en est entièrement distincte. Si

la

perte de sa nationalité

l'écart et

en arrière,

elle

ne

l'a

laissée

lui a rien ôté

quelque peu a au fond de son

caractère et ne lui a point fait abdiquer son génie. Elle a été moins favorisée par les circonstances; elle est déchue

de sa condition sociale; et cependant, avec le sentiment de son infériorité, elle n'a pas voulu rester immobile, parce il lui a été qu'elle n'entendait point mourir; et, quand donné de prendre la parole et de se faire entendre, elle a

Francus, Franc, peuple de Germanie, qui

protesté de son éternelle jeunesse, de sa verve harmonieuse, de sa vigueur, de son abondance, avec tant de vitalité et

Fran-carèou, s. m. J<*u d'enfant qui consiste à jetar en une pièce de monnaie qui retombe sur un pavé de

d'entrain, qu'elle a étonné la littérature et fait envier ses richesses et ses ressources. Elle s'est classée au moins; et,

signifiait libre.

l'air


FRA

364

FRA

maintenant, bien qu'elle n'aspire point à reprendre son sceptre provincial, elle restera dans sa dignité et méritera

comme un monument

encore d'être étudiée et conservée

notre gloire nationale. historique, toujours debout, de

A part le rôle littéraire qu'elle remplit et qui lui a valu tant de faveurs dans ces derniers temps, la langue d'Oc, avec

la variété infinie

de ses dialectes, est toujours parlée

comprise dans le tiers de la France. L'attacliement du peuple méridional à son vieux langage prouve au moins il en vit et il qu'il le croit bon et suffisant à ses besoins et

:

s'en sert. Sa persistance

démontre encore que

cette langue

même

des popul'esprit lations, et qu'elle a mesuré sa marche à celle des idées qu'il leur convenait d'exprimer. Une foule de termes nou-

ne

pas plus immobilisée que

s'est

veaux sont devenus nécessaires se trouvaient

ils

qu'il

y

;

a à se plaindre

fallait les

prendre où forcés.

emprunts

pas de cet accroissement seulement elle a voulu en appro-

et ce n'est ;

prier les formes à son génie

de l'adoption en

il

s'enrichir de ces

et

Elle n'a point hésité

:

:

elle leur

a imprimé

sceau

le

façonnant suivant ses aptitudes ; elle les a naturalisés languedociens en les soumettant à ses les

imposant son cachet de race et de famille. Ce n'est pas non plus d'avoir usé de ce droit règles d'accentuation et leur

souverain qu'elle peut être blâmée, tant elle y apportait d'ailleurs de réserve et de discernement et mettait de délicatesse à en

pas

là faire

ménager l'exercice et les procédés. Ce n'était du patois ou du franchiman, mais simplement

dances.

L'ordre social,

le régime politique, les divisions la éprouvé de profonds changements langue a suivi l'impulsion. A ne les considérer qu'au seul point de vue de la linguistique, les révolutions qui ont

ont

territoriales

:

passé sur notre pays, ne pouvaient manquer d'exercer la plus grande influence sur l'idiome. Le français est devenu le maître il a commencé par se rallier les hautes classes et la bourgeoisie; le peuple l'a subi et force lui a bien été :

d'en adopter aussi une certaine nomenclature d'expressions techniques, sous peine de rester en dehors de tout mouve-

ment

et

de se taire sur des

instant à l'ordre

du

matières portées

à chaque

jour, et qui remuaient toutes les

âmes

et tous les intérêts.

De

sont venues

concessions

ces

à

politique, à

la

au système décimal, à la qui ont créé ces séries de mots, d'abord

l'organisation administrative,

procédure,

comme

patrioto, assigna, aristocrate, sans-culoto, émigra,

massimoun,

distri, etc.; puis préfè, sous-préfi, couscri,

azouèn, etc., et après charlo, députa, prougramo, éléciou, las cambras, et lou mèslre, un ézanti, réforma, otrouè,

litre,

un

kilà,

camï vicinàou,

tendre à toutes les époques

sustitu, etc.

fallait

Il

s'en-

languedocien ne dérogeait pas, ne se convertissait pas, en imitant le français luimême et en lui prêtant en même temps ses termes d'agriculture, par exemple

et le

;

magnanerie, canisse, mort-flac,

:

flâcherie, araire, etc.

C'était bien encoie;

abandonnée

car la langue d'Oc,

monter au niveau du progrès qui amène toutes les langues à se transformer, et se tenir au courant des idées nouvelles

depuis longtemps comme langue officielle, avait cependant conservé assez de son prestige pour se mêler, disions-nous,

en s'emparant de mots nouveaux, qu'elle s'assimilait.

aux

bon

Celte élaboration naturelle se faisait à

que

la

escient

;

alors

langue d'Oc était la bienvenue dans toutes les admise à tous les foyers, reçue dans

classes de la société,

toutes les relations.

En

plein crédit dans sa province, ses

emprunts n'éprouvaient aucune peine à être légalisés et à prendre cours. A tous les degrés et dans tous les rangs, le monde s'entendait avec le même idiome, et l'introduction ou la mise en circulation d'un vocable étaient

tout

soumises au contrôle de tous, des lettrés et des ignorants, du peuple ; de telle

des grands seigneurs, des bourgeois et sorte qu'aucune innovation n'aurait

pour

si

pu

s'impalroniser,

peu qu'elle eût été en désaccord avec

l'esprit

relations privées et familières du grand et beau monde qui n'en connaissait guèrj d'autre, et à celles du populaire et des villageois qui n'entendaient que ce langage. Sans

doute, elle n'avançait pas vers les perfectionnements et n'y tendait par aucun sérieux effort littéraire; pourtant

son culte n'était pas tout à

fait délaissé,

témoignage de Sauvages,

y

désignait

Nord

que

et celui

franchiman, au

a une centaine d'années, ne

différence d'accent entre

la

du

il

langage du

le

Midi.

Le mot garde toujours ce sens, mais il a pris plus d'exil signifie aussi une altération de la langue

tension; car

méridionale par un autochtone servant du parler maternel, de

même

qui affecte, en se prononcer à la mode dans le tour de phrase. le

général et l'instinct natif qui maintenait et caractérisait la langue. Ce fut cet état de choses que vint sanctionner

et française, dans l'intonation Cette définition n'est malheureusement

Sauvages dans son Dictionnaire avec

sa

mal a empiré

le

l'idiome, par une mixtion informe et inintelligente des anciennes racines romanes et des déformations du franc lis

l'autorité de

science de linguiste et d'observateur judicieux.

pur languedocien de son temps, idées et des besoins

l'avait

tel

fait,

que

le

Il

fixa

mouvement des

dans son individualité

qui

s'infiltre

et

il

attaque

le

fond

même,

que la

insensiblement dans ses veines;

juste.

Le

substance de

et cela sans

propre et originale; et il le fit avec le dessein arrêté de ne pas le laisser confondre avec le français, dont il voulait

regarder aux antipathies qui les séparent. Le franchiman actuel est une corruption du languedocien et du français à

surtout protéger et sauvegarder la diction.

la fois;

Mais une langue vivante ne s'arrête point au milieu do populations vivantes et indépendantes, puisqu'elle représente nécessairement leurs mœurs, leur esprit, leurs ten-

il est produit par une alliance journalière, par un frottement incessant des intérêts et des rapports des deux

il pense en français, il traduit oralement en languedocien, et il apporte dans celui-ci la physionomie, la

langages;


FRA

FRA du premier,

construction,

le

ses formules

parasites;

génie

et jusqu'à la plupart de

môme

à peine

les

si

désinences

866

qu'avec une rudesse affectée de prononciation ils ont de les souligner oralement, pour qu'on ne les coui ;

l'air

de

pas avec le reste de leur phraséologie; et quand ils n\ e unent à celle-ci, ils ont grand soin de signaler la différence

notre temps une intensité sans frein et sans vergogne, contre laquelle il ne faut cesser de s'élever. Depuis que le

par un redoublement de sifjQoterie, de syllabes susurrantes et de vocalisation emmiellée.

conservent leur cachet d'origine.

La dégénérescence

français est

devenu

peut-être fatale

était

la

:

elle a pris

langue universelle, depuis qu'il

La seconde espèce de

s'est

vulgarisé davantage, qu'il passe pour être seul de bonne compagnie, et qu'à ce titre il est reçu parmi les classes

ginelle et le cachet

élevées et la bourgeoisie, qui veulent faire preuve par là d'instruction et d'éducation, il est de bon goût de renier

quoiqu'en petit vent être du crû,

l'idiome natal

comme un

des patois barbares du

français

et de n'en faire qu'une de ses corruptions viciées, au lieu d'une langue originale. Sur cette idée fausse, le dédain et l'abandon et c'est ce qui nous rappelle une de ces spiri-

patriote

du maître, quand

il

représentait au

vif les

causes de la décadence de sa langue tant aimée et faisait le portrait de nos franchimans. Ce qu'il y a de plus fâcheux

en cela,

disait-il, c'est

que

l'exemple est

donné de haut en

bas; de bas en haut la séduction serait moins à craindre.

Ce

hommes qui

ont reçu ce sont, parmi peuple, commencement, j'allais dire cette fausse couche d'éducales

le

type particulier de notre siècle; ce sont le» militaires voyageurs qui ont puisé à toutes les sources, à tion, qui est le

tous les jargons, à tous les baragouins

;

ce sont les demoi-

de magasin qui se pincent la bouche en cœur et lèchent leurs paroles sur leurs lèvres, pour ne pas être confondues avec la classe des taveleuses, race vive, alerte, selles

un peu

débraillée, andalouse

du

pied jusqu'à l'œil; ce sont les demi-savants dis campagnes, tribuns du conseil

puristes est plus logique et plus

tient à conserver à l'idiome sa pureté

ori-

de son indépendance ; elle se compose, nombre, de gens instruits, mais ils doi-

l'homme du

c'est

une condition exclusive, car

terroir peut seul avoir la chaleureuse affection

qui pousse à défendre une cause juste, mais d'avance. C'est là le bataillon sacré.

Viennent ensuite

:

tuelles boutades

elle

:

les vrais

condamnée

autochtones du pays

:

culti-

vateurs ou petits propriétaires, et les habitants, non déclassés, des communes rurales. Les puristes dans cette classe sont fient aussi

particulièrement ceux que leurs voisins gratititre, d'avoucas. Bien différents des premiers

du

que nous avons déjà signalés par cette appellation, ceux-ci se préoccupent quelque peu de codes , de législation et de politique générale;

ils

sont surtout un recueil vivant des

théorèmes, des apophthegmes de la sagesse du vieux temps. Leurs codes sont Pierre Larrivay, Mathieu Lausberg; leur doctrine, les recueils des dictons ou pro v erbes agricoles, as:

tronomiques et météorologiques leur politique, ladiplomatie municipale, ou quelque boniment en vue d'élection. La race ;

menaçait de s'en perdre ; mais les événements ont formé quelques élèves non moins prétentieux, qui s'exercent dans les clubs ruraux. Ceux-là sont les savants de l'endroit, les

municipal, qui ont appris le français dans le code de procédure; c'est toute cette petite aristocratie populaire qui déforme notre pur languedocien pour en faire le laquais

fortes têtes, les importants, les discoureurs diserts, frottés

brodé du français. Aussi distingue-t-on deux

comme classes

bien

tranchées de

puristes franchimans dans notre idiome. La variété dont il vient d'être question, forme ce que le bas-peuple appelle

très-logiquement d'uvoucas.

Ceux-ci reculent devant un

technique pur languedocien et font des détours risibles pour tourner la position; ils craindraient, par l'emploi d'un terme authcnliqucment du cru, de déroger à leur dignité de citadins et d'elle saluésde l'épithète de raïvous, la plus tléirissaulc

reui quand

ils

des injures à leurs yeux; ils sont heuamen r à bien et colloquer conve-

peuvent

MMement

de lecture et d'instruction primaire. C'est par eux que l'antagonisme du français se maintient vif et constant,

tive est

torturer, à la défigurer, à la rendre méconnaissable pour

des oreilles

ainsi

le lit

françaises.

de Pmcuste,

pour

I,.

mieux, encore sur une de ces phrases Faites et p qui abondent dans l'idiome, ils ae les lâchent alors qu'en les accompagnant d'un sourire sardonique ou dédaigneux,

celui de

ils

prunt de quelque expression inévitable, ils mettent une sorte de coquetterie maligne, de raffinement instinctif à la

appuient glorieusement dessus, ils le renflent d'une accentuation sentencieuse, et semblent n'y accoler qu'à regret la désinence languedocienne. Inutile de dire que la construction est toujours française ou à peu près. Qu'ils tombent, par hasard, sur un technique bien local, ou

comme dans

n'évitent pas sans peine tout retour vers la pensée française inculquée par leur journal, et lorsque les besoins du moment les contraignent à l'em-

sur

!

dans leur génie particulier,

langue elle-même;

la

an technique bien français qu'ils ont recueilli dans leurs rapports avec bon ton; ils

Home

et Cartilage. Grands parleurs d'ordiune certaine énergie, leur pensée de l'image, leur phrase de la métaphore; la forme compara-

entre

naire, leur verbe a

le seul

la

plaisir

Quelquefois même ils retendent mutilent ou retirent, suivant les

de

faire affront à l'académie; c'est

que des mots bibliothèque, locomotive, cartouche,

pour ne parler que des plus innocents, comotivo, carlaloucho.

ils

ont

fait Oliolèquo,

A on degré

on peu plus élevé, se rencontrent les puristes entérites, rédacteurs de correspond'affaires, de pétitions el me ne de mémoires; et au-

lins, t

praticiens

les poètes de l'endroit, faiseurs d'épithalames ou de chansons charivariquee, aux locutions fantaisistes et sou-

dessus


FRA

FRA

366 vent originales

comme

gories professent

comme

Or, tisme,

il

leur orthographe. Toutes ces caté-

au fond

le

tout purisme est toujours entaché do fanaquelquefois des excès que le bon

s'en est suivi

goût doit condamner, quand ils s'avancent sur le terrain littéraire, mais qui n'en restent pas moins liés indissolublement aux destinées de l'idiome. Montrer trop de sévé-

pour leurs créations déformées ou dissimulées aurait pu n'être pas toujours justice. Le français n'a-t-il pas

rité

bien

pire quelquefois dans ses emprunts grecs ou latins pour ses classifications scientifiques, et dans son anglomanie pour toutes ses industries depuis ses vêtements jusfait

qu'aux chemins de fer, pour sa langue parlementaire et son argot commercial? L'omnipotence et l'impunité, l'exemple et l'initiative ne sont pas des droits

mais on s'en

,

sénilité

:

cependant

elle

n'en a pas moins enrichi la littéharmonieux chefs-d'œu-

rature nationale d'admirables et

respect de la langue.

est

vre de poésie. Mais n'est-ce pas là ce qui lui donne le fière de sa pénurie, de refuser l'aumône en fausse monnaie qu'on lui jette, de repousser la livrée et le droit d'être

vasselage qui l'humilient, de vouloir être rendue à ellemême? Ces levées en masse chez le voisin, qu'on lui conseille et

et hâter

qu'on lui amène de force, ne feraient que la trahir sa déchéance. Il est sans doute des auxiliaires

dont

le concours lui a été utile et qu'elle a accueillis; mais ces recrues exotiques, hybrides, à constitution peu saine,

raccolées un peu partout, au hasard, que, pour la vanité du nombre, on essaie d'affubler de quelque lambeau de

costume provincial, et qui se croient déguisées sous la cocarde d'une désinence caractéristique, une consigne inexorable

toujours servi depuis qu'il y a au monde des forts et des faibles; et en dernière analyse, il faut bien accepter, sous

doit les bannir à jamais des rangs

bénéfice d'inventaire toutefois, quelques-unes de ces locu-

lexique? Rien de plus que faire de l'histoire. La langue d'Oc et ses dialectes n'ont pas pour eux l'avenir, en ce sens que l'avenir ne peut rien leur donner et qu'ils en ont

tions qui ne heurtent pas trop le génie de la langue.

Les néologismes de cette sorte ne sont pas les plus à redouter; et ce n'est pas contre eux que l'auteur des Castagnados eût dégainé, se

comme

il

disait,

Ce qui a jeté les premiers et les plus dangereux ferments de décomposition dans l'idiome méridional, est venu de

même

tant sur le

avaient cependant la l'une, n'étant

que

que deux langues, coexis-

gardant certaines affinités d'origine, même nature et le même caractère ;

sol,

que

l'altération

de l'autre,

la

plus vul-

gaire et la plus pauvre devait prendre modèle sur la plus élégante et se vêtir de ses ajustements; que forcer les

rappro-

chements

serait avoir raison d'antipathies inconciliables.

mélange on n'est arrivé qu'à la confusion les plus habiles ne savent plus ni la langue française ni la certes, il n'y a pas à se vanter du résultat. langue d'Oc Mais par

le

:

:

On

a été plus

loin

du langage courant, qui

:

se livrait à

tous ces amalgames inconscients et souvent inintelligibles, le mal est passé et s'est propagé dans les livres, les traités,

compositions écrites, où l'on n'a pas craint de professer hautement l'assimilation du français et du languedocien.

les

C'est contre ce

débordement qu'on ne saurait trop protester, en creusant plus profondément que jamais la ligne de démai ation qui sépare les deux langues. Des principes, des natures, des types disparates et oppo-

sés ne

ne

l'a

laire

peuvent évidemment se concilier et point vu, on n'y a point songé

ne saurait être

le

:

commun aux deux

se

fondre.

même

On

vocabu-

idiomes. Mais la

langue d'Oc dépérit, dit-on soit; et cela ne l'empêche pas de servir encore d'instrument de relations à huit ou dix :

millions

d'hommes;

elle

est

pauvre

:

nissement en leur insufflant un esprit nouveau, antipathique à leur génie natif, mais à revivifier leurs éléments

c'est l'acte

cette erreur qui a fait imaginer

vivront en se souvenant d'avoir vécu

cer-

de leur légitimation. A l'article Patouès nous signalerons les motifs qui leur ont fait trouver grâce et les raisons qui ont du faire proscrire les autres. :

Ils

ces intrus font tache.

leur raison d'être est d'avoir été. C'est pour cela qu'il y a un si grand intérêt, non pas à tenter un impossible rajeu-

garda dâou franchiman. Dans la que nous suivons, il en a été enregistré un

nombre

tout à craindre.

ces circonstances se proposer notre

son grand sabre pér nomenclature qu'il a

laissée et

tain

Que peut donc en

et

inféconde dans sa

d'origine et leurs principes vitaux

en

les

retrempant à

leur source pure et vraie.

A deux époques

critiques dont nous venons d'indiquer eu cette rare bonne fortune

l'influence, notre dialecte a

que deux maîtres. Sauvages et La Fare-Ai.ais, ont dressé l'inventaire de son entier et légitime patrimoine. Le dernier contrôle a dû nécessairement écarter les archaïsmes hors d'usage, atteints de désuétude, comme il a dû consacrer les acquêts récents, avec un savoir et une autorité incontestables.

Dans

cette classification se trouve la règle,

et elle est si bien la loi,

qu'elle sanctionne est

que tout ce qu'elle embrasse de notre langue, son

l'état

et ce

seul

avoir, sa propriété véritable; tout le reste ne serait pour elle

que du bien mal acquis, dont elle ne veut pas. Notre l'a adoptée, sera donc à ce titre pur langue-

lexique, qui

docien et non franchiman; sa devise sera parlons notre Voy. Lénguo et l'alouès. langue et non son patoisFranchimandéja, v. fréq. Imiter grotesquement la pro:

ce qui arrive au peuple du Midi nonciation française il veut se mêler de parler français, surtout aux :

quand

militaires du terroir, retour des garnisons d'outre- Loire, qui prétendent faire croire avoir oublié l'accent natal.

Françouès, n

pr.

m. Au

féin.

Françouèso. François,

Françoise. n. pr. de

Françoun, çoise,

dont

il

est

femme. Dim. Françounélo. Fran-

lui-même un dim.

Franja, ado, aâj. Frangé, orné de franges; bordé d'une frange.

Corrupt.

du

fr


FRE

FRÊ Franjo, des

filets

».

Bord; bordure; frange, tissu d'où pendent

f.

Corrupt.dufr. qui vient lui-même dulat. Fimbria,m. sign. Franquéta, ». f Franchise; loyauté. Dér. de Fran, adj. f.

Espèce de figue hâtive et de

Frauder; employer des moyens détournés pour frustrer quelqu'un de ce qui lui appartient, pour éviter les droits de régie ou d'octroi; sophistiquer le vin u.

ou autre marchandise.

Fràoudo,

».

soustraire certains objets soumis

sance des employés à la perception Dér. du lat. Fraus, fraudis.

Fràoudulisto,

m.

».

Féodiste.

;

contrebande.

Voy. Flurdalisto.

Ce mot est une corruption du vieux terme fr. auquel le peuple a voulu attacher ironiquement une racine injurieuse tirée

Frâoudur, d'octroi

ou de

Corrnpt. du

du

celui

fait

et

fr.

il s'agit du bois, du fromage, etc. m. Froid, froidure; hiver. Fat un fré que ploumo, il fait un froid à faire tomber les ongles. Un parofré, un vêtement bien chaud, un manteau. Un pisso-fré, un homme sans vigueur, sans énergie; flegmatique; indifférent; indolent. Un fré, un catarrhe, un rhume, toute espèce d'indisposition causée par une transpiration arrêtée. Fré dé pèses, froid aux pieds. Fré se prend aussi adverb. pour froidement, d'une

moulu, quand

».

manière froide, sèche, glaciale. Batre fré, battre froid, recevoir froidement, sans démonstration amicale. Fré, fréjo, adj. Dim. Fréjé; augm. Frèjas. Froid, qui a perdu sa chaleur, qui est à une température peu élevée. fig.

pour ceux qui l'aiment; qui n'a ni de chaleur de cœur.

froid, indifférent

pas d'entrailles Dér. du lat. Frigiilus, m. sign. Fréchan, ». m., ou Fréchïo, ».

Fressure d'agneau ou

campagnards, qui mangent rarement de

Dér.

du

lat.

Fréchïo,

mère.

— Voy.

Il

la

même

Fraïre.

— Lous Frèros,

les frères

de

la

Doctrine chrétienne. Lou

qui dirige spécialement ou l'école ou la classe. est probable que, avec l'établissement des frères de la le frère

Doctrine chrétienne dans nos pays, a commencé la substitution du mot Frèro à celui de Fraïre, du moins l'habitude

de ne parler que français aux enfants, de n'employer que le français dans leurs classes, a-t-elle contribué pour une

la

viande.

Frixum, supin de Frigo, frieasscr. ou Fréchan, ». m. Même mot que

»./".,

— Faï

fraicheur.

le

pré-

est glacée. Pèïro- fréjâou, pierre froide, pierre calcaire. C'est par une exception bizarre

qu'ici l'adj. ne s'accorde pas

en genre avec son subst.

temps

est frais

Prène lou

frés, se

frais.

Dér. du

Jat. Frescum, supin de Frigeo. Frésïa, sïado, adj. Crêpé; crépu; frisé comme feuilles d'un certain chou qu'on appelle chou frisé. Dér. de Frisa.

Frèso,

».

f.

Fraise, fruit

du

fraisier,

les

qui «e dit techni-

quement Majoufo (V. c. ta.)', ris de veau, fraise; fraise de collet, ornement du cou, plissé et empesé. Dér. du lat. Fraga, m. sign. Frèso, ». f. Frèze, temps du plus grand appétit des vers-à-soie. Ce redoublement d'appétit, qui précède

chaque mue, croit à chaque âge proportionnellement à grosseur du ver.

la

Frésquaïroùs, ouso, adj. Frais, humide, en parlant d'un site, d'une maison, d'un appartement, où l'on respire la fraicheur. v. fréq.

Reverdir; être verdoyant; se cou-

vrir de verdure, de fraicheur.

Frésquièïro, ». f- Fraicheur; temps frais. Au fig. froiPréne la frésquitïro, prendre le deur; indifférence.

Las frésquièïros arivou, les premières fraicheurs de l'hiver arrivent. Faï frésquitïro, il fait frais, presque froid, humide.

Frésquoù,».

Fréjâou, âondo, adj. Qui est d'une température, d'une Aquélu cambra es exposition de site froide, glaciale.

chambre

frés, le

mettre à la fraicheur, au

frais.

cédent.

bien fréjâoudo, cette

Frésquéja, f.

de chevreau; ensemble du cœur, des poumons, de la rate et du foie de ces animaux. C'est un friand morceau pour les

vent aux premiers jours du printemps. Frèro, t. m. Frère, né du même père et de

plu» sou-

une grosse mère bien fraiche et pourvue d'embonpoint. Pris subst. ou adv. au masc. Frais; froid agréable;

régie.

t>. Ilavir, brûler, dessécher, brouïr par le brouillard, en parlant des feuilles des arbres; rendre ver-

Au

froid

fait ressentir

pratique qui fraude, surtout en matière de droits

et les interprètes

Fràoumina,

Fré,

Redoublement de froid;

la température, le vent, l'eau, le vin, soit pour la fraîcheur des fruits, légumes, viandes, poissons, étoffes, et pour le teint des personnes. Frésquasso, en parlant d'une femme,

m. Fraudeur, la

f.

recrudescence de l'hiver qui se

droit

du mot Frâoudo. Le peuple

habituellement

;

grande part à ce changement tout à fait passé dans la langue. Frés, frésquo, adj. Dim. Fresque, élo; augm. Frésquas, asso- Frais, fraiche, dans toutes ses acceptions, soit pour

féodal n'étaient pas fort amis. ».

intense

Frèro,

Fraude; tromperie cachée à l'effet de aux droits à la connais-

f.

».

Fréjoulado, ».

couleur grise.

Frâouda,

». f. Au propre, douleurs rhumatismales, cacausé par le froid; au fig. froideur, indifférence; air froid, sérieux et composé. Dér. du lat. Frigus, frigoris.

Fréjou,

tarrhe

servant d'ornement.

Franquo-païardo,

367

fraicheur

du

f.

Fraîcheur; froidure; fraicheur de l'eau;

teint.

m. Odeur de viande fraiche. -* Cette aux habit.ints des Cèvenncs, qui, accoutumés à une vie frugale et aux assaisonnements au

Frésquun,

odeur

porc

».

est insupportable,

salé,

ont du dégoût pour

la

viande fraîche

et le

potage


FR1

FRI

368

même temps

de cette viande, en

porc un peu renée, qu'ils

grand cas du

nomment sabourun.

Frotter; essuyer;

v.

Fréta,

qu'ils font

oindre; enduire.

au

battre, rosser quelqu'un; lui gagner son argent

Au

fig.

ils

sont bien houspillés,

se

Dér. du ht. Fricare, m. sign. Frétado, f. f. Coups; rixe; volée de coups de poings ou

Frétadoù,

s.

m. Frottoir;

sert à

linge qui

à

frotter,

Fréto, ». f. Terme de charronnerie, ou virole autour du moyeu d'une roue. porc, mêlé du fressure et

frette,

lien

de fer

des caillettes, quelquefois avec et qui n'a rien de commun avec ce

ris

le foie,

et

qu'on entend en fr. par Fricandeau. Lou fricandèou se façonne en boules de la grosseur d'une pomme, qu'on recouvre avec une enveloppe de cette

membrane

graisseuse

que les anatomistes appellent épiploon, et qu'on nomme ici en terme de ménage créspino. Ces sortes de godiveaux, l'on fait cuire

se conservent

Fricâou,

dans

la graisse et

quelquefois en terrine,

longtemps et sont fort estimés. iricâoudo, adj. Dim. Fricâoudé.

Gentil;

Un moure

fricâou,

ragoûtant; délicat.

éveillé; friand;

un minois friand. Ce mot est plus usité au dim. fém. Fricâoudélo. Friquet, le nom du moineau, n'aurait-il pas une origine commune

à cause de ses qualités? Dér. du lat. Fricalus, frotté, nettoyé.

Fricassa, à la poêle.

A

Fricasser;

t>.

Au

Fricassèïo,

il

faire cuire

folles dépenses.

morceaux, cuit à

la poêle;

galimafrée. Dér. du lat. Fricare.

Fricô, repas de

m. Dim. Fricouté. Ragoût; mets

s.

cuit; régal;

v. fréq. Fricotter;

fréquenter les guinguettes; avoir l'habitude des repas de tavernes. S'entend aussi des petits repas d'amis et de gourmands.

m. Gargotier; cuisinier de taverne. Fricoutur, s. m. Gourmand; qui aime les bons morceaux; qui fréquente les gargotes. Frigoi loùs, s. m. Terre en friche remplie de thym. s.

Fricoutiè,

Frigoulo,

s.

f Dim.

Frigouléto.

Thym, Thymus

garis, l,inn., plante de la fam. des Labiées, fortifiante,

dont on parfume

en en frottant

les

vul-

aromatique

et

de magnanerie, soit planches et les traverses, soit en la failes agrès

sant brûler dans l'atelier.

Dér.

du

gr. <t>aX£YY l0v -

parents. Le terme Parla à. la

.

.

recherche pour

bon motif. Dér. du

lat.

Fringultire, frétiller, jaser, coqueter. s.f., ou Fringaje. Action de faire sa cour;

temps où

l'on se fréquente

Fringaïre,

avant

le

mariage.

m. Au fém. Fringaïro,

s.

subst.

Amant;

amoureux; galant; soupirant. Yoy. Calignaïre. Fringaje, s. m. Voy. Fringadisso.

Fringarèl, èlo, adj. Qui a le cœur disposé à l'amour; qui aime à coqueter auprès des femmes; d'humeur amoureuse; l'amoureux des onze mille vierges.

Fringo, s. f. Dim. Fringuéto. Bande; lanière d'étoffe une grande pièce. Fringo dé tèro, lisière, lande terre. gue

prise sur

Dér. du

lat.

Fimbria, frange, ou mieux de Frangere,

diviser, déchirer.

Fripa,

Friper; gâter; chiffonner ses bardes, ses habits;

v.

gaspiller, dissiper sa fortune.

Fripariè, s. f. Friperie; magasin de vieux habits; boutique de bric-à-brac; commerce de friperies. s.

m. Au fém.

bric-à-brac; qui fait habits.

Fripièïro. Fripier; marchand de commerce de vieux meubles, de vieux

Fripoun, ouno, adj. Dim. Fripouno, oto. Fripon; On ne se sert trompeur; qui vole avec adresse; fourbe. dim. dans le sens de galant du oto, Fripouno, guère que

ou coquette, éveillé ou luronne, appliqué à une personne jeune ou à son air et à ses manières. Fripouna,u.Friponner; escroquer; dérober par adresse; attraper par fourberie.

gourmand.

Fricoutéja,

yeux des

Fricassée, gibelotte.

Ragoût de viande en

les

encore plus explicitement consacré à

Fripiè, frire;

a tout dévoré, tout flambé.

s. f.

s. f.

Fricasso,

accommoder;

manger son bien en

fig.

tout fricassa,

est

Fringadisso,

m. Hachis ou godiveau de viande maigre

s.

Fricandèou,

que

:

le

essuyer; essuie-main.

— Se prend en général en

bonne part et pour le bon motif, du moins en apparence c'est une fréquentation qui s'opère en public et la plupart

du temps sous

de bâton.

la

Te Frimousso, s. f. Mine; air du visage; trogne. cope ta frimousso, je vais te souffleter. Fringa, v. Faire l'amour; faire la cour; avoir des fréquentations en vue du mariage.

pelottés, battus.

du

;

frime.

jeu.

Se pela, hanter; fréquenter; avoir à faire; se faire des Se fréta dé quâouquus, fréquenter frictions; se battre.

quelqu'un. Se souri bé frétas,

Tout Frimo, s. f. Frime; semblant; mine; feinte. aquù's uno frimo, dé frimo ou pér la frimo, tout cela n'est que semblant, que jeu, que vaine apparence bon pour la

plante salutaire contre les venins.

Fripounariè,

s.

f.

Friponnerie; action,

manœuvre de

fripon.

Frisa, v. Friser;

crêper; boucler en

parlant des che-

veux; raser, toucher superficiellement; broyer, pulvériser, ameublir la terre; émietter. part. pass. Frisé, crépu; émietté. cheveux bouclés par le fer. Frisure; f. plur. Frisoun, s. m. Terme de filature de soie, frison; filasse

Frisa, ado, adj.

Frisos,

et

s.

de soie mêlée et brouillée que l'on tire en mèche avant d'obtenir le brin pur soie. Plus la soie qu'on file est fine, plus elle doit être purgée du frison. Le frison diffère des côtes en ce que celles-ci sont formées de la bave du cocon, qui s'enlève par longues filasses.


FKO qu'on carde ensuite et dont on lieu

que

quelle

il

fait

du

au

fleuret grossier;

contient beaucoup de bonne soie à laest mêlé et qu'on ne peut purger à cause d'un le frison

agglutinement trop considérable. Fron, ». m. Dini. Frotmté; péj. Frounias. Front, partie du visage qui s'étend d'une tempe à l'autre et depuis le cuir chevelu jusqu'aux sourcils. Lorsque lo mot Front

Frounziduro,

est

au

dialecte le

Dér. du

Froumaje,

».

de

fait

m. Dim. Froumajoù. Fromage, lait caillé, Le fromage des Cévennes est le plus

de chèvre;

lait

est

il

f.

Froncis;

ride;

plis;

Frucba,

<-.

Fractifiof;

porter du fruit.

la

la vigno a

beaucoup de

a /iiichii >:<juést'an. la vigne a fait

bit

rides de

raisins

cette année.

Dér. du

lat.

Fruchè,

».

Frvges ou Fructus.

m. Arbre

fruitier;

fruitier,

d'arbres à fruits; lieu où l'on serre

jardin planté

le fruit.

Fruchè, fruchèïro, udj. Qui porte beaucoup de fruits; On le dit aussi par qui aime beaucoup le fruit; fertile. ext. et ironie de qui aime le fruit défendu.

Frons, frontii, m. sign.

lat.

ôgoutté et salé.

souvent

effronterie, notre

pour exprimer hardiesse, V. c. m. rend par Froun. fig.

».

peau.

fr.

369

l-UM

du volume

de

et

la

Frucho, vement.

s. f.

Fruit en général; les fruits pris collecti-

— Souï pat

for à la frucho, je ne suis pas très-

forme du fromage du Mondor. Quand il est frais, on l'appelle Toumo; quand il est demi-sec et gras, Froumaje adraqua; quand il a subi une opération de fermentation

amateur de

le nomme Péraldoù, espèce très-appréciée mais des indigènes seuls. Au surplus la réputation du fromage de nos montagnes date de loin Pline, dans son Histoire naturelle, affirme

Emp. franchiman au français. m' Fu, 3 pers. sing. du prêter, défini. Il ou elle fuit. Variante ou contraction du v. Fugi, Fugis. Dâou lin qui

on

particulière,

et fort estimée,

:

fromage le plus vanté et le plus recherché à Rome, ce rendez-vous général de tous les produits du monde, provient de la contrée de Nimes, de la Lozère et du pays des Gabales, le Gévaudan, bien que son mérite supérieur le

que

ne dure qu'autant gauloise lui Romce, ubi provinciis,

que sa préparation donne une saveur médicamenteuse Laus caseo qu'il

est

frais

et

Frui,

à

Semausensiprœcipua, Lesurœ Gabaliciquepagi

:

sed brevis, ac musleo tantùm commendatio...

nam

Gallia-

rum

m. Fruit, production des végétaux, arbres

et

arbustes, servant à leur reproduction.

lou chi pisso, la lèbre fu, prvb., pendant que

guenaude,

le lièvre fuit.

On dit

aussi

:

le

chien ba-

S'cn-fu pour

:

il

s'en

fuit.

Fugi,

«.

Fuir; prendre

la fuite;

courir pour se sauver;

passer rapidement. Dér. du lat. Fugere, m. sign.

Fugidis, isso, adj. Fugitif; proscrit; qui est obligé de

:

omnium gentium bona cominùs judicanlur

».

fruits.

se cacher; qui passe vite.

Fugido, de

t.

f.

Fuite ou déchargeoir d'un moulin

;

canal

fuite.

sapor medicamenti vim obtinet. se dit d'une sorte de préparation de lait caillé fermentée. assaisonnée fortement de poivre, d'eau-de-

Fulobro, adj. de tout genre. Dim. Fuloubrilo. Paresseux; fainéant; qui craint la peine toutes les fois qu'il faut la subir dans un but utile.

ou de vinaigre, qui se conserve dans les campagnes en comme une bouillie, d'un goût très-piquant, et qu'on appelle aussi Rubarbo (V. c. m.). Viro-froumaje, espèce

Fuma, «. Fumer, jeter de avec du fumier; fumer du

Froumaje cacha

Composé des deux mots Fu,

vie

pots

de saut périlleux qui s'exécute en se tenant suspendu par les poignets.

Les étymologistes donnent des origines diverses à ce

mot, qui, selon les uns, viendrait du celt. Fourmaich, m. sign.; suivant d'autres, du gr. <I>op|jwiç, natte, panier

de jonc où l'on met égoutter

le

fromage

sa forme, d'où la bass. lat. aurait tiré

mago , changé en Fromago Forma

,

par

et qui

lui

donne

Formaticum, For-

métathèse

,

du

lat.

Fromagerie, lieu où l'on fait et où fromage grand panier en forme de cône s.

l'on

conserve l'on

le

;

magère, femme de lement en ville les

Froun,

».

impertinence.

Frounzl, Dér.

f.

met sécher

du

et égoutter le la

fromage du pays;

v.

fro-

campagne qui vient vendre journelfromages frais dits Toumos.

petits

m. Front; hardiesse;

effronterie;

audace;

Voy. Fron.

Froncer; rider; plisser; faire un froncis.

frontu, front, par imitation des rides et plis qui s'y forment lorsqu'on fronce les sourcils. lat.

Ferons,

il

fuit, et l'obro, le travail.

fumée; engraisser

tabac.

Au

fig.

être vexé, ce qu'on appelle vulgairement,

—A lies

la terre

s'impatienter;

fumer sans

pipe.

qui fumou, vite, aux châtaignes bouiltoutes chaudes, qui fument. las cdoudéios

Dér. de Fun.

Fumado, ». f. Dim. Fumadito; augm. Fumadatso. Fumée, vapeur épaisse que le feu ou la chaleur fait exhaler. Las Fnmados, les Fumades, n. pr. d'un hameau et de sources minérales dans la commune d'Allègre, où l'on

une piscine antique, des monnaies romaines, des vases, patères, tuiles gallo-romaines. Ce nom est encore a découvert

.

Froumajèïro,

la

celui de plusieurs

localités

dans

le

Gard, ruisseaux, mon-

tagnes ou quartiers.

Fumadisso, » f. Grande fumé?, persistante, incommode. Fumarésto, s. f. Grande et épaisse fumée, comme celle d'un four ou des fourneaux d'écobuage, des herbes et des racines qu'on fait brûler sur la terre. Fumé, s. m. Hirondelle de mer, l'ordre des

mouette, oiseau de

et de la fam. des

Palmipèdes Longipennes. Les espèces de ce genre d'oiseau, qui vit autour des étangs, 47.


FUR

370

FUS

il se repose sans nager, sont assez nomdésigne principalement, tout en s'appliquant

sur l'eau desquels

Fumé

breuses.

aux

aussi

autres, l'espèce la plus

mer à

rondelle de

tête

commune

qui est

l'hi -

mer

noire ou Gachet, hirondelle de

épouvantait, Sterna nigra, Linn., tête et partie postérieure du cou d'un noir profond, poitrine d'un blanc pur, le reste du corps noir cendré ou bleuâtre, bec noir, vingt-quatr e

centimètres de longueur; ainsi leur enfumée. Voy. Gabian

nommée

à cause de sa cou-

m. Femme,

s.

femelle,

;

petit

charbon à

Fumèlo, tient

s. f.

Femelle, compagne

au sexe féminin.

du mâle;

— Appliqué à femme,qui — Voy. Fémèlo. la

appar-

c'est

un

terme de mépris ou d'ironie.

Fuméto, i. f. Camouflet, bouffée de fumée; niche qu'on à un dormeur, en lui soufflant de la fumée dans le nez Fumiè, s. m. Fumier, mieux dit Fén (V. c. m.) trou fosse à fumier. Fàou traire aquo doit fumiè, il faut jeter fait

.

;

cela

au fumier, dans

Dér. du

tement;

s.

f.

Fumée

,

à fumier.

s.

f.

nalis, Linn., plante de la

mune dans ses

les

champs.

un appar-

officinale,

Fumaria

ofpci-

fam. des Papavéracées, comVoy. Fénoudéio, qui est un de

noms.

s. m. Fumée, vapeur plus ou moins épaisse qui d'un corps brûlant. Faire foço fun, faire l'important, faire claquer son fouet. D'aqui mounié déou sourti

Fun,

s'élève

lou lun, sor lou fun, prvb., ceux qui devraient donner le bon exemple sont les premiers à scandaliser. Un fun dé

mounde, une

une

de personnes. tètio, un étourdissement, un éblouissement Dér. du lat. Fumus. foule,

infinité

Un fun dé

.

Fur,

s.

m.

Fura, fourmis.

v.

une maison opérée municipale ou de police pour découvrir un

Ronger en dedans, comme font

— Fura

v. fréq.

Furétéja,

Mus

Faire

la

chasse au

furet.

Au

fig.

pour savoir

Furga, v. Fouiller; chercher dans les poches, au fond d'un trou, d'un lieu bas et où l'on ne peut pénétrer qu'avec les

mains ou un

outil

quelconque.

En espag. Burgar, m. En bas-bret. Furyuein.

sign.,

F

permutation de

en H.

Furgaïre, aïro, adj. Fouillour; fureteur; qui aime à à mettre la main à tout; tatillon.

agitation

;

Fus,

vers ou les

d'acdou, faire fuser la chaux

,

c.-à-d.

en poudre en y jetant une petite quantité d'eau Pèïro furado, pierre gercée, calcinée, rongée en dedans Dér. du lat. Forare, percer, faire un trou, forer.

.

.

Furé, s. m.Aufém. Furéio. Furet, Mustela furo, Linn., mammifère onguiculé do la fam. des Digitigrades ou CarIl est trop connu des chasseurs (et qui n'est pas chasseur?) pour le décrire. Le furet ne peut subsister chez nous qu'en domesticité; c'est ce qui le distingue notamment du Putois, Pudis, avec qui on pourrait lui trou-

f.

Fureur; emportement violent;

ou du

fr.

rage

;

violente

.

Furor, m. sign. Fusas. Fuseau, instrument Tout aquù apouncho quenouille. lat.

m. Dim. Fusé;

s.

pôj.

qui sert à filer à la pa'n fus, dicton, mot à mot

un fuseau;

;

tout cela n'apointisse pas tout cela est bien inutile;

ce qui signifie: en vain que vous cherchez, que vous vous escrimez, que vous voulez démontrer quelque chose, tout cela ne c'est

rien.

prouve

La

corrélation entre ces idées et cette locu-

qui revient souvent, est difficile à saisir n'empêche nullement de comprendre. tion,

Dér. du

Fusa,

v.

lat.

:

ce qui

Fusus, m. sign.

Terme de chasse ou d'armurerie,

faire long feu; fuser; brûler lentement, en parlant d'une amorce. Se fusa, se consumer à petit feu, se calciner. lat.

Fusum, supin de Fundi,

se répandre, s'é-

tendre. s. f. Fusée; quantité de fil qui peut se dévider fuseau; épi de mais; pièce d'artifice.

Fusado,

un

v. Fusiller;

Fusïa, les

s.

passion excessive

Empr. au

sur

la réduire

nivores.

est le rat souris,

fureter; chercher à découvrir; courir partout des nouvelles ; s'introduire partout.

Dér. du

Fouille; recherche dans

par l'autorité Faire fur, faire des recherches. Dér. de Furga.

vol.

Furé

partout.

Furoù,

qui se répand dans

Fumeterre

générique de ces rongeurs; celui-ci qui

fouiller partout,

incommode.

Fumotèro,

nom

le

Furé, s. m. Furet, pris au fig., curieux; qui s'enquiert de tout dans l'intérieur des familles qui fourre son nez

qu'on voit dans les claies ou séchoirs à fumée déviée de son cours ordinaire et qui

;

s'appelle le plus ordinairement

celle

châtaignes

lat.

s.

qui est

Fimus, m. sign.

lat.

Fumièïro,

la fosse

Furo, m. sign. m. Souris de la plus petite espèce. C'est en quelque sorte mie classification par taille, de manière qu'une souris qui grossirait un peu trop deviendrait lia,

Furé,

;

ou plutôt femmes en en mauvaise part.

Se dit ironiquement et Voy. Fémélan, qui est le même mot.

général.

Dit. du

musculus, Linn.

.

Fuméïroù, s. m. Fumeron ; flambart demi consumé qui jette de la fumée.

Fumélan,

ver d'autres rapports soit de l'orme, soit quelquefois de pelage, mais qui ne vit qu'à l'état sauvage.

aux jambes;

ce

que

passer par les armes. l'ait

Au

fig.

un vendeur de mauvaise

tirer

foi vis-

à-vis d'un chaland qui ne peut se passer de l'objet qu'il

demande, ni

se le procurer ailleurs. Fusïado, s. f. Fusillade; plusieurs coups de fusil tirés à la fois, soit dans une bataille, soit à la chasse par amusement.

Fusil,

.s.

m. Dim. Fuiié;

péj.

Fusïas. Fusil; arme à

feu composée d'un canon allongé, d'une platine ou batteAvant l'invention de rie, d'un fût et d'une baguette.

la

poudre,

le

fusil

n'était

qu'un briquet,

et ce

mot

était

emprunté à l'ilal. Focile qui a la môme acception. Lorsqu'on donna ce nom au mousquet, au fusil à chien, c'était


G la manière identique d'y mettre feu, par opposition à l'arquebuse qu'on allumait avec une mèche. Le fusil a percussion, à piston, le chassepot du nom de l'inventeur, à longue portée, le fusil à double canon, sont

».

Fusto,

pour indiquer

solive; tenir

371

Dim. Fustéto; augm. Fustasso. Poutre;

/'.

grosse pièce de boil 4s charpente qui sert à soules toitures, les planchers, à former les échafau-

dages.

des perfectiniiiicinents successifs qui n'ont pas encore dit

Dér. du

leur dernier mot.

Futa, futado, adj. Futé; rusé; adroit, plus que ne

m.

Petite cuiller en

lat.

Fuslis,

m.

sign.

par extension toute cuiller d'enfant ou à café, qu'elle soit en étain ou en

comporte

argent.

perchent et fréquentent les

s.

Fusté,

Dér. du

lat. l'usiis,

Fustiè,

s.

m. Au

bois, et

bâton, baguette de bois. fém. FustUïro. Charpentier, artisan

qui travaille le gros bois

;

tonnelier.

d'homme, vendu littéralement en

fr.

Il

est

devenu

Dér.

plus

du

Fustis, bâton, par allusion

lat.

aux oiseaux qui

bois, et qui sont plus

rusés,

à attraper que ceux qui n'ont pas encore

difficiles

quitté leur nid.

n. pr.

par Fustier.

le

la probité.

Futur, uro,

t. et

adj. Futur, future

;

futurs

époux

et

l'un d'eux.

Emp. au

Dér. de Fusto.

fr.

G 6, s. m. G, septième lettre de l'alphabet, cinquième des consonnes. Isolément se prononce Gé. Les grammairiens le

rangent dans

le

C

la classe

des Palatales, qui comprend aussi

et le /.

Le G n'existait pas dans l'ancien alphabet latin; il n'avait pas. avant la première guerre punique, de caractère spécial qui le distinguât du C, et ce fut Spurius Carvilius qui inventa la figure par laquelle

il

est représenté;

ce qui toutefois n'empêcha pas les deux lettres d'être souvent confondues dans leur prononciation. Au contraire les

idiomes celtiques l'avaient toujours admis, et il était une de leurs articulations naturelles. Cette prédilection se manifeste dans les langues néo-celtiques, et dans notre dialecte

comme dans

français, ce qui prouverait

le

une

fois

de plus leur primitive et originelle attache. Le bas breton en effet, ne trouvant pas dans leurs aptitudes

et le gallois,

de

à articuler

facilité

le

V, lui ajoutent

un G pour adou-

une aspiration trop forte: du lat. Vélum, ils font Gwél; de Vinum, Gwin; de Ventus, Gwent; de Viridis, Gwer; de Yanus, Gtcan;de Vacuus, Gicaj/de Y'erus, Gwir, etc.; comme nous avons fait, sur une pareille flexion, Gas, cir

Gué,

du

fr.,

lat.

rencontre

en

fr.

du

:

Tadum; Gardoù

lat.

a rdo

TT

ou Vardo.

le lat.

Gyrare

A est

et ses dérivés,

La vérité, l'efiel

Gardon,

inverse se

devenu pour nous Vira,

et

Virer; Gyrus, en fr. Virole; etc., etc. le C chez les Grecs, les Romains et les Gaulois,

Comme le

G

avait toujours le son dur devant

Mais quand

la

langue se renouvela,

toutes le

les voyelles.

roman, qui cher-

chait à se dégager de l'oppression du latin, tout en utilisant ses débris et ses altérations devenues barbares, obéit

à

un

désir instinctif d'adoucissement dans la prononciation,

autant qu'à des préférences d'organisme vocal, à des influences clitnatériques peut-être, que rien ne comprimait plus.

La

force

ou

la faiblesse

des voyelles agit sur

la

nature

des articulations et particulièrement sur celle du G et du C, selon qu'ils étaient suivis d'un A, d'un O ou d'un V, voyelles au son grave et plein on les prononçait différem;

ment que

suivies d'un

E

ou d'un/, voyelles

faibles; et le

doux, prononcé comme J, n'imprima plus à l'E et à 17 de consonnance rude qu'à la condition d'interposer un t»

G

(Gu), entre

lui et ces dernières voyelles.

Cette affinité des deux Palatales les portait facilement à se substituer l'une à l'autre (V. lettre C); mais les per-

mutations qui amènent le G, de beaucoup mieux connu, sont aussi plus fréquentes. N'est-ce point pour cela que les désinences de tant de noms propres et do noms com-

muns en au

anicus, enicus, inicus. onicus, presque toujours

pluriel fém. anicœ, enicœ, inica, onicœ,

sonnant en ha

à la finale, furent changées des premières par la langue romane en anègues, énègues, intgues, onégues, d'où le C latin avait disparu? Cependant cette combinaison présentait encore deux flexions antipathiques au nouveau langage, celles de A' et de G durs; mais elle mettait presque en contact les lettres séparées seulement par un / faible. 11 est permis de croire que ce rapprochement rappela une ancienne articulation celtique qui manquait an latin et que le roman

deux

se hâta de reprendre par une mouillure nasalisée avec liance

du Gn;

et l'on voit

en

effet les

l'al-

appellations latines

Marliniunicœ, répondant eu roman Mmiinianègues, devenir en lang. Martignargues, en

IV. .Mai -lignai-, Martignan, Sa\ ignargnes. SalvaSalvinianica; Salvantgues, Martigny; etc. Si l'idi.mie méridional affecte gnae, Sauvigny, Sa\igné,


GAB

372 ces terminaisons d'une forme particulière, rude encore,

ce

qu'un souvenir étymologique du latin dans la Narbonaise, où il fut plus cultivé que dans le reste de la Gaule mais la permutation ne s'en fait pas moins sentir n'est peut-être

vation d'un

naison, sans l'ériger en principe d'orthographe.

Gabiaïre, s. m. Fabricant ou marchand de cages. Dér. de Gabio

;

;

et ce n'est pas notre dialecte qu'on peut accuser de négliger

du G»

cette vocalisation caractéristique

Au une

légère inversion, celle

G

sur laquelle l'adoucissement du

par

gaulois.

que cette forme amena, par du NG avec toutes les voyelles,

est probable

il

reste,

fut encore plus

marquée

en ange, enye, inge, onge, oungs, qui n'é-

les finales

aux précédentes,

que des variantes identiques

du sens ou le besoin de mieux in diquer la dérimot nous paraîtront nécessiter cette combi-

la clarté

.

Gabian, s. m. Hirondelle de mer; mouette; goéland; nom commun à un certain petite mouette des rivières ;

nombre d'oiseaux aquatiques du genre Larus, Linn., de l'ordre des Palmipèdes et de la fam. des Longipennes ou Macroptères. Voy. Fumé.

et

Autrefois,

qui passaient par une permutation déjà expliquée, en anche, enche, inche, onche, dérivant toutes du même prin

grement qui

taient

cipe.

Voy. Àgno,

nourgo, et Tel est

mots Canounge, La

les

suff.,

Ca-

chemin qu'a parcouru

G

le

et les transfor-

mations par lesquelles il a passé pour venir dans notre alphabet. Le son qui lui est propre est guttural devant les voyelles fortes a, o, u, ou, Gant, Gonle, Gulo, Gounèl .

en

Devant

les voyelles

fr. et

la

prend

peu près comme

faibles e et

même J

le

fr.

«',

il

comme

se modifie

prononciation que le J, c.-à-d. à précédé d'un D : Géngivo qui se

prononce Djéndjivo, et en ital. Geronimo, Gurgio Devant la consonne iV, lorsque celle-ci est suivie d'une .

voyelle, le

G

comme en

fr., c.-à-d.

ne se

qu'elle aurait

si elle

qu'il

On

en

ital.

lation dure et gutturale,

s'il

Âgnello, Ignado, Ogni.

le

même

G

les voyelles e et

» :

intercalation pour être guttural. Le fr. la supprime le plus souvent; mais nous avons éprouvé quelque hésitation à

appliquer cette règle générale. Le languedocien, qu'on

préposés.

pourrait ne pas saisir de prime-abord la parenté entre l'infinitif terminé en a et le prétérit défini au milieu du-

avant ces terminaisons, comme Carga même de la plupart des mots

un

en serait de

Il

e

aussi

du temps, sur une

pour surveiller

la

fraude de

a de

même

ses matelots gabiers, et

en

mot Gabeloux, pour désigner les mêmes L'analogie fut facile entre eux et ces oiseaux le

que l'on voyait, comme les commis, sans cesse allant, venant sur la plage, et Gabian devint le nom générique de ces hirondelles de mer, de ces mouettes dont les espèces

qui ont des dimin. en élo: Fournigo, Fourniguéto, etc. Ces considérations nous ont frappé, sans nous déterminer absolument. Nous n'adopterons donc l'intrusion de cet u parasite que comme une exception et toutes les fois que

Mouette se

aussi naturellement.

Gabian

dit

en

lat.

n'y a qu'un pas. Ce serait alors l'oiseau qui aurait donné son nom au douanier qui venait, concurremment, avec lui, s'établir sur le bord de la mer. là à

Gavia; de

il

Cette étymologie est sans doute certain qu'à son défaut

l'autre

la

bonne

aurait

;

mais

il

pu utilement

est la

remplacer, et dans aucune troupe il n'est pas ordinaire de voir une utilité approcher autant du premier rôle. loge en

s. f.

fil

de

Dim. Gabiéto; augm. Gabiasso. Cage, petite ou d'osier pour les oiseaux, en fer pour

fer

les animaux et les captifs. Gabio dé manéchal, travail de maréchal, espèce de cage où l'on enferme une bête

rétive pour la ferrer

ou pour

lui faire

subir une opération

douloureuse.

Dér. du

lit

moins familière aux yeux,

a besoin, pour l'intelligence de certains mots, de rappeler leur racine, leur étymologie, et leurs rapports de famille. Dans les divers temps d'un même verbe, par exemple, on

et Carguère.

fr.

terme populaire

Gabio,

D'après ce principe, il faudrait absolument bannir la voyelle u de tous les mots où le g serait suivi des lettres a, o, u; car pour eux le g n'a nullement besoin de cette

quel intervient

— Le

fut tiré.

Guéto, Guiché, Guènche, Guingoi, etc.

et dont l'orthographe est

comme

plus loin, ces employés avaient des cahutes élevées, sortes de hunes ou gabies, ou bien gabios, cages, d'où leur nom

doit conserver l'articu-

devant

en ce cas, on place un « entre cette voyelle et le g, ce qui est usité aussi en fr., Langue, Guerre, Guider, et on écrit

moins

mettre à l'abri des injures

se

plage déserte,

se présente

mouille 1'»

y avait Cougné, Mignù, Ségnur, Ganta, Paniè, Counié, Minib, Séniur, Vinioù, tous dis

comme

fermes, douaniers de

prononce Gagna, Pagnè,

il

la

Vignoh, comme

Dans beaucoup de mots,

commis aux

prononciation d'un / se liant avec elle,

donne

lui

était suivie

sans former deux syllabes.

syllabiques, et

posés de la gabelle,

comme appellation de déninom de Gabian aux pré-

le

conservée,

sont très-nombreuses et qu'on appelle encore Fuim,Yanèlo ou Guféto, appliqués à peu près indifféremment à toutes. Une autre étymologie, la contre -partie de la première,

pas sentir, mais

fait

peuple donna,

s'est

l'époque, qui exerçaient sur nus côtes de la Méditerrai

Pour

la lettre JV. le

le

en

G

et

lat.

du

Gabre,

t)

s.

en

Cavea, m. sign., par la permutation du b. En ital. Gabbia.

m. Dim. Gabroii;

péj.

Gabras. Jeune

C

fille

mot Gabre s'applique indifféremment aux deux sexes et aux choses Autrefois on inanimées pour folâtre, étourdi, effronté. effrontée, garçonnière et étourdie.

le

:

appelait Gabre les

Par ext.

perdrix mâles. L'épithète actuelle bien là avoir pourrait pris naissance. En syriaque Gaber signifie force , virilité ; homme : vieilles

homme ou puissance de Dieu. Tout cela annonce notre mot Gabre actuel tient à l'idée de Virago, de que fille ressemblant à un mâle. Ce que nous avons dit des Gabriel,

permutations du

G

ne

fait

pas obstacle à ce que ce mot


G AL

GAI ne soit

latin

patron exact sur lequel

le

le

s'est

lang.

formé.

m. Gloutcron, plante, de

t.

Grateron, auquel

Lampourdo

Voy.

Gaféto,

il

la

même km. que

ressemble beaucoup, Arapo-man.

et Tiro-piou.

Mouette, hirondelle de mer.

s- f.

— Voy.

Fumé,

Gafo,

en bois le

Tirtoir de tonnelier, compose d'un

». f-

et

d'un

mobile

fer

et recourbé,

cercle d'une futaille pour

le faire

manche

avec lequel on tire entrer au-dessus des

douves.

dn vieux nom Gaf,

Dér.

Gafoù,

j.

crochet.

m. Dim. Gafouné. Gond, morceau de

la penture d'une (>orte, d'une fenêtre. Dér. du gr. rôjiçoç, coin, clou, d'où le lat. m. sign., ou de Kuçiis, courbé.

fer qui

soutient

Gomphus,

un gain; attraper; obtenir; se Dé que gagno aquél varie'.' quels sjnt les diriger vers... gages de ce valet? Aï gagna un fie, j'ai altrappé un rhume. Gagna lou 1ère, se diriger vers la montagne. Gagna tou grès, se sauver, décamper pour éviter un danger ou la Gagna,

t>.

Gagner;

faire

que font les déserteurs, repris de justice. Que gagno tén, gagno le temps on vient à bout de tout

prison

En

:

c'est ce

les

proscrits, les

avec

tout, prvb.,

1.

On

dit Gaï d'un

ressort,

d'un tenon, d'un crochet, qui

jouent librement. Dér. du lat. Gavisus, m. sign.

en pleine liberté; sans gêne.

vigoureux; bien porPar ext. beau et joli. Robuste;

ailj.

frais.

Ce mot employé au subst. répond au Gaillard, Es un gaïar, c'est un gaillard, un franc luron.

Augm. de tion

l'histoire.

l'adj.

connue du

G

Ga't.

Le

fr.

lat.

Validus, par la permutasubstitué au V, pourrait bien ne pas y

de veau, d'agneau; la partie glanduleuse qui se trouve sous la gorge au haut de la poitrine de6 animaux de boucherie. s. f.

Itiz

Ce mot ne s'emploie qu'en terme de cuisine ou de bou-

;

Contraction de

s. f.

.

Quartier de noix, cuisse de noix.

JVouoaïo,

:

menai une

Galhafa, joie, réjouissance

Gaïoutardo (Fèbre),

là ».

mendeux sens

vie de

les

:

reproduits. Fièvre goulue, maladie feinte

f.

ou légère qui n'ôte rien à l'appétit. Ce mot parait dérivé de Gaïnfo. Sauvages répèle, dans une tradition, qu'il est composé de deux mots de l'ancien

roman, Galiou, avale, et Fardo, victuaille. Nous revendrons volontiers aux termes esp. et port, cités à l'article précédent, qui nous paraissent fournir une origine tout aussi probable.

Gaïre, adv. Guère, peu, pas beaucoup, presque point. gaïre, il n'y en a guère, il n'y eu a pas beau-

— Gn'a pas

coup. Sou gaïre? Sont-ils S'en manqua pas dé gaïre, il

s'en

On

manque de peu

nombreux? Gaïre il

bé, presque. ne s'en faut pas de lwaucoup,

.

les plus savants de l'ancien haut-allemand pour arriver à lui faire signifier: beaucoup; exactement le contraire de l'acception

est loin d'être

lixésur l'étymologic

:

la tirent

Autant vaudrait,

et

mieux, peut-être, faire déri-

ver Cuire de

Caire par permutation Caire, quartier, morceau, partie de quelque chose, fraction, fragment, plus

petit

:

que»le tout, moins, c.-à-d. pas beaucoup, ou peu. la bonne volonté, ce rapprochement est admis-

Avec de sible.

Gairoutos,

s. f.

plur. Gesse cultivée à fleur rouge,

thyrus cicera, Linn., plante de la fam. des

La-

Légumineuses,

Gaja, v. Imposer sans jugement une amende ou une indemnité a quelqu'un surpris en maraude ou qui a com-

mis un dégât quelconque; dresser procès- verbal contre lui eu qualité de garde-champêtre. Dér. de Gaje. Gaje,

m. Gage, ce qu'on

».

dépôt; objet déposé au jeu

livre

pour sûreté d'une

qui a dû exister autrefois,

comme

nantissement,

punition; salaire; ap-

pointement; gagesd'un domestique, qui s'emploie au sing. en lang. Gagno un bon gaje, il reçoit des gages con-

sidérables.

Métré en gaje, engager, déposer en nantisse-

ment. Dér. de la bass.

lat.

Yadium, venu du

lat.

Vas, vadis,

caution.

Gajé,

Barbe de coq, petites membranes rouges que les coqs et les poules ont suspendues sous la tête. Par ext. menton à double étage; trogne; embonpoint visage frais Dér. de Gai. ». f.

Gaïo dé nose,

esp. Gatlofa signifie

i>ort.

de notre mot se troment

cherie.

Gaïo,

En

dette, d'une promesse, d'un engagement;

être étranger.

Gaïéto,

en

;

bonne pour fourrage.

Gaïamén, alv. Gaiment, de bon cœur; joyeusement; Gaîar, gaîardo, tant; qui a le teint

actuelle.

Gazagnar ; en liai. Guailagnare. Gaï, gaïo, alj. Dim. Gaie, éto. Gai; réjoui; joyeux; Lou mes dé mai frais; plaisant; libre, pis trop serré. frés et gaï, le mois de mai frais et vif. Un tén gaï, un temps serein, un air frais. Ou es ouï dinc aquéto vèsto, on est au large, on a les mouvements libres dans cet habit. v.

voit par son dim. tSougaïoù, qui est resté.

Gaïofo, t. m. Gros réjoui; viveur ; b&Uti Dér. de Gaïo. Sauvages se demande s'il ne pourrait pu être une corruption de Guelfe, parti politique fameux dans diant

Gabian.

le

m.

c.

Voy.

Gafaro, le

comme on

373

s.

m. Dim. de Gas, Geai,

petit

geai

ou

petit

du

Cependant il s'emploie peut-être plus communément encore que Ga» pour signifier l'oiseau adulte. Voy. Gas. Gai, s. m. Dim. Gaïé ou Gale; péjor. Gaïas. Coq, mâle geai.

la poule, Phasianus Gallus, Linn., oiseau de l'ordre des Gallinacés et de la fam. des Domestiques ou Alectrides.

de

— Lou gai

cantè, ségui jour, iéou m'en anère,

au point


GAL

374

GAL

c'est la formule du jour le coq chanta et je m'en fus terminale des sornettes et contes de veillées, qu'on suppose durer toute la nuit et finir à l'aube comme les contes de :

On

emploie cette formule également et par ironie, quand on entend un récit quelconque, pour témoigner qu'on le croit fabuleux et qu'on le tient pour sorShéérasade.

nette.

comme en

Gai, lage.

Aupr.

il

fr.,

signifie

s'applique au

encore

tranchante et sert à

fig. pour Coq de vilpanne d'une pioche qui est

la

les

couper

:

racines et les souches

maison sous

Dér. du

m.

lat. Gallus,

sign.

Gala, v. Cocher, se dit de l'acte du coq qui couvre une Un iôou gala, un œuf fécondé et susceptible poule.

Par ext. logement délabré

toit.

Dér. suivant

uns, de l'hébreu,

les

Galavar, ardo,

ailj.

Gourmand;

lavardas.

absorbent une quantité d'assaisonnement. Le lat. Gula doit avoir servi de base à

la

:

Galavardije, ». f. Gourmandise sans goût; goinfrerie. Gale, s. m. Garrot d'un cheval cochet, jeune coq dim.

soupirant amoureux d'une fille. -— On le prend indifféremment en bonne et en mauvaise part, tandis que le Fringaïre est presque toujours supposé amené par le bon motif. Les nourrices et les

Galan,

».

m. Galant ; amant

;

;

bonnes d'enfant appellent leur poupon terme d'affection et de caresse.

:

moun' galané,

Galéja, v. fréq. Coqueter; lever

Dér. de Gai

:

gallum agere,

aux

s.

et

adj. Galérien; forçat;

condamné

Galèro, s.f. Galères; peine des travaux forcés. Au fig. condition désagréable; situation pénible, tourmentée. Comme le fr. s'emploie souvent au plur. Coundanna à las

condamné aux

galèros,

galères. Sourll d'en galèro, libéré

galèro,

il

est

au supplice dans

nom

Galèro est aussi le

qu'aux

— Voy. Couacho.

sa maison, c'est

une vraie

galère.

pour l'élégance de sa

oiseau.

Galant; plaisant; badin;

galères.

dont on se sert dans

fleur.

faire le coq.

adj.

moqueur; goguenard.

Galantino, s. f. Ancolie; églantine, Aquilegia vulgaris, Linn., plante de la fam. des Uenonculacées, commune dans les terrains pierreux, cultivée comme plante d'ornement

m. Bergeronnette,

galan-

:

Galanga, s. m. Baudroie, raie pécheresse, poisson de mer. Voy. Bdoudrot.

s.

et

s.

Galéjaïre, aïro,

la crête; faire le

des galères. Èscapa d'en galèro, injure grossière échappé des galères; vaurien; mauvais sujet. Soun ouslâou es uno

Dér. de Gai.

Galapastre,

:

;

Galérien, ièno,

réjouir.

composition

Galavardéja, v. fréq. Goinfrer; manger beaucoup et avidement, sans délicatesse.

tin; plaisanter; badiner.

Ce mot est composé comme son correspondant fr. de Bon-temps, qui s'est conservé dans son intonation, auquel on a ajouté Gala, qui dans le vieux roman signifiait se

Ga-

esp. Galavardo, prodigue.

sans-souci, qui fréquente les cabarets et les tavernes.

;

péj.

Pèses goulu; glouton. galavars, pois goulus. Las trufos soun bien galavardos, les pommes de terre sont fort gourmandes; elles exigent, goinfre;

de Gai. Par ext. du premier sens, cou, nuque. Dér. de l'hébreu Gharon, gosier.

mal-

Galisalh, selon les

chambre haute. Dim. Galavardoù, ouno;

que ne font point les œufs des poules renfermées dans les maisons sans commerce avec le coq, et qu'on Y. c. m. appelle Glatiè. Galabountan, s. m. Roger-Bontemps un réjoui, un d'éclore, ce

et

autres de l'arabe Valata,

du mot. En

mortes.

le

propre.

aux sol.

brebis et agneaux

de cette sorte de râtelier double

pour donner à manger barreaux en sont plus serrés

les bergeries :

les

râteliers ordinaires, et on les place au niveau du S'applique également, en terme d'agriculture, à cet

Le languedocien a purement formé ce nom son père, vieux roman, disait Gala, pour se réjouir, et le latin, son grand-père, lui a transmis de la main à la main Pasire,

instrument nommé du môme nom en fr., qui est un grand râteau ou ratissoire employé, après le fauchage, pour recueillir tout le foin. Ces deux dernières acceptions

de son Pattor. Par ses

les

nous paraissent avoir fourni la dénomination d'une des rues du vieil Alais, La Galèro. Au temps où la ville n'a-

berger, à qui elle fait une

vait pas encore toute l'étendue qu'elle a acquise depuis,

:

le

la

familiarité,

couleurs, sa gentillesse, sa

jolies

Bergeronnette-Lavandière, qui

troupeaux, ne réjouit-elle pas fidèle et aimable compagnie?

le

aime

c'était là peut-être

Dim. Galarièïréio. Galerie, terrasse couf. verte attenant à une maison. Au fig. lieu que l'on fréLou café et quente, ou l'on fait ses tenues habituelles. Galariè,

s.

que

communal, venaient le four banal, le

les

troupeaux, au retour du pacage

se remiser, et

moulin banal,

commune.

que

se trouvait,

la Galèro

comme

banale dans la

ne fréquente que ces en-

encore que, à cette épochacune leur quartier, il avaient corporations se trouvât là des fabricants de ces sortes de râteliers, ou

Les étymologistes le font dériver de l'allem. Wallen, en G marcher, se promener permutation fréquente du sur le subst. Walleria.

l'un d'eux plus habile que les autres ou plus achalandé, qui eussent donné le nom des instruments agricoles en question à une rue qui éprouvait le besoin d'être connue et d'être remarquée. Les choses ont bien changé depuis,

lou eabaré,

aquù soun sas

galariès, le café et le cabaret

sont ses galeries habituelles,

il

droits-là.

W

:

Galatras ou Pus-âou,

s.

m. Galetas;

les

combles d'une

bergerie

que où

mais

le

11

se pourrait

les

nom

rappelle toujours les traditions.


GAL

(i\M

j. m. Galignèïré. Poulailler; lion où les poules couchent, se juchent et pondent. Propre coumo la baro ildou galiyiir, antiphrase, sale comme un juchoir à

Galignè,

se

s'accorde avec

DéT. du

lat.

Galiné,

s.

Callinarium, m. sign.

m. Coquet

qui

:

fait

galantin auprès des

le

:

l'ordre des Coléoptères et de la fam. des Trimérées; petit scarabée hémisphérique, dé ta grosseur d'une lentille, dont les êlytres sont rouges et marquées de Il a des frères semblables à lui, excepté qui est jaune ou brune, ou tachetée de rouge est le plus joli et le préféré des enfants,

sept points noirs. la couleur,

blanc; mais

le

qui en font leur jouet et non point leur victime cette fois, car ils ne cherchent qu'à le faire envoler au refrain d'une

chanson qui est composée pour lui. Galino, s. f. Dim. Galinéto; péj. Galinasso. Poule, femelle du coq eu général; en particulier, poule quia déjà pondu; la jeune poule se

de

nomme

Poulo.

— Êmbé

las

quand

Dér. du

couchent.

les poules se

lat.

Gallina,

Galinolo,

».

s. f.

— Voy.

champignon de

la

tribu dos

Clavariées ou Clavaires coralloïdes. Son tronc est épais et se divise en un grand nombre de rameaux glabres, cylindriques, la

en branches de corail et

fragiles, taillés

pleins,

surface est

comme

ondulée. Sa couleur est d'un

jaune pâle. On en distingue de plusieurs variétés ou sousespèces, dont la couleur est tantôt flavescente, jaune, blanchâtre, tantôt incarnat

Ce champignon

se

ou d'un rouge orangé, améthyste. trouve en automne dans les châtai-

gneraies, surtout dans

les

saine, et devient,

les

bruyères (Brousses) ; sa chair est blanche, cassante, d'une saveur agréable, d'une odeur légère de champignon; elle. fournit une nourriture très-

ou dans

pour

paysans qui savent

la conserver

piquette ou dans l'eau salée souvent renouur l'hiver. velée, une ressource pr la

Galipian, ando, adj. Ëcerrelé; indiscipliné; un polisson un bélître. :

A Galô, s. m. Galop d'un cheval allure précipitée. gran dé gala, au grand galop, ventre à terre; au 8g., avec ;

grande rapidité.

du

gr. kàXnrj, trot

du cheval.

Galoï, galoïo, adj. Réjoui, de bonne

humeur; plaisant;

divertissant; aimable.

Eu vieux

fir.

on

disait

dans

ou du

Galoubé,

lat. t.

le

même

du

gr.

dallas, coq, galant.

m. Galoubet;

flageolet

d*>

Provence, qui

cor-

.

Galoper, aller au galop. Par ext. aller courir çà et là. Galoupado, s. f. Temps de galop; course précipitée; course déréglée. très-vite

;

Galoupaïre, airo, alj. Qui aime à courir; qui ne reste jamais en place; qui va constamment d'un paysà un autre sans s'y arrêter.

Galoupin, ino, alj. Dim. Galoupinb; péj. Galoupinas. Galopin; batteur de pavé; polisson.

Galoupina,

v. Battre l'estrade;

bonder. Par ext. fainéanter par

Galoupinéja,

v. frêq.

les

courir çà et là; vagarues et places.

du précédenl

.

Gama, v. Donner des goitres; rendre goitreux. Aquà gamara pas, tu n'en tateras pas, cela ne te fera pas mal

aux

dents.

Gama, ado, Ce

solution.

mouton ou

adj. et part. pass. Se dit d'un

\ ice

le foie est

n'est

sensible et apparent

attaqué

point

pour

les

qui menace de dis-

et

est

rédhihitoiro, parce qu'il

connaisseurs

:

laine des

la

individus attaqués est plus blanche et plus matte, l'orbe l'œil est pâle et sans reflet, et privé absolument de ces

de

filets

mal.

de

sont

dans

sang qui y toujours — Es gama, en parlant des personnes, injectés

il

a

l'état

un

nor-

goitre.

Ce mot dériverait-il, comme on l'a dit, du lat. Camelus, chameau, à cause des bosses que cet animal porte sur le dos? Allusion par similitude.

Gamachado ou Gamatado, s. f. Augée, plein nne auge de mortier; contenu d'une auge de maçon. Gamacho ou Gamato, ». f. Auge de maçon, espèce de caisse non couverte dans laquelle les manœuvres viennent p

le

mortier qu'ils apportent sur la planche ou dans

l'oiseau, et

Dér. du

où lat.

Gambéja,

les maçons gâchent aussi le plâtre. Gabala ou Camélia, jatte, écuelle.

Gambiller; remuer

v. fréq.

les

jambes de coté

et d'autre; aller clopin-clopant.

DéT. de Camtin, par permutation. Gambïo, adj. de tout genre. Boiteux; bancal; cagneux; qui marche à cloche-pied.

Game

ou Larda, il

».

m- Espèce de raisin blanc hàtif

est très-fertile

sens Gallois, déri-

TcX».). rire, se ré-

ou

v.

part sa précocité,

vés sans doute l'un et l'autre jouir;

qu'on subdi-

chacun de ses trous à moitié, au

Galonner, orner on border de galons.

t>.

d'une brebis dont

Coralloïde,

/.

Torpille, poisson.

ou de coton

Galouna,

m. sign.

Galino ou Dourmïouso, Dourmïouso.

fil

Galoupa,

galinos on aprén à grata, prvb., avec les poules on apprend à gratter. Se couja coumo tas galinos, se coucher de bonne

Dér.

trous et

trois

m. Dim. Galouné. Galon, passement de soie, laine. Dé galoun, du fleuret, galon

s.

d'or, d'argent, de

insecte de

la plus

que

ou au quart. Par. du gr. raXepi;, gai, joyeux, et Oubé, dim. rupt. de Âouboï, haut-bois. Galoun,

Galinéto dàou bon Diou, ». f. Bêle à Dieu oïl vache à Dieu en terme de naturaliste, Coccinelle, Coccinella, Linn.,

dont

n'a

11

à la dix-septième, parce

vise ses sons en fermant

femmes; petit-maitre.

heure,

tambourin.

le

monte quelquefois tiors

poules.

pour

375

et .

:

à

donne beaucoup de sont blancs, ronds,

conserve longtemps. La feuille est assez grande, pas trop découpée; le bois rond et tendre. On fait rarement du vin de Garni seul, parce qu'on en tire croquants;

il

se


GAO

GAN

376

meilleur parti en vendant

comme

cette espèce

raisins de

table.

Le Camé nègre, variété, est un cep des plus robustes. demande un bon terrain. Il est bon de le connaître à la taille et de le charger beaucoup en bois; alors il donne de Il

très-belles grappes fleuris.

les

;

grains sont gros, noirs, ronds, bien

donne un vin très-foncé. Beaucoup de

Il

dre, très-coudé

les

:

yeux sont

gros, feuille

grande aussi,

d'un vert très-foncé.

et

peu découpée

bois, ten-

Gamégno, s. f. Grive rouge-aile, mauvis, roselle, Turdus Hiacus, Linn., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la farn. des Crénirostres. Cette grive, la plus petite de la une des meilleures à manger. Le dessus du

famille, est

ailes et flancs

corps gris olivâtre ; couverture inférieure des de rougeâtres; ventre blanc pur; vingt-deux centimètres en novemn'arrive automne disparaître pour long; qu'en bre. Cette espèce

Gamèlo,

s.

f.

voyage par bande et par vols. Gamelle; grande soupière de paysans.

Manja à la gamèlo, puiser au même plat dats être à l'ordinaire des soldats.

comme

les sol-

Camélia, grand vase de bois.

lat. s.

Gamije, maladie du

Gamme

f.

chez

foie

les

ou game, goitre des moutons; moutons; commencement de dis-

qui coupe â angle droit une route, pour des eaux pluviales dans les fossés latéraux.

Gandouèso,

Gama. f.

Gamme,

f.

notes, des

échelle des

tons et des

vas entendre tes vérités. Li cantè uno gamo,

il

lui

chanta

A

Faribole; sornette;

déversement

gaillardise;

dis-

Assez; en assez grande quantité; passa-

ailv.

Gandré, blement.

— Es gandré iuèn,

c'est assez loin.

Secouer; ébranler; agiter fortement.

v.

Gangassa,

Dér. du lat. Cnnquassare, m. sign., par de l'articulation C en fi.

Gangassado,

la

permutation

Secousse; ébranlement; frottée; mau-

.<. /'.

vais traitements.

Gani, s. m. Canif, instrument tranchant, à lame étroite, qui sert à tailler les plumes.

du

fr.

Faire une ganse;

retaper les chapeaux tricornes, seuls portés autrefois, à qui on faisait prendre et !'.

forme au moyen de petites agrafes et ganses Par ext. empoigner; saisir; arrêter. L'an

tenir cette

gansa, on

Se prend au fig. dans quelques locusons en musique. Té vôou dire ta gumo, tu tions qui existent aussi en fr.

s. f.

le

cours un peu graveleux. Se ressent dans son étym. de l'idée de Gandar.

intérieures.

Dér. de

d'un torrent desséché; gondole, en et fort adoucie

le serait le lit

Gansa,

solution.

Gamo,

comme

terme de ponts-et-chaussées, rigole pavée

Corrupt.

;

Dér. du

Gandi (Se), v. Arriver; être rendu au but d'un voyage, d'une course; se rendre; toucher au but. Gandolo, s. f. Terrain plus bas et à bords relevés,

l'a arrêlé,

Ganso,

.v.

écroué.

Ganse,

f.

nœud de

ruban, boucle ou anneau

d'un cordon, d'une agrafe. Dér. du lat. Ansa, anse, poignée. Ganto, s. f. Oie sauvage, Anser segelum,

Temm

.

Oiseau

pa$ la gamo, il n'a pas le fil, il manque de savoir-faire, il n'a pas de ruse. Âvédre la gamo, connaître la rubrique, avoir la clé, le

aquatique, de l'ordre des Palmipèdes et de la fam. des vivant par troupes dans le Serrirostres; plumage cendré Ce nom Nord de passage rapide dans nos contrées.

truc.

Vôou mai un s'applique aussi à la grue et à la cigogne. doussèl à la man qu'uno ganto en l'air, prvb., mieux vaut

une gamme,

lui débita des injures.

il

Empr. au

Gamme, m.

fr.

mais bien reçu

sign.;

et bien

la main qu'une grue qui vole. Ganto, qui n'est plus guère connu sous cette acception, l'est encore beaucoup dans le style bas et ordurier comme

moineau dans

vu.

Gan, . m. Dim. Gané. Gant, vêtement qui couvre

main

;

,

la

et les doigts séparés.

Dér. du

lat.

Ganacho,

s.

Vagina, gaine. f. Longue robe de laine ou de

synonyme de femme de mauvaise tricot, sorte

de chemisette, que les femmes portent par-dessous, et les enfants de paysans par-dessus, jusqu'à un âge souvent

avancé

et ridicule

Dér. de

pour

la bass. lat.

Gâou,

— Aqub

Guanacum,

pas gâou,

la

tunique des anciens

je suis

Ganaro,

s.

f.

Dim. Canaréto;

péj.

Ganarasso. Ivresse;

état d'ivresse, de délire, de demi-aliénation

que produisent

des libations prolongées. Dér. d lat. Ganea, cabaret. 1

Gandaia,

v. Battre le

pavé; faire

le

fainéant, le

marau-

deur.

Dér. probablement de

l'ital.

Andare,

aller.

joie; plaisir; aise;

Gama; ou

hasard heureux.

faï gâou, cela te donne envie. L'arjén mé [ai l'argent ne me tente pas. Rés mé faï pas gâou,

dégoûté de tout; rien ne

morceaux me sont

me

sourit;

les

meilleurs

Aguèn gran gâou dé n'èstre dèforo, nous fumes fort heureux d'en être dehors. Manjan dé pan bru et grand gâou dé n'avé, nous mangeons du pain bis et fort heureux d'en avoir! Dér. du

s.

fastidieux.

Gaudium,

lat.

Gâoubi,

Gandar, s. m. Dim. Gandardé, Gandardoù ; pejor., Gondardas. Batteur d'estrade; gamin renforcé; dévergondé; maraudeur.

m. Envie;

s.

les petits garçons.

Gaulois.

vie.

Pline dit que les Germains appelaient les oies Hanta!. En allem. Ganz, oie.

m.

Biais;

joie.

adresse;

maintien.

Voy. Èn-

gâoubi.

Gauche; maladroit! gêné; un corps sphérique ou cylinLa gâoucho. circonférence est fausse.

Gâouche, gàoucho, contraint

;

taillé

drique dont

la

atlj.

de travers

;


CAO

CAR

main gauche. A gdoucho, à gauche. A

la

mon

gdottcho,

du

côté gauche.

Dér. du gr. Vmaôi, oblique.

Gâouchè, gâouchèïro, adj. Gaucher; qui se sert de la droite, dans les préférence de la main gauche au lieu de exercices des bras et des mains.

Ouïes des poissons

s. f.

Gâougno, de l'homme;

les

oreilles

parotides.

On

— Voy. ;

mot

ce

que

propre rendu en fr. par Gavjoux. Gàoujouso, *. f. Voy. Gàoujouno. Gâoula, t. Jabler un tonneau; faire le jable des douves. Gâoule, s. m. Jable d'un tonneau, d'une cuve; rainure

les

des douves dans laquelle le fond s'enchâsse.

Ce mot

était ligurien, et d'autres celtique;

et Pv^Oo;, joue, grec a Tlwt, menton, mâchoire, mâchoire, bouche; et le lat. Gêna, joue. Viendrait-il aussi de là; et ne l'avons-nous que de troisième main?

mais

nom

glandes derrière les

Par ext. trogne, visage.

a dit

Gâoujoùs, t. m. Espèce de châtaignier qui produit la châtaigne dite Gàoujouso. En vieux lang. ce mot était adj. formé de la bass. lat. Gaudiosus, joyeux, enjoué, gai, agréable; il est devenu

Dréehè.

parties latérales des joues,

377

le

Gàouja, s. m. n. pr. de lieu. Gaujac; nom commun dans le Gard à plusieurs localités, notamment dans les cantons d'Anduze, de Bagnols, de Beaucaire, de Vézenobres, du Vigan. Le latin des cartullaires anciens désignait uniformément ces quartiers, ces agglomérations devenues

est

une corrupt. du

commune avec

fr.

Jable,

ou

il

a

une origine

lui.

Gàoutaru, udo, adj. grosses joues rebondies.

moufflard; qui a de

Joufflu,

Dér. de Gdouto.

Gâoutas, s. m. Soufflet; coup sur la joue. Gàoutiè, n. pr. d'homme. Au fém. Gâoulièiro. Gautier. En langue romane, signifiait bûcheron, forestier de la bass. lat. Galterius; en v. fr. Gaultier, homme des bois,

:

des communes, par le nom de Gaudiacum. La forme Gàoujargue, Gaujargnes, hameau du canton de Cavillargues, représentée par le lat. en 924, par Ananica, et en 965, par

venant de Gault ou Gaude, forêt, qui était chez nous Gâoudo. On voit la pépinière qui s'est formée et les va-

une variante remarquable à rapprocher Agnaniga, de Gâouja. Ce que nous avons dit du mode d'emploi et

Gaude, Waltier, Walter, etc. Le radical primitif est dans le saxon Gaud ; en allem. Wald , en angl. Wood, bois,

des fonctions des désinences suffixes simplifie beaucoup ce des qu'il y aurait à rappeler au sujet de la transformation

forêt.

Villa

est

ont passé du latin au roman et du roman au languedocien. Ici l'identité est sensible et les terminai-

noms quand

ils

sons offrent de frappantes analogies. Le radical Gdou traduisant le lat. Gaudium, que vient adjectiver la finale a, argue ou ac, du lat. Gaudiacum, Gaudianiea, formés de

Gavisus, Gaudiosus, indique le caractère significatif des dénominations. Mais ces variétés de désinences se confondant

dans

la signification,

il

semble que l'ingénieuse interpréta-

tion de argue par le lat. Ager, et toutes ces origines patriciennes qu'on en voulait déduire, se trouvent singulière-

ment

écartées.

Nous en

citerons d'autres exemples

:

celui-ci

méritait qu'on s'y arrêtât. Nous nous contenterons même de la remarque, sans chercher les analogies avec d'autres

noms propres qui

paraissent aussi venir de la

même

source,

que représente au moins la même appellation latine Gavisus ou Gaudiosus, comme Gdoussén, Gaussen, Gaus-

et

saint

;

Jaujac, Gaiac, Gailhac, etc.

Gàoujé, s. m. Souci des champs. Caliha arvensis, Linn., plante de la fam. des Composées Corymbifères, commune

dans

les

champs.

Son nom

est sans

doute une altération ilimin. de Gâou-

chè, qui n'est pas droit, parte

que

les

semences du centre

Ac su fleur sont courbées en arc.

Gàoujouno ou Gàoujouso, plus abondante et

vennes, mais

et

craint

les

pas

». f. Botte de châtaigne, la plus productive dans les basses Cé-

plus retardée

la

d'humidité

la

aime

qu'elle est sèche

les vallons,

se

près des ruisseaux; ne

dépouille facilement lorsfeuilles arondies ou ovales.

brouillards; :

moyenne grosseur; a besoin

:

riétés

analogues, Gaulthier,

Gauthier,

Gautier,

Galtier,

Gâoutimas, s. m. Gros soufflet sur la joue. Appartient au dialecte gascon; mais très-bien reçu comme augm. de Gdoutas.

Gâouto,

t.

f.

Dim. Gâoutéto;

péj.

latérale de la figure; aspect d'une

côté

Gdoutasso. Joue, partie

montagne d'un certain

penchant particulier d'une terre. Tvifloç, mâchoire, bouche, ou du lat. Gêna, joue. En ital. Guancia, m. sign. Gâoutu, udo, adj. Joufflu; qui a de grosses joues; ;

Dér. du gr.

moufflard.

Gara, s. m. Dira. Garaché; augm. Garachas. Guéret, jachère; terrain labouré pour être ensemencé; terrain en Li fôou donna un bon gara, il faut donner un jachère.

labour bien profond. Aquil Aoubre a pas prou dé gara, cet arbre n'est pas labouré assez au large, c.-à-d. le rond, le carré

ou

l'allée

de terrain qui doivent être labourés autour

ne sont pas assez larges. Laissa en gara, laisser une terre en jachère. de

son

pied

Dér. du

lat.

Varatrum, m.

sign.

Oter; enlever; tirer; prendre garde; garantir. Garo-té d'aqui, ôte-toi de là. Garo davanl Gare devant,

Gara,

t>.

prends garde à ce qui est devant. Il est évident que l'impér. fr. Gare, gare, comme le nôtre Garo! garo! vient de Gara et non de garer ni de garde, ainsi que le prétendent certains académiciens.

Garacha,

v.

Garafata,

v.

Garafo,

s. f.

— Voy. Agaracha. — Voy. hngarafata. Carafe,

bouteille de verre

blanc, à large

gouleau, destinée à contenir de l'eau.

Empr. au

fr.

48.


GAR

GAR

378

encore en style fam., et

$. f. Expression populaire et fort ancienne, dire Péis dé garavésso, pays qui est usitée seulement pour

Garavésso,

n'a pas disparu

:

Champagne Pouil-

de la Corrupt. de Gallovèse, canton

dont

leuse,

de craie et

le terrain est

les habitants

fille;

misé-

Garbéja, v. fréq. Être abondant en gerbes; engerber; ramasser les gerbes, les apporter du champ. Aquélo tèro a bien garbéja, cette terre a fourni beaucoup de Dér. de Garbo. réseau dans lequel en Espagne, et

Garda

la partie

haute.

Garda

l'éscampi, avoir la clé des champs, être Aï garda un an las fibres, j'ai eu la fièvre d'accès pendant une année. Dion vous en garde, Dieu vous en préserve. Dé marido fénno gardo té, et dé la bono noun

.

t'en pses,

m.

ne

m. Grabuge

querelle

;

;

La pôou gardo

la sûreté.

Garba, m.

m. Grabuge.

s.

est

mieux

et très-

s.

au guet;

Empr. et corrupt. du fr. que son inversion franchimande déguise mal et qui a cependant trouvé grâce auprès de

muns

Gardiano, .

.

,

marie son

fils.

Garçounas. Gar-

la richesse et la fortune

garçons que de

filles

des

et

fait

.

.

.

le lang.

au contraire

fait

la distinction

Warda, Gardia, Guardia, Wardia, Wardum, qui ont

fourni le verbe et les divers composés subst. ou adj. Comme n. pr. il désigne donc les localités, assez

Bé vèn quan gar-

çoù vèn, s'uno fïo naï, bé s'en vaï, dicton qui

Dim. Gardianéto. Bonne ou garde d'en-

deux genres. Quoi qu'il en soit, il appartient à cette famille qui a donné le suivant et ceux qui précèdent, qui se retrouvent dans la bass. lat. avec la variante de Garda

tel

s. f.

forme du pluriel;

çon, enfant mâle; fils; garçon de café, d'hôtel ou d'auFaire lou garçoà, faire le viveur. Vn tdou maberge.

un

guet; avoir l'œil

Gardio n pr de lieu et de personne Gardies en f r traducLe mot prend presque toujours en fr. cette

des

rido soun garçoù,

le

fant.

première signification. péj.

de Garda. Faire

les

tion littérale.

m. Dim. Garçonne;

de

surveiller.

fém. de Garçoù, et il avait la même dérivaque tion; mais, comme en fr., il a perdu son innocence et sa s.

frais

s. m. Gardien; qui garde aux pâturages comchevaux, les mules d'un village; gardien des chevaux et bœufs sauvages des marais; gardeur.

le

Garçoù,

lat. Wardare, m. sign. m. Action de garder un troupeau;

Gardian,

Garço, s. f. Dim. Garcéto. Expression injurieuse pour une femme, sans qu'elle spécifie cependant contre elle une accusation déterminée. Ce mot, dans l'origine, n'était

T'en gardaraï bé, je saurai bien t'en

v. fréq.

Gardéja,

pur.

quelques-uns.

bonne

cette garde; particulièrement, pâturage, paccage.

sign.

— Garbil

garde-toi et à la

Dér. de la bass.

Gardaje,

la bass. lat.

femme

las vignos, prvb., la défiance est

faire passer.

et lié.

Garbuje,

prvb., de mauvaise

te fie.

mère de

noise.

Guarbuglio, m. sign. Garbo, s. f. Dim. Garbéto. Gerbe, petit faisceau de blé ital.

Dér. de

las cabros,

haut de

fugitif.

Garbièïro, s. ( Dim. Garbièïroii. Gerbier en général; spécialement ceux qui sont montés en forme de pyramide Les gerbiers construits sous forme do prisme se nomment

coupé

prendre sous sa garde;

:

Tarido, pour faire passer toute son eau par cette ouverture assez étroite, fermée entièrement par ce filet.

s.

tenir, avoir,

au jeu de la balançoire, c'est être au qui est élevée, et y être retenu par votre associé, qui pèse sur le bas pour vous faire garder cette position au fig. faire sécher d'impatience; tenir la dragée

et qu'on place à l'issue de la rigole de fuite d'un ruisseau après qu'on l'a endigué au moyen de ce qu'on nomme une

Garbil,

Garder;

s'éloigner.

;

En

Garçonnière; se dit d'une jeune qui en a les manières.

Se garda, se conserver; se donner de garde; s'abstenir,

les femaujourd'hui en France comme autrefois, parait-il, mes renferment leurs cheveux nasse, espèce de filet ou de poche à double capuchon dont l'un entre dans l'autre

c.

v.

f.

les garçons,

rester.

s. f. Résille,

— Voy.

Garçonner, en parlant d'une jeune

conserver; préserver; garder un troupeau; surveiller, garder une propriété en qualité de garde-champêtre; ne pas quitter; ne pas perdre; ne pas se dessaisir; ne pas révéler;

gerbes.

Cavale.

s.

qui fréquente

Garda,

régime Garçon. Toute difficulté

fréquenter, aimer les garçons.

Garçounièïro, fille

rables.

Garbèlo,

v. fréq.

Garçounéja,

sec, aride, stérile.

le

l'incertitude reste.

:

consister

nom-

breuses partout et dans notre département en particulier, La Garde-Mage, appelées encore La Garde, Les Gardelles,

paysans à avoir plus de

.

:

on a invoqué le celtique Garcio, m. sign.; l'allem. Karl, grand, fort, vigoureux l'espag. Yaro, homme, formé du lat. Viro, ablatif de Vir. Autrefois on écrivait Warçou, la permutation s'est

La Gardette, La Gardie, Les Gardies, La Gardiole, qui

L'arabe dit Car, gari, pour jeune homme vaillant, audacieux, d'après Court de Gébelin; en persan, Garan signifie fille et femme; en bas-breton, Guerc'h,

de semblables établissements sur

L'étymologie est très-con testée

:

devaient être des postes d'observation, auxquels cette distinction et leur situation élevée avaient fait appliquer ce

;

nom

jeune

fille.

En vieux

fr. le

nominatif était Gars, conservé

On

que très-anciennement c'était par les hauteurs que le pays on ne pouvait choisir que des élévaveillait à sa défense tions pour correspondre ou observer de plus loin. Les deux

laite depuis.

significatif.

sait

:

I

idées de

et garde et de hauteur devaient se confondre,


GAR

GAR

s'exprimaient par le même radical. Ce radical primitif devait d'abord représenter la situation, avant de s'infléchir à ce que comportait cette situation même. En effet,

elles

Gart ou Carth en celtique veut dire sommet, cime, Heu escarpé et élevé dans les idiomes néo-celtiques, il en est :

;

même

de

est

le

Gart, mont,

le

point

sommet, en bas

sur, dessus; Bar, lîarr,

War,

:

breton; Oarth,

roc,

en

gallois.

observer

favorable pour

plus

L'élévation et

pour

garder.

demment identique cette

et de

trahit

et

même

la

a-t-elle

affinité

Ward,

Garih,

pu sommet, hauteur,

celtique,

ses sources? Ces

s.

sinon de roc,

Garl,

montagne; où le

lieux élevés

rapprochements sont assez

noms

autorisés par la similitude des

Gardo,

origine radicale.

lui venir,

l'indication caractéristique des

Gardon prend

et très-rationnels.

m. Garde; garde-champêtre; tout fonction-

naire préposé à la garde de quelque

chose; sentinelle;

Gardo,

$. f.

conservation, protection, surveil-

Garde;

lance; guet; défense; force armée qui fait la garde; milice Se prend dans presque toutes les acceptions multiples du fr. A la gardo dé Diou, Dieu merci;

à ce préposée.

grâces à Dieu; va, j'y consens, liasins dé gardo, raisins qui se conservent. CIU dé gardo, chien de garde. A la gardo.'

guet.

au secours! Souna la gardo, appeler

Mounta

la gardo, faire

faction, surveiller,

service de milice

le

guet,

Mounta citoyenne. Davala guetter.

la

garde,

le

attendre, être de

sa gardo, taire son la gardo, descendre

garde; mourir, trépasser. Li mountè uno gardo, il lui de vifs reproches. Prén gardo/ prends garde! fais atten-

la

tion.

rivière

;

:

lou valu sémblo

un Gardoù,

rivière. Ces expressions sont

même

alors

le

ruisseau semble une les indigène» veulent parler

employées par

qu'ils sont dépajlftl et qu'ils

de rivières fort éloignées du Gardon. Sauvages nous a transmis une naïveté curieuse d'un domestique céve-

mm

nol qu'il avait

emmené à Rome,

et qui, étant resté dehors plus qu'il ne devait, répliqua pour sa justification AvièX toumba moun capèl din Gardoù, j'avais laissé tomber mon

Gardo-manja,

m. Pot de

s.

l'orifice,

comme une marmite,

Éstoufa. Ce n'est qu'en signification

Il est inutile de parler du Pont du Gard à propos du Gardon. Personne n'a besoin de nouvelle description de

cette merveille archéologique et personne n'ignore qu'il est

placé sur

Ce

toile,

déviant de

sa vraie et légitime en est venu à se dire aussi

Armoire, grande ou petite, en forme linge; sorte de ou de robe par-dessus, que l'on met aux s. f.

enfants sur leurs habits

pou

les

protéger.

Gardoù, ». m. n. pr. de rivière. Le Gardon ou le Gard, qui a donné son nom à notre département. Il se compose de divers affluents, partant tous des Cévennes, qui, sous la désignation de Gardon de Mialet, Gardon de Saint-Jean,

Gardon d'Anduze et Gardon d'Alais, au pont de Ners et vont se jeter dans de

la

commune de Comps.

Gardon.

a subi plusieurs variantes dans son orthographe. Sidoine Apollinaire l'appelle Vardo; Uuricius Guardo;

Théodulphe, Gardo M. Germer-Durand

dans

et

Wardo;

cite

un

Catel, le

grand Guerdon. Notre-Dame de

cartullaire de

porte, en

l'Histoire

984, Quardonei; en 1096, Galdone, du Languedoc, Vardo, en 4150; Gartum,

en 1156, Gardo, en 1262, dans la Gall. chriit. C'est cette dernière forme qui a prévalu. Voy. pour l'étym. Gardio. Gardounado, t. f. Inondation, débordement du Gardon. Les inondations du Gardon sont malheureusement trét-

il ne se passe presque pas d'année sans qu'une crue subite, à la suite d'un orage ou de pluies dans les montagnes au nord d'Alais, ne fasse déborder ses eaux qui

fréquentes

:

envahissent et ravagent les riches prairies sur ses rives. Mais le torrent ne cause pas toujours des désastres; et on ne conserve la mémoire que des plus terribles Gardov-

nados, qui ont sinistre,

le il

caractère de malheurs publics.

faut

inscrire celle

Dans cette du 10 septembre 1604,

cinq

ment d'eaux,

reprise d'icelle et peste qui y a esté. » L'invasion de la rivière qui a laissé

venir dans toute

se le

le ter-

plus profond sou-

.

On

Dan

la population, fut celle

la désigne

la

nuit

encore sous

et si le

le

nom

du 3 au 4 octobre 1768,

faubourgs furent encore envahis. Du 29 au 30 septembre 1815,

débordement des eaux

le fléau fut

la ville et ses

plus terrible,

n'atteignit pas tout à fait le

niveau de 4741, les ravages dans la ville furent plus considérables, car la prospérité y était plus grande; les propriétés rurales souffrirent beaucoup. et 1834 ont offert à peu près niveau. Elles ont été dépassées par l'inondation 20 septembre 1846, dont le souvenir néfaste ne s'effa-

Les crues de 4826, 1827

trouvent réunis Ilhône sur

le

du 15 septembre de Déluge d'Alais. Les eaux atteignirent les premières marches de l'escalier du perron, sous le clocher de l'église cathédrale. 1741

buffet, destinée à serrer les bardes, le

ritoire

le

nom

heures, et par lequel * déluge, ravage et desbordeles habitants de la ville ont plus souffert de pertes qu'ils n'ont fait durant les guerres civiles, prise et

il

châssis garnis de canevas pour conserver les aliments.

fourreau de

un pont du

qui, au rapport des chroniques municipales, dura environ

bas et large, dont

pour Garde-manger, qui s'entend d'une espèce de cage ou

Gardo-ràoubo,

qu'il était sur

un

à qui

que Gardo-manja

Gardon, tandis

le

ayant ordinairement des

terre,

et

ressemble beaucoup, pour pouvoir èlre chauffé par-dessous ; il sert à faire des étuvées de viande, du bœuf à la mode, que l'on appelle pieds,

chapeau dans Tibre.

liste

couvercle emboîte

de

nyme

Nimcs qui

gardien.

fit

plupart des Cévenols, Gardon est devenu synoAna en Gardoù veut dire aller à la

la

de rivière.

:

Mais on va remarquer dans un autre nom propre, celui de Gardoù, Gardon, les mêmes nuances de composition, en lat. Guardo, Wardo, Gartum, Gardo. Le mot est évi-

D'où

Pour

379

le

du

même


GAR

GAR

380

Dans la Grand'Rue, les eaux, atteide maisons. Le papremier étage de beaucoup une longueur de sur fut des États emporté rapet du Quai et par cette large brèche, le torrent cent de mètres, près dans le Marché et dans la moitié de la furieux se cera pas de longtemps. le

gnirent

précipita

malheurs à déplorer fuient énormes; et tous les dommages ne sont pas encore réparés. Gardounéja, v. fréq. Laver du linge; aller à la rivière. Les pertes et

ville.

un sens générique. Gardon c'est le nom vallée du Gardon d'Anduze,

Cette expression est prise dans Gardounénquo, s- f- Vallée du

Garèl, èlo, adj. péj. Garélas. Bigarré, Se dit parmarqué de plusieurs couleurs, noir et blanc. ticulièrement des pourceaux. Dini.

du

Clapier; petit clos

f.

le

domestiques;

lapins

Varius, m. sign.

lat. s.

Gardé;

trou,

le

l'on nourrit

des

que creuse

cet

terrier

Dér. de l'allem. Warende, lieu gardé ou clos, où l'on enferme des animaux .

Gargaïado, le

s.

f.

les

crible;

le

qui déprécient mêlés. s

Gargaïariè,

f.

— Voy. Rafataïo.

du blé; blé fort chargé qui reste mauvaises graines, le blé enveloppé, beau grain lorsqu'ils s'y trouvent

Fretin

Babioles; fretin; niaiseries; bagatelles.

Gargalisa, v. Gargariser et se gargariser; se laver la le gosier avec un liquide quelconque, un garga-

Le lang. emploie volontiers le mode actif. Ce Gargamèl, s. m. Crieur public; crieur de rue. mot a vieilli comme l'usage des crieurs eux-mêmes, qui

ne font plus, hormis dans quelques clamations qu'à son de trompe.

villages, leurs

pro-

,

Gargaté,

s.

m. Entrée du gosier;

Dér. ainsi que

les trois

Gargato (à Béoure;

c'est

;

s.

Gari,

grabuge

.

m. Large lampée.

cuisinier. ;

hésitation;

— Béoure

irrésolution

;

soun gari, boire

son saoul. s.

Gari,

m. Gros

rat; rat

mammifère onguiculé de

de grenier,

Mus

de

la

et est

Provence ; mais

il

Gari,

Guérir; rendre

d'une infirmité.

.

nous vient

il

a pris ses lettres de naturalisation V. c. m.

devenu l'équivalent de Ra. v.

ratius, Linn.,

fam. des Rongeurs, bien connu greniers et dans les magnaneries la

par ses ravages dans les Ce mot n'est pas de notre dialecte local,

la santé; être délivré

d'un mal,

Gari, gari.' j>asso pér aqui, formule

qu'on emploie avec les enfants qui poussent de grands cris pour un léger bobo; on leur passe la main sur la blessure en soufflant dessus, et il est rare qu'ils ne s'apaisent en

la),

mot suivant, du

adv. Ne se dit qu'accompagné du v.

tomber

faire

le

à la régalado (V. c. m.), liquide d'un vaisseau dans la

celui-ci

,

à

la différence

de

la

manière

qu'on traduit par s'amoura et qui consiste à appliquer les lèvres en adhérence à l'ouverture du pot ou du vase quel-

conque ou au goulot

même

:

ce qui n'est ni propre, ni

convenant. des avantages de boire à la gargato, est de mieux de rafraîchir plus complètement l'inté-

satisfaire sa soif et

du

s.

f.

Dim. Gargoutéto;

péj.

lat.

Curare, dont

la

bass.

lat.

avait fait, par

permutation, Garire, qui nous a été transmis. Garïas, s. m. Bourbier; flaque d'eau bourbeuse; mare

bourbeuse; gâchis boueux. Garigo, s. f. Lande; vaine pâture; friche; terre inculte composée de collines et de légères gorges. Dér.

du

celte Gari, d'où la bass. lat. avait tiré Garigia,

sign.

Garijes,

aux glandes

plur. Inflammation

s. f.

et

aux

amygdales. Dér. de Garo.

Garipou,

s.

les journaliers

leurs souliers

m.

Baloire,

couvrent

morceau de vieux

feutre dont

leur cou-de-pied et l'entrée de

ou sabots pour empêcher

la terre

d'y pé-

Ce mot ne semble-t-il pas formé de Gara, préserver, et d'une corrupt. de Pè, pied, à propos de laquelle, même pour l'assonance, nous nous garderons bien de rappeler pied? Garito, s. f. Guérite, petite loge où se place une sentinelle à couvert.

Dans

Gargoutasso. Gar-

la bass. lat. Garila,

Garlopo,

s. f.

m.

sign.

Varlope, grand rabot de menuisier, pour

polir et unir le bois.

En

esp. Garlopa,

m.

sign.

Garloupa, v. Varloper; polir, unir avec la varlope. Garni, «.Garnir; remplir; assortir; préparer; fournir. Garni l'énsalado, assaisonner la salade. Garni sa fialouso, coiffer sa quenouille. Garni dé cadiïïros, empailler

des chaises. Garni lou lun, remplir d'huile la lampe. Se garni, s'habiller; s'endimancher

En

palais.

Gargoto,

Dér. du

boire au galet,

bouche sans toucher à

rieur

embarras

mauvais

m. Barguignage

le gr. IIou;, m>S6;,

luette.

précédents et le

gr. TapYapEwv, gorge.

Un

s.

Garguil,

nétrer.

Gargamèlo s. f. Gorge, gosier ; trachée-artère ; œsophage; conduit par lequel les aliments et les boissons passent de la bouche dans l'estomac .

c.-à-d.

cabaretier; tavernier;

m.

bouche, risme.

Gurgustium, m. sign. m. Au fém. Gargoutièïro. Gargotier;

s.

entendant cette incantation lénitive et caressante.

animal.

sous

iat.

Gargoutiè,

:

donne à la de Ners ou de depuis Saint-Jean du Gard jusqu'au dessous Brignon. Ce territoire comprend environ vingt-cinq communes, et à peu près douze mille habitants.

particulier qu'on

Garéno,

Dér du

les

Dér.

gote; mauvaise taverne; cuisine détestable; mauvais petit cabaret, où l'on sert à boire et à manger.

Guarnire, m. sign. Garnimén, j. m. Garniture de

;

se vêtir.

ital.

lit;

tenture, rideaux,


GAV

(AS courtines, ciel de

draps

etc.

lit,

— Ne

se dit point des

matelas,

couvertures.

et

Garnimén,

m. Garnement, mauvais

».

sujet;

libertin

;

méchant garnement. Garnos, ». f. plur. Tranches de pommes ou de poires séchêes et l'insiivns l'hiver pour tisane. ».

f.

Garo, interj. Gare prenez garde, laissez passer. Contraction de Gara-vous, ôtez-vous de là, ou impér. du v. Gara. :

Garos,

s.

tumeurs à

froides

avec

aux glandes.

la gorge,

Par allusion

humeurs

Écrouclles,

plur.

f.

tirée

Garu, garudo, adj. Fort; robuste; grossièrement, mais solidement charpenté. .Ne se dit que des personnes. ». Terre ou bois garni de buissons, de Garussièïro, f.

aux

dinaire

Dôr. du

x.

— A manqua

on abandonne

cul-

la

Garigo, dont celui-ci

rivière, endroit

lou gas, au

elle est

guéable.

a fait fausse route;

fig. il

il

est

empêtré, embourbé. Dér. du la t. Vadum, m. sign.

Gw iskull.

m. Dim. Gajé;

bas dinc aquél ousidou,

dont

Gastadije, tard

Gasto-sàousso, marmiton.

nomme

pampre. En lang. Gavèl signifie à la fois cette les fagots qu'on en forme après qu'on a taillé la Lou bon Diou a mes un gavèl dé mai : c'est ce

vigne.

et qu'il

gag; onomatopée de

Gasa,

Gaséto,

on

lit

cela

.«.

m. Gazetier, journaliste

s.

— AquiYs din

Gazette; journal.

f.

dans

les

le

mais qui

lang.,

nécessité, puisque ce qu'il représente est

Gaspéja.

v.

fréq.

— N'a que

;

ré-

la Gasèto,

journaux.

Mot nouveau dans

lait.

;

Fournir

me

est devenu une une puissance.

certains quantité de petit

cette acception.

Gaspièïro. adj. /cm. seulement. Chèvre ou vache dont contient trop de petit lait. s. f.

Petit lait:

sérosité

du

lait

qui

s'en

sépare

Dans

le

bas-bret. Guipad, lait

tiver. les

;

y

jette

Émpuro

d'été

on

feint

simplement quelques sarments pour l'acle sarment sous

lou gavèl, amorce, pousse

bûches.

dérivation.

en port. Gaspa, crasse,

v. Javeler, fagoter

Gavéla,

des sarments, les mettre en

javelle.

Gavélaïro, s. f. Javeleuse ou fagoteuse de sarments. Les femmes seules sont employées à ce travail. Gavo, gavoto, ». et adj. Dim. Gavoulé; péj. Ga voûtas. Lozérien ou Lozerot; habitant du Gévaudan.

C'est un surnom de dénigrement ou plutôt de rancune de voisinage;

car les habitants de la Lozère ne

le prennent pas euxsupportent plus ou moins patiemment et s'en

le

fichent quelquefois. Cependant l'origine n'en parait nulle-

ment

offensante

:

elle vient

habitant du Gévaudan.

donnent

lorsqu'on le fait cailler. ordure.

le soleil chauffe nn peu plus de croire ainsi que Dieu entretient son vaste foyer comme nous nos humbles cheminées

mêmes,

le lait

Gaspo,

un jour

là veille;

Ce mot passe pour celtique Gavella, m. sign. En esp. Gavillia, javelle. Le fr. Javelle est certainement de même

cri.

v. Passer à gué; traverser à pied en guéant. Gasaïre, ». m. Qui passe à gué; qui fréquente les eaux qui a de longues jambes.

;

,

gorge et couverture de la queue d'un blanc pur; longueur trente-cinq centimètres.

;

m. Gâte-sauce, mauvais cuisinier;

».

». Gavèl m. Sarment Le fagot de sarments. sarment ne désigne guère en fr. la pousse d'une vigne que quand elle a acquis la consistance du bois; avant, elle se

que

Gasétaïre ou Gasétié, daoteur d'an journal.

Gâterie; caprice, défaut d'enfant gâté. ». m. Paresseux; fainéant: qui se lève

ironique.

l'on dit

bass. lat. Gaius, gaia,

éfan gatta, un

qui reste longtemps et volontiers au lit. ». m. Personne chauve, par antiphrase

;

fort

la

». f.

Gasto-lénsôou,

que

;

Dér. de

Un

souvent termes de cajolerie caressante. Dér. de lat. Vastare, pour les premières acceptions.

a toutes

il

les

son

bois

méttiè, gâterie métier; livrer

à trop bon compte une marchandise. enfant gâté, trop dorloté, trop flatté.

habitudes: son plumage est roux, vineux et cendré deux rangées de plumes bleues sur l'aile tête huppée ;

pie,

consomme beaucoup de

se

il

dans cette maison. Gasta lou

Le

Corvits

geai est le cousin germain de la

première langue. En bas-

v. Gâter; dégrader; endommager; user; détécorrompre; gâter un enfant, avoir trop d'indulGasio un parti dé souïès pér gence, le trop caresser. mis, il use une paire de souliers par mois. Se gasto foço

pousse et

».

la

pressoir à vendange.

riorer;

péj. Gajas. Geai, Geai glandigarrutus ou glandivorus, Linn., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la fam. des Plénirostres.

Gas,

vore,

certainement ancien, et sa racine

Gasto-pénchc,

variante".

m. Gué d'une

est

il

:

ne peut que se trouver dans bret.

au pâturage des bestiaux.

Gari, qui a formé

celt.

une sorte de

Gas,

c'est ce qui arrive d'or-

terrains maigres, dont

ture et qu'on livre

est

:

dm notre pays

Gasta, ado, dans ce dernier sens, part. pass. ou plutôt adj., a son dim. Gasiaié, et son augm. Gastadas, le plus

de Garo, grosse joue enflée.

broussailles, qui ne s'élèvent pas

Gasquièl, t. m. n. pr. d'homme. Au fém. Gasquièio ; dim. Gasqtiièïé. Gascuel. Ce nom est assez répandu

Gasta,

Mâchoire; grosse et large mâchoire: joue enflée par inflammation des amygdales; bajoue, partie delà Se dit d'un cochon. tête depuis l'oeil jusqu'à la mâchoire.

Garo,

381

le

Il

nom de Gavacho

autrefois, allaient faire la

avaient fait

du

lat.

est vrai

à ces

Gabalum, Gabalitanus. que

les

mêmes

Espagnols qui individus qui,

moisson jusqu'en Espagne, en et de mépris qui existe

un terme de haine


GIA

GEN

382

même dans nos contrées, pour et d'allures une certaine grossièreté de manières exprimer en général, on se sert de cette épithôte; mais ce sont des encore chez eux, et que,

racine du mot

déviations dont la

qui ne préjugent rien sur habitants des montagnes.

le

et

n'est

pas responsable caractère et les mœurs des

ne faut point, quoi qu'il en

Il

comprendre dans cette dénomination de Gava, les Lozériens des versants sud de la chaîne de la Lozère ceuxsoit,

ci

— V.

sont Raïâous.

:

m.

c.

nom

d'une espèce de danse, dont l'air a deux reprises, chacune de quatre, de huit ou de On croit plusieurs fois, quatre mesures à deux temps.

Gavoto,

Gavotte,

». f.

que

danse ont été inventés par

l'air et la

les

montagnards

Lozère, de la montagne. Mas gens.' espèce d'interj., de juron innocent, qui revient a Dam! Coumo las gens, Z'éncc'n», prvh., selon les poissons, la

Gazai, n. pr. d'homme. Au fém. Gasafsso; dim. GaGazaix, en fr. Signifiait en vieux lang. métayer à

zàïssé.

Ce

cheptel.

bail de bestiaux qui consistait

ture et entretien

Gazaïo, de

bass. lat.

la

Par où

biens, richesse.

noms propres

moitié des

s'appelait

profits,

Gasalia, dérivant

du

nourri-

lat.

Gaza,

se font apercevoir les analogies des

:

importuner; embarrasser. Se géïna, se gêner; se mettre à la

embarrassé dans ses

est gêné,

la

Gazan, Gazagne, Gazagnon, etc. Gêner; serrer; presser; comprimer; ennuyer;

v.

Géïna,

la

pour

en

— Es géxna, gêne.

affaires.

il

Vous géïnés pas, ne

vous dérangez pas; ne vous gênez pas. Gèïno, s. f. Gêne; contrainte; incommodité; peine d'esprit; ennui; torture; question en parlant d'un criminel. Dér. du

lat.

Gehenna, gêne. Géndarmariè, s. f. Gendarmerie;

occupé par

les

troupe;

quartier

gendarmes.

Géndarmo,

la

Emp. au fr. Génébrouso, seul cas et

s. f.

— Ce mot ne

comme terme

un Couqui coumo

de comparaison

:

hounèsios gens, les honnêtes gens. Dér. du lat. Gens, nation.

Génte, génto, adj. Gent, gentil; gracieux; aimable; agréable. Selon le Dictionnaire de

par trop évident par la composition

l'acception qu'on lui signifie

les

hebraa.

On

Juifs,

donne dans

la

la

du mot, par

phrase ci-dessus, qu'il

hébreuse ou hébraïque, gens

gent ne conçoit pas qu'une déduction

si simple n'ait pas frappé Sauvages, ni comment il a pu poser un point d'interrogation pour savoir si l'étymologie ne venait pas

du mot Ginèbre, genévrier, champ de genévriers.

C'est

une

de grand homme.

faiblesse

m. Général,

Général,

s.

Emp. nu

fr. s.

Généi\.lo,

Dér. du

Gens,

s.

composent

du

Gèou,

comme

s. f.

lat. f.

la

fr.,

f.

officier

supérieur de l'armée.

Générale, batterie d'alarme au son

Gencive, chair qui entoure

Dér. du Gérïo,

— Fré

Gelée, glace.

coumo

la gèou, froid

m.

Gelu,

lat.

sign.

Voy. Girbouléio. Espèce de champignon. Seau ou baquet de cuivre, étamé intérieu-

s. f.

Gèrlo, s. f. rement, avec lequel on va puiser l'eau à la fontaine ou au Les femmes le portent sur la tète sans le tenir et puits.

par

chemins

les

Ce terme

les

plus scabreux.

du haut

est

raïol;

ici

on

dit Séïo (V. c. m.),

qui est plus générique. Dér. du lat. Gerere, porter. pousser un germe. Germinare, m. sign. m. Germe, principe de reproduction du vé-

Germer

Germa,

v.

Dér. du

lat.

Germe,

s.

Au

fig.

;

origine;

semence; cause principale

et pre-

mière.

Germen, m.

lat.

aucunement

;

point

du

négation de nombre.

sign.

On

Point; aucun; nullement;

— On pourrait

l'appeler une l'emploie rarement sans la par-

tout.

négative Pas gés. Cependant il se place de préférence ainsi à la fin d'une phrase. Dans le style elliptique :

Gn'a gés vaut mieux que Gn'a pas

et vif,

gés.

yen

vole

gés, je n'en veux pas. Dér. du lat. Cens, gens, personne, et revient à l'expression lat. minimfi gentium, pas une seule personne. D'après

cette donnée,

il

devrait ne pouvoir se passer de la part.

nég.; mais l'usage l'en a dispensé pour la fluidité et

Gi,

du

les dents.

Gengivia, m. sign. phtr. Gens;

viendrait de

glace.

s.

m.

la

famille,

Plâtre;

la

gypse; chaux sulfatée ou sulfate de plâtre avec lequel on gâche une

Gi baslar,

partie de mortier.

Dér. du s.

mot

:

rapidité de la langue.

tambour.

Gengivo,

le

Crusca,

mignon;

:

chaux. f.

la

joli;

Voce antieha venuta dal provensale. La désignation est comprise provençal, langue de la province romaine.

langue provençale

ticule

la génébrouso. Il est

les

Gés, négat. explét. et adv. s'emploie que dans

du mot semble plus hommes, l'homme. Las

sens

le

voudrait dire

et

Dér. du

gendarmerie.

la

Dans ce proverbe,

sauce.

généralisé,

gétal.

m. Gendarme, soldat du corps de

.«.

habitants de

les

d'énndnti,

la

Gavas.

rence

grande maison, d'un grand seigneur, en lang. on désigne, par le mot Gens toutes les personnes qui tiennent à la las gens famille, quelque chose comme la Gens romaine.

lat.

Gypsum, m.

sign.

En

bas bret. Gyp.

Gïa, e. Fuir; décamper; s'enfuir; faire Gille; tromper

son monde. les

personnes qui maison; habitants d'un pays. A la difféoù le mot gens signifie les domestiques d'une

L'origine de ce mot si court, traduit par cette petite phrase française, faire Gille, et l'un rendant l'autre, n'est pas chose facile à débrouiller. Qu'on nous permette d'en


GIB

GIA et d'éclairer peut-

Lunel. Cette seigneurie fut, en 1295, l'objet d'un échange

lueur d'une autre expression qui a un sens tout pareil. Voici donc ce qu'on raconte, ou à peu inprès, dans le Dictionnaire de Trévoux et autres gros

BDtre Philippe leBel et Géraud, qui reçut en contr'échange les seigneuries de Hochefort, Fouines et autres lieux situés

dire ce être le

que nous en avons découvert, problème à la

dans

diocèse d'L'zès, et vint se fixer à Rochcfort.

le

sur la locution française. on ne Aîgidius. dont on a fait Gillon et puis Gilles, sait trop comment ni pourquoi était, selon les uns, un

C'est à ce

prince languedocien qui s'enfuit plutôt que d'accepter une

Il

folio,

couronne qu'on

royaume

lui offrait;

selon

d'autres,

on n'ajoute pas de quel

il

était

d'une

d'Athènes,

famille illustre, qu'il quitta pour se mettre à la recherche d'autres biens préférables à ceux qu'il abandonnait. Il vint

débarquer non loin de Marseille

où plus tard

commencements de s'agit,

qu'il

et s'établit

dans un lieu

qui prit son nom. Les vie de saint Gilles, car c'est de lui

une

fut bâtie la

ville

nous ont paru quelque

peu incertains

et

comprend à la distance de treize ou Mais siècles. qu'il ait renoncé aux richesses et quatorze aux honneurs, à un trône même, ou à la plus simple vie obscurs, ce qui se

mondaine, pour se réfugier dans la vie religieuse comme d'une fuite quelconque est restée attachée à son souvenir, histoire ou légende à la main, on a fait en fr. le ;

l'idée

Foire Gille, pour dire

dicton

actuel

G'ia

:

s'enfuir précipitamment,

Le languedocien

s'esquiver, se dérober.

pour exprimer

même comme

la

verbe

a aussi le

chose.

Il

se

sur-

sert

moment que sou

du Gard.

— Bientôt

en

1

296, en Italie, avant d'avoir

La locution

était faite et le

jam-

dont nous avons dû supprimer L, qui ne se fait plus entendre chez nous, bien qu'elle se prononce encore dans un dialecte voisin un peu

Gïa

s'écrivait autrefois Giït'a,

plus rude. Cette vieille orthographe indique de plus fort que le languedocien a puisé à la même source que le fran-

mais dans

l'accomplir.

trouvé en languedocien était la

même

:

un homme remarquable par sa naissance qui se dérobait à l'éclat de sa fortune et aux pompes terrestres, qui fuyait le monde pour entrer dans la solitude et la contemplation des choses du ciel. Ce spectacle devait c'était aussi

frapper le peuple et le souvenir s'en est perpétué. Le temps a bien apporté quelque déviation à l'expression, qui ne se

prend pas toujours dans une acception favorable, mais il parait évident qu'elle vient de ces circonstances Voy.

Guirâou (Faire). Giba, v. Souffrir: avoir grande peine à accomplir une travail quelconque; trimer; faire effort. Se

bien quand on raconte bes.

pu

nom

pour correspondre au français. La situation

dit particulièrement

et de courir, et de jouer des

après, saint Gérard voulant se déro-

ber à l'empressement des populations qui assiégeaint sa retraite, entreprit le pèlerinage des Lieux-Saints et mourut

œuvre ou un

:

dans une grotte située

se retira, disent les Bollandistes,

à proximité d'un pont d'une siructure remarquable, dans lequel tous les historiens s'accordent à reconnaître le Pont

exclamation rendant tout de son impératif Gïo eh ! vite, vite ! cours donc, détale, fde ! ou tour à tour :

Gérard, alors âgé d'environ vingt-quatre ans, quitta furtivement sa famille, comme avait fait saint Gilles, pour embrasser la \i>' monastique. fils

d'un voiturier ou d'un attelage qui ont peine à sortir d'un mauvais pas. Gibou, ils ont entr'eux des différents, des procès, des incompatibilités

d'humeur. Gibadisso,

œuvre

s. f.

Longs

efforts

pour venir à bout d'une

difficile; différend; difficulté; procès.

Gibaïre, aïro, adj. Hargneux; d'humeur

difficile,

pro-

n'avait fait probablement principe çais qu'un simple verbe, s'il ne l'avait déjà; tandis que le fr. se servait d'une petite phrase, que le souvenir légendaire

cessive, inquiète.

d'un saint consacrait. Or, nous trouvions que le languedocien, qui sans doute ne tenait pas à rester en arrière,

dan, aujourd'hui département de la Lozère. Dans l'antiquité, pays des Gabales, Gubalicut pagut, qui a formé le nom

;

avait

il

également introduit

locution

râou.

le

synonyme; pour

Quels

traits

de

un nom d'homme dans une Gui-

lui, faire Gille était faire

ressemblance

pourraient

avoir

deux personnages différents pour avoir laissé dans le vocabulaire la mémoire d'un trait de leur vie qui en rappelait une particularité identique? Nous étions à bout de conjectures et de recherches, quand un de nos amis, trèsérudit sur notre histoire méridionale et auteur d'un remar-

quable travail sur

la

maison

d'I'zès,

voulut bien venir a

notre aide. Ses explications ne laissent aucun doute l'origine et le sens du mot.

sur

Gérard, Gérald, Géraud, Guiraud ou Guiraudet Amie, plus connu sous le nom de saint Gérard, était fils de Gé-

raud ou Guiraud Amie IV héritière

et

de Thérèse Gaucelin

d'L'zès,

par substitution de la moitié de la baronnie de

Dér. de Gibo.

Gibâoudan,

m.

s.

n. pr. de lieu et

d'homme. Le Gévau-

.

Gibéloto, ». f. Gibelotte; blanquette; fricassée de viande, ordinairement d'agneau de lait ou de chevreau.

Gibèrno,

s. f.

Giberne, boite dans laquelle

le

soldai

met

ses cartouches.

Einpr. au

Gibiè,

s.

fr.

m. Gibier; animaux bons à manger

pris à la

chasse.

Dér. du rôpétée

Gibo, procès.

5.

f.

Gibourna, si

Difficulté;

— Ès/re en

piquant.

phère

Cibaria, aliments, par la permutation très-

lai.

du C en G.

».

mauvaise

gibo, n'être

Grésiller;

— S'applique

entente;

différend;

pas d'accord.

par ext. faire un froid très-

surtout à cette variation d'atmos-

fréquente au mois de mars, et à la petite pluie


GIM

384 tombe

froide qui

du

grésil

Dér. du

alors par intervalles.

un

fait

il

;

fr.

GIN

— Gibourno,

il

tombe

Givre, ou

du moins de

la

même

racine que

lui.

Gibournado, grésil, tel

».

/'..Coup

de vent mêlé de pluie et de

qu'on en voit souvent en mars; giboulée; guilée;

mauvais temps. Gibournaje, ». m.

— Ce

mot a à peu près

la

même

seulement, c'est plutôt une précédent situation particulière de l'atmosphère que l'accident ou le le

acception que

grain produit.

:

On

le dit

communément pour un

que n'exprime pas Gibournado. Giboùs, ouso, adj. Contrefait; bossu qui a les

;

du

Dér.

lat.

et

tortu, rachi-

membres

et surtout les jambes, tordus. Gibbus ou Gibbosus, bossu, voûté, con-

pr. d'homme. Au fém. Gïésso; dim.

Gïe, Gïouno. Gilles, en

G'ioù,

dans

:

la

langue verte,

s. f. Soufflet bien en argot, Giffe ou appliqué qui rappelle sans doute que ce mot signifiait autre-

Giflo,

:

fois Joue.

Gignèï (Sén-), n. pr. de d'hui

du

Saint-Geniès, assez

lat.

non un arbuste comme

premier, fournit un fruit ou

le

baie de la grosseur d'une petite cerise, d'où l'on tire l'huile

de Cade.

Dér. du

cm.

Voy.

lat.

Juniperus, m. sign.

Au plur. Ginèsses. Genêt, nom commun à plusieurs espèces et qui désigne le Genêt des teinturiers, la Genestrole, Genisia tinctoria, Linn.; le Genêt d'Espagne, Genisia juncea, Linn. ; dont les jets ressemblent à du jonc. On fait comme

».

m.

confire les boutons de ses fleurs dans le vinaigre les

Aux

câpres.

montagnes entières;

environs de Lodève et dans

lieu,

commun

Saint-Genest, aujourle Gard, traduit

dans

Sanctus Genesius.

On

distingue encore lou Ginès

ou Gruas ou Sabagol,

Genêt Cytise, grand Genêt à balais, Genisia scoparia, Linn., et lou Ginès-Réboul , Genêt à touffes basses, Spartiumcomplicatum, Linn., Cytise à feuilles pliées; tous arbrisseaux communs, de la fam. des Légumineuses. Les avis sont partagés sur la dérivation du

Gigot; quartier d'agneau ou de mouton avec

s. f.

Gigo,

sage.

du

la longe.

uns veulent

Gigo, s. m. Dim. Gigouté; augm. Gigoutas. Gigot coupé exprès et régulièrement sur sa rouelle. L'accent tonique fait la différence de quantité dans la

radical le celtique Gen, arbuste, arbre.

et

prononciation,

la

différence de genre, dans

les

deux

mots qui précèdent. Dér. du lat. Coxa, cuisse, d'après Ménage, ou de Ischium, os de la hanche, suivant Borel.

Gimbéléto,

s. f.

Gimbelette; petite pâtisserie du genre

des échaudés, qu'on enfile à

Gimbla, v. Tordre; Au bombé, convexe.

un

fil

plier;

comme un

courber;

Se gimbla, v. Se plier; se courber en arc. il

n'est plus assez souple

du

lat.

pour

Po pas

se

se plier.

».

Ginéstoùs,

m.

s.

Gimèras. Têtu;

entêté; obstiné; opiniâtre; hargneux; contrariant; difficile à vivre. Es pas gimère, il n'est pas crâne, il plie

n. pr.

houssine.

v.

Sangler — Voy.

et

de

lieu.

Champ,

devient n. pr.

lieu.

-

Variante

Voy. Jatigla et Jangoula. 11

est ingénieux,

comme on

tirée

l'a fait,

de trouver à ce mot

du Gin, pour Clan ou

Chi, par la permutation connue, et de Gtilo, gueu'e, pour exprimer des gémissements ressemblants à ceux des jeunes chiens.

Gingoulino,

t.

f.

Ripopéo, mélange de vin sans force

mulet produit du croisement de l'espèce chevaline et bovine. Cet animal, dont la provenance n'est nullement cons-

et sans

de formes, est très-fort et très-vicieux. sa qualité sans adopter le substantif.

d'homme

de

il

piauler; se plaindre; gémir; pousser des soupirs ou des cris plaintifs, mais à petit bruit.

goût, ni saveur, ni qualité.

laid

et

— Quand

Dér. de Ginguèlo. Gingoula, v. Geindre;

Ce mot, qui est un subst. dans certaines contrées, notamment en Gévaudan, y signifie un jumart, sorte de

fort

d'homme

des coups de verges, de baguette, de

ni vertu, plat et fade;

tatée,

les

Giscla.

sans peine.

Nous avons emprunté

:

lat.

du mot précédent, avec une signification identique. Tous les deux sont au reste régulièrement formés.

une dérivation

péj.

et n. pr.

f.

quartier abondant en genêts. le fr. traduit par Ginestière.

Gingla,

courbé,

Gibbus, courbé, bossu.

Gimère, èro, adj. Dim. Giméroù ;

Ginéstièïro,

est

nom

Geno ou Gigno; quia gignatur; d'autres lui donnent pour

qu'il soit tiré

sponlè genatur, hoc

chapelet.

rendre

part. pass. adjectivement, Clavèl gimbla, clou tordu; clâou gimblado, clé forcée; cambo gimblado, jambe crochue.

gimbla, Dér.

le

genêt d'Espagne, qui couvre des ses tiges, rouies comme le chanvre, le

fournissent une toile grossière, mais très-solide pour l'u-

Giffler.

Giflle,

opiniâtreté

dans une même dénomination en fr., se distingue dans le lang. en Ginèbre et Code. Celui-ci, qui devient un arbre et

Camarès, on aménage

lat.

JEgidius. Gifla, •. Souffleter avec force

obstination;

Ginès,

vexe. n.

Entêtement;

f.

Ginèbre, s. m. Petit genévrier, à baies noires, Juniperus communia, Limi., arbrisseau de la fam. des Conifères. Cet arbrisseau, dont les différents genres se confondent

froid très-

vif, ce

tique

s.

Gimérije,

capricieuse; caractère revêche.

froid très-vif.

Ginguèlo,.;.

f.

breuvage quelconque qui n'a ni

Scion d'un arbre; jet d'une seule pousse

nœuds, comme ceux des mûriers, qui, étant

taillés

chaque année, sont longs et vigoureux; baguette, gaule à battre les habits.

Dér. du

celt.

Gen, arbre

:

forme diminutive.


GIN

GIN Ginouïa,

t.

m.

de

«. i>r.

ou

les cartullaires

M 69, Junilhaevm;

les

vieux

en

1

176,

clicf-lieu

Génolhac,

lien.

— Son

canton, arrondissement d'Alais.

litres et

nom

est cité

dénombrements

Ginolaeum; en

de Genouillac; en 1243, Gtnolhaeum; en

1

de

dans :

en

199, castrum

1384, Junilha-

cum,-en 1426, Jinoliacum; depuis 1433 jusqu'en 1721

et

aujourd'hui, avec des variantes d'orthographe, de Génolhac, Ciimlhuc et i.enouillac, il est arrivé à sa forme actuelle et à la prononciation

que nous représentons en lang. et en fr. le nom lai. de JunUiaeum, où il

Sauvages pente que

trouve quelque chose du romain Jutiius, doit être concomme ayant formé le mol Génolhac. Vn tel parrain,

sidéré

noble on non, n'a rien qui nous séduise, et nous n'avons .nulle foi en ses reliques. En général, toutes ces dénominations géographiques, tirée» dn nom d'anciens possesseurs vainqueurs de la Gaule, nous inspirent une médiocre confiance

A

les

avons combattues,

ici

noms communs Ginès où

et

tuer

et l'occasion se pré-

d'apporter un nouvel argument à l'appui de la que nous soutenons. la place de ce chimérique Juniut, qui n'a pas fait les

sente

.

nous

:

il

un

et

Ginèbre que nous venons de voir

aurait eu quelque raison d'entrer, il faut substiradical pris dans l'ancienne langue nationale, qui

soit significatif et en rapport direct

avec

le lieu

à désigner.

l'obtenir, ici comme ailleurs, la première opération de dégager le mot de toutes les adjonctions complémentaires qui sont venues en modifier le sens et la forme.

précédente de

la

voyelle

385

du

i,

génitif,

ou de

flk,

qui

la

remplace et est équivalent, de manière a donner comme désinence iacum, normal. La provenance, la descendance se trouve déterminée. lb'ste Junit, ciitnl on .linni: Identique, elle ne présente de remarquable que la présence de Vo à la dernière syllabe, consonnance qui a p rsisté et s'est conservée non sans motif. 01 est en effet la reproduction dn !

i

Oins, comme Oh, au fém., celle de Ota, qui ne sont autres que des terminaisons diminutiws, qui ont la propriété de se convertir très-diversement suivant les dialat.

comme

lectes,

leurs similaires en al et

plus souvent, et ouï, et

le

l'espag. et l'ital.

Filhol, Filhoù. prov.

Figliulo, ital.,

:

se retr

Filiolns, lat.,

de donner fou

el, et

autres clou

même phénomène

variantes. Le

dans

les

1

1

fou, avec les

uve dans

Fiôou

le fr. et

et Fiel, lang.

Fiolo, Filhahj Filleul, Filleule, fr.,

Wjuelo,

esp.i I.inteotuin, létwôou, l.insfou,

Lansônu, I.enzuelo, l.ensol ; linceul, etc. Sauvages cite au mot Brueil, en v. fr. Breuil, lirouil et Brel, bois, forêt, de

la bass. lat. Hroilum, broiium, bmg'ium, bruillut, et Brugnèïroh, dim. de Bruguieiro : nous trouverions encore Cassagnolo de Cassagno, el Maruéjùou, Marvôjols, de

Maruèje; Lanuejôou, Lanuéjols, de Lano OU Lanu, etc. mentionnons à cause de l'analogie de la forme

rions les

Pour

diminutive existant dans

est

d'autres, composés de même. De telle sorte que, disparaissant la désinence adjective, suffixe sans signification par lui-même, s'il ne restait ici

Ainsi l'on doit être fixé sur substantifs dans

le

but de

les

désinences appliquées aux de les transfor-

les adjectiver,

mer en noms propres, en noms patronymiques ou géographiques, en des noms de propriété ou de quartiers, de provenance ou de collectivité, de situation ou d'aspect de ;

même que exprimés

l'on

connaît

les

formules par lesquelles sont

les diminutifs et les

augmentatifs, qui

affectent

radical auquel elle aurait été attachée.

Or

ce radical se rencontre précisément dans

nous venons de

sorties sans contredit la plupart des appellations régiona-

même

idiomes qui se sont succédé, le latin en première ligne dont l'influence s'est continuée par la basse latinité, son altération, et par le roman qui lui est encore si

les

redevable. Les diverses

à peu près tous

les

phases par lesquelles ont passé mots, ont déposé certaines couches sur faut

arriver; et l'élément on

Ginès,

citer,

Genêt, et c'est

le

mot que

le

celtique

Gen, arbuste, arbrisseau. En bas-breton, Ctrézen, Gtatn,

suivi le

dans

une foule

que Ginot ou Jinol, Ginouï, Ginoulh ou Génol, la finale aurait grande chance d'être prise pour un diminutif dn

uéral des règles systématiques peu variables. Ces procédés de composition se trouvent dans la langue la plus anciennement parlée dans les Gaules, celle d'où sont

!

notre mot et dans

arbre. Il

semble donc très-probable que le nom de Génolhac a même chemin d'abord que Ginès et vient de la racine, et par suite qu'il a été approprié, par

minutif et par

les

suffixes ordinaires, à ce qu'il

le

di-

était des-

tiné à représenter et à signifier. Que ce soient de petits arbustes simplement, on des genêts communs, qui crois-

sent en abondance sur ce revers de la Lozère où est cra-

placé aujourd'hui Génolhac, justifiée: elle veut dire

la

dénomination

est

également

quartier, lieu abondant en genêts,

le

noyau

le

radical, débarrassé de cette espèce d'enveloppe, donnera raison, e.-à-d. l'étymologic de la dénomination.

et elle dépeint exactement le site, ce qi.i est la première condition des noms propres, bien entendu en se rej»ortaut

qu'a suivre cette opération analytique sur le et d'abord la comparaison de sa structure

à l'époque où le baptême se fil. Ceci ne signifie donc point que la petite ville actuelle remonte aux Gaulois, ni même au temps des colonies roson ambition sans doute, malgré Sauvages, ne maines

l:i

Il

n'y

primitif auquel

a

sujet vivant

il

;

ancienne avec Celle qui nous reste

fait

apparaître a la finale

le suffixe adjectif

avec

gaulois ac, latinisé en ucum, par l'accord castrum, réduit ensuite ou ramené a la chute de la

forme latine en ac

en a simple, lang. Ce suffixe n'a rien ici que la condition ordinaire dont nous avons déjà parle bien des fois. II est lié par la mouillure à la syllabe fr.

et

:

:

revendique pas une pas

fait

de

si

généalogie,

lointaine origine; et nous n'avons

en trouvant à son nom,

comme

pour bien d'autres, une racine celtique. La ville est née quand elle a pu; mais elle s'est emplacée dans un quartier 48.


GIR

GIP

38U

voilà tout. Les noms propres et noms communs appartiennent en très-grand

anciennement désigné locaux,

les

L't

:

la langue ancienne, qui n'a jamais été oubliée pour rattacher nos traditions de langage à leur vraie source, que nous avons insisté sur cette nouvelle preuve. La prononciation du mot en lang. ne peut offrir la

nombre à

;

çonnerie. Par ext.

difficulté

présenter en

mouillée

Sa dernière syllabe est essentiellement

fr.

Ih

:

qu'elle en put

on ne comprendrait pas

;

le

est

signe équivalant

aux deux a ou

m. Dira. Ginouiè;

s.

péj.

d'abord,

et le dimin.

il

n'aurait

aucun sens applicable

caractérisé en lat. et en

si

comme

complètement,

le suffixe

m.

Plâtrier;

ouvrier qui travaille aux car-

marchand ou fabriquant de

plâtre.

comme un

àne de jardinier, dit-on en

fr.;

comme un

fr.

disparaîtrait

de la désinence

;

puis, en

jouer et l'âne d'aller grand train, quoique sous un double fardeau, mais sans bât ni bride. Aujourd'hui que les voitures arrivent partout, l'âne des plàtrières est peu connu, son rôle et ses malheurs ont cessé, et le dicton, sans tomber

en désuétude, pourrait n'être pas bien compris,

en vieux langage, il était Dénouï, écrit Dénoulh. C'est par une corruption franchimande qu'on di t

dition historique s'en était perdue.

car,

;

aujourd'hui Ginoul, bien qu'il dérive en droiture

Genu,

En

élo.

du

latin

ni. sign.

d'homme. Aufém. Gmouso;dim. Ghwusé, Ginous ou Ginoux. n. pr.

Ginoùs, fr.

Ce nom de

famille, assez

Le

Genoyer, nous parait avoir nom de saint Janvier.

n. pr. Ginoiiié,

Ginousclo,

lat. est

Il

parait

que

le

Euphorbia ne désignerait qu'une espèce son

:

générique

plur. Girbasses; péj.

gazon,

le

Girbassas. Ter-

chiendent et toute sorte de

Girbo, s. lui-même.

f.

Gazon; motte de gazon;

terrain gazonné de

Ce mot semble évidemment emprunté au fr. Gerbe, dont une corruption, quoiqu'il n'y ait aujourd'hui aucun

est

rapport entre les objets que chacun représente.

Girbouléto ou Jargouléto ou Gérïo,

s. f.

Chanterelle

comestible, Canlharellus ciburius,

Agaricus canlharellus, Merulius <:nnihurellus, Linn., Pers., Roq. Champignon de tribu des Agarics.

— C'est

un

particulière, salutaire dans les ophtalmies et qui doit

la

nom

jaune ou couleur d'or, qui croit abondamment dans

à Euphorbe, médecin du roi Juba. Son

mement caustique;

lait est extrè -

tue ou étourdit le poisson dans les viviers et les flaques d'eau non courante aussi son usa ge il

:

sévèrement défendu par la police, soit parce que l'empoisonnement des rivières au moyen de drogues est un

est-il

mode de pêche prohibé, le bétail

gereux pour

du point où

dessous

.

Viser; mirer; viser en lançant un projecGinques à mé troumpa, tu vises à me quelconque.

Ginqua, tile

il

soit parce que ce lait est fort danqui pourrait aller s'abreuver aua été répandu

tromper.

v.

— Toy.

Ginquo-gal, maille

:

Son nom

la

Guincha. s.

plus

m. Fronde à deux brins simple et celle qui a le

et

à une seule

moins de portée.

a l'air de supposer qu'elle n'est bonne qu'à viser et qu'à atteindre un animal faible et que la l'indique;

il

domesticité rend fort accessible.

Gipas,

».

m. Au

plur.

Gipasses. Plâtras, débris de

ma-

francs-

ou sur

Augni. de Girbo.

cette espèce de plantes de la fam.

breuse des Euphorbiacées.

le

la tra-

son fossé d'écoulement.

il

nompremier nom

Au

si

plantes rampantes, et réduit à l'état de friche; bords et talus d'une terre élevée sur ses voisines

même

Tithymale, Galactis Euphorbia, Linn.,

s. f-

un des noms de

la

le

que

Girbas, s. m. envahi par

rain

répandu dans ce pays, a été

un prénom autrefois, qui avait pour patron saint Genou ou Genus, évoque de Cahors, vers le milieu du III e siècle. origine plutôt

âne

dont chacun avait pour conducteur un gamin armé d'un grand bâton. Les gamins montaient sur la croupe du baudet, le sac de plâtra était placé sur l'échiné; et le bâton de

languedocien, celui-ci ne se prêterait nullement à la for-

mation

Gipièïro, s. f. Platrière, carrière et four à plâtre. Mali'iroùs coumo un use dé las yipièïros, malheureux

y a quelques années le plâtre gris n'arrivait à Alais des plàtrières de Pleoux que sur le dos d'une caravane d'ânes

en posture de suppliant. Malgré certaine ressemblance graphique, le mot précé dent ne peut descendre de celui-ci, et il y a pour cela :

»,

Ginouias. Genou, ar-

jambe à la cuisse, le fémur au tibia. à genoux; sur les genoux; ou D'ayinouious, D'a-ginouls

deux raisons

Gipiè,

rières de platie;

des plàtrières, devrait-on traduire littéralement. L'application est toute locale et commence même à se perdre. Il

lat.

ticulation qui unit la

compacte;

la

liacum,

tréma entre voyelles, et correspond d'ailleurs au dont il importe de conserver la consonnance. Ginoul,

ï

appliqué sur

Dér. de Gi, plâtre.

etc'est

moindre

large éclaboussure de boue

joue, dans le sens de Èmplaslre, qui est avec cette acception une francisation. soufflet

les pelouses, les

châtaigneraies, où

joli

il

champignon tout les bois,

se fait

remarquer par un petit chapeau d'abord arrondi et convexe, qui prend ensuite on se développant la forme d'un petit entonnoir dont les bords sont diversement contournés et comme frisés

ou festonnés. La face inférieure de ce chapeau est marquée de nervures une ou deux fois bifurquées et décurrentes sur un pédicule ordinairement court, plein et charnu. La chair est ferme, blanche,

un peu

fibreuse; elle ne

change

point de couleur à l'air. Ce champignon est très-salulire, et son usage est sans aucun danger. Ce que nous Girofle, s. m. Girofle, clou de girofle.

que nous ne connaissons que sous appelons nom de Clavèl dé girofle n'est autre que le calice de ainsi, et

du

le

la

arbre originaire des Molusques, Caryophyllus aromaticus, Linn. de la fam. des Myrtoïdes. Le mot est une abréviation du nom lat. fleur

giroflier,


GLA

GNA

Girouflado, ». f. Œillet, et plus particulièrement œilletplume, Dianihus j,lnm<irius, I,inn., fleur ou plante de la Il ne faut fam. des Caryophyllées, à odeur de girofle.

atfec la Giroflée en tï\, pour nous viânuiè, une Heur totalement distincte, quoique l'odeur de

confondit

pas

la

qui

esl

dénommer.

girofle l'ait fait aussi

s.

Girouïo,

m. Pied ou

t.

Giroufliè,

Carotte sauvage, faux chervis, Dancut plante de la fam. des Ombellifères, com-

f.

Linn.,

carotta,

mune dans sâouvajo.

[liante d'œillet.

les

— Voy.champs. m.

On

nomme

la

aussi

Pasténargo

c.

même

formation

et

m.

exemple où c'est l'effet

;

un

gisclas, je lui sanglai

un coup. Garof fouet, un bâton.

s'arape un gisclas, gare, si je prends le Récàssaras quâouque gisclas, tu attraperas quelque coup de gaule.

Gisclassa,

».

Gisclassado

augm. ,

s.

f.

bien sanglée. Gistèl ou Listel, eà\

et fréq.

;

s.

m.

Petite tringle de bois;

sert

Ce mot, quoi qu'en dise Sauvages, se traduit très-correctement en fr. par Liteau, en terme de menuiserie c'est ;

Lambris, en terme de maçonnerie. cistèl est très-usité; il ne nous parait cependant qu'une V. c. m. corrupt. de Listel. le

».

f.

fig.

Glacière; lieu où l'on conserve la glace

lieu,

appartement très-froid; exposition

glaciale.

Glaço,

s. f.

Empr. au Glaçoù, Glando, gnifie

Glace, eau glacée; miroir.

».

Gléna,

m. Glaçon; morceau de glace. f. Glande, tumeur enflée. Dans

purement l'engorgement d'une glande. il a une glande engorgée.

A uno

voir d'une

liqueur noire qu'il répand autour de lui dans danger, pour échapper à la vue d'un ennemi. Dér. du lat. Cladiolus, petit glaire-, parce que ce poisla peSD de l'échiné un os mince et tranchant forme d'un glaive.

son a sous la

Glaner; ramasser

Glénaïro,

».

Au

fig.

les épis

restés sur la

terre

cueillir après les autres.

Glaneuse; qui glane, qui ramasse les Au fig. il peut s'employer an

f.

masculin, Glénaïre.

Gléno, ». f. Glane; glaneuse; petite gerbe ramassée la moisson ; action de glaner ; au pr. et au fig. Dér. de la bass. lat. Gelina, m. sign.

après

m.

».

Globo,

rond

Globe, corps

et

solide;

non

gloire,

ballon;

Dér. du

Globus, m. sign.

lat.

Glorio, ». sens du fr.

— EsOrgueil; pas pér f.

et

vanité;

dans

le

glorio, ce n'est point par vanité,

par luxe, mais par nécessité et besoin. Dér. du lat Gloria, avec une certaine modification d'acception.

Glouriéto, ». f. Fournil; petit réduit dans l'arrièreboutique d'un boulanger et près du four, où la pâte se manipule et lève à un certain degré de chaleur. En v. fr. Ghriette était

un cabinet de verdure.

aâj. Au plur. Glouriouses; dim. Glouriousé. Glorieux; vain; superbe; vaniteux, principalement dans sa mise.

Glourioùs, OU80;

Gn'a, contraction de la phrase ISé y-a, il y en a, qu'on mouille euphoniquement par l'adjonction de la lettre G ; par conséquent Gn'a n'est autre que le verbe avédre, avoir,

l'usage, si-

Glàoujôou, s. m. Calmar, cornet, Loligo, poisson de mer, cephalopède, du genre des Sèches et des Polypes. Comme les poissons de cette fam. il a une sorte de réser-

de

».

épis aînés les moissonneurs.

pas que gn'ague, ou pér gn'avédre, mais gn'a, ce pour

dire,

mais

il

y en

n'est paa

a.

quelquefois interjectivement. Gn'a! diten tient, lorsqu'en jetant des pierres, on atteint juste

('•n'a est pris

gliimln,

le

fidèles.

sign.

précédé du Gn qui l'accompagne dans toute sa conjugaison lorsque la construction de la phrase l'exige. Gn'a

fr. s.

m.

m. Dim. Gléjouné. Chaume; mais seulement

s.

après la moisson.

toute

entre les solives d'un plafond, les revêtir de plStre qui mieux prise et former les lambris.

Au

lat. Ecclesia,

aérostat.

fait

été.

ne s'accorde pas en genre avec le subst.; faite sur le lat. d'où vient le mot.

tant qu'il tient encore à la terre.

gaulade

ce de règle en bois, mince, étroite et longue, qui

Glacièïro,

l'adj.

d'une élision

fonctions de son ministère à la satisfaction des

de Giscla.

Volée de coups de verges

à divers usages, en menuiserie, souvent pour fermer un vide ou niveler une ligne qui n'est pas à angle droit avec ses voisines, et en plâtrerie pour clouer à petits intervalles

en

se joint jamais à

l'n ioou glatiè.

Aquél cura fax bien glèïso, ce curé officie avec beaucoup de dignité, ou il prêche bien ou encore, remplit bien les

Gléjoù,

servent à frapper, à châtier. S'emploie aussi pour le et l'action de frapde le fouet lui-même, houssine, coup fichère

— Ne

sign.

m. Au plur. Ciselasses. Houssine, baguette, Gisclas, gaule mais ne représentant ces objets qu'en tant qu'ils

—V

rabat,

Glèïso, s. f. Diin f,i,,s,(n. Église; lieu où les fidèles s'assemblent pour assister aux offices divins. A la gran gUiso, à la cathédrale, à l'église principale. Encore un

Dér. du

».

per.

un œuf couvé dont le jaune et le germe sont lombes en sérosité et en dissolution, et qui par conséquent ne [>eut éclore.

fouet.

Variante de Gingla,

MOlement. que lô»u.

maac.

a<ij.

;

Sangler à coups de houssine, de gaule ou de

v.

Giscla,

Glatiè,

aucun auln

387

on, le

il

but visé, ou qu'on atteint une personne.

Gnàou! ment, fort

il

Onomatopée du cri du chat. Pris interjectiveune formule mignarde et agaçante de refus,

est

employée par

et

pour

les

— Gndou.' Fais-moi un poutouné. Dono mé'n un pâou. — Gndou.' m'en un peu. — Mx ça ne !

enfants.

petit baiser. té

Fai mé un

— Nenni. —

fara pas mâou. Donne

te fera pas mal.


GOU

GON Gnèïro,

$.

Puce, Pulex irritant, Linn., insecte de de la fam. des Parasites ou Bhinap-

/'.

l'ordre des Aptères et

connu

tères, trop

et

qui aurait pu se passer de sa définidé gnèïro, piqûre de puce

— Manjado

tion scientifique.

:

ce petit cercle rouge avec un point plus foncé au centre, qui indique la petite inflammation que procure cette pi sas Li Tria las boulègaraï gnèïros, gniïros, épucer. qùre. je le tancerai d'importance

.

Gnèïro est aussi un terme d'amitié très-employé. gnèïro!

mon

Les uns

chou,

mon

petit

font dériver

le

cœur

du

— Ma

!

ligurien, d'autres lat.

du

celtiqu e

Niger, nigra,

noir, noire.

ouso,

Au

aclj.

Gnèïrouses

plur.

dim.

;

Gnêirousé. Mangé de puces; qui est couvert de traces de piqûres de puces.

Gnuè,

Nuit; temps pendant lequel

s. f.

notre horizon; obscurité.

— A gnttè

la gnuè passado,

cette nuit,

la

le soleil est

sous

ou d'agnuè, ce soir, nuit dernière. Mono gnuè,

bonsoir, bonne nuit. Es gnuè ou fax gnuè, il est nuit close, ou l'obscurité est profonde. Fat un an dé gnuè, les nuits

durent une année dans cette saison. Passa la gnuè, ne pas dormir, veiller; passer la nuit blanche. Chaque petite circonscription eu Languedoc a une ex-

mot

pression différente pour rendre le

on

A

Nuit.

Montpellier,

Gnock, qui semble plus primitif en ce qu'il se rapproche beaucoup de la racine commune, le lat. Nox. Les dit

autres formules ne seraient en ce cas que la corruption de

de Montpellier. En provençal et en gascon, on emploie Nuech, IS'eit, Not, Nieu, Nueyl, Gniu, Net, Ney, et celle

Nuitée; durée d'une nuit.

Gnuèchado, f. s. m. Gobelet; verre à

boire.

Go,

En

Gob

bas-bret.

du

fr.,dér.

lat.

et Goblet,

m.

— Voy.

sign.

Gouvélé.

Contr. de Gobelet,

Cupella, dim. de Cupa, coupe.

Godo, s. f. Vieille brebis édentée et maigre, qui n'est plus bonne à porter ni à engraisser. Goïno, s. f. Femme de mauvaise vie; prostituée. Dér. du gr. Kotvdç, commun, indivis. 11 est probable que qui a prêté au

c'est ici le lang.

fr.

dans l'adoption du mot

Bovine, m. sign.

Golfe,

golfo,

comme une

au

raide d'apprêt,

de s'aplatir, se tient gonflée d'elle-même en se courbant en rond ou en angles. Dér. de parce que

étoffe qui,

lieu

(Y.

c.

m.

s.

la

Gonle, gonlo, adj. Gauche; mal arrondi; de travers. dit d'un corps sphérique ou cylindrique dont la ligne de circonférence est irrégulière .

conduit d'une fontaine, en pierre ou en toute autre matière; tout déversoir des s. f.

Gorgo,

Gouttière des toits

;

eaux pluviales.

Dans

bass.

la

lat.

Gorga, canal, dér. du

lat.

Gurges,

Dim. Gourjéto; augm. Gourjasso. Bouche; Prêcha pér sa gueule; gosier. gorjo, être sur sa bouche. La gorjo li fumo, la gueule lui pèle d'impatience de manger. La gorjo ddou four, l'entrée, la porte du four. Es cla coumo la gorjo ddou four, il fait noir comme dans un four. Dér. du lat. Gurges, abîme, gouffre. Gorjo,

s.

f.

intérieur de la bouche;

Gorjo-vira, ado, adj. Qui a

la

bouche de travers;

dif-

formité de la bouche.

Gormo, Le

s.

Morve, maladie terrible des chevaux. fort sans doute en hippiatrique, a em-

f.

peu prunté ce mot au lang.,

fr.;

mais en changeant son acception. La

V. c. ni. gourme proprement dite est las Poujolos. Goubélé, s. m. Voy. Gouvélé. Goubio, s. f. Gouge; outil, ciseau de menuisier,

d'é-

tourneur, de charpentier, etc., dont la lame est plus ou moins courbée sur le plat, et forme une portion de cercle, une sorte de canal. béniste, de

-

Dé.

,

du gaulois Guvia ou Gugia, m. sign. s. m. Malotru, selon Sauvages; mais

Goudoumarou,

pensent pas davantage. Nous croyons donc que Sauvages a poussé l'extension de ce mot jusqu'à la signification de malotru pour mieux justifier l'origine qu'il lui donne. D'après notre spirituel glossateur, il serait la corruption de la phrase anglaise Good morow, bonjour. Pendant l'occupation anglaise des provinces méridionales de la France, sous Charles VI et Charles VII, on subissait ce joug odieux

avec impatience, et les envahisseurs étaient appelés ironiquement d'un surnom pris dans une de leurs phrases :

bonjour. Plus tard, quand on voulut désigner

un malotru, un marou, comme

A

être déplaisant,

l'on aurait dit

:

on

le

nomma Goudou-

un Anglais.

côté de cette interprétation s'en présente

une seconde,

demarest un prénom très-commun, très-familier au moyen Age, un individu de ce nom a bien pu servir de type à

la

maladie des animaux qu'on

— Mostro

lou gome, on

nomme Gamije

commence à

distin-

guer, à reconnaître le goitre.

Gonle,

:

Goitre, et plus particulièrement signes diag-

l'étoffe,

).

semblables

Cuièïré.

moins ingénieuse sans doute, mais plus naturelle et plus en harmonie avec le vrai sens du mot aujourd'hui. Gau-

Goffb,

plis disgracieux.

nostiques de

— Voy.

lourdaud, grossier, sans grâce; à cet état de raideur, ne forme que des

l'ital.

Gome.s.m.

à l'avorton.

— Se

habituelles

Gonflé; bouffant;

adj.

parties entièrement

les

manque

dans l'acception usuelle, il signifie homme peu civilisé, ours mal léché, un de ces gens qui ne disent rien et n'en

quelques autres variantes. s.

toutes

et

pulpe seule

gouffre.

Nyer, m. sign., ou plus simplement du

Gnèïroùs,

forme

m. Cuilleron de

cette appellation ironique, Gille,

un

châtaigne qui n'est autre

chose qu'une châtaigne avortée, puisqu'elle a la

même

féru. les

l'on dit

:

un

Biaise,

un

Dim. Goujardé; péjor. Goujardas. Au S. m. Goujardo. Goujat; aide-berger, qui aide à conduire troupeaux; jeune garçon qui garde les cochons dans

Goujar, la

comme

Basile.


GOU

GOU une ferme. Par ext.

et

injurieusement, polisson, petit

Goujè (La),

f. n.

f.

d'Alais. Elle

ville

Gougia,

le

nom n

661

est

de rue. La Gouge, rue de nommée dans un titre de 1393 pr.

pas

En vieux

altère.

voulait dire servante, puis jeune

fille.

plaisant

la

juste la raison,

Goujo dans ce

lang.

Existait-il

s'y trouvait-il

fr.,

une ou plusieurs de ces

filles

le

que

vieux.

aggravant l'acception par dénigrement, appelait goun'est pas résolue, non plus que celle de

ges? La question

du mot qui

la vraie étymologic

Goulamar, ardo

,

adj.

vaurien

;

Gour,

Gouma,

v.

Dér. du

— En

terme

répand au dehors.

qui est un des principes des végétaux;

Gurges, gouffre.

lat.

sève des

Cucurbila, courge.

m. Goret,

s.

terme injurieux,

Voy. Cougourlo.

cochon; porc;

petit

et

par ext. en

Juif.

Dér. du gr. Xotpoç, porc.

Regorger d'eau; être abreuvé, imbibé à

v.

Gourga,

Aquilo lèro gour go, ce champ est trop imbibé d'eau, l'eau ne peut s'y écouler ou y être absorbée. Dér. de Gour. l'excès; tremper.

Moulï gourGourgnè, n. pr. et adj. m. Gournier. gnè, moulin entouré de fosses d'eau. C'est le nom que portait un vieux moulin dont les ruines existent encore, sur l'emplacement duquel sont bâties quelques maisons en

Dér. du

lat.

Gummi, m.

sign.

face de celle de l'administration de l'usine des Fonderies

Gounèl, s. m. n. pr. Au fém. Gounèlo. Sobriquet que donne aux habitants des communes de l'arrondisse-

et

ment d'Alais au levant et au midi de cette direction de Nimes et d'Uzès. Ce n'est point géographique

comme

Raïol et

ville,

dans

la

une appelcévenol; mais un là

que les intéressés répudient, ou que leurs il voisins leur donnent par dérision prend son origine dans cet esprit de rivalité qui se montra si fécond au

surnom

échange piquant de sobriquets. Ce nom au reste, qui porte en lui-même le cachet de son ancienneté, doit venir nécessairement d'un vêtement particulier

moyen âge dans

cet

qui distinguait ces populations. Les sources qui peuvent l'avoir fourni ne manquent pas l'ancien fr. Gone ou :

Gonne, robe, et Gonelle, casaque d'homme pour la chasse, au moins de môme provenance, et le lang. Gounèl

étaient

emprunté,

fication de

comme

lui, et

en

même

temps, sa signi-

tunique ou longue chemise, à

la

bass.

lat.

Goiwla, tunica, palla, qui venait du lat. Cunna; en cambrique Gwu, en saxon Gwon, en gr. Touva, ont une pareille signification.

désignait

était

Le mot remonte loin

connu partout. Dans

le

vêtemejot qu'il nos contrées la mode :

f.

Il

a

donné son nom à tout ce

Bassin,

territoire.

ou de

réservoir d'eau de pluie

d'un

l'arrosage

jardin,

d'une

prairie.

Dér. du

lat.

Gurges.

dans

flatuosités

les intestins.

littéralement,

gourgouïou,

au

— Un

une

co

fois

ddou jour le

jour,

las tripos

les

boyaux

pas de caractère si doux, calme, qui ne murmure, qui ne se fâche quelquefois. Ce verbe parait dérivé de Gour, par suite de la fausse

grouillent, c.-à-d. si

produire des borborygmes, des

v. Grouiller;

Gourgouïa,

idée

fig., il n'est

que ce sont des amas d'eau qui clapotent dans les au lieu de gaz qui sont la véritable cause de ce

intestins,

grouillement.

Gourgoul, s. m. Chalançon, calandre, qui ronge le blé, Curculio, Linn., insecte de l'ordre des Coléoptères et de la fam. des Rostricornes. Voy. Coureoussoù

Dér. du

lat.

.

Curculio, m. sign.

Gourgouli ou Léngasto, *. m. Hippobusque du mouton, moustique des brebis, Jlippobosca ovina, Linn., insecte de l'ordre des Diptères et de la

de ces longs sarraux de laine ou de toile grossière, pardessus tout, pour hommes et pour femmes, s'était-elle plus

rostomes.

longtemps conservée qu'ailleurs? avait-elle été reprise

la

et

.s.

pour servir à

fontaine,

railleur

:

Forges d'Alais.

Gourgo,

l'on

avait

lat. t>.

Gouré,

arbres.

lation

vigne produit un fleuve

Probablement, contraction de Cougourdo ou Cougourlo,

Gouma signifie aussi former calus au-dessus d'une plaie. Goumo, s. f- Gomme de toute espèce; substance collante,

vi, cette

bouteille.

du

ce qui prouve que l'opération est bien faite, puisque la sève, après avoir rempli hermétiquement l'espace entre la se

nfol

m- Dim. Gourde ou Gourgué ; augm. Gourguas.

s.

Aquilo vigno es un gour dé

d'agriculture, se dit de la sève d'un arbre qu'on greffe en remonte au-dessus de la virole de la greffe;

branche dénudée,

do

flûte, lorsqu'elle

greffe et la

racine

la

Gourer; attraper; tromper; duper. Gourdo, s. f. Gourde; calebasse; courge servant de

mange avidement. Dér. du lat. Gulosus, m. sign., de Gnla. Gloutonnerie; goinfrerie. Regorger; abonder; foisonner.

:

Fosse d'eau dans une rivière ou un ruisseau; flaque d'eau de pluie ou d'inondation; mare. Susa coumo un gmir, être tout en nage. Un gour di sang, une mare de sang.

Goura,

Goulu, gouludo, adj. Goulu; glouton; goinfre; qui

s. f.

faire

tout ce qu'il en faut.

le dit et c'est

d'estrade; ce que sont les lazzaroni à Naples. Parait un augm. péj. tiré de Gulo, Goulu.

Gouludije,

il

due à une singularité de costume

est

batteur

;

quand

Il

dont nous avons

un sobriquet importe peu d'en connaître au suffit de savoir que l'appellation imagina d'en

l'on

de vin.

('éclairerait peut-être.

Paresseux

ou injurieux?

la

dont une servante quartier ajatienoement quelque auberge eut été assez remarquée pour donner son nom à une rue;

ou

distinguait-elle les habitants des quartiers parlé, à l'époque

drôle; vaurii a.

389

H

armé de crocs peau

;

il

fam. des Manstelles ou Sclé-

est plat, rouge et de la

forme d'une punaise; dans

très-acérés et très-forts, qui pénètrent

vit sur le

mouton

et la brebis.


GOU

390 La Léngaslo

GOU

Gourgouli sont à peu près

et le

le

même

quelque différence doit probablement les distinguer cependant, mais les deux noms sont également famiinsecte

liers

:

aux bergers du pays.

— Yoy.

v. Siroter,

Gourgoulina,

pain de boulanger, dont on qui est fade. Dér. de Gous.

dernières qualités du

Léngaslo. boire à petits coups et longgargariser; proprement, boire

temps; boire à la régalade; au gouleau d'une gwrgoitlino. Gourgoulino, s.f. Cruchon;

petite gourde; biberon. Gourin, ino, adj. Vagabond; libertin; débauché; ruffian; fille do joie, coureuse; gourgandine.

Gourina,

mauvais

le

pavé; courir

femmes débauchées;

courir après les

les

mau-

faire le

sujet.

s. f. Gorgée; bouchée; quantité de liquide A bèlos gourjados, à en une fois. avaler peut qu'on

Gourjado,

Suinter;

tomber goutte à

dégoutter;

Dér. de Couto.

Goutièïro, s. f. Voie d'eau a travers une toiture, causée par la fente d'une tuile ou son déplacement, par un trou. Le chôneau ou conduit sur les bords des toits appelé

en

Gouttière se dit Acanâou.

fr.

Gouto,

Vagabonder, battre

v-

v. fréq.

Goutéja, goutte.

Dér. de Gouré.

vais lieux;

liquide;

s. f.

Dim.

Y. c.

m.

Goutte, petit globule d'un et multiplication, petit verre

Goutélo. ext.

par — Béovre

roupie;

d'eau de vie.

Gouto-mîougrano

s.

,

lique. qui affecte

un

petit

Migraine, douleur, souvent

f.

côté de la tête.

nom

Dér. pour la seconde partie du mot, de son

Dér. de Gorjo.

un

la gouto, boire la goutte,

verre de liqueur alcoolique quelconque. Dér. du lat. Gutta, m. sign.

gorgées.

Gourjè, èïro, adj. Qui a une large ouverture; qui a un

a retiré

la fleur et

lat.

Hernie ranica, du gr. 'HjAtxpavia, moitié du crâne.

Un sa gourjè, un sac large d'entrée. Un grand avaloir. moundaïre gourjè, un crible à blé dont les trous sont fort

acre, douloureuse, avec

larges et laissent passer trop de bons grains.

tures, les articulations, les nerfs.

— Las goutos

à

goutte point de remède;

Dér. de Gorjo.

Gous,

m. Goût; saveur;

s.

langue est Dér. du

le

celui des cinq sens dont la

diner et

partie intérieure

fr. s.

m. Dim. Goustadé. Goûter,

petit repas entre

Les travailleurs de terre à

Gouvéleté.

Voy. Go. Dér. du

8 heures le

du matin

diner

a

et plutôt

même

invariablement à midi;

diner,

Pendant

souper.

le

reste de

lieu

à

9

dans le

les

grands jours

;

goûter à 4 heures.

l'année, le déjeuner est supprimé, le

heures

et

le

goûter à

1

heure après

midi.

Gousta,

v.

Goûter, c.-à-d. faire

le

Goustado,

s.

f.

Goûter, lorsqu'il

repas dit Goûter, et se dit Tasta.

entraine l'idée d'un

d'un gala, d'un extra quelconque, hors de l'ordinaire. C'est ordinairement un gala d'enfants, et aussi ce

petit régal,

gala de certains artisans aisés qui se réunissent dans un cabaret où chacun apporte son plat. Ce mot enfin com-

dans

s. f.

la

les joinéstacadot

Goutte-sereine; amaurose, maladie

Gobelet, vase rond à boire

lat.

verre à boire.

;

Cupella, petite coupe.

Gouvélétéja,

v. fréq. Gobelotter; buvotter; boire sou-

vent et à petits coups; fréquenter

les cabarets,

y

faire

de

longues séances.

Gouvèr,

m. Gouvernement;

s.

maniement des

direction,

domestique; reine ou mère-abeille d'une ruche, qu'on dit mieux Maïstro; maîtresse-branche d'un Y-a pas gés dé arbre principal rejeton d'une plante. affaires; ,économie

non point Goûter pour déguster, qui Dér. du lat. Gustare.

porte

gonflement, qui attaque

:

la

le

La goutte; maladie; fluxion

yeux qui entraine la cécité. Goutoun, s. f. n. pr. de femme. Goton dim. de Margoutcun, Margoton, qui sont eux-mêmes une variété familière et caressante de Marguerite ou Margarido. Gouvélé, s. m. Mieux et plus usité que Goubélé. Dim.

journée font trois repas sur le chantier à partir du 15 février jusqu'au 1 er novembre: le déjeuner qui a lieu à

le

plur.

des

Gousiè, s. m. Dim. Gousièïré. Gosier, du cou; canal de la voix et des aliments.

Gousta,

f.

ditrou jusqu'âou cros, à dure jusqu'au tombeau.

Gouto-séréno,

Gustus, m. sign.

s.

l'os,

elle

principal organe.

lat.

Emp. au

Goutos (Las),

l'id

« d'un

la classe

extra, mais modeste. L'habitude s'en perd

moyenne

;

les

mœurs ne

sont plus à cette

simplicité.

Gousto-soulé, phrase

s.

m. Avare;

faite, égoïste; qui n'aime pas à faire part de son beurre. Goustoùs, ouso, adj. Qui a du goût; qui a bon goût; savoureux; appétissant; qui flatte le goût. S'emploie surtout en parlant du pain de ménage, en opposition aux

;

gouvèr dinc aquél oustâou, il n'y a pas d'ordre dans ce mé nage. Aquél miôou es dé michan gouvèr, ce mulet est mal aisé à gouverner. Dér. du

lat.

Gubernatio, de Gubernare, gouverner.

Gouverner; commander; un étranger entre dans une maison dont

Gouverna,

v.

il dit, par phrase faite maitre ici?

les habitants,

Qui

est le

:

diriger. il

— Quand

ne connait pas

Quâou

çaï gouvèrnof

Gouvérnamén.s. m. Gouvernement. Depuis le régime dans a dû descendre tous les idioce mot constitutionnel, mes,

comme

tant d'autres appartenant à cette politique qui

est à la portée de tous.

Gouvèrno,

— Pér

s. f.

Gouverne;

la gouvèrno,

pour

règle, principe

te fixer,

pour

de conduite.

ta règle.


G1U

GIIA

Gra,

m. Gré; volonté; bon

».

Sdoupré gra, savoir gré

1

,

reconnaissance.

plaisir;

être

reconnaissant.

bon

gra, volontiers; volontairement, de bon cœur, itfe save gra, je me félicite, je suis heureux, content de.

bien

.

Vous en save Dêr.

du

Gratum, qui

agrée.

Grâce, faveur volontaire; remise de peine-, grâce, agrément dans les personnes ou les choses, manières agréables, bonne tournure. s. f.

Gracio,

Gracions, ouso,

Dim. drachme. Gracieux;

ailj.

affa-

lat. ,

du

Granarium, m.

lat.

mesure (de longueur ou de cap

font trop forte mesure, trop fort poids, c.-à-d. pèsent,

Me-

(iraïssn-blanauo, saindoux, graisse de porc fondue. Dér. du lat. Crassus, crassa,

Graïssou, s. m. Cresson des fontaines, à petite fleur blanche et cruciale, Sisgmbrium naslurtium, Linn., plante de la fam. des Crucifères siliqueuses. Crescere , croître

lat.

permutation ordinaire

:

du C en G.

Gratta, grâce.

Gragnè s. m. Dim. Crugniïré; augm. Gragnéïras. Grenier à blé et autres provisions; non point grenier à foin et paille, qui se dit Paie. Dér.

cette romaine, cette

Dér. du

ble; riant; poli; obligeant.

IKt- du

dé graïsso, il est malade de trop d'aise; il se meurt de gras fonda. Aquélo ruumano, aquélo mesura an tro dé graïsso,

surent ou contiennent plus que leur valeur nominale.

vous en remercie.

<jra, je

lat.

.

•l

sign.

de Grand,

Crano,

Gran.

Graïssoùs, ouso, alj. Dim. Gra'issousé; péj. CraïssouGraisseux; poisseux; gluant; enduit de graisse taché

sas.

;

de corps gras.

Grame,

m. Dim.

s.

Graméné.

Chiendent,

Tritlcum

repens, Linn., plante de la fam. des Graminées, commune dans les terrains gras et humides, dont la racine sucrée est

corone, Linn.; le

nom sous lequel se rangent pluCorbine ou Corneille noire, Cornus Freux, Fragonne ou Grolle, l'omis fru-

employée en tisane, mais dont la présence dans un champ est une pesle et le désespoir des agriculteurs, tant il est

gilegus, Linn.; et

au besoin

difficile

Graïo,

s. f.

sieurs espèces

Corneille, la

:

la

Corneille

mantelée, Corvus

cornix, Linn.; celle-ci plus rare et bien reconnaissable par le gris cendré qui recouvre le dessus et les parties infé-

de l'extirper et d'en purger

Dér. du

la terre.

Gramen, gazon.

lat.

tou-

Gramécis, pht. faite, tantôt s. m. adj. ou interj. Grand merci! Grâces à Dieu! merci; remerciement. Gramécis

bleuâtres ou pourprés. Toutes Freux malgré son épithéle de

à ieuu que vous ses pas toumba, grâces à moi, si vous n'êtes pas tombé. Gramécis que l'doubrt èro pas nâou, que

Frugilegus, sont omnivores. Il n'est donc pas étonnant qu'avec tant d'autres points de ressemblance encore, elles

me sériiï esquina, fort heureusement que l'arbre n'était pas haut, sans cela je me serais cassé les os. Aquà's fou

puissent être souvent appelées Courbatus ou Croupatas, la

gramécis, voilà le remerciement que vous me faites, la reconnaissance que vous me témoignez. Mi digue pas soulamén gramécis, il ne me dit pas seulement merci.

rieures de son corps et tranche sur la robe

jours noire à divers ces corneilles,

reflets

y compris

le

commune

grande et dont les appétits se rapprochent davantage de ceux du corbeau. En v. fr. on disait aussi Graille, tiré du lat. comme Graïa, Gra~

première surtout qui

est la plus

:

cula,

m.

Graménas, ». m. Augm. de Grame, mais encore avec un sens plus étendu, car il signifie une partie de terre, de champ, de pré, envahie et labourée par le chiendent qu'on ne peut extirper qu'à grand'peine. Vog. Grame. Gramo, ». m, Gramme; terme d'Unité dans le nouveau système des poids et mesures, valant un peu moins de :

sign.

m. Graillon odeur de la graisse fondue ou Graïoù, de celle qui tombe sur les charbons ardents; goût que cons.

;

servent les ustensiles de cuisine qui ont servi a la préparation d'aliments gras et qui se communique A d'autres

aliments maigres. Dér. et sorte de dim. de Graïsso.

19 grains.

m. Farlousc, alouette des prés, pipi des Graissé, buissons, Anthus arboreus, Linn., oiseau de l'ordre des

çaise ou grecque, introduite dans veaux besoins.

Il

s.

Passereaux bes, plus

et

de

la

connu sous

fam. de Subulirostres ou Raphioramle nom de Graisset ou Grasset, quoi-

que Sauvages dise que c'est un barbarisme; car comment pourrait-on mieux nommer ce petit pied, si rond, si fondant, faut

si

apprécié des

si

délicat,

d'ailleurs

renvoyer pour

vanter l'excellence? il

s. f.

nom

surtout en

n'existait pas,

ne faudrait-

Gran,

».

molle,

huileuse.

Au

point;

s. Se plan de tro dé graïsso, il se plaint que mariée est trop belle. Es mort imbé Imitas sas graïssos, est mort avec tout son embonpoint, l's maiâou dé tro

de relever cette importation franla langue, par de nou-

de tout genre. Dim. Grané, Granêto. Aïeul, aïeule.

— Moun gran, ma gran, mon grand-père, ma grand'mère. — Voy. Borgno. — Ma gran borgno, ma mère la

l'Oie.

comme dim. terme de familiarité et de Moun grané et ma granéto, mon petit bon papa, caresse ma bonne petite maman. Gran, ». m. Dim. Grané. Grain; nom générique, mais Il

y a aussi :

dit qui ne se

Péjor. Graïssasso. Graisse, substance ani-

male, onctueuse,

il

ce

il

et

décrire

pas l'inventer?

Graïsso,

la

si

gourmands, auxquels

le

n'est pas nécessaire

de raisin Dér.

guère qu'en parlant des céréales. Le grain

se dit

du

lat.

Gran.

Granum, m.

Grener; monter en graine; produire beaucoup Lotis paren terme de magnanerie, pondre de vers-à-soie les ont proan bien grana, papillons païoùs

Grana,

de grain

;

v.

.


GRA

GRA

392

duit beaneonp de graine. Lous péluusses soun granas, les hérissons des châtaigniers ont déjà formé leur fruit, las

granados cmimn dé sûou, les épis sont bien et bé dé campano, noun flouris ni grenus. Argén dé fénno noun grano, ou avec la variante, se fiouris noun grano, aucune confiance en la prospérité prvli. qui ne témoigne

Grano

:

a

plus juste titre, au moins

Granadiè,

comme

m. Grenadier;

s.

compensation. appartenant à

soldat

première compagnie d'un bataillon. Au fig. audacieux; délibéré se prend alors adjectiv. Empr. au fr.

la

intrépide;

:

s. f.

Granaïo,

Grenaille; le plus

cendrée. — Éscarta

chasse,

la granaïo, se

fants.

Granâou,

m. Grandin, graneau, gurnau, gronau ou

gurnardus, Linn., poisson de la Méditerde l'ordre des Holobranches et de la fam. des

bellicant, Trigla

ranée,

On

fr. lui

tendre quand on le prend

:

du

bruit qu'il fait enle lang. ne serait qu'une sorte

vient sans doute

d'altération à sa manière.

m. Pois ou haricots cosses et secs. Soupo dé granés, soupe aux haricots. Fégnan, vos dé granés? Grané,

s.

— — Porto pas tu manger? — Oui! — Avance ton ta sièto.

Oï.'

Tfé vole

veux pas. Granéto d'Avignoun, Avignon».

». f.

gés

;

paresseux, veux-

assiette.

Je n'en

Grain du Nerprun.

Yoy.

:

:

(an, etc., je meurs de froid, de soif, de faim; ou mieux, le froid, la soif, la faim paralysent mes forces, je ne puis

mettre un pied devant l'autre.

— Sauvages admet à

la fois

Poudre pas grangala, l'affirmative et la négaGrangala tive, avec la même signification, ce qui nous parait une erreur. Dans ce pays, on ne l'emploie qu'à la négative. et

Granivou, adj. des deux genres. Terre à blé très-productive, où les céréales réussissent très-bien et produisent beaucoup de grain. Grano, ' f. Dim. Granéto. Graine, semence des plantes, des herbes, des fleurs ou des fruits graine ou œufs des ;

vers-à-soie.

Métré

graùv des

plantes

la grano, mettre à couver, à incubation

vers-à-soie.

potagères qu'on

cueillir leur graine.

mûre

:

met

ses feuilles

On

monter pour porter

dit encore

Réstara pér grano,

n'est

Moitnia en grano, se dit des

laisse

d'une jeune

elle restera

un peu

fille

pour graine

et re-

;

ce qui

cependant qu'une contre-vérité flagrante les filles, vouées à coiffer sainte Catherine, ne laissent pas souche. Michanto grano, mauvaise race, famille tarée.

Dér du

:

lat.

Granum

dans

nom. Grano dé capouchin,

plante.

— Voy.

boudin pour

le

s.

f.

l'épicer

Cévadille, plante.

:

de là

Voy.

Cévadïo.

Grano dé chapélé, s. f. Larme de Job ou Coyx lacryma Jobis, Linn., plante de

Indes,

larmille des la

fam. des

Graminées, exotique mais bien acclimatée, dont la semence est en forme de perle allongée vers ses pôles et de la grosseur d'un haricot. Cette graine est d'un gris perle veiné et luisant; en la perçant d'un bouta l'autre, on en fait de

De là son nom. Grano dé por, s. f. Grains de se

ladrerie

:

petite vessie

ou

manifeste dans l'intérieur des muscles du les rec «naissent sur l'animal vivant

aphte qui porc. Les languéyeurs à la racine de la langue et à

l'intérieur d "S

paupières.

maladie n'altère en rien la

cette

Sauvages prétend que être mangée sans inqualité de la viande et qu'elle peut convénient cependant l'opinion générale lui est contraire, ;

le

cette préjugé. Toujours est-il que c'est

car celuiopinion qui a créé la profession de languéyeur; ci n'a pas d'autre utilité que de signaler ce vice. Et cette

constatation a paru tellement importante à nos pères que les languéyeurs étaient des fonctionnaires de leur

temps

assermentés et on leur octroyait roi.

Au

ladrerie

la

surplus,

un

loi,

le titre

après les

de Conseillers

coutumes, a

fait

du

de la

vice rédhibitoire.

Granouïo,

Ne s'emploie qu'à l'infinitif et préGrangala, v. n. cédé de Poudre pas. On ne dit pas Grangala dé fre, dé Pode pas grangala dé fré, dé se, dé se, dé fan, mais bien

la

le

ou du moins

Dactyles.

Son nom

Coriandre,

». f.

jolis chapelets.

menu plomb de

permettre des propos les femmes et les endevant surtout licencieux, grivois, s.

boudin,

Couïandrv.

éspigos soun

il sousde biens provenant de femmes ou de prêtres entend sans doute les biens spirituels qui leur reviennent

s.

Dim. Granouïéto. Grenouille, Iiana,

f.

fam. des Linn., reptile de l'ordre des Batraciens et de la Anoures. Il en existe plusieurs variétés qui sont confon-

dues sous ce nom.

ou Granouïo signifie encore Crapaudine, pièce de fer de fonte, en forme de dé, sur laquelle porte et tourne le tourillon ou le pivot d'une porte cochère, ou celui d'un :

joug de cloche. Lat granouïos se dit du râle qui se le gosier des moribonds, et qu'on a

ment des

fait

entendre dans

au coasse-

grenouilles.

Dér. par une formation régulière, du lat. Ranulu, dim. de Iiana, m. sign.; avec le G paragogiqne. nom que l'on donne aux emGrâou, s. m. Le Grau bouchures par lesquelles le Rhône se déverse dans la mer. Lou Grâou, n pr., désigm plus particulièrement le :

Grau du roi, le Grau d'Aigues-mi rtes, lou Grâou dâourèï, tout récemment érigé en commune, et qui acquiert chade que jour plus d'importance à cause

l'affluence des bai-

le canal d'Aiguës- mortes par gneurs. Saint-Louis, sur lequel ce roi de France s'embarqua pour

Se relie à

la

ville

sa dernière croisade.

Le mot Grâou pourrait n'être qu'une forme analogue à Gravas, qui a donné Gravier et Grève au fr., ou

Gravn,

une permutation, comme il s'en produit beaucoup, de Crâou, la Crau (Y. C m.); on propose aussi de le faire


GRA

GRA dériver du ht. Gradin, emportant le sens de rade, baie, port. Ces diverses interprétation! peuvent convenir. v.

Grâoufigna,

Égratignor.

Voy.

Èngrâoufigna

Wngrdouta. Égratignure; coups de

s. f.

Gràoulignado,

griffe.

et

Grâoutoù, maigre de

une fouace ou friand dans

Grâoula,

comme un

chat en colère on en

humeur; rouler la voix; geindre fortement; bourdonner. Ce mot est probablement une onomatopée du. miaulement du chat eu colère, comme Midoula est celle de son cri

mignard

et caressant.

m., ou

Cabridan. Frelon, la plus grosse espèce de guêpes, Crabro, Linn., insecte de l'ordre des HyIl y en a un ménoptères et de la fam. des Ptérodiples. j.

jaune et

un autre noir;

Ces insectes

ce dernier est le plus venimeux. sont forts et carnassiers et détruiraient un

grand nombre de mouches, d'abeilles surtout,

si

leur vol

lourd et bruyant n'avertissait leur proie de l'approche dn danger. C'est sans doute ce

bourdonnement incommode qui a

acceptions et les locutions dans lesquelles il A la tèsto pléno dé grdoules, c'est un intervient au fig. brise-raison, un querelleur, il a mille rats dans la tète; inspiré les

lubie.

Dér. du

lat.

Crabro, frelon. fréq. Perdre la tramontane; faire

».

Grâouléja, mauvaise

l'étourdi, la

Grâoulije,

s. f.

tète.

État de celui qui a des lubies, des ca-

Grâouloùs, ouso, adj. Dim. Grdoulousà. Capricieux; querelleur, tapageur; écervelé; évaporé; qui a des lubies. Grâoumèto, s. f. Gourmette, chaînette de fer qui tient au mors de la bride.

Emp. au fr. Grâoumïa (Se),

Se gratter à la manière des gueux et des pourceaux, en se frottant contre un mur ou contre un arbre la partie qui démange, ou en faisant un tour d'épaule i>.

qui déplace et distrait

la

vermine qui cause cette déman-

geaison.

Gràouséiè, j. m. Groseillier, /fiées uvu crispa, Linn., arbuste épineux de la fam. des Groseilliers, dont on connaît plusieurs variétés le Groseillier à maquereau, fruit :

Itibes grossularia, Linn rouges, Ribes rubrum, Linn.

blanc,

lat.

Grâousèïo,

;

le

Groseillier à fruits

Grossularia. s. f.

j. f.

est

l'adj.

Gras.

Poignée de grains, autant que

la

main

»,

m. Dim. Grapdoiidé; augm. et

péj.

Gra-

Crapaud, Bufo, Linn., famille assez nombreuse des Anoures, de l'ordre des Batraciens, plus laide que venimeuse, qui ressemble beaucoup à la grenouille, avec laquelle on peut les confondre.

Grapâou

Groseille, fruit

quelles confitures on en fait.

du

groseillier.

son dim. Grapaioii s'appliquent à un jeune

et

un

incommode, insolent, qui se démène et prend des airs d'importance, un Gavroche, un jeune vcyou. Dér.

du

drôle,

lat.

Crepare.

m. plur., ou Grapiè. Criblures du blé; grains non dépouillés de leur l.alle, qu'on fait venir à la Grapasses,

s.

superficie par le

—On sait

mouvement de

rotation

du

crible appelé

Movndaïre, parce qu'ils sont plus légers que les autres eu égard à leur volume. Le cribleur les enlève à petites poignées, à grapados. De là le nom de Grapasses. Grapiè, criblures

m., ou Grapasses. Quantité, ensemble des blé, pris et considéré en masse et comme

s.

du

résidu de récolte.

Grapil, et à

s.

m. Grapin,

outil en

branche recourbée, armée de

forme de pelle à douille trois larges dents à son

extrémité, pour creuser les graviers dans l'eau. Dér. de l'allem. Greifen, prendre, saisir.

Grapos (Las), le fou,

prices; caractère étourdi, tapageur, brise-raison,

Dér. du

Grapâou,

par suite, un gràoule est un caprice, un accès de frénésie;

une

la graisse

assaisonne

peut en contenir.

polisson,

Grâoulaïre, aïro, adj. Enfant pleurard; grognon, qui ne cesse de grogner et de geindre.

Gràoule,

de

;

pa'tas.

Miauler

v.

I

Fougasso de grâoutoit, dont on

galette,

pays. d'un dimin. de

Grapado,

— Voy. Bécar.

est le iv«iJu

le

Formé

s.

morceaux de viande

petits

fondue. Avec ces cretons racornis et

m., on Bécar. Goujon, Bouillerot, Cyprinus gobio, Linn., petit poisson de rivière de l'ordre des Holobranchcs et de la fam. des Gymnopomes, à opercule lisse.

m. Créions;

panne du porc qui

la

Voy. lïngrdoulado.

Grâougnâou,

s.

393

s.

f.

plur. Maladie de la race chevaline,

sorte de dartre croùtée, qui se forme au-dessus entre le sabot et la naissance dn poil.

du

sabot,

Gras, grasso, adj. Au plur. Grasses, grassos. Gras; qui a beaucoup de graisse; qui a de l'embonpoint; enduit, couvert de graisse; trop large, extéJant une certaine proportion, un certain degré; en parlant d'un terrain, fertile, argileux; subst. gras par opposition à maigre; jours où

permis aux catholiques de manger de la Mésuro grasso, pès gras, mesure, poids trop

est

vir.nde. fort

il

(Voy.

Acdou grasso, chaux hydraulique (Voy. Acâou). Es gras âou lard, il est rond de graisse. Tarin gras, grasGraïssoJ.

seyer.

Manja

grat, faire gras,

manger de

la

viande.

Gras, en parlant des vers-A-soie, se dit d'une maladie dont ils sont atteints et qui n'est autre chose qu'une dissolution, c.-à-d. que la liqueur visqueuse qui leur sert en

quelque sorte de sang se transforme en sérosité. On appelle le sujet ainsi malade Gras ou Jâoune, aujourd'hui mori-

mal qui répand tant de terreur et fait tant de ravages dans nos éducations séricicoles, la Flacherie. Dér. du lat. Crasstis, m. sign. flac, et le

Grasàou, s. m. Dim. Grasalé. Petite auge en bois ou en pierre pour servir d'abreuvoir aux poules. C'est ordi-


GRÉ

GRA

394

nairement une pierre de grès carrée et creusée dans le milieu, en forme de mortier. Dér. de Grés : aussi dans certaines localités, on dit

voirie, parce

nément

Grésdou, dont Grasdou n'est qu'une variante ou une cor-

Grasïa,

Du mot

Griller; faire rôtir sur le gril.

v.

s. f.

Grasïado,

en

mes, soit de lieux. Pour notre seul département, plusieurs communes, villages, hameaux, ruisseaux, dans toutes les

Gril, ustensile de

s. f.

Grasïo,

simple aux composés et dérivés, diminutifs,

augmentatifs ou péjoratifs assez nombreux, les variétés devaient aussi être fécondes en noms propres soit d'hom-

minces lames ou baguettes de

claie

cuisine, petite

propre à faire rôtir la

fer

forme par La Grave, les Gravas, Les Graventes, Le Graveron, Le Graveson, Le Gravil, Gravillargues. Partout, comme noms de

directions, se rattachent à cette

viande.

du

Craticula, m. sign.

lat.

— Grala

se prus,

léger.

Que

se grato ounié

Gravezon, qui portent un cachet mériLagrève, Grève, Grevin et Grévy, qui ont dû être donnés au nord au delà de la Loire pour nous, et qui

faï pas tor en dèngus, prvb., pour se gratter à

démange, ce

l'endroit qui

vier, Graveirole,

offenser ni faire tort à

n'est

dional, et

personne. Dér. de l'allem. Eratzen, gratter. s.

Gratadisso,

Démangeaison

f.

;

sont identiques. Dér. de la bass.

action de gratter.

Gratassa, v. fréq. de Grata. Gratter; remuer manière des poules.

le

personnes ou de famille, ont pris naissance par une inspiration semblable, ceux de La Grave, de Graves, Dugra-

la tèro, égratigner la terre, l'effleurer seule-

donner un labour trop

lui

Graves,

Gratter; racler; frotter avec les ongles; ratis-

v.

Grata,

ment,

commu-

grèves qu'on jette

Grillade; tranches de viande cuites sur

le gril.

ser.

c'est sur les

bords d'une rivière.

ruption.

Dér.

que

charognes des équarisseurs. Gravo, s. f. Grève; gravier; gravois; terrain mêlé de sable gros et menu, de cailloux et de petits galets, aux les

lat.

Graveria, m. sign., du

m. Grec, espèce de

lat.

— Lou

Glarea.

démangeaison opi-

grè est peu ses grappes ne sont jamais bien fournies en grains, fertile qui sont blancs, ovoïdes et les plus gros que l'on con-

niâtre.

naisse.

Grati (A), adv. Gratis; gratuitement, sans qu'il en coûte rien de pure grâce. Dér. du lat. Gratis, m. sign.

de vie pour faire du ratafiat. Il ne doit pas être confondu avec lou musca grè, qui est une variété. Gréfiè, s. m. Greffier; secrétaire; clerc de notaire,

la

s.

Gratèlo,

Gratelle, petite galle

/'.

;

la terre

à

Grè,

m. Chatouillement. Voy. Cassiou. *. m. Gratte-cul, Cynorrhodon,

s.

Grato-Quîou,

rosier et de l'églantier. ».

Gratusa,

On

en

des conserves estimées.

Chatouiller; râper

du sucre; chapeler du

de

Tpittpstv,

Gréfuïo, la petite

vérole

l'eau

écrire, ce

mot

s.

gr. rpaçsiç, écrivain,

a pris plus d'extension

m. Houx, arbre.

que son

pas allé jusqu'à Greffe,

— Voy.

Agrévou.

Gréïa, v. Germer; bourgeonner; pousser, lever en parlant des plantes, des semailles. Mous pesés nié greïou,

qui a la

;

met ordinairement en bocaux avec de

correspondant fr.; mais il n'est pour ne pas dévier de sa racine.

Dér. de Grata.

figure grêlée.

du

le

Grâce à son origine sans doute du

du

pain.

Dér.

On

d'avoué; scribe. fruit

fait

Grava, ado, adj. Marqué par

raisin.

;

;

Gratîou,

s.

gr. rpdiipeiv, écrire.

j'ai les pieds gelés.

Gravas, s. m. Au plur Gravasses; dim. Gravassoù, Gravéïroù. Large étendue de grève sur les bords d'une

Dér. probablement du gr. Aptiw, pousser, croître. Gréïé ou Grïé ou Gril, ». m. Grillon, cricri, Gryllus,

rivière.

Linn., insecte de l'ordre des Orthoptères et de

Augm. de Gravo.

la

fam. des

Dim. de Gravo

Le grillon domestique et le grillon des champs sont la même espèce, mais la manière de \ ivre

Au

a modifié leurs goûts et changé leurs habitudes; de plus l'habitant de la campagne que devrait brunir le soleil est

employé à désigner les larges grèves d'une plage, mais bien les dépôts de graviers que les inon-

de chant aigu et monotone qu'on leur connaît; mais le mâle seul a cette faculté et il le produit en imprimant une

dations font sur le littoral fertile qu'elles changent en lande stérile.

vibration rapide à ses élytres, qui frappent branes tendues en forme de timbales.

et

Gravéïroù, de Grava*.

Gravénas,

s.

*.

Grilloïdes.

m., ou Gravéïrolo,

j. f.

m. Augm. de Gravo

et

de Gravas.

plur. Gravénasses.

Ce mot

moins noir que

n'est pas

Dim. de Gravo. Ne s'emploie guère que pour désigner un coin de grève uni. couvert d'un Gravéto,

s.

f.

sable fin, propre et argenté, tel qu'en siveuses pour établir leur atelier et

choisissent les les-

pour étendre

Gravie,

s.

Gravièïro,

m. Large grève; gravier; s.

(.

Le nom le

le linge.

lat.

le

sens de

I

du

foyer.

m. Dim. de Grel.

Gréïé,

».

Gréïo,

s. f.

Tous deux ont

cette espèce

deux -mem-

Gryllus, qui semble une onomatopée, a

lang.

dans lequel

sable.

Grève, mais seulement dans

nom

l'hôte

Taillis

— Voy.

Gril.

coupé depuis moins de cinq ans

parcours des troupeaux est fort geable, et très-sévèrement prohibé. le

fait

et

domma-


GKK Grél,

m. Dim.

s.

— lAva

gueillir sorte u

une

forte

l'orage

lou grél, au

la

cœur de chou.de fig.

se redresser;

céleri,

s'enor-

Usgrace; reprendre vie et vigueur après

comme un jeune

maladie,

ou

redresse par

gelée se

flétri

rejeton

un beau

soleil

par

ou une

pluie salutaire.

Dér. de Créïa.

Grêla, ado, adj. Marqué de la petite vérole; grêlé; qui a été frappé, giUé par la grêle. Au fig. qui a un aspect misérable; qui manque de tout confortable; qui dans toute sa tenue présente les signes du malaise. Dér. du

Grêla, t>.

lat. Gracilis, grêle,

v.

Grèlo,

ou Fragilis, frêle. il tombe de

impers. Grêler, quand

a., frapper par s. f.

Grésa (Se),

Grêlé. Bourgeon i|ui s'épanouit; jeune

pousse, rejeton; germe d'ognon;

de salade.

GRI

la grêle,

gâter par

p.

3*J5

Se candir; se cristalliser; se Itrttrittr,

garnir de tartre comme font les confitures, le miel, toutes les substances sucrées, ainsi que les futailles.

se

comme

Grésa, ado, pris adj. ou

ment adonné au vin

part, p.iss.

telle-

semble gagné par le tartre. A l'estouma gresa, dit-on dans ce sens, d'un ivrogne, en supposant par hyperbole que les parois de son estomac se sont enduites de tartre, comme celles d'un tonneau. qu'il

m. Dim.

Grésïé. Grain de sable

ou de gravier. que ceux qui entrent dans les yeux par un grand vent, ou qui pénétrent dans la peau des pieds quand on marche sur le sable ou qu'on passe une rivière Grésil,

pris

s.

dans suu unité,

tel

à gué.

Ce mot

la grêle;

la grêle.

commun

n'a rien de

avec

le fr.

quoique l'un et l'autre dérivent de et soient des dim. de Grés, lou grés grêle,

pluie gelée, tombant en grains plus Au fig. personne méchante; misère. Ce

Grêle,

Aviné,

du

Grésil,

la

menue

même

racine

Cette

ou moins gros. météore désastreux inspire une telle terreur superstitieuse parmi les habitants agricoles, qu'ils n'oseraient prononcer

concrétion est due plutôt au long séjour du vin dans une même futaille qu'à sa qualité. C'est le défaut général de

son vrai nom, et qu'ils le désignent par la périphrase de michan tén. U en est de même pour la maladie des vers-

nos vins du crû qu'on soutire rarement, ce qui leur procure une âpreté qui nuit beaucoup à leur qualité. Dé

muscardine

à-soie, la

ne disent pas dé muscardins,

ils

:

mais aquélo michanto méno. Se dit en lat. Grando, grandinis, que l'on soutient être, comme notre mot lang., une onomatopée du bruit que fait la grêle

en tombant sur

Grélo,

m. Dim.

f.

Grelot, boule de métal

le

mot

est celtique.

Grèquo, s. f. Chignon de femme très-relevé sur la tête qui donne au bonnet qui la couvre la forme d'un cimier

— Cette

qui ressemble assez à la coiffure grecque ancienne, fut un instant à la mode en France où on la nomma la grecque. La mode passée, le lang. n'en coiffure,

a pas moins continué à appeler Grèquo rance de cheveux en forme de crête.

Grés,

s.

m. Grès,

pierre

composée de

de quartz, agglutinés par un ciment, qui briquet.

qui produit

toute

protubé-

fait

feu sous le :

intérieure, aussi la germination

y

est-elle

plus précoce.

Il

y a plusieurs natures de ce terrain dit Grés; la plus commune dans notre pays, où elle est en général employée en gile et

dre

la

difficile

Le tartre qu'on détache des tonneaux sert à fabriquer crème de tartre qui est employée en teinturerie et en Cette incrustation

avec

un pudding rouge composé d'un gluten

d'ar-

de cailloux blancs et ronds. Gagna lou grés, prencacher comme un malfaiteur ou un déser-

la fuite, se

teur.

Dér. du celtique Craig, caillou.

la

cristallisée

composition du

a quelque ressemblance dont la base est le

caillou, Grés,

le nom pourrait bien avoir pris la sa dérivation. Grïa, v. Griller, enclore de grilles; poser une grille, un

quartz;

grillage; et

non

faire

une

grillade, qui se dit Grasïa.

figures, de traits

ou de

lignes sans

forme ni sens.

Gribouiaje, s. m. Gribouillage, action décrite par verbe précédent.

Gribouïo, et

m.

s.

brouille tout.

le

Sot, niais; qui gribouille; qui confond

— Es

bouille, qui se jette

fi

connut gribouïo, rusé

comme

gri-

dans l'eau pour éviter une ondée, qui

met nu pour se garder du froid. s. m. Grillon, insecte. Voy. Gréïi. Grifa, ». Frotter ou gratter avec la main, fortement et à plusieurs reprises; griffer, égratigner, donner un coup d'ongle ou de griffe; battre quelqu'un, en combinant les deux acceptions. Dér. du fr. Griffe. se

très-petits grains

Téraïre dé grés, terrain graveleux c'est celui le meilleur vin et qui a le plus de chaleur

vignobles, est

un pdou

for dé a avaler, en parlant d'une histoire que l'on vous conte, saus doute comme un vin qui est for dé gréso. est

Aïçb's

Gribouïa, v. Gribouiller; faire un gribouillage, soit par une mauvaise écriture, soit en traçant toutes sortes de

le froid.

de casque.

du vin tartareux.

celle-ci

dicton,

gréso,

diffi-

m. Onglée, engourdissement des doigts causé

s.

vin.

Gravis, m. sign.

D'après Astruc, et

rude;

pénible; chagrinant; insupportable. bien dé grèou, cela m'est un grand crève-cœur.

Grèpi, par

fig.

fâcheux;

lat.

Tartre, acide cristallisé

f.

pharmacie.

Grèou, grèvo, adj. Lourd; pesant. Au

Aquà m'es Dér. du

s

vi for dé gréso,

les toits.

Grélouté.

creuse et bruyante.

cile;

Gréso,

Grié,

Grifado,

s.

f.

volée de coups

;

Égratignure, coup de correction manuelle.

Grifaire, aïro, adj.

avec

la

main

Grifou,

s.

;

Qui

frotte,

griffe

ou d'ongle;

qui gratte fortement

qui lime.

m. Bigarreau, espèce de

cerise à chair ferme,

grosse, croquante et bariolée de blanc et de rouge.


GKO

GUI

396

v. Grimacer, faire des grimaces; faire de faux fausses tournures, en parlant des vêtements, de plis; avoir

Grimaça,

charmait

drnperies ou chaussures.

Grimaciè, ièïro, adj. Grimacier; qui

ment des grimaces; qui dissimulé; hypocrite, au s. f.

Grimaço,

Au

plis.

sorts,

fait

se contrefait, se

ordinaire-

contorsionne

;

fig.

Grimace, contorsion du visage

mauvais

;

feinte, dissimulation; affectation maniérée.

fig.

s.

Grimâou,

comme

m. Au fém. Grimâoudo.

le

préjugé en attribue

le

Sorcier, jeteur de

pouvoir aux vieux

Ce mot a une racine commune avec le fr. Grimoire, qui peut fort bien être ou du moins se rapprocher beaucoup du bas -Lit. Rimare ou Itimaria, rimer et livre rimé, parce que, au moyen âge, les grimoires ou livres de prophéties s'écrivaient en vers et en octaves, témoin Nostradamus et autres, à l'instar des oracles sibyllins. Grimâou peut aussi sait

l'ifcil.

même

si le

Grimo, vieux, ridé, grime de théâtre. Qui mot précédent Grimaço n'aurait pas dans

deux interprétations quelque chose à prendre? Charles Nodier voulait le tirer de Rima, ride, par l'addition du G paragogique, comme de Ranula on a fait Granouto. ces

Grimouèno, Linn., plante de

t.

f.

Aigremoine, Âgrimonia cupaloria,

fam. des Rosacées, médicinale,

la

mune dans nos pays

inspirations de

Son

nom

lat.,

Grîoule ou Ra-grîoure,

m.

».

le

nom

foin

— Voy. Ra-grioule.

le

ce

Gripé, imaginaire de

la

Lutin badin, farfadet, être

mythologie féerique du moyen-âge. C'est faut se garder de confondre avec

le Trilby cévenol, qu'il

Les Fantasti, lou Draqué et surtout la Roumèquo vrais languedociens ne commettent pas cette erreur, ton fou

.

Gripé est un être essentiellement malicieux, mais non méchant, plutôt s°rviable que faiseur de noirceurs; tandis

que lou Fan!a;H, dont

le

nom

rappelle les

fantômes,

revenants qui reviennent de l'autre monde pour faire peur; lou Draqné, qui signifie l'antique dragon de la Fable ou de l'Ecriture; la Roumèquo, espèce de Némésis hideuse les

qui personnifie

le

remords,

la

ronce, l'épine de la con-

science, roumic, vieux

mot? toutes ces créations imaginaires, et encore lou Babdou, la Baburogno, inspiraient une superstitieuse terreur aux grands et aux petits enfants des montagnes,

mieux

comme

leurs

noms

seuls, inventés

pour les symboles de la plus Gripé apparaissait au contraire

enlaidir, et semblaient être les

noire méchanceté.

Lou

dans cette cnprieieusc hiérarchie comme un petit génie souvent bienfaisant et toujours folâtre dans ses malices, se plaisant â faire des niches aux jeunes

familier presque et accompagnant ses métamorphoses ou ses bons tours d'un bruyant cucatas, et se moquant des paniques qu'il filles,

et

sa gripio bien garnido,

lat.

il

a

des

du

avait Greppia, m. sign.; mais d'où venait

fournissait le nôtre? Quelques-uns pensent

Crûtes, râtelier; d'autres,

du

gr.

du

Kpccdw, contenir, ou

Gris, griso, adj.

Dim. Grisé; angm.

Grisas. Gris; cou-

leur grise, cendrée; mélangée de noir et de blanc.

toutes les autres nuances fondues, férents

noms par

le

Quant

à

gris prend mille dif-

suite de cet esprit de confusion qui règne

en lang. sur l'appréciation des couleurs

:

gris-blu, gris-

jâoune, gris-négre, gris-rouje, gris-vèr, etc., même dans les demi-teintes. Au fig. et au fém., chose déplaisante,

— — N'aï

mauvais avanie.

trait.

M'en a

fa

uno

griso,

vis dé grisos, j'en ai

Dér. de la bass. Grisé,

s.

pour

la

lat.

m Nom même

Griseus,

m.

il

vu de

m'a

fait

une

cruelles.

sign.

familier qu'on

donne à

l'âne,

dont

le

cause de la couleur de son pelage, a

Grison. le gris,

avoir une teinte grisâtre.

Grisèl, èlo, adj. Grisâtre, qui tire sur le gris.

devenu n. Griséto,

Gripétott.

mangeoire des chevaux

A

de Tpaivco, manger.

m. Recoupes ou son

m. Dim.

La bass. mot qui

lat.

pain de première qualité. '.

:

Grisé ja, v. Tirer sur

Grï'ou, gras qui contient encore beaucoup de farine après qu'on en a tiré la fleur pour faire s.

devenu synonyme d'en-

est

dans ses bottes.

fait aussi

lang.

campagnes, de ses apparitions

La Fare-Alais.

».

fr.,

par apocope, a donné

l'histoire

Son nom

Gripio, f. Crèche; On dit au fig. bœufs.

les

lieux huniiJes et ombragé?.

les veillées.

:

La légende populaire du farfadet raïol est, dans lat Caslagniulos, une des plus poétiques et des plus heureuses

com-

qui croit de préférence dans

et

ses exploits, c'étaient les

foyer rustique

fant espiègle, éveillé, jeune et aimable lutin.

bergers.

dériver de

Le théâtre de

causait.

les fermes, le

— Est

pr. s.

/'.

Grisette, jeune

fille,

jeune ouvrière.

Grisou, s. m. Grisou, gaz inflammable, explosible et détonnant qui s'infiltre dans les mines et. prend feu soula lampe des ouvriers en causant de grands ravages de graves accidents. Ce mot semble une corrupt. de Brisaù, qui est aussi un des noms de ce gaz, parce que ses explosions brisent et

vent à et

renversent tout. Serait-il ainsi appelé peut-être parce que mine donne aux lumières une teinte

sa présence dans la grisâtre ?

Ce mot, pur fr. inconnu au lang. Grivo, ». f. Grive. de Sauvages, est aujourd'hui de mise pour désigner les diverses espèces de Tourdro celui-ci est plus particulière:

ment

la Litorne, Turiliis

muslcus, Linn.

Voy. Tourdre.

Ne se Grivouès, ouèso, adj. Grivois; éveillé, alerte. prend pas dans le sens de grossier, licencieux, mais dans celui de

bon

drôle.

Gros, grosso, adj. Dim. Groussé; péj. Groussas. Gros; Fénno grosso, épais; enflé; qui a beaucoup de volume.

femme

grosse, enceinte.

Lou Gardons

gros, la rivière est

Faï la grosso, il grossoic, il écrit en gros, en parlant d'un écolier. Lous grosses, les notables d'un endroit, enflée.

les

gros personnages. Dér. du lat. Grossus, m. sign.


GRO

GUE

397

Gros, arfv. Gros; fort. Gagna gros, gngner gros. Fialu gros, filer du gros fil. Un gros, en gn s, en bloc. Dé gros en gros, sans examiner, sans peser; en gros. Grosso, s. f. Grosse, douze douzaines d'une marchandise

Friandise; bonbons; mets délicat. / Gourmandise. pas Groumèl, s. m. Morve épaisse et en grumeaux, telle qu'elle pend au nez des enfants mal s<-;

qui se compte; écriture grossoyée, en gros caractères;

Grutnus ou Grumellus, grumeau, caillot. mal élevé; qui a des manient rudes, des airs communs; rustre; rude au tou-

ex-

pédition d'acte, en terme de pratique.

Grouga, femelle.

la

corneilles,

l'acte

Au fig. muser; rester tranquille; bayer aux comme fait le poisson qui en stationnant, im-

mobile, semble endormi quand

Racine très-incertaine

:

Grougadis, isso, adj.

on

le

prétend celtique. Se dit de la place favorable

aux poissons pour frayer, pour déposer leur frai ou leurs œufs; plus directement, qui grouille, qui fourmille.

Grougna, v. Grogner; grommeler comme certains animaux. Au fig. murmurer; gronder; être de mauvaise humeur. Moun ventre giougno de fun, la faim donne des

borborygmes à mon estomac. Dér. du lat. Grunnlre, grogner comme .le fr. a fait Crouin, groin. au

Grougnadisso, pr. et au fig.

s.

porcs; d'où

les

Grognerie prolongée; grognement,

f.

Grougnaïre, aïro, adj. Péjor. Giougnaïras. Grogneur; d'humeur grogneuse.

Grougnoun, adj. des deux genres. Grognon, qui grogne; qui ainu' à gronder. Grouîè, s. m. Savetier; mauvais cordonnier en vieux; rapetasseur.

Comme ceux de presque toutes les professions, ce mot a donné naissance a quelques noms propres Grollier, Grou:

Groulard, Groulart, Grolée.

lier,

Groulo, s. f. Dim. Groulélo; vieux soulier éculé et déformé.

Groulasso.

péj.

— Mètre

Savate;

soun soute en

groulo, porter ses souliers en pantoufle, c.-à-d. en abattant le quartier, ce qui est une preuve de mal au pied, et par ext. de maladie vraie ou fausse. Jtabala la groulo, tramer

savate; au

la

Dér.

du

fig.

être tjinbé

gr. rpûnj,

la misère.

vieux soulier.

Grouman, ando, s. et mand; qui aime, apprécie

adj. et

Péj.

Groumandas. Gourla bonne chère, les

recherche

- Lai

bons morceaux; friand. les

dans

trufos soim groumandos, ut beaucoup d'assaisonne-

pommes da te»

Ne

v

signifie

du

Dér.

lat.

cher; épais.

— Ésto/o

groussiiim, étoffe grossière, dont la

trame est grosse. Groussiè coumo pan d'ordi, les portes d'une prison.

Groussoù,

v.

f.

Grosseur;

état,

volume de ce qui

Gru,

m. Corroi de mortier, composé de chaux bien sable bien grenu, dont on fait des pavé»

s.

éteinte et de

mais d'une grande consistance quand

grossiers,

bien manipulés; espèce de glacis. Plus plus il a de chances de durée.

Voy. c. m. appelé Cassoto. Dér. de la bass. lat. Grutum, m. sign. v. Monder du froment, du riz, etc., pour en du gruau; égrapper la vendange dans les cornues

Gruda, faire

pour séparer le grain de la rafle d'un bâton disposé en forme de

;

ce qui se fait

fiant

ddilion

Hanj

Kottrmcin'!, manger.

GormoJ, Gaor

trop

Camdem

mangeur

;

ie

le

fait

Kiwi

fourni la racine

:

attributive

dériver

Oui,ar,

».

/'.

Gournun

d'où

et le gallois

l'assertion

de Ménage

pourrait dons être juste.

Groumandije,

:

du breton

pour objet de préserver le vin de l'àpreté qu'il contracterait dans la cuve si la rafle était mêlée au moût pendant son ébullition.

Grudaîre, s m. Moulin à gruau. Sa meule est un cône tronqué, qui tourne sur elle-même et autour d'un pivot où elle est fixée.

On

appelle aussi Grudaîre,

d'après

procédé indiqué à

le

l'égruppeur de

l'article

vendange,

précédent.

s. m. Trumeau de bœuf, terme de boucherie du devant de la poitrine, entre les jambes, mor-

Grumèou, la partie

:

ceau très-gras et délicat. Grumo, s. f. Grains de raisin, pris dans leur ensemble à la vendange. Aquà's dé poulido grumo, voilà de belle

vendange. Dér. du

Grun,

lai.

Grumus, grumeau. m. Grain de raisin, grain de chapelet.

s.

Gudos,

s. f.

plutôt plusieurs. plur. Petites fourches pour soutenir et arc-

Parait être une altération de Ajudo, aide, soutien. Guèïno, .v. f. Gaine, coulisse de jupe ou de tout autre

vêlement. Dér. du

lat.

Yagina, m. sign.

Guènche, èncho, ou Guinche, incho, a les yeux

île

Gueula, capital.

au moyen

trident. Cette opération a

bouter les claies d'un parc à brebis.

ci.

sont

L'étymologie de ce mot n'a pas élé uns donner beaucoup d'embarras aux chercheurs. Ménage est porté à la prendre dans le celtique, ainsi que Casencuve. Saumaise

du persan Cour on

ils

corroi est grossier

le

Gruda, «. ». Gruau, froment mondé, c.-à-d. dépouillé de sa pellicule au moyen du moulin à gruau. On en fait d'excellent potage, et il est la hase de ce mets local

Toumba un grun, boire un coup ou

prétendait originaire

est

gros.

ment.

le

comme

poli

G roi.

Dér. de

fraie.

il

Groumandiso,

Groussiè, ièïro, wdj. Grossier;

Frayer, féconder en parlant des poissons, par lequel le maie féconde le frai de

r.

pour designer

Guéréja,

s, ».

adj. Louche, qui travers; affeclé de strabisme.

Chevrotter; bêler fréq.

Guerroyer,

comme

la

chèvre.

faire la guerre.


GUI

GUI

398 Guèrïè, ièïro,

s.

et

adj. Guerrier; soldat; qui aime la

et plusieurs

provinces de

guerre; qui a l'humeur guerrière. Guérie, guèrlo, adj. Dim. Guèrlé. Bigle, qui a l'angle

dirent-ils pas jusque

visuel tourné en dedans vers le nez; équarri gauchement, en parlant d'un meuble; maladroit, gauche, en parlant des Èmbe sa pato guèrlo, avec ses doigts maladroits mains.

s'est

qui font tout de travers. Soun Guèro, s. f. Guerre, querelle; inimitié; dispute. toujour en guèro, ils ne cessent de se quereller. De guèro lasso, de guerre lasse. T'âouraï dé guèro lasso, je finirai

la

dans

le

France. Peut-être ne descenMidi, mais

récit de

le

leurs

exploits mis

en chansons y parvint avec leur nom, qui maintenu dans la langue populaire.

une dénomination purement de

Etait-ce

vieux mot

fantaisie, et

un

qui se retrouvait en lang.? était-il venu naturellement s'adapter à l'industrie de ces hardis fripons ou fr.

à leur chef?

On

peut l'admettre. Cuiller, v. fr., signifiait Tel croit guiller

l'ancien proverbe le consacre

tromper

:

Guillot,

que souvent Guillot

guille.

:

Dans

la

langue d'Oc,

par arriver jusqu'à toi, à force de sollicitations, d'importunité, de poursuites sans repos

on avait Gïa, écrit Oilha, un synonyme de même prononciation, en donnant seulement au G devant • le son dur

ni trêve.

qu'il avait autrefois.

te vaincre,

par obtenir, par

Dér. du celtique Wer, guerre.

Guéta,

v.

faire

Guetter; épier;

le

briguer une

guet;

un emploi. Guèto, s. f. Guêtre,

place,

bas de

la

et le

jambe

dessus du genou.

sorte de chaussure qui couvre le cou -de-pied, remontant souvent au-

Tira sas guètos, tirer sa révérence,

bas-bret. Gueltron,

Guétra,

tant soit peu les qu'il a eu le mot Guirâou, faux poids, et cette locution

Faire guirâou correspondant au

m.

sign.

un

Mettre des guêtres à soi ou à

f.

Guïàoume, n. pr. d'homme. Guillaume. lang. Guiâoumè est la forme la plus simple

autre.

— Le dim. en

:

en

sente plus de variantes, qui sont devenues n. pr.

fr. il :

pré-

Guilhe-

fr. faire Gille. Si

même

famille, et

— Guincha

œil.

dré, viser droit.

Guinchavo en d'aqud,

en allem. Wilhelm; en angl. William; en esp. Guellelmo; en ital. Guglielmo.

qu'en visant on ferme un œil et on a

m. Guillaume, outil de menuisier; espèce

s.

faire

l'échelle,

en se plaçant à distance l'un de

Formé du nom d'homme. ;

;

;

;

guigno, guigno-li,

:

bienfait

pour bienfait, menace

pour menace.

La permutation signalée du V en G autorise à faire démot du lat. Videre, voir, regarder. Guignardo, s. f. Visée; menace de l'œil ou de la main. Guiléri, j. m. Probablement c'était dans l'origine un

river ce

n. pr. dont

le

porteur était

ploie aujourd'hui léri,

que dans

maître-fripon. On ne l'emUn tour dé Guipériphrase tour de passe-passe, une fri-

un la

un tour de Jarnac, un

:

ponnerie mêlée de ruse et d'hypocrisie. Cela n'a rien de commun avec la vieille chanson de Guilleri, mais c'est bien toujours

le

même nom

et

sans doute

le

même

person-

l'adj.

dévider

dont on

la soie

fait les

sait que, après les troubles

bande de coupeurs de bourse

et

de

de

la

Ligue,

les Guitleris,

filous, infestèrent Paris

Guènche ou Guinche, parce l'air d'être

louche.

rubans.

— Voy. Débanaïre.

Guingoï (Dé), adv. De travers; obliquement; de guin-

Voy. Dé Bingoï. Dér. du gr. Ï\n6;, boiteux, estropié, dont

gois; de côté.

m.

sign.;

que

le

le

provençal a

lang. et le fr. se sont approprié

en y ajoutant une idée de Guigna, ou Guigner, ou de Guincha et Guinche, par le changement du V lat., de Videre, en B, pour Bingoï, son correspondant. Toute cette de mots, qui ont de s airs de famille si marqués, et tant de rapports de signification, ne viendraient-ils pas de série

même provenance? On se ressemble de plus loin. Guirâoudé, s. m. Faux-poids des bouchers, dit SauvaLe mot n'est ges ; le gain qu'ils font par cette volerie.

la

la médisance prétend qu'il n'en est pas de plus en usage même de l'habitude. :

s. m. Dim. de Guirâou, désigne aussi le Héron, et s'applique au Blongion, autre variété, Butor brun-rougeou Butor roux, Héron Blongion, Ardeaminula,

Guirâoudé,

petit

Temm. Guirâou (Faire), phr. s'enfuir précipitamment,

nage.

On

formé de

est

il

là.

Son étym. doit se rapprocher beaucoup de celle de Guigna. Guinche, incho, adj. Voy. Guènche. Guindre, s. m. Guindre ou tournelle, instrument pour

fait Got,

Guigna, ». Guigner lorgner viser en fermant un œil indiquer quelque chose du doigt faire signe, menacer de l'œil ou de la main. Le prvb. dit Que té fat, faï-li; que

Ce mot

l'autre,

pour se faire passer à la main les objets que l'on veut monter ou transporter d'une place à l'autre.

faire entrer

pourraient s'expliquer ces étymologies et ces locutions. Guincha, v. Viser; mirer; tâcher; regarder d'un seul tâchait d'arriver

Guiâoumè,

y

également Guilheri, en v. fr. Guilleri {Il mouillées), qui a tant de liens avec eux? Ainsi et non sans probabilités,

min, Guilleminot, Guillemot, et peut-être Guyot, se rapprochant de notre Guïèn, variante. En lat. Guillelmus ;

de rabot employé pour faire les moulures, et dont le fut Faire guïàoume, en terme de maçon, est fort étroit.

Gille a

une origine commune avec Guirâou par Guiller ou Guilha (dur), et que le sens les rattache, ne faudra-t-il pas rattacher tous ces mots à une

s'enfuir.

En

Le loup en bas-breton s'appelle Guilvieux trompeur, Guillou-coz. En pressant déductions, le lang. se souviendrait encore

lou, et le diable, ce

faite.

Faire Gille; s'esquiver;

en se dérobant.

Voy.

Gïa.

Selon Sauvages, Faire guirâou c.-à-d. tromper. Bien que cette acception ne soit plus usitée signifierait faire faux-poids,


IIAli

Il

le

aujourd'hui,

sens

indiqué

laisse

une certaine relation d'idées entre

cependant

apercevoir ancienne

ia signification

tromper que Causer compagnie a par conséquent s'esquiver. Kn tout cas, quelqu'un, faire faux-poids laisse au moins supposer que celui qui se et celle actuelle

c'est

:

et

rend coupable de ce méfait a tout intérêt à faire Gille autre rapprochement qui ]>eut mettre sur la voie, et que nous avions pressenti au mot G\a, auquel nous renvoyons. :

Guirâou-péscaïre, t. m. Baron cendre, principalement mais aussi d'autres vanéles de ArJeu cinerea, Temm. Sa description se trouve au mot Bérna-pescaire, héron. ;

même

exactement, a la dill'érence du prénom. Pourquoi cette préférence ici en faveur de Guirâou, dont nous vele

nons de signaler un autre exemple pour Gilles? Tout rapport nous échappe avec l'inusité Guirâou; ce qui n'expliquerait pas d'ailleurs pourquoi

on

lui

a substitué Berna

:

Gular, ardo, adj. Gueulard, qui parle beaucoup et haut; enfant pleurard, criard. Gulo, s. /'. Gueule; grande bouche. Gulo dé lou, s. H. .Mulher à glanda Heur ou mufle de :

veau, Anlirrhinum majus. I.uin.. plante de la faut, des Personnées, qui croit dans les vieux murs, et qui est cultivée comme fleur d'ornement. \«y. Cacaiacu et Pan-

toujleto.

Son nom la

peut-être insoluble

que pour nous.

Voy. Bérna-

si

l'on boit,

Gusaïo,

s.

mal élevée

ressemblance de sa fleur avec

Giisé,

G usé;

péjj.

homme

Gutat. Gueux

de mauvaise

s.

Gusariè,

fieffé;

gredin

Haillons; vieux linge; vieilles bardes et

f.

encombrent

les galetas.

Péjor. de Gui. Grand coquin; vaurien

m.

s.

Guséja, vivre dans

Guso,

joie,

Canaille; las de mauvais sujets; marmaille

f.

chenapan.

;

v.

fréq. Guesailler; gueuser; faire le

la

crapule.

m> Jeune voyou,

f,

jourd'hui que

mot

le

petit vaurien;

débauché,

Gavroche, au-

a passé.

H H, j f. Huitième lettre de l'alphabet; s'appelle Aeho. Cette lettre n'est point a proprement parler dans le génie du languedocien, et elle n aurait aucun droit à faire

l'hàousar, l'halo, l'hégandou, pour

nombre dans notre nomenclature; car

des confusions et

ne peut y intervenir d'une manière absolue que pour former, comme en fr. la consonnance eh. Mais pour rester fidèle à notre elle

système orthographique, et bien qu'elle ne soit point indispensable, le respect de l'élymologie nous impose une exception facile à comprendre et à justifier. Ainsi, il nous a

para

utile

française où

dérivée

de l'employer dans tous elle

figure

du grec,

Babia, Harcnciido

et et

soit

comme

les

mots d'origine

initiale, soit

comme

nous écrivons par exemple Ffèrbo, Philipo, Philosnphn. Sans cette pré-

caution, nous deviendrions d'une difficulté extrême pour la lecture,

même aux

personnes

les

plus familiarisées avec

la halle, le l'alo, etc.,

une

le

hasard,

le

hussard,

huguenot, que nous aurions pu écrire iasar, comme on prononce, si nous n'eussions redouté si

avant tout nous ne nous étions

règle de la clarté

graphique qui

facilite

fait

l'intelligence

de l'expression.

Dans l'ancien languedocien, pour figurer la prononciadu gn mouillé, on faisait intervenir une h après n,

tion

le g, et l'on trouve écrit en langue vulgaire besonha, gazanha, senhor, etc., qu'aujourd'hui on prononce

en supprimant et

on

écrit plus

donnant aux

exactement besougno, gazagna, signe, en et à leur combinaison leur vraie

lettres

valeur. L'espagnol

admet encore l'ancienne orthographe.

peu près de même de l'A pour mouiller l: on mettait Ginoulhac, aginoulha, etc., que le fr. conserve Il

en

était a

Hier, hier, et Hiué, huit, et ses coni|K>sés, l'aspiration gutturale qu'elle représentait en latin et qui s'est

et que nous remplaçons par 1% deux voyelles de H mouillée fr. précédée d'un fille, famille, pour nous fw. famïo: Ginouïa. Habi, s. m. Dim. Habiqué; pej. Habiquas. Habit, frac; Faire habi, porter un frac, un vêtement de cérémonie.

conservée en français, n'existe pas et nous disons

habit habillé

notre idiome.

dans

Cette consonne n'est en effet qu'un signe de convention, sans valeur par elle-même. A part deux ou trois mots

comme

:

l'hasar,

;

foi.

et malfaisante.

guenilles qui

bouchée, quand on

mange

la

lang.

fille

pèscnïre.

ample réfection; gorgée,

de

— Ne s'emploie pas dans l'acception de mendiant, en — Vno guso, de une dévergondée, débauchée.

Gusas,

Gula, t. Gueuler; crier à tue-téte ; appeler à toute gueule. Dér. du lat. Gula, gueule, gosier. Gulado, s. f. Coup de gueule, grand cri; franche lippée,

lui vient

gueule d'un animal. Gus, guso, adj. Due.

vaurien; mauvais sujet; libertin;

nous laissons à de plus érudits à deviner l'énigme, qui n'est

3'jy

le

n. pr.

Génolhac

faisant fonction entre ;',

:

se dit d'un

homme du commun

qui prend


le

IIAO

HAI

400

costume d'une classe supérieure. Coupa un habî ou uno quaouquus, au fig. tailler des croupières à quel-

diphthongue

Fiança,

:

l'accent fait la quantité, la mesure,

qu'un, médire de lui, le tourner en ridicule. Dér. du lat. Habitus, vêtement. Habïa, c. Habiller; mettre, fournir un vêtement à quel-

insister sur son influence

qu'un.

Au

critiquer; tourner en ridicule; gourmander;

fig.

S'habïa, s'habiller; se vêtir; mettre ses habits; se parer;

m., ou Habïamén. Vêtements de toute sorte; Habïaje, habillement: mais surtout habit, veste et culotte. Carga tous habïajes, se vêtir. Faire un habïaje, a le même sens ».

que Coupa un habï ou uno vèsto, tailler des croupières. Habinle, inlo, a/lj. Dim. Habinlé; augm. Habinlas. Habile; doué d'adresse, de dextérité; qui dépêche beau-

du

Habilitas,

m.

m. Habitant

s.

Habitudo,

Habileté; adresse; dextérité.

s. f.

lat.

Habitan, un endroit.

».

:

sign.

qui habite, qui réside dans

Habitudasso. Habitude, coutume,

f. Péj.

disposition acquise par des actes réitérés. Vno habitudasso, employé qu'au péjor. :

N'est guère

un défaut, un

Habitudo, m. sign., Hacha, t>. Hacher de la viande, des fines herbes avec le hachoir. Se dit mieux Capoula.

hacher

les

;

couper

s.

m. Hachoir, couteau à large lame pour

viandes.

v.

dé travaïa,

pamén

le

travail m'est en horreur.

se décidé,

il

Haissiè dé parti, avait de la répugnance à s'éloigner, il

lat.

Odire.

La notation qu'emploie notre Lexique observer dans

les

mots surtout

du

suivants, dérivés

péj. ;

Huïssa-

fastidieux. anti-

Haine; aversion; répugnance;

f.

prés en haissiou, je

l'ai

pris en grippe, en

du

Odium, m.

lat.

Halabardo,

s.

sign.

Hallebarde;

pique garnie par bout d'un fer large et pointu. Dér. de l'allem. Hallebard, m. sign.

Halabardiè,

f.

m. Hallebardier;

.s-,

garde, soldat

le

haut-

armé de

la hallebarde. s.

m. Haleine;

souffle; respiration.

— Garo

l'haie,

il

pue

Au

fig.

liberté;

à enlever la res-

l'ha'.é, il m'a coupé la respiration, il m'a suffoqué. Tèn l'halé coumo un cubussoïre, il retient son secret comme un plongeur son souffle. Frêne d'halé, reprendre courage. Donnas tro d'halé à vosl'éfan, vous

donnez trop de liberté, de licence à votre enfant. Aquà li dounè d'halé, cela lui remit du cœur au ventre, ou bien cela a enflé son orgueil.

ser;

Halitus, m. sign.

lat.

Aspirer, respirer; prendre haleine, se repoprendre du vent ou suinter, en parlant d'un vaissean v-

léna,

il

temps de

était

se

reposer

un peu. Âquelo

bouto

Halénado,

s.

f.

Halenée, bouffée d'haleine; halenée de

vin, d'ail, etc.; respiration des panais.

Halénadoù,

s.

m. Dira. Hahnadouné. Soupirail de cave; que l'on ouvre en haut de son fond

fausset d'une futaille

pour donner l'avant au vaisseau; toute espace d'ouverture étroite qui ne sert qu'à donner de l'air à un intérieur

se décida cependant.

Dér. du

disgrae.uux

haléno, ce tonneau fuit, suinte.

Haïr; répugner à faire quelque chose; éprouver du mécontentement; souffrir du malaise. Haïsse bien

Hai,

néces-

si

Déngus n'a pas qui doit être hermétiquement fermé. haléna, personne n'en a soufflé le mot. Se fasiè tén d'ha-

fr.

Hachadoù,

Dér.

Haléna,

lat.

Empr. au

s.

— L'aï

pathie.

Dér. du

vice d'habitude, invétérés et incorrigibles.

Dér. du

blas. Haïssable; qui se fait haïr;

hardiesse; courage. piration. M'a leva

Habilis.

Habinlèsso, Dér.

sur sa position,

pour bien prononcer. Haïssable, ablo, adj. Dim. Haïssah'nv;

Halé,

coup d'ouvrage. lat.

le voit,

aversion.

se mettre en cérémonie.

Dér. du

comme

on

et l'on ne saurait trnp

saires à connaître

Haissiou,

réprimander.

Comme

monosyllabe.

vèsto à

comme

est

essentielle à

ceux-ci et

les

deux

verbe, où la différence de l'accen-

tuation sur Vi produit une nonciation prosodique.

si

grande différence sur

la

pro-

Nous rappelons nos remarques au mot Acén et à la lettre 1 L'accent grave sur ï le rend tonique, fait porter par conséquent la tenue de la voix sur lui et le détache de la .

quelconque.

Halo, s. f. Halle au blé; place publique, couverte, propre à tenir les marchés ou foires. Dér. du gr. 'AXuf, aire : le celtique avait Hala, m. sign. En bas-bret. Hall.

Hâouboï, ment à vent

m. Dim. Hâouboiâssé. Hautbois,

s.

et à

hanche, à

soi's

aigus et nasillards.

instru-

— Le

distincte

voyelle qui le précède, de manière à en faire une syllabe : Hai, dissyllabique. L'ï tréma, précédé de la

hautbois et le tambourin sont l'orchestre obligé de toute fête villageoise dans la contrée des CounHs. Les joueurs de hautbois donnent une telle vivacité à la mesure de

voyelle forme diphthongue et se prononce, en s'y joignant, par une seule émission de voix, Haïssablo, trois syllabes;

leurs quadrilles et contredanses, que les danseurs sont leurs pas ou d'imiobligés de dédoubler cette mesure dans

,

si

au contraire

l'i

tréma

se confondrait pas

Vi simple se

était placé

avant

la voyelle,

il

ne

Fïan, deux syllabes. Quand rencontre en contact avec la voyelle a le préavec

elle,

cédant, par exception, avons-nous dit,

en français mais, fais; lorsque

l'a

il

suit

sonne »

è,

comme

simple,

il

se

ter celle de la gigue.

reusement du

Mais

les

danseurs C.ounils ont heu-

jarret.

Hâoubouïssaïre, s. m. Ménétrier joueur de hautbois. Hàouménas, s. m. Péj. et augm. de Home. Grand vilain

homme.

— Voy. Home.

et


IIAH m. Dim. de Borne. Voy. Home.

Ilâouracnc,

s.

-

nhomtoe.

ix

Un

une voix maie

homme;

Petit

Au

et rude.

fém.

Hduuménénquo,

fille

gar-

hommes,

Home, du

Hâousar, légère de ce

Einpr. au

j.

cavalerie

dira ton.

la

sans

cavalièrement,

Hâoussa, Eàoussé,

A

alv.

v.

Hausser.

s.

m. Troussis.

housarde; crânement,

se

du qu'en

préoccuper

Voy. Aousse.

Hauteur; colline: simple tertre ou le en pente, lorsqu'il est compose et en loi/. Aoussuro. rapport avec un has-fond. Hardi, ido, Dim. Hardidà, oto. Daidi, courageux; Dé que vôou t.q; é!o herdidoto? Que téméraire, effronté.

Eâoussuro,

haut d'un

t. f.

tertre

veut cette jeune effrontée? Der. de l'allem. Ilart, audacieux.

plus petit et qui a subi

Hareng

fiquo est en Ut. incr,

Hulex ou Clupea aieigus, Linn., poisson

de l'ordre des Holohraiiches et de

Gyinnopomes, en cado

:

fr.

la

Hareng; en lang. Harcn

et

fam. des

Harén-

veut dire pour ce dernier mot ce hareng

ce qui

blanc salé, plus petit et autrement préparé que le harengsaur ou fumé, très proche parent de la sardine, Sardo. Celuici est salé

seulement, et

est

il

gnal, d'où on le tire un à

encaquô dans des barils, (orile vendre en détail au

un pour

peu), le, qui ne le dédaigne pas parce qu'il est piquant, fait

manger

force pain et excite à boire. Aussi

n souvent dans

la

semaine

son de mer et un poulet

:

il

c'est

un de

avait à son dîner

un hareng

ces phi-

et

un

un œuf

qu'il

C'est

sion à celle haute et puissante Dame, celle qui vient toujours au sea urs de ceux qui ont besoin, ou plus humblement parce que ce hare; g n'entre guère que chez le

comme

bonnes sœurs de charité qu'on api*lle justement aussi Dames de la miséricorde.

pauvre,

font

les

on no

hasard est

bil, le

si

:

de quelque proposition délicate. Etrcitcès, enso, adj. Hasardeux; qui aime a risquer ou a r.ffiinter le danger; hardi; téméraire. d'une

fig. s'il s'agit

affaire,

Brochée; quantité de viande ou de gibier dans une broche.

s. f.

Eastc, s. m. Brtche tournant a la main, verge de fer pointu (Hjur embrocher et faire rôtir la viande. Der. du celt. Asta. eu du lat. Botta, m. sign. Lccté.

s.

f.

Brccbclte; l.attelets; brochée de petits-pieds.

Dim. de Batte.

Eéganâcu, hcgatâordo, hégandoudeù;

péj.

s.

m.

et f.

Dim. Hcganfioudi,

Ilégundvudat. Huguenot; protestant;

calviniste.

Ce mot est un empr. su fr. sen étymologic a élô vainement cherchée jusqu'ici. Pasquier, D'Aubigné, Ménage et :

autres ent leur à tour propesé des solutions inadmissibles. Ampère avait tranché la question, en décidant que le mot

Huguenot venait en bas allemand. il

certainement

d't'i 'gnoten,

confédérés,

Liltrô vient de

ruiner cette opinion, et laisse la controverse ouverte et non épuisée, sans indi-

quer

la

racine certaine et vraie.

Eclaïsse, t>. Geindre; soupirs, des hélas. Tiré du

pois-

donc une très-grande ressource pour le pai vre, et quoiqu'il en soit aujourd'hui du sens légèrement railleur qu'on attache à son surnom de Damo dé mihèrkordo, il est probable qu'il lui a été donné par alluentendait.

:a pas t'hâtât,

tan

es

Hararta, v. Hasarder, risquer; exposer au hasard; Dises que Jan c"s tan for, vos qui essayer la chance. l'h asarie? Tu dis que Jean est si fort, veux-tu que j'essaie de me mesurer avec lui? lia: aria un gai, làlirun passage ,1 gué; être le premier à cser l'entreprendre au pr. ri au

li s. q.Lrs de position disait qu il n'était pas mécontent du tout du menu que lui servait sa ménagère, attendu que

bit

Cn

formule.

grand.

une

.Tin' piéparation que le précèdent. Le populaire lui a donné le nom familier et tant soit peu goguenard de D,.mo di miséricordo ; niais sa dénomination sérieuse et scieuli-

de

comme

bonheur. L'haiar

le

Hactado,

Ne s'entend que du harengHarén, s. m. Hareng. saur ou furré, Iiarcn-sdourc. s. f.

pas

enfilée à la fois

Ecrdi, inierj. Courage! en avant! sus! or sus, allons! C'est Eia! des latins.

Farcncado,

sait

Voxj. ISdoutsa.

un tuché à mé présla? Pourri'Z-vous

prêter une bêche? Co d'hasar, dans celte phrase, n'est

qu'explétif et

fr.

Harnacher; mettre le harnais à une heto et au passif, s'amétssa, se harnacher, so

fig.

d'haiar, dourias pas

ne

nom.

v.

m. Hasard; événement fortuit; rencontre; rér co d'Iiasar, par benne fortune. Tir co

i.

fortune.

lai.

1'),

trait.

slml Hier; se parer; s'ajuster.

\ètir;

Hasar,

Homo, hominit. m. Hussard, soldat du corps de

âousardo (à

lestement,

Harnéïssa, de somme. Au

agace volontiers.

qui Dér. de

I

Harnèï, j m. Harnais, équip.-ge de sello on de Carga l'armï. signifie plaisamment se marier. Der. de l'allem. Humiscli, m. sign. :

çonnière, qui aime trop a se trouver parmi les les

petit

enquo, adj. D'homme, qui tient à parla hâouménen. une voix d'homme,

uir.cr.cn,

l'homme.

401

nr.i;

gémir; se plaindre; pousser des

fr. iielat.

Eèrbaïo,

». f.

Bèrbaje,

s.

Mauvaises herbes qui sont à sarcler. prairie d'herbager, dont

m. Herbage;

herbes se mangentsurpiedpar c.-à-d.

les

dernières

pousses

les

les

bestiaux ;herl es d'hiver,

des

prairies

après qu'on

a fauché le regain, et qu'on fait aussi brouter sur place.

le

ptur. Dim. d'T/èrôo. Fines herbes pour salade, pour l'assaisonnement en général.

s. f.

Bèrbétos, potage ou

la

le nom d'un quartier à proximité Btrbétos, promenade autrefois fréquentée,

C'est aussi, à Alais,

de

la ville, lai

dont

le

nom

désignait les

fraîches et petites prairies

du

Tempérât.

Eèrbo.s

f-

Dim. Bàrbdto;

péj.

Bhbatto. Herbe, plante SI.


HER

402

(1ER

de faible consistance, qui perd sa tige en hiver; gazon.

Smipn d'hirbo, soupe aux fines herbes. Las hèrbos, les herbes d'hiver. Hèrbo gué poicn quan naï, tovjour duro, prvb., l'épine en naissant va la pointe devant. Dér. du

lat.

m. sign.

Ilerba,

Hèrbo apéganto, Hèrbo dé IS'osto-Damo.

Pariétaire.

s. f.

— Voy. Panataïo ou

s. f- Flomis, Phlomis herbaventi, Linn., fam. des Labiées, à fleur labiée, dont les sont couvertes de duvet.

feuilles

la

Hèrbo dàou cor,

Ambroisie, Ambrosia, Linn., de

s. f.

fam. des Corymbifères, apétalée, annuelle, sudorifique ; très-aromatique, qui croit dans les sables et graviers elle la

;

ployé pour détruire

Hèrbo dé Hèrbo dé

hepatica, Linn., de la

ou blanches;

de l'involucre entières, très-rappro-

chées de bois

:

;

folioles

la fleur

;

sépales ovales

;

habite les haies et

les

vulnéraire, astringente, apéritive, tonique.

Une autre plante A'nèrbo dâou

féje,

est encore

Hépatique

;

connue sous c'est

une

le

môme nom

sorte de crypto-

qui tient le milieu entre les lichens et les

mousses

game, on l'emploie dans les maladies du foie, ce qui lui a valu son nom. Elle est acotylédone, formée d'une membrane herbacée

dans

et

elle croit

rampante,

lieux humides.

les

Hèrbo dâou

au bord des fontaines

:

et

Un

f.

le

s.

des

noms encore de

la

suc de cette plante est em-

— Voy. Barbajôou.

les cors.

et velue,

l'abéïo,

Mouron, margaline, Anagai-

f.

— Voy.

s. f.

la gravèlo,

.s.

Herniaria glabra

des Chénopodées

f. et

Hèrbo dâou mèou.

Turquette, herniaire glabre hirsula, Linn., de la fam.

passe pour astringente, diurétique, antihabite les terrains sablonneux. herniaire, anti-calculeuse :

:

Hèrbo dé

rouges

Hépatique de fontaine, Anémone fam. des Renonculacées fleurs bleues

s. f.

féje,

par suite de

arvensis, Linn., de la fam. des Priinulacées.

propriété confortative.

Hèrbo dâou

s.

Hèrbo das canaris,

Judée,

originaire

plante en lang. du tonnerre.

cette

Hèrbo das agacis,

du Mexique, ce qui l'a fait appeler en fr. Thé du Mexique. Son nom semblerait annoncer quelque est

nommé

a ainsi

Grande joubarbe, parce que

lis

Hèrbo batudo, plante de

On

l'idée ridicule qu'elle préserve

la loquo,

s.

f.

Morelle douce-amère, vigne de la fam. des Solanées

Solanum dukamara, Linn., de

:

grimpante, à fleurs violettes et à baies sa tige en décoction est un excellent dépuratif du

sarmenteuse, :

sang.

Hèrbo dé la rato ou dé la ratèlo, s. f. Scolopendre, Scolopendrium officinale, Linn., de la fam. des Fougères, croit dans les lieux humides et couverts* dans les puits : bonne probablement pour les affections de la rate. Hèrbo dé la roumpéduro, s. f. Sceau de Salomon, Convallaria polygamalum, Linn., de la fam. des Asparaespèce de muguet dont la racine bulbeuse est em-

gées;

ployée contre l'ophthalmie et pour résoudre

les

ecchymoses

produites par une fracture ou une contusion; de là son nom. Hèrbo dé las alouètos, s. f. Filipendule, Spirea fUipendula, Linn., de la fam. des Rosacées fleurs blanches, :

en dehors, un peu odorantes

Myrte. Voy. Murlro. Son nom lang. lui vient de ce qu'on couronnait de myrte le chapeau des nouvelles mariées, et que YHèrbo

rougefttres

dâou lagui était un symbole ou une allusion aux soucis et aux chagrins du ménage.

habite les bois, les garrigues et les prairies. Hèrbo dé las bérugos, s. f. Héliotrope d'Europe, Haliotropium Europœum, Linn., de la fam. des Boraginêes;

lagui,

s.

Hèrbo dâou mèou, lium luteum, Linn., de dans les champs.

Hèrbo dâourado,

f.

s.

f.

la

s.

f.

Caille-lait à fleur jaune, Gafam. des Rubiacées, commune

Cétérac,

espèce de

doradille,

Asplenium, Linn., de la fam. des Fougères; croit à l'ombre sur les vieux murs; l'infusion de ses feuilles

capillaire,

est tin excellent diurétique.

Hèrbo dâou

sièje,

s. f.,

ou Bouènsèdi. Herbe du

siège,

aquatique, bédoine d'eau, Scropularia aquaLinn., de la fam. des Personnées bonne contre les

scrofulaire tica,

:

scrofules et les hémorroïdes

comme

:

ses

feuilles sont

employées

vulnéraire par application pour déterger les ulcères.

Elle tire son

nom,

riers s'en servaient

pourrait aussi

bien

dit-on,

du

siège de Troie

pour panser leurs blessures convenir à tous

lieu depuis. N'importe;

si

les

;

les

guer-

mais cela

sièges qui ont

eu

ce n'est lui c'en est un autre, et

de Troie est plus noble et plus antique, mais beaucoup moins sure. l'origine

Hèrbo dâou tal, s. f. Cynoglosse. Voy. Léngo-eano. Hèrbo dâou tron, c /"., ou Barbajôou. Grande joubarbe.

— Voy.

Barbajôou.

astringentes et nourrissantes, velle

:

les fleurs

donnent un

;

ses

racines sont

recommandées contre petit goût agréable

la

au

gra-

lait

:

ressemble de loin à une chenille ou à une verrue un peu développée. Hèrbo dé las cardounïos, s. f. Séneçon, Senecio vulgaris, Linn., de la fam. des Composées Corymbifères. Cette agreste, sa fleur roulée

plante est appelée en

fr.,

à part Sâneçon,

du nom

vulgaire

d'Herbe au charpentier ; nous ne trouvons 14 aucun rapport avec celui que lui donne le lang., qui est au moi;is justifié parce que les serins et les chardonnerets sont trèsfriands de ses graines. Elle vient dans les lieux cullivés et partout.

Hèrbo dé las cin costos, s. f. Plantain à feuille étroite, Plantago minor, Linn., de la fam. des Plantaginées croit sur le bord des chemins et dans les champs; à fleurs in;

fumlilmliformes; vulnéraire et résolutive.

Hèrbo dé

— quiame.

Hèrbo dé

s. f , ou Éndounnidouïro. JusÈndourmi louïro.

las déns,

Voy.

las fèbres,

.5.

f.

Petite

centaurée des prés à

Centaurea cenlaurvïles, Linn., de la fam. des Gentianées c'était, avant l'importation du quinquina, le meilleur fébrifuge connu en Europe. fleur pourpre,

;


MET

HÈR Hcrfco dé las gnèïros, s. f. Herbe aux puces, plantain des sables, Ptantaga ptijllium, Linn., de la fain. des Plantnginées. Pline le nomme simplement Is>Jlion. Les graines celte

de.

quand on

plante,

les

Eèrbo dé

las tétinos,

racées eu Synanlhérées s'c.i

nom hal

I

DOW

si irt

dans

se

:

indique

ite

f.

1

arnère, laxalive, rafraîchissante;

du

guérir les gerçures

mange

Composées Chico-

la fam. des

sein,

comme

son

crue, en salade, dans sa jeunesse;

lieux cultivés et les haies.

1rs

Eèrbo dé

:

Herbe aux mamelles, I.am-

i, f.

cnrcïaduro ou dé l'énréïajo,

Herbe

s. f.

OU Herbe au charpentier, Achillea mUlefolium, Linn., deux variétés d'Acbilièes, de la fam. des Composées Corymbià (tcn.i.cr,

Achillea ptarnica, Linn., et Mille-feuilles

fèrts eu Synnnthérées. Les fleurs et les feuilles de la pre-

mier, qui

croit

est

vulnéraire,

On

gique.

et réduite

de

dans

les

s'en

agreste, vivace, à fleur radiée,

résolutive et autihémorrha-

astringente, sert

en pâte

par application, après l'avoir écrasée

comme un

dues dans

cataplasme. Son

nom

d'éstan, f. Girandole ou Lustre d'eau, Chara de la fam. des Naïadées se trouve dans Linn., vulgaris, les ruisseaux et les eaux stagnantes elle n'a pas d'usage :

connu.

Hèrbo dé Nosto-Damo,

s.

Pariétaire.

f.

Yoy.

Pa-

nataïo.

Hèrbo dé Sénto-Qèro,

s.

f.

lang. que l'on trouve sur le bord

Hèrbo grépo, s. f., ou Tèro-grépo. Picridie, Pricridium vulgare, Fcorsonera picroides, Linn., de la fam. des

On mange, en salade, les jeunes pousses do printemps. Elle est connue sous le nom de Laitue de lièvre, et habite les lieux pierreux, les vignes, contre les rochers. Synanthérées.

adj. Herbu, herbeux; où l'herbe abonde,

Herbu, udo,

Vno ribo hêrbudo, un gazon épais, un talus de gazon bien garni. Héîrita, v. Hériter; recueillir une succession; succéder. où

croit épaisse et drue.

elle

Eéïritiè,

m. Héritage; succession; patrimoine.

5.

Eéïritaje,

m. Eéïritièïro,

s.

s.

f.

Héritier;

héritière;

successeur; qui hérite. Dér. du lat. Bares, hœredis, m. sign.

Hérmas,

s.

:

même nom

le

contre les maladies pestilentielles ou épidémiques, et c'est pour cela qu'il les place sous l'invocation de saint Roch.

vient

Eèrbo

Herbe de saint Roch, inule

f.

des eaux ou des fossés. Leur racine est mucilagineuse, d'une saveur acre et amère. Le peuple les croit salutaires

cette

propriété, j>arce qu'on l'applique fréquemment pour les piqûres que se font les bètes de labour avec le soc de "la charrue, réio, ce qu'on appelle S'énréXa. Yoy. Énriia.

s.

dyssenlérique, Pulicaire,/nu/a dysenterkajnula l'ulicaria, Linn., de la fam. des Synanthérôes, deux variétés confon-

en poudre, sont

prairies, mises

La seconde,

sternutaloires.

Hèrbo dé Sén-Ro,

pomme

et

Jusquiame,

Vvy. Enduurmidou'iro et Darboussiitiro.

p:ann cun.ihimiy, Linn., de

on

l'eau,

jdoune : il n'est pas impossible que dans d'autres contrées ou dans d'autres temps, le mille-pertuis n'ait été désigné ainsi; mais il est certain que les deux variétés ici connues de Caille-lait, jaune ou blanc, sont nommées Hèrbo dé Sén-Jan.

donnent un mucilage abondant. I'tilo dé Ils tâoupos, s. épineuse.

dans

bouillir

fait

403

Lande,

m. Augm. de Hernie. Dim. nèrmassoù.

s.

terre

friche;

vaine, qui ne sert qu'au

et

vague

parcours des troupeaux. Dér. du lat. Eremus, désert.

Hèrme, s. m. Même sign. que Hérmas. Hèrme et non une Tèro hèrme.

Chélidoine ou Éclaire,

— On

dit

sans aspiration m. Héros. — M. qu'en — Quelquefois employé, mais pur franchiman.

Eéro,

j.

fr.

sign.

Chelitloitium vulgare, Linn., de la fam. des Papavéracées.

de

Cette pl-nte rend un suc jaune, acre, que l'on emploie pour détruire les verrues et les dartres elle passe pour

Héspitaïè, ièïro, adj. Habitant d'un hospice; d'un hôpital.

:

diurétique,

nom du

apéritive, fébrifuge et anti-hydropique.

Son

qui est une corruption du mot Éclaire, est prétentieux et peu employé on l'appelle habituellement reste,

:

du mot Chelidonium, Chéli-

Salailutgno, travestissement doine.

Hèrbo dé Sént-Éstève,

s. f.

Circée blanche, herbe de

aux magiciens, Circœa alba, Linn. des Onagrariées plante grimpante, qui s'attache aux habits au point d'arrêter la marche d'un homme, fam

la

:

comme le faisait Circée par ses enchantements. Eèrbo dé Sén-Jan, s. f. Caille-lait, jaune ou Gaillet jaune,

cées

:

Gulium veriim, Linn., de

la

blanc,

fam. des Ilubia-

dessicative, astringente, vulnéraire et anti-spasmo-

dique; ses sommités fleuries font cailler les prairies et les bords des champs.

On

la

nomme

aussi,

Héspitàou,

s.

le

lait

:

habite

mais rarement, Hèrbo ddou mèou

(Y. c. m.). Sauvages désigne aussi par le nom d Hirho dé Sén-Jan, une autre plante, le Mille-pertuis, loa Tratcalan

m. Dim.

hôte

Héspitaïè. Hôpital; hospice

pauvres et les malades. Par ext. une maison, une chambre où se trouvent plusieurs malades ou même

sont reçus

les

des personnes dolentes de bel ! s'écrie-t-on

saint Etienne, herbe

de

l'A.

un

quand on

la famille.

voit

— néspitâou

fa* li

un prodigue marcher à

sa

ruine, et par suite à l'hôpital.

Le n. pr. l'He'spiialè, qui est ou quartiers, n'est pas un dim.

resté à plusieurs localités :

il

désigne une possession

ancienne des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte, un domaine des Hospitaliers, qu'ils y eussent une

maison ou simplement des

terres.

Vhéspitâou est encore le nom que donnent les enfants a un jeu de cartes qui ressemble beaucoup à la bataille. Il ne serait

pas étonnant qu'il y eut

un souvenir des che-

valiers hospitaliers, qui s'amusaient peut-être à ce jeu leurs loisirs, quand les cartes furent inventées.

dans

Hspitium, hospilalis, m. sign. m. Hectare, cent ares. Yoy. Sdoumado.

Dér. du

lat.

Hétaro,

s.


404

HOC

IIIR

Héto,

m. Hecto, cent

t.

Hctcgramo

m.

».

Hétolitre,

plus que l'unité indiquée. Hologramme, cent grammes.

m

».

fois

vlolitrw, cent litres.

Il

Toi/. litre.

Tous ces mots, appartenant au nouveau système décimal, s" saut introduits dans h langue, avec une légère modificniinn de prononciation imposés par son génie, et par des ils sont dîne languedonécessités faciles à comprendre :

ciens coui'ne

bont

ils

c.-a-d.

fr.,

Hier, adv. de temps. Hier,

a tous fournis.

le gr. les

que

du jour où

— Dans

lat.

Hissol

interj. Hisse!

sign.

Pousse! Tire! Courage! Cri des manœuvres et manouvriers quand ils veulent soulever un fardeau do bas en haut, pour s'encourager

et agir

ensemble.

l'encouragement qu'on donne à une personne qui grimpe: ffissofqué t'hâiusse! Grimpe, que je te pousse, dit-on. en faisant la courte échelle à qui grimpe, ou en le C'est aussi

soutenant et

Eu

jour qui précède celui où

le

Hirunlo, m.

Dér. du

le

poussant par

les

jambes.

,

bas-bret. Issar, pousser.

ce mot, Cependant on dit Vao-n-i-hiir et davan-hiir. Peut être une susceptibilité d euphonie a-t-elle amené ces adoucissements, comme

Histouèro, s. f. Récit de faits rarement, histoire, dans lésons relevé du fr., mais narration, conte; difficultés; Counla d'hisfaçms; complications; chose, affaire.

des exemples pareils se

lan d'histoucros, allons! pas tant de façons, de lambineries, d'équivoques, d'embarras. Di qt'anas cérqua d'histouèros? qu'allez-vous inventer tant de choses, tant do dif-

l'on parle, la veille

// est aspirée

on

:

l'on

exceptions à la règle gé.iérab retrouvent e:i fr.

Dér. du

lat.

non

dit dé hier et

m.

Tïeri,

:

est.

d'hier.

sign.

f Httiisar, substance fluide dans les corps organisés: tumeur, concrétion d'humeurs; parext. humeur, disposition du caractère, de l'esprit, du tempérament.

Himci,

s.

Finit

éinlno dé sâou énsén, pér counouïsse

m^nja uno

l'himoù Jai gzns, prvh.. on ne peut dire ami celui avec qui on n'a pas mangé quelques minots de sel. Dér. du

Ilumor, m. sign.

lit.

Himpoutcqua, ado, aâj. plusieurs maux à la fois; par est évident

Il

du

pris

signifié

sur

les

que

lat., Iequ>l

ce

mot

le

tenait

Hypothèque, ou biens do

Miladit; rachitique; qui a ext. embarrassé, empêtré.

du

affectation

sen débiteur,

comme

garantie de

sa

langue, de manière a l'obliger à employer connaissait

le

très-acciil 'm telle.

sens et les

étaient de nature

,1

le

un mot applicable

Cependant,

comme

il

en

que certains rapports lui donna une acception

effets, et

frapper,

il

le mettant au figuré plus souvent qu'au propre, et il le conserva pour désigner un individu frappé de divers maux, affecté de différentes tares, par assimila-

elliptique, en

tion

l'Inm ne

frappé et épuisé d'hypothèques. C'est pour cela que notre définition a fait également de l'accessoire le principal, gins vouloir toutefois méconnaître que le

,i

sens

fr.,

comme terme

de droit et de pratique, ne

soit

aussi usilé.

Hiroundo, l'ordre des lai g.

ment

Di:n. Jlironndêlo. Hirondelle, oiseau do

f

Passereaux et de

comme

donner

.5.

en

fr.

c'est

la

fam. des Planirostrcs.

un nom générique qui peut

En se

mais qui s'applique principalede chejiiaâe ou domestique, Uirundo

à toute la famille,

a l'hirondelle

nutita, L'uni. Elle a le front et la girged'un marron roux, le dessus Ju cirps entièrement noir à, reflets violets, de même sur la poitrine; ventre et abdomen d'un bline terne

ou roussatre. Elle

Voy.

c.

m.

est

un peu plus grande que

le

Barbajôou.

Zouf pas

ficultés?

Dér.

du

Bisloria.

lat.

L'Jf7 Hiuè, s. m. n. de nombre. Huit. Devant une voyelle ou une h, on dit Hiuèch.

houros,

est huit

il

A

heures.

hiuèch ans,

il

est

aspirée.

— Es hiuèch a huit ans.

D'hiucï en hiuè, d'aujourd'hui en huit jours, en comptant le premier et le dernier jour. On compte ainsi d'un jour de la semaine au même jour de la suivante, d'un mardi a

exemple, quoiqu'on

jours d'intervalle. Dér. du lat. Octo,

m.

parle.

— Vn

pan dé

réalité

il

n'y ait que sept

sign.

Hiucï, adv. Aujourd'hui,

droit d'un créancier

créance. D.) tout temps aussi il a existé des créanciers et des débiteurs; mais de tout temps la propriété immobilière n'était pas entre 1rs mains du peuple, qui fait la

a une situation

touàros, faire des contes, raconter des sornettes.

l'autre par

emprunté au fr. qui l'avait du gr., et qu'il a toujours

est

:

le

jour où l'on

est tantôt éliJée, tantôt aspirée.

est,

On

dit

l'on :

du pain du

jour, et L'aï pas v's d'hiucï, je d'aujourd'hui. Illuèï [aï hiuè jours, il y a

hiuSt,

ne l'ai pas vu aujourd'hui huit jours, c.-à-d.

y a

il

sept jours de cela

;

comput, on compte le premier et le dernier Sémblo tout hiuèï, il est énorme, (Voyniuij. jour gros comme un tonneau long comme un jour sans pain. car,

dans

le

;

D'hiucï en foro, dorénavant. Dér. du lat. Hodiè, m. sign.

Hiver,

s.

commençant le

m. Hiver; saison le

plus froide de l'année,

la

22 décembre selon

le

calendrier et finissant

22 mars. Dér. du

lat.

llibernus venu do ÏTijems.

Hiverna, v. Hiverner; prendre ses quartiers d'hiver; choisir un local ou une contrée plus chauds pour y passer Hivèrno bien aquést'an, l'hiver l'hiver; passer l'hiver.

est rude et long cette année.

Hivérnaïre,

s.

m. Pourceau de

l'année,

ou de l'année

précédente, qu'on entretient seulement pour l'engraisser et l'égorger l'hiver suivant.

Hivérnajo, s. m. Hivernage; quartier d'hiver; saison d'hiver: provisions de bétail en hiver.

Hivàrnén, énquo, adj.

D

hiver; plantes potagères on

fruits d'hiver.

Hocho,

s. f.

Clavette en fer qui retient l'essieu dans le

moveu d'une roue de

voiture.


IIOU

405

Util

HomO,s.m.Dim.//<ljuménJ; augm et p^j. Ildoumenas. mime, tire hautain du sexe mâle; mari. S'emploie du reste comme dans le fr. al d uis presque toutes les Moun home, 00 mieux Nosl'home, Dlèllies acceptions.

Hounoù, j. m. Honneur; probité; réputation; bonne renommée. Dr. du lat. Ilonor, m. sign. Houro, a, /'. Dim. Umtièio. Heure; douzième partie du

dit

une femme en parlant de son mari. El un bon home, cesl un Ik)u ouvrier ; e'ot un homme fort, robuste, adroit.

jour.

El bj.' moun lume, de que dues de nôou'.' Kli bien! mon cher ami, que contes lu de nouveau? Faire dé soun home, se vanter, faire le vantard, j tuer l'homme fort ou l'homme

est l'heure qui

valeureux; se donner du galon. Tout douuarui mièjo pér home, je voua donnerai do litre de vin par tète. Jouïn-

ses

home, garçon, jeune homme (Voy. C. m.). L'n bruv'home, un honnête homme. A g .sla 1res homes, elle a eu trois maris, ou mieux, elle est veuve du troisième, l'ou^ l'hume.' Hola bel un tel, crîe-t-on pour appeler un homme ,!ont

de ce pas. D'aqué si' houro soun gin-lis, à présent

Il

.

on ignore

nom. Vous, sh moun home, vous êtes l'homme Vendrai t.'éman embi moun home, je vien-

le

me

qu'il

faut.

mou compagnon, mon

drai demain avec

home,

.

qui est un

vuil.1

un enfant,

n'est plus

il

homme

!

associé. Aquù's

Es adeja un home, ce

grandi et a pris

a

un

la

raison d'un

moun pdmr'hime, mais vous vous voyez bien, mon ami. Ai! pdmi 'Aoma,ah! pauvrecher! Es lou in Ce f.i l'home, c'est le moment de se montrer. homme,

visfisbà,

it.u's.

Fag'tt l'home, il (il voir qu'il avait Dér. du lai. Ilmno, m. sign.

Eoramén,

du cœur, du courage.

aiv. Horrible. nent; cruellement; beaucoup.

Dér. de Ilote.

ancien donné à Slala taverne

:

comme

il

laid; abole

surnom

se pratiquait

dans

moyen-âge de village à village. S'appliquait-il aux femmes de celte localité, eu bien a quelque particularité de site, de choses quelconques? Nous ne prenons aucune le

responsabilité sur celte origine.

Hort,

lat.

Horror, horreur, m. Jardin potager.

f.

Ce mol

du haut

est

ru»o/.

Voy. Lscaïnoun.

Hosto,

— Quan la cabro

fc

ii.

Iljin.esso. Hite, hôtelier;

auber-

giste; caba relier; logettr. I) t. du lat. Huspti, h'.rp'Us,

Houncstamcn avec

,

aiv.

Il

fr.ii

pair c

nèsUias,

Ces

mvi il

elle tno

prévenances. lii

très fninc'i le

convenablement;

;

fogué fjço hou-

farce politesses.

ma.ile, qui

vrai languedocien.

et lou

moumén

dé parti,

il

ils

sont

brûlait,

il trépignait d'impatience de partir. Vinc un'hmréSo vine, dans une petite heure j'arrive. A quant' houro 1 à quelle heure? Qu'houro? Quand? contr. de A quanto houro.— Voy*

Couro.

Dér.

du

lat.

Hourtéto,

m.

ilora,

v.

un pot d'eau, où

sign.

Potage maigre aux fines herbes. Dans

f.

l'on

met cuire une

petite poignée d'oseille,

d'épinards, de cerfeuil, hachés a grands coups, et que l'on assaison ne avec du sel, et, quand on veut mieux faire,

avec un peu de beurre, on délaie, au moment de servir, un ou plusieurs jaunes d'œufs, et l'on verse le tout sur des tranches de pain très-minces arrosées d'un peu d'huile: telle est la recette.

lat.

devrait se dire jardinière; car ce

mot vient du

Hortus, jardin.

Hourtoulaio,

s. f.

Toute sorte de légumes

frais;

her-

bes potagères ; horlolage. Dér. du lat. Hortulus, dim. de Ilortus.

Houstésso, cabaretière.

Dér.

du

s.

f.

Hôtesse,

— Voy. Hoste.

lat. Ilostia,

».

Huitanto, Dér. du

femme de

l'hôte; aubergiste;

lat.

m.

le

premier.

sign.

de nombre. Huilante, quatre-vingts.

Ocioginla,

m.

sign.

Ne se prend Houppe; huppe; crête; col. guère cependant en ce sens que dans la phrase suivante : Po pas leva l'hupo, il ne poul remuer ni bras, ni jambes,

Hupo,

vant en

A

mois, bien que reproduits

une nuance reserve par

n ince;

ou

trois

/'.

pas l'houro

s. f.

:

mnètement

Rmpr. au fr. Honnèate, esta, a 'j. Hmnêlo; p>li; bienséant. Il lii.tètelè, Hounèstïta, politesse, oivilité; présent •>.

arrivés. Yésié

bouger ni pieds, ni pattes ; mais s'emploie aussi inlerjeclivement Hupo Icnlèro! dit-on à un enfant en le soule-

avec politesse.

civilité,

embarras, chaque profession ses désagréments, chaque son mauvais coté. Li vôott d'aquesf houro, j'y vais

affaire

cause de sa ressemblance avec sdoulo pér

Il irtiK, ut, sign.

m. Au

s.

prvb., chaque entreprise a ses difficultés, chaque position

Houstîo, s. f- Hostie, pain consacré ou qui est destiné mais plus communément, pain à cacheter, &

toit cabri ly sdnilo n'a pas lor, prvb., quand les ou mères donnent mauvais exemple, si les enfants pores tournent mal, la faut' en est aux parents.

lit.

sonne? Quan es d'houro? Quelle heure estY-a pérloul uno houro ou w.o lègo dé michan cami,

il?

a l'être;

effroi.

hnrt, se

Dér, du

Miïj'houro, demi-heure. D'houro-én-luï, dorénavant; à partir de ce moment. Quan piquo d'houros? Quelle

Il nirleto

Horo, h;ro, adj Affreux; horrible; vilain; minable. las hoios de Malutavrrno , est

Dr. du

pour

peu prés

le faire

l'interj.

sauter entre les bras.

Houp! en

fr.

En armoricain,

Ilojia signifie Aller.

Hur,

s.

m. Heur; bonheur; bonne fortune;

heureuse

chance. Dér. du

lat.

Hora, heure, parce que

les

anciens admet-

taient les heures prospires et les heures funestes, qui, en

du pur les

l'air

fait

latin,

ont

mettre en

lang. et en fr., se sont caractérisées par

malo houro, à

la

l'éptlhète,

à la

mal'heure, à la bon'ho-.tro, à la banne heure

Huroàs, ouso,

o.'j.

.

Heureux; qui a du bonheur; qui


I

406

I

du bonheur; qui donne le bonheur, qui y contribue; qui est de bon augure. Hurousamén, adv. Heureusement; par bonheur; d'une

Hussiè,

jouit

manière heureuse.

I,

s.

m.

I,

troisième voyelle et neuvième lettre de

l'al-

phabet. Cette voyelle est de toutes la plus harmonique et la plus déliée; c'est pour cela sans doute que, par un raffinement

à

d'acoustique, dans ces trilles mélodieux, particuliers notre seul idiome, où doivent se faire entendre trois sons distincts en

une émission de voix, dans toutes nos triph-

thongues, Vi est

comme

le

la

iaï,

base de l'accord et se trouve iâou,

iéou,

iâou, iuè.

premier combinaison avec les autres voyelles ou avec

toujours

:

iîï,

les

place qu'il occupe, font sa mesure prosodique; il devient dès lors plus nécessaire de marquer ces nuances de tons ou de quantité par des signes distincts.

nes, le rôle qu'il joue suivant la

varier son intonation,

ou pour mieux dire

Notre langue d'Oc, musicale avant tout, d'oreille et d'accent, a besoin d'être solfiée

prise

;

c'est

donc à son orthographe

diquer nettement

la

si

délicate

pour être com-

qu'il appartient d'in-

valeur de chaque note et presque de

surtout de chaque voyelle, car pour elle il n'y a pas, comme en français, de sons muets. Cette différence est essentielle à rappeler au sujet de la lettre /.

chaque

lettre,

En français, l'E qu'on nomme muet, reste en effet complètement sourd et inarticulé à la fin des mots, il ne se fait pas plus entendre que s'il n'existait pas, et la voix :

appuie sur la lettre ou la syllabe qui le précède. Au contraire, nos idiomes du Midi n'admettent, à proprement parler,

aucune syllabe muette

:

17 terminal lui-même,

la

voyelle la plus fluide, se fait toujours sentir, plus légèrelà où il n'est pas tonique, mais il ne s'efface jamais à la prononciation, non plus que l'E, même sans accent. Aussi peut-être conviendrait-il mieux d'appeler ces syl-

ment

m. Huissier,

officier

de justice qui ajourne, de l'audience. En

bon languedocien, on dit mieux Sarjan, sergent est un empr. au ir. Huissier.

:

Husiii

l'impressionnent de la valeur spécifique qu'elle doit prendre nous nous arrêtons sur 17, qui est la voyelle la plus fréquente, pour étudier de plus près ses diverses positions. :

L7

dans un mot,

entre deux consonnes, garde conson naturel qui lui est propre binlo, dificinle, rasln, trin. A la différence du français, qui le convertit le plus souvent en en, il se prononce comme dans

stamment

le

:

inique, innocent, immense.

A

Sa

conson-

s.

fait les significations et fait la police

la fin

ou sans

des mots,

s signe

du

s'il

forme à

pluriel,

il

lui seul la syllabe,

avec

est tantôt bref et tantôt long,

c.-à-d. tonique ou muet, masculin ou féminin. Il est bref dans laguis, chari, charis, grèpi, céméutèri, sètis, ordi; il est long dans bèguî, mail, camï. camïs, loup), émpéri,

éspavourdi, etc. Dans ce dernier cas, nous

le

marquons

d'un accent grave pour appeler sur lui le repos et l'insistance de la voix ; tandis que, dans le premier exemple, nous le laissons simple, parce que l'absence d'accent l'assoupit et le rend bref, la tenue se faisant sur la syllabe antécédente.

Un peu plus de précision est nécessaire alors qu'il s'agit de diphthongues, et pour le cas où Yi se trouve en contact avec des voyelles qui ne doivent pas faire alliance avec lui. Nous venons de voir qu'il se place toujours en tête des triphthongues; nul besoin de lui donner là un signe spécial. Mais pour les diplilhongues, au commencement, au milieu

ou

à la

fin

d'un mot, 17 qui

les voyelles, est

s'allie d'ailleurs

premier ou dernier. Or,

les

avec toutes

voyelles

A

et

V

exceptées, parce qu'elles sont graves et pleines de leur nature, toutes les autres, y compris la composée ou, peu-

vent être masculines ou féminines, sonores ou muettes; leur qualité ne dépend que de l'accent.

labes brèves que muettes, ou de les distinguer en fortes ou faibles, en féminines ou masculines. Ce sont au moins ces

Quand Yi précède une voyelle accentuée quelconque, il est sonnant, mais faible et l'effort de la voix est entraîné

degrés de force ou de faiblesse, d'ampleur ou de ténuité qu'une exacte notation par les accents doit indiquer; car leur observance est devenue une des conditions indispen-

par l'accent. Aussi en écrivant miè, bien, piéta.

sables de la vraie prononciation et

du sentiment mélodique de

comme

la langue.

de l'intelligence

Après tout ce qui

en a été déjà dit, nous insistons sur ce point pour faire mieux comprendre l'importance des signes employés qui modifient le caractère de la voyelle où ils apparaissent et

fiô,

bioùlé,

nous indiquons deux sons qui n'en font qu'un, mais où le dernier est dominant, et celui donné par Vi naturel est presque éteint et confondu dans la voyelle sonore et marquée. Par voie de conséquence, si la voyelle que Vi simple la liaison qui se précède, n'est point elle-même accentuée, fait ne change pas son caractère de syllabe féminine, et les

deux

sons diphthongues sont pour ainsi dire égaux. Ainsi


I

que je rende; vendit, que je vende; glorio, gloire; ferme; ènsariot, paniers de bat; gripio, crèche; bèttios, bètcs; etc.; les désinences i'e et io, privées d'accent, sont féminines, et, voyelles diphthonguôes, se prononcent d'un jet avec leur valeur normale. 11 en est autrement rindie, borio.

dans

avec

tent

mômes

terminaisons en

les

dindon;

éscurià, traître; pid,

l'accent

lettres réndiè, rentier;

ca/io,

du

force

la

chenet, etc., qui porson sur la seconde

voyelle.

Lorsque l'inverse se présente dans

que

\'i

termine

la

diphthongue,

pas une syllabe, mais adoucit la voyelle qui le suit en mouillant sa consonnance, et en lui laissant son caractère

masculin ou féminin suivant qu'elle a ou non l'accent.

une sorte d7 initial, qui produit sur la syllabe précédente que l'H aspirée, et

Enfin, notre dialecte a le

même

effet

que pour cela nous nommerons / aspiré. Quelle que soit la voyelle qui le rencontre, muette ou tonique, il n'y a pas d'élision et point d'hiatus avec elle la consonnance placée avant lui ne fait pas non plus de liaison. :

Quelques exemples feront mieux comprendre cette sinon dit dé iuèn, de loin, /ou ian, le lien, èro itou,

c.-à-d.

pour éviter toute confusion avec

la syllabe,

407

1

gularité

:

le français,

qui a des combinaisons graphiquement semblables sans les diphthonguer, il convenait de revêtir l'i

c'était

d'un signe spécial qui, sans rien ajouter au son naturel, permit cependant de le distinguer en ne transformant pas

Vian, èr'ieou, quatr'iardt, un'iè, un'iéchoto, etc. Quand nous en viendrons à étudier les élisions et les

en une voyelle composée. Une seule exception a été faile pour cinq ou six mots; elle est expliquéeà l'art.

syncopes, nous signalerons d'autres cas également curieux, qui s'éloignent des règles établies dans la prosodie française, et que chez nous l'usage a adoptés et consacrés. Pour le

la syllabe

Ai.

Nous avons donc orthographié

paittaï, rèï, créi, crètre,

moi; quatre iardt, quatre liards; un iè, un lit: une iichoto, une couchette; et l'on ne peut prononcer d'iuèn,

véïre, galoi, tout, etc.,

moment, nous avons à

sur la

semble tenir à l'étymologie des mots

pour avertir que la tonique repose voyelle qui précède l'ï, en l'appelant néanmoins à

pour n'en faire qu'un son. au commencement de la diphthongue formée par la composée ou, n'a pas à suivre d'aulres principes que ceux

elle

L'»',

applicables

aux voyelles non accentuées,

comme

féminines,

et par là

même

énténdiou, qu'ils entendent, vénliou,

qu'ils vendent, counéïtsiou, qu'ils connaissent, pérméliou,

avec

qu'ils permettent, etc. Mais, ii

entre

la

même composée

ou,

souvent dans une diphthongue essentiellement il devient très-tonique et long; par ex. dans

masculine, et

Diou, miou, siou,

lion, léttiou, liouro, éscrioure, etc.

caractère plus marqué, nous

le

Ce

notons d'un accent circon-

En

leurs consorts.

la voyelle

qui

la vocalisation

le

précède et celle

une marque particulière qui

exigi; alors

permette de

isole les syllabes et

les

scander sans confusion

:

qui remplit cet office. Le tréma est d'une nécessité absolue pour indiquer cette séparation sans lui 1rs voyelles qu'il précéda ne manqueraient pas de c'est le

tréma sur

l'ï

:

se lier et

il

avec

celles qui

ne doivent pas faire corps ensemble,

serait impossible de se

prononcer certains mots banc d" j»i irre; rouïâou,

tels r

reconnaître, d'épater et de

que viâou/U,

giroflée; tâouïà,

lyal; ruïôou. rayol; viiïo, vieille

:

en s'interp s mt, l'i tréma établit la distinction des syllabes détache chaque partie du mot par une m 'sure presque insensible et lui sert en même temps de liaison. Cet effet ,

se simplifie lorsque l'ï tréma s:' place entre deux voyelles simples dont la seconde est diphlhonguée, comme païo, joïo, ceïé, ruï:

:

la

toutes les lettres

pour ainsi dire, seulement

l'ï,

qui se

s

muent séparément

fait sentir,

ne forme

iè, et les

autres

croit encore sentir sa pré-

Cependant

le

mot

iéou est

le

chemin qu'a

ou à

l'éli-

comme une

l'exception elle-même. Mais aussi

est-il

exception dans bon de remarquer

suivi notre langue pour arriver jusqu'à la les versions dialectales usitées et sou-

forme actuelle dans

du J ou

temps d'une mouillure qui le suit. La clarté de

en exemple et de

sence, l'oreille et l'usage se refusent à la liaison sion de la syllabe précédente.

entre les voyelles simpleset les diphtongues et il en adoucit le contact. Cette position est des plus difficiles à figurer,

même

cités

iuèn, tard, ian,

comme on

dialecte local; mais

vent très-diverses.

parce que Vi impressionne en

nous

cette bizarrerie

que

viennent du français loin, lianl, lien, lit; dans quelques localités, d'où s'est inspiré Sauvages, on leur couserve encore 17. initiale, qui disparait complètement dans notre

à prolonger plus longuement le son. Enfin, à cause de la multiplicité des cadences sonores qu'affectionne notre langue, 17 se prodigue volontiers

flexe, qui oblige

effet,

dire

Jou

et écrire

Il

et Jéou,

est probable

comme

que nous avons du dire

font encore quelques-uns de

nos voisins, et cela à cause de la confusion dans l'alphabet / consonne avec / voyelle, et aussi parce que le

pronom venu du lat. Ego, passé dans changement du G dur eu G doux ou J,

le

fr.

Je,

avec

le

avait apporté cette modification dans le languedocien. Ces deux motifs ont influencé certainement l'orthographe et la prononciation, et ont fait figurée,

maintenir l'aspiration. Elle ne peut pas êtro

mais personne ne s'y trompera;

ici

l'oreille, le

goût et l'usage sont souverains, et il n'y a point de heurt choquant dans ces rencontres que la nature même de notre

Émbé iéou, tut et ieou, sont voyelle explique et justifie doux et aussi faciles à articuler que /ou iè, un for :

aussi

ian,

uno

tient de

iéchoto; sans hiatus, sans rudesse,

même

l'i

se main-

en poésie, où on l'entend et où mesure et le nombre des pieds.

qu'il le fait

ne compte pas dans la La prose a le même privilège et dit par ext. /ou eémm lèri es bH ; lou chari anavo plan, où en scandant on trouil

:

verait sept sons divers, mais qui ne formeraient que six temps, à cause de l'élision insensible. Ce ne sont pas îles licences de poètes que le quidliuet aulendi absout, mais la

prose elle-même,

comme on

le voit,

en use sans hésiter.


IBR

408 seul sentiment inné

le

par

JE

harmonique de

et

sa diction

Idèïo,

ou Li, prm.

I

en

cela,

gasu,

relut, et aJv.

— / dounère,

cela.

faut passer par

il

Lui, à lui, à elle; y,

/ digues, je lui donnai.

Moustrus-i, montrez-lui.

lui dites.

là.

Que

Fàou

Anns-i, allez y.

vos

i

la,

à

vous

Dér. du

faire? que veux-tu

iiliïa

lat. toi,

ou du datif de

Impératif pur

lat.

du

lat. I.igare,

m. Au fêm.

s.

m.

sign.,

ou du

un

tantinet de persil.

Idiiussos,

Dér. de

Lier.

mauvaises pensées, projets

m.

lat. Irtea,

sign.

Idoul ou Idoula, s. m. Hurlement du leup; du chien. Dér. du lat. Vlulatus, m. sign. v.

Idoula,

conserver en

cri plaintif

Hurler; pousser des cris plaintifs, des gémis-

sements.

hiver.

Dér. du

lard,

s.

En

Ligamen, lien. m. Dim. lardé. Liard. petite monnaie de cuivre

lat.

valant trois deniers.

Un

iardé,

un pauvre

petit

Nous rappnx lions à dessein ces deux désinences à cause, communauté d'origine, et bien que la seconde no

aumône. Fônu pas régarda âou dariè iard, ne faut pas regarder le dernier denier, c. à d. il faut être coulant en affaires et ne pas s'arrêter à une misère de dif-

de leur

féminin de la première. Elles proviennent du suffixe latin Arius, aria, crium: ut sont exprimées en français par ier, (ère. Une loi de notre orthograsoit pas toujours le

férence sur un marché.

entendu que

le

d

final,

qui ne se prononce et

phe nous

jamais, n'est conservé que pour l'ôtymologie et en faveur des composés qui le reproduisent. Les savants ne sont pas d'accord sur la dérivation de ce lie

Ménage, Génin, Ampère y voient un

celui de l'inventeur de cette piécette, en

nom

sur

le provençal, de l'adoucissement de Vi euphonique féminine. iè,

dont

il

est ici question,

du

en

finale

Aria ou Eria.

iè,

ne doit pat ètro

très-commune

aussi,

ne s'attache qu'a des subst. fém. et reproduit invariablement dans son intégrité son générateur latin par Arii, que le français rend par

et issue

lat.

Ceile-ci

Erie. Elle désigne la profession, le métier, le lieu où s'exerce l'industrie, où est établie la corporation exprimée

par des

le

radical; à ce titre elle était

noms de rues

et de

appelée à fournir bien

quartiers, au

moyen

âge;

el!o

marque encore un exercice habituel, répété de la profession, la fréquence de l'action avec une sorte d'idée do

deniers.

détail spécial amoindri. En voici quelques : diverses Draptiriè, Bouquarii, Falmniè, applications petitesse, de

maigre et mines

libéralité.

Iardija, v. Liarder; se faire payer les plus petites frac-

Teissariè; Bnulanjariè. Bévenrlariè, Manjariè; BésvgitaGusarii; etc.: Draperie, fîouquerie, Fa-

du prix d'un marché; marchander minutieusement; demander l'aumône. tions

rii, l\'éciar'lariè,

hrerie, Tisserie; Boulangerie, Revenderie, Mangerie; Aiai-

Ibrougno, alj. des deux genres. Ivrogne, ivrognesse; qui est ivre d'habitude. Dér. du lat. Ebrius, ivre.

la

Le suffixe

argent brûlé, noir, /» ars, à cause de sa couleur et par oppsition à celle qu'on nommait li blancs, les blancs, autres pièces de couleur blanche. On a invoqué le basque qui dit Ardita, sorte de monnaie de valeur aussi de trois

liard;

qui ne se prononce pas

la finale r

confondu avec une autre

Hardi, et prit de lui son nom. Quelques-uns pensent que monnaie a été ainsi appelée de argmlum arsum,

m. Don du prix d'un

supprimer

comme

propre,

1430, Guigues

celte

».

fait

qui a du cependant exister dans le principe; le fr. la maintient sans la prononcer non plus; et il se prive,

et

Liard, d'une famille de Crémieu en Dauphiné, où les dauphins de Viennois, dont un, Humhert II, avait été seigneur d'Alais, battaient monnaie. D'autres prétendent que la fabrication des liards remonte au temps de Philippe le

Iardâou,

geint.

Iè, ièïro, suffixes.

liard,

il

est bien

bas-bret. Yudal, m. sign.

ïdouldre, aïro, a!j. Pleurard; qui hurle; qui

la plus chétive

mot.

dé v'.naijre, déjioavèr, une une pincée, un

de vinaigre,

plans; fantaisiste; capricieux.

rasins, plusieurs grappes de raisins réunies en faisceau par les

filet

Idèïoùs, ouso, a'j. Faiseur de projets, chercheur do

qu'on suspend au plancher pour

,

gouttelette d'huile,

Iairo. Lieur de gerbes, de fagots;

;

.

idiièto d'oli,

déshonnêtes.

femme qui lie les gerbes, les sarments, etc. scion d'osier qu'on tord pour Ian, s. m. Lien, cordon lier des fagots; tout ce qui sert à lier. Un iun dé

se

Vno

l'idée que...

fr.

volonté précise; ma manière de veir. Ai j'ai des vues matrimoniales sur celto

d'aquélo fïo,

.

v. Ire, i, va.

enjaveleuse,

II

penséo

jeune personne. Ai bien iliio dé y-ann. j'r.i grande envia d'y aller. Quinto Utïo té pren ? quelle idé?, quel projet vous est venu là? Ai ùliio que. je présume, je pense, j'«1 dans

Ille.

pour Lia. Lier, mettre un lien; serrer avec une corde, avec un lien quelconque; joindre; unir; engager, au pr. et au fig. Dér. du

ma

idée arrêtée;

la, v.,

ne

liée;

Va! en avant, marche! c'est le cri avec lequel on excite l'allure d'un cheval et particulièrement d'un Ane.

lien,

Idii.isso.

péj.

nation; conception; parcelle, molécule, brin, petite quantité de Aquô's moun Hiï:>, c'est là mon quelque chose.

i

I! interj.

un

Ilèïà'.o;

méditée; dessein; envie; projet; repiôjçntalion qu'on se fait d'une chose existante ou chimérique; imagi-

faire là, à cela?

Iaïre,

Dim.

s. f.

réfléchie,

ordinaire.

serie, Gueuserie, etc.

Au I

contraire, la terminaison

chôe à un subst. masc. et en

fr.

de cet article est attaelle

est représentée

par


1GN

II.

fer

ou

comme

(|ui agit,

non pas

l'a.ti >n

Capifi, SaraXè,

Esrlntipir, Carftiv,

tion, rusai;'

du

à désigner, au lion

er. F.lle sert

celui qui l'exerce;

métier, de l'état,

elle-même, mais celui

l^siè, Sabatiè, Tounaïr,

Tclatie, etc.; et encore la fonc-

Dmpti,

l'emploi de la chose, Candffè, ÈtetM, nênUiè,

1

,

Ptuto< mottrtU, etc.:

réunion, l'habitation des êtres ou

la

des objet! indiqués par

le

radical

:

Co wlo tmUè, Pijougnè, marque dans ce der-

Pnulaii', lirir, l ruiiiè, Paie, etc. Elle

l'ensemble de certaines choses

nier sens, la collectivité,

ou

trouvent et ce qui les produit, naturellement a former des noms d'arbres,

lieu

le

réunies,

arrivant par

de (leurs et de

elles se

exemples: Apii, rucher, Abéïè, Canttè, annale, Bouiéïè, semis de courges,

troupeau,

plantes;

PlanKi, plant de vignes; Planiouiè, semis d'oignons, de choux, de poireaux, pépinière de châtaigniers, de mûriers; Périr, gésier, 4 cause des petites pierres qui le remplissent, et

8 râmisè'ie , Rousir, Girouflic, Dindouïi\ Piouguie, Coul.âmiiif,

govrliè,

Majoufîé,

AmMti,

Béttoouquiè,

Casta-

gne, Oulivti, l'iguiè, etc.

peut mémo remarquer que, dans beaucoup de ces dernières désignations, c'est la forme neutre atrium qui a

On

.

servi de base

rium,

Columbarium, Vivarium, Apiarium, Rosaautres. Le masculin Arius a cependant fourni le

et

:

plus grand nombre.

Eria, liïros, lères, a des rapports naturels avec le masc. Arius, et par suite avec la finale le. Comme lui, elle est entrée dans lieaucoupde noms propres de lieu; car sa fonction est de désigner les endroits de réunion de certains quartiers abondants en

les

certains arbres

ou

plantes, en objets particuliers de certaine nature, les ate-

travaux, ouvrages ou produits fabriqués ou exploités. Dès lors, les dénominations collectives de tout ce qui se fait remarquer en masse, en liers

se rencontrent certains

pluralité

être

comme

connue production, devaient Dans ces différentes catégories

marquées à ce sij;ne. c'est à eeux qui sont

noms propres de

restés

quartiers que nous nous attacherons de préférence, en citant surtout les appellations locales, et en rappelant Quelques analogies. Ainsi, la Cabriïiro , Capraria, les

chèvres; las Galigniïros, GalUnaHm, les poules; la Granauiiïro. Ranunciilaria les grenouilles; la l.aubiiiro, Lu,

Lonviém, Lonviers,

Renardière,

et

les

U

loups; ht tUSnard Êr», la

Vàaupéièvro, Volpelière, les renards; la Ta-

les frênes; les

/',//

Faugère, defVlou,

JounquitMros, juncaritr.

NmuUtro, NtutHm,

joncs;

= Koxxgarédo,

=

Noyelle

IS'oueilles

= =

noyers; la Bouvièïro, Roubiére, Bouvière, Rmrria Rouve'iréou, Rouveirol, dim. Rouvéïra, Rouveirac Rouveïrolo, Bouvayrolle, de Rabur, Rovaria, les

llnuieiran

les

= =

=

rouvres, etc. Aovrièïros, Aitreria, les Aurières, an Aureillac, Auril-

=

lac Auriasses =Auriols, Aurioul, de Aurum ou Aura; V Argéniiiïro, Largentière, ArArgentan Argental genson, de Argentum; Gipièiro, platrière, de Gipsus, le Mouliéres, Mnleriat plâtre; tttm&tn, Molieyria-, Molière

=

=

Moulézan

=

les

moulins,

les

Moulézargues terrains

Pnn'èros, Perrières

=

=

=

=

=

Malaria-, les meulières, arrosés d'eaux;

bas, détrem|iés,

Peyrouse

=

=

Peyrolles, Peyrols

=

Carrières Queyrières; Cadrariœ, pario?, Ac lapis, lat., de Cair, Cairn,

celt.,

Poulviéïros,

l'olveriegras,

veriès, de

Polvières,

PuMs,

les

=

Polvereriœ,

Clapières,

=

Clip-

des pierres; Pol-

poussières; Sablitïros, Sableria, les

= Sablons = Sablonières, de Sabula, sables: Teulière = Tuileries, Téouièïro, Tegularia; = Taulières, — Voy. Vérièïro, Vedrario, une verrerie,

sablières

les

les tuiles;

les

= Buissiéres =

la

= liouissounargue, isson rgues Broussos = Broussoùs = Brogariw, = Itou

a

las

Bruyères; Canabii'iro,

;

lioissière

=

etc.

Léngo, Bouman. s.

le,

m. Dim. léché; augm. lichas.

y coucher, y dormir;

a

ou porto tout, le lit est un spécifique un ivrogne qu'on engage à se coucher. Dér. du

lat.

Icchoto, lèl,

de

f.

Dim. de

m. Dim.

la vision

;

m.

lectus,

t. f.

vue.

lèïé;

—A

excellent, dit-on

sign. le. Petit lit;

couchette.

augm. Iéïas. Œil, yeux, organe mous tels vésens, à ma vue, sous

mes yeux, à mon nez. A visto d'ièl, à vue d'œil, à première vue. la pruno dé t'iii, la prunelle. Méou d'ièl, mal aux yeux, l.i tombo un tel chaquo co que dis uno vérila, ama'i n'es pas borgne, il perd un reil à chaque vérité qu'il dit et il

n'est

pas borgne.

IH

dé biôou,

teil

de

lniuif,

jour en

forme do segment de cercle ou de demi-lune, dont on éclaire un escalier, un grenier, etc.; lucarne. Dér. du lat. Oculus, m. sign. Iéon, prou. pers. Moi, et non pas

nom,

ni

un analogue,

je.

— Ce dernier pro-

n'existe pas en languedocien, cha-

verbe s'y conjuguant sans

les

pronoms

je, tu,

il,

etc.

faraï iéou, non ferai-je moi. Es Hem, c'est moi. (abr, mieux que lambé, moi aussi, moi de même.

Hat) inpâou,

Roussai-i/uc,

Dér. du

Cannetum, Cane-

Lit, meuble pour d'une pierre, côté sur lequel elle couche de quelque chose super-

llroussiiïrns,

Caniti, Cannaie, les roseaux; toutUIro, HtUaria,

lit

repose dans la carrière ; posée à une autre; en anatomie, arrière-faix ou placenta. Soubre-iè, ciel de lit. le courédis, lit à roulettes. Ijou

Iéon

,

les

chênaie, les chêne-;

Nonguiés, de Fiouguiè, de ISux, nueit, noix, nose, nouse,

PoMSWrtTrM, Buxarùr,

Brossanicœ,

F.lze, lier,

Jonchères,

Nozières, Kougari

que — tfmm

bière;

=

Jonquières

les frelons; la Tartuguiiïra les tortues; YaawtVlVM, Vaquières, Vaeeariet, les vaches, etc. Lai Arigntiros, Avenuritr, les avoines; la Blaquiiirn, la lilaquière, la lilaellère, de Hlm/iias Blaquarédo: las

bnijmiro,

liussièrcs

de

Fagus, hêtre, Foutaie,

ensemble,

de dérivés,

pariw,

Ktizière,

i/uiiïro, t'âouguii'iro, Falguière, Falgère,

la

Notre désinence ièïro, en fr. ière, qui provient du lat. Aria, Eria, au fém., et se montre souvent au plur. Aria,

animaux,

Kl/.iere.

M)'.)

mieux que

lat.

tant pâou,

plus.

Ego.

Ignoura, > Dédaigner; ne quelqu'un,

moi non

comme

s'il

faire

n'existait

aucune attention à

pas, ou

si

St.

l'on

ne se


10U

100

410

doutait pas de son existence; mépriser.

ne

sais

qui vous êtes.

Dér. du l'adj.

lat.

formés en

religieux

comme une

immobile

du

Dér.

Ime,

s.

m. Idée;

n'ai

je

le

aucune envie d'y

d'ime, travailler de tête, d'imagination

;

aller.

faire

Travaïa

un ouvrage

sans modèle et sans leçon. Avièï ime que véndrias, j'avais un pressentiment de votre venue. Achala à ime ou à ime, acbeter sans mesurer, par estimation ou plutôt par approximation. M' in'a douna sans ime, il m'en a donné sans mesure et sans raison.

se

du

Animus, esprit. Imouï, imouïsso, adj., ou Mouï, mouïsso. Humide; moite légèrement imbibé d'eau trempé par la brume ou lat.

;

;

le

lat.

Impoquo,

f.

s.

Empêchement;

pierre d'achoppement;

m. Vente de meubles à sign., m. étym.

— Voy. Encan, m. s.

Inlo,

f. Ile,

Dér. du

lat.

l'encan, à l'enchère.

terre entourée d'eau de tous côtés.

faible,

— Inoucén d'Agnano. —

Intra, v. a.

et n.

ad

simple d'esprit;

Voy. Agnano.

souïè, je

ne

puis faire entrer mon pied dans mon soulier. Intras aquél éfan, que vaï plôoure, rentrez cet enfant, il va pleuvoir. Intras voste capèl, enfoncez votre chapeau.

Dér. du

lat.

Intrado,

Intrare,

s.

f.

action d'entrer;

m.

16,

;

s.

portun.

dans un Dér.

Entrée; endroit par lequel on entre;

commencement; début. ;

m. Lieu; endroit;

place;

Pa'n-id, nulle part. autre endroit.

du

Iôou,

s.

lat.

occasion; moment opÈn'ià mai, autre part,

Locus.

les fe-

œufs au miroir. D'iôous issanlas, des œufs pochés, cuits à la poêle. D'iôous d'acâou, les biscuits, les rigaux de la chaux, pierres mal calcinées qui ne fusent pas. lat.

elle offre

un

deux voyelles sont

«"

antécédent,

une autre particula-

se diphthongue, tantôt la

elle

tantôt les

tonique porte

alors elle est finale, la syllabe est masculine égales, unies

;

dans leur son

ainsi dans le premier propre, et la syllabe est féminine cas : boudiou, coudiou, éscroupiou, roumîou, et une foule :

d'autres; dans le second cas, toundiou, foundiou, éstrou-

piou, roumiou, etc., à terminaison féminine. Lorsqu'il n'y a pas diphthongue, les voyelles i et ou, à d'un mot, ont pareillement leur diversité de genre

la finale

déterminée cette fois par l'accent sur la composée, ce qui la rend masculine, tandis que sans accent la syllabe est naturellement féminine

:

par ex. ardïoù et roudïou; cébïoù

et rébïou; coustïoù et réboustïou, etc.

Ovum, m.

souvent pour arriver au sens dans les mots homographes. Enfin ce rapprochement de voyelles se rencontre dans l'intérieur d'un

et

sign.

mot,

miouno; carïoun

et suivi

d'une consonne;

là,

il

n'est

et

Marioun;

sioulo et

maliciouso;

et espionna, etc.

De bon compte, mêmes voyelles qui

voilà donc la combinaison de

deux

produit quatre modulations différentes; en ne prenant qu'un exemple de chacune, boudiou sonne autrement que toundiou, ardïoà que roudïou, tiouno que bésliouno, carïoun

que Marioun, Sioulo que graciouso,

et

Il faut pouvoir distinguer ces différences. Nous les représentons à l'œil autant et aussi clairement que possible par les accents orthographiques et le tréma. L'accent donne la valeur, rend la note longue ou brève, aiguë ou

grave

:

son absence

la laisse

avec

le

son naturel et propre

;

plus souvent la voyelle, adoucit le son en le doublant presque ou en le mouillant en quelque sorte; le

tréma détache

c'est

m. Œuf, corps organique que pondent

melles des oiseaux, des poissons, etc. Claro d'iôou, glaire d'oeuf. Cruvél d'iôou, coquille d'œuf D'iôous dou plate, des

Dér. du

mais

ainsi d'une foule d'autres.

sign.

Intran, anto, adj. Hardi; entreprenant; qui se faufile entrant insinuant ; intrigant.

partout

bofio, sofio, etc.

ou, se joignant à

si

piouta

libitum. Entrer, pénétrer dans, en-

— Pode pas intra moun pè din moun

foncer.

cafw, et

drapariè et

plus question bien entendu de genre; mais, suivant les cas, Vi et You sont égaux ou inégaux en quantité, et leur inflexion diffère, comme dans tiouno et bésliouno; miouno

Insula, m. sign.

Inoucén, énto, adj. Innocent, idiot; crétin.

Quand

la règle,

fio,

je rende;

elle est aussi essentielle

accident fâcheux qui entrave, qui arrête ce qui est commencé.

Incan,

conforme à

que

rtndie,

Cette distinction a son importance en versification ; mais à observer pour bien prononcer et

Humor.

s.

l'a

faibles, selon

sur Vi, et

serein.

Dér. du

ou

fermier,

réndiè,

:

rité.

bel

Abréviation

fortes

:

ex.

sign.

imagination; A bel ime, approximativement, à vue de jugement. pays. Avte bén ime que..., vous pensez bien que... Aï pas gés d'ime d'aquà, je n'ai aucune souvenance de cela. Aï

pas ime d'y ana,

ou Vu, sont masculines que la présence ou défaut d'accent vient modifier leur son ou leur genre formées avec

celles

La voyelle composée

sens; discernement;

dant que

aparie ; pupiés et répapies;

statue.

Imago, m.

lat.

Iou, diphthongue. On aura peut-être remarqué, et nous redirons, que toutes les diphthongues où intervient Vi initial, autres cepen-

ou féminines,

admis en languedocien.

m. Image, estampe; gravure enluminée, à Planta coumo un imaje, ou profane.

s.

Imaje,

Le subst. ou Ignorare, ne pas savoir. fr. de Ignarus.in privatif et gnarits, igno-

rant, ne sont pas

sujet

Vous ignore, je

pourquoi

le

la

diphthongue seule a besoin d'être accen-

tuée sur Vi qui est la voyelle-pivot,

et

l'accent circon-

tonique étant doit être celle-ci sur c'est marquée du ou, qui transportée suivie d'une signe quand elle est finale et masculine, car,

flexe lui est réservé;

pour

la dissyllabe, la

consonne au milieu d'un mot,

elle est

suffisamment ren-

forcée.

Après cela,

il

est difficile

de comprendre que notre lan-


10U gue d'Oc, avec ces variétés de vocalisation et d'intonation se trouqui exigent une précision assez rigoureuse, puisse ver bien d'être compliquée encore par le renversement des notions orthographiques reçues, alors qu'il n'y a pas nécessité. C'est là pourtant ce qui a été proposé et presque l'animposé par des novateurs, sous prétexte de ressusciter cienne et défectueuse orthographe de leurs devanciers. Nous persistons à croire et à soutenir que l'alphabet

adopté

suffît

doit écrire

;

et

du moment

comme on

qu'il est

convenu que

l'on

prononce, s'écarter des règles qui,

contact des lettres, leur position et leur agencement, représentent tel ou tel accord à rendre, telle consonnance le

par

à exprimer, c'est évidemment faire de la fantaisie et arriver au trouble et à la confusion, en revenant aux méthodes délaissées par renseignement.

La diphthongue qui nous occupe n'a pas échappé plus les autres aux prétendues réformes d'une école nou-

le

ce ne sera pas perdre notre temps que d'essayer de la ramener à l'orthographe véritable qui lui appartient. :

Nul ne saurait contester, après l'esquisse succincte qui vient d'être tracée, que les sons ou et u n'existent dans langue d'Oc, et qu'ils ne soient représentés, l'un par défectuosité sans doute et l'autre par un seul

la

deux signes

:

de nos alphabets, mais insuffisance admise, qu'elle soit, et passée

dans

si

regrettable

pratique et l'usage; ce qui

la

n'empêche point que ou et u ne soient l'une et l'autre de simples voyelles, reconnues comme telles dans tous les traités et les

nomenclatures grammaticales.

Ceci posé, il est encore incontestable que nos idiomes ont adopté, dans beaucoup de mots, le son double i-u et

fait

quelques-unes des contradictions des réformateurs

eux-mêmes. Si

la

règle tant

préconisée est vraie et juste,

ils

ont

raison, par exemple, d'écrire le n. pr. Marins, à la condition de le prononcer Marious. Disent-ils ainsi? Ce serait

bien romain

mais

:

ne vont pas jusque-là. L'u cepen-

ils

dant suit immédiatement

17.

Grâce au principe, l'inverse aurait droit aussi à reclamer. Avec un autre nom propre, très-commun, Marioun, il

Mariun

suffirait d'écrire

mie bien entendue de

voilà, se réalisant, cette écono-

:

qu'ils traitent si mal,

l'o

en concours

quand une voyelle le précède. Si l'on s'avisait, pour l'honneur du système, de cette orthographe, serait-il bien certain que le mot fut correctement épelé comme il demande à être prononcé? Il est quelque peu permis d'en

avec

l'u,

douter. Il

que

velle

411

IK.\

lis

y a mieux encore

:

à

les croire

iuè, niuè, aniuè, liuèn, dé liuèn

sur parole, en écrivant en liuén, etc., ne pré-

tendent-ils pas obliger, et ne se soumettent-ils pas les pre-

miers sans doute, à prononcer liouèn, dé liouèn en liouèn, etc. régulière, la prononciation le fait-elle? Non, certes :

lis

Que

iouè,

niouè,

aniouè,

leur orthographe soit

devra se conformer au principe ils

:

se gardent bien d'articuler

autrement qu'ils n'écrivent. Mais s'il faut ici prononcer nettement tu et là très-distinctement i'ou, leur formule et leur exception mêlent tout, brouillent et confondent tout :

pour qui donc sont-elles bonnes? à quoi servent-elles? L'orthographe dite des troubadours est jugée. Sur une base si malheureuse, que l'on cesse donc de rêver l'unité orthographique de la langue d'Oc. Que le

l'un et l'autre tantôt joints, c.-à-d. diphthongués, prononcés d'un jet, tantôt séparés, c.-à-d. dissyllabiques. Par suite, la conclusion forcée est que, si la consonnance

provençal soit maître chez lui, rien de mieux ; mais qu'il soit satisfait, et son lot est magnifique, de nous imposer

même

nous soumettre à ses préceptes de grammaire. Le langue-

caractère alphabétique ne doit pas l'exprimer: et notre lexique s'est cru obligé par une conséquence contre laquelle

docien lui refuserait ses suffrages. Il a déjà assez à faire à lutter contre le franchiman d'outre-Loire, sans avoir

aucune objection raisonnable ne semblait devoir s'élever ; suivant en cela les préceptes des maîtres, l'abbé de Sau-

encore à se défendre contre

•'-ou,

existe, elle doit être figurée

vages, Jasmin,

;

si elle

La Fabe-Alais

est distincte, le

et les autres.

cependant certains traités professent-ils en « la voyelle u se prononce comme en règle absolue que

Pourquoi

français, excepté lorsqu'elle suit

immédiatement une autre

voyelle; dans ce dernier cas, elle prend le son ou? » Nous avons déjà exposé, en parlant des diphthongués

Aou

qui rendaient inadmissible une nous aurons occasion, sous la voyelle proposition; pareille O, de renouveler nos protestations contre cette hérésie et

Êou,

les raisons

historique et grammaticale

;

ici,

sans autre autorité, nous

l'avouons, que celle de la logique et de l'amour de notre voyelle, comme langue, affirmons de plus fort qu'avec »'

avec a, e, o, si la voyelle ou, sonnant ou, se fait entendre à la suite, il convient d'écrire ou, et que la substitution simple ne peut être un équivalent toléré, raisonnable et satisfaisant. Puis, contentons-nous de prendre sur

de

l'u

l'admiration pour ses chefs-d'œuvre en poésie, sans vouloir

les importations de contrebande séduisante que soit l'estampille. Et il Oh! sâouvérdiou.' lèou, lèou, dira et écrira toujours si

d'outre-Rhône,

:

chacun pér mai.

se et

Iragnado,

d'araignée.

pér lou siou; es ce que fôou, énd'aquù peu

».

f-

Araignée, ou plus correctement toile

Dans

le

pays on appelle, par corruption

souvent iragnado que iragno. peut-être, l'araignée plus dernier mot est plus technique et doit être préféré.

Iragnas,

m. Augm.

s.

à' Iragnado.

Large

toile

Ce

d'arai-

gnée; cette multiplicité de toiles qu'on remarque aux planchers des remises et écuries d'auberge, où l'on prend rare-

ment

la peine

de

les

enlever et où elles se multiplient.

nom générique qui s'applique à toutes ses nombreuses variétés, Aranea, Linn., insecte de Iragno,

s- f-

Araignée,

ou Acérés. un poison pour l'homme, à preuve

l'ordre des Aptères et de la fam. des Aranéïdes

— L'araignée

n'est point

l'astronome Lalande qui suçait volontiers l'animal vivant

:


1ZE

ISS

412

en sont très-friands. Mais sa morsure, inoffensive

les singes

dans nos pays, est dangereuse dans d'autres contrées.

procure de vives douleurs

et

lat.

grappes, mais

longtemps

elles sont

très-belles.

raisin se conserve

Ce

cep en est propre, les yeux bien espacés, la

le

:

feuille bien

lui vient

de ce que ses grappes logent une mul-

titude de petites

araignées jaunes. Cependant cette partipas exclusive à cette espèce, mais on y rencontre plus souvent ces insectes , le rapprochement dos grains leur fournissant un abri plus sur pour s'établir. Iragnoùs, ouso, atlj. Couvert, embarrassé de toiles cularité n'est

Au fig. qui est de mauvaise humeur; inquiet; acception vient sans doute du rapport de consonnance avec Argnoùs, mauvaise traduction de Hargneux,

d'araignées. et cettte

dont

une sorte de jeu de mots. Orangerie, serre où l'on renferme les

franehiman a

le

s. f.

Iranjariè,

fait faire

».

Iranjè,

s.

m. Orange, fruit de l'oranger. m. Oranger, Cilrus aurantium, Linn., arbre

fam. des Hespéridées, cultivé en pleine terre dans quelques parties de la basse Provence, à Hyères. Les premiers orangers furent apportés en 1547 de la Chine en de

la

Portugal Italie et

de

:

là ils se

répandirent

aux

iles

Majorquos, en

Aurantium, m.

lat.

sign. difficile

Irèje, irèjo, atlj. Capricieux; revêche: rèche; quinteux. La racine du mot parait être le

lat.

à vivre; bourru;

Ira, colère

:

Irèje,

v.

duire

Essaimer, former de nouveaux essaims, pro-

un essaim, comme

une jeune reine en

tète,

pour

Issama, en parlant des

abeilles, multiplier.

éparpiller, disposer, dissiper, répandre, lat.

s.

Examinare, m.

Activement,

comme un

essaim.

abeilles qui

quittent la ruche-mère, trop étroite pour toute sa population. Une ruche bien entretenue essaime deux fois et jusqu'à trois fois dans l'année.

Issan se dit aussi dans

— d'éscouïh,

monde;-

— Un

sens de multitude serrée, issan dé mounde, une foule de le

une troupe

d'écoliers;

— dé grâouhs,

d'âoussèls, de frelons, d'oiseaux.

Dér. par corrupt.

du

souches,

les

Dér. du

les les

et

sans

sans

autre culture,

:

pr.

Issarte,

Sarlus, réparé, rapiécé, remis à neuf; essarté.

lat.

Issarta, v. Greffer, enter à neuf.

un

Issarta

un arbre; faisant

un

remettre

essarter;

débas, refaire à neuf

bas, ce qui se pratique en

pied d'un

le

du neuf

tout

et

du

vieux, qui sont joints ensemble sans suture comme la greffe d'un arbre. Issarta un râoumas, prendre un rhume

— uno

sur l'autre;

mounino, s'enivrer de nouveau avant

d'être dégrisé d'une première ivresse. Issarta doit cougne, doit

siblé,

greffer

en fente, en écusson, en

sifflet.

En

esp. Enxestar, s.

Issartaduro, l'ente et le sujet,

m.

sign.

f Ente,

joint de

greffe;

suture entre

qui se remarque encore sur l'arbre long-

temps après l'opération et quelquefois toujours. Issartaïre, s. m. Qui greffe, qui ente; qui fait sa proIssartéj a, v. fréq. Faire un essart, défricher un terrain comme il r est expliqué à l'art, Issar. Il ne faut

point confondre Issarta et Issartéja, non plus que Issar et Issèr; leurs acceptions sont tout à fait disparates.

du

lat.

Examen, m.

sign.

D'autres

celt.

m. Jeune arbre nouvellement

*.

ou qui ne

greffé,

pas encore et qu'on destine à être enté. Issèrques, s. m. plur. Sentiers tortueux et

l'est

qui allongent souvent

le

chemin au

de

lieu

difficiles,

l'abréger

pour but de suivre les sinuosités d'un torrent, d'un ruisseau, d'une rivière, sans les traverser. Sauvages les appelle Eschirpos ou Eschirquos. las conrehos, et qui ont

Issoulén, ënto, adj. Dim. Issouléntù. Insolent; orgueilmanque de respect.

leux; effronté; qui

Issoulénço,

s.

f.

Insolence; effronterie;

parole hardie,

irrespectueuse et provoquante; outrage.

Dér. du

lat. Insolentia.

». f. Distance d'un point à un autre. Corrupt. du fr. Distance. Dé iuèn en Iuèn, adv. Loin; à une grande distance. iuèn, de loin en loin, par longs intervalles. Se vèï dé iuèn,

Istanço,

on

l'aperçoit de loin.

Dér. du

se

terrain dont

seulement enlevé

les épines,

ronces,

Ce mot a donné naissance à quelques noms Des Essarts, Des Issarts.

forme autour du jaune une pellicule qui le recouvre s'il était dans une Issanla, qui n'a poche.

il

un

croûte, dont on a arraché

Issartel,

sa course,

comme

Issarlas. Essart; lande;

engrais, ni jachères.

Eczaim, m. sign. ou du lat. Exire, sortir, qui avait donné au vieux fr. Eissir. Issanla, v. Pocher des œufs, les faire cuire à la poêle, où

disent

augm.

pierres de la surface pour les réunir en tas de distance en distance. On y sème du blé qui y réussit très-bien d'or-

sign.

m. Essaim, peuplade de jeunes

compacte, remuante.

qu'effleurer la

fait

comme

aller coloniser ailleurs.

Issan,

on n'a

font les plus jeunes abeilles qui

sortent de leur ruche-mère,

Dér. du

;

garrigue; hois nouvellement défriché. C'est

Issèr,

colérique.

Issama,

Issarté

fession de greffer.

en Afrique.

Dér. du

m. Dim.

à l'émplastre,

orangers en hiver.

Iranje,

s.

dinaire pendant trois années,

découpée.

Son nom

Issar,

Aranea, m. sign. Iragnoùs, s. m. Espèce de raisin noir, à grains serrés, ronds, assez gros. Il ne donne pas une grande quantité de

du

Dér.

pas du reste d'autre acception, est une fioriture variée du v. Sanla, envelopper. r. c. m.

L'»'

il

initial

Po pana pu

iuèn,

il

ne peut plus vivre au-delà. est aspiré; il ne s'élide pas

est

et

au bout de ne

fait

pas

hiatus.

Izèto,

s.

lat. f.

Longé, m. sign. nom de la dernière

Z,

lettre

de l'alphabet.


JA

m. Consonne, dixième

t.

I,

JAL

nomme

de l'alphabet

lettre

:

se

et s*épelle Ji.

La consonne J se classe comme aspirée palatale faible. L'articulation qu'elle représente était inconnue dans les langues anciennes, et le signe n'en existait pas ; U resta

même

longtemps confondu avec

I,

celui-ci

considéré tou-

jours voyelle, et J ou I long pris comme consonne. Aujourd'hui encore, les langues qui ont la même origine que la

langue d

Oc

et la

nière différente

langue d'Oïl, l'expriment d'une maécrit Giamma, Ciardino, Ciallo;

l'ital.

:

que le fr. écrit jamais, jardin, jaune, comme le lang. jamaï, jardï, jdoune. L'esp. adopte le caractère, mais le confond avec l'a: et le prononce avec une forte aspiration gutturale, sonnant presque comme K, Kola écrit Jota. Nous sommes plus près de

la vocalisation italienne,

pourquoi, tout en conservant son articulation la rappellent.

et sifflante; et c'est

sa dénomination et

douce

le signe,

Ainsi nous employons le J <° Dans tous les mots où nous avons à faire sentir la :

G doux,

prononciation du o,

c.-à-d.

devant

les voyelles

a,

Dans

2° l'on

semblent

les mots, qui le

G

dans

le

pourrait placer

ciation, seulement

communs avec

le fr.,

sans inconvénient de prononLut de leur conserver la phy-

sionomie de leurs correspondants: ex.: jante, jènio ; jeton, jiloù; jumelle, jimilo; jeter, jelu, etc.; 3° Dans des mots et divers temps de verbe où le J est

ou

lorsque ces mots sont les composés ou les co-composés d'autres mots chez lesquels le G deviendrait dur et guttural. Nous écrivons Yiluje, car si suivi des lettres e

i,

nous mettions Vilage, connue la terminaison française, et à l'augm. Vilugoù et Vilugas. Or, il nous a paru impossible d'avoir deux orthographes

nous obtiendrions au dim.

mots d'une origine identique. Ceci

différentes sur des

encore plus sensible dans l'infinitif sont

très

les

suivi des voyelles

:

les

— /Vire jubà,

à

la

se pavaner, s'enorgueillir; prendre plaisir

louange.

Jacoù, ou Jacoupé.éto.dim., j. m. et /". Mais; dadais, Le fr. emploie dans le même sens Jaquinet,

imbécile.

:

composé de même. Dér. du lat. Jacobus, Jacques. Jaïé, s- m. Jais, bitume, fossile d'un noir très-brillant et solide, qui prend

un très-beau

poli; sorte de verre teint

en noir, qui en est une imitation. Jaïre, v. Coucher; êlre couché; reposera dit d'une pierre qui

plat.

Se

pose bien sur sa base. Faï-la juin,

pose cette pierre de manière qu'elle touche hermétique-

ment sur son

assise.

Se jaïre, se coucher; se tenir couché. va te couche , tu m'ennuies.

— Yuï

juïr»,

-

Dér. du

lat.

Jaïsso,

s.

Jacerc, coucher.

espèce de lupin ou de féverolle, la fam. des Légumi-

Gesse,

f.

faire

pour

comme

Jttrdow, et

:

a droite.

nous a paru nécesles temps où il est

dans tous

chanja, chunje, chanjou, chan-

ils

fig

,

ils

:

cela, cette phrase signifie aussi

un mariage où

il

y a plus

d'amour que d'argent. Dér.

du

lat.

Ce'.are,

m.

sign.

Gelée; action de la gelée, froid qui la produit; saison des frimas.

Jalado,

». f.

Jaladuro, sur

fait

j. f.

Gelée, dans le sens de l'impression qu'elle

vivants et inanimés; gelivure. f. Gélatine, gelée animale, suc eu jus coa-

les êtres ».

Jalarèïo, gulé.

Jalibra, t>. Verglacer; faire du givre; faire de la gelée Vos jalibra, bois roulé, dont quelblanche, du verglas. qu'une des couches circulaires manque d'adhérence et se

le travaille, ce qui le rend impropre a tout ouvrage. Ce vice provient de ce qu'à la formation de cette couche la sève a été surprise par une forte gelée qui

glacée et a

l'a

quand

l'un veut

empêché l'adhésion successive des couches

superposées.

ne sont nullement

agissent en sens contraire;

blanc, l'autre veut noir.

de froid. Si jala, mourir de froid. Aqub's un mar.aji jala, dit-on ou disait-on de celui où l'amour ne joue qu'un dans notre siècle positif, où l'on a changé tout faible rôle

sépare quand on

ou plutôt commandement dis charaller ou tourner les chevaux à gauche, en fr. A hue, ou a hurau, à hurant, siL'un tiro à ja, l'doutre à ruùou, l'un

à dia, l'autre à hurant; au

d'accord,

neuses, cultivée parlant. Jala, v. Geler, glacer; endurcir pnr le froid; faire périr

est

verbes en

inieij. Dia, cri

retiers

gnifie

ou

il

:

chonjett, chanjèrou

jamén, Ja!

e, i,

conjugaisons

nombreux,

saire de laisser subsister ce j

tire

Jabo, s. m. Dim. Jaboulé; augm. Joboutas. Jabot, ornement de meusscline plisséc ou de dentelle à la fente du haut d'une chemise d'homme. Par ext. estomac, poitrine.

Lalhyrvs rations, Linn., plante de

u;

ja à

413

Jalibre, glas.

de

s.

m., ou Barbasto. Givre, gelée blanche; verest formé par les vapeurs qui s'élèvent

— Ce météore

la terre et

que

le froid

surprend

la

nuit et condense k


JAN

JAN

414 la surface

du

sur les plantes, en s'y formant en cris-

sol et

Saint-Jean Baptiste vient sans doute de ce qu'à cette date fini et réalisé la récolte des cocons, et que tout le

on a

tal lisa lion.

On donne de préférence le nom de Jalibre au givre d'hiver, et celui de Harbasio aux gelées blanches du printemps, qui sont

funestes

si

aux bourgeons

épanouie du mûrier et de la vigne. Jalo-fré, a/lj. des deux genres. Frileux,

et

même

à

la

monde

est censé avoir

de l'argent. Elle divise aussi l'année

également en deux semestres. Ces cisconslances concourent à en faire un terme remarquable.

Sén-Jan das ancls, Saint-Jean de Maruéjols, commune

feuille

transi de froid,

du canton de Barjac

nommée

(Gard), ainsi

parce qu'au-

difficile à émouvoir, qui craint le froid. Au fig. personne d'un tempérament froid et insensible à l'amour; un pisse -

trefois

froid.

pour cette industrie. Sén-Jan dé Gardounénquo, Saint-Jean du Gard, chef-

*

Jaloùs, ouso, adj. Jaloux; envieux; désireux; attentif à conserver une chose acquise, à garder, à maintenir, à Es jaloùs dé sous accroître un bien, une satisfaction.

venue

production d'un petit oignon délicat, espèce d'échalotte, dont elle fait commerce et exportation de là dérive son

tient fortement à la belle il

Jalousie, s. f. der par un autre ce qu'on désire avoir pour soi-même; treillis, sorte de volet de fenêtre à claire- voie. Gelosia, m. sign.

Jamaï fâou

dire d'aquilo

aïgi nottn

béouruï,

prvh., il ne faut pas dire, fontaine, je ne boirai pas de ton eau. Jamaï amouroùs vérgougncùs noun aguè bèto amigo, prvb., jamais honteux n'eut belle amie.

Deux proverbes

qui se trouvent anciennement dans les

deux langues, avec leur expression particulière qui n'est pas tout à fait une traduction mot à mot, mais où l'idende sens est reproduite. Est-ce le lang. ou le fr. qui doivent en revendiquer la primauté? Ni l'un ni l'autre, sans doute; car la sagesse des nations n'avait pas attendu tité

leur formation pour mettre ces vérités en axiomes;

chaque idiome Dér. du lat.

les

mais

a rendues à sa manière.

Jam

Jambar, ardo,

:

surnom.

Nous ne rapportons pas un plus grand nombre de ces nom de Saint Jean, bien que notre dé-

localités qui ont le

Jamaï, alv. de temps. Jamais, dans aucun lemps fVoy. JamèsJ.

de canton, arrondissement d'Alais.

en prpnd un grand soin. Jalousie; envie; chagrin de voir possé-

il

de ses arbres ou de ses fleurs;

ital.

crin avec chiffres et

lieu

une quantité de bagues, anèls, en devises. Il s'y tenait une foire exprès

s'y fabriquait

Sen-Jan dé las cébos, Saint Jean de Valériscle, commune du canton de Saint-Ambroix (Gard), renommée pour sa

Aoubres, dé sous bouqués,

En

il

partement

et l'arrondissement d'Alais

coup d'autres, parce qu'en lang.

elles

en fournissent beauconservent

le

même

surnom distinctif qu'en fr. Nous avons cité les trois communes ci-dessus à cause de la différence de leur appellation française avec leur désignation usuelle et populaire.

m. Dim. de Jan.

Fils de Jean,

quand il est un signifie jeannot. un niais, un imbécile, qui se laisse mener par le bout du nez; qui se laisse insulter, molester; ou encore un Jocrisse. Jané,

s.

n. pr.; mais, subst. m.,

il

:

Janén (Sén), Sén-Janénquo, alj. De la Saint-Jean; qui vient à la Saint-Jean, en parlant des fruits et produits de la terre; habitant de l'une des communes qui portent le nom de saint Jean; membre de la confrérie de Saint-

udj. Bancroche, bancal, qui a les jambes

Jean, qui existe à Alais, dont la cathédrale est sous l'invocation de saint Jean Baptiste.

Janénquo (Sén), s. f. Territoire de l'une des communes nommées Saint-Jean, ou de plusieurs communes dont un

magis.

tortues.

James, adv. de temps. Jamais, en aucun temps. S'emploie plus rarement que Jamaï; mais il semble avoir quelque chose de plus énergique, de plus virtuel, de plus tranché; il appartient au dialogue plus qu'à la narration. Bien qu'il soit plus identique au

fr., il

est fort

dans

le

du languedocien. Jan, s. m. n. pr. d'homme. Dim. Jané, Janà. Jean. Dér. du lat. Joannes ou Johannes, venu de l'hébreu

génie

Jckohhanan, grâce de Dieu. En vanni; en esp. Juan.

Nous avons du

ici

v. fr.

Jehan; en

ital.

Gio-

alphabétiquement ce mot, ses

placer dérivés et ses composés, pour nous conformer à la règle de notre orthographe, qui supprime toutes les lettres qui

Saint-Jean serait

Janéto,

s.

comme

f.

n.

s.

f.

pr.

le chef-lieu.

de femme. Dim. de Jano. Jean-

nette.

Janétoun, lui-même un

n. pr. de

femme. Dim. de Jano, qui

a

dirn., Janélouné. Jeanneton.

Jan-fénno, s. m. Homme qui se mêle des ouvrages aux femmes, des menus soins du ménage; un

réservés

tàte poule.

Dér. du

lat.

comme un

chien qu'on frappe. de froid. trembler fré, grelotter, Gemere, gémir.

v. Glapir; crier

—Jangla, Jangla ddou

Jangladisso,

s.

f.

Glapissement

d'un

chien

qu'on

ne se prononcent pas.

châtie.

Jan (Sén), n. pr. Au masc, n. pr. de lieux en grand nombre partout au fém. fête de Saint-Jean Baptiste, le 24 juin. La Sén-Jan ou pér Sén-Jan, le 24 juin. C'est

Jangoula, u.,ou Gingoula. Geindre, gémir; se plaindre languissamment, à diverses reprises, comme par habitude.

une des époques principales de l'année pour les termes de paiement et autres affaires. Cette échéance de la fête de

Jangoulaïre, aïro, adj. Pleurard; qui bitude qui ne cesse de se lamenter.

:

Dér. du

;

lat.

Ululare. se plaint d'ha-


JAO ».

Jangoulino,

persil, et

Voij. GingxruliHO.

Jano,

s.

n.

/•.

de femme. Dira. Junéto, Janoii, Jané-

pr.

toun, Jnni'louiié. Jeanne.

Cetie

d'homme. Dim. de Jan. Jeannot. variante touche de près I notre dim. Jané,- mais Jaità

Janô,

m.

».

n. pr.

a un peu moins en osi devenu

le

-nui lé niaise

caractère de

le

celui-ci représente.

Le

que

au contraire, son correspondant, dernier. Une depuis la ta du eièete

fr..

typ.-,

lui donna un vogue extraordinaire, et pièce de Durvigny le Janotisme, longtemps de mode, lit fureur. Les calembredaines et le langage de Janoi, après nn succès fou, sont l

aujourd'hui abandonnes se prend

et

ne font

charme d'autres

:iu

rituelles peut être,

mais qui

|>lus

rire le public,

qui

moins

spi-

tarées, ni plus ni le

sont autremenlet l'amusent

davantage.

Jansono,

». f.

jaunes, plante de

Son nom lang. il en est

Hipnpée, boisson sans saveur ni vertu.

f.

415

JAQ

esl

Il

m

prudent

n

vient de sa

lui

le péjor.

ressemblance avec

Cueillant le persil de ne

p;;s faire

qM

l'on prévient

noirâtres. v. Japper; aboyer; pousser des aboiements; averÉ» pdoure que japo, il par ses cris; die» beaucoup. est au dernier degré de misère, au point de manquer de

Japa,

tir

pain et de crier famine.

Formé par onomatopée. ». m., ou Japariè. Aboi aboiement de

Japadis, chiens a la

;

Japariè,

».

Jaquas,

».

— Voy. Japadis.

f.

m.

n. pr» Augin.

de Jaque. Gros Jacques;

fdoura homme du nom de Jacques. pauvre comme Job. Faire Jaquas, faire le

coumo Jaquas,

formé avec quelque inversion, lui vient de Gentius, roi 1!iu ans avant Jésus-Christ, découd'illyrie, qui, environ

plus puissant que soi. Le n. pr. vient certainement

vrit les vertus de cette plante.

dernière acception, le lat. Jacere, se coucher, bien avoir quelque peu participa.

m. Janvier, premier

».

Janviè,

niois

do l'année suivant

gros et vilain

chien couchant; caresser, flatter l'homme ou plus fort on

notre calendrier actuel, composé de trente-un jours.

Dér. du

'%t.

péj.

Jdounas.

la

m. En

de magnanerie, désigne le veri-soie, mugnun, atteint de cette maladie, qui est une dé-

Jàoune,

».

ternie

composition véritable, et une variété ou un symptôme de

nomme

aujourd'hui la Flacherie. Jàounéja, v. l'réq. Jaunir; tirer sur le jaune; paraître

ce qu'on

ou devenu jaune.

Éslouris.

ses

charme des berceaux

rameaux en

font l'ornement et

le

et tonnelles de jardin.

s. m Persil, Apium petroselinum, Linn., plante fam. des Ombelliléres, cultivée pour les usages de la

Jàouvèr, de

la

cuisine.

On

a dit que son nom était une corrupt. du fr. Jus vert. Jàouvèrtasso, s. /'.,< u Coucudo ou Joubèrtino. Ciguë, Conium maculutvm, Linn., plante de la fam. des Ombellifères qui croit dans les lieux humides et gras. C'est le

suc de cette plante qui fournil

le

Jacobus; mais à la pourrait

d'homme. Dim. Jaque. Jacques. il

convient de faire une obser-

appellation de race, de famille, dans la personne du père. Ainsi l'on dit Jaque dé liédas, c.-àd. Jacques, fils de :

Bédos. Quelquefois la chose se pousse plus loin

mère que l'on prend pour type de la famille, Jaque de Bélosso; ce qui arrive soit lorsque longtemps veuve, a été regardée

restée

poison de Socrate.

lorsque la mère, un

soit

c'est la

:

et l'on dit

:

cette

comme

mère, chef de

peu maitresse-fenime,

plus connue du public que son mari, esl réputée,

on

comme

dit, porter les culottes.

Jaque,

m., ou Jàoussémin. Jasmin, Jasminum, Linn., arbrisseau de la fam. des Jasminécs. Il est originaire du Malabar. Sa fleur blanche, éloilée, à suave odeur, s.

et la flexibilité de

lat.

dinaire par la particule dé. de, non point par aucune prétention nobiliaire, mais comme si le nom était pris là pour

m.

loi/, c.

Jàoussémi,

n. pr.

propos de ce prénom,

famille,

Jâounije, ». f. Couleur jaune, celle que prennent les en l'arrière-saison, et non jaunisse, qui se dit /ou»

feuilles

m.

».

du

vation qui s'applique a tous les autres: c'est qu'en désignant un individu par nom et prénom, on les sépare d'or-

couleur du safran, du citron; livide; pâle. Le jaune foncé se dit Rouje.

Jaune, qui a

Jaque,

A

Januarius.

Jàoune, ». m. Jaune, la couleur jaune. Dér. du lat. Gulbinus, vert pale. Jàoune, jâouno, arfj. Dim. Jdouné;

plusieurs

fois.

Japaïre, aïro, a<lj. Aboyeur; clabaudeur-, qui se plaint de tout et de tout !e inonde.

Gentiane, Gentiana luteo, Linn., à fleurs la fam. des Genlianées, commune dans

racine,

con-

en remarquant la ci que la feuille plus large, qu'elle exhale une odeur désag; et différente du persil, et que sa tige est parsemée de taclics fusion,

tonique et stomachique, est employée avec succès, dit on, contre la goutte. .Pline assure que son nom lat., dont le nôtre parait Midi. Sa

le

le

à cause de sa vertu malfaisante.

Jacques. s'enfuir

une

m.

».

n. pr.

— Faire Jaque,

d'homme. Dim. de Jaque. faire le poltron; mettre les

Petit

pouces;

devant un danger ou une rixe. Un jaque est ou plutôt une manière de tailler les cheveux

coiffure,

en brosse

:

toupet ainsi

le

taillé se

nomme ./noué.

d'homme. Sorte de dim. de Jaque. le sens de cet autre dim. Jané et se rapproche par qui implique aussi une idée de niaiserie candide et ingénue; un Nicaise, un Nicodème, un Janot. Jaquélino, s. f. n. pr. de femme. Jacqueline.— Comme Jaquéll,

m.

».

n. pr.

formé de Jaque, et rapprécédent, son masc, également pelant une certaine synonymie avec ISicetle, d'une sim-

le

plicité

un peu

Jaquéto,

sotte.

s.

f.

Corps de jupe; habillement court de


JÂS

JAS

416

d'enfant, sorte de spencer qui

femme ou

sans ôtre de

même

la

Ce mot, qui

d'homme

été francisé

a

lient

à la jupe

étoffe.

pour désigner un vêtement

qui tient le milieu entre la veste et la redingo te,

Jaséno, s. f., ou Coublé. Chevron; pièce de charpente de couvert qui pose sur les pannes et supporte elle même la tuile sans autre intermédiaire. Las j isénos doivent avoir huit centimètres et 2 ra 23 ou 1 m l2 de

d'équarissige

de jaque, nom passé de mode d'une sorte de au moyen-Age. Le fr. Japourpoint et de cotle d'armes était une sorte d'anmise. fort de donc est Jaque quette

portent que sur deux pannes et n'occupent qu'un

cienne casaque à l'usage des gens de guerre. Dans le même sens l'esp. dit Jaca et l'ilal. Giaco. En holl. Jak, casaque, cape; en island. Jacka; en angl. Jacke; en allem. Jack-

qu'on emploie pour l'échafaudage d'une mara gnanerie doivent avoir en longueur 2 25 et quelquefois suivant la distance des montants elles posent davantage,

then, surtout, jaquette.

sur les chevilles ou les mortaises

est

un

diin.

Jardi, lieu clos

En

s.

m.

l'on cultive

Diin.

Jardiné; augm. Jardinas. Jardin, des fleurs, des légumes, des arbres.

Gard; en allem. Garden, m. sign. Barbo dé jarJardignè, s. m. Jardinier; maraîcher. dignè, barbe clair-semée l'origine ou l'allusion de ce gallois

:

dicton n'est pas assez propre pour pouvoir être expliquée. s.

Jardignèïro f. marchande d'hortolage. Jardinaje, s. m. Hortolage ,

Jardinière,

v.

;

légumes et herbes de toute

fréq. Jardiner; s'occuper

s.

m.

un

aux travaux de

du genou; endroit

jambe des animaux à quatre pieds;

se plie la

jarret de

cochon.

En

et jarret; en irlandais, Cara, jambe. Jarétiè, ièïro, alj. Cagneux, dont les genoux se touchent ou chevauchent en marchant jarreté, en parlant d'un cheval dont les jarrets de derrière frottent et se

Gar, jambe

;

croisent.

Jarétièïro,

s. f.

du pur iïanchiman Jas, s. m. Gite:

avec la signification de jarretière, est on dit Cambaïè. V. c. m.

:

endrok où on a demeuré et couché; limon, bourbe, dépôt au fond d'un vase, d'un tonneau. jas dé moulï, gite d'un moulin, la meule .couche,

gisante et immobile. foin qui ne

Loujas dâou

monte pas

et

fé, la

fane inférieure

qui reste drue et touffue

:

du

celte

herbe* toujours plus verte et plus tendre, donne beaucoup de volume et de qualité au foin. Lou jas d'un méloun, la couche d'un melon, le côté sur lequel il repose et qui mûrit plus vite. Lou jas dâou vinwigre, le sédiment qui reste au fond d'un tonneau à vinaigre et qu'on y laisse

On

trobo

pas dos

lèbres

âou mémo jas, on ne prend un heureux hasard

c'est pas deux livres nu même gite qui ne se répète pas deux fois. Dér. de Juin, formé du lat. Jacere. :

s.

:

roue d'un

femme en couches,

supportent

s. et

Jasiôou, jasiolo,

adj. D'un. Jasioulé; pêj. Jasiou-

qui professe le judaïsme. Au fig. usurier; qui prèle à usure; qui vend trop cher; âpre au gain. Les juifs avaient, au quatorzième siècle, des synagogues

las. Juif, Israélite;

dans

plus petites villes du Languedoc, et déjà même rae siècle, leur nombre première moitié du IX

les

la

un de leurs rabbins les plus célèbres, un long séjour à Lunel, où de nombreux

était considérable; fit

Benjamin,

disciples suivaient son école et ses enseignements publics la

médecine. Notre ancienne Charte d'Alais, en

1

200,

contient des dispositions relatives au costum? qui doit les distinguer et à la condition sociale a. laquelle ils étaient

Comme monument

mœurs de

des

de notre

cette époque,

il

ancienne langue et sans intérêt de

n'est pas

rapporter cet article des vieilles coutumes alaisiennes

sofrem per

:

que entre christians e iusieus, lascalz umanitat, en habite de vestir sion manifest,

estableni

Derrecap

sol

deferentia quel iusieu leugieiramenz sion eode ceh negut qnelz veirun; e maniant que porton habite dessemblan a lluibite delz eristians. Oltra ai zo velam dese sia talz la

mandam quel iuzieu per aleua maneira non auson obrar alz ditmenges ni en las autras granz [estas treitamenl e

davan

nostras

los oilz delz eristians

que

il

o

puescun veser;

mas

lur portas clausas arescost obron aquo que lur les obrar. Plus fort empena de lur cors velam que non auson

aparer en publege lo iouz nil mercres sainz nil ventes nil sapte denant la noslra pasca .

Jasses,

m. plur. de J"s.

s.

com-

Litière de vers-à-soie,

rongée et des crotins de ces animaux. Ce mélange nécessairement humide entre facilement en fermentation, à. cause surtout de la chaleur du

posée des débris de

local

;

il

la

feuille

donc prudent de

est

la

prévenir en délitant sou-

vent, c.-à-d. en enlevant cette litière, surtout au

de

zontal qui forme l'essieu, l'axe do la grande puits à roue.

et

Dér. de Jasén.

où l'animal va entrer dans une de

Jasén, ento, part. prés, du v. jaïre. Qui est couché, Aoubre jasén, madrier horiqui pose horizontalement.

Jasén, f. En provençal signifie nouvelle accouchée.

du montant

les tables.

soumis.

bas-breton, Garr, jambe; Jaritel, jarret; en gallois,

déposé.

:

de

jardin.

Jarret: partie postérieure

inter-

valle. Celles

pendant

l'horticulture; arranger, travailler

Jaré,

jardinier;

un jardin potager; plantes potagères.

espèce cultivés dans

Jardinéja.

femme d'un

longueur; dans le premier cas, elles portent sur trois pannes et mesurent deux intervalles; dans le second, elles ne

la fraise

:

dans

le

roxisme de sa mue, et qu'il

dans

le

périrait si

le

mues,

et

moment

au moment

premier cas, parce que dans ver se tient enfermé sous la

cette

litière

second cas, parce que,

abondamment,

ses

la litière est

entrait en

le

pa-

litière

fermentation;

la feuille étant fournie

plus épaisse et que

plus

les déjec-

tions des vers sont plus volumineuses. On emploie cette litière, après l'avoir fait sécher pour


JOB

JOU

nux pourceaux. On la aux moulons, souvent même à chevaline; mais c'est un tort grave, car les cas

conserver, en la donnant bouillie

la

donne sèche aux vaches l'espèce

et

morbides qui résultent de cette nourriture sont très-fréquents. Pour les porcs et les animaux ruminants au conaliment n'a aucun danger, et

traire, cet

ils

en sont

très-

Jassino,

s.

Couche;

f.

couchette;

empreinte qu'un

sur la paille ou la litière où il a couché; accorps Es dé michanto jascouchement, action de mettre bas. un camarade de lit intino, c'est un mauvais coucheur laisse

;

Jasso,

s.

f.

Jénto,

s.

f.

Gâou.

retenues par en haut au flottantes

parle bas;

moyen d'un boulon,

le

sont libres et

contre-maître chargé de la direc-

tion des ouvrages, les tient

dans ses deux mains par

petit bout, et suivant qu'il les dévie légèrement, la chute du mouton sur la tète du pieu.

le

dirige

rejeter

pas toutes les acceptions du v. fr. jeter, mais sens restreint et spécial ci-dessus les autres

IN 'a

seulement

le

:

m. Jeton, pièce de métal, d'os ou d'ivoire,

s.

Fâou coumo un pour compter ou pour marquer au jeu. jitoù, faux, menteur, trompeur comme un jeton de jeu, qui favorise suivent les tricheries. Jo, s. m. D'un, juuqué. Jeu, en général;

— Tène

l'on joue, l'enjeu.

jo, tenir l'enjeu.

règle

mais

licites.

l'exige

:

en

la chose que Faï toun jo,

général, ce n'est pas tricher

certaines feintes ou

c'est

Té /al

b 'au jo,

et loyalement, de

Mes hu jo Dop

il

te fait

manière à iuèn,

il

beau jeu,

le l'aire

ruses

au

non

il

joue largement prendre ta revanche.

éloigne trop le but, le lieu

il

faut jouer.

Dér. du Jo,

s.

lat.

m.

Jocus, m. sign.

n. pr.

d'homme. Au fém. Jolo; dim. Jouté.

Job. s.

m. Nigaud, benêt; musard; badaud.

Ce nom provient probablement de celui du saint homme l'Écriture, ce modèle devenu proverbial de la pa-

sa

femme;

la

résignation, de la mansuétude, suri ut envers

ce qui ponvait bien,

faire assimiler à

çais

aux XIV e

et

un

niais. La

XV* siècles,

1

aux yen» de uns ogu

avaient

satisfaction;

réjouis-

qu'on allume en signe

lat.

Jocus, jeu, joie,

mot pour

quelques-

;

rire;

Ménage

qui nous a déjà fourni

Jor, s. m. Dim. Jourgué; augm. Jourgas. Houssine; gaule; propr. scion de mûrier, d'osier, etc.de la pousse de l'année. Ramassa tous jors, ramasser les scions d'éla-

gago de mûriers pour en faire des fagots. Ces scions sont quelquefois si longs et si gros que les enfants en font des

Pour cela ils les écorcent en long, en laissant seulement un pied ou un pied et demi du gros bout pour servir de manche les lanières écorcées et qui tiennent au fouets.

;

manche sont

tressées à trois brins, et l'on obtient

Comme

un fouet

les fibres

de cette écorce sont très-ductiles et ner-

veuses, ces sortes de fouet dureraient assez longtemps en les faisant tremper chaque jour dans l'eau pour prévenir leur dessiccation.

des bœufs ou

Dér. du

animaux de

lit.

trait.

Au

servitude.

fig.

Jugiim, m. sign.

.ç. f. Ciguë. Voy. Jdouvértasso. Jouer; s'amuser, se divertir; s'occuper au Jouga, jeu; mettre au jeu; parier; faire une gageure, un pari;

Joubértino,

jouer d'un instrument de musique.

deman,

je parie qu'il

pères, le

d'Oïl et pnia

le

fran-

sur

le

même

fait aussi

Jogue gué plôoura pleuvra demain. Té jogue dous sùous,

deux sous contre toi, je parie deux guè un air, il joua ou exécuta un air. Dér. du lat. Jocare, jouer, badiner.

je joue

Jougadoù, douno,

sous.

Nous jou-

aéj., ou Jougaïre, aïro. Joueur de

du jeu. Ce mot est plus technique pour marquer l'habitude, la passion du jeu, que celui de Jougaïre, qui n'indique sou-

profession

;

qui a

la

passion

vent que les membres d'une partie de une idée de passion. s.

f.

jeu, sans entrainer

Joujou, jouet d'enfant.

Voy.

muïie.

Job de

tience, de

le

Gaudium, gaudia,

Jougaïo,

Jobi,

joïo, feu de joie,

v.

mets ton enjeu, fais ta mise. Flata jo, ne pas jouer à la rigueur, ne pas surmonter la carte de son adversaire lorsla

contentement;

Joie;

f.

Jou, s. m. Joug, pièce de bois, garnie à chaque extrémité d'attelles ou de courroies propres à la fixer sur la tête

ressemblent fort à des licences franchimandos. Dér. du lat. J.ictare. Jitoù,

s.

— Fia dé

propre ont

très-long et très gros, dans la forme de celui des muletiers.

par la bouche ce qui est dans des jets, pousser bourgeonner, en parlant des

Vomir,

Jita, v.

l'estomac;

il

comme nom

Les étymologisles sont partagés sur sa racine

Jante de roue, pièce de bois de charronnage partie du cercle de la roue d'un char,

Jimèlo, s. /'. Jumelle, la bigue ou plutôt les deux bigues de buis qui servent de coulisse à ce qu'on nomme mouton ou sonnette pour enfoncer les pilotis. C?s jumelles,

et correspond très-bien à notre Jobi; plu-

de réjouissance. Joîol interj. Au revoir! Dieu vous maintienne en joie! souhait que l'on forme en quittant quelqu'un.

préfère

d'une charrette.

jeu,

Joïo,

Bergerie, étable à moutons, spécialement.

fait

courbée, qui

que

noms communs

sieurs de ceux qui le portaient obtenu de se faire débaptiser.

uns indiquent

commode.

arbres.

patron Jobet, Jobelin, Jobelol et Jobard, fort communs, signifiant niais. Jobard wul a passé avec ce sens dans les

sance.

friaiuls.

417

Jougaïre, aïro, adj. Péj. Jougaïras. Joueur.

Cou-

Voy.

Jougadoù. Le péj. jougaïras implique toujours la passion du jeu. Jougne, t>. Accoupler des bœufs; atteler des chevaux ou des mules, deux à deux, pour le labourage; atteindre; unir; rapprocher.

— Anan

jougne, nous allons accoupler


les

JOU

JOU

418

bœufs. Nousjougnigut) en cami,

Dér.

du

il

nous atteignit en route.

Int.

Jungere, joindre. m., ou Sucé. Bimbelot; hochet d'enfnnt; de grelots, dans lequel est jouet d'argent ou d'or, orné d'ivoire ou de corail, morceau de cristal, un emmanché s.

Jougué,

à la mamelle et qu'ils qu'on suspend au cou des enfants en le serrant avec leurs portent volontiers à la bouche en partie la douleur de la dengencives, ce qui charme tition, facilite la salivation et ramollit la gencive.

Joui, v. Jouir; éprouver un sentiment général de bonheur, de jouissance; se délecter; avoir l'usage, la posOn po pas joui d'aquèl éfan, on ne session, l'usufruit.

à la peut être maître de cet enfant, on ne peut le retenir maison, l'empêcher de courir et de polissonner. Mè sou-

véndraï que m'as fa joui, je me souviendrai du bonheur que tu m'as donné. Jouis d'aquèl oustdou, il a l'usufruit de cette maison. Dér. du

Gaudere ou Gaudire. m. Au fém. jouièïro. Geôlier; femme d'un

lat. s.

Jouïè,

geôlier; concierge d'une prison.

Jouïne, jouïno, adj. Dim. Jouïne; augm. Jouinas. Jeune, qui n'est pas avancé en âge; qui a de la jeunesse; Se tournave jouïne, si je redevenais étourdi, évaporé.

jeune. Aquà's jouinas, c'est un grand enfant. la

Ma pu jouïno,

plus jeune de mes filles. Dér. du lat. Juvenis, m. sign.

Jouïnèsso,

s. f.

Jeunesse, âge qui suit l'adolescence; la

gent juvénile; jeunes gens d'une contrée, d'un village, d'une ville. Voy. Loujouvén.

m. Jeune homme; garçon;

—Jouïn'home, A muï dé cranto s.

ans,

quarantaine et

la

il

amaï est

célibataire.

éncaro jouïn'home, encore garçon. es

il

a

Jouïoùs, ïouso, adj. Joyeux gai; qui a ou donne de la joie. Mat lou jouioùs, le mois de mai gai et riant.

;

Dér. de Joïo.

Jouissénço, s. f. Jouissance; usage et possession de...; de la passion. A pas laissa que la jouissénço à sa fénno, il n'a légué à sa femme que l'usufruit

de ses biens. Lou bonhur dé la jouissénço, le bonheur de la jouissance, pléonasme expressif, qu'une femme seule pouvait trouver, je ne saurais dire à quelle occasion ni dans quelle des deux acceptions. Dér. de Joui.

m. Jonc, Juncus, Linn., genre de plante qui a fourni le type de la fam. des Joncées, qui comprend un assez grand nombre d'espèces, croissant presque toutes dans

s.

les endroits

Joun

marécageux. de toute sorte de canne, bâton, ba-

se dit encore

guette, badine

ou

jounchado, dnns

et

le

sens

de Joncher et Jon-

Jounchis, isso, adj.

Jointif;

parfaitement joint, her-

métiquement fermé. Dér. du lat. Junctus, de Jungere. Jouncho, s. f. Temps de labour; durée d'une attelée; séance de labourage sans dételer. Par ext. tout travail fait

de suite sans désemparer.

Les laboureurs font d'ordi-

naire deux attelées par jour.

Jounchuro, deux

point où

s.

Jointure, articulation des

f.

os se touchent l'un

l'autre

membres; au moyen de

ligaments.

Jounquas,

s.

m. Terrain aqueux, marécageux

et rempli

de joncs. Dér. de Joun.

Jounquino, s. f. Mauvais pré qui ne produit guère que des joncs et des herbes de marécage; les joncs pris en général et en masse pour servir de litière. Joupl!

ou commandement des muletiers pour

inierj. Cri

faire rentrer

dans

les

rangs

le

mulet qui se dévie.

le juchoir ou sur une branche, comme font les oiseaux pour dormir. Dér. probablement du lat. Jacere, par le changement de Jac en Joue.

Jouqua, v Jucher, percher sur

Jouqué, s. m., ou Chouqué. Hoquet, mouvement condu diaphragme.

vulsif

L'élément germanique parait dominer dans la formation de ce mot, reproduit en lang. et en fr. En islandais, Hixia, avoir le hoquet; anc. allem. Hixen, m. sign.; en hollandais et en danois, Bikken, avoir

le hoquet; en anglais, Hiccough, en allem. Ifuekup, hoquet. Voy. Chouqué. m. Dim. Jottrné. Jour; clarté, lumière; espace Jour, de vingt-quatre ou de douze heures; époque indéterminée

.v

plaisir, délice

Joun,

Jouncha

chée, ne sont pas de notre dialecte.

les

passé

Jounchado, s. f. .lointée de grain ou d'autres objets menus, c.-à-d. autant qu'en peuvent contenir les deux mains jointes, rapprochées et ouvertes.

du passé ou de l'avenir; clarté passe; vide entre

baie, fenêtre, ouverture par

deux choses mal unies;

et les doigts entrelacés, en A mans parlant des mains. jounchos, vous n'en prègue, mains jointes, je vous en prie. SAouia d'à pè joun, sauter à pieds joints.

la

Se prend à peu près dans toutes les moyen de pénétrer. jour fall, au déclin du jour. acceptions du français.

Faï jour, jours l'un.

le

jour

se lève.

Un jour

Qudouque jour,

et

l'âoutre nou, de

deux un

bélèou y vendras, peut-être

jour, tu y parviendras. Jour créïssén, fré cousén, à mesure que les jours commencent à croître, en décembre et janvier, le froid augmente de rigueur. Mous magnas vùnou as hiuè jours, mes vers-à-soie arrivent à la mue au hui-

tième jour. Mè topo mous jours, il ferme mes jours de souffrance ou d'aspect, il m'oblige à les supprimer. Faire la sainte communion. De ma vido mous jours f exel. de surprise de ma vie ou jamais 1 Dér. du lat. Diurnus. Jourga, r. Donner des coups de houssine; sangler un

soun bon jour, recevoir

rotin.

Joun, jouncho. part. pass. du v. Jougne. Joint, accouplé pour le labour en parlant des bœufs; joint, rapproché

facilité,

et

coup de gaule. Dér. de Jor.

:


JUE ».

Jourguièïro,

f.

JL'R

Taillis do châtaigniers sauva;.

pat coupes réglées tous

1rs

d'ivraie,

qu'on aménage cinq faire avec les jeunes rejeton» de* cercles de futaille, des clairs à sécher

les

châtaignes et toute sorte d'ustensiles

d'éclisses. ». f.

Jouriflado,

Journado,

ans, [jour

Œillet.

— Yoy.

et

jour employé au travail des champs; qui se l'ait dans un jour; tempe depuis coucher. Ana'n journailo,

aller

le

il

si:

contenter du prix de

un pro-

la

journée ordinaire,

il

A pas que sa journatlelo, de sa journée pour nourrir sa famille; il n'a d'autre gagne-pain que ses hras. Vigno dé dès jouruadoi , vigne de dix journaux de piochage. N'avès pér buno journado, vous avez pour DOS bonne le

pain

homme

re

n'a

que

allem. Lolch; en esclavon,

le prix,

l.yuuly,

m.

autres citent Yell, celt.

sign.,

m.

sign. Sau-

comme

m. Au fém. Juivo; dim.

».

Jul,

Juive.

Juif.

la

racine

Yoy.

Jatiôou,

ana'n jour-

vailler qu'à forfait, à ses pièces.

commerce

maquignon, en achetant

le

première.

du patois; jasiôou, du languedocien.

Jui est

croit trop excellent ouvrier

pour se ne veut tra-

triage;

el

lever jusqu'au

travailler chez

comment

et

la rivalité.

;

priétaire à la journée. Saïque es trop fort per nurfo, sans doute

de

En

espace d'un travail ou ch

leur fournit, qui s'amuse à ce

la

celle ivraie, ce qui doit revenir souvent fort cher et toujours suspect, ne craint pas les mauvais propos du public

Girouflado.

Dim. journaleto. Journée

». f.

ou qui

et a eo

4i y

Juïè,

m.

s.

Juillet,

septième mois de l'année actuelle,

composé de trente-un jours. Dér. du lat. fuiiut, m. sign. Juja, v. Juger, rendre la justice, ment, une condamnation; apprécier; un pdou, réfléchisses, voyez un peu. idou. on l'a condamné à mort, on a

prononcer un jugeconjecturer.

— Jvjat

L'an juja dou cupiprononcé contre

lui

journée de marche. Sèn à ji dé journado, nous arrivons à la lia de la journée, au bout du travail.

la

m. Journal de labour, quantité de terrain seul homme qu'un peut labourer à la mare ou à la pioche en ua jour.

Ne s'emJujamén, ». m. Jugement, arrêt de justice. ploie que fort mal et improprement dans le sens de faculté

Journâou,

».

Jottrndou, journal, gazette périodique, quotidienne, est une Importation franchimando que les besoins nouveaux

ont

fait

admettre.

Jouve, celle

que

On en

».

f.

fille.

— Ma jouve,

en vue du mariage. la jouve dé moussu un idou,

amie,

:

de monsieur

Dér. du

Jouve,

maitresse

Juvenis, jeune. a Ij. des deux genres.

Jouvènas. Jeune,

qtri

a de

fait

la

jeunesse; jouveaceau, ado-

encore l'enfant.

— Voy. Jouine.

Jouvén (lou), ». m. La gent juvénile, la jeunesse d'un endroit spécial, prise dans son ensemble. Voy. Jouïnèsso.

Dér. du Juèl,

».

lat.

m.

s.

Dér. du

— Yoy. Èn-jun.

Ivraie, I.olium perenne, Linn., ivraie vivace,

est-il

cette

opinion est fort ancienne et générale, puisque qui a valu k la plante son nom fr. Ivraie, traduction évidente du lat. Ebrius, ou Ebrielas, ivre ou ivresse. Une opinion encore très*rtpanâne, quoique peu de

que

c'est

elle

personnes en aient vu la justification, c'est que les maquignons qui ont quelques bêtes rétives ou vicieuses, les enivrent avec de l'ivraie avant de

les

exposer à

la

vente,

un jour de foire, afin dadissimuler leurs vices; car, prétend-on, dans cette ivresse, elles deviennent douces comme des agneaux. Mais on compread difficilement

comment

trafiquants peuvent se procurer une quantité

ces

suffisante

flg.

ments ou de

Jura,

comme

causer l'ivresse, dit-on. Toujours

la

journée.

observer

pendant un certain

les

jeunes prescrits par se priver de... s'abstenir forcément.

Jejunare, m. sign.

June, » m. Jeûne, abstinence de viande ou d'un repas; jour de jeûne; abstinence commandée ou volontaire d'ali-

prendre

même

se priver d'aliments

Au

lat.

mangé de

Jejunus.

l'Église.

Dér. du

in. sign.

jeun, sans avoir

aiaager peu;

Dér. du

Juvenlus.

Lolium temulentum, Lian., ivraie enivrante, plante de Graminées, qui vient dans les blés, et produit une petite graine noirâtre qui altère la qualité du peut

lat.

A

temps;

et

et

junius,

(en), uilv.

la fam. des

pain

lat.

.

Dim. Jouvéné; augm.

m. Juge, magistrat préposé pour rendre la jusqui juge de quelque chose. m. Juin, sixième mois de l'année, de trente jours.

».

Juna, v Jeûner,

lescent; jeunet, presque enfant, pour le dim.; et à l'augm.

grand garçon qui

Juje,

Dér. du

tel.

lat.

sign.

tice; arbitre; celui

Jun

la

m.

d'appréciation, esprit judicieux.

Jun,

ma bonne

je fréquente

dit aussi

titre

Jeune

peine capitale. Dér. du lat. Judicare,

plaisirs.

Jejunium, m. sign. Jurer ; prêter serment ; affirmer par serment ; nom de Dieu ou des choses saintes à témoin,

lat.

v. le le

l'article

prohibe

i du Décalogue

paroles obscènes; blasphémer.

nom de Dieu. On appelle serment à

;

proférer des

Diou, jurer par

le

encore un jura, un prêtre qui avait prêté civile du clergé par l'Assemblée

la constitution

constituante

:

les

orthodoxes refusaient d'entendre leur

messe et de recevoir h

— Jura

est aussi

les

sacrements administrés par eux.

un membre du jury

institué prés les cours d'assises ou pour l'expropriation pour cause d'utilité l

jura

publique. Dér. du

lat. Jurare, m. sign. Juraïre, aïro, adj. Péj. Jurairas. Qui a l'habitude des blasphèmes, des jurons, des mots obscènes.

Juramén,

».

m. Jurement; serment prêté en

justice.


KIR

KIL

420

Juste, justo, adj. Juste, équitable, qui est suivant la conforme au droit et à la raison; exact; trop

N'est pas bon lang., qui préfère dans la seconde acception et

Séramén,

qui sait se passer d'employer

mot dans

le

la

m. Jus; suc; sauce; suc qu'on tire d'une chose Jus, ou par infusion. par expression, par ébullition s.

Dér. du

Jus, m. sign.

lat.

de plur. Longes de joug, longues lanières ou courroies au moyen desquelles on fixe le joug sur s. f.

Jusclos, la tête

Dér. du

le

comme

subst.,

un

juste,

un bienheureux,

Coumo

dé juste,

de raison, comme il convient. Juste, y toumbas, vous devinez juste. Mouri juste, mourir sinon insolvable, du moins ne laisser aucune fortune. Es l'houro justo, c'est

comme

l'heure exacte.

Âquélo vësto

es

bé justo, cette veste est

coumo un mantèl, dicton ironique en

parlant d'un vêtement qui n'est pas précisément à pli de

Jugalia, m. sign.

lat.

Pris

celui qui a bien observé la loi divine.

bien étroite Juste

des bœufs.

Jusquo, prép.. ou Ënjusquo. Jusque, pour désigner terme, le but. la fin du temps; adv. marque l'excès, terme,

étroit.

première.

cuir

justice;

le

corps, qui "st trop large.

Dér. du

le

lat.

Justus.

Juste, adv. Tout juste; justement; précisément.

degré, le but.

Justamén, adv. Justement; précisément; c'est cela même. m. Corsage de jupe qui ne tient pas avec elle Juste, et juste à la taille et aux manches ce qui lui a valu son nom. .s.

Justiço ou Justicio, la justice,

Dér. du

:

s.

ordre judiciaire; lat. Juslicia,

m.

f Justice, les

droit, raison, équité;

gens de justice.

sign.

K K, ». m. K, onzième lettre de l'alphabet, huitième consonne ; s'appelle Ea.

vendre, surtout leur principale récolte, les cocons, qu'à la livre, ancien poids du pays. Vint 1848; alors cette

Cette lettre serait rigoureusement à supprimer; mais il convient de lui ouvrir un compte pour lui attribuer quel-

livre de

ques mots qu'on ne pourrait écrire autrement qu'avec elle sans déconcerter l'œil, et qui, comme d'autres termes du

peu près de ce qu'ils vendaient de coutume; ils cédèrent à même chose, la bourse n'y 1 fr. 90 c. le kilo. C'était la

système décimal, ont bien aussi

droit de

le

bourgeoisie,

depuis que la lieue de pays s'est raccourcie et qu'on ne peut plus vendre à la livre sans être à l'amende. Il est vrai que tous les membres de cette famille tant soit peu barbare n'ont point été également accueillis le stère et ses composés ne sont point connus ; l'hectomètre, le déca:

le centiare, le kilolitre,

mètre,

le décilitre,

sont des divi-

sions inusitées, et toute la mince hiérarchie des

jusqu'au déca

est

trop

grammes

peu de chose pour qu'on s'en

occupe. Kilo, chose.

s.

Nom

m.

— Ne

générique et qui signifie mille fois la que comme abré-

s'emploie, ainsi qu'en fr.,

viation nouvelle de kilogramo.

Lou miè-kilà, le demisoun kilo,

kilo, représente notre livre ordinaire. Ifabala

locution

nouvelle,

devenue synonyme de Rabala soun

lagui, traîner le poids,

le

boulet de son chagrin.

m. Kilogramme, mille grammes; moins en usage que son abréviation Eilà. Les nouvelles me-

Kilogramo,

sures

dont

s.

rapport avec les anciennes était exact et clair, furent assez aisément adoptées; mais il n'en fut pas

de

%

le

même pour le kilogramme,

dont

le

rapport avec l'ancien

poids ne se rend que par des fractions indéfinies, et est par conséquent difficile à saisir. Aussi, jusqu'à ces derniers temps, les paysans avaient persisté à n'acheter et

C'était

cocons ne valut plus que 75 ou 80 centimes.

un crève-cœur de

livrer à ce prix-là, la

moitié à

gagnait rien; mais, rcmme en rentrant chez eux ils sont dans l'habitude d'énoncer le prix de leur vente sans cette fois encore parler de l'unité de poids, qui va de suite,

purent dire un chiffre assez rond, et l'honneur fut sauf. Depuis on n'a plus traité ces marchés, ainsi que tous les autres, qu'au kilogramme; et c'est de cette époque que date son adoption définitive. Du reste on a bien fait, car

ils

les

acheteurs patentés, qui étaient tenus de peser avec une

et par conséquent au nouveau système, devaient ensuite traduire le rendement en petit poids, et la traduction était rarement à l'avantage du vendeur.

romaine étalonnée

Voy. Liouro.

Ainsi Kilomèstre, s. m. Kilomètre, mille mètres. que nous l'avons dit, l'abréviation kilà ne serait pas ici de mise, car elle s'applique exclusivement au kilogramo et

n'exprime que ce mot. Kirièleïson,

l'on

invoque

la

m. Kyrie-eleison, partie de la messe où miséricorde de Dieu; commencement de»

s.

litanies.

Cette prière, chantée ou prononcée à haute voix et souvent répétée, en a rendu la formule populaire l'expression en est rendue comme le pouvait la langue. Dér. du gr. KCpts, seigneur, et "EXsiaov, impér., ayez :

pitié.


LA

421

L m

lettre

ut de recueillir nous qu'on nous saura gré certaim nous sommes attaché, plus qu'il ne fait peut-être lui-même,

est classée parmi le» Linguales à cause de son articulation produite par un mouvement particulier et on la qualifie aussi de Liquide, pour de la langue

à sa leçon, qui est l'anatomie, comme il le dit, ou le développement de cette espèce de prononciation « On voit dans les plus anciens manuscrits langue-

au

dociens, une orthographe particulière dont on était convenu pour mouiller 17, qui consistait à faire suivre cette

L, neuvième des consonnes et douzième

». f.

L,

de l'alphabet. Cette consonne

;

exprimer

avec laquelle

la facilité

coule et

elle se

s'allie

milieu des autres consonnes. Elle se

nomme

et se

prononce Ènlo; et cette prononciamots que le fr. ter-

tion se reproduit dans presque tous les

mine en

aie, aile, ile, ille

notre dialecte lui à

les lui

(non mouillé),

une source commune

:

olle,

soit qu'il les

emprunte, ex.

mile; soit que

binlo, panle,

:

comme sanle, Mo,

prenne

Bazinlo, tranquinle, facinle, coronlo, monte, utinle. Seraitce par suite de cette propension, qui leur viendrait du

nom

et

de

nature de

la

dionaux mériteraient

elle-même, que

la lettre

le

les

méri-

adressé à leur façon de

reproclie

mots français parler, par Sauvages, de prononcer les se trouve cette articulation en y intercalant un JV, et

de

inlumination, inlégitime, au illumination, illégitime? 11 y a faute sans

dire vicieusement inlustre, lieu de illustre,

doute au regard du langage d'outre-Loire; mais

que dans inlusler pour

se souvient peut-être disait de

même vir comme son

la

moyenne

le

vir illuster; et le

nom

condamnable dans

d'être

le

nôtre. C'est

lettre

d'une h, sans y joindre

sonner dans

la

prononciation

ulh, falha, nuvalhos, ovelha,

la voyelle ;

i,

quoiqu'on

la fit

qu'on écrivait : nigra, et bien d'autres:

c'est ainsi

matha

orthographe qui ne subsiste plus que dans les n. pr. tels que Troulhas, Verdelhan Ventalhac, Salhen, Pàoulhac, ,

Lagulhon

Grefulho,

,

etc.,

Troulias,

prononce

qu'on

Verdelian, Ventaliox, etc. Les gens sensés qui portent ces noms, ont été d'autant plus jaloux de retenir cette ancienne les altérations qu'ils s'y seraient permises, pour se rapprocher du français, auraient pu donner des atteintes à leurs propriétés, et devenir matière à

orthographe, que

on de

serait plus simple

usage et son articulation, ne seraient alors qu'une tradition d'assez bonne origine, qui, pour ne pouvoir être transposée d'un idiome à l'autre, serait loin sa lettre,

:

procès. « Cette orthographe, au reste, pour mouiller 17, était aussi peu naturelle que celle qui est usitée en français pour certains mots, tels que fille, famille, etc., qu'il

Midi

latinité

:

une différence de

comme seule

et

moins sujet à équivoque en mettant un

d'écrire

après une et ne faisant qu'une diphthongue des deux derfilie,

l,

familie

nières voyelles le ferait

ie,

:

afin

en français,

c.-à-d.

i

qu'on ne prononçât pas, comme on en séparant ces voyelles qui

fainili-e,

plus à noter. Il en est une autre que nos remarques sur la lettre / ont pu faire pressentir, et qui touche à l'orthographe, cette

devraient être jointes en une vraie diphthongue. € Pour mouiller 17 en français, il faut nécessairement

représentation de la prononciation. Le français emploie, pour figurer certains sons, deux II précédés d'un i, et

aï, et, oï, oui et ut, et ainsi

appelle

cette

n'admet pas

combinaison

cet

mouillée

l

igeseement de

:

notre

dialecte

lettres ni les variations

qui

tantôt les laissent simples et tantôt les redoublent. Pour lui, dans les cas pareils, la labiale ne se fait pas sentir; il

n'avait donc pas à l'introduire

et elle a

même

effet

être représentée par

sans complications

:

;

mais

la mouillure existe

tréma, qui produit le ainsi nous écrivons famïo, l'ï

fïo, balaïo, tmbrouïo, qui corresjRmdcnl au fille,

bataille,

il

fr.

famille,

embrouille. Notre orthographe obéit par là

à deux règles également essentielles écrire comme on prononce et ne pas redoubler des lettres qui ne sont pas :

articulées.

Sur ce point, Sauvages a

prononcer

quelques observations

nous, mais faiblement, nos diphthongues

dans

prononcer notre diphthongue ouï

bouilli,

par ex.,

comme nous

la

il

faut

pronon-

çons dans ouïre, bouïras. »

Le La, pron. relatif et article fém. sing. La; elle. masc. est Lou; au plur. Las. La finno, la femme. Xo

véguère, je la vis. Aïmo-la, aime-la.

Dér.

du

lat. llla

ou Ea.

La, s. m. Dim. Lachoù. Lait, liqueur blanche des mamelles suc blanc de certaines plantes. Agnèl dé la,

;

agneau de lait, qui n'a encore été nourri qu'en tétant sa On disait autrefois Laeh, et l'inflexion ch s'est mère.

conservée dans ses composés. Dér. du lat. Lac, laclis, m. sign.

La, fait

comme

atlv.

Assez,

suffisamment;

une locution que n'oublie jamais

arrêtez-vous. celui à qui

C'est

l'on verse

à


LAM

LAG

422 boire.

Mais son acception ne se borne pas

ploie

ainsi

on l'em-

là, et

interjectivement pour arrêter la continuation

d'un acte quelconque. Laboù, s. m. Labour; labourage; œuvre de charrue ou d'araire. Aquélo tèro a agu dous laboùs, cette terre a

reçu deux œuvres de labourage. Dér. du lat. labor, travail, œuvre. laisser; lâcher pied;

Lâcher; abandonner; lâche mettre les pouces ; détendre ;relàcherlesliens. v.

Lâcha, faire le

;

Dér. du

Laxare, m. sign.

lat.

Lachassoù,

m., ou Lachéïroù ou Lachéto. Laiteron,

s.

lauron, laitue sauvage, Senchus oleraceus, Linn., plante de la fam. des Chicoracécs, cultivée et commune.

nom

Son

lui vient

une liqueur qui a

de ce qu'en la coupant elle répand consistance et la couleur du lait,

la

Lach, dit autrefois pour La. lacho, adj. Péj. Lâchas. Lâche; mauvais ouvrier, sans force ou sans bonne volonté; mou, amolli ;

Lâche,

détendu; desserré.

— Aquél courdU

ce cordon

es tro lâche,

n'est pas assez serré.

Dér. du

lat.

lait

;

laitière

laitière.

;

qui donne

Es bono

lachèïro,

a beaucoup de lait. Lachéïroù, s. m. Laiteron. Voy. Lachassoù. Lachén, s. m. Porc, cochon de lait, jeune pourceau.

elle

le

principe, c'était cette dernière espèce que l'on

appelait spécialement

Lachén; aujourd'hui, par

nom aux porcs de tout âge. Dér. de Lach, vieille dénomination de

on

ext.,

donne ce

Lachéto,

s.

Laiteron.

f.

m.

.s.

Chagrin;

d'une

est

lat.

Laguia,

v.

Causer de

Si laguia, se chagriner

:

se

mange en

Laï, laïdo, adj.

rible,

Dim. Laïdé, Latdoù;

Lacluca, venu de Lac,

abominable; vilain gros

f.

Grano dé por. Ladrerie, maladie des porcs; au

fig.

ava-

rice sordide, cuistrerie; vilenie.

Ophtalmie, maladie des yeux; humeur à peu près semblable à de la cire qui coule des yeux;

Lagagno,

s. f.

chassie.

En

celtique Laig; en bas-bret. Lagad, œil; et encore en

Lagagnoùs, ouso, adj. Chassieux; qui a mal aux yeux; qui a les yeux larmoyants. Lagaïno, s. f. Renoncule des champs, Jianunculus arvensis, Linn., plante de la fam. des Renonculacées. aussi ce

Lagrémuso, Rèngloro.

laid.

Au

fig.

laid;

honteux;

s'il peut y avoir une légère différence dans l'usage, c'est que Laide ne se place guère qu'à la fin d'un membre de phrase. On dit laï coumo lou péca, laid comme le péché, ,et non laide. Cependant le second ne

ploient indifféremment

;

une

serait pas

faute.

Dér. du

lat.

Laissa,

v.

Laisser;

céder; permettre.

une nuance imperceptible.

délaisser;

— Vos pas

pas venir, demeure, tu ilaï,

ya

Il

Lœdere, blesser, gâter, endommager

peux

laissons cela, brisons

quitter;

abandonner;

vénl, laïsso l'en, tu ne t'en dispenser. Laïssén

là-dessus.

Laissas

veux aquà-

un pâou,

permettez un moment. Dér. de la bass. lat. Laxare, m. sign.

Ce substantif fr.

de

ou des vapeurs.

une

à Laisse-moi

Isia est

du vieux

ou par

même

est

ici,

sorte de phrase faite, corresponici

ou laisse-moi

lang. pris des adv.

ou plutôt du verbe

tranquille.

Le

Istac

ou

lat.

Stare.

L'ital. dit

Lasciare star.

Laïsso-m'istoùs, ouso, adj. Indolent; maladif; qui a l'humeur dolente. Lalo, s. m. Dim. Lalouté; augm. Laloutas. Dada; nom du cheval dans le langage des nourrices et des enfants qui Il est à commencent à baragouiner. remarquer que du les mots tous lexique enfantin ne sont que des presque

doublements d'une

même

consonne, ce qui les rend plus langue de l'enfant, qui, de

accessibles à l'oreille et à la

bas-bret. Lagcn, bourbier.

On donne

Laïdas; hor-

Laide, laïdo, adj. Laid, au pr. et au fig. Ces deux adjectifs sont absolument identiques et s'em-

Istic, ici

lait.

Ladre, ladro, adj. Ladre, lépreux; atteint de ladrerie; Un por ladre, fig. avare, fesse -mathieu; insensible. un cochon ladre. Voy. sur cette maladie de la race s.

péjor.

sordide.

mot

salade.

Ladrije,

s'inquiéter.

;

péjor. rédup. Laïdassas. Laid; difforme; déplaisant;

dant en

porcine, l'article

du chagrin;

Laguia, ado, part. pass. et adj. Chagrin; inquiet; tourmenté de noires préoccupations; triste.

plusieurs espèces et de nombreuses variétés

au

peine; donner

la

tourmenter; inquiéter.

inquiet, qui a ses nerfs

lat.

rongeur,

durée qu'on s'ennuie à la porter. Langor, langueur, tristesse, ennui.

telle

Dér. du

Dim. Lachuguélo. Laitue, Lacluca sativa, Linn., plante de la fam. des Chicoracées, dont on cultive

Dér. du

Laïsso-m'ista, s. m. Indolence; mélancolie; douillet terie; l'état d'une petite maîtresse', à l'air dolent et

lait.

— Voy. Lachassoù.

s. f.

Lachugo,

souci

inquiétude;

:

Laxus, m. sign. Lachèïro, s. f. Marchande de du lait. Vaquo lachèïro, vache

Dans

La gui,

Rabala un incessant; ce que Horace appelle Atra cura. lagui, traîner avec soi un chagrin qui monte en croupe et galope avec nous. Aquélo éstofo dura à lagui, cette étoffe

».

nom au f.

pissenlit.

Lézard

gris

des murailles.

Voy.

la composition de ces mots, n'emploie guère qu'une consonne à la fois: boubo, papa, marna,

lui-même, dans tété, etc.

s. f. Masse d'eau, roseau des étangs, Typha Linn., plante de la fam. des Thyphacées, qui habite dans tous les lieux marécageux.

Lambourdo,

palusiris,

Lambrusquo, s. f., ou Rimièïro. Lambrusque, vigne sauvage, Vitis vinifera, Linn., plante de la fam. des Sarmenlacées, qui produit des raisins à grains très-petits et un


LAN

LAN vin

un peu

Apre, mais susceptible d'une certaine bonifica-

tion on vieillissant.

Dér. du

Lambrusca, m. sign. table de métal, mince, tranchante; f. Lame, l'ino Uimo, au fig. homme lame de couteau, d'épée, etc.

Lamo,

lat.

».

fin et

rusé; grand diseur; enjôleur. Flaquo-lamo, indolent, molasse, apathique; lâche au travail.

Dër. du

lat.

Lampa, Dér. du

v.

lat.

Lampése,

Lamina ou Lamna, m.

Lamper; boire;

sign.

Lamproie, sorte d'anguille de mer, Pe-

troinhon, Linn., poisson de l'ordre des Trématropnés et de la fam. des Cycloslomes. On en connaît de plusieurs espèces la grande lamproie a jusqu'à un mètre de long :

principalement la mer; on en trouve dans la Méditerranée. La plus petite, qui ne dépasse pas vingtcinq centimètres, se rencontre dans le Gardon. et habite

Son nom

MûÇu,

scientifique lat. tiré

je suce,

par altération s'attache

aux

Lambo le

du grec IKtpo;,

petras, qui a formé le

lang., lui vient de

pierres avec la

bouche

pierre, et

nom

fr. et

ce que la lamproie

comme

ferait

une

sangsue.

Lampourdo,

».

f.

fruit de la bardane;

Bardane, glouteron; hérisson, tête ou Arctium lappa, Linn., plante de la

Le hérisson qui des composées Cynaroeéphales. contient sa semence, est formé do petits dards qui s'accro-

fam.

chent au poil des animaux et aux cheveux, et s'y enchevêtrent en un instant de telle façon qu'on ne peut plus les arracher qu'en coupant. Sauvages remarque que cette

au poil des animaux doit être une du Créateur pour porter au loin la semence de la comme toutes ces semences emplumées que le vent

faculté de s'accrocher

piv\ ision plante,

pour cela que

gairement sous

Cafard Dér.

le

la

Lampourdo

nom

et

Arapo-man.

du

gr. Aa6sïv,

est

de Tiro-pèou.

— Voy.

c.

prendre,

m.

m. Toison;

ou selon Théis, du

celt.

laine.

taille

nomme Crosso. V. c. m. Donner ou éprouver des élancements Moun dé mé lancfjo, j'éprouve au doigt

fonce dans l'épaisseur et se

ce

qui ferait coller

a. pr. de lieu

dans

Signifie

les

au dévidage.

commun

à plusieurs loca-

l'origine

un rocher ou un

Dér. du

Incisus, coupé, tranché.

lat.

f. n. pr. de lieu et d'homme. Lancisole. La désinence du mot en fait évidemment un diminutif du précédent Lanciso. Appliqué à une localité, il désigne une coupure, une anfractuosité moindre à une personne, c'est un habitant de l'endroit dénommé. Dans Landa, c. Ouvrir une porte à deux battants. ce sens, il est identique à Alanda. V. c. m. Se landa ou Si landra, s'étendre au soleil à rien faire

Lancisolo,

».

;

comme

les lazzaroni;

prendre ses aises; fainéanter.

— Voy.

Alanda. Landiè,

m. Landier, gros chenet de cuisine en

».

fer

qui

supporte la broche.

En allem. Handeiren, en angl. Handiron, pied de fer, de Andes, jambage. Landiè serait-il pris pour Jambier, ou bien l'article se serait-il joint tout simplement au radical

à rien

fréq.

des élancements douloureux,

comme dans

;

5.

m. Fainéant, batteur de pavé. P.

(Se), ».

m.

Fainéanter.

— Voy. Se landa.

Péj. Landrinas. Grand flandrin; propre

fainéant.

mots précédents, formés par le même généraont d'intimes rapports pour la signification et une Voy. c. m. parenté évidente avec Flandrin et Gandar. trois

teur,

lainage; qualité de la toison des

m. Lancis, terme d'architecture, pierre de

u.

f.

endroit,

l'un à l'autre et nuirait

terrain taillés à pic.

Landrin,

longue et étroite mise en parement au jambage d'une porte, d'une fenêtre, reposant sur une autre plus large qui s'en-

l'inflammation

d'un apostume. Dér. de Lanço, parce que cette douleur ressemble à celle que causerait un coup de lance ou d'une lame quelconque pénétrant dans les chairs.

m

».

lités.

Landra

aussi

laine.

Lancéja, douloureux.

du brin

— Voy. Maréla. Lanciso, Lancise. —

Les

».

môme

de suite au

divers tours

Landoro,

l'appelle

moutons et des brebis; récolte de la laine. Aquél troupèl a un pouli lanaje, ce troupeau a une belle qualité de s.

fois

On

Lana, ado, adj. Laine, laineux, fourni en

Lancé,

;

encore connue vul-

Llap, main.

Lanaje,

à plaques mobiles, servant à en terme saigner les veines de filature, va-et-vient d'un tour à filer la soie, qui est un liteau ou une règle de bois mince, ayant un mouvement direct de droite à gauche, et qui, portant une petite fiche

Andes?

transporte et multiplie. C'est

Lancéjado, ». /'. ÛaMMMBl douloureux qu'on éprouve au foyer d'une inflammation ou apostume. Lancéto, ». f. Lancette, instrument de chirurgie, composé d'une lame à drax tranchants, montée sur une chasse

à anneau où passe le brin de soie, le distribue dans toute la largeur de l'écheveau et l'empêche de s'appliquer deux

siroter; soiffer.

Lambert, lécher.

t. f.

4-23

Landuro,

».

/.

mot qui

Sorte de jeu de

n'a d'autre

Aquà's dé mâou di emploi que dans la phrase suivante landuro, c'est un mal auquel il n'y a rien à faire que de l'endurer. Il n'y a ici qu'une reproduction, avec une légère :

variante, de la phrase faite déjà citée

:

Mdou

Voy. Enduro.

d'énduro.

Se dit des mouLanéja, v. Porter, produire de la laine. tons et brebis qui fournissent plus ou moins de laine.

Lous bédigasses an pas gaire lanéja aquésl'an,

les

moutons

d'un an n'ont guère produit de laine cette année. Dér. de Lano. Lanfios,

».

f.

Langé,

».

m. Danger,

sornettes;

simagrées;

manières et dans

les paroles.

Futilités;

phtr.

mignardises affectées dans

les

péril.

— Se

dit

mieux que Danji


LAN

424 (V. nez

C.

nez.

— Lan

je d'y laissa

m.).

me

danger de

;

moun

casser le nez

crie-t-on

Langé!

LAN

;

nas, au péril de mon m'y casser le

je devrais

au jeu de colin-maillard ou de cliyeux bandés s'approche

celui qui a les

gne-musette, quand d'un obstacle ou d'un danger quelconque.

du

Corrupt.

fr.

Danger.

Langéïroùs, ouso, adj. Dangereux, périlleux; qui Es bé menace d'un danger; qui est en danger de mort.

langéïroùs que l'alroubarés pas, il est bien à craindre que vous ne le trouviez pas. Âquél malâoute es langéïroùs, ce malade est en danger de mort. Crises que siègue lan-

donnons volontiers

aux Allemands et que nous avons emprunté à leur langue, Landsman, homme du pays. s. m. Ferblantier, et plus spécialement Lantérgnè fabricant ou marchand de lanternes, qui parcourt les rues et les chemins en colportant toutes sortes d'ustensiles de ,

fer-blanc et de

fil

d'archal.

Lantèrnéja,

v.

Lanterner, muser; lambiner; faire attens'occuper de bagatelles lorsque des

dre; retarder; différer; affaires plus

Dér. du

géïroùs? vous croyez qu'il est dangereusement malade, en

danger de mort? v.

Langui, éprouver les

— Voy. Danjéïroiis.

femmes

et

enfants surtout

les

Laterna, de Latere, cacher, qui cache

lat.

le

feu.

S'ennuyer; dépérir d'ennui, de tristesse; Les habitants de la campagne,

mal du pays.

le

importantes vous appellent.

Lantèrno, s. f. Lanterne, boite transparente pour enfermer une lumière.

sont

sujets plus

que

Lanu, lanudo, adj. Laineux, couvert de laine; quia Lou béstidou lanu, les bêtes à laine, beaucoup de laine.

en général.

Lanuéjôou,

d'autres à cet ennui, à ce dégoût nostalgique lorsqu'ils

s.

m.

n. pr. de

lieu.

commune

Lanuéjols,

changent de domicile et qu'ils ne rencontrent plus sous la main tous leurs objets d'habitude et ne voient que des

de Trêve, arrondissement du Vigan (Gard). Il ne saurait y avoir aucun doute sur la signification diminutive que la

des horizons, des meubles nouveaux, des figures nouvelles. Se garda dé langui, se désennuyer, se parer

désinence en 6ou pour ol, ois, imprime au radical il s'agit certainement d'un objet, d'un lieu, représenté en

sites,

contre l'ennui, s'amuser, se distraire. véïre,

Languisse dé vous

me tarde de vous voir. Mé faï langui pér moun il me fait attendre mon paiement. Mé languisse, je

il

argén,

m'ennuie a périr Dér.

du

:

je ne

que devenir.

sais

Languidouïro, s. f. Séjour triste ments d'ennui et de découragement.

mo-

et

ennuyeux; — Y-aï fa dé bravos

languidouïros, j'y ai éprouvé de longues heures d'ennui.

Languimén,

s.

m. Ennui, abattement;

tristesse.

C'est

une variante de Languitudo. s. f. Mélancolie; tristesse; découragement. Languissable, ablo, adj. Ennuyeux, qui porte à l'ennui, aux regrets, en parlant d'un séjour, d'une localité.

Lou péis es pas languissable, on ne doit pas s'y ennuyer.

le

pays

n'est pas désagréable

;

Languitudo, s. f. Ennui langueur causée par la maladie du pays. La languitudo m'arapo, la tristesse me saisit,

me gagne. Lanla, adv. Coussi-coussi

la nostalgie

;

ni trop ni

trop peu; par-ci

par-là; là là; tout doucement.

avoir plus de portée dans la bouche des grandes personnes et dans cette phrase L'aï manda fa lanlèro, je l'ai envoyé :

un mot

plus énergique, qui n'est

pas de bon goût.

Lano,

s.

Laine,

agneaux. Débas dé lano, bas de laine. Dér.

du

lat.

Lansoman, taille,

reprend Villa de Nuogolis, en 1314, de iïuyolo en 1321, de Nitgulo en 1 332 la dénomination revient à Lanuejolis en 1384, pour redonner de Nujulo en 4446, et dire La Kueiols en 1582; qui ont produit en tout un mot la forme actuelle. On aurait pu croire d'abord que la laine, Lana,

pouvait entrer dans

Lana, m. sign. m. Grand escogriffe;

la

composition du

nom

mais

;

le

dimi-

nutif se prête peu à cette combinaison pour s'allier avec ce sens de laine.

On remarque

dans

d'ailleurs

le

latin

l'affectation

de

Lana, en écrivant le mot sans la première syllabe caractéristique; par où on est amené à une autre racine, qui est suffisamment indiquée s'écarter de cette signification de

ne peut être que Nuces, les noix, les noyers ce qui voudrait dire, pour faire raison au diminutif un petit ;

,

de quelques noyers, où se trouvait peut-être un noyer, ou bien un lieu dans lequel les noix étaient plus petites. Il suivrait de là que l'article la serait venu faire corps avec le mot lui-même, ce qui n'est pas rare lieu planté

seul

la

formation des noms.

Quant aux

analogies,

une dénomination d'une

il

y

aurait

ville

identité

d'Espagne

,

parfaite avec

Llanuejelo,

et

aux représentations du lat. Ifueelum et de Tiugaretum, Kogaredum, champ de noyers,

l'on arriverait

s.

mal charpenté.

moindre abon-

est-il? L'appellation

mentionnée: elle avait nom, en 4150, Faisstr de Lanejol; de Lanoyol, en 1163; de Noculis, en 1167, de Lanogo, en 1174; la forme Lanuejolz, Lanuejol et Laniejol se trouve dans le roman de 1229 à 1257; puis le latin

dans toison des brebis, des

moutons, des Lano surjo, laine surge, crue, laine en suin.

f.

lui-même, quel

et

Lanlèro, terme enfantin, sans signification précise, quand ilse joint à Hupo! interj. (V. c. m.), mais qui semble

dissimule alors

de petite dimension, de

le radical

au moyen-âge peut fournir des éclaircissements. H. Germer-Durand donne les dates des anciens titres où cette

;

Il

dance. Mais

;

Languino,

paitre.

petite quantité,

localité est

Languere, m. sign.

lat.

:

C'est

la bass.

homme

de

haute

un sobriquet que nous

lat.

passés dans le lang. avec Kougaré, ISougarédo, etc. Cependant un autre radical pourrait peut-être encore


proposé, dont la consonnance au moins se rapproche; ou sa raison appellative manquerait

être

M

et sa signification

En

pas de justesse d'application. Prairie,

connue Moue en roman

noms de

lieux,

là leur

gaulois, A'otc signifie :

un grand nombre de

ayant des rapports avec

origine

:

«5

LAP

LAO

le notre, tirent

Linn., plante de la

thym des

même

la

la superficie

Lâoujè, jèïro, mlj. Légef, au physique cl au moral; plus particulièrement au moral, étourdi, qui ne sait s'oc-

qui s'exfolie ou se lève par couches.

cuper de rien de sérieux; inconséquente, en parlant d'une

montagnes, pays de Aouséro.

Dér. sans doute

du

lat. Lcvis, ni. sign.,

préméditation

Lâoujèïrije, s. f. Légèreté; d'aplomb, de bon sens.

légèreté,

sans

inconséquence;

manque

comme deux

sont

bêtes de labour qui ne

peuvent pas

s'accoupler.

Dér.

du

Laborare, travailler.

lat.

Làourado, s. f. Égratignure longitudinale, comme celle que fait une ronce sur la peau humaine; estafilade à la

mais

le

nom

fr.,

qui

— N'a

rien de

commun

avec

le

un chef de ferme, exploitant en

labourée

;

m. Labourage; manière dont une terre est quantité de terrain labourable dans un domaine. i.

— Y-a pas gran làouraje,

il

n'y a pas une grande étendue

de terrain susceptible d'être labourée. Lâouréja, v. fréq. Labourer légèrement; effleurer

Làouriè,

m. Dim. Làourirïré. Laurier, laurier franc, nobilis, Linn., arbre de la fam.

».

commun, Laurus

des Lauriacées, naturalisé depuis

longtemps dans

le

Midi

avec ses nombreuses variétés. population rurale, soit comme fournissant un assaisonnement et servant d'ôpices k presque tous les ragoûts, soit parce la

palmes pour le dimanche des Rameaux, un laurier bénit, conservé au chevet du lit.

qu'il lui offre des fait

Èmpourla

luu làouriè, obtenir la

lou lâourti d'aquélo afaïre,

il

palme. Émpourtara pas n'aura pas le dessus dans ce

procès. Planta lou làouriè, couronner d'un laurier

branche enguirlandée, d'être achevée petite :

le faite

fête

ou d'une d'une construction qui \ient

ou cérémonie que

l'on arrose

en

payant aux ouvriers une étrenne. Dér. du lat. Laurus, m. sign.

Làouriolo,

j.

/'.

Lauréole,

p.

parait en être la forme pri-

On

dit très-bien sus Làouséro,

était

connu des anciens. Strabon, César, c'est

de

Pline,

dans

le

ils

l'avaient latinisée.

celtique

11

devrait donc

un mot ressemblant de forme

de consonnance appliqué à ces hautes montagnes, adopté le pays, que les conquérants firent passer dans leur

dans

langue. Ce mot était-il le gaulois Lavor, pavé, répondant actuel ? C'est possible ; mais le latin à Làouso , dalle ,

remplaçant

l'a

primitif et à

trouve dans

peu défiguré peut-être par un sa

le

e,

la

signification ancienne.

grec

prononciation en ramené au son

et le lang. l'aurait

A36« ou

>.<£<roç,

A

pierre,

la

vérité,

on

rocher, qui

Làouséro ou Aouséro, s. m. et adj. Au féru. Ldouséroto; Lozerot, Lozérien, habitant des montagnes, du pays de la Lozère.

Voy. Aoitsérà. ». f. Alouette des champs,

Lâouséto, Linn.

— Yoy.

Alouèto, dont le

nom

Alanda

urvensis,

Lâouséto n'est qu'une

corrupt.

Le laurier est en grande affection ou vénération parmi

qui en

\<>y.

f.,

pourrait avoir donné Làouso et Làouséro. la

terre.

laurier

Lozère;

Lesurœ montes;

aurait quelque

grand.

Làouraje,

lieu.

s.

du nom nous

langue nationale et et

est

de

Lozère, au nord d'Alais.

rapprochement de celui de Lozère prouve qu'il s'est conservé; mais les Romains n'avaient pas inventé l'appellation géographique; ils n'avaient pu la prendre que dans la

Làouraïre, ». m. Laboureur, c.-à-d. celui qui laboure lui-môme ; valet de charrue, dans le sens de son savoirde son adresse.

n.

plate;

d'un terrain,

tent le passage des légions à la suite du grand vainqueur des Gaules. Le mot I.esura était donc répandu, et son

se trouver

faire et

le

que

que Rome tirait les fromages tant appréciés des gourmands (Yoy. FroumajeJ. Des dénominations encore existantes en divers lieux attes-

peau.

laboureur en

lui

sur les montagnes de la Lozère ; dévér Làouséro, vers la Lozère, sans l'article et en un seul mot, comme Làouso;

citent les

Lâoura, t>. Labourer à la charrue ou à l'araire, et non mare ou à la bêche. Ldourou pas dé col, ils ne vivent pas en bonne intelligence; ils sont mal d'accord;

à la

ils

Celte variante

la

mitive dérivée de Làouso.

inconsidérément.

,

Làouséro ou Aouséro,

mais non sans

Lâoujèïramén, adv. Légèrement, avec

avec

grand pertennement de schiste à

avoir subi des altérations.

Le laurierpettt-êttfl

Làouriôou (Figo-). Voy. Figo-Lôouriôou. Làousas, s. m. Augm. de Làouso. Grande pierre

de

fille.

famille;

garou, Làouriolo, n'a-t-il d'autre différence d 'être s.m\ngeon et agreste.

Noailles, Noaillac, .Noyelle, Neuilles, etc.

Notre première interprétation nous parait préférable.

fam. des Thymelées.

Ht de

jardins

garou,

Daphne thymalœa,

». f. Amas, dépôt, tas de làousos. Làouso, s. f. Dim. Lâouséto; augm. Làousas. Pierre Dans les plate et mince, relativement à sa surface. hautes Cevenues, on en couvre les maisons comme avec

Làousisso,

niais l'épaisseur est beaucoup plus considérable, ce qui surcharge excessivement les couverts et exige l'emsortes d'arploi d'un bois très-fort pour la charpente. Ces

l'ardoise

;

qu'on devrait appeler plutôt dalles, sont en général en mica-schiste.

doises,

Les étymologistes font dériver ce mot du celt. Lavor, pavé, ou de la bass. lat. Lastrum; mieux encore peut-être du gr. Aào; ou Xiooç, pierre, rocher, contr. de Xîa?, m. sign. Lapas, s. m. Augm. de Lapo. Large bourbier; large


LAS

LAR

456

Larda,

pluie ou une inondation, gens aiséquefois jusqu'à moitié du corps, et cela d'autant plus ment qu'il se forme à la surface une croûte sablonneuse

Lardièïréto,

et bêtes s'enfonceraient quel-

qui

a

une certaine apparence de

Lapignèïro,

s. f.

solidité.

l'on nourrit et l'on fait multiplier des lapins.

Lapin, s. m. Dim. Lapiné, Lapina; augm. Lapinas. Lapin, sauvage ou domestique, Lepits cuniculus, Linn., Il conmammifère unguiculé de la fam. des Rongeurs.

vient de dire en passant que ce qu'on appelle communément ici un lapin de garenne n'est autre chose qu'un lapin

de clapier, réduit étroit et infect où le pauvre animal est condamné au chou à perpétuité. En empruntant le mot au languedocien en a tout à fait modifié le sens, et c'est aux dimensions du clapier qu'il a réduit la garenne, vaste

s.

f.,

raisin.

— Voy. Game. — Voy. Lar-

ou Lardièïro. Mésange.

s. m. Lardon; morceau, mot piquant, brocard.

Lardoù,

Largan, anto, ment un service.

de lard.

aiguillette

Au

instrument pour barder et

Lardouïro, s. f. Lardoire, piquer la viande.

rend large-

adj. Généreux, libéral; qui

du lat. Largus, m. sign. En ital. Largo. Larguiè, s. m. n. pr. d'homme. Au fém. Larguièïro; dim. Larguièïré. Larguier. Est, d'après Sauvages, une corrupt. de Larguiè, par la liaison de l'article, mot du Dér.

du

v. lang. signifiant archer, dér.

Larguièïréto

fr. le

menu fermé de murs, où le lapin, prisonnier sans s'en douter, a toutes les facultés, la nourriture, les

s.

guièïréto.

fig.

ou découvert

Clapier, enclos couvert

Game. Espèce de

m., ou

une forte dépôt de limon au bord d'une rivière, où, après

,

s.

f.,

Parus cœruleus, Linn., oiseau de de

lat.

Arcarius.

ou Sénsérigaïo. Mésange

fam. des Subulirostres

tête noire et

bleue,

Passereaux

l'ordre des

blanche avec

enclos, bois

et

habitudes et ce qui vaut mieux encore,

dessus du corps cendré olivâtre, le desLe lansous d'un beau jaune; gorge et ailes blanches.

le

goût du lapin

sauvage.

On dit un lapin, un bon lapin, pour un fameux luron, Uno lapino, lapine, un bon compagnon, hardi, solide. une femme féconde, qui fait beaucoup d'enfants. Lou co :

la

calotte azurée

guedocien a voulu par des diminutifs exprimer la petitesse de ce joli oiseau qui n'est guère plus grand que le roitelet; du catalogue de ses noms on peut enlever Lardièïro ou le

appelle aussi Séràiè.

Portée d'un lapin femelle; quantité de petits qu'elle met bas dans une portée.

facile, tolérant,

le

Lapinado, Lapino,

du

».

f.

Dim. Lapinélo; augm. Lapinasso. Femelle

s. f.

Au

lapin, lapine.

fig.

femme

très-féconde.

Boue provenue d'une alluvion, du débordeLapo, ment des eaux d'une rivière, d'un torrent, composée de menu sable et de limon, ce qui la distingue de la Eango, s. f.

qui est produite par toute sorte de matières triturées et délayées, comme celle des rues et des routes.

Laqua

Se vautrer dans la boue liquide, à la

v.

(Se),

façon des pourceaux; barboter, se crotter dans la fange.

Lar, s. m. Dim. Lardé; augm. Lardas. Lard, graisse ferme du porc, entre la chair et la peau; en général, graisse,

de

partie adipeuse

au cochon.

— Se

la chair,

appliqué à l'homme

comme

pas manja soun lar, il sait tirer Ésténdre soun lar, s'étendre, se coucher

laïsso

son épingle du jeu.

pour fainéanter ou pour dormir. Faire dé lar, s'engraisser à ne rien faire. Dôr.

du

lat.

Lardum, m.

sign.

tant

il

est juste

la justice de

:

Dieu

Lou bon Diou pago se fait

mais pago lar, quelquefois attendre, mais alors tar,

elle est sévère.

;

une

lardoire.

Dér. du

lat.

Larjoù, t. d'une chose.

bon, complaisant;

comme

est

Pleurnicher; larmoyer; pleurer sans

vraies larmes.

Au

fig.

suinter,

tomber des gouttes d'humidité. Dér. dUjlat. Lacrymare. Larmo, s. f. Larme, pleurs; goutte d'eau qui

laisser

sort de

goutte d'un liquide, d'une liqueur. Dér. par con tract, du lat. Lacryma.

l'œil

;

Las,

fém. plur. de La. Les.

art.

m. Lac, lacet ou collet, piège pour prendre des oiseaux, formé d'un fil ou d'un lacet. Las,

s.

Dér. du

lat.

Laqueus, m. sign.

Sa Las, lasso, adj. Las, fatigué; accablé de fatigue. bien préne las lèbres lassos, il sait prendre les lièvres par lassitude : on le dit d'un usurier qui tend ses filets aux qui

ne trouvent

l'usure. Es las dé bien faire,

Dér. du

Lassa,

lat.

il

plus de crédit que dans s'ennuie de bien faire.

Lassus, m. sign.

v. Lasser, fatiguer;

ennuyer, importuner à force

d'assiduités.

fig.

une chose, Dér. du

avec

Lassije,

lar-

il

a la manche large.

Largus, m. sign. Largeur, dimension d'un côté à l'autre

bien

ni

il

étroit.

f.

v. fréq.

Larméja, grosses

larjo,

Se lassa, se lasser, se fatiguer; prendre

Larda, v. Larder; mettre des lardons; piquer de dons habiller une volaille, en terme de cuisine. Au percer de coups; piquer; embrocher, traverser

libéral,

gens obérés,

N'est Lar, adv. du v. lang. Largement; libéralement. guère usité que dans ce vieux dicton, toujours employé ,

fig.

la

c.

n'est

Larje, larjo,

Au

donner à

— Voy. m. grosse mésange qu'on adj. Large; ample; qui — A la mancho pas généreux.

pour

Larguièïro,

coup du lapin, coup sur la nuque qui abat son homme, dans le genre de celui qu'on applique aux lapins. Lapina, v. Mettre bas, en parlant des lapins.

dâou lapin,

:

le

;

du dégoût pour

se dégoûter. lat. s.

Lassare, m. sign. f.

Lassitude,

lasse; dégoût; abattement.

fatigue,

état

d'une personne


LE Latas,

LED

m. Augm. de Lato. Grande

t.

et longue latle,

pièce de bois longue, mince, étroite et plate.

m., ou Latls. Latin,

».

Latl,

ou langage

Latinisto

de

le latin,

langue latine, parler

latin.

collégien arrivé

Écolier,

aux

classes

latin.

Lato, s. f. Dim. Laléto; augin. Latasso. Gaule, perche, brin de bois de trois ou quatre mètres, dont on se sert soit comme échalas, soit pour la vigne plantée en Cavaxoùt.

m.

V. c.

Ce terme ne doit pas

qui se dit Douèlo.

En bien

du

mot

fr.

v.

m.

verre.

Lava

lou péïssoù, la viando,

Lava dé

le

la

A

le

:

vendant.

—A

lessive, c.-à-d.

tout

lava,

il

a

lava sa mostro, il

l'a

mangé

vendue

une importation de l'argot Dér. du lat. Luvare, m. sign.

il

a

en a

et

tout son avoir.

acception, qui n'est pas cependant récente,

nous

français.

Lavadoù, s. m. Lavoir public; endroit sur le bord d'une non disposé particulièrement à cet usage, mais

Lavagna,

laver

t>.

personne chagrine ou

caresser;

amadouer; adoucir une

irritée.

Lavagnaïre, aïro, adj. Caressant; flatteur, enjôleur. Lavaïro, s. f. Laveuse; blanchisseuse. s.

trop allongé.

m. Lavement; clystère, remède. Lavarido, s. f. Boue occasionnée par le dégel. Lavassi, ». m. Pluie torrentielle, qui lave tout à grande eau. Par restriction, et plus expressif que Lavaje, vin, bouillon, tisane, sauce, où l'on a mis trop d'eau. Lavassi .«.

dé plous, torrent de pleurs, déluge de larmes. Lavo-pè, s. m. Grand vase de terre ou de métal servant

s.

palets

;

les pieds.

m. Cochonnet, but; terme de jeu de boules ou de boule plus petite que

petit palet. lé,

qui

fait le

tenir le haut

même

du pavé,

le

question

les

autres [qui sert de but

office.

dé dans

— Avédre ou la

Une

deux héritages seigneuriaux? La à la composition du mot, qui désinence un sens de provenance, d'appar-

limite de

la

est

indifférente

indique par sa tenance ou d'attribution

;

et c'est cette finale surtout qui

fait insister.

Sur

première partie du mot,

la

permises,

si

même

l'incertitude

racine significative,

si les

conjectures sont

domine à propos de sa

sur sa terminaison

saurait

y avoir doute. Disons-le donc tout de

dans ce

nom

il

ne

suite, ce qui

mérite d'être remarqué, c'est sa forme d'abord

bien que témoignant d'une

provenance

purement

garde cependant, par le gn mouillé, une saveur très-franche du vieux crû celtique; puis ce sont les analogies que sa désinence fait naître avec les suffixes latine,

m. Lavage; linge fraîchement lavé et non breuvage trop étendu d'eau ; vin trop trempé, ressemblant à de la rinçure de bouteille; potage beaucoup

Lé,

à

leude,

qui,

;

Lavamén,

ici désignant un propriétaire ou Ledinus, ou Ledinius, possesseur d'un domaine devenu plus tard un centre d'agglomération; là signifiant peut-être le lieu où se percevait un droit de

véritable

le linge.

Flatter;

nom d'homme;

appelé Ledus

nous

rivière,

commode pour

d'un

elle

vendre à perte un objet que l'on garder; dissiper étourdiment son bien

encore

parait

à se laver

un chasseur.

Lédo ou Lèoudo, en lat. Leudum, Leude, droit de hallage, ou péage payé aux seigneurs pour un passage; ou viendrait-

prix.

Lavaje,

les

s.

linge, laver

lat.

poisson, la viande.

le

mis sa montre à

encore sec

Lepus, leporis, m. sign. m. Lévrier, chien-levrier ; chien de chasse lièvres. Afama coumo un lébriè, affamé comme

Lébriè,

plus souvent la tas mans, se laver les

un

en l'engageant, en

Cette

fort éveillée, égrillarde.

lat.

Ce n'est pas tout à fait l'étymologie de ce nom qui appelle particulièrement notre attention : elle est du reste assez difficile et peu claire. Serait-elle prise du vieux mot

signifie

le

fille

lébrélo,

Laver, nettoyer avec de l'eau; purifier.— Lava

avait acheté pour le

mangé

une jeune Dér. du

Uno

Lédignan, *. m. n. pr. de lieu. Lédignan, chef-lieu de canton dans l'arrondissement d'Alais.

v.

pensée de laver du linge. Lava mains.

Lava

Tèslo dé lèbre, tête éventée et sans mémoire.

pour

simplement Lava, sous-entend

;

/'.

Fero, Latus, porté, qui

dégorger

linge

du lii'w. Dim. Lébrélo; augm. Lébralas, s. ni. Lièvre, i, Lepus, Linn., mammifère onguiculé de la fam. des Rongeurs, trop connu pour être plus amplement décrit. Lèbre,

Latle,

sign. Mais ne viendrait-il pas aussi

du

part. pass.

goubélé, rincer

faire

du

V. c.

le

'?

Lava,

un

confondu avec

être

m.

gallois, Lath,

porte

l'entend, près ou loin, et oblige les autres joueurs à faire ce qu'il veut, a lui céder. Lébràou, v. m. Dim. Lébrdoudoù. Levreau, jeune lièvre;

jette ainsi qu'il

petit

m.

s.

,

4-27

;

lou

conversation; Gtre le premier personnage d'une réunion. Cela vient de ce que au eu de boules, celui qui tient le but ou cochonnet, le

déjà étudiés, et qui doivent la faire classer par droit de parenté dans cette grande famille issue des primitifs Ac Ec,

=

s'alliant

avec

le latin

qui s'impose, déclinant et se contrac-

tant avec la

moyenne latinité, et par les variantes romanes à la langue d'Oc, sans avoir trop perdu des anciennes empreintes au point d'être entièrement mécon-

arrivant

naissable.

Lédignan

est

mentionné pour

la

première

fois,

à notre

par deux frères, seigneurs de Sauve et d'Anduze, en 1048, où il est écrit de Laninhan; il se retrouve, en 1032, dans le testament de l'un desdits seigneurs, avec la variante de Ledinhano; connaissance, dans une donation

du

X1I1«

au

XV e

siècle,

il

faite

reparait en

Ladinanum, de

Leodinhaco, de Ledinhano, et Ledinhanum, pour se fixer en Lédignan, en 1433 et 1539, comme aujourd'hui, sans autre changement important.


LED

LED

428

On

terminaison latine en anus,

le voit, la

plus persistante

;

mais

elle n'a

de se montrer sous

latinisé

la

anum,

est la

consonnance originelle d'ailleurs persévère à tous

nh qui mouille

nacum,

comme on

variété caractéristique

pour désigner

la

:

c'est

Sérignan à côté de Sérignac et

(Gard); et

du

le lat.

lat. Seri-

Synanum,

Signargues (Gard), ailleurs par Signac,

Signes, etc.

En donnant

ces exemples, qu'il serait facile de multiplier,

nous ne prétendons pas expliquer la raison qui a fait accorder la préférence à telle forme plutôt qu'à telle autre dans la composition de noms dont le radical est similaire

sait.

suffixe se dégage avec netteté

Le nouveau

Maires, etc.; de

et

et Sérignargues (Gard),

rendu par Signan

les âges

la syllabe, :

lement usités,

syncopent en Meyrac, Mayran

même pour

du mot, qu'elle s'exprime par les ou qu'elle prenne le gn, sa forme la plus ordinaire deux modes d'orthographe et de prononciation étant égale

se

et

gaulois Ac pas empêché forme de Leodinhaco. La le

une

au fond

provenance, pour

dont

et

le

suffixe doit

représenter une idée et

un

donner au radical un sens de propriété, d'appartenance, le nom d'un pour l'adjectiver, ou faire d'un nom d'homme

identiques. Pour remplir le môme office, le gaulois avait son Ac Ec le plus fréquent, qui s'employait avec

servait possédait. C'est à cet emploi que chez nos ancêtres leur suffixe Ac, dont un ressouvenir se

peu de variantes; le latin diversifia davantage ses finales; mais les langues romanes s'enrichirent de toutes les in-

domaine

sens

=

qu'il

ce

faisait

aussi le

suffixe latin

ici, et

anum,

traduit par an, ane, et se métamorphosant ensuite

que

les avaient précédées et y ajoutèrent de leur fond propre, suivant leurs aptitudes et leurs propensions que des conventions ou des règles faites d'avance ou im-

flexions qui

anus,

décèle

en une par l'intervention du génitif et de la syllabe Ni, cadence nasalisée ou adoucie par la mouillure du g gaulois,

ce fut le génie nouveau du lanposées ne gênaient plus gage qui se donnait carrière. Il est peu probable qu'en :

en

et passant, suivant certaines prédispositions ethniques,

Agne, Egne, Igné, Igné, Igny, transformés en Ange, Inge, Anigue, Anègues, Aniche, Anche, Enche, avant d'atteindre dans les régions méridionales Argues, Ergues, Or-

créant des dénominations on

gues, qui en définitive correspondent à toutes ces variantes dont la filiation est certaine. Ignan appartient à la

La conséquence forcée est terminaison imprime au radical qui la

catégorie de

donc que porte la

cette

même

être

adjective qui est donnée par

par zones,

La

vérité de cette déduction se

démontre mieux par finale identique, et

lesquels la succession des variantes se laisse cevoir.

l'Aude,

A

mieux

le

sur

lat.

Hippolyte du Fort (Gard)

:

qui

,

Lusignan; Pompeianus, Pompignan,

langage s'est nuancé ou altéré dans des cir-

cope qui favorisait la rapidité de

aper-

qui a donné Lézignan, dans Lenignana et Lesignano, en Italie; Lucinianus, part Licinianus,

le

conscriptions à peu près fixes. Et l'on comprend combien en pareille matière l'exception devait tenir de place, et comme il était facile, par exemple, au moyen d'une syn-

ses congénères.

rapprochement de quelques noms à

flexibilité

commune de Saintla commune de

De

noms. Le fond

analogues à côté desquelles d'autres se sont greffées, du lat. Albinianus ou Albanacus, Aubignan et Albanhac

sourde ou éclatante

Aubigny

(Italie)

cum

et

tantôt est abrégée

= = AubignarAubigné

= Albinana (Espagne);

Cavillargues;

Marinianus,

Cavinia-

faisant

nous venons de

Mari-

ou au centre;

Méiïgnargues (Gard),

;

Meyrargues

ou devient rude

;

elle est

à des propensions inconnues, garde presque toujours l'em-

elle obéit

mot

mêmes

latitudes.

Comme

ou du Nord de quelques-unes de nos

le dire, c'est

ce qui fait la particularité

apparaissent et répondent très-certainement à des aptitudes

organiques

toujours

persistantes.

ailleurs ces sortes de^di vergences

Nous

avons

signalé

de prononciation, qui ne

constituent point des déviations ou des altérations du sens. C'est ce qui peut-être fait l'accent de la langue d'Oc et

(Charente, Gironde),

Merignas (Gironde), Merignat (Creuse), Meyrignac, Meyrinhac (Corrèze, Lot) == Meyrannes et (Gard),

dans

s'allonge,

méridionales. Il n'y a pas exclusion systématique, puisque dans les appellations toutes les finales se rencontrent et se côtoient; mais des préférences évidentes

puis, et toujours dans de

= Mérignac

;

tantôt

terminaisons

semblables conditions, Mayrincmum ou Mayrinacum, lat., dans la basse lat. Mayrhianicœ, qui produisent Mérignan et

elle s'adoucit

;

l'étrangeté pour les gens

Martignas, Martignac, Martignat, Martigny, et Martignargues, et Martinenche, etc., suivant la situation au midi, l'est

la désinence

affectent de se produire sous les

gnano en Italie, et pour nous Marignan; comme Martinianus et Marlinacum étaient rendus par Martignan,

au nord, à

reste;

inexplicables, mais le

Cavilhanicœ traduits par Cavignan, et Cavignac, et Cauvignac, et Cavaniac, et Cavagnac, et Cavigny, et et

à côté les unes des autres.

preinte de son origine. Et il est remarquable comme certaines sympathies de sons et de formes se font jour et

et

Cauvigny,

même

se prêtait

là ces ressemblances et aussi ces transformations

les

et

d'une inflexion

mieux à la davantage de l'articulation, d'arriver à des variantes et de

les laisser s'impatroniser

Pompignas, de

la pensée,

ou

l'oreille

flattait

Valleraugue; Pompeano et Pompejana, en Italie; on peut citer encore comme reproduisant des combinaisons de finales

Albignac = Albigny gues = Albignano

et

compris. La diversité des climats, qui agit sur les organes, a fait naître les différences de dialectes, et, comme

suffixes.

signification

le

rapprochant assez du primitif reçu pour se reconnaître

et

même

à aucune époque procédé

ait

principe où toute appellation devait être significative; les altérations sont venues après, et chaque groupe a entendu et prononcé à sa manière, en se

au hasard, surtout dans

et

de i

la

s'efface

langue d'Oïl; et aujourd'hui que cette distinction de plus en plus, et que le français se généralise,


LÉG tandis que le languedocien

se

et

persiste

maintient, c'est

rendra toujours une fusion ou une assimilation de impossible entre les deux langues, car les noms propres

ce qui

d'hommes seront toujours

lieux et

pour soutenir

les

traditions.

Quoi

en

qu'il

observation, elle devait

de cette

soit

plus simple et à la fois plus délicat. Ce n'est pas aujourd'hui qu'on eut trouvé cette tournure; ce n'est pas notre

moque du

qui se

sii'cli',

fort en

en écriture anglaise, ronde, bâtarde en ferait une fine allusion. Mais en ce

forts en lecture, voire et courante,

tout leur rôle, sont d'une extrême importance

complète, au point de savoir

minent en quelque sorte

le

pays et

et le dialecte

auxquels

il

:

ils

déter-

d'où provient

appartient. Si la

terminaison Ignan ne fournit point par elle-même tous les degrés de sa descendance et ne trahit directement qu'une ses

source

latine,

centre

commun,

caractère.

faut

Il

analogues

et les

rapprochements établissent son vrai

rattacher

la

ramènent au moins au

la

aux autres

et

reconnaître

l'emploi de procédés pareils pour affecter un radical. Ignan est le

signe adjectif destiné à lui communiquer une idée comme le font les finales en Agne, Igné,

vent

Lire

v.

;

faire

légi U employé comme

;

;

:

mer

on

Il

sens littéral ne suffit pas à exprion ne peut y arriver que par une

le voit, le

toute la pensée

inversion.

;

dans cette petite d'examen à passer, pour

ne s'agit guère en

effet,

phrase, de grade à prendre, constater qu'un jeune lauréat de l'école primaire mérite un bon point de lecture et un prix d'écriture, deux cou-

ronnes qui prouveraient que pour savoir lire couramment, il serait parvenu môme à apprendre à écrire. C'est bien à

nous réussi? Nous

le

Dér. du

lat.

cévenol et vivarais ;

il

ces euphémismes, assez fréquents du reste, dont notre langue use volontiers pour faire compliment à quelqu'un de ce qu'il fait également bien deux choses où la

un de

lecture et l'écriture ne sont pour rien. Voici, par exemple, un joyeux compagnon à table, qui boit sec et qui mange lèvo pas l'éscrioure, bieniKiire ne

l'empêche pas de mieux manger, au contraire; de cet éloge.

Le mot

il

est

digne

Dér. du

fait d'hier.

Il

est

de capacité, pour caractériser une supériorité Dca intellectuelle mais physique, non point un esprit cultivé, mais

un

brillant appétit

servi par

un bon estomac. Rien

n'est

est

très-bien

employé dans notre

Lignum, m.

lat,

sign.

Faire légo, faire Envie; convoitise; désir. montre, faire parade de quelque chose, pour exciter l'envie,

Légo,

faire venir l'eau

à la bouche, sans permettre d'y touimposer ainsi le supplice de Tantale. Légo-légo! est terme dont on accompagne ironiquement ou mécham-

pour cher le

s. f.

:

ment

Tout aquà mé fat pas légo, me sourient nullement, n'excitent convoitise, ne me tentent pas.

montre de

la

l'objet.

toutes ces belles choses ne

pas

la plus petite

Étymologic au moins incertaine, sinon inconnue.

Lègo,

Dim. Lèguéto; augm. Lègasso. Lieue, mesure

s. f.

de distance.

— En Languedoc,

toises.

il

y

V'-a pértout

a

un

était

uno

des difficultés.

la lieue usuelle, qui est encore de 5,837 mètres ou trois mille

lègo dé

michan cami, en toute

revers de médaille

;

en toute entreprise,

on rencontre des embarras, Y-a uno lèguéto, il y a une petite lieue, un

quelque heureuse qu'elle

soit,

peu moins d'une lieue; ce qui veut dire le plus souvent qu'on en a encore pour deux heures de marche. Uno lègasso, une grosse lieue, de celles qu'on trouve interminables.

Dér. du

lat.

Légumaje, rentes espèces.

d'évidence que cette locution remonte à une époque où savoir lire et écrire pouvait passer pour une merveille de science, si bien qu'on en fit un terme de comparaison pour exprimer un prodige n'est pas

pour nos

pays.

chose

U

voudrions, et surtout,

Légère, m. sign.

d'admiration, de félicitation, elle n'a jamais été employée a vanter des succès scolaires, quoi qu'elle en dise. C'est

lou légi

celui des études et des

que

lecteurs et nous, de quelque façon qu'on le prenne, que de longtemps lou légi nous lève pas l'éscrioure.'

dans l'usage vulgaire,

:

:

lumières, et cette espèce de proverbe familier a l>esoin de commentaire pour en faire sentir toute la justesse. Aurons-

une tout autre mention honorable que s'applique notre dicton, et notre traduction ne le trahit pas. Formule

à l'avenant

si

était prodige,

la vérité,

l'appétit n'a pas baissé, pas plus

;

ce qu'il entend et veut dire, la soif ne lui ôte pas la faim ; il a faim et soif à la c'est fois, et l'un ne nuit pas à l'autre tant il s'en acquitte bien.

Comme

instruction

/".

lèvo

savoir écrire, c'est ce qu'il dit

lire et écrire,

Bois à brûler. Légno, s. Ce mot n'est pas parfaitement indigène, mais haut-

parcourir des yeux un pas l'éscrioure, dicton très-souallusion savoir lire ne lui Ole pas le

une lecture

trouvait ce dicton, une

c'est pourquoi elle s'est conservée. on assure que la poule au pot se prêtait au rapprochement des deux idées; mais depuis... le niveau de

A

Igny, Ac, Ange, Anche, Argues, Ergues Léga, s. m. Legs, donation testamentaire.

— Lou

l'on

et la phrase était juste

et les autres.

Légi,

et

temps-là,

de propriété,

écrit.

mémo temps

thème, en

aspire à inventer l'instruction gratuite et obligatoire et le progrès, qui songerait .1 s'étonner de la multitude des qu'il

trouver place dans nos études des suffixes. Dans la recherche des étymologies, leur classification, leurs évolutions,

un mot ou un nom propre

429

LE!

Leuca, m. sign. s.

m. Ensemble des légumes

— Es un

secs de diffé-

péïs dé légumaje, c'est

un pays

qui produit toute espèce de légumes.

Légun,

s.

m. Légume

gousses, en cosses,

sec,

comme

ou plutôt

celui qui vient en

fèves, haricots, pois, etc.

Ce mot a moins d'extension qu'en fr. et ne s'applique pas aux légumes verts et aux plantes potagères. Dec. du lat. Lcgumen, m. sign. Lèï, s. f. Loi, règle établie par l'autorité divine ou 55.


LEN

430 humaine;

foi

religieuse, croyance, culte,

un autre

raison ou sa rivalité avec législative

droit, justice.

;

ne sommes pas de es

pas dé

làï,

LEN

même

religion. Àquélo marchandiso marchandise n'est pas de recette, elle

la

cette

dans sa compa-

règlement, disposition Sèn pas dé la mémo Ut, nous ;

n'est pas recevable en justice. Té vôou apliqua la

lèï,

je

lat.

Lén, lento, moisir.

— Se

Lex, adj.

legis,

m.

sign.

Légèrement humide; qui commence à qui ne sont

dit surtout des herbes fourragères

pas parfaitement sèches et qu'on pourrait tordre en corde. Dér. du lat. Lentus, flexible, ramolli.

Lénçôou,

s.

m. Drap de

linceul.

lit;

C'est avec

le

lit que se font la plupart des transports de paille, de fourrage, de feuilles et de mille autres récoltes, pour les renfermer à la ferme ; lorsqu'ils sont fort grands et de

drap de

grosse toile grise,

Dér. du

on

nomme

les

Bourén.

V. c.

Linleolum, linge, drap de lit. Lénçoula, s. m. Plein un drap de lit, ce

m.

comme

qu'il

peut

poux eux-mêmes, avec de la poudre de céva-

les

Grano dé capouchin. Dér. du lat. Lens, lendis, m. sign.

dille.

,

Cette circonscription

comprend aujourd'hui les départements de l'Ardèche, de l'Aude, du Gard, de la HauteGaronne, de l'Hérault, de la Haute-Loire, de la Lozère et

du Tarn.

sages et Arécomiques et quelques autres peuplades ou tribus de race celtique. Il fut appelé Septimanie, puis Gothie, lorsqu'il passa sous la domination des Visigoths. Ceux-ci,

dépossédés par les Franks de Clovis, gardaient encore quelques lambeaux de territoire et leur passage vers le siège de leur

royaume d'Espagne, mais

les

Sarrasins les rempla-

cèrent et furent à leur tour expulsés par Charles-Martel et Pépin -le -Bref. Charlemagne réunit la Septimanie au :

Même sign. que Lénçoula, mais Lénçoulado, s. f. moins bon languedocien que lui On les détruit, Lénde, s. m. Lente, œuf de pou. .

le Vivarais, le Velay et le GevauQuercy languedocien et l'Albigeois.

le

royaume d'Aquitaine elle en fut ensuite séparée pour former Comté et Duché, s'annexant la Provence, étendant sa

lat.

contenir.

dan, au sud-est

Le Languedoc correspond en grande partie à la Narbonaise première des Romains, habitée par les Volces Tecto-

vais te faire le droit que tu mérites.

Dér. du

nord

étaient, vers le

puissance, sa domination par la force de ses armes et le prestige des arts, de sa culture, de sa langue et de sa civilisation sur tout le Midi et sur la

France

et

l'Europe.

La

quasi-royauté des comtes de Saint-Gilles et de Toulouse, à l'apogée de leur grandeur, touchait d'un côté aux Alpes et de l'autre aux Pyrénées c'est en son état le plus floris:

sant qu'elle fut réunie à la France au XIII e siècle, en 4 270, sous Philippe-le-Hardi, et que, de ce moment, le pays entier

Voij.

nom

Léngado, s. f. Coup de langue; médisance; quolibet. Plusieurs fois l'occasion s'est présentée de citer ce subst et le suivant comme exemples de prononciation. Il y a entre

prit le

eux

langue d'Oïl, et la langue d'Oc, l'idiome méridional, à cause de la différence de prononciation. Le Languedoc, lou

On

.

et

identité de lettres

l'accent suffit

:

la

mesure

est tout à fait différente,

la

tonique et changer la quantité. Le premier, à terminaison féminine, est composé de deux longues et une brève finale la voix appuie et

pour déplacer

:

s'arrête sur sa syllabe médiane ga. Le second a une brève entre deux longues la voix glisse sur sa médiane ga tomber fortement sur l'd final, masculin, éclatant et pour :

accentué.

La mesure,

la

cadence ou l'accent font en défi-

nitive la signification et le sens l'intelligence des mots, et

la prononciation donne l'orthographe ne saurait trop :

s'attacher à la reproduire et à la figurer. Léngado, s. m. n. pr. Languedoc,

province de l'ancienne division de la France. Elle formait le plus grand gouvernement du royaume, après celui de Guyenne-Gas-

sait

compris entre

du

Sault,

;

méditerranéen, où se trouvaient les diocèses d'Agde, de Béziers et de Narbonne; et en provinces

annexes, qui

on

disait

autrefois dans

langue de France ou la

la

le

la

Lou Léngadà désigne la léngo d'O, dont

le pays pour son idiome, on dit nous allons avoir à parler. On entend :

:

mot Languédà; ce n'est là que du accommodé aux désinences du Notre mot n'est guère lui-même Léngadà languedocien. qu'une corruption, qui sent son latin du moyen-âge, mais quelquefois employer patois, c.-à-d.

elle

du

le

français

a pour elle la priorité, l'ancienneté d'origine; et c'est

ce qui

nous

du goût

Lauraguais,

:

pays de la langue d'Oc ; tout ce qui Loire et les Pyrénées, qui ne parlait pas la langue d'Oïl, l'ancienne province romaine, le vieux territoire des Volces, Gaulois ou Celtes. est

en Bas-Languedoc, comprenant les diocèses d'Uzès, de Nimes, d'Alais, de Montpellier; en Haut-Languedoc, formé

du Cominges languedocien, du du Carcassez et du Rasez en littoral

pays

donc

est

Léngado,

la

des diocèses de Toulouse,

mot Langue s'employait

le

que

l'acception de

cogne; il était borné au nord par le Forez, à l'est par le Rhône, au sud-est par la Méditerranée, au sud-ouest par le Roussillon et le Comté de Foix qui le séparaient de l'Espagne à l'ouest par le Cominges , la Gascogne, le Quercy, le Rouergue, et au nord-ouest par l'Auvergne. Il était divisé ,

de Languedoc.

la fait distinguer

dans l'application. Quant à

O et Oc particules. ou Gourgouli. Hippobosque du mouton,

question d'idiome, voy. Léngo d'O, Lénçjasto,

insecte.

s. f.,

— Voy.

Léngo,

s.

f.

Gourgouli.

Dim. Lénguéto;

péj.

Léngasso. Langue,

partie charnue, musculeuse, mobile dans la

de la parole d'un peuple, d'un pays. et

prète, parler

;

langage,

— Faire

bouche ; organe idiome d'une nation,

la léngo, servir d'inter-

pour un autre; haranguer au nom d'une

assemblée, d'une troupe, d'une collection quelconque d'individus. Faire la léngo à qudouquus, styler quelqu'un, lui souffler ses réponses, lui faire la leçon,

en

lui dictant ce


LEN A uno

qu'il doit

dire

affilée;

manie Irès-bicn

il

sigo de la léngo,

il

LEN

léngo de pétar, l'ironie

mord de

la

ou

il

la

a la langue bien médisance. Mous-

langue, c.-à-d.

il

a la parole

mordante, incisive. Ma léngo mé prut, j'ai une démangeaison de parler. Moussiga sa léngo, se retenir de faire

une réponse indiscrète ou compromettante. A pas que dé léngo, il n'a que du babil. Avès la léngo trop longo, vous se dit d'un bavard ou d'un indiscret. frêne léngo, prendre langue; s'informer. Ma léngo m'a vira, la langue m'a fourebé; je me suis trompé. Ènvala sa

parlez beaucoup trop

;

léngo, mourir, rendre le dernier soupir; métaphore éner-

gique et en même temps ironique. Es uno lénguéto, c'est une langue dorée; une fine mouche; un doucereux diseur, câlin et insinuant. Vno léngasso, une mauvaise langue. Dér. du lat. Lingua, m. sign.

Léngo-bouino,

j. f.

Langue de bœuf, Hypodrys hépa-

tique, Boletus hepaticus, Boletus buglossiim, I.inn., Roques;

champignon du genre des Agarics, fistuleux, dont les micologues donnent ainsi la description chapeau d'un :

rouge-brun, d'autant plus foncé que le sujet est plus âgé, parsemé à la surface supérieure de papilles de même couleur surface inférieure couverte de tubes allongés, accolés

observations.

dans

;

betterave rouge lorsqu'elle est cuite saveur un peu acide, odeur nulle. Il croit sur les vieilles souches, le plus souvent au pied des vieux chênes et des vieux châtaigniers. ;

On

le

désigne en

fr.

sous les

gue de bœuf, glu de chêne

;

noms de

Foie de bœuf, lan-

en Toscane Lingua di cas-

tagno, rassa buova. Par son volume et sa saveur agréable, ce champignon doit être mis au nombre des espèces alimentaires les plus utiles. Mais,

gneraies,

il

pour ceux qui

se trouvent

dans

les

châtai-

arrive qu'ils sont tellement saturés de la sève

âpre et acerbe de l'arbre, en s'attachant à son tronc ou aux maitresses-branches, qu'il faut les faire tremper long-

temps

et

blanchir à l'eau bouillante pour leur enlever cette

acre té.

la

;

méridional a déjà conquis la plénitude de son individualité propre, où il est si bien fixé par le caractère particulier de son euphonie que son accent et sa prononciation ser-

vent à

le

classer par

Bouino

est là

comme

Léngo-cano Cynoglossum

:

traduction de bovine.

s. f.,

,

difficulté

ou Hèrbo dâou

officinale, Linn., plante

de

la

Cynoglosse, fam. des Bora-

Sa feuille est légèrement veloutée et douce au toucher comme la langue du chien, dont elle a du reste la ginées.

nom. Sa racine

forme

et pris le

fère

sa feuille est

est adoucissante et

somni-

employée par application contre

les

dartres.

Dér. du

Léngo

lat.

d'O,

Lingua s.

canis, langue de chien.

Langue d'Oc; languedocien; langage, idiome languedocien langue parlée dans le pays de Lanf.

;

guedoc, par opposition à la Langue d'Oïl, parlée dans le nord de la France.

La dénomination

seule de

Léngo d'O,

la

langue d'Oc,

trace les limites dans lesquelles doivent se renfermer ces

— Voy.

territoriale.

Il doit être accordé une assez large part aux influences climatériques sur le langage pour faire admettre en principe que, de tout temps, des différences dialectales ont

distingué les groupes de populations d'un vaste pays, de même race et de même langue. Ce que nous voyons au-

jourd'hui permet d'affirmer ce qui a été avant nous. Dans l'ancienne Gaule, où les divisions par tribus furent si

nombreuses, ces différences existaient la conquête romaine constitua une sorte d'unité sous sa domination; mais elle :

forcément vivre ce qu'elle ne pouvait atteindre, le génie national dans son sentiment intime et dans la parole, sa manifestation la plus persévérante. laissa

La Narbonaise première

donnée plutôt

s'était

Entre

n'avait été soumise.

les

qu'elle

mains des vainqueurs du

monde, elle était devenue la plus florissante et la plus riche de leurs provinces transalpines. Peut-être cette prospérité était-elle due à ce qu'ils avaient su conserver chez elle plus de son esprit natif d'indépendance, en lui apprenant à se gouverner elle-même dans ses municipes, et parce qu'ils avaient été amenés aussi, par calcul ou par nécessité, à respecter ses habitudes et ses traditions de langage,

en conservant toutes ses dénominations géographiques, en latinisant beaucoup de ses locutions usuelles qu'ils

s'ap-

proprièrent, à mesure qu'ils lui imposaient, dans les lois et les

affaires, la

privées,

le

langue

dans leurs relations

et

officielle,

charme de leur

littérature. C'est

au moins

ces

caractères de la politique romaine qui ont survécu pour attester les traits les plus saillants de notre nationalité. Ce s'est

creusé

un

lit

profond à travers

les

contrées méridionales.

Dans un

tal.

une démarcation

Léngadà.

double courant

La composition du mot ne présente aucune

:

Nous reviendrons à rechercher nos origines

langue romane (Voy. RoumanJ, et, sous le mot Troubadour, à exposer sa marche et son développenn'iit nous en sommes, le mot l'indique, au moment où l'idiome

;

uns aux autres, d'un jaune blanc ou jaune rougissant chair mollasse, fibreuse, zonée, ressemblant au tissu de la

les

431

intervalle de trois

ou quatre

blissement des colonies romaines,

le

siècles

de

l'éta-

commence à se s'annonce. La Gaule flot

troubler, où plutôt une nouvelle ère comprend qu'elle n'a plus besoin de maîtres

:

elle

a donné

des empereurs au monde, des sénateurs au Capitole, des orateurs à la tribune, des rhéteurs et des grammairiens

aux

écoles;

elle

a un instant disputé à

Home même

le

siège de l'empire; un effort encore, elle va s'appartenir. Mais à ce moment les irruptions des Barbares recommencent; les Wisigoths viennent occuper le Midi, les Sicamle Nord partout se montrent les signes précurseurs d'un grand déplacement de puissance et de rénovation d'idées et d'idiomes.

bres ravagent

:

Le christianisme les institutions

se propageait. Les

romaines

Wisigoths admiraient beaucoup de

et ils conservèrent


LEN

LÉN

432

administrative

l'organisation

:

le latin était

leur cour de Toulouse, et celle dont les édits

dans leurs codes

et

entièrement effacé

A

:

ils

la

langue de dans

se servaient

et le latin

n'avait jamais

clarté,

pour supprimer

finales,

pour répudier

s'étaient

répandus dans

le

Mais

la

quefois

conn»issables sur notre sol, n'auraient-elles pas laissé quel-

les

ques empreintes dans la langue? Cependant, ni le gothique, ni l'arabe, qui avait légué son nom à la province romaine,

promptitude de

que

:

:

dévastations des bandes sarrasines, l'antipathie des

les

croyances et l'épouvante rendaient odieux, ni le francique ou le tudesque aidé même de toute la puissance de Charlemagne, n'avaient pu s'acclimater sous notre soleil et sur

cette terre

vieux tronc gaulois gardait ses si merveilleusement fécondée

le

racines vivaces et qu'avait la culture latine.

tions dans

les esprits

la

et

une étrange confusion dans

les

rapports habituels et nécessaires des populations. Au milieu de ces conflits et de la diversité d'idiomes qui se heurtaient et se repoussaient, l'unique

redondances

de

l'esprit

leurs droits

:

:

c'était le travail,

nouveau

et

et

son

affaire.

avaient aussi

l'oreille

ici,

la sonorité et l'éclat des voyelles, quel-

la

rudesse affectée de certaines consonnes

même

vieux gaulois, l'harmonie surtout étaient dans prédilections natives et semblaient mieux servies par

rappelant

le

souplesse et

la

la

dextérité de

l'organe

obéissant à la

là, le son ne redoutait pas de pensée s'assourdir, la voix de s'effacer et de tomber avec les désinences et les inflexions, comme pour se soumettre à

la

;

lente, qui ne demandait pas à faire explosion; et l'expression devenait lourde, traînante, embarrassée et incolore mais la phrase et les mots, au prix de la mélodie sacrifiée, prenaient une ferme netteté et une

une conception plus

;

concision qui n'étaient pas sans forces ni sans charmes. Ces

chute de l'empire, les guerres et les invasions, tous ces chocs de peuples divers ne pouvaient manquer de produire des bouleversements, des perturbaMais l'ébranlement et

la diction la rapidité et la

inversions, pour abréger les

mécanique du langage

les ils tenaient Nimes, Carcassonne et Narbonne Francks de Clovis, de Childebert, de Pépin, y avaient été de tous les envahisseurs, reappelés. Comment les traces

Midi

les

les

la recherche, l'instinct

le celtique.

leur tour, les Sarrasins

accord unanime pour donner à

moyen

de s'entendre et de se

différences,

la

que

nature,

les

dispositions

organiques, avaient

l'influence des climats, les impressions d'origine

mises entre

les dialectes

du Midi

et

du Nord, ne

s'effacè-

rent jamais, et plus le défaut du trait d'union qui les reliait à la source principale se relâcha, par l'oubli ou

mépris de

romaine, plus aussi les tendances divergentes prenaient d'empire et accusaient leurs antile

la littérature

de composer, presque d'instinct, sans se soucier des règles et de la syntaxe, un langage courant,

pathies.

populaire, dont le fond, comme la forme, se fût généralisé et qui ne pouvait avoir pour base que le latin, la langue

l'empire romain, trop imparfaitement esquissé, qu'on nous permette de reprendre quelques-uns des traits les plus sail-

la

lants.

était

comprendre

plus répandue. Alors, en

effet,

dans

la

nuit intellectuelle de

De

Les provinces du Midi, plus cultivées et plus

ces

âges troublés et malheureux, apparaît la langue romaine rustique, le roman, comme une transaction éclatante entre

ce tableau de l'état de la Gaule après la chute de

leur culture intellectuelle,

fières

de

moins exposées aux incursions

une société

germaniques, vivaient dans leur prospérité pleine des souvenirs de Rome mais toujours impatientes du joug, elles

rajeunie,

turbulente, presque sauvage encore, pleine de ses traditions nationales, exubérante d'ardeur, nouvelle-

ne l'avaient souffert dans leur langue que par une sorte d'accommodement et à la condition de prêter au vainqueur

ment retrempée aux sources du christianisme. Tous les peuples qui s'étaient disputés l'héritage lacéré de la grandeur romaine, furent appelés à apporter leur moellon à

presque autant qu'elles consentaient à en recevoir. Elles s'étaient identifiées avec le latin, el l'avaient pour ainsi dire attaché à leur fortune. Les Barbares apportèrent le premier

de régénération. Bientôt le roman était en possession de toute la Gaule, de la Méditerranée au Rhin; et, né

élément dissolvant sans parvenir à substituer leur idiome à celui des Gallo- Romains. Les nouveaux conquérants d'ailleurs s'entendaient dans la même langue que ceux

la civilisation décrépite

de

la vieille

Rome,

et

l'édifice

dans

la

bonaise,

comme on appelait la Gaule nare régnait au nord de la France au IX siècle, et

province latine, il

formulait, en 841

serments réciproques de Louis-leGermanique et de Charles-le-Chauve, son frère.

Cependant,

si

,

les

le

roman

était

universel et

commun

à

tout le territoire des Gaules, les éléments divers dont était

composée la population, réagissaient naturellement contre l'unité d'un langage dont le lien fondamental, le latin, déjà

miné

et altéré,

ne trouvait plus ni sanction ni con-

trôle, et tendait

chaque jour davantage à se dissoudre. Dos propensions ou des aptitudes opposées, du midi au nord, dirigeaient d'ailleurs le mouvement en sens contraire. Par une convention

tacite et instinctive, partout

il

y

avait

un

;

qui

avaient envahi

le

Nord

toutes

et

les

bandes qui Rhin à

franchissaient continuellement et sans obstacle le la

recherche d'une autre patrie. L'ancienne province romavaguement que la force qui avait renversé

nisée pressentait

l'empire la dominerait un jour, et bien des fois elle l'avait regardée et avait recherché son alliance et son secours.

Quand

le flot

menaçant des Arabes

était

venu inonder

les

Gaules, c'est au nord que s'était élevée la digue qui le repoussa jusqu'au-delà des Pyrénées. Chaque jour la puissance franque s'était accrue, et au milieu des secousses et de ces terribles

ne

fit

tremblements de

que grandir. Sous

les rois

terre, sa

de

la

prépondérance

première race,

les


LEN

LEN habitants

sous

méridionales n'étaient connus que loi salique consacrait cette

contrées

îles

nom

le

de Iiomuins. La

distinction de peuples

Franks ne

et la terre des

;

se con-

fondait pas, pour les privilèges que la possession

y

atta-

chait, avec les provinces de la Gaule méridional!'. La s'irnlangue commune était la basse latinité dégénérant déjà,

ne perprégnant au nord de tudesque et de teuton, et elle sévérait au midi que sous le nom un peu méprisé de langue romaine rustique. Durant cette longue période de guerres et de déplacements continuels de peuples, toute culture intellectuelle avait été abandonnée, les écoles publiques, autreles esprits troublés

renommées, n'existaient plus;

fois si

marchaient au hasard

et sans règle

dans

les terribles

inquié-

tudes d'un présent sans fixité, mais avec des aspirations d'avenir à reconstruire sur d'autres bases. Le génie de l'idiome et de l'empire

l'unité de

débiles

dans

un moment essayé de

avait

Chanemagne

son œuvre

successeurs,

entre

:

les

reconstituer

mains de

ses

démembrée. Mais

s'était

Gaule méridionale eut

la

morcellement, lorsque et sur elle reconquis sa part, elle commença à respirer; une ère nouvelle allait se lever, en lui redonnant, avec le

l'indépendance et

De

repos, l'amour des arts et des lettres. formés qui relevèrent en droit plus

le

petits états s'étaient

la souveraineté royale établie au nord, et qui en gouvernements héréditaires sous leurs bientôt s'érigèrent ils furent le berceau de la rénovation seigneurs locaux

qu'en

de

fait

:

politique et de celle

du

au moment où

suzeraine atteignait son plus haut degré d'importance, que la délimitation du domaine féodal, tracée par la possession, se manifeste et se

Ce

fut

nom du

la seigneurie

dialecte qu'on

fait

par

gne

et caractérise le territoire

le

y

parle.

on

et alors

;

La langue choisit,

Cette dénomination n'était en

voir et de

réalité

Comme

des deux côtés de

le redire,

que

la

chartes d'affranchissement.

Dans

le

XI e

Gilles et de

siècle,

l'époque où les comtes de

Toulouse réunirent sous leur sceptre

Saintla

vence au Languedoc, fut l'époque où cette langue

Proprit

toute l'extension, toute la richesse, toute la régularité que les troubadours lui avaient données (Yoy. TroubadourJ.

Son influence ne la

s'était

pas amoindrie par

Provence au comte de Barcelone

louse régnait

:

toujours dans ses états

la

la

cession de

maison de Tou-

indépendants

qui

du Rhône aux extrêmes Cévennes, et de la haute Dordogne aux Pyrénées et les comtes de Provence

s'étendaient

;

même

temps comtes de Barcelone et rois d'Aragon, lui conservaient sa primitive affinité avec le catalan. Yoy. en

Prouvençdou.

Longtemps encore après que la comté de Toulouse fut domaine de la couronne, sous Philippe-le-

passée dans le

Hardi, la langue d'Oc conserva sa portée et sa valeur politique. Philippe-le-Bel et ses successeurs, par divers

ordonnèrent la publication des lois et l'instruction des procédures dans chacun des idiomes qui divisaient la France. La légalité de la langue d'Oc, son authenticité juridique s'affirmaient ainsi, et l'unité se maintenait dans édits,

les diverses

circonscriptions de son vaste territoire,

tant

l'institution politique générale faisait tout ressortir

commun. Mais

du

cause qui, dès le principe, avait amené la grande division en deux langues, ne pouvait pas c'était l'incesser de les suivre dans leur développement centre

la

:

dési-

dépendance originelle de chaque groupe de population qui

pour

se faisait jour.

reconnais-

soumission à peu près que celui-ci en usait avec le roi l'hérédité des fiefs passée en principe, la force et l'impor-

il

mot

:

nous venons de la

la

Les seigneuries vassales du pays de la langue d'Oc rendaient foi et hommage à leur suzerain, avec la même

d'affirmation le plus usuel, suivant la manière dont articulé au midi et au nord. Yoy. O et Oc.

faits.

romains de

était

diviser la Gaule en langue d'Oc et en langue d'Oïl, le

sance et la sanction des

formules et l'esprit des vieux municipes Gaule méridionale, lorsque les communes naissantes obtenaient de leurs seigneurs féodaux leurs

réveillaient les

que

langage.

433

le

Loire, prise pour

tance de la terre constituant violents pour la

le droit,

sans troubles trop des

hiérarchie, dans les subdivisions,

pour

compositions étaient devenues souvent d'impérieuses et de

prendre sa voie et suivre ses tendances; mais il n'avait fait que traverser une phase de préparation et placer ses

légitimes nécessités. Du peuple au seigneur les rapports étaient relativement les mêmes, et des concessions étaient

le

limite,

jalons. sortis

langage n'avait

pas

attendu jusque-là

Seulement alors l'unité du roman se dédoublait,

de

la

même

source, les

deux

et,

dialectes, qui avaient

longtemps suivi une marche parallèle, se séparaient en un

maître, et qu'il faisait, se pliait à ses aptitudes et obéissait : là aussi il avait à prendre librement ses

à ses tendances

cours différent.

La langue

également forcées en tout ce qui relevait du peuple serf ou vassal, ou formé en commune. Le parler, dont il était le

d'Oïl

n'était

encore

pas

parvenue à se

débrouiller des langes grossiers de son enfance, que la langue d'Oc, plus fidèle à ses traditions, s'était organisée d'après des règles savamment étudiées. Elle avait ses gram-

De là les dialectes de la langue d'Oc, ralliés par une sorte de fédération ou de vassalité à sa constitution centrale et souveraine, mais se nuançant en indivifranchises.

dualités distinctes et se multipliant par fractionnements qui

commerce et d'alliance qui unissaient les cités industrieuses du Midi aux plus puissantes républiques italiennes, avec

correspondaient à ceux des domaines particuliers, sans méconnaître jamais leur génie natal. Aussi, quand le centre dominant, qui imposait aux autres son esprit et ses habitudes, vit amoindrir sa pré-

langue dans laquelle se

pondérance et qu'elle se déplaça, quand une littérature

mairiens et surtout ses poètes; et elle était devenue la langue politique, la langue légale, la langue des traités de

Gènes, Pise, Florence et Venise,

la


LEN

434

LEN

et favoacceptée également par tous cessa d'être accueillie risée par les cours princières, et que ce foyer, d'où jaillis-

de lumière venues du Midi. La langue d'Oc est dépossédée de sa souveraineté elle décline vers une décadence fatale,

saient la lumière et tant d'éclat, s'éteignit, le prestige de la

qui ne doit pas cependant s'accomplir de sitôt, pour si peu qu'elle veuille rester elle-même. Le français peut la remplacer et se substituer à elle ; mais une fusion ou une

langue d'Oc commença aussi à décroître. A mesure que se fit l'unité française, et que les provinces ne formèrent plus

que

royaume, en restant encore pays d'états

le

s'abolit la division tracée

en plus

de plus

,

autrefois

la Loire,

par qui n'était que nominale. Le français s'était constitué dans la langue d'Oc avait perdu son ses formes définitives :

privilège de centralité et de métropole; règle

ses intérêts

que

ou

sans autre

et,

ses besoins, ses souvenirs

ou

ses

propensions, plus que jamais, dans ses anciens domaines,

chaque

généralité,

chaque paroisse même, son héritage, et chacun l'appropria à

chaque

morcelèrent à l'envi

baillage,

:

Le danger est là le mélange ne et quelle que fût la livrée informe; qu'un patois dont cette transformation se revêtirait, elle ne représenalliance est impossible.

:

serait

terait ni le français, ni le

languedocien (Voy. PatouèsJ.

C'est à cet abaissement qu'elle ne doit pas descendre, si, blessée au cœur, elle doit mourir. Elle doit rester une dans ses variétés dialectales propres, sans se laisser

par des raffinements prétendus qui

et défigurer

déshonorer

corrom-

la

pent, vulgaire dans sa forte vitalité, simple, harmonieuse,

son génie particulier, à son accentuation locale, à l'influence de son voisinage immédiat, de son organisme ou

originale sans les atours, les sophistications et les ajustements qui la déparent. Elle est assez riche pour se passer

de sa température.

d'emprunts, trop

A

ce point semblerait terminée l'histoire de la langue

d'Oc:

pour

n'en est rien cependant; si l'avenir est fermé peut vivre de son passé et se consoler. La

il

elle, elle

nouvelle division de la France a effacé sa dénomination provinciale;

longtemps avant, elle n'était plus mais une langue ne s'anéantit point et

depuis

fière

pour recevoir l'aumône, de race

et

d'extraction assez nobles et assez anciennes pour avouer

Pour

ses origines. et

nous faisons

Léngoù, dans

s.

nous avons voulu dire son

cela,

histoire,

pour la maintenir dans ses traditions. m. Dim. de Léngo. Petit bout de la langue; effort

langage des nourrices, langue d'un enfant.

le

n'a pas

LéngoustO, s. f. Langouste, Astacus, Palinurus locusta, Linn., crustacé de l'ordre des Astacoïdes et de la fam. des

mérite

Longicaudes ou Macroures, grosse écrevisse de mer, commune dans la Méditerranée. Ce qui la distingue du homard, c'est qu'elle manque des deux formidables pinces dont

langue

officielle;

à disparaître ni à se renier devant un décret de proscription. Notre langue d'Oc, que nous affectons d'appeler ainsi pour ne pas la réduire à un de ses dialectes,

Comme

mieux.

nous l'avons

dit

dans quelques

considérations préliminaires, elle est restée populaire et c'est être quelque chose; à ses chefs-d'œuvre anciens, sa renaissance, retrempée à ses sources, vient en ajouter de nouveaux; quatorze millions d'habitants l'entendent, la

celui-ci est

asso.

pensables à tous les travaux de linguistique et de philologie; elle fait partie au meilleur titre de notre gloire

secret.

et

c'est

ce qui

nous

fait

aimer

et

entourer

d'un culte patriotique et fervent ses autels délaissés. Son nom même est, en effet, devenu une généralisation,

ils

:

ont d'ailleurs assez de ressemblance

Léngu, udo, adj. Dim. Léngudé,

parlent et la chantent encore dans tous ses dialectes; pour le monde savant, son étude et sa connaissance sont indis-

nationale;

armé

pour qu'on ne leur ait pas donné des noms différents celui de Léngousto suffit et s'applique à tous les deux. éto; péj.

:

Léngudas,

parleur; qui a la langue trop qui ne sait pas se taire sur ce qu'il doit garder Taïso-té, léngudo, tais-toi, bavarde.

Babillard; bavard;

longue

;

Lénguéja,

v.

fréq.

Languéyer;

examiner

la

des porcs pour reconnaître les grains de ladrerie. Grano dé por.

Lénguéjaïre,

s.

m. Languéyeur; qui

fait

—langue Voy.

métier de

qui s'est encore restreinte en transformant le nom de l'ancienne province romaine. Le parler d'Oc résiste toujours,

languéyer les porcs dans Grano dé por.

mais chacun de

Lénguéta, v. Terme de menuiserie, évider en boudin, ou en languette le bord d'une pièce d'assemblage pour le faire entrer dans la rainure ou canal de la pièce à joindre.

ses dialectes a

une vie à part

:

le

toulou-

le

gascon, le provençal, l'auvergnat, le cévenol ou rdiol n'en sont point des branches détachées, mais des sain,

pousses vigoureuses sorties du même tronc, que la même sève alimente et que distingue cependant une floraison différente.

du type

Ces dialectes ont eu et gardent encore l'empreinte que leur frottement avec le français n'a

Léntïo,

s.

f.

les

foires et

Lentille, lentille

marchés.

commune, Ervum

Voy.

lent,

Linn., plante de la fam. des Légumineuses. Lento, s. f. Luzerne sauvage, luzerne faucille, Medi-

point effacée ; et c'est pour cela, pour conserver à la langue sa physionomie vraie, que, de toutes parts, dans le Midi, sa

cago falcata, Linn., plante de la fam. des Légumineuses, à feuilles menues, à fleurs jaunes, qui se propage d'ellemême dans les champs de blé. Comme elle est vivace,

terre natale, la poésie rajeunit ses traits et ses couleurs.

qu'elle se marcotte et se multiplie, ses racines très-fortes,

Nous ne rallumerons pas son flambeau, nous le savons, et peut-être cette flamme ravivée n'aurait que des ardeurs factices mais ne fit-elle que rappeler son premier éclat, il était bon de suivre à travers les traînées âges ces

très-ligneuses, arrêtent quelquefois la charrue et font

primitif

;

longues

briser le soc. Elle est fort

gourmande

blé et en outre difficile à extirper.

Dér. du

lat.

même

et fort nuisible

Lentus, flexible, ou lent, qui ralentit.

au


LES Léntou,

s.

Humidité;

f.

m.

s.

causée par l'humi-

Terme de boucherie, mou ou

Péj. Lévatas.

morceau peu recherché, dont les font usage. Le mou du porc est plus

des animaux;

poumon

pauvres gens seuls délicat; on le mêle à

on

sons,

flexibilité

— Voy. Un.

dité; moisissure.

Lèou,

LEV

l'alterne

viande des andouilles et saucis-

la

avec

le

et ces carrés de viande

foie,

maigre qu'on nomme poupo, dans fait au boudin. Dér. du

les

garnitures que l'on

Lèou, adv- Bientôt; promptement ;

Pu

Dér. du

vite.

le fait

:

:

Vous

lèvo la lésso,

au Cg.

Leste, lèsto, adj. Leste; agile; qui a de la légèreté; dispos; préparé; prêt; prompt; vif; éveillé. Létro, s. f. Lettre, caractère de l'alphabet;

— Counouï

missive.

la létro,

létro, écrivez-lui.

Dér.

du

lat.

il

sait

lire et écrire.

Li mandaraï uno

Littera,

m.

lettre-

Fasés-y

létro, je lui écrirai.

sign.

s. m., ou Lusèr. Lézard, Lacet la, Linn., reptile fam. des Sauriens, dont les variétés sont nombreuses. Au-dessous du plus grand de nos lézards qui dépasse

Lètrou, de

— Lèou, lèou/ —

la

deux pieds de longueur, on en trouve bien d'autres

l'analogie entre léger, leste et

il

emporte pièce dans ses quolibets.

sur-

lèou que, plutôt que...

Levis, léger

lat.

aussi Péréso (Voy. c. m.).

substance spon-

parce que gieuse et fistuleuse du poumon le rend léger et nager sur l'eau. Vite, vite! dépêchons.

sur d'autres parties du corps par une habitude de malcette dernière se nomme propreté, surtout aux genoux

uno la

lat. Levis, léger,

435

rant de

taille et

diffé-

de couleur, ce qui tient peut-être autant

Piège pour les oiseaux ou les rats, composé ordinairement d'une pierre large et plate, placée de

à l'âge qu'à l'espèce ; et par une gamme descendante, on arrive au lézardeau de muraille, qui atteint à peu près cinq pouces dans son plus grand développement. En thèse

en angle de 45 degrés, soutenue dans

générale, les plus gros de ces reptiles, tous conformés de

une charpente de bûchettes si légère, si délicatement montée que la moindre pression d'un animal

même, s'appellent Lètrou ou Lusèr; ceux de moindre dimension ont des noms divers; mais à quel degré de l'échelle faut-il s'arrêter pour que le Lètrou devienne Rén-

vite explique facilement la signification.

Léquo,

s. f.

et inclinée

champ

cette position par

qui s'y hasarde pour manger l'appât semé au-dessous,

fait

crouler brusquement l'échafaudage, qui écrase presque toujours le téméraire. En général, piège, traquet, traque-

gloro (V. c. m.)? Ce point de démarcation n'est pas bien déterminé. Disons toujours néanmoins que le lézard ocellé,

nard, trébuchet, quatre de chiffre. On l'a dit dér. du celt. Laische ou Lech, pierre, ou

Lacerla ocellata, Linn., et

du m. Lé,

tigurativement s.

Lès,

lat.

Laqueus.

largeur d'étoffe;

longueur quelconque dans toute sa largeur d'une lisière à l'autre. Lésarda (Se), v. Se lézarder; se couvrir de lézardes.

d'étoffe

prise

Lésardo, s. f. Lézarde; fente, crevasse; fissure qui se produit dans un mur quelquefois par vétusté , mais qui date d'ordinaire de sa construction et provient le plus souvent d'un affaissement dans une partie des fondations. Dér. du

Lésé,

m.

f.

seras dé

Quan dispos

à

du

loisir,

lésé,

quand tu y le

à son

je n'ai

seras;

pas

le

temps.

quand tu

seras

s.

espag. Alesna, m. sign. s.

Lésquo,

;

mouillette.

de

*.

la

m. De

la lessive,

eau imprégnée des

sels

cendre.

Lixivium, m. sign. Léssiou, s. m. Essieu de voiture, pièce de fer qui passe dans le moyeu des roues. Dér. du

Dér. du

Leva,

v.

nues que par des exemples. Leva, pousser en parlant blé qui germe en terre, des plantes qui sortent de terre; lever, fermenter, en parlant du levain. Leva un éfan,

accoucher une femme, recevoir l'enfant. Leva uno maïo, relever, reprendre une maille à un tricot, à un bas. Leva

Leva lou eapèl, saluer quelqu'un, le reconnaitre pour

tâoulo, desservir, enlever le couvert.

être percepteur;

laïos, percevoir les contributions, par ironie, mendier. Leva lou nos, lou

moure, être orgueilleux, porter la tête haute. Leva, quêter, faire une collecte. Leva la man, prêter serment. Leva boutigo, commencer à tenir un magasin, à faire un commerce; ou par ext. entrer en danse,

Lisquo.

Léssiou, lixiviels

Dim. Lésquéto. Tranche de pain

f.

nom spécifique de Réngloro. Lever, en général; mais les nombreuses et variées acceptions de ce verbe ne peuvent être bien conthète de picho, pour arriver au

son supérieur. Leva las le

poinçon courbe emmanché.

— Voy.

du jaune, communs dans notre pays, où ils sont les plus grands du genre, sont essentiellement le Lètrou ou Lusèr : on s'arrange avec les autres et on leur donne l'épi-

ôter son chapeau;

il est permis. Alêne, outil de cordonnier pour percer

f.

lézard vert, Lacerta viridit,

et

la

temps.

aise.

lat. J.icei,

Léséno, ;

lésé,

quand tu auras

;

lésé,

Dér.

En

— Souï pas dé

le

tous deux remarquables par leur belle couleur verte se modifiant quelquefois par du brun ,

du

léser.

Loisir; temps disponible et suffisant pour

une chose.

faire

cuir

Lcesum, supin de Lcedere, offenser,

lat.

un peu moins grand

lat.

Axis, axilium, m. sign. Lésso, s. f. Crasse de la tète, pellicules qui s'amassent sous les cheveux crasse qui se forme en petites écailles lat.

;

aux mains,

se battre. Leva, faire

se disposer

un rabais

:

à en venir

ilé lévarés bé

quicon, vous rabattrez quelque chose. Aquà vôou pas lou leva dàou sôou, cela ne vaut pas la peine de se baisser

pour

me

le

ramasser. JU 'ou lévarias pas dé ma jamais croire autre chose. Jamaï

feriez

tèsto,

vous ne

noun me

lève

pas vrai, je consens à ne jamais bouger de place ne vous dis pas la vérité formule d'imprécation ou

d'atci s'és si je

;

de protestation fort usitée. Leva las nisados, chercher des


LEV

436

LIB dâou séména,

nichées, dénicher des oiseaux. Té vâou leva je vais te relancer d'importance.

Leva dé

cassolo, dégoter

même temps que

Aouriè pas qu'à leva quelqu'un du jeu, prendre sa place. lou

(lé, il

n'aurait qu'à faire

un

signe.

Se leva, se lever, en parlant d'une personne couchée, du lit; se mettre debout; monter, paraître sur l'horizon. Lou sourél, la luno se lèvo, le soleil, la lune sortir

paraît, se

Lou

lève.

commence à

lén se

lèvo, le

s'éclaircir, à faire

temps

se hausse,

beau. Se leva dé davan,

Dér. du

lat.

Lévadéto,

s. f.

Dim. de Lévado. Fressure d'agneau, de

Lévadis, disso, adj. Qui peut se lever, s'enlever, se remuer; mobile, muable. lévadis, pont-levis.

Dim. Lévadélo. Terme de boucherie,

s. f.

fres-

en dépeçant l'animal. de cette dernière action et parce que la fressure ne compte pas comme viande, ou bien du mot boucher enlève à

Lèoii,

la fois,

vient-il

qui donne à son

péj. Lévatas, d'une grande ana-

parce que le poumon, qui est une partie essende la Lévado, pourrait bien avoir servi de racine à l'ensemble de la fressure? logie, et

tielle

Lévado,

soleil se

Digue; chaussée; déversoir d'un moulin;

s. f.

barrage quelconque en travers d'un cours d'eau pour dévier dans un canal de moulin ou d'arrosage. action de lever, d'enlever.

le

En

Levée; Lévado, f. terme de magnanerie, c'est une certaine quantité de vers s.

qu'on enlève des tables où

nombreux, pour

les disposer

de

composé, dit appelée

sont trop serrés et trop sur des tables nouvelles, ce

ils

m. Levier d'une meule de moulin à farine, Sauvages, de deux pièces, l'une verticale, l'autre

l'épée,

levier et qu'on appelle la

à hausser

la braie, et

Lévadoù

trampure

par ce

signifie aussi

plus long que large.

horizontale,

:

moyen

un clayon,

qui

fait

l'office

de

l'une et l'autre servent la

sorte de panier plat,

l'arrondissement du Vigan.

faire

s. f.

Empr. au s.

soleil levant.

Sage-femme, accoucheuse. un éfan, prendre un enfant du sein

Péj.

Terme de boucherie,

de Lèou.

Voy. Lèou.

Lévite, redingote, sorte d'habit long, croisé

fr.

Terme de palemardier,

f.

d'un

cuiller

lève,

sa face taillée en biseau et qui sert à enlever la boule, tandis que la face opposée, la masse, la fait rouler ,

terre à terre.

Jouga dé

lèvo,

enlever la boule pour la

porter à une plus grande distance, sans être arrêtée dans sa course par des ricochets ; par ext. au fig. agir hardiment,

avoir de la vigueur, de la verdeur, de l'entrain.

Lèvo, s. f. Levée; quête; faire une quête.

collecte.

— Faire

uno

lèvo,

Dér. de Leva.

Lèvo-quîou, s. m. Fourmi rouge, fourmi à tête rouge, qui va toujours en procession le long des vieux murs ou des vieux troncs d'arbre. Elle passe pour méchante et sa morsure cause une légère inflammation. On l'appelle Lèvoquiou de ce qu'elle relève volontiers son abdomen. Lévuro, s. f. Tranche extérieure de panne de porc, qui est devenue rance et qu'on enlève pour ne pas laisser ce

On donne ces

goût aux assaisonnements. mendiants. Li ou Lia,

ou

v-,

reliefs

la. Lier.

Lian ou Ian, cordon de sac.

s.

aux pauvres

— Voy.

pron. relat. et adv. Lui, à lui.

I,

I.

Voy. la.

m. Cordon, ce qui

— Voy. Ian.

sert à lier;

lien;

Liardo, s. f., ou Piastro. Pièce de deux liards, depuis longtemps démonétisée, hors d'usage dans la circulation comme en dénomination. Voy. lard et Piastro.

Liasso ou lasso, lié

ensemble;

s. f.

Liasse; paquet de

menu

linge,

fr.

Liasse

— Le

trousseau de clés réunies.

ne s'entend que de papiers; le lang. a presque une autre menus objets. Il dit signification et ne s'applique qu'à de

au

reste

beaucoup mieux Trousso.

Libérta,

m. Levain, morceau de pâte aigrie qui sert à fermenter la pâte du pain. Métré lou lévan, opés.

;

par devant.

meule tournante.

Voy. Campanèje. Ce mot, qui n'est pas connu à Alais en ce sens, est tout à fait technique à nos portes, dans la Gardonenque et

Lévan,

f.

leva

m.

s.

mauvais mets.

s.

;

soleil

mère, accoucher une femme.

la

qui arrive après chaque mue par le développement de leur volume. Au jeu de cartes, levée, cartes qu'on lève en gagnant.

Lévadoù,

s.

Lévandièïro, Dér. de Leva

mail

sure d'un porc, d'un mouton, etc. Elle se compose du foie, du poumon et du cœur, qui tiennent ensemble et que le

Ce mot

s.

Lèvo,

Dér. de Leva.

Lévado,

la bass. lat.

Lévan,

Lévito,

hisser facilement; aisé à lever, à

— Pon

tout

le

poumon, principalement de bœuf: ce qui est toujours un

— Voy. Lévado.

chevreau.

on mêle

;

Levamen, m. sign. m. Levant, Orient, Est, partie du ciel où le lève; pays situés au levant de la Méditerranée.

Dér. de

Lévatas,

Levare, venant de Levis, léger.

de fermentation

— Sourél lévan, lever du

il

disparaître, quitter la partie, s'en aller, s'esquiver.

la force

ensuite avec la pâte nouvelle.

sonne

s. f.

Liberté;

— V.

c.

m.

indépendance; état d'une per-

libre.

Dér.

du

lat.

Libéria* , m. sign.

ration préparatoire à la manipulation du pain, qui consiste à détremper un morceau de levain avec une

Libertin, ino, adj. Dim. Libértinà; péj. Libértinat. Libertin. Cet adj. au masc. n'entraîne pas l'idée de

de farine dans

mauvaises mœurs

comme

coureur de cafés

de cabarets; un

petite quantité

huche, qu'on laisse fermenter quelques heures ensemble et qui augmente le volume du levain en la

et

le fr.

Libertin

:

homme

c'est

plutôt

un

qui pense peu


LIM

LIG à ses affaires

et vit

dans

vin et

le

le

jeu.

Au

fén».

c'est

Libertino ne jwrte

Libraire, ». Dér. du lat. Librarius, m. sign. Libramén, ailv. Librement; sans contrainte; sans gêne.

Empr. au

fr.

Libre,

m. Dim. Libre;

i.

/.il/rus.

péj.

Livre; volume,

faii

Dôr. du

lat. Liber,

il

m.

lat.

m. sign.

Liber,

Licol ou licou, lien autour

». n».

Licol,

mule ou mulet.

— Le vrai

mot

est

du cou du cheval,

Cabéstre, mais celui-

qui n'est peut-être qu'un empr. au

fr., s'est

facilement

Dim. Liçounéto. Leçon, instruction; ce qu'un maître donne à apprendre et ce qu'apprend par cœur As pat di ta liçoù, tu n'as pas récité ta un écolier. leçon. Ti dovnaraï tino liçounéto, je t'appliquerai une ».

f.

légère correction pour

Dér. du

Lidor,

apprendre.

m.

lat. Lectio, ».

t'

m. Louis

sign.

d'or, pièce

de vingt-quatre francs.

— Malgré l'adoption presque générale du système décimal, a encore certains

marchés qui persistent à

se faire

sur

il

y

le

type des anciennes monnaies, parmi le peuple dans les des chevaux et des mules se fait en louis d'or. ;

foires, celui

est encore certains nombres dans les sommes d'argent qui ne s'énoncent qu'en ces vieilles dénominations, en fr. comme en lang., ainsi: dès éscus, cent étais, milo éscus,

Il

cinquante lidors, cent lidors, malgré le changement de valeur de ces différentes pièces, signifient

vinto-cin

lidors,

toujours trente, trois cents, trois mille, six cents, douze cents, deux mille quatre cents francs, puisqu'il n'y a plus de livres. Lié,

m.

s.

Lièchoto, dit

mieux

Lit.

— Voy. H, seul usité dans notre Dim. de

s. f.

Ièchoto.

Lié. Petit

— Voy.

c.

lit,

dialecte.

couchette.

— Se

m.

Lïéto, s. f. Layette; petit coffre en forme de bahut, en carton ou en bois très-mince, qui sert aux jeunes femmes et jeunes fdles à renfermer leurs objets de toilette, bonnets, cols,

collerettes, et

aplatis

tous les atours qui craignent d'être là aussi que sont serrées leurs

ou chiffonnés. C'est

dorures

et chaînes.

Lifré,

lifréto,

adj.

Gai;

éveillé;

coquet;

accort;

délicat.

Liga, de vase.

ou

Limoner; couvrir de

— Voy.Aliga. Énliga. v.,

lie,

de limon,

Ligas, s. m. Gros amas ou dépôt de limon, où enfonce, dans les premiers temps de sa formation.

Augm. de Lignéto,

Ligo, ».

f.

lie,

et

un bout de

un

fil

crin blanc qui porte le

Dans le sens du fr. Ligne, trait simple, le lang. ne sonnait que Hégo, et pour Itangée, file, rien que la variante Rén. Voy. C. m.

Dér. du

lat.

Lignôou,

Linea,

fil,

ficelle.

m. Ligneul des cordonniers,

».

fois,

ciré

fil

avec

qui sert à coudre

les

Dér. du

lat. Linelum, do Linum, lin. Lignoto, ». f. Linotte, Gros-bec linotte, Fringilla cannabina, Temm., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la

fam. des Conirostrcs ou Conoramphes. Ce joli oiseau vit longtemps en cage et rivalise avec le chardonneret pour le

chant

et l'intelligence. ».

Ligo,

inipatronisé.

Liçoù,

mince corde

souliers.

sign.

Libre, libro, adf. Libre; exempt de contrainte, de gène, d'embarras, de liens, d'obstacles. Dér. du

uni'

de la poix, doublé plusieurs

parle d'or.

gén. libri,

Ligne, instrument de pêche; c.ume, perche

f.

hameçon.

M

qui Dieu. Porto coumo un libre,

ci,

ou

imprimées reliées uu brochées; ouvrage d'esprit Libre an volume. dtm» iars, la croix de par

feuilles

«.

Ligno,

légère en roseau d'ordinaire, à laquelle est attaché

que sur les n.œurs. m. Libraire; marchand de livres.

mot

diffèrent, le

437

boue.

Ficelle; bitord; corde à fouet.

le

pied

du vin;

Lie

f.

sédiment,

dépôt,

vase des

rivières.

Ligo, ». f. Acabit, qualité bonne ou mauvaise d'une chose, des fruits, des productions de la terre ; race, origine,

Il est source, en parlant des personnes. probable que c'est même dans cette dernière acception que le mot a été

imaginé d'abord, et qu'il ne s'est étendu que par analogie aux objets inanimés. L'homme ayant été formé de limon, son origine ; quand on dit Et dé bonne souche, de la vieille roche, on semble supposer que le Créateur se servit de diverses qualités de limon pour former les diverses races.

la ligo a été sa source,

la bono ligo,

il

est

de

Dér. sans doute du

Ligousso,

Lima, lime,

v.

par

». f.

:

la

lat.

Ligare,

lier.

Brette; épée longue; sabre.

Limer; polir; couper; amincir, user avec frottement.

le

Au

fig.

perfectionner par

la

un

travail assidu, attentif.

Dér. du

lat.

Limaïo,

».

Limare, m. sign. f.

Limaille, partie de métal en pondre, que

la lime enlève.

Limâouchoùs, ouso,«<//

Péj. Limdouchousat. Gluant;

comme

l'hu-

Dér. d'Alimase, limace, limaçon. s. m. Limace, limaçon Voy. Alimase. coquille, Limax, Linn.

sans

poisseux; visqueux, mucilagineux baveux, meur qui couvre le corps de la limace. ;

Limase ou Alimase,

Limbardo,

s.

f.

Limbarde, inule, perce-pierre, Inula

chrithmoïdes, Linn., plante de la fam. des Corymbifères, qui croit dans les lieux marécageux, au bord de la mer.

— —

Voy. yaraire. Limborou, s. m. Varaire, plante. Limo, ». f. Lime, carrelet d'acier, de fer, à raies, pour Limo douço ou limo polir, user, couper les corps durs. au sournois, sourdo, fig. hypocrite; homme qni vous

mine, qui vous ruine en vous caressant, qui

ment avec de mauvais

Limougnè, limougnèïro, attelés

agit secrète-

desseins.

au limon d'une

adj. Cheval,

voiture, c.-à-d.

mule ou mulet,

au brancard, par H.


LIR

LIO

438

attelés devant, opposition à ceux qui sont Alalas en cavïo.

et

qu'on dit:

Limoun, s. m. Limon, dépôt de terre détrempée; boue; bourbe, vase; limon, fruit du limonier, plus petit que le limon, brancitron, avec lequel on le confond cependant

Liô ou Iô, s. m. Lieu, endroit; place; occasion. Est plus dans le dialecte montagnard que dans celui de la plaine.

Lîouro

;

card d'une voiture, d'une charrette;

pièce de bois qui

soutient les marches d'un escalier.

Limus, limon, vase, boue. Limouna, t>. Limonner une terre, l'engraisser de dépots Se dit d'une prairie couverte par une inonde limon. Dér. du

lat.

y a déposé du limon Limounado, s. f. Limonade, boisson du jus du limon ou du citron, avec de l'eau et du sucre.

dation qui

.

Limounéto,

*.

Mélisse, citronnelle,

f.

plante.

Abéïano.

Vieux

v.

Limpa,

et hors d'usage. Glisser.

dans Éscarlimpa, v. très-usité. Voy. Dér. de Limpo, boue, en v. lang.

Limpéto,

s. f.

c.

— Voy.

— Est entré

— Voy.

Lîourèïo,

«.

,

là.

Livrée.

f.

l'ancien

en 16 onces, 120 gros, 384 scru-

se divise

système, qui

Voy. Livrèïo. Livre, unité de poids d'après

s. f.

pules, 9,316 grains, et qui variait suivant les Celle d'Alais valait 413 grammes 89 centig.

localités.

— La

liouro

dé déssouto, retenue de un pour cent que les acheteurs de cocons font subir à leurs vendeurs en certaines localités

:

pour tenir compte du déchet que peut avoir éprouvé la marchandise, soit dans le transport, soit par défaut d'un triage préalable assez exact. Cette retenue n'a rien de c'est

commun

avec

la proportion,

Voy. Proupourctou. Dér. du lat. Libra,

m.

Lipa, lipa,

il

m.

Au

Lécher.

v.

a tout achevé.

qui n'est qu'un escompte.

sign.

son bien.

— Voy.manger Liqua. fig.

—A

tout

Dér. de l'allem. Lippe, lèvre.

Pierre mince et plate, galet; caillou plat,

rond, sur une grève ce sont ces galets avec lesquels les enfants s'amusent à faire des ricochets dans l'eau. Yoy.

Lipado, s. f. Lippée; bouchée; coup de langue d'un animal qui lèche; franche lippée, repas copieux et gratuit.

Soupéto.

Lipaïre, aïro, s. et adj., ou Liquaîre. Qui lèche, qui aime à lécher; et au fig. écornifleur, parasite; gourmand, moins délicat que Lipé.

:

m. Lin,

s.

Lin,

lin

commun, Linum usitatissimum ,

Linn., plante de la fam. des Caryophyllées dont l'écorce se file et fait des tissus, et dont la graine possède des qua;

lités

émollientes fort appréciées en pratique.

transparent, limpide, comme court sur une grève unie et Lou ciel es linde, le ciel est pur, sans nuage, argentée. ni brume. Un jouïn'home linde, un jeune homme à taille

Linde, lindo, adj.

l'eau de roche

svelte.

ou

— Ainsi

Liqua,

Clair-,

celle qui

pris

Lipé, lipéto, adj. Dim. Lipétoù. Friand; raffiné gourdélicat mangeur; qui est sur sa bouche.

mand;

au

fig.

dans ce dernier sens, Linde a

contracté une extension qui semble participer de celle du vieux mot Linje, ou n'en être plutôt qu'une corruption :

car il revient à Fluet, efflanqué, effilé, élancé; se rapprochant de la signification du mot en espag. et en port. En espag. Lindo, beau, net, pur; en port. Lindo, joli,

la

v.,

ou Lipa. Lécher avec

langue. Par ext. et au

fig.

disparaître.

et la terre des le

ménage,

non

et

lingerie,

la conservation et

Linje,

s.

à

qui est un appartement réservé à

la réparation

m. Linge,

toile

du

linge,

en

fr.

Liquado,

s.

Bouchée; action de lécher.

f.

Lipado. ». f.

du

recevoir le jus

rait

Voy.

— Voy. Lipaïre.

Lèchefrite, ustensile de cuisine pour

rôti.

m. Gourmand; parasite; ce qu'on pourtraduire mot à mot en fr. par lèche-plat, lèche-assiette.

Liquo-sièto,

s.

Liqueur; liquide en général; boisson dont Un véïre dé liquoù, un petit

s. f.

Liquoù,

employée aux besoins du

effacer;

montagnes. L'âouro-dâou, la liquo-fango,

du nord, qui sèche la boue. Dér. du gr. Asfyw, je lèche.

Liquofroïo,

Ensemble du linge d'une maison, d'un

effleurer avec

vent

Liquaîre, aïro, adj. Qui lèche.

f.

;

Gardoù a

Linja. ado, adj. Nippé; qui est bien fourni en linge; pourvu de linge. s.

langue

liqua las castagnos, le Gardon a emporté la récolte des châtaignes, bien entendu dans une inondation après orage, qui charrie les produits faire

gentil.

Linjariè,

la

enlever, emporter;

l'eau-de-vie est la base.

ménage; linge pour le corps. Dér. du lat. Linium pour Lineum, transformé en Linjum,

verre d'eau-de-vie ou d'autre liqueur. Dér. du lat. Liquor, m. sign.

linjeum, et par suppression de la finale, Linje. Linla, s. m. Lilas, Lilas vulgaris, Linn., arbuste de la fam. des Jasminées, originaire des Indes, à fleurs mono-

Lirgo, s. f. Glaïeul, iris ou flambe, Iris Oermanieus,o\i Gladiolus communis, Linn., plantes de la fam. des Irisées,

en grappes. Lïo, s. f., ou Rédorto. Lien formé d'un jeune scion d'arbre ou d'arbrisseau, ou même de jonc ou de tige her-

pétales, tubulées, disposées

bacée, qui est tordu par les bouts et assez lier

un

lat.

pour

glis,

Ce

Linn., petit

nom

plus rare

donne,

fagot.

Dér. du

flexible

V. c. m. qui se confondent avec la Coutèlo. Liroun, s. m. Loir, rat des Alpes, loir commun,

Ligamen,

lien.

Voy.

c.

mammifère de

n'est point

que

ainsi

m.

le

très

la

Myoxus

fam. des Rongeurs.

en usage; et comme le Loir, ressemble beaucoup, on lui

Lérot, lui

qu'à

ce

dernier,

le

nom

de Ra-caïé.


LON

LIU Lis, liso, atlj. Poli; lisse; usé parle frottement; mince, Bago-liso, jonc, bague unie, sans chaton ni guillochage. Suupo lito, potage sans garniture, eau bouillie

fluet.

sans grand assaisonnement. Pàço-liso, pièce de monnaie usée, élimée, mais conservant encore quelque valeur.

Dér. du gr. A!;, Xiia<5{, m. sign. En courant, sans bruit,

comme en

Lis, adv.

Passa

glissant.

passer sans s'arrêter, sans saluer, en voulant

lis,

Lisoun,

Liso,

,

s.

Dér. de

ou de

de femme. Lisette,

Elise.

Lisière, bord d'une étoffe, d'un

5. f.

bass.

la

n. pr.

f.

Lise, Louison, dim. de Louise

Lisièïro,

mais importé du

lat.

Lisiera,

du

lat.

champ.

tinctif

comme

de pain fort tartine de beurre, de fromage frais. Lisquo ddourado, friandise dont on fête un heureux accouchement chez le

distribuant

la

visite à l'accouchée et

aux personnes qui viennent

drapeau, cocarde, etc.

dimanche

ils

:

voya un a plougu

voyage?

— Bien au contraire,

Dér. du

lat.

d'homme. Alexandre.

ration par apocope.

Alté-

femmes en grand

aucun

dans

le

sens

du

fr. Liste, est

du pur franchiman

angl. List, bande, lisière.

Litièïro,

s. f.

non-seulement

Litière.

la litière

— Ce

mot comprend, en

dont on

fait

le

lit

lang.,

des chevaux,

bœufs, porcs, etc., mais toute autre substance qu'on mêle les cours, pour servir de véhicule aux

au fumier dans

déjections des animaux,

comme

hérissons de châ-

buis,

mauvaises herbes, etc. Litre, s. m. Litre, mesure de capacité du système décimal. C'est un des termes de la nomenclature nouvelle qui

taigniers,

est

devenu plus tôt et plus généralement familier dans le Toumba'n litre, boire, vider un litre. Toumba

peuple.

soun

boire

litre,

repas, déjeuner

qui

il

a<lj.

s.

f.

Lecture; savoir, étude.

a l'avantage de

struction,

Dér. du

du

litre

Lecteur, lectrice; celui

fait la lecture.

Lituro, il,

une bouteille de vin d'un

en un

ou diner.

Litur, liturdo, lit,

il

logo

m'en-

a toujours plu.

fr.

être

le fr.

On

et l'euphonie seule

règle

employé de préférence, absoluet l'on.

contraction de Homines, les

hommes.

;

qui vient de

loin. S'ésténdre

dé soun long, tomber de tout

son long, ses bien long, vous tardez bien; vous êtes bien lambin. lat.

Longus, m. sign.

On

a compris que le G final, au masc. sing., ne se fait sentir il n'aurait donc pas pas dû être écrit, d'après les principes de notre orthographe. Mais dans ce mot, et dans :

réprouvé.

En

d'un chien,

Long, longo, adj. Dim. Loungué; péjor. Loungat. Long qui a de la longueur, de la durée, de l'étendue Dé long péls longo nouvèlo, a beau mentir tardif; lent.

Dér. du

pli.

Listo,

en

;

deuil garnissent leurs bonnets, en guise de dentelles. Elle doit être empesée, lisse et sans

les

est le

où chacun doit

Comme

m., ou Gistèl. Liteau. Voy. Gittèl. f. Bande de toile ou de mousseline claire dont

.5.

s.

Listo,

il

même que On,

ment comme dans

n. pr.

—A

au contraire. lieu

L'on, particule, ou mieux pronom personnel indéfini.

On, l'on. Ce mot

fectionné cela et en ont fait ce qu'ils appellent des mi-

m.

au

Loco, au lieu.

les cas

s.

lou,

commencent à

A logo, loup. As agu bèou din ta campagno? tout lou tén, as-tu eu beau temps dans ton

à diverses reprises dans une pâte faite de lait, d'oeufs et de sucre, et cuites ensuite à la poêle. Les pâtissiers ont per-

Lissandro,

lieu, tout

me mandé un

chi,

la

jour dit, qui est toujours un se réunissent en masse sur quelque petite

Dér. du v. Louga. Logo (A), adv. Au

d'un

les

le

place autour de l'église, et les enchères l'issue de la messe.

à celles qui assistent au baptême.

nerves.

Voy. Iuèn. Livrée; uniforme; signe dis-

f.

vendange, l'éducation des vers-à-soie, et surtout pour travaux d'hiver. Ce sont en général des ouvriers de

faire

Elle consiste en de larges tranches de pain blanc, trempées

Listel,

1.

Logo, ». f. Dim. lAuguéto. Espèce de foire ou plutôt de rendez- vous, où l'on loue des ouvriers pour la moisson, la

Licium, trame;

ou Lésquo. Dim. Lisquéto. Lèche, tranche mince; tranche de viande, de saucisson, etc.;

peuple, en

liuèn en liuèn, à intervalles espacés, à

Livrèïo ou Liourèïo,

fr.

s. f.,

Lisquo,

distance l'un de l'autre, de loin en loin.

Lozère qui se présentent

être inaperçu.

Liséto

distance.

439

savoir,

savoir il

lire.

A

—A

ou

celle

la lituro

dé lituro,

il

a de

qui

pér l'in-

sait lire et écrire.

Lectura, du v. Légère, lire. Liuèn, adv. de lieu et de temps, ou Iuèn. Loin, à grande lat.

autres monosyllabes surtout, conjonctions ou une exception à la règle était nécessaire, moins peut-être en faveur de l'étymologie, qu'à cause de la formation des composés qui prennent presque toujours la

quelques

adverl)es,

du primitif. Long, adv. Le long; amplement; d'une manière diffuse. Long dé l'aigo, tout le long de la rivière, sur les bords de l'eau. Long ddou jour, tout le long de la journée. JV'en sa long, il en sait long, il est très-expert. A la longo, à la longue, avec le temps. Tout ddou long, en longueur, en

lettre caractéristique

long.

Longamén, adv. Longuement; durant un long temps. Longo-maï, adv. ou mieux interj. Souhait, vœu, félicitation de politesse que l'on adresse à une personne en la complimentant sur un vêtement neuf, sur une maison, sur un domaine nouvellement acquis. La phrase entière usitée

en ces circonstances ou en occasions semblables,

est

:

longo-ma'x, en Ixmo santa, c.-à-d. puissiez-vous en jouir longtemps encore en bonne santé. La syncope abrège, et


LOU

LOU

440

suffisamment comprendre. La

se fait

s'emploie aussi

Longo-maï

comme

même

deux per-

sonnes se quittent pour quelque temps et se prennent

main.

la

s. f. Ne s'emploie spécialement plur. Douna las longos, laisser de trèsde terme vigneron qu'en longues viettes au bout des sarments de la vigne en la

Longos (Las),

:

Comme

taillant.

le

nombre des bourgeons

laissés est

beau-

coup plus considérable, la vigne a beaucoup plus de raisins; mais la quantité ne s'obtient qu'aux, dépens de la qualité du vin et de la vitalité du cep. Aussi n'est-ce guère qu'à

une vigne

vieille,

rabougrie et destinée à être arrachée

— Voy.

l'on fait subir cette épreuve.

Longo-vuïo, Trad. du fr.

s. f.

que

Té parle dé lonlén, je il

y

te

parle de longtemps.

a longtemps.

:

pointillés de

Jano, la Mariouné, etc. Dans quelques noms commençant par une voyelle, on euphonise par une liaison la rencontre mal sonnante à l'oreille, lou-z-Idoro, le Isidore, ou bien d'autres fois on compose le nom en supprimant la la Béloun, la

me

là,

olivâtre; côtés jaunâtres

et

nuages brun; six barbillons aux mâchoires; longueur

même esprit qui a créé à la place de la contraction au gén. dâou, du, substitua le dé V avec l'apostrophe. C'est encore ce qui amena la prosthèse ou addition de l'article au substantif et récente et plus recherchée. C'est le

au

nom

propre commençant par une voyelle, avec lesquels souvent confondu.

s'est si

Pour

se rendre

complètement raison de

étymologies, il faut se reporter à l'époque où la langue aspire à se renouveler et prépare ses voies. Sa grammaire viendra plus tard en attendant son vocabulaire se forme ;

;

mots qui

de

idiomes qui courent dans

,

d'un bon goût.

Lou,

art. et

pron. m. Le. comme en

l'âoubre, l'arbre,

;

sa chair est

devant une voyelle : gén. dé lou, contracté

S'élide

Au

dèl, dal, aujourd'hui dâau ou dé V devant une voyelle, équivalent au fr. de, du (Voy. DdouJ. Audat. à lou, con-

en

tracté en

dou ou à V, au. Le plur.'masc. nomin.

est tous, les; gén. das, des; dat. et abl. as,

et accus,

aux. Son fém.

au plur. nom. et accus, las, les; gén. dé las, des; dat. à las, aux. Lou capèl, le chapeau; dâou capèl, du chapeau; dou capèl, au chapeau; l'âoubre, l'arbre; dé l'âoubre, de l'arbre; sing. fait la, la; gén. dé la; dat. à la;

à l'âoubre, à

l'arbre

les

das capèls, das âoubres, des chapeaux,

arbres;

tous capèls, lous âoubres, les chapeaux,

des

as capèls, as âoubres, aux chapeaux, aux arbres. fénno, la femme; dé lafénno, de la femme; à la fénno,

arbres

La

;

retient tous les

les expressions et les

comprendre; mais tournures sont empruntées à tous les

;

suffisent à se

pays. Le latin en est toujours corrompu d'abord par son mé-

le

la base, le latin dégénéré,

fr.

cette dernière

particularité si essentielle à noter dans la recherche des

il

caché dans l'herbe et les pierres

Alexandre.

les

parait-il,

de 12 à 15 centimètres, quand Dieu leur prête vie. Ce reste au fond petit poisson, fort commun dans le Gardon l'eau,

le

anciennes traditions qui se perpétuent, les tendances harmoniques de l'idiome qui se maintiennent, même avec des mots de forme relativement

il

Loquo, s. f. Dim. Louquélo. Loche, loche des rivières, loche franche, Cobllis barbatula, Linn., poisson de l'ordre des Holobranches et de la fam. des Cylindrosomes dessus

du corps d'un brun

:

l'élision et qui,

.

Empr. au fr. Lontén, adv. Longtemps; durant un long espace de lontén,

du français ont moins pénétré, il s'est conservé une formule habituelle de langage et d'emploi de l'article que nos pays de plaine ont presque perdu. Pour désigner une personne dont on parle, on fait précéder de l'article son nom ou son prénom; on dit lou Dumas, lou Rocho, lou 3 an, lou Polito, lou Pièré; la Bdoudano, la Miàrguésso,

Ce sont

Longue-vue, lunette d'approche.

sa moitié, depuis les épaules jusqu'à la queue

Y-a

région montagneuse, au nord il'Alais, où les

la

raffinements

voyelle initiale, lou Lissandro,

Cargo.

Lonjo, s. f. Longe, bande, lanière de cuir, ou corde, qui tient au- licou des bêtes de somme; échine du veau ou

temps.

Dans

formule simple

adieu, lorsque

lange avec l'idiome des provinces romanisées, et par la prononciation gauloise toujours persistante, puis descendant

encore dans

la

basse latinité rustique, et plus que jamais

laissant dénaturer son caractère.

La

fixité lui

manque; une

ordonnance régulière n'avait ni les moyens, ni le temps de se formuler en lois assez précises pour discipliner des esprits différents d'habitudes et indépendants les uns des autres, l'autorité

loin

du

magistrale

latin

on pouvait déjà pressentir que

le

ayant disparu. De roman, issu de cette

latinité sans cohésion et sans règles, arriverait bientôt se diviser fait

lui-même en dialectes qui, sans

de leur principe

commun,

s'en affranchiraient assez

pour être distingués en deux langues, la langue d'Oïl Voy. liouman. langue d'Oc.

moment de

à

se séparer tout à

et la

à la femme; las fénnos, les femmes; dé tas fénnos, des femmes; à las fénnos, aux femmes. Dans le sens pronominal, Lou, m. sing., le; f. sing. la ) la; au plur. m. Lous; f. Las, les. Âïma-lou, aimez-le

langue, qui ne désertait pas son vocabulaire, manifestaitelle une irrésistible tendance à lui donner une autre forme.

lou vése, je le vois.

mencé par

Lous aime,

je

;

les

aime; vésè-lous,

voyez-les. Aïmo-la, aime-la; la vése, je la vois; las

nous

les

aimons;

aïman,

Lou que, celui qui, Lou que vèn, celui qui vient;

vésè-las, voyez-les.

celui que; la que, celle que.

lou que vése, celui que je vois;

la

que t'àimo,

t'aime; la que préne, celle que j'épouse.

celle

qu

i

Aussi,

au

Les modes de déclinaison

la

et

rénovation, disons-nous,

la

de conjugaison avaient com-

du pur

latin classique : par la suppression des désinences et de la quantité, l'accent tonique se déplaçait et la prononciation modifiait le sens et l'ortho-

s'éloigner

les flexions graphe des mots selon de nouvelles exigences n'avaient aucune valeur grammaticale; tous les cas dispa:

rurent, et l'article détermina la relation et les genres, en


LOU

LOU

précédant invariablement tous les substantifs, même les noms propres, qui mit (iui cependant par le supprimer.

Avant

tangua use un Lut et ne semble Je rendre sa forme plus brève,

tout, la nouvelle

d

préoo

Nous ne voulons

au passage qu'un des phénomènes

saisir

mouvement qui amène

roman à modifier

le

les prin-

cipes et le caractère de l'idiome générateur dont la déca-

dence ne

suflit

aux besoins

plus

précédemment indiqué

les

même

Mais en

temps devait intervenir un signe

même augmente

Ce qui

a débrouiller.

tique ni de régulier

sont impatimiis

elles se

:

l'usage et sans parti-pris

par

Dans on

le

vieux français

cite Lierre,

puis ierre,

du

lat.

avec

1ère,

fit

enfin par la confusion

l'oriol,

du

lat.

reste, après Oriolus ou Aureolus, notre

Figo-Ldouriôou; Luette, de la basse lat. Uvela ; Landier, de Anderia ; Lendemain, dans le principe endemain ou demain ;

formations

:

son rôle

son emploi étaient fixés.

et

où son usage au roman, et advint à

Delà basse

inconnu, il se transmit la langue dOil et à la langue d'Oc. L'idiome, qui arrivait ainsi à se simplifier en secouant n'était pas

gène des règles grammaticales et des llexions trop variées

la

du genre, du nombre, des

et trop diverses, représentatives cas, de la personne, des

temps

et des

modifièrent

donc

modes, avait encore à oliéir aux instincts d'euphonie qui convenaient le mieux à l'oreille et d'une plus facile articulation. La contraction et l'adoucissement

roman, comme dans au masc. sing. nom.

la

forme latine

:

en

langues d'Oïl et d'Oc, l'article faisait Ll, In; gén. del, de lo; dal. al, el, a lo;

les

au plur. nomin. eh, los, U; gén. deh, de los, de U; dat. ah, a los, a lis; le féminin, au sing. el au plur., était en tout conforme au noire, sauf au nomin. qui disait la et iV.

Ce

n'était pas suffisant

modernes

:

le et

ainsi de suite

nance

V

fr.

pour

pour

le

remplacent

les

français et el et lo,

le

languedocien

au sing. masc,

et

autres cas; pour nous, la conson-

amortie par lou, ddou, ûou; tous, das, as. Mais l'introduction de l'article précédant tous les noms est aussi

devait avoir un résultat également notable. Lo, le et lou de formation identique, se terminaient par une voyelle plus ou moins sourde, et qui était exposée à rencontrer un

mot portant une

voyelle initiale. L'élision eut sauvé

heurtement désagréable

un

le roman, plus dominé par l'influence latine, ne s'en préserva pas toujours; le français et le languedocien en redoutèrent le eboe, et la combinaison de la première lettre de l'article avec l'apostrophe, V, :

déguisa l'inconvénient à

l'oreille.

Mais peu à peu cette

forme, qui était purement orthographique, fut impuissante à distinguer le substantif auquel elle s'adaptait, et elle fut

Dans

si

particulière

domaine de

la langue d'Oc, de semblables transsont produites, sans s'assujettir a celles qu'opérait la langue d'Oïl ou le français; ce qui est mie nouvelle preuve de son indépendance et justifie sa prétenle

se

tion d'être considérée

comme une

langue à part, de

ressort de la

nomenclature; nous ne voulons

ont agi

nous

dont nous parlons. Le nombre des

les influences

mots appartenant à cette catégorie

est nécessairement assez

restreint, bien

que les agrégations de l'article se soient étendues au masculin et au féminin, au singulier et au pluriel; mais ces accidents, et nous ne les signalons pas ont du nous arrêter, si peu considérables qu'ils semblent en apparence, car ils intéressent l'histoire des noms propres et ne peuvent être négligés dans la recherche tous,

de leurs étymologies. Voici quelques-uns des exemples à l'appui des indications qui précèdent et qui leur serviront 'de commentaire. U suffira le plus souvent de placer à coté du nom actuel la

plus ancienne de ses formes mentionnée par les vieux titres, pour avoir raison de celle dans laquelle il s'est fixé et des

adjonctions parasites qui lui donnent une nouvelle physionomie, sans qu'il se prive cependant aujourd'hui de l'ajus-

tement pléonastique de l'article. Lacan, n. pr. de lieu, dit ilansus de Campo. Toy. Fon. Lafoùs, ilansus Fontium.

Munsus de Agrinerio. Lanciso, du lat. Incisus, incisa. Lagriniè,

Langlado, appelée en

4 4

ïo Anglala, en

4

i 1 4 de

absorbée par ce substantif.

Vlmeto, en 4354 l'Olmède, aujourd'hui Laumide,

le

ici

attacher qu'à certaines dénominations locales, territoriales, et aux noms propres qui en peuvent dériver, sur lesquels

transfigu rait

11 s'en suivit un écart qui puisque l'article accessoire devenait mot lui-même, et de là des obscurités étymologiques

même

que le français et non un de ses patois corrompus. Nous ne relèverons pas les différences ou les similitudes dans les substantifs communs autrement que par ce qui origine

Lâoumédo, nom partitif, lat. Vlmus, Vlmetum, en

le primitif,

:

nous Èouno; Loriol, qui

noms, au masculin et au féminin, au singulier et au pluriel. Il fut pris au latin ille, Ma, sou pronom démonstratif le latinité,

le

primitivement edre,

Liard, que nous avons gardé avec sa forme de 1*» initial aspiré; etc., etc.

plus usuel

dans

exemples ne manquent pas

l'art, l'ière, et

Lierre, et qui est pour

avoir été Oriol,

les

Iledcra, qui

sensible pour suppléer aux genres et donner aux mots une détermination précise, et leur acception, nécessaires à la clarté du discours cl l'article se posa en avant de tous les :

->

d'application

générale; car on peut remarquer souvent, à coté d'un substantif dans lequel l'article s'est agrégé, un autre nom dans les mêmes conditions qui a résisté a l'amalgame.

Nous avons

intellectuels.

procédés dont ou avait usé envers

les finales latines et les suffixes ( Voy. Agno, su/f.J, il est évident que, les cas et les genres une fois supprimés, la désinence avait du tomber, puisque sa 'portée était nulle et qu'elle de\ enait un embarras à la prompte expression de

la pensée.

difficiles

l'embarras, c'est que ces incorporations d articles constituant un mot ne sont qu'un accident qui n'a rien de sysf

vocabulaire

plus adoucie et plus a

de ce

souvent

441

de Roquedur (Gard)

;

le n.

lieu planté d'ormes, fr.

pr.

Anglada. formé du

Ormoie, dit en 4460 de

commune

d'homme Lomède, avec

le


LOU

442

LOU

simple Lolm n. pr. de lieu, commune de Saint-Christollès-Alais, L'hom, variante: d'où les noms d'hommes Aou-

et 1561, Parrochia ou Ecclesia de Yalle, traduit en 1G20, avec la séparation de l'article par Noire-Dame de La Val,

méssas, Aouméras, lang., et les analogues Almessas, OmcsOrmoy (Eure), tous venus de l'ancien lang. Olme,

et enfin

Oume, en

propres, qui, a divers degrés, par la prosthèse ou par apocope, ont donné lieu à des variantes singulières, comme :

Dans

sas, et

Orme, sans compter les composés Delorme, Dormoy, comme les autres en un seul mot. Lâouriâou, Lauriol, n. pr. de lieu et de personne, du lat. Aura ou Aurum, donnant Aureolus, dimin., dit en 1237, ad ripariam d'Auriol; en 1 463, Yallatum de Auruol ; fr.

Loriot plus tard, et enfin en

fr.

Lauriol.

Lama, s. m. n. pr. de lieu. Larnac, hameau près Alais, de la commune de Saint-Hilaire de Brethmas, mentionné en 1314 Ecclesia de Arnaco. Le même nom est commun

à d'autres hameaux, notamment dans les communes des Mages et de Montaren, pour le Gard. II est devenu aussi n. pr.

d'homme.

avec

la

réunion par Notre-Dame de Laval.

celte série pourraient encore être

Leyris ou Lairix,

n.

de lieu dans les

pr.

la clé

de l'étymologie.

Il

s'agit évidemment du nom tudesque ou goth Arnald, devenu Arnaud, Arnal, abrégé en Arna, tous assez répandus dans notre pays, auquel s'est ajouté l'article lou, le, élidé

syncopé avec la première syllabe du mot, trouve fréquemment. et

comme on

le

communes de

de Quissac, et nom d'homme; Leyrollo, Leyrolles, commune de Génolhac, dimin. formés sans doute de Aïro, aire à blé, du lat. Area, m. sign., que

Castillon de Gagnère

et

la bass.

lat. rendait par Lairanicœ, donnant ensuite Lairargues (Hérault), et Alairargues (Hérault), Alairanicœ,

dont

analogues pourraient amener Alleirac, Alleyrac, Oulérargues, comme Oleyra et Lerrac (Cha-

les

Olérargues, rente), et

encore une nombreuse famille

ce qui n'infirmerait en rien notre

L'ancienne désignation donne

compris des noms

;

à moins cependant,

que ces derniers

thèse,

commençant par o, ou, n'eussent leur primitif dans le lat. Olla, qui a donné par la même addition, à côté de nous et le Gard, le n. pr. LmuIos, Loules, commune de Tornac, dans lequel l'article avait plus do facilité à se confondre. Léousièïro, Leuzière, la Leuzière, les Leuzières, dans

dans

communes, de Èousé, chêne, en ayant pour analogues La Lauzière, Lozière, et plusieurs de nos

Larza, s. m. n. pr. de lieu. Larzac, plateau fort élevé dont une partie se trouve à l'extrémité du département du

commune de Trêve, et forme la ligne de séparation entre la Dourbie (Gard) et la Jonte (Aveyron). Le même mode de formation par la fusion de l'article nous Gard,

parait avoir, comme pour le précédent, fait le mot actuel lou Arza, l'Arzac, Larza, Larzac. Le primitif dégagé serait Arzac, forme romane, conservée par le fr. mais réduite :

Luziès, et Luziers,

dans

le

même

commune

lat. Ilex,

peut-être

de Mialet, seraient toujours

cas.

m. Dim. Loubé, Imibatoù; péj. Loubatas. Loup, Canis lupus, Linn., mammifère unguiculé de la fam. des Digitigrades ou Carnivores. C'est l'animal le plus danLou,

s.

gereux de nos contrées. Il habite les montagnes au nord de notre département; mais quelquefois la faim le chasse

dans notre dialecte qui supprime toujours le c final, en Arza, provenant du lat. Arsacus, avec l'adoucissement

de ses bois et

euphonique du z pour

quelques lièvres ou quelques perdreaux qui n'en peuvent mais, le plus souvent rien, et le loup s'en retourne chez lui.

suffixe caractéristique

;

s et

la

modification ordinaire

du

de sorte qu'il se présenterait deux

étymologies également probables et justes. L'une, tirée du lat.

Arx,

venue du

arcis, forteresse,

sommité, prise dans ce dernier sens;

gr.

Apxa, sommet,

l'autre,

du

lat.

Arsus,

arsa, brûlé, indiquant un lieu qui aurait été ravagé par les flammes circonstance assez fréquente, soit pendant les invasions des Barbares, soit à la suite des guerres de religion, pour perpétuer le souvenir de ces calamités à la place :

Comme analogues les n. pr. variante des désinences, sont

qu'elles avaient le plus frappée.

Larcy, Darcy,

etc.,

malgré

la

trop rapprochés pour n'avoir pas une des s'appliquer

:

c'est

deux racines à toujours l'incorporation de l'article au

radical.

Lascours, du canton de Vézenobres, qu'on trouve, en 1003, Curtes, en 1294 Mansus de Curtibut, et en 1547 Las- Cours;

comme dans

la

commune

d'Aulas,

le

roman

1071 Las Cors, le latin de 1447 Mansus de Curtibus, et en 1 51 3 territorium de las Cortes. Laval, commune de la Grand'Combe, de Colias, de Nimes

écrivait en

et autres lieux, d'abord

mière indication sous

le

mentionné, en 1 099, pour la prede Yallis, et en 1314, 1345

nom

il

vient visiter nos plaines

de grandes battues

officielles

:

on y

on organise

;

fait

alors

bombance, on tue

A las coslos en long coumo tous tous, c'est un fainéant qui ne veut pas se baisser pour travailler ce dicton tient à un préjugé d'autant plus sot que tout le monde est à :

même

d'en vérifier la fausseté,

qui arrive et n'est pas battues. D'après

cette

même

quand on tue un

loup, ce

bien rare, en dehors des

croyance,

le

loup aurait

les

côtes

placées en long, parallèlement à l'épine dorsale, ce qui l'empêcherait de faire des voltes et des mouvements

ondulés dans

le

torse.

Le

d'élasticité et de souplesse

fait

que

est les

qu'il a

chiens

;

un peu moins mais

il

n'en est

pas moins agile, et le dicton s'applique sans doute à sa paresse que le besoin seul lui fait secouer au point de le rendre féroce. Es counégu coumo lou lou blan, il est connu comme Barabas à la passion. Grano dé lou, race biscaïne,

maudite, vagabonde. A vis lou lou, il est pris par le gosier, ne peut parler, articuler un son d'après un préjugé

il

:

vulgaire et très-ancien, puisque Platon lui-même le rapporte, la vue de l'homme sur le loup, et réciproquement celle du loup sur l'homme, a une influence telle, que si c'est le

loup qui aperçoit

le

premier l'homme, celui-ci

est


LOU

LOU frappé d'une extinction subite île voix que c'est l'homme qui voit d'abord l'animal

si

;

complètement sa croyance. Dér. du

Lou,

s.

lat.

loup perd

Le dicton perpétue cette ridicule

force.

in. sign.

Lupus,

m. Loup, lubin, bars commun, Labrax lupus,

Linn., poisson de mer, de l'ordre des Holobranches et de la fam. des Acanthopomes, qui atteint une grande taille,

dont nos gastronomes font, ainsi que les anciens Romains, beaucoup do cas. Son nom lui vient de sa voracité. A et

du printemps

l'approche

cherche à remonter dans

il

les

et pénètre en quantité dans les étangs de la Méditerranée, d'où il regagne la mer en septembre. Lou, s. m. Dim. Loubé. Louve, petite fenêtre, lucarne,

eaux douces

pour communiquer des combles d'une maison sur les toits. Loubâou, adj. des deux genres. S'emploie comme

qualificatif pour désigner certains sols : tèro ou léraïre loubâou, terrain friable, léger, semé de rocailles à fleur de

terre

toutes

arbres

Les

percillées.

y pénètrent

racines

des

plantes et des la fraîcheur

y trouvent toujours de

et

et de l'humidité.

Ce nom a

imaginé sans doute à cause de l'aspect

été

étrange et hérissé de ces pierres et rochers. Loubatado, s. f. Portée d'une louve ; nichée de louve-

teaux.

Au

fig.

Loubatas,

famille

s.

mal famée.

m. Augm.

Au

et redoutable.

dangereux

Lou. Gros loup,

homme

fig.

avide, sauvage,

dur.

Loubatièïro, escarpé,

sombre

Loubatoù,

s.

Lieu hanté, habité par

f.

les

loups; site

m. Dim. de Lou. Louveteau;

petit

de

la

louve; jeune loup.

Loubé, pr.

s.

m. Dim. de Lou.

de chien ; petit chien-loup.

Petit

ou jeune loup,

et n.

C'est cette espèce parti-

culièrement qui fournit aux journaliers

le

chien qu'ils ap-

pellent Gardo-sa, garde-sac.

Loubièïro,

s. f. el

bière, la Loubière.

comme

celle

n. pr. de lieu et de personne.

— Cette

fréquenté par les loups

en

fr.

Lou-

appellation est commune et c. m.), a été inspirée ou

de Loubatièïro (V.

par l'aspect sauvage du

lui-même, ou par ce qu'il était ce qui se tient. Le masc. Loubiè,

site :

Loubier, Louviers, ses analogues,

ont

la

même

Loubo, s. f. Louve, femelle du loup. Loubo est aussi un terme injurieux pour une femme une réminiscence du mot fr. Louve, traduisant le lat. Lupa, qui était jadis donné aux femmes de mauvaise vie.

:

Cependant cette injure ne comporte point dans notre dialecte cette ancienne acception Loubo veut dire plutôt une méchante, une cruelle, une brutale femme. :

s.

f.

Bourbe; débris ou détritus pourris

et

délayés; tout dépôt d'un liquide épais, croupissant, entraînant l'idée de la saleté et du méphitisme.

Dér. du

lat.

Lutum, m.

sign.

s. f.

Vesse de loup, sorte de champignon très-facile à reconnaître ,

tribu des Lyeoperdonés

:

forme arrondie, surface lisse, chair homogène, et transformation de sa partie intérieure en une poudre brune ou noire d'une excessive ténuité. La production de cette poussière noire à l'intérieur n'arrive que peu à peu et par les progrès de la végétation; dans le jeune âge, la chair est

d'un blanc pur. Cette espèce est suspecte, quoique certains auteurs affirment qu'elle soit comestible. Roques ne partage point cette opinion. Le mieux est de se priver d'en préparer et d'en manger.

Louga, v. Louer; prendre ou donner à loyer; affermer, donner ou prendre à ferme louer un domestique à gages. Aï louga moun drôle pér manobro, j'ai loué mon jaune garçon pour servir de manœuvre. S'és lougado pér cham-

;

briéïro, elle s'est

un

mise en service. Louga un varié, prendre

Louga un

chival, louer un cheval. Pour les immeubles, il vaut mieux dire Arénta (V. c. m.) un bé, un oustdou, uno cambro. Dans cette acception, Louga et Arénta, comme le fr. Louer et Affermer, se disent du propriétaire et du fermier, du bailleur et du valet.

preneur. Dér. du

Locare, m. sign.

lat.

Lougaje,

m. Louage,

t.

Vn

location d'un

chival dé lougaje,

meuble, d'une

un cheval de

louage,

un

Lougaje d'uno cadièïro, location d'une chaise. Louïro, s. f. Loutre, loutre commune, Hustela luira,

locati.

Linn, mammifère unguiculô de la fam. des Digitigrades ou Carnivores. Cet animal , aux pieds palmés, ne s'écarte

l'eau, car,

une proie

marchant

difficilement,

deviendrait

il

ennemis, s'il s'éloignait de son refuge. Il vit uniquement de poisson, et comme il est trèsadroit pêcheur, il suffit d'un seul de ces animaux pour aisée

pour

ses

dépeupler une grande partie de rivière. Il est d'un naturel très-sauvage. Il atteint soixante centimètres de longueur.

Sa fourrure, assez prisée dans le temps, a beaucoup servi depuis à confectionner des casquettes qui ornèrent le chef des conducteurs de diligences, quand il y avait encore des diligences.

Dér. du

lat.

Luira, que Pline affirme être venu du gr. ou laver, par cette double raison que cet

Aoûsiv, détruire,

animal coupe rivières,

origine.

Loudro,

la

jamais de

et sauvage.

s.

de

chose.

péjor. de

et

Loufo dé lou,

au contraire

le

,

443

ou

au bord des

et détruit les racines des arbres

qu'il est presque toujours

dans

l'eau.

*. f. n. pr. de femme. Louise. Le dim. Louisoun, Louison. Le fr. Louis, au masc., a fourni son similaire Louis au lang., qui fait au dim. masc. Louise,

Louiso,

est

Voy. Luis et Luiso. Dér. du lat. Ludovicus, formé lui-même de l'ancien

Luise.

frank ou tudesque Luit,

Louja,

v.

illustre, et TVicA, vaillant guerrier.

Loger; donner à loger; héberger.

l'acception de Habiter,

Démoura

et Resta sont

aloi.

Dér. du

lat.

Loujamén,

Locare, placer. s.

m. Logement, habitation,

Dans

de meilleur

gîte.


Hôtellerie;

et

voyageurs

Bon

auberge; maison où on loge qui porte encore souvent pour enseigne

».

».

Loujis, les

LUC

LOI'

444

:

logis.

m. Lombard, établissement où l'on prêtait Des Italiens, sortis

s.

espèce de mont-de-piété.

;

particulièrement de la Lombardie, vinrent en France où se firent préteurs, banquiers et surtout usuriers; ils

ils

durent créer

premiers établissements de ce genre, qui

les

nom. Loumbar désigne donc la maison de prêt fondée par les Lombards, et aussi l'individu qui exerçait leur profession. Il est devenu nom propre. prirent leur

s. de cerise, grosse guigne, ainsi f. Espèce parce que probablement elle fut apportée de la

Loumbardo,

nommée

Lombardie. adv. Longuement, pendant longtemps.

Loungamén,

Loungano,

s.

ou Loungagno. Longueur; lenteur;

f.,

Loungaru, Udo, adj.

Loungarudas,

Péj.

asso.

D'une

longueur exagérée et disgracieuse, comportant aussi, pour certaines choses, l'idée de mince qui semble ajouter encore

un

à la longueur. C'est

péjoratif capricieux de

Loungas

qui est déjà un augm. de Long.

Loungoù, s. f. Longueur; étendue d'une chose d'un bout à l'autre; durée de temps. Réssa dé fuslos dé

même

montre?

Loutariè, ». ou objets.

Loterie, sorte de tirage

f.

au sort de divers

lots

m. Laiton, cuivre jaune; métal d'un jaune du cuivre et du zinc.

s.

Loutoù,

pâle, résultant de l'alliage

En

Lœium, m.

gallois,

sign.; en

flamand, L.œtéon; en

angl. Tatlen.

Lu

(Sén),

s.

18 octobre.

m. n. pr. Saint Luc, dont la fête Pér Sén-L.u séméno mol ou du, à la

Luc, sème la terre

molle ou desséchée, dure

temps des semailles, et il n'est pas bon de quel que soit l'état du terrain. Dér. du lat. L.ucas, Luc. ». f.

Lucha,

Au

à

luit

qui

moment. Dér. du

travers

les

beau temps ou jour plus

un

s'ouvrent

nuages qui

le

retarder

lumière.

lat. L.nx, lucis,

v. Lutter;

soleil

est le

Saint-

c'est

:

les

Éclnircie, court intervalle de

pendant une pluie continue; rayon de clair

retard; musardie; lambinerie.

iirou aquélo mostro que fan

Quouro

Loi.

fr.

Lucado,

Variante de Longamén.

tiro-t-on la loterie de cette

Quand

Empr. nu

Loumbar, sur gages

mettre en loterie. louta?

combattre à

la lutte, corps à corps.

chercher à l'emporter dans une lutte quelconque. Dér. du lat. Luctare, m. sign. Luchaïre, s. m. Lutteur; qui fait sa profession de lutter fig.

dans

les

jeux publics.

— La

lutte et la course de

taureaux

loungoù, longueur, à la longueur voulue. Faire uno baludo dé loungoù, faire

sont toujours fort en vogue parmi les populations du midi de notre département. Pour figurer comme acteur dans

une séance qui compte. Lounguéto, s. f. Nom d'une châtaigne de très-bonne espèce, grosse, en cœur, productive.

une de ces courses,

scier des poutres à la

Lounjèïro,

s.

Enseigne qu'un

f.

les débiter

particulier suspend

accidentellement à sa porte pour annoncer qu'il vend au détail le vin de sa récolte elle reste en permanence au ;

du

contraire à l'entrée

taverne, bouchon, cabaret. jèïro, acheter

En

qui en reçoit son nom Achala soun vi à la loun-

cabaret,

son vin à pot

et

;

à pinte dans

un de

ces

Bouchon, de son enseigne composée ordinairement dans le Nord de plusieurs bouchons de bouteille enfilés. La lounjèïro est un paquet de verdure ou de linge.

endroits.

Dér. de

Loupio,

fr.

le

cabaret

s'appelle

Longieria, m. sign. Loupe, tumeur enkistée sous

la bass. lat. s.

f.

la

peau;

excroissance charnue, ronde, indolente. Dér. du lat. Lobus, va. sign. d'esprit; grossier; épais; lourdaud.

l'acception de Pesant, nous

employons Grèou.

Voy. c. m. Dér. de la bass.

Lourdije,

s.

les

épaisseur,

pe-

santeur d'esprit. En parlant des animaux et spécialement des moutons, vertige, tournis, maladie qui leur est particulière. v.

Faire une loterie d'une chose,

la

jambes au besoin

lutte.

Il

y a

;

Aussi dans ces localités, dès leurs plus jeunes ans, les enfants s'exercent à ce jeu, et c'est de là que l'on voit sortir cetto foule d'athlètes qui vont se disputer le prix dans nos cirques romains ou de fabrique plus moderne et lui.

plus modeste qui s'improvisent dans toutes fêtes de village.

Mais parmi ces lutteurs combien peu atteignent la gloire des Vénitien, des Mazard, des Babasson N'importe ce !

n'en est pas moins devenu une profession dire qu'elle ne mène guère à la fortune, et

:

;

il

est vrai

comme on

de s'y

use vite, bien moins encore par les efforts qu'on y fait que par les habitudes de cette singulière vie d'artiste, il vau-

mieux

Luché,

s.

faire autre chose.

m. Louchet, espèce de bêche,

culture et de jardinage. dans les diverses localités

supérieure une ;

d'un peu de hardiesse et il n'en est pas de

suffit

il

des règles et un art dans l'attaque et la parade à l'aide duquel un adepte abattra un homme deux fois plus fort s'il n'en sait pas autant que la

blement d'un

lat. Lurdus, m. sign. m. Lourdise; grosssièreté

Louta (Faire),

même pour

drait

Lour, lourdo, adj. Lourd, non pas de poids, mais

Dans

d'agilité

dans

;

manche de main ou

l'autre extrémité, sur le

même morceau

— La le

forme de

la

outil

d'agri-

bêche varie

louchet se compose invariaayant à son extrémité

bois, petite

même

traverse en forme de plan, formant la pelle,

T

:

du

de bois, est recouverte ou chaussée d'un parallélogramme de 33 cen-

fer large, aplati et tranchant,

timètres sur 18 environ, au-dessus duquel est un éperon en fer en marchepied. On enfonce verticalement le louchet


LUC en appuyant

LUN

deux mains sur la petite traverse et en du pied sur l'éperon. La tranche

les

forçant vigoureusement

de

terre

une

coupée est détachée tout à

ainsi

levier avec

manche de

le

pelletée et

Dans

la jette

les terrains

chet ne peut

fait

en faisant

l'ouvrier l'enlève

comme

sens dessus-dessous devant

lui.

du

lou-

trop caillouteux

pénétrer,

sorte de

pointes,

l'outil;

on

se

le fer

plein

d'un louchet à trois

sert

qu'on manoeuvre de la même le meilleur de tous; car

trident,

manière. Le travail au louchet est il

est profond, uni, et la terre

en

complètement retourmoins vite et qui par conest

mais c'est celui qui va le néanmoins, ici, dans toutes les séquent est le plus cher terres où ne peut aller la charrue, le premier labour se fait au louchet de préférence au béchar (Y. c. m.), qui le née

;

:

remplace aussi dans

les sols

caillouteux.

Lucre, s. m. Cabaret, petite linotte; gros-bec sizerain, Fringillu limiria, Teinin., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la tam. des Conirostres ou Conoramphes. Sommet de la tête d'un cramoisi foncé; la gorge et la poitrine d'un cramoisi plus clair; ventre blanc-rosé; parties mpfeÎMHM roux-brun avec des taches noires; deux pennes d'un blanc roussàtre traversant l'aile. Son cri d'appel ressemble à

du

celui

tarin et ses allures

lorsqu'il est

en cage, on

s'emploie guère que dans cette phrase pastre,

du

l'étoile

berger;

appelle aussi l'étoile laquelle elle se lève.

louchet, qu'il définit du reste fort mal. Coup de louchet; sa profondeur; la

sont celles de

la

mésange;

mouvement

voit toujours en

et

Travailler au louchet; bêcher au louchet,

v.

le

dément jamais. Ce mot qui, dans l'origine, s'appliquait Lugar, s. m. à toutes sortes d'étoiles, surtout aux plus brillantes et notamment aux planètes qui sont plus apparentes, ne sa gaité ne se

puisque le Dictionnaire de l'Académie ne nous permet pas encore de nous servir du verbe Loucheter, après avoir

Luchéta,

445

Dér. du

du

c'est

soir

la

lugar ddou Vénus planète qu'on

ou du matin,

Lucere, luire, briller.

lat.

lou

:

selon l'heure à

Èmb'un portion de terre qu'il remue ou qu'il enlève. parél dé luchétados lou Irdou sera prou bel, encore deux

Son dim. est Luis, ». m. n. pr. d'homme. Louis. Luise et par fantaisie Lisaïo; Louise est presque franchiman. Yoy. Louiso. Ce terme est de pur argot citaLuisan, s. m. Œil.

coups de louchet, et le trou sera assez grand. A dos ou très luchéiailos trouvas l'aïgo, à la profondeur de deux ou

din, inconnu dans la campagne, où il n'a été importé que par quelque loustic revenu de l'armée ou de son tour de

trois

coups de louchet, vous trouvez l'eau. Trasès a'ici qudouquos luchétados, jetez ici quelques pleins louchets de

France;

terre.

yeux. Son dim. est Luiso, s. f. n. pr. de femme. Louise. Lisoun ou Louisoun, même Liséto, qui pourrait cependant

cependant adopté

Luchétado,

s.

le /".

Luchétaïre, aïro, adj. Ouvrier qui travaille au louchet. Lucho, s. f. Lutte, exercice gymnastique. Au fig. combat d'esprit, d'énergie,

quelconque;

effort,

d'argent,

résistance.

un adversaire

contre

Y-a cent francs à la francs. Soun pas

lucho, le prix de la lutte est de cent

pariés énd'aquélo lucho, ils ne sont pas d'égale force dans cette lutte. La trouèsièmo es lucho, ou mieux à las très

sou luchos, prvb., ce qui correspond au lat. Tertia solvet. Cette locution vient d'une règle de la lutte qui veut que les

deux adversaires qui

prix, aient déjà renversé

se disputent

en dernier

chacun deux hommes;

qu'on appelle Èstre din lou rampèou (Y. troisième lutte est donc la

bonne ou

c.

lieu le c'est ce

m.).

Cette

il

ne s'emploie guère qu'au plur. lous luisans,

les

venir de Élise ou Lise, en

Luit en en,

s.

fr.

m. Lieutenant.

Empr. au fr. qui, pour le même besoin, a sou-luiténén et luiténén-courounèl, etc. Lun,

s.

m. Lampe en

fer et

prêter

quelquefois en fer-blanc,

composée d'un petit récipient où est l'huile, dans laquelle nage une mince mèche qui sort par un bec pour brûler sans verre, et d'une queue verticale, dont la première moitié est fixe et la seconde, mobile au moyen d'un anneau

qui

terminée par une pointe et un crochet mobilité sert à maintenir le récipient de niveau, la

les joint, est

cette

:

décide tout. C'est bien la signification du dicton languedocien, que le fr. avait anciennement rendu aussi par

pointe et le crochet à porter et à suspendre la lampe. Il est bien certain que le mot Lun ne s'applique qu'à cette lampe primitive et que toutes celles d'invention moderne

A

s'appellent

la

belle, celle

qui

:

la

troisième voit-on la lutte.

Dér.

du

lat.

Lucien, Lucïo,

s.

s. f.

Lucta, m. sign. par apocope. m. n. pr. d'homme. Lucien. n. pr. de

femme. Lucie.

Lampos. Le lun, qui ressemble beaucoup à la lampe antique, est léger, peu embarrassant, commode; ce qui le conserve obstinément dans l'usage domestique. Cependant comme sa lumière, qui n'est point proc' est

Ce dernier, par Luço, s. f. n. pr. de femme. Luce. une altération familière, est devenu aussi n. pr. d'homme,

tégée, éclaire assez peu, qu'elle s'éteint au moindre courant d'air et qu'elle peut aisément mettre le feu, justement

abrégeant Lucien. Ces trois noms du reste paraissent avoir le même radical lat. Lux, lucis, lucere, qui a donné Lu, Luc, Lucas.

serait à désirer de

Lucre, .«. m. Lucre; gain; bénéfice; trie, d'un négoce, d'un travail. Dér. du lat. Lucrum, m. sign.

profit d'une indus-

par

la facilité

dont on abuse d'accrocher le voir

le

lun partout,

il

remplacer par quelque lampe

perfectionnée et surtout par la lanterne, là où

il

offre

du

danger.

Lun se prend aussi en général pour lumière, la lumière Fasès-mé lun. d'une chandelle, d'une lampe, etc.

57.


LUS

LUN

446 mot à mot,

éclairez-moi,

lumière.

faites-moi

Amoussas

rendent témoignage. Couper le bois, planter, semer, tailler en luno vièio ou en luno jouino, sont loin d'être une chose indifférente pour les cultivateurs. Il n'y culteurs

lou lun, éteignez la chandelle, la bougie. Pourtas dé lun, Pourias pourta sèt candHos que apportez de la lumière.

a pas grand mal à observer pour tout cela les phases de la lune, mais il y en aurait si l'on renvoyait un travail

auriez sept chanfartas lun, quand vous delles allumées, ce n'est pas à vous que je demanderais de n'ai pas confiance en vous, ni en vos m'éclairer; c.-à-d.

jamai noun mé

pressant,

je

n'ai

conseils; je

lun? où

va-t-il

en vos reliques. Ounté vaï sans ainsi à l'étourdie, en aveugle, pour se pas

foi

mosphère

favorable qui n'offrirait pas ces mêmes conditions. Bos coupa dé luno, bois coupé dans le quartier favorable de la lune. Quan ténèn dé luno? Quel est le quantième de la

n'en fait pas fi, dit-on de quelqu'un soupçonné de hausser le coude, en comparant aime mieux boire que mettre a la le vin à de l'huile casser le nez?

Lou mes p'dou lun,

il

lune? Plôoura tout aquéslo luno,

qu'il

pousserait bien, vous inspirerait bien,

si...

M'en fiche coumo

dépissa sans lun, je m'en moque comme de coucher nu-pieds Lun sans doute plus anciennement s'écrivait Lum; notre .

comme

maintenons

n

très-nettement la finale

fait sentir

dialecte

à bien d'autres,

noun, nom, fun, de fumus,

etc.;

tels

nous

bès,

la

du

lat.

Lunardiè, ièïro,

Jamai lunardiè noun rampliguè soun gragnè, capricieux, inconstant, ne

Lunèl, l'Hérault.

aux

s.

m.

mercredi

lieu.

départ,

ou à

leur ville,

l'esprit

s.

f.

plur.

çant

Méricles.

sottement avan-

ou

la

disait

brume de l'atmosphère qui l'entoure ont donné observations passées en proverbes. Le latin

en un hexamètre

:

Pallida luna pluit, rubicunda

flat,

Le languedocien traduit, en rimant

a-lj.

il

est insectivore.

Vendeur d'allumettes appelées

modeste industriel qui vendait ordinairement

de fabriquait, détrôné aujourd'hui sans espoir restauration et dont le nom même sera oublié, car il n'y ce qu'il

alba screnat.

I

Ces anciennes allumettes, remplacées par Brouquéto. nouvelles qui, tout en offrant quelques dangers, valent infiniment mieux et sont meilleur marché, n'ont pu même

les

aussi léguer leurs noms qui s'appliqueraient parfaitement à leurs héritières, puisque Luquéto vient de Aluqua, de ce

ou à s'allumer facilement, qu'elles sont destinées à allumer et Vrouquéto veut dire menu bois, bûchette. On dit com-

munément :

Luno panlo, l'aïgo davalo; Luno roujo, l'douro se boujo. Le français dit à son tour La lune pâle fait la pluie

sign.

Huppe, puput,

a plus de luquélos ni brouquélos. Voy. c. m. Luquéto, s. f. Allumette en chènevotte, qui se dit aussi

à des

f.

Luquctos,-

Lunétos.' liuèn

s. f. Lune, planète satellite de la terre; lunaison; de la lune. Faï luno, la lune éclaire, il fait quartier clair de lune. Son aspect, sa clarté ou sa pâleur, la lim-

lieu

Luna, m.

Luquétaïre, aïro,

Dér. de Lun.

pidité

s.

passage de septembre et d'octobre;

fiétos, bonjour lunettes, adieu fillettes.

Luno,

cent

a

Lunettes à deux branches qui que celles qui tiennent en pin-

nez, qu'on appelle

le

les

fait donner son nom à ce joli oiseau. Il est dommage qu'on ne réussisse que difficilement à l'élever en cage. Sa taille est celle d'un merle, et sa chair est délicieuse à son

au moyen-age une

Lunétos,

d'une tous

Une belle huppe, formée par ou Leptoramphes. deux rangées de longues plumes rousses terminées de noir,

de

tureux et préoccupé de chimères impossibles de ses habitants? Voy. Èscainoun. serrent les tempes, plutôt

c'est trop

Vpupa epops , Linn., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la fam. des Ténui-

Lunellois, Pésquo-Luno, qui pêche la lune, était-il

nom de

lat.

Lupégo,

prvb., jamais

ville,

lune aura trois becs, trois

diable luno, imprécation appro-

femme bavarde,

rostres

Lunel,

— Le sobriquet ironique, donné

allusion au

et

Dér. du

fortune.

fit

de

n. pr.

Lou

ans.

;

sign.que Lxmar.

croissant de la

aux nouvelles croyances, du lat. Me diva luna, sous-entendu adjuvet. Jmm mércrudo, fénno bècudo, dé cent ans en cent gn'a trop d'uno, lune qui commence au

Lunar, ardo, adj. Lunatique; capricieux; fantasque; d'humeur inégale quinteux.

— Même adj.

pleuvra tout ce quartier.

priée

Lumen,

lumière.

Dér. de Luno.

le

quand

pointes, c.-à-d. jamais.

que issan, essaim,

dérive

il

et

il

Es pas dé luno, il n'est pas disposé, il n'est pas dans son bon jour. Aou quiou d'aquésto luno, réponse évasive pou r renvoyer aux calendes grecques. Quan la luno âoura très

diable vous fariè bé lun se..., le diable vous

lampe. Lou

lorsque d'ailleurs toutes les conditions de l'atet du terrain sont réunies, pour attendre la lune

aujourd'hui Aluméto.

Voy. Vrouquéto.

Lura, ado, adj. Luron; rusé; subtil; hardi; habile avec finesse.

— Voy. Délura.

Luro, s. f. Allure; manière d'agir; ruse; manigance. Boutas! counou'isse vosto luro, allez! allez! je connais votre affaire; je vous vois venir avec vos gros sabots.

:

et la

tourmente,

L'argentine, temps clair et la rougeàtrc vente.

Corrupt. du

fr.

Allure.

L'influence de la lune sur les divers travaux de l'agriculture est encore une croyance fort répandue, et la lune

Lus, pron. pers. des deux genres, sing. et plur. Leur, Dowia lus quicon, donnez leur quelque à eux, à elles.

nouvelle et la vieille luue jouent toujours un 'très-grand rôle, dont les nombreux dictons en cours parmi les agri-

chose.

faite.

Lus part sera lèou facho, leur part sera bientôt Aquà's lus, c'est à eux ou à elles.


M Lusèr,

m. Lézard.

».

Dér. du

promeneurs champêtres; le malc est ailé el beaucoup moins brillant, et la nature se montre ici admirable dans

Voy. Lètrou.

Lucerta, m. sign.

lut.

s. /'. Luzerne, Medicago saliva, Linn., plante fam. des Légumineuses, qui fournit un fourrage très-

Lusèrno, de

la

bon

et

Ml

ses dispositions

Lus, herbe; herbe par excel-

celt.

ne peut voler, so laisse grâce au phare amoureux qui

luciole, qui

l'herbe,

Dér. de Lusi, Lucere, briller. s. f. Vesce sauvage ou vesceron, Vicia tegetum parva, Linn., plante de la fam. des Légumineuses, qui

Luséto,

lence.

Luséto,

Lusette, ver-à-soie qui fait son cocon bien

s. f.

avant ceux avec qui

vit

il

dont

et

semble être un

il

On

attribue cette précocité à ce qu'il n'aurait accidentellement que trois mues. Si cela était, ce serait en

avorton.

un accident, car les vers proveuus de sa graine ou de son papillon rentrent, dit-on, dans l'espèce ordinaire de cinq âges et de quatre mues. Peut-être aussi les lusettes effet

sont-elles soumises

aux phases régulières de

l'insecte,

croit

pliquée extérieurement.

Luséto,

la lumière,

lorsque la masse des vers n'est encore qu'à la quatrième

éclaircie

aussi le

nom

de

Luséto à ces vers petits,

L'Académie, qui enregistre dans son Dictionnaire mainte expression provinciale lorsqu'elle a mieux ou tout aussi bien, adoptera sans doute Lusette ou le reste, comme il lui plaira, et tant d'autres

techniques de la langue séri-

pour lesquels elle n'a point d'équivalents et que le languedocien lui offre tout faits et bien faits. Dér. de Lusi, à cause de la transparence de ces vers, provenant chez les uns de maladie et chez les autres d'une

cicole,

maturité halive. s.

Luséto,

f.

Ver-luisant,

luciole,

lampyre

Lampyris

nocticula, Linn., insecte de l'ordre des Coléoptères et de

fam.

des Apalytres ou

Mollépennes.

aptère, c.-à-d. sans ailes, et jette brillante qui,

dans

les

une

nuits d'été,

La femelle

clarté fait

est

phosphorique

le

charme des

aux

;

d'un ton augure ces avant-coureurs qui sont ordinairement en petit nombre dans une chambrée, et on ne s'avise que par la petitesse, de leurs cocons qu'on voit paraître

On donne

grêles et rameuses,

leur succèdent sont velues. Cette vesce est résolutive ap-

corruption.

maigres, sans force et sans vigueur, qu'on voit dresser et balancer machinalement leur tête transparente et qui ne sont qu'une variété de la pernicieuse engeance des Passis.

tiges

opposées par paires lo long d'une cote qui finit par une vrille avec laquelle elle s'attache aux plantes voisines ses fleurs sont blanches et les gousses qui

que

mue.

aux

entre les blés,

feuilles étroites, vertes,

seulement des causes inconnues leur font accomplir avec plus de rapidité. Quoi qu'il en soit, on considère comme

et

la

:

découvrir dans

trahit sa présence.

aliuinlaiil.

Dér. selon Dullet, du

la

447

Lusi,

v.

Dér. du

s.

f.,

ou Nivouléto. Luette, dont ce mot

— Voy.

est

une

Kivouléto.

Luire; briller; étinceler; éclairer; répandre de

de

la clarté,

lat.

un

brillant éclat.

Lucere, m. sign.

Lusido, s. f. Rayon; jet de lumière; lueur accidentelle; en parlant du temps brumeux, pluvieux intervalle lucide dans le délire de la fièvre. Faguè uno

lusido, la pluie cessa

A

;

un moment, eut un

instant de répit

.

quâouquot lusidos, ce malade a bien quelques inter-

valles lucides.

Dér. de Lusi.

Lustre, s. m. Lustre, appareil pour éclairage; lustre d'une étoffe est du pur fr. Sauvages définit Lustre,

crépuscule, clarté de l'aurore, et Lustres

morceau de

au plur., mouches,

noir que les femmes mettaient sur leur visage pour faire paraître leur teint plus blanc. Ces deux acceptions ne sont point de notre idiome, ou se sont taffetas

oblitérées.

Lustro, s. f. Iluitre. Ce mot, hors d'usage,

est remplacé Uuitro, franchiman qui ne le vaut pas. Dér. du lat. Ostrea, m. sign.

sans

façon

par

Selon les besoins de l'euLy ou Y, adv. Y, en fr. Vaï-ly ou phonie ou le caprice, on dit l'un ou l'autre Vax-z-y, vas-y; ly vôou ou y vôou, j'y vais. :

M M

,

s.

f.

M

;

s'appelle

Émmo,

l'al-

duit presque par la seule commissure des lèvres qui oblige ma mamo, marna, l'air et le son à remonter et à ressortir

les lahio-nasales,

maïre, miro, sont les premiers mots prononcés el les plus sert-elle à défaciles. Aussi, dans toutes les langues,

treizième lettre de

phabet, dixième des consonnes.

M

est classée

:

grammaticalement parmi

à cause de l'intervention simultanée des lèvres et

du nez

dans son émission. Elle est une des articulations que fant réussit

le

mieux

et le plus vite

l'en-

à former, et se pro-

M

signer l'idée de maternité, de mère.

L'orthographe

et la

prononciation des mots où intervient


M

448

MAC

VÈmrno, M, appelle une observation. Quand elle précède une voyelle, elle la saisit de sa vraie articulation point :

de difficulté. Mais quand elle est suivie d'une consonne, le

ou

B ou

P

le

une syllabe, particulièrement, et complétant

cambo, poumpo, redouble, par exemple lémpouri, loumple, simple, simbèl émmasqua, émpéïla, émmaïgrési, etc., alors, comme en fr. elle prend le son se

qu'elle

:

,

de

IV

Le français

vont plus loin

à

:

et

quelques-uns de nos lexicographes de certains mots dans lesquels

M

la fin

pour ne pas la prononcer et font entendre nettement un n, comme dans essaim, par-

se rencontre, ils

l'écrivent

fum, nom, renom, des verbes

etc., et à la

première personne plur. etc.

aïmam, aïmaviam, avèm, énténdiam,

Il

y

a là une anomalie à laquelle nous n'avons accédé qu'à regret et à demi dans les cas de redoublement et devant :

B

P, nous suivrons l'orthographe usitée; mais nous n'avons pu nous résoudre à placer Yèmmo finale,

le

fait le français,

au bout des mots où

le

son nasalisé

accentué, dans les subst. et dans les

est si distinctement

aux noms venus de

la

simple suppression de la voyelle

nom, fum, lum, vénèm, som,

par en grave. Ces réserves

faites, l'explication

concession

Cette orthographe n'est qu'une

au

latin

mais

;

elle

ne s'imposait pas avec

est aisée.

étymologique la

même

force

aux idiomes issus du latin, qui la conservent en l'altérant au moins dans beaucoup d'inflexions. Le latin faisait presque toujours suivre

m

d'une voyelle, excepté dans quelà l'accusatif et au génitif plu,

ques nominatifs neutres

l'articulait distinctement,

riels, et il

téristique des

cas et des

comme

signe carac-

La moyenne

genres.

latinité

elle attaquait autren'avait pas à enfreindre ces règles ment la langue. Peu à peu le roman, qui était aussi une :

dégénérescence si l'on veut, et une rénovation, se montra plus hardi dans ses procédés. Une de ses principales pré-

occupations fut de donner à la parole la rapidité et la concision il y arriva par les syncopes, les retranchements ;

de finales et par ses méthodes d'abréviation des mots et des syllabes ; il se reprit aux consonnances et aux traditions de prononciation longtemps oubliées, et se plia

nécessités

que

lui faisaient subir les

aux

importations de nou-

Un

du

lat.

roman, homme, par ces est

il

d'hui

la

pronom il

qui gardaient l'alphabet latin avec toute la valeur mais qui arrangeaient leur prononciation à

:

lettres,

leur manière et la combinaient suivant leurs dispositions.

Les troubadours, auxquels nous sommes redevables des plus sérieux efforts de transformation et qui furent les interprètes et les initiateurs du génie de la langue, étaient

imbus de

de sa syntaxe et de son orthographe: ils transposèrent tout cela dans la langue écrite, peut-être dans la langue parlée ainsi, par respect pour le la diction latine,

:

romain,

les

infinitifs

de leurs verbes s'écrivaient par r

les

vieux manuscrits;

parasite

il

;

est

aujour-

et le son nasal se fait sentir

M a passé par

tous ces degrés

;

et les

mots qui

portaient, en arrivant dans la langue d'Oc et dans la

retournaient à

leurs

véritables

tendances

prononçant comme un n. La nasale JV est en effet gauloise, une consonnance que le celtique recherche et affectionne ; est une lettre plus latine, essentiellement la

M

La langue d'Oc et le français redoutent également inflexion à vide que produit dans un mot ou à sa

latine.

cette

M

finale, puisqu'ils la

transforment, ce que ne faisait pas

le

latin.

Nous n'apercevons donc pas bien pourquoi notre orthographe ne représenterait pas aussi exactement que possible une articulation si précise. Si, cependant, nous avons voulu concilier toutes choses, en redoublant les m comme fr., et en les conservant devant le b et le p, nous nous

en

révoltons contre les exagérations et les tyrannies étymologiques, en la remplaçant par la lettre réellement sonla finale de certains mots; nous croyons par là nous rapprocher davantage de la prononciation euphonique, qui est le vrai génie de la langue d'Oc.

nante et à

f.

Ma.

— Le

comme en

fr.,

devant

Ma, pron. cependant

poss.

cent par une voyelle, on dit Moun amigo, mon amie. Contr.

de ses

On,

H

Hom,

est écrit.

lettre

Ma,

cession

dans

:

est représenté

langue d'Oïl à travers le roman et la basse latinité, n'ont pas su se dégager suffisamment de son empreinte en écrivant,

et

la

indéfini

exemple encore

seul

Homo, hominis,

trois lettres originaires

le

comme La

tiré

devenu Om, dégagé de Y

veaux conquérants. De ce d'Oc et

amam, avèm,

:

sensibles modifications.

nationaux

travail, aidé par les instincts par un esprit différent, sortirent la langue langue d'Oïl, qui ne répudiaient pas la suc-

etc., s'écrivaient

giques; il est douteux qu'ils les fissent entendre à. la prononciation le temps au moins est-il venu y apporter de

organiques en

refusons encore

temps, faim,

temple,

écrivaient avec les lettres étymolo-

etc. Ils

alors qu'elles

la

faire

temps des verbes amamus,

les

etc.;

habemus, venimus, sumus,

lan-

nous

;

légir,

:

lumen, nomen, fumus, pour

gues étrangères, comme Jérusalem, Malhusalem, Bethléem, qui, pour notre dialecte, ont une très-franche terminaison

verbes

amur,

:

amare, légère, fari, etc.; les substantifs se débarrassaient de leurs désinences templum, tempus, famés,

et le

comme

avec

final

far, pour

s

mase. est Moun, mon les mots qui commen;

Moun, quoique au fém.

:

du lat. Mea, m. sign. Ma dé cocagno, mât de cocagne, que m. Màt.

nos fêtes publiques ont tant vulgarisé. Ma, en entrant dans ce composé, doit être ainsi écrit d'après la rigueur de notre orthographe; mais peut-être vaut-il mieux lui conserver sa forme française et lui laisser le

t

étymologique

final,

puisque aussi bien

c'est

un mot

tout français, seulement avec la désinence languedocienne.

— Voy. Mat.

Voy. Maqua. Maca, v., et ses composés et dérivés. Macaroun, s. m. Macaron, massepain, pâtisserie de pâte d'amandes et de sucre.

Ce mot

est ancien

:

il

existait

dans

la

moy.

lat.

avec la


MAI)

MAL) lurmc signification, tendus

Actes de la vie de Guil-

les

m

m

dim , ei (apportant que AU jr apposucrunt maccurones seu lugunu cum pastillis. du mette, Strix passeMachoto, s. f. Chevêche, laimie

l'ermite,

qui

î

jourd'hui qu'une appellation polie qui se répand chaque jour davantage aussi que de Mas sont devenues Madamo! :

Voy.

Mas.

Ma-dannaciou,

petit]

rina, Linn., oiseau de l'ordre des Hapaces et de la fam. des Nocturnes ou Nyctériiis : c'est la oliouelte pour laquelle les petits oiseaux ont tous tant d'antipathie et qui sert a

44'J

». /.

Par

ma damnation: que ma dam-

nation, sous-enteudu arrive!

Bien des jurons ont été

est la plus petite

tellement adoucis ou masqués que ce ne sont plus même des paroles dénuées de sens, mais plutôt de simples sons. Quant à ceux qui ont conservé leur pureté primitive, ils

de ses KBors, 16 centimètres de longueur, et comme elle n'est guère plus grande que' le hibou petit-duc (lou Cho ou TuquéJ, on peut facilement les confondre et échanger leurs

qui en rend l'intelligence assez difficile au premier altord, et, si l'on veut bien, la signification presque douteuse. Il

leur faire

noms.

une chasse

On

fort

amusante. Elle

appelle également Machoto, la Hulotte ou Buffon, chouette hulotte, Strix aluco,

Chat-huant de

Tem m.,

quoique celle-ci soit plus grande et atteigne jusNous rappelons ici que ce qu'à quarante centimètres. qui distingue surtout les chouettes des hibous, c'est que

premières n'ont point de plumes en forme de petites cornes que les seconds dressent à volonté sur leur tète ; les

tous

deux ont

d'ailleurs

beaucoup de

traits

de ressem-

blance qui peuvent faire confondre certains d'entr'eux.

On

devrait,

au

reste,

mieux

tenir

compte aux uns

aux

et

autres des services signalés qu'ils rendent à l'agriculture en détruisant les petits mammifères rongeurs qui causent tant de dégâts

aux

pagné de cette épithète qui

ajoute à sa portée

:

Yilén

machou, appellation injurieuse et méprisante, comme sot animal, méchant voisin, difforme de visage et d'esprit. :

Machuga, trissures;

Macho, mulet. v. Meurtrir; causer, produire, faire des

mâcher; mâchonner; broyer.

renchérit sur

Maqua

c.

— Dans

le

meur-

premier

m.). S'és

la

machuga man, il a eu la main écrasée, broyée. Aquà't tout machuga, c'est tout abimé, tout charcuté. Machuga un crouslé, mâchonner un morceau de pain. Yoy. Machuguéja. sens,

il

(V-

Machugaduro, t. f. Violente meurtrissure. Machuguéja, v. fréq. de Machuga. Mâcher négligemment

morceaux mâchonner pignocher. m. Maçon, ouvrier ou artisan qui fait

et par petits

Maçoù,

j.

;

les

Macoumèou, j. f. Ainbrette; graine musquée, Bamia, nom des semences de la Ketmie musquée ou odorante, Ibiscus abelmoschus, Linn., plante de la fam. des Malvacées, qui croit dans les Indes, l'Egypte et l'Arabie.

Maçouna, v. Maçonner; bâtir en pierre, brique ou moellon. Maçounariè, s. f. Maçonnerie, ouvrage du maçon; art j.

f.

:

jadis

prouve du moins que l'instruction que l'on répand sert à faire comprendre ce que l'on dit. Madéîréso, s. f. Espèce de pomme, calville blanc, bariolé de cramoisi •

En

espag.

.

Madera,

bois.

s. f.

La Magdeleine; jour de

la fête

de

sainte Magdeleine, le 22 juillet; pris comme date. Par singularité, la Madéléno qui, dans cette acception, s'écrit et se prononce avec les deux é fermés, prend le dernier è ouvert lorsqu'il devient nom pr. de baptême, Madéléno. Pér la Madéléno la nose es pléno, lou rasin véïra, la figuo

maduro,

lou bla-l-éslréma, prvb., à la Magdeleine, la noix

mûre, le blé renfermé. Basin dé la Madéléno, raisin de la Magdeleine, espèce précoce qui ne réussit bien que dans les bons terrains et est pleine, le raisin tourné, la figue

treille suspendue. En espalier, elle donne fort peu et en vigne basse encore moins; même pour obtenir du fruit faut-il, en la taillant, ne lui laisser que des viettes,

en

Cargos, qu'on courbe en les attachant. Si on ne

lui laissait

que des coursons, elle produirait peu. Elle donne alors beaucoup de belles grappes dont les grains assez serrés sont de moyenne grosseur, ovoïdes et assez fermes. Le bois

yeux renflés, les feuilles bien découpées. La ou dé Béoucaïre, parce qu'elle a lieu dé la Madéléno fiéïro à cette époque la fameuse foire de Beaucaire qui est une ,

époque importante dans nos localités. C'est à ce moment que marchands, artisans, fournisseurs de toute sorte, qui donnent à crédit toute l'année, apportent leurs comptes à payer. le

Deux

raisons avaient introduit cet ancien

vendeur tenait à toucher tout son argent à

aller

usage

:

la fois

pour à Beaucaire renouveler ses approvisionnements de

le propriétaire consommateur n'avait guère d'argent qu'alors où il venait de vendre ses cocons. La

douze mois, et

bâtir.

Macreuse, oiseau (Voy. FouquoJ, avec laquelle celle-ci ne doit pas être confondue. Madamo, s. f. Madame nom, titre qui ne se donnait

Macruso,

lagent en s'échappant, comme le vocabulaire des jurons certes assez riche, que le choix des plus innocents

est

est tendre, les

;

bâtiments, les maisons, à chaux, pierres, ciment.

ou profession de

pables que si elles la complétaient par l'intention. Cependant, s'il faut absolument à la colère des paroles qui sou-

Madéléno (La),

espag.

ne faut donc pas croire que les personnes, et c'est heureusement le plus grand nombre, qui emploient ces tristes formules sans songer à toute leur portée, soient aussi cou-

récoltes.

Cho semble être entré dans la composition du mot Machoto. Voy. Cho, Duganèl, Tuqué. Hachou, j. m. Gros lourdaud, grosse bote; mauvais Il est d'ordinaire accomcompagnon; vilain homme.

En

sont ordinairement revêtus d'une construction elliptique

qu'aux femmes d'un certain rang. Ce

n'est plus au-

qu'ont maintenant les commerçants de s'approvisionner au jour le jour, et l'invasion des industriels qui n'attendent pas une seule époque dans l'année pour toucher facilité


MAG

450

MAI!

des fonds, doivent tendre à diminuer beaucoup les comptes

Dér.

du

Magdalena, m. sign. variante de f. n. pr. de femme. Dim. ou

lat.

Madéloun,

s.

Madéltno. Madelon, formation française. Madoun, s. f. n. pr. de femme. Dim.

on

;

ordinairement la Sénio-vièrjo, comme Nosios'agit d'une dévotion, d'un lieu de pèle-

dit

Jan

feuille?

dé moussu..., Jean élève

fax lous

les vers-à-soie,

En langue romane, Manger Magna, à cause de la

contraction de

Damo,

ou vendez- vous votre

lorsqu'il

venir

Ma

Composé de

se disait

voracité

Maniar; de là a dû du ver-à-soie à son

et

du vieux mot Dono,

traduit par

Ma

mûre; qui a acquis toute sa maturité; en parlant des fruits de la terre, quand ils n'ont plus de verdeur; d'un abcès, quand il est prêt à crever; d'une fille, quand elle arrive à un âge où elle est bonne à adj. Mur,

— Magna madu,

marier.

ver-à-soie prêt à faire son cocon

avoir cours partout ainsi que plusieurs autres termes de la que le français est bien obligé de prendre

dans

les

pays

séricicoles. s.

m. Magnanier, ou magnagnierou magnaoù l'on élève des vers-à-soie; celui

guier, chef d'un atelier les élève

qui le

pour

le

compte d'autrui. Magnaguièïro

fôm.; celle qui remplit

moun magnaguiè,

le

je dirige

Quouro davalo

vers-à-soie.

même

emploi.

moi-même vosle

mes doit

chance d'être bientôt mère.

diverses

lat.

Madura, Toy. c. m.

Maturus, m.

Madurun,

Mûrir.

v.

sign.

mieux

Se dit

Amadura.

m. Portion d'une quantité de fruits ayant que tous n'ont point encore. madurun, séparer le mûr de ce qui ne l'est s.

leur maturité

atteint

Saparti lou

Foi/.

Âmadurun.

mal hypothéqué,

est tout

Dér. de la bass.

lat.

il

a bien des infirmités.

Matignare, m. sign., dont

défectuosité;

s.

f.

défaut.

tare,

A

femme

la tare est

est

comme

la châtaigne, belle

au dehors,

au dedans.

s.

m. Magasin,

des marchandises.

lieu

l'on tient,

l'on

vend

Voy. Boutigo. qui avait pris le mot de l'arabe Maghazin, trésor, lieu où il est renfermé.

Empr. au

Magna, l'ordre des sait

que

fr.

m. Ver-à-soie, bombyx du mûrier, insecte de Lépidoptères et de la'fam. des Filicornes. On

s-

c'est la chenille

cieux cocon d'où on

:

cinquièmes ou le tiers des cocons. C'est ce qu'on appelle Faire lous magnas et Douna sous magnas dé très un ou dé Il est bien entendu qu'en cas d'échec, l'un perd prix de sa feuille et l'autre les dépenses qu'il a faites. Magnaguieiro, s. f. Magnanerie, et tout aussi bien ma-

cin dous. le

soie

;

de cet insecte qui forme le préla soie. Faire dé magnas,

tire

élever des vers-à-soie, pour son propre compte, soit que le propriétaire en dirige lui-même l'éducation, soit qu'il la confie à un élever les magnaguier. Faire lous

magnas,

coconnière; atelier où l'on élève des vers-à-

femme

qui dirige une éducation de vers-à-soie.

Magnèrétos,

s.

f.

plur. Petites façons; petites mines;

minauderies.

Dim. de Magnèro. Magnèro, s. f. Manière; façon

d'agir,

ou de

faire

ou

usage, coutume; habitude; affectaDé magnèro que..., de manière que..., de sorte

d'être; sorte, espèce; tion.

Magagnoùs, ouso, adj. Malade; dolent; chétif; valétudinaire; tourmenté; inquiet; accablé. Magasin,

nerie avec tous ses agrès et n'est plus chargé de rien le magnaguier fait tous les frais de l'éducation et prend les deux

loujour quâouquo

magagno, il a toujours quelque dérangement, quelque incommodité. Crin la magagno, il redoute la peine. La fénno es coumo la castagno, bèlo déforo, dédin es la mala

lui

gnaguière;

Malaise; tracas; incommodité; fatigue;

vice,

la somme fixe et l'intéresse dans la réussite, en donnant un tant pour cent du produit; enfin, et ceci est pour le magnaguier spéculateur qui doit avoir quelques avances, le propriétaire donne sa feuille, fournit la magna-

diminue

le v. fr.

avait fait aussi Méhaigner.

Magagno,

Les conditions

le

:

Magagna, v. Tracasser; malmener; incommoder; gâter. Lou magagnés pas, ne le tourmentez pas. Es tout mail

propriétaire traite avec le magnaguier sont tantôt il le paie entièrement en argent, tantôt il

auxquelles :

est

souï

l'éducation de

arriver celui qui élève vos vers-à-soie?

Dér. du

— Iéou

magnaguiè? Quand

qui devient alors quasi-transparent, d'une couleur jaune dorée. Fïo maduro porto l'éfan à la cénturo, fille mûre a et

gagno,

Magnan,

nouveau aurait dû garder. Magnan qui, du reste, commence à revenir dans la' langue savante, finira par le

que

Magnaguiè,

Madu, maduro,

éncù

magnaguier

dernier âge. Le vieux français l'appelait aussi

Douno, ma dame.

gagna,

magnas

est

sériciculture,

rinage.

pas.

ou

chez monsieur... et

Madéloun, qui ne peut se rendre que par Madon, en fr. Madouno, ». f. Madone; représentation de la Sainte N'est pas tout à fait de l'idiome local dans ce Vierge. cas,

vers-à-soie d'autrui, en qualité de magnaguier. Fasès dé vosto fièïo? Elevez-vous des vers-à-soie

magnas ou vendes

de Beaucaire.

que..., espèce de conjonction.

Mago-muôou, .î. m. Jacée des prés, Ceniaurea jacea, Linn., plante de la fam. des Composées Cynarocéphales, à haute d'un mètre, cannelée, droite et rougeàtre, à

tige

racine ligneuse et vivace, à fleurs en

excellent

et

serrés;

et

pour guérir en gargarisme

vulnéraire,

tuyaux purpurins bonne pour les hernies

maux

de

gorge, et en application, employée pour les contusions

ou

les

écorchures que le bât ou bêtes do somme.

les

aphtes,

les traits font

les

aux mulets

et

aux

Son nom car

il

lui vient probablement de cette circonstance, semble une altération de Maquo-muôou ou Miôou,

mulet meurtri, blessé.


MAI

MAI Mahoù, ». m. Carreau en Mahouna, v. Carreler.

terre cuite.

— Voy. Maoùna. Voy.

Mai,

Maoà.

Maigre, qui n'a point de graisse; aride; sec.

m. Mai, cinquième mois

».

île l'année, composé de ratant 6t de bendorotlMi

trente-un jours; arbre orné de planté disant

porte de quelqu'un pour

la

parce qu'originairement cela se

mis dé mai

Mr. du

et

fiés

lat.

faisait

gai, le mois de

Minus, m.

lui faire lu niin-ur,

4"

le

mai

mai.

l-ou

frais et gai.

:

lou mai,

encore?

qui voulès

mai? Que voulez-vous de plus?

Aquà vôou mai, cela vaut mieux, cela vaut davantage. Aime mai y-ana, j'aime mieax y aller. L'haisse mai qui mai, je

hais au possible, plus qu'il

le

y

dire,

fartas

mai

auriez beau faire,

il

n'est possible

mai qui vous ou

el

ne vous

v.

S'émmaïgrisl.

dirait pas.

le

de

diriè pas,

Y pode

le

vous

pas di

n'y puis autre chose, ou faire autre chose. Ni

mai

Maigrir, devenir maigre.

— Voy.

c.

maigre, ne

On

dit

m.

Maigrinèl, èlo, adj. Maigret, maigrelet.

Dim. de Maigre. Maigroù, ». f. Maigreur;

le

qui vou'n pièsque liva, es cin sôous, le plus que je puisse vous en rabattre, c'est cinq sous. Aquo voou un iscu, lou mai, cela vaut un écu au plus. Né vos mai? En veux-tu

Acdou

pas manger de viande, s'abstenir du gras. Dér. du lat. Macer, mac ru, in. sign.

plus et le moins. Né vole pas mai, je n'en veux pas davantage N'ai mai qu'il, j'en ai plus que lui. Né vos un pàou mai? En veux-tu un peu plus? Lou mai el

— Faire

viande; ordinaire d^s jours maigres.

Maigri,

t.

maïgro, chaux maigre. Voy. Acdou. Maigre, ». m. Maigre, partie de la chair où il n'y a (Kiint de graisse; le maigre, chère OÙ l'on s'ahMient d I

sign.

m., adv. conj. Plus, le plus; davantage se rend Lou mai encore différemment selon qu'il est employé. Mai',

451

état

de ce qui

est

maigre.

Maïgroustèl, èlo, adj. Maigre; décharné; mince; Variante ou pôj. de l'augm. Maïgras.

Maio, l'aiguille

sec.

f. Maille, d'un bas, d'un lilet, d'un tissu fait à ou au métier. Toumba uno maio, laisser tomlier ».

ou s'échapper une maille en tricotant. Y-a uno maio à vosie dibas, il y a une maille échappée, un trou à votre bas. Au fig. A uno maio à soun dibas, en parlant d'une fille, veut dire qu'elle a fait une tâche à sa réputation, un accroc à son honneur. Pirdiguin pas la maio, ne nous embrouillons pas dans les feux de file ne perdons pas la ;

ne perdons pas

ni mén, quoi qu'il arrive, quoi qu'il en soit, de toute façon, quoique vous en disiez. Faguén un four et pas mai, faisons

tramontane; ne perdons pas la carte. Es di la bèlo maio, se dit au pr. et au fig. pour une chose ou un homme d'importance, qui ne saurait passer

un tour seulement, sans

inaperçu ni à travers maille,

c'est

Maio, Maille, désignait aussi une petite monnaie de cuivre valant un demi-denier, une obole, dont le nom

mai,

je

plus. Es tus qu'aime lou mai, que j'aime le plus. De mai in mai, de plus en plus. Tant el mat, autant que possible. Dér. du lat. Magis, m. sign. loi

Maïa, adj. m.

Maillé.

— Se

dit

du perdreau qui

se maille

lorsqu'il devient adulte, c.-à-d.dont l'extrémité des

prend de petites marques ou taches

pennes

blanches, appelées

tôte;

le fretin.

:

maio, qui traduit peut-être maille,

il

Dér. du

lat.

Maiôou,

».

le dit

loppe l'enfant les

le

fr.

:

il

n'a plus ni sou ni

n'a ni denier ni maille.

on

Dér, de Halo.

comme

s'est perdu comme l'usage, en lang. et en fr. Cependant on entend encore dire quelque fois A pas pus ni soou ni

mailles, qui disparaissent en vieillissant.

Au fig. par ext. d'un adolescent qui commence à se sentir, et par antiphrase d'un ci-devant jeune homme.

la

langes,

Macula, tache, maille.

m. Bande, morceau d'étoffe dont on envean maillot. Ce mot comprend la couche,

etc.,

qui servent à l'enfant au berceau et

se

jeu de quilles pour exprimer que la boule passe au travers sans en renverser aucune.

rend par liourasso. Dér. du gr. MaXW;, tresse de laine.

s. m. n. pr. de lieu. Le Masdieu, village de la commune de Laval dans l'arrondissement d'Alais. Les vieux titres donnent à ce lieu, en îi'.i, le nom de

m. Avantin, sarment que l'on plante pour C'est une erreur de croire que la crossette, sarment auquel tient un peu du vieux bois, lou cavièl, prend mieux que le sarment qui n'en a pas l'expé-

Maia,

Terme du

r.

Maidiou (Lou),

I

Mansus Mansia,

Munsa

Dut, et aussi

Dei.

maison, demeure, a

Le

fait

lat.

le

Mansus, Mansa,

laug.

Mas; de

par hyperbole d'euphonie, est devenu une formation analogue à celle de Ilotelre au Mas-Dieu Dieu, Lachaise-Dieu etc. Il < une vieille église à laquelle était sans doute attachée quel-

Miis-Dinu, qui,

Mai-Diou.

C'est

,

que Meuse. Il est connu au surplus que le Mas-Dieu était, avant 4790, une communauté indépendante, faisant partie de

rigserie d'Alais et Sénéclias. la

Maïgramén,

auto.

du diocèse

d'I'zés, il.i\.ainé de

Maigrement, petitement; parcimo-

s.

cep.

:

rience a prouvé que ce dernier est tout aussi bon. Quant à l'avantin appelé Barbu, Barbudo, parce qu'il a du chevelu, il

reprend un peu plus aisément bouture cl a de l'avance

sur

elle.

Dér. du

lat.

Maioto,

». f.

va. sign. Maillet; petite masse en bois dont se servent

Malleocus,

particulièrement les menuisiers. Maillet, contre les règles phoniques de

;

augm. •Mjtra*.

la

formation des

mots, est en réalité un augm.de Mail; il en serait de même de Maïoto, si on le faisait venir de Maiou, mail ; mais il

dim. de Mal, et s'écrivait originairement Maliolo, ou Malhoto, comme on le prononce encore,

est plutôt le dérivé

iiieuviiient.

Maigre, maïgro, adj. Dim. Maigri

Maïôou, un

obtenir


MAI

MAI

452 ainsi

que

mots analogues, en faisant sentir

les

la labiale

mouillée, dans des dialectes voisins. Maïou, s. m. Mail; jeu de mail; instrument dont on

de piquant à une citation qu'il

tant

même sujet « On trouve

se

dans

sions suivantes

ment emmanchée. Dér. du lat. Maliens,

dèl rèï d'Aragon.

Maïoula, v. Envelopper l'enfant au berceau des langes appelés Maïôou. s.

l'égard

comme

mauvaise part

«

femme du père à Ne se dit point en

Belle-mère, seconde

des enfants du premier

que c'est un Maïre, s. Sauvages

ma

f.

en

lit.

Marâtre;

fr.

est clair

il

pourtant

mot

La plupart des Languedociens de certains cantons disent maïre ou ma mèro, suivant leur fortune ou leur con:

ma

maïre, les honnêtes aisance gens et ceux du peuple qui jouissent de quelque disent, même en parlant languedocien, ma mèro. Il en est

même

des

noms

paire, fraïre, sore

de pèro, frèro ou sur. « L'origine de cette différence dans

ou souore, au le

lieu

langage remonte

à probablement au temps où la langue française commença s'introduire dans nos provinces elle fut sans doute apportée ;

emplois ou

fortune rapprochaient plus de la cour, et qui étaient dans le cas d'en

par ceux que

les dignités, les

la

parler la langue par nécessité (n'en sachant pas d'autre),

ou par émulation, ou par air. « Le français devint par là comme

le

caractère distinctif

les honnêtes gens. Le peuple, moins inconstant pour ce qui est de mode, continua à parler

de ce qu'on appelait

comme

paire

donat à

lo

ma

sore, dit le

On disait lo san Paire, en parlant Madré Gleïa. Le Pater commençait

etc.

:

:

:

le

raffinement franckiman ne s'est élevé que

jusqu'aux personnes. On ne pouvait guère moins faire, en parlant de soi, de sa famille, de ses enfants, de Dieu même,

:

dition. Les paysans pauvres disent

de

siècle les expres-

:

Cependant

Mère.

dit sur ce

Moun

xm e

du

dèl viscomle dé Béziès; la sore

du Pape, et la santa ainsi Lo noste Paire que es as ciels, et on faisait le signe de la croix, dans un autre dialecte, en disant En nun dèl Paire et dèl Filh, etc. Et un savetier de ville s'offensera si on lui demande Ount'és toun paire? qudou es ta sore?»

péjor. de Maire. f.

:

comte de Cominges,

maillet.

les actes

Lo paire

sert pour y jouer, espèce de masse de bois ferrée, longue-

Maïrastro,

ailleurs sur le

fait

:

que de

se rappiocher servilement

du

français! Mais

quand

s'agit des animaux, ou dans les mots homonymes qui Li vaï plan, suivent, l'ancienne forme s'est conservée. il

coumo s'anavo préne la maire âou nis, il y va tout doux, comme un preneur de taupes. Dér. du lat. Mater, m. sign. Maïre, s. f. Matrice, partie du corps de la femme où se fait la conception. Ne s'emploie guère que pour mal

:

de mère, vapeur de mère.

homme maïre,

est pris

qui il

a le

On

dit

en plaisantant, d'un

d'insurmontables bâillements

:

A

la

mal de mère.

Maïre, s. f. Lie, dépôt, formant un corps mollasse au fond du baril dans lequel la plupart des ménages tiennent leur provision de vinaigre; c'est ce qu'on fait aigrir, ce qu'on ajoute au baril de tous les fonds de bouteille, et qui sert comme" de mère au vinaigre. s.

Maïrino,

f.

Marraine, celle qui tient un enfant sur

fonds baptismaux.

— Voy.

Païrï.

par attachement pour l'ancien langage, soit par éloignement de tout ce qui sent le faste et pour ne pas affecter un usage qui semblait n'appartenir

les

qu'aux personnes d'un étage supérieur; et cette coutume, ou cette façon de penser est si bien établie, mais seulement

restriction, l'objection.

parmi les pauvres gens de la campagne éloignés des villes, que ceux qui sont sages et modestes disent à leurs enfants qui reviennent du service, que leur condition ne leur

surtout, lorsqu'il abandonna la construction romane pour se former sur l'étalon d'outre Loire. Mais ayant conservé

permet pas de parler français. En conséquence il ne leur arrive d'écoreber cette langue que lorsqu'ils sont pris de ce délire, les mettant bien au-dessus de leur fortune, vin

français,

auparavant,

soit

:

leur fait oublier leur misère

ou leur condition

présente.

Mais, ou Mes, conj. Mais, cependant; pourtant: marque la

contrariété, l'opposition, la balance, la comparaison, la

le lang.

au

fr.

sans altération aucune

nous

C'est un des emprunts faits par de ses adverbes, prépositions et conjonctions

lui

le

avons

sens et la prononciation qu'il a en son orthographe, bien

laissé ainsi

diphthongue ai, sonnant comme réouvert, n'existe dans les mots de pure formation languedocienne. Il point on est de même de quelques autres mots analogues de pro-

que

la

Mais ceux qui jouissent de quelque aisance cherchent depuis quelque temps à se mettre de niveau avec ceux

nonciation, Air, Alais, etc., qui, ainsi, mieux et plus vite compris par l'œil, le seront aussi par l'intelligence.

qu'on appelle les honnêtes gens, en mêlant dans leur idiome certains termes français qui flattent le plus leur

Voy.

»

amour-propre, parce qu'ils semblent affectés à cette classe d'honnêtes gens tels sont les termes de pèro, mèro, frèro et sur, qu'ils prononcent de cette façon, comptant que :

même

chose que père, mère, frère et sœur. » Ces altérations depuis Sauvages, on en comprend la cause,

c'est la

se

sont étendues,

parmi

les artisans

mais surtout dans

du plus bas

les villes

et

étage. Et c'est ce qui

jusque

donne

l'art.

Ai, diph.

Maïssa, v. Donner un coup de mâchoire; jouer de mâchoire par ext. bavarder, dégoiser. Dér. de Maïsso.

la

;

et

Maïssaïre, aïro, adj. Bavard; qui parle sans discrétion sans mesure. Maïsséja,

v. rédupl.,

de Maïssa. Bavarder; jabotter

;

cancaner.

Maïsso,

s.

f.

Mâchoire; os dans lequel

les

dents sont


MAJ implantées. dents,

«no

n

— Me

m

manda

'"/» /« mai'jjo,

co dé maïsso,

l'ain.,

je

te

me

il

OHM

la

lança les

gueule.

A

d'un porc k l'flOgrÙ qui a lionne de môme, appétit et n'est point difficile

fcono maïsjo, se dit

dent, qui a lion

:

uno maïsso dûourado, une mâchoire d'or. Par métaphore, uno maïsso, uno bono maïsso, s'entendent d'uni' personne mauvaise langue au liesoin. ri! quelque peu Vous prouméte qu'es maïsso/ bonbec! Quinto Quel caquet uno bono maïsso, je vous assure qu'il ou qu'elle a la langue fort

bavarde

bien pendue.

Mr. du

lat.

Maxilla, m. sign.

Maïssu, udo, adj. Qui a une inAchoire; une grosse ganache.

forte mâchoire,

Au

fig.

Maiœ incolarum; et pour dire on en lat. Ad Maiœ incolas : ce traduirait Mnjenrimlo, une ityinologic assez naturelle. qui appeler ce lieu, l'annm

rait

.

<i

M

«L'on remarquera a ce

sujet que la pronom i.ttion de j consonne, est plus récente que celle par l'i voyelle, Maïéncoulo j puisque dans les plus anciens manuscrits languedociens le j consonne est inconnu le

Majéncoulo par

,

comme

il

l'est

dans

,

l'italien, et

comme

il

l'était

probfMt

ment dans la langue des anciens Romains. » Nous ne disconvenons point que les déductions du

glos-

une bonne

sateur ne soient ingénieuses et naturelles, et cependant, sans invoquer ce nom perdu de déesse gauloise, il nous

fricot-

paraîtrait tout aussi naturel de prendre au plus près notre

Se disait

Maje, grand, de Majus, lat., écrit ou prononcé à la romaine Maïut, pour la première partie du nom en la liant euphoniquement par un n à la seconde, en lat. aussi collis:

gourmand;

teur.

adjectif

Dér. de Maïsso.

Maïstre,

m. Maître; chef;

s.

d'abord Magistre, du

guère usité, bien que, a

même

lat.

avec

la

principal.

Magister; mais il n'est plus forme que nous inscrivons, et

colles, les cols

ardus et élevés de ces montagne» justifient

d'ailleurs l'application;

campagne, on l'emploie quelquefois pour désigner proprement le maître du domaine ou le maitre-

un

Aïci lou maïstre que vèn, voici le maître valet, le chef qui vient. Il est d'un usage plus ordinaire pris adjectivevala maïstre, ruisseau ou ment dans cette expression

naître qu'elle a son

la

:

:

mieux

4M

MAJ

fossé principal, car c'est ordinairement

une tranchée

de main d'homme, dans laquelle tous les petits ruisseaux ou fossés des champs voisins viennent jeter leurs eaux. faite

Maïstre est devenu un nom propre, et s'écrit en fr. Mahistre. Sa dérivation n'est pas douteuse. Maïstro, s. f. Féminin de Maïstre, avec la même signification.

— Se

dit encore

de

la

reine abeille, et

du chaton

et

le

il

soit

fait

naison identique. Si on était tenté, à cause de sa situation le versant le plus élevé de la Lozère, de lui attribuer une dérivation du lat. cum collibus, se traduisant par au sur

:

milieu des montagnes, ce qui serait caractéristique, il faudrait rappeler aussi sa forme appellative dans un cartulaire de 4476, qui le désigne par de Concolas,f\ dans le dénom-

brement de

La maïstro est le maltrc-châton qui décide de la bonne ou de la mauvaise récolte selon que le châtaignier en est plus La ou moins fourni après la chute des chatons maies.

Sauvages pour Majéncoulo.

remarque

est

de Sauvages, qui s'y connaissait.

Maje, adj. des plus Agé.

— Aquéste

es lou

maje, celui-ci est

le

plus grand.

Lou maje, l'ainé. La maje-part, la plus grande plupart. La majefèsto, la fête patronale. Dér. du lat. Major, majus, m. sign.

partie, la

4

394 par Concola, ce qui ramènerait de plus de incolœ, habitants, proposée par

fort vers l'étymologie

Que si l'on voulait s'aventurer plus loin en ces recherches, tenant la terminaison des deux mots prise dans le lat. colla,

deux genres. Grand; plus grand; aine;

alors caractérisé

mérite, d'autant que le plus ancien mention du nom, en 4224, dit de Magencolis, ablatif pluriel qui laisse supposer la forme incolœ, nomin. Par comparaison, un autre nom de lieu dans notre département, Concoulo, Concoules, a une termititre

femelle de certains arbres, particulièrement du châtaignier qui porte sur le même pied des chatons maies et femelles.

mot aurait

aux

pics élevés. Toutefois, dans cette hypothèse, la dérivation par incolœ serait sacrifiée, et il faut reconlieu

collis,

dat.

trouverait-on pas

de collum,

plur. le celt.

Magen

cols,

montagnes, ne

= Mage = Mag, qui

est

par Mantio ou notre Mas, avec la signification plus large de Lieu? {Voy. l'art, suiv.) Majéncoulo voudrait dire en ce cas : lieu des cols, des montagnes; et représenté en

lat.

l'attribution serait aussi exacte

Majéncoulo, s. m., n. pr. de lieu. Majencoule; SaintAndré de Majencoules, commune de Valleraugue (Gard). Cette désignation est évidemment antérieure à celle du

du

radical celt.

Kon,

coin,

niquement lié à collis, signifiant coin sur les montagnes ou avec les montagnes, dans ou au milieu des cols de

patronage sous l'invocation duquel aurait été placé ce vilsi l'on lage et appartiendrait à la mythologie païenne

montagnes, que l'aspect

croyait à l'origine du nom de Majencoules que donne Sauvages. « Majéncoulo, rapporte-t-il en effet, nom propre de

commune

qu'on dit probablement pour Maïéncoulo, en prenant Vi voyelle pour un,/ consonne; et dès lors Majéncoulo ressemblerait au lat. Maiœ-incolœ, et signifierait les habitants

d'un lieu consacré à Maïa, mère de Mercure, divinités, l'une et l'autre, des anciens Gaulois; en sorte qu'on pour-

et

l'emplacement

m.

justifient.

plur., n. pr. de lieu. Les Mages, de Saint-Ambroix (Gard). Le cartulaire de la

Majes (Lous),

,

lieu

que pour Concoulo, forme ou du lat. Cum, avec, eupho-

*.

seigneurie d'Alais, cité par M. Germer-Durand, appelle ce lieu, en 4337, locus vocatus als Malhs, désignation toute

romane; prononciation mouillée par M. Près de Montpellier, les

Mates

que

est le

nom d'un

village

:

l'appellation est la

même

la nôtre.

En

4745, on trouve Les Mages, en 4789 Le Mage, et en 58.


MAL

MAJ

454

1812, Les Mazes. C'est cette dernière forme qui est la vraie le pluriel de qui met sur la voie. Mazes est en lang. Mas, qui répond au lat. mansio, mansus, lieu, demeure.

et

Or Mag, avec le g doux équivalent au j, traduit en lat. par Magus, dans les noms propres, correspondait au mot lat. Mansio, selon Adrien de Valois et d'après Zeuss, dans sa Mas ou Gramm. celt. Par conséquent, Mag ou Mages

=

Mazes

= Mansio

:

la

forme

du mot

et l'origine gauloises

ne sauraient être mieux accusées. Dans les langues néo-celen breton, Mag tiques, en gaélique Mag signifie champ ;

profond que

môme

le

sens.

premier, aux

un second labour, moins vignes, aux mûriers et à diverses

Cette façon, qu'on donne avec le Béchar {Voy. c. m.), détruit les mauvaises herbes que le printemps a fait croître en abondance. Aussi dit-on communément pour la

récoltes.

Origanum majorana,

,

Dér. du le fr.

lat.

les jardins,

aromatique,

Majorana, par une meilleure traduction que

Marjolaine.

Majourano-fèro,

Origan commun, marjolaine sau-

s. f.

vulgare, Linn., plante médicinale, diuré-

Origanum

vage,

tique, historique, stomacale, sudorifique, tête, les indigestions.

Formé du famille;

— Voy Ménuguéto.pour

les

maux

de

Majorana et Fera, sauvage. m. Maître, chef; premier; aîné de la maître-berger; .coq du village; le premier, le plus lat.

Majourâou,

Biner, donner

v.

Hajinqua, le

= Mages, avec

Maes

représenté par

Majourano s. f. Marjolaine, Linn., plante vivace, cultivée dans bonne pour les nerfs, l'estomac.

s.

considéré, le plus important de l'endroit par sa fortune, son savoir, les services qu'il a rendus.

Dér. du

cep végète vigoureusement, par le second la terre est débarrassée des plantes parasites qui la dessèchent et

lat. Major, plus grand. m. Gros maillet ou masse en bois, avec un long A uno léslo que sémblo un manche, pour fendre le bois. mal, il a une tète énorme, difforme. Dér. du lat. Mallus, m. sign. Malabouséno,.v. f., ou Malobouséno. Malheur; malen-

racines, qui n'auraient pu grossir faute de l'humidité nécessaire à leur développement, se gonflent

porter malheur, guignon.

vigne, par exemple, que le premier labour est pour elle, et le

second pour

En

le propriétaire.

effet, si

par suite

du

pre-

le

mier,

l'épuisent, et les

et fournissent

On

a dit

un jus abondant qui remplit

cuvier.

le

Majinqua pour Maïénqua, parce que

le

binage

mai.

se fait en

Majinquaje, s. m. Binage, second labour, seconde façon donnés à la terre. Voy. l'art, précédent. s. m. Major, Major, désignation de divers grades de

l'année.

comme en

S'emploie

s'adresse à la personne elle-même,

fr.

seulement

;

si

l'on

en se servant sans plus

de façon de cette appellation, il est probable qu'il s'agira d'un tambour-major ou d'un sergent-major.

Major

se dit aussi quelquefois,

le principal, le

gner Dér. du

lat.

Major.

s.

Majorto,

et adj.

f.

Évidemment

le ;

féminin du

mais en tous

Vno cano

canne du tambour-major, majorio, mais toute autre canne de dimension quelque peu exagérée et

la

dont on se sert avec une certaine affectation.

Majoufiè, de

la

m.

s.

Fraisier,

fam. des Rosacées,

et cultivée

pour ses nombreuses et remarquables variétés, qui donnent en grosseur ce qu'elles perdent en parfum.

Hajoufo, Pourquoi

s.

f.

Fraise, fruit

faut-il

heur, encontre

;

du

que Majoufiè

l'on

du mot.

là le sens

commence

et

dont on escamote

la fin

pour y substi-

tuer des syllabes vides de sens qui en font un tout assez innocent, sinon bien intelligible ni suffisamment applicable peut-être.

Maladéstréto, variante diminutive de Maladéstraciou,

Majoufo, mots du véri-

s. f.

Malédiction; action de maudire; mau-

S'emploie aussi comme exclamation, imprécation, mais, dans ce cas, l'usage ne lui

vaise dessinée; fatalité.

donne pas toujours la même gravité qu'en Maladiciou! quinte fré /Peste! quel froid crises riche?

— Oh!

Oh.' maladiciou.'

Vous

certes!

s. m. Cerisier sauvage. sou fruit est amer.

Malagué, fébrifuge

:

Malaïrosos, en

un

fraisier.

et

de

Maladéstracîou, sorte d'interj. d'exclamation, qui est un adoucissement masquant l'imprécation Maladiciou, que

Fragaria vesca, Linn., plante

commune dans nos bois

— Pourta malabouséno,

Composé de Mala ou Malo, du lat. Malus, mauvaise, et de Botiséno, dont l'exacte signification nous est inconnue et qui n'est pas employé isolément, mais qui équivaut à

Maladiciou,

non-seulement

sans plus de sens.

premier.

précédent Major, dans sa seconde acception cas et en tout sens, toujours un peu d'argot. est

s.

contre; mauvaise chance; guignon-

par extension, pour dési-

le chef, le

maître,

Mal,

*. f.

le

français. il

fait!

Lou

croyez riche?

Son écorce

plur. Rose de Provins, ainsi

est

un

nommée

parce que cette variété fut apportée dans ce pays par comte de Brie revenant de la croisade. Le ton vigoureux

fr.

de leur couleur pourpre dut

nom que

les faire

appeler d'abord Males-

table crû, cèdent insensiblement le pas à Frésiè et Frèso,

roses; et c'est ce

qui ne sont que du jargon ? Ne pouvant mieux faire, con-

Malamén, adv. Beaucoup, extrêmement, extraordinaiGn'a malamén ? Y en a-t-il beaurement, étrangement.

statons

du moins

s'en présentera.

la légitimité, toutes les fois

— Voy. Frèso.

Astruc soutient que vient

dans

du le

celt.

le

nom

lang. de

la plante et

est

du

fruit

conservé encore

approprié.

?

Mefus ou Mefous, qui

pays de Galles.

que l'occasion

le lang. s'est

Gn'a pat malamén, mais gn'a,

coup manière extraordinaire, mais

il

n'y en a pas d'une

y en a passablement. Dér. du lat. Malè, parce que dans le principe Malamén dut exprimer l'excès d'une chose mauvaise. il


MAL

MAL Malamor, s. f. Male-mort; mort funeste, violente, traMouri dé malamor, mourir de la main du bourgique. reau. Que la malamor té vèngue quère ! Puisses-tu faire une

mot a

triste fin

Halâoutièïros, taux placés sous

!

Formé du

Malus, mala, mauvais, mauvaise,

lat.

et

4j5

il désigne pour la vigne pris toute son extension et l'invasion désastreuse du philoxera vastatrix, :

Voïdium

comme pour

les

s.

pèbrine et la flacherie.

la

magnas,

plur. Maladrerie, léproserie; hôpipatronage de saint Lazare, dont on

f.

le

avait fait saint Ladre, et destinés

Mort, mort.

aux lépreux.

— Le

lang.

ma-

donne à ces maisons une dénomination plus générale, parce

rasme; mal indéfini qui mine; maladie ayant un caractère Aï agu la épidémique inalaise, langueur qui consume.

que plus tard elles furent consacrées à recevoir d'autres malades que ceux pour lesquels elles avaient été fondées ou

malandro, j'ai eu la grippe, par exemple, ou la cholérine. Aï la malandro, je suis tout mal en train, tout chose,

que ceux-ci étaient les malades par excellence. Il est, au surplus, peu de villes où, comme à Alais, le souvenir d'un de ces établissements ne soit resté attaché à

Malandro,

s.

Chôtivité; état misérable de santé;

f.

;

popul.

On appelait autrefois les lépreux Malandrins, du mal ladre ou de saint Ladre, corrupt. de saint Lazare qu'on invoquait dans

cette

maladie; de

sont venus Ladrerie et

Ladre, synonymes de lèpre et lépreux. C'est aussi l'origine de Malandro, quoique ce mot n'exprime plus le même Sous pors crébèrou dé la malandro, ses cochons mal.

dépérissement et crevèrent- Cette expression qui, de tous les animaux, ne s'applique guère qu'au porc sujet à la ladrerie, prouverait encore plus son

tombèrent dans

le

origine.

En fr. on du cheval,

appelle Malandres,

un mal qui

vient au genou

sortes de crevasses d'où découle

une humeur

Halàou ou Malàoute, to, s. et adj. Malade; qui n'a pas de santé; qui n'est pas sain; celui dont les facultés sont altérées. Maldoute, avec la m. sign. que Malâou, est un peu plus en usage dans la partie haute de notre contrée.

Fôou pas démanda à malàoute se vôou médécino, prvb., il ne faut pas demander à un malade s'il veut santé. Les tli ni. de l'adj. sont Malàoute, ito ; Malâoutinà , inoto.

Malatus, formé de Malo ou Mali aptus, apte ou prédisposé au mal, ou mal disposé. Henri Etienne le fait venir du gr. MaXaxis, mou, languissant. Dér. de la bass.

lat.

Malâoutas, asso, adj. Augm. de Malâou, malàoute. Très-malade; malade qui se trahie; malingre; cachectique. o, adj. Malade.

gaïre, sa maladie ne fut pas longue. Y-a lontén que

y

il

malâou-

a longtemps qu'il trahie.

Halàoutiè, j. f. Maladie; privation, altération de la Las santé. Faire uno malâoutiè, avoir une maladie.

malâoutiès das magnas, les mues des vers-à-soie, qui sont au nombre de quatre, mais qu'on désigne par leurs numéros d'ordre sans ajouter malâoutiès

:

prémiè'iro, à las dos; s'ajassou

quatre,

mes

ils

vers-à-soie

dorment à

vont s'endormir à

la

fait n. pr.

mous magnas jasou à la à las la

très,

première

troisième;

ils

à

la

seconde

sortent de leur

quatrième mue. Dans ces derniers temps, en agriculture en parlant de la vigne surtout, et même des vers-à-soie,

désignation est deve-

comme La

villages;

par La Malautière, communes de Bellegarde, de Colias, de Montfrin, et las Maladièïrot, plus francisé, les Maladières, commune de Nimes. fr.

Halàoutls, isso, adj. Maladif; sujet à de fréquentes maladies; malingre; valétudinaire; infirme.

Malatavèrno, de

la

commune

t. f.,

n. pr. de lieu. Malataverne, village

de Cendras. canton

d' Alais (Gard).

Ce nom, d'assez mauvais augure pour les voyageurs, est formé du lat. Mala laberna, par le changement du h en v; quel du lang. Il a du reste quelques simidépartement, et on le trouve encore dans les communes du Garn, de Lussan et de Saint-Hippolyte du Fort. Partout était-il significatif pour désigner une halte le fr. l'a pris tel

dans

le

du peu de sécurité qu'elle mauvaise chère présentait, qu'on y faisait, ou simplement de sa chétivité misérable ? On ne saurait trop

dont

il

méfier à cause

fallait se

ou de

le

dire.

En

l'appellation

la

tous cas, ;

on

disait

un ancien sobriquet

ici,

au moyen-àge

:

renforçait

dé Malata-

las oros

vèrno, les horreurs de Malataverne ; mais à qui ou à quoi s'appliquait ce surnom ? Aux femmes du lieu, la méchanceté jalouse de quelques voisines en était bien capable ;

à

elle-même, cela peut être. Rien ne justifierait aujourd'hui un pareil dénigrement contre ce village qui proteste contre sa réputation d'autrefois.

la

localité

malapéndiciou

s

,

f.

La Que male-

Male-pendaison.

interj.

vèngue! Puisses-tu être pendu

!

mort t'advienne ! Malapéndiciou, interjection à qui

comme beaucoup

de ses consorts, simple

on n'ajoute aucun verbe, sans

même

le

sous-entendre pour compléter le sens, n'est qu'un de ces maudissons sans portée qui échappent au dépit et à l'impace n'est même qu'une forme explétive matin malepeste ! fr. Peste au correspondant Est Malé, s. m. Dim. de Mal. Maillet, petite masse,

tience;

au besoin

!

devenu

sortou dé lat ,

la

pour quelques

Malâoutiètro, traduit en

Malapéndiciou

Toy. Malâou. Malàoutéja, v. Être malade; avoir une maladie; lanMaldoutéjè pas guir, traîner par l'effet d'une maladie.

Malàoute,

mue;

nue tout à

laires

fétide.

léjo,

quelque quartier à proximité. Mais

n. pr. reproduit en

Maléncho, la

s. f.,

commune de

!

fr.

par Mallet.

n. pr. de lieu. Malenches,

hameau de

Sénéchas, arrondissement d'AIais.

La terminaison de

ce

mot indique suffisamment un

et

adjectif féminin faisant au

le

réduit à Malén, par la suppression ordinaire

masculin,

inusité,

Malénc,

du

e final.


MAM

MAL

45G

mais qui a dû en reprendre la consonnance au fém., en donnant d'abord Malénco, adouci ensuite en Maléncho.

h par une concession étymologique, contraire aux principes de l'orthographe romane qui posait h après l pour la mouil-

que suivre la marche indiquée sous les suf., Ènquo, et Diménche. etc. (Voy. c. m.)- Cette désinence, adjectivant le mot, le transformait en

ler

nom

propre, et l'épithète, ainsi ajoutée et isolée, sert à Matrouver sa signification. Malén veut dire mauvais

expressions presque franchimandes.

nous n'avons léncho devra donc se traduire par mauvaise ni ce à savoir comment petit village mérite pourquoi pas

sort

Le nom n'a

fait

En, En,

articles

ici la mouillure ne se fait pas sentir, et ces mots ne devraient être séparés que par un trait d'union. L'euphonie de Mal est au reste toute française, ce qui en fait des

Malhur,

;

:

la qualification. le

Tel est

le

premier. Son correspondant serait La Maléno, La Malène, localité, qui vient certainement de la

même

provenance et d'une formation très-rapprochée. Cependant un scrupule peut naître au sujet d'une signification assez mal sonnante. La première syllabe du mot, qui est seule la cause de l'interprétation, n'aurait-elle pas

euphoniquement en changeant par un a sonore primitif, qui eût donné alors Méléncho, dérivant du lat.

m. Malheur; infortune; mauvaise chance; Èstre dâou malhur, être en malheur,

s.

contraire.

jouer de malheur.

sens étymologique qui se présente

n. pr. d'une autre

:

s. f.

Maliciado,

Voy. Jlur. Malice; acte, tour de malice; quinte;

Au fig. giboulée ces intempéries ayant lieu le plus souvent en mars, mar, sont une malice, un tour de ce mutinerie.

mois, et

:

languedocien, dans ce cas, a bien pu d'abord qui a été ensuite confondu avec

le

être aussi

Mariciado,

Maliciado.

ouso, adj. Dim. Maliciousé. Malicieux; enclin à faire des malices ; colérique.

Malicioùs,

été altérée

méchant

un e

Maliço, s. f. Méchanceté, plutôt que malice, qui est quelquefois moins odieuse et ne cherche qu'à faire des tours V vaï dé maliço, il y va mépour se divertir colère.

Melleus, mellicus, mellicosus, de miel, produisant du miel? Une permutation semblable s'est bien faite sur le nom

propre Malérargue, dans Salindrenque , appelé en

commune de Saint-Bonnet de 4343 Mansus de Melarnicis,

la

métairie des ruches d'abeilles (Voy. BagarJ.

On

dit encore

;

;

chamment. La maliço l'empêche de parler. mettre en colère.

l'ésloufo, la

méchanceté

a, rendu en fr. par La Melouse. Ceci soit dit pour rétablir la bonne renommée de notre hameau. Maléncougnè, s.f., ou Mélancougnè, moins bien.

épuisé.

Mélancolie; tristesse; chagrin; bile noire, en terme d'ancienne médecine.

voitures des courriers pour les lettres.

La Mialouso, avec un

Dér.

du

lat.

Melaneolia, m. sign., venu

de !\HXaç, noir, et Xok^, bile

Maléspèls, s. m. plur., n. pr. de dans la commune de Galargues.

Nous ne relevons

du gr. MsXa-fxoWa,

.

lieu. Malespels,

ferme

Dér. du

Malitia.

lat.

Malingre, ingro, adj. Malingre

Malo,

s.

f.

l'étrangle,

faras véni la maliço, tu nie feras

;

infirme; chétif ; maladif;

Malle; valise; coffre pour contenir des hardes;

Empr. au fr. Malofacho, s. f. Méfait; mauvaise action; contravention délit. Es ana en malofacho, il est allé en maraude, il

;

est à

marauder.

dénomination que pour son étymologie assez curieuse. A cause de sa forme au pluriel et du sens apparent des deux mots qui composent on serait

*. f. Faim dévorante; .famine; misère. Mouri dé malo-fan, mourir de faim, de misère.

tenté de la traduire par mauvaises peaux. Ce serait une faute lourde. Le nom est mentionné dans les plus vieux

faire

cette

,

titres,

en 964

Villa

,

Malum

Expelle; en 965, In termïnio

Malum Expelle, et encore, en 4 007, Villa Malum Expellis in littoraria. Rien n'est plus clair et ne peut être appuyé de meilleurs titres c'est bien la villa qui expulse de villa

:

et chasse le mal.

Qu'en étymologie on se

fie

ensuite

aux

apparences et aux assonances.

qui amène

le

;

malheur, dans une situation fâcheuse, ou malheur et qui a des suites funestes. Et

le

un malhéïroùs, c'est un mauvais homme, un homme perdu, qui a commis quelque mauvaise action plutôt qu'un pauvre homme, indigent. Aquà's malhéïroùs, c'est bien fâcheux, c'est malheureux. Vno malhéïrouso, en parlant d'une femme, signifie aussi une femme perdue, une intri;

gante, et s'emploie le plus souvent

Malo-fi,

une

comme terme de

blâme,

de reproche, en mauvaise part. Ce mol et le suivant, dont il dérive, sont écrits avec une

s.

f.

Mauvaise

fin.

— Faire

malo-fi, mal finir,

triste fin.

Comme

tous ces mots dans la formation desquels entre

Malus, Maladiciou, Malapéndiciou, etc., on emaussi Malo-fi dans les phrases imprécatives contre ploie l'adj. lat.

quelqu'un à qui l'on souhaite qu'il mésarrive.

Maloùs, malouso, adj. Qui a une humeur dartreuse, un une lèpre à la figure ou sur le corps.

ulcère,

Marna,

Malhéïroùs, ouso, adj. Malheureux, indigent, misérable qui est dans

Malo-fan,

s. f.

Maman, terme

enfantin, Mère.

— Marna,

papa, sont les premiers sons articulés que prononce l'enfant; de sorte

que l'on peut dire que c'est lui qui, pour mère et son père, a créé ces deux mots que beaucoup de langues anciennes et modernes ont adoptés. On ne voit pas pourquoi le fr. ne les a pas pris sans y rien chanVoy. Papa. ger, et ne dit pas Marna comme il dit Papa. Mamâou, s. m. Bobo; petit mal; petite douleur, dans Faï véïre toun mamâou; y-an le langage des enfants. fa mamâou à sa manélo, montre-moi ton bobo; on lui a

nommer

sa

fait

bobo à sa menotte.

Réduplicatif mignard de

Mâou, mal.


MAN Marné,

M AN

on Maméto. liiand'maman, lionne-maman

». f-,

;

Dér. de Marna.

Mamo, l'enfant

».

l'usage de

maman, à

Variante de Marna,

f.

grandelet. Mère, du vocabulaire enfan-

un peu plus

comme les trois articles précnlents. Mamour, s. f. M'amour, mon amour; ma

terme d'amitié

femme ou un

de mignardise

,

enfant.

,

de caresse

— Mamours, au

signifie caresses, faire

Contraction de

.

;

envers une

plur., faire dé

ma-

des caresses, combler de pré-

Moun amour.

M

an câoudo ou manélo gdoucho, main droite, main gauche. cdoudo, jeu de main-chaude. Man ouvèrlo, mesure un peu main étendue qui passait à peu près pour l'ancien pan. Faire la man à quâouquùs , donner, prêter la main a quelqu'un, l'aider dans une entreprise, ordinaiarbitraire de la

rement rôpréhensible. Èscrituro dé man, écriture, caractères main. Y-a bono man, il y a la main heureuse.

écrits à la

Aquà's pas ma man, ou souï pas dé man, je ne suis pas du bon côté pour agir avec la main, pour porter avec l'épaule dont je me sers habituellement. Aquà's pas dé man, ou aquà's foro man, ce n'est pas commode, à portée, sous la main, ou cela est outre main. Avédredé mansdéfalo, avoir tiennent. Faire la

A

ou aux boules.

qui laissent tomber tout ce qu'elles seul contre deux aux cartes

man, jouer

sous amouriès

à sa man,

double-main, qui mange à deux gens vive le roi vive la ligue !

il

tient,

il

fait

ner,

ou à

Dér.

jeu de cartes, de boules, être

lat.

Manado,

Manus, m.

du

revers

premier à don-

le

;

matin avec une botte de radis. Vno manado dé pors,

Manado, troupeau de bestiaux. un troupeau de porcs, de cochons.

Sauvac.es prétend que, dans ce dernier sens,

une altération de Ménado, d'un autre

Manado

dialecte, conduite

est

de

troupeaux, quantité de bestiaux qu'on mène à la foire; mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi puisque le lat. Manus, qui a formé le mot dans les deux acceptions, signifie

au

main

et

en

Mancéno,

s. f.

billot fixé

aux

mène temps troupe, bande. Mancelle, attache qui tient par attelles

du

je

collier

du cheval,

et

un bout

du

Dér.

liées

;

espèce

sign.

oto, adj. Manchot, estropié d'un bras, d'une

On dit plus purement Manqué. Yoy. c, m. Empr. au fr. Mancïoù, ». m. Anneau en cuir, appelé billot, qui entoure l'attelle du collier du cheval de trait et tient au crochet

main.

auquel s'attache la mancelle qui est fixée de l'autre bout au timon de la charrette. Yoy. Mancéno.

Dim. de Mancéno. v.

Manda,

mander;

Envoyer; — Mandas-i sâoupre dé

lancer.

mandez-lui de venir.

Dér. du

Mandas

faire savoir; faire dire;

véni, envoyez-lui dire

ou

éneà dé M..., envoyez chez

par lequel

en cuir,

est

Mandare, m. sign. ». m. Mandement, en

lat.

Mandamén, écrit

émané d'une

forme de

tire le limonier.

remplacée aujour-

lat.

général,

ordre par

autorité quelconque; plus spécialement

d'un évoque à ses diocésains.

Màndalum, m.

sign.

Mendiant, mendiante; Mandian, mandiano, ». m. et qui mendie qui demande l'aumône. Dér. du lat. Mendicus, m. sign. /'.

;

Mandianaïo,

». f.

Mendiants, en général

;

engeance des

mendiants; race, troupe de mendiants. Man d'obro, ». f. Main-d'œuvre, façon d'un ouvrage; travail d'un ouvrier.

du lat. Manus et Opéra. Mandrasso (A la), adv. Gauchement;

Dér.

tout simplement;

sans se gêner; mollement ; nonchalamment; sans goût à la S'en vaï à la mandrasso, il marche avec nonchachose.

lance.

En

catalan,

Mandrin.

était

Manica, m.

lat.

Mancho,

par une cheville

— La mancéno, qui

outil,

lat.

de jeu, partie gagnée quand on joue en parties de filet en forme d'entonnoir.

taines

c'est le trait

direction que le

je

un couteau, une hache, une pioche, etc. Manubrium, m. sign. Mancho, s.f. Dim. Manchélo ; augm. Manchasso. Manche, partie du vêtement pour le bras; sac pour filtrer; terme Dér. du

bout un grand anneau dans lequel on passe le bout du timon de la charrette jusqu'au trou où elle est attachée

l'autre

;

même

la

ne suis pas en veine, n'ai pas la main heureuse ou je n'ai pas bonne main. Hanche, ». m. Manche, poignée adaptée à un instru-

Dér. du

poignée de légumes ce que la main Ai déjuna dé mail émb'uno manado dé

rabes, j'ai déjeuné ce

faux emmanchée à rebours,

dans

est

manche. Souï pas mancha dé véno,

lettre pastorale

sign.

s.f. Botte,

peut en serrer.

lame

la

celui-ci, est préférable.

révèsso,

un

jeter le but, jouer le premier.

du

dont

sans doute, déf

MMM,

A man

Être

main. Préne entre mans, embrasser une affaire avec attention. Vno man dé pupiè, une main de papier. Avédre

man, au

— Daio manchado dé réboùs, c.-à-d.

Yoy.

Yoy. mettre un manche à un outil.

Emmancher;

•,

le fr.

main.

même

M... I mandé un co dépoun, il lui lança un coup de poing. Dans ce dernier sens, Èmmanda, qui est un composé de

mans,

la

la

petite

Tiréto.

râteliers, et crie selon les

valoir ses mûriers lui-môme. Faire las dos

!

Manipula,

ment, à un

Man, s. f. Dim. Manélo; augm. Manasso. Main, extréMan drécho, man mité du bras divisée en doigts.

des mains de beurre,

lat.

nomme

la

comme

Altération de Mancelle, et,

du

Mancha,

chère amie

venances.

de

ne s'appelle plus ainsi; on m.

c.

tin

mours,

d'hui par une chaîne en fer qui ne s'attache plus de et

aïeule.

457

Mandre,

».

Mandra,

paresse.

m. Tourillon de

l'arbre horizontal

machines qui tourne dans

Mandre,

».

m. Mendiant, qui

les

fait

crapaudines.

de cer-

Yoy.

plus que son état

de


MAN

458

MAN

mendier, et qui a la tournure et la mine d'un pire mendiant. Ce mot puisé à la même source que la catalan Mandra, paresse, désigne

l'homme valide

et

paresseux qui se

fait

mendiant; ce qui suppose chez l'individu une certaine adresse pour soutenir son rôle et réussir dans son métier; c'est sans

doute pour cela que Mandre, d'après Sauvages,

voudrait dire en

même temps

est tout à fait hors d'usage et la

plus que pour indiquer en sont dérivés.

Mandrigoulo,

I. f.

fin et adroit.

reste

formation de quelques mots qui

Atropa mandragora,

Linn., plante très-narcotique, purgatif violent, bonne, employée à l'extérieur, contre les squirres et les écrouelles.

On en distingue deux espèces, la blanche ou la maie, la noire ou la femelle. Sa racine, qui prend souvent une forme du corps humain. De prétendus sorciers achèvent de leur mieux la ressemblance et la vendent comme une amulette, ou l'enterrent avec des conjurations doubler

faire

pour

l'argent

auprès. Mais les sorciers

que

leurs

dupes

mettent

commencent à avoir moins de

Mané,

subs.

maçons pour changer de place un en se les faisant tenir ou

etc.,

main, selon que

ce qui est vrai de cette plante.

Manéchal,

m. Maréchal-ferrant.

s.

même

le

par principe que de Marèchalo : La Fare-Alais ses

Castagnados ;

que

de briques, de main en

Altération ou

c'est

une corruption

l'a employé sous cette forme une consécration. Les notes

Manéflariè, s. f. Flagornerie, flatteries, cajolerie, pour mieux admettre les rapports, les tripotages qui engen-

faire

l'on place ordinairement

les brouilleries.

Manèfle,

s.

m. Faiseur de cancans, de commérages; fait

des tripotages

;

rapporteur qui flagorne

dans d'autres qui sont creuses pour tenir celles-ci lorsqu'on

ceux à qui

les travaille.

inspirer plus de confiance par cette manière de faire.

Mandre ci-dessus ont la même origine, et le Manubrium, manche, y est sans doute pour quelque

Ce mot lat.

Le mot

et

chose.

de

il

est aussi le

nom du fameux

chef de brigands

qui rivalisa avec Cartaloucho, Cartouche, dans les légendes populaires. Il sert encore à désigner un malfaiteur, un brigand, qui ressemble beaucoup à a des noms prédestinés.

Mandro, s. toise. Uno

Mandre

{Voy. c. m.).

Il

y

formé du

est

vieille sorcière.

Mandroun,

s.

m. De Mandre, par un dim. qui est loin Mandroun est un gars jeune, vigou-

d'être atténuant, car le

reux, ce qui travail,

le

rend plus blâmable, vagabond pour fuir le instinct, qui demanderait au besoin

maraudeur par

mais qui trouve plus commode de prendre. Mandrounéja, v. fréq. Mendier à la manière de ceux dont il est question dans les mots Mandre, Mandro, Man-

lat.

Manu

adoucir, flatter

flectere,

v. fréq. Faire des

cancans, des commérages;

faire des paquets, des rapports vrais

ou faux;

flagorner.

Voy. Manèfle.

Manèflo, tages.

Il

*. f.

Commérage; cancans; paquets;

est aussi le fém. v.

Manéja,

Fém. de Mandre. Pauvresse rusée et mavièïo mandro, une vieille bohémienne, une f.

s'adresse pour s'en faire bien venir et leur

main.

la

Manéfléja,

Mandrin

a

ajoutent une explication que nous croyons devoir renvoyer

brouillon qui

pièces

tuiles,

le précédent, est

ner entre

;

de

les jetant

:

drent

pointes

y

adoucissement très-bien adopté de Maréchal. Voy. c. m. nom d'une place d'Alais. Manéchalo, », f. Maréchale en plate-forme élevée, au devant de la citadelle. Le mot,

Mandrin, t. m. Mandrin, pièce de tour en l'air sur laquelle on assujettit les ouvrages qui ne peuvent se tourles

il

pleines

chaînons de cette chaîne sont plus ou

les

au mot Marèchalo.

:

tas se

moins éloignés.

MdîvSpa, étable, et 'A^aupi;, nuisible, MavSpa-fiSpa?, dange-

reuse pour les bestiaux

dodues où

y a de quoi prendre à

il

mains, â manéja. Faire lou mané, autre acception pour désigner la manœuvre dont se servent divers ouvriers et notamment les

le

mot lat. et par suite le lang. et le fr. qui avaient été formés par deux mots grecs,

com

se dit de certaines choses

,

— Y-a dé mané,

à manier.

dans

,

mais

été,

Voy. Mandre, Mandrn, Mandroun, Mandrounéja. Mané ou Manè, s. m., n. pr. d'homme. Dim. de Manuel, qui est l'abréviation ordinaire du prénom Emmanuel.

pratiques. On a dit que le

reproduisent

l'a

bien d'autres défauts que

porte une telle profession ainsi comprise.

bizarre, se bifurque quelquefois et représente grossièrement les parties inférieures

mendiante, valide ou qui

vieille

toujours paresseuse, avec

Cette acception

Mandre lui-même ne

Mandragore,

jeune ou

tripo-

de Manèfle.

Manier; toucher, palpera pleine main.

Manu agere, m. sign. Manèje, s. m. Manège, machine destinée à imprimer un mouvement de rotation suivant deux directions rectanguDér. du

laires,

lat.

au moyen d'un engrenage à lanterne dont l'arbre muni d'un levier ou timon horizontal à course

vertical est

circulaire, sur lequel s'applique la force motrice.

Dér. du

avec

la

lat.

Manu

agere, agir avec la

main ou comme

main.

droun, Mandrouno; car

Manéto, s. f. Dim. de Man. Menotte; petite main. Faire manéto, faire main morte pour en caresser doucement. Jouga à manéto, jouer au pied de bœuf.

mandrounèjou pas.

bourré de crin, dans

les véritables pauvres, ceux qui sont dignes d'intérêt, lous pâoures enfin, démandou et

Mandrouno, ». f. Dim. de même nature que le précédent Mandro, mais qui indique moins une différence d'âge :

Manéto

est

le

nom la

d'un petit instrument en cuir remforme d'un fer à repasser, dont se

servent les dévideuses de soie pour frapper faire tourner. Voy. Escoulouèr.

la

bobine et

la


MAN

M AN

Manéto-càoudo ou Man-càoudo,

s. f.

Jeu de

la

main-

Manétos,

j. f.

plur.,

ou Pantacou3to. Chèvre-feuille

caprifolium, Linn., arbrisseau delà fam.

des Caprifoliacées, cultivé dans les jardins. Le nom de Manéto lui vient de ce que ses pétales séparés ressemblent un peu au\ doigts d'une main demi-fermée.

Man-forto,

s.

Main-forte,

f.

assistance donnée à

Dér. du

lat.

Manja,

t>.

détruire.

m. Au fém. Mangougnèïro. Kcgrattier;

s.

du

Mango, mangonis, maquignon:

lat.

; machine quelconque elle- même. Manibula, petit manche. Manger, mâcher et avaler des aliments;

prendre sa nourriture

la

le

chaud

Lou

prendre son repas ; ronger, miner, cdou faï manja la soupo fréjo, prvb.,

;

fait

manger la soupe froide, pour dire que la Que manjo soun capitdou prén lou eami dé l'éspitdou, prvb., celui qui mange son capital prend le chemin de l'hôpital. Lou tro manja rèn abétti, trop

qui vend, au petit détail et de la seconde main, toute sorte de menues denrées. Dôr.

d'une machine

l'essieu

justice.

Mangougnè,

la

charrue, que le laboureur tient dans la main. Dér, du lat. Manipulus, poignée, ce que l'on empoigne. Manivelo, t. f. Manivelle, manche pour faire tourner

chaude.

commun, Loniara

m. Mancheron, extrémité du manche de

».

Manipou,

459

lit

paresse n'enrichit pas.

fripier,

revendeur qui déguise sa marchandise pour en tirer plus

manger

d'argent.

las arnos, pèr un chancre, rongé par la rouille , par les teignes par un chancre. Manja, élimé, usé par le frottement. Dé qu'avès manja iuèï? Sur quelle herbe avez- vous marché aujourd'hui ? dit-on à quelqu'un de mauvaise humeur sans qu'on

Regrat; boutique ou vente de meFaire mangounariè, être regratnues denrées au détail.

Mangounariè,

j.

tier, faire le regrat;

f.

la regratterie.

Mani, manido, adj. Diin. Manille, éto, Manidoù, ouno. Uno poulido manido, une jolie filPetit petit enfant. lette, et même une jolie fille. On en fait un superlatif en

;

sache pourquoi. Avès prou manja dé favos? Donnez- vous votre langue au chat ? Lorsqu'on cherche le mot d'une

mani, mani, très-petit. Cette façon de faire répétant des superlatifs est très-ordinaire en laug. Ce n'est pourtant le

énigme,

:

pas ainsi que les gardeuses

de

:

avez-vous assez subi

:

Dér. du

et pèsent au-delà de

Minutas, moindre,

lat.

deux cents

du plus

en

petit.

petites,

de mau-

s. f.

Manigance; petites

manœuvres cachées;

est,

sign.

mains comme font

Mangcure.

f.

les

sémdou, vulgairement comme dans nos pays sous le nom Cornue que l'Académie n'accepte point pour cela, et espag. Manilia, m. BgB.

la

Manjaduro,

mangeur de

les affaires, font

loi/.

Manjado.

Manjaïre, aîro, adj. Gros mangeur; qui mange beau-

également la

Au

fig.

Manu

ou Manibus

mains, ou simplement de

spolio, je dépouille

la bass. lat.

nipuler, arranger avec les mains.

avec

prodigue, dissipateur; exacteur; grugeur;

chrétiens.

Hanjamén, lat.

Mangeure; endroit d'un drap, d'une

de mauvaise

qui tripote

s. f.

d'un pain mangé, rongé par les souris, par les vers, Manjaduro dé gnèiros, piqûre de puces. par les chats.

étoffe,

vendange.

coup.

foi

m.

rendre Manjadoù.

f.

,

faire la Huse; Grande; tromperie. manipolo, tromper, filouter. Le prestidigitateur qui monte ses cartes, le marchand en fraudant ses denrées, l'homme s.

Manipolo,

Manja duro

;

en cage. Mangeoire, en fr., n'exprime, d'une manière directe, que la crèche des chevaux, en lang. Gripio; cependant, dans l'usage familier, on s'en sert pour

de

notamment

Voy.

bon à manger

Manjadoù, s. m. Auget, petit vase, vaisseau quelconque l'on met la mangeaille des oiseaux, de la volaille que

l'on tient

s.

qui sert à transporter des liquidai et

est

sign.

d'un f. Anse d'un vase, d'un chaudron, panier; portant d'une malle; anse ou corne de la tinette,

les

s.

Manjado,

Manu agere, et dans la bass. lat. Manipudit Du Cange, manibus ludifcare uti agunl

escamoteurs.

manipolo. Dér. du

Manducare, m.

lat.

qu'on peut manger.

lat.

prœstigiatores, jouer adroitement des

En

du

Dér.

intrigue; mauvaise ruse.

Manïo,

Au

Manjadis, isso, adj. Mangeable ; qui

Maniganço,

lare; id

le

surplus, une autre explication du dicton a été essayée, qu'on peut consulter. Yoy. Favo. posée.

NN

Dér. du

en vous disant

:

;

vaises

tire

voulez-vous que je vous mot que vous cherchez ? Quant à consentez à donner votre langue

les galères ?

son équivalent français au chat, c'est avouer qu'elle n'est bonne qu'à cela, puisqu'on ne sait pas s'en servir pour répondre à la question

kilog.

Manifique, iquo, udj. Magnifique; superbe; splendide;

somptueux qui a beaucoup d'éclat. Empr. au fr. mais fort naturalisé. Manigança, v. Manigancer; tramer de

réponse à une question embarrassante, on peine

forçat, dont on sait que l'ordinaire frugal est composé en grande partie de fèves; la locution languedocienne ne serait-elle donc pas une paraphrase pour dire

expression et qu'elles disent mani, mani, pour appeler ces animaux c'est dans leur bouche un terme d'affection, car

énorme volume

la

comme un

cochons emploient cette

ces munis, manis, petits, petits, sont fort souvent

piqué, dévoré par

,

vendre de

Manja pèr las gnètros, Manja pèr lou rouvil, pèr

abêtit.

les puces.

s.

m. Démangeaison vive; picotement entre

cuir et chair; prurit.

Manipulare, ma-

Hanjanso, i

s. f.

Vermine; poux en général, qui attaquent

la tête et les autres parties

du

corps.


MAX

4G0

MAN

Manjarèl, èlo, adj. Qui aime à manger, dans le sens de bon à croquer, dans l'acception gruger quelqu'un. Qui est Un d'agaçant, mais moins délicat que Crouquarèl.

amour manjarèl, un amour

intéressé,

l'intérêt;

par

uno gdouto manjarèlo, une joue à dévorer de baisers. Manjariè, s. f. Mangerie, action de manger; exactions; de chicane; action de gruger quelqu'un. s. f. Mangeaille; victuaille; vivres en général des hommes et surtout des animaux; pâtée. frais

Manjîo,

Manjo-favo,

s.

deux genres.

des

Bredouillera*; qui parle

d'une manière mal articulée et peu distincte, comme s'il avait la bouche pleine de fèves, par exemple; ce que les Romains, en employant la même figure, disaient d'un ora-

versât in ore fabas. Voy. Favo. Manjo-nèci, s. des deux genres. Parasite; attrape-lour-

teur empâté

:

— Le renard de

daud.

beau qui l'écoute

qui vit aux dépens du cor-

la fable

un manjo-nèci. m., ou Banar. Capricorne, capricorne insecte de l'ordre des

Coléoptères, et de la fam. des Lignivores ou Xilophages, genre des Scarabées, remarquable par ses antennes articu-

longues que

le

corps.

Le plus grand de

ces colé-

optères, tout noir et qui a trois centimètres environ, reçoit le

nom

de Manjo-péro

ces poires qu'on trouve à demi-

:

rongées seraient, dit-on, sa pâture;

mais

ici

ne l'accuse-t-on

du méfait d'autres insectes voraces, du gros frelon ou grdoule, par exemple ? Plusieurs scarabées, dont il est une variété , déposent leurs œufs dans l'écorce rugueuse ou pas

dans

le

tronc de vieux arbres

:

en voyant

le

poser sur des poiriers pour accomplir cette

pu mal juger

,

ses intentions.

Manjo-roso,

même

capricorne se on a

œuvre

j.

m. Capricorne du même ordre, de même forme, moins la taille, que

famille et de la

est le type.

celui qui, par occasion, fait

mangeur d'habitude; comme il est dit au mot pré-

Emprunter; demander

— Vos arouina toun matin

et recevoir

vési ? manlèvo-z-i dé

Veux-tu ruiner ton voisin

vèspre, prvb.

?

matl

et

un

prêt.

pago dé

emprunte-lui

le

et rends-lui le soir.

Dér. du

lat.

Manno,

s.

par des enfants ou des adolescents à qui ce travail facile procure, en attendant autre chose, quelques ressources en les enlevant à l'oisiveté, mais ploi est d'ordinaire rempli

c'est le noviciat obligé

Les manœuvres sont

Manu

levare, lever avec la

les

,

rabrouent sans cesse pour hâter leur manquer de tout et les force à l'inac-

paresse, qui les laisse

tion

;

mais

qui a un

manœuvres pensent sans doute que

les

la paresse

ne nuit guère à personne, car ils ne s'inquiètent pas autrement de menaces qui, il faut le dire, sortent rarement à effet. tel

résultat

Lou manobro,

le

manœuvre de

manobro;

profession, es

l'ouvrier qui en fait accidentellement le travail faï manoÈre manobro quan bastiguèrou bro; aussi le premier dira :

aguél

oustdou

maison ;

,

manœuvre quand on

j'étais

bâtit

cette

Faire manobro faguère manobro. se dit aussi d'un aide qui sert un ouvrier quelconque qui a besoin qu'on lui fournisse sur place les matériaux à emet le

second

:

Êspèro, éspèro, té faraï manobro, attends, attends, ployer. viens dit-on à un maraudeur qu'on trouve sur le t'aider, je offre qui n'est pas souvent remplissant ses poches acceptée, on le pense bien. Au fig. faire manobro à qudouquùs, c'est, dans une dispute où l'on en vient aux coups,

fait

:

activement de ses mains et ne se laisser manquer

se servir

de rien de ce qu'il faut en ce genre. Dér. du lat. Manu opéra, œuvre ou ouvrier de la main, et Obro.

Manoul,

Dér. du

s.

lat.

Manualis, qu'on peut empoigner, tenir avec

main.

Manouné,

s.

m., ou Canouné. Petit paquet, petite botte tels que chevreau ou agneau.

de tripes de certains animaux,

— Voy.

Canouné.

Ces deux mots, quoique ayant une racine différente, sont parfaitement synonymes mais Manouné est beaucoup plus

en usage à Alais. Il est le diminutif de Manoul, mais il reste dans son application toute spéciale de terme de triperie.

Manqua, v. Manquer; faillir; être de moins; faire défaut; Y-a mat d'un an que ne pas atteindre, ne pas toucher. soun frèro manqua, il y a plus d'un an que son frère est

Manne, nourriture miraculeuse que Dieu envoya aux Israélites dans le désert. Ce mot est de toutes les langues puisqu'il est dans la Bible, pour désigner, par similitude, tout

manqua bé que y-aduse, il s'en faut bien qu'il manquo bé! Tant s'en faut, bien loin de manqué pas dé guïre que mouriguèsse, il s'en fallut

absent. S'en

y main.

f.

et le lang. l'emploie aussi

rudoient

les

de ceux qui veulent devenir maçons. les souffre-douleur des maçons, qui

;

Petit

cédent du rat d'Horace. v.

séné, est

m. Paquet; botte; poignée, Ne s'emploie plus guère que dans le sens du mot suivant quoiqu'il soit bien moins usité.

Manjuquéja, v. fréq. Grignoter; pignocher; manger Le nonchalamment, sans appétit et à petits morceaux. rat de ville qu'Horace nous peint mangeant du bout des dents, dente superbo, le maigre ordinaire de son ami des : il

de bon goût.

un autre empr. obligé au fr. Manne. Manobro, s. m. Manœuvre, ouvrier subalterne; excluCet emsivement, aide-maçon, celui qui sert le maçon.

la

Manjuquéjaïre, aïro, adj.

et

substance purgative, l'inséparable

Man

atteintes.

champs, manjuquéjavo

la

le

!

Maniera,

du

venu à propos, réparateur

pour

pris

la

précédent, scarabée, qui se. niche et s'endort sans doute dans le calice des roses, le sybarite sans craindre que le pli d'une feuille blesse sa peau assez dure pour supporter

de plus rudes

ta boudant

Manno,

est

Manjo-péro, s. musqué, Cerambyx moschatus, Linn.,

lées aussi

alimen

atteigne. S'en

là! S'en

peu

qu'il

n'aie pas

mourût. N'agues pas lagui, souci, je t'attraperai,

manqua, il l'a bien touché. Dér. du lat. Mancus, manchot.

je

te

munquaraï pas,

trouverai. L'a pas


MAO

MAO

». m. Manquement; omission; faute que commet en manquant de faire ce qu'on doit; mais d'un emploi assez restreint. Aqui faguère bé un manquamén,

Hanqnamén,

l'on

manquai bien de dire ou de faire ce que je devais. Aquélo fïo a fa un manquamén, cette fille a eu une failà je

blesse

a

elle

;

Manqué d'une

manqué éto,

,

ailj .

à qui

main;

à son bonneur.

Manchot

ou

l'un

;

estropié d'un

l'autre

manque.

bras ou

Voy.

IHanckd.

Mancus, m.

lat.

sign.

Lou manquo Manquo, j. f. Manque; faute, déficit. dé sén, le manque de bon sens. Manquo d'argén, faute d'argent. Aquéste an y-doura uno forlo manquo din la récolta, cette année il y aura un grand déficit dans la récolte.

Quan

avès agu dé

manquo? combien avez-vous eu

de moins, quelle diminution avez-vous eue ? Man-révèsso, j. f. Revers de la main; main renversée.

— Un du

co à man-révèsso,

un

revers,

un coup d'arrière-main,

revers de la main. s.

f.

Faire lou mantélé, se dit des oiseaux malades, vieux ou blessés, dont les ailes pendent comme un manteau ; et au fig., d'un malade, qui se traîne faible, languissant et amaigri dans ses habits devenus trop larges.

Mantène,

Maintenir; soutenir

v.

affirmer une chose

charge.

;

un poids;

soutenir,

parier pour quelqu'un au jeu, se mettre

que

articles

sur la voyelle double oit signifie doit point se confondre ou se diphthonguer avec l'a précédent comme dans mdou, tout autrement orthographié. Dans

maoù deux

syllabes, deux temps, une brève suivie d'une dans mdou, une seule émission de voix, une seule syllabe diphthonguée, dans laquelle l'appui du son se fait plus fort sur Yd circonflexe et long, que sur ou qui tombe :

et est absorbé. Voilà l'accent et sa raison d'être.

Màou, bien;

».

m.

peine;

dommage; manière.

et adv.

Mal,

— Mdou dé dén,

maladie;

tèsto,

tèsto, j'ai

mdou à moun éstouma,

j'ai

contraire

du bien ou de incommodité; mauvaise

perte; faute; péché; crime; mal, de

Ai mdou dé dén, dé

trine.

le

douleur;

travail;

mal de dent, de

mal aux dents, à

s'emploie

tête.

la tête.

ordinairement d'une

rapportant aux douleurs de poicœur. Aï mdou à moun dé,

le

Mdou d 'éstouma, mal au

mal au

doigt.

Se faire mdou, se blesser.

Ma

cambo

jambe, ou la jambe me fait souffrir. Aquà mé fariè mdou, cela m'incommoderait, me dérangerait. Avédre tous mdous, en parlant d'une femme, faï

mdou,

éprouver

les

j'ai

mal à

la

premières douleurs de l'enfantement, avoir

le

mal d'enfant. Préne mdou, en général, contracter une maladie; d'une femme, avorter, accoucher avant terme. Es plé dé mdous, il est plein d'ulcères, de pustules à la tête. Gardoù a fa fosso mdou, le Gardon a fait beaucoup de ravage, a causé de grands dommages. Mé fugues pas dire lou mdou, ne me fais pas mentir ou dire de mauvaises

portera la peine. Aquà faï mdou dé véire, cela fait mal à voir. Mdou vaï quan las cambos flaquou, mauvais signe

d'un appartement. L'italien appelle ce Carreau Mattone, et le fr. Malons une espèce de briques. Maoù a-t-il une origine commune? Est-il une imitation de ces mots ou vient-il de Mahon, lieu

d'où l'on aurait importé son usage ? Dans ce dernier cas, peut-être eùt-il fallu lui donner figurative

Mahoù. Mais d'abord

les jambes défaillent, flageolent, fléchissent. Tan vdou bé batu que mdou batu, tant pleure mal battu que bien battu. Se sdoupre mdou, se fâcher, se piquer, se formaliser (Voy. Sdoupre). Aoutre mdou noun y-ague, Dieu

quand

Manto, s. f. Ancien mantelet, assez ample et d'étoffe commune, que portaient les femmes du peuple, à peu près abandonné aujourd'hui ou peu à peu remplacé par le mantelot de forme moderne et d'étoffe plus élégante. Maoù, s. m. Carreau en terre cuite, servant au carrelage

pour nous

est bien évident ici

part. pass. de Mantène, Maintenu, sou-

Vas,

tenu; confirmé.

l'orthographe

s. m., auxquels nous que l'accent grave placé qu'elle est tonique et ne

Aou, dipht., et Aoùi,

Il

mantène, marche, avance,

j'ai dit.

e suis avec toi, je te soutiens.

Manténgu, udo,

une occasion

choses. A fa lou mdou émbé moussu ..., elle a eu des rapports coupables avec M. ... Qu'a fa lou mdou, fara la péniténço, celui qui a fait le péché, fera la pénitence, en

Manténès un pâou, soutenez un peu la Mantène moun di, je persiste dans mon dire,

coté.

j'affirme ce j

aux

renvoyons.

manière impropre en

Dim. Mantélé ; augm. Mantélas. Manteau, ample vêtement qui se met par dessus l'habit; manteau de la cheminée. Juste coumo un mantèl, juste comme la manche d'un cordelier. Dér. du lat. Mantellum, m. sign. Mantélé, s. m. Dim. de Mantèl. Mantelet, mantille. Mantèl,

de son

hésitation sur la manière de l'articuler. C'est

de rappeler ce que nous avons dit de l'accent et de son rôle

longue

Dér. du

4G1

quelquefois

employée

et

écrire

cette origine n'était pas assez sure

une h parasite

nous garde de pire! Aoutre mdou noun y-aguèsse, ce serait un petit mal s'il n'y avait que cela. Fui mdou ou michan èslre pdoure, il est triste, fâcheux, il n'est pas bon d'être pauvre. Pour établir une resssemblance, un rapport, on se sert

être

de cette tournure

comme ceux

A

commun avec moi. mdou dé la candi, la fémèlo vdou mai que lou mascle, en est comme du chanvre, la femelle vaut mieux que le

il

lou

mâle, dicton que

mariage Dér. du

du suivant composé des mêmes

d'adresse.

et

lettres et laissât

quelque

Avidre lou mdou d'aqueles que..., Es pas poulido, a lou mdou di

iéou, elle n'est pas jolie, elle a cela de

de pure superfétation, et puis nous n'avions pas à craindre que notre accentuation no fut point suffisante pour distinguer le mot faire introduire

:

qui...

le fr.

d'épervier, la

a rendu par cet autre proverbe mieux que le mâle.

:

femelle vaut

lat. Malum, m. sign. Mâou-adré, écho, adj. Maladroit,

qui

n'a

point


MAO

MAO

4G2

Mâou-adréchamén, adv. Maladroitement,

sans adresse;

gauchement.

Màou-aprés, éso,

a originairement la m. sign.

fr.

que Malèsiru, mal instruit, ignorant, vieux mot lang. voisines. peut-être encore en usage dans des localités Màou-aquis(Dé), locution adverbiale, phrase faite, emAqu'às dé bé dé ployée seulement dans cette construction c'est du bien mal acquis, de provenance mau:

mâou-aquls,

arfj.

autrefois inutile lorsqu'il était généralement reçu de prononcer l'a comme Vou. On écrivait donc par un u simple

dans mau;

et cet usage s'est si bien établi que tous ceux qui ont écrit dans notre idiome, depuis les premiers troubadours jusqu'à nous, n'ont pas orthographié autrement ils n'ont mis qu'un w où il est bien certain qu'ils pronon:

Malavisé; imprudent; irréfléchi;

çaient ou, comptant bien de rendre par là leur prononciation. Les anciens avaient raison, en ce que cette ortho-

mé-

graphe ne contrariait point leur prononciation les Languedociens modernes auraient dû en voir le vice, depuis les

vaise, illégitime.

Màou-avisa, ado,

les Italiens et

Cette orthographe des sons que nous suivons était

«

Mal élevé; malhonnête; insolent;

a</j.

— Ce dernier mot

malotru/

noncent aujourd'hui otem, est prononcé par les Espagnols, comme âouiem.

étourdi.

:

Mâou-avisamén,

m. Ëtourderie

s.

imprudence

;

;

garde; irréflexion.

Mâou-basti, ido, adj. Mal

Màoubérna,

s.

bâti,

mal

fait;

mal tourné.

m., n. pr. d'homme. Maubernard.

autrefois Bernard-le-Mauvais, et devait s'écrire

Signifiait

changements arrivés à la prononciation l'orthographe a réglé la leur. »

Mâoubos, forêt

;

du

m., n. pr. d'homme et de Malbos en

s.

bois mauvais, dangereux

;

français,

lieu. fr.

dont

Mauvaise

ou Malbosc,

les-

Même formation que le précédent, devenu un seul mot. Màou-câou, s. ». Chaud mal, fièvre chaude, fièvre

Mau-clerc, ignorant; Mau-duit, mal conditionné; Mau-piteux , inexorable ; Mau-pas passage dangereux

maligne, parce que cette fièvre est accompagnée d'une Toumba dé la fèbre en mdou-câou, au grande chaleur.

avec un a

fait

trait d'union.

Le

fr.

en

fait

Maubernard

ainsi qu'il

plus ancienne forme.

même

origine, et

Mâou

pour beaucoup d'autres qui ont la

que Sauvages

cite et traduit, tels

que Mau-bué, mal

sivé;

;

,

mauvais Mau-pèou Mau-roi, mauvais-roi; Mau-vilain, mauvais paysan ; mauvais trou

Mau-perluis ,

même

;

,

de Mau-bec, Mau-croix,

Mau-ron,

poil et

;

de

Mau-buisson,

Mau-levrier, Mau-repas, Mau-voisin, etc. Tout cet article mérite d'être cité. Les judicieuses observations du maître, à propos de ces noms propres et de leur

orthographe, sont d'une piquante actualité. Elles font jusde ce prétendu progrès qu'une nouvelle école de réfor-

la

croisade

Sauvages ajoute donc t Nous l'avons déjà annoncé comme une conjecture, mais :

que probable que l'ancien mau français des noms précédents, est le même que notre mâou, et se prononçait de même ou conformément à notre orthographe, qui est il

est plus

celle des sons

;

et

que Vu

s'y faisait sentir

dans son ancienne

tomber de

fîg.

la tête fêlée.

Mâou dé ou

la prononciation

n'est pas naturel et

dans l'origine des langues,

courante en a réglé l'orthographe, et qu'il qu'on ait commencé d'écrire d'une façon,

de prononcer d'une autre cette contradiction ne s'est que dans la suite ; on prononçait Vu, puisqu'on ;

introduite

mais de plus, il est comme certain que, dans les premiers termes que le français avait imités du latin ou du roman on retint d'abord la prononciation de l'a en ou l'écrivait

:

,

de ces anciennes langues; prononciation qui s'est perpétuée dans l'italien, l'espagnol et le languedocien, qui en descen-

comme le français; et qu'ainsi on prononçait mau comme mAou, et non comme mo dans Maupertuis, de la même façon que le mot latin autem, que les Français pro-

dent

la mort,

mortelle.

s.

m. Maladie

— Gn'a pér préne

lou

fâcheuse, dangereuse dé la mort, il y

mâou

a de quoi périr ou gagner une maladie mortelle en s'exposant ainsi

.

Mâou

dé la tèro, s. m. Epilepsie, mal caduc, haut-mal. Toumba ddou mâou dé la tèro, ou simplement ddou mâou, comme si les autres n'étaient rien en comparaison,

être

du mal caduc. On

attaqué

ceux qui en sont

tions

dit ailleurs que,

;

dit également d'un vaisseau

jointe, imparfait, ou en mauvais état, qui suinte et perd comme uno lèsio mâou-céouclado, qui laisse fuir le bon sens.

comme mo,

Nous avons

Écervelé; cerveau mal timbré

adj. — Se

en bois, d'un tonneau, mal

les attirait.

«

en chaud mal, de Charybde en

fièvre

Mâou-céoucla, ado, fou; qui a

prononciation ou, avant qu'on eût fait de la diphthongue au, dans mau, un o long, et qu'on prononçât ce terme sans que Vu y entrât pour rien.

la

Scylla.

tice

mateurs préconise avec ardeur en prêchant en faveur de l'orthographe des troubadours.

et Vos, et

atteints

l'appelle ainsi

tombent par

terre

de ce que

comme

si elle

Màoudi, mâoudicho, adj. Maudit; chargé de malédicQuante mâoudi drôle ! quel maudit réprouvé. garçon, quel coquin, quel jeune scélérat! Ah! lou mâoudi

;

d'home/ ah!

diable

le

d'homme, ah!

Mâou-émbouqua, ado,

adj. Mal

le

vaurien

d'homme

!

a tou-

embouché; qui

jours à la bouche des paroles grossières, indécentes et sottisières.

Mâou-én-trin, adj. des deux genres. Indisposé l'aise; débiffé,

— dérangé.

Souï tout mâou-én-trin,

;

mal à je suis

tout mal en train.

Màou-èstre, position vague; bien-être.

s.

m.

Mal-être, maladie de langueur; indis-

malaise; détresse; pauvreté; l'opposé

Màou-faîre, v. Mal faire; faire du mal. mâou- faire, il ne s'applique qu'à mal faire.

— Sapas

que


MAO

MAO

Màoufasén, énto, a/lj. Malfaisant, qui se plait à du mal nuisible dont la nature est de nuire.

faire

Mâou-fisa, ado, adj. Mal confié; mal garde; qui pas on sûreté.

n'est

;

le

m. Impéritie

Mâou-gouvèr,

».

gouvernement,

la direction, le

;

mauvaise conduite dans

maniement d'une

Lou jo dé capitani Mâou-gouvèr, jeu de ses habits qu'on

en

dans Roche-more. Autant

fr.

c

affaire.

d'enfant où l'on

valait-il

le

traduire en

Roche-brune, ou plutôt le laisser dans sa Le nom de la localité première intégrité, Roco-mauro. sur les bords du Rhône est en effet aujourd'hui Roquemaure. entier, et dire

;

403

Les altérations dans

deviennent de droit

les

noms qui

incontestables

se font

lorsqu'il

peu à peu

s'est

passé

pièce à pièce l'un

quelques générations, et que personne n'a eu aucun intérêt de les attaquer ou de les contredire. •

Mâougrè, prép. Malgré; contre le gré de quelqu'un; nonobstant quelque chose. Mâougrè tus, malgré toi. Mâougrè que n'en vèngue, que n'en digou, quoi qu'il en advienne, qu'on en dise. Ou fat mâougrè soun pèro, ou

Dér. du gr. Maupi?, obscur, sombre, qui a donné au lat. Maurus, m. sign., d'où notre Morou, More et Maure, nègre.

mâougrè que soun pèro y-ague défendu, il fait cela contre le gré, la volonté de son père, ou quoique son père le lui

abondante des blés trop vigoureux s'extravase,

se dépouille

jette

après l'antre.

ait défendu.

Màoulo, ». f. Mauve ou grande mauve à feuilles rondes. Malvia sylvcstris, Linn., planto de la fam. des Malvacées,

commune

en

Mâouréla (Se), t>. Se rouiller, être attaqué de la rouille, La sève trop parlant du blé et de cette maladie.

sécréteurs; le soleil achève d'épaissir cette sève, qui prend une teinte couleur de rouille. L'épi, ayant ses conduits obli-

ne reçoit plus de nourriture et son grain devient maigre et étique, tandis que la paille est grosse et trop

térés,

partout, dont les fleurs et les feuilles servent également pour amollir et calmer, employées extérieurement ou intérieurement. Ana fuma las mâoulos, aller

nourrie. C'est ce qu'exprime ce verbe.

prendre sa place au cimetière, où

rouille.

les

mauves abondent

sur-

tout.

Dér. du MaXdiyr),

lat.

Malva, m.

sign.,

venu lui-même du

gr.

mauve, formé de MaXaxfa, mollesse, ou de MaXaxfÇw,

Dér. du

Mâoulo-blanquo,

Maoùna,

».

f.

Guimauve, Althaa

ofpeinalis,

d'empêcher

poser des carreaux de terre cuite

v. Carreler;

Maoùs.

— Toy.

la

c.

m.

de cette

commune

le

long des murs et sur le bord des chemins. ». f. Morelle, tournesol des teinturiers, Cro-

la différence

qui détache par conséquent la syllabe où et force la prononciation à scander le mot comme si un trait d'union séparait ses syllabes,

Ma-ou-na.

Nous avons expliqué

cette

v.

orthographe aux mots Aoùs

Médire; calomnier; critiquer

mécham-

ment; dire des injures.

Mâou-parlan, auto, adj. Médisant

;

insolent

;

et port. pass.

du précédent.

impertinent; sottisier.

Mâou-quiè, iècho, adj. Indisposé; dérangé; mal tout je ne sais comment. Mâou-réjoun, ouncho, adj. Hors de

bâti;

place, détourné

de

sa place, dérangé; mal serré; mal ramassé; mal gardé. Se lou trove tnticon mâou-réjoun, si je le trouve dans

quelque coin à

l'écart.

Màourèl, ». m., n. donne encore Mourèl,

pr.

d'homme. Maurel.

— Sauvages

lang., et Morel, fr., qui ne sont en

t En que îles variantes d'orthographe, et il ajoute vieux fr. Moreau, tanné, tirant sur le brun, en lat. Subfuscus. Le n. pr. Chan-mâourél est un de ses composés et

effet

:

est

son féminin dans

De temps immémorial, les habitants de Gallargues, arrondissement de Nimes, après avoir cueilli cette plante chez eux ou dans les pays voisins, la broient, en exprimant suc dont ils imbibent des chiffons qu'ils exposent à la vapeur de l'urine mêlée avec de la chaux vive, de l'alun et du fumier de cheval; c'est ce qu'on appelle tournesol en drapeaux dans le commerce. Cette plante est pourtant très-

le

differente de celle

nomme

qu'on

vulgairement tournesol on

Viro-Sourél.

et Maoii.

Mâou-parla,

ton tinciorium, Linn., plante de la fam. des Eupliorbiacées.

— le

de l'accent, qui a pour effet première partie de ce mot de se diphthonguer,

remarquera

Mâouro

bistre, qui est la couleur

Mourus,

Màourèlo,

Linn., plante de la même fam. que la précédente, qui a les mêmes propriétés émollientes et adoucissantes.

On

lat.

Mâouréléto, ». f. Morelle, crève-chien ou morclle noire, Solanum nigrum, Linn., plante de la fam. des Solanées,

amollir.

appelés

couvre

l'épiderme des tiges et des fanes et engorge les vaisseaux

n. pr.

Boco-mâouro, mis

Mâouri ou Mâourin,

— Sauvages

le dit

». m., n. pr. d'homme. Maurin. corrompu de Mâou-riou, mauvais ou

dangereux ruisseau. Màou-traïre, v. Faire mal; tourner à mal;

se

mal con-

duire; être en peine pour quelqu'un, craindre pour lui; mal penser; mal augurer. Cassaïre et jougaïre noun

podou que mâou-traïre, prvb., chasseur et joueur ne peuvent que mal tourner, mal finir. Es pas dé mâou-traïre, il

n'est pas à plaindre,

iVoî/»

il

a fa mâou-traïre,

ne faut pas être en peine de lui. nous a mis en peine, en souci.

il

Aquo mé faH mâou-traïre, cela me fait mal augurer. Màou-trata, v. Maltraiter; malmener; faire éprouver de mauvais traitements réprimander vigoureusement avec accompagnement de coups ou de très -dures paroles. Mâou-valé (Se faire), t>. Se faire haïr, se faire méses;

timer ou regarder de mauvais œil se faire dos ennemis. Hàou-valénço, ». f. Malveillance; inimitié; haine. ;

Altération

du

v. Voulé

ou Youdre, vouloir.

— Mâouvoulé.


MAR

MAQ

464

Mâou-vàougu, udo, adj. et part. pass. de Mdou-vaté. Mal vu; qui n'est pas estimé; qui est regardé de mauvais Y souï pas mdou-vâougu, je n'y suis pas mal vu, œil. on y a des bontés pour moi. Mdou-vâougu es miè pendu ou mdou-vougu mita pendu , prvb. , variante qui assure le

même

sort à celui qui est

qu'on

lui

mal vu

et

à celui qui mérite même chose et

en veuille; ce qui est à peu près

aboutit à pareille fin. et

Mdouvès a su

se faire bien accueillir, et,

ema un

Tripotage; intrigue

;

;

mélange désagréable

tracasserie

;

confusion

;

désordre.

m. Maquignon, qui vend et achète des revend et les troque.

Haquignoun,

s.

les

chevaux, qui

Dér. du gr.

Mct-j-ravov, ruse, fard,

d'où

le

lat.

Mango,

mangonis, maquignon.

maquignons; user

qu'on pouvait se dispenser d'emprunter, puisqu'on avait Michan pour la même chose. Cependant, avec ses allures étrangères,

malpropre

,

Faire

v.

Maquignouna,

Hâouvès, èso, adj. Mauvais; méchant. Mot français prononcé et écrit à la languedocienne

m.

s.

Maquignaje, au goût

d'artifice

le maquignon, ou comme les pour dissimuler, déguiser, cou-

vrir les vices d'une chose qu'on veut vendre.

Mar,

m. Marc,

s.

lie,

résidu des fruits pressés, des subs-

tances bouillies, d'un liquide qui dépose. Mar dé café, marc de café ; ou simplement mar, qui est suffisamment

ployé à propos, presque exclusivement au masculin, il certain cachet et ne manque pas d'énergie. Màou-vivén, énto, adj. Homme ou femme de mauvaise

entendu et presque exclusif. Il est très-probable en ce sens que le mot vient, par apocope, du lat. Âmarus, reproduit dans l'ancien lang.

vie; mal- vivant.

Amar, m.

Mauvais vouloir; inimitié; Mâou-voulé, haine en vouloir à quelqu'un, lui vouloir du mal avoir Sous les deux de la rancune, de la haine contre lui. s.

et

t>.

;

;

formes,

il

est

du

reste l'équivalent de

valénço, avec lesquels

est à

il

Mdou-valé

peu près confondu.

Maqua, v. Meurtrir; contusionner; A tous ièls maquas, trir un fruit.

Mdouc. m.

et

— Voy.

meur-

blesser; cotir, il

a les

yeux

battus,

pochés au beurre noir, comme on dit populairement. Dér. du lat. Maculare, tacher, maculer, noircir.

Maquaduro,

s. f.

Meurtrissure; contusion livide; cotis-

Haquarèl, èlo, adj. Proxénète; maquereau, maquerelle entremetteur ou entremetteuse; qui débauche et prostitue Se prend le plus souvent subsdes femmes et des filles. ;

tantivement.

On

le

fait

;

métier d'un souteneur d'une maison de tolérance.

Maquarèou, Maquartl, en èou nos

et

interj.

Même

emprunt au

finales

acception que notre

dialecte provençal, qui

mot

prononce Ce mot

qui sonnent chez nous en èl. en Provence, comme interjection, dis-

pris, ainsi qu'il l'est

simule pour nous sa vraie signification sous une prononciation étrangère qui le défigure

un peu

;

il

est très-bon

pour-

tant d'en éviter l'usage.

Maquari ou Macari,

Mar âouroùs, abriou pléjoùs, fan lou péïsan ourguïoùs, prvb., mars venteux, avril pluvieux, font le paysan orgueilleux. Mar martèlo, abriou eoutèlo, trente-un jours.

prvb., mars martelle, avril coutelle. Mar (Pés dé), s. m. Poids de marc, qui était l'ancien poids usuel de nos localités, celui dont la livre avait deux seize onces,

ou bien aujourd'hui un demi-kilo-

gramme. Mar, s. m., ou Péïroù. Maîtresse branche d'un arbre. Dér. du lat. Mas, maris, mâle, vigoureux. Le vieux fr. avait aussi Mar, qui signifiait grand, haut.

Marano, Marano,

f Ver, mite,

s.

Quand

irréparable

— Voy.

Arcisoùs.

Espèce de phthisie ou de marasme, qui brebis ; dépérissement du mûrier dont les

branches languissent petit.

insecte.

s. f.

attaque les dériver de l'allem. Mâkler, entremetteur, ou

du vieux mot Maca, maque, qui signifiait vente, venant probablement de l'hébreu Maker, vendre. Maquarélaje, s. m. Métier de maquereau ou de maquerelle

s.

marcs ou

sure pour les fruits.

du marc de café. m. Mars, troisième mois de l'année, composé de

à cause de l'amertume

Mar,

;

ce

mal

mais

le

,

dessèchent et meurent

se

est le résultat

de

petit

la vieillesse,

plus souvent, surtout

quand

il

il

à est

semble

prendre un caractère épidémique, comme il provient alors d'une culture négligée, par des amputations à propos de

branches et de racines, par des labours et des engrais, en rendant au sol appauvri les sucs nécessaires à l'arbre,

on peut encore

le rétablir

,

ce qui est plus avantageux que

d'en planter de nouveaux. Dér. du gr. Mapafvw, dessécher, consumer peu à peu. Marcandéja, v. Marchander; discuter le prix d'une

chose; débattre le prix. Au fig. hésiter; balancer. Dér. du lat. Mercari, faire le marchand.

m. Employé seulement avec Cousignè, et encore dans une locution peu usitée CousignùMacari ou Maquari, cuisinier du diable, mauvais gàte-

Marcandéjaïre, aïro, s. m. et f. Marchandeur; qui aime à marchander. Au fig. barguigneur, qui hésite, qui

sauce, Coquus nundinalis.

balance.

s.

:

Maquéïroù, s. m. Ecchymose; comme un pinçon. Dim. de Maquaduro

petite meurtrissure noire,

v. Tripoter, faire

t>.

Marcher; cheminer;

aller;

avancer; faire son

— Marchas que vous démandou, dit-on à quelqu'un

en lançant de son mieux un projectile, en jetant de toutes ses

.

Maquigna,

Marcha, chemin.

des tripotages

;

brouiller

;

mêler; gâter; mettre de la confusion, en parlant d'affaires. Sorte de péj. de Maqua, meurtrir, gâter.

forces un objet quelconque, comme pour hâter sa marche en l'avertissant qu'on le demande; cela s'adresse aussi à quelqu'un qui vous importune, qui vous fatigue et dont il


MAR tarde d'être débarrassé.

MAR trasso

Marchas,

allez

d'home,

donc, triste sire! Dér. de l'anc. allem. Marchieren, aller à cheval, che-

vaucher, de March,marach, mark, cheval; qui, par interversion, en est venu à signifier aller à pied, marcher, ».

Marchaïre, aïro, marche beaucoup, sans

m.

et f.

Marcheur, marcheuse: qui

se lasser. Ne se dit guère qu'avec une épithète pour signifier celui qui marche beaucoup ou un michan, un bon marchaïre, un mauqui marche peu vais, un bon marcheur. Marchamén, ». m. Démarche, allure, manière de marcher; le pas, le marcher de quelqu'un. Marchan, ando, s. m. et f. Marchand, marchande; :

celui qui

vend; acheteur, chaland.

marchan danna, prvb.

,

Marchan dé

marchand de

blé,

bla ,

marchand

damné. Se vèn marchan, vendrai moun outlâou

,

si

je

trouve acquéreur, je vendrai ma maison. Dér. du lat. Mercator, m. sign.

mita dounado, prvb.

marchandise

,

prix.

Marcho, route que

».

f.

fait celui

Marche, action de marcher, chemin, qui marche ; distance à parcourir. Au

combinaison, mesure que l'on prend. Chacun bat sa marcho, chacun marche, agit à sa guise, tans entente et sans ensemble. Marcho d'Ancono, locution un peu fig.,

argotique

un joueur de piquet embarrassé pour

:

d'une manière bizarre à étonner ses voisins

aquélo marcho ?

murmurèrent -ils

et

:

écarter,

qu'es

Aquà's la d'Ancono, ajouta-t-il par un affreux calem-

marcho bourg, car

était

il

dans un

un peu

lettré.

;

lui

:

Depuis, l'expression est

rayon local pour signifier une manière de faire, une marche que personne ne comprend, mais on voit qu'elle pas môme souvent celui qui la suit est de pur argot, et elle ne doit pas remonter au-delà des restée

certain

;

premières guerres d'Italie de la était fort question

dans

fin

du dernier siècle, où il de la marche d'Ancône

les journaux

occupée par les Autrichiens. Dér. de la bass. lat. Marca, marcha, frontière, limite, d'où est venu Marquis, en bass. lat. pays frontière :

Marchio

,

gouverneur d'une province

frontière

,

d'une

marche. qui peut être rendu une autre altération lénitive, avec cette différence que le lang. a formé le mot avec l'initial mar, substitué souvent à mal et entré en composition de beaucoup de mots eu mauvaise part, tandis que

Hardiou,

d'été.

Dans

sir,

en

\

interj. Mort-Dieu, juron,

n'adoucit que la dernière syllabe en la convertissant avec un sens qui n'a pas de signification.

le fr.

Mardioune,

interj.

Variante du précédent, équivalent

de Mordienne.

Maréchal,

m. Maréchal-ferrant, artisan qui

ferre les

sign.

a

notes des Castagnudos,

il

a été

trait final a été écrit

est

entièrement nette

:

miracle attendu n'est pas encore accompli, et c'est ce qui manque seulement à notre belle promenade. le

On

nom de Maréchale. Le au maréchal de Vauban, qui changea le château comtal en citadelle royale 1 11 aurait bien pu donner son nom a une place qui n'en est que l'appendice et qui a pu «

varie sur l'origine de ce

doit-elle

grand homme. Est-il du, au au maréchal de Montrevel qui commandait à

figurer sur les plans de ce

Alais à l'époque de la construction de la Maréchale, c'est à dire en <702 et <703 ? Cette dernière version parait plus

fondée et plus conforme à la tradition. t

Cette promenade, qui

domine

la ville et sa

verdoyante

banlieue, et qui rappelle, en miniature, le Peyrou de Montpellier, a subi bien des vicissitudes depuis sa naissance.

Sous

le

règne des Montagnards de la Convention, on y

éleva une montagne. Ce furent les dames principalement qui en firent les frais et y travaillèrent de leurs propres

mains le petit nombre par enthousiasme, le plus grand, crainte de pis. Depuis lors on y a fait des prolongements, des accessoires plus ou moins gracieux. Dernièrement on a :

voulu un

un

trait

de plus de ressemblance avec le Peyrou On a déjà un bassin et le cippe d'un jet :

chàteau-d'eau.

Dieu seul

d'eau; quant à l'essentiel

est

grand!

»

c'est distriHaréla, v. Terme de fileur de soie, vitrer buer le brin de soie sur l'ôcheveau de la roue du tour, de :

façon qu'il y fasse des losanges. Dér. du gr. Mcfpw, distribuer, partager. ».

Marélaje,

le

losanges que

m. Vitrage d'un ôcheveau de soie, ou les brin de soie y forme en se croisant sur lui-

même au moyen du va-et-vient. Lorsque ces losanges sont trop grands ou trop larges, le brin revient souvent au même endroit avant que celui sur lequel il s'attache ait eu le temps de sécher;

c'est alors :

un

vitrage vicieux qui a

dôvideuse

un

sur l'autre,

les brins, se collant l'un

rompent fréquemment au dêvidage pour

les décoller, et la

beaucoup de temps pour retrouver le rompu qu'il faut nouer avec celui qu'elle

perd

bout de soie tient.

Marèlo, fants

;

car

trace sur

». f. il

Mérelle et quelquefois Marelle, jeux d'en-

y en a deux de ce nom. Pour

un plan quelconque un

le

pour

premier, on

petit carré traversé

quatre autres lignes qui partent des coins et lignes déjà tracées

s.

les

en rappelant cependant que le 843 et qu'aujourd'hui la place

double inconvénient

aussi bien par Morbleu, qui est

m.

inséré, sur cette place dont notre ville s'est toujours montrée assez fière, un article que nous recueillons avec plai-

vaut moitié

offerte

— Voy. Mané-

bœufs.

et les

Maréchalo, ». f. Maréchale, place publique à Alnis, plate-forme, au devant de la citadelle, servant de prome-

contraire,

Marchandise, s. f. Marchandise; toute chose qui se Marchandise- préséntado, vend, en gros ou en détail.

mules et mulets

les

chal, qui est peut-être plus pur. Dér. de la bass. lat. Manescallus,

nade

marcha.

le fit

chevaux,

465

se croiser

du

au centre ;

par

milieu des

il

s'agit,

en

posant chacun à son tour une marque, une petite pierre


MAR

MAR

46G

sur l'endroit où se trouvent deux raies, de faire arriver sur la môme ligne. Le malin, qui connaît trois

Margasso, s. f. Formé de Mar

de ce jeu, est sûr de gagner lorsqu'il pose le boula fiô. La seconde marelle conpremier, ce qui s'appelle

Mdou, inversion ou

marques

les finesses

entre des lignes circonscrites pousser à cloche-pied, et dans un certain sens, un palet qui ne doit s'arrêter sur

pie;

aucune

ne doit

raie et

s.

Maréso,

du polygone que par

sortir

voulu, sous peine, pour

le

Citrouille, plante

f.

et tachetées

découpées est une des nombreuses variétés.

Son

nom lui viendrait-il de mar? C'est probable.

dont

les

feuilles

sont elle

ce qu'elle se sème au mois

de mars,

Marfi, v. Flétrir; faner; ternir, froisser; chiffonner. fait aussi au masc. Marfe,

Marfi, ido, part, pats., qui flétri;

fané; chiffonné; bouchonné; froissé.

Dér. du

Marcere, m. sign.

lat.

n. pr. de

il

fatigué d'attendre, de poursuivre

Margal,

s.

m. Herbe des

un but sans

prés, graminée,

succès.

que

les

graine pour ensemencer un pré, connue en le nom de Lolium perenne, Linn. Une de sous botanique la

ses variétés,

du même nom,

croît aussi,

bord des chemins et dans

d'ivraie, sur le

au commencement d'un mot, pour Mal,' miou, de Crouïa ou Grouga, grouiller? Margoul, s. m. Margouillis; gâchis; désordre; fouillis de choses sales et dégoûtantes. Au fig., embarras d'une

et

s. f.

les prairies.

On

la

nomme en

fr.

m. Camomille romaine, Anthémis

nobilis,

fébrifuges et stomachiques; en applications externes, elles sont très-résolutives.

Margarido,

f., n. pr.

de femme. Marguerite.

Margarido, s. f. Marguerite; grande pâquerette, grande marguerite; Chrysanlhemum leucanthemum, Linn., plante de la fam. des Composées Corymbifères, qui croît dans les

champs

;

A

franquo margarido, à la bonnefranchement ; simplement

et les prairies.

franche marguerite

la

;

ment. L'amoureux superstitieux, comme ils le sont tous, consulte la marguerite en l'effeuillant pour savoir s'il est

aimé à son tour; si la dernière feuille arrachée lui dit un peu ou pas du tout, il se désespère; mais qu'elle lui réponde ; passionnément, il s'enivre de joie et croit au :

bonheur: car per.

De

la

est trop franche

marguerite pour de la locution que nous citons.

là l'origine

femme. Variante

et enlai-

par Margoton. On Mari, s. m. Mari; époux; conjoint par mariage. l'emploie surtout quand on parle des maris en général,

afin de

ne pas confondre, dans certains cas, les deux signiveut dire homme et mari. Toutes

fications d'home, qui

prvb., tous les maris qui sont contents danse-

t'ét're,

le

Dér du

lat. Maritus, m. sign. Mari, marido, adj. Mauvais; chétif; de peu de valeur; Un mari méchant par le caractère ou par le cœur.

eapH, un mauvais chapeau. Vno marido bàstio, une méchante bête. Vno bono fènno, uno bono cabro, uno bono

comme

s.

n. pr. de

s. f.,

d'un

champs après

Linn., plante de la fam. des Composées Corymbifères. Ses feuilles et ses fleurs, à odeur assez agréable, sont prises en infusion

Margoutoun,

dissement de Margarido, Marguerite, qu'on peut rendre en

les

Pâquerette parce qu'elle fleurit au temps de Pâques. Margaridéto, n. pr. de femme, dim. de Margarido. s.

;

du commerce.

raient sur le cul d'un verre.

commune dans

Margaridiè,

affaire.

Margoulin, s. m. Pauvre et mauvais ouvrier; petit marchand qui ne peut faire que des affaires étriquées en ce

lous maris que soun counténs dansarièou sus lou quîoti

Pâquerette, petite marguerite, Rellis perennis, Linn., plante de la fam. des Composées Corymbifères,

quand une femme bavarde, à

comme une sorte

qu'on a coupé le blé.

Margaridéto,

aussi à

fr.

Anglais

la principale, dont on appellent Ray-grass, la meilleure et

recueille

pour Mal ou

péjoratif

;

dégoûté,

Voy. Tarnagai.

une péronnelle. Margouïa, v. Patauger, patrouiller dans l'eau bourbeuse; tremper, remuer dans l'eau. Au fig., être dans le margouillis, dans une mauvaise et sale affaire. Ne serait-il pas formé du radical Mar , presque toujours

sens, vrai regrattier

fig.,

— pris

femme, dim. de Margoutoun,

donne

se

perdre son temps à attendre; perdre sa chaleur. Marfoundu, udo, part. pass. de Marfoundre. Morfondu

Au

Mar

l'est

mauvaise

eu chaud.

:

altération assez fréquente, et Agasso,

Marfoundre (Se), v. Se morfondre; se refroidir subitement lorsqu'on était en sueur; gagner une maladie par cela ou par un excès de fatigue. Au fig., s'ennuyer à attendre;

refroidi trop vite après avoir

Agasso

pie. f.,

elle est privée;

— Voy. BouUio, dont

de blanc.

s.

et

déjà de Margarido. Margot, Marguerite. Margô, s. f. Margot, nom donné à la pie surtout

qui

côté

le

délinquant, d'avoir perdu.

mauvaise

Margô,

siste à

Pie-grièche, oiseau.

trom-

miolo, soun très maridos bèslios, prvb., une bonne femme, une bonne chèvre, une bonne mule, sont trois méchantes bêtes.

Un mari mdou, un mauvais mal, dangereux, à Un mari récontre, une mauvaise fortune, un

craindre.

fâcheux malentendu, un malheur, une mésaventure. Dér. de la bass. ht. Marrire, mal agir, affliger.

Mariaje, s. m. Dim. Mariajoù. Mariage, union légitime de l'homme et de la femme; dot; contrat, acte dressé par le

notaire

cérémonie de cartes.

ou ;

de

l'officier

cortège

,

l'état civil

réunion de

la

;

solennité des noces

noce

— Y-an fa un bon mariaje, on

;

;

espèce de jeu lui

a

fait

une

mariaje ? dit l'homme d'affaires consulté par un client, avez-vous apporté votre contrat de mariage? Anan vé'ire passa lou mariaje, nous

bonne

dot. Avès pourta vosle

allons voir passer la noce, les époux, les parents, les invités.

Dér. de la bass.

lat.

Mariagium, m. sign. femme. Marianne.

n. pr. de

Mariano, Marias, asso, adj. s. f.,

Péjor. de Mari, ido. Vaurien; ehe-


MAR

MAR napan mauvais sujet homme sans honneur et sans probité, de conduite répréhcnsihle. Le mot n'est pas tout à fait de notre dialecte; mais à

Marmando,

;

;

Il

est inutile

une

localité

». f.,

4G7

n. pr. de lieu.

Marmande,

ville.

de donner de plus amples renseignements sur dont notre lexique, qui ne fait pas précisé-

tronisé.

la géographie, ne retient le nom que parce qu'il revient souvent dans le discours, et ne s'emploie d'ailleurs

Mariblo, ». m., ou Maruble, ou Bouènrubi. Marrube, marrube ordinaire, noir, puant, ou hallote fétide, Ballota

que dans cette locution Aïço's pas Marmando. Le sens exact de ce dicton, si ce n'est sa traduction

cause

du voisinage de

Provence,

la

il

s'est

très-bien

nigra, Linn., plante de la faïu. des Labiées, long des chemins.

Marida,

Marier, unir légitimement par

v.

homme

et

allier,

accoupler.

mie femme.

le

impa-

commune

le

du

rale, est celui

un

Pérou.

le

français

Du

ce n'est pas

:

le

litté-

diable; ce n'est

nous n'en avons que faire. Mais du Lot et Garonne assimilé Cela sent un peu le terroir dont

diable,

chef-lieu d'arrondissement

à l'empire des Incas

!

Ma

fleuve inspirateur, qui arrose ce pays sans doute fertile, ne roule pas cependant l'or dont les imaginations avaient

bonnes à marier

pavé et bourré le Pérou. Quoi qu'il en soit et sans prononcer sur leurs mérites comparatifs, toujours est-il que c'est

mariage. Aï marida moun garçoù, j'ai marié mon fds. $ur s'és maridado, ma sœur s'est mariée. Fios que soun à filles

:

pas

mariage un

Au Cg., joindre, unir, rapprocher, Se marida, se marier, contracter

marida, michan troupil à garda,

ment de

le

sont

un troupeau difficile à garder. Fïo qu'agrado es mita maridado, fille qui plaît est à moitié mariée. Que se marido pér amours a bonos gnuès et michans jours, qui se marie

la même pensée qui a fait choisir les deux pays pour types d'une excellence, d'une supériorité à laquelle rien ne peut atteindre. Le choix qu'on avait fait du Pérou s'explique

par amour a bonnes nuits et mauvais jours. Que se marido se brido, qui se marie se bride. Que se marido pér amours

assez par les succès récents de la Californie et

se péntis

repentis dé lésé, qui se

Que

Dér. du

lat.

Marida,

s.

se

amour

marido dé coucho

marie en hâte à

Maridas n'an qu'un mes dé bon mois de bon temps.

marié;

se marie par

lèou pér doulours, qui

repent bientôt par douleurs.

tén, les

se se

loisir se repent.

mariés n'ont qu'un

intimement.

allié

Maridado,

s. f.

Nouvelle mariée; l'épou-

et part. pass.

Maridadoù, maridadouno, adj. m. et f. Nubile; en âge marié bon à marier. Maridaïre, ». m. Marieur; faiseur de mariages; officier

de

;

l'état civil

Mariéto,

préposé aux mariages.

s. f.

Femme ou

fille

Marin,

communément en s.

m. Marin,

fr.

Mariettes.

homme

matelot, appartenant à la

de mer; marine.

officier, soldat

ou

».

Harino,

Marine; ce qui concerne la navigation sur

t. f.

mer.

femme. Marie, nom de la sainte Vierge, que portent beaucoup de personnes, femmes et Mario,

». f.,

n. pr. de

hommes. m., n. pr. Dim. Afariouné, Alariounélo. Marion, Marionnette, nom dim. donné à presque toutes les femmes qui s'appellent Marto.

Marioun,

».

Marmaîo,

s.f.

,

plus con-

serait

comme il semble particume rappelle pas l'avoir voici

ce

qui

est

pro-

Marmaille;

les petits

On n'a pas toujours eu des chemins de fer, pas plus que des diligences. Il fut un temps où, faute même d'un coche, Racine partit à bidet de Paris pour Uzès, tout comme s'était acheminé du Béarn à Meung sur son poney orange. Dans ces temps antédiluviens, où voyager

d'Artagnan

enfants en général et

particulièrement ceux qui sont incommodes et impatientants. Dér. du gr. Mup(j.7)xii, fourmilière, de Mjfjir,?, fourmi.

si

grosse et

si

cela va sans dire. le

Il

un

rare affaire,

à Marmande. Personne

d'aller

pour

m. Augm. Marinas. Vent de mer, vent du midi relativement à Alais, où il donne ordinairement la Marin blan, vent du sud-est, [sec et chaud, plus pluie. redouté encore pour les vers-à-soie que le vent du sud. Marin,

entendu employer ailleurs

était

faisant partie de la con-

grégation de la vierge Marie, fort nombreuses à Alais, où on les appelle

autre, ce qui

bable.

sée; la mariée.

d'être

mieux aux vanteries d'un

Marié, épousé; nouveau

et part. pass.

ceux en voie

mais celui de Marmande

;

donne plus à chercher. Si le dicton avait pris naissance dans l'Agenois, il serait dû aux regrets d'un indigène dépaysé et pris de nostalgie, dulces reminiscitus Argos, ou forme à l'humeur gasconne. Mais lier à notre localité, je ne

Marilare, m. sign.

m.

d'aboutir de la Nouvelle-Calédonie

Alaisien fut obligé

d'ici

n'y était jamais allé, fallut sans doute un motif bien grave

décider à s'aventurer

si loin.

11

partit

cependant

;

on ignore par quelle voie. Mais, dira-t-on, on ne va pas à On y va bien, puisqu'on en revient, comme Marmande. d'Astrakan. Notre homme revint donc, et Dieu sait les merveilles que le nouveau Pizarre cévenol raconta de cet

autre Pérou qu'il avait découvert. C'est depuis lors que pour nous, rien n'a valu Marmande.

Marmito, ». f. Marmite; ustensile de cuisine, en métal ou en terre, dans lequel on fait bouillir la viande, ou simSe vira ddou eousta dé la marmito, plement de l'eau.

se tourner

du

coté de la marmite, c.-à-d. de ceux qui font

manger, comme faisait Sancho aux noces de Gamache ; et, par extension, se tourner du bon côté, de celui où il y a quelque chose à gagner.

du

lat. Marmor, marbre, a-t-on prétendu, parce premières marmites étaient faites de marbre. Marmitoù, s. m. Marmiton, bas valet de cuisine.

Dér.

que

les

Marmoto,

s.f.

Marmotte,

Mus

alpinus, Linn.,

mamroi-


fère

MAR

MAR

468 unguiculé de

la

bien entendu

fam. des Rongeurs.

On

ne connaît

marmotte apportée par

les que dit-on à ils en ont de leur , appris pays Savoyards monter dans les cheminées en la voyant grimper, par une manœuvre qu'ils ont imitée, entre deux parois de rocher.

ici

,

la

,

;

Marmolo

,

comme

est aussi

le

Marmotte,

fr.

le

coffret

plein d'échantillons que porte le commis-voyageur courant la pratique , nom qui lui a été donné sans doute par

un rapprochement avec sa

marmotte en

En

la boite

le petit

tient

Savoyard

vie.

Marmotta.

ital.

bord, frontière.

Marquo, s. f. Marque; signe quelconque pour désigner, pour distinguer un objet empreinte, indice; figure; im;

pression; trace apparente, sensible; signe;

m.

s.

témoignage, preuve ; présage peine infamante de la Marquo dé ce, idiotisme, de prononciation surtout, preuve de cela. ;

flétrissure.

Bélier,

mouton

marquer.

mouton mâle, le mouton sans épithète ayant perdu cette qualité. Marmoutoù n'est point tout à fait de notre dialecte, qui dit Are pour le même animal. Toy. c. m. Marouquin, s. m. Marocain, espèce de raisin noir, à

la Vierge

la

Mas, maris,

signifie

grains très-fermes,

gros et

serrés,

cultivée dans le

peu Languedoc, et qui sans doute a été importée d'Afrique, du Maroc; maroquin, peau apprêtée de chèvre ou de bouc, employée à la chaussure et à la reliure des livres. v.

Marqua,

Marquer, faire une marque, imprimer un

tracer des

lignes apparentes; indiquer,

désigner,

noter par une marque quelconque annoncer, pronostiquer, promettre écrire donner à connaître imprimer une tache, ;

;

;

une empreinte, la marque par sa place.

ne laisse

;

en parlant d'un condamné à

la

flétrissure

le

bourreau; indiquer ses points, ou

au jeu.

— A marqua sa plaço,

les

a

marqué Ta ploumo marqua pas, ta plume ne marque pas, aucune trace sur le papier, faute d'encre, hou co

parties gagnées

il

marquavo, le coup était apparent. Aquélo nivou marqua dé vén ce nuage annonce du vent , est un signe un ,

,

pronostic de vent. Marquas la pajo, faites un signe, un onglet à la page de ce livre. Marqua soun linje, mettre

son chiffre

,

l'éspanlo, le

;

Marquo, s. f. Craie, pierre blanche, calcaire et tendre, plâtre blanc, dont on se sert pour tracer des lignes, pour

entier, Aries.

composition duquel entre évidemment

Ce mot, dans

signe;

carac-

chiffre,

sur un ouvrage, une marchandise; jeton, fiche pour marquer ou compter; instrument dont on se sert à cet

tère,

Dér. de l'allem. Mark, marque, signe.

masque.

Mop|j.t6,

Marmoutoù, le lat.

Marquis, marquise,

f.

Dér. de la bass. lat. Marckiones, officiers préposés à la garde des frontières, Marcho, marches, de l'allem. Mark,

effet

Marmousé, s. m. Marmouset, petite figure d'homme ou de femme; figurine, statuette; petit homme mal fait; petit garçon. Dér. du gr.

Marquis, marquiso, s. m. et d'honneur et de distinction.

titre

ses

initiales

bourreau

l'a

à son linge. L'an marqua à marqué à l'épaule. Marquo tous

Mar-sâouse,

s.

m. Marseau, saule-marseau, Salixcapra,

Linn., arbre de la fam. des Amentacées, qui croit bien

dans

les terrains secs et

craïeux; son bois est plus dur

du

saule aquatique; on s'en sert avec avantage pour faire des perches et des échalas. Le

et plus plein

que

celui

marseau donne aussi d'assez bon bois à brûler.

Formé de Mar, du

Mas, maris, mâle,

lat.

et Sdouse,

saule. s.

Marséïés, éso, de

habitant

m.

Marseille;

et

et

f.

qui

adj. Marseillais,

aise;

qui provient de Mar-

est,

seille.

La

Marséïéso, la Marseillaise, la fameuse chanson de la

Révolution.

Marséïo,

s.

n. pr. de ville.

f.,

Marseille, chef-lieu

du

département des Bouches du Rhône. Les opinions sont fort divisées sur l'étymologie du nom Les analogies ne manquent point et s'appliquent à des .

d'une

localités

ancienneté

:

ce

mince importance et de moindre ne diminue en rien l'embarras. Le qui lat. Massilia, qui traduisait le gr. Mxavxllx, bien

prendre dans le ne fait que déplacer

baisse, qui vieillit.

MaXaxts,

:

:

mauvais.

l'avaient-ils

Marqua pas pus, en

en marquo, une statue de

métonymie. Marquo-mâou, s. des deux genres. Qui marque mal; qui dénote mal ; qui montre des intentions, des penchants

pnrlant du cheval, il ne marque plus, on ne reconnaît plus son âge à la dent par extension et iron. se dit de quelqu'un qui

pouns, marque tes points.

Vno Sénto-Yiàrjo

en plâtre

comme

pris

radicaux

la

Mttaaav

mollilies ,

question.

eux-mêmes ,

le

grec et

le latin

Adrien de Valois indique

?

mollire

calme de

la

amollir,

,

ou bien

mer, peu différent de

Marquaïre, *. m. Marqueur; qui marque les points dans une partie de jeu. Iéou serai lou marquaïre, je

MorocraMa. Expilly et d'autres tirent des inductions du nom des Salyes ou Salyens, peuples qui occupaient ces rivages gaulois au moment où les Phocéens y abordèrent et vinrent

serai le

bâtir la ville. Cette dernière interprétation pourrait faire

Dér. de Marquo.

marqueur,

Marquan, auto,

je

marquerai

adj.

les points.

Remarquable

;

considérable

;

qui

Aqud's un home marquan, c'est un homme marquant, un personnage. La carto l'atout la carte qui fait le point marquanto une

marque, qui produit des points.

,

figure.

,

;

intervenir

mansio,

l'élément

celtique

demeure, pour

dans la

l'appellation,

Mas,

première syllabe, Salyes, évidemment régional et pris sur les lieux et dans la langue du pays, ou dans le Ligurien. Marséja, t>. impers. Faire un temps de mars, pour lieu,


MAR

MAI! exprimer mois.

les

intempéries, — Mursejn, un le^

il

giboulées habituelles dans ce

temps de mars. Intempérie, giboulée de mars. fait

Harséjado, s. f. Marsén, marsénquo, wlj. Du mois de mars; qui apparau

tient

h

qui

[are;

liait,

pousse,

est cueilli

en

Lous marséns, les mars, menus grains, orge, mars. avoine, millet, etc., que l'on sème au mois de mars. Marsioure, s. m. Hellébore vert, rose de -N"l. llelleborus viridis, Linn., plante rustique de fleurit

culacées, qui

racine, sous

la

pendant

nom

le

la gelée,

laires, qui tous, comme celui-ci, ont eu pour parrain ou pour patron le nom du grand et saint apôtre des Gaules, évoque de Tours, mort à la fin du i\" siècle. L'identité de

valeur

significative des

suffixes servant

depuis leur formule ancienne

gements dans

la

moyenne

tirée

du

latinité et le

celtique, et ses clian-

roman, jusqu'à leurs langue d'Oc et la

variantes

et

dont on emploie

langue d'Oïl. Le nom de ce village est mentionné, en l'an 850 Martiniacum colonica; Ecelesia de Martinhanicis, en 4344;

d'hellébore noir, à faire des setons

et Sioure,

la

ethniques adoptées par

,

de Saint-Martin de Martingnanges, en 4346; Mar-

le lieu

4 384, dans le dénombrement Martinhargues, en 4o47; Saint-Martin de Martinhargues, en 46ÎO; et enfin fixé en Martignargue, et Martignargues.

tinhanicœ, en

liège.

outil de

frapper Dér.

m. Dim. Martelé;

s.

manche

à

fer,

et

péj.

Martelas.

une ou deux

à

Marteau,

têtes,

pour

du

Martellus,

lat.

Martela,

v.

m.

sign.

Marteler; battre, travailler avec le marteau;

frapper à coups de marteau. s.

:

près, le

emploie encore

fr.

martel en

le

v.

Au fig., inquiétude, le même sens, à peu

m. Martel,

mettre

se

Martelage, marque que l'on fait sur les arbres que l'on doit abattre, ou sur ceux exposés à un cours d'eau torrentiel, pour que le propriétaire puisse les

réclamer

en

(Gers),

Martinanum, amenant dans la le roman Martinanges

lat.

Martinhanica-, et dans

s. f.

s'ils

sont emportés

;

coups de marteau répétés,

bass. et

Martigny ou MarLombardo-

tinhac, dans le Valais; Martinengo, dans la

Vénétie; Marlinlio, en Portugal. Tous se retrouvent dans Martignargue sous ses différents aspects, et avec les terminaisons que,

du

au Midi

et

au

ont

Marti, s. m., u. pr. d'homme. Dim. Martine. Au fém. Comme patron très-vénéré par sa Martino. Martin. sainteté, comme date du jour de sa fête, le 41 novembre,

leur prononciation propre; mais tous adjectivanl le

locution proverbiale, le nom de Marti, Martin, est entré dans beaucoup de locutions , d'appellations et de

l'invocation de Martin et dont

comme

phrases

faites,

prvb., à

vi,

la

en lang.

et

en

fr.

— A Sén-Marli, tapo toun

Saint-Martin, bouche tes tonneaux.

Manquo

pas d'ases à la fièïro que s'apèlou Marti, à la foire il y a bien des ânes qui s'appellent Martin, pour dire qu'en une foule de choses il ne faut pas se fier à la première apparence, non plus que se contenter d'un nom, même honorable, pour se confier et croire au premier venu sur cette

lat.

Martinus ou Martius.

s. m., n. pr. de lieu. Martignargues, canton de Yôzénobres (Gard).

Martignargue, dans

le

nom

de ce petit hameau inconnu que parce qu'il représente dans sa forme un des spécimens

Nous ne relevons

le

plus authentiques des diverses altérations par lesquelles sont passés les noms propres revêtus aujourd'hui de la fameuse désinence en argues, et parce qu'il sera plus facile les

ici

de

nom

propre et

avec

la

vérifier ce

que nous avons

dit à ce

sujet par

les

qui s'y rattachent. Il n'est besoin pour oek que de suivre la série des dénominations successives, et de placer en regard ou à la suite les simi-

rapprochements

et les analogies

le

convertissant en

signification de

un nom de

domaine de Martin ou il

est

même

propriété, lieu

considéré

sous

comme

maître.

Nous n'avons donc pas à redire que ces exemples confirment de plus en plus cette opinion que la désinence argue, particulière à notre Midi, est purement adjective, équivalente aux suffixes ac, at, é, igny, et autres, et n'a point à revendiquer une racine dans le latin Ager.

Yoy. Argues, An, En,

etc., etc.

m. Martinet, gros marteau, mù par la force plus souvent aujourd'hui par une machine à vapeur; se dit en même temps de la forge et de la fonderie elle-même. Aussi est-il devenu un nom de lieu pour pluMartine,

de l'eau

seule étiquette.

Dér. du

modifiées les influences

.Nord,

climat, de la contrée et

leur bruit, leur roulement.

lat.

Marti-

néncho, Martincnche, que nous allons voir, produisant aussi Marligné (Mayenne); Martigni,

tête.

Martélaje,

tinacum, notre plus ancienne forme; Martignan (Gard, Haute-Garonne) Martissan (Tarn et Garonne) ; Marlinens ;

de marteau. f. Coup souci imaginaire; folie, lubie dans

Martélado,

;

Comme analogues, on trouve Martignac (Ariège, Lot); Martignas (Gironde); Martillac (Gironde); en latin, Mur-

heurtoir d'une porte.

;

un

propre, pour en faire un nom de localité, de domaine ou de propriété, en sera mieux démontrée,

fam. des Henon-

les

Martel,

a adjectiver

nom

substantif

la

maladies contagieuses des chevaux. Dit. de Mar pour Mal, mdou, mauvais,

pour

469

5.

et

sieurs endroits

il

existait des usines de ce genre.

dim. du n. pr. Marti, Martin. Martinéncho, s. f., n. pr. de lieu et d'homme. Martincnche, hameau dans la commune de Sénéchas, arrondisIl

est encore le

sement d'Alais.

La forme féminine de Martinén, avec

le

ce

nom

le fait

remonter au masc.

suffixe chuintant éncho

provenant de

en, en, ène, énquo, variantes déjà étudiées, et établissant

son analogie avec Martignargue ci-dessus et les autres. Sa le suffixe adjectif ne signification est en tout semblable, 60.


MAR

470 du

sens

le

changeant point et

MAS

radical.

Voy. En,

En,

suff.,

Martre,

».

marte

ou Mart.ro. Marte,

f.,

de

la

en

si

mère de Charlemagne; et haut lieu pour être rappelé

il

était assez

excentrique

comme

contraste à ce qui s'est passé plus tard, car aujourd'hui et il y a longtemps les reines ne filent plus. Mais qu'importe que Marthe

Marlignurgue.

commune,

Mustela maries, Linn., mammifère unguiculé de la fam. des Digitigrades ou Carnivores : pelage entièrement brun

s'occupât à

une

avec une tache jaune-clair sous la gorge ; queue longue et bien fournie. Cet animal, de la taille à peu près d'un

à coudre ou à tricoter, ce qui devait être

filer,

du ménage dont elle était chargée ? humble, cela n'avait rien que de fort ordinaire, et elle filerait encore si le mi-

partie des soins

Dans

sa position plus

naturel, de fort

chat ordinaire mais plus bas sur ses jambes, est rare dans Midi, et l'on n'en trouve quelques-uns que dans les

le

racle qui ressuscita son frère se renouvelait en sa faveur

montagnes de l'Ardèche, de la Lozère et des Cévennes. La fouine au contraire est commune chez nous elle ne diffère

il

de la marte, d'une manière un peu distincte, que parce leurs mœurs sont qu'elle a le dessous de la gorge blanc

reconnaître et constater que le proverbe n'a pas voulu seulement citer une époque reculée. Pour cela il n'avait pas besoin de s'arrêter en si bon chemin, et il pouvait

;

;

d'ailleurs entièrement semblables

fondues toutes deux, et, pour est aussi la Martro. Du reste,

aussi ont-elles été con-

:

;

n'y avait donc pas à le remarquer, à le relever, à en faire une opposition à nos usages. Il faut, en effet, bien

remonter au déluge où, par parenthèse, s'il y tenait, pouvait, sans trop de crainte de se tromper, faire filer

languedocien, la fouine les anciens naturalistes en

le

il

et

avaient fait autant, et pour eux la fouine était la marte domestique, non qu'il fut bien facile et plus habituel alors qu'il ne l'est aujourd'hui de la réduire en domesticité, mais

même

sans doute parce qu'on la voyait roder plus volontiers que la marte autour des habitations. Lorsque les savants con-

surtout parler d'un temps où les usages, les habitudes, les mœurs, les choses, meilleurs ou plus mauvais, étaient tout différents des nôtres, où l'on voyait ce qu'on ne voit plus.

fondent ainsi

le

pourquoi

,

mieux

savant, eùt-il fait

1

languedocien

La

distinctement la marte et la fouine siste

seul

à n'en pas faire

Martro,

la différence et

n. pr. de

s. f.,

le

Le français a rendu

et classé

rend pas.

languedocien per-

femme. Marthe.

Dâou

tén

effaçant

que Martro flalavo, disons-nous pour exprimer ce que dit le français du temps que Berthe filait ; il n'y a que la

monde connaissait peu ou prou la reine Berthe, et l'on n'en peut dire autant de la Marthe qui l'a détrônée chez nous à moins que ce ne soit la sœur de Lazare, et rigoureusement cela peut

Mas,

Comme il s'agit, dans les deux dictons, de remonter dans des temps très-reculés, où les choses se passaient autrement que du nôtre, où par exemple les rois

toujours

comment

voici

Ai

Le premier de nos contrées; l'on disait

cependant

le

noms

n'était pas usité ni

second au contraire

l'était

resté.

En entendant prononcer

étranger,

paraît évidente et la conservation de la

confirmation

du

fait.

les

filait,

cela n'est pas

douteux

:

l'histoire et la

tradition avaient appris à tous ce modeste emploi

du temps

lat.

les

mieux

Masado

La j

reine Berthe

:

m. Maison de campagne; ferme, métairie, habicampagne, depuis la modeste demeure

champs

Masado, chapon,

avis, la

s.

Dér. du

correction nous a été transmise. C'est là tout le

mon

n'allait jamais seul; on y joignait personne précédé lui-même de l'article

mas dé Sdouri; Coumo anas, mas

mais quelquefois

secret.

marche me

la

;

exclusivement.

Mas

exprime en général l'ensemble de la propriété rurale, habitation, bâtiments d'exploitation et terres dépendantes ;

est

;

quenouille est, à

de

du paysan jusqu'au château

languedocien crut que c'était le sien qu'on estropiait l'assonance aida à son erreur; il corrigea ce qu'il avait mal

Cette

vis

Mas,

le

dit, et la

donnait

Ce mot

nom

le

tation des

beaucoup, et

nom

le

On

tion plaisante.

connu dans

Mario mieux peut-ôtre que Martro, qui

Madame ou Mademoiselle. nom de Madame à la bourgeoise

f.

mode, ou tout au plus pour servir quelquefois d'appella-

eu lieu;

je

ces

de femme. Dim. de Martro.

:

soupçonne que, simplement et sans chronologie, à Berthe on a substitué Marthe.

songer à la

pr.

dé Pièchégu? etc. Aujourd'hui Madamo est venu égaliser toutes les femmes aussi Mas ne reste que comme souvenir d'usages passés de

n'est pas

ait

n.

dé, qui n'était pas tout à fait la particule; ainsi l'on disait

;

et

sens qu'il doit avoir.

f.,

rieure encore.

épousaient des bergères, il est possible que le languedocien ait voulu renchérir sur son voisin et, ne se contentant pas du moyenil

le

s.

mariée. Mas, abréviation de Madouméïsèlo , s'appliquait de même, et descendait jusqu'aux femmes d'une condition bien infé-

être.

Tarasque. Cependant à croire que cette course au clocher rétrograde

».

autrefois le

:

est allé jusqu'à la

pensée; le languedocien ne la donc certain que ce dernier n'a

cette

parait

Marthe.

filandière de changée. Mais tout le

il

même

Martroù,

:

âge,

me

Il

point fait son proverbe qu'il aurait fait différemment, et qu'il l'a pris du français, en l'altérant, sans s'en douter, en

à ne leur donner qu'un

Martre ou Martro.

celui de

nom,

;

qui n'est pas

,

marché

science a

tisser la femme et les brus de Noé qui ne devaient pas s'y épargner pour vêtir la famille, attendu qu'on manquait un peu de magasins de confection. Mais il a voulu

peut s'entendre seulement de

champs

les

la

ferme,

la

le

maison.

vol

du

plus rapprochés et par conséquent

cultivés. est

aussi l'agglomération de quelques

Mas,

peu près l'équivalent de petit hameau. De là du village de Maia, Mazac, aux environs d'Alais.

alors à

nom

s.

il

Mansus, m. sign. f. Tour du Mas, de

et le


MAS Masàouri,

n. pr.

m.,

j.

MAS

traduction n'est pas heureuse,

et le français

ail

de

le

qu'il a

défigurer

riou,

du

lat.

ruisseau.

chaudron veut noircir

la

poêle,

caractère et

jusqu'à

ou

la

ville

atteindre

celui

de

m. Mazel-Viel, nom d'un des quartiers de on a bien fait de conserver en

i.

d'AIais, auquel

en classant

les

.

rues, sa forme originaire, quoi-

fois le traduire

qu'on put cette

d'une manière exacte par

:

vieille boucherie.

moque du

la pelle se

nom pour

son

Mas.

français,

Machurer; noircir; charbonner; barbouiller Lou pe'irôou vânu mascara la tartan, le

v.

noir.

Mas dou

du

rivttm, métairie près

final

grimpe par une échelle de meunier, accuse déjà beaucoup et quelque chose de plus lui ferait perdre son

d'ambition,

Masèl-Vièl,

complètement. Le mot est une contraction de

Mascara,

La

a rarement

y

bonne main pour nos noms propres. Le c introduit dans celui-ci a l'inconvénient de

Mansus

d'homme. Mazauric

471

Du

lat.

m.

sign.,

Macellum, boucherie, on avait fait Masèi, avec mais le mot est tombé en désuétude et ne sert

fourgon.

la

Le languedocien Caro, mine, figure, de la bass. lat. Cara, m. sign., précédé de Mas, altération de Mal, malo, mauvais, a formé Mascara, rendre la figure mauvaise,

plus que pour dénommer d'anciens quartiers ou des localités où ont dû exister dans le temps des boucheries.

ce qui a lieu

laide, défigurer;

noir.

De même

quand on

la barbouille

se sont formés par contraction

Masquèto, vilaine

et fausse figure,

Masquo

de

Quelques noms propres d'homme sont sortis de là. Haséla, v. Terme de boulangerie, former le pain

et

qu'il

faux visage par exten-

dans le principe pour se masquer, de se noircir, se mascara, le visage.

il

sion, parce qu'aussi suffisait peut-être

Mascaraduro,

j.

Noircissure; état d'une chose

f.

churée, charbonnée, barbouillée avec

Mascaroù,

s.

du

en pâte et levé,

Maséla, ado, adj.

houille, for-

d'importance. et péj. Masclas.

la

et part. pass. Pressé, entassé; con-

Dér. du gr. Miiato, pétrir, exprimer en pressurant. Masiè, s. m. Métayer; qui habite et cultive un Mas.

de cheminées.

Augm.

lors-

tranche de

densé.

Ne

s. f.

la

presser ni l'aplatir.

geron, ouvrier ou artisan que son travail ou son métier expose à avoir souvent la figure noircie ; jeune ramoneur

Hascle,

marquer de

le

main; presser, entasser la pâte, la condenser, la patiner, au lieu de la remuer largement ou légèrement, sans la

mâ-

noir.

m. Chaudronnier, mineur de

est

Maie; qui est du

sexe masculin; opposé de femelle. Dér. du lat. Masculus, m. sign.

se dit

que de celui qui est dans une métairie de peu

v. Masquer ; déguiser; cacher; dérober à la vue. Si masqua, se masquer; mettre un masque sur la figure, on habit de masque; se déguiser.

Masqua,

Mascloùs, s. m. plur. Crinons, dragonneaux ou draconcules, petits vers microscopiques, de la grosseur d'un cheveu (Crinis), et longs en proportion, qui naissent de

naval, de gens masqués et déguisés.

préférence sous la peau des enfants maigres et délicats, surtout de ceux qui manquent de soins de propreté, et se

Masquèto, s. f. Masque; faux visage en carton avec personne masquée , lequel on se déguise en carnaval

logent dans les parties musculeuses du corps où ils causent des démangeaisons continuelles et fâcheuses qui rendent l'enfant malade. On s'en débarrasse au moyen de frictions

avec de l'huile ou d'une

Le

pommade légèrement

ciron, type de la petitesse, est

mêmes

les

aptitudes

et doit être

un

mercurielle.

insecte aptère qui a

On

remarquera que

l'on n'emploie guère le

animaux

étant

si

Masé,

déguisée-

Mascarade; troupe, cortège de car-

— S'abïa en masquèto,

— Voy. Mascara. Masquo,

».

f-

se cachaient sous tions.

;

se

masquer, se déguiser.

Masque, sorcière; parce que les sorcières un faux visage pour faire leurs conjura-

Aujourd'hui ce mot n'est plus qu'une injure dite à

une femme pour

termes injurieux qui ont perdu de leur signification première, celui-ci, dont l'application s'est fort étendue, change

petits qu'il n'y a

personne à qui il s'adresse et le ton avec prononce. Car il y a loin de Masquo/ dit à la

de valeur selon

;

les Bastides, leurs

nom en

f.

mot Mas-

m. Dim. de Mas. Maisonnette dé plaisance, on a aventuré en francisant le mot Mazet.

pour lequel Les Mazets ont bien autant de droit que sœurs germaines, à être nommés de leur

s.

lui reprocher sa vieillesse, sa laideur et surtout sa méchanceté. Cependant, comme beaucoup de ces

le

pas lieu de s'occuper d'un seul. *.

Masquarado,

même

compris sous

nom. cloùs qu'au pluriel, ces

Dér. de Masquo, masquèto.

français

:

lequel on fillette

le

la

malicieuse, espiègle et

qu'elle fait enrager, à

une femme

J't'&'o

vieille, laide,

un peu démon par sa mère masquo/ dont on apostrophe

méchante, ayant enfin tous les Voy. Mascara.

sont du reste en assez grand nombre pour faire valoir lettre titres, car les. campagnes qui entourent nos villes en

défauts qu'on reprochait aux sorcières Massa, v. Piler, écraser; assommer;

sont couvertes.

masso, masse.

ils

Masé car

il

se

est le

dim. de Mas, diminutif

s'il

en fut jamais,

compose ordinairement d'une seule pièce au rez-

de-chaussée servant à

de salle à manger

;

la fois

de salon, de cuisine et surtout

une autre pièce au premier, où

l'on

Massacra, cuter;

v.

frapper avec

la

Massacrer; tuer; blesser fortement; char-

travailler mal;

massacrer, gâcher, barbouiller un

ouvrage.

Massacre,

s.

m. Attiseur,

celui qui attise le feu

dans


MAS

MAS

47-2

une

filature

de soie

travaille mal,

Massacre,

dans

;

Chourou.

l'attiseur lou

un massacre, qui m., dans

s.

le

un ouvrage.

gâte

du

sens

fr.

Mazacrium, m.

Hassano,

Massacre, carnage, directement par

ano, anos, et

Massanes,

commune du

nombre

canton de Lédignan (Gard).

Deux

même

Il

ou fermes, portent

autres localités, quartiers

dénomination,

du canton de Lédignan

le village

la

est

a été chanté par Florian dans sa charmante idylle d'Estèle et Némorin : ce serait un titre pour ne pas être passé sous silence, mais pour le moment le

plus considérable

il

;

ne

roman,

le

Nous verront au

:

le

mêmes phénomènes

reste les

dans Massillargue

se reproduire

sign.

n. pr. de lieu.

s. [.,

la forme gallo-latine anicœ, languedocien et le français en argue, argues, se tenant avec an, ac et as.

l'équivalence des suffixes

représenté par

tuerie, est bien reçu, transmis qu'il a été la bass. lat.

Voilà un nouvel exemple frappant de la similarité ou de

moulins à huile, on appelle

les

S'entend aussi d'un ouvrier qui

d'autres.

ici

d'inversion

Marsillargues, et bon

m.

c.

Voy.

donc

s'agit

et

que d'une désinence

variantes ne changent point l'attribution,

le

suffixe

:

les

sens reste le

même avec ac, an, ano, ânes, argue, as; et, suivant la forme première ou plus ancienne du mot, si son radical est Mars, du lat. Mars, martis, ou du génitif du nom de Marcus on Maricus, avec une

il

légère permutation,

est

que nous en voulons. A décomposer le mot, on obtient sans effort pour la première partie Mas, abréviation connue et fréquente du lat. Mansus ou Mansio, et pour la seconde, le lat. encore Sana ou Sanw, au sing.

probable qu'il signifiera, par l'adjonction du suffixe, le domaine de Mars ou de Marcus, un lieu dédié à Mars, divi-

ou plusieurs habitations

De là il n'y a pas à inférer que tous ces villages ou hameaux remontent à une date perdue, comme on dit,

c'est

aux noms

ou au plur.

;

seuls

ce qui représente une

trouve parfaitement applicable, pour de l'avis de Florian, qui n'a fait que la

saines, salubres, et se soit

peu qu'on

description cependant, et

non

le

baptême.

ou appartenant à Marcus ou

nité gauloise et romaine,

Marcius.

dans

la nuit des temps mais il ne serait pas impossible qu'un souvenir du dieu Mars se fût peut-être conservé. Ce ;

Eh bien cette interprétation étymologique, si naturelle semble-t-il, risquerait de ne pas être vraie. Le doute s'appuie des meilleures raisons car aucune des deux par-

qui est pourtant plus vraisemblable, c'est le nom simple du propriétaire, ou bien le patronage de l'évangéliste Marc, sous l'invocation duquel une église, toujours le pre-

une analyse un peu sévère. D'abord Mas pourrait bien n'être que ce radical transformé dont on rencontre tant d'exemples, mis ici pour Mal, venu de

mier étabissement fondé, aurait été placée. Massapan, s. m. Petite boite en bois léger où l'on met

!

;

ties

du mot ne

résiste à

Malè ou Malum,

et la signification serait l'inverse de ce

qu'on croirait. Puis, la

nominatif sing. ou plur. féminin lat.

um, au

:

Sana ou Sanœ,

par conséquent l'expli-

saine, se détache absolu-

ment. Et est à peu près certain qu'il doit en être ainsi les deux fractions du nom, car sa syllabe initiale pour il

n'est

qu'une altération adoucie;

retour ou

mieux qu'une

et

sa désinence

restitution de

forme du

qu'un suffixe.

La preuve en ressort évidente de l'appellation gallo-latine de Massano, Massanes, qu'un cartulaire cité par M. Germer-Durand désigne, en 1038, par Villa que vocant Marsanicus, changé par

le

roman de

1

que

la

d'un autre lieu de

forme rude

la

s'est

De

conservée dans

plus, le

il

nom

;

boite

aux graines

couvées de vers-à-soie.

Massaparén,

tue-parent,

s.

m., ou Pissago. Potiron rouge, poly-

du

lat.

Maciare, tuer, en

ital.

Mazzare.

— Ce

champignon devient bleu ou violet lorsqu'on le casse, ou simplement en y appuyant le doigt. Il cesse, dit-on, d'être malfaisant quand on

dans l'eau fraîche

;

l'a

— Voy. Pissagà.

Masséto, s. f. Maillet en Dim. de Masso, masse. le

bouillir et dégorger ensuite

fait

mais nous ne voudrions pas garantir

du procédé.

l'efficacité

fer

de tailleur de pierre.

Massïargue, s. m-, n. pr. de lieu. Massillargues, dans canton d'Anduze et dans la commune de Saint-Maximin

(Gard).

commune de

Bellegarde, appelé encore tenir note des analogues Marsan

les

pore bigarré, Polyporus versicolor, Linn., espèce de champignon vénéneux, comme l'indique son nom qui signifie

435 en Marsane, devenu

seulement, en 4582, Massanes et Massannes. se rencontre

pour

à la bien considérer, n'est

finale,

autre que le suffixe d'attribution lat. Anus, a, cation par le

des friandises, des confitures sèches

Ce

nom

et

quelques-uns de ses analogues présentent des

Marsane; sans même (Gers) et Massan (Aude), non plus que de Marsac (Charente, Creuse, Dordogne, Lot, Lot et Garonne Puy-deDôme, Hautes- Pyrénées, Tarn, Tarn et Garonne) correspondants a Massac (Aude, Charente-Inférieure, Tarn). Mais, par l'appellation dans la moyenne latinité, nous sommes amené à une autre identité plus rapprochée et plus

particularités de formation qui nous paraissent assez leur orthographe s'est modifiée d'une manière curieuses

familière à notre contrée

Parrochia Sancli Marcelli,

,

,

trouve dans Massargue, ou quartiers des communes de Car:

elle se

Massargues, hameaux nac, de Saint-Martin de Saussenac et de Saint-Quentin (Gard), ce dernier dit aussi, en 4 215, Marsanicœ.

:

si

diverse avant de se fixer

qu'il

comme

elle est

aujourd'hui,

en résulte une certaine incertitude sur leur véritable

dérivation.

Massïargue, d'abord, reproduit en en 1315, dans deux

était désigné,

fr.

par Massillargues,

titres

différents

par

par Castrum et mandamentum de Massilianicis, devenu, en 1402, de Marcilhanicis, en 1 435, Massillargues en Anduze, forme romane, et encore, et

en 1437, de Marcilhanicis, en 1485, Marcelhanicœ ; puis,


MAS

MAS

Masilhargœ, en 16Stt, et Marcilhargues, actuelle qui

dans

ni

toujours entre

flotter

dans

parait définitive

On

le français.

mation de

«triante!

la

tangos

la

Contre ce dernier aperçu s'élève une objection de quelque pas une de ces ippftHslKini n'est précédée do

pour

l'appellation

importance

:

quand un patron

nom romain

le

par

religieux

une complication du mol se produit sur ses premières syllabes avec la lettre r qui parait et disparaît au gré de je ne sais quel caprice.

nom

Pourquoi le môme phénoiniiu' n montre-t-il dans le nom de Marseille, que le grec et le latin faisaient nett sonner en Massalia, et qui a pris la forme rude en langue d'Oïl et en langue d'Oc ?

avec cette profusion.

languedocien

ici

:

Plus près de nous, l'appellation analogue Matiia, Mascommune de Bouillargues, était, en 'J 41 Villa que

sillac,

,

vocanl Marceglago; elle devint, en 1146, Marciliaclium et Marcellacum, en 1200, Marsillacum, en 1479, Massilhac,

en Massïa, ou Massillac dans notre dernière

finir

pour

orthographe.

Par

rapprochement, sinon de la forme actuelle, au donnée à notre Massiargue dans le moyen-

le

moins de

celle

âge, il faut reconnaître la même composition non altérée dans Marsïargue, Marsillargues, autrefois Massillargues (Hérault), en lat. Marcellianicœ, Marcellianicits. Dans la

même

catégorie viendront se confondre

Marcilhac (Lot);

Marcilhac (Aveyron, Corrèze, Dordogne, Gironde, Lot); Marseillac (Haute-Garonne); Massillac et Marcillat (Creuse,

Puy-de-Dôme); Marsillat (Creuse); Marsellan (Gers) n.

cellanges,

pr.

;

Muiltkm,

;

Mar-

Marseillan (Gers, Hérault,

Hautes-Pyrénées); Marsïan, Marsillan (Gard); et de plus les Marcillé, et vingt-deux Marcillij, répandus sur tous les points, sans et

famille,

les

compter les

Massilly,

Marsilly, qui sont aussi de la se retrouvent les

dans lesquels

formes latines Marcellus, Marcellianus et Murcellianicus. La question n'est pas de remarquer une fois de plus de dénomination malgré la différence des désiest bien certain qu'en ajoutant à un nom, à un

l'identité

nences.

Il

substantif, le suffixe final, qu'il soit a, ac, an, al, anges,

ou

é

argues,

y,

on a voulu, suivant une méthode que

nous avons déjà exposée, et par des procédés connus et variés, faire de ce nom un nom de propriété, de localité. Mais quel est le mot générateur ? Est-il clairement précisé par la forme en Mass ou Mas, ou bien par la consonnance

en Mar, Mars, Marcel Deux voies ne se présentent-elles pas à l'étymologie à cause de ces variations ? L'une, salia,

comme pour

Marseïo, Marseille, venant de

adoptant cependant

la

consonne

r,

qui arrive d'ordinaire adopté. (Juant à l'origine

l'adjectif qualificatif Sén, Saint, 08

vulj,' si

quoi s'en tenir sur la transforbasse latinité unicœ en argue,

sait à

de

finale

la

en 1ÏG8;

jusqu'à

473

Mas-

n'indique-t-elle

ait été

8*1

do Marcellus,

plus répandu

il

est jKissible

au moyen-âge

au Mas

Faut-il revenir

celtique, avec la signification de

demeure, habitation, plus générale que l'acception restreinte de maison, avec laquelle nous le trouvons si souvent employé, soit seul, soit en composition? Pour lieu,

Marseïo

il semble qu'il n'y a pas doute fVoy. c. m.). Mais terminaison, qu'elle soit ceilla, cilhac, seillac, sut, silhargue, sïan, cilhy, tilly, etc., il convient de la cher-

pour

la

cher ailleurs que dans le mot Salyes ou Saliens, nom d'une tribu gauloise. Mais les Salyes n'auraient-ils pas été eux-

mêmes dénommés d'un

radical de leur langue? Et dès-lors

primitif ne pourrait-il pas avoir été pris dans la racine Cal ou Chai, que l'ancien comique rend par Kelli, et le

le

gaélique par Càil, transformé par

du moyen-âge en roman en Seilles,

le lat.

Scylla, correspondant à Sylva, et par le

même signification, métamorphosé encore nous que gardons fVoy. SallosJ, d'où sont sorties tant de variétés avec le sens de forêt, bois? avec la

Celles,

en

Salles,

L'assemblage des deux racines donnerait par conséquent à tous ces noms de lieu, plus ou moins transformés, le lieu de la forêt ou dans les bois, au milieu des La topographie ancienne du pays pourrait assurer à

sens de bois.

:

cette dérivation

pas

le

moyen de

quelque vraisemblance et nous n'avons autrement nos conjectures et ces ;

vérifier

indications.

à

Peut-être une interprétation plus simple s'ajouterait-elle celle-ci, en admettant toujours pour la dernière partie

du mot, à part les suffixes, le radical synonyme de Sylva ou de iïemus, ceille, celle, silly ou autres, mais en remarquant le commencement du nom formé de Mar ou Mas, fréquemment employé eu composition pour imprimer qui correspond au lat. M al uni ou Mali; dont nous avons cité beaucoup d'exemples. ce radical

si

la signification péjorative

On

sortirait ainsi

de ces dénominations légendaires qui se on serait ramené à des mots des-

justifient difficilement, et criptifs,

inspirés par l'aspect de

s'appliquent, situation

mune dans

la

la

contrée à laquelle

Gaule remplie de

forêts.

On

voit dès-lors

naturellement

conservé ?

dans bien des lieux trouvé sa raison d'être.

L'autre ne mône-t-ellc pas, avec autant de probabilité, le

nom

propre Marcel, évêque, sous ces

nombreux

l'ère chrétienne,

latin Marcellus, porté le

par un

saint

patronage et l'invocation duquel ne remontent pas au-delà de

villages, qui

auraient été placés ?

mauvaise

forêt, bois

Massimoun, le

:

que

petite,

et cette signification aurait

m. Maximum,

le

plus haut degré,

le

une chose, une

Ce mot, de physionomie assez étrange, première révolution où la fameuse loi du maxifrappa bien plus encore sur le peuple que les lois de

dû à

mum

mauvais;

plus élevé que puisse atteindre

prix marchandise. est

s.

ils

ou nécessité sans aucun doute com-

ces appellations voudraient dire

vers

l'est

aujourd'hui, niais elle ne peut être attribuée à la fauûll«* patricienne qui aurait laissé son souvenir dans la Gaule

pour les analogues correspondants, un primitif également en Mas pris dans l'idiome gaulois et si fidèlement pas,

que ce ne

qu'il

la


MAS

MAS

474

Massimoun, dont proscription et de sang aussi adopta-t-il il était tant question et dont il souffrit, et le corrélatif :

Minimoun

lui resta étranger.

Massis, s. m. Jetée en maçonnerie, digue, boulevard, sur le bord d'une rivière torrentielle pour briser le cours

de

l'eau, le

détourner

et

empêcher

les terres

qui sont der-

Un

massis plus considérable dans un port de mer est un môle. Massis ou Massi, adj. m. Au fém. Massipo ou Masrière d'être sapées et emportées.

sive Massif; matériel; ample

et

épais;

lourd;

grossier;

matériel.

La déviation singulière du mot au fém. Massipo n'est inusité pas toute due à l'euphonie elle suppose à un masc. ;

présence d'un savoir la raison. la

Masso,

s.

Masso,

final.

Il

est difficile d'en voir et d'en

Masse; maillet de menuisier, de tonnelier,

f.

de chaudronnier, s.

p

etc.

Masse; fonds d'argent, d'une succession,

f.

d'une société.

masse. Métré à

Iiapourta à la masso, faire rapport à la

masse

la masso, mettre à la

:

c'était

une

allemand, étant mis en parallèle à côté du français. N'est-il d'être de sa langue maternelle, la première qu'il a appris à bégayer, celle qui

donc pas permis à un languedocien lui est

qui

la

le

plus familière, et qu'ont parlée ses aïeux, pour

étrangère que t Celte manie d'altérer les n. pr. ou de les défigurer gagne tous les jours parmi nous; on signe différemment de ses ancêtres, soit

nom ou

d'un

sa mise

;

masse entière, ou

numéro

sinon, le mauvais les

mauvais

un remplaçant. Cet usage

prenait

la

pour faire un peu passé de mode

se la partageaient,

était

«

faudrait donc écrire en

Il

fait

en oubli.

m., n. pr. d'homme. Ancien nom des viande de bœuf, et proprement Tue-

s.

bouchers pour la bœuf, de Vital. Mazzare, tuer; en esp. Matador, du Mactare, mactalor, d'où Malar, m. sign.

Sur ce mot, Sauvages, qu'il fait bon toujours dans un article plein de haute raison

lat.

« Ce dernier nom, ou tue-bœuf, serait préférable à celui de masse-bœuf, que nos notaires emploient constamment dans leurs actes, s'il était cependant permis de changer les noms propres en tout ou partie, sous prétexte de les

traire »

aux bonnes

:

ce qui est con-

de ce mot,

dans un ouvrage français, on cite un nom propre anglais ou allemand, on ne s'avise pas d'en changer l'orthographe, quelque hérissée qu'elle soit do consonnes qui n'ont pas

on

ensemble dans des mots français traduira-t-on dans cette dernière langue

se trouver

encore moins

les

écrira, par ex., le

nom

propre Schenchzer, sans

;

;

y chan-

ger une seule lettre.

Et l'on se permet des changements dans dont beaucoup sont cependant languedociens «

,

(ce

— Voy. Dcléouze

et

Mdourèl.

comme

il

se trouve

dans Massacre, Massabiôou,

pour leur donner la signification.

Sauvages

cite

du vieux

immédiatement après Massouliè ou Marlang. et n. pr. que nous aurions écrit

Massouïè, s'il eût été encore usité. Il lui donne la signification de Assommeur, garçon de boucher qui assomme les bœufs. Nous ne le relevons que pour indiquer quelques

que Mazollier, MarMazoyer, qui se confondent presque avec Mazelier, Marsellier, venus du lat. Maeellarius, boucher, et qui ont

noms

propres, assez répandus, tels

sollier,

affinité

de sens et d'origine avec notre verbe

et le substantif n. pr.

:

ce qui confirmerait la dérivation

Masté, s. m. Mastic; composition pour joindre, ou enduire certains ouvrages.

Mastéga,

v.

Mâcher; broyer avec

à comprendre, à suivre.

c'est tout préparé, tout

mâché,

du haut

Au

fig.,

Aquà's tout mastéga,

comme

si

l'on ajoutait

:

il

n'y a qu'à avaler. Y-ou aï pas mastéga, je ne le lui ai point mâché, je le lui ai dit crûment, je le lui ai servi tout cru.

Dér.

du

lat.

Mastiqua,

Masticare, m. sign. v. Mastiquer, joindre, coller;

fixer,

boucher

avec du mastic.

Mastiqua, en languedocien tant les n. pr.

les dents.

coller

préparer, disposer un ouvrage pour le rendre plus facile a faire à quelqu'un ; éclaircir une affaire pour la rendre plus facile

règles.

Cet usage est d'autant plus extraordinaire, que lorsque,

coutume de

sinon Massabiôou

et le sens.

:

franciser en les rendant méconnaissables

fr.,

le

une singulière

citer, dit

la

Massoula, v. Assommer; abattre d'un coup de masse; battre avec un battoir. Le radical Masso entre certainement dans la composition

touliè,

mettre tout à

l'oreille,

mieux), au moins Massebiou ou Massebiol; on le trouve dans les anciens cadastres; et non

qui serait

ments militaires; mais traiter avec elles se disait encore souvent métré à la masso. L'intervention du gouvernement

Masso-biôou,

mieux à

quelle autre voie auraient-ils pour l'établir, que l'exacte conformation de leur nom avec celui de leurs aïeuls ?

etc.,

la fera

plus illustre, ou qui sonne

condition de ses pères. Mais si l'on venait un jour disputer à ces franciseurs de noms leur héritage et leur filiation,

depuis l'établissement des compagnies pour les remplace-

avait porté le dernier coup à la locution : la nouvelle loi sur l'organisation de l'armée, qui abolit le remplacement,

quelque chose

on se débaptiserait volontiers pour s'élever au-dessus de

Massebœuf.

retirait

ait

ciennes, soit peut-être que, rougissant de son origine, on cherche à la faire oublier par ce moyen et se rapprocher

comme

:

qu'on imagine qu'il y

d'ignoble dans l'orthographe et la prononciation languedo-

conscription qui formaient, par part égale, un si le sort était favorable à tous, chacun fonds commun la

longtemps une langue presque aussi qui nous environnent ?

celle des peuples

assurance mutuelle entre quelques parents de jeunes gens

soumis à

fut

français

soit peu excentrique, se pour manger, officier, et vient alors du lat. Masdont le fr. a su faire du même coup Mastication et

dit aussi ticare,


MAT puis Mâcher

que notre verbe dérive de Matte, subst.

tandis

;

qui abandonne sa nance française.

MEC ,

pour se rapprocbcr de la conson-

finale

Mastls, ». m., ou Masti. Matin, espèce de gros chien, de garde, de basse-cour, de berger. Canis loniariui, Linn. Qu'a bon vésl a bon masti, qui a bon voisin a bon

matin. Dér., d'après les plus accrédités étymologistes,

Massalivus, chien de

la métairie,

de

du

lat.

maison.

la

».

Mata, l'effacer

v.

Mater; humilier, abattre; surpasser quelqu'un, en esprit, en adresse, dit Sauvages, ce qui équi-

vaut un peu à l'humilier. Dér. du lat. Mactare, immoler, sacrifier. Malar; en ital. Maltare, tuer, dompter.

Matablo,

s.

m

En

Un

bon matèn, un gaillard déterminé, qui a de se défendre et d'attaquer aussi. C'est une luronne qui Un Aquà's uno matèno que matèn que se laissa pas émbouèsa, un lin matois qui ne se l'adresse et la force

mettre dedans. Ses

laisse pas

espag.

un

poull matin dé vous faire

un joli monsieur de vous faire attendre. Interjectivement, Matèn/ quinte [ré, Matin! quel froid! Le fr., en style familier ou populaire, se sert du même dans

espéra, vous êtes

toutes ces locutions;

Mat dé m. Mit, arbre d'un navire. nous vient direcde mat eocagno, cocagne, expression qui tement du fr. Voy. Ma. Dér. du lat. Malus, m. sign.

Hat ou Ma,

son emploi.

47 r,

le

lang. le lui a

bonnement emprunté

sans songer qu'il avait lui-même Mastls pour rendre aussi le matin, chien fort et hardi, qui a donné lieu à cette expression figurée.

Matl, s.m.eladv. Dim. Mâtiné. Matin, première partie du jour; de bonne heure. L'aï vitio dé mat), je l'ai vue ce matin. Lou bon matl, de grand matin, de très-bonne heure. Se leva matl, déman matl, se lever malin, demain

matin. Que pago dé vèspre déou pas rés dé mal), qui paie soir ne doit rien le matin. Rouje dé matl éscoumpiiso

le

Battant de cloche, de sonnaille, de son-

nette.

lou cami, prvb., le

Dér., avec une légère altération, de la bass. fait aussi Battant.

lat.

Balal-

lium, m. sign., qui a

le

ciel

rouge

malin verse l'eau sur

le

chemin. Dér. du

lat. Malutinum, m. sign. Matignè, ignèîro, adj. Matinal; matineux.

Ses bien

de liges de f. Dim. Matadéto. Cépée; touffe bois sortant de la souche d'arbres récemment coupés. Vno matado d'éouses, une cépée de chénes-verts. Augm. de Malo, ou plutôt réunion de plusieurs Matos. Mataia ou Matafan, s. m. Gros plat de résistance, quel

maligne hiuiï, vous êtes bien matinal aujourd'hui. Sou» toujour esta matignè, j'ai toujours eu l'habitude de me

qui mate ou mieux qui tue la faim. esp. Mattar, tuer; en gr. Marrsiv, dompter. Hatalas, s. m. Dim. Matalassé. Matelas, sac plat et piqué, rempli de laine, de bourre, de crin ou de plumes,

journée.

pour un

divin.

Matado,

».

qu'il soit,

En

lit.

Les étymologies ne manquent pas

:

Ménage trouve

la

ton,

Mail, lit, et Ras, et dans le bas-bre-

Gaulois.

m.

m. Buisson; hallier. Augm. de Mato. camisole, cheMatéloto, ». f. Vêtement de femme misette, espèce de gilet ou mieux de corset sans baMatas,

s.

:

en

leine et sans lacet,

saison

chaude ou légère suivant

la

que

f.

Matin,

,

nom

a été donné à ce

par sa forme aisée

il

,

vêtement de

rappelle la jaquette

du

Variante de Mati-

plur. Matines, première partie de l'office s'acordo coumo lou manificat à matinos, prvb., c'est chanter magnificat a matines.

Matinos,

».

f.

Aquù

Mato,

dont

la

Uno mato d'arbouiié, dé formant également une touffe. Voy. castagne, une touffe d'arbousier, de châtaignier. Matado.

En

cat.

,

Mata, arbrisseau.

pron. pert. Me, moi.

Ne s'emploie que comme

Fouie

eréïre; erétè-mé,

il

croyez-moi. Douna-mé quicon, donnezmoi quelque chose. Que mé déou mé démando, qui me doit

fallait

me

croire;

me demande.

matelot.

Matéloto

matinée.

nado.

objet ou régime du verbe.

.

Probablement ce ce

étoffe

».

a été coupé et dont la souche donne de jeunes pousses

qui rebat des matelas.

fait et

Matino,

du point du jour jusqu'à midi.

la journado, prvb., la matinée fait la

luzerne, de bruyère. Mato se dit aussi d'arbrisseaux ou d'arbres dont le pied

Matalacium ;

t.

Matinée,

et f. Matelassier; ouvrier qui

celt.

sign., existe toujours.

Matalassaïre, aïro,

». f.

Nous sommes

Matériel; d'autres l'attribuent au

Malalaez, m.

Matinado,

— La matinado faï

». f. Touffe d'une ou plusieurs plantes, de celles fane sort immédiatement de terre ou dont la lige se Vno mato dé trufos, garnit de feuilles à partir du sol. dé lusèrno, dé brus , une touffe de pommes de terre, de

vraie dans le lat. Matta, natte; Roquefort est pour le lat.

laine; la bass. lat. avait

lever matin, j'ai toujours été matineux.

».

Matelotte

ragoût, apprêt, d'accommoder le poisson à la façon des matelots. ,

Matèn, èno, rusé compère.

».

f.

,

manière

m. et/\,etinfer/. Matin; luron; matois; Se prend quelquefois en bonne part, plus

souvent en mauvaise

:

sa valeur

change du

reste suivant

Dér.

du

lat.

Médias,

».

Me, me. m. Morveau, morve plus

épaisse

et

plus

recuite.

Augm.

et péj.

de Mécho.

Méchéïroù, i.m.Lamperon; principalement, bec creusé


MEI

MÉI

47G en gouttière qui soutient

Lun ; lamperon

la

s'emploie aussi dans les

mèche de l'ancienne lampe

des nouvelles lampes; languette,

Méïnaja,

appelée petit canal pour contenir la mèche. Méchino, •. f. Fressure d'agneau ou de chevreau, comle foie, la rate, le

cœur

soin de...

mômes

Méïnaje,

circonstances.

Voy. Mêla.

Ménager; épargner; traiter avec égard, avoir Méïnaja soun co, frapper doucement, avec

précaution. Adioutsias, votre santé.

et le

poumon. Dit pour Méjino, qui dérive de Méjan, comme si l'on disait partie du milieu, du centre. Mécho, s. f. Augm. Méchas. Morve du nez, humeur prenant

v.

s.

ménagez

méïnaja-vous, bonjour,

m. Ménage; économie, gouvernement domes-

tique; meubles; ustensiles d'une maison; vaisselle de cuiSe boula din soun méïnaje, se mettre en ménage. sine.

:

visqueuse des narines, qui sort souvent sous forme de

Lava

mèche.

balayer, frotter, nettoyer, mettre tout en ordre dans

Mécho,

s.

Mèche, cordon de coton pour

f.

les

lou méïnaje, laver la vaisselle. Faïre lou méïnaje,

mèche, corde préparée pour mettre le feu à une mine, au canon; mèche de vilebrequin, d'une vrille, d'une tarière; pointe de fer d'un outil pour forer touffe aplatie ou pen-

demeure.

dante, ou roulée de cheveux.

travaille, et qui

Méïnaje,

;

Dér. du

lat. Myxus, lumignon. Méchoùs, ouso, adj. Morveux, qui

Médaïo,

lat.

Médar,

s.

Médaille, pièce de métal portant une

Melallum.

raromén bono méïnajèïro, prvb., fenestrière rarement bonne ménagère. trièïro

effigie

le

La

8 juin, et le proverbe dit

fête

de

le

:

seront des

s.

la récolto

émporto un quar;

Meïrano, Meyranes, est, en 961, Villa quevocatur Mairanichos; en 1037, Mairanègues; en 1210, de Mayranis; en 1314, Ecclesia de Mayranicis; en 1549, May-

m. Médecin, docteur en médecine,

exerce

rannes; enfin, depuis 1634, Meyranes.

qui — Dé jouïne médéci céméntèri boussu, prvb.,

Dans

lat.

du Rhône)

Médiciner; faire abus de médecines, de

drogues, de remèdes de toute sorte dans maladies.

Médécino,

*.

f.

s.

le

traitement des

Médecine; art de traiter

les

m. Souche-mère du châtaignier

on recèpe annuellement

les jets

pour en

franc, dont

Mairas,

Mayranica, prononciation Gard et Bouches

de quoi se mêlc-t-il ? Se mèïlo pas dé trop, n'entreprend pas au-dessus de ses forces.

il

Mayran,

Mairac,

Meyras,

Mayrens, Meyriat,

Mayres, Meyrié,

Mayrac, Meyries

,

Meyrac, Meyrieu,

De même, les formes similaires Merinhanicœ, moy. lat. Mayrinacum et Marignacum, lat., fournissent Méri-

les

noms de Mérignan, Mérignac,

Mérignas,

Mérignat,

Mérigneux, Mérignies, Mérigny, Mayrinhac, Mayrinhagues, Mayrignac, Meyrinhac. Par où il devient évident que tous ces noms, où la désinence reste indifférente pour le sens, dérivent du même

s'en

principe, ont la

il

Mèila, avec la légère altération qui essaie de dissimuler l'emprunt au fr., a un peu plus de cachet que Mêla, qui

forme correspondante latine, Mayranum, a donné, dans des départements

la

gnargues (Gard), dit aussi Mirignanicus, Merignanicus, de Marignanicis, Merinhanicœ et Marinhankœ, comme

greffer les châtai-

?

;

divers,

et

Dér. de Méno, comme si l'on disait faiseur, producteur de Méno, ou porte-greffe. Mèïla (Se), v. Se mêler; s'entremettre; s'occuper d'une Dé que se affaire, d'une chose, bien ou mal à propos. tirera,

nomme

Meyrueis, etc.

maladies;

gniers sauvages.

mèïlo

se

Mayracum, Mayranoe,

purgation employée dans ce traitement.

Mégnè,

même commune, un hameau

identique, représente Meyrargues (Hérault,

Medicus, m. sign. v.

la

de Mayrassio, en 1463. Sous la forme gallo-latine,

bier, riche apothicaire.

Médécina,

prou-

citations.

de jeune médecin cimetière bossu. Vièl médéci, jouïne barbiè, riche apouticari, prvb., vieux médecin, jeune barDér. du

et

Le Dictionnaire topo graphique du Gard de M. Germersi plein de savante érudition, nous fournit les

IS'émporto la mita.

médecine.

déduites

Durand,

Quan plôou pa,

Médéci,

suffisamment

:

Quan ploou pér Sén Médar,

la

conclusions

vées.

autre ajoute

s. f., n. pr. de lieu. Meyranes, commune dans canton de Saint-Ambroix (Gard). Nous ne voulons, à l'appui de notre thèse sur les dési-

nences suffixes, que présenter la série des variantes de ce nom et des analogies qu'il attire. Ces rapprochements

Quart plôou pér Sén Médar, Ploou cranto jours pu tar.

Un

troltière et

fille

Méïrano,

m., n. pr. d'homme. Médard.

Saint-Médard tombe

Homme aisé qui vit de son bien qu'il ne travaille point pour autrui; fermier,

m.

Méïnajèïro, s. f. Ménagère, femme qui entend l'économie et la conduite du ménage. Fïo troutièïro et fénés-

et des inscriptions.

Dér. du

s.

laboureur.

morve au

a de la

nez. s. f.

un

appartement, dans une maison. Dér. de la bass. lat. Mainagium , venu de Mansio,

lampes;

celtique I

au

Maer,

même

racine, qui

chef, préposé, gardien

se ;

rencontre dans

d'où

le

le gallois a fait

pluriel Mairi, fermier, métayer, gardien; en bas-breton


MÉL

MÉL

Maer, maire; on roman, Mairin, Mérin, échevin, maire. La signification amène pour tous celle de domaine, propriété du gardien, du préposé, du fermier-chef, du métayer, du maïeur, maire, major.

Méjan, méjano, adj. Moyen; mitoyen; ce qui est entre deux. Un méjan, s. m., une allée ensemencée entre deux qui ne le sont pas. Cet adj. du reste devient facilement subst. raasc. ou fém. et forme ainsi des noms propres, ou bien entre en compo-

sition,

en se déterminant suivant

le

genre du mot auquel

il s'allie.

Méjan,

n. pr.

d'homme. Méjan, a formé Masmijan, Cammijan, Camp-

devenu lui-même synonyme de peur, et avédre lou gran dé mil, c'est avoir peur... Ah! quelle peur! Dér. du lat. Milium, m. a été fait lui-même sign., qui

de Mille, pour exprimer mille pour un.

agglomérations préexistantes. De la même manière et pour mêmes raisons se sont produits les noms de Viloméjano,

les

gonées, fromentacée dont le grain triangulaire est noir, ce lui a valu son nom, et la fleur blanche. On peut en

du pain, mais il est indigeste et ne convient qu'à des estomacs robustes; aussi l'emploie-t-on surtout à engraisser

faire

les volailles.

Mêla,

Mêler, faire

t>.

à

Médius, média, m. sign. Méjanciè, ièïro, adj. Moyen; médiocre; de moyenne grandeur; intermédiaire. lat.

Méjanèl, èlo, adj. Mitoyen; moyen.

— Voy. Si métla

Désigne aussi

Méléto,

i. f.

Mais

il

n'est

grain de millet. Voilà qui aussi commode d'en donner

avoir pas

le

Nous essaierons cependant défaire comprendre

un dicton qui revient assez souvent. La peur, dit-on, grossit les objets;

c'est possible,

mais

appartient véritablement au joël du Languedoc, variété, si c'en est une, qui se confond avec le melet. Les joëls habitent la Méditerranée, mais

vivent

la Peur avait un temple à Rome, le languedocien inventa cette phrase pittoresque / lou taparias émb'un gran dé mil; tajmrias du verbe lapa, boucher, émb'un :

gran dé mil ou dé mil, avec un grain de millet. On comprend que le pronom lou, le, fut, conformément à ses fonctions, mis plus tard pour couvrir le mot primitif lui-même,

quand on le trouvait trop énergique. C'était traduire par une métonymie risquée sans doute, et un peu crue, mais juste, un des effets physiques causés par la frayeur; si bien qu'en suivant cette voie d'adoucissement et en cherchant à représenter l'effroi, la terreur, cette crispation ou cet érélhisme

nerveux donnés par la peur, par une singuou déplacement d'idées, le grain de mil est

lière succession

C'est

aussi

un

très-petit

les

Mélgouïrés, éso, adj. Melgorien, enne; nom que l'on donnait à la monnaie de l'ancien comté de Melgueil ou Mauguio, qui, de 1132 à 1171, fut par suite d'une alliance possédé par Bernard Pelet, seigneur d'Alais. Le sol Melgorien, sol Mélgouïrés, qui était d'argent, valait huit sols tournois, et la livre Melgorienne, Mélgouïriso, huit livres

un

Romain,

pénètrent dans nos étangs et

friture.

par cette divinité à laquelle

sacrifiait l'intrépide

ils

en grande troupe.

anciens nommaient Aphia; ils pensaient qu'il naissait de l'écume de la mer. Sa chair est bonne en

tournois.

il

Atherina hipsetus,

en est qu'elle diminue notablement. Pour exprimer jusqu'où cela peut aller chez quelqu'un frappé pas tous, car

Melet, joël athérine,

Linn., poisson de mer de l'ordre des Holobranches et de la fam. des Gymnopomes, long et très-mince. Voy. Caga. Dans nos environs, d'après Crespon, le nom de Méléto

poisson que

terminée par une panicule ou de menues branches éparses et chargées de grains. Avédre loti gran dé mél, expression figurée, sorte de phrase faite, qu'il n'est pas difficile

et Méscla.

fr.

Linn., plante de la fam. des Graminées, dont la tige est

l'explication.

brouiller;

mêle de trop se mêle. Dé qui si milo moun qui coupe ea ? de quoi se mêle mon chat ? dit-on à quelqu'un qui essaie de dire ou de faire plus qu'il ne sait ou qu'il ne peut.

y

est fait.

assortir;

et

un habitant de Méjannes, village. Voy. Méjan. Hél ou Mil, ». m. Mil, millet, Panicum miliacum,

:

un mélange;

Si mila, se mêler; s'entremettre; s'occuper d'une chose, tort ou à raison. Qui copo et milo di trop si milo,

Empr. au

de traduire mot à mot

millet, qui rend

qui

etc.

Méjano, s. f., désigne également la dorade moyenne, de moindre taille, poisson. Voy. Ddourado. Dér. du

du

particulièrement mêler les cartes, les battre.

etc.

Méjano est devenu n. pr. de lieu, rendu en fr. par Méjannes, qui signifie moyenne ou intermédiaire, sans doute de ce que l'habitation autour de laquelle se groupa le hameau ou le village, était à moitié chemin entre des

Saroméjano,

fécondité

la

Mél-négre, ». m. Blé noir, blé sarrasin ou sarrasin, Polygonum fagopyrum, Linn., plante de la fam. des Poly-

Mâouméjan, Malméjan, Mauméjan, méjan, Câoussémijan,

477

Ce mot n'a survécu que pour servir de nom distinctif à village important de l'arrondissement d'Uzès, Sin-GignH di Malgouïrés ou Mélgouïris, Saint-Geniès en Malgoirès, qui devait être une dépendance du domaine Melgorien. Dans le Bullaire de Saint-Gilles, cité par M. Germer-

Durand, on

le

trouve, en

H

4

9, appelé Sanctus Genesius de

Mediogozes; en 4384, dMe edio Guolo; en 1384, de Medio Goto; en 1464, de Malgorio et de Mandegoto; il n'arrive qu'en 1547 à Saint-Giniàs de Malgoirès, dénomination actuelle.

Il

faut convenir

que

les

plus anciennes formes

beaucoup du primitif Melgueil et Melgorien, ce qui infirme nos conjectures sur son origine. Toutes nos recherches ne remontent pas plus loin, et nous ajouterons s 'écartent

ce pendant, toujours d'après !e savant auteur

topographique du Gard, que

le

du Dictionnaire du diocèse

Malgoirès, pays

M.


MEM

478

MEN

un pagus formant, au x e

une viguerie les noms, et la circonscription du doyenné de Sauzet. Ce à appartenait pagus était désigné, en 943, sous le nom de Vallis Medio Contenais in comitatu Uzetico; dans le dénombrement de d'Uzès, était

dont qui comprenait quinze villages,

4384, on trouverait

siècle,

donne

il

Médium G otum. Comme

notre Saint-

Génies, un autre village de cette viguerie, Saint-Mamert, est nommé Sanclus Mametus de Medio Gozes, en 1204. La

gotum, confondue avec le mot, se rencontre dans l'appellation d'un village éloigné de là, aujourd'hui Mandagout, dit, en 1088, Mandagot; en 1233, de Mandafinale Goto,

Mén, s. m. et adv. Le moins, la moindre chose, la moindre quantité moins, pas tant, en plus petite quantité. N'a pas mén, il n'en a pas moins. Ou laïssarés bé pér ;

quicon dé mén, vous le laisserez bien pour quelque chose de moins. Ni mai ni mén, ni plus ni moins. Aou mén, au moins. A tout lou mén, pour le moins, à tout le moins.

Gn'én dounère lou mén que pouguère, je lui en donnai le je pus. Pode pas faire dé mén, je ne puis faire autrement, je ne puis me dispenser. Né voulé ou né voudre

moins que

dé mén, mot à mot, en valoir moins, c.-à-d. mourir. L'italien a une expression analogue Venir mèno, s'évanouir, :

gotio; en 1280,

tomber en défaillance.

Comment

n'est que.

de Mandagoto; en 1294, Mandagotum. la différence de traduction ou de reproduction

par quelle altération est-on arrivé à Malà Mandagoùs, un peu plus fidèle 1 Ces rapprochements amèneraient-ils à faire admettre une origine wisigothe ou un souvenir d'appellation de ces anciens s'est-elle faite 1

gouirès

ici, et

possesseurs de nos contrées ?

sur ces indices

ment à

;

mais

Il

elles se

est difficile

présentent assez naturelle-

Méloun,

s.

moins de.

moins que, si ce d'où faire ésprùs, que vèngue pas, de

A mén

le faire exprès. Aou mén grâce qu'il ne vienne pas. A mén que lou sone,

que

je

ne

Mena,

accès.

si

ce n'est

l'appelle.

Dér. du

uno

m. Melon, Cucumis melo, Linn., plante de

dé..., à

que..., à

à moins de

de se prononcer

la pensée.

A mén

A mén

Minus, m. sign. Mener; conduire; amener; diriger; donner Sa fénno lou méno, sa femme le mène. Mena

lat. t>.

caréto, conduire

voiturier.

Mena

une charrette.

Véndrés dilus

ménarès

et

voste

la caréto, être

cougna, vous

fam. des Cucurbitacées, originaire de l'Asie, dont les variétés par la culture sont aujourd'hui très-nombreuses.

viendrez lundi et vous amènerez votre beau- frère.

Un amateur, sans doute frappé de la difficulté de distinguer

petits coups, sans secousses.

la

la

bonté d'un fruit qui ne souffre pas la médiocrité, a consigné en latin les qualités qu'il doit avoir Melo sil formosus, Uprosus, rotundus et ponderosus, le melon doit être beau :

pesant. L'an fa coumo un méloun, on l'a joué, dupé, mis dedans jeu de mot sur fa, fait à point, qui est une des qualités du melon. Noun se

de forme, rugueux, rond et

:

podou eounouïsse dé iuèn tous mélouns et femme et melon à peine les connait-on. Dér.

du

gr. MîjXûv,

Mémbra, ado,

adj.

pomme. Membru, qui

las fénnos, prvb.,

a des

membres

gros,

T-a

très

partie extérieure et mobile

du

chambre, pièce d'une maison. membres d'un van, il y a trois pièces de plain-pied.

corps, la tète exceptée

Dér. du

;

Membrun, m. sign. (Aro), adv. Dim. de Mémo.

A

présent môme, à l'instant même. Uéduplication pour raccourcir encore l'intervalle, le moment dont on parle. Yen dé m'ou dire

aro-méméto,

il

vient de

me

le dire

à présent, à présent ;

il

n'y a pas une seconde.

Mémo, point plus;

Mena

fosso rambal,

pron. des deux genres et adv. Même, qui n'est

autre, point différent; semblable, pareil; même; Se met immédiatement après les aussi; encore.

Ménarés mous

afaïres, vous dirigerez

à

la plaço, cette

rue conduit à la place.

Medesimo, m. sign. s. f., ou Mémouèro. Mémoire; faculté de lat.

Memoria, m.

sign.

Méno soun

à sa

Minari, m. sign. Menace; parole ou geste pour faire connaître ou faire craindre à quelqu'un le mal qu'on veut lui lat

Ménaço,

s. f.

faire.

Dér. du

Minaciœ, m. sign. m. Valet de meunier; charretier des mouà huile, qui va chercher le blé et les olives,

lat.

lins à blé et

s.

chez

et rapporte la farine et l'huile

Ménaïre,

s.

m. Meneur;

dans

Dér. du

Mâou

affaires.

fait valoir

en mesure de...

souvenir.

mes

lui-même sa propriété. Menaça, v. Menacer, faire des menaces; pronostiquer. Aquélo murdio ménaço, ce mur menace ruine. Aquél tén ménaço dé plèjo, ce temps annonce la pluie. il

dant toute sa durée, est

ital.

beaucoup de remue-

bru, chut, ne faites pas tant de bruit. Se voulès mena moun afaire, si vous voulez vous charger de mon procès.

Ménaïre,

Mémorio,

faire

et

personnes pour marquer plus expressément celle dont on Èstre en mémo dé... être en état, en disposition, parle.

En

carosso, rouler carrosse.

bruit, grand bruit, faire des

surtout beaucoup de bruit pour dé bru, faire du tapage. Chu, menés pas tan dé

Mena

rien.

Mena

mener beau

ménage, grand bruit

Dér. du

lat.

Méméto

fosso fun,

embarras.

man, m. Membre,

s.

Mena

Mena

mouvoir un objet doucement, peu à peu, à

mena, malmener, réprimander, maltraiter. Aquà lou ménara pas iuèn, cela ne le mènera pas loin. Aquélo travèsso méno

puissants, forts.

Membre,

d'aïse, manier,

Chaque jeune

fille

le

les particuliers.

celui qui, à

une noce

et

pen-

cavalier affidé d'une invitée.

ou femme a

le sien,

qui lui donne

le

bras

cortège de couples à la file qui accompagnent les mariés à la mairie, à l'église et dans la promenade consacrée

le

où toute

la

noce va parader triomphalement dans

les

endroits les plus fréquentés, ménétrier en tète et au son du violon qui la fera danser le soir. Il est bien évident qu'il


MEN

MEN ici que des noces du peuple, les autres vont èo voiture, dédaignent la promenade traditionnelle, et n'ont plus besoin de Ménuires.

ne s'agit

Ménaïre

se dit aussi

du mouton

sonnailler,

meneur ou

conducteur du troupeau, et du mulet qui marche en de la bande appelât Coublo.

Ménaïros, s. f. plmr. Les deux jeunes compagnes d'une nouvelle mariée, qui sont parce que, dans la chez son époux et

Ménar, chine.

Il

a

ce]

filles,

ses

tête

amies,

meneuses,

noces, elles la conduisent

menant au lit nuptial. m. Arbre moteur ou conducteur d'une ma-

s.

la

comme prolongement

est placé

de l'axe de

la

roue

motrice et porte aussi loin qu'on veut son mouvement qu'il distribue en même temps sur toute sa longueur. On appelle Chapoù l'appareil en fer qui relie bout à bout deux pièces de bois lorsqu'une seule n'est pas suffisante pour longueur voulue du Ménar.

la

A Rabais; adjudication au rabais. d'un d'un travail, adjudication ouvrage,

Mén-dicho,

s. f.

la mén-tlicho,

Héndre,

Moindre; plus

méndro, adj. — Lou pu méndre, plus le

petit.

petit;

Aqub's

de mes enfants.

c'est le dernier, Je plus jeune, le plus petit

Dér. du

lat.

moins grand.

moun pu méndre,

avec de petits

traits et

fluet;

de

sans vigueur.

Dira, de Méndre. v.

dit le prvb., l'espèce fait la se

duit,

aussi

point

continue par

la

même espèce, la race même race idée que :

pour la multiplier; au fig. c'est ce qu'on dit ordinairement d'un joueur malheureux qui marque un premier point longtemps attendu, d'une personne qui commence une série quelconque qu'il craint ou désire voir augmenter. Vn pâou dé chaquo méno, un peu de chaque espèce, de tout genre. Aquélo méno, cette espèce; locution restrictive et Voy. Muscardin. technique.

Héno,

f. Scions, jeunes pousses d'arbres dont on veut propager l'espèce et que l'on coupe pour en tirer des greffes. On le dit surtout du mûrier. A l'époque où l'on a coutume

de

qu'on

on

dit particulièrec.

s.

m.

m. Discord; désaccord. la différence

Même mot

finale tient tout

au plus à

quelque délicatesse d'acoustique, selon la place que ce mot Sèn en ménéscor dé quicon, et occupe. Ainsi l'on dira Y-aviè trop dé ménéscordi. :

Ménésfisa (Se), v. Se méfier; se défier; ne pas se fier; avoir de la méfiance.

Formé de Mén Ménéspris, Dér. du

iat.

et

de Fisa.

m. Mépris; dédain; Minus et Pretium.

s.

Méno,

s. f.

en bottes

met

;

on

les enterre

dans un endroit

frais,

pied dans l'eau. Les bourgeons restent ainsi

le

moment de

greffer.

du même nom en

matiques,

lang. de la fani. des Labiées, aro-

communes dans les

Dér, du

lat.

fossés et les lieux

Mentastrum, m.

Mentir; affirmer

v.

un mensonge

marécageux.

sign.

comme

vrai ce

qne

l'on sait

Se dises aquù, tromper. vous faraï menti, si vous avancez cela, je le dénierai, je soutiendrai que c'est faux, je vous donnerai un démenti. dire

;

;

Aqui moussu que mé gardara dé menti, voilà monsieur qui sera mon garant, qui attestera que je dis vrai. Badaïa po pas menti, se noun vôou manja, vûou dourmi, dicton, bailler

ne trompe point,

si

dn sommeil. Dér. du lat. Mentiri, m.

ce n'est indice de la faim, c'est

celui

et

Ménto, en fr. à

s. f.

la

Linn., et à

sign.

Menthe, non donné indistinctement en lang.

menthe verte ou baume vert, Mentha viridit, menthe ou baume des jardins, Mentha yen-

la

Linn., plantes delà fam. des Labiées, cultivées à Fto sans erinto cause de leur odeur forte et agréable. vûou pas un brou dé ménto, dict., fille effrontée ne vaut tilis,

pas

un

brin de menthe.

Méntoù,

».

m. Dim. Méntouné. Menton,

partie

dn visage

sous la bouche. dépréciation.

t.

Espèce; race; engeance;

Dér. du

lat.

Mentum, m.

Méntougnèïro,

Mépriser; dédaigner; avoir du mépris; déprécier; mésestimer.

Ménésprisa,

lie

:

Héntastre, s. m. Menthe sauvage, Mentha sylvestris, Linn.,et Menthe à feuilles rondes, Mentha rotundifMa, deux

qui ne peuvent s'entendre pour conclure un marché. lat. Minus, moins, pour mauvais, et Acor.

Formé du

précédent;

les

Menti,

le

sa feuille est entièrement développée et sou-

on ne pourrait prendre de la greffe, dé méno, sur l'arbre ; il faut donc s'en prémunir à l'avance, et quand la sève se met en mouvement, on coupe des jets, jinguèlos, cueillie

être faux

Ménésconte, s. f. Mécompte; erreur de calcul. Dér. du lat. Minus, moins, et Computare, compter. Se dit des parMénéscor, s. m. Discord; désaccord.

Ménéscordi,

s.

le greffer,

se repro-

par Lous chos fan pas dé canaris, un hibou ne fait canari, l'aigle n'engendre point la colombe, en un

que

n'y en a pas un, pas la moindre chose. Entra on té métré en méno, au pr. commencer à avoir d'une espèce

il

l'on rend

un

mot bon sang ne peut mentir; ce qui se ment et par antiphrase de Méno. Voy.

ties

également d'un homme qu'il est de bonne race, dé bono méno. Trasso dé méno, mauvaise espèce et mauvaises gens, mauvaise engeance. Gn'a pas méno, il n'y en a pas trace,

plantes

Produire de son espèce, s'il s'agit des végéMéno ménéjo, taux, et de sa race si c'est d'un animal.

Hénéja,

un âoubre dé bono méno, on dé

sans se développer jusqu'au

Minor, m. sign.

Héndrigoulé, éto, adj. Mingrelin, mince, petite taille,

L'no souquo,

mickanto méno, un cep, un arbre de bonne on de mauvaise espèce. Chi dé bono méno, chien de bonne race. On dit

vent

d'une construction, d'une entreprise au plus fort rabais. Dér. de Mén, moins, et Dicho, dite.

qualité.

471)

manière; façon;

simple cordon sur casque, qui passe

Empr. au

fr.

s. f.

sign.

Mentonnière;

les côtés

bande

d'un bonnet, d'une

et s'attache

sous

le

menton.

d'étoffe coiffe,

on

d'un


MER

MER

480 Méntre, conj

souvent est l'équivalent de Entre (Voy.

.

— Méntre que,

tandis que; pendant que; aussitôt dînerai. Méntre que. Méntre que dinaraï, pendant que je dina, aussitôt que j'irai diner.

cm.).

qu'anaraï

En

ilal.

Méntre, m. sign.

Méntur, ménturdo, adj. Menteur. Voy. c. m. Méssourguiè.

Menu, ménudo, volume. tout par

adj.

Menu;

— Vous ou dirai

tout

menu, jusqu'aux plus petits Dér. du lat. Minutus, m. sign.

détails.

Couper menu; diviser par

v.

— Voy. Aménuda.

par petites parties.

Ménudaïo,

s.

f.

morceaux,

petits

Menuaille; fretin; béa tilles; menues

d'un plat ou qui composent le plat lui-même; toute sorte Aï agu fosso ménudaïo, j'ai eu force de petits objets. menuaille, dit un magnagnier qui a eu beaucoup de petits,

pichds, dans sa chambrée de vers-à-soie. Dér. du lat. Minus, moindre, petit. Ménudos, s. f. plur. Fourniture de salade, :

m. Menuet

s.

;

menues temps

,

;

Origan, espèce de mélisse, de

ou de marjolaine, Mellissa nepela, Linn., plante de des Labiées, aromatique, stomacale, sudoriflque,

dans

les bois.

Voy.

c.

On

la

confond avec

m.

la

thym

la

fam.

commune

Majourano

Mèou, s. m. Miel, suc doux des abeilles. mèou amaï las brésquos, vous voudriez le

lou

d'un

longtemps et en voici figurées

est fait depuis

variées et

:

vendeurs, acheteurs, échangeurs, s'y rendent en foule de tous côtés. Or, on sait qu'autrefois du moins, maquignons de profession et maquignons par circonstance ne passaient pas pour priser très-bas leur marchandise et pour vendre à

prix fixe. Aussi

fèro.

Voudrias

miel et les

rayons, c.-à-d. tout. Dér. du lat. Mél, mellis, m. sign. Mèr, s. f. Mer, amas des eaux salées qui environnent La mèr brulo pas, la foire n'est pas sur les continents. le pont, il n'y a rien qui presse. La mèr fat dé riches et dé

chalands au courant, et tant pis pour

les

n'y étaient pas, ne se gênaient guère pour offrir cinquante pour cent de rabais sur le prix demandé, ce qui qxii

généralement, non sans force débats, finissait par être accepté. Cette manière connue de conclure les affaires

donna

au dicton qui s'étend à bien d'autres choses

lieu

qu'à un marché quelconque à l'apostrophe Mérca dé Soumèïre

que

en tous cas

et

débattre,

signifie aussi

:

on ne peut

moitié de ce que vous dites, rabattez donc

la

d'autant.

On

sorte de danse à trois

lequel on la dansait. s. f.

Le mot

dicton devenu

l'âoutre, tout

peut-être l'origine. Plusieurs foires importantes de chevaux, notamment celle du dimanche des Hameaux, se tiennent à

croire

grave et compassée, qui ne fut jamais bien populaire et dont le nom même est aujourd'hui presque oublié air sur

Ménuguéto,

pas rés dé

tout d'un cousla,

reçoit bien des applications

cerfeuil, civette, estragon, etc.

Ménugué,

:

côté et rien de l'autre.

ceux

choses délicates et friandes que l'on met pour garniture

herbes

proverbe

Sommières. Elles sont fort en renom dans nos contrées, et

mince; qui a peu de lou menu, je vous dirai pér délié;

le

Hénuda,

Moins bon que

comme complément du

entend d'habitude

voit

que

caractère des habitants de Sommières

le

nullement compromis en ceci, et pas même en cause. De certains marchés scabreux qui se passaient chez eux, n'est

mais auxquels ils étaient étrangers, il n'y a pas à conclure à leur avidité mercantile, ou à leur déloyauté, que le proverbe reste dans sa concision ou même avec son com-

Du temps que villes et villages mutuellement des sobriquets souvent véri-

mentaire de supplément. s'infligeaient

diques et injurieux le plus possible, inspirés qu'ils étaient par les haines qu'enfantaient les guerres féodales, on n'eût

pas

manqué

d'infliger ce reproche, tandis

qu'on n'a trouvé

Sommières que de les appeler Passerons, moineaux. Certes le moineau n'est pas il est tapageur, égrillard, un parfait non plus, sans doute rien de pis contre les

de

gens

:

peu maraudeur tout à fait

un

et

très-amoureux. Mais un défaut n'est pas

vice

:

et si les dictons sont

contemporains,

aussi qu'il n'y a pas

ce qui parait probable, on ne se fût pas fait faute de stygmatiser le vice pour peu qu'il eût été mérité. Dér. du lat. Marcatus , m. sign., de Merx , mercis,

monde.

marchandise.

pdoures, la mer

fait

des riches et des pauvres, pour dire le même bonheur pour tout le

Mar, plus près du lat. Mare; l'usage franchimande a fait prévaloir Mèr, comme

Autrefois on disait

ou

l'altération

enfr.

quartier

Mérca, s. m. Marché; lieu public où l'on vend; vente dans le marché assemblée de marchands et d'acheteurs ;

pacte; convention; prix d'un achat, d'une vente.

mérca

es trop pichà,

le

marché

Lou

est trop étroit, trop petit.

lou mérca, rompre le marché.

A

éstras dé mérca, à

marché

se dit d'une chose vendue à très-bas prix, audessous de sa valeur, à gâter, éslrassa, le métier. "^,érca dé Soumèïre, marché de Sommières, et l'on sous:

adj.

comme

Du

marché; qui appartient au

place,

du marché, ou qui

quartier; qui habite

s'y trouve

;

le

marchand qui y

tient échoppe.

Mércouïrôou,

;

T-aguè un for mérca dilus, lundi, il y a eu un très-bon marché. Faire mérca, discuter, conclure un marché. Coupa

donné

Mércadén, énquo, marché, considéré

s.

m., n.

pr.

de

lieu. Mercoirol,

hameau

commune de Saint-Florent, arrondissement d'Alais. Ce nom, comme ceux de Mércouli, commune de SaintMartin de Valgalgues, de Mércouïro, Mercoire, communes de

la

de Peyremale, de Portes, de Saint-Martin de Corconac (Gard), et de Melcoiro (Lozère), celui de Mércoù, dans le Gard encore, dit, en 1121, Castrum de Mercorio, et, en 1 244, de Mercurio, avec la forme propre ou diminutive, désignent évidemment des endroits autrefois consacrés à


MLR

MÊH

Mercure, une des principales divinités des Gaulois. Les

analogues français

comme

Mercour,

soit géographiques, soit

,

Mercuire,

même

appartiennent à la

Mercurol,

noms

noms

propres,

Mercurin,

etc.,

origine.

Mèrdo s. f. Merde excrément matière fécale. Mèrdo d'abtïo, miel, bien qu'il ne soit pas un produit de cette nature. Dounmaï on boulégo la mèrdo, dounmaï pu, ,

;

;

prvb., la traduction n'est pas nécessaire; au fig. , cette locution, sous une forme triviale et basse, fait entendre cet excellent conseil de ne pas ressasser

une mauvaise

qui ne ferait que s'envenimer, en revenant sur l'indélicatesse de ceux qui y ont pris part.

Dér. du

Merda, m.

lat.

affaire

les torts

ou

surtout avec

dim., quoiqu'il puisse être rendu littérale-

le

ment dans

le

veux, qui

se

Nous avon»

sédentaire dans le pays, le merle bleu, Turdus cyanui, ïemm. 11 a toutes les parties supérieures (excepté les ailes et la queue qui sont d'un noir profond) d'un beau

bleu foncé, et toutes

les parties inférieures

d'un bleu plus

Ce bel oiseau, très-semblable au suivant par ses habi-

clair.

nom que lui. Mèrle-rouquiè, ». m. Merle de roche ou Paisse Turdu» saxatilis, Linn., oiseau du même ordre

tudes, n'a guère d'autre

solitaire,

et

de

la

même

fam. La tête, le cou, la gorge et les petites couvertures des ailes d'un bleu cendré un espace blanc sur le ;

brunes

sign.

ou moins rare, chez un individu.

aussi,

du dos;

milieu

Mérdoùs, ouso, adj. Dira. Mérdousé, éto. Merdeux, Pris substantivement, au masc. ou au fém.

brôneux.

plus

481

ailes et

les

les

deux pennes de

la

queue

autres pennes caudales et les parties inférieures d'un roux ardent. Cette espèce nous visite au printemps et ;

les

nous quitte en automne. Ainsi que recherche les endroits

merle bleu,

le

il

plus pierreux et les plus solitaires

les

langage populaire, il équivaut au fr. Mordit d'un enfant qui veut jouer l'homme entendu, et même d'une personne plus âgée qui affecte des

des montagnes, et ni l'un ni l'autre ne supporte facilement la captivité. Le merle de roche est plus petit que le merle bleu, qui est lui-même moins grand que le merle noir.

de sa capacité et de sa position. plur. Besicles, dont il ne parait être

Mérlé, s. m. Créneau; ouverture de distance en distance au haut des murs des châteaux-forts ou des anciens rem-

airs au-dessus

Méricles,

s. f.

Ce nom s'appliquait particulièrement qu'une altération. à l'ancien pince-nez qui figurait assez bien le huit de chiffre, 8, et comme il a vieilli avec l'instrument qu'il n'est

il

désignait,

que l'équivalent goguenard

plus

de

parts des villes.

En

Mérlusso,

Méricouqua,

v.

Émailler; peindre de diverses couleurs;

couvrir de fleurs.

coccus

comme

mot,

il

le

parait, est dér.

ou coccinatus, admirablement

Merlan,

du

Miré

lat.

il

teinté, écarlate,

ne

que les couleurs les plus voyantes. m. Merlan, merlan de la Méditerranée, Gadut

doit indiquer s.

merlucius, Linn., poisson de l'ordre des Holobranches et de la fam. des Jugulaires ou Auchénoptères, commun et abon-

dant dans

la

du

Dér.

Méditerranée

.

Merlangus, m. sign

lat.

Mérlato,

s.

f.

couleur de suie.

— Voy. Merle.

m.

— La

défaut, car

finesse proverbiale

on voit beaucoup de

du merle

ces oiseaux

est

souvent en

en cage où

ils

s'apprivoisent aisément et vivent de longues années. Il est vrai qu'ils y sont souvent enfermés au sortir du nid. Le

merle est qu'il

le

chantre préféré dans la boutique de l'artisan, sifflant les airs qu'on lui apprend. Aussi

charme en

nous ne saurions dire pourquoi le lang. et le fr. ont pris au ramage charmant, quoique un peu triste,

cet oiseau

comme merle,

un

On même

sait

joli

La merluche est une ou Auchénoptères. morue qui a subi une préparation particulière la morue, appelée verte ou blanche, que l'on ne connaît guère que dans le Nord, est seulement salée et emportée ainsi. La merluche est salée et séchée, à l'air ou au vent, car le soleil chauffe peu dans le pays où l'on fait cette pêche. La morue est un poisson excessivement goulu; aussi a-t-il reçu le surnom latin de Merlucius, maris lucius, parce qu'on le compare au brochet, lucius, pour sa voracité :

c'est le

brochet de

la

nations en lang.

et

mange beaucoup,

elle

mer.

en

De

fr. Il

est

là sont

venues

faut avouer

que

les

dénomi-

si la

morue

aussi considérablement mangée.

Pour compenser l'énorme quantité qu'en dévorent journellement les hommes et les poissons, une morue femelle, au dire d'un

fameux

naturaliste, porte jusqu'à 9,344,000 œufs;

y a donc espoir que l'espèce ne se perdra pas. Mèro, s. m. Maire, premier officier municipal d'une Comme dans chaque commune il y a un commune. maire et un ou plusieurs adjoints; que, dans les villages

il

surtout, ces fonctions donnent à

une certaine importance

ceux qui

les

remplissent

et peut-être quelques avantages;

merle. le merle blanc n'est plus impossible, pas à trouver. Cette couleur ne semble pas créer

pu prendre rang depuis très-longtemps

merle,

et

toujours ironiquement

:

vUèn

un pouli

que

difficile

morue, Gadut morrhm, f. Merluche, de l'ordre des Holobranches et de la fam.

s.

Linn., poisson des Jugulaires

lors, ambitionnées par plus d'un, elles sont le sujet de bien des conversations; lott mèro et l'azouén devaient prendre place dans le vocabulaire languedocien. Du reste,

type de l'homme désagréable; car on dit vilain

merle,

haut d'une

le

:

.

Merle femelle'; d'un brun noirâtre ou

Merle, merle noir, Turdus merula, Linn., Merle, oiseau de l'ordre des Passereaux et de la fam. des Crénis.

rostres.

Merlo, m. sign. v. Orner de créneaux, créneler

muraille, d'une tour.

Lunétos.

Si le

ital.

Mérléta,

une nouvelle espèce

et n'est sans

doute qu'une exception

,

que dès

si

le

dernier

mot

est

vraiment un nouvel intrus, l'autre a ; car, sans remonter

à l'époque reculée où des villes achetèrent de leurs seigneurs


le

MES

MES

482 droit d'élire des consuls

l'imilation

ou des maires; sans parler de

que dut suivre cet exemple

et

des modifications

successives que l'autorité royale apporta depuis, quant au fond et quant à la forme, à cette institution, nous rappellerons seulement, comme date de ce mot dans notre loca-

que, le 5 avril 1 693, Louis des Ours de Mandajors, juge en la cour des premières appellations de la comté d'Alais, pourvu par le roi de la charge de conseiller du lité,

maire perpétuel de cette ville, fut installé en cette hérédiqualité pour en jouir lui, ses hoirs et ayant-cause, roi,

tairement, taille,

aux gages de 400

livres par

an

et

exemption de

logement militaire, charges et toutes contributions, Même nomination eut lien dans toutes les com-

etc., etc.

munes du royaume. Mèro, «. f- Mère;

celle qui a donné naissance à un Bèlo-mèro, belle-mère, la mère de l'un des époux à l'égard de l'autre; deuxième femme du père à dans cette acception, l'égard des enfants du premier lit

enfant.

:

ou de passables rapports entre les employé plutôt que maïrastro, quoique

lorsqu'il existe de bons alliés,

bèlo-mèro est

ce dernier

mot

n'ait

pas tout

le

est bien

régné seul, sera rélégué dans les

tôt maire, après avoir

emplois que dédaignera mèro, qui s'appliquera exclusivement et sans partage à la femme. Sembla que vaï préne la mèro, ou mieux la maire doit nis, c'est marcher à pas

de loup, doucement, dans le dessein de surprendre, aller comme un preneur de taupes. Voy. Maïre. Héruïè, s. m. Amélioration; soulagement; mieux dans

Y-a un pâou dé méruïè, une maladie, dans la douleur. dans son d'amélioration il a un de un mieux, y peu peu état.

Dér. du

lat.

Melioratus, amélioré.

m. Mois, douzième

Quoipartie de l'année. qu'on dise fort bien Mes dé mai, mes déjanviè, etc., on préfère souvent, pour rendre plus fluide la première syl-

Mes,

labe,

s.

mé dé mai, mé déjanviè,

Dér. du

Mes en

fr.

Mais

il

est

effet

Mais comme

— Voy.

et Aï.

du

cladîs,

Vendrai dinc uno mésado, je viendrai loyer d'un mois. dans un mois environ. Y réstère uno mésado, j'y restai à peu près un mois. Quan gagnères din ta mésado? combien pendant ton mois? Mésadiè, ièïro, s. etatf/. Ouvrier engagé pour un mois, à tant le mois. C'est surtout pour l'éducation des versà-soie que l'on prend ces ouvriers supplémentaires. Méscla, v. Mêler; mélanger; réunir et confondre plu-

as-tu gagné

sieurs choses ensemble

;

faire

lard entrelardé tel que celui de la poitrine, dit

Vénlrèsquo.

Un laïoii dé Méscle, mésclo, adj. Mêlé, mélangé. boudin embé quiîovques flos dé poupo méscles, un morceau de boudin et quelques garnitures avec. adv.

Méscle,

un mélange.

Ensemble; pêle-mêle.

Boujas-ou

tout

méscle, versez tout ensemble, pêle-mêle.

Mésclo, s. f. Mouture, méteil, mélange par tiers de froment, de seigle et de paumelle; mélange de foin ou de luzerne et de paille pour les bestiaux. Méscoula, v. Entailler un fuseau par une coche, le

marquer d'une cannelure. Mésconlo, s. f. Coche, cannelure en au bout opposé au peson, vértél, qui pendant que, pour le tordre, on lequel on l'enroule ensuite.

fait

spirale d'un fuseau, sert à arrêter le

fil

tourner le fuseau sur

part. pass. de Méscounouisse. Voy. Méscounoiiisse.

Méscounégu, udo, connu.

Mé-

Méscounéïssable, ablo, adj. Méconnaissable; que l'on ne peut reconnaître qui n'est pas facile à reconnaître. Méscounouïsse, v. Méconnaître; ne pas connaître. Au ;

désavouer; oublier par ingratitude.

fig.,

Mes pour MAou, ma),

Dér. de

et

Counouisse, con-

naître.

Mésoulo, les os

;

s.

Moelle, substance molle et grasse dans

f,

substance molle dans

Dér. du

lat.

le

cœur du

bois.

Medulla, m. sign.

Méspouïè, s. m. Néflier, Mespiliis germanica, Linn., arbre de la fam. des Rosacées, qui produit la nèfle. Pourquoi le fr. s'est-il tant écarté du radical lat. que le languedocien a reproduit ? Un étymologiste a trouvé que celtique avait Nesp ou Nespl avec la signification de tronqué, coupé en deux, et que le grec MEa-(Xï), d'où était venu le lat. Mespilus, et puis notre MéspoiCiè, était formé

le

du

avait mérité son

au

et

nom

le français

que

gaulois représentant la particularité

Nous ne voyons pas mieux pour

le grec.

tique, tandis

par où sans doute le à une moitié de globe,

et de IKXoç, boule;

néflier assez ressemblant

que notait pourquoi

Mes, mésso, partie, pass. do Métré, mettre. Mis, mise. Mésado, s. f. Durée approximative d'un mois; salaire,

Misculare,

fruit

rendu compte.

bass. lat.,

Méscladls, s. m. De l'entrelardé, viande entrelardée, mêlée naturellement de gras et de maigre. Dé lar més-

de Néaoç, moitié,

etc.

Mensis, m. sign. ou Mais, conj. Nous écrivons en lat.

par une exception dont

Miscere; dans la

lat.

sign.

sens injurieux de Marâtre.

entendu que ceux qui disent encore maire pour mère, disent également bèlo-maïre; mais le nombre de ceux-là diminue chaque jour et l'on peut prévoir que bienIl

du

Dér.

m.

le

cela

aurait adopté la forme prétendue cel-

languedocien s'en serait tenu au grec

latin.

Méspoulo, s. f. Nèfle, fruit du néflier, qui ne mûrit jamais sur l'arbre et qui a besoin, pour être mangeable, de même que la sorbe, de blossir sur la paille.

Mes que,

conj.

Pourvu que; en cas; à condition que.

Mes que

n'y-ague, pourvu qu'il vèngue, à condition qu'il arrive.

En vieux

y en

ait.

Mes

que

Mas que, de Mas, pas plus, drap, un drap seulement. Mas que s'amor m'anci, pourvu que son amour me tue. Le simple seulement

:

langage, on disait

Mas un


MES

MES

Mas s'est perdu; te composé Mas que s'est altéré ou adouci, en gardant son ancienne acception. L'adverbe et la conjonction ont évidemment une commune origine dans Mat, provenu du

plus,

lat.

Magis.

Messagerie, voiture publique pour voyageurs, qui fut d'abord chargée aussi s.

Méssajariè, les

f.

transporter des messages ou des lettres, ce qui lui valut son nom. Ces voitures, que les chemins de fer font maintenant

un peu en haine, n'ont pas toujours pitié marché aussi vite que dans leurs derniers beaux temps, poussées qu'elles étaient presque toujours par une rude prendre en

et

Au commencement

concurrence.

de ce

siècle,

rapportent chroniques, il y avait ici une messagerie qui, pour charrier directement les Alaisicns à Nimes, ne leur pre-

trompeur; qui dit un ou des mensonges; qui a l'habitude de mentir. Méssourguiè se dit mieux et vaut mieux

que Méntur, qui n'ett qu'une traduction franchi mande. Méssourguiè coumo un léOriè, menteur comme un chasseur.

Pour savoir comment elle pouvait parvenir à exécuter un pareil tour de force, il faut lire, dans les Castagnados du Marquis de la Fake-Alais, l'épopée de Rocho et Plagnôou, ces deux automédons du Consulat et du premier Empire, dont mainmoins de quinze à

seize heures.

s.

Méstiè,

m. Métier; profession d'un

art

mécanique;

profession qui exige l'emploi des bras ; machine dont se sert l'artisan pour la fabrication de son Douna ouvrage

un

un métier, mettre en

méstiè, faire apprendre

métier.

Sabatiè, fat loun méstiè, savetier, fais ton métier, c'est le

Ke les

sutor ultra crepidam, du latin; chacun son métier et vaches seront bien gardées.

Dér. de la bass.

les

nait pas

483

lat.

Ministerium,

m. Artisan

office,

occupation.

une promécanique ; corps d'artisans ; gens de métier. Mèstre, s. m. Maître; qui a des serviteurs; qui comMéstièïrâou,

s.

;

celui qui exerce

fession

mande;

instituteur;

une science

métier,

principal.

professeur; qui enseigne

un

art,

un

propriétaire ; maître, titre d'honneur ; Sis bé lou mèstre? vous êtes bien le maître T ;

vivra autant chez nous que celui de leur

vous pouvez commander. Ou dirai à loun mèstre, je le dirai à ton précepteur, à ton maître d'école. Vôou pas pus

m. Domestique de fermier ou de paysan; messager; commissionnaire, envoyé; message, envoi, com-

as mèslres, je ne vais plus à l'école, au collège. Aquél chi a trouba mèstre, le propriétaire de ce chien est trouvé.

mission.

Mèstre Blasi, Maitre Biaise.

tenant

le

nom

devancier. s.

Méssaje,

de

Dér.

bass.

la

lat-

Messagium, m.

sign.,

du

lat.

Un

maitre.

Un mur

mèstre,

un

rnur-

mèstre d'armos, se dit d'un maître d'escrime

au fig. d'un habile jouteur, d'un madré compère, qui ne craint personne en fait de ruses, de tours d'adresse, de

et

Missio.

Méssajè

m. Messager; commissionnaire; envoyé;

s.

,

qui est chargé de porter les lettres d'un endroit dans un autre. Avédre l'esprit méssajè, avoir un secret pressentiment; ce qui rappelle l'ancienne croyance aux esprits

finesses.

familiers.

trésso,

Lou

mèstre-varlé,

le

maitre-ouvrier, le principal

valet de ferme. Il

se

prend quelquefois au féminin, Mèstro, pour Mismaîtresse, surtout eu parlant de la femme d'un

Mésso, s. f. Messe, sacrifice du corps et du sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Mésso basso, messe basse ou petite messe. Mésso dé mor, messe des morts. Préne la

maltre-valet.

mésso, recevoir la prêtrise, être ordonné prêtre. A pas la mésso, il n'est pas encore prêtre. Pode pas èstre dou prêche

Le mètre Mèstre, s. m. Mètre, mesure de longueur. a été plus facilement et plutôt vulgarisé que les autres mesures du système décimal, parce qu'il est continuellement dans les mains d'une foule d'artisans, menuisiers,

et

à

la mésso, je

d. partout en

ne puis être au prêche et à la messe, c.-àtemps; je ne puis sonner les cloches et

même

à la procession. Au fig. Sans argén se canto pas mésso, locution qui- s'emploie pour dire que sans argent, sans payer on ne se met pas en frais, on n e fait pas de cérémonies. aller

Dér.

du

lat.

Méssorgo,

Missa, s. f.

m.

Dér. du

serruriers, lettrés et

sait

l'on reçonnait la quantité et la grosseur des

mensonges

qu'ils ont dits.

le fr.

une

a

fait

Mensonge,

l'ital.

Menzogna,

lat.

Mentitia, dont

ièïro, adj. Menteur;

maçons, charpentiers, qui sont un peu plus d'ailleurs sans cesse

en rapport avec des archiaussi depuis longdétrôné la cano, la

officiels

a-t-il

;

Un

mètre courant, carré ou cube, quand on en a besoin. On que le mètre, unité fondamentale du nouveau système,

est la dix-millionième partie

du

du quart du méridien

terrestre,

pôle à l'équateur; il vaut, en ancienne mesure, 3 pieds, << lignes 296. Voy. lettre K. allant

Méstréja,

v. Maîtriser;

dompter; réduire;

faire le maitre;

et notre lang. avec

commander ou gouverner en

mensonger; faux;

Méstrésso, s. f. Maîtresse; celle qui commande dans une maison; institutrice, qui enseigne une science, un art,

légère altération Méssorgo.

Méssourguiè,

en espag.

dont il n'est plus quesmèstre courén, cara, cube, sont fort de mise, car faut bien être à la hauteur de la science et parler de

tion. il

Mentionia, du

ital. et

Untèso, lou piè, lou pouce, la ligno,

sign.

Mensonge; menterie; fausseté; impos-

lat.

En

des ingénieurs, hommes temps, avec ses subdivisions,

Méssorgos, au plur., signifie ces petites taches blanches qui viennent sur les ongles de la main, parce que c'est sur leur nombre et sur leur forme, fait-on accroire aux enfants,

Dér. de la bass.

Magister, m. sign.

tectes,

ture.

que

lat.

Maestro.

maître.


MIA

MES

484 un métier

amante, bonne amie

;

pris adjectivement

;

prin-

:

cipale.

Mesura, v. Mesurer; déterminer une un espace par une mesure. Dér. du lat. Mensurare, m. sign.

quantité,

une

étendue,

m. Mesureur

celui qui

;

pour être de son époque, ne rougit pas du parler et bon vieux temps, en a cherché et donné

et qui,

mesure

préposé Mésuraïre, ayant droit et charge de mesurer. Mésuraje, *. m. Mesurage; action de mesurer; droit qu'on prend pour mesurer. s.

bientôt, si ce n'est déjà fait, ceux qui ne savent pas qu'il fut un temps où l'on n'avait pas besoin de tant de grec pour mesurer son blé et ses châtaignes. C'est pourquoi notre Dictionnaire, à qui la tradition en est revenue,

blieront

;

des usages du

l'interprétation.

du

Dér.

Métré,

Mensura, m.

lat.

sign.

— Se

Mettre; placer; poser; établir; disposer.

v.

la quan5. f. Mesure; ce qui sert à déterminer dimensions; instrument pour mesurer; contenu Mésuro d'une mesure de capacité; quantité mesurée. raso, eoumoulo (Voy. CoumoulJ. Dé mésuro, à mesure, au

métré, se mettre, se placer; commencer; s'habiller. Métré dé pièï, prendre du pis, se dit des femelles des mammifères

Dé mésuro que, à mesure que sorte d'adverbe. Bono mésuro, évent, excédant donné en sus de

mettre à éclore, à l'incubation, la graine ou les œufs de vers-à-soie. Métré lou lévan, mettre le levain (Voy. LévanJ.

mesure; par ext. on l'emploie pour répondre à une personne qui, en parlant d'une chose quelconque, énonce une quantité, une dimension, un chiffre, que l'on sait ou

totipï, mettre le pot au feu. Mitre bien sus lou bien écrire, rédiger, composer. Métré lou pétas âou papiè, trâou, mettre le doigt dessus, deviner quelque chose de

Mésuro, les

tité,

fur et à mesure.

:

la juste

croit bien au-dessous de la vérité

l'on

que croit

:

Aquélo fïo a

Bono mésuro, réplique-t-on, si on lui en Mésuro davantage. On dit aussi dans le même cas

vin-t-ans.

:

dé Sént-Ambrièï,

mesure de Saint-Ambroix. Et un mot

d'explication ne sera peut-être pas de trop pour bien faire On sait comprendre la synonymie de ce localisme.

qu'autrefois, en France, les poids et mesures variaient d'une localité à l'autre, cause continuelle pour le commerce de difficultés

dans

les calculs,

lorsque, étant pleines, leurs mamelles ou leurs pis commencent à se gonfler. Métré la grano, mettre à couver,

Métré lou

secret; mettre le doigt sur la plaie, sur l'enclouure.

uno râoubo, un

la tâoulo, mettre le

commencer femme se met

se mettre à table, Se mètre en trin, s'enivrer

un ouvrage. Aquélo fénno fort bien. Métré les pois-chiches. fig., il

mes

se

bien, cette

;

trempa lous granés, faire macérer, tremper Mes pas la man âou sépér un pésoul, au

ne se dérange pas pour peu qui

Dér. du

de malentendus, d'erreurs et de

Métré

une robe, un chapeau. Métré couvert. Se métré à tâoulo, s'attabler,

capèl, mettre

vaille.

Miltere, mettre.

lat.

Mialada ou Miélado,

du système décimal est heureusement venue mettre un terme c'est la seule, la

gouttelettes d'une substance visqueuse et sucrée assez abon-

vraie égalité qu'aient fondée les faiseurs à qui nous le A Saint-Ambroix, la mesure de capacité, sous une

feuilles

déceptions, auxquels l'uniformité

:

devons.

même Dans

dénomination, était plus grande que cette dernière ville, qui

alors

comme

celle d'Alais.

aujourd'hui et

à charge de revanche s'approvisionnait dans les marchés de sa voisine, on devait s'occuper beaucoup de la supériorité

de contenance de

la

mesure de Saint-Ambroix.

Il

en

résulta qu'on appliqua l'idée qu'on en avait à toute autre chose ; et lorsque quelqu'un avançait une appréciation qui paraissait insuffisante,

mots

on complétait sa phrase en ajoutant

mésuro dé Sént-Ambrièï, équivalents plus pittode 6ono mésuro; comme si l'on avait dit soit, resques vous voulez parler de la grande mesure et non de la petite, ces

:

:

s.

f.

Miellat,

miellée,

miellure;

dante parfois pour former une sorte de vernis sur les de certains arbres et particulièrement sur celles du tilleul, de l'érable, du platane, du châtaignier, etc. On

attribue

la

uno espèce de rosée, soit à la des feuilles, ou enfin à des pucerons.

miellée soit à

transsudation

même

dans la première sève du mois de mai et le lendemain d'une forte chaleur. Elle est purgative, et la feuille du mûrier, qui en est cependant moins attaquée, Elle apparaît

devient

un poison mortel pour

en a quelques

restes

que

les vers-à-soie lorsqu'il

la pluie, la chaleur

ou

le

y

vent

n'ont point lavés ou fait disparaître. Dér. du lat. Mél, miel.

donc

Mialé, s. m., n. pr. de lieu. Mialet, commune dans le Nous ne relevons cette canton de Saint-Jean du Gard.

plus largement, etc., etc. Et en avant, par exemple dans le cas ci-dessus, citait-on l'âge d'une personne que l'on

dénomination que pour signaler une variante semblable à celles dont nous avons parlé au mot Maléncho. Mialé,

sans quoi vous seriez au-dessous

savait

plus vieillotte,

du

vrai, mettez-en

ou bien elle-même

retranchait-elle

quelques printemps de ses années, au lieu de glisser doucetEt le tement, comme de coutume, la petite réflexion pouce ou Sans compter les mois de nourrice! on prenait :

!

un tour

:

figuré également expressif en

murmurant

:

Mésuro

dé Sént-Ambrièï/

Ce dicton, qui ne peut être que local, est sans doute d'ancienne date mais il n'y a plus que les aînés du kilogramme ou du décalitre qui en connaissent l'origine, qu'ou;

fr. par Mialet, s'appelait, en < 294, en 1345 et 384, de Meleto, Meletum; le roman en fit Mellet, et, en \ 5 45, Mialet, qui est resté. Son radical primitif est pris

rendu en 4

dans le lat. Mél, miel, comme celui de La Mialouso, en La Melouse, et sans doute de Maléncho pour Méléncho. Ces propensions se font jour dans le mot précédent Mia-

fr.

lado plus usité que Miélado

:

c'est l'introduction

sonnance éclatante a remplaçant e, tout à de la langue d'Oc et de la langue d'Oïl.

fait

de la con-

dans

le génie


MIC

MIE

Mialoùs, mialouso, ailj. Mielleux; qui tient du miel; doux; doucereux. La Mialouso, La Melouse, village de l'arrondissement

fade,

d'Alais, sur les confins de la Lozère, dit en 1092 jusqu'en

1508, de Melosa, qui tire évidemment son nom du Mel, à cause de la quantité de miel qu'on y récolte.

lat.

Michan mauvais

se

prend adverbialement

Senti michan, sentir mauvais temps. Faï michan pénible, triste d'être malade. Fax fâcheux de vieillir. Faï michan ana :

faire michan, faire

;

malâou , il est michan véni vièl, il est

itlre

désedou,

485

n'est pas bon,

il

— Faï michan

il

est désagréable d'aller nu-pieds.

est plus usité

que Faï mdou, qui s'emploie

Miàou. Onomatopée du miaulement du chat. Ou voudrias?... Miàou: dit-on à quelqu'un à qui l'on présente une chose qu'on ne veut pas lui donner ce qui répond à Vous le voudriez?... Je vous en souhaite, vous n'en cro-

aussi dans ces locutions.

querez que d'une dent. Miàoula, t>. Miauler

Dér. du lat. Mis pour Mali, et Cadere, choir, Mit-cadens, mal échéant, méchant, méschant, v. fr. Michan.

:

;

:

formé de l'onomatopée du

cri

du

Lou michan, pris subst., le démon, le diable, pour ne pas l'appeler par son nom ; comme on dit en fr. le malin c'est en effet le méchant par excellence. :

chat, Midou.

Lou miàoula,

s.

m. Le miaulement du

Michantiso, ». f. Méchanceté; malignité; inclination à mal calomnie. A un enfant boudeur, obstiné,

chat.

faire le

;

Miâoulaïre, aîro, adj. Miauleur, qui a l'hahitude do miauler. Jamaï ca midoulaïre noun fugue bon cassaïre,

ceté incarnée; cela revient à

prvb., jamais chat miauleur ne fut bon chasseur.

le

Mïâouquo,

s.

f.

Millet sauvage; pied de poule

rageur, on

ou chien-

dit

Michantiso:

:

comme s'il était la méchanMéchant! vilain méchant! et

reproche n'a point d'autre portée. j. f. Pain de brasse, pesant de vingt à vingt-

Micho,

dent pied de poule, Gramen daclijlon radiée repente, Linn., plante de la fam. des Graminées, graminée de l'arrière saison, dont la racine sert au même usage que celle du

cinq livres

chiendent ordinaire.

une singularité qui doit venir de ce que l'un faits de la même pâte.

Dér. de Mil ou Mil, millet, du

Mïas,

s.

lat.

Millium.

petit pain formant la ration quotidienne du Cette similitude berger pendant qu'il est aux champs. de noms appliqués à deux pains si différents de taille est

m. Pain, ou plutôt gâteau de millet ou de maïs

cuit au four.

— Aromatisé

avec quelques grains d'anis, lourd et il n'est quoique indigeste, pas encore trop dédaigné par les enfants que les nouvelles friandises n'ont pas rendus trop gourmands et délicats.

adj.

Méchant, mauvais; qui est

par tempérament , porté et par nature , par caractère Bono miolo enclin au mal; en qui les défauts dominent. michanto bèstio, bono fénno michanto tèsto, bono tèro michan ,

cami, bonne mule méchante bêle, bonne femme mauvaise tète, bonne terre mauvais chemin. Pértoul y-a uno lèguo

et l'autre sont

Dér. du

lat.

Miè,

m. Muid, mesure de vin valant dans

s.

sept cents

Mica, mie

litres.

Se

l'Hérault

une un miè d'aedeu, un

aussi spécialement pour

dit

mesure de contenance de

muid de chaux. Miè, j. m. Milieu;

morceau.

et

la

Dér. de Mil ou Mél, millet.

Michan, michanto,

;

centre.

chaux

:

— Coupa dou miè, couper au

Aou miè ddou jardl, au milieu, au Dér. du lat. Médium, m. sign.

milieu.

centre

du jardin.

Miè, mièjo, adj. Mi, demi; moitié; milieu. Mièjour, mièjognuè, midi, minuit. Mièjo-houro, demi-heure. Mièjolèguo, demi-lieue. Uno houro tt mièjo, une heure et demie.

dé michan cami, il y a partout une lieue de mauvais chemin. Dé michanto fénno gardo té et dé la bono noun t'en fises, garde-toi de méchante femme et ne te fie pas à la bonne.

Mièjo journado, moitié journée. Un an et miè, un an et demi; mais on dit plutôt au masc. un an et demi, mièjour et demi. Gn'a jusqu'à mièjo cambo, il y en a jusqu'à miA à mi-chemin. Miè-nèci miè-caml, demi-fou, jambe. ,

Bélo fénno michanto éspigno, belle femme mauvaise épine. A michan-t-ouvriè gés dé bos outisses, mauvais ouvrier ne

demi-imbécile; écervelé; niais. Miè-moussu, demi-monsieur, demi-bourgeois, demi-manant. Manjo pas sou» miè

trouve jamais de bons outils. Michanto sésoù quan-t-un manjo l'doutre, mauvaise saison quand les loups se

sadoul,

lou

mangent entr'eux. Fios que soun à marida michan troupèl filles a marier sont un troupeau difficile à garder. Douna un michan co, donner un mauvais coup, un coup dangereux. Un michan capèl, un mauvais chapeau, vieux, usé. Michan vi, michan pan, mauvais vin, mauvais pain. Michan lén, mauvais temps se dit surtout d'un orage accompagné de grêle. Aï pôou que tombe de michan tén, je

à garda,

:

crains que nous ayons de la grêle. Michan mâou, charbon qui vient au visage, ulcère cancéreux, que la superstition

comme pour la grêle ou pour les maladies des vers-à-soie, de nommer par leurs noms. Aquélo michanto

empêche,

méno, michanto méno.

— Yoy. Muscardin.

il ne mange pas à demi son soûl. Y véï pas ta mièjo vido, locution bizarre en parlant d'une personne qui a mauvaise vue, qui n'y voit qu'à demi et à peine pour gagner sa vie ou ne pas se casser le cou. A miè-troùs, à

peu près à moitié de tronc,

du

plein.

La

lat.

la hauteur, à hauteur moyenne, à miTruncus. Un sa dé miè, un sac à moitié

païèïro es pas dé mièjo, la cuve n'est qu'à moitié

que demi-pleine. On dit cavalièrement d'une femme fait beaucoup d'enfants Es toujour pléno ou dé mièjo. qui Douna soun bé à mièjo, affermer son bien à moitié fruits,

pleine,

:

amodiation par laquelle

le propriétaire prête sa terre et les sont partagés. Miè-fdbrièjourndou éntiè, prvb., à la produits mi-février, la journéedu travailleurestentière. Yoy.Fébriè.

Dér. du

lat.

Mediut, a,

um, m.

sign. es.


MIL

MIN

Mièjo, s. f. Moitié do la pinte d'Alais qui équivalait au La mièjo contient 0,90 do Paris. pot ou à deux pintes de chose donc à est elle centilitres, près le litre. Anén peu béoure mièjo, allons boire un litre. fénno es économo,

nant de la Lombardie, dont on distinguait plusieurs variétés de cocons le milanais ordinaire, jaune, assez gros, Coupé

486

:

ou

Ma

d'un paqué dé brouquélos né fax

pas qu'un

ma femme

co,

sièï

mes

et

dé mièjo né fui

bonne ménagère, d'une botte six mois, et d'un litre une seule

d'allumettes elle fait

est

fois.

Miel,

adv. de comparaison. Mieux; le mieux. pér lou miel, faites tout pour le mieux. viil on danso pas miel, quand on est vieux

m.

s.

— Fasès-ou

es

Quan-t-on

et

tout

on ne danse pas mieux. Mme miel vénï, j'aime mieux, miel , la santé va un peu je préfère venir. Aquà vaï mieux. Dér. dulat. Melihs, m. sign. Mièro,

coumo

s.

Ne s'emploie que dans

f.

comme

la mièro, salé

la

m. Milan,

s.

:

Sala

— Voy.

oiseau.

v. fréq.

Mignardéja,

Mignarder; dorloter; pouponner;

s.

réussites des milanais

terme d'amoureux

Mignounéto,

scientifiques promettent et font présager.

Milanto

et

f.

Mignot; mignon; gâté;

adj.

Dér. du

et

croit

qui

naturellement

lat. Mille. s.

m. Millimètre, millième

du mètre.

partie

sètanto-lrés,

reste toujours indéclinable. lat.

m. sign. m. Boule-de-neige, arbuste.

Mille, s.

Milo-floùs, Toumiè.

Voy.

Mina, v. Miner, faire une mine; creuser; caver. Au consumer, détruire peu à peu par le chagrin, les

fig.,

regrets.

Minable, ablo, adj. Minable; pitoyable; dont l'apparence, le costume, l'air font pitié.

v.

Mignouta, dorloter;

flatter

Mignoter; caresser; délicatement.

traiter

11

Higou,

s.

:

s.

fumier de

crottin de brebis;

Dér. du gr. Mixfiç, petit, d'où le lai. Mica, petit morgrain, à cause de la petite dimension du

ceau, miette,

petit

chat;

familier.

nom l'aire

:

que, dans

le

même

cette étymologie, ordre d'idées, ce crottin, pris

isolément, s'appelle Pécolo, qui vient de Piccolo, petit.

Pichô, en

ital.

— Faire

Mijè (Dé), adv. De moitié, par moitié. mijè, faire de moitié ; être de moitiô au jeu moitié de son

lit,

de son diner,

etc.

pu mâou

fut toujours le

;

donner

Millet.

Minéto, Ainsi que

le

Dim. de Mino. Minette; petite chatte. précédent, se donne aussi à une chatte favorite

s. f.

quel que soit son âge.

Minganèlo,

s.

f.

Minauderie

;

manières affectées pour ou de la jeune fille

petites façons de l'enfant gâté

plaire;

la

minaudière, où perce une pointe naissante de coquetterie.

En

L'ase dé mijè fugue

— Voy. Mél.

chatte, pour expri-

émbasta, prvb., l'âne en communauté plus mal embàté. Mijè est djt pour

Mièjè ou Mièjo.

gourmand comme une

cato,

mer le type de la gourmandise délicate et quelque peu recherchée.

Ce qui donne raison à

crottin de brebis.

m.

un vieux chat

miné, manger plus de pain que de viande ce qui doit être sans doute une antiphrase, car on dit également Grouman

coumo uno

toujour lou

m. Dim. Minouné. Minet,

caressant donné aussi à

:

m. Fumier ou

bergerie.

s.

Miné,

doucement;

est aussi réciproque

Se mignouta.

Mil,

nombre

millions, des milliasses;

Milo résous, mille raisons. Milo hiuè cén Milo

nos mon-

sur

tagnes.

c'est

m. Des

s.

Importation nouvelle et obligée du fr. Milo, s. m. Mille, nom de nombre, et Mil, lorsqu'il sert pour une date. Notre langue ne fait pas cette distinction.

Mignonette, mignardise, œillet mi-

gnardise, œillet plume, Dianthits plumarius, Linn., plante de la fam. des Caryophyllées , cultivée comme fleur

d'agrément,

,

indéfini et considérable de choses quelconques.

Dér. du

de nourrice.

et

s.

s.

oublier les belles

fait

la confiance et l'ancien crédit

cependant une régénération prochaine que des expériences

délicatesse, coquetterie, caresses.

Mignô, mignoto,

mais

ne leur sont pas encore revenus, car la Lombardie souffre des mêmes maladies que les Cévennes séricicoles. Espérons

Mignardise; gentillesse un peu affectée;

f.

;

mil huit-cent soixante et treize.

faire des mignardises, des coquetteries délicates.

Mignardije,

milanais qui n'en différait

du Caucase, qui n'ont pas

Chili,

— Voy. Mèstre.

Mignar, mignardo, adj. Mignard, gracieux et gentil avec un peu d'afféterie ; délicat; douillet. Dér. de Mino, mine.

le petit

chose a désirer pour la couleur. Depuis l'invasion du fléau qui ravage nos chambrées, l'importation a amené et répandu d'autres races de la Chine, du Japon, de la Natolie, du

Millimèstre,

Tartano.

;

que par son moindre volume, et enfin le milanais blanc, semblable au jaune par la forme, mais qui laissait quelque

mer, dont Mièro est proba-

blement une altération.

Miétoù,

cette locution

serré par le milieu

Milanés, s. m. et adj. Milanais, du pays lombard. Ce mot désignait surtout, il y a quelques années encore, dans nos contrées cévenoles, une race de vers-à-soie prove-

bas-breton, Mingan, simagrées. Mingre, mingro, adj. Chélif; un peu minable;

piètre;

débile; qui n'a point de forces.

Mino, s. f. Mine; air; apparence; expression de la physionomie, de l'accueil; mine; métaux, minéraux à exploiter,

de cuivre, de charbon, d'or, d'argent, etc.; mine de de mineur, pour faire sauter une roche à l'aide de

carrier, la

poudre ; minette, chatte, femelle du chat.


MIO Dans

MIR

premier sens, en bas-breton Min, mine; dans le lai. Minera, minet) minières. Minoù, s. m. Dim. Stinouni. Minon, petit chat qui

second,

le

vient de naitiv.

Chanja tout miiioùs, changer d'amour,

porter ailleurs ses affections, en prenant métaphoriquement ce que fait au propre la chatte en changeant de place ses petits qui sont aussi ses affections.

Minouna,

Chatter, faire des petits en parlant de la

v.

chatte.

met bas d'une

s.

f.

Chattée;

petits chats

qu'une chatte

j.

Dér. du j.

f.

lat.

Minutus, minuta,

petit.

Mie; amie; maîtresse.

f.

voir sa bonne amie.

Ma

— Âna

mon

mïo,

véïre mïo, aller amie, m'amie est un ,

femmes dans leurs conplupart du temps est moins une expres-

de ces vocatifs quo s'adressent versations, qui la

les

sion d'amitié qu'un terme souvent indifférent et banal, fort semblable au fr. ma chère. :

Contraction de Âmigo,

Miolo,

».

moun

du mulet, produit de l'Ane et de la jument. Bono miolo, michanto bèslio, bonne mule, méchante bête. Rendre l'argén dé la miolo, rendre gorge, reperdre ce qu'on

femelle

a gagné; en général, tout revirement de fortune, tout revers de médaille. Faire uno miolo, faire une sottise, une faute,

une maladresse. Dér. du lat. Mula, m. sign. Miôou, ». m. Dim. Mioulé; augm. Miaulas. Mulet, hôte do somme. L'Ane et la jument produisent les grands le

Mulus, m.

;

sign.

;

tient. lat. Meus, mea, meum, m. sign Mïou, mîouno, s. et adj. Mieux, le mieux; meilleur. La trémpo es bono, lou tri mïoù, la piquette est bonne et

Dér. du

mïoù, boire du meilleur. ce que vous auriez de mieux à

-un meilleur. Béoure bo

et

Vaste

mïoù

faire,

votre meilleur parti serait de

sérié

lat.

,

Melior, m. sign.

m., ou Mîougragnèïro, s. f. Grenadier, runica granatum, r.inn., arbre de la Eut. îles HyrtBS, qui

Miougragné,

produit

la

d'où

il

s.

grenade.

Son nom

Migraine, douleur qui affecte

f.

la tète,

un

seul côté.

Bemicrania, qui rend bien la localisation du mal, et qu'il semble que la langue d'Oc a voulu exprimer aussi, sans y réussir aussi bien. Hioulan, s. m. Mule ou mulet vieux, mauvais et laid, lat.

Rossinante du genre.

Mîoune, miouno, s. et pron. poss. Mien, Variante de Miou, miouno, avec la m. sign. m.,

».

Miqnèl,

Michel.

Se dit

n.

le

mien.

d'homme. Au fém. Miquèlo. couramment M'chél, Michèlo et

pr.

aussi

Michèou.

m. Miquelet, bandit des Pyrénées, dont le : Arma coumo un miquélé, armé comme un miquelet. Mirabèlo ». f. Mirabelle, sorte de prune ronde jaune

nom

s.

a été retenu dans cette seule locution

,

,

et sucrée.

Dér.

du

lat.

Mirabilis,

du miracle;

tient

m.

sign.

ouso, adj. Miraculeux; prodigieux; qui

Miracloùs,

merveilleux;

surprenant;

extraordi-

naire.

avec complaisance

lat.

Dér. du

s.

cheval et l'ànesse les petits que l'on appelle

Es miouno, elle est à moi. Démande pas que lou miou, je ne veux que le mien, je ne réclame que ce qui m'appar-

le

En

suppose originaire du nord de l'Afrique, aurait été transporté en Italie pendant les guerres latin le

puniques; sa dénomination languedocienne et française lui vient de Grano, grain, à cause de son fruit.

;

s'admirer.

mire

Que

trop té miraïo

pàou

trop peu. Se miraïa din sous poul'ts habïages, s'admirer dans ses atours, se mirer dans ses atours. Quan réslarés aquï à vous miraïa ? dit-on à fialo,

du

de Mïoù, la meilleure.

et

Miougrano (Gouto),

Miraia(Sé), v. Se mirer; se regarder dans un miroir ou dans une surface unie qui rend l'image. Au fig., se regarder

Miou, mîouno, ». et pron. poss. Mien; à moi; qui est à Es mïou, il est à moi. moi qui m'appartient le mien.

excitée par la fièvre ; ces précieuses qualités ont bien pu lui valoir aussi son nom languedocien qui serait formé' de

Bardùs. Dér.

lat.

— Ce

fruit, dont le malade suce avec plaisir la pulpe, trop peu charnue d'ailleurs pour être un aliment qui fatigue son estomac, contient un acide agréable qui flatte le goût, nettoie, rafraîchit la bouche et apaise l'ardeur de la soif

Miquélé,

amigo.

Dim. Mioulélo; augm. Mioulatto. Mule,

f.

fruit du grenadier; en grenue, pleine de grains.

ordinairement une moitié de

fois.

Minute, soixantième partie d'une heure; original des actes qui demeure chez le notaire, ou original des actes judiciaires, qui reste au greffe.

Minuto,

mulets;

pomme

(jranalum,

Grano, graine, grain,

Minounado,

Mïo,

I

Grenade;

». f.

Miougrano,

du

487

fille

se

qui

quelqu'un qui n'a pas dites

et

l'air

file

de comprendre ce que vous lui devant vous comme

reste là tout ébaubi, planté

ne songeait qu'à se mirer dans vos yeux. Miraié, ». m. Dim. de Mirai. Petit miroir; écusson d'un trou de serrure, de bouton de porte. Cassa dou miraié,

s'il

faire la chasse

Mirai, qui rend jolie

».

les

au miroir.

m. Miroir; glace de verre; surface polie, unie, BHo fénno, mirai dé nècis, prvb., images.

femme, miroir de

Dér. du

lat.

niais.

Mirari, admirer, considérer avec admira-

tion.

Mirgaïa, ado, adj. Diapré, émaillé de diverses couleurs brillantes.

Altération peut-être

du mot Miraïa, mais avec une

taine extension.

Mirgo,

Murgo ou Mirguéto,

». f.

Souris.

cer-

Ces déno-

minations qu'on trouve dans Sauvages sont peu usitées. Le lat. Mus, muris, ou Musculus, rat, pourrait bien être


MOL

MIT

488

pour quelque chose dans leur formation. Nous disons Furé.

m.

c.

Voy.

Miricoutoun, s. m. Brugnon, espèce de poche dont la un pulpe adhère au noyau; sa peau est lisse, d'un blanc peu jaunâtre du côté de l'ombre, et d'un beau rouge violet

du

côte

du

soleil

sa chair est ferme, sucrée, et d'un jaune

;

clair excepté auprès

En

du noyau où

communauté

Mita mita, moitié chacun, part

dactyla,

s. f.

brachi-

oiseau de l'ordre des Passereaux et de la

Temm.,

m. Qui

s.

fait

qui sépare par moitié,

un

A

Medietas, moitié.

lat.

Mitadiè,

Alauda

A

Mita l'un mita

:

Dér. du

elle est très-rouge.

Alouette calandrelle.

égale.

moitié de chaque équivalant de mita mita. mita, ou mieux dé mita, à moitié, à demi. l'âoutre,

espag. Malacoton.

Miscarolo,

mal bâté (Voy. MijèJ.

est toujours le plus

mita camî, à moitié chemin. Mita quiè, à moitié cuit. Éstre dé mita, être de moitié. Faire dé mita, partager.

de moitié avec quelqu'un; objet

comme un mur, un

héritage.

fossé divisant

volontiers, ce qui peut les faire confondre, quoique celle-ci

En v. fr. Mitaii, s. m. Milieu, centre, point central. Y-a pas dé mitan, il n'y popul. on disait aussi Mitan. a pas de moyen terme, point de milieu, de tempérament.

ne

Entre mitan, au beau milieu.

commune dans

fam. des Subulirostres, allures

les

le

pays.

du cochevis, Couquïado, avec qui

soit pas huppée. Sauvages, à ce mot Miscarolo,

Elle a

mêle

elle se

de dire

se contente

Petite alouette. Cela signifie-t-il petite de taille, quelle soit d'ailleurs l'espèce,

du genre, car

ou

s'applique-t'il à l'alouette la plus

lui connaissions.

Missoù,

s.

m. Espèce de saucisson de ménage, de

velas, plus court

cer-

saucisson ordinaire et fait avec de

le

que

viande moins choisie et coupée moins menue, que l'on ensache aussi dans des boyaux lisses ou non, de manière souvent assez informe.

On

dans ce dernier cas, chaud ou

et,

le

il

Mito, s. f. Mitaine; gant qui n'a que le pouce de dissouvent fourré en dedans, dont se servent particu-

tinct,

lièrement les voituriers.

nom

le

et l'appeler

vel pellicea chirotheca, dit

s.

nous

recommandons au Dictionnaire de l'Académie. Dér. de la bass.

Missonum, paquet, botte le missoù étant une agglomération de petits morceaux de viande réunis en paquet ou faisceau. Missounariè, (Voy.

c.

m.).

lat.

s. f.

:

Confection, fabrication

Comme

dans

du Missoù

plupart des ménages du faire, on est dans l'habitude d'égorger

pays, qui peuvent le tous les ans un cochon

la

plus ou

moins gros selon les moyens, on appelle Faire missounariè, en faire la salaison, ,

Il

synonyme de Mitèno

est

Mitonner;

Du

Cange.

faire cuire lentement;

Mitis, doux.

lat.

m. Mot; expression; terme;

un mo, je vais lui écrire un petit mot, un bout Quinquù jms lou mo, il ne dit mot, il ne répliqua

i-éscrioure

de

lettre.

rien.

Dér. du

Moble

lat. s.

,

Multum. m. Meuble, tout ce qui

Dér. du

lat.

Modo, sirs

,

les

s.

f.

Mobilis, mobile.

Mode, usage dans

mœurs

;

les

vogue passagère

;

vêtements,

vent du Nord-Nord-Ouest, le plus froid et le plus impétueux de ceux qui soufflent en Provence, d'où ce mot a été importé. Contract. de Magisirâou,

du

lat.

Magisier,

le

maître, le

plus fort des vents.

Mita,

du

tout.

Moitié

fig-,

;

prvb., il moitié. Aie dé mita es loujour

mdou

émbasta, l'àne de la

lat.

mou;

de

Modus, manière, façon.

lent;

flasque et sans

n'est pas dur. Au vigueur; sans énergie;

Es trop mol pér ana lâoura, la terre est encore trop trempée pour être labourée. Voudioul que siès mol/ Bon dieu! que tu es indolent! A las cars bé molos, indolent.

elle

une des

f. parties égales ou à peu près Es dé Moussa, aïmo mai loti tout que la mita, est de Moussac, il aime mieux le tout que la

s.

,

parler.

Mol, molo, adj. Mou; tendre; qui

Mistral,

les plai-

manière d'agir

Dér. du

m.

une

sert à orner

maison, une chambre, et qui n'en fait point partie, n'y étant pas attaché à perpétuelle demeure.

dans cette opération. s.

Aquù's parole. pas lou mo, ce n'est pas répondre ; ce n'est pas là l'affaire» ce dont il s'agit. Té dirai un mo, je te dirai ton fait; je te parlerai. / digue soun mo, il lui parla comme il faut. Vôou

parce que confectionner les missoùs est la chose principale

Mistràou,

dorloter;

cajoler.

du

:

v.

Mitouna,

Mo,

Misson

dans sa dernière acception. Dér. de la bass. lat. Milana ou Mitai, m. sign., Lanea

Dér.

7iiissoù est, pendant toute l'année, la grande ressource de la plupart de nos modestes ménages, et comme son apprêt particulier et son emploi ne permettent pas de le désigner pour un équivalent français, on

devrait bien franciser son

;

cuit,

également bon. Le

et plus étendu.

s. f. Mitaine; long gant de femme qui recouvre bras et n'a que le pouce et l'origine des doigts gant qui n'a de distinct que le pouce.

est toujours

mange cru ou

froid, et

Miè

Mitèno,

la

qu'il est

plus usité de

Médius, m. sign.

lat.

le

Miscarolo ne semble

pouvoir désigner que l'alouette calandrelle. Elle n'est vulgairement Missarô, s. f. Marmotte. connue que sous le nom de Marmoto. Voy. c. m.

synonyme

Dér. du

que

elle

que nous

particulier

C'est le

:

ne dépasse pas douze centimètres? Mais cette dernière n'a pas, comme les autres, de nom petite

a les chairs bien flasques.

Dér. du

Molo

lat.

Mollis,

m.

sign.

Meule, cylindre plat pour broyer aiguiser; meule de moulin, de coutelier. Dér. du lat. Mola, m. sign. ,

s.

f.

,

pour


MOU

MOIt s. Terme de boucherie, cimier, partie de la f. du bœuf, qui contient plusieurs tranches de diffé-

Molo, cuisse

rentes qualités la pièce ronde, la semelle ou bè-d'âouquo, tendre ou dÉs qwiitu o; le derrière du cimier, depuis :

M

le

tranches jusqu'à

les

la

queue, s'appelle Culotte.

489

un besogneux à genoux devant un

lique,

écu.

La morlo-

mauvais temps arrête les travaux, où un ouvrier ne trouve pas d'ouvrage. Douloà

sésoù, la morte-saison, celle

le

dé fénno morlo passa pas la porto, prvb., deuil de femme morte dure jusqu'à la porte. Morto la bèstio, mort lou véri,

Y-a molo, f. Rdâohe; intermission; rabais. n'y est plus pour louer à haut prix les journaliers lors des forts travaux agricoles ; y-a molo, quand le prix des denrées baisse par la concurrence des marchands ou

prvb., morte la bête, mort le venin. Lou mai atrapa is lou mort, le plus dupe c'est le mort. Lou fia es mort, le feu est éteint. D'argén mort, de l'argent qui ne rapporte rien. A mort, adv., à mort, mortellement. Travaio à mort,

l'abondance de

subito, mort subite. Mors, mortis, m. sign. Mor, ». m. Mors; fer de la bride qui entre dans du cheval. Préne lou mor à las déns, au prop.

j.

Molo,

la presse

marchandise quand il y a interruption sur un marché. Par extension, on le dit arrivages toutes les fois qu'il y a ralentissement dans l'animation

dans

la

;

les

d'une partie de jeu, d'un plaisir, d'un travail. Dér. du Ut. Mollis, mou.

Honle, s. m. Moule, instrument ou matière creusée pour donner une forme au métal fondu, au plâtre, à la cire, etc.; modèle. Monte dé boutoù, moule de boulon, qu'on

recouvre

d'étoffe.

Dér. du

travaille

rudement. Mort

Dér. du

lat.

il

bouche

la

au

et

fig.

prendre le mors aux dents, s'emporter. Dér. du lat. Morsus, parce qu'il est mordu par le cheval. Morço, s. f. Amorce, poudre dans le bassinet d'un fusil, sur la lumière d'un canon, à l'ouverture d'un trou de mine; appât mis à un hameçon, à un piège; pierre d'attente qui

Modulus, m. sign. Moudre, réduire le grain en farine au moyen des meules; par ext. broyer, réduire en poudre par un

avance d'espace en espace à l'extrémité d'un mur pour faire liaison avec un autre mur qu'on doit y joindre ; entaille

moyen quelconque. Dér. du lat. Motere, m.

cher, pour

lat.

Hôoure,

Hôouto,

moud

à

v.

s.

sign.

Mouture; action de moudre; ce que salaire que prend le meunier.

f.

la fois:

Mdouto, part. pass. fém. du

v.

au joint d'une pierre que

l'on veut soulever ou array introduire la pointe d'une pince, d'un levier. Dér. du lat. Morsum, supin de Mordere, mordre. Morou, s. m. .Nègre, et non pas seulement Maure.

faite

l'on

Dér.

Mooure, moudre. Moulue;

du

Ma énsaqua, farino mdouto, littéralement, blé mis en sac, farine moulue locution figurée employée souvent pour dire affaire conçue, chose conclue; entreprise

boite, étagères, vitrage,

commencée, succès assuré. Mort, s. f. Mort; fin de

broyée.

;

:

vie; mortalité; désastre;

La

prvb., jeune qui veille, vieux qui dort, signe de mort.

mort d'uno fénno es coumo un co âou couïde, prvb la mort d'une femme est comme un coup au coude, douleur ,

catastrophe, qu'arrive ce qu'on appelle vulgairement

le

dans une débandade, une déconfiture, une déroute, dans un sauve qui peut, on s'écrie la mort das blas.' Le blé étant la chose la plus utile, la plus la fin,

:

destruction

possible, et l'on

serait

le

plus

grand malheur

ne peut déplorer davantage tous

les

autres

désastres

qu'en les assimilant à celui-là. Aïçà's pas la mort dé Turèno, dicton conservé dans nos contrées, qui fait comprendre l'impression profonde que causa la mort capitaine, et qui sert encore de comparaison pour témoigner que le malheur dont on peut avoir à se plaindre,

si déplorable qu'il soit, n'est pas aussi grand que la mort de Turenne. Lou pâoure mort, locution ordinaire en parlant d'une personne décédée depuis peu, emportant l'estime

Un

mort-dé-fan, un meurt-de-laim, un famé-

monde. Aqui

le

le

la

magasin,

la mostro et lou

mouloù, voilà

la

montre

pièce avec l'échantillon, c.-à-d.

et

tout ce

qu'on a, tout ce dont on peut disposer. Dér. du lat. Monstrare, montrer.

Moubla,

t>.

Meubler, garnir de meubles.

Dér. de Mobte.

Mouchétos, j. f. plur. Pincettes pour tisonner le feu; mouchettes pour la chandelle. Le mot languedocien semble la traduction de ce dernier et l'on ne comprend pas

pourquoi

le

même nom

d'usage fort différent. est

la

bonne

Il

a été donné à deux instruments

est certain pourtant

signification

besoin de mouchettes, car autrement, dans

le

il

de pincettes, et

serait

doute,

il

bon d'ajouter est

que Mouchétos si vous aviez :

pérmouqua,

probable que ce seraient

des pincettes qu'on vous apporterait.

du grand

et les regrets.

grains et autres denrées ana-

:

comme celle qu'éprouve la matrone d'Ephèse. La mort das blas: quand éclate une

sa

elle est étalée; échantillon.

les

Dilus y-doura fosso mostros, lundi il y aura beaucoup de montres sans autre désignation s'entend exclusivement des cocons à l'époque surtout où leur vente préoccupe tout

vive qui passe vite, a peu près

précieuse,

Mostro, échantillon pour

logues, se dit TastofVoy. c. m.) lorsqu'il s'agit de liquides.

la

massacre; carnage. S. m., mort; cadavre; un mort; mort, morlo, part. pass. et adj., mort, morte, qui a cessé de vivre. Jou'ine que veto, vièl que dort, sinne dé mort,

commencement de

noir.

Maurus,

lat.

Mostro, s. f. Montre, machine pour indiquer les heures; montre, marchandise exposée sur la porte d'un magasin ;

Mouchoù,

s.

m. Dim. Mouchouné; augm. Mouchounas.

Peloton; bouchon; paquet de quelque chose ramassé en Un mouchoù dé pèous, dé fiou, dé graisso, dé pelotte.

une poignée, un bouchon de cheveux, un paquet, un peloton de graisse, un flocon de laine, etc.

lano, etc.,

de

fil,

En

ital.

Mocchio,

tas,

amas, monceau.


MOU

MOU

490 Mouchouèr, Mouchouèr dé

s.

col,

m. Mouchoir; fichu; cravate, qui se dit fichu ou cravate, suivant qu'on parle

femme ou d'un homme. Pour mouchoir de poche, Mouquadoù est préférable. Voy. c. m.

d'une

Empr. au

Moude, Moude,

Tas, amas; monceau; réunion de

Voy. c. m. m. Mouton qui n'a pas de cornes. adj. des deux genres. Émoussé, épointé, en

par-

quelque chose

:

Mutilus, mutilé, à qui il manque on sous-entend Cornibus dans la première lat.

Moudélas, s. m., ou Moulédas. Gros morceau de mie de pain, ou plutôt gros morceau de pain où il y a beau-

coup de mie. Moudélas ou Moulédas se dit aussi pour désigner l'endroit le plus charnu du corps d'un animal. Lou moulédas

dé la cambo, le gras de jambe, Augm. de Moudélo.

le mollet.

:

geant rien à leur signification. s.

Dér. du

m. Modèle; exemplaire;

original d'écriture

Modulus, mesure. Moudéloù, s. m. Petit morceau de mie de pain, ou morceau de pain où il y a surtout de la mie. adj. Maflé;

maflu;

dodu;

petit

potelé; 3

un lit épais, moelleux. Y-én faguè paga un pris un pâou moufle, il lui en fit payer une somme un peu forte ce Le fr. Moufle signifie un visage gras et rebondi moufle,

:

qui ne veut pas dire que nous lui ayons emprunté le mot. En esp Mafleles, qui a les joues enflées comme Borée. Le lat. Flare, souffler, ne doit pas Être étranger à tous ces .

mots, au moins pour une moitié. Mouflèti, s. m. Gros enfant joufflu, ange bouffi.

S'applique plus particulièrement au visage ou au corps, et aux enfants.

Mouflije, c.

s. f.

État, qualité de ce qui est Moufle.

m.

Mouflos,

le

que

hobereau, falco subbuteo,

l'émérillon, falco œsalon, la crescerelle, falco tinnunculus,

môme genre à quelque différence de ressemblent beaucoup entr'eux et avec l'épervier, et habitent de même nos contrées où ils sont seuleCes oiseaux du

taille près, se

ment un peu moins connus que ce Mouïè, s. f. Femme, épouse; moitié. cisément de notre dialecte.

Voy.

N'est pas pré-

Mulier, m. sign. et n. pr. de lieu et d'homme. Terre

lat.

Mouïèïro,

dernier.

Tarlano.

s. f.

molière, grasse et marécageuse

Molière ou Molières, dési-

;

gnation d'une dizaine de communes, seulement dans le Gard, dites, dans les anciens titres, de Moleria, de Molieyriis, de Moleriis, Moleriœ, à cause de la nature des

en

formés de

se sont

par Molière, tout

fr.

comme

s'était

fondée.

le

Des

qui doivent se rendre Es fief de Poquelin.

là,

argénta coumo lou calice dé Mouïèïro, il est argenté comme le calice de l'église de Molière; vieux dicton ironique,

Dé gâouto rebondi; épais; moelleux; gros; considérable. Un iè maflées. des rebondies, mouflos, joues potelées,

Voy.

culier en languedocien, tels

noms d'homme

lat.

,

en fauconnerie Tiercelet, Emouchet ou

terrains sur lesquels l'agglomération

fait la copie.

Dim. de Moudélo. Moufle, mouflo

m. Épervier, Falco nisus, Temm., oiseau de

s.

est appelé

Dér. du

Moudélo, s. f., ou Moulédo. Mie de pain. Dér. du lat. Medulla, moelle la mie étant la moelle du pain, et la métathèse des deux mots languedociens ne chanMoudélo,

Mouillure; action de mouiller; état de

Mouchet, qui a bien évidemment engendré notre vocable Mouïcé. Néanmoins on donne également ce nom à plusieurs

Temm.

acception.

dont un écolier

pluie

l'eau.

se baigner.

autres petits oiseaux de proie, qui n'en ont point de parti-

lant d'un outil tranchant.

Dér. tous deux du

f.

;

l'ordre des Uapaces et de la fam. des Plumicolles, dont le

mâle

s.

s.

dans

humecter; tremper

ce qui est mouillé, trempé.

Mouïcé, t. f.

Mouiller;

Mouïaduro,

fr.

Mouchounado, Mouchons.

v.

Mouïa,

— Se mouïa, recevoir une averse de

parce qu'on prétend que ce calice était de bois

répond au

fr.

plumes. Dér. du

lat.

Mouîèn,

s.

chargé

:

d'argent

:

ce qui

comme un crapaud

Mollis, mou. m. Moyen; expédient; voie pour

réussir

de

ou

parvenir à...; facultés pécuniaires; talents naturels, au plur.

— Tacha mouïèn,

cien pur-sang

ne

essayer, tenter, que

le

languedotâcher

manque guère de rendre par

moyen. Fôou tacha mouïèn dé s'en lira, il faut tacher, essayer tous les moyens de s'en tirer. Tachas mouïèn dé véni, faites en sorte de venir. Véjan se y-a mouïèn dé mouïéna, voyons

y a moyen de

s'il

s'arranger, de sortir

moyenner, ménager une bonne issue. Âqub's un home dé mouïèn, cet homme a des moyens,

de

;

si

l'on peut

quelque fortune. s.

f.

plur. Moufles, gants fourrés, sans doigts,

n'ayant ordinairement que le pouce de distinct. Dér. de Moufle, à cause de l'épaisseur.

Mougnè, mougnièïro, s. m. et f. Meunier, meunière; La carièïro dé la Mougnièïro, qui dirige un moulin à blé. la rue de la Meunière, une des vieilles rues d'Alais, qui conduisait et conduit encore au moulin appelé le MoulinNeuf, depuis bien des siècles, déplacé ou reconstruit comme

pour mériter toujours

le

môme nom.

Empr. au Mouïéna, voie,

fr.

Essayer de plusieurs moyens; tenter une d'un expédient, pour amener à bien une essayer

affaire,

v.

une entreprise.

Mouïéna, ado,

part. pass.

Qui a des moyens, des facultés

pécuniaires, de l'argent à sa disposition.

cela.

Mouïènan

Moyennant; au moyen de... moyen, à l'aide de cela, moyennant

et conj.

Mouïènan,

prép. — Mouïènan aqud, au que,

pourvu que.


MOU

MOICe mot, emprunté,

comme

très-souvent et

aujourd'hui

lea

précédents, au

très-bien

fr., est

employé dans

les

divers dialectes de la langue d'Oc.

Mouïuo,

cialement parmi et

Dér. du

;

meuble pour chauffer

Dér. du

lat.

perd pas pér un mouïne, prvb., pour un moine l'abbaye ne faut point, ou pour un moine on ne laisse pas de faire un abbé. L'abadii

ouvriers qui ont chacun leur

qui est chargé

se

Monachus, m. sign. Mouïssàou, s. m. Dim. Mouïssalé. Moucheron; cousin;

Molere, moudre. m. Espèce de terrain aqueux, humide. Oho moulén fait la mouièïro, terre molière, grasse et maré-

tèro

Toy. Mouièïro. Dér. de Mol.

cageuse.

Moulésan, t. m., n. pr. de lieu. Moulé/.an, commune de Saint-Maraet (Gard). Ce village et celui de Moutagnac, annexe, ne forment qu'une seule commune dans

Culex, Linn., insecte de l'ordre des Diptères et de la fam.

l'arrondissement de Nimes.

montueux

L'espèce la plus com-

mune, parce qu'elle est la plus incommode, est le Culex pipiens, Linn. La femelle pond ses œufs sur le bord des eaux

en

elle

;

Réaumur, plus de 850 qui éclosent y a aussi entr'autres les moucherons qui abondent surtout au moment de la venfait,

selon

dans deux jours.

du

vinaigre,

Il

dange, et ceux qui volent par essaims semblant ne vivre que d'air, car l'on voit souvent des promeneurs dans la

campagne

être entourés d'une nuée de ces insectes sans en

éprouver

la

moindre piqûre. Mais ces derniers sont do au regard des premiers, chanteurs

petits êtres inoffensifs

agaçants et enragés à piquer venimeusement, qui sont vrai fléau, surtout dans les nuits d'été.

Mouïsse, mouïsso, adj. Moite

;

un peu humide

;

un

probablement,

Humidus, m.

à

l'aide

d'une syncope, du

nom

lat.

l'édo mouïsséto, brebis a courte oreille,

il s'y rouille et ne produit rien. Dans toute autre condition, en ayant soin do le bien charger à la taille, il

humide;

très-belles grappes; ses grains sont gros, ronds,

fleuris. Le raisin s'égrène beaucoup lorsqu'il mùr. Quand on en écrase un grain entre les doigts, sa peau les noircit comme do l'encre aussi fait-il un vin noir. Le bois est très-facile à reconnaître, gros et long,

noirs, bien est

:

avec de raies longitudinales noirâtres;

rouge.àtre,

feuille

grande, peu décoi

Moulari, Moulari.

s.

— Est

comme

Mouïiïro,

consonnanco semblerait

sa

significatif le lat.

l'y porter,

Mola, meule, eu effet cité,

qui a donné Molaris, roche meulière. Il est en 1119, sous le vocable de Molasano, en 1383 Molazanum, et varie

peu dans

la suite.

carrières de Lens,

les

plusieurs

monuments

;

Dans son

territoire sont situées

qui ont servi à la construction de et d'ailleurs sa contiguïté avec Mon-

taguac rend encore probable l'étymologie de Mola au lieu de Mollis.

comme

une

signification qui Moulén, et veut dire

lent,

en :

simple

fait

s.

m., reprend cependant

un synonyme de Mol, Moulât,

un musard,

lent,

nonchalant, indo-

au superlatif. s.

m. Molleton;

étoffe croisée

de laine

et

de

coton, dont le poil est tiré, ce qui le rend très- moelleux et très-ci îaud.

Dér. de Mol.

Mezzo, tronqué, écourté. Le Moulan, s. m. Espèce de raisin noir hatif. Moulan ne veut pas être placé dans un terrain bas et ital.

donne de

valu directement à l'un le

de Mouniagna, Montaguac, et sans doute à l'autre non de Moulén, et analogue à

Houlétoun, les

sont situés sur un terrain

Ils

ce qui a

mais ayant pour radical

qui est une variété et non une espèce différente.

En

aride,

celui de Moulésan, dérivé,

sign.

Mouïssé, mouïsséto, adj. Émoussé; écourté; qui a oreilles courtes.

et

Moulésan, pris

un peu

mouillé.

Dér.

île»

».

des Hanstelles ou Seléroslomes.

ei

da broiement

lat.

Moulén,

,

d'une chaufferette, à l'aide de charbon allumé ou d'eau bouillante.

les

distinct,

olives.

m. Moine, religieux d'un ordre monastique les en place pieds dans le lit

s.

nom

leur

49!

j. m. Dim. Mouliné, Moulitsoil, et Moulinoto, Moulin, machine à meule pour moudre moulin à farine. Mouli blan, moulin où l'on fait la plus l>e!!c farine. Mouli brun, celui où l'on fait la farine inférieure.

Mouli,

s.

f.

;

Mardi d'âouro, moulin à vent. Mouli d'oli, moulin, presMouli dé la farino, bluteau. Mouli paradis, moulin à foulon. Mouli dé tédo, moulin à soie, pour ouvrer

soir à huile.

Lou prémiè qu'es àou mouli éngrano, prvb., le ce proverbe, usité pour dire premier au moulin engrène que la diligence dans les affaires en facilite et en assure le la soie.

:

succès, est basé sur les anciennes coutumes qui voulaient la première personne arrivée au moulin, quel que fût

que

m., n. pr. d'homme. Au Km, Moulario. resté seulement comme appellatif; le sub-

son rang et son état, fût aussi la première à moudre. Dér. du lat. Molinum, m. sign.

m. Moulinier, ouvrier qui

travaille

au

ainsi que l'adjectif: Pierre à meule, moulari ou moulario, pierre meulière, ou roche dont on tirait les meules, du lat. Molaris lapis,

moulinage de la soie, ce qui consiste à la tordre plus ou moins, à plusieurs reprises et de diverses faç-ons, selon le

m.

besoin.

stantif est

Moulari,

Houliguè

inusité,

et pî'iro

sign.

Moulas, asso, adj. Molasse, très-mou. Au

fig.,

lambin

Augm. de Mol Mouléïre,

».

huile, celui, spé-

Mouliner la soie, la faire passer au moulin sur des bobines, rouqués, pour être tordue

c.

elle arrive

:

l'œuvre du Moulignè. Moulina, v. n. S'ébouler petit à petit; couler, en par-

c'est

.

m. Ouvrier de moulin à

Moulina,

renforcé, très-indolent.

t.

,


MOU

MOU

492

du sable, comme coule de l'anche, pour huche, la farine sortant du moulin à blé. Mouliner se dit, pour un effet à peu près pareil,

lant des terres et

tomter dans

— En

fr.

la

des vers qui creusent

la terre

ou rongent

le bois.

m. Moulinage, préparation que au moulin. Voy. Moulina. s.

Moulinaje, subir à la soie

l'on fait

:

servent la ville et qui doit avoir grandi depuis son bapa aujourd'hui la

il

même

importance que

les

autres.

Un

mot qui dénommer une de

autre diminutif de Mouli était Moulissoù,

n'est plus en usage et ne sert plus qu'à

nos places, Moulisson en fr., au bout de laquelle existait Voy. Moulissoù. jadis un moulin sur le Gardon.

— Faire

faire le

fr. fig., a la m. sign. qu'en moulinet, c'est faire tourner rapidement devant soi

lou mouliné, au

:

un sabre, un bâton, que l'on tient à la main, de manière à empêcher que l'arme de l'adversaire puisse vous atteindre.

Moulino,

s. f.

Moulin à

tourille

ou à

est

Moulino, en

devenu fr.

fém. traduit en

n. pr.

d'homme,

petite roue hori-

Moline, Moulines, et n. pr. de lieu restant fr. par Moline, la Moline et Molines. Par

lin

bizarrerie, Mouli,

s.

que simplement moussu Mouli

singulière.

Moulinoto,

s. f.

Petit moulin.

c'est

:

groupe, attroupement;

:

Moles, amas.

s. f. Foule; troupe; réunion nombreuse et Se dit surtout des personnes et des animaux,

m.

troupe,

sign.

une exception

un attroupement, une

Dim. de Mouli ou de

foule,

une multitude de

pauvres. Dér. de Mouloù.

Former une réunion

v. fréq.

Moulounéja,

un

pressée,

attroupement sans cesse croissant, uno moulounado; former un tas, un mouloù. Répond également aux deux mots.

m. Moment; instant; occasion propice. Moumén, Un moumén que lou cura se moque, un instant laissez-moi s.

!

respirer,

me

remettre, reprendre haleine. Allusion au

mo-

ment de repos que prend un

prédicateur, entre les points de son sermon, pendant lequel il se mouche et tout son auditoire aussi. A tout moumén, à chaque instant, à tout

moment. Pér mouméns par intervalle. A moumén, il a saisi le moment favorable. Dér. du lat. Momentum, m. sign.

câousi

,

s.

m.

Quoiqu'un moment

Petit

moment;

soan

très-court instant.

de durée précise, et indique plus court espace de temps possible, le n'ait pas

rigoureusement le languedocien, avec sa propension et sa

facilité

à donner des

diminutifs et des augmentatifs à presque tous les mots, a voulu encore raccourcir celui-ci en disant un mouméné, :

un

tout petit

l'alonger par

naraï dinc

Jtfoiilmo.

A bèlos moulounados, par que Mouloù. Uno moulounado dé pâoures, une

par bande.

Mouméné, met au masc.

et se

m., est rendu naturellement en n. pr. fr. par Moulin, mais le n. pr. en lang. affecte la consonnance finale française et l'on dit plus souvent Mou-

une autre

prend aussi pour

lat.

pelotons,

zontale et découverte, d'après Sauvages.

Le mot

du

pressée. et a la

;

tême, car

se

Moulounado,

Mouliné, *. m. et n. pr. de lieu. Moulinet petit moulin. Ce nom est commun à bien des localités et à des quartiers à Alais, il désigne un des quatre moulins qui des-

Mouloù troupe. Dér.

mouméné

:

tin

moment, comme il a cherché d'autres fois à un bon moumén, un long moment. Tourmouméné, je reviens à l'instant. Y-a un bon

que vous espère,

j'ai

les

pu compter

minutes à

vous attendre.

Montelisson, littéralement.

seu quanlono de Montelissono, au carrefour ou au coin de Il y a là une erreur ou une tra-

Moun, pron. poss. masc. Mon son fém. est Ma. ami, moun capèl, mon ami, mon chapeau. Cependant devant un mot féminin qui commence par une voyelle, comme en fr., il faut mettre moun : moun aguïo, moun éscalo, mon aiguille, mon échelle. Moun, n. pr. de lieu. Mons, commune dans le canton

duction fantaisiste du tabellion rédacteur de

d'Alais, désignée, en 4156, par Villa de Monlibus.

Moulissoù, s. m., n. pr. d'un quartier. Moulisson. trouve dans un vieux titre aux archives de la ville

On

qu'en 1388, une proclamation, faite par le crieur public dans tous les quartiers ordinaires, eut lieu aussi in trivio

l'acte, peutcar Monielissonum ne répond à rien en latin. La langue vulgaire a mieux conservé la vraie dénomination que cette moyenne latinité barbare qui la défi-

être

gure.

du

copiste;

En appelant

ce carrefour, Moulissoù,

comme on

le

nomme encore, on employait un diminutif représentant ce qui existait alors, c'est-à-dire un petit moulin, établi au bord du Gardon, dans cette partie de la rue du Bari, du rempart, dont les murs protégeaient la ville et formaient son enceinte sur l'emplacement même de la rue et place actuelles. Voy. Mouliné.

:

Moun

La

forme plurielle du nom ne se reproduit pas en languedocien. L'emploi de ce radical dérivé évidemment du lat.

Mons, montis,

est

du

reste assez rare, seul

;

mais en com-

position il est entré dans un grand nombre de dénominations géographiques, dont plusieurs sont ensuite devenues

des n. pr.

d'homme;

localités lui

et l'aspect, la position, la culture des

donnent des qualifications appropriées

et signi-

ficatives.

Mountagu, Mountégu, francisant Montaigu, traduit 1 204 Castrum ou Mansus de Monte acuto.

le

latin de

Mouloù, s. m. Dim. Moulouné; augm. Moutonnas. Tas; monceau amas, de pierres, de blé, de fumier, etc. Un mouloù dé fè, une meule de foin. Câousl âou mouloù ou

Mountâouri, Montaury, une des sept collines de Nimes, en 1080, In Monte Aureo.

din lou mouloù, choisir, prendre dans

Serratus.

;

le tas.

Mounclus, Montclus, canton du Pont Saint-Esprit, Mons


MOU

MOU

Moundardié, Montdardier, que nous croyons formé du Mons Arduus, bien qu'en 1 253, un cartulaire le nomme de Monte Desiderio. lat.

Mounmira, Montmirat, du canton de Saint-Mamet, MontMounrédoun, assez commun dans plusieurs communes, Montredon, Mons-Rolundus. Mounsôouve, Montsauve, dans rargues, dit

commune de Géné-

la

Locus de Monte-Salvio.

:

Mounsèlyue, Montselgues, hameau de Ponteils et lirésis, de Monte-Securo.

Mons

Hou/ip'iioùs, Montpeirous,

Voy. Sdouve.

de

pièce, c.-à-d. la pareille.

la

di!

Hounino,

t. f.

Dim. Mouninéto. Singe,

espèce seulement

la petite

mftle

ou femelle, les

grandes, pour désigner on emprunte au fr. le mot Sing». S'applique surtout aux espèces qui ont les fesses nues mouninéto quion

plouma, et

:

petrosut.

guenon au cul pelé. Pagamén dé mounino, gambados, paiement en monnaie de singe, en gripetite

Doun pu ndou monto

maces.

la

mounino, doumaï mottro

lou quiou, prvb., plus le singe s'élève, plus il montre son cul pelé conseil de prudence et de modestie à ceux qui veulent sortir de leur sphère et risquent de montrer un :

cette liste s'ajouteraient,

avec

l'adjectif qualificatif, les

noms de Montgrand, Montgros, Montjardin, Montlouvier, Montplan, Montferrand, Montferrê, Montfaucon, Montfrin, Mont val, etc., etc., dont on voit la formation. Voy.

Mountagna, Mountél, Mountâou. Mounpéïè. Mounastiè, s. m. Monastère, couvent de religieux ou de religieuses. Loumounasliè es pâoure quan las mounjos van glina, le monastère est pauvre quand les nonnes vont glaner;

le fr.

même

dicton par

:

l'abbaye est

lat.

Monasterium, m.

t>.

Cribler le grain

sign.

au crible appelé Moun-

Mono,

espag.

gris.

singe.

Ivresse, état de celui qui est ivre, saoul Préne, cargo, la mounino, se griser. Avédre la

Mounino,

s. f.

en en mangeant. D'un autre prive de la raison, imite

le

côté,

l'homme

,

que

la

vin

ses contorsions, ses

singe par

gambades et ses grimaces'; à telles enseignes que nos anciens, désignant les diverses sortes d'ivresse, appelaient vin de singe celui qui faisait sauter et rire. Tout cela a donné naissance à l'expression languedocienne, qu'ont à peu près disent : dormir la mona, pour

aussi les Espagnols, qui

cuver son vin.

daïre.

Dér. du

Mundare, nettoyer. Moundaïre, s. m. Grand crible de peau, dont monder, nettoyer

le

les

trous

grain; cribleur,

du

crible pour vanner, monder le grain. m. Action de monder ou cribler le grain, de le passer au moundaïre. Mounde, s. m. Monde ; l'univers la terre l'espèce

celui qui se sert

Moundaje,

humaine;

s.

_-ens;

personnes.

;

— Dans

;

cette dernière accep-

tion, qui est la plus commune, on voit souvent l'application de la règle latine des noms collectifs; turba ruil ou ruunt ; ainsi on dit lou mounde savou pas dé que s'ima:

lou mounde sou bien lesgena ne savent que penser michans, le monde est bien méchant, les gens sont bien méchants. Aquo's pér faire tia lou mounde, cela est mis :

<jin<i.

Dé que diriè lou mounde? Que dirait-on? Lou bou dâou mounde? ( Voy. Bou.J Manquo pas mounde, il y a foule. Mandas dé mounde, envoyez du faire

tuer les gens.

monde, des gens. Dér. du lat. Mundus, m.

Houndïo

Mouné,

Mounjéto, s. f. Variété de haricots blancs à ombilic En vieux langage, mounje qui se mangent secs.

lat.

sont oblongs, pour

daïre.

En

traduisait le les

,

fille

;

mounino, être gris, être dans les vignes. On assure que les singes aiment beaucoup la soupe an vin et qu'ils s'enivrent

Lou Mounastiè, Le agglomérations devenues villages. Monastier, ancien monastère de Tornac.

Mounda

Mounino

ou

moines vont aux glands. quand Cesubst. est devenu n. pr. de localité, à cause de quelque ancienne abbaye autour de laquelle se sont formées des

Dér. du

bout d'oreille échappé par malheur. est une qualification donnée à une jeune effrontée une petite morveuse. petit

bien pauvre

et

sâous

tosus.

pour

;

;

:

commune de

la

Moun-Véntoù, Mont-Ventou, Mont venteux, Mont ven-

A

Mounéda, ado, adj. Pécunieu.x. qui a de la monnaie, pour de l'argent comptant riche. Hounédo, t. f. Monnaie; petites espèces d'argent ou de billon. /tendre la mounédo dé l'argin, an fig., rendre la

wwiwh

Miralus.

493

,

s.

f.

même au

m. Minet,

chat.

ininoii

:

moine ou chanoine régulier ; on appelait mounjo, une religieuse, mais seulement celle qui était vêtue de signifiait

blanc, de l'ordre de Citeaux, par exemple ; le dimin. était mounjéto, petite religieuse. Cette conformité dans la couleur de l'habit dût valoir

au haricot, à

la féverolle,

dont

question, le nom de Mounjéto, qui se donne généralement à tous les haricots blancs quand ils sont il

est

ici

secs.

On appelle aussi Mounjéto une espèce de comme on nomme Mourguéto la variété de

— Voy. Mourguéto.

limaçon blanc, couleur foncée.

Houjôou on Mounjoï, s. m., n. pr., est évidemment Mons Jovis, mont de Jupiter ou consacré à Jupiter ;

le lat.

rend par Montjoie. C'est la manière d'écrire l'ancien de guerre des rois de France, qui remonte, dit-on, à Clovis. Mais s'il est vrai que, à la bataille de Tolbiac,

on

le

cri

Clovis, invoquant le dieu des chrétiens pour en obtenir la

sign.

Criblure de grains,

tirée

par

le

moun-

Voy. Moundaïre et Grapasses. s.

noir,

nom donné au

petit

chat

au patron de son langage encore païen

victoire, s'adressa aussi

lant dans tecteur,

ma

:

divinité,

c'est

faudrait écrire pour rendre

le

Montjoie

la

France en l'appe-

Mon -

jove,

Saint

-

mon

pro-

Denis qu'il

véritable sens do ces paroles


404

MOU

devenues sacramentelles.

même

mots qui sont de le

remarque

:

barba, caslellum

Castèljôou, etc., dies,

comme

MOU

Notre languedocien a d'autres formation Dijôou, Barbajôou,

On

Jovis.

voit,

de Sauvages, que ces mots

l'abbé

et

bien d'autres, que nous rencontrerons, conservent des vescomme dans des médailles, le langage, tiges où l'on trouve, les divinités et le culte de nos pères. v. Sl&aler

Mounla,

;

au moule

jeter

;

faire

JHounla, ado, part. pass. et adj. Moulé; accompli et parfait de forme. Aquél home

homme

est

tères moulés, c.-à-d. imprimés.

au moule,

mounla, cet

es

au mouie. Létro mounlado,

fait

au moule.

fait

lettre, carac-

Aquà's mounla,

c'est

moulé

;

Dér. de Monte.

Mounmar, s. m., n. pr. d'homme. Montmart, ou Mommar, ou Montemar. Tous dérivés en lang. et en fr. du lat. Mons Martis, montagne consacrée à Mars, dont le français fait

encore Montmartre.

Mouno,

s.

c'est

une

f.

que la ménagère retourne de cent façons Mino, Mounélo, et en fr. Minette, Mou-

variété

caressantes

moute,

Voy. Mounjôou. Dim. Mounélo; augm. Mounasso. Chatte, mot dont on se sert surtout pour l'appeler,

chatte favorite;

:

Mounpéïè, s. m. n. pr. de du département de l'Hérault.

lieu. Montpellier,

chef-lieu

Montpeslier, Monlispessulani, en 1114, 1118, \\H.Monspessulus,&n\\\9, 1162, Monspessulanus, au xn e siècle. lier ghâss, Mons concussionis, montagne du

en 1090.

tremblement, au

Villa

xn e

dans

de Benjamin siècle, de Tudèle. Monspelius, Monspellerius, en 1210. L'origine de Montpellier ne peut pas être ici en cause l'Itinéraire

:

de son nom et de son étymologie seulement qu'il s'amais ces deux choses se tiennent. Les commencements git; de Montpellier touchent à la légende, et cette légende a été c'est

inspirée par le

nom même

la clé

Nous l'avons les

temps

de la

ville. C'est cet

aperçu qui

de l'énigme. n'est point contestable que, plus anciens, tout le littoral de la Médi-

assez répété les

il

:

terranée n'ait été occupé par les tribus celtes

que la lanmaintenue pendant des siècles, après l'invasion romaine qu'elle ne fût parlée en

gue celtique ne s'y

même même temps que

;

soit

;

le latin, et

que

le

gaulois et le latin, d'ac-

cord ou séparément, n'aient servi à la désignation à la dénomination des points les plus remarquables du territoire. ,

Il

vn e ou

le

le

vm e

à établir des constructions sur cette colline située au

siècle,

milieu des marais, et qu'on voulut les désigner, leur situation se présentait d'elle-même et le

du simple contact d'un mot

pris

baptême fut fait. dans le langage

commun même aux deux

plus ancien, usuel,

Il suffit

gaulois,

idiomes, mais

appliqué à toute la contrée, pouvant caractériser l'établissement nouveau et d'un mot latin qui était compris par tous, accepté par l'usage, qui détermiprécis,

signicatif,

,

nait et précisait le point culminant

se fondait

un

éta-

marais,

pyllauc, marécageux traduit par palus, que la Belgique représente aujourd'hui par Puelle et Pevelle, plus fidèle à l'ancien roman, qui n'est autre que le sing. du gén. pull, marécage,

dans

la bass. lat.

;

;

poiil,

rum

plur. puella

La

palustre

pabida,

situation était à décrire

;

mons, éminence, colline

se

présentait d'abord; mais cette élévation était entourée de

marais, poll.poel, pull, marécage, pyllauc, marécageux, en en latin par pabida et palus, était trouvé. La

dénomination

était simple et juste. Elle

toute agglomération

Monspestellarius, en 975. Monspistilla , en 1060. Monspislerius, en 1068. Monspistellarius, en 1076. Monspeller,

dans

une dénomination. Quand on songea vers

celt. traduits

etc.

peut donner

:

blissement agricole. Celui-ci était le subs. Mons, éminence, colline, monticule, hauteur. Celui-là venait de poil, pël,

se dit d'une belle écriture, nette et propre.

a

graphes parlent de marécages entourant un monticule celte particularité, il est naturel de le croire, avait dû provoquer

pas douteux, non plus, que la tradition a gardé traces de ces appellations plus ou moins altérées, mais

n'est

Mais

le site attirait

précéda peut-être

d'habitants et toutes constructions

on

;

s'y fixa

;

il

grandit,

:

prit de l'im-

il

portance; une ville y fut fondée. En même temps, la vieille langue était oubliée un nouveau langage, formé de ses ;

débris, mêlé de son souvenir, la remplaçait; ce n'était plus le celtique, ce n'était

parlait

parmi

le

pas

peuple

;

le

mais

latin,

le

roman qui

se

les savants, les tabellions usaient

de la basse latinité et défiguraient à plaisir les deux langues anciennes, au profit de locutions hybrides. C'est certainement à quelque érudit ingénieux de ce temps que nous

devons

la traduction

du

pabida, ou puellarum ,

gaulois poil ou

poè'l,

ou du

latin

l'arrangement de Monspuellarum. Ce fut la première époque. De là, t la légende des deux sœurs, puellarum, qui viennent fonder la ville, il n'y

a que tés

:

main. L'histoire sonnait bien et

la

elle

gistes,

et

a fait son

chemin dans

le

flattait

monde

des vani-

des étymolo-

puis est venu Monspessulus et monspessulanus

; les

verrous, les barricades verrouillées, fermant l'entrée de la ville,

ont joué leur

rôle,

origine. Cette dernière

en méconnaissant leur véritable

forme

est

cependant aussi une autre

corruption un peu plus éloignée et plus méconnaissable, à cause de la disparition de la source mais elle se compose, ;

je crois, des

mêmes

éléments, et

il

est facile

de

les

retrou-

souvent très-reconnaissables encore.

ver par l'analyse. Cette dérivation pourrait bien être exacte En tout cas, comme les autres n'ont pas paru et vraie

L'emplacement sur lequel 's'est bâtie la ville de Montpellier était connu; il était par conséquent nommé. Sa topo-

jusqu'ici satisfaisantes, elle peut espérer de trouver grâce par sa simplicité même et parce qu'elle explique assez

graphie, le site, son aspect étaient assez remarquables pour mériter une qualification individuelle, comme tous les lieux

naturellement les autres.

environnants, à plus de titres peut-être.

plus haut

les

:

Les anciens géo-

Mounta, ;

v. a. et

monter

;

n. Monter; élever; porter dans un lieu croître

;

se

transporter dans

un

lieu


MOI plus haut

;

s'élever

;

disposer

MOI' agencer

;

;

— Mounta préparer.

une muraïo, élever un mur. Mounta dé ft , montor du foin au grenier. Lous magnas montou bien, les vers à soie montent liien, quand ils grimpent sur la bruyère pour faire !

On

leurs cocons.

aller à Villefort,

à Alais

dit

comme on y

Mounta à

:

dit

dre aller a Nimes, pour spécifier

Yilofor, monter,

Davala à Kime, descenle voyage du pays bas au

:

pays demontagneet vice versa. Quouro mounlas à Ginouïa? ou seulement Quouro mountas ? Quand montez-vous ? dit

un habitant de Génolhac à quelqu'un qui doit y aller ou y retourner. En changeant le rôle des interlocuteurs et le lieu de leur conversation on dit Quouro davalas en Alais? ou Quouro davalas? Quand descendez-vous? Faï pas que mounta et davala, il ne fait

à Alais, par exemple,

:

,

qu'aller et venir, rivière croit.

monter

et

descendre. L'aigo monto,

Y-an mounta lou

eo,

on

la

adressé une em-

lui

bûche, monté un coup. Dér. de la bass. lat. Monlare, m. sing., formé de Mons, montis, montagne.

Mountado, 5. f. Dim. Mountadélo. Montée; cote; rampe; plan incliné qu'on suit en montant et qui devient descente eo sens inverse chemin qui va en montant Mountado d'iscaïè, escalier, action de monter. perdu ;

magtms à

;

M

mountado, j'ai perdu beaucoup de vers à soie à la montée, au moment où ils grimpent sur la bruyère pour faire leurs cocons. Davalarén un pâou à la moun-

fosso

la

tado, nous descendrons

un peu à

la côte, ce

qu'on ne man-

du temps des La mountado faï (ira, la montée, la côte est rude, le chemin montant fait trimer bêles et gens. Hountadoù, ». m. Marche d'escalier montoir pierre ou élévation qui sert à monter, à s'élever montoir, côté Dim. de Mountado. gauche du cheval.

but de faire ressortir ces analogies et une parfaite identité ne sont qu'une application pour ainsi dire de ce que :

ils

nous avons répété plusieurs fois au sujet de nos divers surfixes; il n'est donc nécessaire que d'en donner unisimple nomenclature et d'indiquer les variantes par lesquelles ces appellations ont passé, en suivant les modifications de la langue elle-même et sous qui ont agi sur elle.

les influences

ethniques

Mounlagna , Montagnac , Montanhacum correspond a Mountignargue, .Montignargues, dit, en 4469, Monlinanègues, forme romane, et Muntinhanica, en 4384, forme latine, et à Mountusorgue, Montuzorgues, commune de Durfort, dit, en 4280, Montusanica ; et à Mountéïrargue, Monteirargues, commune de Saint-CristoI-lez-Alais, dit en

Monlusanicis

4343,

et à Monlésorgue, Montézorgues, , Saint-Jean-du-Gard, dit, en 4249, deMontis-

commune de sanicis,

mêmes

en 1277, Montusanica, en 1346, de Monluzanicis

;

mêmes reproductions, mêmes significations. Tous ces noms encore se rapprochent de ceux de JMouNf«e, Montèze, commune de Verfeuil; Lous Mounléses, les Monlèzes, commune de Monoblet, et Mounléses, Montèzes, commune deSaint-Christol-lez-Alais, appelé, en 1384 terminaisons,

Monthesiœ, en 4435, de Monteziis. Et s'il fallait sortir de notre département, dances abondent

les

concor-

nous ne rappelons que les plus proches, sans parler des identiques Montagnac, en Franche-Comté, dans l'Agenois, en Guienne, en Provence, en Armagnac, et ;

quait jamais de solliciter des voyageurs,

Montagnal, en Bresse, dans

diligences.

Montignac (Aveyron, Charente, Dordogne, Gironde, Lot-etGaronne, Lozère); Montagne, Montagney, en FrancheComté et en Dauphiné, Montagny, en Normandie, en Bour-

;

Hountagna, s. m.

,

;

;

n. p. de lieu. Montagnac, dans le canton

de St-Mamet,etdans les communes de Meyrannes et de St-Cristol-lez-Alais (Gard), sous l'appellation latine Montanhacum. pas peut-être de dénominations géographiques répandues que celles où est entré le radical Mons,

n'est

Il

plus

montis,

mont, hauteur, éminence, caractéristique d'une siliu'.ion. Et on se l'explique facilement par cette lat.,

préférence le tous les peuples et dans toutes les époques de choisir les lieux élevés pour y former leurs établissements.

Aussi était-il

le

gogne, dans le Beaujolais, dans en Dauphiné; Montenay, dans

Coudomois, en Périgord,

le

Lyonais Maine

le

;

Montagnieux,

et

la

Lorraine,

Monleynard, en Dauphiné et, surtout ces points, les nombreux Monligné et Montigny; comme sur les dernières ;

formes,

Monlus, Montussan, Montussainls,

etc., etc.

Voy. Moun, Mounlèl.

Mountagnar,

s.

m.

Soulcie,

moineau des

bois, gros-bec

Fringilla patronia, Linn., oiseau de l'ordre des Passereaux et de la fam. des Conirostres ou Conoramplies. soulcic,

— La

soulcie a tout le fond

mêlé de blanchâtre

sur

du plumage d'un brun cendré

les

parties inférieures,

avec des

naturel, pour éviter les confusions , pour signaler un accident de position, pour mieux particulariser une local il-'' de s'attendre a des variétés très -nombreuses

taches blanches ça et là et une jaune-citron sur le haut de la poitrine. Cet oiseau nous arrive en bandes nombreuses

sur lesqu à adjectiv

fait

pas

ou à modifier

>r

manqué

mais en

«s'est répandue la richesse des surflixes destinés

I

le radical.

Et

c'est là ce

qui n'a

d'arriver tant les circonstances s'y prêtaient

;

qui démontre avec une évidence plus sensible temps, on nous permettra de le remarquer, que

c'est ce

même

toutes ces

désinences,

partout, eo a,

si

variées qu'elles

se

rencontrent

ac, argue, ergues, orgues, igny, etc., sont s entr'elles et n'affectent le radical équivalent que d'une manière uniforme. Les exemples que nous citerons ont pour

des montagnes voisines

quand

le

chasse

la

neige, ce qui l'a

appeler Mountagnar.

Mountagnar,

».

m.

Au fém Mountagnardo. Montagnard .

;

habitant dés montagnes; habitant des hautes Cévennes, de On avait la Lozère et de l'Auvergne pour les Alaisiens.

aussi pris

au

qui, dans la

fr.

ce

nom pour

seconde et

la

désigner un

parti politique troisième république, a préféré

s'appeler Rouge, mais qui a conservé le

symboliques pour rappeler son origine. Dér. du

lat.

Manlanus, m.

sign.

thym

et le serpolet


MOU

496 Mountagnè, fication

que mais moins

s.

MOU

m. Au fém. Mounlagnèïro. Même

signi-

précédent, sauf la dénomination politique,

le

usitée

Mountagno,

que Mountagnar. Montagne, ou plutôt région monta-

s. f.

La mountagno, pour gneuse, car il ne s'entend qu'ainsi. l'arrondissement d'Alais, est surtout la Lozère, qui est à son Nord. Y-a dé nèou en mountagno, il y a de la neige sur la montagne, sur la Lozère. Lous troupèls van en mountagno, les troupeaux vont à la montagne, passer l'été sur la Lozère.

Mountagno

éscuro, plèjoséguro, prvb.,

montagne

Est aussi n. pr. (Nord) obscure, pluie assurée, certaine. de lieu et de personne, avec de nombreux analogues. Dér. du lat. Montana, de Mons, monlis.

Samson, dans sa cartes des conciles place Montilia au même endroit où cette douta est située, près du hameau ,

de Monteil

un kilomètre de

environ

à

,

Des

distance.

sous ces ruines qui couvrent une surface d'au moins deux hectares on a pré-

fouilles ont été

tentées plusieurs

fois

;

tendu que deux beaux vases d'albâtre y avaient été trouvés nous ne les connaissons pas ; mais des visites plus :

récentes et des recherches heureuses ont déterminé le carac-

qui peut être considéré comme un des plus curieux restes de la forteresse gauloise dans notre pays ; et elles ont fait découvrir , dans ses substructions , au tère de Yiè-ciouta

milieu de divers tronçons de colonnes, des débris de poteries grossières, d'amphore, de poteries en terre de Samos,

Hontagnu, udo, adj. Montagneux montueux entrecoupé de montagnes. Mountan, s. m. Montant total d'un compte montant, poutrelle, bigue de bout dont on se sert pour dresser les

des

tables des vers à soie fVoy. ÈstajaJ ; parties en saillie des

gallo-romaine.

côtés d'une porte, d'une fenêtre, qui en soutiennent la cor-

L'habitude bien connue chez tous les peuples et dans tous les temps de s'établir de préférence sur les hauteurs, a singulièrement multiplié les dénominations que caracté-

;

;

;

niche; goût relevé, odeur forte et piquante. Hountàou, s. m., n. pr. de lieu. Montaut, dans

commun d'Anduze

(Gard).

de haute

Synonyme

la

-mon-

tagne.

fragments de

mosaïque,

des urnes

funéraires, des

lacrymatoires en verre et des lampes en bronze, qui marquent les occupations successives de l'antique oppi-

fioles

dum

son importance aux époques celtiques, romaine et

et

une désignation de montagne

rise

d'éminence

,

,

soit

au

comme un autre village peu éloigné de Viè-cïouta. nommé Moun, Mons [Voy. c. m.), soit en composition pour des localités, que nous avons citées, où est entré le même simple,

Mountarén,

commune

m., n.

s.

d'Uzès

pr.

(Gard).

de

Montaren, dans la Mons en 1151

liea.

est dit,

Il

,

Helenus, qui doit être une altération, et qui est rétablie sans doute, en 1277, par JWons-Arenus, et dans la suite par

Locus de Monte- Areno, du

lat.

Ârenosus, de Arena, sable

;

ce qui est plus conforme à son aspect et à la nature des

substantif.

ne

Il

s'agit ici

que de

la

forme diminutive de

Mountél, qui se présente également avec une longue série de variantes, dont nous avons à signaler seulement autour de nous

les principales.

Ainsi Mountél, ou lous Mountéls, au sing. ou au plur.

terrains.

Hounté ou Ounté, quel endroit.

de lieu. Où, en quel lieu, en

ad.

Ounté, du

lat.

M

auquel on y ajoute quelquefois une

mot

est le

Vndè,

original

pour raison seule décide donc de l'emploi de l'une initial

l'oreille d'euphonie ou de l'autre forme. Moulé ou Ounté vaï? :

mounté ou d'ounté vèn

D'où

va-t-il ?

Li digue mounté, vous dirai où. Mounté, là où mounté que, tandis que, au lieu de. Y mandé, mounté qu'âourièdéougu y-ana,\\ y envoya au lieu d'y aller, tandis nous dirai ounté,

il

?

vient-il ?

lui dit où, je

;

dû y aller. Lou charère mounté fouie lou batte, grondai là où il fallait le battre. Mounté et Ounté ont

qu'il aurait

en

fr.

dans

Monteil, Monteils, Montels, est rendu uniformément

la bass.

lat.

par Monlilium, Montilius, Montillœ, de

Monlillis, de Montellis, forme diminutive correspondante à et

monticule;

la

ressemblance

devient

avec

frappante

Mountïo, Monlille, commune d'Aiguesmortes, las Mounl'ios, les Montilles, canton de Beaucaire, en 1227, in loco dicto de Monlillis. Mountalé, Montalet,

se font

daire

,

remarquer

parait

les

être de

commune

de Meyranes,

ruines d'un vieux château légen-

même

formation.

Voy.

Moun,

quelque différence, peu sensible néanmoins, dans ces dernières locutions, où Mounté parait préférable, quand Ounté

Mounlagna. Mounturo, s. f. Monture bête, mule, cheval ou àne sur laquelle on monte, destinée à être montée. Mounumén, *. m. Monument; édifice public; tom-

n'est pas faute.

beau.

je le

Mountél, fr.

que

de cette

la

m., n. pr. de lieu

s.

et

d'homme. Monteil, en

bureaucratie écrit Monteils, sans aucune raison

s finale.

chef- lieu de la

C'est

commune

un hameau

de ce nom, dans

Vézenobres, arrondissement d'Alais. bass. lat. Montile, Montilœ, petite

Montilia petite ville

est,

sur une éminence,

Il

est

le

canton de

dérivé de la

montagne, monticule. nom d'une ancienne

d'après Sauvages, le

s'est

tenu un concile.

On

n'en voit plus que

des débris et pour ainsi dire que la place appelée douta, Yiè-ciouta, du lat. Civitas, vêtus civitas, vieille cité.

ou

:

Empr. au

Mouoï

fr.

(Pér),

Pérmouïno ou Pér moï, ou Pér moïô,

adv. et interj. Par ma foi! Peste! Parbleu! certes, assurément, sans doute. D'abord, sorte de serment, puis, jurement, n'est plus dans le discours, dénué qu'il est de tout Pér moi ! ou dourièï sens, qu'un mot purement explétif.

pas créségu,

Dame! parbleu par ma !

foi

!

ma

parole

!

je

ne

l'aurais pas cru.

Sauvages

le croit

mère de Mercure.

formé du

lat.

Per Mdiam, par Maïa,


MOU Mouor, mourir.

meurt.

elle

du

sing. de l'indic. prêt,

trois, pers.

ou

11

MOU v.

Mouràou, s. m. Sac à foin ou sac à avoine, le premier en sparterie à jour, le second en toile, que l'on suspend à la tète des mulets ou des chevaux de travail pour les faire

Mouri,

de teinte un

Cette variante,

peu raïole, est néanmoins communément employée à trois ou quatre kilomètres au-dessus d'Alais on y dit de préfé-

manger lorsqu'ils s'éjournent hors de l'écurie ou qu'ils sont en route. Métré lou pi din lou mouràou, au fig., donner dans le piège, dans le panneau.

;

rence loin

:

Aquél âoubre mouor, cet arbre meurt. On va plus lou dans celte circonstance on retranche l'r final :

:

Der. de Moure, museau.

fà moud, lou lun moud, le feu, la lampe s'éteint. Le part. pass. du même verbe fait également Mouor, mouorto. Aquél âoubre es mouor, cet arbre est mort, Cependant les mêmes disent La mor es un michanmoussèl

:

à énvala,

mort

la

vrai que, là où ces

on dit aussi

mots

se

avaler.

Il

est

prononcent de cette manière,

lou couol, lou pouor, etc., pour lou col, lou est difficile de se rendre compte de toutes ces nuances

Il

por.

un mauvais morceau à

est

:

de langage; notre intention n'est pas non plus de constater toutes les différences de prononciation qui se produisent

d'une localité à un localité voisine

lement en donner un spécimen dans un mo^ en usage tout près de nous qui, en poésie surtout, peut remplacer d'une manière heureuse

le

Moucher

v.

se

le nez, la

Au

chandelle.

moquer

fig., rebif-

locution,

:

empr. au fr, vicieuse

en languedocien. Moquo-ié, mouche-toi, dit-on à un enfant souffle, lui

moquo, a mouqua tous pousses.

dit celui qui la

grêls,

Lou mouquère

je

lui

le

nez, porter haut la tête

Moure, se prend pour un gros quartier do rocher, qui terre, pour un terrain en surélévation.

de

Dâr. du

celt.

v.

Mouréja,

;

Hourgo, nonnain

s.

Mouquadoù semble

Co mot désigne encore à dé

pour mouchoir de

s'emploie aussi

cou. ;

risée

;

dérision

;

acte pour

tourner quelqu'un en ridicule.

Mouqué, mouquéto, attrappé

;

interdit

;

adj. Penaud

rendre mouqué. v. Museler

Mouraïa animal

,

;

confus

;

honteux

;

;

masc. inusité

mettre

une

muselière

à

un

Mouraïos,

j.

f.

plur. Morailles, sorte de tenailles, qu'on

place à la lèvre supérieure des les

chevaux ou des mules, pour les tond ou qu'on les

empêcher de mordre, quand on

ferre.

carrinm

vieille rue, la

comme nom commun, Mourgues,

Rouvière, de Saint Anaslasie, le

Mourgue à une litre

religieuse

porte

ou religieux vêtu de noir car ;

Ad Monacum Album,

et,

le

en 1479, Morgue-

Blanc, pour Les Mourgues aujourd'hui. *.

f. Petit

escargot. Hélice vermiculé, Hélix

vermiculata, I.inn., mollusque de l'ordre des Gastéropodes Comme l'indique son et de la fam. des Adélobranches.

diminutif,

il

est

en

de

effet petite

taille,

ce qui ne le

plus beau. Il est en tous cas difficile d'établir rapprochement entre l'objet du présent article et celui

rend pas

un du suivant;

.

Dér. de Moure, museau.

une

de Vergèze et d'un canton de Piimes, dont le nom rapporté dans un compois de 1380, en lat., serait en contradiction avec ce que dit Sauvages de l'application de Mourgo ou la

Mourguéto,

rendre penaud,

Alais

cependant nom propre d'homme et de diverses localités, de hameaux dans les communes de Castillon-de-Gagnère,

nom ;

Cla-

Voy.

est

vieux

Dér. du gr. Moxau>, se moquer. Mouquéta v. Mortifier, confusionner interdit

:

Au

nard.

trompé dans son attente.

;

blanc.

rue des Mourgues, sur Mourgos, qu'on traduit était bâti un vaste couvent des Dames de Saint-Berlaquelle

quartier dans

à sa première signification Mouchouèr, qui, tout en expri-

Moquerie

les

Bénédictines,

Mounjo de

las

de

f.

les

etc., et la

Mounjéto.

depuis l'adoption du

t.

comme

vêtue de noir,

ristes, les Ursulines,

revenir plus particulièrement

Mouquariè,

ou Mounjo. Dim. Mourguéto. Nonne; Avec cette différence que la Mourgo

f.

religieuse.

;

était

chose,

paraître;

d'une plante trop orgueilleuse; morguer; narguer.

mous-

cou, servant de fichu ou de cravate.

même

commencer à

mine, lou moure ; donner

Mourga, v. Ravaler; raccourcir une branche d'arbre, un cep. de vigne châtrer, écourter les pousses d'un abre,

jeunes

n'a du d'abord s'appliquer qu'au mouchoir de poche, et ce n'est que par une ressemblance de forme qu'on a ensuite donné le même nom au mouchoir de

la

lui faire la

sort

des soufflets.

les

Mouqua, moucher,

mant

Mourre, m. sign. Montrer le nez;

relevai bien la

Muccare, m. sign. de Mucus, morve. Ce mot, dérivé de Mouquadoù, s. m. Mouchoir. lat.

fr.

prendre un air insolent,

;

provoquant.

:

mouche. La barbasto

blanche a broui

gelée

bien,

le

tache, je lui rivai bien son clou.

Dér. du

lever

rudoyer quelqu'un,

clous à quelqu'un. Se mouqua, se moucher, s'ôter la morve du nez. On en est venu aussi à dire Se fer, river ses

mouqua, pour

mort ou mouris, qui ont l'inconvénient

de se rapprocher un peu trop du français.

Houqua,

Hourça, v. Amorcer; mettre une amorce à un fusil, à un hameçon, à un piège. Dr. de Morço, amorce. Moure, i. m. Museau; mufle; groin; par ex t. figure; Un poull moure, un joli minois. Viro atei visage ; face. toun moure, tourne ta face de ce coté. Faire {ou moure, faire la moue, la mine ; se renfrogner. Leva lou moure,

nous avons voulu seu-

;

407

la

laideur

;

et

l'un

est le type

de

on leur a donné

la légèreté,

le

même nom

l'autre !

de

Cela ne

peut s'expliquer que par quelque rapport de couleur, trouvé dans leur robe , qui les a fait comparer tous deux à la Mourgo ou Mourguéto, qui serait bien alors vrai-


MOU

498

MOU

tuent la religieuse habillée de noir. Peut-être aussi est-ce

comme

à cause de la coquille de l'escargot, considérée

son

capuchon ou sa cellule, qu'on est arrivé par un autre chemin à en faire de môme une Mourguélo. Voy. le mot suivant.

s.f. Libellule, demoiselle, Libellula, Linn.,

Mourguéto,

m. Mortier, mélange de chaux éteinte et de Mourtiè gras, mortier où il y a beaucoup

s.

Mourtiè,

sable pour bâtir.

de chaux tiè

de

mourtiè maigre, celui où le sable domine. Mourbastar, mortier fait le plus souvent avec des plâtras et

la

;

chaux.

insecte de l'ordre des Névroptères et de la fam. des Libelles

Dér. du

ou Ordonates, au corps allongé, à la taille fine, aux ailes de gaze, qui vole avec une grâce charmante sur le bord des

Mourtigoùs, ouso, adj. Malingre, languissant; rabougri.

— Se

eaux. Les libellules sont, suivant

flétries et

les espèces, bigarées

de

diverses couleurs, mais la plus commune, celle qui a donné son nom aux autres, a les ailes noirâtres ; c'est ce qui lui

du même

a valu d'être appelée Mourguéto, d'une religieuse

nom

dont

costume

le

était

elle est

noir;

cependant plus connue aujourd'hui par celui de Voumèïsèlo ou Douméïséimité lu français. cédent. léto,

Mouri,

mot

et le

— impression.

pré-

Au

respiration arrêtée,

termine en pointe. mourir de chagrin.

du

:

dâou

faï mouri

lagui, elle

me

fait

Mori, m. sign. Mourimén s. m. Défaillance; spasme; syncope; éva-

Dér.

lat.

— Mourimén dé

nouissement.

cor, n'a pas d'autre signifi-

ouïe

petite morveuse. rénijlo,

museau qui

C'est

comme

renifle.

si

Petit

l'on disait

:

morveux,

Moure que

Taïsa-vous, mourniflo, taisez-

Mourtalén, pression qui

s.

n'a.

m. La gent mortelle,

Ex-

cours qu'en poésie.

chisme dans toutes

les

il

faut

pouvoir dire son caté-

langues: mais dans l'usage ordinaire, est

malade, qui — Se dangereusement pas mourtâou ou mourtèl,

signifie

mort.

:

créï

en danger de ne se croit

il

pas en danger de mort, hou crésès mourtèl ? croyez-vous sa maladie mortelle, qu'il ne peut en réchapper ? Dér. du lat. Mortalis.

m. Mortier, vase pour piler; pièce d'artillerie lancer une bombe. Lou mourtiè sén toujour l'aie,

Mourtiè, |)our le

en a

s.

mortier sent toujours

les

Mourudo,

aulx, proverbe

qu'elle retient encore

sesse de son origine

reçues.

s.

f.

bourru, rustre;

ou Biàou ou Granâou. Groneau. Gran-

une espèce de Muge,

ce n'est

Voy. Granâou, qui est

le

Muge lui-même, déguisé sous ses divers noms locaux. Ses lèvres fortes, son museau court lui ont valu son appellation de Mourudo. Mourvis, s. m. ou Cade-mourvi, Genévrier dePhénicie, si

Juniperus Phœnicea, Linn., arbrisseau de la fam. des Conifères, commun dans nos bois. Voy. Cade.

Mous, pron. pers. mas. éfans, mes enfants. traire.

trois,

ou

Il

s.

plur. de

Moun,

pers. sing. de tindic. prés,

Mes.

du

— Mous

v.

Mouse,

elle trait.

m. Moût, jus de

raisin qui n'a pas encore fer-

prend, dans le style goguenard, pour le vin Y-a dé mous, dit-on à quelqu'un ou de quelqu'un même. en pointe de vin, un peu dans les brindesingues. Dér. du lat. Mustum, m. sign. :

se

Mouscal, s. m. Émouchoir; queue de cheval attachée à un manche pour émoucher les chevaux pendant qu'on les lanière de papier autour d'un petit bâton pour chasser les mouches des enfants et des malades, ou dont

qui se

rend aussi

se

quelque chose de

ou des mauvaises impressions

la bas-

qu'elle a

sert

un marchand de

en plein

sucrerie

vent

par

,

exemple, pour garantir des mouches sa marchandises

par panache, que l'on met à la tête des mulets, qui est un ornement après avoir été d'abord un chasse-mouches gland de bonnet qui semble avoir le ;

extension, pompon,

;

,

même

emploi. Dér. de Mousquo, mouche.

Mouse, etc.

— Au

v. fig.

Traire; tirer

le lait

des vaches, des chèvres,

Mouse quâouquus, obtenir de quelqu'un ce

de câlines instances lui qu'on désire par des caresses ou lui soutirer son argent par petites saignées douces. gagner ,

Dér.

:

voir

:

de mine renfrognée et d'humeur sombre.

;

din, poisson de la Méditerranée.

fr. la par caque sent toujours le hareng. On l'applique une personne qui, par quelque action ou quelque parole,

fait

fâché

ferre;

Mourtâou, aloouMourtèl, mourtèlo, adj. Mortel, elle. Ne s'emploie, dans le sens du français, que pour péché

mortel, péea mourtâou, car

il

les mortels.

;

Dér. de Moure, museau.

menté

vous, péronnelle.

;

Mous,

Maurus, m. sign. Mournifle, s. m. Au fém. Mourniflo. lat.

et

palement de la lèvre inférieure. Moxiru, s. m. Au fig. Se prend pour

poil noirâtre.

Dér. du

;

surtout de la pointe d'un outil lippu, qui a de grosses lippes ou lèvres, en parlant princi-

Mous, a le teint

sont petites, jaunes,

feuilles

les

;

du tranchant

parlant

cation.

Mouriscâou, âoudo, adj. Moricaud, qui

dont

sign.

dont quelques branches sont sèches, en un mot qui menacent de mourir. Mouru, mourudo, adj. Rebouché émoussé mousse, en

fig.

beaucoup; éprouver un vive et douloureuse Es mort dé la courto haléno, il est mort de

ou faute de pouvoir respirer mauvaise plaisanterie à propos d'un défaut sur la maladie duquel on discute. Aquélo tèro mouris en pouncho, ce champ finit, se la

dit des arbres

incivil

Mourir, cesser d'exister, de vivre.

v.

souffrir

finir,

— Voy. Douméïsèlo,

Mortarium, m.

lat.

du

lat.

;

Mulgere, m. sign.

Mousï, mousido, adj. Moisi; qui moisissure. Au fig. Es pas mousi,

est atteint, altéré par

se dit de quelqu'un remuant, retors, qui ne risque pas de se moisir par inaction de corps ni d'esprit.

la


MOU Luit mou$i, s.

sissure

m.

le

moisi

MOU odeur, goût de moisi

;

partie d'une chose moisie.

;

Dé. du

— Voy.

Mucidus, m. sign. 5. m. Moisissure; le moisi.

lat.

Mousidun,

moi-

;

Moutidun.

Moussa, v. Mousser, faire de la mousse, en parlant d'un Escuma est préférable dans ce sens.

liquide;

— Exprime d'une

manière plus générale que Mousi et Mousiduro, une partie de chose moisie sur une quantité ; ainsi on dira fàoutria

Fort

moisics de ce tas, et

faut enlever les

levas lou mousi d'aquélo

:

moisie de cette

la partie

il

pommes ôtcz

poumo,

les

un empr. au

à

ressemblant

inconnu dans

;

les

Moussèl,

aussi,

presque

endroits où

le

m. Dim. Moussait; augm. Mousstlas. M

».

ceau, partie d'un tout et quelquefois fraction d'une chose bonne à manger.

n'a pas pus dé gous, provb. qui ne

pomme.

fr.

dans

et

campagnes

languedocien est resté plus pur.

:

mousidun d'aquélos poumos,

lou

3iW

le

tout ; bouchée, Moussèl envola

manque pas

man-

et ne

Mousiduro, s. f. Moisissure, altération d'une chose moisie. Voy. Mousidun. Mousqué.s. m. Mousquet; fusil dont le canon est court

quera jamais d'applications, non plus que do traductions ou reproductions dans toutes les langues et dans tous les

ancienne arme à feu, en usage avant

oublié;

;

Mousquéja,

v.

Émoucher

le fusil.

queue. Dér. du

de queue

Vn

mouches

chival mousquéjo, se dit d'un cheval qui chasse les

à coups de pied et

chasser les mouches.

;

qui bat ses flancs de sa

,

lat.

Musca,

la fara.

des Latérisèles

d'innombrables variétés,

sous

commun

de Mousquo, sans classification savante. pobusque, Hippobosca equina, Lnn., cette mouche

mode aux chevaux, reçu une

ait

tenace et

si

si

qualification distinctive

s.

Mire; mouche,

f.

:

on

nom

— L'hipincom-

si

dure à écraser, est

Mousquo dé chival et surtout Mousquo Dér. du lat. Musca.

Mousquo,

le

la seule

l'appelle

ton

,

m.

touffe

d'une

de barbe sur

le

men-

qu'on a souvent appelée royale, puis impériale, et n'a pas de couleur politique, quand un des

Moussa,

5.

n'était plus

m., n. pr. de

de mise. lieu,

Moussac,

commune dans

canton de Saint-Chaptes (Gard), nomme eu 4169, Motac, roman, et Mazacum, latin; en 1228, Mociacum, variant un le

peu plus tard en

Mossacum

et

Mossiacum. Ce

village, sur

bords du Gardon, exposé souvent à ses ravages, auraitpris son nom de cette situation ou de quelque accident

les il

que l'on Moussiga,

causé par la rivière? Sa formation lui viendrait -elle de la même source ou de la même idée que Moussèl, morceau,

:

bonheur

fille,

un

friand morceau.

Mordre

v.

serrer, entamer, diviser

;

avec

Dér. du

lat.

».

;

dant ou en piquant avec

le

bec.

— Au

Moussigaïre, aïro, adj. Qui mord, mordant. la langue n'est guère admis qu'en style poétique :

est

Mousso,

».

matelot.

Traite des vaches, des chèvres, des bre-

f.

de

les traire;

quantité de

qui en pro-

lait

vient.

Dér. de Mouse, traire.

Mousso,

Voy.

». f-

Mousse, écume.

— Se

dit

mieux Étcumo.

m.

c.

Mousso,

».

f.

cryptogame, plante ou herbe

Mousse,

parasite.

Dér.

du

lat.

Mousso

Muscus, m. sign. m. Versoir de charrue.

d' araire, t.

Mousso dé mer,

».

f.,

ou Aoubo dé mèr. Algue de mer,

algue marine, foin marin, dont on enveloppe le verre, les bouteilles, pour les transporter ; on en fait des matelas, des coussins et

même du

papier

;

mer

elle croit

dans

genre, le

Mousso dé mèr,

la

mousse de mer, Fucus helminthocorton, Linn., de des Algues, qu'on trouve dans la Méditerranée,

ils

:

aimou mai lou

sont de Moussac

:

ils

tout que la mita, aiment mieux le tout que

la Rouviètro sansvi, La Cdoumélo sans cuuqul, Moussa sans bhi, lou péïsan et arouïna. La Bouvière sans vin, La Calmette sans coquin. Moussac sans blé, le paysan la moitié,

est ruiné

:

dicton ancien que les rivalités île village a vilvolontiers et sans ménagement. Voy.

lage se jetaient

Èscainoun.

fig.

avant

tout positive.

siga ? C'est probable

— Sou dé Moussa

les

Dim. Mouttigadéto. Morsure; action empreinte, marque faite en mor-

f.

de mordre ; meurtrissure

tout dans nos étangs.

provb.,

ce

Mortut.

Moussigado,

synonyme Boucl, dans un autre dialecte dérivant de Morsus, de mordere , mordre, qui nous a donné le verbe Mous!

:

dents, avec le bec, avec tout ce qui serre ou pince.

arme

mouche qui

mots précédents

de trace

lat.

bis, etc.; action s.

pas

Mousso, » f., ou Moussi. Mousse, apprenti En esgag. Moço, jeune garçon, jeune valet.

à feu.

Mousquo ou Mousquéto,

service rendu est bientôt

:

ne laisse

passé

Mortut, part. pass. de Mordere, mordre enlève en mordant.

d'ase.

visière

se rend en fr. par

un beau brin de

fïo, voilà

ou Chetoloxes qui a

toutes confondues

il

plaisir

savouré n'a ni goût ni souvenir. lS"a pat fa qu'un moussèl, il n'en a fait qu'une bouchée. Aquù's un pouli moussèl dé

insecte classé en histoire naturelle dans l'ordre

des Diptères et

qui

car

;

Dér. du

Musais agere, chasser les mouches. Mousquéto, s. f. Dim. de Mousquo. Petite mouche. Mousquo, s. f. Dim. Mousquéto; augm. Mouscasso. Mou-

che,

temps

Une

autre plante

du même

et sur-

la

fam.

la

est

un

des meilleurs vermifuges connus.

Mousso (Fiou dé) ». m. de Bretagne, paquet de soies

Fil

de moche, de Quibray ou

disposées pour le peidu fr. Moche, gnage. Le nom lang. n'est qu'une altération soie en moche, en paquet.

Moussu, respect

».

m. Monsieur;

ou par bienséance.

filées,

titre

donné par

civilité,

Vn mouttu, moussu un

par

tâou.


MOU

500 un monsieur, monsieur cédé de

lous

l'art,

MOU

Au

tel.

plur.

lous moussus,

;

les

il est toujours prémessieurs, en géné-

gens qui ne sont pas du peuple; lous moussus un tdou, les messieurs tels; mais on ne l'emploie qu'en par-

ral, les

personnes et non point en s'adressant à elles-

des

lant

mêmes. Ainsi

l'on dit

méssius?

anas,

Coumo anas, moussu

:

Ce dernier

plus moderne de messieurs.

? et

Un miè- moussu, un demi-

Moussu Chouso, monsieur Chose,

bourgeois, demi-manant,

nom ne vient pas à la mémoire fVoy. Chouso). Moussu moun ami, phrase purement explélive Ah!

dont

le

certes.

:

Voy. Ami. langage Moussen ou Mossen, formé du et du suhst., abrégés ou transformés de

Dér. du vieux

pronom

poss.

Moun, du

Meus

lat.

donnant Sieur,

et

du roman

Seiner, Senher, Seinhor,

venus du

Sire, Seigneur,

lat.

Moussudé, Dim. presque

s.

m., ou Moussurdé, Jeune monsieur.

toujours respectueux, qu'il ne faut pas conPetit monsieur, fondre avec ce que le fr. exprime par qui est le plus souvent un terme de raillerie ou de mépris.

m.

j.

Petit monsieur; jeune freluquet; arti-

san qui veut se donner des airs de monsieur. Moustacho, s. f. Dim. Moustachélo; aug. Mouslachasso. Moustache ; barbe qu'on laisse croître au-dessus de lèvre supérieure longs poils autour du mufle, de la gueule de certains animaux. Dér. du gr. MûcxrcaÇ, d'où le lat. Mystax, m. sign. la

;

Moustachoù, s. m. Momifie; main sur la figure.

Moustachouna, petits soufflets, des

v. Souffleter

qui prend des airs d'importance et d'autorité, qui veut trancher du grand seigneur ou du personnage très-entendu :

le

peuple s'imaginait qu'auprès du Pape devait se trouver, à titre d'office, un serviteur de sa maison, ayant charge de Moutardier, et qu'on

d'une

jouissant

grande in-

fluence.

et la noire.

Ce

f.

n'est guère à

l'on applique ce

la

plante, peu connue,

nom, mais au condiment

fort

que

en usage pour

exciter l'appétit et faciliter la digestion des estomacs paresseux, que l'on fait avec la graine réduite en poudre. Sous cette forme, elle est également vulgarisée par l'emploi qu'en fait

les

depuis longtemps

sinapismes

comme

plus

;

la

médecine dans

pour cela

*icre

la

il

n'est point ordinaire, et

fiture, est le plus

souvent

Voy.

c.

même

la

Moustardo, con-

chose que Itasiné.

m.

Moustas,

m. Gros

s.

soufflet, bien

appliqué sur

la figure,

sur la moustacho.

Augm. de Moustachoù. v.

Moustéja, on

dit

:

Rendre du moût ceci

Aiçà maustéjo pas,

;

être juleux.

— Au

n'est pas brillant,

fig.

d'une

qui s'annonce mal, qui ne rend pas ce qu'on espérait. Dér. du lat. Mustum agere, m. sign.

affaire

Moustèlo, j. f. Belette, Mustela vulgaris, Linn., mammifère unguiculé de la fam. des Digitigrades ou Carnivores. La Belette, la dame au nez pointu, est beaucoup plus petite que la marte et le furet mais elle leur ressemble par ;

forme. Son corps mince n'a que six à sept pouces de longueur; sa queue, plus courte même en proportion, n'est la

que de

aussi garnie

roux

poils très-courts.

Son pelage

est

d'un

vif,

les montagnes du nord du département on trouve, quoique rarement, l'Hermine, Mustella erminna, Linn., et comme elle est en tout semblable à la belette, à la couleur

on

l'a

les

bains de pied et

moutarde noire

et plus excitante.

est préférable

prise

pour

elle, et

tout

simplement appelée

Moustèlo blanquo, belette blanche. On dit Moustèlo d'une fillette rusée, matoise, fine mouche et

un peu

effrontée.

adj. Plein de moût; qui rend du moût; gluand juteux; visqueux douceâtre. Moustra, v. Montrer; indiquer; faire voir; enseigner. Dér. du lat. Monstrare, m. sign.

Moustoùs, moutouso,

;

;

Moustre,

Moutarde, Sinapis, Linn., plante delà fam. des Crucifères, dont il y a deux espèces, la blanche s.

grains de prendrait de là son

parfois quelques

rendre piquant,

le

raisin cuit en confi-

moins ce mélange

près,

Moustardo,

moût de

des perdrix et des cailles dont elle fait ample destruction.

ironiquement

;

mêle

C'est à cette composition que s'appliquerait fort bien seconde étymologie donnée à l'article précédent. Néan-

la

Moustardiè, s. m. Moutardier, petit vase dans lequel moutarde est servie sur la table. Sémblo lou prémiè moustardiè dâou papo, dicton qui s'applique à un homme

supposait

Raisiné

f.

Comme on y

taquer une proie plus grande qu'elle ; elle n'épargne pas les poules et est très-friande surtout de leurs œufs et de ceux

la

le

ou de

donner des momifies, de

de grandes moustaches.

doute sur ce que

;

nom.

Dans

et fondé sans

moutarde pour

Qui a des moustaches, surtout

adj.

brûle beaucoup

la

coup de

;

moustachoàs.

Moustachu, udo,

ardel, qu'en vieux fran-

il

cendré en dessus et blanc en dessous. Malgré sa petitesse, elle est courageuse et forte, et ne craint pas d'at-

petit soufflet

;

s.

Moustardo, ture.

:

Moussurô,

Multum

ardens, parce que l'assaisonnement de table se composait quelquefois de cette farine délayée dans du moût de raisin.

Senior, plus

âgé.

lai.

on rendait par Moult ard,

Mustum

Coumo

qu'une autre traduction

n'est

Ce mot vient du çais

s.

m. Monstre

ture; individu très-laid,

production ou être contre natrès-méchant, dans l'usage ordi;

comme exclamation, ou apostrophe, il n'a pas toujours cette gravité et le ton peut l'adoucir jusqu'à un simple reproche de bouderie ou même d'affection. Dans la naire; mais

même

acception,

il

devient aussi interjection.

Monstrum, m. sign. Moustroùs, ouso, adj. Monstrueux; prodigieux; exces-

Dér. du

lat.

sif; effrayant;

Moutas,

s.

épouvantable.

m. Augm. de Mouto. Grosse motte, surtout

de terre; gros grumeau, gros morceau.


MIL

MOIMoutèl,

m. Grumeau

».

;

conque, adhérente, coagulée, Dim. de Mouin.

Moutiflâou, àoudo,

morceau d'une matière quel-

et

caillée.

l'animal.

gros joufflu

;

;

qui a

de grosses joues.

ou bien

enfler?

fler,

Moufle

et

?

/".Dim. Moulélo; augm. Moulât. Motte; morceau de terre soulevé par la charrue ou tout autre outil aratoire ; terre adhérente aux racines d'un arbre déplanté.

Houto,

».

Mouto dé carboù, motte de houille, morceau d'un plus gros volume, par opposition au menu, Tri». On fait des Moutos, des mottes artificielles; en pétrissant et pressant en pains

de

la

menue, du tan, rusquo, qui ne peut plus du marc d'olives ou grignon, o»»e» d'oulivot :

houille

servir, et c'est l'idée

combustible des pauvres ménages, et là aussi est première et perfectionnée de la fabrication des agglo-

le

mérés, l'utilisation des menus de mines, cette invention qui a été une si grande ressource dans nos grandes industries houillères. Mouto dé néou, boule de neige.

Dér. de la bass.

lat.

Mota, m. sign.

«m, m.

Dér. du Meus, a,

Moutoù,

culé de la fam des Iluminants .

S'emploie, de

;

mâle châtré de

la brebis.

moutons, qu'en fr., pour signifier en troupeau un troupèl dé montoùs, un troupeau de moutons. L'origine du radical qui a formé le mot Moutoù a lassé les

,

tous les étymologistes, dit Honnorat

«

:

Jean Picard

l'a fait

venir du gr. M<50wv, qui désigne une espèce de danse dans Poilus, à cause des sauts que font les moutons; Caseneuve

pense qu'on pourrait dans le sens d'écorné l'ital.

dériver

le

du

lat.

Mutilus, employé Bochart prétend qu'il vient de Mont,

;

Montone

que les mouCe qui parait justifier

et Montofi, parce

tons se tiennent sur les montagnes.

mot Montera, qui signifie chasseur bien évidemment dérivé de Montis ;

cette étymologie, c'est le

en espag., et qui est Huet le prend de Mutus, muet, parce que cet animal est silencieux; enfin, selon d'autres, il viendrait de l'allem.

Mutzen. couper, tronquer, parce que dit, est

un

le

mouton, proprement

bélier coupé. »

résume à peu près ces anciennes opinions, constate que la forme primitive du mot portait un Littré

et l,

il

en

Multonem, Moltonem, Mutlonem: gaël. Mult; Kimry, Millt; irl. Molt; bas-breton, Maoud, bélier; il y voit une forte raison pour croire que le mot est indigène, et qui' l'éiymogie incline ital. et Il

dans

la bass. lat.

trouve dans

vers

le

le

celtique

:

».

m. Mouton ou sonnette, masse de

fer,

ou

qui se lève à bras ou à machine, et qui, en retombant, sert à enfoncer des pilotis,

gros billot garni et armé de

de pieux

:

Moutougnè,

for,

ainsi appelée parce

chine entière porte

le

que

èïro, adj.

comme

des moutons et fait

Moutonnier; qui suit l'exemple les moutons de Panurge.

Mu, mudo, adj. Muet; qui n'a pas l'usage de la parole; Léngo on qui ne parle pas, ou qui reste sans parler. fénno mudo fougue j a mut batudo, prvb., langue OU femme

muette ne fut jamais battue; excellent conseil à ceux ou à celles qui parlent trop. A la mudo, à la muette, sans parler.

Dér. du

Muda,

lat.

m.

jr«(ui,

Remuer un

t>.

changer de langes.

sign.

enfant au maillot

;

le

nettoyer,

Pèou-muda, muer, changer de

le

poil,

changer de plumage, de peau. Aquel qui se et s'amende, à Dieu

et par ext.

mudo, Diou l'ajudo, prvb., qui pèche se recommande. Dér.

du

Mutare, changer. Remueuse, femme qui remue, mudo, un

lat.

Mudairo,

».

f.

». de poil, de plumes ou de f. Mue; changement dans l'animal et particulièrement des vers à soie a peau, chacune de leurs maladies.

le

mouton, dont

nom, donne des coups avec

la

ma-

la tète

Muda.

Dér. de

Mugan,

m.

t.

cotonneux à

Ciste

fleurs roses,

O'iiu»

albidut Linn., arbrisseau de la fam. des Cistes, qui croit spontanément sur les collines arides du Midi.

Hugo,

Montpellier à feuille étroite et à Cistut Monspeliensis, Linn., plante de la

Ciste de

». f.

fleur blanche,

fam. des Cistes. qui est le

Il

même que

y a un grand

Ciste,

celui sur lequel

on

vant, dit Sauvages, la résine appelée

dans nos landes,

récolte

dans

le

Le-

Labdanum, drogue

de pharmacie.

Mugué,

m. Jacinthe

».

orientale,

Jacinthe des jardins,

Ilyacinthut orientalis, Linn., plante de la fam. des Liliacées, commune et dont on cultive des variétés très-nombreuses.

Mugué,

est

encore

nom

le

d'une autre

jolie plante,

Con-

vallaria majalis; Linn., de la fam. des Asparagées; qui vient naturellement dans les bois humides du Midi, et qui,

par ses petites fleurs blanches en campanules, répandant une odeur suave, mérite aussi d'être comptée parmi les plantes des jardins.

Mujou, ». m. Mujeou mulet. Muge de la Méditerranée, Mugit labeo, Cuvier, poisson de l'ordre des Holobranches et de la fam. des Lêpidopomes.

dans

celtique.

Moutoù,

anses en bois dans lesquelles un moutoù dé cam-

se dit aussi des

entrer les anses d'une cloche,

Mudo,

même

brebis et béliers,

montis, d'où

fait

enfant, qui l'emmaillotte.

sign.

m. Mouton, Vervex, Linn., mammifère ongui-

».

on

comme

pano.

du lat. Flare, soufun augmentatif, un peu capricieux, de

formé de Mouto, motte,

Serait-il

sonnette semble cosser, dourda, les pieux,

Moutoù Moufïïard

ailj.

la

que

501

— Ce

poisson,

très-commun

dans nos étangs, atteint 42 centia le dessus brun verdâtre, les côtés

la Méditerranée et

mètres de longueur

;

il

et te l>as-ventre blancs, les lèvres fortes et crénelées.

Mulatiè, mulets pour

».

le

m. Muletier; celui qui conduit des mules transport du vin ou des marchandises.

Jusqu'aux premières années de ce

siècle, le 6t.

et

muletier a été


MUS

502

MUS

un personnage bien autrement important que ne le fut jamais un roulier, lorsqu'à la tête de quinze ou vingt mulets, et quelquefois davantage, dont chacun pour la plupart ne moins de mille francs,

et qui tous lui appartechargé du transport de nos marchandises dans toutes nos montagnes jusqu'au Puy-en-Velay.

valait pas

naient,

était seul

il

n'existe presque plus de muletiers et encore ne sont-ils

Il

que des grandeurs déchues qu'on rencontre par hasard dans l'ouverture de nouvelles un chemin écarté et difficile :

détériorent facilement par l'humidité ; mais c'est principalement au pavage des fours qu'elles sont employées parce qu'elles résistent bien à l'action du feu. « Quant à la ville de Mus, dit Sauvages, elle parait n'avoir été qu'une maison de campagne, villa, appartenant à quelque grand seigneur. Elle était dans un endroit aride,

élevé et resserré par des rochers d'un aspect affreux.

routes et l'amélioration des anciennes leur firent céder la

un

place aux rouliers qui, à leur tour, tendent à disparaître, écrasés sons la concurrence plus redoutable encore des

y

chemins de

Sarasis.

Mur, çais qui

Mur

fer.

m. Mur, muraille; rempart.

s.

nous

est arrivé

— Mur

est

un

mur

énbriquos, gros-mur, mur-mèstre,

déréfén,

:

mur

milouièn, mur d'appui, etc., qu'il faut bien accepter, faute de mieux, pour s'entendre. Dér. du lat. Murus, m. sign. v.

Muraïa,

Murer, clore

,

mu-

entourer, enceindre de

railles.

Muraïo, raille mur.

s.

;

du

Dim. Muraïélo; augm. Muraïasso. MuQuoique Muraïo soit aussi une traduction

f.

ne pourfrançais, ce qui prouve en sa faveur c'est qu'on

bien mettre à la place de Mur, dans les locutions citées à l'article de ce dernier mot . rait la

Hurgo,

Souris.

s. f.

— Voy. Mirgo.

Vénus;

il

vert était consacré à

arbrisseau toujours

devint

le

symbole de l'amour

et de

l'hymen

aussi,

car les nouvelles mariées en couronnaient leur front

autre prétend qu'alors on lui donna son lagui,

pour rappeler

suivent

le

les soucis et

— Voy.

mariage.

c.

nom

souvent

d' Hèrbo

les

:

On

d'âou

chagrins qui

m.

s.

m. Musc, parfum.

Inutile de dire

que

le

musc

est fourni par une sorte de chevrotin ou de chevreuil ; le il a pris pour cela languedocien ne connaît que son odeur :

mot au

en supprimant le c final qui lui est antipathique. La Fare-Alais l'a heureusement applile basilic, qu'il qué, dans les Castognados, dou basait, seulement

appelle

Mus,

le

français,

mus ddau s.

péïsan et raïôou pachouli. Il existe dans notre m., n. pr. de lieu. Mus.

nom Mus, département deux localités qui portent ce commune, canton de Vauvert dans l'arrondissement de Nimes, et ce qu'on appelle la ville de Mus, dans la commune de Durfort, arrondissement du Vigan, ruines d'une :

villa gallo-romaine.

La commune de Mus

est

l'on tire les dalles appelées

connue par

ceux du premier étage,

ses

carrières d'où

Bars dé Mus. Ces pierres pren-

nent un beau poli et l'on en pave

«

Mus,

serait-il le

Sarrazins appelé

même nom que

Musa

?

celui d'un général des fait d'assez

Ces infidèles avaient

longs séjours dans la Septimanie pour y avoir construit ce monument peu connu, quoique digne des Romains, et le nom du général abrégé dans celui de Mus, serait en même

temps

au

resté

lieu de

son habitation.»

Muser; s'arrêter en chemin; être oisif; s'aDoit muser à des vétilles au lieu de faire son travail. v.

Musa,

perte

encore

signifier

:

se repentir,

du temps ou de

dans

le

peut donner lieu à se

l'occasion

repentir; appert le proverbe

:

sens au moins que la

Quâou

muso, qui

réfuso,

refuse, qui retarde, se repent.

Musaïre.aïro,

s.

et adj.

Musard fainéant lambin ;

;

;

lent;

Musca,

s.

m. Muscat,

raisin et vin

dont tout

le

monde

On goût qui rappelle le parfum du musc. lou musca cultive dans le pays trois espèces de muscats blan ; il ne réussit pas dans les plaines où le sol est humide ; connaît

le

:

s'y rouille et ne produit rien; il lui faut un terrain élevé; le sol siliceux, formé de débris de grès, grés, ou feril

rugineux, lui convient très-bien. Il donne de très-belles grappes les grains sont blancs, ronds , très-serrés, de cou;

Dér. du gr. Muptoç, d'où le lat. Myrtus, que notre dialecte a un peu altéré à sa manière.

Mus,

,

tardif; qui muse.

Murtro, s. f. ou Hèrbo dâou lagui. Myrte, myrte commun, Myrius communis, Linn., arbrisseau de la fam. des

— Cet Myrtes.

petit espace susceptible de culture. Cet aqueduc, dont il a de beaux restes amenait par de longs circuits au milieu de ces rochers, l'eau d'une fontaine appelée Fon das

fran-

avec son cortège franchiman de

L'on

ne conjecture sa situation, et cet endroit n'est remarquable que par un aqueduc de bonne construction, qui aboutit à

appartements, surtout car au rez-de-chaussée elles se les

dre, et sa feuille assez grande.

noir ne diffère noire. Loti

blancs,

est un peu roux, tenLou musca nègre, le muscat

Son bois

leur dorée à la maturité.

du blanc que par

musca

ovoïdes,

grè, le

sa couleur qui est très-

muscat grec

croquants

et

:

ses grains sont gros,

légèrement

musqués;

ses

grappes ne sont pas très-bien fournies.

Muscadèl, èlo, s. et adj. Musqué qui a le parfum du On donne ce nom à une espèce de poire appelée musc. Muscadelle et l'on dit Péro muscadèlo ou seulement Musca;

dèlo, subst.

comme

Muscadèl,

s.

m. ou Périè muscadèl,

adjectivé.

m.

Muscadin; fat musqué; freluquet; au fém. Muscadino : pour petite maîtresse, élégante; muscadine. Muscado, s. f. Muscade, noix du muscadier aromatique,

Muscadin,

s.

damoiseau; s'emploie aussi

Myristica aromatica, Linn., employée assez communément comme épice et dans des remèdes. Quant à la muscade,

une

de liège qui parait et disparait dans les ne la désigne prestidigitateur, le mot languedocien

petite boule

doigts du


MUS

IM

MUS

point parce qu'il ne la connaît pas, et que, seuls, les franchimant ont pu l'emprunter au fr., si même il leur arrive

première condition de succès, viennent une bonne nourriture, une température égale, des WftMHBtl fréquents

de s'en servir dans de rares occasions.

autant que possible, et une aération bien entendu'', qui forment l'ensemble indispensable des soins hygiénique! à donner aux vers à soie. C'est jusqu'ici ce qu'il y a de mieux

m. Muscadin,

espèce de dragée que l'on faisait en enduisant une graine de coriandre d'une pâte sucrée, aromatisée avec du musc. Ce bonbon n'est

Muscardin,

».

guère plus conuu, mais son

Muscardin,

s.

pastille,

homonyme

ne

l'est

que

m. Muscardin, ver à soie mort de le Muscardin de

— Sa ressemblance avec

cardine.

trop.

la nius-

qui a découvert enfin d'une manière assurée

l'article

nous donne aussi un moyen également sur de de le tenir loin.

précédent lui a certainement fait donner son nom en effet, le ver, mort de cette maladie, seroidit, se dessèche et sem:

ble couvert d'une couche de plaire blanc

un

être

plâtre de l'insecte.

On

le

ou plutôt semble

nomme même

quelquefois

Dragèïo, dragée, lorsqu'il meurt, racorni en chrysalide ébauchée, dans le cocon qu'il a pu faire et qui tinte alors comme un grelot ce qui achève de donner raison à cette :

étymologie en

la

complétant. De même que bien des gens se gardent d'appeler le Diable par son nom, de crainte qu'il ne réponde à l'appel, de même les magnagniers évitent avec le plus grand soin que le mot

prononcé dans leur magnanerie, et s'ils sont forcément amenés à en parler, ils ne le font qu'en disant

Muscardin

à faire pour écarter la muscardine ou en arrêter lorsqu'elle a fait invasion; en attendant que

soit

Muscle,

:

si,

après une éclosion attentivement

soignée qui est une

le Ootrytis,

le cliasser

ou

dont

les variétés

abondent.

do mer, de rivière On ne connaît

guère sous le nom de Muselé que la moule de mer, commune sur nos cotes et dont la couleur est d'un bleu foncé.

retardement; ce que fait le musard. que Muso, muse, a été pris quelquefois dans sens du français pour une des neuf sœurs, divinités des

—Muso,

s. f.

Délai

;

Faut-il dire

le

arts et de la poésie ? C'est

vont pas cependant à mis aux poètes !

Musqua,

:

aquélo méno, cette engeance, la plus mauvaise, la plus à craindre de toutes superstition bien innocente d'ailleurs

progrès

la science,

m. Moule, Mytilus, Linn., mollusque de

».

l'ordre des Acéphales, coquillage bivalve et d'étang,

les

v.

la

un de

ces anachronismes qui ne

langue d'Oc; mais

il

est tout per-

Musquer; parfumer de musc.

Empr. au fr. Musquéja, v. fréq. Sentir musc ou du muscat.

le

musc; avoir

le

goût du

N N

NAB

dans l'ancien système; ». m., dans le nouveau. N, quatorzième lettre de l'alphabet, onzième des consonnes.

N,

On

». f.

la

grecs,

prononce ènno isolément. Correspond au nu des au nun ou noun des Phéniciens. 11 est employé dans

l'articulation

spéciale

espagnols écrivent

les

gn que

moyen d'un n simple surmonté d'un lui

vient

le

nom

d'n

tilde.

Dans

signe appelé tilda d'où

les

anciens manuscrits

cette consonne est souvent remplacée par

sur

la

lettre

au

un

trait

marqué

consonne précédente. Employée en abréviation, cette suivie d'un S, N.-S. signifie iïoste-Ségnou, N.-D.,

Kosto-Damo. En astronomie N.

est

mis pour nord. Dans

N suivi de

quelques points ou astérisques désigne nom est inconnu ou qu'on ne veut connaître. N. B. signifie nota bene. On n'est pas

les livres,

une personne dont

le

pas faire bien sur de son ancienne valeur numérale; attribuent la valeur de l'ancienne

ne

se

90;

les

marque monétaire de

les

autres de 900.

uns

N

lui

était

Montpellier. Cette consonne

double pas en languedocien. Par une contradiction

singulière, les Cévenols qui n'articulent pas l'n final dans certains mots languedociens tels que bon , vin , fin, qu'ils prononcent bo, vi, fi, articulent au contraire cette con-

sonne dans qu'ils effet,

les

mots français équivalents bon, vin,

fin,

prononcent bonne, vènne, (ènne, ce qui produit un on ne peut plus disgracieux.

Au commencement

d'un mot ou dans l'intérieur, lors-

d'une voyelle, cette lettre se prononce comme en français; mais au milieu, suivie d'une consonne, ainsi qu'à la fin des mots elle sonne comme dans examen,

qu'elle

est suivie

amen, hymen, abdomen la

:

ainsi,

autant que peut

le

rendre

prononciation figurée, anlan, ancien, éndiférén, printm,

bouehin, son, /un, roundèlo, soun,clc.,se prononcent l'on

si

écrivait anetane,

comme

aneciène, éndifiréne, prineténe,

bouchine, sone, lune, rounedèlo, soune; c'est la prononciation latine conservée aussi par les Italiens. v. Gagner, plumer, dépouiller quelqu'un au jeu; gagner jusqu'à son dernier sou; dauber, battre à coups de poings. Soui naba, je suis enfoncé, j'ai perdu l'an naba,

Naba,

lui

;

on

l'a

gagné.

Nabé, latin

s.

m. Navet. Brassica napus, plante potagère; du pu ndou qu'un nabé, il n'est pas plus

napus. Es pas

grand

homme

qu'un navet, se dit d'un enfant malingre, d'un de petite taille, h'abé se dit aussi de la racine de


NAD

504

NAI

diverses plantes pivotantes dont la racine charnue s'enfonce verticalement dans le sol, comme le radis long, rabe,

dont ce pivot porte aussi

le

nom

nom.

to, adj. et subst. Nabot,

Nabé,

de petite

taille,

pas plus

s.

f.

La fane de

herbacée et extérieure de

Nabo,

m. Nain

s.

;

du

la rave,

la plante. lat.

On

du navet;

la partie

dit aussi Rabisso.

décrotteurs savoyards

notre nabé et

il

;

a sans doute la

même

origine

erronées.

et

Le

la première de ces qui n'a point d'yeux. On dit proSe lou nadièl i vésiè, se la vipèro i'énténdiè,

N'a

:

'•

d'ièl

davalarièou souncavaiè. Si l'orvet voyait, tendait; ils démonteraient un cavalier.

On

Nantis ou plutôt Napus navet,

C'est qui n'est pas plus haut qu'un navet. (Voy. Nanè.J le nom dont s'appellent entr'eux les petits ramoneurs et

deux accusations également

;

languedocien de l'animal rappelle

deux erreurs verbialement

haut qu'un navet.

Nabrsso,

Suivant un préjugé populaire, l'orvet serait aveugle très- venimeux

aussi

dit

Se lou nadièl

:

i'énténdiè, etc. Si l'orvet

vésiè, se

i

y voyait,

si la

la talabréno

salamandre enten-

la

si

vipère en-

dait, etc. est certain

Il

que

que

l'orvet est tout-à-fait inoffensif et qu'il

français nabot, et correspond à petit, piliot, gamin. Ce mot s'est naturalisé à Alais pour désigner un de

y

ces jeunes artistes.

Ch. Bonap.) qui ressemble beaucoup à l'orvet, par la forme de son corps allongé, mince et presque cylindrique, et aussi

le

s. f. Nation, peuple, et dans un sens plus population, famille, assemblée, réunion ou association d'un certain nombre d'invidus. Quinio sanlo naciouf

Nacîou,

restreint

Quinto

:

naciou! Les vilaines gens! Quelle mauvaise

Cristo

Nada,

lat.

par

Nada à

la révésséto, faire la planche,

nager sur le dos. Savèn coumo nadoi se dit d'un dont on devine les allures suspectes.

muni

lat.

nalare,

m.

homme

riens

s.

s.

cuvier destiné

aux bains domestiques.

m. Noël; francisé par Natal ou Nadal, du lat. Naialis. Ce terme est souvent donné comme nom de baptême à ceux qui naissent le jour de la Noël. Souc dé Nadàou ouNadalén; Calénddotc, la bûche de Noël. On dit proverbialement A Naddou dâou po; à Pasco dâou ro. Qu'à Naddousé souréïo, à Pasquos crèmo sa légno. (Voy. Caléndo.)

:

dit aussi

Noué ouNouvè, dans

le

voisinage de la Pro-

m

L'orvet

fragile,

anguis fra-

Ce serpent mesure environ 40 centimètres. Quand on

de serpent de verre.

Il

est

le

ce qui lui a

et l'appellation vulgaire

commun dans

nom

de nadièl,

le

seps devait être chargé de toute

noms énergiques. natation, l'art et l'action de nager.

de faire des noms, et des s. f. s.

La nage, f.

Anille,

Plaque de

en carré long, dont

fer

deux bouts sont en queue d'aronde dans la partie inférieure et au centre de

;

elle est

la

encastrée

meule tournante

d'un moulin à farine, laquelle est soutenue par l'anille qui porte elle-même sur l'axe vertical qui fait tourner cette meule.

Nafo.

Voy. Aigo. Nafra, u. Blesser, balafrer, estafilader avec un instru-

ment tranchant.

En vieux

nom

lisse et très-fragile.

donnerson surnom scientifique

grande famille des Sau-

fr.

Navrer, d'où ce mot parait être une cor-

ruption.

Linn., petit serpent couleur d'acier bruni, à la queue

se roidit tellement qu'il se casse,

la

:

Nâfro, Dér.

émoussée, court, tardif, ferme,

fait

le

Nadïo,

peu répandu aujourd'hui. s.

dans

transition pour arriver à celle des serpents.

les

:

Nadièlou Nadiuèl,

corps de l'animal au-

qu'elles sont, elles aident

seps dans sa course qui est très-rapide, et elles

le

comme

Nado,

vence PérNouè doufio, pér Pasco, âoujo. ANoël, au balcon, à Pâques, au tison. Nadèlo, s. f. Sardine fraîche de la Méditerranée;

à côté de l'anus, ce

mauvaise réputation de l'orvet il est de toute justice de dire qu'il ne la mérite pas davantage. On voit par l'exemple de ce mot n'a-dièl, dit Sauvages, que le languedocien ne le cède point au grec pour la facilité

s.

et

le

Ainsi que l'orvet, le seps, qui n'est pas plus rare chez nous, habite surtout la plaine, parmi les herbes des fossés, et s'abrite sous les pierres des vieux murs éboulés. En pre-

Un bon nadaïre Nadaïre, aïro, adj. et subs. Nageur. à la (i se nègo, un bon nageur finit par se noyer; tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse. Nadàou,

du cou

Tout imparfaites

sol.

l'ont fait aussi conserver

m. Baignoir; endroit d'une rivière propre à nager et à se baigner. On dit aussi bagnadoù; mais ce terme s'applique plus spécialement à une baignoire, à un

Nadadoù,

du

cependant

la

il

nadièl au Seps, Seps chalcides,

bien qu'en général elle soit plus cuivrée et noir y apparaisse davantage. Le seps est d'ailleurs de pattes qui ne l'empêchent pas de ramper, car elles

dessus

nant

touche,

nom de

le

brassado, brasse.

gilis,

le

la couleur,

que

Nadado, s. f. L'espace que peut parcourir dans l'eau un nageur de force moyenne. Dans un sens plus restreint, l'espace parcouru par un seul effort des quatre membres, et que l'on désigne plus communément sous le nom de

On

aussi

qui ne leur permet pas de soutenir

Natio.

v. Nager.

Dér. du

On donne

sont attachées à la naissance

engeance 1 Dér. du

voit fort bien.

nos campagnes.

v. f. Blessure, balafre.

du

celt.

Naf, couper, ou du catal. Nafra, bles-

sure.

Naï ou Naïs, v. m. Nais dé cambe ou dé cande, routoir ou creux dans une rivière où l'on met à rouir le chanvre. « Que tiulla persona aye faire nais de cambe en la rivieyra de

Gardon sans

licence desdi Consouls. » (G. Charvet.

tumes de Itemoulins, publiées dans manes. T. iv, p. 226.)

la

Cou-

Bévue des lang. Ro-


NAS

NKB On

Naïsse, <•. Naître, venir au monde. en parlant des plantes. (Voy. c. m.)

terrain

pirlout

;

l'on voit sourdre

tous anumriès

an

on

l'eau

dit aussi grèia

En

dit

parlant d'un

l'aïgo

:

du lat. Nasus. Nascu, do, part. pass. de Naisse. Né. Es nascu émbe

y naï dé

Dér.

la créspino,

Dér. du

Nasci, m.

lat.

8.

Naïsséduro, s. f. Mal d'aventure; tourniole; sorte de moins grave que le panaris ordinaire et qui n'at-

et près

On

sous-cutané.

le tissus

que

du Rhône,

tin lavouraïre.

Nané, éto, subst. Nain; Nabot. où l'on énumère chaque doigt de une épithéte, Dér. du

Nanèto,

On

Nanus, m.

Nom

s. f.

en

aussi

dit

— Dans un jeu d'enfant, la

main en

donnant

lui

doigt est appelé pichà nané.

le petit

lat.

un roudaïre,

dit aussi

fr.

Naséja,

vous au heu de

Nanoun,

s.

qui régissent l'univers

Dér. du

Navacèlo, n.

— Voy.

du

pas

tout. Cette expression

comme

le

pro-

tu.

de femme, dérivé d'Anno.

[Voy.

Nèno, en languedocien. Nàou, 5. m. Auge où les charcutiers échaudent les porcs; auge à pourceaux, ordinairement creusé dans un tronc dit aussi

au tan où

d'arbre; fosse

de moulin à foulon Dér. du

lat.

;

l'on fait

macérer

les

peaux; auge

bateau, navire, vaisseau.

la

;

to,

Navis, du grec

vot&;.

On

dit aussi

au fém.

adj. Haut, élevé. Nâou, nâou

!

très-élevé.

Ce mot est nâou, cet homme est grand. Dé nâou-én-bas; de haut en aussi employé adverbialement Aqucl orne

es

:

— Toumbè dé gatre nâou Tomba-t-il de bien haut — Es — Dé en nâou, du haut de mond'en nâou, du haut pays — hiyhlander; — de ?

?

bas.

cadièiro

la

il

la

chaire.

est

lat.

que âou du lat. Âlius. Plein une auge, une augée.

pr.

de

localité. Navacelle,

Exhausser, hausser, rendre plus haut; aug-

;

est

de

ma

m. Marche-pied.

f.

Hauteur, élévation.

JÉj

ma

:

bien avez- vous d'enfants ?

— Né

gés, tu n'en auras pas,

en

f.

nâou-

hommes

et des

de moine dépendante d'un

J'en ai

trois.

— pas.

vène, j'en

N'âouras pas Né vos? Véjo-n'aqui, en veux-tu?

veux

bla

es né, aquélo civado es néto, ce blé, cette avoine sont nets, c.-à-d. sans mélange de corps étrangers. Es révéngu né, il

est

revenu ruiné.

Nébla,

v. Bruiner. Se dit des fruits et surtout des blés la bruine, épais brouillard

qui est une des causes

ou charbon. Aufig. obscurcir, la

voiler,

lumière. Se dit de certains

le grand nombre formo une sorte de nuage. Néblavou, il y en avait une nuée, une foule. Nèbloupas, il y en a peu. Alous ièls néblas, se dit d'une personne dont la vue se trouble, s'affaiblit.

Nèblo, s. f. Brouillard, brume. Du lat. Nebula. Vapeur l'air Bruine, vapeur qui est une des causes épaisse dans ;

du développement, de

animaux.

Naris, m. s. Nas.s. m. Dim. Kasé, augm. Nasas. Le nez de l'homme. Acà n'a pas gès dé nas, cela n'a ni tète ni queue, c'est insi-

la

maladie des blés appelée carie ou

charbon, maladie contagieuso qui se reproduit par la semence du blé en est un quand elle en est attaquée; le chaulage

remède

taille.

Les narines des

commune du Même élym.

Né, Néto, adj. Net, propre, sain, poli, luisant. Aquél grec vfjrrw ou du lat. Nitere, nettoyer.

efficace.

petit-neveu,

lat.

Du

âoutres. ».

cella.

voilà.

ne concerne que

du

vole pas, je n'en

Nàoutres, Nâoutros, pron. pers. plur. de iéou. Nous, nous-mêmes, et non pas nous autres. Contraction de nous Narïo,

Nova

oiseaux ou insectes dont

menter de prix. Dér. de Nâou, haut, élevé. lout ce qui sert à élever; augNàousso, ». f. Hausse mentation de prix. s.

lat.

retraite

couvrir de nuages, intercepter

Nâousso-pè, Nâoutoù, s.

affection,

Né, pron. relut, ou particule relative. En. L'é de né s'élide N'aï très, Comdevant une voyelle Quan avès d'éfans ?

principales delà carie

Nàouquado, >. f. Nâouqué, adj. Dim. de nâou, une petite auge. Voy. Nâou. Nàouquo, s. f. Piso ou pièlo. v.

espèce,

prieuré.

gâtés par

tagne.

Nâoussa,

sorte,

Natura.

donna ce nom à une

la

n'est autre

les lobs

propriété de chaque être créé, sa

Pendant l'occuque Celleneuve, commune de l'Hérault. pation romaine on appelait Cella une ferme, une grange isolée où l'on enfermait les récoltes. Au moyen âge on

viens.

Nâouquo.

Dér.

nez; épier furtivement, à la déroî de quoi vient-il se mêler?

le

Nature; l'ensemble des créatures;

f.

Nanette, au lieu d'Annette.

;

dit en

qui a on

son nez?

vient-il mettre

Naturo,

On

Dé que vén naséja

flairer.

de femme diminutif dérivé d'Anne,

non

;

Nom

». f.

Nanèto.) — On

Nâou,

Montrer

homme

et parties sexuelles des femelles en général.

s'emploie par politesse de préférence à Nou,

toit, il

v.

Voy. Crespino.

bé nascu, d'un

i.s

canton de Saint-Ambroix. En

Nani, adv. Nenni

Nàou,

bée;

coiffé.

:

complexiou, sou tempérament,

s.

Nanoun.

nom

est

il

jouant sur les mots gros nez.

panaris, teint

Aï agu bon nas, se dit lorsqu'on a eu le bon un mauvais pas, une mauvaise affaire.

gnifiant.

esprit d'éviter

bien gréïa; lous blas natssou

bien.

605

Neboù, do,

et

il

s.

Voy. Cdoussino. Neveu. Dim. Néboudé,

l'âge;

pour exprimer

faut dire picho-néboù.

mboùs, nouris

to,

Le diminutif

du neveu, le Que nourls néboudos

loubos et loubétoùs, qui nourrit nièces et

neveux, nourrit louves et louveteaux. Dér. du lat. Nepos, m. s.

Néboudé,

to.

le fils

».

Dim. de néboa.


NI

NEG

506 Nèci, Nècio,

Fou,

s.

sot, niais,

Du

nigaud, imbécile.

dit aussi

nèci

lou péca,

la bête faire lou nèci, n'allez pas faire

anéspas

;

es

pu

que l'aigo es longo, il est plus fou qu'on ne saurait dire nisado dé nèci, une couvée, une famille d'imbéciles.

un pauvre innocent

Vn p&oure nèci, une méchante bête;

un michant

;

;

de fumée.

Dér. du

Négréja, sombre.

mence

Voy. Bajanèl.

au

Néciardariè, s. f. Niaiserie, ou action d'un sot.

sottise, bagatelle,

Néciardas, so, s. homme simple, qui est lui-même une augm. de nèci. Nécias, asso,

s.

augm. de nèci, gros lourdaud, gros

imbécile.

Nécié, éto, s.

s.

dim. de Nèci.

Nécije, mauvaise plaisanterie, privauté. Acà

tise,

tes,

es

dé nécije, tout vos ges-

finisses vostos nécije, cessez

;

vos plaisanteries déplacées; quinto nécije/ quelle folie! il ne îait, il ne dit que des

fat pas, dis pas que dé nécije,

Néga,

qui est vrai

— Saique,

tel; du lat. negare. Vous n'auriez pas sans doute

ou considéré

ou négarias pas?

front de nier cela?

le

Ou a

l'a nié.

il

Noyer, faire périr, étouffer dans l'eau, submerger, inonder, délayer dans une trop grande quantité d'eau. As néga ta soupo, tu as mis de l'eau outre mesure dans ton

Néga.

v.

ra néga démando pa que d'aïgo, rat noyé ne demande que de l'eau, se dit de celui qui s'osbtine à lutter bouillon;

contre la mauvaise fortune, au risque de s'empêtrer de plus en plus.

On

dit d'un

homme

timide, irrésolu

:

a

pâou

toiijour

dé se néga pér quiou, il craint de se noyer dans un verre d'eau ; poudèn néga lou chi, aro qu'avèn dé la méno,

nous pouvons ncyer le chien, à présent que nous avons de la race ; mauvaise plaisanterie adressée à un père à qui nait

un premier garçon. Dér. du lat. necare, tuer, faire Négadis, s. m. Un noyé. tout

Qualité de ce

Nèn, s. m. Nain, emprunt fait au français. Employé seul, mot signifie exclusivement mûrier nain, mûrier à basse autre arbretige qui se dit aussi nanè. Pour désigner tout un iranjè nèn, un nain, il faut mentionner son nom

ce

oranger nain.

Nom

m.

subs.

Néné,

d'enfant, dim. à'éfanlouné

ou de

Jan, Jané. Faï toun néné, endors-toi, se dit en parlant à un petit enfant à la mamelle. Kèno, nom d'une petite

fille,

dim. de Jeanne ou d'Anne. neige. Se n'es tira blanc

La

subs. f.

coumo

la nèou,

d'une affaire neige, en parlant fâcheuse. Tombo dé nèou, il neige. La nèou dé huiè jours, maire dé la tèro; dé huiè jours en lai, maïrastro, neige nourrit la terre, au-delà, c'est une marâtre. de huit il

s'en est tiré blanc

comme

jours Dér. du lat. nix, nivis, m.

s.

non pas Nèr, *. m. Ners, village du canton de Vézenobre. Le nom vulgaire et la situation de cette locaNère,

et

trouve

Ners se pourraient en indiquer l'étymologie. voie romaine de Nimes à Gerplacé au point où l'ancienne la vallée de l'Allier, frangovie et le nord de la Gaule, par chissait le Gardon par un pont dont les vestiges subsistent lité

encore.

Un

droit de passage était perçu sur ce pont, et ce

droit était sans doute équivalent à

un

néret monnaie de

bronze ou monnaie noire équivalente à une maille. Une soixante grant quantité de mailles ou néret z, pesant le poix de six livres pesant ou environ.

Lit. remiss.

ann. 4462, in

col.

1,

au

v. Nettoyer. L'annétéja, l'an rascla, se dit d'un qui a tout perdu au jeu.

Nétéja,

homme

Dér. du

m. Endroit propre

;

motiVereftM.

cette catastrophe. s.

taches de salissure, et non

Voy. Ducange. Glossarium, T. iv. p. 621

périr.

s. f. Noyade. Au fig., ruine, catastrophe. perdu din aquélo négadisso , il a tout perdu dans

Négadoù,

Noircissure,

;

Reg. 198, ch. 372.

Négadisso,

A

noiraud ; personnage peau tirant sur le noir.

à

pas noirceur qui ne s'emploie qu'au figuré. qui est noir, tache noire.

Nèou, v. Nier, déclarer .faux ce

comme

s. f.

com-

la

teint très-brun, hâlé,

Négroù,

le crépuscule

commence à tomber.

Négrâou, âoudo, adj. Moricaud

bêtises.

néga,

à paraître, le jour

:

sotf. Niaiserie, simplicité, bêtise, imbécillité,

cela n'est pas sérieux

Couménço à négréja,

teinte

conduite

péjoratif de néciat,

nigra, m. s. sur le noir, se rembrunir, prendre une

lat. niger,

v. tirer

nèci,

;

m.. Petit batelet qui chavire facilement, on

nègo-chi.

:

Nègre, négro, adj. Noir de couleur noire. Es nègre coumo il est hideux comme le péché. Négre-dé-fun, noir

bénèci dé créïre acà, vous êtes bien simple de croire à cela souï pas tant nèci 1 je ne suis pas si sot! anés pas faire lou nèci, n'allez pas faire la bête. ses

s.

Négo-fol,

nescius, ignorant. Es nèci dé sa fénno, il raffole de sa femme ;és nèci à coure carièïro, il est fou à courir les rues; lat.

à se noyer, gouffre

d'eau à bords escarpés.

Néviè,

Nitidum agere, faire net. m. Grande quantité de neige tombée à

lat. s.

la fois;

Celui ou celle qui doit être noyé, qui mérite de l'être.

grande surface de pays couverte de neige ; tapis de neige. Dér. du lat. nix, nivis, neige. Ni, particule négt. et conj. Du lat. nec ; de l'ital. ni ou

Dér. de néga, noyer.

ne; de

Négadoù, no,

s.

m.

et/".

Celui qui

nie

une

dette.

Négoci, s. m- Négoce, commerce, trafic de marchandises ou d'argent; embarras, tracas; du lat. negotium, m. s. Lou Diable lous négàcisf au diable les affaires ennuyeuses!

l'esp. cat., ni. Ni,

se dit d'une chose

en français. Acà

ou d'une personne

es ni-tu-nivous,

insignifiante et sans

conséquence.

On

dit aussi

dans

le

même

sens

:

Es bo ni pér

bouli ni


N1S pér

bon à

n'est

il

rousli,

vous ne

iéou,

— Ou — Ni moi non

voulès

rien.

voulez pas ?

le

NIS pas? plus.

— Ni maï — pér — Vuy. A'«

Nisado, s. f. Nichée. Se dit familièrement pour désigner une famille nombreuse. Vaqui uno bèlo nisado, voilà une

Leva dé nisados, dOnWlW tl.-s oiseaux. Par : uno nisado dé rats, dé sert, une nichée

aquélo, n'importe, peu importe, nonobstant cela.

belle famille.

Nitu-ni-vous.

extension on dit

Nifla, v. Flairer, renifler, espionner au

Niflado,

Niflaïre, Niflaïro, fler

constamment

Niflan,

Un homme qui

a le défaut de reni-

C'est

un mot de

fantaisie, imité

de

qui est habitué à donner aux divers membres ou

l'argot,

aux

v.

renifleur.

;

m. Le nez.

s.

flg.

f Hcniflement; action de renifler, de flairer.

s.

parties

du corps un nom qui

leurs fonctions. Ainsi, de

même que

rappelle

ou représente

l'on a appelé les

yeux on a fait du

ou quinquets, parce qu'ils éclairent, nez niflan parce qu'il renifle. Un cà dé poun sus lou niflan, un coup de poing sur le nez. Douna un ci dé niflan, approcher son nez de quelque chose pour en sentir luisants

Nisàou, s. m. L'œuf couvain, eu v. fr. nichcul, l'œuf qu'on laisse dans un nid de poule pour engager la volaille à pondre d'autres œufs au même endroit. Nid de la poule qui pond et de celle qui couve. Nisàou de pijouniè, un boulin trou pratiqué dans un colombier pour faire nicher :

les pigeons.

Nisétaïro, disparait et

Niflo, la niflo,

m. Un individu qui a

La morve qui pend au nez des entants. Tira ou nifla, ou nifléja, renifler. s. f.

source sacrée

céleste. » «

,

Ce nom trouve son explication

gén. nime. On trouve v. 354) affl. de la Moselle appelé

dans l'ancien irlandais nem,

Nemesa (Auson. Mosel,

aujourd'hui la Nims, qui est

Nimes, articulé

Charvet.

— Les

deux. part.

en

faisant

voies

ch.

I

ciel,

nom

le

vulgaire de la ville de

sonner

romaines chez

final.

|'<

[Voy.

G.

Volkes-arékomikes,

les

er

page 48.) Ninfro, s. f. Une petite effrontée. Ce mot ne serait-il pas une corruption de ninfo, la mythologie nous ayant rare-

ment représenté

ses

,

nymphes comme des modèles de mo-

Es bé ; pourvu d'habillements; pourvu de vêtements.

Nipa.ado, adj. Nippé, ée est bien

L'aïgo es fresquo, méuiua, yène dé la tira

comme

une défroque de peu de valeur. malin, nigaud, dé soun èr niquouès, avec son air narquois ou

Niquouès, adj. Narquois, goguenard

,

m. Nid. du

lat. Nidus. Petit

réduit de diverses

formes, ordinairement circulaire, composé d'éléments divers, dans lequel les oiseaux pondent leurs œufs et élèvent leurs petits.

homme

Sémblo que vaï préne la meure âou nis, se dit d'un qui agit avec des ménagements, des précautions

les verres

C'était-là

Quâou sa ounté niso? qui sait où il perche? se dit en demandant où quelqu'un

Nisa, v. Nicher.

demeure.

il

On

pour un sou,

elle blanchissait,

d'eau qu'elle débitait à ses nombreux chalands. son bon temps. Plus 'tard, au lieu de courir,

alerte et provoquante,

dans

la foule, elle s'établit,

immobile,

auprès d'une table où s'étalaient, à côté de l'aniselte déjà dédaignée, des sirops et des ratafias et cette transformation ;

même

n'a

pu

sauver

la

!

Les cafés l'ont tuée, et l'absinthe

malfaisante et plus chère, a remplacé pour toujours peutêtre la pauvre anisette qui n'est autre chose d'ailleurs qu'un

équivalent du raki des Arabes.

Nisèto, ». f. Anisette. Liqueur fabriquée avec de l'anis. le midi on l'extrait du fenouil par la distillation,

et elle n'a rien de

commun avec

cette liqueur moelleuse, onc-

tueuse et parfumée connue sous

Nissôou,

s.

le

nom

d'anisette de Bor-

m. Bunium bulbocastanum

,

plante de la

Ombellifères vulgairement appelée lerrenoix. Racine formée par un bulbe arrondi de la grosseur d'une fournissant de l'amidon. On trouve cerise, bonne à des

cette plante

manger, dans les champs

et prairies,

au bord du Gardon,

dit aussi

nisa; terme de jeu pour mettre sa

mise, dont c'est sans doute alors une corruption.

fleurit

en

juin-juillet.

Quelques-uns de ces bulbes ont saveur de la châtaigne. Nista, v. Flairer, fureter;

la

même

grosseur et

la

espionner; écornifler; s'in-

former avec curiosité; fourrer son nez; pressentir prévoir ;

découvrir de

ridicules.

étant à la glace, et de l'autre, un petit panier où ou trois verres et l'intarissable fiole làoupéto

à La Baume, à Uzès, à Alzon, au Vigan. Elle

badaml. s.

bono méturo.

tioulo ioura

contenant son anisette dont

famille

Nis,

ma

étaient deux

ne s'emploie qu'au pluriel, comme dans le français; mais si on ne le relève de quelque épithète, il signifie ordinairement

En

;

Il fallait la voir, les dimanches d'été, dans les promenades, triomphante surtout les jours de foire, portant, d'une main, sa cruche pleine d'eau qu'elle n'osait toul-à-fait garantir

deaux.

simple.

:

Nisèlo, cartaièno et sin), qu'ion Youdra

Hardes, nippes, vêtements, trousseau. Ce terme

s. f.

Nipo,

Type qui

Dans

destie et de retenue?

il

d'anisette, de coco.

bien dépeint dans ces vers

si

défaut d'espionner,

le

Nime, nom pr. m. Nimes, nom du chef-lieu du département du Gard, et de l'ancienne Civitas des Volkes-arékomikes. Nimes (Nemausus en lat.) a la signification de

niche,

Marchande

s. f.

que Lafare a

Se «ara dé s.

d'épier furtivement, à la dérobée.

nipa,

de souris, une couvée de serpents. Nisado dé cassibraïos, nichée ne canailles, nichée de racaille.

l'odeur.

Niflard,

507

;

loin.

à la dérobée. FréNistéja, v. épier furtivement, fureter quentatif de nista. Nistéjaïre, s. m. Homme curieux, indiscret, importun,

fâcheux ; fureteur, qui fourre son nez partout.


NOU

NOO

508

Ni-tu-ni-vous, Voy. Ni. Mot à mot, ni

ni vous,

toi

on supprime, par euphonie, Vs phrase-faite dans laquelle final de lus qui la prend toujours. Noun es ni-iu-ni-vous, il

sert

solue, qui

ne

sait

deux eaux

entre

On

:

parti sur rien, ou qui nage dit également d'une chose qui

le

châtaignes dans les Cévennes

battage est suffisant. Cette expression signifie littéralement : elles sont assez battues ; elles en ont. le

Du lat. n«r«j.On dit prvb.: gendre, es uno bugado sans cendre.

Noro,.î./\ Belle-fille ou bru.

n'est ni chair ni poisson, en parlant d'une personne irré-

prendre un

les

lorsqu'on décortique

pour indiquer que

amour dé Nose,

noro, s.

amour dé

du noyer. Du pa

fruit

Noix,

f.

honne, qui n'a ni vice ni vertu. Nivèl, s. m. Niveau, instrument de géodésie. État d'un plan qui n'a aucune inclinaison, qui est horizontal. Dér. du lat. libellum, pris pour libella, fléau d'une

nose d'dou ginoul, la rotule. Soun sa tèn

balance qui, pour être juste, doit être horizontal.

(Voy. Sauvages.) Tèsto de nose, tête de

n'est ni mauvaise, ni

Nivela, v. Niveler, mettre de Niveau.

Nivou, le

nivou,

m.

s.

et f.

Nuage

est couvert,

temps

Lou lén es nivou; fat nébuleux. Lou nivou gagno, le nuée.

,

nux.

lat.

La

noses, son

las

sac ne retient pas les noix, se dit d'une personne qui parle sans réserve, qui raconte indistinctement tout ce qu'elle sait,

même

boufo, noix creuse,

dit aussi noase.

linotte, étourdi, tête creuse.

Quièïsso dé

vide.

nose muscado,

noix;

On

ce qu'elle devrait cacher.

nose,

Nose

quartier de

noix muscade, nose loumbardo ou

dé la nèou, temps qui menace temps de neige. Nâou coumolas nivous, haut comme les nuages. Au fig. on le dit d'une personne qui se rembrunit, dont la

nougo, noix de jauge, fruit très-gros dont l'amande n'est

mauvaise humeur couve

très-difficile à casser; nose-coucardo.

se couvre. Loïc nivou

Dér. du

lat.

Nivoulado,

et

va

éclater.

Nubes. m. s.

f.

s. ou du celt. Hiul. Nuée d'orage qui donne une pluie de

peu de durée. Aquà's pa qu'uno nivoulado, ce n'est qu'une averse sans importance, un nuage qui crève. On dit aussi troussado, mais cette dénomination s'applique à une pluie d'orage plus intense, tonnerres et quelquefois de grêle.

NivoulétoouLucéto,

s. f.

luette;

on

accompagnée de

dit aussi nioulélo,

du gosier par contraction. Luette, appendice charnu à l'entrée dont

il

forme

la

communication avec

le

nez; cet organe est

nécessaire à la prononciation et à la succion.

m.

s.

à cause de la ressemblance de

la luette

Du

uvulette,

puis luette,

le

fait

l'a

languedocien

uva,

avec un grain

de raisin, et de son dim. uvula. Le français a et

lat.

uvette,

imité

par

nivouléto et luséto.

Nivouléto, celle-ci

est

s.

f.

dim. de nivou ou plutôt de nivoulado;

une nue qui porte souvent

le

tonnerre et la

pas aussi volumineuse que la coque semble l'indiquer. Nose d'éstrécho, noix anguleuse dont le fruit est petit, serré e i

— Voy. ce dernier mot.

Nostre, nostro, pr. poss. et subst. Qui est à nous, le Lou nostre, ce qui nous appartient. Lowt nostres, les nôtres, nos parents, nos partisans. Sèn din lou nôtre, la nôtre.

nous sommes sur nos terres et non pas fermiers. Lou bon Diou té fague nostre! que le bon Dieu vienne te prendre Demandait pas que lou nostre, nous ne deman-

nostre,

!

dons que ce qui nous revient, ce qui est à nous. Noto, s. f. Note de musique. Facture de commerçant, mé dounarés ma noto, vous me donnerez facture de ce que je

vous

dois.

s. Les minutes d'un notaire. Ce mot ne f. plur. s'emploie qu'au pluriel. Les notaires sont les gardes-notes des actes originaux déposés dans leur étude.

Notos,

Nou, part, négat. Non. Expression plus familière que nani, bien qu'ayant la même signification. A di dé nou, il a renoncé à son idée, à son projet, il a reculé, il a caponé, il

Un jour

a fouiné (langue verte).

et

l'doulre nou, de

Ah! Diou nou! Ah!

deux

ondée. grêle; la nivouléto ne jette ordinairement qu'une Noço, s. f. Noce, festin. Anan faire la nopo,nous allons

jours l'un.

festoyer, banqueter, faire ripaille. L'assemblée qui assiste à

Noublèsso, s. f. Noblesse, qualité de celui qui est noble, s'emploie au fig. comme qualité du cœur. Nouga, ». m. Nougat. Sorte de gâteau fait avec du miel

une noce.

Nonanto, adj. numéral. Nonante, quatre-vingt-dix. Du nonaginta, m. s. Nono, s.f. Dim. nounéio. Dodo, terme de nourrice, sommeil d'un enfant. Faï sa nono, se dit d'un enfant qui som-

lat.

non

!

(Voy. jour.)

Ah non

et des

!

pas certes

grand Dieu,

!

amandes.

Nougaïo, ginoul,

il

Articulation. S'és désnougaïa l'éspanlo, lou démis l'articulation de l'épaule, du genou.

s. f.

s'est

meille. Faire nono, faire dodo, dormir. Nono-nounélo est le

Cerneau, moitié d'une noix verte tirée de sa coque avec un

commencement d'une chanson sur un propre à endormir un enfant.

couteau appelé cernoir, du

Nôou, Novo, pifre, se dit

adj. et s.

d'un

homme

air

monotone,

très-

Nougarédo,

Neuf, neuve. Es nâou coumo un naïf, sans expérience.

— Êscoubo

terme s'emploie

d'homme. On

novo faï l'oustâou né, balai neuf fait maison nette; c.-à-d. tous les commencements sont beaux. Flame-nâou, v. ce

IS'ousièïro.

mot. Faire dé nôou, refaire, Dér. du lat. novus, m. s.

la famille

faire à neuf.

Nôou, nom de nombre. Neuf. Du lat. novem, m. s. Nôou! loc. prononcée sous forme d'interj. et dont on

s. f.

nom

Ce

comme nom de lieu ou nom Nougaré, Nogaret, nom d'homme, et

souvent

dit aussi

— Voy. ce mot.

Nouguiè, le

lat. cernere, séparer.

Noiseraie, terrain planté de noyers.

s.

m. Noyer. Jugions

regia, Linn.,

arbre de

des Juglandées qui produit le fruit connu sous de noix. Nom propre rendu en français par Noguier.

Nou'n, contr. de nous-én. iïou'n dounarés, vous nous en se

donnerez.


NOU Noun, il

On no remploie même que l'adv. Non,

dit toujours nou.

pas, équivaut à

Noun, dans une phrase, suivi ou non de ne pas, non pas, quelquefois à ne, seule-

ment. Noun save, fara'i,

je

ne

sais pas, je ne sais, je n'en sais rien.

Cependant

J'irai,

non pas pour cela, mais... comme composé donnant

notai pal remplace nou,

plus de force à la négation

:

Ou

voulez?

— Noun pas!

Le voulez-vous? non pas! non, certes! Noun, s. m. Nom terme dont on se sert pour désigner un être. Les noms propres, dans l'idiome Cévenol, comme ;

dans les autres langues, sont tirés en général de la religion, des diverses professions, des qualités et des défauts moraux ou physiques, des habitudes, des mœurs, des noms de lieu d'origine et de choses qui nous entourent. Quelques ples épars, le

et surtout les difficultés, les inconvé-

noms; quant à leur emploi, tournures tout-à-fait différentes des habilocales, quelques tudes françaises doivent être mentionnées. nients d'une traduction de ces

De même qu'en il

Boiardo,

il

Italie

Petrarca,

où il

l'on dit

Tasso,

l'Alighieri, l'Ariosto,

:

Boccaccio,

il

le

languedo-

cien emploie volontiers le même article et l'ajoute indistinctement au nom de famille et au nom de baptême : lou Sabatiè,

dire

:

Gardiésso

Mu

— Dim. Gard

— Sdouviésso — Dim — Basquésso — Dim. Basquou

rgué.

Sdouvi

Sdouviélo.

.

Basque.

:

— l'rivado — Dim. Prlvadé. Berna — Rérnado — Dim. Bérnadé. Priva

Exe. cependant certains mots qui, en français, prennent un c final et qui font ago : Altéïra

Brassa

— Altéiragn — Dim. Altétragué. — Brassago — Dim. Brassagué.

Ceux en

al font àio

:

— Rigaio — Dim. Rigaié. Rigal — Guibaïo — Guibaié. (initial

exem-

que nous allons donner, indiqueront suffisamment

mode de formation

Cardin

— Dim Miirguésso

Les noms en a font ado

panliou, je n'en ferai pardicu rien! Y-anaraï,

noun pas pérucè, mai...

même

jamais isolément, car opposé de oui, qui se

part. nég.

n'est pas le

Noun

NOU

— Mièrgnr

ÏAntouèno, louRocho, laJano. Il est aussi d'usage de Pière dé Dessalé n, Jan dé Rotivéirôou, Céséto dé

la particule dé n'ayant, cette d'autre prétention que d'indiquer la filiation ; et lorsque la mère a été veuve de bonne heure ou que, maitresse-

MAourin, César d'Arnavièïo,

Ceux en an

font quelquefois anto, quelquefois ando, quelquefois anquo, quelquefois ano :

Paladan

Duran— Mdouran

— Paladano — Dim. Paladané. Duranlo — Dim. Durante. —

— Dim.

Mdourando

mdourandé.

— Blanquo — Dim. Blanqué.

Blan

Ceux en Aou

font, suivant le cas, alo

en français et âoudo quand

il

quand aud

fait

il

fait

a

:

Dim. Pourtalé. Pourlalo Pourtdou Dim. Barnastalé. Barnassalo Barnassâou Dim. Arndoudé. Arndon Amdoudo Dim. Bérdoudé. Bérdoudo Bérdou

— —

— —

fois,

femme, elle passe pour avoir, du vivant de son mari, une bonne part dans l'administration de la communauté, c'est elle qui donne son nom aux enfants, et l'on dit alors :

Jané dé Roso, Luise dé Rouvéïrolo, Jdousà dé Miérguésso, André dé Blanquo. C'est

nom

la

une politesse en languedocien, de nommer par son personne que l'on salue en passant ou à laquelle on

n'y ait aucun risque d'équivoque. Cette coutume est usitée aussi en Italie, où on ne l'emploie cependant qu'avec le nom de baptême. adresse

On

sait

la parole,

fut-elle seule, et quoiqu'il

qu'en français

ainsi, et qu'il suffit,

il

n'est point

de bon ton de dire

dans ce cas, de dire Madame ou Mon-

sieur.

Les noms de famille languedociens sont tous susceptibles de féminin ou de diminutifs. Comme on ne dit pas, pour peuple, madamo uno téh, comme en français, il a fallu donner, à chaque nom propre, une désinence féminine pour l'épouse de tel et tel. On est souvent fort embarrasé pour former ainsi le nom des femmes; les principes suivants le

sont assez généralement reçus à quelques rares exceptions près

Ceux en ar

font ardo

:

— Bérardo — Dim. Bérardé. Gaïar — Gaïardo — Dim. Gaïardi. Foucar — Foueardo — Dim. Foucardi. Bérar

Ceux en as

font asso

:

Dumas — Dumasso — Dim. Dumassé. — Dalgasso — Dim. Dalgassé. Dalgas Ceux en é fermé Coulé

Bouné

font éto

:

— Coulélo — Dim. Couléloù. — Bounéto — Dira. Bounétoù.

Ceux en

é ouvert font éto :

Ddoudé — Ddoudèto — Dim. Moxtdété. Balè — Balèto — Dim. Ralélé. Cependant

André

fait

Ceux en

:

Andréïo

Dim. Andréné ou Andristé.

ié font l'A'ro :

— —

Dim. Cavaiéiré. Cavaïéïro Cavaïé Dim. Larguièiré. Larguié Larguièiro Dira. Piéché ainsi que Dalpiè, Tié, Pié fait Piécho

:

Les noms terminés au masculin par un un ou muets, font ésso au féminin :

Rouvièiro

— RuuvU'trésso — Dim.

Rouviéiré.

«,

un

»,

uno

Ceux en

él font é~\o

ceux en élilo

;

— Dounzéio — Dim. Dounzéioù. Roussel — Roussèlo — Dim. Roussélé.

Dounzél

etc.


NOU

NOU

510

— Bninèlo — Dim. Bntnélê.

llrmièl

Ceux en en font énlo

Gourdoùs

:

font coudo

Ceux en u

Chapèoudé. Dim. Vèoudou.

— Vèoudo —

Téstu

font èrfo

Cadu

es font

&o

:

— Pagéso — Dim. Pagésé. Pages Courtes — Courtéso — Dim. Courtésoii.

:

fait

Téstudé.

:

:

— Roubèrlo — Dim. Roubèrtou ou W. ifasér — Masèrto — Dim. Masèrté.

Roubèr

Ceux en

font udo

— Tésludo — Dim.

Cependant

Ceux en èr

:

:

— Chapèouno — Dim. Chapèou Vèozi

font tantôt ouso, tantôt ousso

Rous

Clamén

Ceux en cou

aies

— Rousso — Dim. Rousse. Ginoùs — Ginouso — Dim. Ginousé. Cahous — Cakousso — Dim. Cahoussé.

— Sirvénto — Dim. Sirvénté. — Claménlo — Dim. Claménté.

Sircén

— Gourdouso — Dim. Gourdousé.

Ceux en

Caduguo

Ceux en us

— Dim. Caduque.

font uso

ou usso

:

Pértus — Pértuso — Dim. Pértusé. Tabus — Tabusso — Dim. Tabussé.

Ceux en un

font uno

:

— Dâouluno — Dim. Dâoutuné. — Véirun Véïruno — Dim. Véïruné.

Ddoulun Cependant Rrés

fait

Brésso

Ceux en Baldi

:

— Dim. Bresse.

accentué font ino

î

On

— Baldino — Dim. Baldiné.

Sabourï

Sabourino

—Dim.

suivre les règles générales, surtout ceux que le français a introduits parmi nous. A leur égard, on doit suivre, autant que faire se peut, les analogies et les étymologies, surtout la

Sabouriné.

— Mâourino — Dim. Mâouriné.

Mdourin

Ceux en

lettre finale

iou font ivo

— Danadivo — Dim. Donadivé. Maliou — Mativo — Mativé. Fountaniou — Fountanivo — Fountanivé. Cependant

nutifs,

font olo

:

.

ftor

:

— llordo — Dim. I lourde.

Ceux en

os font osso

— Bédosso — Dim. Bédoussé. Mâoubos — Mdoubosso — Mâouboussé. et

en oun font om«o

— Dim. Chapouné. Chapouno — Chardouno — Dim. Chardouné. Pièrédoun — Pièrédouno — Dim. Pièrédouné. —

Ceux en md

font oulo

aussi

:

beau monde français, ne voulant plus s'appeler Pierre, Paul ou Jean, comme ses pères, alla chercher ses patrons dans les légendes étrangères, le languedocien eut la vaniteuse pensée de le suivre dans cette voie. Mal lui en prit, et baptise

Wilfrid, il

:

— Coumoido — Dim. Coumoulé. Réboul — Réboulo — Réboulé.

il

ses enfants

les

des

noms d'Oswald, d'Edwige, de

appeler autrement : car ces noms, ne prononcer, qu'il revienne donc, pour

est obligé

ne peut pas

de

les

aux jolis prénoms Thérèse, Marie, Jeanne du même genre, si propres à son fluide landes Mariouné, gage, dùt-il continuer à en faire des Trésoit, des Janoù, Janéloù ; cela vaudra toujours mieux que Clitènnés/rélo, ou Brutusé, petits noms dont nous avons entendu

plus :

Chapoii Chardoit

Cottmoul

noms de baptême ont

Jacques sous le masque de Sissé, Césé, Béloun, Trésoùel Jacourlo, qui s'imaginerait que Frè, Dalè, Mané représentent Ferdinand, Edmond, Emmanuel? Mais ces diminutifs ne sont pas seuls méconnaissables lorsque le

s'il

:

Bédos

Ceux en ou

les

rèse, voire

Souléïrôou — Souléïrolo — Dim. Souléïroulé. Massabiôou — Massabiolo — Massabioulé

Ceux en or font ordo

entendu que

prétention ; car s'il était possible, par habitude peut-être, de reconnaître Alexis, François, Isabelle ou Elisabeth, Thé-

:

olo

être ter-

l'usage et

subissent ainsi ? L'invacapricieuses transfigurations qu'ils sion de prénoms nouveaux rendrait plus vaine encore cette

— Ravassolo — Dim. Ravassoulé. — Tréscolo — Tréscoulé.

Ceux en iou font

:

employés. Mais qui pourrait essayer de poser des règles aux

:

Ravassol Tréscol

est bien

Il

— Riboto — Dim. Riboulé. Morb — Morolo. — Dim. Morouté. ol

é et

leurs diminutifs et c'est sous cette forme surtout qu'ils sont

Ribà

Ceux en

en oà

Quand aux dimi-

ceux qui doivent

no à ceux terminés en où.

:

ô accentué font olo

le français.

est difficile de préciser

l'euphonie sont les seuls des diminutifs se forme en ajouLe féminin en cela. juges tant la syllabe muette to à ceux en é et la syllabe muette

Fiousso

Ceux en

il

minés en

— Dim. Fioussé. Carîou — Carioudo — Dim. Carioudé. fait

du masculin dans

:

Donadiou

Fiou

sent que ce ne sont là que des noms usuels et comle pays; il en est une foule d'autres qui n'ont pu

muns dans

:

les quitter,

et tant d'autres

une mère appeler

ses enfants

que

l'on avait

goût de baptiser Clytemnestre et Brutus.

trouvé de bon

noun, Dalmas, Déléouse, Masèl, Massabiôou.

Voy. Etcaï-


NOU Noun-dé-noun

NI S

Nom de-nom

juron qui était sur le second commandement de Dieu et

,

point de transgresser le qui, êtranglô a temps, finit en

Nourrir.

v.

Nouri,

Du et

murmurant un vain

latin nutrire,

nir les aliments nécessaire;

— Mi donou vin sôous

!

son.

me donne

s.

Nouriço,

f.

femme qui

Nourrice,

Nouridoù,

mis à

prêt à être

Dér. du

lat.

Nouris,

s,

le

nourricier,

il

dit

:

et

:

Nous,

du

va plus loin encore car, du frère de cet

il

moun

homme

lat.

nodus, par

la

suppression

Nous-courén,

nœud

coulant.

Nous, pr. pers. Nous, régime et jamais pluriel do je, le verbe se conjuguant toujours sans pronom. Fasis-nous un

aimên-nous entre nâoutres, faisons comme les huissiers si l'on ne nous aime pas, aimons-nous entre nous.

avez-vous lu

es

f.Dim. de Nos»,

les

Voy. ce mot.

Le

roilelet, qui

pelite noix.

nousa.

journaux? m. Novembre, nom du onzième mois de

s.

l'année Julienne et Grégorienne.

Du

lat.

novembris,

fait

de

nouviàoudo, habit ou robe de noces.

Nouzélu, do, adj. Noueux, euse. lat. nodosus, m. sign.

Dér. du

Novi, Novio,

Le

subs.

les fiancés. Sis pressa

Nouer. Po pas nousa lous dous bous, il a de deux bouts de l'année pour subsister

Nousa, do, adj. Nouée, ée; chose fixée au moyen d'un nœud. On dit en parlant d'un enfant rachitique et qui ne :

In—

de Nnuynredo.

novem, neuf, parce que ce mois était le neuvième de l'année romaine, lorsque cette année n'avait que dix mois. Nouviàou, do, adj. Nuptial. ,14» nouvidou, râoubo

:

peine à joindre les avec ses revenus.

grandit pas

synonyme

sa seconde année. Nouvilosau plur. se dit surtout des nouvelles données par les journaux. Avis légi las nouvèlos r

un plaisir. Nous ou douni, il nous le donna. Faguén coumo tous sarjans : se nous uïmou pas,

v.

Voy. Note.

Nouvèlo, ». f. Nouvelle, première annonce d'un événement récemment arrivé, bruit, rumeur. Brebis qui a atteint

plési, faites-nous

Nousa,

».

Nouvémbre,

d, Protubérance, saillie, tubérosité.

la

non pas namd-

et

Noutàri, s. m. Notaire. Nouvel, adj. Nouveau, nouvelle.

ouncle-nouris.

m. Nœud. Du

s.

polis

n'est pas plus gros qu'une noix: c'est le plus petit oiseau

père nourricier. Le mari

:

même,

fait

d'Europe.

Voy. Nouriço. On dit ordinairement Pâtre ou pèro-nouris. Cependant la mère, en parlant du mari de la femme qui allaite son enfant, le désigne fort bien ainsi Moun nourit. L'enfant l'appelle plus tard de de la nourrice.

m. Nœud coulant

Nouiso,

l'engrais.

métal qui

Nousièïro, n. pr.de lieu. Nozières, hameau de lacommune de Boucoiran, canton de Lédignan, près duquel se ti une station du chemin de fer d'Alais à Lieu plantéde

nulriendus.

m. Le

t.

011

tfamna

msj MtfÉh

Voy. Nous. Nouse, s. f. Noix.

tice.

engraisser,

Bock

dit

noyers, noiseraie,

m. Cochon d'un an, cochon à

5.

un enfant

allaite

courant

élever.

vingt sous par

jour, plus la nourriture.

qui n'est pas le sien. Dér. du lat. nutrix, ou de nutricia,

f.

Nous-courén,

alimenter; four-

entretenir;

allaiter;

nouri, on

Nousciéto, s. d'une agrafe. On

comme

au plur. Novis.

vous êtes pressé

nàvi,

va se marier.

celui qui

Dér. du

fiancé, la fiancée,

coumo un

novi.

lat.

Novo, adj. f. Voy. Ndou. Nus, uso, adj. Nu, nue, Èro nus coumo un virme, il était nu comme un ver. M'an laissa tout nus, on m'a dépouillé de tout.

o 0; fait

*.

m. La

lettre

riel, est

dans

même

suivi de

1'*

qui se

marque du

plu-

pendant de \'e muet se perd, assez peu articulé, exactement comme

l'italien

accentuée

il

est le

meco, mio, petto; tonique,

comme dans

le latin ergù, cicero.

il

final,

muet ou tonique. Muet,

français et

il

0. L'o

toujours sentir qu'elle soit ou non la

le

Pour

il

a toute sa valeur

numéro, zéro, ou distinguer dans ce dernier cas,

français écho, le

prend un accent grave. L'Italien encore procède de même, et faro, je ferai. Le languedocien a

écrit faro, phare,

également besoin de différencier final, et l'accent

qui indique

la

les

deux valeurs de son o

prononciation peut changer

en

même temps

la signification

feu, babo et baba,

d'un mot

:

(%o et fia,

fille

et

bave et chrysalide, tantos et tantos, tantes

et tantôt.

Dans que

la

l'a et

pour

triphtongue, d'un usage très-fréquent, l'o, ainsi prend un accent circonflexe. Cet accent n'a point

l't

effet

de changer tonique de

le

sou de

la lettre,

mais d'indiquer

triphtongue c.-à-d. que celle-ci se en sur la prononce voyelle accentuée et en coulant forçant sur les autres, mais le tout par une seule émission de voix, quel est

la

sans l'allonger fôoure, biôou.

comme

la

s'il

formait deux syllabes

— 6 prend encore

le

même

:

mâoure.

accent, par ana-


ON

OH

512 logie

avec

et

le français

le

pour

moun Diou!

mon Dieu!

ô

du suivant,

distinguer

ou indiquant

lorsqu'il est particule précédant

le vocatif

:

qu'un de

Dià.—

Voy. la lettre I. Oui. Peu en usage et jamais qu'a-

0, pari, affirmative. vec les personnes que l'on traite très-familièrement, o est l'ancien oc abrège, adouci ou dégénéré. C'est encore le oui des Hautes-Cévennes.

Obro,

Œuvre,

s. f.

fosso obro aqui, travail, de la

du

— Voy.

il

y

travail, ouvrage.

Y-doura

de

la

terre le

Voy. Dib.

aux

Oï, partie, affirmative. Oui. Ainsi qu'on peut le voir articles nani,

nou, o

et voui, le

deux affirmations,

tions et

languedocien a deux néga-

l'une familière et l'autre respec-

Y-a prou obro, y-a beaucoup de

l'usage et l'on en verra l'origine à l'art. Voui. Oï est l'af-

y aura bien

sonnes que l'on tutoie ou avec qui l'on agit du moins trèsfamilièrement si on leur dit vous; il est par conséquent le corrélatif de nou. Il ne parait pas être une altération du

bé d'obro,

il

Faire dé l'obro lou

travail, et aussi bien des difficultés.

vala, faire

loin.

tueuse. Ces nuances sont scrupuleusement observées dans

Oc.

a là beaucoup d'ouvrage,

difficulté.

en prolongeant le son, pour appeler quelOh! hé! oh! vraiment, oh! bien. Oh.'

exclamation,

6

fossé, c.-à-d. tirer

de

la

chose

firmative familière;

on en use seulement envers

les

per-

les

vieux oc aujourd'hui abandonné;

autrement

prononcer à peu près de qui est devenu l'oui français. Cet oil, dont le languedocien fit oï, dût être adopté par imitation d'un langage

dépenses nécessaires pour l'agrandir, pour l'entretenir, ou bien faire de nouvelles dettes pour en payer d'anciennes, L'obro lâouso lou mèslre, l'ouvrage recommande l'auteur, à l'œuvre on connaît l'ouvrier.

:

Fulobro.

du

tre-Loire, qui

même

c'est bien plutôt l'oil d'ou-

reste devait se

et

Voy. ce mot.

plus élégant, et plus tard il resta corn me affirmation tutoyante

Dér. du latin opéra, m. sign.

lorsque

Labour, façon. Douna uno obro, donner une façon, un labour à un champ. Y-apa 'ncaro l'obro, la terre est encore trop humide ou trop sèche pour être labourée, s. f.

Obro,

pour recevoir un bon labour, y-a michanlo obro, le travail est difficile, pénible. Y-a bono obro? le labour se fait- il aisément personne l'obro, le

par extension, cette question s'adresse à une occupée d'un travail quelconque. Lou ban dé banc de l'œuvre, des marguillers. Bon jour, bon

? et,

de salutation adressée à des gens qui tra-

obro, phrase

mation respectueuse que devaient employer

Oc, particule affirmative dont

nos provinces

se servaient

s.

Oli, l'huile,

il

qualité particulière

celles

moitié de la France. Oc n'est autre chose que le lat. hoc, ellipse de hoc est, cela est. Après avoir été l'expression

samment d'un

la

est

complètement tombé en

parlait, oc est

encore employé dans

environs du Vigan

les

;

mais pour nous, il n'existe plus oï l'a depuis longtemps il ne reste qu'un souvenir presque effacé de lui dans o qui en est la corruption et dont on fait même

peu usage.

Ocho,

s.

f.

met ou bout de roue. Ocho serait-elle une altération

Esse, clavette en fer

pour retenir

la

bien forte et bien gratuite aussi

nom aux

ce

du

groseillers

que

l'on

français esse ?

épineux

— On donne

communs dans

les

haies. s.

m. Ennui, dégoût.

Véni en odi. La car

me

fatigues, tu

veni.i in

disant

Oh

:

!

marque

On

ne l'emploie qu'ainsi vèn en odi, la viande me répugne,

m'est devenue fastidieuse,

mi

Aquà

's

taquo

d'àli, c'est

courage Dér. du

tache d'huile qui ne

vaut contrat. Oli dé couïde, on

travail

il

le

dit plai-

faut faire agir vigoureusement

Dâou

et d'àli !

Allons

!

!

vum,

lat.

oleum,

même

signification

ou plutôt

d'oli-

huile d'olive.

On, pron. pert.

indéfini

ou

l'On. On, l'on. C'est à la

langue romane que le français a pris ce pronom qui n'est autre chose que l'abréviation du lat. homo ou homines. Le

que

homsapia, afin qu'on sache ou non volem que hom prendan las per-

disait :per tal que

homme

sache

;

sonas des clerghes, nous ne voulons pas qu'on saisisse la personne des clercs, etc. Mais il est à remarquer qu'alors que le

français s'accommodait

de

tournure romane,

la

le lan-

guedocien l'abandonnait pour revenir à la tournure latine et s'il reprend parfois, avec quelque utilité, son bien passé ;

Odi,

tu

animaux

user de la graisse de coude.

les bras,

roman

Voy. Oï.

;

brûlure.

s'efface pas, cela

;

remplacé, et

d'olive.

qu'on trouve dans les joinet en plus grande quantité du bœuf, à raison de sa grosseur on l'emploie

la

Il

l'huile

la glaire d'oeuf,

tures des grands os des

pour

désuétude.

que de

s'agit

àli,

dans

au pays où on

ne

il

de la bonne huile. Oli for, huile forte. Oli d'anfèr. (Voy. Ânfèr.J Oli d'éspl, dé cade. (Yoy. ces deux mots.) Oli dé pè-dé-biôou, synovie, liqueur visqueuse, de la nature bon

méridionales qui, pour cela, furent appelées la langue d'Oc,

nom

gens bien

m. Huile. Dans un pays où la cuisine se fait à est bien entendu que si on n'indique pas une

séparée par la Loire de la langue d'Oil ou d'Oui, parce que ces deux derniers mots étaient l'affirmation de cette autre

caractéristique d'une langue au point de donner son

les

élevés.

du blanc ou de

vaillent.

l'essieu

qui parut encore plus raffiné, et dont on fit définitivement comme affir-

le oui,

voui, lui succéda et s'établit

fttè

:

vènes en odi, tu m'ennuies,

m'es insupportable.

odium, tournure que

venir a noia, ennuyer. inlerj. commune à toutes la surprise,

C'est

l'italien

l'admiration.

du pur

latin

a aussi imitée en

on po pas y tène, on ne comme dans peut y tenir, etc., etc. Par euphonie on rend souvent on en d'autres mains, par don, dans vost'

:

le dialecte alaisien

éstouma se baro.

»

:

Don

se forço,

(Lcyris, poésie inédite.)

doutramén

Là où

le

fran-

emploie on, le languedocien peut presque toujours rendre la phrase d'une manière différente et souvent préfé-

çais les

On

langues.

se sort aussi

Oh

qui de cette !

rable

:

on

dit,

on

fait

beaucoup de choses,

se dis,

se

faï


OSQ (otso càousos; ou vous on vous le dit, on vous

le

l'a dit,

on va commencer, van acouménça; on ne prend pas les mouches avec du vinaigre, èmbé fèou noun séprénoumous-

di,

qu'on peut rendre par ho là hé Oouhl y-a pas ttingus? holà lie! il n'y a personne dans la maison? Oouh en appuyant longtemps sur le premier â, est aussi !

!

inlerj.

!

!

!

le

commandement à

de

la hèle

tomme ou

dans ce cas, l'opposé de i;

rêter et,

oh! ou ho! que

Irait

le français le

de

s'ar-

rend par

le

commune,

ces; l'orge

de

languedocien emploie aussi. m. Orge (hordeum), dont il y a plusieurs espè-

s.

Ordi,

ou escourgeon, plus connue sous ce

orge carrée, grosse orge

qui a quatre rangs de barbes, est la

du

Dér.

j.

Orgue,

du

Dér.

».

Orle,

hordeum, m. sign. m. Orgue toujours du môme genre au

lat.

comme au

;

Dér. du

le

sign.

m. Bord, margelle d'un

puits; bord d'un vaso

s.

m.

la ville

siècle. il

duquel

importa à Paris C'était un éleetuaire dans la compo-

d'Orvièle, en

entrait, disait-on,

Italie,

54 drogues

longtemps comme un remède

et

le

et

qu'on

infaillible

contre

on donne

ce

nom

à

n'en reste plus que

Il

languedocien s'en sert en disant

:

marchan

pour désigner un hâbleur, un charlatan qui débite toute autre chose que des éiectuaircs; mais ce mot d'ourviatan,

tombé BO désuétude. m.plur. Osses. Noyau de cerise, de pêche, de prune, etc., osses d'oulivos, marc d'olives pressuré. Piqua lous osses, casser les noyaux. Leur dureté, pareille à celle est aujourd'hui

Os,

s.

l'os,

a valu ce

nom aux noyaux que

le lat. appelait aussi

t.

m.

solide, qui

plur. Osses. Os,

forme

somme

partie

de

l'animal

charpente de son corps.

la

dure,

A

bon

Os-puden, os pubis; du lat. pudens, pudique ou pudendus, que l'on cache par pudeur. Os-Berlran, l'os du croupion, l'os sacrum, la dernière des chi bon os, à bon chien

bon

os.

Vertèbres, terminée pli on petit os un peu recourbé appelé dont la luxalà qu'aboutit une foule de nerfs

coccix. C'est

tion est toujours dangereuse et souvent mortelle, ce qui a

donner par

sacrum parce a valu son

les

anatomistes à cet os

le

surnom de

Quant à ce qui lui difficile de le dire, et

qu'il n'y faut pas toucher.

nom

languedocien, il serait cela tient sans doute à quelque fait aneedotique oublié. 0* dé supio, os de seiche l'on met dans les cages d'oiseaux

que

et

qui leur sert à

Osquo,

v. f.

affiler leur

faire uno osquo dou erémal, cheminée, se dit lorsqu'il se pro-

Fôou

une croix à

faut faire

la

duit un fait extraordinaire, en dehors de toute prévision.

Vous faraï uno osquo à l'douréto, je vous couperai un petit l'oreille pour vous en faire ressouvenir. Save ei que

bout de

né viou l'osquo, A fa uno osquo, Dér. du

lat.

je sais ce qu'en

vaut

la

marque ou

l'aune.

s'est endetté.

il

occare, couper.

Osquo, part, affirmative qui répond à oui, assurément, certainement. C'est le mot précédent devenu affirmation

entendu, acquis au procès-verbal,

bec.

Hoche, encoche, eutaillure pour marquer

enregisle

sens.

Otobre, tait

marquons-le,

faguén uno osquo. Osquo dé segù, se dit dans

le

que

m. Dixième mois de

s.

huitième, er

1

comme

ce

l'année actuelle qui n'é-

nom

l'indique, lorsqu'elle

mars.

m.

october,

relat. Le.

Ou, pron.

sign.

Vous ou

dise, crésès-ou,

ou crisegui

i

ne le croyez pas, aquà m'es égdou, je vous le dis, croyez-le, Ou faraï, je ferai cela, J/'ou a di, il pas, ça m'est égal.

m'a

dit cela.

Dér. du

m.

lat. hoc,

sign.

Ou, conj. alternative. Ou. Biuiï ou déman, aujourd'hui ou demain. On le fait suivre aussi de bé : Vendrai dilus, oubé ou mandons, je viendrai lundi, ou bien vous l'enverrez

à l'habitude et au goût à décider de l'emploi

c'est

;

de cette variante.

Ou tient

!

un de ces sons, comme oh! ho!

est

à toutes

les

très-long, peut se rendre fi!

vérgougno!

le

qui appar-

paroles, la selon l'intodégoût,

l'on fait

au besoin par donc!

ordinairement

fi!

cochon

fi

donc! j'en aurais bien honte

!

fi

aux pourceaux en anglais out, hors ! dehors :

Ou.' pour les chasser,

huesium

la bass. lat.

le

fi

donc! Ou.'

vilain! Ou.' n'douriéï bé

le

aussi

Dans

etc.,

langues pour exprimer, sans

la douleur, surprise, l'admiration, nation qu'on leur donne? Ou, que

lou porl

Ossa, ium.

Os,

il

commençait le Dér. du lat.

ou bien Ourviatan. Orviétan, qu'un

,

nom,

étoffe,

orula, dim. de ora, bord.

lat.

xvn e

regarda

fait

vin, la

en ont notamment certaines crémaillères. Nàoussa d'uwi

même

beaucoup de maux. Selon M. Maguol Montpellier, à l'Anchusa monspeliaca.

de

le

;

trons-le,

organum, m.

lat.

Orviatan, charlatan de

sition

pluriel

singulier.

quelconque; ourlet, repli et couture au bord d'une d'un tissu, pour qu'il ne s'effile pas.

le

taille le

familière et plaisante, en l'employant d'une manière elliptique, comme si l'on répondait : ce que vous dites est

nom.

dans

viande qu'on prend à crédit, pain, ou pour tenir toute autre espèce de compte cran, entaille sur un solide, pour accrocher ou arrêter (unique chose, comme sur une

osquo, hausser d'un cran.

quos.

Oouh

5!»

OUI ou faran véïre; «oui ou disou, vous ou an

fera voir, vous

Ou crie comme on dit I

!

signifiait huée.

Ouï, est une de ces interjections ou exclamations, dont la douleur, il est question à l'art, précédent, qui exprime la souffrance: Ouï mé fasis mdouf aie, vous me faites

mal

.

Ouïèïrado, Ouïèïro,

s.

f.

Le contenu d'un

huilier plein, oui&ro.

Huilier en verre et surtout en fer-blanc,

s. f.

ne se dit bien que du récipient qui contient l'huile pour ce serait donc plutôt une l'usage courant ou journalier ; huilière

ou cruche à

des burettes où cisme.

l'on

l'huile. Ouïiïro,

met

pour huilier composé

l'huile et le vinaigre, est

un

galli-


OUN

OUL

514

Ouïra ou Bouïra, t>. Frapper, meurtrir, briser les os, et proprement, faire une outre ou préparer pour cela la peau

luropea, Linn., l'olivier sauvage, olea sylvestris, Linn. Oulivià dé toun gran, castagne dé toun pèro, amouriè

d'un vieux bouc, ce qui se fait de la manière suivante Le bouclier, après avoir égorgé l'animal, le frappe à coup

dé tus-mémo, olivier de ton aïeul,

:

de barre par tout le corps, pour ramollir les chairs et briser les os, qu'il détache ensuite par l'ouverture du cou dont il a séparé la

tout

Quand

tête.

le

dedans

est net,

il

fait à la

préparations nécessaires pour qu'elle puisse convin ou l'huile sans leur communiquer de mauvais

peau

les

tenir

le

lui-même dans

qu'il le dit

cet autre dicton

l'expression lou

voit par là

Diable vous owire

que une imprécation horrible si l'on savait la force du terme ou qu'on l'eût dans l'intention mais ce ne sont le

olivettes.

La culture de

serait

;

plus souvent que des expressions qu'on peut appeler explétives, qui ne signifient rien ou tout au plus que de l'im-

mais il

comme

l'olivier semblerait

donc peu avantageuse;

vient bien sur nos collines en terrasses, où

il

ne serait pas utilement remplacé,

mûrier et

toujours, avec

vages.)

soins et la reconnaissance de notre pays.

Outre, peau de bouc accommodée pour y mettre des Les outres faits avec une peau de vache cousue

Dér.

à

font très-peu à dos de mulet.

Dér. du

m.

lat. uter, s. f.

Dér. du

lat. alla,

Ouliva,

v. Cueillir

m.

dans nos

olives

localités

récolte les olives avant qu'elles soient assez mûres pour tomber d'elles-mêmes, et où les oliviers n'atteignent pas

des dimensions telles qu'il soit nécessaire d'en gauler le fruit. Ouliva doit se rendre par cueillir et non ramasser les olives. Ce mot peut être pris dans le sens de frucha :

an

Motis oulivics

Oulivados,

bien ouliva, ont

donné beaucoup de fruit. où l'on récolte

elle-même ou l'action de cueillir ce

Pér oulivados, à

au temps de

l'olivaison,

l'oli-

s.

m.

et

/".

Cueilleur, cueilleuse

olives; ici ce travail est

ordinairement dévolu aux femmes, ce qui

minin oulivaïro

est

presque usité.

On

fait

dit

que

aussi

Oumbrén

ou Aoulivastre-Bouscas,

opposé à

s.

Dér. du

formOse puer, nimium ne crede côlori : Alba liguslra cadunl; vaccinia mra legunlur. €

:

;

noires leur succèdent.

Oulivédo, Dér.

du

Ouliviè,

s. f.

lat. *.

Olivette,

m.

m.

champ

planté d'olives.

noms de le

surtout.

cent fénnos, l'ombre d'un

homme

vaut

om

oum

et

lieux

:

que sont venus

et c'est de là

Sént-Éslève dé Lon, lou

languedocien prononce

ainsi et

que

mas

le français,

plus respectueux cette fois pour l'étymologie, écrit SaintEtienne -de -Loi m, etc. Le nom propre Delon Déhun, a la

même

origine, mais alors le languedocien et

français auraient repris leurs rôles.

Ouncha, Ouncha las

v.

Oindre, enduire d'un corps gras, graisser.

rodos, graisser les roues.

Ounchuro,

sign.

Olivier, arbre qui produit l'olive,

un cheval

— Salado mâou oun-

chado, salade qui manque d'huile, affaire mal conduite. Dér. du lat. ungere, m. sign.

»

olivetum,

Lon, que

un corps

et particuliè-

umbra, m. sign. m. Orme, ormeau, ulmus campestris, Linn.,

disait autrefois

plusieurs

le

ne t'enorgueillis pas de tes fraîches blanches fleurs du troène tombent des baies

les

on

fait

lat. s.

sans doute

bel enfant,

couleurs

la

ouli-

m. Troène.

défendre du

de l'ombre,

faire

f.

Oumbro d'home vôou cent femmes.

indigène, à fleurs on forme des palisbaies dont et et blanches noires, petites sades et des haies. C'est en parlant de lui que Virgile a dit :

sign.

Ombre, obscurité causée par un corps lumière; espace privé des rayons du soleil.

s.

le fé-

arbrisseau

m.

Ombrager,

geux, pour une bête,

Oume,

Oulivastre

le blesse.

quo, adj. Ombragé, couvert d'ombrage, qui soupçonneux, pour une personne; ombra-

,

est à l'ombre;

varèlo.

Liguslrum vulgare, Linn.,

v.

l'on fait

ce

Oumbraje, s. m. Ombrage, ombre que opaque en interceptant les rayons du soleil rement celle que font les arbres. Oumbrcja, v. Variante d'oumbra.

Oumbro,

Oulivaïre, Oulivaïro,

Chacun sa

soleil.

vaison.

d'olives, qui fait la cueillette des

 Toussan, l'oultvo main.

que boul din ce qui bout dans son pot, chacun

sait

lat. olla,

Oumbra,

plur. Olivaison, saison

s. f.

olives, la récolte

fruit.

Dér. du

l'on

la

Marmite de potin ou de fonte où

soun oulo, chacun sait où son soulier

sign.

les

Olive fruit de l'olivier.

man, à la Toussaint, l'olive à Dér. du lat. aliva, m. sign. s. f.

partage

m. sign.

lat. oleaster, s. f.

il

l'amour,

le châtaignier,

la

Oulo,

sign.

les

le

cuire toutes sortes d'aliments.

Le contenu d'une marmite, oulo.

Oulado,

du

Oulivo,

liquides.

d'un bout à l'autre sont plus solides que ceux de bouc. Ils sont beaucoup moins en usage depuis que les transports se

fournit cette

et qu'il

4iuile indispensable à tous nos apprêts culinaires,

patience dans la bouche de ceux qui les emploient. (Sau-

les

Ouncho-mélou

:

pè t'ouncharaï lou bè, graisse-moi le pied, je te graisserai le bec. Ajoutez que son produit, qui n'est point annuel, n'est que trop souvent détruit, pour de longues années, par les hivers rigoureux qui ravagent presque périodiquement nos

goût.

On

châtaignier de ton père,

mûrier de toi-même. Très-lent à venir, l'olivier, coûteux à lui donne, ainsi soigner, ne rend qu'en raison de ce qu'on

olea

s.

f.

Graissage, action d'oindre; toute sorte

de matières grasses et huileuses

;

ce qu'on

mange de

gras


OUR avec du pain,

OUR

michan manja soun pan sans ounckuro,

/•'ai

son pain sec. An plagnégu l'ounchuro, on n'a pas employé assez d'huile dans ce ragoût, dans cette salade ; qudou manjo soun pan sans ounchuro, il

de manger

est désagréable

manjo sans mesura. On dit aussi ounchaduro. Ouncle, s. m. frère du père ou de la mère, mari de la tante Dans le vocabulaire plaisant, ouncle signifie créan-

lou

:

:

comme dans

qu'on appelle aussi

cier,

le

Nord

angles

,

,

anglais.

Dér. du

de

avunculus

lat.

Ounço, s. la main Dér. du

lat.

Ounço,

s. f.

m.

sign.

nœud ou

Articulation,

f.

la

;

,

jointure des doigts

phalange elle-même. uncus, croc, crochet.

:.):,

pour ondain, parce que chaque coup de faux laisse sur un pré des ondulations pareilles à celles de l'eau agitée par le vent. Une rangée de ceps de vigne ne s'appelle pas un

comme parait le nom de cavatoou.

ourdre, le

porte

Dér. du

lat.

Ourgansin,

croire

l'abbé

de Sauvages

;

il

ordo, rang, rangée. ».

m.

Organsin, avec cette différence que le moulinée, tordue au moulin,

français se dit d'une soie

tandis que le languedocien s'entend de la soie la plus fine qu'on obtient à la filature, par opposition à trttmo et traméto, et qui n'a reçu encore aucun apprêt.

Dér. de

l'italien

organsino.

vaut à Alais 25g. 99. soit en chiffre rond 26 grammes. L'once de Provence était équivalente à 31 g. 23. C'était la

Ourguéno, ». f. Sirène, monstre fabuleux qui séduisait par le charme de sa voix. Canta eoamo uno ourguéno, chanter comme une sirène. Dér. du lat. organum, organa, nom que l'on donnait à

douzième partie de

toute sorte d'instruments de musique.

Once; seizième partie de l'ancienne

livre;

elle

la livre

romaine. L'once se subdivisait

en 8 gros. 11 y avait la petite once, comme la petite livre. Le quintal de 400 grosses livres contenait 4 21 livres petit poids. L'once d'Alais était la petite once de 20 gr. Dér. du fois,

dans

uncia, once, qui n'était contenue que douze

lat.

romaine.

la livre

Oundado,

Onde,

». f.

rivière débordée. L'digo

lame, vague, delà mer, d'une

flot,

sorà bèlosoundados,

l'eau sort par

lames, à flots pressés, par ondes ; c'est un aug. de oundo. Oundo, s. f. Bouillon, en parlant de l'eau qui bout. Li

Ourjôou,

».

m. Dim.

Ourjoulé.

Orgeolet, orgelet, cri-

the, orgueilleux, vulgairement grain

en poterie. Dér. du

lat.

hordeolum, Dim. û'hordeum, grain d'orge.

Ourla, v. Ourler,

Ourno

un

faire

ourlet, orle.

(T), n. pr. Rivière qui prend sa source à Saint-

foou pas qu'uno ou dos oundos, il ne lui faut qu'un ou deux bouillons. Lou toupi boul à bèlos oundos, le pot bout à gros

Félix-de-Pallières,

bouillons.

sillargues et Attuech. C'est l'ancienne

Dér. du

undo, faire des ondes, bouillir. Coup d'ongle, de griffe, ounglo, égra-

lat.

Ounglado,

s. f.

tignure.

Ounglo, glos

Ongle ou

». f.

pounchudos, des

selon l'individu. D'oun-

griffe

ongles

pointus

ou

des

griffes

pointues.

Dér.

Du

lat.

ungula, syn. de unguis, m. sign.

ou Mounté. Voy.œ dernier. Ounïanas'f ounté vaï? où allez-vous? où va-t-il ? Our,». m. Ours. Vrsus arctos, Linn., quadrupède planOunté, ado. de

tigrade.

informe,

un

lieu

Semblu un our, se dit de quelqu'un à la structure agissant lourdement ou surtout velu comme

ours.

— Our

est

un nom propre commun dans

le

pays,

dans l'habitude d'écrire Hours en français; du reste, jwur témoigner d'une même origine, son fém. fait Ourso et son dim. Ourse. est

qu'on

Ourdre,

s.

m. Andain,

espace que par ourt en largeur

la faux d'un faucheur op la faucille d'un moissonneur, en avançant en droite ligne; bande de terre que chaque vigneron ou journalier laboure sans empiéter sur les rangs de ceux qui sont a ses cotés rayon ou rangée de ceps de :

vigne.

Tira

Suvi soun

un

ourdre,

ourdre, faire un

suivre son andain, son rang.

somme.

On

dit aussi

andano,

andaïdo, ou cambado.

L'abbé de Sauvages pense que

Tornac

citée

et se jette

terme andain est dit

traverse les territoires d'Anduze et de

dans

le

Gardon sur

le territoire

VRNIA

de Mas-

des Romains

dans une inscription antique trouvée à Nimes. ». f. Erreur, méprise, erreur de calcul. Faguén

Ouroù,

pas ouroù, ne nous trompons pas, ne commettons pas de méprise. Irouvàre uno ouroù din soun compte, je trouvai

une erreur dans son compte. Ce mol est une corruption du français poussée au point de le faire ressembler à la traduction d'horreur pour laquelle Youroù de l'employer.

il

ne faut pas commettre

Ourqué, t. m. Blette vulgaire des jardins; espèce d'arroche, propre à lever les taches d'huile sur les étoffes de laine;

on

les frotte

avec

la

feuille

de cet herbe, on lave

ensuite l'endroit de la tache. (Sauvages.)

Oursan, n. pr.

de lieu.

Orsin, village du canton de

Bagnols-sur-Cèze, dans l'arrondissement d'L'zès. Orsanum, en 4 34 et 4485.

Dans un mémoire adressé à Pierre-François Orsino, carde4724 a 4730, sous le nom

dinal deGravina, qui fut pape

de Benoit XIII, M. de Mandajorsa cru pouvoir admettre que cette localité doit son nom aux cardinaux Orsini, seigneurs

de Bagnols, dont territoire

du

les possessions s'étendaient, dit-il,

village précité;

sur

le

mais cette opinion hasardée ne

doit être accueillie que sous toutes réserves.

Ourtéto, Yoy. Hourléto. Ourtiga,

le

d'orge, petit bouton,

tumeur inflammatoire aux paupières. Le peuple dit que ces petites pustules viennent en punition à ceux qui ont refusé quelque chose à une femme enceinte.— Une cruche petite

v.

se piquer ainsi.

Ortier,

piquer avec des orties, s'ourtiga,


OUS

516

ouv

». f. Piqûre d'ortie. Ourtigo, s. f. Ortie, plante dont il y a partout en abondance plusieurs variétés la plus petite, l'ortic-grièche,

Ourtigado,

;

grande ortie romaine ou pilulaire, urtica pilulifera, Linn., donne une filasse dont on peut ses semences sont excellentes pour les faire de la toile est la plus

piquante

la

;

;

pertes et pour les crachements de sang.

sont sudorifiques.

ou tri go

Dans

s.

m. ou Sansanvi.

v. Entailler, faire

Ousqua.

Oustaiè, ïro, adj. chez

et s.

dit

:

— Voy. ce mot.

une hoche ou coche, osquo. Casanier, qui aime à rester

que vaï

mâou commença

Oustalado,

».

Maisonnée, tous

f.

ruino d'un oustâou, bois vert et pain frais ruinent né, faire maison nette, congédier toute la maison. Lou fio n'es pas à l'oustâou, rien ne la

[an

une maison. Faire oustâou

presse.

Oustâou, pourrait venir dulat. stalio, demeure; Saucite à ce propos un passage d'un vieux titre où il est

vages

in stare comitis Bermundi, pour dans comte Bermond. Cette étymologie, lorsqu'on

dit

:

ciation languedocienne des lettres initiales

même

et légitimerait

les

habitants d'une

membres d'une

m.

laria,

oustalado dé mounde, une maison pleine de gens. Oustalariè, ». f- Agglomération de quelques habitations

san, de laboureur, etc.

campagne

et,

les

dans ce sens, à peu près

le

Outis,

s.

Dér. du

Ouvra,

synonyme

dont on

sign.

fit

— Plur.

m.

Ouvrer ne

se dit

l'emploi qu'on veut en faire.

du

;

et

qu'ont habité nos ancêtres.

mais lou câou, une maison faut une. le

Quâou

es

n'est

foutrâou que

Un

oustâou

pas reste

niais et maladroit croupisse chez lui

donne du mouvement, court après

es

pas cabâou, il en

;

la fortune et l'attrape,

car cela se dit à propos de l'un de ces derniers. Pér réfourma

s. f.

s.

m. La

lettre P.;

çais car

il

Ouvriè, ïro,

s.

m.

et

emploi qu'en

de bons outils.

Noun

pas, non pas, non, point

tout. est

un emprunt au

construction latine

:

la soie ainsi qu'il

langue,

de son

— Es un

ouvrière.

A

michant

mauvais ouvrier ne trouve jamais ouvriè,

uno ouvrièïro

compère, une commère qui saura bien se tirer Traçod' ouvriè, mauvais ouvrier. Emprunt au

que, c'est d'affaire.

français.

dora ghisaje que quelque plaigon no siâou greugal, etc. En délaissant cette tournure pour se servir de la particule

languedocien lui conserve souvent son ortographe; toutefois, contrairement à la règle générale qui veut que l'é final se fasse toujours sentir, même devant

une consonne,

pas. Dise pas, je ne dis pas.

Y-anés pas, n'y allez point, Goitste pas jamaï, je ne goûte jamais. Y-a un an que l'aï pas vis, il y a un an que je ne l'ai

Pas

et f. ouvrier,

ouvrit; gés dé bos outisses,

Ou

du

grège prise en sortant

selon l'esprit de la

est formé,

française, le

vu. Pas fosso, pas beaucoup.

la soie

verbe ouvrer, est très-reçu en style de dateur et de moulineur de soie.

Pa ou Pas, part, négat. Pas, point. En français, il est ordinairement précédé de la négative ne ; en languedocien, il s'emploie seul et quelquefois se rend simplement par ne. veux

nécessaires, selon

PA mêmes valeur

français.

vole pas, je ne le

lui

sédo ouvrado est donc de

Façon, apprêt donné à

PA P. Pé,

:

au dou-

tavelles,

est dit à l'art, précédent. Ouvraison, qui devrait être fran-

un avoir mais

à soun oustâou, que l'homme habile se

hosta-

oitslal.

la soie et signifie

aux

les divers apprêts

ouvrée en opposition à

Ouvrésoù,

m. Aug. Ousialas. Dim. Oustalé. Maison, maison, famille, ménage. logis, bâtiment pour y habiter Oustâou païrouldou, maison paternelle, celle où l'on est s.

est plus naturel

tour.

masoje.

Oustâou,

que de

la filature, soit

blage ou au moulin,

la soie

il

lat. utilis, utile.

v.

même exploitation rurale, à la môme usine. On dit même d'une seule et vaste maison Y-a fosso oustalariè, il y a beaucoup de logement dans cette maison. On dit aussi :

pronon-

Si, expliquerait

Outisses. Outil, instrument d'arti-

donner, au sortir de

la

demeure du

la bass. lat.

d'abord ostal et

de masado, pouvant se rendre par petit hameau. On l'applique aussi aux divers et nombreux bâtiments appartenant à

:

la

sait la

variante éstâou dont se servent à

la

cependant quelques personnes, car de faire dériver simplement oustâou de

famille qui demeurent ensemble. Touto l'ousialado, toute la famille. Vno

maison, oustâou; tous

la

pér loun oustâou, pour prêcher et pan câou

tort

lui.

dans

tus

réforme, réforme d'abord ta maison. Bos vèr

la

les orties

environs de Nimes ont

les

.

Ourtoulan,

— Toutes

ce

français. Le roman employait la Establem que nostres successors non

cas. C'est

un

celle

de pas ne sonne jamais dans ce dernier démarche, qui s'écrit de même,

vice, car pas,

prononce différemment; mais en faisant ainsi, on évite beaucoup d'hiatus qui créeraient surtout trop de difficultés à nos poètes. Cependant on écrit également pa et il le faut

se

bien pour expliquer certaines syncopes fort en usage

pa

'ncaro

pourpa éncaro, pas encore ;

es

:

pa quà, pour es pas


PAC aqud, ce n'est pas cela, y-a

PAG 'n ca,

pa

pour pa un ca,

M

pas un chat, contractions où, parâtraogetâ,

première mais

il

il

n'est point la

seconde voyelle de l'hiatus qui est

la

n'y a

pour à

conclure une affaire, un marché,

dite de pacotille

le

du

Pacbo,

pactum, m. sign.

lat.

convention, accord, marché.

Pacte, traité,

s. /.

dans notre

tions,

traité.

A

pacte avec le démon chance extraordinaire. fait

Dér.

du

;

fa pacho émbé lou Diable, il a se dit d'un homme qui a une

m. sign.

lat. paetio,

dans un mets;

mélange de différentes sauces, vins ou liqueurs, le tout peu agréable à l'œil et au goût, Pâtée pour la volaille faite avec

du son

à l'eau et pétries ensemble.

et des herbes cuites

Pachoquo,

».

masc, comme

si

l'on disait brouillon, tri-

poteur. t>. Patauger, marcher dans la boue liquide, barboter comme un canard dans une mare;

Pachouqua, s'y crottar;

tripoter, brouiller, gâter, gâcher.

Pacbouqué,

to, adj. et». Tatillon, vétilleur, Iantcrnier,

chipoteur, minutieux, barguigneur, qui ne sait

nado

se

tirer

serait

un diminutif comme

feseur de

chouqué

:

petites affaires.

si

On

être pachà,

l'on dit à

et l'adjectif

feseur

disait petit

un enfant

:

Allons, petit barbouilleur. Vétilier

t.

Pachouqué ja,

,

tatillonncr

,

être

un pa-

chouqué.

Un

;

subst. Patient.

et

patient,

avec résignation

Du

lat.

patient,

une personne souffrante ou malade

».

celui qu'on doit supplicier. f.

en assez grand

quelle pacotille, quelle pro-

Poêlée, plein un" poffe, padilo,

f.

v. Frire,

». f.

Adouba

du

puis avec fait

rôtir

ou sim-

fricasser a la |Ȏle, passera la

p«le.

Poêle â frire, lôous à ta padilo, œufs à la uno padélo, afin 1er une poêle, c'est, lors-

lard. Padélo

las afachados, poêle

dt!

châtaignes et qui

les

,

pour cela

— On

est

,

dit aussi

l'on

percée

padéno ou

tartan.

Dér. du

patella, plat, assiette.

lat.

v.

Paga.

Payer.

Paga en mounédo dé

singe, payer en

grimaces, c.-à-d. pas du tout. A paga n'douttres dévèn, il a payé le tribut que nous devons; il est mort et nous mourrons. Entre paga et mourl on es tovjour à tén, à payer et

mourir on est toujours à temps. Pago ce que déves

et

gariras dâou mdou qu'us, paie ce que tu dois et tu guériras de ton mal. Quan devis fùou paga. quand on doit il faut payer. dériver

le fait

du

celt.

paga, m. sign. ou du

lat.

pactare, traiter, accorder.

Pagaïre, Pagaïro

».

m.

ou Pagadoù ne s'emploie

et f.

de bon ou michan, bon ou

la qualification

guère qu'avec

mauvais payeur. Pour désigner l'employé du Gouvernement il faut dire pé'tur ; on dit de même

qu'on appelle payeur,

souvent proverbialement pour indiquer que doit avoir des limites. lat.

Pacoutïo,

palientia, s. f.

m.

Pacotille.

les officiers et les

la

patience

sign.

Ce fut d'abord

les

Pagamén,

marchandises

gens de l'équipage avaient

le

droit

d'embarquer gratis pour leur propre compte et comme elles étaient en petite quantité, on les appela pacotille, petit paquet. On donna ensuite le même nom à l'assortiment que ;

de petits spéculateurs emportaient avec eux sur un navire

s.

m.

Paiement d'une

dette,

d'une rente,

salaire d'un ouvrier; honoraires d'un médecin, d'un avocat.

Aquà

Patience.

se dit

que

comme

dit aussi,

neuve et pour la rendre propre a s'en servir, lui donner un apprêt qui consiste ici à la chauffer presque au rouge et à la frotter fortement à l'intérieur avec un oignon

m.

Paciénço, médécino das la est la des pauvres. Paciénço médecine pâoures, patience laissé bnila soun ousldou, Patience laissa brûler sa maison,

Paciénço,

D. du

.'

Il

réunis

ouficiè péïur.

Pacién, to. adj. sign.

Voy. Fouret.

pacoutïo

est

qu'elle est

ou

anén, pa-

ou de mince valeur,

sartanado.

et

On Pachouqué semble

s.

Padéléjà,

d'affaire.

racine de

quinto

:

Padélado,

de boue liquide. Femme minutieuse, tripoteuse, épilogueuse, bigote, ridiculement scrupuleuse, diseuse de riens. Pacho parait en être le

sens.

soin

Le languedocien emploie paeou-

d'un grand nombre de trous.

Margouillis, gâchis, flaque d'eau sale,

f.

et les autres

plement poêle. Cno padélado dé peïssoùs, d'afachados, plein une poêle de poissons, de châtaignes. On dit aussi pade-

poêle.

rarement ensemble

choses qui se voient

uns

!

Padèlo,

Pacbolo, ». f. Pot-pourri, tripotage, ripoppée, mélange hétéroclite de choses diverses qui s'annoncent difficilement;

Italie.

français, d'objets quelconques

vision

Faïre-pacho, conclure un marché ou absolument, conclure. Aqu<i 's pas din nosto pacho, ce n'est pas dans nos conven-

ou de

même

le

nombre

pur lui. Dér.

517

et les

;

toute chose fabriquée sans

Ho dans l'aire pacte,

loin

archandises étaient de qualité fort inférieure. Dt h.

M'stige.

Pachéja.v.

au

ayant à des chalands ordinairement psa connaisseur*,

faire

êl

D'après Gibelin, la particule/^/.» viendrait du lat. pattus : n'y en a pas; c'est comme si l'on disait : il n'y en i (RM,

La

aller trafiquer

's

esta

moun pagamén,

dit-on de quelqu'un qui vous

a payé d'ingratitude.

Page-dé-cour,

s.

m.

Cette expression toute française ne

comparaison effronté de cour, hardi coumo un page dé cour. sert qu'à rendre la

:

comme un

page

Pagèl, s. m. Pagel. Sparus erylhrinus, Linn., Pagrut de mer, à nageoires pagel, Dict. des sciences nat., poisson des Holobranches, de la famille des épineuses, de l'ordre Léiopomes, dont le

le

dos est roux en hiver, bleuâtre en

été, et

ventre blanc. Sa chair est blanche, grasse et d'une saveur

agréable.

Dér.

On

du

le

lat.

trouve dans

la

Méditerranée.

pagellus.

Pa-gés, négat. Qu'on peut écrire aussi pas

gés, est

un


PAG

r>i8

PAI

composé de ces deux négat.

et signifie

aucun, point.

On

vése pas gés, je n'en voit point, aucun.

de

IS'é

dit pa-gés,

parlant des choses et pa-rés, en parlant des personnes.

en

o, s. et n. prop.

nom

est resté

du

propre fort

Vieux mot, hors d'usage chez

commun

dans

le

gnait en lui donnant

lat.

ci

Pagnè est le panier d'osier n'ayant qu'une anse en demi-cercle qui va d'un bout à l'autre et qui sert à le porter d'une seule main. Lorsque ce un couvercle, on l'appelle pagnè-baun pagnè dé figos, pour le contenu dé rasins, un panier ou plein un panier de figues, de raisins.

— Pagnè-lon.

(Voy. ce mot.) Sot coumo un pagnè, un affront, une

Païa, v. Rempailler des chaises; clisser une bouteille,

un flacon envelopper, garnirde une caisse ;

un échec.

s.

Païado,

Jonchée de

f.

tiaux, et dans

pourrir et la convertir

on entrelace

battre par sa

Païado,

pieux, assez semblable à celle dont on tresse les joncs d'un panier, a fait donner

même nom

le

les

chose.

quenouille

Pagnèïraïre,

s.

Pagnèïro, s. f. lieu où l'on serre

m. Vannier,

fabricant de paniers.

le

pain

huche, armoire au pain, panier de boulanger. Vôou

;

m. Pagnè.-loungué, manne ou mannequin,

Pagnè-lon.

s.

Panier long, refendus du châtaignier sauvage

que large c'est

;

il

fois plus

l'appelle encore faïssiâou,

Pago,

i.

paie.

Pér

que

Paie. Dissate

fan la pago, samedi

mé daunarés

pér la pago? que

:

jour

au milieu des huées et d'une musique appro-

on

lui faire plus

s.

m. Grand

Païasso, servir & un

s.

Païasso,

s.

lit

tas de paille

sac f. Paillasse, ;

de

;

amas de balayures.

toile

rempli de paille pour

ce sac, cette paille.

m.

Paillasse,

bouffon,

bateleur de

la

foire.

On

vêtement de l'appelle sans doute ainsi à cause de son il est question à toile, large, informe comme le sac dont

pour récompense. me donnerez -vous, en

autrefois le bourreau percevait

et,

lon.

récompense, si c'est un service qu'on vous demande, en dédommagement ou en échange, s'il s'agit d'une espèce de marché qu'on propose? Pago dé bourèl, paiement fait d'avance

comédie

on mettait sur un âne

de faï,

est

:

le promenait triomphalement. d'honneur, on jonchait de paille chemin qu'il devait parcourir, cette cérémonie s'appela

Païas,

la pago, en revanche,

qui se laisse

noncent beaucoup de personnes. Voy. Pagnè-lon. Païarouncado, s. f. Le contenu d'un païaron ou pagnè-

:

s. f.

f.

homme

l'origine, cette burlesque

Païaron, s. m. Dim. Païarounqué, aug. païarounquas. une variante et une corruption également usitée de pagnè-lon, dont on fit d'abord pagnalon, ainsi que le pro-

Pagnote, poltron, couard, es unopognoto, c'est un trembleur.

de

Charivari donné à un

C'est

fardeau, charge.

Pagnoto,

la faire

païado.

long

et sert à porter différentes charges sur l'épaule

pour cela qu'on

le

l'ai-

.

deux

f.

femme. Dans

Comme, pour

aug. Pagnè-lounguas fait avec des scions

est

».

les bes-

en fumier.

priée à la circonstance,

Panetière,

m'ai pan à ta pagnèïro que bel home à la carièïro , sance vaut mieux que la beauté.

un paquet,

un complaisant qui jouait le rôle du mari quand on ne pouvait pas l'y hucher lui-même. On armait le patient d'une

Panerée, plein un panier de quelque

s. f.

ballot,

qu'on met sous

paille,

avait de plus grandes proportions

à cet ouvrage.

Pagnèïrado,

un

une basse-cour ou dans une rue pour

pieux et des fascines, sur le bord d'une rivière pour détourner les eaux ou en amortir le choc. La manière dont

dans

paille

Dér. de païo.

le fit d'abord pour contenir du lat. panarium, corbeille à pain. Pagnè, s. m. Sorte d'épi ou de batardeau, fait avec des

pain, ou

les fascines

informa de sa mésaventure,

:

Dér. de Pan, parce qu'on le

n'est

Pago-lâougè, s. m. mot à mot qui paie lentement, qui a bientôt payé, parce qu'il ne paie pas du tout. C'est une qualification qu'on donne à un mauvais payeur.

:

se dit d'une personne qui vient d'éprouver

contrariété,

il

Dieu paye tard, mais avec largesse. Dér. du celt. paga, m. sign.

panier est fermé par dit aussi,

perdit sa créance, car

éparcelui-

;

prirent l'habitude de se faire payer d'avance lorsqu'on leur proposa de pareils marchés. Diou pago lar mai pago lar,

bértoul, banasloù, désquo, etc.

On

il

lors, lui et ses collègues, qu'il

:

radis.

accepta et tint parole, mais

s'il les lui

coup de grâce

le

promptement

aucun moyen d'actionner son débiteur. Mieux avisé depuis

s.

Pagnè.

somme

hui, promit au bourreau une bonne

pays.

paganus, m. sign. m. Dim. Pagnèïré, aug. Pagnèïras. Panier. Ce mot, générique en français, l'est beaucoup moin s chez nous où la plupart de ces engins ont un nom particulier Dér.

qui lui revenait. C'est sur cet usage

:

nous, qui signifiait paysan, villageois; métayer, fermier; il

somme

Il y a une autre explication du temps que l'on brûlait et que l'on rompait, un condamné, redoutant avec raison les souffrance-; d'un supplice beaucoup moins expéditif qu'aujourd'-

Voy. Ces.

Pages,

la foule, la

qu'est fondée la locution se faire payer en bourreau.

l'art,

précédent.

Païassoù, s. m. Dim. païassouné. Panneton, panier rond de paille, en forme de coupe ou de vasque, où l'on met Ce mot peut rendre la pâte qu'il faut pour faire un pain.—

une contribution,

en argent ou en nature, sur les denrées de la halle, le jour où il devait faire une exécution. On dit môme qu'en cer-

aussi celui do paillasson, couverture de paille longue sous

tains lieux

nattes dont on

se sert

c'est le français

que

officier

il

attendait, pour

de justice

lui

se mettre à l'œuvre,

laquelle les jardiniers abritent

qu'un

eût jeté sur l'échafaud, en présence

i

les plantes

pour essuyer

l'on emploie.

de

les pieds

la ;

gelée

ou

mais alors


PAI

PAJ

Paie, s. m. Grenier au foin plus encore qu'à la paille, malgré ce que semblerait indiquer l'élymologie; mais la entre dans ces magasins y tient de toute paille qui

une place moins importante que le foin de sorte que fénil, qui a son équivalent parfait dans féynètro, peut aussi

RM

la

Dér.

du

du

à garnir

On

palearium, m. sign.

lat.

fait

il

paie,

lat.

l'alea, i

m.

d'une ohmcIm un éléphant.

ouiit'hci

:

sign.

(ilni,

/.

1rs diaises,

emballer

rendre paSi.

paw un

patof allons nous

Païo-dé-clè,

:

|)<T.

d'uno

Anénà

à faire

pailla

tongw et

les paillassons

marchandises, à couvrir

les

les

aaigfetqni sert

des jardiniers, à

chaumières, etc.

demi-battue et contenant un peu donne à aaajBt an chevaux. Voy. Clé.

l'appelle gerbée lorsque,

s. m. Palier, repos, plate-forme sur le même escaaprès plusieurs marebes, sur lequel s'ouvrent plusieurs portes. Rèslan sus fou mémo paie, nous demeurons sur le

de grain, on la Corrup. de glui ou du flamand

même

palier, au même étage, porte à porte. Païèïrès, s. m. Espèce de raisins dont les grappes sont grosses Bt divisées grapillons. Ses grains sont gros, ronds,

Pairastre, s. m. Par.it rc, lieau-pére, second mari de la mère. Païraslre et Maïraslro sont des péjoratifs de paire et maire, comme si l'on disait faux ou mauvais père, famé

blancs et de couleur dorée à la maturité, légèrement musqués, sujets à se pourrir. Ils donnent un bon vin blanc.

ou mauvais mère.

Païè,

lier

m

Le cep

n'est pas bien vigoureux, sans doute à cause de sa

fertilité. Le bois est tendre, les feuilles assez grandes pas trop découpées. Les sarmeuts sont assez remarquables quelquefois ils se fendent en deux et se pèlent.

grande et

;

s. f.

Paièïro,

Cuve, vinaire en bois, moins grande que

le

tinâou qui, de plus, est ordinairement en maçonnerie. Le vin blanc, se faisant en moindre quantité, devait se mettre dans la plus petite cuve qui prit son nom de paièiros, raisin qui fournit principalement à ce vin

;

ce qui n'em-

pôche pas qu'on met aussi a cuver du vin rouge dans la j>aïéïro. Le français paillet a beaucoup de rapports avec ces diverses expressions.

nom

Païèïro, n. pr. de lieu. Paillères,

source dans

qui désigne plu-

du Gard, dans les communes de Laval, de ruisseau de la Grande -Paillère qui prend sa

commune de Thoiras, et surtout Saint-Félixcommune du canton de Lasalle, désignée en nom de Villa de Patellaeo. Palellacum signifie

la

de-Paillèrcs,

959, sous le lieu le

le

l'on fabrique les plats d'étain. C'est

hameau de

dépendant de

Paillères

Félix, que se trouvent les mines de tées par les

Romains

et

la

en

effet

commune de

plomb

dans

Remuer

v.

Saint-

dont l'exploitation continue encore ce qui se fait surtout en la

la paille,

faisant sauter sur l'aire à l'aide d'une fourche,

tomber

On

est mêlé.

le

grain qui y ment continuel des mains

le dit

aussi

pour

du mouve-

et

terme scientifique on appelle carphologie, du

grec Kappfi fétu, \zyu>, je ramasse.

Païéjaïre,

s.

m.

Pailleur, qui

vend ou qui voiture de

la paille.

Païéto,

s.

éclisse

faire égoutter le fro-

Clayon, pour toumo, en le sortant de Ve'scudéloù ou faïstèlo. Elle est faite en paille ou en jonc. Brin de paille, fétu.

mage

f.

frais,

s. f.

Paille, tige des

graminées et particulièrement les métaux. Home dé

des céréales; défaut de liaison dans

païo vôou fénno d'or,

gens du bas-Languedoc et des Cévennes. Les artisans du plus bas étage qui habitent les villes et les paysans de la campagne, qui ont un peu de fortune, dédaignent ces noms

comme fréro,

moun péro, ma tnéro, motin sur. Ce changement introduit dans notre langage

avilissants et disent

ma

ou

cette affectation d'imiter ce qu'on appelle les honnêtes gens, qui parlent plus communément français, ne date pas de bien loin ; elle est une conséquence du luxe ou de la elle a bien pénétré dans provinces gasconnes méditerranéennes, éloignées des grandes routes et du commerce des grandes villes. L'ancien idiome y est bien moins altéré; les mœurs anciennes qui

vanité qui gagne tous les rangs

:

homme

de

paille

vont d'ordinaire de compagnie avec

mieux

sont

vaut femme d'or.

Dans

les

bonnes mœurs, s'y

Rouergue, ajoute Sauvages, les personnes de la première qualité ne se distinguent point du bas peuple, pour le langage, et disent encore avec lui conservées.

le

:

moun

comme dans

paire,

les siècles précédents,

ignorait cette bigamie de termes français

Nous devons

ou presque

l'on

français.

ajouter que les poètes et les écrivains de la

Renaissance provençale se sont bien gardés d'employer ces mots francisés que le marquis de La I'aiik a pourtant cru devoir adopter.

Paire, sur il

m. Maître- valet, qui, dans une ferme, a autorité

s.

les autres

domestiques,

tient la place.

On

comme

le

père de famille dont

l'appelle aussi baïle.

Païrè-nouris, s m. Père-nourricier, .rice.

— Voy. Nouris.

Paire, maison.

s.

le

mari de

la

nour-

m. Parrain. Le plus vieux parent, dans une

Paisse, v. Paitrc, Que dé ca nai, dé ra se pat, qui de Qudou dono à naisse, dono à paisse:

chat nait de rat se pait. celui qui ris,

donne

la vie,

Cous Qualres

du

Dér.

Tira la païéto, tirer la courte-paille. Païo,

m. ou Pèro. Voy. maire et péro. Les noms paire, maire, fraïre, sorre, dit l'abbé ME Sauvages,... ne sont plus usités que parmi les pauvres ».

«

faire

des doigts d'un malade à l'agonie qui semble vouloir prendre ou arracher de la paille, délire qu'en

1

Paire,

argentifère, exploi-

de nos jours. Païéja,

le fait

dériver.

les

sieurs localités Soustelle, le

yhelutjs,

dont on

Pajo,

donne

A. Ley-

poutoits.

l'écriture qu'elle contient.

Dér.

!

pascere. m. sign. Page, coté de feuillet d'un livre, d'un cahier:

lat.

». f.

aussi la subsistance

du lat. pagina.


PAM

PAL

520 Palado,

s.

Pelletée, pellée, pellerée, ce qui peut tenir

f.

sur une pelle, palo. Bouléguo l'argén à palado, se dit d'un

homme

qui a

la

Dér.

du

réputation d'être très-riche. s.

Palafargnè, vaux.

m.

Palefrenier, valet qui panse les che-

pal en roman grand,

cheval de marche

mot palefroi de

ment, tomber de haut, se précipiter. Palafiqua, do, impotent, perclus.

Pal ou Pâou, pieu,

et fiqua,

du

lat. (igere, ficher, faire

entrer, semblent former ce verbe, lorsqu'il est réciproque; l'on voulait dire entrer, s'enfoncer

si

un pieu ;

le

accident.

Quant à

participe impotent est

rapport qu'il peut

y avoir entre

conséquence d'un tel on ne voit pas le

ces idées, et nous

donnons

Sauvages.

m. Mail, du

s.

comme

l'acception première,

la définition d'après

Palamar,

la

lat. pila,

boule, dont l'italien

de mal, dérivé de maliens, marteau, marteau de boule, ou bien de palus et de martellus, marteau emmanché d'un pal, bâton ou long a

palla et de mar,

fait aussi

ait.

manche. Le français procédant de même, mais se servant de malleus, avait fait palemail. Ce mot, remplacé par viaïou, n'est guère plus en usage, et

il

se

nom

cet os lui a valu son

languedocien.

Paléto-dé-l'éstouma.s. f. Bréchet, extrémité inférieure du sternum ou os de la poitrine, qui correspond au creux de l'estomac.

fred oavred, cheval.

et

Palafiqua, Perdre, égarer. Se palafiqua, tomber rude-

comme

grosse.

La forme de

has-lat. palafredus, palefroi,

ordinaire. Court de Gibelin fait dériver le

c'est

de viande qui enveloppe l'omoplate et dans laquelle, si elle est de bœuf, on distingue le premier et le second travers et la joue de bœuf. Dans le premier travers est la veine

trouve surtout

ici

pour

expliquer l'origine du suivant, fort usité au contraire.

m. Dais

; poêle, drap mortuaire. pallium, manteau, couverture. Pallissoù, s. m. Échalas, pieu, palis, qui sert de tuteur à un jeune cep ou que l'on plante de distance en distance

Pâli,

s.

Dér.

du

lat.

soutenir les perches horizontales d'une rangée de vigne en cavaïoùs, car on n'a point ici de vigne entière échalassée. Palissoù est le diminutif de pâou, pieu, qui se

pour

dit aussi

le

pour

même

objet.

Palmosalado, n. pr. de

lieu.

ancienne

Palmesalade,

chapelle ruinée dite de N.-D. de Palmesalade, dans la mune de Portes, et située au bord de l'ancienne

comvoie

romaine appelée Régordane qui conduisait de Nimes à Loire, par Gergovie et la

vallée de l'Allier.

On

la

trouve, à

proximité de cette chapelle, un point de la route appelé les Calades qui présente des traces de l'ancien pavé de la voie romaine,

un pont antique

et

Sur

de Palme-

jeté sur le ruisseau

qui entourent la chapelle s'étendent les anciennes exploitations de minerai de fer, pratisalade.

les terrains

récem-

et s. Lourdaud, gros lourdaud, qui lourdement, par assimilation à l'objet précédent qui agit et frappe de même. Palamardiè, s. m. Fabricant de mails celui qui loue

quées à l'époque romaine, reprises à notre époque ment abandonnées.

des mails et des boules à la journée.

meurtrier livré aux Sarrasins, sur lesquels l'armée franque aurait remporté une victoire chèrement achetée. Palo, s. f. Pelle de toute sorte, en bois ou en fer.

Palamar, do, adj.

parle et agit

;

Palastraje ou Palastrajo qui sert à soutenir l'œil reçoit le

Paie,

s.

les

s. f.

,

portes et

Penture, bande de fer

contrevents et dont

les

Dér.

gond.

m.

Palet, sorte de disque,

ou circulaire qu'on

jette

vers

pierre plate et ronde

un but pour en approcher nom.

le

plus possible, dans le jeu qui porte ce Dér. du grec BàXXw, lancer.

Paléja

,

v.

Remuer avec

la pelle, se servir

de

la

pelle,

palo.

Paléjaïre, travaille le

nom

avec

s.

m. Ouvrier qui remue avec la Dans les greniers à sel on

la pelle.

pelle, lui

qui

donne

de palayeur.

Paléto,

s. f.

Férule,

petite palette de

bois ou de cuir

avec laquelle les pédagogues frappent sur la main ou sur les doigts des écoliers en faute; un coup de férule. Paléto est

ledim. de palo,

pelle, l'instrument

de correction ayant

cette l'orme.

Paléto,

». f.

Lançoir,

emmanchée qui bouche cluse sur

la

petite

vanne ou

pale, pelle de fer

par où l'eau s'élance do l'éroue horizontale, rodo, d'un moulin. Dim. l'abée,

de palo.

du

s.

f.

le

la tradition,

aurait été

lat.

pala,

m.

nom

de Palmesalade, que porte la suite d'un combat

donné à

sign.

Ramier, pigeon sauvage. (Colombe ramier, Columba palumbus, Temm.) Sous ce nom et celui de Bise. (Voy. ce mot.) on confond facilement les diverses

Paloumbo,

s.

f.

espèces de pigeons sauvages, ramiers ou bisets, il n'y a pas jusqu'à la tourterelle qui n'y puisse être comprise, quoique son vrai nom soit Tourtouro.

m. Marais, marécage en Provence, on appelle un ancien marais desséché et mis en culture. Dér. du lat. palus, m. sign. ou du grec 7taXo;, boue, Palun,

s.

;

surtout ainsi

marais.

Pamén, adv. Cependant, néanmoins, pourtant, nonobstant Formé de 7x1s, négat. et de mén, moins, ce qui fait que

cela.

de bons languedociens ne se gênent guère pour dire pas moins au lieu de cependant.

Pamoulo,

s.

f.

baillarge, orge à

Paumelle,

orge

distique, petite

orge,

deux rangs sans barbes. Hordeum

dis-

tichum, Linn.

Pampaligourno,

Omoplate, os de l'épaule, mince, large et triangulaire. En terme de boucherie, c'est le paleron, pièce Paléto,

Suivant

ce quartier, lui

et

imaginaire,

si

loin

coutume d'envoyer

n. de lieu.

qu'on n'en les

Nom

de fantaisie d'un pays on a

revient pas, auquel

gens qui vous ennuient.

11

pourrait


PAN

l'AN

que ce fut un enjolivement de l'ampelune,

se faire pourtant

d'Espagne qu'on supposait fort éloignée Mtrafn en effet on dit encore M mandaraï à Pampaligourno, ville

:

je

Pampelune, aux grandes Indes, aux autipode>, On dit aussi Pampaligouito ou Pampa-

l'enverrai à

voire au Diable.

du

ces

métrique ou

pied

jours avec soi

ou que

De toute Voy. Déspampa. donne pour nourriture aux bestiaux vigne est sans contredit la plus mauvaise

soit affamée.

l'on

les ,

le

la greffe

en

ramées que pampre de

c'est pour cela on aussi pumpo un cheval que, par métonymie, appelle efflanqué haridelle ou Rossinante, qui semble n'avoir pas :

d'autre provende.

chute des

Anara

feuilles, se

rait inévitable

à

pampos, il ira jusqu'à la d'un poitrinaire dont la mort pa-

jttsqu'as

dit

la saison

d'automne

la

en

effet,

doigt et

Dér. de la bass.

mouniciou, pain de munition. Pan dé cousino, pain de cuisine ou plutôt pain de la cuisine, acheté chez le boulanger ou fait dans la maison pour les domestiques, plus grossier,

ad

par opposition au pain plus blanc de la table des mailres. Pan d'ordi, pain d'orge, lourd et grossier, ainsi que l'in-

ou

dique

groussiè coumo pan d'ordi. Le pain de Pan blan, pain blanc, de d'autres noms

:

:

boulager reçoit

e

pain second, de I qualité. Pan dariè, dernière de dernier, qualité. Pan ou pané d'un sôou, pain valant un sou. Pan rousse, pain de petit pain, pain mollet, 1

"qualité.

Pan sègoun,

Pan

réquiè, petit pain de luxe, de forme ronde le pain de luxe n'étant point taxé pour le de là Panpoids, les boulangers le font cuire davantage,

recoupes, pain bis blanc. :

réquiè, recuit.

Pan

crousto leva,

pan mâmt

apétoui, crousté

dé pan, lisquo, pèço dé pan. Voy. ces mots. Ou aï fa en uwun pan, en moun vi, je l'ai fait sans l'aide de personne, à mes dépens, de mes propres ressources. Avédre ton pan et

loucouièl, avoir

le

pain et

le

couteau, avoir une chose

à sa discrétion, être dans toutes les conditions pour la faire

l)ér.

du

lat.

Pan, s. m. Empan, mesure linéaire qui avait été fixée à 9 pouces, 8 lignes, pied-de-roi, soit Î6S millimètres et demi. l,ors de l'adoption du système métrique, on ne l'appliqua tenant compte des pas d'abord dans toute sa rigueur dans

l'idée

erronnée de

faciliter la

nom

de beaucoup d'anciennes mesures, et l'on se contenta de les modifier pour les mettre

on conserva

en rapport avec

les

le

nouvelles. C'est ainsi qu'on allongea le

pied-de-roi, tandis que l'empan

fut raccourci pour qu'ils

fussent contenus d'une' manière exacte dans le mètre

mier

trois et le

second quatre

la

M

chose mesurée.

lat.

spanna, qui

était celte

étendre,

pieil

mesure

ainsi

mesurer av

main.

Pan!

y

>.

m. Onomatopée pour rendre le bruit d'une claque d'un coup que l'on donne ou que l'on reçoit. .

soufflet,

donné uno anquado, pan

.'

fouetta, flan, vlan,

le

il

pan

'.

libitum.

Pana, do, adj. Qui a des taches de rousseur sur

la

tacheté de rousseurs auxquelles les personnes bl< rousses sont plus sujettes, ha sève de la vigne, au

figure

;

moment de pour

un excellent cosmétique Ces taches, qui apparaissent mille petits yeux d'un pain bien

est, dit-on,

la taille,

faire passer les rousseurs.

aussi

nombreuses que les pu donner lieu à un rapprochement qui a

apprêté, ont

cri*-

l'expression de pana.

Panado, ». f. Panade, pain endetté et longtemps mitonné dans du bouillon ou simplement de l'eau dans laquelle on met ensuite du beurre ou de l'huile. et *. Doiteux.

Panar, do, adj. v.

Boiter, clocher, clopiner.

Panardéja, Panaris. s. m. Panari

Voy. Jiotutatre. Inflammation des doigts qui provoque souvent la carie phlegmoneuse de l'os des phalanges. Du lat. panaritium, formé du ,

Kaporjyfo, dont les

racines

sont

-apa,

auprès et ovu/.

ongle. s

f.

llèrbo-dé-Kosto-Damo. Pariétaire, casse-

de Notre-Dame. Parietariao/ficiiiulis, Linn.. sur les vieux murs dont elle prend le nitre croit plante qui qui

lui

fois; le

:

le

pre-

pan valut donc 9pou-

donne ses vertus

:

elle est

émolliente et diurétique

;

on

les cataplasmes elles laveue l'emploie pour les tisanes,

Panataio

;

transition,

de

pierre, herbe

panis, m. sign.

vieilles habitudes, et

comme

En allemand spannen,

Panataio.

à sa fantaisie.

compris entre le bout du |ietn l'et les mains trop pat]

très-écartés;

pan, demi-empan. Avédre un pan dé nai, avoir un de nez.

d'un

dicton

c'est l'espace

:

du pouce

mesure elle-même

la

son. Pan-séda, pain de a été la farine dont sassée, tédado. Pan dé tamisée, seigle,

le

quart, surtout dous mèstres vti.li.rinq C'est, une mesure fort commode, car chacun la |>orle lou et

de

plus rapprochée.

le

il

du pouce, en l'abattant poui compléter cette mesure, que chacun s'étudiait sur un étalon à rendre assez exacte et qui suffissait lorsqu'il ne Le pan s'entend s'agissait pas d'un mesurage rigoureux.

formée.

ôté

et

ajoutent la première phalange

Pan,*, m. Dim. pané. Pain, dont la forme et les qualités sont diverses. Pand'oustdou, pain de ménage, de cuisson, de bourgeois. Pan-bru, pain bis. Pan émbé soun tout, pain à tout, dont on n'a point

Mfl H

mM

Pampe, s. a», ou Pampo, s. f. Pampre, jeune ptUN franche ou sauvageonne qu'on doit enlever pour former la qu'elle en soit fatiguée

QKriqi

cinqsùmulou pan, t\U' vin jl smms lou mettre, ou bien uuiut tâouiés an hixtè ou nétM ftmt, plutôt que étm un si dous mèstres

empêcher

enHaàtm.

:

ligosso.

plante,

M

aujourd'hui, on se sert toujours beaucoup de son est bien plusordinaired'entcndredired'uneétoffe

est

unecorr. de parélaïo, formé de paré, en lai. On désigne aussi cette plante, dans plu

paries, muraille. sieurs localités

l'étymologie du

Panatièïro,

du Gard, sous lat. s. f.

le

nom de Paraddou,

doal

paries est plus régulière. Blatte (Blala); insecte orlhoptére, très-

brun-noir, plat et large, à deux longues antennes, qui habite autour ues cheminées et des fours. Il est assez difficile de se débarrasser de celte blatte dômesvite

,

lucifuge,


m

PAN où

PAO

son domicile. Sa préférence pour pain lui a fait donner le nom de panatièïro; elle est plus connue sous celui de Babarolo. Pan-blanc-d'ase, s. m. Chardon-Roland, chardon à cent tique là

elle a établi

la farine et le

commun, Eryngium campestre, Linn. Sa du chiendent, du câprier,

(Mes, panicaut

racine faisait partie, avec celle

de

la

garance et de l'arrète-bœuf, des cinq petites racines

passe pour être diurétique, néphrétique, propre à provoquer les règles et à exciter à l'amour ; tou-

apéritives;

tefois la

elle

médecine en

fait

Panléva, lettre

il

,

son côté, appelle chardon aux ânes le chardon hémorrhoïdal, Serratuba arvensis, Linn., qui est notre cdoussido.

Pané,

s.

m.

un sou. Pané dou la, petit pain au lait. dit du blé et de la farine qui fournissent

pain mollet qui vaut

Panéja, v. On le ou moins de pain. Âquélo farino panéjo

plus

farine foisonne

croit

et

bien,

lieaucoup d'eau

elle

fait

ce qui arrive

:

dans un terrain

ainsi

quand ou graveleux ou

bien, cette

lorsqu'elle

sec, tel

que

Dét.

du

lat.

pannus, drap,

signifiait aussi, portion, s.

Panéto,

étoffe, qui,

dans

de matériel et de lourd.

Panloù,

Pansèïo,

Linn., qui porte encore beaucoup d'autres

locusta,

Pansèl,

s.

m. comp. Pain

s.

recuit. Voy.

Pensée, violette tricolore,

f.

du

Linn., imit.

petite

branche, branchage,

autre dialecte, dim.

Var. de païssèl, d'un

salade de chanoine et pan-

froumén, parce qu'elle est au-dessus des autres comme le pain de froment est au-dessus des autres pains. On dit aussi

s.

du

songes.

Pantécousto, s. f. La Pentecôte, fête que célèbre l'Église cinquante jours après Pâques en mémoire de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres. Entre Pasquos et Pantécousto, faï toun déssèr d'uno crouslo.

feuille,

s. f. plur. Un des noms du chèvrequi lui a sans doute été donné parce qu'il fleurit Pentecôte. Son autre nom est Manétos.

Panto,

s. f.

Pantoufléto. Cacalaca

Pâou, la

vigne

s. f.

Un

des

noms du mufle de veau. Voy.

.

s. ;

m.

Échalas, quand on l'emploie pour palisser il sert à tout autre usage

pieu ou piquet, quand

analogue.

Dé que

fais-tu là

immobile

fas aqui planta et tout

m.

coumo un pâou, que

étonné?

s.

Panissièïro,

devenu nom de la

Dér. du

f.

et n.

l'équivalent ordinaire qui est

il

n'est point cepen-

plutôt pas gaïre.

pr. de

lieu.

Champ

mange peu,

Il

se dit

.

ailj. Pâle,

pallidus,

sign.

par bécarre ou par bémol Pér pâou qu'où digues mai, pour peu que vous le disiez encore, si vous le répétez. Dé pâou à

sont d'ailleurs employés

î/lél.

mort. Voy. la lettre L. lat.

Palus,

Panle coumo las cendres, pâle

ils

lieu.

Panle, panlo,

comme

— Voy.

dant

lat.

de panis,

:

leur différence et

aux mêmes usages.

Voy.

manjo pas ga.re et non point manjo pâou ; il a peu d'argent, a pas gao? d'argén et non a pdou d'argén. Pâou ne s'emploie donc guère que dans certaines phrases faites, et le plus souvent comme substantif. Dounamé n'un pâou, donnez-m'en un peu. Pâou ou prou, peu ou prou, plus ou moins, et par ext. de manière ou d'autre,

petit mil panicum miliaceum; l'un porte son grain en panicules tandis que l'autre n'a qu'un épi ras, cylindrique où tout le grain est entassé c'est là toute

ici.

ribote, orgie. Faire la panto,

Bamboche,

Pâou, adv. de quantité. Peu, dont

commun ou

usage

faire sas pantos, faire la débauche.

Dér. du

millet

en

ce dernier.

m. Panis ou Panic, mil blanc, millet des oiseaux, Panicum italicum, Linn. Dans l'usage, ce millet est cons.

le

de pâou,

m. Rêve, songe, qu'on fait en dormant. grec çivTorajia, fait de çaajia, fantôme, vision. Pantaïsa, v. Rêver, songer, faire des rêves, des Pantaï,

Dér.

Pan-fourmèn.

fondu avec

pour

pois, des haricots.

pieu.

:

plante croit naturellement et en abondance dans les champs, on la cultive aussi dans les potagers. Elle fournit une excellente salade, du moins d'après le goût de plusieurs de

Panis,

Pan. Viola tricolor,

français.

m. Rame,

ramer ou soutenir, énpanséla, des

noms Manchette,

de chanoine. Cette

et

nommée

s.

sign.

taches de rousseur. Voy.

ptur. llousseurs,

f.

Pantèrno, mieux Fàoutèrno, seul

clairette, poule-grasse, boursette, salade

ses parrains qui l'ont

s.

Pan-réquiè,

vers la

m. Mâche, Doucette, Valeriana

s.

Panos, Pana.

m.

lat. pallere,

Pâleur.

s. f.

Pantécoustos,

de ménage, qui est plus gros. Fém. de pané, dim. de pan.

Pan-Froumén,

Du

Panli, v- Pâlir.

segment.

Pain de boulanger, par opposition au pain

f.

met alors

;

celui des

la bass. lat.

il

que pour rendre soulever au propre, élever quelque chose

boit

coteaux ou des champs en pente. Panel, s. m. Claie à sécher les châtaignes. Voy. Clédo. Panel, s. m. Pan, basque d'un habit, d'un corps de jupe. Panel dé eamiso, le bas, les bouts inférieurs d'une chemise.

;

lorsqu'elle est double, rem-

:

blé qui la produit

le

ou qui,

17,

place la première de sorte que panléva n'est autre que pal leva, ce qui équivaut à leva avec un pal ou pâou qui, dans ce cas, signifie levier il ne s'emploie par conséquent

de pan. Pané d'un sôou,

Petit pain, dim.

deux voyelles

entre

elle est

une n qui précède

fois.

languedocien du panicaut. Celui-ci n'est pas cependant l'es|)èce dont les ânes sont le plus friands, et le français, de

Soulever. Le languedocien prononce ènlo la conserve cette prononciation dans beaucoup

de mots quand

beaucoup moins usage qu'autre-

Le goût bien connu de l'àne pour le chardon, duquel fait son pain blanc explique suffisamment le nom

v.

et lui

/,

m.

sign.

pâou, peu à peu.

Dâou pâou pâou

petit l'oiseau fait

son nid, ou maille à maille se

c'est le proverbe: petit fait le

à

hau-


PAO l»ergeon

vous prie. vous plait.

Ou voulispas?

ment.

PAO

un pdou passa, laissez-moi passer, je Douna-mé un pdou aquf>, donnez-moi cela, s'il Véire un pdou, voyons, examinons attentive-

f.atssa-mé

.

iéou tan pdou, vous ne le voulez

et

pas? ni moi non plus. Entre trop ni trop la

ni pns assez

du

devise

;

c'est le

juste-milieu

:

lat.

medio virtut. Pdou-vdou,

iu

homme

un vaurien. Pdoupaiio,

pdou, méturo licdou, est modut in rébus et

et

sournois, silencieux, qui

Dér. du

paucus, ou paucè, peu, en petit nombre. Pâou(Sén). La Saint-Paul, fête de l'apôtre célébrée le Nom de lieu fort répandu que porte une com29 juin. lat.

mune du canton Il

d'Alais, à qui

l'on ajoute

Lacosto, parce chef-lieu est sur une montagne, Saint-Paul-Lacoste.

le

nom

faut observer que, lorsque ce

tême,

se prononce

il

Pol ou Paul,

l'écrire

comme en

devient

nom

de bap-

français et qu'il faut alors

l'on veut

si

conserver l'étymologie;

son dim. est Poule, Pouloù, Poulétoù. Sén-Poulè, désigne le village de Saint-Paulet-de-Caissons, localité du canton de

deux genr. Personne de peu de sens. Aqud 't un pdou dé sén, c'est une petite tète, et l'on dit souvent le péjoratif pdou-dé-sénas, c'est un imPâou-dé-Sén,

s.

des

liécile.

Pâoufère, ». m. Pince, levier, pour soulever une masse, ou détacher un bloc de pierre, etc. Il est presque

•branler

nn bout; et l'autre, plus gros, est taillé en pied Planta uno vigne dim pdoufère, planter une

pointu par

de biche.

vigne à l'avant -pieu et planter des oseraies à l'aguio, (Voy. ce mot, et brouqua), c'est faire en grand ce que fait le jardinier avec son plantoir; seulement le plantoir, appelé

de

On

l'œil, et cils

dit d'un

avare

ou

pmtoMM la pau pas que dé pdmipirtoi

poils i|in

Viou

:

d'agasso.

Dér. du

lat.

Pàoupa,

v.

Mf. du

lat.

palpebra. m. sign. Manier, toucher

vm

main.

la

palpare, m. sign.

Pàouqué, s m Hienpeu, très-peu, une idée, nn soupçon Uouna-mé n'un pàouqué, qu'on pousse quelqu'un-, j n Es un pdouqué maldou, Dim. de pdou, peu.

est indisposé.

il

Pàouramén, adv. Pauvrement, misérablement, tn ment, mesquinement; car ce mot, comme le suivant, plus d'une nuance. Mouriguè pdouramin, il mourut i

;<

:

Me toumbin bien pdouramen, y tombai bien malheureusement.:M'en douni tan pdouramen, il m'en donna si peu, si petitement, si mesquinement. Pàoure, Pâouro, adj. et ». Dim. pdouri, aug. pdouras Pauvre, nécessiteux; mauvais au physique et au moral, ment, misérablement.

infortuné, qui est à plaindre ou à regretter; mendiant. Iju*

Bagnols.

ou pdoufère, qui

agttïo

qui couvre

qu'au pdouquité, ou pdouquéné, donnez-m'en un tantinet

parle peu.

que

Iule

pière.

fer pointue

n'est

levier, est

le

— Enplusterme de

d'un côté.

une barre

meunier, pdoufère est l'axe de fer vertical qui porte à son bout supérieur l'anille enchâssée dans la meule tournante et dont le bout inférieur est encaissé dans

une rainure de

l'arbre

de

bois.

[Fof. Candèlo.J

glèisos sou

pauvres,

:

pdouros

las titrossou dé papii, les églises sont

sont de papier. Pdoun coumo Jaguus. Job. Mouririi pu lèou l'ose d'un pdous'

les vitres

pauvre comme home, l'âne d'un pauvre homme crèverait plutôt, se dit a propos de quelqu'un de mince valeur qui réchappe d'un' maladie, et

le

français dit de

même

:

il

mourrait plutôt

quelque bon chien de berger. Aquél vi es bien pdoun, bien pdouras, ce vin est bien mauvais, bien piètre, détestable Dé pdouros résous, de mauvaises paroles, de \ilain> propos. Dé pdouros magnèros, de mauvaises, de tristes, d'inconvenantes manières. Pdoun iéou ou pdoun dé iéou.'

malheureux que

je

suis

Pdoun- dé

!

vous.'

que

je

\ou>

plains! Pdoun, viil et maldou, souhait de malheurs que l'on adresse à un ennemi fJe te souhaite pauvreté, vieil:

lesse et maladies

mort, formule qu'on n'omet guère en parlant d'une personne décédée depuis peu, sur tout lorsqu'elle mérite l'estime et les regrets. Sloun fêàstrt Ijou

!

pdoun

Pdoufère est un composé de pdou et de fin, pien de fer, barre de fer qui s'applique à toutes ses acceptions. Pâoumo, s. f. Balle pour jouer au jeu de courte et de longue paume; ce jeu lui-même. Drouvl d'ièls coumo dé

piro davan Dion siegue.' feu mon père, que Dieu absolu-, ou devant Dieu soit son Aine La seconde partie dévotieuse

fiâoumos , ouvrir des yeux grands comme des salières, comme des portes cochères. Pdoumo dé la man; paume de

parlant de sou père

la

main

;

cette dernière

parce que c'est avec la la

balle

quand on ne

se

explique

acception

sert

la

première

main qu'on renvoie de la raquette ou du pas

paume de

la

du

Paoùn,

palma, paume de M, Voy. Pavoùn.

lat. ».

Pàouparlo, ce qui

n'est

s.

pas

des

la

main.

deux genr. Mot à mot, qui parle peu,

toujours un défaut;

aussi n'adresse-t-ou

guère ce reproche qu'à un sournois, a quelqu'un qu'on suppose avare de ses paroles par calcul.

Pâoupèrlo,

s.

m. Paupière,

voile

membraneux

;

jamais, et cela

et

mo-

ou de

sa

mère qui

n'est plus,

ne manque

ordinairement toute sa vie, de se servir a

leur égard de la première formule, respectueuse et tendre, qu'il traduit

même

littéralement

au besoin sans

s'éloigner,

ce nous semble, de l'esprit de la langue française

pdoun piro disii Un pdoun, uno

battoir.

Dér.

!

de cette phrase n'est pas toujours employée et ne se itpitB mais un languedocien, pas dans la même conversation

souvén,

mon pauvre

:

J/oun

père disait souvent

pdouro, un pauvre, une pauvresse, un mendiant, une mendiant'. Votre tous pdoures, on dit cela de quelqu'un de fort pauvre et „ux expédients pour expri-

mer sans doute

qu'il

battrait

les

mendiants pour leur

disputer et leur prendre l'aumône dont

qu'eux. Dér.

du

lat.

pauper, m. sign.

il

a plus

besoin


PAO

.V24

PAP

Pâoure (rasin dé) s. m. qu'on appelle aussi simplement panure, raisin de pauvre aucune espèce ne donne d'aussi Mies grappes, qui sont divisées en plusieurs grapillons, très-serrés, aux grains assez gros, de couleur rouge ou rose. :

11

n'est pas rare de voir des grappes qui pèsent

deux

kilo-

grammes. Ce raisin donne un vin rose; sa peau est un peu coriace mais il a bon goût, Sarments gros et tendres, feuille ;tssez

ses grappes,

repas d'un pauvre à qui on le

home

Pâour'

expression n'est point de

Cette

interj.

,

mitre dialecte et a été importée chez nous du Gévaudan où elle est fort en usage ; elle n'a point de rapport aux facultés

aux

pécuniaires, ni

qualités

du cœur ou de

l'esprit; c'est

simplement un terme d'affection familière qui répond à mon ami, mon cher, mon camarade. Mai pâour' home, vésês mais vous voyez bien,

péaun riôiro

mon

cher.

Il

en

est

de

môme

de

Pauvreté, misère,

f.

indigence. Pt'mu-

méno

fax l'home

lagno, de pauvreté fatigue et peine. Pâourièïro impourtun, pauvreté rend importun. Pâourièïro

fax coure carièïro, pauvreté

fait

courir les rues, fait perdre

Pàouroùs, Pâourouso, adj. Peureux, craintif, poltron. serait mieux de dire poouroùs; puisqu'il vient de pôou, mais l'usage a consacré l'altération.

Pâousa, v. Poser, placer, déposer, décharger, ôter. Pâousas aquà sus la lâoulo, mettez cela sur la table. Pâousa un faï. iiin

caréto, décharger

vèsto, ôter sa

veste.

un faix, une charrette. Pâousa sa Pâousa marqua, Voy. ce mot.

une pause. Vénès vous pâousa dévès èstre las, venez vous reposer, vous asseoir, car

Se pâousa, se reposer, faire <]>ié

Pâousén-nous un pâou, suspendons

vous devez être

las.

un moment ce

travail,

reposons-nous un peu, prenons

baleine.

Le second du ponere,

lat.

pausa, pose, repos,

posui, posilum , poser

prononciation s'éloigne

du

,

et le

premier de

mettre bas,

radical

et se

quoique la confonde avec

l'autre.

Pàousadls, Pàoussadisso, adj. Tranquille, reposé, au comme au figuré.

propre

Pâousadoù, où

s.

m. Lieu où

l'on se repose; endroit, objet

dépose quelque chose. Pàousaïre, s. m. Poseur. Lorsqu'on demande, d'un fail'on

néant qui ne sait ou ne veut rien faire, ce qu'il veut être

:

pâousaïre, répond un tiers qui le connaît, et cette espèce de calembourg, tiré du verbe se pâousa, se reposer, est à peu seul emploi de ce mot que le français remplace drôlement par inspecteur... des pavés. Pâousado, s. f. Terme de chasseur pour le gibier ailé.

près

En termes d'arts et

métiers,

v.

Manier, patiner, remuer, toucher grossière-

ment une chose avec

les

mains, pâoutos. on entend presque toujours par ce mot une grosse et vilaine main qui ressemble en effet h une patte. Marcha, camina dé quatre pâoutos, marcher à

Pàouto.

s.

f.

Patte, mais

quatre pattes.

Pâoutu, do, adj. Pattu; qui a de grosses ou vilaines

Au

mains, de gros vilains pieds.

fig.

grossier, lourdaud,

pataud. Pijoun pâoutu, pigeon pattu, variété de pigeon appelée aussi pigeon de maison ou jacobin. Ce pigeon a des

plumes jusqu'au bout des

pattes.

m. Terme enfantin synonyme de

s.

père.

Dans

l'u-

sage français, il n'est par rare de voir des hommes et surtout df>s femmes d'un âge avancé, dire à leurs parents papa et il

maman. Dans le languedocien n'en est jamais ainsi

:

et surtout parmi le peuple, Le tout jeune enfant qui balbutie

et marna, dit bientôt papo et mamo dès qu'il articule un peu mieux; et, à peine est-il grandelet, qu'il ne dit plus que pèro et mèro, ou même paire et maire. Aussi serait-il

papa

la tête.

l>eur,

Pose et pause.

se dit surtout de la pose des pierres.

Papa, s.

s. f.

:

Faguén uno pâouso. faisons une pause, reposons-nous un moment, La pâouso, proprement dite indique, pour les ouvriers, l'intervalle compris entre deux reprises de travail.

fénno.

Pâourièïro,

Il

Pàouso, il

Pâoutéja,

dont une seule suffit pour le donne ou qui le prend, lui

valu son nom.

bé,

tirer au repos, par opposition à lira à la voulado, tirer au vol ou en volant.

grande, pas trop découpée.

La grosseur de

i

rendre cela par

le

issez

Tira à la pâousado, c'est, pour les perdrix, tirer à la remise; mais on le dit surtout des autres volatiles pendant qu'ils sont posés

sur une branche ou par terre.

On

peut

parfaitement ridicule de demander à un homme fait et même à un jeune adolescent Coussi vaï ta marna? Voy. :

Marna Du

grec jifeaç, père en terme enfantin.

Papa, s. m. Jabot, poche ou premier estomac des oiseaux dans lequel la nourriture est humectée et macérée, ce qui à recevoir

la dispose

second estomac où Dér.

du

lat.

la

digestion

dans

le

gésier; périè,

elle passe ensuite.

pappare, manger des choses qu'il n'est pas

besoin de mâcher.

Papassar, s. m. Augm. et péj. de papiè, papier qui est formé dans le même esprit que paperasse. On l'applique aussi bien à

un long Pape,

une grande

affiche collée

au coin d'une rue qu'à

ennuyeux manuscrit. s. m, Variante plus courte et plus facile à prononcer du mot suivant. Papéto, s. m. Grand-papa, bon-papa, dans le vocabuet

laire des petits-enfants qui

plus tard. Papéto et çais,

par la

môme antiphrase

moun gran qu'un peu dim. de papa; et le fran-

ne disent

pape sont

les

câline, dit aussi

au grand-père

:

petit papa.

Papiè,

s.

m. Papier. Papiè-béscui,

feuille

de papier sur

laquelle les pâtissiers disposent leurs biscuits vulgairement

appelés langues-de-chat avant de les mettre au four. Les biscuits enlevés, les pâtissiers vendent ou plutôt vendaient ces papiers

vides

aux enfants qui en suçaient

les

em-

preintes.

Papiè-magna, qu'on appelle grand papier

gris,

ailleurs papier d'emballage,

grossier, fort

employé dans l'éducation


PAR

l'Ai;

itt \ersàsoic, ponrcouvrirle fond des clayons appelés cumpamjes, où on les lifiit au premier âge, ou bien les tables

sur lesquelles on

transporte encore petits, pour qu'ils ne

les

pas au travers. Ce serait, dans connu de tous les papiers, si ce n'était

puent

les

Cévennes,

le

plus

le pnpi' -marqua qui sans compter tous papiès ou papiès-nouvèlos qui cependant commencent à passer un peu de mode M'a fa un pour prendre le nom français de journal.

ne

l'est

que trop

;

m'a

il

papiè,

un

fait

billet.

Quan papiès les hommes se

barbos

parlou,

taisent. A quelpapier parle qu'un qui veut dissimuler un état d'ivresse encore niable, on dit de prononcer figo lignolo papiè blu; mots qui n'ont

quand

calou,

le

:

aucun sens mais dont

l'articulation est

un

effet assez dif-

pied d'un cheval avant de

le

leboub'ir. butai-mi lons.

On

le

ferrer; couper la corne avec

ledit aussi pour parer, éviter un coup

Parabondo, s. f. Parapet, garde-fou, balustrade il pont, d'un quai, d'une terrasse, d'un lialcon ; rampe d'un etoafier. On curé ratrapril te ofcakN les difficultés du

Paradis.

On ne

que par un pont pont est si étroit A cette peinture émouvante qui ne laissait pas de l'inquiéter, un paroissien s'écrie du milieu de l'église Y-apas gés de parabondo; moussu lou cura f A'ani, moun orne. peut y arriver,

jeté sur le gouffre

de

disait-il,

l'enfer, et ce

!

— Âlor, à bas me

Papièïréja, v. Paperasser, remuer, feuilleter, arranger des paperasses: en avoir les poches pleines, faire beaucoup

est

d'écritures, le plus souvent inutiles.

foule: c'est dans ce sens qu'est formé

Papo,

Dér. du

chef de l'Église catholique.

papa, père et pape. Papo, variante de papa, pour père, et qui, comme mamo, est le second degré de cette dénomination enfantine.

pour parabando, et

c'est

de cette der-

Sauvaors, malgré sa prédilection

l'écrit

que

le

français garde-fou.

Ce

un jardin. m. Paradis; dernières

effet

s.

Paradis,

lat.

est dit

en

restre était le

Paradis,!, m. Paradis, séjour des élus, des bienheureux. Dér. du grec KapAmot, jardin. Le premier paradis ter-

m. Paperassier, écrivassier, qui aime à

m. Pape,

s.

.

pour le dialecte rayol ; il paraîtrait, dès lors, que ce mot formé dépara, défendre, préserver, et de bando, troupe,

Dér. de papii-, papier, s.

.

vése.

nière manière

Parabondo

.

:

pour qu'une langue qui commence à s'embarrasser ne puisse sortir de l'épreuve avec honneur.

Papièïréjaïre,

:

pare celui-là.

ficile

papièïréja.

ledrapdaiM les foupan, aqvei.

fouler, dégrelMar

.-

galeries d'un théâtre.

y est mieux, mais parce qu'elles que, par un rapprochement irrévérencieux,

n'est point parce qu'on

sont très-élevées

on a donné à ces places

ou

la dénomination de paradis que voyous remplacent aujourd'hui par celui de poulailler, lien où s'entassent les poules pour se jucher. Paradis, Paradoù et Paraire, adj. et i. m. Mouli pa-

papegai, aujourd'hui parouqué, seul nom en usage, est tout français. Papogaï n'est usité que dans cette phrase

radis, moulin à foulon, pour fouler et dégraisser les draps. Ce nom est encore celui d'un moulin à blé et à huile

les

Papa.

Yoij.

m. Perroquet.

5.

Papogaï,

papagajo, comme

portugais

L'italien dit

le

papagallo et

français disait papagai

le

:

Sémbto aqui lou Papogaï,

il

est là

comme

le

pape Colas,

qui est dit pour Nicolas.

Paqué,

s. f. Part,

commune

chose

très

à plusieurs.

pars, dos, les deux, tiers

très pars,

perdue et que l'on retrouve en notre présence. Cette locution qui n'exprime plus aucun droit, à moins qu'on ne le fasse certains pays

celui

du

droit de part en vigueur dans

qui avait

(ait

une trouvaille

était

obligé de la partager avec celui qui en avait été le témoin. 1-oH dires (le mu par, vous le lui direz de ma part.

Dér. du

Para,

lat.

ragréer avec la serpette la place que la

à une branche d'arbre; enlever

vieux bois de cuir

pars, m. sign.

v. Parer,

scie a faite

les

chicots, le

vigne, d'un arbre, avec la serpe; parer le enlever avec le couteau à deux manches appelé bou-

;

la

qui est resté de L'épidémie de l'animal attaché à la en terme de sellier, ravaler, amincir le cuir parer

toir, ce

peau

:

;

ne serve plus à sa première destinale mot mouli :

on retranche, en en parlant,

Dér. de draps.

m.

et s.

paraïare: mais aussi, lui-même.

;

Ma par ! je pas familiarisé avec les termes abstraits. rotions ma part! dit-on à quelqu'un qui ramasse une chose

valoir par la force, vient

qu'il

Paradoù, adj.

portion d'une chose divisée, partie d'une

uno, le tiers; dé quatre pars, uno, le Le français est ici plus concis; mais notre quart, etc. ancien langage, comme le fait observer Sauvages, n'était

bien

— Ounle anas mooure? — En parades.

enveloppées, réunies ensemble.

I i.-elées,

Par.

d'Alais,

tion et souvent

m. Paquet, assemblage de plusieurs choses

s.

la bass. lat.

— Coutèl

C'est le

comme

lieu

jmratorium,

l'on prépare les

paradoù ou seulement paradoù,

couteau à parer dont se servent la

synonyme de Paradis el

substantif.il signifie le foulon

les

paroir.

sabotiers pour donner

dernière façon aux sabots.

Paraïre, Yoy. Paradis, dont

il

est le

synonyme.

Paroles grossières, sales, ce l'on appelle populairement gueulées, d'où l'on a fait enque

Paràoulassos,

gueuler, dans le

Paràouli,

».

môme m.

s.

plur.

f.

style, péjor

Parlerie,

.

de parâouio.

babil,

caquet,

bavardage,

verbiage.

Parâouio, s. f. Parole. Parlan-t-én réspè, qui parâoulos pudoupas... sauf votre respect, car paroles ne puent point., on ne se dispense guère en parlant précaution oratoire dont d'un animal immonde ou peu noble, ou de choses de nature. Ploumos et jnirâoulos, l'âouro las emjxirto, et paroles le

rou,

vent

les

:

plumes

emporte. Pardoùlos voiou, eseris démo-

paroles s'envolent,

de l'adage latin

même

écrits restent

;

c'est le

mot-à-mot

verba volant, scripta manent, idée que l'on 87


PAR

PAR

526

sont

de pistolets, de poulets, de pigeons; un parél dé eitéous, d'ésténaïos, dé britios, une paire de ciseaux.de tenailles; un

m. Parapet, garde-fou, murs à hauteur d'apterrasse. Altération du mot

pantalon. Aquo's un pouli parél, c'est un joli couple, en parlant de deux époux. Couple qui, dans ce cas, est masculin, redevient féminin lorsqu'il est considéré comme un

rend encore par

:

les

paroles sont des

femelles, les laits

des mâles.

Parapèl,

s.

un pont, un quai , une

pui sur

est formé de l'italien parapeito, français parapet qui

défend

qui

certain

la poitrine, petto.

m. Fabricant et marchand dp parapluies, surtout le marchand ambulant, qui court la ville et la camde vieux pagne, sa boutique sur le dos, raccommodant plus Parapléjaïre,

s.

de jours. Dér. du

ne vend de neuf.

qu'il

Paraplèjo,

s.

,

Dér. de para ou apura, défendre, et de plùjo, pluie. Parasol, s. m. Dim. parasoulé ; aug. parasoulas. Parasol, emprunté au français, mais pour signifier plutôt parapluie plus soigné et d'étoffe plus coûteuse.

Parasoulaïre, s. m. fabricant et marchand de paraet de parasols, comme le parapléjaïre. Voy.

Parasol.

Parço, conj. Abrév. de parço-qué, qui ne sert que pour une réponse fort usitée et la plus péremptoire de toutes.

faire

Pér dé qu'où vos pas ? Parce que. Dans pas?

Parço. Pourquoi ne le veux-tu la môme circonstance parço que

est

du

reste

et

s'emploie dans les

mômes

au français

lui, le

juron pardiou, pardieu.

Pardîou,

interj.

Le languedocien devrait

Pardieu

!

mot

donc une copie servile-du fran-

est

faire.

çais qui a prêté jusqu'à sa préposition par, qui n'est point

languedocienne. Pardiou, comme ses atténuations, pardi, pardinche, est une sorte de jurement et d'affirmation. Par-

diou! t'ou fara'ivéire, pardieu pardiou, non, non certes pas

!

je te le ferai bien voir.

Oh !

inscrivent leur

rum semper parietibus Dér. du

lat.

paries,

nom

:

Nomina

stulio-

insunt.

m.

se faire

l'apparence, sembler.

l'air,

En

esp. parecer,

m.

voir, se

Mi parè'i,

le

sang.

ma fénno, paréns dé moun de qui l'on descend et plus ordiet la mère. Sous paréns soun estas dé

paréns dé

générique de parén pour laisser dans le vague le Courno degré de parenté qui est souvent plus éloigné ? ? Comment allez-vous oncle ou cousin anas, parén :

lat.

paréns qui s'entendait des ascendants directs. m. Parentage, parenté.

Paréntaje,

s.

Paréntèlo,

s.

m.

Parentelle, les parents en général; tous

les parents. s.

f.

Étendue de terrain parqué ou occupé

par un parc, pargue, et amendé par des moutons Sauvages dit parquée.

Pargue,

le crottin et le pissât

s.

m. Parc à brebis, clôture faite avec des

il

me

montrer; avoir semble.

claies,

clédos, soutenues par des pieux auxquelles elles sont attachées. Vira lou pargue, changer le parc, ce qui se fait en laissant en place les claies, d'un côté du terrain circonscrit,

repliant les autres pour former

et

une nouvelle enceinte

contiguë à la première ; opération bien mieux retourner. Aï bé précisée par le terme vira, tourner, d'âoutres pargues à vira, j'ai bien d'autres affaires, d'aupareille et

tres chiens

à fouetter.

Parquer ou faire parquer les breà ces animaux la santé, un bon pratique qui procure belle toison au propriétaire. engrais aux terres à blé, et un bis

v.

:

(Sauvages.) Paria,

v. Parier, faire tenir

français

:

un

pari,

une gageure.

on dit mieux jouga.

Parié, ïro, adj. Pareil, égal, semblable. Lou parié mann'existe pas ou qua ou soun parié es à naisse, son pareil est à naitre, dit-on d'un original, d'un extravason pareil

sign.

de

Parél, s. m. Paire, couple. Paire, lorsqu'il s'agit semblage de deux choses qui vont ordinairement ensemble et d'une chose unique essentiellement composée de deux dé pistoupièces séparables un parél dé bioous, dé souïès, l'as-

:

lis,

:

Empr. au

sign.

Parégu, do, part. pass. de Paréïsse. Paraisse, v. Paraître,

Parent, qui est uni par

et f.

Parquéja ou Parga,

!

Paré, s.f. Paroi, mur, muraille. Parés Manquas, papiés dé fols; muraille blanche, papier de fou, d'imbécile ; avis

aux personnes qui y

m.

;

Pardinche, interj. Pardienne, parbleu. C'est une de ces nombreuses variations exécutées par une bouche timorée pour faire presque disparaître le thème original pardiou. et dire^>ér<2iou; ce

j.

Pargado,

pour adoucir,

deux-à-deux.

nom

cas que parce que.

Pardi, interj. Pardi, pris

bêles paréls,

le père Ginouïa, ses parents, ses ancêtres, ses ascendants, étaient de Génolhac. S'és brouta émbé sous paréns, il s'est brouillé avec ses parents, avec son père et sa mère. On donne le

que parço français,

:

par, paris, pareil, égal.

nairement

par, qui se dit

une de ces conjonctions empruntées au

que

peu près indéterminé un parél une couple d'oeufs, de louis,

—proverbe Paréns, ceux

Dér. du

pér, n'est pas languedocien; cela indique

comme

le

par

employé.

Parço que, conj. Parce que. Par pour

à

Aguén d'argén, manquara pas paréns, ayons de l'argent, Paréns sans amis, farino les parents ne manqueront pas. sans tamis, parents sans amis, farine sans tamis. Quant aux parents par alliance, ils sont encore plus mal traités quiou.

pluies,

il

A

lat.

Parén, to,

m. Dim. Paraplèjéto ; aug. parap Ufotm

parapluie.

est aussi

nombre de choses

d'ioous, dé lidors, dé jours,

dé poules, dé pijouns, une paire de bœufs, de souliers,

gant.

Sou pariés,

âge,

de

même

ils

sont égaux, de

même

égaux de force, faire émbé sous pariés,

il

du même

faut se faire, se fréquenter avec

égaux. M'en fôou un parié, il m'en Dér. du lat. par, paris, m. sign.

ses

force,

Sou pas pariés, ils ne sont pas d'adresse ou d'intelligence. Si fôou

taille.

faut

un semblable.


PAR

l'Ali

Faguén uno pariuro, parions, gageons, faisons une gageure, un pari. Parla, v. Parler, l'aria coumo lu belo Jann, habiller, Pariuro,

bavarder, siés

s.

f.

Pari, gageure.

comme une commère, comme une

bono cdou.so. parla

se

;

bonne chose, parle; sinon de Dieu, parle;

Si tu viens

que dé nou, retire-toi;

tu viens

si

sorte de

qoi veut dir

du démon,

:

va-t-en

;

conjuration que font les poltrons qui croient voir des spectres dans l'obscurité. Aquà s'apélo parla ! Voilà ce qui s'appelle parler! Parla-mé dé Méjano, pér lou

bon

vi.'

saviiï,

que

vive Méjannes pour le bon vin! Parla-mi qu'où Notez que je le savais, le bon de l'affaire c'est

je le savais.

Parla-nu! qu'où aï pas vis, je ne

l'ai

sans doute pas vu! se dit ironiquement pour montrer qu'on Eh bé, quan se parla! Eh I courant d'une affaire.

bien qui l'aurait dit

un

Parla dé

!

comme un

libre, parler

réspè, sauf le respect

que

Parla coumo

listo, délirer.

ex professo. Parlan-t-én vous dois, que je dois à la com-

pagnie, sauf révérence, révérence parler, formules familières au français; mais le languedocien emploie la sienne dans toutes les occasions

il

parle de quelque

chose dont

il

que l'idée ou l'expression peut choquer ou blesser; complète souvent sa formule par parâoulos pudou pas. Yoy. Parâoulo.

craint et

il

:

Parla à uno fïo ou émb'uno fio, faire la cour aune fille, la rechercher dans des vues honorables. Se parla est plus réciproque et se dit des fréquentations souvent fort longues, connues de tout

le

monde,

autorisées,

approuvées entre un garçon et une fille,

par les parents, qui ont lieu dont presque tous les mariages du peuple sont précédés. Se parla, éveille l'idée d'une grande réserve dans ces rela-

et

tions, réserve

ttt

un

gaillard qui n'a pas

«»i

I

parouassièn

de pous-

s.

Paroine, territoire d'une cure; ses

f.

habitante

Parouqné, i. m. Perroquet. Psiitaeus. Oiseau grimpeur, frugivore, à bec crochu, dont les variétés nombreuses sont remarquables par leurs riches couleurs. L'Italien et

gallo,

le

Papagaï.

dit

Papa-

comme nous disions Parouqué, nom tout français, a Papagayo,

Portugais

Aujourd'hui

prévalu.

m.

».

Parpaïoù,

Tout

Papillon. Papilio.

inonde sait

le

les papillons, la

plupart remarquables par leur robe brillante, ont été d'abord des chenilles, en général fort

que

laides. C'est l'insecte arrivé à l'état parfait après avoir passé

par ceux d'œuf, de chenille et de chrysalide. v.

Parpaïouna,

livre,

je

c'est

au

au\ wu\.

sière

Parouèsso, es

fait

Emprunt

paroisse.

que simbrstio pas,

pie borgc

rétiro-tc, si tu

ce

la

les

percent,

/.ou» fouséls

parpaïounou

éclosent;

papillons

pour

faire des papillons.

soie,

quand

les

,

est

parpaïouna

Au moment

de

la

mue

cocons dit

ici

des vers a

plupart sont endormis,

la

pour préparer les quelques feu.; les çà-ct-là jusqu'à ce qu'on cesse tout-à-fait de donner à manger cela s'appelle parpaïouna. Lorsqu'il tombe de ces flocons de neige rares on

retardataires,

jette

:

on dit encore la nèou parpaiouno. Dans ces deux dernières acceptions, parpaïouna exprime papillonner, faire comme le 'papillon. Parpaïouna, jiapillotter, remuer et assez gros,

:

involontairement rapide des ailes ».

Parténço,

mon

départ, à

Parti,

f-

paupières qui imitent

le

monvement

papillon.

Départ. Souï dé parténço, je suis sur

la veille

m.

».

les

du

Parti,

de

mon

départ.

union de personnes contre d'autre»

que n'indique pas tout-à-fait le terme fringa, qui laisse un peu plus de prise à la médisance. Voy.

qui ont un intérêt contraire; détermination, usage, utilité; personne à marier, considérée sous le rapport des avantages

Fringa.

qu'elle apporte.

s.

Parladisso,

caquets, parlage, longs propos, longs

f.

entretiens.

Parlaïre,Parlaïro,s. m. et

f. Parleur, causeur,

bavard,

indiscret.

même

décider.

Parlamén.

s.

ni.

Entretien, causerie, conversation. Se

Sén dàou

de la

mémo

parti, nous

sommes do

même

opinion politique. Aquél luchaïre [aï soun parti tout soûl, ce lutteur est seul de son parti, il est sans associés. Préne soun parti, prendre son parti, se parti,

Tira parti, tirer parti. Aquélo fïo [ara un hon fille sera un bon parti. Outre ces acceptions

parti, cette

prend aussi pour synonyme de parla, subst. l'nï counégu à sou» parlamrn, ou à soun parla, je l'ai reconnu à sa voix,

toutes françaises, on dit parti pour exprimer une certaine quantité : achatére un parti, un pichà parti dé Wa. j' achetai

à sa manière de parler.

une certaine quantité de blé. l'-o aqul un pouli parti dé il y a là une belle quantité de feuille, un beau produit fiè'io,

:

Paro-fré, être françait

froid;

même titre que parapluie, paravent. On nom à une chose quelconque qui garantit

au

peut donner ce

du

n. mot-à-mot pare-froid qui devrait bien

»,

mais on l'applique communément à tout vêtement

chaud.

en

feuille.

Dér. du

lat. parliri, partager, et pars, partis, partie. Parti, v. Partir, se mettre en chemin; prendre sa course, son vol; partir, pour un coup de fusil, de mine; fendre,

». m. Émonchetto, caparaçon à treillis des bouts de cordes pendantes, appelées volettes, pour garantir les chevaux des mouches. Comme nom générique on peut aussi donner ce nom à l'émouchoir

cheveu;

ou chasse-mouches.

avare.

Paro-mousquo,

ou

ifMHI

MM

Parouassièn,

o, s.

Voy. Mouscal. Paroissien, habitant d'une paroisse.

Parouassièn, livre qui contient

les prières

qu'on

dit

dans

partager. Partis pas lou jour qu'imbasto,

il

ne cuit pas dn

La tèsto mé partis, la premier bouillon, se dit d'un lambin. tête me fend. Partiric un peu en dous, il partagerait un

Dans la

il

les

seconde,

couperait

un

liard

en

quatre, se

dit

d'an

premières acceptions, du français partir; dans

du

lat. partiri.

partager, séparer.


PAS

PAS

528 Particule

ïro,

,

s.

m.

et f. Particulier.

Ce mot français

es un emprunté que pour cette locution populaire sa prou, c'est un parlicuïè, uno parlicu'iiiro qu'à n'en se gêne pas, etc. gaillard, un malin qui en sait long, qui ne

n'est

:

s.

Pasquétos,

plur.

/'.

le

Pâques-closes,

immédiatement

suit

Quasimodo qui

celui de

dimanche de

temps pascal. Pasquétos, dim. de Pâques, petite

le

et clôt

Pâques

de

fête

Pâques.

ou Pasquos, s. f. plur. Pâques, jour de du Sauveur. Comme la fête de Pâques est la

Partido, s. f. Partie, portion, partie de plaisir, de jeu. Purtido! gagné! cri de triomphe qu'on ne pousse pas seulement au coup qui donne une partie de jeu, mais encore à

la résurrection

un accident ou un événement qui décide d'un succès quel-

cile

de

le \

4 de la lune de mars, c.-à-d. après la pleine lune la

conque et

môme

d'un revers, d'un échec. Seulement, dans le consum-

ce dernier cas, l'intonation l'indique, et c'est

maltim

Pasquo,

règle de toutes les autres fêtes

On

dit la

passé. Pas, déplacement des jambes en avant pour marcher; pris pour mesure, lou pas,

mais quand

un mètre. Préne sous quinze passes, faire ses quinze tours. Voou davan mous passes, je vais tout droit devant moi, répond-on à un curieux indiscret. Régardo davan tous passes, fais attention où tu marche, regarde à tes pieds, recommandation adressée aux enfants qui marche à l'étourdie. Lèvo-té dé davan mous passes, à te- toi

la

s.

m. plur. Passes, dim.

équivaut à

de

va il

mon

chemin. Pas-à-pas l'on vaï iuèn, pas à pas l'on Après lou repas, lou fin ou lou pas, après le repas, En terme de métier faut se chauffer ou marcher. loin.

pa-dé-vis,

pas de vis,

d'une

et

vis,

d'avis.

du

distance comprise entre les filets français; il faudrait autrement dire: pas

— Le pas romain équivalent

à la millième partie

du

mille romain, dont la longueur a été fixée par M. Aurès à I481 m 50, présentait donc un intervalle d'un peu plus de 4

m 48. Dans

moderne, le pas proprement dit compris dans une enjambée, et peut

l'acception

représente l'intervalle

au gressus ou gradus des Romains, équivalent à deux pieds et demi (0 m 74) ; tandis que le passus romain être assimilé

deux enjambées (l m 48), c'est-à-dire l'espace parpar un même pied, en mouvement de marche,

ses

Pas-d'ase,

s.

plante dont les

fleurs

jaunes

qui paraissent avant les feuilles, sont employées en infusion contre les rhumes, ainsi que l'indique son nom français et latin, formé de tussim a go, je chasse la toux. Celui de pasd'âne lui vient de ce que sa feuille a quelque ressemblance avec la trace qu'imprime sur le sol le sabot d'un âne.

ne prennent point

joyeux, parce que c'est le jour des repas de campagne où l'omelette joue un tel rôle qu'on appelle souvent ce lundi

lou dilus de l'douméléto. Voy, Aouméléto. n'y a pas un très-grand nombre d'années qu'il était une règle fort suivie de mettre, le jour de Pâques, les habits :

Il

d'été,

veau dire

quelque temps qu'il fit, et fallùt-il endosser de noulendemain. On en était quitte pour fôou moun dévé, que lou tén fague lou siou. On est

les habits d'hiver le :

moins formaliste aujourd'hui, et l'on attend assez généralement que le temps commence lui-même par faire son devoir.

mouiado faï

l'éspigo

carado

le

;

est

les

;

:

fort menteuses.

De

l'hébreu pesahh ouphasé qui signifie passage, d'où fait sdty« et les Latins paseha; les Hébreux

Grecs avaient

célébraient dans la

de

la

Pàque

Mer Rouge, à

Passa,

la

commémoration du passage

leur sortie d'Egypte.

dans tous ses emplois. Passa-lis, passer sans saluer. Passa un libre,

v. Passer,

sans dire mot, sans s'arrêter, lire

un

livre

d'un bouta

l'autre.

mouillé jusqu'aux os par

Passa pér

la pluie.

la plèjo, percé,

Passa-hier, avant-hier.

Passa-déman, après-demain. Passa-hiuèï, aujourd'hui passé. Passa dilus, y sérès pas pus à tén, après lundi prochain expiré, vous n'y serez plus à temps.

aquo? Combien me comporterez-vous cela

Pasquéja, v. Célébrer la fête de Pâques, mais seulement au point de vue mondain et gastronomique c'est faire le

le

premier repas où l'on retrouve le gras, si longtemps proscrit pendant toute la semaine sainte; se décarêmer, comme dit

terminaison de

laisserez-vous

Dér. de pas et de lat.

doute, la

anas faire ou manja l'douméléto?

sens que « passade

s.

même

?

A

passarés

quel prix

me

la

désinence active a pour ar, ancienne de faire, dérivé du

l'infinitif emportant l'idée

agere; littéralement faire

Passado,

Quan mé

?

Sauvages. Pasquéja s'entend surtout des parties champêtres du lundi de Pâques; elounl'anas pasquéja équivaut kounl'-

— Voy. ce dernier mot.

vieux français

Pâques pluvieuses sont souvent fromenteuses il vrai qu'il ajoutait maintes fois la restriction et souvent :

Pasqualé

:

l'art.

sets peuplés et

Pasquàou, adj. m. Pascal, de Pâques. Cierge pasqudou, nom d'homme Pascal, dont le fém. est Pasqualo et le dim. .

;

le dimanche suivant. Lou dilus dé Pasquos, le lundi de Pâques où la ville est déserte et morne, et les ma-

Dér.

m. ou Pa-d'ase. Pas-d'âne ou Tussilage.

Tussilago farfara, Linn.,

Pàque des juifs Pasquo ou Pas-

comprenant

les

Voy. Pa.

la

prenant ce que l'on appelle le temps pascal. Lasémmanodé Pasquos, la semaine de Pâques, qui suit le dimanche, en y

passus, m. sign.

de

la fête chrétienne,

zaine de Pâques, tout l'intervalle compris entre le dimanche des Rameaux et celui de Quasimodo, inclusivement, com-

Pasqtio

Pas, part, nègat. Pas.

du printemps.

las.

disait

lat.

de

con-

Pér Pasquos, à Pâques. Faire sas Pasquos, faire Pâques, communier. La quinséno dé Pasquos, la quin-

ou

couru

Dér. du

s'agit

le

Pâques au dimanche après

l'on parle

si

Pasquo, il

mobiles de l'année,

l'an 325, fixa

quos, qui s'emploient également,

représente

pendant que l'autre pied, servant de point d'appui, reste immobile.

tenu

îN'icée,

plus proche de l'équinoxe

est.'

Pas,

s. f.

f.

le

pas.

Dim. passadéto. Ce mot

origine »

et avait

qui signifie

a,

sans aucun

primitivement le même passage dans un lieu où


PAS exprime un I

que

l'As

plus que Français. pawUo une Jurée Je temps Indéterminée, intonation, un Jiminitif, une épiiliète allongent ou

l'on séjourne peu. Mais,

île

intervalle,

raccourcissent,

mwnftWIMftint

dans ce cas,

synonyme de

Y

ijatlo.

le

resta

.voui

inm

les

préciser davantage. C'est,

briou, brivado, sassi, et tastiai

jxiiwifii. j'y

une passade.

fait

Aquel cupèl me furu êncuro uno pauado. Ce chapeau me servira encore quelque temps. \'-<i uno bono passado que i(à pas vis, il y a déjà longtemps que je ne l'ai vu. Y-a uno paswtléio que put èro, il y a peu de jours qu'il était ici. Tuuio quésto passado, tous ces jours passés, pendant ces derniers

Passadoù,

m. Passage, brèche, trou ou trouée à

.%.

un mur ou une

tra-

haie de clôture.

Passadouïro, s. f. Châssis pour passer la farine on fait aller et venir le tamis dans la huche.

et sur

— Voy.

Émbourdo.

A

l'extrémité d'un

champ

et

du coté

le

plus élevé,

;

Passar,

s.

m. Passage, action de

passer;

droit qu'on paie pour passer

m.

s.

Nom

;

lieu par

donné au turbot , Rhombus

et à la plie

;

comme

partout, est préféré. Altér. de pansar, pansu, à cause de sa forme. turbot,

est

longueur, on ouvre avec le louchet <T<>y. ImiM) une tranchée d'environ cinquante centimètres de largeur. A I

d'une pelle en

on achève ensuite de rejeter au dehors la terre détachée, mais non enlevée en entier par le louchet. Sur ce second plafond, ainsi nettoyé, on recommence

même

le

fer.

travail,

en

y revenant une troisième

la

profondeur,

suffisante fx>ur les plantes

fois

faire

:

au car

annuelle-

pas pour des arbres. On appelle cela passer à dot ou trèt-pounehos, à deux ou trois longueurs de louchet. Cette première

tranchée achevée, on en

une seconde couliguë, avec

cette fois et les suivantes, la terre d'être éparpillée sur le

corridor.

Plya, poissons de mer, de figure rhomboïdale, larges, plats, a nageoires molles. Tous deux se trouvent sur nos marchés le

s'il

en pente (car la terre tend ("iijours à descendre et on la remonte ainsi), putUetemenl au franc bord et sur toute sa

manière,

Passage, l'on passe

mot s'ap-

le serait

lequel

mais

m

plique.

besoin, selon la culture que l'on se propose de

jours.

vers

nierons de décrire l'opération à laquelle

le

champ est

fait,

de

même

la

cette différence que,

an

l'on enlève,

que

au fur

rejetée,

et a

lieu

mesure,

dans

la première tranchée restée vide et qui se trouve par conséquent comblée. On passe à une troisième trancli

l'on continue

ainsi jusqu'à ce que retourné. Bien souvent le sous-sol

le

entier soit

champ

est

de

nature

telle

C'est l'interrogation ne passe-t-il rien?

ne permet plus l'usage du louchet on trouve parfois, dans les couches inférieures, de l'argile durcie, du tuf, des

Gare l'eau pour avertir n'y a personne qui remplace les passants attardés dans les rues, qu'on va jeter d'une

pact, dans les terrains qui n'ont jamais subi cette opération,

Passa-rés,

s.

m.

Il

!

:

fenêtre quelque chose qui

n'est pas

comme on a remarqué qu'en et le

qu'il

toujours de l'eau

pareille circonstance, la

coup étaient d'ordinaire une seule

et

et,

;

menace

même chose, quand

première n'arrivait pas après, passa-rés est devenu sub-

la

:

même

poudingues, amenla {Voy. ce mot), et

Dans ce

cas, la pioche,

le

pie, la

m

trénf

le

rocher com-

et lou

piquoù, et

même

l'emploi delà poudre de mine deviennent nécessaires. C'est alors que ce travail devient coûteux, au point que l'on

achète véritablement

le sol

;

mais on donne ainsi à l'agricul-

le contenu solide qui signifie passons vite d'un vase de nuit. Ce n'est même que comme substantif que

ture des terrains qui seraient restés improductifs ; et les bons terrains mêmes sont améliorés par cette opération qui

mot, qui n'est point de notre dialecte, est connu et adopté dans le nôtre; car ici, un pareil avertissement,

ordinairement, et

stantif,

:

ce

lorsqu'il

est

ce qui est

donné,

rare, l'est

dans d'autres

Passa-tén, t>. Prescrire, acquérir la prescription. Vosie a passa-tén, votre billet a prescrit, la dette est

papiè

prescrite faute

On

demandé le paiement en temps d'une chose passée de mode, hors

une contraction de

le travail

surface celle qui était au-dessous. Aussi est-ce les

un des

plus usités, et les plus utiles pour l'ouplace

bien son argent.

Passègre, s. m. ou Péssègre. Pèche des vignes. Le donne le nom de persique et persèque à des

français

variétés de la pêche, en lat. persica, et c'est ainsi qu'a été

Passa-tén, adv. autrefois, jadis au temps passé. Passa-vala, ou Passavala, v. et s. m. Celte expression

est ce

la

la renouvelle,

vrier qui en manquerait, et pour le propriétaire qui

d'en avoir

le dit aussi

d'usage.

est

à

les engrais qu'on y mêle pour ainsi dire, en ramenant

l'amende par

la terre,

travaux d'hiver

termes.

utile.

ameublit

/m.s.sa-à-vala. Passavala, v. c'est faire

agricole dont

même travail fait.

nous allons parler; Passavala,

s.

J'ussa signifie passer, et valu, ruisseau

ou tranchée creusés de main d'homme. mot de cette expression, on a dit d'abord

naturel et aussi fossé

Pour rendre

le

effondrer, défoncer, qui ne rendent pas le véritable sens.

On

passer à fossé, passer à tranchée et, enfin, peu satisfaits de leur traduction, nos agriculteurs lettrés ont, de guerre lasse, hasardé le français passavalat.

a essayé de dire alors

;

:

Nous nous garderons bien d'en

faire autant, et

nous nous

formé passègre ou péuègre(\\ù n'est qu'une variante. Passègriè ». m. ou Péssègriè. Ce fat d'abord le

nom

générique du pêcher, amygdala persica ; aujourd'hui il s'apêtre du reste plique seulement au pêcher des vignes qui parait

type de toutes les espèces améliorées par la culture. Pour on se sert des mots français pêchà, et péché, ou en flou, jour et gnttè dé péchéiro. Quan lou passègriè es le

celles-ci

mémo lôungoù, quand même longueur.

le

pêcher est en fleurs, jour et nuit on

Passéja, v. Parcourir. Aï passera

tout' aquéles

éndrés,

Pastéja et té parcouru, arpenté tous ces parages. nu-ndre ven Lou se que fasiè, lotis promener. passéja, j'ai


PAS

530

PAS

le moindre vent promenait, passi'javo nimir rouir, ballotait à son gré. Anrn nous passéja, allons nous pro-

sec, décharné.

mener.

inésenlérique.)

les

les

Dér. du

lat.

passus et agere, faire

Passéjado, ». f- Promenade, action de se promener lieu où l'on se promène; parcours, espace à parcourir et action de parcourir. ;

s.

Passéjaïre, Passéjaïro, la

m.

Promeneur, qui aime

et f.

promenade. Sécher des raisins, préparer

v.

Passérïa,

les raisins secs

comme appelés passérïo: ces raisins. C'est dans ce dernier sens surtout que ce terme flétrir,

faner, vider, faire devenir

employé. Un pâoure viëié tout passérïa, un

est

petit vieil-

lard tout ridé, tout ratatiné.

Passérïo, s.f. Passe ou panse, passerille ou passarilles, ou séchés plus communément raisins secs. Ces raisins cuits

et

au

ou au four, sont un des quatre

soleil

compagnie des Dér. du

lat.

Passéro,

figues, des noisettes et

Si l'on

demandait à

seurs ce qu'ils appellent la passéro,

blement que

fruits

mendiants, en

des amandes.

passa uva ou passula, m. sign.

t. f.

c'est

ils

la

répondraient probaIls ne

peuvent dès lors appliquer ce nom qu'aux femelles de et ils le donnent genre, tous ceux des espèces étant pris, communément, en effet, à la femelle du merle de roche.

nom

languedocien, a par-

droit à être appelé passéro, et c'est sans doute ticulièrement ainsi qu'il l'est le plus souvent : c'est le merle d'eau ou cincle,

cincle plongeur,

Cinclus aquatkus,

lat.

Passi,

m

.v.

Temm.;

il

(gros-bec

qui font sa prinaime à vivre solitaire, et son chant a

moineau, Fringilladomestica, etlefriquet, Fringilla montana, Temm.,) qui aime

friquet,

beaucoup moins que

même nom,

l'autre le voisinage des villes, portent le

distingués tout au plus,

le premier par passéroù second par passéroù dé trdou, de ce que ce dernier, plus campagnard, niche dans les troncs des arbres ou des vieux murs, et l'autre sous les toits de nos maisons

dus

téotdes et le

qui sont sa résidence habituelle.

poumo

passido, une

ftèïo

flétrir,

passido, de la feuille

pomme

ridée

;

uno

se faner,

flétrie.

flou passido,

Uno

une fleur

trop maniée ou séparée depuis longtemps rameau, ou bien passée si elle a fait son temps. D'hèrbo

flétrie si elle est

du

/K'ssido,

de l'herbe fanée.

Un

a fait

en terme de

(car,

passis,

maladie est souvent due à

chaleur trop

la

qu'on donne imprudemment ou qui

;

produit les passis. Mais ce n'est pas seulement à l'origine que s'engendre et se développe cette maladie la maladresse ou l'ignorance du magnagnier y expose une elle

d'activité,

:

ver est enterré sous vail de la

mue

la litière, s'il

est ralenti; le

survient

du

le

froid, le tra-

magnagnier impatient veut

le

hâter par la chaleur, et pour cela il- augmente le feu et ferme les ouvertures. Mais la maturité du ver ainsi obtenue est loin d'être de

bon

aloi; et

comme

le fruit

trop hâtif ou

avant l'heure se fane, se ride et n'est jamais bon, de même le magnan, qui est sorti prématurément de sa mue, reste dans un état de langueur et ne tarde pas à

le fruit cueilli

périr. Il

une autre espèce dépassa qu'on appelle aussi

existe

ce sont des vers à tête transparente qui, au moment d'entrer en mue, n'ont pu se placer convenablement pour :

l'effet

de

la trop

grande chaleur.

Ils

ne peuvent,

par suite, se dépouiller et par conséquent se développer et ils ne valent absolument rien. On a vu des chambrées avorter entièrement sous l'influence de celte maladie.

Passiduro, de

la vivacité

s. f. Flétrissure, altération

de

la

fraîcheur,

de couleur, de la délicatesse des fleurs, des

du teint, de la peau. Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, récit de la Passion dans l'Évangile; sermon sur ce sujet.

fruits,

des couleurs,

Passîou, Dér. du

s. f.

lat.

Passîou.

le

pâli, passus, souffrir.

Passion, goût très-vif, penchant irrésistible pour quelque objet ou quelque occupation. Ainsi employé, mais il est de pur aloi ce mot flaire un peu le français .s.

f.

;

dans cette locution-ci

une violente

:

préne uno passion, se mettre dans

colère.

Une de ces grosses pierres sur lesquelles les un ruisseau qui coupe un chemin. Las passas, qui désigne un de ces passages, est devenu presque Èsire un nom de lieu que le français rend par les passes. dinc uno michanto passo, être dans une mauvaise passe Passo,

s. f.

piétons traversent

Passi, v. Flétrir, faner. Se passî, se passer, se rider.

l'ital.

a eu plus d'intensité dans ses effets, ce sont les prétendus brûlés, qu'on jette avec raison lorsqu'elle a agi avec moins

les insectes

quelque analogie avec celui du merle noir. Passéroù, s. m. Moineau, passereau, pierrot; du lat. passer. Le moineau, moineau franc ou moineau domestique, gros -bec

dont

cuit, séché,

survient par accidents à la graine pendant la couvée, ou aux vers qui viennent d'éclore. Lorsque la cause de cette maladie

dormir, par

Il

nm,

La maladie des

.

périssent. Cette

est

,

cipale nourriture.

passus, a,

forte et trop concentrée

longueur est de 20 centimètres. Il recherche les eaux dont le fond est pierreux et quoique son organisation soit opposée à celle des oiseaux aquatiques, il ne craint pas de s'immerdans ger, de marcher même au fond de l'eau qu'il coupe

y chercher

passi.

magnanerie, on appelle ainsi lotis passis), est, d'après Sauvages, une espèce de phtisie propre aux vers à soie qui fait que, bien qu'ils mangent, ils ne profitent point, sèchent et

lusétos

tous les sens pour

es

appassire, m. sign. que passi.

d'un brun foncé, teint de cendré en dessus, avec la gorge, le devant du cou et la poitrine blancs et le ventre roux; sa

;

d'un enfant étique, qui dépérit ou (Chartre, carreau ou atrophie

dit

:

chambrée à chaque nouvelle mue. Lorsqu'à ce moment

plupart des chas-

une espèce de grive ou de merle.

Mais un autre oiseau, sans autre

tombe en chartre Dér. du

le pas.

On

visaje passi,

un

visage

flétri.

:

;

èstre

en passo dé faire, être en passe de

faire

;

passo, terme

de jeu, sont des expressions françaises.

Passo-pértout,

s.

m. Passe-partout,

clé qui

ouvre plu-


PAS sieurs serrures; clé

ouvrir une

même

PAS

commune

I plusieurs personnes pour

Passo-roso, s. m. Passerose, rose trémière, guimame, de Damas. Alcearosea, Liiiu. plante originaire

alcée, rose

,

de Syrie, d'où

elle fut

apportée par

les croisés,

bisannuWI>-

et souvent vivace par ses racines. Sa grandeur, l'élégance de

son port, la richesse de sa végétation, la prodigieuse quantité de ses (leurs, la longue durée de leur épanouissein -ni, la variété de leur forme simple, semi-double ou parfaite-

ment

pleine et celle de

leur couleur, depuis

le

blanc

le

jusqu'au pourpre presque noir, toutes ces brillantes qualités en font un des plus beaux ornements de nos plus pur,

jardins et l'ont fait appeler passerose, plus belle que la rose. Passo-soulitaris, s. f. Paisse solitaire, dit Sauvages,

qui est probablement ce mot.

Passo-tén,

s.

même

le

oiseau quela/>as»cro.

— Voy.

m. Passe-temps,

plaisir,

amusement,

diver-

f\iltl,

gâcher du plâtre. Pasta

l'argile.

— Es soun pèro — Sa pa ce que

d'argèlo,

coroyer, pétrir de

tout pasta,

c'est

se pasto!

ne

il

son père tout

sait

pas ce qui se

prépare, ce qui se brasse, ce qui se mitonne.

Dér. de pasto, ou du

Pastadoù,

•>.

pistum, de pinsere, pétrir. m. ou Glouriéto. Voy. ce dernier mot. lat.

Pasténargo, s.f. Carotte. Daucas carota, Linn., racine potagère, rouge, jaune ou blanche, de la famille des ombellifères, fort

connue en cuisine

cultivée

et

bestiaux, qui en mangent la feuille, une excellente nourriture d'hiver.

Dér. du

et

aussi pour les

pour qui

la

racine est

at. Pastinago, m. sigu Pasténargo-sàouvajo ou Fèro, s. /'. ou bien Gironito. Carotte sauvage, faux chervis. Daucus vulyaris, dont la

racine,

.

mangée en

friture, a le

goût et l'odeur de

la carotte

des jardins. Le cherchis porte le nom de girolles, ce qui lui a fait aussi donner le nom de girouio.

Pastèquo ou Citro, d'Amérique. Voy. pastèque,

le

s.

f.

Faux melon d'eau ou melon

On

Citro.

appelle également jxistèquo, melon d'eau. Cucurbita citrullus, Linn., l'extérieur, au melon d'Amérique, citro, mais

vrai

semblable, a

dont la chair fondante, sucrée, de couleur rose et pleine d'eau est très-ralïaieliissante;

ses pépins rouges ou noirs sont une des quatre semences froides.

Huche, pétrin, maie ou maie à pétrir. Pastièïro, échaudoir, huche des charcutiers, de même forme que la précédente, mais sans pieds, dans laquelle on éebaude Pastièïro,

s. /:

appli-

quée à un cagneux. Pastis,

m.

s.

Pâté, pâtisserie renfermant de la viande,

etc.

poisson,

d'encre tombée sur

un

pâté.

Pastis le

dancro, pâté d'encre, goutte papier; on est convenu d'appeler cette

Pastis, gros pâté, enfant potelé, joufflu,

mais cacochyme et stupide; quand pastii s'applique à une grande personne faite, on le rend par gros pataud. Pastissariè,

par

*

les pâtissiers

f. Pâtisserie,

art

;

s.

Pastissiè, ïro,

celui qui fait de la

pâtisserie.

Pastissoù.j. m. Petit pâté, dim. de jiastis. Pasto, s. f. Pâte, farine détrempée et pétrie pour faire

du

pain, et, par analogie, tout ce qui y ressemble. On dit des choses trop cuites ; es en pasto, c'est en charpie, eu

puree,enboullie,en marmelade, selon ce dont il

s'agit,

viande,

dé moun coumpaire, boimo /»«gasso à moun fïoou; de la pâte de mon compère, grosse fouace à mou filleul, c.-à-d. du cuir d'autrui large courroie. etc.

légumes,

On

dit d'un

la pasto

homme accommodant,

de bonne composition,

qui se range facilement à l'avis des autres pasto, ou bien es uno pasto. Dér. de labass.

lat.

:

es

uno bono

pasta, m. sign.Du lat. paslus, nour-

ou de pistum de pinsere, pétrir. Pasto-mourtiè, s. m. Houe, rabot à corroyer; outil de maçon qui sert à éteindre, à détremper la chaux et à la mélangera du sable et à corroyer le mortier. Cet instruriture

;

ment, en fer ou en bois, assez semblable à une petite boue aux coins arrondis, est emmanché comme elle, mois â un manche fort long, avec lequel elle forme un angle plus aigu. Dér. de pasta etmourliè. Pastoù, f. m. Tas de mortier corroyé et prêt à être employé; la quantité que l'on corroyé en une fois. -

m. et/ Dim. Pastourélé, to. Pastoureau; pastourelle, jeune et gentil berger mots un peu tombes Pastourèl, o,

s.

.

;

rend par Pastourèl.

ail l'in-

pâle préparée et assaisonnée

du pâtissier. m. et f. Pâtissier,

soies jusqu'à la racine et

peu probable qu'elle

blé; grande

bran, lus t.-ml.Mit à s'écarter de leur point de croisement. Cette similitude de forme avec les jambes en question a donné naissance à l'expression de cambo dépaslUiro,

près de

est

.1

pieds, qui partent partie en sens inverse de la caisse pour être solides. Je manière que le tout, vu dans le sens de la longueur, ressemble assez à un X, dont les extrémités des

ordinairement une petite sonnaille sans battant. Cette méthode, inconnue dans le Nord, où l'on grille le poil des porcs sur un feu de paille, a l'avantage d'arracher les il

parlegril-

tgst

moiil. n

la plus étroite s'écartent

en désuétude, depuis que

est

fmw

moins

huche d'un

dans laquelle lomlie la farine en sortant de dessous et qui lui sert de récipient. Pastièïro (cambo dé) Cagneux, quia le» jambes en manche de veste, dans If langage populaire. La forme évasée d'un pétrin de la exige que ses

cochons pour les épiler après les avoir égorgés sur la huche retournée. On procède à l'épilage à l'aide d'une racloire

les

qui

lard

meule

la

tache :

seul, s'entend comme en français d'ailleurs, pour pétrir du Pasta dé pain. Posta dé mourtié, corroyer du mortier.

craché.

le

caisse

du

tissement. Expression française. Pasta, v. Pétrir se rend de différentes manières

gi,

aent de rendre

lage. l'asticim <!< mmtli.

porte.

que

le

l'églogue est passée

Gardon a emporté, avec Cardet, jusqu'au

les prairies

souvenir

de mode et

de Beau-Rivage,

des Eslelles

et

des

ÏS'émorins.

Pastourèl est aussi

un nom propre d'homme

qui

— Voy. Pastrésso, dim. de paslre.

se

'


PAT

PAS

532 so, s.

Pastras,

m.

et/".

Péjoratif de paître, gros et lourd

berger, bergère épaisse et lourde.

On

donne, par extension, cette qualification à une personne grossière dans sa tournure et dans ses paroles. Voy. Pastrésso.

Pastre, qui a la

m. Berger qui garde

s.

même

les

moutons; car

pâtre,

origine, signifie celui qui conduit les bœufs,

et les fourrages.

En

style goguenard,

vôouéstréma dé pas-

turo, je vais manger, diner ou souper. s. m. Patae ou Patard, ancienne monnaie pond'Avignon appelée aussi double, parce qu'elle valait un double denier tournois ou deux deniers. Le patac exista

Pata,

tificale

la

jusqu'à

Révolution, dans

un peu moins que

le

comtat Venaissin où

il

valait

rend en langueNé sa mai qu'un vièl pastre. Les docien par gardian. bergers, que leur vie solitaire entoure d'un certain pres-

peu prisé dans nos contrées, et il en est resté cette locution né dounarièï pas un pata d'Âvignoun ou un pata, je n'en

des secrets tige, passent pour avoir une foule de remèdes et de toute sorte et même pour se livrer à des pratiques qui dans l'esprit des paysans, c'est donc frisent la sorcellerie

donnerais pas un double, une obole, une pipe de tabac. On fait dériver pata de pater; nom que portait cette même monnaie en Flandre; et patar de l'allemand peler,

en savoir beaucoup qu'en savoir plus qu'un vieux berger, qui a eu le temps d'apprendre beaucoup. Pour notre part,

parce que

nous avons eu occasion de rencontrer dans

aussi, d'un côté, la croix, et

cbevaux,

les

les

mules au pâturage, et

se

:

Mallenche, dans la

commune de

les

Cévennes, à

Sénéchas, un vieux berger

qui existait encore en 4876, et qui professait autrefois l'état de meunier au moulin du Péras. Cet homme s'était adonné,

alors

m. sign. Fém. de pastre, bergère; mais

Patafioula, v. Ce verbe emprunté au français familier, employé que de cette manière en languedocien :

;

Pastre et Pastras. s.

m.

la direction

du

enfant

Pastrounéja, v. Être berger; se dit surtout d'un jeune garçon, d'un pastroù ou d'une pastrouno, qui garde quelques moutons.

Pataflèou

que

Pâturer,

Pasturgaje,

s.

paitre, pacager,

l'herbe

ou

la

en parlant des

ramée.

f.

le

bruit

tras.

Patantèïno, pays,

n'est

accomodée au goût du en français, que dans cette

Prétantaine,

s. f.

d'usage,

comme

Coure la patantèïno, courir la prétantaine, pour dire aller, venir, courir çà et là, sans sujet, sans dessein. phrase

:

Cependant, comme en français aussi, coure la patantèïno, surtout quand on parle d'une femme, signifie encore la

et. venues, des courses, des voyages, contre bienséance et dans un esprit de libertinage.

pacages, croit de l'herbe non

l'on

le positif s, m. et f. Superlatif dont Voy. Patâoudo. gros pataud, gros lourdaud.

Patâoudas, so, n'existe pas

:

mène

Femme

et s. f.

lourde, grosse, pataude.

L'adj. patâoudo n'a point de masculin régulier, qui devrait

palâou, et l'on dit patà, prononcé comme le français pataud, quand on veut employer cette expression qui ne sert guère que de nom à un chien ou de sobriquet à un faire

individu grossièrement et lourdement conformé. encore

ici

s.

f.

Paraphe ou parafe. On pourrait voir ou la malice du languedocien à

la faiblesse

si le

français n'avait pas aussi pata-

rafo qui signifie écriture, traits informes, lettres confuses

paitre les

bestiaux. s.

Espèce d'onomatopée pour exprimer

déguiser ses emprunts,

m. Pâturage; droit de pacage. m. Une pâture, un herbage, des

Pasturgàou, s. une varenne étendue de pays où il semée, que l'on ne fauche point et où :

!

un corps en tombant, faire pataflèou, faire pataToumbè ailaval, pataflèou! il tomba là bas, patatras!

fait

Patarafo, v.

animaux qui broutent

Pasturo.

de ce mot qui n'a rien de malveillant et qui certain sentiment de pitié pour celui à

Patâoudo, adj.

berger, pastre.

Pastrouïa, v. Patrouiller, manier salement et grossièrement; patrouiller, tripoter, remuer avec les pieds ou les mains de l'eau bourbeuse ou sale.

Pasturga,

lou palafwle! que le bon Dieu le patafiole! le bénisse avec son grand bénissoir! 11 est difficile de trouver

faire des allées

et f. Petit berger,

Pastroù, pastrouno, ou adolescent qui n'a que quelques moutons à garder. Le pastroù peut être aussi employé à la garde d'un grand troupeau sous

Lou bon Diou

cela ne

femme qui garde quelques brebis il faut un homme, un pastre, pour garder de grands troupeaux, les conduire à la montagne et coucher au parc. Remarquons d'ailleurs que nous sommes toujours bien loin de Florian et de ses liergères car la pastrésso est le type de la femme lourde et grossière, et ce mot rivalise avec pasfrasio, qui n'est guère pire, pour désigner toute personne du sexe taillée sur ce vilain

— Voy.

de Saint-

qui on l'adresse.

paslor,

peut s'entendre que d'une autour de la maison, car

patron.

les clés

n'est aussi

langues.

s. f.

de l'autre,

Pierre en sautoir.

exprime même un lat.

était-il

la pièce flamande portait sur une des surfaces l'image de Saint-Pierre. Le pata d'Avignon portait d'ailleurs

l'origine

Pastrésso,

double tournois. Aussi

:

sans maître, dans sa jeunesse, à l'étude du grec et du latin, et certain professeur de la faculté des lettres de Montpellier ne dédaignait pas de converser avec lui sur ces deux

Dér. du

le

Sous cette dénomination on comprend

patarafo, mettez là votre parafe, signez là, ce mot se prenant aussi maintefois pour la signature elle-même, qui se dit plus

exactement sinné.

Topinambour, artichaut de Canada et poireconnue en

toute espèce d'herbe ou de feuille que l'on enferme pour nourrir les bœufs, les chevaux, les moutons, etc., mais elle

de-terre, Hélianthus tuberosus, Linn. Celte plante

désigne cependant d'une manière plus particulière,

Europe avant

le foin

:

patarafo doit venir de la même source, d'autant qu'un parafe ressemble souvent à une patarafe. Boutas aquî vosto

Patato,

s. f.

la

pomme

de terre

et la patate,

et

comme


PAT elles,

PAT

originaire d'Amérique, a été cultivée en France à la

du

Olivier de Serres en parle dans son Theiltre d'agriculture. Ses tubercules irréguliers, charnus,

fin

siècle

1ti«

:

nourrissants, dont la saveur approche de celle de l'artichaut, offrent

un bon aliment pour l'homme et surtout pour les mais comme, en somme, le topinambour est en

bestiaux

;

tout inférieur à la

du moins dans

cultivé,

de terre, trufo,

pomme quoique la

pomme

elle et le

patate,

de terre,

beaucoup moins donne aussi à la

est

— On

ce pays ci.

tuféro ou

il

tarti/le, le

nom de

patato,

topinambour diffèrent essentiellement de

batate ou liseron

patate,

Convolvulus batatas,

Linn., plante rampante dont les racines bulbeuses sont trèssucrées et d'un goût excellent, mais qui n'est encore, même

de luxe. Il paraît pour nos climats chauds, qu'une culture que batatas est le nom mexicain de la pomme de terre, et l'on a donné, comme nom générique, celui de patato, qui

i-iih, malheureux comme le* Aquél piiitiirt m<,nn<le jxititsou, se savias, vous ne savez pas combien ces pauvres gens pâtissent, souffrent dla misère. A pas fini dé pati, il n'est pas an bout de te* peines. Lou fagués pas pati, ne le faites pas souffrir, ne pierres.

prolongez pas son agonie, expédiez-le vite. Lou pode pas pati, je ne puis le souffrir, il m'est insupportable. Pode pas pati lou bure, je ne puis sentir, supporter le beurre, je l'ai en aversion. Pâtira à se gandi dé jour, il lui sera difficile d'arriver de jour, il aura de la peine à arriver avant la

Lou tén patis à se leva, le temps à grand'peine à se mettre au beau. Vousprouméte que patissièi pas à trne lou rire, je vous assure que je n'avais pas de peine i m'empêde rire, phrase assez originale dont on se sert en racontant nuit.

un très-mauvais moment qu'on a eu à que

;

passer,

un danger

l'on a couru.

Dér. du

est formé, à toutes ces plantes qui ont quelques rapports de végétation, de goût et d'emploi.

en

Pâté, to, adj. et s. m. et f. Lambin, qui agit lentement, en style d'argotier, un lambinos mais il a un autre sens, qui dérive de celui-ci, également technique, et signifie scrupuleux, simple, timoré qui a des peines de conscience

583

comn.

chenilles,

lat.

Patimén,

s.

s.

m.

mobile dans

la

Patin,

en dedans,

ou plutôt le lat. pati, m. m. Souffrance, misère.

signif.

Patin, soulier dont la semelle en bois est

du

moitié

était excellent

côté

du

talon.

Le patin, fourni

froid et

fdle,

pour la boue; chaussure ordinaire des femmes pendant l'hiver et plus d'un homme ne le dédaignait pas. Aujourd'hui il est fort passé de mode le caoutchouc en fera fin.

poule mouillée.

Patin-patourlo. Pati-pata ou bredi-breda, mots fabriqués pour exprimer la trop grande volubilité de la langue

;

sur

les

moindres choses. Es uno patéto,

c'est

une bonne

mais qui s'embarrasse do tout et n'ose pas dire que son àme est à elle. Anas ses un paie, allez, vous êtes une

— Patéto, dim. de pato.

m.

Pater, oraison dominicale; grain de chapelet plus gros que les autres à la rencontre duquel on dit le Pater. Aquo t'es défendu coumo lou patèr as ases, cela t'est

Patèr,

s.

comme le pater aux ânes, c.-à-d. cela est autant au-dessus de tes forces, de ta capacité, de ton intelligence, défendu

qu'il est impossible à s.

Patèr-dé-là,

un àne d'apprendre

m. Pater de

lait,

le

pater.

grain de verre, d'émail

:

et

pour s'en moquer.

Pati-pata-pas-rés, Patati-patata et puis plus rien motà-mot à peu près de ce cliquetis de syllabes inventé pour donner une idée de beaucoup de paroles ou beaucoup de ;

bruit pour rien, et que l'on répond À quelqu'un qui vous fatigue de mauvaises raisons, de sottes excuses. s. f. Dim. Patéto, augm. Patasso. Patte. Le franune différence entre pied et patte, en ce qui conil dit cerne les animaux pied, des animaux solipèdes ou au pied fourchu, le bœuf, le cheval, le porc, le mouton, etc.,

Pato,

çais fait

dans le principe, y joindre quelques appeler ainsi. Patèrnéja, v. Dire des patenôtres, marmotter des prières, être grand diseur de patenôtres.

et patte, des

Il

fallait

sans doute,

Patètariè, petitesses

ou

l'a fait

t.

les

f.

Lambinerie

;

scrupules, simplicité, les

minuties de la dévotion.

Tout aquù sou

pas que dé patétariès, ce ne sont que de vains scrupules, des vétilles, des niaiseries. N'a pas que dé patétariès à dire,

il

n'a que des misères à vous dire.

Dér. de pâté. *.

Patété, to, car

il

augmente

le

m.

Diminutif ou plutôt réduplicatif, défaut dér. de pâté pris dans sa deuxième et f. ;

:

quadrupèdes qui ont des doitgs, des ongles ou des griffes des insectes et de tous les oiseaux, hormis les oiseaux de proie qui ont des serres. Le languedocien fait une différence du même genre entre bato et pato et géné;

ralement

emploie la première pour pied et la seconde pour patte; mais la règle peut être moins rigoureuse qu'en on dit plutôt par exemple, la bato d'un tioun; et français

v.

Lambiner,

faire

lou

pâté ou

:

tête plate, et percée pour recevoir une pointe ou une vis Voy. qui sert à attacher un lambris, une glace, etc. Vato.

Dér.

du

Patà,

s.

grec

r.i-.zo,

fouleraux pieds. la forme est un carré long

m. Brique dont

presque aussi épais que large ;

être pâté,

endurer, supporter; peiner, avoir de la peine, de la difficulté. Pati coumo las érugos, coumo las sers, coumo las pèïros, être misérable comme les Pati, v. Souffrir, pâtir

il

pato sert aussi à rendre la serre de l'oiseau de proie. Pato d'éspargue, patte d'asperge. Pato, patte, clou à

acception de vétilleux, timoré, scrupuleux outre mesure.

Patétéja, lambin.

le

c'était la

ou d'agathe, espèce d'amulette que les femmes superstitieuses portent au cou, lorsqu'elles nourrissent, pour faire monter le lait au sein, en avoir beaucoup ou le faire passer. pater, ce qui

pour

nom

;

sa massiveté lui a fait

donner

qui est l'appropriation languedocienne de pataud. Foy. ce mot. Patà, masc. de palâoudo. Patonès, o, adj. et s. m. et f. Qu'on ne doit pas rendre

ce


PAV

PAT

534

du dictionnaire de par patois, du moins dans l'acception l'Académie. De même qu'ils disent;>arZa/rancéj, cspagnôou, titre

du Languedoc

habitants

les

voire lads,

parla patouès, car

c'est ainsi

que

disent

au même

s'appelle la langue

le languedocien n'a pas d'autre nom que qu'ils parlent patouès, et celui-là en vaut bien un autre. Qu'importe que le français ait altéré le sens du mot et en fasse un reproche :

ou une moquerie, quand il devrait en faire un titre d'honneur Patouès tire son origine de patria ou patavinitas, la :

langue des pères ou de la patrie c'est ainsi que le languedocien l'entend, l'emploie et l'accepte de son vainqueur. ;

L'article suivant de l'abbé

tous

de Sauvages, que nous tenons à démontrera péremptoirement

à reproduire,

égards

qu'en donnant le nom de patois, avec le sens qu'il lui attribue, à son rival malheureux, le français manque de

que de courtoisie. un terme général qu'on applique aux

justice aussi bien

Le mot patois

est

différents jargons grossiers

peuple,

dans

soit

les

rustiques que parle le bas

provinces,

dit, le patois

puisqu'on des halles. Mais

et

soit

dans

la

normand, champenois,

capitale,

et le patois

parait que cette sorte de langage n'est réputé rustique et grossier que relativement à un autre de

même

il

est plus pur, plus correct,

genre, qui

que parlent

plus cultivé,

personnes lettrées ou bien élevées.

les

un

du il n'est ce et tel, langage du réputé que parce que français; bas peuple de Normandie, est du français corrompu ou Ainsi

altéré,

le

normand, par exemple,

patois

est

patois

et fort inférieur à celui de la cour et des honnêtes

gens de la capitale en un mot c'est un langage dégénéré d'une langue plus parfaite, mais de même genre, et qui ont ;

l'un et l'autre

une origine commune.

n'en est pas de même du gascon ou languedocien, auquel on a donné la dénomination de patois par une suite de l'espèce d'avilissement et d'oubli où il est tombé depuis Il

environ un

siècle,

faute de culture

ou d'encouragement

;

Il

n'y a pas de doute qu'il n'a manqué à ce prétendu pour devenir la langue dominante du royaume, que

patois,

de

trouvé dans

s'être

risé les

progrès

eussent pris pour la c'est bien ordinaire, une des villes de la langue d'Oc alors que la langue d'Oil eût été regardée, à plus juste :

titre,

comme un

lorsque dans une rivière ou un canal, un barrage inférieur fait monter l'eau de manière que la roue motrice d'une usine en amont est immergée et ne peut plus françaises

:

tourner parce que la chute est diminuée ou annulée, on dit de cette roue ou de cette usine qu'elle patouïo, et c'est

encore par assimilation à quelqu'un qui se trouve enfoncé dans une mare sans pouvoir marcher.

Patouïaïre, patouïaïro, s. m. et f. Pataugeur;en style qui ne sait pas se décider, qui essaie maladroitement et inutilement plusieurs partis sans savoir

familier, irrésolu;

en suivre aucun. Patouïar, s. m. C'est le nom de celui qui, dans un moulin d'huile, empile sous la presse les cabas remplis de pâte d'olives.

Patouïo, s. f. Lavoir, pièce à portée d'une cuisine où on lave et où l'on tient la vaisselle. Patoul, s. m. Patrouillis, gâchis, margouillis, amas de boue liquide ou d'eau bourbeuse, altér. de la bass. lat. pasia, pâte, mélange de farine et d'eau pétries et tout ce

usée, détraquée.

sance, paquet,

langue aussi bien à soi, que puissent de l'Europe, et qui a ses termes

celles

propres, sa syntaxe et sa prononciation entièrement étrangères au français, et dont

des constructions sont

si

tour des phrases et différentes de cette dernière langue, le génie, le

gasconismes, lorsqu'ils s'y trouvent mêlés. qu'on « Le nom de patois ne peut convenir à une langue subsistante (disent D. Vaissette et M. Court de Gebelin), depuis plus de quinze cents ans, formée sur les plus anciennes les appelle

de

l'Europe,

plus ancienne

modernes, entre autres

le

qu'aucune de nos langues et dans laquelle on

français,

trouve tout ce qui constitue une langue abondante à certains égards, et surtout agréable. »

Yoy.

Le languedocien, quoique négligé, et en partie dégénéré, n'en est pas moins une langue à part, loin d'être le patois :

trouver le bon qui souvent n'existe pas, comme celui qui patauge dans un bourbier, fort embarrassé de s'en tirer. Patouïa; qui se dit patrouiller, dans certaines provinces

corps

aucune de

grossier et rustique.

Patouïa, v. Patrouiller, patauger, marcher dans une eau bourbeuse ou dans de la boue liquide. On dit, par extension, patouïa, patauger, lorsque embarqué dans une mauvaise affaire, on essaie divers moyens d'en sortir sans

gner.

l'être

jargon

Rouman.

tandis que depuis la même époque on s'est appliqué à perfectionner la langue française, qui a fait presque éclipser son ancienne rivale, et qui la fait de plus en plus dédai-

d'aucune autre

mêmes circonstances qui ont favolangue française, ou que nos rois capitale de leur empire et leur séjour les

la

[de

qui y ressemble. s.

Patraquo, faible,

Patrifas,

f.

usé

s.

m.

;

Patraque, personne à santé délabrée, patraque, machine mal faite, ou bien

plur. Patrifasses, tripotage, fagot, médi-

micmac.

Patrifasséja, t>. Bavarder, tripoter, faire des micmacs, des fagots, des patrifasses. Patrifasséjaïre, Patrifasséjaïro,

s.

m.

et f. Brouillon,

feseur de tripotages, de fagots, de micmacs, de patrifasses.

m. et f. Variante de patrifasséjaïre. m. Cogne-fètu, tatillon, embarrassé Patroun-fangué, dans tout ce qu'il fait, comme on le serait eu marchant Patrifassiè, ïro,

s.

s.

dans la boue, fango, pour ne pas se crotter, ou peut-être comme un patron manœuvrant sa barque dans une mare fangeuse.

Pavano,

s. f.

batre la pavano,

On ne battre

l'emploie que dans cette phrase l'estrade,

vagabonder;

par quelque rapport de consonnance avec battre

:

peut-être le

pavé.


M Pavoun,

».

existe depuis

déré

Originaire des lmles orientales,

Linn.

erisiatus,

comme

le

paon

longtemps, en Europe, qu'il peut être consiun oiseau indigène ; c'est le plus beau de tous. si

laideur de ses pattes et de son cri affreux, on l'admire pour les magnificences de son plumage tout en

met à

riant de la vanité quelque peu sotte qu'il

les étaler.

avec laquelle il serait bien humilié d'être est de très-bon goût et, du haut des toits ou

Ainsi que

l'oie,

comparé,

il

des arbres où

aime à

il

se percher,

il

crie,

comme

il

sait le

venir quelqu'un. Le jeune paon chair des vieux est dure et sèche.

faire, aussitôt qu'il aperçoit

un

est

de luxe;

rôti

la

d'une table, d'un

que comme France

paon blanc, dont l'introduction en au roi René, est une variété de paon

utilité. 'Le

est due, dit-on,

Dér.

(se),

Se pavaner,

v.

se

panader, se carrer,

c'est

:

:

tout fusil,

m. Pet, vent qui

s.

sort

avec bruit du fondement;

bruit qui se produit en éclatant comme d'une mine, du tonnerre, d'un fouet qui claque, d'unecelui d'un

branche qui craque

et se

De quelqu'un qui

rompt.

fait

né faï beaucoup d'ouvrage, qui dépêche besogne, on dit coumo un ase dé pés. Parlas à Vase, vous fara dé pis, chantez à l'àne, il vous fera un pet, le proverbe languedocien :

a

un équivalent dans

:

fasès dé hé

à Bèrtran, vous ou ren-

dra en caguan. Dér. du i.

Pè,

lat.

peditus, de pedo,

m.

m. plur. Pès ou Pèses. Dim. pend, augm. pénas.

Pied, partie du corps, à l'extrémité de la jambe, qui sert à se soutenir et à marcher. On ne le dit que de l'homme :

m. signif. m. Pièce d'artifice

s.

un peu de poudre écrasée

en fusant, à

éclater,

soupe au

la

lait,

comme

est vif

qui

Dér.

du

lat. pulvis, pulveris,

Pébéroù,

».

m.

et

vite

sion,

suivre pied à pied, et par extenfaire autant d'ouvrage que lui. Se cdoussa d'un

que quelqu'un,

le

'n doulre, contraction

de d'un pè

un

doutre, chausser

un

Donna

lous pèses

à un éfan, habiller un

commence à

donner sa première robe quand marcher. Trouba sabalo en soun pè, trouver chaussure à

enfant, lui

son pied.

— Pè

il

est

encore

la

tige, le pied

d'un arbre, qui

comme une dit

et

;

un

poudre.

Voy. ce dernier.

avec du poivre. Au fig. survendre, vendre trop cher; on dit de quelqu'un qui a surpayé quelque chose y-ou an pébra, on le lui a poivré v. Poivrer, assaisonner

Pébra,

:

ou

deux s'emploient dans

salé, tous

du

l'huile,

s.

sel,

du

vinaigre, de

poivre n'est point ménagé.

le

m. Poivre,

s.

Pébre,

le style familier.

Poivrade, sauce avec

f.

fruit

du poivrier aromatique, Piper

niyrum, Linn., arbrisseau qui ne croit que dans les Indes orientales. Le poivre blanc n'est autre chose que le poivre

commun

dépouillé de son écorce noire. C'est l'épice qui premier rang dans la cuisine de nos campagnards

tient le

surtout ceux de la montagne;

mation, car

damment. Dér. du

il

lat.

n'est guère de

piper,

m.

en font une large consomil n'en jettent abon-

ils

mets où

signif.

Pébriè, ». m. (îalilicr. Vilex agnus-caslus, arbrisseau dont les feuilles sont à peu près comme celles du chanvre. Ses fruits ressemblent à des grains de poivre dont ils ont l'àcreté et l'arôme

;

c'est

de

que

lui

vient

le

nom

de pébriè, poivrier.

Pébriè,

».

m. Autrefois on

chand de poivre,

appelait ainsi l'épicier, mar-

ou

la principale

Dér. de

la seule épice alors

en

faisait

et

c'était

lui

qui

marchand de poivre. Poivrier, boite, ordinairement en fer-

la bass. lat. pebrarius,

Pébrièïro,

».

f.

le poivre moulu; c'est le plus souvent moulin-à-vent microscopique, une miniapar sa forme, un à la ture de ces tourelles qui en avaient pris leur nom toit en cône est une petite ouverture par pointe de son les divers s'échappe le poivre dont on saupoudre :

laquelle apprêts.

La

est poivrière, toute différente,

on tient partiments dans lesquels autres épices.

Pécadoù, Pécadouno, adj.

pied pour l'autre; aufig. Faire ou préne quicàn d'un pè 'n doutre, c'est faire une chose à rebours, en comprendre une autre à l'envers.

part

poudre, on

mieux Cour al.

blanc, pour contenir

pieds-nus. Tène pè, au jeu de boules, piéter, tenir le pied au lieu marqué. Tène pè à qudouqus, marcher aussi

la

pébérin.

sauter à pieds joints, fmism de pè-joun, passer de plein saut, arriver sans passer par les degrés intermédiaires. A pi'-couqué, à cloche-pied. Pè-dèscàou, nu-pieds, les

le

:

ou de

grande joie des enfants qui s'amu-

De quelqu'un emporté, qui

sent ainsi.

peuple, quand usage parmi donnait les noms.

tout-à-fait primitive

et pétrie avec de l'eau

français dit pied pour un animal, le languedocien de bato, col-dé-pè, cou de pied, pè-dé-bourdo, piedbot, qui ressemble à la boule noueuse, bourdo, qui termine par en bas un gros bâton ou gourdin. Sdouta dé pi-joun, là

se sert

roi.

puis moulée en petite quille; quand elle est à peu près sèche, on met le feu à la|pointe et elle brûle, sans

un peu

signif.

pied

La pied de

la salive,

fier et

c'est faire le paon ou comme le paon qui fait la superbe roue et qui, tout en s'admirant, semble dire admirez-moi.

le

support,

-

'-u.

lat. pes,

Pébrado,

inarcher avec ostentation et complaisance, d'un air

Pé,

du

Pébérin,

domestique.

Pavouna

la base, le

d'une échelle,

lit,

ni'-un', se dit piè.

Cet oiseau cause beaucoup de dégâts aux jardins et aux toits des maisons; de sorte que, malgré ses qualités ou plutôt à causé de ses qualités, assez peu de personnes peuvent en avoir et on l'élève plutôt comme objet d'ornement

mieux cambo,

se dit pourtant

la

Malgré

585

l'l'.<

m. mi Paoun, Paon, paon domestique, Pavo

le

et s.

une boite à com-

poivre, le girofle et les

Pécheur, pécheresse.

Dér. de péqua, pécher. Pécaïre, interj. Variante de jnchiure.

— Voy. ce dernier.

Pécata, ». m. Peccata, nom que le français donne seulement aux Anes qui figurent dans les combats d'animaux et

que

le

languedocien a pris pour en faire un

nom commun


PÈG

PEC

536

de l'espèce.

a tous les individus

pauvre baudet

Dans

ces tristes jeux, le le

est le souffre-douleurs,

Pécore, personne sotte, stupide, bête, Pécolo, f. animal. Les latins employaient aussi dans le même sens s.

de la

paillasse

troupe qui reçoit tous les coups, et l'on a trouvé plaisant de l'appeler peccata parce qu'il porte les péchés des autres. Péchaïrasso, interj. Augm. de péchaïre; il est aussi trop compatissant pour n'être pas souvent ironique

pecus, pecorit.

Pécoul, d'un

C'est

:

feuille;

jambe grosse

Péchaïre, Dim. péchaïrélo, aug. péchaïrasso, interj., ordinairement la compassion, l'amitié, la tendresse, que l'ironie rend parfois dédaigneuse ou nar-

Dér. du

le

sa base,

Les Italiens ont quoise, et qui souvent n'est qu'explétive. poverelto, poveraccio, à la place de

poverello, poverino,

notre péchaïre et ses dérivés, que qu'il s'en

approche

le

toutes ses métamorphoses. S'és foui s'est brisé,

moulu en tombant,

malheureux

Déqué faran

!

le

amaluga

Péchaïre!

bien malade. le

counféssa,

i

!

je suis

la

bonne pièce! Vous

lui

dialectes

voisins

signifiait

pécheur, celui qui

prononcent pécaïre qui, anciennement,

commet

des péchés; ce

mot

dans ce sens, mais il est resté pour est à plaindre comme doit

n'est plus d'usage

s'appliquer à quelqu'un qui l'être

un pécheur.

une hausse, pièce de cuir que à une semelle usée.

font

un

les

cordonniers attachent

s'emploie en général pour rendre le lorsqu'il s'agit de certaines choses qui

Il

même

tout complet.

A

tan la pèço, cinq sôous pèço, à

tant la pièce, cinq sous pièce.

Uno pèço dé

tèlo,

uno pèço

dé cranto-sôous, une pièce de toile, une pièce de quarante sous. Le dim. pécéto ne se dit que d'une petite pièce

d'argent,

En

une

Italien

Pezzo, morceau.

Pèço-dé-la-crous,

s.

f.

Gras double, partie de

la

panse

ventricule,

.

s.

f.

Crotte, crottin de lapin,

de souris, de

ver à soie, de chèvre, de brebis, etc., toujours moulée sous la même forme et dure, en l'état de santé de ces animaux;

excrément dur

et arrondi des

personnes constipées. Dér. du lat. pecora plur. de pécus, pris particulièrement par brebis ou mouton dont le produit en question est le le

type du genre.

m.

signif.

un meuble,

pieds à

les

Lâcher du crottin,

v.

fienter à la

manière des

font des pécolos.

m. Fumier de

s.

crottin, crottin de bergerie

v. Poisser,

c'est l'amas,

enduire de poix

;

est nécessaire

c.-à-d.

du

les

pour montagne. Aquà pégo, cela

plusieurs troupeaux,

imprimer sur

propriétaire

les reconnaître,

pour

l'agglomé-

c'est particulièrement,

et les brebis,

moutons,

les

:

leur toison, avec de la poix, le chiffre

quand on

:

cette

réunit

l'été

envoyer passer

à la

est poisseux, gluant, cela poisse

mains.

les

Pégadoù; dans

la

m. Marque en

s.

dos des bêtes à laine, pour

ou en

fer les

poix pour imprimer

les

bois, qu'on

trempe

signes qu'elle porte sur le

pega.

m. Emplâtre de poix, qu'on nomme plus communément émplaslre, Voy. ce motet Pégo. Pégasse dit aussi d'une grande tâche poisseuse, grasse ou visqueuse, Pégas,

s.

Il

est

formant enduit,

comme

serait celle

de rnoùtou de cambouis.

également l'augm. de pégo dans

le

sens d'importun,

Pégassoù, s. m. Dim. depégas dans toutes ses acceptions. Pégo, s. m. Nom méprisant que l'on donne en général aux cordonniers et particulièrement aux mauvais, aux savetiers.

Il

vient de l'emploi fréquent que ces artisans Pégà devient souvent une quali-

font de la poix, pégo.

On

fication injurieuse qui correspond à grossier, malotru.

dit de

même

:

es

un

pégo,

comme en

français

:

un

C'est

mauvais ouvrier, en quelque métier que ce Dans les deux derniers sens on féminise souvent

savetier, d'un soit.

l'expression et l'on dit pégolo.

Pégo,

piécette.

du bœuf ou ligament en croix de son premier ou de celui qui est au-dessus du réseau Pécolo,

est solide sur

pécoul.

Pécoula,

marque

il

obsédant.

Pèço, s. f. Dim pécéto. Pièce, morceau, uno pèço dé lard, une pièce, un quartier de lard, uno pèço dé pan, une tranche de pain pour faire une tartine, uno pèço dé souïè,

français pièce,

un pied ou

Mettre

v.

qu'on appelle également migou ration de pécolos.

le

dé bos pécouls,

pediculus, dim. de pès,

lat

Pécoula,

Péga,

tan trasso,

A

forte.

et

a de bons piliers.

animaux qui

marquer

mon Dieu!

hélas! ou

un

que

bon Dieu sans confession. S'ès bé dé plagne, vous êtes bien à plaindre, c'est bien Vraiment! péchaïre.' à vous à vous plaindre. Et iéou, péchaïre, sans pensa Des mdou, et moi bonnement, sans songer à mal. donneriez

mettre

pauvre

dounarias lou bon Diou sans

homme!

pauvre

Es

il

malingre, la pauvre fdlette

! elle est si frêle, si

Péchaïre.' souï bien malâou,

le

péchaïre.'

éfan,

deviendront ces pauvres petits enfants! péchaïrélo

péchaïre.'

pauvre diable,

aquéles

'

français pauvret, quoi-

ne peut cependant rendre dans

le plus,

il

Pécoula,

qui exprime

d'une chaise, d'un banc,

table,

;

Pauvre homme! de Tartufe, prononcé par une autre bouche que celle d'Orgon. alors

m. Pied d'une

s.

queue ou pédoncule d'un fruit, pétiole d'une par extension, bras dodu, vigoureux et surtout

lit

s. f.

Poix, ne s'entend que de la poix noire ser-

vant, dans l'emploi le plus commun, à marquer le bétail, à poisser ie ligneul des cordonniers qui, à cause de cela,

ont reçu

On

le

surnom dont

il

est question à l'art, précédent.

combustion étouffée du bois de pin ou résine, noircie par la fumée ou la suie qui

l'obtient par la

de sapin dont la s'y mêle, dans l'opération, forme cette poix. Kégrecoumo la

comme la poix, comme l'encre. Dans un endroit es très-sombre et surtout d'une nuit très-obscure on dit

pégo, noir

:

éscu

coumo

la pégo,

il

fait

noir

comme dans un

four.

pégo! s'adresse à un importun, un fâcheux qui vous obsède et dont on ne peut pas plus se

Es uno pégo; que

siès


PII

l'KI

poix qui vous tient aux mains: en C'est un langage familier on rend cette acception par débarrasser que de

la

:

emplâtre.

En

espagnol pega et en

peee.

qui, pendant la grossesse,

qu'on

Curguo-péw. Dér. de la

emploie dans Voy. Ce mot.

bass.

lat.

537 fabrication

la

m.

pellia,

sign.

du

papier.

formé du

lat.

peau, envelop|ie, couverture. Péïoio, s. f. Ecale, peau des pois qui se détache 1 la cuisson; écorce brune, première peau de la châtaigne;

pellis,

Meconium, excrément

s. f.

Pégo,

ital.

chiffons

noir, épais et gluant s'amasse dans les intestins du

deux ou trois jours après sa naissance. A défaut de terme scientifique, on désigne ainsi cette matière à cause de sa ressemblance avec la poix fœtus, et qu'il rend par le fondement

nom

moins un

coque-vide de l'insecte

que

la

graine

éclos

l'a

ou des

oeufs

de vers à

abandonnée.

En

soie, après

général

péwfo

indistinctement, avec péiôou et pélou\r<>,

s'emploie aussi,

qu'une com-

pour désigner la peau, l'écorce, la coque de beaucoup de fruits et de grains, principalement lorsque cette pelure,

Pégo-dé-Bourgougno Poix de Bourgogne, poix blanche

enlevée d'une manière quelconque, est séparée de ce qu'elle

noire; on voit

que

c'est bien

paraison. ,

ou plutôt d'un blanc jaunâtre ; suc résineux de plusieurs

enveloppait.

elle

Dér. du

pourquoi on l'emploie à faire des emplâtres dessicatifs. Du reste, les emplâtres de poix de toute espèce, sous toutes les formes, pour toutes les maladies, jouent un très-grand rôle dans la médecine de

Péiôou.

espèces de pins, lorsqu'on en a extrait la térébenthine

extrêmement tenace,

est

;

et c'est

— On

dit par syncope Siès un émplastre-déBourgougno, à un importun, un fâcheux des plus tenaces.

campagne.

'•

:

Voy. Émplastre.

Pégoumas, avec

s.

m. Emplâtre de poix; variante de pégat d'une

grande dimension. Sauvages donne aussi à pégoumas la signification de torchon, qui n'est alors en usage que dans les dialectes toutefois

l'idée

plus

voisins. t>. Poisser, empoisser, enduire largement par extension, de toute autre matière épaisse et gluante; couvrir d'un pégas, d'un pégoumas

Pégoumassa,

de poix

et,

.

Pégoùs, Pégouso, adj. Poisseux, gluant, visqueux.

Au

pégoùs, avec toute la série des pégo, pégas, pégas-

flg.

pégoumas, pégoutuègno, forme ce répertoire gradué dont on qualifie, un importun, un fâcheux, un emplâtre, soii,

son degré

selon

de ténacité ou

dose d'ennui

la

qu'il

Pégoutuègno,

s.

f.

Tout ce qui

une tâche visqueuse, s'attache

poisse, englue,

comme

et tient

la

forme

poix

et,

par extension, la gent fatigante des fâcheux, des importuns. sait que la terminaison uégno exprime ordinairement le

On

le

Péïa,

dédain et

le

du

l'olibrius

Coque, coquille, écale d'œuf. D'ute jeune, d'un blanc-bec qui veut faire l'entendu,

on dit

:

faï pas que. dé sourll

sortir de la coquille.

dàou péiôou,

il

M

Pcïôou. Voy. péïofo. ivresse, état de celui qui est pris de vin. Avédre, prtne ou fait

que

eargua un péiôou, être soûl, se griser, s'enivrer, se soûler. Il est souvent impossible de chercher même à expliquer

une phrase, un mot d'argot nance, un mai-entendu,

un simple rapport de consonun quiproquo, un caprice, le :

hasard leur donnent naissance

;

puis

ils

se perpétuent,

BÉM

quand ils semblaient n'être pas nés viables. Ici cependant on peut indiquer du moins l'origine et le sens probables de Péiôou dans son dernier emploi. Péiôou, du lat. pellis, ne dans cette acception, qu'un équivalent de pèl et se

serait,

prendrait pour

la

peau de mounino autre technique

même

chose.

La

fort

locution

signifierait donc, pour plus énergiquement encore, revêtir cette peau et devenir ainsi mounino au lieu seulement de lui ressembler. Ce qui

usité

la

ferait valoir cette dérivation ce

sont les expressions trdouqun

la pèl, la séqua, qui s'emploient en pareille occurence.

Péïla, v. loti

Pèïle,

Fermer à

clé,

mot à mot

faire

mouvoir,

faire

m. Ne dut être d'abord que

le

pêne, cette partie

;

on prend

la partie

serrure elle-même, qui se lat.

contenu d'une de

s.

m. Margelle d'un

puits, seuil d'une porte;

tablette d'appui d'une fenêtre.

ou

Pèïre-Bufèîre, n. p. de lieu. Pierre-Bufliére, petite ville n'est venu jusqu'ici village du Limousin, dont le nom

la réputation d'un de ses curés, fort saint homme sans doute, mais très-loin d'être savant, à ce qu'il parait.

que par

mobile d'une serrure qui joue au moyen de la clé et entre dans la gâche, faisant ainsi fonction de verrou mais dans

Dér. du

signifierait le

ces auges.

Péïral,

pèïle. s.

Péïrado, 5. f. Buvée, ce qu'on fait cuire dans un chaudron pour le repas des pourceaux. Péirado doit être une altération, une syncope de pétroulado, chaudrounée; cependant une auge â cochons, faite en pierre, péïro, a pu

chiffon, péïo.

Péïarô, s. m. Chiffon, drapeau, petit et mauvais morceau de linge, d'étoffe. Dim. de pèio.

l'usage

personne fort

peau, enveloppe.

m.

former cette expression qui

dégoût.

Boucher, calfeutrer, tamponner avec du vieux

t.

drapeau,

jouer

s.

Voir ces mots et mounino.

procure.

mépris,

lat. pellis,

pour le tout, et pèïle dit autrement saraïo.

pessulus, dont

le français

signifie la

avait fait aussi pèle

qu'on disait autrefois pour pêne. Péïo, ». f. Haillon, chiffon, peilles qui sont

les

vieux

Aussi lorsqu'il s'agit de quelqu'un de peu lettré, ne manquees coumo lou cura dé Pètre-Buftire qui

t-on pas de dire

:

saviè pas Ugi que din soun libre, amat din sa glèiso, il est comme le curé de Pierre- Buffière qui ne savait lire que dans

son livre et encore dans son église. Péïrèlo, s. f. Pérelle ou parelle, Patellaire parelle les roc! (Patellaria partUa, Hoff.), plante qui croit sur


PEI

PEI

538

sous forme de croûte blanchâtre, de

On

l'emploie dans les

famille des lichens.

la

en rouge, après l'avoir de et en avoir formé de la chaux et avec l'urine, préparée une pâte connue sous le nom d'orseille que porte aussi la plante elle-même.

y

Il

nant de divers pays

:

teintures

a diverses qualités d'orseille provela plus

commune

est l'orseille

d'Au-

vergne. Dér. de pèïro, pierre sur laquelle croit cette plante. Pérelle n'est autre que péirèlo prononcée en français; celuici

aurait formé différemment ce mot,

Pèïrièïro, bâtir,

s.

f.

s'il

l'avait créé.

taille.

Quelques dictionnaires français enregistrent perrière, mais alors, cette fois, nous dirons que c'est du langue-

domine

m.

on

Pierraille,

exagération

dit

le

amas de

d'un champ

petites

pierres

très-pierreux,

;

par très-

caillouteux.

Pèïro, solide et

s.

nom de

l'une des

deux montagnes

du Gardon, en amont de

la ville

la rive droite.

Ces deux montagnes appartiennent à l'étage oxfordien et celle de Peyremale ou Pierremale est spécialement remarquable par les plissements et les contournements des strates. La hauteur sur laquelle est assis le village de Peyremale

formée par un contrefort de schiste talqueux qui présente une sorte de presqu'île contournée par la Cèze. Le peu de consistance de cette formation schisteuse, qui

au contact de

s'effrite

localité

:

l'air, justifie

l'appellation de cette

pèïro-malo, Pierre-male ou mauvaise pierre.

Péïrôou, s.

cours

d'Anduze. Celle qui porte ce nom est située sur la rive gauche de cette rivière, en face de celle de Saint Julien qui

docien.

Pèïrigal,

le

est

Carrière, lieu d'où l'on tire la pierre à

moellon ou pierre de

est aussi le

Peyremale

qui dominent

m. Dim. péïroulé, aug. péïroulus, chaudron, une

s.

ustensile de cuisine, petite chaudière en cuivre avec

anse pour

la

porter et la suspendre à la crémaillère.

Un

une chaudronnée, plein un chaudron. Au appelle aussi péïrôou un endroit creux et fait en

plèn péïrôou, f.

dur,

Dim. pèïrélo, aug. pèïrasso. Pierre, corps non ductile, formé de particules terreuses

qui, en se rapprochant les unes des autres, ont pris diffé-

degrés de liaison. Pèïro dé lato, pierre de taille. Pèïro- fréjâou, pierre vive, calcaire, espèce de marbre ou

rents

fig.

On

chaudron, soit une cavité qui contient de l'eau, soit un bas-fond entouré de montagnes ou de collines. Lotis Vans, Ginouia sou dinc un péïrôou, la ville des Vans, de

Génolhac sont bâties dans un chaudron.

Voy. Fréjdou. Pèïro négro, pierre noire, schiste alumineux noir, qui se sépare en écailles, comme l'ardoise,

Sadvaoes, qui mentionne le bas-breton ou gallois pairer signifiant chaudron, incline cependant à faire dériver notre péïrôou de pèïro, de ce que, dans un canton de la

de pierre emploient pour crayon ne marque que

Lombardie, on fait au tour, avec un marbre appelé serpentine, en lat. lapis ollaris, pierre à pot, des chaudrons et

lorsqu'il est mouillé. Pèïro-plantado, pierre plantée, espèce

autres vases pareils qui auraient été les premiers ustensiles de ce genre. Cette étymologie est sans doute bien préférable

se rapprochant

deur.

et

les

que

du marbre dont

et tailleurs

maçons

tracer leur ouvrage

elle

a la densité et la froi-

cette sorte de

;

de cippe ou de poteau placé à une bivoie ou à un carrefour, sur lequel on inscrit la direction des divers chemins qui y aboutissent.

Muraïo à pèïro bâti

c'est-à-dire

séquo,

mur de

pierres sèches,

avec des pierres seules sans mortier ni jo. terme de jeu de boules où ij

aucun ciment. Pèïro âou

de règle que la personne qui, sans ou détourne une boule, est considérée

est

le

vouloir, arrête

comme une

pierre

au jeu ou dans le chemin et que, par conséquent, le coup étant bon ne doit pas être rejoué. Aquô vaï coumo la pèïro à l'anèl, cela va comme une pierre, un brillant à une bague, vèn à poun à gran bastimén, pour exprimer qu'on a souvent besoin d'un plus cela vient fort à propos. Pichoto pèïro

petit

que

lat.

petra,

m.

sign.

Nom

d'une [espèce de châtaigne. Les végétaux portent souvent le nom de leurs inventeurs ou de la personne à qui ceux-ci les dédient. Pèïro-jon, Pierre-

Pèïro-jono,

*.

f.

Jean, qui est la manière dont certains dialectes languedociens prononcent Pierre-jean, dût ainsi être le nom de l'arbre

dont

le fruit

féminisé a fait Pèïro-jono.

Pèïro-malo, n. p. de lieu. Peyremale, commune du canton de Bessèges, qui faisait autrefois partie du canton de Génolhac.

L'étymologiede ce nom, qui s'applique à diverses autres du Midi de la France ne présente aucune obscurité.

localités

à celles

de certains savants qui vont la chercher dans

l'hébreu parour, chaudron, marmite, parce que l'hébreu est bien loin

de nous

;

ou dans

le

grec m>psîbv, pot dans

lequel on met du feu, attendu qu'ici c'est dehors [qu'on le met. Toutefois une origine plus modeste et toute locale ne se présente-t-elle

pas? Païrôou, qui se dit presque aussi communément que péïrôou, de même que ce dernier et beaucoup d'autres

mots à terminaison semblable, se prononçait autrefois et prononce encore dans plusieurs dialectes païrol. Ce

se

mot dès

lors

se

formerait de paire, père,

signifiant par

extension, chef, principal, le premier et de oulo, en lat.

soi.

Dér. du

comme

olla;

on désignerait

ainsi la plus grande,

la

principale

marmite. Le mot suivant présente une analogie à l'appui de cette étymologie. Péïroù, ou Mar. s. m. Maîtresse-branche d'un arbre, branche. Péïroù est dit pour païroù, dim. de paire, père, auteur, d'où naissent les branches grosse, principale

ou premier, principal en sous-nntendant le les deux cas, païroù étant en seconde le tronc a dû être un diminutif. Son synonyme ligne après Star, formé dans la même pensée, vient du lat. mas, maris, secondaires, substantif.

mâle

Dans

par suite fort vigoureux, toujours sous-entendu. et

le

même substantif

restant


l'KI

Péïrouïè,

chaudrons Il

PÉJ

m. Chaudronnier, qui

».

vend

et

fait

de»

du uième genre. surtout au chaudronnier ambulant appelé

et autres ustensiles de cuisine

s'applique

m

drouineur, qui porte tout son hagage dans drooilM "u havresac et improvise son atelier sur la place publique.

Ces artisans

mais

m miades sont quelquefois

plus souvent

le

ou

catalans

calabrais;

nous arrivent du Cantal, pays

ils

du métier. Dans

nofc à qui on

l'unit l'idée

dérivée de

parait

h

les

elle -

langues genuaniqu.

tout eu*

le

t<>ut,

qui dans

ait,

5L!'J

de généralité, de collection;

sont

fna se

formés gusaxo, tripaïo, etc., tous les gueux, toutes les tripes, comme en français mangeaille, pierraille, etc., tout

ce

qui se mange, toutes |n

u..

pjfltrM,

pierres.

le cri qu'ils font entendre pour parcourant nos rues, on reconnaît avec quelque attention les paroles suivantes que défigurent un Péïrôou roui peu leur accent et leur traînante mélopée

m. et f. Petit, jeune Péïsandoù, péîsandouno, paysan. Il prend quelquefois une signification particulière et de même qu'un tnoussuro est un artisan, un paysan qui cherche à s'élever et fait le monsieur, un peisandoù, est

à brasa,

un monsieur qui

classique

s'annoncer en

:

cassérolo

Péïroulado,

s.

à tistuma, à blanchi /'.

les fourchettes.

Chaudronnée, ce qui

est

contenu dans

un chaudron, péïroou. s.

f.

qu'un nom de rue, ainsi que tous les noms de il ne doit pas être traduit et il faut seulement à la française

c'est ainsi

:

qu'a Alais on dit

la

même genre, le

prononcer

rue Pérolerie

qu'on écrit souvent Peyrolerie. Péïrouna, ou Caïssa eu Taller; se dit des céréales

:

un

grain qui germe n'a d'abord qu'une seule tige, mais lorsque multipliant ses racines latérales, il développe d'autres tiges

à côté de

ou forme des

la tige principale, il talle

produit ainsi à lui seul plusieurs épis; appelle péïrouna

De

ou

c'est

talles et

ce

qu'on

caïsst.

péïroù, maîtresse-branche, on a formé ce verbe qui branches, des tiges.

Péis,

s.

m. Pays, région, contrée, hou pél-bas, car fait

plus sentir;

pour

les

alors

hautes-Cévennes,

la

Lozère, l'Aveyron et môme pour les pays montueux plus éloignés encore vers le nord, c'est tout le plat-pays méridional du Gard en y adjoignant les parties limitrophes de l'Hérault, de Vaucluse et des Bouches-du-Ilhône. Quan las

mountagnos soun blanquos, lou péi-bas es il

neige sur la montagne,

les

que

il

fait

bien [ré,

quand

bien froid dans la vallée

:

personnes, dont l'âge a blanchi

les cheveux, remarquent une simple observation météorologique.

ceci n'est point

Péïsan, do,

m.

».

et f.

péisandas, so. Paysan, de village, de campagne, ou péj.

paysanne, homme, femme habitant la ville qui ne s'occupe

que des travaux des

champs. Vu bon péïsan, un paysan aisé. la manière des paysans, à la paysanne.

A

la péïsando, à

— L'augmentatif

ne concerne point la condition, mais l'éducation, les habitudes un pusandas, un gros paysan, lourdaud, s'applique aussi, par assimilation, à tout individu grossier, sans :

formes, inculte au physique et au moral. Dér. du lat. paganus, dont la bass. lat. avait hil pagens,

m.

sign.

Péïsandaïo,

et,

par

poisson d'Avril, attrape fort en usage le premier de ce mois qui consiste à faire accroire à quelqu'un une fausse

et

nouvelle ou à l'induire à une course inutile.

Que

pré,i

un

péïssoù pésguo, pèche toujours qui en prend un, les petits profils ne sont pas à dédaigner. Ounte y-a lou bouïoùn y -a lou pdissoun, il n'est que pêcher en grand vivier : conseil

qui ne s'adresse pas seulement aux jjêcheurs mais aux gens timides pour les engager dans les grandes entreprises où il y a plus à gagner. Ajoutons que comme bouïoùn

d'une inondation, dans laquelle

signifie aussi l'eau trouble

pêche est ordinairement fructueuse, d'autres pêcheurs en eau trouble s'arrangent volontiers de ce dicton en en détournant un peu le sens. la

effet

Dér.

du

finit, m. sign. dont

lat.

l'ital.

a

fait aussi pesce

et pescione.

la

m.

s.

Péïssougnè, frais,

marée.

On

quelqu'un qui aime celui qui

aime

la

;

le

poisson

». f.

Poissonnière,

poissarde, qui a la

étant partout la halle

un peu

de Paris.

Péïssounariè,

vend

dit soupier

pour

même

marchande de

pois-

fortes

origine

:

les

comme

en

poissonnières les

gueule — Peissougnèïro, poissonnière,

de cuisine dans lequel on

l'on

comme on

soupe.

Péïssougnèïro, sons

vend le poisson par fantaisie pêissougni de

Poissonnier, qui

dit aussi

s.

f.

fait cuire le

Poissonnerie,

dames de ustensile

poisson en entier.

endroit,

halle

le poisson.

Péïssounén, quo, adj. Poissonneux; qui abonde en poissons. Péïtavi, n.p. qu'il faut rendre par Peilavin, bien qu'il ne soit autre que Poitevin, car il est formé du lat. pictavi,

du Poitou. On ne se doute pas de ce main lorsque, pour désigner un de ces compagnons du devoir qui portent le surnom de Poitevin, on l'appelle pouatevèn il est vrai que d'autres lui disent et les autres ne po<lévin, mais les premiers font du patois habitants de Poitiers,

qu'on a sous

la

;

s. f.

gent paysanne. Ce

Paysannerie, la classe des paysans, la

mot comporte un

sens déprisant

comme

beaucoup d'autres à désinence semblable. Y-avic pas dé péïsandaïo,

tend à descendre

un peu paysan.

Péïssoù, ». m. Diin. péissouné, augin. péïssounas son, animal qui nait et vit dans l'eau. Péïssoù d'Âbriou.

en

signifie faire des

Vs ne se

se laisse aller,

ses habitudes, se fait paysan, est

I

Chaudronnerie, fabrique, marchandise et métier de chaudronnier. Si ce mot n'exprime plus Péïroulariè,

s.

<pie

il n'y avait que des paysans. Dér. de péïsan et de la terminaison aïo qui donne aux

Saint-Ambroix

et

Péitavi est encore le nom qu'à dans ses environs on donue à la ronce

savent ce qu'ils font.

bleue. [Rubus casius, Linn.)

Péïtràou,

».

m.

Poitrail,

le

devant,

entre les deux


PÈL

540

PEL

épaules au-dessus de l'encolure, des bêtes de trait et de somme; poitrail, harnais qui passe sur cette partie.

Dér. du

lat.

pectus, pecloris, poitrine.

Péïtrâou, s. m. Terme de scieur de long les anses ou le joug de la partie inférieure de la scie, par où les scieurs qui :

sont à terre tirent de haut en bas la scie, que celui qui est sur la ligne laisse descendre et remonte ensuite pendant que

revêtir dans une orgie bachique.

Yoy. ces mots. Il parait de trouer, de percer cette peau, ce qui la déprécie beaucoup au dire des connaisseurs; il est donc essentiel en pareil cas ,de la séqita; de la

que l'accident susdit aurait pour

bonne

qualité.

vendre

la

les

Mai

et

que

premiers cessent à leur tour de tirer. L'un liro la rèsso l'âouire lou péïtrâou, moyen excellent de ne rien faire

quand on ne s'entend côté en

même

Ce mot

pas, car c'est

chacun de son

tirer

à cause de la position que cette partie de l'outil tient contre la poitrine de l'ouvrier. Péïtrino, s. f. Terme de boucherie, poitrine ou bas-côté :

de

cavité de

la

la

poitrine jusqu'au bréchet, palélo

La poitrine de veau contient

les os cartilagineux

Bien qu'on dise, par imitation uno appelés tendons. dcfléciou dé péïtrino pour une fluxion de poitrine, éstouma le plus souvent, quoique d'une manière impropre, l'intérieur de la poitrine et les organes essendésigner pour tiels qu'elle renferme. Yoy. Éstouma et Mdou. Péïtrino,

s'emploie

quand de

s'agit de l'homme, s'entend donc ordinairement

il

la partie extérieure.

poitrine. / baïlè

Se tusta la péïtrino,

un santus sus

la péïtrino,

il

se frapper la lui

donna un

Pèl, s. f. Peau, enveloppe du corps de l'animal. Elle est, particulièrement pour l'homme, composée de trois parties

ou membranes superposées les

°

\

:

l'épidémie, péléto ou pré-

première peau et la plus mince, vésicatoires et les brûlures font soulever la

mièïropèl, surpeau,

que

;

2° le tissu réticulaire qui se trouve entre celui-ci et le suivant ; 3° le derme, le cuir ,de la peau ou la peau propre-

ment

dite

donne

qui lui

la

consistance.

Pèl,

peau,

Pèl d'iranje, écorce d'orange. Pèl dé de poutno, pelure Yoy. Sèr. Pèlpomme. Pèl dé sèr. morto ou car-morto, chair morte, insensible, durillon, petit calus

etc.

que

la

marche

pieds et dans les mains. prostituée

que

et le travail

— En

même style,

dans

le

même

nom

à une

ce

forment sous

Pèl,

mot

pressurer vigoureusement quelqu'un, en un première peau, ce qui est bien près de

lui enlever la

l'écorcher tout-à-fait.

par une

Dans

le

vocabulaire figuré des viveurs,

après une ribotte, ce qu'on appelle, autre métaphore, en venir à un règlement de

trdouqua la pèl

c'est,

ce qu'on a pris de trop; c'est une la pèl dé mounino qu'on est censé

comptes

et restituer

allusion

au péïôou, à

s.

il

va plus

vieilles brebis,

il

lat. pellis,

f.

peau. Peau, en terme de magnanerie, mauvais cocon,

incomplet et par conséquent mince, faible et peu de soie d'une qualité inférieure. Les

inachevé,

fournissant

papillons qui

proviennent de ces cocons produisent de

bonne graine;

il

cessait de l'être

la

est vrai

à

la

qu'on croit avoir remarqué qu'elle seconde génération, ce qui dénoterait,

premier ver qui a fait un mauvais travail, les du moins d'une maladie et un commencement de germes dégénérescence. Aussi, ce qu'il y a de plus prudent et de chez

le

mieux à faire, pour la reproduction de la graine, c'est de choisir les meilleurs cocons annonçant dans leurs auteurs toutes les conditions de santé et une vigueur qu'ils doivent transmettre entière à leur race.

un cocon en grande

Pèl, en terme de filature,

partie dévidé, dont

le

fil

est plus

mince, parce qu'il tire à sa fin; on le met, soit comme appoint à des cocons neufs pour compléter la grosseur voulue du brin de soie, soit pour maintenir égale cette grosseur lorsque le fil des cocons neufs commence à son tour à s'amincir. On file à deux, trois, quatre cocons et

une ou deux

peaux,

à dous,

très fouséls et

uno,

dos

pèls, etc.

Tcsto pélado, une tête chauve,

Pela, o. Peler écorcher.

un chauve. Pélado,

s.

f.

Écorchure;

pécie, maladie qui fait

le

tomber

poil,

la

peau; pelade, alocheveux. Y-a

les poils et les

émpourta la pélado, il lui entamé, enlevé mordu, écorché jusqu'au vif, jusqu'au sang. Pélaje,

du

cheval,

m. Pelage, couleur du poil de du bœuf, du chien, etc.

s.

la peau,

certains

il

l'a

animaux,

Pélandro, s. f. Houppelande, dont on pourrait supposer c'est une corruption, si ce n'était plutôt un péjoratif

appelle aussi

femme à qui on ne

Leva la peut rien reprocher que de n'être plus jeune. prémièïro pèl, au jeu, dans une affaire d'argent quelconque, c'est gagner,

;

Dér. du

les

langage libre, pèl est une

le français,

peau; on donne

toquo la pèl que la camiso,

au marché de peaux d'agneaux que de meurt plus de jeunes que de vieux.

pellicule, écorce, pelure des plantes, des fruits, des graines,

du fromage,

préparer pour ^qu'elle soit de

;

est

Yoy. Santus. grand coup sur la poitrine. Dér. du lat. pectus, pecloris, et ait. de poitrine.

celle

bien

Disputa la pèl avan d'avédre l'agnèl, peau de l'ours avant de l'avoir couché par terre.

ma chair m'est plus près ma chemise mes parents me sont plus que des étrangers mon intérêt me tient plus à cœur que celui des autres.

au-dessous du haut-côté ou du

c'est la partie

brou et qui contient, pour le mouton, les bouts des côtes ou carré de côtelettes; le bas-côté s'étend depuis le milieu l'éstouma.

la

Y-a mai dé pèls dé cabris que dé pèls dé cabros,

temps.

est dit aussi

de l'animal

de

c.-à-d.

sécher,

effet

que

capricieux de pèl, la houppelande étant primitivement une un manteau de berger fait de cuir ou de peau avec

cappe, le

poil.

Des glossateurs font venir

la

chose et

le

mot

d'Upland, province suédoise où cette sorte de casaque est en usage, de toute ancienneté, contre le froid et la pluie. Depuis, pélandro, comme houppelande, s'est dit d'autres surtouts d'homme. Aujourd'hui, on l'applique souvent par plaisanterie à toute redingote ou lévite ample et longue.

Pélâou, do,

s.

m.

et

f.

Avare,

vilain,

ladre,

pince-


PÉL maille, fesse-mathieu

PÉN

malotru, Lélitre, gredin;car l'avare bien caractérisé est un peu tout cela.

m.

».

Pélar,

;

Voy. Péraldoù.

m. Toy. Péraldoù. Félégri, ». m. Espèce de châtaignier qui fait la pélégrino. est probable que ce châtaignier, introduit plus dernièPélardoù,

11

rement dans

I.

pays, reçut alors

le

nom

le

de péligri, du

lat.

Pélégrino, ». f. Espèce de châtaigne, fruit du pélégrl, seconde en bonté, la meilleure après la ddoufnénquo,

la

français rend par pelleterie

le

localités

marron, qui est la meilleure de toutes. Il n'est pas d'usage local de franciser le nom de l'arbre qui la produit, mais, le

on

fruit,

dit ici

proposons ce nom,

si le

couramment

pélégrine,

et

nous

climat et la culture l'ont modifiée,

appropriée au pays, et en ont fait une variété inconnue ailleurs.

— Voy.

Péléstioù,

le

m.

».

mot précédent.

— Toy. Péloustioù.

Pélican,

m. Va-nu-pieds, poiloux, homme de

».

néant.

Sauvages, une corruption de poblican, publicain, e qu'au XII siècle on donna aux hérétiques albigeois,

C'est, dit

On sait que les publicains étaient, sous fermiers des impôts et revenus publics, et

haïs et fort décriés.

Romains,

les

que leur nom, en horreur chez

les Juifs, servit

à désigner

un grand pécheur, un homme de mauvaise vie, détestable par son caractère et par ses mœurs. Ce nom, ainsi défiguré, est resté

dans

le

pays comme une

qualification injurieuse

dont on ne recherche pas l'origine et qui, de chute en chute, répond assez à celle de voyou, du vocabulaire populaire. avait à parler du pélican {Pelecanus onoeratolus, Linn.), oiseau dont la réputation,

Cela n'empêche pas que, méritée ou non, est bien

Péligantiè

le

contre-pied de celle

». f.

on Pélissiè,

les différentes

l'usage auquel

elles

confond toussons

».

m.

alors cette industrie était

— Toy. Pèl. Pelure, de

pomme, de pois, etc. ; peau dégoûtante des viandes; peaux flasques et pendantes des vieilles gens. C'est, notamment dans ses dernières acceptions,

un

péj.

». f.

de Pèl.

Péloùs,

».

m. Hérisson, bogue, enveloppe piquante de

la

dénomination de Péligantiè ou Péliuiè,

aux ouvriers qui

travaillent

ces

de peaux de gants, qui est particulièrement le peaussier. Péligor, ». m. Périgord, nom d'une ancienne province

poils, qui, cette fois,

Dér. du

lat.

sont un peu rudes.

Pilus, poil,

donne ordinairement à quelqu'un qui en est originaire, comme on appelle Limons et Bérl un natif de la ville de Limoux ou de la province de Berry. Ce mot est

Péloussiè, ». m. L'arbre au hérisson, le châtaignier, le porteur ou faiseur de hérissons. Ce mot n'est pas du langage ordinaire; mais la poésie peut en faire un heureux emploi.

Pélonstioù, s. m., ou Péléstioù. Espèce d'huitre de la Méditerranée; plus petite que celle de même provenance appelée pied-de-cheval pour sa massiveté; pour nous, avant leur arrivage si facile, abondant, les huîtres de l'Océan qui ne

même

si

n'est-ce point une espèce particulière mais seulement une jeune huitre attachée à une autre de la grosse et même le ferait croire c'est que, a espèce qui l'a produite. Ce qui la différence de taille près, le péloustioù et le pied-de-

cheval sont, pour l'œil seulement, absolument semblables. Péluqua, v. Picoter, becqueter, croquer ça et là des d'une grappe de raisins, picorer sur un panier de grains

Péluqua, au propre, se dit des oiseaux. Péna, ». Faire de la peine ; peiner, fatiguer, travailler

au besoin féminisé et le dit

rapide et

l'ont

beaucoup, difficilement. m'en coûtait assez de

on

elle remplaçait si

pour quelque rapport de ressemblance avec le péloùs ou Sauvages définit le péloustioù : hérisson de la châtaigne. à une plus grosse. Peut-être en effet petite huitre qui tient

cerises.

soit étrangère

ou Pilotui, velu, couvert de

poils.

française qu'on

mari

la

souvent garnie de pointes et de coquille très-raboteuse et lui a valu sans doute son nom parties hérissées, ce qui

préparations dont elles ont besoin selon sont destinées; le languedocien les

s'appliquent aussi

;

peu impor-

fourreur,

Pelletier,

peaux comme à ceux qui les vendent. Le nom commun de péligantiè semble formé de pèl cl de gan ou gantiè, faiseur

dine

reste, la

l'époque où la plupart des le leur, étant fort petite, semble

du publicain

peaussier. Le français désigne sous ces noms et d'autres encore, les divers ouvriers qui donnent aux peaux d'ani-

qui

Pèl-morto,

Du

pélisserie.

nom à

pas fait oublier, et à côté desquelles elle tient son rang avec honneur. Le Pélonstioù, que certains prononcent péléstioù, a la

si l'on

romain, on dirait également pélican.

maux

même

tante.

de rue, que le que dans nos

et

châtaigne. Péloiu est dit pour ; ouloùs, poilu, hérissé de

Pelet.

les

témoigner que

nom

ou peausserie

on traduit avec raison par

rue d'Alais qui prit ce métiers donnaient ainsi

Pélouiro,

Péléto, ». f. Épiderme, surpeau. Dim. de Pèl, il se dit surtout d'un petit morceau d'épiderme enlevé par excoriation. Péléto est aussi le fém. du nom d'homme Pété,

nom

vent peu à être employés, et péliuiè surtout n'est presque nom propre que l'on rend par Pélissier. Pélissariè, n. p. de lieu. Par les raisons données à l'art,

plus qu'un

précédent, ce n'est plus guère qu'un

Peregrinus, étranger.

pour

541

m. Synonyme de Péligantiè. {Voy. c. m.) Toute l'industrie qui concerne la manipulation diverse de* peaux d'animaux, autre que celle de la tannerie, étant devenue rare dans le pays, les mots qui la désignent trou».

Pélissiè,

Péligordo d'une périgourde la femme du Péligor, bien qu'elle

l'on dit la

au pays qui a donné son surnom à son

mounta,

il

fallut

— Mi pénavoproudé y-oudire,

le

peiner,

lui il

il

Fougue péna pér ou fallut du travail pour le

dire.

monter.

Pénable, pénablo, adj. Laborieux, infatigable, qui ne


PEN

PÉN

542 craint point la peine

— Âquél home

pénible, difficile.

;

es bien

homme est

très-laborieux, âpre au travail, c'est travail. Un chemin montant, sablon-

pénable, cet

on homme de grand neux, mal-aisé est un chemin pénable. Un péis pénable, un pays montueux, difficile, où l'on ne va qu'avec beaucoup de travaux sont pénibles. S'és bé pénable fatigue, vous êtes bien complaisant, vous êtes bien bon de,

les

rement sur

hydnum

Péndén, pareil,

etc.

;

cette tournure est souvent ironique et équivaut à Vous avez bien de la complaisance de reste, de quoi vous mêlez- vous?

Pénado ou Pésado,

s. f.

Empreinte du pied, pè.

f. Peigne, pour démêler, tenir, fixer les la tête, etc. Fénche dé las grossos décrasser cheveux, pour démêler. Penche de las clair démêloir, pour puxos, peigne

Penche,

s.

picholos puïos, peigne fin, à décrasser.

Vno péncho bérquado,

un

peigne édenté. Penche, séran, espèce de carde faite d'une pièce de bois ou de fer, en carré long, garnie de longues pointes de fer entre lesquelles on passe le chanvre et le lin affiner.

roue

;

pour les dégager des restes de la chenevotte et les Penche, dent de la roue de champ d'un puits-àperpendiculairement sur le plan de la parallèlement à son axe. Ce mot est ici bien

elle est placée

roue ou

s.

le

m. Chanvrier, filassier, artisan qui sérance chanvre et qui l'habille ou le met en

paquets pour le rendre propre à être vendu et c'est

une femme qui

— Voy. Penche.

fait ce travail,

on

filé.

Lorsque

l'appelle pignaresse.

Pénchina, v. Peigner, démêler, nettoyer, arranger les Pénchina dé candi , peigner, cheveux avec un peigne. sérancer du chanvre. (Voy. Pénchignè et Penche. ) Pén-

china dé réboùs, peigner à rebrousse poil et, comme cette manière de faire est douloureuse e t irritante, on se sert au fig ;

.

de cette expression pour dire

quelqu'un faire

et,

:

contrarier, heurter vivement

par conséquent, lui échauffer les

oreilles, lui

monter la moutarde au nez. Pénchina, peigner, soigner,

travailler,

aquà's bien

faire;

bien ou mal

arrangé, etc.

fait,

ou

mdou pénchina,

c'est

Ou pénchino pas mdou,

il

pas mal, il s'en acquitte on ne peut mieux, et la phrase étant souvent ironique, alors elle signifie justement le contraire. Se pénchina, se peigner, se gourmer ; de

ne s'en

tire

l'usage assez ordinaire

veux en

l'on est

de se prendre aux che-

pareille occasion. *.

f.

le

dont

le il

dessous est hérissé de

est

pointes

bon à manger. Les botanistes albus.

Fungus Dans des nomenclatures plus récentes, ce (Sauvages.) champignon, dépeint comme ressemblant un peu à une perruque suspendue à un arbre, et qu'on trouve ordinai-

l'appellent

erinaceus,

esculentus,

crassus,

suspendu en

l'air et agité

à tout objet de petite dimension qui pend naturellement part, comme une breloque chaine d'une montre ou ces appendices charnus, couverts de poils, qui pendent sous la gorge des

suspendue à

la

chèvres et qu'on appelle glands ou pendants. Dér. du lat. Pendere, pendre.

Péné,

m.

s.

Petit

peton en

pied,

terme familier et

Pénoù est le synonyme mignard. pieds d'agneau ou de chevreau mis en ragoût. Dim. de Pi, pied. enfantin.

— Dé pénis,

Pénéqua, v. Avoirde la peine, peiner, souffrir, être à Dér. de Péno, du lat. Pana.

Même

v.

Pénoquéja,

sign.

que

le

l'étroit.

précédent, mais avec

l'expression diminutive de la désinence éja, qui, en se

aux verbes, indique toujours que l'action commencée, répétée ou imitée. Pénèquo, s. f. Petite figue sèche. Pénétrave pa'qui, Pénétra, v. Réfléchir, penser.

joignant

ne

à cela

réfléchissais pas

;

est

je

point pensé à cela. attacher en haut une

je n'avais

Pénja, v. Pendre, suspendre, chose par une de ses parties, à un mur, à une branche d'arbre, à un plancher; attacher à un gibet; être suspendu, attaché ; descendre trop bas, incliner, pencher. Comme en français, le verbe languedocien est

neutre.

— Se pénja,

en

même temps

actif et

se suspendre, se pendre, se suicider

par la pendaison.

Au

m. Figue bien mûre, pendante,

*.

Pénjo-col,

à col

hypocrite, faux-dévot. Le français emploie familièrement dans ce sens le mot torticolis : c'est la même

tordu.

fig.

image employée pour représenter ces faux-dévots au cou un peu incliné et de travers, à la tête penchée. Péndigoula-

Pénnaîso,

Pendiller.

v.

— Voy. s.

c.

Pénnéja,

v.

M. sign. que son synonyme

m.

Punaise, insecte

f.

Terme emprunté au

d'autre; piétiner,

ot

pendant,

ou qu'on accroche quelque

Pénchinïo, j. f. Le champignon denté ou en hérisson, genre de champignon à chapiteau, différent des laminés et fistuleux,

d'oreille;

les mains à une barre, à une branche d'arbre. Péndïo, t. m. Pendeloque; mot générique qui s'applique

par

puante.

charnues et pendantes ;

hérisson,

Voy. JUala-péndicicu, plus ordinaire de ce mot.

v. Pendiller, être

pop. peignée.

des

hydne

Se péndigoula, se suspendre par

vent.

le

Pénjoula,

Coup de peigne; gourmade, volée, l'on donne, coups que reçoit ou échange, en langage

Pénchinado, frottée,

Pendere, pendre. /. Pendaison.

t.

Péndigoula,

.

Pénchignè, ou qui peigne

lat.

pour l'emploi

modifié, puisqu'il n'exprime plus qu'une dent de cette sorte

de peigne

m. Pendant, boucle

».

Péndiciou,

:

est appelé

symétrique, qui correspond.

Dér. du

dé...

vieux chênes,

les

erinaceus.

et

vermine plate

et

français.

Gambiller, remuer les jambes de côté et ruer, piaffer, lever les pieds en l'air en

restant sur place.

Pénnéjaïre, qui remue

pénnéjaïro,

sans cesse

les

s.

m.

et

jambes ou

f.

les

Qui

s'agite,

pieds;

qui

gambille et piétine animal qui rue, qui est enclin à ruer. Dér. du verbe précédent Pénnéja, formé de Pè, arec la ;

désinence fréquentative éja.


PEN Péno,

l'KO

Peine, souci, travail, fatigue, soin; affliction,

». f.

souffrance; inquiétude d'esprit. Notre langue n'accepte pas péno dans le sens français de peine, punition, châtiment.

Se n'avèn la péno,

en

si

Aquà vôou

vie.

Dieu nous

le

si

permet,

la péno, cela est grave

tion,

signifiant pensionnat, est

est à

que vous vous dérangiez. Préne

croire.

.

.

Fat péno,

ce qu'il faut pour réussir.

fait tout

peine à voir.

fax péno,

il

me répugne

de

fait

il

ou de

faire,

Prénguéspas la péno, ne vous dérangez pas, n'ayez Mé fariè pas péno, je ne craindrais pas. Mé fài

pas souci.

m'en coûte assez. Y-a prou péno,

il

prou péno,

— Aquél

ou cela

péno, mettre ses soins à quelque chose, se fatiguer, s'appliquer, faire des efforts pour parvenir à un but. Yprénpéno, il

à locaterie perpétuelle. j'ai

:

cela ne vaut pas

;

nous sommes

considérer. Cette expression est quelquefois employée par cela n'en vaut pas la peine, c'est une niaiserie. A"én vôou pas la péno, ne faites pas atten-

ironie et signifie alors

revenu annuel on redePension, s. f. Rente foncière vance annuelle, établis sur un immeuble en urtud'un bail

il

a assez

y

une rente foncière

oustàou

fai pension.

établie sur cette maison.

une concession nouvelle

PénsUm, faite an

Il faut bien se faire comprendre. Pensionna, adj. Pensionné, qui reçoit une pension. Pensionna, subit. Dans le sens de pensionnat est comme pénsiou une concession faite au français.

français.

Pénsiounari,

s.

m.

celui

Débi-rentier,

une

qui paie

rente foncière.

Punir, attraper; faire repentir, causer du bé péntl, je suis bien puni. Tén fana péntl, je t'en ferai repentir. T'en pentirasf tu en sens fâché, tu t'en mordras les doigts.

Péntl, v.

déplaisir.

— Sou»

Dér. du

Panittre.

lat.

Y-a prou péno pér gagna sa pauuro viio, les temps sont bien durs pour arriver à gagner sa misérabble vie. Douna-vous la péno, veuillez bien. Tira dé péno, tirer d'embarras; tira péno, être en

Pèon, s. m. Cheveu de la tête; poil du corps; se aussi, au singulier, pour la chevelure d'une femme.

souci, avoir des craintes; cette dernière expression se rap-

Parlirià

proche de traire tnaou, m. sign.

perait

très-bien au pluriel, las pénos, dans se métré dins las pénot, se mettre suivantes phrases dans l'embarras ; par extension, se marier. Es dins las

pèou énd'un fautes où il n'y en a pas plus que des poils sur un oeuf. Aqui un bla, uno lusèrno, un doubre qu'à bon pèou, se dit d'un champ de blé, de luzerne, d'un arbre qui commence

de

travail,

est assez pénible.

il

Ce mot s'emploie

les

:

pénos, se dit d'une

A péno, adv. En

fille

enceinte.

Presque pas, un peu.

péno, adv.

Avec

efforts, difficilement.

— Uarcho

en

Péno,

s- f.

Bout de

la

trame d'une

De

tissés,

là leur

Pensa,

étoffe.

Péno dé riban,

du

pense bé, m' ou pensave,

je

eûmes une

lat.

Penna, plume.

guedoc

Saï.

pénsave, je

m'en doutais. Pensas

bé.

.

bien, vous vous doutez bien... K'én pénso

l'idée,

.

me

(lisais;

vous imaginez

pasmén,

il

n'en

pense pas moins. Y pensas pas.' Vous n'y pensez pas! y pensez-vous? Dis pas tout eé que se pénso, il ne dit pas tout oe qu'il pense. S'ou dis pas, s'ou pénso, s'il ne le dit allez

donc!

il le pense. Boula-vous, n'en pénso pas maï, n'en pense pas davantage. Dévignas-ou sans pensa màou, devinez sans songer à mal, dit-on en proposant une énigme

pas, il

ou une charade dont

le

mot

est honnête,

subdivisions paraissent présenter un sens Dér. du Jat. Pensare, peser, examiner.

Pensa, soigner

un

mais dont

f.

Pensée; ce que l'esprit pense, a pensé;

opinion, projet, dessein, réflexion.

le

cou-

pùott,

nous nous primes de querelle; nous une allusion à ce qu'en Lan-

altercation. Est-ce

de se prendre plus pressé, en pareil cas, est

Pèon, s. m. Brin de quelque chose, petite Un pèou dé jâouvir, un brin de persil.

aux

Pèou dé

la,

le

poil

ou

la fièvre

quantité.

éphémère des femmes

nouvellement accouchées.

Pèou d'uno lamo, paille dans la lame d'un instrument. fil dans une pierre Pèou, glace ou lame dans un diamant, de taille; paille. Fài pa un pèou d'douro, il ne fait pas un souffle de vent.

Gna pa'n

pèou, néant!

Pas le plus petit morceau De mouche ou de vennUseau.

un peu scabreux.

Panser, appliquer un remède sur une plaie; cheval, en faire le pansage. *.

il

cheveux? Pèou fouladis, poil follet; le premier poil qui vient avant la barbe, aux jeunes gens, avant les plumes aux oiseaux. Pèou rougi, un rousseau, qui a les cheveux ou le poil roux, les cheveux carotte.

les

v.

Pénsado,

Aguèn un

fig.

le

Avoir ou former dans son esprit

je le crois bien.

un œuf,

fait à rebrousse poil. Y-a pas un pèou dé ma que y pense, je n'ai pas veine de mon corps qui v tende. Faire lou pèou, tondre, couper les cheveux, les poils. An

la

fil

Aro l'image de quelque chose; croire; réfléchir; songer. que y pense, maintenant que j'y songe, que j'y réfléchis.

Ou

ton Irait sur

à pousser et qui présente bien. Michan pèou, au fig., mauvais caractère, hargneux, hérissé. Fa à rébous dé pèou, esprit

de

les restes

— Voy.

v. Penser.

il

dit-on d'un avare. Cérqua dé des tâches dans le soleil, des chercher iôou,

qui dépassent en franges

étymologie, du Péno dé por, panne de porc.

tissu.

un pèou en dous, un liard en quatre,

tèsto

pêne d'une pièce de ruban, ou

chaîne qu'on n'a point

Pénchina, tréna soun prou, peigner, tresser, arranger ses cheveux. Moun pèou tombo, ma chevelure se dénoue.

de travers,

péno, il marche difficilement. Dér. du lat. Pana.

le

dit

Tira

un pèou, coucher un sarment pour

Dér.

du

lat.

Pilus,

Pèoulù, ndo, adj. Dér. de Pèou, poil.

m. sign. m. et f. Poilu,

le

provigner.

velu, couvert de poils.


PER

544

PÉR

Pèou-inuda, v. Muer, changer de peau, au prop. et au fig. Dér.

du

la

de plumage, de

m.

Pépie; pellicule qui se développe au bout langue des oiseaux ; maladie des poules, dit Sauvages, s.

monde ; pér l'hiver, pér pér ein frans, moyennant cinq francs; pér Caléndos, au temps de la Noël; pér séménços, place

pér en hiver, en

pices et torrents, par

passer pour mort. n'est bon à rien.

gineuse, ce qui ne fait qu'ajouter un nouveau mal à celui qu'éprouvent ces animaux. On croit avec plus de raison que la pépie est occasionnée par des poux que les poules

tion prafi,

dont

de

avec quelques gouttes d'huile de poisson ou d'essence de térébenthine, qui tue subitement cette vermine. il

tête, et

est aisé

il

fax vénl la pépido,

me

scie le dos

Dér. du

même

lat.

mot à mot

Pituite,

il

:

me donne la

pépie,

employé par Columelle dans

le

sens.

Pépidos, *. f. plur. Envies; filets de la peau des doigts qui se soulève autour des ongles ; pellicules à la racine des ongles.

Pépiéja, v. Avoir la pépie; être souffreteux, maladif; se plaindre souvent et douloureusement.

Sauvages emploie dans le même sens Pépidéja. Dér. du subst. Pépido, pépie. Pépignièïro, *. f. Pépinière, plants de jeunes arbres destinés à être replantés.

Pèpio, fait

l'entendue.

Le masculin Pèpi n'est pas dans saurait cependant en conclure

la langue.

que ce

Le sexe

fort

ne

ne

se

soit parce qu'il

trouverait pas chez lui de nombreuses applications.

Péqua, Péqua,

s.

m. Péché.

s.

et adj.,

perd.

— Que

au fém. Péquadouno.

Voy.

les lièvres. »

Pér, prép. Par; exprime la cause,

dérivé de

parait

m. Péraldon

:

Pébre,

poivre,

à cause

de

son

goût

piquant.

Pér-amoun, Pér-amoundâon, adv. Par en

haut, par

Pér-amour dé ou que, adv. conj. A cause de ou que, Pér amour dé iéou, pour me faire plaisir, pour parce que. m'obliger, à ma considération. Pér amour dé vous, par

égard pour vous. II est presque synonyme de pér afï dé, prafi dé, dans la même acception pér afï dé vous, à cause de vous, par rapport à vous. Pér-aqui. adv. conj. Parla; par cet endroit; par ce

moyen; par ces

le

motif

:

pérnécije,

marque encore

la division, l'ordre

pér réngo, pér lavèls, par rangs, par tas ;

le lieu, l'endroit

:

:

pér nèou, par terre; pér péls, pér cami, par pays, en chemin.

Es pér aqui que m'éntréprénguè, c'est de cette façon, par ces mots qu'il m'aborda, qu'il commença la conversation. Pér aqui se véï, ainsi on comprend; pér aqui pondes vous pensa, c'est pourquoi vous pouvez croire, là vous pouvez croire. Pér-aqui, adv. Couci-couci, tout

— Aféciounacoumo uno daïopér Caléndo, nonchalant, paresseux. Pér

se dit

d'un

rire,

pour plaisanter; pér dousi

vous,

dire,

rire,

pour

pour avoir ouï dire;

pér vtoure, pér parti, pour vivre, pour partir pér un tâait, pér un sa dé Ma, en échange d'un sou, d'un sac de blé un pér l'Cioutre, l'un au lieu de l'autre; pér iéou, à ma ;

;

Coumo anas,

péchaïre ?

mon pauvre ami? Et

l'ami,

doucement, par-ci,

Comment vous dont

la

portez-

santé laisse

à désirer, n'est pas bien rétablie, de répondre Pér aqui, tout doucement. Et s'il est satisfait de son médecin ou de :

la

sign.

Pér, prép. conj. Pour, afin de, en échange de, au lieu de, selon, suivant, dans, en, moyennant, pendant, à travers,

paroles; ainsi; c'est pourquoi; par quoi. il a traversé, il a passé par là, par cet

travéssapér aqui,

par-là.

homme

».

doute une corruption de Pébraldoù, qui prend la désinence diminutive à cause de sa petite forme; son nom rectifié

pér forço, par force

comme, de même.

Pérardou,

plus reculés. Pline le Naturaliste le mentionne comme très-estimé de son temps, pour sa saveur particulière. (Hist. nat.,lib. VI; lib. XI, cap. XC\ll.) Péraldoù est sans

ou par

m.

et

de Perdre. Il ou elle ou perd, pour tout vouloir,

l'indic.

tout

fromage de lait de chèvre, piquant, propre à la région des Cévennes. Ce fromage était renommé aux temps les

:

Per,

ou vâou,

petit

par bêtise; pér glorio, par vanité, par amour-propre; il exprime aussi le moyen pér mouïèn, de cette manière ;

lat.

tout

on s'expose à tout perdre. Péraldoù ou Péràoudou

endroit.

Dér. du

La construc-

le

Perd, 3 e pers. du présent de

Pèquo-lèbre, s. m. Apprenti chasseur, tirailleur. La composition du mot indique assez qu'il s'applique à celui

il

dans

par préci-

;

langage courant, est également usitée. Voy. ce dernier mot. Dér. du lat. Pro, pour.

A

;

et valas,

afin, conj. réduplicative, pour afin de.

Pécadoù.

qui c manque

pér bâourit

:

Voy. Péca.

v. Pécher.

Péquadoù,

;

monts et par vaux passa pér mort, Es bon ni pér bouli, ni pér rousll, il

là-haut.

Pecque, bégueule, sotte et impertinente qui

s. f.

Pér

les délivrer

.

été;

à l'époque des semailles

dont on croit vulgairement que la langue est le siège. Pour la guérir, on écorche, en conséquence, cette partie cartila-

ont à la

pour tout le

toutes,

;

l'éttlou,

Pilum mutare.

lat.

Pépido, de

poil,

médication qu'il a suivie, de continuer toujours

:

Pér

aqui, avec l'expression d'une satisfaction atténuée, modérée,

sans blâme ni présomption. Pér-aquô, adv. Pourtant, néanmoins.

Pér-aquo-d'aqui, adv. Pour cela, à cause de cela. Es pér-aquù-d'aquï que, c'est précisément pour cela, pour cette raison que.

Pér-aquô ou Pér-aquô-pamén, adv. Cependant, quoi qu'il

en

soit.

Pér-aquà-pamén, sembla pas

poitssibls.


PÈR oh!

cela

pourtant, redoublée de doute,

PEU

ne semble pas possible.

aquo ou praqud! par contraction; oh! Péras,

m.

».

Expression

d'hésitation, d'indignation. c'est

Oh.' pér

indigne!

ou hameau qui portent ce nom, et notamment le Péras, maison de campagne située dans la commune de Sénéchas,

tions

au confluent de l'Homal et de l'Amalet ou Homolet.

du

lui-même menacé de se transmuter, au moyen d'une annexion, en Pèrto. qui est du français et qui s'est déjà m pa Ironisé. Sou» ses perle, ruine,

personne chère.

Pérdoù,

Pérdoù

1

l'eau bouillante.

pérdounan

pour cause. C'est la réponse évasive de ceux qui ne savent ou ne veulent pas en donner.

Pércuro,

s.

Pércuroù, s. m. Procureur, qui défend en justice, connu aujourd'hui sous le nom d'avoué. Sauvages enregistre péreuraire, procureur, qui est de formation plus régulière.

Pércuroù se rapproche du français, et il pur ; mais que dire de proucuroii, qui

n'est pas tout-à-fait s'est introduit

par

altérations successives ?

pour quelle

raison.

demander

motif,

sans demander

;

démanda pérdéqué, sans

Sans

y-anaviasf pourquoi y Variante de Pérqué. (Voy.

Pérdéqué

pourquoi.

c.

m.)

En

ital.

perché,

m.

sign.

Pérdigaïado, s. f. Couvée; volée, compagnie de perdrix. Formé de Pérdigal. s.

m. Dim. PérdigaXéelpérdigaïoù. Perdreau

;

Pérdigolo, s

.

f.

Aigrette des graines de certaines plantes

duvet que portent

vent soulève,

les

fait voltiger et

semences

va semer au

et

que

le

;

moindre

interjection de repentir, d'excuse

une importation

eoum'à qui nous an doufénsas, nous àoutres

l'Aoufénso, pardonnez-nous nos offenses :

Sauvages. Dér. de la bass.

lat.

Perdonare.

Pérdounable, ablo, adj. m.

:

pas pérdounable, qui

pardonnable, mais que

mêmes scrupules et on serait :

f.

Pérdio

:

c'est

n'est

:

il

:

n'est pas

pas excusable, satisfait

Perdre,». Perdre; cesser d'avoir, n'avoir plus; faire une perte, un mauvais emploi; répandre, s'enfuir, en parlant d'un tonneau ou d'un vase qui laissent couler une partie

du

liquide

contiennent;

qu'ils

perdre

son sang,

appliqué à une blessure ou aux lochies et aux menstrues des femmes. et

quinte sàous, es gran ddoumage dé

est l'argén, perdre sa femme et quinze sous, l'argent perdu malheur, dit un proverbe. A propos de cet irrévé-

grand rencieux dicton,

il

est

à remarquer que dans toutes

les

— languedocien ne doit pas en être excepté, langues, — femmes sont plus nombreux proverbes contre les

les

et qu'en général que ceux qui s'appliquent aux hommes, ce n'est point précisément sous forme de compliments au

qu'ils se présentent,

préféré, avec

la

forme

san,

il

ni

par un excès de galan-

La sagesse des nations aurait-elle

une unanimité

— ÂquélobouSo pèr

,

si

constante,

la

malice à

la

ce tonneau fuit. Perdre la visto,

tout soun perdre la vue, le bon sens. A perdu a perdu tout son sang. Que pèr soun bé, pèr soun

lou sén,

Perdix. cite

il

dit très-bien

mal rendu par

pleinement.

vérité T

Sauvages

il

Sauvages remarque avec raison, qu'en français pardonner et pardonnable ne s'appliquent activement qu'aux il choses et jamais aux personnes n'y a que les fautes qui soient pardonnables, et on pardonne à quelqu'un, ta

ou Alcctrides. lat.

pardon-

Es pas pérdounable,

n'est pas excusable.

Pérdise, Perdrix, oiseau du genre, Tetrao, Linn., de l'ordre des Gallinacées et de la famille des Domestiques

s.

et f . Excusable,

nable, qui mérite d'être pardonné.

terie qu'ils se distinguent.

». f.

du

comme

pardonnons à ceux qui nous ont offenses traduclanguedocienne de l'oraison dominicale donnée par

beau sexe

Brignolles.

Dér.

d' uni-

— Pérdouna t-nnut

et le

loin.

Pérdigouno, s. f. Perdrigon, sorte de prunes de l'espèce de celles qu'on prépare à La Salle (Gard), connues sous le nom de pruneaux de La Salle, aussi estimes que ceux de

Pèrdo,

:

française.

Pardonner; accorder la rémission

v.

Perdre la fénno

jeune perdrix ; perdrix rouge. Dér. du lat. Perdrix et gallus.

sorte de

est

!

les

tion

es

alliez - vous î

Pérdigal,

nous

Comme

languedocien n'a pas les

Prôcurator, m. sign. adv. interrôg. Pourquoi, pour quelle chose Pérdéqué, lat.

le

d'une offense ; excuser, épargner.

nostes pécas,

Douna proucuro, quelqu'un ; acte qui le contient. donner pouvoir, procuration à quelqu'un.

Dér. du

Pérdouna,

pouvoir d'agir donné à

Procuration,

f.

sign.'

m. Pardon; indulgence ecclésiastique, rémisVous démande bien pérdoù, veuillez

Pardon

faute,

raison,

».

bien m'excuser.

Pérbouli, t>. Faire blanchir la viande ou les légumes dans l'eau bouillante; leur laisser prendre un ou deux Foire pérbouli la viando, passer la viande à bouillons.

mot

ruine.

sion des péchés.

altérations, le

Aquà (ara ta pèrdo, cela causera (a Bèlo pèrdo.' se dit par antiphrase et avec ironie d'une perte insignifiante, de la mort d'un mausa

Pér-aval, adv. Là-bas; par opposition à pér-amoun, qui Fôou davala pér aval, c'est par exprime le côte opposé. là-bas qu'il faut descendre.

Par cette

est

d'un gain; dommage; hémorrhagie ou perte de sang chez les femmes après l'accouchement; mort, absence d'une

vais garnement.

Pércè, adv.

il

privation d'une chose agréable, avantageuse,

f. péjor. Fruit du poirier sauvage; poire d'étranguillon, d'une saveur âpre et rude. l.

ou

diverses transformations

perte,

Pyrus, m. sign.

lat.

Pérasso,

545

a succédé, et

lui

i

Poirier sauvage. Cet arbre est très-recherché

pour l'ébénisterie et la marqueterie. Il existe dans le Midi et dans les Cêvcnncs surtout, plusieurs fermes, habita-

Dér.

ancienne; Pèrdo


PER

546

PER

perd sa fortune perd sa raison.

sén, qui

On

dit

encore

usage que pour les titres importants diplômes ou actes diplomatiques. Faute d'emploi l'industrie a disparu et, :

pèr lou sén. Perdre (Se), t>. S'égarer, ne plus retrouver son chemin, Au prop. et au fig. se perdra en disparaître, se ruiner.

comme

cami,

variante

il

Que pèr lou

:

s'égarera en route.

liou,

avec

— Pér unpoun, Marti pérdéguè m.

et pari, passé

et f. Perdu, ue;

fandâou,

Péri, v.

péri, on

voit ruiné.

pauvre diable qui

le

Vno

fïo pérdudo,

une

pérdudo, vous l'avez trompée, séduite, adressé à un libertin.

est

un reproche

cela n'est

m.

s.

Périè,

en eréïre,

v.

Poirier, arbre à fruits,

Pyrus communis,

Mé prénes pér uno périèïro? poirier. prends-tù pour un poirier? dit-on à quelqu'un qui vous secoue violemment, ou vous presse de questions comme un

secoues

guère

me

Péréso,*.

— Hé

Paresse, indolence, nonchalance, fainéantise.

f.

j'ai la fax péréso, l'indolence me tient, me gagne paresse de ne pas faire telle chose. Pérésos, s. f. plur. Cals, durillons aux pieds, aux

importunes, au propre ou au Dér. du lat. Pyrus.

mains, aux genoux,

lequel se trouvent souvent de petites pierres,

:

Périè,

etc.

m.

s.

valu son

Pérésoùs, o, adj. Paresseux, indolent, nonchanlant,

fig.

Gésier, le second estomac des oiseaux, dans

nom

languedocien.

Au

fig.

ce qui

a

lui

et ironiquement

:

régala lou périè, s'épanouir la rate.

fainéant.

Péréto, Pèréto,

Dim. de Péro, petite

s. f.

nom au

On donne

poire.

mal

de l'aubépine. m. Dim. de Pèro. Terme enfantin qu'on peut

fruit s.

sens et

du v.

fait la différence

l'air

cuir brûlé, sont considérés

l'est

pas moins.

du

Dér. du

fr.

Pérména,

un

ani-

Éngraïsso-té,

Prolonger, continuer, étendre.

du

lat. s.

Prolonger, prolongare. durée.

m. Prolongement;

Prolongement. v. Se

promener, promener. Ce verbe s'emploie

: Vôou pérména, je promener. Anas pérména lou drôle, allez promener

très-bien activement en languedocien

vais

me

l'enfant.

Pérfun,5. m. Parfum, odeur, senteur, traduit du français. Dér. du lat. Per, à travers, et de Fumtii, fumée. Pérgami, 5. m. Parchemin, peau de mouton préparée

et

fr.

Pérloungamén,

excellent

qui souvent ne

v.

Pérlounga, Dér.

comme un

moyen pour corriger l'air vicié par les exhalaisons mauvaises qui se développent dans nos chambrées. Il est inutile de dire que c'est une pure illusion et qu'on ne fait en cela que remplacer une odeur mauvaise par une autre,

raconter cela en détail.

magnanerie. Les parfums des plantes odoriférantes, telles que le thym, la lavande et le romarin, celui de la poudre

même du

à un porc.

lat. Minus, moins. Pér-lou-ménù, expr. adverbiale. Par le menu, en détail. Vole vous counta aqub pér-lou-ménù, je veux vous

avec des odeurs, un terme de

faire des fumigations. C'est plus spécialement

à canon et

chien,

Dér. du

genre, tant pour le primitif que pour le

Parfumer, purifier

affectueux, câlin, adressé à

un

à

un aglan. Pérlino, s. f. Praline, amande rissolée dans du sucre. Trad. du français. Pér-lou-mén, adv. Au moins, pour le moins.

dérivé, dans l'un et l'autre mot.

Pérfuma,

et surtout

perlé, aqui

:

mots, dont la configuration est la même,

Nom

Perlé, s. m.

aussi

mon bon petit papa. La seule rendre en français par différence de l'accent sur la première syllabe des deux du

mais

Linn. Le féminin périèïro est aussi usité et semble même Mé brandusses coumo uno périèïro, tu me plus pur.

croyable.

ce

L'an fa

Périra pas que dé main.

Salissure; c'est moins qu'une tâche,

*. f.

Dér. de Péri,

dé pér

ma

moun

tablier. Souï

mourir de mort violente.

Occire, détruire.

ne mourra que de

il

péri tout

mon

voilà toute salie.

tué.

l'a

M'a

taché entièrement

ce n'est pas propre.

Pér-én-créïre (Dé), se dit d'une chose croyable, digne Acà's dé pér en eréïre, cela est croyable, cela est de foi. probable. Acà's pas

me

Périduro,

trompée. L'avèt

fille

sali,

Périr,

mas mans,

mourir ou qui se

se sent

a

gâter, tacher.

Salir,

il

touto pérido,

qu'on

ne retrouve plus; ruiné; frappé mortellement; sans répuSièï un home perdu, je suis perdu, c'en est fait de tation. moi, s'écrie

la

Péri, u.

soun ose, la réussite d'une affaire tient souvent à fort peu de chose.

Perdu, do, adj.

nom de pérgaminiè, parcheminier, qui n'est langue usuelle.

elle, le

plus de

On

Dér. du

dit

mieux passéja,

se passéja.

Prominare, conduire, mener. Pérménado, s. f. Promenade, action de se promener; lieu où l'on se promène. ,

lat.

Trad. du français. Pérmoï! Pérmoïnosl Pérmoiol

pour écrire; titre de noblesse. Le parchemin tire son nom de la ville de Pergame où il aurait été inventé vers l'an 263 av. J.-C, dans le but de

tainement. Trois variantes d'affirmation fort usitées; sorte

suppléer au papyrus qui manquait. Dans ce cas, le terme languedocien se rapprocherait plus que le terme français de la vraie étymologie. Le parchemin a été presque exclu-

de jurement, de formule très-ancienne comme le perBaeeo.' par Bacchus ! des Italiens. !j[Son origine est-elle, comme le veut Sauvages, per Maïam,

sivement employé au moyen-âge pour transcrire crits, les

chartes et les actes. Aujourd'hui

il

les

manus-

n'est guère

en

interj.

En

vérité, cer-

par Maïa, mère de Mercure, ou simplement per me, mea Dans ces deux cas, le juron remonterait au latin.

fide?


PÉR Viendrait-i! de pér

PÉK

Maho, pér Mahom, par Mahomet?

à l'invasion sarrasine que

devrait alors

C'est

langue d'Oc. Les deux étymologies datent de loin et peuvent être soutenues. Pèro, s. m. Père. Voy. Paire et Maire. le

la

coumo un pèro mais couino un

L'as pas casti.i

a dit

poète Loyris dans sa comédie inédite

le

vocgu, pour marquer

la

:

l'ropositum Pérpàou(A), adv. A propos; convenablement an

au

bien.

A

A

donc...

brève

mot, sorte de phrase

première syllabe et

la

la dernière, fait la différence

du diminutif. Péro, s.

f.

m. Agneau, mouton

*.

du

Poire, fruit

poirier.

Les variétés de poires

seulement.

guedocien. Nous ne citerons donc pas toutes celles qu'on

mot

Dans

le

mais au moins celles qui se distinguent par une

cultive,

appellation propre.

Péro dé Sén-Jan, hàtiveau. Péro d'éstiou, d'hiver, poire d'été, d'hiver. Péro muscadèlo, poire muscade. Elle tire son faible goût

nom

,

quable par ses antennes articulées, aussi longues que son corps. Outre l'élégance de leurs formes, la vivacité de

souvent

la richesse

de leurs couleurs,

quelques espèces de capricornes se distinguent encore par une odeur très-agréable, un peu musquée, recherchée par les priseurs, qui conservent cet insecte dans leur tabatière,

ou par

le

son

strident

produisent lorsqu'elles éprouvent quelque contrariété. Le plus grand de ces coléoptères, tout noir, et qui a trois centimètres de longueur qu'elles

environ, reçoit le nom de Manjo-péro. Les poires que l'on trouve a demi-rongôes seraient, dit-on, sa pâture; mais il pourrait bien se faire que l'on accusât injustement le

capricorne des méfaits d'autres insectes voraces,

du

frelon

ou Grdoule, par exemple. Plusieurs scarabées de la môme famille déposent leurs œufs dans l'écorce rugueuse ou dans les

cavités des vieux arbres,

si

peu que... pour peu que... si peu qu'il y en ait. que

et les

suivants,

le

côté-ci,

qu' élidé

par-ci.

devant

et la larve creuse des trous

je le voie

Dans ce ou le

la voyelle,

que, ne parait que purement explétif et euphonique. Pérqu'aïçamonn, adv. Par çà-haut. çà-haut, mais

Pérqu'aïçaval, adv. Par ici-bas; par là-bas. C'est une .

Pérqu'aîci, adv. Par-ci, ça et là; de fois à autre; vers cet endroit-ci.

Pérqu'aïlaî, adv. Vers cet endroit-là. Pérqu'ailamoun, adv. Par là-haut. Pérou àilamouddou,

l'ordre des Coléoptères. C'est le

et

Pour

que n'y-ague, pour

nuance de pérqu'aval

Cerambyx noir. Péro (Manjo) ou Banar, s. m. Insecte; capricorne musqué Cerambyx niger, Linn., genre de scarabée remar-

quelquefois :

faite.

o<ft>.

Pérqn'aïçaï, adv. Par ce

d'un

de musc.

mouvements

aussi

pris

sens de convenable

Pérqu'aîçamoundâou, adv. augm. Par un peu plus haut.

Péro sucràou ou Sucràou tout court, poire très-sucrée. Péro (Manjo), ». m. Insecte; capricorne musqué, de

leurs

le

vous en donniez. Pérpàou que lou végue, que

long catalogue des jardiniers, qui s'augmente chaque jour, toutes n'ont pas un nom en lan-

sont nombreuses.

t

Ce que /tu aqui n'es pas à pérpàou, ce que tu fais là n'est pas convenable. Pérpâoumai, adv. Pour un peu plus, traduction mot-à-

— Pérpàou

bélier.

est

pérpàou

dans

Pérpâouqué...

Pérô ou Para,

adv. rédtiplie.

Pérqu'alin, adv. Par là-bas. Pérqu'amoun, adv. Par là-haut et Pérqu'amoundàou, adv. réduplic. Vers là-haut, plus haut.

Pérquant,

Quant à

adv.

cela.

Pérquant aquù

Pérqu'aqui, adv. Là, là, tout doucement. C'est le pér aqui un peu adouci, dans ce sens. Mais adv. de lieu, il

par là; vers cet endroit-ci. Pérqu'aval, adv. Par là-bas, plus loin.

signifie par-ci,

Sans Pérqué, eonj. Pourquoi, pour quelle raison. d ire pérqué, sans dire pourquoi. faire? Interrog. Pérqué

pourquoi

faire cela T

Pérqué (Lou),

Demanda pas pourquoi. Dér. de

s.

m. La

lou pérqué,

l'ital.

Perekè.

raison, la cause, le motif.

il

En

ne demande pas

lat

la raison, le

Pérqué.

Pérqu'in-amoundàou, adv. Par

là-haut, vers là-haut, sans déterminer le lieu.

pour y déposer ses œufs, on a pu mal juger de ses intentions. Pérou, ». m. Pérou. C'est le mot français, que le lan-

Bèlo pérsouno, Pr. indéf. Nul, qui que ce soit; quelqu'un. grande femme. Pas pérsouno! Holà quelqu'un.

guedocien a adopté dans

grand'chose.

:

le

même

sens et dans cette seule

Aqud's pas lou Pérou, ce n'est pas

,

quant à cela.

profonds dans le tronc des gros chênes et leur cause beaucoup de mal. Cuvier pense que c'est peut-être le Cossus des anciens. En voyant le capricorne se poser sur des poiriers

locution proverbiale

.

Vénés à pérpàou, vous tombez pérpàou, disian... A propos! nous disions.. Pions

adjectif,

et le

aux personnes.

lieu,

comme

en bonne part

et pâtre, le

pin

ilu kit.

premier pris second en mauvaise part. Pèro, s. m. Petit-père, terme caressant. Il a pour dim. Pèréto, bon petit-père. L'accent tonique qui rend longue ou

sens des

le

,

Celte façon de parler n'est pas toujours prise en bonne

disions

entre

:

paire,

nuance qui existe aujourd'hui

deux mots pèro

Pérpàou, ». m. Propos, discours, entretien. Il s'en M'a téngu dé pérplus souvent au pluriel pérpàous. pàous; il m'a tenu des propos; il m'a fait des propositions Dit.

Loo Maou

•47

Pérqu'in-amoun, Pérsouno,

5.

/".

et

Personne, un

homme ou une femme.

!

Trad. du français. Pértout, adv. Partout, en tous lieux. tous côtés, de toutes parts.

Dé pértoui. Dé pértout piquavo miéjour, dit


PES

PER

548

de

les coups quelqu'un qui a été assailli de toutes parts les questions tombaient toutes à de tous côtés ; pleuvaient J'entendais sonner midi la fois, de tous côtés. Mot à mot

oreilles

à toutes les horloges. Un pâou périoul, un peu partout. Saquo soun nos, sas mans, un pâou pérloul, il fourre le c'est un curieux, écouteur nez, les mains, un peu partout

et,

aux

cheveux a

:

:

:

portes, fureteur.

Pértout (Passo),

m. Passe-partout, clé commune à une même porte.

s.

plusieurs personnes, pour ouvrir

Pér-travès, adv.

En

travers, de biais, de côté, à contre-

sens, transversalement.

Dér. du

Transversim.

lat.

Péruino ou Pérésino, s. f. Poix-résine, résine. Péruquiè, s. m. Perruquier, celui qui fait des perruques, coiffe.

par extension, celui qui peigne, qui rase, qui Dér. de Péruquo.

et,

petite perruque, et péjor. Péruquasso, s. f., grosse et

et

ont aussi

:

Parruca

parrucaccia L'histoire des perruques se perd dans

parruchino

si,

comme

et

Perruca,

la

nuit des temps,

prétendent les savants, les faux cheveux usage général chez les Mèdes, les Perses et

le

étaient d'un

avec

autres peuples de la haute antiquité. Le mot perruque a du reste une origine très-ancienne : il vient du grec dorique

que les premières cheveux blonds. Les Romains en usèrent pour

Pérus,

Dans

les

même

but, et

aussi pour se composer des coiffures très-ouvragées et trèsélégantes, qu'elles appelaient tululus,

mode ne

galericulus. Cette

corymbus,

fut guère introduite

galeries,

que sous les a des bustes

empereurs, mais elle devint si générale, qu'il y en marbre de grands personnages, hommes ou femmes, avec des perruques mobiles que l'on changeait probable-

ment suivant

la

parait

c'était

mais

;

l'artifice

des faux

m. Poire sauvage, poire d'étranguillon. s. environs d'Alais, le quartier dit de Péntsso, tire de quelque fameux poirier sauvage ou de la quan-

nom

de ces arbres qui s'y trouvaient.

du lat. Pyrus. Pés, s. m. Poids; ce que pèse une chose; balance, instrument de pesage. Au fig. pesanteur et de la imporDér. de Péro,

considération.

fort d'une

Lou gran,

romaine; lou piehd pés,

home dé pés,

le

lou gros pés, le côté

côté faible. Acù's

un homme d'importance. Es uno

c'est

c'est une considération importante, majeure. Siès pas dé pés, tu n'es pas de force. Dér. du lat. Pensare, penso, peser.

dé pés,

— Pès!

s. f.

une raison

Paix; tranquillité; concorde; calme silence. ;

Paix-là; silence.

interj.

et trad.

du

Pesa, v. Peser, juger de

la

Dér. du

lat.

Pax,

français.

pesanteur d'un objet avec des poids; peser, accabler, fatiguer, être à charge. pésasmé dous sôous dé fourmo, pesez-moi pour deux sous de

Quan peso?

peso, mon souper sera assez à charge.

Dér. du

lat.

Pésado, une fois.

quel est

me

fatigue.

son poids?

Moun

Vous pésara prou,

soupa vous

il

Pensare. Pesée, ce qu'on pèse, ce qui a été pesé en

s. f.

Dér. de Péta.

Pésado,

s.

f.

Trace, empreinte du pied, foulée. Il : giron d'une marche d'escalier, sur

s'emploie aussi pour

perruques étaient encore en usage et

Pésaïre, s. m. Peseur public; celui qui pèse. L'invasion du français tend à introduire pésur, qui encore de plus mauvais aloi.

il

XV

un

un

résoù

lequel porte le pied.

e et luxe, car les prédicateurs du siècle tonnèrent contre les perruques des femmes.

que

du XVI e

les

mode

mode, comme pour leur donner une au moins du vivant des originaux.

jeunesse perpétuelle,

Au moyen-âge

porta

cette

été

tité

le

les

n'est plus qu'une ressource

son

fromage.

Romaines pour

ainsi.

coiffait

de nos jours plus que jamais remis en vogue et en honneur parmi les femmes du grand et du demi-monde.

étaient en

les

hommes

contre les rhumes de cerveau

icù^t/o;, pour Jtufp6ç, fauve, jaune, parce

cacher leur calvitie,

se

général,

couper ses cheveux ras et

presque toute l'armée française. Aujourd'hui

lui,

la perruque chez les

Pès,

et perrucassa.

perruqueta ;

fit

:

laide perruque.

L'italien et le catalan

Bonaparte,

dans leur couleur naturelle. Bonaparte adopta

tance,

Péruquo, s. f. Perruque, coiffure de faux cheveux; les cheveux eux-mêmes. Au fig. réprimande. Dim. Péruquéto, s. f.,

chien.

Brissot, le premier,

Dér. du

lat.

ou du grec IKÇa,

Pes,

pied.

— est

En France, la mode des perruques, pour les hommes, commença à se répandre sous le règne de Louis XIII, vers 1 630 on les appelait moutonnes, parce qu'elles étaient ordinairement faites en laine de mouton. Cette mode prit

La Pcsaje, s. m. Action de peser; salaire du peseur. grande industrie de notre pays, la récolte des cocons, a

une extension plus grande à l'avènement de Louis XIV, qui portait, tout enfant, de longs cheveux bouclés, et dura

Pèse, s. m. Pois, petits-pois, pois verts; Pisum, Linn. Pèse Plante potagère de la famille des Légumineuses. sans ou goulu, pois gourmand, grouman galavar, pois

;

pendant tout ce règne. portait perruque, et

il

Au XVIII e

siècle,

eût été indécent à

tout le

monde

un homme

bien

élevé de s'habiller sans cette chevelure d'emprunt, qui fut

adoptée était

même

par

la

plus petite bourgeoisie.

l'accompagnement obligé de cette

Révolution et sous

cheveux

le

Directoire,

coiffure.

La poudre Pendant la

on imagina de porter

plats sur les faces, et l'on

appela

cette

les

mode

introduit tous ces mots.

Dér. dePét.

parchemin, ou pois-mange-tout. Pése-dé-séntoù, pois de senteur, pois à fleur ; gesse odorante, Lathyrus odoratut. Se pu rés noun véses, éstaquo t'as pèses, faute de mieux, contente-toi de pois.

Péséroù, petits-pois.

s.

m.

Dim. du précédent,

et

proprement,


I'KS s.

Pésièïro,

Je jois

Cha;>.;<

f-

PES planche, table plantée

;

de pois.

Pésouïo (Faire), pkr.

faitt.

ee qui lignifie fortune nu de la santé; vi\ p'iu;

petit

une

r

majii

on au

Ceil mot

vivoter, sous

:

re

ne pas

L'explication

le

rapport dt la

que peu,

puna-

rivages, qui remarque, du

Induire ces dictons, ne parait pas

sens de cette phrase, telle au moins qu'elle

itaiile

comprise et appliquée.

est aujourd'hui

no' s'agit

Il

pas en

pour se venger ou pour témoigner son dépit; l'idée que réveille le dim. familier pésou'iè, ce pauvn diable de parasite, vivant de peu. toujours caché et vains

de

.

efforts

poursuivi, éveille plutôt une idée de

toujours

vaine.

Pouilleux;

wlj.

o,

quia

des poux;

sujet

aux poux; lâché de pourriture. Dér. de

m. Pou,

s.

du genre des Aptères; manjou, les poux le dévorent,

insecte

— tous pésouls lou

ronge. Lous pésouls l'acabou, m. sign. Tria sous pésouls, s'épouiller, secouer ses poux, au prop. et au âou se pér un pésoul, pour dire il ne fig. Mes pas la man se met pas en souci pour une vétille; il ne s'émeut pas

vermine

le

:

d'une bagatelle; et presque mot à mot pour se mettre à chercher un pou sur sa peau, encore faudrait-il que la chose en valût la peine. :

Étym. du

lat.

Pèsoulino,

nce

Pedicutus, m. sign.

s.

Vermine;

f.

pouilleuse

;

poux en général;

race,

pucerons, insectes qui attaquent

les

plantes, les arbres, la volaille.

Dér. do Pésoul.

Pésoul-révéngu,

s.

m. eomp. Gueux revêtu, homme de

rien qu'un coup de fortune a

rendu riche

airs insolents.

Formé de Pésoul

et

de révéngu.

et qui

prend des

c.

m.

e.-à-d.

se

tombé dans un

pésquo,

pésqua?

;

promener. Pésqua lou fera, repêcher un seau

en traversant

mon

puits.

le

En

travéssan lou carâni, aï pésqua, me suis mouillé. Sloun souïè

ruisseau, je

pénétrer l'eau. Ounté l'avés l'ayea-VOUS pris, trouvé? Ounté vnï las pésqua?

va-t-il les

soulier laisse

chercherî

Dér. de Pésquo et du

Pésquaire,

s.

lat.

Piscari.

m. Pêcheur; s'applique également à

celui

qui fait de la pèche sa profession ou son .amusement. Dér. du lat. Pisaitor, ou de Pésquo.

Pésquaïrôou, cha,

s.

ces oiseaux vivant de

1 :

l'i'squo,

poisson

;

t.

homme témbtn

:

p|

f.

compois d'Alais de 1393,

Cariéïro dé la Pésearii le

après

haut

du

I

titres et le

la

la

est

Poissonnerie; lieu destiné à la vente pêcherie, lieu propre à la pèche. Dans

Pésquariè,

il

mention de

est fait

elle partait

;

de

Souheirane,

11

couvent des Cordcliers, aujourd'hui

le

théâtre,

pour remonter vers les châteaux. Peut-être y avait-il la une balle aux poissons, qui lui avait fait donner son nom,

ou plutôt

prenait-elle sa dénomination d'un péiquiè, réser-

voir d'eau ou vivier, situé dans

m. Réservoir,

s.

Pésqniè,

le

jardin des seigneurs.

vivier, bassin

l'exercice

ou

l'on nourrit

poisson.

Dér. de Piiquo. s.

Pêche;

f.

l'art,

de

l'action

A fa pêcher du poisson; le poisson que l'on a pris. bona pésquo, il a pris beaucoup de poisson. .Manda à la cl

la pisquarié,

envoyer nn importun

se

prome-

ner.

Dér. du

Piscalura, formé de piicis.

lat.

Péssamén,

s.

m.

Peine, chagrin, souci, inquiétude. pas sans inquiétude.

Manquo pas dé péisamén, il n'est Waves pis gés dé péstamén, vous

n'avez souci de rien.

avts tro dé pissamén, vous n'êtes pas ici-bas pour longtemps, vous avez trop de soucis. 3t'a lira

Ses pas pér vtoure,

d'un bel péssamén,

il

m'a

tiré

d'un grand embarras. Mé fai je ne puis me décider à

péssrmén dé part), dé vous quila, la peine partir, j'éprouve bien de faï péssamén, tout

.1

vous quitter.

Le proverbe dit

le peine.

péssnmén pagou pas un dénié dé déoutes, suffit pas à payer la moindredette.

:

le

Tout

li

Cent ésaisdé

chagrin

ne

Etym. du lat. Pensare, pensatum, prnso, on peut-êtrede PaU, passus, patior. Péssaméntoùs, o, adj. Soucieux, qui a du souci; PéssègTe,

Pêcher, prendre du poisson; retirer de l'eau; repêcher; faire eau s'imbiber; par extens. trouver, prendre, découvrir Slanda-hupêsqua, envoyez-le à la pêche,

54't

— Le pésguaïrôou

préoccupé de soins.

Voy.

r.

Pésqua,

s.

:

pésquo ou

l'csmjl.

Pésoul, vermine.

Ténuirostr

monté sur jamlios, et l'on dit volontiers d'un Conformé A dé eamboi dé pésquuirôou. ou Un prsquilïrÔOU.

Pésquo,

Pésouïous,

te

famille

ainsi

le

fai!

de mesquinerie chôtive, que de taquinerie insolente, quoique

la

li

I

dans do grosses eotreprises.

par

difficulté de

la

reste,

faire

dans un commerce

ire;

se lancer

donnée

lo

:

petitement, pauvrement,

exis

jeu, carotter, ne hasarder

isent,

Bot

I

d-

m. Alouette de mer, Pelidna platyrin-

Linn. Oiseau de passage, de l'ordre des Kchassiers et

Dér.

du

*.

m. Pêche do vigne, Persica; en

lat.

ital.

fruit

du pêcher.

Pertiea; en port. Pessego;

en cal. Presseg; en esp. Passega.

Pésségriè,

m. Pêcher,

s.

arbre qui porte

pêche, do

la

la

Amgdalus

persica, Linn.,

famille des Itosacées, ori-

ginaire de la Perse.

Même étym. que le subst. précédent. Péssù, s. m. Pincée; la petite quantité qu'on peut prendre Vn pétsa dé d'une chose entre deux ou trois doigts.

tâou, une pincée de sel. Vn péssù dé laba, une prise de tabac. A met dos ounços dé grano et lou péssù, il élève un plus de deux onces de graine de vers à soie, deux

peu

plus une pincée supplémentaire. s. m. S'emploie aussi |»nr désigner quelque chose la fleur d'une chose, la partie la plus de premier choix uno douméïsilo, unn délicate et la plus recherchée. Ainsi

Péssù.

;

:

70


PET

550

PÉT

fio ddou péssù, une demoiselle qui n'est pas du commun comme dirait le français un beau brin de fille. Aquô's ;

:

ditou péssù, ceci est

Péssù,

les

doigts;

Le même que Èspéssù.

pincé.

v.

Péssuga, de

doigts,

Pincer; serrer,

Pétaïre (Lou),

une

critiquer,

fig.

!a

peau entre

marque; mordre.

railler,

nymie

faire

les

des

et

Pétar,

Voy.

Pellem sugere ou du grec IUtïo), presser,

lat.

On

dit

un

pieu.

m. Pilon, instrument propre à piler dans un morsynonyme avec Triisadoù, Trissoù. fVoy.c.m.)

s.

est

Il

Réde coumo un

:

raide et droit

péstél,

comme

Péstél,

du grec IHaaaXos,

partie mobile d'une serrure qui verrou. Dans le premier sens, syn. gâche;

Voy.

Étym. du

m.

c.

Pessulus, dér.

lat.

du

grec Ityomo, ficher,

pèse.

Pè-su-fièïo,p/<r. faite. Trois mots de cabale, sorte de formule de sorcellerie qu'on prête aux prétendus sorciers Sauvages l'explique trèsqui fréquentent le sabbat.

La route

ordinaire pour se rendre au sabbat, dittuyau delà cheminée. On met un pied sur la crémaillère, comme sur un étrier, on prononce la formule

bien il,

:

est

le

Pè-su-fièto, le sorcier disparait et tout est dit. »

La locution faire pè-su-fièïo par

signifie

conséquent

de là son origine et disparaître à la manière des

:

tire

sorciers; lever le pied, s'esquiver adroitement, furtivement.

Péta,

v. Péter,

faire

un

pet.

Éclater, faire des éclats

claquer; casser; se rompre; se casser. mourir. En terme de jeu, faire la dévole.

Au

fig.

— Lous

;

crever,

favwous donnent des vents c'est la venlosa faba des Latins. Faire péta soun foué, faire claquer son fouet, au prop. et au fig., prendre le verbe haut, faire fan péta,

les haricots

:

sonner haut son importance. Faire péta sa noublèsso, se targuer de sa noblesse, de sa condition. Fai péta las èfos, il

sacre,

mépris pour quelqu'un. Dér. de Pé et de Péta.

Pétarda, v

il

jure

Les

les

B

Pétardiè, s. m. Mineur, celui qui Dér. de Pétar.

Gresset

en

c'est

de

Vert-Vert

perverti.

Faï

un impudent menteur. Aquélo

vèn dé péta, cette poutre vient de craquer, de se rompre. La branquo vaï péta, la branche va casser. Lou fustn

bos vèr doit fia pélo, le bois vert éclate fasiè péta

Èspéta.J péta,

il

ddou

rire,

A manqua y

il

nous

péta,

faisait il

a

en brûlant. Nous

mourir de

failli

des mines.

a valu son

Dér. de

nom. Pé ou de Pétar. s.

Pétarino,

Canonnière; jouet d'écolier. Le

f.

que Cmdoubrino.

Voy.

C.

rire.

(Voy. crever. Ké manjè à

en mangea à crever. Péta dou poun, échouer au

même

m.

j. Fâcherie, bouderie, mauvaise humeur, /'. M'a fa préne la pétarufo, il m'a mis de mauvaise humeur. La signification que Sauvages attribue à Pélarofo, qui

Pétarufo,

colère.

est

au fond

le

même

mot, et qu'il traduit par

:

homme

sans conséquence, est tombée en désuétude.

Dér. de Pé et de Rufe.

m. Dim. de Pélassoù.

s.

Pétas,

morceau

Pièce, petit

quelconque pour rapiécer un vêtement, pour panser une plaie. Au plur. Pétasses, pour dire loques, haillons, lambeaux de vieux linge usé. d'étoffe

:

Étym. de

la bass. lat. Petacia.

Pétassa,

v.

rapetasser; réparer,

Hapiécer, mettre des pièces rapiéceter et Au fig. remettre en bon éint, ;

raccommoder.

rajuster,

arranger,

rectifier,

tacher de justifier. Camiso toulo

braïos, rapiécer son pantalon.

pélassado, chemise rapetassée. Pélassas-ou

voltigeaient sur son bec,

parlant

péta las méssorgos,

fait

Pétarèlo, s. f. Larme de verre; goutte de matière vitrien fusion, qui s'est échappée de la canne ou sarbacane

arrangez cela disait

mine, miner un rocher, le

une mine.

établir

— Pétassa sas

:

F et

Faire jouer la

.

y

trop chargée de l'ouvrier verrier, et refroidie en forme de larme. La cassure de son fil la fait éclater avec bruit par suite de la brusque invasion de l'air extérieur, ce qui lui

Dér. de Pés.

«

et par

fiée

planter.

Pésù, udo, adj. Pesant, lourd, qui

Au

Dér. de Pétar.

pieu.

m. Pêne,

entre dans la

de PiïU.

Pislillum, dér.

lat.

».

crotins qu'il lance.

bruit qu'on fait avec la bouche, par imitation de pets

percer pour

Étym. du

fouet.

Pétarade, suite de pets; sauts que fait

s. /.

un cheval eu pétant; quantité de fig.

Péstél, tier.

m. Mèche de

s.

Pétarado,

Etym. du

fondement. Méto-

le

derrière,

sauter et la briser, en la chargeant de poudre.

F.spéssuga.

serrer.

m. Le

j.

hardie et familière.

Pétar, s. m. Mine, trou de mine, cavité que les carriers les mineurs pratiquent dans une roche pour la faire

m.

c.

Voy.

presser

manière à produire

Au

pinçons.

choix.-

action de serrer la superficie de la marque qui reste lorsqu'on a été

ce Martin qui,

pour un point, perdit son àne. Dér. de l'é ou du lat. Pedere.

m. Pinçon;

s.

peau entre

du premier

port.

un peu aussi ce qui arriva à

C'est

comme vous

l'entendrez.

coumo voudrés,

Aryen pétasso pas

vilaniè, argent ne répare pas vilenie.

Dér. de Pétas.

Pétassaïre, ro, celui

ou

celle qui

s.

qui vend ou acheté jamais au fig. Dér. de Pétas.

Pétassaje,

s.

m.

fait les

et adj. Itavaudeur, ravaudeuse, métier de rapiécer; fripier, celui

chiffons,

par ext.

Ne

s'emploie

m. Rapiécetage, action de rapetasser; au


PÈT prop. et au

— Aquà's

fig.

que du rapiécetage,

Pi

pas que dé pétassage, ce

un mauvais

c'est

m. Grand coup; coups redoublés.

».

En avant! coups de

>««

Zou

véïre aquéles pétassdous, tu vas voir quelle tripotée.

pétassdous sus sa fénno,

!

trique sur sa

Étym. du grec

Au

le

das lous pétéjou,

Mi

l'obscurité.

avec

le

d'impatience: désirer vivel.ou lâourit et l'amouriè pétéjou

le

de Péta.

Pétiller, craqueter, briller

mûrier pétillent en

brillant.

Lous

yeux des loups

brillent

dans

les

il

faï pétéja,

m'impatiente. Pétéjo dé s'en

impatient de partir. brûlait d'envie de l'avoir. est

il

Pétéjavo dé ïavèdre,

il

Pétito,

pin d'Alep,

f. Poupée, jouet d'enfant, qui remonte à la antiquité et dont on a trouvé des spécimens

s.

le

les terrains.

pin maritime, etc.

Dans

dans

;

les calcaires,

les sols schisteux,

pin sylvestre, le pin à pignon, le pin noir d'Autriche et autres, se plaisent de préférence. Depuis quelques années

reboisement de nos montagnes des Cévcnnes a été entreles Compagnies houilpris sur d'assez larges proportions :

lères

ont, les premières,

propriétaires ont forêts a

beaux

Dér. de Pi.

visqueuse, lymphatique

Pi, ». m. Pin; arbre Je baule futaie; Pinv.i pinea, Linn. Arbre toujours vert, à feuilles persistantes, résineux, conifèrc. Ses variétés sont nombreuses, et la plupart s'accli-

le

pétiller d'ardeur,

fig.

ment; s'impatienter. âou fia, le laurier et

âna,

avec bruit, battre.

llatiaoïu, frapper

v. fréq.

Pétéja,

ièls

humeur

Pituite:

j. f.

viaqBtwa do COrpi humain. Élyin. du l;<l. Pituita.

matent facilement suivant

femme.

éclat.

Pétuito, et

Dit. de Pelas.

Pétassâou,

n'est

replAti

I

établi

suivi,

un

résultats.

donné l'exemple que plusieurs et l'administration des eaux et

service de

relioisement qui

Ce sera un grand

promet de

bienfait dont les consé-

quences ne sauraient être trop bien appréciées, et déjà la Compagnie de la Grand'Combe possède de vastes forêts de

bien

pins dont la valeur se chiffre par millions de francs. Il n'existe pas, du reste, de meilleur moyen à employer

fiente durcie et

pour retenir les terres sur les pentes montagneuses, et pour prévenir ces terribles inondations torrentielles qui, après avoir raviné et excorié les montagnes, descendent sans

la

obstacles sur nos plaines en torrents impétueux, entraînant

souris, etc.

peur, par ext. métonym. de l'effet pour la cause crainte. Pétos dé magna, du crottin de ver à soie.

rochers cl l'humus végétal États de Languedoc, par une sage prévoyance, avaient prescrit des mesures sévères contre le déboisement

Sauvages remarque qu'un bon ver à soie a toujours le crottin dur an derrière. Quanto péto.' Quelle peur! A tou-

des montagnes ; par malheur, ces règlements avaient été trop mal observés. Mais si, de nos jours, les communes

jour la péto, il a toujours peur. Dér. de TV.

qui peuvent s'assurer de bons revenus, si les propriétaires de grands tènements se sont ravisés, et qu'ils continuent à

plus

cbez

liante

Grecs.

les

jeune

Ironiq.

bien

fille

parée,

attifée.

Étym. du Péto,

».

mince, grêle.

lat. Petilus,

ordure;

Crotte; crottin;

f.

arrondie de plusieurs

animaux,

tels

brebis, la chèvre, le lapin, le lièvre,

Au

fig.

/'.

le

le rat, la

clieval,

:

Péto-bas, S.

que

m. Ironiq.

s.

Terme de mépris,

petit

homme

trousse-pète,

Pétotio,

s.

pètofio que...

.Médisance;

f.

inutiles et il

m'a

fait

commérage;

médisants. là

.

Les

être encouragés et favorisés

permis d'espérer que le développement de ces cultures forestières portera d'heureux fruits et que notre région tout

tracasseries, sor-

entière ne tardera pas à en ressentir les avantages. L'expé-

M'a

fa 'qui

une tracasserie dont

uno

je

me

souviendrai. Tàisa-vous, aquo soun dé pélofios, taisez-vous

donc, ce ne sont que sornettes, médisances, tripotages. Péto-fré, s. m. Ironiq. homme flegmatique, d'un froid

il

est

rience est faite, et l'on peut prévoir, dès à présent, que le la végétation, reconstituée sur les versants des

jour où

montagnes, en aura consolidé la surface, ou les cours d'eau torrentueux y auront été dérivés, où tous lesanciens ravins auront été obstrués, n'auront

les

glacial, sans 'une, d'une indifférence souvent composée.

cultivées

Pétouiiè, s. m. et adj. Au fém. Pétoufiïiro. Bavard; médisant; rapporteur; brouillon; flagorneur; faiseur de du pétofio. C'est une nuance, peut-être un peu adoucie,

violence des inondations.

Patrifassiè fVny.

c.

m.), avec lequel

il

semble avoir quelque

mieux. rapport d'origine et d'étym.; mais il ne vaut pas Pétoufiéja, v. Colporter des rapports indiscrets et médisants contre quelqu'un; dauber sournoisement et

ment.

dans leurs plantations on semis,

court de jambes. bas-dc-cul, petite

fille.

nettes; propos

les

— mépris.

mécham-

part ces améliorations générales,

notre agriculture les

principales et les plaines plus rien à redouter de la

du haut

et

si

désirables

du bas pays,

la

pour

culture et

être considérées plantations de pins peuvent encore autre source de richesses. La résine que produit

comme une

cet arbre pourrait sans doute être exploitée, mais la bonne de son bois, l'emploi qui en est fait dans nos

qualité

grandes industries minières,

Dé que

Pétoùs, o, adj. Péteux, terme de morveux 3 vôou aquél pétniis? que nous \ fut ce pétBUX. L'an coucha coumn un pétoùs, on l'a mis dehors comme un

M

A

vallées

presque

le

font surtout rechercher et

recommandent particulièrement. du celt. Pin: Étym. du lat. Pinus, dér. probablement en armor. Pin; Peinge, en langue erse; Pimciddm, arbre ces mots ont en gallois; Pinn, en ai le

I

péteux:.

Dér. de Pé.

pin,

peut-être

leur radical primitif dans le celt. Ptn, montagne.


552

PIC

P1È

Pi, ». m. Pivert, oiseau au plumage vert, à tète rouge; Picui viridis, Linn. Cet oiseau fait son nid dans le tronc des vieux arbres qu'il creuse avec son bec; la femelle y

pond de quatre à cinq œufs verdàtres, tachetés de points

Pichéténé, to, adj. double dim. Très-petit;

ment chargée d'insectes, il la rentrent et le repas est fait. Le dicton Maigre coumo un pi, sec comme un pivert, est-il une allusion à cette espèce d'oiseaux, qui n'ont pas la :

renommée de beaucoup s'engraisser? Le Pi-col-dé-sèr, s. m. Toreol, oiseau, dent, dont

se distingue par son

il

variété

cou allongé

Picho, oto,

comme un

nom.

de fourmis en enfonçant aussi

se nourrit

serpent, ce qui lui a valu son la

langue

dans

les trous des fourmilières. (Voy. Fourniguiè.J Dans les environs de Mines cet oiseau porte le nom vulgaire de

Fourmïè

et Tiro-léngo.

mais cette suppression, purement euphonique, ne change rien à l'étymologie. Ces mots dérivent tous du latin Picus, dont le radical pic indique

prime

la

lettre

finale c;

toujours une pointe,

un dard, un instrument qui

Aquél capèl l'ét tro pichà, ce chapeau est trod petit pour toi. Pichà faï et bé lia, ce qui répond à qui trop embrasse mal étreint. Pichoto plèjo U'abriou faï bèlo tégado d'éstiou, :

petite pluie de

En

v.

Pequeno. Etym. du

ousiâou, tout pillage,

ou tout

Étym fait

par

,

était

la

lat.

Pilare,

Dér. de Pichà, et du

lat.

Yoy.

l'on

c.

élève des

m.

Oliva.

Pigeon; Columba, Linn., oiseau de On en distingue plusieurs espèces

ou du grée IltWw,

fouler,

variétés qui

toutes n'ont pas

un

languedocien.

Pichouté, to,

qui est mouillée et ne se

l

un grand nombre de

nom

et

i.

garçon; très-petite

enclin à

piller.

Pris subst.,

gueux; mendiant; voleur. L'étym. des mots précédents a peut-être concouru

fille.

adj. Dim. de Pichà. Très-petit Adj., très-petit, bien moindre.

L'angm. Pichoutas, atso, signifie un grand garçon, gros ; une jeune dondon grasse et fraîche.

et joufflu

;

et ici,

ce dernier,

Vùou pat uno pinstro, il ne longtemps hors d'usage. vaut pas deux liards, pas une obole. T'en dounarièï pa 'no je

ne

t'en

donnerais

pas

deux

liards.

Celui

dont on parle ainsi, ou la chose que l'on estime à ce prix, seraient encore trop payés tous deux. ital.

Picarèl,

Piastra.

s. f.

Picopoulo, grains.

On

Espèce de raisin blanc ou nuir, à etits comme on devrait ;

francisé en pique-poule,

l'a

de bien d'autres termes languedociens.

Picourèlo, Piè,

».

m.

s. /".

et

n.

Voy. liufadàl.

pr. Pic;

colline;

montagne. Le nom

propre est rendu en français par Puech, qui a passé aussi dans quelques désignations de lieux. Lou Piè dé Sén-Lou,

de Sainl-Loup, montagne située dans l'Hérault. Lou dé Céndras, le Puech de Cendras, dans le canton

lo pic l'ic

(J'Alais,

sur lequel est bâtie l'église de Coudras, près d'une

ancienne tour

m

m. Micocoulier. Le môme que Bélicouquié, Voy. C. m.

Fanabrégou.

faire

Piastro, s. f. Pièce de deux liards; un demi-sol ou deux centimes et demi; monnaie de très-basse valeur, depuis

«.

Picopouïè,

il

:

avec celle de péïo, guenille, pour les former du moins, s'en rapproche beaucoup.

En

m.

».

lieu

Dér. de Pichà.

Pïar, do, aij. Pillard;

piastro,

Pijouniè.

Olives confites à la saumure; très-

s. f.

Pichoulino,

presser.

signifie

m. Pigeonnier;

s.

mémo que

pigeons. Lo

et

en désordre.

suppression de

du

pas sentir,

fermer.

les

Pichougnè,

l'ordre des Gallinacés.

m. Pillage; dégât; désordre. Vin soun y-èro dou pïage, dans sa maison, tout était au

s.

Petilus.

yeux gros de sommeil, voudraient s'endormir On leur t'ait croire que c'est un petit homme du sable dans leurs yeux, ou qui pose les pieds

qui jette dessus pour

sert à

les pierres.

Pia, v. Piller; saccager; voler.

Pïage,

le lat.

avant l'heure.

Picboun,

arbres ou

Pichon, d'où aussi

les

bruit que fait cet oiseau en frappant de son bec

les

celt.

m. Petit-fils, fils du fils ou de la fille. Picho-t-home (Lou), s. m. Le petit homme, envie de dormir. Lou pichà-t-home l'arapo, dit-on aux enfants Picho-fil, s.

petite olive.

le

printemps promet grande moisson d'été. on disait Petiot. En ital. Piccolo, en port.

fr.

frapper, à piquer, et se trouve dans le bas-breton pik ou pigel. C'est une onomatopée commune à bien des langues,

imitant

nouvellement

Petit; qui a

peu d'étendue ou de volume, Avèt aqui un brave pichà, vous avez là un pris adj. charmant enfant. La bravo picho to ! la gentille petite fille!

qui,

Dans plusieurs dialectes, on écrit et on prononce Pic; de même, le français écrivait Pic-vert. A'otre idiome sup-

et adj. Petit enfant; enfant

s.

né, pris subst.

et mobile,

qu'il peut tourner Il

du précé-

pins

Dér. de Pichà.

pour

frappent les arbres à coups de bec redoublés, et allongent démesurément leur langue : quand il la trouvent suffisam-

le

petit; très-mignon.

Les pics font leur nourriture principale d'insectes; faire sortir leur provende cachée sous l'écorce, ils

noirs. et,

Picata, do, adj. Tacheté, tiqueté. Rad. Pic, pointe.

isolée.

Lou

PU

das foires,

le

Puech des

nom

Mendole, poisson; Sparm maina, Lmn., de l'ordre des Holobranches et de la famille des Léiopomes.

ancien que nos Compois donnent à la colline où se trouvent des fours à chaux, sur la rive droite du

On

Gardon, en face du quai neuf d'Alais. Là devaient

le

s.

pèche dans la Méditerranée

coriace; on

le

pique fortement

vend la

sec,

;

sa chair est

maigre et

et sa salure très-prononcée,

langue, lui a fait donner son

nom.

qui

labres,

ver jadis taillandiers,

les

industries

des forgerons,

se trou-

maréchaux

et

fabres; ou peut-être la dénomination venait-


PU

l'Iti

du voisinnge des fabreries moyennes et hautes, deux du vieil .Mais, séparées de ce monticule par le seul lit de la rivière, avant l'existence du (jiiai. Le mot Piè est aussi antre dans la formation do plusieurs rues

noms

propres, avec qtnlqnei

phonie; ainsi Piéton, le

Pièchégù, Pièredaun, Pièchdou, que

traduits par Puec.lilong,

a

français

variantes imposées par l'eu-

le

même

Étym. du grec

Étym. du lat. Podium. Piè, ». m. Pied de roi ou de

abreuve

l'on

le*

bestiaux;

liât).'

augm. Gros-Pierr •. Étym. du lat. Petrus et Pctrunculut.

Pierrette;

». f.

Piéta,

Pitié,

compassion.

Aquà

Dr. du

Pietat.

lat.

Piétadoùs, onso, adj. Compatissant, tendre; sensible au malheur des autres.

anciens et modernes, mais avec des dimensions !rc; dissem-

pauvre figure, mine tkètiva. Traduction du français.

ou Pytliique, et dans le Piémont.

du

pied Delphique

Il

ni 3248 et le pied romain pied gaulois doit être évalué à n >z963. Le pied gaulois aérait donc le même que le pied à

le

roi

ou de

qui fut en usage en France jusqu'à système métrique. Le savant archéol

du

que nous venons de citer a déduit de la longueur du pied gaulois celle de la lieue gauloise, laquelle étant composée pas de S pieds, soit 7500 pieds gaulois, présentait un développement de 234G mètres. Quant au pas romain,

de

Piètre, adj. Piètre,

l-'iOO

m comprenant aussi 5 pieds romains, il équivalait à 1 48l5, le mille romain composé de mille pas, présentait un

d'où

m développement de 448t 50; et la lieue romaine, composée de 1500 pas ou 7500 pieds romains, possédait une longueur de 2222 mètres, qui représente très-exactement la moitié de la lieue commune de France, de 25 au degré, dont la

prends un

n. pr.

s.

f.

pic, soit

Petite éminence,

comme subst.,

soit

ou

fils

petite élévation,

pièce de terre. est allé visiter sa

Champ; vigne;

faire un tour à sa

Etym. de Pièï,

s.

la bass. lat.

m.

Pis,

Pieeia, m. sign.

tétine

d'animal, plus particulièrement

des vaches, chèvres ou brel

is.

verrons ensuite. Pièï y-unaraï,

puis, j'irai.

Et pièï?

et

après? Piiï que, tandisque, puisque. Piiï que m'en soutane, tandis que je me le rappelle. Piiï que li tin, puisque, tandis que nous y

Étym. du grec

Étym. de Pi, avec

m.

sign.

Pièï (Lou), n. pr. Le Puy, Loire. Ancien Anicium.

Étym. du

lat.

Podium.

ville, chef-lieu

de

1a

Haute-

si

Si

sièt

pas

cela ne te va pis,

fifre.

pifre,

pour ronger

On

dit

S'il

au

Mb,

l'augni. asto.

En

bas-br. jHghel.

Pigna, ado, adj. Bien garni; bien arrangé; proprement Di foutil* taillé. Se dit surtout en terme de magnanerie :

rameaux bien garnis de cocons dé brus bien pignas, des bruyères bien garnies. Vn doubrt biin pigna, un arbre bien Laillé. bien pignas, des

;

la disposition

pomme

de pin, par une comparaison

des écailles.

Pignastre, tro, adj. Têtu, entêté; opiniâtre.

mai sa

un

volonté,

Un observateur a remarqué que une qualité on plutôt un défaut habituel

son avis.

l'opiniâtreté est

aux

Vécu

qui pignastre, ce qui signifie : mieux vaut sot et céder, quo s'obstiner dans son opinion,

èstre sol

Dotes,

aux

sots et

aux

Pignastrije, t. m. nable et stupide, «

enfauts.

Opiniâtreté,

entêtement déraison-

d'un

marque

petit

esprit,

>

dit

SAUVAGES.

Pomme

s. f.

de pin

ses écailles des pignons, sortes fait

détacher. Le gros

de ces amandes.

On

d'Italie,

qui renferme sons la maturité

d'amandes que

pinson appelé bec-croisé se nourrit ou d'un cuistre Es tara

dit d'un avare

:

coumo uno pigno virdo. du pin Pignoun, ». m. L'amande ou semence contenue dans

sommes. 'lirai,

flageolet.

Pigasso, s. f. Houe, instrument d'agriculture et J,. labour. Son fer a la forme d'un carré long, Urge vers son extrémité et qui se recourbe vers le manche.

Pigno,

Ou Pièï, wlv. de temps. Puis; ensuite; après; tantôt. farén pieï, nous ferons cela tantôt. Ou véïrin piiï, nous le

— Piètro mino,

flageolet à son très-aigu.

Fifre,

fig. Touqua OU jouga ddou cloquer le marmot.

paraître

Es ana

pièço, vigne, son champ. Pièço dé sère, ce que porto ou vèn quire, terre de coteau, dit ce proverbe, coûte autant que ce qu'elle rapporte. il

m. Joueur de

:

avec

de Pueeh.

Pièço,

s.

m.

».

Dér. de Pigno,

Emprunté du français. Pièché, s. m. Dim. de Piè,

du

fifre,

mesquin.

fifre.

Pifraïre, Pifre,

chétif,

tu n'es pas satisfait,

si

countén, pifro,

longueur est de 4444 mètres.

comme

Jouer du

Pifra, ».

Paris,

l'introduction

miséricordi

Dér. de Piéta.

m 5136

qui représente le pied employé résulte des travaux do M. Aurès, que

fax pkta, c'est

pitié.

mesure de longueur composée de douze pouces et qui forme la sixième partie delà toise; elle équivaut à 0"'32484. Le pied était une mesure de longueur, en usage chez la plupart des peaptea blables, variant entre b^lil, longueur

.

Piiroto,

,

à faire

Paris,

I

-in.

:

Pière, n. prop. d'homme. Dim. Ntfl Pieroù, au fém. Piréto; augin. pièras. Pierre; dim.

l

radical.

Auge où

f.

-VUnll. de PitO.

!

Puechegul (le liochegudej, Puechreibn, Péchaud. Pujol,

que Sfontaigu et Poujoulat doivent avoir

».

Pièlo,

elle

la

pomme

d'Italie

de pin.

La clavelée des bestiaux. Pigoto, ». f. La petite vérole. Adioussias, tinis-vous eâou et sara, que la pigoto vous un sourtira, se dit ironiquement à des voyageurs qui, par "rand froid, se mettent en route sur un véhicule non fermé.


PIN

554 Pigouta, do, adj. m.

On

vérole.

dit aussi

et f.

grêla.

marqué do

grêlé, tout

tout

est

et

/".

la

petite vérole.

Pigre, adj. m. Paresseux. Dér. du lat. Piger.

m.

i.

Pigrije,

».

Pijoun,

La

». f.

Pilo,

Dér.

du

Pilo,

m. Une

un

un

tas,

nom

son

et qui, féminisée, est

petit tas.

(A

Pïo-pïo

hache

bûcheron.

de

à

s'applique

la),

éi

Aquélo f'énno

et

Attifé,

f.

pimpado,

vêtu avec recherche.

cette

femme

est

bien

Pimpanèlo, ». f. Pimprenelle, Sanguisorba oflicinalis, Linn., ou Fraïssinéto. (Yoy. c. m.) On l'appelle aussi La grando pimpanèlo, la pivoine. Pœonia Pimparèlo.

v.

Pimpouna,

Pomponner, dorlotter,

Pioto,

aux

être

petits

«.

Pimpourla,

Soigner quelqu'un avec excès,

Se pimpourla,

exagérées. soigner sa santé avec exagération.

Pinchoù

(Faire).

guetter, montrer

alternativement.

Pinédo,

s.

/*.

le

nez, se montrer en partie et se cacher

— Pinchoù-babdou. —

Voy. Babdou. Terrain planté de pins, bois ou forêt de

m. Terme sous

plaisantant.

Pin-pan

I

lequel on désigne le Aï dé bon pinà, j'ai du bon vin.

interj.

Pif-paf!

vin en

Onomatopée inventée pour

l'action de frapper à coups répétés et précipités,

exprimer afin de donner au discours plus de rapidité bailà doits souflés,

pin-pan !

il

lui ficha

et d'énergie.

deux

soufflets,

Pinta, v. Pinter, chopiner, boire avec excès, s'enivrer. Pintardo, s. f. Pintade commune, Numida meleagris, Linn., oiseau de basse-cour.

— Batnïa coumo dépintardos,

jacasser, caqueter, bavarder; se dit des

Pinto,

il

se plaint,

poussins et

les

».

f.

La

pinte d'Alais,

dit

femmes.

Sauvages,

environ quatre livres poids do table, vaut un litre neuf décil., et répond à la quarte ou au pot de Paris de même poids, où qui contient deux pintes, mesure de Paris, ou quatre livres poids de marc,

ce qui fait entre ces

mesures une petite différence. Pintra, v. Action de peindre;

faire

de

la

peinture.

deux

Pi

!

en

vit encore. il

geint

fig.

;

piouta, crier,

En parlant de quelqu'un qui toujours de quelque infirmité, on dit : toujour

chamailler, geindre.

il

ne

fait

Pioutaïre,

que geindre.

m.

».

Celui qui

criaille

plaint tou-

et se

jours. v. Fumer du tabac, fumer la pipe surtout. On dit fuma, mais co terme est dérivé du français. Pipado, s. f. Une bouffée, une gorgée de fumée de tabac,

Pipa,

aussi

fumeur qui fume la pipe. m. Fumeur. Pipi, ». m. Terme de nourrice employé aussi en français Faï lounpipi, en parlant aux enfants. Action de pisser. le

».

Pipaïre,

fais ton pipi.

Vôou pas Pipe servant à fumer du tabac. uno pipo dé taba, il ne vaut pas une pipe, il ne vaut pas Pipo,

s.

/.

Qudou piquo? Qui va là? Frapper, heurter. Qui frappe à la porte? Lou piqua dé la daïo, action d'affûter le tranchant d'une faux, opération difficile, d'où Piqua,

l'on dit

pesant

!

qui geint et se

se lamente,

moineaux pépient. Au

cher.

pif-pafl

celui

a toujours quelque chose qui cloche. Piauler, pépier. Les poules d'Indo piaulent

il

chassée par

Dér. de Pi, pin.

Voy. Pi". des poussins. Pi

pioupiou toujour viou,

v.

Piouta,

criailler,

pins.

».

cri

bonhomme

se plaint

dérobée;

Onomatopée du

à la

es

d'où chacun

pillage,

il

combler

la

au

livrée

Fat toujour ptou-ptou,

piouto,

Épier et se montrer à

et

publique — Âquél oustdou

plus qu'il peut. La femelle du dindon. !

de donner

monnaie que dont chacun

pièces de

plaint de sa santé vit toujours. Petit

dorlotter,

le

se

la voie

». f.

français.

les

d'attentions

— Li

le

emporle

sans cesse;

Linn.

soins.

Pino,

une maison

Pîou-pîou

attifée.

offieinnlis,

la

Piolo-dé-man,

manière

la

que dragées,

aux enfants sur

l'on jette

pïo-pïo, c'est

S'attifer.

Pimpa, do, adj. m.

nom de

tache d'avoir la plus grosse part.

devenue Pioto,

nsurairo, hors de proportion avec la valeur de l'objet vendu.

affouillemenls. t>.

bèlo

porto,

Préné la pioto, s'enivrer. Piolo. ». f. Une hache, une cognée. On dit aussi Déstrdou. (Voy. C. m.) Planta la piolo, faire un marché

certaines choses telles

(Se),

uno

pointure d'une porte, d'une fenêtre.

Pilouta, v. Planter des pilotis pour établir un ouvrage en maçonnerie dans l'eau ou sur un terrain exposé aux

Pimpa

Acd's

la

hache de menuisier.

pile,

la

La pintruro d'uno

tableau.

de

l'art

Onomatopée du piaulement du dindon, dont on a

Piolo bouscardiëiro,

d'un pont.

français.

s.

d'uno [énèitro,

à

se livre

tableau.

Peinture,

f.

un beau

fait

pile

s.

celui qui

Peintre,

pintruro, voilà

dinde.

m. Un colombier, un pigeonnier. Voy. c. m. m. Pigeon (ColumbaJ, le pigeon domestique.

».

Pijougnè.

Pintruro,

Piô.

Paresse.

Dér. de Pijoun.

m.

peinture.

la petite vérole.

Malade attaqué de

».

Pintre,

la petite

adj. m.

Pigoutoùs, so,

PIQ Marqué ou gravé de Èi tout grêla, il

v.

au

fig.

en présence d'une difficulté

piqua dé la daïo,

c'est ici

que commence

la

:

Aeà's lou difficulté,

l'embarras.

Piquasoù,

s. f.

Picotement, prurit, démangeaison occahumeurs ou la mal-

sionnée sous la peau par l'acretô des

du corps. Voy. Prusije. Piquatièïro, s. f. Cavité pratiquée dans un bloc de en fer, pour la pierre et dans laquelle on introduit un coin propreté


PIS partager en

P1T

plusieurs pièces, eu frappant sur fer appelée bouro.

coin avec

le

piscu ««ni, je n'ai pas pu venir.

Piqné, ». m. Le piquet, jeu de cartes, que l'on joue à deux ordinairement. Piqué-voulur, jeu de piquet qu'on Jamaï lou piqué es pa'ntra din la tètlo JOUO à trois.

Piso, ». f. Auge de pierre, pincé-; près d'un fontaine, auge à abreuver; auge à huile.

d'un ase,

piquet n'est jamais entré dans

le

pour dire que

la

un jeu

piquet est

la tète

difficile.

On

».

Itangée de piquets plantés

f.

eontre les affouilleraonts,

fascines les

au bord d'une

». f.

Piquo,

s. f.

Pique, une des quatre couleurs d'un jeu de

s.

Piquo,

f.

Brouillerie, animosilé.

agit avec passion,

Y

où chacun

vai dé piquo,

avec animosilé.

pointu et acéré. Pire, adv. pouli,

il

Éi pire que brave,

il

de

m.

s.

honnête au-

est

la

vache, de

la

Pissaîre, arèlo,

Pisa, v. Décortiquer les châtaignes, les dépouiller de leur écoree. Se dit aussi par extension de quelques légumes secs.

Pinsus, broyer, piler. Pisado, Époque de l'année affectée au dôcortiquage des châtaignes, qui s'étend environ de fin novembre au ». f.

Véndrén pér pisado, nous vien-

drons à l'époque du dépiquage des châtaignes. Pisado se dit aussi pour désigner la quantité de châtaignes sèches

que

l'on

peut décortiquer en une seule

fois,

j'ai

U

et f. Pisseur, pisseuse.

l'égard

d'un

Terme de

individu qui

fait

en une seule

'i

lit.

Yoy. Amouréléto.

m. Se

dit d'une personne à tempérament d'un lymphatique; cacochyme. Pissogo ou Pissago, appelé aussi Massaparén, ». m. t

Potiron rouge, champignon vénéneux.

m.

».

Pisso-iè,

Pissenlit,

liondent,

Leontotlon protei-

formit, Linn., plante de la famille des Composées. Pisso-paio, ». m. Crible à larges mailles.

Voy.

Cruvèl.

un

Chauve-souris.

». f.

m. La

».

Pissourlé,

pissotte d'un envier à lessive;

un

de liqueur; une pissotière. Pissourléja, v. Pissoter; se dit aussi d'une fontaine qui ne donne qu'un mince filet d'eau. filet

Pissonrliè,

».

m.

Yoy. Pisto-ii.

Pissons, ouso, alj. m. et f. Mouillé par le pis, qui h l'odeur du pis. Se dit d'un enfant qui sent le piss.it. Pistoulé, ». m. Pistolet, arme à feu à canon court, que l'on

d'une seule

tire

XVI e rien.

siècle, désignait

— Èi un

main.

Dim. de

une carabine. Au

triste pistoulé, c'est

pistole, fig.

qui.

au

un homme da

un vaurien.

Henri Estienne dit qu'on fabriquait autrefois à Pistoie

Pisadoù (Sa), ». m. Sac en forte toile écrue, ouvert les deux bouts et qui contient la quantité de châtaignes

par

petits poignards appelés Pistoyert, et que ce nom fut ensuite appliqué a toutes sortes d'armes de petite dimen-

de

Voy. c. m. mouille fréquemment ce sac pendant l'opération du dépiquage, qui a lieu sur le tou-pisadoù. Voy. c. m.

sion.

ci-après.

mie

composant unepi°»a</o.

On

Pisadoù (Son),

».

m.

Billot

en bois de chêne ou

souvent de châtaignier sur lequel on frappe sèches pour les dépouiller de leur écoree. Pisaire,

m.

».

». in.

Pisso-fré, ».

opération.

châtaignes.

— Aïpittagno,

!

Pisso-can,

lat.

nuit, pissoir

mêle ce faquin Pissarado, ». f. Grande quantité d'urine rendue eu BM fois; tache ou marque d'urine sur le drap de dessous se

petit jet,

milieu de décembre.

Irine, pissât.

dédain ou de mépris à

chèvre,

la brebis.

Dér. du

». f.

Pisso-rato,

de

le pis

L'urine;

m. Pot-de-chambre, vase de

».

Pissagno,

dessus de toute expression. Pis,

pieds.

pi no, le

d'uriner.

carrier,

— Et pire que

Très, beaucoup, infiniment.

est très-joli.

le»

Lou tan

c.-à-d. prenez patience.

public ou privé.

froid

paie.

m. Instrument de mineur ou de

».

mouton,

lorsque quelqu'un a pissé au

Piquo-poulo, ». f. Nom lang. du fruit du micocoulier. Sorte de raisin à petits grains noirs ou blancs.

Piquoù,

béstiâou,

pisser le

Piquoni, ». m. Pique-nique, repas où chaque convive paie sou ècot. De l'anglais Pick-an-eaeh, littér. où chacun est piqué,

jaillir.

l'important et se mêle de ce qui ne le regarde pas. Achat, aquél pitsaïre dé que lé mélo! Voyez un peu de qu>

Pic de mineur, de terrassier.

cartes.

uriner;

pat

d'une

puits,

à laver

IIJiÀo«, baignoire, bassin

Pisser,

.4»

sang jaillit, quand ou pique la veine. A pissa rérgnugno, il a bu toute honte. Laissai pista lou laisses

servir de défense

et

envahissements d'un cours

d'eau. Se dit aussi d'une clôture fixe en bois.

Piquo,

u.

Pissadoù,

pour soutenir des

rivière

il

Pissa,

dit aussi péquélé, éto.

Piquet, ». m. Piquet, morceau de bois aiguisé par un bout et pouvant être enfoncé dans le sol.

Piquétado,

du grec

Dér.

d'un Ane,

Piquélé, éto, adj. m. Petit, petiot, malingre. Se dit d'un enfant mignon, de petite taille, par rapporta son âge.

Piscu, part. pats, du verbe Poudre, pouvoir.

une masse de

s.

m.

Ouvrier

les

le

employé au dépiquage

tité'

et

des

d'une chose avec

t'ser

frisant

même

ménagement, ne

parcimonie. Manger dans un repas, aux mets qui sont servis, une quan-

la

iionnellement

plus

châtaignes

v.

Pitança,

prendre, n'employer une chose quelconque qu'avec écono-

de pain plus considérable, de faeon à manager les les employer que comme véhicules pour aider à

à ne

absorber

le

Çoumpanèja.

pain.

Dans

ce dernier

Coumpanejo-té, dit

sens on dit aussi la

:

mère à son jeune


PLA

r,:»t

PLA

enfant qui, par friandise, est porté à substituer

mets au

le

Placar,

m. Armoire pratiquée dans

s.

pain.

mur.

Pitançaïre, s. m. Celui qui ménage les mets pour se nourrir de pain de préférence et en plus grande propor-

s'applique surtout à

Placiè,

m. Coureur de

s.

métier consiste à placer

Pitanciè, s. m. Pitancier, office du religieux, chargé dans une communauté do distribuer la pitance, c.-a-d. la

des places du marché d'une

quantité de pain, de vin et de viande ou de légumes qui revient a chacun.

truire.

mot

Pitance. Ce

s.

pour toute sorte de

se dit

Pitanço, f. mets qu'on a coutume de manger avec du pain. Il n'a pas la même signification en français, où le mot pitance désigne la portion de pain, de vin et de mets qu'on donne à chaque repas dans

communautés.

les

Manjo soun pan san

mange son pain sec. A dé pan, dé vi et dé a du pain, du vin et de la viande ou autres mets. De la bass. lat. Pictansia ou portion monastique de la valeur d'une picte ou pitte, monnaie des comtes de il

pitanço,

il

pitanço,

Poitiers, Pictavenlium, qui valait le quart

Pitre,

m. La

s.

d'un denier.

Pivèr, dont tout

Temm.

Picus viridis,

Pic- vert.

oiseau

,

le

dessous blanc jaunâtre et le croupion d'un jaune verdàtre. Il a environ 0,35 cent, de long. Les pics-verts

vert, le

ne sont pas rares dans nos contrées, où d'autres espèces

y apparaissent

ne devraient recevoir que

le

et,

comme

le premier, générique do Pi; emporté et le nom de

la famille,

sans

de l'épithète, qui parfois s'applique assez mal. s.

Pivou, pivolo,

m.

applique aussi ce

fasti'jiata, Poiret),

et f. Peuplier,

qui sont les

populut alla, Linn.,

Ou

vivent séden-

nom

mais l'espèce la plus commune l'a Pivèr est ordinairement donné à toute faire grâce

ils

aussi

couleur qui caractérise

elles n'ont point cette

elles

nom

qui a

au peuplier

la feuille

Populus nigra

deux espèces

et

indigènes.

d'Italie

(Populus

du peuplier noir et

le bois

du peuplier blanc. Dér. de Populus,

la

nom

mets à table.

main au

plat.

Plate, dim. de plat. plat.

lat.

de ces arbres.

— Métré

la

— D'iôou

man dou dou

pla,

plate, des

mettre

œufs au

pénnaiso,

il

m.

est plat

emplacement où

Petit

l'on

et f. Plat, plate.

— Es pla coumo uno

comme une

sommet d'un

s.

f.

Place, lieu

l'intérieur d'une

ville

ou espace que peut occuper une lieu public découvert,

ou d'un

village

soit

la

et

Dér.

du

lat.

v.

varies,

d'une

et

l'étalage des

regretter, épargner

sa peine, ses

Platea.

Plaindre,

— Aquèl pdoure home

dépenses.

dans

situé

ordinairement

l'embellissement

du commerce

facilité

pour marchandises et des denrées; rang, emploi.

ville,

est bien à plaindre,

es bé

plagne

dé plagne, ce pauvre

bé lou

pâoure mort,

je

pauvre défunt. Plan lou béoure à sous lésine sur le vin qu'il doit livrer à ses domes-

il

le

tiques.

Dér.

du

lat.

Plangere,

s. m. et f. Plaignant, plaignante; celui qui se plaint, qui porte plainte.

Plagnén, énto,

Plago,

s. f.

Plaie, blessure.

— Plago d'argén

es

Au fig.

par mourtèlo,

préjudice, dommage. perte d'argent n'est pas

une plaie mortelle. Plaïdéja, v. Plaider.

une détermination. tu?

On

tout ço

Au

Gg. hésiter avant de prendre

— Dé que plaïdéjes? pourquoi :

maladif, et tout ce qu'il

vulgairement d'un Pla'idéjo,

il

plaide,

mange

lui

parait amer.

il

est entre la

un mari

vési,

dit

maladie désespérée vie et la mort.

un plaideur

est

:

plaideuse,

es

On

homme atteint d'une

Plaïdéjaïre, arèlo, s. m. et f. Plaideur, aime à plaider, qui plaide souvent.

déjaïre voisin.

hésites-

proverhalement Qudou pla'idéjo, maldoutéjo; que manjo y'amaréjo, celui qui plaide est toujours dit

Vu

plaï-

un mauvais

Plan, s. m. Plan, projet, décision arrêtée. On dit au Avès un famoùs plan.' vous avez un fier aplomb! fig. :

un flegme étonnant! Tiro dé plan, se dit de celui qu'on de pavés, un paresseux. appelle vulgairement un batteur Plan, s. m. Plant jeune arbre, jeune plante, bout à ;

ou nouvellement

planté, rejeton que l'on enlève a

Dé bon plan, planta ta replanter. ta fio; de bons plants plante ta marido dé bon san, vigno; vigne, d'un sang pur marie ta fdle. un arbre pour

le

Plan, adj. m. Plain, uni.

Plan coumo

la

man, uni

Plan, adv. Doucement, posément, lentement.

— Plan-

comme une

une place, une bonne position.

plan/ tout doux,

au devant

escalier extérieur,

entouré de bâtiment», soit pour

punaise. mettre quelque chose en place ; donner Plaça, une place, une position à quelqu'un. Es bé plaça, il a v. Placer,

peut cons-

Petite place; dim. de Plaça. fVoy. c. m.)

f.

personne ou une chose;

planter

flou* an douna un platarai l'iataras, augm. de plat. dé soupo, on nous a donné une gamelle de soupe.

Pla, ato, adj.

ville.

celui qui

Pivoulado, s. m. Champignons de souche qui viennent au pied des peupliers. Pla, s. »i. Plat, ustensile de ménage sur lequel on présente les

Plaço,

regrette bien

Pcclus, pectoris.

m.

s.

s.

m.

marchandises, et au fermier

les

d'une maison et quelquefois recouvert d'une toiture.

homme lat.

dessus de la tête, l'occiput et les moustaches sont d'un rouge brillant; le dessus du corps d'un beau

taires;

Placéto,

Palier situé au

Plagne,

poitrine de l'homme, le poitrail des

bestiaux.

Dér. du

s.

désœuvré; mais ce mot celui dont le

un commissionnaire, à

tion.

Placïoù,

places,

l'épaisseur d'un

glace.

tout beau.

Anén plan, acampén

bé,


PLA

M

PLO

agissons avec mesure: et faisons notre profit. Qudna art plan, vai San, celui i]ui :igit avec pruilemv é\ilr H

Plantouiè, ». m. Semis de chàt.iifniiers, de mûrier», d'ognons, de choux et en général d'arbres ou de légumes

mécomptes. Plan dâou le </«r jnugaii cinq xtknt»' au cochonnet, nous jouons cinq sous!

nouvellement

V

proverbial

employé

facétieusement

asso,

m.

par

tnii-

dicton

clev. pas

joueurs de

les

Plén au masc. chapeau, un

boules.

Planas,

».

et

f.

Grande

et

large

plaine;

augmentatif de plan ; de même que plané, plagnôou, petite plaine, en est le diminutif.

m. Grosse planche épaisse, madrier. Dér. de Plancha, dont il est un augmentatif.

Planchar,

mains

s.

Plané ja.

peu accidentée. Piano, j. f. Plaine ;

de tourneur

outil

Plan-paousè,

f.

poisson de et

mer appelé

plie

comp. m.

Planquéto,

Homme indolent, flegmatique,

».

f.

Une

chaufferette

;

Passerelle jetée sur

fait piétiner les chevaux pour dépiquer le blé. Planta, v. Planter. Planter un champ, planter un clon.

— Vaqui

un home

bé planta, voilà

un homme bien

bâti.

planla, vous m'avez faussé compagnie. Dér. du lat. Plantare. ».

f.

Plantation d'arbres. Ce terme s'applique

bèlo planto,

se

dit

petite vérole.

— Aeà

en parlant d'une femme de

m.

Plési,

— Yoy.

éi

taille

amusement, volonté, service,

comme

;

Platèou, planche très-épaisse, madrier ordinairement débité dans un bois dur tel que le chêne ou le

noyer.

Grosse

petite pluie.

Dér. du

office.

— Coumo vous

fara

vous voudrez, à votre choix.

lat.

Plaeere.

Plèt-à-Dîon

!

Dieu

interj. Plaise à

!

Exclamation

inter-

employée pour témoigner le désir qu'on éprouve de voir un vœu, un souhait se réaliser.

jective

Faire plèti, se plier aux Plèti? quest, interj. Plait-ilT circonstances, faire des courbettes.

m.

Pli,

point où une chose se plie,

— Aeà fara pas un

soi, cela

aura lieu sans

Dér. du

lat.

Aquélo fénno es Plo,

m.

s.

le

des plis à une étoffe pour l'agré-

on

dit Plissa,

Petit plateau

sommité v.

n.

et

Voy.

s'il

c.

est ridée.

surmonte un chaînon, ce plateau se trouve

Quand

la plus élevée

nom de Caim, Can. Plôonre,

qui

e.

do, plissé,

femme

plissado, cette

toiiio

contrefort de montagne.

situé sur la

de

Plica.

v. Plisser, faire

menter. Adjectivement

un

marque qui

plis, cela ira

difficulté.

d'une région,

il

prend

m.

impers. Pleuvoir. Ce terme s'emploie tombe du ciel. On dit de quelqu'un

qui flâne au lieu de travailler

m.

pluie

Plé.

m. Jeune pousse de salade ou de légume un jardin potager. Plataras, s. m. Plat de grande dimension augm. de Pla. Voy. c. m. s.

destinée à être repiquée dans

s.

Plaisir, satifaction, sensation agréable, joie,

pour désigner l'eau qui

averse,

— Plèjo ménudo, bruine,

élevée et bien constituée.

Plantun,

cartes.

Pluvia.

lat.

».

Plissa,

:

«no

m. Pliage, action de plier. Une main, une levée au jeu de

Plén, adj. m.

d'oliviers

Plantago Linn., appelé aussi Erbo à cinq cosios, herbe à

un grain ou un bouton de

sign.

m.

Pléjoùs. onso, adj. m. et f. Pluvieux.

Pli», s.

cinq côtes; plante vulnéraire, astringente. Plantiè, s. m. Nouvelle ou jeune plantation de vignes. Planio dé Planto, s. /• Plante, végétal. Au fig. on dit pigoio,

m.

f.

reste à l'endroit plié.

surtout à un champ planté de mûriers ou disposés en quinconce ou par rangées. Plantage, s. m, Plantain à larges feuilles, latifolia,

homme

et f. Souple, flexible, pliant, Cadiè'tro plégadisso, chaise pliante.

adj.

f. Pluie.

».

Plèjo,

Waves

Plantado,

Plicare,

s.

Dér. du

plési,

Plansouïè, s. m. Voy. Planiouic. Planta, s. m. Gerbes dressées côte-à-côte sur l'aire, les épis en haut et formant une arène circulaire sur laquelle

on

lat.

v.

Plégo,

une petite planche. un ruisseau et cons-

avec des planches. Plansoù, s. m. Plançon, jeune plant d'arbre ou d'autre

un poteau.

couvrez-voo»,

subite et de peu de durée.

». f.

bi,

es pléga, cet

Lou ja dé plégo-ma-tèlo, le jeu de la toile. Pléjas, ii m. Augm. de Plèjo. Grosse

truite

plante;

du

facile à plier.

Plan-piè, adv. Plain-pied. Aquéle$ membres soun dé plan-pic, ces pièces sont de plain-pied.

Planquo,

homme

est

il

Plégadis, isso,

en fran-

de tonnelier.

sans initiative.

— Pléga-votu

v. Plier, ployer.

Plégaje, ;

Aquélo eabro, aquélo fédo et pléno, cette

m

Dér.

«.

aoni

dit

dans un état désespéré. La. fa pléga, il l'a fait caponner, il lui a fait mettre les pouces. Se pléga, coiffer. Pléga boutigo, fermer boutique, faire faillite.

v.

Plancheyer, parqueter. Se dit d'une région située en plaine, très-

On

Plein, pleine.

Vn

plén eapèl, un plcn pagni, plein un panier. A'aï mas plénos mani, j'en ai le»

pleines.

Pléga,

d'une mais'.n.

Planchéïra,

.

et f.

chèvre, cette brebis est pleine.

est perdu,

m. Plancher, assemblage de poutres, de planches qui sépare deux étages consécutifs

Planché,

i.-rr.'

enveloppez- vous bien. Aquél

s.

solives et de

çais

sortis le

Plé, Pléno, adj. m.

:

èstouto se ploou,

il

écoute

pleut.

Dér. du

lat.

P/u«re.

Plumer, ôter les plumes d'un volatile peler un fruit, un légume; effeuiller, écorcer un arbre. Plouma de eastagnos, dé rabos, peler des châtaignes, de» raves. Plouma un amourii, effeuiller un mûrier.

Plouma,

v.

;


un

POC

TLO

558 éouse, écorcer

ploumo, plumé,

fait

il

un yeuse ou chêne-vert. Faï un fré que un froid trés-vif. l'an plouma, on t'a

est en pleurs, qui a les il

Plous,

i.

à un joueur qui a tout perdu.

se dit

Ploumado, ploumado, on

s. f.

Une

t'a fiché

volée,

une

une

raclée.

raclée.

Tan

f.tu

uno

Ploumados, châtaignes

Dans

adj. m. et f. Plumé, plumée, pelé, pelée. ploumado, tête chauve. On l'emploie comme Berna lou plouma, Bernard le Chauve. sobriquet Ploumas, s. m. Bûche de chêne écorcé, de bois pelard Ploumba, t>. Plomber, appliquer du plomb; prendre l'aplomb d'un mur, d'une chose quelconque à laquelle on Tètio

:

.

veut donner une position verticale élaguer les branches d'un arbre de manière à ce qu'elles ne dépassent pas une ;

certaine limite fixée.

du

lat.

coup de jugement,

Ploumé, plomet.

Au

s.

blant a de

et f.

Plombé, mis d'à-plomb. homme n'a pas beau-

se dit

au

:

t. f.

Préne un ploumé,

de

fr.

m.

s.

Bruine, intense, rosée abondante.

Plouvinéja, v. Bruiner. Dér. du lat. Pluvia, pluie. *. f. Bruine peu intense; menue pluie provenant des brouillards qui se résolvent en Dim. de Plouvino. {Voy. c. m.) Sur les haute»

Plouvinéjado, telle

que

celle

pluie fine.

ne tombe guère que de

il

Plouvino, pluie fine.

5.

f.

Nom

de

lat.

v.

Pluga,

fait

il

une

la

bruine.

Débris de plumes ou de matières ressem-

la

plume; épluchures. Ploumo, s. f. Plume, duvet qui recouvre le corps des oiseaux et leur sert à voler plume à écrire ou plume d'oie qui a subi certaine préparation. Par extension, on donne ;

— Faï uno

petite rosée.

Bruine, rosée de la nuit ou du matin la gelée

;

blanche en Provence.

Pluvia, pluie.

Fermer

les

les

yeux,

bander

comme on

aux jeuxde colin-maillard et cligne-musette. On

se griser.

Dans

voisinage de Niraes, on appelle Plouvinas la gelée blanche désignée à Alais sous, le nom de Barbasto. Voy. c. m.

Dér. du

fig.

m. Plumet, niveau de plomb, en vieux

fig.

Ploumïo,

m.

adj.

larmes répandues. Se dit de la rosée qui tombe. Mines, Plouvina signifie geler

le

plouvinéjado,

gaïre ploumba, cet

es

Bruiner.

voisinage

montagnes

Plumbare.

Ploumba, ado,

— Aquél home

tout

pi. Pleurs,

v.

Plouvinas,

Plouma, ado,

Dér.

le

— Es

pleurs.

blanc.

fraîches pelées et prêtes à mettre à cuire.

m.

Plouvina,

yeux mouillés de

en larmes.

est tout

plouroùs,

dit

:

le fait

Qudou

à qui est-ce à faire T que l'on doit rendre par Es iéou que plugue, c'est moi qui fais. Té vôou pluga, je vais te bander les yeux. Ce terme parait être dit pour

plugo

?

:

pléga, plier ou fermer.

Dér.

du

lat.

Plicare, plier,

m.

sign.

de plume à la plume de fer inventée depuis quelques années et qui a presque complètement remplacé

Plugos, s. f. pi. An toques ou lunettes des (chevaux; sortes de calottes de cuir opaques, avec lesquelles on

la

yeux des chevaux de manège et de ceux que emploie au dépiquage du blé. Il ne faut pas confondre les antoques avec les œillères des chevaux de voitures ou avec les flaquières, qui empêchent seulement les chevaux

aussi le

nom

plume

recouvre

d'oie.

Dér. du

lat.

Pluma, m.

sign.

Ploumoùs, ouso, adj. m.

et

f.

Plumeux, plumeuse,

garni de plumes.

Ploun,

s.

m. Plomb,

les

l'on

fil-à-plomb, instrument de

maçon

et les

mulets de voir latéralement, ce qui contribue à

propre à prendre l'aplomb; plomb de chasse. Plounjoù, s. m. Plongeon, nom donné à certains oiseaux

tenir dans le droit

de passage de l'ordre des Palmipèdes qui ont l'habitude de plonger. Dans le Gard, on donne surtout ce nom au Castagneux ou grèbe de rivière. (Colymbus minor, Linn.)

l'aveuglette.

Ploura tous Ploura, v. Pleurer, déplorer, regretter. pécas, pleurer ses péchés. Plouro que se détcréstiano, expression intraduisible, pour indiquer qu'une personne pleure

Plugoùs (Dé), adv. A

tenir quelque chose.

Plouraïre, Plourarèlo, pleure habituellement,

content de rien

».

m.

et f.

Pleurard, celui qui

qui se plaint de tout,

qui

n'est

.

Plouroùs, ouso, adj. m. et

f.

Pleureux, pleureuse, qui

yeux fermés ou à

qu'a ploura pér l'avèdre, on dirait qu'il a pleuré pour l'obtenir, se dit d'un vêtement mesquin, étriqué, manquant

les

sans ajouter davantage. Quaii aguè parla, partiyuè sans plus, quand il eut expliqué son affaire, il partit sans rien ajouter de plus.

enfant qui a pleuré longtemps sans discontinuer.

tâtons,

Plugué, s. m. Le jeu de cache-cache ou de clignemusette, appelé aussi Réscoundudo. Plus (Sans). Locution qui s'emploie dans le sens de :

abondamment. Las soucos plourou, la vigne entre en sève. Plouro coumo un védèl, il pleure comme un veau. On diriè

de l'ampleur suffisante. Dér. du lat. Plorart, m. sign. Plourado, t. f- Intervalle de temps plus ou moins long A fa uno plourado, se dit surtout d'un passé à pleurer.

les

chemin.

Po, subsi. m. Pot, vase de terre ou de métal destiné à conDér.

Po,

du

lat.

Potus, boisson.

v. 3' pers.

Poudé, pouvoir.

du Il

pr. de l'ind. des v. Poudre,

ou

elle

peut.

— Po

se dire,

Poude ou

on peut

le

dire.

pouvoir, m. sign. Poche, petit sac aplati fixé aux habits et

Dér. du

lat. Potere,

Pocho,

i.

f.

servant à serrer divers objets que l'on emporte habituellement avec soi faux pli d'une étoffe cousue, sinus dans ;

tumeur. On dit au fig. une chose comprise, une chose

une

plaie; partie interne d'une

Acù

es

din

ma

pocho, c'est

:


POR

loi

— acquise.

Rasin dé pocho, raisin Je poche, à qui m'est grains durs et qui mûrit fort tard. Dér. de la liass. lat. Pvnga, Puncha, Pochia, m. sign.

Po-dé-cambro, nuit.

Pon,

m. comp. Pot-de-chambre, vase do

s.

Toy. Piatadok.

m. Pont, ouvrage en pierre, en bois ou en fer rivière, un fleuve, un cours d'eau quelconque

s.

jeté sur

une

pour en

faciliter le passage.

du

Pôou,

lat.

s.

La peur,

f.

l'effroi.

pot,

garde

Por,

dé pdou que se dit d'une chose

les vignes.

m. Cochon commun, cochon domestique. (Sut Mammifère onguiculé de la famille des

s.

Linn.)

terofa,

Pachydermes, dont on distingue six ou sept races ayant toutes le sanglier pour souche. Au fig. un individu sale, malpropre ou dont le langage est grossier et inconvenant.

— Et coumo un por à

l'éngrài, se dit d'un individu qui n'a

d'autre souci que de

manger et dormir. Por sénglas, sanou porc sauvage. Ploures pat, pichoto, avèn troubu I6u por, n'ayez aucun souci, nous avons trouvé le nœud

glier

île

Pore,

on

mis entre quatre planches,

l'a

f

fane d'un poireau.

On

Pous baràou, ». m. comp. moyen d'une porte. C'est un

nom

existant, qui a donné son

uiis

l'a

au

Pouce,

s.

m. Le pouce de

Puits que l'on ferme au puits

à

la

main.

la

encore

semblable,

rue Puitt-barral à Mais.

— Mitre lou pouce,

à une nécessité, à une exigence; se laisser convaincre par une démonstration, avouer que l'on a tort.

caler, se plier

Ancienne mesure aujourd'hui al. .:ndonnée. Poucèl, s. m. Jeune pourceau, goret, cochon de Dér. du

lat.

Poucélado,

comme

on

Porcellus,

m.

lait.

sign.

Poucéla, v. Cochonner, se

Poreux, m. sign. m. Poireau. Vèr coumoitnpore, vert

Du lat. Postis. fti se coumo un» comme une planche. L'an met entre quatre

Planche.

/'.

Pos, v. Tu peux; pers. du prêt, de Vind. du v. Pot ou crdre, ta Poudre, Poude ou Poudé, pouvoir. peux le croire. Pos-ti oh dire? Peux-tu dire celaT

lat.

s.

».

est sec

cercueil.

la difficulté.

Dér. du

il

pot,

— N'ai mai

tienvéjo, j'en ai plus peur qu'envie, qu'on redoute de voir se réaliser. La pfiou gardo lat vignot, la [>eur

respect à ceux qui l'aperçoivent.

Pos,

Pons, pontis, m. sign. Pon-lévadis, ». m. comp. Pont-levis.

Dér.

m. comp. Porte-faix, crocheteur. Porto-faî, Porto-fuïo, ». m. <v.m/>. Partefeoille. Porto-mantèl, ». m. cnmp. Porte-ouolan. Porto-réspè, t. m. comp. lu.- mua gneloooqw que l'on porte ostensibleiii>'ni dans un voyage on dans une occasion où l'on peut courir des dangers, "t qui impose le j.

dit

de

la truie

qui a mis bas.

Cochonnée; portée de petits cochons; met bas en une seule portée. Sauvages

». f.

ce qu'une truie

m. Poireau. Yoy. Pore. Porje, s. m. Porche, espace couvert placé à l'entrée d'un édifice, d'un monument, d'une maison; parvis d'une

nombre des jeunes pourceaux est ordinairement égal au nombre des pis de la truie. Poucèlo, ». f. Une jeune truie qui n'a point porté. Pouchado. ». f. Une pochée; plein une poche.

église.

K'aviè

la

Pori,

s.

du

Dér.

dit aussi Port.

lat. Porticus,

m. sign.

Porto, n. pr. de lieu. Portes, comm. du canton de Génolhac.

Partis,

4102;

Ad

ajoute que le

Portât, 1294;

ou Portes-Bertrand, Cattrum et villa de

Cattrum de PortisBer-

trandi, 1344. Cette localité, qui peut être considérée comme la porte des Cévennes, est située sur la ligne du faite qui sépare les deux vallées du Gardon et de la Cèze La voie .

uno

en avait une poche pleine. Pouchéja, v. Se fouiller; mettre la main dans sa poche comme pour en retirer de l'argent. pléno pouchado,

il

Pouchoù, s. m. Gousset, bourson, petite poche de la ou du gilet. Dim. de Pocho. Pouciou, ». m. Pourcil, loge ou établc à cochons. Du Sanlo coumo un lat. Porcinum (sous-entendu ttabulum). dit un se d'une maison comme sale pourcil; pouciou, culotte

romaine de Nimes à Gergovie, par le Collet de Villefort, passait par Portes et on en trouve encore des vestiges sur

très-mal tenue.

son territoire.

nain, d'un jeune arbre fruitier. Dér. du lat. Putare, rendre

Porto,

s.

f.

Porte, ouverture par

l'on pénètre

une maison, un

édifice,

même,

qui sert à fermer l'ouverture.

la cloison

une

ville,

etc.;

dans

la clôture elle-

— Bara

Porto-à-v itro, porte vitrée.

Dér. du

lat.

Tailler la vigne, former la tête d'un mûrier

émonder,

tailler,

pur,

et

».

m. Vigneron qui

taille la

vigne.

Poudar ou Bartassiè. Grande serpe à tailler les charmilles. Elle est emmanchée d'un long fer

a

la

comme

forme d'un croissant,

les

haies

bâton, et

celui

d'un-

faucille.

Porto-ésfrai, s. m. comp. Épouvant.iil, mannequin bourré de paille qu'on met au bout d'un poteau au milieu d'un champ pour effrayer les oiseaux. Au fig. personne laide, hideuse, qui fait peur; rabat-joie, croquemitaine.

On

cette qualification à

un

applique quelquefois ironiquement agent de police, à un gendarme.

Poudaïre,

le

Porta, m. sign.

v.

nettoyer.

la

porto, fermer la porte. Piqua en toutos las portos, frapper à toutes les portes, réclamer un service de tous les côtt'S.

Pouda,

Poudasoù, ». où a lieu

saison

f.

La

taille

temps de la taille. Poudé. ». m. Serpette à Dér.

du

rendre pur,

lat.

des

cette opération.

greffer,

vignes; l'époque,

la

Pir poudatoù,

au

à émonder, à

tailler.

Putut, a, um, pur, purifié; d'où Putare,

tailler,

émonder, netto.wr.


POU

POU

5C0 Poudé, poudé,

si

m. Pouvoir,

».

autorité, crédit.

S'avièï

v.

Poude,

». n.

Pouvoir,

On

dit

— V. Fondé

au prés, de

et

Poudre.

l'ind.

Pouètro,

il

Poudèn

nous pouvons vous pouvez.

Podou

peut

ils

l'imparfait

Dér. du

La ci la

tu pouvais.

.

il

Poicdias

nous pouvions. vous pouviez

Poudièn

ils

pouvaient

Pouguès

Pouguèrou

ils

put

purent

.

aigué

tan quépo, il frappe de toutes ses forces. S'en vaï tan que po, en parlant d'un malade qui approche de sa fin. Plûou

fermés.

Fôou poude,

faut pouvoir.

il

pi. Les émondures, les menus brins, branches enlevées d'un arbre que l'on l'on serpette ou la hache les sarments que f.

les

;

emmanchée d'un

du Poudé ou

serpette.

On

un peu plus grand que celui

appelle aussi Poudo, la serpette

à talon allongé qui sert à tailler les vignes. Souï tout Poudra, ». Poudrer, couvrir de poussière Futur absolu poudra, je suis tout couvert de poussière.

du v. Poudre. Poudre,

».

ou

Il

.

elle pourra.

Pouvoir.

Voy. Poude

et

Poudé,

v.

Poudre, poudre à canon, à fusil; poudre a poudrer; poussière, matière pulvérisée. Dér. du lat. Pulvis, pulveris.

Poudro,

Pouèlo,

». f.

s.

m.

Poêle, fourneau

servant à chauffer un

appartement, à faire la cuisine. Appareil essentiellement moderne dans le midi de la France surtout, et dont le nom est

emprunté au

français.

Drap d'honneur que

dans une cérémonie funèbre.

l'on

porte

Au

Dér. du

inquiéter, irriter, fâcher.

fig.

lat.

Pougne,

».

Pwigere, m. sign. Pondre. Travailler

».

Pougnédlsso,

la pâte

avec

les

poings

Douleur vive et aiguë; point-de-

f.

côté.

Pougnéduro,

».

/'.

Piqûre d'abeille, de guêpe, de frelon,

de puce, de scorpion, ». f.

Pougno, main.

ronces,

bâton long de quatre à cinq pieds. Son fer est plus petit

que

main

la

mordre en parlant du serpent

;

abeilles.

est

autant que

transpercer avec une chose et de la piqûre des

». Piquer, percer,

Pougne,

.

vite que je puis. Comme tan que pode, je Courissian tan que Diou poudian, nous courions à toutes jambes ou autant que Dieu nous donnait des forces. Pico

il

Une poignée,

f.

tion.

.

m. sign. marche aussi

du Poudas;

s.

Pougné, s. m. Poignet, l'articulation qui relie la main à l'avant-bras; partie de la manche d'une chemise, d'une blouse, d'une veste, etc., qui correspond à celte articula-

.

Potere, pouvoir,

les

Poitou,

.

fermée peut contenir d'une chose; partie d'un instrument ou d'un outil que l'on saisit avec la main poignée de main.

.

nous pûmes

émonde avec la coupe sur un cep de vigne. Poudo, ». f. Serpe à couper

sign.

;

tu pus

pleut à verse.

Dim. de

pitte pougeoise valait la moitié d'une maille et cellemoitié d'un denier. D'après certains auteurs la Pougéso

Pougnado,

.

:

vous pûtes

celui

Puy, Podium, m.

lat.

Pagus pictavensis

je pus.

il

et de localité.

proprement dite, picta, était une monnaie du

pouvait.

Pouguè Pouguèn

s.

Nom d'homme

élévation, tertre, monticule, pic.

.

Pouguères

le

proprement dite équivalait à la moitié d'une pitte ou au le huitième d'un denier. La pitte

Poudiè

passé défini

au français en

quart d'une obole ou

Poudian

Pouguère

fait

Emprunt

peuvent.

je pouvais

Poudïos,

dit

Pougéso, adj. f. Qualificatif appliqué à certaines monnaies du Puy émises sous le signe de saint Louis. Ma'io pougéso, maille pougeoise ou du Puy.

.

:

Poudiès

les scions et

les

On

.

Poudièï

il

Poète.

m.

n. pr.

Pougé,

tu peux.

Poudès

m.

s.

Piè, Puech,

Po

tan que po,

dans l'écriture ou

:

Podes

Au

final

dénaturant.

Je peux.

lat.

m. Point; point

v.

Pode

A

Pouèn,

ouvrages imprimés; point que l'on marque au jeu. aussi Poun. Voy. cm.

pouvoir. Pouvoir.

j'avais

Poudé,

Dér. du

loti

le

La

etc.

force qui réside dans le poignet et la

— A bono pougno,

il

a le poignet solide.

Pougu. Pu. Part. pass. du verbe Poudre, Poude ou

On

Poudé.

dit aussi

Dér. du

Pouïo,

Du

lat.

s. f.

celt.

Piseu ou Pouscu dans

Potere,

le

même

sens.

possum.

Injures grossières.

Poulie,

ou plutôt de Pedieulus, poa,

traiter

quelqu'un de pouilleux.

Pouïsoù,

s.

f.

Poison,

substance qui, introduite dans

l'organisme, peut donner la mort.

Au

homme, une méchante femme.

Quinlo pouïsoù.

gredin

!

quel coquin

Dér. du

lat.

Pouïtroun,

fig.

un méchant '

quel

!

Polio, potion, breuvage. s.

m. Poltron,

lâche, pusillanime,

dépourvu

de courage. Dér.

du

lat.

Pollex, pouce, et de Truncus, coupé, mutilé. qui par lâcheté ne voulaient pas

Autrefois les Romains

servir dans les armées se coupaient

lextruncus, Polir une et poltron.

le

pouce, d'où

:

Pol-


POU Pouitrounariè,

».

f.

POI

Poltronnerie.

Poul, s. m. Cochet, jeune coq. Poulardo, s. f. Poularde, jeune poule engrainAe aprêi lui -.voir enlevé les ovaires.

il

Poulèje,

».

Au

On

il

s'est éteint.

dit aussi Tirolo.

pas dans

sa jeunesse,

travaille

parfois

dans sa

Pouli, ido, adj. m. et f. Joli, jolie ; gentil, gentille. M'en avis fa uno poulido, vous in'eu avez fait une qui

compte. Siès un pouli merle.' tu es un fier nigaud! Vous aï espéra un pouli briou, je vous ai attendu bien longtemps. ».

Police.

f.

lat.

Policia, ordre,

sûreté d'une ville. ».

Pouliço,

f.

règlement établi

Faire la pouliço, gaminer,

pour

la

faire

le

Beauté, gentillesse. Poulina, Pouliner, mettre bas un poulain, se dit de la jument et aussi de l'ânesse.

Poulidiè,

».

/.

Escapade d'écolier, d'un jeune libertin maison paternelle pour prendre la clé des

Poulinado.

champs

la

s. f.

— A fa poulinado, escapade. m. Gros poulain et au folâtre comme un poulain

Poulinas,

».

il

fig.

gros garçon qui

;

es

un lier gamin. Poulissoun, s. m. Polisson, Poulissouna,

v. Polissonner

Poulissounado,

s.

Dér. de

pomme. Se

à un seul

espiègle, libertin, débauché. ;

dire

ou

f.

Polomarium, m. sign.

choux et des salades. un chou DMD pommé.

dit principalement des

bien

pouma,

voilà

Dérivé de Pouma.

Pouma, v. Pommer, se développer en forme de Se dit principalement des choux.

inconvenant,

».

/'.

Dér. jadis

du

on

lat.

douna van à moun

gai,

gardez

vos

filles,

mon

(ils

est

Pomatum,

fait

avec

la

pomme,

entrer la pulpe de ce

faisait

parce que

dans

fruit

cette

composition.

Poumarédo,

». f.

Pommeraie,

lieu

planté de pommiers

Ce mot

fruitiers produisant des fruits à pépins.

employé comme nom propre d'homme Poumanl,,, Pomarède, La Pommeraie.

est aussi

:

Dér. du lat. Pomarium, m. s. Poumiè, ». m. Pommier, arbre qui porte des pommes; poirier commun. (Malus commuais, Dec.) Voy.

Poumièïro. Dér. de Poumo.

Poumièïro, c. m.

».

f.

Pommier. On

dit aussi

Poumii.

Voy.

Dér.

dn

Poumo

par extension la femelle du coq, que l'on appelle surtout Galino. Voy. c. m. Dér. du lat. Pulla, m. sign. Gardas voslos poulos, ai et

comme cosmé-

tique.

Action, parole, tour de polisson;

Jeune poule

pomme.

Poumada, v. Pommader, enduire de pommade pommader, enduire ses cheveux de pommade. Poumado, ». f. Pommade, composition molle, grasse ou

faire des polisson-

acte

Polissonnerie,

brii.

t. f.

un cdoulé

Vaijui

bouffonnerie, plaisanterie déplacée.

Pomme, le fruit du pommier. Pomum, fruit bon à manger. Adam, ». f. edmp. Pomme d'Adam,

». f.

lat.

d

saillie

ou moins prononcée formée au devant du cou, par de

le

plus noeud

la gorge.

Poumo-d'amour,

». f.

(Solanum lyco]>ersicum,

Pomme

comp. Linn.),

plante

d'amour, tomate potagère de la

famille des Solanées, originaire de l'Amérique méridionale

émancipé. Poule d'eau; poule d'eau ordinaire. Poulo-d'aigo, (Gallinula chloropus, Linn.) Oiseau aquatique quia la tête, le dessous la gorge, le cou et la poitrine d'un noir bleuâtre, ».

du corps

tordue

Palombe; pigeon sauvage plus petit que le ramier. fColumba turrieola sexatilis, Linn.) Pouma, ado, adj. m. et f. Pommé, ée, en forme de

Poumo,

«. f.

Ficelle

/.

la bass. lat.

Pouloumbo,

insolence.

Poulissounariè,

t.

diverses grosseurs.

neries.

Poulo.

:

ou d'arbres

a décampé.

et fiente de poule ou de quelque autre oiseau de basse-cour. Siès uno bravo poulisso, tu Poulisso, ». m. Polisson.

gambade

œ

onctueuse employée soit en médecine, soit

les rues.

polisson par

;

la

il n'est pas jusqu'au Me d cependant rnscléj qui puisse se confondre même appellation avec les précédentes il est vrai

de povlo-d'afgo;

dit

Pouloumas,

sans expérience, aux allures vives. pouti, travaïo roussi, qui ne tra-

fuit

sous

Poulaille; troupe de volailles.

». f.

m. Poulain, jeune cheval, ânon, jeune mulet.

vieillesse.

qui

nom

que tous sont bien proches parents.

lig.

Pouliço, Dér. du

trouve souvent au bord des eaux

Celle-là, sans compter d'autres variétés qui ne quittent guère les étangs et les marais, doit aussi recevoir

(mieux l'-.y.

elle, se

douces.

le

garçon — Qudoujeune nom Iravaïo vaille

.

comme

petite, qui,

Cigogne ou bascule de puits.

f.

Poulétariè, *-.

Poulie.

f.

».

Poulèjo, Balandro.

Poull,

a

lat.

mort sans souffrance, sans agonie;

est

l'on

m. Poulet, poussin de la poule. Es mot coumo un pouli , Pullu.1, m. sign.

».

Poule,

Dér. du

que

Indépendamment de cette espèce, il en est une autre, / la poule d'eau Marouelte( C(i///;ii/'j parxanoj Temm.), assez mais moitié plu* pareille de couleur â la

/".

blanc, et

le

rouge sur le front. de longueur.

Il

dessus brun olivâtre avec une plaque atteint près de quarante centimètres

et cultivée

dans tout

au français. On

Poumpa,

v.

le

midi de

la

France.

comp. Pomme de terre. Emprunté rdinairemenl Trufo. dit plus Pomper, élever de l'eau au moyen d'une

Poumo-dé-tèro,

».

f.

*

pompe, aspirer un liquide ou un gax. Au Og. boire outre mesure.


POU

502 m.

POU

morceau de pâte aplatie qu'on du four. On l'appelle aussi F/«marfoou Poumpo. Voy. c. m. Poumpèïre, s. m. Pomme de rambour, d'un très-gros volume et très-fondante à la cuisson. Poumpiè, s. m. Pompier, sapeur-pompier. Au fig. un Es un f'amoùs pownpiè, c'est un fier buveur. buveur.

Poumpé,

fait

s.

m. Un poupon, un très-jeune enfant. Pupus, petit garçon. Ce terme s'emploie aussi pour désigner un melon.

Galette,

Poupoun, Dér. du

cuire à l'entrée

Poumpo,

s.

dans lequel

Pompe, appareil pour élever

f.

pression de

la

est

l'air

le

l'eau

et

principal agent

;

dans laquelle l'huile monte au moyen d'une

lampe

à buile

pompe

foulante.

Dér. du.

;

s.

taras, se dit

Dér. du

l'unctum, m. sign.

m. Poing; d'un avare.

il mourra bientôt. On dit proverbialement fin, Chambrièïro rétournado, soupfi récâoufado, noun faï jamaï bono pourado

main fermée.

la

A

tous

Pouraquo, s. f. Asphodèle. Voy. Alapédo. Pouraquo est sans doute un nom dérivé de Pori ou Pore,

menace ruine. v. Poindre,

commencer à

sortir,

las éslèlos pounchéjou,

commencent à poindre. Pouncho, s. f. Pointe, bout

le jour,

paraître. étoiles

les

effilé,

mouchoir triangulaire que

les

femmes

Pouncho-dâou-jour, s. m. cômp. Le point du jour. Pounchoù, s. m. Pointe, piquant, aiguillon, sommet, faite.

Pourcas, s. m. Gros pourceau. Augm. de Por. Au un homme grossier, qui dit des paroles grossières.

hors des gonds,

le

Pourcatiè,

Pounchounado,

f.

Piqûre.

percer ou à marquer. Dér. du lat. Punguiculus

Pounsé, terie

pour de

Pounté,

fig.

Poupéto,

.

Poupo, ;

s. f.

celui

Aï bien ramplt pounsé,

comme les poireaux. voisinage de Nimes, le mûrier nain est aussi

appelé Pouréto. Pouri, v. a. Pourrir, altérer, gâter, corrompre. On dit au fig. d'une mère qui gâte trop son enfant lou pour h. :

lat.

Putrere,

m.

sign.

Pouri, v. n. Pourrir, tomber en putréfaction, se décomAquél éfan es poser. On dit au fig. d'un enfant gâté

Même

Pouridoù,

élymologie que

le

m. Creux ou

s.

». /.

mot précédent.

fosse à fumier.

Pourriture, saleté, débris de choses

.

f. Pourriture, corruption; chose pourrie. Maladie des bêtes à laine. Dér. du lat. Putredo.

s.

Pourituro,

s.

cochon d'Inde.

d'une

m. Du porc

Manja

état

frais. Poitrqué-dé-mèr, dé pourqué émbé dé sdouvià, man-

un mets avec grand appétit. hameau Pourquéïrargue, n. pr. de lieu. Porcairargues,

ger filet

qui règne

l'épine dorsale. Le

le

Pourqué,

Panade, sorte de bouillie préparée pour

Le

du semis

en petites bottes

gâtées

plaisan-

les petits enfants.

porc

plant de mûrier arraché

dans une pépinière. Dér. de Pore ou Pori, parce que ces plants sont vendus

pouri.

un bon repas. m. Pontceau, petit pont.

s. f.

Menu

s. f.

et transplanté

fer servant à

faire s.

de cochons; charcutier.

:

excitation.

m. Terme employé sous forme de

s.

m. Marchand

s.

Pouriduègno,

— désigner l'estomac.

je viens

lui.

Au

m. Poinçon, instrument en

s.

Pounçoù,

s.

pousser quelqu'un

fig.

Pourcino, s. /'. Troupeau de cochons, la gent porcine. Poure, v. Pouvoir. Voy. Poudé, Poudre et Poude, qui sont d'autres formes patoises du même verbe.

Dér. du

mettre hors de

fig.

Dér. de Por.

Dim. de Pouncho. v. Piquer, aiguillonner,

Au

Dér. de Por.

Dans

emploient dans leur toilette. Dér. du lat. Punclio.

Pounchouna,

ressemblance des feuilles radicales gladiées

la

de l'asphodèle avec celles du poireau. Pourcariè, s. f. Viande de porc, charcuterie.

Pouréto,

aigu ou piquant; extrémité d'un objet qui se termine en pointe; sorte de

ancienne;

à cause de

pouns

Pugnus, m. sign. Pounchè, s. m. Étui, étançon, pointai, pièce de bois employée à soutenir une poutre qui plie ou un mur qui

coiffure

:

pris

cochonnerie; saleté, ordure.

lat.

—Pounchéja, Lou jour,

Choyer, dorloter, mitonner, prendre un

soin excessif de la santé, des aises d'une personne. Fara pas longo Pourado, s. f. Gain, profit, durée. pourado, il ne sera pas de longue durée, il aura bientôt

délicatement

Poun, s. m. Point; point final dans l'écriture ou la Poun de di.ssute, couture typographie point de couture. à longs points ou faits négligemment et à la hâte. Poun,

Pepo, peponis.

v.

Poupouna,

quelqu'un.

lat.

lat.

.

v. Dorloter, caresser, soigner

Poumpouna,

Dér. du

s.

lat.

filet

extérieur le

long

du bœuf, du mouton, du du dos de chaque côté de

intérieur prend

emprunté au français. Ce mot s'emploie avec une deuxième

le

nom

signification

désigner la chair, les muscles proprement dits

de plus solide et de plus charnu dans Dér. du lat. Pulpa, m. sign.

les

de

;

filé,

pour

ce qu'il

y

a

muscles de l'animal.

de la

commune

amont

d'Alais.

des Salles-du-Gardon, à cinq kilomètres en

On

pense que c'est

le

lieu d'origine de la

célèbre Azalaïs de Porcairargues, poète en langue romane, e vivait vers le milieu du xn siècle, et qui fut aimée de

qui

Gui Guerréjat, la

fils

de Guillaume VI, de Montpellier, dont

mère, Béatrix de Melgueil, avait épousé, en

mond

Pelet premier seigneur d'Alais

.

H44, Ray-


POU ièïro,

Pourquio, cochons

m.

t.

POU et

Porcher,

f.

gardeur

de

m.

».

Pourquije,

Saleté,

malpropreté.

Aa

paroles

fig.

sales et grossières.

Pourta,

man,

m.

Porlart,

lat.

il

paradis, tôt

v. Porter, apporter, rapporter.

da

Dér. la

porte

le

ou tard. Porto-esfraï

Ou

v.

.

lou eur sus

/nurtara pa'n

me

il

paiera

cm.

Voy.

Être en bonne ou en

n.

le

mauvaise

Se porto bien, se porto pas bien ou té porto mdou. Pourta-cronto, Porter préjudice, faire opposition. ;

M'as pourta-cronto,

mes

tu as agi contre

secondaire percée dans

anciens remparts.

les

;

Pourtan, adv. Pourtant, néanmoins, cependant. Pourtanèl, s. m. Guichet, petite porte pratiquée dans une porte plus grande, telle qu'une porte de ville ou de

une porte cochère, une porte de boutique. Pourtâou, s. m. Portail; porte cochère, de basse-cour, de ville. Grande porte d'une maison. prison,

s.

m.

commun

Pourpier

[Portulaca

oleracea, Linn.), plante grasse potagère, astringente et rafraîchissante. .

du

Pourtur, les

On

lat s.

voyageurs,

.

l'appelle aussi Bourtoulaïgo.

Portulaca

m. les

Pous,

s.

c.

m.

Porteur; celui qui porte les commissions, paquets, les denrées, d'une localité à

m. Puits; excavation plus ou moins profonde

Pous-à-ranco OU Pauséranquo, puits à roue.

m. Le pouls ou battement des

j.

— Voy.

artères.

c.

m.

Ce terme

bat plus.

qui vient de Pulsare, battre. Poudre, poussière. Pousa, v. Puiser de l'eau ou d'un liquide quelconque. Pousadoù, ». m. Puisoir; récipient servant à puiser un

Pous,

lat. Pulstis,

».

f.

liquide quelconque dans le vase qui

Pousage,

».

le

contient.

puiser. Puits à roue machine hydraulique servant à puiser de l'eau dans un puits de grande diaransion. Elle est composée d'une grande roue en bois garnie ». f.

;

de godets et que l'on fait mouvoir au moyen d'un manège auquel un cheval ou le vent donne l'impulsion. Selon

Sauvages,

Pouséranquo

de sa situation élevée sur

du Gardon de

viendrait

pousar-axgo. Pousïa, n. pr. de lieu. Pouzilhac,

par

corruption

a Pouzilhac,

l'on arrive

ver par une cote raide, au situé le village, à

de

celle

sommet de

de

iilla

Celte localité la

lin'

hgu>' it

la Cez. il

1

1

faut s'éle-

laquelle se trouve

M

ÎÎO m. d'altitude, qui

la

p tel

h

plus élevé de l'arrondissement d'Uzès.

Dér. du celt. Pouja, v. monter, cm Pouja,aiij juché sur un puech. Poujado, signifie aussi rampe, montée.

Pousser, faire un effort pour déplacer une

v.

Poussa,

une chose;

faire

marcher,

faire

avancer,

exciter; porter plus loin; faire faire des progrès. Lever, en

On

parlant des plantes. c.

dit

dans

le

même

sens Buta.

m.

Poussado,

». f.

Secousse, heurt, poussée.

m. Pousse; maladie des chevaux pouAquél chival a lou pou.ué, ce cheval est poussif. ».

Poussé,

v.

Pousséja,

Pousses,

t.

Soulever, exciter

f. pi.

Menue

poussiers; pellicule de paille;

du

enveloppe

la

la

poussière.

paille; balle des grains criliks;

nature et de

grain

la

couleur de

froment ou

de

la

d'avoine;

poussière de paille. Débris de peaux de châtaignes proveL'ose d'Âoubarno nant du battage des châtaignes sèches.

s'engraisse bé en manjan dé pousses, se dit d'une personne qui se porte bien tout en vivant chichement. s. f. Petite planche; dim. de Pot Poussl, poussivo, adj. m. et f. Poussif, poussive. Se dit d'un cheval atteint de la pousse on d'une personne

Pousséto,

.

asthmatique.

m.

et f. Possible. Se dit d'unr

chose qui peut avoir lieu, qui est vraisemblable. Pousso, s. f. Mamelle de la vache, de la chèvre, de

Organe glanduleux qui secrète femelles des espèces ovine ou bovine. Poussoùs, ouso, adj. m.

et f.

le

lait

chez

la les

Poudreux, couvert de

poussière.

Pousta,

m.

».

Soupente, plancher qui divise eu d><ux

dans le sens de la hauteur et sur lequel parties une pièce on établit la couche des domestiques, des ouvriers, et sur diverses denrées encomlequel on peut aussi emmagasiner brantes.

Cette soupente est toujours établie en planches. une échelle de meunier qui aboutit i une

On y monte

par

large trappe.

m. Action de

Pouséranquo,

la vallée

qui sépare

brebis.

s'applique surtout au battement qui se fait sentir aux N'a gés dé pous, son pouls ne poignets ou a la tempe.

Dér. du

nom

faite

Poussible, Iblo, adj.

.

pratiquée dans le sol pour avoir de l'eau. Dér. du lat. Puteus, m. sign.

Pous,

— Voy.

.

une autre ; un facteur rural

sans doute son

Voy.

Vous Pourtamén, s. m. Santé, bon état du corps. demande pa voste pourlamén, je ne vous demande pas comment vous vous portez je vois que vous vous portez bien.

Pourtoulaïgo,

Castrum de Posilhar. Mil; Pnzilhncum, 1384.

H7'i;

personne ou

intérêts.

Loc. composée de Pourta, v., et de Cronto, contre. Pourtalé, I. m. Dim. de Pourtâou; petit |>ortail; porte

Dér

Kein.iulilis.

quelque direction que

— Porto

sign.

cieur sur la main.

ne l'emportera pas en paradis;

il

Pourta (Se), santé

de

Position,,

.

de

commune du canton

Dér. du

lat.

Poustïoun,

Positum. ».

ceux qui courent Dér. de

l'ilal.

Poutage,

». s.

m.

Postillon, valet de poste qui conduit

la poste.

Postiglione.

m. Du

bouriloii et

non du potage.

m. Potager; fourneau de cuisine sur lequel Mottnla sus lou poutagè, se mettre mets.

Poutagè, on prépare les en frais, se mettre en cuisine pour un hôte que bien traiter.

l'on

veut


PRA

504 Poutarado,

Une

s.

f.

le

style fam.

n.armite; dans

PRE

plein un pot, un pot-de-cliambrc

potée,

plein

une

vin.

exécute

l'on

les

Polentia, puissance, pouvoir, droit de haute

justice.

Gros baiser de nourrice.

s. f.

poutèrlo, donne-moi un gros baiser, se

dit

— Fdi mé

en parlant à un

Poutéto, s. /. Petit baiser, petite caresse. Dér. de Poutoù, ducelt. Pot, lèvre.

.

boite, boutique.

'Aro>(bix»i,

Poutinga, v. Droguer, médicamenter.

— Si pontinga,

droguer, prendre des remèdes.

Poutingo,

s.

Remède, médicament, médecine, pur-

f.

m.

Poutoù,

s.

celt.

Poutounéja, v. Baisotter.

m.

s.

Celui

qui

baisotte

à

chaque

instant. s.

Poutouras, Pra,

s.

m.

du

m. Grand

On

broc à soutirer

le

vin. Mesure

Voy. c. m. Pré, prairie, étendue de terre sur laquelle on

d'un pot de vin.

dit plutôt Poutaras.

— Pra sécdou, pré

foin.

qui n'est arrosé que

composé de

s.

f.

— Aquél

ce territoire est entièrement

m.

térdire es tout en pradariè,

composé de

prairies.

n. pr. de lieu. Dira, de Pra. Petit pré ou coin de pré. Plusieurs hameaux ou villages des Cévennes ou de l'Ardèche ont reçu ce nom Pradèl,

s.

et

.

Prado,

s. f.

Prairie;

suite

de plusieurs prés dans

le

voisinage d'une rivière.

du

.

régler cette affaire.

hanter.

Aï pratiqua aquél

péïs, j'ai

fréquenté ce pays.

Du

grec Upaxr.w.&ç, pratique, qui agit. Pratique), s. f. Pratique, le côté pratique d'un art, client.

lat

m

Precari,

.

.

s

.

m. camp.

s.

Prègo-Diou-dé-rastouble, reli-

un peu sombre, ou

Cûléoptère de couleur verte

car ses ailes ne lui servent pas à voler. On le voit quelquefois se tenant presque droit sur ses longues pattes de derrière, pendant que les deux de devant, qu'il a beaucoup

sont repliées et posées l'une contre l'autre. Cette attitude, assez semblable à celle d'une personne qui

plus courtes,

joint

mains ou croise

les

a

bras sur sa poitrine, pour un insecte dévot, a dit

les

pour en

suffi

faire

et lui a valu son nom languedocien Les enfants ne rencontrent jamais une mante sans lui demander des nouvelles du loup; c'est qu'il y a longtemps, la crédulité populaire lui attribuait, on ne sait pourquoi, le don de .

deviner (mante, en grec, veut dire devin). Les enfants la consultent toujours; les hommes ne s'adressent plus pour cela qu'aux tables tournantes, dansantes et même parlantes.

Prémiè,

èïro, adj.

num.

ord. Premier, ère.

Prémiè

— Souï

Primas ou Primarius.

lat.

adv.

(D'en),

D'abord,

D'en prémiè fasiès pa tan lou tant de jactance.

autrefois,

Se dit en mauvaise part d'un mau-

jadis.

fier, autrefois tu n'avais pas

Prémièïrén, éneo, adj. m. et f. Précoce, hàtif. Se dit des fruits qui mûrissent les premiers Préne ou Prendre, v. Prendre, saisir, attraper, s'em.

parer,

dérober,

tracter

voler,

— Prén pas Prendre

une maladie

[ré, .

prendre sur le fait, ne mange rien. Prendre fénno, prendre froid. Préne mâou, con-

surprendre,

rés,

il

Préné-vous gardo, tenez-vous sur vos

Préne pér força, violer. Préne la mésso, être Préne la Préne van, prendre son élan ordonné prêtre mousco, prendre la mouche, se mettre en colère. Préne la gardes.

.

.

Pratiqua, v. Pratiquer, mettre en pratique; exercer un

;

Prêche, prédication, sermon.

ou simplement Pràgo-Diou ou Cabro. Mante, mante

manger.

Pr af i, exp. ado. Contraction de pér-à-fi. Sian aïci prap, d'aquél afaïre, nous sommes venus dans le but de

d'une science

Prœdicare, proclamer.

m.

Prègo-DÎOU,

se marier.

Dér. de Pra.

art; fréquenter,

un discours en admonester quel-

Prèchi, adv. Près, proche, auprès. On dit aussi Proche. Préga, v. Prier, supplier, prier Dieu, faire des prières.

Dér. du

Quartier de territoire exclusivement

prairies.

;

prémiè, je suis le premier à faire.

par les plaies. Dér. du lat. Pratum, dér. de Paratus, préparé.

Pradariè,

faire

un temple

Réaumur,

Baiser.

Pot ou Pout, lèvre.

Poutounéjaïre,

récolte

s.

prier Dieu,

.

Dér. du

exhorter,

couleur de chaume, se rapprochant beaucoup de la sauterelle, qu'on trouve arpentant pédestrement les chaumes,

Pouticari, s. m. Apothicaire ou pharmacien, celui qui prépare des remèdes suivant les ordonnances des médecins

gation

lat.

Prêche,

gieuse.

Dér. du grec

Prêcher,

Dér. du

Dér 'no

enfant.

se

Pratiquoùs, ouso, adj. m. et/". Industrieux, euse. Se d'une personne qui tire parti de tout et ne laisse

Prêcha, v.

Pour guérir le rhume, il faut boire du Pouténcio, s. f. Potence, gibet où criminels condamnés à être pendus.

Poutèrlo,

(Juinin

dit aussi

chaire dans une église ou qu'un, exhorter.

Fôou lou poutaras.

lat.

client.

rien perdre.

:

Pér lou râoumas

Dér. du

Cno bono pratiqua, un bon

pratiqua.' quel mauvais sujet!

plein.

Poutaras, s. m. Grand broc de vin; grand vase plein d'un liquide quelconque. On dit proverbialement dans quelques localités

vais sujet.

barunlo, dégringoler.

Dér. du

lat.

Prénso,

s.

Prendere, f.

Voy. Barunlo.

m.

sign.

Pressée, quantité d'olives

mise au pressoir en une seule venant d'une pressée .

fois; résidu

ou de de marc

raisin

pro-


PRÉ Prés, éso. adj.

m.

et f.

PRO

Pris,

suis pris, je suis malade, je suis

Dér. du

prise.

Souï prêt, je

enrhumé.

Prehensus.

lat.

Préstaire. aïro,

ou

m.

».

f. Prêteur,

prêlense; celai

m.

Près, mlv. Près, auprès.

Prétendu, udo, et f. Prétendu. prétendue, accordé, une accordée, un fiancé, une liancée.

Présa, v. Apprécier, évaluer, estimer; faire cas, tenir Se préso pa, il n'est pas lier, il ne l'ail pas

Prim, imo, adj. m. menu.

».

compte.

d'embarras,

il

n'est pas vantard.

Présaje, ». m. Terme de cadastre; présage ou estimation d'un champ, d'une maison .

Dér. de Pris, prix, valeur, estimation. commun avec le

Ce terme n'a rien de

Primacholo,

Présémplel

inierj.

Primo, ». f. Le printemps. Dér. du lat. Prima. Primo, une jeune

porc dans la maison. Préxén dé noço, cadeaux de noces. Pér Ion présM, pour le moment, présentement. Présenta, v. Présenter, offrir, introduire en la présence de.

pas encore porté. Dér. du lat. Primapara.

Primo, adj. f. Première. du jour, la première clarté

Dér. du

Dér. du

excès

s.

du

concours.

font

Prœmium, récompense.

Présfachè, forfait

s.

m. Ouvrier qui exécute un

Dér. du

parce que le couvent des Dominicains était situé à son extrémité occidentale, sur la rive droite du

Gardon

». f.

Une prise de

tabac,

un bol de

lait

d'ânesse;

pose d'eau, barrage de moulin construit pour établir une dérivation d'un cours d'eau. Pressa,

ado, adj.

m.

et

f.

Pressé,

ée,

impatient,

récompense accordée

Pretium, prix;

dans le deuxiemecas.de

et,

enferme

l'on

Dér. du

lat.

Prisougnè,

les accusés et les coupables. Prehensio, d'où la bass. lat. Prisio, prison èïro, ». m. et f. Celui ou celle qui est

détenu en prison ou qui en parlant des soldats.

est

v. Priver, ôter

tombé au pouvoir de l'ennemi,

à quelqu'un une chose qui lui est

agréable.

Dér.

du

ne vous

lat. Prit-are,

faites pas faute

m. de

sign. cela,

Vous n'en privés pas, prenez-en à votre volonté.

Démoro proche dé moun Proche, adv. Près, auprès. il habite dans mon voisinage.

oustâou,

affairé.

Dér. du

lat.

Pressus,

pressé.

Sèi bé pressa? VOUS

Mes bien pressé de partir? Prèsso, ». f. Empressement, diligence, hâte foule, multitude de personnes qui se pressent les

T'a prèsso, il y a grande aflluence. n'y a pas péril en la demeure. Dér. du lat. Pressus, pressé, foulé. .

Priva,

.

Préso,

lat.

;

mieux dans un exercice mis au

le

Prisa, v. Priser, prendre du tabac à priser. Prisoù, ». /. Prison, maison de force ou de détention

travail à

Pretieadoùt,

autres

à celui qui réussit

.

Présicadoù, ». m. Prédicateur, prêcheur, frère prêcheur ou Dominicain, désignés à Paris sous le nom de Jacobins. A Alais, le pont du Marché s'appelait autrefois Pon-das-

Économe, ménager avec

f.

lat. Prior, le premier. Pris.», m. Prix, valeur d'un objet

ni. sign.

travail et fournissent diverses choses indiquées.

et

Voy. Cago-prim. m. Prieur; le possesseur d'un prieuré.

Préséntamén, adv. Présentement, à présent même, sans délai, sans retard, dans le moment. Présfa, ». m. Entreprise à forfait ou à la tache, d'après laquelle et pour un prix convenu d'avance, les ouvriers le

point

annonce, qui précède

qui

sign.

avare, tenace.

;

Dér.

Prwsentare,

Prima, m.

lat.

Prim, primo, adj. m.

.

lat.

le

ni

l'aurore.

Priou, .

truie qui

— La primoJovbo,

.

m. Présent.

Préién dé boudin, cadeau que l'on fait à ses parents, à ses amis, et 'qui consiste en un plat de boudin qu'on leur envoie quand on égorge un s.

Primaeholos, ptur. Défaut pas uni, dont certaines parties

français

serait-il vrai! c'est singulier!

Présén.

Plante étiolée, menue, grêle, élancée

». f.

sont trop fines, d'autres trop grosses.

mot

Par exemple! Est-il possible 1 cela

Contraction de Pér-ésémple

un

et f. Mince, fin, délié, grêle, svelte.

pour avoir été semée trop dru. d'égalité dans le fil qui n'est

présage, augure.

il

m

celle qui prête.

;

presse,

unes

les

Va pas prèsso,

prêter,

s'allonger,

s'assouplir sous

un

effort

vicaire l'épitre

Dér.

Prettare.

mon

et f.

Proche.

Et moun pu proeki

plus proche parent. Soun

». f. ».

mas pu

prochi

Proie.

m. Discours ou sermon que

prononcent

le

dimanche, à

le

curé ou

l'église paroissiale,

1

1

sur

ou l'évangile du jour. lat. Prœconium, publication.

du

Prou,

vous lat.

Proximè.

parénios, ce sont mes plus proches parentes. Dér. du lat. Proximus, m. sign.

Prone,

;

parén,

c'est

Proïo,

une époque déterminée avec ou sans intérêts. Se présta, aider, faciliter, seconder les désirs ou les volontés de

sans se rompre. Dér. du celt. Prtst, ou du

lat.

Prochi, adj. m.

Présta. v. Prêter, donner sous condition de rendre à

quelqu'un

Dér. du

».

fasse.

m.

Profit. Bon prou vous fague, grand bien N'en fara pas jamai soun prou, il ne s'en tirera

jamais. 7î


PRU

5Wi

PUR

Prou, udv. Assez, suffisamment. sens de beaucoup, trop.

le

On

l'emploie aussi dans

Pruséto,

m.

s.

Proufi,

'nsén.

ration.

emporté

Siègues pas tan prounte, ne sois pas

Dér. du

et f. Pur, pure; qui n'est point altéré parle mélange d'une matière étrangère; qui n'est pas souillé. Dé vi pu, d'aïgo puro, du vin pur, de l'eau pure. Dér. du lat. Purus, m. sign.

;

si

Pu, 3e pers. du s. du présent de l'ind. du v. Pudi, puer, avoir mauvaise odeur. Il ou elle pue. Sén que pu, il pue.

tirer; disposé, résolu.

Prountitudo, s.f. Promptitude, vivacité, emportement. Es tm co dé prountitudo, c'est un mouvement de

|

vivacité.

Prouvénçâou,

alo,

et

adj.

subst.

m.

et f.

Proven-

qui est de Provence. Dér. de Prouvénço, Provence, dont l'étymologie vient de Provincia, province, nom que lui donnaient les Romains.

Prouvénço, pr. f. Provence, ancienne province de France, formée des départements des Bouches-du-Rhône,

du Var Dér.

et des Basses-Alpes et

du

lat.

Provincia,

dont Aix

province,

était la capitale.

nom

par lequel

la

désignaient les Romains.

Prouvénquo, anciens

s. f.

Pervenche, Vinca major, Linn. Les comme le symbole de la joie.

considéraient

la

Plante de la famille des Apocynées.

Prouvés!, v. Pourvoir, donner, fournir, donner ce qui

aux besoins; prévoir. Providere, m. sign.

est nécessaire

Dér. du

lat.

Prouvésîou, s. f. Provision, collection de choses nécessaires ou utiles; trousseau de linge; réserve de denrées ou substances alimentaires. lat.

Prudome,

Provisio,

s.

m.

Pudén, énto, adj. m. une mauvaise odeur.

m. Ormin des

prés, Salvia

verbenaca,

Cette plante ressemble beaucoup à la Touto-bono (Salvia sclareaj, et les botanistes les désignent toutes deux le

même nom s.

Prugnè, dont

il

Dér.

mais

cette dernière est aromatique.

m. Prunier, arbre de

la famille des

Rosacées,

du

lat.

Prunus. j. f.

pr. de lieu.

Prunelaie,

champ

planté de pruniers.

Douna lou prus, donner le fil à une lame. bon prus, ce couteau, ce rasoir sont bien affilés. Au fig. Bouta en prus, mettre en appétit.

A

fœtida

Putidus, m. sign. m. Nom donné dans le Languedoc à l'Anagyris

lat.

s.

.

Pudi, v. Puer, répandre une mauvaise odeur. Pardoulos pudou pas, paroles ne puent pas. Dér. du lat. Putere, m. sign., ou du grec fluOw, corrompre, pourrir.

Pudicino,

s. f.

Puanteur, infection.

Pudis, subst. m. Le putois, Mustela puterius, Linn. Sorte de belette nommée Pudis à cause de la mauvaise odeur

ou

Linn.,

bois puant,

ou

irritée; l'Anagyris

plante qui croit en Lan-

guedoc.

Puïo, subst.

Dent de râteau, de roue dentée, de herse,

f.

de peigne. Dér. de l'espagn. Puia, pointe, épine.

m. La huppe.

s.

s.

f.

Voy. Lupégo. Purée; légumes réduits en pâte,

tels

que

pois, haricots, lentilles, etc.

Dér. du lat. Purata pisa.

Purèsi, mation de Dér.

du

m.

s.

la

Pleurésie;

plèvre

lat.

maladie causée par •l'inflam-

du poumon.

Pleuritis, plèvre.

Purgatoire, lieu où les

justes expient les fautes légères qui n'ont pas

Floura coumo Pruno, s. f. Prune, fruit du prunier. uno pruno, qui a le visage rose et plein de fraîcheur. Prus, s. m. Le fil d'une lame tranchante, d'un couteau, d'un rasoir.

et f. Puant, puante, qui répand

Purgatori, n. pr. m.

existe plusieurs espèces.

Prunarédo,

Nom

;

Pudi,

Pupu,

Linn.

par

du

Dér.

Purèïo,

sign.

corrom-

j

fœtida,

Prouvés! (Se), v. Se pourvoir, se fournir de choses ou utiles, en appeler devant les tribunaux.

ITuOto,

pre, pourrir.

qu'elle répand lorsqu'elle est échauffée

nécessaires

Dér. du

Àcù mé pu, cela m'ennuie, cela m'agace. Dér. du lat. Putere, m. sign., ou du grec

:

çal, aie;

s.

Plus.

lat.

Pu, puro, adj. m.

Promptus, formé de Promere, mettre devant,

lat.

le blesse.

avons plus de chance que de mérite.

vif.

Dér. du

bat

Ségralo ounte i'é prus, où cela le chatouille; il sent

et f. Vif, bouillant,

le

se gratte

il

pour

fig.

faire la

Prusije, .ç. m. Démangeaison, prurit. Pu, adv. Plus, davantage. Expression quantitative Sèn pu-z'éroùs que brave, nous opposée à mén, moins.

Dér. du lat. Profutus, progrès, avancement, profit. Poudès pas vous apara doit proufi, vous ne pouvez pas vous garer de la bonne chance.

actif, diligent.

au

— Faire prutètô,

chatouille.

Prusi, v. Démanger, cuire. se dit

Profit, avantage, utilité, progrès, amélio-

Prounte, ounto, adj. m.

La

f.

chatouille.

Parla prou et bien

Van jamaï pa

s.

pendant

moun

la

lieu de

vie;

Dér. du

il

me

lati

souffrance.

fài

passa

passer en ce monde par le cause des ennuis, des souffrances morales. il

purgatori,

purgatoire,

me

âmes des

été purifiées

fait

Purgatorium, dér.

île

Purgare,

purger,

nettoyer, purifier.

Purja, v. Purger, donner un purgatif; nettoyer, purifier. Dér. du lat. Purgare, m. sign. Purjo,

s. f.

Une purgation, un

purgatif.


RUS Puro,

f.

(idj.

PUS

Voy. Pu.

Pus,

Pus, subst. m. Pus, liquide produit par d'une plaie ou d'un ulcèr\

la

suppuration

n/lv. Plus,

expression

N'en pndt pus.

prmtin

je n'en puis plus, je suis harassé.

Pusàou, de

la

mais

m.

s.

I.

.

!e

le

grenier,

haut étaje

[.lus

G<m|>oséded6UX moUpu*etdo«, plu* et haut

.11.

Q QUA

QUA

Quadrublo, j. /". Quadruple ou demi-pistole, d'or d'Espagne, valant de 80 à 84 francs. Dér.

du

monnaie

Quadruplex, parce que sa valeur

lat.

Quàouquns,

est

Dér. du

de

quatre louis.

d'une autre;

propriété de chaque chose; ce qui modifie ce qui fait qu'elles sont bonnes ou

mauvaises, grandes ou petites; noblesse distinguée, d'honneur. lat.

QualUat, m.

Quand, adv. Quand,

— Quand

Quartalado,

sérès?

Quand

Vendrai quand mémo,

personnes.

quand même. Vendra noun saï quand, sais

il

je viendrai arrivera je ne

quand.

Dér. du

lat.

Quando, m.

sign.

Quant, adv. Combien, quel nombre. Quant ses? Combien êtes- vous? Quant n'ïa? Combien y ena-t-il? Quant que n'i'ague, quel qu'en soit le nombre. N'i'a noun soi ijiinnt,

Dér.

du

Quant à

iéou,

quant

il

y en a

lat.

je

ne sais combien.

Quantum, m. sign. Quant à, pour ce qui

à. adv.

».

litres, s.

Quartéïroù,

Plein une quarto.

/'.

m. Un

».

équivalente à 25

cent et d'une livre. teron de

le

— Voy.

Quant

pour moi, en ce qui me concerne. Quant à soûl, à soi. Garda soun quant-à-souè, conserver sa

liberté d'action, se tenir sur la réserve.

quart.

c. in.

mesure de capacité quart de cent litres.

quartaud,

qui est le

m. Quarteron, quatrième partie d'un Un quartêiroù dé poumos, un quar-

pommes ou 25 pommes. Un qitarttiroù dé sucre,

quatre onces de sucre, qui forment

le quart de la livre de 16 onces, équivalente à 500 grammes. Le quarteron pèse donc 425 grammes, et l'once 34 grammes 25 cent.

Quartiè,

m. Quartier, quatrième

t.

partie d'une chose

;

gros morceau tiré d'une masse plus considérable; partie

d'une

d'un village, d'un territoire;

ville,

les

deux

cotés de

l'une des l'empeigne d'un soulier qui embrassent le talon Un quartiè dé poumo, on quatre phases de la lune. morceau d'une pomme coupée en quatre. Un quartiè dé ;

est de.

— Es uni

m. Quart, quartier, quarteron.

subst.

Quartàou. i

Querelle, dispute, rixe.

Querela, plainte, lamentation.

manqua un quart, il est une heure moins Dér. du lat. Quarta pars.

sigti.

lorsque.

Querela.

t. f.

lat.

Quart,

Quàouquun

chercher querelle.

ouro

titre

vous serez prêt? se dit comme avertissement lorsqu'on fait une chose qui demande un effort simultané de deux ou plusieurs

Dér. du

Qualité, différence qui distingue une chose

l'essence des choses;

Dér. du

lat.

Quarèlo,

s. f.

Qualita,

indéf,, s'emploie aussi pour

s.

v. Quereller,

Quaréla,

ran, un fragment, un quartier de roc. Un quartiè dé par, un morceau de viande de porc. Sèn dâou mémo quartiè. nous sommes du même quartier de la ville. Lou quartiè dé

Quante, quanto, pr. ronj. m. et f. Quel? lequel? Quante vos? lequel veux-tu? Quante es lou mïoù? quel est le meilleur? Quante que siègue, quel que ce soit. Quàou, pr, conj m. Qui? Quâou pico? qui frappe?

Maza, le quartier du territoire d'Alais appelé Mazac. Un quartiè dé moun souïè mé cacho, un quartier de mon

tron es aquèl'! qui siègue, qui que ce soit.

un

soulier

Quâou

diable est celui-là?

Quâou que

me

Quarto, la

blesse.

Ancienne mesure de grains, équivalente à Sauvages, il parait que de son temps équivalente à la seizième partie de la saimée,

i. f.

décalitre. D'après

quarte était

tandis que de nos jours on la considère

Quâouque, quàouquo, pr. indéf. m. et f. Quelque, certain, un ou plusieurs, quelques-uns, quelques-unes.

au vingtième de

Quâouque pdou, quelque peu. Quâouque jour, un certain Quâouque marias, quelque polisson. Qudouques

valente au

jour.

moutoui, quelques moutons. Quâouquos

Jigos,

quelques

figues.

Quàouquun, nno, s. indéf. m. et qu'une; un homme, une femme, un

La quarte

Quelqu'un, quel-

entre plusieurs.

Quàouquun es véngu, quelqu'un ou un homme est venu. Quàouquun vous démanln. quelqu'un vous demande.

équivalant

vingtième de l'hectare, soit cinq ares. D'après Sauvages elle équivaudrait au seizième de la saimée agraire,

/".

est

comme

saimée composée de 20 décalitres. aussi une ancienne mesure agraire équi-

la

dont

la

surface est de

79

ares 80 cent., c.-a-d

5 ares, à un centiare près.

Quatre, adj. num. m. Quatre,

nom de nombre. Le

Quatre dé qui indique le nombre quatre. chifro, sorte de piège soutenu par de petits bâtons disposés caractère 4,


568

QUI

en forme du chiffre

QUI

Lous quatre cantoùs, le jeu des carrefour de deux rues qui se croisent. 4.

quatre coins; le Dér. du lat. Quatuor,

Quatre-vingt,

m.

nombre exprimant quatre Que, pr.

QuAou

fois le

Qui,

conj.

m.

nom

Quatre-vingt,

nombre

vingt.

eh

bien,

qu'est-ce,

dont.

de

que crido? qui est-ce qui crie? Que? Qu'est-ce?

es

quoi? Que? crouslé! Eh bien, qu'en dis-tu? (Voy. Crouslé.) Dmtno ié ço qu'a dé bésoun, donne lui ce dont il a besoin.

Voy. aussi Dé-qué. Vaut dise que vendrai, je vous affirme que je viendrai. Voulés que partie? voulez-vous que je parte ?

Que, conj. Que.

Que,

m. Quai, chaussée, ouvrage

s.

une

et encaisse

rivière;

gros

défensif qui longe

mur en

bord d'une rivière pour retenir

talus

construit au

les terres et

les

empêcher

Quèli, j'ai

mis

m. En

s.

style badin, habit.

— Aï mes

lou quèli,

Quénti (Sén), n. pr. de lieu, m. s. Saint-Quentin, village où l'on fabrique de la poterie grossière.

situé près d'Uzès,

Quéntignè, gnièïro,

m. Cantinier,

s.

cantinière.

Quéntino,

Cantine, lieu de réunion où les soldats

s. f.

pour boire et manger à leurs frais dans

se rendent

la

Dér. de

l'ital.

Quère,

v.

Cantina, cave.

Chercher,

dans

faire

cette

quérir.

Dé que

attendez-moi sous l'orme.

Dér. du

galère?

véndrés

quère!

i'anavias quère? qu'alliez-

Manda

envoyer

quère,

lat

Quœrere,

.

m

.

sign .

Quéstîou, s.f. Question, demande; altercation, dispute. Dé qués quéstîou? de quoi s'agit-il? An ayu déquéitiou, ont eu des querelles, des discussions. du lat. Quœslio, dont le rad.

ils

Dér.

demander, chercher

Quéstiouna, Quèto,

v.

Quœrere,

». f.

Dér. du

Questionner, demander des renseigne-

violente

lat.

— Es

Emprunt

fait

au français.

Quœrere, demander. f.

quïa coumo

Debout, dressé, planté, perché,

un

pancèl,

il

est planté

comme

plat, targette.

comp. m. Jeu d'attrappe parmi les l'un dit savoir une nichée Save uno s.

:

Quicon ou Quoucon. i. indéf. Quelque chose. Quicon m'ou disiè! j'avais le pressentiment de cet événement. fa quicon, on voit qu'il a travaillé à cela.

à

? as-tu

Quicoumé,

fa qui-

Douna-mé quicoumé, donnez-moi

dit

que

aumône.

petite

Ta

plaindre de lui? dim. de Quicon. Quelque petite chose.

te

mendiant

:

Un

quel-

Quiè, quiècho, adj. m. et f. Cuit, cuite, qui a reçu Au lig par l'action du feu le degré de cuisson nécessaire

Âquél home es quiè, cet homme Dér. du lat. Coctus, m. sign.

Quiècho,

s. f.

est perdu.

Cuite, quantité d'ouvrage qu'on fait cuire

pois chiches sont de facile cuisson.

Dér. du lat. Cocta.

Quièïsso, s. f. Cuisse; partie du corps des animaux qui s'étend Jdu genou au bassin. Elle est soutenue d'un seul os nommé fémur. Dér. du

Coxa, m. sign.

lat.

Quièïsso dé nose,

un

quartier de noix.

m.

».

la

Cuir,

général, préparée et tannée

coups

peau des grands animaux en ou corroyée.

Té vôoutana louquièr, Corium, m. sign. donner une raclée. Rabala coumo un quièr,

lat.

je vais te

un homme,

le

mépriser, l'accabler d'injures et de

.

Quinarédoun, ». m. Cynorrhodon, ou rose sauvage. Dér. du grec Kuvus, chien, et Pôoov, rose. Quincaïaïre, s. m. Quincaillier, petit mercier. Quincaïaïriè,

Dér. du bas bret. Kil ou Quille, m. sign.

Quincaïè,

Même

les

Voy.

s.

f.

Quincaillerie,

magasin de

petite

mercerie.

échalas.

Quïaïre,

étreinte.

nisado dé quicho-quichoù. Si quelqu'un prête son dos au dénicheur, il en est puni par quelque coup de genou sur les épaules et sur le dos.

Quïa, v. Dresser des quilles.

ou

m. Verrou

s.

dont

écoliers,

ravaler

Quête, collecte faite dans un but religieux,

Quïa, ado, adj. m. et

en place

Serrée,

f.

Quicho-quichoù,

Dér. du

(dispute).

charitable ou patriotique.

un

Quiché,

Quièr, est

ments, interroger.

juché.

s.

ésquicha.

Uno quiècho dé pan, une fournée de pain. Aquélés céséssoun débono quiècho, ces

chercher.

Quichado,

dit aussi

à la fois; cuisson, l'action de cuire.

caserne.

vous

deux mots précédents.

les

.

Dér. de Quéntino.

celle qui

Èsquichado.

con

l'habit, j'ai fait toilette.

ou

et f. Celui

Quicha, v. Serrer, presser. On Voy. c. m.

Va

ravages des inondations. Dér. du v. lat. Ca'tare, arrêter, retenir.

m.

pousse des cris perçants ou stridents.

Même étym. que

sign.

num.

adj.

Quialaïre, aïro,

et adj.

s.

m. Celui qui

chargé du soin de remettre quilles abattues par les boules des joueurs.

s.

est

Quiala, v. Crier, pousser des cris vifs et perçants, plaintifs stridents, comme certains animaux, tels que les chiens.

Dér. du sanscr. Kkyâ, crier, parler. Quialadisso, i. f. Suite de cris vifs et perçants continués sans intermittence.

— Voy. Quiala.

Quincaillier, petit mercier.

que Quincaïaïre.

sign.

Quinqua,

m.

s.

v. Souffler,

Né quinco pas uno,

il

ouvrir

la

bouche,

murmurer

.

ne souffle pas mot.

Quinqué, s. m. Quinquet, lampe à suspension et â double courant d'air.

Du nom

de l'inventeur, M. Quinquet.

Quinsar.

Quinsoù,

».

m. Voy. Quinsoù. m. Pinson, gros-bec pinson,

s.

Fringilla


QUI Tcmni. Pinson commun; oiseau

haut de

la tête et

nuque bleu cendré, dos

à

front

châtain,

noir,

un peu

croupion vert, tout le dessus du corps lie-devin un peu roussàtre, des bandes blanches sur les ailes; c'est le pinson ordinaire dont la gaieté est devenue proverolivâtre,

Une autre

biale.

pinson des Ardeim.s.

variété, appelée

gros -bec des Ardennes (h'ringilla montifringilla,

Temm.),

qui a le dos d'un noir luisant, le ventre blanc, la poitrine d'un beau roux et la queue noire liserée de blanc, nous

également et porte le même nom. Étym. probable de l'allem. Pinck, mot dont

Kin! onomatopée qui

ici

tueux ;

au

mois d'août, les

même

queue noirs. Cet oiseau arrive les lieux arides et mon-

terres

il

descend dans

labourées;

pour s'y poser et on

saillantes

vement continu,

pareil à celui

quer à plusieurs oiseaux

Quiou-plouma,

s.

les

choisit

il

plaine» et les

voit alors faire

le

mottes

un nmu

du hoche-queue. Le nom iW

nom générique du même genre.

cul-blanc est une sorte de

prononchant de cet oiseau; ou ileKinf

se rapproche de ce

la

recherche' d'abord

;

qui peut s'appli-

m. comp. lofariqMt que

l'on

donne .

la

chant.

Mouninéto, quiou-plouma, Pér un sôou té fan dansa.

Quista. v. Quêter.

m. On donne ce nom à des hommes

s.

métrique, poids de cent kilog.

ou dixième de

la

tonne.

L'ancien quintal d'Alais ou quintal petit-poids, équivalait à 41 k. 589, soit 83 livres en nombre rond.

plur. Quintes, quinlos.

et f. Quel, quelle.

Quinte malur

1

quel

Au

bèitio !

Quêteur, celui qui quèle; un

solli-

Quita, v. Quitter, laisser; se dépouiller d'un vêtement,

une action commencée.

cesser

pendre ou

cesser de travailler.

Quita

loti

trnvat. sus-

Quités pas dé faire aguù.

n'interrompez pas le travail que vous faites. Dér. de l'espagn. Quitar, ôter, arracher, enlever.

Quitança, v. Quittancer, donner une quittance, un un acquit à un débiteur.

reçu,

malheur!

quelle mauvaise bote! Quintes cumit.' quels mauvais chemins! Quintos carièiros/ quelles rues mal tenues!

Quinto miclianto

m.

citeur.

grec Keviivocptov, cent livres.

Quinte, quinto, adj. conj. m.

s.

Quistaire,

qui,

pendant l'éducation des vers à soie, ramassent la feuille de mûrier à tant le quintal ; le peseur public. Quintàou, s. m. Quintal, poids de cent livres; quintal

Du

en avril

affectionne

Voy. Quinsar.

Quintaiè,

dessous do

les ailes et le

à l'espèce des singes qui ont les fesses dépourvues de poil

visite

ciation imite assez bien le

M9

QVV

u h iris,

Dér. du

lat.

Quietare, dér. de Quielum facere, laisser

tranquille, laisser les débiteurs en repos.

Quitanço,

débiteur.

Acte par lequel un créancier libère son Ai un ventre coumo uno quitanço, j'ai le

». f.

Quinze, adj. num. Quinze.

ventre vide.

Dér. du

Quite, quito, adj. m. et f. Quitte, libéré i l'égard Sén quite et bot amis, nous sommes quittes d'un autre. et bons amis.

Quindecim.

lat.

Quinzéno,

consécutifs. salaire

de

s.

Quinzaine, nombre de quinze jours As touca ta quinzéno? as-tu touché le /'.

quinze journées de travail T

tes

Alais la quinzéno,

On

appelle à

quinzième jour qui suit la foire de la Saint-Antoine, qui est fixée au 17 janvier. Vendrai pér la

quinzéno,

le

je viendrai le

quinzième jour après

la foire.

s. m. comp. Quinze-onces ; se dit d'un d'un enfant d'une faible corpulence, pour dire

Quïo,

s. f.

Quille,

morceau de bois en forme de cône

allongé servant au jeu de quilles,

que

l'on abat

m.

sign.

avec des

houles.

Dér. du bas bret. Kil ou Quille,

m.

du

de

Quiou, Cul, partie postérieure corps l'homme et des animaux. A moustra soun quiou, il s'est t.

enfui

.

Quioulas, augm. de Quiou. Quioulè, dim. de Quiou.

Quiou-blan,

s.

m.

Quuio)

.

Saxicola œnanthe, Temm. Toutes les parties supérieures du corps de cet oiseau sont gris-cendré;

queue blanches,

la poitrine roussàtre.

Siis

un

la

quù,

tu es

un nigaud, un

niais,

on

La Quàde Blannavo, l'innocent de Blannave. Dér. du lat. Cauda, m. sign. .

Quouar.

s. la

m. Portion du corps d'un animal comprerégion caudale et ses dépendances.

Voy Quicon Quoucon, I indif. Quouro Quouro, adv. Quand? Quand est-ce? Tantôt. vémlrét? quand viendrez-vous ? Quouro canto, quouro .

.

.

plouro, tantôt il chante, tantôt Dér. du lat. Quota hora.

il

pleure.

Quuio, s. f. Queue d'un animal: poignée d'un vase, d'une casserole, d'une poêle; portion d'une pierre de taille, d'un pavé qui pénètre et fait prise dans un mur ou dans le sol.

comp. Motleux ou vitrée, cul-blanc,

traquet-motteux,

les inférieures et la

colonne

la

nant toute

qu'il est frêle et malingre.

Queue, appendice formé par le prolongement vertébrale chez certains animaux. (Voy.

s. f.

Quo, de

benêt

Quinze-ounço,

homme ou

Au,fig. faire la quuio, tromper,

duper quelqu'un

;

Touffe de plumes qui forme le prolongement corps des oiseaux; le dernier rang d'une troupe

lui faire tort.

du d'hommes ou d'animaux. Dér. du lat. Cauda. m.

sign.

Voy.

Quo


570

R RAB R. La S'il

R

lettre

RAB de l'alphabet.

est la dix-huitième lettre

faut en croire

Pomponius, son premier emploi

serait

avèn prou dé rabaladis, quel vacarme! nous avons bien assez d'embarras. Véjo àiçi unrabaladis. voici un fâcheux.

dû à Appius Claudius. Cette

lettre joue le plus grand rôle composition des langues, et il n'est guère possible d'admettre l'origine récente que lui attribue l'écrivain

dans

la

romain. Elle est

la caractéristique

de tous

les

infinitifs

des langues néo-latines, à l'exception de quelques dialectes

provençaux est

le

l'ont supprimée,

et languedociens qui

signe,

non seulement de

et elle

mais encore de

l'actif,

Rabalado,

le

nomme

ces rongeurs, nos hôtes

très-malfaisants,

que

le

à peu près indistinctement, surtout dans

langage habituel, rats

ou

souris, le

languedocien se sert

seulement du premier, et ce n'est que lorsqu'il

s'agit

de

la

l'ai

mis plus

Rabaléto (Dé), txpr. adv. Terre-à-terre, rez-terre. Gita uno péïro dé rabaléto, lancer une pierre rez-terre ou à la surface de l'eau, de manière à produire des ricochets. 3. f.

Rabanèlo,

m. Rat, Mus, Pour tous toujours incommodes et souvent s.

français

Traînée, action de traîner, s'emploie au les avanies que l'on a fait snbir à

Té y-aï ficha uno rabalado.' je quelqu'un. bas que terre, je l'ai accablé d'injures.

l'action.

Ra,

5. f.

pour indiquer

fig.

Grillade de châtaignes.

D'après Sauvages, ce terme serait employé pour rabinèlo, dér. de rabina, grillé, brûlé.

Rabanénquo, s. f. Ombre commune, Salmo thymallus, Linn. Ce poisson est assez abondant dans le Gardon et il est presque aussi recherché que la truite à cause de la

emploie exceptionnellement le mot m.) Ra-dé-cavo, terme de mépris employé

saveur de sa chair. Tête arrondie, semée de points noirs; dos d'un vert bleuâtre, rayé longitudinalement de bandes

pour désigner les employés des contributions indirectes. A bon ca, bon ra, à bon chat, bon rat. Émpéïta coum'un

noirâtres, ventre blanc, nageoires rougeâtres, la grande dorsale tachée de verdâtre et mouchetée de brun.

très-petite souris qu'il

furé. [Voy.

ra en

1res

noix, ou

Ra,

empêché comme un

noses,

comme un

Dér. de s.

c.

entre

rat

trois

aveugle qui a perdu son bâton.

la bass. lat.

m. Caprice,

Ratus, m. sign. Se dit surtout des très-

fantaisie.

jeunes enfants qui pleurent souvent sans motifs apparents. Aquél ('fan a soun ra, cet enfant à ses caprices. Tèn

d'axédre un ra,

il

vient d'avoir

un moment de

— Ra

poitrine en forme de carré long. Cette partie de vêtement n'est plus en usage,

depuis longtemps, que parmi les ecclésiastiques et les gens de robe; il est ainsi nommé parce qu'autrefois ce n'était que le col de la chemise rabattue en dehors. On appelle aussi

raba une peau de mouton que l'on déploie sur le dos d'un cheval en temps de pluie et que l'on roule sur le garrot en la rattachant au collier (coulas),

Rabala, se

v. Traîner,

traîner avec peine.

entraîner,

emmener.

Rabala coumo un

— Se rabaln, quièr,

;

peine se traîner.

Rabaladis, train,

s.

m. Bruit que l'on fait en traînant quelque remue-ménage; objet traîné;

embarras,

personne embarrassante, fâcheux.

Quinte

On

noire.

Dér. de Rabo, rave, et de asso, grosse rave

l'appelle aussi Trufo-

termin. augm. ou péjorat

la

ou vilaine rave.

Rabasso, oto, adj. m. Homme ou femme de

tué.

rabaladis/

s. f.

Rabasto,

et f.

Trapu

et fortement consti-

mais à

petite taille

la

muscula-

Pièce de charpente de

moyenne grosseur

posée entre la poutre et les solives. Au plur. Rabastot, traverses du plancher d'une charrette, sur lesquelles portent

montants franchis) qui soutiennent

les

du fdage de la soie. Rabe, ». m. Radis ou

les ridelles.

raifort, racine

potagère

fam. des Crucifères, que l'on mange crue à

(Raphanus).

Rabe,

Vno manado dé

m. Racine d'une

s.

la

ou comme

au commencement des repas

sel

rabes,

Débris

de

la

croque-auentremets

une botte de

radis.

plante à racine pivotante;

pivot central de la racine d'un arbre.

Rabéïrés,

traîner

quelqu'un par terre l'accabler d'injures. Se faï rabala, il se fait emmener de force. Po pa té rabala, il peut à

chose;

Truffe

et sans feuilles.

en temps ordi-

naire.

f.

c.

(Voy.

ture bien développée; courtaud.

Raba, ». m. Rabat; morceau de toile qui fait le tour du cou, monté sur un porte-rabat et qui descend sur la

hommes

j.

m.) Truffe comestible, Lycopsrdon tuber, Linn. Cryptogame qui végète dans la terre sans racines

caprice.

Ra, adv. Près, auprès. On dit aussi raz, al raz. dé vous, auprès de vous. Ra d'ase, voisin d'un âne.

portée autrefois par tous les

Rabasso, négro.

s.

Rabéïréso,

m. Châtaigner d'une espèce s.

Rabéïrés.

produite par

le

Rabi, s. aussi Rabe.

m. Radis,

Rabidos, v. les

fr. le

— Voy. s.

particulière.

Châtaigne d'une espèce particulière

f.

c.

m. La

Voy.

raifort

cm.

(Raphanus).

On

l'appelle

m. rotule

du genou des moutons, en

garignon. C'est Yastragalus ou

Romains jouaient aux

osselets.

le talus,

avec lequel

— Jouga dâou rabidos


RAC

RAI-

ou à bédin-bédos, jouer aux osselets. Fby. Bétlin-bidos. Rabièïro, j. f. Une ravière, un champ de raves. On •appelle ravière, en Normandie, un champ de navels. Rabina, s. m. Le rissolé d'une pièce rùtie ou de tout autre mets cuit au four qui a pris trop de cuisson et sent le

— Sen lou rabina,

roussi.

v. Houssir,

Rabina,

roussir le linge en

le

cela sent

brûler,

Synonyme de

Rabissano,

».

f.

laisser trop cuire

un mets;

feuilles

de certaines plantes; viorne des haies à large comme sous les noms de vigne blanche, berceau de la vierge, herbe au gueux (Clematis Linn.). Celle

bords du Gardon, est la

l'on trouve près d'Alais, sur les

que

Clematis recta de Linn., plante de

la

famille des Kenouculacées.

La fane d'une rave, d'un navel. On aussi Rabissuno. Voy. c. m. t.

f.

Rabo,

f.

La rave proprement

dite,

dit

le

Limousin dont Rabelais appelle

les

habitants

Du

lat.

Râpa, dér. du celt. Rab. m. Habot, outil de menuisier servant à unir

s.

ou à amincir qu'en ce Dér.

que

du

Le rabot ne

le bois.

ses

lat.

diffère

de

la

varlope

Raboter,

le

polir, unir, aplanir

Dér. de Rabù.

bois avec

s.

[.

Saletés,

ordures.

Quinto raeagnèi

Racaïé, ou Ra-caïé, s. m. Lérot, Hue nitela, Umel. lut des champs qui ravage les fruits îles jardins et pénètre même dans les maisons isolées des campagnes. Il est d'un uni'

brun ou fauve au-dessus, blanchâtre au-dessous, avec plaque noire autour de l'œil qui va en s'ôlargissaut

jusqu'à l'épaule le bout de sa queue est touffu, formant une sorte de houppe noire terminée de blanc, ce qui lui a ;

nombreuses

Racinaje, s. m. L'ensemble des racines d'une plante, d'un arbre, comme le branchage est l'ensemble des branches d'un arbre.

Racinas,

m. Grosse racine, augm. de Hacino.

s.

Racine, portion du végétal par laquelle ce dernier est attaché au sol et emprunte à la terre ses sucs

Dér. du

s. f.

;

base des cheveux, des dents.

Radiçina, m. sign.

lat.

Raço,

s.

Race, extraelion,

f.

viennent d'une

souche; on

même dit

le

aussi

pour espèce.

tous ceux

qui

même

Cassa dé raço,

de ses parents. Dér.

du

Racro,

lat.

Radix, Radiçina, m. sign.

m.

s.

Haccroc.

— Acà't un Coup racro,

Radécavo ou Ra-dé-cavo,

c'est

un coup de hasard.

m. Terme de mépris par des droits réunis, les comemployés mis des contributions indirectes. Ce sobriquet, que l'on on désigne

s.

les

doit traduire littéralement en français par rat-de-catt. tire

existe aucune contravention.

Radouta,

v.

Kadoler, tenir des discours dépourvus de

suite et de sens, effet ordinaire

Radoutur, uso,

s.

m.

dimin. de celui de Loir, ne

sa

est toulïue

queue qui ont d'ailleurs tous deux

les

diffère

sur toute

mômes

sa

habitudesel

de

et f.

la

décrépitude.

Radoteur, euse, celui on

qui radote. Rafataïo, 5. f. Herbages communs et de peu de valeur; rebut d'une denrée objets embarrassants plulot qu'utiles.

celle

;

ennuyeuses, objets sordides.

du Lérot que par

inattendu dans certains

atlrappé par hasard.

l'as

nom ne semble qu'un Ils

lignée,

famille, qui descendent d'une

Au

le

longueur.

doubre a bien

et fortes racines.

surnom de caïé, qui veut dire pie ou blanc el noir. Le Loir, un peu plus gros toutefois que le Lérot, dont le valu

— Aquél

son étymologie des fonctions même de ces employés dont la mission est de fouiller les caves pour s'assurer qu'il n'y

!

Dér. de Raea, vomir.

gciB

Raço racejo, s'emploie enfants tiennent de l-ur

et f. Qui a de belles et fortes Aquil doubre es bien racina, cet arbre a île

racines.

lequel

Racagné,

Pousser des racines.

v.

Racina,

L'as près pér raerà, tu

rabot.

quelle saleté

les

racina, cet arbre a jeté de nombreuses racines.

jeux d'adresse.

dimensions sont moindres.

Radere, racler.

v.

Rabouta, le

proverbialement pour dire que

chasser de race; avoir les bonnes ou les mauvaises qualités

mâche-rdbes.

Rabo,

mauvaises qualités.

îles

nourriciers

ou navet rond,

Braisica râpa, Linn., plante de la famille des Crucifères. Cette racine, fort commune dans les Cévennes, l'est encore plus dans

Tenir de sa race, en avoir hérité des bonne»

v.

Racéja,

Racino,

Rabisso, s-

gueux, un va-nu pieds, un ho

Racina, ado, adj. m.

fesse-Mathieu.

Fane d'une rave, d'un navel;

ou grande clématite,

titalba,

IWç, un

grec

père.

repassant.

radicales

feuille

Du

et,

de rien.

M

Rabino-sardo, t, m. comp. Un avare qui met si peu d'huile dans la poêle qu'au lieu de frire les sardines il les brûle.

Racaio, s. f. Kacaille, le rebut et la lie du peuple, par extension, tout ce qui est mauvais ou de rebut.

roussi, le brûlé.

le

571

du peuple Rafatal, s. m. Embarras, lig.

la lie

objets encombrants, chotee

— Éscampo-me aqucl rafatal

'

Jette-moi toutes ces loques!

Raflo,

s.

f.

Rafle,

coup où tous

— Raflo dé

les

dés viennent au

coup de dés qui amène

Lérot un peu moins s'engourdissent pendant profondément que l'autre, devenu en français le type du dor-

même

point.

point

un sur

meur, et qui aussi pour cela a reçu du languedocien le nom de Ru-dourmetre ; mais ce nom, pasplusque celui de l.iroun,

Raio, s. f. Grande corbeille de marchand de verre Pourta en rafo, ambulant, qui de là est appelé rafli.

en insage. Le Loir, beaucoup moins commun, passe pour un Lérot de plus grande taille.

porter un paquet entre

l'hiver,

n'est

le

bide,

le

toutes les faces.

portent leur havresac.

les

deux épaules comme

les soldats


RAM

RAL

572 Rago, oto, adj. m.

et f.

et court.

Trapu, gros

Voy.

m. Rat

t.

Ra-grîoule,

d'eau,

campagnol

amphibie,

Arvicola amphibius, Lacép. Quadrupède à peu près de la couleur et de la longueur d'un rat ordinaire, mais plus

museau

gros, avec le les doigts

queue plus courts. Quoiqu'il ait nage facilement et plonge pendant

et la

il

séparés,

choisit de

Il

longtemps.

les

préférence

cours d'eau

les

moins fréquentés pour y établir domicile, vivant comme la loutre à qui, par le naturel et les habitudes, il ressemble beaucoup plus qu'au rat. GHoule, vient de Glis, gleris (Loir), dont on avait fait

un nom de dit

Raie, ralo, adj. m. et

— Sèsbé

Rare.

f.

homme

d'un

— Ésfraïa

famille.

coumo un

ra-grioule,

se

qui s'épouvante facilement, d'une poule

Dér. du

Rama,

Pousser des

m.

Rama, ado,

mûriers sont bien

les

et f.

Feuillu, feuillue,

— Ramaadj. coumo un câoulé,

feuilles.

Dér. du

Ramut, m.

lat.

garnir de feuilles.

feuilles, se

Lous amouriès an bé rama,

feuilles;

une jonchée de

Dér. du

Ramado,

feuillages.

Ramus, m. sign. f. Une averse, une ondée de

lat. j.

Enderamar,

l'esp.

Ramas, sign.

s. f. Raie, ligne,

Raïo,

Voy.

c.

m.

tent la foule,

trait

Raïôou, olo, subsi. et adj.

que

l'on

marque avec une

m.

etf. Royaliste

;

qu'ils

ils

lequel

s'opposèrent

aux

entreprises

des Anglais qui occupaient la Guyenne. Cette dénomination, considérée aujourd'hui par le peuple comme injurieuse, n'est s.

Raïre,

que

synonyme de

fidélité.

s. f. Arrière

grand' mère. ;

;

;

».

Raïsséjaïre,

de

m.

Celui qui se plaint et gémit de ce

quelque chose à contre-cœur et à son corps défendant; celui qui obéit en rechignant. qu'il est forcé

faire

Raja, v. Couler, perdre, ruisseler,

fuir.

— La fon rajo,

fontaine coule. Aquélo bouto rajo, ce tonneau perd. Rajo coumo la cambo, cette source coule gros comme la jambe. la

Rajado, ». f. Un fdet de liquide. un filet d'huile. Rajo,

».

rajo ddou

Dér. de

f.

Rayon de

tourél, les l'ital.

lumière,

rayons du

— Vno

rayon de

rajado soleil.

d'oli,

— La

s.

grande, l'eau coule aussi

ordinairement moins

plus rapidement.

L'eau

étant

profonde en amont du rapide, ces

un gué praticable. Aeà arivo bé ralamén,

points d'une rivière offrent généralement

Ralamén, adv. Rarement.

cette chose arrive bien rarement.

On

m. Ramassage,

le dit aussi

Voy. c. m. Traîner rudement, mêler, embrouiller, et au

Dér. de Ramassa.

Rambaïa,

t>.

rabrouer quelqu'un, l'at

pleines

cueillette des fruits.de la

pour ramassis.

rambaïa, ».

le

je l'ai

f.

mains ou à

rembarrer, tracasser, brouiller

vertement rembarré.

Séména à

terre

la

rambaiado, semer à

perdue, par

opposition

à

la

semaille en rayon ou grain à grain.

Rambaïaïre,

».

m. Tracassier;

quelque embarras à sa

Rambaïoùs, ouso, adj. m. brant, qui occupe

celui qui traîne toujours

suite. et f.

Embarrassant, encom-

beaucoup d'espace

et

contient peu de

matière.

Rambal,

m. Embarras,

».

tracas, embrouillement.

encombrants, embarrassants. rambal, tout est pêle-mêle, en désordre. pr.,

objets

Ramboura,

— Tout

es

An en

t>. Rabrouer, rembarrer. Ce terme s'emploie sens de rembourrer, matelasser avec de la

du crin, ou autres matières élastiques. Donner à la vigne, à un champ de blé une

bourre, de la laine,

Raggio, rayon.

m. Le jet, le coulant d'une fontaine qui s'échappe par un tuyau ou un robinet; le rapide d'une rivière, le point où, la pente du lit d'une rivière étant plus Rajôou,

s.

Ramassaje, feuille.

aussi dans le

soleil.

ameu-

Rambaïado,

Gémir, geindre, se plaindre être en conhésiter, balancer, marchander rechigner.

ils

». m. Celui qui ramasse tout ce qu'il trouve, qui ne laisse rien perdre, qui fait profit de tout.

— Té

v.

— Fan ramassa lou mounde,

font de l'esclandre.

ils

Ramassaïre,

fig.

m. Arrière grand-père.

Raïre-gran, Raïsséja, testation

le

Ramasser, réunir, rassembler, entasser,

Ramassado, s. f. Ondée de pluie; attroupement, amonVno ramassado dé mounde, un attroupement.

cellement.

sobriquet donné aux Cévenols sous les première Valois à cause du zèle déployèrent pour les intérêts du roi de France

du courage avec

v.

récolter, recueillir.

pointe à tracer, une plume, etc.

m. Augm. de Ramo. Gros rameau d'arbre;

s.

Ramassa,

Dér. de Raïo, ligne, barre. Raïa, v. Railler, se moquer.

Adoucir, apaiser, calmer, faire cesser.

v.

Ramaïsa,

pluie.

verser.

bourrée composée de rameaux d'arbre.

biffer.

chou.

Ramado, s. f. Ramée, tonne couverte de ramée, sorte de hutte ou de hangar, chambre ou cabinet de verdure couvert d'une toiture de rameaux verts, garnis de leurs

moyen aux jantes. Dér. du lat. Radius, m. Rayer,

garni de

sign.

Voy. Amaxsa.

v.

feuilles.

comme un

feuillu

Raî, s. m. Hayon de lumière, rayon de soleil; rais ou rayon d'une roue de voiture, de charette qui rattache le

et

vous êtes

Rarus, m. sign.

lat.

v.

Dér. de

monillée.

Raïa,

raie,

bien rare, on vous voit bien rarement.

Rabassà.

Raméja,

v.

première culture.

Ramèl,

s.

m. Un rameau d'arbre ou d'arbuste coupé

avec toutes ses

feuilles

;

enseigne de cabaret, de taverne,

de marchand de vin. L'usage de suspendre un rameau audessus de la porte d'un cabaret remonte à la plus haute

A passa soulo lou ramèl, Dér. de Ramo, feuillage, ramée.

antiquité.

il

s'est

enivré.


RAM On

ramèous an

dit

RAN

Lou dimcnche dos ramèous,

Rampli, v. Remplir, emplir de nouveau, achever de rendre plein; rendre complet; exercer, occuper nu emploi;

Ramus, rameau. adj. m. et f. Rameux, ense; couvert de

Voudra compléter un écrit, en rédiger le libellé. lou carga que lou rampli, il vaudrait mieux le charger que le remplir; se dit d'un glouton, d'un goulu, d'an

plnr.

dimanche des Rameaux. Dér. du

lat.

Ramélu, udo, rameaux,

feuillu.

Ramïo,

».

Ramo, la

formée de rameaux d'arbres;

Bourrée

f.

ramilles; ramassis de

de

Ramée fraîchement coupée pour le bétail; Ana à la ramo, aller à la rameaux des pour le bétail; aller à la couper

». f.

pour les vers à Ramus, rameau.

cueillette de la feuille

Dér.

du

lat.

Ramo-counil,

soie.

homme

qui mange avec excès. Dér. du lai. împlere ou Replere.

Ramplimén, pour un repas. rassasié

d'aliments suffisante

I.a

suffisamment mangé.

j'ai

;

m.

s.

quantité — Ai manjamoun ramplimén,

je suis repu,

Couflage et

Yoy.

». f. Rampe, série de degrés d'un escalier d'un à un autre; volée d'escaliers, balustrade à hauteur palier d'appui qui borde un escalier ou un balcon pour prévenir

Rampo,

Les jeunes pousses de cette plante, bonnes

tylvestris, Linn.

mm

Tibagt.

m. camp. Asperge sauvage, Asparagui

s.

menues branches.

feuille de mûrier.

ramée; aller

573

le

à manger, ont une savenr analogue à celle de l'asperge des jardins, mais plus accentuée. Comme cette dernière,

les chûtes.

Dans le Gard, on fait avec un paquet de cette plante, une sorte de filtre que l'on place dans la cuve vinaire au devant du trou d'écoulement pour l'empêcher de s'obstruer et de donner passage au marc du raisin. ramée de lapins. jamo-enunil, signifie littéralement

d'un muscle ou d'un tendon accompagnée souvent douleur vive.

elle est diurétique.

:

Ramouna. minée,

le

v.

Ramoner, nettoyer

tuyau d'une

Ramon,

fr.

branchages, que l'on pour en détacher la

Ramounè,

».

fait couri r

dans

les

Rampogno, Dér. du v.

suie.

m. Ramoneur,

c elui dont le métier est de

cheminées.

les

ventre; au

fig.

s'humilier, s'abaisser devant les puissants.

Dér. du

Repère ou Replare, m. sign. de i. m. Rameau de laurier; rameau bénit

lat.

Rampan,

Pâques-fleuries.

ram

Ce mot,

(rameau), et de

pan

dit

Sauvages, parait composé de ou gâteaux

(pain), à cause des pains

bénits que l'on suspend à ces rameaux le jour de PiquesPlanta lou rampan, planter un rameau de fleuries.

laurier

au sommet d'une maison ou d'un

édifice

que

les

maçons viennent d'achever, de couvrir sans accident. Arousa lou rampan, sorte de banquet de gala que l'on offre aux maçons pour les récompenser de ce qu'ils ont achevé un édifice sans qu'il y ait eu de malheur ou d'accident grave à déplorer.

fossette,

s.

la

Dér. de Rampela, rappeler.

Au

fig.

v.

m. Celui qui a triomphé deux fois dans Rampélan, un jeu, une joute, une lutte. Rampèou, s. m. Appeau; oiseau captif qui appelle et attire s.

les

s.

m.

autres par son chant , pour

railler,

blâmer, injurier.

Roche, rocher.

— L'aïgo

sot

dànu

Yoy. c.

m.

Ranché, » m. Pieux verticaux servant d'appui et d* aux ridelles d'une charrette. H y en a ordinairement quatre ou six. Rancoùs, ouso. adj. m. et f. Rocheux, rocheuse. soutien

Dér. de Ranc.

Rancugna, Dér. du bas

— Yoy.

c.

m.

v. Garder rancune. lat.

Raneor, rancune.

Rancugnaïre, ». m. Rancunier, haineux. Dér. du bas. lat. Raneor, rancune.

Rancugno.

s. f.

et caché, souvenir

Dér.

du bas

corps rances.

s.

lat.

Rancune, haine, ressentiment profond d'une offense. Raneor, rancune.

m. L'odeur ou

saveur inhérentes aux

la

— Sén lou rançun,

cela sent le rance. Cette

expression s'emploie surtout pour déterminer du lard ou de l'huile rances.

la

saveur ou

l'odeur

Rappeler, battre le rappel avec un tambour. grogner, bougonner; trouver sans cesse à redire.

Rampéla,

Cerea

Rance, ranço, adj. m. et f. Rance, qui a l'odeur ou saveur du vieux lard ou de l'huile vieille. Dér. du lat. Rancidus, m. sign.

Rançun,

m. Rampeau. On fait rampeau an jeu de lorsque les deux joueurs font le même point.

Rampèl,

Ruses, détours, finasseries, roueries.

Ramponner,

Ran ou Banc.

Dér. de

la

se traîner sur le

Ramper,

t>.

». f.

fr.

;

bas.'

noise, querelle.

d'un.'

Rancarédo, ». f. Région rocheuse, escarpements à pic formés par des dislocations rocheuses ou sur les flancs des vallées d'érosion sortes de falaises.

:

Rampa,

Différend,

et convulsive

ran, l'eau suinte du rocher.

Dér. du chant des ramoneurs qui annoncent leur préOh/ ramoner les cheminées sence en criant par les rues de haut en

s. /.

Ran ou Ranc,

des

tuyaux de cheminée

Crampe; raideur subite

f.

Rampogno,

che-

balai fait avec

sorte de

s.

rampogno, chercher noise. An toujour qudouquo rampogno, ils ont toujours maille à partir.

débarrasser de la suie qu'il contient.

Dér. du v.

ramoner

le

Rampo,

les faire

tomber dans

le piège.

La

rancidité des corps gras est

due à

la

trop grande quantité d'oxigène avec extractif des huiles.

d'une

Dér. du

lat.

Rancidus,

m.

sign.

Rancura (Se), v. Se plaindre, se ficher. Dér. du bas lat. Raneor, rancune, plainte. 71

combinaison le

principe


KAO

574 Rancuro,

RAS

Plainte, querelle, différend, regret, ressen-

s. f.

Ràouquéja,

comme une

timent, contestation, tristesse. s. m. Renfort; cheval supplémentaire que l'on à un ajoute attelage pour l'aider à gravir une côte, à

Ranfort,

un pas difficile; contrefort établi pour soutenir un mur; morceau de cuir servant de contrefort à une

franchir

chaussure.

Ranfourça, v. Renforcer, fortifier, rendre plus Râou, ràouquo, adj. m. et f. Rauque, enroué.

fort.

— Paria

rdou, avoir la voix enrouée.

Du Vol/.

Raucus, m. sign.

lat.

;

dér.

de Ravus,

enroué.

Râouba, t>. Voler, dérober, escroquer, prendre ce qui ne nous appartient pas pour se l'approprier; ravir. Râouba uno fïo, enlever une jeune fille Dér. du lat. Rapere, ravir.

.

Râoubatori,

s.

Vol, larcin;

f.

chose

volée,

volerie,

la

voix prise, la voix rauque,

personne enrhumée.

m. Enrouement.

s.

Râouquije,

Rapourta, v. Rapporter, apporter une chose d'un lieu à un autre; rapporter, raconter, répéter ce qui s'est passé ou ce qui s'est dit ; cancaner Dér. du lat. Heportare, ni. sign. Rapourtur, uso, i. m. et f. Rapporteur, euse; celui ou celle qui, par légèreté ou envie de bavarder, a coutume de rapporter, de répéter ce qu'il a vu ou entendu. .

Kdou/cloàs.

Avoir

v.

v. Grapiller, glaner le raisin après la

Raqua,

vendange.

Voy. Rapuga. Dér. de Raquo, marc de vendange.

Raqua, v. Vomir; rejeter par le vomissement; rendre une chose par force; perdre au jeu; être forcé de payer.

— A raca

cin fran, il a été forcé de débourser cinq francs. L'as prés, lou racaras, tu as pris cela, tu le rendras par force.

pillerie.

Dér. du

Suivant M.

Rapere; ravir. Ràoubo, .s. f. Robe, robe de femme; robe d'avocat. L'ancien terme rdôubo se prenait pour toute sorte de

Diouloufet, ce mot aurait une origine ligurienne ou viendrait de l'hébreu Raquaq, cracher.

meuble, de vêtement, d'ustensile, de provision, de denrée, etc., et c'est encore sa signification en italien, Robba. De là

l'intérieur

le

lat.

verbe dérober, ou enlever quelqu'une de ces choses.

rdoubo mdou

Faire

uno

taillée,

c.-à-d. arrêter

une cotte mal un compte, conclure un marché en taïado,

faire

s. f. Avinage; manière d'abreuver le fond et d'un tonneau en y répandant le surmoùt tout chaud ou de l'eau dans laquelle on a fait bouillir du marc de raisin. taire uno raquado, aviner ou abreuver un

Raquado,

tonneau.

m.

».

Raquaïre,

qui ramasse

celui

Grapilleur;

rabattant de part et d'autre, sans trop s'appesantir sur la valeur des objets

raisins oubliés

s. m. Ràoubo-miolo, ou Ràoubo-sàoumo comp. Sobriquet donné à un individu sans probité, à uu filou.

pour jouer à la paume ou au volant. Dér. du lat. Reticulum, m. sign. Raquita (Se), v. Se racquitter, réparer une perte

,

la

Ràoufèl, mort.

s.

m. Le

ou

râle

ràlemenl avant-coureur de

le

Râouféla,

le râle.

point été pressé;

Voués

râouféiousu, voix cassée. Campanordoufelôuso, cloche fêlée.

Ràougna, Râougna,

v. ti

Rogner, diminuer, rétrécir, couper. Pressentir un événement fâcheux .

.

mé rdougno,

j'ai

— hou

Dér. du

sign.

;

dér.

dugrecPeuna, fluxion,

formé de Peu, je coule.

Ràoumi,

v.

Roussir,

Ràoumi, ido, adj. m. brouï.

brouïe par

la gelée

La .

faire

roussir

au

rdoumi, cela sent

fièto

et

es

f.

Roussi,

râoumido,

feu; griller,

le roussi.

Dér. du

Rasa, v

raser

la

;

grillé,

la feuille

a été

verre plein, une rasade.

Rasus, m. sign.

Rez, tout contre, tout proche, joignant. Vi dé ras-dé-cuvo, vin de mère-

Rasus, m. sign. Raser, couper la barbe, les cheveux avec

lat. .

un

maçon, couronner un mur, ached'un mur ; abattre une chose au ras d'une autre ;

araser, terme de

un

édifice, l'abattre

couper rez de barbe.

Rasa,

brûlé,

lat.

goutte.

le

— Acà sén lou

un

Ras, prép.

ver l'assise

m.

vendange ; le marc qui n'a grappe de raisin dépouillée de ses la

Ras-dé-tèro, rez-terre.

moins abondante. Rhetimu,

la

véïre ras,

rasoir

;

faite

lat. Racemus, grappe. Ras, aso, adj. m. et f. Ras, rase; plein, pleine et arasée sans déborder. Uno sémàou raso, une cornue pleine

ou des bronches, et qui est caractérisée par l'enchifrènement, la toux et l'évacuation d'une matière visqueuse plus ou

flambé

vendange. Raquette; instrument dont on se sert

Dér. du

s. f.

Râoumas, s. m. Rhume, maladie qui affecte la membrane muqueuse de l'intérieur du nez, de la trachée artère

flamber.

les

la

grains.

Un

un fâcheux pressentiment.

Rognure, bande de papier, d'étoffe, de cuir, mince et de peu d'étendue, coupée avec des ciseaux, un couteau ou tout autre instrument tranchant.

Ràougnaduro,

lat.

vignes après

Le marc de

s. f.

Raquo,

v. Râler, avoir le râle.

Râouféloùs, ouso, adj. m. et/\ Qui a

Du

f.

les

au jeu.

Dér. du bas br. Ronkel, m. sign.

cor

*.

Raquéto,

.

dans

— M'a

la

à ras de terre; receper

souche.

v. Effleurer,

— Se

un

arbre,

rasa, se raser, se couper

passer tout auprès, avec rapidité.

rasa ém'uno pèïro,

il

m'a

effleuré

d'un coup de

pierre.

Rasai,

s.

m.

Epervier, sorte de

filet

de forme conique.


BAS

RAn

avec des balles Je plomb et que l'on développe en le .\ l'eau. Quinte co dé rasai ! Quel coup de filet! se dit lorsqu'on fait main basse sur une bande de malfailesté

lançant

une

teurs; lorsqu'on fait

Dér. du

Ml

prune d'un violet foncé, commune et peu délisècbe. Les prés Hasclnux â Alais tirent

uoir, petite

une

noix,

nom de

peut-être leur

ce qu'ils étaient autrefois complantés

de cette sorte de prunier. Rascas, asso, s. m. et /.Teigneux, euse; celui ou qui est

il

at toint

la

Un

rade, piquant. (ils

de llermond

dl

/.Vivra».

1

er

racheou

Rascas,

f.

Un

f.

un

[terré,

affouillements

cassis

pierres posées de

fig.

au moyen de grosses

Dér.

du

lat.

Rasclado,

s.

Raclure,

f.

a

;

moudre que par

petits

fragments

d'un moulin

le bief

s.

f.

s.

Dér. du

lat.

Raso,

f.

s.

on

rasos,

Éclusée, plein une écluse, la quantité il est fermé.

l'a

Racemus, grappe.

du

Rasa, ravin. Les bergers donnent ce

f.

ont atteint l'âge de cinq ans.

m. Rasoir;

».

QflgaCMle bleuâtre,

blanchâtre,

tout le dessus

d'eau.

dans

le

me mets

poitrine

et

Temm.

du corps d'un roux

cendré

olivâtre avec

des tâches noires au centre de chaque plume, longueur 86 cent. Le raie d'eau reste dans le pays toute l'année; il est très-rusé et

ne sort guère que

ses fourrés. C'est

Poulo-d'aïgo

et

un

gibier

le

soir de ses joncs et de

des plus recherchés.

Rasclé, ». m. Lièvre mâle, bouquin. Rasclé. éto, adj. m. et f. Teigneux, euse;

ou pelée par

ftf,

Cabussé.

à la torture, tu m'agaces.

Rasouiro. les

Ràcloire; radoire pour mesurer

». f.

châtaignes ainsi que

la teigne.

Dér. de Rasclo, teigne.

On

le sel.

Raspa, v.

le

grain

RasadoMro.

ado, adj.

raspa, du pain les

un corps avec une râpe;

Râ|ier, polir ;

enlever

le poil

rà |X> .

m.

Dé f. Râpé, râpée. Rnspi emtrno un yarroù laïur, et

comme nn

habits râpés

réduire

d'une étoffe, d'un

frottement.

le

pan a

il

ouvrier tailleur.

Dér. do l'allem. Raspen, râper.

Raspado,

s.

f.

Raclée,

volée de coups de poings, de

coups de bâton. Dér. de l'ail. Raspen, râper. Raspaîa, v. Balayer avec un balai usé; amasser un tas: nettoyer.

chauve

dit aussi

Dér. de Ras.

Au

fig.

rafler,

faire

rafle,

emporter tout, s'emparer de tout. tête

rasouèr,

Dér. de Ras.

ou

aqualicus, ventre d'un

THo dé

dernier siècle à des garnitures de lit, des tapis l> Mé /as pissa dé latno dé rasouèr,

Raspa.

Rallus

brebis qui

de réseaux ou de carrés en réseaux ou en dentelle, alternativement mêlés de carrés de toile unie, employés

Rectusa, renfermée.

MB Râle

réseau.

nom aux

toile

drap par

».

catal.

s.

uation. au fonctionnement des usines.

Rasclé,

m.), qui est peut liame ou

Lan mes din sas Limite, ligne dérisoire. circonscrit dans ses limites, on lui a fixé ses

en poudre avec une râpe

lat.

c.

de chasselas. Le phylloxéra, qui sévir autour d'Alais en 1872, a depuis lors

charpente, de terrassement, destiné à soutenir, à amasser, à retenir les eaux que l'on destine à l'arrosage, à la navi-

Dr. du

.

et le plus délicat; le

bornes.

Kcluse, ouvrage de maçonnerie, de

/".

de table

Cévennes, nous ne

les

détruit à peu près toutes les vignes dé la région.

tu

d'eauque peut contenir le bief d'un moulinquand Dér. de Rascldouso, écluse.

Rasclàouso,

Coupado (Voy

table et de toilette.

éclusées.

dans

c. m.), sorte

Rasouèr, ratissure,

Dér. de Rascldouso, écluse.

Rasclâousado.

la

de 1.400 espèces

Paris, plus

l'on cultive

que

commencé de

Raso.

que l'on enlève en raclant. Rasclâousa, m. Amasser l'ean dans qui ne peut

celles

Dér.

Atteinte légère ou passagère de maladie

du Luxembourg, à

Larda (Voy.

volée de coups do bâton, raclée.

Rascladuro,

.

le meilleur raisin

Radere, m. sign.

s. f.

la

M

marmot.

le

la tête;

Voy. c. m. Rasin, s. m. Raisin, le fruit de la vigne. Pline en cite avait réuni dans la plus de 80 espèces. M. Bosc

toucher légèrement en

manteaux, croquer

les

Hache ou teigne de

f.

Dér. de Rasclo, teigne.

champ.

v. Racler, ratisser; raser,

Au

en travers

Rascla, s'esquiver, s'enfuir, s'échapper Rascla dé canèlos, garder sans tambour ni trompette. passant.

intérieure

citerons que

teigne.

établi

».

Rascloùs, ouso, adj. m. et f. Teigneux, euse; rade au toucher. On appelle Rasclousos, les bajanes ou châtai-

Parmi

péj. as.

ruisseau ou d'un ravin pour les ravinements d'un coure

ou

d'eau. Cette construction est établie

Rascla,

avare, crasseux;

m. Large croûte ou plaque de

s.

les

du

.

grosse teigne, gale on teigne plate et sèche. Dér. du bas bret. Rdch, gale on teigne.

pépinière

ltasclo, teigne, et

d'une route, au fond d'un arrêter

Au fig.

des anciens seigneurs d'Uzès, Raymond, et père de Bermond H, portait le surnom

Dr. de Bama ou Rascasso,

teigne.

tonneaux

gnes qui ne sont pas encore dépouillées de leor pellicule celle

vivait de 1168 à 1209.

Il

tartre des

le

de Rascla. racler.

Rasclo ou Rasco,

m. Espèce de prune de Damas ou Damas

».

HâcNre. conpe-p>te, ustensile de fer qm la pâte du pétrin. RâtÙMoire servant \

». f.

détacher

détacher

jeu, etc.

lat. Retis, filet.

Rascalàou, cate;

au

rafle

Rasclo. sert à

-,:-,

A

faire

place

nette,

tout raspata.

il

a

tout emporté.

Raspal,

».

broussailles,

m. Un de

balai

usé.

un ramon; un

genêts, de bruyère, d'aubépine:

balai

de

les épis


RAT

RAS

576 à

restent

qui

l'air

après

a dressé

qn'on

les

gerbiers.

— Proufèlo ratpal, prophète de malheur.

s. f. Râpe, ustensile de cuisine; outil d'acier forme de lime, servant à limer le bois, la en trempé ou râpe de maçon; pierre et à dégrossir le fer; ripe

Raspo,

mauvais ouvrier, mauvais artiste. Quinto raspo mauvais ouvrier quel mauvais musicien

!

ouso,

adj.

m.

et

d'aspérités.

Rasso (En), adv. En t. f.

Rastagagno, de

matières

entraîne

bloc, l'un portant l'autre.

Les débris de bois mort, de feuillages,

ou surnageantes qu'une rivière les menues broutilles, inondations

ligneuses les

pendant

pailles, fétus qu'elle

;

précise après l'inon-

dation la hauteur atteinte par l'eau. lat.

Au

les

fig.

Stagnatio, débordement, inondation. restes d'une maladie; les derniers vestiges

— S'aquél

même champ

Dér. de Réstouble, chaume.

Rastouble ou Réstouble,

s.

sur

la terre

;

ramasser

deux

revenir

du même

fois

c.

si

ce

m.

m. Le chaume qui

reste

blé est moissonné; l'étoule

le

après que

Voy.

le

sur

fois

fricà vous counvèn, fôou réstoubla,

vous convient, revenez-y.

plat

et,

dans quelques provinces françaises, le rastouble : herbes mêlées avec le chaume qui restent dans un champ après la moisson et qui sont une pâture pour le bétail ; terre en jachère; champ

de chaume

couvert

et

non encore

labouré.

Dér. du

dépose sur ses bords lorsqu'elle décroit.

La rastagagno marque d'une manière Dér. du

plat.

Quel

couvert

Rugueux,

{.

le

réstoubla signifie

fig.

une même chose; récidiver; manger deux

!

!

Raspoùs,

semer deux années de suite

chaume. Au

lat. Restibilis,

Rata, ado, adj. m., et

— Pèirin

qui porte toutes les années. f. Rongé des rats ou des souris.

rata, un parrain qui ne donne point de dragées à ses amis et connaissances.

Dér. de Ra, rat.

d'un rhume qui se traduisent par des expectorations. Raste, rasto, adj. m. et f. Se dit d'une région dépourvue de végétation, d'une plaine sans arbres et dont les

Rata, t>. Rater, faire long feu; manquer une occasion, ne pas réussir manquer son coup.

herbes sont fauchées rez-terre, d'une lande inculte.

(prononcez ronjure et manjure) faite par les rats ,ou

un

péïs raste, Dér. du

— Un

nu, sans arbres, sans végétation Rasirum, râteau, ou de Radere, racler,

territoire

lat.

.

ratisser.

le

s.

m.

mur

Râtelier, sorte de claie posée

obliquement

d'une écurie et au travers de laquelle

les

bestiaux prennent, au fur et à mesure, le foin nécessaire à leur alimentation; porte- manteau; l'ensemble des dents

qui composent la mâchoire humaine. tenir

la

dragée

haute;

— Aoussa lou

rationner;

mettre

m. Râteau,

s.

fer et à

rastéïè,

au régime;

empêcher quelqu'un de disposer d'une chose à sa Dér. de Rastèl. Rastèl, rement en

fantaisie.

;

le

fauchet est

l'épine dorsale

;

lat. Rastellum, dim. de Rattrum, m. sign. Rastéla, v. Faucheter, si l'on se sert du fauchet; râteler

ratisser si l'on unit

un

terrain avec

un

râteau.

Radere, m. sign.

lat.

un fauchet on un râteau d'herbes, de fourrage ou de pierrailles. Au fig. un nombreux abattis. Unô rastélado d'âouciloùs, un abattis d'oisillons tués Rastélado,

s. f.

Plein

manjeure les

rat.

Ra-tàonpén ou tâoupiè, s m. comp. C'est le nom que Sauvages donne au Lérot et qui appartient mieux encore

m. Action de faucheter ou râteler; la Rastélaje, de portion fourrage ramassée sur un champ au moyen du fauchet après l'enlèvement de la récolte. Dér. de Rastèl. *.

des bois,

et

m. La portion de

Savii, de Selys),

le

véritable rat des

la récolte recueillie

avec

Raté ou Rataté,

s.

m. Grimpereau, Grimpereau familier,

Temm. Le Grimpereau

chaume;

;

il

plu;-

atteint à peine

quinze centimètres de long. 11 ressemble beaucoup, par les habitudes comme par la au Torchepot ou taille, Sitelle, avec qui il est facile de le confondre, et qui reçoit

même nom

souvent

le

(grosso).

Le Grimpereau, comme

languedocien. le

Voy.

Bouscarido et

Torchepot

comme

qui sont ses parents éloignés, grimpe le long des arbres et les frappe avec son bec pour en faire sortir les les pies,

petite

ressemblance et

souris.

la petitesse

il

semble alors

le

voir courir

Raté exprime très-bien

cette

du Grimpereau.

Dér. de Ra, rat.

La

s. f.

l'homme,

rate des bœufs,

viscère

impair

des moutons

situé

la rate

le

donne quelque apparence d'un rat. *. f. Une dent de petit enfant.

Ratéto,

;

dans l'hypochondre

diaphragme et l'estomac. parait lui être donné de sa forme oblongue qui

gauche, entre

Ce nom

le

un oiseau

est

de couleur noirâtre et roussàtre, tacheté de blanc,

lui

Semer sur

champs

extrêmement abondant dans nos contrées,

Certhia familiaris,

Ratèlo,

râteau.

v.

) ,

qui vit dans les champs couverts de céréales et de luzernes, sous lesquelles il établit ses magasins, en y pratiquant des trous comme la taupe (Tâoupo).

de

Dér. de Rastèl.

Rastoubla ou Réstoubla,

.

destructeur des récoltes, qui se loge souvent et surtout au Campagnol de Savi (Arvicola

si

sous terre,

comme une

s.

Rastélun,

au Mulot (Mus sylvaticus, Linn

insectes cachés sous l'écorce;

d'un coup de fusil. Dér. de Rastèl.

le

Dér. de Ra,

pâle en dessous, avec le croupion roux

Dér. du

Dér. du

Rongeure ou

f.

souris.

fauchet. Le râteau est ordinai-

une seule rangée de dents ;

en bois et a deux rangs de dents opposés l'échinée d'un porc.

ou

*.

.

Rastéïè, contre

;

Ratado ou Rataduro,

C'est

un terme


RÊB

1ŒU au

de nourrice qui s'emploie surtout

pluriel

Ratetoi.

:

quenottes des petits enfants. On l'applique plus spécialement aux deux dents incisives du milieu de

les dents, les

qui poussent les premières et qui, par leur nombre et leur situation, ressemblent à celles des rats d'où

la mâchoire,

est tiré le

dim. Ratéloi.

petites quenottes.

s.

f.

voyons

tes

surface de l'eau, de manière à produire des ricochets. Dé rébaléto, au fig. se mettre i plat ventre, s'abaisser devant

quelqu'un.

Rebatre, t>. Rabattre, diminuer, retrancher; déduir< une certaine somme sur la valeur d'un marché conclu;

réverbérer; rebattre.

Rebatre

un matalas,

rebattre

Voy. Vala-ratiè.

Ratière,

Dér. de Balre.

souricière, piège à rats

ou à

v. Se rebiffer contre quelqu'un, lui donner la répondre insolemment à quelqu'un à qui on doit

Rébéqua,

souris.

répartie

Dér. de Un, rat. Ratigas, t. m. Restes, ressentiment de quelque maladie dont on est guéri depuis peu de temps; bouffée de fièvre, dernières attaques d'une maladie qui tend à disparaître.

du respect. RebiquesT tu oses riposter? tu as de répliquer T Dér. de Be, pour bouche, parole.

du grec PàOct-fo;, claquement de dents. Rato-pénado, ». f. eomp. Chauve-souris,

Dér.

comme une

comment

savaient dire

de

monstre qu'ils ne

mes

ailes

!

>

les

savants, plus

habiles que la belette de la fable, ne la croiraient pas ; ils ont clairement établi que c'est un vrai mammifère, dont un repli de la peau des flancs, étendue de chaque coté entre

membres

postérieurs et les doigts de la main, imite une forme une sorte de parachute qui les soutient dans l'air, lorsqu'il s'y lance d'un point élevé. On sait en les

Rebessina,

comme

se relève

languedocien avait devancé la science en faisant de cet animal un rat ailé : rato, rate ; pénado du

dit aussi

Réba,

i.

ailes.

plur. Incisives, quenottes des petits enfants. et Ralétos. Voy. Raléto.

i. f.

Ratos,

On

le

Pennala, ayant des

Ratounos

m.

du

réverbération

lU'tVt,

t>.

Rébiaire,

avec fîg.

le

quiér,

on

ramper devant quelqu'un,

Laïsso tout rébala, il

l'a

plus grand mépris, on

laisse tout

il

laisse

l'a injurié.

Se rébala, au

devant un supérieur. tout traîner dans la maison, s'aplatir

fig.

Rébaladis,

».

m. Train, embarras, remue-ménage;

tamarre; bruit que l'on

fait

tin-

en traînant quelque chose. Y-a dé rébaI

— Quanta rébaladis/ quel train! quel tracas il y a du train dans cette maison. Dér. de Rébala.

ladis,

Rébaléto (Dé), exp. adv. Terre-à-terre, à la glissade. Jita uno pètro dé rébaléto, jeter une pierre de façon à ce qu'elle rase la surface de la terre ou qu'elle glisse à la

la

porter la

derrière,

queue en

f.

Relevé, redressé,

reco-

queue de certains chiens qui

la

pointe.

m.

s.

un vêtement, un

rapiécer

Celui qui

raccommode

les objets

m. Rhabillage, raccommodage, rapiècetage. un bon rebiaje, faire un bon repas après un

jeune prolongé. v.

Rébifa,

Requinqué,

retroussé.

Se

rébifà,

rebiffer.

Rébiscoula, m'a rébiscoula,

On

déchi-

s.

faire

v.

se

Aeà Ranimer, ravigoter, regaillardir. m'a remis, restauré, ranimé le cœur.

cela

dit aussi Réviseoula.

Dér. du

blocaille

;

lat.

Rèble,

Reviviscere, reprendre vie.

Garnir

v.

les

vides d'une maçonnerie avec de la On entre les moellons.

les interstices

remplir

un homme bien musclé, bien

Réblataio,

».

f.

m.

s.

râblé.

Remblai, matériaux de remplissage.

Râble d'un

lièvre,

d'un

lapin;

région

lombaire, chei les animaux, mais plus particulièrement chez le lièvre, le lapin, le chat, le chien.

Dér. du

en désordre.

;

ou dégradés.

Rébïaje,

ballast.

l'a traité

redresser par

meuble, un ustensile.

coumo un

boue, on

comme

Raccommoder,

v.

Rébïa,

orne rébla.

relever, se

Repousser, faire ressortir un objet enfoncé, l'on cherche à chasser en le

repoussant par

Rébla,

soleil.

.

la

Raisonneur, euse; qui te

qu'un clou, un boulon, que

tel

Dér. de Rebatre, renvoyer. Pode Rèbala, o. Traîner quelqu'un ou quelque chose pa mé rèbala, je peux à peine me traîner. L'an rébala traîné dans

front

en trompette et s'enroule sur elle-même.

Rébéti,

An

lat.

et f.

Rébéssina, ado, adj. m. et

que, tombées à terre, les chauves-souris ne peuvent se relever. Elles sont vivipares et allaitent leurs petits, qu'elles portent, en volant, attachés à leurs mamelles. effet

Se

v.

quillé par derrière,

rés, cassés

reste,

m.

queue de certains chiens

la

voile et

Au

».

le

trompette.

aujourd'hui elle aurait beau

Je suis oiseau, voyez

:

sorte

classer;

Rébéquaire, aïro,

Vespertilis,

11

chauve-souris

;

rebiffe.

en existe, même dans nos pays, de nombreuses espèces dont les différences ne frappent pas les yeux du vulgaire; par conséquent, ralo-pénado suffit à les désigner toutes. Les anciens naturalistes considéraient la Linn.

un

matelas.

Ratiè-vala, v. Ratièïro,

tas ratélos,

Véjan

577

lat.

Rapulum, dim. de Rapum,

racine, petite

rave.

Rèble,

m. Caillou de forme conchoîdale ou a cassure

s.

à remplir blocage, ballast, cailloutage servant les reins ou les dans des vides moellons, les maçonneries irréfc'ulière;

d'une voûte.

Même étym. que Rébobis, fourch-.tte

;

t.

m.

gala.

le mot précédent. Partie de plaisir; bon repas; partie dt

On

dit aussi Révobis.


RÉC

578 Rébor,

un

».

m. Hebord,

orifice

RÉC bord d'un vêtement formant

;

Récâouquaïre, toujours sur

repli.

Dér. de Bor, bord.

Kétorquer un argument, combattre une L'a bien rébouopinion avec des arguments victorieux. /•hi, il l'a bien maté, il l'a bien remis à sa place.

Rébouchi,

Rébouli,

v.

t-

S'amender, après avoir souffert bien des

.

même

le

m. Rabâcheur,

s.

celui

Récàouquaje. ». m. Rabâchage. Récàouquia (Se), v. Se remettre dans remplumer; revenir à d'une maladie. Ce terme

rétablir, se

suite

qui revient

sujet.

ses affaires, les

la santé, se rétablir

à la

littéralement

signifie

:

refaire sa coquille.

On

épreuves; avoir subi bien des souffrances; réaction éprouvée dans la circulation en passant d'un grand froid à une

croqueviller.

température chaude. Dér. de Boull, bouilli.

Récarga, t>. Recharger, charger de nouveau, imposer une nouvelle charge.

Réboulo,

5.

/"•

Grateron, galiet grateron,

Voy. Réjistèl et Arapo-man. Réboumbo, ». f. Gros surtout

Rébounda,

;

retrousser ses

manches, ses vêtements. Rébounda pour Rébrounda, s'emploie

comme synonyme

d'élaguer

le pied,

la

tige

ou

les

brauches d'un arbre.

Dans ce dernier

est dérivé

de Broundo, branche

Réboundaïre, ». m. Ouvrier que l'on emploie à l'élagage des arbres, à la taille des oliviers ou des mûriers. Dér. de Broundo, branche d'arbre, brande.

Réboùs, ». m. Rebours; contre-poil, contre-pied. Préne d'à réboùs, prendre au rebours; contrarier. A réboùs dé pèou, à rebrousse-poil. la bass. lat.

Reburrus, velu, hérissé, qui vient

de Burrus, bourre.

Réboustïa,

t>.

Retrousser; retrousser ses manches jus-

Réboustïa, ado, adj. m.

Récassa, v. Attraper, recueillir avec la main ou la bouche une chose qu'un autre a lancée ; prendre de bond ou de volée ce que l'on jette. Récassa à la voulado,

attraper une chose lancée avant qu'elle ait touché

celui qui prend toujours qui a des idées opposées à tout fait;;

cherche à se cacher.

Dér. de

des choses,

le

contre-pied

le

monde; homme contra-

Voy. Récantoù. Rechuter, avoir une rechute, faire une

de

la

Dér. de Récaiéou, débris de braise, reste de feu caché la cendre.

sous

Récdouqua

sans

cesse

boutas,

neaux. Dér. de Cdouqua, fouler.

et

A

récate, porter ce qui est néces-

pour sa nourriture de la journée. Ana âou récate, aller manger un morceau. Tout aquà es dé récate, tout cela est arrangé, fini, mis en ordre. Gousta, soupa âou récate. Recaio, précaution, prévision.

l'esp.

Récatoùs, économe.

ouso,

adj.

m.

et

f.

Soigneux, ménager,

Dér. de Récate.

Récavala,

Récompensé, bien

v.

Lou soulda que fai Es pa mai récavala. Récélur, uso,

du

lat.

s.

m.

loti; enrichi.

la

guèro

et f. Receleur, celui qui recèle.

Celare, cacher.

Récéta, v. Faire l'examen d'une marchandise, si elle est

de

la

vérifier

qualité convenue, requise.

Câouso Réchange, ». m. Rechange, droit de changer. dé réchange, chose que l'on a en double pour en remplacer une autre en cas de besoin.

Reçu, reçue.

doubler la dose d'un mets, y

v. Récidiver,

las

mis proprement.

Réçâoupégu, udo, adj. m. Réçâoupre, v. Recevoir. Dér. du lat. Recuperare. répéter

est

Marchandiso dé réeèto, marchandise de Récèto, ». f. bonne qualité, de qualité requise. Dér. du lat. Recepta, chose reçue, admise.

m. Recoin.

Dér. de Canton, coin.

Récàouqua,

il

Dér. de Récéto, recette.

Rechute.

Dér. de Récaliva, rechuter.

revenir;

bien récata,

— Pourta soun

journée.

Dér.

rechute, récidiver, retomber.

».

;

lis

Récate, ». m. Ménage, économie, soin, attention. Vioure dé récate, vivre d'économie. Provision de bouche qu'un journalier porte à la campagne pour sa nourriture

Récantoù,

Racatar, cacher avec soin.

l'esp.

Dér. de Réboùt, rebours. Récaïre, ». m. Recoin.

». f.

;

Récata, t. Serrer, ramasser quelque chose qui traîne, le mettre en lieu sûr; soigner quelqu'un, l'équiper, le rapiécer, pourvoir à ses besoins donner retraite à quelqu'un qui

riant; esprit paradoxal.

Récalivado,

le sol

happer, en parlant d'un chien qui reçoit un objet dans sa

Dér. de

et f. Retroussé, ée.

Réboutigna, v. Bouder. Voy. Fougna. Rébroussiè ou mieux Réboussiè, ». m. Caractère mal

v.

recoquiller, se

saire

qu'au coude.

Récaliva,

se

:

gueule. il

cas,

l'arbre, brando.

Dér. de

sens de

le

Dér. de Carga, charger.

plante.

vaste houppelande.

— Se rébounda,

v. Trousser.

nom de

l'emploie aussi dans

la

même

achever

de

chose; rabâcher. remplir

les ton-

Réchàoucha,

Au

v.

Ressasser les

mêmes

idées; rabâcher.

prop. tripoter, remanier une chose à plusieurs reprises.

Réchâouchaïre. Récbnto, n'était pas

». f.

».

m. Rabâcheur.

Rechute, retour d'une maladie dont on

complètement guéri.


REC Réel, tars.

m. Renseignements, bavardages, caquets, racon-

.«•

— Faire milorécis de qudoutjuu*

raconter nulle bali-

,

le compte de quelqu'un. Me non fa de michan on m'a donné de mauvais renseignements sur son

Aquélo maldoutiè a fa 'no forto réevrado, cette maladie a causé un grand d<<

vernes sur récit,

compte. Récoire,

Se dit d'un ragoût qui prend à

v.

qui écorche ou picote forte

Aquél Récontre, :

le

On

gosier.

la

gorge,

de l'huile

dit aussi

m. Hasard, occasion, chance, rencontre.

s.

ou

le

fuit, si

hasard

le

veut. L'aï

agù

dé réconlre, j'ai eu cet objet d'occasion. Aon prémiè réconAï agu '« michan récontre, tre, à la première occasion.

eu une mauvaise chance, une mauvaise rencontre,

j'ai

j'ai

v.

Es bien en ordonnant; prier d'être favorable. récoumanda âou prone, il est connu pour ce qu'il est; il a mauvaise réputation.

Commendare, recommander. Recoumandaciou, ». f. Recommandation, action de recommander. Dér. du lat. Commendalio, m. sign. Récounégu, udo, adj. m. et f. Keconnu, ue; considéré

comme

lat.

tel.

Dér. du

avouer

;

m.

Recognitus,

Rècounéïsse, observer

v. ;

et

f.

Reconnaissable ;

facile à être reconnu.

;

j'ai

bien réussi

.

S'acà se récontrv,

— Aï bien

si

l'occasion

Récourda (Se), v. Se ressouvenir, se rappeler. Dér. du lat. Recordari, m. sign. Récoure, t>. Terme employé par les ramasseurs de

châ-

d'y revenir. Recurrere, revenir en courant.

Émonder

t>.

la

tête,

les

du

pied.

trois

cas,

tagata, pour les rejetons, les surgeons

indifféremment

serpe ou

Au

fig.

On la

élague

les

pour

les

En

grosses branches avec

hache; on émonde

lat.

les

menues avec

la

/.

qui sert dit

à

inssi

Très-fort,

beaucoup,

infiniment.

marcher rapidement. réde, mener rondement, durement, cavalièrement. Tusta réde, frapper fort. Tottmbo réde, tomber roide-mort. Dér. du lat. Rigidui on du celt. Red, m. sign. Rédire,

v.

révéler

Redire, répéter, dire une seconde fois; rapporce que l'on a appris, raconter; reprendre.

— M'a trouba à

Dér. du

lat. Rtdicere.

Rédoù,

i.

rédire,

m. Redoul, herbe aux

trois

teinturiers

mètres, à

(Rhus

il

m'a blâmé.

tanneurs,

sumac

des

coriaria). arbrisseau

rameaux nombreux. Tint-

sont astringentes et rafraîchissantes ; parties de cet arbrisseau servent à préparer le cuir. On le elles en réduites

trouve dans

les terrains rocailleux,

chênes verts de la vallée inférieure

au milieu des bois de

du Gardon, au pont du

SaintGard, à Collias, â la Baume de Sanilhac. au Pont en grandes Nicolas. Les habitants de Collias le recueillent le commerce. Ils le désignent sous le L'abbé de Sauvages signale les baies de a sans cet arbrisseau comme un poison des plus violents. Il la avec le sumac corroyère coriaria), (Rhus doute confondu

de iïèrto.

feuilles de myrte (Coriaria myrtifolia), qui s'emploie en décoction aussi dans la tannerie et dont les feuilles prises

à

quefois la

les

accidents les plus terribles et

môme

quel-

mort.

scie, la

Mounrédoun, Montredon, montagne arrondie; Pièrédoun,

la serpette.

Curare, prendre soin, soigner. s.

et

Ou

ou

français,

élaguer

Retranchement, déchet. Terme de bon nommagnanerie; épidémie qui diminue ou fait périr bre de vers à soie, qui éclaircit les tables où ils sont éta-

Récurado,

en bois

Rédoun, ouno, adj. m. et f. Rond, arrondi, de forme mamelonnée ou en cône arrondi au sommet. On en a formé Can-rédou*, Campredon, champ arronles noms propres arrondi; di; Chamboù-rédoun, Chamboredon, petit champ

et adjectiv. gentil, propre.

Dér. du

tige

à la bouche du four.

Mena

produisent

branches d'un arbre,

en couper les branches inutiles, les rameaux chiffonnés. Récura se dit pour les branches, rébounda, pour la tige ;

émonder.

Rédamén, adv.

nom

Rechercher, repasser, revenir sur ses pas, pour ramasser très-exactement de façon à n'avoir plus besoin lat.

pour

font quantités et en

taignes.

Récura,

se nuisent

poudre,

se présente.

Dér. du

taill-

Aquél orne es rédamén for, cet homme est très-fort. Réde, rédo, adj. m. et f. Roide, ferme. Il sVm].' famtnn, marcha riHe, aussi dans un sens adverbial.

de un a

l'on peut reconnaître Dér. de Rècounéïsse, reconnaître. Récountra, v. Réussir dans une entreprise.

récountra,

,ai

emmanchée d'une

braise

la

corroyeurs ou des

que

dit

ramener

;

Récounéïssable, ablo, adj. m.

on

ràcloire en fer

blAmer, censurer.

sign.

Recognoscere, m. sign.

lat.

émonde ou

Récurun, t. m. Le rebut tes grains; le fond du grenier; des fruits dont on a pris ce qu'il y avait 8e l. illeur. Rédable, s. m. Le rable ou fourgon d'un boulai).

Reconnaître, être persuadé découvrir; vérifier, comparer ; considérer sous un

certain point de vue.

Dér. du

Ue ses rameaux chiffonnés,

ter, lat.

celai qui

Récuraje, $ m. Émondage, action d'éinonder, de nettoyer un arbre, de le débarrasser de ses branches mortes,

Recommander, exhorter, charger de

faire

D6r. du

m. Émondeur,

s.

rédiable dans quelques localités.

éprouvé un fâcheux accident.

Récoumanda,

Récuraire, les arbres.

être trop serré».

oli réedi.

— Se /ou récontre

lée.

:

Puechredon, puech ou pic arrondi. Rèdre, t>. Rendre, lasser, fatiguer.

m'a éreinté.

Rédu, udo, adj. m. je suis

et f.

— Ma fa rHr$, Rendu, fatigué. — Souï rédu,

rendu.

Dér. du

lat.

Reductus, m. sign.

il


REG

580

Réfa, acho, adj. m.

et

REG Refait,

f.

rétabli,

réparé,

restauré.

Refectus,

m.

Refaire,

faire

v.

Refaire,

Le sens

sign.

une seconde

racommoder, recommencer, remettre en

fois,

réparer,

ou qu'on le verse en trop grande quantité à la fois, et que l'air du dedans n'a pas d'issue pour s'échapper à mesure que le liquide en prend la place.

Dér. de

Réfréja, v. Refroidir, rendre froid. Au fig. calmer, diminuer l'ardeur, refroidir l'enthousiasme ou le zèle de

Ço que m'an di m'a réfréja, ce que m'a raconté m'a refroidi, a changé mes idées. Dér. du lat. Frigefacere ou de Refrigerare.

quelqu'un

.

Rèfrésqua.

rendre

v. Rafraîchir,

calmer

frais,

la

après l'avoir lavé, et pour en faire sortir savon. Réfrésca uno bouto, un véïre, rincer un tonneau,

avant de le

un

le tordre,

verre, ou le passer simplement dans l'eau claire après Bouta lou vi à réfrésca, mettre le vin à

l'avoir rincé.

et

c.

festin,

est

promenade

repas,

se

él

pour

un

lui

vrai régal.

Régaler, inviter quelqu'un à

t>.

Régala,

un

un

festin, faire

gala.

Dér. de Régal. *.

Glykyrhiza glabra, Linn., Légumineuses, cultivée dans la Provence méridionale. C'est de la racine de cette plante

que

Réglisse

f.

famille des

la

l'on retire, par

ébullition,

l'extrait

que l'on

nomme

jus de réglisse.

La

réglisse sauvage,

à

astragale

feuilles

de

réglisse

(Astragalus glykyphyllos, Linn.), plante de la même famille que la précédente à laquelle elle ressemble par ses feuilles.

Dér. du grec PÏÇa, racine, et de

TXJxo;, doux, racine

,

douce.

du

dîner?

lat.

chose

Refrigerare, refroidir.

Dér. de

rement

le linge.

uno

Fitre

réfréscado, ficher

une

tripotée

.

*.

m.

L'eau à rafraîchir, où

l'on

met

Réganta,

lavoir contenant de l'eau claire

ses

et

lavé, avant

tu

trempe

le linge

de

le

tordre pour le

toun le

mettre à sécher.

envier. Blan dé réfrésquaje, premier blanchissage ou un simple savon. Réfréta, v. Ce terme s'emploie dans le sens de radouber,

réparer les roues d'un véhicule en resserrant les jantes et

rayons dont l'usage ou

les

grandes chaleurs ont amaigri

les points d'assemblage.

sourél,

il

était

à refuser. Refutare, réfuter.

Réfusa, v. Refuser, ne point accepter une chose ne pas accorder une chose demandée. lat.

offerte,

un

Rechigner.

les dents, soit

Au

de

pr.

Régagna

jour,

Fricastrop tard. tu dissipes ton bien,

Rechigner,

montrer de

grommeler,

répugnance ; relancer quelqu'un, le rabrouer, le rebuter avec rudesse. On dit aussi Régagna. Voy. c. m. l'humeur,

la

s.

Régâougnado, rebuffade.

On

f.

dit aussi

Voy.

m.

c.

m. Personnage brusque,

s.

Régàougnaïre,

incartade,

Brusquerie, brusque

Régagnado.

rechigné, qui trouve sans cesse à redire à tout

le

grognon,

monde.

Régâoula,

las

nature), soit

v. Couler, dégoutter.

v. Regarder de travers on d'un air dédaidonner à son visage une expression de mépris. Régàoussa lous ièls, montrer le blanc des yeux comme dans

Régàoussa,

déns,

par une

:

un évanouissement menaçant.

par un défant

un

jour.

v.

Régàoussado,

Refutare, réfuter.

t>.

régantaras

regretteras

gneux lat.

exposé

Dér. de Régàougna.

Refus, s. m. Refus, action de refuser. Aqud n'es pa dé refus, j'accepte cela volontiers, ce n'est pas une chose

Regagna,

sign.

v. Regretter, se repentir

bè, lou

Régàougna,

Réfrésquaje, *. m. Linge ou lessive essangée à laquelle on donne un léger blanchissage avant de la mettre an

montrer

m.

Regard, aspect, exposition, rayonnement

.

vin à rafraîchir; petit

Dér. du

m.

Dér. de Régo, raie.

Réfréscadoù,

du

s.

du soleil Èro âou réganèl ddou aux rayons, aux ardeurs du soleil

le

l'on

Regalo,

l'esp.

Réganèl,

à quelqu'un.

Dér.

rire

moqueur. — Voy. sardonique m. Régal, grand grand — Es un régalgrand dé pér pér-

Régalo, s. f. Régal, festin, bon repas, gueuleton. Pagues pa 'no régaloT n'es-tu pas décidé à payer un bon

Réfrésca la

Réfrésquado, s. f. Une ondée; un léger lavage; |une Avèn agu uno réfréscado, nous avons essuyé tripotée. une averse. Douna uno réfréscado âou linje, laver légè-

les

la

incartade,

brusque

ou ancienne.

rafraîchir.

oubliée

Dér.

mémouèro, rappeler une

Brusquerie,

f.

m. Gros

s.

Régalisso,

cha-

dents.

vive satisfaction.

plante de

rétablir,

».

m.

s.

Régal, plaisir,

la fermeté.

grondent et menacent

.

Régagnas,

l'on

nettoyer en lavant; rappeler, réparer, renouveler. Réfrésca lou linje, mouiller le linge avant de le mettre à la lessive ; remuer le linge dans l'eau claire leur;

les

Dér. de Régagna.

ména,

v. Refouler, repousser.

montrer de

Resgagnar, grincer des dents.

l'esp.

Régagnado, rebuffade

étroite,

Réfoula,

est pris des chiens qui

fig.

las déns, tenir tète à

Régagna

les dents, lui

de mordre en montrant

état, restaurer.

Dér. de Re, itérât., et de faire, faire. Réfoufa, v. Regorger. Se dit d'un liquide qui se répand, quand on le verse dans un vase dont l'ouverture est trop

fig.

montrer

lui

quelqu'un,

du Ut.

Dér.

Au

mauvaise habitude.

;

t.

regarder d'un air farouche. f.

Regard farouche,

regard

torve,

m. Regard; égard. Pér voile régar, par égard pour vous. Pir régar d'aquà, à l'égard de ceci. Régar,

s.


RÉG

RÉG

Aquo es dé Régarda, v. Regarder; avoir égard. regarda, c'est une chose à laquelle il faut avoir Regarda ou lénguéja, langueyer un porc pour y découvrir <

les

grains ou boutons de ladrerie.

teur.

Régardèlo, l'i

».

Manja

yeux.

inspec-

L'n plu ilé rcgardilo. un plat pour dé régardèlo, dîner des yeux ou en

f.

regardant les autres manger. Dér. de Régardilo, plante ou produit imaginaire.

— M'a

Régiscla, t\ Itejaillir, éclabousser. m'a tout éclaboussé.

il

m.

».

Régiscle,

Rejaillissement, éclaboussure.

N'ai agu lou régiscle, j'en

fig.

sillons

ai

On

eu

dit

au

les écla-

m. Nom de

Régistèl, plante; garance des teinturiers (Rubia tinctorum, Linn.). Grateron. Toy. Arapo-man et

Dér. du grec

m.

».

Registre; livre où l'on inscrit les actes

l'état civil, les délibérations

chaque jour,

les

municipales,

les affaires

de

fournitures de métier, etc.

Dér. du

lat. Registrum. Régital, ». m. Piège, traquenard pour prendre les bêtes fauves traquet pour prendre les rats et les souris sorte ;

;

de piège à ressort composé de deux mâchoires armées de pointes qu'un ressort fait détendre et qui saisissent l'ani-

mal qui a donné dans Régla,

t>.

Tirer des lignes droites avec une règle et une

méritait;

Dér.

il

du

;

un compte.

arrêter

a son compte; est mort. il

il

a reçu

le

— Soun

châtiment qu'il

lat.

livret

qui indique

de chaque jour.

l'office

En

style administratif, cette expression s'emploie surtout pour

désigner

dans

le

règlement

les terrains

désigne

relatif

à

la

dépaissance des troupeaux les Cévennes ce mot

communaux. Dans

un thermomètre. Quand

thermomètre entre

les

l'abbé

de Sauvages mit le

mains des éducateurs de

vers à

pour degré de température, il lui donna le nom de réglé, qu'il a conservé. On dit au fig. lou métrén âou réglé, nous lui apprendrons à se bien conduire, à soie,

malingre

régler le

ne pas agir selon ses caprices. Règlo, ». f. Règle, instrument allongé, plat ou carré, en bois ou en métal, servant à tracer des lignes droites, et. par extension, principe,

maxime,

et

prétentieux; petit polisson, enfant des

rues.

Dér. du

«130/ ou du lat. Rigart, arroser. m. Agneau tardif, agneau de l'arriére-saison, qu'une brebis met bas dans un âge où communé-

celui

celt.

.«.

ment elles ne portent plus. Ces agneaux sont ordinairement maigres, chétifs, vieillots et malsains. On le dit au fig. des enfants nés sur le déclin de l'âge de leur mère. Dér. du

tordus, qui vient dans l'arrière-saison Cami'no tou réjoubïa,

lat.

Régoubïa, adj. Recourbé. marche tout courbé.

Ce mot dans

le

voisinage

la suite

loi

;

bon ordre, exemple,

modèle, préceptes; statuts d'un ordre religieux. Dér. du lat. Régula, m. sign.

Employé au plur., il a la signification de règles, menstrues, écoulement périodique et mensuel des femmes.

il

employé pour Régowbia, qui vient Gùurbïo, serpette recourbée ainsi nommée

Régoubîun, à

.

est sans doute

1.

du Rhône. m. Nausée, vomissement; aliments rendus

de nausées.

Régoula,

v. Couler,

l'ésquino, la sueur

me

vomir, rendre gorge:

dégoutter;

être rassasié jusqu'au dégoût.

Regulare. Réglé, ». m. Règlement relatif à divers objets. En terme d'église et dans le st. fam. guide-âne, ordo ou ordre à suivre,

ou du Ut. Riga, dor.

â son tour de

le piège.

rêter, déterminer, régulariser

fente, crevasse,

caniveau établi dans une rue pour l'écoulement des e.iui Sdouto régolo. saute-ruisseau, petit jeune

pluviales.

pointe à tracer; régler, mettre une règle en vigueur, ar-

conte es régla,

Pr^,

Régolo. ». f. Rigole, petit fossé peu profond, creusé dans la terre pour faire couler l'eau dans un jardin, un pré ;

Régor,

Registre,

Tira régo, planter, borner, délimiter

rigoles.

la régo drétKo, tenir une conduite régulière. Passa la régo, dépasser les bornes permises.

Réboulo.

de

ou par

deux champs contigus. Téni

homme ».

ht*-

de pluie, averse subite et prop. et au boussures.

;

Vuû régo dé coutrii, un labourage simple. Douna dos rigos, faire deux labours successifs ou l'un sur l'autre en sens inverse. Plant* à rego, planter par

tout régitcla,

Éclaboussure, rejaillissement; ondée, peu de durée.

i. f.

Régisclado,

;

conduite; culture.

m. Langueyeur de pourceaux;

i.

Régardaïre,

Régo. f. f. Haie, ligne, trait de plume ou de crayon; bunle étroit! rayon ou sillon de jardinwr LifM ilivisoire qui sépare deux champs; rigole d.' jardinier: régie de

— la suzoù

coule dans le dos

;

régoulo din

je ruisselle de

sueur.

Régoulije,

».

vomir, dégobillis. lève le cœur.

On

m. Dégoût, aversion; nausée, envie de Acb fax véni lou régoulije, cela sou-

dit aussi Fasiije.

m. Grimace, faux pli que fait un vêteou par l'application d'une pièce mal cousue, mal appliquée, mal posée. Régonmas sa, t>. Grimacer, présenter un pli défectueux.

Régonmas.

ment mal

1.

taillé,

Se dit d'un vêtement mal

taillé.

Dér. de Régoumat, grimace. Régourdano (cami dé' .Nom donné à l'ancienne voie 1

.

romaine qui conduisait de

.Ninies

â

la

Yillefort et la vallée de l'Allier. Strabon

Loire par AlaU.

en

fait

mention.

On en

voyait des vestiges, il y a quelques années, prés d'Alais, sur la partie de l'ancienne route de Saint- Ambr>>n

aux

aliords de

L'Afiejtatkm, appelée les Calades; nom des Calades. point désigné aussi sous le Régrè, ». m. Sorte de sérénade amoureuse, dont 74

>ur un

l'air et


582

REL

HEI

les paroles sont d'un caractère plaintif et que les paysans des Cévennes chantent sous la fenêtre de leur amoureuse.

Ce terme s'emploie aussi dans le sens de pitié. Aquél éfan fax régrè! cet enfant me fait pitié. Ai régrè d'él, j'ai pitié de lui. Dans le sens propre il signifie regret, souvenir pénible d'avoir

pas dit

ou

fait, dit

fait telle

Dér. du

ceux qui renaissent, pour ainsi dire, ou repoussent du gerrne des vieux ognons qu'on avait laissés en terre par oubli ou à dessein. Ces ognons ont, à la l'arrière-saison

fin

lat. ».

Réïnéto,

;

Pomme

f.

commune dans

repentir.

;

la fraîcheur des ognons du printemps. Renatus, venu de nouveau, reproduit.

de l'automne,

Dér. du

ou perdu quelque chose de n'avoir

autre chose

;

qui

de rainette,

Cévennes où

les

l'on

sorte de

pomme

en trouve diverses

qu'on a faite, d'avoir manqué une occasion favorable, ou de n'avoir pas fait une chose.

variétés. La rainette du Vigan jouit d'une réputation justement méritée. Dér. de Rèïno, reine, eu égard à sa qualité supérieure. Réïnéto, ». f. Raine verte ou graisset (Rana arborea,

Réguiè,s. m. Sillon, rigole; rigole ou chenal de jardin qui longe une plate-bande et sert à introduire successi-

Linn.), petite grenouille verte qui se perche sur les buissons ou les arbustes. Reptile de l'ordre des Batraciens et de la

vement

famille des

Regressus, retour.

lat.

v.

Régréta,

l'eau

Regretter,

d'arrosage

être fâché,

dans

la

affligé

série

composent la plate-bande ou carré espèce de culture.

.

Rèï,

une même

Aquél miôou

mulet à une tendance à ruer.

— Rèï dé

le

jour des Rois.

heureux comme un Dér. du

lat.

Rex,

Countén coumo un

rèï,

content,

Dér. du

autorité pour les pousser devant lui et

on

l'a

nommé

Roi

n'y a aucun rapport entre eux. Il est vrai que la ayant égard à certains caractères extérieurs, et ne Il

tenant aucun compte de ses mœurs disparates, l'a rangé les poules d'eau mais son nom scienti -

à son tour parmi

;

une contradiction

car ce n'est pas au milieu des genêts que cette poule viendrait satisfaire son goût

pour

Le

l'eau.

fait est qu'elle

docien a traduit au choix,

Réïnage, fête

s.

le

;

n'aime pas l'eau. Le langueRoi ou le Râle du français.

m. La royauté du repas des Rois ou de

— Las fougassos de réïnage,

de l'Epiphanie.

les

la

gâteaux

des Rois.

Rèïnàou,

n.

m. Reynaud, que

l'on trouve quelque-

Raynaud, Raynal, Rayuald ou même Réginal.

Réïnar,

».

m.

lat.

Reginaldus, royal. Renard. (Canis vulpes, Linn.) Mammifère

onguiculé de la famille des Digitigrades ou Carnivores, signalé de tout temps comme l'emblème de la ruse et de la

— Es un

Réïnar, d'une

souveraine d'un

Le soc de

Âpouncha

— Çaï en

réïre,

la rèïo,

ci-devant

lat.

Rétro.

An vira ban et Réïre-ban, s. m. comp. Arrière-ban. réïre-ban, on a fait des perquisitions très-minutieuses; on a fait

un grand remue-ménage.

Réïre-boutigo,

s.

f.

comp. Arrière-boutique; arrière

magasin. s.

Réïre-gran,

m.

arrière grand'mère.

et

comp.

f.

Arrière

grand-père;

— Moun réïre-gran; ma réïre-gran.

Réïre-léndéman, s. m. comp. L'après-demain. Réïre-poun, s. m. comp. Arrière-point, rang de points de couture continus que l'on fait avec une aiguille et du fil ou avec une machine à coudre, sur le poignet de la manche ou le plastron d'une chemise ou de tout autre vêtement.

Réïre-sourél, s. m. comp. La réverbération du soleil reflet de soleil donné par un nuage. Réjougne, v. Serrer, enfermer, ranger, mettre en place, Ténès acà bien réjoun, gardez cela avec soin; soigner. ;

un

Réjoui,

pr.

Dér. de la bass.

finesse.

roi,

tenez-le bien soigneusement serré, ajusté, rangé.

Dér. de Rèï, roi.

fois écrit

Regina, m. sign. la charrue.

lat.

s. f.

Réïre, adv. Arrière, derrière.

;

fique est déjà

femme de

ou par le passé. Acà es toujour à réïre, c'est toujours à recommencer. En réïre, jadis, autrefois, postérieurement,

sign.

chaque plume bordée de roux et de cendré ventre blanc lavé de roux; longueur 26 cent. Cet oiseau arrivant toujours à la suite des cailles, on a supposé qu'il avait

science,

Reine,

f.

de nouveau.

m.

;

des cailles.

s.

Réïo,

la

du

fève

la

Rèï dé-caïo, s. m. comp. Râle de genêt, roi des cailles, poule d'eau de genêt. (Gallinula ou Rallus Crex, Temm.) Depuis le haut de la tête jusqu'au croupion, d'un brun foncé

Rèïno,

rebattre le soc.

roi.

régis,

lat.

Dér. du

f'avo, le roi

gâteau,

Anoures (sans queue). Rana, grenouille.

Dér. du

royaume.

m. Roi, celui qui gouverne un état. de la fève ; celui à qui est échue

s.

qui

rigoles

affecté à

Réguinna, v. Ruer. Au fig. regimber. Réguinnado, s.f. Ruade. Réguinnaïre, adj m. Enclin à ruer. es réguinnaïre, ce

des

d'une perte

s.

fi

réïnar, c'est

un rusé compère.

m. Terme de maçon. Pierre attachée au bout

tenant lieu de fil à plomb. Réïnardivo, Rénardivo ou Rénadivo, ficelle et

f.

Ognon de

donner de au

la joie,

du

plaisir.

Réjouïssanço, s. f. Réjouissance, où l'on s'amuse.

Réjoun, adj. m. Serré,

— Se

plaisir, se divertir.

fête,

festin,

fête

Vog.

votive, réunion

ajusté,

rangé, soigné.

Réjougne. Rélaïssa, ado, s. m. et f. Abandonné, ée. En vieux langage rélaïssado signifiait une veuve; la femme de celui qui, embrassant l'état ecclésiastique, jurait de conserver l'état

s.

v. Réjouir,

réjoui, se réjouir, se livrer

de viduité.

Rélaïssé,

s.

De

la

bass.

m. Rebord,

lat.

relief, saillie, plinthe,

imposte;


KKM tout''

saillante d'une

partie

i ;

construction, d'un

de oheminée, bord d'une armoire, d'une

te

I.ii;.M\dt!iH'iit

:

m.

Rémoulin,

lisseujent

Gardon, a 3

relief.

ii"tit

ailo, s.

Rélassa,

meublât

commode*

Celui ou celle qui est affecté

et f.

D6C,

du

Releva,

lat.

Relevare, s.

f.

lat. f.

lue)

m:;

il

m. sign.

Terme de

Dér. de Rémoulis.

Rémoulis,

désignant

une

d'eau, détours d'un court

Du

cat. Remoli,

en parlant de les

ou de

l'espagn. Remolino, m. sign. m. et/. Avide, insatiable, goulu; de ceux qui, comme on le dit, ont

adj.

l'avidité

le

yeux plus gros que

ventre.

m. Horloger,

Yoy. Arémouli.

pendules et

celui qui fait les

ou raccommode

c.

m.

une remarque, distinguer quelque

Rémonnfrina, ». Héprimander, faire des reproe Rémounfrinado, $. /. Réprimande, semonce, mercuriale. Ai agu uno rémounfrinado, j'ai essuyé une réprimande. 1

— Yoy.

v.

montres.

Remarquer, marquer de nouveau,

faire

Rémounta,

particularité.

Dér. de Marqua, marquer.

v.

ravigoter, réjouir.

remettre

Restaurer,

Un pâou

dé vi

Remarquable, ablo, adj. m. et /'. Remarquable, digne de remarque; qui n'est pas ordinaire, qui présente des

de vin me restaure. Cent tteut mé somme de cent écus me remettrait à

particularités exceptionnelles.

utile.

Rémarquo, f. Remarque: marque, observation particulière sur quelqu'un, sur quelque chose. s.

Yoy. c. m. Ramenter, revenir sur un sujet, rabâcher,

Dér. de Marqua.

toujours la

même gamme.

Fai pas qu'où

il ne fait que répéter toujours la même chanson. remeitave désémpièt un an, je ruminais cela depuis

rémena,

un

an. Remanier une toiture,

mélange, une

un pavé de rue; remuer un

liqueur circulairement.

agiter, tortiller le derrière

Réména

Ion quiou,

en marchant avec affectation et

.

Rémétre, Remettre; mettre une chose à l'endroit où elle était auparavant; donner à quelqu'un, différer, rendre. lat.

Remitlere, m. sign.

Rémisa, Loger, héberger, mettre à l'abri, enfermer dans une remise ou dans un endroit qui sert d'abri. v.

Dér. du

Rémiso,

lat.

IHissum, de Miltere, mettre. Remise, lieu destiné a mettre a couvert

i. f.

les voilures, les ustensiles agricoles, les

Du f„

denrées, les récoltes.

grec 'HpEUL^to, mettre en repos, par lat. de UUUrt, mettre.

ou du

Mimm.

Rémouïa,

v. Mouiller,

la

suppression de

humecter de nouveau.

gres remontas, pèches sèches

tout

le

flot,

rémounlarièou, une

me

vin

fortifie.

cette pluie a

blat,

fortifier,

flot,

serait très-

Aqurlo

donné de

la

blés.

Dér. de Vounta, monter.

Rémountaciou,

t.

richesse.

Fortune,

f.

d'âou péis,

rémountaciou

cela

constitue la

Acù't la

richesse

du

pays. Acù sérié nta rémountaciou, ce serait une fortune pour moi.

Dér. de Rémounta.

Rémoustra, v Remontrer,

représenter à quelqu'un les faite, ou qu'il a

inconvénients d'une chose qu'il n'a pas faite ou qu'il est sur le point de faire.

et

ramollies dans

du

». f.

Dér. de Rémoustra. v.

Changer, remplacer.

Péssi-

— Rémuda déjarman,

coussin issu de germain.

Dér. du

lat.

Remutare. m. sign.

Rémuda, s. m. In maréchal. On rassied un Rén,

s.

rassis fer

ou un

relevé,

terme de

de cheval lorsqu'on y remet

y manquent et qui faisaient locher Ai mâou di rrn. m. Hein, reins.

les clous qui

:

le fer.

je souffre

des reins. I)t. du

gi

Rén,

m. Rangée, nombre.

s.

nier.

Réna,

Adéré, se dit d'objets

Me.

dispos

vin.

Remontrance, reproche, représen-

tation, avertissement.

Rémuda,

Remissus, m. sign.

v.

Dér. du

vigueur aux

Rémoustranço, 1

Réniés, ésso, adj. m. et/ Remis, remise; replacé en son bien; rétabli d'une maladie. lat.

rémonto ristourna,

vi

à

remonlo, un doigt

Dér. de Moustra, montrer.

d'une façon ridicule. Dér. du v. lat. Rimenare.

Dér. du

Lou

pUjo a rémounta

Dér. de Remarqua.

Ou

de

radier,

Ilorologium, m. sign.

Rémarqua,

t>.

le

m.

c.

Yoy.

m. Tourbillon

s.

Rémoulu, udo,

Dér. de Réloge.

chanter

dit

le

Dér. de Réwoulige, avidité du bien, désir insatiable d'en acquérir, mêlé d'un sentiment de jalousie (Sauvages).

les horloges, les

Réména,

m.

c.

Yoy.

d'eau.

fdature,

Réloge d'araire, anneau ou Réloge, s. m. Horloge. crochet en S d'une charrue, auquel on attache le timon. Régla eoumo un réloge, se dit d'un homme très-ponctuel.

Rélougè,

Tournoyer, pirouetter. On de moulin qui s'engouffre dans r.

ce qui produit, à la surface stagnante de l'eau, des tourbillons creux en forme d'entonnoir.

apprenti'' lileuse.

du

dji

Relever, ramasser, exhausser; rétablir une

Rélévaïro,

Dér..

gauche

IV m,

autre: sortir de maladie.

du

rive

la

Relaxatus, ttWobft.

lat.

fortune; faire valoir, donner plus d'éclat, faire remarquer; Ire virement a quelqu'un, mettre a la place d'un

lier,

sur

du Gard.

l'ont

Rémovlu.

Rémoulina,

t>.

situé

d'L'zès,

ea aval du

L.

Non

d'une hernie.

n

i

n. pr. de heu. Ueiiiuulins, i-hef lieu de canton

t.

Gronder,

murmurer sourdement,

sans sujet et avec pleurer, se chagriner

gro^.-:

mauvaise humeur.


REP

58+

REP

— Dé que rênes? de quoi grognes- tu? Rénacoumo geindre.

quille,

un por, grogner comme un cochon. Soun ventre réno, son

tranquille.

m. Grognon,

»,

inquiet, grondeur, qui se plaint

lat.

Répàousa,

Laïssa-mé dé répâou, laissez-moi

Un répâou

d'éscaïè,

un

palier.

Reponere. v.

mettre dans une situation tran-

Reposer,

dormir; cesser de travailler, d'agir; Dér. de Répâou, repos.

toujours.

se reposer.

quille,

Rendiè, s. m. Fermier, locataire. Dér. de Réndo, rente.

Réndo,

».

Rente,

f.

ferme,

v.

Répapia,

revenu annuel, fermage,

sur

le

même

Radoter,

sujet.

revenir constamment

rabâcher,

Répapio soun sadoul,

il

rabâche

re,

itératif,

tant qu'il peut.

loyer.

Dér.

Dér. du

ventre grouille.

Rénaïre,

laissez-moi.

du

Reddila, m. sign.

lat.

L'abbé de Sauvages

Jurer, blasphémer, proférer des jurons, des imprécations. Rénégavo coutno un fol, il jurait comme

Rénéga,

t>.

un possédé. Dér. de yegare, désavouer, renier (Dieu). Rénégaïre, s. m. Celui qui jure, qui blasphème.

et de

dériver ce

fait

papa, père. Répapia

signifierait

papa, comme les enfants, tomber dans l'enfance.

mol de

donc

c'est-à-dire

:

répéter le

mot

devenir enfant,

m. Radoteur, qui répète toujours la s. chose, qui ne dit que des riens, des choses qui n'ont souvent aucun rapport entre elles. Répapiaïre,

,

même

Réngloro, s. f. Petit lézard gris; lézard gris des murailles, lézardeau (Lacerta muralis). C'est un crocodile en miniature; car on lui a fait l'honneur de le classer avec lui dans l'ordre des Sauriens. Le gentil saurien dont nous

Répapije, s. m. Rabâchage, radotage, verbiage discour* désordonné, dépourvu de sens et de raison. Répara, v. Réparer, remettre en état ce qui a souffert

parlons, timide, inoffensif, éveillé et agile quand ou poursuit sa proie ou qu'il fuit le danger, est

a

lazzarone, se dorlotanfavec délices au soleil,

bien

il

guette vrai

un

quand on veut

le laisser

tranquille. C'est ainsi qu'il passerait sa vie, l'hiver, se chauffant l'été, au milieu de nos

dormant espaliers,

protège en les débarrassant d'une foule

qu'il

d'insectes dont

il

se nourrit;

mais

les

enfants

le

poursui-

vent continuellement et bien à tort. s.

Réngo,

/'.

Rangée d'arbres placés sur un

même

Rénja,

v. Renifler, aspirer

.

Ranger, placer dans son rang, mettre en place;

v.

arranger, raccommoder, réparer.

arranger ses affaires.

Fax rénja sa

Rénja sas câousos,

earéto,

il

fait

arranger,

réparer sa charette.

Rénjo,

Dér. du

».

f.

même

signi-

que Réngo. Voy. c. m. Réno, s. f. Plainte, soupirs d'un malade, pleurs traînants d'un enfant gâté. Aro a sa réno, maintenant, (cet fication

un accès de Dér. du lat. Rana,

enfant) a

pleurs.

Rénouncia,

v. Renoncer, se désister, se départir de chose; quelque quitter, abandonner; renier, désavouer; mettre au jeu une carte d'une autre couleur celle don t

que

on joue.

Dér. du

Renunciare, m. sign. Rénoùs, ouso, adj. m. et f. Grondeur, grognon, hargneux, pleurard. Dér. de Réno. Voy. c. m. lat.

m. Repos, cessation de mouvement, de travail; tranquillité d'esprit, sommeil; palier ou repos d'escalier. Vémouras en répâou, finissez; restez tran-

Répàou,

s.

il

Réparation,

f.

un dommage;

ouvrage que satisfaction

l'on

fait

donnée ou

lat. t>.

Reparalio, m. sign. Repasser, passer de nouveau

Au

fig. frotter,

houspiller, charger de coups. s.

f.

Volée de coups

réprimande, mercu-

;

riale, correction.

Répasso, s. f. Repasse, grosse farine qui contient son; produit d'une seconde distillation de l'eau-de-vie.

du

Répéntén, énto, adj. m. et f. Repentant, repentante, commis une faute ou de s'être engagé dans une mauvaise affaire. Repenti, s. m. Repentir, repentance. celui qui se repent d'avoir

du

Pœnitere, m. sign.

lat.

par ricochet se dit d'un filet ou d'une chute d'eau qui tombe sur une surface dure et se répand en rejaillissant. v. Rejaillir

Répessa,

;

Peser de nouveau.

v.

Répésa,

Regimber, ruer, murmurer, se rebiffer, répondre avec vivacité. Dans ce dernier sens on dit plutôt Rébéca Répéti,

t».

s.

m. Le

roitelet.

Répéti, express, lang. menti,

Dér. du

oustâou,

exigée.

Répéta,

grenouille.

».

effectuer pour réparer

Dér.

Rangée, ligne de plantations,

— A répara soun

Reparare, m. sign.

lat.

Réparacîou,

Répassado,

avec force par les narines ; on le dit plus particulièrement des liquides. Dér. du lat. Renasiculare, formé de re, itérât, et de nasiculare

quelque dommage, rétablir. fait réparer sa maison.

Répassa,

alignement. Renifla,

;

c'est

vous-même qui

Pf'avès répéti,

vous en avez

en

vous

imposez,

mentez

doublement. Répi, s. m. La répétition de la sonnerie d'une horloge, d'une pendule, les heures qu'elle sonne pour la seconde fois. A souna lou répi, les heures ont sonné pour la seconde fois. Kspérén lou répi, attendons la répétition des

heures.

Répiqua,

t».

Sonner une seconde

fois;

se

dit

d'une


HEQ

— Répiqua dé boulot, horloge.

RÊS

relier,

radouber

remplacer les cercles usés ou resserrer de maillet.

Mr.

les

les

tonneaux

de Piqua, frap|ier. (Se), t>. Se recroqueviller, se dit des feuilles le froid, la

Dér. de Plégu,

sécheresse, les piqûres d'insectes

elle était

lat.

ou des serruriers

;

murmurer,

Marmotter,

t>.

pester, se plaindre, se fâcher; répliquer

bougonner;

brusquement.

Répoutégaïre, t> m. Celui qui murmure, qui marmotte entre ses dents, se plaint, se fâche, réplique brusquement. Dér. de Répoutéga. Voy. c. m.

v. Reprendre, recommencer, prendre de nouFôou répréne lous éfant, réprimander, corriger. faut réprimander les enfants quand ils se conduisent

Répréne, il

mal. Se répréne, se corriger soi-même après avoir mal dit. Dér. de Prént, prendre.

Réprés, éso, adj. m.

une seconde

et f. Repris, ise, pris

réprimandé, ée. f.

Réprin,

m. Recoupe; son dont on a

tiré la fleur et

beaucoup de farine; cette recoupe repassée au moulin donne, après avoir été ressassée, une

qui

contient

autre

encore

farine plus

chargée de son

et

que

l'on

nomme

récoupéto.

Réproches, *. m. plur. Rapports d'estomac, ordinairement acides et désagréables. Réproucha, v. Donner lieu à des rapports d'estomac ou à des gaz ou vapeurs qui s'élèvent dans la touche d'un

estomac dérangé. Aquéles rabet mé réproehou, ces radis me donnent des rapports.

Réquéri, Dér. du

lat.

Requérir, demander, rechercher. Requirere,

écho, adj.

Requiè, seconde

v.

m. m.

sign. et

f.

Recuit,

ite.

Cuit une

Réquiècho,

Recoctus, m. sign. s.

f.

soin, avec affectation, plus

comportent.

que

— Se réquinquïa,

Réquioula, reculons.

v.

et

corde. Pline dit dans ce sens

:

Rtttit

lat.

Condere, m. sign.

Réscôs, adj. m. Caché. On dit aussi Rateùi ou (nrmnlii Réscôs (dé ou en), adv. En cachette, secrètement, i la

On

dérobée.

dans

lit

les

Coutumet de Remoulint

:

Que

vendre carn a reteot, » c.-a-d. : degun Qu'aucun boucher ne vende de la viande en cachette. Réscoundéïre, *. m. Cachottier, sournois, homme bochier

n'aya a

dissimulé, qui ne dit jamais ce qu'il fait ni ce qu'il pense. Réscoundéto (dé), adv. En cachette, à la dérobée.

Réscoundre,

Réscoundoùs

Cacher.

v.

(dé), adv.

En

Voy. Réteondre. cachette, a la dérobée.

On

dit aussi d'éteoundoun.

Dér. du

lat.

Reconditut.

m. Tique; tique des chiens, ricin, louvette (Acurut ricinut, Linn); insecte aptère, armé de pattes ou plutôt de serres puissantes avec lesquelles il se cramRése,

(•

ponne surtout aux

oreilles des chiens,

faut souvent

de l'arracher qu'il débarrasser.

Quand

il

s'est

dont

il

est si difficile

couper pour les en bien fepu, sa couleur grisâtre le

prend une teinte vineuse qne lui donne le sang dont il s'est et rond comme un pois ou mieux gonflé; il est alors gros

une fève de Palma Chrisii on Ricin, qui lui nom. Beaucoup d'animaux sont attaqués par espèces de tiques

celle

;

qu'on trouve sur

les

a valu son différentes

brebis est

T-n ce dernier. appelée Gourgouli on Léngatto. Voy. coumo un rite, il est tenace comme une tique. Se coufh coutno un rése, il est bouffi de vanité, d'orgueil. Voy. c. m. Rèsi, «i m. Même signification que Réte. Résible, iblo, adj. m. et f. Risible, qui provoque le

rire;

ridicule, digne lat.

de moquerie.

Ritibilii,

m.

sign.

Résoù, t f. Raison; faculté naturelle par laquelle l'homme peut diriger les opérations de son âme ; bon sens,

Lait bouilli.

Réquinquïa, ado, adj. m.

lat. Restis,

Dér. du

lat.

rét, cela

il

m. (ne irisée, une cordée, un chapelet d'ognons deux rangs et formant une double

i.

Dér. du

fois.

Dér. du

Aeà fai pa de

ré»,

d'ails attachés sur

Dér. du

;

fois;

pat fdougu dé

ulliorum, qne l'on traduit en langued. par «in rit d'aiét. Se réteondrt, se cacher. Réscondre, v. Cacher.

un orifice.

Dér. de Poui, lèvre.

veau

fait rien. S'ét

Rès.

sorte de cheville en fer qui sert à

repousser ou chasser une pièce de fer engagée dans

Répoutéga,

|uis

n

rare,

tresse.

Repulsare, m. sigu. Répoussadoù, t. m. Chassoir des tonneliers, des menui-

siers

reol

ne s'en est presque rien fallu. Rét net pu véngu. personne n'est venu. On dit aussi ré ou rén, dans le sens de rien.

v.

Repousser, rejeter, renvoyer, faire reculer, faire sortir, chasser au dehors.

Dér. du

précieuse, exquise.

ou

auparavant.

Dér. de Pourta, porter.

Répoussa,

examiné, une chose

Rés, adv. Rien; personne.

Répounchoù, s. m. Raiponce (Campanula repuneulut, On en mange la racine comme salade d'hiver. Repourta, v. Uapporter, apporter une chose, du lieu où lieu

Vérifii,

f

Aeù't dé réquiito, c'est

ne

plier,

I.inii.j.

au

!••

Réquisto, adj

ou recroqueviller.

font bosseler

elle est

train postérieur

descend une côte rapide.

Répléga

des arbres que

Réquiouladou. ». m. Heculoir; courroie qui entoure le du cheval cl s'y applique quand \.-hi.'iilr

,

anciens à coup

f.

Requinqué, paré avec ne le

l'Age et la condition

se parer.

Reculer, se porter en arrière,

équité, justice.

An agu

disputes.

marcher a

Au

plur. contestations, difficultés, dispute.

dé résolu,

Acà't la

ils

rétoù,

ont eu des contestations, des cela est

très-juste.

résout

trâoucadot, des propos insensés, dépourvus de raison.

Der. du

lat.

Ralionit, gén. de Rali",

m.

sign.


RÉS

586 Résouna, ou

la

vendre.

du

RES

Raisonner, répliquer; prendre les intérêts défense d'un autre apprécier une chose qui est à v.

— Résouna

;

Résouna quûoucun, prendre le intérêts de quelqu'un. Se résouna,

droits.

bonnes ou de mauvaises raisons; devant une accusation, se rébiffer.

un

offrir

prix

ses intérêts, ses

parti, la défense,

défendre

se

par

les

de

bonne contenance

faire

et f. Raisonnable, susceptible

juste, équitable.

L'an paga un pris

résounable, on en a payé

un prix équitable. Dér. du lat. Rationabilis, m. sign. Résounaïre, adj. m. Celui qui cherche toujours a justifier ses actes, bons ou mauvais, qui discute sur tout et à propos de tout. Dér. de Rétoù, raison. volontaire, déférence

pour quelqu'un ou pour quelque chose, à cause de son mérite ou de sa supériorité. Parlan pér réspè,

que

l'on a

sauf votre respect, révérence, parler. égard à cela. Dér.

égard

du

lat Resj)ectus,

fait

A

réspè d'aquo, eu

de Respicere, regarder, avoir

atteinte.

— Se

ne point

réspéta, se

respecter, garder les bienséances convenables à sa position.

Réspondre, v. Répondre, faire une réponse à une question, à une demande se porter caution, assurer commencer ;

;

à éclore, en parlant de la graine de vers à soie.

s.

Réponse;

f.

adressée en réponse à

lettre

lettre reçue; réfutation.

Dér. du

lat.

Responsunr, m. sign. s.

Réspoundèïre, réspoundèïre, voici

m. Caution, garant.

ma

moun

et f.

Responsable, qui est garant de quelque chose, qui doit rendre compte de son administration ou de ses actes. v.

Glisser,

sante, chanceler

mettre

ou tomber en

Dér. du bas bret. Risglar,

Résquïado,

le

pied sur une chose glis-

glissant.

ta.

sign.

f.

Glissade, faux pas

f.

Glissoire,

s.

que

l'on fait

en

glissant.

Résquïéto,

».

chemin frayé sur

la glace

pour y glisser; rocher ou corps poli et incliné sur lequel ou s'amuse à glisser. Jouga à résquïéto, jouer à écorche-

cul, glisser

en se traînant sur

le

derrière.

rétquïéto,

par ricochet, en glissant.

Réssa,

Du

». Scier,

pour

long,

est

indiquer

un un

excellent appétit dont ces ouvriers ne sont jamais dépourvus, ce qui pourrait bien tenir à leur genre de travail, qui doit

fortement activer

la digestion

stomacale et intestinale,

en

obligeant à se baisser et à se redresser sans relâche.

m. phtr. Sorte de moucherons qui, par de

s.

petits vols alternatifs et continus, de

bas en haut et de

haut en bas, imitent le mouvement de scieurs de long ou Réssaïres.

va-et-vient des

Dér. de Rèsso, scie.

Réssàou, s. m. Cahot, ressaut, contre-coup, rebondissement, sursaut. Ce terme s'emploie ordinairement pour designer les cahots d'une charette, d'une voiture. Réssâouta,

couper avec une

Ressauter,

t>.

éprouver de petits

bonds

successifs, des soubressauts, rebondir, trépigner.

Dér. de Sâou, saut.

Réssé,

s.

m.

main, propre à scier une branche

Scie de

moyenne grosseur. Dim. de Rèsso, scie.

travailler à

avec

la

v.

Rechercher, revenir sur ses pas. retoucher,

pioche les endroits qu'on n'a pu labourer charrue. la

Dér. de Ségre, suivre, chercher.

Ressemela,

v.

Carreler, mettre de nouvelles semelles à

des souliers.

Réssémélaïre, s. m. Savetier, celui qui remet nouvelles semelles à des souliers, qui les répare. Dér. de Sémèlo, semelle.

Réssémélaje, Yé'icl

caution.

Réspounsable, ablo, adj. m.

Résquïa,

fréquemment

s'emploie

— Manja eoumo

scieur de

Dér. de Sémèlo, semelle.

Respondere, m. sign.

lat.

Résponso, une

qui

Résségre, v. Respecter, porter respect, épargner,

endommager, ne point porter

Dér. du

manger comme un

d'arbre de

à...

Réspéta,

Scieur, scieur de long.

bille 1

F.a

Dér. de Sâou, saut.

m. Respect; soumission

s.

dicton

m.

s.

réssaïre,

Réssaïres,

Résounable, ablo, adj. m.

Réspè,

le

Réssaïre,

un

les

Dér. du lat Ratio, raison.

;

bout opposé est élevé sur un chevalet. scier est liée sur le baudet.

lou bé ddoumèstre, prendre les intérêts

Résouna uno marchandiso, raisonnable. Résouna sous drés, défendre maître.

d'entendre raison

dont

scie.

grec Vfoow, couper, rompre. Réssadoù, s. m. Baudet des scieurs de long; poutre ordinairement fourchée par un bout qui pose à terre, et

s.

m. Carrelure des

l'on ajoute à des souliers

quand

la

souliers, semelles

de

que

première est usée.

Rèsso, s. f. Scie, outil dont la pièce principale est une lame dentée, destinée à couper ou refendre le bois, la pierre ou les métaux. Dér.

du

grec Vfoaw, rompre, frapper avec force. v. Retentir, vibrer, résonner. Aquel eo

Réssounti,

m'a réssounti din l'éstouma, ce contre-coup s'est fait ressentir dans ma poitrine. Réssoutimén, s. m. Frémissement, vibration d'une cloche, d'un corps résonnant; vibration de l'air causée par la chute d'un corps ou par quelque bruit analogue à celui

du tonnerre ou du canon.

Resta, v. Loger, demeurer; tarder, être en retard. Ouaté restas? où demeurez-vous? où logez-vous? Avès bien resta.' vous avez bien tardé à arriver. Resta aqxù émbé Ion béstiâou carga, interdite

ou ne

s'acquitter

se

sait

dit

d'une

comment

personne se

tirer

d'une commission dont on

Réstanqua,

v.

l'a

qui demeure d'affaire

pour

chargée.

Arrêter l'écoulement d'un liquide, d'un


1ŒT

HKY

moyen d'une digue ou

cours d'eau au

arrêt;

uik

clore

Rétossa,

écluse ad battent la vanne.

Réstanquo, • f. Arrêt, digue, vanne d'écluse; qu'on met en travers et derrière une porte ou une fenêtre pour les tenir fermées; vanne ou planche servant d'arrêt pèle dans le pétrin de boulanger;

la

tout ce

dans un champ après chaume.

la

blé,

Même

v.

Rèstre,

signification

que

du

un champ en

moisson;

v.

être,

Èstre,

d'étoffe, d'habit; retaille

;

recoupes

de pierre de taille. Dér. de l'ai, entaille.

le jaune; elle art approchante du jaune. Aquél éfan retraï à soun paire, cet enfant ressemble à son père. Y retrasiiou sas fàoutoi, on lui

reprochait ses fautes, sa conduite.

ou

originale

;

répondre vertement à quelqu'un.

joliment retourné. Dér. de Tapa, boucher, fermer. Rétar, ». m. Retard, retardement ; délai, remise, renvoi.

L'aï bien rétapa, je

Dér. du

l'ai

Relardatio,

lat.

m.

ma montre

Dér.

du

lat.

en retard.

un nombre pour le reporter à une autre colonne de chiffres réprimer, modérer, mettre dans sa mémoire, empêcher,

;

Lou.1 âoubres an bien réténgu, pas coulé. bien noué. ont fruit)

Réténgu, udo, adj. m.

les

arbres

(a

v.

Recevoir, loger, recueillir,

Rétira (Se),

donner

héberger; donner

l'hospitalité.

Se rétrécir, se racornir.

v.

— Lou quièr

se

retira, le cuir se racornit.

l'on

asile

que Rétirado, f. Logement, hospitalité, donne à un étranger, à un indigent, à un parent, à un Douna la rétirado, donner l'hospitalité à quelami. où l'on se retire. qu'un, l'héberger l'heure de la retraite, ».

;

Éi l'ouro dé la rétirado, il est l'heure de rentrer. Rétor, ». m. Retors, fin, rusé, artificieux.

— A un

rttor, c'est

Dér.

du

un homme

plein de ruse.

français.

Rétos, rétosso, adj. m.elf. Tordu, contourné, enroulj.

lombes à

la

le

souper et

le

le

etc.

réveillon; faire un repas coucher, à une heure avancée

la nuit.

Dér. de Révéioù.

Révéîre, au revoir!

croit

Revoir, voir de nouveau.

t>.

— Aou

révétre.'

jle Véire, voir. ».

m.

Revenant, fantôme, esprit que l'on monde ; personnage à figure ou

revenir de l'autre

accoutrement fantastique. d'un revenant. fait

Emprunt

Révéndariè. qui revend

les

au

— Sémblo un révénan,

il

a

l'air

français.

m. Petite boutique de regrat ou d'épicier denrées de seconde ou de troisième main. ».

t.

m. Regrattier et non revendeur. Petit ou de troisième main. On

épicier qui revend de seconde

sign.

modestie, des convenances.

p;nlle

filles.

Vos/. 0. m. Mangouniè. ». m. rentes. Revenus, Révéngu,

Réserve, retenue, discrétion, qualité Réténgudo, de manière par laquelle on règle ses discours et ses actions a les mettre en harmonie avec les règles de la prudence, de

Rétira,

Faire

v. le

dit aussi

m.

». f.

asile, refuge, retraite,

coucher; collation,

le

Révéndaira,

et f. Retenu, ue; modéré, cir-

on de

la

repas extraordinaire que l'on fait entre

petit

Révéiouna,

les fruits n'ont attraper. Se dit des arbres qui nouent, dont

la

t.

Révénan,

Retenir, reprendre, garder en son pouvoir, Rétène, faire séjourner ; opération de calcul qui consiste à retenir

modération, de

foin

mangeoire d'une écurie. m. Sérénade, que les jeunes gens chantent

nocturne entre

Dér.

t>.

la

ou de

Révéioù, t. m. Réveillon, collation ou medianoche île nuit de Noël que l'on fait au retour de la messe de

minuit;

Retingere, retremper.

conspect, sobre. Dér. du lat. Kelenlut,

m. Débris de

».

râtelier

souper et

Reteindre, teindre à nouveau.

v.

Rétégne,

est

la

de

sign.

Rétarda, v. Retarder, arrêter, suspendre; aller trop Ma lentement en parlant d'une montre ou d'une horloge moslro rétardo,

du

Réréïè,

d'un retaper, retrousser les bords insolite

terre,

nuit sous les fenêtres des jeunes

Reboucher, boucher après avoir débouché; chapeau d'une manière

v.

Rétapa,

lou j donne, cette couleur tire sur

Rétroùs,

m. Rognure

i.

un détour.

retour, la rivière forme

Rétraïra, v. Faire le pétfMll d'une personne, la figure d'un corps quelconque imiter la ressemblance; ressembler, nu.ir de l'analogie; reprocher. Aquélo coulait rétraï sue

substantif.

Rétal,

un

fui

;

qui sert à retenir, à arrêter. Réstouble. Chaume; ce qui reste en terre de la tige

la rai-

I

pour retenir

Tordre, contourner; corriger, mettre à

v.

Té vas faire reloue, tu vas te f.iire mettre a la raiLa ribitiro Rétour, ». m. Retour; détour, contour.

son.

il

— A dé

bot révingus.

a de jolis revenus.

Révéngu. udo, de cuisine.

On

adj.

le dit

m.

et fi Refait,

blanchi, en terme

aussi de la viande qu'on fait revenir

Pétoitl révéngu, un ou cuire légèrement sur la braise. misérable et qui fait le vaniparvenu, un homme naguère

teux après avoir gagné quelque argent. Révéni, v. Faire reprendre a quelqu'un ses esprits, le Fa révéni, faire blanchir ou refaire, en terme ranimer.

de cuisine. Pér vous révéni, pour revenir à ce que nous disions; c'est une locution qui s'emploie dans la conversation

premier

Ha*

».

fil

quand on revient sur

m. Averse, ondée, pluie de peu de durée.

Rh-i stado.

Révéssa, lou

digression,

le

sujet.

Révès, dit

une

après

t>.

Voy.

C

m.

homme

surpasse en méchanceté.

est

Lou pâtre es miehan, méchant, mais son fils le

Être pire, surpasser.

révésso, cet

On


RIB

588 Révéssado,

On

s. f.

dit aussi Révès.

Averse, ondée, pluie de peu de durée.

Révésséto (de ou à le

— Xada dé

dos.

RIB

m.

c.

Voy.

A

adv.

la), loc.

renverse ou sur

la

Les nageurs

révésséto, nager sur le dos.

se délassent, par cette façon de nager,

main.

Lmplaslra à mun-révèsso, souffleter d'un revers de main. dit aussi dans certains pays man-rébousso. Révièn, s. m. Produit, rapport, revenu. Aquélo tèro

On

d'un bon révièn, cette propriété est productive. M'as di : faï révîovra ta Révîoura, v. Raviver.

léngo malérnèlo. (Lafare.)

Révîoure,

de mûrier. C'est

feuille

Révira, le

Se révira,

luzerne, de la

la

s. f.

Révirado,

lui rabattre le caquet,

L'a bien révira,

il

l'a

rebrousser chemin,

retourner,

Retour, accès subit de certaine maladie,

— A'gu uno fanwuso révirado,

une forte secousse,

Révoulucîou,

s. f.

morale.

secousse

il

il

bouleversement, trouble,

;

Acd m'a fa uno révoulucîou!

cette

nouvelle m'a tout bouleversé.

Confronter,

confiner,

en soulevant des

débris de substances légères,

telles

le

dit

du vent qui

de poussière ou de

flots

que

les feuilles sèches,

la paille, etc.

Dér.

du

Les deux principales branches du Gardon, celle d'Alais

de Vézénobres.

Anan en

ribièïro,

Revolvere,

m.

sign.

Révoulumado, s. f. Tourbillon de vent ou de fumée; monceau, amas de divers objets entassés pèle-mèle. Révoulumado d'douro, tourbillon de vent. Révoulumado dé

fun, tourbillon de fumée. Vno révoulumado dé mounde, un rassemblement de personnes.

Révoulun,

s.

m. Tourbillon de

neige, de pluie, etci

Rial,

s.

m. Ruisseau.

vent,

de fumée, de

cageux. Le souchet ou plantain d'eau domine dans ces herbages.

Riban, s. m. Ruban. Tissu mince, plat plus ou moins étroit, ordinairement composé avec de la soie. Riband, m. sign. Ribanéja, v. Se développer en forme de ruban.

de Ribo, bords entre lesquels le cours d'eau est Voy. Ribo. compris.

rabattre

v.

la

River un clou, pointe après

avec

l'enfoncer

la

un morceau de métal; en

l'avoir planté; battre

On

hie.

au

dit

fig.

le pavé, / riblère sous

son clou, je rabattis son caquet,

je lui rivai

clavèls,

rive gauche

lieu.

Ribaute. Village situé sur

du Gardon d'Anduze (canton

Cette localité tire son

nom

même que

à Jean Cavalier,

le

la

d'Alais est).

de sa situation sur une rive

ou berge élevée qui la tient Nom composé de deux mots C'est le

je

rétorquai ses arguments. Riblé, s. m. Rivet.

Riblo,

s. f.

Hie ou demoiselle dont se servent

pour battre le pavé. Ribloù, s. m. De

la pierre

les

paveurs

concassée de petite dimension

remplir les joints dans la confection des maçonneries en moellons de la hlocaille ou ballast Ribo, s. f. Talus gazonné, terrain élevé en terrasse au

et

à

qui sert

.

bord d'un champ auquel le talus tient lieu de mur de soutènement; la lisière d'un champ, le bord d'une chose telle que la lisière d'un pré, le bord d'un champ, d'une d'une table,

la rive

d'un cours d'eau,

le

bord de

la

mer. Ce terme s'emploie aussi pour désigner la mauvaise herbe qui croit sur les talus (verdage de talus) et dont les ânes s'accommodent volontiers. C'est dans ce sens que l'on dit proverbialement

:

Aquélo ribo n'es pa pér açuél ase,

ce n'est pas de la pâture pour cet oiseau, ce n'est pis pour lui que manjo,

Se i'a uno bono ribo, un ase la y a un bon emploi, c'est un incapable qui

four chauffe.

le s'il

à :

des

inondations.

Ribo-âouto,

rive élevée.

l'abri

Rivesaltes. Ribaute a

28 novembre 1681.

Le mot Dougo, douve, employé jadis pour désigner le talus d'un fossé et encore usité pour désigner en quelques lieux le revers des anciens fossés de circonvallalion établis autour des remparts, n'est plus guère en usage. Ribo vient du lat. Ripa, m. sign., d'où l'on a Riparia

donné naissance

et

Rivière et

deux

celt.

Ribàouto, n. pr. de

la

l'obtient.

Voy. Riou.

Rïasso, s. f. Laiche; foin peu délicat qui vient naturellement et sans culture dans les terrains humides et maré-

Du

en face

nous allons à

rivière.

forêt,

lat.

a voisiner,

limiter,

;

Emprunt fait au français. Révouluma, v. Tourbillonner. On tourbillonne

gazonné ou

et celle d'Anduze, ont leur confluent (jougnadoù)

a éprouvé

a été bien éprouvé par cette maladie.

Révolution

talus

Ribièïro, s. f. Rivière, cours d'eau formé par la réunion de plusieurs ruisseaux et qui se jette dans un fleuve ou dans une autre rivière.

Ribla,

revenir sur ses pas.

maladie grave.

Grand

Ribo.

Dér. de Ribo, rive.

la dernière pousse.

Ripostera quelqu'un, rabrouer, lui river son clou.

bien retourné.

de

prés,

v.

m. Augm. de v.

Ribéja,

Dér.

m. Regain des

s.

s.

aboutir, être limitrophe.

lorsqu'ils sont fati-

gués de celle qui est ordinairement employée. Révèsso (man), subst. comp. Revers de

es

Ribas,

couvert de broussailles.

en bas

le

lat.

fait

Riberia, Ribiera, d'où le français

langued. Ribièïro, c.-à-d. eau qui coule entre

rives.

Ribo-taïado, s. f, comp. Rive taillée à pic; escarpement d'un rocher, d'une montagne; berge d'une rivière, d'un fossé

coupé à pic.

Les falaises sont en grand, sur le bord de la mer, ce que sont les berges sur le bord de certaines rivières.

Terme composé de deux mots

:

Ribo et Taïado, rive-

taillée.

Riboto,

j. f.

Ribotte; débauche de table; gueuleton.


RIM Ribouta, plaisirs

R1H

bonne chère rechercher les table; manger on boire à l'excès et pendant Se livrer à

v.

de la

la

;

longtemps.

Riboutur,

m.

t.

Ricana,

rire

Ricaner,

v.

ou

celui qui parle

Ricanado,

recherche les plaisirs de

Celui qui

la

de plaisir; un joyeux compagnon.

table, 1rs parties

à demi

pour se moquer de

Hire de moquerie à demi étouffé.

m. Un

t.

pousser des grappes de fleurs. On dit des oliviers An bien rima, ils ont bien fleuri, la floraison a été abodnante. :

plaisant,

moqueur, gouailleur,

homme

riche,

un Crésus; un thésau-

riseur.

Riche, richo, adj. m. et /'. Riche. Il est aussi employé Lous richet et tout pàouret, les Fa* un riche tén, il fait un bon riches et les

substantivement.

Rimiè.

».

s.

Les richesses,

f.

la

deux

chargement du frottement des roues. Les charrettes chargées de foin ou de

paille sont toujours garnies lat.

s.

commun.

de

v.

Rintra,

On

Rentrer; entrer ce qui avait déjà été sorti. Riniro dounr Entre donc! pour entrer.

le dit aussi

Rioto,

s.

humeur;

Ridèou, s. m. Rideau; pièce d'étoffe qu'on emploie un pour fermer, couvrir, cacher, entourer ou préserver ordise et de la meuble un développe qui poussière, objet, nairement sur des tringles avec des anneaux, au moyen

la

terme d'argot. Rimoun-rimasêo, tselà, se dit à celui qui parle d'une connaître et particulièrement qui se pique de

rimer sans raison.

ridelles.

Ridica, échalas, support.

Querelle,

f.

de

éclat

5.

Riou,

En

v.

m

Dér. du

Parmi

lat.

racler,

ratisser

avec

la ripe

une pierre

m.

s.

fer est

un peu

sert

Du

celt. Riflar,

Riflo,

».

cintré

le

sign.

Meuble de cuisine de

f.

tablette servant à poser

ménage. La

ou demi-varlope; gros rabot dont ou arrondi sur les angles et qui

bois; ripe de tailleur de pierre.

m.

paysans. Sorte de

une lampe à pied

et les cuillers

du

à supporter appelée rafo est destinée tasses et autres ustensiles do môme nature;

tablette

les verres, 1rs

d'où l'on dit d'une maison dépourvue de tout ou qui a été a plus ni riflo, ni rafo: qu'on pillée ou dévalisée, qu'il n'y n'j

a laissé ni

riflo,

ni rafo,

c.-à d.

qu'on n'y a

rien

laissé.

:

le

clair

Riouclar,

ruisseau;

CanrUm,

voisin d'un ruisseau. Ces dérivés sont

noms de lien.

Ripaille,

grande chère, festin somptueux.

pour y mener, dit-on, une existence fastueuse. De dérivé, employé en languedocien comme en français.

d'un mets au fond gratin; ce qui s'attache Sén lou de cuisson. on donne trop

d'un plat quand rimn. cela sent le roussi.

la le

Riquétéja, v. Faire des petits repas de gala ou d'extra, des collations hors de l'heure des repas. Dér. de Riquéto.

Riquétéjaïre,

Voy. c.

m. Un

s.

m.

homme

qui aime à faire

dinettes d'extra, ou en dehors de l'heure des repas.

Riquéto, s. f. Petit repas d'extra; collation fait' dehors de l'heure des repas déjeuner on goûter léger. ;

Rire,

s.

m. hire, envie de

s'éspoiichiga dé

du

Rire,

•>'.

se traduit

v

ris,

rire.

l'action

de

lat.

rire.

Créba ddou

lou rire, vous riez bien.

ht

Dér.

Soun rimas.

Lou Rima,

Rivatél,

composés de

les

Savoie, qui fut l'anti-pape Félix V, s'était retiré à Ripaille, bourg situé sur le bord du lac de Genève,

jirén, j'ai

Rima, v. Briller ou trop cuire; roussir. En v. fr. rimer. On dit aussi des arbres dont le feuillage est brouï parla gelée

». f.

RUmsu,

Amédée de

Iliflard

à dégrossir

ne va pas

mauvais ruisseau; Riouior, ruisseau

sinueux;

presque tous des

:

Parmi

petit ruisseau.

Rioumalo,

:

Ripaïo,

Riflar.

rïoto,

sign.

nous citerons

dérivés

camprieu, champ

Dér. de Riflar, ripe.

le

Riou

les

m.

Rivus,

tortueux,

taillée.

mauvaise

contestation,

lluisseau; cours d'eau de faible dimension.

observé; pièce d'étoffe que l'on suspend ordinairement au devant d'une fenêtre dans les appartements. Dér. de Ride, qui se plisse.

débat,

— Anes pa y cerca

Rieu.

fr.

Rivoulé, Rigaulé,

Rifla. 9. Riper,

rire.

chercher querelle.

lui

d'un cordon qui permet de l'étendre ou de la ramasser; entre la personne objet qui masque la vue et s'interpose et l'objet

Rimoun rimasso, lias din moun

côtés d'une charrette et préserve le

Dér. du

U

chose sans

fortune.

sorte de claie qui forme les

Ridelle,

f.

sert d* tuteur a

mdou, ces choses-là s'accordent assez bien. Aquo n'a ni rimo ni résoù, cela ne rime à rien, cela n'a pas le sens

toun

les récoltes.

Ridèlo,

m. Arbre ou arbuste qui

».

Du lambruche, une vigne haute; / ou de cep de vigne a tige haute que l'on fait monter et qui se développe sur un arbre élevé. Se dit pour Rasimièïro, m. sign. Rimo, s. f. Itime, retour des mêmes consonnances i la fin des vers; mots qui riment ensemble. Aquù rimo pa

pauvres.

temps pour Richèsso,

Itimer; se terminer par des rimes.

v.

Rima,

Rimièïro,

qui se moque des autres. On dit aussi Ricanur.

Richar,

fleurir,

sorte de treille

m. Mauvais

s.

5»'.»

syncope de ratima,

vigne sauvage.

Dér. de Ricana.

Ricanaïre,

s" dit aussi par

Dér. du français.

agit.

*. f.

Rima

rire, pouffer

de

rire,

Lou

rire

me

crever de rire

S'émbounna ddou

rirt,

rire.

Ridere. m. sign.

Hire, éprouver 'in sentiment de satisfaction qui

par un mouveooeat involontaire

— Ris Foumo

uno lacho,

il

a

un ni "S


ROD

590 Fariè rire las pèïros,

On

ROU

ferait rire les pierres, c.-à-d.

il

est

il

de chàtaigner servant à cercler

d'un vieux vêtement, d'une étoffe usée Couménço à rire, elle commence à montrer la trame. l'réne pér rire, prendre en plaisanterie. L'aïgo couménço

petite roue.

de l'eau qui commence à s'agiter à avant d'entrer en ébullition.

circulaire,

très-facétieux.

dit

:

A

rire, se dit

Dér. du

lat.

m.

s.

Ris,

Ridere,

Riz.

m. sign. Vno soupélo dé

riz que l'on prépare pour de joubarbe qui croit sur s. f.

Risèïo,

sante, faire

vieux

bouillie de

sedum acre, espèce ou les vieux murs. réunion où l'on plai-

toits

domine; moquerie.

une partie de

une

surface

les enfants; les

Risée; partie de rire,

le rire

ris,

la

Faïre la

risèio,

Éstre la risèïo ddou mownde, se

rire.

rendre ridicule aux yeux du public.

Risouïè, risouïèïro,

s.

m.

et f.

Rieur, euse; celui ou

Rispa, ado, adj. m. et f. Saisi par le froid, ridé, crêpé. Se dit de l'eau qui commence à se congeler; de la peau du se gercent sous l'action du froid se sous l'action du froid. mouillé roidit linge qui

ou des mains qui

;

Rispo, s. f. Vent glacé, bise froide. Dér. du grec Pumî, souffle impétueux, coup de vent. Rispo, s. f. Pelle à feu. Ce mot serait, selon Astruc, dérivé du celtique.

exposer sa personne ou son bien, ses marchandises, son argent, sa vie, sans craindre de les v. Risquer,

Risqua,

perdre, dans l'espérance d'un profit ou d'un avantage quelRisqué loumba, il faillit conque; courir un risque.

tomber.

Rival,

s.

m. Risque, danger, hasard, chance. m. Rival, concurrent, celui qui aspire à

chose qu'un autre, qui

Dér. du

lat. Rivalis,

m.

la

étendue

Roge, l'homme

«.

m. Le mésentère animaux;

et les

sale,

région intestinale chez

la fraise,

en terme de boucherie;

membrane

à laquelle tiennent

graisseuse et glanduleuse tous les boyaux.

Ron,

s.

Lou non m. Roc, rocher, banc de rochers. Roc percé, coupure ou tranchée que l'on ren-

le

trdouca,

contre sur la route départementale n° 2, de Beaucaire à nllî 1 4 kilomètre à partir d'Alais et au-dessus de la

Croix-des-Vents,

du chemin

près de l'embranchement

commune de

Soustelle (Gard).

Roquo, s. f. Roche, rocher, gros bloc ou éminence de La Roquo, rochers calcaires, de schiste ou de granit, etc.

quartier d'Alais, au sommet duquel s'élevaient autrefois les châteaux des seigneurs d'Alais et où est aujourd'hui bâti le fort de ladite ville. La Roque, rue d'Alais qui se

développe à la base du rocher du fort Louis XIII fît son entrée à Alais, en 1629.

Roso,

Rose; la fleur du rosier, à qui

». f.

son parfum et l'éclat de sa couleur ont de reine des fleurs. Dér.

du

et

fait

par laquelle la

suavité de

donner

le

titre

Rosa, m. sign.

lat.

Routélo, Rosette, dim. de Rose. Roso, n. pr.de femme. Rosso, ». f. Rosse, vieux cheval usé, efflanqué; haridelle terme de mépris employé par les femmes du peuple

le sol.

Rouquc, dim. de Rô. Roucas, augm. Ce mot entre dans la formation d'un grand nombre de noms composés Rocoful, Roquefeuille, ou roche feuilletée; :

aux

Rocomdouro, roche maure ou roche brune Rocopertuse, Rochepertuis ou roche percée ; Koucâouto, Roucaute, roche-haute, etc. Rococervièïro, roche

cerfs

;

;

R6, n. pr. m. Roch, nom propre d'homme. saint Roch, originaire et patron

s'y célèbre le

16 août.

de.

— Sén

Montpellier dont

— Pér Sén-Rà,

pour

la foire

Ro,

la fête

de

Saint-Roch qui se tient à Nimes et à Montpellier. Rô, s. m. Rot. Action de rôter; sortie bruyante par bouche des gaz contenus dans l'estomac. Dér. du s.

lat. f.

comme

à l'égard d'une autre femme qu'elles veulent déprécier. De l'ail. Ross, cheval, pris dans un sens dépréciatif.

Roù ou Rout, fém. Routo, adj. m. et f. Rompu, cassé, On l'emploie quelquefois dans le sens de déchiré.

s. m. Roc, rocher; bloc de pierre; grosse pierre Dans les Cévennes on désigne plus volontiers un banc de rochers sous le nom de ran ou ron. Voy. c. m. Sén dou rà, nous sommes descendus jusqu'au rocher en

essieu

circuit, rond, circonférence,

brisé, fêlé.

sign.

Ro,

Rodo,

Rota, m. sign.

m. Tour,

Un rôdou dé boules, un point emplacement. de terrain où naissent habituellement des champignous.

la lui dispute.

dure.

creusant

Roudélo,

;

s.

Risque,

même

s.

de Périès,

qui rit souvent, qui rit volontiers. Dér. du lat. Risor, m. sign.

visage

lat.

Rôdou,

tonneaux.

Mende, au

celle

du

Dér. du

les

la

— Sas braïos

Ruclus, m. sign.

Roue, machine circulaire qui tourne sur un centre; botte ou molle de cerceaux en bois

le

du lat. Ruptus, m. sign. Rouanés, s. m. Rohannais, monnaie de la valeur d'un sou, que le duc Henri de Rohan, chef des huguenots, faisait battre à Nimes en 1622. Roubal, s. m. Le rouge-gorge appelé aussi Rigal ou Dér.

Rigàou. (Bec-fin, Rouge-gorge, Sylvia rubecula, Temm.) Cet oiseau a le dessus du corps d'un gris-brun teint d'olivâtre, le ventre blanc, le front, la gorge et la poitrine d'un roux ardent. Le Rouge-gorge, qui n'aime pas la société de ses semblables, recherche celle de

d'habitation, des

dans

les villes),

haie voisine, la

soun roulos dou quiou, son pantalon a

fond déchiré.

un

l'homme

:

il

n'est guère

vient quelquefois n'ait dans son petit jardin ou sur lu qui de ces charmants oiseaux gazouillant son

champs surtout

(car

il

ramage, qui plait d'autant plus que c'est pendant l'hiver où les autres chantres ailés sont absents ou se taisent. Il est

joli

si familier, qu'on le dirait un maison, dans laquelle il ne craint pas d'entrer pour y chercher un abri ou prendre sa pâture.

si

fidèle,

si

confiant,

commensal de

la


ROU Huubul vient de

ROU un de

Hiibellio,

ses

noms

do

latins,

Rigal ou Rigdou, plus txpmril de formé est encore, gautlium, d'où le vieux français avait fait aussi Se rigoler, ou Higoler, se réjouir. verbe

Rubeo,

Roubiné,

/«•

».

Hobinet, appareil

à

destiné

faciliter

l'écoulement d'un liquide ou d'un fluide quelconque, ou son passage d'un récipient dans un autre. Dér. de Roubin, petit canal.

Roubino, ». f. Houbine, canal de rivière ou de dessèchement d'un marais, d'un étang. Nom que l'on donne, dam la Camargue, aux canaux qui servent de communication entre les étangs salés et la mer, ou qui servent à introduire douce du Rhône dans

l'eau

de» sanglota; renâcler.

rougir.

terrains bas,

les

les

pour

lloucaute pour roche-haute (rocoordinaire dans ilouio;. Le changement de Ko en Rou est les noms composés de ro ou de roco. ». pr.

Roucàouto,

Rouda, ado, adj. m. et f. Ceint, entouré, cerné, clos, mis en défense. Champ en éteule, autour duquel on fait

il

toc

adv.

en regorge.

Roudado,

».

/.

La quantité de un écheveau.

fil

enroulée autour d'un

pustules accompagnées d'une vive démangeaison surtout dans les jointures. Cette maladie est produite par insecte de

famille des Acares, classe des Aptères,

la

nommé

par Linnée Acarut seabiei. La figure des galeux est en général exempte de l'invasion. Dér. de

Rogna, m.

l'ital.

Rougnou.

m.

t.

baire.

colonne vertébrale, dans

— Un

m. Tournoiement, vertige. Roudamén, damén de testo, un vertige, un tournoiement de ».

Roudèlo ou Roundèlo,

»

mouton, de saucisson, de thon. sons de Ridèlo, ridelle.

tête.

f.

On

m.

v.

rodo. qui épie sans cesse les actions d'autrui. Roudiè, i. m. En v. fr. Rodier, faiseur de roues

On

dit

— Pout roudiè, — Vwj. Pousaranco. volontiers plus

Roudrigo

(vièl),

ou

t.

m.

Vieux sournois,

vieil

puits à 0.

m.

avare,

vieux rusé, vieux malin.

Roufian, vaises

s.

m. Débauché, proxénète

;

homme

de mau-

l'ital.

Roufla,

v.

la

lom-

plus fertile

mouton ou de

nii/ptino,

m.

Ronfler; râler,

sangloter,

et f.

Galeux, e use

:

qui est

charretier, conducteur de char-

m. Roulier,

».

qui

fait

Vno couloù

son métier du roulage. et

f.

Augm. de Rouge, rougeaud,

pousser

f. Kougeâtre, roussàtre roujastro, une couleur, une nuance tirant

sur

le rouge. Dér. de Rouje, rouge.

Rouje, ». m. Le rouge, la couleur rouge. Sobriquet donné parmi le peuple à ceux qui ont les cheveux roux.

— Rouje dé déou

coutno

téro, bèou tén

titre,

rouge

le soir,

espéro; Rouje dé vèspre brou

espoir de beau temps.

Ronjr

un coural, rouge comme un poivron mùr. Imu

rouje, lou

mâou

rouje, maladie à laquelle sont sujets les

pourceaux.

Roujé, ». m. Rougelon, petit surmulet, Uidliisbarbatui. Mullus ruber, Lacép. Poisson de l'ordre des Holobranches, commun dans la Méditerranée. Siis roujr, Roujé, éto, adj. m. et f. Dim. de Rouje.

I.inn.;

tu as de jolies couleurs rouges ou roses. Las poumos raujetos,

pommes

rouges, petites

pommes

d'api.

prendre la leinte rouge. va poindre. elle roujéjo, l'aube rougit;

Roujéja.

sign. renifler,

m.

adj.

Roujastre, astro, adj. m. et

les

mœurs.

Dér. de

t,,o, la partie

Partie d'une longe de

Roujas, asso, adj. m.

lén

charron; dénomination prise de l'ouvrage des charrons qui lui-même de charron exige le plus d'intelligence. Le nom roue.

de

la région

rougeaude.

de veau, de emploie aussi ce terme

du mot char ou chariot.

Rouïè,

au

Rouelle

c.

Rougno us, ouso,

rettes,

Voy. Roder; regarder autour de soi, jeter des (•garda méfiants autour de soi. Roudïaire, roudïaïro, s. ». et f. Celui ou celle qui

[iris

de

Dér. de Rougno.

s. m. Rouet, petite machine qui tourne d'une pédale et qui sert à dévider. moyen Dim. de Rodo, roue.

i'st

». f.

et

placé

;

rou-

Roudè,

Roudïa,

— Lou rougnou d'unù

et

atteint de la gale, de la rogne; qui a la gale.

au bout des doigts.

Dér. de Rodo, roue.

le

la

animaux

l'urine,

Dér. de Rougn'w.

tourniole, abcès qui se forme

dans

des

rein

veau à laquelle tiennent les rognons; le Blet, en français; la partie de l'épine du doa la selle, en terme de cuisine qui répond, dans le bœuf, à l'aloyau.

m. Rôdeur, vagabond; mal d'aventure,

».

sign.

Rognon,

l'homme; organe double, sécrétant

Dér. de Rodo, roue.

Roudaïre,

— N'a à

arroser à grande

petites

Rougnounado,

dévidoir et formant

roufle,

empêcher les troupeaux étrangers d'y entrer. La tèsto mé rodo, Rouda, v. Roder, tourner. de tête. tournoiement un un vertige, pris Dér. de Rodo, roue.

abondamment.

Rougno, ». f. La gale ordinaire; la rogne; éruption cutanée éminemment contagieuse, se manifestant par de

d'une pièce de terre. Dér. du lat. Renet.

m'a

foison,

Àzaïga à

le

Rouflo, ». m. Instrument ou joujou d'écolier composé d'une planche fort mince attachée au bout d 'un mdoB, laquelle, en tournant, produit un bruit sourd qui imite le hurlement du loup. Voy. Brounzidoit.

chaque cèté de

il

A

roufU,.

râle.

eau.

nuis ou quatre sillons, sur lesquels on jette quelques grains, du champ et pour indiquer qu'on veut garder l'herbe

— Lou ehivai ou tou por

cochon renâcla ou

le

Roufle (à), mufle,

un

irriguer.

ou

il

«•.

Il'inj:ir,

— L'anubo


ROU

59-2

ROI)

Voy. Sofio. Roujéto, s. f. Poisson de rivière. Roujinoùs, ouso, adj. m. et f. Rougeàtre, tirant sur

substantif ie

s.

Roujoù,

la

couleur rouge qui teint les

joues sous l'impression d'un sentiment subit ou

émouvant;

couleur rouge en général.

la

Rouléto, s. f. Houlette, jeu de boules qui consiste à lancer le but aussi loin que possible. Le gagnant est celui des joueurs qui, avec une seule boule, se rapprocbe le plus

du but

ruban gradué qui

;

dans une boite

mesurer

sert à

et

qui s'enroule

m. Ouvrier,

s.

balances appelées romaines d'une localité.

Dér. de Roumano.

;

le

artisan

qui

fabrique

les

Roumains, officinalis,

mun

Voy. c. m.

m.

le

Nom

de plante. Romarin, Rosmarinus

Midi.

com-

Lou dimèrgue das Roumanis,

dimanche des romarins ou de

la

le

Sexagésime, jour auquel

jeunes gens de certaines localités portent, le grand matin, une branche de romarin à la porte des jeunes filles les

de leur connaissance. Dér. du

et

de

Ralance appelée romaine. Cette balance

s. f.

composée d'un fléau ou levier gradué, muni à une de ses extrémités de trois crochets. On accroche au dernier chose qui doit être pesée; celui du point d'appui du côté fort, le troisième est le

de ces crochets le

la

point d'appui du côté faible. Sur la partie graduée du court un poids qui détermine la pesée. Quan liro

roumano? Combien pèse votre romaine? Roumano (Léngo), t. f. La langue romane, généralement parlée dans

le

midi de

La contrée que nous

siècle,

celtique, soit

au

latin,

élévation

et

latinité,

auprès,

;

d' Allez,

date

dont l'orthographe Alais est

que

commencements du

des

nous parait devoir se rattacher latin. En effet. Al en celtique,

Altum en

lez

s'emploie dans vient du latin

laïus fut

le

le

d'Alestum, sous lequel

habitons

fut

du moyen-àge. possédée

a

tour

Néro-Ligures, les Celtes, les Romains, les Visigoths, les Sarrasins elle a fait partie de la

les

;

la

Province narbonnaise, de l'Aquitaine,

Septimanie, de la Gothie, du Languedoc elle a parlé roman, le languedocien. Ces populations et ces langues se sont mêlées toutes ont laissé l'ineffaçable

de

la

;

le celte, le latin, le

;

empreinte de leur passage ou de leur séjour, dans ies appellations de localités, de sites, de montagnes, de vallées, de rivières, dans les mots les plus usuels de notre dialecte. Ces noms, souvent bizarres, par

le

étranges, médailles altérées frottement, mais reconnaissables au cachet de l'épo-

les a vues naître, portant le titre des civilisations ont déposées sur le sol, ne sont-ils pas le témoignage authentique de ces diverses occupations, superposées les unes aux autres, et se continuant jusqu'à notre époque ?

qui

Plessis-lcz-Tours.

soit

au

Les campagnes, toutefois, se laissèrent moins pénétrer, et leur obstination

fut plus rebelle

Nos dialectes vulgaires en Néanmoins le latin, importé par les des classes

ne ressemblait guère au beau langage classique

Il

reconnaître au milieu de ces régions ignorées, pour s'entendre

communications journalières, conversation familière, il

tenta

les

vocables usités

radical, et substitua de

formes locales,

la là

;

proche en proche et sans violence

expressions et ses formes à celles qu'une nationalité opiniâtre et fière entendait défendre et s'obstinait à conser-

comme une

la basse-

esprits suivit la

était

respecta les

les

dans

ses

Dans

lez

ici il

dans

presque partout il se conde ses désinences caractéristiques sans altérer le

emprunta

ver

Plexitium latus

et

de la métropole; et, altéré ou corrompu qu'il était déjà, peu soumis à la règle grammaticale toujours gênante, il se plia aisément aux exigences de la situation. Pour se

que

fr.

à repousser le parler des conquérants surent mieux conserver leur idiome

elles

littéraire

hauteur,

En vieux

:

originel et son accentuation.

de

et signifiait près, :

les

comme

sens

latus.

employé pour juxta au bord, à côté, sur la limite

Turonem,

nom

les

Gaule celtique, de

autrefois

France. C'est au

la

vieux tronc celtique; et il n'est pas, on lésait, un des moins vigoureux de ses rameaux.

XVIII""

faut pourtant convenir que cette étymologie

Alais est désignée dans les chartes latines

par

Ad

littéralement de

inférieures plus de facilité à se vulgariser.

le

ne

traduit

entendu des hauteurs ou des

légions et les colons, devait rencontrer auprès

qui doivent lui rester propres. Notre dialecte ne se fait pas faute de chercher ses racines

et

Il

(sous

vosto

l'originalité

toute récente

:

exactement située

fournissent la preuve.

XIII e siècle que correspond chronologiquement pour Alais moment où s'opère la transformation de son idiome, et où son langage commence à se fixer avec le caractère et

La dénomination

localité

fléau

le

dans

au bord, à côté

montagnes).

est

milieu est

ad latus; au

que qui

Rosmarinus, formé de Ros, rosée, Marinus, de mer. lat.

Roumano,

aussi être

Allez pourrrait latus,

Francs,

Linn., arbuste de la famille des Labiées,

dans

à son lez,

Basses-Cévennes.

tour

s.

s.

fils

latin

au point précis où viennent expirer, sur la rive droite du Gardon opposée à cette ville, les premiers contreforts des

peseur public d'une ville,

m. Droit de pesage, rétribution perçue par le peseur public dans un marclié sur les marchandises vendues au poids.

Roumanaje,

mieux appliquée qu'à une

être

n'a aucune connexité avec le

close.

Roumagnè,

du

bord, au pied des hauteurs, dénomination qui ne saurait

La rougeur,

f.

sur son trône et son

le roi est

Allez signifierait exactement et littéralement

d'où

rouge. Dér. de Rouje.

:

c.-à-d. à son côté, traduction littérale

Il

le

sol.

était

Le

propriété plus intime et plus inattaquable travail d'assimilation du langage et des

même

réservé

marche.

au christianisme,

pacifique, d'achever l'œuvre. prières et sa liturgie,

il

le

grand civilisateur

En adoptant

le latin

pour ses

arrêta sa complète dégénérescence,


ROU

ROU

tandis que dans ses prédications, il le mêlait avec ititelligane au langage usuel et populaire, toujours compris, et

qui ne voulait point mourir.

plus, car

Il fit

enseigna et

il

introduisit dans la Gaule narbonnaise cet esprit d'agrégation,

de solidarité, d'égalité, qui prépara

d'ordre régulier,

Roumia,

Manjo Dér.

luttes et des secousses

que

sans cesse leurs ravages sur nos contrées; mais plus affermie dans ses traditions, la Gaule méridionale les repousse d'instinct; elle ne peut se résoudre à faire alliance avec le elle se

retranche dans sa culture et

son indépendance. Puis, quand ces ouragans ont cessé,

eux

laissant après

la

désolation et

la

ruine, la population

semble que les barbares du Nord et du Midi ne sont venus que pour donner à ses besoins de se rélève enfin

et

;

il

cohésion un ressort plus actif, et pour fournir quelques matériaux de plus à l'expression de sa pensée. Alors son génie lui crée une langue dans laquelle viennent

Dér.

du

lat.

Roumiou,

m.

».

Dér. du

Mr. du

première opération

lat.

ée.

suis

fatigué, harassé.

du

lat.

Roumpudo,

de P£5|i3, fluxion, c.-à-d. fluxion qui se déplace, qui coule d'un point à un autre.

Roumèno, Linn.,

comme

Laitue romaine, Laetuea saliva romana,

». f.

plante de la famille des Synanthérées, cultivée salade dans les jardins potagers. Elle a des feuilles

oblongues variété

et des

akènes noirâtres finement chagrinés. La

Capitata,

hiculaires,

châtres et

ou

laitue

pommée

a des feuilles subor-

très-concaves et ondulées, et des lisses. Elle

La Laciniata on feuilles laciniées,

le surnom de Rougéto. épinard se distingue par des ont fait donner le surnom de

porte à Alais

laitue

qui

akènes blan-

lui

Frisado.

Roumèquo, i. f. nom parait venir de signifie épine, et

ses

Être fantastique et malfaisant dont le Rottmèc, vieux mot languedocien, qui

ronce;

aiguillons

qui

Roumèquo déchirent.

personnifiant

Voy. dans Las

ynados du marquis de Lafare-Alais, une pièce

Roumèquo.

le

remords fasla-

intitulée

La

ce roué, ce

ue

;

cassé,

Sou» roumpu, je

Ruptut, m. sign.

Un défrichement, une novale

i. f.

nouvellement défrichée

et

:

terre

mise en valeur.

Le mot français roturier vient du lat. Ruptuariut, terre ou défricheur de terrain. Au moyen Age,

les seigneurs

cédaient

par un bail

Roun, de

mer;

aux paysans

certains espaces

de

moyennant une redevance déterminée emphytéotique ou à long terme, à la condition

friche,

mis en culture par l'emphytéote.

les lutteurs se livrent

et

:

moulu.

Dér.

mittentes. je coule,

ue, brisé, ée, cassé,

Roumpu dé Valénço, dicton populaire. Roumpu, udo, part, du v. Roumpre. Rompu,

que ce terrain

Rheumatismus, formé du grec Pew,

des

décorticage

sign.

adj. et m.

Maladie des systèmes musculaire et fibreux, caractérisée par des douleurs plus ou moins vives, continues ou inter-

lat.

Nom

!

terrain en

Dér. du

de

Rompu, — Aquél roumpu, empl. substantivement

toutes les langues de l'Europe. ;

ta.

Rumpere,

Roumpu, udo,

rompeur de

m. lthumatisme douleur rhumatismale.

Cami rou-

châtaignes.

titre était un symbole de puissance, il est admis par tout l'Occident, et les belles inspirations de ses troubadours seront prises pour modèle par

s.

tagnot séquos ,

le

Roumatimo,

Rome.

Rompre, briser, casser. Défricher un champ, en arracher les arbres, les racines, les pierres, pour le rendre propre a la culture. Roumpre las eat-

la rapidité et la souplesse

et

qui va à

v.

ée; brisé, moulu,

si

qui

Romcus.

lat.

Roumpre,

écho d'Ionie; il a les notes pleines et énergiques de l'accent romain; il mêle à la gravité et parfois à la rudesse des

répandu

Poli-rin

mtou, voie romaine, chemin qui conduit à Horne. propre, en v. fr. Romier ou Romieu.

coquin

comme

quoi songes-tuT

méditatif,

qui rumine ses pensées. Roumia, ruminer.

suspendre, comme des trophées de combat, tous ses souvenirs. Le nouvel idiome chante et résonne comme un

des voyelles arabes. Chaque conquête, chaque occupation lui a laissé son empreinte, et sous le nom de langue romane,

m

Profite de l'aubaine qui se

»

Ruminare. m. sign. * m. Homme sournois,

lat.

se

consonnes gothiques et germaines,

.'

pr. et

réfléchit sans cesse,

tous ces éléments parvinrent à se combiner et à s'organiser. Les invasions franques. germaniques, sarrasines, promènent

;

du

Roumiaire,

Ce ne fut qu'après bien des

et l'Arabe

que roumiaras

ca,

A

T

présente, plus lard tu feras maigre chère.

le

renouvellement social.

Tudesque

— Dé que fournies? Que rumines-tu

fig.

«

Ruminer. Ce terme s'emploie au

i>.

serait

subst.

en

Cercle,

lai.

circonférence,

à leurs exercices;

Rhombus.

disque, arène où le

turbot, poisson

Faire lou roun,

faire

cercle.

Rounca,

v. Ronfler.

Du

bas br. Roneha, m. sign. Rouncas, ». m. Gros bloc de rocher.

Augra. de Ro, rocher.

Roundina ou Réna,

v. Gronder, quereller par mauvaise Grogner, gémir, pleurnicher sans raison. Toujour roundino! il grogne sans cesse. Loupor roundino, réno, le cochon grogne.

humeur.

Roundinaire, aïro, t. m. et f. Grondeur, grognon, qui de mauvaise humeur; pleurard.

est sans cesse

Roundino, t. f. Plainte continue, gémissement constant aux enfants gâtés. Roundinoùs, ouso, adj. m. et f. Grondeur, inquiet, de Un vicl roundinoùi, un rfeU mauvaise humeur. habituel

grognon. Rounfla.

r.

Ronfler; s'ébrouer. Se dit des chevaux qui

renâclent avec force.

Voy. aussi Roufla.


ROU

594

Rounqua,

Du

ROU

v. Ronfler.

bas br. Roncha, m. sign.

Roussaïo,

Toy. aussi Rounfla et

lioujla.

Rounquaïre, aïro,

Rounsa

s.

m.

et f. Ronfleur, euse, celui

Rounza),

(pron.

v.

Jeter.

ou

ruer sur quelqu'un, sur quelque chose.

Rounsado,

Bourrade, agression, attaque, poussée, rossée, bousculade un renfoncement en terme d'argot. s. f.

;

Rounzas, ronçaie, un

m. Une

s.

hallier

touffe

épineux.

de ronces, un buisson, une

On

dit

aussi

Rounziè ou

Roumegas. Dér. de Rounze,

nom

languedocien de

la ronce.

m. Un jaune d'oeuf

s.

an dous

iôous

Sorte de houppelande en forme de robe de

*. f.

chambre, vêtement ample servant de surtout.

du bas s.

Roupïo,

Raupa, robe. Vieux manteau en loque, vêtement usé;

lat. f.

s.

Rousèlo,

Roussèto ou Quo-rousso.

du ventre roux

sudorifique.

vif.

blanc, poitrine, flancs, croupion et rectrices d'un tristes petit oiseau a un ramage mêlé d'accents

Ce

Rosette, n. pr. de

Roussièïro,

pays, à l'Ortolan des roseaux, Rruant des roseaux, Emberiza Schœnicuhis, et au Zizi ou Bruant de haie, Emberiza

Rousiga, t>. Ronger. Rousiga lou pan, mordre à même dans le pain. Rousiga un moucèl, manger un petit morceau. Se laissa rousiga, se laisser gruger. Rousiga un ronger un os. Âquél afaïre lou rousigo, cette affaire

le

cette inquiétude le ronge.

Dér. de Rousiga.

m.

et f.

Rongeur, euse. Celui ou

qui grignote toujours quelque chose. Dér. de Rousiga.

ii Ile

Rousigariè, les

s. f.

pauvres gens.

restes

marron

et

du

espèces qui, avec quelques variantes

et leurs

dispositions,

portent aussi

du

roussâtre, et dont les femelles surtout sont

distinguées par cette dernière couleur plus prononcée. Roussignôou, j. m. Rossignol, Bec-fin rossignol,

Sylvia Luscinia, Temm. Il y en a une seconde espèce, Bec-fin philomèle, Sylvia Philomela , Temm., un peu plus grosse, plus sauvage ou plus prudente, qui arrive et la première et qui a la voix encore plus belle. confond toutes deux. Pour glorifier les Damoreau,

mêle avec

se

On

les

Sonlag, les Persiani, lesMalibran et toutes

les

du chant, on n'a rien trouvé de mieux que de les comparer au rossignol. Dér. du lat. Lusciniola, dim. de Luscinia, qu'on prononreines

çait

Loussignola, d'où l'on

Roussignoulado,

Rousigoù, s. m Un trognon de fruit; un croûton de pain, un relief de repas, les rogatons d'un festin. Manja les

Temm., deux

les couleurs

a

fait

Loussignôou

et

enfin

Roussignôou.

Grugerie, exactions par lesquelles on

hus rousigoùs de quâoucus, manger

dans

les Grisi, les

Rousigaduro, s. f. Rongeure. Traces que laissent un animal ou un mal rongeur. Au fig. remords, inquiétude. s.

m. Bruant, Bruant de France, bruant

femme, dim. de Roso,

sont devenues innombrables par la greffe. Dér. du lat. Rosa, rose.

Rousigaïre, aïro,

s.

;

cielus,

;

m. Roussin, cheval, monture; vieux cheval

s'applique également et avec autant de raison au moins, à deux autres espèces de Bruants, aussi communs dans le

nom

lat.

préoccupe, l'inquiète

s.

rosse.

Patience,

le

Rosa, m. sign. Rousiè, s. m. Rosier, arbuste épineux qui produit la rose. Arbrisseau de la famille des Rosacées, dont les variétés

Dér. du

ruine

Roussi,

de

aussi

Cette plante porte

Rose.

os,

;

jaune, Emberiza citrinella, Temm. La tête, la gorge et le milieu du ventre jaunes ; dos et croupion marrons poitrine et flancs tachetés de rougeâtre. Le nom de Roussièïro

Rousèrgue, s. m. Nom languedocien de la Rumex. La racine de cette plante est dépurative. s. f.

murailles.

Sylvia Phœnicorus,

Dér. de l'allem. Ross, cheval.

i'arpèl.

Rouséto,

des

mélancoliques qu'il fait entendre surtout le soir et le matin il jette aussi un petit cri qu'il accompagne toujours

Le coquelicot, leponceau; plante annuelle

à fleur rouge de la famille des Papavéracées. Les feuilles tendres de la plante sont comestibles; la fleur s'emploie

comme

Rossignol

murailles,

Rouge-queue, Temm. Front d'un blanc pur, gorge noire, tête et dessus du corps d'un cendré bleuâtre foncé, ailes brunes, milieu

m. Roseau des marais. s. f.

Sous

Dér. de Rous, roux.

ou

Rufus.

f. et adj. m. et f. Roussel, d'homme. Rousseau, quia le poil roux, les cheveux carotte. On le dit aussi de ceux qui ont les cheveux blonds.

d'un mouvement de queue.

Rousé,

louis d'or.

Roussel, èlo, n. pr. m. et

et

lat.

un

n. pr.

Rous, ousso, adj. m. et f. Roux, rousse; fauve; blond. Nous, n. pr. d'homme, Roux. Rousse, Roustéiv, dim. de Pan rousse, pain bis. Roux.

;

d'avoir toutes choses meilleures que celles de son voisin. Dér. de Rous, roux.

haillons; souquenille.

Dér. du

de trait complètement

rousses, se dit de celui qui a la prétention

bec-fin de

Roupo, Dér.

somme ou

Dér. de Rosso, rosse.

— Voy.

Arounze.

Bête de

fig.

Rousse, Se rounsa, se

s. f.

un vaurien, un chenapan, un fainéant; une femme de mauvaises mœurs.

habituellement en dormant.

celle qui ronfle

Au

usée.

d'un autre.

s.

f.

Roulade, éclat de voix, chant

joyeux d'une jeune fille. Dér. de Roussignôou, rossignol.

Roustan, n. pr. ?n. Nom d'homme assez commun dans Midi. C'est la forme languedocienne de l'ancien prénom Rostaing ou Rostang (Rostagnus). le


ROU Roustéga,

v.

Roustégo,

».

roitstégo,

Rousti,

;

vieux ladre,

vieux gueux.

vieil avare,

m. Rôti; viande,

».

ou

volaille

au

gibier cuits

de

».

au four ou à

gibier

perdu;

Roustido,

la

perdu

j'ai

la

broche.

la

partie

viande,

Sotii

ou mon enjeu.

tranche de pain,

Rôtie,

f.

de

faire rôtir, faire cuire

;

ou du

la volaille

rousti, je suis

tartine,

sur

ou du fromage mou, ou que laquelle on étend du beurre La bécasio l'on met sous le gibier qui cuit à la broche.

et

Dér. de Rousti.

Voy.

c.

s.

noms

les

Rovérié, de la Rovère. Les maisons de ce effet

aux bestiaux, après

(Ramas).

les

avoir

Dér.

liés

et difficile

et

— Bla rouvïa,

Rubigo, rouille. s.

Rouillé,

f.

ée,

couvert de

blé rouillé, jauni

rencontre en automne dans les bois,

les châtaigneraies, les

bruyères, assez souvent exposés au

nord. Parfumé, d'un goût agréable, mousserons. s.

f.

très

employé dans

vergue,

le

Une

On le

s'apprête

comme

Rouvédo.

comme

Rouergue, l'Aveyron,

région des chênes,

il

comme

le

n.

pr.

signifie

Ce

terme est

d'homme. Rou-

Rouvil,

». La

Dér.

du

lat.

Rouvil, s.

m

fer.

— Préne lou

Fruit avorté, rouillé, chétif, la

Rudis, m. sign. traiter

avec hau-

s.

f.

Nom de

de plante. La rue, Ruta graveolens, famille des Rutacées, vermifuge,

la

détersive.

emménagogue,

Elle arrête les pro-

Deux poignées de cette plante, placées du lit, suffisent pour en chasser les

la

paillasse

On

s'en

lat.

Ruta,

sert

en

m.

sign.

infusion

pour rétablir

les

Froncer, rider; rechigner au

v.

fig.

Décombres, débris provenant d'un bMaMnl sous ce terme les plâtras, gravois, débris de mortier, et non les moellons. Ruino,

démoli.

s. f.

On comprend

Dér. du

il

lat.

v.

Runla,

/ruina,

m.

sign.

Rouler, dégringoler.

—A

runla

lotis e"se<Mn,

a dégringolé, roulé l'escalier.

Runladouïro,

». f.

Rouleau en bois ou en pierre tournant

autour d'un axe et servant à dépiquer le blé. Ce rouleau n'est pas cylindrique, mais le plus souvent hexagonal et présente l'aspect d'une pyramide tronquée. Dér. de Runla, rouler.

Runlo,

Ruôou

— !

Plan incliné, descente rapide. Cri ou commandement des charretiers

interj.

faire aller

français.

rouvil,

s. f. !

ou tourner

les

chevaux à

droite.

Hue

!

en

Voy. la!

s'emploie aussi avec une intonation pins prolon-

les chevaux. gée pour arrêter

Rubigo, rouille.

pas que dé rouvil. ce n'est que de

embrouillée

Rufe, rufo, adj. m. et f. Raboteux, rude an toucher, hérissé de poils, plein d'aspérités. Au fig. rude, brusque, bourru.

pour

métaux, mais principalement du être attaqué de la rouille.

affaire

Rudoyer, dire des duretés,

Plante

Rùôou des

,

Un rude afaïre, une

menstrues.

Querci.

rouille produite par l'oxydation

mets est désigné environs de Ni mes sons le

les

grès de la gangrène.

littéralement la

Dér. de Rouve, chêne. j.

Linn.

les

rouveraie, une chênaie, lieu planté dit aussi

Midi

v.

Rufa,

le

Rouvièïro,

lat.

Rudéja,

Dér. du

hémisphérique, aplati, ondulé, retourné en dedans, en bourrelet, d'un jaune fauve ou d'un blanc roux. Les lames sont inégales, libres, plus colorées sur les bords; le pédicule

temps un

le

Dér. de Rude.

.

mousseron d'automne, Agaricus lortilis. Ce champignon ressemble un peu au vrai mousseron (Manques), dont il a presque le parfum. Son chapeau est d'abord

de chênes blancs.

Dér. du

sudorifique, petite taille,

m. Nom de champignon. Agaric faux

On

teur, avec rudesse; maltraiter.

en bottes ou bourrées

mousseron;

est cylindrique.

le i

à résoudre.

punaises.

oxydé.

Rouvèrgas,

la

.Nom de plante. Adonis.

i. f.

portent en

Petit bois de

dans

et

sons

du

lat.

le

Cacha.

Rudo,

m.

adj.

Provence

la

nom

jeune chêne. Dér. de Rouve, chêne.

ado,

mets

avec

Rude, rudo, adj. m. et f. Rude. Brusque. Iwurru: Rude dou traval dur au trav.nl. dur, inflexible.

Voy. Chaîne.

rouille,

dans

travailleur acharné.

Rouvéïrôou, s. m. et n. pr. d'homme. chênes, dim.de Rouvièïro. Voy. c. m. Rouvéné, s. m. Petit chêne; chêne de

Rouvïa,

même nom. On

sorte de

commun

possède de réveiller l'appétit. Ce

qu'il

du Roure,

ramassiè, chêne ou peuplier que l'on taille de bonne heure pour en prendre les rameaux, que l'on donne comme fourrage

qui n'a rien de

piquant qui le rend appétissant. On le désigne dans le* Cévennes sous le nom de Rubarbo, à cause de la propriété

pr.

— Rouve ramassiè, Pivou

leurs armes.

un chêne dans

et

Ce mélange acquiert avec

suffisante.

Rubisso,

mot que dérivent

C'est de ce

Rhubarbe de fromage;

f.

Cévennes

autres épiées, et qu'on laisse fermenter dans des va> terre jusqu'à ce que le mélange offre une consistance

m.

m. Chêne blanc, Quercus robur, Rover; en v. fr. Rouve; en ital. Rovere.

Rouve ou Roure, Linn. En bas-lat.

».

les

propre avec fromage frais provenant du lait de chèvre, que l'on tri tu en y ajoutant de la mie de pain, du poivre et du sel

nom de

fan bien la roustido. Brioche.

la grivo

dans

M

Rosten, ni. sign.

l'ail.

Rousti, v. Rôtir

Rubarbo. usité

drogue médicinale du

four ou à la broche.

Dér. de

IM

Rl'S

Grignotter; mâchonner du bout des dents. Yièl m. Rogaton débris de mangeaille.

Rusa, ado, adj. m Rusca. v. Écorcer

entiché. — Aci/s

marchandise de rebut.

la

et f. Rusé, ée, fin, adroit, rooé.

jeunes chênes des bois taillis pour cuirs dé ouiller les arbres de leur écoree. des préparation les ;


RUS

RUS

5U6

Ruso,

s. f.

Voy. Dérusca. Ruse, voie détournée, adresse employée pour

Dér. du bas brel. Buse, écorce.

Rusqua, ado, adj. m. taillé,

ronce.

Un

Couvert d'une écorce dure

et f.

orne bien rusca,

robuste, dur à

solide,

la fatigue,

échoué dans cette

russi, j'ai

un homme bien

Russido,

de formes athlé-

De Re

j.

m. Ecorceur; ouvrier que

s.

Rusquaïre,

dépouiller les arbres de leur écorce. Rusqué, ». m. Outil en fer tranchant et

l'on

emploie à

un peu

recourbé,

servant à enlever l'écorce des arbres.

Rusqué,

Écorce des arbres, surtout

s. f.

celle des

chênes, que l'on emploie à tanner les peaux et

jeunes

les cuirs

;

le

moulue dans un moulin à tan la tannée; nom que l'on donne au tan qui a déjà servi à tanner les cuirs et dont on fait des mottes que l'on brûle. Dér. du bas bret. Ruse, m. sign.

ou

l'écorce brisée et

;

maison, un

de Uscire, sortir, vaincre une difficulté. Enduire,

t>.

couvrir une construction, une

au moyen d'une couche de mortier ou de ciment préparé d'une manière spéciale et fouetté au moyen d'un petit balai de bruyère, de façon à donner à la édifice,

couche une surface rugueuse. Rustiquo, s. f. Enduit d'apparence rugueuse et chagrinée, dont on recouvre les façades de certaines constructions,

au moyen d'un mortier ou ciment que mur avec un balai de bruyère.

S, 19 me lettre et 45 B"! consonne de l'alphabet. C'est une

dont l'articulation exige le concours de la langue des dents. Les Grecs et les Romains changeaient quel-

sifflante,

quefois le

la

dentale

t

donne

le

français

comme dans

sifflante

son de

action, se

phénomène

en

par permutation contraire,

;

au

1'*

captieux,

t

dans certaines

martial,

etc.

Dans

remarque en anglais.

finales,

Le même les

langues

l'idiome française, anglaise, espagnole, portugaise, et dans languedocien cévenol, y compris le dialecte alaisien , 1'* finale est le signe ordinaire

du

pluriel des mots, contrai-

rement au provençal rhodanien qui la supprime. Cette tendance commence à s'accuser aussi pourtant dans le dialecte alaisien, qui supprime Y s finale dans bien des cas, laissant à l'article qui précède les

distinction

du

pluriel

ou du

noms,

singulier.

le

soin de faire la

Chez

les

Romains

équivalait au nombre 7 et même, suivant quelques auteurs, à 90. Surmontée d'un trait, S représentait 90.000. 1*8

Sa.

s.

m. Sac. Grande poche en

cuir, en toile

ou autre

que l'on a cousu sur les côtés et par le bas, de manière à laisser une ouverture au sommet par laquelle on

étoffe,

introduit les matières

— Sa dé

ou denréPS que

le

sac doit contenir.

un sac à vin, un ivrogne. Un sa dé bla, dé castagnes, volume de cinq doubles décalitres ou un hectolitre de blé, de châtaignes. M'an donna moun sa, on m'a donné congé, on m'a mis à la porte. Toumba coumo un sa vi,

dé bla, tomber lourdement, s'affaisser comme une masse. Téni lou sa, être complice d'un vol, participer à une mauvaise action. Faire soun sa, s'en aller, partir, mourir. Dér. du

lat.

l'on fouette sur le

SAB

SA

et

N'aï pa

affaire.

Kéussite; chanoe favorable; succès.

f.

ilér. et

Rustiqua,

tiques.

tan,

qui a obtenu une excellente récolte de cocons.

arriver à ses fins.

et solide;

Russi, v. Héussir, parvenir au but que l'on se propose, avoir eu bonne chance. A bien russi, se dit de celui

Saccus, m. sign.

Sa, adj. poss. Sa, au plur. Sas.

— Ramassa

saspé'ios, sas

fatos, réunir toutes ses ressources.

Dér. du

Sa!

quand

lat.

interj. il

Sua, m. sign.

Appel réitéré du berger

lui présente

Dér. de Sâou,

Saba,

saba.' quel

rabe saba,

à

son troupeau,

Sa/

sel.

Saba, ado, adj. m.

Vn

sel. Sa.'

m. Vacarme,

j.

— Quinte

du

un

cris bruyants,

vacarme

tapage prolongé.

!

assommé de coups. Vno rabo sabado, une rave

et f. Battu,

radis creux.

creuse. petits coups redoublés sur une tige en sève, pour en détacher plus facilement l'écorce, soit pour greffer le rameau, soit pour en ôter l'écorce. Au fig. rosser.

Saba,

v.

Frapper à

ou un rameau qui

est

Dér. de Sabo, sève.

Sabarnâou,

s.

plein air et pour

m. Savetier ambulant qui peu de temps dans

les lieux

s'établit

il

en

passe.

Sabatariè, s. f. Savaterie, cordonnerie. Nom de lieu, de de rue. Nom que porte une des rues d'Alais parallèle à la Grand'Rue et s'étendant de la place du

quartier,

Marché à

la

place Berthole.

Dér. de Sabato, savate, soulier. Sabatèlo, s. f. Nom d'un champignon de

la

tribu des

Polypores, Polyporus tuber, Linn. Polypore-truffe. Cette espèce, que Paulet a décrite sous le nom de Savatelle-truffe, présente une surface chagrinée, grenue, semblable à celle de la truffe noire dont elle a d'ailleurs la couleur, le goût et le

parfum. Son chapeau large de deux ou

trois

pouces


SAB

s.\n

en dessous de pores l)lancs qui prenneni dm teinte rousse avec l'âge. Le pédicule est latéral, plein, de la couleur des pores, et de la même substance qac le

sang chez

chapeau. Toute la plante est d'une texture ferme, cassante. Manche et de bon goût; aussi est-elle fort recherchée. Elle abonde vers la fin de l'automne dans les Cévennes. On

D6r.

.mi

comme

prépare les Savalelles au vin ou garnitures.

les truffes noires

:

croûtes

de ce champignon est celui d'une semelle, d'où vient son nom de Sabatilo, dér. de

L'aspect vieille

superficiel

d'homme. Savetier, cordonnier. nom propre d'homme, très-commun à Alais et s.

m.

et n. pr.

Midi.

Sabatiè, faï toun méstiè,

Sahatier,

dans

le

non de

affaires et

Ke

attributions.

Ht. de

Sabato,

Sabé, Lou

ne sors pas de

tes

sutor ultra crepidam.

Sabato, savate.

Dér. du

t.

f.

Savate, soulier, chaussure en général.

Sab, pied. m. Savoir, science acquise, instruction, érudi-

s.

sabé, faire part.

On

dit aussi faire- sâoupre.

gaï-sabé, le gai savoir, la poésie des trouladours.

Dér. du

Sapere, empl. pour Scirt. Voy. Cade-Sabi. Sabine f. Nom de plante.

lat.

Sabino. s. ou genévrier Sabine, Juniperus tabina, Linn. Arbrisseau de

la

famille des Conifères,

au midi, dans dans le Gard.

sés et

Dér. du était

la

commun

sur

les

coteaux expo-

partie septentrionale de la Provence

lat.

grand amas de

Sablas, s. m. Banc de sable, plaine de sable, ensablement formé sur

comme

dunes formées par celles

le

vent

qui existent sur

le

le

long des rivières,

du Gardon

rive droite

la

sable,

bord d'une

entre le Pont du Gard et Remoulins, au quartier dit de la Couasse, et qui sur les plages de l'Océan envahissent et

des villages entiers. Carrière

recouvrent peu à peu ou sablonnière d'où l'on extrait

le

de sable

sable propre à confec-

templier.

Dér. de Sablo, sable.

Sablo. f. Sable, réunion de particules pierreuses provenant de cailloux pulvérisés ou usés par le frottement. j.

masc. en français. — N'es

Ce mot. fém. en languedocien, est ben qvé pér métré dé sablo sut lou papiè, qu'à suivre l'avis des autres;

il

il

n'est propre

est incapable

de donner

avis

s.

Sabulum, m. sign. m. Sable, sablon, gravier,

terrain arênacé.

Dér. de Sablo, sable.

Sabo,

s.

f.

Sève,

ma

a monter,

les

sabo

le linge.

Sapo, m. sign.

lat.

v. Battre, rosser.

Sabouna,

Savonner, blanchir au savon, dégraisser

v.

savon

le

et l'eau.

Au

fig.

battre, rosser, réprimander.

Dér. de Saboù, savon.

Sabounado,

t.

f.

Savr.nnage, provision de

menu

linge

met tremper a la fois dans le savon ; eau de savon dans laquelle on met tremper le linge que l'on veut savonner. Au fig. vigoureuse correction. Quinto tabounadoi

qu e

l'on

Sabounaje, *. m. Savonnage; action de savonner, de blanchir au savon. Portion de linge que l'on destine A être nettoyée au savon.

Dér. de Saboù, savon.

Sabounéto, que

l'on

t. f.

Savonette, morceau de savon sphérique les barbiers pour préparer

employait autrefois chez

la barbe et raser les clients. Saponaire officinale, offieinalii,

Saponaria

Linn. Cette plante, à fleurs roses ou blanches,

passe pour détersive, diurétique, sudorifique et dépurative; est employée pour laver le linge. Elle croit sur les

elle

Dér. de Saboii, savon.

Sabourun,

fluide

transparent,

ordinairement

incolore et limpide, qui circule dans les organes des végétaux, remplissant à peu près les mêmes fonctions que le

».

m. Du savouret, os rance

porc salé dont les pauvres gens de la

et

décharné de

campagne assaison-

nent leur potage, assaisonnement qu'ils préfèrent a celui de la viande fraîche. Terme d'injure Qui vôou aquii viil :

tabourunr Que demande ce vieux libertin? Dér. du lat. Sapor, saveur Sabouti, ido, aéj. m. et f. Fatigué, secoué, moulu, brisé de le

v.

Saboutimén, le trot

fatigue.

éreinté,

— Souï sabouti, je suis moulu.

Secouer, mener rudement, malmener quelL'aï bien sabouti, je l'ai bieu rudoyé. rudoyer.

Sabouti,

par

lat

Lout Aoubret toun en tabo.

i

Sapa, suc.

lat.

Saboula,

comme un

Sabloù,

du

à nettoyer Dér. du

qu'un,

Dér. du

la

Saboù, t. m. Savon, mélange de potasse et de soude combiné avec les corps gras tels que les huiles, et qui sert

tionner le mortier nécessaire aux travaux de maçonnerie. Béoure coumo un tablât, boire comme un trou ou

un

»eve,

bords des rivières et des ruisseaux.

Sabina, parce qu'on cru que cet arbuste originaire du pays des Sabins.

rivière,

.'n

quelle tripotée!

celt.

— Faire

tion.

celles des autres,

mêle-toi de tes

anin uiv.

les

viit

marténeo, sève de mars. Sabo avoutténeo, sève d'août.

avec

Sabato, savate, soulier.

Sabatiè,

titra

j.

m. Ébranlement,

fatigue

occasionnée

dur d'nne monture.

Sabra, r. Sabrer, couper, trancher. Au fig. trancher une difficulté, juger une affaire sommairement. Dér. de Sabre, sabre.

Sabranla,

v.

Ébranler en secouant fortement.

Voy.

Dttsabranla.

Sabre, s m. Sabre, arme à lame large, tranchante d'un seul côté et ordinairement un peu recourbée, et destinée à d'estoc. frapper de taille plutôt que Dér. de l'ail. Sabel, épée courbe.

Sabre- dé-bos! Sabre-d'or! interj. Sorte de juron Sabre-<lé-bos, anodin employé dans le tangage familier. forme du même juron un peu ptaf autre pittoulé-dé-païo.'

compliquée. 76


SAD

598

SAI

Sacado, s. f. Une sachée, plein un sac. dé nouse, une sachée de noix. Dér. du bas s.

Sacaje, plus

énsaquaje.

Vivre

v.

Sacamandéja, piller,

la

saccager.

Franco,

dit

Voy. Énsaqua.

ou dans

licencieusement

rançonner,

an sacamandéja

le

Lous Prussiens

Prussiens ont

les

saccagé,

ravagé la France. Dér. de Sacaman.

Sacaman, ando, jarret,

bomme dur

Dér. de

Sachu, udo,

m.

s.

et f.

Voleur,

Au

et impitoyable.

homme

c'est

du

part. pass.

Coureuse.

En

de sac, pillard.

Sâoupre, savoir.

v.

-

brigand, coupe

fétn.

j'avais su! Acà's sachu, cela est

si

s.

ital.

connu,

m. Le bourrelet des

manœuvres, des portefaix; sac à demi-plein de forme coussinet sur leurs épaules fardeaux. Voy. Cassàou.

m. comp. Un

s.

paille

et leur aide à porter

qui les

Le langue-

ostensoir.

docien est dépourvu d'un terme qui désigne ce vase sacré, on exprime le contenant par le terme qui désigne le contenu.

et

Sacréja, de jurons

v. Jurer,

comme

les

blasphémer; entremêler ses paroles

gens grossiers et mal élevés.

m. Jnreur, blasphémateur,

s.

Sacréjaïre,

celui

qui a

l'habitude de jurer et de blasphémer.

,

manière des bandits, des hommes qui ne reculent devant rien, qui sont décidés à tout faire. à

la

Juron assez anodin employé dans qui signifie littéralement Je ne jure

Sacre-pa-di!

tout ce qui

Magus, magicien. Peine, du souci.

bruit, train,

tapage

interj.

donne de l'inquiétude

arracher de force un aveu ou une faveur. Juguler quellui faire rendre gorge. Couper les rejetons, les

drageons, surgeons gourmands qui poussent au pied d'un arbre et arrêtent son développement.

Dér. de Sagato, surgeon. ».

Sagati,

composée d'un mélange mi-partie

Étoffe

f.

— L'abï dé sagati

pièces les plus remarquables

dans

les

est le titre

du marquis de

de l'une des

Lafare-Alais,

Castagnados.

». f. Surgeon, drageon, rejeton que les arbres La sagato a manja l'ambre, les poussent de leur pied. surgeons ont épuisé l'arbre.

Sagato,

Dér. du

celt.

m.

».

Sagnè,

Sagastra, m. sign. Nattier; ouvrier qui fait des ouvrages de

sparterie, qui rempaille les chaises. s.

Sagnèïro,

f.

Terrain marécageux sur lequel

croit la

plante appelée Sagno, qui sert a rempailler les chaises communes et à confectionner divers ouvrages de sparterie.

».

Sagnèïrolo,

c. m. Dim. de Sagnèïro;

Voy.

f.

et stagnante

marécageuse — m. Voy.

flaque

dans laquelle pousse

la

d'eau

Sagno.

c.

s.

Sagno,

Sparganium erectum, Linn. Plante de

f.

la

famille des Typhacées qui croit dans les marais et dont la

le langage familier et pas le nom de Dieu. C'est l'opposé du juron frança is Jarnidieuf pour je renie Dieu, qui était dit-on familier à

tige sert

Henri IV non moins que celui de •Ventre-saini-gris 1

Sai, ». m. La panne d'un porc, dont on retire l'axonge ou saindoux. Les paysans s'en servent comme du savouret

:

Sacripan,

».

m. Sacripant, rodomont, homme turbulent,

homme

casseur d'assiettes,

Ce terme, comme

déterminé à tout entreprendre. Rodomont, est un nom de

celui de

personnage de l'Orlando furioso de l'Arioste. Sacristan, ano,

ou

».

m.

à qui est confié le soin et la garde des vases et des ornements sacrés, et en général de tout ce qui est renfermé dans la sacristie d'une église. Dans un monastère de celle

femmes,

la religieuse

Dér. du

à qui est confié

lat. Sacristia,

m.

m.

le

soin de la sacristie.

à rempailler les chaises.

Sagriècho ou Sabruiècho,

du du

Dér.

lat.

Sagina, graisse. Salière; petit vase de métal, de faïence, de verre, servant de récipient au sel et ». f.

Saïèïro,

poivre que l'on met sur Dér. de Sdou, sel.

Sadoul, oulo, adj. m. et f. Saoul, saoule repu, repue. fatigué, gorgé de nourriture; dégoûté d'une ;

Rassasié,

Saîoù,

».

les

XVIII»

Dér. du

m.

m. Sorte de

lat.

de

même au

et f. Sale,

malpropre, dégoû-

de Saïour. jaquette, sayon

jeunes garçons,

siècle,

cristal,

la table.

».

vêtir

.

sariette

ai plein le

dos; j'en suis ennuyé, fatigué, dégoûté Dér. du lat. Satullus, dim. de Satur.

;

lard, engraisser, vivre paresseusement, en sybarite.

Saïour, saïourdo,

sign.

plante

(Sabourun), pour assaisonner leur potage, surtout celui Faire dé sai, fait avec des raves ou des choux.

tant. Saïourdas, péjor.

Saoul.

Nom de

qui est

Sadonl, Manja soun sadoul, manger tout son saoul; être repu. Au fig. N'aï moun sadoul! j'en ».

». f.

vivace, annuelle.

faire

et f. Sacristain, sacristaine, celui

.

Poignarder, frapper à coups de couteau un animal. Au fig. presser vivement, solliciter,

t>.

Dér. de Sagno.

Sacre moun-amo, s. m. Un jureur, un homme déterminé à commettre tous les excès. À la sacre-moun-amo

fig.

e

laine et filoselle.

Sa-col, Cabussâou ou Cassàou,

(Sén),

et

Satullus.

m. Le sabbat. Au

magan, désordre, confusion, mélange de toutes de gens. Dér. du lat. ou du celt. Saga, sorcière,

sortes et

Sadoul coumo un por, saoul

qu'un;

une chose avérée.

Sacramén

lat. ».

Sagata,

Sacco manno, m. sign. S'avièï sachu/

Dér. du

Sagan,

— Sagan

porc.

homme ou un

Sac-man,

l'ail.

personne ou d'une chose.

comme un

lat. Sacamenlum. m. Action de mettre dans un sac. On

communément

désordre;

Uno sacado

avant de leur faire revêtir

Sagum, m.

ou robe servant à

jusqu'au commencement

du

la culotte.

sign.

Saïqué, adv. Sans doute, peut-être, apparemment.


SAL Satuué

SAN

Es-tu devenu

néci?

siès

fou? Aoube sav/ue, oui,

Saïsséto,

».

Froment de

f.

la plus

à petits grains (Triiicum

lellfl

nui' l'on cultive

du

côte

Itliône.

lielle

hibernum

qualité

ari.stit

tou-

;

carensj,

beaucoup dans le Comtat venaissin Ce froment donne le pain de la plus

et

Saje, sajo, adj. m. et réglée.

f.

viande que l'on veut conserver.

coûteux.

fille

ou d'une femme

Au

Cg. et adj.

Âcà'.i sala, cela est fort cher.

:

Salo toupl.

homme

Homme

et f.

m.

Sala, ado, adj.

mal élevé,

sale,

ou

les

-nco

S

ses actes:

femme

Salu.

de plante. La Chélidoine ou Saladuègno, grande-éclaire. Chelidonium majus, Linn. Plante à suc laiteux

comme

jaune un peu

et

On

anti-dartreux.

caustique.

Elle

est

employée

désigne aussi sous les

la

noms

Saraduègtte ou Sarajuègno. Salaje, ». m. Salaison de la viande des porcs; temps de la salaison. Viande de porc pour la salaison.

de.

Salamalè,

m. Salamalec, révérence profonde,

s.

adula-

tion, politesse exagérée.

Salam

Dér. de l'arabe

alatka, la paix soit avec

Salan, ». m. La région du marais salants. Saléïroù, Sali, v.

m. Une

».

littoral

— Voy dehors. —

salière.

Chasser, mettre

toi.

se trouvent les

Dér. de

l'ital.

m. Grenier à

s.

Dér de

M'an

sali déforo,

Satire, sortir.

les

salle,

grande pièce servant aux réceptions

maisons riches.

tasalo, Las Sallos, Lasalle,

de villages

et

de

hameaux qui

furent

dans l'origine de petits prieurés, des hospices, dépendants d'un monastère qui envoyait dans ces maisons, devenues

un ou

temporel. Dér. du

même

— Saluda,

lat.

hocher

la tête

en dormant.

Salulare, m. sign.

». m. Un homme obséquieux, qui salue tout monde sans distinction et souvent sans raison. Sambu, ». m. Sureau. Voy. Couloubrigne. San, sano, adj. m. et f. Sain, saine. Se dit des personnes et des choses. Aquil bas es sa», ce bois est sain. San eoumo un mêlai, solide, bien portant, plein de santé. Foir»

Saludaïre,

san, terme de moulinage des soies, dépouiller la soie mise au moulin des bouchons qui embarrassent le lil ou dépassent la trame d'une étoffe. lat. Sanus, m. sign. San-x'ounou, homme ou femme San, prépos. Sans. décriés, de mauvaise réputation, sans délicatesse. Dér. du lat. Sine, m. sign.

Dér. du

v.

Sanfloura,

Déflorer,

un choix sur un

prendre

certain

le

nombre

dessus du panier, d'objets

écrémer,

;

Sanflourado,

».

f.

Choix que

l'on fait sur

une certaine

».

m. Sang; liqueur rouge qui circule dans les animaux vertébrés. Hace, famille.

artères et les veines des

Salles, n. pr.

prieurés,

Adieu! Portez-vous bien! Bonjour! honorer pr une marque extérieure

v. Saluer;

civilité.

Dér. du

Sang,

sel.

Salivo, ». /'. La salive, sécrétion spumeuse qui prend naissance dans les glandes salivaires de la bouche. Dér. du lat. Saliva, dér. de Sal, sel.

Une

Salus, salutis, santé.

lat.

A prés la sanflourado dé las poumos. q uantité d'objets. il a choisi les plus belles pommes de la récolle ou du panier.

Sal, sel.

». f.

préjudice,

paroles grossières et obscènes.

prendre ce qu'il y a de plus beau.

Saïéïro.

Salivèja, v. Saliver, rendre de la salive abondamment. Dér. du lat. Saliva, dér. de Sal, sel.

Salo,

de

faire

on m'a chassé. Salis

d'un

Nom

f.

par dérision

du ménage réservés

le

sel. ».

dit

Salutation, salut, action de saluer, acte de

interj.

Saluda.

sel

de l'humidité.

Dér. de Sâou,

se

détails

». f. Saleté, grossièreté, vilenie,

fig.

m.

».

Salul avec du

menus

politesse.

Dér. du

ou préparé avec du sel pour être conservé. Saladoù, s. m. Saloir, vaisseau ou table à rebords qui sert à faire la salaison. C'est aussi le vase où l'on conserve l'abri

Au

bassesse.

cher,

l'an fa tala,

et f. Salé, ée, assaisonné

m. Tatillon;

».

qui se mile des

Saloupariè, la

l'a fait payer fort cher. Dér. de Sâou, sel.

a la

m.

et

aux femmes.

on me

Les

Solittdrc

d

grossier dans sa tournure, ses paroles

Sage, posé, raisonnable, qui a

En parlantd'une

modeste, sage, pudique. Dér. du lat. Sapere, avoir de la sagacité. Sala, v. Saler; mettre du sel dans les mets ou sur

dans

».

salopo,

i.'-res.

département du Gurd.

SalMo, S

dira. Suliin,

Salo,

1"

noms des

l<*

-

prostituée, de mauvaises moeurs, souillon.

une conduite

à

formai

les Salles -du -Gardon, b

Lasalle. etc., situées dans

la

belle

qualité.

le sel

de Sal

il

I

communes

sans doute.

plusieurs religieux pour prendre soin

lat. Cella,

origine.

du

ferme, grange. Navacelle, Novaetlla,

Voy. Cetè.

— Uoun sang signifie

:

es véngu tout rouge, locution ironique qui Cela ne m'a pas surpris; cet événement ne m'a

nullement ému. Sang dé coudoumbre, sang de concombre, sans énergie, froid, que rien n'émeut poltron,

homme poule

;

mouillée.

membre de Dér. du

Lou sang sanno,

ce

qui

offense

un

notre famille, nous offense également.

lat.

Sanguis, m. sign.

Sanguinado, ». f. La sanie, le liquide sanguinolent qui découle des plaies; sang délayé dans quelque humeur qui le rem) d'un rouge sale. Dér. de Sang.

Sanla-x-ous bien, Sanla, v. Couvrir, envelopper. couvrez-vous bien. Si sanla d'un manié/, se couvrir d'un

manteau.


SAN

«500

Saule, subst. La saleté.

aimes bien

l'ail.

Aimes bien lou

crasse.

prend facilement

cette étoffe

Dér. de

la

la saleté,

SAO saule,

tu

crén bien lou sanle,

Aquù

être servi

bien, cet enfant digère

Sale,

des deux genres,

té sanlis

ses fonctions

Sanna, v. Saigner, égorger ou couper la gorge; praQuan mé sannarias, quand bien tiquer une saignée.

me

vous

tueriez

ne

je

pourrais vous satisfaire.

Sannarias pulàou uno pèïro, vous tireriez plutôt du sang d'une pierre. Lou nas i sanno. il capone, il recule, il hésite.

On

raconte qu'au

gagner du

irrévocable. la nuit,

temps,

pour ne pas prendre une décision de nez qu'eut le pape pendant

lui

servit de prétexte pour faire renvoyer

une

grave détermination Lou nas i sanno.' le nez lui saigne, en mémoire, sans doute, du fait historique que nous venons de rappeler. :

Sannado, «. f. Une saignée. Au fig. une dépense, une perte considérable d'argent. Une dérivation d'une petite portion d'un cours d'eau. Dér. de Sang.

même

chanson. Le fanon des bœufs, qui leur pend comme la poche vide d'une cornemuse.

gorge

Sansognos au

pluriel,

barbe de coq, cartilages ou caron-

cules rouges qui pendent sous

le

bec des coqs.

— Yoy. Gaïo.

Zampogna, cornemuse. Sansougna, v. Chanter à demi-voix, fredonner. Dér. de

l'ilal.

Au

lig.

importuner quelqu'un par des instances, des sollicitations. Lambiner, tarder, user de longueurs inutiles, corner aux oreilles.

Un saignement

séance. Or, on dit proverbialement, en Languedoc, d'un homme qui hésite ou recule au moment de prendre une

Sansougnaïre,

Sansura,

m. Joueur de cornemuse. On

*.

Sampougnaïre. Au qui tombe dans des

dit aussi

importun, ennuyeux, rabâcheur,

fig.

redites.

v. Presser, solliciter,

M'a sansura

tout lou jour,

importuner, ennuyer. m'a fatigué toute la journée

il

de ses importunités. Dér. de Sansuro, sangsue.

Sansuro ou Sannaïrolo, s. f. Sangsue, Birado ou Sanguisuga. De ce second nom latin, le français avait sansuro n'en fait d'abord suce-sang qui est devenu sangsue ;

Voy.

c.

m.

est

Sannadoù, subst. m. Le bout saigneux, l'extrémité du quartier, du côté de la gorge, à l'endroit de la plaie où il reste toujours du sang sur l'animal égorgé; couteau de boucher, coupe-gorge; abattoir rustique. C'est aussi le banc à écoroher sur lequel on égorge les moutons et les porcs.

jours la sous la

moment ou Guillaume deNogaret

poursuivait, à Avignon, la condamnation de la mémoire de Boniface VIII auprès de Clément V, ce dernier cherchait à

s. f. Une cornemuse; chant monotone et ennuyeux; rabâchages; chant de berceuse pour endormir les enfants. Acos loujour la mémo sansogno, c'est tou-

Sansogno,

digestives.

même

nous ont quittés. Sansi, v. Fouler aux pieds.

Aquél efan

remplit bien

bien,

cannait l'aptitude de cet oiseau à engraisser rapidement, cela on le conserve en cage, il a un

comme pour

mérite de plus pour les gourmands, c'est de pouvoir leur quand les autres petits pieds, si succulents aussi,

la saleté.

Sal, ordure, saleté.

Sanle, sanlo. adj. m. et f. malpropre, couvert d'ordure. Sanli, v. Salir, rendre saie.

On et

l'imitation.

On

a pourtant délaissé pour ce

celui de Sannairolo, qui

saigner.

Au

nom

pouvait revendiquer une origine

du languedocien même Sanna, un fâcheux, un importun, un parasite, un

plus légitime provenant fig.

:

usurier.

Sannadoù, adj. m. Propre à

saigner ou à être saigné. Coutèl sannadoù, couteau de boucher servant à égorger

animaux de boucherie. Aquél por es sannadoù, ce porc parvenu au degré d'engraissement voulu pour être tué. Sannaïre, s. m. Saigneur, celui qui saigne les animaux

que

les

la

est

s. f.

fr.

Santé.

Santa, Dér. du

qui, à son tour, vient

du

lat.

Sanitas,

ni. sign.

Santa-dil interj. Exclamation admirative. Invocation à Vierge Sancta Dei genitrix. :

Santa-fiou

I

interj. Sorte

d'exclamation marquant l'éton-

nement.

de boucherie.

Sanno us, ouso,

adj. m. et

/'.

Saignant, ante; tâché de

sang; ensanglanté, saigneux.

San-pus, adv. Uniquement, seulement. crousto,

— Pendrai uno

san-pus, je mangerai seulement un croûton de

Jouga uno partido san-pus, jouer une seule partie. Sanqué, *. m. Du sang d'agneau, de chevreau, de poulet, de volaille, que l'on frit à la poêle avec un peu

Santa-pa! interj. Exclamation d'étonnement. Dér. du lat. Sancta pax. Santaroùs, ouso, adj. m. et f. Plein de santé, bien Péïs santaroùs, une contrée, une région dont portant.

le climat, l'air est salubre.

pain.

d'ail et

de persil additionnés d'herbes s.

Santi-bèli, italiens

fines.

beaux

Dér. de Sang.

Sansanvi,

Dér. de Santa, santé.

m. Ortolan, Bruant

ortolan,

Emberiza

Temm. Tête et cou olivâtres, poitrine d'un jaune verdâtre, les parties inférieures rousses, les supérieures

m.

Statuette en plâtre que les modeleurs

saints!

Une personne à

:

Santi bellit

figure insignifiante, à

phy-

sionomie effacée, sans expression.

Santus,

horiulana,

brunes et noires à leur centre. Sansanvi est une prétendue onomatopée de son chant, qu'on a voulu faire plaisante.

*.

colportent dans les rues en criant

ou

*.

ailleurs.

Sâou,

s. f.

gemme ou

m. Un grand coup appliqué sur

Aou santus

Sel; le sel marin, chlorure de

fossile.

Le

sel

la

poitrine

t'espère.

marin

est

sodium, le sel composé de CO parties


s.\o

BA6

de chlore et de 40 de sodium.

y

k'wu. on y court comme le bétail au Dér. du lat. sal.

Sàou,

m. Saut, action de

».

Dur. du

mettre mettre

v.

l'eau.

plat,

la

fr.

Nom

m.

».

pr.

de

lat.

Sàoucissiè,

».

;

Socinum.

m. Charcutier dont

à confectionner des saucisses

Sàoucisso,

la spécialité

des

3117

valeurs

sont

calculées

du

Summa;

lat.

bass.

Dér.

du

Summa,

lat.

Sàoupiqué,

e

bête de

somme.

Saucisson.

de

Augm.

m. Saupiquet, sauce piquante préparée des épices. Le lièvre rôti se mange avec un

saupiquet composé

Sdoucisso.

Saucisse de grosse dimension, préparée à peu près

comme

que

la

Ou

grande dimension, puisse être conservée plus saucisson est

Sâouço,

du

cru.

mangé

Sauce. Assaisonnement liquide, où

». f.

il

entre

des éplces. Au fig. frais, dépens. JV'én pagarat la sdouço, tu en payeras les dépens. Ficha uno sdouço, sel et

administrer une correction, une trempée. Dér. de Sdou, sel.

moyen

Dér. du

moyen d'un métal

lat.

Sâougnè, le

m. Saunier,

celui qui fabrique le sel

ou

débite.

qui Dér. de Sdou,

Sàoumadado, Voy. Sdoumado. Sàoumado,

».

sel. ».

f.

Une salmée de

terrain environ.

et deia>

sel.

part. pass.

du

v. Saoupre, savoir.

ralement

Sapere, savoir. s.

m.

Salpêtre, nitrate de

potasse.

Litté-

de pierre, parce qu'il se produit naturellement par efflorescence, sur les vieux murs, les molasses calcaires, les voûtes de cave, l'intérieur des grotte s. C'est

sel

du

salpêtre

que l'on retire le sel de nilre >>u au soufre et au charbon, compose

salpêtre purifié qui, uni

poudre à canon. v.

Savoir,

connaître.

Faire à t&mtprt,

annoncer un événement, un mariage, une naissance, un pécès; en faire part a ses amis et connaissance*. Jf'ou

à quelqu'un, lui garder rancune. Dér. du lat. Saper*, savoir.

Sàouquéno, poisson de

la

». f. Nom languedocien de la jeune dorade, Méditerranée (Aurala VulgarisJ. Fojr.

Ddourado. f.

La charge d'un âne ou d'une anesse

(Sdoumo); ou plus généralement une charge de bête de somme. Une salmée de terrain; mesure agraire dont la surface équivaut à 79 ares 80 centiares, mesure d'Alais.

La salmée

broyé

sel.

sdouprés à dirt, vous me le ferez savoir, vous m'en direz des nouvelles. Sdoupre mdou, vouloir du mal, en vouloir

plus fusible.

Solidare, affermir.

s.

lat.

Sàoupre,

».

en métal, au

pa du

foie

du

sàoupégu, j'ignorais cette circonstance.

Sàoupètro,

la

Souder. Joindre bout i bout et relier par le d'une soudure les deux parties séparées d'un objet

Sàouda,

Dér.

viande, fortement enchâssée dans des

boyaux de longtemps. Le

du sang, du

Sàoupégu, gudo,

précédente, mais avec plus de soin et de manière à ce

la

sel et

Dér. de Sdou,

m.

».

viande

sel.

l'animal, relevé par des épices et

Sàoucisso,

la

».

partie de l'année. On Dér. de Sdou, sel.

cuites.

des épices.

sel et

Dér. de Sdou,

menu,

boyaux du nièm

mesure

Summota, Somata.

lat.

Saupoudrer un mets ou de

v.

Sâoupiqua,

avec du

mange

salmée,

Sâoumo, ». f. Anesse, femelle de l'ane. Méirt douta dé sdoumo, prescrire l'emploi du lait d'ànesse dans une maladie ou une convalescence.

animal, de manière à présenter une forme cylindrique. Les saucisses ainsi préparées peuvent être conservées une les

la

pour

Voy. Sauvages pour plus amples renseignements.

avec du

introduite dans

et

{869

d'Alais.

consiste

Saucisse, viande de porc hachée

». f.

t

Ces

ou des saucissons.

Dér. de Sduucisso, saucisse.

salée et épicée,

Quarte

Salmata, cliarge d'une bête de somme.

Socine, boutique.

Dér. du bas

5739

Dér.

d'homme. Saussine

lieu et

H77

j

Faire

dans lequel ou sert les sauces ou rémoulades. Dér. de Sdouço, sauce.

Sàoucino,

5déc.

Emine Boisseau

sauce. —

D'un, de Sdouço, petite

par

sdoucéto, faire trempette, tremper un morceau de biscuit dans du vin blanc ou rouge; faire la soupe au perroquet. Sàouciè ou Sàoucièîro, s. m. et f. Saucière, petit vase

en v.

Elle «• .Iiwmi!

sauce;

«douta, se tremper de pluie, être surpris ». f.

sain

L:i

commet Ire une bévue;

une averse, un orage.

Sàoucéto,

M

deux qiurte», la quiriboisseau en six dextres et un

min.'

le

de capacité pour le» céréales. châtaignes, les glands, les légumes secs, équivaut en nouvelles m Mires métriques à 10 décalitres 5.909.

un bourbier; tremper quelqu'un da n»

pied dans

— Se

mourir.

sign.

le

boisseaux,

qinire

quart.

bond que

chute,

sauter,

tremper du pain dans

Saucer,

pieds dans

les le

m.

Saltus,

lat.

Sàouça,

u

setier en !

m

sel.

— Faire lou uran sdou,

en sautant.

l'on fait

courou c.oumo à ta

se divisait en

quatre setiers ou seslerées;

le

Sàouri,

t'.

et

nom

prop. Saler et fumer, saurer. Saury,

nom d'homme. Sàouri, ido, p<irf. pats, dn v. Sdouri, sa urer. Dér. de Sdou, sel. Sàouringa. ado, adj. v. m. et f. Kricassé an


m

SAO

sao

l'huile et au vinaigre. Apprêté au sel; assaisonné avec

du

Sàouva

(Se),

son salut, mériter

sel.

Dér. de Sdou,

Sâousarédo,

sel.

s.

Une

/'.

saulaie,

une saussaie,

lieu planté

de saules.

Sàouse, la famille

».

m. Saule, genre d'arbres

des Amentaeées, dont

Par

d'espèces.

il

et d'arbrisseaux,

existe

un grand nombre

mut Sàouse on entend en général

le

de

les

Salix alba, grandes espèces et en particulier le saule blanc, Linn. Une des petites espèces porte le nom de Vige (Voy. c. m.). C'est l'osier qui est employé dans la vannerie.

aqui planta coumo un sàouse? que

le

paradis.

m. Le Sauveur du monde. Salvator, m. sign. Sâouvadoù, ouno, adj. m. et f. Un enfant qui commence

Sâouvadoù, Dér. du lat.

à se

Dér. de Sàouse, saule.

Se sauver, s'enfuir, s'échapper; faire

v. r.

s.

former, qui est sorti des premiers accidents de l'en-

Un agneau qui commence à se suffire; un oiseau le nid. Aquél agnM es sâouvadoù, cet agneau

fance.

qui a quitté

peut se passer des soins de sa mère. Sàouvagna, n. pr. de lieu. Salvagnac; lieu sauf, c.-à-d. jouissant de certaines immunités ou franchises; qui ne devait aucune imposition au domaine royal. Lieu de sûreté,

fais-tu-là

d'espérance, d'asile, comme il en existait sous la féodalité. Dér. du lat. Salva, sauve.

Sàouse, n. pr. de localité, Sauzet, village de l'arrondisBarbie dé Sâousé. sement d'Uzès. Voy. Barbie. Sâouse-latiè, .?. m. comp. Saule d'une espèce particulière

Sàouvaje, ajo, adj. m. et /\ Sauvage; qui dépend des bois ou forêts, qui n'est pas cultivé. Homme non civilisé,

Dé que

[as

comme un

planté

échalas?

à tige droite et trés-élancée, que l'on des lattes ou montants d'écbelles.

Sâousïo ou Sauzédo,

s. f.

refend pour en faire

un

com-

Saulaie, saussaie; lieu

obstacle, descendre

— Voy.

effort

Vijèïro.

s'élancer,

;

ou remonter d'un bond de

haut en bas ou de bas en haut. Omettre, négliger, oublier. Sàouta sus la couvèrto, être berné.

du

Dér.

m. sign.

lat. Saltare,

Sàoutarèl,

s.

m. Jeu

d'enfant, jeu

du

— Voy.

bâtonnet.

Brtsco.

Sàoutarèlo,

Sauterelle (Locusta). Insecte coléoptère

s. f.

;

On

l'appelle aussi Sâoulo-bouqué.

Sâouto-bartas, maraudeur qui haies et les

les

m. comp. Un

s.

c.

Voy.

m.

de vols et de rapines en franchissant

vit

murs de clôture des

propriétés.

Voy.

Trâouco-baragnado.

Sâonto-bouqué, ». m. comp. Sauterelle; ce surnom donné parce qu'elle saute par dessus les fleurs.

est

Sàouto-cambéto,

loc.

adv. comp. Cloche-pied.

lui

— Dé

sdouto-cambéto, à cloche-pied. ».

Sâouto-lingrin,

Sàouto-régolo,

».

m.

Au

maigre, mince, fluet. sans consistance.

Au phys. un homme un homme léger, frivole,

comp. fig.

m. comp. Saute-ruisseau,

petit clerc

de notaire, d'avoué, d'huissier ou autre tabellion.

Sàoutur, tuso,

s.

m.

et f. Sauteur, euse, celui

ou

dans

le

du

v. Sauver,

lat.

Servare, dans les premiers sens, et de Salvare

dernier.

homme sans culture, et dures.

d'Alais, d'où est sortie

famille des Boissiers

la

de

Lacroix de Sauvages, qui a produit un médecin célèbre et l'abbé de Sauvages, auteur du Dictionnaire languedocien.

Nom

». f.

Sâouvajino.

collectif qui

bêtes fauves, les bêtes sauvages, loups, les renards.

comprend toutes

telles

que

les ours,

les les

Dér. de Sàouvaje, sauvage.

m. Odeur qui s'échappe des

».

bêtes fauves.

sâouvajun, contracter l'odeur qui s'échappe

lott

des bêtes fauves.

Dér. de Sàouvaje, sauvage.

Sàouvan,

m.

».

— Expédient, Aco's moun

ressource,

sâouvan,

sauvegarde, c'est

ma

dernière ressource.

Sâouve, n. pr. de

lieu.

Sauve, chef-lieu de canton de

l'arrondissement du Vigan, département du Gard. Dér. du lat. Salvium, nom que lui donnent les Chartes.

Comme localité,

le

nom

fréquent de Salvetat, ce terme désigne une qui, sous la féodalité, étaient affranchis

un domaine

de certaines charges.

Sâouve (Dé), loc. adv. Sauf, quitte, absous, délivré. Souï dé sâouve, je suis hors de danger.

— —

Sâouvèr, adj. m. Prodigieux, effrayant, surprenant. Plôou que fax sâouvèr, il pleut à torrents. Acà fat sâouvèr, cela est effrayant.

Dér. du

garantir, tirer d'un péril; garder, conserver, réserver; procurer le salut éternel.

Sàouva,

fig.

lat.

Silva,

dans

le

sens de forêt solitaire et

celle

qui saute; se dit d'un homme léger, sans consistance, qui manque de sérieux et ne sait pas se conduire. Sdouluso, se dit d'une femme qui a une conduite légère.

Dér.

près

planche de salut.

pillard; jeune libertin,

Au

aux manières brusques

lat. Silvaticus,

Sâouvajun,

mieux nommé car on prétend que, qui ne pouvait être deux cents fois la longueur de son il saute d'un seul bond,

les forêts.

dur, inabordable,

de Silva, forêt. Sàouvaje, n. pr. d'homme et de lieu. Domaine situé

— Senti

Dér. de Sàouta, sauter.

corps.

qui habite

lois,

Dér. du

planté de saules, champ couvert de saules. Sàouta, v. Sauter, s'élever de terre avec

franchir

sans

homme

épaisse, profonde.

Sàouvèrdîoul crainte.

interj.

Exclamation de surprise ou de

Dieu sauveur! Dieu

terrible!

adj. m. et f. Solitaire, désert, effrayant; lieu qui inspire la mélancolie ou la terreur.

Sâouvèrtous,

ouso,

Dér. de Sâouvèr.

Sàouvésou,

». f.

Voy.

et n.

c.

pr.

m. d'homme. Salvation,

salut,


SAR

elle est

disent

le

Languedoc

Provence

et la

;

et céphalique. Salvia à salvando, auteurs et l'ancien proverbe. Cur moriatur Homo,

stomachique

les

dit l'école de Salerne, eut salvia creteit in horto.

Quau

Saquado, s. f. Plein un sac. Vnosaqualo.lt nouses, un sac de noix. Vno saquelado dé fiho, plein une

pli'in

Siouvio, s. f. Nom de plante. La sauge, salvia offtcinalii, Linn., plante de la famille des Labiées, a l'état cultivé ou sauvage, très-commune dans

nom d'homme commun

sauvegarde, francliise. Sauvezon, dans les Cévennes.

sachette de feuille de mûrier.

Saqué.

exagéré, que l'on a fait de tout temps de cette plante. Sdouvio bouscasso, plante labiée & fleurs jaunes, Pldomit herba venti, l.iuii. Plilomis, herbe au vent, qui n'est nullement

une sauge. Manja dé pourqué émbé de sdouvio, an propre, manger du filet de porc piqué de sauge, qui est le régal

Au fig.

par excellence des paysans.

un

se pourlécher les babines, contentement, une vive satis-

vif

c.

Salvia, de Salvare. sauver.

Sapa, ado, adj. m. et f. Touffu, serré, ramassé; on branches d'arbres touffues.

le

Séparation, division, limite sépara tive,

s. f.

ligne de démarcation, partage. Dér. du lat. Separare, séparer, diviser.

On

dit aussi

dans

même

le

sens

aiet, approchez. Sara-vous, prenez-garde à vous. Sara-vous aïlat, éloignez-vous. Sarado, s. f. Etreinte, serrement, action de serrer.

Picha uno sarado,

du

lat.

Separare, séparer, couper.

Sapian, sapiènto, adj. m.

et /".Savant, ante;

prudent,

lat.

Sapiens,

m.

Sapianço ou Sapiènço,

prudence.

Vn

sign. s.

point où une cheminée émerge au-dessus d'un

lat.

orne dé

sapiènço,

f.

Sagesse

,

science,

un homme de bon

Sapientia,

m.

f.

planches de sapin.

m. Sapeur; soldat dont l'arme est une hache à qui saper les obstacles. L'institution des sapeurs ne date que du 7 avril 1806; un décret impérial du Sapur,

18 février 1808 en fixe Âcà's

un sapur,

hommasse, qui a des Dér. du français.

Saqua, introduire,

qui fabrique

toit.

les

serrures

mésange (Mésange charbonnière. Parus major, Teram une imitation du bruit du marteau sur l'enclume et de lime, et on lui a donné le nom de Saraie, serrurier. a passé

aux

qu'il est plus

variétés de cet oiseau

;

habituellement donné a

),

la

O

on peutdire pourtant la grosse

mésange

et

par celui de Lardiéirito que (Voy.c. m.). La famille nombreuse des mésanges est du reste celle qui fournit le plus à cette appellation collective petites sont distinguées

les

le

nombre

à quatre par bataillon.

se dit d'une

virago,

d'une femme

placer.

genre.

Saraiéja, clé avec difficulté, agiter inutilement

Saqua-vous aqui, placez-vous le

la

dedans

la

doigt.

la

serrure la

serrure soit dérangée. Dér. de Sardio, serrure. t. f. Serrure, appareil construit en métal, et qui a fermer une porte, une armoire ou autres meubles destinés i serrer certains objets.

Saraio,

sert

Les serrures modernes

sont très-comp liquées, pour la ont dû être inconnues ou peu employées jadis.

et

plupart,

La fermeture celle

que

la plus

anciennement usitée est sans doute

au moyen d'une barre de bois placée soit sous forme d'arcporte, soit en travers,

l'on opérait

derrière la

Le verbe barra, fermer, mettre

Saquas-i voste dé, introduisez-y feu, boute-feu.

Dér. de Sa, sac.

même

Tourmenter une serrure; y introduire

boutant.

allures masculines.

Ensacher, mettre dans un sac, dans une poche,

v.

oiseaux du «.

s.

lui sert

celui

sans pouvoir ouvrir, soit qu'on s'y prenne mal, soit que

sign.

Planche de sapin. On dit d'une personne languissante et attaquée de la poitrine : Sén la sapino, elle sent le sapin ou le cercueil, que l'on construit avec s.

Sapino,

les

m. Serrurier;

s.

en général les ferrures des portes et fenêtres. Saraïè ou Lardièïro, i. m. Mésange (Parus). On a cru trouver dans le chant de la charbonnière ou grosse

petits

m. ou

conseil, prudent, instruit, savant.

Dér. du

terme de

cotes.

de Pinégre, dans laquelle sont confondus beaucoup de

ente; sage.

Dér. du

serrer les

Sarado, maçonnerie; point de jonction entre la toiture d'une maison et le mur latéral de la maison con ligue, ou I*

nom

Déssaparténço.

:

Saparti, v. Séparer, couper, diviser, disjoindre, refendre, partager; séparer deux combattants. Dér.

arrêter le marché. Sara-vous

et

dit des plantes et des

Saparténço,

m.

Saraïè, lat.

M sert

de marier.

la feuille

Sac de grande dimension, plus large qu« On lui donne aussi le nom de Bojo.

lier

faction.

Dér. du

f.

faire soun saqué.

ongé. Sac de petite dimension, dont on

f.

sac ordinaire.

Sara, v. Serrer, étreindre; mettre en lieu sur, MNC; un figol ou un paquet. Sara /ou mérea, conclure,

disent les Provençaux.

se délecter, éprouver

«.

Saqno, le

voit par ces témoignages le cas, peut-être

s.

Saquéto,

Voy.

On

nMl

généralement pour ramasser Dér. de Sa, sac.

a de sàuvi dins soun jardin

N'a pas bésoun de médecin,

m. Dim. de Sa, s»c.

«.

prendre

Saqua

fia,

me

là.

tire

toutes les manières de fermer.

verroux et

et enfin la serrure.

la

barre, désigne encore

On dut

— Voy

ensuite employer les

aussi les

mots Tanqu*

Tanquo. Dér. du

lat.

Plusieurs

Sera, fait de Serart, fermer.

noms de

lieu

tels

que Sarragna, Sernhac


SÀR

<;o4

SEC

Uardj, Sérignan (Hérault) dérivent-dû mot Sara pris dans lésons de fermer, et ont la signification de lieu clos, lieu tenue, lieu de péage. Le nom des villages de Barre (Lozère), et de Barjac, Bariaeum (Gard), a la même origine. Sarci, v. Repriser, faire des reprises sur une étoffe qui

ou endommagée. Au

a été déchirée

fig.

administrer une volée, une correction. tu te feras appliquer

Dér. du

une

Té farat

sarci,

raclée.

Sarcido ou Sarciduro,

s.

f.

ficha

pour ou fortement endommagée. Au uno sarcido, administrer une bâclée, volée ou rossée

Dér. de Sarci.

Sarcissèïre,

s.

étoffes déchirées

m. Celui qui

fait

des reprises sur

les

ou endommagées.

qui s'emploie exclusivement quand on parle de

Savantas,

m. Avare, cuistre, fesse-mathieu. Sarjan,.v. m. Sergent, grade militaire; huissier,

Se,

Lp garafa est un outil de tonnelier, semblable au sarjan; c'est le calfat, fer de vingt à trente centimètres, coudé des deux bouts et servant à deux fins.

du

lat.

m. plur. Des gendarmes ou

tirailleurs;

charbons ardents

et .éclatent

étincelles qui s'élancent des

feu en pétillant. s.

Sarjéto,

— Voy.

Sergette,

f.

Baïuèrno.

petite

serge,

n'a pas soif, pas entendre.

de laine

du

besoin de boire.

dé galino,

Créba dé

té,

il est difficile de faire boire un àne qui n'y a de pire sourd que celui qui ne veut

il

m.

lat. Sitis,

sign. f.

Sec, sèche.

umo uno bèrlo, sec comme un coumo uno aréncado, coumo un hareng, comme un clou. ou

de poule, se dit en buveur. Fax michan faire beoure un ase soif

co

— Se coumo un

bèrlé

éclat de bois mort. Se

comme un

sec

clavèl,

Ce terme s'emploie aussi substantivement Métré àou mettre dans un endroit sec, à l'abri de l'humidité :

laine.

interj.

exclamation usitée dans

le

Midi

se livrer à des

envers un ou plusieurs individus à 'qui l'on veut faire un mauvais parti. Cri d'émeute analogue au fait

Zoù des Provençaux. Sarô, s. m. Sarrau ou sayon, sorte de souquenille en êtofic grossière que portent quelquefois les paysans, les rouliers et les soldats.

Se, pr. poss. Soi,

chacun pour

té,

il, elle,

eux,

m.

ils, elles.

Chacun pér

sign.

— Sé vôou béoure,

dé nou, sinon. indéf.

veut boire. Se que

s'il

On.

chose, on raconte que.

s.

chés sur

.

.

Sé dis talo cdouio, on dit Acds'ésdî, on a dit cela, cela

m. Bois mort, rameaux desséchés

l'arbre,

s.

m. comp. Avare,

thésauriseur, pince-

telle

s'est

les

que

les

cerises,

v. Jeter, lancer, secouer.

;

fruits dessé-

prunes,

— Li en

les

sécoudraï,

je le rosserai.

Dér. du

lat.

Sécouri,

Succutere, secouer, ébranler.

v.

Secourir,

venir en aide à

porter secours,

qu elqu'un qui se trouve dans un danger imminent. Dér. du lat. Suecurrere, courir au devant de quelqu'un. Crida sécoùt, Sécoùs, s. m. Secours, aide, assistance.

appeler au secours, sécoùs/ subit,

m.

cri

et

f.

de détresse

Homme

:

Au

secours!

sec et décharné,

phtisique; enfant tombé en chartre, enfant malingre.

mportun, ennuyeux, parasite, que

Sartan, s. f. Poêle à frire, ustensile de cuisine en fer, composé d'un bassin terminé par un manche de fer très-

Seccatore.

allongé qui sert à le manier.

lécuta partout, je

Sartago, m. sign.

tels

figues, etc.

fig. i

lat.

sign.

soi.

lat. Se,

Se, conj. Si.

Sécun, no,

maille.

Dér. du

m.

lat. Siccus,

Sécoudre, Serre!

pour porter un rassemblement, une foule à

Saro-piastro,

Dér. du

Mes pas la man dou Se, s. m. Sein, gorge, mamelle. se pér un pésoul, il ne se contente pas d'un maigre bénéfice Dér. du lat. Sinus, m. sign.

Sécal,

Sarjo, s. f. Serge, sorte d'étoffe de laine grossière croisée, ou demi-laine et fil, fabriquée à quatre marches, le plus

souvent en

:

dit.

de Sarjo.

de

Se

Se, éco, adj. m. et

Sé, pr. étoffe

croisée et légère.

iea

prétentions à la science non justi-

Soif, désir, soif.

parlant d'un petit quan n'a pas se,

Dér. du

Servions, serviteur.

s.

Sarjans,

-

s. f.

mourir de

recors.

de menuisier, à crémaillère, qui sert à assuSarjan, jétir les pièces de bois que l'on veut assembler ou coller.

Sarol

m. Augm. de savant; gros savant, homme

s.

dépouiller quelqu'un de ce qu'il possède, le mettre à sec.

».

outil

Ii.t.

espace de temps peu

té,

Saréto,

du

Un

Sassi.

intervalle de temps.

fiées.

sardine

la

fraîche.

loin

m. Dim. de

un court

qui a des connaissances très-étendues, une vaste érudition. Ce terme s'emploie quelquefois ironiquement en parlant

/'.

petit étant naturellement désigné par le diminutif Sardino,

Dér.

Intervalle

s.

Sassigué, considérable,

Dér.

Sardine (Sardinu), poisson du genre Clupe, que l'on sale à la façou des anchois et des harengs. C'est le même poisson, de grosseur différente, le plus ».

ou espace de temps indéterminé. bon sassi, demeurer ou attendre bien Voy. Briou.

Ion gtemps.

Dér. de Sarci.

Sardo,

,.

d'un homme qui a des

Reprise à l'aiguille; vivelle,

réparer une étoffe déchirée

m.

Démoura un

reutrailure, sorte de tissure à l'aiguille que l'on fait

fig.

assi

battre, frapper,

Sarcire, rapiécer.

lat.

S

les Italiens

Au

appellent

L'ai Poursuivre, rechercher, importuner. l'ai recherché, réclamé de toutes parts Sécutinos, s. m. Un homme ou une femme qui n'ont

Sécuta,

v.


paM et les os, qai sont malingres; un importun, fâcheux. Les gens du |iouple, qui affectionnent les expressions figurées, ont cru trouver une certaine analogie

que

Le

née.

I.)

un

entre l'expression latine Sicut

nos et un individu qui est

et

d'une maigreur BXtrt

affligé

Séda (Pan), ». m. Pain de sassée avec un tamis de soie on

dont

seigle

la farine a été

Sédo.

s.

>.

c

-

du

Sédoù.

de crin,

m.

Seta,

tMM

lacs

du cocon des

l'on retire

que

fils

que

nœud

Setaceum, dôr. de Seta,

lat.

Sédoùs, ouso, adj. m.

soie.

Soyeux, euse.

et f.

moissonner, faire

la

Ségado, s. f. La moisson; l'action de moissonner; saison où l'on moissonne. Pér ségado, an temps de

la

v.

Couper, scier, faucher,

muisson.

Dér. du

la

Dér. du

lat.

ou scieur de

du

blé.

lat.

».

Seigle.

f.

KM»

Voy.

Séîoù,

».

Séïou,

».

m.

c.

m. Dim. de Séto; seau à m. Petit seigle.

traire le lait

Séléto,

».

selle.

Portion de harnais sur laquelle appuie

f.

— Faire

dossière.

Sèlo,

et f. Moissonneur, euse;

En vieux

fr.

La moisson

f.

Bénir, jeter de

v.

Ségna,

coupeur

la

;

Dér.

saison des moissons.

de

faire le signe

la croix.

l'eau

Pan

bénite.

Se signa,

ségna, aïgo ségnado,

du

pain bénit, de l'eau bénite.

Mr. du

lat.

Sègne,

».

Signare, fait de Signum, signe. m. Maître, seigneur; titre que l'on donne par

aux hommes

déférence

Agés.

Moun

ségne-gran,

mon

grand-père. Noste Sègne, Notre Seigneur J.-C. Ce terme, dit Sauvages, dérive du lat. Senex ou Senior, le plus ancien et

(Uns, celui qui convient le mieux à que l'on a formé le français Senieur et

établi des

l'homme. C'est de

puis Seigneur.

Ségnoù,

t.

était à la télé

tenancier.

Dér. du

m. Seigneur; d'un

— Noste lat.

Ségoun, du pain

ségoun,

lat.

soit

comme

suzerain, soit

comme

Ségnoit, Notre Seigneur J.-C.

séléto,

la

prétPr appui, assistance; faire la

Dé pan

bis.

Sei/uens

du

lat.

suivant. vicaire d'une paroisse; prêlreqni l'exercice de son ministère.

seeumlariu.s,

nom que

les

Sella,

que farés, faraï,

aux sous-acteurs on comparses, ou doublures. Ségoudéno, 1. f. Seigle précoce s nié en mars., dans

l'on

adapte sur

du

le

dos

cavalier.

sign.

— Aeè's séloim,

je suivrai

c'est selon.

Sétoun

votre exemple, je prendrai

bas bord. Dér. de Sémâou.

Sémàou, que

l'on

tirer le

— Voy.

c.

m.

m. Une cornue, une benne, une comporte

».

emploie pour charrier

moût d'une cuve.

la

vendange

et

le

vin et

Voy. Assémâou.

Sembla, v. Sembler, ressembler. Ce verlie s'emploie les deux acceptions françaises sembler et ressembler, sémblo un qui ont une signification tonte différente. dans

émplastre,

immobile

est

il

comme un

terme. Sémblo qui

vaï préne la maire Aon nis, on dirait qu'il va prendre Moun fil mé sémblo, mon fils me ressemble. pie au nid. lat.

Sémblan.

Simulare, m. sign. m. Semblant, similitude,

».

— Faire

lou sémblan,

la

ressemblance, faire

semblant.

Avédre lou sémblan, avoir l'apparence. Dér. du lat. Similis, semblable. ».

Ressemeler,

mettre

des

semelles

k

une

chaussure.

du les

m.

que

et la sûreté

exemple sur vous. Sémaïè, ». m. Bâton aux cornues. Voy. Assémâou et Sémdou. Sémaloù. ». m. Dim. de Sémdou. Vn baquet, envier a

Séméla,

Romains donnaient

commodité

la

apparence, aspect. ,

siège en cuir

f. Selle,

Séloun. adv. Selon.

Dér. dn

adj. de nomh. Second, de.

Ségoundari, «. m I.p est adjoint au curé clans lat.

celui qui, avant la Révolution,

Senex ou Senior.

do,

Dér. du

fief,

».

d'un cheval pour

seguier.

Seeare, couper.

j.

Ségasoù,

m.

5.

Voy. Ségado.

Dér. du

M» en languedocien.

Plein une jarre appelée

f.

Séjoù. s. m. Séjour, demeure, résidence plus on moins Sén dé séjoù, nous longue dans nn lieu, dans un pays. séjournons. Sén à séjoù, nous chomoti*.

Seeare, couper.

Ségaïre, aïro,

mieux

Sequi.

».

courte échelle.

moisson.

le

lat.

poursuivre, accompagner, imiter. il ne pouvait pas me tenir

jia ségul.

Séla, v. Seller, mettre une

rtain, frrrne, indu-

Séje, adj. de notnb. Seize.

Seeare. couper.

lat.

e,

— Mségu, assurément

Fby. aussi SadtAMS an mot Séghio qui n'est plus usité k Alais. Séïo, ». f. Jarre en cuivre appelée aussi en langue-

fouseh sein bien sédoùs, ces cocons sont très-fournis en

Dér.

du

Séïo,

Aquélés

soie.

Séga,

powlii

docien.

oiseaux.

Du

Suivre,

Séïado,

peau [tour produire un ulcère artificiel; coulant ou lacet servant à prendre les

la

v

Dér.

de plusieurs

à

pied.

sign. fait

et f. Sur. rtre,

exempt de langer.

Ségul,

dé sédo, un cochon.

m. Selon; cordon

s.

l'on

délié

fil

vésti

irinM

grossier.

Jouga dé ségu, jouer a Map -iir Der. du lat. Serurus, m. sign.

'

Un

lat.

Ségn, ro, ndj. m. bitabte, stable,

copier.

Soie,

/'.

vers à soie.

donne un grain plus

1

sédas, et qui est d'un goût

lrùs-ap[>ét!ssant.

.

seigle

H M rdtimfn M

celt. Semelle», semelle.

Sémélaje,

».

m

Carrelnre de souliers ou autres chaus-

n


SEN

tiOG sures.

On met une

SEN

ou des semelles neuves à de

carrelure

vieux souliers qu'on semelle à nouveau. Sémèlo, ». f. Semelle, pièce de cuir qui forme d'une chaussure quelconque. Dér. du celt. Semellen, m. sémélos,

sign.

montra ses semelles;

il

il

dessous

le

véïre

Faguè

sas

s'enfuit.

Séména, v. Semer, jeter le grain sur une terre préparée Séména pour l'ensemencer. Au fig. répandre, dissiper. semer tôt et tailler la vigne tard lèou et pouda tar, prov Séména, s. m. Semis, blé nouvellement semé et encore

.

:

Travéssè lou en herbe ; emblavure, champ ensemencé. téména, il traversa le champ nouvellement semé.

Sémcnadoù,

Seminare, m. sign. s. m. Sac à semence.

Séménaïre,

s.

Dér. du

le

lat.

m. Semeur,

Séméncïo,

s.

Séménço,

s.

Menues semences, menus grains. l'on sème f. Semailles; époque où

f.

céréales et surtout le blé. je

m.

La rougeole, maladie originaire d'Afrique. Sénépîou, s. Dér. de Senepo, petit clou à tête large, appelé ainsi dans la Haute-Provence et connu sous le nom de Tacho dans le

On en garnit le dessous des semelles de chaussures des paysans ou des chasseurs et en général des

les

Séngla, v. Sangler; serrer le tour du corps avec une courroie ou sangle; sangler, ou appliquer un coup de fouet, de cravache.

Vous pagaraï pér séménço,

Dér. du

vous payerai ce que je vous dois à l'époque des semailles lat.

conlract.

Semen,

de Serimen, formé de

Serere, semer.

Voy.

Grain destiné à être ensemencé; grain Bla dé séménço, blé de de choix propre à être semé. choix que l'on réserve pour les semailles. s.

Séménço,

Même

disparu.

f.

étymol. que

Sémmagnè,

mot précédent.

m. Semainier; ouvrier employé à la un salaire hebdomadaire, celui qui

s.

semaine

et qui reçoit

remplit

un

office

le

commun dans On lui donnait

trait

Sangle, bande

s. f.

ou de

travail.

s.

f.

Semaine complète,

la

durée d'une

semaine.

Semaine, série de sept jours consécutifs du lundi au dimanche ou du dimanche au samedi. Séms. f.

mano-sénto, la semaine sainte. Semmano das très dijôous, la semaine des trois jeudis, dicton analogue à celui qui renvoie aux calendes grecques, c.-à-d. à une époque qui

Manu, Sén,

du

Septimana, formé de Septem, sept, et de

matin, matinée, sept matinées. s.

m. Sens, bon

— Qudou pér

sens, raison, jugement, intelligence soun bén, pèr soun sén, celui qui perd sa

.

fortune, perd sa raison, son d'actes violents et irréfléchis,

sang-froid; lis

dou sén dé

devient capable l'éfan,

il

tombe

en enfance. Parlo pér lou sén qué-z-a, ses propos prouvent son peu de raison. N'a pas tout lou sén que i-fdou, il n'a pas toute sa raison.

Ou

dis

dé tout soun sén,

Voy.

c.

m.

f. mésange bleue, Parus cœruleus, appelée aussi Lardièïro, Lardièiréto ou Larguièï-

réto.

Voy.

Séntèrio,

il

dit cela

C. s.

Petite

s.

m.

f.

La dyssenterie.

Senti, u. Sentir, répandre ou percevoir une odeur bonne ou mauvaise; ressentir, éprouver. Acd sén bo, cela a

bonne odeur. Senti soun

bo,

bonne prestance. Podou pas

être cossu,

avoir bon air,

ne peuvent pas se supporter. Se senti, se dit d'un jeune homme ou d'une jeune fille qui atteignent l'âge de puberté. Avoir la conscience de ses forces, de sa valeur, de son intelligence. Dér. du

lat.

Temm.,

n'existe pas.

Dér.

et plate

animaux de

v. Attacher, lier, serrer, ceindre.

Dér. de Séngloù.

dû à un ouvrier pour une semaine de Touca sa sémmanado, toucher son salaire de la

Semmano,

large

corps des

.

le salaire

le

Cingulum, m. sign.

lat.

Sénglouna,

Dér. de Semmano, semaine.

Sémmanado,

ou courroie

selle.

Sénsérigaïo,

semaine;

Séngloù, s. m. Dim. de sénglo, petite sangle ; lisière ou bande de petite dimension; petit cordage appelé chablot en terme de corderie, et qui sert à attacher ou lier un objet. Dér. du

F are)

nos contrées, en a complètement aussi le nom de Por-sénglas.

m.

c.

Sénglo,

Et qu'as éscrafa dé ta penche rabaladis (Lv

m.

s.

qui sert à ceindre ou à serrer

hebdomadaire.

Lou sémmagnè

Cingulum, formé de Cingere, ceindre. Sanglier, Sus scrofa, Linn. Cet animal,

lat.

Sénglas, autrefois

prochaines. Dér. du

séné, petite raison, intelligence naissante.

Dér. du lat/ Sensus.

marcheurs par profession.

Seminator, m. sign.

lat.

— Picho

enfants.

Languedoc.

celui qui sème, qui répand

grain sur la terre préparée.

Dér. du

sérieusement. Boula san sén, mettre sans raison. Agués

maï dé sén quel, ayez plus de bon sens, de raison que lui. Pâou dé sénas, augm. et péj. pour désigner quelqu'un qui n'a pas l'ombre du sens commun. Dér. du lat. Sensus. Sén, sénto, adj, m. et f. Saint, sainte. Dér. du lat. Sancius, sancia, m. sign. Séné, s. m. Dim. de Se». Sens; l'intelligence des petits

lat. Senlire,

m.

se senti, ils

sign.

Vno dourco Fendre, user, fêler, affaiblir. téntido, une cruche fêlée. Vno pos, uno fusto séntido, une planche, une poutre fendues. Senti,

i>.

Séntido, s. f. Odorat; sentiment, sensation; flair. Avédre séntido, avoir vent de quelque chose. A bono séntido, il

a du

flair.

Séntoù, s. f. Odeur, senteur, parfum. eau ou essence parfumée. Dér. du

lat. Sentire.

— Aïgo déséntoù,


SER Séntre,

recevoir une impression; ressentir,

Sentir,

t>.

une émotion

éprouver mie impression, odeur bonne ou mauvaise; avoir

a|H>recvoir, percevoir,

Dér. du

Sensé, ée.

graisse des

Sébum,

lat.

animaux employée

jadis

l'on

que

arracher

les

tue

mauvaises herbes.

s.

m.

et f. Sarcleur, sarcleuse;

emploie k arracher

celui

mauvaises herbes

les

Sépio, s. f. Sèche (Sepia), sorte de poisson de mer, du il a genre des Polypes, qui n'a ni écailles ni nageoires les bras garnis de suçoirs et répand au besoin une liqueur brune, qui, le couvrant d'un nuage, le dérobe aux attaques :

de l'ennemi. Cette liqueur est employée dans

la

un os blanc, oblong, opaque et très-léger, de du corps de l'animal. On suspend cet os dans Sept,

Séqua,

v.

— M'avès

:

lat.

Séquadoù,

longueur

la

cage des

immédiatement

>.

s.

Séquaje,

».

mourir en

devenir sec, ;

fatiguer, obséder-

f.

j'ai

Séquèlo,

s.

f.

Au

fig.

une

fait

lat.

et

qui donne

m. Montagne, colline élevée, cime, crête de

Dér.

du bas m.

Séréna,

Serrum ou de

lat.

à

v.

la

fraicheur ou i

— Faïr»Exposer séréna, exposer au

nuits.

la

rosée des

serein.

». f.

l'on

que

ou du

Voy. c. m. Sérénade, concert d'instruments ou de exécute le soir sous les fenêtres d'une

Dér. de Séré.

Sérénado,

l'esp. Sierra,

sign.

personne que l'on veut honorer. Séréno, ». f. Le serein, la rosée du soir; une syrène,

monstre fabuleux, moitié femme, moitié poisson

Sérichoù, s.

».

m.

Voy. Sétfioù.

Cini, serin de Provence,

m.

est grisâtres et le reste jonquille,

On

le

marie avec

absence

de

pluie

— Avès pas séquarésso?

Dér.

et

N'êtes-

du

lat. Si'ren,

Seringa,

».

Gros-Bec Cim.

la

un de nos plus agréables du serin Canari, et

femelle

sirène.

m. Syringa, nom de plante, vulgairement

de P/iiladelphus coronarius, Linn. Arbrisseau des Myrtées, originaire de la Suisse, de la Savoie Piémont, que l'on cultive comme plante d'ornement

Seringat,

la famille

soif.

Séquelle,

multitude,

rassemblement,

par ordre de justice ou par convenl'on confie le

Seques(rum, m.

dépôt.

sign.

et

du

nom que les anciens donnaient 1 que sa lige dépouillée de sa moelle est creuse comme une flûte ou syrinx. au moyen Seringa, v. Seringuer, lancer une liqueur Dér. du

lat.

Syringa,

cet arbrisseau parce

d'une seringue, injecter, donner des iMMMatt. Dér. du

lat.

Syringa.

Seringue, petite poape |*rtati\ /". foulante qui sert à attirer et rejeter l'air ou les liquides et l'on emploie le plus ordinairement pour donner des

Séringo,

»

l'orvet (Vipéro Serpent {AnguisJ. La vipère et et ffadièlj sont les seuls du genre ophidien à qui le languedocien ait donné un nom particulier; toutes les autres

que lavements ou

dénomination espèces sont pour lui des Sers. C'est sous cette

syrinx. tube cylindrique

Sèr,

soleil

vapeur ne se développe que par

les métis qui en résultent sont d'excellents musiciens.

Sécal.

Sécheresse,

tion des parties; celui à qui

Dér. du

coucher du

Serenus.

lat.

chanteurs.

troupe d'enfants, une nombreuse famille. Dér. du lat. Sequela, m. sign. Séquestre, s. m. Séquestre, dépôt d'une chose litigieuse tierce,

le

le dessus du Fringilla serinus, Temm. Cet oiseau, qui a et cendrées, les flancs noires taches avec des olivâtre corps

sign.

lis véngu émbé toulo sa séquèlo, troupe de gens ameutés. Vno séquèlo d'éfant, une il est arrivé avec toute sa suite.

en main

temps clair et serein, vapeur ordinairement malsaine, qui se fait

la rosée. Cette

».

Serin,

vous pas altéréî voudriez-vous vous rafraîchir? Aï bien bien

pnMfw.

Serein,

froide,

catal. Serra,

le

Séchoir.

— Voy. s.

Sère,

scié le dos.

m. Ce qu'on a mis à sécher.

m.

Séquarésso,

m.

m.

et

Dér. du

voix

vous m'avez

d'humidité; saison sèche.

séquarésso,

m.

».

les

les nuits sereines.

le

sign.

mettre à sec, tarir

;

Siccare,

importunité.

Séqual,

la

séqua, vous m'avez fatigué, ennuyé; dans

langage trivial Dér. du

six et précède

dessécher,

Sécher,

parlant des végétaux

sont

m. Serment, assurances.

».

Séré,

naissance à

genre par

pour leur permettre d'aiguiser leur bec. de nomb. Sept, nombre impair qui suit

atlj.

couleuvres

montagne.

même

des autres poissons du

immédiatement le nombre nombre huit. Dér. du lat. Septem, m.

Ces

:

sentir le soir depuis

peinture

à l'aquarelle appelée Sépia.

petits oiseaux

-diverses couleuvres du pays, peini- de les distinguer par

Serpent, m. sign.

lat.

Séramén, humide

diffère

1

particulière.

on devrait

qpmd

Dér. du

d'un champ.

La sèche

qualification

I.

1

service en faisant leur proie d'une foule de petits animaux nuisibles à ses récoltes; mais elles ont ie malheur de

Surculare, m. sign.

lat.

Séouclaïre, aïro, celle

aucune

pn-,

n'inspirer que le dégoût et l'horreur parce qu'elles sont d'une race maudite et généralement malfaisante, et on le»

Sevm.

et par contraction

v. Sarcler,

Séoucla, Dér. du

même

I

et f.

confection des chandelles.

la

sont connue-

qu'on ait

parfaitement innoffensives et n'ont pas plus de moyens que d 'envie de nuire I li >mme loin de la, ell.-s lin rendent

Sentire.

lat.

Sénu, udo, adj. m. Sèou, j. m. Suif;

ou

llairer,

commune que

une

répandre

;

pressentiment d'un événement.

le

Dér. du

dans

SER

s. f.

DAT.

du

faire des injections. lat.

Syringa, dér. du

onu.

grec BtftjC. flûte ou


SES

t;o8

Sérïoù ou Sérichoù,

SIA m.

s.

Petite

monticule, butte de terrain. Dér. de Sère, colline, montagne.

Sérma,

v.

le

Tremper

colline,

Voy.

m.

c.

l'eau.

sérma, du vin trempé, que l'on appelle dans et les pensionnats « de l'abondance. » vi

Dér. de

fig.

lycées

m. Sermon, discours chrétien prononcé en

s.

chaire dans une église pour instruire ou édifier

Au

les

— Dé

Semare, diminuer.

l'ital.

Sermou,

les

fidèles.

remontrance longue et ennuyeuse. lat. Sermo, discours.

Dér. du

Sérmouna,

v.

Sermonner, Dér. de Sérmoù, sermon. Séro,

*.

f.

du jour

lin

Le

éspéro, ciel rouge le soir,

Dér. du

Rouje dé séro, bèou tén espoir de beau temps .

Sero, sur le soir (Cicéron).

lat.

Sèrpatas,

l'espace compris entre la

soir, la soirée;

et la nuit close.

m. Augm.

s.

de

Sèr

s.

c.

IVoy.

m.).

Gros

s. f.

du

Sésoù, Suzanne.

action de semer.

lat. Satio, s.

Suzon,

f.

s.

n.

Séssoùs,

de

pr.

équivalente

Thymus

Serpolet,

Serti, v. Affirmer, certifier, assurer. je

vous

Linn.,

serpillum,

Voy. Frigoulo.

— Vous ou

l'affirme.

sertisse,

Faire

Servante, domestique femme. sèrvanio, saluer avec respect et déférence. Sèrvanto! expression elliptique qui signifie je suis votre servante.

Sèrvanto,

s.

/'.

:

Dér. du

Serva, m. sign. être attaché à un

lat.

Servi, v.

service, être utile, aider, tenir lieu; être attaché militaire, à

une administration

;

servir

une

au service

table, distribuer

aux convives une portion des mets servis sur une table. Dér. du lat. Servire, m. sign. Service, s. m. Service, ce que l'on fait pour remplir un service; fonctions d'un domestique, d'un employé; conditions de ceux qui servent; ce que l'on fait pour être

à quelqu'un que l'on veut obliger; temps passé sous drapeaux; cérémonies d'un culte religieux; usage,

utile les

utilité,

la

emploi

de

série

table;

servant dans

Dér.

nombre de

;

du

un

lat.

pièces

plats

de

que

l'on sert à la fois sur

vaisselle

de

même forme

repas.

.s.

m.

et f.

Domestique, serviteur,

Sélier

5

décal.

à

Séstièïrado,

pour un de terre.

s. f.

de

ou quart de la salmùe, mesure 1477, mesure d'Alais. Voy.

liomains

Séstièïrado dé tèro,

de nomb.

adj.

les

le

Surface de terrain labourable suffisante

de grain.

sétier

Sétanto,

commune

Sessarium, siège.

m.

Sâoumado. Dér. du lat. Sextarius, parce que chez sétier était la sixième partie du Congé.

un arpent

ou soixante-dix

Septante

;

réunion de sept dizaines.

mois de

s.

m. Septembre, nom de l'un des douze le neuvième de l'année actuelle, le

l'année,

septième chez les Romains, le second de l'année égyptienne, le troisième de l'année grecque.

Dér. du les

lat.

Seplember,

nom que

mois portait chez

ce

Romains. Sèti,

s.

m.

Siège, terme générique qui désigne tous les

meubles sur lesquels on peut lièrement

un

s'asseoir,

mais plus particusiège de

ou champêtre; un

siège grossier

gazon; un banc de pierre, de bois, etc. ; le siège d'une ville. Sèii dé bouto, les pièces de bois qui servent de support aux tonneaux dans une cave.

Dér. du

m. sign. m. Nœud du

lat. Sedile,

ou Sin,

Dér. du

Dér. du

empruntée au français. Je suis votre ou négation quelquefois

serviteur; salutation, affirmation

s.

bois dans

une planche ou

lat.

signum, marque, signe.

lat. Sic,

ainsi,

assurément.

de même, de cette façon, de

cette manière.

Siâou, adj. m. Calme, serein, tranquille, paisible. tén es sidou, le temps, l'air est calme. Parla siâou,

Lou

ironique.

Séséto, Suzanne.

Cessous,

compagnie des mines de houille

Si, adv. Particule affirmative, oui,

Dér. de Service, service. interj.

s.

m.

lieu,

siège de la

toute autre pièce de bois.

servante, garde-malade.

Serviteur!

lat.

Sestiè,

Si

Servilium, m. sign.

Sèrviciâou, âoudo,

Dér. du

Sétémbre, maître; rendre

Servir,

de

m. Suçon, sorte de gousset ou de morceau en coin que l'on ajoute à un vêtement, à un objet confectionné avec une étoffe, pour lui donner plus d'ampleur sur un point déterminé. Séssoù,

pour envelopper leurs ballots, et, par extension, couverture en lambeaux dont les mendiants se recouvrent.

m.

propre de femme, dim.

d'étoffe taillé

de Cessous et Trébiau.

s.

nom

Voy. Séséto.

Sèrpatièïro, s. f. Repaire, refuge, retraite de serpents. Sèrpïèïro, j. f. Serpilière, toile grossière à tissu trèslàcbe dont se servent les marchands toiliers ou drapiers

propre d'homme.

Sésoù, s. f. Saison, l'une des quatre parties de l'année ; époque où l'on sème, où l'on recueille; temps propice à faire ou à combiner une chose.

Chamborigaud,

Sérpoùl,

de biens par

Tenue, contenance, persévérance; assemblée, N'a pas gés dé sésïo, il n'a point de tenue, point de contenance; il ne comprend, il ne saisit rien; il ne peut rester en place. Sésïo,

réunion, session, assises.

serpent, reptile énorme.

Nom

vente

confiscation,

Saisie,

f.

Dér. du français.

•Dér.

de longues remontrances.

faire

Sésido,

voie judiciaire, par autorité de justice.

y ajouter de

vin,

éminence,

s.

nom propre de femme. /'. Voy. Céséto.

Suzette, dim. de

parler doucement, à voix basse.

Dér. du

lat.

Silere,

garder

le silence,

dér.

lui-même du


SIC m.

Suoîiiw,

grec

ou

sign.,

».

Siàoume,

EmmO|, silence, mine,

v.

Siffler,

vos

la

<>u

laiiientatinn,

Aourés-liou

fini

psaumes de

/.nus sept siiioumes, les sept

Sibla,

sur

gémissements. aurez-vous bientôt

vastes siiioumes.'

ou moduler un

un oiseau; désapprouver avec

siffler

mépris.

parle de

air

dérision,

me

siblou, les oreilles

en

nombre impair cinq et précède Dér. du lat. Sex, m. sign.

sifflant;

marque de cornent, on

Siéto,

m.

lat. Sibilare,

Siblado,

s. f.

Siblaïre,

».

m.

Dér. de Sibla,

Siffleur, celui

du

Siblé, siffler.

créslaïre, flûte de s.

Siblo,

ou

greffer

en

flûte.

Siblé

Sica,

armes à

l'on

loc.

filets,

Au

m., que sica, de sa

propre

cela lui ait été suggéré. Aipiii rhi

pas

A

île

Dér. du ».

m.

de Cap,

tète;

moyen, invention tenus

secrets.

m. La

lisière

tissu

l'ital.

Simplardariè,

f.

Voy. c. m. Badinage, paroles badines, niaise*

Situait».

».

la charpie.

bêtises, simplicité.

Dér. de Simple, niais, idiot. Simplardéja, «>. Se livrer > des niaiseries, des enfan-

sa tète.

tillages.

m pie. Simplardije

m

enfantillage.

Dér. de Simple.

sicrè, guérir

Simple,

par des formules cabalistiques eu usage chez les campagnards Dér. du lat. Secretum, fait de Secretus, part, passé de Secernere, séparer, mettre à part.

ou d'un

toile

Même étym. que

certains effets;

—produire Gari ddou

pour avertir. d'une toile, ce qui partie supérieure d'une pièce de drap .m ».

Secret, ce

senl pour faire certaines choses,

signe, signal, enseigne.

signe, indice

Spnbolum,

uno simousso, mou comme de

.

lat. Sic, ainsi, et

qu>

que l'on tient caché, ce que l'on ne doit pas faire connaître ou divulguer; procédé, recette, moyen que l'on découvre ou qafl peu île patOQMI omnaisSicrè,

lat.

Dér. de

son propre jugement qu'il a pria cette détermination. il a beaucoup de jugement

de

oiseau

voisinage de leurs

quelconque; ce qui la horde. Cimossa, dér. du lat. Cima. Imnt. extrémité. Voy. Cur dé camiso. Fia coumn Simousso, ». /". Lisière d'un drap de lit.

de

mouvement, sans que pu ilé soun sica, ce n'esl

força sica,

;

:

le

occasion, cause, sujet.

est à la cime, à la

de son chef, de son estoc, de son

tète,

attirer d'autres oiseaux

pour

fig.

Dér. du

une personne qui est embar-

l'on devrait peut-être écrire Sicap.

propre jugement, de son

m. Appeau, chanterelle

».

Simoùs on Cimoùs,

feu.

adresse à

la faire.

».

français. Sic factitm, oui bien

lat.

Simbèl,

Voy. Créslaïre. Plaque en bois, en carton

imp. que pour l'engager à souffler une réponse a celui

Dé soun

au

oiseleurs mettent dans une cage, dans

sible.

a ceux qui s'exercent an tir des

pour

fait

lat. Signum, m. sign. Signoùs. adj. m. Bois noueux.

et sur laquelle sont tracés des cercles concentriques et servant de point de mire et de but

rassé

expression que l'on emploie pnur

fait,

Signàou, t. m. Signal, signe dont on est convenu pour donner quelque avis; seing ou signature; marque ou tache naturelle de la peau que l'on apporte en naissant.

ou en métal peinte en blanc

Siblo-z-y,

Sic/o btcwln,

Dér. du

siblé,

Pan.

Cible

f.

Si

Emprunt

Dér. du

siffler.

Sifflet,

Coupa loti Enta âou

répondre.

manger,

|x->ur

i

Si fait.

petit instrument à vent qui sert à siblé, couper la parole, empêcher de

m.

lat. Sibilus.

s.

Assiette; ustensile de table rond et plus ou

f.

ado.

Sifè,

tintement d'oreilles.

les oreilles,

».

affirmer une chose contredite par un autre inlerlocui \ nesT Sis pa 'na à Kimeï Sifé. Vous n'êtes pas lit

m. comp. Bourdonnement dans

».

assiette.

sifflet.

qui a l'habitude de

une

qui suit k

sept.

Croutélu.

siffler.

Siblamén-d'âouréïo, Dér.

coup de

le

écuelle à bec. Siéto crouséludo, assiette creuse et prof qui sert d'assiette à soupe aux paysans. Voy. Bt

sign.

Sifflement,

Assiétée, plein

pair,

nombre

lequel chaque convive prend une certaine portion des mets qui sont servis

en bien quand c'est l'oreille droite qui corne, qu'on parle d'elles en mal, quand c'est la gauche.

du

le

moins creux, sur

aurium), que l'on parlait d'elle. Les personnes superstitieuses supposent encore de nos jours que l'on parle d'elles

Dér.

». f.

Siétado,

tintement d'oreilles (tirmitus

le

des

!

Dér. de Siéto, assiette.

Ce préjugé était l'un des trois présages admis par les Komains. Il annonçait à la

personne qui éprouvait

Suffrago, jarret des jambes

lat.

Sièï, JVoin

moi.

domestiques

au brancard d'une voiture

attelé

jambes des chevaux. de nombre. Six. nombre

les

Siblo loun chi, appelle ton chien, apaise-le en

Las ouréios mé

sifflant.

du cheval

charrette.

'

pénitence.

et serrant les lèvres

siblé; siffler

sifflet,

appelé

Une

Ofl dit

cl.

bande de cuir qui porte

quadrupèdes, parce que cette bande de cuir empêche tablier de la charrette de tomber sur le train de

un son aigu en chassant

produire

Dossière d'un harnais de

f.

la sellette il

Dér du

féni

doléances?

après avoir disposé langue d'une certaine manière. Siffler avec un instrument

avec force

l'haleine

».

Sièfro,

aussi Sufro. C'est le surdos, large

m. Psaume, chant biblique;

».

reproches,

plaintes,

la

de

ou de 8cr4u, se taire. m. Clou, furoncle, abcès.

tranquillité,

Sévén,

s|\l

Dér. !

du

».

Simplige,

Voy.

m. Imbécile,

lat.

c.

».

m. Nigauderie,

m.

niais, idiot,

Simplex, formé de

sans arrière pensée.

bêtise.

nigaud, benêt. plieis, sans plis.

Sm«


SOL

SIR

tilO s. f.

Sinagogo,

où tout

réunir)!)

sible

Synagogue, temple où s'assemblent les l'exercice de leur culte. Au fig. une

se livrer à

pour

juifs

le

parle à la fois, où

monde

sinagogo! Dieu

Du

lat.

il

est

faire entendre.

de rien entendre ni de se

impos-

Sirvén,

quintb

d'homme. Dér. du

O

quel brouhaha, quel vacarme!

!

Synagoga,

m. sign., dér. du grec

Sinodi ou

Sénodi,

m. Synode,

s.

assemblée

ou protestante. Au

ecclé-

Signare,

de Signum, signe, parce que

fait

on n'écrivait pas son nom, mais un paraphe ou un

signe, pour toute signature.

Sinne,

m. Signature,

s.

seing.

Faire soun sinne,

apposer sa signature. Signe, marque, geste.

— Acà

'»

sinne

dé plèjo, cela présage la pluie c'est signe de pluie. Se fa* lou sinne, faraï lou co, si tu lèves la main sur moi, je te ;

lever la frapperai. Faire lou sinne,

main ou

le

hàton pour

frapper.

Dér. du

Sinné,

Signum, m.

lat.

m. Le

s.

sign.

signet d'un livre.

m.

Siou, sîouno, adj. poss. Chasquun lou siou, à chacun

et

le sien.

Dim. de Sinne. Sien,

f.

Acà

's

sienne.

siou. cela esta

Aquél orne es tout siou, cet homme n'est occupé que de lui-même ; c'est un égoïste, il n'aime que lui.

lui.

Suus, sua, suum. Sîoula, «. Pousser un cri aigu et perçant font les jeunes filles qui folâtrent; glapir en Dér. du

Dér. du

lat. Sibilare, siffler.

Sîoule,

s.

m.

comme chan-

Cri aigu et perçant, habituel

si

médicamenter

valet.

Nom

pr.

Nom

pr.

sign.

m.

Sioure, s. m. Chêne-liège écorce du chêne-liège. Sorte de chêne vert dont l'écorce supérieure se détache et dont «m fait des planches de liège dont le tissu léger et spongieux ;

plaît;

vous être agréable. Empr. fait au français.

cela peut

m.

et f. Sot,

sotte,

sans esprit et sans

jugement; impertinent. En langage de nourrice un enfant Sb eoumo uno banasto, coumo un qui n'est pas sage. paniè. Yoôu mai èstre sa quépignastre, mieux vaut biaiser

que

se raidir,

que

s'opiniâtrer.

Dér. du sax. Sot, m. sign. Sofio ou Rougéto, s. f. Sauvages la confond avec la Rabanènque ou l'Hombre. Crespon en fait le Spirlin, Cypri-

nus bipune/atus, Linn. Ce poisson, qui ne dépasse guère, dans la partie haute du Gardon, une longueur de quinze centimètres, atteint dans la partie basse de cette rivière, c.-à-d. entre le pont Saint-Nicolas et son confluent avec le

Rhône, jusqu'à vingt-cinq ou trente centimètres de longueur. Il a le dos grisâtre, les côtés d'un brun vert; deux rangs de points noirs le long de la ligne latérale qui est rouge; ventre blanc et très-brillant, nageoires rougeàtres, à l'exception de la dorsale qui est verd âtre. Il est trèsagile

dans

ses

mouvements

et

on ne

le

trouve que dans

les

fond est 'caillouteux. Ce signalement très-bien son second nom de Roujéto, s'applique légitime qui à notre Sofio, qui ne serait donc pas l'hombre mais le spirlin. le

v.

Approcher de

Dér. de Soissanténo, soixantaine.

lat. Sibilus, sifflet.

c.

m.

se

;

aux jeunes

Sîoune, sîouno, adj. poss. m. et f. Sien, sienne, autre forme du pr. poss. Siou, dont l'emploi est le même. Voy.

que

Servante, domestique femme.

Soissanténéja, de soixante ans.

qui folâtrent.

Dér. du

Serviens,

s. f.

eaux vives dont

lat.

tant.

filles

lat.

Sô, soto, adj.

Sinna, v. Signer; apposer sa signature au bas d'une lettre, d'un contrat, d'un document écrit.

jadis

fait

Sisampo, s. f. Vent glacial bise très-froide. Si-vous-plè ou Sîou-plè, toc. adverb. S'il vous

fig.

Dér. du grec. XùSovoç, m. sign.

lat.

ne

de femme.

une personne une demande une conversation ennuyeuse, très-ennuyeuse, importune, une narration assommante.

Dér. du

il

m. Serviteur, domestique,

».

Sirvénto,

-uva-ycD-pi,

congrégation* assemblée.

siastique catholique

Se fax gué siroutéja, avec des douceurs.

la

soixantaine, de l'âge

— Voy.

c.

m.

Soissanténo, f. Soixantaine; l'âge de soixante ans. Saras la soissanténo? vous devez approcher de la soixans.

taine?

Dér. de Soissanto, soixante. Soissanto, nom de nomb.

Voy.

c.

Soixante;

m. réunion de six

dizaines d'unités.

Solo,

». f.

Nom

d'une sorte de chaussure à semelles de

bouchons, des

armées de pointes de fer dentelées, qui servent à blanchir les châtaignes, à les dépouiller de leur écorce,

bouées pour les vaisseaux, des chapelets pour les filets, des scaphandres pour nager, des semelles intérieures pour

dans quelques cantons des Cévennes; semelle de bas, de chausson, semelle de flanelle que l'on met dans les chaus-

est impénétrable à l'eau.

On en

fait

des

sures.

chaussures, etc.

les

Du

lat.

Suber,

dér.

de

Sttb,

parce qu'anciennement

femmes en mettaient sous leurs souliers pour se préserver de l'humidité ou pour paraître plus grandes. Sirô, s. m. Sirop, liquide visqueux ordinairement

les

sucré.

Dér. du

lat.

Siroutéja,

Sirupus, m. sign. User de sirops, de médicaments sirupeux.

v.

bois,

Solo, nectes

».

f.

solea,

Sole

Linn.

commune ou Solea

perdrix de mer, PleuroDict. des se. nat.

vulgaris,

Poisson de l'ordre des Holobranches et de

la famille

des

Hétérosomes, à corps dissemblable, que l'on pêche dans Méditerranée et dont la chair est très-délicate.

Le

nom

de

la sole lui vient

la

de sa forme plate et allon-

gée qui la fait ressembler en effet à une semelle.


SOI

Aï fa m. Somme, sommeil, envie de dormir. Son, un bon ton, j'ai fait un bon somme. Lou ton m'arapo, le sommeil me prend. Dér. du lat. Somnus, m. sign. ».

Son, son,

Sossèïo,

d'Os,

et

promenade, plantée d'une magnifique allée d'ormes, a été créée en 4843, avec l'aide des prisonniers rosses, qui y C'est

Son, son,

». m. Gros billot de bois; grosse pièce d'un tronc d'arbre. Billot de cuisine sur lequel on dépèce la viande.

Sou,

on frappe pour opérer le décorticage des châtaignes sèches enfermées dans un sac ouvert des deux bouts. Dourmi coumo un «ou, dormir comme ua sabot. Billot sur lequel

Son, son,

Vène, vène,

Son, son,

endormir

à

sert

les

jeunes

enfants. ». f.

Sonnerie, annonce,

symptôme, présage. fâcheux symptôme. Se

ilichanio sono, triste présage, d'un symptôme avant-coureur d'une grave maladie jnort, d'une fâcheuse nouvelle.

Dér. du

Sôou,

s.

se laisser terre.

m.

,

de

— la

Sol, surface faire

du

— Si

sol.

du

Sôou,

».

lat.

Solum,

ficha doit tôou,

autrefois en usage, équivalente valant douze de niers.

la livre et

représenté par

la

pièce

de cinq

centimes.

Au moyen-àge on dont

la

comptait par sous d'or ou d'argent, valeur était beaucoup plus considérable que celle

du sou commun. Dér. du lat. Solidus, ou sollut, tout, entier, unité. l'ouli coumo un toou, joli comme un ange; gentil à bien croquer. Brave coumo un tôou, se dit d'un enfant

sage, d'un

homme

qui a un bon caractère.

Sôouquo, t. /'. Billon, labourage par planches d'une zones largeur arbitraire qui divisent le champ labouré en largeur à peu

longitudinales de entre elles.

près égale et parallèles

Sopha, s. m. Sofa, canapé et par extension un fauteuil. Dér. du turc qui l'a emprunté de l'arabe Stoffah ou Sophah, banc, estrade. Sorbo, t. f. Corme ou sorbe;

fruit

du cormier, qui

a des

Sore, fraire,

i.

lat.

frère.

Sorbum, m. sign. Sœur, dans le langage populaire. Fém de On dit aussi Sur, qui est un terme plus

rapprochant du fiançais. Dér. du lat. Soror, m. sign. Ténetorgo, tenir tête ou compaSorgo, ». f. Source.

raffiné se

gnie à quelqu'un

à quelqu'un.

;

servir d'interlocuteur, donner

la

haute,

ha

earitiro Soubêirano

du château

rapprochée

plus

la

réplique

à Alais,

la

rue

seigneurial.

Le

portail Sobéiran â Collias, la porte principale

A

Remoulins,

la

la

porte

ou du nord, inférieure ou

SoubéXrano, quartier de territoire qui

du Gardon jusqu'aux limites de Sernhac et qui devait faire partie du domaine royal avant l'acte d'échange du 7 mars 1 190, passé entre longe

la

Fournès

rive

droite

et

Philippe le Bel et Brémond Dér. du lat. Superant.

ou

III,

d'Uzés.

v. Ménager, dispenser, mettre de côté ; affranSoubra dot anèlos, supprimer en excédant.

Soubra, chir, être

laisser sans

usage deux anneaux d'une chaîne, c.-à-d d'attache au troisième anneau à partir de

mettre le point l'extrémité de la chaîne.

hou pan y-a toubra,

il

a eu

du pain de reste. Dér. du lat. Superare. Soubrasa, i>. Fourgonner, soulever la braise d un foyer Soubrata tout étclot, passer pour lui donner de l'air. de la braise et des cendres chaudes dans l'intérieur des sabots pour en chasser l'humidité ou leur donner un peu plus de chaleur. Soubre-jour. ». m. comp. La seconde moitié du jour,

portion de

du

la

journée comprise entre midi et

le

coucher

soleil.

Soubre-sémmano,

.

/'.

et /'..pris quelquefois

substantivement et employé aussi comme nom pr. d'homme. Souverain, souveraine; principal, aie; supérieur, eure

la

qualités astringentes très-prononcées.

Dér. du

aujourd'hui à peu près abandonnée.

par opposition au portail Sobtéiran, du midi.

sign.

m. Sou, monnaie

vingtième partie de Le sou est aujourd'hui la

juillet et

Soubéiran, soubéïranno, adj. m.

haut, haute.

une chute. Perdre tôou, perdre

va.

de

:

Sonus, son, bruit, éclat.

tomber,

.<.

dit

Se rabala pér lou sôou, se rouler à terre.

Dér.

à

lat.

coumo tut un tou, frapper sans raison, sans discer uement. Soucat, augm. de Sou. m. Sous-barbe; barbe en collier qui Soubarbo, encadre le visage. Mode vulgaire, en usage sous la royauté Pieu

Vène bon.

Sono,

plus suivie en hiver par les les Recherche* historique* sur

la

Voy.

p. 366.

Mais,

.

Chant de nourrice qui

d'Alais

gauche du Cardon à l'arrivée de Mines nitre le mas de Nègre et le Poni-Yii ax. Celle

habitants d'Alais.

Vènc bon. Lou son-son vôou pa vénl, Lou toto voudriè dourmi

Il

qui longe la rive

lurent employés.

Vene, vène,

nom d'une promenade

Chaussée;

i. f.

t.

s

f.

comp. La seconde moitié de

la

semaine comprise entre le jeudi et le dimanche suivant un jour de la semaine autre que le dimanche par extension ;

ou

le

lundi.

Soubros, t. f. ptur. Restes, excédants, reliefs d'un a été servi à un convive qui n'a point repas ou de ce qui achevé de manger.


SOU

SOU

612

m. Augm. de Soù. Grosse souche de bois; Soucaras, billot de grosse dimension.

Soufraje,

s.

m. Champignon du genre des Agarics, qui

s.

Soucarèl,

meilleurs sont ceux qui croissent sur les souches de peuUn frico dé soude mûriers ou de chênes verts.

pliers,

Dér. de Soù, tronc d'arbre ou

souci

bifères;

de

des

souci

sauvage,

jardins, Calendula

famille des Composées

la

arvensis, Linn. Souci, peine,

N'agités

billot.

m. Souci, souci des

s.

nalis, Linn., plante

chagrin,

offici-

préoccupation.

bien

de

fait

lat.

Solisequium, Solsequium, de Sequi, suivre, parce que sa fleur, tournesol, suit le cours du soleil.

et

Sol, soleil,

comme

celle

du

s. m. comp. Homme imprévoyant; qui ne préoccupe de rien de sérieux. Quinte san souci.' quel

homme

indifférent

Soucianço,

!

s. f.

Dér. de Souci.

c.

Voy.

m.

adv.

loc.

En

repos,

du

Insoucianço, dér.

Soucita (Se),

v.

— Mé n'en

il

vit tran-

fr.

mot

insouciance.

pr. Se soucier, s'intéresser à quelque

soucite pas, cela m'est indifférent; je

f.

une

choisi le plus bel échantillon

adv. affirmai.

très-souvent dans

dans

la

narration.

bouche

Terme des

Digue,

du troupeau.

parasite qui revient

hommes du sou-dis,

il

la

Sou-faï.

même

loc.

v. Soufrer,

même même

sens.

la

précédente — Sou-faguè,

douleur endu-

la

— Podou pa

;

se sotifri,

et de

Dér. du

lat.

Sum, m.

sign.

m. et f. Homme malpropre, crasseux; un souillon, une servante malpropre. Souïardo, s. f. Petit cabinet ordinairement dépendant de la cuisine et spécialement affecté au lavage de la souïardo,

Souïar,

.v.

vaisselle.

Souïè,

s.

m.

Soulier, chaussure

moussu

en cuir.

Préne la

une route à pied. Soute,

souïè, faire

d'homme et de lieu. Dér. du lat. Solea, semelle, ou de Solum,

la

Souïro,

n.

Dér. de Soufre, soufre.

une

s. f.

Une

du

soufre; brûler une

mèche

sol,

parce que

le sol.

truie.

Au

fig.

une femme de mauvaise

souillon.

Péj. Souïrasso.

Dér.

du

lat. Suiltus, suilla,

lêto, seulet, seuletle;

f.

qui tient du cochon.

Seul, seule.

solitaire,

isolé.

Dim.

il

Soulado,

s.

/'.

soute, sou-

— Manjo

mange du pain seulement. Un sournois, un égoïste, un misanthrope. Dér. du lat. Solus, seul.

soûl,

soun pan

gousio-soul,

Jonchée d'herbes ou de

fruits.

soulado dé garbos, une jonchée de gerbes, une airée.

un couvèr-sôou, un sol couvert. Dér. du lat. Solum, sol. Soulaïrôou, s. m. Lieu exposé au soleil,

un

Vno

On

dit aussi

et n.

soufrer une vigne pour la préla guérir de l'oïdium. ;

chaussure appuie sur

vie,

et

sou-fasiè,

locution.

mettre

soufrée dans une futaille

server ou

Cette

solfatares.

Sougna, v. Soigner, avoir soin de quelqu'un ou de quelque chose; travailler, traiter avec soin, avec sollicitude. Sougna-vous bé, prenez soin de votre santé.

locution

adv. affirmât, analogue à

qui s'emploie dans le Mint des formes de la

Soufra,

les

un jeune enfant qui ne peut rester en place. Dér. du lat. Sufferre, formé de Sub, par-dessus,

peuple,

dit (dit-il).

C'est le qui dit des troupiers. Sou-diguè, sou-disiè sont des

formes de

comme dans

Soûl, oulo, adj. m. et

Famille de cochons; compagnie de porcs Aï câoitsi lou pu bel dé la même élable.

loc.

plus souvent en masses amorphes

le

fine

ne peuvent se supporter, vivre ensemble. Vodepa mé soumôun oustâou, je ne puis rester dans ma maison.

ils

Dér. de Souçoun, soupçon.

Sou-dis,

tantôt et

pr.

complète certitude. Dér. du lat. Suspicio, m. sign. Souçouna, v. Soupçonner, avoir une opinion désavantageuse mais dubitative.

j'ai

l'on

voisinage des volcans, tantôt cristallisée en

fri din

voiluro dé

s. m. Soupçon, pressentiment, opinion désasur quelqu'un ou quelque chose, mais sans vantageuse

soudado,

le

Soufri, v. Souffrir, pAtir, ressentir de

Souçoun,

réunis dans la

m. Soufre, substance non métallique que

s.

rer, supporter; languir, patienter.

ne

m'en soucie pas. Dér. de Souci.

s.

guérir

substance est employée à une foule d'usages. Dér. du lat. Sulfur, m. sign.

tranquillement,

Es toujour en soucianço,

quillement, sans travailler, sans préoccupation. Cette locution nous parait être une altération du

Soudado,

la

Souï, pr. pers. du pr. de l'ind. du v. Èslre, je suis. Souï rousii, je suis un homme perdu, je suis bien malade.

Souci, inquiétude, préoccupation.

Soucianço (En), sans se remuer.

chose.

préserver ou

Ferre, porter.

Souci (San), se

la

Soufris-ié, reste tranquille, sois moins turbulent, se dit à

dé souci, je suis bien inquiet.

Dér. du

octaèdres,

corym-

Calendula

champs,

souci, ne vous préoccupez pas de cela.

pa

Soufre,

trouve dans

ou en poussière

un ragoût de champignons.

Souci,

pour

Dér. de Soufre, soufre.

sur les souches des arbres morts. Les

par touffes

curvh,

Suufrage, action de soufrer, soufrer une

lu taille; soufrage d'une vigne

de l'oïdium.

Dér. de Soù.

vient

m.

s.

galerie abritée

exposée au midi, cagnard, abri où l'on prend pr. d'hômrne. On dit aussi Souréïadoù. Dér.

du bas

lat.

le soleil;

solarium, qui désignait un plancher

d'appartement. Le solarium invanatum était un étendoir, un belvédère, une terrasse couverte au haut d'une maison.

— Voy.

aussi Courédoù.


sou Sou làoupio. s'avance ra

».

Abri

f

pu

u'esl autre chose

la

du

portion

Soûlas, s. m. Soulagement, consolation, aide, protection. Faire soûlas, tenir coapagBÉa dans une circonstance

Soulda, ». un bon soulda, lu

s'iV.v

Solidum, paye, solde, parce que dans l'origine la paie était d'un sol. Souldato, s. m. Femme d'un soldat: virago; femme à

— Acô's

uno souldalo,

c'est

m.

Le

vent

direction se déplace avec

sionné par Dér. du

la

le

d'ouest;

cours du

vent dont

le

soleil et

l'air.

m. Le

brane placée au-dessous de

ou

frein

de

la

langue;

langue et qui

la

mem-

la régit.

Son

atténuer ce défaut par une incision convenable. Y-an il a le filet bien coupé, dit-on

bien coupa lou soulénguo,

d'un bavard.

Souloumbra (Dé),

v.

Se mettre à l'ombre ou à

pr.

du soleil. Dér. du lat. Subtus umbram.

Dér. du

léger.

Soumîaje,

».

Somnus, sommeil. Soumousta. s. m. Surmoùt, vin tiré de la cuve sans être cuvé ni pressé. Ou donne aussi ce nom au vin fait le

lat.

moût séparé de

Le vin de Tavel

la

grappe

et

du

raisin, sorte

de tocane.

fabriqué par ce procédé. Soun, ». m. Le bout, l'extrémité, le fond de quelque Aou soun ddou pous, au fond du puits. Aousoun chose. est

dé la carriciro, au bout de

Mr. du

lat.

du

Souna, salin,

la

Summum,

m.

Sounal,

comme

il

fait

lat. Suies, suit,

f.

Sonnerie,

».

de son

bruit des cloches, le sou

le

m. Clocher, tour élevée dans

cela.

ne m'a pas répondu. Dér. du lat. Sonare, m. sign.

laquelle sont

— Dtgus

n'es

ni

aujourd'hui

m.

Sifllel

ni

demain,

mais après-de-

main.

Souné,

».

en os ou en métal avec lequel ou

ou léchant d'un oiseau;

et par extension, appeau, chanterelle; oiseau que les oiseleurs mettent dans une cage prés de leurs filets et qui attire par son chant

imite

le

cri

Voy. Simbél.

m. Un

Sounglé, grapillon, une petite portion d'une JV'én vole grappe de raisin, brin que l'on en détache. pa qu'un sounglé, je n'eu veux qu'un brin, un grapillon

». Rêver, penser, réfléchir. JUé sounjave, je penser, avoir la pensée. souï sounja, j'ai pensé, j'ai réfléchi. Dér. du lat. Somniare, faire des songes.

Souuja,

Se tounja.

me

disais.

Me

Sounlèou, ». m. Nausée, envie de vomir, répugnance, Acà mé dono lou sounlèou, cela me soulève le dégoût.

coeur,

me donne des

Sounléva. soulever

le

nausées.

Soulever, exhausser, exciter l'indignation,

v.

faire éprouver du dégoût. SuUevare, m. sign.

cœur, lat.

Sounquo, adv. Excepté, Soupa, du

».

m

Souper;

le

sauf. Voy. Sountà. dernier repas du jour,

le

repas

soir.

Dér. de Soupo, soupe, parce qu'on la

La mésso Appeler, sonner, rendre un son. messe sonne Me snunures rn fourni , vous

il

».

ne sera

ce

l'important!

suum.

v.

appelé,

les

pa cdouso d'aqud sounco tus, personne n'est cause de cela si ce n'est loi. Sera pa d'iuèi ni deman, souncà divéndre.

sign.

m'appellerez en panant. L'ai souno, m'a pa rétiwundu. je l'ai

celui qui est chargé

suspendues des cloches. Dér. de Soun, son.

Dér. du

Dér.

Sounariè,

la rue.

Soun, pr. poss. m. Son, au fém. Sa et au plur. Sou» et Coumo fui soun lier.' comme il est tierl Coumo Su, faï soun orne.'

que

moutons, ânes ou

Dér. de Soun, bout. Sounglé, petit bout.

m. Demi-sommeil, somnolence, sommeil

léger.

Dér. du

leurs

Dér. de Soun, son.

Somnus, sommeil.

lat.

m. Sonneur,

».

».

Sommeiller, roupiller, être assoupi, dormir

d'un sommeil

avec

Sounaire,

d'autres oiseaux.

l'abri

v.

Sonnaille, clochette au sou sourd,

». f.

suspendent au cou de

Sounco ou Sounquo, alv. Excepté

filet

développement anormal occasionne une difficulté plus ou moins grande dans l'articulation des consonnes; on peut

Soumïa,

de Sauna, sonner.

r

les cloches.

la

qui est occa-

que cet astre produit dans

raréfaction

Soulénguo,

dj

appel

Dér. de Soun, son.

lat. Sol, soleil. ».

dernier

simultané de plusieurs cloches mises en branle. Dér. de .Soun, son.

île Stiutila.

».

la

chèvres.

une Mar-

phise.

Soulédre,

de cloche,

de Sauna, noner.

bergers

lat.

allures masculines.

Mr.

h

courageux, tu ne crains pas bruit.

es

- La dariMro

/

Sounaia, v Sonner, agiter des cloches ou des sonnettes d'une manière continue et ennuyeuse. Sounaio,

Solniium. consolation, soulagement. m. Soldat, militaire, homme de guerre.

lat.

Dér. du

Mr.

ou pénible.

difficile, triste

»

dernier coup

le

qu'un auvent.

qw

Dér. du

Sounado.

qw

sounado,

sou-ldoupio, c'est l« dessous d'un auvent, l'auvent abrite.

I.a

ml

auvent

un

sur ami Eaeadede maison.

saillie

Une Idoupio ou toupie

SOI formé

soupe

le

Soupa,

mange habituellement

soir. v.

Souper,

prendre

le

repas

du

soir.

Avin

soupa, nous avons soupe; un soupo sans /un, un avare. Soupéto, r. f. Di m. d>> Soupo, soupe; bouillie, s l'on

prépare pour les enfants et pour les mal

légère

que

ou

convalescents.

les


sou

i;i4

sou

Soupièïro, s. /'. Soupière, sorte de plat profond et orné d'un couvercle, dans lequel on sert la soupe, le potage. Dér. de Soupo.

chauffer à Pâques. C'est le proverbe français pignon et Pâques son tison. • Dér. de Sourél, soleil

c

:

Noël a son

Soupiè. èro, s. m. et f. Mangeur de soupe; celui ou en mange volontieis, beaucoup et souvent.

Souréïado, s. f. Hayons de soleil; action plus ou moins prolongée des rayons du soleil; exposition aux rayons du

Dér. de Soupo.

soleil.

celle qui

Souple (A),

loc.

sommes

souple, nous

c. in.

Voy. adv.

A

l'abri,

— Sèn

à couvert.

à

à l'abri.

Littéral. Soust-pttjo, à l'abri

de

la pluie.

v.

de tranches de pain minces trempées dans un bouillon

gras ou maigre. Soupo coufilo, soupe mitonnée. Soupo liso, potage sans garniture. Soupo dé maldoute, potage de santé. Tuïa la soupo, dresser le potage.

Dér. du

dans

Soub, ou de l'anglo-saxon Suplen, tremper bouillon ou dans un liquide quelconque.

le

celt.

s.

Souquado,

f.

Ce qu'un cep de vigne porte de

sance,

comble,

le

compte.

bonne- mesure, la réjouisce qui est en dehors de la ligne de la

Voy. Chiqué.

s. f.

pas uno souréïa

longuement

lo, se

dit

d'une

Souréïadoù,

nuages dont

le ciel est

m. Un étendoir, une

s.

galerie abritée et le soleil.

Souréïan, cette

m. La chaleur du

s.

soleil

Sourél,

m. Le

s.

dont

dit

— Se

soleil.

lumineux qui

soleil, astre

On

un endroit où

;

chaleur se concentre plus particulièrement.

méirc dou souréïan, s'exposer aux rayons du Dér. de Sourél, soleil.

couvert.

soleil.

exposée en plein midi; abri où l'on prend aussi Soulaïroou. Voy. c. m.

éclaire le

présence sur l'horizon constitue le jour. Faï bon sourél, le soleil est aident. Lou sourél nourit et

la

féconde tout. Préne lou sourél, s'exposer aux Au fig. Arampa'n co dé sourél, avoir

tout, le soleil

rayons du

Souche, cep de vigne. Souquo dépisaïre, billot sur lequel on bat les châtaignes. Sour, Sourdo, s. m. et f. Sourd, sourde; atteint de

Souquo,

éclaircie à travers les

Dér. de Sourél,

inonde

m. Le surplus,

s.

une

raisins.

Dér. de Souquo, souche.

Souqué,

souréiailo, s'exposer

Au fig. y manco

soleil.

personne qui, malgré sa jeunesse, a beaucoup de présence d'esprit, de bon sens et de raison. Fui uno sourtïwlo, il fait

pr. Se mettre à l'abri de la pluie. Dér. de Sou-plèjo, à l'abri de la pluie. Soupo, s. f. Soupe ou potage, ordinairement composé

Souple ja (Se),

au

— Préne uno bono

soleil.

un peu trop bu; Dér. du lat.

se griser. Sol, solus,

seul,

unique au monde,

si

surdité; qui n'entend pas bien,

splendeur effaçant celle de tous les autres astres. Sourti, v. Sortir, passer du dedans au dehors; être issu;

Au

commencer

fig.

qui a

Dér. du [icrçu

ou n'entend pas du tout. de ne pas entendre, qui n'obéit pas. Surdus, sombre, confus, qui ne peut être

l'air

lat.

.

Sour, Sourno,

adj.

m.

et

f.

Noir,

obscur, sombre,

Dér. du

grotte de

la

Sanilhac, sur la rive

Bdoumo sourno,

commune de gauche du Gardon, porte le nom de

Baume,

située

dans

Sortire, tirer

lat.

Sourtido,

la

grotte sombre.

L'an sourit dé soun oustdou, on l'a dépossédé de ses biens. Las boueos m'an sourti, mes lèvres se sont enflées.

ténébreux.

La

à sortir de terre en parlant des semences, lever,

pousser, germer.

s. f.

vèspro, dé l'assémUado,

Sourbiè, s. m. Cormier, arbre fruitier qui produit des cormes, appelées Sorbo en languedocien. Sourbièïro, s. m. Champ planté de cormiers.

la sortie

Dér. de Sourti, sortir.

Souscava, v. Creuser en dessous, miner, sonder, prendre

Au

fig.

sonder

la

tâcher de lui arracher des aveux.

hydroscopes ou chercheurs de sources. Sourdaras, s. m. Péj. de Sour, sourd; celui qui est très-sourd; qui n'entend absolument rien de ce qu'on lui

et le soutenir

dit.

ranimer

Sourdije,

s.

hàle.

— Se

se chauffer

souréïa,

au

soleil.

v. pr..

On

le

soleil

pour

la

Halé,

prendre

dit

Noël,

pour juger de ton poids

et l'évaluer

approxi-

mativement.

Sousqua, le

Sousta,

v.

Sangloter, pousser des soupirs; souffler,

feu. v.

Épargner,

fés, té souste,

noirci, brûlé par le

Dér. du

lat.

le

Souste,

s.

soleil,

proverbialement

s'exposer, :

crémara sa legno, est

v.

pardonner, épauler, soutenir.

pour une

fois, je

te

pardonne, je

t'excuse.

sign. f.

penséj d'une personne,

Subtus cavare, creuser en dessous. Soupeser, lever un fardeau avec la main

lat.

Souspésa,

Pér uno

Calénilos se sourèïo, pur Pascos

prend

Dér. du

m. Surdité, privation plus ou moins com-

du sens de l'ouïe. Dér. du lat. Surdilus, m. Souréïa, ado, adj. m. et

La sourtido de

des vêpres, de l'assemblée,

Sourciè, s. m. Sorcier, magicien, devin. Ce terme peut venir de la bass. lat. Sortiarius, ou peutêtre de Sourço, source, parce que l'on donne ce nom aux

plète

Aquél oustdou a dos

issues.

du prêche.

en sous-œuvre.

Dér. de Sourbiè, cormier.

sort.

maison a deux

cette

sourlidos,

au

issue.

Sortie,

Subtus stare.

m. Soutenu,

garanti, abrité.

Souï souste,

Que pér

je suis gardé, terme de jeu de cartes qui signifie

celui qui

est gardé sur

souvent obligé de se

de

même

que l'on une carte élevée soutenue par d'autres cartes

couleur.


sou Soustélo. aij. m. lieu

H

de

et

Su.

lieu. Subtil,

Ce nom a été sans doule donné au

rusé.

dissimulé,

lin,

SUR d'homme

et n. ;>r.

un

du

Sri

dont

Rieusset, qui suit

le

le

fond de

composée de plusieurs hameaux dispersés, noms suivent \° Lechalenu deSouslel'eet l'église

les

:

l'ériès:

Vammalr;

Peyrnube;

5° Olympie: 6° Le mas IlOou; ~° Camp-Figoux; 8° Ar9° lliugères; 10° La Grave; 11° Le Soulier; housses; 12° La Croix des-venls.

Soustène,

v.

prêter appui,

— Se soustène, se

affirmer.

Dér. du

Soustièn

dans

la

terre.

m. Soutien,

s.

étai,

appui,

défenseur.

lat.

m. sign.

Suslenlatio,

». Soutirer,

Soustira,

Subredén,

m. Surdeut,

».

».

[.

Dent surnuméraire qui

(tousse hors de la ligne des autres dentset s'éloigne moins de l'arcade alvéolaire.

du

Dér.

Super, sur, et Dens, dent.

lat.

v.

Snça.

Sucer,

les

que

pinson

un

aspirer

avec

liquide

les

lèvres,

bouche certaines substances fondantes

la

la

sucreries,

les

réglisse,

gommes,

gruger, pressurer. Dér. du lat. sugere, m. sign. Sucé. ». m. Hochet des enfants qu'ils portant ment à la bouche.

etc.;

frtqtj

Dér. de Suj,o, sucer. Sucra, v. Sucrer, mettre du sucre dans un liqnide on un mets saupoudrer avec dn sucre. Suera-vous, prenez

famïo, soutien de famille.

île

du

l'on enfouit

concave.

bi

dissoudre dans

Subtus terra.

lat.

!

fig.

enfouir, enterrer. Se

terre,

région frontale ou

la

tète,

i

Subre-cièl, t. m. comp. Ciel de lit; dais dressé audessus du ht dans une chambre de parade.

telles

Hecouvrir de

v.

Soustièn,

ôtayer.

maintenir, se conserver.

animaux morts que

Dér. du

Au

Sustinere.

lat.

Soustéra,

Dér.

Soutenir,

la

Gif.

grec tyty$, âme, esprit, sens, raison. Sup, supo, » m. et f. Myope, celui qui a la vue couri ne voit (fistioctemeol les objets qu'avec des lum-tiesi

verre

reste

Saint-Pierre;

dit des

et

du Galeizon. Celte commune

affilient

de

Dr. du

de Sousielle, près d Alnis. parce que cette localité litote dans une vallée retué', Bâchée, dissimulée.

ruisseau torrentiel appelé

I.e

.ut

.

I

COrOOalt du

Irouw

celte vallée, est

m

s

transvaser.

,

». f. Crédit. Préne à la soutto, prendre à maisaujourd'hui on dit plus habituellement préne à criili. Soustos au plur., corde à garrotter qui fait partie d'un agrès de liât de mulet. Soustre interj. Juron adouci employé à la place d'un

du

mot plus

employée dans une foule de préparations domestiques ou médicales et dans la confection des sirops et des liqueurs douces.

Sousto,

crédit

;

:

I

\c

grossier.

Prononcer des paroles grossières

B.

Soustréja, juron dont

telles

que

Terme de vigneron

v.

;

couder un avantin,

faire

recourber un sarment

de vigne que l'on prenne racine. On appelle aussi ceite opération faire de cabas. Voy. Cabus, Cabussa des

provins,

couche d

ins

terre

la

m. Sucre, substance extraite des végétaux

».

lat.

Saccharum dont

pour

qu'il

».

Un

f.

silo,

une conserve, une cache a

marrons ou autres productions de Dér. pnr altérât, de Soulèro, sous terre.

châtaignes',

Soutisiè, èïro.

».

m

cl f.

employé

la terre.

avoir lavées.

Suito,

Chouette-effraie.

». f.

— Michan sujè,

Voy. Bèou-l'oli.

». f.

Suie,

du

Injure,

paroles

Souvénénço,

Souvent souvfne, je

laine.

me

s.

le

f.

Souvenir, souvenance.

ai rappelle, j'en

(Se), v. pr. Se

me

le

rappelle.

le

Surjé.

N'ai sou-

souvenir.

gardé M'en souvenir, se rappeler. Vdoutres, vous in souvèngue,

prpnifa a témoin.

Souyéntos-fés. adv. Souvent, bien souvent, plusieurs lois. Ymj. Souvén.

».

tun' qui se jointes,

surje, avoir l'odeur

Senti /ou

suint. I.ano stirjo, laine

vertus résolutives, parmi

Souvén, alv. Souvent, fréquemment. lat. Sarpe ou Subm'le.

Dér. du

véninco, je

matière noire plus ou moins dure ou

non

lavée, prise

laquelle on

naturel, laine en suint à

grossières.

faire cela.

sujet, polisson.

la

que

Soutiso,

insulte, tort, préjudice;

mauvais

— N'avèt

fumée dépose dans les tuyaux de cheminée. Dér. du celt. Suga. Surje, ». m. Suint, sneur huileuse qui transpire de la

épaisse

peau des bêtes à

m. Sujet, motif; personne, individu. Sujè. pa sujà dé faire acà, vous n'avez aucun motif de

Dér. de Soutiso, sottise. f.

sanscrit

». m. comp. Essuie-mains, pièce de linge ou dont on se sert pour essuyer les mains après les

Sujo,

aussi adjectivement.

Celui ou celle qui injurie ou insulte habituellement; celui ou cellequl lient des propos grossiers, inconvenants, obscènes.

».

du

Sugo-man, serviette

et fros.

ma

la racine vient

».

Soutièîro,

et

Schakar.

Dér. de Soustre.

Souta.

Sucre,

qui possède une saveur particulière à laquelle elle donne son nom. Cette substance est soluble dans l'eau et est

Dér. du

est parlé à l'article précédent.

il

sucre.

Dér. de Sucre, sucre.

le

dans son état

attribue de grandes

peuple.

m. Surget. terme de couturière; sorte de coufait en tenant les deux étoffés qui doivent être

appliquées l'nne

inverser

main

sur l'autre, toutes

deux

bord a à

bord,

de

chaque point

d'aiguille.

Surjén,

»

«"•

Eau qui

zontal et recouvre

Dér.

du

lat.

la

jaillit

du

s*.l

sur un plan hori-

surface environnante.

Surgere, m. sign.


SUS

<516 v.

Surmounta,

Au

Surmonter,

SUV s'élever au-dessus, franchir.

venir à bout, vaincre, dompter. se surmonter, se vaincre soi-même. fig.

Sur-qué-tout, adv. Par dessus

— Se

surmounta,

Suscle, Susari,

tout, au-dessus de tout.

Surtout, adv. Surtout, principalement, pardessus tout. Sus, prép. Sur, dessus; on dit aussi Désus, locut. prép.

mort.

».

j.

m. Petit poisson méditerranéen; Voy. Cagarèl et Picarèl. m. Suaire,

— Bouta âou

linceul

mendole

dans lequel on ensevelit un un mort

susari, ensevelir, envelopper

d'un linceul.

Susoù,

qui a la même signification. Dér. du lat. Susum et Sursum.

Susa.

(Mœna).

s.

Susoun,

Sueur, odeur de gousset. Nom pr. de femme. Suzon, dim. de Suzanne.

f.

s. f.

Susourléja,

Suer légèrement

u.

et

d'une manière con-

Suer, rendre par les pores de la peau le liquide désigné sous le nom de sueur; suinter en parlant des corps

tinue, suotter.

inanimés; travailler beaucoup, se donner de la peine. Aquél carcul m'a fa susa, ce problème m'a donné beaucoup

abuser, étonner,

de peine à résoudre. Susa

attaquée par un feu trop vif. Se dit surtout du pain mis dans un four trop chauffé et qui est brûlé à la surface

v.

tremper de sueur

très camisos,

trois chemises.

Dér. du

Sudare.

lat.

saisi,

le fait; tromper, attaquer par surprise. Au fig. un mets c.-à-d. dont la partie superficielle a été

L'èr m'a

v. Exciter, hâter, pousser, harceler, faire

dépêcher,

tandis que l'intérieur

Susa-1'ancro, v. Éprouver beaucoup de résistance, avoir Faire susa l'ancro, donner du fil à retordre. grand'peine.

m. Celui qui sue facilement; par ironie et antiphrase, un fainéant, un paresseux. Quinte susaïre! quel fainéant A"e» pas un fort susaïre, ce n'est pas un Susaïre,

qui a été

Surprendre, prendre sur

v.

Suspréne,

».

!

fort travailleur.

manque de

cuisson.

susprés, l'air frais m'a saisi.

Suta,

diligenter.

Suvi,

v. Suivre,

accompagner, escorter,

aller

à

la suite

de quelqu'un ou de quelque chose; parcourir une route. Se dit des animaux qui sont eu rùt. >

Dér. du

lat.

Sequi, suivre.

TAB

TAB

T, seizième consonne et vingtième lettre de l'alphabet. Elle a été employée dans l'antiquité au lieu du C ou du et de PL; comme lettre numérale, T vaut 160, et avec une

Taban-mérdanciè, lesquelles on peut citer le Bourdon. scarabée stercoraire, Scarabœus stercorarius, Linn.

ligne au-dessus 160.000.

Ne s'emploie qu'au figuré avec la signification de s'agiter dans le vide, sans but préconçu, à seule

D

Ta,

m. Bouchon de

s.

liège

ou autres substances,

que le bois, le verre, etc. Ta, adj poss. f. Ta. Dér. du lat. Tua.

— Ta fenno,

Taba,

s.

Dér. du

lat.

Tabanéja,

m. Tabac, Petun

telles

fin ta

femme.

nicotiane,

herbe du grand

de se donner un

priser

dionale

à

la tabatière.

de Médicis, après l'avoir lui-même reçue d'un Flamand qui arrivait de la Floride. Son nom lui vient de Tabaco ou Tabago, contrée du littoral

la

Tabatéjaïre, main.

de

même.

et

cultivée

laquelle Jean Nicot,

Tabatéja,

la

mer des

Antilles

Espagnols le trouvèrent pour Y-a dé taba! il y a du grabuge! première fois. Taban, ». m. Taon (Tabanus), sorte de mouche très-

grosse, à

deux

s'acharne sur

ailes

les

les

de couleur ordinairement sombre, qui les bœufs, etc., pour sucer leur

chevaux,

une foule d'autres

insectes,

tels

Se dit en parlant

v.

Prendre fréquemment du tabac à priser; et par manie; avoir sans cesse recours

constamment

Tabé,

».

m. Celui qui

També ou Atabé,

a sans cesse la tabatière à

adv. Aussi, aussi bien, tout de

Tabé ou faraï, tout de même je ferai cela. sèrco nouèso, tabé soun pas ami, il lui cherche Toujour y toujours querelle, aussi sont-ils loin de s'entendre.

Tabo,

interj. Cri de guerre des écoliers qui se battent a fronde ou à coups de poings.

la

sang et dont la piqûre est si aiguë et si douloureuse qu'elle va jusqu'à les rendre furieux. Ce nom de Taban se donne aussi par extension à

inutile.

Dér. de Taba, tabac.

la présenta à la reine Catherine

la

mouvement

d'un UUillon, de celui qui a la prétention de toucher à tout, et surtout à des choses qui lui sont étrangères. Dér. de Taban.

prieur, herbe de la reine (ISicoliana tabac» m Linn.), plante de la famille des Solanées, originaire de méri

l'Amérique en France depuis 1559, époque à ambassadeur de France en Portugal,

Tabanus.

v.

Voui, tabo pér lou vièl Alais! Tabô dé léngo amai dé lloundo

!

que

certains coléoptères qui sortent au crépuscule et à d'autres grosses mouches au corps velu, au vol bruyant, parmi

'

I.

vhi'.k-Aiais,

î'édit. p. 227.)

Las Castagnados.

Rocho

et

Plagnôou,


TAC B&ovaobi

lm

lui:

pu

oarraptum de

!

tenté, dit I.afahk fiai Cuitngnailos, Notes, de eberober ose autre étymologie au met 7a(m. En à l'ablatif tabà, latin. Tabès ou tabutn, qui l'ait au datif •

Je

tan»

p. 38<t;,

signifie ee

sang

blaamw

I

épais et noir qui l'échappa à

forma des mares sur

et

le

des

flots

champ de

carnage.

Pourquoi ne serait-ce pas là l'origine de notre Tabà! vrai cri de guerre et de sang, alors mais, dans ce cas, il aurait ;

une époque où la guerre était une vérité ne seraient point des enfants qui l'auraient poussé les

pris naissance à et ce

premiers.

s.

m.

Nain,

avorton,

personnage

de

taille

Dim. de Ta, bouchon. Taboulé, ». m. Un courtaud, un

v. Tacher, s'efforcer de faire. Tacha mouïèn, en sorte; garnir de clous à tête large, appelés tacho, des semelles de souliers ou de sabots.

faire

Dér. du

lat.

Dér. de Tacho.

Tacha-mouïèn, faire en sorte. Voy. Tacha. Tacho, a. f. Clou à large tête dont on garnit la semelle des souliers de fatigue. Ces sortes de clous sont désignés dans le commerce sous le nom de pasire$, parce que les liergers ou pâtres en font un grand usage.

Dér. du celt. Tach, clou. Faïre Je lacho, claquer des dents en grelottant de froid. Rire coumo uno lacho, comparaison extravagante, amphigourique, du nombre de celles qui ont la prétention d'être d'autant plus expressives qu'elles ont moins de sens. Le languedocien n'est pas le seul à les affectionner, a les inventer; d'autres langues eu font sans doute de

et le français ne dit-il pas, entre

même,

autres choses, s'amuser comme

A

une malle?

un croûton de pain

derrière

force de se griser de mots incohérents,

on

s'imagine mieux exprimer sa pensée et l'on éblouit son

inonde; et

le fait est

La preuve

chose

la

que

finit

par être reçue pour

en est ainsi, et que si l'on dit quelque chose c'est justement le contraire de ce qu'on devrait dire, la voici Rire coumo uno tacho est bien pris qu'il

:

affirmativement;

rire

c'est

de bon cœur, a montrer sa

dernière dent,

mais sans cacalas, sans éclats, de ce rire muet du trappeur de Cooper, devenu légendaire. Et que |ieut-il y avoir de moins gai, de moins disposé a rire qu'un soulier,

semelle, foulé rainé dans la

aux

tacho, pieds,

boue? En

plus malheureux de

la

assommé pour entrer dans la écrasé sous le poids du corps,

le

supposant animé, ce serait

création. Cette fois,

on

dit

l'être

donc

bien réellement le contraire de ce qu'il faudrait.

Tachoù, court

et

plus parti

faut eu oroire

S'il

Top*, anus.

Bonnorat, ce mot dériverait du

.Nous lui

laissons la

.

respoosabilil

affirmation que rien ne semble justifier.'

Tafatas,

m.

t.

toile; c'est l'étoffe

matopée imitant c«ue .;

comme

Taffetas, étoffe de soie tissue

nommée

cendal chez

bruit produit par

le

les le

anci -n>

la

;

froissement

de

Tafatassaire, t. m. Tafctassier. fabricant de Ata». Dér. de Tafatai, taffetas. Un dit aussi Tafatairi. Blan tvumn Talo, ». f. Éclat, blancheur de la neige.

j.

m. Dim. de Tacho (Voy.

et à tête élargie.

comme

neige.

m.

».

Tafuraîre,

Fureteur,

celui

qui cherche avec

curiosité et persévérance; esprit curieux et investigateur. Taï, ». m. Blaireau. Taisson, Taxui ou ilelot (>t

commun dans nos pays; il offre une sinson r gularité pelage est d'un gris brun à la surface et en dessous, ce qui est l'inverse de ce que l'on remarque chez presque tous les autres animaux. Le Blaireau est animal est assez

Satagere, s'empresser.

Tachaïre, adj; Celui qui fabrique des clous à tôle large appelés tacho dont on garnit les semelles de gros souliers.

le

fessas

les

Tafura, v. Fureter, chercher minutieusement avec un sentiment de curiosité.

petit ragot.

Dim. de Ta, bouchon.

l

m. Le derrière,

».

la tafo Je la niou, blanc

Tacha,

de

Tafanàri,

culiérement l'anus.

exiguë.

clou

M

Ta-d'houièiro, t. m. Boanhow ferra qui sert I boa cher un huilier; littéraJemeal boaohoa d'huilier

t

Tabosi,

valable.

617

l'Ai

venir cette expreaaiorj tiens bon ne lâche pas. (ail

c.

m.). Petit clou

:

solitaire, défiant, paresseux, passant les Irois-quarts

vie

dans son

dont

terrier,

ne sort guère que

il

s'en écarte peu, car

la

de sa nuit

;

a les jambes trop courtes se présentait loin de son refuge.

mais

il

pour

fuir le danger,

Tout

cela fait douter qu'il fasse chère vie et qu'il puisse

s'il

il

s'engraisser à devenir un type d'obésité comme le suppose le Grat coumo un tài. Ceci s'explique dicton languedocien autrefois les charlatans avaient mis en très-grande vogue, :

:

panacée, la graisse de blaireau; ils en vendaient considérablement, et il fallait bien sup|>oser que l'animal seulement les qui en fournissait tant était bien gras; badauds achetaient de toute autre graisse, qui était

comme

également bonne, et c'est ainsi que se font

les

réputa-

tions.

iuciser,

Tailler,

v.

Taia,

couper,

séparer,

donner une forme convenable, enlever à un inutiles; limiter ce

rameaux

qu'on doit

faire,

diviser:

arbre

les

tailler la

à la vessie pour en retirer la besogne; faire une incision Se taia, s'entailler, se faire une entaille avec un pierre.

instrument tranchant. Dér. du

Taïan,

Taiado, bois qui

taille.

m. Tranchant des ». f.

». f-

».

f.

Coupure,

la

entaille, balafre, estafilade.

Taille, coupe, action ;

de couper, de

tailler les

incision, coupure.

hauteur et grosseur du corps humain et de celui la taille d'un vêtement, la partie qui re-

des animaux;

couvre

mis en coupes réglées;

repousser.

arbres, les pierres, etc. Taille,

outils.

Taillis, bois taillis

commence à

Taïaduro, Taïo,

Talea.

lat. s.

longueur du dos.


ÏAM

TAI

ois En terme de musique,

dans un chœur, se

la partie qui,

morceaux de bois fendus en deux

Taille, >\it

lesquels

marquer

la

conserve

la

vendeur

le

et l'acheteur l'ont

parties égales,

des encoches pour

l'on contrôle en les appliquant l'une contre

que

Taïo (Faire), Expression employée pour indiquer que l'on prend à crédit chez un fournisseur en marquant sur la taille en bois les quantités de marchandises livrées à crédit

le

commerçant.

Taïos,

— Voy.

l'art,

précédent. tribut, tailles.

plur. Impôts, contributions,

s. f.

las laïos, lever les impôts, percevoir les contri-

Leva

butions.

fromage; un tronçon de poisson, d'anguille, de saucisse, Lou taïoù, se dit dans les campagnes, du de boudin. morceau de lard que l'on met dans la soupe de ménage

pour la rendre plus savoureuse. Dér. de Tal.

Taïsa (Se),

émousser,

m.

Talabréna, ado, adj.

et f.

moucheté,

Tacheté,

bigarré, tigré, bariolé de diverses couleurs.

Dér. de Talabréno.

Voy. c. m.

s. f. Salamandre, sourd, mouron (Salamandra) Ce reptile batracien, assez semblable de forme au lézard gris, a la peau tuberculeuse, luisante comme le .

crapaud; les formes massives, les mouvements paresseux, les habitudes tristes et solitaires. Il y a la Salamandre

le

Ah!

cesser

silence,

de

taïsa-vous/ ou sim-

plement Taïsa-vous/ est souvent une exclamation d'étonle sens de Que me

du

:

dans

les

lieux

ombragés

ne va à l'eau que pour y déposer son frai. L'autre y passe sa vie, bien qu'il lui soit nécessaire de venir à la surface pour respirer; elle en sort aussi quelque-

».

Tisserie,

f.

pour chercher sa proie à

fois

;

métier de

le

le quartier habité par ces artisans. Il y a à rue Tisserie et à Paris celle de la Tixeranderie.

une faculté bien enviable

membres

les

Nom

Terrier de blaireau.

pr.

Taïtéto (Faire),

toc.

adv. Tâtonner, chercher une chose

a tâtons.

Taï-touè! Loc.

interj.

pour imposer silence

:

Tais-toi!

Laisse-moi tranquille! As-tu fini?

Taïu,

s.

m.

un homme

f.

affilé,

qui coupe ou

Taïur,

».

nuvriers dont

le

Tal-lis,

métier est de

tailler.

les

Taïur dé pèïro,

de pierre. Mais il est à remarquer que, lorsqu'on emploie ce mot sans autre indication, il signifie seulement tailleur

tailleur d'habits.

Taïurdo, ». f. Couturière, celle qui robes ou autres vêlements de femmes. Dér. de Taïur, tailleur.

m. Coupure

».

».

vieux ».

et

fait les

il

nette

;

a

beaucoup

incision sans

tranche,

Oiseau de petite dimension, sorte de

Taler, battre, meurtrir.

m. Talon,

partie postérieure

du

soulier, d'une botle, d'une bottine, d'un bas;

pied, d'un

partie d'une

hache, d'une bêche, d'une serpe, d'une faux, opposée au tranchant. Dér. du

inculte. taille

talan,

lisse.

f.

fr.

Talus, m. sign.

lat.

Talounado,

Dér. de Tal.

força

palette sur laquelle le plâtrier dépose le plâtre gâché.

Taloù,

m. Tailleur; ce mot s'applique à tous

A

Du

facilement.

Dér. de Tal, tranchant.

instruit.

disposition,

— Es un ome dé talan,

Dér. du grec 80.eiv, désirer, vouloir. Talèou que, adv. Aussitôt que, dès que. C'est une contraction de l'expression Tan-lèou-qué, âoutan-lèou-qué...

Talocbo,

Tranchant,

aptitude naturelle,

Talén, ». f. Désir, envie; faim, envie de manger, appéAï talén, j'ai faim.

bavure, coupure

Bière, cercueil.

Taïu, udo, adj. m. et

Talent,

instruction, connaissances, science.

tit.

Dér. de Taï ou Taïssoù, blaireau.

tel.

m.

s.

d'instruction.

f.

mieux

que de résister aux flammes dont,

c'est

».

de se refaire, à plusieurs

assurément, certainement, sans doute.

certes,

tisserand;

Taïssougnèïro,

elle

celle

:

qu'elle a perdus. Cela vaut

par ses hr.bitudes, elle n'a guère à s'inquiéter. Talamén, adv. Tellement, de telle sorte; on l'emploie aussi dans un sens affirmatif. Talamén, bé talamén,

Mais

d'homme.

le

la

Talan,

tisseranderie

Nous avons dans

terre.

première espèce et plusieurs variétés de la seconde. On avait fait à la Salamandre une réputation prodigieuse dont il ne reste plus rien. En revanche, on lui a découvert

pays

Dér. de Tal,

Tacere, m. sign.

lat.

Taïssariè,

la

Salamandre aquatique; la première se tient et humides, sous les pierres et les

terrestre et la

assurément pour

nenient, de surprise employée dans dites-vous là! Est-ce bien possible?

un

tal,

Tal, talo, adj. m. el /. employé quelquefois substantivement. Tel, telle. Vn tal, tmo talo, un tel, une telle.

reprises,

Se taire, garder

v.

parler, ne pas faire de bruit.

taille

Vira lou

racines et

Taïoù, s. m. C'est en général une portion peu volumineuse d'un objet comestible, coupé par un instrument tranchant; c'est, en français, un morceau de viande, de lard; une tranche de pâté, de jambon, de saucisson, de

Dér.

Talabréno ou Bléndo,

l'autre.

par

côté qui coupe, en par-

le fil, le

ébrêcher.

quantité de marchandises prises. Le vendeur soucht et l'acheteur la seconde partie appelée

échantillon,

m. Tranchant,

».

Tal,

lant d'un instrument tranchant.

trouve comprise entre les ténors et les basses. Tribut, impôt, contribution.

Au

Tal-vira,

». f.

lig.

Empreinte d'un talon dans un terrain

vanterie, fanfaronnade, gasconnade.

Émousser,

v.

ébrêcher

le

tranchant

d'un

outil.

Tamarisso,

s.

m. Tamarisc (Tamarix), arbrisseau de

la


TAN

TAO

Portnfaoées dont on connnit deux espèces dans le tamarisc de France ou de Narlionne Languedoc

braille le

îles

:

u\ gullica. I.inn.), qui croit le long det nu>lamarisc d'Allemagne (Tamurix germanica, Linn.) beau-

(Tawwria le

coup plus

També,

le

que

adv.

précédent

Aussi,

suit, j'y

aussi

bien, de

même, également,

consent.

m.

Tambour, instrument formé d'une caisse cylindrique dont les deux fonds sont recouverts de peau eldonl on se sert dans les armées pour marquer les différentes allures du soldat; dans les casernes il régie

Tambour,

».

heures du service ou des repas. Lou tambour dut cagariioulos, le tambour des escargots, c.-à-d. le tonnerre, les

précurseur de retraites.

ou

masco

Tambouriné,

tambour

basco,

tambour, dim. de

petit

Tambourgnè,

tambour à que

tambour ordinaire

;

on ne

le

bat qu'avec une seule

,

Tambouriner, battre le tambour ou le une criée, une publication au son du

v.

tambourin; faire tambour, donner une volée à quelqu'un. Tambourna, v. Battre du tambour.

a tous les vents, qui n'a

il

mère: on

soir,

dans

l'après-

Tantos, adv. Tantôt, dans peu de temps, dans un instant; y a un moment, aussitôt. Dér. de

l'ital.

Tanur,

».

Totto, Tantotlo,

ou du

m. Tanneur, corroyeur,

Le tanneur tanne

Le

aucune idée

dernier apprêt

lat.

Tarn citàT

peaussier, mêgissier.

voit, indistinctement à

ton

l'on lui

la tète

tourne

Dér. de Tanquo. Voy. c. m. Tanquo, s. /'. Barre que l'on met en travers, derrière

une porte pour l'arrêter, la bâcler, la fermer à l'intérieur. Sorte de vanne mobile dont se servent les boulangers pour la pâte dans le pétrin. D'après l'auteur de la Statistique des Bouches-du-Hhône,

arrêter

et

Le peaussier donne au vélin.

en

si

Tant, adv. Tant, autant, tellement, grand nombre, à tel point; si, aussi. Tant-fatant-ba. autant si fort,

de gagne, autant de dépensé; sitôt dit, sitôt fait. Tant-ya mourut. que mouriguè, bref, en résumé, par le fait, il l'èr tant

que

m

endigues,

assouplit,

donne

le

tannées.

peaux blanches

les

les

Le chamoiseur emploie passe à l'huile. Dér. de Tan. talo,

et les

peaux

a

».

premiers apprêts au parchemin les

indéf.

talo, adj. indéf.

Dér. du

peaux de toute nature

Vn

tdou, uno talo, un

et

tel,

une

— Tàou ménaço qu'abèlo pOou.

de menacer qui tremble de peur. lat.

Talit.

Tâouïè, ». m. Etal, établi, planche à porter le pain, banc en pierre ou en bois placé devant un magasin ou une boutique et sur lequel on étale des marchandises; table de Dourdo magnanerie sur laquelle on élève les vers à soie.

leus tàouïèe, se dit de quelqu'un qui va étourdiment,

comme

imbécile, un idiot.

un

Dér. de Tdoulo, table.

Tàoulado,

— Sian uno

».

f Une table garnie et entourée de convives. nous étions nombreux à table.

bèlo tàoulado,

Vno tàoulaio dé

càoulét, de favidous, d'àoubèrginos.

planche ou un carré de choux, de

nu-

haricots, d'aubergines.

Dér. de Tàoulo, table.

Tâouléja,

serait ligurien.

peu que... très-peu.

aux peaux déjà

Le mêgissier prépare

Taon,

fixe.

dans une fosse à tan.

graisse,

poil.

tel allecte

qui l'empêche de so répandre outre mesure ou au delà d'un espace déterminé; arrêter, saisir.

les cuirs

corroyeur corroie,

Tàou,

Tanqua, v. Fermer, barrer, bâcler une porte au moyen d'une barre en bois placée derrière à l'intérieur; arrêter une pale molle ou un liquide au moyen d'une vanne mobile

si

la

midi.

telle.

Tammièl, adv. Tant mieux. Tampis, adv. Tant pis. Tanloro, ». m. Ecervelé, un homme dont

Tant-si-pu,

du père ou de

qu'on disait jadis anto au lieu de tanto. Sut lou tantds, sur le Tantàs, s. m.

moindre diamètre

Dér. du grec Tipitavov (Tympanion ou tympanon) tambour sur lequel on ne battait qu'avec une baguette.

mot

soeur

grand'lante.

Suivant Muet et Ménage, du lat. Amita.cn y présupposant t, lamita; ce qui parait justifier celte étymologic c'est

laquelle on

Tambourina,

la

France.

un

sorte de

marque la mesure et dont on accompagne le son avec un galoubet. C'est un instrument de ménétrier.

M

la

subir aux peaux.

m. Tambourin de Provence,

s.

caisse très-allongée et d'un

baguette, avec

la

le

ceux qui s'occupent des diverses préparations que

Dér. de Tambour.

Tambourin,

nord de

Tanto, j. f. Tante, donne aussi ce nom à

Ce nom s'applique, comme on

m. Celui qui bat du tambour.

s.

Tantum.

lat.

». m. Houblon, llumulut, luputut. Lies. Plante grimpante appelée aussi vigne du Nord et que l'on emploie dans la confection de la bière. On le culln>

Tam-

Dér. de l'arabe Tambur.

c'est autant di

Tantaravèl,

pluie qui fait sortir les escargots de leurs

la

Tambour dé

de basque. bour,

le

Dér. du

grand dans

pareillement; Comp. de Tant et de Bèn.

disiez. Acà't tant de fa,

fait.

;

petit

me

quoi que vous

». llesler

longtemps à table.

m. Celui qui se plait à table. Tàouléjaire, Tàonlo, ». f. Table, meuble ordinairement en bois, Mélrt la tàouh servant à manger, à jouer, à écrire, etc. ».

leva ta tàoulo, préparer

Dér. du

lat.

le

repas, desservir une table.

Tabula, planche.

,


TAR

TA1'

ti-20

Tâoulo. nage.

t.

Plunche ou carré de légumes ou de jardi-

/'.

sous

planche, un Dér. du lat. Tabula.

Tàoulo-doublo,

Tâoupado,

».

s.

f.

qu'une

Tapas,

Table pliante, ronde ou carrée. Taupinière, petit monticule de terre

le

/'.

en creusant ses galeries.

taupe retire

On

m. De

nature de

la

la

Tàoupéto,

Taupetle, petit flacon de

».

f.

Taupinière.

On

dit aussi

Tâoupado.

jamais dans

les

Tapo quîou, l'églantier,

parce que

terres

fig. flétrir,

Tapa, cloison. se

Boucher, fermer avec un bouchon; couTapa no porto, boucher une porte avec une Tapa lou fia, couvrir le feu. Se tapa, se couvrir,

chaudement.

tenil

Tapa-vous

bien,

Dér.

»

m.

bruit,

transposition

et

du

salir.

Au

f.

Tâche

empreinte

;

d'huile,

de

salissure de boue, souillure

;

graisse,

au propre

;

couvrez -vous

faire

grand désordre accompagné

du

Voy. Taquo. Taquo-d'oli, ». f. comp. Tar, s. m. Tard, longtemps après midi, aux approches Sus lou tar, sur le soir, de la nuit, après la nuit close.

tapage.

grec nâ-ra-foç, bruit, fracas, craquement, par la

du n

nommé

des conserves

un souvenir impérissable. Uno taquo din l'ièl, une taie. Du bas bret. Tach, souillure, ou de l'arabe Taca, tâche.

— FaireTapage, tapaje,

du

ainsi

est

baie

au figuré. Leva bien uno taquo, il avale volontiers un verre de vin, c'est un excellent buveur. Acù's taquo une injure ou d'oti, c'est une chose indélébile, ineffaçable un service rendu que l'on n'oublie jamais, un fait qui laisse

Dér. de Ta, bouchon.

Tapaje,

s.

et

bien .

de bruit.

Il

déshonnorer.

d'encre, de vin, etc.

t>.

gratte-cul, baie rouge de

Dér. de Taquo, tâche.

Taquo,

racines des plantes lui fournissent de copieux suppléments.

vrir.

m. comp. Le

Tacher, faire une tache, souiller,

v.

Taqua,

lui faut les terres

il

s.

Agalanciè (Voy. c. m.). l'on compose avec cette

astringentes qu'on emploie pour arrêter la diarrhée. Tapecul, tilbury, sorte de voiture légère à deux roues.

une guerre acharnée. Ce n'est incultes ou fortes que s'établit la

font

souples et cultivées, engraissées de fumier, dans lequel elle trouve des vers dont elle fait sa pâture préférée. Mais cet ordinaire ne lui suffit pas et les

taupe;

ou de correction anodine.

Der. du français Tape, m. sign.

f.

agriculteurs lui

f.

la

familiarité

Taupe, Talpa. Par son genre de vie, la besoin n'a d'y voir parfaitement: elle a cependant pas taupe des yeux qui y voient fort clair. Aveugle ou non, elle n'en remontrerait pas moins à tous nos mineurs, et il n'est pas d'ingénieur qui put trouver à reprendre à ses travaux: mais les

b

Tape; coup légèrement appliqué avec la joue ou toute autre partie du corps en signe de

s.

Tapo, main sur

Voy. Dér. de Tâoupo, taupe. s.

Provence.

la

Voy. Tapérii'.

m.

Tâoupo,

spinosa, Lins.,

famille des Capparidées et dont les baies se

Dér. du grec Tsj:eiv6;, rampant. Tapéro, s. f. Câpre; baie de câprier confite dans vinaigre et servant de condiment pour relever les mets.

pharmacie ou

de confiserie. Tâoupièiiro,

m. Câprier cultivé, Capparis la

dans

Italie et

des taupinières. Dér. de Tâoupo, taupe. ». f.

le vinaigre pour l'assaisonnement des mets. Le câprier croit naturellement en Grèce et dans les îles de l'Archipel. C'est de là qu'il doit avoir été transporté en

taupe, qui a des mulot ou rat des

Un ra tâoupén, un analogues. champs, qui creuse des galeries comme la taupe et forme mœurs

fortement appliqué. Lou tape, petit avorton.

giffle, soufflet

conservent dans

de Tâoupo, taupe. adj.

Gros

».

Tapériè,

arbrisseau de

Tàoupén,

c.

m

s.

Tapé, s. m. Nain, courtaud, jeu du bouchon.

Dér. et dim. de Ta, bouchon.

dit aussi

Tâoupièiro. l)ér.

rendanl imperméable. On designs' aussi ces poudingues le nom de Cistre, Cislras.

le

tâoulo d'ispinan, dé lachugos, dé cibos, une carré d'épinards, de laitues, d'ognons.

Uno

t.

dans

Tar, adv. Tard, au delà du temps fixé, du temps ordiUn pâou tardé, un peu du temps convenable.

s. m. Tapageur, celui qui fait du tapage. Dér. de Tapaje. Tapâou y-anaTapàou, adv. Aussi, si peu, non plus.

Tapajur,

tard.

du

Dér.

nii pas, aussi n'irai-je pas.

lat.

Tardé, m. sign.

Tarabastéja, v. Faire du bruit, du fracas, s'agiter pour peu de chose, importuner, troubler, ravauder, tracasser. Dér. de Tarabast, tarahat, sorte de crécelle dont les

Composé de Tant et de Pâou. Taparas, s. m. Sorte de poudingue ou conglomérat lacustre très- ommun dans le Gard et qui, au-dessous de

religieux se servaient jadis pour éveiller ceux qui, pendant

la

une épaisseur trop considérable. Dér. de Tapa, boucher, couvrir, parce qu'en effet cette poudingue recouvre le sol et le bouche pour ainsi dire en

naire,

terre végétale, forme une couche imperméable plus ou moins épaisse. Cette imperméabilité du sol rend la terre infertile, et on ne peut la rendre productive qu'en brisant et extrayant ces bancs de poudingues quand ils n'ont pas

la soirée.

i

devaient chanter

la nuit,

pour

Billot,

dont on

se sert encore

offices

au cou des chiens pour d'aller

l'office et

de ténèbres pendant la semaine sainte. bâton ou crochet en bois qu'on mettait en travers

les

dans

les

les

empêcher de chasser

seuls et

vignes.

Tarabastéjaïre,

».

m. Homme importun,

esprit tracas-


TAU

TAU

qui s'ngite constamment à propos de rien ou Je peu de chose. sier,

de Tarabast.

|)i

m- Tracas, vacarme.

i.

Tarabastèri,

— Voy.

m.

s.

coup, un brouillon. Dér. de Tarabatt.

Homme

Tarubas-

tracassier, qui s'agite beau-

Voy. Tarabastéja.

m., ou Taradouïro, s. f. Grande tarière ou Taraïre, hondonnière servant à percer la bonde des tonneaux. Elle s.

munie d'une légère amorce.

Tarasquaïre, mouvoir

à faire

m. Un

».

la

hommes

;des

tarasque pendant

H

déton

les i»-i 1> 1

oêsMU

en imitant leur ramage. Ses différents I ont N'iulu dépeindre son caractère le l.itiu Lanius :

la

Tarabastiè,

a

surtout ses instincts audacieux et

et

un véritable rapaee qui obasia qu'il attire

téja.

est

crochus,

c-.'i

qui sont employés de Sainte-

les fêtes

a

de boucher,

signification fait griéelie.

contraction

français,

par

tnarido,

mauvais,

"Ara

grec

a moins

méchant,

la

que le

comprend toujours

de mari,

et

A'agasso, pie.

syllalie ne vienne de mas, maris, mile, c.-A d.

rageuse. Tarnagas enfin

du nom

est le parfait équivalent

Margatto la

le

première cou-

farta,

mot Agasso,

mis au masculin agas, précédé de tarn qui, avec une légère ce dernier mol, vieux altération, peut être car ou tarn,

roman

— de

Caro, carnis, chair, ce qui équivaudrait à pie le nom de Comment le

Le français donne justement

Marthe, à Tarascon-sur-Rhône. Dér. de Tarasaiio, dont l'étymologie vient de l'espagn.

carnassière.

Tarasca, fantôme.

guedocien a-t-il été si mauvais observateur celte fois que de faire de son tarnagas le synonyme de sot, de balourd?

Tarder, différer, ne point arriver assez

v.

Tarda,

tôt,

Tardare, m. sign. Tardé, a*lv. Dim.de Tar, tard; un peu tard.— Voy. Tar. Tardiè, èïro, adj. m. et f. Lent, en retard; tardif, Dér. du

femme

La pie-grièche

en retard.

se mettre

grièche à une

lat.

criarde, acariâtre.

souvent sur

se précipite

oiseleurs, qui la prennent ainsi

a

l'aveugle

sottise

audacieuse

rapacité?

La

attribué

les

dans leurs

ce

est

qni

appeaux des filets

l'effet

doit

captivité

pie-

lan-

aussi

:

a-t-on

de son l'ail

dans l'arrière-saison. qui vient tard, qui ne mûrit que Dér. de Tar, tard. Taréïrôou, s. m. Grande manne d'osier ronde et en

beaucoup, et, dans les premiers moments surtout, elle doil en paraître comme hébétée. Jugé dans ces circonstances, le Tarnagas a pu être pris i»ur un sot, et devenir ainsi le

forme de cône tronqué renversé, qui sert à transporter la vendange ou autres productions végétales. v. pr. Se targuer, se prévaloir, tirer avan-

prototype dé l'espèce.

Targa

(Se),

Tarnâou,

De pour

soi Targo, large, bouclier que l'on plaçait devant

Targo, j. f. Targe, bouclier; mine lîère, démarche assurée.

trogne,

bonne

mine,

Tarible,

m.

blo, adj.

Un ome

et

tarible,

f.

Terrible, gros, énorme,

un homme

tuosité.

le

premier

Parmi les cinq variétés plus ou moins répandues dans le dé la pays, le languedocien distingue : 1° lou tarnagas beh méno (pie-grièche grise, Lanius txcubitor , Temm.), blanc

la grosseur d'un merle, corps, dessous, avec la queue et une bande autour de l'œil noires,

de

du blanc parsemé sur

î° lou

tarnagas dé la

les

tèsto

le

parties les

plus foncées;

roujo (pie-grièche

rousse,

L-mius niftts. Temm.), plus petit que 1'' prteédeot; le dessous du corps blanc, sauf les lianes lavés de roux; tout 1,1 m 1 dessus d'un noir profond, avec un demi-cercle les ailes, le derrière de la lète d'un roux ardent; 3° lou 1

tarnagas thète de

téré téré

ou térén lui

près de terre que couleur,

la

est la femelle de ce dernier

:

f.

vice, défaut, défec-

Vigno in taro, une vigne en sève ou en fleur. Tharah, rejeter, rebuter ; ou de Talah, défaut,

l'arabe

vice.

Voy. Taro. Taros, s. ( plur. Défauts, vices. Tartanis-tartanasl interj. Onomatopée employée dans

Lanius. surtout, beaucoup plus usité, au genre Pie-grièche,

cendré sur

De

athlétique.

Dér. du lat. Terribilis, m. sign. Tarnagas ou Margasso, s. m. Noms donnés,

et

s

l

redoutable.

huitième partie

la

parce que

à les contenir; récipient qui sert

du

Tariblamén, adv. Terriblement, énormément, beaucoup, A plougu tariblamén, il a plu énormément. très-fort.

une drachme,

gros,

le gros est composé de trois deniers. Tare, déchet, déduction faite sur une pesée de denrées ou de marchandises du poids de 'enveloppe ou

trois,

Taro,

se défendre.

m. Un

le

Ce mot

tage, faire parade.

s.

gros pèse trois deniers, et le denier un grain. de lernalis, de parait être dérivé de lernarius ou

de l'once;

l'épi-

vient de ce qu'elle place son nid plus PU seulement par sa la

première espèce.

son bec recourbé, ses ongles pie-grièche, par

le

jeu de cache-cache.

Tartaao ou Tartanas, s. m. La milan et principalement Le milan est fort rare dans nos contrées; la au contraire, y est commune. On peut établir, en règle 1

la buse.

les oiseaux de proie diurnes, les plus générale, que, parmi toutefois celte classe à ceux qui font la bornant en gros, sont confondus sous le no: guerre à nos basse-cours,

Tartano,

comme

Quant aux plus quelques visitent

sont sous celui de Mouïci.

les petits

le

gros, tels

que

variétés habitent

quelquefois,

ils

l'aigle,

le

vautour, dont

montagnes voisines et po«a conservent leurs noms fr.i: les

la languedocienne. légèrement usaisoaaéaé b« Ce nom a sans doute été d Miné I voile ailes sont triangulaires et en forme de 1

celle

du vaisseau appelé

cabotage sur

la

1

K

ses

latine, c >•

tartane, qui sert à la pèche et au Le nom de cette embar-

Méditerranée.

cation parait lui-même dérivé

du

celtique.

n


TEM

TE

692

Tartèlo (Faire la). Mot qu'emploient les gamins en jouant à pile ou face, pour indiquer que leur adversaire cherche à tricher, en faisant retomber la pièce du coté qui le faire

peut

Tartéléto

m. Bonbon, petite tarte. m. La pomme de terre.

s.

Tartifle,

beaucoup du mot

l'on

que

la

Tartifle.

met sur une autre

étoffe

;

Tasso, mes à la

Tass, m. sign.

celt. s.

On

tasso,

prix fixé. Dér. du français Taxe. agir

tasto,

Au

l'obscurité.

fig.

c.

Toy.

v.

choisir

Tavèl,

s.

m.

à

dans

tâtons

tâtonner, procéder avec hésitation, avec

incertitude, faute de lumières

ou de renseignements

Pile, tas, agglomération.

que réunion,

Té,

s.

sur

le sol.

goutte,

agglomération

même

m. Une goutte;

— yen

vole

la les

roupie qui pend au nez; eaux d'un toit s'écoulent

pa qu'un

d'aqui, ôte-toi de la.

lé,

je n'en

veux qu'une

toi,

a

gardo! prends garde a

toi.

toi.

Dé quéléprén? qu'est-ce qui

Garo-lé

te

prend?

parlère coumo fôou, je lui parlai d'importance. Dér. du lat. Te, ou du grec Te, te, tu, toi. interj. !

Tiens!

vraiment! Est-ce bien vrai!

Tè, véjo-lou! Tiens, vois-le! Tè tu,

ploie en parlant

les

opaque.

uno

tel,

tèlo,

un

fibreux,

une

tel,

Est-il

iéou! s'em-

toile, tisserand,

telle.

marchand

tissu

— La ».

ou

Éblouissement, obscurcissement do

s. f.

moribonds, dont

Tèlo,

filet

téléto, le voile

de

tissu de

Toile,

f.

des araignées.

la

tèlos se

mort.

la

de

fil

On

le

lin

ou de chanvre, ou

dit aussi pour le lé

Tèlo d'oustâou, toile de ménage.

loquou, je suis sans

Dér. du

lat.

Tèlo,

indéf.

une

s.

telle.

le

Las

sou.

Tela, formé par syncope de Texula.

— Voy.

Témouèn,

vue

cornée devient trouble et

la

Tèlo cruso, toile écrue, non lessivée, non blanchie.

».

fait;

[.

Telle.

Sladamo uno

tèlo,

madame

Tél.

m. Témoin, celui ou celle qui a vu ou preuve ou marque; fragments de pierre ou

de

tuile que l'on place à coté d'une borne-limite, et qui étant rapprochés, se soudent de manière à reprendre leur

forme entière. Teslimonium, m.

lat.

Témpéstéja,

bruyamment,

».

faire

s.

Tempêter, faire grand bruit, de violents reproches.

se fâcher

Dér. de Témpèsto, tempête.

l'air,

de gens qui se disputent et se renvoient

réciproquement des injures.

— Un

m. Marchand de

s.

Témpèsto,

Tè!

indéf.

m. et f. Filamenteux, du chanvre, la filasse.

français.

Téléto, chez

Dér. du

vése, jeté vois. Prén-té

s.

adj.

la teille

toilier.

d'habitations,

une larme.

possible

du

entendu un

e Té, pr. pers. de la 2 personne. Te,

ouso,

précis.

centre habité.

gouttière, chenal par lequel

Tingere, m. sign.

lat.

Télatiè,

— Tavèl fTavèou,

en provençal), village du canton de Roquemaure, a la signification

largeur d'une toile.

chercher

et de Técho.

Télado, s. f. Une pièce de toile. Dér. de Tèlo. Voy. c. m.

un

m.

Tâtonner;

Dégoù.

Se dit dans un sens général pour désigner vaguement une personne dont on parle. On dit aussi: un tâou, uno Dér.

Dér. de Tasta, goûter. Tastoù, s. m. Reste de pâte dont on fait de la galette ou une fouace qui imite grossièrement une forme humaine

Tastounéja,

et

talo.

melon en en goûtant plusieurs. Mé pourlaran la tasto d'aquèl vi,on m'apportera l'échantillon de ce vin. Douna à la tasto, offrir à l'essai.

appelée Èstève.

Dim. de Té

Teindre, donner à une étoffe ou à toute autre

v.

comme

coriace,

;

Préne un méloun à la

aussi

dit aussi Téché.

Téïous,

Tactum, supin de Tangere, toucher.

— Voy.

Petite goutte.

chose une couleur voulue, en la plongeant dans une dissolution liquide préparée à cet effet.

Tasto, s. f. Dégustation, essai d'un fruit, d'une liqueur, mais surtout des melons, du fromage, du vin et de l'huile échantillon.

Goutte.

m.

.s-,

Tel, tèlo,

Tasta, v. Goûter, déguster, essayer, éprouver; avec circonspection, sonder le terrain. lat.

». f.

Dér. du

lasso, c'est la taxe, le

Dér. du

lat.

Tèfle, ». m. Gros morceau, grosse pièce. Tè/le dé pan, un quignon, un gros morceau, un chanteau de pain; un buffle, un animal de grosse taille; un homme obèse, joufflu; un soufflet appliqué sur la joue.

L'an Taxe, taux, prix, cours, tâche. on le fait travailler à la tâche. Acà's la

f.

Aïgo tébéso, eau

t>.

Tégne,

Tasse, petit vase servant à boire du café, de tisane ou autres breuvages que l'on prend à petites doses. s. f.

Dér. du

du

Técho,

emplâtre, tache.

Tasso,

f.

Tepidus, m. sign. Soun Dégoutter, tomber goutte à goutte. nas léclw, son nez dégoutte. Técho, il pleut légèrement, il Dér.

Téchoù,

Tasséla, ado, adj. m. et f. Tacheté, moucheté, qui a des taches sur la peau. Tassèou, s. m. Tasseau, morceau' de bois servant à soutenir une tablette, une étagère, un rayon de bibliothèque; grosse pièce faisant tache

Tiède.

bruine. Aquél ron técho, l'eau suinte de ce rocher.

Dér. par corruption de l'allemand Kartoffel, dont la prononciation se rapproche

et

tiède.

Técha,

gagner. s.

Tébés, éso, adj. m.

le

». /.

Tempête, ouragan, agitation violente de

plus souvent accompagnée de pluie, d'éclairs et de

tonnerres.

Dér. du

lat.

Tempestas, tempête.

Témpiè ou Trémpiè,

».

m. Pluie abondante, qui pénètre

très-avant dans la terre et suffit à alimenter les sources


TEN cl

lu fontaines

et I lei

TÉN

lui' gr mir. — A fa un bon trémpic,

bien trempé la terra. Dér. et Trempa, mouiller.

a plu abondamment. Dér. de TémpU. Voy.

Temple,

m.

c.

m. Temple;

s.

— Anan âou temple,

édifice consacré

au culte pro-

nous nous rendons au service

religieux dans le temple protestant.

Dér.

du

Int.

le

wnt, L'on

po pa témpourl, on ne saurait tenir contre ce froid, contre cette cbaleur. Podepa lou témpourl, je ne puis le supporen parlant d'un fAcheux. d'un homme ennuyeux. Dér. dulat. Temporit, gén. de Tempus, temps.

ter; se dit

Témpouros,

s.

de

saisons

Les saisons, mais surtout

plur.

(.

que

le

Quatre-Temps ou consacre au jeune et à les

chaque saison,

l'année

l'Église

l'abstinence: la saison des semailles

ou autres opérations

principales de l'agriculture. Dér. du lat. Tempora.

tomlicr

occasion

;

Sèn âou bèou

tén,

état, disposition

;

le

beau temps est

tén et bèlo ouro, se dit de celui qui néglige

toujours avoir le temps d'y songer, de s'en occuper, et ne s'en occupe jamais. Dér. du lat. Tempus, m. s. ses affaires, qui croit

Tén, téncho, adj. m.

et f.

Teint, teinte, qui

Dér. du

pers. de l'ind.

iipwlini le liois.

composé de quatre MobfttM disposées de moindre attouchement In détnqi

la pierre t.

Tenere, tendre.

lat.

pain, d'un comestible quelconque, qualité de ce qui est tendre ou facile à couper; les châtaignes qui, après le

dépiquage, ne sont pas encore complètement desséchées. T'a dé téndroù dinc aquélo pitado, il y a des tendrons dans cette quantité de châtaignes sèches soumises au dépi-

Tène,

t>.

Tenir, être ferme; être

— Tène

lié,

attaché,

collé;

pi, piéter; marcher avec quelqu'un suivre de près. Fasés mé tène aeo, failes-

d'un pas égal, le moi passer cela. Quan ténèn ddou met? combien avonsnous? quel est le quantième du moisî Tl-n dé soun pèro, a

il il

les

ou

qualités

les

défauts de son père. Se tèn bien,

s'habille avec goût.

Dér. du

Tenere, tendre.

lat.

du verbe Téni ou Tène,

tenir.

Il

ou

variable.

Dér. de Tène, tenir.

du

.«.

Téngudo,

Tenere, tendre.

lat.

Ténal,

»i.

comme terme sec comme un

Locution employée

Maigre coumo un comme un cent de maigre paraison

m dans

Ténésoù, ». f. Constance, fermeté, cohésion, solidité. lou ten n'a jet dé tènétoù, le temps est inconstant,

elle tient.

Dér.

II

du

a été

plongé dans un bain de teinture. Dér. du lat. Tinctus, m. s. e Tèn, 3

su.

Téndot ddou col, les muscles, les Téndos, ». /. plur. tendons du cou. Téndroù, ». f. La tendreté d'une viande, d'une salade,

ressembler.

i

imorfoir.

le

que

Téndïos.

saison propre à chaque chose

Prou

laisse

sur l'oiseau. Voy. Léco. f plur. Ternie de lalxiureur. Ce sont deux verges ordinairement en fer qui passent à travers le »ep d'une charrue et le relient au mancheron. fait

quage-

arrivé.

liqueur

s.

commencer un

fragile

Tén, ». m. Temps, durée qui s'écoule d'une époque à une autre plus ou moins éloignée; loisir; délai; terme; de l'atmosphère.

tt

Téndi. ». m. Piège pour prendre les petits oiseaux, composé d'une pierre plate soulevée d'un coté de IBM a présenter une inclinaison d'environ 45°, et soutenue sur telle sorte

année; supporter la grande cbaleur, le grand froid, la pluie, et en général les températures extrêmes.

renouvellement de

». f.

se servent pour

un appui

sign.

Finir son teints, sa tache, sa journée, son

».

Témpourl,

ni.

Templum,

Thictura, m.

lat.

Téndièïro.

c

teinturier.

Dér. de Tendre, diriger.

testant.

Mm

cooleat que

du

l'art

Dér. du

A temTremper, siiurer d'eau. pluie a bien trempé la lerre ou l'a bien abreuvée;

pii'ira, la il

:

».

Témpièïra,

de

iiopretùon

la pluie i

hareng, Le mot Ténal dérive

ténal,

:

de com-

clous.

peut-être de tenaille, outil qui rappelle vaguement, avec sa

deux branches,

tète et ses

bonshommes

les

naïfs

que

les

t.

f.

Lieu où l'on se tient habituellement

:

fréquente ordinairement; habitat, en Ar<> des plantes; gite. en parlant des animaux. parlant tient d'babitu soun sat tèngudot, c'est là qu'il

maisons que

l'on

M

:

Dér. de Tène, tenir.

Téngucn-ténguén,

locut.

employée en Languedoc

et

tenant-tenant. Cette ex-

enfants dessinent sur les murs.

équivalente a donnant-donnant,

v. Teindre, donner de la teinture à une étoffe, passer une couleur à l'huile, au vernis ou à l'eau sur une porte, une fenêtre, un meuble, une construction

les enfants qui, en voulant pression est très-employée parmi une contre autre, se défient l'un de une bagatelle troquer

Ténchura,

en bois. sur

ma

.4»

ténchura

ma

porto,

j'ai

passé delà peinture

veulent échanger.

porte.

Dér. du

lat.

Tingere, m.

le

».

métier de teindre

lat.

Ténchuro,

1>

s.

Ténchuriè, ténchurièïro, qui exerce Dér. du

l'autre et conviennent,

nantir réciproquement,

Tinctor, ». f.

m.

m.

et

/".

Teinturier, celui

les étoffes.

s.

Teinture, liqueur préparée pour teindre:

i

en prononçant cette locution, >I là demi, de ce qu'ils nm-

de Tène, tenir. Voy. c. m. v. Tenir, avoir à la main ou entre

Téni,

posséder; être tenir

les

mains;

attaché: prendre, recevoir; avoir hérita des propos: avoir de la ressemblai

lié,

profiter, entretenir, accomplir, garder, effectuer.

:

Tenl d'à-mén.


TER

TER

634

surveiller, épier. M'oit U-.ne dé di

Ce mot s'emploie

dit.

pour que Tène, dont

est

il

ou pér

Ténquo,

quand on

m. Coup,

s.

v.

Tendre des

sur

toiles

ou au-dessus des rues pendant se garantir des rayons

les

du

A

le

grandes chaleurs de

Dans

notamment à Avignon, on tend des

rues où passent les

Dér. du

l'été

certains pays,

toiles

au-dessus des

Fête-Dieu.

la

se mettre

Téouièïro,

d'Alais.

— Lava

Tegularius, m. s.

poterie de

commune, mais

Cette poterie est

solide et légère.

la téraïo, laver la vaisselle.

Dér. de Tèro, terre. s.

Téraïre,

diction.

m. Territoire; l'ensemble du

territoire

tuiles

vement formé de rochers

et de terre végétale, présentant

des veines et des cavités.

Téraïre bravén, sorte de

Téralado, s. f. Terreau, terre neuve, limon transporté sur une terre maigre pour l'engraisser ; terreau, humus des forêts et des bois, fumier réduit en poudre noirâtre

/".Tuilerie, fabrique

de

tuiles

;

Téoulado, s. f. Toiture faite avec de extension, une toiture en général.

la

emploie pour cultiver des plantes délicates ou

l'on

rares.

Dér. de Tèro, terre.

s.

briqueterie,

usine où l'on fabrique et où l'on cuit des briques d'argile. Dér. du lat. Tegularium, m. s. tuile et,

par

Térassiè, s. m. Terrassier, ouvrier terrassier, ouvrier que l'on emploie dans les travaux de terrassement, surtout dans la construction des routes. Se dit, par extension, d'un

homme

champ aux dépens de

qui cherche à agrandir son

ses voisins par des

empiétements successifs.

Dér. de Tèro, terre.

Dér. de Téoule, tuile.

m. Sorte de

s.

Téré,

bon à manger que l'on y en a de plusieurs espèces

raisin

Téoule, s. m. Tuile, sorte de plaque en argile cuite et ordina rement cintrée, qui sert à couvrir les maisons, à

cultive dans le Languedoc.

construire des toitures; une visière de casquette. Ion téoule, avoir l'air malade ou déconfit.

rouge pâle et blanchâtre ; le léré-éscalan, dont sont très-làclies et très-espaces.

Dér. du

— Faire

Tegula, de Tegere, couvrir.

lat.

Téoule-vis,

m. comp.

s.

— Téoulado à

plates.

tuile.

On

s. f.

Toiture de maison construite avec de

dit aussi Téoulado et Couver.

Dér. de Téoule,

c.

m.

.

m.

et f.

Mince, aminci, grêle.

une

un champ de pommes de terre. Uno térado d'amouriès.

terre plantée de mûriers.

Dér. de Tèro, terre.

Téragnas, qui

s.

ou en

décompose à

l'air,

pierre morte;

roche

qui se réduit en pous-

écailles; terrain inculte, rocailleux et couvert

de broussailles. Dér. de Tèro, terre.

Téraïè,

s.

m.

Potier

Il

:

d'un rouge brun;

Remuer, gratter

v.

la

terre,

enfants en se jouant par terre ou sur Dér. de Tèro, terre.

de terre,

faïencier,

d'ouvrages en poterie, en faïence, en porcelaine. Dér. de Tèro, terre.

revendeur

un

le

téré-bôuré, les

comme tas

grains

font les

de sable.

Térino, s. f. Terrine, vase en terre évasé servant à la Ce mot s'emploie surtout pour désigner un bassin de garde-robe ou de chaise-percée un bassin de malade, cuisine.

;

Terme,

l'on fait glisser

que

s.

dans un

m. Terme, borne,

d'un domaine.

lit,

sous

le

malade.

champ, d'un Planta terme, procéder à un limite d'un

bornage, à une délimitation de propriétés contiguës. Dér. du lat. Termen, terme.

Tèrméja,

v.

Aborner un champ, y planter des bornes.

Dér. de Terme, terme. Tèro (Faire), loc. adv. Succomber à une grande douleur.

— Ké fura

tèro,

il

en mourra de chagrin. s. Terre forte f. comp.

Tèro-bravénquo,

m. Hocher pourri ou

s'effrite et se

sière

dit

proprement

territoire,

Tenuis.

Térado, s. f. Champ, plantation, pièce de terre semée ou complantée d'une même espèce d'arbres ou de plantes. Uno térado dé bla, un champ de blé. Uno térado dé trufos,

téré

plat, évasé,

sans couleur.

frêle, terne, pale, lat.

Voy.

la

tuile.

Tèoune, tèouno, adj Dér. du

le

Téréj a,

léoule-vis, toilure

à tuile découverte, sans doublure de planches ou de briques

Téoulisso,

d'une

surface de pays dépendant d'une même juriTéraïre loubâou, portion de terroir alternati-

commune;

que

Téouiè, s. m. Tuilier, ouvrier qui fabrique des avec de l'argile cuite. lat.

La

Dér. de Tèro, terre. sous

toile

à l'abri de la pluie et du soleil. Dér. du lat. Tentorium.

du

Poterie, vases en terre cuite, ustensiles de

/'.

Saint-Quentin, près d'Czès, est très-usitée dans les environs

Tenere, tendre.

lat.

s.

terrain lacustre, ancien fond d'étang.

Ténto, *. f. Tente, pavillon militaire, abri de lequel on campe ; banne, toile que l'on tend pour

Dér.

Téraïo,

cuisine en terre cuite, vaisselle en poterie.

uno

réçaupégu

a reçu une brèche. devant des maisons

il

soleil.

processions de

quelque chose.

tient

brèche.

lènquo, cet objet est écorné, fendu,

pour

sens

équivalent. lat. Tenere, tendre, à cause de l'état de tension où

Dér. du

et

même

le

un

sont les muscles delà main

Tenta,

le tiens

di, je nie

dans

d'ailleurs

et argileuse

des terrains lacustres.

Tèro-labourivo,

s.

f.

comp. Terre labourable, propre à

être labourée, à recevoir la semence.

Tèro-loubâou, 5. f. comp. Terrain rocailleux, mélangé de terre végétale. Téroùs, ouso, adj. m. et f. Terreux, euse; mélangé ou souillé de terre. Dér. de Tèro, terre.


TES Térubin,

T1A

m. Toupie de grosse dimension. On

».

Téstudo (Piolo). i. f. II' ou i mari t. m. Toit, toiture, couverture de maison. Dér. du lat. Tectum, m. sign.

dit

i

aussi Turbin.

Tèt,

Tes, ». m. Tel; morceau de poterie cassée; fragment d'un pot nninfl. d'une faïence, d'un verre. Aquél frki> sèn lou tèt, ce ragoût à l'odeur de poterie brûlée. Il existe

Rome une

élevée appelée MonteTesiaccio, entièrement formée par des débris de poterie

prit

de

colline assez

Téta,

».

m. Têtu,

Téstari, Dér. de Tètto, tête.

Téstéto,

Dim. de

tête

t.

du

celt. Tetar,

ou du grec

Chevet d'un

lit: le

chatourné d'un

t. m. Rejetons, branches gourmandes des un enfant qui demande souvent à téter, un rude

Tétarèl,

m. Le hochet ou suçoir des petits enfants. Tétarèl ou tétarèlo, celui ou celle qui

t.

On

appelle aussi

fait

métier de tèter les femmes que le ». m. Le sein d'une femme,

Dér. du grec

Et un home dé tètto, du goût et de l'odorat. un homme intelligent. Fat coumo tout oie», travaïo dé tèsto, c'est un homme qui réfléchit continuellement. Grosso pdou dé sén, celui qui a une grosse tête a souvent peu de bon sens. Parla dé tèsto, être dans le délire. Tèsto dé n'a jamaï blanqui, tète de fou n'a jamais blanchi. Aquél éfan a bono tèsto, cet enfant est intelligent, il a de

fol

apprend facilement. Tètto d'uic, une têle d'ail, l'ensemble des gousses qui la composent. Tètto d'ase, têtard, larve de la grenouille. Tètto duro, intelligence il

qui possède ces défauts. Tèsto téquo, étourdi, évaporé, qui ne sait pas se conduire. Tèttoflou, jeu de pile ou face. Contraction de l'expression

lente, conception difficile, celui

ou

françaises

souverain et

de

parce que jadis présentaient, d'un côté fleur,

l'autre

l'écu fleurdelisé

les pièces

de

l'effigie

du

aux armes de

France. Dér.

du

Téstoù,

lat. Testa, t.

employé dans

m. Teston,

le

sens de crâne.

ancienne monnaie de

France

du parce qu'elle portait sur l'avers l'effigie testons furent frappés sous Les premiers régnant. Louis XII; ils valaient d'abord dix sous, leur valeur ainsi

nommée

roi

s'éleva jusqu'à vingt-quatre sous.

Téstoulo, t. ou de brique. Dér. de Tèt,

f.

d'une vache,

mamelle.

TttOii,

Tétino,

Le

». f.

animaux

pis des

Morceau de tuile cassée, débris de tuile

têt.

Tèstu, s. m. Gros marteau de maçon employé dans ou les démolitions de maçonneries, et servant à dégrossir briser les moellons bruts. Ce marteau est pointu d'un coté.

et

en particulier d'une

chèvre, d'une vache, d'une brebis qui portent

Dér. de Tétin.

Této,

». f.

c.

Joy.

tétant

;

on

du

lait.

m.

Châtaigne bouillie,

mange comme en

marron

bouilli

l'appelle aussi

que

Càoudëto.

l'on

coumo uno této, il est mou comme un linge mouillé. Té eribe coumo uno této, je te crève comme une vessie,

Es

fia

une outre. Této-lèbre,

».

m.

Nom

tèsto

tète

pis

Tétinardo, ». f. l'ne grosse femme aux fortes mamelles, par ironie une grosse commère, une grosse maritorne.

tête.

l'ouïe,

Tèsto ou flou,

le

Dér. de l'Un, sein.

monnaie

incommode.

lait

lit;

f.

mémoire,

mamelle.

têteur.

et

c'est

la

Trcfty,

le

Tétaïre, arbres;

tête d'agneau.

Tête, portion du corps de l'homme ou de l'animal qui contient le cerveau, les organes de la vue, de

Tèsto,

dout,

but.

d'agneau, de chevreau.

mis à cuire une

lit du coté du chevet; pièces qui font partie d'un bois de têtière, portion de la bride qui passe sur la tête du cheval.

Dér. de Tètto,

» lou téta

d'une chèvre, d'une brebis.

téttéto, j'ai

t. f.

I

nmrriM.

la

i

Tétin,

Tètto, tête.

Téstièïro,

ntpN

-

dans

entêté, opiniâtre.

Petite tête,

». f.

— Aï met uno

n'ot point

jeu de boules pour indiquer que la boule touche

le

Dér.

résineux.

il

être persuasif, avoir la langue dorée. Téta se dit aussi

cassée et dont l'origine n'est point encore expliquée.

Dér. du lat. Testa, vase de terre cuite. Téscoù, ». m. Le coin de la charrue qui assujélit le mancheron à la queue du soc et dont l'enlèvement suffit pour démonter la charrue. Téso, ». f. La gomme, la sève qui découle des arbres

à

Tèter, se dit d'un enfant

9,

i.nniri) tetn,

vulgaire

du Lychnis

sylvettrit

Voy. Cdoulickoù. Compagnon blanc. involonuii et convulsif Mouvement m. ». Ti, et non justifié que l'on quelque muscle; geste singulier alba simples, ou

habituell. •; par habitude et sans raison; tic, grimace habitude du ol mauvaise maladie ou caprice, passion; sa mangeoire ou a frapper dessus qui le porte à mordre lou Prene ti, s'entêter. Préne à ti, prendre tête. la avec en Aqub et soun ti, c'est son habitude, sa manie, fait

grippe.

son caprice, son défaut. de boire. Tïa,

t>.

Tuer,

ôter

A la

lou

vie

ti

dé béoure,

d'une

détruire, fatiguer à l'excès, éprouver la barbatto a tïa tout amourièt,

il

manière

un

a

la

manie

violente;

violent chagrin.

la gelée

blanche a

me

tue. Aquél chagrin m» luto, ce chagrin Dér. du grec 6i*», immoler, tuer. Tiadoù, t. m. Tuerie, abattoir, lieu où les bouchers tuent les animaux de boucherie.

brûlé

la feuille.

Dér. de Tin, tuer. ». f. Tuerie, massacre, carnage, boucherie; endroit dangereux, escarpé, difficile a francoupe-gorge; chir, où l'on court risque de la vie.

Tïadouïro,

Dér. de lia, tuer. Tiaire,

s.

m. Tueur de cochons, égorgeur,

bouclier.

Dér. de Tia, tuer.

garçon


TIM

626 Tiba,

v.

TIO

Tendre ou étendre en

tirant.

— Tiba uno cordo, tendre une corde. Se

On

Timbra, ado,

dit aussi Tibia.

tiba,

aquélo cordo

se serrer la

Es tiba, au fig. il est ivre. On suppose que ce mot du celtique. Aven fa un tibage, Tibage, s. m. Une mangeaille. nous avons fait un repas homérique. Voy. Couflage et Ramplimén.

Dér.

Une

truellée.

Au

une grande

fig.

Tiblassado,

Augm.

fig.

une grande

le

Truelle, outil de

s. f.

mortier, à l'étendre;

cuillerée dépotage.

il

maçon qui

Ticun,

s.

m. Personne

un

tic,

une

capricieuse, qui a contracté

une manie.

Acos un

ticun, c'est

un

rangée, rang, ordre, suite

s. f. File,

;

une

battait avec force.

Tifo-tafo,

Bagarre,

dispute,

— Y-âoura qudouco tapage.

émeute,

tifo-tafo,

il

échaffourrée

,

y aura du grabuge.

Tignassiè, ièïro, s. m. et f. Celui ou celle qui a une chevelure épaisse, rude et inculte. Tignassiè léstu,

à la tète ébouriffée, mal peignée, hirsute, et dont

l'entêtement n'est pas moindre.

Tignasso, s. f. Teignasse et non tignasse d'après l'abbé de Sauvages; chevelure mal peignée, vieille perruque. Tignasso dé candi, une perruque de chiendent, une che-

velure d'un blond fade. Tignasso, dit Sauvages, est cor-

rompu du

petite cloche

aux portes

pendules, le

marteau.

m. Timon, longue pièce de bois qui voilure ou d'un chariot et à

s.

sort de laquelle

attelle les chevaux; gouvernail d'un vaisseau, d'un bateau, qui sert à le diriger. Dér. du lat. Temo, onis, flèche de char, appareil qui sert à le conduire, à le traîner.

Timoù,

s.

Tumeur, tuméfaction, soulèvement de

f.

la

un développement de tissus organisés. Timouniè, s. m. Cheval attelé au

brancard d'une

fr.

Tinado,

teignasse dérivé à son tour de teigne, maladie

fait

à

la

Une cuvée;

s. f.

plein

une cuve; ce que l'on de linge ; une cuvée

de vin dans une cuve

fois

lessivé.

Dér. du grec Tiv06;, cavité, chaudron. Tinàon, s. m. Cuve vinaire; cuveau en maçonnerie ou en bois où l'on met à fermenter le raisin préalablement

un plancher supérieur. Étym. du mot précédent. Tino, s. f. Cuve en bois servant à lessiver le linge: fosse où les tanneurs font macérer les peaux dans la foulé sur

chaux détrempée, pour les épiler. Étym. des deux mots précédents.

Tintamarado,

s.

Tintamarre, bruit insolite

f.

et intense;

vacarme, bruit désordonné et confus. Dér.

de Tinta, frapper,

tinter, et

bêche ou de houe qui sert à bêcher

de Marro, sorte de

la terre et

sur laquelle et en

qui provoque la chute des cheveux, dont la perruque dissimule l'absence. C'est pour obvier aux conséquences de cette maladie que la perruque a été sans

paysans frappent pour marquer l'heure des repas donner le signal à leurs compagnons.

doute inventée, et

pièces

de

le

la tête

les

teigneux avaient, plus que personne,

plus grand intérêt à l'adopter.

Dér. de Tigno, teigne. Tignos, s. f. Les engelures qui surviennent aux pieds et aux mains; tumeur phlegmoneuse, accompagnée de

démangeaisons Cidoulos.

et occasionnée

— Voy.

c.

par

On

le froid.

dit aussi

m.

f. Sonnette de bélier qui rend un bruit sourd et que l'on suspend au cou des chefs du troupeau. Timbra, v. Tendre fortement. Se dit d'une corde à

Timbourlo,

s.

boyau de violon, de guitare, de harpe et de tambour. Timbra un tambour, tendre la double corde à boyau placée sous

une

la

la

surface d'un organe, produit soit par un corps étranger qui cherche à pénétrer au dehors, soit par un amas plus ou moins profond de liquide, soit enfin par

peau ou de

allée

un rang de pieux, de ceps de vigne, de choux. Tico-taco, s. m. Tic-tac, ternie servant à exprimer le Sou» cur i fasiè tico-taco, son cœur battement du cœur. d'arbres;

homme

;

charrette.

maniaque. Tièïro,

Timoù,

sert à prendre

sert aussi à gâcher le plâtre, à

délayer et à polir les enduits. Dér. du lat. Trulla, plat, écuelle.

habitude,

m. Timbre, marque imprimée

s.

on de Tiblado. Une grosse truellée de

Dér. de Tiblo, truelle. Tiblo,

Tiro

Timbra.

v.

l'avant-train d'une

mortier, de plâtre, etc., au

le

Tendu, tendue.

On l'a appliqué aux horloges, aux d'entrée dés maisons pour remplacer

cuillerée

de potage. Dér. de Tiblo, truelle. s. f.

f.

dépourvue de battant et que l'on frappe avec un marteau.

j

s. f.

du

Timbre,

Dér. de Tiba. tendre.

Tiblado,

et

la bien.

taille.

vient

m.

adj.

faï la bien timbra, tire cette corde et tends-

et

peau inférieure d'un tambour

vis à écrou

pour

et

que

l'on serre

précipiter ses vibrations.

avec

les

Tin-tin!

inlerj

d'argent.

.

Onomatopée traduisant Té pagaraï lin-tin!

son des

le

te

je

payerai

comptant, argent sonnant. Cette locution désigne aussi le son d'une petite cloche. La campano a fa tin-tin, la cloche a sonné, a tinté. Lou tin-tin dé la campano, le tintement de

la

cloche.

Dans

ce dernier cas

l'expression

employée substantivement. e Tîou, tîouno, pr. poss. m. et f. de la 2 pers. du sing.

tin-tin

est

Tien, tienne

qui est à

;

toi,

qui t'appartient.

Aquà

es

tîou, cela est à toi.

Dér. du

Titus, dér.

lat.

du grec

Te6;,

m.

sign.

Tîoune, pr. poss. seconde forme de Tiou, dont fication est la

même

Nous devons

faire

et

dont

le

la signi-

féminin est aussi tiouno.

remarquer toutefois que Tioune s'em-

ploie plus souvent substantivement

pour

le tien,

ton bien,


TIR

TIR

ton avoir, ce que tu possèdes. Sits din lou tioune, tu is établi dans ton bien, dans ton héritage, sur tes do-

dévidage des cocons est exclusivement réservé aux

maines.

Tiraje, s. m. Filature: atelier où l'on tire la soie do cocon '.mi || ploiipant dans lVui ohaade. on appelle aussi

Même

le

étyinologie que

précédt'iit.

amener vers

Tirer,

v.

Tira,

mot

soi,

marche; dévider la soie du cocon; dans un puits, dans un réservoir;

Tira

d'a'igo, puiser

mal dans

être

ses

de

l'eau.

affaires,

Au

être

dans

sens où l'on

le

tirer

ou puiser de

l'eau

tirer

un coup de

fusil.

fig.

Tira d'aigo,

réduit

si^niti.'

dans

la

l'atelier

l'on

tire

fig.

Dér. du

dans

Tirassa (Se), Se

intentions que l'on a. Tira dré, aller droit devant soi. le droit chemin. Tira d'aryen, retirer, toucher de

du fumier, des pierres,

un emplâtre qui provoque au jeu de boules quand un

la suppuration. Tiro, se dit joueur lance la sienne contre le but ou contre celle de son adversaire, pour la chasser. Tira péno ou plutôt

Truïre-pèno, être en souci sur le compte de quelqu'un, sur le dénouement d'une affaire. Tiro dé soun paire, il

ressemble à son père,

Tiro-lé d'aqui, retire-toi de la ou tire-toi de là

défauts.

comme

tu le pourras.

un

transcrire

dier,

a ses manies, ses qualités, ses

il

Faire lira sous papiès, faire expénaissance, de

extrait d'un acte de

mariage, de décès, ou tout autre document particulier. Y-an tira Tira, t>. Oter, enlever, arracher, retirer.

dé san, on

saigné. Tiro-mé 'quélo éspigno, ôte-moi,

l'a

arrache-moi celte épine. Dér. de l'ilal. Tirare,

du

corrupt.

Tira (Se),

t>.

me

Tirar,

Se tirer, se dégager, se délivrer, souï lira d'uno bèlol je l'ai échappée

suis tiré d'un

d'air.

fier

embarras! Se tira d'en

Se n'es tira las Oratos nétos,

il

il

y a un

s'en est tiré

sain et sauf.

Tiradis, isso, adj. m. et f. Qui est souvent tiré, qui se renouvelle souvent. A'igo tiradisso, pous tiradis, fontaine, source, puits dont l'eau est souvent puisée.

Dér. de Tira.

Tiradoù, s. m. Tiroir, sorte de boite carrée enchâssée dans une table, une armoire, une commode, et qu'on ouvre a volonté en la tirant à soi. Dér. de Tira, tirer.

Tiradoù, sur

le

tirer

m.

».

cocon, et

ou à

filer.

la

Tiraïro, dévide sur

Atelier de filage de soie, où on la dévide

dans lequel sont établis plusieurs tours à

s. /. le

Voy. Tiraje. Tireuse ou fileuse de soie; l'ouvrière qui cocon, au moyen de l'eau chaude. On

disait aussi jadis Tiraïre,

employés à ce dévidage

;

trainer par

ne peut

il

l<-rre,

pas se

Tirasso,

Tirasse

s. f.

ou

traînasse, filet aussi large

qpe

oiseaux; herse, trainoireou

les

prendre

traîneau dont on se sert dans certaines fermes pour trainer

sur un terrain où

etc.,

les

voilures

ne peuvent passer. Tirlan,

m. Chenapan.

».

Tirlintèïno,

».

f.

Tiretaine, sorte d'étoffe dont la

ofc

Ce nom, qui s'applique à une étoffe fragile, s'emploie au fig. pour déprécier une chose. Aquà 's pas que dé lirlinlcïno, se dit d'une chose de mauvaise qualité, et même d'un homme de peu de valeur au point de vue de l'honorabilité. est

de

fil

et

la

trame de

laine.

Sauvages pense que

la tiretaine

a pris son

nom de

la

de Tyr où on l'aurait fabriquée dans l'antiquité nais celle étymologie ne nous parait devoir être acceptée qu'avec ville

la plus

;

grande réserve.

Tiro, j. m. Différend, débat, contestation sur le prix, la valeur d'un objet; écart dans deux évaluations distinctes

— Sén

d'une denrée, d'une marchandise.

tiro

dé très

sommes en discord de trois francs. Dé quan dé tiro? De combien différez-vous dans vos appréciai;

frans, nous

dé souto, se tirer de dessous. Lous èrs si tirou,

courant

par

réfl.

— M'en échapper. belle! je

ou de l'espagnol

Trahere.

lat.

po pas tirassa,

trainer.

long qui sert à

tiro,

languir, se

triiner,

— Si

la saleté.

portée? Tira un plan, lever un plan; tromper quelqu'un par de faux récils; lui donner le change sur les véritables

émplastre que

la

Trahere ou du grec Tivissu, mouvoir,

lat.

décharger un coup de fusil. Quan tira vosto roumano? combien pèse voire balance romaine? quelle est sa

Un

où on

celui

r.

agiter, secouer.

l'argent.

tiradoù;

soie,

Trainer; train. r tpcèl soi, h dire a quelqu'un des paroles méprisantes.

Tirassa,

au

aux expédients.

suivre

la

mouline, mouli dé sédo.

faire lira soun pourlrè, se faire peindre. Tira lié la, traire une vache, une chèvre, etc. Tira un cà dé fusii, tirer,

femmes

région ilaiiieaa*,

pour désigner les ouvriers mils mais depuis de longues années, le

ses

pour la conclusion de votre marché? Sin dé tiro de quicon, nous sommes en discord d'une faible différence. Soun pas dé tiro que dé l'amitié,

pour l'autre. Tiro lancé

pour tuer

le

ils

n'ont aucune sympathie l'un

ou Tirlancè,

temps, amuser

s.

m. Bilboquet; amuselte

les enfants, leur faire

prendre

pour aider les personnes désœuvrées à tuer la temps dont elles ne connaissent ni le prix ni l'emploi. Tiro-larigo (A), adv. En français à tirelariyot. A foipatience;

son, en abondance, à profusion, avec excès. Expression émi-

nemment

rabelaisienne

,

fréquemment employée par l'auteur

de Garyantua et de Pantagruel. Manjin et béguén à tiro-lariyi), nous mangeâmes et nous bûmes à tirelarigot, à profusion, à ventre déboutonna. à bouche que veux-tu.

On di l

aussi vulg. en

fr.

:

Tirolo. s. f. Poulie, appareil mécanique composé d'une chape qui soutient le rouel, au moyen d'un boulon de fer. Le rouet tourne sur cet ixè, et reçoit dans la gorge creusés sur sa tranche la corde qui se déroule dans la gorge et a les fardeaux laquelle sont suspendus

que

l'on

veut élever


TOU

TOQ

G-28

ou descendre. Les doubles

poulies destinées à soulever de lourds fardeaux sont appelées moufles. On dit aussi Pouléjo et Carèlo. Voy. c. m.

Délai, retard.

s. f.

Tiro-longo,

tiro-longo, cela éprouve

eu longueur.

On donne

et

longue telle que Palais de justice et

la le

— Aquà

unogrando

fat

bien des retards, cela traîne fort

nom

aussi ce

à une ruelle étroite

ruelle d'Alais qui s'ouvre entre le

couvent des Dames-Blanches

prolonge sur une grande étendue, à travers Plan-d'Alais, dans la direction

et se

les

jardins

du couchant au

levant.

du

Tiro-pèou. s. m. Tiraillement des cheveux; l'action de cheveux à quelqu'un. Crégne lou tiro-pèou, j'ai

tirer les les

cheveux

— Jonga

quand on me les tire. prendre aux cheveux pour se

très-sensibles, je souffre

à tiro-pèou, se disputer quelque chose qu'on a jeté à terre, comme lorsqu'on jette des dragées ou de l'argent à une troupe de polissons.

On major

appelle aussi Tiro-pèous, les têtes de bardane, Lappa et minor, plante à larges feuilles qui croit au bord

des chemins, dans

les

décombres, autour des habitations, et

portent un involucreà folioles imbriquées dont les extérieures, terminées en pointe aiguë et recourbée

dont

les capitules

:

nouïtsou dé longo toquo, ils se connaissent de longue date, depuis longtemps. Sèn toquo-toquo, nous sommes côte à côte, à côté l'un de l'autre; nous sommes voisins. Toquo, v. Il touche; 3 me pers. du présent de l'indicatif du verbe Touqua, toucher. Toquo-lou! touche-le!

;

ronde

m.

pi.

Les tirants de

et les

la

viande de boucherie,

tendons blancs, flexibles

et difficiles

à couper par un effort de tension. Dér. de Tira, tirer.

m. Tisonnier, instrument de forgeron qui sert feu et qu'il ne faut pas traduire par Tison. Tisso (En), s. f. Manie, habitude, tic, forte envie. Tisoù,

à attiser

s.

le

Préne en tisso, prendre en grippe, en aversion; avoir une dent contre quelqu'un.

Togno, s. f. Femme difforme, stupide, grossière. Tombo-lèvo, s. m. comp. Chance alternativement bonne ou mauvaise, qui submerge ou remet à flot. Se dit d'un homme qui après avoir été à deux doigts de sa perte, se

;

Le mot Touradouïro, qui désigne une scie à deux mains, employée a débiter le bois ou la pierre de taille, dérive de Toron.

Tosse, laine

On donne dans

le

nom

ce

Hhône

et

en Provence à un

que

l'on

que l'on plonge relève à volonté au moyen d'un filet

Tordre, donner

v.

Se po pas

il

tosse,

Tosse uno amarino, tordre

m.

s.

Totô, tototo,

Tout, adv. Tout. toutes parts.

et f.

s'écrire Tonio,

Sotte, stupide, grossière,

m.), qui devrait plutôt

forme vulgaire du

nom

d'Antoinette etfém.

Toquo,

s.

f.

La touche ou

le

Pierre que la boule doit toucher

pour gagner

la

but, au jeu do mail.

ou approcher

partie; bûchette dont

les

le plus près enfants se ser-

vaient jadis pour toucher les lettres qu'ils épelaient sur l'abécédaire.

Dieu.

Il

— Es à

la toquo,

s'emploie aussi dans

il

le

en est à

la

croix de par Se cou-

sens d'époque

:

rien à

— —

s. indéf.

m.

tout, ce n'est pas le tout.

f.

à

Touat

dit aussi

Tout.

à

bambin, bébé.

il

un italianisme; et

rés

rien

gratter,

Petit enfant,

en vient de le

da

— N'es pas

lou

c'est

n'a di dé las toutos,

il

n'est

pas d'injures qu'il ne m'ait adressées. Dér. du lat. Totum.

Tout, touto, adj. m. Dér. du

et f.

Tout, toute.

Totus, iota, m. sign.

lat.

interj.

Onomatopée employée dans

cligne-musette, pour indiquer que est caché. Oui, c'est fait!

le

jeu est

le

fait,

jeu

que

de l'on

Touchl, s. m. Tuchin, touchin ou coquin. Nom qui fut donné à des troupes de paysans des environs de Nimes, excédés du

poids

des impôts qu'ils supportaient armes et commirent toutes sortes

de pilleries dans les maisons des riches. Cette qualification, Touclù dé Bénobre, est restée appliquée aux habitants de

Vézénobres, que l'on accusait d'avoir reçu chez eux ces révoltés et favorisé leurs pillages.

de Tùni, Antoine.

Y-a pas

N'en vèn dé pértout,

pértout est

presque seuls, prirent les

c.

à la

la soie,

lien d'osier.

lien d'osier.

per tutto des Italiens.

Tout, touto,

à

fil,

un

Dim. de Pichà, picholo, Pichoulé. Tou, s. m. Un égoût, un cloaque. On ou Grun.

qui,

s. f.

un

n'y a rien à prendre,

il

lui-même de Toumple, gouffre, abime.

Tonquo, tounquarèlo,

au

tords

ne peut ni se tourner, ni se baisser.

jeu de bascule ingénieusement combiné. Tompo, s. f. Bassin, réservoir; a la même signification que Toumplino, bassin, réservoir, en provençal, dérivé

correspondant à Togno (Voy.

le

câbler de la corde, de la ficelle,

;

Toul

relève et remonte sur sa bête.

et entière.

manger. s.

!

soupçonne une qualité malfaisante. Torou, s. m. Un tronçon, une tranche d'un bois cylinun rondin une grosse pièce en bois de grume, drique

ténacité.

aponévroses

manque

pas

Toro, s. f. Chenille ; on donne aussi ce nom à l'aconit, au cormier des oiseleurs, à la chrysomèle de l'osier franc; mais surtout aux plantes et aux insectes dans lesquels on

tosse,

Tiros,

le

Dé fiou tord, dé Tord, torso, adj. Tordu, tordue. lano torso, du fil tordu, de la laine tordue.

en hameçon, s'accrochent aux cheveux avec une grande

les

ne

!

frappe-le

Touchinariè, coqui-

nerie. Touc/iinat, rébellion.

Toucho,

s.

f.

Tournure, allures grotesques. Emprunté

à l'argot parisien. C'est quelque chose de plus

Toucho

que

binette.

dehors d'un personnage, considérés dans leur ensemble. Quelle bonne louche! s'écrie-t-on à l'aspect se dit des

d'un grotesque. Ce terme a

naître

dans

les ateliers


TOU

TOU

de peinture, dit M. LoréJnn Larchey (Excentricités du

Toumbaïre,

m. Langui-yeur de

s.

langage français).

parce qu'il abat ces

Toufo, ». f- Mouffette, exhalaison pernicieuse qui se développe dans les mines, dans les souterrains profonds où l'air ne circule pas. En terme de magnanerie, c'est une chaleur concentrée, une vapeur suffocante, un coup de chaleur forte et subite

atteints

qui survient dans

ment de bascule en

les

appartements où l'on élève

soie. Cette influence relâche les fibres des

les

versa

vers à soie,

les

rend languissants et les tue, si l'on n'y apporte on prompt remède. C'est une sorte d'asphyxie. Dér. du grec TOyoj, fumée, stupeur.

Tougnas, asso,

s.

m.

et

f.

Toni

Péjoratif de

et

de

Togno. Sobriquet donné à un homme, à une femme. Gros Antoine,

gros benêt, gros pataud, gros imbécile, joufflu, paysan lourd et grossier, gros nigaud.

gros

Touïàou, touïâoudo, ». m. et f. Surnom donné à un un gros poupard, un gros plein-de-soupe. On

gros joufflu,

dit aussi Moutifldou.

de

la lèpre.

Toumbarèl,

m. Tombereau,

s.

|

arrière.

Dér. de Toumba, IoiiiUt.

Toumbaréla ou Toumbarélado, d'un tombereau, plein un tombereau. sablo, plein un tombereau de sable.

Toumbo,

j.

Un caveau

f.

s. f.

Toumba,

Dér. du

lat.

Toumo,

i.

renverser,

démolir,

de haut en bas par son propre poids. Ce verbe, neutre en français, est le plus souvent actif en languedocien, ce qui occasionne pour les habitants du abattre

;

être entraîné

Hé sièï une foule d'erreurs grammaticales. toumba, jo suis tombé. Ai manca mi toumba, j'ai failli tomber. Toumba un oustâou, abattre une maison. M'a toumba, il m'a renversé. La tdoulo tombo, il n'y a pas de Midi

pain sur la table. Avès toumba quicon, vous avez laissé tomber quelque chose. Mé toumbaraï, lé loumbaras, je tomberai, tu tomberas. plat. Acà's

Toumba

dé soun Ion,

toumba in prouvèrbi, cela

tomber a

est passé en proverbe.

Acà toumbè pas âou sàou, cela ne tomba pas à terre, ne fut pas oublié. Las mans mé lombou, je ne me sens pas les mains du

froid qu'il fait; j'ai l'onglée.

Toumban lou

cas, le cas

échéant. Pode pas y toumba, je ne puis y réussir, le moyen m'échappe. Toumba dé vi, dé bouioun, répandre du vin, du bouillon.

Toumban-lévan, à grand'peine, cahin-caha, tant

Tumba, m.

Dér. de Toumbo, c.-a-d. aller dans la tombe, en bas.

Aquilo boutigo, Vogue, affluence. aquilo doubèrjo a uno forto toumbado, il y a grande affluence de clients dans ce magasin, dans celte auberge; tout le

s.

Fromage mou, fraîchement caillé, une Blan coumo uno toumo, pâle comme un fro-

mage Toumple, rivière

m.

(.

ou d'une

Gouffre, abime, endroit profond d'une

une

sur

On

vallée.

trouve dans

profonde

partie

commune de

la

de

de

rivière

la

un hameau de deux ou Lou Toumple.

trois

mai-

m. Ton, le son de la voix, la note musicale; As manqua lou toun, tu n'as pas saisi l'air de ce chant. Avii un toun dé crésénço, il avait un air de fierté. Lou toun fui la cansoun, le ton fait la chanson. Dér. du lat. Tonus, m. s.

air,

s.

manières.

Toun,

— Toun

le fém. est Ta. Au plur pardoulo, tous amis, tas téros,

m. dont

adj. poss.

Tous, Tas.

chi, ta

Coumo

ton chien, ta parole, tes amis, tes propriétés. toun fier/ comme tu es fier!

Dér.

du

lat.

Tounaïè,

s.

(as

Tuut, tua.

m. Tonnelier, fabricant de tonneaux, de

foudres, de cuves vinaires en bois.

Dér. de Tounèl, tonneau.

Toundar,

s.

m. Mouton nouvellement tondu

très-ras.

Dér. de Toundre, tondre.

Toundéïre, tondre

les

s.

m. Tondeur,

moutons,

les

celui dont le métier est de

chevaux,

les chiens.

Dér. de Toundre, tondre.

Toundésoù,

s. f.

La tonte des troupeaux, l'époque où a animaux.

lieu celle opération, l'action de tondre les

bien que mal.

Toumbado,

un

frais.

Toun,

Tomber, chuter;

mortuaire, une tombe ma-

f.

sons qu'on appelle

Tulipe.

v.

f.

cros.

l'Amalet ou Homolet,

Dér. du grec Toî/ot» mur, rempart.

m. ou

çonnée, et non pas une simple fosse, que l'on appelle

forme de clôture.

Toulipo,

s.

Charge — Un toumbaréla dé

Dér. de Toumbarèl, tombereau.

Concoules,

joufflue,

sorte de charrette servant

ordinairement a transporter des matières terreuses ou reuses et que l'on décharge en lui imprimant un mouve-

une grosse maman. Touïsso ou Bouïssounado, t. f. On donne ce nom aux buissons ou haies vives qui entourent un champ sous

femme

désigné sont

s'ils

Dér. de Toumba, tomber.

jonchée.

L'augmentatif Touïdoudasso s'applique aussi à une grosse

|H>rc>, ainsi

animaux pour examiner

».

monde y

f.

s.

f.

Chute;

sures, contusions, produits par

Dér. de Toumba, tomber.

s.

m.

Sot, nigaud, niais,

laisse mystifier, gruger,

effets,

conséquences, bles-

une chute.

crédule; qui se

tondre sans résistance.

Dér. de Toundre, tondre.

Toundre, v. Tondre couper les cheveux ras.

afflue.

Dér. de Toumba, tomber.

Toumbaduro,

Dér. de Toundre, tondre.

Toundràou,

cheveux

les

bêtes à laines, les chevaux;

Tan

très-court. Acà's toundu,

toundu, on voilà

une

t'a

coupé

les

affaire réglée.

Se laissa toundre, se laisser gruger, se laisser voler. Falié vint quan toundian, dourias agu dé lano, se dit prover-


TOU

<;30

TOU

bialement à celui qui n'arrive pas d'une bonne occasion.

temps pour profiter

,1

etc.; celui qui les

un

Dér. du lat. Tanière, m. s. Toundre! interj. Adoucissement apporté parmi le peuple à un juron plus accentué, dont il existe diverses variantes et notamment le mot Foundrei qui se rapproche davantage du type original. Cette interjection est surtout les femmes, et n'indique pas, chez celui ou prononce, un degré de colère ou d'impatience

un

fouet,

cheveux coupés

ras.

Au

/*.

fig.

Tondu, tondue; qui a celui qui est

les

ou de mais, pesant

dans l'eau bouillante.

et indigeste, cuit

Dans quelques parties du Gard, le petit pain de mais porte le nom de Mïas et dans les pays du nord celui de Gaude. Dér. de Toundre, tondre.

Quinte loupé.' Quel toupet! quel effronté! pudence, Dér. du bas ail. Topp, touffe de cheveux. Toupi, s. m. Pot de terre à poignée, qui sert ordinaireviande du potage ou

faire cuire la

viande à

la

Toupi méjanciè, pot de grandeur moyenne. Lou toupi vèsso, le pot répand par ébullition. Au fig. sot, niais, imbécile, dépourvu d'intelligence. Néci coumo un

l'étouffée.

toupi, bête

comme un

pot.

Toupinas, gros nigaud, grosse

bête.

Toupina, s. m. Potage grossier cuit dans un pot de panade épaisse et gluante. Dér. de Toupi, pot.

Toupinado,

Une

s. f.

un

potée, plein

;

sorte

Toupinèl,

s.

comme un

Toupino, le

s.

adj. m.

et f. Sot, sotte: borné,

pot.

f.

Vase de

terre de plus grande

dimension

Toupi. On lui donne en quelques localités du Gard nom de Glouto. Vase en terre servant à faire nicher les

Touqua, v. Toucher, manier, palper,

tâter

;

chasser devant

mener, conduire en se tenant derrière; frapper, corriger; concerner, importer; émouvoir; éprouver. Aquélo malâoutiè l'a touqua, cette maladie l'a fortement éprouvé.

soi,

loucaraïf

corrigerai d'importance!

S

si

tu n'es pas sage, je

ter os se

te

toquou, leurs pro-

priétés sont contiguës.

Toquo loun chival, donne un coup de fouet à ton cheval. Las tèlos se toquou, je suis sans

un sou. m. Conducteur ou meneur de

ressources, je n'ai plus

Touquadoù, trait

s.

du Gard on donne à

Dans

cet outil le

cer-

nom

de

Dér. de Torou, tronc, billot de bois.

Touraïo de Toure.

et

Tourasso,

— Voy.

c.

s.

m. Grosse

et vieille tour.

Augm.

m.

Touras, s. m. Fièvre éphémère des femmes en couches; tumeur qui vient au pis des chèvres.

Tourdre, s. m. Une Tourde, et non pas un Tourdrc. Grive des vignes; merle-grive (Turdus musir.us, Tem.). Dessus du corps d'un gris brun, poitrine d'un jaune roussfttre, avec des tâches brunes; gorge et flancs blancs. Lonm 20 cent. La Céséro, la gueur Gamcgno, le Couchacha,

même

famille, sont souvent désignés sous le

Tourdre; mais les gourmands savent différence, et préfèrent de beaucoup ce dernier,

faire la

est

il

de

en

qu'Horace, qui melius lurdo.

bon point,

assurés

s'y connaissait aussi,

c'est

que a dit

:

de

lui

Obeso nil

Toure, s. f. Tour, construction qui, dans un chAteau, une église, une enceinte de ville forte, dépasse en hauteur restant des constructions, et leur sert

le

d'ornement;

de défense ou

nuages lourds et floconneux qui

présagent

orage, et que les météorologistes désignent sous

le

nom

de Cumuli.

Dér. de Toupi, pot.

de bois, un tronc

Loubo.

un

moineaux.

siès brave,

billot

taines localités

en

pot.

le

Se noun

en travers, un

lame, cl qui sert à débiter le bois, la pierre, etc. Celle scie à quatre mains est maniée par deux ouvriers placés en

quand et

en parlant des

Dér. de Torou, billot, rondin. Voy. c. m. Touradouïro, s. f. Le passe-partout des scieurs de long; scie à deux manches, adaptés aux deux extrémités de la

variétés de la

Dér. de Toupi, pot.

que

v. Scier

Toura,

nom commun

Dér. de Toupi, pot. èlo,

fienter,

face l'un de l'autre et tirant alternativement.

Toupé, s. », Toupet, touffe de cheveux placée au-dessus du front. Au fig. effronterie, audace, outrecuidance, im-

bête

Faire soun tour,

d'arbre.

Dér. de Toundu, tondu, à cause de son aspect lisse. Toundudo, s. f. Petit pain de millet noir on sarrazin,

ment à

etc.

petits enfants.

volé, grugé,

mystifié.

avec

promenade; tour d'adresse, de prestidigitamachine qui sert a façonner le bois, la pierre, les

;

métaux, et

lui,

v. Toucher, manier, palper à plusieurs Ce verbe s'emploie dans un sens fréquentatif, à la place du verbe Touqua, toucher. Tour, s. m. Mouvement circulaire; métier à filer la

tion

m.

chasse devant

Touquéja,

soie; tour de

adj.

les

aiguillon.

reprises.

celle qui la

Toundu, do,

un

Dér. de Touqua, toucher.

employée par

bien caractérisé.

touche ou

trident ou

ou d'animaux de boucherie,

tels

Touril,

que bœufs, chevaux,

m.

Petite tour, claperole de

forme circulaire,

la roue horizontale est indépendante. Lou moult dâou Touril ou ddou Touril, sur la Cèze, au tournant de la Tune, dans la commune de Peyremale.

dont

Dér. Voy.

c.

du

Tourïo, tourille.

lat.

Turris, tour.

On

dit aussi

Tourïo.

m.

Touril, bêtes de

s.

construite à pierres sèches et servant à indiquer un tracé, une limite, un terrain mis en défense; moulin à tourille

s.

m. Soupe à

l'ognon.

Tourelle, petite tour, claperole, moulin à Voy. Touril.

s. f.


TOU

TOI'

gomme ou sue neu qui découle du lérébiothe. du milan et de plusieurs espèCM de pins. Le tonne languedocien est une corruption Tourmontino,

du mot

». f.

Térébenthine,

cela à sa place. Y-at-ti tourna sa bariotof Lui as-tu rendu

brouette? S'alrouvus la toupo bono, tournasy, le potage à votre goût, revenez-y.

si

vous

De nouveau, derechef,

lv.

et

Vine dé la

dans celui de

vilo,

m. Ronet à pédale, machine servant à filer. Tourné, Cet instrument, plus encombrant que la quenouille, et s.

transporter hors de la maison, constitue cepenperfectionnement sur la première, et permet de

difficile à

dant un

produire trois fois plus do Dim. de Tour. v.

Tournéja, tourner,

lit

et

On

dit aussi,

dans

le

Tournïoù,

tation.

fait

essuyer,

frotter.

m. Sorte de de

sorte

Dim. de Tourto,

tourte.

appelé

brassadèou,

en

lat.

Tousèlo,

Tourto, s. f. Pain de ménage, pain en forme de couronne.

bis,

de forme circu-

s.

/'.

au moyen

Câble de charrette ou de chariot que d'un tour mis en mouvement par

une barre,

pour assujettir quelquefois son volume.

le

chargement en diminuant

Tortus, tordu.

La

(colombe tourterelle, Columbti turtur, Tetimi.), oiseau de l'ordre des pigeons, nombreux dans le Midi. Cette dénomination s'applique

également à

*.

louselle.

louselle, blé sans barbe, Triti-

aristis carens.

f.

la tourterelle

tourterelle

à collier.

ri.

Pér Toussan, commencer la

Il

en existe deux espèces: la dans

pr.

La Toussaint, la fêle de tous les K" novembre de chaque année.

f.

l'oulivo

à la mon, à

la

Toussaint,

il

faut

cueillette des olives.

Mot composé, formé de Tous et de Sun, tous les saints. Lou loutsi m'arapo, la toux Toussi, s. m. La toux.

Toussilage,

Voy. Tous.

m. Tussilage, Tussilage [arfara, Linn.. tous les terrains humides et

s.

commune dans

plante pectorale

sous le argileux du département du Gard. Elle est connue nom vulgaire de Pdouto-d'ase, pitd d'ano ou pas-d'ane, .1 la

forme de ses

feuilles. Ses fleurs, ses feuilles et

ses racines sont adoucissantes et pectorales, et

comme

telles

Dér. du

Tourto douço, s. f. comp. Tarte, sorte de pâtisserie composée de deux feuilles de pAte recouvrant une couche de confiture, do crème, de frangipane, etc.

Tourtouro,

s.

Froment,

s. f.

Toussan,

Dér. de Tour.

lat.

m.

Tutsis,

tousèlo blanco et la tousèlo rousso, qui sont cultivées

cause de

Voy. c. m.

laire,

Tourtouïèïro,

irri-

une toux de mau-

tous passo bé as cas, la toux passe bien

prend, je sens que je vais tousser. Dér. du lat. Tussis, m. s.

pâtisserie indigeste, confecdu sucre, et

bracelet

Provence.

Dér. du

la

tous,

chats, les défauts de jeunesse finissent toujours par se

me

tionnée avec de la fleur de farine, des œufs et

une

murido

Slic/taiito tous,

saints, qui se célèbre le

:

s.

des voies aériennes, ayant pour

corps étrangers qui causent cette

les

Touséièïro, s. f. Champ do froment ou de Dér. de Totuèlo, louselle.

avec des

en français il ne se mouche pas des pieds. Dér. de Torquo. bouchon de paille.

Tourtïoù,

la

guérir.

Se tourca, se torcher. Se lorquo pus loit nas émb'uno fusto, ne se torche pas le nez avec un soliveau; comme on il dirait

à

nos contrées, et très-employées dans la panification, chez les populations rurales des pays de plaine.

Torcher, nettoyer,

v.

Tourqua,

tend

vais augure,

aux

An fig. même sens,

m. Tourneur, ouvrier qui façonne des

Touroun, s. m. Sorte de nougat blanc amandes grillées, du miel et du sucre. Dér. du lat. Torreo, griller, torréfier.

l'on

membrane muqueuse

la

eum hibernum t.

lié

toration forte, rapide et sonore, déterminée par l'irritation

de

tour.

ouvrages au tour. Dér. de Tour.

formant

La toux, phénomène physiologique

s. f.

fonction de la respiration et qui consiste dans une expec-

Dér. du

Yirouléja.

tortue grecque,

la tortue.

Tous,

travail plus parfait.

façonner an

Tourner,

rôder autour.

un

la

Testudo graeca, Linn. La plus commune en Europe est la Tortue d'eau douce, Testudo lui aria, Linn Dér. du lat. Tortus, tortu, a cause de la forme des pattes

but d'expulser

plus encore, i

«

plus connue est

la

plusieurs espèces;

encore, une seconde

y vûou tourna, j'arrive de la ville, retourne. Tourna dire, redire, dire de nouveau. j'y On dit aussi Tourna-mai, adv. comp. dans le même sens fois.

pattes, classé par Linné dans le premier genre de ton ordre des Reptiles, et par Al. Brongniart dans le premier ordre des Reptiles appelai par lui CfaMoaiMM. Il ilhla

de

trouvez

Tourna, a

631

Tortue. Testudo, Linn. Animal a fi

s. f.

M

français.

Tourna, v. Remettre en place; rendre une chose prêtée; Tournai acà ounte èro, remettez revenir à une chose. s.l

Tourtugo,

i

dans

les

employées

campagnes.

Tussis, toux, parce qu'on l'emploie habi-

lat.

tuellement pour combattre cette affection. Tout, s. m. Tout, l'ensemble d'une chose considérée

dans son

entier.

— Lou

tout es dé s'entendre,

le

de s'entendre. Acà n'is pas lou tout, ce n'est pas lis

tout est

le tout...

pa lou tout d'acotiménça, fiiou acaba, ce n'est pas le commencer, il faut finir. A'y en digue di las foulas,

tout de il

n'est pas d'injures qu'il

Tout, 0, adj.

as, et f.

ne

lui ail dites.

Tout, toute; au

toutos, tous, toutes.

Tout, adv. Tout, tout-à nèci,

il

fait,

entièrement.

pi.

toutt* et

— A iir

a l'air tout hébété. Tout, adverbe, s'emploie

avec un suffixe

:

tout

souvent

Toutaro, louta-l heure; tom-arèto, dans


TRA

632 un

petit

TRA

moment. Tout plan-plan,

tout bas, tout doucement,

sans se presser. Tout d'un tén, entre-temps.

Dér. du

lat.

m.

Totus,

Toutaréto,

adv.

loc.

instant.

Dim. de Toutaro.

s. Il

s.

Trafi,

embrouillée. nage.

n'y a qu'un instant, dans un

Au

m. Tracas, trouble, désordre; chose difficile et Lou trafi d'un oustdau, le tracas d'un mé-

fig. les

soucis, les peines, les tourments

l'on

que

éprouve, auxquels on est exposé.

— Voy. ce mot.

Pauri cor doulèrit qu'avès voste abounde

Di

tràfi

d6u mounde.

Toutaro, adv. Tout-a-1'heure, dans un moment, bientôt. Toutaro y sèn/ nous allons arriver au moment critique

..

Léontine Goirand.

;

je

m'en vais

Traficho, s. f. Gros clou allongé dont la tête est ordinairement triangulaire et qui sert à fixer les chevrons sur

mettre à sa place.

le

Loc. comp. de Tout et de Aro, à présent.

Toutes, os,

m. et f. pi. Tous, toutes. Toutes Camarguo pourièn mouri que noun m'en

adj.

tous biâous dé la

véndriù uno bano, tous les héritages pourraient pleuvoir, qu'il ne m'en reviendrait pas une obole.

Tout-éscas,

loc.

adv. Tout à l'heure;

il

n'y a qu'un

les poutres et les charpentes.

Le

Fixorius clavus répond au terme languedocien. v. Rôder dans une maison, déplacer les objets,

lat.

Trafiqua,

en place, tracasser par ses manières une maison, un pays, un

les

remettre

du

logis; fréquenter

les

gens

lieu.

instant.

Tout lou jour

Tout-éscasséto, loc. adv. Dim. de Tout-éscas; il n'y a qu'un très-petit instant. Tout-houro, s. f. Grosse prune oblongue, d'un rouge brun, bonne à manger en confiture et en marmelade. C'est

place et déplace.

une variété de

la

Tout-obro,

s.

Dér. de Trafiqua. Voy. c. m. Trahi, v. Venir à bout de couper, de trancher avec les dents ou de mâcher un aliment dur ou coriace. Podepa

prune Perdrigon.

m. Ouvrier, manœuvre dont

l'aptitude se

prête à toute sorte de travaux.

Mot composé de Touto, toute, Tout-un, adj. ind. Tout un, tout-un, c'est tout un, c'est

Trabado,

s.

f.

Une

une

et Obro,

œuvre,

la même chose. même chose.

's

;

la

ou métallique est la partie du plancher comprise entre deux points d'appui, culées ou piles. Un pont à trois travées est un pont suspendu ou travée d'un pont suspendu

métallique composé de trois planchers soutenus par deux

deux piles en rivière. Dér. du lat. Trabs, m. s. Trabasta, v. Pencher d'un

culées et

la charge d'une bête de somme lorsqu'ils penchent d'un côté plus que de l'autre, faute souvent d'avoir

suffisamment sanglé le bât ; se dit aussi par extension de toute autre chose qui perd son équilibre. Dér. de Tra pour Trans, au-delà, et de Bast, bât.

Trébucher, broncher, faire un faux pas, corps en avant.

le

v.

Dér. de Trahie, chute, culbute.

m. La marche des Tracan, jeu, du négoce. Dim. Tracané. s.

multiplicité d'affaires

ment son

petit

Tracana, conde

v.

!

le tran-tran

affaires,

du

Quinte tracan! quelle

Faire soun tracané,

commerce,

faire tranquille-

ses anaires journalières.

Terme de manufacture de soie envider une se:

qui avait été mal envidée une première m. Dim. de Tracan. Voy. c. m.

fois la soie

fois.

Tracané, s. Trachèl, s. m. Touffe de laine ou d'étoupe; touffe de cheveux coupés masse floconneuse de diverses substances ;

filamenteuses.

Dér. du

lat.

revend toutes sortes de marchandises.

il

m'est impossible de mâcher la croûte de

pain. dit aussi

Vend, dans

le

même

sens.

Traille, câble d'un puits à roue qui supporte les godets et sert à puiser l'eau d'un réservoir inférieur pour

Traïo,

*. f.

l'amener dans un réservoir supérieur ; câble en chanvre ou en fil de fer tendu en travers d'une rivière pour faciliter le passage d'un bac. On fabriquait jadis les câbles de puits à roue avec des sarments de vigne sauvage entrelacés; on en

— Trachèl dé nèou,

flocon de neige.

Truncatus, détaché, coupé.

Les sarments de vignes portent encore, dans de Traïo, synonyme de Tréïo.

une tendance à

mulet ou de

tomber

tourne et retourne,

fabrique encore en sparterie. côté, avoir

tourner sens dessus-dessous. Se dit surtout d'un bât de

Trabuqua,

il

il

celui qui achète et

On

travée, terme de charpenterie

journée

Trapquo moun oustâou, il fréquente ma y vient journellement. Trafiquan, s. m. Trafiquant, commerçant; intrigant;

maison,

trahi la crousto,

travail.

— Acù

trafico, toute la

le

Var,

le

nom

Traire, v. Tirer, lever, jeter, lancer, tomber, marcher. Traire dé pèïros, tirer de la pierre de taille d'une car-

rière; jeter des pierres contre quelqu'un. dé fia, cette pierre lance des étincelles.

tombe de en

la neige.

Aquélo pèiro traï Traï dé nèou, il

Mâou-traïre, mal tourner, aller de mal

empirer, se débaucher. Fénira pér ?ndou traire, il finira par se gâter. Traïremâou, avoir de fâcheux pressenpis,

timents sur une chose ou sur quelqu'un, être en peine sur le compte d'une personne, sur les suites d'une affaire.

Dér. du

lat.

Trambla,

Trahere,

tirer.

Trembler, être agité, craindre, avoir peur. L'expression Que faï trambla, est prise comme terme du Y-a d'aïgo que faï plus haut degré de comparaison. v.

a une quantité d'eau effrayante. A d'éspri que faï trambla, il a beaucoup d'esprit. Y-a dé castagnos que faï trambla, il y a une superbe récolte de châtaignes,

trambla,

les

il

y

chàtaigners sont chargés de fruits. Acà faï trambla, ce événement, cette catastrophe sont effrayants.

récit, cet

Dér. du

lat.

Tremulare, dim. de Tremcre, m.

s.


TRA Tramblamén,

s.

trembler, frisson.

d'une

dit

se

TRA

m. Tremblement, agitation, action de Acà es un affaira ddou tramblamén,

chose

inouïe,

extraordinaire,

effrayante.

Y-avii la troupo, la musiquo et tout lou tramblamén, il y avait à cette cérémonie, les soldats, la musique et tout ce

térise la

m. Frisson, impression de

».

froid, qui carac-

première période d'un accès de fièvre; impression

de peur et d'effroi. M'a prés un tramble, j'ai été saisi par des frissons; j'ai eu une peur atroce. Tramo, s. f. Trame, fds conduits par la navette entre

ceux qui forment la chaine; laine grossière et pleine de bouchons qui s'arrête au bas du peigne et qu'on sépare de la laine fine, laquelle devient alors de l'étaim, dont le poil, plus net et plus long, a plus de force pour être employé à la chaine des étoffes.

Dér. du

Trama, m. s. m. Tranchet, outil de cordonnier, sorte de longue lame d'acier, munie au sommet d'un tranchant en lat.

Tranché,

».

biseau latéral et qui sert à couper

Transi, do, adj. m. et

Dér. de Trdou, trou.

Tràouqué,

m. Dim.

s.

de Trdou.

Petit

trou,

petit

pertuis, faible ouverture.

la

le froid,

f.

par

peur; ayant l'air Dér. du lat. Transire, aller au-delà, du côté opposé ; verbe qui, dans la basse latinité, signifiait mourir, passer

de vie à trépas.

Transidoù,

— M'a piqua

m. Le

5.

flanc, la partie latérale

(lou transidoù,

il

-

Tràouquïa. do, adj. m. et/ Dim. de Trâouqua. Criblé, petits trous en grand nombre, comme l'est percé de un crible; plein d'yeux comme le pain bien levé et bien .

comme

travaillé, et

le

fromage de gruyère; vermoulu.

Trappe, petite ouverture, petite porte servant ordinairement de communication entre nn étage ».

Trapo,

f.

supérieur et un étage inférieur. Dér. de l'anc. allemand Trapp, m. ».

Trapo,

m. Trapu; court de

m'a frappé au

du

ventre.

flanc.

Chanceler, vaciller, perdre son équilibre. As trop bégu, trantaïes, tu as trop bu, tu chancelles. v.

s.

taille;

court et gros.

On

dit aussi Trapé.

m.

».

Trapoù,

Petite trappe

Trapougnièîro,

gnè~iro.

lou.

c.

s.

f.

;

terrine

Chaltière.

au

riz

Ou

dit

ou au gruau. Catou-

aussi

m.

Tras (Dé), adv. Derrière,

cuir.

le

Transi, saisi par malheureux, misérable.

Trantaïa,

sonnables, insensés.

Dér. de Trâou, trou.

qui s'ensuit.

Tramble,

Résous trdouquadot, paroles, discours inconsidérés, dérai-

à côté, au-delà, de l'autre

De tras aquel outtdou, derrière cette maison. done sus lou dé tras, cette maison donne sur le oustdou Aquél derrière de la rue. Traslou sire, de l'autre côté de lacolliin-.

coté.

Dér.

du

Trans, au-delà.

lat.

Trasséjà, v. Ravauder, ranger des hardes. des meubles; remanier l'ordonnance d'un ameublement, dans une maison. Trassije,

».

m. Etat valétudinaire, mauvaise

mauvais penchant. Trasso, adj. m.

et f.

santé,

Se dit en parlant de choses usées,

m. Trou; ouverture percée dans un corps quelconque, intentionnellement ou non; perforation accidentelle. M'en sièi sourll émb'un trdou à la tèsto, je me suis sorti de la bagarre avec une blessure à la tète. On

de peu de valeur; d'une santé usée; d'une chose Un trasso dé mince, fragile, facilement destructible. de vieilles capèl, un vieux chapeau. Dé trassos dé groulos,

appelle aussi trdou les petites excavations pratiquées par

vigueur. Vu

Trâou,

».

les enfants

pour jouer aux

Aï fa trdou,

ma

billes,

bille est entrée

dans

dans

la

jeu de fossette. fossette. Lou trdou le

d'dou quiou, l'anus, le fondement. Un trdou dé ra, un Es nascu dinc un trdou, il trou de rat. Au fig. on dit :

n'a l'usage de rien,

il né dans un misérable village, il ignore les plus simples lois de la politesse. Béou coumo un

est

trdou, l'aire

il

boit

comme un

une dette que

trou. Faire

un trdou à

la luno,

ne paye pas, s'endetter, mettre

l'on

la

Tapa sous trdous, payer ses dettes. Faire un trdou pér n'atapa un âoutre, déshabiller saint Pierre pour habiller saint Jean faire une nouvelle dette pour en clé sous la porte.

;

solder serais

mes dinc un trdou, je me réfugié dans un trou (tellement j'avais honte ou tel-

une ancienne.

sarièï

Trâouqua, ;

v.

Percer,

un tonneau en

perce.

pratiquer — Trâouqua uno

c'est

un panier

percé,

un

trou,

une

bouto, mettre

Trâouqua uno dén, percer une dent,

en parlant des jeunes enfants. il

Un

savates.

mauvais

orne trasso,

un homme chétif, malingre, sans un homme de peu de valeur,

trasso d'orne,

Sou» bien trasso, je suis bien affaissé, bien

sujet.

Papiè dé trasso, papier Joseph. Dér. de l'italien Strassa, guenille.

affaibli.

Trassun, rejeter.

m. Rebut, déchet, portions de denrées à

».

— Lou trassun das poumos, dos caslagnos,

le

rebut,

du

rebut.

des pommes, des châtaignes.

Trassuègno,

». f.

Péjoratif de Trassun, le rebut

ou Trata, Trato dans un restaurant, chez un traiteur; injurier. tous vouyajurs, il donne à manger aux voyageurs. M'a bien trata, il m'a servi un excellent repas. M'a trata dé t>.

voulur,

il

Traiter, servir,

m'a

Travaia,

traité

donner à manger chez

de voleur,

il

soi,

m'a appelé voleur.

v. Travailler, agir; façonner,

exécuter un tra-

parlant

trouer,

ouvrir, pénétrer.

vail; cultiver; troubler, inquiéter, tourmenter; se déjeler, SA» des ouvrages en bois. se tourmenter, en

lement j'avais peur). Dér. de la bass. lat. Traugum. ouverture

vieilles,

A

las

mans trâoueados,

dépense l'argent sans compter.

naicu pér travaia, nous sommes nés pour le travail. Travaia soun bé, cultiver sa propriété. Aquélo afà\re mi travaïo, cette affaire m'inquiète.

mal agir de faire ainsi. Dér. de Traval, travail.

c'est

Aquà

es

mdou

travaia,


TRA

(i34

TRE

m. Travailleur de

Travaïadoù, nœuvre, paysan, cultivateur. t.

terre, journalier,

ma-

s'appuient et sont clouées les planches qui soutiennent le carrelage.

Dér. du

Dér. de Traval, travail.

m.

s.

Travaïaïre, ro,

et

Travailleur, travailleuse;

f.

un

laborieux, porté au travail, qui aime à travailler. Es bon travaïaïre, c'est un homme laborieux.

Dér. de Traval, travail.

Traval,

m. Travail, ouvrage;

s.

brouiller!

pli

ne

lui fait s.

de

coteau,

penchant de montagne,

— Se mètre en

en travès,

travès, se mettre en travers.

mesurer dans

de

sens

le

Cassa sus lous travès, chasser sur

geur.

de

surface

le

la

s.

Tréboulino, lino, ce ne sont

De

f.

toute autre liqueur

surexcité,

tu m'impatientes, tu

trébouli,

du

l'eau,

Yoy.

du café trouble ou Es pa que dé trébouAu fig. trouble, émo-

vin,

non limpide.

que des

effondrilles.

tion, effroi.

Dér. de Trébouli. Être

v.

Tréfoull,

de

transporté

trépigner, tressaillir, griller d'envie. il

parti,

lar-

penchant des

être

fermenter;

Tressaillir;

— Mé fas

m'agaces. Dér. de Tré pour trans et de Bout}, bouillir. Entrcboull.

pas

fai pas pôou, le travail accom-

Trabs, poutre.

v.

agacé, exacerbé.

pas peur; se dit d'un paresseux avéré. étendue en largeur; revers de f. Travers,

terrain en pente.

Mesura

es

difficile

affaire

Lou traval fa yé

Travès, colline,

Quinte traval

à dépénible! quelle Y- a dé travail cette difficulté n'est pas facile à travail

quel

résoudre.

vacarme.

bruit,

gue; agitation,

acù!

peine, fati-

difficulté,

lat.

Trébouli,

meurt d'envie de

d'impatience — Tréfoulis d'énvéjo de joie,

;

partir.

m. Vigne ou treille rustique, plantée en campagne, non disposée en tonnelle, mais qui vient s.

Tréïas, pleine

naturellement, soutenue par de simples perches ou adossée

vallées.

Dér. du lat. Transversum. Travès (Dé), loc. ailv. De

à un arbre. travers, de guingois, de côté,

Péjor. de Tréïo, treille.

Parla dé travès, parler contre les règles du bon sens, d'une manière insensée. Dé résous dé travès, des paroles inconvenantes. Préne las cdousos, tous homes dé

arbres ou plutôt devant une façade de maison et que l'on dispose parfois en berceau ; sorte de danse nationale en

donner aux choses une fâcheuse interprétation; les hommes à rebrousse-poil, les contrarier, les

usage à Béziers depuis un temps immémorial, et dans laquelle danseurs et danseuses tiennent des cerceaux qui

au moral.

forment

à contre-sens.

travès,

prendre blesser

Travès (Pér),

loc.

adv. Par

le

travers.

— Se podes pas

Travéssan, posée en

s.

travers

m.

le

pour en

d'autres;

du

long oreiller cylindrique posé en travers repose la tète. On dit aussi Travéssiè.

lit

et

Dér. du

lune.

rues

f.

Dér. du

Ruelle traversiêre, reliant deux autres

parallèles plus

traverse,

larges

ou plus longues; chemin de

présentant un raccourci sur

dim.

Travésséto,

de

Travèsso.

la

route ordinaire.

Travéssasso,

augm.

de Travèsso; à Alais, la Travéssasso est une rue qui relie la place de la République à la place Florian appelée ,

aujourd'hui rue des Hortes.

Travèsso, s. f. La traverse, le vent qui traverse, du couchant au levant, la ligne nord-sud considérée comme point de départ dans la rose des vents; vent du nord-ouest ou

même

vent d'ouest.

le

las nivnus,

un vent d'ouest a

Travéto, dessous par

— Un

s. f.

les

co dé travèsso

dispersé

les

a éscavarla

nuages.

Solive, soliveau ordinairement soutenu en

grosses poutres d'un plancher et sur lequel

m.

Tredecim, m.

les

s.

Treize.

s.

partir

du

troisième

Trélusi, entreluire;

v.

lat.

v.

Entrer dans son plein, en parlant de

du

lat.

c'est

la

aujourd'hui pleine lune.

Translucere, se réfléchir, luire au travers. Briller,

entrevoir;

vis éntrélusi, je

Translucere, se réfléchir, luire au travers.

lat.

— La luno a tréluqua,

Dér. *-.

monter sur

en tonnelle au-dessus de leurs

m. Changement de lune, à

Tréluqua,

charpente.

Travèsso,

s.

sur lequel

pièces de bois posées en travers d'une

l'on fait

que

quartier, correspondant à la pleine lune; éclat, lueur, clarté.

Dér. de Travès.

autres;

treille

de nombre,

lat.

traversin,

Travéssiè, s. m. Traversin; traversine ou étrésillon, pièce de bois entaillée qui en assujétit ou en soutient plusieurs

nom

Dér. du

Trélu,

d'assemblage de menuiserie, affermir

comme une

Tréje,

travers.

Pièce

Treille, cep

têtes.

âouboura aquélo fusto pér lou bout, prén-la pér travès, si tu ne peux soulever cette pièce de bois dans le sens de sa longueur, prends-la par

m.

s.

Tréïo,

l'ai

reluire.

luire

On

dit

aussi

Èntrélusl,

vaguement, à-demi.

L'ai

entrevu.

Translucere.

Trémoula, v. Trembler, frissonner, frémir, grelotter. Trémoula dé pôou, frissonner d'épouvante. Âviè uno fré

que trémoulavo, il grelottait de froid. Dér. du lat. Tremulare, trembler.

Trempa, v. Tremper, mouiller, saucer mettre, laisser macérer dans un liquide. Trempa la soupo, verser le bouillon sur les tranches de pain. Bouta la mérlusso à

trempa, mettre la morue dans l'eau pour Dér. du lat. Temperare.

;

la

dessaler.

Trempe, po, adj. m. et f. Trempé, ée, abondamment mouillé; être en nage, ruisselant de sueur. Trempe

rat, mouillé comme un rat. Trempe coumo uno mouillé comme une soupe. soupo, Dér. de Trempa, tremper.

coumo un


TRÉ j.

Trémpièïro,

Tonneau,

f.

— Bouto trimpinn),

TRÉ

baril

l'on

met

'a

Trénténo.

piqu

tonneau à piquette.

Siês sut toun trénlo-un.

us toun trente un, aller] sur

pendant quelques jours, ce qui donne une sorte de vin plus ou moins léger. Trémpo parisièno, piquette dite parisienne, que l'on prépare en remplissant une liarrique de grains de

achevant de remplir le récipient avec l'eau ordinaire. Au bout de quelques jours on commence

non

raisins

à

foulés, et

soutirer

le

au moyen d'un robinet

liquide

au

établi

fond de la futaille, et on remplace par de l'eau ordinaire la quantité de piquette soutirée, de manière à ce que le

tonneau reste toujours plein du liquide, qui va s'affaiblissant de jour en jour. Trémpo dé la prémièiro, piquette que avec du marc non lavé. Trémpo dé la secoundo le marc qui reste piquette plus faible que l'on prépare avec la première piquette. Pdoure coumo en avoir obtenu après l'on fait

la

tu es en grand'' lOitMt.

[1er.

trémpo, pauvre

Es afaliga coumo se démène comme

rat d'église.

orne que coulo sa trémpo,

un ptimire

OM

comme un

il

corneille qui abat des noix.

Trémpo,

».

Trempe,

f.

qualité, sorte,

espèce.

gens dé bono trémpo, des gens honorables.

Trémuda, convertir,

v.

Mr. du Tréna,

v.

le

lou

vin.

Transmutare, m.

lat.

Trémuda

tordre,

Tresser,

traîner,

les

Tréncado, ». f. Tranchées, coliques éprouvées par femmes en travail d'enfant.

du

Tréno,

lat. s. f.

Trénquéja,

Truncare, trancher. Tresse, natte de cheveux ou de cordons. v. Piocher, travailler la terre

à la pioche.

avec une bêche.

Dér. de Trénquéja, bêcher. Crevette des ruisseaux et des fon-

Trénquièïro, t. f. liiammarus pulex, Linn., crustacé de Astacoïdes et de la famille des Capités. taines,

On

croit,

parmi

le

peuple, que

si l'on

l'ordre des

Dér. de

avalait vivant

un

f.

Une

de houe; pioche, une bêche; sorte

boyau. Dér. du

lat.

v.

Approcher de

d'environ trente ans.

che de

s.

la

trentaine

— Acoumcnce dé

la trentaine.

Dér. de Trénto, trente.

les

gambader, bondir,

jeunes poulains.

s.

Course folâtre,

f.

avec gambades et

sauts joyeux.

Dér. de Trépa.

Trépadoù,

m. Endroit où

s.

nent leurs ébats

les

enfants jouent et pren-

sorte de plancher, disposé en plan incliné,

;

servant a entrer dans un bac ou i en sortir.

UNN

On

territoire désignés sous le

souvent des quartiers de

nom de

notamment dans les communes ablw de Sauva6Es se demande si celte désignation indiquerait un lia* d'assemblée pour les louveteaux. D'un autre coté Ducange mentionne le mot ou

Trépaloù

Trépéloù,

d'Alais et d'Allègre, et

bas latin

Trespallum

i

comme

l'on pendait et

désignant

le lieu

des exécu-

l'on doit traduire par les trois

que

A Nimes, en effet, le lieu désigné sous le nom des Tris piéloun, est encore occupé par les trois piliers qui soutenaient le gibet sous l'ancien régime.

piliers.

».

m.

Celui qui aime à sauter, à guimbader,

à courir.

Voy. c. m. Les traces d'un piétinement, un endroit fonlé cl piétiné, qui porte l'empreinte des pieds. Trépo-trépo, loc. adv. Expression usitée pour indiquer l'envie, l'impatience que l'on éprouve de faire quelque

Dér. de Trépa. ».

f.

chose que l'on désire. lui

démange,

il

Sa léngo y fat trépo trépo, sa voudrait parler coûte que coûte.

langue Dér. de Trépa. Voy. Très, n. de nomb. Trois.

cm.

Dormou dat

très,

des vers-à-soie, pour indiquer qu'ils entrent dans

sième mue. A"dou(r«»

trét,

nous

trois.

Faire

se dit la troi-

très-très, gre-

la peur.

Trésana,

Tressaillir, s'agiter convulsivement, s'éva-

v.

nouir.

m

Le point ou aboutissent trois cheallant mins; carrefour formé par trois rues ou trois routes dans des directions différentes et formant par conséquent ».

trois angles aboutissant

Truncare, trancher.

Trénquo-largo, n. comp.f. Pioche, houe à lame Trénténéja,

folâtrer,

jeunes chiens,

Trepare, m.

l'ilal.

Tréscantoù,

Trénquo-l'àigo. e.

les

Trépadisso.

:

Trénquo,

comme

ou de lotter, claquer des dents sous l'impression du froid

de ces insectes, on en éprouverait de vives tranchées de là son nom de Trénquittro. On le désigne aussi sous le

nom de

Gmrir, sauter,

v.

Trépa. se jouer

Trépido,

Dér. de Trénquo, bêche. Trénquéjaïre, t. m. Travailleur de terre; celui qui travaille

avec

r

An trepi moun Trépi. t>. Piétiner, fouler aux pieds. on l'a piétui" bla, on a foulé aux pieds mon champ de blé;

après soi, entraîner. Dér. de Tréno, tresse.

Dér.

Marcha

mardi

Trénto, n. de nomb. Trente.

Trépaïre,

entrelacer;

ton,

pavaner. Dér. de Trénto, trente.

s.

tirer

un grand

M

tions,

Changer, déplacer, transvaser; transformer,

métamorphoser, transfigurer.

vin, transvaser

licrti',

approche de lige de

les

la trénténo. j'ai plus de trente ans.

Trémpo,

de Trémpo, piquette. ». f. Piquette de vin, que l'on prépara avec du innrc do raisin, sur lequel on fait cuver de l'eau ordinaire

île

La irantllMl

j. f.

— Aï passa

trente ans.

;

Comp.

large.

être

trénténéja, j'appro-

même sommet.

de Très, trois, et de Canloi'i, coin.

Tréscol,

âgé

à un

».

m. Crête de

colline, colline a triple

sommet

ou trois et présentant par conséquent trois échancrures fait de Tréscol, le hameau de partie d" lieu; qui cols. Nom la

commune de

la

Grand'Conibe.


TRE

636

TRI

Tréscoula, v. Disparaître furtivement, passer outre, Lou sourél passer par delà la colline ou la montagne. a tréscoula, lo soleil a tombé derrière la montagne. On

emploie aussi cette expression dans

sens de couler à

le

Dér. de Trans, au-delà, et de Coula, couler.

m. Dim. de

s.

Tréscol.

Passer par delà, dépasser, et par exten-

v.

Tréspassa,

entre

Rome,

le

pied

gauche du Tibre, une colline

italien sous

nom

le

du Mont-Aventin

artificielle

de Monte-Testaccio,

et

désignée en

entièrement

et

composée de tessons d'amphores ou autres

Tréva,

(Se), v. Tomber en avant, dans une course se fendre la tête à la suite d'une chute faite en

Tréspana rapide; courant.

voit près de

poteries.

Des

opinions diverses ont été émises pour expliquer les raisons qui peuvent avoir motivé cet énorme amas de débris.

travers, filtrer, suinter.

Tréscoulé,

On la rive

Mé sion trépasser, mourir, passer de la vie à la mort. dé la il me est toulo il tèsto, fréspasso plus grand dépasse,

même

v.

lieu;

y

Hanter, fréquenter; aller et venir dans un faire des apparitions fréquentes, en parlant

surtout des revenants et des esprits; rôder. Quâou sèn trèvo, sèn dévén, qui saint fréquente, saint devient; dis-

moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es. Lous lous trèvou din la gnuè, les loups rôdent pendant la nuit. Lous morts trèvou dinc aqvél vièl castèl, les esprits hantent ce vieux

que moi de toute la tête. Émb'uno pèïro tréspassariéï lou Ponl-ddou-Gard, en lançant une pierre je déliasserais la

château.

hauteur du Pont-du-Gard.

Trévéli (Se), ». S'élimer, s'user, en parlant d'une étoffe, d'un vêtement. Aquélo camiso couménço à se trévéli, cette chemise commence à s'user.

Dér. de Trans, au delà, et de Passa, passer. Trèso, s. f. Coiffure de femme, sorte de capuchon muni de deux barbes qu'on peut croiser sur la poitrine et attacher sur le dos.

Dér. de Trèso, Thérèse.

Trèso, n. p.

Or,, Or,poç,

bête farouche.

Surplomber, pencher, en parlant d'un Un ran que trésmur, d'un rocher à pic, d'une falaise. t>.

Tréspougne, une

étoffe

Piquer, larder avec l'aiguille

viande dans

une

il

le

soi.

porté d'amour,

il

trésporto,

hors de

la

— L'amour lou

la

boyau.

Dér. de Tré, entre, et de Pougne, piquer. Tréspourta, v. Transporter, exciter des

mettre hors de

trésporlo,

transports, il

est trans-

aime comme un insensé. Lou mâou lou

douleur,

la

souffrance qu'il éprouve

le

met

lui.

causée par

un

malaise, une appréhension,

une

crainte, l'annonce d'un malheur.

Dér. de Très pour Trans, au-delà, et de Susa, suer. Tréssusoù, s. f. Sueur froide et subite, causée par un malaise, une faiblesse,

une

crainte,

un événement fâcheux

inattendu; les sueurs glacées qui précèdent la mort. Mé fax véni la tréssusoù, il me met sur les épines, il

et

fatigue,

il

me

m'ennuie à mourir.

;

Se trévira, s'alarmer, s'émouvoir, s'épouvanchanger de couleur, pâlir d'épouvante, d'émotion ou ;

faire

bande ou ménage à part. Tria sas t.

f-

gréable au goût, vin frelaté. Dér. du lat. Theriaca, m.

Dér. de Tria,

trier. s.

m.

les filatures, est

Dér. de Tria,

frais;

occupée à

de vase en argile cuite ou en terre de potier.

;

qui épluche

la

le triage

salade,

la

trie

trier les cocons.

trier.

Tri'aje, s. m. Triage, action de trier, de choisir, séparer ce qui est bon de ce qui est de rébus.

Dér. de Tria, s.

trier.

m. Cable, corde à

câble est ainsi

Dér. de Tes, tôt, tesson, fragment de poterie cassée. Dér. du lat. Testa, qui désigne généralement toute espèce

Celui ou celle qui fait

première qualité d'une récolte de fruits; fait le triage des laines dans une fabrique. On dit aussi Triaïro pour désigner une personne qui, dans

écosse les légumes

Tréstoulo ou mieux Téstoulo, cassée.

f.

d'une denrée, d'une marchandise

à descendre et retirer

tuile

s.

Trïado, s. f. Les objets de choix, la premièie qualité d'une marchandise, d'une denrée; le dessus du panier.

Dér. de Très, pour Trans, au-delà, et de Susoù, sueur.

Fragment de

niètros, s'épucer.

Thériaque, composition pharmaceutique employée par l'ancienne médecine et dans laquelle entrent soixante-et-douze substances différentes; boisson désaTriaclo,

Trïâou,

s. f.

frottement.

Trïaïre, arello,

Dér. de Très pour Trans, au-delà, et de Pourta, porter. Tréssusa, v. Suer, transpirer, émettre une sueur froide et subite,

le

éplucher des châtaignes bouillies. Tria la salado, éplucher la salade. Tria âou dé, trier sur le volet. SI tria, se choisir,

faut piquer

user par

ou un

aiguille

fôou las tréspougne, pour bien tasser

les saucisses,

ter,

tpfôsiv,

v. Bouleverser, mettre tout sans dessus dessous

Trévira,

de Ploumb,

une jupe, une courte-pointe, Pér bien énsaca

quelconque à arrière-point.

las sâoucissos,

Dér. du grec TpîSu,

:

et

aplomb. poinçon; piquer à

de surprise être effaré. Dér. de Tré pour Trans, et de Vira, tourner. trier et épluTria, v. Ce terme à deux sens différents Tria dé bajanos, cher. Il signifie aussi choisir, distinguer.

ploumbo, un rocher qui surplombe. Dér. de Très pour Trans, au-delà, v.

Gallois Tré.fa, habiter.

troubler.

Thérèse, du grec

f.

Trésploumba,

Du

cet

usage,

nommé

seau

de sarments de vigne entrelacés, ou Tréïo. Tréïâou.

devrait, en effet, écrire et dire

Trïate, Dér. du

puits en sparterie, qui sert

destiné à puiser l'eau. Ce parce qu'on se servit d'abord, pour le

s.

:

m. Théâtre. On dit aussi Tialre. Theatrum et du grec eiarpov.

lat.

On


TRI

TRI

Tribe, ». m. Touffe d'herl» ou de foin sur le bord des chemins ou dans les bois, où les loups et les chiens ont coutume d'uriner ou de fienter. Ceux qui sont fréquentes

quait ses impôts avec des encoches, fut rompu, comme étant devenu inulile.

sont situés sur les plateaux montagneux ou où aboutissent divan sentiers formant carrefour, ce qui revient au Tririum latin, ou carrefour formé par le

Trioulé, ». m. Trèfle, ei pariieiiliereineiii le trèfle rampant. Chant mêlé de traits et de roulades, mais dépourvu de toute méthode et comme peuvent les exécuter des

croisement de diverses routes.

paysans sans instruction.

par

les loups,

les

cols

Dér.

du grec

Tp!6oç, chemin, sentier battu.

Tribla, v. Tripler; devenir Dér. de Trible. et

».

Trible, o,

adj.

Tripiè,

s.

v. Tricoter, faire

du

tricot

;

donner une volée

L'aï bien iricoula, je de coups de bâton. une rude tripotée de coups de trique. Dér. de Trico. Voy. c. m.

lui ai

appliqué

Trido, s. f. Proyer, bruant-proyer. Voy. Cincérisi. Faire la trido, faire /ou mantélé, être tout frileux, tout ébouriffé, être gravement malade. Trigos,

m.

».

Bruit, tapage; fatigue, travail fatigant;

chagrins, peines, ennuis, tracasseries.

— Luèn ddou Trigoussa,

trigàt, loin

du

bruit,

On dit aussi

dans

le

se tirailler,

po pas trigoussa,

il

se prendre

il

m. Fatigue, labeur,

et

Tripo-liso,

Tripo quioulàou, ». f. comp. Le boyau ou rectum, qui aboutit à l'anus. Dér. de Tripo, tripe.

le

Trinken,

boire. ».

m. Celui qui aime à trinquer, à

boire;

Dér. de Trinqua, couper ou trinquer.

désigne

noms de

Le

boyau-

— Voy. Triquitot.

Agiter des cliquettes.

les

passants et les tenir

». f. pi.

Cliquettes, jeu d'enfants

composé de ou

galets longs et plats, ordinairement en micaschiste,

de deux fragments de côtes de cheval ou de bœuf, qu'on en les tenant entre agite de manière â produire un cliquetis les trois

premiers doigts de

la

main.

Voy. Triquiiija.

dit aussi Criquéto.

Triquo, â frapper.

Trique, gros bâton qui sert ordinairement

». f.

vétilles,

».

m. Un homme qui insignifiantes; un

à des choses

dé triquo-niquo, une veste

faite

s'attache â des tatillon.

Vno

d'une étoffe fragile,

usée, sans valeur.

Trinquo-taïo ou Tirasséto, ». f. Nom de plante. Renouée des petits oiseaux, Polygonum convolvulus, Linn. les

t>.

montraient en public, pour avertir

vislo

celui qui casse, qui brise.

On

gras,

obligeait jadis les lépreux des maladreries du moyenils se agiter des cliquettes entre leurs doigts, quand

Triquo-niquo,

Trinquaïre,

s.

à distance.

On

Truncare, couper,

Trippa, m.

Dér. de Tripo, tripe.

verre

l'ail.

f.

l'italien

comp. La partie supérieure du côlon,

saucissons ou cervelas.

Triquétos,

et de

Cr*j

un homme

premier boyau au-dessus des boyaux grêles, que l'on emploie comme enveloppe ou sac dans la confection des

âge â

travail,

Trinqua, v. Rompre, casser trinquer, choquer en buvant avec un compagnon.

Coulé/

fig.

le

On

est malade.

;

».

Triquetéja,

lat.

sement violent el prolongé. Dér. de l'espagnol Tripa ou de

deux

du

qui prépare el vend tes

Tripos, ». f. et pi. Tripes, boyaux, intestins des animaux Rendre sas tripos, être pris d'un vomisde l'homme.

longue course. Trin, s. m. Train, tapage, polin, vacarme. Trin (En), loc. adv. Sièï mdou en trin, je suis indisposé, languissant, malade.

Dér.

celui

selon les circonstances.

lutter, si

de la peine pour gagner de quoi vivre. s.

Tripier,

face, qui souffle le froid et le cliaud, qui manque de franchise et agit d'une façon diamétralement opposée,

trigoussa,

Trima, v. Trimer, peiner, fatiguer, travailler, marcher. Fôou trima pér gagna sa pâouro vido, il faut se donner Trimai,

m.

culier

secouer avec

— Si

aux cheveux,

ne peut se trainer;

Trimai.

calme.

v. Trainer, houspiller, tirailler,

violence, entraîner quelqu'un malgré lui. se battre,

boyaux d'un

à double

longues et mousses.

».

boyaux des animaux tués â la boucherie. couteau de tripière, â deux tranchants. Au

Trico, ». m. Jeu de paume ou de tripot; rondin, gros et court bâton, gourdin, sorte de trique. Trico, ». m. Tricot, tissu qui s'exécute avec des aiguilles

Tricouta,

Tripaille; l'ensemble des

f.

Dér. de Tripo, boyau.

qui contient trois fois

Triple,

Triplus, m.

lat.

».

Tripaio,

trtnea,

animal, des intestins de l'homme.

triple.

l'unité.

Dér. du

précité en ayant été exempté, le bâton sur lequel on mar-

Dér.

du

lat.

Tricot,

nuga.

Tris, so, adj. m. el

f.

Trituré, réduit en poudre plus

Tiro

terre

aussi cette plante dans certaines localités sous

ou moins

Jinoitïado, Tirasso, Courëjolo.

meuble, sablonneuse; exténué, pauvre, manquant de tout. Dér. du lat. Tritum.

village de

Tréncotaïo, situé sur

la

pointe septentrio-

du Delta de la Camargue, ne payait, dit-on, jadis aucun impôt. Son nom est synonyme de taille-rompue. On

nale

latte de bois marquait, en effet, autrefois cet impôt sur une refendue appelée taille, d'où l'impôt prit ce nom. Le village

fine,

pulvérisé.

trisso,

légère,

Trissa, ». Triturer, broyer, piler, pulvériser. Au figée terme s'emploie avec la signification de manger avec Trisio bien/ il triture bien, c'est un joyeux appétit.

convive! Trissa de sdou, piétiner sur place. Se dit surtout 81


TRO

«38

TOU

d'un cheval qui trotte sans avancer. Trisso-mënu, trottemenu. Trisso-moutos, brise-mottes; maillet de bois à long manche servant à émotter l'ouvrier qui en faii usage. ;

Trisséto,

Nom

s. f.

de plante, Alsina média, Morgeline

ou mouron blanc; Sleltaria média, stellaire intermédiaire. On la donne ordinairement à manger aux petits oiseaux. En médecine, elle est recommandée pour la guérison des ulcères du poumon. Elle pousse ordinairement dans les Trissoù, aussi

m. Pilon, ou plutôt

le

mortier, comprenant

pilon; appareil qui sert à triturer, broyer, piler,

le

Dér. de Trissa, triturer. Triste, to, adj. m. et f. Triste, peiné, affligé. On le dit aussi d'une chose fâcheuse, désagréable, affligeante, pénible, à supporter; d'un

objet,

d'une denrée de mau-

vaise qualité. Triste sujè, mauvais garnement. Aquél bla es bien triste, ce blé est d'une mauvaise venue, d'une

mauvaise qualité. Tristas, enclin à Dér. du Triste,

en

lat. s.

Trislis,

m.

sans être désirée.

Dér. du cat. Trop, m. s. Trouba, v. Trouver, inventer

se livrer à la poésie, genre de littérature qui exige beaucoup de talent, d'invention, d'imagination. M. Gabriel Azaïs fait dériver ce mot du lat.

Turbare, remuer, « parce que, ordinairement remuer. »

;

dit-il,

la tristesse.

sorte de grenier

ou de plancher

Nom

donné aux poètes des XII e qui contribuèrent pour une large part à formation définitive du langage méridional, désigné sous s.

m.

dans

la

tant employée pour désigner aussi les poètes

pièce qui la contient, dont elle reçoit le jour et la

com-

reste de la maison.

lat.

Transtega

ou

Tristega;

cubiculum

super ius.

On donne

aussi à la soupente le nom de Pousta, parce ordinairement construit en planches ou post. Trïun, s. m. Épluchures, denrées de rebut, retranchées

qu'il est

sur celles qui sont de bonne qualité. Se dit surtout des épluchures faites sur les châtaignes et qui représentent la plus mauvaise qualité. Quan vendes lou trïun? et choisies

combien vendez-vous Dér. de Tria,

Tro, le

trier.

On

sait

les

que

s.

m. Tonnerre,

bruit de la foudre.

— Es un tron dé Diou,

c'est

milo!

mille

tonnerres!

Tron

On

un diable

tron lou péto , il a le diable au corps, Lou tron té cure! que le tonnerre te vide dé

il

dit

aussi

incarné.

Lou

s'impatiente.

corps! Tron dé Diou! tonnerre de le

Dieu!

Dér. du

lat.

Tonitru, m.

s.

Trop, adv. Trop, adverbe de quantité, plus qu'il ne faut, avec excès. Madamo dé Trop, une fille nouvellement

La

méridionaux de

poètes

s. f.

nos jours ont

Trouvaille, découverte, invention; idée

Troucho, s. f. Truite, truite commune, Salmo-fario, Linn. Ce poisson, qui varie beaucoup selon l'âge et les eaux dans lesquelles il vit, se distingue surtout par les taches noires

ou brunes

et rouges sur les flancs,

bleuâtre, blanc, jaune doré

qui tigrent

ou même brun foncéde

le

fond

sa peau.

C'est le meilleur de tous les poissons qui fréquentent, nos rivières. Quelques sujets atteignent, dans le Gardon, le

poids de six kilogrammes.

Trougno,

«. f.

Trogne, figure bouffie, rouge

humeur,

l'expression

fig.

— Faire

faire la

du v.

et luisante, les goinfres

la trougno, avoir l'air de

mauvaise

mine, exprimer son mécontentement par

visage.

Fouler

les

sur

raisins

la

cuve, piétiner,

jus des raisins; patauger dans un bourbier. Au sur piétiner place, être incapable de prendre une résolu-

exprimer

s. m. Morceau, Un iro dé portion d'un objet. pan, un morceau de pain. Un tro dé car, un morceau de viande. A cha tro, morceau par morceau. Dér. du cat. Tros, m. s. s.

Midi.

Dér. de Trouba, trouver.

Trouïa,

Tro,

Tro, Tron.

Troubaïo,

de profession.

suivre la ligne droite.

Dér. du cat. Trot, m.

du

et littéraire d'Alais, t. XIII, 1880, p. 129-151. Ce sont Azalaïs de Porcairargues, Clara d'Anduze, et Pierre

qui caractérise habituellement les ivrognes et

épluchures?

m. Trot, allure du cheval, intermédiaire entre le galop. Té faraï marcha âou tro, je te ferai

s.

pas et

les

le

scientifique

originale.

du bas

la

région d'Alais compte trois troubadours romans qui ont été l'objet d'une étude publiée dans les Mémoires de la Société

dépendance. Elle sert ordinairement de réduit où couchent les domestiques et n'occupe qu'une partie de la hauteur de

Dér.

et

trouvères, ceux qui chantaient langue d'Outre-Loire. Cette qualification est pour-

adopté la qualification de Félibres. Dér. de Trouba, trouver.

bois,

le

faut

XIII e siècles,

suspendu sous le plancher d'une pièce quelconque, d'une habitation, dont il fait partie intégrante et forme une

la

il

de Barjac.

s.

m. Soupente;

munication avec

pour trouver,

nom de langue romane. On appelait Troubaïre,

pulvériser.

difficile

monde

arrivant au

la famille,

Troubadour,

jardins potagers. s.

née, venant après d'autres enfants et formant surcroit dans

tion.

le

— Dé que trouïo? pourquoi

hésite-t-il ?

Trouïan, nous

foulons notre vendange. Dér. du lat. Torculum, pressoir.

Trouïadoù, ouïro,

s.

m.

et f.

Cuve ou

fouloire servant

à fouler la vendange.

Dér. de Trouïa, fouler.

Trouïaïre,

s.

m.

Fouleur

de raisins

après la

ven-

dange. Dér. de Trouïa, fouler.

Tromper, tricher, duper, causer une Aquél bla m'a troumpa, j'ai mal apprécié le rendement de ce blé, j'aurais cru à une plus grande (ou

Troumpa,

déception.

v.


TRO plus

méprendre, tomber dans l'erreur. Dér. du calai. Trompar, m. 8.

Troumpaïre, arèlo, j. m. et f. Trompeur, trompeuse; ou celle qui trompe, qui induit en erreur.

celui

Dér. de Troumpa, tromper. Troumpéta, •. Sonner de la trompette divulguer, médire, cancaner.

fig.

trompeter. Au L'a prou troumpéta ;

pér la

vilo, il l'a passablement répété par la Dér. de Troumpélo, trompette. ».

Troumpétaïre,

m. Trompette,

annonce à son de trompe, dans une

ville.

ville;

Troutta Troussa, », Couper, tordre, plier, HVtkypv, un penlii/nl, plier les pattes d'un perdreau, le trousser, le disposer de façon à être mis en broche. Dér. de Tro ou Trot, morceau. Vog. ce mot.

Faix ou charge liés dans un gros drap ou bourén, qui sert à serrer et a transporter de la paille, du l'no trous» foin, des récoltes encombrantes et légères.

Trousso,

quan

».

f.

Trompette

— Au

,

fig.

en

instrument à vent,

/ou troumpélo dé la vilo,

un bavard, une colporteuse de cancans ou de médisances.

Troumpo-la-mort,

celle

Tonner, se

v.

dit

du

bruit de la foudre.

Au

fig.

Rit quan trono, Trouna, gronder, maugréer, tempêter. il ne rit, il ne plaisante jamais. Se dit d'un caractère atrabilaire.

sombre, hargneux, Dér. du lat. Tonare, m. ». f.

Au

».

».

m. Butte,

tertre, monticule.

Truéjéto,

».

f.

Cloporte, insecte aptère, d'environ

un

ou autres il

se roule

abris qui

en boule

le

cachent.

comme

le

Au moindre

attouchement,

hérisson, et dot ainsi sa porte,

ne présentant à l'ennemi que la partie la plus résistante de son corps, formée par une carapace imbriquée; il échappe quelquefois en roulant,

incliné. Cet insecte

ne sort que

Dans

s'il

certaines

un plan

se trouve sur

la nuit.

Les Latins

localités,

on

le

nom-

l'appelle

le même ordre aujourd'hui Porcelet de Saint- Antoine c'est d'idées qui lui a valu dans notre pays le nom de Truéjéto truie), de ce qu'on avait cru lui trouver quelque ana-

m. Mouton ou brebis armés de

très-petites

(petite

Dér. du

Truncus.

lat.

Trounfle,

».

f.

logie,

Terme de jeu de

triomphe. La triomphe est

du

:

cornes.

joue

Tolutariut, trotteur.

.

maient Porcellio.

Dér. de Trouna, tonner.

Trounché,

V vaïcoumo un au

Dér. de Truc, difficulté à surmonter.

même

s.

Court orage, accompagné de pluie. accès de mauvaise humeur.

Trounado,

centimètre de longueur, de couleur gris cendré, qui habite les endroits humides, sous les pierres, les troncs d'arbres

Dér. du français.

Trouna,

trot.

bon argent.

qui a

mort.

la

lat.

jeu,

malheur.

échappé heureusement à plusieurs accidents graves pouvant occasionner

i

Trucal,

m. comp. Celui ou

s.

y va bon

il

m. Troc, échange. Tru pér tru, troc pour troc, échange de deux objets sans soulte ni retour. Trn, ». m. Avarie, dommage, tare , choc, blessure, conPréne tru, prendre mal, éprouver un tusion, difficulté.

Dér. de Troumpo, trompe.

fig

du

Dér.

au

v. Trotter, aller

troto,

Tru,

métal, clairon militaire.

/.

trompette muni-

Dér. de Troumpélo, trompette.

t.

dé païo, un faix de paille. Dér. de Troutta, plier, envelopper.

Trouta,

celui qui public, qui

cipal.

Troumpéto,

m

TRU

quantité de récolte. Se troumpa,se tromper, se

faible)

trèfle.

Au

trèfle.

fig. victoire,

cartes.

— Jogue

Le jeu de

la

dé trounfle, je

triomphe.

Triumphut, m. S. Troupèl, ». m. Troupeau, troupe d'animaux de même surtout des aniespèce rassemblés eu un même lieu. Se dit

Mr. du

lat.

avec

bien éloignée sans doute, d'habitudes ou de forme le cloporte pourceau. L'ancienne médecine employait

le

comme résolutif. dépuratif, et en cataplasmes, au fig. Truèjo, ». f. Truie, femelle du porc. S'applique et sale une femme a le dans dégoûtante. langage populaire, comme

— La truèjo a dont

la

énvétta lou Mouiè. Se dit d'une maîtresse

malencontreuse intervention vient rompre un mariage

Un troupèl dé domestiques ou de basse-cour. dé chivals, débiôout, moutous, dèport,dèfédot, dédindot, un troupeau de chevaux.de bœufs, de moutons, décochons, de brebis, de dindons. Un troupèl dé mounde, une foule de

conclu. qui est sur le point d'être Dér. du bas-lat. Troja, m. s. Trufa, v. Truffer, bourrer de truffes.

gens.

moquer,

maux

Troupélado, t. f. Une troupe de gens assemblés; une Uno troupélado d'éfant, une mulfoule, une multitude. titude d'enfants. Vno troupélado dé méttorgot, une bordée

de mensonges. Dér. de Troupèl, troupeau. Troupo, s. f. Troupe, rassemblement, foule, multitude; Et à la troupo, dins les militaires, les soldats.

troupes

il

est militaire,

parfumé, préparé aux

railler,

il

Dér. du bas-lat. Troppa,

est soldat. in. s.

truffes.

Trufa, ado, Se trufa, se

tourner en ridicule.

Dér. du bas-lat. Trufare, m.

Dér. de Troupo, troupe.

la troupo,

truffé,

truffée,

Trufaïre, airo, adj.

m.

cl f.

s.

Moqueur, euse.

Dér. de Se trufa, se moquer. Linn. Trufo, ». f. Truffe noire. Tuber cibarium,

On

l'ap-

Rubasso. Les paysans cévenols appellent Trufo pelle aussi de terre, et pour en distinguer la truBe ordinaire, la

pomme

ils

appellent celle-ci trufo négro.

Nom de plante. La garde-robe, ». f. Linn. santoline, petit-cyprès. Santolina ckamoxgparicios , Sous-arbrisseau d'une odeur forte, qui croit dans les enviTrufo mando,


TRU

(>40

TUR

On

supposeque, par son odeur, elle écarte les de là son nom peu mérité de insectes des étoffes de laine rons de Nîmes.

:

garde-robe.

Tuïadoù,

appelle Trullus

oji

forme ronde et convexe, comme coupole d'un édifice byzantin.

une

désignait

tantinople sous

édifice de

voûte d'un four ou la

même

la

de Trullum. Elle était recouverte

râtre

origine. Cette appellation s'applique

principale d'une simple seigneurie, relevant

v.

Troquer,

;

Dér. de Tru.

Truquétéja,

v.

heurter,

échanger;

frapper cogner, heurter contre contusion.

un

du suzerain.

Dér. de Truquéto, mesure pour

s. f.

litre 2375, soit environ un quéto équivaut exactement à quart de litre ou plutôt un verre de vin rempli à rasade.

aussi

s.

m. Sot, niais, imbécile. m. Myope, celui qui a la vue

basse.

On

dit

siècle, les rebelles

des Cévennes furent appelés

faveur de la nuit et des ténèbres.

Le village de Vézenobres fut un de leurs principaux rede cette localité en ont conservé la dit encore Touchi

dé Bénobre, Tuchins de

Vézenobres, en parlant de cette population.

s.

f.

Pomme

Tuïa,

v.

de

Tuer,

jaune et de noir,

reste

du corps

le

jonquille,

sauf l'abdomen, qui est blanchâtre. Le tarin vit longtemps en volière; il est vif et gai, et son chant n'est pas sans

agrément. Il s'apprivoise et s'accouple facilement avec le chardonneret et le cini, mais surtout avec le canari. De ce dernier accouplement naissent de très-bons chanteurs.

Par analogie avec le gros bec du Tarin, on dit communéAlais, en parlant d'un homme qui a un gros nez :

tulin.'

Quante

Tuno,

s.

f.

quel nez

!

Bassin, réservoir,

qui domine le cours de couvent des Carmes de

la

Saône

cuve, citerne. Le plateau et sur lequel est bâti le

Lyon comprend un quartier dit des trouve la grande et la petite Tune. Ces désignations de quartiers se retrouvent dans l'arron-

On y

Tunes.

dissement d'Alais

:

;

la

cette

coupure fût effectuée,

le lit

point, comme un vaste bassin quartier le nom de Tuno. signifiait,

de

la

Cèze formait, sur ce

ovale, qui avait

en vieux français,

remplir largement l'estomac, considéré

valu à ce

faire ripaille, se

comme un

réservoir

variétés.

occire,

le

langage alaision,

Es en Tuno,

Tunis

que

(?)

il

l'on appelait

Tuno est

s'applique aussi à un lieu là-bas, au diable, à

loin,

Thunes dans

l'appelle aussi

donner

la

mort.

Dér. du bas-lat. Tuna, m. s. V. dans les Mém. de la Société

de Lyon, année 4876,

réservoirs, a la

terre,

On

Dans éloigné:

le

vieux langage

483,

p.

littéraire, hist. et archéol l'article

de M.

le

.

baron

:

Solanum tuberosum, des Solanées, dont il existe un

de

Linn., plante de la famille

grand nombre Voy. ce mot.

le

Le tènemenl de Thunes. Kaverat, portant pour litre Le nom de Concoules, concullœ, petites conques, petits

Tufériè, s. m. Truffier, chercheur de truffes noires. Dér. de Tuféro, truffe.

Tuféro,

noirâtre; tout

français.

paires, et les habitants

On

dos vert nuancé de brun noi-

le

de bombance.

Tuchins, Tucles ou Coquins, sans doute parce qu'ils exerçaient de préférence leurs attaques et leurs brigandages à la

dénomination.

la tête

Faire tuno,

s.

Sup ou Calu.

Au XIV e

a

Il

et les ailes bariolées de

confluent de l'Homol, à l'endroit où l'isthme formé par ce détour accentué a été coupé pour redresser le lit de la rivière en amont du moulin du Tourrel ou Tourril. Avant que

Voy. ce mol.

du vin à chaque

pinte d'Alais. Celle-ci étantde*t litre 90, la Tru-

Tubâou,

queue

Voy. ce mot. Mesure pour le vin au détail; huitième

Dér. de Truquéto.

la

d'oiseau. Tarin, gros-bec tarin, Frin-

Dimin. d'ivrogne, mais ayant une

instant et à tout propos.

le vin.

Celui qui boit

signification analogue.

Truquéto,

Nom

Temm.

las Tunos, dans la commune d'Aujac Tuno, qui s'applique à un grand détour du lit de laCèze, existant jadis dans la commune du Chambon, en aval du

m.

s.

Truquétéjaïre,

la

;

sommet de

une

Voy. ce mot. Chopiner, boire du vin abondamment, à

tout propos.

spinus,

ment à

choquer,

obstacle, se faire

m.

s.

Tulin,

au palais principal, à l'habitation souveraine d'un empire, d'une principauté, ou même, par extension, à l'habitation

Truqua,

les

matin.

gilla

gnon porte le nom de tour de Trouilhas, et plusieurs châteaux du Languedoc ont aussi reçu la même désignation qui dérive de

rement

palais des empereurs de Cons-

partie

nom

le

du

la

un

d'un dôme. Le palais de Constantin, à Arles, était aussi appelé La Trouille ; une des tours du palais des papes d'Avi-

Tucle,

s. m. Premier repas léger que font ordinaiouvriers et les paysans, en se levant de grand

Tuïo-vèrme, basse latinité

la

partiede

animaux de bou

Tuïo-mounde, s. m. Coupe-gorge, endroit désert et dangereux, favorable à un gnet-à-pens. Dér. de Tuïa, tuer.

citrouille.

On

l'on tue les

chérie destinés à la vente.

Dér. de Tuïa, tuer.

V. Trufo. Trufo-négro, s. f. comp. Un gros Irunle, Trunle, s. m. Gros, bouffi, ventru. un gros ventru. Sembla un trunle, il a l'air d'un ballon, d'une

Dans

m. Abattoir où

s.

Trufo. Se

tuïa,

prendre une peine excessive pour venir à bout d'une chose.

Turgan,

s.

même

origine.

m. Lotte, Gardus Lo/ta, Linn., poisson de

rivière qui ne pèse pas au-delà d'une demi-livre (230

gram-

mes) et qui est aussi délicat que la truite. Il a deux barbillons à la mâchoire supérieure, et un à chaque angle de la

bouche; six osselets à la nageoire de l'anus; le dos tacheté de noir. Ses œufs sont, dit-on, un poison pour la volaille


UIA et

provoquent

l'urticaire

UIÉ

chez l'homme,

comme ceux du

barbeau. C'est ainsi que Sauvages décrit le Turgan ; mais Crespon, lion observateur aussi, dans la description qu'il donne de la Lotte, diffère quelque peu de la précédente, et prétend d'ailleurs que le nom de Turgan est donné, sur les bords du Gardon, à la Vaudoise [Cyprinut leuciscut, liloch.), qui a le dos rond et brun, le ventre argenté, les nageoires

Tus, pr. pen. Toi. Tusta, v. Frapper, heurter. Se dit aussi d'un OfttMf qui perd la tète, s'embrouille et frappe à tous les coins pour retrouver ses idées. Tutto pér tout, se dit êgalen. ni d'un

dans son choix, et qui heurte à toutes portes pour trouver une femme à sa convenance. hoiiiine difficile

Mr. du

marquées de noirâtre avec un autres, le corps étroit, le museau

grises, la caudale et la dorsale

peu de rougeâtre sur

un

les

Dr. de

proéminent, ne dépassant guère 34 centimètres de longueur. Ce poisson se multiplie beaucoup; il est très-farouche. Sa chair est légère et d'une digestion facile, mais

Barbèl,

appelé

n'est pas notre

entre le Pont Saint-Nicolas et le Rhône,

Turgan de

la Gardonenque, qui est fort recherché, qui a peu d'arêtes, et serait bien alors, en effet, la Lotte décrite par Sauvages, dont les qualités s'accordent

parfaitement avec celles que l'on reconnaît au Turgan.

Turgno ou Turgo ou Tourigo, stérile; celle qui n'a

position à portière

jamais porlé.

ou brebis

». f.

On

Brebis brébaigneou

dit bréhaigne par op-

s.

Coup, choc, heurt, tape, bourr.i

». f.

Tusta, frapper.

Tustadoù,

|H'u

trop remplie d'arêtes. Cette dernière circonstance, qui le rend désagréable à manger, prouve évidemment que ce poisson

grec Tûjtcui, m.

Tustado,

i.

m. Marteau de

porte, heurtoir.

Dér. de Tusta, frapper. Tusto-balust.ro (A), loc. adv. hasard, à

les

la

A

la

bonne aventure, au

bonne venue, inconsidérément, à

l'étourdie.

Tutéja, v. Tutoyer. C'est, dit Sauvages, un raffinement de politesse qui a introduit, dans les langues européennes

modernes, l'usage de parler au pluriel en ne s'adressanl qu'à une seule personne. Cet usage n'existait pas jadis. On se tutoyait chez les Latins, comme chez les Grecs, et comme cela a lieu aujourd'hui encore dans les langues orientales, même quand on s'adresse à des personnes du plus haut rang.

portière, celle qui à déjà porté.

Tutou,

s.

m. Tuteur.

Celui qui dirige l'éducation, l'exis-

Caverne habitée; mauvais cabaret, habitation d'apparence misérable ou mal famée.

tence et les intérêts d'un enfant jusqu'à l'âge de sa majorité. Un échalas, un support employé pour soutenir les plantes,

Tus ou plutôt Tust, ». m. Choc, coup que l'on se donne en heurtant quelqu'un ou contre un corps dur. Dér. de Tusta, frapper, heurter.

les

Turno,

». f.

arbres fruitiers, qui fléchissent à cause de leur faiblesse la grande quantité de fruits qu'ils portent. Dér. du lat. Tutor, m. s.

ou à cause de

u m. Cinquième voyelle et vingt-unième lettre de V s'emploie pour l'adl'alphabet. Dans le dialecte cévenol U pdouqué, un peu, une petite jectif numéral Un. intervalle. Prénès quantité; un peu de temps, un faible 0,

».

n'en u, prenez-en un. s.

.'

Ugne blanche et VUgne noire. L'une et l'autre ont espèces le grain sphériquo, qui les distingue de l'Uïado ou Coupado, l'

:

dont

grain est oblong. VUgne mûrit de bonne heure; elle est d'une digestion le

facile et

TJïa, v.

tenant ration,

donne aux convalescents. vase conRemplir, tenir plein un tonneau ou un

on

du

la

vin, à la suite

dans

les

du déchet qui

premiers mois de

la

s'opère par l'évapo-

mise en

fût.

cette remarquer que, par un singulier phénomène, un humide, considérable est temps par évaporation plus Il

.

non mentionnée par Sauvages

est à

avec vent du sud et une forte dépression barométrique,

elle

est pourtant

ou

une des plus

que l'on récolhélas! jusqu'à ces dernières années dans le Gard, d'où

délicates de celles tait,

Y-a ficha 'n cd dé poun din «ou» m. Œil. il lui a donné un coup de poing dans les yeux. ucres Ugno, s. f. Ugne, sorte de raisin dout il existe deux Dcre,

tandis qu'elle est presque nulle quand souffle le vent du nord Oïado ou Coupado, ». f. Œillade. Cette qualité de raisin

que

l'on récolte,

plutôt

a presque complètement disparu, comme tant d'autres. que produisait le territoire de Saint-Jean-du-Pin, près

Celles

d'Alais, jouissaient surtout d'une réputation méritée. de ce raisin, dont la saveur se rapproche de celle Le

grain

de VUgno, est oblong, à peau fine et délicate. dont Uïaje, ». m. Remplissage d'une futaille

le

contenu

a diminué par suite de l'évaporalion.

Dîàou, ». m. La dent de l'œil ou dent œillère, dont il deux dans la mâchoire su|xri'ure, correspondant

existe

au-dessous de

l'œil.

Dér. d'iuil, œil. TJîé, ».

m. Œillet;

petit

trou circulaire,

cercle ordinairement métallique et ferret

d'un

lacet.

bordé d'un

dans lequel on passe

le


VAL

VAI

642

adj. de nombre. On dit aussi u, uno. [Voy. ce Quinfuno! quelle bêtise! quel mensonge! quelle

Usanço,

Un, uno, mot.)

mystification

lun,

il

!

quelle énormité

m'a raconté,

il

m'a

Uni, unido, adj. m. nuance uniforme.

Upo, cils.

On

s.

Mé n'a di

une chose inouïe, incroyable Uni, unie. D'une couleur, d'une

et f.

Huppe, et par extension

f.

personne ne peut pas ouvrir

les

yeux,

Us,

elle

.

ne peut remuer

Dér. du

s.

Usaje,

résistance.

roussir.

S'uscla

Vsiulare, m.

lat.

s.

Uscla, ado, adj. m. et f. Roussi, flambé, grillé, brûlé. Usso, s.f. Sourcil. Faire las ussos, froncer les sourcils.

Un

poun sus l'usso, un coup de poing au front. Fasiè coumo dé brosso, il hérissait ses sourcils d'un air

co dé

d'ussos

j'ai

l'habitude de cette maison, j'en connais

Ustancïo,

Vsus, usage.

longtemps résisté à l'usure. Dér. du lat. Vsus, usage.

lat.

Ustensilia,

tout ce qui sert au

et principalement

m.

de

menu

la cuisine,

de cuisine, etc.

la vaisselle, la batterie

que

Dér. du

m. Coutume, usage, habitude; solidité, durée, Aquélo vèsto m'a faforço usaje, cette veste a

s.f. Ustensile, outil,

ameublement d'un ménage tels

lat.

s.

griller, brûler,

courroucé.

les aitres.

Dér. du

Flambler,

lous pèous, las ussos, se griller les cheveux, les sourcils.

et les

Pot pas leva

v.

Uscla,

— Counouïsselous

m. Usage, coutume, habitude.

us dé Voustâou,

les sourcils

affaiblie, percluse:

ni pied ni patte. s.

uno que crèmo âou

dit

dit d'une

l'upo, elle

!

Usure, détérioration, déchet.

s. f.

Dér. du catal. Vsansa, m.

s.

Usunfui, m. s. Usufruit, jouissance des récoltes, des revenus d'un héritage dont la propriété appartient à un autre.

Dér.

du

lat.

m.

Usufrucius,

s.

V m. Dix-septième des consonnes et vingt -deuxième Dans un grand nombre de dialectes méridionaux du Sud-Ouest de la France, le V se prononce b, mais

exprime

ne doit jamais être remplacé par cette dernière lettre, dans l'orthographe des mots où il est employé

Val, s. m. Val, vallée. Ce terme devait au féminin puisqu'on le retrouve dans

V,

s.

lettre de l'alphabet.

il

.

Les latins l'employaient pour

V

dans beaucoup de cas.

Vacanço, s. f. Place ou fonction inoccupées , vacantes, dépourvues de titulaire. Vacant, s. m. Un terrain inoccupé, une parcelle non cultivée et pouvant servir d'emplacement pour une con struction. lat. Vacaniem, m s. Vachéïrious, s. m. pi. Les quatre derniers jours du mois de mars et les trois premiers du mois d'avril, composant une

Dér. du

.

avec

s'emploie

même

la

l'action de se

acception qu'en français. Elle large, sans but

promener de long en

déterminé.

La

féminin.

s.

employé

noms de

les

Val, Valborgno, Valérâougo, Valérisclo,

malo, Valgalgo, Valéïguièïro, etc. Dér. du lat. Vallis, m. s.

Vala,

être jadis

m.

ces mots.

de ruisseau, ruisseau lui-même.

lit

Fossé,

— Voy.

lieu

Vâou-

d'homme pour défricher un champ, donner un écoulement aux eaux. Passa à vala, passer un Tranchée

faite

de main

défoncer à une grande profondeur. Dé l'obro.lou vala, c'est par l'œuvre que l'on juge l'ouvrier. S'en ana coumo un vala, s'éloigner, disparaître,

champ en friche à tranchées,

le

souvent fatale aux récoltes, et durant laquelle les gelées blanches brouissent quelquefois les jeunes bourgeons.

s'en aller sans dire mot, sans

demander son

On appelle aussi ces sept jours lous Cavaliès, dénomination que l'on applique également aux saints grôleurs ou vendangeurs, tels que Saint-Georges, Saint-Marc, Sainte-

Vala-mahistre, s. m. comp. Fossé ou lit de ruisseau mayronal, c'est-àdire d'un ruisseau qui reçoit tous les autres affluents de la région ou d'un même quartier de terri-

Croix, Saint-Jean et Saint-Médard, dont

toire,

période que l'on considère, à tort ou à raison,

parmi qui

les

le

les fêtes

comme

étant

sont décriées

peuple, à cause des pluies, des grêles, des orages

accompagnent souvent de près ou de loin v. Vacciner, donner la vaccine. lat.

Vacino,

s. f.

Dér. du

lat.

Dér. du

lat.

Diligent, actif, laborieux

Valentem, vaillant: mais

s.

le

comme cela

sol

il

m.

reste.

s.

n'appartient pas

aux

riverains par

a lieu pour les fossés qui formaient limite

deux

héritages situés

sur

un même plan

.

ne s'emploie

m. cOmp. Va-et-vient. Cette expression

la parcelle

supérieure, appartienne creusé au pied de cette même berge doit appartenir à la parcelle située en contrebas, d'où l'axiome suivant: liibo d'âou, vala dé-bas, à cette parcelle, tandis

plus, en languedocien, avec cette dernière acception.

Vaï-et-vèn,

dont

Vallatus,

de soutènement, qui borde

Vacca, vache. f.

et

moitié,

lat.

horizontal; car pour deux pièces de terrain contiguës, mais situées sur deux plans différents, l'usage veut que la berge

Vacca, vache. Vaccine; vaccin.

Vaïén, énto, adj, m. et

du

divisoire entre

.

Vacina, Dér. du

Dér.

c.-à-d.

la

que

berge appartient

fossé appartient

le fossé

au propriétaire d'en haut,

au propriétaire d'en bas.

le


VAL ?Onai de Vala,

VAN

de Vadj

fossé, et

Mahislre, magistral,

ou mayronal.

principal

».

Valabrégo,

f.

Vallabrègue,

la

gauche du

rive

village du canton d'Aradu Rhône qui s'est depuis

fleuve. Cette appellation

ou

signification de vallée double

à

deux

a la

lèvres (brégo), à

cause des deux branches du Rhône qui l'entouraient jadis et la plaçaient entre deux rives, l'une orientale regardant

Provence, et l'autre occidentale en face du Languedoc. lieu et d'une rue d'Alais orientée

la

Valàourio, t. f. Nom de du levant au couchant, et

M

partant de la place de l' Otal à la rue Bouquerie, qui en forme prolongement, à partir du carrefour des rues Raymond-

de-Ville le

Pelet et

du Doyenné.

Dér. du

Vallis auraria, vallée

lat.

ou rue du vent ou de

l'un,

ordinairement recouvertes de dalles minces.

Composé de Vala,

fossé, et

de ratiè, pour

les rats; fossé

Nom de

lieu. Vallée

borgne, c'est-à-dire

qui n'a qu'une ouverture inférieure, un seul débouché en aval, celui d'amont étant clos par des crêtes ou des plateaux

La

de Saint-André-de-Valborgne, chef-lieu de canton de l'arrondissement du Vigan, est située dans la

élevés.

ville

vallée dite Valborgne, formée parla branche

du Gardon de

Saint-Jean-du-Gard, qui prend son origine sur le flanc oriental du Causse ou Calm de lilospitalet, et délwuche

dans

est sensiblement

du Gardon

la

amont de Saint-Jean-du-Gard. Valérisclo, vallée close, a la

Valé,

un peu en

vallée principale de la Gardonenque,

Formé de v.

et

même origine.

— Voy. ce mot.

Val, vallée, et de borgno, borgne.

Valoir, avoir

du

prix,

du mérite;

parallèle,

du Grabieu

sur cette région, aux cours entre lesquels elle se trouve

A

part

ruisseau

le

du Grabieu

et ses affluents, cette vallée

sillonnée par une multitude de petits ruisseaux, qui la coupent dans tous les sens et qui lui ont large et plate est

valu sa dénomination

Voy.

Val-das-aigos ou

Valgalgo,

:

synonyme de

OU

Valiguièiro

que

fut fondé,

d'Alais, de l'ordre de Citeaux, dont filature. Cette

il

abbaye

Valénço,

s.

Valiguièiro,

». f.

ria, vallée des eaux,

ou plutôt Val éïguièïro, Vallii aquasynonyme de Valgalgo. C'est le nom traverse les terri-

fait partie guière, situé près de sa source, et qui

Remoulins.

Elle longe sur

une grande

Nom

Vanmalo, ou

plutôt

Vàoumalo on Valmalo, s. f. Vallée On trouve Vanmalo dans la com-

lui

{Arauris en

Valérisclo,

s.

f.

Vallée haute de l'Auzonnet, affluent de

Cèze, au milieu de laquelle se trouve le village deSaintJean-de-Valériscle qui emprunte son nom. Cette dénomina-

récoltes,

Dér.

une

du

lat.

signification identique à celle de

Valborgno.

clama, vallée fermée ou

close, cette

Vallis

vallée étant en effet fermée à son orgine par les hauteurs de

Portes.

lat.

».

origine.

Donna /ou van, donner l'autorisation, le ban des du grapillage; élargir le bétail, lui donner la clé

hamps: mettre un prisonnier en

la

tion offre

même

celui qui résultat.

latin.)

la

lat. Vallis

Vannus, m. s. Préne van, prendre son élan, m. Élan. Grand van, piehà eo, se dit de sauter. mieux pour fait beaucoup d'embarras pour arriver à un mince

Dér. du

reculer

lieu.

Com4* de Valmale, en aval du

grain cules ou menues pailles qui s'y trouvent mêlées.

du Vigan, sur la rivière de l'Hérault qui donne son nom. Valérdougo, vallée de l'Hérault.

l'arrondissement

de

la

mala, m. S. le m. Van. ». Van, Appareil en osier qni sert à vanner et les légumes, à le dépouiller de la balle, des pelli-

Dér. du

Van,

f.

du canton de

partie de son cours

la route nationale n° 86, de Lyon 1 Beaucaire, qni fui Alba-Belviorum. jadis l'ancienne voie romaine de Nimes a Dér. du lat. Vallis aquaria, m. S.

Chef-lieu de canton de

s.

placée à coté d'une

d'une petite rivière, affluent du Gardon, qui toires de Valliguière.deCastillon, de Saint-Hilaire-d'Ozilhan et de Remoulins. Elle donne son nom au village de Valli-

Valeur, vaillance; vaillantise.

f.

Valéràougo,

monas-

source abondante qui alimentait le couvent. Dér. du lat. Vallis aquaria, m. S.

Pont-du-Gard, rive droite. Malaval a

obtenir une place, des fonctions qu'il déhomme de peu de valeur.

le

reste encore la chapelle

est

acquérir de l'estime, de la considération, par son mérite ou sa conduite. Se faire nulou valé, perdre par sa conduite l'estime des honnêtes gens Faire valé uno plaça, s'intéresser à lui

en Iïî9,

Fons ou de Sainle-Claire-

mauvaise, dangereuse. mune de Soustelle, et

sire remplir, l'dou-vâou, vaurien,

C'est à l'origine de cette vallée, au levant du village de

produire, procurer, tenir lieu, profiler, être utile, aider. Se faire valé, se donner de l'importance. Se faire bien valé,

quelqu'un pour

I

ValéiguiéUro.

m.

c.

Saint- Julien-de- Valgalgue,

rapporter,

la

comprise.

convertie en

s. f.

Valborgno,

à

du Gardon,

tin et Saint-Julien-de-Valgalgue, situées toutes deux an passage de l'ancienne voie Régordane, aujourd'hui route nationale n° <06, de Nimes à Moulins, dont la direction

tère des religieuses de N.-D. des

habité par les rats.

nom donné

affluent

qui se jette dans cette rivière au nord de la ville d'Alais après avoir reçu le ruisseau de Broège. Cette vallée a donné son nom à deux localités du canton d'Alais-Est, Saint-Mar-

éigouso,

Vala-ratiè, ». m. comp. Fossé de drainage, creusé en tranchée dans une pièce de terre marécageuse pour favoriser l'écoulement des eaux, et rempli de menues pierres

Valhgualga,

et

se terminer

pour

Valgalgue,

du ruisseau du Grabieu,

vallée haute

înon, autrefois situé dans une ile

soudée à

». f.

Valgalgo

Ml

liberté;

donner

la

fuite à l'ean d'un bassin, d'un réservoir; an vin d'nne futaille. Très mémore» tout d'un van, trois pièces de plain-

pied,

dans une maison.

Van, v. Ils vont, trois, pers. plur. du verbe Ana, Coumo y van: quelle ardeur!

aller.


VAO

644 Vana,

VÈ grain des pellicules

le

Vanner, dépouiller

t>.

ou

y sont mêlées.

pailles légères qui

Dér. de Van, van.

Vanèlo ou mieux Vanèou,

s.

ou m. Vanneau Vanel-

f.

lus cristatus, oiseau aquatique de l'ordre des Échassiers et

de la famille des Tenuirostres.

Il est remarquable par l'aise sur le derrière de sa et noire relève longue qui grette tète, et il est fort recherché par les gastronomes, sans tou-

mériter l'exagération

tefois

mangé de vanneau,

nom

« Qui n'a pas du dicton mangé de bon morceau. » Son :

français, dont le languedocien n'est

que

la

traduction,

de ce que son vol, quoique léger, se

lui vient, parait-il, fait

n'a pas

entendre d'assez loin et imite assez bien

le

bruit

du

pour vanner le blé. On appelle aussi Vanèlo, Banèlo ou Gafèto, la mouette (Larus) en y comprenant les mouettes, mauves ou goélands ,

van dont on

se sert

Vâoutres, os, pr. pers. de la 2' pers. plur. Vous. On l'emploie aussi pour vous doutres, vâoutres étant en effet une contraction de vous doutres.

Comp. de Vous et de Aoutres. Va-qué-va, adv. Vaille-que-vaille. Vaquiè, èïro, s. f. et m. Vacher, vachère,

Dér. de Vaquo, vache. s. f. Vache, femelle

Vanèlo, dans

le

Nonchalance,

s. f.

On

quelle paresse!

s.

— Quinto vanèlo

paresse.

!

emploie aussi ce terme substantivement

Vanoù,

/'.

couverture,

petite

Vano piquado,

couvre-pieds.

!

Vanitare, m. sign

Vantacîou,

s.

.

Varaïre,

,

qui fait sans cesse son éloge. Dér. de Vanta, vanter.

Dér. de Vén, vent. Régulièrement on devrait dire Véntouèr.

Vâougrand,

s.

Vàoumagno, Dér. du

lat.

Nom

f.

s.

f.

Vallis

Vâoupièïro,

s.

f.

de lieu, vallée grande

Même

signification

magna, m.

Nom

de

;

large vallée.

s.

lieu,

lat.

Vâourièn,

s.

dans

les

communes de le

m. Vaurien, mauvais sujet, coquin

;

homme

sans moralité, sans probité. Dér. de Vâou et de Rien, qui ne vaut rien.

Vâouriènaïo, mauvaise engeance.

Race de vauriens, famille de coquins,

Dér. de Vdoiirièn, vaurien.

Nom

de plante de

Veralrum album, Linn.

blanc,

qui rôde, furète,

;

la famille

de toutes noir,

des Colchi-

les

espèces Helleborus niger,

:

vert, Helleborus viridis, Linn. Cette plante fleurit

;

et sa racine est

Varal,

s.

m. Mêlée,

vénéneuse.

attirail,

multitude d'affaires, trouble,

désordre, confusion, remue-ménage. Voy. aussi Rambal. Variso, s. f. Varice, veine très-renflée qui se manifeste

lat.

les

jambes.

Varkem, m.

s.

m.

Valet, domestique, serviteur; valetdeferme, Varlé-dévilo, valet-delaboureur; valet de meunier.

Varié,

s.

Un

appariteur. sous ce nom dans

des quatre personnages qui figurent un jeu de cartes. Terme de menuiserie :

instrument en

qui sert à assujétir une pièce de bois sur

fer

pendant qu'on la travaille. A varié fôou pas chambrièïro, à un valet on ne fournit pas une domestique. Dér. du bas-lat. Vassalelus, vassal, subalterne.

l'établi,

cent.

Vulpes ou Vulpis, renard.

s. f.

celle

Vas, s. m. Mesure de quantité équivalant au nombre Ce mot s'emploie particulièrement dans les environs

que Vâougrand.

Valleraugue et de Sumène. Localité ruinée, située sur territoire de Théziers; terrier de renards. Dér. du

m.

s.

ville,

m. Éventail.

s.

ou

et f. Celui

cacées, qui s'applique à l'Ellébore

Dér. du

Es un vantélo, Vantéto, s. m. Vantard, fanfaron. c'est un vantard, un homme qui se glorifie constamment

Vantouèr,

m.

s.

Varaïaïre, aïro,

ordinairement dans

Louange, flagornerie, vanterie.

f.

Dér. de Vanta, vanter.

Roder en tous sens, fureter, chercher, bou-

brouille et bouleverse toute chose.

en hiver

lat.

v.

Varaïa,

Linn.

Dér. du

prétention de s'exprimer en

la

mais qui ne peuvent y parvenir que d'une manière

français,

Vanter, prôner, faire l'éloge, relever les quaSe vanta, se vanter, lités d'un homme ou d'une chose. se glorifier, à tort ou à raison. v.

pour

tête.' peu importe la mère, si le fils se porte bien Parlo francés coumo uno vaquo éspagnolo, se ditd'un homme

couverture piquée. Vanne de moulin.

Vanta,

— La vaquo

plaideurs,

Dér. de Varaïa, rôder.

Vanne, couverture, courte-pointe, couverture Dim. de coton ou de laine dont on recouvre un lit. s.

celle

leverser, brouiller.

sens de paresseux, fainéant.

Vano,

les

lou védèl

très-défectueuse.

Vanellus, m.

ou

indiquer qu'ils ont des ressources suffisantes pour soutenir un procès onéreux. Lou planché dé las vaquas, le plancher des vaches, la terre ferme. Que se fiche la vaquo, mes que

on ne saurait trop à laquelle appliquer plus particulièrement ces noms, y compris même le Gabian. lat.

taureau.

a bon pèf expression employée par

ou d'une femme qui ont

Dér. du

du

Vaquo,

car des nombreuses variétés de ce genre d'oiseau qui sont ici de passage et dont plusieurs restent sédentaires sur nos cotes,

celui

qui prend soin des bœufs ou des vaches, dans un domaine, ou qui fait métier d'élever les bœufs et les vaches.

de Nimes, et surtout à Besouce.

Un

vas dé cébos,

un cent

d'ognons.

Vaso,

s.

m.

Vase, ustensile destiné à contenir une

où l'on liqueur ou des grains. Poterie d'ornementation; pot tient des fleurs dans les jardins ou sur une fenêtre.

!

interj.

Vois

!

expression employée pour exprimer la Oï vè! oh! vois! Té, vè!

surprise ou l'admiration. tiens, vois

!

Dér. de Vè, seconde personne du verbe Véïre, voir.

ratif

du futur absolu de

l'impé-


VKI Védèl,

amaï

m. Veau,

».

— Aoura

épouse une

védèl, crier

la

fille

comme un

vaco déjà

brtilé.

reçoit aussi,

au

figuré, le

de Védèl.

Dér. du

m.

Vetillus,

s.

Au

figuré s'ébou-

— Aquélo faïsso a védéla, ce mur de soutènement

s'est

éboulé.

m. Maladie inflammatoire des

j.

A Hacher

v.

Védïa,

provins et Dér. de Vèdil.

las, les

Voir, apercevoir, examiner, observer; fréquenVaï, y vit»! va, j'y vois clair! V i-rt pat pu uiin

fa titre.'

il

m'a

il

que pér un

sarments de

les

la

véïre.'

Dér. du

plants aux. tuteurs.

les

ce

lat.

Véïriè,

objets en verre.

— Nousa

Védïo, s. f. Le cordon ombilical. nouer le cordon. Coupa la védïo, couper

le

la védïo,

cordon.

Les femelles des animaux, qui mettent bas, coupent avec les dents le cordon sans le lier, et il n'en survient aucun enfants périraient

l'on

si

oubliait de faire

cette ligature.

passer

la veillée

;

se

coucher tard.

Se dit de ce qui surnage à découvert dans un liquide quelconque, de ce qui surmonte et dépasse le liquide contenu dans

vase.

surmonte

le

La raquo

veto din

moût contenu dans

la

la

cournudo,

la

grappe cornue. La car veto din

lou toupi, la viande surmonte le bouillon dans

le

pot au

feu.

Véïado, ». f. Veillée. Le temps que passent, réunis dans une maison, les parents, amis ou voisins, pendant les

Véïéto,

Veilleuse

s. f.

On

;

lamperon d'une lampe, lampion

dit aussi Ve»u»o.

Véïra,

».

m. Maquereau, Scomber, poisson de mer trèsles poissonneries. Il est moins gros dans la

reau, de jaune qu'il est, change de couleur en sortant de

devient vert-bleuàtre ou

Véïra, v.

Il

verra. 3

e

pers.

du futur absolu de l'indicatif

voir. Tourner, approcher de des et surtout du raisin. fruits parlant

Véïrado,

s. f.

La saison d'automne

;

les

la

maturité,

à

».

lunettes.

m. Le Corps

usine

Verrerie;

f.

l'on

fabrique le*

Dér. de Véïre, verre. Véïroù, ». m. Vairon, Cyprinus pUoxinui, Linn., petit poisson qui recherche les eaux limpides et courantes à fond

nage avec grâce et se rapproche souvent des

Il

graveleux. bords.

Véïrun, ». m. et nom propre de personne. Ce nom est très-commun dans la Lozère et dans la région d'Alais.

tenté de croire que ce

mot

est

une variante de Véïroù,

vairon, petit poisson de rivière de couleur irisée comme Véïra ou maquereau, et que l'on appelle aussi Ravalio.

Voy. Véïroù. Dér. du roman Vair ou Vaire, dérivé lui-même du

le

lat.

Varius, de diverses couleurs.

Véïssèlo,

». f.

Vaisselle et en général tous les vases qui ser-

tels que futailles ou tonneaux. Véjan! prem. pers. du pluriel du futur absolu de l'imVéjan pératif du verbe Véïre, OU interjection. Voyons!

voyons

approches de la

transparent

et fragile produit par

fusion d'un mélange de sable siliceux et de sel

la

ammoniac.

tu feras cela!

Nous

allons voir

si

tu

!

Vèjol deux. pert. du sing. du fut. abs. de l'impératif verbe Véïre, ou interj. Vèjo-lou.' regarde-le! N'y-

én digue

Né vos? Vèjon'aqul!

:

il

l'agonisa d'injures.

Vélo, ». /".Voile, pièce de toile forte que l'on attache aux antennes des vaisseaux pour recevoir le vent et presser la

— Ddott vin,

la vélo, suivant le vent, la

voie.

Dér.

du

Vélum, m. s. m. Velours, étoffe de soie ou de coton a

lat. ».

ras et touffu,

Dér. du

verre. Verre à vitre, verreà boire, verre

si

du

Véloù,

maturité des fruits et surtout du raisin.

Véïre,

».

marche des navires.

irisé.

du verbe Véïre, en

s.

Vé'tre, verre.

Véïrièïro,

auras cette audace

Méditerranée que dans l'Océan. Vé'tra vient du latin Varius, tacheté, moucheté et de couleur changeante, car le maquel'eau, et

le

;

s'ou foras.'

Dér. de Véïa, veiller.

connu dans

verre

Dér. de

m.

vent à contenir des liquides,

longues soirées d'hiver. Dér. de Veïa, veiller.

d'une lanterne.

Pér

Sauvages l'identifie avec le nom d'un saint originaire du Gévaudan. saint Véran ou Vérain. Nous serions plutôt

Dér. de Védil, lien.

un

rn'n,

vis? qui a jamais vu pareille chose T

Videre,

provins et les jeunes plants aux tuteurs, les branches des arbres fruitiers en espalier à leurs supports.

v. Veiller,

ne conn.iit

il

m. Verrier, ouvrier qui fabrique, qui travaille marchand qui vend des objets en verre.

».

le

Véïa,

n'a jamais rien vu,

voyons! Je voudrais bien voir cela.

Védil, ». m. Lien fait avec un rameau d'osier; brin de jonc ou de rameau flexible dont on se sert principalement pour attacher aux échalas les jeunes plants de vigne, les

les

il

trriou,

Qudou a jamai

enfants.

vigne aux écha-

jeunes — Voy. mot.

accident;

ne voit pas plus loin que son nez. Mé n'a dure! N'a jumaï vis lou tourét

fait la vie

tout l'étonné. Té vise vénl! je vois où tu nir! Vête pas lou moumén dé purli, je suis impatient de partir.

de Védèl, veau.

Védélé,

s.

v.

que toun nai,

mettre bas un veau.

v. Vêler,

vitrum, m.

ilu lat.

Véïra, ter.

lat.

Védéla,

Mr.

ordinaire.

DÉ mur

de terre ou de

I.

Depuis quelques anné.<, 00 fabriqua dH rWTM trempés dans un corps gras et beaucoup notai cassants que le verre

veau.

L'n éhoulis

ler.

vache.

la

homme qui

Brama coumo un

comme un uom

de

le petit

lou védèl, se dit d'un

enceinte.

VI

Vélouta, propriétés,

lat.

». la

poil

doux au toucher. Villosus.

Velouter, donner i

nature

du

velours.

Dér. de Véloù, velours.

une

étoffe

tissée

les


VEN

646 Vélouta, ado, adj. m.

VÉN Velouté, ée; qui est de la

et f.

Dér. de VéloU, velours. Velouté, s. m. Nom de plante de la famille des Synanthérées. Œillet d'Inde, Tagetes erecla, Linn. La tige de cette plante est peu rameuse et porte des feuilles ailées,

d'un vert

Véngudo,

s.

Venue, arrivée.

f.

fortes et vigoureuses.

Dér. de Véni, venir.

.

v.

Véni,

Venir, arrriver; provenir; naître, croître; de-

— Es

anguleuses; la corolle d'un jaune éclatant plus ou moins foncé. Il en existe plusieurs variétés, les unes à fleurs

Fax pas qu'ana

orangées, rayées de jaune ou veloutées; d'autres à fleurs doubles. Ces plantes sont originaires du Mexique; elles

gran véniè dé Ginouïa, son grand-père Génolhac. Es véngu gran, il a grandi.

séduisent la vue par la richesse de leurs couleurs, elles

désagréable.

Vén,

m. Le vent;

s.

Vaï coumo lou vén,

air agité, souffle, courant d'air.

va

il

comme

le

venir.

Dér. du

jaillit

Veine, filon métallifère;

s. f.

à travers v.

les

filet

d'eau qui

difficulté; avoir

Vénci, dessus dans une discussion triompher d'un adversaire, d'un ennemi. lat.

m.

Vincere,

Véndéïre, éïro,

s.

m.

Vendeur, venderesse. Celui

Véndimiaïre, aïro,

m.

et f.

raisin recueilli

cation

La

du

vin.

Vendangeur,

vén trénto frans,

La

le

raisin

se

vend à

Moure dé véndimio,

Au

fig.

trahir.

— Se vendre,

ou un bénéfice quelconque pour commettre une action honteuse, lâche ou indélicate. Dér. du lat. Vendere, m. s. adj.

m.

et f.

Vendu,

Un vendu,

e.

On

l'emploie aussi

se disait jadis d'un

rem-

plaçant militaire. On l'applique aussi en politique, à celui qui abandonne son parti et embrasse une cause adverse pour des motifs d'intérêt.

Dér.

du

lat.

vous aurez

Véjan.

que

Redondance

inlerj.

!

raies

;

Vénjan.

Voy.

réduplicative

de

de colorations diverses qui apparaissent marbres petit filet d'eau sou-

le bois, les terrains, les

;

fas faire dé vénos! tu

me

surexcites, tu

au plus haut degré, tu m'agaces.

Dér du

Venditus.

Venta,

lat. v.

ni. s.

Vena,

Venter, souffler; venter ou éventer

le blé

ou

autres grains en le lançant en l'air avec une pelle ou une fourche en bois pour en chasser la poussière et la balle. Se venta ou plutôt se vanta, s'éventer avec un éventail.

Dér.

du

lat.

Ventus, vent.

Véntadouïro,

vente. Vente, aliénation d'une chose à

Vendre, aliéner.

substantivement.

Voyons! si

:

m'irrites

se vendre, recevoir de l'argent

Vendu, do,

signification

un peu

voyons! traduction littérale de celle qui est employée en mauvais français, par les gens du peuple

>

prix d'argent; débit de denrées ou de marchandises. Dér. du lat. Venditus, part, passé de Vendere, vendre. v.

Vénjan-véïre

terrain.

trogne d'ivrogne, figure barbouillée de raisin. Dér. du lat. Vindemiare, vendanger.

Vendre,

— Voy.

de l'impératif du

inlerj.

ce mot.

filon minéral

Vendange; l'époque des vendanges; le pendant les vendanges et destiné à la fabriPér véndimios, au temps des vendanges.

f.

employé comme

Voir;

Vénjando, même

dans

raison de trente francs les cent kilos.

s.

Vèire.

dit aussi Vénjénço.

abs.

f.

véndimio se

Véndo,

On

Vénjan, s'âourés aquél loupé/ voyons le front de faire ou de dire cela.

euse; l'ou-

Dér. de Véndimia, vendanger. s.

s.

Vengeance.

Véno, s. f. Veine; vaisseau sanguin qui ramène vers le cœur le sang porté aux extrémités du corps par les artères;

employé aux vendanges.

Véndimio,

s. f.

Voyons-voir!

Voy. ce mot. Véndimia, v. Vendanger, récolter les raisins. Dér. du lat. Vindemiare, m. s. s.

de

vénjan.'

s.

et f.

qui fait une vente. Dér. de Vendre, vendre.

vrier qui est

verbe

le

;

Dér. du

Vindicare, m.

lat.

Dér. du v. Véïre, voir.

surmonter une

Soun

était originaire

\

rochers.

Vaincre,

va venir.

il

fait qu'aller et venir.

Vénj an prem. pérs. du futur

.

Vénado,

ne

il

Venire, venir.

Venger.

Vénjadisso,

Vena, veine.

et véni,

se vénja, se venger, avoir satisfaction d'une insulte, d'un outrage.

1

lat.

Vai véni,

est arrivé.

il

véngu,

lat.

v.

Vénja,

vent.

Véna, ado, adj. m. et/ Veiné, ée; qui présente des veines de diverses nuances ou de diverses couleurs. Dér. du

du

Dér.

mais

exhalent, quand on les touche, une odeur forte et

Un amouriè d'uno

un mûrier vigoureux, qui a jeté des branches

bèlo véngudo,

à folioles linéaires, ponctuées et dentées Les fleurs sont radiées, solitaires; le calice simple à côtes clair,

Mdou véngu, mal adj. m. et f. Venu, e. venu, qui n'a qu'un développement incomplet. Aquél bla es mâou véngu, ce blé n'a pas réussi. Véngu, do,

nature du velours.

».

f.

plats et rapprochés, le

Pelle

ou fourche en bois à fourchons

qui sert à venter ou éventer

lançant en l'air. Dér. de Venta, venter ou éventer.

— Voy.

le blé

en

ce mot.

Véntrado, s. f. Ventrée, portée; les petits que les femelles d'animaux font en une seule fois; la quantité d'aliments que l'on a absorbée dans Dér. de Ventre, ventre.

Ventre, tient

les

s.

m. Ventre;

boyaux.

la partie

Rampli soun

un copieux

repas.

de l'abdomen qui conventre, faire

un repas

copieux. Véntras, gros ventre.

et

Dér. du lat. Ventrem, m. s. Véntrésquo, s. f. Le petit lard qui recouvre la poitrine du cochon panse, bedaine. ;

Dér. de Ventre, ventre.

le

ventre


VÊR s. m. et (. Péjoratif de Ventru, do, Se dit de quelqu'un qui est très-ventru. Véousage, j. m. Veuvage, état de viduité.

Véntrudas, asso, e.

ventru,

bob qui n'ait pas sec; un fait avec des raiailH inaoffiaaiBDMDt un'irs. Au fig. se dit d'un

fruit qui n'est pas miir;

homme

femme;

sa

un

m. et f. Veuf, vc. Le mari qui a perdu Tirasta femme qui a perdu son mari.

so, la

j.

dit

se

véouse,

d'une jeune fdle dont

le

vêtement

croche à un buisson, et qui, par cela même, veuf. prédestinée à épouser un homme

Dér. du

Véouso,

s.

et

a des

fleurs

On

la

croit originaire des Indes;

d'un pourpre foncé, avec des anthères

blanches.

Les scabieuses, négligées par les botanistes des premiers ont été dotées, par leurs successeurs, de propriétés ont valu pendant longtemps une grande répuleur qui tation, fondée,

superstitieuses.

comme beaucoup La

d'autres,

sur des idées

seule dénomination de Scabieuse (de Sca-

en annonçant la vertu curative de la gale, établisune erreur. Vèr, s. m. Aulne ou vergne, Betula ulnut, Linn., Alnu glutinosa, W.; arbre très-commun dans le Gard, le

bies, gale),

sait déjà

tion s'emploie aussi

Dér. du

ou

dise, je

On

Verbal,

dans

s.

s.

le

:

vérité.

Vèramén vous

,

même

m. S'emploie dans

gardo m'a fa un

I.ou

sens

:

Amen, Amen,

dieo

le

sens de procès- verbal.

verbal, le garde dianqx'ire

m'a

fait

un procès- verbal. Les paysans prononcent souvent Barbai du lat. Vtrbalis, m. s. Vérbalamén, adv. Verbalement, de vive-voix.

Dér.

m'aviè di vérbalamén, vou'ièH que

que

éscri, je voulais qu'il

signification qu'en français

le

le

la

terme Aulnaie, qui

un lien planté .d'Aulnes, comme la Nougarède indique un lieu planté de noyers; laPommarède, l'EIzière, la Felgère, etc., des terrains plantés de pommiers, d'yeuses,

désigne

où pousse la fougère, etc. Ce genre de plantes, de la famille des Amentacées, avait véété réuni par Linné au bouleau. C'est un des arbres qui et humides terres les dans mieux marécageuses, le

et

gètent

l'ornement et

la richesse. Il s'élève parfois jus-

mètres. Cet arbre brave également les qu'à quinze et vingt et les grandes chaleurs. On le trouve depuis froids grands la Laponie jusque sous le soleil brûlant de l'Algérie. Pline dit que, de son temps, on le plantait le long des rivières les contenir dans leur lit. Le bois d'aulne acquiert

pour en séchant une

teinte rougeatre.

Il

prend

très bien le noir.

d'aulne sont d'une

Pline et Vitruve assurent que éternelle durée. L'écorce de cet arbre sert à teindre les cuirs les pilotis

de grandes vertus fébrifuges. Mètre âou vèr, Vèr, s. m. Le vert, la couleur verte. mettre au vert, faire manger des herbes vertes, au princhevaux, pour les rafraîchir. temps, aux mulets et aux L'an mes âou vèr, on l'a mis à la portion congrue, on lui a à retranché une partie de l'argent dont il disposait mal lui attribue

me donnât

Ço

m'ou dounèsse pér

par écrit ce qu'il m'avait

de vive-voix.

dit

Dér. du

lat. Verbaiis.

Vérbouïssé ou Brcségoù, s. m. Nom de plante. Petit houx, houx frelon, fragon piquant, Kuscus aeultatus, Linn. Cet arbrisseau, de

myrte ;

;

en noir; on

cette locu-

la El

dis en vérité.

le

dit en latin

La Vernède, la Vernarède Vers, Vern ou Verns dans Vemeuil et Vernon dans le Nord. Ces noms ont

Midi;

fait

m.

Versus,

vous

;

vobis.

dans

il

lat.

direction de

la

pour désigner une date approximative

Vèr Nouvè, aux environs de

d'arbres que long des cours d'eau. C'est à cette essence : beaucoup de localités doivent leur nom dans notre région

dont

s.

pour Verbal.

siècles,

même

m.

Yiridit,

Véramén, adv. Vraiment, en

Viduut, m. s. Scabiota atrof. Nom de plante. Scabieuse,

admise dans nos jardins.

lat.

Vèr, prrp. Vers, du côté, dans

est, dit-on,

en général toutes les scabieuses. Genre famille des Dipsacécs. La Scabieuse des Veuves a été

de la

elle

s'ac-

lat.

purpurea, Linn.,

encore vigoureux malgré son âge avancé.

Dér. du

Dér. de Véouse, veuf.

Véouse,

G47

vi;i!

les bois

la famille

des Smilacécs, croit partout

montueux des contrées tempérées de

l'Europe,

a l'aspect ;d'un petit les feuilles sont dures, ovales, d'un vert métallique,

mais principalement dans

le

Midi.

Il

est

du même

vert

le*

que tige piquantes à leur sommet; Ses baies d'un rouge vermillon ont une saveur fade et douceâtre; elles sont de la grosseur d'une petite feuille. La cerise, sessiles et collées sur le revers de la la

feuilles.

racine et

les fruits

diurétiques et

de cet arbrisseau passent pour

apéritifs,

emménagogues.

Dér. de Vèr vert, et de Bouissé, buisson, buisson vert.

Vérdastre, o, adj. m. e\f. Verdâtre, tirant sur le vert. Dér. de Vèr, vert. Vérdé, s. m. Verdet ou vert de gris, oxyde de cuivre. Dér. de Vér, vert.

Vérdé ou Argnè,

s.

m. Nom

d'oiseau, Martin-Pécheur,

Temm. C'est le plus 1*1 oiseau Alcyon, Alcedo ispida, rivaliser ses magnifiques couleurs, peut d'Europe qui, par avec les plus brillantes espèces des tropiques. On l'appelle verdàtres qui chatoient sur sa Vérdé, à cause des teintes le robe d'azur, et Argnè, de ce que l'on a cru qu'en chassait en odeur son une dans armoire, desséché mettant teignes (Arnos);

les

mais

loin d'en préserver les étoffe»

d'oiseaux laine, on voit souvent, dans les collections atteints par être un des paillés,

premiers

YArgnè

de

emcet

insectes.

Vérdéja,

v.

Verdoyer,

verdir,

reverdir,

tirer

sur

le

vert.

Dér. de Vèr, vert.

propos. Dér.

du

lat.

Vèr, Verdo, adj, m.

d'homme et nom d'oiVérdiè,«. m. Verdier, nom propre Verdun. souvent Voy. c. m. appel.' seau. Verdier, plus

Viridis. et f. Vert, verte;

de couleur verte;


VER

648

vert,

VER

m. Verdeur, verdure; saveur du via qui est c'est-à-dire composé avec du raisin incomplètement

Vérdoù,

s.

mùr; vigueur de

la jeunesse.

1

Vérinoùs, ouso, adj. m. et/ Venimeux, euse; vénéUno èrbo vérinouso, une plante vénéneuse. neux, euse. Unobèslio vérinouso, un animal venimeux.

Dér. de Vèr, vert.

Verdun,

s.

m.

Dér. de Véri, venin.

Nom

d'oiseau et

nom

propre d'homme.

gros bec verdier; Fringilla Chloris, Temm. Le mâle a toutes les parties supérieures, la gorge et la poitrine d'un vert jaunâtre et le ventre jaune; la femelle

Verdier,

est

De

d'un gris cendré, légèrement teint de verdàtre en-dessus. tous nos oiseaux des champs, le verdier est peut-être le

plus facile à prendre, à quelque piège que ce soit, et celui qui s'apprivoise le plus aisément. A peine prisonnier, et

semblant ne pas s'apercevoir de sa captivité, manger et à faire entendre son ramage éclatant

il

se

met à

et varié.

m. Verrat, cochon mâle et entier escargot de grande taille et non comestible. Le cochon domestique descend du sanglier, qui ne se s.

rencontre plus vivant dans nos contrées

mais

;

il

en existait

comme

l'attestent

plusieurs documents.

Dér. du

lat.

Verres, s.

f.

m.

Nom

la foule

des

la

:

Loquo,

le

Téïroù,

YAse,

le

Gùfi

Tuïa lou vèrme,

Vérgougno,

s.

faire

Vèrména, ado,

vérgougno, une chose honteuse! Déourias avé vérgougno.' vous Dér. du

lat.

Dér. de Vérgougno, timidité.

Véri,

A

s.

m. Venin, poison

malice, haine concentrée.

;

d'une personne naturellement méchante et vindicative. Le brou de la noix. vèri, se dit

Dér. du

lat.

Venenum, m.

s.

Vérinado, s.f. Eruption, enflures ou pustules qui surviennent sur diverses parties du corps et notamment aux lèvres, à la suite de diverses circonstances, et qui sont souvent attribuées à des causes imaginaires. Sortes de fluxions érésypélateuses produites quelquefois par une secousse morale, un effroi violent

éprouvé d'une manière inattendue, le contact de certains sucs de plantes ou de substances vénéneuses.

On donne

aussi

le

nom de Vérinado

moissons, Euphorbia vegetalis. Dér. de Véri, venin.

à l'Euphorbe des

s.

et f.

Vermoulu, attaqué, rongé

s.

rongé

Maladie vermineuse causée par une les enfants en bas-

f.

Dér. de Vèrme, ver.

Vèrmino,

s.

f.

Vermine, toute espèce de vers

les insectes

malpropres

gueux,

les

;

tels

mendiants,

qui pullulent sur

et par personnes et

que poux, puces, punaises, les

les

etc.

gens de basse extraction

,

;

les

vagabonds, etc. Aquél éfan a la vèrmino, cet enfant a une maladie vermineuse il est attaqué des vers. ;

Dér. de Vèrme, ver.

Vèrmïoù,

la

âge.

sur

Vérgougnoùs, ouso, adj. m. et/'. Honteux, timide, qui éprouve un sentiment de pudeur naturelle. Siègues pas vérgougnoùs.' ne sois pas timide.

.

de

petite collecte

invasion vermiculaire fréquente chez

!

Verecundia.

,

succint, arrosé d'un verre

Vèrménoùs, ouso, adj. m. et f. Véreux, euse; des vers; vermoulu; sujet aux vers. Dér. de vèrme, ver.

c'est

devriez être honteux

gages

des vers; véreux, en parlant des fruits. Dér. de Vèrme, ver.

les

m

m.

s.

matin une

un repas

de vin, Frustulum. Dér. du lat. Vermis,

les objets

Faire f. Honte, vergogne, timidité. honte, intimider. Acà es uno vérgougno!

faire le

plus grande simplicité,

extension tous

Vérgo, s. f. Verge, baguette, badine, gaule. Dér. du lat. Virga.

lous

des plantes, etc.

ou gou-

jon, etc.

Vérma

Vèrme, s. m. Ver, nom donné indistinctement à tous les animaux à sang blanc qui rampent sur la terre ou qui vivent dans le corps de l'homme, des animaux, des fruits,

Vèrminado,

générique donné à

que l'on appelle le fretin, parmi lesquels sont comprises les espèces qui ne grandissent point, que

vérma, laisse retomber peu à peu. diminuer les gages, le traitement.

s.

petits poissons de rivière

telles

v. Diminuer, abaisser; lâcher, laisser retomber Lou toupi a vérma, le potage a peu à peu; amoindrir. diminué. Lous jours vérmou, les jours décroissent. Laïsso

;

encore dans nos bois au siècle dernier,

Vérgnièïro,

Vérma,

Il

parvient à prononcer quelques mots. On l'appareille avec le canari, et les mulets qui en proviennent sont les plus estimés pour la vigueur et pour le chant.

Vère ou Vèri,

.

le petit

s.

m. Kermès,

gallinsecte,

que

l'on recueille

chêne vert épineux Quercus coccifera, Linn.,

l'on appelle aussi graine d'écarlate.

et

que

la

couleur rouge

cochenille.

la

11 sert à préparer plus estimée avant la découverte de la

Vèrmïoù

est

évidemment

le

diminutif de

Vèrme, ver, bien qu'on puisse le prendre pour la traduction littérale

de Vermillon, qui, du reste, a sans doute

la

même

origine.

Vérnarédo, s.f. Terrain ou région complantée d'aulnes (Vèrno en languedocien). Nom propre de lieu équivalent comme signification à l'appellation française Aulnaie Plusieurs localités du Gard portent ce nom dans lequel ont .

La Vernarède, comLa Vernède, hameau et fermes de l'arrondissement d'Uzès et de Nimes; Vers, commune du canton de Remoulins; Verns, hameau de la été introduites certaines

mune du canton

variantes

:

de Génolhac;

commune du Chambon, et la commune d'Aujac.

peut-être

même

de

Dér. de Vèrno, aulne.

Vérquièïro,

s. f.

La dot d'une

fille.

Hiverne,

hameau


VÈS

VI-.S c Ce terme, défigura dam bien des endroits, 'lit Sa pourrait bien être, en dernière analyse, Vtryutëln, ramme on le prononce dans certaines localités. Or, ferjmv,,

pas bien loin de Virguièïro, ([ui se rapproche du lat. Virgn, fille; d'où on aurait fait, dans la bisse latinité, Yérquerio, pour indiquer ce qui appartient A une fille, son apanage, sa dot. est plus simple de prendre FérquIHro dans de la basse latinité Vrrrheriu. larme l'acception qui. ihns un ancien titre cité par Ducange, signifie une portion de Volumus quoi champ ou d'héritage, un fonds de terre

Mais

«

il

:

qui habent vineas, hortos

»

Vercherias

vel

fuseau et

tourner plus longtemps. Cet objet remonte à la plus haute antiquité. le fait

trouve dans

les stations

On en

gauloises et ro-

préhistoriques,

maines. Verlo, je tourne.

lat. s. f.

en parlant des choses.

du

dn

s.

et f. Fort,

vigoureux, robuste,

-

.

mignard. Un parla vésia, un langage mignard et alT Un '/ 1" vésia, un enfant gâté. Faï la visiaio, c'est nie minaudière, une sucrée. Dér, de

l'it.

Ve::oso, mignon.

a.

Choyer, gâter, soigner, dorloter, trait Se vésiada, se soigner avec trop de délica-

délicatesse.

un éfan, élever délicatement, avec trop de complaisance. de lit. VuUfkiait, m. s. se dorloter. Vésiada

tesse,

un enfant trop

Dr

Vésiadamén,

adr. Avec trop de délicatesse, de mignar-

Vès, prép. Vers, dans

— Démore

coté de.

Vésiaduro, i. f. Mignardise, délicatesse affectée.— N'en pas mnldoii que dé vésiaduro, il n'est malade que par trop de bien-être. On dit d'un cheval fringant Cribo di i!

gambade,

il

folâtre parce qu'il est trop dru.

— La vésiaduro lou gagno,

commence

il

à s'enorgueillir.

Dér. de Vésiada, soigner, dorloter.

Dér. de Vertu, force, vigueur.

la place

tante.

allant

dans

Dér. du

la

chez, auprès,

du

vis la plaço

L'aï vis

du

Versus, m.

lat.

vès

qu'anavo

la direction,

Anduso,

je

l'ai

vu

coté d'Anduze.

distincts

Dér. de Vési, voisin.

s.

Nom

de plante.

que Linné avait conservés dans ses les a ensuite réunis et le langage de

premiers ouvrages il nos pays les rapproche et les confond quelquefois. Aujourd'hui la plupart des botanistes modernes les tiennent :

quartier d'une ville ou d'un

Vésinéja, v. Se fréquenter entre voisins; être en bons rapports avec les gens de son voisinage.

déférence,

deux genres

même

Dér. de Vési, voisin.

Betulaalba, Linn., genre de la famille des Amentacées. Les bouleaux et les aulnes (Alnij forment, d'après Tourneforl,

».

le

village.

Vésito,

Vès ou Bès,

m. Voisinage, proximité; l'ensemble des

habitants logés dans

Bouleau blanc,

m.

».

Vésinaje,

direction,

de l'Abadiï, j'habite près de l'Abbaye. Anus vès voslo lanlo, allez chez

votre

une personne par par devoir, par amitié; visite de

Visite; action d'aller voir

s. f.

par

civilité,

médecin; inspection, recherche, perquisition. Véspiè, s. m. Guêpier, nid de guêpes formé de plusieurs rayons horizontaux et superposés, reliés entre eux à la partie centrale.

On

dit

au

figuré

:

Boulèga lou véspiè,

susciter des querelles; réveiller le chien qui dort.

Dér. de Vèspo, guêpe.

séparés.

du bouleau

L'écorce

de cet arbre qui fournit

est,

le

sert à diverses préparations.

de toutes

meilleur

comme

Le Vès, localités

du

la

Gard. —

Vès, Vers, village

substances végétales, celle d'imiter le vin de Champagne,

Vèrno, a donné son Voy. Vérnarédo.

diverses baies,

du canton de Remonlins.

Bessèges, Besses,

Bès ou

dans

Bez,

village

l'arrondissement

Bessède,

Bessières,

Bessas, dans l'Ardèche, etc.

du

lat.

Betula, bouleau.

à diverses

— le

Cébo dé ten

du canton du Vigan; les hameaux

d'Alais;

Bessetles,

Vèspo, dont

il

s.

dans

le

Gard;

f.

Guêpe: mouche carnassière

existe plusieurs variétés.

Comme

et

frugivore

les abeilles,

dont

sont une élégante mais mauvaise copie, celles qui vivent en société ne font point de provisions pour l'hiver;

elles

aussi, après

nom

Vès, oignons de grosse taille que l'on récolte sur

de Vers.

La sève

les

moyen qu'on falsifie à Londres et à Hambourg avec surtout celles du myrtitlus.

Dér.

.

l

Vésia, ado, aij. m. et/ Délioal on douillet i mignard, mièvre. Acà 's un vésia, c'est une poule mouillée, UI1

vésiaduro,

Vérturioùs, ouso, adj. m.

de

lat.

:

Virius, m.

lat.

résistant.

de

Dér.

cours d'eau est dangereu

Dér. de Vésiada, dorloter, soigner.

Force, vigueur, robusticité, en parlant de l'homme, des animaux et des plantes; propriété, efficacité

Vertu,

Dér.

véti, le voisinage des

dise.

du

Dér.

>

Vésiada,

Vértél, s. m. Fusaïole; pcson de fuseau. Bouton en bois, en verre, en poterie ou en métal qui sert de volant au

m

Vési, ino, et/. Voisin, ioe; qui est litné on qui habita à prolimite' d'ont autre chose ou d'une autre |»tsonne. Proche, touchant, conligu. L'aïgo is un mari

de terribles discussions intestines, qui boule-

versent les guêpiers, la faim et presque tontes périr.

le froid les

font d'ordinaire

Quelques femelles fécondées, qui échappent an désastre remisent pendant l'hiver dans quelque trou, suffisent powr former, au printemps, une nouvelle colonie et péri-

et se

mer

cette

race toujours trop nombreuse.

frelon est

la

guêpes. Dér.

lat.

du

plus grosse et Vespa, m.

s.

la

Le Grâotdt ou

plus mauvaise espèce de


VET

650 Le

s. f.

Vèsprado,

soir,

VIG vesprée en

la

— Nous sèn pérménas

soirée, la veillée.

nous nous sommes promenés

bèou tén déou Dér. du

èstre, ciel

lat.

soir.

vèspre,

lat.

le soir,

espoir de beau temps.

ou

se chante

dér. de

Vesper,

les

l'office

dans l'après-midi. Vesperœ, et sous-entendu disait anciennement à six

qui

toupï vèsso, le bouillon, l'eau

un

verse une liqueur d'un vase dans

du pot

se répand.

On

autre en inclinant

le

vase qui la contient. Dér. du lat. Versare.

Véssarô,

s.

m. Vesce

vesceron ou vesce sau-

cultivée,

vage, blanche ou brune,

Vicia

Vésso,

Vesce à

saliva.

étroites. Vicia angustifolia. Plante

lonacées.

feuilles

de la famille des Papil-

Vesce (vicia). La vesce fournit un excellent

fourrage; on la cultive pour la nourriture des bestiaux. Les tiges, lorsqu'elles ont été battues, sont encore bonnes

pour nourrir

les

moutons. Cette plante

sert aussi à fertiliser

pour cela il faut la renverser avec la charrue, en fleurs. Cet usage était connu des Romains. Les graines servent particulièrement de nourriture aux les terres

:

lorsqu'elle est

Dér. du

lat.

Vicia et de Vincire,

à cause des tiges

lier,

grimpantes et des vrilles qui caractérisent cette plante. Vésti,

m.

s.

— Un

véstl,

un vêtement. Bos

vésli,

du

lat.

Vestire, vêtir.

Vésti, do, adj.

m.

et [.

Vêtu, vêtue.

vêtu, vêtu avec soin. Se dit au fortune. Vésti dé sédo,

un

porc,

fig.

du

lat.

— Bien

vésti,

bien

Dér. du

lat.

les

soies

les

du

nom

Genre de

giroflée.

famille

la

vulgaire de giroflée est une cor-

ruption de ^sip, main (prononcez Khirj, et de

flos, fleur.

plus connue est la giroflée jaune ou violette (Cheiranthus cheiri, Linn.), cultivée dans les jardins et dont l'odeur approche de celle de la violette.

Viàoulé,

Violet, la couleur violette.

— Voy.

Lou

viâoulé,

Viàouléto, s. f. Violette, Viola odorata, Linn., genre type de la famille des Violariées, d'une odeur suave. Cette plante croit également dans le Nord et dans le Midi, aux lieux couverts, dans Elle était en

les

bois, le long des haies.

les

prés,

grande vénération chez

les

Athéniens, qui

Ion. Pour justifier cette élymologie,

grecs ont prétendu que Jupiter, génisse la belle lo,

fit

les

la

poètes

ayant métamorphosé en

naître la violette pour lui procurer

une pâture digne d'elle. Viâouloun, s. m. Violon, instrument de musique en bois et à quatre cordes dont on joue avec un archet.

Rumex

Patience-violon,

pulcher,

Linn.,

genre de la

caractérisée par ses feuilles radi-

famille des Polygonées,

forme de violon, qui croit communément sur

bord des routes et dans l'ital

Viâoulouna,

les

Violino v.

le

lieux incultes.

ou Violone, m.

Violonner, jouer

du

s.

violon.

Dér. de Viâouloun, violon.

Viâoulounaïre,

.s.

m. Celui qui joue du violon.

Vibre,

s.

m. Castor, bièvre.en

latin Fiber.

Quadrupède

du Gardon ou du Rhône, où on

le

en vain qu'on chercherait des traces de leurs constructions modèles.

y

Notre savant et éminent compatriote, M. J.-B. Dumas,

le

célèbre chimiste, a choisi pour

;

et

c'est

emblème un

sant sa maison, avec cette devise en exergue

castor construi:

Quâou

travaïo

soun mas, celui qui travaille édifie sa maison, allusion délicate au modeste point de départ de ses propres destinées. fax

Vestis.

Vitta, bandelette.

m.

s.

le violet.

voyait assez souvent autrefois

Vestire, vêtir.

vêtements.

lat.

ou

Violier

des Crucifères. Le

égaré sur les bords

Vestire.

Veto, s. f. Ruban étroit et grossier, ordinairement en fil de chanvre ou de soie de rebut, servant à attacher les cheveux,

m.

s.

très-rare exception qu'on rencontre encore quelque castor

la

f.

lat.

Vialicum.

lat.

forment

qui

vèstéto, Vèstouno, petite veste.

Dér. du

fois.

Dér. du

Aquéste viaje, cette fois. Un doutre viaje, Lou grand viaje, le dernier voyage, la mort.

ainsi désigné

Veste, sorte de justaucorps sans basques qui compose le vêtement supérieur des paysans méridionaux. s.

Vèsto,

fois.

amphibie qui tend à disparaître, traqué par les chasseurs dans toutes les parties du monde. Ce n'est que par une

Vésti, v. Vêtir, revêtir, habiller; fournir des vêtements.

Dér.

une

Dér. de Viâouloun, violon.

de celui qui a une belle

un pourceau,

par un jeu de mots rappelant fourrure de cet animal.

Dim.

:

viaje,

Dér. de bois

en grume, dont l'écorce n'a point été enlevée. Blavéstî, blé dont la balle est adhérente au grain.

Dér.

cales en

pigeons.

Dér.

Viaje, m. s. Voyage, la route que l'on parcourt pour se Un viaje dé fé, une charrendre d'un lieu à un autre. un retée de foin. Viaje blan, course inutile. On dit aussi

nommaient

Voy. Vèsso, vesce.

s. f.

dé prénso ou dé désiré, vin de pressurage. Dér. du lat. Vinum, m. s.

L'espèce la

répandre par les bords. Se dit d'une répand d'elle-même d'un vase trop plein.

se

Vézénobre, s. m. nom propre de lieu. Voy. Bénobre. Vi Vi, s. m. Vin, liqueur extraite du raisin fermenté.

Viâouïè,

v. Verser, se

Véssa,

i

une autre

s.

horœ ou horœ vespertinœ. On heures du soir.

liqueur — Lou

le

la soirée.

p. Les Vêpres. Vêpres, partie de

religieux qui se dit

Dér. du

rouge

m.

Vesper,

s. f.

Vèspros,

touto la vèsprado,

vous dans

— Lou vèspre,

Soir.

la

,

vèspre, bonsoir, bonne soirée. Rouge dé vèspre,

Bon

ce soir.

m.

s.

Vèspre,

i'r.

toute la soirée. Vendrai vous

véïre din la vèsprado, je viendrai chez

Dér. de Yèspre, soir.

vieux

Cabiè.

Vicàri, besoin

le

s. m. Vicaire, le prêtre qui aide et remplace au curé dans l'exercice de ses fonctions. On dit aussi

ségoundari. Dér. du lat.

Vicarius.


VIK m. Vice,

s.

Vice,

VIG

défaut,

— Aquél éfan a dé

rus>>,

mnlici-,

adresse,

finir-

enfant est rusé, madré, chival qu'a dé vice, un cheval vicieux.

berie.

vice, cet

roué pour son âge. Un Dér. du lat. Vilium, m.

651

nouvelles qui se produisent jooneUemsol). Pàoure,

maldou: pauvre, vieux

vi'l

n

malade! trois des pires conditions

et

de l'humanité réunies sur un seul individu

s.

m. Hameau, pousse, scion d'osier, ruoerie; la plant lirrnniU une variété du saule, qui forme le genre type de la

Vije,

j.

Vicioùs, so, adj. m. et f. Vicieux, rusé, madré, malicieux, fourbe. Se dit d'un traité, d'un contrat qui manque

des ouvrages de

de quelque formalité essentielle. Dér. du lat. Vitiosus, m. s.

famille des Salicacées.

Existence pénible, misérable; mauvais.» Michanto vidatto! triste exisvie, vie de débauche.

Linn.

tence!

cours d'eau. Ses rameaux longs et pliants sjt\ .nt il.' liens. On en fabrique des paniers, des corbeilles d'un usage trèsrépandu. La piqûre d'un insecte, le Cynips du taule, occa-

Vidasso,

s. f.

Voy. c. m. Vie, existence; état de» êtres animés, tant

de Vido.

Vido, s. f. qu'ils ont en eux

le

ment;

de temps qui s'écoule entre

et la

l'intervalle

mort d'un

du mouve-

principe [des sensations et

Au

vivant.

être

mœurs.

conduite et

la

fig.

naissance

la

les

Foire la vido, avoir une conduite débauchée. Cérca sa vido, mendier pour vivre. Dé ma vido vidanto,

avièï

pa

jamais de

vis acb!

la

vie,

au grand jamais,

n'avais été témoin d'une chose semblable

Dér.

du

lat.

la vallée

erreur,

ces

du Jourdain, près de

du Solanum melongena

fruits

PomasoMer morte,

;

la

mais

c'est

une

appartiennent à l'Asclepias gigantea,

Linn. Cette plante, très-commune dans les jardins potadu midi de la France, est originaire des Indes; c'est la

gers

Mérinjano des Provençaux.

On

apprête ses fruits de diffé-

rentes manières, en leur adjoignant,

le

vers l'extrémité

sionne,

encore sur cette espèce et plusieurs autres qu'on trouve le beau Capricorne à odeur de rose, Cerambix motchatut, I.iiin. Il

existe encore diverses sous-variétés de cet arbuste,

que l'osier rouge ou verdiau, l'osier brun, l'osier jaune OU amarinier, etc. D'après Servius, le nom latin du saule, Salis, viendrait de Salire, monter, parce que Theis,

plus souvent, ceux

du

t.

Vijèïro, d'osiers

Oseraie,

f.

Viédase, se dit d'un

homme dissimulé,

!

diantre

!

fichtre

!

en languedocien. Vièïje,

j.

rir

de

m. Décrépitude, en parlant des personnes; JtfourJ dé vièïje, mou-

vieillesse.

On

m. Vignal ou garde-vignes, employé munide garder la vendange, au moment de la cipal chargé maturité du raisin. Au moyen âge, les gardiens des récolles s.

Vièïo, s. f. Vielle, instrument de musique à clavier dont jouent ordinairement les mendiants de la Savoie. j.

m.

Vieillesse avancée, décrépitude.

Voy.

terme est aussi employé Dér.

du

m.

bagne, bannier (bannerius),

comme nom

bas-lat. Vinearius,

et f.

Un

vieux, une

Ce

propre d'homme.

le

monde

s.

en vieux

et

Linn.

fr.

Vignau.

Genre

f.

dont

le

fruit produit le vin.

L'époque à laquelle remontent la connaissance de la vigne et l'usage du vin se perd dans la nuit des temps. La Bible en fait honneur a Noô. D'autres veulent qu'Osiris, la

dans

les Indes.

Les Phéniciens, qui parcouraient souvent les côtes de la Méditerranée, en introduisirent la culture dans les Iles de Italie et l'Archipel, la Grèce, la Sicile, en

aussi Vièije et Viéiounje.

Vièl, ièïo, s. et adj.

nom de

criée publique, proclamation, défense.

Bacchus des Grecs, ait trouvé la vigne dans les environs de Nysa, dans l' Arabie-Heureuse, d'où il l'aurait transportée

dit aussi Vièïounje.

Dér. de Vièl, vieux.

Vièïun,

On

type de la Vigne, FMi, famille des Vitifères. Arbrisseau sarmenteux connu de tout

Vièïèsso, t.f. Vieillesse, Age avancé. Mot français tourné

vétusté, en parlant des choses.

Lieu planté

Dér. de Vije, osier.

Vignâou,

Vigno,

interj. Peste

saussaie.

espèce.

dit aussi Sdouzédo.

faux, d'un

gredin.

Viédase 1

selon

fréquentes sur les défense contre les crues torrentielles de cette rivière.

dérivé de ban,

fig.

;

Us, eau.

Ces plantations sont tords du Gardon où elles servent de

portaient surtout le

:

saule croit très-vite

saulaie,

ou de saules de toute

Le nom de viédase donné à ce légume lui a été attribué Veretrum asini. par analogie avec sa forme particulière

,

le

celtique Sut, proche, et

du Solanum licopersicum Linn., ou pomme d'amour.

Au

des rameaux, une excroissance

rougeàtre, en forme de tète écailleuse, qu'on nomme rot* de taule, et que l'on retrouve sur le saule marceau. C'est

ordinairement de couleur

violette, quelquefois jaune. Selon Hasselquist, les

seraient les fruits

appelé saule hélix, Salit kétm,

telles

Viédase ou Aoubèrgino, s. m. Aubergine melongène, Solanum melongena, Linn. Plante de la famille des Solanées, dont le fruit est un aliment fort agréable. C'est une

domitica de

l'osier est

On

l'emploie avec avantage pour fixer, par ses racines, les sables mobiles, et fixer les berges le long des

je

!

Vita, vie.

grosse baie, très-lisse, allongée,

.

En botanique,

et péjor.

Augm.

est

vieille,

un

de Marseille.

De

là, elle

dans

le territoire

s'étendit progressivement

dans

les

Gaules, où elle occupait déjà une partie des coteaux de nos méridionaux, lorsque Domitien fit arracher

homme, une femme d'un âge avancé. La vièïo disiè toujour que vouïè pa mouri, une certaine vieille femme disait tou-

départements

parce jours qu'elle ne voulait pas mourir, (sous entendu qu'elle était bien aise de connaître toutes les inventions

toutes les vignes qui croissaient dans la Gaule, à la suite d'une année où la récolte du vin avait été aussi abondante

:


VIL

o52 du

celle

que

VIO

blé était chétive et misérable. Cette destruction,

qui remonte à l'an 92, dura deux siècles entiers, et ce n'est que sous le règne de Probus que l'interdiction fut levée. Deux cents ans après, la reproduction de la vigne avait fait de rapides progrès dans nos pays, et s'était même avancée

dans

nord de

le

la

Les vins de France sont de

Gaule.

beaucoup les plus estimés du monde et, certains crûs ont acquis une renommée universelle et incontestée.

Le

terrible fléau dit

sance sur et

le territoire

Phylloxéra vaslatrix, qui a pris naisde Pujaut (Gard), vers l'année 4862,

qui continue depuis lors ses ravages, a presque entièles vignes de nos contrées méridionales et

rement détruit

menace de s'étendre sur toute L'avenir

circonvoisins.

tution de la vigne

une

les

par

large échelle, peut

seul

la

France

et

que

prouvera

sur la

les

pays

reconsti-

dont nous sommes privés depuis si longtemps. Les principales espèces de raisins de nos contrées portent les noms vulgaires suivants

:

m.

adj.

Un

et f.

vilèn s'alargo, lout y vaï,

Dans

vilain.

diable

un avare.

ladre, il

n'est chère

certaines localités des Cévennes,

on

que de

appelle le

lou vilèn. -

Vilain, e, adj. m. et/

.

Rustre, grossier, sale, malpropre, Hou.' lou vilèn.' oh! le

désagréable, fâcheux, avare.

un enfant qui touche ou fait des saletés. Dér. du bas-lat. Villanus, et du lat. Villa, métairie.

vilain! se dit à

Vilèn-mèrle,

s.

m. Un homme désagréable, mal

élevé,

grossier, grincheux, mauvais-coucheur, acariâtre, rageur.

Vilo,

s.

agglomération considérable d'habita-

Ville,

f.

tions disposées par rues et jadis entourées de remparts et de fossés.

Yilasso, grande ville ordinairement

peu agréable.

Viloto, petite ville assez agréable.

plants américains, essayée sur

nous rendre cette source de richesses

s. et

Vilèn, èno,

Quand un

faut bien se garder de traduire le latin Villa, métairie,

Il

maison de campagne, hameau, par le mot français ville. Vinaigra, v. Vinaigrer, préparer, accommoder, assaisonner un mets avec du vinaigre. courais à la vinaï-

—Dé

Paicirés.

grado, des poivrons à la vinaigrée, préparés au vinaigre. Dér. de Vinaigre, vinaigre. Vinaïgrado, s. f. Plat de légumes assaisonnés à l'huile

Blanqué.

Pâoure.

et

Claréto-blanquo.

Picholo mèno.

Claréto-roujo.

Picopoulo bouréto.

Coulidor-roussé.

Picopoulo calosso.

Coulidor-vérdâou.

Picopoulo palaïro.

sine

Coupado-blanco

Picopoulo (grosso ou far-

individu acariâtre, aigre dans ses relations, dans ses manières, dans ses paroles,

:

Baraqué. Bèouno.

Musca-grè.

Coupado roujo Coupado

.

Du

liousérgd.

Espar.

Sadoulo-bouviè.

Èspiran ou Aspiran ou Piran Game ou Larda.

Sâouro.

nègre.

Granaïrôou.

hiver.

Vgno d'Éspagno OU Vgno

s.

faible

s.

litesse; action

vaises

s.

le

saut à

la

corde que

lui

pour

Petit carré de vigne.

lat. Viginti.

Vinoùs,

s.

nom

— Voy.

de nombre correspondant

t'en.

m. Sorte de champignon de couche, de couleur

Dér. de

I

in, vin.

Vinoùs, so, adj. m.

et

geàtre, approchant de celle

Village, agglomération d'habitations d'une

importance, mais supérieure à celle d'un simple et ordinairement habité par des cultivateurs et

des propriétaires fonciers.

corps, enfants pratiquent en

vineuse.

Vilenie, saleté, ordure, grossièreté, impo-

hameau,,

les

donner un degré suffisant. Pot de vin payé un marché.

Vingt, adj. num. Vingt,

mauvaise; propos indécents; femme de mau-

m.

et

Pisso-vinaïgre,

à vingt unités.

d'Vsès.

mœurs.

Vilaje, faible

f.

la cui-

Mot composé de Vin, vin

parfumerie.

à celui qui fait conclure Dér. de Vin, vin.

Dér. de Vigno, vigne.

Vilagnè,

que

Dér. du

m.

employé

de

Vinaje, s. m. Au moyen-àge, droit seigneurial perçu sur Addition d'une certaine quantité d'alcool à un vin

Musca-négre.

Vignoù,

acide,

la table et

le vin.

Vgnélo rousso.

Musca-blan.

la

usages de

les

!

Téré (gros).

Madéléno.

Moulan.

aigre, aigre.

tel

Vgno blanco. Vgno négro.

Gragnôou.

ou dans

Téré calos.

Larda ou Game.

m. Vinaigre, vin devenu

s.

encouragement à travailler plus vite; à presser le mouvement soit dans le travail, soit dans un exercice du

Téré (pichà). Téré rouje.

Grè.

salade.

mauvais coucheur, d'humeur difficile. Mot composé, dér. de pissa, pisser, et vinaigre, vinaigre. Vinaigre interj. Cette onomatopée est employée comme

Picopoulo (pichotoj. Rasin dé pocho.

Dalican.

Game

Vinaigre,

comme condiment dans

nouso)

.

(grosso) négro.

au vinaigre; sorte de

Dér. de Vinaigre, vinaigre.

— Vilajas,

joù, petit village. Dér. du bas-lat. Villalicum,

gros village.

Vila-

s.

D'une couleur vineuse, rouvin.

Dér. de Vin, vin.

Vinténo,

s.

f.

Une vingtaine

d'objets, vingt environ.

Dér. de Vin, vingt.

Viou, vivo, adj. m. éveillé, pétulant.

m.

f.

du

et /\

Vivant,

e; vif, vive, alerte,

— Âïgo-vivo, eau vive au moment où

sort de la source; (id

viou,

un

feu

ardent.

elle

laïère en


VIR jusqu'âou viou, je

VIR

me

coupai jusqu'à interj. Vite! dehors! à la porte!

Mr. du

lat.

Viôouiè,

Viôure,

s.

chair vive,

fioul

j'ai

comme

celle

assiette

pour

de quoi vivre,

j'ai

des revenus suffisante

nourrir et m'entretenir.

». m. Nourriture, aliments, ce qui sert à la nourriture de l'homme, provisions de bouche, comestibles; SAoupre-vioure, savoir-vivre, façon de vivre, habitudes.

Vioure,

éducation. retourVira, v. Tourner; se mouvoir circulairemcnt Vira dé caire, tourner de coté, ner dans un autre sens. mettre ds champ. Vira dé biaï, placer commodément, dans le ;

sens voulu. Lous doubricàs virou, les abricots

commencent

appliqua.

nistra

un

mùr m'agace les dents. Au fig. c'est le moment où

quelque façon que

les

Es countén coumo que choses marchent,

il

tout vire, de

se déclare satis-

fait.

Dér. du

Gyrare. tourner.

lat.

M

de Passa, passer.

Viro-sourél, ». m. comp. Nom de plante. Tournesol Helianthus annuus Linn., genre de la famille des Composées; tribu des radiées. Celle plante est originaire elle représentait

l'emblème du

voir

la

pour

les

soleil, c'est-à-dire

père de

du Pérou;

anciens habitants de cette contrée

de

l'astre qu'ils adoraient

nature. L'habitude que nous avons de fréquemment est cause de notre indifférence à

le

On ne

la

peut cependant se refuser à

lui

accorder

une attention bien naturelle qu'elle provoque par sa du plus bel éclat, quelquefois d'un pied de diamètre,

fleur, incli-

constamment losniét vers le soleil. L'hélianthe tuhéreux ou topinambour est également une plante de la même tribu. On la croit originaire du Chili.

Littéralement,

angles.

». m. comp. Soufflet rude un virogàou, il lui a admi-

ffÊÊt,

Dér. dt lira, tourner,

direction qu'il a prise. Vira lous cantoùs, tourner les coins, les

une

Initia

née sur sa

arrondir

Vu

Viro, tourne, et de

tourne pique. les coups vont pleuvoir. Vira lou quiou, tourner le dos, s'en aller, rompre avec quelqu'un. Vira easaquo, changer une idée, un parti, pour en suivre d'opinion ; abandonner un autre. Vira lou troupèl, détourner le troupeau de la il

sur une

viro-passo, faire la culbute.

l'admirer.

Viro dé piquo,

que

668

WMUM

l'on

Gdou |mur gâouto, joue. Viro-passo, ». f. comp. Culbute, virevolte; tour que l'on fait sur soi-même, sans faire la changer de place.

arroser une planche de jardinage. Vira l'atte, tourner la broche. Vira lous iuèls, loucher. Lou rasin aigre mê faï

qui n'est pas

soufflet,

Comp. de

comme

le raisin

frais

le servir.

MOt

à mûrir. Vira cabosso, vira canturlo, devenir fou, insensé, détourner le' cours de l'eau, perdre la boule. Vira l'aïgo,

vira las dins,

d'un fromage

Viro-gâou ou Viro-gâouto, Yoy. Vtâouiè.

Vivre; être vivant; suhsister: se nourrir.

t>-

Aï pér vioure, pour me

Viwn. m. Giroflée.

la

tige et

Viro-t'én-lai,

fortement

ou de

».

m. comp.

appliqué.

Même

Soufflet, giffle,

signification

cette expression signifie

:

coup de poing

que

VirogAou.

tourne-toi là-bas

l'autre côté.

Viro-tour, ». m. comp. Virevolte, consistant à tourner sur place, volte-face. Fagui un viro-tour et partiguè,

il

fit

volte-face et partit.

Virado, ». (. Le tournant d'un chemin, d'une rue; action de tourner, de se retourner. Au fig. émotion, secousse, effroi ; maladie violente qui éprouve fortement, mais qui dure peu.

Viroù, ». m. Vrille. Le mot perçoir est impropre, dit Sauvages; l'amorçoir est la plus petite espèce de tarière; le foret est un instrument tout différent de la vrille. L'avant-

Dér. de Vira, tourner. Viradouïro, ». f. Petite pelle ou spatule de fer ou de cuivre percée de trous, comme une écumoire, et qui sert à

clou, la percerette, ne sont pas des termes français acceptés.

retourner ou à retirer

la friture

de

Dér. de Vira, tourner.

Virougnèïro,

m. Celui qui tourne

le

volant d'une machine

Viraïre, la meule d'un coutelier. d'imprimerie, la roue d'un cordier, sert à Viraïro, ». f. L'ouvrière employée au tour qui dévider

la soie.

Dér. de Vira, tourner.

Viro,

que

». f.

La retourne dans

l'on retourne

piquof

c'est le

pour

à présent que Viro bourdouïro,

c'est

le

jeu de cartes

faire coniiaitre l'atout.

Viro-col,

la carte

». f.

eomp.

m. comp.

— Se métré dé viro-bour;

se mettre à l'envers.

Torticolis;

refroidissement ou

rhumatismale qui empêche de tourner moins vive. éprouver une douleur plus ou affection

Comp. de Viro, tourne, et de Col, cou. Viro-froumage, ». m. comp. Culbute, chute

le

Viroula, «Tourner, tournoyer, rouler, culbuter, cabrioler. Fréquentatif de Vira, tourner. Viroulé, ». m. Tourniquet, toton; cabriole, pirouette; tourbillon formé par les eaux courantes ou dormantes qui s'échappent ou se précipitent vers le fond, en forme d'entonnoir.

Viro dé

propice pour recevoir des taloches; coups vont pleuvoir.

douïro, se coucher la face contre terre ».

;

moment les

Vrille de grande dimension, tarière,

Dér. de Vira, tourner.

Dér. de Vira, tourner. ».

». f.

bondonnière.

la poêle.

cou sans

à l'envers,

Dér. de Viroula, tourner.

Tournoyer, aller de ci de là, sans motif Fas que virouléja.' tu apparent; s'agiter dans le vide. ne fais que t'ngiter en tous sens. Virouléja,

de

».

Viroun-viréto, ». m. Géranium ou bec de grue, à cause la forme du fruit, genre type des géraniacées. Le caractère

de celle plante consiste dans le fruit qui plus saillant la forme d'un long bec affilé ; ce bec est le proprésente en crête de cinq capsules réunies autour d'un le

longement axe central.


vou

VOS

654

Notre contrée possède diverses espèces de

parmi lesquelles nous citerons

le

géraniums,

géranium sanguin,

le

géranium des prés, le géranium velouté, le géranium dit Herbe à Robert, Géranium rubertianum Linn. Les anciens désignaient ce dernier sous

le

nom

de ruberta, ruberliana,

puis, par altération, rupertiana, robertiana et enfin

Voto, s. f. Fôte votive ou patronale, qui est une occasion de réjouissances annuelles dans chaque commune du midi de la France, telles que luttes, courses de taureaux, bals champêtres, jeux d'adresse, etc. Dér. du lat. Votum, vœu.

Votro!

Herbe

à Robert. Vis, to, part, passé du verbe Véïre, voir. Vu, vue. Passo que l'aï vis.' décampe au plus vite! Dér. de Véïre, voir.

Ouais! Vraiment!

interj.

— Fôou — Voy. ce mot.vougué,

Vouloir.

v.

Vougué,

On

Mes compliments! Votre serviteur!

interj.

Voué!

dit aussi Voulé.

Voui, adv. Oui

il

faut vouloir.

particule affirmative opposée à la

;

Visaja, v. Envisager, regarder en face, entre les deux M'a visaja, il yeux et quelquefois d'un air menaçant. m'a regardé d'un air insolent. Se visaja, se regarder face

ticule négative nou, non, et qui sert à affirmer

à face.

courir rapidement.

Dér. de Visaje, visage. s.

Visaje, Dér. du

Visoù,

s.

la

Dér.

du

pruno

Videre.

es vispro, cette

Visproù, no,

m.

s.

et f.

Apre au goût, acre.

prune est âpre. et f. Jeune enfant

Vitamén, adv.

Vite,

Vite, adv.

Vite,

rapidement, /vivement.

s.

Fasès

Dér. du

lat.

Volo biôou,

m.

au

vol.

Préne la voulado, prendre son

une volée de coups de poings ou de bâton,

fig.

tripotée.

Vouladoù, adj. m. Se dit d'un oiseau, d'un volatile parvenu à l'âge de croissance où il est susceptible de prendre

il est capable de voler. Aoucèl vouladoù, oiseau prêt à s'envoler hors du nid. On dit aussi Vouladis.

Voulaje, ajo, adj. m. et/. Volage, inconstant, changeant, sans consistance.

les vitres.

Dér. du

bâti-

l'on

Eruption cutanée très-bénigne et fugitive, enfants en bas-àge, sorte de rougeole.

(Fiô).

chez

Voulan,

ou carreau de verre que à un dôme.

Volaticum.

lat.

Voulaje

commune

les

m. Grande

s.

faucille des

Lou voulan dâou

«

moissonneurs.

ségaïre anavo dé davan.

s.

poème héroï-comique au félibre alaisien Albert Arna vielle. Composé de Volo, vole, et de Biôou, bœuf bœuf qui vol«. Voste, o, adj. poss. de la 2 me pers. du pluriel. Votre, ;

en tous sens, s'essayer Voulastréja, à voler, voler à plusieurs reprises, vol pénible d'un oiseau v. Voleter, voltiger

blessé.

Dér. de Voula, voler.

Voulé,

v.

Vouloir, désirer d'acquérir, de posséder; désiMé n'en voulès? vous me gardez rancune?

rer, souhaiter.

vous appartient. qui Dér. du lat. Vestrum, m. s. Lou vostre, le vôtre, ce qui est à vous, Vostre, s. m. ce qui vous appartient, votre propriété, votre domaine.

N'es pa malâou se voulès, mes

Ses din lou vostre,

à faire une chose; aptitude, ardeur au travail. Dér. du lat. Voluntatem, m. s.

est à vous, qui

vous êtes dans vos possessions, vous cultivez votre domaine. Dér. du lat. Vestrum, m. s. Vostre, 0, pron. poss. m. et

ma

Vèïcï

maison, voilà

Dér. du

lat.

»

Paul Gaussen.

m. Surnom burlesque donné par dérision aux habitants de Samt-Ambroix, au sujet desquels a été inventée une légende dont le récit a fourni le sujet d'un

voici

si

s.

Vilrum, verre.

le vôtre, la vôtre.

courait

Dér. de Voula, voler.

Vitre, plaque

pose à une croisée,

il

Dér. de Voula, voler.

m. Châssis en bois, enfer, en un métal quel-

f.

Volare,

tirer

Au

vol, partir.

Dér. de Vitro, vitre. s.

l'espace avec des ailes,

Courissiè que voulavo,

son vol, où

promptement, rapidement, vivement.

conque, garni de vitres; l'ensemble des vitres d'un ment.

Vitro,

lat.

la voulado,

dépêchez-vous, faites vite.

vite,

hoc illud, c'est cela.

une

Vitraïre, s. m. Vitrier, l'ouvrier qui pose Dér. de Vitro, vitre. Vitraje,

— Aquélo

faites vite cela.

aqud vitamén,

lat.

mouvoir dans

Voulado, s. f. Volée, l'étendue du vol d'un oiseau entre deux repos; bande d'oiseaux volant de concert. Uno voulado dé pijouns, une troupe, un vol de pigeons. Tira à

lutin, diablotin,

espiègle.

— Fasès

nais-

viande corrompue.

lat.

du

Dér.

m. Visage, figure, face. Visus, m. s. m. Prunelles de l'œil; vers qui prennent

Vispre, o, adj. m.

v. Voler, se

vite qu'il semblait voler.

lat.

sance sur

Formé par contraction du Voula,

par-

une chose.

f.

moun

— Lou

oustâou, vaquï lou vostre,

Voulounta,

s. f.

Volonté, bonnes dispositions que l'on a

s.

et f.

Doué de bonne vo-

naturellement porté au travail, à l'étude; obéissant, docile, souple de caractère.

lonté, plein d'ardeur

Au m.

porto gdire bien, à propre-

Voulountoùs, ouso, adj. m. vostre, la vostro,

la vôtre.

Vester, vestra, vestrum,

se

ment parler, il n'est pas malade, mais il n'en vaut guère mieux. Dér. du lat. Volere, m. s.

fig.

qui

employé dans

se la

pour

plie

le travail

facilement,

vannerie.

,

flexible

comme

l'osier


ZIN m.

zou

Voleur, voleuse; petite Voulur, urdo, surmonte les graines de certaines plantes, que i.

et f.

(|ui

fait

envoler.

Vounze, adj. num. Onze, nombre composé d'une dizaine

aigrette le

vent

plus un.

Dér. du

lat. Vndteim, m. ». Vous. pr. péri, de la $• père, du plur. Vous, à vous. Dér. du lat. Vos, m. s.

Vou'n-l-ana$? où allez-vous* On Vou'n, adv. Où. dit aussi Ènlé-anasr ou Ènt'anat? Dér. du

m.

lat. Vbi,

Vrai, adj. m. Vrai, conforme à la vérité. ce bien vrai? Contraction de Véraï.

sign.

VraïT Est-

Y La

lettre

Y est

la

idiomes romans,

Dans

les

vingt-quatrième de l'alphabet. Dans les pas d'autre valeur que celle de l't.

elle n'a

mots français dérivés du grec, ou l'emploie de pré-

T, adv. Y, à

j'irai.

La

lettre

Y

lat.

Z

correspondant à l'V grec.

est

la

Elle a été

empruntée au

!..

Za!

interject.

latin qui,

lui-même,

— Za! l'arapè, Crac!

il

l'a

prise

au

t'es

coupa, crac,

il

Y

le lui porterai.

pourtaraï, je

onomatopées, et qui a

est parti, cetobjet s'est cassé, cette étoffe

fités

pain. Y-anarat,

Y

pa, ne vous

tarai, j'y serai.

fiez

pas à

lui.

laissé bien d'autres traces

dans notre

langage.

Dér. du grec 2oo<, Sou, élan, essor, croissance, on de

s'est déchirée.

Zingo-zangol

t. f.

Bruit successif et alternatif

celui d'un corps qui frotte

mouvement de

cela, à lui, à elle, lui,

action qui a soulevé l'indignation publique. Les méridionaux ont emprunté ce cri à la langue grecque, si fertile en

le saisit.

interj. Mot employé pour exprimer le bruit que Zèou et parti , font certains corps durs, secs et solides.

Zèoul

dans cet endroit, à

Zoùl interj. Cette onomatopée correspond exactement au Zôou des Provençaux. Cri des foules, pour s'encourager mutuellement à une manifestation, à une émeute, à des voies de fait contre un personnage, une assemblée on une

vingt-cinquième et dernière lettre de

l'alphabet et la dix-neuvième des consonnes.

grec

là,

— Dnunat-y dé pan, donnez-lui du

Amis-y, allez-y. Vous y Dér. du lat. lbi, là.

férence à cette dernière lettre, pour indiquer leur origine.

Dér. du

lui.

ou

racle sur

comme

Sao», vivre.

un autre dans nn

va-et-vient; secousse imprimée en poussant

et retirant alternativement

un

Alait,

objet avec la main.

FIN

20 septembre 1883.


Documents per l'estudi de la lenga occitana

51. Jules Gabriel DE VINOLS, Vocabulaires patois vellavien-français et français-patois vellavien (1891) 52. François Juste RAYNOUARD, Résumé de la grammaire romane (1838) 53. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 1 (A-B) (1836) 54. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 2 (C) (1836) 55. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 3 (D-E) (1838) 56. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 4 (F-K) (1838) 57. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 5 (F-K) (1838) 58. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 6 (F-K) (1838) 59. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 7 (F-K) (1843) 60. François Juste RAYNOUARD, Lexique roman - 8 (F-K) (1843) 61. François Juste RAYNOUARD, Lexique Roman – 9 (Appendice) (1843) 62. François Juste RAYNOUARD, Lexique Roman – 10 (Index A-E) (1843) 63. François Juste RAYNOUARD, Lexique Roman – 11 (Index F-Z) (1843) 64. Général PLAZANET, Essai d'une carte des patois du midi (1913]) 65. Joseph ANGLADE, Notes languedociennes, in Revue des Langues Romanes (1900) 66. Léon LAMOUCHE, Note sur la classification des dialectes de la langue d'oc (1900) 67. François VIDAL, Étude sur les analogies linguistiques du roumain et du provençal (1885) 68. Émile de LAVELEYE, Histoire de la langue et de la littérature provençales (1845) 69. Joseph LHERMITTE dit SAVINIAN, Grammaire provençale (sous-dialecte rhodanien). Précis historique de la langue d'oc (1882) 70. Henri GILBERT, La covisada (1928) 71. Achille LUCHAIRE, Recueil de textes de l'ancien dialecte gascon (1881) 72. Joseph ANGLADE, Pour étudier les patois méridionaux (1922) 73. J. T. AVRIL, Dictionnaire provençal-Français – 1 (A-M) (1839) 74. J. T. AVRIL, Dictionnaire provençal-Français – 2 (N-Z) (1839) 75. Nicolas BÉRONIE & Joseph-Anne VIALLE, Dictionnaire du patois du Bas-Limousin (Corrèze) (1821) 76. Justin Edouard Matthieu CÉNAC-MONCAUT, Dictionnaire gascon-français, dialecte du département du Gers (1863) 77. Eugène CORDIER, Études sur le dialecte du Lavedan (1878) 78. Damase ARBAUD, De l'orthographe provençale (1868) 79. Maximin D'HOMBRES & Gratien CHARVET, Dictionnaire languedocien-français - 1 (A-E) (1881) 80. Maximin D'HOMBRES & Gratien CHARVET, Dictionnaire languedocien-français - 2 (F-Z) (1881)


Documents per l'estudi de la lenga occitana

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