Nicolas BÉRONIE & Joseph-Anne VIALLE - Dictionnaire du patois du Bas-Limousin (Corrèze)

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DUE I)ZA 67 ffîenùfan, pour dire, mon linge est bien blanc. Drônle , DRÔMO, S. [| Nous appclons ainsi Un enfant Le liii,:;c .soumis à In lessive est plus lilane (;ue celui de huit à douze ans. Les pères pour parler de leuis qii'oii lave à l'eau siui])le ; aussi disons-nous dm de enfants, disent moun dronle, mon lïls. Loii dronta tiul.zado , 0(]ue-ï Mail coumo un dru de hudzitdo; vrni-au dc-i caiccisnie; les enfants sortoient du linge passé à la lessive, blanc comme un linge caU'chismc. Dans l'àgo de pubcrié , (ou droU» lessivé. ] devicnneni drotinlar , et la dronta, drminlassa-s. Les garçons, dans la campagne, s'appellent aussi 3. Drï, s. m. Esprit follet qu'on croit revenir dans droulc, en général Din taio pêrofio , te-i .sou les maisons pour faire des in;iliccs. [^ Il s'en prend éou dronle; dans telle commune, les garçons sont aux personnes, cl quand un homme simple a eu bons enfants. On prend (pielquefois (as dioilaî pendant la nuit celle incommodité, celle 0])prespour le sete féminin en général et nous disons sion qu'on a]>pelle le coclienitir , il dit {on dra onia ias dronlas , povu-, aimer les feimnes. ] VIO fso-oulsa loiito (o iié; l'esprit Ibllet m'a 0))preisé :

,

:

tonte la nuit. Il hérisse aussi les crins des chevaux , et p\ ces crins pariiissent tressés, vous jjouve/. êire assuré que c'est iv dra qui a pris celle |)cine. l.oii dra et (ou teberou sont frères ou de la înèuie faiTiilJe, et comme la té! e de Jupiter enfant a Alincrve Cet la Sagesse, la têle de nos vielles femmes a bien pu engendrer ces folies. ]

Dm

Du mot

dans le premier sens, sont dérivés deux mots suivanls ,

2.

cet

3.

les

DnÛLLio, est

m. Marchand de draps.

s.

,

s.

f.

relâciié

Etat d'une étolfe ou toile dont le tissu ou elïllé , pour avoir été tiré trop

DBÔsi.o, adj. Gaillard, plaisant. Drôle, Oqucl Itoinnic e dronle i

homme

est

amusant. [^ O-au rnc-ii , io vous je vous trouve bi(Mi plaisant. ]

DRÔsxo se prennent quebiuefois en mauma^ulin il sigm'lîe polisson, et au féminin, fille de Maul'aise coruhiite. L'augmentatif Droj/a/rtsw a surtout celte acieption Oque-i uno droiinlasso de per la ruas ; c'est une tille qui court les rues.

DnÔNLE

et

vaise part; au

:

Dropa,

DnôpiK

,

des deux genres.

troue plo dronle,;

:

V. a. Draper. Tirer légèrement avec le chardon à bonnetier les étoffes qu'on veut rendre plus épaisses et plus chaudes.

Drônlf. adj.

[^

DROtJNLORm,

Propos gai, gaillard, quelquefois toudzour f/uaieco drountorio ; il a toujours quehpie chose de plaisant à dire. La.'} drounlorias , (os pelitas drounlorias prennent eroustillcux

s. f.

:

O

quelquefois un caractère indécent, surlout mêlent. J

quand

les gestes s'en

violemment. Eraiiturô , s. f. En me tovan mo tsoinmindzo , (i m'aie fa tou pie de draillia; en Drïdi, V. a. Ouvrir. Drubi de pan en pan; ouvrir une porte ou toute autre chose dans sa largeur. me lavant ma chemise , ou m'y a fait plusieurs éraillurcs. [ Nous disons conmie le françois, drubi fa-ottril'a on d'un perpau. I.'Abbé Lacombe, dans son ])elit Daoï.r.u , v. a., c'est éraillcr l'étolfe ou la toile en poème de Io Moulinado, prétend ipie les Chanoines la tirant trop forlement. Droli.ia, do, adj. Eraitld, êc. Ogucllo estoffb es touto drolliado ; cette étoffe estéraillée.

ouvrirent les oreilles , ([uand le soiuieur leur parla du profil qu'ils'pouvoicnt faire sur le son. Qiinnt o-.Tuviron porla de brcn

[

DnrssA , y. a. , a toxitcs les acceptions des mois frav; lis drcsHcr et redresser. ]

Drîît, [

s.

m. Ce qui

Comme

la raison,

est juste, prétention fondée. Droit. le droit rigoureux n'es! pas loujours avec

IJiiiîjiron

las aiirillas.

,

]

[ Dridert, to, part. Ouvert. Nons disons proverbialement Nio c-ilan de drubert coumo de bora; il y a des raisons pour et contre. ] :

nous disons proverbialement qu'un doit Drïdze, dzo,

une affaire, qu'on doit dor.ner de quelque chose, en drel et en rosou, en droit et en raison. ]

tniilcr

adj. Rude au toucher, et dont la supcrinégale et dure Rude. Il se dit aussi en parlant des personnes [ Otjiiet /wnime edrtidzc; cet homme n'est pas aisé à manier. ] On l'cnlcnd aussi d'une personne bien portante Oc/ueio dronto edrtidzo; celle fille a de l'cmlxinpoint. On l'étcnd eniin, jusqu'aux récoltes : Udzan (mt Lia sou drudze ; cette année les blés sont bien nourris. iieie est

:

:

Drêt^ natTSO, adj. Droit, droite. [ On dit d'un père qui suivciP.c se enfants, d'un maître, d'un ouviier, d'un administralenr, qu'ils font marcher droit leurs subordonnés, or/ttcl lou fa-i leuc drct. Nous avons une autre expression prov<;;-bia!e Tcnc scn dzan dret ; littér.ilement, tenir Saint-.Ican droit; quelle qu'en soil l'étymologio , nous disons dans \\n passage DzA. Tcmiinaison de |>Iusieurs mots de noire patois,Celte désinence est formée du verbe aijere, agir, clilîicile e-ici tsai tene scn dzan drct, cl d'un faire, et elle a, dans le patois, la môme signifihommequi a trop bu Po pas tene scn dzan drct.'] cation que dans le latin par cxen)ple , Mestrcdza, a.;;ir comme un maître, maijistrum ac/tre. C'est [ DiiETtRo, S. f. Droiture. Tsal que tovs ofa se fassou din io dreluroi il faut de la dioilure dans les dans ce sens que Pl.l^E le jeone disoit d'Arria : afiaircs. ] Jmissoijuc fUlo , malrcm adhuc uyere; litléra:

:

:

:

:


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