Nicolas BÉRONIE & Joseph-Anne VIALLE - Dictionnaire du patois du Bas-Limousin (Corrèze)

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,

oro

OBO

i6a

toupi per fa oho-orivi moiin sôupa; i'ai mis vin panier de pommes de terre dans le pot pour augmenter le souper. ,

On

giSnéralise ce mol en l'appliquant à toule action qui augitienlc ou une cliose, ou l'apparence d'une Fa-i pto oùo-ouvi soun defjue ; il fait chose

obosordi ; ces cloches m'ont rendu sourd. Td'o obosourdi , o fonso de hro-ouUa y il m'a rendu sourd à force de crier. ] Obosta, v. 11. Sulfire, être suffisant, f-tre dans la quantité iiécessaiie lie iiou po li oboata; rien :

ne

:

parade de sa fortune.

Oboijnda , V. n. Abonder. Tou sc-i obouiido ; dans ce pays tout abonde. ]

[

Quand

(pielque cliose nous fatigue par sa trop grande Oco in'oho-cmvl. A-i quantité , nous disons toioinen mhulza de. sire-idzas, que m'obo-ouvissou; j'ai tellement mangé de cerises, qu'elles

lui suilit.

:

2.

m'ennuient.

[ Oboijkd\ se dit dans le sens iVObo-oiivi, c'rslà-diie , faire parade de sa fortune, l'exagérer: Oqucl mnuiide. oboundou pio; ces gens-là vantent bien leur position. ]

figuré. Obo-ocvi, v. n. , se dit d'un homme qui veut surprendre par oslcntalion, ou par des appa- [ OBoijsD.i?î, To, s. Personne qui vante ses richesses, etc. Fa i'oboundan. Yoy. Obounda. ] Oquei home amo o oùo-ouvi; renc<;s extérieures cet homme aime à paroître plus qu'il n'est. Il se [ OBorsBAssso, s. f. Abottdanee. Nous disons proverdit encore d'un homme qui ennuie par sou ostenbialement Ohoundansso de be ijaito re; comme tation , par son bavardage Tu m'oéo-ouvissc ; on dit dans le frunçois, abondance de bien ne tu m'ennuies, je suis seul de loi. nuit pas.

Au

:

:

:

]|

Ouo-OBviDocR

ocso

,

,

subst. et adj.'

[

Obo-ocviSsf.nt,

Oboundaïsso, s' f. , se dît du vin dont on augmente la quantité en y mêlant de l'eau. Nos cuisinières de campagne appellent Fade l'obouni/ansso , lorsqu'elles augmentent leurs ragoûts aves des croûtes de pain, des pommes <lc terre, etc. J

3. [

Oeo-ocvissento. ] Homme qui scvanle, qui exagère sa ibrtune , ses qualités Oco n'es mas un oho-ouvidour ; ce n'est qu'un homme qui se vante. :

[

Obo-obvissome»

s.

,

m. Nous appelons

ainsi

les

démonstra lions extérieures, les niaycns employés Oboua, do, Oi,ov-ibi, Olov-irido, ad). Malatuheux. pour l'aire paroître une chose plus grande, plus Les Malandres sont des défectuosités des bois considérable qu'elle n'est, Ainsi, si, d'une petite carrés lorsqu'une partie est pourrie. ( Ac.) [ Nous ji (Taire , on veut par des propos en faire une affaire le disons en général do tout bois gâté, soit <pi'il ait considérable, nous (lisons Oquc-i do-ous obo-oitété pourri par l'humidité, soit qu'il ait été piqué vissomens. Si une personne dont la forlune est par les insectes. ] connue, la grossit par des exagérations, nous OboT-xi, v. a. Rendre bon, rendre meilleur. Abonnir. répétons Oco ne ma doous oho-ouv issomcius. ] Lou vi s'obouni en inouitlan; le vin qu'on transObônca, V. a. Opération d'agriculture. Elle consiste porte vers le nord devient meilleur. à creuser dans un champ un fossé en long' de Obci;rie-ou, vo, adj. , se dit d'an fruit, d'un légume ,

,

:

:

[

largeur de trois pieds et d'une j)rofondeur à volonté (ce que nous appelons un éanc), en observant de rejeter lilkterre d'un côté. On en creuse ensuite un autre dont la terre sert à combler le premier. On sent i;ombien cette opération est pénible , mais aussi quels sont ses avantages. ] la

[ Oborbôda

se dit au propre des oiseaux qui portent la becquée {io tortiado ) à.leurs petits et au figuré, des personnes dont les charités fournissent la nourriture à leurs scinblablcs Oqiut iiome o hien oborboda de-i mounde, l'onnado de-i mestsan ten; dans la mauvaise année, cet homme a nourri bien du monde. a.

v.

,

3

,

V. a.

Amonceler , mettre du

Ovinn po-on de

(o picdzo,

foin en meule oven ohordza nostra :

fe; nous avions peur de la pluie, et novis avons «lis notre i'oin eu meule. [

OBOsoi'ani

,

y.

Jorcc de faire

Rendre sourde une personne à du bruit Oquekis clotsas tn'o-ou

a.

;

:

Lou siv-i obourie-ou a-ou pouri ; les cerisiers hâtifs ont fleuri. Lou ncrudzié obourie-ou sou suJziè o se dziota. i souvent par la gelée.

,

:

Obordza

qui vient avant la saison des autres de sf)ii esjjèee, Précoce. Oquesto qui les devance en nouveauté onnado tous petits pes sou obouric-ou; celte année les petits pois sont précocos. On le dit de quelques espèces de fruits qui vîeiuient avant les autres

[

les

noyers hitils périssent

Obocbie-ou, se dit en générni d tout ce (pii vient ou paroît avant son époqi e ordinaire. Si nous visitons un de nos amis de bon matin, il nous dit Ses be obouric-ou. Si un enfant a des connoissances qu'on n'a ])as ordinairement à son âge, nous disons : Oquef cfon es oùourie-ou. Si une jietile fille commence à l'aire la coipietle, on dit : Oquclo dron'o es oiiaurivo. ] :

Prématuré précoce

,

ce

,

adj.

cl lullif.

prime par

le

,

ont un

Dans

mot

le patois

JJcvei'dia,

sens ,

différent

prématuré

de

s'ex-


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