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BILLET DE LA RÉDAC'

TEXTE : CHARLOTTE KAISER

PREMIERS PAS

Mais dis donc ! Je vous vois faire les gros yeux en découvrant le nouveau nom affiché en haut de cette page. Vous vous demandez sûrement qui est cette inconnue qui ose s’adresser à vous. En réalité, ce n’est pas vraiment la première fois. Car si vous avez l’œil (et je n’en doute pas une seule seconde), vous avez déjà repéré des articles signés de ma plume dans le numéro précédent. Ou pas. Car, en réfléchissant, et sans vouloir vous offenser, je reste persuadée que seuls mes parents ont remarqué ma présence dans le magazine de mars. Mais passons, je ne veux pas risquer de briser la relation de confiance que nous sommes en train de créer (enfin je crois).

C’est effectivement la première fois que je vous parle aussi directement. Alors je vais en profiter pour vous faire quelques confidences. Vous vous douterez que je viens de rejoindre la (fabuleuse) rédaction de Femmes. Pour être tout à fait honnête avec vous, ce nouveau travail est en réalité mon premier « vrai » travail. Quand j’ai quitté la maison pour mon premier jour, je me souviens avoir crié « Vivement la retraite ! ». Ne vous méprenez pas, je ne suis pas une très grande feignante. J’aime autant me la couler douce que faire des randonnées. Mais je maintiens que ce n’est pas humain de se lever avant 9h.

Fini donc le monde doré des stagiaires et des alternants, bienvenue dans le monde du travail et des adultes. Un monde où lorsqu’on fait une petite gourde, on ne peut plus se cacher et invoquer la carte de l’apprenant. Alors voilà, depuis peu, je découvre les responsabilités et j’essaye de faire au mieux. Les premiers pas dans une nouvelle entreprise sont toujours assez délicats, souvenez-vous. Je dois avouer que les miens se sont faits assez naturellement. Je me suis assez vite intégrée à la petite famille de Femmes. Je partage avec ma colocataire de bureau l’amour de Top Chef. Je refuse seulement de me soumettre à leur religion, qui place le chocolat blanc au-dessus de tout. Je suis désolée de brusquer tous les fans de ce mets (tout à fait immonde), je n’y arrive pas.

Que pourrais-je ajouter pour poursuivre ces confidences ? Si vous me croisez dans la rue, vous pourrez aisément me confondre avec une lycéenne. Comme le dit si bien la rédactrice en chef de ce magazine (aka Maria) : je suis « toute » jeune. Et croyez-moi, ce « toute » n’est absolument pas là par hasard. Disons que l’intégralité de ma personne fait jeune. J’ai raté le train de la vieillesse, je suis clairement restée bloquée à quai. Vous allez me dire : « oh, mais ce n’est pas si grave Charlotte quand tu en auras 50 tu seras contente d’en faire 40 ».

Alors certes, vous avez totalement raison, mais ce n’est pas très original. J’ai dû entendre cette phrase une dizaine de fois.

À côté de ça, on me surnomme toujours « bébé Charlotte » et je suis encore obligée de montrer une pièce d’identité quand je sors en boîte de nuit. Il paraît que c’est à cause de mon visage rond. Enfin bref, je m’égare. J’espère juste être touchée par la grâce divine de l’âge prochainement.

D’ici là, je compte bien faire un petit bout de chemin avec vous. Vous, fidèles lectrices, grâce à qui j’ai pu commencer un « vrai » travail et écrire ces quelques lignes dont je vous laisse juger la qualité. ●

Je refuse seulement de me soumettre à leur religion, qui place le chocolat blanc au-dessus de tout. Je suis désolée de brusquer tous les fans de ce mets mais je n’y arrive pas

Je suis encore obligée de montrer une pièce d’identité quand je sors en boîte de nuit

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