Expressions - Numéro 581

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DU

20 MAI AU 2 JUIN 2015

Numéro 581

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PHOTO YVES RICARD - DRC VILLE DE VÉNISSIEUX

Une époque hippique

L’hippodrome de Parilly vient de fêter son cinquantenaire. Mais le monde du turf est à la recherche d’un second souffle. Et la Société des Courses Lyonnaises cravache ferme pour attirer un plus large public. Pages 6-7

RENAULT TRUCKS

Ça se passe près de chez vous

Le Premier ministre veut “une autre solution”.

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ÉDUCATION La nouvelle école en construction au Centre officiellement présentée.

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CULTURE “La Fourmilière” ou l’école du jeune spectateur.

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LES PROFESSEURS REMPLAÇANTS TOUJOURS AUX ABONNÉS ABSENTS page 4

Semaine de la propreté - La septième édition de la Semaine de la propreté débutera le mercredi 27 mai. Un rendez-vous désormais bien installé à Vénissieux, où la place occupée par l’habitat collectif rend importantes, pour le bien-être de tous, la gestion des déchets et l’acquisition de bonnes habitudes. Impossible de lister toutes les initiatives prévues jusqu’au samedi 30 mai. De nombreuses opérations de nettoyage sont programmées, en partenariat notamment avec les bailleurs sociaux de la commune, très impliqués dans l’opération. Mais il ne s’agit pas

seulement de mettre la main à la pâte. La Semaine de la propreté est d’abord une opération de sensibilisation à grande échelle. On pourra ainsi visiter un centre de tri et une station d’épuration, découvrir les métiers de la propreté, des expositions, débattre autour d’un film, participer à une balade urbaine en vélo, à une collecte de textiles au profit d’Emmaüs ou encore à des ateliers de compostage… L’intégralité du programme est à retrouver sur notre site internet (www.expressionsvenissieux.fr, rubrique agenda) ou sur le site de la Ville (www.ville-venissieux.fr).

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Mercredi 20 mai 2015 - n° 581 - www.expressions-venissieux.fr

ACTUALITÉS Afin de tenir compte du développement des modes de contact à distance, la direction régionale des finances publiques a fait évoluer les horaires d’ouverture de ses centres locaux. Ainsi, au centre des finances publiques de Vénissieux, le public est désormais accueilli les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 16 heures. impots.gouv.fr - 24h/24 et 7j/7.

DÉFENSEUR DES DROITS Le Défenseur des droits assure une permanence le vendredi (de 9 heures à 10 h 30) sur rendezvous, à la Maison de justice et du droit de Vénissieux (18, rue Jules-Ferry). Le Défenseur des droits est une autorité constitutionnelle indépendante. Les questions traitées peuvent porter sur les droits de l’enfant, la déontologie de la sécurité, les discriminations, la médiation avec les services publics, la promotion de l’égalité, la santé et la sécurité des soins. Rendez-vous au 04 72 90 18 20.

ÉLECTRICITÉ : L’ENQUÊTE DE SATISFACTION SE TERMINE

Le SIGERLy, Syndicat intercommunal de gestion des énergies pour la métropole, souhaite en savoir plus sur les relations des habitants avec leur fournisseur d’électricité et sur la qualité des réseaux électriques. Dans ce but, il mène une enquête de satisfaction auprès des usagers. Quelques minutes suffisent pour y répondre sur le site www.sigerly.fr Trois participants tirés au sort remporteront un pack “expert en économie d’énergie”. Réponse avant le 25 mai.

TALENTS DES CITÉS e

Pour la 14 édition de Talents des cités, les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 mai. Ce concours, qui soutient la création d’entreprise dans les quartiers dits prioritaires, récompense chaque année une quarantaine d’entrepreneurs. Deux conditions requises : développer son projet dans un quartier prioritaire et être accompagné par un organisme d’aide à la création d’entreprise. www.talentsdescites.com

TLPE La Taxe locale sur la publicité extérieure concerne tous les supports publicitaires fixes visibles depuis la rue. Les commerces, artisans, entreprises et industries doivent déclarer, chaque année, la surface totale de leurs supports en mairie. Le formulaire de déclaration est disponible sur le site internet de la Ville de Vénissieux (www.ville-venissieux.fr). Il peut être rempli en ligne avant d’être imprimé, signé et remis au service municipal de l’environnement.

Renault Trucks : la révolte des cols blancs

BOULEVARD LAURENT-BONNEVAY

Industrie - La direction de Renault Trucks a dévoilé le 11 mai, lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire, les détails du plan social qu’elle avait présenté le 28 avril. 438 postes seront supprimés dans le domaine commercial (plus de 40 % des effectifs), 65 dans les bureaux d’études, 28 en comptabilité, 23 dans les services support à la production, 33 dans la partie informatique… 591 suppressions de postes au total, et la création de 79 autres, soit une perte nette de 512 emplois, essentiellement dans les services administratifs et commerciaux situés à Saint-Priest. Au final, les organisations syndicales craignent entre 100 et 200 licenciements secs. À l’appel de la CFE-CGC, de la CFDT et de la CGT, 500 à 600 salariés, presque exclusivement des cols blancs, ont observé un débrayage d’une heure le 11 mai. Une mobilisation d’une rare ampleur dans les rangs des cadres et techniciens. “Les salariés ont peur, explique Bernard Fauché, délégué central CFDT. Ils sont également très amers car ils ont fourni beaucoup d’efforts ces cinq dernières années pour remonter l’entreprise et renouveler la gamme.” L’annonce de ce plan social est d’autant plus violente qu’elle intervient seulement un an après un précédent plan qui avait entraîné la suppression de 508 emplois en France, dont 319 en région lyonnaise.

UN PÔLE LECLERC DANS LE PÔLE AUTO

PHOTO RAPHAËL BERT

NOUVEAUX HORAIRES POUR LE CENTRE DES FINANCES PUBLIQUES

Les salariés ont reçu un renfort de poids en la personne de Manuel Valls qui dit vouloir “une autre solution” pour le constructeur de poids lourds

Où est la logique industrielle, quand par ailleurs le groupe AB Volvo, propriétaire de Renault Trucks, se porte bien financièrement, et que les ventes de poids lourds frappés du losange remontent depuis quelques mois ? Pour les syndicats, aucun doute n’est permis : la seule logique en présence est financière. “C’est un mouvement accéléré pour faire monter le cours de l’action et augmenter les dividendes des actionnaires, rien d’autre”, estime Bernard Fauché. Les salariés ont reçu un renfort de poids en la personne de Manuel

Valls. En marge d’un déplacement à Lyon le 11 mai, le premier ministre a en effet déclaré qu’“on ne peut pas accepter le plan qui nous a été présenté”, avant d’appeler à la mise en œuvre d’une “autre solution”, sans en préciser toutefois la nature. Dans la foulée, le député de la 14e circonscription du Rhône, Yves Blein, qui s’était jusqu’ici contenté de demander “le déploiement de tous les moyens d’accompagnement”, a déclaré que Renault Trucks devait “revoir sa copie”. G.L.

L’établissement “Renault Trucks” de Vénissieux classé site amiante Justice - “Il est enjoint au ministre pour l’établissement de Saint-Priest du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social de procéder à l’inscription de l’établissement “Renault Trucks” sur la liste des établissements ouvrant droit au dispositif de cessation d’activité des travailleurs de l’amiante.” Telle est la décision prise le 28 avril par le tribunal administratif de Lyon, qui a donc suivi les préconisations du rapporteur public rendues le 31 mars. Comme attendu, cette décision, qui couvre la période allant de 1964 à 1996, ne concerne que l’établissement Renault Trucks de Vénissieux (anciennement R-VI), à savoir la fonderie et le site de montage des bus qui appartient aujourd’hui à Iveco. La demande a été rejetée

(l’usine Ponts et Essieux), au motif que l’installation des garnitures de frein en amiante ne pouvait pas être assimilée à une action de calorifugeage, condition indispensable pour obtenir le classement amiante. Ce demi-succès est néanmoins perçu comme une importante victoire par l’association Prévenir et réparer (APER), qui mène le combat judiciaire depuis le début des années 2000. “Ce jugement est une étape importante et favorable, a réagi Jean-Paul Carret, secrétaire de l’association. Il va permettre à de nombreux salariés de bénéficier de l’Allocation de cessation anticipée d’activité (ACAATA). Mais la partie n’est pas encore totalement gagnée. Nous allons certainement faire appel de la

décision concernant l’établissement de Saint-Priest. Nous ferons tout pour aller au bout de ce dossier dans l’intérêt des salariés et des victimes de l’amiante.” L’APER estime à environ 80 le nombre de personnes qui ont été victimes de problèmes de santé liés à l’amiante. Une vingtaine de décès sont à déplorer ces dernières années. Et de nombreux cas de cancers broncho-pulmonaires sont avérés. Le classement amiante ouvre droit à une retraite anticipée à partir de 50 ans et à une prise en charge à 100 % des frais médicaux en cas de maladie. Il permet également d’engager des procédures pour “préjudice d’anxiété”, le temps de latence des cancers dus à l’inhalation d’amiante pouvant aller de 15 à 40 ans.

Un 8 mai juvénile Commémoration - Le 8 mai, une Éluard, qui ont travaillé en histoire tants — n’a pas caché son émotion affaire d’anciens combattants et d’élus ? La dernière cérémonie, qui marquait le 70e anniversaire de la capitulation sans condition des armées nazies, a montré que la jeunesse était également impliquée et concernée. Les membres du Conseil municipal d’enfants, que l’on a pris l’habitude de voir participer aux moments forts de la commune, étaient en effet rejoints cette année par des élèves de 3e du collège Paul-

et français sur la Seconde Guerre mondiale. Ensemble, avec leurs lectures (notamment un extrait poignant de “Si c’est un homme” de Primo Levi), leurs chants, leur ton engagé, convaincant, ils ont véritablement donné chair à cette commémoration. Évelyne Pascal, vice-présidente départementale de l’ANACR — qui s’exprimait au nom de l’ensemble des associations d’anciens combat-

RESTAURATION SCOLAIRE Pour le règlement des repas, vous pouvez payer dès réception de votre facture et jusqu’au 20 du mois, aux permanences du 3e étage de l’hôtel de ville, les lundis, mardis et jeudis. Vous pouvez également payer par chèque à l’ordre de “restauration scolaire de Vénissieux” (une urne est à disposition dans le hall de l’hôtel de ville). Ou par le biais du site w w w. v i l l e - v e n i s s i e u x . f r (connexion via le portail Famille/Kiosque).

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Des élèves de 3e du collège Paul-Éluard et les jeunes élus du Conseil municipal d’enfants ont donné tout son sens à cette cérémonie

de voir les valeurs des Résistants, des combattants antifascistes, portées par la jeune génération. “C’est à cela que le 8 mai doit servir”, a-t-elle déclaré. Le maire, Michèle Picard, est revenu dans un long discours sur le caractère exceptionnel (au sens premier du terme), quasi indicible, du conflit le plus meurtrier de l’histoire : “Jamais un régime politique nationaliste, xénophobe, antisémite, le 3e Reich d’Adolf Hitler, n’était allé aussi loin dans la barbarie, dans un déchaînement de haine et rage impensable (…). L’extrême droite de Goebbels et Himmler n’a pas ouvert une brèche dans le cours de notre civilisation, elle a ouvert des gouffres insondables. Il ne s’agissait pas de tuer un ennemi, mais de penser, imaginer, puis mettre en œuvre l’industrialisation de la mort…” Pour le maire, nous ne sommes pas à l’abri d’un retour de la barbarie fasciste : “La banalisation de l’extrême droite, en France comme en Europe, la montée du populisme, la recrudescence des actes antisémites et islamophobes dans notre pays, la violence du terrorisme djihadiste, qui assassine lâchement à Paris comme à Tunis, nous rappellent à nos devoirs.”

Après une station essence et un magasin drive (lancé à la fin de l’année 2013), le groupe Leclerc accroît sa présence le long du boulevard Laurent-Bonnevay avec l’ouverture d’un centre auto, situé juste en face du drive. “C’est une zone en plein développement, explique Rémy Bouvier, responsable du marketing et de la communication. Avec ce nouvel élément, nous créons si l’on peut dire une zone d’automobilité Leclerc.” Les services proposés dans ce centre auto, le 110e de l’enseigne en France, sont classiques : entretien des véhicules (vidange, climatisation, distribution, pneus) et vente de produits et accessoires (huiles, peintures, casques de moto, scooters, housses de sièges…). Quinze emplois ont été créés. Le recrutement a été fait, pour partie, en lien avec les services de la Ville de Vénissieux. Dans le magasin drive voisin, Leclerc avait déjà embauché une vingtaine de personnes.

Conseils de quartier : permanences et visite ● Centre Une visite de quartier (secteur Centre, Croizat et Jules-Ferry) a lieu ce mercredi 20 mai. Rendez-vous à 17 heures place Léon-Sublet, devant le Musée communal de la Résistance et de la Déportation. Permanence le mardi 2 juin à 18 heures, au foyer Paul-Langevin (24, rue Paul-Langevin). Présidente : Amina Ahamada Madi ● Pasteur/Monery mercredi 20 mai à 18 h 30, salle d’activités du groupe scolaire Pasteur (6, route de Corbas). Présidente : Sophia Brikh ● Joliot-Curie vendredi 22 mai à 18 heures, salle des Acacias (7, allée des acacias). Présidente : Sandrine Picot ● Charles-Perrault mercredi 27 mai à 18 h 30 au local du conseil (4, rue Gaston-Monmousseau). Présidente : Souad Ouasmi ● Léo-Lagrange/Louis-Pergaud mercredi 27 mai à 18 heures au foyer Claude-Debussy (1, rue Claude-Debussy). Président : Aurélien Scandolara ● Charréard/Max-Barel mardi 2 juin à 18 heures au foyer Max-Barel (1, rue Max-Barel) (et non plus le 26 mai comme précédemment fixé). Président : Serge Truscello ● Anatole-France/Paul-Langevin mardi 2 juin à 17 h 45. Maison des fêtes et des familles, salle n° 3 (20, av. de la Division-Leclerc). Présidente : Marie-Ch. Burricand ● Saint-Exupéry jeudi 4 juin à 17 h 30 à la Maison de quartier Darnaise, salle festive (45, boulevard Lénine). Président : Abdelhak Fadly ● Jules-Guesde jeudi 4 juin à 18 h 30 au local du conseil (50, rue Joannès-Vallet). Président : Pierre Matéo ● Georges-Lévy/Ernest-Renan/ Moulin-à-Vent mardi 9 juin à 18 heures, salle du 44 rue Ernest-Renan. Président : Hamdiatou Ndiaye


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ACTUALITÉS

La nouvelle école du Centre ouvrira en septembre 2016 UN CHANTIER À 14 MILLIONS D’EUROS - Le groupe scolaire qui va voir le jour à l’angle des rues Gaspard-Picard et Romain-Rolland est le plus gros investissement du mandat municipal. L’architecte Roland Castro était récemment invité par le maire à en parler avec les habitants. e chantier de construction du nouveau groupe scolaire du Centre a été lancé en mars dernier. Construit sur un terrain de 6 500 m2, il accueillera à la rentrée 2016 plus de 400 élèves, répartis en dix-neuf classes : six en maternelle et treize en élémentaire, mais aussi un restaurant pour la maternelle, un self pour l’élémentaire, des salles d’activités associées et bien sûr des cours de récréation. Pour parler avec les habitants de cet investissement — le plus important du mandat qui court jusqu’en 2020 —, le maire organisait le 6 mai à l’hôtel de ville une réunion publique en présence de Roland Castro, l’architecte lauréat du concours. Dans la salle : des élus, notamment les adjointes Yolande Peytavin, Véronique Callut et Véronique Forestier, des responsables techniques, des directeurs de services municipaux, des enseignants, des DDEN et des riverains, parents d’élèves… ou non. “Nous voulons donner à chaque enfant de notre ville les moyens de grandir le mieux possible et de s’épanouir. Nous sommes très attachés à leur scolarité”, précisait Michèle Picard, qui rappelait en préambule le contexte qui a rendu indispensable cette construction : sur le périmètre qui comprend trois groupes scolaires — l’école “historique” du Centre, Gabriel-Péri et Charles-Perrault — 400 élèves supplémentaires sont attendus, rappelait-elle. Déjà, le Centre et Gabriel-Péri se trouvent dans une situation très tendue. Au Centre, cinq classes ont été ouvertes entre 2009 et 2014 et cinq autres devraient l’être entre 2015 et 2019. Situation à peu près identique à

PHOTOS RAPHAËL BERT

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Une réunion publique de présentation a été organisée le 6 mai à l’hôtel de ville. Les questions des habitants ont notamment porté sur la sécurisation de la rue Gaspard-Picard

Gabriel-Péri avec l’ouverture de quatre classes entre 2009 et 2014 et la prévision de trois à cinq autres entre 2015 et 2019. Charles-Perrault sera bientôt dans le même cas. Cette prospective se fonde sur l’augmentation prévisible du nombre d’élèves, compte tenu des nouveaux logements, des seuils d’ouverture et de fermeture de classe, et des naissances à venir dans les familles habitant le périmètre. C’est dire si l’urgence est là.

“Ne pas blesser le paysage” L’architecte, Roland Castro, présentait son projet avec enthousiasme, heureux d’avoir remporté le

concours auquel se présentaient quatre autres cabinets : “Dans ce projet, expliquait-il, nous avons dû faire face à une difficulté : la pente du terrain. Le site est joli, il ne fallait surtout pas blesser ce paysage. Je suis très attaché à l’école, c’est un lieu où l’on travaille, où les enfants doivent se sentir bien. C’est pourquoi nous devons la rendre avenante, pour leur donner l’envie d’y entrer. On a conçu l’étage de telle sorte que, de la rue, vous ne le verrez pas. Les enfants auront trois cours pour se détendre : hautes et basse. En maternelle et en élémentaire, nous alternerons un alignement de classes avec des espaces que nous transformerons en espaces verts inac-

cessibles aux élèves, juste pour le plaisir ! Tous les services de la Ville travaillent en bonne harmonie avec nous. C’est important.” Après cette intervention, place aux questions de la salle. La première concernait la sécurisation de la rue Gaspard-Picard : “Cette rue est abandonnée, sans éclairage, ses trottoirs sont excessivement étroits”, pestait un habitant. À quoi Yolande Peytavin, la première adjointe, répondait : “Nous sommes en train de travailler avec la Métropole, qui doit agrandir des trottoirs, élargir des voies. Nous reviendrons vers vous pour vous présenter le projet en prenant en compte vos préoccupations.”

Toujours à propos de cette rue, qui relie les Minguettes au quartier du Centre, une dame estimait : “Il faut fermer le haut de la rue, car les scooters la descendent à très vive allure.” Un couple, propriétaire dans le quartier depuis un an et demi, demandait si les activités du temps méridien et du périscolaire auraient lieu dans l’école. “Bien sûr, précisait le maire. Un espace de restauration et un self accueilleront respectivement les élèves de maternelle et ceux de l’élémentaire. C’est une école comme toutes les autres !” Une dame : “Quels sont les enfants qui vont changer d’école ? Cette ouverture entraînera-t-elle des fermetures de classe dans les autres établissements ?” Le nouveau périmètre scolaire sera rendu public à l’automne prochain, annonçait Michèle Picard, assurant : “Bien évidemment, nous n’assisterons à aucune fermeture de classe dans ce secteur.” Venait encore une question sur le stationnement des enseignants : “Ils auront un parking en sous-sol, répondait Roland Castro. Et un garage à vélos sera installé à l’intérieur de l’école.” Au-delà, plusieurs riverains se montraient inquiets pour le stationnement en général. Apprenant que deux places de dépose-minute sont prévues, un papa s’énervait : “Ce n’est pas suffisant !” À quoi un habitant rétorquait : “Les enfants vont venir du quartier, pas du Moulin-àVent ou de Parilly ! Un peu de marche ne leur fera pas de mal !” Le montant estimatif des travaux (hors foncier) s’élève à 14 millions d’euros, dont 5,4 millions sur l’année 2015. La fin de chantier est prévue pour la rentrée 2016. MICHÈLE FEUILLET

Roland Castro : “La mixité sociale passe par l’embellissement des quartiers” rchitecte et urbaniste de renom, cofondateur de l’association “Banlieues 89” qui a donné naissance à la Politique de la ville, fin connaisseur de l’histoire des Minguettes, Roland Castro pense que la révolution urbaine est toujours à faire dans les quartiers populaires.

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- Avec la réalisation de nouveau groupe scolaire du Centre, situé sur les pentes des Minguettes, on peut dire que vous êtes en terrain connu. Est-ce que le travail que vous avez mené sur le Plateau dans les années quatre-vingt (le concours Démocratie, la réalisation de la tour Arc-enCiel à Rotonde) a influé sur votre projet? - “Une des grandes questions, effectivement, c’est que le plateau et le bourg soient contents de se fréquenter. Donc on a réfléchi aux liaisons et on a fait en sorte que le groupe scolaire ne tourne pas le dos aux Minguettes. Mais ce n’était pas non plus une obsession. Quand on travaille sur une école, on pense d’abord République, qualité des classes, sécurité des entrées…”

- Quel regard portez-vous sur le travail mené aux Minguettes ces dernières années ? - “Je trouve qu’il y a une grande amélioration. Il commence à y avoir de l’urbanité. Un énorme travail a été réalisé. Mais je pense qu’on pourrait densifier encore. Les Minguettes tiennent une place particulière dans ma carrière. Je suis extrêmement nostalgique du projet que j’avais fait pour le concours Démocratie à Monmousseau. Avec trois tours j’en faisais une, immense, j’ai encore la maquette sur mon bureau. J’adorais ce projet. Le titre c’était : “Enfin une vraie tour à Vénissieux.” - Avec “Banlieues 89”, qui est à l’origine de la Politique de la ville, vous vouliez faire “la révolution en banlieue”, il fallait “en finir avec les grands ensembles.” C’est toujours d’actualité ? - “Plus que jamais. Après Banlieues 89, il y a eu Borloo, qui a fait du bon boulot avec l’ANRU (N.D.L.R. : Agence nationale pour la rénovation urbaine). Mais ce n’est pas terminé. La fracture mentale, urbaine, territoriale est toujours là, peut être plus encore aujourd’hui avec la

dimension communautariste. Je suis en train de faire un livre qui s’appelle “Le désir de résurrection de la France”, où cette problématique tiendra une place importante. Le divorce entre certains territoires est une énorme question posée à notre République, peut être la plus cruciale. “ - Vous souligniez l’important travail réalisé par l’ANRU, pourtant vous n’êtes pas un chaud partisan des opérations de démolitionreconstruction. Vous préférez de loin ce que vous appelez le remodelage… - “C’est vrai. J’ai toujours été contre la démolition parce que c’est traumatisant. À Vénissieux, il a sérieusement été envisagé de confier la mise en spectacle de la destruction des tours de Démocratie à Jean-Michel Jarre ! Cela aurait été dramatique. Je trouve que la démolition n’est pas respectueuse des habitants. Le remodelage, c’est la métamorphose, la transformation, c’est bien plus gratifiant pour la population parce qu’elle assiste à la mutation de son lieu de vie, elle n’en est pas chassée. “Tous les mécanismes de finance-

ment de l’ANRU ont encouragé les démolitions. De ce point de vue, la loi n’est pas bonne. Mais il faut aussi reconnaître que Borloo a réussi à faire des inventions administratives pour qu’on puisse aller de l’avant. Et ça, c’est déjà beaucoup quand on connaît la complexité et la lourdeur de l’administration française.” - La recherche de mixité sociale est plus que jamais la priorité de la Politique de la ville. Comment peut-on y parvenir ? - “Avec la loi SRU, on peut obliger des communes riches à accueillir des pauvres. Malheureusement on n’est pas assez sévères. À mon avis, le préfet devrait même remplacer le maire dans les communes qui refusent de prendre leur part de logement social. “Dans l’autre sens, c’est plus compliqué. La seule condition pour que des familles de classe moyenne décident un jour d’aller habiter dans des quartiers populaires, c’est que ces quartiers soient extrêmement beaux, attractifs, que l’on ait envie d’y habiter. On ne peut pas mixer les gens de force. On n’est pas sous

Roland Castro porte un regard positif sur la transformation urbaine qu’ont connue les Minguettes

un régime totalitaire. Je suis de tradition communiste, mais je ne suis pas stalinien. L’embellissement des quartiers les plus enclavés de notre pays est fondamental si on veut assurer la mixité sociale.” PROPOS RECUEILLIS PAR GILLES LULLA


LES RENDEZ-VOUS DU FOYER ESPAGNOL Plusieurs rendez-vous sont fixés au Foyer culturel et récréatif espagnol. Le samedi 30 mai, un aprèsmidi festif est organisé à partir de 15 heures pour toutes les mamans adhérentes. Le samedi 13 juin, toujours à partir de 15 heures, après-midi portes ouvertes pour découvrir toutes les activités du Foyer en dégustant quelques spécialités ibériques. Enfin le vendredi 19 juin, en partenariat avec le ballet Andalucia, le Foyer propose un spectacle de flamenco (“Carmen” et “Gritos de soledad”) au Théâtre de Vénissieux, à 20 heures. Foyer espagnol : 26, rue AndréSentuc à Vénissieux. Rens. au 04 72 50 17 91 ou 06 98 92 10 93.

VIDE-GRENIERS DU CLAM-V Le CLAM-V basket propose son 4e vide-greniers, dimanche 31 mai de 6 h 30 à 17 heures, place Ennemond-Romand/rue du Professeur Roux. Le prix du mètre linéaire est de 3,50 euros (minimum 2 m, maximum 10 m par exposant). Réservé aux particuliers. Buvette. Entrée gratuite pour les visiteurs. Renseignements et réservations au 06 70 71 68 97.

VIDE-GRENIERS DE JULES-GUESDE L’association des parents d’élèves de l’école Jules-Guesde organise un vide-greniers dans l’enceinte de l’établissement, le dimanche 31 mai de 6 h 30 à 19 heures. Les fonds récoltés iront à l’association pour mener des projets à destination des élèves. Pour tenir un stand, vous pouvez vous inscrire sur apejulesguesde69200@gmail.com ou appeler le 07 55 79 02 60. Le coût d’installation est de 3€/m. (deux mètres minimum). Vous pouvez aussi faire des dons au profit de l’association lors des permanences à l’école : vendredi 22 mai et mardi 26 mai de 16 à 18 heures Tout don doit être en bon état et vendable.

EN VOYAGE AVEC LSR L’association Loisirs et solidarité des retraités (LSR) de Vénissieux prépare deux voyages. Le premier est une simple escapade d’une journée en Haute-Savoie, le lundi 15 juin, avec visite de la Mer de glace et de Samoëns et déjeuner au village vacances Les Becchi. Prix : 83 euros. Le second est programmé pour la fin de l’été, du 30 août au 4 septembre, dans les îles vendéennes. Prix : 597 euros. Une réunion d’information sur ce voyage aura lieu le lundi 8 juin, à 10 heures, à la salle AlbertRivat de la Maison du peuple. Plus d’infos au 06 84 00 44 29.

CONCOURS DE PÉTANQUE L’Amicale CNL des locataires des Marronniers organise son concours de pétanque en doublettes formées, vendredi 29 mai à partir de 17 heures. Trois parties système Aurard + phase finale. 15 euros la doublette. Début du concours à 18 heures. Toutes les doublettes seront primées : 1er lot : 1 téléviseur 2e lot : 1 aspirateur 3e lot : 1 Tassimo. Jeux pour les enfants ; buffet - buvette.

Pour la réussite des écoliers, il faut des professeurs remplaçants ! Éducation prioritaire - Près de quatre-vingts personnes se sont retrouvées mardi 12 mai à Vénissieux devant les sièges des deux circonscriptions de l’inspection de l’Éducation nationale. Une manifestation organisée à l’initiative du SNUipp, avec le soutien des parents d’élèves, et des élus. Étaient en effet présents les adjoints au maire et/ou conseillers métropolitains Saliha Prudhomme-Latour, Pierre-Alain Millet et Marie-Christine Burricand. Retenues par le Conseil municipal d’enfants, qui se tenait au même moment à l’hôtel de ville, le maire Michèle Picard et son adjointe à l’éducation Véronique Callut ont également apporté leur soutien aux enseignants et aux parents. Placardées sur les murs de l’inspection, des affiches explicitaient les nombreuses difficultés rencontrées dans les écoles primaires du fait du non remplacement des professeurs. Exemples : “À Parilly le 6 mai, accueil des enfants de la grande section de maternelle à 8 h 30. Départ de la remplaçante à 9 h 30. Inadmissible pour les enfants”. Ou encore : “À GabrielPéri : 31 par classe. Où est passée l’éducation prioritaire ? 42 jours sans remplaçant” ; “À Parilly : 74 élèves

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ACTUALITÉS

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Trop de maîtres non remplacés ! Enseignants et parents d’élèves sont décidés à continuer leurs actions si la situation n’évolue pas

sans enseignant pendant une semaine en avril. 14e remplaçante depuis deux mois en petite et grande sections”. “Au-delà de la question des remplacements, soulignait cependant Bernard Curtet, le directeur du groupe scolaire Jean-Moulin, il s’agit d’avoir davantage de moyens. Alors que presque toutes les écoles de Vénissieux sont classées en REP ou REP+, nous n’avons pas les moyens de faire notre métier. C’est-à-dire de donner à

Le retour des élus vénissians à la Métropole

Six élus de la majorité municipale siègent à la Métropole : cinq au groupe communiste, parti de gauche et républicain, et un au groupe EELV

Grand Lyon - Pour leur retour à la Métropole, le 11 mai, après l’intermède des élections municipales partielles des 22 et 29 mars dernier, les sept conseillers vénissians* ont eu droit à une séance marathon. Huit heures de débat consacrées notamment à l’adoption du règlement intérieur de l’assemblée. La séance s’est ouverte par l’installation officielle des Vénissians. Christophe Girard a retrouvé son siège dans le groupe UMP, divers droite et apparentés. Il devient le seul représentant de l’opposition municipale, le PS vénissian n’ayant pas réalisé un score suffisant pour conserver un poste de conseiller métropolitain. La gauche en revanche compte un conseiller supplémentaire en la personne d’Idir Boumertit, représentant local du PG. De fait, l’appellation du groupe communiste et républicain, qui compte désormais cinq représentants de Vénissieux, a évolué pour intégrer la composante du Parti de gauche. L’écologiste Gilles Roustan, lui aussi membre de la majorité municipale, a repris sa place dans le groupe EELV. Dans une allocution, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a indiqué le rôle qu’entendent jouer les conseillers métropolitains de la majorité municipale : “Le fil rouge

qui nous guide, c’est l’intérêt des Vénissians et des habitants de l’agglomération. Nous travaillerons dans un esprit républicain, nous serons force de proposition. La Métropole ne saurait avancer sans la 3e ville de l’agglomération.” Gilles Roustan avait auparavant rappelé sa volonté de défendre “une Métropole de coopération, et non de mise en concurrence des communes et des territoires.” Tandis qu’Idir Boumertit se félicitait de venir “renforcer les rangs de la vraie gauche”, tout en espérant que “Gérard Collomb jouera le jeu avec Vénissieux”. En conclusion de son intervention, Michèle Picard s’est autorisé une petite pique à l’adresse de Gérard Collomb. “Je voulais vous dire combien les Vénissians ont apprécié votre présence dans notre ville ces dernières semaines (N.D.L.R. : allusion aux déplacements du président Collomb pour soutenir le candidat socialiste Lotfi Ben Khelifa). J’espère que votre attention ne se démentira pas, vous connaissez le chemin, vous serez toujours le bienvenu.” *Les sept conseillers métropolitains vénissians : Michèle Picard (PCF), PierreAlain Millet (PCF), Yolande Peytavin (PCF), Marie-Christine Burricand (PCF), Idir Boumertit (Parti de gauche), Gilles Roustan (Europe Écologie Les Verts), Christophe Girard (divers droite).

tous les enfants vivant dans nos quartiers populaires une chance de réussir. Quelle image donne-t-on aux familles quand on leur demande de garder leurs enfants ? Nos élèves sont démotivés, les enseignants sont découragés ! L’État ne fait pas son boulot et François Hollande n’a pas tenu ses promesses.” Les parents, eux aussi, exprimaient leur ras-le-bol. Comme Mme Choukri, maman d’enfants scolarisés à Charles-Perrault : “La maîtresse de moyenne section est absente depuis un mois. Son arrêt a été prolongé jusqu’au 2 juin. Moi, je travaille : je suis donc obligée de prendre une nounou. Nos enfants sont dispatchés dans les autres classes… Ce n’est pas une solution. Nous voulons des remplaçants. L’école maternelle est importante pour les enfants. Et ces absences les déstabilisent.” Les portes de l’inspection de l’Éducation nationale étant restées closes — une délégation avait pourtant demandé à être reçue — enseignants et parents se sont promis de se retrouver devant l’inspection académique du Rhône si la situation n’évoluait pas.

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INSERTION

JOB ACADEMY : 6 “JOBBERS” SUR 12 ONT TROUVÉ UN EMPLOI Cinq mois tout juste après le lancement de la Job Academy de Vénissieux, il était temps de faire un premier bilan. Celui-ci s’est déroulé le 13 mai à l’hôtel de ville, en présence du maire, Michèle Picard. La Job Academy, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une opération pilotée par FACE Grand Lyon (Fondation Agir Contre l’Exclusion), visant à rétablir l’égalité de traitement en faveur des habitants des quartiers sensibles qui ne parviennent pas à trouver d’emploi, malgré leurs diplômes ou leurs qualifications. Accompagnés par Manpower, les “jobbers” (six hommes et six femmes) doivent être prêts à s’engager dans une démarche volontariste et à s’impliquer dans une démarche “novatrice et concrète”. “Tous n’ont pas encore trouvé d’emploi durable, regrettait Patrick Blayac, président de Face Grand Lyon. Pour l’instant, six ont signé des CDD, principalement dans le secteur tertiaire”. Pour les six “jobbers” encore à la recherche d’un emploi, l’accompagnement va se poursuivre six mois de plus. “Je suis parent d’élève et secrétaire d’une association sportive, témoigne Abdel. Je n’arrivais pas à trouver un travail, cela m’a permis de remettre le pied à l’étrier. Ce qui m’a séduit, c’est que ce n’est pas un tutorat mais un travail sur un projet entre partenaires.” “De par son action, la Job Academy redonne de l’espoir, une projection vers l’avenir, à des personnes privées d’emploi, se félicitait Michèle Picard. On peut être issu de quartier prioritaire et avoir du potentiel, des compétences et les qualifications pour exercer le métier de son choix.”

Au conseil municipal d’enfants : des idées, des interrogations Apprentissage de la démocratie Les jeunes élus de Vénissieux se sont réunis le 12 mai pour une séance plénière présidée par Michèle Picard, le maire, et Véronique Callut, son adjointe. Après l’adoption à l’unanimité du compte rendu des actions menées depuis le dernier conseil, Julia et Jules — les rapporteurs de la commission “Solidarité” — proposaient au vote les projets retenus par leur groupe : “Nous avons continué notre travail autour des gestes de premier secours et nous avons rédigé une affiche que nous aimerions diffuser dans toutes les écoles de Vénissieux.” Mise aux voix par le maire, cette première délibération était adoptée à la majorité. Majorité également pour les propositions de la commission “Environnement”, présentées par Inès et Mattéo : “À l’occasion de la fête de la jeunesse, le 6 juin, nous voulons animer un stand de réparation et de décoration de vélos, avec la participation de parents volontaires. Nous voudrions aller un après-midi à la rencontre des personnes âgées. Et nous aimerions participer avec nos parents à la balade en vélo Convergence le 20 septembre, avec des cyclistes qui nous guideraient du parking de la mairie jusqu’aux berges du Rhône, à Lyon.” Au nom du troisième groupe du CME, qui planche sur le thème

“École et loisirs”, Lydia et Mohammed-Ridha racontaient leur visite de la cuisine centrale. Leur proposition, qui consiste à réaliser un film ou un diaporama sur cet équipement municipal à diffuser dans toutes les écoles, était adoptée. Les questions ont été nombreuses, notamment sur les repas de substitution : “Comment faites-vous pour les enfants qui ne mangent pas de porc ? Et comment savez-vous combien il y en a ?” Un jeune élu faisait part de ses préoccupations : “Dans certaines cantines, des élèves se moquent de nous parce qu’on mange du porc. Que devons-nous faire ?” Le silence dans la salle était rompu par le maire, qui avait précédemment insisté sur l’importance pour tous d’avoir un repas équilibré. Michèle Picard rappelait que “l’école est celle de la République” : “Elle accueille tous les enfants. Personne ne doit se moquer d’un enfant parce qu’il mange autrement. Il n’y a rien de plus beau que de partager un bon repas. Et si quelqu’un se moque, dites-le à vos parents ou à la maîtresse.” Avant de clore la séance, le maire demandait aux enfants de travailler en commission pour donner un nom au CME… “un nom qui vous inspire, que ce soit un écrivain, un prix Nobel. Lors de la prochaine séance vous ferez vos propositions et vous voterez pour choisir celle qui vous paraîtra la plus adaptée”.


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JANUS, POUR VOIR LA VILLE EN VÉLO… ET EN SORTIR Partie prenante de la Semaine de la propreté, l’association Janus se propose “d’accompagner les citoyens vers une utilisation régulière du vélo en ville”. Pour cela, outre une balade urbaine au départ de l’hôtel de ville le 30 mai à 14 heures, elle organise plusieurs rencontres à Vénissieux. Un vélo-école vous attend au parc de Parilly, tout d’abord, le mercredi 10 juin de 15 heures à 16 heures. “Il permettra aux novices d’apprendre la conduite du vélo et aux autres de se remettre en selle, le tout en sécurité hors circulation puis en circulation, explique-t-on à l’association. Le vélo-école comprend la vérification des équipements, la sensibilisation aux éléments de sécurité, la maniabilité des vélos, ainsi que des ateliers pour apprendre à entretenir et à réparer un vélo.” Le 23 mai, Janus organise une visite des murs peints de la Métropole de Lyon. Rendez-vous à 14 heures à la mairie de Vénissieux. Enfin, les 25 mai (de 10 heures à 17 heures), 20 juin (de 14 heures à 18 heures) et 27 juin (de 10 heures à 18 heures), l’association propose de “sortir de la ville à vélo” : rendezvous à l’hôtel de ville pour partir successivement à la découverte de Condrieu, puis des parcs lyonnais et enfin du parc de Miribel.

La Semaine de la propreté, c’est dès mercredi prochain Cadre de vie - La septième édition de la Semaine de la propreté débutera le mercredi 27 mai. Une “tradition” importante dans une ville comme Vénissieux, où la place occupée par l’habitat collectif rend primordiales, pour le bien-être de tous, la gestion des déchets et l'acquisition de bonnes habitudes. Rappelons donc quelques-unes des initiatives de ces prochains jours. Le mercredi matin, une opération de sensibilisation se déroulera sur le marché du Centre. L’aprèsmidi, le quartier Pyramide fera l’objet d’un grand nettoyage de printemps, ouvert à toutes les bonnes volontés. Rendez-vous est donné au 7, rue Vladimir-Komarov, à partir de 14 heures. Les plus jeunes parleront, pendant ce temps, tri et propreté à l’hôtel de ville, à l’occasion d’un forum “Parole d’enfant”. Rue Georges-Lyvet, la ferme s’invitera en ville et le pain sera collecté par GrandLyon Habitat et l’association Vénissieux Solidarité Culturelle. À 17 heures, une fresque sera découverte rue Stoppa. Enfin, à 18 heures, c’est le premier compostage de quartier à Parilly que l’on inaugurera. Le jeudi 28 mai, les curieux sont invités à venir découvrir des véhicules de nettoiement et de collecte qui stationneront entre 13 h 30 et 16 h 30 place Henri-Barbusse. Juste à côté, au Bureau information jeunesse, se tiendra un forum “découverte des métiers de la propreté” : les

jeunes pourront y rencontrer des professionnels, découvrir leurs parcours et écouter leurs témoignages. Au Jardin de la Passion, une animation compostage sera organisée en partenariat avec Bioforce tout l’après-midi. Le soir, enfin, une soirée “ciné-débat” se déroulera à Gérard-Philipe (entrée libre), avec les associations Eco Emballage et Amorce. Le film de Fatij Akin "Polluting Paradise", sera projeté. Le 29 mai, à 16 h 30, une fresque sera inaugurée sur les abris conteneurs de la rue Georges-Lyvet. Le lendemain, Emmaüs organisera une collecte exceptionnelle de textiles sur le parking de l’hôtel de ville, entre 10 heures et 17 heures. Du même endroit partira une balade urbaine en vélo, à 14 heures, encadrée par Janus France (voir colonne de gauche). Deux rappels pour finir. Sachez qu’il est possible de visiter le centre

CONCOURS DES BALCONS ET MAISONS FLEURIS

de tri de Veolia à Rillieux-la-Pape (jeudi 28 à 13 h 15) et la station d’épuration de Pierre-Bénite (vendredi à 13 h 30), à condition de s’inscrire au 04 72 21 45 06. L’intégralité du programme est à retrouver sur notre site www.expressionsvenissieux.fr, rubrique Agenda.

Congrès mondial - Du 27 mai au 1er juin, des centaines de congressistes venus d'une quarantaine de pays ont rendez-vous au centre des congrès de Lyon, à la Cité internationale. Organisée par l'association Congrès 2015 Lyon Roses, qui regroupe la Société française des roses, Roses anciennes en France, la Société lyonnaise d'horticulture et la Ville de Lyon — le tout sous l'égide de la WFRS, World Federation of Rose Societies —, la 17e convention mondiale des sociétés de roses s'adresse bien entendu à des spécialistes. En parallèle de la manifestation, Lyon organise un Festival des roses qui se déroulera les 30 et 31 mai au parc de la Tête-d'Or, dans trois roseraies rénovées. Avec des ateliers, des animations, des défilés de mode, des stands d'information des rosiéristes français, des expositions… La soirée du 31 mai s'achèvera par un feu d'artifice visible depuis les berges du Rhône et offert par la municipalité de Caluire1. Parmi les nombreuses conférences (en anglais), signalons que le grand rosiériste vénissian Joseph

1 http://www.lyon-roses-2015.org (2) Collection La pierre & l'écrit Presses universitaires de Grenoble 30 euros

SÉANCE EXCEPTIONNELLE D’INFORMATION ET DE VACCINATION

G.M.

Mosquée Eyüp Sultan : une visite s’impose

Les rosiéristes et Vénissieux mettent Nathalie Ferrand à l'honneur Pernet-Ducher sera évoqué le 29 mai par son descendant, Fabien Ducher, et le photographe Étienne Bouret. Les congressistes en profiteront pour visiter Lyon et ses alentours. Ainsi viendront-ils à Vénissieux pour voir le square Pernet-Ducher, fleuri par le service municipal des Espaces verts, et l'ancien cimetière, où reposent plusieurs grands rosiéristes. Cette balade se fera en partenariat avec Viniciacum dont le fondateur Gérard Petit, aujourd'hui président d'honneur de cette association vénissiane, s'est depuis longtemps intéressé à la question. C'est justement à Vénissieux que réside Nathalie Ferrand. Cette jeune universitaire, docteur en histoire (Lyon 2), chercheuse associée au laboratoire d'études rurales et membre de Viniciacum, vient de publier sa thèse: “Créateurs de roses. À la conquête des marchés (1820-1939)”2. “Avec cette thèse, j'ai gagné le concours 2015 de la Société nationale d'horticulture française (SNHF) : le prix me sera remis à l'occasion de ce congrès. Je ferai également une communication pour présenter mon travail et parler de la conquête des marchés par les rosiéristes de la région lyonnaise, ou comment ces petites maisons sont arrivées à exporter dans le monde entier. Je traiterai de l'aspect économique et culturel. Il n'y a pas eu que la soie à Lyon !” Notons encore qu’à l’invitation du maire, Nathalie Ferrand sera présente ce samedi 23 mai à 11 heures à la médiathèque de Vénissieux pour une présentation-dédicace de son ouvrage.

Vous avez jusqu’au 30 juin pour vous inscrire au concours des balcons et maisons fleuris 2015. La fiche est disponible en mairie ou via internet sur le site www.ville-venissieux.fr Quatre catégories sont proposées : maison avec jardin visible de la rue ; balcons ou terrasses sans jardin visible de la rue et fenêtres ou murs fleuris ; immeuble collectif ; hôtels, restaurants, cafés, magasins, établissements industriels ou commerciaux avec ou sans jardin. Les nouveaux participants ainsi que les personnes qui parrainent un membre de leur famille, un voisin ou un ami seront tous récompensés. Plus de renseignements auprès du service municipal des espaces verts : 04 72 21 44 33.

PHOTO RAPHAËL BERT

MODES DOUX

ACTUALITÉS

Dimanche 24 mai - Sept ans de rentrée sous contrat d’association travaux et 4,6 millions d’euros d’investissement pour un résultat remarquable. Avec ses 4 800 m2 de surface, sa coupole de 16 mètres de diamètre et ses quatre minarets, “la mosquée Eyüp Sultan est la plus grande jamais construite en France par la Confédération islamique Millî Görüs”, glisse fièrement Ehran Ozcan, président de la confédération pour le sud-est de la France. Mais plus que la dimension, c’est la qualité de réalisation qui frappe : architecture entre tradition ottomane et modernité, luminosité, choix des matériaux, finesse des sculptures et des calligraphies… On pourra la visiter le 24 mai prochain lors d’une journée portes ouvertes. Parler de mosquée turque à propos de cet édifice est réducteur. Parler simplement de mosquée l’est tout autant. La salle de prière en est certes l’élément central, mais pas le seul. Autour, sur trois niveaux, sont répartis des bureaux, des salles de réunion et de conférence, une bibliothèque, un restaurant, un salon de thé, un salon de coiffure… Et même une école primaire privée (pour l’instant limitée aux classes de CP, CE1 et CE2) qui ouvrira à la

avec l’Éducation nationale. Des cours du soir et de soutien y sont également dispensés (en français ou en turc, au choix), une association humanitaire (Hasene) y a ses locaux, de même qu’un bureau d’aide sociale. “C’est un véritable lieu de vie, précise Ehran Ozcan. L’ouverture au quartier, à la ville, aux autres cultures occupe une place importante dans notre projet. Parmi les fidèles qui fréquentent la salle de prière aujourd’hui, nous avons autant de personnes d’origine maghrébine que turque. Et il n’est pas nécessaire d’être musulman pour venir ici. C’est la raison pour laquelle nous organisons cette journée portes ouvertes dimanche. Nous voulons inciter les Vénissians à venir nous rencontrer.” Des journées culturelles sont également prévues les 29, 30 et 31 mai avec au programme des concerts, des spectacles de danse folklorique, des conférences, des jeux pour enfants… G.L.

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Dans le cadre de la semaine européenne de la vaccination, le Service communal d'hygiène et de santé (SCHS) en partenariat avec le Comité départemental d'hygiène sociale (CDHS) organise une séance exceptionnelle d’information et de vaccination publique gratuite ce mercredi 20 mai de 14 heures à 16 heures au centre de santé et de prévention du CDHS, 5 rue de la Paix à Vénissieux. La consultation médicale et les vaccins sont gratuits (diphtérie-tétanos-polio-coqueluche ; rougeole-oreillons-rubéole). Se munir du carnet de vaccinations.

CONSULTATIONS AU CDHS Le Centre de Santé et de Prévention du CDHS accueille et propose gratuitement des consultations. Pneumologie : le mercredi de 12 heures à 14 heures. Tabacologie : le jeudi de 14 heures à 16 heures. Tests tuberculiniques et vaccinations BCG, le lundi de 11 h 30 à 13 heures et le jeudi de 12 h 30 à 14 heures. Des consultations de vaccinations internationales (payantes) ont lieu le lundi de 13 h 45 à 17 h 30 et le jeudi de 13 h 45 à 12 heures. CDHS : 5 place de la paix. Tél. 04 72 50 08 68. Sur internet : www.cdhs.fr

POUR

LES PERSONNES ATTEINTES DU DIABÈTE DE TYPE 2

Le réseau DIALOGS tient à Vénissieux tous les 2e mardis du mois des réunions destinées aux personnes atteintes du diabète de type 2. Gratuites et ouvertes à tous, elles se déroulent entre 14 et 16 heures au Groupe hospitalier mutualiste Portes du Sud, avenue du 11-novembre-1918 (salle VIP). La prochaine réunion se fera le mardi 9 juin, sur le thème "l'alimentation en images". Inscription et renseignements au 04 78 60 96 30. www.dialogs.fr

REPAS DANSANT L’association Aide Hexagone organise un repas dansant (gastronomie réunionnaise), le samedi 6 juin à 20 heures, à la Halle à grains (angle bd Dr Coblod et rue S.-Allende). Tarifs : 15 euros/adulte et 7 euros/enfant de 3 à 11 ans. Renseignements et réservations au 06 60 08 75 36.


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REPORTAGE

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L’HIPPODROME DE PARILLY A 50 ANS

De nouveaux paris Quelque 3 300 personnes ont fêté, le jour de l’Ascension, le cinquantenaire de l’hippodrome. Mais le monde hippique est à la recherche d’un second souffle et la Société des Courses Lyonnaises cravache ferme pour attirer un plus large public. DJAMEL YOUNSI - PHOTOS YVES RICARD DRC VILLE DE VÉNISSIEUX

eudi 14 mai, l’hippodrome de Parilly arrose ses 50 ans, “la température flirte avec les 21°, le ciel est mitigé, la pluie sera faible vers 17 heures, le vent de Nord hésitera entre les 10 et 35 km/h, mais l’état du terrain est souple, donc bon.” Les indications météorologiques quotidiennes sont affichées dans le hall d’accueil. Il n’est pas 13 heures. Quelques dizaines de personnes se pressent devant les guichets pour assister à la première course, le Prix des Hortensias, l’une des huit courses de la journée… Au total, elles seront plus de 3 300 à franchir les guichets de Parilly. Loin des 50 000 spectateurs qui avaient envahi ce même établissement, déjà un beau jour de mai… Mais ça, c’était avant. C’était il y a tout juste 50 ans. Comment raconter un demi-siècle d’hippisme sur le site de Parilly ? La Société des Courses Lyonnaises s’y est essayée, en placardant photos et édito dans le hall d’accueil de l’hippodrome. “Depuis l’inauguration du lieu en 1965, combien de réunions, de courses de chevaux, de spectateurs, de drivers, de jockeys, de tonnes de paille et de foin, de boxes à vider, à occuper, de tours de cours, de vans à garer, d’animaux à débarquer, à referrer, à déferrer, à doucher, à seller, à panser ? Combien d’oreilles à boucher, de roues voilées à remplacer,

J

La fête organisée à Parilly à l’occasion des 50 ans de l’hippodrome a attiré plusieurs milliers de spectateurs. Un véritable succès populaire pour les organisateurs

de sulkys détruits à évacuer, de cravaches à vendanger sur le gazon… ?” Les souvenirs et anecdotes ne manquent pas pour décrire les folles années de cet hippodrome dessiné

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par Paul Vietti-Violi, l’architecte qui avait imaginé les vingt hippodromes italiens. Six ans après son inauguration, l’hippodrome se dote d’une troisième piste, un “steeple”, qui s’ajoute à celles du trot et du plat. Le dynamisme des patrons successifs — notamment l’infatigable Claude Gindre, décédé brutalement l’été dernier après avoir présidé pendant 18 ans l’hippodrome de Parilly — a permis l’ouverture du centre de formation professionnelle des lads-jockeys (AFASEC) sous forme d’internat, la création de la machine à reboucher les trous en 1990, du premier Quinté + décentralisé en province en 1996… au

point de faire de Parilly “le laboratoire des courses françaises”. Mais aujourd’hui, on ne se bouscule plus aux portillons. La faute à la multiplication des points-courses PMU ? Le premier tenu par Michel Taravel au bar Les Mûriers de Saint-Fons en 1984 servira de test concluant. “J’ai eu un monde fou pendant 4 ans, j’étais le seul établissement à proposer ce genre de paris avec télévision”, se souvient celui qui est devenu le propriétaire du “Gratin Lyonnais”, rue PierreDelore (voir interview de Ludovic Hernandez). En dépit d’opérations d’envergure comme la remise aux normes

du hall d’accueil, la création de guichets, la multiplication des écrans de télévision diffusant depuis plus de 15 ans des directs, l’affluence — à Parilly comme ailleurs — n’est plus vraiment ce qu’elle était. Directeur de la Société des courses de Lyon (SCL), Lionel Chosson est réaliste, mais reste confiant. “Depuis cinq ans, on a constaté une baisse d’environ 10 % du nombre de courses hippiques. Pour des tas de raisons, dont la pression fiscale qui touche également les gros propriétaires. Néanmoins, on ne reste pas les bras croisés. Pour nos 50 ans, on a proposé de nombreuses animations inédites comme le simulateur de courses qui permet de revivre une course presque en direct, ou encore le cheval mécanique utilisé au quotidien par les jockeys… d’autres encore pour les plus petits, un défilé de voitures anciennes, un concert de jazz. Un nail truck (bar à ongles itinérant) et un bar à chignon étaient installés près de l’entrée. En fait, on voudrait que le monde hippique se féminise un peu (N.D.L.R. : la première femme à avoir gagné un tiercé s’appelait Darie Boutboul, c’était en avril 1984). “Nous avons accueilli plus de 3 300 personnes, c’est une satisfaction. Bémol : on a fait attendre les parieurs parce qu’on n’avait pas ouvert assez de guichets. Ce qui nous amène à vouloir généraliser, dans un futur proche, les prises de paris sur tablette. Vous voyez, on ne reste pas figé, on s’adapte à la demande et aux comportements de la clientèle.” Et si, finalement, le site de Parilly sauvait la mise, en rendant l’hippodrome plus attractif ? “Cela fait dixhuit ans que j’officie comme speaker sur les hippodromes du Centre-Est, confie Laurent Bayer. L’hippodrome de Parilly, comme celui de Vichy, est une référence. Le cadre est vraiment magnifique.” Qu’on se le dise !

Hippodrome digest ● L’hippodrome

de Parilly a ouvert le 1er mai 1965, en remplacement de celui du Grand Camp à Villeurbanne. ● Il est spécialisé en courses de plat et obstacles sur gazon, courses de trot sur piste en pouzzolane, corde à gauche. Alors que l’hippodrome de Lyon Carré de Soie propose des courses de plat sur piste en sable, courses de trot sur piste en pouzzolane, corde à droite. ● 35 hectares de pistes dans le parc de Parilly. ● La Société des Courses Lyonnaises est une association loi 1901 à but non lucratif, contrôlée par les ministères de l’Agriculture et du Budget. ● Une équipe de 18 employés gère les deux hippodromes. ● La saison des courses est répartie en deux meetings : de mars à juin et de septembre à décembre. ● Plus de soixante réunions par an, dont 45 à Parilly.

● Près

de 160 courses plates, 150 au trot et 50 d’obstacles dont 6 crosscountries. ● Salle des parieurs avec guichets de jeux et bornes automatiques. ● Tribune couverte de 3 000 places. ● Restaurant panoramique avec vue sur le poteau d’arrivée. ● Espace Enfant avec centre de loisirs pour les 4-10 ans et baptêmes à poney. ● Près de 40 000 visiteurs par an. ● Accès WIFI gratuit. ● Animations gratuites : visites guidées les jours de courses et voitures suiveuses les dimanches. ● Location de salles : colloques, CE, conférences, séminaires… ● Ouverture des bureaux du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures et les jours de courses.

Tarifs des entrées 3 euros, sauf lors des journées

événementielles : 5 euros Gratuit pour les moins de 18 ans accompagnés Groupe à partir de 8 personnes : 2 euros/personne (3 euros lors des journées événementielles) Abonnement annuel : 35 euros (valable sur les deux hippodromes)

À savoir La prise de jeu est interdite pour les moins de 18 ans. Les chiens et autres animaux de compagnie ne sont pas autorisés dans l’enceinte de l’hippodrome pour des raisons de sécurité. Les trottinettes et vélos sont interdits.

Siège social Société des Courses Lyonnaises 4-6, avenue Pierre-Mendès-France Bron Tél. : 04 78 77 45 45


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sur l’avenir

REPORTAGE

LUDOVIC HERNANDEZ

Le monde équin, son cheval de bataille

“Notre rôle est de redonner de l’éclat aux hippodromes”

- Lors de l’inauguration de l’hippodrome de Parilly, en 1965, plus de 50 000 personnes étaient agglutinées dans les tribunes. Cet engouement ne vous fait-il pas rêver ? - Le public est moins nombreux, c’est une évidence. Des tas de raisons expliquent cette désaffection.

Les difficultés touchent tout le monde, les parieurs occasionnels comme les professionnels. La situation économique n’est pas bonne et les questions de fiscalité font peur aux propriétaires. Il est aussi plus facile d’aller parier dans les points courses… Et on est moins passionné, il faut le dire. Autrefois, il suffisait de prononcer les noms de “Une de Mai” ou du jockey Yves Saint-Martin pour que cela fasse tilt. Aujourd’hui, Jean-Michel Bazire, “Ready Cash” ne sont connus que des turfistes. Comment faire revenir le public ?

Faire revenir le public familial sur le champ de course : telle est l’objectif majeur de la Société des courses lyonnaises

UNE IDÉE DE PARTENARIAT

Le LOU en découverte ’est dans l’optique de faire venir le monde industriel et sportif à l’hippodrome de Parilly que la SCL organisait à la mi-avril avec le PMU un “after-work” sportif — autrement dit, un début de soirée festif —, en appui sur Trotting Events, société qui propose de découvrir le monde des courses et d’effectuer son baptême sur sulky. Dès 18 heures, Eugène N’Zi, Vincent Colliat, Pierrick Gunther et Masi Matadigo, joueurs du LOU Rugby, rejoignaient leurs fans dans la salle des parieurs du champ de courses. Au programme, séance de dédicaces, jeux dotés de nombreux lots (comme des places pour le match LOU/BordeauxBègles ou des ballons signés). Mais surtout, un gros temps fort : les rugbymen sont devenus drivers d’un jour à l’occasion d’une course de trot attelé, en tandem avec des pros. Résultat ? Victoire du talonneur Vincent Colliat et de son acolyte, les premiers à avoir bouclé sur leur sulky une course bien disputée. Rires garantis ! Une idée originale pour attirer professionnels du sport et public.

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- Le monde des courses doit s’adapter aux évolutions sociétales. Je vous parlais des familles, mais il va falloir également réussir à attirer les jeunes, qui ont délaissé les tribunes des hippodromes au profit des stades, et qui préfèrent les paris sportifs aux jeux du PMU, souvent trop complexes pour un néophyte. Il y a un véritable défi à relever. Développons les brunches, les after-work (comme celui imaginé avec des joueurs du LOU, il y a un mois) pour inciter les cadres, les chefs d’entreprise à découvrir nos hippodromes. Développons les locations aux entreprises… Notre rôle est de redonner de l’éclat aux hippodromes. Dans un premier temps, faire revenir les familles, non pas par le biais des paris, mais plus pour le spectacle, pour l’adrénaline que provoque une course tout simplement. C’est l’avenir de toute la filière hippique qui est en jeu. Quels sont vos atouts ? - On peut venir à Parilly pour la beauté du site. On y a entrepris d’importantes rénovations, dès 2012. Ainsi, la tribune a bénéficié d’un gros lifting achevé en 2014, principalement dans sa partie supérieure. Le restaurant panoramique est placé dans l’axe central, face au poteau d’arrivée, et c’est le chef étoilé JeanPaul Borgeot qui gère la carte. Encore un moyen de se faire plaisir! Ensuite, on peut rationaliser, en proposant peut-être moins d’événements mais en privilégiant le qualitatif : le Grand Prix National du Trot, le quinté (comme celui du 12 mai) ou le cinquantième anniversaire de l’hippodrome de LyonParilly ce 14 mai. Et créer des journées à thème. Le Grand Prix de Bron attire une belle affluence, j’espère y arriver de la même façon avec la Ville de Vénissieux.

Ludovic Hernandez (à gauche) dans un milieu qu’il affectionne, celui des entraîneurs, propriétaires et professionnels du monde hippique

omment vouliez-vous que Ludovic Hernandez ne soit pas lié à tout ce qui touche de près ou de loin au cheval ? “Je suis quasiment né dans les écuries de Parilly et je ne les ai quittées qu’à l’âge de 14 ans… pour tenter d’embrasser une carrière de jockey, explique le jeune homme de 35 ans installé à Lyon-8e, à deux pas de Vénissieux. J’ai fait l’école de jockey de Mornand-en-Forez mais mon gabarit m’a empêché d’aller plus loin. Déjà robuste — il avait pratiqué le rugby à Bron, N.D.L.R. —, j’ai bifurqué vers le métier de driver qui dispute les courses de trot attelé. On se “contente” de conduire le sulky. Mais on ne peut pas être bon driver si on n’a pas été jockey… ma carrière n’a donc pas duré longtemps.” Ludovic rejoint alors son père, lui-même ancien jockey reconverti dans la restauration. “À 20 ans, j’étais (et je reste) un épicurien ! L’idée de me lancer dans ce nouveau métier m’emballait. Mais je ne quittais pas pour autant l’univers hippique puisque je passais du temps dans les hippodromes. Surtout, je me familiarisais avec l’élevage, devenu ma passion. J’ai donc beaucoup bougé, notamment en Normandie, une région qui reste l’exemple à suivre pour la filière équine. Le cheval est intimement et historiquement lié à cette région qui bénéficie des meil-

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leures conditions pour permettre le développement des activités équines grâce à son climat et à la richesse de ses pâturages.” Après la vente du restaurant de la rue Pierre-Delore, il y a deux ans, Ludo a fait fonctionner son réseau pour se lancer dans une nouvelle aventure : faire découvrir l’univers du cheval au tout public. Et le faire aimer. “Il faut revenir aux bases, redécouvrir le côté sportif et pas se contenter des seuls paris, goûter aux frissons provoqués par des chevaux filant à 60 km/h. Je veux montrer toutes les facettes de ce milieu, faire visiter les écuries, redonner de l’envie aux gens, notamment aux sportifs qui en général aiment les courses. Certains footballeurs d’ici y passaient pas mal de temps ! Cette activité est devenue mon nouveau défi. Parallèlement, je suis devenu courtier et manager de chevaux de course chez Horse-L encore par plaisir. Je donne aussi la main à Thierry Lardillier, le patron de l’écurie du Thyral à Sainte-Marguerite-d’Elle dans le Calvados. Je m’occupe des transactions dans la vente de chevaux en totalité ou en parts (www.thyral.com/ventes.htm) et j’ai lancé un site internet spécialisé dans le courtage de chevaux au moyen d’enchères électroniques (www.horsel.com). Il y a tant de choses à voir dans ce milieu !”

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Quel avenir pour le monde hippique ? Entretien avec Jean-Claude Ravier, président depuis 2010 de la Société des Courses Lyonnaises.

Rencontres de trois sportifs de haut niveau : un driver, un cheval… et un rugbyman

LE JARDIN D’ANNABELLE

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Mercredi 20 mai 2015 - n° 581 - www.expressions-venissieux.fr

CULTURE AU CINÉMA GÉRARD-PHILIPE DU 20 AU 26 MAI “Qui voilà” de Jessica Laurén ● “À la poursuite de demain” de Brad Bird, vf, 2D et 3D, sortie nationale ● “Naruto the Last” de Tsuneo Kobayashi, vf ● “Les Vikings” de Richard Fleischer, vost (Collège au cinéma) ● “Mad Max Fury Road” de George Miller, vf, 2D et 3D ● “Paulette” de Jérôme Enrico ● “Jauja” de Lisandro Alonso, vost ● “La loi du marché” de Stéphane Brizé, sortie nationale ●

DU 27 MAI AU 2 JUIN “La sorcière dans les airs” de Max Lang ● “L’ami retrouvé” de Jerry Schatzberg, vost (Collège au cinéma) ● “San Andreas” de Brad Peyton, vf, 2D et 3D ● “Le dos rouge” d’Antoine Barraud ● “Fahrenheit 451” de François Truffaut ● “À la poursuite de demain” de Brad Bird, vf, 2D et 3D ● “Mad Max Fury Road” de George Miller, vf, 2D et 3D ● “La tête haute” d’Emmanuelle Bercot ● “L’épreuve” d’Erik Poppe ● “Polluting Paradise” de Fatih Akin, vost (Semaine de la propreté) ●

CANNES Le festival a démarré depuis une semaine et déjà trois films seront visibles au cinéma Gérard-Philipe. À commencer par “La tête haute” qui fit l’ouverture sur la Croisette mercredi dernier, pour lequel Catherine Deneuve devient juge pour enfants. On pourra encore voir “Mad Max Fury Road”, dans lequel Tom Hardy remplace Mel Gibson et se trouve une partenaire de choix en la personne de Charlize Theron. Et enfin “La loi du marché” avec Vincent Lindon qui se retrouve agent de sécurité d’un supermarché après une longue période chômée. Le hic, c’est que le patron lui demande d’espionner ses collègues. Cannes recèle bien entendu d’autres joyaux à venir et nous reparlerons.

Sois sage ô ma couleur

DE HIP ET DE HOP

Deux univers qui se parasitent et se complètent : la maquette grise de Ludovic Paquelier et les reprographies en couleurs de Lucy Watts

de la prolifération sur les murs, avec une dimension critique.” “Mosaïque urbaine” a d’ailleurs donné l’occasion à Ludovic de mener un atelier avec les jeunes de l’EPJ Charréard. Quant à Lucy, elle a illustré avec malice l’actualité au fil du numéro 579 d’Expressions. L’humour et l’ironie revendiqués par Lucy se rencontrent également dans le travail de Ludovic. Des peintures murales du fond de la salle — “Détendez-vous”, “Prix massacrés” — à l’impressionnante maquette industrielle centrale, il utilise les univers de la bédé et du cinéma de série B. Ainsi,

“Traumaville” est également un hommage à Troma, compagnie américaine ultra-fauchée mais aux productions ô combien sympathiques. L’adjoint à la culture Bayrem Braiki profitait de ce vernissage pour saluer Françoise Lonardoni, qui organisait là sa dernière manifestation à Vénissieux avant son départ. Et annonçait la résidence artistique à Vénissieux de Bruce Clarke, plasticien et photographe internationalement reconnu. Lancée mardi 19 mai à l’hôtel de ville, cette résidence se déroulera entre le 15 juin et le 15 juillet.

des Célestins —, est une milliardaire qui revient dans sa ville natale et déclenche une véritable chasse à l’homme. Dans un mélange d’humour, de grotesque et de drame, Dürrenmatt brosse un portrait plutôt noir de la société. Le spectacle sera joué à la salle ÉrikSatie le 6 juin à 20 h 30 et le 7 juin à 16 heures. Plein tarif : 8 euros ; réduit (adhérents, recherche d’emploi, Vénissians…) : 5 euros.

BIBLIOTHÈQUES DE QUARTIER

À VENIR À FLEUR D’ÉCR@N… Nouvelle création de la compagnie Traction Avant, “À fleur d’écr@n” s’adresse à tous les publics à partir de 6 ans. Ce spectacle poétique est conçu et interprété par Isabelle Rias, avec le regard complice de Marc Bernard et une scénographie, création lumière et régie de Ludovic Micoud-Terraud. Il nous fait passer d’un univers noir et blanc à l’éblouissement des couleurs. “À fleur d’écr@n” sera joué à la salle Érik-Satie le 20 mai à 19 h 30, le 21 mai à 9 h 30 et le 22 mai à 9 h 30 et 14 h 30. Plein tarif : 7 euros ; Tarif réduit : 5 euros scolaires : 4 euros. Réservations : 04 72 90 11 84 - 06 21 79 03 14.

… ET “LA VISITE DE LA VIEILLE DAME” L’atelier théâtre de la compagnie Traction Avant s’attaque cette année à un texte de l’écrivain suisse Friedrich Dürrenmatt. Sa “vieille dame”, qui fut incarnée par Line Renaud — entre autres au Théâtre

Des œufs, des fées… la poésie au coin de la rue blÖffique théâtre - Il était une fois… En résidence au Théâtre de Vénissieux, dans le cadre du projet intitulé la Petite Babel, le blÖffique Théâtre aime parier sur l'imaginaire des spectateurs. Son travail passe par la création de formes théâtrales contemporaines, dans des lieux originaux : au coin de la rue, dans un quartier, un immeuble… Magali Chabroud, qui a fondé la compagnie en 2006, défend la “recherche d'une poétique qui se développe en parallèle du quotidien, pour en donner une autre lecture.” C'est ainsi qu'après un stage de pratique théâtrale, mené fin mars avec des habitants de Vénissieux, le blÖffique revient hors les murs du Théâtre avec “Les quelques jours de l'œuf”. À partir du 27 mai, allez flâner aux heures de sortie de classe devant l'école du Centre, place LéonSublet ou place de la Paix. Ouvrez grand les yeux. Et découvrez des œufs de fourrure perchés, des fées… appa-

FESTIVAL ARTS D’ÉCHO

Espace Madeleine-Lambert Si le steak haché et la clef USB sont en noir et blanc, les pubs d’un soda pour chien ou le sondage sur les femmes enceintes qui mangent des fraises sont, eux, en couleurs. Dans l’exposition “Sketch in, Sketch out”, proposée jusqu’au 4 juillet à l’espace arts plastiques MadeleineLambert (Maison du peuple), les peintures murales en noir et la maquette grise de “Traumaville”, dues à Ludovic Paquelier, viennent tout à la fois perturber les compositions en couleurs de Lucy Watts et les conforter. Comme si le premier, parodiant Baudelaire, s’écriait “Sois sage ô ma couleur” tandis que la seconde s’évertuait à redonner de la vigueur et du fard — disons le mot : du Technicolor — à des images noires et blanches. Le mariage de ces créations, toutes liées par le même humour ravageur, est on ne peut plus heureux. “Cette exposition a été sollicitée par l’association Bizarre ! dans le cadre de son projet “Mosaïque urbaine”, expliquait Françoise Lonardoni, directrice du service municipal des arts plastiques, le soir du vernissage. Une trentaine d’années après les débuts du street art, l’univers en noir et blanc de Ludovic Paquelier est proche du langage surréaliste tandis que Lucy Watts aborde les questions de l’affichage et

ritions qui seront le point de départ d'un récit à compléter les vendredi 29 et samedi 30 mai au foyer L'Étape (35, avenue Jean-Jaurès). Pour parler de son spectacle, la compagnie évoque également un entre-sort, ces baraques de foire où autrefois, un bonimenteur invitait à entrer pour découvrir un phénomène extraordinaire : femme à barbe, homme-tronc… Mais ici, pas de monstre. Simplement de la poésie, de l'étonnement, un peu de fabuleux, de l'humour… Et un spectacle qui, s'il n'a pas les yeux de Chimène, aura certainement ceux d'une chimère. “Les quelques jours de l'œuf” (conte inachevé) : 27 et 28 mai au centre-ville. La suite de l'histoire : à suivre avec la complicité du foyer L'Étape (35, avenue Jean-Jaurès), vendredi 29 mai à 19 heures, et samedi 30 mai à 11 heures, 15 heures, 16 heures, 18 heures, 19 heures, 20 heures. Gratuit.

MÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRAC Le 23 mai à 10h30, l’animation Bébé bouquine sera musicale. Les bibliothécaires raconteront des histoires aux tout-petits (0-3 ans), accompagnés par les élèves de l’école de musique Jean-Wiéner. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Du 2 au 20 juin, on pourra voir l’exposition des réalisations des classes participant au projet BDélire. Vernissage le mardi 2 juin à 18 heures. Grâce à Game Zone, le 3 juin à 16 heures, les 12 ans et plus pourront découvrir une sélection de jeux vidéo en ligne. Et, dans la salle multimédia, se livrer à quelques tournois. Enfin, l’exposition “Objets migrateurs” avait eu un beau retentissement en novembre dernier. Des enseignants d’écoles primaires et de collèges ont décidé d’y associer leurs élèves et de les faire travailler sur leurs histoires personnelles à travers des objets transmis au sein de leur famille. Le résultat, “Objets migrateurs : itinéraire bis”, est visible à la médiathèque jusqu’au 30 mai.

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À Robert-Desnos, le 21 mai à 10 heures, on pourra assister au spectacle “Dans mon jardin, il y a un bassin”, avec la compagnie Sac à son. Pour les bébés jusqu’à 3 ans. Sur inscription. Le 23 mai à 10 heures, à AnatoleFrance, lecture de contes pour les 6 à 10 ans, par Romaine Friess. Entrée libre dans la limite des places disponibles. L’animation “Vive le vent”, à partir de 5 ans, propose aux enfants de fabriquer et décorer des cerfsvolants. Rendez-vous le 3 juin à 14 heures à Robert-Desnos, le 10 juin à 14 heures à La Pyramide et le 17 juin à 14 heures à AnatoleFrance. Sur inscription. Robert-Desnos : 04 78 76 64 15. Anatole-France : 04 72 89 40 46. Pyramide : 04 72 51 49 54.

MICHÈLE BERNARD AU THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX En résidence à l’école de musique Jean-Wiéner, la chanteuse Michèle Bernard a présenté au Théâtre de Vénissieux un premier spectacle, “Sens dessus dessous”, en octobre dernier. Elle retrouve la scène vénissiane le 22 mai à 20 heures pour un tour de chant au cours duquel elle sera accompagnée par les élèves et les professeurs de Jean-Wiéner. En particulier le chœur junior, le chœur Fusion et l’orchestre d’harmonie, placés sous la direction musicale de Pascal Berne. Lequel est le contrebassiste et arrangeur de Michèle Bernard. Tarif unique : 4 euros. Réservations : 04 72 90 86 68.

Une expo, un concert, une conférence et une scène ouverte aux cultures urbaines, voici en quelques mots le programme du festival Arts d’Écho, concocté par l’école de musique Jean-Wiéner en partenariat avec la médiathèque Lucie-Aubrac, l’association Bizarre ! et les EPJ du Moulin-à-Vent et du Charréard. Depuis le 19 mai, la médiathèque propose l’exposition Slam Rapport, autour de la culture hip-hop. Visible jusqu’au 6 juin, elle sera inaugurée le 29 mai à 18 heures. De la naissance du mouvement à aujourd’hui, la manifestation présentera également des textes de collégiens vénissians et les œuvres créées lors des ateliers graffitis mené par Don, du Crew TWA. Jeudi 28 mai à 18 h 30, à l’occasion d’un Jeudi Salade, l’école de musique invite profs et élèves à jouer ensemble, que ce soit de la musique amplifiée, acoustique ou assistée par ordinateur. Le lendemain à 20 heures, retour à la médiathèque pour une conférence musicale sur les origines du hip-hop. À partir de 12 ans.

Scène ouverte le 30 mai Enfin, samedi 30 mai, entre 15 heures et 18 h 30, toujours à la médiathèque, on pourra profiter de l’énergie salutaire des amateurs vénissians, sous la houlette du maître de cérémonie Eska. Cette scène ouverte aux cultures urbaines s’ouvrira en présence de DJ Kestia. Lui succéderont au micro un groupe de filles ayant suivi les ateliers de soul, RnB et hip-hop animés par la chanteuse Chems, qui les accompagnera à la guitare. Citons encore la classe parfum du collège Aragon et l’EPJ Charréard qui, avec la compagnie Second Souffle, ont préparé une chorégraphie. L’EPJ du Moulin-à-Vent présentera quant à lui Monky D Creww, un groupe ayant suivi l’atelier de danse hip-hop encadré par Fares Baliouz, du Pokemon Crew. Le Labo* Musique de Bizarre !, Fish le Rouge et un DJ ont accompagné un groupe de rappeurs que l’on pourra entendre après. Place ensuite au DJing et à la manipulation de vinyles, avec les jeunes des EPJ du Moulin-à-Vent et du Charréard, avant que les élèves du collège Honoré-de-Balzac ne viennent slamer des textes écrits en collaboration avec le comédien et auteur Julien Liard — alias Sandenkr —, ayant pour thème les 10 mots de la francophonie. Cet après-midi du 30 mai se conclura par un Open Mic avec Eska, DJ Kestia et toutes les personnes ayant envie de déclamer un texte, improviser, slamer, etc. Pour participer à l’Open Mic, inscription libre à la médiathèque Lucie-Aubrac à partir du 27 mai à 14 heures. Renseignements : 04 72 21 45 54.

Renseignements : 04 72 21 45 54.

ASSISES INTERNATIONALES DU ROMAN Toujours à la médiathèque, dans le cadre de la manifestation organisée tous les ans par la Villa Gillet et le journal Le Monde, l’écrivain mexicain Jorge Volpi, un des représentants de la “Génération du crack”, viendra parler de son œuvre le 29 mai à 15 heures. La rencontre animée par Laura Pagès sera suivie d’une vente-dédicace avec la librairie Decitre. Entrée libre.

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Mercredi 20 mai 2015 - n° 581 - www.expressions-venissieux.fr

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CULTURE

L’apprentissage du spectateur LA FOURMILIÈRE, 3e ÉDITION - Du 4 au 13 mai, le Théâtre de Vénissieux a accueilli une trentaine de classes, soit 690 élèves, pour la restitution des nombreux ateliers menés toute l’année avec des artistes. Le but de la Fourmilière n’est pas tant de faire monter des jeunes sur une scène que de les former à l’écoute de l’autre et de les transformer en bons spectateurs. e brouhaha et les rires qui fusent attirent votre attention. Si, par hasard, vous êtes entré dans le Théâtre de Vénissieux ce 4 mai au matin, ou ce 5 mai dans l’après-midi, ou ce 7 mai en soirée, ou ce 11 mai dans l’après-midi ou encore ces 12 ou 13 mai, à chaque fois, c’était pareil. Un brouhaha et des rires qui fusent… Durant un peu plus d’une semaine, le théâtre organisait la Fourmilière, restitution des projets artistiques menés toute l’année par les scolaires, qu’ils soient en primaire (Pasteur, Jules-Guesde, Charles-Perrault, Jean-Moulin, Parilly), au collège (Balzac, Triolet, Éluard, Michelet) ou au lycée (Jacques-Brel). Avec le soutien de la Ville, de la Région, de la Métropole, de l’Éducation nationale, de la DRAC et des artistes ayant monté un spectacle cette saison au Théâtre de Vénissieux. “Vous êtes bouillonnants de vie, curieux et assez respectueux, leur dit Françoise Pouzache, directrice du lieu, en les accueillant. Ce matin, des ateliers ont été menés par huit artistes dans des lieux différents, au théâtre et à l’école de musique. Et, à présent, c’est le moment de montrer le travail de toute l’année.” Ce jour-là, une classe de 6e du collège Honoré-de-Balzac ouvre les festivités. Avec la danseuse Maïté Cébrian-Abad (Ando Danse Cie), les élèves ont travaillé sur les contes, autour du spectacle “Akiko l’amoureuse”, une adaptation des albums dessinés par Antoine Guilloppé présentée au théâtre en février. Ils ont même rencontré le dessinateur. “Je leur ai montré comment exécuter un

PHOTO JULIANA - THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX

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Les 4e du collège Elsa-Triolet ont travaillé avec la comédienne Pauline Laidet autour du spectacle “Fair Play”

mouvement à des vitesses différentes, commente la danseuse. Puis, après un travail en groupe, comment danser à deux et à l’unisson. Ils ont eu un aperçu du poids du corps, du lien à la musique. Ils ont construit leur spectacle avec de petits repères de ma part.” Avec la comédienne et danseuse Pauline Laidet, les 4e d’Elsa-Triolet ont fignolé le thème du sport autour du spectacle “Fair Play”, qu’ils avaient vu en décembre. “J’ai demandé à chacun d’écrire le mono-

logue intérieur d’un sportif à la minute où il se rend compte qu’il va perdre, puis d’inventer la représentation physique, sans un mot, de ces courts récits.” Les 4e de Paul-Éluard se sont livrés à des exercices très différents, avec le graffeur-sérigraphe Malcolm Froment, le beat-boxer Kosh et le pianiste Jean-Pierre Caporossi,

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Le Réseau Michelet sur les planches et les larmes de joie d’Isabelle Collombat “Le passage” - La vie nous pro-

À l’école Jean-Moulin, les plasticiens du spectacle “Le vernissage” ont assisté les enfants sur cette fresque abécédaire

autour du “Vernissage”, produit en décembre. “Notre prof de français nous a demandé d’écrire une chanson lyrique sur la vie en imitant Grand Corps Malade”, intervient une élève. “Le lyrisme, poursuit Malcolm, ils ont pu également l’exprimer par le dessin, la peinture et la sérigraphie. Nous avons même édité un petit livre.”

Quant à Kosh, c’est sur “une discipline proche du hip-hop” qu’il les a fait travailler. “Le beatbox, en gros, est la musique de ceux qui n’ont pas de sous pour s’acheter des instruments.” Divisés en plusieurs groupes aux noms plus rigolos les uns que les autres, voici donc les élèves qui se succèdent sur scène, ou plutôt les Couscous-Mafé, les Chocapic, les Chicos, les Percubox et les Urban Streets. Enfin, une élève de 3e de Triolet explique comment, avec Anne Rauturier, comédienne de la compagnie Les Veilleurs qui a monté en janvier “Mon frère, ma princesse”, ils ont écouté des récits sur les filles et les garçons, entre autres “Ils se marièrent et eurent beaucoup” de Philippe Dorin. “Nous avons écrit des textes en ateliers d’écriture et aussi étudié ce thème en arts plastiques.” La Fourmilière, c’était encore “Le passage” (voir ci-dessous), la semaine de la danse avec la danseuse Yuika Hokama (Ando Danse Cie), et le travail mené avec les lycéens de Jacques-Brel par le Théâtre Exalté et son metteur en scène Baptiste Guitton. Ou encore la visite sur le plateau des lycéens de Sembat-Seguin, toujours avec le Théâtre Exalté, pour parler lumières et éclairages. Ou, enfin, une fresque réalisée par une classe de CM1/CM2 de l’école Jean-Moulin avec Malcolm Froment et Damien Cottin, plasticiens du spectacle “Le vernissage”.

pose au fil des ans plusieurs passages, plus ou moins délicats. Celui qui consiste à quitter l’école primaire pour entrer au collège n’est pas le moindre. Fort de ce constat, le Réseau de réussite scolaire (RRS) Jules-Michelet a choisi de travailler sur ce thème du passage, dans le cadre de cette 3e édition de la Fourmilière. Depuis septembre dernier, 93 élèves issus de deux classes de l’école Saint-Exupéry (un CM2 et un CM1-CM2) et de deux classes de 6e de Michelet ont, avec le soutien de leurs enseignants, assisté à des spectacles, participé à des ateliers de théâtre, de danse et d'écriture (ceuxlà sous la houlette de l'écrivain Isabelle Collombat), échangé, discuté, répété… Le tout représentant pas moins de 220 heures de travail ! Ces 93 élèves ont bravé leur timidité pour écrire des textes puis les jouer sur scène au Théâtre de Vénissieux, devant enseignants et parents. Ce dernier acte s’étant déroulé le 7 mai, dans le cadre de la Fourmilière. Quand elle a été sollicitée pour participer au “Passage”, Isabelle Collombat a été tout de suite enthousiaste. “J’ai passé mon adolescence à Lyon et j’y suis revenue il n’y a pas longtemps. Vénissieux et les Minguettes en particulier m’intéressaient. J’avais en tête des images de la ville, des idées véhiculées par l’actualité… je ne savais pas qu’elle avait changé. “Les classes concernées réunissaient des enfants de 10-12 ans, âge auquel ils acquièrent une autonomie vérita-

ble et sont très ouverts. La plupart étaient d’origine étrangère, avec des parents parfois arrivés récemment en France. J’ai commencé par leur parler du français et de mon amour pour cette langue. Au moment où je suis intervenue, la presse parlait de ces histoires de clowns qui terrorisaient les gens. Eux suivaient les médias, remplis d’angoisse.” Isabelle leur propose des débuts d’histoires sur le passage. “Chacun a exprimé ses idées, partant dans tous les sens. Petit à petit, le texte s’est construit. J’ai essayé de leur faire écrire des dialogues, des répliques de théâtre, mais ils avaient de la difficulté à imaginer. Je leur ai alors dit qu’écrire est un travail. Beaucoup pensaient qu’ils n’avaient pas d’imagination. Ils ont appris à respecter les inventions des autres, à discuter, échanger et oser dire devant leurs camarades.” Suivant les groupes — les classes de CM2 et 6e D étant en projet long, avec 30 heures d’ateliers théâtre et 4 heures de danse, et celles de CM1/CM2 et 6e E en projet court, avec 12 heures de théâtre —, les élèves ont confectionné leurs propres textes tandis qu’Isabelle leur écrivait un texte choral. “Ce sont eux qui m’ont inspirée, insiste-t-elle. Je leur ai apporté des livres. Certains étaient indifférents, la plupart étonnés, curieux…” Isabelle a suivi le projet deux mois durant, en novembre et décembre 2014. “L’intérêt de ces ateliers n’est pas d’en faire des écrivains mais des individus qui ont confiance en eux et dans les adultes. Quelques-

uns se sont confiés. C’était très émouvant ! Écrivez avec ce que vous êtes, leur ai-je dit. Les ouvrir à d’autres mondes est ce que je leur souhaite dans la vie. Ne pas gagner des fortunes, mais lire des livres… ainsi, leur environnement sera plus riche, plus vaste.” Le soir du 7 mai, le Théâtre de Vénissieux était plein à craquer des familles et des enseignants, à commencer par ceux directement concernés par le projet : Mmes Subtil, Pauly et Pidou (Saint-Exupéry), Mme Biyong et M. Poncet (Michelet). En huit saynètes, les enfants de l’école et du collège ont montré le meilleur d’eux-mêmes, secondés par différents artistes (Philippe Zarch, metteur en scène, Muriel Coadou, Tommy Luminet, Thierry Vennesson et Pauline Laidet). Isabelle Collombat reconnaît avoir beaucoup pleuré… de joie. “J’espère que le souvenir de ce spectacle leur servira de socle pour grandir”, écrit-elle sur son blog. Outre le partenariat de la Ville et de son Théâtre, de l'Éducation nationale et de la DRAC, ce projet a reçu le soutien de la Fondation d'entreprise Casino engagée sur un programme intitulé “Artistes à l'école”, qui ambitionne de favoriser la réussite des élèves par la création artistique. Quelque 2 000 enfants dans neuf villes de six académies sont concernés, dont ces jeunes Vénissians. À l’issue de ce projet “Artistes à l’école”, certains spectacles, repérés pour leur qualité, pourront être joués au Théâtre de l’Odéon, à e Paris.


SPORTS RÉSULTATS HANDBALL Le VHB termine en fanfare le championnat de Nationale 2. En dominant Vesoul 28 à 24, l’équipe dirigée par Gérald De Haro s’est offert une séduisante 5e place. De quoi regretter un passage à vide, il y a trois mois.

ESCRIME À Toulouse, l’équipe senior des épéistes de Vénissieux Escrime a raté son accession en championnat élite. Pour se maintenir en Nationale 2, Hervé Lapierre, Grégory Jeunet-Mancy, Stéphane Vienne et Fabien Battut vont devoir passer par des repêchages. À Levallois, lors des championnats de France élite juniors, Fabien Battut (Vénissieux Escrime) a résisté jusqu’en 16e de finale. Il termine 30e d’une compétition remportée par Nelson LopezPourtier, un ancien Vénissian qui porte les couleurs de Saint-Gratien.

ATHLÉTISME Kevin Campion, marcheur international de l’AFA FeyzinVénissieux, s’est classé 23e (1h25’49) des 20 km de Murcie (Espagne) comptant pour la Coupe d’Europe de la discipline. Encore loin des minima imposés pour une qualification aux championnats du monde de Pékin. Il y a dix jours à Montélimar, l’AFA Feyzin-Vénissieux s’est classée 3e des Interclubs de Nationale 2. Avec mentions à Jennifer Fiordalisi, 68"89 sur 400 m haies qu’elle remporte et à l’indispensable Kévin Campion, victorieux en 21'21"33 sur 5000 m marche.

FOOTBALL Pour son dernier match à domicile, l’équipe fanion de l’AS Vénissieux Minguettes s’est imposée 2 à 0 face au FC Rhône Vallée. Elle ne pourra accéder en CFA2, mais elle aura accompli une saison de qualité. Bien que tenue en échec par Marignier (1-1), l’équipe réserve qui avait dominé Villeneuve, en match en retard en semaine, reste largement en tête de la poule Honneur régionale. Mais elle ne pourra accéder à l’étage supérieur, puisque l’équipe élite y est.

KARATÉ Lors de la coupe de France combat réservée aux benjamins (11 et 12 ans), disputée à Saint-Quentin, Assia Abouriche a obtenu son premier trophée national. Imitant ses aînées, elle a remporté la troisième place dans la catégorie des moins de 40 kg. Ce n’est que justice puisqu’elle avait triomphé en Coupe de Ligue Élite et lors de l’Open interrégions. Ghania Bellout (moins de 35 kg) a atteint les quarts de finale, alors qu’Anaëlle Varvat (moins de 45 kg) et Keni Schedel (moins de 30 kg) s’inclinent au premier tour.

TENNIS DE TABLE Dommage! L’équipe évoluant en Régionale 1 a déclaré forfait lors de son dernier match. Elle évoluera donc au même niveau l’an prochain. Grâce à son nul à Oullins, l’équipe de prérégionale a validé son ticket pour la Régionale 4.

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Robert-Michon, Lemaitre, Lavillenie et tous les autres

BASKET-BALL

LE CLAM-V, CHAMPION DE L’ORGANISATION

Athlétisme à Parilly - On en redemande. Tout au long du weekend des 9 et 10 mai, dans un stade du Rhône qui a presque fait le plein, on a fêté l’athlétisme dans toutes ses longueurs, des débutants aux confirmés et aux cracks. Les Interclubs intéressaient tout le gratin des clubs français, de l’élite à la Nationale 1, et seul le classement par équipes était pris en compte, pour des qualifications aux championnats de France des 23 et 24 mai à Tourcoing. “Ambiance extraordinaire, s’enthousiasmait le speaker officiel de la compétition, avec pas moins de 35 internationaux venus ici à Parilly, à Vénissieux.” Et quels internationaux ! L’as du disque, la Lyonno-vénissiane Mélina Robert-Michon (elle s’entraîne régulièrement à Parilly), le Culozien Christophe Lemaitre, la Lyonnaise Floria Gueï, le néo-clermontois Garfield Darrien… et grande première au stade vénissian, un autre Clermontois, Renaud Lavillenie, champion olympique en titre, l’homme le plus haut du monde avec 6,16 m.

Lavillenie, champion olympique, a participé aux épreuves de saut en longueur, de 4 x 100 m et de 110 m haies, course qu’il a remportée

Venu pour “aider” son club, il s’est dépensé sur 110 m haies, en longueur et sur 4 x 100 m… “Toujours avec cette volonté de m’imposer, a-t-il expliqué en fin de compétition, après avoir réussi 7,27 m à la longueur,

14"73 aux haies et 41"32 avec ses potes de club. Ces Interclubs sont rafraîchissants, on n’a pas la même pression qu’à la perche, on évolue avec des jeunes, ce qui ne nous empêche pas de donner le maximum.”

La relève s’élève Handball - On oublierait presque qu’au VHB, derrière l’équipe élite qui évolue en Nationale 2, progresse à vitesse grand V la formation des “moins de 18 ans”. S’illustrant au niveau national, elle participait aux phases finales du championnat de France dont les 8e de finale se disputaient au gymnase Tola-Vologe, les 9 et 10 mai. L’enjeu : jouer pour des places d’honneur, entre la 15e et la 25e place au niveau national. Les adversaires du jour : Chambéry (et son centre de formation) puis en cas de succès seulement, une opposition face au vainqueur du match entre Montpellier et Aix-en-Provence. Autant dire qu’il s’agissait presque de missions impossibles. Et qu'on ne donnait vraiment pas cher des chances de la relève vénissiane face aux Savoyards. Et pourtant ! Pendant toute la partie, le groupe du VHB préparé par Jean-Luc Verdoux a fait la course en tête, sans vraiment être inquiété. Quand les Vénissians baissaient de rythme, payant parfois leur débauche d’énergie, le jeune et brillant portier Gerinte se déguisait en mur infranchissable ! Les 20 arrêts effectués durant la rencontre ont dégoûté les

Shutter ou Ouergi, habituels artificiers chambériens. Et quand il fallait repartir à la charge, Benaddad en pivot, Ackah en gêneur des défenses et surtout Caviglia, en meneur inspiré et buteur avisé (13 buts !) mettaient le bleu de chauffe pour laisser Chambéry à distance respectable. Avec 5 buts d’avance à la pause (17-12) et autant au coup de sifflet final (2924), les moins de 18 ans du VHB ont réussi le coup parfait. “Chambéry était notre bête noire, se délectait le président Gilles Clauss. En deux ans, lors de nos quatre dernières

RHÔNE ESPACES VERTS

confrontations, on ne les avait jamais battus. On peut parler d'exploit !” Pour “Monsieur” Verdoux, le coach, tout s’était finalement décanté en première période, grâce à une rigueur qui a déstabilisé l’adversaire. Le lendemain, face à Aix-enProvence, un autre gros morceau, les Vénissians ont rendu presque la même copie, aussi propre, sans ratures. Mais ils se sont inclinés sur le fil (31-30). Commentaire de Carine Trichard, la chargée de com' du club. “Nos jeunes atteignent la 21e place nationale… Un seul mot : Bravo !” On ne saurait mieux dire.

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Il n'y avait pas d’équipes vénissianes qualifiées pour participer aux finales des championnats du Lyonnais organisées par le CLAM-V dans “son” gymnase, Alain-Colas. “L’an dernier, la compétition s'était déroulée à Chasse-sur-Rhône et nos cadets et seniors avaient eu l’honneur d’y participer, rappelle Jacky Julien, président du club. Le comité du Lyonnais de basket nous a proposé d’être une fois encore terrain d’accueil pour huit finales concernant des catégories de jeunes, on n’a évidemment pas refusé.” Pendant tout un week-end, plus d’un millier de spectateurs en provenance de Pontcharra, Caluire, Fleurie, Ozon, Chassieu, Vienne, Pierre-Bénite, Fontaines ont assisté à l’une ou l'autre des finales. Côté vénissian, un succès à noter tout de même : pour l’organisation, l’arbitrage, l’accueil, les deux points restauration et aussi les animateurs, tous bénévoles au CLAM-V. De Jeannot Faudon (buvette) à Françoise Boyer (chargée de l’ambiance), de Corinne Favetta Djalil (secrétaire adjointe) à François Martin (chargé du sportif) ou Jacky Julien (président), tous ont reçu les félicitations du jury. Ne manquait que l’incontournable Mohamed Belhamel, malade. Le 29 mai, ce sera rebelote pour les GO vénissians : ils sont chargés d’accueillir les demi-finales seniors de la coupe du Rhône.

AGENDA SAMEDI 23 MAI Finale de la coupe du Sud et 2e Interclubs de natation organisés par le CMO-Vénissieux à la piscine Auguste-Delaune, de 14 heures à 20 heures. Les footballeurs de l’AS Charréard futsal reçoivent le FS Civrieux au gymnase MichelineOstermeyer, à 21 heures. Stage national proposé par l’Aïkido Vénissieux Club au gymnase Jacques-Anquetil, de 9 heures à 18 heures. Le lendemain, suite et fin aux mêmes horaires.

VENDREDI 29 MAI Demi-finale de la coupe du Rhône de basket-ball organisée par le CLAM-V au gymnase Alain-Colas, dès 19 heures.

DIMANCHE 31 MAI Les footballeurs de l’AS Vénissieux Minguettes (équipe 3) reçoivent ceux de l’US Vénissieux (équipe 1) dans un derby décisif pour les deux formations en vue du maintien en Excellence de District.

SAMEDI 6 JUIN Fête du sport et de la jeunesse au stade Laurent-Gérin organisée par la Ville, de 14 à 18 heures. Animations en tous genres, gratuites.


SPORTS

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Vénissieux prépare l’après Aziez TAEKWONDO - Au-delà des Interclubs proposés par le TKD Club de Vénissieux, les 9 et 10 mai, se profilent les objectifs que se donnent les dirigeants : créer, dans les trois ou quatre ans, une équipe de cadets de très haut niveau. a manifestation n’avait rien d’officiel : ni qualificative pour des phases finales de championnats de région, ni sélective pour des échéances nationales. Elle a toutefois permis de faire le point sur la relève vénissiane. “Pendant tout un week-end, nos Interclubs ont attiré près de 250 jeunes combattants… dont 135 de chez nous” se félicitait Djamel Maaloum, responsable du TKD Club de Vénissieux depuis bien des années. “Et encore, quelques-uns de nos meilleurs éléments n’étaient pas là. Notamment Chamseddine… mon fils !”

L

Vénissieux au dessus du lot Dans un gymnase JacquesAnquetil surchauffé, les taekwondoïstes de Villeurbanne, de SainteFoy-lès-Lyon, de l’Isle-d’Abeau et des Monts d’Or ont eu du mal à rivaliser avec les Vénissians, dont la domination frisait l’insolence, qu’il s’agisse des catégories débutantes — des oursins aux poussins en passant par les pupilles nés entre 2008 et 2012 — mais aussi des niveaux plus confirmés. Notamment les cadets, génération 2002. “Par rapport à Vénissieux, on est des novices, expliquait Dagci Cengiz, entraîneur fidésien. Mais on apprend toujours et on ne cesse de progresser.” Très sereins après leurs passages sur les tatamis, décontractés comme on peut l’être quand on a été dominateurs, Amin Assal et Ilyes Sahli (13 et 14 ans) n’étaient pas peu fiers

Des tout-petits jusqu’aux cadets, 250 jeunes combattants se sont rencontrés au gymnase Jacques-Anquetil pour un week-end de sport et de jeux

de leurs performances. “J’ai découvert le taekwondo il y a un peu plus d’un an, savourait Ilyes. C’est une discipline qui me va bien. Il faut se dépenser physiquement et j’aime ça. Je ne regrette pas d’avoir laissé tomber le

football. Pour ces Interclubs, j’avais décidé de bien me préparer, j’ai fait quelques bons footings d’une heure à Parilly. J’étais vraiment bien.” Au bout des Interclubs, les pronostics se sont avérés fondés. Avec

17 médailles d’or récoltées le samedi 9 mai, et 12 le lendemain, le club de Vénissieux n’a guère été inquiété. Sainte-Foy-lès-Lyon, titré cinq fois, prenait la deuxième place officieuse devant l’Isle-d’Abeau et les Monts

d’Or, qui sauvaient l’honneur avec une première place dans les petites catégories. Mais l’objectif de tous ces espoirs du TKD n’était-il pas finalement le plaisir et la beauté du geste ? “Dans les combats intéressant les plus petits, la règle est de ne pas toucher son adversaire, expliquait l’un des jeunes juges. On note donc le bon enchaînement d’ensemble, la jambe bien haute, les bras alignés… et le cri qui libère.” Après ces Interclubs, Djamel Maaloum et son frère Zahrhadine s’attellent à préparer des compétitions autrement plus sélectives : les championnats de France cadets et le critérium national par équipes benjamins à Toulon. “Mais pas pour obtenir un maximum de médailles, tempère l’entraîneur. Simplement, depuis les départs des sœurs et frère Aziez (Yasmina à Montpellier, Soraya à Feyzin et Sofiane à Saint-GenisLaval), on s’applique à former de nouveaux leaders. On est arrivé à la fin d’un cycle, on repart avec plein d’ambitions. Pour l’heure, nos valeurs sûres sont Hamza Safi Zerigat, de retour au TKD, et surtout Hamid Babouche, récent médaillé d’argent aux championnats de France juniors. Mais je vous donne rendez-vous dans trois ou quatre ans avec une vingtaine d’espoirs débutants. Ils promettent ! On présentera sûrement une équipe cadette qui fera sensation.” Rendez-vous est pris. DJAMEL YOUNSI

PRATIQUE Numéros rapides d’urgence Samu : ✆15 Police secours : ✆17 Pompiers : ✆18 Violences conjugales, victime ou témoin : ✆3919

Urgences médicales

Services publics

Sécurité - justice

MAISON MÉDICALE DE GARDE 17, place de la Paix ✆ 04 72 50 04 05 - appel préalable au 04 72 33 00 33 Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ; les samedis de midi à minuit ; les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit. CENTRE HOSPITALIER MUTUALISTE LES PORTES DU SUD 2, av. du 11-novembre-1918 ✆ 04 72 89 80 00

HÔTEL DE VILLE 5, avenue Marcel-Houël ✆ 04 72 21 44 44 Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures

COMMISSARIAT DE POLICE 9, avenue Marcel-Houël ✆ 04 72 50 04 76

La direction des Formalités administratives est ouverte aux usagers le jeudi jusqu’à 19 heures exclusivement pour passeports, cartes d’identité et certificats d’hébergement

POLICE MUNICIPALE 1, rue Jean-Macé ✆ 04 72 50 02 72

SOS MÉDECINS ✆ 04 78 83 51 51

Environnement DÉCHETTERIE COMMUNAUTAIRE avenue Jean-Moulin ✆ 0478 70 56 65 HORAIRES D’ÉTÉ ● du lundi au vendredi de 8 h 30 heures à midi et de 13 h 30 à 18 heures, ● le samedi de 8h30 à 18h30, ● le dimanche de 9 heures à 12 heures.

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SPECTACLES EN PLEIN AIR

Fêtes escales maintient le cap Du 11 au 14 juillet, le festival s’embarque dans sa 17e édition, parc Louis-Dupic. Tout chaud, le programme vient de tomber. ’opposition nous expliquait qu’un festival gratuit n’avait plus de sens… commence Bayrem Braiki, adjoint au maire délégué à la Culture et aux Finances. Je suis heureux d’annoncer que la 17e édition des Fêtes escales aura bien lieu et que nous restons fidèles à nos objectifs : donner du sens à la fête nationale avec un moment convivial et festif. Malgré la baisse des dotations de l’État, nous nous battons pour maintenir le cap !” Ainsi lancée par l’élu devant un parterre de journalistes ce 12 mai, la programmation du festival municipal, annuel et gratuit, qui attire le public bien au-delà de Vénissieux, pouvait être déclinée par son directeur, Michel Jacques. En quatre jours, du 11 au 14 juillet, avec le partenariat de Bizarre ! et de l’Opéra de Lyon, quatre thématiques seront abordées dans le parc Louis-Dupic.

La soirée s’achèvera par le feu d’artifice, tiré depuis le stade Laurent-Gérin.

L

Mardi 14 juillet

PHOTO BYBOBY

De Luxe

Northey, rappeur originaire de Manchester. Yohan Jardinet, le guitariste, évoque “les influences électro-hip-hop, devenues un peu plus pop mais restées hip-hop”. Issu de la région, le groupe Ukandanz est né de la volonté du saxophoniste Lionel Martin de travailler les sonorités éthiopiennes en la personne du chanteur Asnake Guebreyes. Le résultat, assure Michel Jacques, “est très percutant”. Quant à De Luxe, en provenance d’Aix-en-Provence, “c’est un groupe très festif avec lequel il est difficile de ne pas danser”.

Samedi 11 juillet

PHOTO ANDRÉ HEBRARD

Les cultures urbaines seront à l’honneur. D’abord avec MnM’s, groupe stéphanois mené par Mark

Tram des Balkans

Lundi 13 juillet Billie se revendique du courant pop électro et assure qu’elle a été influencée par les années quatrevingt, d’Elli et Jacno à Étienne Daho. Autant dire que la chanson française tiendra le haut du pavé tout au long de cette soirée. La Mine de Rien, un des tout premiers groupes à avoir été aidés par Bizarre !, et Barrio Populo, une bande de copains d’un lycée stéphanois qui préparent leur troisième album, donneront des accents swing, tziganes, rock et cubains à la chanson à texte typiquement frenchy.

Jahkasa

Amayé - À la suite d’un voyage à

Billie

La Réunion (La Rényon en créole), Marie-Amandine Fontaine, dont la famille est originaire de l’île, a voulu renouer avec sa culture. Cette jeune Vénissiane à la voix fort plaisante a voulu former un groupe avec des amis musiciens : Mehdi Terry à la guitare, Félix Bleuse au clavier, Jules Nef à la basse et Nicolas Thé à la batterie. Ils se sont baptisés en premier lieu Zet’la et, aujourd’hui, Amayé — qui signifie “mélangé” en créole. Ils reprennent des chansons traditionnelles et en composent d’autres. Les paroles sont écrites par Marie-Amandine, essentiellement en créole. “Ce sont des histoires de vie, entre La Réunion et ici. Certaines parlent de la colonisation, de l’esclavage, du métissage. Et aussi de l’alcoolisme, de la violence envers les femmes. J’en ai composée une en français pour mon père, qui m’a amenée à la poésie française.” Composées collectivement, les musiques appartiennent essentiellement au maloya : “Il existe à La Réunion deux styles musicaux très

PHOTO RAPHAËL BERT

Dimanche 12 juillet

En début de ce dimanche soir, un tremplin de danse urbaine sera proposé par le groupe vénissian La Stuera.

Les bons vents de La Rényon PHOTO THOMAS BADER

Pour une fois, c’est un plasticien qui ouvrira les Fêtes escales : Bruce Clarke, qui sera en résidence dans la ville du 15 juin au 15 juillet. Il réalisera à l’angle de la rue Pierre-Semard une fresque sur le thème “Les grands hommes”, imaginée et construite en collaboration avec les Vénissians. L’artiste exposera également quelques-unes de ses œuvres pendant tout le festival, sous une tente installée parc Louis-Dupic. C’est là, pendant l’apéro qui suivra le vernissage, que le groupe vénissian Amayé lancera les festivités musicales. La première soirée se placera donc sous la bannière “Musiques du monde”. Elle flottera sur les pays de l’est (avec Tram des Balkans) avant d’être sous les vents en provenance d’Espagne (Juan Carmona, prince du flamenco) et de Palestine (Trio Joubran).

Mise en bouche, dès 11 heures, par les jeunes chanteurs de la Maîtrise de l’Opéra. Sous la direction de Karine Locatelli, ils reprendront quelques grands airs. Place ensuite au très apprécié pique-nique républicain, et à ses animations. La compagnie du Petit Monsieur présentera deux courts spectacles, “En dérangement”, à propos d’une cabine téléphonique, et “Deux secondes”, sur la façon de replier une tente qui, en principe, met justement deux secondes à s’ouvrir. La fanfare Doc Mad, avec son répertoire klezmer, balkanique et oriental, fera danser les convives. Avec ses contes que l’on écoute bouche

ouverte, Sam Cannarozzi ravira les petits comme les grands. Il assurera également un atelier sur le thème du calendrier: que signifient vos prénoms et quel est votre signe dans les zodiaques du monde entier? Thierry Renard, directeur de l’Espace Pandora, sera fidèle à sa dictée républicaine dont il puisera le sujet dans les écrits de Charles Juliet. Originaire du Burkina Faso, Karim Sanou investira ensuite la scène avec Jahkasa, un groupe soutenu par Bizarre ! “Nous faisons, explique-t-il, un mélange d’instruments traditionnels et de musique reggae, qui ressemble au griottisme avec sa façon de parler de la réalité.” Enfin, le Bal décalé amènera le public par la main pour quelques déhanchés qui tiennent autant du swing et du rock que des rythmes tziganes ou New Orleans.

Le groupe vénissian Amayé, avec sa chanteuse Marie-Amandine Fontaine, sera sur la scène de Fêtes escales le 11 juillet

fort : le maloya et le sega. Le maloya n’est pas très bien vu et a longtemps été interdit parce que c’est une musique qui vient des esclaves. Elle a été considérée comme subversive jusqu’à très récemment. C’est comme si le sega correspondait à la variété et le maloya au blues, avec des racines africaines et malgaches.”

Après une résidence à Bizarre !, une autre au Sixième Continent à Lyon, la sortie d’un maxi cinq titres et un petit set lors de la présentation du festival à la médiathèque ce 12 mai, Amayé ouvrira les Fêtes escales le 11 juillet. À découvrir ! J.-C.L.


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