magazine équestre L'équimag 79 (janvier 2016)

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Lequimag.be Lequimag.be - le mensuel belge de l’actualité équestre Comment gérer sa peur ? Le cheval de trait garde la cote

Jérôme Guéry

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Le cheval de trait garde la cote

Jérôme Guéry a terminé 2015 comme il l’avait commencée, sur les podiums ! Début janvier, il occupait la 34e place mondiale ! Photo : Christophe Bortels

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2015 désormais dans le rétroviseur, il est à présent temps d’évoquer 2016 et inévitablement les Jeux olympiques de Rio qui influenceront la saison équestre en complet, en dressage et en saut d’obstacles. La Belgique – si elle n’est pas parvenue à qualifier ses équipes pour le grand rendez-vous planétaire – espère bien envoyer au Brésil la plus grande délégation possible. Au moment de s’adresser à la presse, fin décembre, à Malines, la Fédération Royale Belge des Sports Équestres a d’ailleurs présenté une simulation basée sur la situation actuelle des différents rankings de sélection. Celle-ci annonce que cinq cavaliers belges pourraient participer aux JO si la situation actuelle n’évoluait plus : un en dressage, deux en complet et deux également en jumping. Dans cette dernière discipline, le principal candidat noir-jaune-rouge n’est autre que Grégory Wathelet. Le médaillé d’argent du dernier championnat d’Europe, qui a par ailleurs une nouvelle fois remporté les Equimag Awards (voir page 28), occupe le cinquième rang mondial début janvier et se trouve particulièrement bien placé pour présenter sa candidature olympique. Mais avec quel cheval ? On le sait, les performances réalisées par Conrad de Hus ont logiquement attiré les convoitises. Si l’intérêt fut moins important durant l’automne, il est reparti de plus bel au début de l’hiver, au point que le cavalier déclarait à Malines que « tout restait possible, dans un sens comme dans l’autre ». Au moment d’écrire ces lignes, le verdict n’était pas encore connu. Le Liégeois est en tout cas bien conscient que 2016 dépendra beaucoup de la présence de Conrad ou non à ses côtés. Il fonde certes de gros espoirs en Corée de Hus mais il est aussi le premier à reconnaître qu’elle n’a pas l’expérience que l’on pourrait attendre d’un cheval de 10 ans. Faisons toutefois confiance à notre compatriote qui est passé maître dans l’art de rester compétitif au plus haut niveau malgré la perte successive de ses chevaux de tête. Cette performance est aussi celle de Jérôme Guéry, autre candidat pour les JO, qui est notre Invité de ce mois de janvier. Auteur d’une magnifique saison en 2015, le cavalier de Sart-Dames-Avelines a connu une progression fulgurante au sein du ranking mondial où il figure désormais en 34e position ! À ses yeux, le sport est à présent prioritaire sur le commerce, ce qui constitue assurément une excellente nouvelle pour le saut d’obstacles noir-jaune-rouge qui devrait à nouveau jouer les premiers rôles dans les mois à venir...

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ommaire L’ÉQUIMAG 79 | JANVIER 2016

32 | CONSEIL Accompagner la peur À pied comme à cheval, tout cavalier connaît dans sa vie équestre des moments de peur. Si certains arrivent sans problème à surmonter leurs appréhensions, d’autres peuvent être envahis par la peur au point d’en ressentir des effets physiques, voire d’arrêter l’équitation.

36 | DOSSIER Le troisième âge des chevaux pucés Depuis quelques années, tout équidé résidant sur le sol belge doit être identifié. La puce électronique accompagne le cheval tout au long de sa vie. Lors de son placement, le propriétaire de l’animal est tenu de renseigner si son animal est exclu ou non de la chaîne alimentaire.

18 L’INVITÉ DU MOIS

40 | PORTRAIT Cheval de trait, cheval d’avenir ? Même s’ils font partie de la famille des équidés, les chevaux de trait sont souvent considérés comme une espèce à part. Ils auraient d’ailleurs pu disparaître il y a quelques décennies, avec la généralisation de la mécanisation...

Jérôme Guéry

En route vers le gratin mondial ! Avec une troisième place dans le Grand Prix Coupe du monde de Malines, Jérôme Guéry a ponctué de superbe manière une année 2015 exceptionnelle à tous les niveaux. Vainqueur des Grands Prix de Lummen, de Knokke et de Mons, il a réalisé une entrée fracassante au plus haut niveau.

10-16 ACTUALITÉ 24-27 BILAN SPORTIF DE 2015 28-29 EQUIMAG AWARDS 2015 – LES VERDICTS 30-31 PRATIQUE – CHOISIR UN CHEVAL DE COMPLET 44-45 HIPPISME – GUNTHER LOIX 46 LEWB 48-61 ACTUALITÉ RÉGIONALE 63 DIVERS 64-65 L’ÉQUISHOP – SPÉCIAL HIVER 66 FOCUS – LE STEWARDING À CHEVAL

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L’équimag N°79 Janvier 2016


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Sponsorisé par l’entrepreneur belge Willy Naessens, Boyd Exell est devenu un fidèle du rendez-vous Coupe du monde de Malines. Le 30 décembre dernier, l’Australien en a profité pour soigner ses statistiques et ainsi remporter sa quatrième étape au sein du circuit 2015-2016. Outre Malines, le champion du monde s’est également imposé à Stuttgart, Madrid et Genève. De là à en faire le principal candidat à la victoire en finale, il n’y a qu’un pas... Crédit photo : Hippofoto – Dirk Caremans

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Arrêt sur image

La voltige a réalisé une entrée remarquée en Belgique et plus particulièrement à Malines qui intégrait pour l’occasion le circuit de la Coupe du monde de la discipline. Si deux Belges ont eu l’opportunité de démontrer leurs qualités à un public bien fourni, ce sont les Suisses, les Allemands et les Français qui ont composé les podiums des catégories Femmes, Hommes et Pas de deux. Ici la Suissesse Simone Jäiser, victorieuse chez les femmes. Crédit photo : Hippo Foto - Dirk Caremans

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Actualité

JUMPING

Coupe du monde

DEUX MANCHES de la Coupe du monde ont été disputées dans le courant du mois de décembre. La première à Londres et la deuxième à Malines. C’est Emanuele Gaudiano qui s’est imposé avec Admara dans la capitale britannique. L’Italien devançait Ben Maher (Diva II) et Michael Whitaker (Viking) sur le podium et se rapprochait nettement d’une qualification pour la finale du circuit indoor, laquelle se déroulera à Göteborg du 23 au 28 mars. À Malines, le début de l’épreuve a fait craindre le pire avec de nombreux parcours sans-faute (cinq sur les onze premiers concurrents) qui laissaient imaginer un barrage à rallonge. Le parcours monté par Lucien Somers a toutefois piégé davantage de couples par la suite pour finalement réserver au public du Nekkerhal un barrage à dix avec cinq Belges au départ ! Jos Verlooy (Sunshine), Judy Ann Melchior (As Cold As Ice Z), Niels Bruynseels (Cas de Liberté), Nicola Philippaerts (H&M Forever d’Arco Ter Linden) et Jérôme Guéry (Papillon Z) espé-

En deuil L’année a mal débuté avec coup sur coup deux décès qui ont fortement marqué le milieu du saut d’obstacles. Le premier concernait Antello Z, le hongre de Cameron Hanley, qui a dû être euthanasié après s’être écrasé sur un oxer lors du CSI de Liverpool. Quelques jours plus tard, c’est Andres Rodriguez qui décédait des suites d’un accident de voiture. Le cavalier vénézuélien âgé de 31 ans s’était marié quelques semaines plus tôt et venait d’achever une superbe année 2015 par une 41e place au classement mondial.

Crédit photo : Dirk Caremans/FEI

Christian Ahlmann prend le large

Christian Ahlmann et Taloubet Z

raient tous prendre la relève de Grégory Wathelet, dernier lauréat belge de l’épreuve, en 2011, avec Copin van de Broy. Des cinq, c’est Niels Bruynseels, brillant lauréat du Grand Prix de Liège début novembre, qui passait le plus près de la victoire avec un sans-faute en 39.37 secondes. Jérôme Guéry se rapprochait de son chrono (40.57 secondes) mais c’est finalement Christian Ahlmann qui mettait tout le monde d’accord avec Taloubet Z. Son temps de 39.22 secondes ne sera plus amélioré, même si son compatriote Daniel Deusser (First Class van Eeckelgem), lauréat de l’épreuve en 2013, aurait pu s’installer dans son sillage (39.36 secondes) sans une faute sur le dernier obstacle. Déjà installé en tête du classement général provisoire de la Coupe du monde, Christian Ahlmann confortait encore son avance grâce à cette troisième victoire en quatre sorties après

Equipe rédactionnelle :

Marie-Eve Rebts, Esther Haineaux, Fabrice Willem, Thierry Lefèvre, Xavier Rouet, Catherine Winand, Amandine Dumont, Elodie Muller, Kim Schoukens, Gaëlle Colinet. redaction@lequimag.be Photographes :

Editeur : Decom SA, ‘t Hofveld, 6C4, 1702 Grand-Bigard Réalisation : Elitenews Sprl

Rédacteur en chef : Christian Simonart Project Manager : Pascal Mageren

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Christophe Bortels, Dirk Caremans, Photo Evénement, Photo Sport Event, Studio Temps de Poses, Nathalie Geerlandt, Jean Lauwerens, Lamia Leclercq. Nos partenaires :

Decathlon (2), Spoga Horse (11), Concours complet international d’Arville (17), Country Fences (23), De Sutter Naturally (35), Photo Evénement (45), Dominique Remience (46), Equivox (62), Wallonie Equestre Event (68). Remerciements : LEWB

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L’équimag N°79 Janvier 2016

celles de Stuttgart et de Madrid. Celle-ci avait une saveur particulière moins de deux mois après le décès de Léon Melchior, son beaupère. « En Belgique, avec Taloubet Z, devant la famille et les amis... cela fait du bien à tout le monde », soulignait le cavalier allemand qui n’a jamais douté de sa victoire au barrage. « Je savais que Taloubet est le plus rapide ! » Derrière le vainqueur, on retrouvait un Niels Bruynseels décidément très compétitif avec sa jument de 9 ans, Cas de Liberté. « On peut toujours faire mieux et j’aurais peut-être pu enlever une foulée devant le dernier vertical du barrage mais avant tout, je suis content des performances de ma jument. Elle n’a que 9 ans et c’était sa première expérience en Coupe du monde », déclarait le cavalier de Duffel qui devançait Jérôme Guéry et Papillon Z, eux aussi novices au sein du circuit indoor. Ch.S.

Tarifs :

6,9 €/numéro en Belgique. Abonnement : 37 € pour 6 éditions (formule LEWB) ou 49 € pour 8 éditions (formule classique) par an pour la Belgique. Tapis de selle L’équimag offert pour tout abonnement de 2 ans (voir tarifs sur le site). 19 € pour 3 éditions via la formule découverte. Tarifs pour l’étranger : www.lequimag.be/abonnement Publication :

L’équimag sort huit fois par an. Pas de magazine en février, mai, août et novembre. Les opinions émises dans la revue n’engagent que leurs auteurs. Les indications éventuelles de marques, les adresses, les prix figurant dans les pages rédactionnelles, sont soumis à titre d’information. La reproduction des textes et illustrations imprimés dans ce numéro est interdite pour tous les pays. La rédaction n’est pas tenue de retourner manuscrits, illustrations et photos.


Publi-reportage

Finale du Top 10 Rolex IJRC

Une première américaine !

LA QUINZIÈME FINALE du Top 10 Rolex IJRC s’est disputée le 11 décembre à Genève avec la présence de Grégory Wathelet, premier Belge depuis Jos Lansink en 2008 à être convié à ce prestigieux rendez-vous de la saison équestre. Engagé avec Algorhytem, notre compatriote n’a pas été en mesure de revendiquer la victoire, laquelle a été remportée par Kent Farrington (Voyeur). Inaugurée en 2001, la finale du Top 10 Rolex IJRC n’avait jusqu’ici jamais été enlevée par un cavalier américain. Kent Farrington devançait Simon Delestre (Hermes Ryan) et Daniel Deusser (First Class Van Eeckelghem), respectivement deuxième et troisième, et succédait au Britannique Scott Brash, lauréat à Genève en 2014 avec Hello Sanctos. Ch.S.

En bref Bertram Allen, une disqualification qui agite La disqualification de Bertram Allen, vainqueur du Grand Prix de Londres, en raison d’une petite trace de sang sur la flanc de son cheval a fait grand bruit dans le monde du jumping où les témoignages en faveur du jeune Irlandais se sont multipliés. Face à la polémique, la Secrétaire générale de la FEI, Sabrina Ibanez, a tenu à s’exprimer. « Je n’ai absolument aucun doute quant au fait que le protocole concernant le sang sur les chevaux a été suivi correctement à l’Olympia de Londres. Les officiels de la FEI étaient à l’Olympia - comme ils le sont à chaque évènement organisé selon les règles de la FEI - pour assurer que la compétition soit équitable et que le bien-être des chevaux soit respecté. Du sang a été trouvé sur le flanc de la monture de Bertram Allen et, selon le règlement de jumping de la FEI, il en résulte une disqualification obligatoire. »

Quid de la Global Champions League ?

printemps 2016 : passion & profession! Ça sent le cheval et le cuir. Un brouhaha de langues de partout dans le monde accueille le visiteur, et le cœur du commerçant bat plus fort à la vue de la nouvelle mode équestre et des derniers ustensiles d’écurie. spoga horse printemps se tiendra du 31 janvier au 2 février et offrira à nouveau en 2016 une excellente occasion de rencontrer en trois jours le secteur international du sport équestre sous forme comprimée à Cologne. Sur les stands du hall 8 de vifs entretiens seront menés et des affaires scellées par une poignée de main. Pour les exposants et les visiteurs professionnels l’atmosphère internationale offre un cadre idéal pour nouer de nouveaux contacts internationaux et approfondir les relations clients existantes. Les organisateurs anticipent une participation d’environ 180 exposants de plus de 20 pays, parmi eux des grandes marques internationales comme Bucas, Equiline, HKM, Sprenger, Passier et Waldhausen, mais aussi des jeunes entreprises impatientes de s’implanter sur le marché. La Belgique est représentée avec d’exposants et des entreprises renommées comme Compositi, DY’ON et Happy Paddock. Tous les stands de spoga horse invitent à la découverte, et le club des nouveautés « VIP » permet en sus de découvrir des nouveautés exclusives du secteur. Ici les exposants présentent tous les jours leurs nouveautés de la prochaine saison en réel c.à.d. « à cheval ». Le « fashion walk » constitue un autre point culminant pour les visiteurs professionnels : sur la passerelle les collections automne/hiver 2016/2017 sont présentées avec autant de passion que de rythme. La « spoga horse academy » complète le programme cadre avec une série d’ateliers intéressants. spoga horse est la quintessence de « passion et profession », et tout professionnel à la recherche de nouveaux produits, de nouveaux contacts et de nouvelles impulsions ne manquera pas d’être au rendez-vous à Cologne au printemps. Pour plus d‘informations :

La Global Champions League, épreuve par équipes imaginée par les organisateurs du Longines Global Champions Tour, n’avait jusqu’à présent pas pu voir le jour à cause d’une clause de la FEI empêchant tout cavalier de prendre part à une compétition hors FEI sans respecter un délai de six mois entre ces concours et ceux approuvés par la Fédération. Jugeant cette mesure abusive, Jan Tops et son équipe ont porté plainte contre la FEI auprès de l’Autorité Belge de la Concurrence (ABC) et ont obtenu gain de cause. La Global Champions League devrait donc voir le jour en 2016, mais la FEI n’a pas encore dit son dernier mot... « La GCL est toujours un évènement non approuvé par la FEI et nous cherchons toujours une annulation complète de la décision de l’autorité de la concurrence », a rappelé Ingmar De Vos, président de la FEI.

http://www.spogahorse.com

L’équimag N°79 Janvier 2016

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Actualité

DRESSAGE

CDI Malines

Le dressage belge atteint un nouveau sommet

Crédit photo : Studio Temps de Poses

APRÈS DIX PARTICIPATIONS, Patrick Kittel a obtenu sa première victoire au concours international de Malines. Aux rênes de Delaunay, le cavalier suédois a remporté aussi bien l’épreuve Grand Prix (74,640%) que la reprise en musique (78,575%). « Malgré qu’il ait seulement 9 ans, Delaunay a beaucoup de talent mais est parfois trop chaud. Nous l’avions acheté pour ma femme mais je l’ai finalement repris pour qu’il prenne de l’expérience. Elle le montera quand il sera plus routinier. Delaunay me fait vraiment confiance et il est tellement agréable à monter », expliquait Patrick, sourire aux lèvres après sa victoire. Trois cavaliers de l’équipe belge des championnats d’Europe (Jeroen Devroe, Jorinde Verwimp et Fanny Verliefden) démontraient

quant à eux leurs progrès en dépassant tous la barre des 70% dans le Grand Prix et la barre des 75% dans la reprise en musique. Fanny Verliefden est celle qui a su le mieux se positionner dans la reprise en musique avec une quatrième place (75,525%). « La jument a vraiment d’excellentes qualités et s’améliore de concours en concours. J’ai commis une faute dans les deux temps ainsi que dans mon dernier piaffé qui ne m’ont pas permis d’atteindre mon réel potentiel », éclairait Fanny. « De plus, dans mon épreuve en musique je dois être à temps entre les exercices et la musique, ce qui demande plus de concentration et une faute arrive plus vite... Je dois à présent construire sur notre confiance en tant que couple pour montrer toutes nos capacités. » Dans le Petit Tour, la victoire dans la kür était comme l’année passée pour le couple composé de Patrick van der Meer et Coco Channel. « C’est une jument assez sensible mais un vrai cheval de concours ! Quand je rentre dans la piste, elle met ses oreilles en avant et elle veut faire de son mieux », expliquait le Néerlandais. Françoise Hologne participait pour sa part à son premier concours international avec Buffon et terminait la reprise libre à la quatrième position (68,750%). « Avant le concours, je voulais sans grande conviction atteindre la reprise en musique et nous y sommes parvenus. Nous formons un vrai couple avec Buffon et malgré le stress, il a toujours voulu faire de son mieux et s’est reposé sur moi. Nous avons eu un très bon résultat et je suis très contente de cette première expérience », signalait la cavalière de Thuillies. Fabrice Willem

Fanny Verliefden

Une page se tourne

Donnerfee part à la pension

UNE PAGE DE LA CARRIÈRE SPORTIVE de Claudia Fassaert vient de se tourner avec la mise à la pension de son cheval de tête, Donnerfee. « Elle est arrivée chez moi lorsqu’elle avait 4 ans et nous avons presque passé douze ans ensemble », souligne Claudia. « Nous avons eu un beau parcours avec notamment quelques victoires en Grand Prix mais également nos participations aux Jeux olympiques à Londres et aux championnats du monde au Kentucky. Les championnats étaient vraiment pour moi 12

une surprise car c’était la première année de Donnerfee à ce niveau », se remémore Claudia. « Il était toujours convenu que Donnerfee serait retirée du sport à ses 16 ans pour se concentrer sur l’élevage. La décision est tombée plus tôt car elle ne se remettait pas totalement de sa blessure encourue cet été », éclairait l’amazone. « Dès janvier, je débuterai un nouveau cheval sur le Grand Prix et deux autres chevaux devraient également débuter dans le courant de l’année. » F.W. L’équimag N°79 Janvier 2016

En bref Meiresonne subit le stress à Francfort À Francfort, Delphine Meiresonne (Wipsy) a d’abord décroché la quatorzième place dans le Grand Prix (67,400%) et optait pour le Grand Prix Spécial avec pour résultat la sixième position (67,255%). « Je ne suis pas tout à fait satisfaite de mon concours car j’ai commis des fautes qui n’arrivent jamais à la maison. Par contre mon piaffé, qui reste problématique, s’est bien passé lors des deux épreuves. Ça reste donc une bonne expérience », précise Delphine. « Ça va mieux avec les années mais Wipsy se crispe encore en concours et ça complique alors la qualité de mon épreuve », regrette l’amazone de Zandhoven. « Wipsy est un cheval qui n’a pas le physique d’un cheval de Grand Prix et nous n’avions pas détecté ses qualités en tant que jeune cheval. Il a aujourd’hui 16 ans et j’espère pouvoir encore prendre de l’expérience à ce ­niveau un an ou deux. »

L’écurie Verwimp à Londres

Pour la dernière manche de la Coupe du monde de l’année, Jorinde Verwimp et Fanny Verliefden obtenaient respectivement les quatorzième (72,725%) et huitième (74,125%) positions dans la reprise libre en musique. « L’épreuve n’a pas été comme je l’aurais voulu. Plusieurs fautes dans l’épreuve m’ont coûté pas mal de points. Ce concours reste malgré tout une merveilleuse expérience avec une ambiance fantastique », déclarait Jorinde.

Hannes s’impose à Massenhoven

Début décembre, Jeroen Hannes a remporté le Grand Prix (67,333%) devant huit autres cavaliers. Philippe Jorissen a obtenu la deuxième position sur Agneta (64,933%) alors que la Française Julia Chevanne, récemment installée dans les installations de la Sandry à Courrière, empochait la troisième place (64,633%) sur Puschkin 11.


En bref

Jeux olympiques de Rio

L’Allemagne plus forte que jamais ? Crédit photo : Karl-Heinz Frieler

DÉCHUE de sa médaille d’or olympique par équipe en 2012 puis de sa médaille d’or européenne par équipe en juillet dernier à Aix-laChapelle, la Mannschaft aura fort à faire en août prochain à Rio de Janeiro, pour tenter de reconquérir le monde. Après une victoire incontournable lors des Jeux équestres mondiaux de Caen, l’Allemagne s’est pourtant laissée piéger chez elle, à Aix-la-Chapelle, l’année suivante. Une sélection laxiste intégrant MatthiasAlexander Rath et Totilas avait notamment été remise en cause et les hauts responsables du Comité de dressage olympique ne souhaitent donc pas commettre l’erreur une deuxième fois. Ainsi, début décembre, le DOKR a dévoilé les noms des couples qui forment les Groupes A et B. À la vue du Groupe élite, composé de Fabienne Lütkemeier avec D’Agostino, Dorothee Schneider avec Showtime et St Emilion, Kristina Sprehe avec Desperados, Anabel Balkenhol avec Dablino, Sönke Rothenberger avec Cosmo et Hubertus Schmidt avec Imperio, la Mannschaft semble plus forte que jamais. Seule manque à l’appelle l’incroyable Bella Rose, toujours en convalescence, mais sa

Isabell Weth et Don Johnson FRH

cavalière Isabell Werth se trouve bien dans ce groupe avec deux montures, Don Johnson FRH et Emilio. Elodie Muller

L’équipe suisse pour 2016 dévoilée Le Comité de dressage de la Fédération suisse a dévoilé les noms des couples qui composeront les équipes suisses de la catégorie Poney à Senior, sur les compétitions nationales et internationales tout au long de l’année 2016. Ainsi, le Groupe A Senior est composé de cinq cavalières : Birgit Wientzek Pläge, Antonella Joannou, Marcela Krinke Susmelj, AnnaMengia Aerne-Caliezi et Caroline Häcki-Rindlisbacher. La chef d’équipe, Genevieve Pfister a aussi dévoilé la liste des cavaliers qui composent le Groupe de réserve. Il s’agit donc d’Alexandra Zurbrügg, Patricia Schärli, Philine von Bremen, Jessica Neuhauser, Melanie Hoffman, Simona Aeberhard, Markus Graf, Gilles Ngovan et Josephine Rosen.

Aux Pays-Bas

Rabobank quitte le navire

ALORS QUE le groupe Rabobank était le sponsor titre de la Fédération équestre néerlandaise depuis 2002, ses responsables ont annoncé qu’ils ne renouvelleraient pas leur contrat après la fin de celui-ci, le 1er janvier 2017. Si l’échéance paraît encore lointaine, cette dernière va néanmoins arriver très vite et le KNHS va désormais devoir s’atteler à lui trouver un remplaçant. Rabobank avait entre autres créé le Rabo

Legolas sacré aux États-Unis

Talentplan, qui soutenait les jeunes cavaliers néerlandais à atteindre le plus haut niveau. Cette annonce n’est pas pour autant une surprise puisque le groupe avait annoncé une large vague de licenciements dans les mois à venir. Si Rabobank sera toujours aux côtés de la Fédération en cette année olympique, le KNHS souhaite bien poursuivre son programme de Talentplan dans les années à venir. E.M. L’équimag N°79 Janvier 2016

Alors que plusieurs chevaux sont en lice pour remporter le titre de cheval de l’année 2015 aux États-Unis, la monture de Steffen Peters, Legolas, a d’ores et déjà décroché le titre de cheval de Grand Prix décerné par la Fédération américaine. Avec des pourcentages moyens de 77%, le fils de Laomedon de 13 ans a une fois de plus fait parler de lui cette année, menant notamment l’équipe américaine sur la plus haute marche du podium des Jeux Panaméricains. Malgré une élimination inhabituelle lors de la finale de la Coupe du monde qui se tenait à Las Vegas en avril dernier, Legolas a reçu pour la troisième année consécutive cette distinction d’honneur remise par la Fédération américaine.

Tiesto loué à un Japonais

Alors que les Jeux olympiques de Rio approchent à grands pas, le mercato des chevaux semble plus que jamais actif. Ainsi, après avoir été sacré champion du Japon en 2015, le cavalier Kiichi Harada vient de louer le fils de Gribaldi de 15 ans, Tiesto, à l’Allemand Christoph Koschel. Propriété de la Belge Laurence Vanommeslaghe, Tiesto a fait ses preuves en Grand Prix sous la selle de l’Allemand depuis avril 2014, décrochant notamment plus de 71% sur le Grand Prix du CDI 4 étoiles de Hambourg en mai dernier. À 43 ans, Kiichi Harada, qui évoluait jusqu’en 2014 en concours complet, espère donc pouvoir participer à ses premiers Jeux olympiques.

En baisse Devenu un passage obligatoire en vue des sélections internationales pour les couples allemands, le CDI 4 étoiles de Perl-Borg, organisé par le couple Kohl, en Allemagne, ne se tiendra pas en 2016. En effet, en raison d’un planning très chargé notamment à cause des Jeux olympiques de Rio, la famille Kohl a préféré retirer du calendrier son concours, qui sera néanmoins de retour pour le plus grand plaisir des cavaliers en 2017.

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OMNI Crédit photo : Trevor Meeks/FEI

Actualité Coupe du monde d’attelage

Qui arrêtera Boyd Exell ?

ALORS QUE la septième et dernière étape de la Coupe du monde d’attelage se disputera à Leipzig du 14 au 17 janvier, le mois de décembre a été intéressant à plus d’un titre avec trois concours disputés à Genève, Londres et Malines. Des trois, Boyd Exell en a disputé deux et les a remportés ! Ijsbrand Chardon s’emparant de l’étape londonienne... Installé en tête du classement général provisoire du circuit avec quatre victoires en autant de sorties, le champion du monde australien a confirmé en 2015 qu’il représentait bien le principal candidat à la victoire en finale à Bordeaux (06-07 février). Il devance Ijsbrand Chardon (deux victoires) qu’il a battu tant à Stuttgart fin novembre, qu’à Malines fin décembre. En réalité, le Néerlandais s’est toutefois imposé à Londres devant Boyd Exell qui ne pouvait pas y prendre de points. Derrière, Koos de Ronde, troisième, a quant à lui dû se contenter des secondes places plus souvent qu’à son tour.

Ijsbrand Chardon

Enfin, on ne peut passer sous silence les débuts en Coupe du monde de Glenn Geerts et d’Edouard Simonet. Si le premier a disputé plusieurs étapes du circuit, le deuxième a pour sa part effectué ses grands débuts en indoor à Malines. Et avec un certain succès puisqu’il s’est classé en quatrième position, juste devant le champion d’Europe, l’Allemand Michael

Du neuf au para-equestrian

Anne d’Ieteren cède le relais

LA FÉDÉRATION Royale Belge des Sports Equestres a annoncé qu’Anne d’Ieteren, chef d’équipe para-equestrian depuis de nombreuses années, cédait le flambeau à Walter Van Haegenborgh. C’est au retour des Jeux olympiques d’Atlanta, en 1996, qu’Anne d’Ieteren s’est attelée à développer la discipline en Belgique en cherchant et en convaincant des cavaliers victimes d’un accident... à l’instar de José Lorquet qu’elle a ramené à la compétition après un accident de cheval survenu en 2000.

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Anne d’Ieteren continuera à s’investir dans la discipline et conservera d’ailleurs son poste de présidente de la commission nationale paraequestrian. Son successeur, Walter Van Haegenborgh, est loin d’être un inconnu dans la discipline. Il a en effet accompagné la délégation belge comme chef d’équipe adjoint depuis 2003 et est également président de la commission para-equestrian de la VLP. Ch.S.

L’équimag N°79 Janvier 2016

Brauchle. Glenn Geerts terminait quant à lui à la huitième place avec 25 points de pénalité en première manche. Ch.S.

En bref William Fox-Pitt à nouveau en selle Dans un message vidéo posté fin décembre sur son site Internet officiel, William Fox-Pitt annonce qu’il a remonté pour la première fois depuis sa très lourde chute sur le cross du Mondial du Lion d’Angers, en octobre dernier. Alors que le cavalier britannique revient de loin, ayant passé plusieurs semaines au service des soins intensifs du CHU d’Angers, en France, voilà une nouvelle qui aura de quoi redonner le sourire à ses fans et son entourage.


ÉLEVAGE

En bref

Saut en liberté des chevaux de 2 ans

Howard du Seigneur séduit le jury à Malines Crédit photo : Studio Temps de Poses

LA TRADITIONNELLE épreuve du saut en liberté des 2 ans s’est clôturée cette année à Malines par la victoire d’Howard du Seigneur devant pas moins de septante concurrents. Le jeune cheval est un produit 100% issu de l’élevage de Marc Vanlangendonck – la Ferme du Seigneur. Son père est en effet Curby du Seigneur, un jeune étalon finaliste du championnat de Belgique des 7 ans cette année avec Jérôme Guéry. Les produits de Curby sont encore jeunes et peu nombreux, mais plusieurs se sont classés au championnat des foals à Ghlin, dont Hellix du Seigneur qui a décroché le titre en 2013. Il compte également parmi ses fils un étalon approuvé : Global Champ de VY. La mère d’Howard du Seigneur, Cibelle du Seigneur, est quant à elle issue de la souche de Ta Belle van Sombeke, qui n’est autre que la mère de Glock’s London. Howard s’était déjà fait remarquer cette année au concours d’élevage de Ghlin, où il avait décroché la cinquième place dans le saut en liberté des 2 ans. En deuxième position et avec 2,5 points de moins qu’Howard du Seigneur, on retrouvait Nikita van de Vlasbloemhoeve (Hasall van

Howard du Seigneur

de Mispelaere x Wandor van de Mispelaere), une jument qui ne s’était pas forcément fait remarquer lors de sa sélection pour le concours de Malines. Elle devançait d’un demi-point à peine No Limit van ’t Kieveld (I’m Special de Muze x Orlando), qui avait déjà terminé troisième lors de l’épreuve de qualification à Heist-op-den-Berg. Le Top 5 était complété par Nevita S&T (Thunder v/d Zuuthoeve x Hearbreaker) et Daytona Z (Diarado x Depardieu). Marie-Eve Rebts

Une journée d’élevage à Malines

Les jeunes talents belges confirment

EN PLUS DU SAUT EN LIBERTÉ, Malines accueillait aussi des épreuves pour les jeunes étalons de 6 et 7 ans. La première a été remportée par Thierry Goffinet et Jonsaunier Dwerse Hagen (Vertigo Saint-Benoit x Codex). Ce dernier n’est pas un inconnu sur la scène du jumping puisqu’en 2015, il a remporté la compétition des étalons Pavo et le championnat de Belgique, à chaque fois dans la catégorie des 6 ans. À Malines, il s’est classé devant Extra (Berlin x Heartbreaker) monté par Olivier Philippaerts et Justin van de Zandhoeve (Emerald x Non Stop), un cheval belge présenté par Joe Clee. L’épreuve des 7 ans a quant à elle vu s’imposer Grégory Wathelet et Iron Man van de Padenborre (Darco x Chin Chin), étalon qui avait déjà terminé troisième du championnat de Belgique des 7 ans cette année avec Stefan Corten. À la deuxième place on retrouvait Nicola Philippaerts sur Chilli Willi (Casall

Willy Taets récompensé

x Lord) juste devant un autre duo belge composé de Niels Bruynseels et Urlando des Forêts (Diamant de Semilly x Quidam de Revel). Une troisième compétition était également réservée aux étalons de tous âges au Nekkerhal et a vu s’imposer Caribis Z (Caritano x Canabis Z), un mâle de 8 ans monté par Christian Ahlmann. M.-E.R.

Pour la deuxième année consécutive, l’éleveur belge Willy Taets a été récompensé par la WBFSH pour avoir fait naître Hello Sanctos, actuel meilleur cheval de jumping au monde. Sanctos van het Gravenhof, de son vrai nom, est en effet issu de son élevage et a pour grand-mère maternelle une jument que Willy Taets montait lui-même en complet. En 2016, l’éleveur attend la naissance d’un poulain qui sera le propre frère ou la propre sœur de Sanctos. Outre Willy Taets, les éleveurs des meilleurs chevaux de complet et de dressage au monde ont également été récompensés par la WBFSH. Il s’agit de Rolf Lück, naisseur de Hale Bob qui a remporté le CCI 4* de Pau avec Ingrid Klimke, et de Joop et Maartje Hanse, qui ont mis au monde le célébrissime Valegro.

Kraque Boom en Belgique

Kraque Boom, l’étalon Selle français qui a révélé Kevin Staut, profite de sa retraite sportive pour se consacrer à la reproduction. Cette année, pour la saison de monte, le bai de 17 ans a d’ailleurs rejoint le Haras Dorperheide de Ludo Philippaerts. Ce fils de Olisco par une mère issue de Joyau d’Or a derrière lui cinq années de carrière internationale ponctuées par un titre de champion d’Europe en individuel en 2009, de belles performances en Coupes des nations et plusieurs podiums au niveau cinq étoiles. En tant que reproducteur, ses produits sont encore rares mais l’un d’entre eux a été adjugé 28.000 euros aux ventes élites Fences alors qu’il était encore foal.

Au calendrier 15/01 : Ecole des éleveurs « cartographie et orientation » à Namur 21/01 : Deuxième phase expertise BWP à Lier 26/02 : Ecole des éleveurs « les maladies de la peau » à Namur 05-06/03 : International Seletion show sBs à Gesves 04-06/03 : Expertise et portes ouvertes Zangersheide à Lanaken 17/03 : Troisième phase expertise BWP à Meerdonk

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PROTECTION Crédit photo : Shutterstock/JeremyRichards

Actualité Une collecte pour l’Inde

Un mors pour les Marwaris…

LES ASSOCIATIONS Marwari France et Friends of Marwari/Kathiawari Horses UK ont uni leurs forces pour venir en aide aux chevaux Marwari directement au Rajasthan. Bien que les animaux soient sacrés en Inde, les traditions d’éducation des chevaux Marwaris sont encore améliorables. « Beaucoup de chevaux subissent une éducation difficile, avec des mors appelés thorn bits », explique Elsa Treuil présidente de l’association Marwari France. « Ceux-ci sont le plus souvent artisanaux et munis de piquants qui blessent la bouche du cheval et lui procurent une douleur extrême. » C’est pour cette raison que les associations ont récolté des mors classiques en Europe. « En tout, nous avons récolté plus de 200 mors en France qui se sont ajoutés à ceux récoltés par nos homologues anglais », ajoute Elsa Treuil. « Nous avons ensuite proposé aux propriétaires de chevaux indiens d’échanger leurs thorn bits contre des mors plus classiques à

olives, aiguilles, etc. provenant des dons. » La collecte des mors se fait toute l’année et d’autres distributions auront lieu en Inde pour venir en aide aux Marwaris, cette race de chevaux très ancienne et rare qui porte fièrement sa particularité : des oreilles aux extrémités incurvées. Esther Haineaux

En Suisse

Fin des subsides pour les Franches-Montagnes

RÉCEMMENT, le canton suisse du Jura s’est vu contraint par l’OMC d’annuler ses subventions à l’exportation des chevaux Franches-Montagnes. La suspension des aides du canton qui représentait environ 850 euros par cheval est un coup dur pour l’élevage des chevaux. Le président de la Fédération suisse du Franches-Montagnes (FSFM), Bernard Beuret, s’est confié à La Tribune de Genève : « C’est tout un pan de la culture rurale suisse qui est touché. Et pour le Jura, c’est une part

de son identité culturelle. Le cheval FranchesMontagnes représente pour nous quelque chose qui dépasse de loin la simple valeur marchande de l’animal. » Cependant, selon Berbard Beuret, ces décisions ne devraient pas être synonymes de danger pour la race, soulignant que « tout n’est pas une décision financière et surtout, que le Canton peut encore examiner toutes les voies d’opposition et de recours contre la décision de Berne ». E.H.

En vue Les chevaux de Yakoutie représentent un réel cas d’école en terme d’évolution. En effet, en à peine une centaine de générations, la race s’est complètement adaptée au rude climat sibérien. À travers leur étude, les scientifiques ont comparé les génomes complets de neuf chevaux vivants ainsi que de deux « ancêtres » de la race. Les analyses mettent en évidence le fait que la population actuelle a vu le jour après la migration du peuple de Yakoutie dans cette région très rude aux 13e et 15e siècles. Ces chevaux ont donc dû évoluer rapidement afin de s’adapter au climat extrêmement froid de la région en moins de huit siècles. Ceci représente une des adaptations les plus rapides jamais vues chez les mammifères. Les chevaux de Yakoutie se sont adaptés au point d’avoir des réponses hormonales engendrant une régulation de la chaleur et même la production de composés anti-gel.

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En bref Poney errant sur la voie publique Le 18 décembre, l’association Animaux en Péril est venue en aide à un Shetland errant sur la voie publique sur la commune de Ciply au Sud de Mons. Blessé à l’encolure, le poney est aussi amaigri. Selon Animaux en Péril, « une fois arrivé au refuge, le minuscule Shetland a été inspecté. Sous son épaisse crinière se cachait une blessure purulente. » Le vétérinaire de l’association suspecte « une injection mal effectuée suite à la gourme, maladie équine extrêmement infectieuse provoquant des abcès dans la gorge, et dont la plaie n’aurait pas été dégagée ni désinfectée ». L’animal baptisé Cyprien se remet de ses blessures et de ses émotions à l’abri dans les installations de l’association.

Quatorze chevaux sauvés de la neige Huit juments et six poulains étaient bloqués par la neige, dans le massif de l’Ossau (Pyrénées-Atlantiques), à quelque 2.000 mètres d’altitude. Des éleveurs et des montagnards familiers avec le secteur ont pu libérer les animaux après deux semaines, aidés par la fonte de la neige. Du fourrage avait pu leur être servi par hélicoptère. Cependant, les animaux une fois arrivés dans la plaine étaient tout de même affaiblis et amaigris.



L’invité du mois

Jérôme Guéry

En route vers le gratin mondial ! Avec une troisième place dans le Grand Prix Coupe du monde de Malines, Jérôme Guéry a ponctué de superbe manière une année 2015 exceptionnelle à tous les niveaux. Vainqueur des Grands Prix de Lummen, de Knokke et de Mons, troisième à Liège et à Malines, le cavalier de Sart-Dames-Avelines a réalisé une entrée fracassante au plus haut niveau. Quarante-cinquième mondial début décembre, il compte bien poursuivre sur sa lancée en 2016 et ainsi intégrer le Top 30. Texte : Christian Simonart Photos : Christophe Bortels

Jérôme, quel était ton état d’esprit voici un an, au moment d’entamer l’année 2015 ?

Je me préparais à une année de transition... J’avais une super écurie mais exclusivement composée de jeunes chevaux. En février, je suis parti au Sunshine Tour avec seize montures, dont mes chevaux d’âge étaient essentiellement des 8 ans. Tout s’est très bien déroulé là-bas. Je me suis qualifié pour tous les Grands Prix mais je n’en ai disputé aucun car je me trouvais dans une optique de préparation avec des chevaux que j’estimais trop jeunes pour ce genre d’épreuve. Le Sunshine a cependant constitué un tournant dans ma saison puisque j’étais en Espagne lorsque le propriétaire de Papillon (Ndlr : Yves Woitrin) m’a contacté.

Papillon se trouvait alors chez Grégory Wathelet...

J’en ai discuté avec lui et il ne désirait plus le monter. Papillon est arrivé chez moi dans le but d’être commercialisé. Mais connaissant son histoire, je me suis dit que cela allait être difficile... Le challenge m’intéressait, d’autant que je n’avais plus de chevaux d’âge dans mon écurie. Papillon est arrivé juste après le Sunshine et est tout de suite devenu mon cheval de Grand Prix.

Comment s’est déroulé la prise de contact avec lui ?

Il y a directement eu quelque chose de particulier entre Papillon et moi... Je l’ai aimé dès que je suis monté dessus ! J’ai tout de suite apprécié son énergie et son attitude sur la barre. J’étais finalement content qu’il soit là, alors que je n’étais pas trop excité au départ. 18

La suite est une incroyable succession de performances avec des victoires dans les Grands Prix de Lummen, Knokke et Mons, et deux troisièmes places à Liège et Malines. Avais-tu imaginé une telle réussite avec Papillon ?

Après notre premier concours, à Lanaken (Ndlr : où le couple terminait déjà quatrième du Grand Prix 3 étoiles !), j’ai senti qu’il y avait du potentiel... J’avais alors demandé à Peter

« Papillon a amené un véritable équilibre dans mon écurie et c’est cela qui explique ma réussite en 2015. »

Postelmans (Ndlr : l’organisateur du concours de Lummen) et à Dirk Demeersman (Ndlr : le chef d’équipe belge) pour pouvoir participer au CSIO de Lummen fin avril. Là-bas, nous avons d’abord gagné une épreuve sur 145 cm avant de remporter le Grand Prix ! C’était une victoire inespérée ! Je sentais que j’allais faire quelque chose de bien, mais je ne m’attendais pas du tout à gagner. Cette victoire m’a en tout cas ouvert des portes pour le grand sport... L’équimag N°79 Janvier 2016

Entre-temps, tu as aussi enregistré l’arrivée de Zojasper, un autre cheval qui s’est montré très compétitif en 2015...

Tal Milstein me l’a proposé juste avant Lummen. D’un coup, je me suis donc retrouvé avec un cheval de Grand Prix et un cheval de vitesse. À Lummen, j’avais emmené Papillon et Zojasper mais aussi Boyfriend du Seigneur et Famozo, deux 8 ans avec un gros potentiel. Alors que rien ne le laissait présager un mois plus tôt, je me suis retrouvé avec un piquet cinq étoiles avec lequel j’allais disputer toute la saison.

Une saison qui a été marquée par de très nombreux classements et succès, mais aussi par une belle progression au sein du classement mondial...

En fait, quand Papillon est arrivé, tous les chevaux ont trouvé leur place dans mon piquet et tous ont été compétitifs. Papillon a amené un véritable équilibre dans mon écurie et c’est cela qui explique ma réussite en 2015. Tous les chevaux tournaient dans des épreuves qui leur convenaient. On a moins parlé de Zojasper que de Papillon mais il a aussi largement contribué à ma progression dans le ranking. Il a gagné énormément de victoires et de points toute la saison.

2015 est l’année de ta percée au plus haut niveau. Restera-t-elle comme ton année référence ?

Oui car toute l’année a vraiment été impressionnante. Je savais que j’avais vraiment une bonne écurie de jeunes chevaux mais il me


Jérôme Guéry sort d’une année référence mais n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et souhaite d’ailleurs intégrer le Top 30 mondial dans les prochains mois.

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Jérôme Guéry peut compter sur Patricia, son épouse, pour développer le potentiel des jeunes chevaux de l’écurie. « Ce n’est pas ma réussite, mais notre réussite », souligne d’ailleurs le cavalier de Sart-Dames-Avelines.

manquait des chevaux d’expérience comme Papillon et Zojasper qui ont rendu l’année incroyable. La saison sportive a été fantastique et le commerce a également très bien fonctionné. Zojasper, notamment, a attiré les convoitises et a été vendu en août.

Et qu’en est-il de Papillon ? Ses victoires en Grand Prix ne sont pas passées inaperçues, or il est toujours là...

Il y a eu pas mal d’intérêts pour lui, mais nous avons discuté avec son propriétaire pour pouvoir le garder. Papillon possède une valeur commerciale mais ce n’est pas un cheval pour tout le monde. Il y a aussi quelque chose de particulier entre lui et moi et son propriétaire en est conscient. On voyait aussi que le cheval n’aimait pas être monté par d’autres cavaliers. Les essais ne se passaient pas très bien et lors du concours qui suivait Papillon exprimait très clairement son mécontentement d’avoir été essayé. Fin août, nous avons donc pris la décision de le garder pour le sport. Ceci est très positif car en plus de nous offrir des émotions inoubliables, il rapporte également de nombreux gains. C’est fantastique en effet de pouvoir compter sur un cheval comme lui qui tire toute l’écurie. Je crois que le propriétaire est content de son choix. J’ai vécu une saison formidable, mais lui aussi. L’aspect financier est important mais l’émotion et le plaisir de voir son cheval évoluer à ce niveau n’a pas de prix. 20

Et si tu ne devais retenir qu’une seule victoire de 2015 ?

Ce serait celle dans le Grand Prix de Knokke qui, contrairement à celle de Lummen, était une victoire espérée. J’y allais pour faire un top résultat. Le cheval était en super forme et tout était réuni pour que cela soit un souvenir

inoubliable : un concours grandiose, un public incroyable et un premier prix inédit (Ndlr : une Porsche). Pour tout cela, cette victoire avait plus de valeur que celle de Lummen qui restera néanmoins comme ma première victoire dans un Grand Prix cinq étoiles.

« C’est notre réussite ! » Jérôme et Patricia Guéry se sont installés en 2007 à Sart-Dames-Avelines, dans la commune de Villers-la-Ville, où ils jouissent d’une propriété de 4,5 hectares sur laquelle ont été aménagés une trentaine de boxes, un manège, une piste extérieure en sable, une piste en herbe, un marcheur et plusieurs paddocks. « Ce n’est pas une grosse écurie mais c’est une écurie fonctionnelle et confortable qui nous correspond bien à Patricia et à moi. Nous l’avons construite par étape et avons terminé par notre maison il y a deux ans. » Si Jérôme se retrouve aujourd’hui sous les projecteurs, il insiste aussi sur le rôle déterminant joué par son épouse. « Patricia fait partie de mon équilibre ! », souligne-t-il d’emblée. « Si j’arrive à être serein, c’est parce que j’ai un équilibre familial qui est sain. Quand je pars en concours, je sais que Patricia est là pour s’occuper des enfants et des chevaux. Il s’agit d’ailleurs de notre réussite et pas uniquement de la mienne. Nous sommes ensemble depuis quinze ans. Patricia est un peu dans l’ombre mais c’est elle qui se charge de la formation de nos jeunes chevaux jusqu’à 8 ans. J’ai envie de lui donner l’opportunité d’évoluer aussi sur de belles épreuves mais elle aime vraiment la formation. Elle a aussi un très bon oeil et son avis compte quand nous choisissons un cheval. » Parents de deux garçons, Jérôme et Patricia espèrent voir Mathieu (10 ans) et Clément (6 ans) leur emboîter le pas dans le futur... « Mathieu a commencé à monter il y a six mois et il accroche... à ma plus grande joie. Cela me ferait plaisir qu’au moins un des deux poursuive ce que nous avons construit. Mathieu a deux poneys et a participé à son premier concours à Bornival en novembre. Je le soutiendrai s’il veut continuer. Il aura plus de facilités par rapport à ce que j’ai eu. »

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Grand Cru van de Rozenberg (10 ans) a disputé à Malines le premier Grand Prix 5 étoiles de sa carrière. Une première couronnée de succès comme en témoigne sa deuxième place derrière Olivier Philippaerts et H&M Legend of Love.

Avec quelles ambitions abordes-tu désormais 2016 ?

Quand on a goûté au grand sport, on a envie d’y rester et on est donc prêt à faire quelques sacrifices financiers en gardant certains chevaux... J’aimerais introduire le Top 30 mondial. Si tel est le cas, je pourrai participer au Global Champions Tour et il me faudra alors deux piquets de chevaux. C’est mon idée et mon objectif pour cette année... Les chevaux de 8-9 ans sont importants mais les numéros 1 le sont encore davantage et il m’en faudra donc deux. Papillon sera encore là et l’autre piquet sera emmené par Grand Cru van de Rozenberg. Il était en formation cette année et a disputé à Malines son premier Grand Prix 5 étoiles (Ndlr : avec une deuxième place à la clef !). C’était peut-être un peu tôt pour lui mais cela a servi d’indicateur. Il sera totalement à niveau après le Sunshine Tour. C’est un cheval qui m’appartient en copropriété avec mon ami Alexandre Oancea. J’ai déjà reçu des offres très intéressantes mais notre objectif étant le sport, nous avons décidé de ne pas le vendre pour le moment.

Qu’est-ce qui explique ce changement dans ton approche ?

Le sport a toujours été mon objectif mais je n’étais pas prêt. Je n’avais ni l’assise financière ni l’expérience pour me concentrer sur le sport. Cette évolution a été rendue possible grâce au commerce effectué précédemment. J’ai vendu pas mal de chevaux que je voulais garder pour le sport car je devais faire des concessions, des choix... Le commerce reste et

restera une activité très importante dans mon fonctionnement mais j’ai désormais l’opportunité de garder certains chevaux plus longtemps. Tout simplement parce qu’aujourd’hui les gains en concours constituent une rentrée importante, ce qui n’était pas le cas auparavant. Le prize-money sur les concours 5 étoiles est plus conséquent et permet de conserver les chevaux.

Qui sont les autres montures qui composeront tes deux piquets cette année ?

Il y a Popstar qui a réintroduit l’écurie et qui sera mon cheval de vitesse à la place de Zojasper. J’ai aussi deux jeunes fantastiques qui prennent 8 ans : Instit de Jucaso et Cibelle du Seigneur. L’un comme l’autre ont le potentiel pour évoluer en Grand Prix dans le futur. Après, je compte aussi sur mes nouvelles recrues, Foxtrot C et Chillipepper. Foxtrot prend

11 ans et tournera dans le mètre 50 où elle est très compétitive. Chillipepper, lui, est un cheval ayant pris 9 ans que Patricia monte dans des épreuves 1m40-45 et qui a aussi le potentiel pour le Grand Prix. Je viens également de rentrer deux chevaux que je pense très prometteurs : Ginnis van’t Geyzeven, une jument Cicero prenant 10 ans qui tourne déjà dans des épreuves 1m40-45 et qui m’a été confiée par les écuries Stephex ainsi que Alicante, étalon Casall ayant pris 11 ans, tournant actuellement dans des épreuves 1m40-45 et qui m’a été confié par Tal Milstein.

Entre l’écurie de compétition, le commerce et la famille, comment t’organises-tu ?

Je m’occupe de mes chevaux le matin, jusque 14h. Après, je regarde les chevaux qu’on me présente ou je me déplace pour aller en voir. Je passe ensuite la soirée en famille mais aussi derrière mon ordinateur pour visionner des vidéos de chevaux.

Il y a beaucoup de mouvements dans tes écuries mais tu as la particularité d’investir financièrement dans les chevaux que tu montes...

J’ai actuellement vingt-quatre chevaux au travail qui m’appartiennent en totalité ou en partie. Je suis toujours à la recherche de nouveaux chevaux et de nouveaux partenaires. Il n’y a pas un jour où je ne vois pas un cheval. Je suis très actif dans la recherche du futur crack. Mon réseau s’est fait naturellement. Les gens

L’arrivée de Papillon Z s’est rapidement transformée en aubaine pour Jérôme Guéry qui a accumulé les victoires et les classements avec le cheval d’Yves Woitrin. L’équimag N°79 Janvier 2016

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Amené au plus haut niveau par l’actuel numéro 2 belge, V-Pleasure (aujourd’hui appelé Curtis) poursuit sa carrière sous la selle de la cavalière américaine Lucy Davis.

rience je me trompe de moins en moins. Mais il n’empêche qu’on ne sait jamais comment va évoluer un cheval. J’achète d’ailleurs toujours un cheval pour ce qu’il vaut à ce moment précis et non pas pour ce qu’il peut devenir car dans ce cas on est souvent déçu.

Vous avez aussi pris l’habitude de travailler directement avec les éleveurs. Pour quelles raisons ?

« Un nouveau visage pour la Belgique » S’il a participé à quelques Coupes des nations de la Division 2 en 2015, Jérôme Guéry a par contre vécu de plus loin les performances signées par la Belgique en Division 1 mais aussi l’échec enregistré lors du championnat d’Europe à Aix-laChapelle. « Nous n’avons jamais été aussi bons qu’en 2015 », déclare-t-il. « Nous avons une nouvelle génération qui est au top. Grégory (Ndlr : Wathelet) est le numéro 1 et aussi le plus vieux... alors qu’il est encore très jeune. La Belgique a d’ailleurs un nouveau visage : jeune et très talentueuse. Si on retire la déception du championnat d’Europe, toute l’année écoulée a été magnifique ! Les cavaliers belges ont répondu présent sur tous les concours cinq étoiles. Au niveau mondial, la Belgique est incontournable... mais manque encore de piliers. Il nous faudrait quatre Grégory ! Les autres cavaliers ont le potentiel mais manquent encore d’expérience. Notre erreur cette année a probablement été de considérer le championnat d’Europe comme un autre concours. Nous n’avons peut-être pas tout mis en oeuvre pour que le championnat soit le concours de l’année. Je ne doute cependant pas que nous réaliserons de bons résultats par équipe en championnat dans les années à venir. »

savent que je suis actif et me contactent. De mon côté je reste très ouvert et je prends toujours le temps de regarder le cheval qu’on me propose. Et quand je vends un cheval, je réinvestis directement afin de me maintenir dans le sport. Pas dans des chevaux prêts, mais dans des jeunes que je forme. La machine est en route depuis quinze ans. Depuis que je me suis installé à mon compte.

Ta réussite actuelle ne compliquet-elle pas l’acquisition de nouvelles montures ? Les bons résultats forgés cette Un peu, oui. On me renseigne des chevaux et année poussent-ils certains quand on me voit arriver, on ne veut plus me propriétaires à te proposer des les vendre. Parce que je suis intéressé, certains chevaux déjà compétitifs ? se disent qu’ils possèdent peut-être un futur crack et changent d’avis. Mais ce n’est pas aussi simple... Je prends des risques et je peux aussi parfois me tromper. Certes, avec l’expé-

Avec Upper Star (désormais la propriété de la Portugaise Luciana Diniz), Jérôme Guéry a notamment terminé troisième du Prix d’Europe à Aix-la-Chapelle.

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J’aime travailler avec eux ! L’élevage Hero, l’élevage du Seigneur, Best of Belgium,... ce sont les meilleurs en Wallonie. Je collabore avec les éleveurs car généralement les bons chevaux sont issus de bonnes mères, de bonnes souches maternelles... Et ces bonnes souches, on les retrouve chez les éleveurs. Je travaille aussi depuis peu en association avec l’élevage de Mariposa (Ndlr : d’où est issue Flora, la jument de tête de la Française Pénélope Leprévost). J’achète une part du cheval. Celui-ci entre dans une structure professionnelle et nous faisons, l’éleveur et moi, le chemin ensemble. C’est une collaboration gagnant-gagnant : un bon produit dans une bonne structure de travail. Nous sommes complémentaires.

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Non, pas vraiment. Papillon et Zojasper avaient le potentiel pour le haut niveau mais n’évoluaient pas ou plus à ce niveau. On m’a fait d’autres propositions mais monter un che-


Le Brabançon d’adoption a reçu la garantie de pouvoir encore compter sur Papillon Z en 2016. Une excellente nouvelle pour le cavalier qui a pris goût au grand sport.

val pour un propriétaire et ne pas avoir un partage ne m’intéresse pas vraiment. Je ne gagne pas ma vie avec des pensions mais avec le commerce et depuis peu avec les gains des concours. Je préfère partager avec le propriétaire.

Aujourd’hui tu es avec Grégory Wathelet le cavalier belge le mieux placé pour participer aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Vas-tu en faire un objectif pour cette nouvelle année ?

Mon rêve depuis que je suis gamin est de participer aux JO... pas juste pour y participer,

De Ramiro à Grand Cru... Jérôme Guéry a vu défiler de nombreuses montures sous sa selle depuis ses débuts en tant que professionnel. Le premier cheval marquant de sa carrière fut Ramiro de Belle Vue. « Mon Zojasper de l’époque », sourit-il. « C’est un cheval que j’ai amené au plus haut niveau et avec lequel j’ai notamment terminé troisième du Derby de La Baule, mon premier concours 5 étoiles. Au même moment il y a aussi eu Waldo qui fut le premier cheval à me permettre de disputer une Coupe des nations chez les seniors. Ce sont ces deux chevaux qui m’ont donné le goût du grand sport mais à l’époque je devais vendre pour faire tourner l’écurie. » Le Brabançon d’adoption n’est jamais resté à pied et a au contraire souvent rebondi plus rapidement que prévu. C’était notamment le cas avec Tic Tac du Seigneur, puis Upper Star, V Pleasure, Papillon, Zojasper et Grand Cru. « Tic Tac est le premier cheval avec lequel j’avais le sentiment de pouvoir tout gagner. Nous l’avons vendu juste après notre titre de champion de Belgique (Ndlr : en 2012) pour une somme d’argent qui m’a donné un bol d’air. À cet égard, je peux dire que Tic Tac a changé ma vie ! Il m’a donné une certaine reconnaissance en Belgique et à l’étranger. Sa vente m’a aussi permis de donner une autre dimension à mon écurie et de faire évoluer ma structure. Je n’oublie pas non plus ma première participation à Aix-la-Chapelle avec une troisième place dans le Prix d’Europe avec Upper Star. Participer à ce genre de concours c’est une chose, mais moi j’aime être compétitif. Et je trouve que c’est fantastique de l’être avec des chevaux qu’on a soi-même formés et amenés à ce niveau. »

mais pour y faire quelque chose de bien. Pour y arriver, il y a tout un chemin qui doit être réalisé. Ce n’est pas pour demain, mais je m’en approche... On a chacun notre propre chemin. Le mien est un peu différent dans le sens où ma famille n’était pas dans les chevaux. J’ai monté pour une écurie durant deux ans mais étant plutôt indépendant de nature, j’ai choisi de monter ma propre structure. Le chemin est plus long. On fait des erreurs et on apprend tous les jours...

De qui t’inspires-tu aujourd’hui ?

J’admire encore plein de cavaliers comme Grégory Wathelet, Steve Guerdat, Kevin Staut ou Simon Delestre pour leur précision et leur talent. Je suis d’ailleurs très content d’évoluer à leurs côtés à présent. Simon Delestre est mon meilleur ami. Il m’a beaucoup aidé et représente un exemple de fonctionnement pour moi : gérer une écurie et le commerce avec le sport comme objectif final. On s’appelle très régulièrement et je lui demande souvent son avis car il est important à mes yeux. ●●

clôtures équestres & forestières

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Compétition

Bilan 2015

Les mêmes et on recommence ! L’année 2015 a été marquée par les championnats d’Europe dans chaque discipline mais aussi plus particulièrement par quelques individualités qui ont poursuivi sur leur lancée des Jeux mondiaux de 2014, à l’image de Charlotte Dujardin en dressage et de Jeroen Dubbeldam en jumping. La Belgique et ses cavaliers ont eux aussi laissé leurs empreintes sur une année sportive achevée en beauté à Malines. Le bilan...

À

des Pays-Bas qui y ont remporté la bagatelle de huit médailles dont quatre en or pour ses équipes d’attelage, de dressage et de jumping, mais aussi pour Jeroen Dubbeldam qui est devenu le deuxième cavalier de l’histoire à cumuler les titres de champion olympique (2000), du monde (2014) et d’Europe (2015). Charlotte Dujardin est elle aussi devenue une adepte du cumul comme en témoigne son incroyable domination sur le dressage mon-

dial depuis les Jeux olympiques de Londres en 2012. C’est en Grande-Bretagne en effet que la Britannique a pris les commandes pour ne plus les lâcher. Depuis son titre olympique sont venus s’ajouter deux sacres européens (Herning en 2013 et Aix-la-Chapelle en 2015) et un sacre mondial (Caen en 2014), en plus de ses deux victoires en finale de la Coupe du monde (Lyon en 2014 et Las Vegas en 2015). Le tout avec son indétrônable Valegro. Derrière, la concurrence se bat pour exister... Crédit photo : Hippo Foto - Dirk Caremans/FEI

l’heure de tirer le bilan de l’année écoulée, c’est notamment vers Aixla-Chapelle qu’il faut se tourner une dernière fois. Du 11 au 23 août, la Mecque des sports équestres mondiaux a effectivement vécu à l’heure européenne avec pas moins de cinq championnats d’Europe disputés dans ses installations. Attelage, dressage, jumping, reining et voltige se trouvaient au menu du plus grand rendez-vous de l’année. Celui-ci a été marqué par la domination

Texte : Christian Simonart

Charlotte Dujardin a dominé le championnat d’Europe comme elle avait dominé le championnat du monde et les Jeux olympiques précédemment.

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LA JEUNESSE ALLEMANDE Avec quinze médailles récoltées à Aix-laChapelle, l’Allemagne fut la nation la plus représentée sur les dix podiums individuels et collectifs mais n’a récolté que trois titres européens, soit un de moins que son voisin néerlandais. L’un d’eux a été remporté par Michael Brauchle qui, à 25 ans à peine, a devancé les ténors habituels de l’attelage continental. Une belle performance pour un jeune meneur dont on reparlera très certainement à l’avenir. Une certitude qui vaut également pour un autre athlète allemand, l’insatiable Michael Jung qui, à 33 ans, possède déjà le plus beau palmarès du concours complet : le titre olympique (Londres en 2012), le titre mondial (Lexington en 2010) et trois titres européens (Luhmühlen en 2011, Malmö en 2013 et Blair Castle en 2015). Sans compter ses médailles d’or par équipe avec une Mannschaft tout simplement inarrêtable depuis 2011. 2015 a aussi été marquée par d’autres performances de premier choix. Et notamment par celles de Scott Brash en saut d’obstacles. Non content de squatter la première place mondiale depuis plus d’un an, l’Écossais de 30 ans a multiplié les classements et victoires de

prestige durant toute l’année et notamment à Aix-la-Chapelle et à Spruce Meadows, deux succès qui – ajoutés à celui signé à Genève en 2014 – lui ont permis de remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping et la coquette somme d’un million d’euros... en plus du prizemoney de ces différents concours ! Grands absents du championnat d’Europe, Scott Brash et son incroyable Hello Sanctos ont aussi manqué de justesse une troisième

Un an après son titre mondial, Jeroen Dubbeldam a confirmé à Aix-la-Chapelle qu’il avait la carrure d’un véritable champion. Crédit photo : Hippo Foto - Dirk Caremans/FEI

victoire de rang au classement général du Longines Global Champions Tour. En tête au moment d’aborder la finale, le Britannique s’est finalement fait coiffer sur le fil par la Portugaise Luciana Diniz.

mirats Conflit FEI contre É Les douze mois écoulés ont aussi été marqués par la prise de fonction du Belge Ingmar De Vos comme président de la Fédération Équestre Internationale. Celle-ci a eu à trancher de nombreux dossiers conflictuels dont l’un a fait couler beaucoup d’encre, celui de la suspension des Émirats arabes unis à la mi-mars. « Le Bureau de la FEI a suspendu la Fédération nationale des Émirats arabes unis pour une période indéterminée à la suite d’une enquête de la FEI concernant les questions de bien-être du cheval et le non-respect de règles et règlements de la FEI dans la discipline d’Endurance. » La FEI décidait finalement de réintégrer la Fédération nationale des Émirats arabes unis à la fin du mois de juillet. « Les dirigeants émiratis se sont en effet engagés à respecter les règles et à veiller au bon traitement des chevaux. Cette réintégration se fait néanmoins sous une étroite surveillance de la FEI qui veillera de très près au respect de l’accord signé pour trois ans. »

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Crédit photo : Hippo Foto - Dirk Caremans/FEI

Grégory Wathelet et Conrad de Hus ont brillé tout l’été avec en point d’orgue la médaille d’argent à Aix et la victoire en finale de la Furusiyya FEI Nations Cup.

Et côté belge...

S Prévisions 2016...

Crédit photo : Jon Stroud/FEI

Pour les trois disciplines olympiques que sont le complet, le dressage et le jumping, 2016 sera placée sous le signe des JO de Rio (05-21 août). Si la Belgique n’est pas parvenue à qualifier ses équipes lors des derniers championnats d’Europe, elle peut toujours envoyer plusieurs de ses cavaliers en individuel. « La course pour les tickets individuels est en cours », signale la Fédération belge. « Selon une simulation faite d’après les rankings actuels, nous pourrions actuellement envoyer deux cavaliers à Rio pour le jumping, un pour le dressage et deux pour le complet. Beaucoup de changements sont toutefois encore possibles d’ici au 6 mars, date de clôture du ranking. C’est à ce moment que nous saurons définitivement combien de cavaliers belges participeront aux JO de 2016. » La FRBSE rappelle également que les tickets obtenus sur base individuelle sont des places attribuées au pays et qu’ils ne sont donc pas automatiquement nominatifs pour les combinaisons ayant obtenu le ticket. À noter que la Belgique sera par contre bien représentée par une équipe lors des Jeux paralympiques qui se disputeront quant à eux du 07 au 18 septembre. Comme pour les autres disciplines, la sélection belge définitive sera communiquée le 11 juillet.

Les champions nationaux... En 2015, les titres de champion de Belgique seniors ont été remportés par Glenn Geerts en attelage, Julien Despontin (Waldano 36) en complet, Jeroen Devroe (Eres DL) en dressage, Peter Bastijns (Shakira de Alborada) en endurance et Karel Cox (Cor van de Wateringhoeve) en jumping.

Et une ligne de plus au palmarès de Michael Jung qui a dominé un championnat d’Europe disputé dans des conditions difficiles à Blair Castle.

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i la Belgique est complètement passée au travers des différents championnats d’Europe seniors, l’année 2015 a malgré tout bel et bien été teintée de noir, de jaune et de rouge ! C’était surtout vrai en saut d’obstacles avec la médaille de bronze remportée par Thibault Philippaerts (14 ans) à Malmö lors du championnat d’Europe poneys et le titre européen ramené de Neustadt par l’équipe des Young Riders. Impossible aussi de passer sous silence la magnifique médaille d’argent décrochée à Aix-la-Chapelle par Grégory Wathelet qui a par ailleurs intégré le Top 10 mondial et ainsi eu l’occasion de disputer à Genève sa première finale du Top 10. « J’attendais beaucoup de Conrad de Hus, mon cheval de tête, qui arrivait à maturité et que je voulais amener au championnat d’Europe dans la meilleure forme possible. Après coup, et même si on espère toujours faire mieux, je ne peux être qu’heureux de ces douze derniers mois. J’ai en effet connu beaucoup de bonnes périodes en 2015 avec la médaille d’argent au championnat d’Europe, la victoire de la Belgique à Barcelone, mes succès à Shanghaï et à Chantilly, mon premier Calgary ou encore ma première finale du Top 10 », soulignait l’autoritaire numéro 1 belge dont la saison 2016 dépendra de la présence ou non de Conrad à ses côtés.

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Crédit photo : Hippo Foto - Dirk Caremans/FEI

Félix-Marie Brasseur a pris congé de la compétition de la plus belle des manières en s’imposant haut la main dans la maniabilité du championnat d’Europe à Aix-la-Chapelle. Le dernier coup d’éclat du Maître.

ont profité pour confirmer leur qualification pour la finale du circuit indoor. Enfin, à Malines toujours, Félix-Marie Brasseur s’est vu remettre le premier Trophée Mia Allo qui récompense le meneur belge ayant obtenu la meilleure note en dressage lors d’un concours international, toutes catégories confondues. Le meneur de Marchin,

désormais jeune retraité du sport, a remporté ce trophée grâce à un dressage de 41,29 points réalisé lors du CAIO de Saumur, début juin. C’est toutefois la maniabilité signée lors du championnat d’Europe d’Aix-la-Chapelle qui restera dans les annales comme son ultime coup d’éclat. ●● Crédit photo : Stefano Grasso/LGCT

L’année belge a aussi été marquée par d’innombrables classements dans les Grands Prix 4 et 5 étoiles, mais aussi par les victoires de Grégory Wathelet à Chantilly (5 étoiles), de Niels Bruynseels à Liège (4 étoiles) d’Olivier Philippaerts à Malines (5 étoiles) et surtout de Jérôme Guéry à Mons (4 étoiles), à Lummen et à Knokke (5 étoiles). Au niveau collectif, l’équipe belge de saut d’obstacles s’est illustrée de superbe manière pour cette première saison sous la direction de Dirk Demeersman. Victorieuse à St-Gall et à Hickstead, elle s’était imposée au classement général de la Furusiyya FEI Nations Cup avant d’en remporter la finale mondiale à Barcelone le 27 septembre. En Espagne, l’équipe était emmenée par Grégory Wathelet (Conrad de Hus), seul double sans-faute de la finale, Judy Ann Melchior (As Cold As Ice Z), Olivier Philippaerts (H&M Armstrong van de Kapel) et Jos Lansink (For Cento). À Malines, pour ponctuer l’année en beauté, Niels Bruynseels (Cas de Liberté) et Jérôme Guéry (Papillon Z) ont pris les deuxième et troisième places du Grand Prix Coupe du monde, tandis que Jos Verlooy (Sunshine) et Nicola Philippaerts (H&M Forever d’Arco Ter Linden), eux aussi qualifiés pour le barrage, en

La Portugaise Luciana Diniz a réussi une petite performance en privant Scott Brash d’une troisième victoire de rang au classement général du Longines Global Champions tour. L’équimag N°79 Janvier 2016

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Equimag Awards 2015

Wathelet, Defalque, Papillon et Liège plébiscités ! Du 15 au 31 décembre, vous avez eu l’occasion de voter pour les Equimag Awards 2015 via notre site internet www.lequimag.be. Il vous était demandé d’élire votre cavalier LEWB, votre espoir LEWB, votre cheval LEWB et votre concours LEWB de l’année écoulée. Les votes étaient relativement limpides, même si les voix du jury ont parfois influencé quelques résultats définitifs. Les verdicts... Texte : Christian Simonart

CAVALIER LEWB

ESPOIR LEWB

D’une rare limpidité, la catégorie a été enlevée haut la main par Grégory Wathelet. Pensionnaire du Top 10 mondial, médaillé d’argent du championnat d’Europe, vainqueur de la finale de la Furusiyya FEI Nations Cup et lauréat du Grand Prix de Chantilly, le Liégeois a été performant sur tous les terrains en 2015 et s’est imposé comme une évidence tant aux yeux du public qu’à ceux du jury. Déjà vainqueur des Equimag Awards 2014, il s’est imposé avec une avance des plus confortables devant Barbara Minneci et Julien Despontin.

Il s’agissait de la grande nouveauté de ces Equimag Awards 2015 ! Vu les bonnes performances des jeunes cavaliers de la Ligue Équestre Wallonie-Bruxelles sur la scène internationale, cette nouvelle catégorie s’imposait d’elle-même. Et le suspense fut particulièrement intense entre les cinq candidates de cette première édition. C’est finalement le vote du jury qui a été prépondérant dans le classement définitif qui a pour finir été enlevé par Charlotte Defalque, auteur d’une excellente saison en dressage.

Le classement 1. Grégory Wathelet 68,50% 2. Barbara Minneci 11,50% 3. Julien Despontin 9,00% 4. Jérôme Guéry 8,00% 5. Françoise Hologne-Joux 2,5%

Crédit photo : Hippofoto – Dirk Caremans/FEI

Le classement 1. Charlotte Defalque 36,00% 2. Clara Davoine 26,50% 3. Camille Demolie 18,00% 4. Lena Leonard 9,50% 5. Morgane Boulanger 8,00%

Papillon Z a remporté la catégorie du Cheval LEWB de l’année grâce à ses performances à répétition sous la selle de Jérôme Guéry.

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Crédit photo : Hippofoto – Dirk Caremans/FEI

Grégory Wathelet sur le podium du championnat d’Europe, une performance qui a certainement fait pencher la balance de son côté.

AWARDS 2015

CHEVAL LEWB

CONCOURS LEWB

Deux chevaux de saut d’obstacles se sont très nettement détachés à l’issue des votes. Papillon Z et Conrad de Hus ont il est vrai réalisé une saison somptueuse à bien des égards mais il fallait un vainqueur et le duel à distance a tourné en faveur de la monture de Jérôme Guéry qui a devancé celle de Grégory Wathelet. Il faut dire que Papillon Z a frappé très fort en 2015 avec des victoires dans les Grands Prix de Lummen, de Knokke et de Mons, et des troisièmes places dans les Grands Prix de Liège et de Malines. Sans oublier d’autres classements de la meilleure veine.

Des quatre catégories, c’est la seule pour laquelle le jury n’a pas voté ! N’ayant pas eu la possibilité d’assister à tous les concours, ses membres ont préféré s’abstenir, ne sachant pas apporter la neutralité souhaitée. Les votes du public ont en revanche été particulièrement clairs puisque vous avez largement plébiscité le Jumping international de Liège devant le Concours complet international d’Arville et le Jumping international de Mons. Deux rendez-vous gesvois clôturent le Top 5, les Young Horses Dressage Days et la Grande Semaine de Gesves.

Le classement

Le classement 1. Liège 245 votes 2. Arville 149 votes 3. Mons 98 votes 4. Young Horses Dressage Days 85 votes 5. La Grande Semaine de Gesves 53 votes

Crédit photo : Photo Evénement

1. Papillon Z 54,50% 2. Conrad de Hus 30,50% 3. Waldano 36 9,00% 4. Venue d’Fées des Hazalles 4,50%

LE PRIX DU PUBLIC En 2014, le prix du public, qui récompense le nominé ayant récolté le plus de votes, toutes catégories confondues, avait été décerné à Quaterdance, la jeune monture d’Amandine Leprévost. En 2015, c’est une nouvelle fois un cheval qui a recueilli le plus de votes. Il s’agit de Conrad de Hus qui, avec ses 400 votes, devance son cavalier, Grégory Wathelet, mais aussi le Jumping de Liège, Papillon Z et Barbara Minneci.

Le classement 1. Conrad de Hus 400 votes 2. Grégory Wathelet 324 votes 3. Liège 245 votes 4. Papillon Z 229 votes 5. Barbara Minneci 201 votes

Près de 1.000 votes ont été dénombrés au sein du public, pour chaque catégorie. Les votes du jury comptaient pour 50% dans le résultat final. Comme l’an dernier, le jury était composé de Jérôme Vermeren (LEWB), Sébatien Boulanger (Equi TV), Thibault Danthine (Equivox), Marie-Eve Rebts, Fabrice Willem et Christian Simonart (L’équimag).

Barbara Minneci, très régulière durant toute l’année écoulée, a pu compter sur un soutien massif et se classe deuxième au classement du cavalier LEWB de l’année. L’équimag N°79 Janvier 2016

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Pratique Rubriek

Choisir un cheval de concours complet En plus d’être composé de trois épreuves, le concours complet a aussi la particularité d’intégrer du cross et le choix d’un cheval pour une telle discipline n’est pas anodin. Cela se vérifie encore plus lorsque le niveau augmente, et par conséquent la difficulté. Comment bien choisir son cheval de complet ? Réponse avec Virginie Caulier, cavalière internationale dans cette discipline. Texte et photos : Marie-Eve Rebts

LA SPÉCIALISTE Virginie Caulier, 36 ans, fait partie de l’équipe belge de concours complet. Elle compte à son palmarès plusieurs médailles aux championnats d’Europe. En 2012, elle a terminé les Jeux olympiques de Londres à la 34e place individuelle.

UN SPORT QUI A ÉVOLUÉ Auparavant, les terrains de concours complet étaient essentiellement peuplés de Pur-Sang réformés des courses car ils ne couraient pas assez vite. On retrouvait aussi des chevaux jugés pas assez bons pour l’obstacle ou le dressage. Bref, le complet était plutôt considéré comme

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une discipline dans laquelle on pouvait caser les chevaux « chauds », pas spécialement doués dans une autre pratique. Aujourd’hui, et de plus en plus, on se dirige vers un élevage orienté spécifiquement vers les chevaux de complet, avec des origines propres à la discipline. Le secteur a évolué de cette manière car le cross est devenu plus court et plus technique, et requiert donc plus de réflexes de la part du cheval. À côté de cela, les épreuves de dressage et de jumping sont devenues de plus en plus exigeantes, et une monture uniquement bonne en cross ne suffit plus : il faut aussi un cheval avec des allures et une technique de saut. Même si l’on trouve aujourd’hui quelques origines connotées complet, il n’empêche qu’on retrouve encore sur les terrains les fameux

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Pur-Sang, mais aussi des chevaux ayant des origines plus axées vers le jumping ou le dressage. Opgun Louvo, actuel champion du monde de la discipline, a par exemple pour père Shogun II… qui a tourné en saut d’obstacles avec Eric Navet ! Le cheval de complet idéal peut aussi être celui qui n’a pas d’origines remarquables… Quant au sang, il est une indication intéressante mais pas forcément fiable. Il arrive en effet que des chevaux possédant peu de sang dans leurs origines arrivent au plus haut niveau, alors que d’autres très proches du sang n’ont pas toujours l’étincelle nécessaire pour terminer une longue épreuve de cross. Malheureusement, ce genre de chose se mesure seulement lorsque le cheval atteint son meilleur niveau… Bref, trouver la monture idéale pour le concours complet n’est pas aisé car les critères de sélection sont nombreux, mais aussi parce qu’un cheval qui n’est pas élevé pour le complet peut convenir à la discipline, et vice versa.

FAUT-IL NÉCESSAIREMENT UN CHEVAL DE COMPLET ? De même que pour l’obstacle ou le dressage, tout cheval en bonne santé et bien travaillé est normalement capable de faire du complet. Il faut toutefois noter que des chevaux particulièrement lourds ou ne sachant pas sauter risquent de ne pas être adaptés à la discipline. Comme dans d’autres pratiques, il devient intéressant voire nécessaire d’avoir un cheval spécifiquement adapté à la discipline lorsqu’on atteint un certain niveau. En complet, celui-ci pourrait se situer au-delà des épreuves M. Lorsqu’on atteint des niveaux plus élevés, des distinctions sont encore possibles : si beaucoup de chevaux sont capables de galoper à la vitesse demandée en international une étoile, ils sont beaucoup moins nombreux à pouvoir suivre celle imposée sur un trois étoiles. De plus, même si un cheval est capable de tourner en épreuves internationales une étoile, il reste encore une différence entre terminer ce genre de compétition et s’y classer… Il faut aussi noter qu’en internationaux une et deux étoiles, un cheval bon en cross ne suffit pas. Le cavalier doit être encore plus exigeant quant aux qualités de dressage et de jumping de son cheval car c’est dans ces épreuves que l’on peut faire la différence aujourd’hui en complet. À l’inverse, à partir de trois étoiles, les marges entre les premiers cavaliers ont tendance à être plus grandes, donc un bon cross peut permettre de rattraper des erreurs commises en dressage ou en jumping.

DES CRITÈRES PHYSIQUES… Vu que le complet comporte trois épreuves - dont le fameux cross qui réclame plus d’endurance -, il est primordial de choisir un cheval au physique sportif. On évitera donc les chevaux lourds. Il faut aussi de

s Selon ses moyen Pas besoin d’investir dans un nouveau cheval pour s’initier au cross, puisque a priori un grand nombre de montures peuvent convenir. Toutefois, à partir d’un certain niveau, le choix d’une monture spécifique s’impose. À ce moment-là, il est préférable d’opter pour un cheval capable de nous emmener un peu plus haut que le niveau que l’on possède ou que l’on espère, afin de se permettre une petite marge de progression. Comme dans beaucoup d’autres cas, l’adage « à jeune cavalier vieux cheval, à vieux cavalier jeune cheval » est plus vrai que jamais pour le complet. Une personne confirmée peut évidemment aussi se faire plaisir sur une monture expérimentée, mais à l’inverse il est risqué de faire débuter le cheval et son cavalier en même temps. Si ce dernier manque de confiance sur le cross, les conséquences risquent en effet d’être plus sévères qu’à l’obstacle…

préférence choisir une monture avec un physique bien construit, qui n’est ni trop long ni trop court, n’est pas bâti sur les épaules, etc. On veillera aussi à ce qu’il ait des aplombs les plus corrects possibles pour résister aux gros efforts et aux changements de sols propres au cross. Bref, l’idéal est de posséder un cheval en bonne santé, qui notamment n’a pas de problèmes de tendons. Pour s’assurer de cela, une visite vétérinaire avant l’achat est fortement conseillée. Au niveau des allures, le principal est que le cheval dispose d’un bon galop car une monture qui galope bien a en général plus de moyens à l’obstacle. De plus, il est nécessaire et appréciable d’avoir un galop ample et équilibré tant pour l’épreuve de cross que pour celle de dressage. Très souvent, un bon galop est lié à un bon pas, ce qui est bénéfique pour le cavalier car ces deux allures sont celles qu’on peut le moins améliorer en selle. À l’inverse, un manque de qualité au trot pourra plus facilement être comblé par le travail. Il est donc plus intéressant de choisir un cheval avec un bon galop plutôt qu’un bon trot. En ce qui concerne l’obstacle, on veillera surtout à choisir un cheval respectueux, avec de la force et du réflexe devant. L’idéal est de prendre une monture ayant un peu plus de moyens que le niveau que l’on souhaite sauter en cross : par exemple choisir un cheval qui tourne sur 1m10 en jumping afin de sortir sur 1m en complet. Lors du cross, le dénivelé, la forme des obstacles, etc rendent en effet les sauts plus compliqués et il est intéressant que le cheval puisse avoir un peu de marge pour ne pas être trop en difficulté.

… ET MENTAUX Gués, fossés, directionnels,… Le cross est truffé d’obstacles particuliers et assez voyants, c’est pourquoi le cheval de complet doit avoir un bon mental. La peur peut bien sûr se travailler, mais certains chevaux resteront toujours plus à l’œil que d’autres. Il faut aussi veiller à choisir un cheval qui apprécie l’ambiance extérieure, puisque les entraînements de complet ne se limiteront pas à des séances en piste, mais aussi en promenade. ●●

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Conseil

Accompagner la peur À pied comme à cheval, tout cavalier connaît dans sa vie équestre des moments de peur. Si certains arrivent sans problème à surmonter leurs appréhensions, d’autres peuvent être envahis par la peur au point d’en ressentir des effets physiques, voire d’arrêter l’équitation. Comment se sortir de cette paralysie et reprendre confiance ? Il faut prendre le temps, mais aussi entamer un travail sur soi-même. Texte : Marie-Eve Rebts Photos : Christophe Bortels

L

es muscles qui se crispent, le ventre qui se noue, la respiration qui se fait difficile… Qui n’a jamais ressenti la peur, que ce soit au moment de sauter un obstacle, de partir au galop ou parfois tout simplement d’aborder un cheval à pied ? Souvent moquée ou considérée comme négative, la peur est pourtant un sentiment tout à fait normal au contact des chevaux. « L’équitation, comme le surf ou le ski, est un sport d’équilibre dans lequel on est en permanence en mouvement, sur quelque chose qu’on ne contrôle pas tout à fait », remarque Pauline Janta-Polczynski, équicoach en relations homme-cheval et monitrice LEWB aux écuries de la Roselière (Lasne). « De ce fait, il est normal que le cerveau nous mette en alerte car il se demande si l’on pourrait tomber. » La peur serait donc positive en ce sens qu’elle est un avertissement de notre inconscient. Comme l’expliquent en effet Bernard Chiris et Monica Barbier dans leur livre « S’épanouir à cheval », c’est « avant tout une émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger ou d’une menace, réels ou imaginaires ».

La peur au contact des chevaux survient le plus souvent après une expérience traumatique (une chute, une monture qui embarque, une morsure,…) que le cavalier a lui-même vécue, ou qu’il s’est appropriée parce qu’il en a attendu parler, parce qu’il y a assisté ou encore parce qu’on l’a mis en garde. Pour prévenir les problèmes, les parents et éducateurs ont en effet tendance à transmettre involontairement des craintes. Qui n’a jamais entendu les injonctions « ne fais pas ça, c’est dangereux » ou encore « ne galope pas si vite, tu vas tomber » ? Sans que l’on s’en rende compte, ces avertissements peuvent laisser des traces indélébiles… La peur peut aussi apparaître lorsqu’on brûle les étapes, car le cerveau a alors tendance à se mettre en alerte pour rappeler qu’on n’est pas prêt à vivre certaines expériences. Géraldine Drevon, qui a débuté l’équitation sur le tard, a connu cette situation. « J’ai toujours adoré les chevaux mais c’est seulement à 40 ans que j’ai débuté l’équitation », raconte-t-elle. « Je me suis inscrite dans un manège classique. Je ne connaissais rien des chevaux mais j’étais motivée et j’avais envie, donc on est allé vite

guérir Prévenir au lieu de Certaines personnes sont plus craintives à la base que d’autres mais, de manière générale, quelques précautions peuvent aider les cavaliers à rester en confiance tout au long de leur parcours équestre. La chose la plus importante est tout d’abord de respecter une évolution progressive dans l’apprentissage, c’est-à-dire de ne pas brûler les étapes même si tout se passe a priori bien. Le moniteur a un rôle important à jouer à ce niveau, puisqu’il doit utiliser une pédagogie progressive et poser lui-même des limites quand c’est nécessaire. Le cavalier doit néanmoins être capable de mettre son égo de côté et d’accepter son niveau. Beaucoup d’entre eux se mettent en effet en difficulté et prennent peur parce qu’ils s’entêtent à vouloir débourrer eux-mêmes leur monture, à garder un cheval entier, à sauter des hauteurs sur lesquelles ils n’ont pas assez de maîtrise, etc. À côté de cela, il est aussi du devoir du moniteur de choisir une cavalerie adaptée au niveau des cavaliers et d’assurer une bonne gestion du groupe auquel il dispense des cours. « Pour que tout se passe bien, il faut également que le cheval soit respecté », ajoute Pauline JantaPolczynski. « Un cheval qui vit au pré ou a l’occasion de passer plusieurs heures dehors sera plus disponible et plus calme qu’un équidé enfermé au boxe une majeure partie de la journée… »

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« Si on nie la peur, c’est la catastrophe. Le cerveau est perdu, l’anxiété augmente et surtout on perd nos facultés cognitives. » dans l’apprentissage, trop vite. Tout à coup, j’ai commencé à avoir peur car je me suis rendue compte que je ne maîtrisais pas ce que je faisais. Cela m’a évidemment menée à la chute et à un véritable blocage. En approchant du manège, j’avais des sueurs froides, des bouffées de chaleur, de grosses crispations notamment au niveau de la mâchoire,… Bref, j’étais tétanisée ! »

LE CHEVAL, SONAR DE NOS ÉMOTIONS À côté de ces peurs liées à des situations bien réalistes où le cerveau nous annonce un danger, le cheval a aussi la particularité de révéler des peurs plus existentielles comme la peur du rejet, de l’abandon, du regard des autres,… Si ces craintes émergent plus facilement au contact des chevaux, c’est parce que selon Anne Thiebaud, équicoach chez Equireliance, ceux-ci sont capables de sentir nos zones refoulées. « Le cheval est un animal en lien étroit avec son instinct », précise-t-elle. « Il est constamment à la recherche d’un bienêtre, d’un équilibre. Il est donc très sensible et très réceptif à ce qui est en déséquilibre. Il est un peu comme un sonar de nos états émotionnels, on ne peut rien lui cacher. On devrait d’ailleurs le remercier de nous montrer ces choses cachées qui sont en nous et dont on n’a pas conscience… » L’homme a en effet tendance, par nature, à ne pas tenir compte de son état émotionnel. Cela se vérifie avec la peur : elle est souvent niée, mise de côté par les cavaliers car ceuxci n’osent pas avouer leurs craintes, veulent se


Il n’est pas question de se débarrasser de la peur, mais plutôt d’en faire une alliée pour apprendre à vivre avec.

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Crédit photo : Shutterstock/Horsemen

Une chute ou un évènement traumatisant est souvent à l’origine de la peur à cheval.

montrer courageux ou redoutent le jugement des autres. Pourtant, ces réactions ne sont pas bénéfiques, au contraire ! « Si on nie la peur, c’est la catastrophe », estime Pauline JantaPolczynski. « Le cerveau est perdu, l’anxiété augmente et surtout on perd nos facultés cognitives. On n’arrive plus à gérer son cheval car on oublie en quelque sorte tout ce que l’on a appris. » La peur a aussi des répercussions négatives sur le cheval, et qui peuvent mener à un cercle vicieux dans lequel la crainte de l’un alimente celle de l’autre. « Souvent, on demande au cheval d’avoir confiance pour nous », constate Pauline Janta-Polczynski. « Or, le cheval est un animal de proie sans autre défense que la fuite. Nous nous plaçons par rapport à lui comme un leader puisque nous décidons quand il mange, quand il sort, etc. Ce rôle, il faut l’assumer tout le temps, y compris face à un danger potentiel ! En présence d’un sac plastique par exemple, le cheval risque de s’alerter et va se référer à son leader, c’est-àdire son cavalier. Si ce dernier est lui-même apeuré et perd les commandes, le cheval va interpréter cela comme le signe d’un véritable danger et agir en conséquence… »

transmises ou véritablement vécues, ces expériences négatives donnent généralement lieu à un traumatisme ou une croyance. Le cavalier qui est tombé au galop va par exemple avoir tendance à penser que cette allure est dangereuse, et qu’il n’arrivera jamais à rester en selle au galop. Comme le cavalier qui a peur est déconnecté et perd une bonne partie de ses facultés, il y a malheureusement de fortes chances qu’il tombe à nouveau, ce qui ne fera que renforcer sa croyance… Il est donc primordial dans un premier temps de pouvoir prendre conscience de sa peur, pour ensuite mieux la gérer. Anne Thiebaud propose pour cela un chemin en trois étapes, dont la première consiste justement à identifier de manière claire nos

UNE PEUR QUI SE NOURRIT D’ELLE-MÊME Aussi bien pour lui-même que pour son cheval, le cavalier doit donc apprendre à vivre avec sa peur. Celle-ci a la particularité de se renforcer d’elle-même, se nourrissant de chaque mauvaise expérience. Qu’elles soit La peur entraîne une perte des réflexes et fait souvent prendre aux cavaliers une position en déséquilibre.

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limites et nos peurs. « Si on nie la peur, on la laisse devenir notre maître alors que si on contraire on la reconnaît, on peut en devenir maître et vivre avec. Bref, on ne peut pas se libérer d’une peur si on ne la reconnaît pas ! » Ensuite, Anne Thiebaud conseille de chercher les origines de nos peurs, les évènements qui les ont engendrées ou encore les croyances auxquelles elles sont liées. Enfin, la troisième étape s’inscrit dans la suite logique de ce cheminement et propose au cavalier de réfléchir à ce qui peut être mis en place pour arriver à vivre en harmonie avec sa peur. Cela peut se traduire par poser des limites, prendre son temps, être plus vigilant, avoir davantage confiance en soi… La plupart du temps, Anne Thiebaud accompagne ses élèves individuellement, mais elle a aussi mis en place depuis quelques temps un « babelhorse », sorte de cercle de parole et de réflexion au cours duquel quelques cavaliers se rencontrent pour parler de leur relation au cheval, et éventuellement de leurs peurs. « Parler de ses problèmes avec d’autres personnes permet souvent de se rendre compte qu’on n’est pas seul à les vivre », observe l’équicoach. « Lors des babelhorse, tout le monde s’écoute de manière bienveillante, sans critique, et chacun propose des idées et solutions. La discussion débouche d’ailleurs souvent sur un déblocage de la situation… »

L’ÉQUILIBRE AVANT TOUT Apprendre à vivre avec ses peurs est donc tout d’abord un travail mental. Mais comme les craintes peuvent aussi être liées à des situations réalistes, il est souvent nécessaire de prévoir également un travail au contact du cheval. Lorsqu’elle reçoit des cavaliers souffrant de peur, Pauline Janta-Polczynski a pour habitude de les faire revenir aux bases de l’équitation, c’est-à-dire à l’abord du che-


Lorsque le cavalier prend peur, il peut être nécessaire de revenir à des fondamentaux comme le travail à pied.

val et au travail à pied. « Aujourd’hui, on est souvent dans une logique où les heures de leçon doivent être rentables, où les cavaliers doivent acquérir rapidement de l’autonomie », déplore-t-elle. « Or, on met les gens en selle sans qu’ils connaissent au préalable le cheval et comment il fonctionne. Cela mène à des situations négatives lors desquelles les cavaliers ne comprennent pas ce qu’il se passe, et prennent donc peur. » Par exemple, lorsqu’un cheval lève le postérieur pour chasser un insecte sur son ventre, le cavalier débutant aura tendance à croire que ce geste est dirigé contre lui, alors que celui qui connaît les équidés comprendra qu’il s’agit d’un simple réflexe… La connaissance du cheval permet donc au cavalier d’appréhender certains comportements, tout comme le travail à pied. « Je ne vois pas comment un cavalier pourrait se sentir à l’aise sur un che-

val si avant même qu’il monte dessus, l’animal bouge déjà dans tous les sens », explique Pauline Janta-Polczynski. « Le travail à pied est essentiel en ce sens qu’il va permettre au cavalier d’observer comment le cheval se comporte le jour même, et de trouver des solutions pour le maîtriser. Si l’on voit qu’on est capable d’arrêter le cheval, de le déplacer, de le faire reculer ou tourner à pied, c’est déjà plus rassurant de monter dessus ! » À cheval, Pauline Janta-Polczynski prône aussi une méthode progressive dans laquelle le travail pour obtenir une position académique intervient seulement après avoir trouvé un certain équilibre. « Quand on a peur, on se tend et on se met inévitablement en déséquilibre », constate-t-elle. « Et c’est dans ce genre de posture qu’on a le plus de chances de tomber… Il est du coup important de trouver une position en équilibre – et donc sécuritaire – avant

d’aller plus loin dans l’apprentissage de l’équitation. Pour cela, on peut utiliser l’équitation centrée ou encore la voltige, qui est idéale car elle permet de retrouver un ressenti aux trois allures sans devoir gérer soi-même le cheval. » Bref, le chemin pour apprendre à vivre avec ses peurs est aussi varié que long, puisqu’il peut inclure des étapes plus mentales, et d’autres au contact des chevaux. Chaque cavalier avance néanmoins à son rythme, en fonction de ses capacités d’évolution mais aussi de son point de départ… Pour Géraldine Drevon, il a fallu près d’un an de travail, à raison d’une séance par semaine. « Comme j’aimais trop les chevaux pour arrêter l’équitation, j’ai cherché une autre approche que le manège traditionnel où je montais et j’ai pris contact avec Pauline Janta-Polczynski. Je suis repartie de zéro, depuis l’abord du cheval. J’ai travaillé à pied, j’ai amélioré mon ressenti avec de la voltige et j’ai peu à peu appris à créer une relation avec le cheval. Même si je reste encore très prudente aujourd’hui, je peux dire que j’ai eu un déclic et qu’aujourd’hui je ne ressens plus la peur. Mais il a fallu du temps et un véritable travail de thérapie car pour vivre avec ma peur, j’ai dû régler quelques comptes avec moi-même… » Peu importe le moyen choisi, l’objectif consiste bien à apprendre à vivre avec la peur et non pas à s’en débarrasser complètement, car elle est une alliée. « En fait, lorsque nous sommes sûrs de ne pas avoir peur, la peur est présente mais nous ne la ressentons pas car nous sommes pleinement attentifs et présents à ce que nous faisons », souligne Anne Thiebaud. « Nous avons alors des ressources étonnantes. Quand on conduit une voiture par exemple, nous ne ressentons pas la peur mais si un danger se présente, nous aurons le réflexe nécessaire pour éviter l’accident... » ●●

De Sutter Naturally

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Dossier

Le troisième âge des chevaux pucés Depuis quelques années déjà, tout équidé résidant sur le sol belge doit être identifié. La puce électronique d’identification accompagne le cheval tout au long de sa vie. Lors de son placement, le propriétaire de l’animal est tenu de renseigner aux autorités si son animal est exclu ou non de la chaîne alimentaire. Un choix évident pour certains, cornélien pour d’autres. La question devient d’ailleurs cruciale lorsque le cheval prend de l’âge. Désormais, plus question de se débarrasser des papys et des mamies, les seniors ont droit à leur retraite. Texte : Esther Haineaux

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epuis 2008, l’identification de tout équidé résidant sur le territoire belge est obligatoire. Chaque cheval, âne, zèbre ou poney doit posséder une puce d’identification. Implanté dans le côté gauche de l’encolure, le microchip est la carte d’identité du cheval. Jusque-là, tout est simple. Mais les choses se corsent lorsque les propriétaires des chevaux à identifier se retrouvent devant la section « IX, partie II » du passeport du cheval. Cette section mentionne si l’animal est exclu ou non de la chaîne alimentaire. Un cheval exclu ne pourra jamais être conduit dans un abattoir tandis qu’un cheval qui ne l’est pas pourrait y finir ses jours. Cette catégorisation des animaux impose aux propriétaires de chevaux jusque-là habitués à décider du destin de leur animal de faire un choix. « La plupart des propriétaires de chevaux ne se pose pas la question de savoir s’il faut ou non exclure le cheval de la chaîne alimentaire », explique le Docteur vétérinaire Marie Vaessen, identificatrice agréée. « La grande majorité de mes clients possède des chevaux de loisir et les exclut du circuit des abattoirs. » Pourtant, il existe des professionnels du cheval qui choisissent délibérément de travailler avec des chevaux qui ne sont pas exclus de la chaîne alimentaire, pour pouvoir choisir, à la fin de la vie du cheval, de l’envoyer à l’abattoir plutôt que de l’entretenir pendant une convalescence ou sa retraite. Le choix de l’exclusion ou non de la chaîne alimentaire qui est fait lors de l’identification des chevaux est donc crucial puisqu’il dicte la manière dont la fin de vie du cheval se déroulera. Cependant, tout n’est pas si simple. Lors de l’identification d’un poulain, c’est le naisseur qui choisit de l’exclure ou non de la chaîne de consommation. Mais rares sont les chevaux qui naissent et vivent toute leur vie dans la même écurie.

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L’ABANDON PLUTÔT QUE LES SOINS Un cheval change en effet plusieurs fois de propriétaire au cours de son existence. Pendant sa vie active, son microchip ne sera pas vraiment un problème. On pourra par exemple, grâce à lui, retrouver le propriétaire du cheval en cas de fugue ou de divagation sur la voie publique. Les ennuis viendront souvent lorsque le cheval prendra de l’âge. Parfois, la puce qui exclut un cheval du circuit des abattoirs pourra même être synonyme de maltraitance. C’est

Animaux en Péril : « L’aspect mercantile existant dans le monde du cheval est vraiment un problème. » le cas, fréquemment rencontré par les associations, des chevaux qui sont abandonnés à leur sort et qu’on laisse dépérir car ils ne sont plus montables ou plus utiles et qu’on ne peut pas conduire au couteau car ils possèdent « la mauvaise puce ». « Nous recevons souvent des demandes de la part de propriétaires qui souhaitent que nous prenions en charge leur cheval car ils ne savent soi-disant plus s’en occuper », explique Marie-Laurence Hamaide d’Animaux en Péril. « Mais très souvent, ce sont des chevaux qui ne sont plus utilisables. Et donc, ce n’est pas L’équimag N°79 Janvier 2016

une question de possibilité ou de moyens financiers mais bien de volonté. L’aspect mercantile existant dans le monde du cheval est vraiment un problème. Quand on prend un cheval et qu’on fait le choix de l’exclure de la chaîne alimentaire, on s’engage à subvenir à tous ses besoins pendant toute la durée de sa vie. » Parfois, certains propriétaires de chevaux en viennent à menacer de maltraiter leur cheval pour obtenir des associations qu’elles le prennent en charge. Ces cas extrêmes sont révélateurs d’un problème plus profond : le cheval est encore considéré comme un animal de rente. L’unique solution, certes imparfaite, qu’offre la législation à l’heure actuelle pour protéger son cheval reste donc la puce d’identification. Exclu de la chaîne alimentaire, le cheval s’écarte un peu de son statut d’animal de rente pour se rapprocher de celui d’animal de compagnie.

UN CHANGEMENT DES MENTALITÉS Les associations sont d’ailleurs unanimes quant au bien-fondé des puces électroniques pour identifier les chevaux. « Les puces permettent de protéger les chevaux jusqu’à la fin de leur vie », ajoute Marie-Laurence Hamaide. « De plus, d’un point de vue légal, elles permettent de mettre les propriétaires devant leurs responsabilités. » C’est bien de cela qu’il s’agit : assumer la responsabilité d’un animal qui peut vivre jusqu’à trois décennies. Et la dernière est bien souvent la plus difficile. « On considère que les chevaux entrent dans le troisième âge à partir de 20 ans », ajoute le Docteur vétérinaire Marie Vaessen. « À partir de cet âge on peut commencer à mettre en place une série de mesures qui vont faciliter la retraite des chevaux. »


Le choix de l’exclusion ou non de la chaîne alimentaire qui est fait lors de l’identification des chevaux est crucial puisqu’il dicte la manière dont la fin de vie du cheval se déroulera. Crédit photo : Shutterstock/Oduvanchik2121

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Crédit photo : Shutterstock/Ivonne Wierink

Parfois, certains propriétaires de chevaux en viennent à menacer de maltraiter leur cheval pour obtenir des associations qu’elles le prennent en charge.

des groupes de seniors qui auront le mérite de permettre à chaque retraité de se déplacer à vitesse modérée, loin des coups de folie des chevaux plus jeunes. « Il faut observer les chevaux tout au long de leur vie », explique Henri Claude Vercruysse, président du refuge Les Amis des chevaux et bovins du Marais. « Nous avons par exemple parmi nos pensionnaires des chevaux qui sont devenus ou sont aveugles. Ces chevaux-là ont tout particulièrement besoin de leurs congénères à leurs côtés. Ainsi, en observant nos animaux, nous savons quels chevaux sont les « canes blanches » des autres. »

PRENDRE SOIN D’UN RETRAITÉ

LE CAS DES CHEVAUX TRÈS ÂGÉS Les chevaux qui parviennent à des âges très avancés ont également besoin de rapports sociaux. On peut choisir, par exemple, de créer

Les chevaux âgés souffrent fréquemment de douleurs dans les articulations. L’alimentation devra elle aussi être progressivement adaptée. Celle-ci sera faite d’aliments « senior » qui sont composés de protéines de meilleure qualité et apportent davantage de calories au cheval.

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La puce à magouilles Si elle permet de protéger le cheval tout au long de sa vie, la puce d’identification fait aussi l’objet de trafics et magouilles en tous genres. « Certains propriétaires ou marchands ôtent la puce de chevaux décédés pour la placer sur des chevaux vivants », explique Henri Claude Vercruysse. « Et puis, il y a les cas des chevaux étrangers. Les pays voisins de la Belgique ont une réglementation moins drastique que nous, cela mène aussi à des trafics de puces. »

Crédit photo : Shutterstock/Wolf Avni

Pour lui assurer une retraite confortable, il est nécessaire de fournir au cheval un abri qui le protégera du vent et des intempéries. « En prairie, un abri est indispensable », ajoute le Docteur Vaessen. « Ensuite, un terrain adapté est recommandé. C’est-à-dire un terrain qui n’est pas en pente et dont le sol n’est pas glissant. Les chevaux âgés souffrent fréquemment de douleurs dans les articulations. L’alimentation devra elle aussi être progressivement adaptée. Celle-ci sera faite d’aliments « senior » qui sont composés de protéines de meilleure qualité et apportent davantage de calories au cheval. Le contrôle de son poids de forme sera également important. Les chevaux âgés doivent être rigoureusement surveillés et ne pas trop maigrir car ils reprennent moins vite du poids que les chevaux plus jeunes. Si le cheval perd du poids avant l’hiver, par exemple, il est nécessaire de le nourrir davantage. » Contrairement aux idées reçues, les chevaux seniors ne souffrent pas vraiment des changements de température, ils sont davantage sensibles aux courants d’air et au vent. Il convient donc, même à l’écurie, de les installer en conséquence. « Il peut tout de même arriver qu’un cheval ait froid », ajoute le Docteur Vaessen. « S’il est recroquevillé, face au vent, c’est une posture qui signale qu’il tente de perdre le moins de calories possibles en protégeant ses flancs et ses organes vitaux du froid. »

Le contrôle des dents sera également un incontournable dans la gestion des chevaux seniors de même que celui des pieds. Une fois retraités, les chevaux peuvent être laissés pieds nus. Cependant, pour les chevaux qui ont travaillé ferrés pendant de longues années, il est nécessaire de rester attentif à la bonne qualité de la corne du sabot. Un cheval ferré pendant toute sa vie active aura, par exemple, une corne plus fragile au début de sa mise à la retraite. Les conseils des professionnels de la santé seront décisifs, davantage encore que pendant la vie active du cheval. Avec les bons soins, il n’est pas rare qu’un cheval retraité puisse vivre jusque 40 ans !

Outre le problème spécifique des chevaux aveugles, il faut également être conscient qu’en vieillissant, un cheval peut avoir besoin

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Crédit photo : Shutterstock/Vicuschka

Petit à petit, la considération pour le cheval et son droit à bénéficier d’une vie digne et en accord avec ses besoins vitaux augmente dans notre société.

je m’en remet au conseil des médecins de la clinique vétérinaire du Sart Tilmant avec qui nous collaborons au quotidien. Parfois, il est nécessaire de ne pas s’acharner. »

LE DÉCÈS DU CHEVAL : DOULOUREUX MAIS AUSSI TABOU

de soins lourds. « Certains de nos chevaux âgés ont besoin d’aide pour se relever après s’être couchés pour se reposer. Nous possédons un engin Manitou avec un berceau et des sangles qui nous permet de relever les chevaux et de les reposer sur leurs sabots. » Ce type d’installation n’est pas accessible pour tous les propriétaires de chevaux. Ainsi, la gestion des chevaux affaiblis et/ou très âgés se complique parfois avec le temps. « Lorsque les problèmes de santé s’aggravent, il faut plus que jamais demander conseil à son vétérinaire », ajoute Henri Claude Vercruysse. « Si le cheval souffre,

Après une vie de bons et loyaux services ou une maladie, arrive le moment redouté par de nombreux cavaliers ou propriétaires : la gestion de la mort de leur compagnon. Qu’on ait abrégé ses souffrances ou qu’il s’en soit allé paisiblement, après sa mort, il reste deux solutions pour dire au revoir à son compagnon : le clos d’équarrissage ou la crémation. Le clos est la solution la plus fréquemment usitée et reste pourtant un moment très pénible. Un camion muni d’une griffe charge la dépouille de l’animal et l’emmène pour l’équarrissage, pour que son corps soit « traité ». Une fois mort, contrairement à ce que l’on imagine, le corps du cheval emmené pour équarrissage n’est pas brûlé comme on le ferait dans une crémation classique. Il est broyé. Les matières sèches qui ressortiront du processus seront utilisées dans les cimenteries industrielles qui les incinèrent. Ainsi, la fin de vie du cheval est elle aussi bien différente de

celle de ces confrères animaux de compagnie. Il existe cependant une autre solution que l’équarrissage : la crémation. « Chaque année, nous réalisons 80 crémations de chevaux», explique Michel Thirionet, administrateur délégué du crématorium Crémanima. « Il existe deux types de crémation. La crémation groupée ou la crémation individuelle. À la fin de la crémation individuelle, il est possible de récupérer les cendres de l’animal. Le four employé pour les crémations des chevaux étant de grande taille, une crémation individuelle dure 24 heures. » La crémation est plus respectueuse de l’animal mais reste très onéreuse. Il faut en effet compter 2.290€ pour la crémation individuelle d’un cheval et la moitié pour une crémation groupée. « Nos clients recourent à la crémation pour leur cheval par amour », ajoute Michel Thirionet. « Parfois, c’est un gros sacrifice mais c’est l’émotion qui impose ce choix. » Petit à petit, la considération pour le cheval et son droit à bénéficier d’une vie digne et en accord avec ses besoins vitaux augmente dans notre société. En témoignent les différentes solutions qui se mettent en place pour assurer aux équidés une retraite et une fin de vie dignes des longs moments de bonheur qu’ils ont partagés avec leurs propriétaires. Comme le conclut Marie-Laurence Hamaide : « Il faut donner au cheval la vie qu’il mérite », et bien souvent, cela commence par un petit objet qui n’est pas plus grand qu’un grain de riz et placé dans l’encolure... ●● Crédit photo : Shutterstock/Andrea Izzotti

Après une vie de bons et loyaux services ou une maladie, arrive le moment redouté par de nombreux cavaliers ou propriétaires : la gestion de la mort de leur compagnon.

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Portrait

Cheval de trait, cheval d’avenir ? Même s’ils font partie de la famille des équidés, les chevaux de trait sont souvent considérés comme une espèce à part. Ils auraient d’ailleurs pu disparaître il y a quelques décennies, avec la généralisation de la mécanisation... Bien qu’à un moment son existence ait en effet été menacée, le trait semble connaître aujourd’hui un nouveau départ grâce à des passionnés, mais aussi à quelques coups de pouce. Texte : Marie-Eve Rebts Photos : Christophe Bortels

Avant l’apparition des tracteurs, le cheval de trait était indispensable pour le travail au champs. Crédit photo: Shutterstock/Conny Sjostrom

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uissant, courageux, résistant, le cheval de trait a été durant des siècles le partenaire privilégié de nombreuses activités. Les ancêtres de notre Trait ardennais ont par exemple servi dans les armées romaines lors de la conquête de la Gaule, alors que le Trait belge a d’abord été utilisé pour les diligences postales après sa création au 18e siècle. C’est ensuite dans l’agriculture et les travaux forestiers que ces équidés ont connu leur âge d’or au vingtième siècle, époque où l’hippomobile était déjà moins d’actualité. Les années 1900 ont en effet marqué un véritable tournant dans l’Histoire du cheval en général, et du trait en particulier. Durant cette ère, le cheval est passé pour la première fois de la sphère fonctionnelle à celles du loisir, du sport et du jeu. Comme l’explique l’ethnologue Jean-Pierre Digard dans son ouvrage « Une histoire du cheval – Art, techniques, société », « en quelques décennies (…), des pans entiers de l’univers du cheval se sont effondrés (cavalerie militaires, transports hippomobiles) tandis que d’autres filières se construisaient (sports équestres) mais sur des bases et avec une matière entièrement nouvelles ».

Michel Ectors : « On s’est demandé si le cheval de trait n’allait pas finir dans les zoos comme les okapis. » Cette révolution a vu émerger en puissance le cheval de sport et de loisir, alors qu’en même temps celui de trait connaissait un véritable déclin. En France, le nombre de chevaux lourds est ainsi passé de trois millions de tête en 1935 à 350.000 en l’an 2000. Le Trait belge, qui a connu une apogée à l’entre-deux-guerres avec 250.000 chevaux inscrits, a quant à lui vu ses effectifs chuter à environ 6.000 chevaux peu après la Seconde guerre mondiale. « Du temps de mes parents on ne connaissait pas le tracteur, donc le cheval était nécessaire à la ferme », raconte Alphonse Gillis, éleveur de Trait ardennais depuis cinquante-cinq ans. « Mais dans les années 1960, les agriculteurs ont réduit ou carrément supprimé leur cheptel pour le remplacer par des tracteurs… »

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Karine Wille, éleveuse et fabricante de produits à base de lait de jument, a décidé de travailler uniquement avec des Traits belges.

La mécanisation de l’agriculture a en effet privé les chevaux lourds d’une de leurs dernières utilités et a failli être fatale à des races comme le Mulassier poitevin ou le Boulonnais en France. « À cette époque, on s’est demandé si le cheval de trait n’allait pas finir dans les zoos comme les okapis », se souvient Michel Ectors, président du stud-book du Cheval de Trait ardennais.

Michel Ectors : « On s’est demandé si le cheval de trait n’allait pas finir dans les zoos comme les okapis. »

DES SUBSIDES POUR INTRODUIRE LE TRAIT DANS LES COMMUNES Heureusement, les stud-books et éleveurs ont réussi à trouver des solutions pour préserver les chevaux de trait qui leur étaient chers et leur offrir de nouveaux débouchés. La survie de certaines races – essentiellement françaises – est inévitablement passée par la filière viandeuse, qui a permis de continuer à élever des chevaux alors qu’aucune voie ne s’ouvrait à eux. Si cette solution est encore parfois nécessaire en Belgique avec certains individus, les chevaux de trait ne sont en tout cas pas élevés dans cet objectif. Pour assurer la pérennité des races belges, les éleveurs et stud-books ont préféré le faire glisser dans la sphère du sport et du loisir. Bernard Ridelle, propriétaire du centre équestre « Les traits de la Famenne », a d’ailleurs été un pionnier en la matière. « Lorsque j’ai commencé à atteler des chevaux de trait pour le loisir dans les années 1980, on m’a pris pour un fou ! Les chevaux lourds servaient à l’époque pour le travail, pas pour la détente... », se souvient-il. « La première année où j’ai présenté un attelage à Libramont, j’étais le seul,

mais quelques années plus tard nous étions des dizaines. Après avoir perdu mon emploi de chauffeur routier, j’ai eu l’idée de proposer mes services de manière professionnelle pour des mariages et évènements. Je n’aurais jamais cru pouvoir en faire mon métier mais pourtant, aujourd’hui, j’en vis ! » Bernard Ridelle propose aujourd’hui des débourrages ainsi que des promenades en calèche ou à dos de chevaux de trait. Il est également présent avec ses voitures lors d’évènements, et est mandaté depuis quelques années par plusieurs communes pour des services divers. À Maboge et Saint-Hubert, il guide par exemple les touristes lors de visites guidées, alors qu’à Marche-en-Famenne il s’occupe de la collecte des déchets dans le centre-ville. « En 2013, le ministre wallon de l’agriculture Carlo di Antonio a décidé d’octroyer aux communes des subsides jusqu’à 10.000 euros sur

MILLE POSSIBILITÉS Certains professionnels n’ont toutefois pas attendu un coup de pouce des autorités pour réintroduire le cheval de trait dans le monde du travail… Plus écologiques et plus délicats pour le sol qu’une machine, les chevaux lourds ont ainsi conquis certaines formes de cultures comme celle des vignes, des produits maraîchers, etc. Le trait reste aussi un partenaire privilégié pour le débardage, même si la

Crédit photo: Shutterstock/FreeProd33

Une application originale :

Le cheval de trait trouve de nouveaux débouchés dans certaines types d’agriculture, notamment dans les vignobles.

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trois ans afin de les encourager à utiliser des chevaux de trait pour des travaux comme l’arrosage des plantes, le ramassage des déchets, etc », précise Bernard Ridelle. « Cette initiative a vraiment fait du bien car elle a permis de lancer le cheval de trait dans la ville. En ce qui me concerne, elle a aussi contribué au développement de ma société… »

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Lorsqu’elle s’est lancée dans la production de cosmétiques et de cures à base de lait de jument, Karine Wille, propriétaire de l’élevage de la Thudinie (Biesmes-sous-Thuin) a d’abord travaillé avec des chevaux de selle. Ensuite, passionnée depuis toujours par les traits, elle a acheté quelques juments de race Trait belge qui ont rapidement remplacé ses poulinières plus légères. Les raisons de cette transition sont nombreuses, à commencer par une meilleure production. « Une jument de trait peut produire jusqu’à 18 litres de lait par jour », précise Karine Wille. « Alors que je retirais à peine un demi litre par traite chez une jument de selle, j’en récolte près du triple avec mes juments de trait. Le mental influence beaucoup la quantité de lait et comme les juments de trait ont tendance à être plus calmes, elles produisent plus. » Le tempérament serein des chevaux de trait fait aussi partie des raisons qui ont poussé Karine Wille à les


til de promotion ou un et e ag m m Un ho

Le cheptel des chevaux de trait a considérablement diminué au 20e siècle, mais se maintient grâce à des passionnés.

tendance veut qu’il intervienne désormais en complément de la machine. En ville, le trait est polyvalent (ramassage scolaire, collecte des déchets, arrosage,…), s’intègre très bien dans les zones piétonnes et crée surtout un lien social entre l’administration et les citoyens. « Les gens sont toujours contents de voir des chevaux », remarque Bernard Ridelle lors de chacune de ses sorties. « Ils ont tendance à s’arrêter, à parler avec moi, choses qu’ils ne feraient sans doute pas si j’étais sans mon attelage… » Le cheval de trait a également aujourd’hui des utilisations plus étonnantes et plus rares, bien que parfaitement justifiées. « C’est par exemple un très bon cheval d’hippothérapie grâce à son caractère », illustre Michel Ectors. « On utilise aussi le trait pour la monte et même dans certains spectacles. Il a sa place dans les manèges pour l’entretien de la piste et la voltige, car il a une bonne croupe. Bien sûr, on utilise encore beaucoup le trait pour l’attelage, même dans une optique plus sportive. »

« Cet ouvrage n’a rien de mélancolique. Au contraire, il se place dans les pas du cheval de trait pour s’attacher à ce futur retrouvé. » Ces deux phrases résument très bien l’ouvrage « Cheval de travail Trait contemporain » publié en octobre 2015 aux éditions Weyrich. Au fil des 176 pages de ce livre, l’auteur et journaliste Marc Vandermeir présente en effet les très nombreuses utilisations du cheval de trait aujourd’hui. Le tout est richement illustré par les images de JeanPierre Ruelle, photographe professionnel. Pour réaliser cet ouvrage, les deux hommes ont passé plus de trois années à sillonner la Belgique, mais aussi la France et la Suisse pour rencontrer des passionnés de chevaux de trait qui ont aussi souvent la particularité de vivre de leur métier au contact des chevaux lourds. On découvre entre autres dans l’ouvrage que le trait est un partenaire privilégié de l’armée suisse et de certaines brigades chevalines françaises, mais aussi un cultivateur idéal dans les vignobles ou encore un fabuleux compagnon pour le ski attelé ! L’élevage des chevaux est également mis en avant, tout comme le bien-être animal et le fonctionnement des concours et expertises organisés par les stud-books. Bref, « Cheval de travail Trait contemporain » est en quelque sorte une encyclopédie et une photographie de la situation du cheval de trait en ce début du XXIe siècle.

Le projet de ce livre est né au sein du CECD, le Comité Européen des Chevaux de Débardage, dont les missions sont de valoriser la profession de débardeur, l’utilisation du cheval de trait en forêt mais aussi plus largement le cheval de trait. « À travers cet ouvrage, nous voulions sensibiliser le public et permettre à chacun de découvrir le potentiel du cheval de trait », explique Jean-Claude Louis, président du CECD. « Nous tenions aussi à casser l’image du cheval de trait comme étant ancien et révolu, et au contraire permettre aux gens de se rendre compte à quel point il est une solution économique et écologique bien adaptée à certaines situations. » « Cheval de travail Trait contemporain », Jean-Pierre Ruelle et Marc Vandermeir, Ed. Weyrich, 2015, 176p.

Le trait contemporain est donc loin de l’image du cheval lourd, peinant à galoper et unique-

le lait de jument utiliser pour remplacer ses juments de selle. « Ce sont des chevaux proches de l’homme et rassurants. On peut les manipuler facilement, c’est vraiment un plaisir de travailler avec eux. » Karine Wille commercialise aussi bien plus facilement ses poulains de trait que ceux de sport et c’est un élément primordial car, contrairement à d’autres fabricants de produits à base de lait de jument, la boucherie n’est selon elle pas un débouché envisageable pour ses jeunes chevaux. « Dans le domaine du sport, on ne vend plus des poulains mais des chevaux déjà fabriqués, et je n’ai pas vraiment le temps, l’argent et les infrastructures pour travailler les jeunes chevaux », confie-t-elle. « L’avantage du cheval de trait, c’est que les poulains se vendent encore très bien et les jeunes chevaux à peine débourrés encore mieux ! Ils intéressent beaucoup d’amateurs, mais aussi des professionnels qui veulent les utiliser par exemple pour du travail de maraîchage. »

ment apte à une utilisation professionnelle qu’on pouvait en avoir autrefois. Certaines races comme le Trait ardennais n’ont d’ailleurs pas hésité à apporter du sang et un peu plus de polyvalence à leurs chevaux par des croisements sélectifs et très contrôlés avec d’autres races – des Pur-Sang Arabe ou des Cob Normand pour le Trait ardennais. Le pari des éleveurs et stud-books était sans doute osé, mais il a porté ses fruits car aujourd’hui le cheptel des chevaux de trait se maintient en Belgique : environ 6.000 têtes pour le Trait belge, et près de 4.000 pour le Trait ardennais. « Beaucoup d’amateurs cherchent aujourd’hui des chevaux de trait pour le loisir ou l’attelage, car ils sont plus calmes », observe Alphonse Gillis, qui produit encore cinq à six poulains chaque année. Bernard Ridelle fait le même constat, L’équimag N°79 Janvier 2016

Aujourd’hui, certains éleveurs ont plus facile à commercialiser leurs poulains de trait que ceux de sport...

mais note qu’il est encore difficile de trouver des chevaux prêts à atteler pour répondre à la demande des particuliers, car beaucoup d’éleveurs privilégient encore le modèle et allures à l’attelage. Bref, si le trait ne semble plus en danger comme il y a quelques décennies, il reste à espérer que ce regain d’intérêt pour lui perdure, tant du côté des particuliers que des autorités. Un abandon trop rapide des subsides pourrait par exemple fragiliser les initiatives récemment mises en place pour réintroduire le cheval de trait au cœur des communes… ●● 43


Hippisme

L’année exceptionnelle de Gunther Loix Discret est sans doute le trait de caractère qui caractérise le mieux Gunther Loix. Discret et souriant. Ajoutons aussi disponible car il ne refuse jamais de donner quelques infos sur les chevaux qu’il s’apprête à courir. L’année 2015 a été pour Gunther de grande qualité. Avec 63 victoires au 9 décembre en 419 courses courues, il était deuxième au classement des drivers. La première place est inaccessible puisque Rik Depuydt affiche 80 succès et file tout droit vers son premier titre de champion après avoir collectionné dix deuxièmes places ! Propos recueillis par Xavier Rouet Photos : www.lamia.biz

Gunther, quel a été votre parcours ?

Mes parents ont toujours eu des chevaux à la maison. C’était surtout pour le loisir et le plaisir mais il y avait tout de même une dizaine de chevaux. À 14 ans, j’ai donc monté en course. Pas beaucoup, seulement deux ou trois courses parce que cela n’allait pas, ce n’était pas mon truc. À 16 ans, j’ai commencé à driver comme apprenti. Je drivais les chevaux de la maison mais aussi quelques autres pour des propriétaires et des entraîneurs qui me faisaient confiance. J’ai de très bons souvenirs avec Injasa au milieu des années 90 mais aussi avec Jazz Halebeek. Ce sont les deux chevaux avec lesquels j’ai le plus gagné. À 18 ans, j’ai d’ailleurs été champion des apprentis.

Par la suite, j’ai débourré beaucoup de jeunes chevaux. Je m’en suis en quelque sorte fait une spécialité et beaucoup d’entraîneurs m’envoyaient leurs jeunes. Principalement Frans Van De Putte. J’ai ensuite fait beaucoup de maisons différentes. J’ai travaillé pendant un an et demi chez Jos Verbeeck. J’ai ensuite entraîné pour l’écurie Merett puis pour celle de Louis Vanmeert et maintenant pour l’écurie Mangelschots. En fait ce sont les opportunités de la vie qui m’ont fait changer de maisons à plusieurs reprises.

Vous avez toujours été entraîneur particulier. Était-ce délibéré ?

Oui, je préfère en effet être entraîneur privé. Pour moi c’est plus sécurisant et le métier

d’entraîneur public n’est pas facile. J’aime m’occuper des chevaux à l’entraînement pour un propriétaire et avoir la récompense du travail en course. Les résultats, quand ils sont là, cela fait plaisir. C’est sans doute pour ça que j’aime autant entraîner que driver.

Parlez-nous de l’écurie Mangelschots pour laquelle vous travaillez actuellement.

L’écurie se situe à quelques kilomètres de Westerlo. Il y a là une quinzaine de chevaux. Pour le travail, il y a tout ce qu’il faut avec une vingtaine de boxes, une piste de 700 mètres et de nombreux paddocks. Les chevaux vivent la plupart du temps dehors. Je préfère d’ailleurs, je trouve qu’ils sont mieux. Bien sûr, certains chevaux n’aiment pas et rentrent le soir. Et puis cela dépend aussi des conditions climatiques. Parmi ces chevaux, je peux citer quelques noms. Il y a Hamlet de Beaulieu qui est un très bon cheval qui va encore progresser. Il y a aussi beaucoup de jeunes, ce qui est appréciable pour l’avenir. Je peux citer Jywin d’Erpion qui est le propre frère de Uwyne d’Erpion et qui semble sortir de l’ordinaire. Il y a aussi quelques « K » avec de très belles origines.

2015 a été pour vous une belle année. Comment l’expliquezvous ?

C’est vrai que cela a été une année exceptionnelle. J’ai gagné plus de 63 courses, j’ai été champion de Tongres avec 26 victoires (Ndlr : il a notamment fait un coup de cinq magistral dans une même réunion.) J’ai aussi remporté la plus belle course de ma carrière à ce jour avec Indo Loco. C’était le 44

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Grand Prix des Géniteurs dans lequel j’arrivais confiant mais certainement pas de là à dire que j’allais gagner. J’ai aussi été associé à de très bons chevaux comme Buzzi Sild, Jules m’ayant accordé sa confiance pendant sa convalescence. Cicero a également réalisé une grande année (Ndlr : six victoires avec Gunther pour cette seule saison et deux avec Joeri de Laender) et c’est un cheval que j’aime beaucoup driver.

Parlez-nous justement de votre drive.

J’aime beaucoup aller de l’avant avec les chevaux. Je préfère en fait mais je m’adapte d’abord et avant tout aux chevaux que je drive. J’ai beaucoup appris de Jos Verbeeck et de Gérard Vergaerde, mais aussi de Frans Van de Putte. Je regarde énormément de courses également et j’essaye de reproduire les choses. En tout cas, je fais toujours de mon mieux. J’ai toujours la volonté de m’améliorer aussi. Je vais tout simplement essayer de continuer dans cette voie et de faire le mieux possible. ●●

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LEWB

Les rendez-vous d’Equi TV

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e mois de janvier, l’heure des vœux pour l’année naissante et des bonnes résolutions, mais aussi l’heure des bilans de l’année précédente. Une année 2015 qui fut une fois encore riche en évènements, en résultats et en émotions du coté des reportages d’Equi TV. Un poulinage sous nos objectifs pour ouvrir la saison, ça donnait le ton. La suite fut du même tonneau : du premiers concours de dressage de Laureen Poncelet avec Cantus U, au conte de fées de Fabienne Daigneux en passant par la quatrième place d’Arnaud Doem dans son jardin au Jumping international de Mons. Sans oublier les championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle qui nous auront tenu en haleine et fait vaciller entre déception et joie immense en l’espace de deux jours, quand Grégory Wathelet avec sa médaille d’argent individuelle reléguera au second plan la contre-performance et la non-qualification de l’équipe belge pour Rio. Que d’émotions également du coté d’Aix avec les adieux à la compétition de Félix-Marie Brasseur. Fidèle à sa mission, l’émission de la LEWB vous aura aussi fait découvrir ou redécouvrir en 2015 des cavaliers moins souvent mis à l’honneur. Françoise Hologne Joux, Elisabeth Hardy ou David Sterckx à Los Angeles nous avaient gentiment ouvert leurs écuries pour nous faire partager leur quotidien et leur passion. Pour Equi TV, 2015 a également été l’occasion de vous faire vivre l’année exceptionnelle de Jérôme Guéry. Au-delà de son initiation au polo avec Rik Hemeryk, le cavalier de Sart-Dames-Avelines avait, en effet, décidé de s’inviter dans nos émissions en s’imposant à Lummen, Knokke et Mons. Après que nous ayons un temps hésité à rebaptiser l’émission « Guéry TV », Jérôme a élégamment choisi de terminer à la

troisième place du Jumping International de Liège. De quoi laisser enfin de la place à ses confrères. Pour refermer cette saison 2015, le concours de Malines était une parfaite occasion pour nombre de cavaliers d’obstacle de la LEWB de revenir sur certains temps forts de la saison et de vous adresser leurs vœux. Mais le dernier mot, c’est le Président de la FEI qui l’aura puisque Ingmar Devos nous a accordé une interview exceptionnelle au siège de la fédération internationale. Un reportage à retrouver, comme tous les autres, sur le site de la Ligue Equestre Wallonie-Bruxelles et sur la page Facebook d’Equi TV. En attendant le retour des émissions d’Equi TV (après quelques semaines de repos), nous vous souhaitons le meilleur pour 2016. Sébastien Boulanger

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Publi-reportage

Flanders Horse Expo 2016 : une compétition pour chacun !

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e Flanders Horse Expo se déroulera du 26 au 28 février à Gand. Cette neuvième édition de la plus grande foire belge pour cavaliers, meneurs et amateurs de chevaux sera placée sous le thème de la compétition, ceci aussi bien pour les cavaliers d’obstacle, de dressage, de horse-ball et d’autres disciplines ! Dans les différentes pistes il y aura des compétions de niveaux différents. Dans la grande piste se déroulera le CSI 2 étoiles Ghent Masters of Showjumping du jeudi jusqu’au samedi avec une épreuve Masters le vendredi et le Grand Prix 1m45 samedi soir.

DU NEUF EN 2016 ! Hormis le concours international, il y aura pour la première fois également un concours d’obstacle le vendredi dans la nouvelle piste de compétition avec des épreuves de 80 cm jusqu’à 1m25. Pour les jeunes cavaliers et leurs poneys il y aura le championnat du LRV le dimanche 28 février. Le samedi se tiendra un concours pour les clubs VLP dans la nouvelle carrière. Deux cavaliers de dressage et deux cavaliers d’obstacle formeront une équipe dont tous les résultats compteront au classement final. Les trois meilleurs clubs gagneront des prix magnifiques. Dans la carrière générale se déroulera également un concours national de dressage avec des épreuves M10 et Intermédiare I. Le dimanche il y a aussi de l’action au programme avec la finale du Flanders Horseball Cup et le Grand Prix Willy Naessens d’attelage. Le moment suprême pour les meneurs sera le dimanche après-midi lors de deux démons-

trations de notre champion de Belgique Glenn Geerts et du champion du monde Boyd Exell. En plus de la compétition et des formations pendant tout le week-end, il y aura aussi des démonstrations de différentes disciplines. Des sessions concernant la stabilité du corps, l’alimentation des chevaux et la médecine vétérinaire vous seront proposées par des cavaliers nationaux et internationaux et des experts équestres.

BWP FLANDERS CUP Le plus grand stud-book belge, fournisseur des meilleurs chevaux d’obstacle du monde entier, vous présentera quelques jeunes che-

vaux pendant un test de facilité. Cette épreuve se déroulera le samedi à midi dans la nouvelle carrière du hall 3.

LA NUIT DU CHEVAL IBÉRIQUE ET BAROQUE Le 27 février se déroulera un spectacle sur la nouvelle carrière, dans le hall 3. Les Frisons, les PRE et les Lusitaniens seront présents pour vous montrer la diversité de leur race. Vous verrez les plus beaux chevaux des différentes races notamment lors de courtes démonstrations de dressage, équitation de travail, travail aux longues rênes, travail en liberté, etc.

DÉMONSTRATION D’ÉQUITATION DE TRAVAIL L’équitation de travail est une discipline qui vient du Portugal. L’agilité et la précision à cheval est de mise lors de certains obstacles à franchir. Venez découvrir cette nouvelle discipline dans la nouvelle carrière du hall 3 le dimanche matin ! En plus des compétitions, démonstrations et formations, le Flanders Horse Expo est surtout un évènement familial. Les enfants pourront se plonger dans le monde magique des chevaux et des princesses dans le rond de longe du hall 1. Des poneys à brosser, des chevaux de trait à monter, un tapis volant tiré par des chevaux et une chaise musicale feront de la journée un moment inoubliable, aussi bien pour les petits que pour les grands ! www.flanders-horse-expo.be

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Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Hainaut

Namur

Luxembourg

Equitations américaine et classique sous un même toit Les écuries où pratiquer l’équitation américaine sont assez rares en Hainaut, mais celles qui font cohabiter le western et le classique le sont encore plus ! Le centre équestre des Trois Vallées à Soignies combine pourtant ces deux particularités. L’écurie est encore jeune, mais a déjà conquis beaucoup de cavaliers et ne manque surtout pas de projets pour l’avenir.

Avec sa jument Blacks Mahogany Star, Jennifer Debroux participe ainsi à des concours DEA et AQHA, et a notamment atteint la finale du championnat de Belgique. En plus des compétitions, elle consacre une bonne partie de son temps à la gestion de son écurie, au travail des chevaux et à l’enseignement. Actuellement, le centre équestre des Trois Vallées est réservé aux pensions, mais Jennifer Debroux entend bien permettre aux cavaliers non propriétaires de s’initier aux joies de l’équitation américaine. Elle prépare pour cela un cheval d’instruction. 48

Crédit photo : Collection privée

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réé il y a cinq ans, le centre équestre des Trois Vallées à Soignies est une écurie pas tout à fait comme les autres… Dans les boxes et sur les pistes se côtoient en effet des cavaliers et chevaux de monte américaine, mais aussi d’équitation classique. Ce concept un peu particulier est l’idée de Jennifer Debroux, la responsable des lieux. La jeune femme a aujourd’hui en mains un diplôme d’entraîneur de niveau 1 de la Fédération équestre du Québec en équitation américaine, mais a mis le pied à l’étrier de manière tout à fait classique. « Mon père faisait du western mais à l’époque où j’ai commencé à monter à cheval, il n’existait pas d’écurie dans la région où je pouvais apprendre l’équitation américaine », raconte-telle. « J’ai donc monté en équitation classique jusqu’à mes 14 ans, âge où mes parents m’ont acheté mon premier cheval d’équitation américaine. » Jennifer Debroux a tout naturellement persévéré dans cette voie et s’est plus précisément dirigée vers la performance, c’est-à-dire les épreuves de pleasure, trail, horsemanship, etc. « Le reining est la discipline américaine la plus connue car la plus spectaculaire, mais il existe beaucoup d’autres pratiques à côté de cela », précise-t-elle. « On ne s’en rend pas toujours compte mais le trail est par exemple très technique et demande beaucoup de précision. »

Texte : Marie-Eve Rebts

Jennifer Debroux, la responsable du centre équestre des Trois Vallées à Soignies, s’est prise de passion pour l’équitation américaine qu’elle pratique notamment en compétition.

« Il y a pas mal de demandes, mais je tiens à bien faire les choses », précise-t-elle. « Les gens peuvent bien sûr s’initier à l’équitation américaine avec un cheval de classique, mais je veux pouvoir leur proposer une monture dressée et de qualité afin qu’ils puissent expérimenter les bonnes sensations. »

UN STAGE PAR MOIS En attendant d’accueillir des élèves non propriétaires, les Trois Vallées se font déjà connaître largement à l’extérieur en effectuant des représentations. Lors de ces dernières, Jennifer Debroux est souvent accompagnée de ses amies Catherine De Coster et Adelyne Lisbet, qui participent activement à la vie des écuries. La première s’est récemment reconvertie à l’équitation américaine et suit actuellement une formation d’instructeur dans ce domaine, tandis que la seconde se spécialise dans le dressage classique. « On aime montrer ces deux équitations en même temps lors de nos représentations, afin que les gens puissent se rendre L’équimag N°79 Janvier 2016

compte des différences, mais surtout des similitudes », explique Jennifer Debroux. « Lorsqu’on travaille des chevaux, on discute beaucoup et on se rend souvent compte qu’il y a beaucoup de points communs entre le western et le classique. Les deux disciplines peuvent s’enrichir. Adelyne s’inspire par exemple beaucoup de l’équitation américaine pour la détente, le travail vers le bas, etc. » En plus des représentations en extérieur, le centre équestre des Trois Vallées organise chaque mois dans ses installations un stage ouvert aux cavaliers de l’extérieur avec Muriel Evrard, l’entraîneuse de Jennifer Debroux. Et bien qu’elle consacre beaucoup de temps au développement de ses écuries, cette dernière n’en a pas pour autant oublié ses ambitions sportives. Son rêve ? « Sortir en international et pourquoi pas constituer une équipe pour représenter la Belgique aux championnats d’Europe d’équitation américaine… » ●● Portes ouvertes au centre équestre les Trois ­Vallées le dimanche 26 juin


Jumping le 6 décembre à Hornu

Saint-Nicolas toujours fêté à l’Ecurie Hador

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e challenge hivernal de l’Ecurie Hador a ses petites traditions que les cavaliers ne manqueraient sous aucun prétexte. Avant le célèbre concours de Carnaval et son épreuve déguisée, Saint-Nicolas était de passage le 6 décembre à Hornu et, pour l’occasion, les organisateurs avaient prévu une épreuve spéciale barres au sol pour les plus petits. À côté de cela, la compétition s’est déroulée comme à son habitude avec des parcours de 40 à 110 cm. Le 70 cm a été remporté par Lucie Cavenaile et Luna, une jument appartenant au CEPH d’Angre où la jeune cavalière pratique l’équi-

tation. « Cela fait trois ans que la monte et c’est ma deuxième saison hivernale », racontait Lucie Cavenaile. « Je compte faire tout le challenge et je viens avant tout pour m’amuser, mais ce n’est toutefois pas notre première victoire ensemble. Je trouvais le parcours un peu difficile au niveau des tournants mais j’ai quand même joué le jeu et comme Luna est respectueuse, nous avons réussi un bon temps. » Classée septième sur la même hauteur, Marine Thorel monte aussi en concours pour son plaisir avec Guadeloupe du Hollandais, sa jument depuis six ans. « Avant nous tournions sur de plus grosses hauteurs, mais nous avons

traversé une période difficile durant laquelle elle s’arrêtait beaucoup », expliquait la cavalière. « Aujourd’hui, j’ai un jeune cheval que je prépare pour les épreuves de 5 ans, donc je tourne sur des plus petites hauteurs avec Guadeloupe pour m’amuser. » Les performances sont cependant aussi au rendez-vous puisque le couple a déjà remporté le challenge en 70 cm l’an dernier à Hornu. « Mon objectif cet hiver est encore de jouer le challenge », confirme Marine Thorel. « Aujourd’hui nous avons fait sans-faute comme souvent, mais je n’ai pas trop joué le barrage car je ne le sentais pas, je trouvais le sol un peu trop glissant. » M.-E.R.

Dressage à Wayaux le 6 décembre

De l’Accueil à la M3

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our la deuxième année consécutive, la Belle Ecurie à Wayaux organisait un concours intime de dressage le 6 décembre. Si la première édition avait déjà reçu un bel accueil, celle de cette année a remporté encore plus de succès ! Une cinquantaine de passages ont en effet été enregistrés, et ce alors que beaucoup d’élèves du secondaire débutaient leurs examens le lendemain. « Je pense que les cavaliers sont intéressés de pouvoir dérouler des reprises L et M en hiver », confiait Laurence Brown, organisatrice du concours et propriétaire d’un cheval à la Belle Ecurie. « Notre but n’est pas de mettre en place une grosse compétition mais de nous amuser avec les cavaliers des

environs, et même de plus loin pour certains. Cette année, nous avions aussi deux jeunes diplômées de Gesves, Emilie Navez et Marine Brancart, qui ont pu se faire un peu d’expérience en jugeant les plus petites épreuves. » Marine Brancart était également en selle lors des reprises L6 et M3, qu’elle a toutes deux remportées avec Uriel. « C’est le cheval avec lequel j’ai fait Gesves et je l’ai aussi monté cette année en concours officiels au niveau L », expliquait-elle. « Nous avons terminé deuxièmes de la saison et avons aussi été sélectionnés pour Liège. » Le concours de Wayaux était d’ailleurs pour le couple sa première sortie en compétition après son L’équimag N°79 Janvier 2016

passage aux Halles des Foires de Coronmeuse. « Je voulais donc juste remettre Uriel en route », commentait Marine Brancart. « Il s’est montré un peu regardant et a fait un écart devant les juges dans la reprise L, mais il n’a heureusement plus regardé dans la M. » Bien que prête pour ce genre de reprise, la jeune cavalière n’a pas encore assez de points pour monter en M en 2016 et concourra donc encore quelques mois au niveau L. « Cet hiver, je vais tout de même en profiter pour faire plus de compétitions en M », précisait-elle. Quant à la Belle Ecurie de Wayaux, elle pourrait bien accueillir un deuxième hivernal cet hiver, mais en obstacles… Aucune date n’a cependant encore été fixée. M.-E.R. 49


Jumping de Noël le 20 décembre à Bierghes

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’est désormais une tradition au Vert Chasseur à Bierghes : tous les ans, à quelques jours des fêtes de fin d’année, les propriétaires de l’écurie organisent un concours spécial Nöel. Cette édition 2015 a connu un peu moins de succès car elle tombait en même temps que des concours à Bornival et Basècles, mais la journée a quand même totalisé une centaine de passages et surtout, l’ambiance était comme d’habitude au rendez-vous ! Pour l’occasion, la piste avait été richement décorée à l’aide de sapins, de neige artificielle, etc. Et les cavaliers ont aussi joué le jeu en se déguisant sur le thème de Noël. Un prix était d’ailleurs réservé au meilleur costume et a été remis à la jeune Nour habillée en mère Noël sur son shetland Pikatchu, lui-même orné de guirlandes et de bois de rennes. À côté de ces éléments festifs, la journée accueillait des épreuves tout à fait classiques, allant de 20 à 100 cm. Le 60 cm a été remporté par Tess Lecomte et Magiks, qui se sont imposés devant huit autres barragistes. Le couple a laissé peu de chances à ses adversaires, s’offrant presque deux secondes d’avance. « J’ai monté Magiks deux ou trois fois à l’obstacle et c’était mon premier concours avec lui », expliquait-elle. « Je

n’étais pas trop stressée car une amie qui le connaît bien m’avait dit qu’il était super. Et en effet, pendant le parcours, il a été très rapide et cela m’a aidée. Je savais que j’avais des chances d’être classée, mais une victoire est vraiment une belle surprise ! Et puis j’ai adoré ce concours avec l’ambiance de Noël, c’est très chouette de pouvoir se déguiser. » Amadine Frisquet, deuxième du 60 cm avec Dekan, était également très enthousiaste. « Je connais bien Dekan car je l’ai pas mal montée par le passé et je viens de la retrouver depuis quelques mois. Nos retrouvailles se sont bien passées comme le montre notre classement aujourd’hui ! J’ai plutôt l’habitude de faire du dressage et comme c’était notre premier concours ensemble, mon objectif était simplement de terminer le parcours. D’autant plus qu’elle est un peu délicate et pas très courageuse à l’obstacle. » La tâche d’Amandine Frisquet n’a pas été facilitée par les obstacles décorés et plus voyants que d’habitude… « Dekan était un peu inquiète au début mais elle a quand même très bien été ! J’ai joué un peu le jeu au barrage car le public était derrière à m’encourager et je suis très contente car Dekan a tout donné ! » M.-E.R.

Crédit photo : Sylvie Chevrot/Pegasus Photo Creations

Ambiance festive au Vert chasseur

Nour et Pikatchu

Nour et Pikatchu

Jumping le 20 décembre à Basècles

Deux victoires pour Elisa Vanderyse

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e 20 décembre, les Ecuries du Faubourg à Basècles accueillaient déjà la troisième manche de leur challenge hivernal de saut d’obstacles. La journée a été marquée par les deux victoires d’Elisa Vanderyse dans les plus grosses épreuves : le 105 et le 115 cm. Ces performances étaient d’autant plus remarquables que la jeune fille les a réalisées avec la même jument, Sagesse des Quinconces. Le couple évolue ensemble depuis trois ans et compte à son palmarès de nombreux classements et victoires. Cette année, Elisa et Sagesse ont notamment terminé deuxièmes du championnat GHO sur le mètre 10 et ont participé à leurs premiers parcours sur le mètre 20. « Je participe aux hivernaux à Basècles car le 115 cm est assez technique et prépare bien à la saison », racontait la jeune cavalière. « Je saute aussi dans le mètre 5 parce que Sagesse est toujours très fraîche et a besoin de faire un premier parcours pour se défouler. Cependant, ce dimanche, elle était déjà top dans le 105 cm donc j’ai décidé de jouer la victoire. » C’est cependant dans le challenge du 115 cm qu’Elisa Vanderyse espère décrocher un bon classement à Basècles cet hiver, avant

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de poursuivre la saison officielle dans des épreuves 110 et 120 cm. « Jusqu’à présent cela se passe bien, nous avons enchaîné les sansfaute et les classements. Si nous en sommes arrivées là, c’est grâce à ma sœur, Lolita. Elle monte aussi donc elle me coache et me suit tous les week-ends. Je lui dois beaucoup ! » Si beaucoup d’habitués étaient présents à Basècles ce 20 décembre, on y a également vu de nouveaux couples, à l’instar de Marie Poffe et Hadise Toja. « Ma jument a 8 ans et a déjà tourné sur le mètre 20 mais je la monte seulement depuis trois mois », expliquait la cavalière. « J’ai choisi Basècles pour notre premier concours car je connais la piste et l’endroit. J’étais un peu stressée comme c’était une première, mais j’avais néanmoins confiance en elle. Mon but était de terminer sans refus. » L’objectif a été atteint puisque le couple a terminé sans faute et trentième dans le 85 cm, qui a été remporté par Davina Amore et Surprise du Grézil. « Hadise allait plus vite qu’à son habitude et c’était une bonne chose », poursuit Marie Poffe. « Si les hivernaux se passent bien, j’aimerais monter la saison dans L’équimag N°79 Janvier 2016

le mètre. Elle a du potentiel et peut encore apprendre donc nous évoluons ensemble en prenant cours. » M.-E.R.

Au calendrier 17/01 : Jumping à Baudour (Olympe) 17/01 : Jumping à Hornu 24/01 : Jumping à Ghlin 24/01 : Journée poney à Bierghes 31/01 : Jumping à Basècles 07/02 : Jumping à Ghlin 07/02 : Jumping à Baudour (Olympe) 14/02 : Dressage St Valentin à Bierghes 14/02 : Jumping à Hornu 21/02 : Jumping à Basècles 21/02 : Jumping à Seneffe 21/02 : Dressage à Herchies 28/02 : Jumping à Baudour (Olympe) 06/03 : Finale jumping à Basècles 06/03 : Dressage à Seneffe 13/03 : Jumping à Baudour (Olympe) 13/03 : Dressage à Grand-reng 13/03 : Finale jumping à Hornu


Bruxelles/Brabant wallon

Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Namur

Luxembourg

Priorité à la légèreté et au respect En dressage, les cavaliers wallons évoluant en Grand Prix au niveau international ne sont pas légion. Depuis fin octobre, on en compte cependant un de plus ! À 28 ans, Justin Verboomen a effectivement franchi le cap en compagnie de Tamino, son hongre Lusitanien avec lequel il a gravi les échelons un à un. Le cavalier de Wauthier-Braine espère ne pas s’arrêter en si bon chemin et prépare déjà l’avenir avec Desejo et Salieri.

d’une bonne vitrine pour un jeune cavalier professionnel. Sans lui je n’aurais sans doute pas eu le courage de sortir des MCI. Il était là sur chaque concours et m’a beaucoup soutenu. Il était notamment persuadé que mon cheval pouvait réaliser des scores honorables. » Et il avait raison puisque Justin et Tamino n’ont pas tardé à obtenir les deux résultats sélectifs pour les internationaux. Le couple a donc eu l’occasion de goûter à la scène internationale fin octobre au Mans. « C’était très stressant mais c’est une expérience exceptionnelle », raconte Justin. « Le niveau était plus relevé qu’en Belgique. J’ai terminé le Grand Prix en quatorzième position (64,800%) sur une trentaine de participants et j’ai ensuite pris la cinquième place de la kür (68,525%). J’étais vraiment heureux mais aussi un peu frustré de ne pas avoir un cheval plus compétitif. Tamino est très généreux mais il fait le maximum avec ses moyens. »

DESEJO, SALIERI ET LES AUTRES... Aujourd’hui âgé de 16 ans, le gris devrait encore tourner en Grand Prix cette année, tandis que son cavalier prépare la relève avec Desejo (8 ans), vainqueur du Niveau 2 lors du championnat d’Europe MCI en 2015. « Il a plus de moyens que Tamino mais est moins généreux. Il a été plus difficile au départ mais cela commence à aller. J’espère le sortir en St-Georges cette année. Même chose pour Salieri, un croisé Lusitanien-Allemand, qui prend aussi 8 ans et qui appartient à Léopold Gombeer. » Justin monte également Furacao da Sernadinha (champion d’Europe des jeunes chevaux en MCI en 2015) et deux autres chevaux de Léopold Gombeer. Tous des Lusitaniens. « J’ai été baigné dans les Lusitaniens », précise le cavalier. « J’ai toujours aimé leur énergie, leur finesse et leur mental. Mais je ne suis pas contre le fait de monter des chevaux d’autres races et j’en ai d’ailleurs régulièrement au travail. J’essaye toujours de monter mes chevaux en légèreté et dans le respect. C’est le plus important à mes yeux. » ●●

Crédit photo : Collection privée

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es débuts équestres de Justin Verboomen sont assez classiques. Avec un papa, Dominique, professionnel dans le milieu des chevaux, c’est bien naturellement qu’il s’est dirigé vers l’équitation. « C’est mon père qui m’a transmis le virus et qui m’a offert mon premier poney. Il avait 3 ans et moi 7... Les débuts ont été très compliqués », se souvient Justin. « Mon père a en tout cas essayé de me transmettre dès le départ une équitation académique et de légèreté. » À 12 ans, Justin part monter à Hoves, chez Léopold Gombeer, le président et directeur technique de l’Académie Belge d’Équitation. Un an plus tard, il intègre l’académie et a la chance de pouvoir monter Naipe, un cheval appartenant à Léopold Gombeer. « J’ai reçu mon premier cheval à 16 ans. Un Lusitanien qui avait 1 an et demi. » Ce cheval n’est autre que Tamino, son actuelle monture de Grand Prix. « C’est sur Tamino que j’ai commencé mon premier dressage complet », souligne-t-il. « À 7 ans, Tamino connaissait tous les airs du Grand Prix mais je ne pensais pas du tout pouvoir le monter en compétition. Il effectuait bien les exercices mais pour moi il manquait de présence et manquait d’allures par rapport aux chevaux néerlandais et allemands. » Il y a trois ans, le cavalier de Wauthier-Braine change malgré tout ses plans et commence à s’intéresser à la compétition. « J’avais envie de m’entraîner avec un cavalier de compétition et j’ai donc participé aux stages que donnait Gonçalo Carvalho en Belgique. J’ai ensuite commencé la compétition par une saison en MCI (Ndlr : Masters du Cheval Ibérique) et c’est là que j’ai disputé mon premier Grand Prix, en 2014. Cela s’était bien passé mais nous étions entre chevaux ibériques. » C’est en janvier 2015 que Justin Verboomen et Tamino se confrontent pour la première fois à une concurrence extérieure. C’était au Royal Etrier Belge... « Pierre De Backer m’a poussé à sortir en compétition. Il trouvait qu’il s’agissait

Texte : Christian Simonart

Justin Verboomen et Tamino ont disputé leur premier Grand Prix international fin octobre au Mans. Une expérience appréciée par le cavalier qui espère y regoûter. L’équimag N°79 Janvier 2016

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Jumping à Gesves les 19 et 20 décembre

Une histoire de confiance Crédit photo : Photo Evénement

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es températures clémentes de la fin décembre n’avaient pas spécialement poussé les cavaliers à se déplacer à Gesves où le concours des 19 et 20 décembre n’a pas connu, avec environ 420 partants, son succès habituel. Le mètre 20 du samedi a néanmoins connu un vif engouement avec une centaine de partants. Parmi ceux-ci figurait Héloïse Lutgen. La cavalière de Bastogne, membre du GHS, est sortie de piste avec quatre points à l’issue d’une bon parcours. « Je montais Galante, une jument de 9 ans qui vient seulement d’achever sa deuxième saison dans le sport », racontait Héloïse. « Je participe à un entraînement de ce genre par mois durant l’hiver, souvent à Gesves. Et je redescends toujours de hauteur pour que Galante soit en confiance au moment de reprendre la saison officielle. » Habituellement dans le mètre 30, le couple évolue donc dans le mètre 20 durant l’hiver. « Je suis sortie de piste avec quatre points mais je suis contente, c’était un bon parcours... d’autant que Galante a un peu mal au dos. Elle est restée très calme du début à la fin. Mon objectif ? Préparer la saison 2016 que je passerai dans le mètre 30 avec, je l’espère, aussi quelques parcours sur le mètre 40 également. » Lui aussi engagé dans le mètre 20, Kylian Luyten a quant à lui bouclé son parcours sans la moindre pénalité en compagnie de Dadinus PP, un hongre alezan de 7 ans avec qui il a disputé la saison officielle en 2015. « Nous tournons d’habitude dans le mètre 30 mais nous sommes redescendus ici dans le mètre 20 car le dernier concours ne s’était pas bien déroulé. Dadinus ne voulait pas approcher des obstacles et j’ai donc voulu le remettre en confiance. »

Kylian Luyten

Le cavalier de Jamiolle, membre du tout récent Team Equifirst, a quitté la piste avec un bon sentiment... « Je suis content, le parcours s’est bien passé. Le problème, c’est que Dadinus creuse un peu son dos après le saut, quand

j’ai une main un peu trop forte. C’est un cheval qui a toujours été compliqué et qui le restera. La saison prochaine, j’aimerais participer aux gros tours en junior mais aussi aller quelques fois en international. » Ch.S.

Dressage à Court-Saint-Etienne le 13 décembre

La Chapelle aux Sabots fait recette

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rès active durant la saison officielle, la Chapelle aux Sabots l’est également durant la saison hivernale. Outre du jumping, les installations stéphanoises accueillent également du dressage et la discipline y connaît d’ailleurs un beau succès comme en témoignent les septante reprises enregistrées lors du concours du 13 décembre. « C’est la première fois que l’un de nos concours hivernaux rassemble autant de monde », se réjouissait Julie Pierrin, qui a du coup dû faire appel à un deuxième juge. En piste, les objectifs différaient d’un cavalier à l’autre. Beaucoup se lançaient dans la compétition, alors que d’autres, à l’image de Valèria Ligurgo, poursuivaient un but bien précis...

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« J’ai dans l’idée de passer mon deuxième degré », déclarait-elle. « Je fais plutôt du jumping habituellement mais je me lance désormais dans le dressage et j’espère aussi pouvoir me lancer dans le cross. J’ai toujours besoin d’un objectif... Une fois le premier degré dans la poche, je me suis retrouvée dans le vide, alors je me suis concentrée sur le deuxième degré. » En selle sur Vivaldi, un hongre alezan appartenant à Julie Pierrin, Valèria a déroulé les reprises E5 et E7 lors de cette sortie à domicile et se montrait satisfaite à l’issue de sa journée. « Je suis contente car l’évolution est croissante. Je dois encore prendre de l’expérience en compétition mais aussi au paddock... qui me perturbe beaucoup plus qu’en jumping. » L’équimag N°79 Janvier 2016

Valèria n’était pas la seule cavalière maison à s’être illustrée sur la selle de Vivaldi le 13 décembre. C’était aussi le cas d’Anne-Catherine Delforge, 15 ans, qui a remporté la catégorie Accueil. « Il s’agissait de mon tout premier concours de dressage », signalait-elle. « L’année passée, j’étais dans un autre manège mais comme j’avais envie de faire des concours, je suis venue ici. » La jeune amazone, qui doit encore passer son Etrier d’Or, souhaite à présent poursuivre sur sa lancée tant en jumping qu’en dressage. « Pour ce premier concours, je souhaitais avant tout monter avec précision... mais j’espérais bien gagner également. Je suis contente de ma reprise, même si je dois encore améliorer la précision. » Ch.S.


Premiers rendez-vous retardés

La Ferme Blanche postpose ses concours

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nnoncés sur le site internet du GHCR, les concours hivernaux prévus dans les installations de la Ferme Blanche, à Chaumont-Gistoux, n’ont finalement pas eu lieu tant en dressage qu’en saut d’obstacles. En cause, le vol des nouveaux obstacles qui étaient à peine livrés ! Un sérieux contretemps qui n’entame cependant pas la motivation de Nicolas Kekenbosch, propriétaire de l’écurie depuis début octobre. Si la saison hivernale a dû être annulée, il entend bien intégrer le calendrier du GHCR pour la saison officielle ! « Je voulais organiser des concours pour faire connaître l’écurie mais aussi pour l’animer », déclare Nicolas Kekenbosch. « Les installations étaient réputées pour les Pony Games mais je souhaite élargir la panoplie des disciplines proposées, tout en maintenant les Pony Games. J’ai déjà augmenté la taille des chevaux de manège afin de pouvoir proposer du dressage et du saut d’obstacles à nos élèves. » Les infrastructures vont aussi évoluer dans les mois à venir afin d’améliorer encore le confort des chevaux et des cavaliers. « Les boxes vont être refait, de même que le chemin d’accès. J’attends également l’autorisation pour couvrir la piste extérieure (Ndlr : 30x60 m) avec un système de toit ouvrant », poursuit le propriétaire des lieux qui a la particularité d’avoir sauvé tous ses poneys et chevaux de

Nicolas Kekenbosch

l’abattoir ! « On les récupère souvent dans des états pitoyables mais à force de soins et de patience, ils retrouvent une vie normale chez nous. » Si la Ferme Blanche a manqué le rendez-vous de la saison hivernale, elle devrait donc faire parler d’elle dès la prochaine saison officielle. « Nous souhaitons organiser des concours

Jumping à Courrière les 19 et 20 décembre

Passage de témoin à La Sandry

A

lors qu’il a reçu l’autorisation de la commune d’organiser treize journées de compétition en 2016, Grégory Watelet a profité de la fin d’année pour organiser coup sur coup deux entraînements hivernaux à Courrière. Le propriétaire de La Sandry s’avouait toutefois un peu déçu par le faible taux de participation (environ 260 parcours) enregistré les 19 et 20 décembre. Les cavaliers, eux, ne regrettaient pas d’avoir pris le départ, à l’image de Justine Dujeux qui s’était élancée avec Basic et Quérane de la Chaume. « Basic a 23 ans et disputait son tout dernier concours. Quérane, elle, a 11 ans et il s’agissait ici de notre premier concours ensemble. Je ne l’ai que depuis fin novembre », expliquait la cavalière de La Sandry, contente de ses débuts avec Quérane. « Nous avons fait une barre en 80-90 cm et nous avons réalisé le sans-faute en 90-100 cm. L’objectif était de se mettre à l’aise avec elle. Après, le but sera d’arriver dans le mètre 10 pour ensuite disputer le Classic Tour en 2016. Ce serait une première pour moi et je pourrai

alors accompagner mon frère, Maxime, qui tourne déjà à ce niveau. Je suis en tout cas très satisfaite de ces deux premiers parcours. Je ne m’attendais pas à ça, alors que je ne connais pas encore bien Quérane. Je cherche encore les boutons et je suis donc contente que cela se soit aussi bien passé. J’espère que c’est de bon augure pour la suite ! » La meilleure amie de Justine, Joséphine Moors, a elle aussi réalisé un bon parcours dans l’épreuve 90-100 cm. Et comme Justine, Joséphine débute la compétition avec un nouveau cheval, Cilita, une jument de 7 ans qu’elle ne possède que depuis peu. « Il s’agissait de notre deuxième concours ensemble », précisait l’amazone de La Sandry. « L’objectif aujourd’hui était de voir si nous avions la capacité d’aller plus haut. J’aimerais faire la prochaine saison officielle mais je ne sais pas encore sur quelle hauteur. Tout dépendra de ce que décidera mon entraîneur, Grégory Watelet. Je suis en tout cas satisfaite de ce parcours... surtout que cela n’allait pas spécialement bien au paddock. » Ch.S. L’équimag N°79 Janvier 2016

de dressage et de jumping », confirme Nicolas Kekenbosch qui s’illustre pour sa part en concours complet. « Des rallyes équestres seront aussi organisés deux fois par an au départ de l’écurie et j’espère aussi organiser un concours complet en 2017. Nous avons 25 hectares de prairie que nous pouvons utiliser à cet effet. » Ch.S.

r Au calendrie 16-17/01: Jumping à Gesves 16-17/01: Jumping à Court-Saint-Etienne 17/01: Jumping à Bornival 23-24/01: Jumping à Bornival 24/01: Dressage à Gesves 24/01: Jumping au Hututu 24/01: Jumping à Petit-Enghien 31/01: Dressage à la Nethen 06-07/02: Jumping à Bornival 13-14/02: Jumping à Gesves 14/02: Jumping aux Avelines 20-21/02: Jumping à Court-Saint-Etienne 20-21/02: Jumping au Country 21/02: Dressage à Bornival 21/02: Jumping au Hututu 21/02: Jumping à la Nethen 21/02: Jumping à Petit-Enghien 28/02: Jumping à Bornival 28/02: Dressage à Court-Saint-Etienne 28/02: Dressage aux Foins 04-06/03: Jumping à Bornival 05-06/03: Jumping au Country 06/03: Dressage à la Nethen

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Bruxelles

Namur

Brabant Wallon Liège

Hainaut

Namur

Luxembourg

Des projets plein les cartons Propriétaire du Haras des Frimonts depuis 2012, Sébastien Vigneron y cultive ses différentes activités avec sa compagne, Angélique De Vuyst. Entre la gestion des infrastructures, la préparation des chevaux, les sorties en concours, l’élevage et la vente de camions,... l’un comme l’autre n’ont pas le temps de se tourner les pouces. Sans parler des aménagements prévus pour le printemps... Texte : Christian Simonart

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igures bien connues du paysage équestre wallon et plus particulièrement du Groupement Hippique des Cercles Réunis, Sébastien Vigneron et Angélique De Vuyst sont épanouis à Arsimont. Situé dans la Basse-Sambre, dans la province de Namur, le Haras des Frimonts offre il est vrai tout le confort nécessaire à la pratique des sports équestres : deux pistes extérieures dont une de 80x40m, un manège couvert de 47x20m, deux hectares de prairie, vingt-neuf boxes et une propriété entièrement clôturée et idéalement située à proximité des grands axes routiers. Installé là-bas avec ses chevaux depuis 2010, Sébastien a eu l’occasion d’acheter les installations deux ans plus tard et n’a jamais eu à le regretter depuis lors. « Je devais quitter le haras en 2010 pour aller m’installer chez Angélique à Beauvechain », se souvient Sébastien. « Une opportunité s’est présentée. J’ai acheté la propriété et c’est finalement Angélique qui est venue s’installer ici avec ses chevaux. Il n’était pas prévu que je devienne propriétaire, mais je ne le regrette pas, même si l’entretien d’une infrastructure pareille demande beaucoup de temps et d’énergie. »

cipal qui accueillera un appartement à l’étage et trois larges boxes pour l’élevage au rezde-chaussée. Sébastien et Angélique se sont effectivement lancés dans cette activité voici trois ans. « Nous avons débuté l’élevage avec Vodense, ma bonne jument qui a été accidentée et qui est du coup devenue notre première poulinière », raconte Sébastien. « Nous avions un poulain par an au départ mais nous en avons eu trois en 2015 et nous attendons deux naissances dans les prochains mois », enchaîne Angélique. « C’est chouette, nous sommes toujours plein d’espoirs à chaque naissance. Nous espérons toujours faire naître un bon cheval. Nous avons toute la place nécessaire ici et à Beauvechain et nous avons en plus l’étalon à la maison. » Paloubet du Château est en effet le père de la majorité des jeunes produits du Haras des Frimonts. Âgé de 17 ans, il poursuivra sa carrière sportive avec Sébastien en 2016, tandis

PLUS D’AMPLEUR QUE PRÉVU Et les aménagements ne sont jamais terminés... Après avoir refait la piste intérieure et les pare-bottes, de nouveaux travaux débuteront au printemps : le rééquilibrage des trois pistes au lazer et l’agrandissement du bâtiment prin-

Sébastien Vigneron et Angélique De Vuyst en compagnie de leurs fidèles Paloubet du Château et Pax de Longpré.

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L’équimag N°79 Janvier 2016

qu’Angélique pourra encore compter sur son fidèle Pax de Longpré, lui aussi âgé de 17 ans. « Nous avons de la chance, tous les deux sont solides et sains. Nous aimerions participer à davantage de CSI 1 et 2 étoiles cette année, tout en mettant en route les jeunes chevaux. » Sébastien s’est aussi bâti une belle réputation dans la vente de camions de chevaux, au point qu’il montera sa société dans le courant de l’année, SV Horse Trucks... « Il s’agissait d’une activité complémentaire au départ mais celle-ci prend de plus en plus de temps. Je ne m’attendais pas à ce que cela prenne autant d’ampleur. Nous vendions deux camions par an à la base et nous en vendons une quinzaine actuellement ! Cela nous prend beaucoup de temps car nous achetons les camions aux Pays-Bas ou en Allemagne et les revendons régulièrement en France. Les demandes sont très nombreuses dans les deux sens ! » ●●


Jumping à Mariembourg le 20 décembre

Objectifs atteints à La Kalamine

Crédit photo : Photo Evénement

Crédit photo : Photo Evénement

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a météo clémente enregistrée en décembre a joué en faveur de La Kalamine dont les entraînements hivernaux se disputent sur la piste extérieure. Les conditions étaient excellentes le 20 décembre dernier pour le dernier rendez-vous de l’année. Sans faute dans l’épreuve de 80 cm, Maureen Fontesse avait aussi remporté l’épreuve de 70 cm un peu plus tôt dans la journée avec Tornade. La cavalière de Bauwelz, qui monte habituellement en France, se montrait satisfaite de sa sortie. « Tornade a beaucoup mieux sauté que d’habitude », annonçait-elle. « Je fais du complet en France mais je participe aussi à quelques concours en Belgique, principalement durant la saison hivernale car cela me permet de garder Tornade en forme. » À 7 ans, la jument de Maureen Fontesse a tout l’avenir devant elle... « J’aimerais passer à la catégorie supérieure. Plutôt que de sauter en 70 et 80 cm, je ferais alors 80 et 90 cm. Je pense que ma jument a le potentiel nécessaire pour le faire. » Elle aussi engagée dans l’épreuve de 80 cm, Maeva Lacaille, 14 ans, rêve quant à elle de posséder son propre cheval. En attendant, elle fourbit ses armes en compagnie de Rosalie, une jument de La Kalamine qu’elle monte une à deux fois par semaine. « Je viens de changer car le précédent ne saute plus trop », racontait l’amazone de Gonrieux. « Avec Rosalie, je réalise toujours des parcours corrects et j’ai aussi gagné quelques concours ici. C’est chouette parce qu’elle y va... mais ici elle allait trop vite. Elle était très nerveuse et je ne sais pas pourquoi. Je suis en tout cas contente de notre parcours. Nous disputerons toute la saison hivernale ensemble et nous verrons bien pour la suite... » Ch.S.

Pascaline Huart

Madeline Lepoivre

Au calendrier 17/01 : Jumping à Boussu-en-Fagne 22-24/01 : Jumping à Châtelet 24/01 : Dressage à Yves-Gomezée 31/01 : Jumping à Mariembourg 07/02 : Jumping à Lobbes 07/02 : Jumping à Boussu-en-Fagne 14/02 : Jumping à Mariembourg 19-21/02 : Jumping à Châtelet 21/02 : Dressage à Yves-Gomezée 28/02 : Dressage à Mariembourg 06/03 : Dressage à Yves-Gomezée 06/03 : Jumping à Lobbes 06/03 : Jumping à Mariembourg 12-13/03 : Jumping à Châtelet

Dressage à Faulx le 13 décembre

Le dressage comme atout supplémentaire

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es Ecuries de Faulx accueillaient un concours de dressage le 13 décembre dernier. L’occasion pour les cavaliers du GHC de maintenir leur monture dans le mouvement, mais aussi pour certains de découvrir la discipline ou encore de la travailler en vue de la saison officielle. Dans la E5, Coralie Ludwig montait Zavanne, une jument KWPN de 11 ans appartenant à Fiona Febbraro, qui s’était elle aussi déplacée pour l’occasion. « Je monte Zavanne depuis fin août », déclarait la jeune cavalière. « C’est une jument de jumping à la base. Elle a déjà tourné dans le mètre 25 mais évolue maintenant dans les épreuves de 90 cm avec sa propriétaire. En

revanche, il s’agissait ici de sa toute première sortie en dressage ! L’objectif était qu’elle se détende et qu’elle reste calme. Elle a peur de tout habituellement mais ici cela s’est globalement bien passé. Elle a bien réagi à mes demandes et est restée bien à l’écoute. Je suis satisfaite. » Prometteuse, cette première sortie en dressage ne restera pas sans suite. Et pour cause... « Nous allons essayer de tourner durant toute la saison hivernale afin de nous entraîner pour la prochaine saison officielle », poursuit Coralie. « En 2016, Zavanne fera donc du jumping et du dressage... et nous allons aussi essayer le cross, Fiona et moi. » L’équimag N°79 Janvier 2016

Le complet, Marie-France Moya Gil connaît déjà quant à elle ! La Namuroise tourne en effet en jumping (sur 80-90 cm) et en complet (sur 80 cm) avec Chanel du Nil, une jument de 10 ans qu’elle possède depuis sept ans maintenant. « Vu que je fais du complet, j’ai aussi besoin du dressage », soulignait l’amazone du Haras de Lorie. « C’était notre troisième sortie en dressage et l’objectif était qu’elle reste calme et qu’elle aille droit. J’ai participé aux E5 et E7 et cette dernière reprise s’est mieux passée que la première car elle était plus calme et plus aux ordres. Je participerai probablement à quelques concours officiels de dressage en 2016 mais le jumping restera ma propriorité. » Ch.S. 55


Bruxelles Brabant Wallon Liège

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2015, l’année de Charlotte Philippe Sur les pistes du GEPL, tout le monde la connaît. Il est vrai que ses victoires sont nombreuses et font d’elle une concurrente sérieuse. À 22 ans, Charlotte Philippe compte déjà une longue expérience dans la compétition de saut d’obstacles. Alors que 2015 devait être une année de transition pour la cavalière, celle-ci a décroché pour la deuxième fois consécutive la médaille d’or du Master Tour.

«

Lorsque j’accompagnais ma mère et ma sœur, je leur demandais toujours de me laisser marcher les chevaux qu’elles venaient de travailler », explique-t-elle. Dès 5 ans, Charlotte Philippe se découvre une passion pour les chevaux. « J’ai commencé à monter, comme la plupart des gens, dans un manège. C’était aux Tulipiers avec Pascale Lebeau. Un an plus tard, je voulais déjà sauter ! » Aline, sa sœur de onze ans son aînée, la laisse ainsi monter sa jument Mc Quinine. « C’est vraiment notre cheval de famille. Ma mère l’avait débourrée elle-même. Ma sœur la montait dans le mètre 10 tandis que je sautais dans le 80 cm aux hivernaux de Cheratte. Lorsque j’ai eu 9 ans, ma sœur me l’a cédée car elle s’installait dans sa vie professionnelle et familiale. » Si à 27 ans Quinine coule désormais une retraite paisible en prairie, elle restera toujours dans le cœur de Charlotte. « Je n’ai jamais eu de poney. J’ai commencé avec elle et elle m’a toujours beaucoup donné. C’est un vrai cheval de confiance, professeur, avec un cœur énorme et toujours là pour aider son cavalier. Elle n’avait pas de gros moyens et n’est pas allée plus loin que le mètre 15 mais c’est le cheval idéal pour se donner confiance dans les parcours et apprendre à tourner dans les barrages. Elle m’a beaucoup appris. »

« JE RENTRE EN PISTE POUR GAGNER » Compétitrice dans l’âme, Charlotte vise toujours la victoire. « Je rentre en piste pour gagner. Les deuxième ou troisième places ne m’intéressent pas. » La cavalière ne cherche pas pour autant la facilité. « J’aime les chevaux avec du caractère, tout âge confondu. Avec les chevaux plus jeunes, je prends le temps qu’il faut et redescend dans des hauteurs adaptées. Dès lors, j’ai besoin de chevaux plus mûrs pour 56

Texte : Amandine Dumont Photo : Photo Sport Event

Charlotte Philippe a marqué la saison du GEPL de son empreinte et espère poursuivre sur sa lancée en 2016 mais cette fois sur un niveau supérieur.

m’amuser mais surtout pour acquérir de l’expérience dans les hauteurs. » Fernand Houbeau lui a offert cette opportunité de monter ses chevaux dans des grosses épreuves. « Il a d’abord acheté Surprise avec laquelle j’ai remporté le challenge et le critérium juniors en 2009. L’année suivante, on disputait la finale du Classic Tour 1m25. » Charlotte a notamment pris son envol avec Elmer van het Pauwenhof. « Pendant deux ans, nous avons accumulé les victoires au GEPL, dans la Gold League et au CSI 2 étoiles de Bonheiden. » 2012 était également une année marquante pour la cavalière. « J’ai obtenu de bons résultats avec Win Luck de Gelivaux, un cheval appartenant à Mathieu Spirlet, dans les mètres 40-45. » Avec la fin de la collaboration avec Fernand Houbeau, Charlotte a dû se construire sa L’équimag N°79 Janvier 2016

propre écurie pour la saison 2015. « Il me fallait des chevaux pour épauler Arizona que j’ai depuis 4 ans. J’ai alors acheté Jerenmias van het Hulstenhof, 6 ans, en décembre 2014 et Calypso by Cartoflex, 12 ans, est arrivé fin août 2015. » La cavalière ne s’attendait pas du tout à faire une aussi belle saison et à remporter une nouvelle fois le Master Tour. « Jerenmias a fait ses débuts dans le mètre 10 pour finir dans les mètres 20-25. Avec Calypso, je cherche encore les boutons et la complicité continue à se construire. » Charlotte espère désormais que 2016 soit aussi florissante que 2015. « J’aimerais retourner dans la Gold League. Avec Arizona et Calypso, je vise les mètres 30-40. Même si on m’y voit moins, je resterai fidèle au GEPL, tant pour les gens, l’ambiance et aussi pour le moral des chevaux », conclut la cavalière. ●●


Crédit photo : Photo Sport Event

Jumping à Flémalle

Victoire surprise pour Léa Baltus

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imanche 28 décembre, rendez-vous était donné aux cavaliers d’obstacles au C.E. le Galop’in pour son Petit Tour hivernal. Dans le 90 cm, la plus haute épreuve du jour, ils étaient près de 70 couples à prendre le départ. Sur la troisième marche du podium, on retrouvait Olivia Willet et Milady. Louise Wera et Menara se sont quant à elle octroyées la deuxième place avec un parcours bouclé en 27,78 secondes. La victoire est ainsi revenue à Léa Baltus et Corlalie de Saulieu Z grâce à un chrono de 26,31 secondes. « Je ne m’étais pas rendu compte que nous avions été aussi vite », confiait la jeune cavalière. « C’est une très bonne surprise. Le parcours n’était pas des plus simples avec beaucoup de tournants compliqués et des obstacles qu’il fallait prendre de biais. Il n’y avait pas d’option à proprement parler. On pouvait seulement serrer ses virages au plus court, ce que j’ai fait. » Léa a su tirer avantage de la taille de Corlalie. « Elle n’est pas très grande. Elle ne mesure qu’1m58. L’avantage est qu’elle est capable de tourner et d’avoir des foulées comme un poney. Elle est très compacte et sait se rassembler. Mais elle reste cheval et peut aussi galoper comme tel. » Si Léa arrive à rassembler autant sa jument, c’est sans doute grâce à ses entraînements avec des dresseurs. « J’ai eu Corlalie à 3 ans. Elle a été débourrée par une cavalière de dressage qui m’a longtemps coachée. On a appris ensemble. » Cette fille de Corland et petite-fille de Cartha-

Sophie White

go Z reste toutefois caractérielle. « C’est une cabocheuse. Mais depuis qu’on lui a retiré les ovaires, qui la faisaient souffrir, elle s’améliore. Elle est encore plus compétitive qu’avant. Elle ira loin mais ce fut compliqué d’associer une jeune jument de 3 ans à une cavalière de 10 ans. » Trois ans plus tard, les résultats sont là. « La saison a été en dents de scie car elle a été arrêtée près de trois mois à cause de son opération et lorsque j’ai pu ressortir en concours, je me suis cassé la clavicule. » Léa espère dès lors une saison sans incident en 2016 dans les scolaires et dans les 90-95 cm Equifun. « Nous avons encore beaucoup à apprendre et de l’expérience à acquérir », concluait humblement la cavalière de 13 ans. A.D.

Jumping les 19 et 20 décembre

Première et deuxième places pour Sarah Dubois Crédit photo : Charly Goffinet - Technical Pictures

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es 19 et 20 décembre, le centre équestre de Welkenraedt, Wéléqui, organisait un nouveau concours d’obstacles. Si l’année passée le challenge hivernal était géré par l’ASBL Equigold Team, cet hiver, on doit désormais son organisation au propriétaire du centre Bernard Deby et à sa gérante Mélanie Larbuisson. L’équipe d’Equigold, Joëlle Goeme en tête, est néanmoins toujours présente pour œuvrer au bon déroulement des épreuves. Comme le rappelait Joëlle, l’objectif de ces concours est de permettre aux cavaliers d’entraîner leur monture pour la saison officielle. L’opportunité leur est ainsi offerte de recommencer gratuitement leur parcours en cas d’élimination, à condition qu’ils ne quittent pas la piste. Une particularité qui semble plaire aux concurrents au vu du nombre de passages. Dans le mètre 5 du dimanche, une cavalière a tiré son épingle du jeu en hissant ses deux chevaux aux deux premières places de l’épreuve. Sarah Dubois a ainsi remporté la coupe avec Windsor, un hongre de 17 ans, suivi de très près par Qualios Om, 11 ans. « Il n’y avait pas vraiment d’options », précisait la cavalière. « Mais j’ai serré tous les tournants. » Une victoire plutôt inattendue pour Sarah. « Voilà seulement un mois que je recommence à sauter dans le mètre avec Windsor. Après une saison dans le GWSE dans le 90 cm, il était au refus. Il a vraiment mauvais caractère. Avec lui c’est tout ou rien ! Ce n’est pas qu’il est regardant mais parfois il n’a juste pas envie.

Antoine Delepinne

Il nous est déjà arrivé de ne pas passer le premier obstacle. » Windsor semble ainsi avoir repris confiance. « Il est rapide et a beaucoup de puissance. Il a d’ailleurs remporté le championnat de Belgique des 5 ans et a déjà concouru dans le mètre 40. » Pour autant, le cheval de tête de Sarah reste Qualios Om qu’elle a débourré elle-même. « Il a bien meilleur caractère que L’équimag N°79 Janvier 2016

Windsor. Il peut faire des barres mais lui ne refusera jamais. Il est toujours là pour me sauver. On a recommencé à sauter le mètre 20 et il n’est jamais en difficulté. » La cavalière de Xhoris va ainsi poursuivre son entraînement en vue de la saison officielle. « Selon les résultats, je poursuivrai dans le mètre 10 voire dans le mètre 20 avec mes deux chevaux », concluaitelle. A.D. 57


Jumping à Flémalle

Victoire surprise pour Léa Baltus Crédit photo : Photo Sport Event

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imanche 28 décembre, rendez-vous était donné aux cavaliers d’obstacles au C.E. le Galop’in pour son Petit Tour hivernal. Dans le 90 cm, la plus haute épreuve du jour, ils étaient près de 70 couples à prendre le départ. Sur la troisième marche du podium, on retrouvait Olivia Willet et Milady. Louise Wera et Menara se sont quant à elle octroyées la deuxième place avec un parcours bouclé en 27,78 secondes. La victoire est ainsi revenue à Léa Baltus et Corlalie de Saulieu Z grâce à un chrono de 26,31 secondes. « Je ne m’étais pas rendu compte que nous avions été aussi vite », confiait la jeune cavalière. « C’est une très bonne surprise. Le parcours n’était pas des plus simples avec beaucoup de tournants compliqués et des obstacles qu’il fallait prendre de biais. Il n’y avait pas d’option à proprement parler. On pouvait seulement serrer ses virages au plus court, ce que j’ai fait. » Léa a su tirer avantage de la taille de Corlalie. « Elle n’est pas très grande. Elle ne mesure qu’1m58. L’avantage est qu’elle est capable de tourner et d’avoir des foulées comme un poney. Elle est très compacte et sait se rassembler. Mais elle reste cheval et peut aussi galoper comme tel. » Si Léa arrive à rassembler autant sa jument, c’est sans doute grâce à ses entraînements avec des dresseurs. « J’ai eu Corlalie à 3 ans. Elle a été débourrée par une cavalière de dressage qui m’a longtemps coachée. On a appris ensemble. » Cette fille

Ludivine Marczewski

de Corland et petite-fille de Carthago Z reste toutefois caractérielle. « C’est une cabocheuse. Mais depuis qu’on lui a retiré les ovaires, qui la faisaient souffrir, elle s’améliore. Elle est encore plus compétitive qu’avant. Elle ira loin mais ce fut compliqué d’associer une jeune jument de 3 ans à une cavalière de 10 ans. » Trois ans plus tard, les résultats sont là. « La saison a été en dents de scie car elle a été

arrêtée près de trois mois à cause de son opération et lorsque j’ai pu ressortir en concours, je me suis cassé la clavicule. » Léa espère dès lors une saison sans incident en 2016 dans les scolaires et dans les 90-95 cm Equifun. « Nous avons encore beaucoup à apprendre et de l’expérience à acquérir », concluait humblement la cavalière de 13 ans. A.D.

Dressage à Jeneffe le 20 décembre

Troisième manche du Dressageplace

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our sa troisième manche, le challenge Dressageplace réintégrait les pistes du C.E. de Hesbaye à Jeneffe. Organisé par Fabrice Willem, le Dressageplace est une série de rendez-vous immanquables pour les cavaliers de dressage en provenance de tous les coins de la Belgique. Preuve en est le nombre d’inscriptions... Plus de cent reprises ont ainsi été déroulées le 20 décembre. De quoi réjouir l’organisateur, de même que Patrick Paeschen, le propriétaire des lieux. « Jeneffe nous a accueillis dès la première édition du challenge », précisait Fabrice Willem. « Lors de chaque manche que nous organisons ici, les cavaliers ont toujours répondu présent en nombre. Ils connaissent les infrastructures. Ils viennent autant pour la qualité des pistes que pour l’accueil et l’ambiance. » Cet hiver, le challenge compte une manche de plus que lors de la saison précédente. Autre nouveauté, le challenge comporte des épreuves de dressage pour les cavaliers de complet (CCI) de 1 à 3 étoiles. Avec ces

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nouvelles épreuves, cette troisième manche s’est donc déroulée en deux temps, la première partie ayant eu lieu le mois précédent – toujours à Jeneffe – avec des reprises allant de la A7 Niveau 2 jusqu’au Grand Prix et les épreuves de complet. Le 20 décembre, la deuxième partie comportait des épreuves allant de la E5 à la A7. Dans la A7, la coupe est revenue à Elena Knott et Action avec 68,18%. « Je ne m’attendais pas à un tel résultat », confiait la cavalière. « Il est vrai qu’à 15 ans, Action a de l’expérience en concours. » Action a en effet concouru jusqu’au Niveau 3 avec sa propriétaire Aline Simal. « Sa propriétaire cherchait une demi-pension car elle était enceinte. C’est un cheval professeur pour moi mais il a malgré tout son petit caractère. Il possède aussi trois belles allures et est très chic. » Ne disposant pas de transport, Elena n’a pu réaliser une saison complète. « À part celui de Remicourt, je n’ai participé qu’aux concours ayant lieu ici à Jeneffe. J’espère trouver une solution pour la saison proL’équimag N°79 Janvier 2016

chaine. » Elena tenait à remercier Aline Simal mais aussi Claudine Théate, son professeur, pour l’avoir amenée jusqu’à ce niveau. A.D.

Au calendrier 17/01 : Jumping à Eupen 17/01 : Dressageplace à Welkenraedt 23-24/01 : Jumping à Welkenraedt 31/01 : Jumping GT à Flémalle 31/01 : Jumping à Moresnet 14/02 : Jumping GT à Flémalle 20-21/02 : Jumping à Welkenraedt 28/02 : Dressageplace à Welkenraedt 28/02 : Jumping PT à Flémalle 28/02 : Jumping à Eupen 6/03 : Dressageplace à Jeneffe 12-13/03 : Jumping à Welkenraedt 13/03 : Jumping PT à Flémalle 19/03 : Jumping GT à Flémalle


Luxembourg

Bruxelles Brabant Wallon Liège

Hainaut

Namur

Luxembourg

La famille Morosini, une dressage success story La scène internationale se profile pour Lisa Morosini, 15 ans, et sa soeur, Marie, 17 ans ! En province de Luxembourg, ce sont les toutes premières cavalières de dressage qui accéderont à ce niveau de compétition. Sérieux, travail, application, méthodes et ambition font partie des ingrédients qui permettent à la famille Morosini de franchir les paliers en direction de l’objectif suprême, le dressage de haut niveau.

«

Texte : Catherine Winand Photo : www.polilux.be

Pour progresser, il faut oser », témoigne Pascal Morosini, le papa des deux amazones athusiennes. « Beaucoup tournent sur leur niveau et n’osent pas aller se confronter aux sphères supérieures. En ce qui nous concerne, après une saison ou deux en régional, nous avons voulu aller voir ce que cela racontait en C2. Ce palier franchi plutôt facilement, nous avons ensuite voulu découvrir les concours nationaux. Là, les choses se sont quelque peu compliquées. Lisa et Marie se sont confrontées à l’élite. Il a fallu redoubler d’efforts et de volonté. Effectuer de très longs déplacements et s’adresser aux bonnes personnes. Mais le travail paie. Et quel bonheur de vivre cette aventure en famille ! », souligne le papa qui s’est pris au jeu et a découvert là une nouvelle passion.

eu envie de plus. Grâce au soutien de mamy, maman et papa, nous avons alors mis en place tout ce qu’il fallait pour pouvoir évoluer dans le domaine », ajoute l’aînée de la famille, Marie. « Ce que j’apprécie chez Lisa et Marie, c’est qu’elles sont très appliquées. Elles abordent le travail à fournir avec beaucoup de sérieux. Le dressage demande beaucoup de rigueur, c’est une belle école de vie. Elles ont deux tempéraments différents mais chacune a ses atouts. Lisa a un côté plus « artiste », elle a beaucoup de feeling à cheval. Marie fait preuve d’une application sans faille et a une grande capacité pour assimiler et appliquer à la perfection ce qu’on lui demande », poursuit Pascal Morosini.

DEUX TEMPÉRAMENTS DIFFÉRENTS MAIS D’INDÉNIABLES ATOUTS

La saison 2016 est dans le viseur des soeurs Morosini. Au programme, toujours des épreuves nationales en junior avec Divaldi pour Marie et Fire Fly pour Lisa, l’idée étant de dé-

Les soeurs Morosini sont à cheval depuis toutes petites et très vite, le dressage s’est imposé à elles comme discipline de prédilection. « Nous avons découvert l’équitation grâce à notre grand-mère qui montait à cheval. Elle nous a inscrits aux cours d’équitation et nous avons rapidement eu un premier poney avec lequel nous faisions de la voltige. Marie a bien fait un peu d’obstacles au départ, mais pour moi, seul le dressage comptait. J’ai tout de suite adhéré à cette discipline », précise Lisa, la cadette des soeurs Morosini. « Les choses sont très vite devenues sérieuses. Nous avons fait nos premiers concours de dressage en régional et dès les premières victoires, nous avons

DIRECTION LA SCÈNE INTERNATIONALE

rouler des reprises encore plus maîtrisées avec des chevaux parfaitement préparés. Les deux soeurs travaillent également la mise en route des reprises libres en musique et envisagent de participer à au moins deux concours internationaux ! En effet, grâce à leurs performances signées en 2015 sur le niveau national, Lisa et Marie ont désormais la possibilité d’accéder à la scène internationale. À présent entraînées par une cavalière du top mondial, Morgane Barbançon Mestre, les deux soeurs veulent négocier ce cap au mieux. « Pour pouvoir évoluer encore, nous allons deux fois par mois aux Pays-Bas chez Morgane Barbançon Mestre. Ce sont à nouveau de longs déplacements, mais il faut se donner les moyens. On se rend compte que tout doit être sous contrôle et rigoureusement suivi. Pour franchir ce cap, nos chevaux doivent être encadrés comme des athlètes de haut niveau. Alimentation, santé, entraînements, rien n’est laissé au hasard », ponctue un papa fier du chemin parcouru par ses deux amazones. ●●

Chaque année, Marie et Lisa Morosini parcourent de nombreux kilomètres avec leur papa, Pascal, afin de se confronter à une concurrence nationale et bientôt internationale. L’équimag N°79 Janvier 2016

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Championnat des chevaux Ardennais le 19 décembre

De nouvelles épreuves et un record de participation Crédit photo : www.polilux.be

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rès de 175 chevaux de Trait Ardennais ont défilé devant les juges lors du championnat national qui s’est tenu à Libramont le 19 décembre dernier. C’est un record de participation qui s’explique notamment par la mise en place de nouvelles épreuves dédiées aux laitrons et laitrones, en d’autres mots, les poulains de l’année. Sur ce rendez-vous majeur, les meilleures recrues de la race se sont disputées les titres de champions et championnes 2015. En effet, pour pouvoir prendre part au championnat national, il fallait s’être illustré dans les expertises organisées au préalable à Marloie, Aubel, Etalle et Ciney. Dans la catégorie la plus fournie, c’est Albione de la Gare qui décroche le titre de championne des juments, et ce pour le plus grand bonheur de ses propriétaires, Véronique De Ryck et Joël Grandjean. « Nous espérions un bon classement mais nous ne nous attendions pas à remporter le titre avec Albione. Il faut dire qu’elle n’a que 3 ans et il est plutôt rare de remporter le titre des juments à cet âge là. Cette jument avait déjà remporté le titre national des pouliches de 2 ans en 2014. Elle confirme ici toutes les qualités qu’on lui connaît. C’est une grande chance de pouvoir compter une telle championne dans son élevage », témoignait le couple éleveur de Mabompré. « Nous sommes vraiment contents car nous avons débuté notre élevage il y a sept ans. Il faut dire que nous nous sommes entourés de personnes compétentes dans le domaine comme par exemple l’élevage du Monty de la famille Goosse. Nous avons participé à quelques concours avec notre pre-

Ivanof de la Boverie, propriété de Vincent Jacob et papa de l’étalon champion, Atout de la Belle Ardenne.

mière jument et le virus a très vite pris. Nous en retirons énormément de satisfaction et de plaisir. Remporter des titres nous encourage, mon épouse et moi-même, à développer un élevage de qualité. » Du côté des étalons, la famille Jacob de Vauxsur-Sûre a décroché la timbale en plaçant Atout de la Belle Ardenne sur la première marche du podium. « Ce rendez-vous, c’est le clou de l’année alors évidemment, c’est une grande fierté d’avoir un étalon qui remporte le titre de champion national. C’est excep-

tionnel car Atout n’a que 3 ans et il devient champion des étalons devant d’autres chevaux bien plus expérimentés », expliquait Vincent Jacob. « C’est une passion et une histoire de famille car nous sommes éleveurs de chevaux de Trait Ardennais de génération en génération. Aujourd’hui encore, toute la famille était présente. Tout le monde se mobilise quand il y a concours car présenter seize chevaux, ce n’est pas une mince affaire. Mais c’est surtout beaucoup de plaisir ! » C.W.

Jumping à Hatrival, les 19 et 20 décembre

Plus de trois cents passages en deux jours

S

i la saison estivale avait permis à l’Ecurie des Iles d’Hatrival de démontrer son talent d’organisatrice, les hivernaux confirment également que les cavaliers apprécient l’accueil et les infrastructures de la famille Bastin. Pour recevoir au mieux tous les concurrents, l’épreuve d’obstacles a dû se tenir sur deux jours, le samedi pour les hauteurs allant du mètre au mètre 20 et le dimanche pour des barres de 45 cm au mètre. « Il y a plus de 300 passages sur les deux jours donc c’est une réussite », se félicitait-on du côté de l’organisation. « Il y avait des cavaliers maison, des habitués de nos concours, mais également des nouveaux qui ont découvert nos pistes. Nous avons eu beaucoup de compliments sur la qualité des infrastructures, l’accueil et l’ambiance générale bon enfant. Nous avons décidé de passer sur deux jours car une seule nous aurait valu une journée trop longue. Nous

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Maxim Vanderlinden

étions un peu victimes de notre succès. Nous avons donc placé les grosses épreuves le samedi soir pour pouvoir finir plus tôt le dimanche. C’était plus confortable pour tout le L’équimag N°79 Janvier 2016

monde. Et cette formule a semblé plaire à tous. » Sur la piste aussi, les organisateurs ont brillé. Lisby Bastin a partagé la première place avec Laura Noël sur le mètre 10 et a été la dauphine de François Wery sur l’épreuve reine, en montant Brincks. Parmi les résultats probants, pointons celui de Gaëtan Goffin qui se classe deuxième sur le 80 cm et troisième sur le 90 cm avec une toute jeune jument de 4 ans, Lucie, propriété de Jean Gallet (Élevage de la Savenière). Le cavalier ardennais, âgé de 16 ans, est heureux de ce concours. « C’était mon premier concours avec cette jument. Je la monte depuis novembre et j’ai fait deux superbes parcours. Elle est gentille, bien proportionnée et je lui prévois un bel avenir. J’espère pouvoir profiter de ces hivernaux pour préparer au mieux la période estivale avec Lucie, mais aussi avec mon cheval Yaraman. » Th.L.


Attelage à Hatrival le 13 décembre

Les meneurs se mettent au dressage avec succès ! Crédit photo : www.polilux.be

C

’était une première en province de Luxembourg et le bilan est plus que positif ! Proposer un rendez-vous « dressage » aux meneurs, c’est l’idée que Stéphane Dessoy a concrétisée le 13 décembre à Hatrival. La journée était limitée à trente-cinq participants et les inscriptions furent rapidement bouclées. Les trente-cinq meneurs ont ainsi pu dérouler leur reprise de dressage devant les yeux scrupuleux d’une juge de renom. Ils se sont ensuite lancés sur une maniabilité des plus techniques. L’organisation a rassemblé des meneurs du haut niveau, venus pour s’entraîner durant la trêve, ainsi que des meneurs régionaux qui ont ainsi pu s’essayer sur une épreuve qu’ils connaissent peu. Certains participants étaient venus de loin pour l’occasion. En effet, la catégorie 1 poney a par exemple été remportée par une meneuse de TourinnesSaint-Lambert, Marie-Fleur Van Laere. « J’ai pris part à ce concours à Hatrival avec Katinka, ma nouvelle jument New Forest de 8 ans que j’ai depuis un an maintenant. Ce rendez-vous dressage/mania était un super entraînement pour nous », commentait la jeune fille, ravie. « Je suis très contente de l’épreuve dressage qui était le but de ma journée. J’adore ce nouveau concept d’hivernaux qui nous permet de préparer au mieux la saison à venir. Mon objectif pour celle-ci est de prendre part au championnat d’Europe 2016 des jeunes meneurs qui a lieu en septembre à Biblis en Allemagne », expliquait l’ambitieuse meneuse du Brabant wallon. Le concept dressage/mania a séduit tous les participants, à l’instar de Léa Bulon qui prenait part à son deuxième concours d’attelage en tant que meneuse. « J’ai déjà participé à plusieurs concours à Hatrival mais en tant que groom. C’était ici ma deuxième participation en tant que meneuse et je ne m’attendais pas du tout à un aussi beau résultat », témoignait la meneuse de 16 ans, classée troisième dans la catégorie 1 cheval. « Mon but était de sortir le cheval dans un environnement différent. Je menais un arabo-frison nommé Fahri. Il appartient depuis peu à Jean Gathy et nous le travaillons ensemble, tant à l’attelage que

Jean-Charles André

sur le plat en dressage. Il s’est très bien comporté car malgré le stress et le manque d’échauffement, il est resté à l’écoute. Il n’a pas toujours été coopérant lors des entraînements à la maison. Le travail commence donc à payer », ponctuait la meneuse de Faulx-les-Tombes. On notera également la très belle prestation, tant sur le dressage que sur la maniabilité, de Jean-Charles André qui a mené pour l’occasion un attelage à 4 chevaux de traits. C.W.

Jumping à Libramont le 13 décembre

De nouvelles épreuves pour plus de satisfactions

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urant la trêve hivernale, le centre équestre des Petites Terres à Libramont a gardé ses bonnes habitudes et propose cette année encore un concours intime d’obstacles par mois, de novembre à mars. Bien sûr, ce sont des moments privilégiés pour les cavaliers de la maison mais plusieurs écuries extérieures font également le déplacement pour profiter de l’excellente ambiance et des parcours tracés pour l’occasion. Le 13 décembre, une nouvelle épreuve sur 55 cm était proposée pour permettre aux cavaliers débutants de s’essayer sur les barres. Cette nouvelle catégorie a rencontré un franc succès. Dans les hauteurs plus cotées, Delphine Lambois s’est illustrée avec sa nouvelle jument. « J’ai déjà concouru ici à plusieurs reprises mais ce dimanche c’était une première pour moi et Jessica, ma nouvelle jument que j’ai depuis 9 mois », signalait l’amazone, satisfaite de sa participation. « J’ai fait la saison dernière avec elle et avec le travail supplémentaire par la suite, j’avais pas mal d’attentes concernant les deux épreuves auxquelles j’ai participé aujourd’hui. Cela s’est relativement bien passé puisque nous terminons deuxièmes en 95 cm et troisièmes en 105 cm », ajoutait la cavalière d’Ourt. Pour Eloïse Schacht, le bilan était aussi des plus positifs puisqu’elle a remporté l’épreuve 95 cm et s’est classée en deuxième position de l’épreuve 105 cm. « Je monte aux Petites Terres et j’aime beaucoup participer aux concours qu’ils organisent. J’adore l’ambiance, je m’amuse

toujours bien et j’aide comme je peux. J’aime aussi les parcours que Marie-Paule dessine même s’ils sont parfois un peu compliqués », commentait la cavalière de Léglise. « Je n’avais pas d’attente si ce n’est de passer une bonne journée entre amis et de m’amuser en faisant un sport que j’aime. Je montais ma jument Nala, une trotteuse française de 11 ans, que j’ai depuis ses cinq ans. C’est vraiment une petite jument exceptionnelle, avec du potentiel et beaucoup d’énergie. Je pense qu’on s’est bien trouvées. » C.W.

r Au calendrie

17/01 : Jumping à Hatrival 31/01 : Attelage à Hatrival 14/02 : Dressage à Hatrival 14/02 : Jumping aux Petites Terres 21/01 : Jumping à Hatrival 28/02 : Attelage à Hatrival 13/03 : Jumping aux Petites Terres 13/03 : Attelage à Hatrival

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Divers

Equifirst monte son team !

L

a société Equifirst, spécialisée dans l’alimentation des chevaux, a profité du Jumping international de Malines, fin décembre, pour présenter son projet d’équipe et aussi les cavaliers qui la composeront. Il s’agit de Kylian Luyten, Lea Scauflaire, Alizée Fensie, Romain Moulart, Ellen D’havé et Tibo Steeno, six jeunes cavaliers talentueux qui porteront les couleurs d’Equifirst durant toute la saison. « Investir dans la jeunesse est toujours un bon placement », souligne Sébastien Bastogne. « Nous avons déjà aidé par le passé des cavaliers comme Jonathan Soquet et Bertrand Genin qui sont ensuite devenus professionnels et qui achètent toujours chez nous. Les jeunes communiquent également beaucoup plus que les adultes, notamment via les média sociaux. »

À Malines, tout ce beau monde s’est vu remettre casques, vestes, tapis de selle et rideaux de boxe personnalisés aux couleurs d’Equifirst ! « Ce n’est que du bonheur pour les jeunes et leurs parents. Nous leur faisons confiance, nous serons là avec eux tout au long de la saison et nous organiserons notamment des stages pour parfaire leur formation. Nous les suivrons jusqu’à la fin des juniors. » Ch.S.

Littérature Photographier les chevaux

Edition Vigot Auteurs : Claude Lux, Thierry Ségard Prix : 30,00 euros

Un cheval qui galope en liberté crinière au vent, un instant rare de complicité entre le cavalier et sa monture, une belle lumière qui met en valeur la robe lustrée d’un alezan… Au contact des chevaux, l’œil du photographe perçoit de nombreux instants à capturer. Cependant, derrière une photographie réussie se cachent des données techniques, qu’il faut comprendre et maîtriser pour aboutir à de superbes images. Complet, technique, tout en restant facile d’abord, ce livre fait le point sur les fondamentaux de la photographie numérique et leur application pour permettre à chacun de saisir, avec succès, les instantanés que les chevaux nous offrent au quotidien. Thierry Ségard, photographe professionnel, et Claude Lux, journaliste et auteur, tous deux spécialisés dans l’univers du cheval, ont allié leurs compétences à plusieurs reprises pour rédiger et illustrer de nombreux ouvrages sur les chevaux et l’équitation. Dans ce bel ouvrage pratique, ils partagent avec enthousiasme leurs expériences et leur savoir-faire, acquis au contact des chevaux depuis plusieurs décennies.

100 conseils du moniteur d’équitation « Ma selle est-elle bien placée ? », « Comment amener mon cheval au manège ? », « Quand tenir les deux rênes dans une main ? », « À quoi servent les cavaletti ? »… Par timidité ou parce qu’il est parfois délicat d’obtenir des réponses en groupe, les pratiquants de clubs n’osent pas exprimer leurs doutes et leurs interrogations. Que dire alors de ceux qui montent chez eux, sans enseignant pour les guider ? Moniteur d’équitation chevronné, guide de tourisme équestre, rédacteur pour des magazines consacrés au cheval, Joël Capellier a puisé dans son expérience afin de réunir les 100 questions les plus fréquemment posées par les cavaliers débutants. Il y apporte des réponses pratiques, concises et efficaces. Les solutions et astuces de cet ouvrage, testées sur le terrain, ainsi que les nombreuses photographies aideront tous les cavaliers à surmonter leurs difficultés, à corriger leurs erreurs… pour profiter enfin pleinement des moments passés avec leur cheval en toute sécurité.

Le cavalier idéal

Editions Belin Auteurs : Véronique Bartin, Jean Pierre Tiffon Prix : 22,00 euros

Edition Vigot Auteur : Joël Capellier Prix : 29,00 euros

Bien dans son corps, bien dans sa tête

Le cavalier idéal existe dans nos rêves ou sous nos yeux pour des instants fugaces. C’est un mélange subtil d’harmonie et d’élégance, de simplicité et d’efficacité, de calme et de tonicité. Le secret du cavalier idéal : il est bien dans son corps et bien dans sa tête. Ce livre-guide est conçu pour vous accompagner et vous aider à progresser par vous-même vers « votre » idéal. Fruits de 20 années d’expérience d’accompagnement équestre, les nombreux exercices présentés dans cet ouvrage permettent de comprendre le fonctionnement physique, mental et émotionnel des cavaliers. Ils aident à repérer les principaux obstacles rencontrés dans toute progression sportive et ils indiquent comment les franchir. Ils permettent de connaître et de transformer son corps, son mental et ses habitudes émotionnelles pour monter zen et juste. Ce livre-guide s’adresse à tous les cavaliers, de tous niveaux, de loisir comme de compétition. Il s’adresse aussi aux enseignants et aux entraîneurs qui veulent aider leurs élèves à mieux se connaître pour mieux avancer.

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Cet ensemble réfléchissant pour bridon permet au cheval d’être visible de nuit. Quatre bandes sont fournies, deux avec velcro pour la muserolle et la têtière ainsi que deux à faire glisser sur les rênes. En plus d’être fluorescentes, ces bandes sont composées d’une matière réfléchissant les rayons lumineux. C’est un accessoire indispensable pour les cavaliers d’extérieur. (Prix : 9,99€ le lot) L’équimag N°79 Janvier 2016


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Le pantalon Kipwarm est conçu pour protéger de la pluie et du froid. En effet, il est composé d’un tissu imperméable qui fait glisser l’eau. Ce tissu est cependant respirant afin d’éviter de transpirer à cheval. L’intérieur est entièrement en polaire, pour un confort optimal. Ce pantalon est disponible en modèle homme et femme. (Prix : 49,95€) 6

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Focus

Le stewarding à cheval, un métier d’avenir Lancé lors du Jumping de Liège, le stewarding à cheval offre une toute nouvelle fonction au cheval. Derrière l’initiative, on trouve Stany Ledieu, juriste et criminologue de formation mais aussi ex-dirigeant des Écuries du Grand Royal et formateur de policiers à cheval et d’équipes de spectacle, qui a joliment combiné ses spécialités dans les domaines de la sécurité et de la formation équestre. Entrevue avec le fondateur de SL Consultance. Propos recueillis par Kim Schoukens

Crédit photo : Collection privée

Stany, d’où vient l’idée de lancer le stewarding à cheval ?

Nous sommes actifs dans la formation policière depuis 1995 auprès de différents services officiels belges ou étrangers, ainsi que dans le secteur des écoles de gardiennage et de gardes. L’expérience de ce travail nous a permis de comprendre qu’il fallait aussi proposer autre chose de plus proche des gens et au service du public, notamment sur des événements privés.

En quoi consiste exactement le stewarding à cheval ?

On connaît déjà le steward ou l’hôtesse à pied, dont le rôle est d’accueillir le public, de le renseigner, d’interdir l’accès ou le stationnement à certains endroits, etc. Le steward à cheval remplit ce même rôle, mais dispose d’avantages par rapport à ses collègues à pied grâce à sa position élevée. Le steward à cheval qui remplit par exemple ce rôle sur des parkings aura une vue d’ensemble nettement améliorée par rapport à ses collègues à pied. Comme c’est surtout le cheval qui fait les kilomètres, la tâche du steward devient également beaucoup moins fatigante sur le plan physique, ce qui améliore encore son efficacité.

Outre le fait de moins se fatiguer et d’avoir une meilleure vue d’ensemble, quels sont les autres avantages de pratiquer le métier en selle ?

La position du steward à cheval lui permet de voir et d’être vu. Il profite également de façon optimale des avantages d’une évolution dite « à progression lente » : terminologie pour les personnes qui se déplacent à faible allure, comme à pied, en vélo,... Le steward à cheval qui observe quelque chose, lui, peut continuer à observer ce qui a attiré son attention tout en marchant dans la direction. Avec un compagnon de travail qui prend soin de faire attention où il met les pieds, le steward à cheval 66

peut maintenir son attention là où il faut pendant plusieurs secondes sans risquer de trébucher, de se prendre une bordure ou un poteau. Grâce au cheval, le contact avec le public est aussi facilité.

est qu’au début de son développement. Je ne serais donc pas étonné de le voir apparaître lors d’événements culturels, aux parcs d’expositions, pendant les festivals, lors de manifestations sportives, etc.

Qui peut assumer le rôle de steward à cheval ?

Parlez-nous de la formation d’un steward à cheval...

Tout le monde de manière générale, à la condition d’être bon cavalier, mais aussi d’être communicatif et aimer aider les gens. Le steward à cheval assume aussi le rôle de « visage de l’entreprise » de façon professionnelle et ne doit donc pas oublier qu’il représente l’image de cette société. C’est l’« ambassadeur » de l’enseigne.

Y a-t-il beaucoup d’intérêt pour ce métier chez nous ?

Vu le caractère sympathique du cheval, je suis certain que le stewarding équestre n’en L’équimag N°79 Janvier 2016

D’abord, il faut retenir que la formation que nous proposons ne constitue pas une formation légale : rien n’existe encore dans la législation belge à ce sujet. Il faut donc anticiper. La formation est donnée par des moniteurs brevetés en équitation, des (anciens) policiers à cheval, ou autres experts : juristes, criminologues,… Il n’est pas nécessaire d’avoir son propre cheval pour entamer une formation, mais c’est néanmoins préférable. Ainsi, le cheval est également formé et pourra s’habituer aux situations dans lesquelles le steward devra intervenir. ●●


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26-27-28 MARS 2016

Week end de Pâques

Samedi 26 à partir de 19h “Cabaret

Equestre”

Made in PUBLICITE

Soirée spectacle et détente en famille ou entre amis GRATUIT

Dimanche 27 à partir de 21h

“The Magic Horse” Prestigieuse soirée de Gala avec des artistes internationaux

MARCHE-EN-FAMENNE SPECTACLES

COMPÉTITIONS

WESTERN

JUMPING

Lundi 28 à partir de 11h “Sabot d’Or” Concours de spectacles de cavaliers amateurs GRATUIT

SHOPPING

Réservations et infos sur

Salon du Cheval

www.wallonie-equestre-event.be


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