Journal économique de la CCI de Brest

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Sécurité au travail : des mesures renforcées p. 6

PRATIQUE

Gestion de fichiers de données personnelles : que faire ? p. 4-5

PORTRAIT

© DAVID CREN

FORMATION

Robert Thébault, depuis 1956 à Landerneau p. 7

Courants industrie & services

©JEAN hin

4e trimestre 2012 • N° 45

focus. Expérimentée en Bretagne et bientôt effective, la 4G ouvre des portes aux professionnels de secteurs très variés, notamment grâce à la vidéo.

4G : des innovations en Bretagne

D

éjà utilisée dans de nombreux pays, la technologie 4G se déploie progressivement en France. Également appelée LTE, la 4G augmente le débit et la bande passante grâce à un réseau cellulaire. À la clé : un Internet mobile plus puissant et plus rapide. Cette nouvelle technologie n’arrivera dans l’Ouest que fin 2013, la Bretagne devant être la dernière région équipée. Toutefois, la 4G est déjà en phase de test dans notre région grâce à un réseau expérimental baptisé Imagin’Lab, piloté par Images et réseaux, pôle de compétitivité mondial réunissant les acteurs des technologies de l’information, des télécoms et de l’audiovisuel en Bretagne et Paysde-la-Loire. « Tous les professionnels qui ma-

nipulent d’importantes quantités de données vont bénéficier des apports de la 4G », indique Michel Corriou, responsable développement d’Images et réseaux. Actuellement et jusqu’en 2013, de multiples « imagineurs » testent et expérimentent cette technologie de pointe grâce au réseau Imagin’Lab. Ce projet, une première en Europe, tend à faire du territoire breton un leader dans le domaine des technologies numériques et des usages innovants.

Filmer et diffuser en direct

La 4G va grandement faciliter le téléchargement et l’envoi de vidéos depuis nos mobiles. Le travail en temps réel deviendra réalité ! « La vidéo est l’une des applications les plus gourmandes

en débits », souligne Michel Corriou. « Avec la 4G, elle pourra être consommée en streaming de façon très fluide sur de simples terminaux ! » La 4G améliore également le temps de latence, ces millisecondes qui s’écoulent entre le moment où l’utilisateur tapote sur son smartphone et celui où le serveur répond à sa requête. Ce laps de temps passera désormais en dessous des 50 millisecondes, une amélioration cruciale pour certaines applications, comme les jeux interactifs. Les médias et les réseaux sociaux sur le Web vont profondément évoluer avec l’arrivée de la 4G. C’est ce que montre ZeWall, projet de plateforme de vidéos mobiles qui a reçu cette année le premier prix des Trophées Loading the Future. Soutenu par le groupe Le Télégramme, ZeWall a été testé lors des Tonnerres de Brest : cinq journalistes ont filmé la visite de François Hollande à l’aide de leur smartphone. Rien que du très

Un peu de patience… Actuellement, seuls le Portugal et la Suède commercialisent des smartphones équipés de la 4G en Europe. Les mobiles utilisés par les journalistes du Télégramme dans le cadre du projet ZeWall viennent du Portugal. Même l’Iphone 5, annoncé compatible 4G LTE, ne l’est pas avec les bandes de fréquences françaises. Mieux vaut donc être patient ! À Nantes, les professionnels ont déjà accès à la 4G (hors produits Apple). Les particuliers l’auront en février 2013. L’offre s’affiche à 79 € HT par mois (Orange).


ACTUALITÉ banal si ce n’est la retransmission en direct des images sur le site du quotidien régional, grâce au réseau 4G d’Imagin’Lab. L’expérience sera bientôt réitérée lors d’un tournoi de football amateur, avec dix smartphones opérationnels. « C’est une première mondiale », soutient Jean-Yves Chalm, consultant pour le groupe Le Télégramme. « Cela ouvre des potentialités immenses. Il y a une demande de plus en plus forte de vidéos et d’immédiateté. La 4G permettra à tout un chacun de filmer et de diffuser simultanément sur le Web, à l’aide d’un téléphone. Cela aura des applications dans les médias bien sûr mais aussi dans bien d’autres secteurs. » Un business model devra aussi être imaginé pour commercialiser cette petite révolution médiatique qui vient bousculer par exemple le pré carré de grandes chaînes de TV.

Des applications très variées

Du côté de la santé ou des secours d’urgence, un simple passant ou un proche de la victime pourrait envoyer une vidéo à un médecin. Dans le domaine de la justice, la 4G pourrait par exemple permettre d’établir une connexion entre un prévenu, un juge et un avocat en évitant des frais de déplacement. Pour l’inspection des ouvrages d’art, un smartphone fixé sur un drone pourrait inspecter les sites les plus difficiles d’accès. « La défense, les jeux en ligne ou la vidéosurveillance vont également innover avec la 4G », insiste Michel

Corriou, d’Images et Réseaux. Un nouvel horizon se dégage… Dans le secteur du nautisme, la 4G va aussi changer la donne puisque ce réseau a des portées plus importantes que celles de la 3G*.

L’azénor, pionnière

Les vedettes Azénor, à Brest, font partie des pionniers d’Imagin’Lab. Passionné de nouvelles technologies, leur gérant, Erwan Le Bihan, a expérimenté un « bateau connecté ». Des images sous-marines tournées par des caméras HD à bord d’une vedette en rade de Brest ont été retransmises en direct à terre. Une première mondiale qui a eu lieu en octobre 2011. Pour ce faire, Azénor a fait appel à la société brestoise Satimo, qui lui a fourni des antennes 4G nautiques. « Nous pourrions imaginer de diffuser ces images à Océanopolis dans le cadre d’une animation », s’enthousiasme Erwan Le Bihan. La 4G pourrait également rendre possible la transmission de la voix par VoIP, technique qui permet de communiquer par la voix sur des réseaux compatibles IP. Déjà testée aux États-Unis et en Corée du Sud, la VoIP sur les portables pourraient remplacer l’analogique, un enjeu crucial pour les opérateurs.

* Les technologies 2 et 3 G ne seront pas remplacées par la 4G et continueront de fonctionner.

Courants

Industrie & Services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Damien Goret, Christelle Hall, Virginie de Rocquigny. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 7 800 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. 2 • Courants Industrie & Services - 4e trimestre 2012


ACTUALITÉ

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QUESTIONS à

Frank Bellion, président de la cci de Brest

La presse s’est faite l’écho de tensions entre des CCIT, dont celle de Brest, et la CCI de région Bretagne, autour de l’affectation de la ressource fiscale. Qu’en est-il aujourd’hui ?

EN BREF Structurer l’innovation : un programme d’accompagnement régional. Vous êtes une

entreprise indépendante de moins de 250 salariés et 50 M € de CA ? Bretagne développement innovation (BDI) a conçu pour vous Side*, un programme d’accompagnement autour de l’innovation. Il vous aidera à intégrer au plus vite ce facteur de croissance dans votre développement (18 mois max.). Comment ? À l’aide d’un conseiller du réseau breton de l’innovation qui assurera un suivi personnalisé de vos objectifs et organisera, avec vous, un plan d’actions ouvrant sur des prestations de formations et de conseils (jusqu’à 20 000 €) financées à 70%. Département industrie, services et international (CCI de Brest). 02 98 00 38 18 - www.bretagne-innovation.fr

* Structurer l’innovation pour le développement de l’entreprise

F. B. : Avec la réforme des CCI, la CCI de région est devenue le receveur de la contribution économique territoriale (CET, ex-TATP). Les débats récents concernaient un nouveau mode de calcul de sa répartition dans les CCIT, voulue par quelques élus. Il se trouve qu’en s’appuyant à 75% sur une clé historique et à 25% sur la pesée économique, nous, CCI la plus importante de Bretagne et la 5e de France en volume d’activités, nous perdions 873 000 € de notre ressource fiscale, tandis que d’autres, qui ne portent pas toutes des projets d’envergure comme les nôtres, voyaient la leur augmenter. Les entreprises, nos partenaires et les projets structurants de notre circonscription risquaient d’en faire les frais, dans un contexte économique très morose. Rappelons que nous sommes déjà soumis à une réduction budgétaire de 15 % dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Nous avions déposé un recours en référé avec les CCI de Quimper, Morlaix et Saint-Malo Fougères, mais un accord est intervenu. Celui-ci prévoit notamment la restitution du montant qui était soustrait aux CCIT impactées. Nous pourrons faire face financièrement à nos engagements l’an prochain. Ce compromis ne résout pas tout. Mais compte tenu de la conjoncture difficile pour nos entreprises, nous devons avant tout consacrer notre énergie à être présents à leurs côtés. Vous vous êtes exprimé à Matignon fin novembre au côté d’autres chefs d’entreprises sur le rapport Gallois, en particulier sur la relance de la compétitivité. Quelles sont vos conclusions ? F. B. : Le Gouvernement en a repris une partie, c’est bien, mais il aurait fallu tout adopter. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), par exemple, exclut d’emblée les entreprises qui font peu de résultats, alors que ce sont elles qu’il faudrait soutenir. Il ne fait pas non plus la différence entre les vertueuses, qui s’escriment à appliquer des normes sociales et de production, et les autres, ce qui n’est guère encourageant. La baisse de 6 % du coût du travail qui en résulterait ne suffit pas à rattraper nos voisins. C’est un vrai problème de compétitivité. Ensuite, sur le gaz de schiste, je trouve dommage que la France ne s’engage pas dans la recherche et les études d’impact, nécessaires à une prise de position éclairée. Cette exploitation, si elle s’avérait possible, nous permettrait de diminuer le déficit de notre balance commerciale extérieure, dépendante en partie des importations d’énergie. Des aides à l’international sont prévues mais sans distinction entre grands groupes et PME, alors que ces dernières en ont le plus besoin. Sur la formation, je souhaiterais aussi davantage de ponts entre deux mondes qui ne se connaissent pas suffisamment pour bien se comprendre.

Visites énergie : un outil pour réduire sa facture. Lancé à la CCI de Brest en 2011, le dispositif Visite énergie

fait écho au Pacte électrique breton. Cette prestation gratuite menée par un conseiller de la CCI permet d’analyser en une demi-journée les points faibles de la consommation énergétique de vos utilités (chauffage, froid, vapeur…). Département industrie, services et international (CCI de Brest). 02 98 00 38 18 - industrie@cci-brest.fr

Mieux vendre : une opération pour les IAA.

Cette opération régionale collective puis individuelle se poursuit l’an prochain. Les PME intéressées par la mise en place d’un plan d’actions en faveur de leur performance commerciale peuvent bénéficier de l’intervention d’un consultant (financement à 60 %). Département industrie, services et international CCI de Brest. 02 98 00 38 18 - industrie@cci-brest.fr

FBS dévoile son programme. France Business School*

a présenté sa stratégie de développement le 12 novembre dernier sur le campus de Brest. Pour « faire bouger les lignes », selon les mots de son directeur Patrick Molle, l’école développe son propre mode de recrutement. Un « Talent Development Centre » suivra les étudiants, de leur sélection à leur sortie de FBS. Le programme s’appuiera sur de nouvelles techniques éducatives (coworking, e-learning, design thinking, cas réels…).Inscriptions : www.france-bs.com

* Rapprochement entre l’ESC Bretagne Brest, Sup de co Amiens, ESC Clermont et Escem Tours-Poitiers.

Nouvelle identité visuelle pour votre CCI.

La CCI de Brest change de logo. Son fameux drapeau à vagues bleues et vertes disparaîtra pour laisser place au logo national qui a été adopté par l’instance CCI France (Ex-ACFCI). Les CCI françaises montrent leur cohésion face à la crise et une même volonté : se mobiliser collectivement pour relancer l’économie. La nouvelle identité s’articule autour de la marque « CCI ». Les couleurs bleu et rouge rappellent la dimension institutionnelle du réseau, les chambres étant des établissements publics de l’État. À Brest, pour limiter les coûts, le déploiement se fera de manière progressive.

Courants Industrie et Services cède sa place à un nouveau magazine. Vous tenez entre les mains

le dernier numéro de Courants Industrie et Services. Après 12 ans d’existence sous cette formule, il laisse sa place à un magazine de 4 numéros par an, qui couvrira votre actualité et celle de la CCI de Brest, tout en mettant l’accent sur des informations à portée régionale. Chacune des sept CCI territoriales de Bretagne aura sa version et il vous sera possible de communiquer via des encarts publicitaires. Le premier numéro est programmé mi-2013. La CCI de Brest conserve par ailleurs le titre Courants encarté dans Le Télégramme et le Ouest-France, à raison de 4 numéros en 2013.

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PRATIQUE MEMENTO. La loi Informatique et

libertés, destinée à garantir la protection de la vie privée des citoyens, impose aux entreprises le respect de certaines normes concernant les fichiers de données personnelles.

Données infor

soyez trans

© DAVID CREN

Les fichiers de données personnelles sont aujourd’hui très convoités mais attention, ils relèvent de la loi Informatique et libertés.

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Identifier les données sensibles. doivent faire l’objet d’une demande d’au- obligatoire pour les entreprises de plus de

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Effectuer ses déclarations à la Cnil. Certaines données sont dispen-

sées de déclarations. Celles-ci sont néanmoins extrêmement simplifiées sur le site de la Cnil. Il suffit de renseigner les coordonnées de l’organisme, la nature des données, leur finalité et la liste des personnes qui y accèderont. « C’est bien souvent plus facile de remplir une déclaration que de chercher à tout prix à s’en dispenser », précise Nathalie Metallinos. Attention, certaines données sensibles

torisation préalable auprès de la Cnil.

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Respecter les obligations légales. Une fois les déclarations

effectuées, la tâche est loin d’être accomplie. « Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Il faut se poser la question de la pertinence de ces données personnelles. Souvent, il est nécessaire de modifier ses questionnaires en ligne ou fiches de renseignement. Par ailleurs, la Cnil impose une date de péremption : certaines données peuvent être archivées mais ne doivent plus être exploitées. Il faut également vérifier que les personnes sont correctement averties de l’usage qui sera fait de leurs données », avertit Nathalie Metallinos.

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Nommer un correspondant Informatique et libertés. Le corres-

pondant est facultatif mais facilite les choses. « Cela permet d’obtenir certaines dispenses, notamment pour les PME, mais c’est surtout l’assurance d’avoir les conseils de quelqu’un de compétent », assure Nathalie Metallinos. Cela pourrait devenir

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250 salariés d’ici deux ans. Bon à savoir, les groupements d’entreprise ou les communautés de communes peuvent se fédérer afin de nommer un correspondant commun.

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Les sanctions de la Cnil. Dans un premier temps, la Cnil prononce des avertissements à l’encontre des organismes qui ne respectent par la loi. Ces mises en garde peuvent être rendues publiques, comme ce fut le cas en 2011 pour le site des Pages jaunes. La Cnil a également le pouvoir de sanctionner financièrement, les amendes allant jusqu’à 300 000 euros. www.cnil.fr Nathalie Metallinos était avocate au Barreau de Paris, ancienne juriste de banque. Elle a rejoint le cabinet Bird and bird en mai 2011. Elle est reconnue en tant qu’experte de la protection des données personnelles.

© DR

Tous les fichiers comportant des informations personnelles sont concernés par la loi Informatique et libertés : fichiers de clients, de fournisseurs ou tout simplement service de paie. « Il faut avant toute chose identifier les services qui manipulent ce genre de données et chercher à savoir pourquoi elles sont enregistrées », explique Nathalie Metallinos, avocate spécialisée et formatrice sur ce sujet pour Comundi (Paris). Attention, les coordonnées ne sont pas les seules données sensibles : un numéro d’immatriculation constitue également une donnée personnelle.


PRATIQUE

rmatiques :

QUESTION/RÉPONSE J’ai entendu parler d’une réforme concernant la formation de sauveteur secouriste du travail. Qu’en est-il précisément ?

sparents

Correspondante Informatique et libertés de la CCI de Brest

« Des données soumises à des normes » que ces données personnelles ne sont pas diffusées qu’elles ne sont pas concernées par la loi Informatique et libertés. Le correspondant de la Cnil doit veiller à ce que les personnes concernées par les traitements soient informées. Par exemple, à la CCI, nous avertissons les entreprises de la mise en ligne des informations les concernant par nos enquêtes annuelles. Le correspondant Informatiques et libertés a également un rôle de conseil. Il sensibilise ses collègues sur ces questions.»

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Laurence Le Coz

© SIMON COHEN

«

La première mission du correspondant Informatique et libertés consiste à tenir un registre des traitements de données à caractère personnel gérés par l’entreprise ou l’organisme qui le désigne. Cela permet d’alléger considérablement les formalités de déclaration de ces traitements. Pour chaque type de traitement, il faut définir sa finalité et son contenu : pourquoi avons-nous besoin de cette donnée, qui peut y accéder, combien de temps la conserver… Ce n’est pas parce

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Témoignage Laurence Le Coz

Le sauveteur secouriste du travail, salarié de l’entreprise, apporte les premiers secours en cas d’accident ou de malaise. Ils sont deux millions en France. Le dispositif de formation des SST a été assoupli en janvier dernier. La première mesure concerne les séances de « recyclage » appelées désormais « maintien et actualisation des compétences ». Chaque SST doit suivre une session de six heures tous les deux ans maximum. Si le candidat dépasse cette échéance, il ne sera plus considéré SST au sein de son entreprise mais il n’aura pas à repasser par la formation initiale comme c’était le cas auparavant. Il devra suivre une journée d’actualisation pour revalider son certificat. Par ailleurs, le premier maintien de compétences (ex-recyclage), qui devait être réalisé dans les 12 mois après la formation initiale, peut maintenant être réalisé dans les 24 mois. Cela offre plus de flexibilité aux entreprises et leur donne la possibilité de former davantage de SST. Depuis quelques années, le contenu lui-même a évolué avec des mesures telles que la généralisation de l’utilisation d’un défibrillateur. Enfin, les formateurs insistent davantage aujourd’hui sur la notion de « prévention des risques ». Le SST doit, en plus des gestes qui sauvent, identifier les risques professionnels potentiels, les signaler ou agir directement dessus pour renforcer les mesures de protection des salariés. Le SST devient alors un véritable acteur de la prévention. Il est donc fortement conseillé, pour rester à la page, d’actualiser chaque année ses connaissances afin de rester efficace face à des situations qui, malheureusement, ne sont pas du domaine de l’exceptionnel. Le Cefortech vous propose des stages de sécurité parmi lesquels figurent la formation initiale SST et les séances de maintien et d’actualisation des compétences.. www.formation.cci-brest.fr/securite

Patisserie, à Plabennec

Café d'Arvor, à Fouesnant

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VIE DES ENTREPRISES

surlenet

FORMATION. Depuis le 1er juillet dernier, un employeur doit justifıer d’une personne compétente en matière de sécurité du travail au sein de son entreprise.

www.blooplanet.com

DCNS lance un réseau social sur le thème de la mer, en français et en anglais. Ouvert au grand public, BlooPlanet permet de s’informer et d’échanger sur de multiples sujets ayant trait à l’océan. Le réseau est organisé en huit thématiques : culture, environnement, géopolitique, histoire, innovation, métiers, sports et loisirs, voyage. L’inscription prend moins de deux minutes et peut se faire avec ses identifiants Facebook et Twitter. Une fois inscrits, les membres peuvent mettre en ligne des contenus (textes, liens URL, photos et vidéos) relevant des huit thématiques du site. Ils peuvent également inviter des amis à rejoindre BlooPlanet et partager des contenus sur Facebook, Google+ et Twitter.

Responsable sécurité, nouveau référent en entreprise mais ayant des connaissances des risques rencontrés dans les métiers, et qui pourra bénéficier d’une formation similaire à celle des membres du CHSCT. » Il reste néanmoins une quatrième solution possible, « dans l’hypothèse où un chef d’entreprise n’a pas de personnel correspondant au profil », complète Patrice Le Lez. « Alors, iainsi que le prévoit le décret, il pourra faire appel à un intervenant extérieur, agréé IPRP*, issu d’un cabinet privé, par exemple. » À noter que dans ce dernier cas, l’employeur devra justifier d’un manque avéré de compétences internes. Il aura aussi, préalablement, recueilli l’avis du CHSCT.

Àlapage Aides financières : où trouver l’information ? Deux guides et un

Une formation sur trois jours

© SIMON COHEN

site sont à signaler pour se repérer dans les aides et dispositifs mis en place par les pouvoirs publics : le premier recense les dispositifs d’accompagnement des PME pour l’innovation et la R&D, le second répertorie l’ensemble des aides aux entreprises. > Guide de l'innovation pour les PME. Ce guide pratique publié par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche recense les dispositifs d’accompagnement des PME dans leurs projets d’innovation et de R&D. Il est disponible au format e-book à l’adresse suivante : http://multimedia.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ innovation/guide_innovation/ HTML/index.html > Le répertoire des aides publiques aux entreprises. Ce répertoire en ligne recense en un lieu unique l’ensemble des dispositifs d’aide et d’accompagnement aux entreprises et aux porteurs de projets de création d’entreprise. www.economie.gouv.fr/aidesaux-entreprises > www.les-aides.fr : développé par le réseau des CCI, ce site recense 5 000 aides à l’entreprise.

Patrice Le Lez, formateur dans le domaine de la sécurité au travail au Cefortech Formations Sécurité au travail. En plus de la formation des membres du CHST, le Cefortech propose une dizaine de stages dans le domaine de la sécurité au travail.

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D

epuis le mois de juillet dernier, l’employeur doit désigner un ou plusieurs salariés dits « compétents » pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels, ceci quel que soit son effectif. Pour Patrice Le Lez, formateur en prévention des risques professionnels au Cefortech, trois solutions s’offrent alors : « Soit l’embauche pure et simple d’une personne dont ce sera l’unique mission. Soit la désignation d’un salarié qui possèderait déjà des connaissances en la matière, qui pourront être complétées par une formation supplémentaire. Dans ce cas précis, ce peut être, par exemple, un membre du CHSCT. Soit, enfin, un employé nonqualifié en terme de sécurité,

Pour ce dernier cas de figure, le Cefortech propose une formation, non-certificative, et qui, pour l’instant, repose sur celle du CHSCT. Elle consiste en trois journées déclinées au Cefortech ou en intra-entreprises, avec un découpage adapté : une journée sur la partie réglementaire, une autre sur la compréhension du mécanisme des accidents du travail, une dernière, enfin, dédiée à l’analyse et à la prévention des risques professionnels. Dès 2013, le Cefortech proposera cette fois-ci une formation plus spécifique en vue de répondre au mieux au respect de ce décret dont, à l’heure actuelle, peu de monde a connaissance. Cefortech, Bernard Le Guen, Sophie Loussouarn ou Emmanuelle Balanant (CCI). 02 98 00 39 22 ; cefortech@cci-brest.fr

*IPRP : intervenant en prévention des risques professionnels – Agrément enregistré auprès de la Direccte Bretagne.


SUR LE TERRAIN

LA CCI m’accompagne

Accompagné par le programme Manageur 2012, Tribord donne un nouvel élan à son activité.

ENTREPRISES La cantine numérique brestoise sur les rails. An Daol Vras (la grande tablée)

Tribord innove grâce à Manageur 2012

est ouverte à toute personne (coworker) ayant un projet dans les nouvelles technologies. Objectif : rompre l’isolement des débuts et aboutir à des projets innovants. Située dans la faculté des lettres VictorSegalen, la cantine dispose d’un espace de 180 m2 (salle de visio-conférence, équipements numériques, connexion Wifi…) et de 150 000 € de budget. Les partenaires sont institutionnels (Technopole Brest-Iroise, Région, BMO et soutien de la CCI), issus de la formation supérieure (Telecom Bretagne, Ensta, UBO…), associatifs (Afeit, Petits Débrouillards…) et privés (Groupe Le Télégramme, Evernet…).

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Evernet lance la West Web Valley à Prat Pip. Dans ses nouveaux locaux de

Ronan Le Guen, président de Tribord

P

ilotée par l’État, la Région et les CCI bretonnes, le programme Manageur 2012 permet à des PME de construire une stratégie de relance de leur activité. Cinquante entreprises bretonnes ont bénéficié de ce dispositif, dont six dans le pays de Brest. « L’objectif est de les aider à identifier des pistes de développement dans un contexte de crise économique, que se soit en recentrant leur activité ou, au contraire, en la diversifiant, en se tournant vers l’international, en innovant... », précise Julie Martet, conseillère d’entreprises à la CCI.

Diffuser un nouvel outil À Brest, le groupe Tribord a fait partie des heureux élus. Manageur 2012 a permis à cette entreprise spécialisée dans la gestion des déchets de mener à bien un projet de grande ampleur : la commercialisation d’un progiciel de gestion intégrée destiné aux déchetteries. Nomade, cet outil facilite l’accueil des artisans et commerçants et automatise la facturation. À la clé, une meilleure traçabilité, des revenus en hausse pour les collectivités et une revalorisation du métier d’agent d’accueil. « Nous travaillons depuis 2007 sur cet outil qui a demandé

beaucoup de recherche et développement. Il est désormais opérationnel et nous l’utilisons sur la plupart de nos sites », souligne Ronan Le Guen, président de Tribord, qui gère 60 déchetteries entre Nantes et Brest. Tournée vers l’innovation, l’entreprise voulait aller plus loin et commercialiser ce progiciel.

Les bienfaits d’un regard neuf Première étape de Manageur 2012, des réunions collectives sur des thèmes transversaux qui ont notamment permis à Ronan Le Guen d’échanger avec d’autres dirigeants. Dans un second temps, Tribord a bénéficié de l’accompagnement d’un cabinet brestois, Portances Conseils, pendant cinq jours. « Cela nous a permis d’avoir un regard extérieur sur notre projet. Nous avons avancé dans notre réflexion pour aboutir à un projet plus mature et performant, à une offre plus lisible ». Afin d’être clairement identifiable, une nouvelle entreprise, Symetri, a été créée pour commercialiser ce progiciel. Fin novembre, l’entreprise a officiellement lancé son produit lors du salon Pollutec, à Lyon.

Un accompagnement complet. Le programme Manageur 2012 est destiné à des PME de plus de dix salariés, implantées en Bretagne, dans tous les secteurs industriels. Les entreprises ont d’abord bénéficié d’un pré-diagnostic gratuit. Dans un second temps, certaines ont été accompagnées par des consultants, un dispositif financé à 60%.

860 m2 à Prat Pip, le groupe Evernet se sent pousser des ailes. Charles Cabillic et Sébastien Le Corfec, 10 ans de web-expérience, lancent un incubateur pour starts up. « Nous lançons un appel à projets très innovants », expliquent-ils. « Le dossier retenu par notre jury sera soutenu techniquement et financièrement à hauteur de 15 000 € par notre groupe pendant six mois, l’objectif étant, à terme, son intégration ». Les projets sont à déposer sur : www.west-web-valley.fr Dernière minute. Les Recycleurs Bretons, dirigés par Pierre Rolland et la Sotraval (SEM créée par BMO), ont lancé le chantier du centre de tri haute performance de Saint-Thudon, Guipavas. Ouverture en mars 2013. Il recyclera 40 000 t de déchets non dangereux.

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© simon cohen

VOS CONSEILLERS INDUSTRIE ET SERVICES » Agroalimentaire Véronique Hériaud industrie@cci-brest.fr » Bâtiment / Travaux publics Dominique Chamoux batiment-tp@cci-brest.fr » Commerce de gros / Pêche / Textile / Imprimerie Julie Martet commercedegros-transport@cci-brest.fr » Électronique / Informatique Sébastien Cann electronique-informatique@cci-brest.fr » Métallurgie / Environnement Chimie / Cosmétique Valérie Lasquellec metal-enviro-chimie@cci-brest.fr » Reprendre en Bretagne Jean-Hervé Lacroix jean-herve.lacroix@cci-brest.fr » Transports et Services Adeline Bachelay services@cci-brest.fr

Jacques Thébault, président directeur général et son frère Camille, directeur général adjoint Le site de Landerneau emploie une centaine de salariés. Aux 85 personnes en CDI viennent s’ajouter une douzaine d’intérimaires. Mauron et Verneuil-surAvre comptent quant à eux 35 salariés chacun. En moyenne, tous les ans, l’entreprise réinvestit 1,2 M€, soit 5 % de son chiffre d’affaires, dans l’achat ou la rénovation de machines.

Retrouvez le prochain

Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le 22 janvier

8 • Courants Industrie & Services - 4e trimestre 2012

C

e qui frappe, dès l’entrée, ce sont ces centaines de mètres linéaires d’entrepôts. À l’intérieur, des machines de haute technologie, immenses, concevant et fabriquant des produits en béton destinés aux secteurs du bâtiment, de l’agriculture, des travaux publics. Et puis, lorsque Jacques Thébault, actuel P-dg, dévoile une photo aérienne du site entier, tout se confirme : la PME, installée sur la zone de Saint-Eloi, à l’entrée de Plouédern, est gigantesque. Neuf hectares de terrain, 10 000 m2 de locaux couverts dont 1 000 de bureaux… Thébault, c’est l’histoire d’une société dont la première pierre a été posée en 1956 et qui comptait alors un seul salarié, en plus du fondateur Robert Thébault. Cinquante-six ans plus tard, l’ascension est vertigineuse. Jacques Thébault, fils de Robert, l’assure : « Nous sommes une industrie qui a passé le seuil des générations en s’adaptant à un marché très fluctuant ». La PME a déclaré un chiffre d’affaires de 23 millions en 2011. En 2010, elle se classait 26e sur la liste des fabricants français de produits en béton.

Une entreprise qui rayonne Fosses, corps morts, citernes à eau… Voilà le quotidien des 150

employés de Thébault, répartis sur trois sites : à Landerneau, qui développe plus de 40 % de l’activité totale, mais aussi à Mauron, près de Rennes, et à Verneuil-sur-Avre, à l’ouest de Paris. La société a prouvé ses compétences. Elle traite avec les négociants en matériaux de plus de trente départements, de la Gironde au Pas-de-Calais. Sur le seul site de Plouédern, ce sont, quotidiennement, 250 tonnes de produits finis qui quittent l’usine et 250 tonnes de matières premières qui y entrent. Un ballet incessant qui se joue autour des 6  000 tonnes de matériaux stockés dans une cour s’étalant à perte de vue. À l’âge de la retraite, Jacques et Camille Thébault souhaitent passer la main et vendre leur entreprise. « C’est un projet que nous avons, ne se cache pas Jacques Thébault. Mais pas à n’importe quel prix ! » S’il est forcément question d’argent dans une telle assertion, il est aussi et surtout question d’attachement, l’homme étant sensible à l’avenir des salariés : « La société ne doit pas être sacrifiée sur l’autel du profit et du démantèlement. Tous nos salariés devront être conservés. »


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