journal économique de la cci de brest

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Un site Web, une page Le Ciel Bretagne valorise les métiers du commerce Facebook ou un blog ? auprès de stagiaires p. 6 Réponses p. 4-5

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Pratique

Formation

Naissance d'un hôtel restaurant 4 étoiles à Porspoder

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Courants commerce & tourisme

4e trimestre 2012 • N° 45

© simon cohen

L'Insee table sur une augmentation de 40 % du nombre de personnes agées dépendantes en Bretagne, d'ici 2030

focus. Les entreprises d’aide à la famille, dites de services à la personne, sont en phase de consolidation. La loi Borloo de 2005 a facilité leur création. Désormais, elles doivent se distinguer pour trouver des clients.

Services à la personne et à la famille : le secteur recrute

Pascal Lamoureux, responsable de l'agence Un Monde de Services à Plabennec est d'accord sur ce point ajoutant : « On sent un vrai changement comportemental chez les gens. Ils attendent un résultat et veulent un professionnel capable de leur donner des conseils. »

C

Stabilisation des créations

haque mercredi, Martine Belec se rend au domicile d'une famille pour s'occuper des enfants. Garde d'enfants depuis quatre ans, elle est employée par la société O2 Kids, à Brest (61 salariés) et fait partie des deux millions de salariés qui travaillent dans le domaine du service à la personne en France. Depuis 2005, le secteur, jusqu'alors occupé par des associations et des particuliers, a vu la création de nombreuses entreprises encouragées par la loi Borloo relative au développement des services à la personne. Celles-ci répondent aux

enjeux de notre société, à savoir le vieillissement de la population, la mobilité professionnelle ou encore l'augmentation des familles monoparentales. « Cela a permis de diminuer le travail au noir », constate Catherine Le Duff, responsable de l'agence O2 à Brest (84 salariés). Ce développement s'est aussi accompagné d'une évolution des mentalités. « La nouvelle génération délègue plus facilement les questions personnelles », note Sylvie César, gérante de César Conciergerie à Brest.

En Finistère, près de 200 entreprises occupent le terrain, certaines avec un agrément simple, d'autres un agrément qualité leur permettant de travailler avec des publics vulnérables. « S'il y a eu un fort développement, nous sommes aujourd'hui dans une phase de consolidation du marché » explique Agnès Aballéa de la DDCS1 du Finistère et déléguée territoriale de l'ANSP2 créée par la loi Borloo. Consolidation ne veut pas dire pessimisme. « En 2012, O2 a obtenu l'agrément qualité pour

Ces entreprises représentent environ 10 % du paysage des services à la personne en France. Depuis la loi Borloo, elles ont connu un fort développement passant de 1 063 en 2005 à 14 480 en 2010. La CCI de Brest en dénombre près de 60 sur son territoire en 2012, soit plus de 530 salariés (chiffre en hausse), sans compter les autoentrepreneurs. Les plus importantes sur le territoire de la CCI (en termes d’employés) sont : O2 (84), Kangourou Kids (83), O2 Kids (61), Adhap services (32), Tout le Ménage (26), Un Monde de Services (25), Junior Senior (24)…

Département commerce, tourisme et services (CCI). 02 98 00 38 17 commerce@ cci-brest.fr


ACTUALITÉ (Suite de la page 1)

QUESTIONS à

L’avenir : se fédérer !

Dominique Lesnard, d' Adhap Services, spécialisée dans l'assistance à domicile des personnes fragilisées (32 salariés), décèle deux autres problèmes : « Nous avons beaucoup de mal à trouver du personnel qualifié car il y a encore une méconnaissance de nos métiers. Par ailleurs, les aides de l'APA3 ne sont pas les mêmes quand il s'agit d'une entreprise ou d'une association. Nos tarifs étant encadrés, je suis parfois obligée de laisser partir des clients car la charge financière est trop importante pour eux. Je pense pourtant que les deux modes se complètent. » Autre point d'achoppement, la représentation des entreprises de services à la personne auprès des instances. « Pour pouvoir se développer, il est nécessaire d'avoir une structure solide derrière nous », soutient Isabelle Nielsen, Sous Mon Toit. « Il y a une vrai fragilité structurelle des entreprises. Contrairement aux associations, elles n'ont pas de structures qui les représentent », reconnaît Agnès Aballéa. « Il faut effectivement que l'on se fédère pour que l'on puisse interpeller les pouvoirs publics sur nos problèmes. C'est ce que j'essaie de mettre en place », conclut Dominique Lesnard. 1/ DDCS : Direction départementale de la cohésion sociale 2/ ANSP : Association nationale des services à la personne 3/ APA : Allocation personnalisée à l'autonomie

© SIMON COHEN

développer l'aide aux seniors. Nous n'avons donc pas à nous plaindre. Mais nous constatons tout de même que les demandes sont moins importantes en volume. Certainement un des effets de la crise », explique Catherine Le Duff. Même état d'esprit chez Isabelle Nielsen, responsable de l'agence Sous Mon Toit, ouverte à Brest en juin : « Notre activité est en pleine progression avec recrutement de personnel. Cependant, on ne constate pas la même dynamique qu'il y a quatre ou cinq ans. » Bertrand Renauld d' Activ Ouest (12 salariés) a aussi des motifs de satisfaction. Il a démarré depuis deux mois un service de portage de repas à domicile : « Je livre une quarantaine de plateaux mais je pense pouvoir en livrer beaucoup plus et créer ainsi quatre emplois. » Il en va de même pour Sylvie César et sa conciergerie, concept innovant en France qui permet de répondre à toutes les demandes d'un particulier ou d'un salarié au meilleur prix : « Je suis convaincue que ce service aux salariés et particuliers va se développer dans les prochaines années. » Pascal Lamoureux, Un Monde de Services, est plus mitigé : « C'est un métier où il faut faire attention aux marges, car nous sommes réglementés. Il faut donc jouer sur le volume pour pouvoir s'en sortir, surtout en ce moment. »

Frank Bellion, président de la cci de Brest

La presse s’est faite l’écho de tensions entre des CCIT, dont celle de Brest, et la CCI de région Bretagne, autour de l’affectation de la ressource fiscale. Qu’en est-il aujourd’hui ? F. B. : Avec la réforme des CCI, la CCI de région est devenue le receveur de la contribution économique territoriale (CET, ex-TATP). Les débats récents concernaient un nouveau mode de calcul de sa répartition dans les CCIT, voulue par quelques élus. Il se trouve qu’en s’appuyant à 75% sur une clé historique et à 25% sur la pesée économique, nous, CCI la plus importante de Bretagne et la 5e de France en volume d’activités, nous perdions 873 000 € de notre ressource fiscale, tandis que d’autres, qui ne portent pas toutes des projets d’envergure comme les nôtres, voyaient la leur augmenter. Les entreprises, nos partenaires et les projets structurants de notre circonscription risquaient d’en faire les frais, dans un contexte économique très morose. Rappelons que nous sommes déjà soumis à une réduction budgétaire de 15 % dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Nous avions déposé un recours en référé avec les CCI de Quimper, Morlaix et Saint-Malo Fougères, mais un accord est intervenu. Celui-ci prévoit notamment la restitution du montant qui était soustrait aux CCIT impactées. Nous pourrons faire face financièrement à nos engagements l’an prochain. Ce compromis ne résout pas tout. Mais compte tenu de la conjoncture difficile pour nos entreprises, nous devons avant tout consacrer notre énergie à être présents à leurs côtés. Vous vous êtes exprimé à Matignon fin novembre au côté d’autres chefs d’entreprises sur le rapport Gallois, en particulier sur la relance de la compétitivité. Quelles sont vos conclusions ? F. B. : Le Gouvernement en a repris une partie, c’est bien, mais il aurait fallu tout adopter. Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), par exemple, exclut d’emblée les entreprises qui font peu de résultats, alors que ce sont elles qu’il faudrait soutenir. Il ne fait pas non plus la différence entre les vertueuses, qui s’escriment à appliquer des normes sociales et de production, et les autres, ce qui n’est guère encourageant. La baisse de 6 % du coût du travail qui en résulterait ne suffit pas à rattraper nos voisins. C’est un vrai problème de compétitivité. Ensuite, sur le gaz de schiste, je trouve dommage que la France ne s’engage pas dans la recherche et les études d’impact, nécessaires à une prise de position éclairée. Cette exploitation, si elle s’avérait possible, nous permettrait de diminuer le déficit de notre balance commerciale extérieure, dépendante en partie des importations d’énergie. Des aides à l’international sont prévues mais sans distinction entre grands groupes et PME, alors que ces dernières en ont le plus besoin. Sur la formation, je souhaiterais aussi davantage de ponts entre deux mondes qui ne se connaissent pas suffisamment pour bien se comprendre.

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ACTUALITÉ EN BREF

ACTU CCI

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Ouverture dominicale le 23 décembre : la CCI regrette la décision de la Ville de Brest. Roger

Mérour, vice-président en charge du Commerce, exprime les regrets de la CCI sur ce dossier : « Afin d’harmoniser les positions des différents acteurs du commerce local au sujet des demandes d’autorisation des ouvertures des commerces les dimanches avant Noël, la CCI de Brest a réuni les représentants de la fédération des commerces du centre-ville de Brest, ceux des centres commerciaux et de la grande distribution brestoise. Ces échanges ont permis d’exprimer une unique demande de dérogation par an, à savoir le dimanche précédent Noël, à l’exclusion de tout autre dimanche. Les commerçants, qui sont également des employeurs, souhaitaient ouvrir cette année leurs entreprises le 23 décembre, sur la base du volontariat et dans des conditions de rémunération et de récupération fixées par la loi : doublement du salaire journalier, récupération d’une journée et, le cas échéant, paiement d’heures supplémentaires. La Ville de Brest a décidé de n’attribuer aucune autre dérogation que celles déjà accordées les 15 juillet et 30 septembre 2012, à son initiative. La CCI de Brest regrette cette décision et s’interroge sur le bien-fondé économique d’une telle position vis-à-vis des commerçants brestois et ce, dans un contexte économique difficile pour des entreprises déjà fragilisées par le chantier du tramway. Il est important de préciser que plusieurs communes de la circonscription (Châteaulin, Landerneau, St-Renan, Lesneven…), mais également du Finistère, ouvriront leurs commerces un ou plusieurs dimanches de décembre. » Département commerce, tourisme et services. 02 98 00 38 17 commerce@cci-brest.fr

Une nouvelle identité visuelle pour les CCI. La CCI de Brest a pris la décision d’adhérer à la nouvelle communication de son instance nationale. Son fameux logo drapeau à vagues bleues et vertes, auquel elle était attachée, disparaît pour laisser place au logo adopté par CCI France (ex-ACFCI). Objectif : montrer leur cohésion face à la crise et la même volonté de se mobiliser collectivement pour relancer l'économie. La nouvelle identité s'articule autour de la marque "CCI". Les couleurs bleu et rouge rappellent la dimension institutionnelle du réseau, les chambres étant des établissements publics de l’État. À Brest, pour limiter les coûts, son déploiement se fera de manière progressive.

Odesca du Pays de Brest : un programme dense axé sur l’accessibilité et le e-commerce. Dans un premier temps, pour la partie TIC, la

CCI va mettre en ligne prochainement un site internet collaboratif dédié aux commerçants. Il sera alimenté régulièrement par des fiches pratiques sur les usages professionnels des TIC. Les prestataires spécialisés pourront s’y inscrire pour faire connaître leur savoir-faire. Des vidéos présenteront des pratiques de commerçants sur Internet et des experts répondront directement aux questions des entrepreneurs locaux. En janvier, une soirée sera consacrée aux enjeux du e-commerce. Jusqu’en 2014, la CCI proposera des rendez-vous mensuels aux entrepreneurs qui voudront approfondir un sujet précis dans ces domaines. Enfin, le forum Solutic se tiendra en juin 2013 pour mettre en avant les dernières innovations technologiques à portée des TPE-PME et favoriser la mise en relation des commerçants avec les entreprises des TIC.

Evaluation des indemnités de fin de carrière La norme IAS19 évolue : êtes-vous certain de réaliser des calculs conformes ? CONFIEZ cette mission aux équipes de CETIS :

Courants Commerce et Tourisme cède sa place à un nouveau magazine. Vous tenez entre les mains le dernier numéro de Courants Commerce et Tourisme. Après 12 ans d’existence sous cette formule, il laisse sa place à un magazine de 4 numéros par an, qui couvrira votre actualité et celle de la CCI de Brest, tout en mettant l’accent sur des informations à portée régionale. Chacune des sept CCI territoriales de Bretagne aura sa version et il vous sera possible de communiquer via des encarts publicitaires. Le premier numéro est programmé mi-2013. La CCI de Brest conserve par ailleurs le titre Courants encarté dans Le Télégramme et le Ouest-France, à raison de 4 numéros en 2013.

• Nous évaluons les engagements sociaux en parfaite conformité avec la norme IAS19/IFRS, • Nous vous assurons des calculs précis et fiables, • Nous vous permettons de gagner un temps précieux dans votre activité professionnelle, • Nous vous remettons un rapport illustré et personnalisé.

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PRATIQUE

Marqu de son empreinte en 8

MEMENTO. Mettre son entreprise en ligne est aujourd’hui incontournable. Or, créer son site web demande du savoir-faire et de la rigueur. Comment réussir son entrée sur la toile et s’y faire remarquer ?

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Évaluer ses besoins avec précision. Site vitrine ou site

marchand ? Dans tous les cas, préparez votre projet de A à Z en amont. Définissez tout ce qui doit figurer sur votre site, les messages à transmettre, les retombées attendues. Prévoir dès le départ les emplacements à réserver pour des photos, du texte, y compris la place des liens hypertextes (adresses internet que vous recommandez à l’internaute pour élargir ses recherches et qui participent à votre référencement). Des consultants peuvent vous aider à réussir cette phase décisive de la définition du menu (arborescence).

2

possibilités de communication, peu coûteuses et rapides à mettre en place. Mais attention, sans stratégie ni budget ad hoc, communiquer sur le Web peut revenir à brasser du vent. Utilisez la toile comme un moyen de gérer votre clientèle plutôt que comme un outil pour dénicher de nouveaux clients. Après des années de mailing à tout va, l’heure est à la sobriété : les campagnes sont de plus en plus fines et les communiqués ressemblent davantage à une correspondance personnelle qu’à une publicité. Privilégiez la sobriété. Du côté des réseaux sociaux, restez prudent : gérer une page sur Facebook peut vite s’avérer chronophage. Quel outil vais-je m’approprier le mieux ? Un blog, Facebook, Twitter, Pinterest… ?

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Soigner

l’ergonomie.

En deux secondes, l’internaute doit comprendre qu’il est sur le bon site même s’il n’arrive pas sur la page d’accueil. Une navigation confortable est l’une des règles d’or d’un site attractif. Pour cela, il existe des systèmes de gestion de contenu (CMS) gratuits ou à tarifs modiques (Joomla par exemple).

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© DAVID CREN

Développez une stratégie Web. Internet offre d’infinies

La CCI propose des stages de formation au Web, au Ciel Bretagne, au RelecqKerhuon, ouverts à toutes les entreprises : création d’un site internet (site vitrine et marchand), animation web, rédaction pour un site Internet (nouveau), référencement, intégration d’éléments graphique telles que les photos... Possibilité de prise en charges des stages. Bénédicte Bulle (CCI). 02 98 30 45 85 ; www. formation. cci-brest.fr

Quel contenu ? Optez pour

des textes simples, une présentation claire, des informations structurées et synthétiques. Mettez en avant les informations pratiques,

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les produits à vendre ou l’idée que l’on souhaite développer. Adoptez une charte graphique homogène : couleurs, police, taille des caractères…. Insérez des images pour retenir l’attention et personnaliser le site en veillant à ne pas alourdir le téléchargement des pages (le poids des fichiers doit être adapté).

5

Bien choisir ses prestataires : il est important de

vérifier que vous possédez la cession complète des droits, c’està-dire l’achat du nom de domaine qui figurera dans votre adresse internet. Dans le contrat avec vos fournisseurs, précisez où se fera l’hébergement de votre site et de vos données, et passez-le sur un an renouvelable par sécurité. Un contrat de maintenance doit être passé, pour assurer non seulement votre protection contre les piratages de sites, mais aussi obtenir toutes les mises à jour nécessaires à son bon fonctionnement.

6

Choisir un nom de domaine et référencer son site. Plus vite a-t-on réservé

son nom de domaine, plus le nom a de chance d’être disponible (noms à louer à l’année sur des sites spécialisés). Pour être bien référencé,

le site doit comporter des balises (mots clés et légendes sur images) judicieusement choisies.

7

Rassurer ses visiteurs. Les internautes veulent savoir à qui ils ont à faire. Il faut être donc être bien identifié, en insérant le logo de sa société, une photo. Multipliez les détails qui renvoient à l’image de l’entreprise. En cas de site marchand, donnez toutes les garanties nécessaires au paiement sécurisé et répondez rapidement aux courriels qui parviennent. Installez un compteur (générateur de statistiques, comme Google analytics).

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Garder les internautes en haleine. Le moteur de

recherche Google élabore des critères qui permettent aux sites de remonter dans les premières réponses. Quelles sont-elles ? Une fréquente actualisation du site, la qualité et la singularité du rédactionnel, l’utilisation d'un contenu original, de mots clés et de liens avec textes d’introduction. Attention, le copier-coller est à bannir.

Article réalisé avec l’aimable collaboration de Jeanne Gestin, intervenante au Ciel Bretagne dans les stages liés à Internet.


PRATIQUE

uer le Web 8 étapes

QUESTION/RÉPONSE De 1 h à 6 h du matin, les commerces doivent désormais éteindre leurs enseignes et publicités lumineuses. Cela concerne-t-il tout le monde ?

Conseillère tourisme CCI 29

« Le site Web est la première porte d’entrée »

«

CCI 29, association des trois CCI du Finistère, gère l’opération Tourisme de découverte économique qui valorise les visites d’entreprises du département. Notre communication se fait notamment à travers un guide édité à 60 000 exemplaires. Nous avons souhaité faire une refonte de notre site vitrine créé en 2007. En effet, nos éléments ne sont plus à jour. Le graphisme et l’ergonomie sont à revoir, puisqu’ils sont en décalage par rapport aux attentes des internautes. La refonte de ce site a pour but d’accroître la fréquentation. Nous ne souhaitons pas de grande révolution, mais qu’il soit plus interactif, plus visible. Nous avons demandé à avoir la main sur le site, pour actualiser, créer des pages, animer cette vitrine, en temps réel.

Nous avions une autre exigence, que le site soit adapté aux différents supports (tablettes, smartphones), pour que nous y soyons visibles. Nous avons également établi une nouvelle arborescence très précise, une modélisation de la page d’accueil, pour tous types de visiteurs, afin qu’ils trouvent d’un seul coup d’œil ce qu’ils cherchent. Afin de gagner en lisibilité, nous avons créé une page Facebook. Nous gardons notre nom de domaine, il est très bien référencé sur Internet. Néanmoins, nous avons décidé de déposer d’autres noms de domaines, en « .fr » et « .net ». Aujourd’hui, aller sur Internet est le premier réflexe de tout le monde, c’est la première porte d’entrée, il faut donc y prendre grand soin. »

© Jean hin

Témoignage Virginie L’Haridon

Depuis le 1er juillet 2012, les enseignes et les publicités lumineuses (néons, panneaux, lettres éclairées…) des commerces doivent être éteintes entre 1h et 6h du matin dans les unités urbaines de moins de 800 000 habitants. Une obligation qui ne s’applique toutefois qu’aux nouvelles enseignes. En effet, comme l’a rappelé le ministère de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie, les commerces disposant déjà d’installations seront progressivement soumis à cette obligation d’ici 2018. Par ailleurs, ne sont pas concernés les commerces situés dans les villes de plus de 800 000 habitants - pour lesquelles les municipalités doivent statuer par un règlement local de publicité - et les publicités lumineuses des commerces situés dans les aéroports*. Enfin, une dérogation existe aussi pour les commerces en activité entre minuit et 7 h du matin ou les événements exceptionnels (arrêté municipal). Décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012, JO du 31 janvier. *Sont également exclues de l’obligation d’extinction : les publicités supportées par le mobilier urbain (abris-bus, kiosques à journaux, colonnes porte-affiches, etc.) qui sont éclairées par projection ou transparence ou qui sont numériques dès lors que leurs images sont fixes ; les vitrines, sachant qu’un projet d’arrêté est en cours d’élaboration et pourrait entrer en vigueur au 1er janvier 2013.

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Courants Commerce & Tourisme - 4e trimestre 2012 • 5


VIE DES ENTREPRISES Noël vu par les unions commerciales. Période commerciale phare

FORMATION. Le Ciel Bretagne suit des demandeurs

d'emplois dans le domaine de la vente. Un tremplin vers le marché du travail qui ne fonctionnerait pas sans les entreprises.

de l’année, Noël est l’occasion pour les associations de commerçants de se mettre sous les projecteurs dans une ambiance festive. Petit tour d’horizon d'initiatives sur le territoire de la CCI.

L'actudesUC Des jeux concours et tombolas pour le plaisir d’offrir. Voiture, tablettes numériques, voyage aux Canaries et bons d’achats… Les lots présentés en tirage au sort ne manquent pas pour attirer les consommateurs, notamment à Brest (concours des plus belles vitrines), à Plougastel-Daoulas, Gouesnou, Saint-Renan, Châteaulin, Plabennec et Crozon. Balades en familles. Le mode de transport doux remporte un franc succès en cette période de vacances, le centre-ville se transformant sous l’effet des illuminations. À Plougastel-Daoulas, Crozon et Plabennec, la calèche est privilégiée. À Landerneau, c’est un petit train et à Brest, un omnibus. La ville plus belle. Que serait Noël sans les illuminations et les chants ? Saint-Renan met en valeur son patrimoine par un jeu de mise en lumières remarquable. L’UC de Châteaulin programme un concert avec l’école de musique ainsi que du théâtre. Les commerçants de Crozon font appel à la chorale de l’école Diwan et à des sonneurs bretons. Des artistes animeront la place de la Liberté à Brest (échassiers…).

visionnement...), les techniques de vente (prospection, phoning...) et passent deux semaines en entreprise. La formatrice référente, Corinne Kok, s’assure qu’ils acquièrent des compétences commerciales indispensables à leur insertion en entreprise, tout en travaillant à leur adaptation.

Une formation à valeur ajoutée

© simon cohen

Succès des marchés de Noël. La fédération des Vitrines de Brest Centre, Landerneau Boutiques, les UC de Gouesnou et Crozon font de ce marché une véritable attraction, valorisant l’artisanat et le commerce de proximité. Père Noël et collecte de jouets. Le Père Noël est bien entendu la star des animations commerciale, chaque UC ayant réservé le sien pour venir à la rencontre des petits et distribuer des friandises. À noter qu’à Landerneau, quelle que soit la météo, le célèbre bonhomme à costume rouge défilera sous la neige… artificielle ! Une collecte de jouets est prévue à Plougastel-Daoulas, des manèges à Brest, Gouesnou, Landerneau (ancien carrousel).

Préparation à l’emploi : la vente comme tremplin

Cécilia Rodrigues et Thierry Denneulin Un vivier pour les entreprises. Les entreprises ou les commerçants recherchant un commercial ou un vendeur, peuvent s'appuyer sur la Préparation opérationnelle à l'emploi collective pour recruter du personnel motivé et compétent. Outre les CDD et CDI, la CCI peut les accompagner pour passer des contrats de professionnalisation.

6 • Courants Commerce & Tourisme - 4e trimestre 2012

«

Après un an de chômage, je commençais à douter de mes capacités. J'ai intégré la Préparation opérationnelle à l'emploi collective (POEC) proposée par la CCI et à son issue, j'ai décroché un contrat de professionnalisation d'attaché commercial dans une entreprise en informatique. Cette formation m'a vraiment redonné confiance en moi. » Thierry Denneulin est enthousiaste quand il évoque cette préparation à l’emploi dans le commerce et la distribution, qu'il a suivie de mai à juillet 2012. « La POEC est un nouveau dispositif qui facilite « l'employabilité » des demandeurs d'emplois. Nous avons mis en place une préparation tournée vers les métiers du commerce car c'est un secteur en recherche de personnel », explique Agnès de Cibon, responsable des formations qualifiantes tertiaires au Ciel Bretagne (CCI). Pendant quarante jours, quinze stagiaires de niveau bac ou moins, travaillent les compétences fondamentales (mathématiques, expressions écrite et orale...), apprennent à mettre en place les conditions favorables à la vente (gestion des flux, appro-

« Au terme de la formation, les stagiaires doivent pouvoir trouver un contrat de professionnalisation ou un emploi en CDD ou CDI. Cela fait partie de nos objectifs », poursuit la conseillère CCI. Pour la première promotion, onze des quinze participants ont trouvé un débouché, comme Thierry Denneulin et Cécilia Rodrigues. Titulaire d'un BEP vente, cette maman de 32 ans a intégré la formation pour reprendre pied dans le monde du travail après quatre ans d'arrêt. Sa motivation et son investissement lui permettent aujourd'hui d'intégrer un contrat de professionnalisation de gestionnaire d'unité commerciale. « Je suis vraiment satisfaite de cette formation car elle m'a remise à niveau. C'est un vrai tremplin » explique la jeune femme. Agnès de Cibon, l'est tout autant : « Je suis heureuse de l'efficacité d'un tel dispositif et de voir des gens reprendre confiance en eux. La force du groupe est incroyable. » « Le plus dur est de convaincre les commerçants ou les entreprises de nous embaucher. Pourtant, en proposant un contrat de professionnalisation à des gens ayant suivi la POEC, ils investissement sur l'avenir car ils pourront avoir du personnel compétent formé à leur image », conclut Cécilia Rodrigues. Agnès de Cibon 02 98 30 45 75 negoventis@cci-brest.fr www.formation.cci-brest.fr


SUR LE TERRAIN

la cci m'accompagne. La commune

d’Hanvec a vu s’installer un pôle commercial, dans le but de redynamiser le centre-bourg. grâce au Fisac est né le commerce de Anthony Salaün, boucher-charcutier-traiteur de 31 ans.

© SIMON COHEN

Des conditions idéales pour Kig Salaün

Anthony Salaün se fournit chez des exploitants en agriculture durable

A

près l’obtention d’un BTS agricole et un emploi jeune en tant que porcher au lycée Le Nivot à Lopérec, Anthony a obtenu un CAP de boucher-charcutier à l'Ifac. Son idée ? Ouvrir sa propre charcuterie. À la recherche d’un local en 2010, il en visite plusieurs dans les communes environnantes, jusqu’au jour où la mairie d’Hanvec lui en propose un. En effet, la communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas engageait la réhabilitation de commerces via une aide du Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (Fisac). « Je me fournis chez des exploitants en agriculture durable, visant à assurer une production pérenne de nourriture, en respectant les limites écologiques, économiques et sociales. Je travaille avec un éleveur de porcs de Lopérec au label Agriculture durable, qui élève ses porcs sur paille, conformément au cahier des charges du réseau Cohérence. Ce fonctionnement encourage à s’améliorer chaque année et les prix ne sont pas aussi importants que ceux de l’agriculture bio. » Pour ce projet de 20 000 €, l’artisan n’a pas sollicité

le Fisac car il avait commencé son activité un an auparavant chez lui, en attendant que les travaux soient achevés.

Un réel suivi de la cci

Néanmoins, il a obtenu une bourse de jeune créateur et l’aide directe au commerçant du conseil général, chacune d’un montant de 4 000 €. Pour monter son affaire, il s’est naturellement tourné vers la CCI de Brest et la chambre de métiers. « Sylvie Viard, conseillère à la CCI, m’a accompagné pour le montage et la rédaction des dossiers, qu’elle maîtrise très bien. Il y a eu un réel suivi. » Cette aide et les conseils de la CCI sont une aide précieuse au démarrage. Aujourd’hui, la charcuterie Kig Salaün produit 1 200 € à 1 300 € de chiffre d’affaires par semaine. « Ma petite entreprise est viable. Les objectifs fixés sont réalisés. J’attends de faire le bilan en juillet prochain, mais le rythme est bien établi. » Hanvec renoue ainsi avec un charcutier fier de ses beaux produits. Nota : le salon de coiffure de Valérie Jestin, qui jouxte la charcuterie, est en attente d’une aide Fisac pour l’agencement intérieur de son salon.

Dans le cas de commune rurales, le Fisac intervient sur les investissements réalisés par la collectivité pour la réhabilitation de locaux commerciaux pouvant accueillir des activités non présentes sur la commune. Les futurs exploitants peuvent également solliciter cette aide financière pour leur équipement. Le taux d’intervention est de 30 % maximum des investissements, plafonné à 22 500 € de subvention pour les exploitants. Département commerce, tourisme, et service (CCI). 02 98 00 38 17

Courants

Commerce & Tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. courants@cci-brest.fr – Sous la responsabilité de : Michel Gourtay . Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Christelle Hall, Martine Kerrien, Oriane Marrec. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 8 200 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution. Courants Commerce & Tourisme - 4e trimestre 2012 • 7


GROS PLAN

portrait. Franck et Delphine Jaclin portent un ambitieux

projet de dynamisation du tourisme dans l’écrin naturel du pays d’Iroise. Leur futur hôtel-restaurant 4 étoiles, à Porspoder, s’intègre dans une vision d’ensemble avec, pour repère principal, le château de Kergroadez.

voscontacts » CCI de Brest 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2 02 98 00 38 00 www.cci-brest.fr » Juridique Delphine Riou 02 98 00 38 58 delphine.riou@cci-brest.fr » Gestion Catherine Urien 02 98 00 38 86 catherine.urien@cci-brest.fr » Social Annie Kermorgant 02 98 00 38 55 annie.kermorgant@cci-brest.fr » Commerce Zone nord Jean-Pierre Guillou 02 98 00 38 40 jean-pierre.guillou@cci-brest.fr » Commerce Zone sud Sylvie Viard 02 98 00 38 87 sylvie.viard@cci-brest.fr » Commerce Brest et BMO Étienne Roudaut 02 98 00 38 77 etienne.roudaut@cci-brest.fr Jean-Luc André 02 98 00 38 03 jean-luc.andre@cci-brest.fr » Tourisme Marine Lucas 02 98 00 38 66 tourisme@cci-brest.fr » Antenne de Châteaulin Catherine Urien 02 98 86 53 02 catherine.urien@cci-brest.fr

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Courants dans Ouest-France et Le Télégramme le 22 janvier

Un Château de Sable 4 étoiles à Porspoder

© simon cohen

La chambre de commerce et d’industrie de Brest est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoivent sur rendez-vous.

M. et Mme Franck Jaclin au château de Kergroadez

F

ace au phare du Four et de l’île d’Ouessant, sur la commune de Porspoder, se tient une ancienne colonie de vacances entièrement désossée, ouverte aux vents d’ouest. Il faut imaginer qu’en avril 2013 s’y trouvera le Château de Sable, un hôtel-restaurant 4 étoiles, estampillé Eco label européen. À l’origine de cette métamorphose d’envergure, il y a Franck Jaclin, arrivé en 2000 en Finistère.

Kergroadez, vaisseau amiral Casquette de chantier vissé sur la tête, il entreprend d’un pas pressé une visite virtuelle de ce futur petit bijou qui proposera une offre hôtelière haut de gamme, sur un littoral très fréquenté. À 54 ans, ce Lillois d’origine, diplômé HEC, a mené carrière à Paris en créant une agence de communication (Makheia, cotée à la bourse de Paris) et la holding Delphes SAS. Lui et son épouse, Delphine, ont eu un coup de cœur pour un château du XVIIe siècle alors oublié, celui de Kergroadez, à Brélès. Achat en 2000, restauration et lancement d’activités ouvertes au public. « C’est un des plus grands châteaux de Bretagne, vous le saviez ? » demande ce passionné qui veut créer une fondation. Il est soutenu par 250 bénévoles. 30 000 personnes y sont passées cette année. De ce magnifique patrimoine a germé une idée plus large : irriguer le château en créant une offre touristique qui fournisse aux visiteurs à la fois hébergements, découvertes

8 • Courants Commerce & Tourisme - 4e trimestre 2012

gastronomiques et balades nature. En 2011, le couple propose la location de chambres au château, transforme l’ancienne mairie du XVIIIe siècle de Brélès en gîte d’étape (22 couchages, 2 000 nuitées en 2012). S’ensuit, en avril dernier, l’obtention par la mairie de la gestion du village vacances Mezou Pors (21 pavillons modernisés et une salle de réception) et du camping de Porspoder (50 emplacements en travaux). La création, il y a un an, du tour opérateur Mer d’Iroise et Monts d’Arrée élargit les perspectives touristiques. Plus de 25 circuits sont proposés sur Internet, associant d’autres professionnels du tourisme du pays. Enfin, en avril dernier, il a repris l’arboretum de Huelgoat, une collection d’arbres du monde classée Jardin remarquable, remis en état et ouvert au public.

Chef étoilé et petits prix Le Château de Sable se veut la cerise de ce projet territorial. 27 chambres dont 5 suites, spa, bibliothèque, salon de réceptions (180 m2) et restaurant gastronomique de 60 couverts. « J’ai recruté Julien Marsault, chef d’un étoilé au Michelin, et un pâtissier pour le salon de thé. L’équipe sera coachée par le chef Jean-Yves Crenn*. L’objectif est d’ouvrir le restaurant et le salon à tout public, à des prix d’entrée corrects (35 € le menu en premier prix), j’y tiens particulièrement. » * Ancien chef du Temps de Vivre, à Roscoff.


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