Prix d’architecture et d’aménagement de Loire-Atlantique 2004

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AMÉNAGEMENT DE LA PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE À CHÂTEAUBRIANT < AMÉNAGEMENT DU MONT LÉNIGO AU CROISIC < AMÉNAGEMENT DE LA ROUTE DÉPARTEMENTALE 119 À SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE < OPÉRATION LONGCHAMP - LAFONT À NANTES < LES VILLAS DE PRÉGRAS À SAINT-NAZAIRE < MAISON THÉBAUD À COUËRON < MAISON INDIVIDUELLE AU PALLET < MAISON B. À MONTBERT < RESTAURANT SCOLAIRE À FÉGRÉAC < GROUPE SCOLAIRE DU SOUCHAIS À CARQUEFOU < EXTENSION DE L’ÉCOLE LÉON BLUM À COUËRON < ÉCOLE JEAN-JAURÈS À TRENTEMOULT À REZÉ < PÔLE DE SERVICES ET LOGEMENTS À SAINT-NAZAIRE < PÔLE SOCIAL DES DERVALLIÈRES À NANTES < MAISON DE RETRAITE

«LA SAINTE FAMILLE» À

SAINT-GILDAS-DES-BOIS < THÉÂTRE « QUARTIER LIBRE » À ANCENIS < TERRE DE SEL À GUÉRANDE < SALLE CULTURELLE « LE PRÉAMBULE» À LIGNÉ < VESTIAIRES DES TERRAINS DE SPORTS DU VAL SAINTMARTIN À PORNIC < CHAMBRE DES MÉTIERS DE LOIRE-ATLANTIQUE À SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE < AGENCE D’ARCHITECPÔLE TERTIAIRE LUMITURE À NANTES < < BUREAUX SONADEV PLAN À SAINT-HERBLAIN À SAINT-NAZAIRE < HALL «COMÈTE II» AIRBUS À MONTOIR-DE-BRETAGNE < CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL À LA CHAPELLE-SUR-ERDRE < BASSIN DES CARÈNES DE L’ÉCOLE CENTRALE DE NANTES <AMÉNAGEMENT DE LA PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE À CHÂTEAUBRIANT < AMÉNAGEMENT DU MONT LÉNIGO AU CROISIC < AMÉNAGEMENT DE LA ROUTE DÉPARTEMENTALE 119 À SAINT-SÉBASTIEN-SURLOIRE < OPÉRATION LONGCHAMP - LAFONT À NANTES < LES VILLAS DE PRÉGRAS À SAINT-NAZAIRE < MAISON THÉBAUD À COUËRON <RESTAURANT SCOLAIRE À FÉGRÉAC < GROUPE SCOLAIRE DU SOUCHAIS À CARQUEFOU <



PRÉFACE

Le Conseil général est heureux de souligner, au travers de cette deuxième édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement, la qualité et la diversité de la production architecturale en Loire-Atlantique. L’excellence du travail entre maîtres d’ouvrage et concepteurs est vraisemblablement à l’origine de cette réussite. A cet égard, l’action du CAUE dans la promotion des initiatives favorisant le cadre de vie est non seulement remarquable, mais plus que jamais nécessaire face aux enjeux humains d’un urbanisme maîtrisé et créateur de mixité, de lien et d’intégration sociale. Je crois en effet que construire, c’est d’abord donner la priorité au respect de l’environnement naturel, urbain et social, en faveur des habitants. L’architecture dessine les relations entre les citoyens, et c’est pourquoi le Conseil général veillera dans ses politiques d’aménagement à privilégier la concertation, seule garante d’un développement solidaire, équilibré et durable du territoire départemental. Nous n’oublierons pas pour autant, et les œuvres présentées ici nous le rappellent, que la part de rêve est indispensable pour bâtir le réel.

Patrick MARESCHAL Président du Conseil général de Loire-Atlantique

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DÉMARCHE DU C.A.U.E. DE LOIRE-ATLANTIQUE

DÉROULEMENT DU PRIX DÉPARTEMENTAL

Le C.A.U.E., issu de la loi sur l’architecture et mis en place par le Conseil général, est chargé, entre autres missions, de promouvoir la qualité de l’architecture et, plus largement, du cadre de vie à l’échelon départemental. La présence de vastes entités urbaines, et la vitalité de territoires ruraux et littoraux très actifs, confèrent à la Loire-Atlantique un fort potentiel de réalisations architecturales et d’aménagement. D’autre part, les quelque 500 architectes exerçant sur le département ainsi que la présence d’une école d’architecture à Nantes contribuent à satisfaire une production locale riche et diversifiée. Ce Prix départemental, qui sera programmé désormais tous les deux ans, vient compléter d’autres actions de sensibilisation déjà en place comme la Semaine de l’Architecture, la Journée du Patrimoine de Pays, les Journées du Patrimoine, la Journée Environnement… Enfin, cette initiative, grâce à la capitalisation des données recensées auprès des collectivités et des professionnels, a également pour vocation de constituer une première étape dans la mise en place d’un « observatoire » départemental de la création dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et des paysages.

Le C.A.U.E. a sollicité dès le début de l’année 2004 les communes, les architectes, les urbanistes et les paysagistes du département, pour un recensement des projets réalisés en LoireAtlantique au cours des années 2002 et 2003. Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 11 mai 2004 à une première sélection de 26 projets sur un total de 79, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par un professionnel. Parmi les projets sélectionnés, le jury a désigné, lors d’une seconde séance le 9 septembre 2004, les projets lauréats ainsi que les opérations mentionnées. La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 3 décembre 2004 à Nort-sur-Erdre lors d’une manifestation co-organisée avec le Conseil général de LoireAtlantique.

RÉALISATIONS CONCERNÉES Sont susceptibles d’être récompensés les édifices et aménagements publics et privés réalisés depuis moins de deux ans, exprimant toutes les facettes de la création contemporaine, dont les concepteurs sont architectes, paysagistes, urbanistes. Tous types de constructions sont concernés par le Prix départemental : logements collectifs ou individuels, bâtiments publics, locaux d’enseignement ou de formation, équipements sanitaires et sociaux, équipements de sports ou de loisirs, infrastructures, aménagements d’espaces publics, aménagements paysagers, lotissements, Z.A.C. Les interventions sur des édifices existants peuvent être également prises en compte, à condition qu’elles aient entraîné une modification significative de l’état initial du bâti. Toutes les échelles de projet sont, a priori, recevables. La qualité de la relation mise en place entre les maîtres d’ouvrage et les concepteurs, ainsi que l’insertion des projets dans le site environnant, sont des critères pris en compte dans l’appréciation de la qualité des opérations. 2

REMERCIEMENTS Le C.A.U.E. et le Conseil Général de Loire-Atlantique remercient les maîtres d’ouvrage publics et privés et les professionnels de l’architecture et du paysage qui ont accepté de participer à cette première édition du Prix Départemental. Ils expriment leur gratitude aux responsables et aux concepteurs des 26 projets présentés dans ce document, pour leur collaboration à son contenu.

L’architecture est une expression de la culture. La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont d’intérêt public. Loi du 3 janvier 1977


COMPOSITION DU JURY • Michel MERLET, Conseiller général, représentant le Président du Conseil Général, • Claude NAUD, Conseiller général, Président du C.A.U.E., • Sylvie PERGELINE, représentant le Président de l’association des maires de Loire-Atlantique, • Alain TOURNAIRE, Architecte des bâtiments de France, chef du Service départemental de l’architecture et du patrimoine, • Pascal SIRVIN, architecte-conseil D.D.E. de Loire-Atlantique, • Gérard TISSIER, représentant le directeur départemental de l’Equipement, • Paul FERRÉ, architecte du Département de Loire-Atlantique, • Vincent DEGROTTE, directeur du C.A.U.E., • Philippe BATAILLE, directeur, et Gilles BIENVENU, architecte, représentant l’Ecole d’architecture de Nantes, • Hélène AUMONT - LEROY, conseillère pour l’architecture à la Direction régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire, • Jean-Marie LEPINAY, architecte, Président du Conseil régional de l’ordre des architectes, • Joël CHEVALIER et Hélène BAILLY - MAÎTRE, urbanistes, représentant l’Association des urbanistes du Grand Ouest, • Bertrand ESCOLIN, journaliste, Le Moniteur, Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique

• Dominique AMOUROUX, critique d’architecture.

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DES ŒUVRES D’ALAIN DOUILLARD Le Prix d’Architecture et d’Aménagement de Loire-Atlantique vise à mettre en valeur la qualité de la création contemporaine dans les paysages urbains et ruraux du département. Dans cette optique, il a été décidé de remettre aux concepteurs et aux maîtres d’ouvrage des projets lauréats une œuvre d’art originale, créée à l’occasion du Prix. Après une commande passée en 2002 au sculpteur Francine Toulemonde, il a été fait appel en 2004 au sculpteur nantais Alain Douillard. Né à Nantes en 1929, Alain Douillard suit l’enseignement de l’École des Beaux-Arts, et réalise de 1950 à 1964 de nombreuses œuvres de facture classique en bois, en bronze ou en pierre. La statuaire religieuse est l’un de ses domaines d’expression favoris, dont plusieurs églises nantaises conservent le témoignage. L’artiste participe également à la restauration des sculptures du Théâtre Graslin ou de l’actuel Muséum d’histoire naturelle. Une rupture radicale le conduit en 1964 à passer à l’abstraction. Douillard inaugure alors trois décennies de recherches basées sur l’assemblage de pièces métalliques en acier, laiton et inox. Cet inlassable questionnement de l’espace lui permet d’explorer ses relations au volume, au plan, au vide, au mouvement, à la matière mate ou brillante du métal, et parfois à la couleur. La politique du 1% culturel lui permet de réaliser des œuvres en relation avec l’architecture de nombreux édifices publics. Son œuvre aborde ainsi des échelles variées, du bijou à la sculpture « d’intérieur », de l’élément architectural ou du mobilier à la construction implantée dans un paysage. Les années 90 ont vu Alain Douillard revenir à certaines formes de figuration, à partir notamment de formes végétales ou animales stylisées.

Le CAUE et le Conseil général de Loire-Atlantique ont remis aux projets lauréats du Prix d’Architecture et d’Aménagement 2004 des sculptures et des sérigraphies d’Alain Douillard, pour lesquels l’artiste est revenu à la manière des créations abstraites les plus représentatives de son œuvre.

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ARCHITECTURE THÉÂTRE « QUARTIER LIBRE » À ANCENIS (1er PRIX)................................8 MAISON B. À MONTBERT (Mention)...................................................10 MAISON DE RETRAITE « LA SAINTE FAMILLE » À SAINT-GILDAS-DES-BOIS (Mention).................................................12 TERRE DE SEL À GUÉRANDE (Mention)................................................14 GROUPE SCOLAIRE DU SOUCHAIS À CARQUEFOU..........................16 CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL À LA CHAPELLE-SUR-ERDRE.............17 EXTENSION DE L’ÉCOLE LÉON BLUM À COUËRON...........................18 MAISON THÉBAUD À COUËRON....................................................19 RESTAURANT SCOLAIRE À FÉGRÉAC................................................20 SALLE CULTURELLE « LE PRÉAMBULE » À LIGNÉ..................................21 HALL « COMÈTE II » AIRBUS À MONTOIR-DE-BRETAGNE....................22 BASSIN DES CARÈNES DE L’ÉCOLE CENTRALE DE NANTES...............23 AGENCE D’ARCHITECTURE À NANTES.............................................24 OPÉRATION LONGCHAMP – LAFONT À NANTES.............................25 PÔLE SOCIAL DES DERVALLIÈRES À NANTES.....................................26 MAISON INDIVIDUELLE AU PALLET....................................................27 VESTIAIRES DES TERRAINS DE SPORTS DU VAL SAINT-MARTIN À PORNIC....................................................28 ÉCOLE JEAN-JAURÈS DE TRENTEMOULT À REZÉ.................................29 PÔLE TERTIAIRE LUMIPLAN À SAINT-HERBLAIN ....................................30 CHAMBRE DES MÉTIERS À SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE...........................31 BUREAUX SONADEV À SAINT-NAZAIRE............................................32 PÔLE DE SERVICES ET LOGEMENTS À SAINT-NAZAIRE.......................33 LES VILLAS DE PRÉGRAS À SAINT-NAZAIRE........................................34

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THÉÂTRE «QUARTIER LIBRE» ANCENIS PLACE ROHAN

Quand il définit l’architecture comme « le jeu savant, correct et magnifique des volumes sous la lumière », Le Corbusier met l’architecte au pied du mur : « être plasticien ou ne pas l’être ». Certaines réalisations permettent d’appréhender cet enjeu, et de ressentir, dans le choix plastique d’une forme, d’une matière ou d’une couleur, en quoi l’architecture peut apporter des réponses à des problèmes fonctionnels, urbains, culturels, symboliques. Le théâtre d’Ancenis est un théâtre, mais il n’est pas que cela. Il est le signe de ce que son concepteur appelle une « fin de ville ». Son épais mur Sud comme, à l’opposé, l’ouverture de sa façade urbaine, sont les marques de cette limite. Il est aussi le lien entre des siècles passés, quand les constructions en pierre et chaux des communautés religieuses ou des militaires marquaient le paysage, et un présent où les équipements publics offrent des repères structurant la ville. Il est en outre, dans ses couleurs, dans ses matières, l’expression du respect dans lequel nous tenons aujourd’hui l’architecture ancienne, et de la confiance que nous pouvons lui accorder quant à ses capacités à résister à la confrontation, quand nous décidons de la préserver et de l’intégrer à nos préoccupations contemporaines. Il est enfin, dans la pertinence de sa logique propre, la démonstration de ce que l’architecture n’a pas, ni en présence du patrimoine, ni en son absence, à singer les formes du passé pour tisser des liens de connivence, d’émotion, d’urbanité. MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE D’ANCENIS CONCEPTION : Jean-Claude PONDEVIE, architecte, La Roche - sur - Yon DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : SHON : 2603 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 5 358 508 €TTC

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MAISON B. MONTBERT LA NOË VALLON

De la longère ancienne, cette habitation a conservé l’implantation au cœur des terres agricoles, et surtout la composition générale : un volume allongé sous une toiture à deux pentes. Les percements de ses façades rappellent les groupements de portes et de fenêtres du logement, la grande ouverture de l’étable, l’auvent du hangar ajouté en pignon. Mais le mimétisme s’arrête ici, et la maison a puisé dans les leçons de l’architecture contemporaine les grandes baies vitrées ouvertes au paysage et à la lumière, les volumes décloisonnés, la simplicité de l’écriture formelle, et l’utilisation des matériaux industriels qui caractérise aujourd’hui nombre de logements ou de bureaux, d’équipements publics ou de bâtiments agricoles. Ce qui pourrait apparaître comme une contradiction, entre un propos délibérément rural et une écriture de prime abord industrielle, est en fait une tentative réussie de réconciliation entre la permanence de certains besoins et l’évolution nécessaire des techniques et des références culturelles de l’architecture. La logique qui anime cette construction rejoint le pragmatisme des anciens bâtisseurs, qui jouaient des matériaux disponibles et de leurs qualités techniques pour créer des volumes utiles et économiques, sans décor superflu. De cette évidence est née l’harmonie de beaucoup de maisons anciennes, et naît aujourd’hui la qualité d’un projet dont la modestie du propos tient lieu d’audace formelle.

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : Privée CONCEPTION : Jérôme BERRANGER & Stéphanie VINCENT architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 185 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 135.680 €

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MAISON DE RETRAITE

«LA SAINTE FAMILLE» SAINT-GILDAS-DES-BOIS PLACE JEANNE D’ARC

La restructuration de la Maison de retraite de la SainteFamillle a, plus qu’une simple opération architecturale, occasionné une réécriture urbaine marquant le centre-bourg de la commune de Saint-Gildas-des-Bois. Le site accidenté, où se dressaient les constructions en pierre et brique de la Communauté des Sœurs, fait en effet le lien entre le cœur médiéval de l’agglomération et des rues et places bordées de maisons de bourg du XIXe siècle. « De nouvelles constructions permettent de satisfaire aux demandes du programme (réaliser 4 unités de 20 lits chacune et 5 chambres de passage) et conservent la forme urbaine existante en s’installant sur les traces des bâtiments démolis. Ce projet complexe s’inscrit telle une pièce urbaine dans la ville de Saint-Gildas-des-Bois, en offrant à la ville des espaces extérieurs de qualité. Ces espaces extérieurs forment une suite de cours et de jardins qui se découvrent au fur et à mesure que l’on pénètre à l’intérieur du site. Cette particularité est utilisée dans le projet pour affirmer le caractère de chacun des lieux de vie, telles les chambres donnant sur de vastes jardins ou les salles à manger qui s’étendent sur un patio extérieur ombragé ». L’écriture architecturale, qui évolue de la forme familière à la franche rupture, participe (notamment par le choix des matières et des couleurs des matériaux) à cette définition progressive d’espaces de liaisons, de transitions, de surprises. (citation extraite d’un texte de l’agence Barré-Lambot)

MAÎTRISE D’OUVRAGE : ASFAVI (mandataire : Société d’Équipement de Loire-Atlantique) CONCEPTION : BARRÉ - LAMBOT architectes, Nantes (mandataire : Daniel SAINTAGNAN, architecte associé, Le Mans) DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 4 918 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 6 589 394 €

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TERRE DE SEL GUÉRANDE PRADEL

Terre de Sel est un espace pédagogique actif, ancré dans l’activité des hommes au sein des marais salants de Guérande. Implanté à proximité du site de production du groupement des producteurs de sel, l’équipement regroupe un centre de formation pour les paludiers, des espaces associatifs (pour la ligue protectrice des oiseaux, les producteurs, le syndicat des propriétaires fonciers…), les espaces d’accueil, d’expositions et de scénographie pour les scolaires et les visiteurs ainsi qu’un espace boutique. Le bâtiment vise à révéler le sens de ce paysage, caractérisé par ces enchevêtrements d’œillets formés par la main de l’homme au fil des siècles. Ce juste équilibre entre une nature domestique et un espace de production est au centre du projet. L’idée qui a conduit notre réflexion sur l’organisation des volumes, l’imbrication des fonctions, est à la fois simple et contradictoire : clore pour ouvrir et ouvrir pour clore. Face au grand paysage, l’activité humaine est rendue possible dans un espace jouant subtilement sur la déconstruction d’une typologie traditionnelle : la salorge. Affirmant la dualité du concept, le bâtiment se présente en noir et blanc. La peau extérieure est soigneusement mise en œuvre par le jeu de planches de bois noires posées à clins entre montants verticaux. La toiture est revêtue du même matériau, en éléments de grandes plaques, pour lisser la lumière du soir comme un reflet sur l’eau les jours sans vent. La peau intérieure est à l’opposé, tout de blanc. Ce blanc se réfère directement à la lumière captée lors des récoltes de sel, par les multiples tas s’égrenant à chaque œillet. texte de l’agence Roulleau-Puaud

MAÎTRISE D’OUVRAGE : TERRE DE SEL CONCEPTION : ROULLEAU - PUAUD architectes-urbanistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : SHON : 1 034 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 138 650 €

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GROUPE SCOLAIRE DU SOUCHAIS CARQUEFOU ZAC DU SOUCHAIS

La ZAC du Souchais insère dans le paysage vallonné de Carquefou un programme d’habitat pavillonnaire, des petits collectifs, et un groupe scolaire réunissant une école maternelle, une école primaire et un service de restauration. « À l’opposé d’une architecture-objet, ostentatoire, qui voudrait gommer le cadre existant, il a été choisi de se fondre dans la typologie future comme un non-événement ». L’ensemble devant « avoir pour image une école de quartier insérée dans le tissu urbain, dont la perception douce et la découverte renforcent l’image de l’école traditionnelle, avec ses cours plantées et sa poésie sereine telle qu’on l’a lue dans les livres d’histoire ». Le parti architectural découle directement de cette volonté de créer, à l’échelle de grands corps de ferme, un village scolaire, à l’architecture « douce et conviviale, faisant la part belle à l’utilisation maximale de matériaux naturels pérennes comme les parements de pierre, le bois en intérieur et l’ardoise. L’utilisation maîtrisée et variée des ensembles menuisés vitrés, largement dimensionnés pour un apport de lumière du jour la plus généreuse possible aussi bien en façade qu’en éclairage zénithal, est parfois soigneusement cadrée et réduite pour un effet particulier à certains endroits donnés. Le principe des couvertures avec toitures ardoise a été délibérément choisi de manière à constituer une silhouette dans le ciel, par une cinquième façade agréable à regarder depuis les logements collectifs ».

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE CARQUEFOU CONCEPTION : DE COQUEREAUMONT - LEBRETON architectes, Angers/Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 2308 m2

(citations d’un texte de l’agence De Coquereaumont et Lebreton)

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MONTANT DES TRAVAUX : 2 700 000 €

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CENTRE TECHNIQUE MUNICIPAL LA CHAPELLE-SUR-ERDRE 4, RUE DE BRETAGNE

Le Centre technique municipal de La Chapelle-sur-Erdre se caractérise par le travail spécifique développé par l’agence sur la question des limites, des transitions, voire des transgressions d’une organisation spatiale dite close avec son environnement. L’analyse du site et du programme initial nous a permis d’intervenir directement sur l’organisation prédéfinie. Nous avons structuré le programme en trois entités distinctes pour permettre au paysage environnant d’être partie intégrante du projet. Les espaces extérieurs sont conçus non pas comme des espaces périphériques ou résiduels du bâti, mais sont directement intégrés à celui-ci. Cet attachement accordé à la mise en lien de l’extérieur et de l’intérieur se révèle par les formes légèrement fuselées et orientées des bâtiments, par le jeu de pincements et d’élargissements des espaces extérieurs et par l’usage de matériaux caractérisés portant, dans leur nature même, l’idée de cette transition ou de cette fermeture.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE LA CHAPELLE-SUR-ERDRE CONCEPTION : ROULLEAU - PUAUD architectes-urbanistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002

L’attention particulière apportée au programme, à la qualité de la mise en œuvre, au système constructif et à l’expression paysagère marque le Centre technique comme un espace référent d’occupation du territoire.

SURFACES : SHON : 648 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 024 602 €

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texte de l’agence Roulleau-Puaud

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EXTENSION DE

L’ECOLE LÉON BLUM COUËRON RUE DE LA PIERRE

Après une commande initiale de deux classes, les architectes ont engagé avec les maîtres d’ouvrage et les utilisateurs une concertation approfondie. Une nouvelle programmation a intégré un préau, des locaux annexes, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, et la possibilité d’une affectation ultérieure (accueil et vestiaires sportifs) en cas de construction d’une école neuve. Le projet donne une orientation multiple à chaque espace. Un soin particulier a été apporté à la lumière naturelle, et à l’éclairage artificiel qui en accompagne les sources. « La lumière naturelle et les vues font l’objet de cadrages particuliers. Les ouvertures sont tantôt zénithales, tantôt au sein d’alcôves (les ouies) où les enfants peuvent se réfugier pour lire ou regarder la cour. Le préau, avec ses parois transparentes et translucides, ses boîtes de rangement colorées, crée une transition douce entre les aménagements extérieurs et la tranquillité des espaces intérieurs. En plus du confort thermique et acoustique étudié pour chaque espace, nous avons apporté un soin particulier au confort des utilisateurs : confort visuel (hauteur variable des ouvertures, ouvertures « surprises », ouverture d’un espace sur l’autre), confort spatial (les aménagements intérieurs dessinés spécialement pour le projet sont adaptés à la taille des petits utilisateurs et permettent une grande modularité des espaces). Nous avons souhaité que le bâtiment soit très chaleureux, et avons opté pour des couleurs très vives et des matériaux particuliers à forte « personnalité ». (citation extraite d’un texte de l’Atelier de la Maison Rouge)

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE COUËRON CONCEPTION : L’ATELIER DE LA MAISON ROUGE, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : Extension : 220 m2 Préau : 150 m2

MONTANT DES TRAVAUX : 392 885 €

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MAISON THÉBAUD COUËRON 8 BIS, RUE DES PAVILLONS

La qualité de l’architecture domestique naît de la compétence des architectes à donner un cadre adapté à un projet particulier de vie, au terme d’une étude qui intègre une rencontre humaine et culturelle. Ici, la décision du maître d’ouvrage d’abandonner son ancienne maison, sise au cœur d’un tissu pavillonnaire des années 60, s’accompagnait du souhait de rester vivre dans son cadre de vie habituel. « La nouvelle maison se situe en fond de parcelle en contrebas de la maison nantaise et d’un parc nouvellement aménagé. Cette situation de creux, ajoutée à la présence d’une mare en partie haute et d’un réseau d’eaux pluviales qui traverse la parcelle nous a conduit à décoller le plateau principal du sol. Côté sud, la maison s’élève pour privilégier les échappées visuelles vers la rive opposée de la Loire et pour aménager un abri sous la maison. Côté nord, elle rejoint le niveau du sol pour conserver un accès de plain-pied au volume intérieur principal ». Sous une toiture mono-pente, un volume unique réunit le séjour et la cuisine donnant sur une terrasse de bois, une loggia ouverte sur le paysage, un petit salon en mezzanine, une chambre fermée. Une « boîte » de médium abrite la salle de bains, la buanderie et un WC, et une chambre d’appoint au niveau inférieur. À l’extérieur, le volume est simplement habillé d’un bardage métallique. Il s’appuie sur de fins poteaux et sur un soubassement de maçonnerie peinte. La toiture est en inox.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Privée CONCEPTION : Karine OLIVIER, Frédéric PÉCHEREAU, Élodie DANO, Fany MONTAUFRAY, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : 100 m2

(citation extraite d’un texte de Karine Olivier et Fany Montaufray)

MONTANT DES TRAVAUX : 118 000 €

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RESTAURANT SCOLAIRE FÉGRÉAC 11 RUE GRÉGOIRE ORAIN

Le nouveau restaurant scolaire de Fégréac a été implanté en centre-bourg, sur un petit terrain en longueur reliant deux rues parallèles et bordées de bâtiments bas, habitations récentes ou maisons anciennes. Ce choix, outre qu’il permet une proximité avec les deux écoles de la commune, a permis à l’architecte de composer un projet empli « d’urbanité ». Le bâtiment présente sur chaque rue des élévations à l’échelle du contexte : modeste et à l’alignement du trottoir sur l’une des voies, plus marquée et en retrait sur l’autre rue (l’espace ainsi dégagé forme un parvis planté d’arbres et muni de murets en maçonnerie servant à la fois de bancs et de séparations). Sur la longueur, la construction est accolée à l’une des limites du terrain, ce qui a permis de l’autre côté la création d’un passage piétonnier reliant les deux rues. L’écriture architecturale contribue à ce parti-pris contextuel. La salle du restaurant prend la forme d’un atelier bardé de métal gris. Côté placette, le projet affirme son caractère public par un auvent de béton blanc encadrant une façade vitrée précédée d’un pare-soleil en clins de bois. Côté passage, l’élévation basse en appareillage de pierre donne à la construction une matière et une couleur qui la relient aux bâtiments anciens du bourg, par familiarité plus que par mimétisme. MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE FÉGRÉAC CONCEPTION : Pascal DEBARD, architecte-urbaniste, Rennes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : 347 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 529 822 €HT

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SALLE CULTURELLE

LE PREAMBULE LIGNÉ PLACE PRESTEIGNE

La création d’un équipement culturel est, pour une collectivité rurale, le signe tangible d’un projet de vie et d’animation. Le Préambule a pour vocation, outre l’accueil d’une programmation culturelle dépassant le strict cadre communal, d’être un lieu de réunions et de festivités locales. En accrochant leur projet à l’angle des deux voies bordant le terrain, et en l’ouvrant vers le bourg, ses concepteurs ont réaffirmé le sens du choix de son implantation en limite d’agglomération, dans un quartier en devenir. Le hall d’accueil largement vitré contraste avec l’élévation sur la rue, plus fermée, dont les volumétries et la teinte claire sont de nature presque domestiques. À l’opposé, une volumétrie franche (chère à ses architectes) renforce l’impact de la construction dans le paysage. Une longue « boîte » bardée de gris surplombe un rez-de-jardin, ouvert comme un préau vitré sur une terrasse dominant l’espace rural. Les piliers recouverts de moellons de pierre donnent au bâtiment une assise et un rythme rassurants, presque ruraux. Les surfaces blanches, noires, grises et rousses de l’ensemble montrent une grande sobriété de teintes et de matériaux, comme dans les espaces intérieurs où c’est à la vie elle-même qu’on demande d’animer l’architecture.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE LIGNÉ CONCEPTION : HAUMONT - RATTIER, architectes, Châteaubriant DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : 1490 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 913 600 €TTC

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HALL «COMÈTE II» AIRBUS MONTOIR-DE-BRETAGNE Le hall « Comète II » est destiné à l’équipement et au contrôle des moitiés avant de l’Airbus A380. Les trois éléments du programme (hall de chargement, hall alvéoles, bureaux et locaux sociaux) sont réunis sur la façade d’entrée par un trait en forme d’aile d’avion, ponctué d’un escalier métallique. La toiture du hall alvéoles est animée par des sheds diffuseurs de lumière naturelle. Les formes cintrées et les teintes blanches et grises reprennent les thèmes existants du site. Les portails d’accès, translucides, complètent la luminosité intérieure due aux sheds. « Comète II » comprend principalement un hall d’aménagement et d’essais, pour l’équipement des tronçons de l’A380. Trois niveaux de plate-forme, sur plus de 4 800 m2, donnent accès aux postes de travail pour l’équipement de la soute et des deux niveaux passagers. Accolé, le hall de chargement (24 m de haut) est équipé d’un pont roulant hautement sécurisé permettant la mise en place des tronçons de 65 tonnes sur des engins d’expédition spécialement conçus. Ces deux bâtiments sont fondés sur pieux, tant pour les structures de la charpente que pour les planchers béton destinés à la circulation des engins d’expédition (fortement sollicitants). La charpente métallique permet à la fois de dégager de grands volumes de travail et de réduire les sollicitations sur les fondations. Adossé et conçu à partir d’une structure béton (murs et planchers), un ensemble de bureaux offre, sur 2 niveaux de 1 800 m2, de larges espaces de travail phoniquement isolés des ateliers et locaux techniques attenants. (d’après un texte de l’agence Bodreau Architecture)

MAÎTRISE D’OUVRAGE : AIRBUS FRANCE CONCEPTION : BODREAU ARCHITECTURE, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : 12 400 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 10 046 400 €

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BASSIN DES CARÈNES NANTES RUE NOË

L’extension du bassin des Carènes de l’Ecole Centrale de Nantes a répondu à un cahier des charges précis, et à de fortes contraintes dues au site lui-même. Le bâtiment initial, implanté à l’entrée de l’école, présentait une image forte, en raison notamment de son volume et d’une charpente en tube de section courbe. Son extension a permis de couvrir un bassin de 150 mètres de longueur, destiné à des essais de prototypes de bateaux, et nécessairement clos aux regards extérieurs. En allongeant la structure existante par une charpente métallique basse recouverte de bacs acier, et en habillant l’ensemble d’une façade en béton soulignée d’un auvent de verre bleu et d’un bandeau vitré en partie basse, les architectes ont délibérément joué la stratégie de l’horizontalité. Ils ont ainsi pu, à la fois, accentuer encore l’impact visuel de l’ensemble de la construction, conduire les circulations extérieures vers l’entrée de l’école, traduire enfin le caractère particulier de l’équipement. Sans même que l’image d’une piscine ne vienne consciemment à l’esprit, les reflets bleus de l’auvent sur un béton gris parcouru d’ondulations en creux évoquent irrésistiblement les mouvements de l’eau dans la longueur d’un bassin.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : ÉCOLE CENTRALE DE NANTES CONCEPTION : ROCHETEAU - SAILLARD, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : 2 881 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 3 510 000 €

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AGENCE D’ARCHITECTURE NANTES ENET - DOLOWY

21, RUE DE LA ROSIÈRE D’ARTOIS

La démolition d’un immeuble frappé d’alignement a été le prélude à cette construction, sur un terrain enchâssé entre un hôtel particulier datant de 1830 et un immeuble de logements collectifs réalisé dans les années 1990. L’alignement sur rue retrouvé, les architectes ont eu à créer une transition entre deux bâtiments aux écritures architecturales très éloignées. Il a été choisi de privilégier une rupture formelle, dans une recherche de légèreté et de transparence, tout en conservant des liens sensibles avec le bâti adjacent. Au rez-de-chaussée, un nouveau porche permet l’entrée des bureaux, à côté d’un hall d’accès créé pour l’hôtel particulier. Aux étages, un volume vertical de verre clair est encadré d’un voile de béton lasuré. Sa transparence apporte une « aération » dans l’alignement de la rue, et offre des vues vers l’intérieur de l’îlot et son espace boisé classé. La « rupture » s’accompagne donc d’une attention respectueuse portée à l’échelle et aux rythmes de la rue (gabarit, toiture à deux pentes) ainsi qu’à l’architecture ancienne (composition verticale, qualité des matériaux employés : pierre, verre, zinc, et sobriété des couleurs : gris, sable). Côté jardin, ce travail contextuel se retrouve dans l’accroche aux constructions mitoyennes : lisibilité des étages privilégiée côté immeuble récent, calepinage de pierre dans le prolongement du chaînage d’angle de l’hôtel particulier. MAÎTRISE D’OUVRAGE : SCI ENDO CONCEPTION : ENET - DOLOWY, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : 300 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 310 000 €

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OPÉRATION

LONGCHAMP-LAFONT NANTES RUE LONGCHAMP-LAFONT

L’opération consiste en la réalisation d’un ensemble de 193 logements collectifs, répartis en 5 bâtiments de 3 ou 4 étages entre deux rues de Nantes, l’avenue de Longchamp et la rue Georges Lafont. La pression foncière forte que subit aujourd’hui l’agglomération, et particulièrement le centre de Nantes, amène de facto la « reconstruction de la ville sur la ville ». Cette terminologie a souvent été employée comme l’expression d’un souhait, celui que soient réappropriées des friches industrielles ou que soient requalifiés les quartiers mal vécus des périphéries d’agglomérations. Le développement de la ville de Nantes a enclenché un processus plus général de densification, notamment dans les vastes quartiers des anciens faubourgs, où les maisons individuelles d’époques et de typologies variées (du chalet ouvrier à la villa bourgeoise) constituent l’essence même du tissu urbain. L’opération Longchamp-Lafont est à l’échelle d’un quartier, et représente une véritable opération d’urbanisme, avec la création d’une nouvelle voie reliant les deux rues parallèles bordant le périmètre d’intervention. L’écriture architecturale participe à cette caractérisation des espaces, avec, côté rue, un retrait et une coloration du dernier niveau qui réduisent l’échelle du projet, et une affirmation plus nette du caractère collectif pour les élévations donnant sur les cœurs d’îlots.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SNC LONCHAMP-LAFONT et SAMO CONCEPTION : QUADRA, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 16 000 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 12 380 000 €

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PÔLE SOCIAL

DES DERVALLIÈRES NANTES RUE CHARLES ROGER

Dans la démarche de revalorisation d’une ZUP qui de l’incarnation de la modernité avait lentement glissé à l’expression d’un malaise profond, les équipements collectifs jouent un rôle important. Mais comment doser l’expression de leur statut institutionnel, leur vocation de proximité et leur ouverture à des publics de cultures différentes ? En leur proposant l’image d’un bâtiment actuel, ouvert, bien équilibré, a répondu Guy Murail. Trois plots de bureaux s’organisent autour d’un tronc central réunissant le hall d’accueil et les circulations verticales. Le bâti se loge dans la courbe des rues et se fiche dans la pente du site. L’accentuation des horizontales, la création de grandes transparences, l’organisation de l’alternance de grands panneaux de bois bakélisé, de vitrages, de murs enduits peints, apportent une rigueur qui tente d’apaiser les tensions souvent vives qui s’expriment ici. (texte de Dominique Amouroux pour la revue « 303 Recherches et Créations », n° 77, 2e trimestre 2003)

MAÎTRISE D’OUVRAGE : CONSEIL GÉNÉRAL DE LOIRE-ATLANTIQUE CONCEPTION : MURAIL ARCHITECTURES, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : SHON : 2 115 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 2 453 234 €

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MAISON INDIVIDUELLE LE PALLET 4 BIS, RUE SAINT-ÉTIENNE

Cette maison répond à une demande simple : un maximum d’espace et de lumière pour un faible coût total. Le programme s’est précisé avec le principe d’une enveloppe à deux niveaux (abritant un grand séjour-cuisine, un jardin d’hiver, un garage, quatre chambres et deux salles de bains, un grenier) où certains volumes ne seront pas chauffés. C’est la technique d’un constructeur de bâtiments agricoles et sportifs qui a donné aux architectes la réponse adaptée au défi qui leur a été lancé : la maison a pris la forme d’un hangar à ossature bois de 20 mètres par 10, revêtu d’un bardage extérieur en résineux, et largement ouvert côté jardin par une verrière (couverture et paroi en plaques ondulées de polycarbonate). L’espace de la verrière abrite le jardin d’hiver non chauffé, qui fonctionne en extension du séjour et peut entièrement s’ouvrir sur l’extérieur, et une coursive en mezzanine prolongeant les pièces de l’étage. Formellement, l’équilibre se joue entre la structure apparente de la charpente en chêne et les éléments légers du reste de la construction. L’obtention du permis de construire, dans un lotissement situé dans les abords d’un monument historique, a nécessité la réalisation d’une toiture en tuiles, posée sur la couverture en fibro, et la promesse de la plantation d’arbres devant la façade sur rue. MAÎTRISE D’OUVRAGE : Privée CONCEPTION : Sylvain GASTÉ et Michel BAZANTAY, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : 170 m2 habitables / 310 m2 utilisables MONTANT DES TRAVAUX : 128 000 € TTC

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VESTIAIRES DU TERRAIN DE FOOTBALL PORNIC VAL SAINT MARTIN

Les vestiaires s’insèrent dans un projet global d’aménagement du Val Saint-Martin à Pornic. La création de deux terrains de football avec piste d’athlétisme nécessitait un bâtiment « vestiaires » spécifique. La forte déclivité du terrain naturel a permis d’ancrer le bâtiment, et par conséquent de limiter son impact dans le paysage. Partiellement enterré, il ne laisse qu’une façade réellement apparente. Celle-ci est traitée en béton préfabriqué désactivé à grosse granulométrie, lui donnant un aspect naturel, celui d’un agrégat de pierres locales pour affirmer une image de soutènement. La toiture-terrasse partiellement végétalisée permet de faire le lien entre le paysage et la partie accessible, toujours dans ce souci d’intégration. Le bâtiment est composé d’une coursive extérieure desservant 28

l’ensemble des vestiaires d’un côté, et de l’autre quatre blocs sanitaires, marqués volumétriquement en façade. Une « grille » en métal déployé permet de fermer physiquement la coursive, tout en libérant la vue et la lumière. Cette sorte de « herse » se continue au-delà de la terrasse, et remplit le rôle de garde-corps des tribunes, offrant ainsi une image unitaire et transparente. texte de l’agence FORMA 6 MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE PORNIC CONCEPTION : FORMA 6, architectes-urbanistes , Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 535 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 593 970 €

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ÉCOLE JEAN-JAURÈS DE TRENTEMOULT REZÉ RUE PLOQUIN

L’école Jean-Jaurès a été créée en 1935, puis plusieurs fois agrandie. Le rajeunissement récent de la population de Trentemoult a conduit à la nécessité d’augmenter ses possibilités d’accueil : quatre nouvelles classes, mais aussi un restaurant scolaire et ses annexes, un cabinet médical, des locaux administratifs et techniques, un accueil périscolaire. Le nouveau projet s’est implanté en continuité de l’existant, à l’alignement sur rue, préservant l’espace de récréation enrichi d’un nouveau préau. L’opération intègre ainsi la notion de densité urbaine chère au village de Trentemoult. Les élévations sur rue rendent nettement lisibles les deux niveaux de la construction. Le rez-de-chaussée s’affirme tantôt comme un soubassement de maçonnerie, peint de couleur rouge orangée, tantôt comme un retrait clos d’une grille et d’un portail métalliques

gris, où le nom de l’école s’écrit en lettres dansantes rouges. L’étage, revêtu d’un parement de cuivre, accueille les nouvelles classes et une circulation largement ouverte sur le paysage urbain. Les menuiseries sombres y accentuent la profondeur des ouvertures, de formes et de tailles variables. Côté cour, les élévations plus sagement blanches s’animent au contact des poteaux colorés du préau et de surfaces peintes en bleu. MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE REZÉ CONCEPTION : PARENT - RACHDI, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 1 615 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 830 000 €

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PÔLE TERTIAIRE LUMIPLAN SAINT-HERBLAIN ZONE EXTENSION DU MOULIN NEUF

La société Lumiplan est spécialisée dans le développement, l’installation et la gestion de systèmes d’information et d’affichages électroniques. Ses nouveaux locaux réunissent des bureaux dans un bâtiment principal clair et très ouvert, et des ateliers dans un bâtiment secondaire bas et sombre. On accède à l’aile principale par une passerelle métallique surplombant un terrain en dénivelé, et semblant pénétrer la partie vitrée d’une façade à l’étonnante enveloppe blanche et grise, revêtue de panneaux de trois natures différentes : ouvrants en verre transparents, fixes en verre opalescent translucide, fixes en sandwich recouvert d’aluminium. Les architectes ont associé la structure porteuse de l’immeuble à l’ossature des murs-rideaux, dans un jeu subtil d’horizontales régulières, jeu troublé par les variations de hauteurs des traverses horizontales. « Cette façade, de prime abord, se caractérise par le jeu graphique de sa texture. Or, ce jeu n’est que la résultante du statut que nous avons accordé au fonctionnement de l’entreprise amenée à occuper ces locaux. Nous considérons que le bâtiment est dans le prolongement de sa fonction. Cette peau de façade est donc conçue comme une matière active, une interface plus ou moins perméable, réagissant à son environnement et à l’activité qu’elle abrite. Les moyens mis en œuvre sont de l’ordre de la transparence, de l’opalescence, du reflet, du découpage, du rythme, de l’inclusion, de l’échelle... ». (citation extraite d’un texte de l’agence Roulleau-Puaud)

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SARL DANIEL IMMOBILIER CONCEPTION : ROULLEAU - PUAUD, architectes-urbanistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 1 840 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 830 000 €

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CHAMBRE DES MÉTIERS SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE DE LOIRE-ATLANTIQUE

5 ALLÉE DES LIARDS

Les qualités plastiques du béton, et notamment sa capacité à faire qu’une construction paraisse échapper aux lois de la pesanteur, sont aujourd’hui bien maîtrisées, mais restent largement sous-exploitées. Certains architectes continuent pourtant, comme quelques grands concepteurs du vingtième siècle, à choisir le béton comme matière première d’un travail plastique qui est le fondement de leur écriture architecturale. Le nouveau siège social de la Chambre des Métiers de LoireAtlantique matérialise une de ces expériences formelles et, audelà, la possibilité pour cette architecture de répondre à des besoins pratiques. Celui d’être repérable dans un tissu urbain des plus ingrats, en bordure de voie rapide et parmi les constructions les plus hétérogènes, est une première nécessité. La rupture, provoquée par l’étrangeté et la blancheur du projet, répond à cette attente de signal.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : CHAMBRE DES MÉTIERS CONCEPTION : Jean-Pierre LOTT, architecte, Paris DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : 4 000 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 4 010 000 €

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Le défi principal, qui consiste à dépasser le seul choc esthétique pour proposer des espaces de travail de qualité, est le plus difficile à relever. Grâce à la conception d’une architecture décloisonnée, riche de parcours, de perceptions et de rencontres possibles, les utilisateurs de ce bâtiment vivent au jour le jour le plaisir de sensations spatiales étonnantes, enrichissantes, dont l’espace et la lumière sont les stimuli premiers. Le pari de l’architecture est donc ici gagné, puisque la forme étrangement conçue, mystérieusement édifiée, s’avère une enveloppe hospitalière. 31


BUREAUX SONADEV SAINT-NAZAIRE RUE DU COMMANDANT L’HERMINIER

L’utilisation à Saint-Nazaire d’un procédé de construction modulaire métallique n’est pas anodine, dans une ville où la culture industrielle et métallurgique est un atout précieux, mais aussi où le souvenir douloureux d’une architecture préfabriquée hante les souvenirs de beaucoup d’habitants, qui connurent les logements « provisoires » des décennies d’après-guerre. Peut-être est-ce ce qui a conduit les architectes de cette opération à profiter de toutes les qualités procurées par un système de construction rapide et adaptable (l’assemblage de modules Algeco), tout en s’assurant par l’implantation et les finitions extérieures que l’aspect final ferait oublier la nature modulaire de la construction. L’ensemble, implanté à l’alignement de la rue en prolongement d’un hôtel proche de la gare, possède un vrai caractère urbain. Les modules de bureaux alternent avec des jardins clos, visuellement ouverts. Les revêtements extérieurs contredisent l’image habituellement associée aux éléments modulaires : les façades sont revêtues d’éléments composites aux tons bois, tandis que le rez-dechaussée s’affirme comme un soubassement recouvert de pierre sèche. Les espaces d’accueil et les circulations entre les blocs de bureaux participent, par leur ouverture et leur fluidité, à cette valorisation architecturale. MAÎTRISE D’OUVRAGE : SONADEV CONCEPTION : TOPOS ARCHITECTURE, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : 3 350 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 3 315 000 €

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PÔLE DE SERVICES ET DE LOGEMENTS SAINT-NAZAIRE RUE DE TRIGNAC - MÉAN PENHOET

Le quartier de Penhoët, proche des Chantiers navals et des usines de l’Aérospatiale, fait l’objet depuis quelques années d’un programme de restructuration urbaine, touchant aux logements, aux équipements et à l’espace public. La place des Halles joue un rôle primordial dans cette opération, puisqu’elle devient le cœur d’un quartier à l’identité renouvelée. Après le réaménagement en 2001 de la voirie et des espaces piétonniers, l’opération s’est poursuivie avec la création d’un immeuble mixte, à la fois bâtiment public et immeuble de logement, implanté au centre d’un des trois côtés de la place. La construction accueille en rez-de-chaussée une mairie annexe, des services sociaux, la Poste, des locaux associatifs, et au-dessus douze appartements en duplex. Pour que la nouvelle construction ne vienne pas créer de frontière entre la place et les rues arrières, un porche scinde l’opération en deux parties distinctes, reliées par une toiture unique prolongée par un auvent en large débord côté place. Sur cette même élévation, des bardeaux de terre cuite dialoguent avec la brique des anciennes halles implantées au centre de l’espace public. Côté rues arrières, la découpe des volumes et des accès extérieurs aux étages modifie l’appréhension du projet, vers une échelle plus proche de celle de l’habitat individuel.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SCI URBIS ATLANTIQUE CONCEPTION : QUADRA, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : Services : 950 m2 Logements : 950 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 982 000 €

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LES VILLAS DE PRÉGRAS SAINT-NAZAIRE

RUE HÉLÈNE BOUCHER / RUE J. ET E. MONGOLFIER / RUE BASTIÉ

Au cœur d’un quartier de Saint-Nazaire en plein renouvellement urbain, cette réalisation est la partie visible d’une intervention plus vaste de requalification d’un lotissement des années cinquante, la « cité du Pré-Gras ». La société nazairienne Espace Domicile y a réalisé un programme de 24 logements sociaux individuels. Malgré la densité de l’opération, l’architecte a évité l’implantation en bandes. La construction des 24 pavillons lui a donné l’occasion d’utiliser le système constructif Cibbap (Usinor) : une structure légère constituée d’éléments porteurs métalliques en tôle pliée. Avec les avantages du faible coût, de la rapidité d’exécution, et de l’adaptation facile à un terrain anciennement marécageux. L’animation des façades, par le jeu des panneaux laqués de couleur, contrebalance la régularité des volumes répétitifs qui, identiques, abritent pourtant un nombre variable de pièces : les rez-de-chaussée réunissent le garage, le séjour, une cuisinebuanderie, un WC et la chaufferie, l’étage accueillant la salle de bain, 2 à 4 chambres, et un espace polyvalent dominant le séjour. Depuis ses premiers travaux avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, et tout au long d’une carrière prolifique, Georges Maurios a poursuivi l’expérimentation de techniques issues de l’industrialisation, et de recherches sur les formes de l’habitat et leurs relations avec le contexte urbain.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : ESPACE DOMICILE CONCEPTION : Georges MAURIOS, architecte, Paris DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : SHON : 2 839 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 2 600 000 €TTC

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AMÉNAGEMENT AMÉNAGEMENT DU MONT LÉNIGO au CROISIC (1er PRIX)..........................36 LA PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE à CHÂTEAUBRIANT (Mention).............38 AMÉNAGEMENT DE LA ROUTE DÉPARTEMENTALE 119 à SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE.........................................................40

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AMÉNAGEMENT DU

MONT-LENIGO LE CROISIC L’histoire de la navigation explique la présence, aux deux extrémités du port du Croisic, de deux buttes créées par le déchargement des pierres qui lestaient la coque des navires marchands. Comme le Mont-Esprit à l’est, le Mont Lénigo à l’ouest finit par devenir un espace peu accessible, une barrière séparant de la côte une partie du bourg. La réhabilitation du site en a fait un espace ouvert, un prolongement évident des promenades sur le port. Les accès sont autant de parcours de découverte, tantôt progressifs, tantôt directs. Le travail sur les cheminements et les pentes a permis l’accessibilité du jardin aux personnes à mobilité réduite, tandis que le remodelage total du côté mer a donné au mont un impact fort, à la mesure de son importance dans le paysage croisicais. Une sélection opérée dans la végétation existante a largement ouvert le mont sur l’océan et le site de Pen Bron, sur le port et les marais salants, sur le bourg. Des belvédères théâtralisent certains points de vue majeurs. Les chemins de terre, les platelages de bois, les garde-corps de métal, les soutènements en traverses de chemin de fer ou en moellons de pierre, sont autant de contrepoints variés à une végétation installée en douceur, dans le choix des essences (cupressus, chênes verts, pins maritimes…) comme dans l’apparente évidence de leur implantation.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DU CROISIC CONCEPTION : Jacques LE BRIS, architecte-paysagiste, Nantes ESTÈVE - BOUCHETON, architectes-urbanistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2002 SURFACES : 15 000 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 196 000 €TTC

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AMÉNAGEMENT DE

LA PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE CHÂTEAUBRIANT La conception d’un espace public est une recherche d’équilibre, entre l’implantation d’éléments bâtis, végétaux, techniques, qui ne doivent pas l’encombrer inutilement, et la création de surfaces « lisses », propices à une liberté d’utilisation, qui ne doivent pas pour autant devenir des vides ingrats. Le projet de Châteaubriant trouve sa mesure dans une extrême rigueur de la composition, qui accompagne l’axe urbain mettant en valeur la symétrie de la mairie, et dans la simplicité du propos où la qualité des matériaux joue un rôle majeur. De deux places séparées par l’Hôtel de Ville du XIXe siècle, cette opération a fait un espace unique, apte à marquer des fonctions différentes. La partition est claire, entre les abords de l’Hôtel de Ville traités en parvis minéraux, où les massifs végétaux et les arbres s’intègrent comme des éléments structurants de la composition, et le vaste espace de la place Ernest Bréant, où l’ancien parking sans qualité est devenu un lieu public propice à l’organisation d’animations. La circulation automobile y est rejetée en périphérie d’un espace central rectangulaire, entouré de murets et d’arbres en alignement. Un sol simplement stabilisé encadre un plateau dallé central. La présence discrète et la pertinence du choix des plantations, du mobilier urbain, des jeux d’eau, et de luminaires intégrés à la conception d’ensemble, contribuent à l’élégance de la réalisation.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE CHÂTEAUBRIANT CONCEPTION : FORMA 6 , architectes-urbanistes mandataires, Nantes Benoît GARNIER, architecte-urbaniste associé, Nantes PHYTOLAB, paysagistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : 8 500 m2 de surfaces aménagées MONTANT DES TRAVAUX : 1 375 000 €TTC

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AMÉNAGEMENT DE

LA ROUTE DÉPARTEMENTALE 119 SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE La route départementale 119, ou boulevard des Pas Enchantés, était une voie rapide reliant Nantes et Saint-Sébastien-sur-Loire entre le fleuve et le coteau. Son réaménagement, sur 2,5 kilomètres, a poursuivi trois objectifs différents : l’amélioration de son fonctionnement (en tenant compte d’une nouvelle mixité des déplacements automobiles, cyclistes et piétonniers), la reconquête et la requalification des rives de la Loire et, transversalement, la mise en relation du coteau urbanisé avec le fleuve. L’ensemble de l’espace a été traité comme un nouveau parc urbain, parcouru par une voirie automobile plus étroite, au trafic ralenti, et par des cheminements cyclables et piétons sécurisés, en site propre, balisés à la fois par le mobilier urbain et par la végétation. L’implantation des végétaux présents en rive de Loire a été remaniée, de nouvelles percées permettant de profiter de la vue sur le fleuve et sur ses îles. Les plantations nouvelles ont été effectuées avec des essences familières aux rives de la Loire (iris, saules, graminées…), dont les variations saisonnières de feuillage et de fleurissement animent le site. Le traitement des sols en stabilisé, et l’absence de bordures séparatives au long des massifs, contribuent à redonner au site un caractère « naturel », dans lequel un mobilier urbain aux lignes simples s’intègre en douceur.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : DISTRICT DE L’AGGLOMERATION NANTAISE CONCEPTION : FORMA 6, architectes-urbanistes, mandataires, Nantes Jacques LE BRIS, architecte-paysagiste, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2003 SURFACES : 2,5 km de long sur une emprise variable de 15 à 30 mètres MONTANT DES TRAVAUX : 3 280 000 €

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Textes (sauf mention contraire) Christophe BOUCHER Conception graphique Nicolas BAUD Photographies (sauf mention contraire) Stéphane CHALMEAU Impression Octobre 2004 - Imprimerie VAL-DE-LOIRE n°ISBN 2-9518697-3-8


Le Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire-Atlantique est une initiative conjointe du Conseil Général de Loire-Atlantique et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. Cet événement biennal a pour but de : • rendre compte de l’actualité de la création en architecture et en aménagement dans le département, • récompenser les réalisations les plus significatives, • mettre en valeur la résultante du travail entre maîtres d’ouvrage et concepteurs, • promouvoir la qualité et l’innovation dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et, plus largement, du cadre de vie.

Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique


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