Prix d'architecture et d'aménagement de Loire-Atlantique 2002

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AMÉNAGEMENT DU CENTRE-VILLE DE LA CHAPELLE-SUR-ERDRE  AMÉNAGEMENT DU CENTREVILLE DU CROISIC  AMÉNAGEMENT URBAIN AUX SORINIÈRES  PROLONGEMENT OUEST DE LA LIGNE 1 DU TRAMWAY DE NANTES  RÉSIDENCE RIEUX À NANTES  RÉSIDENCE DES CARAÏBES À SAINT-NAZAIRE  RÉSIDENCE DE LA SOURCE À LA CHAPELLE-SUR-ERDRE  MAISON L.A. À NANTES  SALLE OMNISPORTS À GUÉRANDE  EXTENSION DE LA FACULTÉ DES SCIENCES À NANTES  MAIRIE DE BESNÉ  MAIRIE D’HERBIGNAC  MAISON DES SERVICES DISTRICAUX À SAINT-GILDAS-DES-BOIS  BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE D’ANETZ  PÔLE D’ACCUEIL ET D’ANIMATION DE LA ROCHE BALLUE À BOUGUENAIS  HALLE DE BÉRÉ À CHÂTEAUBRIANT  HANGAR 32 À NANTES  OFFICE DU TOURISME D’OUDON  SALLE DE LOI-

SIRS DE RIAILLÉ  RÉHABILI-

TATION DU MOULIN À EAU DE ST-ÉTIENNE-DE-MERMORTE  VESTIAIRES DU TERRAIN DE FOOTBALL DE SOUDAN  ÉGLISE SAINT-BERNARD À NANTES  MAISON DES SYNDICATS À NANTES  VILLAGE D’ENTREPRISES MÉAN À SAINTNAZAIRE  PÔLE BEAUSÉJOUR À NANTES  RESTRUCTURATION DE L’IMMEUBLE DEURBROUCQ DU C.H.U. À NANTES  PROLONGEMENT OUEST DE LA LIGNE 1 DU TRAMWAY DE NANTES RÉSIDENCE RIEUX À NANTES  RÉSIDENCE DES CARAÏBES À SAINT-NAZAIRE  RÉSIDENCE DE LA SOURCE À LA CHAPELLESUR-ERDRE  MAISON L.A. À NANTES  SALLE OMNISPORTS À GUÉRANDE  EXTENSION DE LA FACULTÉ DES SCIENCES À NANTES  MAIRIE DE BESNÉ  MAIRIE D’HERBIGNAC  MAISON DES SERVICES DISTRICAUX À SAINT-GILDAS-DES-BOIS  BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE D’ANETZ  PÔLE D’ACCUEIL ET D’ANIMATION DE LA ROCHE BALLUE À BOUGUENAIS  HALLE DE BÉRÉ À CHÂTEAUBRIANT  HANGAR 32 À NANTES  OFFICE DU TOURISME D’OUDON  SALLE DE LOISIRS DE RIAILLÉ  RÉHABILITATION DU MOULIN À EAU DE ST-ÉTIENNE-DE-MER-



PRÉFACE

Le Conseil Général est très heureux d’accorder son complet soutien au Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement pour l’organisation du Premier Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire-Atlantique. Notre institution, à travers le C.A.U.E., porte naturellement une attention soutenue à la promotion de la qualité de la création architecturale et de l’aménagement de l’espace départemental. Avec l’instauration de ce prix, le C.A.U.E. démontre une nouvelle fois tout l’intérêt de ses missions au service des collectivités locales. Je considère, en effet, que cette initiative tout à fait remarquable doit être prise comme un moyen supplémentaire et original de sensibiliser les professionnels et le public à la qualité de notre cadre de vie. Outre ses lauréats, ce prix consacre également la vitalité d’un département, riche d’une grande diversité de territoires, dont l’embellissement concourt tout autant à l’amélioration des conditions de vie qu’au nécessaire développement économique. Révélateur du patrimoine et de l’identité culturelle de notre département, le C.A.U.E. montre par l’organisation de ce prix qu’il participe aussi à l’équilibre et à la cohérence des territoires chers à notre Assemblée Départementale.

André TRILLARD Sénateur Président du Conseil Général de Loire-Atlantique

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DÉMARCHE DU C.A.U.E. DE LOIRE-ATLANTIQUE

DÉROULEMENT DU PRIX DÉPARTEMENTAL

Le C.A.U.E., issu de la loi sur l’architecture et mis en place par le Conseil général, est chargé, entre autres missions, de promouvoir la qualité de l’architecture et, plus largement, du cadre de vie à l’échelon départemental. La présence de vastes entités urbaines, et la vitalité de territoires ruraux et littoraux très actifs, confèrent à la Loire-Atlantique un fort potentiel de réalisations architecturales et d’aménagement. D’autre part, les quelque 500 architectes exerçant sur le département ainsi que la présence d’une école d’architecture à Nantes contribuent à satisfaire une production locale riche et diversifiée. Ce prix départemental, qui sera programmé désormais tous les deux ans, vient compléter d’autres actions de sensibilisation déjà en place comme la Semaine de l’Architecture, la Journée du Patrimoine de Pays, les journées du patrimoine, la journée Environnement… Enfin, cette initiative, grâce à la capitalisation des données recensées auprès des collectivités et des professionnels, a également pour vocation de constituer une première étape dans la mise en place d’un « observatoire » départemental de la création dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et des paysages.

Le C.A.U.E. a sollicité dès le début de l’année 2002 les communes, les architectes, les urbanistes et les paysagistes du département, pour un recensement des projets réalisés en LoireAtlantique au cours des années 1999, 2000 et 2001. Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 6 juin 2002 à une première sélection de 26 projets sur un total de 118, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par un professionnel. Parmi les projets sélectionnés, le jury a désigné, lors d’une seconde séance le 20 septembre 2002, les projets lauréats ainsi que les opérations mentionnées. La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 5 décembre 2002 à l’Hôtel du Département lors d’une manifestation co-organisée avec le Conseil général de Loire-Atlantique.

RÉALISATIONS CONCERNÉES Sont susceptibles d’être récompensés les édifices et aménagements publics et privés réalisés depuis moins de trois ans, exprimant toutes les facettes de la création contemporaine, dont les concepteurs sont architectes, paysagistes, urbanistes. Tous types de constructions sont concernés par le Prix départemental : logements collectifs ou individuels, bâtiments publics, locaux d’enseignement ou de formation, équipements sanitaires et sociaux, équipements de sports ou de loisirs, infrastructures, aménagements d’espaces publics, aménagements paysagers, lotissements, Z.A.C. Les interventions sur des édifices existants peuvent être également prises en compte, à condition qu’elles aient entraîné une modification significative de l’état initial du bâti. Toutes les échelles de projet sont, a priori, recevables. La qualité de la relation mise en place entre les maîtres d’ouvrage et les concepteurs, ainsi que l’insertion des projets dans le site environnant, sont des critères pris en compte dans l’appréciation de la qualité des opérations. 2

REMERCIEMENTS L e C.A.U.E. et le Conseil Général de Loire-Atlantique remercient les maîtres d’ouvrage publics et privés et les professionnels de l’architecture et du paysage qui ont accepté de participer à cette première édition du Prix Départemental. Ils expriment leur gratitude aux responsables et aux concepteurs des 26 projets présentés dans ce document, pour leur collaboration à son contenu.

L’architecture est une expression de la culture. La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du patrimoine sont d’intérêt public. Loi du 3 janvier 1977


COMPOSITION DU JURY • Jean Claude DOUET, Conseiller Général, représentant le Président du Conseil Général de Loire-Atlantique, • Maurice PERRION, maire de Ligné, représentant le Président de l’Association des maires de Loire-Atlantique, • Pierre BRASSELET, Conseiller Général, Président du C.A.U.E. de Loire-Atlantique, • Hervé BRÉHIER, vice-Président du Conseil Général de LoireAtlantique, Président de la commission aménagement du territoire, transport et habitat du Conseil Général, vice-Président du C.A.U.E., • Alain TOURNAIRE, Architecte des bâtiments de France, chef du Service départemental de l’architecture et du patrimoine, • Patrick YOUSRI, architecte-conseil D.D.E de Loire-Atlantique, • Catherine DUTARD, paysagiste-conseil D.D.E de Loire-Atlantique, • Yves CHAILLEUX, Directeur régional adjoint de l’Equipement, représentant le Directeur départemental de l’Equipement de Loire-Atlantique, • Paul FERRÉ, architecte du Département de Loire-Atlantique, • Vincent DEGROTTE, Directeur du C.A.U.E. de Loire-Atlantique, • Gilles BIENVENU, architecte, représentant le Directeur de l’école d’architecture de Nantes-Atlantique, • Hélène LEROY, conseillère pour l’architecture à la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire, • Alain DIATKINE, architecte, représentant le Conseil régional de l’Ordre des architectes, Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique

• Pascale LIQUIÈRE, urbaniste, représentant l’Association des Urbanistes du Grand Ouest, • Dominique AMOUROUX, critique d’architecture. 3



ARCHITECTURE MAISON DES SYNDICATS à NANTES (1er PRIX)................................ 6 MAIRIE de BESNÉ (2ème PRIX)...................................................... 8 SALLE OMNISPORTS à GUÉRANDE (3ème PRIX)............................... 10 PÔLE D’ANIMATION DE LA ROCHE BALLUE à BOUGUENAIS (Mention).12 MAISON L.A. à NANTES (Mention)............................................ 14 VESTIAIRES DE FOOTBALL à SOUDAN (Mention)............................ 16 BIBLIOTHÈQUE à ANETZ....................................................... 18 RÉSIDENCE DE LA SOURCE à LA CHAPELLE SUR ERDRE........... 19 HALLE DE BÉRÉ à CHÂTEAUBRIANT....................................... 20 MAIRIE d’HERBIGNAC.......................................................... 21 ÉGLISE SAINT-BERNARD à NANTES....................................... 22 EXTENSION DE LA FACULTÉ DE SCIENCES à NANTES.............. 23 HANGAR 32 à NANTES....................................................... 24 PÔLE BEAUSÉJOUR à NANTES.............................................. 25 RÉSIDENCE RIEUX à NANTES................................................ 26 RESTRUCTURATION DE L’IMMEUBLE DEURBROUCQ DU C.H.U. à NANTES..................................... 27 OFFICE DU TOURISME à OUDON.......................................... 28 SALLE DE LOISIRS à RIAILLÉ.................................................. 29 RÉHABILITATION DU MOULIN À EAU à SAINT-ÉTIENNE-DE-MER-MORTE 0 3 MAISON DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES à SAINT-GILDAS-DES-BOIS................................................. 31 RÉSIDENCE DES CARAÏBES à SAINT-NAZAIRE........................ 32 VILLAGE D’ENTREPRISES MÉAN à SAINT-NAZAIRE................ 33

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MAISON DES SYNDICATS NANTES

L’ancienne gare de l’État, construite à la fin du XIXe siècle près des chantiers navals, présentait une composition classique à corps principal axé avec ailes basses latérales et constructions en retour délimitant une place. Son extension et sa transformation en Maison des Syndicats ont donné l’occasion aux concepteurs du projet de magnifier cette composition architecturale et urbaine. Le corps central, restauré dans son état d’origine, conserve ses deux prolongements latéraux, dont seule la toiture a été « décollée » pour libérer une bande de lumière naturelle au niveau des combles. Deux importantes ailes ont été construites en retour, de part et d’autre d’un espace public d’une surface comparable aux places historiques de la ville. Des espaces communs enterrés y sont regroupés, éclairés par une série de patios, en liaison directe avec les locaux syndicaux du bâtiment ancien et des ailes neuves. L’écriture architecturale des extensions est contemporaine, volontairement sobre. Des galeries de circulation ouvrent sur la place, sous de légers portiques, et relient les locaux indépendants de chaque organisation syndicale hébergée sur deux niveaux. Des patios végétalisés éclairent ces locaux dans leur épaisseur. L’aménagement de la place publique a fait l’objet d’une commande séparée, par la Communauté urbaine de Nantes, à l’agence de paysagistes chargée de la réflexion d’ensemble sur le devenir de l’île de Nantes. MAÎTRISE D’OUVRAGE : VILLE DE NANTES CONCEPTION : FORMA 6, architectes mandataires Nantes et ATELIER C, architectes associés, Nantes, pour les bâtiments existants. Aménagement de la place hors Prix départemental BUREAU DES PAYSAGES Alexandre CHEMETOFF, paysagiste, Gentilly. DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : SHON : 9 000 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 10.939.741€ TTC

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Photographe : Stéphane CHALMEAU

Photographe : Stéphane CHALMEAU

PLACE DE LA GARE D’ÉTAT


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MAIRIE BESNÉ

25 RUE DE LA MAIRIE

Le projet est implanté au centre du bourg, face à l’ancienne mairie. Le terrain n’ouvrait pas sur la place de l’église, où un aménagement urbain précédemment effectué affirmait un axe matérialisé par un traitement de sol. Les architectes ont donc cherché la liaison avec le cœur du bourg, et la mairie dispose aujourd’hui de deux accès : dans une ouverture pratiquée dans le parcellaire, une entrée principale accessible aux handicapés s’ouvre face à l’église, et un accès opposé, côté rue de la Mairie, est destiné plus particulièrement à la desserte de la salle des mariages et du conseil. Afin de matérialiser la liaison entre ces deux accès, et pour donner une échelle digne d’un bâtiment public, une double lame habillée de brique sert d’articulation architecturale et lumineuse, et de desserte interne des locaux, tout en faisant référence à la construction traditionnelle locale.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE BESNÉ CONCEPTION : HAUMONT - RATTIER, architectes, Châteaubriant DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 6009 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 5.550.000 €

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SALLE OMNISPORTS GUÉRANDE ROUTE DE MESQUER

Située à proximité immédiate du récent collège de Guérande, cette salle omnisports occupe un terrain bordé en fond de parcelle d’une haie végétale et d’une piste cyclable, et en avant du parking d’accès. Le quatrième côté est une prairie surélevée. La déclivité du terrain a été mise à profit pour définir deux niveaux d’usage, et minimiser l’impact visuel du volume principal de la salle. Le projet se caractérise par un volume principal simple, parallélépipède rectangle de 45 mètres par 25, pour 7 mètres de hauteur. Cette « boîte » contient principalement la salle de gymnastique, le hall et les vestiaires. Chacune des faces de ce bâtiment a été définie en fonction de son visà-vis, de son rôle et de son orientation. Côté parking, le hall constitue l’accès principal. La large transparence de la paroi permet d’identifier l’usage du bâtiment. Sur le pignon opposé, des ouvertures accentuent l’effet de transparence en faisant entrer des « cadres » de verdure à 10

l’intérieur de la salle. Côté collège, une façade lisse et simple oppose ses horizontales au rythme vertical des poteaux voisins. Côté prairie, la façade épaisse reçoit une bande de 3,50 mètres de largeur, qui accueille des petits locaux enterrés recouverts d’une terrasse végétale. Le long de cette façade, un cheminement piétonnier rejoint le fond de la parcelle. En avant, cette allée se prolonge par une coursive et un escalier à l’angle. Une paroi de béton permet à cet endroit d’ancrer le projet dans son site, de signaler la fonction du lieu, et de tisser un lien architectural avec le collège. MAÎTRISE D’OUVRAGE : SYNDICAT INTERCOMMUNAL DU C.E.S. DE GUÉRANDE CONCEPTION : DÉESSE 23 ARCHITECTURE, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 1325 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 685.000 €

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PÔLE D’ACCUEIL ET D’ANIMATION BOUGUENAIS DE LA ROCHE BALLUE

RUE DE LA GUÉRINIÈRE

Le site est d’abord un paysage, aux falaises en à-pic autour du plan d’eau, à la végétation abondante, qui conserve les traces de l’exploitation de la carrière. La nouvelle base de loisirs estivale nécessitait une salle polyvalente, un poste de secours, une buvette, des sanitaires et toilettes publiques. L’inscription dans le site et la résistance aux éventuelles agressions constituaient donc un double défi, relevé grâce à la conception d’un bâtiment abrité par une carapace auto protectrice en acier rouillé Indaten. Cette « peau », faite de plaques de tôle épaisse légèrement inclinées, réunit des parties fixes et des ouvrants coulissants, donnant accès à des locaux traités à l’aide de matériaux et de techniques simples. L’aspect rouillé du volume l’inscrit dans le site, par sa tonalité générale très présente sur l’herbe verte, mais en relation avec les teintes de la roche, et en référence aux éléments métalliques anciens des friches industrielles. Grâce sans doute à son intégration au site et à son apparente modestie architecturale, et grâce évidemment à ses qualités techniques, le pôle de loisirs a démontré sa capacité à répondre efficacement aux préoccupations initiales, tout en proposant une séduisante écriture plastique.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE BOUGUENAIS CONCEPTION : B.L.R. (BIRON - LEGROS - ROUSSEAU), architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : surface utile 120 m2 - SHOB : 138 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 202.360 €

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Photographie : Ville de BOUGUENAIS

Projet mentionné pour l’innovation et la pertinence de la réponse architecturale aux contraintes d’usage et d’insertion dans le site


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RESTRUCTURATION - EXTENSION

MAISON L.A. NANTES 26, RUE DU ROI BACO

Le projet a consisté en la surélévation et la restructuration d’une maison particulière, pour en augmenter les surfaces, l’ouverture à la lumière et sur le jardin, en redistribuer les lieux de vie. Le principe qui a sous-tendu la démarche architecturale a été de « faire avec » : d’une part composer avec l’existant en conservant les murs porteurs, la façade sur rue, la cour d’entrée, les accès, pour des raisons architecturales et économiques. D’autre part superposer à l’existant un nouveau langage architectural, répondant aux nouvelles exigences d’habitabilité, en insérant dans, et au-dessus de la maison, un nouveau volume incliné, largement ouvert, qui s’incline vers le jardin pour définir deux langages. Côté rue, une façade inclinée de verre et d’aluminium, implantée en retrait de l’alignement, contraste avec la façade existante, et offre une vue sur la Loire et l’île Sainte-Anne. Côté jardin, une toiture en aluminium, percée de puits de lumière, se prolonge par des « câbles végétaux », supports de plantes grimpantes. Les élévations sur le jardin sont très ouvertes, sur deux niveaux dont l’un à terrasse. L’ambition est ici de considérer la maison et le jardin comme un tout, une « maison-jardin ». Projet mentionné pour la qualité d’utilisation de l’espace et l’originalité d’une extension de maison en site urbain MAÎTRISE D’OUVRAGE : PRIVÉE CONCEPTION : DÉESSE 23 ARCHITECTURE, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 230 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 146.000€

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Photographie : Jacques ARNOUX

coupe longitudinale


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VESTIAIRES DU TERRAIN DE FOOTBALL SOUDAN RUE DE L’ABBÉ TRIGODET

La création de vestiaires pour un stade municipal n’est généralement pas le type de programme le plus soigneusement traité sur le plan architectural. La commune de Soudan a donné l’occasion à ses concepteurs de réaliser ici un édifice singulier, dont l’écriture et la présence dans le site sont, à ce titre, exceptionnelles. Sur le tapis vert des gazons, le modeste équipement s’affirme par sa seule écriture architecturale. De simples volumes parallélépipédiques gagnent une ampleur et une horizontalité certaines, grâce à un socle et à une toiture largement débordants, reliés par une série de poteaux traversant la toiture. La blancheur des parois et le rouge de quelques murs en arrière-plan renforcent la sensation d’une construction en « plaques », jeu plastique caractéristique des mouvements modernes du début du vingtième siècle. Les bancs, 16

simples emmarchements de béton, semblent un lien nécessaire à la tenue de l’ensemble. Un éclairage en bandeau horizontal, au-dessus de la toiture principale, laisse les faces blanches contribuer à ce tranquille équilibre de pleins et de vides. Projet mentionné pour la sobriété et la modernité du traitement architectural d’un projet au programme modeste MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE SOUDAN CONCEPTION : Cabinet AZIMUT ARCHITECTURE, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 1999 SURFACES : 403 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 264.018 €

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BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE ANETZ

IMPASSE DES SPORTS

L’édifice présente côté voie son pignon avec l’entrée pour le public, au nord une façade murale avec entrée vers le parking, au sud une façade ouverte sur le jardin, prolongée d’un portique aux fines colonnes. Il se cale à l’ouest en limite de parcelle. Au nord sont regroupés les locaux annexes, et un accueil ouvert sur le volume principal. Au centre de celui-ci, une mezzanine couvre l’espace multimédia du rez-de-chaussée et permet des vues sur les espaces séparés pour adultes et enfants. Des fenêtres hautes en bandeaux, protégées du soleil par les débordements de la toiture, courent sous le plafond. Les percements, tantôt horizontaux en hauteur ou à niveau de vue, tantôt verticaux, découpent dans le volume principal des surfaces simples, dont la relative muralité est tempérée par 18

l’utilisation des matériaux et des couleurs : murs blancs ou gris, parements de bois clair, sous-face de toiture et charpente apparente en bois, menuiseries métalliques sombres en contraste avec la blancheur du portique. La modestie de ses dimensions et de son budget n’empêche pas une monumentalité et une ouverture qui lui permettent de s’affirmer comme un véritable édifice public. MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE D’ANETZ CONCEPTION : Xavier MÉNARD, architecte, Châteaubriant DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : 153 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 241.000 €

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RÉSIDENCE LA SOURCE LA CHAPELLE-SUR-ERDRE 17 À 39, RUE DE LA RIVIÈRE

Ce programme de construction de 12 maisons individuelles en deux bandes continues a donné l’occasion à ses concepteurs de revisiter un cas typologique particulièrement répandu. Côté rue, chaque ensemble de six maisons se lit comme une construction unique, à peine incurvée, percée à l’étage de rares et fines ouvertures en meurtrières ou en bandeaux, et précédées en rez-de-chaussée de blocs de garages. Entre ces derniers, une baie et la porte d’entrée de chaque logement ouvrent sur un jardinet. C’est à ces signes seuls que l’on reconnaît la destination des locaux. L’élégance de l’ensemble tient à l’équilibre savant entre les volumes bâtis ou non, percés ou non, et le jeu entre deux seules matières, le blanc des maçonneries et le bois des portes de garages et des claustras des jardins.

Côté jardins, la lecture du programme devient évidente, par le seul ordonnancement des percements caractéristiques d’une maison : trois fenêtres identiques à l’étage, une porte de service, deux portes-fenêtres et une baie vitrée de plain-pied sur une terrasse. L’écriture architecturale est minimale, et pourtant elle permet immédiatement de lire le contenu du projet.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : LA NANTAISE D’HABITATIONS CONCEPTION : Philippe BARRÉ et Agnès LAMBOT, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : surface habitable totale : 975,40 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 774.029, 44 €

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HALLE DE BÉRÉ CHÂTEAUBRIANT RUE BRIENT 1ER

La Foire de Béré est extrêmement ancienne, puisqu’elle se tient depuis près de mille ans sur ce site. Elle attire aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers de visiteurs au début de septembre. Un équipement majeur y a été implanté, avec deux salles de 1000 et 300 mètres carrés, une salle de réunions et des bureaux, l’accueil du public, une cuisine et des locaux techniques. « En lisière de l’immense esplanade de la foire de Béré, présente mais comme tenue en réserve d’un site célèbre, Xavier Ménard et Didier Leborgne ont implanté une vaste salle multifonctions. En se logeant à l’arrière d’un rideau de chênes, en fragmentant les volumes, en jouant des transparences au moyen d’un cadre métallique et de parois vitrées, en jouant du contraste des grandes lignes horizontales de la salle principale et des 20

verticales des locaux annexes, en opposant des matériaux mats et des plages réfléchissantes, en semblant adosser au volume parallélépipédique de la salle les courbes douces des annexes, ils ont réussi un triple pari : être divers sans être anecdotiques, être présents sans s’imposer, signifier la multiplicité sans être confus. » (Dominique Amouroux, in 303 – Arts, Recherches et Créations, n° 71, 4e trimestre 2001). MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE CHÂTEAUBRIANT CONCEPTION : Xavier MÉNARD, Thierry LE BORGNE, architectes, Châteaubriant DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : 2240 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 2.970.000 €

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MAIRIE HERBIGNAC 1 AVENUE DE LA MONNERAYE

Face à la verticalité de l’église, la mairie s’étire horizontalement, affiche un volume en apparente apesanteur à l’angle de la rue, et une « tour » de circulation vêtue d’ardoise, métaphore des toits environnants. Son implantation permet à chacun des édifices une respiration nécessaire, et libère deux nouveaux espaces publics : un parking planté à l’est, un parvis minéral à l’ouest. Ici un bassin, élément symbolique de mise en scène, crée un parcours pour l’accès à la mairie, ainsi qu’un miroir lui offrant une verticalité virtuelle et des jeux de reflets et d’illumination. Le mur des grandes salles, en pierres sèches, prolonge un muret ancien conservé au long de l’avenue. Le hall d’accueil largement vitré, auquel on accède par une passerelle enjambant le bassin, offre des vues entre ville et

campagne. Il dessert les services derrière la banque d’accueil, les grandes salles par une galerie vitrée sur patio, les services administratifs autour de la « tour » de circulation, et un niveau inférieur, abritant services sociaux et services techniques, par une mince faille le long de la grande baie vitrée côté parvis. Les bureaux des élus sont situés symboliquement au dernier niveau, et orientés vers la ville. MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE D’HERBIGNAC CONCEPTION : FORMA 6, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 1999 SURFACES : 1617 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1.511.113 €

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ÉGLISE SAINT-BERNARD NANTES

ROUTE DE SAINT-JOSEPH

MAÎTRISE D’OUVRAGE : ASSOCIATION DIOCÉSAINE DE NANTES CONCEPTION : S.a.r.l. QUADRA, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 950 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1.057.508 €

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Photographe : Stéphane CHALMEAU

La route de Saint-Joseph, qui borde la limite sud-est du terrain, et la forme rectangulaire de la parcelle, déterminent l’enveloppe formelle de l’ensemble formé par la mission paroissiale (250 m2) et l’église (570 m2). De ce vaste rectangle composé d’horizontales multiples se détachent des ponctuations verticales : le clocher, l’oratoire, le lieu de culte. Leur fonction est clairement et sans ostentation définie par des volumes simples et symboliques, clairement lisibles : fines lames verticales de béton pour le clocher, cylindre engagé dans un angle pour l’oratoire, cylindre de béton tronqué couronné d’une croix de cuivre pour le lieu de culte. Un mur délimitant le parvis et protégeant le patio de la maison paroissiale invite à pénétrer dans l’église. D’une façon complémentaire, la grande façade de verre dans le hall ouvre le chœur de l’église sur le quartier. Depuis le hall d’accueil, on découvre la maison paroissiale ouverte sur un patio de verdure et de lumière. Puis, dans le prolongement du plafond descendant du hall, le « narthex » offre un volume bas, espace de transition entre l’extérieur et le lieu de culte. Celui-ci est un cylindre habillé de revêtements de bois.


EXTENSION

FACULTÉ DES SCIENCES NANTES

CHEMIN DE LA HOUSSINIÈRE

Le site de cette extension, par la forte densité construite et par sa succession de bâtiments en peigne, contraignait fortement son implantation et son dimensionnement. Une longue bande abrite dans deux bâtiments distincts les nouveaux locaux de recherche en mathématiques et biologie, une bibliothèque, un bâtiment d’enseignement, une cafétéria. Les élévations extérieures empruntent au vocabulaire traditionnel de l’architecture universitaire ses teintes grises, ses matériaux « techniques », ses huisseries répétitives. Seules quelques parois courbes revêtues de métal, et surtout le volume tronconique en ellipse de la bibliothèque émergeant du bâtiment de recherche, brisent cette apparente humilité formelle. Le projet s’insère ainsi sans heurt dans son contexte, et privilégie la qualité plastique et lumineuse des circulations intérieures. Ici l’espace prend la liberté qui lui manquait au dehors. De grandes parois courbes et penchées, revêtues de bardage métallique, accrochent subtilement les éclairages latéraux et zénithaux. Le bleu des sols leur donne la dimension d’un fluide irriguant les locaux desservis. Les coursives et passerelles rendent au béton sa « compétence » structurelle.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : UNIVERSITÉ DE NANTES CONCEPTION : Evelyne ROCHETEAU et Eric SAILLARD, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 6009 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 5.550.000 €

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HANGAR 32 NANTES QUAI DES ANTILLES

Photographe : Stéphane CHALMEAU

L’île de Nantes conserve de nombreux locaux artisanaux et industriels, dont certains font l’objet de projets de reconversion. Sur le quai des Antilles, face aux quais de la Fosse, le « Hangar 32 » a été transformé en espace d’exposition, d’information et de débat sur les projets urbains concernant le devenir de l’île.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES CONCEPTION : TOPOS ARCHITECTURE, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 500 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 520.260 €

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Côté quai, le hangar se distingue par sa nouvelle blancheur. Il est précédé d’un mât-signal coloré et d’un conteneur mobile jaune orangé, sur rails, qui peut entrer dans le bâtiment par une large baie, pour devenir stand, accueil, bar, etc. Le chiffre 32, en oblique sur la façade, alerte le passant. Une fois le bâtiment remis aux normes, le projet a consisté en la création de multiples sources d’éclairement naturel, ouvertes ou conservées dans les façades avant et arrière et en toiture. Le volume général, avec charpente métallique apparente, est recoupé par une mezzanine ouverte sur le fleuve, espace de contemplation de la ville autant que de consultation de documents. L’ensemble des parois et structures est teinté de blanc et de noir, pour une ambiance calme et lumineuse. Les luminaires font sagement référence aux équipements industriels.


PÔLE BEAUSÉJOUR NANTES ROUTE DE VANNES

La création de la troisième ligne du tramway nantais s’est caractérisée par l’importance des projets urbains complexes rencontrés le long du parcours. Pour chaque quartier traversé entre le cœur historique de la ville et sa périphérie, un projet spécifique a été proposé, tandis que des aménagements constants sur l’ensemble de la ligne (margelle de béton blanc en accompagnement de la voie ferrée, supports de la ligne aérienne, stations identiques aux existantes) permettaient sa cohérence globale. Le Pôle Beauséjour est un pôle d’échanges entre les lignes de bus et de tramway, surmonté d’un parking en toiture. Il est donc un bâtiment de rencontre entre des logiques différentes, auxquelles il emprunte leurs dynamiques propres, jusqu’à visuellement disparaître pour le passager emporté au rythme du tramway, jusqu’à ne plus être ressenti que comme un espace routier pour l’automobiliste. De l’extérieur, pour le passant, il offre ses volumes étirés, comme hissés sur pieds, et son étrange pouvoir d’attraction. De plus loin, pour le quartier, pour la ville, il assume pleinement sa fonction de lieu d’échanges et son rôle de point d’ancrage du tramway dans la ville.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : SEMITAN, pour la Communauté Urbaine de Nantes CONCEPTION : Philippe BARRÉ - Agnès LAMBOT, architectes mandataires, Nantes, (pour l’aménagement de la ligne du tramway : J. DULIEU, urbaniste, V. CHANSON et J.L. COUSIN, architectes, A. ERMINE, designer, C. et M. PENA, paysagistes, P. BIDEAU, éclairagiste)

DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 MONTANT DES TRAVAUX : 25.316.093 €

TTC

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RÉSIDENCE RIEUX NANTES RUES FOURÉ ET DE RIEUX

logements existants La Nantaise d’Habitations

jardin terrasses privatives

accès cage A

accès parking

accès de la crèche collective

accès cages C et D accès cage B place créée, aménagement minéral et végétal

Photographe : Stéphane CHALMEAU

Cette opération réunit 47 logements et une crèche de 60 berceaux, à un angle de rues, dans le périmètre de la Z.A.C. « Madeleine Champs de Mars ». Le projet, mené sous la tutelle d’Europan, a fait l’objet d’une REX ( Réalisation EXpérimentale ) du ministère de l’Equipement. L’étude pré-opérationnelle à l’échelle de l’îlot a été réalisée en concertation avec la Ville, l’aménageur et le maître d’ouvrage. Ce projet constitue le premier jalon du développement futur de l’îlot. Dans un contexte d’habitat dense, les architectes ont établi une mise en relation forte entre la rue et l’intérieur des parcelles. La notion de continuité urbaine, sous l’angle de la perception et des usages, se retrouve dans le dessin des espaces en creux et des vides laissés par l’implantation du bâti. Celui-ci se découpe, formant une équerre et un plot reliés par des coursives et séparés par une venelle des logements préexistants réhabilités. Les principes suivants ont été concrétisés : création d’une place publique à l’angle des rues ; création de passages et de vues entre le jardin intérieur, la place et les rues ; conception d’appartements avec un « espace jour » traversant ; conception de la crèche en rez-de-chaussée autour d’un espace fluide, traversant, ouvert sur l’espace public et sur son jardin intégré au cœur d’îlot.

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : LA NANTAISE D’HABITATIONS (logements) et CHU (crèche) CONCEPTION : DLW (DUSSAUX, LEPOUTRE, WATTIER), architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : logements SHOB : 3 743 m2 / crèche SHOB : 779 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 2.301.980 € TTC (logements) / 716.510 € TTC (crèche)


RESTRUCTURATION DE

L’IMMEUBLE DEURBROUCQ DU CHU NANTES 8 ALLÉE DEURBROUCQ

Plan du rez-de-chaussée

L’immeuble Deurbroucq, adossé dans les années cinquante à un immeuble classique nantais, présentait une façade ouverte au rezde-chaussée en entrée de parking. Son réaménagement à usage de hall d’entrée, d’accueil, de salle de conseil d’administration, de salles de réunion et de locaux annexes, a conduit à la fois à sa totale restructuration et au respect de son écriture architecturale d’origine. Le niveau sur rue a été muni de larges baies aux fines menuiseries, dans l’esprit de celles d’origine, et s’est enrichi d’une étonnante grille de fer forgé, créée dans l’esprit des ferronneries traditionnelles du XVIIIe siècle nantais, mais avec un dessin contemporain subtilement décalé et dynamique. Le réaménagement intérieur propose un hall d’accueil, une salle de conseil d’administration et son foyer, des salles de réunions, bureaux et locaux annexes. Le hall présente un sol dallé de schiste et des parois de plâtre blanc ou revêtues de bois clair. La salle du conseil, elle aussi traitée dans des tons de blanc et de chêne clair, reçoit un éclairage zénithal. L’ensemble des bureaux et du mobilier a été conçu dans le même esprit de clarté et de chaleur des matériaux. MAÎTRISE D’OUVRAGE : DIRECTION DU C.H.U. DE NANTES CONCEPTION : Philippe BARRÉ et Agnès LAMBOT, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : SHON : 709 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1 098 699 € TTC

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RÉAMÉNAGEMENT DE

L’OFFICE DU TOURISME OUDON RUE DU PONT-LEVIS

Le site d’Oudon, au confluent du Hâvre et de la Loire, est dominé par les anciennes fortifications du château, et surtout par l’imposante silhouette du donjon de la fin du XIVe siècle. Le monument accueille aujourd’hui un parcours-spectacle sur le thème de la Loire. L’Office du Tourisme, installé dans une modeste construction, en est l’avant-poste. Outre le réaménagement intérieur de la tour classée et la conception de la scénographie, le défi architectural consistait donc à marquer l’ouverture au public de l’organisme, sur un petit édifice blotti au pied d’un impressionnant monument, en respectant les contraintes patrimoniales du site. Le projet a permis, tout en restaurant le bâtiment selon les techniques anciennes, de marquer d’une part un signal d’entrée clairement identifiable en pignon, par l’adjonction d’un porche en béton lasuré, menuiseries métalliques et verre, et de créer un parcours vers la tour : les voiles de béton lasuré pénètrent le corps du bâti ancien, cadrent les regards vers la tour, aboutissant à un praticable formant belvédère. Les aménagements intérieurs conjuguent la force des parois bleu outremer et la douceur d’un mobilier de bois dont les rythmes de percement et les joints creux font écho au dessin des voiles de béton.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : S.I.V.U. du sentier ligérien OUDON - CHAMPTOCEAUX CONCEPTION : S.a.r.l. QUADRA, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : SHON : 1 154 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 364.658 € TTC

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SALLE DE LOISIRS RIAILLÉ

PRÉ DE LA BENATE, ROUTE DE PANNECÉ

L’expression architecturale de ce projet associe l’inscription dans un tissu rural et les exigences d’usage propres à une salle de loisirs. Le programme comprenait une salle modulable de 360 m 2 avec scène et loges, un hall d’accueil avec bar, une cuisine et des locaux annexes, un parking de 100 places et une passerelle extérieure. Une volonté de transparence fait guider le visiteur depuis le parking vers la passerelle en bois, le parvis, l’espace d’accueil et la salle, elle-même ouverte vers l’Erdre et le bourg. La salle est « mise en scène » dans une vaste prairie bordant la rivière, en entrée de bourg. Elle fait face à un lavoir, témoin du patrimoine local, dont elle saisit les caractéristiques principales : volumétrie générale, horizontalité des lignes principales, versants de toiture affirmés, structures bois apparentes. Dans un angle de la composition, un appareillage de pierre participe à la volonté de recourir à des mises en œuvre traditionnelles, et de faire référence à l’architecture locale.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE RIAILLÉ CONCEPTION : Agence ENET - DOLOWY, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : 780 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 956.800 € TTC

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RÉHABILITATION DU

MOULIN À EAU SAINT-ETIENNE-DE-MER-MORTE

Photographe : Stéphane CHALMEAU

IMPASSE DU MOULIN

La réhabilitation de ce moulin à eau s’inscrit dans un projet plus vaste de requalification du site de la vallée encaissée du Falleron, en contrebas du bourg implanté sur un plateau. Au Moyen Age, le moulin et l’étang étaient protégés par un château dominant un coude de la rivière. La culture de l’osier fit plus tard aménager ce paysage de marais. L’édifice du moulin s’inscrit donc dans un ensemble à la fois végétal et construit (digue, déversoirs, pont, etc.). La commune a décidé à la fois de restituer au site ses qualités paysagères, et de convertir le moulin en salle communale à usage de réception ou d’expositions, avec espace bar et salle de réunion. Les architectes ont choisi de restaurer scrupuleusement les parties conservées, en moellons de pierre et encadrements de brique, 30

de restituer la roue à aubes, et de compléter le moulin ruiné en reconstruisant les parties manquantes, en élévations ou en pignons, à l’aide de bardages à clins de bois intégrant les nouvelles ouvertures et les ventilations nécessaires. Les aménagements intérieurs mêlent matériaux traditionnels, structures métalliques et matériaux contemporains.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE SAINT-ETIENNE-DE-MER-MORTE CONCEPTION : ATELIER C, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : SHON : 300 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 182.938 € TTC


MAISON DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES St-GILDAS-DES-BOIS

Photographe : Vincent JACQUES

RUE DES FORGES

L’architecture se différencie de la construction par une signification. C’est dans ce rapport entre la société et cette signification que s’exprime la symbolique nécessaire à l’identification. Les architectes ont conçu un bâtiment clairement identifiable comme équipement public : • la Communauté de Communes, élément fédérateur, est représentée par une large couverture cintrée, qui abrite ses services à l’étage. • les éléments qui sont associés affirment sous cette globalité leur identité et leur autonomie, par les volumes différenciés du rez-dechaussée. Parallèlement, la réflexion a porté sur l’insertion dans le site. Il était nécessaire de mettre en cohérence les équipements publics existants, les zones pavillonnaires attenantes et les vastes espaces publics

qui les séparent. Positionnée en charnière entre les espace bâtis, la Maison de la Communauté de Communes assure une fonction de liaison. Son soubassement reprend ainsi le rythme des volumes pavillonnaires. Il est couronné d’un étage en retrait qui affirme cette volumétrie. L’étage est surmonté d’une ample toiture métallique posée sur les ensembles vitrés, pour donner une légèreté à l’ensemble. MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU CANTON DE SAINT-GILDAS-DES-BOIS CONCEPTION : Xavier MÉNARD et Thierry MALLERET, architectes, Châteaubriant DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : 1064 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 182.938 € TTC

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RÉSIDENCE DES CARAÏBES SAINT-NAZAIRE

Photographe : Dominique MACEL

ALLÉE DES CARAÏBES, RUE DE STALINGRAD ET RUE HENRI GAUTIER

Première opération issue du plan de Manuel de Sola Morales pour le projet de « ville-port », cet ensemble de 46 logements collectifs (du T2 au T5), 3 logements individuels et 52 garages sur deux sites de part et d’autre d’une rue, est implanté au pied de la passerelle menant au toit de la base sous-marine. La conception des immeubles posait donc d’abord des problèmes de définition et d’articulation d’espaces urbains, publics et privés, de qualité des parcours et des accès, de cadrages de vues. Les deux immeubles avaient ainsi à se donner un statut spécifique, l’un par rapport à une place, l’autre par rapport à la rampe de la base. L’immeuble en équerre à l’angle de la rampe s’y adosse directement, y ouvrant par un large porche avec vue sur le jardin de cœur d’îlot. Il donne ainsi le statut de rue à la rampe. Il s’affirme dans le site par un jeu de contrastes entre la massivité, l’horizontalité et la blancheur des premiers niveaux, et les verticales des étages supérieurs, « boîtes » sombres réunies par un péristyle à haute et fine colonnade.

Photographe : Dominique MACEL

L’autre immeuble s’étire horizontalement à l’échelle de la rue, et propose des jeux de volumes, de niveaux et de transparence aptes à qualifier ses abords publics et privés.

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MAÎTRISE D’OUVRAGE : SAINT-NAZAIRE HABITAT CONCEPTION : David CRAS, (mandataire) et Pascal DEBARD, architectes, Rennes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : surfaces habitables 3 369 m2 (du T2 au T5) MONTANT DES TRAVAUX : 3.742.623 € TTC


VILLAGE D’ENTREPRISES DE MÉAN SAINT-NAZAIRE

Photographe : Stéphane CHALMEAU

Photographe : Stéphane CHALMEAU

CHEMIN DE BERT

Le village d’entreprises est implanté sur l’emplacement des anciens abattoirs. Visible depuis la « route bleue », dominé par la voie ferrée et implanté en limite d’un quartier plutôt résidentiel, il offre une écriture architecturale répétitive de type clairement industriel.

Photographe : Stéphane CHALMEAU

Sur l’ensemble des façades, un bardage horizontal de teinte grise atténue les volumes et l’inscrit en douceur dans le paysage. Son aspect évolue en fonction des variations de lumière, se fondant dans un ciel gris ou au contraire s’illuminant dans un ciel bleu. Le découpage vertical des façades correspond à la trame constructive, et permet une meilleure intégration de l’échelle des ateliers dans le site. Sur la façade d’entrée, côté sud, la répétitivité des portes d’entrée et des ouvertures en hauteur accentue cette volonté. Pour rythmer la planéité de cette façade, les enseignes colorées viennent en porte-à-faux. La répétitivité du module et l’apparente technologie du carénage annoncent et symbolisent la dynamique du site. MAÎTRISE D’OUVRAGE : VILLE DE SAINT-NAZAIRE CONCEPTION : FORMA 6, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : 5.253 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 1.843.638 € TTC

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AMÉNAGEMENT PROLONGEMENT OUEST DE LA LIGNE 1 DU TRAMWAY à NANTES (1er PRIX).36 AMÉNAGEMENT DU CENTRE-VILLE de LA CHAPELLE SUR ERDRE.3 8 AMÉNAGEMENT DU CENTRE-VILLE du CROISIC...................... 39 AMÉNAGEMENT URBAIN aux SORINIÈRES........................... 40

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PROLONGEMENT OUEST DE

LA LIGNE 1 DU TRAMWAY NANTES - St HERBLAIN L’aménagement a permis de réaliser un long parc, avec des éléments de composition paysagère aux carrefours majeurs des quartiers, en accompagnement des quelque 5 kilomètres de la plateforme du tramway. Le végétal (arbres, arbustes, gazon) permet d’adoucir et de recomposer l’espace urbain des quartiers traversés (logements sociaux sur la moitié du parcours) : en conservant ou reconstituant des alignements d’arbres qui permettent de structurer le paysage et rendre moins présents les immeubles, et en plantant de manière dense des arbustes et massifs taillés. L’emprise de la plateforme du tramway est elle-même engazonnée, munie d’arroseurs intégrés protégés par de petites œuvres d’art en fonte, et parfois scandée par des massifs d’ifs taillés. Dans la zone « 30 km/h », le gazon est remplacé par un pavage qui se prolonge sur les espaces piétonniers. Les places des Lauriers et Mendès-France sont réaménagées dans leur ensemble. La place Mendès France (1 hectare) accueille en son centre un pôle d’échange bus-tramway autour duquel s’organise toute la composition de la place : circulation bus, stationnement planté, circulation automobile et, délimitées par des pergolas, de vastes zones piétonnes jusqu’aux façades commerciales. Le végétal, intégré dans les stations, isole les usagers des automobiles, par l’intermédiaire d’une haie basse taillée et d’arbres. Pour mettre en valeur ce « parc urbain », le choix de la lumière blanche a été fait. Des luminaires spécifiquement dessinés éclairent les abords des stations, les pôles et espaces d’orientation. MAÎTRISE D’OUVRAGE : SEMITAN pour La Communauté Urbaine de Nantes

Photographe : Patrick MIARA

CONCEPTION : AUP (STEFF, LEMOINE, DAVY, GEFFARD, BERTHOMÉ),

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architectes, urbanistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : Linéaire 5,2 km de ligne du tramway, emprise 30 m MONTANT DES TRAVAUX : 32.636.000 € TTC (hors matériel ferroviaire, voie ferrée, ligne aérienne, système d’information)


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AMÉNAGEMENT DU

CENTRE-VILLE LA CHAPELLE-SUR-ERDRE

Le traitement de l’ensemble des abords de l’église SainteCatherine, entièrement restaurée simultanément à la réalisation du projet d’aménagement, a permis de dégager un vaste espace public polyvalent (marché...) au sud de l’édifice, de recomposer son parvis et les abords du presbytère. En référence symbolique à la rivière, l’esplanade de granite est parcourue par une trame d’eau. Les circulations et le stationnement ont été déplacés vers une nouvelle voie. Un axe structurant a été créé dans la direction de l’Erdre, avec une circulation rectiligne sur platelage bois sous une pergola métallique, en opposition aux formes souples des autres cheminements et plantations. Un parc semi-urbain assure ainsi la transition entre l’urbanisation dense du centre et les espaces naturels de la vallée de l’Erdre.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DE LA CHAPELLE-SUR-ERDRE CONCEPTION : ARCHIDÉE (mandataire), architectes, urbanistes, paysagistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2001 SURFACES : surfaces hors-œuvre nettes environ 23 000 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 3.100.000 € TTC

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AMÉNAGEMENT DU

CENTRE-VILLE LE CROISIC En secteur protégé, cet aménagement relie le cœur de la ville aux quais, par les ruelles et par deux places majeures. L’aménagement de la place Donatien Lepré a permis de partager l’espace entre piétons et automobiles, et d’unifier l’ensemble par le granite en pavés et dalles. Un bassin de granite, avec margelle à degrés, permet le jeu des enfants. Des mâts-étendards accompagnent l’hôtel de ville. L’aménagement des quais traite trois parties distinctes, la promenade le long des bassins, la voirie, et l’espace piétonnier. La promenade est traitée en opus incertum de pierres provenant autrefois du lest de bateaux. Elle est séparée de la voirie par des bornes de granite conservées, peintes en blanc, couronnées de fonte et raccordées par des barres de fer forgé. La voirie est en béton légèrement désactivé, à gros granulats de pierre d’une couleur proche du granite, recoupé de chaînettes de pavés. L’espace piétonnier est en béton à gros granulats, légèrement désactivé, confortable à la marche. Sur les quais, le rouge des candélabres en métal laqué, avec luminaires de type fanal, répond à celui des luminaires en potence des rues et traverses, et des dauphins de fonte des descentes d’eaux pluviales

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DU CROISIC CONCEPTION : AUP (STEFF, LEMOINE, DAVY, GEFFARD, BERTHOMÉ), architectes, urbanistes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 SURFACES : 11 750 m2 MONTANT DES TRAVAUX : 2.735.000 € TTC

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AMÉNAGEMENT

URBAIN LES SORINIÈRES L’ancienne voie impériale n° 137, devenue route nationale, a été l’enjeu d’une profonde modification de la ville des Sorinières. L’aménagement propose une identité et une unité nouvelles à cet ancien village-rue. Sur plus de deux kilomètres est proposé un séquencement contextuel sur les variations thématiques du boulevard urbain. Embellissement du cadre de vie, continuité des parcours cyclistes et piétons, amélioration de la sécurité, constitution d’une centralité, sont les éléments fondateurs de ce projet. L’ensemble des composantes de l’espace public : trames, matériaux (granite et béton désactivé), mobilier (bancs, bornes, abribus, cabines téléphoniques), mise en lumière (éclairage fonctionnel, balisage) confèrent une homogénéité de lecture de la ville. Au-delà de la création d’une vaste « zone 30 km/h » (granite beige et enrobé grenaillé d’agrégats beiges) le centre-ville a connu une reconfiguration de son espace urbain par la création d’une série de petites places. Cette composition libère l’axe majeur de l’encombrement des véhicules, et ouvre de nouvelles perspectives d’aménagement et de développement pour le centre ville.

MAÎTRISE D’OUVRAGE : COMMUNE DES SORINIÈRES CONCEPTION : FORMA 6, architectes, Nantes DATE D’ACHÈVEMENT : 2000 MONTANT DES TRAVAUX : 2.744.080 € TTC

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Conception et réalisation © 2002 CAUE de Loire-Atlantique Crédits photographiques (sauf mention contraire) Bernard RENOUX Impression novembre 2002 - Imprimerie LATITUDE CONCEPT n°ISBN 2-9518697-1-1


Le Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de Loire-Atlantique est une initiative conjointe du Conseil Général de Loire-Atlantique et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. Cet événement biennal a pour but de : • rendre compte de l’actualité de la création en architecture et en aménagement dans le département, • récompenser les réalisations les plus significatives, • mettre en valeur la résultante du travail entre maîtres d’ouvrage et concepteurs, • promouvoir la qualité et l’innovation dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et, plus largement, du cadre de vie.

Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique


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