Fiches pédagogiques - Les arbres remarquables en Loire-Atlantique

Page 1


Le séquoia de Carquefou

CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE Tu connais sûrement un séquoia géant ou un autre arbre « exotique » dans un parc (sapin, magnolia, cèdre...) qui sert de repère ou qui fait la fierté de son propriétaire. Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès du propriétaire du parc. Demande-lui s’il possède des photographies anciennes de l’arbre. Avec un peu de chance, peut-être connaîtra-t-il des anecdotes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................ (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(bord de mer, forêt, parc, campagne, ville...)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? De l’église de Carquefou, emprunter la direction Nantes, puis au premier rond-point, suivre Sucé-sur-Erdre. Au rond-point de la Fleuriaye, suivre la direction «château de La Fleuriaye» jusqu’au parking. L’arbre se trouve dans le parc.

Je me présente : Aristide Louis, marquis de la Fleuriaye, séquoia géant pour vous servir. Je vis dans un vaste parc à côté d’un château. J’ai aujourd’hui près de 150 ans. Ainsi, jeunes gens, vous souhaitez connaître mon histoire ? Laissez-moi me souvenir... À l’origine, j’étais une graine, dans une forêt de montagne, sur la côte ouest des Etats-Unis. On m’a très rapidement exporté vers la France. J’ai fait le voyage à bord d’un grand navire appartenant à un armateur nantais qui commerçait avec les colonies françaises. Mon propriétaire, un riche châtelain, m’a acheté à l’armateur dès mon arrivée en Loire-Atlantique. Il possédait une vaste propriété à la campagne, à Carquefou, non loin de la Loire. Il souhaitait créer un parc, à la hauteur de son statut social, aménagé avec des arbres provenant du monde entier. Au début, il n’était pas certain que je puisse vivre dans un autre pays. Voyez-vous, le climat et le sol dans lequel il m’a installé sont bien différents des conditions de vie en Amérique. Finalement, il n’a pas regretté son achat car je me suis fort bien adapté. J’ai grandi très vite et aujourd’hui, fièrement dressé vers le ciel, je dépasse en taille tous les arbres européens, dominant ainsi le paysage. De plus, ces petits gringalets perdent leur feuillage en hiver. Moi, je reste vert toute l’année. On peut ainsi me repérer et m’admirer de loin. D’ailleurs, j’ai entendu dire que certains de mes frères servaient parfois de repères et dépassaient le clocher dans certains bourgs. Je vais vous confier un petit secret... J’espère atteindre plus de 1 000 ans et devenir aussi gros que certains de mes cousins d’Amérique.

l’arbre exotique


MILIEU NATUREL

CONTEXTE HISTORIQUE

FONCTIONS

D’autres arbres jouent le même rôle que le séquoia géant dans les parcs. Ils ont également été importés de lointains pays par les navigateurs et ont une silhouette bien identifiable.

Sais-tu que.....? - à l’état naturel, les séquoias géants ne poussent qu’aux Etats-Unis, sur les versants ouest de la Sierra Nevada, dans des forêts de montagne. - aux Etats-Unis, certains séquoias ont plus de 3 000 ans. - les séquoias géants les plus hauts mesurent plus de 90 mètres. - la circonférence du tronc des plus gros séquoias géants dépasse 24 mètres ; cela correspond à environ 13 personnes se tenant par la main pour en faire le tour. Tu comprends maintenant pourquoi cet arbre est qualifié de « géant »…

Hauteur en mètres 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

Cathédrale Saint-Pierre à Nantes ( 62 m de haut )

Séquoia géant ( 90 m de haut )

LÉGENDE

Le commerce maritime avec les pays étrangers a fortement influencé l’histoire et les paysages de la Loire-Atlantique. Des hommes érudits, curieux, passionnés de botanique eurent l’idée de faire de Nantes le centre d’importation des plantes exotiques. Toutes les conditions nécessaires à la réussite de ce projet étaient réunies : - une importante flotte due au trafic triangulaire (commerce d’esclaves entre la France, la Guinée et les Antilles), - un jardin, appartenant aux apothicaires, pouvant accueillir les plantes, - un climat favorable par la douceur de ses hivers. En 1726, le roi Louis XV autorisa la création d’un jardin des plantes. Ce site avait pour fonction d’accueillir les plantes ou les graines encore inconnues, provenant de pays étrangers. Comme elles ne vivaient pas sous le même climat ni dans les mêmes terrains, elles devaient d’abord être acclimatées à Nantes. Envoyées ensuite au Jardin des plantes de Sa Majesté à Paris, elles venaient enrichir sa collection de plantes extraordinaires. De nombreux végétaux exotiques sont ainsi arrivés par bateau, contenus dans de lourdes caisses en bois, après un voyage de plusieurs mois. C’est dans ces conditions que sont apparus en Loire-Atlantique les premiers séquoias en provenance d’Amérique.

4Relie chaque nom d’arbre exotique avec sa silhouette, ses feuilles et fruits.

b c

a

1

Cèdre du Liban

2

Magnolia à grandes fleurs

3

Cyprès chauve

RECONNAÎTRE le séquoia géant

Feuilles : petites écailles charnues imbriquées les unes dans les autres ; elles persistent sur l’arbre tout l’hiver.

Devine d’où vient le nom séquoia.

1- Ce nom a été attribué aux séquoias en mémoire d’un indien nommé Sequoyah. Métis de la tribu des Cherokees, il joua au XIX e siècle un rôle important dans la coopération entre les Cherokees et les Blancs. 2- Les premiers colons européens, lorsqu’ils aper-çurent pour la première fois les troncs gigantesques des séquoias s’élevant sur près de 100 mètres de haut, se sont écriés : « C’est quoi, ça ?» Cette réflexion, transmise de bouche à oreille, a été déformée et a donné le mot séquoia.

FONCTIONS Les séquoias géants étaient plantés dans les parcs des riches châtelains. Les premières graines de séquoia géant sont arrivées en France en 1851. Seuls les riches propriétaires pouvaient les acheter car elles étaient très rares. Ils plantaient l’arbre dans leur parc, près du château, de manière à ce qu’il soit bien visible de tous. Le fait de posséder un arbre rare, provenant d’un pays lointain, était un signe de distinction et de richesse. Certains châtelains réalisaient de véritables collections d’arbres exotiques ; ainsi pouvaient se côtoyer des arbres provenant de Chine, du Japon, des Etats-Unis ou encore d’Amérique du Sud. La mise en scène du parc était particulièrement soignée, s’inspirant de tableaux de l’époque, et composait un paysage « idéal ».

Solutions : [Légende]4réponse n°1 - [Fonctions]41b, 2c ,3a

4Entoure la bonne réponse.

Silhouette : conique, elle s’arrondit en vieillissant.

Fruits : petits cônes ronds, lourds et compacts de 5 à 8 cm de long. Écorce : molle, fibreuse et rougeâtre.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE Tu connais sûrement un cyprès de Lambert ou un autre arbre qui vit en bord de mer.

l’arbre du littoral

Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de la mairie ou auprès de son propriétaire. Demande-leur s’ils possèdent des photographies ou des cartes postales anciennes. Avec un peu de chance, peut-être connaîtront-ils des anecdotes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre... )

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(bord de mer, côte rocheuse, côte sableuse, forêt, jardin privé, espace public)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? De Pornic, se rendre jusqu’à Sainte-Marie. Prendre ensuite la direction de La Plaine-sur-Mer, en passant par la côte (direction Plage des Sablons, sur la gauche). Longer la côte jusqu’à la plage du Portmain (parcours indiqué) et se garer. L’arbre se trouve en bord de côte rocheuse sur la droite.

Attention, virez de bord, récifs à tribord ! Ah pardon, vous étiez là ? Veuillez m’excuser, je suis débordé ces temps-ci ; j’étais occupé à surveiller le trafic maritime. Isolé sur cette corniche rocheuse, je domine la situation et je peux ainsi guider les marins en leur servant de point de repère. Tout le monde me connaît dans le coin. C’est vrai que je suis un cyprès de Lambert particulièrement identifiable, avec ma silhouette décharnée, mes énormes branches dénudées, mon écorce fissurée et mon feuillage qui reste vert toute l’année. Vous savez, je n’ai pas toujours eu cette forme torturée. Quand j’étais jeune, je ressemblais un peu à un sapin de Noël avec mon feuillage bien garni et ma silhouette conique. Mais la vie en front de mer est très éprouvante. Il faut être costaud pour résister à la fois au vent qui dessèche, au sable qui perfore, et aux embruns, ces fines gouttelettes salées, qui brûlent mon feuillage. Alors, au fil du temps, certaines de mes branches sont mortes sous l’effet de ces conditions de vie extrêmes. Regardez autour de moi : pratiquement tous les arbres ont adopté une silhouette particulière ; toutes leurs branches sont dirigées côté terre. On appelle cela un « port en drapeau », paraît-il... Allez, je vais vous raconter une anecdote qui nous amuse, mes compagnons cyprès et moi. Tout le monde croit que la tribu des cyprès de Lambert est installée là, sur cette côte atlantique, depuis des siècles et des siècles. En fait, nous ne sommes arrivés en Loire-Atlantique que vers la seconde moitié du XIXe siècle. Les hommes nous ont importés de la côte sud de la Californie. Eh oui, nous sommes des Américains ! Yes, sir ! Il faut dire que l’on a trouvé ici des conditions de vie qui ressemblent à celles de la côte pacifique, alors nous nous sommes adaptés sans problème. Et puis, la vue est tellement belle d’ici, vous souhaiteriez vivre ailleurs, vous ?

Le cyprès de Lambert de Pornic


CONTEXTE HISTORIQUE

VOCABULAIRE

Sais-tu ce qu’est un amer ?

MILIEU NATUREL

En bord de mer, le cyprès de Lambert doit résister au vent, aux embruns, au sable. Ces conditions de vie extrêmes provoquent des déformations importantes de sa silhouette. L’arbre prend un port « en drapeau ». D’après toi, quelle sera la silhouette de l’arbre au bout de quelques années ? 4Entoure la bonne réponse.

Les hommes ont complètement transformé les paysages de bord de mer à partir du XIXe siècle.

Vent

amers

Embruns Sable

Un amer est un point de repère apparent sur la côte, qui guide les navigateurs en vue de la terre.

Les arbres ci-dessous vivent en bord de mer, sauf deux d’entre eux. 4Découvre quels sont les intrus et entoure-les :

Palmier

Cyprès de Lambert

Chêne vert

MILIEU NATUREL D’après toi, quelles sont les caractéristiques du cyprès de Lambert dans son milieu naturel ? 4Entoure la bonne réponse :

Epicéa (sapin de Noël)

Pin maritime

Séquoia géant

1 - Il vit a en Europe b en Afrique c en Asie d en Amérique du Nord

2 - Il est installé a dans le désert du Nevada b au bord de l’océan Pacifique c dans les marais de Louisiane d sur les terres glacées de l’Alaska

3 - Son feuillage a reste vert toute l’année b tombe rapidement à l’automne c devient rouge avant de tomber

4 - Il supporte bien a le gel b les embruns salés et le vent c les tempêtes de neige

a

Solutions : [Milieu naturel]4intrus : sapin de Noël, séquoia géant - [Milieu naturel]4 1d, 2b, 3a,4b - [Milieu naturel]4réponse c

MILIEU NATUREL

Une végétation particulière compose les paysages de bord de mer. Les conditions de vie y sont tellement difficiles que seuls certains végétaux peuvent s’y installer. Ils doivent pousser dans des sols très pauvres et sont contraints de supporter le sel, le vent et les embruns. Sur le littoral, on trouve ainsi de nombreux chênes verts, des pins maritimes et des cyprès de Lambert. Si aujourd’hui ces arbres caractérisent les paysages littoraux, il n’en a pas toujours été ainsi. Les pins maritimes ont volontairement été plantés par les hommes au XIX e siècle afin de stabiliser le sable des dunes. Les cyprès de Lambert, importés des Etats-Unis quelques années plus tôt, se sont rapidement répandus sur les côtes rocheuses. Petit à petit, ces plantations ont radicalement transformé les paysages côtiers, qui sont devenus plus accueillants et agréables à vivre. Certains endroits ont ainsi été entièrement recouverts par une forêt artificielle, créée en quelques dizaines d’années. C’est à cette époque que s’est développé le tourisme balnéaire. Les riches familles venaient passer la belle saison sur le littoral de la Loire-Atlantique pour profiter des bienfaits de l’océan. Ces paysages nouvellement transformés par cette abondance d’arbres répondaient aux besoins d’évasion et d’exotisme des habitants des villes.

c

b

RECONNAÎTRE le cyprès de Lambert

Feuilles : écailles de très petite taille, d’un vert vif. Elles dégagent une légère odeur de citronnelle lorsqu’on les froisse.

Fruits : cônes arrondis d’assez grosse taille (3 cm de diamètre).

Silhouette : s’aplatit lorsque l’arbre vieillit. L’arbre peut atteindre 20 à 25 mètres de haut.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE Tu connais peut-être un orme survivant ou atteint par la graphiose, ou encore un arbre qui a résisté à une

l’arbre survivant

catastrophe (foudre, incendie, arrachage d’une haie...). Cela peut être un orme ou un arbre d’une autre famille. Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de son propriétaire. Avec un peu de chance, peut-être connaîtra-t-il des anecdotes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(bord de mer, forêt, parc, campagne, ville...)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? Emprunter la rue principale de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, l’arbre est situé en face de la poste, sur le parking de la mairie.

Chut, doucement... Approchez mais discrètement. Vous n’avez pas été suivis ? Il ne faut pas qu’ils me repèrent... Comment ça, qui ? Mais les scolytes ! Ah, mais peut-être n’êtes-vous pas au courant ? Je suis l’un des derniers ormes vivants dans ce département... Quelle tristesse ! Pratiquement toute ma famille a succombé à une terrible maladie que l’on nomme la graphiose. Eh oui, partout en France et même en Europe. Le plus incroyable, c’est que les responsables de cette hécatombe sont un minuscule champignon et un tout petit insecte dénommé scolyte. Ah, ils sont malins, tous les deux... Une fois que le scolyte nous a repérés, l’air de rien, juste en croquant quelques-unes de nos jeunes pousses, il nous transmet le champignon. C’est ce dernier qui nous rend malades. À partir de là, en moins de 2 ans, nous sommes bons pour finir en parquet flottant... Pourtant, nous nous plaisions bien dans le coin. Certains parmi nous vivaient sur le littoral, d’autres étaient installés au cœur des haies bocagères. Les hommes nous appréciaient pour la qualité de notre bois qui ne pourrit pas dans l’eau et qui se fend difficilement. Autrefois, les paysans l’utilisaient pour fabriquer les moyeux des roues de charrettes et les jougs de bœufs. Encore récemment, nous étions très recherchés pour la fabrication de meubles ou d’escaliers. Hélas, l’arrivée de la graphiose, voilà une trentaine d’années, a tout changé. Malgré ces malheurs, je garde espoir car nous, les ormes « survivants », sommes maintenant surveillés par les chercheurs. Après nous avoir recensés, ils tentent de déterminer pourquoi nous avons résisté à la graphiose. Grâce à ces travaux, ils pourront peut-être recréer une population résistante à la maladie. Imaginez, peut-être que dans le futur, un peu grâce à moi, on pourra à nouveau trouver des ormes dans la campagne. Hé, si vous repérez d’autres ormes en bonne santé, courez vite en informer les chercheurs ou les pépiniéristes. Attention, pas de blague, ne prévenez pas les scolytes, hein !

L’orme de Saint-Aignan


MALADIE

LÉGENDE

4Dessine le seigneur, l’accusé et les spectateurs et colorie-les.

L’association d’un insecte et d’un champignon microscopique a causé une terrible épidémie parmi les ormes.

4Replace les mots suivants au bon endroit dans le texte : 2 paysages 3 chauffage 4 ormes 1 graphiose 7 têtard 8 escaliers 5 décimé 6 haies bocagères

La graphiose est causée par un champignon microscopique, qui s’attaque exclusivement aux ormes. Le champignon va attaquer l’intérieur de l’arbre en émettant une substance toxique. L’arbre va réagir en cloisonnant le champignon empoisonneur. Mais en créant ces barrières de protection, il rompt son circuit d’alimentation en sève. Ayant lui-même coupé sa source de nourriture, l’arbre se dessèche et meurt en moins de 2 ans. Mais la maladie ne s’arrête pas là. Le champignon, immobile, va se servir d’un insecte transporteur, le scolyte, pour se déplacer sur un autre arbre-proie. Au printemps, l’insecte part à la recherche de nourriture. Dès qu’il a repéré un orme, il croque ses jeunes pousses et transmet malgré lui le champignon. En fin d’été, l’orme servira d’abri aux larves que les scolytes femelles vont pondre sous l’écorce. Les larves vont passer tout l’hiver à l’abri, et au printemps le processus d’attaque va recommencer. La maladie se propage ainsi d’orme en orme.

Autrefois, les .................. étaient très nombreux dans les campagnes car leur bois servait à de multiples usages (moyeux de charrettes, affûts de canons, pièces de marine, .................., meubles...). On les trouvait principalement dans les haies bocagères. Ils étaient associés à des chênes et des frênes. Ces arbres étaient souvent taillés en ................. . Cette coupe régulière des branches favorisait la production de bois de .................. . L’apparition de la .................. et l’abandon de cette technique de taille ont profondément modifié les .................. de la campagne. En effet, l’épidémie a .................. les ormes. Depuis, la composition des haies a changé : l’orme a été remplacé par d’autres arbres qui ont d’autres utilisations. Et quand les ormes n’ont pas été remplacés, les .................. ont peu à peu disparu.

RECONNAÎTRE l’orme

CONTEXTE HISTORIQUE

Feuilles : rugueuses au toucher, base de la feuille non symétrique ; bord formant des petites dents pointues.

La propagation de la graphiose est un feuilleton qui s’est déroulé en plusieurs épisodes :

3

1 2 1930 : le

La maladie se répand aux Etats-Unis. L’épidémie cause la mort de 75 millions d’ormes américains.

champignon empoisonneur traverse l’Atlantique dans des troncs transportés par les bateaux.

4

La graphiose retraverse l’Atlantique. Le champignon s’est transformé et est devenu très agressif.

5

1916 : la graphiose apparaît en Hollande. En moyenne, 20 ormes sur 100 sont atteints et en meurent.

1970 : retour de la graphiose en Europe. La maladie se répand rapidement. En moyenne, 95 ormes sur 100 meurent.

Fruits : petites ailes Solutions : [Fonctions]4a4, b8, c7, d3, e1, f2, g5, i6.

L’orme a toujours été un arbre important pour les hommes. Il était recherché pour son bois mais il occupait aussi une place importante dans la vie de la communauté. Il était associé à de nombreuses croyances. Au Moyen Age, l’orme occupait une place capitale : les hommes le respectaient car il était arbre de justice. Il était souvent planté sur la butte seigneuriale ou au centre des villages. Le seigneur rendait la justice à ses côtés. L’orme était perçu comme un intermédiaire de la parole divine. Les juges qui énonçaient des sentences sous son ombrage étaient censés être inspirés par Dieu et prononçaient ainsi des jugements sages et équitables.

FONCTIONS

Branches : crêtes en liège se formant parfois sur les jeunes branches.

arrondies réunies par groupes sur l’extrémité de la branche.

Écorce : gris-brun, profondément fissurée.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE Tu connais sûrement un if ou un autre arbre qui vit dans un cimetière.

l’arbre funéraire

Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de la mairie. Demande-leur s’ils possèdent des photographies anciennes du site. Avec un peu de chance, peut-être connaîtront-ils des anecdotes ou des légendes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(campagne, ville...)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? L’arbre est situé dans le cimetière de Massérac.

Bienvenue dans mon domaine ! Vous savez, n’ayant que de rares visites, votre venue me comble de joie. A première vue, la rencontre avec un if gardien de cimetière comme moi n’enchante pas. Mais prenez le temps de me connaître et vous verrez que je suis plutôt un arbre affable. Je regrette vraiment que les gens me craignent depuis des siècles. C’est une si vieille histoire... J’en conviens, je semble un peu étrange, coincé dans ce mur du cimetière. Certains prétendent que j’ai une double personnalité : arbre de mort d’un côté et arbre de vie de l’autre. Laissez-moi vous expliquer... J’ai la réputation d’être un arbre maléfique. En fait, cette croyance est liée à une de mes particularités. Mes feuilles, mes branches, mon écorce et mes fruits contiennent une substance toxique qui se nomme la taxine. Il semble que les chevaux soient particulièrement sensibles à ce poison. Attirés par mon feuillage bien vert, ils en consomment parfois quelques brins. Hélas, ils meurent peu de temps après. Je sais, c’est bien triste... mais j’ai tout de même des côtés positifs : D’abord, mon bois est imputrescible, cela signifie qu’il ne pourrit pas. Et ça, c’est très important lorsque l’on veut créer des objets résistant au passage du temps... Et d’un ! Ensuite, je pousse très lentement, tout au long de l’année, même en hiver. Je peux vivre très vieux. Vous avez peut-être déja rencontré certains de mes frères normands ou bretons, âgés de plus de 1000 ans. Et de deux ! Enfin, mon feuillage reste vert toute l’année quand les autres arbres perdent leurs feuilles à l’automne. On me repère ainsi très facilement. Et de trois ! Depuis très longtemps, les hommes m’ont associé à une image d’éternité et d’immortalité, sûrement à cause de ces caractères. C’est pour cela qu’ils me plantent près des cimetières, en tant qu’arbre funéraire. Maintenant que vous me connaissez mieux, passez me voir de temps en temps !

L’if de Massérac


MILIEU NATUREL

Voici plusieurs informations à propos de l’if. Sont-elles vraies ou fausses ? 4Entoure la bonne réponse.

CONTEXTE HISTORIQUE

FONCTIONS

Pendant des siècles, l’if était un arbre craint par les hommes. Aujourd’hui, il est apprécié pour ses propriétés curatives.

Autrefois, les arbres funéraires plantés dans les cimetières différaient selon les régions. 4Replace chaque nom d’arbre sous la silhouette correspondante :

1- à l’état naturel, l’if vit en forêt ou en montagne ...........................................................................vrai - faux 2- il n’est jamais abondant en forêt car il a été longtemps exploité pour la qualité exceptionnelle de son bois ................................................... vrai - faux 3- il pousse très rapidement. ........................ vrai - faux 4- il préfère les terrains à l’ombre ................. vrai - faux 5- on peut trouver des forêts entières d’ifs .. vrai - faux

MODE DE CULTURE

La plupart des arbres sont au repos pendant l’hiver. Ils ne poussent plus et vivent grâce à leurs réserves. L’if continue de croître toute l’année. Il se prête ainsi très bien à la taille et convient parfaitement lors de la réalisation de parterres géométriques, de haies denses ou de topiaires. Les topiaires sont des arbres ou des arbustes taillés auxquels les jardiniers ont donné une forme géométrique (cône, pyramide, sphère...) ou une forme animalière. Au XVIIe siècle, en France, les jardiniers employaient fréquemment l’art topiaire dans les jardins et les parcs afin de créer de véritables décors. 4Imagine des formes de topiaires qui pourraient être utilisées dans les jardins. Complète les pots vides.

Depuis très longtemps, les hommes ont établi des liens particuliers avec les arbres : ils leur attribuent une véritable personnalité : amicale, rassurante ou maléfique. Par exemple, les ormes sont considérés comme des arbres pleins de sagesse, les tilleuls sont bienveillants et les noyers ont un caractère ombrageux. Les arbres seront respectés, protégés ou craints selon les qualités ou les défauts qu’on leur attribue. Personnages particuliers parmi tous les arbres, les ifs sont mystérieux pour les hommes. Ces derniers en ont peur car le feuillage, les graines, l’écorce et les racines de l’arbre sont toxiques. Seul le fruit rouge qui protège la graine n’est pas empoisonné. Les hommes les plantent à l’écart des habitations ou dans les cimetières. Malgré cette triste réputation, les ifs sont des arbres respectés car ils paraissent immortels et éternels. En effet, leur feuillage reste vert toute l’année et ils peuvent vivre très longtemps, jusqu’à plus de mille ans. Il produisent un bois dur et très résistant. Ce bois était autrefois utilisé pour la fabrication d’armes (arcs, arbalètes et flèches), de pièces pour la marine et de petits objets ménagers. Les ifs ont de plus, une particularité très intéressante : avec leurs feuilles, on peut fabriquer un médicament qui permet de lutter contre certains cancers. Ainsi, cet arbre réputé « malveillant » sait également se transformer en arbre de vie.

Solutions : [Milieu naturel]41-vrai, 2-vrai, 3-faux, 4-vrai, 5-faux - [Fonctions]4 Deux sèvres : le pin parasol, Poitou : le noyer, Région méditerranéenne : le cyprès d’Italie, Bretagne / Normandie : l’if, Manche : le pommier.

If / pommier / noyer / pin parasol / cyprès d’Italie

.........................

......................... .........................

Deux-Sèvres

Poitou

Région méditerranéenne

?

.........................

.........................

Bretagne / Normandie

Manche

RECONNAÎTRE l’if

Feuilles : aiguilles aplaties, vert sombre dessus et vert clair dessous.

Fruits : sphères

Feuillage : il est persistant pendant tout l’hiver.

rouges qui contiennent une graine sombre.

Écorce : brun-rouge, elle se détache par écailles chez l’arbre âgé.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE

l’arbre

Tu connais sûrement un arbre de la liberté ou un autre arbre qui commémore un événement. Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de la mairie ou auprès de son propriétaire. Demande-leur s’ils possèdent des cartes postales, des photographies anciennes ou des articles de journaux mentionnant cet arbre. Avec un peu de chance, peut-être connaîtront-ils des anecdotes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(bord de mer, forêt, parc, campagne, ville...)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? De Vertou, suivre la direction Le Chêne. Dans le village du Chêne, prendre la première à gauche après le pont en direction du château de La Frémoire. L’arbre se trouve 300 mètres plus loin, sur la gauche, au niveau de la Morlachère

Ah non ! Pas de bagarre, les enfants ! Il y a quand même assez d’espace pour tout le monde sur cette placette ! Je déteste voir les gens se chamailler. Vous comprenez, je suis un tilleul de la liberté. Les habitants du village m’ont planté en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale. Ils m’ont choisi pour garder en mémoire cet événement. Pour eux, je représente le retour à la liberté après ces quatre années de guerre. On m’a expliqué que cette tradition existait depuis plusieurs siècles. Allons, asseyez-vous tous autour de moi, je vais vous raconter… Ce sont les républicains qui ont planté les premiers arbres de la liberté, lors de la Révolution française. Ils allaient nous chercher en forêt et nous érigeaient sur les places, dans les rues ou devant les maisons. Au début, nous étions seulement un mât, sans branche ni racine. Les hommes nous décoraient aux couleurs nationales, nous coiffaient du bonnet phrygien ou encore nous ornaient de symboles révolutionnaires, comme des piques ou des haches. Nous souhaitions pousser et nous dresser vers le ciel, mais, hélas, privés de nos racines, nous mourions rapidement ! Heureusement, dès 1793, les révolutionnaires ont compris qu’il était important que nous vivions longtemps afin que nous puissions témoigner de la naissance de la République. Nous devions rappeler à tous cette accession à la liberté. Enfin ! Ils allaient prendre soin de nous ! Dès lors, les hommes nous ont plantés avec nos racines, ils ont préservé nos branches et nous ont arrosés avec soin. Nous nous sommes dépêchés de grandir car nous étions fiers de représenter la liberté. Cette tradition a continué par la suite : on nous plantait aux changements de régime politique, à la fin des guerres, ou pour commémorer des événements importants pour la société. Voilà toute l’histoire ! Qui sait, dans le futur, je vais peut-être devenir aussi célèbre que la statue de la Liberté à New York ! Des milliers de touristes... Aïe, il va falloir que j’améliore mon anglais !

Le tilleul de Vertou

commémoratif


CONTEXTE HISTORIQUE

FONCTIONS

L’arbre choisi pour représenter la liberté était très souvent un tilleul car il pousse à l’état naturel en France et il est très résistant. De plus, il dresse avec vigueur ses branches vers le ciel, il grandit rapidement et peut vivre plusieurs siècles. 4Parmi les arbres proposés, lequel aurais-tu choisi comme arbre de la liberté ? Explique pourquoi.

Pin parasol

Chêne

Palmier

Cyprès d’Italie

Épicéa

Tilleul

Séquoia

Pommier

FONCTIONS

Les premiers arbres de la liberté furent plantés lors de la Révolution française. Ils prirent la suite des arbres de mai qui fêtaient l’arrivée du printemps. Autrefois, dans les campagnes, pour célébrer le retour des beaux jours, les villageois se rendaient en forêt et choisissaient un arbre. L’élu, dépouillé de ses racines et de son feuillage, était ensuite dressé sur la place du village. Dénommé « arbre de mai », il était décoré à l’aide de rubans, de fleurs, et les habitants faisaient la fête à ses côtés. Lors de la Révolution française, les républicains ont repris cette tradition en plantant des arbres de la liberté. Au début ce n’était qu’un simple mât dressé par le peuple, sur les places, dans les rues. Dès 1793 les hommes ont décidé de planter de véritables arbres car ceux-ci vivent plusieurs siècles et pourront témoigner de la naissance de la République auprès des futures générations. Cette tradition commémorative a été reprise au cours des siècles suivants, à chaque changement de régime. Parmi les arbres datant de l’époque révolutionnaire, bien peu ont survécu car la plupart d’entre eux ont été victimes d’agressions par les opposants au régime politique en place. Malgré ce risque, les plantations ont continué jusqu’à nos jours. Elles célèbrent la fin des guerres (1914-1918, 1939-1945) ou les anniversaires importants pour la société (bicentenaire de la Révolution, an 2000, passage au IIIe millénaire...).

Depuis plusieurs siècles, les hommes conservent des arbres témoins d’événements historiques. Cela peut être des épisodes heureux, comme la visite d’un roi, la fin d’une guerre ou un anniversaire, ou bien des événements malheureux comme le décès d’une personne célèbre ou une bataille meurtrière. Parfois, ils choisissent de planter un arbre pour célébrer un fait important pour la société. Ces arbres permettent aux hommes de garder en mémoire ces faits et d’en conserver la trace pour les générations futures. 4Dessine un événement historique (couronnement d’un roi, fin d’une guerre...) et l’arbre témoin de cet épisode.

RECONNAÎTRE le tilleul

Fruits : longues ailes auxquelles sont accrochées des petites boules contenant les graines.

Saule pleureur

........................................................................................ ........................................................................................

FONCTIONS

........................................................................................ ........................................................................................ ........................................................................................

Feuilles : en forme de cœur, tombant à l’automne.

Au cours des siècles derniers, les hommes ont planté de nombreux arbres de la liberté. Ces plantations ont eu lieu lors de périodes révolutionnaires, à la fin des guerres ou lors du bicentenaire de la Révolution.

........................................................................................

très odorantes.

Écorce :

........................................................................................ ........................................................................................ ........................................................................................

Fleur : jaunâtres,

1789

Révolution française

1848

Révolution de 1848

1918

Fin de la 1re guerre mondiale

1945

Fin de la 2e guerre mondiale

1989

Bicentenaire de la Révolution

lisse et grise chez les jeunes arbres, gris-brun et fissurée pour les arbres âgés.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE Tu connais sûrement un châtaignier près d’une exploitation agricole, dans un champ, dans une haie bocagère

l’arbre nourricier

ou planté au sein d’un verger. Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de son propriétaire. Demande-lui comment seront utilisées les différentes parties de l’arbre (tronc, branches...). Avec un peu de chance, peut-être connaîtra-t-il des anecdotes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(campagne, ville, forêt, parc, haie bocagère, champ, lotissement, espace vert…)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? Se rendre à l’Eraudière (Nantes ouest). Du rond-point de l’Eraudière, suivre la direction « base nautique Léo Lagrange ». En continuant à suivre cette direction, prendre la première rue à gauche et continuer toujours tout droit. Le châtaignier se trouve plus loin sur la gauche (rue de Coetquelfen).

Alors... Châtaignes grillées, crème de marrons, beignets de châtaignes, marrons glacés... C’est bon, je suis prêt pour accueillir tous les gourmands. Eh oui, j’ai plus de 1 000 ans et mes fruits sont toujours autant appréciés. Il paraît que je suis le doyen des châtaigniers en Loire-Atlantique. Vous savez, j’ai observé de nombreux changements autour de moi. Je suis né en 756. Les moines m’ont planté avec plusieurs de mes frères dans un verger, sur les terres de l’ancienne abbaye Saint-Rogatien. Je me souviens qu’alors, la propriété était entourée par les marais et les forêts. À l’époque, les moines détenaient le savoir. Pendant plusieurs siècles, de multiples expériences les ont amenés à améliorer les techniques de culture afin d’augmenter la qualité et la production de nos fruits. Puis un jour, le château de l’Éraudière a remplacé l’abbaye et je me suis retrouvé cerné par les métairies ; mes fruits ont longtemps nourri les fermiers qui travaillaient sur les terres du châtelain. Les famines étaient nombreuses et les paysans très pauvres en ces temps-là. Heureusement, je produisais encore beaucoup de châtaignes. J’ai continué à vivre tranquillement jusqu’en 1938. Là, l’ancien propriétaire a légué le terrain à la Ville de Nantes. Tout s’est alors accéléré. La population nantaise a augmenté, la ville s’est petit à petit étendue, et dans les années quatrevingt-dix, l’urbanisation m’a rattrapé. Depuis, je suis au centre d’un petit espace vert, et autour de moi se dressent maisons et résidences. À présent, je suis un vieux grand-père, encore en bonne santé même si au fil des siècles j’ai perdu de nombreuses branches. C’est au tour des hommes de me protéger car je suis tout de même un peu fragile. Ils ont installé des barrières de protection pour éviter que l’on ne grimpe sur moi ou que l’on ne piétine trop le sol à mes pieds, ce que mes racines n’apprécient pas du tout. Je peux être fier car malgré mon grand âge, je produis encore de belles châtaignes...

Le châtaignier de Nantes


MODE DE CULTURE

Le greffage est une technique qui permet d’améliorer les qualités d’un arbre. À partir de 2 arbres « parents » ayant chacun des qualités intéressantes, on veut obtenir un arbre-fils qui possède les qualités des deux parents. Comment réaliser une greffe ? Coupez un des arbres-parents à mi-hauteur et conserver uniquement la partie basse. Fixez au niveau de la coupe le second arbre-parent dont vous n’aurez gardé que la partie haute. Les deux demi-arbres vont peu à peu se souder. Parfois l’arbre réagit en formant un bourrelet au niveau de la greffe, cela est souvent bien visible chez les vieux châtaigniers greffés.

Une application concrète de greffe : Voici 2 châtaigniers : l’un est robuste, l’autre produit de belles châtaignes. On veut obtenir un châtaignier greffé vigoureux, qui grandisse vite et produise de beaux fruits. 4Parmi les 4 propositions de greffes effectuées, entoure la bonne réponse.

MODE DE CULTURE

CONTEXTE HISTORIQUE Le châtaignier était un arbre très apprécié dans les campagnes car il fournissait des fruits comestibles et du bois de bonne qualité.

Le châtaignier peut être « cultivé » pour ses fruits ou pour son bois. Selon ce que l’on veut obtenir, l’arbre sera traité de manière différente.

On rencontre fréquemment des châtaigniers dans les paysages de la Loire-Atlantique. C’était autrefois un arbre couramment planté à la campagne car il avait de nombreux usages. En premier lieu, il produisait des fruits nourrissants qui étaient la base de l’alimentation des paysans lors des périodes de disette. Il était parfois, pour cette raison, nommé l’arbre à pain. Chaque ferme possédait son châtaignier. Dans les riches propriétés, il était parfois planté en nombre pour composer des vergers destinés à la production de fruits. Le châtaignier avait d’autres usages intéressants. Son bois était très recherché car il possède la particularité de se fendre aisément. Les paysans l’utilisaient pour fabriquer des piquets de vigne. De nos jours, cet arbre est planté en moindre quantité car le mode de vie des hommes a beaucoup changé au cours du XXe siècle. Les famines ont disparu ; les châtaignes sont consommées aujourd’hui comme des friandises. De plus, de nombreux châtaigniers présents dans les haies bocagères ont disparu lors de la destruction de ces dernières dans les années 1970-1980.

Pour une belle production de châtaignes, suivez la recette de la « Mère Questembert » : Tout d’abord, créez un verger. Plantez plusieurs châtaigniers assez éloignés les uns des autres. Choisissez des plants greffés robustes, produisant de belles châtaignes. Chaque arbre devra avoir suffisamment d’espace et de soleil pour pouvoir grossir et s’étaler. Après quelques années, vous obtiendrez des arbres au tronc court et épais qui porteront de savoureuses châtaignes.

Pour des piquets de vigne bien solides, adoptez la recette du « Père Muscadet » : Plantez des jeunes châtaigniers de manière très dense. Au bout de quelques années, coupez chaque arbre à la base. De cette souche, plusieurs tiges vont repartir. Coupez-les et renouvelez l’opération tous les 20 ans afin de récolter des troncs fins et bien droits. Utilisez les jeunes troncs pour réaliser de solides piquets de vigne.

RECONNAÎTRE le châtaignier

Fruits : comestibles, contenus dans une bogue épineuse qui s’ouvre à maturité.

VOCABULAIRE Feuilles : Châtaignier qui produit de belles châtaignes.

?

Marron ou châtaigne ? Gourmand ou savant ? Si tu es un savant, tu sais que la châtaigne est le fruit du châtaignier et le marron le fruit non comestible du marronnier d’Inde. Si tu es un gourmand, tu sais que l’on peut aussi bien manger des châtaignes grillées que de la crème de marrons. Alors, peut-on manger des marrons ? Qui a raison, le gourmand ou le savant ? Les deux ! Le nom de « marron » désigne à la fois le fruit du marronnier d’Inde et certaines châtaignes. En effet, un même châtaignier peut produire deux types de fruits comestibles : - si le fruit est cloisonné, c’est une châtaigne, - s’il est non cloisonné, on dit que c’est un marron.

Châtaigne

a

b

c

d

du châtaignier

Marron du marronnier d’Inde

Marron du châtaignier

Solutions : [Mode de culture]4réponse c.

Châtaignier vigoureux, qui grandit vite.

Fleurs : réunies sous forme de chatons très odorants, visibles en juin.

longues, caduques, ses bords sont en dents de scie.

Écorce : grise quand l’arbre est jeune, marron, épaisse, fissurée quand l’arbre est âgé. Le tronc est parfois vrillé.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE

de Sainte-Pazanne

Tu connais sûrement un arbre « connu de tous » qui sert de lieu de rendez-vous, sous lequel les gens se

l’arbre

rassemblent ou qui a été planté pour une occasion particulière dans la communauté. Dessine-le ou inventes-en un :

rassembleur

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de son propriétaire. Demande lui s’il possède des photographies ou des documents à son sujet. Avec un peu de chance, peut-être connaîtra-t-il des anecdotes à propos de cet arbre ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de cet arbre : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(bord de mer, forêt, parc, campagne, ville...)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? Dans le centre-bourg de Sainte-Pazanne, repèrer le magasin de meuble Boiz’Anne, situé rue de l’Auditoire. L’arbre se trouve derrière cette boutique, au centre de l’espace vert du lptissement du prê de la Fontaine.

Chic, bientôt l’été ! Et bientôt les vacances ! Hé, les enfants... C’est le moment de revenir jouer dans la prairie et d’organiser des piqueniques à l’ombre de mon feuillage. Je suis un chêne qui adore la compagnie. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des visites. Pourtant, si vous saviez comme tout a changé autour de moi ces derniers temps... Il y a encore quelques années, j’étais tout seul au milieu de ma prairie. J’entendais au loin les murmures du bourg ; parfois je recevais la visite de quelques voisins, un couple de lapins, une famille de mulots ou encore quelque renard égaré. Mon jour préféré était le grand rendez-vous du mois de juin : ce jour-là, la fête de la paroisse se tenait à mes côtés. Quel bonheur ! Imaginez, des centaines de personnes réunies autour de moi pour discuter, s’amuser, se rencontrer, raconter des histoires. Tout le monde me connaissait sous le surnom du « grand chêne Bonneau » provenant du nom de mon ancien propriétaire. J’avais un rôle important à tenir ce jour-là pour la communauté. J’étais d’abord le point de rendez-vous. Ensuite, je contribuais à ma façon à cette rencontre. Les participants se réunissaient près de moi, s’appuyaient contre mon tronc, discutaient, riaient. Parfois, lorsqu’une averse traversait le ciel, ils se précipitaient pour se mettre à l’abri sous mon feuillage. J’étalais alors mes branches au maximum afin que tout le monde ait de la place. Enfin, je participais à la décoration de la fête en proposant quelques branches pour y accrocher guirlandes et lampions. Quelle belle journée ! Et puis, le temps passant, le bourg s’est petit à petit étendu. La population de Sainte-Pazanne s’est accrue et il a fallu construire de nouvelles maisons. C’est ainsi qu’un lotissement s’est installé à mes côtés. Aujourd’hui, je me retrouve au sein d’un espace vert et un sentier pédestre passe tout près de moi. Entre les enfants, les habitants du lotissement et les randonneurs, je n’ai pas le temps de m’ennuyer !

Le chêne


FONCTIONS

A Sainte-Pazanne, le site de la fête paroissiale est connu grâce à la présence du grand chêne Bonneau. Ailleurs, un arbre ou un groupement d’arbres ont permis de nommer certains endroits. Au cours des siècles, les

FONCTIONS

CONTEXTE HISTORIQUE

Les arbres peuvent accompagner les hommes à chaque étape de leur vie.

Il existe des liens anciens et durables entre les arbres et les communautés humaines. Les arbres sont non seulement témoins d’événements importants pour l’Histoire, mais ils jouent également un rôle de proximité dans l’histoire des communautés, à l’échelle de la famille.

lieux étaient désignés en fonction de critères géographiques (La Basse Lande ou la Haute Vallée), ou en décrivant la végétation. Ces noms pouvaient indiquer la forte présence d’un végétal ou signaler l’existence

Arbre planté pour leur naissance

d’une caractéristique particulière (La Branche Courbe,

Arbre pour jouer

Le Chêne Fourchu, Le Bois Fleuri). De nos jours, ces noms demeurent, bien que la plupart de ces arbres aient disparu. L’étude des noms de lieux s’appelle la toponymie. 4Voici plusieurs informations à propos de la toponymie. Sauras-tu reconnaître les vraies et les fausses affirmations ? Entoure la bonne réponse.

Arbre pour leur mariage

1 Dans le Morbihan, Questembert est un lieu planté

4Raconte une histoire que tu as vécue avec un arbre.

de châtaigniers ....................................... vrai –faux

..................................................................................

2 Le nom de Nantes a été attribué à la ville car il y

........................................................................................

avait beaucoup de noisetiers sur le site ... vrai-faux

........................................................................................

une ancienne forêt de baobabs qui n’existe plus aujourd’hui ............................................. vrai –faux

4 Un village nommé le Breuil ou la Garenne signale la présence d’un ancien site boisé ............ vrai –faux

5 Les bourgs de Boussay et La Boissière-du-Doré tiennent leur nom du buis ....................... vrai -faux

6 À Saint-Julien-de-Concelles, de nombreux lieux-dits

Chaque homme a un rapport très personnel avec les arbres. Amis, confidents ou encore témoins d’événements personnels, ils l’accompagnent tout au long de son existence, ils marquent le temps qui passe. Dans les campagnes françaises, les arbres étaient associés aux épisodes heureux de la vie. La naissance d’un enfant était célébrée par la plantation d’un jeune arbre, les repas de noces se déroulaient à l’ombre d’un arbre séculaire, les kermesses, les fêtes des vendanges s’organisaient sous le feuillage accueillant d’un gros chêne ou d’un vénérable frêne. Ce rapport de proximité entre les arbres et les hommes existe dans diverses communautés, quelles que soient leur origine et leur culture. En Afrique noire, dans les villages, chacun connaît les arbres à palabres. Les palabres sont des réunions coutumières où se prennent les décisions pour la communauté et où les nouvelles circulent. L’ensemble des habitants se réunit régulièrement sous un arbre pour écouter les anciens, se rencontrer. Il s’agit généralement d’un arbre de taille importante, situé dans le village. Aujourd’hui encore, le rôle rassembleur des arbres est d’actualité : pour célébrer l’an 2000, les hommes ont planté la « diagonale verte », ligne d’arbres qui traverse la France du nord au sud. Le 14 juillet 2000, un pique-nique géant a été organisé le long de cet axe arboré.

Solutions : [Fonctions]41-vrai, 2-faux (les baobabs ne poussent pas en Europe), 3-faux (ce nom est lié à un peuple nommé Namnètes), 4-vrai, 5-vrai, 6-vrai.

3 Près de Blain, au lieu-dit Le Baobier, se trouvait

portent des noms liés aux activités forestières (La Charpenterais, l’Ebrancherie, les Feuillardes) signalant une ancienne forêt à proximité .. vrai-faux

Arbre pour leur enterrement

........................................................................................

RECONNAÎTRE le chêne pédonculé

Feuilles : reliées à la branche par un pétiole très court (la queue de la feuille) ; on observe 2 petites oreillettes à la base de la feuille.

Fruits : glands fixés au rameau par une longue tige, nommée pédoncule (d’où le nom de chêne pédonculé).

Écorce : lisse et grise chez les jeunes arbres, gris-brun et fissurée pour les arbres âgés.


CARTE D’IDENTITÉ DE MES ARBRES Tu connais sûrement un alignement d’arbres (platanes, chênes, marronniers, tilleuls…) qui est planté dans le bourg.

l’arbre

Dessine-le ou inventes-en un :

des routes Connais-tu leur histoire ? Renseigne-toi auprès de la mairie ou auprès de leur propriétaire. Demande-leur s’ils possèdent des photographies ou des cartes postales anciennes. Avec un peu de chance, peut-être connaîtront-ils des anecdotes à propos de ces arbres ? Si tu ne peux pas recueillir d’informations, invente toi-même l’histoire de ces arbres : ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Leur nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

leur description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Leurs mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

leur situation géographique .........................

origines : ....................................................................

....................................................................................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

(espace privé, espace public, entrée du bourg, rue principale, place

qualités : ....................................................................

centrale, abords de l’église…)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où les trouver ? Les arbres sont situés à l’entrée du bourg de Machecoul en venant de Nantes.

Approchez, messieurs-dames ! La visite va commencer. Merci de bien vouloir rester en groupe afin de pouvoir entendre les explications des guides. Avant tout, laissezmoi nous présenter : avec mes cinquanteneuf frères platanes, nous sommes situés à l’entrée du bourg. Nous avons pour mission d’accueillir tous les visiteurs dès leur arrivée à Machecoul. Plantés de part et d’autre de la route, nous les accompagnons en douceur vers le centre. Ça y est, tout le monde est là ? Alors, commençons la visite. Regardez, sur votre gauche, vous allez bientôt apercevoir le double clocher signalant le centre du bourg. Tout en continuant à avancer, profitez–en pour admirer nos longs fûts rectilignes et notre feuillage haut perché qui forme une voûte au-dessus de la route. L’alignement que nous formons avec mes frères platanes est plutôt rare en Loire-Atlantique. Par contre, dans le sud de la France, nous sommes présents partout : sur les bords des routes, dans les centres-bourgs, sur les places de marché… Depuis longtemps, les hommes nous utilisent non seulement pour embellir les lieux publics, mais aussi pour aménager certains endroits en ville ou à la campagne. Ils nous ont ainsi systématiquement plantés le long des routes, sur les bords des canaux, aux croisements importants, sur les grands boulevards, aux entrées des villes. Petit à petit, ces plantations ont créé un véritable code de lecture du paysage. On devine aujourd’hui la présence d’un canal par la courbe régulière de nos silhouettes, on pressent l’entrée imminente dans le bourg en longeant les alignements ordonnés de nos troncs, on sait que l’on se trouve en ville en apercevant nos formes familières bordant les boulevards. Eh oui, nous sommes de vrais repères ! Voilà, messieurs-dames, la visite est terminée ! Nous vous remercions pour votre attention. N’oubliez pas les guides, s’il vous plaît !

Les platanes de Machecoul


Pour l’arbre, la vie en ville est très difficile car il doit s’adapter à de multiples contraintes. 4En t’aidant du schéma ci-dessous, retrouve et explique quelles sont les contraintes de l’arbre en ville par rapport aux conditions de vie à la campagne. Arbre urbain :...............

................................... ................................... ................................... ................................... ................................... ...................................

Arbre rural :.................

................................... ................................... ................................... ................................... ................................... ............................

MILIEU NATUREL Voici plusieurs affirmations qui expliquent l’origine du platane. 4Découvre quelle est la véritable explication. 1 Le platane commun est tellement bien adapté en France qu’il en paraît originaire. C’est pourtant une espèce nouvelle, créée au milieu du XVIIe siècle. Il est issu de deux parents différents : le platane oriental, provenant d’Asie Mineure, et le platane occidental, vivant à l’est des Etats-Unis. 2 Le platane est originaire du nord de l’Europe. Les Vikings construisaient leurs drakkars en platane car c’est un bois très solide qui supporte bien les immersions prolongées. Ses longues branches tortueuses étaient soigneusement redressées afin de confectionner des rames très résistantes. 3 Le premier platane a été rapporté par Christophe Colomb en 1492. Cet arbre originaire d’Amérique centrale était vénéré par les Aztèques. Ils récoltaient sa sève les jours de pleine lune afin de préparer une boisson qui permettait à celui qui la buvait de visualiser l’avenir.

LÉGENDE

CONTEXTE HISTORIQUE Les plantations d’arbres le long des routes et des avenues répondaient à l’origine à un souci économique de production de bois, mais très rapidement les hommes les ont utilisées pour embellir et aménager les espaces routiers et urbains. C’est François Ier qui a initié l’usage de planter des arbres le long des avenues et des grandes routes du royaume. Il s’agissait à l’époque non pas d’embellir les voies mais d’approvisionner les armées du roi en affûts de canons. En effet, au XVIe siècle, les guerres n’en finissent plus et les forêts, déjà pillées, ne peuvent plus fournir suffisamment de bois pour l’artillerie ; le royaume manque en outre de matière première pour la marine. Parmi tous les arbres, les ormes sont particulièrement conseillés. Cette politique de plantation va continuer pendant plusieurs siècles. Peu à peu, celles-ci vont être codifiées : certaines essences seront recommandées pour les routes ou les canaux, d’autres seront réservées aux boulevards ou aux entrées de villes, d’autres encore seront spécifiques des centres-ville. Aujourd’hui, les alignements de platanes ou de tilleuls le long des routes, des canaux ou des boulevards caractérisent les paysages français. De nos jours, si l’arbre d’alignement a perdu son utilité économique, il n’a cependant pas seulement une fonction décorative. Il est un véritable agent d’aménagement des espaces urbains. Il instaure une hiérarchie entre les voies, différenciant boulevard et simple rue, il ombrage les places de marché, il accompagne les bâtiments officiels, il unifie les entrées de villes. Parmi tous les arbres plantés en ville ou le long des routes, le platane est l’arbre le plus représenté.

Solutions : [Milieu Naturel]4L’arbre urbain subit plusieurs contraintes : pollution, élagage des branches, fosses de plantation étroites, ramassage des feuilles (moins d’humus), sol compacté, moins d’eau (récupérée par les canalisations) - [Milieu Naturel]4Réponse 1 - [Légende]41 - érable, 2 - platane, 3- bouleau.

MILIEU NATUREL

Dans la mythologie grecque, les dieux, immortels, se baignaient à l’ombre d’un platane dans les eaux du fleuve Pénée. Les platanes possèdent une caractéristique particulière : leur écorce se détache par petites plaques et se reforme chaque année. Les vieux arbres conservent ainsi l’écorce lisse de leur jeunesse et un tronc blanchâtre, sans ride. Le platane représentait l’éternelle jeunesse, la pureté et la beauté. 4Sauras-tu reconnaître l’écorce du platane parmi les empreintes proposées ?

1

2

3

Tu peux toi-même réaliser des empreintes d’écorce. Pour cela, applique une feuille de papier contre l’écorce de l’arbre choisi. Frotte fermement dessus avec un crayon légèrement couché. Tu obtiendras rapidement un frottis d’écorce.

RECONNAÎTRE le platane

Feuilles : de grande taille, elles sont découpées de manière à former 3 à 5 lobes de taille inégale en forme de larges triangles.

Fruits : petites boules hérissées, accrochées à l’extrémité d’une tige pendante.

Silhouette : tronc très droit et feuillage large, bombé et irrégulier. Il peut atteindre 40 m de haut.

Écorce : se détache par petites plaques au contour arrondi qui laissent sur le tronc des taches jaune pâle.


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE Tu connais sûrement un arbre respecté, vénéré, qui porte une statuette ou auquel les hommes attribuent

l’arbre

un pouvoir particulier. Dessine-le ou inventes-en un :

sacré Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de son propriétaire. Demande-lui s’il possède des photographies anciennes. Avec un peu de chance, peut-être connaîtra-t-il des anecdotes à propos de cet arbre ? ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

Sa situation géographique ...........................

origines : ....................................................................

....................................................................................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

(campagne, ville, forêt, parc, haie bocagère, champ, lotissement,

qualités : ....................................................................

espace vert…)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où le trouver ? De Bonnœuvre, emprunter la route du Grand-Auverné, jusqu’au lieu-dit Le Patisseau. Prendre la première à gauche (route forestière). Parcourir environ 700 m dans la forêt ; l’arbre se trouve sur la gauche.

Oh là là ! Déjà la fin de l’année. Profitons-en pour faire les comptes : 155, 156... non, 157 clous + 12 vis + 2 punaises... C’est bon, le compte y est ! Vous vous demandez sûrement pourquoi il y a tant de clous plantés dans mon écorce. Cela mérite quelques explications. Les hommes m’ont surnommé « le chêne aux clous ». Cela fait déjà plusieurs siècles qu’ils me considèrent comme un arbre sacré. Ils pensent que j’ai le pouvoir de guérir. Je ne connais pas l’origine de cette croyance, mais on m’a raconté qu’autrefois, près d’ici, il y avait une léproserie. Cet endroit accueillait les malades atteints de la lèpre, une maladie très grave. Par ailleurs, je me souviens que lors des guerres de Vendée, un prêtre a été enterré à mes pieds. Il faut bien comprendre que jadis, quand les hommes peu instruits se trouvaient face à des phénomènes qu’ils ne comprenaient pas, ils les expliquaient grâce à la magie. C’était un moyen de se rassurer. Alors, dans cette forêt un peu éloignée de tout, il a peut-être suffi d’une guérison inexpliquée et les hommes m’en ont accordé le bénéfice. C’est comme ça que je suis devenu un chêne qui guérit. Aujourd’hui encore, certains viennent me voir pour que je les soigne. Les consignes sont simples : si vous souffrez de furoncles, tournez sept fois autour de moi puis plantez un clou dans mon écorce. Les hommes affirment que peu de temps après, vous allez guérir de ce vilain mal. Ce n’est pas très agréable d’être perforé par des centaines de clous, mais il y a tout de même des côtés positifs à cette tradition. D’abord, je reçois de nombreuses visites. Certains m’apportent des fleurs, d’autres récitent des prières, me confient leurs peines. Et puis cette croyance me protège de l’ardeur des bûcherons. Regardez autour de moi, je suis le plus vieux de tous les chênes de la forêt ! Tous les compagnons de mon âge ont été abattus et transformés en coque de navire ou en armoire. Parfois, je songe à mon avenir. Si la médecine ne marche plus pour moi, je pourrai toujours devenir quincaillier avec tous les clous que je possède.

Le chêne de Bonnœuvre


MILIEU NATUREL

usages les plus fréquents en Loire-Atlantique. 4Répond aux questions suivantes à l’aide du tableau : 1- Quels chênes produisent du bois de chauffage ? ............................................................................. 2- Quels chênes vivent dans le marais ? ............................................................................. 3- Quels chênes ne sont pas exploités ? .............................................................................

Depuis de nombreux siècles, les hommes vénèrent des arbres qu’ils considèrent comme sacrés.

Comme le chêne aux clous, certaines plantes sont

Il y a très longtemps, bien avant l’arrivée de la religion catholique, les hommes croyaient à l’existence de nombreux dieux qui animaient la Terre et ses divers éléments : la mer, les rivières, les arbres, le vent ou encore le tonnerre. Les arbres étaient perçus comme des intermédiaires entre les dieux et les hommes ; parfois identifiés aux divinités elles-mêmes, ils devenaient à leur tour des sujets de croyance et de vénération. Les hommes attribuaient à ces arbres sacrés des pouvoirs magiques, comme celui de guérir ou d’exaucer certains vœux. Cependant, pour bénéficier de leur protection, ils devaient parfois se soumettre à des rites spécifiques. Par exemple, ils devaient planter des clous dans l’écorce ou porter sur eux une brindille de l’arbre sacré, ou encore passer à travers un tronc creux. Au Moyen Age, l’Eglise catholique ne peut supporter ces croyances païennes car elles éloignent les hommes de la religion officielle. Le clergé interdit la pratique des cérémonies et tente de faire abattre les arbres concernés. Toutefois, malgré l’interdiction, les hommes continuent à pratiquer ces cultes. Le clergé doit se résoudre à christianiser les arbres et accroche des statuettes ou installe des chapelles dans les troncs creux. On comprend ainsi pourquoi le chêne aux clous de Bonnœuvre porte une petite niche contenant une statuette de la Vierge ainsi qu’une prière et des vases remplis de fleurs fraîches.

C’est le cas du chêne porteur de gui.

LÉGENDE 4Replace les mots suivants au bon endroit dans le texte : 1

vénéraient

2

courageux

3

fierté

4

vainqueurs

5

chêne

6

puissance

7

couronne

8

sacré

9

croyances

Le .................. est un arbre qui vit à l’état naturel en Europe. Il a toujours fait partie de l’environnement des hommes. Il est donc particulièrement présent dans leurs coutumes, leurs usages et leurs ................... . Il est le plus .................. de tous les arbres. Depuis toujours, il représente la force et la ................... . Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains le .................. car il était l’arbre de Zeus pour les uns et celui de Jupiter pour les autres. Les .................. des jeux olympiques se voyaient offrir une .................. de feuilles de chêne. A Rome, le guerrier le plus .................. était distingué de la même manière. Cette récompense était acceptée avec .................. car le lauréat était, de cette manière, considéré comme l’égal des dieux.

considérées comme sacrées depuis des siècles.

4Voici plusieurs affirmations. Sont-elles vraies ou fausses ? 1 Le gui est un parasite.Il puise la sève brute de l’arbre

qui l’héberge et l’affaiblit peu à peu. ........... vrai / faux 2 Pour les druides celtiques, le gui récolté sur les

chênes était une plante sacrée. Ils le récoltaient avec une serpe d’or. .................................. vrai / faux Solutions : [Milieu Naturel]41 - chênes pédonculés et sessiles, 2 - aucun (milieu trop humide), 3 - chênes verts et rouges - [Légende]4réponses : a5, b9, c8, d6, e1, f4, g7, h2, i3 - [Légende]41-vrai, 2-vrai, 3-vrai, 4-faux.

Les chênes sont les arbres les plus répandus en France. Ils appartiennent à une grande famille qui comprend de nombreuses espèces. En Loire-Atlantique, il existe 4 principaux types de chênes. Certains sont originaires d’Europe (chêne vert, sessile, pédonculé), d’autres ont été importés (les chênes rouges ont été introduits d’Amérique du Nord à la fin du XVIIIe siècle ; leur feuillage est rouge à l’automne). Ces différents chênes ont des lieux de vie et des utilités différents. Le tableau ci-dessous présente les

LÉGENDE

CONTEXTE HISTORIQUE

3 Il est très rare de trouver du gui sur les chênes,

mais on le rencontre fréquemment sur les pommiers, les peupliers et les sapins. ......... vrai / faux 4 Aux yeux des hommes, le gui est une plante qui

porte malheur. ............................................ vrai / faux

RECONNAÎTRE le chêne sessile

Feuilles : leur bord est découpé en petites vagues. Elles sont attachées sur le rameau par une tige assez longue nommée pétiole.

Fruits : se nomment des glands. Ils sont directement fixés sur la branche, sans petite tige.

Bourgeons : ovales, 5-6 mm, velus Écorce : gris-brun, elle est fissurée


CARTE D’IDENTITÉ DE MON ARBRE

de La Chapelle-Basse-Mer

Tu connais sûrement un arbre (frêne, chêne ou autre) au sein d’une haie ou un arbre isolé qui faisait partie d’une ancienne haie, aujourd’hui disparue. Dessine-le ou inventes-en un :

Connais-tu son histoire ? Renseigne-toi auprès de son propriétaire. Demande-lui s’il possède des photographies anciennes. Avec un peu de chance, peut-être connaîtra-t-il des anecdotes à propos de cette haie ? ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................... ...............................................................................................................................................................................

Son nom ou surnom

.....................................

....................................................................................

Sa description silhouette : ................................................................. (grand, petit, arrondi, ovale, conique, pleureur, frêle...)

écorce : ..................................................................... (rugueuse, lisse, fibreuse, épaisse, fine, grise, brune, noire...)

Ses mesures circonférence à 1,30 m du sol : ................................ hauteur :......................................................................

feuilles, aiguilles ou écailles : .................................... (petites, grandes, rondes, allongées, piquantes, odorantes...)

fruits : ......................................................................... (comestibles, secs, juteux, gros, petits, rouges, noirs...)

origines : ....................................................................

Sa situation géographique ...........................

(Europe, Amérique, Asie, autre...)

....................................................................................

qualités : ....................................................................

(campagne, bord de mer, champ, lotissement, espace vert…)

défauts : .....................................................................

C.A.U.E. de Loire-Atlantique 25 rue Paul Bellamy 44000 NANTES Tél.: 02 40 35 45 10 Fax.: 02 40 35 30 60 contact@caue44.com www.caue44.com g

g

g

g

g

g

Où les trouver ? De La Chapelle-Basse-Mer, prendre la direction de Mauves-sur-Loire. Au niveau du pont et de la levée de la Divatte, suivre la direction de Nantes. Les arbres se trouvent 400 mètres plus loin, sur la droite, dans la zone de loisirs de la Pierre Percée.

Regardez, un héron cendré ! Il est là-bas, caché dans les grandes herbes... Approchez, mais faites attention, le terrain est plutôt humide par ici, n’allez pas vous embourber. Je fais partie, avec mes frères, de la tribu des frênes. Nous sommes installés au bord de la Loire car nous aimons les sols bien frais. Nous avons les pieds, euh... pardon, les racines dans l’eau tout l’hiver et parfois même au printemps. Vous savez, nous sommes peu nombreux à pouvoir supporter les crues du fleuve, le courant parfois puissant et les alternances de périodes humides et sèches. On nous rencontre rarement dans les grands parcs des châteaux, à paresser sur une pelouse, comme certains... Nous sommes utiles, nous ! Cela fait très longtemps que les hommes l’ont compris. Ils nous plantent fréquemment dans les haies bocagères et les prairies des bords de la Loire car nous remplissons plusieurs fonctions : clôture pour le bétail qui pâture dans les prairies, refuge pour les animaux sauvages, limite entre les champs, production de bois de chauffage, fixation des berges grâce à nos racines, production de bois pour la marqueterie... et j’en passe. Tous les 7 à 12 ans, les hommes nous coupent la tête... Oh, depuis le temps, nous y sommes habitués : nous reformons rapidement des bouquets de branches qui fusent vers le ciel. C’est pour cela que l’on a cet air ébouriffé. Un petit coup de tronçonneuse et hop, nous voilà recoiffés pour 7 ans ! Les hommes utilisent ce bois pour alimenter les cheminées de leur maison. Parfois, en vieillissant, notre tronc se déforme et devient bossu, tout tordu. Ce bois coloré et joliment sinueux est dénommé « loupe de frêne «. Il est très recherché par les ébénistes qui l’utilisent pour créer de beaux objets en marqueterie. Oh là là, il faut que je vous laisse ! Je dois surveiller ce coquin de ragondin qui va encore vouloir grignoter mes racines !

Les frênes

l’arbre

agricole


MODE DE CULTURE

Qu’est ce qu’un têtard ? 4Entoure la ou les bonnes réponses. 1 Le nom de têtard correspond à plusieurs

MODE DE CULTURE

CONTEXTE HISTORIQUE Vers le XVIIIe siècle, les paysages ruraux étaient composés de champs communautaires, vastes terrains sans clôture. Puis cette agriculture collective a évolué vers l’élevage individuel. Ce changement a entièrement transformé les paysages.

La composition d’une haie Les haies bocagères sont constituées de différentes strates : arbres, arbustes et végétaux herbacés. Elles peuvent être composées différemment selon leur rôle.

définitions. Il s’agit de : a la partie supérieure de la bride d’un cheval, qui

soutient le mors. b la larve des amphibiens. Elle vit dans l’eau et

respire grâce à des branchies. 1

c un arbre dont on a coupé la partie supérieure

2

3

4

5

6

4À partir des différents éléments ci-dessus, essaie de dessiner une haie qui abrite les petits animaux et une haie qui produit du bois de chauffage. Tu peux utiliser plusieurs fois les mêmes plantes pour les constituer.

(arbre étêté) de manière à former des rejets de branches au sommet du tronc. 2 Retrouve la silhouette correspondant à un arbre

taillé en têtard.

b

c

3 Quels sont les produits que fournissent les arbres

têtards ? a du bois de chauffage b de la résine c des loupes d des fruits comestibles 4 Autrefois, les frênes têtards avaient d’autres usages

aujourd’hui disparus. Lesquels ?

Les hommes ont souhaité clore les terrains pâturés en plantant des arbres et des arbustes variés. Peu à peu, le nombre des haies a progressé, dessinant un véritable quadrillage du territoire. Ce paysage fut appelé le bocage. Les haies bocagères jouent un rôle important dans l’organisation du territoire. Elles marquent les limites de propriété et servent de clôture pour le bétail qui pâture à l’intérieur. Les troupeaux viennent s’y abriter de l’ardeur du soleil et du froid. Parfois plantées sur des talus, les haies jouent également un rôle écologique important. Elles permettent de retenir l’eau et les éléments minéraux au pied des talus en évitant les ruissellements. Elles freinent le vent desséchant, néfaste aux cultures, et abritent la faune sauvage qui se nourrit avec les petits fruits. Elles occupent également une fonction dans l’économie agricole. En effet, au sein de la haie, les arbres sont régulièrement taillés afin de produire du bois de chauffage. Parmi les différents bocages présents en LoireAtlantique, le bocage de bord de Loire est particulier. Il est composé en majorité de frênes, bien adaptés à la vie en milieu très humide. De plus, grâce à leurs racines, les frênes retiennent les berges que les courants érodent régulièrement.

a leur écorce résistante était utilisée pour réaliser

des bouchons. b les feuilles séchées étaient utilisées comme

fourrage d’appoint pour le bétail en cas de

VOCABULAIRE

pénurie. c on préparait une boisson pétillante à partir

des feuilles fermentées de frênes, nommée la frênette. 5 Tous les arbres ne supportent pas la taille en têtard.

Quelles sont les espèces généralement utilisées ? a les frênes dans les prairies des bords de Loire b les chênes dans le bocage du pays de Retz c les pins maritimes en bord de mer

Qui suis-je ? Je suis une déformation du bois de frêne, causée par le traitement en têtard. Face à des tailles répétitives des branches, le tronc de l’arbre réagit en se déformant. Naissent alors des bourrelets et des bosses, causés par un développement désordonné de certaines parties à l’intérieur du tronc. Je suis ce bois tortueux et coloré ; je dessine d’esthétiques sinuosités qui suivent les veines du bois. Les ébénistes m’utilisent en marqueterie : j’entre dans la fabrication de panneaux décoratifs, composés de lamelles de bois d’essences variées. Je suis : ..........................................................................................................

4Résoud le rébus afin de connaître la réponse :

RECONNAÎTRE Solutions : [Mode de culture]41b/c, 2c, 3a/c, 4b/c, 5a/b - [Vocabulaire]4Je suis la loupe de frêne ( Loupe + 2 + frein + nœud ).

a

Le frêne

Feuilles : caduques, elles sont composées de 9 à 15 folioles (petites feuilles) pointues et sont bordées de petites dents.

Bourgeons : ils sont arrondis, noirs ou gris–marron selon les espèces.

Fruits : secs, composés d’une graine entourée d’une aile allongée. Ils sont regroupés en grappe.

Écorce : lisse, gris cendré, elle se fendille en vieillissant.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.