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AZZURRA MAGAZINE Vivez la région P.A.C.A à l'italienne !

n°1 Nov. 2013

P.A.C.A BOOMING Gli eventi da non perdere di MP2013

ITALIE un pays pour les jeunes ? Université, éducation, politique, société, crise générationelle...

REPORTAGE FOTOGRAFICO La base 701 di Salon & la Patrouille de France L'expression italienne en P.A.C.A Répertoire des associations franco-italiennes

MASSALIA: AUDACE & ATIPICA La cultura urbana da Noailles a L'Estaque passando dal Panier


INDICE - INDEX EDITO 3 MP2013 est une étiquette ! MP2013 è un'etichetta! L'EXPRESSION ITALIENNE 4 Coordonnées et descriptif des associations franco-italiennes P.A.C.A BOOMING 13 Les évènements MP 2013 à ne pas manquer MASSALIA AUDACE ATIPICA 21 La cultura urbana da Noailles a L'Estaque passando dal Panier REPORTAGE FOTOGRAFICO 59 La Patrouille de France apre le porte della sua Base 701 L'ITALIE ET LES JEUNES 64 Système scolaire, mouvements étudiants, politique et société OSSERVATORIO ITALICO 88 Comment enrayer la "fuite des cerveaux" ?

Azzurra Magazine - Novembre 2013


EDITO BILINGUE AZZ' MAG' Azzurra Magazine è una creazione del gruppo stampa franco-italiano Azzurra Mediacom fondato a Torino nel 2013 da Charlotte RANIERO. La redazione basata a Marsiglia produce questo magazineweb, mag-iPad, nello scopo di promuovere la cultura urbana della regione Provenza, Alpi, Costa Azzurra presso gli Italiani e di informare i Francesi sulle realtà sociali italiane attuali. Siamo inoltre, media partner dell'ONG AaZ che s'impegna per l'educazione dei bambini dello Zanskar; siamo sostenuti dal gruppo "lepetitjournal.com Italie" *nnn~~~~ azzurramagazine[at] gmail.com aaaaaa~~~ ©photo: S. Durel, Collettivo Altereva, Rete degli Studenti, OT Marseille, OT PACA, C. Raniero, Talco, D. Corsini, H. Lecinski, R. Cassilli, Maniglia

"Marseille-Provence 2013 " est une étiquette ! Marseille est souvent comparée à Naples pour ses caractéristiques urbaines et géographiques : la même ouverture sur la Méditerranée, le même tempérament de ses habitants dont la vie est rythmée par le soleil latin. Mais aussi : la même insalubrité quand les ordures envahissent les rues, la même mala vita qui crée des tensions et de l'insécurité. Se limiter à cette vision est pourtant réducteur car Marseille peut être comparée à Rome : l'éternelle, la Capitale. Cette ville a-t-elle vraiment attendu le label « Marseille-Provence 2013 » pour exposer et faire valoir son caractère, son savoir-faire, sa capacité à se consolider dans le futur en puisant dans ses failles passées ? Car Marseille est avant tout un dialogue entre différents accents, un héritage de différentes cultures, une source de richesse à mi-chemin entre le populaire et le majestueux. En cela, elle est audacieuse et atypique. Bienvenus à Massalía... * * "MARSIGLIA-PROVENZA" 2013 E' UN'ETICHETTA! * Marsiglia viene spesso paragonata a Napoli per le sue caratteristiche urbane e geografiche: la stessa apertura sul Mediterraneo, lo stesso temperamento dei suoi abitanti la cui vita è ritmata dal sole latino. Ma pure: la stessa insalubrità quando la spazzatura invade le strade, la stessa mala vita che genera tensioni ed insicurezza. Limitarsi a questa visione è tuttavia riduttore poiché Marsiglia può essere paragonata a Roma: l'eterna, la Capitale. Questa città ha davvero aspettato il marchio “Marsiglia-Provenza 2013” per esporre e far valere il suo carattere, il suo savoir-faire, la sua capacità a consolidarsi nel futuro attingendo dalle sue debolezze passate? Poiché Marsiglia è prima di tutto un dialogo tra diversi accenti, un'eredità di diverse culture, una fonte di ricchezza a metà-strada tra il popolare ed il maestoso. Perciò, è audace e atipica. Benvenuti a Massalía... * *************************************************************C.R.

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Expression Italienne

L'Italie près de chez vous... Relations internationales Aix Jumelages - Pérouse Une amitié sincère de plus de 40 ans. Malgré les années qui nous séparent de la signature des accords du jumelage, les liens sont restés, des relations solides se sont établies débordant largement du cadre officiel. Amitié, respect des autres et de la différence, mais aussi collaboration, caractérisent depuis les activités communes à nos deux villes. Toutes ces rencontres fructueuses et enrichissantes ont permis à des groupes de vivre ensemble en Europe. http://www.aix-jumelages.com/ville/perouse/

ASSOCIATION CULTURELLE PIAZZA GRANDE En Italie, la place est le lieu par excellence de la Rencontre, et c’est ainsi que Piazza Grande voudrait construire sa propre «place», à travers des activités en mesure de favoriser et d’allier échanges culturels et humain : Cours de Langues - Rencontres Littéraires, avec les auteurs - Rétrospectives Cinématographiques - Sorties. assopiazzagrande@gmail.com 06.73.48.67.04 http://www.assopiazzagrande.org/

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Expression Italienne

...à Aix-en-Pce Museo Vivo Provence Club automobiles de marques italiennes, classiques et sportives. museovivoprovence@gmail.com http://www.museovivo.com/

Association italienne d’Aix et du pays d’Aix Un groupe de personnes, professeurs de faculté, de lycées, de collèges et chefs d’entreprise ayant des attaches avec l’Italie promeuvent leur culture. http://www.aiapa.fr/

La Dante Alighieri Venez à la rencontre de l’Italie : cours d'italien, cercles de conversation, conférences, expos, concerts, voyages, mediathèque... http://www.dante-aix.fr/ - dante.alighieri@hotmail.fr

Association franco-italienne du notariat ligure et provençal Organisation matérielle des réunions et des congrès. 8, Blvd du Roi René cr.aixenprovence@notaires.fr

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Expression Italienne

L'Italie à Marseille AMICI Centre Méditerranéen de Communication Inter Culturel Promouvoir la langue et la culture italiennes tout en s’ouvrant sur les horizons linguistiques minoritaires de l’espace méditerranéen. info@association-amici.org

Association des Professeurs d'Italien d'Aix-Marseille (A.P.I.A.M) Association regroupant les Professeurs d'Italien de l'académie Aix-Marseille apiam@laposte.net

Patronato ACLI Francia Le Patronato ACLI est né en 1945 pour aider les citoyens dans leurs démarches administratives. 17, rue Melchion marseille@patronato.acli.it

Patronato INAS-ATIEF Marsiglia L'INAS-ATIEF s’occupe principalement, des dossiers de retraite, mais il est aussi un service d’assistance sociale, gratuit. inas.atief.marseille@orange.fr

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Expression Italienne

Institut Italien de Culture (IIC Marsiglia) L'Institut Culturel Italien est une institution publique faisant partie du Ministère Italien des Affaires Etrangères, dont la mission principale est la diffusion de la langue et de la culture italiennes ainsi que la promotion des échanges culturels entre la France et l'Italie. 6, rue Fernand Pauriol - iicmarsiglia@esteri.it www.iicmarsiglia.esteri.it

Consulat d'Italie de Marseille "Desidero formulare a tutti gli italiani della circoscrizione e all’amico popolo francese ed alle sue Istituzioni, le mie più cordiali espressioni di saluto, con l’auspicio che il mio servizio a Marsiglia possa contribuire al progresso della comunità di connazionali e delle relazioni fra i nostri due Paesi." Il Console Generale, Paolo De Nicolo 56, Rue d'Alger - consolato.marsiglia@esteri.it

Chambre de Commerce Italienne pour la France de Marseille Elle a pour but de favoriser, protéger et développer les échanges entre la France et l'Italie. Elle est reconnue par le Ministère du Commerce International italien et placée sous l'égide du Gouvernement italien, de l'Ambassade d'Italie à Paris ainsi que du Consulat Général d'Italie à Marseille. 2, rue Henri Barbusse - ccmarsei@wanadoo.fr http://www.ccif-marseille.com

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Expression Italienne L'Italie à Istres, Rognes Coudoux & aux Pennes Mirabeau A.P.L.I Association pour la Promotion de la Langue Italienne Son activité essentielle était et reste la promotion de la langue et de la culture italienne. http://apli-rognes.fr/index.htm

AJO Association des Sardes à Istres L'asso compte 400 membres dispersés dans le sud de la France, pour la plupart en région PACA. Chemin Des Tartugues, 13800.

Partage Franco-Italien (PFI) Coudoux est officiellement jumelé avec Baone. Le jumelage permet de découvrir la vie et les traditions de nos voisins transalpins. partagefranco-italien@live.fr

Label'Italia (la bella Italia) Cours de langue italienne tous niveaux, cours de conversation Italienne, cours de cuisine italienne... labella-italia@orange.fr

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Expression Italienne Toulon, Avignon, Briançon & Draguignan à l'heure italienne ! A.F.I.A Association Franco-Italienne d'Avignon Promotion de la langue et de la culture italiennes. Développement des liens d’amitié et des échanges entre la France et l’Italie. 15, rue les Cures, 84310

Association Culturelle et Sportive Franco-Italienne de Toulon Cours d'italien, soirées débats à thèmes, soirées pour cinéphiles en version italienne, sorties annuelles sur l’Italie et le Var. contact@acsfirt.fr - http://acsfirt.fr/

Géodynamica Association Franco-Italienne Découvrir, diffuser, échanger des connaissances sur l'histoire, les paysages et la géologie d'une région (Etna et Sicile notamment). http://geodynamica.free.fr

La DANTE alighieri de Draguignan Cours d'italien, cercles de conversation, conférences, expos, concerts, voyages, mediathèque. draguignan@ladante.fr

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Expression Italienne

L'Italie près de chez vous... Chambre de Commerce Italienne de Nice, Sophia Antipolis Elle a pour but de favoriser, protéger et développer les échanges entre la France et l'Italie. Elle est reconnue par le Ministère du Commerce International italien et placée sous l'égide du Gouvernement italien, de l'Ambassade d'Italie à Paris ainsi que du Consulat Général d'Italie à Nice. 11, av Baquis - quartier des musiciens Tel: +33 497030370 http://www.ccinice.org/

Consulat Général d'Italie à Nice Le consulat général d'Italie est une représentation consulaire de la République italienne en France. Depuis le 2 septembre 2013 c'est une femme qui en est à sa tête : Serena Lippi. Avant cela, elle était la première secrétaire commerciale à l'Ambassade d'Italie de Tripoli en Lybie (2006-2010). 72, Blvd Gambetta connizz.mail@esteri.it http://www.consnizza.esteri.it/

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Expression Italienne

...à Nice Circolo Italiano Giuseppe Garibaldi Le Circolo est un espace de regroupement très étendu en Italie et nous souhaitons proposer cela aux transalpins locaux. renatotullioferrari@libero.it

CoALCIt Le Comité pour les Activités Linguistiques et Culturelles Italiennes a pour objectif la diffusion de la langue et de la culture italiennes. coalcit@wanadoo.fr - www.coalcit.org

ItaLangue Des bénévoles qui mettent le maximum de renseignements à la disposition de tous : enseignants, étudiants et amoureux de l'Italie. italangue@gmail.com

AS.P.E.I.C.A L'Association Petites Entreprises Italiennes sur la Côte d’Azur aide les italiens créateurs d'entreprises sur la Côte d'Azur. http://aspeica.asso-web.com/

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Hyères, Cannes & Villefranche/mer

La Dante Alighieri de Hyères

La Dante Alighieri de Cannes

"Per la tutela e la diffusione della lingua e della cultura italiane nel mondo" Elle a emprunté son nom au grand poète Dante Alighieri, homme politique et écrivain florentin. La Société Dante Alighieri a été créée à Bologne en 1889, puis dans "la foulée" à Rome, à l'instigation du poète Giosue Carducci (1835-1907), qui considérait l'auteur de la Divine Comédie comme l'artisan de l'unité de cette langue italienne dans le monde entier. contact@dante-hyeres.com

La Société Dante Alighieri a pour objectif de promouvoir et de diffuser la langue et la culture italiennes. Dans ce but, le Comité de Cannes organise chaque année un cycle de conférences, diverses sorties et des voyages culturels de plusieurs jours en Italie. Ses activités sont placées sous le signe de l'amitié et de la convivialité. 3, AVENUE DE MADRID 06400 dante.cannes@dbmail.com

Amitié France Italie à Villefranche sur mer Favoriser, encourager et initier toute action ayant comme objectif les rapprochements et les échanges culturels, professionnels, politiques, économiques, commerciaux et techniques entre l’Italie, la France et la principauté de Monaco. fédérer les italiens résidant en France, les français d'origine italienne, les italiens francophiles, les français italophiles. 273 avenue des Caroubiers, 06230 paolo.celi@amitiefranceitalie.com

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P.A.C.A BOOMING Une rĂŠgion "capitale" pour la culture... p.13 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


P.A.C.A BOOMING Dans le cadre & au-delà du MP2013 Du 20 septembre au 15 décembre 2013

Créer pour résister – Bellmer, Ernst, Springer et Wolfs Camp des Milles - Aix‐en‐Provence

Jusqu’au au 1er décembre 2013 Double disque évidé par les toits, Felice Varini Château de l’Empéri SALON‐DE‐ PROVENCE

Du 11 octobre au 22 décembre 2013 L’Atelier du Large J1, place de la Joliette Boulevard du Littoral MARSEILLE

Jusqu’au 31 décembre 2013 Un bouquet : 5 couleurs moins une, travail in situ, Daniel Buren La Pyramide ISTRES

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P.A.C.A BOOMING

Quoi voir ? Où sortir ? Jusqu’au 6 janvier 2014 Le Noir et le Bleu. méditerranéen MuCEM – J4 MARSEILLE

Un

rêve

Du 13 septembre 2013 au 5 janvier 2014 César à Marseille Musée Cantini MARSEILLE

Du 12 janvier 2013 à janvier 2014 Ulysses Itinéraire d’art contemporain conçu par le Frac P.A.C.A Territoire Marseille Provence et par-delà

De la Toussaint à janvier 2014 Les expéditions imaginaires BMVR l’Alcazar à MARSEILLE, Médiathèques de VITROLLES et MIRAMAS

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P.A.C.A BOOMING

Des expos à perte de vue... Jusqu’au 2 février 2014 New Orders. Programmation 2013 du Cartel Guest : Atelier Van Lieshout La Friche Belle de Mai MARSEILLE

Du 29 novembre 2013 au 28 janvier 2014 Mare‐Mater, Patrick Zachmann MuCEM Fort Saint-Jean MARSEILLE

Jusqu’en 2016 Plus loin que l’horizon Villa Méditerranée, Esplanade J4 MARSEILLE

Du 13 Septembre 2013 au 16 Novembre 2013 Exposition Patrimoine vivant et partagé : rétrospective et avenir de la restauration des monuments d'Arles

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P.A.C.A BOOMING

...dans toute la région Du 14 Septembre 2013 au 18 Janvier 2014

Exposition Marseille/Provence, rivages des produits du monde et des ouvriers d'ailleurs - Aix-en-Provence

Du 14 Septembre 2013 au 6 Juin 2014 Exposition Épatant patrimoine Avignon

Du 14 Septembre 2013 au 15 Décembre 2013 Exposition Le tombeau perdu d'Alexandre le Grand et Arelate : des fouilles et des bulles Marseille

Du 14 Septembre 2013 au 23 Décembre 2013 Exposition Véronique Bigo - La voleuse d'objets Marseille

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P.A.C.A BOOMING

Nouvelles découvertes Du 14 Septembre 2013 au 6 Janvier 2014

Exposition Exposition "univers André Verdet" Cagnes-sur-Mer

Du 14 Septembre 2013 au 16 Février 2014 Exposition Exposition "deux architectes au quartier de la Madone" Menton

Du 15 Septembre 2013 au 18 Mai 2014 Autres Les concerts des Amis de la Musique Vaison-la-Romaine

Du 14 Septembre 2013 au 15 Décembre 2013 Exposition Le voyage d'Alix à Massalia : des fouilles et des bulles Marseille

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P.A.C.A BOOMING

Nouvelles curiosités Du 20 Septembre 2013 au 15 Décembre 2013

Festival Regards croisés sur le cinéma Européen Marseille

Du 15 Septembre 2013 au 31 Décembre 2013 Exposition Photographies Cathy Briatore La Motte

Du 21 Septembre 2013 au 29 Décembre 2013 Exposition Les paysages des Alpilles : une aventure esthétique aux XXIè siècles Saint-Rémy-de-Provence

Du 23 Septembre 2013 au 30 Novembre 2013 Exposition Led's chat Marseille

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P.A.C.A BOOMING Programme évènementiel & Co Du 28 Septembre 2013 au 5 Janvier 2014

Exposition Exposition "Rêverie pour le futur" Carros

Du 27 Septembre 2013 au 17 Novembre 2013 Exposition Charles Fréger Outremer Toulon

MP2013 PARTENAIRE Le choix des évènements labélisés MP2013 a été réalisé avec l'aide du comité Marseille-Provence 2013. http://www.mp2013.fr/

PACA TOURISME PARTENAIRE Le choix des évènements nonlabélisés MP2013 a été réalisé avec l'aide du comité Régional de Tourisme PACA.

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Questo dossier è stato creato grazie all'aiuto dell'Ufficio Turistico di Marsiglia che ci ha fornito numerosi dati molto precisi sulla crescita della città e grazie al Comitato Regionale che ci ha aperto con piacere le porte della sua mediateca.

M

ASSALIA AUDACE E ATIPICA vi porterà a spasso per Noailles, Il Panier e L'Estaque. Questi tre quartieri dall'anima contemporaneamente centrale e lontana dal caratterete della metropoli provenzale, traboccano di ricchezze popolari. Tra tradizioni e modernità, tra provenzialità e mediterraneità, tra identità e globalizzazione, ecco la cultura urbana di Massalia...

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MARSIGLIA, CHI SEI?

N

ascere a Marsiglia non è mai un caso. Marsiglia è sempre stata il porto degli esili, degli esili mediterranei. Degli esili delle nostre antiche vie coloniali, anche. Qui, chi un giorno sbarca al porto è per forza di cose a casa sua. Da qualsiasi luogo arrivi, a Marsiglia sei a casa tua. J-C. Izzo

"Marsiglia ha il potere di arruolarci e trattenerci nella sua lunga lista di amanti, familiari e abitanti, persino quando si sono mollati gli ormeggi." D. Crackanthorpe "Sono convinto che Marsiglia sia la città più bella di Francia. È talmente diversa da tutte le altre." A. Schopenhauer ***Più di una città, Marsiglia è un viaggio. È una città francese, di spalle all'Europa, girata verso Sud, fondata da una storia d'amore di persone venute da lontano, altrove. Oggi, la città marsigliese si ridisegna, si trasforma, sempre di modo squilibrato ma fieramente come una capitale in questo anno culturale. Per il turista, Marsiglia srotola le sue scale più belle all'uscita della ferrovia St Charles e nonostante la splendida vista sui tetti e sulla “Bonne Mère”, ella offre il suo primo paradosso. Quelle monumentali scale sboccano su un banale viale intasato dalla circolazione. Questo è superfluo, i 5 milioni di turisti annuai si meravigliano al Vecchio Port. Il “Vieux Port” è senza dubbio la cartolina agghindata dalle autorità ma è veramente il centro nevralgico della città o una messa in scena della città? Cosi per dire il Vecchio Porto è un po' il teatro della città dove ognuno recita la sua parte con un grande folklore : bambini che corrono dappertutto, nonni e turisti che attraversano il porto con il Ferry Boat, pescatori che attirano la folla al mercatino con una bella e fresca “rascasse” (Scorpaena scrofa) in mano, gente che rifa il mondo ad alta voce... Senza questa frenetica umanità, Marsiglia non sarebbe Marsiglia! ***Il capo-luogo provenzale è pieno di contrasti. È atipico. Il “Vallon des Auffes” ne è un eccellente esempio: una piacevole atmosfera paesana e pittoresca sorvegliata da due mostri di cemento sullo sfondo. Nei quartieri nord, in questi quartieri trascurati dai poteri pubblici, si sa che cos'è il cemento. Ma non è la periferia. A Marsiglia, gli alloggi di periferia fanno parte integrante della città. È esattamente lì che coabitano residenze, villaggi, insieme di abitazioni per famiglie povere, ma anche una quarantina di nazionalità e migliaia di alberi e fiori. A volte l'apparenza inganna... p.22 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


Marsiglia è la città dagli 111 quartieri. Oggi è due volte e mezza più estesa di Parigi. Il meticciato sociale dei quartieri nord si rispecchia pure nel centro della città, tra le mostre ed i prodotti agricoli della via “Longue des capucins”. Ritroviamo anche il suo meticciato sociale nel tempio del calcio con uno Stadio Vélodrome così colorato come il mercato. “L'Olympique de Marseille” è una religione popolare che riunisce ogni età, ogni genere, ogni credenza, ogni colore, ogni orizzonte sotto la stessa bandiera. Il quartiere della “Belle de mai” è altrettanto popolare. Un'antica manifattura di tabacco ci è stata trasformata in un giardino in cui

fioriscono germogli culturali. La “Friche” accoglie oggi una sessantina di strutture artistiche. Dà alla cultura urbana più di quanto le spetti e alla gioventù spazi di creazione. I Marsigliesi si spostano soprattutto in macchina. L'automobile ci ha la supremazia. Durante la settimana la metro chiude alle 22.30. Marsiglia si trasforma, ricupera il ritardo rispetto alle infrastrutture. Delle autostrade vengono messe sotto terra, il porto commerciale è allontanato, si modernizza il tempio sportivo e si ringiovanisce la cattedrale della Major.

"Gemellata con 13 città del mondo. Primo porto di crociera (950.000 passeggeri) e di merci in Francia" Ma Marsiglia modifica pure la sua immagine, deve assumere il suo statuto di Capitale, non dell'automobile ma della Cultura. Marsiglia ha finalmente il suo museo di spicco. Ai fianchi del Forte St Jean, il MuCem ha spuntato: il Museo delle Civiltà dell'Europa e del Mediterraneo. Ha perfino l'ambizione di riunire le due rive del Mediterraneo. E soprattutto quella di incitare i marsigliesi a recarsi al museo. La vetrina dell'operazione MarsigliaProvenza 2013 si estende sull'intero fronte di mare. La facciata marittima della città è stata restaurata: i “Docks” sono stati rimaneggiati – quelle banchine dove transitavano emigrati e merci – e un insieme di silos sono stati trasformati in una prestigiosa sala di spettacolo, oggi chiamato il “Silo d'Arenc”.

Marsiglia è una capitale culturale nel 2013. Accogliente o violenta, ricca o povera a seconda degli sguardi, questa città rimane la più atipica e eterogenea di Francia. Porta dell'Africa, porta del Sud secondo Albert Londres e molti altri viaggiatori. Benvenuti in una Marsiglia atipica e audace. --------------------------------------------Carta d'identità: La più antica città francese fondata 2.600 anni fa. 2° città in Francia per popolazione: 860.363 abitanti (cifre INSEE 2007). 1° comunità di comuni francesi, Marseille Provence Métropole, riunisce 18 comuni e rappresenta 1.200.000 abitanti. Superficie: 240 km² di cui 100 km² di spazi naturali. Costa: 57 km di cui 20 km di calanchi. Clima: 300 giorni di sole all'anno.

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Marsiglia in date: 27.000 anni prima di Cristo: 1° presenza umana sulle coste provenzali (i Calanchi) 600 a.C.: Fondazione di Marsiglia : il marinaio greco Protis si innamora della principessa ligure Gyptis, si sposano e fondano Massalia. 49 a.C.: assedio di Marsiglia da parte di Cesare perché la città si è alleata con Pompeo. Marsiglia diventa romana e assume il nome di Massilia. Resti di questo periodo sono il Porto Antico presso il museo di storia. 416: Fondazione da parte di Cassiano di una comunità monastica sulla tomba del martire Vittore. 923: Marsiglia e l'abbazia di san Vittore vengono saccheggiate dai Saraceni. 1229: la città si rivolta contro il potere monastico, il vescovo viene spodestato e i mercanti prendono il potere: nasce così la Repubblica marsigliese 1262: Carlo d'Angiò recupera Marsiglia che viene annessa alla Contea di Provenza e vi costruisce un arsenale che sarà utile alla sua conquista dell'Italia. 1423: sacco degli Aragonesi, la città viene distrutta. (la catena che chiudeva l'entrata del porto viene presa come trofeo e si trova a Valencia) 1481: Marsiglia e la Provenza sono annesse al Regno di Francia.

1660: Luigi XIV si trova a Marsiglia e ordina l'ampliamento della città e la costruzione di un nuovo arsenale e di 2 forti. Porto franco grazie a Colbert e la città prospera e cresce. 1720: Grande peste di Marsiglia. La metà della popolazione viene decimata. 1792: marcia su Parigi del battaglione dei marsigliesi che canta « la marsigliese » Dal 1830: Marsiglia torna ad essere un fiorente porto sul Mediterraneo. Dal 1848 al 1870: Marsiglia « la Porta dell'oriente », la città si amplia, viene costruito un nuovo porto commerciale, vengono erette chiese e monumenti, arriva la compagnia ferroviaria PLM, viene aperto il Canale di Suez. 1906 e 1922: Esposizione coloniale al Parco Chanot (i cancelli di ingresso risalgono al 1922) 1943: Distruzione dei quartieri del Vecchio Porto. 1945: Distruzione del Ponte Transbordeur 1962: Arrivo in massa dei rimpatriati dell'Africa del nord. La città si costruisce nella parte nord. 1995: Creazione di Euromediterraneo, operazione di interesse nazionale. 2001: Marsiglia-Parigi in 3 ore con il TGV. 2013: Capitale Europea della Cultura.

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MARSIGLIA IN CIFRE: Forte di un rinnovamento economico senza precedenti sostenuto dall'arrivo di numerose aziende, la città sta vivendo una grande crescita turistica: più di 4 milioni di turisti nel 2012. 18.000 persone impiegate nell'industria del turismo e dei divertimenti, e 700 milioni di euro di ricaduta. Questo costituisce infatti oltre il 6% dell'economia locale. Oggi, Marsiglia conta 117 hotel ovvero 6926 camere di cui: 3 a cinque stelle, 15 a quattro stelle, 23 a tre stelle. 7400 camere previste da oggi alla fine di 2013. Completa questa offerta una centinaia di bed & breakfast. Cifre 2012 dell'Ufficio del Turismo: Accoglienza turistica: 350 000 persone hanno chiesto informazioni, con + 30,43 % di stranieri e + 30,38 % dei francesi. Marseille Convention Bureau ha partecipato a 25 operazioni di promozione in Francia e all'estero (fiere, workshops, eductour…); nel 2011, si sono tenute a Marsiglia 366 manifestazioni. Un turista in crociera genera in media 138€ di ricaduta economica al giorno e a persona. Un congressista genera in media tra 150 e 200€ di ricaduta economica al giorno e a persona.

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IL PATRIMONIO MARSIGLIESE

C

on i suoi 26 secoli di vita, sa coniugare tradizione e modernità. Marsiglia è un vero e proprio percorso che conduce il visitatore dalle origini greche e romane fino alla modernità del nostro secolo e alle grandi opere architettoniche del XXI secolo, passando dalle fondazioni religiose medievali. Marsiglia mostra così moltissimi monumenti, luoghi pittoreschi e musei nei suoi 111 quartieri e 16 arrondissements.

Il Vecchio Porto: nel 600 a.C. i Greci provenienti dalla Focea in Asia Minore sbarcarono nel calanco del Lacydon. Per tutta l'antichità e il Medioevo la città si svilupperà esclusivamente sulla riva nord del porto. Bisognerà aspettare il 1666 perché la città si espanda verso sud, sotto l'impulso di Luigi XIV. Il britannico Norman Foster e il paesaggista francese Michel Desvigne sono stati scelti per la pianificazione urbana del centro città, che comprende la creazione di un’area semi-pedonale nel Vieux-Port. Marsiglia è orgogliosa di accogliere una stella internazionale dell’architettura che ha ricevuto ben 300 premi, tra cui il premio Priztker nel 1999. Oggi il quai des Belges tende verso una massima pedonalizzazione. La riorganizzazione della circolazione automobilistica è in effetti uno degli aspetti principali del progetto. Notre-Dame de la Garde: dall'alto dei suoi 154 metri, la collina di la Garde è il punto culminante di Marsiglia. La basilica, la cui vergine con il bambino protegge la città e i suoi abitanti, è stata costruita tra il 1853 e il 1864, data della sua consacrazione. La Canebière: arteria emblematica di Marsiglia, il suo nome deriva da “canebe” o canapa, di cui si servivano i cordai che qui si insediarono nel Medioevo. Nel XIX secolo, vi furono costruiti dei begli edifici nello stile Haussmann. Il castello e il parco Borély: Antica proprietà della famiglia Borély, fu costruito nel 1766. Una parte del complesso fu riacquistata dalla Città alla metà del XIX secolo. Il parco di 17 ettari che comprende laghetto, giardino alla francese, roseto, orto botanico, prati ombreggiati e piste ciclabili, è un luogo imperdibile per moltissimi marsigliesi. Il castello ha riaperto le sue porte nel giugno 2013 dopo 4 anni di intensa ristrutturazione.

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“Ovvio, se Parigi avesse una Canebière, sarebbe una piccola Marsiglia. Ma non ce l'ha, che sfortuna! E quand'anche ne avesse una, sarebbe obbligata a tenere un atteggiamento molto umile, come una serva che indossasse i fronzoli avvizziti della sua padrona.” Dizionario delle curiosità (1880)

Le cattedrali Vieille Major e Nouvelle Major: Situate nel quartiere del Vieux Panier, sono entrambe classificate Monumenti storici. La prima risale al V secolo. La seconda, costruita sotto Napoleone I è in stile romanico bizantino. Le isole del Frioul e il Castello di If: Silhouette di calcare al largo di Marsiglia, l'arcipelago del Frioul punta verso la costa i rilievi delle sue quattro isole : Pomègues, Ratonneau, If e Tiboulen. Il Castello di If, reso celebre da Alexandre Dumas che ne fece la prigione del suo eroe, il Conte di Monte Cristo, è un'antica fortezza costruita sotto Francesco I allo scopo di difendere la città.

Il Palais Longchamp: Inno all'acqua, questo palazzo castello d'acqua monumentale è strettamente legato alla costruzione del canale della Durance. Viene considerato come una delle opere meglio riuscite dell'architettura del secondo impero a Marsiglia. Il Palais du Pharo: Palazzo mitico di Napoleone III che desiderava possedere una residenza “proprio sull'acqua” il Pharo è un luogo emblematico della città di Marsiglia. Direttamente sul mare, circondato da ampi giardini, questo edificio è un luogo molto apprezzato per passeggiate ed incontri.

“Marsiglia è una città secondo il mio cuore. Oggi, è l'unica delle antiche capitali a non soffocarvi con i monumenti del suo passato. Sembra bonacciona e allegra. È sporca e malconcia. Ma è però una delle città più misteriose al mondo e più difficili da decifrare.” B. Cendars

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DALLA PARTE DEI MUSEI

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arsiglia ospita una ventina di musei che attraversano tutti i periodi storici, dall'Antichità ai giorni nostri, dall'archeologia alla moto o alle statuette dei presepi (santons), passando dalle Belle Arti e l'arte contemporanea.

***Con Marseille Provence 2013, la Città focese prosegue il suo sviluppo per affrontare le questioni di una città in trasformazione; da diversi anni sono stati intrapresi investimenti pubblici e privati per circa 660 milioni di euro su 51 progetti che contribuiscono alla promozione di questo territorio. Tra i 51 progetti, c'è l'apertura di 3 nuovi musei che si articolano attorno a tre temi generali: ***• Il tema della Storia e del Patrimonio: ripercorre la storia della città più antica di Francia, aperta alle tante civiltà. Comprende, in particolare, il nuovo Musée d’Histoire de Marseille (Museo della Storia di Marsiglia) ma anche il Mémorial de la Marseillaise (Memoriale della Marsigliese), il Mémorial des Camps de la Mort (Memoriale dei Campi di sterminio) e il Musée des Docks Romains (Museo dei Dock romani). ***• Il tema dell'Arte: riunisce quei musei in cui il complesso delle arti converge attorno alla riapertura del Musée des Beaux Arts (Museo delle Belle Arti) al Palais Longchamp. Presenta anche le collezioni di Antichità con il Museo Archeologico del Mediterraneo e le collezioni contemporanee del Museo d'Arte Contemporanea, passando dal Museo Cantini per l'arte moderna e dal Museo di Arti Africane, Oceaniche e Amerindie. ***• Il tema delle Arti Decorative: grazie alla riapertura del Museo Borély che diventa il Museo delle Arti Decorative, della Moda e della Ceramica, il patrimonio marsigliese è in primo piano. Il Museo Grobet-Labadié, testimone dell'arte di vivere della seconda metà del XIX secolo completa quest'ambito tematico. ***L'elenco non si chiude qui, ma prosegue con dei progetti nei quali il Comune è fortemente coinvolto insieme allo Stato, come il Museo delle Civiltà dell'Europa e del Mediterraneo (MuCEM), il FRAC, o ancora la Villa Méditerranée.

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Musée d’Histoire de Marseille: Marsiglia, città-mondo. Un museo di storia per un patrimonio vivente. Interamente modernizzato il Museo di Storia di Marsiglia si estende su oltre 6.500 m², che ne fa uno dei più grandi musei di Storia di Francia e di Europa. A due passi dal Vecchio Porto, la nuova architettura permette di ricreare un intimo legame tra la città, il suo museo e il sito archeologico. Gli edifici ospitano una mostra di riferimento in 13 sequenze di 3.500 m², spazi per mostre temporanee, due laboratori per il pubblico scolastico, un auditorium con 200 posti, un centro di documentazione che dispone di un'area di arti grafiche e una libreria-negozio. Un museo moderno e animato adatto a tutti i tipi di pubblico. Rievocazioni, multimedia, film, percorsi per bambini e proposte di passeggiate urbane. Ogni sequenza del percorso museografico si svolgerà attorno ad

un oggetto principale, spettacolare o prezioso, emblematico della città per ogni periodo storico. La presenza virtuale di un grande testimone (il marinaio e geografo Pitea, o ancora Edmond Dantès, l'eroe dei libri di Alexandre Dumas) aiuterà i visitatori a capire meglio le testimonianze esposte. Museo delle Arti Decorative, della Moda e della Ceramica: Classificato monumento storico, completamente restaurato, il castello Borély, capolavoro dell'architettura del XVIII secolo, accoglierà il Museo delle Arti Decorative, della Ceramica e della Moda in oltre 1.400 m2 di esposizioni. Riunirà le collezioni del Museo della Ceramica e di quello della Moda, i fondi di arti decorative del Museo Cantini e del Musée du Vieux-Marseille, oltre all'arredamento del Borély. In tutto vi **********

“Marsiglia città-museo? O vetrina di civiltà?” saranno 200 mobili, 563 oggetti di arte decorativa, 750 pezzi di ceramica, 5600 oggetti di moda e 1600 accessori, 100 flaconi di profumo, e varie altre cose... Il visitatore potrà così scoprire l'intimità e l'arte di vivere di una famiglia del XVIII secolo mentre visita un museo moderno, che offre ricche collezioni dal XVIII secolo ai giorni nostri. Musée des Beaux-Arts al Palais Longchamp: Il Museo di Belle Arti, che è il museo più antico di Marsiglia, è uno dei quindici musei che il Consolato creò nel 1801 nelle grandi città di Francia. Nel Secondo Impero, per accogliere le proprie collezioni e quelle del museo, la Città di Marsiglia fece edificare, sui progetti dell'architetto Henry Espérandieu, il Palais Longchamp che sarà inaugurato nel 1869 e che segna l'arrivo delle acque del Canale di Marsiglia. Il museo presenta un insieme dei più importanti maestri italiani, francesi e delle Scuole del nord dei secoli XVI e XVII, ma una delle particolarità del museo è la presentazione dell'arte in Provenza dal XVII al XIX secolo.

Infine, accanto ai più grandi maestri della scuola francese del XIX secolo, figurano i rappresentanti della scuola di Marsiglia come Loubon, Guigou, Ziem, o Monticelli che imporranno la loro visione originale dei paesaggi chiari e luminosi. Il museo è sottomesso ad un restauro completo dei suoi diversi spazi e di una nuova museografia, per un totale di 2.200 m², 1.400 m² dei quali sono dedicati alle mostre. Anche l'edificio è stato completamente restaurato, e così le decorazioni e il fasto del Secondo Impero hanno ripreso vita. Nei giardini che si trovano dietro al palazzo, saranno anche restaurate 9 “fabriques orientalistes”, unici resti del giardino zoologico. Marsiglia città-museo o eccellente vetrina delle civiltà e storie che la compongono?

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IL NUOVO VOLTO DI MARSIGLIA: LA CITTÀ È EUROMEDITERRANEA!

Euromediterraneo è un'operazione di gestione e di sviluppo economico che ha trasformato il volto di Marsiglia. Euromediterraneo 1, creato nel 1995 dallo Stato, dalla Città di Marsiglia, dalla Comunità Urbana Marseille Provence Métropole, dalla Regione Provenza-AlpiCosta Azzurra e dal Consiglio Generale delle Bocche-del-Rodano, ha permesso di trasformare completamente una porzione di oltre 300 ettari di città. A livello concreto, questo ha significato per i marsigliesi nuove gallerie (Major, Saint Charles e Joliette), edifici per gli uffici come la torre CMA-CGM e la nuova area finanziaria della Joliette, impianti culturali come il Silo o il Mucem, ma anche la nuova stazione Saint Charles, la ristrutturazione di Rue de la République o ancora il centro commerciale delle Terrasses du Port...

Firmati da architetti famosissimi come Zaha Hadid, Rudy Ricciotti, Stefano Boeri, Jean Nouvel e molti altri, quegli edifici sono oggi l'emblema della Marsiglia rinnovata. Definito con lo statuto di “Operazione di Interesse Nazionale”, questo progetto ha l’obiettivo di innalzare Marsiglia al livello delle più grandi metropoli europee e mediterranee. Costruire una nuova "città sulla città", nel rispetto dei grandi principi dello sviluppo sostenibile: un equilibrio tra giustizia sociale, crescita economica e rispetto per l'ambiente. Per far questo, si basa su un principio di trasformazione delle aree poco sfruttate di alcune parti della città, pur di sviluppare nuovi quartieri. Fanno parte di questo programma nuove infrastrutture, aree pubbliche, ma anche uffici, alloggi, negozi, hotel, impianti culturali e di svago.

Euromediterraneo in cifre: Superficie: 480 ettari tra il porto commerciale, il Vecchio Porto e la stazione ferroviaria TGV. Abitazioni: + 18 000 Uffici e attività: + 1.000.000 m² Negozi: + 200.000 m² Impianti pubblici: + 200.000 m² Spazi verdi e spazi pubblici: 60 ettari Occupazione: + 35.000 Abitanti : + 38.000 Investimenti: 7 Miliardi di euro di cui 1,4 miliardi pubblici e 5,1 miliardi privati p.30 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


Marsiglia ai Marsigliesi: Marsigliesi famosi di una volta: Fernandel, Maurice Béjart, Marcel Pagnol, Edmond Rostand, Jean-Claude Izzo, Elie Kakou, Arthur Rimbaud, Albert Dubout, Jean Bouin, Honoré Daumier, Darius Milhaud, Paul Preboist… --e di adesso: Akhenaton (grouppo IAM), Patrick Bosso, Titoff, Jean-Pierre Foucault, Patrice Laffont, Sébastien Grosjean, Nathalie Simon, Ariane Ascaride, Robert Guédiguian, Florence Arthaud, Kad Merad, Hafsia Herzi, Kenza Farah, Zinedine Zidane, Eric Cantona, Maud Fontenoy, Patrick Cauvin, JeanMarc Morandini...

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MARSIGLIA E L'ARTE: DAL CINEMA ALLA MODA

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ARSIGLIA FA IL PROPRIO CINEMA: Prima della 7° arte, molti artisti avevano posto il cavalletto davanti ai paesaggi marsigliesi, ma fu il primo ciac dato dai Fratelli Lumières nel 1896, ad aprire le porte del cinema.

Da allora, oltre 300 scenari, alcuni dei quali sono diventati dei cult, hanno imposto Marsiglia sul grande schermo. Dopo il periodo dei film che hanno segnato un'intera generazione (la trilogia di Pagnol : Marius, César, Fanny o ancora Borsalino), Marsiglia torna ad essere la "protagonista" dei luoghi in cui si girano i film con opere come quelle di Taxi, Fabio Montale, MR73, Mayrig, Marius et Jeannette… Nel 1996, nel tentativo di sviluppare il settore cinematografico, la città crea il Bureau du Cinéma che cura la crescita delle attività e segue i progetti. Il Polo Multimediale della Belle de Mai destinato allo sviluppo culturale accoglie anche la sezione cinema con le sue attrezzature di alto livello tecnico. Il sito comprende gli uffici dei produttori e distributori, nonché gli studi audiovisivi. La soap opera Plus Belle la Vie, le cui riprese hanno coinvolto Marsiglia, conferma la portata del progetto realizzato da questa città. La città diviene così la 2° città francese in questa industria! L’industria del cinema genera circa 8000 prenottamenti all'anno nelle strutture alberghiere della città. MARSIGLIA ALLA MODA: Marsiglia è diventata una città alla moda, e oltre alla sua dolcezza del vivere, all'eccezionale patrimonio naturale e culturale, è anche una città dedicata alla Moda, un vero vivaio di stilisti. Descrivere in poche parole il mondo della moda a Marsiglia sarebbe pretenzioso e inevitabilmente incompleto. Alcune griffe marsigliesi ormai famose: Sessun, Kulte, Fuego, Didier Parakian, Le Temps des Cerises, Sugar, Héléna, Sorel, American vintage, Gas, les petites bombes, Frojo, Pellegrin... I nomi famosi che hanno scelto Marsiglia: Sonia Rykiel, Hermes, Kenzo, Vuitton, Ventilo, Hugo Boss, Paul Ka... Marsiglia dispone di un Instituto di Moda creato da Maryline BellieudVigouroux nel 1988, e di un Sindacato dell’abbigliamento. Uno spazio documentazione specializzato nella moda risponde ai bisogni di ricerca dei creatori, studenti e professionisti. L’instituto moda Meditterraneo sostiene i creatori regionali accompagnandoli nei loro progetti e promozioni. p.32 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


MADE IN MASSALIA

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el corso dei secoli, Marsiglia ha saputo conservare delle tradizioni ed un'arte del vivere leggendarie. Capitale del sapone, culla delle statuette tipiche del presepio (santons), Marsiglia non dimentica la gastronomia con il suo pastis e la Bouillabaisse famosi in tutto il mondo. ***I santons: Emblema della Provenza in tutto il mondo, il "santon" di terracotta, nato a Marsiglia alla fine del XVIII secolo, è uno dei rari oggetti di artigianato ancor oggi creati nel rispetto delle tradizioni. Discendente nobile dei suoi antenati fatti con la mollica di pane, di gesso, di cera o di vetro, la fabbricazione di queste figurine si è tramandata fino ad oggi, rispettando un saper fare in cui creatività e segreti del mestiere si uniscono. ***Le Navettes: La navette ai fiori d'arancio è un dolcetto tradizionale, prodotto a forma di barchetta (navette) lunga circa 7-8 cm, e creato per commemorare l'arrivo di San Lazzaro e delle Sante che giunsero sulle rive della Provenza il 2 febbraio di circa 2000 anni fa. ***Il Pastis: Artigiano, artista, ecologista appassionato, Paul Ricard crea il pastis di Marsiglia nel 1923. Per un anno intero crea la sua opera, assaggia ogni aroma, fonde, unisce, mette in armonia e a punto dei metodi di estrazione e di macerazione dell'anice e di molte altre piante (liquirizia, artemisia, cardamomo…). Altre marche sono venute ad arricchire questo mercato dell'aperitivo provenzale (Bardoin, Janot e il suo 51, Casanis…), ma anche dei piccoli artigiani. ***Il sapone: Nel XVI secolo, l'arte del sapone di Marsiglia, nata dopo le Crociate, supera il livello artigianale. Nel 1786, 48 saponerie producono a Marsiglia 76.000 tonnellate e danno lavoro a 600 operai. L'evoluzione della fabbricazione del sapone nel XIX secolo permette alla saponeria marsigliese di creare dei prodotti molto apprezzati (sapone all'olio d'oliva, all'olio di palma…). Oggi rimangono pochissime saponerie in attività ma il sapone resta sempre associato all'immagine di Marsiglia. ***La Bouillabaisse: All'inizio si trattava di un piatto popolare tra i pescatori e che oggi fa parte integrante dell'alta gastronomia francese. Questo piatto viene proposto in due ricette: la zuppa e poi il pesce. Ma dei giovani chef non esitano a reinterpretare la ricetta tradizionale: (frullato di bouillabaisse, hamburger di bouillabaisse…) La bouillabaisse marsigliese deve comprendere almeno 5 tipi di pesce tra i seguenti: rana pescatrice, scorfano bianco anguilla, granchio (vivo) - scorfano, gallinella, San Pietro, cicala di mare, aragosta. p.33 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


NOAILLES, UN MERCATO AL CENTRO DEL MONDO Marsiglia è il centro del mondo. Noailles è al centro di Marsiglia. Dunque Noailles è il centro del mondo. Andare al mercato di Noailles è partire in viaggio. È un momento sospeso. Là, si sovrappongono le mostre, la folla passeggia, cerca, condivide, scambia e trova. Trova ricchezze umane. Marsiglia porta del Sud, ha eletto domicilio dietro la Canebière, a pochi passi dal Vecchio Porto e irriga le piazze con odori degli orizzonti lontani. Chi abita a Noailles, abita in un quartiere pieno di vita dove possiamo incontrare il mondo sotto casa. Il giro del mondo si fa soprattutto dal droghiere Ali: fagioli neri di America del Sud, mandorle di Provenza, peperoncini tunisini, wasabi,

funghi di Cina, pistacchi d'Iran, lenticchie marocchine... Insomma, dei prodotti all'immagine del quartiere: colorato, atipico, cosmopolita, speziato e soprattutto generoso! A creare il mercato sono i vicini: quello che uno mangia, l'altro lo assaggia. E s'incrociano, si mescolano le culture. Sì, Marsiglia è un viaggio, in quel caso un viaggio di sapori, dall'Asia al Mediterraneo. Qui non troverete la cucina tipica ma la tipicità degli abitanti. Commercianti sorridenti, mercatini profumati, prodotti freschi, a fare la ricchezza del quartiere sono gli abitanti e solo gli abitanti con la loro autentica cultura.

Noailles, faro di migratori, mercato dei 5 continenti, vive, evolve e si arricchisce. È un'armoniosa mescolanza di persone che hanno fatto il loro percorso altrove e che hanno posato la loro valigia e la loro cultura a Marsiglia. Quando ricchezza rima con immigrati dell'intero mondo: benvenuti sotto il cielo di Noailles.

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Un po' di Storia...

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a quello che è oggi un quartiere tipicamente popolare era all'inizio un quartiere nobile. Infatti, le grandi famiglie che lo popolavano dopo la sua costruzione nel 1666, gli diedero il nome Via Nobile. Il quartiere prese più tardi il nome di Jacques de Noailles abitante dell'Hotel privato, situato in via Nobile.

***L'Hotel fu edificato dall’architetto Bérengier nel 1865. È uno splendido edificio, molto più sobrio nell’architettura rispetto al Louvre et Paix, con un avancorpo centrale sormontato da un frontone triangolare. La facciata è scandita dall’alternanza di frontoni triangolari e curvilinei. Era un tempo un albergo molto lussuoso e fino al 1979 i grandi di tutto il mondo, artisti o uomini politici, “scendevano” al Noailles. ***Tutti gli alberghi della Rue Noailles erano all'epoca così famosi che il giornale dedicava loro una rubrica quotidiana. Oggi diventato sede di uffici, il Noailles rimane comunque un indirizzo prestigioso. ***Di fronte, sul luogo dell’edificio in cemento costruito dall’architetto Pouillon negli anni ‘50 si ergeva un tempo il bel palazzo che ospitava le Nouvelles Galeries, i grandi magazzini che vendevano “le novità”. La famosa torretta d’angolo, comune a quello stile di magazzini, appariva nella città come un punto di riferimento urbano importante per gli abitanti ma anche per i numerosi viaggiatori che attraversavano la Rue Noailles per “scendere” verso il Vecchio Porto. Purtroppo, nell’ottobre 1938, un tragico incendio distrusse il Grande Magazzino, e 73 persone vi trovarono la morte. ***Le carenze d'intervento dei pubblici poteri durante quell'evento provocò un cambiamento dell'amministrazione municipale e dal 1939 al 1945, la città venne amministrata dal prefetto, mentre il sindaco dell’epoca non aveva che il ruolo di presidente del Consiglio Municipale. È in quell’occasione che venne creato il Corpo dei Pompieri di Marsiglia che ancora oggi vigila sulla sicurezza della città. ***La storia de questo curioso quartiere è tuttavia legata ad una storia religiosa. Nel 1665, i religiosi dei Cappuccini (Capucins) stabilirono il loro convento su delle terre comprate nel 1579 da Caterina de Medici. Esattamente dove si svolge attualmente il mercato. Nel 1791, i religiosi vennero espulsi perché il convento divenne proprietà dello Stato. L'unico ricordo della loro presenza passata sono i nomi del mercato dei Cappuccini e della via Longue des Capucins. _ _----------------------------------------------------------------------_------Segue a pagina 36. p.35 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


"Noailles è un labirinto di sapori e di civiltà..."

Tutto sommato, la via Noailles era una via aristocratica, dove gli edifici borghesi fiancheggiavano dimore del XVI secolo come l'Hotel Mirabeau. Poi con lo sviluppo della città e della circolazione, i commercianti della via si spostarono in via Saint-Ferréol e essa diventò popolosa. Nel 1860, il Municipio decise allora di allargare la via distruggendo così gli alberghi borghesi fino alla scomparsa totale della via Noailles. Le curiosità attuali sono tantissime e risiedono quasi tutte nella stazione della metropolitana. Prima di essere una stazione, essa era nel 1887 la Borsa del Lavoro e nel dicembre 1893 ci viene istallata la prima linea di tramway.

Oggi, dentro la stazione Noailles, possiamo visitare gratuitamente la “Galleria dei trasporti”, un museo che rintraccia la storia dei trasporti marsigliesi. Il “territorio” di Noailles si estende su 14,7 ettari per più di 6000 persone. Per via delle difficoltà sociali legate alla politica della città, circa il 38% della popolazione del quartiere è senza diploma mentre circa il 23% ha l'esame di Stato più 3 anni di studio nel Superiore. Il tasso di disoccupazione è del 32%. Stessa percentuale per rappresentare il tasso di famiglia monoparentale mentre le famiglie con 4 bambini e più rappresentano circa il 12% della popolazione. Il 43% invece, beneficia di un aiuto economico delle Stato. A Noailles, non si deve aver paura di uscire dai sentieri battuti. Non è vero che è un quartiere da evitare. È uno degli quartieri più ricchi culturalmente e storicamente della città. Per capire Noailles e apprezzare questa zona, dovete perdervi: sotto terra, nei palazzi, nei negozi. Dovete incontrare e parlare con la gente. Lì nessuno si somiglia eppure sono tutti uguali nella loro generosità.

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NOAILLES INTRA MUROS

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bbiamo trascorso una giornata intera nel quartiere durante la manifestazione urbana: "Faites Noailles". Il Presidente del Collettivo Noailles, Mohamed Boukrouche ci ha portata con un gran entusiasmo in viaggio presso la gente locale. Il quartiere popolare ha una brutta fama che non corrisponde alla realtà.

***C'è poca insicurezza, Noailles è un villaggio dentro la città. Qui tutti si conoscono, tutti si parlano, sono tutti vicini nel senso proprio e figurato del termine. L'incrocio di civiltà è contemporaneamente pieno di vita grazie agli abitanti e trascurato dalla politica. È paradossale, come Marsiglia! Siamo però al centro del centro di Marsiglia. Ma essendo disprezzato, il quartiere deve cavarsela da solo. Infatti, l'obbiettivo del comune è di decentralizzare il centro storico e di spostarlo verso nord, cioè Vecchio Porto, Major, Joliette. Lo scopo è ovviamente creare una vetrina del capoluogo provenzale per i turisti che arrivano dal Mediterraneo. Il che sarebbe disastroso per la sopravvivenza di Noailles. Soprattutto che l'evento Marseille Capitale 2013, non portò nessun soldi e nessuna maniestazione alla gente di Noailles mentre fondi economici sono stati sprecati nel acquisto di statue per il Vecchio Porto. ***È una zona abbastanza indipendente rispetto alla crescita di Marsiglia, non ne approfitta veramente, qui prevalgono le realtà locali come i collettivi del quartiere, dei commercianti, le associazioni culturali e sociali. Lo dimostra la festa “Faites Noailles” che conobbe un bel successo per la sua prima auto-edizione. L'evento si articola attorno agli abitanti, ai commercianti, agli attori sociali e culturali che vogliono migliorare la visibilità del quartiere. Dopo mesi di organizzazione, la gente ha finalmente potuto scoprire il vero viso di Noailles, percorrere altri luoghi, trovare ricchezze nascoste, condividere con gli abitanti. Lo scopo era di mostrare la dinamica attuale e rompere certe idee preconcette del quartiere e del suo modo di vita. ***Poi per quanto riguarda le esigenze del quartiere, la politica sociale della città è inesistente. Non c'è di scuola, non c'è d'asilo nido e quindi non ci sono sovvenzioni per la gioventù ad esempio. Dobbiamo l'equilibrio di Noailles agli attori benevoli che agiscono nelle associazioni per inquadrare la gente e sovvenire ai loro primi bisogni. Durante l'anno, le associazioni sociali, tutte auto-finanziate, propongono attività gratuite come Mille Pattes che vuole rendere accessibile a tutti la pratica artistica; Recyclodrome che mira alla riduzione dei rifiuti e che vuole agire contro lo spreco tramite la riutilizzazione; Destinations Familles che sostiene le famiglie, genitori e figli nel loro ruolo; L'Eolienne, una scena di incontri culturali che diffonde conti e musiche venuti dal Mediterraneo; C'est la Faute à Voltaire che promuove gratuitamente la lettura e la scrittura; e infine il complesso lavoro sul campo degli educatori che con pochissimi mezzi portano un grandissimo aiuto ai giovani in difficoltà. p.37 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


Certo, in periodo elettorale, tutte le etichette politiche amano Noailles. Il sindaco socialista della zona, P. Menucci rimane comunque apprezzato ma a far andare avanti la vita del quartiere è l'impegno individuale di ogni abitante. Qui, troviamo di tutto: ricchi e poveri, bianchi e arabi, alta gastronomia e panini a basso costo, ristoranti italiani, russi..., c'è di tutto! Fra le antiche case, ritroviamo Chez Sauveur, una delle 5 migliori pizzeria della cittĂ . Noailles in una parola? Umano! â†? Flyer della festa urbana "Fate Noailles"

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Quelli che fanno Noailles

Sotto il cielo di Noailles “Ci si sente non so che cosa di orientale, ci si cammina tranquillamente, si respira felice, la pelle si dilata e aspira il sole come un gran bagno di luce.� G. Flaubert

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Il Panier, tra tradizioni e modernità italiane

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2013 segna una svolta per Marsiglia che viene eletta Capitale Europea della Cultura ma ben prima, il capoluogo provenzale era la Capitale Culturale del Mediterraneo. Le diverse civiltà che l'animano, continuano di accentuare la sua forte identità. A volte scenario cinematografico, a volte scena musicale multicolore, Marsiglia naviga su diverse correnti artistiche fra le quali l'Italia fa spicco.

* ***Sin dalla fine del XIX secolo, i migranti italiani si raggruppavano massivamente nel primo quartiere della città più antica di Francia: il Panier. ***L'immigrazione si articolava e si modellava attorno al Vecchio Port, vera anima storica. Per ragioni economiche, culturali e sociali, le popolazioni straniere appena arrivate, si raggruppavano tra di loro e così, troviamo oggi giustapposti, i quartieri italiano, spagnolo, magrebino, greco, libano... immersi nelle tradizioni ed i paesaggi provenzali. In questa fusione risiede tutta la particolarità di Marsiglia: l'unità. ***Certo, ci sono Marsigliesi e marsigliesi ma tutti sono all'origine Mediterranei. Non limitiamoci al senso geografico del termine ma allarghiamolo al senso camusiano. E quale può essere l'esempio più rappresentativo di quello dello scrittore Albert Camus, il più provenzale degli Algerini, amante dell'Italia di cui Mondovì (TO) gli rese un bel omaggio quest'anno! ***Il Mediterraneo ha saputo andare oltre i limiti geografici e politici per finalmente creare la Civiltà del sole. Quel popolo attraversa i secoli, la Storia, si adatta alle evoluzioni sociali, culturali, politiche ma rimane l'identità. ***Spesso città-tappa verso gli Stati-Uniti, Massalía è diventata terra di sedentarizzazione. Così, non è sorprendente ritrovare oggi una grande comunità italiana, promotrice dell'evoluzione di Marsiglia: tra vecchio stile e modernità. ***Nel 1896, i quartieri della città vecchia organizzati attorno alla collina del Panier ospitavano il 23% degli Italiani. La sua prossimità con il mare, ne faceva il luogo di predilezione dei pescatori napoletani e vi ritroviamo quindi le caratteristiche urbane e culturali di Napoli: un labirinto di viuzze dipinte con colori caldi, la biancheria che asciuga alle finestre, la forte identità dei suoi abitanti, la piazza di Lenche, ex-foro romano che mantiene il suo ruolo di agorà. Insomma: la vita mediterranea. E senza sorpresa, l'attore Toni Servillo ha portato il suo dialetto napoletano sul palcoscenico del Teatro del Gymnase, in occasione della messa-in-scena de “Le voci di dentro” d'Eduardo de Filippo. Marseille “è” una commedia napoletana la cui fonte sorge dal Panier. ***Numerosi sono gli Italiani che oggi modellano il nuovo volto di Marsiglia e le vicinanze dello storico quartiere come il Museo delle Civiltà dell'Europa e del Mediterraneo (MuCEM) la cui architettura è stata pensata ed elaborata dall'italo-algerino Rudy Ricciotti (in partnership con Roland Carta) e condotta da Bruno Suzzarelli (in partnership con Zéev Gourarier). Fatto “di pietra, d'acqua e di vento” come ideato inizialmente, quest'edificio ultra-moderno di 15,000m² si affaccia simbolicamente sul mare, nello scopo di essere una passerella tra le civiltà.

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***Vicinissimo al MuCEM si trova la Villa Méditerranée: centro internazionale per il dialogo e gli scambi nel Mediterraneo. Ancora una volta, questa prodezza architettonica vuole essere “un edificio che accoglie il mare, che si apre ad esso, che è una porta d'ingresso e non una barriera” secondo il suo architetto, il milanese e professore d'urbanistica, Stefano Boeri. La sua struttura unica (una parte aggettante di 40 metri di lunghezza innalzandosi a 19 metri al di sopra di un bacino di 2,000m²) la rende la parte aggettante abitata più lunga al mondo. ***Da Massalía a Marseille, rimarrà l'impronta italiana, quella diffusa nel Panier.

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Un po' di Storia

È

sulla riva nord del Vecchio Porto che si trova il sito di fondazione di Marsiglia, dove i Focei si insediarono nel 600 a.C. su tre collinette: Saint-Laurent, Les Moulins e Les Carmes. Il cuore del centro storico si chiama "Panier".

***Tale nome proviene dall'insegna di un albergo, "Le Logis du Panier ", situato nel XVII secolo nell'attuale Rue du Panier. Partite alla scoperta del quartiere più antico della Francia seguendo il tracciato rosso segnato a terra: tale percorso, costellato di lastre in lava smaltata, consente di scoprire il fascino e l'atmosfera di questo angolo così pittoresco di Marsiglia. ***Passeggiando in questo labirinto di edifici storici, potrete ammirare la Maison Diamantée (la Casa dei Diamanti). Dopo essere stata costruita da ricchi committenti di origine italiana e spagnola, la Maison Diamantée sarà abitata da grandi famiglie marsigliesi, poi sarà frazionata durante la Rivoluzione. Perfetto esempio del manierismo in Provenza, la Maison Diamantée è eccezionale per il decoro di bugnato a punte di diamanti della sua facciata e le decorazioni della scala a cassettoni, unica a Marsiglia. Alla fine del XIX secolo, ospitava i lavoratori del porto e gli immigrati italiani. All’inizio del XX secolo, è in grave degrado e vicina alla demolizione. L’associazione "Arte e Carità" l'acquista nel 1922 e lascia in donazione al Comitato della Vecchia Marsiglia. Classificata Monumento Storico nel 1925, è salvata dalle distruzioni del 1943, e ospita dal 1967 il Museo della Vecchia Marsiglia. Attorno a grandi temi, le galere del Roy, la peste del 1720, il piano urbanistico Lavastre, i costumi marsigliesi, il mobilio, i presepi e le carte da gioco, il museo ha l'obbiettivo di rievocare l’identità e le tradizioni della città in diverse epoche. La Maison Diamantée è di fatto, oggi, uno dei rari simboli dell’antica città scomparsa e delle dimore patrizie del ricco quartiere del cuore della città, dedicato al mare e al commercio. ***Risalendo verso la Grand'Rue, vedrete il Padiglione Daviel, parzialmente classificato Monumento Storico nel 1945. Il Palazzo di Giustizia di Marsiglia è stato edificato nella metà del XVIII secolo dai fratelli Gérard, architetti marsigliesi, sul luogo di un’antica Casa di Giustizia del XVI secolo. L’edificio è costruito in pietra rosa delle cave della Couronne e presenta una facciata relativamente stretta ma meravigliosamente armonica che rammenta "l’ordine semplice e felice delle case provenzali del XVIII secolo". L’avancorpo, leggermente sporgente, è sormontato da un frontone allegorico, il piano nobile è ornato da uno splendido balcone in ferro battuto costituito da pannelli detti "a margherita" tipici dell’arte degli artigiani marsigliesi del XVIII secolo. Le sculture che rappresentano la mano della giustizia e la Torcia di Thémis, i putti che porgono le insegne del re (danneggiate durante la Rivoluzione) e i bambini che presentano la tavola della legge e lo stemma di Marsiglia sono l’opera dello scultore Verdiguier. È da questo balcone che venivano rese note le sentenze rivoluzionarie, mentre la ghigliottina sorgeva sulla piazza. p.42 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


Sotto il Secondo Impero un nuovo Palazzo di Giustizia fu costruito a partire dal 1875 e fino al 1893 la Scuola di Medicina occupò l’edificio che più tardi fu annesso al Municipio. ***Girate a destra e seguite la Grand’Rue. Essa segue il tracciato della principale strada antica che è ancora visibile nel Giardino delle Vestigia e che si può seguire fino alla Place de Lenche, l'antica agorà, ovvero la piazza della città greca. Il livello della via greca si trova 3 m. al di sotto del livello della strada attuale. Nel VI secolo a. C. era già molto animata poiché collegava i principali edifici pubblici ed era luogo di mercati e attività commerciali e artigianali. Ed è davvero divertente notare che la sua funzione non è molto cambiata nel corso di 26 secoli! Diverse vie portano il nome delle corporazioni, partendo dalla Grand'Rue in direzione del Porto, centro di tutte le attività

economiche della città. ***Più in là, all’angolo della Rue Bonneterie e della Grand’Rue si trova l’Hôtel de Cabre. Questo palazzo costruito nel 1535 in un curioso mix di stile gotico e rinascimentale da Louis Cabre, mercante e console, è una delle abitazioni più antiche di Marsiglia. Durante la distruzione dei vecchi quartieri nel 1943, è stata risparmiata, ma, per ragioni di urbanistica, essa fu spostata in un solo blocco su martinetti e ruotata di 90° per essere allineata con le vie attuali. Le facciate sono classificate Monumento Storico dal 1941. ***Quando vedete che l'antico diventa invece lussuoso, significa che vi trovate di fronte a L'Hôtel Dieu. L’Ospedale del santo spirito, creato nel XII secolo, è stato ingrandito nel corso dei secoli e unito all’ospedale di San Giacomo di Galizia nel XVI secolo; diviene Hôtel-Dieu, ovvero ospedale maggiore,

“Quando l'antico diventa invece lussuoso, significa che vi trovate di fronte a L'Hôtel Dieu” un secolo più tardi. La sua ricostruzione è intrapresa all'epoca dal nipote del celebre architetto Hardouin-Mansart, il suo vasto progetto fu realizzato solo parzialmente ed è sotto il Secondo Impero che l’ospedale maggiore adotta la sua fisionomia attuale. Infatti, come tutti gli edifici ospedalieri del XVIII secolo, la costruzione era chiusa su quattro lati e divisa in due settori principali, uno per le donne e uno per gli uomini. L’architetto Blanchet decise di aprire l’ospedale a sud e completò le due ali con dei padiglioni. I tre piani sono aperti su gallerie di collegamento e passaggio, anch'esse tipiche dell’architettura ospedaliera dell'epoca. Le scale sono opera d i Joseph-Esprit Brun e qui come per il municipio la spazialità delle volte è notevole e le scale in ferro battuto sono un bel esempio dell'arte marsigliese del ferro del XVIII secolo. L'Hôtel-Dieu è iscritto nell’inventario Supplementare dei Monumenti Storici dal 1963. Fin dall’Antichità, Marsiglia ha sempre occupato un posto importante nella pratica della medicina e la ricerca scientifica e ancora oggi la medicina è uno dei settori di punta

oggi la medicina è uno dei settori di punta della città. Sulla terrazza dell'Hôtel-Dieu si trova un busto in bronzo che rappresenta Jacques Daviel. Era oculista e si distinse a Marsiglia durante la Grande Peste del 1720. Nel 1745 realizzò per la prima volta, all’Ospedale Maggiore, l’operazione di cataratta con estrazione del cristallino. Tre anni più tardi, fu nominato oculista del Re Luigi XV. Oggi l'Hôtel fa parte dei 3 alberghi a 5 stelle della città. ***Girate la testa a sinistra e accorgerete la Chiesa degli “Accoules”. Dal XI secolo si eleva qui una piccola chiesa parrocchiale dedicata a Nostra Signora “degli Accoules”; l’origine di questo nome è ancora incerta e verrebbe o dalle piccole ancore deposte come ex-voto, o dagli archetti che sostengono l’edificio. La chiesa fu ricostruita nel XIII secolo così come il campanile della Torre Sauveterre che suonava la campana e convocava il Consiglio della Città. Il complesso fu raso al suolo nel 1794 e la chiesa fu ricostruita a una pianta centrale poco dopo la Monarchia di Luglio.

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Sul luogo della chiesa iniziale è stato costruito un Golgota in pietra “in espiazione di tutti i crimini commessi durante la Rivoluzione”. Nel corso del XIX secolo che fu risistemata anche la guglia del campanile, iscritta nell’Inventario Supplementare dei Monumenti Storici nel 1964. Il complesso è anche composto da l’Osservatorio ossia il Préau des Accoules. All’inizio del XVII secolo, i Gesuiti creano la Chiesa di Santa Croce e un grande collegio dove i giovani marsigliesi che volevano entrare nel commercio venivano istruiti sulle lingue orientali: il Collegio delle Quattro Lingue. Nel 1701, su decisione di Luigi XIV e in conformità alla sua volontà di incrementare lo sviluppo del commercio a Marsiglia, la scuola diviene Osservatorio Reale. L’osservatorio è caratterizzato dalla presenza di grandi direttori, Saint-Jacques de Silvabelle,

Pezenas, Pons che con la scoperta di 37 comete, dona all’osservatorio grande rilevanza a livello europeo. Nel 1863, l’osservatorio, divenuto troppo piccolo fu trasferito sulle alture di Longchamp. Da quel momento una scuola si insedia negli antichi locali dell’osservatorio mentre il Préau des Accoules viene sistemato nella sala dell’ Accademia delle Belle Lettere, Scienze e Arti, realizzata da Joseph-Esprit Brun. Questo museo è interamente dedicato ai bambini e presenta attività culturali in relazione alle grandi esposizioni presentate nei musei di Marsiglia. Accanto, si può trovare l’Antica Fonderia, dove avevano sede in un primo tempo le fonderie reali, poi numerose confraternite e congregazioni. Scendendo per la “montée des Accoules” ci si rende conto della parcellizzazione ridotta dell’Antico Regime che obbligava i proprietari a costruire i loro immobili

“Il nome di Lenche viene da una famiglia corsa, i Lincio, che nel XVI secolo segnò fortemente la piazza con la propria presenza” in altezza per compensare la mancanza di spazio. Da notare gli splendidi ferri artistici delle cancellate dette “di conversazione”. ***Infine, potrete nel cuore del quartiere godervi la calma della nostra piazza preferita: la Place de Lenche. Essa è situata sull’antica agorà greca dalla quale i cittadini potevano sorvegliare le attività del porto. All’origine la piazza era chiusa dai quattro lati ed è a sud che nel V secolo San Cassiano fondò il convento delle religiose di Saint-Sauveur proprio di fronte al monastero di Saint-Victor sull’altra riva del porto. Nel VIII secolo, queste religiose si tagliarono il naso per fare orrore ai saraceni e sfuggire alla loro lascivia, e furono così soprannominate "desnarado"! Sotto la piazza si trovano le cave di Saint-Sauveur che sarebbero di fatto le cisterne della città greca del III secolo a.C. classificate Monumento Storico nel 1840, considerate come un monumento antico intatto. Il nome di Lenche viene da una famiglia corsa, i Lincio, che nel XVI secolo segnò fortemente la piazza con la propria presenza, aprendo qui un laboratorio di

lavorazione del corallo, dei magazzini e facendosi costruire una sontuosa residenza privata. Nel 1553, Thomas Lenche fondò la Compagnia del Corallo per poter andare alla ricerca del corallo lungo le coste dell’Algeria, e nel 1561 la compagnia fonda il Bastione per utilizzarlo come base delle operazioni marittime e commerciali (e ciò fu all’origine della presenza francese in Algeria). Diventata una delle più ricche famiglie di mercanti marsigliesi, la famiglia strinse in seguito di brillanti alleanze che le valsero nel 1660 l'onore di ospitare Luigi XIV durante il suo soggiorno a Marsiglia. Senza essere al centro delle distruzioni dei vecchi quartieri durante la Seconda Guerra Mondiale, la parte sud della piazza è stata demolita secondo i piani dell’autorità tedesca durante l’inverno 1943 e gli edifici sono stati ricostruiti dagli architetti del cemento. Sono stati realizzati qui scorci panoramici verso il Vecchio Porto e in ogni punto delle sculture testimoniano la vocazione portuale del quartiere.

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Il Panier non è il nome ufficiale del quartiere. È semplicemente una famosa storica parte del quartiere Les Grands Carmes che raggruppa circa 8500 persone. Circa il 48% della popolazione del quartiere è senza diploma mentre circa il 9% ha l'esame di Stato più 3 anni di studio nel Superiore. Il tasso di disoccupazione è del 41%. Il 29% delle famiglie è monoparentale mentre le famiglie con 4 bambini e più rappresentano circa il 9% della popolazione. Il 33% invece, beneficia di un aiuto economico delle Stato. Dobbiamo tuttavia, tener conto che il Panier intra muros ha percentuali molto più gradevoli di quelle dei Carmes. Una causa è certamente la crescente “gentrificazione” che cambia il quartiere da storicamente popolare ad attualmente borghese.

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L'Estaque, un villaggio pittoresco nella zona nord

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L'abbiamo già detto e ribadito, a Marsiglia l'apparenza inganna. A proposito dei quartieri nord, sentiamo e leggiamo di tutto. Zona solitamente rinnegata dai turisti, il nord della città rinchiude però molte ricchezze. Abbiamo deciso di portarvi a L'Estaque! Qualche minuto con la metro e con il traghetto ed eccoci in un villaggio marsigliese fuori Marsiglia, un villaggio tipico e pittoresco... ***All'estremità settentrionale di Marsiglia, rannicchiato ai piedi della catena della Nerthe che lo protegge dal maestrale, il piccolo porto dell'Estaque (“ormeggio” in provenzale) è ancora uno dei quartieri più pittoreschi della città. Il suo sviluppo nel corso dei secoli è strettamente legato alla fabbricazione di tegole artigianali. All'inizio del XX secolo era una meta privilegiata per la possibilità di gustare ricci di mare, sardine e “panisse” (tipici panzerotti di farinata di ceci) negli hotel e nei ristoranti situati in riva al mare. Case di campagna, ville sul lungomare (Château Fallet, Villa la Palestine…), vere e proprie "follie" architettoniche, fiorirono quindi accanto alle piccole abitazioni tradizionali degli operai che lavoravano nei vicini stabilimenti (fabbriche di tegole e cementifici). ***Tuttavia, per gli amanti dell'arte figurativa l'Estaque è soprattutto uno dei luoghi di nascita della pittura moderna. Da Collioure a Mentone, considerando soltanto il lato mediterraneo, non mancano luoghi che hanno attirato grandi pittori. Non sono certo numerose le località che possono vantare di esser state frequentate per una sessantina d'anni (1860-1920) da una dozzina di artisti di grande fama. Impressionismo, fauvismo, cubismo: il nome dell'Estaque è associato a queste tre epoche, che determinarono in larga parte il destino della pittura contemporanea. Se Cézanne e Braque sono le due figure maggiori, anche i nomi di Derain, Dufy, Marquet, Friesz, Macke, Renoir, Guigou e Monticelli non possono essere dimenticati. ***Georges BRAQUE (1882-1963) Venne ben quattro volte all'Estaque. Fine 1906 - inizio 1907 in un primo tempo, dove dipinge delle opere legate al periodo fauve. Poi, nel settembre 1907, dove comincia la transizione verso il cubismo. Durante la primavera e l'estate 1908, dove firma i primi quadri cubisti. Infine, nell'estate 1910, durante la quale nascono le due versioni delle “Usines Rio-Tinto”. Rappresenta in totale una ventina di tele. ***Paul CEZANNE (1839-1906) Frequenta regolarmente l'Estaque durante più di quindici anni: dal 1870 al 1885-86. Il suo soggiorno più lungo durò un anno, dalla primavera 1878 alla primavera 1879. Ci dipinge più di trenta tele e numerosi disegni e acquerelli. ***André DERAIN (1880-1954) È certamente il primo a venire dopo Cézanne, nel 1905-1906. È il periodo fauve e Derain moltiplicherà le viste del Porto e del Vallon de Riaux. Una quindicina di tele nasceranno da quell'esperienza. ***Raoul DUFY (1899-1953) Non si sa quante volte esattamente Dufy è venuto all'Estaque ma di sicuro ci è venuto nel 1908 in compagnia di Braque. Provenienti entrambi da Le Havre, i due pittori lavoravano ogni tanto e contemporaneamente sullo stesso paesaggio. Dufy abbozza cosi un passo verso il cubismo ma senza grandi prospettive artistiche. Ha fatto almeno una decina di tele e cinque appartengono al Museo di Marsiglia.

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Emile-Othon FRIESZ (1879-1949) ***Originario di Le Havre, come Braque e Dufy, viene all'Estaque nel settembre 1907 in compagnia dello stesso Braque. Sulla tela "Le Balcon", rappresenta il Castello Fallet e il suo giardino. Il quadro di braque erroneamente intitolato "L'Estaque, vue depuis l'Hôtel Mistral", rappresenta la stessa vista. Ma il quadro di Friesz rimane fedele al modo fauve mentre quello di Braque manifesta una prima evoluzione verso quello che sarà il Cubismo. Paul GUIGOU (1834-1871) ***Tra il 1860 e il 1870, circa, frequenta con assiduità l'Estaque e i suoi dintorni, dipingendo con preferenza le rocce di quest'angolo marsigliese. Si concentra anche sulla piccola Cappella della Nerthe. Contiamo più di una decina di quadri, acquerelli o disegni.

August MACKE (1887-1914) ***Passa all'Estaque all'inizio di aprile 1914, prima di imbarcare per la Tunisia con i suoi amici Paul Klee e Moilliet. Impressionato qualche anno prima dalle opere di Braque, viene soprattutto in quanto ammiratore a fotografare l'Estaque e più particolarmente il “Viadotto di Braque”. Queste fotografie gli ispirano poi parecchi disegni. Macke fu ucciso durant la guerra in regione Champagne nel settembre 1914. Albert MARQUET (1875-1947) ***Fa diversi soggiorni all'Estaque nel 1918 e 1919. Ci dipinge quasi sempre la terrazza del Castello Fallet, dove soggiornava sicuramente. A l'Estaque nacquero una trentina di tele, acquarelli e disegni.

“A far evolvere L'Estaque, sono state le stagioni pitturali” Adolphe MONTICELLI (1824·1886) ***Al meno due quadri - "Le Restaurant Bernard à l'Estaque" e "Saint-Henri, avantport de l'Estaque" – attestano del passaggio di Monticelli all'Estaque, tra il 1880 e il 1883. Gli piaceva ritrovare il suo grandissimo amico, Cézanne. Auguste RENOIR (1841·1919) ***All'inizio dell'anno 1882, Renoir nasce all'Estaque dove dipinge in compagnia di Cézanne. Dopo essersi ammalato, andrà a riposarsi ad Alger. Torna all'Estaque a fine dicembre 1883 dove, arrivando da Genova con Monet, ritrova il suo amico Cézanne. Quattro quadri di Renoir raffigurano il piccolo porto marsigliese. La maggior parte di questi artisti ha dipinto decine di tele all'Estaque. Un destino insolito, quindi, per questa borgata, spiegabile innanzitutto con la sua situazione: si tratta effettivamente di un belvedere notevole con una vista sul golfo di Marsiglia spesso sorprendente.

Tra le fonti dell'ispirazione di tali pittori è inoltre possibile citare la molteplicità di motivi, la diversità di forme e colori, il tutto concentrato in uno spazio relativamente ristretto: linea orizzontale del mare, linea verticale delle ciminiere delle fabbriche, linee curve delle colline e arcuate dei viadotti, con giochi di ocra e rosso che rispondono all'intensità delle numerose sfumature di verde e blu. Un percorso pedestre locale consente di raccontare la storia di questo quartiere popolare dall'anima forte e multiforme, in fondo poco diversa da quella che i pittori hanno conosciuto ed amato. Numerose tematiche sono ancora presenti: basta saper osservare bene per vederle. Partendo dal molo del porto, seguite il cammino dei pittori e lasciatevi conquistare durante una passeggiata di circa due ore nei luoghi cari a tali artisti. Otto tappe indicate da pannelli di lava smaltata segnano il percorso.

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L'Estaque conta pressapoco 6100 abitanti. Circa il 35% della popolazione del quartiere è senza diploma mentre circa l'11% ha l'esame di Stato più 3 anni di studio nel Superiore. Il tasso di disoccupazione è del 16%. Il 19% rappresenta famiglie monoparentale mentre le famiglie con 4 bambini e più rappresentano solo il 2% della popolazione. Il 17% invece, beneficia di un aiuto economico delle Stato. Abbiamo finito il nostro viaggio in questa Marsiglia audace e atipica, città popolare, storica e d'arte. Chi arriva a Marsiglia per la prima volta si sente sicuramente disarmato, va e viene alla cieca, poi magari si perde e si compiace. Quando lascia questa terra, aperta ma prudente nell'accogliere eventuali migranti, se ne va con gli occhi dipinti da innumerevoli colori, se ne va umanamente più ricco e porta con sé il profumo dei mille e uno sapore.

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Nel blu dipinto di blu

L'Estaque vista dai pittori... 1/ CĂŠzanne 2/ Braque 3/ Marquet 4/ Monticelli 5/ Friesz

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“LE GRAND BLEU” TRA PASSATO E FUTURO ***Il titolo fa eco al film di Luc Besson ma si tratta qui del titolo di un'originale mostra fotografica su Marsiglia nella sua fase di trasformazione architettonico-culturale in Capitale Culturale Europea 2013. L'artista è il bolognese Daniele Corsini, animato dal fotografare le più importanti metropoli mondiali, e così considera Marsiglia: “Quando una metropoli carica di storia riesce ad affermarsi per ciò che “sarà” e non per ciò che è “stata”, integrando così sapientemente nella sua architettura l’antico con il moderno, ha già vinto la sua sfida”. ***La mostra “LE GRAND BLEU” si svolse a Torino nel favoloso Palazzo Saluzzo Paesana prima di raggiungere Bologna e Roma, ed è stata promossa da Marseille-Provence 2013 e Atout France/Italia. La giornalista e curatrice dell'evento Donatella Luccarini, e l'artista ci parlano della rinascita marsigliese, analizzata attraverso l'obiettivo.

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Intervista a Daniele Corsini & Donatella Luccarini

“Marsiglia è un crocevia di civiltà, religioni e culture che affascina dalla sua complessità tra modernità e vecchio stile, tra malavita e generosità”

Daniele, come si diventa fotografo? Che cosa cerca di catturare? Si diventa fotografo tramite vari percorsi che hanno comunque un'origine comune: l'amore a prima vista per la macchina fotografica. Si è testimone di ciò che si vede e lo si racconta fotografando come un pittore tramite la tela. Io cerco di catturare con la macchina fotografica il mondo che osservo. Però dipende dal contesto, dall'ambiente in cui sono. A priori, non ho un'idea precisa. L'idea si costruisce dentro di me, mentre fotografo. È un'interpretazione momentanea della realtà che sto vivendo. Donatella, quale storia racconta quella mostra fotografica? Innanzitutto ho avuto un grande interesse per Marsiglia e il fatto che diventasse Capitale Culturale. In realtà non c'è una storia in questa mostra che è fatta da diverse concezioni grazie al nuovo design, come la Torre di Zaha Hadid o la villa Méditerranée concepita dall'architetto italiano Stefano Boeri, che costeggia gli antichi monumenti ma che si integra naturalmente nel paesaggio del centro storico, del porto, della Côte Bleue e delle sue calanques. La mostra racconta queste tante visioni che possiamo avere.

Poi c'erano altre realtà interessanti da studiare con le altre città coinvolte nel progetto come Martigues, Aix-en-Provence o Salon-de-Provence che proponevano un approfondimento alla nostra ricerca e quindi non abbiamo scelto un punto di vista unico ma abbiamo tradotto contemporaneamente l'autenticità e la trasformazione del territorio provenzale. Daniele, perché aver scelto Marsiglia al periodo dei lavori della Capitale Culturale 2013? Ho visto Marsiglia per la prima volta all'occasione di quel progetto di mostra. È stata per me un'ottima opportunità proposta dalla Donatella perché amo molto fotografare le città, le metropoli. A Marsiglia mi sono trovato a mio agio. Avendola mai vista, ho accettato lo stesso e ho cercato di costruire quella storia direttamente lì, giorno dopo giorno, come si stava costruendo la capitale. Sapeva esattamente che cosa scattare o ha seguito le Sue sensazioni e le emozioni che offre la città ? Non avevo idee precise anche perché non conoscendo Marsiglia come città, ne avevo una visione vergine. Mi sono affidato a Donatella che la conosceva meglio.

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Cercavo comunque di fotografare posti che siano riconoscibili. Ma è vero che le cose che riguardano il MuCEM ed il Centre Régional de la Méditerranée ad esempio, sono stabili costruiti molto recentemente che offrono un altro aspetto della città, più moderno che rendono i posti più difficilmente riconoscibili. Geometricamente questi cantieri aperti erano interessanti per la fotografia.

Donatella, il colore blu è molto importante negli scatti. Quale significato ne darebbe? Il blu è stato un filo conduttore utilizzato nelle foto perché è un colore molto importante in Provenza: c'è il blu del mare, del cielo. E ovviamente la luce provenzale che offre un blu particolare con tante declinazioni. Perciò, e guardando le foto, era ovvio chiamare la mostra “Le Grand Bleu”. In Provenza, il Mediterraneo unisce l'antico ed il moderno così abbiamo potuto rappresentare un connubio tra l'antica città marittima e la moderna capitale urbana. Daniele, qual'è l'altra città del territorio provenzale che ha segnato di più la sua mente e la sua ricerca? Sicuramente Arles. È stata una bellissima scoperta, mi sono trovato benissimo in questo posto anche perché mi è molto piaciuto il fatto che ci siano molte tracce dell'Impero Romano. Ci tornerò nuovamente probabilmente.

“Quando una metropoli carica di storia riesce ad affermarsi per ciò che "sarà" e non per ciò che "è stata", integrando così sapientemente nella sua architettura l’antico con il moderno, ha già vinto la sua sfida” Ha ritrovato un po' di italianità a Marsiglia? Sì! Sia nelle persone ma anche nei colori e nei profumi. Ho trovato alcune affinità con tanti posti che possiamo trovare nel Sud Italia. La prima città che mi viene in mente sicuramente è Napoli. Così grande con tante culture messe insieme e forse ancora più di Napoli.

L'abbiamo detto più volte, Marsiglia è un crocevia di civiltà, religioni e culture che affascina dalla sua complessità tra modernità e vecchio stile, tra malavita e generosità. Dotata di un forte carattere, il capoluogo provenzale non lascia indifferente il mondo artistico per il piacere – in quel caso – dei nostri occhi.

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Contrasto: il fenomeno Rom. Immersione nel loro quotidiano

S

ono arrivati in massa, in silenzio, in tutta l'Europa e ovviamente a Marsiglia. In Europa, i Rom sono 10 milioni, in Francia le fonti ufficiali del Ministero degli Interni annunciano 20 000 Rom mentre le fonti delle associazioni annunciano tra 350 000 e 1 300 000.

***Il loro arrivo è stato un clamoroso dibattito mediatico: difensori contro radicali. Non veramente a casa loro in Romania o in Bulgaria, non veramente a casa loro in nessuna altra parte del mondo, questi nomadi in cerca di sedentarizzazione e realizzazione sociale dividono l'opinione pubblica. ***Economicamente, le statistiche ed i sondaggi confermano che i Rom rallentano la crescita di un paese. Infatti, l'European Roma Rights Centre ha pubblicato dati chiari nel 2007 – che sono tutt'ora validi – sull'esclusione dei Rom sul mercato del lavoro in Bulgaria, Repubblica Ceca, Ungheria, Romania e Slovacchia: il 35% dei Rom interrogati dicono di essere operai senza qualifica, il 27% sono operai qualificati, il 18% dichiarano di fare le pulizie e solamente il 2% sono quadri o di professione liberale. Infine, il 61% è disoccupato. ***A Marsiglia, vivono solitamente in una grande insalubrità ed insicurezza. Non tutte le scuole possono accogliere i bambini, non tutte le famiglie possono essere aiutate dai servizi sociali, non tutti i campi clandestini possono essere protetti dalle associazioni. Proposte alternative a quelle radicali non ci sono. L'urbanistica non evolve rispetto ai flussi migratori. La gente ha paura, come si ha paura dello straniero. Un primo flusso, un'altra onda e sono intere famiglie che si ricompongono in terra provenzale. Durante l'era sarkoziana, numerose espulsioni sono state controverse. Ma dopo l'arrivo della Sinistra al governo, le espulsioni, nonostante il socialismo, s'intensificarono e nel 2012, sono 12 000 i Rom rimandati nel “loro” paese. Il 25 settembre 2013, Amnesty International ha lanciato l'allarme sui modi di evacuare i campi illeciti. E vedremo più avanti perché le associazioni di difesa dei diritti umani sono cosi presenti per i Rom. ***La Capitale della cultura vede ma nasconde la drammatica situazione. Campi indesiderati vengono distrutti senza scrupoli e senza avviso. Ci siamo immersi nel Campo di Aix-en-Provence al momento della sua distruzione e siamo stati urtati perché fotografavamo l'illegalità della situazione dagli amministratori della città. Tutto è stato distrutto senza lasciare il tempo alla gente di recuperare le loro cose personali. Questo giorno i bambini sono diventati adulti di fronte a tanto disprezzo umano. ***La complessità della situazione è soprattutto dovuta all'economia europea che non permette di tutelare questo fenomeno troppo ramificato. E si lascia i bambini giocare nella spazzatura a due passi dall'autostrada, le mamme si ammalano... Purtroppo è cosi. Niente aiuto legale quindi si offrono alla sopravvivenza illegale. Si capisce però chi dice che per loro non c'è posto. Non c'è posto per loro perché non c'è posto neanche per gli autoctoni! p.53 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


“Nella sua atroce lucidità, vanta l'istruzione come unico modo di vivere libero.”

Abbiamo trascorso un po' di tempo con una coppia che vive sul Boulevard d'Athènes, vicino alla ferrovia St Charles di Marsiglia, erano su un materasso con i loro due figli. Lei ci ha parlato dell'indifferenza che la circonda. La gente passa ma non si ferma, non guarda, disprezza, insulta. Lui ci ha parlato della colpevolezza in quanto capo di famiglia. Non è riuscito ad offrire un altro futuro alla moglie e ai figli. Secondo lui, sono nati nella miseria, e ci resteranno. Le cose sarebbero andate diversamente se avesse proseguito gli studi. Nella sua atroce lucidità, vanta l'istruzione come unico modo di vivere libero. Sono prigioni di un'identità precaria, trasmessa ai loro figli. ***Del resto, nel 2011 e nel 2012, la cerimonia per premiare il miglior lavoratore di Francia, ha messo in luce il

talento di due Rom, rispettivamente Linfa Mihai e Cristina Dimitru. Dopo brillanti studi, lo Stato francese permise loro un'ascensione sociale degno di una meritocrazia. ***In altri campi, la situazione sembra la corte dei miracoli. Ci si trova di tutto ma non il necessario. Marsiglia veste l'abito di una dama elegante, ma ecco i limiti della politica sociale della città. Fatto reale di una Capitale che punta sull'apparenza e non sul senso. Le debolezze sono tante e certamente non tutte curabili dalle autorità. Non tutti i Rom sono innocenti: caso recente di due uomini coinvolti in un traffico di bimbi contro qualche euro e una macchina. Fanno le loro regole all'interno di un sistema esistente e quindi il corto circuito è sì che si usano metodi radicali.

I diritti fondamentali sono negati con arroganza dunque i collettivi di solidarietà – e giustamente – denunciano la continua pratica di espulsi senza soluzioni alternative, che lasciano questi migranti senza risorse e senza protezione. Questa è un'altra realtà di Marsiglia, un altro viso di una città moderna che guarda un po' troppo verso il futuro...

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Rompere con l'immagine della "Chicago Provenzale"

C

hi segue il telegiornale avrà sicuramente sentito la drammatica serie di omicidi avvenuti a Marsiglia. Non possiamo negare quei problemi legati alla criminalità organizzata. Traffico di droga, di armi, giochi di azzardo, prostituzione... sono cose che capitano in tutte le città.

***Purtroppo Marsiglia è stata vittima di una brutta visibilità mediatica: ogni mezzo d'informazione si è focalizzato sulle tensioni tra gang lasciando da parte sia i drammi successi nelle altre città che le bellezze di Marsiglia. ***A tal punto che il capoluogo provenzale è diventato la priorità del Governo francese e delle autorità locali come se ci fosse la guerra, del resto una deputata socialista, Samia Ghali, voleva perfino l'aiuto dei carri armati per rimettere ordine nella società. Certo l'insicurezza c'è ma non tocca intenzionalmente gente esterna a questo sistema di malavita marsigliese. ***Certe zone sono proibite per precauzione ma l'immagine della “Chicago provenzale” generata dai giornalisti, dai partiti dell'opposizione, dai politici che vorrebbero conquistare più popolarità prima delle elezioni municipali del 2014, danneggia fortemente il flusso turistico e la secolare fama della città. Marsiglia non è più la vetrina della cultura ma della rottura come si dice, e quindi la gente arriva con degli a priori o non arriva più. Ci si vive bene però. Come tutte le grandi città, Marsiglia è caotica, è frenetica ma offre mille opportunità di nuova partenza. ***I dati sono contrari a quest'idea. Dall'inizio del 2013, gli omicidi sono 13 [ndr: al momento della stesura di quest'articolo]. La cifra è importante e non lascia indifferente anzi traduce un reale problema ma è comunque inferiore ai dati di altre città, come Parigi o regioni come la Corsica e la Guadalupa. I rinforzi polizieschi sono importanti. La gente è divisa in due: c'è chi è stufo e chi vanta la bellezza della città. ***Marsiglia capitale blindata? Sicuramente non è una Capitale per tutti ma per la Francia diventa una priorità nazionale. Un “patto di sicurezza e di coesione sociale” è stato promulgato a settembre per inceppare la violenza. È una volontà iniziale del Ministro degli Interni Manuel Valls. Tranne l'arrivo di alcuni poliziotti in più, le soluzioni concrete si fanno desiderare. Eppure proposte ci sono: favorire l'inserzione dei giovani sul mercato del lavoro, favorire l'apprendimento, attribuire un mediatore sociale e culturale ai quartieri “difficili”, favorire le aziende che assumono giovani... Ma mancano i mezzi. ***Intanto a Marsiglia si continua di uccidere, di far scorrere l'inchiostro per mantenere la strategia della tensione, perché si tratta di questo. Le prossime elezioni saranno nel 2014, sperando che portino prospettive più clementi, il programma elettorale sarà quello di rompere con l'immagine della “Chicago provenzale” e di evitare una nuova prima pagina sul quotidiano “La Provence” intitolata “Silenzio si uccide”. ***Il miglior modo di scoprire questa scomoda realtà resta quello di ascoltare le canzoni di Keny Arkana e del gruppo Psy 4 de la Rime. Ancora una volta, l'apparenza inganna...

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Gari Grèu, l'ambasciatore sorridente di Massalía

G

ari Grèu è un personaggio da non perdere a Marsiglia. Autentico, umile, curioso, divertente, l'ambasciatore della musica marsigliese rinchiude in sé numerose qualità della città. Se consideriamo il capoluogo provenzale come un melting pot di civiltà allora Gari è il frutto di questa mescolanza di culture.

Cu es pas feniant, cu es pas gromand, qu'un tròn de dieu lo cure ! ***Accogliente e aperto agli altri, il musicista produce raggi di sole provenienti dai quattro angoli del mondo. Sonorità e messaggi di lotta contemporanea narrano il quotidiano, le realtà sociali di questo angolo di terra dove nessuno è straniero. ***Sotto questo berretto si nasconde un poeta cresciuto al sole libertario, in prima linea delle resistenze garibaldine e che crede ancora nella bontà umana. Il canzoniere invita al viaggio, all'evasione musicale che sembra essere l'unica terapia per curare i mali della società. Ascoltando le sue canzoni, vogliamo semplicemente approfittare della vita, prendere il tempo e “votare per dei poeti”. ***Ma chi è questo autore, compositore, interprete dell'inno ufficiale di MarsigliaProvenza 2013? ***“Export-Import” è in qualche modo il riassunto della sua carriera fatto di esperienze musicali di qua, di là. ***Iniziò negli anni '90 con il mitico gruppo marsigliese “Massalìa Sound System”. Il suo ruolo era di portare quel tocco in più: il rock-pastaga. Rapidamente messo in luce dal fervore popolare, Gari reggaetizzò i dibattiti che agitavano la società, diede la sua identità alle canzoni d'amore e di opinioni. Negli anni 2000, il suo successo fu internazionale cosi come per la sua lingua d'Oc grazie al duetto Oai Star insieme a Lux Botté. Ecco lanciata ed inarrestabile una carriera dagli accenti del Sud che portò pure dopo la scomparsa di Lux ad una quindicina di album. ***Per immischiarvi nella cultura marsigliese, vi consigliamo di ascoltare “Elles ont des pilotis”, “Dimanche aux Goudes”, “Mèfi” e una certamente fra le più belle “Toujours” di un realismo pittoresco! Per il nostro piacere Gari ha accettato di farci da Cicerone nella sua arte di vivere la città marsigliese: luoghi, sapori, tradizioni, fatti di attualità... ci racconta tutto con spontaneità.

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Tre tratti di carattere della città?

Un'espressione Marsiglia?

provenzale

per

definire

“Cu es pas feniant, cu es pas gromand, qu'un tròn de dieu lo cure !” (Chi non è pigro, chi non è goloso, che un temporale di dio lo scavi!) È il ritornello di una canzone scritta dal poeta marsigliese Victor Gélu nel 1838, un'ode al godimento.

Marsiglia è storicamente Ribelle, Plurale (orientale e provenzale, qui queste parole sono gemelle), è anche Pigra, ma nel senso buono del significato. Un luogo che ti ispira? Un luogo che non esiste più e che avrei immensamente voluto conoscere: il vecchio quartiere del Porto distrutto e arraffato dai nazisti nel 1943. “Il verso del porto” come lo soprannominava Albert Londres, con tutti questi colori, odori, ci si suonava il blues, ci si veniva per “rigonfiarsi il cuore”, per sognare prima di ripartire... La tua giornata tipo a Marsiglia? (Con ironia) Mi sveglio, bevo il mio Pastis, faccio un giretto a Pôle emploi [nrd: INPS], parto a giocare alla Pétanque [ndr: le bocce], mangio la Bouillabaisse e faccio la siesta... Ma facciamo fatica, cerchiamo di esistere in un paese talmente centralizzato come la Francia, è tutto concentrato in regione parigina, soprattutto per le attività artistiche come la musica, diventa quindi più complicato quando sei a Marsiglia. La giornata tipo è una lotta appassionata.

La mia giornata tipo E' una lotta appassionata. Quali sapori faresti scoprire ai turisti? La Marsiglia multicolori, plurale, internazionalista, di tutte le cittadinanze, questa dolce mescolanza di sapori. Che cosa rispondi a quelli che qualificano Marsiglia di "Chicago provenzale"? Che è una stupidaggine! Per forza c'è la delinquenza ma come dappertutto. Né di più né di meno. Marsiglia viene strumentalizzata dai politici e dai media quindi sono loro a devastare la sua immagine.

Marsiglia capitale 2013, logico o generatore di disparità? Logico non lo so però cambia due o tre cose come l'urbanistica, ci si respira meglio sul Vecchio Porto, c'è più spazio, ci sono più musei, eppoi molta rinnovazione. Ma al livello del divertimento non è l'euforia, nessuno grida “Marsiglia ti amo” purtroppo. Spero che nel 2014 si rida di più! Una delle tue proprie canzoni per illustrare Marsiglia? “Au Marché du Soleil” - Massilia Sound System

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CURIO'CITÉ! SILO D'ARENC: una curiosità architettonica simbolo di trasformazione. Quando arriverete a Marsiglia dal nord, passerete vicinissimo ad uno strano edificio all'entrata della città. Di fronte a voi, vedrete Notre Dame de la Garde ma girate la testa a destra e vedrete questo famoso Silo, il Silo d'Arenc. Originalmente luogo di stoccaggio del grano, edificio industriale all'inizio del XX secolo, il Silo a grano d'Arenc è stato interamente riabilitato in una prestigiosa sala di spettacolo di 2mila posti. Luogo di cultura sul mare, situato proprio sul Grande Porto Marittimo di Marsiglia, il Silo ha ricevuto il marchio “Patrimonio del XX secolo” nel 2004 dal Ministero della Cultura per la sua architettura.

Luogo di storia industriale e portuaria di 16.000m², il Silo fa parte del paesaggio urbano marsigliese. Edificato nel 1927, il Silo ha rivoluzionato la manutenzione portuaria nel sbarcare e nel trasportare le cereali. Comprato nel 2001 dal comune di Marsiglia e rinnovato nel 2007, la sala di spettacolo ha aperto le sue porte il 21 settembre 2011. Star internazionali hanno fatto uno scalo provenzale sul suo palcoscenico. Considerato l'Olympia marsigliese, rimane una curiosità architettonica. Il Silo è legato agli architetti Roland Carta e Eric Castaldi. Il costo dell'operazione è di 30,1 milioni d'euro Lo scopo era di trasformare il patrimonio esistente per arricchire il patrimonio attuale.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France Reportage realizzato con il sostegno della caporalmaggiore A. Martin. La base è geo-localizzata in Provenza, a Salon-de-Provence (13).

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France Accoglie dal 1964 la Patrouille de France - la pattuglia acrobatica ufficiale de l'ArmĂŠe de l'air - l'aeronautica militare francese. Ăˆ fra le piĂš antiche e prestigiose del mondo.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France I piloti attualmente volano con dei Dassault-Dornier Alpha Jet che vedete sulla foto in alto. Pi첫 presto, nel 1946 la base s'impose come scuola di aeronautica.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France Oltre al formare i futuri ufficiali dell'ArmĂŠe de l'air, la scuola s'impegna nella formazione dei futuri commissari delle armate dal 2013.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France Quest'anno, l'ArmĂŠe de l'air ha compiuto i suoi 60 anni di esistenza tramite una sontuosa parata. Benvenuti a bordo!

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Le dossier sur les jeunes italiens s'est fait naturellement en anticipation du 17 novembre journée internationale des étudiants. Acteurs du futur ces jeunes sont la clé de notre analyse visant la valorisation de l'Ecole Publique...

L'

ITALIE, UN PAYS POUR LES JEUNES ? vous propose une immersion dans le quotidien des étudiants.

Entre crise générationelle et compromission du système éducatif, l'Italie peine à proposer autre chose que l'expatriation à ses jeunes. Alors que le discours se veut tout de même positif, la réalité du terrain semble cahotique. Politique, Culture et Révole semblent être les clés pour changer un cadre trop étroit pour les grandes ambitions de la Jeunesse.

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Un pays au bord de la crise générationnelle

IL

n'y a pas de discours anxiogène ou exagéré lorsqu'on parle des jeunes en Italie. « L'Italie est vieille » « l'Italie est peu compétitive » « l'Italie n'est pas un pays pour les jeunes » voilà ce que l'on entend dire le plus souvent de ce paradoxal Bel Paese.

L'Italie a-t-elle les ressources nécessaire pour être, voire redevenir, un pays pour les jeunes ? Voici notre axe de réflexion. ***Nous sommes partis à la rencontre des acteurs de la jeunesse italienne : étudiants, syndicats, mouvements, partis, professeurs, hommes politiques, journalistes, cerveaux en fuite, artistes. Tous sont désolés de la situation, tous évoquent leur inquiétude mais tous gardent une lueur d'espoir car les faiblesses de l'Italie sont identifiées et donc curables. ***Solutions, propositions tentent tant bien que mal d'exister aux yeux du Gouvernement. Problèmes économiques et problèmes générationnels dans un système politique précaire s'exposent à une crise générationnelle sans précédent. ***Selon le CENSIS (Centro Studi Investimenti Sociali) en 2030 les plus de soixante ans représenteront 26% de la population totale alors que les moins de 30 ans représenteront seulement 21% de cette même population : ce changement générationnel est facteur de nombreux risques pour l'équilibre de l'Italie. D'autant plus que les jeunes sont considérés comme une ressource rare mais gaspillée. ***C'est Giuseppe Roma, directeur du Censis qui a révélé cette difficile réalité lors d'une commission sur le travail à la Chambre des députés. Selon son dernier rapport, les jeunes « sont en voie de disparition ». En effet, en dix ans, entre l'an 2000 et l'année 2010 l'Italie a perdu 2 millions de jeunes ayant entre 15 et 34 ans. « Au début des années 2000, les jeunes représentaient 28% de la population totale, en 2010 ce pourcentage a chuté à 23% et en 2030 ils ne seront plus que 21% alors qu'il y aura une croissance continue des plus de 65 ans ». Comment expliquer un tel écart ? Les raisons sont variées.

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Tout d'abord les jeunes entrent tard sur le marché du travail puisqu'ils finissent plus tard leur formation scolaire. De fait, seulement 29% des 25-34 ans ont fini le cycle de l'enseignement secondaire. Seulement 20,7% de ces jeunes se diplôment alors que la moyenne européenne est 33%. Par contre la moyenne française est bien supérieure avec 42,9% de diplômés. Ceux qui sont reçus aux examens, une fois le diplôme empoché, font le choix d'émigrer à l'étranger, peut-être par manque de méritocratie ou de confiance en le futur. Ces flux migratoires démontrent un enthousiasme pour les pays européens et les États-Unis. C'est Eurispes qui expose ce fait à travers une recherche qui affirme

que le diplôme est inutile pour 20% des travailleurs employés pour des travaux sous-qualifiés et que 50% de la population exerce un métier incohérent avec l'intitulé de leur diplôme. Selon G. Roma, « en Italie le diplôme de fin d'études universitaires ne paie pas. Ceux qui ont fait des études travaillent moins que ceux qui n'en ont pas fait et moins que les diplômés des autres pays européens. Avec le temps qui passe la situation se détériore. Ici, les diplômés de l'université qui travaillent sont 67% alors qu'en Europe ils sont 84% ! » Ensuite, parallèlement à ce chemin traditionnel, deux autres options sont possibles. La première est appelée par le Censis « la génération des enfants perdus »

“Au début des années 2000, les jeunes représentaient 28% de la population totale, en 2030 ils ne seront plus que 21%”

c'est-à-dire les jeunes qui n'étudient pas ni ne travaillent volontairement. En Italie, ces « fainéants » représentent 11,2% de la population alors que la moyenne européenne est de 3,4%. La deuxième est que les 15-24ans sont toujours en cours de formation. Souvent les 25-34ans cessent d'étudier pour travailler mais 28% des diplômés restent chômeurs et 35% de ces personnes n'ont pas acquis l'autonomie économique. Un pourcentage qui s'élève à 45% pour les femmes et qui s'accroit encore plus dans le Sud du pays à 53%. Bien sûr la crise économique du pays est une autre raison pour expliquer la fuite des cerveaux à l'étranger. Dans le secteur du travail, l'industrie tant privilégiée par les étudiants, perd désormais du terrain au profit de l'agriculture qui propose 250 mille postes. Mais ce n'est certainement pas suffisant, il faudrait surtout un

système scolaire beaucoup plus stimulant et compétitif par rapport à celui européen. C'est ainsi que l'Italie gâche ses ressources. A ce propos, G. Roma propose trois solutions pour remédier à la crise : « anticiper les temps de la formation et la mettre en phase avec les opportunités de travail ; détaxer complètement pour une durée de trois ans les projets des jeunes de moins de 29ans ; accompagner ce retournement générationnel dans les entreprises ». En attendant, l'Italie vieillie et personne ne sait qui paiera les retraites des futures générations.

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UN SYSTEME SCOLAIRE ARCHAÏQUE ? On l'a vu précédemment le système scolaire italien est remis en question suite à la crise traversée par le pays. Est-il vraiment si archaïque et peu compétitif qu'on le dit ? Faisons-en un tour panoramique. Chaque pays à un système scolaire particulier. Celui de l'Italie est différent du français qui est encore différente de celui anglais... mais ils représentent tous le fondement de la société. L'école maternelle dure 3 ans, le primaire 5 ans, le collège 3 ans et le lycée 5 ans. Donc les étudiants terminent à 19 ans leur cursus secondaire après obtention de l'Esame di stato (baccalauréat) et seulement depuis le 7 juillet 2000 la formation scolaire est obligatoire jusqu'à 18 ans suivant les amendements approuvés par le Conseil des ministres.

Jusque là, la scolarité obligatoire était fixée à 16 ans. À présent et dès leur entrée en première année du second cycle, les élèvent doivent suivre une formation jusqu'à 18 ans. Pour cela trois possibilités s'offrent à eux : • Poursuivre leurs études et entrer à l'université afin d'obtenir leur diplôme. • S'inscrire à une formation professionnelle. • S'engager dans un contrat d'apprentissage et participer à 240h de formation par an. Jusqu'en 1995, les élèves qui n'avait pas un niveau suffisant étaient ajournés et devaient se présenter à un examen de rattrapage en septembre. A cet examen se présentaient environ 700 000 élèves soit 1 sur 3.

Aujourd'hui, cet esame di riparazione est remplacé par des cours de soutien afin de rattraper le retard accumulé. L'organisation de la journée de travail scolaire est elle aussi bien différente du système français : en effet, les écoliers finissent entre 13h et 14h. Et peuvent ainsi se dédier à plus d'activités extrascolaires mais ont moins de vacances. Noël et Pâques restent les deux plus grosses coupures de l'année.

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“Les diplômés italiens ont des qualités très appréciées à l'étranger mais elles ne le sont pas assez en Italie.”

Pour ce qui est de l'enseignement proprement dit, les programmes divergent peu mais l'apprentissage des langues restent faible. Jusqu'à il y a quelques petites années, seule une langue était au programme. Aujourd'hui, les élèves ont la possibilité d'en étudier au moins deux mais la diversité de l'offre n'est pas au rendez-vous pour leur permettre un enseignement vraiment en accord avec leurs ambitions. La grande particularité reste peut-être la religion. Les salles de classe sont souvent agrémentées d'un crucifix même si cela se fait de moins en moins aujourd'hui et que « l'étude de la religion » a été fortement contestée. En effet, cela remonte aux accords de Latran de 1929 entre le Pape et Benito Mussolini. Après le lycée, c'est surtout l'université

qui est privilégiée, en grande partie parce que les « grandes écoles » sont rares (la Bocconi à Milan, il Politecnico à Tuin...) Un an de scolarité en plus mais un an de moins au niveau européen. Est-ce une des raisons de la perte de vitesse de l'Italie à grande échelle ? En partie seulement car paradoxalement et comme nous le verrons dans les prochaines pages, les diplômés italiens ont des qualités très appréciées à l'étranger. Là est certainement le nœud du problème : ces qualités ne sont pas assez appréciées en Italie. L'école est indubitablement l'organe de l’État le plus maltraité : baisse des financements, réformes qui ferment des portes, offres formatives restreintes, dégradation des établissements et du matériel... En un mot « crise ».

← Scène du film Tous les soleils. Alessandro (Stefano Accorsi) est un professeur italien de musique baroque qui vit à Strasbourg avec Irina, sa fille de 15 ans, en pleine crise, et son frère Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut de réfugié politique depuis que Berlusconi est au pouvoir...

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La parole aux enseignants...

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eux qui traduisent le mieux cette crise sont les enseignants et les étudiants à travers des manifestations ou autres démonstrations de mécontentements. Voici quelques morceauxchoisis de nos discussions avec eux :

« Le plus gros problème est la reconnaissance des capacités. L'Italie souffre d'un manque de méritocratie et donc nos jeunes grandissent avec l'envie de concrétiser leurs projets ailleurs. Sincèrement, moi en tant que professeur et même en tant qu'adulte tout simplement, je ne sais pas quoi leur offrir comme avenir. En cours ils emmagasinent des bases mais qui leur seront inutiles ici. » Claudia – 44 ans – professeur d'histoire « C'est vrai que le savoir qui circule dans nos classes, circule en permanence et se matérialise que trop rarement en monnaie d'échange auprès d'un patron. C'est une chance de venir s'instruire car c'est le premier pas vers l'affirmation d'un individu libre mais nos élèves ne pouvant pas se projeter dans l'Italie du futur, considèrent ça comme une perte de temps. » Manuele – 37 ans – professeur de soutien « L'université est un lieu de haute culture comme le veut notre article 33 de la Constitution mais quel étudiant étranger viendrait en Italie en disant : je veux étudier à la Bocconi. On est loin du prestige de Yal ou de Harvard. Il reste heureusement quelque chose de bon dans l'enseignement qui y est dispensé mais ce milieu académique est essentiellement masculin pour ne pas dire machiste, les femmes ont du mal à s'y faire une place, il y a trop d'enseignants-chercheurs qui sont là grâce à leurs relations et non grâce à leur cursus, on y privilégie la théorie à la pratique. Enfin, je pense qu'on y perd en esprit critique. » Riccardo – 53 – professeur d'économie « Ce n'est pas de la prétention mais je croyais qu'en pensant différemment, on pourrait changer les choses de l'intérieur, c'est pour ça que j'ai passé mon diplôme d'enseignante. Mais on n’est pas assez tiré vers le haut par la politique. Quand je vois mes étudiants qui se battent auprès de l'administration pour avoir une date d'examen, j'ai honte. Rien ne donne envie d'étudier. Les inscriptions aux concours d'entrée sont scandaleusement élevées surtout quand on voit que seul 10% de ceux qui se présentent à l'examen seront promus. Je crois encore en mon métier même si on l’exerce dans des conditions très peu humaines mais j'espère un changement ! » Carla – 31 ans – professeur de littérature « Comme beaucoup d'autres, mes parents ne pourront pas payer mes études donc je travaillerai un an ou deux et puis je partirai me diplômer à l'étranger. Je vise l'Allemagne. Bien sûr si la situation s'améliore en Italie, je reviendrai, je suis Italien. » Ludovico – 19 ans – futur bachelier

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Etudiants, profs, gouvernement : rapport conflictuel ?

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es conditions de travail précaires, des perspectives de vie peu claires, voilà la consistance de l’École aujourd'hui. Particularité italienne ? Pas si sûr... Voici le questionnaire que nous avons soumis à trois professeurs du même établissement concernant le rapport élèves, profs et classe dirigeante.

1/ Encouragez-vous vos élèves à aller manifester ou êtes-vous indifférent ? Avez-vous peur pour eux ? 2/ Est-ce le devoir du professeur de les accompagner, de les (in)former ? 3/ Que ressentez-vous quand vous allez manifester ou quand vous refusez de manifester ? Comment réagissent vos collègues ? 4/ Manifester a-t-il du sens ? Contre qui ? Pourquoi ? Comment ? 5/ En parlez-vous en classe ? Qu'est-ce qu'il en ressort ? 6/ Quand la manifestation se termine, que ressentez-vous ? La nécessité de recommencer ? D'avoir fait le bon choix ? Ou d'avoir crié en vain ? 7/ A quoi pensez-vous quand vous voyez des bagarres entre étudiants/profs/policiers ? 8/ Les médias traduisent-ils avec exactitude la portée, le déroulement de la manifestation ? Avez-vous quelques anecdotes de manifestations ? Et voici ce que nous a répondu Anna-Maria – 61 ans – professeur de français : « Je fais en sorte que mes élèves fassent leur propre choix, sans interférer. Peur de quoi ? D'être chargés par la police ? Ils doivent être conscients des risques qu'ils encourent, ils ont une famille, ce n'est pas à nous de les informer. Ils doivent le faire grâce aux médias ou internet. Personnellement je ne vais pas manifester. Je participe à des assemblées syndicales, je fais grève. Au-delà de ça, ce que pensent mes collègues m'est égal. Manifester contre les décisions absurdes du gouvernement a du sens. Il y a quelques mois ils voulaient nous faire travailler 26h pour le même salaire de misère. En fin de carrière on est payé la moitié de ce que gagne un prof français ! Si je fais grève, je n'ai pas à me justifier auprès de mes élèves. En général, je suis certaine de faire le bon choix. Les confrontations avec la police ? C'est le jeu, même en 1968 c'était comme ça ! Les médias le montrent ou non mais Sky est plutôt objective. » Roberto – 58 ans – également professeur de français : « Je ne les encourage pas à manifester. Je n'ai jamais eu peur pour eux mais ces derniers temps oui. Même si les points de vue doivent être personnels, je dirais qu'il est bon de les informer sur la réalité. Il faut savoir pourquoi on s'engage ! A chaque fois que je manifeste je suis ému, ça me rappelle ma jeunesse. Certains collègues pensent comme moi mais certains sont très catholiques... Je pense qu'on manifeste pour les idées, pour les injustices subies ou programmées, contre une classe politique immorale et obsolète. En un mot contre L'Italie. Je ne partage presque jamais mes opinions avec mes élèves. Après la manif, je me demande si ça a servi à quelque chose. Par chance, il n'y a pas eu trop d'affrontements entre les jeunes et la police ici. Je ne suis pas les médias, je fais plutôt confiance à internet qui semble être le dernier réseau libre en Italie... du moins je crois. Un slogan : L'Imagination au pouvoir ! »

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“Manifester doit impliquer la conscience préalable d'un hypothétique succès ou d'un hypothétique échec mais la manifestation en soi est un parcours.”

Tonio – 60 ans – professeur d'art : « Je vais être franc, je suis de gauche et je sais que ma profession comporte des responsabilités : l'objectivité et l'impartialité sont des conquêtes quotidiennes qui doivent s'adapter à chaque cas particulier. Je ne suis donc jamais indifférent à mes étudiants. Je les encourage à penser par eux-mêmes : focaliser l'objectif, trouver les bonnes stratégies pour l'atteindre, mesurer ses propres forces. Je n'ai pas peur pour eux, je suis préoccupé. Si les objectifs et les stratégies sont partagés alors l'enseignant a le devoir d'accompagner les élèves, s’il n'y a pas ce partage alors l'enseignant a le devoir de les informer sur les conséquences de leurs actes. Ça fait partie de la formation de l'individu. Ce que pensent mes collègues ou mes élèves ne m'empêchent pas de manifester ou non, je suis conscient de participer à un événement ou de le produire. C'est nous qui donnons du sens au fait de manifester.

Manifester pour l'enseignement est juste même si son organisation est fonctionnelle au système ! Je crois qu'on manifeste contre des situations pour préserver l'Autre et le respecter. Je pense qu'il faut surtout être crédible... Manifester doit impliquer la conscience préalable d'un hypothétique succès ou d'un hypothétique échec mais la manifestation en soi est un parcours. Les tensions entre forces de l'ordre et manifestants sont dues à un court circuit, il faut en analyser la source. Les médias prennent position mais le journaliste ne doit pas se contenter de raconter la manifestation mais d'expliquer les revendications : si je manifeste pour une hausse de salaire, ce n'est pas une énième dépense mais un investissement sur la qualité de l'enseignement. En 1968, j'étais la mascotte des jeunes communistes de mon village. On allait voir 'Mistero Buffo' de Dario Fo au théâtre à 20kms de là.

Après le spectacle, il nous parlait du rapport théâtre/politique et on a été averti qu'un groupuscule fasciste attendait Dario dehors. L'organisation nous a fait fuir par une issue de secours. Je suis rentré à 4h du matin chez moi, ma mère m'attendait sur la pas de la porte, elle m'a juste dit qu'elle était inquiète et m'a souhaité une bonne nuit. Je ne lui ai pas raconté ce qu'on venait de vivre mais elle avait compris et me démontrait de tenir à moi. »

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17 novembre, journée internationale des étudiants entre espoir et chaos

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ctuellement le 17 novembre est une des dates les plus importantes, que ce soit au niveau national et international, en ce qui concerne la Jeunesse et l’Éducation. Même si aujourd'hui, la date est représentative d'un raisonnement sur un futur meilleur, elle est historiquement tragique : fruit de l'opposition en 1939 en Tchécoslovaquie, du monde de l'enseignement à celui du nazisme.

Lors de ce conflit, l'étudiant Jan Opletal décéda. Par la suite, le mouvement antinazisme se renforça et devint tellement important que les autorités nazies fermèrent toutes les structures d'enseignement supérieur, 1200 étudiants furent arrêtés et déportés dans des camps de concentration et le 17 novembre, neuf personnes parmi les étudiants et les professeurs furent exécutées sans procès. ***On connait la mauvaise condition de l'école publique italienne qui rencontre des difficultés à engendrer de nouvelles élites, à freiner la fuite des cerveaux, à diminuer les taxes et les coûts d'inscription... Malgré cela, l'année dernière le gouvernement entendait encore réduire les fonds prévus pour l'enseignement. Lors de la commission budgétaire de la Chambre des députés, la loi sur la stabilité était examinée : les coupes budgétaires proposées par le ministère de l’Éducation pour lancer la spending review n'étaient pas suffisantes pour atteindre les 157 millions requis. Ils s'élevaient en effet à 74,6M et les propositions les plus irrationnelles pour économiser sur l'éducation fusaient. Dans une Démocratie on ne peut pas le permettre car c'est à l'école que se forment les individus, le libre arbitre, la liberté de pensée. Violenter l’Éducation, c'est engendrer des citoyens soumis à l'agir du Gouvernement. ***Investir et miser sur les jeunes générations est nécessaire pour construire un pays plus compétitif qui offre des perspectives d'avenir concrètes et rassurantes. La formation n'est pas la seule en danger mais aussi la participation de la représentation étudiante, les conditions des établissements peu modernes et qui manquent énormément de sécurité, les services aux étudiants toujours plus réduits et le soutien financier des parents toujours plus nécessaire. Le chœur étudiant est lucide quant à ses attentes : « Nous sommes le changement que nous voulons voir dans le monde car cette Europe n'est pas celle que nous voulons. Nous voulons une Europe démocratique, qui soit attentive au futur des jeunes, qui sache construire un modèle soutenable en partant d'un fort investissement dans l’Éducation et la connaissance ». Témoignage atemporel soutenu par celui de Daniele Lanni, porte-parole national de la Rete degli Studenti Medi : « Les étudiants italiens prétendent à une école complètement différente de celle actuelle. Nous rêvons d'un modèle d'école inclusif, capable de garantir de réelles compétences à la fin d'un cursus. Notre pays a un retard abyssal. Nous pensons que le modèle scolaire italien est dépassé et qu'il doit être repensé pour qu'il puisse être à la base d'un nouveau modèle de développement national qui mette au centre la connaissance. » ***Le 17 novembre est une date symbolique pour revendiquer les droits des étudiants, pour détruire un présent faiblard et redessiner les contours d'une société nouvelle. Malheureusement, ces journées de revendications sont des journées de tension, il suffit de voir la « guérilla urbaine » qui explose inéluctablement dans les grandes villes italiennes.

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Nous sommes face à une Jeunesse motivée mais frustrée qui tente de grandir dans un chaos politique. Des jeunes allant manifester avec des banderoles ou des boucliers en cartons sur lesquels on peut lire des citations de Carducci ou de Foucault ne sont certainement pas de mauvais jeunes, mais sont en quête d'idéaux. Une telle situation d'instabilité rend vain la volonté de changement car le mouvement finit – inévitablement – par l'usage de la matraque. Un coup, puis un autre et encore mille autres et les espérances sont réduites en miettes. ***Hélas, les erreurs passées se répètent et voici le vrai visage de l'Italie : un pays qui ne sait pas trouver de solutions démocratiques au malaise de sa population. En 1998, le journaliste Indro Montanelli le disait déjà avec amertume : « L'Italie est comme un serpent : elle change de peau mais ne fait que cela ». ***Heureusement les jeunes ne se rendent pas et à Turin les membres de l'Organisation étudiante AlterEva, font entendre la voix de la meglio gioventù : « Nous sommes un groupe d'étudiantes et d'étudiants qui se sont jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj

groupe d'étudiantes et d'étudiants qui se sont rencontrés lors de l'automne de l'Onda*. A partir de cette expérience, nous avons commencé un parcours de formation et d'action sur le territoire sur les thématiques de genre. Nous croyons qu'un point de vue de genre est un élément de croissance nécessaire. Nous voulons donc nous réapproprier des espaces de débats et de partage et pour cela, il nous semble fondamental que nos revendications ne restent pas confinées dans nos salles de débats mais qu'elles envahissent et pénètrent la société toute entière. » ***Le Premier Ministre Letta déclara ne pas vouloir un « automne chaud », espérons que les futures réformes apportent de manière concrète un vent de réconciliation. *Cf interview Collettivo AlterEva, pp.74-75

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Collettivo AlterEva

"Il faut destructurer nos modèles culturels" Le Collettivo AlterEva s'est formé durant l'Onda. Onda Anomala est un important mouvement étudiant né en 2008 contre la loi 133 et la réforme Gelmini. Celles-ci prévoyaient de réduire drastiquement des fonds dédiés à l'école publique sous prétexte d'éviter un gaspillage comme par exemple l'achat de tableau multimédia (20M€). Alors que ces dépenses étaient jugées « inutiles » par le Gouvernement Berlusconi IV, l'Italie fit face à un événement tragique : l'écroulement d'un plafond dans une salle de classe du lycée Darwin de Rivoli, causant la mort d'un élève de 17 ans.

N

ous avons discuté avec le Collectif AlterEva de son engagement dans les thématiques de genre. Université, politique, rôle de la femme et place des LGBTQI dans la société italienne sont analysées en toute franchise.

Qu'est-ce que l'expérience de l'Onda a déclenché en vous ? Un souvenir précis de la manifestation ? Pendant l'Onda on avait la sensation de peser dans la balance, de pouvoir donner de l'espace à la créativité du mouvement. Dans ce contexte nous avons ressenti le déclic pour commencer à affronter un parcours sur les thématiques de genre. Que manque-t-il à l'université aujourd'hui pour qu'elle puisse offrir un réel futur aux étudiants en Italie et non à l'étranger ? L'université est devenue un espace de divulgation de savoirs standardisés. C'est un lieu qui produit des dynamiques de pouvoir et qui laisse toujours moins d'espace aux étudiants et étudiantes pour se créer un parcours propre de formation. Cette homologation, en imposant la pensée unique, obstrue l'approfondissement et la réflexion critique. Par exemple, l'opposition des universités italiennes aux études de genre qui dans notre pays sont sous-évaluées et délégitimées d'un point de vue scientifique alors qu'au niveau international, ces études sont confirmées et soutenues. Quel rôle l'étudiant doit-il assumer dans la société d'après vous ? Ce rôle est-il atteint ? L'étudiant a assumé ces dernières années le rôle passif de spectateur et non d'acteur, dans une réalité universitaire qui mise tout sur l'examen de connaissance de masse et non sur la formation individuelle. Dans ce contexte, l'étudiant s'engouffre dans une voie qui le mène à se complaire dans l'apathie, en n'assumant pas avec conscience son propre parcours présent et futur. On croit pourtant que les étudiants devraient au contraire avoir un rôle actif vis-à-vis de ce qui les entoure. L'association AlterEva est très engagée dans la défense des femmes. Au niveau national, voyez-vous une évolution de la figure féminine ? AlterEva est un collectif politique féministe. Nos instances sont

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“Nous espérons un changement culturel orienté vers la valorisation plutôt que vers la destruction des différences.” construites sur des concepts fondamentaux tels que l'autodétermination, la libre disposition du corps et des choix qu'il peut faire en fonction de lui-même ou des autres. Notre parcours se fonde sur des revendications appliquées à notre mode de vie quotidien, en s'opposant à toutes sortes de discriminations. Nous sommes un espace ouvert aux débats, à l'écoute, à l'élaboration et à la participation ; nous entendons construire un parcours de sensibilisation et une prise de conscience collective sur des thématiques comme la sexualité, l'identité, les rôles, les stéréotypes, la société, son pouvoir et les discriminations qu'elle met en acte au quotidien. Nous refusons la rhétorique médiatique appliquée aux violences exercées sur les femmes car celleci légitime une fois de plus une vision détournée de la femme, qui apparait victime, fragile et en besoin d'un défenseur héroïque. La femme est capable de se défendre. Il n'existe pas d'évolution de la figure de la

femme mais il existe un développement schizophrénique et malsain du rôle que la société attribue cycliquement à la femme. Aujourd'hui encore, il persiste des schémas traditionalistes d'empreinte patriarcale qui la contraignent à suivre un parcours prédéfinit : d'abord fille, puis étudiante, ensuite travailleuse – précaire voire chômeuse – puis femme mariée et enfin mère. Cette mentalité commune impose l'idée qu'une femme se réalise seulement via le mariage et la maternité. On pense franchement que chacune d'entre nous doit être une femme fière et libre, libre d'agir, de choisir si elle veut étudier, travailler, partir, avoir un compagnon, une compagne (ou plusieurs) dans sa vie. La politique prête-t-elle attention à vos thématiques de genre ? Non la politique ne fait pas cas de nos requêtes. On fait face à beaucoup de difficultés et d'obstacles, on croit qu'elles

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sont écoutées mais en fait elles sont dénaturées dans leurs contenus. C'est ce qui est arrivé récemment avec le Ddl féminicide et le Ddl anti-homophobie et transphobie. Dans le premier cas, un décret initial est passé mais il mettait en place uniquement des mesures répressives. Maintenant il est partiellement correct puisqu'il prend en compte les requêtes d'associations féminines. Mais la politique continue de négliger un point fondamental : le fait que la violence sur les femmes a des bases surtout culturelles et donc c'est sur le plan culturel qu'il faut agir à travers la formation, l'éducation dans les écoles et ce, le plus tôt possible. Une éducation qui se donne pour objectif le respect des différences au-delà des stéréotypes de genre et au-delà de la correspondance entre sexe biologique et genre en lequel le sujet se reconnaît. En outre, la victimisation de la femme ne nous plait pas parce qu'elle engendre une vision de la « femme protégée » et nous voulons diffuser une image de la « femme libérée » des schémas patriarcaux. Cet objectif sera atteint qu'en déstructurant nos modèles culturels.

Concernant le deuxième cas, le Ddl a été dénaturé par le sous-amendement Gitti qui exempte des parties de la société idéologiquement orientées (organisations politiques, syndicales, culturelles, sanitaires, religieuses...) de toutes sanctions. Vouloir sauvegarder ces organisations d'extrême-droite et ultracatholique, nous semble grave puisqu'elles véhiculent des idées homophobes en prônant la liberté d'opinion. Par ailleurs, nous soutenons l'importance de la reconnaissance des unions homosexuelles, et nous pensons que les droits des personnes LGBTQI doivent être pris en charge même si elles n'adhèrent pas au modèle monogamique hétérosexuel, sans exclure aucune catégorie parce que jugée « dérangeante » par l'opinion publique. Nous sommes pour la prise en charge totale des droits sociaux pour tous et nous espérons un changement culturel orienté vers la valorisation plutôt que vers la destruction des différences. Avez-vous quelques personnalités inspiratrices ? L'époque sociale et culturelle que nous vivons ne nous permet pas de nous inspirer d'une personnalité publique ; par contre, nous sommes inspirés au quotidien par toutes les personnes qui comme nous se battent pour pouvoir changer les choses. -

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RETE DEGLI STUDENTI : génératrice de changements

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n Italie peut-être plus qu'ailleurs en Europe latine, les collectifs étudiants sont de plus en plus actifs et ramifiés. La plus représentative des réalités territoriales nationales est le mouvement « Rete degli Studenti » qui couvre l'entièreté du pays.

D'autres réalités comme les collectifs dits « Aut » comme par exemple le « collettivo autonomo studentesco Bologna », ont aussi pignon sur rue mais au niveau local seulement et servent à renforcer les mouvements régionaux de la « Rete » nationale. ***Par autodéfinition, la « Rete degli Studenti medi » est l'ensemble des associations étudiantes des écoles supérieures actives dans chaque ville. C'est un réseau indépendant des partis politiques, présent dans toute l'Italie qui se caractérise comme étant un syndicat étudiant dont les objectifs sont de défendre et d'implémenter les droits des étudiants dans l'école et au dehors, comme composante du système scolaire et ce, allant du simple établissement jusqu'à l'étendre au niveau régional puis national. Ces étudiants sont engagés pour l'obtention d'espaces démocratiques majeurs dans l'enceinte de l'école ainsi que des espaces de participation pour les étudiants et leurs activités. Ils se battent tous en faveur d'un vrai droit à la formation pour tous sans distinction de genres, de races, de statut social. ***Créée par et pour les étudiants, la « Rete » est une association laïque, antifasciste et opposée à toutes formes de mafia. Ils sont démocrates et transparents dans leurs démarches et ils opèrent selon le principe de l'horizontalité : chaque association locale compte autant que les autres même si l'organisation diffère. Tous les étudiants et les étudiantes peuvent adhérer à la « Rete » indépendamment de sa nationalité, de sa religion, de son idéologie ou appartenance politique et de son orientation sexuelle. D'autres associations, groupes ou collectifs étudiants peuvent fédérer à la « Rete » sur la base du partage des principes listés dans le Statut. ***Fort de ses massives mobilisations et de la pression imposée à la classe dirigeante, le réseau étudiant a récemment connu un nouveau succès : l'abolition du bonus baccalauréat (bonus maturità). Jusqu'à début septembre, les points supplémentaires obtenus au baccalauréat (jusqu'à 10 points !) servaient de complément au test d'admission des universités à numerus clausus. Donc tout le monde ne partait pas de 0 à chaque test. Ce bonus très contesté avait été pensé en 2007 par le Ministre de l’Éducation Fioroni puis mis en pratique par son successeur Francesco Profumo avant d'être supprimé « par surprise » par l'actuel Ministre Maria Chiara Carrozza alors que 84 mille étudiants étaient en train de passer l'épreuve d'admission. Même si le bonus avait pour vocation de favoriser le travail de certains, il était malgré tout peu équitable vis-à-vis des autres élèves. ***La prochaine cible de la « Rete » est de réduire considérablement le coût des livres par an et par étudiant qui s'élève à 500€ voire plus parfois. Le processus est déjà bien entamé et le ministère a déjà annoncé un apport dès 2013 aux écoles de 2,7 millions d'euro et de 5,3 millions en 2014 pour l'achat des livres, permettant ainsi l'utilisation d'anciennes éditions et l'achat entre les antennes scolaires.

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Avançant main dans la main avec l'Union Des Universitaires (Udu) et d'autres groupes comme Union des Étudiants (UDS), la Rete et ses jeunes s'indignent, proposent et changent le cours des choses. Il faut dire aussi que le monde étudiant est le siège potentiel de « révoltes ». Tout d'abord parce que l'Université est un milieu propice à l'action collective ; car la jeunesse est soumise à l'extrême dépendance de l'apprentissage d'un savoir ; enfin, parce que les étudiants sont liés déjà à l’intelligentsia de la société. Ainsi ils agissent ensemble en amont pour tenter de détourner la fatalité qui les attend en aval. La situation actuelle démontre malheureusement que même un diplôme n'est plus un rempart à la précarité. ***En effet, de nombreux articles de presse sont consacrés aux données de l’Istat qui annoncent 40,1% de chômeurs chez les jeunes entre 15 et 24 ans.

Dario Di Vico au Corriere Della Sera analyse « ces chiffres effrayants à déchiffrer» : « Sur la base de ces données, politiciens, entrepreneurs et syndicats se croiront autorisés à dire que 40% des jeunes sont sans emploi. Heureusement ce n’est pas le cas : comme le dit Treu, ‘on ne peut considérer sans emploi qui est encore à l’âge de la scolarité’. Sur un peu plus de 6 millions de jeunes, environ 4 millions et demi sont considérés comme étant inactifs, qui sont hors des données Istat : il s’agit d’étudiants et d’une partie des jeunes, dits ‘neet’, qui ne travaillent pas et ne sont pas en recherche d’emploi. Le nombre absolu de jeunes de la tranche 15-24 ans qui peuvent être considérés statistiquement sans emploi, est de 667 000, donc beaucoup moins. En pourcentage, cela signifie 11,1% si l’on rapporte le chiffre à l’ensemble de la jeune population.

“SCRIVI SCUOLA, LEGGI FUTURO” La cause en est les paramètres Eurostat, pour pouvoir effectuer des comparaisons entre les pays. » Mais c'est la passion qui les anime avant tout et l'envie d'optimiser leur macroreprésentation par l'intermédiaire des microorganisations locales. En cela, la délégation étudiante est la base fondamentale de la vie scolaire. C'est l'application directe de la démocratie représentative et participative dans le monde de l'enseignement. Et ainsi ils agissent sur les trois fronts suivants : L'information : via leurs ressources matérielles, leurs réunions et leurs cours de formation qui rendent les étudiants plus informés et conscients en leur offrant les outils nécessaires au bon déroulement de leurs actions. Donc l'information contribue à la formation. La liaison : par l'intermédiaire de leurs structures, ils organisent des espaces d'échanges et de confrontations politiques mais aussi fonctionnels entre les représentants des diverses réalités scolaires.

Le support syndical et technique : en cas de besoin la « Rete » offre son soutien pour les recours et pour la réalisation d'initiatives de différents types : de l'assemblée, à l'autogestion, à la manifestation... ***Mettre en œuvre ces trois aspects demande du temps et depuis des années ce modèle est consolidé chaque jour en travaillant sur l'optimisation de l'institution territoriale du CRI (Coordinamento Rappresentanti d'Istituto) ; la réalisation d'initiatives culturelles et formatives hors et dans l'école en reliant sur des thématiques précises les étudiants de différents établissements d'une même ville ; en proposant dans l'enceinte d'une école des espaces réservés aux étudiants afin d'y favoriser l'activité théorique et pratique du syndicat ; la création de dossiers vadémécum d'utilité pour résoudre des situations problématiques précises ; l'utilisation d'espaces virtuels comme les réseaux sociaux pour faciliter les échanges entre les différentes régions ; en négociant avec les institutions territoriales

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et nationales pour l'amélioration des conditions de l'étudiant et du système scolaire pour garantir le droit aux études pour tous ; l'organisation de manifestations, réunions, occupations, flash-mob pour justement défendre ce droit et dénoncer les problèmes de l'école publique ; en mêlant protestations et propositions pour améliorer le système scolaire scolaire et l'Italie. C'est ainsi que la logique nationale opère sur le plan politique mais aussi sur le plan social. Voyons à présent une particularité régionale qui répond à des exigences bien singulières.

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RETE MARCHES, RENCONTRE AVEC CLAUDIO CONCAS Quelle est la particularité de ta « Rete » ? A quelles exigences du territoire répondelle ? La « Rete Marches » est une antenne régionale. Pour faire simple c'est l'organisme qui coordonne toutes les

bases locales (Ascoli, Tolentino, Macerata, Ancona...), formées par les jeunes de ces villes. On s'occupe de toutes les campagnes régionales et des revendications qui peuvent répondre à toutes les exigences des étudiants du territoire. L'an passé, suite à une grande manifestation régionale que nous avons fait le 11 décembre 2012 à Ancône, nous avons reçu 5 millions d'€ pour l'entretien des établissements scolaires de la région et la possibilité de faire chaque trimestre une réunion avec les conseillers municipaux Canzian et Lucchetti sur le Droit à l'étude. Et tout au long de l'année on s'engage dans diverses campagnes et mobilisations comme celles du 11 octobre, de l'anti-prohibitionnisme, de la représentation étudiante et des transports. Vos ambitions rejoignent-elles celles nationales ? Bien sûr ! Nous sommes très présents dans la vie étudiante nationale comme toutes les antennes régionales. Le but est justement de nous relier et relayer les unes aux autres pour avoir une organisation unique de Bolzano à Palerme.

“Nous voulons avoir un rôle fondamental dans la renaissance culturelle mais aussi économique de l'Italie”

Vois-tu une différence d'organisation, de moyens ou de financements entre les « Reti » du Sud et du Nord ? La différence est essentiellement au niveau des moyens mis à disposition et bien sûr la condition des écoles qui est bien plus pire au Sud (manque de salles de classe, de bureaux, de chaises, de matériel pédagogique...) mais il est vrai aussi que nous dans les Marches nous sommes à la traine vis-à-vis des étudiants de Bolzano qui nous décrivent un cadre scolaire dans lequel nous ne vivons pas !

Quel changement voudrais-tu demander au Gouvernement ? Un changement radical dans la manière de gouverner le pays. Nous demandons de repenser un modèle de société qui parte de l'éducation, qui cesse de la traiter comme un amortisseur social en permanence, duquel on peut tirer des ressources sans jamais investir. Le futur, comme le veut notre slogan du 11 octobre « Si scrive scuola, si legge futuro », repart justement de l'école et de l'université. Nous voulons surtout redevenir protagonistes de l'Italie.

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DAVIDE DI NOI, “La politique est belle parce qu'elle est un dialogue”

Les jeunes se désintéressent de la politique, la politique ferme la porte aux jeunes ? Visiblement pas ! A Bologne la jeunesse entre en politique. Nous avons rencontré Davide di Noi, actuel membre de la Direction Provinciale du Parti Démocrate qui nous analyse le dialogue entre étudiants universitaires et politique au niveau local et national. ***Davide est né à Bologne en 1990 et a grandi à la Pescarola où il vit encore aujourd'hui. Étudiant en Sciences de la Communication à l'Alma Mater Studiorum, c'est au lycée qu'est née sa passion pour la politique. Il a en effet, été pendant deux années Président du Conseil Étudiant de la province de Bologne. En 2007, il a participé à la Constitution du Parti Démocrate et c'est cette même année, qu'il prit la carte du parti.

En partenariat avec le quartier Navile, il crée en 2010 « We Care » une jeune association – au sens propre – qui affronte le thème du rapprochement des nouvelles générations au Parti Démocrate, en mettant au premier plan les propositions et les idées des jeunes. En 2010, Davide est élu à Rome, Président de la Commission Nationale Communication et Rapports avec le Ministère de l’Éducation. ***Membre actif de « NetWorkBo », il coordonna les actions du réseau des jeunes soutenant la candidature au poste de Maire de Virginio Merola. Et après s'être présenté comme candidat au Conseil du quartier Navile, il est depuis juin 2011, membre du staff de Raffaele Donini e de la Direction du Parti Démocrate.

« Participation » et « Innovation » semblent être les fondements de l'activité politique de cet engagé prometteur. Il va de soi que Bologne est la ville parfaite pour ce genre d'entreprise avec plus de 100 mille étudiants entre ses murs....

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En 2010 tu as créé « We Care ». Peux-tu nous présenter l'association ? L'idée était de créer un lien entre les lycéens et le Parti Démocrate parce que les partis politiques en général restent hors des établissements scolaires. Disons qu'il manquait un certain intérêt. Donc on voulait créer cet espace éducatif d'échanges, de discussions et ça a été très difficile car avec la réforme Gelmini, il y a eu d'énormes coupes budgétaires et la représentation étudiante en a pâti. Durant mon expérience, j'ai vu qu'il y avait un décalage entre cette représentation et l'éducation. Donc, pour redonner du sens à chacun, on a voulu recréer un lien plus fort pour permettre aux étudiants d'avoir de l'autre côté, quelqu'un à l'écoute pour exprimer leurs idées auprès du Ministère. Et on a ressenti de l'intérêt envers ce qu'on pouvait véhiculer comme propositions. Ainsi on a pu rapprocher les jeunes de la vie politique. Quelle est la place des jeunes en politique aujourd'hui ? Ils ont une place, pas toujours évidente mais les jeunes peuvent et doivent s'impliquer en politique surtout en période de difficultés quand le chômage est en hausse, quand l'éducation est violentée... Pour changer la situation, il faut agir et je pense que la

politique est un moyen d'action. C'est vrai aussi que les jeunes ont certaines réticences envers la politique parce qu'ils ont grandi dans un climat où ils étaient peu écoutés, où ils avaient des difficultés à s'organiser objectivement pour se faire entendre et n'ayant pas de beaux modèles idéologiques, leur engagement est diminué. Il faut se faire violence et s'engager pour la « Res Publica ». Il faut se servir des blocus des établissements, des assemblées, des manifestations pour dire ce qu'on pense. En cela, je crois que la politique est le moyen que chaque citoyen possède pour pouvoir changer ce qui ne va pas au quotidien. La politique est belle parce qu'elle est un dialogue. Les jeunes portent une contribution déterminante dans ce dialogue car ils sont le futur du pays. Et je vois une régénération du corps politique au niveau national, qui tend à rajeunir petit à petit. Si on considère Bologne comme étant le berceau des mouvements étudiants, selon toi, la méthode de manifester et de revendiquer a changé ? Comment optimiser le dialogue entre l'école et la politique ? Disons que les mouvements extrémistes existent toujours mais n'apportent aucune contribution concrète au débat. La manière de revendiquer a évolué et il y a des choses intéressantes comme les occupations de lycées qui permettent la création d'un espace de dialogue car il y a nécessité de se retrouver, de se connaître pour analyser, échanger et proposer des solutions. Ce type de manifestation, que ce soit dans l'enceinte de l'établissement ou sur une place publique, est accompagné par le soutien des professeurs du secondaire et universitaires parce qu'il y cette envie de créer un parcours commun. Et c'est fondamental pour que les jeunes développent un esprit critique. Par contre cette nécessité de manifester, de revendiquer démontre aussi la carence d'espaces d'échange dans le système scolaire et ce serait utile que la politique soit débattue à l'école, qu'il y est un espace réserver à l'approche de la vie politique. Le lycée est une période de transition, on y entre adolescent et on en sort citoyen italien. Ce serait naturel que l'école apporte les outils civiques et la conscience critique pour affronter cette réalité.

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Quels sont les points forts et les points faibles du système universitaire italien ? La préparation à l'université est excellente et certainement supérieure vis-à-vis d'autres pays européens. Les professeurs et les chercheurs, malgré les difficultés économiques qu'on leur impose, ont de grandes qualités. Mais ce point fort est aussi une faiblesse parce qu'un tel système permet une plus grande facilité à introduire les étudiants sur le marché du travail mondial et non italien. Les qualités de cette formation ne sont pas reconnues en Italie. La politique est en cause, l'économie encore plus. Par exemple, seulement 5% des étudiants peuvent se permettre de partir en Erasmus, alors qu'une expérience à l'étranger est un des meilleurs moyens de s'affirmer en tant qu'individu et de faire évoluer la société mais il n'y a pas d'offres

suffisantes dans ce système. L'Italie préfère investir dans l'armement alors que c'est l'esprit qui fait la société. L'université est comme une ville dans la ville, surtout à Bologne où 1/3 de la population est étudiante ! As-tu déjà pensé de partir à l'étranger ? Si j'avais été un simple étudiant et non un étudiant ayant des responsabilités politiques, j'aurais fait une expérience à l'étranger. Connaître d'autres langues, d'autres cultures est fondamental, j'adorais le français que j'ai dû malheureusement abandonné à la sortie du collège. J'espère un jour pouvoir partir un peu mais je sais que mon futur est en Italie et je veux contribuer à son évolution grâce à la politique par ce que je l'aime. Aussi bien au niveau européen qu'au niveau mondial, je crois en un profond changement.

Dix ans d'austérité pour l'éducation : analyse de "Sbilanciamoci" basée sur le rapport "Education at a glance" • L'Italie est l'unique pays qui n'a pas augmenté le budget de l'éducation alors que les autres pays membres de l'Organisation de Coopération et de Développement Économique l'ont augmenté en moyenne de 62%. • La drastique baisse des financements de l'université due à la loi 133 (réforme Gelmini) n'a jamais été récupérée et en effet, depuis les financements sont en perpétuelle décroissance. • En 2010, durant le second mouvement étudiant, les bourses d'étude ont été réduites de 89,54%. Au cours des 3 dernières années, ce chiffre a diminué mais aujourd'hui 57 mille personnes méritent une bourse et n'en bénéficient pas. • La crise économique en est-elle la raison ? Est-ce une excuse ? Plus ou moins tous les pays ont diminué leurs dépenses publiques entre 2008 et 2010 mais en s'intéressant au PIB des pays de l'Europe latine, on s’aperçoit que l’Espagne et le Portugal ont plus investi que l'Italie.

Quelles sont les conséquences de ces agissements ? Dans le classement des 33 pays qui misent sur l'éducation, l'Italie est en 30ème position. • L'Italie connait/subit une forte baisse des inscriptions à l'université. En dix ans, elle a perdu 60 mille étudiants en provenance de lycées à enseignement général et professionnel. • L'âge moyen des enseignants a augmenté, par exemple : 50 ans pour l'école primaire. Ce qui classe l'Italie parmi les pays européens ayant les enseignants les plus âgés. • Une augmentation des fermetures d'école, une diminution des services et une dégradation des conditions structurelles des établissements scolaires.

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TOUR DES LEGENDES METROPOLITAINES UNIVERSITAIRES

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n dit que les italiens sont très croyants mais il semblerait qu'ils soient aussi très superstitieux. En effet, diverses légendes métropolitaines animent le monde universitaire. Afin de se diplômer, certains étudiants évitent méticuleusement de céder aux tentations qui porteraient malheur...

D'autres, peut-être plus sûrs de leurs compétences intellectuelles, défient ces légendes transmises de générations en générations. ***A Turin, il est interdit aux étudiants de monter sur la Mole Antonelliana avant d'avoir obtenu leur diplôme. Malheur à celui qui voudrait voir la beauté du panorama offert par le monument sur le chef-lieu piémontais ! ***A Bologne, les actes à ne pas commettre sont au nombre de trois. Les inscrits de l'Alma Mater ne doivent pas monter en haut de la Tour des Asinelli, la plus haute des deux tours. Ils ne doivent pas non plus traverser en diagonale le poumon de la ville, Piazza Maggiore. Enfin, ils ne doivent pas aller au sanctuaire de San Luca, lequel est accessible en passant sous 666 porches. Voudriez-vous tentez le Diable ? ***A Rome, les étudiants de la Sapienza s'accordent tous sur le fait que regarder droit dans les yeux la statue de Minerve avant un examen porte malheur. Même si elle est la divinité de la sagesse... ***A Milan, les étudiants de la Bocconi évitent de passer par l'atrium central qui sert d'entrée au bâtiment historique. Cette entrée est bordée par les statues de deux lions et on dit que passer au milieu porte malheur. Ceux de la Cattolica, ne traversent pas les colonnes de l'entrée centrale. Où est l'entrée sur le côté ? ***A Naples, les étudiants parthénopéens ont pour interdiction d'aller voir le Christ voilé de San Martino avant de se présenter à un examen. Et tant pis pour la splendide vue sur le golf ! ***A Sienne, à première vue tous les petits porches de Piazza del Campo sont identiques. En réalité, ils ne le sont pas. Il y en a un, en effet, sous lequel il est interdit de passer si on est étudiant. Selon la légende, celui qui passera en-dessous ne finira jamais l'université. Il vaut mieux ne pas se tromper ! ***A Pise, la légende veut que monter sur la tour porte malchance aux étudiants. Celui qui le fait, s'expose au risque de ne jamais se diplômer. Contentez-vous de la classique photo touristique en faisant semblant de retenir la Torre Pendente pour ne pas qu'elle tombe ! ***A Pavie, quand on parcourt la cour interne de l'université, il faut nécessairement faire tout le tour sous les arcades pour aller d'une extrémité à une autre. Choisir la simplicité et la rapidité, c'est-à-dire, couper à travers la cour, porterait une grande malchance selon les étudiants. Évitons d'être fainéants ! ***A Padoue, on dit que les étudiants qui sautent la chaine de l'entrée principale de l'université, ne se diplômeront jamais. Celle-ci peut être sautée au contraire, une fois le diplôme obtenu. Chi va piano, va sano. Chi va sano, va lontano... p.84 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


TALCO de Marghera aux scènes musicales internationales pour raconter l'Italie

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n va être franc, le groupe patchanka/ska punk italien Talco était méconnu il y a encore dix ans. Aujourd'hui, c'est un des groupes les plus appréciés par le public et pas seulement en Italie. Leur histoire est étroitement liée à celle de leur terre natale – Marghera – c'est pour cela que leurs textes épurés et incisifs servent d'observatoire sur la société italienne.

***Compléments d'histoire ou compléments d'information, leurs albums racontent, dénoncent et prennent position sur des faits d'actualités présents et passés ; par exemple « La Cretina Commedia » parue en 2010, raconte la vie de Peppino Impastato, un activiste anti-mafia mort dans un attentat en 1978. ***Tomaso De Mattia (voix-guitare), Emanuele Randon (guitare, chant), Marco Salvatici (basse), Nicola Marangon (batterie), Enrico Marchioro (saxophone ténor) et Andrea Barin (trompette) pratiquent une musique indépendante, véhiculant de nombreux messages contre toutes sortes de discriminations sans pour autant prétendre influencer les gens. Leur croyance en la liberté de pensée et d'expression individuelle transparait dans leurs textes à la fois poétiques, combattifs et enrichis d'archives. ***Jamais soumis à la censure artistique, leur travail fut salué par la critique dans deux nombreux pays allant des Balkans à l'Amérique latine et même en Italie, terre des non-dits. Trois albums à conserver parmi ses classiques ? « Tutti Assolti », « Combat Circus » et « La Cretina Commedia ». ***Nous avons rencontré le trompettiste Andrea Barin qui transpose en note des sensations profondes. Son apport à la chanson « Signor Presidente » est certainement la clé du succès du titre. C'est avec beaucoup de sincérité qu'il nous raconte l'évolution du groupe, leur attachement à Marghera et avec une grande désolation qu'il analyse l'actuelle situation italienne. Que signifie TALCO, qu'est-ce-que ça représente ? « Talco » est un nom démentiel qu'on avait à nos débuts, quand on jouait juste pour le plaisir, sans prétention ni projet bien défini. Aujourd'hui, le divertissement est resté mais le chemin parcouru, nous a permis de le rendre plus significatif. Le groupe nait à Marghera, banlieue de Venise, comment ce lieu vous a-t-il influencé artistiquement ? Marghera nous a énormément influencés. Principalement parce que c'est une banlieue où sont morts 160 ouvriers à cause des émanations du site pétrochimique et les évènements judiciaires ont été tels que la blessure est restée ouverte. Il y a onze ou douze ans, on déclarait innocents les patrons du site. Cet événement nous a touché directement et a renforcé notre volonté de parler de ce qui nous entoure par l'intermédiaire de la musique et donc parler surtout de ces choses-là. p.85 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


“Le qualunquisme et le populisme sont très dangereux pour l'Italie”

Quelles sont les réalités sociales actuelles de Marghera ? À présent, c'est une banlieue paisible où quasiment tout le monde se connait, en partie grâce à la faible densité de sa population. Je pense que Marghera est plus agréable à vivre que Venise qui est une ville touristique et avec une viabilité et une gestion des espaces ridicules et très discutables. Même Mestre, malgré qu'elle soit distante de quelques kilomètres, reste aux antipodes de Marghera par rapport à l'espace, à l'éducation, au sens civique et au respect des personnes qui y vivent. Que raconte la chanson « Tutti Assolti » ? Elle parle justement du fait que les patrons du site de pétrochimie n'ont pas été reconnus coupables de la mort de ces ouvriers.

Vos textes sont très actuels, incisifs, quels messages voulez-vous faire passer aux jeunes ? Aucun message, nous sommes déjà suffisamment la proie de chefaillons démagogues et je pense que tomber dans le qualunquisme1 et le populisme c'est la chose la plus facile et dangereuse qu'il soit. On aime parlait de problèmes sociaux et politiques parce que c'est ce qui nous entoure au quotidien et ce qui détermine nos vies, nos destins et on tente de le faire de la manière la moins banale possible, évitant des slogans grossiers. Loin de nous, cependant, l'envie d'enseigner quelque chose aux gens. Je crois beaucoup en l'intelligence de l'individu et en sa faculté à penser par lui-même.

1. Mouvement politique italien de l'après-guerre prétendant limiter le rôle de l'État à de pures fonctions administratives.

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Quelle serait l'analyse du groupe Talco sur l'actuelle crise italienne ? Y-a-t-il des solutions ? Les solutions sont très lointaines. Tout d'abord, nous n'avons plus de gauche, nous sommes pris en otages par ces oppositions de pouvoir au niveau institutionnel et par ces goujateries qualunquistes, présomptueuses, arrogantes et dangereuses, justement parce qu'elles sont vides et superficielles. Le niveau culturel et politique-civique-moral durant ces décennies de berlusconisme, a attaqué tout le monde indépendamment de sa couleur, de ses idéologies ou de son positionnement politique. Donc je crois qu'aujourd'hui nous nous retrouvons face à trois principaux problèmes : la déroute de la gauche italienne, Berlusconi (même si après sa condamnation on ne devrait plus en entendre parler alors que la réalité est toute autre) et le très dangereux qualunquisme, hiérarchique et ignorant, qui met au devant de la scène Grillo et Casaleggio (ce qui détruit aussi de nombreux combats que voudraient menés les jeunes par eux-mêmes).

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Osservatorio Italico avec Antonio Siragusa p.88 - Azzurra Magazine - Novembre 2013


En Italie, il y a ceux qui partent et ceux qui voudraient revenir. .

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condition que... Tel est le concept original du blog fondé par Antonio Siragusa, un jeune journaliste de Caserte (Campanie). Tout en collaborant au journal « Il Mattino » et à « Radio Radicale », il est également blogueur pour le « Huffington Post Italia » où s'est émancipé son projet « IoTornoSe ».

***Le but est de proposer des outils de changement à la politique et à la société grâce aux témoignages, aux observations des expatriés. En étant à l'étranger, ils ont les idées claires et le recul suffisant pour trouver et offrir des solutions à la nécessité de partir. Leurs alternatives s'opposent à la situation actuelle mise au grand jour par l'Aire (Recensement des Italiens Résidents à l’Étranger) qui compte +30% d'Italiens émigrés par rapport à l'année précédente. L'économie et les ambitions tournent au ralenti, c'est donc sans surprise que le chômage des jeunes atteint 40%. ***Entre amour et haine, entre envie de partir pour fuir la précarité et envie de rester pour changer les choses, Antonio se fait le porte-parole d'une génération malchanceuse. « IoTornoSe » raconte le destin d'Italiens expatriés qui voudraient revenir en Italie. Que veux-tu démontrer, la tragédie de la situation ou l'ouverture positive vers un éventuel changement? Le but premier était de changer de discours. On parle toujours de ceux qui partent mais jamais de ceux qui veulent revenir. Sincèrement, je ne suis pas très optimiste sur l'avenir de l'Italie et je ne vois aucun signe de changement au niveau de la politique, de l'économie et du travail. Concernant ce phénomène de la « fuite des cerveaux », depuis quelques années je vois mes proches s'en aller les uns après les autres à l'étranger et il m'a semblé fondamental d'en parler pour le futur du pays. L’Italie perd ses ressources et n'arrive pas à les reconquérir. Ce blog est ma petite contribution dans ce qui sera j'espère, un processus de changement. Mon message est aussi politique, c'est une façon de démontrer l'absurdité de ne pas savoir valoriser ces jeunes sur leur propre terre. Quel est le contre-poids de ces jeunes qui partent ? Parallèlement, il y a des étrangers qui viennent pour des études ou des expériences professionnelles en Italie mais qui n'y restent pas pour vivre. Donc notre système souffre de carences importantes. Je suis pour la mobilité mais il faut se rendre à l'évidence que l'Italie n'attire plus. Ce sont surtout des immigrés qui arrivent, qui sont dans une situation pire que la notre et qui ne peuvent donc pas rehausser le niveau de l'Italie. La politique devrait agir et travailler sur l'idée de « retour ». C'est pour ça aussi que le blog s'appelle ainsi. En cela, les personnes que j’interviewe donnent de but en blanc des propositions politiques, culturelles qui devraient interpeller ! Que réclament-ils ? Plus d'opportunités de travail, plus de méritocratie et donc un salaire qui soit proportionnel à leurs compétences. Le développement de certains domaines comme celui de l'art. En

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Italie, l'art est considéré comme un hobby et non comme un vrai travail. Il y a un immense déséquilibre entre la réalisation personnelle et professionnelle. Et puis, en amont, plus de financement pour les établissements scolaires puisque ça devrait être le lieu où les individus se forment. Ils ont une lucidité qui serait bénéfique pour la classe dirigeante. Le problème est que nous de l'intérieur on a du mal à comprendre comment changer le système et eux de l'extérieur ne sont pas considérés. Penses-tu que les hommes politiques n'entendent pas le discours produit par ton blog qui suscite quand même beaucoup d'intérêt ? Non, malheureusement non et c'est un énorme gâchis de ressources car ces expatriés sont cultivés et porteurs, grâce à

leur expérience à l'étranger, de nombreuses qualités. Par contre, ils ne faut pas oublier qu'ils sont partis par nécessité et non par choix. La politique et même l'opinion publique devrait remédier à cela car on a les bases ! L'université italienne est considérée comme un pôle d'excellence et les jeunes italiens diplômés sont très appréciés à l'étranger ; surtout pour ce qui est du domaine scientifique. En ce sens, la politique devrait leur débloquer plus de fonds pour la recherche et leur permettre de rester. Dans le cas inverse qui est le notre, les voisins européens évoluent et nous, nous régressons. As-tu des échos positifs quand même sur l'Italie ? Quand je demande « es-tu heureux de vivre à l'étranger ? » on me fait remarquer que

“Si l'Italie était un jeu d'échecs, Berlusconi serait l'échec et mate” c'était vraiment une nécessité mais ils ne renient pas totalement leurs racines. Au contraire, ils aimeraient vivre en Italie parce que c'est un pays qui garde une grande qualité de vie, des qualités humaines et culturelles. Je ne veux pas caricaturer la chose mais on y mange bien, la sociabilité est meilleure qu'ailleurs. Et puis ils y ont leur famille, leurs amis, leurs souvenirs. Disons qu'ils s'adaptent à l'étranger même si ils y trouvent plus de considérations. Je pense au respect dans le travail qui n'existe pas en Italie ! Le travail devient donc le premier critère de choix en matière de déplacement géographique. Comment les médias traitent-ils ce phénomène ? Ils ne le traitent pas, c'est bien là le problème. Les médias internationaux y accordent de la visibilité, un espace de réflexion comme « Le Monde » mais en Italie on a qu'un seul sujet c'est Berlusconi. Si l'Italie était un jeu d'échecs, Berlusconi serait l'échec et mate. Il arrive toujours à détourner

l'attention et donc on n'arrive pas à parler des vrais problèmes. Avec mon blog, je dénonce et je tente de prouver qu'on a d'autres priorités. Une des solutions serait de faire imploser la classe dirigeante ? Oui mais avec prudence car un des problèmes est aussi le fait que la politique devienne une issue de secours auprès de jeunes qui n'ont pas le potentiel d'exercer autre chose. Je veux dire que les jeunes générations sont dégoutées par ce modèle politique et donc ils refusent l'engagement. En parallèle, on a une entrée massive en politique de personnes qui y trouvent uniquement un moyen de satisfaire leurs propres intérêts et donc à ce niveau là, sans l'engagement de personnes qui œuvrent au niveau national pour le bien de tous, rien ne changera. Bien sûr, l'exploit récent de Grillo finira surement dans les livres d'histoire car il a ouvert les portes du Parlement a des gens qui n'étaient pas forcément des professionnels de la politique.

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C'est l'unique infime évolution que je vois et j'aimerais que les jeunes, les étudiants s'investissent beaucoup plus. Comment vois-tu ton futur ? Ça m'arrive d'hésiter entre rester ou partir parce que j'évolue de façon précaire dans le journalisme. Les circonstances sont certes difficiles, aussi par manque de reconnaissance, mais j'aime quand même l'Italie. Ses dysfonctionnements me touchent, m'énervent même mais je ne pourrais pas renoncer définitivement à mon beau pays. J'espère donc pouvoir faire évoluer et changer les choses de l'intérieur. J'y crois ! Considérant « IoTornoSe » comme une boussole, on ne pourra plus se perdre dans les méandres d'une politique ad personam...

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Notre rubrique Insouciance & sac-àdos vous proposera les bonnes adresses et/ou les incoutournables d'une ville italienne dans laquelle nous avons séjourné... Nous remercions par avance les OT locaux.

I

NSOUCIANCE & SAC-A-DOS VOUS INVITE EN TERRE TOSCANE. BIENVENUS A SIENNE

Sienne, la ville du Palio et de l'éternel émerveillement dont le centre historique a été inscrit par le Comité en 1995 considérant que Sienne est une extraordinaire cité médiévale. La ville est un chef-d’œuvre de dévouement et d'inventivité où les édifices on été dessinés pour être adaptés au design entier de la structure urbaine. Et qui plus est, pour former un tout en un avec le paysage culturel qui l'entoure.

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Plus qu'un simple séjour, c'est un vrai voyage culturel avec d'autres villes à proximité classées Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco : Pienza, la ville idéale voulue par Pie II ; San Gimignano, la ville aux tours qui est une collection d'art sous forme urbaine et Val d'Orcia, un univers de ruralité authentique. Dans le centre historique de Sienne, à 20m de la fameuse Piazza del Campo où se déroule le Palio, vous attend un hôtel** dont les murs datent de 1400. Dans un style typique toscan, 20 chambres accueillantes vous apporteront l e relax nécessaire pour profiter pleinement de votre séjour. Une salle détente aménagée près de la réception est à votre disposition et le sympathique propriétaire vous y fera déguster un calice de vin toscan. Envie de bien commencer la journée ? Commandez-lui un petit déjeuner gargantuesque ! Info : Albergo Tre Donzelle Vicolo delle Donzelle 5 53100 Siena info@tredonzelle.com Tel +39 0577 280358

N'ayez pas peur de vous perdre dans les petites ruelles, surtout celles qui mènent hors du centre historique, vous y trouverez un restaurant où les pizzas vous laisse un souvenir impérissable. Mention spéciale pour la 4 formaggi mais ne passez pas à côté des saveurs locales ! À la sortie continuez sur votre droite Via Fosso di Sant'Ansano qui vous offrira un panorama sur la douceur des espaces toscans et vous reportera derrière le Dôme. Info : Ristorante Pizzeria Due Porte Via di Stalloreggi, 64, 53100 Siena ​ info@ristorantedueporte.it Tel +39 0577 221887 Quelques lieux à ne pas manquer : La Piazza del Campo : coeur de la ville avec cette architecture et disposition atypique en plan incurvé où se déroule la fameuse fête du Palio qui rend Sienne célèbre dans le monde entier. Le Dôme : « Quelle grandeur, quelle flamme d’amour dans ces petits Siennois. Si ardents, si riches qu’ils fussent au début du XIVe siècle, il leur faut une audace passionnée pour oser concevoir, au plus haut d’une ville et d’un terrain si difficile, l’exaltation d’un tel colosse. » André Suarès La Place du Marché : en soi rien d'extraordinaire à part une vue sur les vieilles pierres de la ville. Mais c'est le marché en lui-même qui vous surprendra! La Basilique San Clemente in Santa Maria dei Servi : située sur la colline de Valdimontone, elle offre un panorama particulier sur la ville mais surtout le calme loin du centre touristique. La Torre del Mangia : après plus de 10 ans de construction, son sommet s'élève à 102m de haut, symbole d'égalité entre l'Église (Duomo) et l'État.

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Au sommaire du prochain numéro - prossima edizione [IT] Il confine franco-italiano. [FR] La Terra dei Fuochi - enquête sur l'ensevelissement des déchets toxiques.

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