Dragon's spirit HS 110 ans by AS Cannes Football

dragon's Spirit hors sĂŠrie

le magazine officiel de lâ&#x20AC;&#x2122;AS Cannes Football

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EDIT OS Je suis à la fois fier de pouvoir écrire ces lignes en tant que Président de l’AS Cannes à l’occasion de ce 110e anniversaire, mais aussi conscient des responsabilités que cela m’incombe. La vie d’un club est faite de cycles et je souhaite qu’à l’occasion de cette nouvelle décennie d’histoire l’AS Cannes retrouve progressivement sa place dans le paysage footballistique français. Je mettrai tout en œuvre de ce qui est en mon pouvoir pour y parvenir. Pour cela, il est capital d’avoir une unité de tous les acteurs autour de l’entité rouge et blanche. Mairie, Association, partenaires et supporters ont chacun un rôle à jouer dans cette aventure. Vous pouvez me faire confiance pour faire preuve de la plus grande détermination dans notre action. Joyeux anniversaire et longue vie à l’AS Cannes. Ziad Fakhri Président de l'AS Cannes Football

Chers supporters et fans de l’AS CANNES, Cette année, la vénérable institution AS CANNES Football fête ses 110 ans. Comme tout ce qui vit, elle a connu depuis sa naissance des hauts et des bas, elle a toujours su rebondir dans les moments difficiles, nul doute que cela sera encore le cas dans les années à venir. L’AS CANNES Football a été un exemple, un modèle national et international pour la formation de ses jeunes au Centre de Formation, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Elu meilleur Club Amateur de France par la Fédération Française de Football il n’y a pas si longtemps encore en 2008 pour la qualité de la formation dispensée au Centre de Formation, le Club est toujours présent au plus niveau en championnat national et régional dans toutes les catégories de jeune, certains ont intégré l’équipe professionnelle qui retrouvera très prochainement l’élite hexagonale, en s’appuyant sur la formation et le vivier de nos jeunes, ce qui a fait la force et la réputation du Club depuis de très nombreuses années. A tous les passionnés et amoureux de l’AS CANNES, je dis merci pour vos encouragements et votre soutien, Bon Anniversaire Amitiés Sportives, Pierre CANCIAN

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L’AS Cannes est une véritable institution qui fait battre le cœur de milliers de supporters depuis 110 ans. Après avoir joué et remporté la première Coupe Gambardella en 1955 sous les couleurs rouges et blanches, je demeure l’un de ses supporters, parmi les plus farouches et les plus assidus. Venir aujourd’hui au stade assister à des rencontres de CFA m’attriste profondément comme tous ceux qui aiment ce club intensément. Nous sommes tous conscients des difficultés que connaît l’AS Cannes depuis plusieurs années. Mais le dragon reste debout et ne rend pas les armes aussi facilement. On dit que les grands clubs ne meurent jamais. On l’a vu avec le Stade de Reims qui retrouve la Ligue 1 cette saison. On l’a déjà vu avec d’autres. L’AS Cannes est un grand club qui a marqué l’histoire du football français. Il retrouvera le haut niveau et nous permettra de vivre de grandes soirées à Coubertin dans peu de temps. J’en suis convaincu. Depuis trois saisons, si les résultats sportifs n’ont pas été à la hauteur de leurs ambitions et de leur investissement, les dirigeants actuels ont tout fait pour restructurer le club et bâtir les fondations indispensables au renouveau tant attendu. Cet anniversaire doit être pour eux comme pour nous tous un moment de rassemblement et d’unité derrière notre club. Il doit être le signal d’un nouveau départ, d’un nouvel élan. Alors, en attendant de fêter les prochains dans des divisions supérieures, je souhaite un très bon anniversaire à l’AS Cannes ! Bernard BROCHAND Député - Maire de Cannes

Ce numéro hors-série de Dragon's Spirit est consacré aux 110 ans du club. Nous avions la volonté de marquer cette année exceptionnelle par un support spécial. Ce magazine n’a pas vocation à retracer l’histoire de l’AS Cannes, mais il est un clin d’œil à sa riche et longue existence. Que tous les amoureux des couleurs ascéistes et acteurs de cette histoire le prennent comme tel et ne s’offusquent pas du choix de la ligne éditoriale. Nous aurions pu éditer un annuaire tellement la richesse des archives et des intervenants est importante, mais il a fallu faire un choix. Nous avons donc décidé de donner la parole au Président actuel Ziad Fakhri pour évoquer le présent et l’avenir, retracer l’histoire en photos, livrer votre onze de rêve, faire un focus sur la période dorée de la formation cannoise et interviewer le plus grand joueur de l’histoire du football français formé à La Bocca Zinedine Zidane qui nous a fait l’honneur de répondre à notre demande. La Rédaction

Président de l'Association AS Cannes Football

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edito

Formation

histoire d'une vocation

31/33 Ziad Fakhri

Guest

Interview

zinedine zidane

6/11

34/41

Photo

l'as cannes par faro

rétrospective

13/23

42 Equipe

votre 11 de rêves

25/29

Directeur de la publication : Xavier Nielsen Responsable de l'édition : Thomas Dersy DA - graphisme - photo : Stéphane Senaux-Charbon Ardent Rédaction : Yannick Pelayo Assistant commercial : Anthony Marais Imprimerie : Riccobono La reproduction, même partielle, de tout article, photo ou illustration publié dans ce magazine est interdite

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Ziad Fakhri :

"L’avenir reste à écrire… " Président passionné, Ziad Fakhri a effectué un apprentissage accéléré de ces fonctions depuis sa prise de fonction à la tête du club. S’il se serait passé de certains épisodes, il nous confie qu’ils l’ont fait évoluer dans sa vision du football et sa façon de l’appréhender. A l’occasion de ce numéro hors-série de Dragons Spirit, nous n’avons éludé aucun sujet. Paroles de Président…

n apprend de chaque expérience dans la vie. Quels enseignements tirez-vous de celle que vous vivez à Cannes depuis votre arrivée ? Forcément beaucoup de choses. Toutes les expériences de la vie sont enrichissantes que ce soit dans la réussite ou la difficulté. Ce que nous vivons à Cannes depuis notre arrivée n’est pas simple. Nous avons traversé beaucoup d’épreuves qui nous aurons au final permis d’apprendre peut être plus rapidement. Le plus dur est de vivre un sentiment d’injustice. Sans fuir nos responsabilités sur les événements qui se sont déroulés lors de la dernière intersaison, tout le monde s’accorde à dire que les conséquences se sont avérées totalement disproportionnées. Mais je ne suis pas de ceux qui regardent vers le passé. Cela fait désormais partie de notre histoire commune avec l’AS Cannes, on ne l’oubliera jamais, mais l’avenir reste à écrire.

Vous semblez avoir pris un peu de recul cette saison. Cela était-il nécessaire pour dépassionner tous les événements qui se sont déroulés ? Je ne pense pas que l’on puisse dépassionner car la passion pour le football peut être comparée à l’amour, ce sont des choses irrationnelles. Je dirai plutôt que les événements que l’on a vécu nous amène à voir notre passion différemment. On se rend compte que c’est un milieu particulier avec certaines pratiques qui luis sont propres. Et je ne fais pas seulement allusion aux événements de l’été dernier, mais également à ce qui s’était passé dans la lutte pour la montée avec Arles lors de notre arrivée. Après notre rétrogradation, j’ai eu besoin d’analyser les choses en profondeur, j’ai donc en quelque sorte pris du recul. Attention, cela ne veut pas dire que je m’intéressais moins au club, mais cela m’a permis face à l’adversité à laquelle on était confronté de me poser les

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Le Conseil général soutient Le Conseil général est partenaire

les clubs de football du département

et toutes les pratiques sportives dans les Alpes-Maritimes 120 manifestations et 800 associations aidées en 2012. www.cg06.fr

"Si nous continuons à travailler et à être patient, cela va forcément nous sourire"

bonnes questions. J’apprends à vivre ma passion différemment, en tenant compte de tous ces paramètres extérieurs spécifiques au milieu et à être plus patient. Je me suis ressourcé pour repartir sur un nouveau cycle en CFA qui a débuté par une saison forcément compliquée car nous ne pouvions pas ressortir indemnes de ce que nous avions vécu. Il fallait que je sache avec mes proches dont mon père et Mr Nielsen si on était prêt à repartir tous ensemble de l’avant. Aucun ne devait subir la décision, nous sommes arrivés ensemble et je tenais à ce que nous soyons tous encore convaincus de notre volonté de réussir ce projet. Leur réponse ne m’a pas étonné, j’ai même le sentiment que cette épreuve nous a renforcé dans notre détermination. Peut-on dire que votre projet pour l’AS Cannes a simplement pris un peu de retard ? Oui incontestablement, à partir du moment où nous sommes descendus d’une division, mais les circonstances sont difficiles à accepter. L’avenir nous dira s’il s’agissait de reculer pour mieux sauter. On était arrivé avec des ambitions affichées, mais nous n’avons jamais essayé de brûler les étapes. Quoi qu’on en dise notre bilan sportif était satisfaisant sur les deux premières saisons, même si l’on n’avait pas atteint notre objectif. Je suis le premier à ne pas me satisfaire de ne pas être parvenu à monter en Ligue 2, mais sur les dernières saisons où Evian puis Bastia ont accédé au professionnalisme, le record de points du championnat National a été battu à deux reprises. Depuis notre arrivée nous avons totalisé

54 victoires, 46 nuls pour 26 défaites. Tous ces chiffres ne sont en rien des excuses, mais ils sont là pour prouver que nous ne sommes pas non plus dans le faux. Si nous continuons à travailler et à être patient, cela va forcément nous sourire. Des aventures comme Evian ou Bastia ces dernières années qui ont accédé du National à la Ligue 1 en deux saisons doivent forcément vous servir d’exemple. Que retenez-vous de leur parcours ? Je tiens avant tout à les féliciter parce que l’on connaît la difficulté de parvenir à mener un tel challenge à bien. Comme je le disais précédemment, leur nombre de points obtenu prouve que leur accession n’a souffert d’aucune contestation aussi bien en National qu’en Ligue 2. Cela prouve aussi que rien n’est impossible et que la plus grande difficulté a peut être toujours été de s’extirper de ce championnat National. Quand vous pensez que sur ces trois dernières saisons 5 des 9 clubs qui ont accédés à la Ligue 2 sont montés en Ligue 1 (Arles, Evian, Reims, Troyes, Bastia). Même si chaque club a ses spécificités, il faut s’en servir d’exemple. Le plus proche de nous est peut être Bastia qui au moment de descendre en National il y a deux ans était au bord du dépôt de bilan et qui a su se reconstruire en retrouvant son identité, ses racines et un projet sportif cohérent. N’est-il pas difficile de trouver un juste milieu entre la nécessité d’être performant chaque saison et la volonté de mettre en place un projet sur le long terme ? Inévitablement, on a la volonté de mettre en

place un projet, mais on est rattrapé par la logique économique. Il n’y a que les résultats sportifs qui pourront pérenniser le club financièrement et sportivement. Il faut donc trouver le juste équilibre entre structurer un projet qui permettra au club d’avoir des bases assez solides pour franchir le cap du professionnalisme le jour où il y accédera et dans le même temps se donner les moyens sportifs pour pouvoir accéder justement à ce premier échelon professionnel qu’est la Ligue 2. Finalement seule une accession en Ligue 2 permettrait au club de pouvoir envisager une autonomie financière en retrouvant un statut professionnel, ses avantages financiers et la possibilité de mettre en place une vraie politique de formation avec la réhabilitation du centre de formation... Que ce soit sur les deux plans, financier et sportif, la Ligue 2 est la clé de la pérennité de l’AS Cannes. Au-delà de la joie que cela procurerait pour tous les amoureux du club, c’est une nécessité. Nous avons structuré le club comme un club professionnel en terme sportif, médical et administratif. Maintenant il faut arrêter de parler de Ligue 2, se ranger cela dans un coin de la tête et penser à notre prochaine saison en CFA parce qu’elle sera forcément compliquée. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient et où l’on veut aller, mais il faut se souvenir que le CFA est aujourd’hui notre quotidien. On doit rester ambitieux, sans brûler les étapes. La deuxième partie de saison a laissé entrevoir de beaux espoirs. Comptez-vous vous appuyer sur cette dynamique pour la saison prochaine ?

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Bien évidemment, même si la vérité d’1/2 saison n’est pas forcément celle de la prochaine. Il faudra se servir de l’expérience emmagasinée dans les bons et les mauvais moments cette année pour réaliser un championnat plein d’août à juin la saison prochaine. C’est le mal du club depuis dix ans. L’AS Cannes va toujours mieux à l’approche du printemps. Mais une montée se joue sur la régularité. A nous de le comprendre, l’assimiler et de se donner les moyens de notre ambition. Une continuité dans le staff est-elle importante à vos yeux ? Oui naturellement, c’est pour ça que nous avons renouvelé notre confiance à Jean-Marc Pilorget. Il a su insuffler un nouvel élan au groupe depuis janvier. Malheureusement on savait que le challenge qu’on lui confiait serait difficile à relever à cause de l’écart important qui nous séparait du premier. Avec sa connaissance de l’effectif et le temps à sa disposition durant cette intersaison, il a désormais toutes les cartes en main. Quel sera le visage de l’AS Cannes version 2012-13 ? Nous comptons nous appuyer sur une bonne partie de l’effectif actuel parce que nous nous sommes rendus compte aussi depuis notre arrivée au club qu’il est important d’avoir une certaine continuité dans un vestiaire. Il n’y a pas d’aventure sportive sans aventure humaine et il y a besoin d’avoir des liens pour cela. Certains doivent être les garants des valeurs et de l’esprit de l’AS Cannes. Un groupe doit être complémentaire, homogène. Nous gardons certains plus pour leurs qualités techniques et d’autres pour leur rôle dans le vestiaire. On ne fait pas une bonne équipe avec onze artistes, ni avec onze besogneux. Nous allons en concertation avec le coach essayer de nous rapprocher du meilleur équilibre.

Doit-on s’attendre à un changement pour les maillots de la saison prochaine ? On gardera nos couleurs viscérales avec le maillot à domicile qui sera à une retouche près le même que cette saison. La nouveauté interviendra sur le maillot extérieur. En effet, nous avons décidé de reprendre une couleur historique du club : le jaune. C’est un clin d’œil à l’histoire du club. Pouvez-vous nous donner des informations pour les supporters concernant la fermeture de la tribune Nord ? Une commission de sécurité a visité le stade Pierre de Coubertin et a rendu ses conclusions à la Ville. En tant que propriétaire du stade, la municipalité de Cannes est tenue de le maintenir aux normes en vigueur. Certaines choses ne l’étaient plus, dont la tribune Nord. La Ville a donc pris la décision de la démonter comme cela a déjà été fait durant la saison pour la tribune Sud. Nous n’avons aucun pouvoir de décision sur toutes les structures que nous occupons puisque nous sommes locataire de la Ville. Il leur appartient donc de reconstruire un préfabriqué ou pas. Je tiens juste à dire que je regrette cette situation car chaque tribune a son histoire et la populaire Nord a toujours été le premier soutien pour les joueurs à Coubertin. Si vous deviez nous donner votre meilleur souvenir et votre plus grand regret ? Même si malheureusement cela n’a été que ponctuel, j’ai vécu des moments forts depuis que j’occupe les fonctions de Président de l’AS Cannes. Mon plus grand souvenir reste le 10 septembre 2010 avec la réception de Bastia (victoire 2-1). La communion et la joie que j’ai vu sur les visages des supporters ce jour-là dans un Coubertin bien garni et bouillant derrière l’équipe m’a transporté. C’est pour vivre de tels

moments que l’on aime le foot. Pour ce qui est de mon plus grand regret, il n’est pas sportif. Je pourrais avancer les raisons que j’évoquais tout à l’heure avec la grande adversité que nous avons dû affronter les deux dernières saisons avec un total de points largement battu. Je pourrais également vous dire qu’avec le nombre de points avec lequel nous avons terminé 5e la saison dernière nous serions montés cette année. Mais cela reste la loi du sport. Mon plus grand regret est donc que cette équité sportive n’ait pas été respectée lors de nos six premiers mois à la tête du club. Si nous ne sommes pas montés en 2009 lorsque nous étions à la lutte avec Arles, les raisons sont à chercher en dehors du rectangle vert et c’est inacceptable. Un mot pour les partenaires ? Leur présence à nos côtés est importante aussi bien sur un plan financier que moral. J’ai toujours évoqué notre venue à Cannes avec pour principale moteur le fait de vivre une aventure humaine et c’est important de sentir la Ville de Cannes, le Conseil Général ainsi que de nombreuses entreprises à nos côtés. On dit souvent que c’est dans la difficulté que l’on compte ses proches, je suis donc très fier de voir toujours sur nos équipements cette saison nos principaux sponsors que sont Ma Nouvelle Mutuelle, Azur Buro et Atlas. Je tiens à tous les remercier de leur soutien et leur donne rendezvous la saison prochaine. Pour finir, un message à l’attention des fidèles supporters qui suivent le club ? Le soutien du maillon le plus fort de nos supporters nous a permis de tenir le coup et nous a conforté dans la continuité de nos ambitions et de notre projet.

"la Ligue 2 est la clé de la pérennité de l’AS Cannes… On doit rester ambitieux, sans brûler les étapes " Spirit

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110 ans en photos Il n’est pas facile de résumer 110 ans d’histoire en une dizaine de pages et quelques clichés. Nous avons donc fait un choix d’instantanés pour parcourir les âges et faire revivre des moments historiques. Du noir et blanc à la couleur, des sourires aux larmes, replongez dans l’histoire rouge et blanche…

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932, L'AS Cannes remporte la Coupe de France en battant Roubaix en finale (1-0, but de William-Aitken)

1932-1955

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955, première équipe cannoise à avoir remporté la coupe Gambardella (coupe de France juniors) : (debout de gauche à droite)

Brochand, Lamberti, Lamberti, Sirejol, Blanc, Rheims, Teyssereyre, Steva doc. AS Cannes

(accroupis de gauche à droite)

Guilehm, Bellanti, Bertrand, Eigenmann, Augier, Giordanengo

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1986-1989

ai 1987, l’AS Cannes retrouve la Division 1 avec comme entraîneur Jean Fernandez. Une saison mouvementée qui aura vu le club passer de la tête au ventre mou, pour revenir sur le podium grâce à une formidable série avec 23 points pris sur 24 possibles. Le droit donc de rêver via les barrages. Après une défaite 1-0 à Sochaux, les Ascéistes s’imposeront 2-0 à Coubertin grace notamment à l’unique de la saison de Barberat.

quipe de la montée saison 1986-87 : (debout de gauche à droite) Morisseau, Moizan, Primorac, Bellisi, Barberat, Emon (accroupis de gauche à droite) Burnier, - Sanchez , Samba , Guion, Chaveraud

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près deux saisons sous le maillot rouge et blanc (1987-89), Guy Lacombe, ici au stade Vélodrome, prend les rênes de la direction technique du nouveau centre de formation Jacques-Ragageot. Il y connaitra un formidable succès avec l’éclosion de tous les joueurs que l’on connaît.

Haouzi

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’AS Cannes retrouve la D1 après plus de dix ans (1987-88) : (debout de gauche à droite) Polaniok, Primorac, Barberat, Debru, Moizan, Morisseau (accroupis de gauche à droite) Bellone, Martinez, Ravera, Savic, Emon

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989 : première saison de Zinedine Zidane sous les couleurs cannoises. On le voit sur la photo quelques années après face au grand PSG (ici à la lutte avec le Brésilien Valdo sous les yeux de Laurent Fournier).

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1991-1992

e match d’Alen Boksic face à Lyon sera le seul du Croate sous les couleurs cannoises, la faute à un accord passé entre Marseille et Hadjuk Split qui fera dire à la Ligue que le prêt de l’international sur la Croisette n’est pas valable.

remier match de l’histoire du club en coupe d’Europe. C’était au Portugal face à Salgueiros en coupe de l’UEFA (saison 1991-92). L’équipe ascéiste : (debout de gauche à droite) Zidane, Sassus, Omam-Biyik, Pollet, Dussuyer, Asanovic, Fernandez (accroupis de gauche à droite) Langers, Durix, Dréossi, Bray

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aouzi

rançois Omam-Biyik, deuxième meilleur buteur du précédent exercice avec 14 buts derrière JP Papin, rejoint la Croisette en grandes pompes. Mister bicyclette réussira une saison en demi-teinte avec seulement 7 réalisations et cette image euphorique aux côtés de Luis restera un instantané bien loin de la réalité de cette diffcile saison pour le club rouge et blanc.

n perçoit sur cette photo toute la détresse de Luis Fernandez. Avec une première qualification en coupe d’Europe, le plus gros budget de l’histoire du club (100 millions de francs) et des transferts retentissants avec les arrivées d’Asanovic et Omam Biyik notamment, on pouvait s’attendre à une grande saison du côté de La Bocca. Ce sera finalement une grande désillusion avec une descente en Division 2 en mai 1992.

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Haouzi © Serge

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'équipe cannoise de la remontée : (debout de gauche à droite) Lemasson, Ayache, Ersnt, Madar, Koot, Capoue (accroupis de gauche à droite) Sauvaget, Micoud, Durix, Lestage, Khirat

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xplosion de joie d’un duo explosif, Francis Borelli aux commandes et Luis Fernandez aux manettes.

1992 -1993

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1994-1995

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près des débuts en D1 lors de la saison 1993-94, Patrick Vieira prendra une ampleur incroyable la saison suivante (ici capitaine dans un derby face Nice à Coubertin) avant de partir quelques mois plus tard au grand Milan AC.

'équipe de 1994-95 qui a disputé la Coupe de l’UEFA : (debout de gauche à droite) Micoud, Delmotte, Koot, Ayache, Lemasson (accroupis de gauche à droite) Ferhaoui, Bedrossian, Kozniku, Horlaville, Raschke, Durix

ohan Micoud en coupe de l’UEFA face à l’Admira Wacker. Une désillusion pour les Cannois qui seront éliminés en perdant 2-4 à Coubertin après avoir ramené le nul 1-1 d’Autriche.

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1997-2001

l’image de Christophe Horlaville à la lutte avec le Montpelliérain Jean-Manuel Thétis, la saison 1996-1997 marque un tournant dans l’histoire de l’AS Cannes. En effet, c’est la dernière saison du club parmi l’élite du football français.

ébastien Grimaldi accroupi et Nicolas Van Vynckt les mains sur la tête, c’est toute l’AS Cannes qui est sous le choc. Le club fêtera son centenaire en National à l’issue de la descente en 2001.

e match est depuis dix ans maintenant dans la mémoire collective. Mai 2002, c’est un Coubertin comble et électrique qui attend la remontée en L2 au terme de ce Cannes-Valence. Ce sera au final la plus grande désillusion de l’histoire du club.

ommunication, événements, la rencontre Cannes-Laval sera une grande réussite avec plus de 6 000 personnes à Coubertin. Avec un nul, elle marquera par contre quasiment la fin des espoirs sportifs de montée.

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assation de pouvoir sur la pelouse de Coubertin entre Michel Scotto et Saïd Fakhri en janvier 2009. La famille Fakhri est toujours aujourd’hui à la tête de l’AS Cannes avec son président Ziad Fakhri.

2002-2011

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algré toutes les désillusions, le groupe est toujours resté soudé avec le noyau dur des supporters ascéistes.

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armi les faits marquants de ces dernières saisons, la signature de Jan Koller reste incontestablement le plus important.

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inedine Zidane accompagné de la relève rouge et blanche tout comme Arsène Wenger devant une tribune comble, c’est l’image de cette fête du centenaire qui a réuni toute la famille ascésite à Coubertin en ce 30 décembre 2001.

Commemoration

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uis Fernandez aux côté de Zinedine Zidane, c’est la preuve que les plus grands ont répondu présents pour rendre hommage à Luis à l’occasion de son jubilé.

ernard Brochand, Député-Maire de Cannes, rend hommage à Luis Fernandez.

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ent.com

travers les années, que ce soit dans les années 90 comme sur la photo du haut ou en déplacement à Arles-Avignon en 2009 (photo 4), les supporters ascéistes sont toujours restés fidèles à leurs couleurs.

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Supporters

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Votre

Vous êtes nombreux à avoir votés sur le site officiel ascannes.info pour élire le onze de rêve, le coach d’or et le match historique.

De 1986 à 1996, l'AS Cannes a vécu les plus belles heures de son histoire. Pas étonnant que votre onze de rêve ne conserve que des joueurs ayant porté le maillot rouge et blanc durant cette période dorée.

de rêve...

lemasson koot

sassus durix

primorac ayache vieira

micoud

zidane priou

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Cette dream team aurait fait rêver n’importe quel entraîneur...

Si le monde du football en a fait un éternel intello, du fait d'un diplôme d'ingénieur en chimie obtenu tout en débutant sa carrière de footballeur professionnel à Toulouse au début des années 80, Jean-Luc Sassus a plutôt laissé le souvenir d'un infatigable latéral droit du côté des supporters cannois de 1986 à 1992. Surnommé "la mobylette" tant il avalait les kilomètres le long de la ligne de touche, Jean-Luc a participé

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Après avoir passé neuf saisons dans son club formateur du PSV Eindhoven, où il ne s'est jamais vraiment imposé comme un titulaire indiscutable mais où il s'est forgé un sacré palmarès avec cinq titres de champion des Pays-Bas et une Ligue des Champion en 1988, Addick Koot arrive à l'AS Cannes en 1991-1992 alors que le club est qualifié en Coupe UEFA. Malgré une saison de bonne facture, il ne parvient pas à sauver l'équipe de la relégation mais surprend beaucoup d'observateurs en restant au club pour relever le défi de la remontée. Cette fidélité inspirera le respect des supporters à son égard, d'autant plus qu'il fait parler son talent en défense centrale ! Véritable patron de l'équipe durant six saisons, il est propulsé entraîneur en 1997, avec malheureusement la relégation en D2 à la clé. C'est à Lille qu'il termine sa carrière à la fin des années 90. Domicilié à Cassis (13), il s'est depuis reconverti dans le commerce tout en officiant comme agent de joueurs.

Addick Koot : le patron

Boro Primorac : l'homme de base Le défenseur central bosniaque arrive à l'AS Cannes sur le tard après trois saisons passées au LOSC. Agé de 32 ans, il devient rapidement l'homme de base de l'effectif ascéiste, l'un des principaux acteurs de la montée en 1987 et capitaine courage les deux années suivantes. Son expérience, son sens du placement et son intelligence tactique permettent à l'AS Cannes d'assurer sereinement son adaptation au sein de l'élite. Après une saison de transition en 1989-1990 où il ne dispute que cinq rencontres, il succède à Jean Fernandez au poste d'entraîneur et mène l'équipe à la qualification européenne après avoir donné les clés du jeu à Zinedine Zidane. La deuxième sera plus compliquée avec la relégation à la clé. Boro quitte le club et rejoint Valenciennes, où il va être pris bien malgré lui dans le tourbillon de l'affaire OM/VA. Devenu par la suite adjoint d'Arsène Wenger après un bref passage à la tête de la Guinée, il le suit à Nagoya au Japon en 1994, puis à Arsenal depuis 1997.

William Ayache : le phénix Quand l'ancien international rejoint l'AS Cannes en 1992, beaucoup le disent fini pour le football. S'il est vrai que ses meilleurs années sont derrière lui avec vingt sélections au compteur, une médaille d'or olympique, la troisième place du Mondial 1986 ou encore deux titres de champion de France avec Nantes (79-80 et 83-83), William sort d'une saison pleine avec Nîmes et va démontrer que malgré des expériences malheureuses à Bordeaux, Marseille, Nice et Montpellier, il peut encore rendre de fiers services. La polyvalence de sa jeunesse le place sur le côté gauche de cette équipe historique, mais c'est au poste de libero que William Ayache a fait parler sa classe durant ses trois saisons cannoises qui furent les dernières de sa carrière de joueur. Une relance propre, des tacles inimitables pour couper les attaques adverses, il a régalé Coubertin de son immense talent avant d'accompagner Luis Fernandez à Bilbao en tant qu'adjoint, puis de devenir consultant pour sur Canal +.

Jean-Luc Sassus : la mobylette

à la remontée en D1 en 86-87, puis à la première épopée européenne de 1990. Malheureusement, sa belle histoire avec l'AS Cannes s'achève sur une relégation puisqu'il rejoint le PSG en 1992. Il y prendra son envol et s'y forgera un palmarès avec une sélection en équipe de France (92), une coupe de France (93) et un titre de champion (94), avant de poursuivre sa carrière à Lyon et de l'achever à St-Etienne. Il est aujourd'hui reconverti en tant qu’agent de joueurs.

Arrivé à l'AS Cannes après une saison blanche à Montpellier, François Lemasson n'est pas effrayé par la récente relégation en D2. Désigné meilleur joueur de ce championnat en 84-85 alors qu'il joue au Red Star, il en a remporté le titre de champion trois ans plus tôt avec l'OIympique Lyonnais. Sa fougue et son expérience vont faire des merveilles à l'ASC et François devient à juste titre l'un des chouchous de Coubertin. Entre 1994 et 1996, il est même aux portes de l'équipe de France dans le sillage de Bernard Lama et Fabien Bathez, mais celles-ci ne s'ouvriront jamais. Surnommé "Stop Goal" par les supporters en référence à la rubrique de Canal+ dédiée aux plus beaux arrêts du championnat, il vit les plus belles heures de sa carrière à l'AS Cannes avec l'accession en D1 en 93 et l'Europe en 94, mais aussi les pires avec la relégation en National lors de son ultime saison dans le but. Reconverti depuis entraîneur des gardiens, il a débuté cette deuxième carrière à l'AS Cannes de 2001 à 2003, avant de revenir au club en 2009.

François Lemasson : "Stop Goal"

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Franck Durix : l'infatigable

La légende veut que Luis Fernandez l'ait repéré en Promotion d'Honneur avec l'équipe 4 du club, alors que Patrick Vieira y disputait un match de reprise après une blessure durant l'automne 1993. Moins d'un mois plus tard le futur champion du Monde aux jambes interminables effectuait sa toute première apparition en D1 à Nantes pour un match nul vierge presque inespéré face à des Canaris qui remporteront le titre haut la main la saison suivante. Arrivé à l'AS Cannes quelques mois auparavant en provenance du Tours FC, Patrick ne sortira plus jamais de l'équipe. Au printemps 1994, il est sélectionné pour la première fois chez les Bleuets, un an plus tard il lève la Coupe Gambardella et quatre ans plus tard la Coupe du Monde ! Entre temps, Patrick est transféré au Milan AC durant l'automne 95, puis à Arsenal quelques mois plus tard. Il va en devenir le capitaine emblématique avant de poursuivre sa carrière à la Juventus de Turin, puis à l'Inter Milan, avant de raccrocher après une dernière pige à Manchester City où il a entamé sa reconversion.

Quand il signe son contrat avec l'AS Cannes en 1988, Franck Durix est en béquilles, lui qui a été victime d'une grave blessure à la cheville. Après avoir effectué une centaine de matchs de D2 avec Lyon et y avoir marqué 30 buts, il arrive avec la réputation d'un bon joueur de D2, mais surtout la confiance de Jean Fernandez. Ce dernier n'aura pas à le regretter et le club non plus. Avec Addick Koot, Franck Durix est le seul joueur cannois à avoir connu sur le terrain les deux épopées européennes de l'AS Cannes. Quand Luis Fernandez reprend l'équipe en 1992, il en fait d'emblée son leader et sait qu'il peut compter sur cet infatigable relayeur. Peu bavard, Franck préfère les actes aux paroles et sa grande régularité lui vaut même une convocation en équipe de France durant l'ère Jacquet. Il ne portera malheureusement jamais le maillot bleu. En 1995, après sept saisons en rouge et blanc, recruté par Arsène Wenger Franck signe le plus gros contrat de sa carrière avec Nagoya. Une expérience japonaise de deux années qui le marquera à jamais, avant un retour en Europe,

au FC Sion, puis au FC Sochaux alors dirigé par Jean Fernandez, pour une unique saison qui voit le club accéder à la L1 en 2001. A 36 ans, il décidé alors de revenir à l'AS Cannes pour aider le club à remonter en L2, mais sera le capitaine malheureux de ce fameux match décisif perdu contre Valence, le point final d'une carrière qui aurait mérité une toute autre sortie. Franck demeure depuis dans la région grassoise, où il a enchaîne les activités de restaurateur et brocanteur tout en espérant retrouver un jour le monde du football.

Johan Micoud : l'enfant du pays Habitant Vallauris, "Jo" est un pur produit de la formation cannoise. C'est aussi une grosse surprise pour un joueur qui était tout juste titulaire en équipe 3 à ses débuts chez les juniors. Souvent cantonné au banc de touche, il se révèle à l'âge de dix-sept ans, s'imposant peu à peu dans les compositions de Guy Lacombe, directeur du centre de formation et coach de l'équipe réserve qui au départ ne compte pas vraiment sur lui. Quand l'AS cannes est reléguée en D2 en 1992,

Patrick Vieira : la fulgurante ascension

Franck Priou est celui de ce onze de rêve qui aura connu ses plus belles heures sous le maillot rouge et blanc.

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Zinedine Zidane : le magicien Repéré par Jean Varraud à Septèmes-les-Vallons, Zinedine Yazid Zidane arrive à l'AS Cannes en 1987 à l'âge de 15 ans. Moins d'un an plus tard Jean Fernandez l'intègre au groupe professionnel et le lance dans le grand bain en mai 1987 face au FC Nantes de ses futurs coéquipiers en équipe de France : Didier Deschamps et Marcel Dessaily. C'est aussi face à Nantes qu'il marque son premier but chez les professionnels en février 91. La France du football découvre son futur messi, mais dès le départ le public cannois a compris qu'il avait devant lui une exception. Déjà les yeux sont braqués sur lui à attendre le prochain miracle. Car ce que fait ce jeune homme de même pas vingt ans est hors du commun. Bientôt le Monde entier saura, mais en attendant, Zinedine ne parvient pas à éviter la relégation de l'équipe en 1992-1993. Chacun comprend alors que le jeune homme ne peut pas gâcher son talent en D2 et c'est l'astucieux Roland Courbis qui parvient à l'attirer à Bordeaux. Celui que ses copains du centre de formation appelaient Yazid y devient Zinedine, puis Zizou selon une inspiration "courbisienne". On connaît la suite, Coupe du Monde 98, Euro 2000, Champions League, Ballon d'Or... Un vrai diamant que l'AS Cannes a eu le mérite et la chance de tailler à la perfection.

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Franck Priou : la force de frappe Après une saison en demi-teinte avec Sochaux, celui qui s'était révélé dans l'élite avec Mulhouse signe à Cannes en 1991. Il y vit une première saison galère avec 18 apparitions, 5 petits buts et un retour en D2 à la clé. La D2, Franck l'a déjà connue avec Istres, Lyon et Mulhouse, il choisit donc de rester à Cannes où son association avec Mickaël Madar va faire des merveilles. Aussi costaud physiquement que mentalement, Franck Priou a de la dymanite dans les pieds et une volonté de fer. Il va inscrire 39 buts en 64 matchs entre 1992 et 1994. Il contribue grandement à la remontée en D1 puis à la qualification en UEFA dans la foulée. Son caractère bien trempé occasionne des disputes mémorables avec Luis Fernandez, un ancien coéquipier devenu coach, mais c'est grâce à ce caractère bien trempé que l'AS Cannes vit l'une des plus belles aventures de son histoire. Sa carrière se poursuit à St-Etienne, Caen, Martigues et Istres, où il boucle la boucle avant d'entamer une carrière d'entraîneur.

Bruno Bellone : le héros malheureux A l'instar de William Ayache ou Luis Fernandez, Bruno Bellone a déjà écrit les plus belles pages de sa carrière au moment d'arriver à l'AS Cannes. Après que son aventure monégaque se soit terminée sur une mésentente avec Arsène Wenger, ce qui lui a coûté sa place chez les Bleus, Bruno arrive à l'AS Cannes pour se relancer alors que le club vient d'accéder à l'élite en 1987. Il y réalise une saison pleine avec 9 buts en 26 matchs et des courses folles sur l'aile gauche, dont une conduit au célèbre ciseau de Guy Mengual. La saison suivante il répond à l'appel du président montpelliérain, Louis Nicollin, mais son passage dans l'Hérault n'est pas une réussite. Bruno revient donc à "la maison", lui l'enfant du CannetRocheville, pour la saison 1989-1990. Il ne le sait pas encore mais c'est la dernière de sa carrière. Au printemps 1990, l'ASM reçoit le FC Nantes, sa cheville lâche complètement et définitivement, sa carrière s'achève prématurément. Lucky Luke range l'artillerie et restera à jamais le buteur victorieux du premier titre remporté par l'équipe de France en finale de l'Euro 84 face à l'Espagne. Employé par la mairie du Cannet, il est aujourd'hui éducateur au sein de la section sport-études du Collège des Campelières.

Johan Micoud est intégré au groupe professionnel par Eric Mombaerts. Il fait ses débuts chez les pros face à Annecy durant l'été 1992 et durant sa première saison comme pour les suivantes, sa montée en puissance sera continue. Trait d'union parfait entre Zinedine Zidane l'artiste et Patrick Vieira le guerrier, Johan Micoud est un relayeur comme on en trouve peu, le digne héritier de Franck Durix. Ce n'est pas un hasard si c'est lui qui est appelé à remplacer Zinedine Zidane à Bordeaux quand celui-ci est recruté par la Juventus. L'enfant du pays prend son envol en 1996, il sera champion de France en 1999 avec les Girondins, champion d'Europe en 2000 avec les Bleus, puis fera parler son talent en Série A avec Parme et en Bundesliga avec le Werder Breme avant de revenir en Gironde y achever sa carrière et entamer une reconversion dans la viniculture et la production musicale.

Remplaçants David Jemmali : formé au club, ce latéral gauche s'est révélé sur le tard avant de faire les beaux jours des Girondins de Bordeaux (champion de France en 1999) et de devenir international tunisien.

Zlatko Vujovic : auteure de 18 buts en 34 matchs lors de son unique saison cannoise en 1988-1989, il n'a malheureusement pas pu être conservé et a rejoint le PSG en laissant d'excellents souvenirs aux supporters. Philippe Raschke : digne successeur de JeanLuc Sassus au poste de latéral droit quand celui-ci rejoint le PSG en 1998, Philippe Raschke possède le même profil combattant, rapide et intelligent. Il réalise trois excellentes saisons à l'ASC avant de rejoidnre Strasbourg puis Sochaux.

Luis Fernandez : la grinta, le talent, le sens du spectacle... Luis avait tout pour plaire au public de Coubertin avec qui il a vécu une grande histoire d'amour. L'ancien du "Carré Magique" évolue le plus souvent en défense désormais, mais en 1992 il regagne sa place chez les Bleus en tant que milieu de terrain pour l'Euro. C'est le dernier acte d'une riche carrière de joueur car il décrochera rapidement les crampons quelques semaines plus tard pour s'improviser entraîneur avec la réussite que l'on sait.

Peter Luccin : après avoir débuté aux Caillols de Marseille comme Tigana et Cantona avant lui, ce jeune surdoué va débuter en D1 à seize ans sous la houlette de Guy Lacombe. Promis à une très grande carrière, il ne fera ensuite pas forcément les bons choix, notamment en quittant Cannes pour Bordeaux un peu trop vite, ou bien plus tard rejoindre le PSG alors qu'il porte le maillot de l'OM. Il réalise tout de même un excellent parcours, notamment en Espagne, même si chacun espérait mieux pour lui.

Eric Bauthéac : non conservé par St-Etienne où il a été formé, Eric Bauthéac arrive à Cannes en 2007. En trois saisons il s'impose comme un joueur majeur de l'équipe rouge et blanche, sans toutefois parvenir à la faire remonter en Ligue 2. Il rejoint ensuite Dijon en 2010, avec qui il accède à la Ligue 1 et s'y révèle.

Mickaël Madar : à jamais dans les coeurs pour ses coups de tête rageurs et son entente

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Coachs

match de rêve

Jean et Luis Fernandez : les guides

AS Cannes 4-0 Fenerbahce

Le premier a recruté le deuxième alors que tout le monde le croyait perdu pour le football après une grave blessure à un genou. Entre les deux hommes, une amitié et un respect qui perdure encore aujourd'hui, même si cela ne les a pas empêché de s'accrocher par moments. Dans l'ordre des choses, on peut dire que "Jeannot" a fait naître l'AS Cannes au haut niveau et retenir que c'est sous sa direction que le centre de formation du club a pris l'ampleur qui a été la sienne quelques années plus tard. Quant à Luis, il a remis l'équipe dans le bon sens quand celle-ci vivait une logique crise de croissance. En moins de deux saisons, avec une remontée en D1 et une place européenne, Luis Fernandez a marqué l'AS Cannes à vie de part son amour du maillot et sa capacité de le transmettre à ses joueurs. Digne héritier de son prédécesseur, il s'est comme lui révélé à l'AS Cannes avant devenir le premier et unique coach français à soulever une coupe d'Europe avec un club français (Vainqueur de la Coupe de Vainqueurs de Coupes en 1996 avec le PSG, ndlr).

Kozniku, cet inconnu... Le 13 septembre 1994 l'AS Cannes entre en lice en Coupe UEFA pour la deuxième fois de son histoire. Safet Susic a repris le flambeau de Luis Fernandez qui a été recruté par le PSG et l'AS Cannes reçoit Fenerbahce, un club d'Istanbul que l'on sait plus puissant financièrement, mais qui n'a pas encore l'aura qui peut être la sienne aujourd'hui. Il n'empêche que l'AS Cannes est dans ses petits souliers, elle qui ne compte que quatre petits matchs européens à son compteur. Soutenus par de nombreux supporters disséminés aux quatre coins du stade, les Turcs tiennent le coup en première période, mais ils vont exploser dans la seconde. C'est Franck Durix qui ouvre le score peu après le retour des vestiaires. Pour son premier match à Coubertin, l'attaquant croate, Ardian Kozniku, fraîchement recruté, marque le deuxième but alors que le speaker n'arrive pas à prononcer son nom correctement. Christophe Horlaville marque le troisième but avant que Kozniku n'y aille de son doublé d'une magnifique frappe lointaine. 4-0, la messe est dite et elle le sera encore plus au retour avec encore une large victoire cannoise 5-1 et une qualification à la clé ! Notons que six joueurs de votre onze de rêve étaient titulaires ce soir là... Dommage que l'AS Cannes ait sombrée au tour suivant contre les modestes autrichiens d'Admira Wacker...

exceptionnelle avec Franck Priou. Mickaël Madar a profité de son passage à l'AS Cannes (9294) pour donner un nouvel élan à sa carrière. Il portera ensuite les maillots de Monaco, La Corogne, Everton, du PSG et de l'équipe de France.

Jan Koller : le Géant Tchèque débarque à l'AS Cannes en janvier 2010 pour y terminer sa carrière. Il arrive malheureusement trop tard pour espérer la montée en L2 et repart pour saison de National durant laquelle il fera parler son talent, avant que les soucis musculaires aient raison de sa motivation. Celui qui reste un exemple exceptionnel stoppe sa carrière durant l'été 2011 en raison de pépins musculaires récurrents. Resté sur Monaco, il continue de s'amuser en Promotion d'Honneur avec l'AS Monaco FC 3 sous licence amateur. Charly Loubet : formé au club, il débute en D2

à 15 ans avant d'être transféré au Stade Français à 16 ans ! International et pourvoyeur de ballon du duo Skobblar/Magnusson lors du premier doublé de l'OM en 1970

Deux homonymes, Deux personnalités, Pour une même passion gravée au fer rouge... ...et blanc Spirit

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Formation :

L'histoire d'une vocation

Dans les années 90, sous la direction de Guy Lacombe, l'AS Cannes a fait de sa tradition formatrice sa plus grande force. Aujourd'hui encore "l'école cannoise" rayonne dans toutes les sphères du football à travers les talents qu'elle a vu éclore. Et malgré les difficultés provoquées par la perte du statut professionnel en 2003, c’est loin d'être terminé !

n 2012, La Zambie remporte la Coupe d'Afrique des Nations, Manchester City redevient champion d'Angleterre quarante-quatre après son dernier titre, le Real double enfin le Barça pour remporter sa trentedeuxième Liga, l'OM dispute son premier quart de finale de Ligue des Champions depuis 1993, le Stade de Reims retrouve la Ligue 1 qu'il avait quitté en 1979, le Gazélec d'Ajaccio dispute une demi-finale de Coupe de France et accède

à la Ligue 2, le FC Antibes remonte en Division d'Honneur, l'US Pégomas en PHB, le RC Grasse se maintient en CFA 2 et l'AS Valléroise en 1re Division de District, sans oublier le Dragon qui est champion de Tahiti ! Voilà autant d'évènements footballistiques qui se sont déroulés ces dernières semaines et qui n'ont à priori aucun rapport. A priori seulement, car ils sont tous plus ou moins marqués du sceau de la formation cannoise.

Formé à l'AS Cannes... Formé à l'AS Cannes dans les années 80, Hervé Renard a mené la sélection zambienne à une improbable victoire lors de la CAN 2012. Formé à l'AS Cannes, Gaël Clichy a remporté son deuxième titre de champion d'Angleterre avec Manchester City, club au sein duquel un certain Patrick Vieira a intégré l'encadrement après avoir rangé ses crampons au printemps 2011. Formé à l'AS Cannes, dont il est devenu la légende vivante, Zinedine

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Zidane a remporté son premier titre de champion d'Espagne en tant que dirigeant. Formé à l'AS Cannes Morgan Amalfitano a vécu une première saison difficile collectivement à Marseille, mais a su s'y imposer et ramener le club dans le Top 8 européen. Formé à l'AS Cannes avant de finir son cursus à Châteauroux, Romain Amalfitano a été l'un des grands acteurs de la montée rémoise en Ligue 1 avant de s'engager avec les Anglais de Newcastle. Formé à l'AS Cannes, Dominique Veilex a réalisé un double exploit avec le GFC Ajaccio, s'appuyant notamment sur Nicolas Verdier, fougueux attaquant lui aussi issu de "l'école cannoise". Formé à l'AS Cannes, Stéphane Martino, a réalisé sa deuxième accession consécutive sur le banc du club antibois. Formé à l'AS Cannes Romain Ferrier a entamé sa première expérience de coach par une montée avec les Eléphants de Pégomas. Formé à l'AS Cannes, comme nombre de ses coéquipiers du RC Grasse, Nicolas Van Vynckt a rechaussé les crampons en cours de saison à 35 ans à la demande de son coach, Jean-Jacques Asso, ex formateur rouge et blanc, pour aider son équipe à se maintenir en CFA 2. Formé à l'AS Cannes, Vincent Madelaine a réussi une première saison prometteuse à la tête du petit club de St-Vallier. Enfin, lui aussi formé à l'AS Cannes, le jeune coach Ludovic Graugnard est devenu champion de Tahiti avec son club de Dragon qu'il mènera dans un an en Ligue des Champions d'Océanie !

Un véritable moteur Cette introduction détaillée démontre à quel point la formation cannoise influence toujours avec plus ou moins de force le monde du football dans la globalité. Si c'est le talent de ses plus belles pépites qui en a fait la renommée internationale, cette formation cannoise c'est surtout un état d'esprit, "une école du mérite" comme ne cessaient de répéter Guy Lacombe et son staff il y a exactement vingt ans, alors que le Centre de Formation s'apprêtait à vivre ses plus belles heures. Il serait malgré tout fâcheux d'oublier que cette vocation formatrice du club n'est pas née le 13 juillet 1991 au moment de l'inauguration du "Centre Jacques-Ragageot" qui jouxte le stade Pierre-de-Coubertin. Si ce projet portant le nom du co-créateur de la chaîne de magasins "Conforama", large soutien de l'AS Cannes dans cette aventure, lui a donné une toute autre dimension, la formation a toujours été le moteur de notre club. On ne le rappelle que trop peu, mais l'AS Cannes c'est avant tout une école de football mise en place par une structure associative qui a toujours brillé par

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son dynamisme et par la qualité de son équipe éducative. Ils sont des milliers d'anonymes footballeurs à avoir tapé leurs premiers ballons sous le maillot rouge et blanc aux Hespérides, à Chevalier ou aux Mûriers.

Loubet, Baeza et la Gambardella 1955 Les plus talentueux d'entre eux eurent bien avant les années 90 l'occasion de tutoyer les sommets. On pense bien entendu à Charly Loubet, le "Môme" au talent hors normes, qui débuta sa carrière à l'AS Cannes en 1962 et l'y acheva vingt ans plus tard après avoir brillé avec l'OM ou avec les Bleus. On pense aussi au regretté Jean Baeza. Défenseur intraitable qui a fait ses armes aux Hespérides au début des années soixante avant de finir sa carrière à Coubertin plus d'une décennie plus tard après avoir notamment porté huit fois le maillot de l'équipe de France. Cannois un jour cannois toujours, comme cette équipe juniors qui remporta la première édition de la Coupe Gambardella en 1955 ! Rendons aux anciens ce qui leur appartient, cette victoire historique est le tout premier coup d'éclat de la formation ascéiste. Plus que de refaire une fois de plus la longue listes des joueurs professionnels formés à l'AS Cannes, il est intéressant de comprendre comment ce succès isolé a fait des petits quarante ans plus tard, la seconde victoire cannois en Gambardella en 1995 étant l'aboutissement d'un projet de dix ans.

Fernandez l'inspirateur, Labombe le bâtisseur En 1984-1985, Jean Fernandez vient d'achever sa carrière de joueur à l'AS Cannes et débute sa carrière de coach auprès des équipes de jeunes. Durant la saison qu'il va passer à ce poste il va vite se rendre compte que l'AS Cannes possède une base qui a besoin d'être structurée. Le technicien a bien conscience que l'avenir du club dépend de sa capacité à s'appuyer sur une formation solide. L'ASC possède un bon réseau sur le bassin méditerranéen pour repérer plus vite que les autres les talents prometteurs sur ce secteur, mais l'encadrement technique comme l'encadrement scolaire ne sont pas à la hauteur du haut niveau, tout comme l'hébergement. Là aussi, l'AS Cannes bénéficie d'un réseau de familles d'accueil formidables, elle parvient à loger ses stagiaires professionnels au Foyer Mimont, mais rapidement s'impose l'idée qu'il faut doter le club d'un outil à la hauteur des enjeux. L'idée du Centre de Formation tel qu'il prendra définitivement

forme en 1991 est donc née cinq ans plus tôt. Devenu entraîneur de l'équipe professionnelle en 1986, Jean Fernandez incite les dirigeants à confier à Guy Lacombe, qui vient de terminer sa carrière de joueur à l'AS Cannes, le rôle désormais bien affirmé de directeur de la formation.

Quand Zizou était encore Yadid... Nous sommes en 1988, l'AS Cannes s'est alors affirmée en Division 1 et un talent exceptionnel ne va pas tarder à éclabousser le football français. Zinedine Zidane, que tout le monde appelle encore Yazid, est de "ces joueurs qui vous tombent dessus sans crier gare" comme le confiait un jour Jean Varraud, dit "l'oeil de lynx" pour ses qualités de dénicheur de talents. Lacombe l'intègre en équipe réserve à seulement seize ans. Il a vite compris que le garçon est un diamant brut, il va s'attacher à le tailler en lui amenant rigueur et discipline. Zidane va inaugurer une future coutume du Centre de Formation en se voyant de corvée de nettoyage des vestiaires après avoir récolté un carton rouge le week-end précédent. Zidane va surtout devenir la figure de proue, le plus bel ambassadeur du club. Il s'envolera très vite vers les sommets, mais la méthode va perdurer et surtout s'améliorer. A l'entame de la saison 1991-1992, le "Centre Jacques-Ragageot" sort de terre, Maurice Desvignes a pris en main la scolarité, Guy Lacombe s'appuie sur Richard Bettoni et Michel Troin.

Les "moins de 15 ans" premiers de cordée L'AS Cannes possède une équipe réserve en 3e Division, une équipe 3 qui vient de monter en 4e Division, des "moins de 17 ans" Nationaux, mais pas encore de "moins de 15 ans" Nationaux, ce qui la laisse au second plan des clubs formateurs de l'Hexagone, d'autant plus que l'équipe fanion sera bientôt reléguée en Division 2. C'est pourtant cette saison-là que la formation cannoise va se décomplexer. Les U17 Nationaux accèdent pour la première fois aux phases finales après avoir terminé en tête de leur groupe. Les Cadets et Minimes sont champions de la Méditerranée et ces derniers accèdent de fait au championnat "moins de 15 ans" Nationaux. Un an plus tard, sous la direction d'un nouveau venu dans le staff, Jean-Jacques Asso, cette jeune équipe est championne de France en battant le FC Nantes en finale, une grande première pour l'AS Cannes qui vient de remonter en D1 quelques semaines plus tôt. "Ce que vous venez de faire, vous ne l'oublierez jamais et le club non plus, lance Guy

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Lacombe avec émotion aux jeunes champions après leur victoire. Vous avez mis l'AS Cannes tout en haut et ce n'est que le début". Il sait que ce succès est fondateur d'une conviction : celle d'être dans le vrai !

4-4-2 et défense en zone Un cap est passé, à l'image d'un recrutement qui ne se limite plus au bassin méditerranéen. Un réseau de "scouts" couvre maintenant la France entière. Les jeunes viennent de Marseille, d'Orléans ou d'ailleurs, certains ont été courtisés par des clubs plus huppés, mais en 1993 l'AS Cannes est devenue une place forte de la formation française, le club qui fait confiance aux jeunes. "Nous avions dû être malins et inventifs car nos moyens étaient limités, se souvient Guy Lacombe. Mais c'est ce qui nous a permis d'avancer et progresser. On travaillait avec une philosophie de vie et de jeu". En effet, en imposant un 4-4-2 en zone à toutes les équipes du centre, Lacombe instaure un style cannois. Avec un staff composé de meneurs d'hommes, il instaure aussi une rigueur professionnelle dès la pré-formation. Les entraîneurs sont vouvoyés, on les appelle "coach". Une charte de bonne conduite est affichée à l'entrée du "Centre Jacques-Ragageot" et quiconque l'oublie se voit au mieux imposer une séance spéciale de Richard Bettoni, l'aboyeur craint de tous les pensionnaires. Au pire, c'est le renvoi pur et simple, comme après ce match de Gambardella perdu contre Monaco en 1994 quand deux jeunes s'étant mal comportés sont exclus du club. L'un d'eux était pourtant régulièrement sélectionné en équipe de France...

Mouret, Chabaud, Boutobba, Hindmarch, Ferrier, Jemmali, Barul, Chabbert, Frey, Luccin, Escudé, Clichy, Lemoigne, Namouchi, Paulle... Cette liste n'est, bien entendu, pas exhaustive, mais elle traduit le formidable élan de cette période dorée. Ils sont encore plus nombreux à n'avoir pas passé le cap du professionnalisme. Certains ont pris des chemins de vie surprenants comme le gardien de but, Fredéric Malahieude qui est devenu acteur, le défenseur Mickaël Piris qui fit une apparition cinématographique dans le film « les collègues » avant de devenir psychanalyste et artiste peintre, ou bien Stéphane Lafon, seul vainqueur de la Gambardella 1995 à ne pas être passé pro, qui s'est reconverti dans la restauration à Paris après une bonne carrière amateur en CFA du côté d'Agde. D'autres ont eu des parcours moins surprenants, mais tous ont été marqués par leur expérience cannoise.

Une jeunesse toujours gagnante Grandeur et décadence, les années 2000 viennent briser la dynamique. Le Centre de Formation, qui avait longtemps retardé l'échéance en fournissant chaque année des nouveaux talents, subit inévitablement les effets collatéraux de la descente aux enfers de l'équipe fanion. En 2003 l'AS Cannes perd le statut professionnel. L'Association prend alors le relais pour maintenir la structure en place tandis qu'une nouvelle "pépite", Gaël Clichy, fait ses valises pour Arsenal. Le Centre de Formation devient un "Centre d'Hébergement pour la Performance Sportive" et s'il souffre de ne pas pouvoir retenir ses meilleurs éléments face à la concurrence des

clubs professionnels, l'esprit de la décennie précédente perdure malgré tout. Si la chute sportive de l'équipe fanion a entraîné la chute de l'équipe réserve et et de l'équipe 3, l'AS Cannes n'a jamais perdu sa place au niveau national chez les jeunes. Cette saison, en U17 comme en U19 Nationaux, les Ascéistes ont terminé 5es en U19 devant l'AS Monaco et l'OM, et 4es en U17 devant l'AS Monaco et Montpellier. Avec le soutien de la SASP, qui a offert des contrats fédéraux à des joueurs en post formation, la passerelle permettant aux jeunes d'accéder à l'équipe fanion a été réactivée avec succès. S'il lui a fallu quelques années et la bonne volonté des hommes en place à l'Association comme à la SASP, la formation ascéiste s'est adaptée à ce nouveau fonctionnement et fait mieux que de la résistance. Dans ce réajustement, le soutien de la mairie de Cannes a également été précieux, vital même tant la subvention municipale tient une part importante dans le budget de fonctionnement. C'est un effort non négligeable qui permet à l'AS Cannes de rester fidèle à son identité, sa raison de vivre : la jeunesse. C'est aussi ce qui lui permettra de renaître au haut niveau.

Génération dorée

On ne plaisante pas avec la discipline, mais les rapports humains et affectifs restent forts. La gouvernante du centre, Blanca Blanes, est un peu la deuxième maman de tous les pensionnaires, le maître d'études, Arnaud Dronsart, garde une main de fer dans un gant de velours et d'une manière générale, tout l'encadrement social du club contribue à ce que perdure un esprit de famille, un environnement serein pour former des footballeurs, mais surtout des hommes. Sur le terrain, les succès s'enchaînent. En 1995, l'AS Cannes remporte la Coupe Gambardella et le Championnat National U17, qu'elle remporte aussi en 1996. De nombreux joueurs formés au club composent déjà l'équipe fanion tels Micoud, Vieira, Bedrossian, Konwlo, Lambourde ou encore Charvet. Ils seront nombreux à suivre avec les éclosions d'Assignon, Hodouto, Compan,

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Zinedine Zidane :

"Cannes a toujours compté pour moi"

Icône de la formation cannoise des années 90, Zinedine Zidane a passé son adolescence du côté de la Bocca. Une période de sa vie qui l’a marqué à jamais et sur laquelle il a accepté de revenir à l’occasion de ce numéro spécial de Dragons Spirit pour les 110 ans du club. Très discret dans les médias, il a accepté spontanément de revenir sur ses années rouge et blanche pour le mag officiel. Entretien avec le meilleur joueur français de l’Histoire…

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Un an après votre arrivée vous déménagez pour le foyer Mimont dans le centre de Cannes qui hébergeait les jeunes du centre de formation à l’époque. Il s’agissait de vos premiers pas en dehors d’un cadre familial. Comment s’est passé cette transition ? Très bien. J’ai eu la chance de m’intégrer très rapidement. Je me suis fait des copains tout de suite qui sont pour certains devenus des amis par la suite que je vois encore aujourd’hui. Le foyer était un endroit sympa pour de jeunes joueurs de foot avec une ambiance particulière. Le fait qu’il y ait des sportifs d’autres disciplines nous permettaient de ne pas être renfermés sur nous-même et de beaucoup échanger. D’ailleurs, j’ai gardé des souvenirs formidables de cette époque au foyer. Et j’ai eu la chance d’y rencontrer ma femme.

La présence à l’époque de nombreux jeunes issus de Marseille au centre de formation a également du faciliter votre adaptation ? C’est vrai que ça a été un facteur important. C’était un paramètre intelligent dans la politique du club. En recrutant de nombreux jeunes dans la région marseillaise, forcément cela facilitait l’intégration des nouveaux arrivants. Il y avait une super ambiance entre nous et l’on a créé des liens qui sont allés au-delà de notre formation puisque je suis toujours en contact avec plusieurs d’entre eux.

A votre arrivée, l’AS Cannes vous a placé en famille d’accueil à Pégomas. Comment vit-on à 15 ans ce changement d’environnement familial ? C’est forcément difficile lorsque l’on quitte le cocon familial à l’adolescence, mais en même temps je savais que je le faisais pour essayer de réaliser mon rêve de devenir footballeur professionnel. J’ai eu la grande chance de tomber sur une famille extraordinaire, M et Mme Elineau et leurs enfants qui m’ont formidablement accueilli et qui m’ont fait me sentir chez moi. Ils ont été supers importants parce qu’il fallait convaincre mes parents et en voyant cette famille ils ont su que je ne manquerai de rien. Mes parents leur ont fait confiance. Avez-vous gardé des liens encore aujourd’hui avec votre « famille cannoise » ? J’essaye même si ça devient de plus en plus difficile, même pour leur téléphoner… Je pense beaucoup à eux parce qu’ils ont été très importants pour moi. Je ne l’oublierai jamais.

15 ans vous quittez Marseille et votre club de Septèmes pour rejoindre Cannes. Comment s’est prise la décision ? M. Jean VARRAUD qui était recruteur á l’AS Cannes était venu assister à un match où l’on jouait contre St-Raphaël avec mon club de Septèmes-les-Vallons. Après la rencontre, c’est lui qui a voulu que je vienne faire un essai à l’AS Cannes. Son discours a été important pour persuader mes parents. Il a réussi à les convaincre que ce pourrait être un bon choix pour moi aussi bien sur un plan sportif que pour mon développement personnel en mettant en avant la qualité des éducateurs et du suivi. En plus, Cannes présentait également l’avantage de ne pas être trop loin de Marseille par rapport à d’autres clubs français. Pour la signature, je me souviens qu’il était venu avec Gilles RAMPILLON, le Directeur sportif de l’époque.

Rêviez-vous du ballon d’or le soir dans votre chambre ? J’avais d’autres rêves à l’époque, le ballon d’or paraissant tellement inaccessible.

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L’histoire en rouge et blanc s’est achevée en queue de poisson avec une descente avant votre départ pour Bordeaux. Cela vous a-t-il laissé un sentiment d’inachevé ? Oui naturellement. Cela a été une grande déception pour moi. Ce sont des moments difficiles à vivre pour un footballeur, surtout lorsque l’on est jeune. Quand on débute dans le club qui vous a formé, on a forcément d’autres aspirations. Malheureusement cela fait partie du football. Heureusement pour moi, je garde en mémoire d’autres grands souvenirs de cette époque. Si vous deviez donner un conseil aux pensionnaires actuels du centre de formation ascéiste ?

Avez-vous conscience que depuis votre passage il y a près de 20 ans sur la Croisette votre nom est encore toujours associé à celui de l’AS Cannes ? J’espère bien parce que pour moi tout a commencé à l’AS Cannes et grâce à l’AS Cannes, un club qui a toujours compté à mes yeux. Quand on voit des joueurs comme Nesta ou Seedorf être toujours performants au plus haut niveau à 35 ans, avec du recul ne regrettez-vous pas d’avoir mis un terme à votre carrière trop tôt ? Non pas du tout. C’était un choix qui découlait d’une réflexion personnelle. Vous avez invité les membres de l’association des Anciens Dragons à venir passer un weekend à Madrid début avril. Que représente cette association à vos yeux ? J’ai reçu avant tout une bande de copains avec lesquels j’ai passé tellement de bons moments à l’AS Cannes. Vous savez, le plus important c’est qu’ils n’ont pas changé. Ce sont tous des

gars formidables et j’espère pouvoir renouveler ce type de retrouvailles. Certains n’avaient pas pu être de la partie, j’espère les retrouver une prochaine fois.

Quels souvenirs gardez-vous de votre première à Coubertin ? A la fois un grand souvenir parce que c’était une première, mais aussi un très mauvais pour avoir perdu ce premier match en pro. Je m’en souviens très bien, d’autant plus que c’était contre une très belle équipe d’Auxerre où évoluait un certain Enzo Scifo.

Je pense que je transmettrai celui que j’ai reçu et qui m’a accompagné tout au long de ma carrière professionnel : le travail, le sérieux et le respect. Ce sont des notions primordiales à toujours garder en tête quelles que soient les situations. La réussite comme l’échec peuvent avoir des conséquences négatives si vous sortez de votre ligne de conduite, mais si vous parvenez à toujours garder le cap alors là vous sortirez plus fort de chaque épreuve.

PORTRAIT C ANNOIS Un entraîneur : Jean Fernandez Un coéquipier : Beaucoup et ils le savent Un lieu : Le Foyer Mimont (beaucoup de souvenirs) Un match : Cannes VS Nantes Un but :

Que représentait pour un jeune du centre à l’époque le fait d’évoluer avec l’équipe première ? C’était un rêve. On avait la grande chance à l’époque de s’entraîner tout près de l’équipe première. Chaque matin, on se demandait entre nous qui aurait la chance d’être appelé avec eux !

Mon premier but contre Nantes

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