LA BAULE PRIVILEGE 2022

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La Baule a reçu, le 26 avril 2022, le Tour de France Auto. Plusieurs dizaines de voitures de rêve, dont cette Chevrolet Impala.


L’ESPRIT DE LA BAULE par François Barrault, éditeur de La Baule Privilège

édito

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La Baule, une belle histoire… à savourer toute l’année et à transmettre… La Baule a une histoire, une belle et longue histoire, et un avenir. L’art de vivre est fragile et sa transmission est nécessaire pour nos enfants, nos petits-enfants eux qui sont tant sollicités par le monde virtuel… Depuis ses débuts avec sa plage intemporelle, ses villas discrètes, magnifiques, uniques que nous allons faire découvrir au fil des pages, ses activités sportives multiples, ses Derbys créés par notre ami Jean-Claude Driancourt (dit Dridri !), ses festivals et spectacles avec la très dynamique équipe d’Atlantia, son élégance et ses concours, ses rendez-vous littéraires et musicaux.. bref vous l’avez compris l’histoire n’est pas terminée et il nous appartient à tous de la faire perdurer et de transmettre aux futures générations cette magie presque «paranormale», cette attirance, même quand nous sommes loin, pour ce village que l’on aime tant. Notre maire, Franck Louvrier et là pour nous rappeler que c’est bon de vivre et travailler au pays de vacances !! « La Baule Privilège » a une histoire aussi, certes plus récente, mais qui participe au rêve ; en effet Il y a 34 ans, Christine Larue eut l’idée de créer un magazine de l’Art de Vivre Baulois avec son beau-frère Daniel Piriou-Larue. C’est ainsi qu’est née « La Baule Privilège », Cette année, pour sa 34ème édition, le magazine revient dans la famille : Véronique Griffon, bellefille de Christine, chargée de la coordination et de la commercialisation du magazine a rejoint l’équipe et est très fière de continuer l’aventure de ce bel ouvrage connu et apprécié de nous tous. L’année 2022 est l’année de l’Automobile à La Baule avec l’accueil du Rallye des Princesses, du Tour de France Auto et ceux qui ont marqué leur époque. Vous découvrirez, grâce à des passionnés de superbes autos d’un autre temps qui ont trouvé en notre station, un magnifique écrin le temps d’un passage. Puis nous irons flâner au gré du vent et de nos envies dans ces merveilleuses petites rues pour découvrir ces villas Bauloises qui nous enchantent dès que nous levons la tête avec leur architecture si caractéristique : elles ont, tout en étant cohérentes, chacune leur personnalité. Nous rendrons hommage a des personnalités qui incarnent quelques-uns des nombreux sports pratiqués à la Baule, le Yacht-Club bien sûr, mais aussi le Tennis, le Jumping International et le surf. Grâce à l’engagement bienveillant de tous ces Présidents, de leurs équipes et des nombreux bénévoles qui les accompagnent, La Baule brille et attire toute l’année avec des évènements internationaux. Un petit retour sur l’histoire aussi avec les Grands Bateaux qui ont marqué l’histoire de la région, notamment le France qui, il y a soixante ans cette années, quittait les chantiers mythiques de Saint-Nazaire. Enfin nous terminerons par la découverte de talents locaux et un rappel de tous les évènements qui emmaillent à l’année notre vie au village. Comme vous pouvez le constater, notre histoire Bauloise est là pour durer, et il nous appartient à toutes et à tous d’y contribuer pour que les futures générations puissent la savourer et à leur tour la transmettre… Toute l’équipe est très heureuse de vous faire partager son enthousiasme et le plaisir que nous avons eu à réaliser votre magazine. Bonne lecture et bien amicalement.

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LACOSTE LA BAULE 45-47 AV DU GÉNÉRAL DE GAULLE


sommaire

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08 AutoPortraits

18 Denis Sire

20 Jean-Pierre Beltoise

24 Laurent Garrido

26 Villa La Paludière

34 Moments Musicaux

38 La Villa Regina

40 Clémentine Céramic

42 Dominique Molette

48 Jérôme Pécresse

49 Les Écrivains...

50 Sebastien Rogues

53 Norbert de Chaignon

56 CSIO5*

62 Villa Grande Croisière

77 Guillaume Durand

84 Le Cercle Nautique

92 Le Palais des Congrès

112 Écrivains sur Canapé

116 Le France

LA BAULE PRIVILÈGE REVUE ANNUELLE www.privilege-media.com ÉDITEUR SAS PRIVILEGE MEDIA 4, PLACE RHIN ET DANUBE 44500 LA BAULE SIRET : 909 972 085

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION STÉPHANE HOFFMANN TÉL : 06 08 28 59 78 stephane.hoffmann@wanadoo.fr

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COORDINATRICE DE LA PUBLICATION VERONIQUE GRIFFON TEL. 07 86 86 82 07 vgriffon@labauleprivilege.com RÉGIE PUBLICITAIRE VERONIQUE GRIFFON TEL. 07 86 86 82 07 vgriffon@labauleprivilege.com IMPRESSION LA MOUETTE COMMUNICATION LA BAULE lamouettecommunication.com

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AUTOMOBILES

autoportraits POUR L’ANNÉE DE L’AUTO

2022 est, à La Baule, déclarée « Année de l’auto » pour bien marquer la passion automobile qui, depuis toujours, anime la station. De grands événements ponctuent l’année : le passage du Tour de France Auto en avril, le Rallye des Princesses en mai, un rallye de régularité en juin, des expositions de photos, de dessins et de voitures, concours de nouvelles, l’inauguration d’une avenue Jean-Pierre Beltoise, sans oublier les manifestations habituelles, cette année de l’auto a été l’occasion de rappeler, à de multiples reprises, l’utilisation prudente et modérée de la voiture. À La Baule, l’automobile est une passion de gentleman. Depuis toujours.

« Si la naissance de La Baule coïncide avec l’arrivée du chemin de fer, il n’en demeure pas moins que l’histoire de la station balnéaire est étroitement liée à celle de l’automobile », note Gaël Archimbaud dans la nouvelle édition de La Baule et l’automobile, ouvrage de référence, richement illustré et commenté, et qui retrace l’aventure automobile depuis ses débuts jusqu’à nos jours. « Émouvant voyage dans le passé, ajoute Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac. Plus que de susciter une mélancolique nostalgie, cette histoire de notre ville à travers l’automobile démontre que celle-ci s’inscrit dans son ADN. Pour autant, l’automobile de demain ne sera plus comparable avec celle d’hier, surtout avec l’arrivée de nouvelles motorisations. » Pour savoir où l’on va, il est conseillé de savoir d’où l’on vient. Certes, il n’est plus question de courses automobiles sur la plage, ni même de s’y promener, comme Mistinguett l’a fait en 1929, dans une Bugatti 44. Pourtant, rappelle Gaël Archimbaud, en 1979, pour le centenaire de La Baule, on a pu voir plage Benoit une épreuve du kilomètre lancé. Le lendemain, une autre épreuve : le voitures prennent le départ deux par deux pour un cinq cents mètres départ arrêté. Le vainqueur sera Pierre Dutoya sur sa Porsche Spyder 1955. Dix ans plus tard aura lieu, deux fois de suite, le Défi des Sables, avec des voitures tout-terrain. « Le Défi des Sables, note Olivier Guichard, fleure bon l’aventure et l’exotisme. C’est avec plaisir que nous l’accueillons, démontrant ainsi l’éclectisme de la station qui ne ménage pas ses efforts pour mériter le titre de ville la plus sportive de France. » Aujourd’hui, il n’y a plus de courses sur la plage, et la passion de l’automobile bauloise se conjugue avec l’élégance et le fameux concours qui, tous les ans au mois d’août, réunit depuis près d’un siècle plusieurs milliers de personnes au stade François André. Enfin, l’Automobile Club de La Baule, qui a pour but de regrouper les passionnés de voitures anciennes et d’exception et de promouvoir l’automobile et les « deux roues » anciens dans la région. On peut en suivre l’actualité sur leur page facebook Automobile Club de La Baule.

Quelques gentlemen de la route dans de beaux endroits de La Baule

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Richard Letexier et sa De Tomaso Pantera

Sur les terrains du Golf International de La Baule, Richard Letexier et sa De Tomaso Pantera, une italienne produite de 1971 à 1992 a seulement 7260 exemplaires.

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AUTOMOBILES

Olivier Desponds et sa Cobra

Devant le club house du Tennis Country Club Barrière, Olivier Desponds, Président de l’Automobile Club de La Baule, présente son exceptionnelle Shelby Cobra 427 S/C, voiture produite à seulement un millier d’exemplaires dans les années 60.

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Stéphane Boullier et sa Morris Minor 1000 Traveller

Grand succès anglais de la fin des années 50 aux années 60, cette voiture fut produite dès 1948. La Minor fut vendue à plus d’un million d’exemplaires. Le modèle de Stéphane Boullier, Traveller, est bien plus rare.

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AUTOMOBILES

Olivier Guérret et sa 403 Commerciale

Entre 1955 et 1966, Peugeot a sorti plus d’un million deux cents mille 403. Dessinée par la marque au lion et Pininfarina, la coque est autoportante monobloc en acier.

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Jean-Pierre Lecou et sa Jaguar Type-E V12

Produite entre 1961 et 1975 à un peu plus de 72 000 exemplaires, la Type E est une voiture de compétition délicate à conduire et à entretenir. Sa tenue de toute est excellente. Elle est un des symboles des Swinging Sixties.

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AUTOMOBILES

Christophe Jadeau et sa Mercedes 190 SL

25 881 exemplaires écoulés entre 1955 et 1963. Le modèle de Christophe Jadeau date de 1962. C’est son père, Gérard, qui l’a acquise avant de la céder à son fils lequel, avec quelques amis, s’est aussi offert une Porsche 997 GT3 CUP et une MK Indy, qu’ils pilotent sur circuit au sein de l’association « Driver’s Team ». Pour le plaisir de la belle automobile.

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Erwan Rolland et sa Jaguar XK 150 Roadster

Précédent la Type E, la XK 150 a été produite à 9382 exemplaires. Avec une motorisation fiable et un freinage moderne, elle est utilisable dans les conditions actuelles de circulation et assez peu coûteuses à entretenir.

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AUTOMOBILES

Denis Sire LE TRAIT SÛR

Né à Saint-Nazaire le 4 septembre 1953, Denis Sire a passé une grande partie de ses vacances d’enfant chez ses grands-parents, Charles et Hélène Sire, dans leur villa Les Astéries, allée des Cygnes. Il y a d’ailleurs une avenue Charles Sire à La Baule. Mais c’est à Paris que Denis Sire a fait toute son œuvre de dessinateur, l’œil toujours rivé sur les belles mécaniques. Et on ne peut pas évoquer l’automobile à La Baule sans faire un clin d’œil à ce grand artiste malheureusement disparu.

2014. Lors du Rallye des Écrivains, devant l’Hermitage, Denis Sire ne résiste pas à la De Tomaso Mangusta pilotée par son heureux propriétaire, Jean Berchon, directeur de la communication de Moët & Chandon.

une sorte de Gatsby Rocker

Il a tout aimé des motos et des autos, lorsque celles-ci avaient du style, de l’élégance et du panache. Il savait tout des pilotes, des voitures, des circuits et même des moteurs. Dans 12 pilotes, publié en 2014 et qu’il était venu présenter à La Baule, il illustre les textes de Jean-Marc Thévenet sur Jack Brabham, Graham Hill, Jim Clark, Bruce McLaren, François Cevert, Jacky Ickx et six autres qu’il considère comme les vrais héros du 20ème siècle. À sa manière, Denis Sire fut, lui aussi, un héros, qui n’abdiqua jamais son indépendance, sa liberté ni son talent, qu’il mit au service de la haute idée qu’il se faisait de son art. « Denis Sire, écrit son ami Frank Margerin, semble être un personnage sorti tout droit d’une de ses propres bandes dessinées, une sorte de Gatsby rocker, parfois dandy, parfois destroy, souvent les deux à la fois. Ses passions et ses fantasmes : les belles mécaniques et les femmes plantureuses. Denis les vit et les sublime à travers son dessin, ses esquisses, ses aquarelles, ses peintures… Son trait, à la fois hyper-réaliste et naïf, traduit une sensibilité et une vraie sincérité… » « Dans les années 70, a expliqué au Parisien Matthieu Letourneux, professeur de littérature spécialisées en pop culture à l’université de Nanterre, il y a eu une explosion de créativité dans le milieu de la bande dessinée, qui a donné lieu à la parution de journaux éblouissants comme Métal Hurlant. Denis Sire en était l’une des figures les plus importantes, même s’il n’est pas resté la plus connue. Il avait un univers bien à lui mêlant les années fifties avec des pin-up, un côté un peu sadomasochiste, des voitures, du rock’n’roll et de la science-fiction comme on en retrouvait dans les comics des années 1950 » Avec ses amis de Métal Hurlant, Denis Sire avait même un temps fondé un groupe, le Dennis Twist, dont la chanson Tu dis que tu l’M avait marqué l’année 87. « C’était un homme en couleur, a déclaré à son décès Laurent Jamet, élu communiste à la mairie de Bagnolet, au look incroyable, un esprit libre ! » « Son trait souple, sensuel et inventif, écrivait de son côté Olivier Delcroix dans Le Figaro, s’était affirmé dans le diptyque Bois Willys et Lisa Bay (édités dans la collection Pied jaloux des Humanos), mettant en scène un tandem d’héroïnes aventurières (Ziblyne et Bettie) dans une Bretagne fantasmée, où l’on croisait tour à tour des révolutionnaires indépendantistes masqués et volants, de dangereux robots humanoïdes et des espions en tous genres. » Dans cette Bretagne fantasmée étaient La Baule et la presqu’île de Guérande. N’avait-il pas fait figurer, dans l’un de ses albums, L’écho de la presqu’île guérandaise ? (sic) Lors du Rendez-vous des écrivains 2014, Denis Sire signe ses livres à sa cousine Nathalie Fréour, elle-même nièce du sculpteur Jean Fréour. Lequel estimait beaucoup le travail de Denis, dont il était un oncle. Denis Sire a passé à La Baule, chez ses grands-parents, allée des Cygnes, une grande partie de ses vacances d’enfants. Il a appris à nager au Club des Crabes.

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AUTOMOBILES

Hommage à Jean-Pierre Beltoise En cette année de l’automobile, une avenue Jean-Pierre Beltoise a été créée, en souvenir du légendaire coureur automobile qui a passé beaucoup d’étés à La Baule.

Au magazine « GP Racing », lors d’un entretien paru en 2011, le journaliste demande à Jean-Pierre Beltoise, « ça fait quoi d’être une légende ? » Réponse : « Je ris parce que forcément, je ne me prends pas pour une légende. Je suis un autodidacte, destiné à être garçon boucher puisque je ne travaillais pas bien à l’école et mon père était boucher. Et puis, un jour, j’ai entendu parler des courses automobiles par Le Mans, les duels entre Jean Behra et Robert Manzon ou Pierre Levegh – vers 1952, par là. D’autre part, il se trouvait que nous allions en vacances à La Baule-les-Pins, qu’il y avait le circuit d’Escoublac pas loin et qu’on avait tendance, avec mes frères et un copain, à se lancer des défis pour aller le plus vite possible à vélo, etc. Tout ça a fait qu’à l’âge de 15 ans, je me suis programmé «futur éventuel coureur automobile». Mais j’ai commencé par la moto, car je n’avais pas d’argent du tout... » Jean-Pierre Beltoise aurait aujourd’hui 85 ans. Sept ans après sa disparition, cinquante ans après sa victoire au Grand Prix de Monaco, il est honoré par la ville de La Baule, qui lui consacre une avenue. « En cette année de l’automobile, a déclaré le maire, Franck Louvrier, la ville de La Baule-Escoublac tenait à rendre hommage à ce pilote. Il a été de ceux qui ont relancé le sport automobile en France au début des années 60. » « C’est un très grand honneur, une grande fierté, beaucoup d’émotion, a déclaré Anthony Beltoise devant la caméra d’Hugues Driancourt, pour La Baule TV. Papa serait extrêmement fier que la ville de La Baule ait décidé de lui consacrer une avenue. C’est une reconnaissance énorme. » Faute de moyens, comme il l’a rappelé plus haut, la carrière de coureur de Jean-Pierre Beltoise a commencé par la moto. Mais c’est à La Baule qu’il a disputé – et remporté ! – sa première course automobile : le gymkhana de la place des Palmiers, avec une 4 CV Renault prêtée par son oncle. « Un autre jour, se souviendra-t-il dans la préface qu’il a donnée en 2009 au livre de Gaël Archimbaud « La Baule et l’automobile », tout frais émoulu de mon permis de conduire, j’ai frôlé d’un rien la série de tonneaux au volant de la Dauphine de l’oncle Émile Pouch, remplie à ras-bord de mes cousins et cousines en « m’entraînant » à mes futures activités imaginées sur le circuit de La Baule-Escoublac. » Dans les années 80, avec sa femme Jacqueline et leurs deux fils, Anthony et Julien, Beltoise reviendra en villégiature à La Baule, chez son ami Michel Barge, de chez Peugeot ce qui, confie-t-il, lui a « donné la possibilité de montrer à ma nouvelle petite famille le théâtre enchanteur de mes jeunes années ! » « La famille Beltoise est arrivée à La Baule il y a un siècle, racontera Jean-Luc Pouch lors de l’inauguration de l’avenue Jean-Pierre Beltoise, le samedi 9 avril 2022. Georges Beltoise, grand-père de Jean-Pierre, a ouvert la marche. Depuis, la famille passe toutes ses vacances à La Baule. »

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ça fait quoi d’être une légende ?

Jean-Pierre Beltoise n’a jamais caché son amour pour La Baule, où sa famille vient en vacances depuis un siècle. En cette année de l’automobile, La Baule a répondu à cet amour en baptisant une avenue du nom du champion, cinquante ans après sa victoire au Grand Prix de Monaco.





PORTRAIT

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Garrido LE SOURIRE D’UN CHEF D’ÉQUIPE

En 2019, il prend la direction générale de l’Hermitage et la coordination du pôle hôtelier resort Barrière La Baule. Diplômé d’une grande école hôtelière, il vient du Naoura Barrière de Marrakech et accoste avec plaisir le long de l’Atlantique. À peine a-t-il pris ses marques et lancé les projets programmés que la crise sanitaire frappe de plein fouet le Groupe Barrière, premier employeur de La Baule. Sous sa direction, tout le monde a pu faire face et le resort aborde avec calme et détermination les défis des années à venir. Voyez cette photo, à gauche. Au centre, c’est Éric Mignard, entouré à sa droite de Laurent Garrido, dont les titres vous sont déclinés ci-dessus et, à sa gauche, de Bastien Hervé, directeur du Castel Marie-Louise. Cette photo est à la fois très joyeuse et très triste. Elle est triste parce que Éric Mignard qui, aux cuisines, a maintenu trente ans une étoile Michelin et régalé ses clients – c’est-à-dire ses amis – avec des merveilles comme le « nougat de foie gras de canard et fruits secs torréfiés, pain d’épices et marmelade de coings », le « pigeon de Mesquer, girolles, cèpes, trompettes au jus de volaille et parmesan, Mezzanelli » et le « soufflé chaud à la praline rose de mon enfance et fruits exotiques », trois « tueries », eh bien Éric Mignard a pris sa retraite et rendu son tablier. Mais cette photo est joyeuse parce que le chef Mignard, en cuisinier généreux, a depuis longtemps préparé son adjoint (depuis 2020) à sa succession et, depuis quelques semaines, c’est Jérémy Coirier qui est aux commandes. Ce qui illustre bien la manière d’un groupe hôtelier qui permet à ses collaborateurs de progresser et de s’épanouir en gardant les valeurs de la maison. Le Groupe Barrière, à La Baule, c’est l’hôtel Royal (72 chambres, 15 suites), le Castel MarieLouise (31 chambres dont 2 suites, réseau Relais & Châteaux), L’Hermitage (200 chambres dont 16 suites sur 6 étages), un casino de 200 machines à sous et jeux de table, un Golf International de 45 trous en trois parcours, un club de tennis (25 courts dans un parc de 4 hectares), des restaurants, des bars, des salles de réunions, des clubs pour les enfants, des talents dans tout le personnel et, avant tout, un esprit. Celui qui dit que le luxe n’a de sens que s’il rend heureux et que l’élégance va au plaisir comme la fête à la vie. Ce style de vie, le Groupe Barrière l’a depuis toujours et, dans les moments difficiles, sait s’adapter avec sagesse et détermination. Laurent Garrido sait les chantiers qui l’attendent, notamment pour préparer l’Hermitage à recevoir, l’an prochain l’équipe de rugby d’Argentine pour la coupe du monde de rugby. Le groupe Lucien Barrière est, non seulement le premier employeur de la station, mais il est présent dans toutes les grandes manifestations qui, de janvier à décembre, ponctuent le calendrier baulois. C’est sa manière à lui d’enchanter toujours la vie des autres et de faire rayonner son esprit.

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Paludière LE TEMPS RETROUVÉ

On la voit apparaître sur le plan de 1908, dans le lotissement Hennecart, au calme, sous les pins, un peu à l’est de l’avenue du général de Gaulle, pas si loin de la plage. Il semble qu’elle ait été dessinée par l’architecte parisien Edouard Datessen vers 1905. Son jardin comme son esprit ont l’air de sortir d’un roman de Proust, et c’est bien une maison d’enfance que ses nouveaux propriétaires ont voulu retrouver en demandant à l’agence d’architecture et de design Bureau Gimbert Comy de réveiller l’authenticité d’une villa faite pour une famille, des amis, des enfants, des amis d’enfants, des enfants d’amis ; une maison accueillante, chaleureuse et facile à vivre. Une maison qu’il a fallu retrouver.

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Or, les travaux les plus récents avaient été faits dans les années 50 et 60. On avait coulé du béton sur terrasse et balcons, et laissé le jardin être envahi par une végétation qui, n’était plus maîtrisée, donnait de l’ombre et de l’humidité. Les dernières années avant la vente faite, par Sébastien Jouan de l’agence Ouest-Union, aux nouveaux propriétaires, la maison n’était occupée que par une vieille dame seule qui avançait doucement vers sa centième année. La Paludière est une des quinze villas classées en « patrimoine exceptionnel ». Voilà pourquoi on ne peut y faire n’importe quoi. Il s’est agi pour elle de retrouver l’éclat des Années-Folles, en lui gardant bien sûr son caractère de villa balnéaire familiale. C’est d’abord le jardin qu’il a fallu faire renaître. Étant bien entendu qu’il s’agit d’un espace boisé classé. L’agence Bureau Gimbert Comy a retrouvé, dans des dessins originaux, les allées et bosquets que le temps avait étouffés sous un couvert végétal trop abondant. On a éclairci, redonné de la lumière, retrouvé un palmier comme on les aimait tant au début du 20ème siècle et remis en valeur le bâtiment au milieu du jardin. D’autres espèces ont pu être installées autour des sentiers : parmi une dizaine d’espèces des orangers du Mexique, pistachiers, rhododendrons et rosiers. >>>

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Style ancien mis en valeur par jeux de couleur et décoration sobre 29 LBP


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Les boiseries extérieures étaient, lorsque les travaux ont commencé, d’un rouge sombre avec un liséré jaune, et les persiennes du même rouge. En grattant, d’autres couleurs sont apparues, aucune ne s’imposant vraiment. C’est finalement un vert bleuté qui a été choisi pour sa douceur, sa profondeur et sa luminosité. Les garde-corps des balcons et terrasses ont été retravaillés avec les dessins d’origine. Le béton des balcons a laissé place au bois et celui de la terrasse à du granit bouchardé, vieilli, patiné. Le passage du temps a été aussi gardé pour la façade en moellons, dont on a respecté le lent vieillissement marqué par des mousses, des lichens et une ombre très légère sur les pierres. Seules les briques et les pierres de taille ont été nettoyées. Au rez-de-chaussée, la terrasse s’allonge devant deux larges portes-fenêtres ouvrant sur la salle à manger à droite et le salon. À gauche, une salle de jeux est éclairée par un bow-window. Dans son ensemble, la maison de deux étages sur sous-sol fait environ 500 m2. Au premier étage, deux suites parentales avec salles de bains et dressing ; au second des chambres, une lingerie et une salle de lecture qui donne, tout à fait en haut, entre les deux lucarnes, sur un belvédère formé par une terrasse de 15 m2 plein ciel, d’où on a un point de vie sur les toits avoisinants et tous les arbres. >>>

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La maison a retrouvé sa jeunesse, son caractère et sa sérénité



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Couleurs tendres et ouvertures sur les arbres

Il y a toujours eu ce souci de récupérer et, parfois, de restaurer ce qui pouvait l’être : ce lavabo des années 30 trouvé dans une autre villa où il n’avait plus sa place, cette baignoire d’origine, cette armoire pour une chambre d’enfant…

Le sous-sol était à l’origine en sable et servait peu. On y a remis de la pierre apparente, des tommettes anciennes achetées sur le port de Nantes et, outre une cave, une lingerie et un local technique, il sert aussi pour les retours de plage, sans oublier une salle de jeux pour les enfants. Le rez-de-chaussée a gardé son parquet d’origine en pitchpin, ce qui permet une fluidité dans la distribution des pièces aux larges fenêtres laissant généreusement entrer la lumière. Le parquet de la salle de jeux, précédemment en chêne, a été remplacé par du pitchpin récupéré dans une autre maison dont le parquet avait été changé. Les portes intérieures ont gardé leurs vitres d’origine et de poignées de porcelaine.

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La cuisine a, certes, été modernisée mais, avec ses carreaux de ciment, sa sobriété et la lumière qu’on y laisse entrer, elle est comme un classique revisité, le lieu où tout le monde se retrouve autour de la table centrale, pensée comme une table de ferme. Dans toutes les autres pièces, notamment dans les chambres et jusqu’au dortoir qui peut accueillir beaucoup d’enfants, l’idée principale a bien été de traverser les époques, de retrouver l’authenticité, la quiétude et le refuge des maisons d’enfance. Au deuxième étage, un œil de bœuf s’ouvre sur les pins où nichent des écureuils. Le bruit de la mer n’est pas loin, le soleil chauffe les arbres qui bercent le jardin de leurs ombres et de leurs parfums



MUSIQUE

Les

Moments Musicaux de l’Hermitage LA REPRISE TRIOMPHALE Les 25, 26 et 27 mars 2022 ont repris les Moments Musicaux à l’Hermitage Barrière de La Baule, avec un concert également donné dans l’Auditorium de 900 places du Palais des Congrès et des Festivals. Brahms, Chausson, Debussy, Fauré, Franck, Mozart, Poulenc et Ysaÿe ont été joués par une dizaine d’artistes de la jeune génération réunis par Renaud Capuçon, a qui René Martin avait donné carte blanche.

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MUSIQUE

« C’est un bonheur, confiait Philippe Sourdille, Président de l’association des Moments Musicaux aux spectateurs qu’il accueillait, de retrouver ou de découvrir les interprètes rassemblés par René Martin et Renaud Capuçon. Dans un programme dont vous connaîtrez sans doute quelques œuvres. Mais vous leur apporterez ici votre écoute avec une ferveur particulière, dans l’attente de nouvelles interprétations, de nouveaux ensembles de musiciens inspirés, de nouveaux souvenirs que vous garderez précieusement. » « C’est un autre bonheur, poursuivait-il en ouvrant ces 36e Moments Musicaux, d’être au bord d’une baie où le renouveau continuel de la lumière et du paysage entre si facilement en résonance avec les vagues successives d’émotions où nous roule la musique. » de gauche à droite : Raphaëlle Moreau, violon. Issue d’une fratrie de musiciens, Raphaëlle Moreau est admise à l’âge de 14 ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Nommée à 21 ans violon solo du Gustav Mahler Jugendorchester et lauréate du Concours Postacchini (Premier Grand Prix), elle s’est produite sur de grandes scènes telles que le Musikverein de Vienne, le Concertgebouw d’Amsterdam et l’Elbphilharmonie de Hambour. Bumjun Kim, violoncelle Ayant intégré la célèbre Académie Karajan de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, Bumjun Kim a le privilège de jouer auprès des plus grands chefs d’orchestre de notre époque. Il est co-fondateur, avec le violoniste Shuichi Okada et l’altiste Manuel Vioque-Judde, du Trio Arnold, trio à cordes avec lequel il a remporté de grands concours internationaux et qui se produit sur les grandes scènes tant en France qu’à l’étranger. Paul Zientara, alto Nommé à 20 ans Révélation Classique de l’ADAMI 2021, Paul Zientara est lauréat de grands concours internationaux : 3ème Prix du prestigieux Concours Lionel Tertis sur l’île de Man, Grand Prix de la Fondation Safran, 1er prix du Concours de cordes d’Epernay, 3ème Prix du Festival Musical d’Automne des Jeunes Interprètes.

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Après être entré au conservatoire de Chambéry, sa ville natale, à l’âge de 4 ans, il intègre à 14 ans le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de Gérard Poulet. Trois ans plus tard, il en ressort avec un premier prix de musique de chambre et un premier prix de violon. Il intègre l’Orchestre des Jeunes de la Communauté économique européenne puis, en tant que premier violon, l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler sous la direction de Claudio Abbado. Il entreprend en parallèle une carrière de soliste et de chambriste.

C’est un bonheur d’être au bord d’une baie où le renouveau continuel de la lumière et du paysage entre si facilement en résonance avec les vagues successives d’émotions où nous roule la musique.

Renaud Capuçon commence sa carrière avec un violon Vuillaume, un Guadagnini, puis un Stradivarius. En 2005, la Banque de Suisse Italienne lui confie le Vicomte de Panette (1737), un Guarnerius qu’elle acquiert auprès de la succession Isaac Stren.

Pour cette édition marquant la reprise tant attendue des Moments Musicaux de l’Hermitage, René Martin a décidé de donner « carte blanche » à l’un des artistes les plus réputés de la scène internationale : Renaud Capuçon, violoniste au rayonnement exceptionnel qui s’investit également beaucoup dans la transmission vers la jeune génération. Il a ainsi réuni autour de lui des jeunes artistes parmi les plus talentueux et les plus prometteurs de la scène actuelle : violonistes, altistes, violoncellistes, clarinettistes ou pianistes. Tous se sont distingués dans les concours internationaux et se produisent d’ores et déjà sur de prestigieuses scènes tout autour du monde. L’occasion, pour le nombreux public présent à La Baule ce dernier week-end de mars, de découvrir ces étoiles montantes qui seront les grands de demain. « Il ne manque que quatre ans, note Philippe Sourdille, à l’hôtel Hermitage pour être centenaire. Et depuis 96 ans, l’accueil y est exceptionnel. Les attentions et le soin apportés à toute chose y font le bonheur des résidents, des musiciens et de leur public, comme une enveloppe parfaite de nos émotions. On ne vient pas à La Baule, on y revient, le plus souvent de génération en génération. Et nous qui sommes revenus si souvent, nous vous attendons et nous attendrons votre retour. »

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Caroline Glon s’est comme naturellement préparée aux fonctions de conseillère municipale dont elle est chargée dans l’équipe de Franck Louvrier. Responsable de l’aménagement de la promenade de mer, de l’urbanisme, de l’habitat, des travaux et du patrimoine, cette avocate née à La Baule, dans la clinique du docteur Dubois, avenue Pavie, vit depuis lors dans une villa familiale qui fut, en 2019, la première maison balnéaire à recevoir le prix des Vieilles Maisons françaises et, en 2021, le prix du Patrimoine Historique. « Regina » fait partie des « quinze villas exceptionnelles » de La Baule.

« Cette maison, dit-elle aujourd’hui, est ma vie et mon refuge. Datée du tout début du 20ème siècle, mes parents l’ont achetée en 1964 et en furent les quatrièmes occupants. Depuis, ma sœur et moi avons formé une SCI. C’est mon port d’attache. Elle m’apaise et me protège. J’en prends grand soin. » Nous vous présenterons mieux « Regina » dans notre numéro de 2023. En attendant, vous pouvez la voir au 33 de l’avenue Pierre Loti. Vous pourrez même la visiter aux Journées du Patrimoine qui, cette année, se dérouleront les 17 et 18 septembre. « L’année dernière, se souvient Caroline Glon, tout le monde n’a pas pu rentrer, mais nous avons tout de même reçu sept cents personnes. » Cette maison est un plaisir qui ne va pas sans son lot de soucis. L’entretenir, la restaurer, en respecter l’authenticité tout en l’adaptant aux façons de vivre d’aujourd’hui, tel est le lot de Caroline Glon depuis qu’elle a pris la décision d’y consacrer beaucoup de son temps et un bon budget. « Or, je n’ai pas de fortune. Mais,

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depuis que je travaille, je réserve chaque mois de l’argent pour cette maison. Je ne dirais pas que cette maison m’appartient, mais que j’appartiens à cette maison ». Adepte de la formule de Winston Churchill selon laquelle nous construisons nos murs, mais que nos murs nous façonnent, Caroline Glon reconnaît que, si elle lui demande beaucoup, « Regina » lui donne à la fois du rêve, de la force, sans oublier la force de réaliser ses rêves et de transmettre l’esprit de La Baule et l’art de vivre à la bauloise. C’est elle qui, sur Facebook, anime avec des amis le groupe « Souvenirs de La Baule et de notre presqu’île », qui compte déjà quatre mille membres. Elle préside aussi l’Association pour la sauvegarde du patrimoine de La Baule-Escoublac, qui compte deux cents membres et organise des rencontres pour se réapproprier le passé, revivre des histoires familiales et amicales et partager des expériences pour faire vivre et transmettre le patrimoine dont nous sommes tous les dépositaires passagers.


Bijouterie Morice BIJOUTERIE - JOAILLERIE Depuis plus de trente ans, Bijouterie Morice, avenue de Gaulle à La Baule, est au service de ses clients. Familiale, l’équipe saura être à votre écoute et vous accompagner dans vos choix pour l’achat d’une montre ou d’un bijou, la création d’une bague, d’un collier ou d’un bracelet. La Bijouterie Morice assure entretiens et réparations dans son atelier, propose en magasin une sélection de marques de prestige : Chopard, Poiray, Tissot, Garmin, Seiko, Herbelin, Pequignet, Baume & Mercier, Montblanc… pour les montres ; Ginette NY, One More, La Belle & La Brune, Clozeau, Morganne Bello, Freywille, Albanu, Pesavento pour les bijoux. Ouvert toute l’année du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h45 à 19h. Fermé le dimanche hors saison.

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PORTRAIT

clémentine céramic R E TO U R À L A T E R R E

La terre est basse, la terre est dure mais, lorsqu’on y met toute son âme, elle peut devenir poétique et légère. C’est ce que découvre, en 2018, un peu par hasard, Clémentine Baert, le temps d’un stage. Après des études de langues et de communication et quinze années passées dans le marketing elle trouve, elle qui n’avait jamais été manuelle, le bonheur de s’exprimer et créer à partir d’un pain de porcelaine ou de grès, d’un peu d’eau, de quelques muscles des mains et des bras, et de beaucoup d’amour.

Enchantée, prenant ce nouveau plaisir très au sérieux, Clémentine réussit à entrer, dès 2020, dans une école de Séné, près de Vannes, pour y suivre une formation de potière-céramiste, dont elle sort titulaire d’un CAP de tournage en céramique. Le savoir-faire technique lui fait retrouver peu à peu la simplicité des gestes ancestraux, qui lui permettent de chercher l’ élégance et l’ émotion dans les créations qu’elle présente à ses clients. Vases, pichets, assiettes, mains à sel, plats, bols, timbales, médailles ou croix sortent de la terre qu’elle façonne de ses mains agiles et fines. Puis, il lui arrive de les sculpter pour en faire des objets à la fois utiles et décoratifs. Installée dans un atelier installé au rez-de-chaussée de sa maison de Guérande, Clémentine Baert fait connaître son travail par son site internet, www.clementineceramic.com, ses pages Instagram et Facebook ainsi que, plus directement, dans certains magasins de décoration, le concept store de la gare du Pouliguen (Woodstock en gare) et des marchés artisanaux comme le marché de Saillé où l’on pourra la rencontrer le 23 juillet ainsi que les 6 et 20 août, parmi une quinzaine d’autres exposants. Il est d’ailleurs possible de passer des commandes à Clémentine, pour naissances, anniversaires, fêtes des mères, des pères ou de qui on veut. Simplement, il faut penser à respecter les délais, car la terre est aussi une question de temps. Ce travail nécessite une discipline quotidienne car, au-delà de la création, du tournage proprement dit, il y a la cuisson, qui prend des heures à forte température, et s’avère parfois pleine de surprises, car la terre est une matière vivante. « Il s’agit d’abord, explique Clémentine Baert, de s’approprier un savoir-faire, d’apprivoiser la matière, de créer un dialogue entre la terre et moi. » Ce qui lui permet de créer des objets pleins de poésie. Il s’établit un rapport brut et délicat à la matière. Rapport dans lequel s’entremêlent de la force, de l’équilibre et de la précision. » Chaque jour, c’est bien un dialogue qui s’instaure entre la porcelaine, le grès et Clémentine, sans oublier l’émail dont il lui arrive de revêtir ses créations. D’où une vie pleine d’aventures et d’inattendu. Une autre activité développée par Clémentine Baert : l’enseignement, pour enfants et adultes. « Je veux, a-t-elle déclaré à Cathy Ryo, de L’Écho de la Presqu’île, leur faire découvrir ces sensations, le rapport à la terre, la patience. La poterie, c’est du lâcher-prise, on est dans sa bulle, il faut sans cesse doser les gestes, se concentrer. On n’y arrive pas du premier coup, c’est beaucoup de travail. C’est pour cela que j’ai d’abord voulu apprendre les techniques avant de me lancer, et ça m’intéresse de faire partager ma passion. »

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Un peu de terre et d’eau, beaucoup d’amour, et le tour est joué !

Dans le clair et calme atelier de sa maison de Guérande, Clémentine Baert transforme en objets d’art très utiles la porcelaine et le grès

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ART DE VIVRE

Dominique

Molette L’ E S P R I T D E FA M I L L E

Président du Yacht-Club de La Baule depuis 2015, Dominique Molette est heureux, lorsque nous le rencontrons, le 10 mai 2022, sur la terrasse du ClubHouse, quai Rageot de la Touche : il vient de sortir son bateau, Argo III, « un voilier classique, sloop marconi, Centurion 33 ; Wauquiez, 9,25 m », précise-til, pour une virée de trois jours vers l’île d’Yeu. « Je me sens beaucoup mieux, ajoute-t-il dans un large sourire. Mais il faut maintenant que je récupère un peu avant de repartir. » Créé le 7 mai 1986 par un groupe d’amis partageant le plaisir de la belle navigation, le Yacht Club de La Baule, sous la présidence de Georges Forissier, en complémentarité avec le Cercle Nautique de La Baule Le Pouliguen, a eu pour premiers parrains et membres d’honneur Bruno Peyron et Olivier Guichard, alors député-maire de La Baule-Escoublac et président de la Région des Pays de la Loire. « La même année, raconte Éric Lechat, un des fondateurs du club, cent vingt quillards de sport s’affrontent dans la baie. C’est le premier Derby Voile, organisé par le Yacht Club de La Baule. Grande animation dans le port de La Baule/Le Pouliguen, qui renoue avec son prestigieux passé. L’animation à terre se déroule sous les tentes rouge et blanc des Derbys, installées quai Rageot de la Touche, face à la « Villa Mortureux » qui, vingt ans plus tard, deviendra le nouveau siège du Yacht Club de La Baule. » Georges Forissier en sera le président pendant cinq ans. Puis, François-Xavier Baley de 1992 à 2015. Depuis, Dominique Molette assure la relève. À ses côtés, la vice-présidente Clémence Baley, fille de François-Xavier, le trésorier Daniel Dahéron, le Secrétaire général Didier Grèze forment le bureau. Il y a dix-sept administrateurs, sans oublier le Commodore Daniel Naintré, les capitaines de flotte, au nombre de huit, les quatre-cent soixante membres, dont trois cent cinquante membres actifs, cotisants et bénévoles. Une belle et grande famille. Ce qui les lie, c’est l’amour de la belle plaisance. Amour qui se pratique en promenades, croisières et régates sur le merveilleux plan d’eau qui s’étend devant le port et s’élance vers immense Atlantique. Atlantique que Dominique Molette connaît bien puisque, s’il est né dans l’Allier d’une famille de militaires, il a passé toutes ses vacances d’enfant à Noirmoutier. Il se souvient de l’événement qu’était le retour des bateaux de pêche et de la sensation de liberté qui le prenait lorsqu’il regardait au large. « Naviguer a toujours été pour moi une certaine façon de voir la vie. La mer bouge tout le temps, avoir un bateau est une aventure. Être sur l’eau est vraiment une manière singulière de vivre, et ça contribue à mon équilibre comme à mon bonheur », confiet-il. « J’ajoute que Suzanne, mon épouse, est née à Brétignolles . Elle aussi adore la mer. Tout comme nos enfants, chacun à sa façon. Nous sommes libres. Mais la liberté est quelque chose qui s’organise et qui se défend. » De plus, cet amour de la mer comme de la belle plaisance, s’il renforce ceux qui les pratiquent, est également un équilibre instable. Tous les membres du Yacht-Club de La Baule en ont conscience, son président le premier : « Il y a de nouvelles pratiques du bateau dans une baie qui change. C’est le début d’une nouvelle ère. » S’il faut que tout change pour que rien ne bouge, comme le dit Burt Lancaster dans Le Guépard, il faut aussi faire en sorte que ce qui arrive soit du même niveau d’agrément et d’élégance que ce qui s’en va. Les bateaux évoluent, d’autres manières d’aller sur l’eau apparaissent, les générations nouvelles s’amusent et s’affrontent sportivement différemment des générations anciennes, mais dans le respect de la mer et de ses codes. Affilié à la Fédération Française de Voile, à la Fédération Française de Vol Libre, à la Fédération Française de Surf et au Yacht Club de France, le Yacht Club de La Baule « a pour objet la promotion de la voile et du yachting de la baie de La Baule en général ; l’aide à ses champions « Membres d’honneur », en particulier dans l’accueil des personnalités, journalistes, sponsors pouvant les aider individuellement ou collectivement dans la promotion ou la réalisation de leurs projets. » >>> 42

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ART DE VIVRE

Président, depuis 2015, du Yacht Club de La Baule, Dominique Molettereçoit volontiers ses amis marins au club house, à la villa Mortureux, quai Rageot de la Touche. On peut aussi déjeuner, et très bien, sur la terrasse donnant à la fois sur la plage et sur le port.

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Lorsqu’il ne navigue pas sur Argo III avec son épouse Suzanne et leur fils Victor (en haut à gauche), Dominique Molette aime sortir avec des amis, comme le docteur Jean-Marie Bondu (en bas à droite) Patricia et Ismène vous accueillent au bureau et à la boutique du Club du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30 02 40 88 91 46 www.yclb.net

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ART DE VIVRE

En mer ou à terre, lors des remises de coupes, les marins de La Baule savent se tenir, respectent à la fois le dress-code et le code d’honneur. Ce qui leur permet d’accueillir quelques-uns des meilleurs et des plus élégants marins du monde, notamment lors des Voiles de Légende.

Ci-dessus, photo du milieu, Fanfan Baley en entraînement de dragon. Président de 1992 à 2015, sa disparition laisse un vide qui ne sera jamais comblé. Et voici le bureau, composé de gauche à droite par Didier Greze, Secrétaire général, Clémence Baley, Vice-présidente, Dominique Molette, Président et Daniel Dahéron, Trésorier.

En 2022, le Yacht Club de La Baule organise une trentaine d’événements dans des styles très différents : Derby Dragons « La pratique du Dragon, mythique quillard de sport, explique Dominique Molette, est historique au Yacht Club de La Baule. La flotte de Dragon de La Baule est l’une des plus importantes et actives en France. Elle organise des régates d’entraînement tout au long de l’année et représente le Yacht Club de La Baule dans de grandes épreuves nationales et internationales. Créée en 2000, cette épreuve annuelle de haut niveau accueille des régatiers de renommée internationale. Cette régate permet également à des équipages amateurs de se confronter à des champions de haut niveau ». Notons, une fois par mois d’avril à octobre des rallyes vers l’île d’Yeu et les Sables d’Olonne, puis Pornic, Hoëdic, Noirmoutier, Quiberon, La Turballe ; mais encore les Voiles de Légende en fin juillet début août, le Derby Kite en septembre, le championnat de France de free style en octobre et novembre. Sans oublier, du 25 au 26 juin, la croisière de Pen Bron (39ème édition) . « Cette croisière, explique Dominique Molette, est une aventure humaine singulière qui mobilise plusieurs centaines de bénévoles : plaisanciers, pêcheurs professionnels, soignants… au service de personnes souffrant de handicap. Tous se retrouvent embarqués à bord de plus de 140 bateaux pour partager une croisière d’un week-end en mer entre les ports de La Turballe et d’Arzal. C’est un authentique moment de découverte et d’échange de deux journées au cours desquelles valides et personnes souffrant de handicap partagent l’espace restreint d’un bateau. Cœur à cœur, c’est la magie de cette « Croisière de Pen Bron ». Depuis vingt-cinq ans, le Yacht Club de La Baule a l’honneur et la fierté d’assurer l’organisation nautique de cet évènement exceptionnel. » « Les talents s’affrontent en mer, l’art de vivre se partage à terre » : telle est la devise du Yacht Club de La Baule. « C’est une devise, conclut Dominique Molette, qui illustre parfaitement l’état d’esprit des membres du club : engagement, sportivité, élégance, et amitié »

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Jérôme

Pecresse

L A P O É S I E D E L A T E R R E B AT T U E

Je joue encore, avec des amis avec lesquels je jouais lorsque nous avions 15 ans. Jérôme Pécresse en compagnie d’Edouard Roger-Vasselin, champion au palmarès impressionnant, et dont le père, Christophe, a été entraîneur à La Baule. Le père et le fils ont figuré tous les deux dans le « Top 100 » des meilleurs joueurs. Du Tennis Country Club Barrière, on voit le stade François André. La Baule, le bonheur des sportifs.

Il vient à La Baule depuis toujours, « je fais partie des descendants de François Bougoüin et la famille de ma mère est nantaise ». Le premier, architecte, a notamment dessiné les plans de l’église Notre-Dame de La Baule et près d’une cinquantaine de villas à La Baule comme au Pouliguen, commune qui a donné son nom à l’artère serpentant le long de la pointe de Penchâteau, où Bougoüin a signé la fameuse villa Saint-Kiriec, qui a tellement compté dans l’histoire de la voile dans la baie . Quant à la famille, elle venait en villégiature dans une de ces maisons. Mais, s’il regardait danser la mer, le jeune Jérôme aimait autant entendre siffler les balles sur les courts du Country. Disputant son premier tournoi à l’âge de 12 ans il n’a pas, quarante ans plus tard, lâché la raquette et joue dès qu’il le peut. « Je cours et je joue au tennis. L’engagement et la compétition sont exigeants en termes de mental, et j’aime ça. Mieux : j’en ai besoin. » Bien sûr, avec le temps, tout s’en va ; mais tout arrive aussi. « Il y a différentes façons de jouer au tennis. Ce qu’on gagne, avec les années, est aussi important, sinon plus, que ce qu’on perd. On peut compenser une perte de vitesse ou de vivacité, par exemple, par une réflexion stratégique pendant une partie. Les qualités mentales restent les mêmes. C’est un effort long, qui dure plusieurs heures au cours desquelles il peut y avoir des retournements de situation. On peut construire une victoire sur les faiblesses de l’adversaire. » Président, depuis 2020, du Tennis Country Club Barrière, Jérôme Pécresse est heureux d’apporter sa contribution à la pratique d’un sport dont il aime l’esprit. Riche de vingt-quatre courts en 48

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terre battue, six courts couverts de septembre à juin, deux courts en terre battue synthétique, deux courts en dur et deux courts de Beach Tennis, ce club peut aligner vingt-cinq équipes de tout niveau et de tout âge dans les championnats interclubs. On peut entrer à l’école de tennis à l’âge de 5 ans et progresser tout au long de sa vie. « Je joue encore, dit Jérôme Pécresse, avec des amis avec lesquels je jouais lorsque nous avions 15 ans. C’est très agréable. On a l’impression que le temps ne passe pas. J’aime aussi regarder les copains quand je ne peux jouer moi-même. » La transmission occupe beaucoup le président et toute l’équipe du club. « Pendant des années, nous avons eu le Derby Cadets, qui alignait les jeunes les plus prometteurs du moment. Quelquesuns des plus grands champions ont faire leurs débuts à La Baule. Aujourd’hui, nous sommes entrés dans le Circuit National des Grands Tournois, tant chez les hommes que chez les femmes. Circuit qui regroupe les tournois français les plus importants et constitue la première marche du circuit international. L’important est de faire aimer le tennis et d’attirer de bons joueurs. » Toujours classé 15/2, Jérôme Pécresse est un bon joueur. Il préfère aujourd’hui jouer le matin, « j’y suis plus frais ! » Il a aussi la mémoire longue. « J’ai des souvenirs de matches sur chacun des courts de La Baule. Particulièrement d’une partie qui, sur le court C, avait duré trois heures et quarante minutes. » Souvenirs qui le poursuivent encore, accompagnés de l’odeur, de la couleur et du moelleux de la terre battue, où il sent une poésie qui l’accompagne et l’invite à se dépasser.


LITTERATURE

Les rencontres Écrivains en bord de mer ont pour objectif de faire découvrir la création littéraire contemporaine en invitant des acteurs du monde littéraire (écrivains, critiques, traducteurs, éditeurs, universitaires...) français et étrangers. Cela pour appréhender le monde d’aujourd’hui et mieux le comprendre au travers du regard des artistes.

La littérature, lieu d’expression de l’intelligence L’objectif est, comme chaque année, de prouver que la littérature est le lieu par excellence de l’expression de l’intelligence, de l’émotion, de l’empathie, qu’elle se défie des injonctions et de toutes perspectives normatives. Dans cette période de troubles que vous vivons, les écrivains explorent tous les possibles. Leurs éclairages donnent des indices et une grande pertinence pour comprendre l’humanité dans ses bons ou ses mauvais travers. Les spectateurs sont invités à rencontrer des acteurs du monde des livres à l’occasion de débats, conférences, lectures, performances, projections de documentaires ou de films, et à découvrir la littérature contemporaine. Dans une ambiance conviviale et décontractée, nous parcourons avec sérieux et exigence la littérature. Les grandes lignes du festival Brigitte et Bernard Martin, responsables des éditions Joca Seria se réjouissent de présenter une nouvelle édition de ce festival de littérature contemporaine avec toujours le même enthousiasme et le même professionnalisme.

les Écrivains en mer bord de

26 E ÉDITION - 8, 9 ET 10 JUILLET 2022

Parmi les auteurs accueillis cette année : Fabien Clouette, Tombant - Édition de l’Ogre – janvier 2022 Julia Deck, Monument National - Édition de minuit 2022 Brigitte Giraud, Vivre vite - Édition Flammarion – sept 2022 Hugo Lindenberg, Un jour ce sera vide - Éd.Christian Bourgois Christine Montalbetti, Romans américains- Éditions P.O.L. 2022 Victor Pouchet, La Grande aventure - Édition Grasset 2021 Gabriela Trujillo, L’invention de Louvette - Édition Verticales Tanguy Viel, La Fille qu’on appelle - Édition de minuit 2021

2019

2021

Depuis 26 ans, les Écrivains en bord de mer ont réuni à La Baule quelques-uns des meilleurs écrivains contemporains. Un rendez-vous attendu. Une réussit exceptionnelle. Ci-dessus les invités de l’édition 1999 sur la terrasse de l’hôtel SaintChristophe. Debout, au deuxième rang: Françoise Jan (attachée de presse), Philippe Dossal, Dominique Noguez, Bernard Martin, Maryline Desbiolles, Marie-Hélène Dumas, Pierre Tilman, Monique Chefdor, Brigitte Martin, Marie Nimier, Yves Arcaix, Alain-Pierre Daguin. Assis au premier plan: Marie Boué, Michel Houellebecq, le danseur Benjamin Lamarche, Michèle Desbordes et Sophie Merceron.

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NAVIGATION

Sébastien

Rogues A L’AISE À LA BAULE DANS SES TROIS ÉLÉMENTS

Quant à la photo prise aux Evens, elle rappelle à Sébastien Rogues le pire souvenir de sa vie. En 2008, lors de la Select 6.50, il termine deuxième à dix secondes du premier. « Après le passage de la ligne d’arrivée, raconte-t-il au Télégramme, tout bascule… Je vais à l’avant affaler le génois, une déferlante arrive, mais je ne la vois pas car il fait nuit. » La déferlante fait gîter le bateau, Sébastien se retrouve à la baille pendant que son bateau, sur pilote automatique, file se fracasser sur les Evens. À la mer dans la nuit noire, dans une eau à 12° et dans un vent de 30 nœuds, Sébastien Rogues se fait peu d’illusions. D’autant moins que, dans la baie, personne pour lui venir en aide. « À deux ou trois reprises, je me suis retrouvé sous 2-3 mètres d’eau. Je coulais car je commençais à m’endormir. Oui, tu coules de froid et de fatigue. En fait, tu te laisses partir… » Sébastien se fait une raison : il sent qu’il ne pourra plus résister longtemps. « Ce qui m’a sauvé, c’est justement d’avoir terminé si proche du premier, Cyril Hoebler. Cela faisait vingt minutes qu’il était amarré au ponton et, ne me voyant pas arriver, il a déclenché les secours. » Il sera miraculeusement récupéré après avoir passé 50

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1h30 dans l’eau. Aujourd’hui encore, il y pense tous les jours. « Mais je sais pourquoi j’ai résisté aussi longtemps. C’est grâce à mon père qui, quelques jours auparavant, m’avait annoncé qu’il était atteint d’une maladie incurable. Quand j’étais dans l’eau, je me disais inconsciemment que je ne devais pas partir avant lui, que je ne pouvais pas lui faire ça. » « Quelque chose, commente-t-il aujourd’hui, m’attache vraiment à La Baule. J’ai failli y laisser ma peau, mais j’y ai rencontré ma femme. Toujours grâce à Cyril Hoebler que, quelques années plus tard, j’ai remplacé au pied levé lors d’une régate d’entreprise. J’ai donc été skipper du bateau dont Laure Caucanas était coéquipière. Nous avons aujourd’hui deux enfants ! » Victor et Timothée ont aujourd’hui 9 et 6 ans. C’est eux qu’on voit, sur la photo de droite, avec leur parents et la ponette Nelly. Toute la famille monte aux Platanes et en Normandie. « Laure a beaucoup monté, notamment en concours.


Marin, Sébastien Rogues est, sur l’eau, dans son élément, en venant d’ajouter à son déjà impressionnant palmarès une victoire, en 2021, dans la Transat Jacques Vabre sur Multi50 Primonial. Mais il est aussi à l’aise sur terre où sa femme, Laure Caucanas et leurs deux fils, Victor (9 ans) et Timothée (6 ans) lui ont fait découvrir l’équitation, qui l’enchante. Enfin, il se sent pousser des ailes dès qu’il voit un avion et travaille à passer son brevet de pilote. Trois manières de déguster la vie avec la gourmandise et la générosité qui caractérisent Sébastien, heureux d’avoir posé son sac à La Baule.

Quelque chose m’attache vraiment à La Baule. J’ai failli y laisser ma peau, mais j’y ai rencontré ma femme. Elle a su nous transmettre sa passion. Au-delà des aspects sportifs, il y a aussi le rapport avec les chevaux, le respect qu’on a pour eux, pour leurs humeurs, leur gentillesse, leur confiance. Tout cela me plaît beaucoup. Et partager tout cela avec ma famille, c’est merveilleux. » En ce mois de mai, Laure est plutôt préoccupée par les chevauxvapeur puisqu’elle participe, avec Maria Guessous, au rallye des princesses qui relie, du 15 au 19, la place Vendôme et La Baule

en passant par Le Touquet, Deauville et Dinard, ce que les deux amies font à bord d’une Alfa Romeo SP 1600 de 1979, avec 83 autres équipages pour un rallye de régularité, et pour soutenir l’association Agir pour le Cœur des Femmes, engagée dans la prévention des maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité chez les femmes. Sébastien ne dédaigne pas non plus les sports mécaniques puisqu’il est en train de passer son brevet de pilote d’avion. « C’est un rêve, confie-t-il. Mon grand frère est pilote, et je partage cette passion. J’ai envie d’être autonome. » Il prend des leçons à l’aérodrome d’Escoublac. S’il a déjà une quinzaine d’heures de vol, le temps lui manque pour étudier la théorie. Mais il apprécie beaucoup les cours, conseils et leçons que lui donne le pilote François Emaille. Même si, cette année, le programmes de courses et d’entraînements de son Multi50 Primonial l’oblige à être davantage sur l’eau que dans les airs. 51

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PORTRAIT

Le philosophe Henri Bergson notait qu’il existe comme deux manières d’apprendre à monter à cheval. La première, celle de l’adjudant : douleurs, crispations, injures, cris, coups et blessures. La seconde est de sympathiser avec le mouvement de la bête en se rendant aussi souple que possible et s’abandonnant, disaitil, à la « grâce de l’équitation » comme si elle vous avait déjà été donnée. Enfant, Norbert de Chaignon a tellement rêvé des chevaux sans pouvoir les monter que, la première occasion se présentant, il les a rejoints sans plus jamais les quitter. Aujourd’hui, connaissant la force du rêve et le bonheur d’être un cavalier, il tient à transmettre ce que lui ont appris les chevaux.

Norbert de Chaignon LA FOR C E D U R Ê V E

Cette transmission s’opère de deux manières : par l’enseignement délivré par NDC equicoaching, un service d’enseignement en présentiel et à distance en visio, et par l’enseignement qu’il prodigue au Manège des Platanes. Ce club, créé à La Baule en 1928, a été repris en 2018 par la famille Payen pour leur fille Elisa, diplômée du Brevet Professionnel de l’Éducation Populaire de la Jeunesse et des Sports à Saumur, elle-même enseignante et coach de l’équipe concours de poneys, entourée d’une équipe qui sait faire aimer la belle équitation, dans la grande tradition bauloise. De cette tradition, Norbert de Chaignon est un des garants. Depuis 2015, il a rejoint le Manège des Platanes, au terme d’une carrière militaire de quarante et un ans. « Le doux mélange, confie-t-il, entre technicité et rigueur offre aux cavaliers qui me font confiance un enseignement des fondamentaux de l’équitation à la française, malheureusement souvent survolés aujourd’hui. Au Manège des Platanes, souvent les reprises se terminent par un carrousel, que ce soit pour les enfants ou des adultes. Tout le monde adore car cela nécessite de la rigueur, de la technique et de la précision dans la conduite. » En effet, non seulement le cavalier doit s’occuper de sa monture et de la qualité de sa locomotion, mais encore de conserver sa place dans la reprise pour un rendu harmonieux. « On passe, conclut Chaignon, du sport individuel au sport collectif ! » Et c’est ainsi que, pour Noël et pour chaque fête du club, cette année le 18 juin, un carrousel est proposé pour plusieurs représentations, « c’est un peu ma marque de fabrique », note Norbert de Chaignon. « Après avoir servi la France comme militaire, je me sens aujourd’hui le devoir de partager, avec mes clients, mes années d’expérience, mon savoir-faire équestre et mes qualités d’homme de cheval. » >>> Norbert de Chaignon, ici photographié au Manège des Platanes où il dispense des cours, anime également NDC Equicoaching, ce qui lui permet de transmettre tous les enseignements qu’il a reçus des chevaux.

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PORTRAIT

Le cheval calme, en avant et droit

Photo prise en 1991 sur la carrière d’honneur de l’école nationale d’équitation (ENE) Michou V à la Courbette. Photographie Alain Laurioux / Collection privée Norbert de Chaignon

L’objectif est clair : faire perdurer l’équitation « à la française », et la fameuse devise : « En avant, calme et droit ». « Le cheval calme, en avant et droit » est une citation du général Alexis François L’Hotte (1825 - 1904), écuyer en chef du Cadre Noir de Saumur avant d’en devenir commandant. Elle est devenue la doctrine du Cadre Noir. « Doctrine qui peut avoir beaucoup de sens, dit-on à Saumur. En général, elle parle du bien-être et de la santé des chevaux, du respect mais aussi de la passion. C’est un prérequis à une pratique complice menant à n’importe quelle discipline équestre. » Saumur a beaucoup compté dans la vie de Norbert de Chaignon. En 1981, à l’âge de 23 ans, il arrive à l’École Nationale d’ Équitation pour une année de formation dans le travail de la reprise des sauteurs avant d’intégrer le Cadre Noir et le dressage des jeunes chevaux. « Un an plus tard, se souvient-t-il, en octobre 1982, le rêve de mon enfance devient réalité : j’endosse la tenue noir. » À cette date, le jeune homme intègre la reprise des Sauteurs pour assurer les représentations du Cadre Noir dans toutes les capitales européennes et les plus grandes villes de France. « Au début, il s’agit de monter les vieux sauteurs dressés par les anciens et de commencer à aider à la formation des chevaux dédiés à cette spécialité. Enfin, avec l’expérience, il s’agit de dresser soi-même son cheval de présentation. » Ayant appris au même cheval les trois airs de la Haute-École (cabriole, courbette, croupade), Norbert de Chaignon participe, entre 1982 et 1994, à de nombreuses tournées européennes. On le présente à la Princesse Royale Anne d’Angleterre et à la reine Sophie d’Espagne. « Notre vie était rythmée par le travail au quotidien, avec plus de dix chevaux à monter chaque jour, les présentations du Cadre Noir et les sortie en compétitions. Nous devions faire honneur à notre tenue car nous étions en charge de représenter l’équitation dite « à la française ». Soit une vie de labeur et de rigueur qu’impliquait l’excellence dont tous les cavaliers devaient faire preuve à chacune de leurs sorties. » Pendant toutes ces années au Cadre Noir, Norbert de Chaignon intègre l’ équipe de France militaire qui termine médaillée de bronze aux Championnats Militaires de Sauts d’Obstacles à Fontainebleau en 1988. Puis, quittant Saumur, il est responsable, entre 1994 et 2000, de l’écurie de jumping militaire à Fontainebleau. « Avec un titre de champion du monde militaire par équipe à Madrid en 1996, raconte-t-il, je deviens champion de France militaire en 1997 et termine, la même année, à la 26ème place du championnat de France Pro2 la même année. » De 2006 à 2009, il quitte la France pour coacher l’équipe militaire de jumping aux Émirats Arabes Unis à Abu Dhabi. Toutes ces expériences ont marqué Norbert de Chaignon et approfondi sa connaissance du cheval, son rapport avec lui et l’enseignements qu’il dispense au Manège des Platanes et dans l’entreprise NDC Equicoaching qui lui permet de partager son expérience en France et à l’étranger. « Tous mes cours, dit- il, sont appréciés pour l’accompagnement permanent durant la séance, la rigueur que j’instaure dans le tracé, le fonctionnement du cheval, la qualité de la position du cavalier qui ont tant d’importance dans le travail d’un cheval et la sécurité de tous. » Plus d’informations disponibles sur Facebook, NDC Equicoaching. Loin de l’apprentissage raide de l’adjudant, l’enseignement de Norbert de Chaignon se rapproche plus de celui du philosophe amoureux de la vie. Voilà notamment pourquoi il est heureux au Manège des Platanes et à La Baule, plage qui reste la plus belle conquête du cheval.

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ART DE VIVRE

CSIO5* DE FRANCE 2022

édition

une SIGNÉE PIERRE DE BRISSAC

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Non, proteste-t-il. Tout seul, je ne suis rien. Si le public a retrouvé ses cavaliers cette année, si nous avons encore gravi un échelon, si nous changeons dans la continuité et progressons dans la fidélité, c’est grâce au travail et à la passion de toute une équipe (trois salariés à l’année, une centaine de bénévoles), à l’engagement de la Ville de La Baule et de la Région des Pays de la Loire, à tous les partenaires fidèles et aux nouveaux, que nous sommes heureux d’accueillir : Rolex, Saur et Moët & Chandon.

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ART DE VIVRE

Coupe des Nations Ville de La Baule : Jérôme Guery et Quel homme de Hus, de l’équipe de Belgique, vainqueur de la Coupe.

Élu (à l’unanimité) en août 2020 président de la Société des Concours Hippiques de La Baule, Pierre de Brissac a suivi, dans l’amour des chevaux, une tradition familiale puisque, sans remonter trop haut, son grand-père, le 12ème duc de Brissac (1900-1993), auteur notamment d’une charmante chronique du 20ème siècle en quatre volumes, dont le premier, paru en 1975, lui a valu le prix Saint-Simon, fut président du JockeyClub, tout comme le sera son père de 1997 à 2014. « Mon père, raconte Pierre de Brissac, aimait les courses de chevaux pardessus tout. Il courait en amateur, en « gentleman rider » et s’engagea, dans les années 50 et 60, sur de petits hippodromes. Un jour, je crois que c’était à Angers, il arrive bon dernier et, rentrant à l’écurie, il s’entend dire par un titi : « Alors, marquis, qu’est-ce qu’elle va dire, la marquise, ce soir ? » Dans cette famille, on aime les chevaux, on les respecte, on veille à leur bien-être. À Brissac, avant la guerre, l’électricité fut installée dans les écuries avant de l’être au château. En 1984, y recevant la reine mère d’Angleterre, le marquis de Brissac s’inquiéta des dangers que courait la princesse Anne en montant en concours complet, particulièrement périlleux. « J’ai surtout peur pour les chevaux ! », répondit Queen Mum, réponse instantanément comprise par toute la famille : les chevaux d’abord. « À La Baule, note Pierre de Brissac, ils sont particulièrement bien traités. La Baule, c’est l’excellence, c’est le sport, mais c’est aussi l’accès direct à la plage pour tous les chevaux du concours. Et ça, c’est unique. » La nouvelle équipe en place a d’ailleurs voulu marquer ce caractère balnéaire par une 58

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nouvelle charte graphique et de nouvelles couleurs. « Nous sommes un concours en bord de mer, une compétition au « pays des vacances » pour reprendre le slogan de la Ville de La Baule. Nous avons donc choisi de décliner tous nos visuels en beige et bleu afin de rappeler le bord de mer. » À cette nouvelle « signature », se sont ajoutées de nouvelles dispositions des villages partenaires et exposants et du réceptif autour du stade. Un stade entièrement refait à neuf. « Il est important d’investir en permanence », rappelle-t-il. « Nous sommes ravis, ajoute Franck Louvrier, maire de La BauleEscoublac, d’avoir encore investi cette année, notamment dans la rénovation des tribunes. » Quant au partenariat avec Rolex, a-t-il poursuivi, « j’en suis très heureux. C’est un peu comme une grande histoire d’amour qui commence. Je voulais aussi souligner que cette manifestation reste très populaire, ce qui nous rend fiers. Je remercie le public venu en nombre et tous les participants à cette manifestation. » « Cette édition était très particulière, a pu conclure Pierre de Brissac. Je voudrais remercier Franck Louvrier, Maire de La Baule-Escoublac car sans lui, on ne serait pas là, ainsi que la maison Rolex naturellement. C’est la première page d’un livre qui se tourne, donc beaucoup de choses sont à améliorer mais on sera là pour la suite. J’ai eu beaucoup de retour de cavaliers pour dire que le terrain était très bon. La Fédération Française d’Équitation nous a aidés à passer ce nouveau cap. Merci au président Serge Lecomte. Merci aussi à Sophie Dubourg, la Directrice technique nationale. »


Sportivement, cette édition a apporté son lot d’émotions, portées par un public de connaisseurs. Le vendredi 6 mai, tribunes du stade François André étaient combles ce vendredi, jour de la Coupe des Nations - Ville de La Baule. Et le spectacle a été à la hauteur des attentes des spectateurs : il y a eu du grand sport, du suspense et beaucoup de joie. La joie de l’équipe de Belgique d’abord, qui, dix ans après, a de nouveau inscrit son nom au palmarès de la Coupe des Nations au terme des deux manches de l’épreuve. Une victoire acquise de main de maître grâce notamment à Grégory Wathelet, auteur d’un double sans-faute avec Nevados S. Niels Bruynseels et Cristel et Jérôme Guéry et Quel Homme de Hus ont eux aussi apporté leur pierre avec chacun un sans-faute. Au final, les Belges n’ont totalisé que 8 points de pénalité. La joie de l’équipe de France ensuite, qui peu avantagée par le tirage au sort puisqu’elle partait en numéro 1, s’est placée en embuscade dès la première manche avec une 3e place ex aequo avec l’Italie et la Suisse après un sans- faute de Mégane Moissonnier et Cordial. En deuxième manche, la jeune cavalière et son étalon ont eu moins de réussite (8 points de pénalité) mais deux des piliers de l’équipe, Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper et Kevin Staut et Visconti du Telman, ont assuré un sans-faute. Avec un total de 12 points, les Bleus ont assuré une belle 2e place et reçu une véritable ovation d’un public totalement acquis à sa cause. Deuxième après la première manche, le Canada finit l’épreuve avec 12 points également, mais a été un peu moins rapide que la France et prend finalement la 3e place.

De gauche à droite : le Maire de La Baule Franck Louvier, le Président du Jumping Pierre de Brissac, Eric Collombin, Directeur Général Rolex France. Podium : 1/ Beth Underhill (Canada) 2/ Yuri Mansur (Brésil) 3/ ex aequo Pierre Marie Friant(France cavalier régional basé à la Chapelle sur Erdre) et Gregory Wathelet (Belgique)


ART DE VIVRE

Le samedi, c’est Derby ! Les spectateurs le savent et arrivent tôt pour espérer trouver une place en tribune et attendent avec impatience l’ouverture de la piste, puisque comme le veut la tradition, la reconnaissance est ouverte au public. Cette année cependant, il leur a fallu quitter la piste un peu plus tôt que d’habitude, car une surprise était réservée au public. En effet, à l’initiative du cavalier amateur François Tanguy, trois parachutistes militaires ont atterri sur la piste du stade François André, afin de remettre le trophée du Derby Région Pays de la Loire, à Isabelle Leroy, vice-présidente de la Région. Puis place a été laissée au sport. Quatorze couples étaient au départ de l’épreuve de 22 obstacles dessinée par Frédéric Cottier. Deuxième à entrer sur la piste du stade François André avec la prometteuse Denerys du Montceau, le Français Nicolas Delmotte a soulevé l’enthousiasme du public baulois en réalisant un magnifique parcours sans faute en 139.61 secondes. De quoi mettre la pression sur les autres concurrents. Notamment sur l’Irlandais Mark McAuley qui a été plus rapide avec Miebello (131.12), mais avec une faute aux obstacles. Le couple français semblait bien parti pour inscrire son nom au palmarès, mais c’était sans compter sur l’Irlandais Denis Lynch, déjà vainqueur de l’épreuve en 2012 avec Night Train. Associé cette fois à Rubens LS La Silla, il a non seulement réussi un sans-faute mais s’est aussi montré plus rapide (132.10 secondes). Denis Lynch et Rubens LS La Silla sont donc les vainqueurs de l’édition 2022 du Derby Région Pays de la Loire, devant Nicolas Delmotte et Denerys du Montceau. Mark McAuley et Miebello sont 3 . Le Rolex Grand Prix - Ville de La Baule du CSIO5* de France a tenu toutes ses promesses, ce dimanche dans un stade François André plein à craquer. Cinquante couples étaient au départ de la première manche, seuls les treize meilleurs pouvaient se qualifier pour la seconde.

«le parcours de Grégory Bodo, qui était très bien, dans la mesure où il faut préserver l’intégrité des chevaux, ce qui à mon sens est le principal. Il faut poser des problèmes techniques aux cavaliers et faire en sorte que le parcours soit le plus confortable possible physiquement pour les chevaux. Et ça s’est formidablement bien passé. » « C’est vrai, commente à son tour Pierre de Brissac en souriant, ce parcours était respectueux pour le cheval et compliqué pour le cavalier. » Quand on vous dit qu’à La Baule, tout est fait pour le bien-être des chevaux !

Ferveur du stade, calme de la plage Sans faute à l’issue du parcours de 14 obstacles dessiné par le chef de piste Grégory Bodo, quatre couples français ont obtenu leur qualification pour la seconde manche : Nicolas Delmotte et Dallas Vegas Batilly, Pénélope Leprévost et GFE Excalibur de la Tour Vidal, Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper et Pierre-Marie Friant et Urdy d’Estrée. Il y avait également la Canadienne Beth Underhill associée à Dieu Merci Van T&L, un étalon appartenant au champion olympique 2008 et chef d’équipe du Canada, Eric Lamaze. Dans ce parcours réduit à 8 obstacles, le couple canadien s’est montré plus agile, plus rapide et a réussi à boucler un deuxième sans-faute. Avec cette victoire, Beth Underhill devient la 7e femme à inscrire son nom au palmarès baulois, après Janou Lefèbvre (FRA) en 1962, 1971, 1947 et 1975, Alexandra Ledermann (FRA) en 1994, Alison Bradley (GBR) en 1995, Katie Monahan-Prudent (USA) en 1997, Angélique Hoorn (NED) en 2002 et Simone Blum (GER) en 2019. Le Brésilien Yuri Mansur et Vitiki, double sans-faute également, prennent la deuxième place. Avec un total de 4 points et dans le même temps, Grégory Wathelet (BEL) et Nevados S et le Français Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée sont 3e ex aequo. Directeur technique du Jumping international de La Baule, Frédéric Cottier a salué 60

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Tôt le matin, chevaux et cavaliers partagent une promenade sereine et tranquille, avant d’affronter les difficultés des parcours. À gauche, Photo Rolex Grand Prix Beth Underhill & Dieu Merci Van T&L (Canada, vainqueur du GP). À droite Pierre de Brissac, Éric Lamaze, chef d’équipe du Canada, champion olympique 2008, vainqueur du Grand Prix de La Baule en 2011 et 2014, Beth Underhill et Arnaud Jacquinet, responsable Monde Hippique Moët & Chandon



ESPRIT

GRANDE CROISIÈRE UNE VILLA DEVANT LA MER

Située devant la mer, une maison début du 20éme siècle classée remarquable a connu une importante restructuration. Entièrement évidée, surélevée, agrandie, la villa a vu ses deux façades redessinées par l’architecte DPLG Frédérique Akeroyd, ce qui lui a donné le charme d’autrefois tout en offrant une circulation généreuse de la lumière, qui traverse du sud au nord, côté jardin. La conception intérieure a été confiée à Pascale de La Cochetière. Tout le vocabulaire balnéaire a été distillé avec précision pour offrir à la villa une élégance intemporelle.

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DESIGN

C’est depuis l’origine du projet avec les propriétaires que la décoratrice et conceptrice d’espaces en design global Pascale de La Cochetiere a imaginé le fil directeur pour la villa. Celle-ci, remarquablement placée, avait des espaces qui manquaient de confort. Très vite, un style intemporel et contemporain a été choisi et un cap : l’évocation de la vague, avec une attention appuyée sur la fluidité des lignes, le mouvement continu sans agression de couleurs tapageuses et c’est un escalier-sculpture d’un blanc immaculé sur quatre niveaux qui a été placé en note majeure. Cœur du projet, élancé, puissant cet escalier évoque le mouvement de l’eau et invite naturellement à grimper aux étages. Sa réalisation a demandé, en plus d’une étude structurelle d’envergure, les talents combinés d’artisans serrurier pour sa structure et celui de remarquables compagnons plâtrier - staffeur qui, durant plus de douze semaines, ont réalisé l’œuvre dans un assemblage savant de centaines de plaques de plâtre. Pour suivre la courbe, comme une invitation au voyage et en se référant à l’histoire des paquebots de croisière des années folles, Pascale de La Cochetière a choisi de privilégier des cloisons cintrées pour leur douceur et une verrière clin d’oeil aux hublots des cabines 1ère classe pour séparer la cuisine du grand salon. Cette rondeur est reprise dans la grande serrure dessinée et réalisée sur mesure en laiton qui s’affiche comme un blason fixé sur la grande porte vitrée du salon. Pas de couleurs acidulées, ni de papier peint, à l’exception d’un blanc sur blanc en effet 3D dans la petite salle à manger jardin d’hiver. La palette choisie et suivie dans toute la villa est exclusivement une gamme de jeu de blancs nuancés de pointe de beige léger, et quelques aplats de gris bleu. L’idée étant de ne surtout pas prendre le pas sur les lignes du mobilier de chêne et sur les matières au sol, ni sur la vue et sur la collection de tableaux des propriétaires qui, dans leur diversité de teintes, animent les murs de la villa. >>>

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Un style intemporel et contemporain, l’évocation de la vague, avec une attention appuyée sur la fluidité des lignes



DESIGN

Un escalier sculpture d’un blanc immaculé sur quatre niveaux a été placé en note majeure 66

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Conçue pour abriter un couple et leurs cinq enfants, cette villa bénéficie de cinq chambres et cinq salles de bains, dont une suite parentale avec dressing et grande salle de bains. Elle dispose aussi de deux cuisines dont, au rez-de-chaussée, une XXL ouverte sur la salle à manger donnant sur le jardin avec grande terrasse et, au premier, une avec jardin d’hiver, pleine vue sur la mer. Deux salons sont disposés au rez-de-chaussée et au premier étage. Au deuxième étage, la suite parentale, une chambre avec salle de bains et un boudoir. Au troisième, une chambre avec dressing, une chambre d’enfants avec grands lits superposés de 140 x 200, comme un dortoir vertical, une grande salle de bains avec baignoire en îlot d’où on regarde la baie au grand angle comme dans un phare. Un ascenseur capitonné de chêne et de coton tressé distribue les étages, ce qui évite de porter les valises jusqu’aux chambres des étages supérieurs. Outre l’escalier, l’aménagement et la décoration de la villa ont quelques particularités. La cheminée a été dessinée comme une péniche avec l’avant en quart de cercle, on peut s’asseoir sur la plateforme crée et habillée de granit noir mat.

Le grand meuble du salon a été dessiné avec deux portes cintrées en alternance de chêne sablé et lisse en jouant avec le contraste de la matière. Les luminaires, pour la plupart, ont été réalisés sur mesure par Valérie Menuet, une artiste nantaise, les plafonniers en verre de Murano ont été chinés, et deux appliques ont été achetées aux enchères. Les appliques italiennes de la cage d’escalier ont été chinées chez Barak, à Nantes. Une console coiffeuse placée sur le palier du deuxième a été imaginée en érable moucheté et laiton, elle accompagne la ligne de l’escalier. Le grand vestiaire du rez-de-chaussée a été réalisé en associant les compétences d’un ébéniste, Damien Hamon, et d’une artiste peintre, Perrine de Clarens : six portes avec prise de mains creusées dans la masse forment un tableau géant, elles font disparaître le grand placard au profit d’un tableau contemporain dont chaque couleur a été choisie en lien avec l’évocation des chantiers navals et bien sur la mer gris bleu. Située au sous-sol, La cave à vins en bois teinté palissandre se remarque grâce à un plancher de verre, rectangle centré dans le salon du rez-de-chaussée. >>> 67 LBP


DESIGN

Quelques remarques au sujet des matières.

Une palette de blancs nuancés de beige, grisés ou bleutés rythme en douceur la grande villa Architecte DPLG Fréderique Akeroyd , Pornichet Design Global+ décoration intérieure Pascale de La Cochetière, Nantes Peintures et cloisons sèches Fouillet, Pornichet Béton ciré Laurence Kyriasis. En Apparence, St Herblain) Agencements des cuisines Philippe Kyriasis (En apparence St Herblain) Mobilier sur mesure Damien Hamon , Nantes Ferronnerie sur mesure Rouge métal, St Leger les vignes Parqueteur DB parquets, Nantes Cheminée Caminus, Nantes Dressings Lecorps aménagement, st Nazaire

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Mention spéciale pour le parqueteur pour qui l’habillage des marches de l’escalier et des paliers en parquet de chêne a été un vrai challenge : un calcul précis de la dilatation du bois a été nécessaire pour créer le joint creux ad’hoc et laisser vibrer la pureté des lignes en évitant bien sur les plinthes. De l’ipé a été posé sans aucune vis apparente sur les terrasses Un béton ciré de couleur corde et sable a été mis en oeuvre dans les cuisines, toilettes et les trois salles de bains. Cette unité sans joints donc sans ruptures appuie l’intention de fluidité . Tous les interrupteurs et bon nombre de luminaires sur mesure sont en laiton. Le verre de Murano dans un duo de plafonniers chinés, rappellent le tourbillon de l’eau dans une mouvement circulaire blanc sur blanc. Cuir et coton tressé ou tissé de couleur beige clair ou sable pour habiller dressing et têtes de lit. Porcelaine anglaise pour les spots au plafond, ils rappellent la forme des oursins Les rideaux salon et chambres et salle de bains sont en lin, et en velours de coton pour le bureau, l’entrée et la salle à manger.



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La philosophie du surf ENTRETIEN AVEC GUILLAUME DURAND

Guillaume Durand est Maître de conférences en Philosophie à l’Université de Nantes. Il est aussi Directeur de la Consultation d’Éthique Clinique au Centre Hospitalier de Saint-Nazaire, Clinique Mutualiste de l’Estuaire et vient de publier Un philosophe à l’hôpital (Flammarion), où il raconte l’expérience qu’il a tirée de l’entrée de la philosophie à l’hôpital. Mais cet intellectuel croit aux vertus du corps révélées par le sport. Longtemps joueur de tennis (il fut classé 15, il joue encore sans plus faire de compétitions), il s’est laissé gagner, depuis 2015 où il s’est installé à Pornichet avec sa femme et leurs enfants – n’oublions pas une chienne adorable adoptée depuis un ans -, par la passion du surf, selon lui une des dernières aventures, aujourd’hui, de l’homme qui se soumet volontairement à l’incertitude, à l’imprévisible et à l’altérité. La baie de Pornichet-La Baule-Le Pouliguen (ne vexons personne), et toutes les plages qui l’entourent, sont propices à l’exercice du surf. Le surf qui, comme toute activité physique, est aussi un mouvement de l’esprit. Rencontre avec un philosophie qui est aussi un sportif.

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SPORT

Pourquoi est-il si difficile de parler du plaisir qu’on a à faire du sport ? Face à l’expérience physique, concrète qu’est le sport, beaucoup d’entre nous n’ont pas les mots pour qualifier précisément ce que nous ressentons. Le plaisir semble échapper lui aussi au langage : on le ressent, intensément, c’est d’ailleurs une décharge d’hormones très proche de celle liée au plaisir sexuel (endorphine, dopamine, adrénaline). Cette expérience continue, concrète, nous fait nous déconnecter d’avec nous-mêmes. Mais c’est difficile, voire impossible d’en parler précisément, de trouver les mots. On n’aime pas toujours non plus réfléchir à notre pratique, ce qu’on recherche dans le sport, c’est justement l’action et l’amusement. Or, en parler suppose réfléchir, nommer, chercher à comprendre. C’est ce que font les sportifs de haut niveau et les spécialistes des Activités Physiques et Sportives, mais aussi de plus en plus de sportifs amateurs, pour progresser et parfois aussi décupler leur plaisir.

Parfois, je lâche tout et je mens pour aller surfer la vague Les sportifs ne parlent que de leur matériel ou de leurs performances, n’y a-t-il pas autre chose ? Il existe une multitude de motivations et de raisons de faire un sport. Le plaisir est sans doute une raison principale. Mais il y a aussi la santé, l’amour, etc. On pourrait dire avec Aristote que ce que nous recherchons, comme dans toute activité, c’est simplement le bonheur. Mais ce qui définit le sport, c’est aussi les moyens qui nous permettent d’atteindre cette fin : une planche de surf, une raquette de tennis, etc. D’où la recherche des meilleurs moyens disponibles pour atteindre notre but. Chez les sportifs de haut niveau et les sportifs amateurs réguliers qui achètent du matériel technique, qui contrôlent leur alimentation, leur rythme cardiaque, etc. il y a sans doute aussi un désir de performance et de contrôle de soi, qui est une manière de s’affirmer, de se sentir encore vivant. Certains diront qu’ils sont les victimes d’un culte de la santé, de la performance et du jeunisme, propres à nos sociétés contemporaines. Il y a aussi le plaisir ressenti durant l’acte qui peut même devenir une addiction (comme le sexe). Dans le surf, il y a plus encore. C’est un autre rapport au monde, à la nature que vient trouver le surfeur. Comme le raconte Joël de Rosnay, il m’arrive, comme lui, de ne plus penser qu’à une seule chose en voyage si je sais qu’il y a de bonnes conditions sur mon spot : venir surfer la vague. Je peux aussi tout lâcher et tromper mon entourage si je sais qu’il y a de bonnes conditions !

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Attendre si longtemps une vague si rapide, n’est-ce pas frustrant ? Tout dépend de ce que vous entendez par « longtemps ». Un surfeur expérimenté ne sort pas vraiment lorsque la mer est « flat » par exemple. Mais le surf et l’attente sont consubstantiels : vous attendez la vague en effet, et quelquefois, vous n’aurez qu’une seule bonne vague durant une session, parfois même aucune ! Mais l’attente n’est pas un temps vide en surf. Vous observez, vous contemplez la nature, vous ne faites qu’Un avec elle – quand nous ne sommes pas trop nombreux dans l’eau. Ce temps perdu, on le recherche, comme disait Proust ! Car ce n’est pas du temps de perdu, il est immensément riche, utile, positif pour soi et pour les autres. Il se passe énormément de choses. « Une heure n’est pas qu’une heure, c’est un vase rempli de parfums, de sons, de projets et de climats. Ce que nous appelons la réalité est un certain rapport entre ces sensations et ces souvenirs qui nous entourent simultanément (…)» Proust, A la recherche du temps perdu, VIII, Le temps retrouvé. Le plaisir est d’ailleurs peut-être dans l’attente, dans la quête, dans la chasse de la vague ? Il est à la fois dans la contemplation entre deux vagues, mais aussi, voire surtout, ce n’est pas la même émotion, lorsque vous réussissez un beau « take-off » et un bon « ride ». Là, en haut de la vague, puis dans la descente, c’est un plaisir fou, décuplé (adrénaline). Ce sont ces émotions et ce plaisir ressentis qui vous donne tout de suite l’envie de recommencer, encore et encore. Certains restent la journée entière, jour après jour, dans l’eau. Est-ce que toutes les vagues se ressemblent ? Non, pas du tout. D’abord, il y a des petites, des moyennes et des grosses vagues. Des puissantes ou des molles, liées à la houle, aux courants et à la marée, à l’orientation du vent, et surtout aussi, des « droites » ou des « gauches » : on doit apprendre à savoir « lire » les vagues, à anticiper le sens de leur déferlement. L’océan est comme une nouvelle langue. Non seulement, le surf, comme chacun des sports, se distingue par une multiplicité de termes spécifiques : takeoff, pic, barre, line-up, tube, canard, etc. Mais aussi de par l’élément singulier qu’il s’agit de comprendre et avec lequel je dois composer. J’ai mis longtemps avant de comprendre, c’està-dire sentir le sens de la vague. Et encore aujourd’hui je ne cesse d’apprendre… Est-ce que toutes les mers se ressemblent ? Non, pas du tout. Dans l’océan Atlantique, par exemple, il existe une multitude de spots très différents. Les Landes sont plus agressives par exemple, avec des vagues plus grosses, une « barre » difficile à passer, des courants dangereux avec les baïnes. En Normandie, j’ai passé des journées à chercher un spot, mais il y a parfois des sessions sympas ! Je ne parle pas de la Polynésie, du Pacifique, etc. mais beaucoup de reef breaks, et c’est gros ! Il faut souvent être très expérimenté. La baule – Pornichet est idéal pour débuter et pour acquérir un niveau intermédiaire, la Baie constitue un « beach break » tranquille, familial et qui peut devenir un super terrain de jeu par gros temps et toute l’année. L’eau n’est jamais très froide, jamais très chaude non plus, mais pour un surfeur amateur c’est l’idéal je trouve. Et puis il y a plein de petits spots sympas dans la Région, certains sont secrets, plus cachés que d’autres… >>>


L’amour de la mer et, notamment, du surf a conduit Antoine Quinquis à passer des heures sur toutes les mers du monde. À force d’observer les vagues, il a voulu les photographier. De ce travail est né un livre, dont cette photo est extraite. Un autre doit suivre. Tous les renseignements sur le site www.vaguesalame.com

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SPORT

Y a-t-il une notion d’échec ou de réussite en surf ? Bien-sûr, comme tous les sports. Au début, l’enjeu est de réussir à se dresser sur sa planche, à réussir son take-off. On recommence le même mouvement plusieurs jours, encore et encore, dans les mousses. La difficulté particulière dans le surf, c’est que chaque jour est différent, chaque heure même. Tout est en perpétuel mouvement. On ne peut pas, comme pour le tennis, se dire simplement : « Je ferai mieux demain ». On ne sait jamais quel type de vague, selon les conditions, mais aussi selon nos propres conditions (le psychique est aussi très important), on va rencontrer. C’est un sport difficile, plus difficile que d’autres, que certains qualifient d’ « ingrat ». Il faut vraiment être régulier, ne pas se décourager. Cela peut être déroutant de voir comment on peut être très mauvais certains jours… et puis d’autres jours, alors qu’on se dit en regardant la houle, que cela ne va pas être sensationnel, on vit notre meilleure journée ! Mais c’est aussi un art de vivre, une connexion très particulière au monde, qui fait que même les mauvais jours (il m’arrive de rentrer chez moi sans même avoir pris une vague !), on ressort de l’eau heureux et on se dit : « vivement demain….ou même ce soir ». Qu’apprend-on sur soi quand on surfe ? On se mesure à ses limites, c’est une banalité de le dire. Mais une émotion est présente dans le surf, à la différence d’autres sports, c’est la peur. La peur d’être submergé, happé par l’océan, par sa force qu’on ne domine jamais ; je respecte profondément l’océan, je m’en méfie beaucoup aussi. Il y a aussi la Joie ressentie dans la contemplation, le plaisir du « ride » et même du « tube » pour les meilleurs ! On prend conscience de notre être-au-monde, qu’on appartient à la nature, de nous-mêmes comme être vivant, faisant partie d’un tout. On se reconnecte à son histoire aussi, l’océan, l’horizon fait penser, force l’introspection. On revient toujours vers l’Océan disait Melville au début de « Moby Dick » : « Prenez le plus distrait des hommes, absorbé dans la plus profonde des rêveries, dressez-le sur ses jambes, incitez-le à poser un pied devant l’autre, et il vous conduira infailliblement vers l’eau, pour autant qu’il y en ait dans la région. Viendriezvous à mourir de soif dans le grand désert américain, tentez l’expérience si un professeur de métaphysique fait partie de votre caravane. Certes, chacun le sait, l’eau et la méditation vont de pair à jamais. » Le surf constitue une relation particulière au monde et à l’océan. Dans d’autres sports nautiques, tels que le kitesurf ou la voile, l’être humain cherche davantage à maîtriser et à contrôler les éléments. Vous décidez, en contrôlant le vent, de votre direction et de votre vitesse. Vous « tracez » votre chemin. C’est alors une relation cartésienne à la nature, vous êtes « comme le maître et possesseur de la nature » (Descartes, Discours de la méthode). Le surf est un sport de l’immanence. Vous êtes dans les éléments, dans la vague et le tube, vous faites « Un » avec la nature et ses lois. Il s’agit plus je pense d’une relation spinoziste à la nature.

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Il faut être régulier et ne pas se décourager Aussi, la liberté recherchée par le surfeur n’est pas celle d’une absolue indétermination en dehors de la nature et de ses contraintes. Elle consiste au contraire à prendre des décisions dans un monde fait de contraintes, apprendre à connaître ces Lois de la nature, les comprendre pour faire « Un » avec elles : vagues, vents, fonds marins, courants, etc. C’est aussi le sport du « kairos » par excellence : vous devez savoir quand agir, saisir le « bon moment » pour ramer, vous lever sur la planche, rider à droite ou à gauche, et pour les meilleurs (dont je ne fais pas partie), tenter des figures (Hang ten, fly out, etc.).

Les surfeurs ont souvent la réputation d’être « cools », est-ce justifié ? Oui, nous nous inscrivons dans une histoire, une philosophie dont les pionniers sont sans doute les hawaiiens, les premiers surfeurs (Surf de J. Lemarié). Le surf s’inscrivait dans un art de vivre, une philosophie de la nature, bien distincts de l’esprit de domination, de possession qui caractérise notre monde moderne et contemporain. Le surfeur amateur met entre parenthèse ce mode d’existence, où la nature lui est seulement « utile ». Elle a dans le surf une valeur en tant que telle. On la désire pour ce qu’elle est. Quand on entre dans l’eau et qu’on salue les autres surfeurs, on sait qu’on partage cette habitation poétique, voire érotique de la nature. Le surf a d’ailleurs une signification sexuelle à l’origine. Il symbolisait la fertilité, la virilité mais aussi l’acte sexuel, symbolique de la « glisse ». Mais comme chez les Polynésiens, il y a des spots tabous, sacrés, que les locaux, les chefs, veulent garder pour eux. Ce n’est pas le cas sur la baie de La Baule où l’ambiance est vraiment familiale. Surfeurs adultes et enfants s’y côtoient sans problème. On a de la place ! Parfois, sans se connaître, il y a vraiment une super ambiance dans l’eau, on ressent comme une connexion, une connivence entre nous. Du respect aussi, des règles (de priorité notamment). >>>



SPORT

Où est la compétition dans le surf ? Comme dans tous les sports, même à un niveau amateur (et je ne parle pas ici de la compétition professionnelle, des JO, etc.), elle porte sur la rapidité, l’endurance, l’agilité, etc. Mais un autre élément est très présent aussi : le style ! Réussir à monter sur sa planche, faire des figures, aller marcher sur le « nose », etc. avec style ! On se regarde les uns les autres. On admire certain.es qui sont ravis d’être contemplés et reconnus pour leur talent. Mais on ne se moque jamais, on ne juge pas. Tout le monde rate un take-off, se fait prendre dans la machine à laver, connaît la chute dans l’impact de la vague (« wipe-out »), etc. Qu’a-t-on à surmonter ? Sa peur de l’eau, mais aussi du vide. Quand on est en haut de la vague et qu’on se lève, on peut tout d’un coup se retrouver très haut, comme sur un mur ou le toit d’une maison ! Et à ce moment même, il ne faut pas hésiter, sinon c’est déjà trop tard. Le surf est à mes yeux une aventure, fait sans doute partie des dernières aventures de l’homme aujourd’hui : vous vous confrontez à l’incertitude, à l’imprévisible et à l’altérité. C’est un art de vivre qui nous rend plus humain, plus animal aussi et plus vivant. Et aussi qu’on peut transmettre à ses enfants. Grâce au surf, je renoue avec moi-même, avec les autres et avec le monde. C’est un sport « complet » : au sens non seulement physique mais aussi psychique et spirituel. On fait Un avec soi et avec le Monde ! Ceci est la complétude ultime. Guillaume Durand au Palais des Congrès de La Baule, où il est venu présenter son livre Un philosophe à l’hôpital

POUR ALLER PLUS LOIN Quelques livres sur le surf, conseillés par Guillaume Durand - Antoine QUINQUIS -

Petite philosophie du surf, de Frédéric Schiffter (éditions Atlantica, 2014) Jours barbares, une vie de surf, de William Finnegan (éditions du Sous-sol, 2017) Petit éloge du surf, de Joël de Rosnay (éditions François Bourin, 2018) Surf, une histoire de la glisse, de Jérémy Lemarié (Arkhé, 2018) Tout quitter, d’Anaïs Vanel (Flammarion, 2019) Le surf change le monde, de Gibus de Soultrait (Vent de Terre, 2020) Le livre de Guillaume Durand Un philosophe à l’hôpital (Flammarion, 2021) À l’hôpital se croisent des existences singulières, des histoires ordinaires et des destins parfois bouleversants. Face aux choix cruciaux que nous impose le réel, il s’agit toujours de préserver notre liberté. Plus que du soin, on vient y trouver du sens. Faut-il s’acharner à vouloir vivre ou accepter de partir ? Peut-on supporter de voir les yeux de son fils, donneur d’organes, dans le regard d’un autre ? Aujourd’hui plus que jamais, les questions se complexifient : que répondre à cette jeune femme qui désire se faire ligaturer les trompes pour raisons écologiques ? Faut-il aider les couples abstinents sexuels à devenir parents ? Pour être au cœur de ces dilemmes, Guillaume Durand a choisi de diriger la consultation d’éthique clinique au Centre hospitalier de Saint-Nazaire. Son expérience unique nous prouve que soigner est l’un des plus forts enjeux de notre humanité. « La philosophie ne doit pas seulement réfléchir sur des questions abstraites ou sur des fondements universels : elle doit se confronter au réel, à la souffrance, à la joie et aux plaisirs singuliers. Elle doit prendre part à la vie de notre cité »

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HISTOIRE

Créé en 1872, le Cercle Nautique de La Baule, Le Pouliguen et Pornichet compte plus de deux mille cinq cents membres. On peut y suivre des stages de voile, disposer des bateaux pour des sorties libres, participer aux régates avec son propre bateau ou comme équipier, intégrer l’école de voile pour les jeunes, et même se former au monitorat fédéral de voile. Le tout dans un esprit qui se transmet de génération en génération. Depuis cent cinquante ans.

1954. La première flotte de l’École de Voile sur simplets fait une sortie devant la pointe de Penchâteau

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P DE

UIS 150 AN S

le bon vent du

cercle nautique D E L A B AU L E , L E P O U L I G U E N E T P O R N I C H E T

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HISTOIRE

Niquette Sourdille prit la présidence du Cercle Nautique à la mort de son mari, en 1956. Ici en 1980 entourée des maires de La Baule, Olivier Guichard et du Pouliguen Félix Monville.

Dans la baie, Jacques Lebrun, du Cercle de Voile de Paris, sur un Finn, qui fut monotype olympique de 1952 à 2020. Champion Olympique en 1932, Lebrun fut champion du monde de 505 en 1956 à La Baule, avec Harincouck

Au championnat du monde de 5,5mètres de 1969 en Suède, un équipage composé de Jean-Marie et Nicolas Le Guillou et Daniel Tassin

À droite, Jacques Thubé qui fut, avec ses frères Amédée et Gaston, champion de 6 mètres JI aux Jeux Olympiques d’été de 1912 à Stockholm. En compagnie de Robert Fitau, une des grandes figures du CNBPP

Cet esprit, c’est la tradition qui se transmet dès le plus jeune âge. « On voit très vite, dit un moniteur, si un enfant est dans son élément sur l’eau, s’il a le sens marin. Ensuite, on doit les encadrer, les amener à des performances sportives, mais aussi personnelles : savoir perdre, savoir gagner, savoir respecter la mer, le bateau et ses coéquipiers. L’école de voile est aussi une école de vie. » Il s’agit ensuite de former des marins autonomes sur des habitables, pour de la navigation côtière : sortir et rentrer dans un port, lire une carte, savoir se positionner et faire sa route, savoir aussi se servir d’une dérive et faire le ravitaillement. Tout cela peut s’apprendre en trois semaines, dont plusieurs jours de navigation vers le golfe du Morbihan et les îles du Ponant. Le côté sportif n’est pas négligé. De grands champions ont porté les couleurs du CNBPP : Alain Champy, Jean-Claude Cornu, Nicolas Fedorenko, Jean-Marie et Nicolas Le Guillou, Jean-Yves Jaffrézic, Odile Barre, Florence Lebrun, Bruno, Stéphane et Loïck Peyron, Yves et Marc Pajot, Guy Sallenave, Bruno Terrien, sans oublier Jonathan, Nicolas et Yves Loday ou Florence Delory. 86

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La filière sportive espoirs, pour des marins qui ont entre 8 et 24 ans, forme une cinquantaine de compétiteurs pour les entraîner et les encourager à se hisser sur les podiums des nombreuses régates courues dans l’année. On s’occupe de tactique, de stratégie, de logistiques, mais aussi des conditions physiques et psychologiques des champions. À l’abri des vents dominants, le plan d’eau de La Baule est idéal pour l’apprentissage en sécurité, mais aussi pour les compétitions de haut niveau. Depuis plus d’un siècle, les champions s’entraînent à La Baule. En 1912, aux Jeux Olympiques de Stockholm, les frères Jacques, Amédée et Gaston Thubé (SNO Nantes), ont remporté la médaille d’or en 6 mètres. En 1928, à Amsterdam, c’est le Baulois Donatien Bouché, à la barre du 8 mètres de Virginie Hériot, qui gagne la trophée suprême. Après la guerre, les performances baissent : aux Jeux Olympiques de Melbourne (1956), de Rome (1960) et de Tokyo (1968), les coureurs du SNO Nantes se classent entre la huitième et la quatorzième places, jusqu’à la médaille d’argent remportée par Yves et Marc Pajot, de La Baule, en Flying Dutchmann aux Jeux


Niquette Sourdille et Bertrand Moret, champion du monde de 505 en 1967

Olympiques de Munich et à la médaille d’or d’Yves Loday, du CNBPP en Tornado à Barcelone en 1992, avec Nicolas Hénard. Ajoutons qu’Yves Loday, toujours en Tornado, aura été sélectionné pour les Jeux Olympiques de Moscou et de Los Angeles, vice-champion d’Europe en 1988, troisième au championnat du monde de 1981 et 1983, champion d’Europe en 1992, champion de France de Soling en 1994. Sauf erreur ou omission. Nicolas Loday a été champion de France, d’Europe et du Monde en 505. Il est le skipper du Grand Soleil 43, Olivier Bidard en est le navigateur. Tous les deux ont gagné le Spi Ouest-France, deux trophées au Fasnet (entre Irlande et Cornouailles) et deux victoires à l’Ar-Men Race (course ralliant La Trinité au golfe de Gascogne en passant au large de l’île de Sein). « J’ai eu la chance, confie Nicolas Loday, de commencer la voile au CNBPP sous l’autorité d’Auguste Cornu. On avait de petits simplets. Auguste était un grand pédagogue. Il savait nous transmettre l’amour de la voile, notamment au niveau des gestes. Il avait une formation de gymnaste et ça aidait beaucoup. Très rapidement, on a pu progresser. De temps en temps, il m’emmenait sur le bateau qui dirigeait le cours (qu’on appelait « la canne » parce que les bateaux des enfants étaient des « cannetons »). C’est là que j’ai effectué ma première sortie au trapèze. C’est un souvenir vraiment émouvant pour moi : il y avait du vent, Auguste m’a montré comment faire, très vite je me suis habitué. C’est vraiment un grand souvenir. » Ces confidences, Nicolas Loday les a faites à Philippe Sourdille dans un film que ce dernier a consacré à l’histoire de la voile en baie de La Baule. Avant la deuxième Guerre mondiale, quelques-uns des meilleurs bateaux vont se retrouver sur le plan d’eau pour les plus grands compétitions. En 1937, le Cercle Nautique de La Baule, dont le club-house se situe à l’angle de l’esplanade du casino et de l’avenue Bouchardat, dans la villa Le Bouquet, accueille une régate Plymouth-La Baule, organisée par le Royal ocean Racing Club. Une coupe « Trait d’Union » est, à cette occasion, offerte par le Président de la République au yacht ayant fait, en temps réel, le parcours le plus rapide. « L’Union Nationale des Croiseurs » offre une coupe au premier de chaque série. Le Cercle Nautique de La Baule, Le Figaro et le Royal Ocean Racing Club offrent chacun une coupe tandis que se cotisent, pour une autre récompense, L’Ouest Éclair, Le Phare et L’Écho de la Loire.

Premier championnat du monde de 505 à La Baule en 1956

« Après la guerre, raconte Philippe Sourdille, témoin et acteur de premier plan de cette période, il faut tout refonder. Trois hommes vont soutenir l’action de la Société des Régates du Pouliguen et du Cercle Nautique de La Baule : Louis Loday, maire du Pouliguen de 1945 à 1969, René Dubois, maire de La Baule de 1945 à 1971 et François André. » Le 18 juin 1949, à la villa Saint-Kiriec, sur la pointe de Penchâteau, se tient une assemblée générale des membres du Cercle Nautique de La Baule. On décide d’établir le club-house à la villa Les Bourmettes, quai Rageot de la Touche, loué à un tarif peu élevé par le Bureau de Bienfaisance du Pouliguen. François André accorde au club, pendant dix ans, une subvention importante, qui marque ainsi l’importance qu’il accorde à la voile pour le développement de La Baule. « À cette époque, se souvient Philippe Sourdille, il y a encore peu de bateaux dans le port. On régate le plus souvent entre équipages familiaux : Lefèvre-Utile, Crédet, Pérou, Lebec, Bertin, Chupin. On va aussi dans le golfe du Morbihan, on régate de la Trinité à Belle-Ile. » Le premier président sera Georges Lory (également vice-président de la Fédération Française de Yachting à Voile) de 1947 à 1949, suivi du docteur Gabriel Sourdille, de 1949 à 1956. En 1990 son épouse, Niquette Sourdille, confiera à La Baule Privilège : « Je suis venue pour la première fois à La Baule lorsque j’étais enfant. Puis, avec mon mari, nous nous fixions tous les étés au Pouliguen dans une maison qui est une maison de famille : mes enfants et petits-enfants y sont très attachés. Moi aussi, bien entendu. J’ai été pendant vingt-cinq ans président du CNBPP, en souvenir de mon mari, qui l’avait créé en 1947 à la demande de François André, et dont il s’est activement occupé jusqu’en 1956, année de sa mort. J’ai été très bien aidée dans toutes ces tâches par un comité très actif, et depuis qu’en 1981 je me suis éloignée, mes successeurs font remarquablement les choses. Moi, je continue, comme Présidente d’Honneur de m’intéresser aux activités du club et, tous les ans, j’organise chez moi un grand cocktail pour les régates de 6 mètres. Et je reçois mes enfants et mes onze petits-enfants, qui adorent cette maison et cette région. »

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HISTOIRE

J’ai appris le dériveur avec Auguste Cornu. J’ai appris à dominer le bateau.

Bruno Terrien, chef de base à Penchâteau. Il est resté quinze ans à la tête de l’École de Voile

À la tête du Club pendant trente-deux ans, Gabriel et Niquette Sourdille ont fait de leur villa de Saint-Kiriec, pointe de Penchâteau, un haut lieu de la voile. Avec l’aide de Robert Fitau, ils ont organisé des régates et des réceptions inoubliables. La maison accueille aussi les jurys, qui préparent et jugent les régates, et reçoit notamment la visite de l’amiral de ToulouseLautrec, président du Yacht-Club de France. À la veille du premier championnat du monde de 505, le docteur Gabriel Sourdille meurt, le 19 août 1956, en quelques jours d’une maladie foudroyante. La vedette du club portera son nom. Grâce à son épouse Niquette et au soutien constant que lui apporteront les maires du Pouliguen Louis Loday et Félix Monville, et de La Baule René Dubois, puis Olivier Guichard, il n’y aura aucune rupture dans l’essor du club. C’est d’ailleurs Olivier Guichard qui décorera Niquette Sourdille du Mérite National. En 1976, le CNBPP recevra le Neptune d’argent couronnant le club de l’année. Et, le 18 août 1980, sera inaugurée une nouvelle structure d’accueil pour les estivants, les plaisanciers et les véliplanchistes. « Cette structure, déclare Mme Sourdille, est le dépositaire momentané de tous vos efforts et elle sait garder le sens des activités sportives. » « Vous avez su, lui répond Olivier Guichard, député-maire de La Baule, conserver au sein de ce club un esprit de bonne entente et d’amitié, et je suis certain que vos entreprises marcheront bien. » Nicolas Loday n’est pas le seul à se souvenir des bienfaits de l’enseignement d’Auguste Cornu au CNBPP. Dans son livre Des Jeux Olympiques à la Coupe de l’America (Robert Laffont), Marc Pajot confie : « J’ai appris à naviguer sur un simplet. Pendant les vacances d’été, mon frère Yves et moi passions toutes les matinées à l’école de voile. Les cours débutaient pas une demi-heure de tableau noir, et nous buvions tous les propos d’Auguste Cornu. J’avais 10-11 ans et j’en ai gardé une passion pour la technique et un désir permanent d’analyser et de comprendre. » Champion du monde de Soling, Jean-Marie Le Guillou ajoute : « J’ai appris le dériveur avec Auguste Cornu. J’ai appris à dominer le bateau. La première flotte de simplets a été extraordinaire par rapport aux sharpies, qui les ont précédés. On pouvait y naviguer à deux équipiers, la flotte comprenait entre dix et douze bateaux. » « Auguste Cornu, on l’appelait le chef, rappelle Yves Loday. On le respectait énormément. On a tout appris avec lui : à régater, à bricoler. On naviguait à la demi-journée, selon la marée. L’autre demi-journée, on pouvait venir pour aider à bricoler. On avait des simplets, les premiers 420, les cannetons. Auguste Cornu avait été champion de France de gymnastique et de voile. On a été beaucoup de champions à sortir de cette école de voile. » 88

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1986, création du Yacht-Club de La Baule. De gauche à droite Yves Métaireau, Georges Forissier, Niquette Sourdille et Jean-Claude Driancourt.

Maurice Viaud, récemment décédé. Il était membre du conseil d’administration de la Fédération Française de Voile, Vice-président de la Ligue des Pays de la Loire et Commodore du CNBPP.





MUSIQUE

La Baule Jazz Festival HOMMAGES À LOUIS, NINA, ELLA ET QUELQUES AUTRES Pour sa 21e édition, La Baule Jazz Festival, dirigé par Jean-Luc Gouin, donnera des concerts gratuits dans la station à partir du 30 juillet 2022, pour finir comme chaque année au parc des Dryades par trois soirées exceptionnelles les 3, 4 et 5 août.

Mercredi 3 août 2022

La soirée ouvrira par une prestation du Zycos Brass Band. Cette fanfare typique de la Nouvelle Orleans offrira quelques-uns des plus beaux standards de cette musique à la fois sentimentale, chaleureuse et festive, que l’on retrouve dans les airs comme « Sweet Georgia Brown », « Saint Louis Blues », « Mardi Grass », etc … Puis, un hommage sera rendu à Louis Armstrong par le trompettiste James Andrews. Né en 1969 à la Nouvelle Orelans dans un quartier populaire, trompettiste et chanteur, il fait partie d’une dynastie musicale et est plongé dès sa naissance dans la musique. A 7 ans, il fait des claquettes, à 12, il joue de la trompette dans les défilés. Il est surnommé « Satchmo of the ghetto », du titre de son premier disque sorti en 1998. Il a, dit un critique, « un son purement « New Orleans », qui balance, jazzy, un peu latin et invariablement funky ».

Vendredi 5 août 2022

En première partie, le pianiste Ulf Sandstrom sera de retour à La Baule en formule trio pour distiller, avec l’énergie qui est la sienne, une musique qui captive le public dans une ambiance explosive. Entouré de Stan Noubar Pacha à la guitare et Simon Boyer à la batterie, un air de rock devrait lancer cette dernière soirée. Ulf Sandstrom s’est déjà produit au La Baule Jazz Festival en 2016 avec Rémi Toulon et le pianiste américain AL Copley. Pour terminer cette 21ème édition, La Baule Jazz Festival accueillera Leslie Lewis, dont le dernier album, « Funky Ella », qu’elle chantera aux Dryades, a été salué unanimement par la critique, qui reconnaît, au-delà de son talent, la richesse et l’originalité des arrangements. Avec sa voix envoûtante, elle incarne à merveille l’esprit d’Ella Fitzgerald. Sa maturité vocale, qui relève autant de l’inné que de la technique, captive d’entrée son auditoire.

Jeudi 4 août 2022

La soirée commencera avec le pianiste Lluis Coloma, dont la vélocité en fait un des artistes les plus aboutis de la scène boogie woogie en Europe. D’origine espagnole, il est amené à se produire régulièrement dans les plus grands festivals. Le rythme ne faiblira pas en seconde partie de soirée, avec le saxophonistes Sax Gordon et son Extrem Sax Gordon Band, qui représente une nouvelle génération – il a tout de même 57 ans ! – sans rien renier de la grande tradition du saxophone blues et rythm’n blues des États-Unis, où il est né, à Detroit. Son style débordant d’énergie et un feeling hors du commun en ont fait une référence dans le monde entier. Avec sa formation, où l’on retrouve le guitariste Nico Duportal, il a été nommé plusieurs fois pour les oscars du blues et a aussi fait les premières parties de BB King et des Rolling Stones.

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POUR EN SAVOIR PLUS Pour chaque soirée au parc des Dryades. 19h Ouverture des portes 20h30-21h30 première partie 21h45-23h00 deuxième partie Renseignements et réservations : www.labaulejazzfestival.com


Jean-Luc Gouin en compagnie de Sax Gordon, qui se produira le 4 août

Au Parc des Dryades, une ambiance toujours exceptionnelle, entre ferveur et enthousiasme

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LE PALAIS

le Palais

une force événementielle OUVERT IL Y A 35 ANS LE PALAIS DES CONGRÈS SE RÉINVENTE

Voulu par Olivier Guichard, inauguré en mai 1987 par le Premier ministre dont, depuis novembre 2021, il porte le nom, le Palais des Congrès et des Festivals Jacques Chirac Atlantia se réinvente pour faire face aux défis des demandes nouvelles de l’événementiel, et ce en harmonie avec les nouvelles aspirations de La Baule et de sa région. En 2022, il innove et accueille cette année 85 événements, 25 000 spectateurs pour ses différents spectacles et 30 000 journées congressistes.

Le Palais, baigné de lumière naturelle, accueille chaque visiteur dans un espace serein, moderne et confortable.

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LE PALAIS

C’est parce que La Baule et la Presqu’île sont un remarquable terrain de jeu pour l’organisation d’événements de tout type que les équipes du Palais des congrès et des festivals sont aux avant-postes pour mettre en valeur toute leur offre d’accueil sous la marque La Baule Événements. L’accès direct depuis Paris, la capacité d’accueil, en quantité comme en qualité, de l’offre hôtelière, le talent de tous les commerçants, artisans et restaurateurs, la qualité, l’exceptionnalité, l’authenticité et la variété des paysages, sans oublier toutes les activités qui peuvent se pratiquer en toute sécurité ; tous ces atouts font de La Baule une destination, sur la côte atlantique, où il est possible de vivre des expériences professionnelles et culturelles inédites.

La Baule une destination où il est possible de vivre des expériences professionnelles et culturelles inédites

Au mois de mars, le Palais a pu proposer son auditorium de 900 places pour un concert exceptionnel de Renaud Capuçon donné dans le cadre des Moments Musicaux.

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UNE IDENTITÉ RENFORCÉE Pour ses trente-cinq ans, le Palais a modifié son nom et s’appelle désormais le Palais des Congrès et des Festivals Jacques Chirac Atlantia, afin de renforcer son identité nationale et internationale. Membre du Club des plus belles baies du monde, La Baule doit se positionner fortement sur le secteur des événements professionnels, devenu très concurrentiel ainsi que sur l’organisation de congrès, conventions d’entreprises et salons professionnels. En 2021, les équipes La Baule Événements ont continué sur leur lancée par le développement de programmes riches en soutenant la création de festivals récurrents sur La Baule. En effet, le besoin de nouveautés et de sensations fortes des visiteurs implique des manifestations référencées sur un agenda annuel et proposant un contenu exceptionnel. De nouveaux festivals ont ainsi été créés ; les Dryadestivales, au sein du Parc des Dryades, véritable théâtre de verdure à ciel ouvert, ou encore le festival Think Forward, nouveau rendez-vous économique de dimension nationale, organisé par le groupe OPA, spécialiste de l’événementiel, qui réunit le monde de l’entreprise et plus de cinq cents dirigeants. Le 2 juin 2022, une nouvelle manifestation professionnelle créée et organisée par le Pôle EMC2 (Pôle européen des Technologies de Fabrication accompagnant les acteurs industriels dans leurs projets d’innovation et de transformation) : RIDE, les Rencontres pour une Industrie Durable et Ecoresponsable.

Inauguration par Monsieur le Maire, Franck Louvrier, de la nouvelle dénomination «Palais des congrès et des festivals Jacques Chirac - Atlantia» le 20 novembre 2021, en présence de Claude Chirac.


UNE IMPULSION NOUVELLE La conjugaison des deux activités, professionnelle et culturelle, permet de garantir des retombées économiques et médiatiques toute l’année au bénéfice des acteurs locaux valorisés sous la signature La Baule Événements. Autre particularité de ces manifestations accueillies : faciliter la rencontre entre le public et les personnalités qui font l’actualité nationale.

Les Rendez-vous de La Baule, par exemple ont, depuis 2003, reçu près de trois cents écrivains, comédiens, politiques, journalistes et économiques de premier plan à l’occasion de la publication de leur dernier livre. Durant la saison 2021-2022 ont notamment été accueillis Sébastien Le Fol, directeur de la rédaction du Point, , Gérard Davet et Fabrice Lhomme, du Monde, Catherine Nay, Francis Huster, Franz-Olivier Giesbert, Hubert Védrine, Mireille Dumas, Isabelle Alonso ou Natacha Calestrémé, réunissant chaque fois un public de plusieurs centaines de spectateurs. Le Festival Cinéma et Musique de film, dont l’invité d’honneur est cette année Alexandre Desplat, offre désormais dans sa programmation de films la diffusion d’avant-premières sur écran XXL au Palais. Le salon Art Shopping, qui réunit quelques-uns des meilleurs talents du moment de l’art contemporain et permet au public d’échanger en direct avec les artistes.

Fabrice Luchini en communion avec son public lors des Dryadestivales 2021

« Le Rendez-vous des écrivains », qui dure un week-end et dont la dixième édition, en mars 2022, a permis notamment une rencontre avec Michel Onfray et Eric Naulleau, dans un auditorium qui afficha complet. Les invités du Rendez-vous des écrivains 2022 Assis de gauche à droite : Vanessa Seward, Marie Robert, Karine Reysset, Jean-Joseph Julaud, Jean-Luc Barré, Michel Onfray, Bertrand Burgalat, Jean-Marie Périer et sa chienne Daffy. Debout de gauche à droite Xavier de Moulins, Alexandre Fillon, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Stéphane Hoffmann et Stéphane Simon.

Luc Ferry et notre éditeur, François Barrault, au festival Think Forward 2021

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LE PALAIS

Cette programmation est rendue possible par une expertise en ingénierie événementielle orchestrée autour d’une équipe composée de quinze métiers différents : logistique, technologique, digital, scénique, sécurité, billetterie, promotion, gestion financière, programmation, coordination des acteurs locaux, entreprise de spectacles, restauration, qualité. Autre axe de différenciation du Palais des congrès et des festivals de La Baule : sa démarche éco-responsable. Le site, certifié depuis 2015 ISO 20121, s’inscrit désormais parmi les villes françaises labellisées « Destination Innovante Durable » et offre, avec ses partenaires du territoire, le choix de solutions locales à faible impact carbone (circuits courts, dématérialisation, recyclage, mobilité douce, écogestes, actions de contribution). A l’ère de la recherche d’émotions et de rencontres exceptionnelles, le Palais des congrès et des festivals offre de nouvelles expériences culturelles et professionnelles pour tous les publics.

Le Parc des Dryades, site d’expression culturelle au coeur des pins, accueillera les 17 et 18 août une nouvelle édition des Dryadestivales. Sur scène : Christophe Maé, Ours, Magenta et Feu!Chatterton.

L’ère de la recherche d’émotions et de rencontres exceptionnelles. Le Palais des congrès et des festivals transformé en salle de cinéma XXL pour le Festival de Cinéma et de Musique de film de La Baule

Le festival Think Forward, l’événement de prospective économique, tiendra sa 2nd édition les 22 et 23 septembre au Palais.

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Philippe Lellouche à l’affiche de la pièce de théâtre qu’il met en scène, «L’invitation», accueillie à La Baule.



CINEMA

Festival Cinéma et Musique de Film 8ÈME ÉDITION DU 29 JUIN AU 3 JUILLET 2022

Vous avez entre les mains la 34ème édition de La Baule Privilège . Sorti le 16 juin, ce numéro a été bouclé le 19 mai. Le 19 mai, nous ne pouvions pas annoncer grand-chose et, le 16 juin, tout vous aura été révélé, par d’autres, sur le contenu, la trentaine de films présentés, la composition du jury et autres réjouissances préparées par l’équipe du festival.

Ce que nous pouvons dire, vous le savez déjà : le jury sera présidé par Alexandre Astier. Après Francis Lai, Michel Legrand, Lalo Schifrin, Eric Serra, Vladimir Cosma, Philippe Sarde et quelques autres, le musicien honoré cette année est Alexandre Desplat, compositeur français récompensé par trois Césars et deux Oscars, sans oublier deux BAFTA Awards, deux Grammy Awards et huit World Soundtrack Awards. Un concert en hommage à ce grand talent sera donné au Palais des Congrès, sous la direction musicale de Solrey, avec le Traffic Quintet et Alexandre Desplat, qui est également flûtiste. On y entendra des compositions de Desplat, dont La Forme de l’eau, Le Discours d’un Roi, La jeune fille à la perle, Sur mes lèvres, Birth, The Ghost Writer, Les Filles du docteur March ; mais aussi des musiques signées d’autres compositeurs pour des films comme Le Mépris, Jules et Jim, Peur sur la ville ou Pierrot le fou, manière de saluer Jean-Paul Belmondo. Autres saluts : à Ennio Morricone et à Jacques Perrin (notre photo, prise à La Baule en 2018) par la projection, sur la plage, de Cinéma Paradiso, le vendredi 1er juillet dès la tombée de la nuit, et en version restaurée. On verra aussi le documentaire « Ennio : The Maestro », de Giuseppe Tornatore. Ce film est une avant-première en France, puisqu’il n’a encore été montré qu’à la Mostra de Venise.

Toute sles informations sur : www.billetterie.atlantia-labaule.com et 02 40 11 51 51 100 LBP


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LITTERATURE

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Rendez-vous des écrivains 10 ANS, 160 ÉCRIVAINS, 160 TABLES RONDES Et des concerts, des films, de la poésie, des expositions, des milliers de livres dédicacés, des rencontres, des échanges, des conversations, des confidences, des déjeuners, des dîners et un bar merveilleux. Le Rendez-vous des écrivains n’est pas un salon du livre, c’est une manifestation littéraire ouverte aux autres arts. On y parle littérature, mais la littérature est ici une manière de s’ouvrir aux autres arts et, finalement, de mieux goûter la vie.

Le Rendez-vous des écrivains n’est pas un de ces salons du livre où, dans le brouhaha d’un chapiteau, des dizaines d’auteurs signent leurs livres à la chaîne. À La Baule, l’accent est mis sur l’intimité des rencontres lors de tables rondes et des séances de dédicaces qui les entourent. Un autre mot fort est l’éclectisme : à La Baule, Philippe Lançon côtoie Michel Déon, Patrick Deville dîne avec Katherine Pancol et Joseph Ponthus avec Mylène Demongeot. Et vous sacez quoi : tout le monde s’entend très bien. Dès la première édition, en 2011, l’alchimie s’est faite : au bar du Royal se sont retrouvés Éric Neuhoff, Philippe Lançon et Florence Godfernaux, directrice de la communication d’Albin Michel, pendant qu’au premier plan Michel Déon échangeait des confidences avec Françoise Dorin. Cette année-là, un hommage a été rendu à Céline par Frédéric Vitoux, Christophe Malavoy et Philippe Lançon.

En 2012, à la même table se sont retrouvés Jean-Louis Debré, Jean-François Parot – auteur regretté des aventures de Nicolas Le Floch, dont on rappelle qu’il est né à Guérande – et Jean d’Ormesson, accompagné de son éditrice Malcy Ozannat, fille aînée de l’ancien maire de La Baule, Olivier Guichard. Cette année-là, hommage à Roger Nimier par Michel Déon, Christian Millau et Jean d’Ormesson. Après une année de relâche due aux travaux d’Altantia, les festivités ont repris en 2014 avec une vingtaine d’invités, dont Amélie Nothomb, toujours délicieuse avec ses lectrices et, d’ailleurs, avec tout le monde. Cette année-là, Bernard Pivot a donné une lecture-spectacle sur ses souvenirs de journaliste. En 2015, Valérie Perrin publiait son premier roman, qu’elle est venue présentée à La Baule, où elle a pu bavarder avec Daniel Picouly. La manifestation est faite aussi pour que les écrivains se rencontrent. Cette année-là, Patrick de Carolis a lu ses poèmes, Madeleine Chapsal et Françoise Cloarec ont exposé leurs tableaux.

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LITTERATURE

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Rendez-vous des écrivains En 2015, Valérie Perrin publiait son premier roman, qu’elle est venue présentée à La Baule, où elle a pu bavarder avec Daniel Picouly. La manifestation est faite aussi pour que les écrivains se rencontrent. Cette année-là, Patrick de Carolis a lu ses poèmes, Madeleine Chapsal et Françoise Cloarec ont exposé leurs tableaux. En 2016, trois académiciens ont, chacun, planté un pin : le chancelier de l’Institut Xavier Darcos, Frédéric Vitoux et le Secrétaire perpétuel de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse, dont la conférence a réuni plus de huit cents personnes. Cette année-là, expositions de dessins sur La Baule et sur… les chats ! En 2017, Éric-Emmanuel Schmitt, de l’académie Goncourt, a donné une lecture-concert d’après son livre « Ma vie avec Mozart », et l’orchestre Confluences de Lyon, 34 musiciens et chanteurs sur scène. Une exposition a été organisée de dessins d’enfants pour rendre hommage à René Goscinny. Et Laurence Debray a projeté le film qu’elle a fait sur le roi Juan Carlos d’Espagne, suivi d’un débat. En 2018, l’invitée d’honneur a été Madeleine Chapsal, qui habite désormais au Pouliguen. Elle était entourée de sa famille, notamment de deux des fils de Jean-Jacques ServanSchreiber : Emile et Franklin qui, chacun, publiait cette annéelà un livre. Un hommage a été rendu à Simone Veil par la projection du film que lui a consacré Sarah Briand. En 2019, l’invitée d’honneur était Dominique Bona, de l’Académie française. Une habituée de La Baule. Nous avons aussi pu voir une exposition de peintures de Diana Barrault et des dessins que Cabu a fait de Charles Trenet. En présence de Véronique Cabut et de quelques-uns des amis du dessinateur, un film en hommage à Cabu a été projeté. Autres hommages rendus cette année-là à Georges Simenon et à … Napoléon ! Joseph Ponthus était de la fête. Il est ici photographié sur les marches du Castel Marie-Louise avec Catherine École-Boivin, et avec son chien Pok Pok. L’édition prévue en décembre 2020 a été, pour cause d’épidémie, repoussée plusieurs fois pour se dérouler en juin 2021, avec les mêmes invités. Hommage à Claude Chabrol pour le dixième anniversaire de sa mort, hommage à Olivier Guichard pour le centenaire de sa naissance. On a aussi beaucoup parlé politique avec Nathalie Saint-Cricq, qui présentait un livre sur Clemenceau et Patrice Duhamel un album sur De Gaulle, pour le cinquantième anniversaire de sa mort. Les 19 et 20 mars 2022 a eu lieu la dixième édition du Rendez-vous des écrivains, avec le lancement du livre qu’ont écrit ensemble Michel Onfray et Éric Naulleau : « La gauche réfractaire » (Bouquins). 900 personnes avait pris place dans l’auditorium. On a pu faire entrer tout le monde, mais ce fut juste.

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Restaurant Les Canetons La Plage 02 40 24 15 08

Le Barbarossa LES SAVEURS DE LA MÉDITERANNÉE Face à la mer, au cœur de la baie de La Baule, en terrasse ou à l’intérieur, appréciez une cuisine simple, goûteuse, fraîche et de saison aux saveurs méditerranéennes : moules à l’italienne, tartare de bœuf libanais... Vins bios et nature complètent une carte qui propose aussi des «classiques» comme une bonne viande de bœuf ou un poisson de ligne. Brasserie de plage, Le Barbarossa est aussi un cadre convivial à partager en famille ou entre amis. Mêlant rotin, bois, plantes, le décor ajoute une touche à l’ambiance maritime et exotique du lieu.… Idéal pour un repas ou un apéro détente en sirotant un cocktail maison. En haute saison, ouvert 7/7. En basse saison, ouvert à midi du mardi au dimanche (+ le soir le vendredi et samedi). Labélisé Écotable.

12, boulevard Darlu (côté plage) - La Baule 09 83 57 06 12 barbarossalabaule@gmail.com barbarossarestaurant.fr


La Petite Plage LA PETITE PLAGE ENSOLEILLE LES PAPILLES Les amoureux de la baie de La Baule en raffolent. A Pornichet, ce restaurant est une adresse de référence. Ensoleillé et raffiné, le restaurant La Petite Plage est ouvert toute l’année, midi et soir. La carte du chef Luis Robin et de son équipe séduit par son originalité et sa simplicité. Poissons, viandes, salades… les produits sont frais et locaux. En salle ou depuis la terrasse, face à l’Atlantique, les pieds dans le sable ou presque, pour un repas ou un apéritif, profitez de saveurs nouvelles dans un accueil tout en décontraction que vous réserve Caroline et Arnaud.

58, boulevard des Océanides - Pornichet 06 62 78 00 92 www.la-petite-plage.com

LE KYMYE LE NOUVEAU RESTAURANT DE PLAGE DE LA BAIE Kymye, c’est le petit nouveau de la Baie de La Baule. Situé sur la plage de Pornichet, ce nouvel établissement promet d’être novateur. Caroline et Arnaud, déjà propriétaires de La Petite Plage, ont fait le choix d’un concept très tendance : la convivialité. Vous pouvez y déguster des tapas, apéritifs et plats à partager. Le chef et son équipe proposent une nouvelle carte aussi surprenante qu’alléchante, aux goûts et couleurs variés inspirés d’autres continents. Pour boire un verre, déjeuner ou dîner, tout est possible chez Kymye qui est également le nom du petit Jack Russell, mascotte et fondateur du restaurant.

130, boulevard des Océanides - Pornichet 06 98 97 67 29 contact@kymye.com www.kymye.com @kymye.restaurant


L’Aparté UN CONCEPT STORE CULINAIRE Déjà connus pour les réceptions traiteur sur la région, Sabrina et Guillaume vous proposent dans leurs boutiques des plats à emporter frais, de saison et faits maison. Retrouvez dans les boutiques une offre généreuse pour l’apéritif ainsi qu’un rayon épicerie fine nourrit de produits locaux et de saveurs venues d’ailleurs, une offre de décoration nomade qui invite aux voyages… Concept store culinaire et ethnique. Régalez-vous. La boutique du Pouliguen est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 13h et de 15h30 à 19h. (le dimanche de 9h30 à 13h) ; celle de La Baule uniquement le matin, aux mêmes horaires.

La Baule - 23, avenue des Pétrels 02 40 60 11 33 Le Pouliguen - 6, rue Mauperthuis 02 40 42 31 97 laparte-traiteur.fr

La Villa INSTITUTION BAULOISE Institution bauloise, La Villa colle depuis toujours à l’âme de la station : un cadre exceptionnel et contemporain à quelques pas de la plage, un service accueillant, une table simple et raffinée, une carte qualitative et cosmopolite… Dédoublés dans votre assiette, les carpaccios sont un must. Variées, les salades satisfont tous les goûts. Viandes de la région et poissons selon arrivage assurent également la réputation de ce repère où l’on aime se retrouver dès l’apéro autour d’un cocktail maison entre amis et proches. Commander en terrasse ou en salle un TchinTchin (Champage, liqueur de fraises des bois, cognac) ou un Bacardi Mojito (Bacardi cuatro, sucre de canne, feuilles de menthe, citron vert, Perrier) augure une soirée chaleureuse et conviviale. Tous simplement bauloise ! Ouvert tous les jours de 10h à 23h (14h30 à 19h en limonade). Formule à partir de 16 euros. Réservation : thefork.fr

18, avenue du Général de Gaulle - La Baule. 02 40 23 06 00. brasserie-lavilla.com com@brasserie-labaule.fr


Maï Épicerie Fine DES PRODUITS HAUTS DE GAMME ET SÉLECTIONNÉS C’est nouveau, c’est bon et c’est beau. Depuis octobre 2021, Maï et Pierre vous accueillent avec passion et générosité dans leur élégante boutique au cœur du bourg d’Escoublac. Fromages à la coupe, charcuteries, vins et champagnes à températures de dégustation, caviar, truffes… Poussez la porte et découvrez un large choix de spécialités régionales et de produits rares en provenance des meilleurs artisans. Ouvert du mardi au samedi de 09h30 à 13h et de 15h30 à 19h30. Le dimanche, de 09h à 13h.

16 Avenue Henri Bertho, La Baule-Escoublac 06 67 64 88 32 - 06 65 93 74 50 maiepicerie_escoublac.fr mai.pierre2020@gmail.com

Le M UN LIEU UNIQUE Ici tout est fait pour vous surprendre. Une façade classée, une terrasse en plein coeur de la station, un patio ensoleillé à l’abri des regards, une décoration élégante avec une cave à vins suspendue. Une carte cosmopolite aux influences du monde qui sort des sentiers battus. Le chef entretient une relation privilégiée avec ses fournisseurs et s’inspire chaque saison des produits frais et locaux de la région. Séminaires ou évènements privés sur demande.

24 place du Maréchal Leclerc La Baule 02 40 23 14 14 www.mlabaule.com


RENCONTRE

Écrivains sur canapé 15 fois par an au Palais des Congrès et des Festivals Ils ne sont que 66 sur la double page suivante. Soit le quart des invités venus depuis 2003 aux Rendez-vous de La Baule. Libres et gratuites après inscription sur le site lesrendezvousdelabaule.com, ces rencontres ont lieu, à des jours différents de la semaine, selon l’actualité, mais toujours à 18h00 au Palais des Congrès et des Festivals Jacques Chirac Atlantia. Elles se déroulent en deux parties. D’abord, une conversation d’une heure entre l’invité, qui présente son dernier livre, et Stéphane Hoffmann. Puis, un tête-à-tête entre l’invité et chaque personne du public qui souhaite faire signer un livre, grâce à la complicité de la librairie Lajarrige, de la Maison de la presse du casino et de la Maison de la presse de La Baule qui, à tour de rôle, présentent un choix d’ouvrages.

Ils viennent toujours pour des livres, mais ils ne sont pas toujours des écrivains. Parfois, ils sont de grands médecins, tels le professeur Françoise Forette (33) pour J’ai choisi de bien vieillir (L’archipel), le professeur Gilbert Deray (45), néphrologue, pour Les pouvoirs extraordinaires du rein (Fayard), l’oncologue David Khayat (66), un habitué de La Baule, venu présenter Arrêtez de vous priver ! (Albin Michel). Aux confins de la médecine, certains auteurs réfléchissent à des méthodes qui permettent de nous rendre la vie plus douce, comme Natacha Calestrémé (1), Trouver ma place : 22 protocoles pour accéder au bonheur (Albin Michel), Estelle Lefébure (15), Orahe : La méthode Estelle Lefébure Flammarion), la psychanalyste Claude Halmos (21), Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Faire face à la crise et résister (Fayard), Christine Jordis (23), Automnes, plus je vieillis, plus je me sens prête à vivre (Albin Michel), les philosophes Fabrice Midal (25) pour Foutez-vous la paix ! et commencez à vivre (Flammarion), Marie Robert (57) pour Descartes pour les jours de doute (Flammarion) et Frédéric Lenoir (28) pour La puissance de la joie (Fayard), sans oublier Léonard Anthony (48), praticien en hypnose et spécialiste de la fatigue pour Fatigue, et si on apprenait vraiment à se reposer (Flammarion) ni Jules Sonnet (52), le benjamin des invités (11 ans), auteur d’Une fourmi parmi les éléphants, récit d’un enfant dyslexique, dysorthographique et précoce, édité par ses soins. Perla et Jean-Louis Servan-Schreiber (65) sont venus ensemble présenter chacun un livre traitant à peu près du même sujet, vu par deux sensibilités différentes : Les promesses de l’âge (Flammarion) pour elle, 80 ans, un certain âge (Albin Michel) pour lui.

On a aussi parlé politique avec Ségolène Royal (4), Alain Pompidou (16), ainsi qu’avec les journalistes du « Monde » Gérard Davet et Fabrice Lhomme (29), ou l’éditorialiste au « Figaro » Ivan Rioufol (36). L’éventail des sujets couvert par les journalistes qui sont aussi des essayistes dépasse la politique. Agnès Verdier Molinié (6) parle d’économie : selon elle, On va dans le mur… (Albin Michel), Julia de Funès et Nicolas Bouzou (51) parlent aussi d’économie, La comédie (in) humaine (L’Observatoire) Bernard Lecomte (9) raconte « Gorbatchev » (Perrin), Caroline Poiron (12) de la guerre en Syrie, Martine Laroche-Joubert (58) de toutes les guerres qu’elle a couvertes, Une femme au front : Mémoires d’une reporter de guerre (Cherche-Midi) , Laurence Debray (49) de Juan Carlos d’Espagne, Catherine Nay (14) raconte ses souvenirs, Denise Bombardier (27) aussi ; Colombe Pringle (19), qui a notamment travaillé à « Vogue Paris, « L’Express » et « Point de vue », évoque, après avoir pris sa retraite, La Vie devant moi (JC Lattès), Louis Bodin (39) l’influence de la météo sur l’Histoire : Quand la météo fait l’Histoire, Albin amoureux du journalisme (Plon), Sébastien Le Fol (54), directeur de la rédaction du « Point » son essai sur le mépris,Reste à ta place (Albin Michel), Michèle Fitoussi (60) son évocation de la vie de Loumia Hiridjee dans La nuit de Bombay (Fayard), Madeleine Chapsal (56) les grandes rencontres qu’elle a faites pour L’Express, Eve Ruggieri (2) fait partager sa passion pour Mozart tandis que Patrick de Carolis (63) raconte la vie de Laetitia Bonaparte et Catherine Ceylac (13) a recensé, dans À l’amour, à la vie ! (Flammarion) quelques-unes des confidences recueillies de ses invités de « Thé ou café », ce qu’a fait aussi Mireille Dumas (61) dans Rencontres inoubliables (Cherche-Midi) après quarante ans de télévision.


Ils ne se contentent pas de dire les textes des autres : ils écrivent les leurs. Tels Francis Huster (3) rendant un vibrant hommage à son maître, pour le 400e anniversaire de sa naissance, dans son Dictionnaire amoureux de Molière (Plon), Daniel Prévost (20), révélant une face cachée et mélancolique de sa personnalité dans son roman Tu ne sauras jamais combien je t’aime (Cherche-Midi), Macha Méril (37) pour Arithmétique de la chair (Flammarion) ou Olivier Lejeune (62), dont l’œuvre d’auteur dramatique est aussi réputée que sa carrière de comédien.

Ils ne sont que 66 sur la double page suivante. Soit le quart des invités venus depuis 2003 aux Rendez-vous de La Baule Certains des invités tirent leur inspiration de l’actualité. C’est le cas de Victor Rouart (10), une des victimes des attentats du Bataclan, dans son témoignage Comment pourrais-je pardonner ? (L’Observatoire), d’Isabelle Alonso (35), dont le combat féministe est toujours vif et intelligent, Les vrais hommes sont féministes (Éditions Héloïse d’Ormesson). D’autres, de l’Histoire, tels Jean des Cars (44) racontant La reine Elizabeth II (Perrin), Jean-Christian Petitfils (55) et son Histoire de la France (Fayard), Maxime Tandonnet (59) pour Les parias de la République (Perrin) ou Alain de La Morandais, né au Croisic, et racontant sa vie dans Jouer le jeu avant la dernière partie (Presses de la Renaissance).

Plutôt connu pour ses ouvrages de réflexion politique, Raphaël Enthoven (31) a étonné (et enchanté) le public par son premier roman, Le temps gagné (L’Observatoire). Le regretté Gonzague Saint Bris (32) était un généreux animateur de la vie littéraire française et abordait, dans ses livres, les sujets les plus inattendus, dont il parlait avec flamme, tel le roi Louis XI dans un livre paru chez Albin Michel. Inspirée elle aussi par l’histoire, Irène Frain (34) est venue parler de Marie Curie dans son livre Marie Curie prend un amant (Seuil), tandis que François-Henri Désérable (38) raconte dans Évariste (Gallimard) la courte et glorieuse vie d’Évariste Galois, mathématicien de génie mort en duel à l’âge de vingt ans. Diane Ducret (40) et Gilles Paris (41) racontent avec humour et tendresse les durs passages de leurs vies. L’une ses épreuves médicales dansLa meilleure façon de marcher est celle du flamant rose (Flammarion), l’autre ses dépressions dans Certains cœurs lâchent pour trois fois rien (Flammarion) ; épreuves qu’ils ont su l’une et l’autre surmonter. Romancier prolifique et talentueux, Grégoire Delacourt (42) a signé son livre Danser au bord de l’abîme (JC Lattès) tandis que l’académicien Jean-Marie Rouart (43) a parlé de Napoléon. Terminons par trois des voix les plus singulières de la littérature actuelle : Tatiana de Rosnay (46) raconte l’importance acquise, dans sa vie, par Daphné du Maurier, la romancière anglaise qui a écrit Rebecca , Ma cousine Rachel et tant d’autres chefs d’œuvre, et à laquelle elle a consacré une biographie, parue chez Albin Michel ; tout comme Bakhita, livre de Véronique Olmi (47) racontant l’histoire d’une petite fille enlevée à sept ans dans son village du Darfour, réduite en esclavage, rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, affranchie suite à un procès à Venise, et qui entre dans les ordres, traverse les deux guerres mondiales et se consacre aux enfants pauvres. Quant à Karine Silla (50), ses livres sont attendus et aimés par un public fidèle et de plus en plus nombreux.

Parmi les écrivains, Adrien Goetz (5), membre de l’Académie des Beaux Arts, est venu parler de La nouvelle vie d’Arsène Lupin (Grasset), Yann Queffélec (7) de son Dictionnaire amoureux de la mer (Plon) et Amin Maalouf, de l’Académie française (8) du Naufrage des civilisations (Grasset). Souvent présent à La Baule, le regretté Denis Tillinac (17) a feuilleté en 2020 avec le public son Dictionnaire amoureux du Général , pour le cinquantième anniversaire de la mort de De Gaulle. Quatre ans plus tôt, le romancier à succès David Foenkinos (18) est venu présenter son roman Le mystère Henri Pick (Gallimard). Christine Orban (22) a brossé un portrait délicat et précis de la reine Marie-Antoinette dans Charmer, s’égarer et mourir (Albin Michel), Gérard de Cortanze (30) a donné un portrait inattendu de Louis XVI dans Le roi qui voulait voir la mer (Albin Michel)b Éric-Emmanuel Schmitt (24), de l’académie Goncourt a parlé de son roman L’homme qui voyait à travers les visages (Albin Michel) qui met en scène les origines de la violence religieuse tandis que Dominique Bona (26), de l’Académie française, une habituée de la villégiature bauloise, évoque, dans Colette et les siennes (Grasset) les amitiés féminines de la grande romancière.

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France 60E ANNIVERSAIRE DE LA PREMIÈRE TRAVERSÉE TRANSATLANTIQUE DE FRANCE

L’événement est célébré à Saint-Nazaire, sa ville de naissance, où son souvenir ne s’est jamais éteint. Expositions, concert, films sont organisés. Notons que c’est également à Saint-Nazaire qu’est né, en 1935, un autre paquebot de légende, Normandie, coulé accidentellement dans le port de New-York en 1942. Mais c’est une autre histoire. Parlons plutôt de France. Escorté par les remorqueurs, le paquebot France arrive à New York, lors de son voyage inaugural, le 8 février 1962. (Photographe inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

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HISTOIRE

Ouvriers procédant au montage de l’élément supérieur de l’étrave, le 24 novembre 1959. (Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

Le 11 mai 1960 a lieu à Saint-Nazaire le lancement du « France », le plus grand paquebot du monde, par le général de Gaulle, président de la République depuis un an à peine. « Tout est lancement dans ces années-là, écrit Olivier Guichard. La Vème République est neuve encore, comme ce bateau, et comme lui solide déjà. Le lancement de France est une de ces rares inaugurations que le Général célèbre, sans en avoir été l’initiateur. Il a ouvert le nouvel Orly. Il vient lancer à Saint-Nazaire le dernier des grands transatlantiques. Demain, ce sera Tancarville. Il cueille des fleurs que d’autres ont plantées. Mais il a l’art de composer le bouquet, d’en embellir la fierté française. » Il s’agit en effet de contribuer à rendre à la France sa place et son prestige international. « Le paquebot France est lancé, dit le général de Gaulle. Il a épousé la mer. Et maintenant, que France s’achève et qu’il s’en aille vers l’océan pour voguer et pour servir. » « Le choix du type de bateau à commander s’est imposé très vite, raconte Charles Offrey, ancien Secrétaire Général de la Compagnie Générale Maritime. De toutes les hypothèses de travail étudiées au départ, celle du paquebot rapide, dit « de cinq jours », nécessitant une vitesse de trente-et-un nœuds, avec une capacité de deux mille passagers, est apparue comme la meilleure. France sera un paquebot à la pointe du progrès grâce à l’application des techniques nouvelles les plus sophistiquées, à savoir : une coque entièrement soudée, des superstructures en alliage léger, d’où un gain de poids considérable ; deux paires d’ailerons stabilisateurs ; le conditionnement d’air généralisé ; un cloisonnement incombustible ; un mobilier et une décoration en matériaux également incombustibles ; des chaudières d’un type nouveau, de grande puissance et de grande endurance. » Il a fallu néanmoins plusieurs années pour que les hommes politiques se mettent d’accord, et la première tôle fut installée en 1957 sur la cale même où avait été assemblée, plus de vingt ans auparavant, Normandie, dont France était le successeur.

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Le paquebot en construction dans la forme-écluse Joubert du port de SaintNazaire, le 7 juillet 1961 (Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

Le paquebot France est lancé, il a épousé la mer. Et maintenant, qu’il s’en aille vers l’océan pour voguer et pour servir. À partir de février 1962, France commence sa carrière. « France, racontent Éric Lescaudron et Bruno Rossetti dans leur livre Île de France – Normandie – France, trois paquebots mythiques (La Geste, 2020) quitte Le Havre le 3 février pour sa première traversée Le Havre-Southampton-New York avec 1958 passagers, dont certains ont réservé leur billet depuis 1956, et 1044 hommes d’équipage. La météo est mauvaise. Le quatrième jour, une terrible tempête, qui durera dix heures, éprouve le navire de 315 mètres de long qui doit encaisser d’énormes vagues à tel point qu’une soirée doit être annulée. La commandant Croisile déclarera n’avoir pas vu une telle tempête depuis 25 ans ! Mais le paquebot supporte bien l’épreuve, mieux que les pauvres passagers. France arrive à New York le 8 février, après cinq jours de traversée à la vitesse de 31 nœuds et s’amarre au « Pier 88 », le quai terminal de la Transat, après une remontée triomphale de l’Hudson River marquée par une impressionnante escorte d’hélicoptères, de bateaux pompes et de remorqueurs. Des dizaines de milliers de spectateurs sont présents. » >>>



HISTOIRE

Vue aérienne du montage des superstructures sur la cale de construction inclinée n°1. (Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération TourismeÉcomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

Des ouvriers procèdent aux préparatifs pour le lancement du paquebot, en 1962, sur la cale de construction inclinée n°1. (Photographe : inconnu. Collection SaintNazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

A chaque traversée, on embarque 15 tonnes de viande, 4 tonnes de volailles, 6000 kg de poissons, 50 tonnes de fruits et de légumes, 78 000 œufs, 16 000 bouteilles de vins. « Luxe, efficacité, ponctualité. » Pendant ses années de service, France ne dérogera pas à ses principes. « Il se forgera, reconnaît Charles Offrey, une réputation exceptionnelle de sécurité, de régularité, de confort et d’agrément. Ce qu’attestent ses 377 traversées transatlantiques, sans compter les 93 croisières qu’il effectue, transportant 702 070 passagers, parcourant 1 660 000 milles marins, soit 85 fois le tour de la terre, et cela sans la moindre avarie sérieuse. »

Pour la décoration aussi, France fut une vitrine de l’art français. On s’est adressé à plusieurs décorateurs dont chacun eut une pièce ou un ensemble de pièces, ce qui introduit une grande variété dans la décoration et permet de donner à un plus grand nombre d’artistes l’occasion d’exprimer leur personnalité. C’est ce qui a été retenu sur France, paquebot moderne, confortable et élégant, parfois surnommé « La France sur mer » ou « Faubourg Saint-Honoré de l’Atlantique ».

Médaillon de bar argenté et braisé chablisienne, caneton vendéen poêlé aux oranges de Valence, selle d’agneau des Causses rôties sarladaise. A chaque traversée on embarque 15 tonnes de viande, 4 tonnes de volailles, 6000 kg de poissons, 50 tonnes de fruits et de légumes, 78 000 œufs, 16 000 bouteilles de vins.

« Tel a été France, conclut Charles Offrey, jusqu’aux jours fatidiques d’octobre 1974 quand, victime à la fois de la concurrence aérienne et de la crise du pétrole, affaibli par d’incessantes revendications syndicales, trahi par son équipage et abandonné par ses autorités de tutelle, il devra renoncer !... nous laissant le souvenir d’un grand moment d’orgueil national et de fierté, et le regret d’une carrière prématurément brisée. » >>>

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HISTOIRE

Au dessus, Le départ de France de SaintNazaire, le 19 novembre 1961. (Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

La salle à manger « Chambord », ou salle à manger de première classe. La décoration est réalisée par Germaine Darbois-Gaudin. Surplombant la pièce, une coupole à fond noir constellée de spots. Son pourtour est revêtu de dalles en verre dépoli éclairé. Le reste du dôme est anodisé d’or. Les parois de la pièce sont en panneaux de laque. (Photographe : Philippe Baudry. Collection Saint-Nazaire Agglomération TourismeÉcomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique) Des passagers dansent dans le fumoir deuxième classe, décoré par Micheline Willemetz. (Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique)

POUR EN SAVOIR PLUS Sur Escal’Atlantic

POUR EN SAVOIR PLUS Sur le programme de l’été

Le musée-paquebot de Saint-Nazaire est un lieu unique en Europe installé dans la base sous-marine construite lors de la Seconde Guerre mondiale. La gare maritime et ses quais transatlantiques se situaient auparavant à l’emplacement de la base sous-marine. Le visiteur d’aujourd’hui retourne sur le site même où le passager d’hier embarquait. C’est un centre d’interprétation des paquebots de 3 700 m2 qui prend l’apparence d’un paquebot : passerelle, coursives, cabines, ponts, bar, salle à manger, timonerie …

Cette année, en 2022, le paquebot France sera à l’honneur à Saint-Nazaire ! 60 ans après sa mise en service, ce paquebot mythique résonne encore à Saint-Nazaire. Exposition photographique, atelier, projections, objets de collection… vous font entrer dans sa légende, à Escal’Atlantic, à l’Écomusée et en ville. www.saint-nazaire-tourisme.com www.saint-nazaire-musees.com

Escal’Atlantic invite le grand public à découvrir l’aventure des grands paquebots de lignes transatlantiques qui ont marqué le siècle dernier à travers des collections. Ouvert tous les jours cet été, de 10h à 20h ! Boulevard de la Légion d’Honneur, sur le port, à Saint-Nazaire Plus d’infos sur: www.saint-nazaire-tourisme.com/les-visites/les-sites-de-visite

À partir du 26 mai jusqu’à fin septembre Exposition photographique bilingue français-anglais 80 clichés grand format pour une balade dans la construction du paquebot France (1962) - sur le front de mer – accès libre, à SaintNazaire. Dimanche 28 août « Comme un air de France » Concert de plein air gratuit inspiré des années 1960 et de l’exposition « Le paquebot France, un géant né à Saint-Nazaire », gratuit, à Saint-Nazaire. Dimanche 28 août « France a épousé la mer ». Visite guidée de l’exposition photographique de plein air «Le paquebot France, un géant né à Saint-Nazaire».

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ÉTÉ 2002

LE CAHIER PRIVILÈGE G o u r m a n di s e s Re s t a u r a n t Sh o ppi n g Décoration Be a u t é Te n d a n c e s

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CAHIER PRIVILÈGE

Restaurant Le B Ouvert à l’année, le B c’est d’abord un emplacement unique, plage Benoit, avec une vue exceptionnelle sur l’Océan, la baie et la jetée du Pouliguen. Dans ce cadre cosy, familial et calme, les pieds dans le sable, profitez d’une carte qui évolue avec la saison et les arrivages du marché. Uniquement des produits frais, cuisinés maison avec quelques viandes et surtout un large choix de poissons. Après un dernier bain, l’apéritif tapas, autour d’un cocktail, est de ces bonheurs simples qui font le sel des vacances bauloises. Ouvert tous les jours en saison de 12h à 22h. Menu enfants. 20, avenue de Bourgogne (plage Benoit) – La Baule. 02 40 11 91 22. leb.labaule@gmail.com

Le BCBG BCBG comme “Bon Cidre, Bonne Galette”. Ici, la table est goûteuse ; les produits frais, de saison et issus des circuits courts. Les préparations, tant salées que sucrées, sont cuisinées Maison. Galettes et crêpes haut de gamme sont faites «à la minute». La galette langoustines aux épices «Retour des Indes» de Roellinger, mousseline de chou-fleur, croquant de brocolis est une merveille. La crêpe crème citron au jus de yuzu est un must. Autant de plats, autant de cidres, poirés ou vins soigneusement sélectionnés. Normal, le crêpier est œnophile ! Salades, planches… complètent la carte.

Bar à Cidre et Restaurant de Crêpes. 104, avenue du Général de Gaulle - La Baule 09 83 82 72 74 / 06 59 04 77 11 / jeaubcbg@bbox.fr bon-cidre-bonne-galette-la-baule.eatbu.com

Bahia Tikka Véritable invitation au voyage dans l’univers épicé des spécialités exotiques. Saveurs sud-américaines, art culinaire asiatique et méditerranéen fusionnent avec bonheur. Ici, les chefs cuisinent sous les yeux des convives. Parasols aux motifs aztèques, sculptures d’inspiration maya... concourent à cette atmosphère dépaysante et séduisante. Aux beaux jours, profitez du bar à l’ambiance musicale autour d’un cocktail maison et de quelques tapas ou encore des soirées à thèmes (DJ, karaokés, concerts, théâtre…). Ce cadre spacieux et innovant accueille des événements privés ou professionnels en intérieur comme en extérieur. Ouvert tous les jours de 9h à 02h. Service take away. 6, allée du Zéphir - Pornichet - 02 40 62 17 02 hola@bahiatikka.com - www.bahiatikka.com

Chez Fernand Une cuisine traditionnelle à la française – la viande est grillée dans la cheminée – une déco rustique, un service chaleureux en salle, sous la véranda ou en extérieur, une vue sur la campagne… Chez Fernand (entre La Baule et Guérande) est une institution de la Presqu’île guérandaise. Nouveauté : tout l’été, du jeudi au dimanche (de 12h à 22h), ce restaurant affiche une ambiance guinguette avec jeux de boules, musique, soirées à thèmes… et une carte spéciale à base de tapas, planches et street food à partager, et bien sûr de grillades et rôtisseries. Courez-vous y amuser... Ouvert du mardi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h (22h30 le week-end), le dimanche de 14h à 18h. 2330, route de La Baule - Guérande 02 40 23 79 38 I dbcampagne@orange.fr 126 LBP


Le Café des Écailles Une vue imprenable sur la baie de la Baule, une cuisine à base de produits frais et d’arrivage (les fruits de mer sont cuits au courtbouillon sur place, les poissons et la bouillabaisse sont la spécialité de la maison), trois terrasses ouvertes aux beaux jours, un salonmezzanine privatisable, une salle lumineuse et chaleureuse, un service pro et souriant… Le Café des Écailles c’est aussi un bar pour partager un café, un apéro ou un goûter. Les cocktails du chef barman Baptiste et les créations du glacier, artisan MOF (Meilleur ouvrier de France), valent le détour… Ouvert toute la journée, dès 9h30. À la carte, formule déjeuner selon l’ardoise du jour, vente à emporter... 35, boulevard de l’Océan - La Baule 02 40 60 14 75 - resa@lecafedesecailles.com lecafedesecailles.com

Les Filles de l’Ouest Florence et Stéphanie (Guérandaise), Les Filles de l’Ouest, ont mis toute leur passion dans l’élaboration d’une gamme de boissons sans alcool, une alternative 100% naturelle et gourmande aux sodas traditionnels. Fabriquée artisanalement en France à partir de matières premières de qualité, leur gamme phare Le Schorle lancée en 2018, est un mélange de fruits issus de l’agriculture biologique et d’eau finement pétillante. Leurs toutes dernières nouveautés Les Thés Glacés viennent compléter l’offre. Disponibles dans la Presqu’île chez Les Vins d’Oleg, au Potager à Guérande, à l’Épicerie Bauloise et Yummy sur La Baule, à l’Aparté et au Garage à Vins au Pouliguen ou encore chez Rezhin à Mesquer ! Egalement en vente sur le e-shop www.fillesdelouest.com 06 14 32 57 49 contact@fillesdelouest.com

Maison Balme À deux pas des halles du marché de La Baule, découvrez la Maison Balme, une épicerie fine entièrement dédiée à la truffe. Conserverie truffée, crèmes et sauces, huiles et condiments, mais aussi charcuteries, foies gras et canailleries, fromages et gamme traiteur, vous y trouverez à coup sûr votre bonheur… Vous pouvez déguster à emporter ou sur place, dans l’espace restauration, les recettes gourmandes et de saison préparées par le chef du lieu, et profiter de la terrasse ensoleillée. Arnaud, le gérant de la boutique, véritable encyclopédie truffée, vous accueille dans une ambiance chic et conviviale et organise vos cocktails privés ou professionnels sur mesure (atelier brouillarde en direct) … 7, avenue du Marché - La Baule. 02 40 06 77 58 - maison-balme.com

Biscuiterie Saint-Guénolé Fondée en 1920, cette maison familiale pur beurre est une adresse croquante. Ici, brioches, madeleines au caramel, galettes Avel-Vor, quatre-quarts cuits artisanalement… côtoient bonbons et pots de caramel à tartiner, les fameux palets Men Bihen ou encore la toute nouvelle galette enrobée de chocolat noir ou au lait à la fleur de sel de Guérande. Vente et dégustation sur place à la sortie de Batz en direction du Croisic, du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h30. 50, route du Croisic - Batz-sur-Mer. 02 40 23 90 01 www.biscuitstguenole.fr 127 LBP


CAHIER PRIVILÈGE

Le P’tit Bazar Baulois Jouets traditionnels en bois, jeux de société d’hier et d’aujourd’hui, puzzles, maquettes, poupées de chez Gotz ou Petitcollin, peluches fabriquées par la Pelucherie, souris Maileg, bateaux Tirot, trottinettes de chez Micro Mobility, cerfs-volants en monofil ou, pour les plus grands, avec des voiles pliantes montées en carbone… Depuis six ans, les meilleures maisons françaises et européennes du jouet vous donnent rendez-vous au P’tit bazar baulois. Entrez ! Ouvert de 10 h 30 à 12 h 30 et de 15 h à 19 h. 136, avenue du Général de Gaulle - La Baule 02 40 66 81 27 - leptitbazarbaulois@gmail.com

Shoes-Box Précurseur des boutiques consacrées à la tendance de la basket, connu de tous et toutes, au cœur de la station, SHOES-BOX propose depuis vingt ans des modèles cultes, des marques historiques et innovantes. Que ce soit pour sortir, flâner en ville ou aller à la plage. Vous y trouverez une sélection des meilleures marques françaises et internationales : New Balance, Adidas, Vans, Puma, No Name, Faguo, Schmoove, Semerdjian, Havaïanas… Que vous soyez streetwear, casual ou fashion, adulte ou enfant, l’équipe de SHOES-BOX vous guidera dans votre shopping… Ouvert tous les jours en saison de 10h à 13h et de 14h à 19h. 2, avenue des Platanes - La Baule 02 40 11 32 47

Ninipinson Une sélection de vêtements, chaussures, jouets, livres et autres trésors vous est proposée. Ninipinson vous présente des marques comme «Arsène et les Pipelettes», «Piupiuchick» ainsi que «Liewood» et «Jellycat». Si vos Marmots ont besoin de chaussures vous trouverez des Veja, des Van’s ou encore des Birkenstock. Un cadeau de naissance, un anniversaire, un petit souvenir de La Baule, vous trouverez votre bonheur. Pas de séjour à la Baule avec vos marmots sans un passage chez Ninipinson !!! Ouvert du lundi au dimanche pendant les vacances scolaires 75, Avenue du Général de Gaulle - La Baule 02 28 55 88 30 @ninipinsonkids

Azeline Coiffure Beauté Ouvert depuis 1976, ce salon mixte familial vous conseille et adapte ses soins capillaires à tous les types de cheveux et cuirs chevelus. Pascaline, maître artisan représentante de la quatrième génération, et son équipe font confiance à La Biosthétique, Les produits biologiques de cette marque aux emballages climatiquement neutres, contiennent près de 80% d’éléments naturels. Prenez rendez-vous ! Ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h (vendredi et samedi jusqu’à 19h). 3, avenue Louis Lajarrige - La Baule 02 40 60 58 10 azelinecoiffure44500.wixsite.com 128 LBP


Samanta Chemises, robes, pantalons, jupes, jeans, polos, sacs, ceintures, chaussures… Chez Samanta, découvrez les marques tendance du prêt-à-porter et d’accessoires pour femmes : Closed, Pomandère, Not Shy, High, Judith et Charles, Vanessa Bruno, Hanne Bloch, Rabens Saloner, Agl, Free lance…. Dans cette boutique pleine de charme, ouverte depuis bientôt trente ans, le choix est infini ! Ouvert sept jours sur sept, de 10h à 12h30 et de 15h à 19h. Retouches gratuites (hors période de soldes). 17, avenue Louis Lajarrige - La Baule. 02 40 11 07 20 - samantalabaule@outlook.fr www.samanta-vetement.fr

Boutique Lacoste Ouverte depuis 2013 à La Baule, la boutique Lacoste a traversé ce printemps l’avenue de Gaulle pour vous faire profiter d’une surface de vente multipliée par trois et entièrement reconceptualisée… Courez-y ! La marque emblématique de l’élégance à la française, identifiée par son crocodile, propose, pour hommes, femmes et enfants, une large gamme de vêtements, mais aussi de chaussures, de maroquinerie, de lunettes de soleil, de parfums, de montres... Des classiques intemporels aux dernières tendances. Ouvert le lundi de 14h à 19h, du mardi au samedi de 10h à 19h, le dimanche de 10h à 13h et de14h à 19h. 45 et 47 avenue du général de Gaulle - La Baule 02 40 62 34 81 www.lacoste.com

Boutique Bérénice Robes, shorts, pantalons, vestes, jupes, sweats, accessoires… Découvrez la collection printemps-été 2022 de Bérénice. Fondée en 2004, présente au cœur de La Baule depuis 2019, cette marque de prêt-à-porter haut de gamme, privilégie matières nobles, couleurs féminines, coupes raffinées et intemporelles. Invitez-vous dans cet univers chic et glamour. Ouvert tous les jours (y compris le dimanche) de 10h à 19h. 139, avenue du Général de Gaulle - La Baule 02 51 16 99 84 - contact@berenice.tv www.berenice.net

Max&Moi

Héritière d’une tradition familiale depuis 4 générations, Max&Moi a su conjuguer l’expérience de ses fondateurs et le dynamisme d’une jeune marque qui s’inscrit parfaitement dans son époque. La Maison familiale réinvente cet héritage précieux en jouant avec les codes et les tendances. Une seule envie : proposer une vision de la féminité résolument tournée vers la modernité avec des collections aux allures élégantes et contemporaines qui associent les matières nobles telles que la soie, le cachemire ou encore le cuir. Poussez la porte et laissez-vous séduire… Ouvert tous les jours (y compris le dimanche) de 10h à 12h30 et de 15h à 19h30. 3, Avenue Pierre Loti - La Baule. 02 40 60 89 11 - labaule@maxemoi.com www.maxemoi.com 129 LBP


CAHIER PRIVILÈGE

L’Aparté C’est Tour à tour au château de Marcay, au Manoir de Lan Kerellec, au domaine de Rochevilaine, puis chez Henri Seguin au Pressoir à Paris, que Guillaume Pasquiou le chef de l’aparté a fait ses armes… Guillaume vous propose un service Traiteur à domicile sur mesure avec comme principale source d’inspiration, les produits euxmêmes, qui doivent être de saison, de qualité et surtout avec du goût. La boutique du Pouliguen est ouverte du mardi au samedi de 9h30 à 13h et de 15h30 à 19h. (le dimanche de 9h30 à 13h) ; celle de La Baule uniquement le matin, aux mêmes horaires. La Baule - 23, avenue des Pétrels - 02 40 60 11 33 Le Pouliguen - 6, rue Mauperthuis - 02 40 42 31 97 laparte-traiteur.fr

Maison Huitric Tomates savoureuses et colorées, salades diverses, légumes de saison, ce producteur familial et indépendant est en recherche perpétuelle du goût. Installée au cœur des marais salants, la Maison Huitric garantit une production de qualité, en agriculture biologique. Des saveurs à découvrir sur les marchés de La Baule et le Croisic, mais aussi directement sur l’exploitation (du lundi au vendredi). Congor - Guérande. 02 40 62 00 60 www. huitric-producteur.fr

Atelier Alexandre Alexandre, artisan fleuriste au 19, avenue Lajarrige, vous accueille dans une ambiance raffinée et chaleureuse. Fleurs, plantes, bouquets, compositions, objets de décoration et aussi bougies parfumées fabriquées en France sont naturellement mis en scène. Alexandre et son équipe vous accompagnent pour fleurir, embellir, célébrer tous les évènements de la vie. Un lieu à découvrir, apprécier du mardi au samedi de 9h30 à 13h00 et de 14h30 à 20h00. Le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 13h30. 19, avenue. Louis Lajarrige, La Baule-Escoublac 02 40 24 67 82 I atelieralexandrelb@gmail.com fleuriste-la-baule.fr

MERCEDES-ETOILE Automobiles Bien implantée, sur un axe majeur entre Guérande et la Baule, la concession a pour priorité la satisfaction de ses clients, un des objectifs premiers de BPM Group auquel elle appartient. Comme le précise Julien GILLET, Responsable Après-Vente du site « Atelier comme ventes de véhicules neufs ou d’occasion, une nouvelle équipe est en place, depuis plusieurs mois qui accompagne les clients de la marque MERCEDES-BENZ, MERCEDES-EQ et SMART dans cet esprit de qualité de service. Pour preuve une clientèle extérieure à la région qui lors de ses passages sur la côte découvre chez nous une ambiance plus familiale faite d’écoute et de conseils. Nos proches clients le savaient déjà, mais ce n’est plus un secret… » Cet état d’esprit, orienté client, fait pleinement le succès de MERCEDES-ETOILE Automobiles à GUERANDE.

ZA Les salines d’Atlantique - Guérande 02 51 73 78 60 | www.bpmgroup.fr 130 LBP


Le Chat au Manoir Agathe a le don de dénicher l’objet qui plaît, l’idée qui fait la différence, le cadeau qui touche, le meuble ou le détail qui change tout dans une pièce. Elle met en scène toutes ses trouvailles sur plus de 230m2, dans un manoir fin XVème siècle. Les livraisons hebdomadaires de nouveautés incitent à de fréquentes visites dans ce cadre unique. L’équipe vous accompagne dans vos choix de tapis, luminaires, tableaux, peintures (Farrow et Ball) afin de créer l’atmosphère harmonieuse qui vous ressemble. Cette année, découvrez également les nouvelles marques de bijoux et de bougies. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 12h 30 et de 14h 30 à 19h. Grand parking en face du manoir. 13, rue Porte Calon ; Manoir Porte Calon - Guérande. 02 51 73 04 22 - lechataumanoir.fr

Lasuite La Baule A deux pas de la place du Marché, découvrez le showroom de La Suite. Dans cet hangar atypique de style industriel, un large choix d’ameublement intemporel ou plus contemporain côtoie les nouvelles collections de mobiliers de jardin, d’arts de la table, de luminaires, de tapis…. Une sélection des meilleures marques de décoration : Vondom, Ethnicraft, Haomy, Rock-the-Kasbah… Autant d’idées cadeaux. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 15h à 19h. Le dimanche de 9h30 à 14h. 41, avenue des Ibis - La Baule 02 40 23 29 15 - lasuite.labaule@gmail.com www.lasuite-labaule.fr

Le Chat à La Baule Cette boutique recense un magnifique choix d’objets de décoration. Débordante de soleil, la collection met du peps à votre espace de vie. Découvrez la jolie sélection de plaids, coussins, dessus de lit, tapis… qui donneront à votre intérieur le cocooning que vous recherchez. Craquez pour le mobilier “outdoor” et ses couleurs à la fois toniques et apaisantes... pour rêver au soleil, sur votre terrasse, dans votre jardin ou au bord de la piscine. Ouvert du mardi au samedi de 10h à 13h et de 15h à 19h ; le dimanche de 10h30 à 13h30 et de 15h à 19h. 8, allée des Camélias - La Baule 02 52 41 00 51 - lechataumanoir.fr

Midi12 C’est à La Baule que Aurélie Ribierre a posé ses valises pour créer la marque MIDI12. Passionnée par la cosmétique, elle a développé des formules de soins solaires vraiment CLEAN pour ne plus avoir à choisir entre efficacité, sensorialité, et environnement pour bien protéger sa peau ! Les solaires MIDI12 associent des filtres organiques certifiés « ocean protect » et sans risques pour notre santé, à des ingrédients naturels pour une protection saine et efficace. L’ensemble de la gamme est éco-conçue, végane et fabriquée en France. www.midi12.fr @midi12skincare 131 LBP




L’IMMOBILIER HAUT DE GAMME À NANTES ET LA BAULE

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