Newsletter n°163

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N°163 - Chabbat Paracha Be’houkotaï - Hebdomadaire - Contact : 050-7080871 - www.viveleroi770.com - viveleroi770@gmail.com Bonnes Nouvelles

Editorial

Iyar 5772 : Tout est là ! Les quelques jours qui nous séparent de la fête du don de notre Torah, sont des moments très précieux car ils font partie du compte de l’Omer. Chaque jour, nous parlons de purifier notre âme animale afin de nous préparer au cinquantième jour, celui de Chavouot. Le Rabbi Roi Machia’h Chlita nous parle dans plusieurs Dvar Mal’hout du « Chaar Noun », la cinquantième porte, qui est le niveau de perception que nous allons atteindre lors de la délivrance véritable et complète. Et donc, ce que nous comptons réellement aujourd’hui, c’est combien de jours, d’heures, de secondes nous séparent encore du grand dévoilement de la Guéoula ! Combien encore de temps, pour nous permettre d’ouvrir les yeux et de voir par nous-mêmes que tout est là, Jérusalem contempler le monde tel qu’il est réelHar ‘Homa lement, c’est à dire totalement pur et Cours de Tanya femmes dimanche soir 20h45 prêt pour ce grand moment ? Ce que Rav Avi Assouline l’on voit dans les médias, sur le net, 054-6357709 sur les chaînes de télé, ne sont qu’un point noir dans un océan de bonheur. Beit Machia’h Le «travail» des journalistes est de Har ‘Homa prendre ce point noir, de l’agrandir et Cours tous les soirs et Farbrengen le jeudi soir d’en faire un fait établi, afin qu’au 050-4147725 - 34, rue Rav lieu de discuter de notre Torah si Its’hak Nissim chère et si précieuse, nous parlions Rav Shlomo Yossef Tsion d’actualité futile, éphémère et insiActivités le Chabbat à pide. Tout ce qui se passe dans le 18h30 pour les enfants monde n’a rien à voir avec ce que l’on Talpiot-Arnona : cours (fr) nous montre. Le monde tourne et il de Tanya et Dvar Mal’hout le est riche, en bonne santé, la science dimanche soir à 20h00 nous a donné la possibilité, si seulepour les enfants Kabbalat ment les dirigeants des Etats en déciChabbat vendredi soir à daient, de vivre sans qu’aucun être 18h30 au 19, Rehov humain n’ait à travailler. Tout, Chalom Yehuda 050-7080871 aujourd’hui est robotisé, tout va à profusion, l’économie, l’agriculture, la Katamon : Beit ‘Habad médecine, tout ! francophone de Katamon Nous n’avons aujourd’hui qu’à ouvrir Rav Avraham ‘Haviv les yeux, éteindre notre écran de télé 054-4866072 et regarder le monde tel qu’il est vraiment. La seule chose qui empêche Guilo : Beit ‘Habad encore de voir, c’est les consciences francophone de Guilo fermées, les esprits obtus, le nuage de Rav Its’hak ‘Haviv torpeur qui règne sur la société. 054-4833764 Ouvrons les yeux, c’est urgent, afin Pour soutenir la Newsletter d’influencer positivement notre entourage, la volonté du monde est de la Guéoula et le site réellement de s’asseoir à une table, www.viveleroi770.com 050-7080871 d’ouvrir un livre avec un autre Juif et étudier avec amour, joie et grand resPour écrire au Rabbi de pect la Torah que notre D.ieu adoré, Loubavitch Roi Machia’h nous a donné, à nous seuls. Tout cela par l’intermédiaire des jouera très rapidement sur nos proIgueroth Kodech ches et même les non-Juifs feront et seront doux comme des 050-7080871 Techouva agneaux, et le loup (les 70 nations) ou par email viveleroi770@gmail.com habitera avec l’agneau (Israël) comme le dit notre prophète de la Photo de la semaine

Guéoula, Isaïe et c’est déjà le cas pour qui veut voir. Et pour vivre les miracles et les prodiges qui se multiplient pour chacun, nous avons l’opportunité d’écrire notre demande dans les Igueroth Kodech, les correspondances du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h, et voir les merveilles de la Guéoula se concrétiser devant nous. Aloprs, éveillons-nous, ouvrons les yeux, nous comptons aujourd’hui non seulement la Sefirat HaOmer, mais surtout les dernières secondes qui nous séparent encore du dévoilement du Roi Machia’h, qui a déjà sauvé le monde, et de la Guéoula qui s’est déjà installée dans le monde et il ne reste aujourd’hui qu’une seule chose à faire: Ouvrir les yeux et être tout sim-

plement dans la joie, c’est la clé, la joie de Pourim (le Mazal), la joie de Pessa’h (la liberté), la joie du Omer (la pureté), la joie de recevoir le Grand Cadeau, la Torah de notre D.ieu, et bien entendu, la joie la plus intense, celle de la délivrance véritable et complète pendant laquelle nous recevrons la Torah ‘Hadacha, la nouvelle Torah du Machia’h, et nous serons unis totalement avec Hachem, avec Machia’h qui vit et existe ici et maintenant, avec tous nos Prophètes, nos Maîtres, nos Saints Rébbéïm et notre famille, qui vivront pour une joie éternelle… Alors ensemble ouvrons les yeux et unissons-nous dans le cri de joie : «Vive le Roi Machia’h Now, Mamach!».


www.viveleroi770.com L’Edit Royal - Dvar Mal’hout Résumé du discours du Rabbi de Loubavitch Roi Machia’h Chlita Second jour de la fête de Chavouot 5751-1991 Kountrass Torah ‘Hadacha

Une Nouvelle Torah sortira de Moi Dans les prophéties d’Isaïe relatives à la Délivrance messianique, il est dit «Car la Torah sortira de Moi (1)». Les Sages ont enseigné à ce propos dans le Midrache «Une nouvelle Torah sortira de Moi, une compréhension nouvelle de la Torah sortira de Moi » (2), «Dans les Temps futurs, D.ieu siégera et expliquera la Torah nouvelle qui sera donnée à travers le Machia’h» (3). Concernant cette nouvelle révélation dans la Torah, il y a deux approches: a. Il y aura la révélation du sens profond des Commandements et des secrets de la Torah qui nous sont totalement inaccessibles à l’heure actuelle, comme l’a expliqué l’Admour Hazakène dans le Tanya:«Les raisons profondes des Commandements n’ont pas été dévoilées… et lorsqu’une raison a été donnée, ce n’est pas là la raison essentielle» (4). b. Il y aura un changement des lois de la Torah (la Hala’ha). Ceci est notamment illustré dans le passage du Midrache (5) qui évoque le festin des temps messianiques lors duquel seront consommés le Léviathan et le Chor HaBar (un poisson et un buffle aux dimensions et à la force fabuleuses). Il y est en effet mentionné que le Chor HaBar sera égorgé par la nageoire du Léviathan, et, bien qu’une telle mise à mort ne constitue pas aujourd’hui un abattage valable rituellement, l’animal sera néanmoins cachère, car «Une nouvelle Torah sortira de Moi». Une prophétie étonnante Ces deux explications sont, a priori, fort surprenantes. La première, qui annonce le dévoilement du sens et des secrets cachés de la Torah, est contradictoire avec le principe selon lequel « La Torah n’est pas dans les Cieux » (6). Ce verset signifie en effet que les nouveaux enseignements dans la Torah ne se font pas par voie prophétique, mais à travers l’étude et la réflexion des Sages selon les règles d’interprétation reçues au Sinaï. Or, l’esprit humain est actuellement incapable de percer ces secrets de la Torah et leur révélation ne pourra se faire que par une révélation divine, lors de l’ère messianique.

[C’est ce à quoi le Rambam fait allusion dans sa description du Machia’h qui figure dans ses «Lois sur la Téchouva (9.2)» : «Il sera encore plus sage que Salomon et un grand prophète…et par conséquent, il enseignera à tout le peuple». C’est-àdire qu’il ne suffira pas que le Machia’h soit un sage, quelle que soit l’ampleur de sa sagesse, mais il devra nécessairement être un prophète pour pouvoir révéler ces profondeurs de la Torah.] Comment est-il donc possible de définir comme «Torah» des sujets qui semblent être du domaine exclusif de la prophétie, dans la mesure où ils sont inaccessibles à l’esprit humain ? Le Rambam statue d’ailleurs qu’ « un prophète ne peut donner d’enseignement nouveau dans la Torah » (7). La seconde explication, qui annonce un changement dans la loi, est encore plus surprenante : comment est-il possible d’envisager un changement dans la Hala’ha alors que ceci est impossible, comme le dit le Rambam, «Il est clair et explicite que la Torah restera telle qu’elle a été ordonnée pour l’éternité; elle ne subira ni transformation, ni retranchement, ni rajouts (8)» ? Présents, mais insaisissables La réponse à la première question tient dans le fait que ces enseignements ont déjà été donnés lors du Don de la Torah au Mont Sinaï, et le Machia’h ne fera que dévoiler ce qui fait déjà partie intégrante de la Torah (bien que notre esprit ne puisse pas actuellement l’appréhender). Leur appellation de «nouvelle Torah» ne doit cependant pas surprendre. En effet, les enseignements nouveaux dans la Torah qui jaillissent aujourd’hui sont, eux aussi, le dévoilement de ce qui existe déjà dans la Torah, comme l’ont formulé les

Sages : «Tout ce que l’élève initié dévoilera de nouveau dans le futur a déjà été donné à Moïse au Sinaï». Un tel enseignement est qualifié de nouveau, et pourtant il a déjà été donné à Moïse au Sinaï. La raison de cet apparent paradoxe est que ces enseignements nouveaux étaient contenus de manière voilée dans la Torah que Moïse a reçue. Cela signifie qu’ils n’étaient pas explicités, mais que les règles d’interprétation reçues au Sinaï permettent à « l’élève initié » de mener son analyse jusqu’à pouvoir extraire des sources un enseignement nouveau, un ‘Hidouch. D’un côté, il s’agit là d’une découverte propre à cet élève, car c’est lui qui l’a mise à jour, et d’un autre côté, c’était un sujet qui était déjà inclus dans la Torah que Moïse a reçue au Sinaï. Cela est également valable pour les enseignements nouveaux que le Machia’h révèlera : ces secrets sont déjà présents dans la Torah que Moïse à reçue au Sinaï. Cependant, dans la mesure où il s’agit de sujets dont l’extrême profondeur les place hors de portée de l’esprit humain, leur révélation ne pourra se faire qu’à travers un dévoilement prophétique. Mais il ne s’agit là que du mode de leur révélation, alors qu’eux-mêmes sont du domaine de la « Torah » (ayant été donnés au Sinaï) et non de la « prophétie ». En quoi résidera la nouveauté ? On peut se demander quelle est la différence profonde entre «la nouvelle Torah» que révélera le Machia’h et les «les nouveaux enseignements» que les Sages révèlent avant l’ère messianique. En effet, dans la mesure où il s’agit dans les deux cas de révéler ce qui est déjà présent de façon voilée dans la Torah, qu’est-ce qui distingue l’en-

Le Carnet : Refoua Chéléma, Bonne santé pour Ben Chalom Reuven Ben Daniéla Adina ainsi que pour Raphaël Ouriel Ben Drora, Mina Guila Bat ‘Hanna, Adiel Ben Bra’ha et Bryan Aharon Ben Léa. Leilouï Nichmat de Norbert Avraham Ben Pnina Beckouche, Yossef Ben Solika, Meyer Benchoam, Fifine Bat Habiba, Julia et Rachel Pessa'h, ‘Haya Sim’ha Bat Avraham Haddad, Haya Clara Bat Chmouel, Chimon Ben Avraham et Yonathan Raphaël Sandler, Arié Alexandre et Gabriel Issa’har Sandler et Myriam ‘Hanna Monsonégo qu’ils reviennent tous immédiatement avec le Machia’h

seignement du Machia’h au point où les Sages ont dit «La Torah que l’on étudie aujourd’hui est du vent comparée à la Torah du Machia’h» (9) ? La différence entre ces deux catégories d’enseignements réside dans leur degré de dissimulation au sein de la Torah avant leur révélation. Celui de la «nouvelle Torah» qu’enseignera le Machia’h est sans aucune commune mesure avec celui des ‘Hidouchim de «l’élève initié». En effet, ces derniers peuvent être élucidés et révélés par l’élève, alors que la «nouvelle Torah» ne peut pas se révéler dans l’intellect humain. Prophète et sage à la fois Mais, dans la mesure où il faudra bien que ces sujets soient captés par l’esprit humain, car, comme nous l’avons rappelé, la Torah «n’est pas dans les cieux» et a vocation à être intégrée intellectuellement, alors, après que le Machia’h en ait reçu la révélation de façon prophétique, il comprendra ces «‘Hidouchim» dans sa grande sagesse et les enseignera de façon intelligible à tout le peuple, dont tous les membres seront alors «de grands sages qui appréhenderont l’esprit de leur Créateur» (10). [On comprend dès lors d’autant mieux le choix des mots du Rambam dans la Hala’ha précédemment citée: «Il sera sage encore plus que Salomon et un grand prophète… et par conséquent, il enseignera à tout le peuple». Les mots «et par conséquent» viennent dans la continuité des deux qualités citées précédemment, «sage» et «prophète». Le Machia’h sera en effet, d’une part, un prophète pour pouvoir recevoir la révélation de la nouvelle Torah, chose impossible par l’entremise de l’intellect, et, d’autre part, un grand sage, ce qui lui permettra de comprendre ce qu’il aura reçu prophétiquement, puis de l’enseigner à tout le peuple.] De même, le changement annoncé dans les lois de la Torah qui semble contredire le principe selon lequel la Torah est immuable sera possible, car il n’y aura en vérité aucun changement, mais seulement un nouveau dévoilement dans la


www.viveleroi770.com Hala’ha : les lois de l’abattage rituel qui interdisent normalement une bête égorgée avec une nageoire n’ont pas d’emblée été données de façon à s’appliquer à ce cas précis. [On trouve d’ailleurs un cas similaire dans l’épisode où il fut autorisé au prophète Élie d’offrir un sacrifice en dehors du Temple. En effet, la Torah a dit «Garde-toi de sacrifier tes holocaustes dans chaque endroit que tu verras» (11), ce sur quoi le Rogatchover a dit «Cependant, tu as le droit de les sacrifier aux endroits que t’indiquera le prophète comme le fit Eliahou sur le mont Carmel» (12). Cette permission spécifique montre que, dans un tel cas, l’interdiction d’offrir des sacrifices hors du Temple ne s’appliquait pas d’entrée de jeu. Il ne s’agit pas d’avoir autorisé de transgresser un interdit de façon ponctuelle, mais d’avoir révélé que l’interdiction ne concernait pas cette situation.] Cette nouveauté-là aussi sera enseigné par le Machia’h de façon intelligible et conformément aux principes d’interprétation de la Torah. Ainsi, ce sera le Beth Din (le tribunal rabbinique) lui-même qui statuera en la matière, après avoir reçu l’enseignement du Machia’h, de sorte que cette nouveauté de «la Torah qui sortira de Moi» deviendra comme «toutes les choses reçues par le biais de la transmission… ou comme les choses qu’ils ont déduites eux-mêmes en se fondant sur les principes qui permettent d’étudier et d’interpréter la Torah afin de trancher selon leur compréhension» (13). Une étude plus élevée Il est un principe selon lequel lorsqu’il existe dans la Torah deux explications différentes sur un même sujet, cellesci sont liées l’une à l’autre. Il convient donc de trouver le rapport entre les deux sens du dévoilement de la « nouvelle Torah », la révélation des secrets cachés et le changement dans les lois de l’abattage rituel. Pour ce faire, il convient de considérer en premier lieu un sujet au contenu similaire : le changement dans les lois de la Torah lors de l’ère messianique qui sera consécutif au dévoilement d’un niveau plus élevé de la Torah : en effet, dans la plupart des cas où l’école de pensée de Hillel («Beth Hillel») et celle de Chamaï («Beth Chamaï») se sont opposées, la loi a été tranchée selon l’opinion de Beth Hillel. Or, il est annoncé que, dans les temps messianiques, la

loi changera et sera fixée d’après l’opinion de Beth Chamaï (14). Il est nécessaire, en premier lieu, de comprendre la raison profonde de l’opposition entre Beth Hillel et Beth Chamaï. On sait que, dans la grande majorité des cas, Beth Hillel était plus permissive alors que Beth Chamaï était plus stricte. Cela n’est, bien entendu pas dû au hasard et découle d’une différence fondamentale dans leur conception des choses. Une telle différence d’approche est possible parce que chaque loi de la Torah peut être abordée de différentes façons. Voici ce que dit le Midrache à ce sujet : «D.ieu montra à Moïse quarante-neuf possibilités de considérer chaque chose comme impure et quarante-neuf possibilités de la considérer comme pure. Moïse dit: « Maître du monde, quand parviendrons-nous à définir avec précision le statut de ces choses ?». D.ieu lui répondit «Il faut trancher d’après la majorité. Si la majorité statue qu’elle est impure, alors la chose sera impure, si la majorité tranche qu’elle est pure, alors elle sera pure.» (15). Ainsi, ces deux approches sont légitimes, et c’est la Torah qui détermine que la loi devra suivre l’opinion majoritaire. La raison pour laquelle les Sages de Beth Hillel étaient généralement permissifs est que, suivant la nature profonde de leurs âmes, leur cheminement intellectuel les amenait à tendre vers la permission. De même pour Beth Chamaï : de par la source de leurs âmes, il avaient tendance à accorder une importance particulière aux éléments en faveur d’une plus grande rigueur dans l’application de la loi. Il est relaté dans le Talmud que les Sages de Beth Chamaï avaient l’esprit plus aiguisé que ceux de Beth Hillel (16). Ces derniers, néanmoins, constituaient la majorité et la loi fut fixée

selon leur opinion. Dans les temps messianiques, cependant, la sagesse augmentera de façon considérable dans le peuple juif et la majorité des Sages du Sanhédrine se rangera alors à l’opinion de Beth Chamaï. Ceci entraînera que la Hala’ha changera pour être fixée selon cette opinion. Il ressort de là qu’à travers une augmentation de la sagesse de la Torah, consécutive à une étude de la Torah à un niveau plus élevé, il y aura un changement dans la Hala’ha. Il en sera de même concernant la permission du buffle abattu avec la nageoire du Léviathan : ce degré de compréhension de la Torah sera issu d’une étude particulièrement élevée, celle des secrets cachés de la Torah qui seront alors révélés, «une nouvelle Torah sortira de Moi». Ce qui précède suscite néanmoins quelques interrogations : 1. Il semble qu’il y ait une contradiction flagrante entre les deux sujets évoqués plus haut : le changement de la Hala’ha conformément à l’opinion de Beth Chamaï, généralement marquée par la plus grande rigueur, et la permission de l’abattage du bœuf avec la nageoire du Léviathan, qui dérogera totalement à la loi telle qu’elle est comprise et appliquée aujourd’hui. 2. En outre, comment comprendre que, lors de l’ère messianique, on instaurera selon l’opinion de Beth Chamaï de nouvelles interdictions et de nouvelles précautions pour s’éloigner et se prémunir du mal, alors que cette période sera justement marquée par la disparition du mal, comme l’annonce la prophétie de Zacharie (13.2) «Je ferais disparaître l’esprit d’impureté de la terre?». 3. Le Talmud (17) raconte qu’il arriva un jour que les Sages de Beth Chamaï furent plus nombreux que ceux de Beth Hillel et que la Hala’ha fut fixée

sur certains points d’après leur opinion, et conclut : «Ce jour là… fut un jour aussi dur pour Israël que celui où l’on fit le veau d’or». Comment se fait-il que ce soit précisément cette opinion qui sera retenue lors de l’ère messianique ! Pour répondre à ces questions, il convient de considérer en premier lieu la source dans la Hala’ha de l’idée d’un ajout et d’un changement dans les Commandements. Il s’agit du sujet des «villes de refuge» dans lesquelles étaient exilés les meurtriers involontaires qui, d’une part, étaient ainsi protégés des vengeurs et, d’autre part, expiaient leur faute par cet exil. Ces villes étaient au nombre de six et, selon la Torah, « Lorsque D.ieu élargira tes frontières, tu rajouteras trois nouvelles villes » (18). Le Rambam enseigne que ce verset du Pentateuque atteste de l’ère messianique, car «l’élargissement des frontières» qu’il mentionne n’a jamais eu lieu et il est évident que D.ieu n’a pas donné cet ordre en vain (19). Il a été expliqué, par ailleurs, que le fait que la promesse messianique soit un paramètre d’un Commandement de la Torah confère à la Délivrance le caractère obligatoire et immuable des Commandements (20). Nous nous trouvons face à un paradoxe qui évoque ce que nous avons dit précédemment: d’un côté, l’avènement messianique est garanti par la Torah, car il est un élément du Commandement des villes de refuge qui, comme le reste de la Torah « ne subira ni transformation, ni retranchement, ni rajouts», et d’un autre côté, cela s’exprime précisément par le rajout de trois nouvelles villes de refuge ! Il n’y a cependant pas de contradiction à cela, car il ne s’agit pas de rajouter quoi que ce soit à la Torah, mais d’un ajout à l’intérieur du cadre de la Torah. Celle-ci, considérant différemment les deux époques que sont la période actuelle et l’ère messianique, leur attribue des lois différentes : six villes de refuge actuellement, neuf pour l’ère messianique. (à suivre) Notes 1/ Isaïe 51.4 - 2/ Vayikra Rabba 13.3 - 3/ Yalkout Chimoni § 429 - 4/ Tanya Iguéret Hakodech ch. 19 - 5/ Vayikra Rabba 13.3 - 6/ Nitsavim 30.12 7/ Lois sur les Fondements de la Torah, ch. 9 - 8/ ibid - 9/ Kohéleth Rabba 11, 8 - 10/ Rambam, fin des Lois relatives aux rois - 11/ Rééh 12, 13 - 12/ Tsaphnat Paanéa’h sur le verset - 13/ Rambam, Hil’ot Mamrim ch.1 - 14/ voir Midrache Chemouel sur Avoth ch. 5, § 19... - 15/ Yerouchalmi Sanhédrine 4, 2. Midrache Téhilim 12, 7 - 16/ Chabbat 13b - 17/ Chabbat 17a - 18/ Choftim 19, 8-9 - 19/ Lois relatives aux rois, ch.11 § 5 - 20/ Likoutei Si’hot vol. 18, p. 280 ; vol. 34, p. 114


www.viveleroi770.com Histoire

Un éveil spirituel en direct... Cette histoire commence en Belgique au Beth ‘Habad d’Anvers, le soir de Pourim 5755-1995. Autour d’une table sont réunis des dizaines de jeunes gens. L’allure de certains des participants tranche nettement avec celle du rabbin assis en tête de table. Les longues chevelures et les tenues vestimentaires des plus négligées de ces hippies, semblant indiquer qu’ils sont sans doute arrivés là par erreur. S’il est vrai, que ces jeunes, pour la plupart israéliens, ne sont pas des habitués de l’endroit, (« la semaine, je n’ai pas de temps à perdre avec les Loubavitch... » déclara l’un d’eux), tous sont pourtant d’accord sur un point, « Ce n’est pas tous les jours Pourim... ». C’est ainsi que le Rav Slavtistski, émissaire du Rabbi Roi Machia’h à Anvers, s’est retrouvé à expliquer à ces jeunes la signification de Pourim et des Mitsvot s’y rattachant. L’exposé terminé, une réunion ‘hassidique ne tarda pas à débuter. Comme il se doit à Pourim, la vodka coulait à flots et les «Lé’haim» fusaient, chacun bénissant son voisin du fond du cœur. La joie débordante des participants s’intensifiait à chaque instant, les chants se succédaient, cette célébration de Pourim resterait sans doute mémorable... Le tumulte était à son maximum, quand le Rav Slavtistski, voulant profiter de cette occasion particulière, calma tout le monde, afin de pouvoir prononcer quelques mots: «Chacun d’entre nous le sait, nous vivons une époque où l’obscurité domine. Une ultime épreuve est venue se rajouter à cette obscurité de l’exil, dont nous souffrons depuis des milliers d’années. Nous n’avons plus le mérite de voir physiquement, le Rabbi Roi Machia’h à la tète du Peuple Juif prodiguer ses bénédictions à chacun où qu’il se trouve. Néanmoins, nous devons être conscients qu’en fait, rien n’a changé. Le Rabbi continue de s’occuper personnellement de chaque juif de par le monde; il continue d’apporter son aide, afin de combler les besoins de tous, qu’ils soient spirituels ou matériels. C’est la stricte vérité. Si notre vision des choses peut nous abuser, cela ne change rien à la réalité. Il nous suffit de nous lier de tout notre cœur et de toute notre âme au fidèle berger du Peuple Juif, le Rabbi Roi Machia’h, pour dévoiler l’influence qu’il continue d’exercer sur son troupeau dispersé aux quatre coins de la planète». Ces paroles prononcées du fond du cœur, firent grande impression sur une assistance visiblement passionnée; tous ces jeunes si exubérants, il y à deux minutes à peine, respectaient le plus grand des silences, comme pour mieux s’imprégner de cette si sincère et fervente allocution. L’atmosphère si particulière qui venait de se créer décida le Rav Slavtistski à illustrer ses propos d’un exemple concret. L’histoire qu’il raconta venait d’être publiée dans l’hebdomadaire Kfar ‘Habad. Le magazine rapportait le témoignage d’un juif, qui afin de trouver une solution à un problème, avait écrit au Rabbi par l’intermédiaire des Iguerot Kodech; à son grand étonnement, il trouva des réponses claires et précises à ses questions, à la page du volume ou il avait glissé sa lettre. «Les ‘hassidim ‘Habad n’ont pas besoin de preuves pour savoir que le Rabbi est toujours parmi nous et, qu’il nous guide à chaque étape de notre vie. Quant à ceux qui réclament des preuves, les témoignages à leur disposition ne manquent pas. L’histoire que je viens de vous raconter n’est qu’un exemple parmi tant d’autres». Le Rav venait à peine de terminer sa phrase, que l’attention et les regards furent attirés par le ton moqueur

Allumage des Bougies Chabbat Parachat Behar Jérusalem Entrée : 18h56 Sortie : 20h12

d’un des participants, qui s’était levé pour apostropher l’orateur: «Si cette histoire est vraie, vous ne verrez donc aucun inconvénient à ce que nous écrivions sur le champ et en présence de tous, une lettre au Rabbi, n’est ce pas ? Comme vous l’avez raconté, il suffit de glisser notre demande dans un volume des Iguerot Kodech et, nous verrons bien quelle sorte de réponse nous allons recevoir». Cette proposition aussi inattendue que directe, déstabilisa quelque peu le Rav; il s’agissait en fait d’un véritable défi lancé au Rabbi… L’intempestive intervention avait brisé le charme et du même coup le silence, l’idée de «tester le Rabbi» en ayant séduit plus d’un. «Il serait intéressant de vérifier si ça marche», était le genre de réflexions qui se faisait entendre…

Puis, le silence se fit à nouveau. Cette fois, les regards étaient tournés vers le Rav, tous attendant de voir comment il réagirait. Ce dernier, au lieu de se démonter, demanda très confiant à son fils, de lui amener de la bibliothèque un volume de la correspondance du Rabbi. Une fois le livre en main, il se tourna le plus sérieusement du monde vers le jeune homme qui l’avait défié et lui demanda: «Alors, quelle est ta question ?». Devant l’assurance affichée par le Rav, le jeune homme se montra moins railleur, mais semblait bien décidé à aller au bout de l’expérience. Tous les présents s’étaient rassis, attendant la suite des événements. «Il est évident que je ne vais pas étaler ma vie privée en public, mais, je souhaite poser au Rabbi une question concernant toutes les personnes réunies ici ce soir. Est ce que nous aurons bientôt tous le mérite de monter en Israël avec Machia’h ?». Tous les regards se tournèrent de nouveau vers le Rav, qui lui répondit simplement: «Pose ta question par écrit, s’il te plaît, et, glisse ta lettre entre les pages du livre». Dès que le jeune homme eut fini d’écrire, les convives impatients s’empressèrent de passer au Rav le livre où avait été introduite la lettre, afin qu’il puisse lire et expliquer le contenu de la réponse. «Tout d’abord, je tiens à souligner que la réponse du Rabbi est datée du jour de Pourim…», déclara le Rav Slavtistski avant de commencer sa lecture. On pouvait lire des signes d’étonnement sur les visages des jeunes

gens réunis, le fait même que la réponse du Rabbi soit datée de Pourim, confirmait déjà qu’il y avait matière à discussion... Le Rav lut la suite de la lettre à voix basse, il semblait chercher un élément de réponse susceptible de satisfaire l’attente de l’assemblée. Vers la fin de la lettre il trouva enfin ce qu’il cherchait et, lut le passage à voix haute: «Que nous ayons tous le mérite, au sein de l’ensemble du Peuple d’Israël, en cette époque ou la présence divine s’est voilée (‘Haguiga page 8a), d’assister à la réalisation de la prophétie de Zacharie (Ch. 14): «Ce sera un jour unique…c’est au moment du soir que paraîtra la lumière… (cf Torah Or). L’Eternel sera Roi sur toute la Terre; en ce jour, l’Eternel sera Un et Unique sera son nom». Avec ma bénédiction de joyeux Pourim, la Rédemption immédiate déclenchant la Délivrance immédiate». Après cette lecture, les avis étaient partagés. Certains s’émerveillaient de la justesse de la réponse, alors que d’autres n’y voyaient qu’une heureuse coïncidence. Pendant que les discussions allaient bon train, le Rav lisait le début de la lettre située de l’autre coté de la page. Soudain, ses yeux brillant d’un éclat particulier, il se tourna enthousiaste vers celui qui avait rédigé la lettre, lui demandant son accord pour continuer sa lecture. Ce dernier, mi-figue mi-raisin, accepta finalement. «La réponse que je viens de vous lire, commence de l’autre coté de la page, je veux juste vous lire le troisième paragraphe: «Un de nos amis nous a demandé de trouver quelqu’un susceptible de s’occuper d’un jeune homme se trouvant en Israël. Il semblerait que ce garçon, après avoir étudié en Yéchiva, soit sorti du droit chemin. Son père, le Rav vous fournira toutes les informations concernant son fils». Sans ajouter un mot, le Rav referma le livre et lança un Nigoune (mélodie ‘hassidique). L’incompréhension pu alors se lire sur bon nombre de visages, seule une minorité ayant saisi le sens à donner à la réponse du Rabbi que le Rav venait de leur lire, la plupart semblant méditer sur ces propos énigmatiques. Le mystère s’éclaircit, quand ils apprirent que le jeune homme qui avait demandé à effectuer ce test, était un ancien élève de Yéchiva qui s’était écarté du droit chemin. Ce jeune homme avait été si profondément touché par les paroles du Rabbi, qu’il était maintenant blanc comme un linge. Complètement déboussolé, il quitta le Beth ‘Habad les yeux embués de larmes… Tous avaient été convaincus par la démonstration du Rav Slavtistski. Le Rabbi restait indubitablement le guide du Peuple Juif. Après ce mémorable Pourim, les membres du Beth ‘Habad contactèrent le jeune homme, qui progressivement se rapprocha du Judaïsme et de la ‘Hassidout, renouant ainsi avec les traditions qu’il avait délaissé. Il remettait les Téfilines tous les jours, recommençait à respecter le Chabbat. Quelques semaines seulement après ce réveil spirituel, ses amis annonçaient au Beth ‘Habad, qu’il avait vendu tous ses biens et était rentré en Israël, afin de vivre pleinement une vie basée sur la Torah et les Mitsvot.L’histoire fit très vite le tour de la ville, démontrant à tous que le Rabbi Roi Machia’h Chlita est bien ‘Hay VeKayam ! « Les merveilles de Machia’h » de Rav Yossi Haddad


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