REFLETS antan n°21 / Avril 2014

Page 1

Brèves page 2 Edito 3 Campagne V-F 4-5 Dossier 6-7 Reichshoffen 8 Woerth 9 Strasbourg 10 Besançon 11 Vie de l’union 12-13 Prière 14 Fenêtre sur le monde 15 Témoignage 16

N° 21 avril 2014


Brèves

Edito

Délai supplémentaire pour la mise aux normes Devant l’impossibilité pour bon nombre d’établissements recevant du public (ERP) à se mettre en conformité avec les nouvelles normes pour l’accessibilité des handicapés au 1er janvier 2015, le gouvernement a décidé le 26 février dernier d’accorder un délai supplémentaire. Moyennant le dépôt d’un calendrier précis de travaux de mise en conformité à déposer jusqu’au 31 décembre 2014 auprès du préfet (Ad’AP), les ERP pourront se voir accorder un délai supplémentaire de 2 à 6 ans gé-

Impressum :

néralement, en fonction de la nature et de la taille de l’établissement. Une fois validé, le dossier constituera un engagement irréversible. Ceux qui n’auront pas déposé leur dossier seront passibles de sanctions pénales. Une ordonnance décrivant le détail sera publiée à l’été. Les normes seront simplifiées, mais élargies à de nouvelles formes de handicap. Certaines Eglises respirent un peu, mais les personnes souffrant d’un handicap doivent faire preuve de patience supplémentaire. (source : site du Premier Ministre)

La fin de vie en débat Le conseil de la Fédération protestante de France (FPF) a rédigé et diffusé un texte argumenté, intitulé Vivant jusqu’à la mort, affirmant qu’il serait « regrettable et dangereux que l’euthanasie soit dépénalisée et inscrite d’une manière ou d’une autre dans la loi ». De son côté, le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) a publié un Communiqué sur la fin de vie reprenant

la substance du texte de la Commission d’éthique protestante évangélique. Cette dite commission, composée de représentants de 3 unions d’Eglises (UEEL, FEEBF, UNEPREF), a publié récemment un texte « pour le développement des soins palliatifs et une meilleure information sur la loi actuelle, et contre l’inscription de l’euthanasie ou du suicide assisté dans la loi ».

(source : blog de Christophe Paya les textes cités se trouvent sur les sites Internet des organismes mentionnés)

Inégalités extrêmes Les inégalités économiques s’amplifient rapidement dans la plupart des pays. Près de la moitié des richesses mondiales est entre les mains des 1 % les plus riches, tandis que 99 % de la population mondiale se partagent l’autre moitié. 7 personnes sur 10 vivent dans un pays où les inégalités se sont sont

creusées ces 30 dernières années. La concentration massive des ressources économiques aux mains de quelquesuns constitue une menace pour l’ordre social et la stabilité des pays, mais les inégalités extrêmes ne sont pas une fatalité, assure l’ONG Oxfam International qui mène ces recherches.

POUR NOTRE JOURNAL « Nouvelles de Vision-France » Journal de Vision-France, une Union d’Eglises protestantes évangéliques. Paraît cinq fois par an. ISSN 2107-4259 Comité de rédaction Jean-Paul Zurcher 14 rue de Saverne 67170 Brumath 03 88 68 38 55 pasteur@eebrumath.fr Jean-Georges Gantenbein Roland Brobeck Gilbert Goetz Administration Vision-France 13 rue Xavier Marmier 25000 Besançon Tél. +33 (0)3 81 80 87 19 Directeur de publication Jean-Georges Gantenbein vision.france@gmx.fr Mise en page The Hug (www.thehug.fr) Photos et illustrations Libres de droit, privées ou archives des Eglises Impression Saxoprint, Paris Compte postal Strasbourg 3 349 82 W036 IBAN : FR67 2004 1010 1503 3498 2W03 679 BIC : PSSTFRPPSTR Siège social 6 Petite rue des Blés 68000 Colmar SIRET : 434 186 862 00034 APE : 9491Z Membre de :

(source : site d’OXFAM)

Une websérie pour lire la Bible Les éditeurs de ZeBible ont lancé une série sur le web pour inciter les jeunes (étudiants, jeunes adultes) à lire la Bible. Avec humour et intensité, la série 2DAY permet de découvrir les aventures de Quentin, un « reviveur » qui peut vivre deux fois ses journées ! Les 6 épisodes de la série sont suivis à chaque fois d’un épisode 2NIGHT qui questionne et fait réfléchir sur les valeurs de la vie. Le jeune peut alors poursuivre sur Twitter et Facebook

pour se poser les bonnes questions sur ses défis et ses passions. Un kit pédagogique très complet accompagne chacun des épisodes pour être utilisé dans le cadre de groupes. Cette websérie, unique en son genre, est proposée par ZeBible, une édition de la Bible pour les 15 à 25 ans éditée par l’Alliance biblique française réunissant une dizaine de partenaires catholiques, protestants et évangéliques.

Page 2

DES CHANGEMENTS

Les « Brèves » couvrent l’actualité du champ socioreligieux au sens large. Les avis des personnes ou institutions citées ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la rédaction. Ils aident à la formation de l’opinion de chaque croyant.

Un journal doit constamment s’adapter à l’environnement changeant. Le numéro que vous tenez entre vos mains marque ainsi un certain nombre de changements, tant au niveau des personnes que du contenu, tout en restant dans la continuité de ce qui a été entrepris précédemment. Changement de rédacteur en chef Roland Wagner, membre de l’Eglise de Reichshoffen, est entré dans le comité de rédaction au début de l’année 2005. Il a pris la responsabilité de la coordination du journal en septembre de la même année, travaillant en lien avec trois responsables successifs de Vision-France : Roland Hauswald et Hans Wyttenbach en qualité de « coordinateurs », puis moi-même en tant que président. Roland, nous te remercions de tout cœur pour ta fidélité et ta persévérance pendant ces plus de huit années de service ! C’est Jean-Paul Zurcher, pasteur de l’Eglise de Brumath, qui reprend désormais le flambeau. L’équipe de direction de Vision-France a décidé de lui confier la responsabilité de tout le domaine de la communication, dont celle de notre journal « Nouvelles de Vision-France ». Jean-Paul travaillera avec le comité de rédaction en place. Nous lui souhaitons beaucoup de joie pour ce nouveau ministère. Il faut aussi noter un changement dans la mise en page. Christoph Hauser, après plusieurs années de fidèle service, est heureux de laisser sa place à Gabriel Huguet.

Evolutions dans le contenu Nous aimerions développer à l’avenir, de manière régulière, deux nouvelles rubriques : les « Brèves », c’est-à-dire un condensé d’actualité religieuse en France et dans le monde, et un dossier de fond sur une question liée à la foi ou à l’éthique. Les nouvelles de nos Eglises continueront à alimenter une grande partie du journal.

Vivre l’esprit de famille Nous voulons continuer à faire de la place au vécu de notre famille d’Eglises. Et l’actualité qui a marqué ce début d’année est sans conteste la campagne « Battement de cœur » initiée par notre union internationale Chrischona, et suivie par trois quart de nos Eglises. Des nouvelles encourageantes nous parviennent. Ce numéro s’en fait l’écho. Tout au long de l’année 2014, nous resterons dans la perspective de cette campagne, et la « Journée des Eglises » d’Alsace-Moselle du 26 octobre prochain à Molsheim en prolongera le fil !

Jean-Georges Gantenbein Président de Vision-France

Page 3

Roland Wagner

Jean-Paul Zurcher


Campagne de Vision France

Campagne de Vision-France

ENTENDRE BATTRE

Notre oreille au cœur de Dieu

LE COEUR DE DIEU Témoignages Pendant six semaines, la plupart des Eglises de Vision-France ont vécu au rythme de la campagne « Battement de cœur ». Cette campagne était articulée autour de deux textes bibliques (Esaïe 61.1-3 et 1 Pierre 2.9), reçus comme un exaucement de prière par nos responsables internationaux alors qu’ils étaient à l’écoute de Dieu. Dieu a fait entendre ce pour quoi son cœur bat. Des personnes ont été interpellées, appelées, et ont choisi de servir dans des voies nouvelles. Nous vous livrons quelques témoignages.

Nous avons pratiqué en Église l’écoute de Dieu, comme cela nous était proposé. Ce soir-là, en petit groupe, c’est à une Lectio Divina avec les textes visionnaires que nous étions invités. Exercice surprenant pour certains, voire déroutant ; ressourçant ou édifiant pour d’autres… Les vécus étaient passablement différents ! Nous tenterons sans doute bientôt l’expérience à nouveau : notre oreille de doit-elle pas s’affiner pour écouter la voix de Dieu ?

Gaël Archinard

Eglise de Volgelsheim Herzschlag (sculpture d’Anita Wismer).

Une journée palpitante !

Mercredi matin… j’ouvre pour la première fois mon livret de la campagne. Nous sommes dans la première semaine, avec une idée-clé : « Lorsque nous prions, nous venons pour apprendre à aimer ». Oui, mais comment ? Je m’aperçois que six références bibliques sont proposées, une pour chaque jour ! La première est Michée 7.18 : « Dieu prend plaisir à la miséricorde. » La notion de miséricorde est abstraite pour moi. J’entreprends alors une recherche sur le sens de ce mot, et je fais une découverte qui va bouleverser ma journée !

La tendresse de Dieu Le mot hébreu employé pour miséricorde est rahamim, qui signifie : « sein maternel, tendresse qui en est issue » et par extension, le commentaire précise qu’il s’agit de la tendresse maternelle de Dieu pour ses enfants. Je n’avais jamais pensé que la miséricorde de Dieu pouvait s’envisager avec autant de plénitude ; l’image d’un enfant blotti contre le sein maternel, qui entend les battements de cœur. C’est tout ce que je ressens à ce moment-là, contre le cœur de Dieu. Je déborde de son amour, j’exprime une prière : « Dieu, que je continue d’entendre les battements de ton cœur, ta tendresse pour les personnes que je vais rencontrer aujourd’hui ».

Je lis que la miséricorde peut avoir des applications matérielles : nourrir, vêtir, accueillir l’étranger, visiter les malades ; ou morales et spirituelles : conseiller, instruire, exhorter, consoler, pardonner et prier pour le prochain.

Dieu prend plaisir à la miséricorde Ma journée sera une succession de rencontres inattendues mais attendues par Dieu. J’aurai l’occasion de conseiller un couple de commerçants qui m’exprime spontanément un souci, une crainte sur leur avenir. Enseignante, je peux accueillir un élève étranger dans ma classe avec des attentions toutes particulières motivées par la tendresse de Dieu. Je suis touchée par une association de soutien aux jeunes malades… Tout un programme rythmé par les battements de cœur de Dieu et par sa tendresse infinie ! J’ai découvert un nouvel enthousiasme à servir, une vie palpitante !

Appelés pour apporter chaleur et lumière

« Entendu, vu, enthousiasmé, appelé, servi, encouragé ». Ces mots ont rythmé nos différentes rencontres, et nous avons souhaité les mettre en pratique. Nous avons ainsi pris contact avec l’Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de Woerth, et nous nous sommes proposés d’animer un moment musical avec chants, instruments, lectures et paroles d’encouragement auprès des aînés, le 25 mars dernier. Nous espérons poursuivre et assurer une régularité trimestrielle. Nous souhaitons que ce soit un engagement d’Eglise, et que le Seigneur nous donne de la joie dans le témoignage auprès des résidents, mais aussi du personnel, des familles et des bénévoles, pour apporter chaleur et lumière de la part de Celui qui a dit « Je suis la lumière du Monde ».

Sculpture par Hansruedi Müller.

« Je vais tâcher de m’impliquer plus dans l’Eglise. » Enthousiasmés par Dieu

Durant « Battement de cœur », c’est un groupe de jeunes XXL qui s’est réuni chaque samedi soir, tantôt à Saverne, tantôt à Bouxwiller, réunissant les jeunes de ces deux Eglises, mais aussi des alentours, pour suivre le programme spécifique aux groupes de maison. Grâce à quelques jeux et repas, nous avons commencé à faire connaissance ; et grâce aux groupes de prière et de discussion autour de la Bible, nous nous sommes encouragés les uns les autres.

Sabine Leborgne Eglise de Woerth

Myrielle Wolff

Eglise de Brumath

Page 4 Le Groupe de Jeunes de l’Eglise de Bouxwiller.

Petit bilan : « Quand on est tous ensemble, c’est beaucoup plus motivant »; « ça fait du bien de voir qu’il y a d’autres jeunes chrétiens qui ont les mêmes défis que nous » ; « j’ai compris que j’étais appelé » ; « je me sens reboosté et motivé pour lire la Bible, prier, montrer l’amour de Dieu autour de moi » ; « ça me donne du courage pour faire la différence auprès de mes amis non-chrétiens » ; « je vais tâcher de m’impliquer plus dans l’Eglise ».

La campagne nous a enrichis sur le plan personnel, mais aussi collectif, puisque nos vies de groupes s’en trouvent dynamisées : nous voulons désormais nous retrouver plus régulièrement.

Noémie Del

Eglise de Bouxwiller


Dossier

Dossier

EXERCER

Sentiment et action

LA COMPASSION Le troisième chapitre de la Genèse raconte la désobéissance d’Adam et Ève au commandement que Dieu leur avait donné. Les conséquences de cet acte ont été incalculables : rupture de la relation entre Dieu et les humains ; des humains entre eux ; des humains avec le reste de la création. Nous vivons aujourd’hui dans un monde déchu, marqué par le péché, mais aussi par la souffrance, la maladie, la frustration, les conflits et la pauvreté.

Un Dieu qui exerce la compassion Dans un tel contexte, nous avons tant besoin de compassion ! D’après l’Écriture, l’exercice de la compassion se voit d’abord en Dieu lui-même. Pour reprendre le magnifique résumé offert par un texte de la Réforme protestante en 1561 :

Daniel Hillion

Responsable des relations avec les Églises au SEL

L’expression « exercer la compassion » nous place à la fois dans le registre du sentiment et dans celui de l’action. N’oublions pas les actes ! La compassion de Dieu ne nous aurait pas servi à grand-chose s’il n’avait pas agi en envoyant son Fils pour nous. Notre prochain dans la détresse a besoin d’un engagement concret. « L’homme dont le regard est bon est béni », nous dit le livre des Proverbes (22.9), « parce qu’il donne de son pain au pauvre » et non pas parce qu’il est ému en regardant un reportage sur la famine ! La compassion dont ceux qui souffrent ont besoin est une compassion exercée et non pas seulement ressentie.

Jésus, les occasions d’être ému de compassion ne manqueront jamais. Qu’il me soit permis ici de braquer les projecteurs sur la situation de ceux qui vivent dans la pauvreté. Celle-ci consiste à souffrir de carences dans la satisfaction de ses besoins de base et à être vulnérables face à différentes sortes d’injustices. Elle prend divers visages selon qu’il s’agit de la pauvreté dans les pays occidentaux ou dans les pays du Sud, mais toujours, la pauvreté, avec ses relations abîmées et brisées, avec ses manques et ses souffrances, nous dit quelque chose de la situation de l’humanité toute entière devant Dieu. Plus que cela, elle nous

« Nous sommes entourés de tant de misères et de souffrances : nous ne devons pas nous y rendre insensibles, pour nous protéger. » Ceci étant dit, il est normal et sain d’être ému et profondément touché par les besoins de notre prochain tant sur le plan spirituel que sur le plan matériel ou relationnel. Nous sommes entourés de tant de misères et de souffrances : nous ne devons pas nous y rendre insensibles, pour nous protéger. Certes, il est dangereux de se laisser guider uniquement par ses sentiments ou ses émotions ou d’être submergé par eux : il est aussi vrai qu’ils fluctuent et dépendent en partie de notre tempérament et des circonstances. Mais le danger de manquer de compassion, de devenir dur ou égocentrique existe vraiment. Nous avons besoin de revenir sans cesse à la compassion que Dieu a manifestée à notre égard afin d’y trouver les ressources nécessaires pour devenir nous-mêmes compatissants.

Nous croyons que notre bon Dieu par sa merveilleuse sagesse et bonté, voyant que l’homme s’était ainsi précipité en la mort, tant corporelle que spirituelle, et rendu entièrement malheureux, s’est lui-même mis à le chercher, lorsque l’homme s’enfuyait de lui tout tremblant, et l’a consolé, lui faisant promesse de lui donner son Fils, fait de femme, pour briser la tête du serpent, et le faire bienheureux. Nous confessons donc que Dieu a accompli la promesse qu’il avait faite aux anciens Pères, par la bouche de ses saints Prophètes, en envoyant son propre Fils unique et éternel au monde… (Confessio Belgica, art. 17 et 18) Si nous sommes appelés à exercer la compassion, c’est parce que nous bénéficions de la compassion de Dieu qui a eu pitié de nous lorsque nous étions dans une misère qui aurait été éternelle sans son intervention. Au sein d’un monde déchu, la compassion de Dieu nous ouvre une espérance.

Qui a besoin de notre compassion ?

Tout le monde ! Dans un monde déchu, personne n’est totalement épargné par la détresse. Pour celui qui apprend à regarder les autres avec le regard de

Page 6

appelle à agir, à exercer la compassion. Face à la pauvreté, certains récusent aujourd’hui la notion de compassion. Ils veulent uniquement entendre parler de justice. La compassion aurait des relents de commisération ou de paternalisme. Le pauvre n’aurait pas besoin que l’on exerce la compassion en sa faveur, mais qu’on fasse respecter ses droits. Je comprends cette position, mais je suis obligé de constater que la Bible a plutôt tendance à mettre ensemble justice et compassion – ou miséricorde (cf. Michée 6.8, Daniel 4.24, Zacharie 7.9 pour quelques exemples). Ne séparons pas ce que Dieu a uni !

Et en pratique ?

Que faire pour exercer la compassion ? Il peut être nécessaire de rappeler l’importance de poser des actes simples, mais parfois coûteux, comme le fait de donner de l’argent à ceux ou pour ceux qui en ont besoin. Dans le Sermon sur la montagne, Jésus semble présupposer que ses disciples font l’aumône (Matthieu 6.1-4) ou, comme le dit une autre traduction, font des actes de compassion. Choisir

Page 7

consciemment de mettre à part une partie de ce que l’on possède pour le donner à ceux qui sont dans le besoin, dans l’Église d’abord, mais aussi dans le monde, au près, mais aussi au loin, représente une bonne discipline. Parfois ceux qui vivent dans la pauvreté sont un exemple de partage et de compassion pour ceux qui sont encore plus malheureux qu’eux. L’exercice de la compassion pourra aussi se traduire par une implication plus personnelle. Parrainer un enfant qui vit dans la pauvreté donne l’occasion de lui écrire et de l’encourager, de lui faire entendre un message d’espérance qui a le potentiel de l’aider à aller plus loin dans la vie. Le bénévolat est une autre manière de donner de son temps et de sa personne pour traduire en actes la compassion. Un autre domaine dans lequel la compassion trouve à s’exprimer consiste dans différentes formes d’accueil et d’hospitalité à l’égard de personnes qui vivent diverses situations de détresse. Je terminerai en évoquant la figure du Bon Samaritain qui voit le blessé sur le chemin, qui a compassion de lui et qui se met à l’œuvre (cf. Luc 10.3335). L’interprétation précise de la parabole donnerait lieu à beaucoup de débats, mais deux choses sont sûres : d’abord que si nous sommes chrétiens, nous nous sommes trouvés un jour dans la situation du blessé et que Jésus s’est conduit à notre égard comme le Samaritain. Ensuite que si nous nous attachons vraiment à Jésus, qui est venu nous chercher quand nous étions perdus, comme un berger qui cherche une brebis égarée et la met avec joie sur ses épaules quand il l’a trouvée (Luc 15.4-6), alors cela transformera notre regard, nos sentiments et notre attitude à l’égard de ceux que Dieu placera sur notre chemin. C’est dans l’attachement à la grâce que nous apprendrons concrètement à exercer la compassion.


Vie des Eglises : Woerth

Vie des Eglises : Reichshoffen PAR LES EAUX DU BAPTÊME À 90 ANS Après un long cheminement, à l’âge de 90 ans, Henri, entouré de ses enfants, de sa famille et de l’Eglise de Reichshoffen, s’est fait baptiser. Ses premiers mots de témoignage expriment la reconnaissance pour toute la grâce que Dieu lui a manifestée durant sa vie. Extrait de vie

Il a été élevé dans une famille croyante. La seconde guerre mondiale arrive, apportant son lot de souffrances et de malheurs. Incorporé de force dans l’armée allemande à 18 ans, il vit un temps difficile de 1942 à 1945. Après une formation pour réparer des tanks, il prend le chemin de la Russie. Stationné à l’arrière du front, cela va relativement bien. Vient le moment où l’armée allemande bat en retraite. Encerclé par l’armée russe, il est prisonnier pendant 16 mois. C’est une période très éprouvante faite de souffrances et de privations. Malgré tout, il a l’assurance que Dieu est présent.

Frôlé la mort, mais gardé par Dieu

En captivité, intoxiqué, il tombe malade. Lors de la consultation, une femme médecin russe lui demande s’il est « Nimitz » (c’est-à-dire allemand). Henri, ne parlant pas le russe, répond « Franzose ». A ce mot, elle prescrit un traitement particulier. Pendant trois jours Henri passe par des phases de conscience et d’inconscience. Puis il ouvre à nouveau les yeux : Dieu veille sur lui. Une autre fois, il est atteint d’une pneumonie. Il croise à nouveau le même médecin, qui lui donne des cachets. Puis deux infirmières appliquent des ventouses médicales à lui seul, parmi tous les malades. La maladie est comme brisée. Dieu veille encore sur lui !

L’IMPERFECTION N’EST PAS UNE FATALITÉ... ROLAND WAGNER

Un soir, un voisin Algérien frappe à sa porte. Invité par des croyants, il a reçu un livre. Il l’offre à Henri qui commence à le lire. Son contenu touche son cœur : c’est l’Evangile de Jean. Dieu lui parle. Par la suite, Henri suit des cours bibliques et s’engagera de longues années dans le porte à porte. Il a arrêté il y a deux ans seulement.

Nous avons parfois du mal à communiquer avec amour, à tenir compte des désirs de chacun, à mobiliser pour des actions pratiques et tout simplement à vivre l’Évangile.

Une Eglise-hôpital

Baptisé à 90 ans

Lorsque ses petits enfants se font baptiser, cela le travaille. On peut lire un passage biblique plusieurs fois et tout à coup le découvrir sous un jour nouveau. C’est le cas pour Henri lorsqu’il relit le baptême de Jésus. Cela lui parle : Jésus, fils de Dieu, sans péché, se fait baptiser. Si lui l’a fait, pourquoi pas moi ? C’est alors le déclic.

… et elle ne doit pas nous paralyser. Nous venons de vivre la campagne « Battement de cœur » qui nous a rappelé la splendeur du plan de Dieu pour son Église. L’écart est parfois grand entre cette perfection et la réalité de la vie d’Église. C’est là que Dieu peut œuvrer ostensiblement.

Henri entouré de sa famille.

Il ne s’agit pas de cultiver une image utopique de ce qu’est l’Église. L’image pour nous est plutôt celle d’un hôpital qu’un musée pour les saints. Il ne s’agit pas d’accepter l’imperfection comme une fatalité ! Mais les gens qui vont à l’hôpital sont ceux qui ont besoin de soins. C’est ainsi que depuis plusieurs mois, nous voyons venir beaucoup de personnes qui partagent leurs difficultés et demandent de l’aide. Certaines ne sont que de passage, comme cette

chrétienne en détresse qui a renoué avec le Seigneur et s’est ressourcée avant de partir pour Paris. Mais il y a des épreuves qui touchent toute l’Église. Elles nous paraissent trop nombreuses, trop dures, trop longues. De graves problèmes de santé, des familles ébranlées, des problèmes spirituels, des désaccords, des décès.

Henri fait le grand plongeon !

Page 8

Répondre aux besoins

Toutefois ces temps nous permettent également de voir la grande solidarité qui existe dans cette famille que nous formons. De nombreuses personnes se mobilisent de manière pratique, pour soulager certaines de leurs tâches quotidiennes. Un couple a terminé une formation en relation d’aide, et sert ainsi dans l’Église. La réunion de prière hebdomadaire reste aussi un lieu privilégié pour reconnaître notre besoin de l’action de Dieu.

Dieu est là !

Joie, joie, joie !

Retour en France

Octobre 1945, Henri rentre en Alsace. La vie reprend le dessus et il oublie progressivement les choses négatives de la vie. Il reprend le travail et se marie quelques années plus tard. Avec son épouse ils ont la joie de voir naître 4 enfants. La foi devient superficielle.

PASCAL WINDLER

Eglise de Woerth.

Page 9

L’action de Dieu nous la voyons également d’une autre manière. Régulièrement des visiteurs viennent découvrir nos cultes, une veillée de l’Avent ou une soirée louange. Nous ne pouvons pas nous enorgueillir de les avoir invités : ils nous sont envoyés par des chrétiens d’autres horizons, voient une de nos affiches aux abribus, ou sont simplement en recherche de vérité ! Et quand nous en venons à penser que l’Évangile ne pourrait avoir d’impact à cause de notre imperfection, nous sommes obligés de reconnaître l’action du Seigneur malgré nous. Il a utilisé une personne du village pour témoigner à plusieurs reprises que notre assemblée est vivante et pleine de douceur. L’imperfection n’est pas une fatalité… quand Dieu est à l’œuvre.

Solidarité intergénérationnelle.


Implantation d’Eglises : Besançon

Implantation d’Eglises : Strasbourg UNE ÉGLISE AU BON GOÛT DE CAFÉ ARNAUD SCHRODI

© Thomas Hirsch

Avec l’aide d’une petite équipe, Arnaud Schrodi travaille depuis plusieurs mois à l’implantation d’une Eglise à Strasbourg. Une Eglise qui se veut accessible à ceux qui n’ont pas l’habitude d’aller à l’église… Et quoi de mieux qu’un café pour tisser des liens ?

BESANÇON : UNE ÉGLISE OUVERTE SUR LA VILLE « Vous êtes une Église pleine de jeunes », a constaté avec étonnement un visiteur le dimanche 2 mars. Effectivement, il y a peu de personnes au-dessus de 40 ans parmi la cinquantaine d’adultes présents au culte. L’Eglise a un peu plus de 10 ans. Ce dimanche-là, trois visiteurs assistent au culte pour la première fois. Le public est majoritairement composé de jeunes familles et d’étudiants. Les 25 enfants se retrouvent en 3 groupes d’âge, les tous petits occupent une belle pièce pour eux, les deux autres groupes s’installent dans l’entrée, faute de mieux. Braderie aux vêtements

Quartier de la Krutenau.

Observons-nous : pour une très grande partie des membres d’Eglise, nous sommes soit nés dans une famille chrétienne, soit venus à la foi par un ami chrétien. Peu ont vu de la lumière dans une église et y sont entrés. Notre question est ainsi simple : comment nos communautés peuvent-elles toucher ceux qui sont loin de l’Evangile et de nos cercles d’amitié ?

Construire des ponts pour communiquer l’Evangile L’Evangile transforme des vies ; il a transformé la mienne, il y a plus de dix ans. Depuis, je n’ai qu’un désir, c’est de partager au plus grand nombre ce message qui me fait vibrer, et de bâtir des ponts avec ceux qui sont à mille lieues de l’entendre. Un des « ponts » que j’aimerais construire serait un café. Un « coffee-shop » un peu à l’américaine, qui proposerait de bonnes boissons chaudes et des muffins faits maison. Le tout dans une ambiance cosy où l’on pourrait s’attarder pour bouquiner, travailler… ou parler. En dehors des horaires d’ouverture, l’Eglise pourrait s’y retrouver pour des célébrations, des moments de partage autour de la Bible. Elle proposerait des parcours de découverte de la foi chrétienne, des clubs d’enfants et bien d’autres ateliers.

Un local dans l’hypercentre de Strasbourg

Vision-France cultivait depuis longtemps le désir d’implanter une Eglise à Strasbourg, d’un format différent et ciblant particulièrement les jeunes. Voilà à présent cette vision qui prend forme avec l’implantation d’une Eglise dans le quartier de la Krutenau, où nous commencerons nos premiers cultes au mois de septembre 2014. D’ici là, il nous faudra… un local ! Idéalement, nous nous réunirions dans le café que nous projetons de créer. Mais il semblerait qu’il faille une réelle intervention de Dieu pour que cela se fasse rapidement ! Les locaux sont rares

Colette et Arnaud Schrodi.

et chers. Mais nous nous remettons à la grâce et aux plans de notre Dieu tout puissant ! Si nous ne dénichons pas la perle rare d’ici septembre, nous louerons alors une salle pour nos cultes, de préférence un espace culturel connu de tous, afin de rendre l’église le plus accessible possible à des personnes non-croyantes. Merci pour votre soutien précieux, nous avons besoin de vous ! Plus d’infos sur le site :

Dès les débuts, les activités tournées vers les habitants de la ville ont pris une place importante dans la vie de l’Église. Trois jours après la réception des clés de nos premiers locaux, un atelier de bougies a été organisé. Des semaines de loisirs créatifs ont été initiées, puis des soirées crêpes et une braderie aux vêtements. Toutes ces activités se sont encore développées après le déménagement dans de nouveaux locaux en 2007. Ainsi les deux braderies aux vêtements accueillent annuellement plus de 800 personnes, dont certaines repartent avec le programme d’Église ou le film « Jésus ». Quelques-uns ont même osé assister à un culte.

www.revedeglise.wordpress.com

Activités pour les enfants

Les meilleurs contacts se créent lors de nos semaines de loisirs créatifs en octobre et en février. Ces ateliers sont bien plus qu’une occasion de travaux manuels ; ils sont la vitrine de notre Église. C’est un temps d’échange et de mise en confiance. Les parents sont souvent surpris par la disponibilité et l’accueil que nous réservons à chacun. Ainsi ils osent inscrire leurs enfants au club dont l’effectif a quadruplé en 2 ans. Ces activités n’attirent pas que les Bisontins, mais incitent des familles chrétiennes, nouvellement installées à Besançon, à venir nous rejoindre.

Un grand besoin de place

Notre désir est d’aller encore plus loin. Des locaux de 150m², jouxtant nos bâtiments actuels et répondant à nos besoins, sont à vendre. Il suffirait de percer une porte, pour communiquer entre les deux lots de la copropriété. L’acquisition de ces locaux

ERNEST STRUPLER

Loisirs créatifs.

permettrait une meilleure organisation des groupes d’enfants et la réalisation de notre rêve : un petit café équitable ouvert aux gens du quartier. Le besoin est grand, l’occasion unique, le prix raisonnable… mais nos caisses sont vides ! Qui voudrait nous soutenir dans ce projet ambitieux pour Dieu ?

La braderie.

Crêpes-party pour les étudiants

Equipe du projet.

Page 10

En octobre, la soirée crêpes a attiré plus de 120 étudiants dont 80 non-évangéliques. L’équipe a confectionné plus de 300 crêpes en 3 heures pour satisfaire tout le monde. Plusieurs étudiants ont depuis suivi un parcours « Découverte de la Bible » ; d’autres fréquentent notre Église ou un des groupes d’étudiants.

Le conseil d’Eglise.

Page 11


Vie de l’Union

Vie de l’Union

LE TREMPLIN,

VOUS CONNAISSEZ ? Le Tremplin est constitué en association de jeunesse et d’éducation populaire. L’association ne fonctionne que grâce à des bénévoles qui sont persuadés du bénéfice que peut apporter un camp dans la vie d’un enfant ou d’un jeune. Voulez-vous en être ?

L’association a besoin de vous Vous pouvez : inviter vos enfants, petits-enfants, neveux ou nièces à participer à des colos devenir animateur ou cuisinier pour les colonies que nous organisons nous soutenir en devenant membre de l’association prier pour les enfants que nous encadrons, et pour les responsables

Le catalogue des activités d’été est disponible à l’adresse www.letremplin.org Pour prendre contact avec Esther Freyder, présidente : president@letremplin.org

Esther Freyder

CHRISCHONA

INTERNATIONAL Changement de président

Après 10 ans passés à la tête de l’œuvre internationale Chrischona, Hans Jörg Hauser (66) passe le flambeau à Thomas Rudin (52), directeur de l’Hôpital Béthesda à Bâle, qui connaît bien Chrischona sous toutes ses facettes. Le directeur de Chrischona, René Winkler, se réjouit que Rudin mette ses compétences de direction au service de l’œuvre. Hans Jörg Hauser quitte la présidence pour raisons d’âge, après avoir dû faire face à beaucoup de défis au cours de sa décennie de présidence, et jouer au « pompier » au niveau du personnel et des finances. Il se dit heureux de pouvoir laisser l’œuvre de Chrischona en bonne santé : « Spirituellement, l’œuvre est sur les bons rails ». Jean-Georges Gantenbein le décrit comme un homme qui a su être à l’écoute de la francophonie : « Il a toujours aimé et soutenu le travail de Vision-France, et nous le remercions vivement pour son engagement à nos côtés ». Hans Jörg Hauser et Thomas Rudin.

Page 12

AUX IMPLANTEURS D’EGLISES Les 8 et 9 février dernier, ce week-end annuel familial a réuni à Besançon 35 participants. Il a fait se rencontrer les implanteurs et leurs familles, les représentants (membres relais) des Eglises, et tous ceux qui ont à cœur de soutenir et de s’informer de ce qui se vit sur le terrain.

Chaque année, Vision-France organise avec le Tremplin de magnifiques colonies et camps, pour petits et grands, dans un cadre ludique et biblique. L’objectif est d’offrir des séjours agréables pour s’éclater, apprendre, et entendre le message de l’Evangile.

L’équipe qui dirige l’association est composée de : Alice Muller (Wissembourg), Pascal et Délaïa Windler (Woerth), Pierre André Schweitzer (Bouxwiller), Matthieu et Esther Freyder (Bouxwiller). Nous avons également accueilli avec joie Noémie Dessert (Strasbourg) et Julien Burckel (Saverne) qui découvrent cette fonction d’administrateur.

UN WEEK-END DE SOUTIEN

Lorsqu’on lui pose la question de sa motivation à participer à un tel week-end, Jean-Paul Brobecker de l’Eglise de Reichshoffen répond J.-P. Brobecker en s’appuyant sur un exemple biblique : « A Antioche, des non-juifs se sont convertis (Ac 11.23) ! Cela s’est su jusqu’à Jérusalem, qui a envoyé Barnabas constater ce qui se passait sur le terrain. Il a vu ce que la grâce de Dieu avait opéré et il s’en est réjoui. » Voilà la motivation à participer à un week-end qui donne des informations

de première main sur ce qui se passe sur le terrain : « Je veux encourager et soutenir ceux qui partent pour annoncer la Bonne Nouvelle », explique Jean-Paul Brobecker, « parce que je crois que mon ministère va au-delà de ce que je peux faire dans mon Eglise locale. Et voir ce que la grâce de Dieu opère ailleurs est toujours un sujet de joie et d’encouragement! », ajoute-t-il.

En s’interrogeant sur le fait de savoir s’il y a une évolution perceptible d’une année à l’autre, Anne Wyttenbach, du Centre évangélique de Anne Wyttenbach Haguenau, déclare : « Il est difficile de généraliser, mais l’évolution est plutôt encourageante. La plupart des Eglises grandissent, et surtout elles ont toutes des projets innovants. Leurs difficultés sont différentes, mais elles ont toutes à cœur de s’inscrire dans la vie de la cité. Le nouveau projet à Strasbourg est enthousiasmant à cet égard. »

DES ENJEUX

POUR LA PROCHAINE AG Le samedi 5 avril 2014, la prochaine AG de Vision-France se tiendra dans les locaux de sa maison de retraite « Le Petit Château » à Beblenheim. Deux délégués de chaque Eglise ou poste pionnier sont invités à se prononcer sur plusieurs questions d’importance. Le premier enjeu concerne l’équipe de direction. Pendant deux décennies, Ernest Strupler, responsable du service « Administration et communication » a considérablement amélioré la qualité et les prestations au niveau administration. Pour raisons d’âge, il ne se présentera plus pour un nouveau mandat. L’équipe de direction propose à ce poste Elisabeth Lux de l’Eglise de Woerth. Autre départ, celui de Jurg Peter.

Entré dans l’équipe de direction pour lancer le service « Nouvelle génération », il souhaite se consacrer désormais entièrement à sa vocation première, Liberty Planet. Dans l’attente de trouver la personne qualifiée, le service ne sera plus représenté au sein de l’équipe de direction. Les délégués auront aussi à se prononcer sur une nouvelle convention tripartite qui formalise les relations

Page 13 12

entre l’Eglise locale, son pasteur et l’Union d’Eglises. Cette convention permettra d’améliorer encore la collaboration dans le respect de chaque partenaire.

Jean-Georges Gantenbein Président de Vision-France


Fenêtre ouverte sur le monde

Sujets de prière BESANÇON

REICHSHOFFEN

Nous remercions Dieu pour plusieurs exaucements : articles positif dans le journal régional, venue de voisins et amis, collaboration avec Marie Freyder, nouveaux contacts. Nous prions pour que l’acquisition des locaux mitoyens devienne possible : accord du propriétaire, négociation du prix, obtention du permis, financement. Intercédons pour le développement harmonieux de l’Église : accueil et intégration des nouveaux, passage d’une petite Église à une Église moyenne, développement de la communion fraternelle et de l’acceptation mutuelle, engagement financier.

Nous prions pour : la croissance de l’Église, avec des jeunes et des couples avec enfants ; la consolidation de l’Église ainsi que la restauration des relations fragilisées ; que les personnes sans port d’attache retrouvent le chemin d’une bergerie ; que Dieu conduise le conseil provisoire pour rester dans son plan.

BRUMATH Nous remercions Dieu pour toutes les personnes qui s’ajoutent. Nous prions pour avoir du discernement dans le processus de choix de nouveaux anciens. Nous demandons de la sagesse pour savoir comment envisager l’avenir avec nos bâtiments.

COLMAR Notre Assemblée se trouve dans un processus d’avenir avec lequel nous recherchons une vision pour notre communauté. En janvier, nous avons passé un cap décisif, mais nous ne sommes pas encore arrivés au but. Priez pour que ce processus aboutisse !

MULHOUSE Nous avons demandé un audit immobilier et financier au service administration de Vision-France pour connaître exactement les données «matérielles» de notre Église. Nous élaborons maintenant une nouvelle vision et formulons des objectifs à l’horizon 2020. Nous aurons six rencontres d’ici l’été avec toute l’Église. Nous prions que le Saint-Esprit et la Parole de Dieu nous dirigent pendant tout ce processus.

VENDÉE Nous glorifions Dieu qu’au cours des 18 derniers mois, nous avons eu une augmentation de 50% de personnes dans l’Eglise, étant actuellement 50 environ avec les enfants. Nous bénissons Dieu d’avoir eu 5 baptêmes en 2013 et 3 autres prévus pour 2014. Nous intercédons pour les prochaines actions d’évangélisation prévues : nettoyage de plages avec le groupe de jeunes de Wissembourg (26.4-1.5) ; semaine d’évangélisation avec l’IBG (28.6). Nous prions pour un ouvrier supplémentaire en Vendée (un pasteur/enseignant), et pour que le Seigneur aide et renouvelle Olivier Jung dans le combat spirituel à mener.

VOLGELSHEIM Nous remercions Dieu pour le bon lancement du projet « Mères qui prient pour les enfants ». Nous prions pour l’avancement communautaire de notre projet d’Église : questions sur le fond (comment remplir notre vocation) ; questions sur la forme (bâtiment, culte,…). Intercédons pour le lancement d’un parcours Alpha Couple le 4 avril 2014.

WOERTH Nous prions pour : un parcours découverte de la Bible bien fréquenté, et l’action de Dieu dans les cœurs ; la direction et l’équipement du Seigneur pour une équipe des anciens qui s’agrandit ; la famille pastorale (Windler) qui s’agrandit : que le Seigneur renouvelle les forces.

Page 14

LE SEL : Comment soutenir Vision-France ? L’implantation d’Eglises, la formation de stagiaires (et donc de futurs pasteurs), les services offerts aux Eglises locales dépendent du soutien de personnes individuelles. Vous pouvez faire parvenir votre don : Par chèque : A l’ordre de Vision-France 13 rue Xavier Marmier 25000 Besançon Par virement : En France : CCM Besançon-Montrapon RIB : 10278 08004 00020143201 33 IBAN : FR76 1027 8080 0400 0201 4320 133 BIC : CMCIFR2A En Suisse : Compte postal 91-456339-4, Vision-France, F-68000 Colmar En Allemagne : Chrischona-Gemeinschaftswerk Deutschland Volksbank Giessen BLZ 513 900 00 KtoNr. 50 237 800 EKK Kassel BLZ 520 604 10 KtoNr. 5851 Vermerk : Vision-France, Spende Pour chaque don, merci de préciser le service, le projet ou le nom de la personne que vous souhaitez soutenir !

UNE ACTION CHRÉTIENNE DANS UN MONDE DE DÉTRESSE Des exemples qui nous tirent vers le haut Le SEL aborde cette année le dernier volet de sa campagne consacrée au thème du partage : « Ils ont quelque chose à partager avec vous ! » Il s’agit de mettre l’accent sur le fait que le partage peut se vivre dans les deux sens. Bien sûr, nous avons quelque chose à partager avec les populations pauvres des pays du Sud. Mais elles ont aussi quelque chose à nous apporter. Nous pouvons tirer des leçons des manifestations de joie, d’espoir et de solidarité rencontrées dans des contextes difficiles. Les chrétiens du Sud nous donnent parfois de belles leçons de foi et d’action, et mènent aussi une réflexion qui pourrait nous interpeller.

Apprendre à recevoir des pays du Sud

Qu’est-ce que le SEL ?

Le SEL est une association protestante de solidarité internationale qui vise à améliorer les conditions de vie de personnes et de populations en situations de pauvreté dans les pays en développement. Il a été créé en 1980 par l’Alliance évangélique française. Le SEL a pour principe de soutenir le travail de structures chrétiennes locales et n’envoie pas de personnel expatrié pour mettre en œuvre les actions qu’il finance. Le SEL soutient des programmes de parrainage d’enfants (environ 8’500 enfants parrainés), des projets de développement (une centaine de projets soutenus chaque année) et des actions de secours d’urgence. Les activités du SEL reposent sur l’enseignement biblique qui associe la Parole et les actes pour transmettre l’amour de Dieu.

Le SEL aborde cette année le dernier volet de sa campagne consacrée au thème du partage : « Ils ont quelque chose à partager avec vous ! » Il s’agit de mettre l’accent sur le fait que le partage peut se vivre dans les deux sens. Bien sûr, nous avons quelque chose à partager avec les populations pauvres des pays du Sud. Mais elles ont aussi quelque chose à nous apporter. Nous pouvons tirer des leçons des manifestations de joie, d’espoir et de solidarité rencontrées dans des contextes difficiles. Les chrétiens du Sud nous donnent parfois de belles leçons de foi et d’action, et mènent aussi une réflexion qui pourrait nous interpeller.

Un dimanche pour se souvenir ! Vision-France compte 5 Eglises en implantation (Bellignat, Besançon, Lons-le-Saunier, Strasbourg, Vendée) et 14 Eglises établies (Bischwiller, Bouxwiller, Brumath, Colmar, Molsheim, Mulhouse, Reichshoffen, Sarrebourg, Saverne, Sélestat, Soultz-ss-Forêt, Volgelsheim, Wissembourg, Woerth). Elle compte également une association jeunesse (Le Tremplin), une maison de retraite (Petit Château) et une maison de vacances (Hohrodberg).

Chaque année, le SEL propose aux Églises de réserver un dimanche pour se souvenir de ceux qui vivent dans la pauvreté dans les pays en développement. Le SEL fournit à cette occasion un kit comprenant des animations, des réflexions et des propositions d’actions concrètes. On y trouve des éléments bibliques et thématiques pour alimenter la réflexion, des séquences vidéo, des animations pour les enfants et les jeunes, des actions simples à mettre en œuvre pour partager concrètement avec les plus démunis. Le dossier et les vidéos sont téléchargeables gratuitement sur Internet : www.selfrance. org (rubrique : ressources). Une version DVD des vidéos peut être envoyée sur simple demande.

Page 15


Témoignage

UNE VIE

DE PASTEUR RETRAITÉ Qui, parmi les plus anciens, ne connaît pas Paul et Caroline Voegeli dans notre Union d’Eglises ? Pendant plus de onze ans à la gestion de la maison de vacances du Hohrodberg, ils ont rencontré, hébergé et nourri bien des gens d’Alsace, d’Allemagne, de Suisse et d’ailleurs. Paul Voegeli est un Suisse allemand qui n’a jamais perdu son accent typique. Pendant ses études de théologie à Chrischona en 1958, on l’a envoyé en stage à Wissembourg, où il fait la rencontre de celle qui deviendra sa première épouse, Liliane Trog de Climbach. Wissembourg, c’est aussi la ville de Caroline Theilmann. Originaire de Steinseltz, elle va travailler sept ans au Mont des Oiseaux à Weiler, parmi les handicapés. Mais auparavant, elle a fait un séjour de six années à l’institut biblique Emmaüs en Suisse romande : une année d’étude, et cinq ans à la cuisine ! C’est là, près de Lausanne, qu’elle retrouve les Voegeli en poste à la Stadtmission et dont elle garde souvent les enfants, Tabéa et Ruth. Paul est nommé à Munster en 1975. Là survient la plus grande épreuve de sa vie: Liliane, sa chère épouse, lui est reprise par le Seigneur, suite à une tumeur au cerveau. Ses filles sont à peine adolescentes. Paul fait face avec courage au drame familial. Avec l’aide de Dieu, bien sûr, de la famille aussi et de beaucoup de frères et sœurs en Christ. Au bout de trois ans de veuvage, Paul demande Caroline en mariage. Paul et Caro servent à l’église de Munster, et puis ce sera la direction de la maison du Hohrodberg, quelques kilomètres plus haut. Caroline, ça ne la change pas trop de ses précédentes fonctions dans des collectivités, puisqu’elle se retrouve une nouvelle fois derrière les fourneaux. Depuis 1997, ils sont à la retraite et habitent à Steinseltz, chez le neveu de Caroline. Les filles de Paul sont mariées et Paul a renoué avec son premier métier, l’agriculture et la viticulture. On le demande ici ou là pour un culte ou une étude biblique en allemand. Je me plais à dire que depuis que je suis à la retraite, je donne un coup de main dans les deux vignes, celle du neveu et celle du Seigneur. Je ne peux que le louer pour sa fidélité et le remercier chaque jour. (Paul)

Caroline et Paul Voegeli.

Dans ma vie j’ai plusieurs fois essayé de « programmer » ma route, mais de mes détours, le Seigneur m’a toujours ramenée dans son plan, et c’est ce qu’il doit faire encore maintenant. Il est bon de savoir qu’il a beaucoup de patience avec moi. A Lui soit la gloire ! (Caroline)

Page 16



Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.