REFLETS n°27 / Juin 2015

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N°27 / JUIN 2015

WWW.VISION-FRANCE.NET

REFLETS le magazine des églises de vision-france

L’ÉGLISE ET LES JEUNES DOSSIER


Edito

SOMMAIRE

INFORMER PRIER AGIR

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ÉDITO

DOSSIER

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LA PLACE DES JEUNES DANS L’ÉGLISE LES RÊVES DE DEUX JEUNES BIENTÔT UN PERMANENT «JEUNESSE» ?

VIE DES ÉGLISES

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Ce que je dis, je le dis à tous : veillez ! Jésus - Marc 13:37

08 09 10 11

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BRUMATH WOERTH WISSEMBOURG LONS-LE-SAUNIER

VIE DE L’UNION

QUELLE

SOCIÉTÉ VOULONS-NOUS ? Une voix protestante évangélique dans les grands débats de société Pour encourager et faciliter l’engagement des citoyens chrétiens dans les débats de société, le CPDH œuvre pour : • apporter aux chrétiens et aux églises une information fiable sur les grands problèmes de notre société, notamment éthiques, • informer et agir en communiquant avec le public par une lettre de nouvelles, des communiqués de presse et un réseau d’alerte rapide par Internet, • motiver à prier pour les élus et les responsables.

BP 10032 67541 OSTWALD Tél. : +33(0)3 67 07 85 39 contact@cpdh.eu www.cpdh.eu

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE : L’AVENIR DE V-F SUJETS DE PRIÈRE

PORTRAIT

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TÉMOIGNAGE D’AGNÈS DE BÉZENAC

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REFLETS, le magazine des Églises de Vision-France. Paraît cinq fois par an. Comité de rédaction Jean-Paul Zurcher 14 rue de Saverne 67170 Brumath 03 88 68 38 55 pasteur@eebrumath.fr Jean-Georges Gantenbein Roland Brobeck Gilbert Goetz Administration Vision-France 13 rue Xavier Marmier 25000 Besançon Tél. +33 (0)3 81 80 87 19 Directeur de publication Jean-Georges Gantenbein jg.gantenbein@vision-france.net Mise en page The Hug (www.thehug.fr) Photos et illustrations Libres de droit, privées ou archives des Églises

OMITEPR OTESTANT EVANGELI QUEDIGNIT EHUMAINE

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Impression Saxoprint, Paris Compte postal Strasbourg 3 349 82 W036 IBAN : FR67 2004 1010 1503 3498 2W03 679 BIC : PSSTFRPPSTR

Siège social 6 Petite rue des Blés 68000 Colmar SIRET : 434 186 862 00034 APE : 9491Z Titre Reflets (Besançon. 2014) ISSN : 2426-2781

Membre de :

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EDITO

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e tout temps les générations aînées ont eu de la difficulté à comprendre les plus jeunes, avec leur fougue, leur impétuosité, leur témérité. Mais peutêtre jamais comme aujourd’hui l’écart n’a pu sembler aussi grand. Ce qui en accentue le sentiment, c’est la vitesse à laquelle évolue notre mode de vie, la technologie et les moyens de communication qui l’accompagnent, et le changement de valeurs d’une société de plus en plus néo-païenne. Pourtant, un jeune d’aujourd’hui reste un être qui, de toujours, a besoin de relations, besoin d’être écouté, reconnu, aimé et encouragé. Certes son cadre de référence n’est plus celui de ses parents ou grands-parents. La génération Z a d’autres besoins que les générations X ou Y. Et pourtant son besoin de vivre des relations vraies avec les autres et son besoin de réconciliation avec Dieu restent les mêmes. Cette soif de relations est peut-être même plus importante en raison de la fragilité qui marque cette génération.

puisse aider d’autres et être lui-même accompagné par d’autres. C’est dans cette dimension intergénérationnelle que le jeune pourra s’affirmer dans son identité en Christ, et être valorisé en tant que personne. C’est dans une communauté aimante qu’il pourra faire l’expérience peut-être de guérisons intérieures et découvrir la grâce divine.

L’Église n’a pas pour mission de traiter le jeune comme un cas de laboratoire. Sa mission est de l’aider à s’insérer dans le tissu communautaire afin qu’il y trouve sa place, qu’il

Jean-Paul Zurcher

Le dossier que nous vous offrons sur les jeunes et l’Église offre une touche d’optimisme. Oui, il est possible de surmonter le fossé apparent entre jeunes et aînés en s’intéressant de manière authentique aux besoins de cette génération qui ne demande qu’à être soutenue. Que le Seigneur nous fasse la grâce de manifester de l’intérêt les uns pour les autres !

+ RECHERCHE DE COLLABORATEURS Pour faire suite au départ cet été de JeanPaul Zurcher, Vision-France cherche, pour son magazine REFLETS : Un(e) rédacteur(-trice) responsable, pour porter la responsabilité de la publication de 5 numéros par an en collaboration avec un comité de rédaction. Un(e) responsable administratif, pour gérer le magazine depuis l’envoi de la maquette à l’imprimeur jusqu’à sa diffusion. Les profils détaillés de ces fonctions peuvent être demandés jusqu’à fin juin à l’adresse du responsable actuel (pasteur@eebrumath.fr) puis auprès du président de Vision-France, M. Jean-Georges Gantenbein, à l’adresse jg.gantenbein@vision-france.net.

Ce numéro marque la fin de mon mandat de rédacteur du magazine REFLETS. À l’heure de mettre sous presse, nous cherchons encore les personnes qui pourront prendre le relais. Se pourrait-il que ce soit un jeune… ou une jeune maman au foyer, ou un jeune retraité ?

Rédacteur en chef

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DOSSIER

LES JEUNES D’AUJOURD’HUI Défis pour les 12 à 17 ans POSER LE BON REGARD Nous pourrions décrire la jeunesse d’aujourd’hui avec un tas de critères, mais le plus important est de poser le bon regard. Dieu nous demande de considérer la jeunesse dans ce qu’elle peut et doit devenir par Jésus-Christ, malgré tous ses projets fous ! Avoir le bon regard sur les ados nous demande de voir plus loin que leur impétuosité, afin « de ne pas les irriter ». Si nous considérons l’importance centrale de la transmission de la Parole au sein des familles ou de la communauté 1, nous devons considérer les adolescents comme l’un des maillons indispensables dans la lignée des générations. Lorsque nous cherchons à créer une entité ecclésiale à part pour « garder nos jeunes », c’est une erreur. Bien sûr, les modes d’apprentissages ainsi que les défis spécifiques de notre temps nécessitent indéniablement des ajustements dans notre pédagogie de transmission de la foi. Mais les besoins spirituels des jeunes ne sont pas foncièrement différents de ceux des enfants ou des adultes !

L’ÉGLISE

UN JEUNE, ÇA FONCTIONNE COMMENT ? Le jeune d’aujourd’hui, entre 12 et 17 ans, n’a pas de « téléphone » ; il a un portable (pour les plus ringards), ou plutôt un Smartphone. L’ado est un expert en moyens de communication ; il a la maîtrise des réseaux sociaux et de leurs spécificités. Les ados ont développé une intelligence relationnelle certaine à travers ces outils, et ils acquièrent peu à peu la capacité à se protéger des dangers qui y sont liés. Des réseaux dits éphémères, comme Snapchat ou WhatsApp, leur garantissent un meilleur respect de la sphère privée. Cette génération montante a du discernement dans les relations et elle est sensible à l’authenticité ! L’ado d’aujourd’hui est relationnel et fonctionne en réseau. Il est doté d’une intelligence émotionnelle développée et est sensible à l’authenticité. C’est ce qu’on appelle la « génération Z » ou « Connected ». QUE CHERCHENT-ILS ? Les ados cherchent une sécurité, des réponses, une écoute, un accompagnement. Savez-vous quels sont les sujets les plus recherchés par les ados sur Internet 2 ? On trouve en première position la question « Est-ce que Dieu existe ? », en deuxième « Comment se suicider ? » et en troisième la pornographie. Cela fait froid dans le dos. Et pourtant : la nature de leurs recherches, ainsi que cette boulimie de l’échange, nous montrent un besoin profond d’écoute, d’accompagnement et de réponses bibliques ! FAIRE FACE À L’INFLUENCE DE LA SOCIÉTÉ Nos ados se trouvent pris dans des sphères d’influence qui les mettent en tension avec leur foi. Ils sont constamment bombardés de fausses vérités et soumis à une masse d’informations qui les noie plutôt qu’elle ne les oriente. Notre société plurielle l’est essentiellement dans des idéologies rejetant Dieu. Notre héritage judéo-chrétien recule, les repères changent. Voilà autant de facteurs déstabilisants pour des ados qui se ruent dès lors sur le virtuel pour y chercher une tribu, une écoute et des réponses.

Christophe Jf Martin Responsable du Pôle Croissance - stratégie de formation - à JPC France, et pasteur à la BN de Saint-Louis

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Les ados font face à une société qui leur propose des tromperies « sur mesure », que ce soit dans la recherche extrême d’expériences (« tu ne peux pas savoir sans essayer ») ou la déconstruction de paradigmes comme le mariage. La notion de vérité n’est plus intrinsèque, mais est devenue un concept personnel. Cette génération axée sur l’expérience doit comprendre qu’il lui faut construire sur quelque chose de stable. Ces jeunes ont besoin d’un accompagnement adapté pour s’orienter et se saisir de l’Évangile !

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ET

DOSSIER

LES ENJEUX POUR L’ÉGLISE Quelques pistes à explorer LES ENJEUX GÉNÉRATIONNELS On parle de trou générationnel lorsque la tranche d’âge d’en-dessous n’est pas capable de reprendre des responsabilités. Ce trou existe déjà dans plusieurs unions d’Églises. Or il rend la transmission de l’Évangile à toutes les générations plus ardue du fait que chaque génération touche plus facilement la sienne que les autres. Les générations vieillissantes risquent de se décourager par la nécessité d’accomplir un service multitâches, sans voir la relève arriver. Le risque est qu’elles se replient dans une gestion des tâches internes de l’Église plutôt que de cultiver une vision de multiplication à la gloire de Dieu. Or près de 90 % des conversions se vivent avant l’âge de 20 ans ! Les ados ont donc plus de chances que d’autres générations de vivre une conversion, de conformer tous les aspects de leur vie à Christ et de s’engager dans un ministère chrétien ! Mais si la transmission intergénérationnelle de la foi ne fait pas partie de l’ADN des familles et de la communauté, l’Église locale risque de ne plus générer de nouveaux disciples, et mourra tôt ou tard.

lien avec les expériences vécues au sein de la tribu. Identifier les idéologies de notre époque et montrer leurs impasses : L’apologétique est une arme remarquable que nous enseignons trop peu : poser les questions, identifier les racines des idéologies, discerner leurs ramifications et leurs fruits corrompus… L’Évangile a réponse à tout, à toutes ces impasses. Cette génération est en quête de sens, elle a besoin de découvrir l’immensité de l’Évangile, ce trésor du ciel qui n’a pas de limite. La famille ! Nul doute que toutes ces mesures doivent se vivre en accompagnement de ce que les parents sont appelés à enseigner et à vivre au sein de la famille ! Il existe des outils de qualité pour équiper l’Église et les familles (Graines2Vie, etc.). Faisons-les connaître ! Deutéronome 4.9, 32.17, « Les parents comme médiateurs de l’alliance dans le Deutéronome », Ron Bergey, Revue réformée n°263, juillet 2012. 1

QUELQUES PISTES À EXPLORER Intercéder : pour avoir le bon regard sur les jeunes et les considérer comme le maillon d’une chaîne de transmission de la foi, il faut prier ; n’y a pas d’autre moyen !

Selon un entretien entre le président de Jeunesse pour Christ International et la direction de Google en 2014. 2

LES JEUNES

S’intéresser et s’ouvrir : parce que les ados ont besoin d’authenticité et d’exemplarité nous devons être la vitrine de ce que Dieu est et fait. Confesser ses péchés (avec sagesse !) à des jeunes ados et expliquer notre piété ou encore les progrès que nous visons, par la grâce, démystifie bien des choses. Rappelons-nous leur besoin relationnel et leur intelligence émotionnelle.

Accompagner en coachant et en gagnant le droit d’enseigner : on parle d’écoute active en sciences humaines. Nous ne saurons jamais aussi bien transmettre les bases de la foi qu’en sachant où en est le jeune dans ses défis personnels. Si nous aimons les jeunes, si nous voulons un enseignement qui touche le cœur, nous devons aussi considérer la capacité du jeune à chercher des réponses. Posons donc les bonnes questions, afin d’accompagner la recherche de Dieu. Gagnons ainsi le droit de les orienter et de les enseigner par la suite. Expérimenter l’Église comme une tribu où chaque jeune a un rôle : l’homme n’a rien inventé, Dieu a créé la tribu. L’Église est la tribu céleste ! Laissons les jeunes prendre des responsabilités sans avoir toutes les clés en main. Laissons-les vivre des échecs et encourageons-les sans cesse. Nous devrions proposer cet espace d’encouragement à servir comme nul autre endroit ne le fait. Que faut-il enseigner et comment ? Les jeunes ont besoin d’un socle solide et de la démonstration de son efficacité ! Prenons l’exemple de Paul en 1 Thessaloniciens. Il y a une totale cohérence entre le contenu de son enseignement et son exemple. Malgré sa brève présence dans la ville, il a su transmettre les bases de l’Évangile. Dans un contexte de persécution, il s’étonne de leur bonne santé spirituelle. Paul affirme que ces jeunes croyants ont appris de lui comment ils devaient se conduire et plaire à Dieu, les exhortant à progresser encore (1 Th 4.1-2). Les contenus de base de la foi chrétienne (selon 1 Th 1.9-10 : accueillir la Parole, se détourner des idoles, mettre la foi en action, la mort et la résurrection de Jésus, l’attente de son retour, etc.) restent indispensables pour former de véritables disciples. Cet enseignement peut se faire en 05


DOSSIER

LES RÊVES DE DEUX JEUNES Deux jeunes lycéens s’expriment à propos de VisionFrance, et de son engagement pour la jeunesse. Olivier Schneider fréquente la Chapelle Évangélique de Mulhouse où il est engagé dans l’équipe de sonorisation et comme responsable du groupe de jeunes. Leïla Schoor habite près d’Obernai et fréquente le Centre Évangélique de Sélestat, où elle est pionnière dans le Mouvement des Flambeaux.

Q tion fait encore sens pour la jeuEst-ce que l’idée d’une dénominanesse d’aujourd’hui ? Comment percevez-vous Vision-France ?

R dénomination pour unir, encadrer

Olivier : Je vois la nécessité d’une

et soutenir les Églises. Elle a également pour vocation d’organiser des rencontres pour les jeunes et de favoriser les relations entre eux. Leïla : Les dénominations sont importantes pour pouvoir affirmer que nous sommes chrétiens. Elles doivent aider à partager l’Évangile, en réunissant et en créant une unité entre les Églises qui en sont membres. Pour moi, Vision-France a pour but de donner aux Églises un nouvel élan, et elle a donc tout son sens.

Q tion fait encore sens pour la jeuEst-ce que l’idée d’une dénominanesse d’aujourd’hui ? Comment percevez-vous Vision-France ? : Je rêve de voir VisionR Olivier France être unie et très active locaLeïla Schoor

Olivier Schneider

lement et nationalement par l’intermédiaire de journées d’évangélisation et de journées d’entraide entre les différentes Églises. Elle devrait être portée sur la jeunesse par l’intermédiaire de formations BAFA, formation des responsables GDJ, rencontre inter-GDJ etc. Leïla : Je rêve de voir Vision-France regrouper encore plus d’Églises chrétiennes évangéliques et qu’elle puisse soutenir encore plus de projets comme « Liberty Planet », car ces lieux sont pour les jeunes une occasion de témoigner tout en s’amusant. Je rêve que des centaines d’enfants, adolescents, et adultes rencontrent Dieu au travers de camps et colonies de vacances organisés et soutenus par « Le Tremplin ». Je rêve aussi que la branche « implantation » de Vision-France continue à se développer et puisse faire aboutir de nouveaux lieux pour louer Dieu. Je rêve enfin que Vision-France ne perde jamais de vue l’objectif principal qui est de tout faire pour la gloire de Dieu. Je me réjouis de voir combien Dieu va faire évoluer Vision-France ! JEAN-GEORGES GANTENBEIN

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DOSSIER

UN PERMANENT « JEUNESSE » POUR BIENTÔT ? Vision-France et l’association Le Tremplin aimeraient renforcer le travail parmi la jeunesse et l’enfance. Esther Freyder, présidente de l’association de jeunesse « Le Tremplin » et Jean-Georges Gantenbein, président de VisionFrance s’en expliquent.

J.-G. Gantenbein

Esther Freyder

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ision-France a connu une grande restructuration en 2010, à l’occasion de laquelle cinq services (ou départements) ont été créés. Le Service Nouvelle Génération (SNG) a trouvé une place importante dans le nouvel organigramme. Sa création exprimait une priorité pour le travail parmi les jeunes et les enfants dans nos Églises : les jeunes auraient une voix au sein même de la direction de notre Union d’Églises ! Un vœu pieux ? Après des débuts prometteurs, la mise en place du service est laborieuse. Devant les difficultés des derniers mois et l’ampleur de la tâche, nous sommes dorénavant convaincus que pour avancer efficacement et insuffler l’énergie nécessaire à un bon démarrage du SNG, il nous faut impérativement mettre en place un permanent. Nous aimerions en effet voir l’embauche d’un « pasteur jeunesse » à temps partiel dès la rentrée 2016. La mission d’un permanent jeunesse se déclinerait ainsi : favoriser les rencontres et les interactions entre groupes de jeunes en multipliant les événements tels que « Frog », et remettre au programme un week-end pour les préados ; motiver, encourager et former les responsables ; promouvoir et favoriser les échanges de projets et d’outils ; initier de nouveaux projets pour les enfants, les jeunes et les jeunes adultes. Bien sûr, l’accueil d’un pasteur jeunesse au sein de notre Union n’a pas pour objectif de démobiliser les responsables bénévoles. Au contraire ! S’il lui incombera de dynamiser le service, il aura besoin d’équipiers ! L’avenir de notre union d’Églises est engagé aujourd’hui. Nous prions que les jeunes et les enfants prennent leur vocation en main pour bâtir les Églises de Vision-France aujourd’hui et demain.

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VIE DES ÉGLISES BRUMATH

UNE ÉGLISE MOBILISÉE AUTOUR D’UNE ACTION DIVINE

THIERRY OSTRINI

L’essentiel est souvent d’avoir le cœur et les yeux ouverts sur l’avenir que Dieu nous propose dans ce qu’il juge opportun pour son Église. L’Église évangélique de Brumath n’échappe pas à cette règle. La nouvelle année scolaire 2015-2016 qui se profile à l’horizon s’annonce déjà haute en couleurs nouvelles et en renouvellements. « Made in Heaven » (la marque de fabrique céleste), voilà tout le bien qu’on en attend ! DIFFÉRENTS DÉPARTS POUR DES HORIZONS NOUVEAUX Pour bien cerner notre actualité, il est bon de revenir sur le démarrage de l’année scolaire précédente avec, notamment, l’implantation d’une Église nouvelle à Strasbourg et le départ d’une poignée conséquente de nos membres pour soutenir ce projet. Comme c’est souvent le cas en pareille circonstance, des réajustements multiples s’en sont suivis. Sans qu’il y ait forcément une relation de cause à effet, chacun a eu à se repositionner face aux nouveaux visages - et au nouveau virage - de l’EEB. Il est réjouissant de voir aujourd’hui que l’Église, bien qu’ayant changé, n’a

pas eu à déplorer ces départs. Bien au contraire, elle s’est vue enrichie d’une forme de renouveau. Tout cela ne se fait jamais sans « étirements » ni sans remise en question, et nous sommes encore actuellement en phase de mue. D’autres changements sont intervenus en automne 2014 et, parmi les plus importants, le départ annoncé de notre pasteur pour cet été, ainsi que le retrait de plusieurs responsables. L’Église est, depuis lors, occupée à les remplacer dans les différents domaines qu’ils occupaient. LE PROJET D’ÉGLISE Tous ces événements nous ont déjà conduits à devoir trouver des solutions qu’aucun de nous n’aurait eu à imaginer il y a à peine quelques mois. Et, si ces quelques lignes devaient avoir de quoi vous encourager, que votre encouragement (comme le nôtre) soit

Une partie de l’Église en week-end au Hohrodberg

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celui-ci : Dieu ne commence jamais rien sans qu’il n’offre à nos limites le moyen de sa grâce pour les achever. Et c’est le cas ! Nous avons dû apprendre à travailler autrement, à penser différemment, à nous impliquer les uns et les autres sous une forme inhabituelle… bref, à se redécouvrir en somme. La phase transitoire qui nous mobilise tous devrait se prolonger quelques temps encore, le temps pour beaucoup d’entre nous de trouver le domaine où investir sa force et ses talents. On laisse toujours quelque chose derrière soi. C’est le lot de tout changement. Mais comme c’est en espérance que nous sommes appelés, réjouissonsnous, le meilleur est forcément à venir !


VIE DES ÉGLISES WOERTH

L’IMPACT DU GROUPE FLAMBEAUX À L’ÉGLISE DE WOERTH

PASCAL WINDLER

Le groupe des Flambeaux accueille une trentaine d’enfants de 7 à 15 ans. Nous avons posé quelques questions aux différents chefs.

Q tantes à faire que de t’occuper des

Q Flambeaux?

R Parfois je me demande si c’est bien

R

ma place, mais je me rappelle que j’ai trouvé le Seigneur à l’âge de 12 ans dans un camp Flambeaux. Je sais que les enfants aussi ont besoin de Jésus. Je pense que les Flambeaux, sont une des plus grandes occasions pour témoigner, faire des disciples, former des responsables et enseigner à servir.

Ophélie, 20 ans. J’avais simplement envie d’essayer. J’aime beaucoup les enfants, et je veux leur transmettre ce que je sais de Dieu. Mais aujourd’hui, je veux arrêter. Je me rends compte que ce n’est pas mon domaine. Je ne suis pas à l’aise dans des activités en pleine nature. Je termine l’année et je sais qu’il y aura de la relève l’année prochaine.

Q dans cet engagement?

Q eu sur ta foi?

R Cela fait 16 ans que je suis engagé

36 ans. R Vincent, Aujourd’hui j’ai

N’as-tu pas des choses plus imporFlambeaux?

Pascal, 29 ans, pasteur de l’Église.

Qu’est ce qui te fait persévérer Christian, 46 ans, Ancien à l’Église.

aux Flambeaux. Dieu m’a mis cela à cœur et j’ai vu que j’y étais à ma place, alors j’y suis resté jusqu’à aujourd’hui. Pour persévérer, il est nécessaire de rester attaché à Dieu et de chercher sa volonté. Mais dans les prochaines années, je vais préparer la relève et m’arrêter. Et bien sûr je vais me poser la question : Où vais-je m’engager ensuite?

Comment as-tu commencé aux

Quel impact les Flambeaux ont-ils

une foi sincère qui vient du cœur, alors qu’avant j’avais la foi parce qu’il fallait l’avoir. J’ai découvert les Flambeaux à travers mon fils et j’ai été profondément touché par la solidarité, la convivialité et la sincérité des relations. En venant à l’Église par curiosité, j’ai été touché par l’entraide entre les gens. Depuis, ma foi a grandi.

Q ment est une priorité dans ta vie?

Qu’est-ce qui fait que ton engage-

R Quand je dois choisir mes activités, Lucile, 16 ans.

les Flambeaux passent en premier. C’est un engagement que j’ai pris. Et je respecte mes engagements. Je ne le ressens pas comme une obligation, parce que j’aime m’occuper des enfants. C’est une manière pour moi de servir dans l’Église. Je le vois aussi comme une formation qui me prépare à faire le BAFA plus tard. 09


VIE DES ÉGLISES WISSEMBOURG

TOURNÉS VERS L’AVENIR

JÉRÔME MULLER

Animés par l’appel de Dieu et son action dans nos vies, nous construisons notre futur bâtiment d’Église. C’est un chantier où se côtoient pierres et pierres vivantes ; cela conduit à l’édification d’un lieu de culte tout comme à celle de ses membres.

U

n tel projet pour une communauté est humainement impossible : trop grand, trop cher, auto construction trop longue, etc. Mais lorsque l’Éternel bâtit… (cf. Psaume 127) rien n’est trop grand pour lui. Nous dépendons totalement de lui ! Or Dieu ne bâtit pas tout seul. Il veut que nous fassions partie de l’équipe et nous donne les capacités pour répondre à son appel. Le plus dur est de dire oui ; le reste, c’est une véritable aventure ! LES MIRACLES DU SEIGNEUR Il nous est arrivé récemment d’être abattus par des refus de certifications de conformité, indispensables pour l’avancement du chantier. Un samedi, l’un d’entre nous a dit : « Il ne nous reste plus qu’à prier avec ferveur pour que samedi prochain nous puissions continuer ». Le vendredi d’après, les certifications étaient accordées, et le lendemain nous pouvions continuer ! Nous sommes en chantier depuis maintenant plus de deux ans. Des gens de l’Église avec d’autres bénévoles ont réalisé environ 90% des travaux. Cela représente plus de 500 heures de travail par an pour plusieurs d’entre nous. Un jeune papa a décidé de travailler à temps partiel pour se rendre disponible pour la construction. D’autres ont suivi une formation pour réaliser les 900 m² d’étanchéité… Leur point commun est d’avoir dit : « Oui Seigneur ! »

L’église en chantier

UN PROJET TOURNÉ VERS L’AVENIR Le projet de construction n’aurait pas de sens sans vision pour l’avenir. La jeunesse est l’Église de demain. C’est pourquoi, le 29 avril a eu lieu une journée « spécial enfants » en commun avec les assemblées de Soultzsous-Forêt et du Geisberg. Environ 70 enfants ont participé, dont près de la moitié extérieurs à nos Églises. Au programme : culte junior avec spectacle de marionnettes, repas, grand jeu et bricolages. Le mot d’ordre était : « Tu as du prix à mes yeux, tu comptes beaucoup pour moi et je t’aime. » (Ésaïe 43.4). Une journée ensoleillée, pleine de joie, qui a rencontré un franc succès ! Le castelet et les décors (imaginés et fabriqués par nos soins) sont à la disposition de ceux qui le souhaitent ! Ces quelques lignes ne suffisent pas à raconter tous les aspects de cette aventure palpitante qu’est la vie avec Dieu !

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Une journée d’avril pour les enfants


VIE DES ÉGLISES LONS-LE-SAUNIER

DEUX THERMOS ET UN AIGLE

CHRISTOPH HAUSER

Au milieu des commerçants sur la Place Verdun du chef-lieu jurassien epuis le milieu des années 1990 déjà, l’Association culturelle « Par-

» de l’Église Protestante Évangélique de Lons-le-Saunier est préD tage sente au marché hebdomadaire de la ville. Une relation de confiance s’est installée depuis longtemps et de nombreux clients réguliers viennent s’approvisionner en chocolat, café, thé, riz ou sucre de canne. Outre ces produits alimentaires, des ustensiles de cuisine, des jouets et des animaux en bois sont proposés sur ce stand de commerce équitable. La particularité, c’est la vaste gamme de livres chrétiens. Le but de cette présence au marché n’est pas chose cachée : pour Jérémie et Christoph, le stand est avant tout un lieu de rencontre en dehors des quatre murs de l’Église. Reportage d’un jeudi matin ordinaire. 05H10 Après un réveil tôt, mais attendu, l’heure est au café. Non pas pour le boire, mais pour remplir les deux thermos du jeudi. Il sera intense et savoureux, presque comme celui que nous allons vendre quelques heures plus tard. La voiture est déjà remplie de caisses et la remorque chargée. Jérémie me rejoint à 5 h 45 : nous sortons du garage. Première pause : Nous prions, afin que Dieu nous accompagne pour cette matinée au marché hebdomadaire. 06H00 Les grands primeurs sont déjà là, et d’autres marchands sont en train d’arriver. Il faut gagner notre place avant que l’accès y soit bouché. Notre emplacement est fixe et les marques par terre nous aident à nous repérer. Nous posons notre véhicule et saluons d’abord les voisins les plus proches. C’est plus qu’une politesse. Quand on se fréquente pendant sept heures tous les jeudis, des liens se créent. Ensuite, les parasols sont déployés pour nous protéger du soleil qui pointe déjà à l’horizon du Jura. La matinée s’annonce bien, c’est le jeudi de l’Ascension. A deux, il nous faut une heure pour monter l’ensemble du stand. Pieds, nappes et présentoirs en bois sont positionnés en premier. Puis, c’est la présentation de la marchandise.

En cette journée de congé, la foule est là. Les ventes, elles, ne sont pas tout à fait à la hauteur de nos attentes. Peu importe, Dieu nous a préparé des surprises : un nouveau conseiller départemental s’arrête à notre stand. Il avait été présent à notre réception lors du week-end de nos 20 ans en novembre dernier. Sa femme achète du chocolat, puis feuillette dans nos livres. Elle s’attarde sur la biographie de Philippe Decourroux. « Ce n’est probablement pas trop mon genre », dit-elle. Mais lorsque nous lui proposons un CD du même artiste, elle est ravie. « Je vais écouter ça… Peut-être même que l’on pourrait l’inviter à une fête de fin d’année dans notre école privée. Vous savez, j’en suis la présidente des parents d’élèves ! ». Elle veut reprendre contact avec nous bientôt. Surprise n° 2 : la vente de notre aigle en bois. 10H45 C’est rare, mais cela fait plaisir à notre caisse. Car avec la recette, il faut aussi payer l’emplacement et l’équipement. C’est le moment des rangements. Il fait 12H20 chaud, mais un petit vent nous pousse en avant. Cette matinée au marché, elle a été bien ; très bien même !

08H10 Notre stand est prêt. Un premier café nous permet d’échanger avec nos voisins les plus proches. C’est important. Eux, ils vivent de leur commerce, tandis que nous, nous n’avons pas la pression d’atteindre un certain chiffre d’affaires. 9H30 Un autre café pour Arnaud. Avec son père, il vend des poulets rôtis, non loin de notre emplacement. Le jeune franco-italien vient toujours 45 minutes avant le début du travail pour discuter avec nous. Nous parlons de l’injustice qu’il connait depuis une très grave blessure à la jambe, « résultat » d’une faute footballistique. Avec Arnaud, c’est profond et joyeux, en toute confiance. 10H30 Passage furtif du chef du marché. Ancien adjoint au Maire, Monsieur Jean-Pierre nous salue. Nous apprenons indirectement que le déplacement provisoire du marché alimentaire (pour raison de réaménagement de la place actuelle) est reporté d’une semaine. Nous ne connaissons pas encore notre futur emplacement, mais un numéro doit nous être remis… la semaine prochaine peut-être...

Jérémie FREY, 28 ans, originaire de Sélestat, est pasteurstagiaire depuis septembre 2014. Avec sa femme Tabitha et leurs enfants Ketsia (3 ans) et Matthan (3 mois), il suit la formation théologique de l’Institut Biblique de Genève (Suisse) et a un grand doigté dans la communication avec ses contemporains. Christoph HAUSER, 35 ans, est arrivé à Lons-le-Saunier en 2007. Pasteur avec une formation commerciale au départ, il savoure le contact avec la clientèle au marché. Marié à Sabine, ils ont trois enfants : Léonie (10 ans), Timo (8) et Anaëlle (4).

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VIE DE L’UNION

L’AVENIR DE VISION-FRANCE

GAËL ARCHINARD

Depuis plusieurs années, nous entendons parler d’un rapprochement avec une autre union d’Église. Mais avec quelle union ? Quel type de rapprochement ? L’assemblée générale du 28 mars dernier a réservé du nouveau aux participants. ON FAIT LES PRÉSENTATIONS ? Nous avions déjà la réponse à la première question. C’est avec France-Mission que le rapprochement est étudié. C’est d’ailleurs la deuxième année que son président, Patrice Alcindor, était présent à notre AG. Cette année, la parole lui a été donnée pour faire les présentations. France-Mission est née en 1957 pour soutenir le travail de Claude et Arlette Broux en Bretagne. Au départ, il ne s’agissait pas d’Église mais de mission. Mais rapidement ont été développées et systématisées les idées d’implantation, de multiplication d’Églises et d’essaimage… C’est de là que vient une part importante de l’identité de FranceMission, comprise d’abord comme une œuvre d’implantation guidée par des principes pragmatiques. Tant que l’on reste dans la sensibilité spirituelle du réseau FEF (qui est également notre sensibilité, à Vision-France), toutes les divergences théologiques sont regardées comme secondaires. Aujourd’hui, France-Mission s’assume pleinement comme union, regroupant

COMMENT SOUTENIR VISION-FRANCE ? L’implantation d’Églises, la formation de stagiaires (et de futurs pasteurs), ainsi que les services offerts aux Églises locales dépendent du soutien financier de personnes individuelles. Soutenez-nous !

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58 Églises, 3 projets en cours (cultes épisodiques) et 3 projets en préparation (personnes et lieux définis, mais projet pas encore commencé). Toujours à la pointe de la réflexion concernant l’implantation d’Églises, elle est présente dans 11 régions, sans aucun chevauchement géographique avec Vision-France. SCOOP Si on parle de nouveauté, le scoop de cette AG était incontestablement l’utilisation du mot « fusion ». Fusion entre Vision-France et France-Mission. C’est la première fois que le mot est employé ! On sait maintenant à quel type de rapprochement travaillent les équipes de direction. Il ne s’agit ni d’un simple rapprochement administratif, ni d’aspiration à quelques synergies, mais à partir de deux, de ne faire plus qu’une famille d’Églises. On aurait pu s’attendre à quelques vives réactions, à l’annonce de ce mot « fusion ». Ça n’a pas été le cas. Une partie de l’après-midi a été consacrée à la concertation en petits groupes. Il

Assemblée Générale 2015 de Vision-France

y avait certes des questions, des étonnements, des craintes et des élans, mais toujours une écoute et un respect mutuels. QUELLE SUITE ? Une vision commune pour France-Mission et Vision-France a été présentée aux délégués. Vous pouvez vous procurer le document auprès de vos responsables. Elle insiste sur la formation de disciples, la vision missionnaire, la diversité des ministères... Elle liste des domaines où nous pouvons attendre des progrès par la complémentarité de nos deux unions. En attendant, les équipes continuent de travailler sur ce qu’impliquerait cette éventuelle fusion. Sera-t-il écrit, comme une voie prophétique dans l’histoire des incessantes divisions des évangéliques en France, que nous sommes aussi capables de bâtir et d’unir ?


VIE DE L’UNION

P R I È R E

« Dimanche autrement » (14 juin) et le culte de baptême (21 juin). Nous intercédons pour les enfants, les jeunes et pour l’unité de l’Église.

BELLIGNAT Nous remercions Dieu de ce qu’il connaît et aime notre petite Église et que ses plans pour elle sont parfaits. Nous prions pour connaître sa pensée, sa direction. Nous intercédons pour Bellignat et Oyonnax. Que le nom de Dieu y soit proclamé et reconnu.

LIBERTY PLANET Nous remercions pour le dernier culte KIDS avec la participation de 120 enfants, dont l’école du dimanche de l’Église luthérienne. Nous prions pour que ce qui est semé dans les cœurs des enfants porte du fruit. Nous intercédons dès à présent pour les enfants qui viendront aux KIDSGAMES fin juillet.

BISCHWILLER Nous remercions le Seigneur pour l’ouverture de la municipalité par rapport à notre souhait de changement de locaux. Nous prions pour un aboutissement positif à l’une des différentes pistes. Nous intercédons pour que nos locaux soient un outil entre les mains du Seigneur. BRUMATH Nous remercions le Seigneur d’avoir vécu pour la deuxième année consécutive un week-end avec un tiers de l’Église, et pour l’enseignement stimulant du pasteur Pascal Keller. Nous prions pour la transition de cet été avec le départ de Jean-Paul Zurcher, et l’entrée dans une période sans pasteur. COLMAR Nous remercions pour l’arrivée de nouvelles personnes et les deux groupes de croissance qui ont vu le jour. Nous prions pour le culte spécial

MULHOUSE Nous remercions le Seigneur pour notre week-end d’Église. Nous prions pour que la Parole de Dieu soit ancrée au cœur de nos vies. Nous intercédons pour la poursuite du projet de transformation de notre bâtiment et pour un travail pour Khalil DADDIZA (père de la famille irakienne). REICHSHOFFEN Nous remercions Dieu pour l’œuvre accomplie par nos frères en Roumanie. Nous prions que le Seigneur nous conduise dans de nouveaux projets et renouvelle notre foi. Nous intercédons pour les jeunes et leurs choix de vie. SÉLESTAT Nous remercions Dieu pour l’Église que nous formons et pour la richesse

des dons qu’il nous accorde. Nous prions pour le concert de Thierry Ostrini (Fête de la musique) et notre témoignage dans la ville. Nous intercédons pour le choix et l’intégration de nouvelles personnes au sein du conseil de l’Église et l’élargissement du conseil d’anciens. VENDÉE Nous remercions pour Jean-Luc Jacky, stagiaire dans nos Églises à Challans et Saint-Hilaire-de-Riez. Nous prions pour un discernement à long terme des projets de Dieu en Vendée. Nous intercédons pour trois soirées « découverte de la foi » proposées à des personnes qui nous visitent régulièrement le dimanche matin. VOLGELSHEIM Nous remercions Dieu pour la conférence sur la laïcité organisée avec les autres communautés chrétiennes. Nous avons fait entendre notre voix devant de nombreux officiels ! Nous prions que l’Église trouve sa place à Vitabox. Nous travaillons sur ce que nous voulons y vivre. Que nous soyons conduits et créatifs. WOERTH Nous remercions le Seigneur pour l’impact des Flambeaux dans la vie de plusieurs. Nous prions que d’autres domaines de l’Église deviennent aussi dynamiques et permettent d’amener des personnes à Christ.

A Noter dans votre agenda

Une colo avec Le Tremplin c'est plus qu'occuper votre enfant pendant 2 semaines... C'est une occasion de changer sa vie !

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Sauvé oui, mais transformé ?

Lieu Centre de conférences Chrischona

à Bettingen (Bâle)


PORTRAIT

SAUVÉE D’UN KIDNAPPING « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.» (1 Timothée 4.10)

C’est au travers d’une histoire incroyable d’enlèvement et de cambriolage que Dieu l’a amenée à quitter le Mexique pour s’établir en Alsace avec sa famille et tout recommencer à zéro. Illustratrice de livres pour enfants, Agnès de Bézenac sait que Dieu l’a gardée en vie pour poursuivre sa mission. Agnès et sa famille

J

e connais Jésus depuis mon plus jeune âge. À vrai dire, il a toujours fait partie de ma vie. Je suis née en France, où j’ai passé mes cinq premières années. Puis j’ai voyagé avec mes parents en Inde et au Bangladesh, en compagnie de mes frères et sœurs ; nous y avons vécu toutes sortes d’aventures extraordinaires. Comme nous faisions l’école à la maison et que j’étais la seconde de notre grande fratrie, j’aidais avec les plus jeunes ; autant dire que chaque journée était bien remplie. Sans parler de notre participation aux projets missionnaires et humanitaires de mes parents. Après mon mariage, alors que je travaillais comme enseignante, je me suis sentie appelée à faire davantage pour le Seigneur. Avec mon mari, nous avons continué divers efforts missionnaires, en collaboration avec différentes églises ou organisations. Comme, depuis toute petite, j’ai toujours aimé dessiner pour encourager les autres — en faisant des cartes pour les malades, par exemple —, je me CELA A ÉTÉ LE POINT DE DÉPART suis mise à illustrer les DE MON INSPIRATION ET DE leçons que je donnais MA PASSION POUR ÉCRIRE aux enfants, histoire ET ILLUSTRER DES LIVRES de leur donner du plaisir à apprendre. D’ENFANT. Cela a été le point de départ de mon inspiration et de ma passion pour écrire et illustrer des livres d’enfant, en vue de les aider à se rapprocher de Dieu. Entre autres pays, nous avons vécu au Mexique pendant douze ans, où mon mari participait à la création de vidéos d’animation chrétiennes en anglais et en espagnol, en y apportant ses talents de musicien et d’ingénieur du son. Vers la

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fin de notre séjour, en raison des conflits grandissants entre le gouvernement et les seigneurs de la drogue, la sécurité devenait un sujet de préoccupation, pour les étrangers en particulier. Toutefois, le danger semblait lointain. Jusqu’au jour où… Un matin, alors que je faisais ma marche quotidienne dans une rue de notre résidence surveillée, une voiture s’arrêta juste derrière moi. Trois hommes armés et cagoulés en sortirent, me poussèrent dans la voiture, sans que j’aie eu le temps de réaliser ce qui se passait. Pour moi, c’était le genre de choses qu’on ne voyait que dans les films. J’en avais vaguement entendu parler par des amis, mais jamais je n’aurais pensé que c’est à moi que cela arriverait. J’essayai, de façon un peu décousue, en espagnol, de leur parler de Dieu et du peuple mexicain que nous étions venus aider. Mais chaque fois que j’ouvrais la bouche, je ne recevais pour toute réponse que coups et vociférations. On me couvrit la tête d’un sac puis on me planqua sous le siège arrière de la voiture. Ce qui m’obligeait à crier d’autant plus fort pour proclamer ma foi, parler de mes enfants et de ma famille. Mais ils me frappaient de plus belle pour me faire taire. Au fond de moi-même, quelque chose me disait de parler très fort, pour me protéger et garder mon esprit occupé, même si apparemment c’était sans effet. Au bout d’une heure environ, je remarquai qu’ils avaient quitté la route pour s’engager sur un chemin de terre. Je savais ce que cela signifiait. Des histoires d’enlèvements et de viols dans des endroits isolés me revinrent à l’esprit. Je commençai à ressentir de la panique. Parler ne suffisait plus, que faire ? Je me mis à chanter. À tue-tête. Des chansons qui parlaient de Jésus, toutes celles qui me passaient par la tête. Ensuite, je priais, je ne cessais de prier, en m’interdisant de penser à ce qui pourrait m’attendre.


PORTRAIT

Finalement, mes ravisseurs arrêtèrent de me crier dessus et, au lieu de cela, se mirent à crier les uns contre les autres. Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, tellement j’étais absorbée par mes chants. Un homme me fouilla pour voir si j’avais sur moi des objets de valeur, puis il m’ôta mes bagues et ma montre. La voiture finit par ralentir et l’un 3 HOMMES ARMÉS ET des hommes s’adresCAGOULÉS [...] ME POUSSÈRENT sa à moi d’une voix DANS LA VOITURE, SANS rauque : « Ma petite QUE J’AIE EU LE TEMPS DE dame, j’aime autant RÉALISER CE QUI SE PASSAIT. vous dire, si on vous laisse partir, c’est seulement parce qu’on respecte votre foi en Dieu. Maintenant, disparaissez ! » Et ils me jetèrent par la portière de la voiture en marche. J’étais choquée, terrifiée, mais, en même temps, soulagée, sereine. Après avoir été éjectée du véhicule, je ne me souviens plus de rien, mis à part le fait que je me tenais debout au milieu du chemin, mes habits couverts de boue, car il avait plu. Je n’ai même pas le souvenir de m’être fait mal en tombant ; de même que, sous les coups, je n’avais rien senti. Il me fallut marcher environ 45 minutes avant de retrouver quelque forme de civilisation. Une vieille femme me dit que si je continuais de marcher, je tomberais sur une station-service. Alors que je reprenais ma marche, un gros chien blanc sortit de je ne sais où, pour m’accompagner tout le reste du chemin. On trouve plein de chiens errants au Mexique, et c’en était un probablement, sauf qu’il était beaucoup plus gros, plus fort que la plupart. D’habitude, j’ai peur des chiens, mais je ressentais en lui la présence de Dieu qui veillait sur moi. Quand j’arrivai à la station-service, il avait disparu. Sans laisser la moindre trace de pas. J’eus tout le mal du monde à persuader quelqu’un de me prêter son portable. D’habitude, on ne ressort pas vivant de ce genre de mésaventure, spécialement là où j’avais été laissée. Si bien que j’avais beau raconter mon histoire, on ne me croyait pas... Finalement, je parvins à téléphoner à mon mari et mes enfants, et ils vinrent me chercher. Pendant deux ou trois jours, je restai en état de choc, mais combien reconnaissante envers le Seigneur qui m’avait sauvée. La puissance miraculeuse de Dieu qui m’avait secourue dans cette épreuve m’a aussi fait réaliser que Dieu attendait quelque chose de moi. Il voulait que j’accomplisse quelque chose pour lui. Cet événement a fait DIEU ATTENDAIT QUELQUE grandir en moi la pasCHOSE DE MOI. IL VOULAIT sion de transmettre QUE J’ACCOMPLISSE QUELQUE aux enfants l’amour CHOSE POUR LUI. de Dieu et les valeurs bibliques, et de mettre mon talent au service de cette mission. Je venais de faire l’expérience de ce qu’il advient d’une société en perte de ses valeurs morales ; mon mari et moi, nous nous sentions ap-

pelés à communiquer aux enfants des valeurs inspirées par Dieu. J’ose à peine imaginer ce qui serait arrivé si je n’avais pas déclaré ma foi haut et fort et si je n’avais pas bénéficié de la présence du Seigneur. En m’engageant dans cette direction, j’allais devoir faire face à quelques obstacles, notamment des problèmes de santé. Des radiographies révélèrent que je souffrais de lésions médullaires et cervicales dues aux violences que j’avais subies. Je ne pouvais prendre la chose à la légère, mais je ne pouvais pas non plus laisser cela m’arrêter. Nous avons prié pour la protection de Dieu, sécurisé notre demeure et pris davantage de précautions. Cependant, quelques mois plus tard, alors que mon mari était parti en tournage pour quelques jours, quatre hommes fracturèrent les verrous de notre maison et firent irruption chez nous, sur le coup de midi. L’un d’entre eux nous fit asseoir, moi et les enfants, un couteau sous la gorge, pendant que les autres fouillaient la maison à la recherche d’objets de valeur. Ils me firent savoir que, s’ils ne trouvaient rien, ils emmèneraient les enfants. Je ne pouvais pas y croire : une seconde fois ? Et cette fois-ci, c’étaient nos enfants qui étaient menacés ! Au fond de moi-même, je sentais monter une forme de rage, mais je ne pouvais rien laisser transparaître. Il me fallait demeurer forte, ne serait-ce que pour mes SILENCIEUSEMENT, NOUS SERRANT enfants. Ensuite, les DANS LES BRAS LES UNS DES intrus nous forcèrent AUTRES, NOUS AVONS PRIÉ. à monter l’escalier, m’obligèrent à leur donner tout l’argent que nous avions en notre possession, puis nous enfermèrent dans la salle de bain pendant qu’ils achevaient leur fouille. Silencieusement, nous serrant dans les bras les uns des autres, nous avons prié. Tout au long de cette intrusion, les enfants ont gardé leur calme, sans faire le moindre bruit. Des anges, mon réconfort. Bientôt, les bandits, apparemment satisfaits de leur butin et ne pouvant en prendre davantage, s’enfuirent. Après avoir confié les enfants à des amis voisins, j’appelai le propriétaire pour lui rapporter l’incident et j’en informai les gardiens qui patrouillaient devant la maison. Mon mari, dès qu’il entendit la nouvelle, se dépêcha de nous retrouver. Ce second incident, parce qu’il impliquait nos enfants, m’a beaucoup plus affectée. Nous avons passé le reste de la journée à parler, échanger, prier, afin de retrouver la force spirituelle dont nous allions avoir besoin les jours suivants. Comment, en effet, aurions-nous pu prendre de bonnes décisions dans une telle tourmente émotionnelle ? Après ma première mésaventure, je ne me sentais plus en sécurité à l’extérieur, mais voilà qu’à présent nous n’étions même plus en sécurité à l’intérieur de notre propre maison. Pourquoi cela était-il arrivé ? Il nous apparaît clairement aujourd’hui que le Seigneur nous voulait en France. Plutôt que de nous répandre en questions stériles, il valait mieux consa-

EN VUE D’UNE MISSION À ACCOMPLIR

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I CHARACTER

VIE DE L’UNION crer nos énergies à nous préparer en vue de la nouvelle étape de notre vie. Nous avions perdu nos plus précieuses possessions, mais au bout du compte, ce n’étaient NOUS AVIONS PERDU que des choses matéNOS PLUS PRÉCIEUSES rielles. Puisque le SeiPOSSESSIONS, MAIS AU gneur a toutes les resBOUT DU COMPTE, CE sources nécessaires, N’ÉTAIENT QUE DES CHOSES c’est en Lui que nous MATÉRIELLES. devions placer notre confiance. Après tout, il a promis de prendre soin de nous, pas de nos possessions. Il avait protégé nos vies, et c’est ce qui compte vraiment. Nous lui serons toujours reconnaissants pour cela. Cette histoire est tout à la gloire de Dieu, et, si je la partage, c’est pour vous encourager : quelles que soient les difficultés que l’ennemi vous jette à la figure, Dieu est plus grand que celles-ci. Il ne nous épargne pas les difficultés, mais nous aide à les surmonter. Comme dit la Bible, l’épreuve n’est pas remplacée par la joie, elle se transforme en joie. Nous sommes parvenus à la réalisation que ce n’est pas en remplaçant les choses perdues que nous retrouverions paix et contentement, mais par le processus de guérison de notre cœur. Dieu ne change pas les circonstances, il les utilise pour nous changer. Notre déménagement en France deux mois plus tard a été pour nous comme un nouveau départ. Nous avions vendu certaines possessions, donné la plupart, si bien que nous avons débarqué avec, pour tout bagage, une valise par personne. Nul besoin de nous inquiéter de l’avenir, puisque notre Dieu est assez grand pour y faire face. Nul besoin, QUELLES QUE SOIENT LES non plus, de nous inDIFFICULTÉS QUE L’ENNEMI quiéter d’un nouveau VOUS JETTE À LA FIGURE, travail, puisqu’Il nous DIEU EST PLUS GRAND QUE avait mis au cœur une CELLES-CI. passion, plus grande encore, de faire découvrir aux enfants de quel amour Dieu les aime, de promouvoir leur sens moral, les valeurs d’intégrité, de respect et d’amour à l’égard des autres.

un rêve ! Avec l’aide d’amis merveilleux, nous faisons actuellement tout notre possible pour publier des livres chrétiens pour enfants en français. J’aimerais tant vous inviter à prendre part à la propagation de la Bonne nouvelle auprès des enfants qui vous entourent ! Mon désir le plus cher est que chaque enfant puisse faire l’expérience de l’amour de Dieu dans sa vie de tous les jours. De mon côté, avec le matériel que nous publions, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous y aider. J’espère ainsi qu’au moyen d’un verset, d’une illustration à colorier, d’une histoire à raconter ou d’un chant, vous aurez un point de départ pour parler de Dieu. Je serais ravie d’avoir votre aide dans la diffusion de ce matériel pour que ce rêve devienne de plus en plus réalité. D’avance, je vous remercie.

Dans tout ce que je fais, mon seul objectif est de glorifier Jésus. Il est la raison pour laquelle je suis ici aujourd’hui. Je mets en lui mon espérance et je crois de tout mon cœur que telle est ma mission. AGNÈS DE BÉZENAC

Pour mieux connaître nos publications et nos chants pour enfants, rendez-vous sur notre site Internet en français : www.icharacter.eu en anglais : www.icharacter.org 16

Livres publiés par Agnès de Bézenac


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