‘U’ MAGAZINE 5 français

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Numéro V Juillet MMXIII PAR ‘Ultimate luxury group’



Marketing et publicité Benjamin Guiborel

Suivi éditorial et publicité Malika Ben Mustapha Rédaction Laure de Régloix (www.kissmyart.fr)

Rédaction et traduction Coralie Rubé

Direction artistique (design graphique) et éditoriale Benoît Cannaferina (www.cannaferina.com)

Rédaction Laurent Pécha (www.ecranlarge.com)

Direction artistique (photographie) et éditoriale Grégoire Mahler (www.gregoiremahler.fr)

Direction de la publication Zakary Chanou

Rédaction Lou Camino (www.loucamino.com)

‘U’ éditorial

Enfin l’été… Et avec lui le soleil, la plage, la légèreté, la décadence. Embarquement immédiat pour la Californie ! Berceau du star system, symbole du rêve américain, strass et paillettes, la Californie véhicule toujours cette image glamour et de réussite, celle qui nous séduit par son apparente frivolité et la joie de vivre qui semble y régner en maître. Mais tel un mirage qui se dissipe alors qu’on s’en approche, la Californie se dévoile sous un tout autre jour à mesure qu’on l’apprivoise. Elle s’éloigne du cliché surfait et édulcoré véhiculé par le cinéma hollywoodien pour se révéler sous une facette plus culturelle et complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Riche d’un mélange de cultures, elle apparaît comme une source intarissable d’inspiration, un stimulateur de créativité qui n’a pas fini d’inspirer les artistes du monde entier. Ce n’est pas un hasard si la culture californienne vient de plus en plus souvent mettre son grain de sable dans notre vie quotidienne. Que ce soit sur notre table, dans notre salle de bains, ou encore dans notre dressing, la Californie est partout et apporte avec elle quelques rayons de son soleil. La tête dans les nuages, le cœur léger, partez à la conquête de l’Ouest américain avec le ‘U’ Magazine qui vous servira de compagnon de voyage dans cette escapade ensoleillé.

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numéro V ‘ 8 ’ Bien-être & Mode ‘ 10 ’ Apparition Californienne ‘ 16 ’ La dame au nuage ‘ 22 ’ Before Midnight ‘ 26 ’ Sur Impression ‘ 32 ’ Le Golden State, de l’excès en barre ! ‘ 5 ’



yemaya-thes.com

ELIXIRS

La quintessence des Fleurs...

COLLECTION ELIXIRS Fleurs à infuser Le Jasmin Fleur de l’amour au parfum envoutant, la fleur de jasmin invite à la séduction et aux plaisirs. Précieuse et délicate cette infusion est recommandée pour traiter les maux de tête. Elle a des propriétés sédatives, facilite la circulation sanguine et diminue la pression artérielle. Le Lys Royale par nature, la fleur de Lys offre une infusion épicée à la coloration unique. La fleur de lys est utilisée pour son action apaisante sur le système nerveux. Elle est recommandée pour faire face à l’anxiété et aux insomnies. La Roselle Les fleurs de Roselle sont grandes et splendides. Elles s’épanouissent à l’aube et tombent au crépuscule comme pour nous rappeler que chaque jour est un nouveau jour. Un goût intense, rond, fruitée à consommer en infusion chaude ou froide. Riche en vitamine C, la Roselle facilite la digestion. Elle est diurétique et dépurative. Elle s’utilise aussi dans le traitements des bronchites et angines pour ses vertus apaisantes.

Design packaging par l’Artiste Koralie


BIEN-ÊTRE & MODE Made in Laguna Beach Partez en voyage depuis votre home sweet home ! Bel et bien fabriquées dans un petit atelier de production à Laguna Beach, Laguna Candles accueille une nouvelle gamme de bougies en hommage au charme de sa contrée natale. Respirez l’air de Laguna Beach en allumant « Laguna Paradise », une des

La Californie d’Oscar Metsavaht L’État garant de l’esprit West Coast a été la muse du créateur de mode brésilien pour la collection printemps / été 2013 de sa marque, Osklen. « Endless Summer », L’Été Sans Fin, est disponible dans les boutiques flagship de la marque, ainsi que dans certains magasins sélectionnés autour du globe. Oscar Metsavaht a également créé le art book « Osklen in California », il y montre sa vision de la Californie à travers des clichés de quelques-unes de ses pièces majeures mises en scènes à Santa Monica, Malibu, Vasquez Rocks

ou downtown Los Angeles. Pour le designer, le lifestyle et le paysage californiens sont devenus aux yeux du reste du monde un art de vivre iconique. De la rudesse psychédélique du désert rocheux à l’état d’esprit innovant, des spots de surf mythiques à la vision historique de la paix et de l’amour, on est particulièrement séduit par la Californie à l’attitude unique et aux particularités naturelles vues à travers le regard d’Oscar Metsavaht. www.osklen.com

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bougies de la « Coastal Collection », aux notes acidulées de limette et de verveine. En plus d’offrir un dépaysement complet aux accents californiens, les bougies de cette marque sont fabriquées de façon artisanale et éco-responsable, à base de cire de soja. www.lagunacandles.com


Les gourmandises Me ! Bath Basée à Los Angeles, Me ! Bath révo- les uns que les autres : fraise nappée lutionne depuis 2002 l’heure du bain de chocolat, gâteau d’anniversaire, cléen en faisant un véritable rituel spa mentine my darling ! La marque joue que chacune attend avec impatience. sur notre corde sensible : la gourmanLe premier produit et best-seller de la dise. La gamme s’est étoffée de « Body marque est le « Bath Ice Cream » (glace Icing » (glaçage pour le corps) ou autre de bain), qu’on confondrait facilement « Shower Sherbet » (sorbet de douche) à avec une boule de glace, aux saveurs, s’en lécher les babines. ou plutôt parfums, plus appétissants www.mebath.com

L’huile tonifiante à l’orange Delarom Au retour des vacances, quoi de plus agréable qu’un petit détail pour vous faire replonger dans les sensations estivales ? Le délicat parfum d’orange vous renvoie directement vous prélasser dans votre petit coin de paradis, quand le jour s’achève et que les plantes embaument l’air de la terrasse, que les rayons ont caressé votre peau toute la journée. Faites peau neuve en

appliquant cette huile tonifiante en massage après la douche, elle favorise le raffermissement et permet d’éliminer les tensions et le stress. Pour une pause bien-être à part entière, verser quelques gouttes de cette huile dans votre bain. Un délicieux parfum envahira l’atmosphère, et vous bénéficierez pleinement de ses vertus tonifiantes. www.delarom.fr

Dermaesthetics, Beverly Hills Formula Depuis 20 ans, l’entreprise familiale développe une gamme de soins, épaulée par une équipe de chimistes, scientifiques, esthéticiens et docteurs expérimentés. Dans ses produits, on trouve les actifs aux meilleurs résultats, soumis à une batterie de tests cliniques et consommateurs avant d’être sélectionnés. L’équation est simple, dans les flacons au design sobre voire clinique

Dermaesthetics, il n’y a que de l’efficacité, et zéro superflu. La marque californienne a déjà fait ses preuves auprès d’une clientèle conquise et fidèle grâce à des résultats spectaculaires sur la qualité de la peau. On pense notamment au fameux traitement thérapeutique aux enzymes actives, qui n’a pas fini de faire parler de lui ! www.dermaestheticsusa.com

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Coralie Rubé


Apparition californienne

La photographe allemande Stefanie Schneider irradie la galerie Hug avec sa série de polaroïds « The Girls behind the white Picket Fence » shootée dans le désert californien. À mi-chemin entre photographie, cinéma et peinture, l’esthétique surréaliste de l’ensemble est digne d’un thriller de David Lynch. ‘ 10 ’


‘ 11 ’ Crédit Stefanie Schneider


‘U’ Art & Design

L’Ouest américain, ses déserts brûlants et ses mythes désuets, voilà ce qui inspire cette chasseuse d’images berlinoise en quête de paysages solaires. En effet, Stefanie Schneider passe le plus clair de son temps sur la côte ouest, dans un canyon ou au bord d’une route poussiéreuse non loin des lumières d’Hollywood. Pour sa série polaroïds « The Girls behind the white Picket Fence », l’artiste a choisi la torpeur du désert de Twentynine Palms. Sur fond de plaines ensablées, l’artiste invente un scénario. Une jolie fille mystérieuse évolue dans un « No man’s land » entre une caravane abandonnée, quelques cactus, un vieux parasol et une

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barrière blanche en bois. Du 100 % américain. L’histoire est floue et fragmentée. Mais peu importe, on adore se perdre dans cet univers onirique qui fini par nous happer littéralement. Délavées presque brulées, les images de Stefanie Schneider semblent tout droit sortir d’un Road Movie des années 70. On s’attendrait presque à voir débarquer Telma et Louise… Lumière saturée, couleurs étrangement vintage, trous et halos viennent se poser comme un filtre imprévisible. L’image devient alors une fiction, une réalité parallèle. Son secret de fabrication ? L’utilisation de pellicules

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‘U’ Art & Design

Polaroïd périmées dont les substances chimiques réagissent de manière aléatoire sur l’image. Elle explique « Mon travail consiste en un équilibre entre la lumière et les réactions chimiques contrôlées ». Puis, de retour dans son laboratoire berlinois, elle rephotographie ses clichés puis les agrandis. Parfois même elle les assemble pour en faire un film. La galerie Hug projette d’ailleurs l’un de ses « polamovie » de 60 min réalisé à partir de 4 000 clichés Polaroid. La cerise sur le gâteau. On n’en dira pas plus sur cette escapade passéiste très séduisante. Laure de Régloix

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Galerie Catherine et André Hug « The Girl behind the white Picket Fence » Photographies et film de Stefanie Schneider Du 13 juin au 20 juillet 2013 40 rue de Seine – 2 rue de l’Echaudé, 75 006 Paris ‘ 15 ’


Robe Vivienne Westwood Ceinture Vintage Bague & Collier Swarovski Chaussures Azzedine Ala誰a


la dame au nuage

Photographe Grégoire Mähler Styliste Alessandra Stella Coiffure Jonathan Geimon (agence airport) UTILISE Bumble and bumble Maquillage Ismaël Blanco (agence Aurélien) Modèle Dana Fiona (agence City)

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Robe Fifi Chachnil

‘U’ Magazine

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Top & Jupe Andrew Gn


Bague Swarovski Ceinture Azzedine Ala誰a


Before midnight

Depuis plusieurs années en France, l’été cinématographique est synonyme d’avalanche de blockbusters. L’Amérique y débarque en force avec une multitude de films tous plus spectaculaires les uns que les autres. Et pour se frayer une place dans cette jungle de la surenchère, il faut être costaud. Ou avoir une vraie proposition de cinéma comme c’est le cas de Beforemidnight, troisième épisode d’une saga amoureuse débutée il y a presque 20 ans. ‘ 22 ’


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‘U’ Events & Entertainment

Rappel des faits. En 1995, sort discrètement sur nos écrans Beforesunrise. On y assiste à la rencontre à bord d’un train de Jesse, jeune écrivain américain en devenir et Céline, touriste française aux convictions établies. Au fil d’une nuit dans les rues de Vienne, ces deux là vont apprendre à se connaître et s’aimer pour se promettre de se retrouver six mois plus tard au même endroit. Et le film de nous laisser sur les promesses de leurs retrouvailles. L’alchimie entre les deux acteurs principaux, Julie Delpy et Ethan Hawke y est déjà saisissante et le film d’avoir cette étonnante particularité d’être écrit à six mains entre les deux comédiens et leur réalisateur, Richard Linklater. Une collaboration unique qui va au fil des années faire toute la richesse des œuvres. Quand on regarde ces Before, on y voit forcément, sans jamais savoir où exactement, un peu d’eux. Ce que confirme Julie Delpy lorsqu’on lui parle de la trilogie : « Il y a un peu de moi en Céline. Mais je suis aussi dans les mots que prononce Jesse. Je me sens d’ailleurs presque autant féminine que masculine. Ma part masculine est effectivement très développée ce qui m’a permis au fil des scénarios de souvent écrire pour le personnage qu’interprète Ethan. » En 2005, dans Beforesunset, on découvre que les deux anciens amants ne se sont pas revus comme prévu. La vie a suivi son cours mais à l’occasion d’une tournée pour son livre inspiré de sa nuit viennoise, Jesse retrouve à Paris Céline et le temps d’une longue discussion dans les rues de la capitale, le duo va se rapprocher à nouveau. Au point de finir enfin ensemble ? Là encore, le récit laisse la porte ouverte à tous les possibles. Même si les plus romantiques des spectateurs auront vite fait de croire à la naissance d’une véritable histoire d’amour. C’est donc huit ans plus tard que le mystère se lève totalement : Jesse et Céline sont bien ensemble. Ils ne sont d’ailleurs plus seuls puisque deux jumelles sont venues concrétiser le fruit de leur amour. Beforemidnight nous replonge

alors, avec toujours autant de réussite, dans les figures désormais imposées de la saga, à savoir de longs plans séquences où nos deux protagonistes vont échanger sur la vie et leurs expériences au cœur d’une Grèce aussi ensoleillée que leurs débats brûlants. Car, si les deux premiers Before fonctionnaient sur le ton de la séduction, il en va tout autrement dans ce troisième opus. Adieu romance, bonjour morne quotidien du couple. Et le film de nous rappeler à quel point la vie à deux demande un engagement et une remise en question permanents. Et ce parfois avec une telle justesse que l’on prend avec bénédiction toutes les occasions de rire que nous offrent les querelles verbales hautes en couleurs de nos tourtereaux. Car, il ne faut pas se voiler la face ; les personnages ont beau être proches de leurs interprètes, ils renvoient avant tout un visage des plus familiers : le nôtre, celui que l’on s’est construit au fil des années passées. Et on touche bien là l’incroyable impact et attrait d’une série sans équivalent dans l’Histoire du 7e art : sa capacité à avoir évolué en même temps que notre propre existence. On ne compte plus alors les passerelles entre leur et notre histoire. Regarder les Before, c’est ainsi accepter que la barrière cinématographique s’estompe au profit d’un miroir jamais déformant de la réalité du couple. Dans Midnight, c’est donc loin d’être la plus plaisante, au point d’inviter les fantômes d’Ingmar Bergman lors d’une dernière demi-heure particulièrement âpre. Paradoxalement, et contrairement à ses prédécesseurs, l’optimisme y est, au final, plus prégnant. « Un choix de Richard » reconnaît à demi-mot Julie Delpy, « c’est une suite de films sur l’amour, ce n’est pas complètement sombre et dans le négatif ». L’occasion aussi, peut être, on l’espère de retrouver Céline et Jesse dans une dizaine d’années, la cinquantaine triomphante ! Allez, on a déjà une suggestion de titre : Beforedawn. Laurent Pécha

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Sur impression

Photographe Grégoire Mähler Coiffeur & Maquilleur Delphine Kellog Modèle Marie-Ève (agence NEXT)

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Los Angeles

Photographes Lou Camino & Grégoire Mähler

Vallée de la mort

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Le Golden State de l’excès en barre !

La Californie n’est pas cette compilation de clichés, de faux-semblants, de trivialité que l’on se plaît à imaginer. Enfin, si… Mais seulement en partie. C’est aussi une terre où la Nature rappelle à chaque instant que l’on ne peut pas tricher avec elle. ‘ 33 ’


San Fransisco

Parc naturel Yosemite

‘U’ Destination

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La Californie fait partie de ces endroits que tout le monde croit connaître sans même y être jamais allé. C’est assez symptomatique des États-Unis d’ailleurs et une conséquence, regrettable pour certains, de l’exportation puis de l’adoption massive de cette culture américaine largement véhiculée par le cinéma, les séries télé, leurs stars à strass, et qui n’en finit pas de fasciner. La ruée vers l’or est terminée depuis longtemps, mais la Californie est restée ce symbole du rêve américain, cet aimant qu’elle était à l’époque. S’y rendre, c’est donc aller à la rencontre de ses plus grands mythes et de ses icônes les plus universelles. Sea, sex and fun… Pour avoir une idée plus fine de ce à quoi le Golden State renvoie spontanément dans notre imaginaire collectif, j’ai donc opté pour un rapide sondage de proximité. Résultats consolidés : le Golden Gate, The Dude, Alerte à Malibu, la Silicon Valley, Los Angeles, Joe Dassin, Armistead Maupin, Venice, la Beat generation, le surf et les monstrueuses vagues de Mavericks, le vin de la Napa Valley, l’orange, la frontière avec le Mexique, les conférences Ted, Hollywood, Death Valley, Julien Clerc, San Francisco, Californication, Schwarzenegger (l’acteur et le gouverneur), Cars et l’équipe de Flash Mac Queen, Beverly Hills et les Beach Boys… Mais ce qui arrive en tête des suffrages, et de loin, c’est une image idyllique combinant soleil océan plage rollers palmiers et lunettes de soleil... Autrement dit, vacances, frime et légèreté, une variante prude du sea, sex and sun gainsbourien et assurément californien ! Los Angeles, San Francisco, des mégalopoles vibrionnantes et excessives 18 millions de personnes vivent à Los Angeles – Cité des anges pour les intimes malgré ses dimensions vertigineuses pour un représentant du Vieux Continent –, soit la moitié de la population de la Californie, État le plus peuplé du pays. À côté, San Francisco – Frisco pour les pressés – et sa baie, avec 7 millions d’habitants, font figure de petite ville de banlieue. Ces deux pôles surexcités et rayonnants, aussi dissemblables qu’un panda l’est d’un zèbre malgré certaines similitudes, n’en sont pas moins les phares urbains et incontournables de l’État.

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Route 101, Big Sur

‘U’ Destination

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• Pour information, celui qui a servi de modèle au dessin est visible, empaillé depuis 1911, à l’Académie des Sciences du Golden State Park à San Francisco

Du plus futile – visible à l’œil nu sur les plages de l’excentrique Venice et de Santa Monica – au plus subtil – les brainstorming 2.0 de la Silicon Valley ou Les valeurs personnelles de René Magritte au SFMOMA –, LA l’américaine et SF l’européenne répondent présentes. Et offrent aux visiteurs tout ce qu’ils attendent de grandes villes cosmopolites : de belles balades dans des quartiers très hétéroclites, de superbes et riches musées – celui d’art moderne de SF, le Getty Center à LA… –, une architecture traversant les âges – le Golden Gate et les maisons victoriennes colorées qui bordent les rues pentues de San Francisco, les formes ondulées du Walt Disney Concert Hall à LA ou son vieux downtown Art déco en pleine gentrification ; une cuisine variée et savoureuse, reflet de tous les courants migratoires convergeant vers cette côte eldorado et bien sûr, de l’entertainment en continu – shopping, visite des studios de Hollywood, soirées hype and co. Par-delà la ville, une Nature souveraine Donc, oui, la Californie est bien telle que nous l’imaginons. Mais il serait réducteur d’en rester là. Il suffit d’ailleurs de jeter un œil à son drapeau pour que cette vision marquée par l’omniprésence et l’omnipotence de l’homme se fissure un peu : un grizzli s’y pavane sur un bout de pelouse bien verte•. La Nature, tout à la fois splendide, sauvage, démesurée, apaisante, dangereuse, n’est jamais très loin, rappelant à l’homme qu’il n’est qu’un invité toléré. Traversée du Nord au Sud par la célèbre mais non moins menaçante faille de San Andreas, la Californie a une épée de Damoclès au dessus de ses palmiers : un séisme dévastateur dans les 30 prochaines années. Mais laissons les films catastrophes à Hollywood pour l’instant et faisons une courte halte sur la côte ! Entre océan et terre… Avec 1 300 km de littoral, 5 000 si l’on intègre les baies, la Californie est manifestement un état côtier. Un espace qui se découvre idéalement à bord d’une Mustang décapotable en empruntant la mythique et sinueuse US 101 qui file jusqu’au Mexique et offre des points de vue à couper le souffle sur un océan qui n’a de pacifique que le nom – pour faire local, lâchez

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Pins Bristlecone Yosemite

Venice Beach

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•• Sueurs Froides en français

quelques « It’s insane! » de temps en temps. Car le courant froid de Californie, qui rend les eaux difficilement abordables sans combinaison mais accueillantes pour les otaries, charrie un brouillard à couper au couteau tandis que ses puissantes vagues viennent s’écraser sur une côte sauvage et déchiquetée, notamment dans les environs de Big Sur. Les amateurs d’arbres sont aussi comblés : plus du tiers de l’État est couvert de forêts, comptant de nombreux spécimens de séquoias géants flirtant avec les nuages et d’arbres parmi les plus vieux au monde. Pour les voir voire les traverser, il y a l’embarras du choix : Muir Woods National Monument près de San Francisco dans le Marin County – où ont été tournées quelques scènes de Vertigo•• d’Alfred Hitchcock –, Redwood National Park au nord ou encore Yosemite National Park dans les montagnes de la Sierra Nevada, un peu plus à l’intérieur des terres où les arbres poussent même sur la roche. Avec ses immenses dômes de granite, c’est aussi le paradis des randonneurs, grimpeurs chevronnés et chasseurs de cascades. ... et températures d’enfer Pour s’enfoncer encore plus dans les terres californiennes, il faut aimer la chaleur. La vraie, celle des zones semi-désertiques et des déserts avérés où, nous, simples mortels au corps composé de 65 % d’eau, peinons à respirer, encore plus à bouger. Mais la météo est idéale pour la pousse des yuccas géants du Joshua Tree National Park dans le désert des Mojaves au sud de l’État qui remonte jusqu’à Death Valley. C’est elle, la Vallée de la mort, qui détient le record mondial de la température la plus élevée jamais mesurée : 56,4° C. Faune et flore se sont adaptées à ses conditions hyper hostiles. Homo sapiens se contente de la traverser, ce qui n’est pas sans faire bouillonner ses sens : des canyons aux collines érodées laissant transparaître une véritable palette de peintre impressionniste en passant par les vagues rocheuses de Zabriskie Point, tout y concourt. Mais, loin du tumulte de la côte, s’arrêter dans cet antre du diable, c’est surtout se donner l’occasion d’entendre, peut-être pour la première fois de sa vie, un pur moment de vrai silence. C’est aussi ça, la Californie… Lou Camino

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Los Angeles

Village abandonné de Bodie

‘U’ Destination

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Recommandation de votre concierge Cet été faites route vers le glamour et le faste avec votre conciergerie UUU ! Direction les États-Unis et plus exactement Hollywood, l’un des plus célèbres quartiers de Los Angeles en raison de son identité culturelle que lui a apporté le cinéma. Capitale mondiale du divertissement et du glamour, Hollywood est la destination parfaite pour des vacances ensoleillées ! Fondé en 1927, le Roosevelt Hotel jouit d’un emplacement de choix, au cœur d’Hollywood, sur le Walk of Fame et en face du célèbre Chinese Theater de Sid Grauman. Ayant fait récemment l’objet d’une rénovation complète, le Roosevelt Hotel vous accueille désormais dans un cadre luxe et un design moderne et raffiné. Contactez votre concierge pour votre réservation.

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