Portfolio

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Thibaud Loegler Portfolio


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Sommaire

CV

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Un pont-place Devanthéry et Lamunière Architectes

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Centre pour l’agriculture urbaine Diplôme - ENSAN

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La participation en architecture Mémoire de master - ENSAN

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Cité du design ENSAN

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Immeuble de bureaux Universität Stuttgart

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Logements collectifs ENSAN

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Ville et logement : les grands ensembles Mémoire de licence - ENSAN

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Pavillon de musique ENSAN

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Thibaud LOEGLER Né le 22.02.1990 Nationalité française

Curriculum Vitae

Coordonnées Avenue du Mail 14 1205 Genève (Suisse) Tel : +41 78 748 85 82 Email : loegler.thibaud@gmail.com Formation Diplôme d’Etat d’Architecte (Master) 2011-2014, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy Semestre Erasmus à Stuttgart 2012, Universität Stuttgart - Fakultät Architektur und Stadtplanung Diplôme d’Etude en Architecture (Bachelor) 2008-2011, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy Expériences professionnelles Devanthéry et Lamunière Architectes, Genève oct 2013 - juin 2014, stage de formation pratique Sébastien Malgras Architecte,Vandoeuvre-lès-Nancy juil-août 2011, employé en agence d’architecture juil-août 2010, stage de première pratique Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, Nancy juil 2009, stage en maîtrise d’ouvrage publique

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Langues Français : langue maternelle Anglais : niveau B2 (TOEIC, 2011) Allemand : niveau B2 (Goethe Institut, 2013) Connaissances informatiques Bureautique : Word, Excel, Powerpoint, Pages, Numbers, Keynote Adobe CS : Photoshop, Illustrator, Indesign, Premiere Architecture : ArchiCAD, AutoCAD, Vectorworks, Sketchup, Artlantis Studio, V-Ray Vie associative Trésorier d’une association culturelle étudiante 2011-2012, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nancy Comité de pilotage pour la construction d’un centre de la petite enfance 2011, Communauté de communes du Massif de Haye (54) Commission intercommunale pour l’accessibilité aux personnes handicapées 2009-2011, Communauté de communes du Massif de Haye (54)

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Un pont-place Mandat d’études parallèle, 2013 Devanthéry & Lamunière Architectes

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Ce projet a été élaboré dans le cadre d’un Mandat d’Etudes Parallèle portant sur la liaison entre Petit-Lancy et Grand-Lancy, deux communes en périphérie immédiate de Genève, séparées d’est en ouest par le vallon de l’Aire. Il se base sur un pont routier existant supportant une circulation dense. Conçue par Robert Maillart - un ingénieur en génie civil suisse, précurseur du béton armé -, la structure de l’ouvrage est remarquable. Actuellement, elle est cependant largement cachée par la végétation et par les multiples ajouts qu’a déjà connu l’édifice afin de répondre à l’accroissement du trafic.

Illustrations 1. Coupe transversale. 2. Ponte Vecchio, Florence. 3. Plan et coupe longitudinale. 8

Cette nouvelle intervention cherche tout d’abord à réorganiser la circulation sur le pont, en accordant une place plus large aux transports en commun, mais surtout en créant de larges zones réservées aux circulations douces. Cependant, la démarche projectuelle engagée ici cherche à dépasser une approche purement technique des flux pour privilégier une réflexion en termes d’espaces publics. Un pont est en effet un lieu particulier : isolé du reste de la ville, offrant une vue dégagée - ici, sur le vallon de l’Aire en contrebas et au loin sur Genève. D’un point de passage, on cherche ainsi à créer une centralité, un espace public à part entière, d’où l’idée de « pont-place ». Plusieurs stratégies ont été analysées concernant la manière de traiter l’édifice

existant, lequel a désormais atteint sa capacité de charge maximale. Remplacer simplement le pont permettrait de répondre parfaitement aux besoins actuels. Cela négligerait cependant l’aspect patrimonial de la structure de Maillart et engagerait de lourds travaux qui risqueraient d’altérer la végétation en contrebas. Une autre hypothèse serait de transformer le pont existant pour l’adapter aux nouveaux usages. Cela impliquerait toutefois des travaux de renforcement délicats, et l’ajout incontournable de nouveaux porteurs dénaturerait probablement l’ouvrage. La solution retenue est donc de conserver tel quel le pont existant pour la circulation automobile - ce pour quoi il a été initialement conçu -, et d’y juxtaposer un nouveau pont, plus large, dédié aux circulations douces et constituant le nouvel espace public. Le projet prévoit deux niveaux de circulation. D’une part, deux grands decks permettent un franchissement direct pour les piétons et les cyclistes de chaque côté du pont de Maillart. De l’autre, un espace plus densément planté, et se prêtant à une déambulation plus lente, couvre le pont existant. En surplomb, il offre la vue la plus large et relie les deux côtés sans avoir à traverser la voie. Une série d’escaliers et de rampes - mettant notamment à profit la pente de la route actuelle - permet de passer d’un niveau à l’autre.


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Centre pour l’agriculture urbaine Diplôme - ENSAN, 2013 Enseignants : L. Koetz, P. Richter, B. Quirot

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Le centre pour l’agriculture urbaine cherche à réunir en un même lieu les différents acteurs de l’agriculture en ville : des habitants aux chercheurs, en passant par les professionnels qui cultivent ou transforment le produit des récoltes. Outre les surfaces réservées aux cultures, ce projet comprend donc un centre de recherche en agronomie, des espaces dédiés à la sensibilisation du public, ainsi que des activités de valorisation les produits obtenus (boutique, café, restaurant).

Année d’étude : Master II Projet individuel Lieu : Malzéville (Nancy) La notice complète du projet est disponible sur thibaudloegler.com/fr dans la section Architecture. Illustrations 1. Vue depuis la berge. 2. Vivre haut, Henri Ciriani. 3. Vue depuis le pont. 12

Le site retenu, à l’entrée de Malzéville, se trouve à l’articulation de deux logiques paysagères : celle de la Meurthe (rivière) d’une part, et de l’autre celle du plateau de Malzéville et de ses coteaux. Du fait de son programme et de son implantation, le centre pour l’agriculture urbaine s’inscrit donc nécessairement dans le grand paysage. La figure retenue pour ce projet a ainsi été celle de la tour. L’intention initiale y est d’expliciter la structuration verticale du paysage agricole environnant (maraîchage à proximité des berges, céréales dans la plaine, vergers sur les coteaux), en empilant dans un unique bâtiment ces différents types de culture. Les espaces plantés au sein de la tour sont aménagés comme une succession de paysages intérieurs, ayant chacun des qualités particulières, et qui jalonnent l’ascension de

l’édifice. Ils ne se distinguent pas uniquement par les différents types de végétaux qu’ils abritent (maraîchage, céréales, arbres fruitiers), mais également par les couleurs et les volumes qui les délimitent en surface et en sous-face (terrasses, mezzanines, amphithéâtre). Cette volumétrie met en relation les jardins suspendus avec les paysages extérieurs (berges, coteaux, plaine) auxquels ils font référence. On pourrait ainsi assimiler la tour à une sorte d’outil pédagogique pour comprendre le territoire alentour. Le site s’inscrit également dans des problématiques urbaines. Ainsi, il s’agit notamment de la conception d’une entrée de village le long d’un axe très fréquenté, et de la reconversion d’une friche industrielle (le terrain était occupé jusque dans les années 1990 par une entreprise de blanchisserie). Les bâtiments industriels existants étant très dégradés et sans qualités particulières, ils ne sont pas conservés. En revanche, il a été choisi, pour remédier à une éventuelle pollution des sols, de rehausser le terrain d’une nouvelle couche de terre saine. Cette option permet également d’éviter qu’une partie du terrain soit inondable et optimise ainsi les surfaces disponibles pour les cultures. La terre ajoutée est maintenue par des murs de soutènement qui re-dessinent la berge et constituent le socle de la tour.


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DĂŠveloppement de MalzĂŠville

Plan de situation

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Enjeux paysagers


Plan masse 15


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R+2

R+3

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R+14

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R+18

R+19

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Part. 1 - Recherche

Serre - maraĂŽchage (R+7) 22


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Plan du parvis 24


Le programme du centre pour l’agriculture urbaine prend place entre les jardins suspendus décrits précédemment. Il est réparti en trois entités thématiques : recherche, apprentissage et valorisation. La première contient évidemment le centre de recherches. C’est la partie la plus privée. La seconde entité s’adresse aux gens désireux d’acquérir de nouvelles connaissances dans les domaines de l’agriculture, de la botanique ou de l’alimentation. Elle regroupe l’amphithéâtre, les salles d’activités pour les associations et un centre de documentation. La dernière partie, enfin, est ouverte à tous. Elle réunit principalement les fonctions visant à mettre en valeur les produits récoltés : café, espace d’exposition, cuisine pédagogique, restaurant panoramique. De bas en haut de la tour, il y a ainsi une gradation du programme du «plus privé» au «plus public». Les derniers étages - offrant les panoramas les plus larges - sont donc ceux accessibles au plus grand nombre. La hauteur importante de la tour empêche un parcours ascensionnel continu au sein du bâtiment : au-delà de quelques étages, les visiteurs choisiront plus vraisemblablement l’ascenseur. A l’intérieur de chaque entité, en revanche, un enchaînement d’espaces en double ou triple hauteur crée une continuité entre les différents programmes et instaure ainsi un dialogue entre les fonctions.

Accueil (R+2)

Parvis 25


Part. 2 - Apprentissage

Plantations - cĂŠrĂŠales (R+12) 26


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Le choix de la tour rend stratégique le parti pris structurel du projet. Le bâtiment, de section rectangulaire, est porté par deux piles en façade, placées dans deux angles opposés. Elles contiennent les circulations verticales (ascenseurs, escaliers de secours) et les gaines techniques. Deux poteaux, de section moins importante, complètent la descente des charges. Ce système structurel limite le nombre d’éléments porteurs : chaque niveau peut ainsi s’ouvrir largement sur le paysage. Positionner la structure en périphérie offre également plus de liberté dans l’aménagement des espaces intérieurs. Malgré la largeur réduite de la tour, il est dès lors possible de jouer sur la profondeur et les vues diagonales, et de dégager de grands volumes ouverts sur plusieurs niveaux. On peut ainsi créer un espace continu à l’intérieur du bâtiment, ce qui n’aurait pas été envisageable avec le schéma classique d’une tour à noyau central.

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Foyer (R+9)


Part. 3 - Valorisation

Restaurant (R+17). Page suivante : Toit panoramique - verger (R+19)

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La participation en architecture MĂŠmoire de master - ENSAN, 2013-2014 Enseignant : E. Curien

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Les interactions entre les usagers et le cadre bâti dans lequel ils évoluent, constituent un des enjeux majeurs de l’architecture. Selon l’architecte belge Lucien Kroll, « nous construisons nos murs, puis nos murs nous construisent ». La formule souligne le rôle décisif de l’architecture dans la formation de la personnalité et l’épanouissement personnel de ses occupants. Cette responsabilité est trop souvent négligée par des concepteurs, qui se contentent de répondre à une expression dite rationnelle des besoins. Pour atteindre cet aspect « émancipateur » de l’architecture, il est essentiel que les usagers puissent jouer un rôle actif vis-à-vis de leur environnement. Ce processus permet aux individus de s’identifier aux lieux où ils vivent et travaillent, d’en éprouver un certain sentiment de propriété - autrement dit, de se les approprier.

Illustrations 1. La Mémé, Université de Louvain. Lucien Kroll. 2. First Work Set. Franz Erhard Walther. 3. Cité Frugès, Pessac. Le Corbusier. Après transformations par les habitants. 34

Face à ces enjeux, il est donc primordial pour certains concepteurs, de recentrer leur architecture sur « l’Homme », de remettre l’humain au coeur de la pensée architecturale. Ce fondement de l’architecture sur l’usager peut se traduire de deux manières : d’une part, considérer l’usager comme objet central de la réflexion architecturale, de l’autre l’associer directement à la conception, puis à la réalisation des bâtiments. Quelles nouvelles relations cela implique-t-il entre l’architecte et l’usager ? Quelle est encore la légitimité de l’archi-

tecte et de sa culture architecturale, vis-à-vis de celle des habitants ? Par ailleurs, la prise en compte de l’usager et sa participation à l’architecture implique nécessairement de sortir de la discipline architecturale pure, et de prendre en compte des enjeux psychologiques, sociaux, politiques ou encore environnementaux. L’architecture ne peut dès lors plus être considérée comme une discipline autonome. Les réflexions sur la prise en compte de l’usager et sa participation active dans l’architecture apparaissent dans le débat architectural à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Ce sujet alimentera les recherches de nombreux architectes et sociologues durant les années qui suivront, et c’est sur ces travaux que se concentrera principalement ce mémoire. Cependant, il ne s’agit pas d’une approche historique du « mouvement participatif » : cette analyse s’appuie certes sur une période d’étude définie - essentiellement des années 1960 aux années 1980 -, mais elle s’inscrit plutôt dans les champs de la théorie et de la critique de l’architecture. Ainsi, l’objectif est avant tout de préciser les enjeux et les mécanismes de la participation en architecture, de comprendre les différentes manières d’associer les usagers à la conception et les démarches concrètes mises au point par les architectes pour appliquer ces principes.


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CitĂŠ du design ENSAN, 2012 Enseignants : L. Beaudouin

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« L’île Prouvé » à Maxéville est un ancien quartier industriel à la limite de l’agglomération nancéienne, ayant notamment abrité, à partir des années 1950, les anciens ateliers du designer Jean Prouvé. Il s’agit d’un point d’interface entre tissus urbains ou industriels au sud, et périphérie rurale au nord. Cette transition structure le parti pris urbanistique du projet, qui organise le passage d’une majorité de logements collectifs côté ville, à une dominante d’habitat individuel dans la partie de l’île la plus excentrée.

Année d’étude : Master II Projet individuel Lieu : Maxéville (Nancy) Illustrations 1. Logement et promenade publique au bord du canal. 2. Siedlung Halen, Berne. Atelier 5. 3. Ancienne photographie du site, années 1950. 4. Analyse et premières intentions de projet. 5. Vue d’ensemble du projet. 38

La caractéristique majeure du site est sans conteste la proximité de l’eau, et cela sous deux formes : la Meurthe d’une part, et de l’autre, le Canal de la Marne au Rhin. Malgré la relative étroitesse du terrain, les deux berges s’ignorent actuellement. L’intention initiale de ce projet est donc de mettre en relation la Meurthe et le canal : de les donner à voir simultanément. C’est la raison pour laquelle une série de percées transversales structurent le plan masse : elles permettent de dégager la vue, et d’aménager un accès piéton direct d’une rive à l’autre. Plus généralement, le paysage constitue également une des qualités principales de l’île. Les deux cours d’eau permettent des vues très ouvertes, dès que l’on monte de quelques étages : vers la rive opposée de la Meurthe et les coteaux à l’Est, ou vers

Nancy en direction du Sud. Dans le projet proposé, certains bâtiments émergent ainsi pour profiter de cette situation. La proximité de l’eau implique également le développement d’une végétation particulière aux berges : la ripisylve. Celle-ci trouve toute sa place dans les percées transversales, qui font également office de noues, ramenant l’eau vers la rivière. Dans l’organisation urbaine du projet, chacune de ces percées est associée à un espace public (une place) et un bâtiment public (médiathèque, musée, école de design, crèche, centre de loisirs). Il s’agit donc de lieux attractifs et non pas de coupures dans le tissu urbain. En dehors de ces équipements publics, un travail important a par ailleurs été effectué sur les typologies de logement proposées, notamment concernant la question des vues et de l’intimité.


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Typologies de logement

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Médiathèque Située à l’extrémité sud de l’île, la médiathèque est un « bâtiment-pont » qui marque l’entrée du quartier. L’organisation intérieure de l’édifice se fonde sur un parcours qui emmène le visiteur à travers le bâtiment, alternant les espaces et les cadrages au nord et au sud. La vue sur l’agglomération nancéienne depuis le dernier niveau constitue l’issue de ce cheminement. Plan R+2

Plan R+1

Coupe longitudinale 48


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Ecole de design

Plan RDC

Coupe transversale 52

Plan R+1

Plan R+3

Située au centre de l’île, l’école de design est reliée à la place principale par une large passerelle, qui permet de franchir une des percées transversales. Le bâtiment s’inscrit dans un plan à 9 cases, organisé autour d’un grand vide central. Un enchaînement d’espaces en double hauteur s’articule de part et d’autre de ce hall : un parcours ascensionnel est ainsi proposé au visiteur, qui aboutit à la salle d’exposition, surplombant les constructions environnantes.


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Immeuble de bureaux Universit채t Stuttgart, 2012 Enseignants : F. Wagner, J. Albus, C. Fildhuth, S. Robanus

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Cet atelier avait pour objet la conception d’une tour de moyenne hauteur (70-110m) abritant principalement des fonctions tertiaires (bureaux, services, commerces). Le bâtiment doit être implanté dans le quartier du Pragsattel (secteur industriel et tertiaire en reconversion, au nord de Stuttgart). La structure porteuse, mais également la composition et la conception technique de l’enveloppe (protections solaires, doubles façades, ventilation) ont fait ici l’objet d’une attention particulière. Situé à l’extrémité Est du quartier, le site choisi constitue une interface entre des tissus urbains juxtaposés, mais aux fonctions différentes : industries et activités tertiaires d’un côté, habitat pavillonnaire et surfaces agricoles (vignes) de l’autre. Un grand carrefour routier rend, en outre, les communications entre ces différentes entités urbaines très difficiles. Dans ce contexte, l’objectif du projet est de relier ces différents quartiers, en particulier en instaurant une continuité des parcours piétons.

Année d’étude : Master I Projet individuel Lieu : Stuttgart Illustrations 1. Maquette d’ensemble du projet. 2. Deutsche Post, Bonn. Jahn & Murphy architects, Werner Sobek. 3. Vue du quartier. 4. Socle de la tour.

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L’emplacement retenu est également stratégique pour l’implantation d’un immeuble relativement haut, qui doit être visible de loin et devenir un nouveau symbole du quartier. La forme incurvée de la tour privilégie l’orientation Sud-Est, qui offre la vue la plus dégagée sur la ville. Elle permet en outre de maintenir, depuis les rues environ-

nantes, des perspectives vers les coteaux viticoles ; conservant ainsi les qualités d’un quartier situé en lisière de la ville. La plupart des fonctions publiques se trouvent dans le socle de la tour (boutiques, restaurants, cafés, accueil). Viennent ensuite les étage «réguliers» de bureaux (26 niveaux). Les derniers niveaux abritent une cafétéria pour les employés et un restaurant panoramique ouvert au public. Les étages de bureaux sont divisés en trois «bandes» parallèles. La partie centrale comprend le noyau et des espaces ouverts sur plusieurs étages, qui permettent de faire pénétrer la lumière naturelle plus profondément dans le bâtiment. Les deux bandes latérales accueillent les bureaux (simples, doubles ou en open space). Les façades principales sont constituées de modules correspondant à la largeur d’un bureau. Il s’agit d’une enveloppe « épaisse », offrant des espaces habitables devant la façade, où l’on peut s’asseoir, se détendre, profiter de la vue. De plus, cette enveloppe intègre de nombreux éléments techniques, afin de limiter l’épaisseur des planchers (façade double peau avec brise-soleil, panneaux solaires thermiques, appareils de ventilation décentralisés double flux en allège).


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Plan R(N+2)

Plan R(N+1)

Plan R+1

Plan R(N)

AxonomĂŠtrie de la structure

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Coupe transversale

Faรงade Sud-Est 59


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Illustrations 1. Détail de façade double peau, intégrant système de ventilation, protection solaire et collecteurs solaires thermiques. 2. Principe de ventilation. 3. Détail en perspective de la façade. 60

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Logements collectifs ENSAN, 2011 Enseignants : N. Bagard, C. Ott

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Le site du projet se trouve à l’interface entre un tissu urbain traditionnel (îlots fermés) et une juxtaposition de grands équipements (casernes, piscines, parc public). Ces éléments ont été implantés pour la plupart sans véritable réflexion urbaine et se caractérisent par une faible densité du bâti. L’intention initiale de ce projet consiste à réinterpréter la structure urbaine classique de ce quartier résidentiel, et à retrouver ainsi une certaine hiérarchie dans son organisation. Un front bâti dense renforce l’aspect urbain, mis à mal par les grands « vides » environnants et répond à l’alignement des îlots déjà constitués. A l’arrière prennent place des logements intermédiaires, qui bénéficient ainsi d’une situation privilégiée, à l’écart de la rue.

Année d’étude : Master I Projet individuel Lieu : Nancy Illustrations 1. Façade sur rue 2. Logements dans la Bungestrasse, Bâle. Michael Alder. 3. Vue de l’intérieur d’ilot 64

La filiation avec le tissu urbain traditionnel ne se limite toutefois pas aux questions d’implantation et de gabarits, mais ce projet cherche également à en réinterpréter le mode distributif. Celui-ci se caractérise par une certaine perméabilité du front de rue, permettant régulièrement d’atteindre les coeurs d’îlot, après avoir franchi un premier corps de bâtiment. Cette progression, induite par un découpage parcellaire en lanières, est reprise dans le projet. La « barre », qui crée l’alignement sur la rue, est ainsi divisée en 4 sections totalement autonomes disposant chacune d’une en-

trée séparée (sous la forme d’un porche). Certaines se prolongent pour desservir les logements intermédiaires situés en fond de parcelle. Ce système optimise les dessertes collectives en coeur d’ilot. La surface ainsi gagnée permet d’offrir des jardins plus grands aux appartements situés au rez-dechaussée. Ce dispositif confère ainsi aux logements des qualités proches de l’habitat individuel tout en conservant une densité importante. Les logements de ce projet s’organisent autour d’une circulation « en boucle » : un « îlot central » contient les pièces humides ; la cuisine, desservie par deux accès (l’un depuis le séjour, l’autre depuis l’entrée), fait office de pivot dans cette disposition. De plus, chaque logement bénéficie au minimum d’une double orientation, et de deux espaces extérieurs. La façade Sud-Ouest accueille une bande de jardins d’hiver, suffisamment larges pour devenir de véritables lieux de vie. La façade intérieure comporte quant à elle des loggias qui bénéficient du calme du coeur d’îlot.


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Plan du RDC

Faรงade sur rue 68


Plan du R+1

Façade arrière 69


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Les relations entre ville et logement dans l’histoire des grands ensembles MÊmoire de licence - ENSAN, 2011 Enseignant : J. Abram

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La France connaît, depuis la fin du XIXe siècle, un déficit chronique de logements. La situation s’aggrave au lendemain de la seconde guerre mondiale, en raison des destructions liées au conflit. Pour résoudre la pénurie, l’Etat met en place des politiques volontaires, qui se traduisent, dans de très nombreuses villes françaises, par la généralisation d’opérations de grande envergure à l’origine d’une nouvelle forme urbaine : les grands ensembles.

Le texte intégral est disponible sur thibaudloegler.com/fr dans la section Travaux d’écriture. Illustrations 1. La Grande Borne, Grigny. Emile Aillaud. 2. Maine-Montparnasse, Paris. Jean Dubuisson. Photographié par Andreas Gursky. 3. Tour Bois-le-Prêtre, Paris. Transformation par Druot, Lacaton et Vassal. 72

La production de masse ainsi générée aboutit au triomphe du modernisme : jamais un mouvement d’idées n’a bénéficié d’une application si large avec une telle rapidité.Toutefois, l’esthétique moderne cache bien souvent la médiocrité des réalisations et le détournement des principes initiaux du mouvement au profit de logiques économiques : on ne cherche qu’à produire des logements, pas de la ville. Or, compte tenu de la taille des opérations entreprises, ces questions urbanistiques sont cruciales : c’est bien là une des causes majeures de la dégradation sociale rapide qui a affecté ces quartiers. Ainsi, dès la construction des grands ensembles, la relation entre logement et ville devient problématique. C’est une thématique qui sera le lieu de positionnements théoriques divers de la part des architectes intervenant dans ce domaine, que ce soit

au moment de la construction, ou bien quelques dizaines d’années plus tard, lors des opérations de réhabilitation qui se succèderont. L’avenir de ces grands ensembles est encore aujourd’hui un enjeu urbain majeur. Ces deux dernières décennies, de nombreuses interventions se sont suivies, mais elles se sont avérées pour la plupart assez peu concluantes. Tenter de retracer l’évolution de la conception de la ville et de l’habitat au travers de l’histoire des grands ensembles de leur construction à la situation présente - a pour objectif d’esquisser une réflexion globale et objective sur le sujet. Ce recul apparait essentiel à une véritable compréhension des enjeux et des mécanismes à l’oeuvre dans ces quartiers, et constitue un préalable indispensable pour toute intervention urbaine efficace.


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Pavillon de musique ENSAN, 2010 Enseignant : J.-C. Bignon

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Cet exercice repose sur l’étude d’éléments naturels (plantes, animaux, minéraux), dont la structure doit être analysée puis ré-interprétée, de manière à en dégager des principes constructifs pertinents d’un point de vue architectural. Cette première phase doit ensuite servir de base à la conception d’un pavillon de musique, en ayant recours à des structures innovantes et à la géométrie « non-standard ».

Année d’étude : Licence II Projet individuel Lieu : Nancy Illustrations 1. Insertion du pavillon dans un parc. 2. Référence naturelle. 3. Volumétrie et fondations. 4. Détails de construction. 76

Le projet proposé se fonde sur l’analyse de coquillages, et plus précisément l’utilisation de la courbure et des plis pour rigidifier une surface. Les premières recherches tentent de reproduire de manière géométrique le principe structurel d’une coque, permettant de dégager de grands porte-à-faux avec une faible quantité de matière. La forme obtenue est alors répétée à trois reprises de manière rayonnante, l’espace central résultant de l’intersection de ces trois volumes. Chaque « coque » est ensuite différenciée pour s’adapter au programme : un côté fermé devient la scène, deux autres, plus largement ouverts, accueillent le public. D’un point de vue constructif, les faces du pavillon sont formées par une double épaisseur de panneaux bois à trois plis. Des connecteurs métalliques permettent de solidariser les deux enveloppes et assurent les liaisons entre les différents plans. Le panneau intérieur est perforé afin d’améliorer

l’acoustique du pavillon ; côté extérieur, une couverture en cuivre protège l’édifice. La structure est renforcée par des pièces triangulaires en bois placées dans les arêtes sortantes et des pièces métalliques spécifiques pour les arêtes rentrantes. Ce dispositif permet de garantir la conservation des angles entre chaque face et de minimiser toute déformation. Aux liaisons avec les plots qui forment la base triangulaire de l’édifice, les contraintes d’arrachement sont particulièrement élevées, ce qui explique le plus grand dimensionnement des éléments métalliques.


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