Manifestations récentes de francophobie

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Puis vint le fameux épisode du « Pastagate », une histoire de plainte à l’Office québécois de la langue française qui fut montée en épingle, jusqu’à devenir un prétexte pour discréditer le Québec, la loi 101 et la pertinence du combat pour la défense de la langue française à Montréal. Évidemment, les allégations de racisme et de xénophobie ont fusé. Alors que contrairement à ce qui fut propagé dans les médias, la plainte déposée à l’origine par un simple citoyen ne visait pas à condamner l’utilisation de mots italiens dans les menus du restaurant Buonanotte. Le plaignant dénonçait plutôt avoir reçu un menu où ne figurait pas un seul mot de français. La polémique, qui vint à nuire au gouvernement péquiste qui annonçait au même moment des modifications à la Charte de la langue française, provoqua même la démission de la présidente de l’OQLF. Dans la foulée de cette polémique, la loi 101 sera notamment qualifiée par le Maclean’s de “Zealous surveillance of businesses for linguistic purity, after all, isn’t some wacky unintended consequence of Bill 101. It’s the essence of the thing."76 (Nous soulignons). Une des cibles préférées des détracteurs du Québec est sans contredit le Bloc Québécois. C’est ainsi que le 27 mars 2011, le Toronto Sun se défoulait contre les « traîtres du Bloc Québécois »77. « Nous sommes une démocratie dysfonctionnelle », écrit Snobelen, un ancien ministre de Mike Harris. « Nous le sommes depuis 1990, date où le premier traître

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Colby Cosh, “Colby Cosh on the real tension behind Bill 101 and the Pasta Affair”, Maclean’s, 26 février 2013 John Snobelen, “Canada controlled by traitors of Bloc Québécois” (Nous soulignons), Toronto Sun, 26 mars 2011

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