contre-espionnage algerien notre guerre contre les islamistes

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Escadron de la mort - OJAL Depuis quelques jours, plusieurs dizaines de cadavres avaient été retrouv~s dans les rues de Blida, mais aussi d'Alger, une balle dans la tête. Nous n'enquêtions pas dessus. Personne ne nous l'avait demandt. Juste qu e le nombre de morts était monté d'un cran. C't1ait mauvais pour le moral. Un détail m'intriguait pourtant. Épingl~ sur le torse, un morceau de carton ~ndait sur lequel une main anonyme avait griffonn~ quatre: lettre:s : OJAL, Hadha Houwa mllJJir man YOIIJllid irhabimm: (l'Organisation des Jeunes Algériens libre:s). «Voilà le sort pour ceux qui aident le GIA ! . Dans le bureau, on s'est regard~s avec Hichem, l'air dubitatif. Ça smtait la manipulation. « Un grou~ mysttrieux de jeunes Algériens ont décidé de faire justice eux-mêmes contre le terrorisme. Le ~uple se souI~ve enfin et dit non à la terreur ... " pouvait-on lire dans les journaux locaux. C'était b.:au comme une déclaration historique. Trop beau. Dans les jours qui suivirent les premiêres exécutions, autour de moi, les gens ont commencé à parler. - Ils n'exécutent qu e ceux qu' ils soupçonnent d'être des terroristes! - Et comment ils ~uvent le savoir que tu es un tnroriste ? - Je ne sais pas. Ils doivent avoir des informa tions ! Comme tout bon service de renseignement, le cloisonnement étai t de rigueur. Il étai t difficile d'obtenir des renseign ementi sur certains sujets. i'OJAi m faisait partie. Sauf que l'OJAi, c'était nous! 135


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