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pssuisse socialistes.ch Journal des membres et sympatHisants du ps suisse JAB 3001 Berne 39  6.09 Chang e m e nts d’adr esse à : ps su isse, case postale, 3001 B e r n e

chômage

Les mains sales Edifiant épisode que celui de la valse pathétique du président du PDC qui s’est méchamment encoublé sur un don, il est vrai bien encombrant, de l’UBS en faveur de sa formation. Mais Christophe Darbellay, l’homme qui retourne sa veste plus vite que son ombre, avait à peine achevé sa laborieuse tentative de nous faire croire qu’un versement de 150 000 francs ne saurait avoir la moindre incidence sur les bonnes dispositions des parlementaires démocrateschrétiens à l’égard de leur généreux (et – bien sûr – désintéressé) sponsor que de nouvelles preuves des liaisons, très intimes à défaut d’être dangereuses, que les partis de droite entretiennent avec les milieux économiques étaient versées au dossier. En l’occurrence le bien pratique droit de veto dont dispose l’Association Suisse d’Assurances quant aux représentant-e-s du PLR à la Commission de la santé et de la sécurité sociale. Si leur profil ne lui convient pas, il lui suffit de menacer de couper les vivres pour obtenir satisfaction, à savoir le retrait des fortes têtes

qui, les naïves, se piqueraient d’une quelconque indépendance. Dans la plupart des démocraties qui se respectent (le terme est choisi à dessein), de telles révélations auraient généré un séisme politique, voire – pour le moins – une sérieuse remise en question de l’étanchéité du système. Une bonne campagne de presse bien saignante avec plein de gros mots dedans comme « corrup-

« Ailleurs, de telles révélations auraient généré un séisme ­politique. » tion », « prévarication », « trafic d’influence » et même – ça s’est vu – des procédures au bout desquelles des sanctions sont infligées aux corrupteurs comme aux corrompus. En Suisse, rien. Ou presque : deux articles, trois brèves, un petit numéro

du duo tragi-comique Pelli-Darbellay dans le poste et puis basta. Les principaux protagonistes attendent soigneusement que la poussière retombe, que l’attention se détourne et reprennent gaiement leurs petites affaires : business is buisness. Faut-il dès lors se résoudre à l’incapacité du cadre légal tant que la majorité des Chambres fédérales sera composée de formations définitivement résolues à privilégier les intérêts particuliers plutôt que le bien commun ? Surement pas. Malgré l’avortement de toutes ses précédentes tentatives, le Groupe socialiste entend bien repartir à la charge pour tenter d’instiller transparence et probité en ralliant des majorités en faveur de ses interventions parlementaires. On ne sait jamais. Des fois que le droite retrouve les fichiers « morale », « éthique » et « intégrité » bien planqués dans son logiciel. Et qu’elle se décide enfin à faire de la politique tête haute et mains propres. Reste que si l’échec est à nouveau au rendez-vous, il faudra bien en appeler au peuple pour lui demander de trancher.

En pleine récession et alors que 200 personnes perdent leur travail chaque jour, le Conseil fédéral et la majorité du Parlement révisent drastiquement l’assurance chômage. Pour le PS, il faut agir, mais ce filet social indispensable ne saurait être vidé de sa substance, privé de ses moyens d’assurer la protection et la réinsertion. ■  page 4

i n i t i at i v e ( S ) Opération inédite dans la perspective du Congrès extraordinaire de Schwyz qui verra le PS se prononcer sur le lancement d’une initiative populaire. La présidence du parti soumet ainsi à consultation cinq projets de textes qui couvrent l’essentiel des priorités socialistes. Choisissez la votre en répondant au questionnaire qui figure dans cette édition. ■  page 7 et 8

v o tat i o n Le 27 septembre, le peuple suisse se prononcera sur l’avenir financier de l’assurance-invalidité. Depuis la fondation de l’AI, il y a plus de cinquante ans, jamais sans doute un scrutin n’aura revêtu pareille importance pour les personnes handicapées en Suisse et pour leurs familles.


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éditorial sommaire Taxe 5 Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre. Et, au vu de son obstination à vouloir faire passer les malades à la caisse à chaque consultation médicale, Pascal Couchepin est particulièrement dur d’oreille. La taxe de consultation de 30 francs fait pratiquement l’unanimité contre elle et ce ne sont pas les quelque 12 000 signataires, à ce jour, de la lettre de protestation en ligne du PS qui démentiront.

A Strasbourg, 34 sièges de députés en moins pour les formations du Parti socialiste européen.

photo: Ex-Pr ess

Une vraie force de proposition ! Dure secousse pour la social-démocratie européenne qui, en ce début juin, s’est réveillée avec une méchante gueule de bois au lendemain des élections au Parlement de l’UE. Malgré la faillite évidente du modèle néolibéral et la crise qui en découle, les européens ont – en majorité – renouvelé leur confiance aux partis de droite pour les sortir du pétrin. Sans doute plus par défaut que par conviction. Une résignation inquiétante dont la responsabilité – au moins en partie – échoit ­incontestablement à la gauche, qui n’a pas été en mesure de proposer une alternative crédible. Souhaitons-lui de rebondir, ce d’autant plus que la tâche n’est insurmontable. J'en veux pour preuve l’exemple – toutes proportions gardées – de la formation qui nous est chère, un PS Suisse groggy à l’issue des élections fédérales de 2007. Depuis, un considérable processus de renouvellement s’est engagé qui touche les personnes, les priorités, les méthodes. Dès les prémisses de la récession, le PS a été en première ligne : dénonçant les modalités de sauvetage d’une UBS symptomatique des dérives du marché-roi, échafaudant les grands axes de la relance, militant pour éviter que les bas et moyens revenus soient les seuls à payer les pots cassés. Bref, une vraie force de proposition. Et c’est loin d’être fini comme vous le confirmera la lecture de cette ultime édition de socialistes.ch avant la pause estivale. A chaque page ou presque, son idée, ses projets. Du salaire minimum aux énergies renouvelables, du congé parental à la réduction des coûts de la santé. Le foisonnement est tel que, pour certains d’entre-eux, on sol­licite votre concours pour aider à faire le tri. L’indice d’un vrai renouveau. La preuve d’une dynamique, la volonté d’amener sa contribution à la résolution des défis de l’ici et du maintenant. De quoi aussi nous assurer un été actif sur le plan de la réflexion et des concepts fondamentaux qui doivent déterminer notre action. Cela vaut assurément mieux que de s’engluer dans les calculs tactiques pour départager les prétendant-e-s à la succession de Pascal Couchepin. Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

Salaires 9 La JS prévoit le lancement d’une initiative intitulée « 1 : 12 » pour des salaires équitables. Sa revendication est simple et pertinente à la fois : au sein d’une entreprise, personne ne doit gagner plus en un mois que d’autres en une année. Avions de combat 10 C’est au peuple qu’il reviendra de décider du remplacement de la flotte de Tiger par une vingtaine de nouveaux appareils. Munie de 107 000 signatures, l’initiative du GSsA soutenue par le PS a été déposée le 8 juin dernier. Agenda 11 Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines semaines que ce soit au niveau national ou dans les cantons romands.

impressum Editeur  PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 Berne Tél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 70 info@socialistes.ch Rédaction  Jean-Yves Gentil Production  Atelier Kurt Bläuer, Berne Imprimerie Rotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse Tirage 20 000 exemplaires Publicité  Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60, Fax 044 925 50 77 Parution 6 numéros par année


chambres

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Révision de l’assurance-chômage : les mauvaises options au pire moment Avec la crise qui s’installe, les temps s’annoncent durs. Durs pour les travailleuses et travailleurs de ce pays, durs par conséquent également pour ­l’assurance chômage. L’assainissement de cette assurance sociale essentielle est donc plus que jamais nécessaire. Cette nécessité de redresser la barre est toutefois antérieure à la crise, puisqu’elle découle avant tout des erreurs de la précédente révision de la LACI. L ilia n e M a ur y Pa s q ui er

A cette occasion, en effet, les cotisations à l’assurance chômage ont été abaissées de 3 à 2 % et la contribution de solidarité a été supprimée, tablant sur une moyenne de 100 000 chômeurs et chômeuses, alors que, même en période de bonne conjoncture, c’est plutôt sur un nombre de 120 000 qu’il faudrait compter. Résultat : 5 milliards de dettes aujourd’hui et sans doute le double l’an prochain. Il faut donc agir. Sur le fond, cependant, le projet de révision pose problème. Sous prétexte d’assainissement, il en oublie la mission première de l’assurance chômage, qui est d’offrir une protection sociale solide aux personnes perdant leur emploi et de leur ouvrir un vrai chemin vers la réinsertion. Les chiffres, c’est important, mais les êtres aussi ! Or, les économies proposées par le Conseil fédéral se font sur le dos des personnes déjà frappées par la perte de leur travail. En effet, si la hausse des recettes par le biais d’un léger relèvement de 0,2 % des cotisations paritaires demeure modeste, la baisse des dépenses est proportionnellement trop marquée. 460 millions seront épargnés grâce aux rentrées supplémentaires, quand 530 millions le seront sous forme de réduction des prestations, c’est-à-dire au détriment de quelque 120 000 personnes déjà fragilisées et qui auraient besoin d’un soutien plutôt que d’un lâchage ! Cette érosion des prestations se concrétise par le durcissement de l’accès aux indemnités : allongement des durées de cotisation, associé à une diminution des jours indemnisés, refus d’assurer les revenus tirés des mesures relatives au marché

du travail (MMT) financées par les pouvoirs publics et allongement des délais d’attente pour les personnes sans obligation d’entretien ! Sans parler des mesures qui pénalisent les chômeuses et chômeurs des cantons fortement touchés par le chômage, à savoir la suppression de la possibilité d’augmenter temporairement le nombre d’indemnités journalières dans ces cantons ou encore la réduction du plafond annuel du financement des MMT. Soit dit en passant, cette dernière mesure est passée en force, de manière aussi peu élégante que démocratique, puisqu’elle est entrée en vigueur le 1er janvier dernier par voie d’ordonnance, avant même les débats parlementaires ! Et qui la réduction des dépenses de l’assurance-chômage touche-t-elle ? Ce sont les travailleurs et travailleuses plus âgés ou peu qualifiés, les personnes étrangères et les jeunes, sans oublier non plus les personnes occupant des emplois précaires ou atypiques, comme par exemple celles qui sont actives dans le domaine culturel. Bref, les catégories les plus menacées sur le marché de l’emploi, que cette révision vient doublement frapper. Ainsi, alors que chacun reconnait que les jeunes sont forment une catégorie particulièrement à risque en période de basse conjoncture – ce que prouve d’ailleurs l’évolution de ces derniers mois – n’est-il pas illogique voire inhumain d’inaugurer un délai

d’attente de six mois pour les personnes sortant de formation, de réduire la durée de leurs indemnités à quatre mois (contre un an aujourd’hui) et de diminuer les exigences qualifiant un travail convenable pour les personnes de 30 ans et moins ? Ces propositions se fondent sur une conviction erronée, selon laquelle les jeunes seraient, en quelque sorte, responsables d’être au chômage, les jeunes comme, du reste, l’ensemble des personnes sans emploi. Non, décidément, ce projet doit être revu et rééquilibré. L’assainissement doit se faire davantage par une hausse modeste des recettes, en augmentant les cotisations ordinaires à 2,3 plutôt que 2,2 % et, de manière temporaire – jusqu’à l’amortissement de la dette – à 2,7 au lieu de 2,3 %. Le relèvement des cotisations ordinaires à 2,3 % permettrait ainsi d’obtenir des recettes supplémentaires de 130 millions de francs. Bien sûr, il s’agit d’une charge supplémentaire pour tous les employeurs et pour toutes les personnes salariées mais cette charge, supportable, est le prix à payer pour une société dans laquelle la cohésion sociale et la solidarité ont encore un sens. Pour conclure, j’aimerais redire à quel point nous avons besoin d’une assurance chômage saine et solide. L’économie suisse en a besoin, parce que cette assurance, en favorisant l’insertion ou la réinsertion, permet

d’utiliser au mieux les potentiels de la population active. Les employeurs et employeuses en ont besoin, parce que cette assurance leur offre une certaine flexibilité – on le voit entre autres avec le chômage partiel. Les travailleurs et travailleuses en ont besoin, parce que cette assurance les protège contre la précarité et leur permet de se (re)qualifier pour retrouver leur place dans le monde du travail. Pour être à même de remplir ces missions qui profitent à tout le monde, l’assurance chômage doit être assainie par la contribution de chacune et de chacun, mais sans être vidée de sa substance, sans être privée de ses moyens d’assurer la protection et la réinsertion. L’assurance chômage doit aussi être replacée dans un contexte plus global. Elle doit être pensée en lien avec les autres assurances sociales : les dépenses épargnées sur l’assurance chômage ne doivent pas systématiquement retomber sur l’aide sociale ! Et l’assurance chômage doit être intégrée à une politique globale de l’emploi et de la formation, qui suppose des investissements et qui génère l’intégration. Car, après tout, si nous avons besoin de l’assurance chômage, notre souhait à toutes et tous est d’en avoir … le moins besoin possible ! Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats (GE)

photo: Ex-Pr ess


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santé

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Taxe de consultation : la résistance passe par Internet

Vos réactions

La possibilité de placer un commen­ taire tout en paraphant la pétition a souvent été utilisée. En voici un florilège parmi lesquels vous re­ trouverez peut-être le votre. Encore merci de tout cœur pour votre parti­ cipation et vos messages d’encou­ ragement. « C'est inadmissible ! Depuis quand doit-on faire de l'argent sur la san­ té ? » « Delenda Carthago est ! Trêve de replâtrages ! » « Le chaos ­programmé. »

administratif

est

« Cette taxe créera davantage de problèmes qu'elle n'en résoudra. » « Je ne suis pas toujours d'accord avec le PS, mais sur ce point je le suis à 100 % » « Le système de santé actuel est une horreur et ça empire. » « Il y a trop d'élus dépendants des lobbies pharmaceutiques. »

Publié par Burki dans 24 heures. Avec l'aimable autorisation de l'auteur.

Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre. Au vu de son obstination à vouloir faire passer les malades à la caisse à chaque consultation médicale, Pascal Couchepin est particulièrement dur d’oreille. Sa taxe de 30 francs fait pratiquement l’unanimité contre elle et ce ne sont pas les quelque 12 000 signataires, à ce jour, de la lettre de protestation en ligne du PS qui démentiront. Comme lors du sauvetage de l’UBS par l’Etat, le PS Suisse met à profit l’interactivité d’Internet pour faire passer ses idées et permettre à celles et ceux qui les partagent d’exprimer leur opinion. Un recours au web qui va se poursuivre et même s’intensifier. J e a n -Yv e s G ent i l

Malgré le tollé qu’elle a suscité en consultation, le Conseil fédéral a confirmé, fin mai, sa volonté à décidé d’introduire la taxe de consultation, hypocritement rebaptisée ticket modérateur, dans son catalogue de mesures visant à réduire les coûts de la santé. Un coup supplémentaire infligé à la solidarité entre les personnes bien-portantes et les malades. Moins une personne dispose de ressources financières, plus ces 30 francs seront lourds pour son portemonnaie. Elle hésitera d'autant plus avant d'aller chez le médecin alors qu'un patient à l'aise financièrement

paiera cette somme sans sourciller. L’avènement pur et simple d’une médecine à deux vitesses. Autre problème de taille : loin de les réduire, cette taxe va contribuer à augmenter les coûts de la santé dans la mesure où certaines personnes renonceront peut-être à une consultation pourtant nécessaire. Résultat : faute d’un diagnostic précoce, un traitement plus lourd et donc plus cher risque de devoir s’imposer. Entre l’industrie pharmaceutique et les patient-e-s, Pascal Couchepin a choisi son camp et se refuse à agir avec plus de détermination sur le prix des médicaments qui recèle pourtant un potentiel d’économies considérable : près d’un milliard de francs par année. Jugeant cette démarche aussi mesquine qu’inefficace, le PS a décidé de publier sur Internet (www. pssuisse.ch/30) une lettre de protestation adressée au Chef du Département fédéral de l’Intérieur. Elle l’appelle à lutter contre l’explosion des primes d’assurance maladie plutôt que de ponctionner les malades. Cela passe par le renoncement à cette taxe punitive, la réduction immédiate du prix des médicaments, le renforcement de la médecine de premier recours et une meilleure coordination de la médecine de pointe et des équipements coûteux. Autant d’arguments qui ont convaincu les quelque 12'000 personnes qui ont déjà signé cette lettre en ligne en l’espace de trois semaines. Par-

fois en s’y bousculant (le jour de son lancement, le serveur informatique du PS Suisse n’y a pas résisté). Parfois en y adjoignant de cinglants commentaires (voir ci-contre). C’est que la colère gronde face à une procédure de consultation bâclée et la désinvolture avec laquelle Pascal Couchepin a traité les oppositions à cette mesure. Dans ces conditions, il a bien fallu avoir à nouveau recours à un mode d’intervention expérimenté pour la première fois l’an dernier avec la pétition en ligne réclamant des contreparties au sauvetage de l’UBS par la Confédération. Pour mémoire, celle-ci avait recueilli près de 32 000 signatures en six semaines. Un score remarquable que le PS entend bien reconduire avec cette lettre à Pascal Couchepin. Plus nombreux seront les signataires, plus forte sera la pression. C’est le principal objectif de la démarche, mais elle offre un autre intérêt en permettant de toucher des personnes au-delà de la sphère d’influence habituelle du PS. D’ici les élections fédérales de 2011, le PS Suisse va d’ailleurs poursuivre ses efforts pour se déployer sur Internet et augmenter sa présence sur le web, indispensable à une mobilisation efficace. Pétitions en ligne, blogs, groupes Facebook, cartes postales électroniques sont ainsi destinés à se multiplier ces prochains mois, en lien évidemment avec la nouvelle identité graphique du parti qui sera révélée d’ici la fin juin.

« Relancez la caisse unique ! » « Une décision totalement abjecte et qui ne mérite aucune considéra­ tion. » « Et la retraite, M. Couchepin, tou­ jours pas tenté ? Ce serait quand même le moment ! » « A quoi sert donc le principe de l'assurance maladie pour tous, si on crée un accès à la médecine à deux vitesses. » « Pratiquant la médecine depuis 29 ans, je ne supporte plus cet amalgame fric-santé. » « Merci de bouger et de continuer à prendre la parole pour ceux qui ne peuvent pas le faire ! » « Membre du PLR, je vous suis to­ talement dans votre argumentation qui représente le bon sens, indé­ pendamment de tout clivage poli­ tique. » « J'invite M. Couchepin à passer une matinée dans mon cabinet médical, qu'il réalise la détresse, l'angoisse des personnes déjà défavorisées par la crise à qui il veut imposer une taxe dissuasive qui ne diminuera en rien le coût de la santé. » « On fait payer aux malades les bé­ néfices de la Pharma (et le salaire de Vasella) … »


consultation

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Initiatives à la carte Alléger les charges des familles, imposer les successions

La situation de l’AVS est bloquée. Les projets de démantèlement ont échoué dans les urnes. Et on attend toujours patiemment le projet qui permettra aussi aux classes moyennes et modestes de pouvoir bénéficier d’une retraite flexible. En tant que parti qui défend la sécurité sociale plus que n’importe quel autre, le PS propose aujourd’hui un projet qui permet de réformer l’AVS en pensant à l’avenir : a droit à sa rente AVS complète toute personne ayant cotisé pendant quarante ans. L’AVS reste le système d’assurance sociale dont l’effet redistributif est le plus important. L’AVS est aussi l’œuvre majeure de notre sécurité sociale et il faut la renforcer et la réformer en pensant à l’avenir. Le projet doit être susceptible de rassembler une majorité : le système ne reposera plus de manière rigide sur un âge fixe donné, mais sur le nombre d’années de cotisations. La personne qui aura cotisé pendant 40 ans aura droit à une rente complète. Ceci tient compte de l’évolution sociale : aujourd’hui déjà, de nombreuses personne ne peuvent plus travailler jusqu’à 65 ans. C’est notamment le cas dans toutes les professions qui exigent un grand effort physique. À l’inverse, il y a beaucoup de personnes, en particulier parmi les universitaires, qui peuvent et veulent continuer à mettre leurs savoirs à disposition de la collectivité après 65 ans. Le modèle fondé sur le nombre d’années de cotisations satisfait les besoins des uns et des autres et propose une réforme équitable de l’AVS, réforme également sociale et proche de la réalité des gens. Il est impératif de tenir compte du fait que nous ne sommes pas tous égaux devant le vieillissement, l’invalidité et la mort. Une telle nouvelle réglementation n’est pas seulement flexible et sociale, elle est aussi LA solution à un problème lancinant.

Pour un salaire minimum ! photo: Ex-Pr ess

photo: Ex-Pr ess

Pour une retraite flexible – 40 ans de cotisations suffisent !

Le principe est simple : la consultation – dans ces colonnes et sur ­Internet – dure jusqu’à la fin du mois d’août, date à laquelle le ­projet qui aura remporté le plus d’adhésion sera repris, travaillé, peaufiné avant d’être présenté aux délégué-e-s des sections du PS à l’automne. C’est ainsi au Congrès qu’il reviendra, en définitive, de se prononcer sur le lancement de l’initiative. Pour participer, il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous et le retourner au PS Suisse. Vous pouvez également prendre part à la consultation sur le site du PS Suisse, à l'adresse : www.pssuisse.ch/initiatives.

Cette double initiative allège à deux titres et de manière sensible les charges des familles : pour celles qui comptent des enfants, des jeunes et aussi des jeunes adultes en formation jusqu’à la fin de leur vingt-cinquième année, les frais de santé sont gratuits. Elles n’auront plus à payer les primes d’assurance maladie de leurs enfants. Les familles en tireront le meilleur profit. Pour assurer le financement de ce système, il y a lieu d’introduire un impôt fédéral sur les successions. Mais il faut l’assortir d’une limite de franchise élevée. Les primes d’assurance maladie sont gratuites jusqu’à la fin de la vingt-cinquième année pour les jeunes en formation (initiative 1). Pour financer ces frais, il est perçu un impôt fédéral sur les successions (initiative 2). Les primes d’assurance maladie explosent. Ce sont surtout les classes moyennes et modestes qui en souffrent en raison du système de la prime par tête. Les familles qui doivent payer les pleines primes pour leurs enfants et leurs jeunes sont particulièrement frappées. Ils paient souvent plus de primes d’assurance maladie que d’impôt. Le projet du PS allège massivement les charges financières de ces familles. Vu que les frais de santé de la population de 0 à 25 ans se montent annuellement à 6 milliards de francs en chiffres ronds, un impôt fédéral sur les successions avec une franchise élevée (entre 500 000 et 1 000 000 de francs) devrait donc rapporter entre 4 et 10 milliards de francs (source : OFS, Kissling). C’est une manière très efficace de financer une mesure de soutien social qui augmente le pouvoir d’achat d’une grande partie de la population. Pour des raisons d’ordre juridique (le principe de l’unité de la matière d’une initiative), il n’est pas possible de grouper les deux exigences en une seule initiative – et c’est pourquoi il faut une double initiative du PS.

photo: Ex-Pr ess

Opération inédite dans la perspective du Congrès extraordinaire de Schwyz, en octobre, qui verra le PS se prononcer sur le lancement d’une initiative populaire. La présidence soumet ainsi à consultation cinq projets de textes qui couvrent un large spectre des priorités socialistes. L’objectif est de déterminer dans quels domaines plus précis, les militant-e-s du PS d’abord, mais aussi les associations, personnes et autres organisations qui pourraient s’associer au lancement d’un texte socialiste, souhaiteraient voir le PS s’investir.

Il faut introduire le principe d’un salaire minimum de 3500 francs. Ce qui représente le 60 % du salaire médian actuel (5900 francs). Il faut ancrer ce principe dans la Constitution fédérale et créer ainsi la base légale permettant de lutter contre le dumping salarial. Il n’est pas acceptable de ne pas pouvoir s’en sortir financièrement tout en travaillant à 100 % dans la restauration, dans le commerce de détail ou comme femme de ménage. La Suisse ne peut se permettre de fabriquer des « working poors ». Un salaire minimum pour du travail à 100 % : c’est la formule de base sur la voie de la justice sociale. Les écarts entre les salaires grandissent toujours plus. De plus, il faut en finir avec les salaires indécents. C’est pourquoi le PS dit oui à l’initiative « contre les salaires abusifs », soutient l’initiative 1 : 12 de la Jeunesse socialiste et est aussi le seul parti à avoir eu une position cohérente dans le débat sur les bonus versés par l’UBS. À l’autre bout de l’échelle salariale on trouve les revenus les plus bas, qui sont la cause principale de la nouvelle pauvreté. Ces bas salaires empêchent la justice sociale et sont diamétralement opposés à nos valeurs fondamentales comme l’égalité des chances et des perspectives. Le résultat en est l’existence dans notre pays de nombreux « working poors », qui n’arrivent pas à financer l’entretien courant de leur famille, malgré une occupation professionnelle à 100 %. Au PS maintenant d’enchaîner, suite au succès de la campagne des syndicats en faveur d’un salaire minimum. Il existe en effet toujours encore des salaires inférieurs à 3000 francs. Un salaire minimum brut de 3500 correspond à 60 % du salaire médian. C’est le minimum que doivent gagner en Suisse les salariés travaillant à 100 %. Le salaire minimum sera ainsi mieux adapté à l’évolution générale des salaires.


consultation

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Des milliers de nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables

photo: Ex-Pr ess

Moderniser la société – un congé parental pour le couple

En prévoyant un congé parental d’une durée minimal de six mois pour la mère et le père additionnés (en complément au congé maternité), le projet d’initiative du PS tient compte de la réalité d’aujourd’hui – il fait aussi un pas vers l’avenir. Il faut donner aux parents le temps nécessaire d’assumer la responsabilité qu’est la leur de passer suffisamment de temps avec leur enfant au cours des premières semaines et des premiers mois de sa vie déjà. On vise bien les DEUX parents. Le congé parental complète le congé maternité dont la durée est de 14 semaines au moins. La mère et le père ont un droit à des vacances cumulées d’au moins six mois en tout. Un seul des parents n’aurait pas le droit de prendre pour lui seul l’entier des six mois (par exemple, sur les six mois, si un seul des parents prend ce congé, il n’aura droit qu’à cinq mois). Dans cet exemple, le sixième mois tomberait. Le financement est assuré par le régime des indemnités pour perte de gain. Les enfants sont l’avenir de notre société. De plus en plus, il s’avère que les parents n’arrivent plus à assumer leurs devoirs éducatifs dans une mesure suffisante. Les enfants et la collectivité en supportent les conséquences (école, société, État). Avec un congé parental de six semaines au moins, le PS donne un signal sans ambiguïté : aux parents, mais aussi à la société. Le congé parental va incontestablement dans le sens de la politique de l’égalité des genres. Concrètement, il offre plus de flexibilité aux mères et aux pères : ils peuvent en effet se répartir ce congé parental en fonction de leur situation professionnelle respective et de leurs besoins et possibilités. C’est un complément au congé maternité de 14 semaines financé par le régime des indemnités pour perte de gain. Il s’agit d’une exigence qui répond aux besoins modernes. Le PS veut une société progressiste qui se préoccupe des besoins des enfants, une société dans laquelle, hommes ET femmes se partagent l’éducation des enfants. Le PS s’engage pour des familles avec enfants. Nous voulons que les parents assument leurs responsabilités, mais pour cela, nous leur en donnons les moyens.

Alors que tout le monde parle de « Green New Deal », le PS agit. Il agit par le biais d’une mesure efficace qui a fait ses preuves et qui consiste à garantir la couverture du prix de revient de la production d’énergie renouvelable : l’entreprise produisant de l’électricité à partir d’une énergie renouvelable et sans impact négatif sur l’environnement a droit à une contre-prestation qui couvre ses coûts. Le marché intérieur bénéficie de cette mesure car il existe un potentiel énorme en matière de technologies innovantes respectant le développement durable et qui, de surcroît, vont créer des milliers d’emplois à l’avenir. Nous relions de la sorte la politique économique à la protection de l’environnement. L’entreprise produisant de l’électricité à partir d’une énergie renouvelable et sans impact négatif sur l’environnement a droit à une contre-prestation qui couvre ses coûts. Celle-ci est financée par les tarifs de l’électricité et il n’y a pas de plafond. La crise a frappé la Suisse de plein fouet. Tous les jours, 200 personnes se retrouvent au chômage. Il nous appartient d’endiguer cette crise par des programmes conjoncturels et en renforçant le pouvoir d’achat. Il faut poser maintenant les jalons de l’avenir, dans la mesure où cette crise peut aussi être une chance. Il s’agit d’appliquer concrètement la maxime « des énergies renouvelables plutôt que le nucléaire ». La couverture du prix de revient de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables est un modèle qui a réussi : à l’étranger, en Allemagne, par exemple (ou encore au japon), la demande a augmenté immédiatement, dès l’introduction de la mesure, et cela a entraîné un véritable boom économique. La Suisse aussi a mené une bonne expérience avec cette mesure qui a suscité l’enthousiasme. Malheureusement, le plafonnement introduit a empêché toutes les entreprises qui le voulaient de livrer de l’électricité dans nos réseaux à partir d’énergies renouvelables. La liste d’attente est impressionnante. Nous voulons faire sauter ce couvercle et soutenir ainsi les technologies propres et les entreprises innovantes, tout en créant des emplois à haute valeur ajoutée. Ce projet du PS met en œuvre la décision prise par son Assemblée des délégué-e-s de mars à Neuchâtel sous le titre de « New Social And Green Deal ».

Bulletin -réponse Choisissez le projet qui vous convient le mieux et retournez ce bulletin d'ici le 31 août au PS Suisse, Spitalgasse 34, 3001 Berne ❏ 1. Retraite flexible

Nom :

Prénom :

❏ 2. Primes maladie ❏ 3. Salaire minimum

Adresse :

❏ 4. Congé parental ❏ 5. Energies renouvelables

Code postal :

Localité :

Remarques :

Section:

Tél. :

E-mail :

Date :

Signature :


votation Vacances

Bonne nouvelle pour 40 % des em­ ployé-e-s suisses qui jugent être, pendant le travail, soumis à une lourde charge pour les nerfs, mais aussi pour les autres : l’initiative

populaire de Travail.Suisse intitulée « 6 semaines de vacances pour tous » a abouti. Objectif déclaré : le relèvement des exigences mini­ males légales de 4 à 6 semaines de vacances par an. Les quelque 125 000 signatures récoltées tra­ duisent d’ailleurs bien le fait que, pour une large part de la popula­ tion, le repos est un besoin néces­ saire pour compenser la charge de travail croissante. Sans compter que les conséquences de cette pression coûtent annuellement plu­ sieurs milliards de francs à l’écono­ mie suisse. L’initiative sera déposée le 26 juin auprès de la Chancellerie fédérale à Berne.

Neuchâtel

Un unique candidat socialiste à la succession de Gisèle Ory au Conseil des Etats. Seul le conseiller national Didier Berberat s’est mis à disposition à l’échéance du dé­ lai de dépôt des candidatures, le 9 juin dernier. Si son investiture par le PSN est donc tacite, il y a de for­ tes chances qu’il en aille de même pour son accession à la Chambre

des cantons à moins qu’un-e indé­ pendant-e l’oblige à se soumettre au verdict des urnes le 27 septem­ bre. La droite neuchâteloise semble en effet s’être résignée à ne pas lui opposer d’adversaire. Si ce scéna­ rio se confirme, le siège de Didier Berberat au National sera repris par Jacques-André Maire, premier vient-ensuite en 2007. Chef du Service cantonal de la formation professionnelle et des lycées, il est par ailleurs l’époux de Monika Maire-Hefti, ancienne présidente du PSN et actuelle présidente du Grand Conseil neuchâtelois. Enfin, comme le PSN interdit les doubles mandats, Didier Berberat devra quitter l’exécutif de La Chaux-deFonds l’année prochaine, à l’issue de son année de présidence.

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« Nous avons besoin de l’AI. L’AI a besoin de nous ! » Depuis la fondation de l’assurance-invalidité il y a plus de cinquante ans, jamais sans doute scrutin n’aura revêtu pareille importance pour les personnes handicapées en Suisse et pour leurs familles. Pour s’en convaincre, il suffit de constater l’unanimité, jusqu’ici inédite, qui règne entre les différentes organisations spécialisées et les personnes concernées, toutes réunies autour du mot d’ordre : « Mobilisons toutes nos forces pour remporter la votation sur le financement additionnel de l’AI ! » Peter Wehrli

Même si certaines parties du projet nous inquiètent beaucoup – par exemple, le découplage de l’AI et de l’AVS ou l’obligation de présenter une nouvelle révision de la loi jusqu’au 31 décembre 2010 qui devra porter sur un assainissement par le biais d‘une réduction des dépenses – nous en arrivons toutes et tous à la même conclusion : les conséquences d’un refus du financement additionnel par le peuple suisse seraient encore plus graves et entraîneraient à coup sûr des réductions des rentes et des prestations d’une sévérité inacceptable. Et pourtant, l’avenir financier de l’AI n’en serait pas assuré pour autant. Heureusement, à part l’UDC, tous les autres partis sont tombés d’accord sur le fait que le financement additionnel par le relèvement de la TVA est absolument nécessaire. On ne voit pourtant nulle part un grand enthousiasme pour ce projet. En effet, qui se réjouit d’une augmentation d’impôts ? Cependant les femmes et les hommes politiques conscients de leurs responsabilités arrivent tous à la même conclusion : les solutions de rechange, qui ont été débattues des années durant et examinées en détail, auraient des conséquences encore bien plus graves et proprement inacceptables.

Une assurance pour chacune et chacun Seulement voilà : c’est justement parce que personne n’aime défendre des augmentations d’impôts qu’on a débattu si longtemps et soupesé dans les moindres détails les solutions de substitution jusqu’à finir par louper le coche. Or la crise financière mondiale comporte aussi le danger qu’on réagisse sur un coup de tête, par pure panique. Ce serait agir sur un coup de tête que de vouloir économiser sur le financement additionnel des assurances sociales, pourtant indispensable, juste au moment où seule la solidarité sociale peut permettre à la Suisse de surmonter avec un minimum de dégâts la crise qui s’annonce pour les prochaines années. Malheureusement trop nombreux sont celles et ceux – même parmi les politicien ne s, pourtant bien placés pour le savoir – qui n’ont toujours pas compris que l’AI n’était pas une simple institution de bienfaisance. Non, l’AI est une assurance qui essaie de mettre à l’abri des terribles conséquences financières d’un accident ou d’une maladie toutes les personnes vivant en Suisse d’une façon égalitaire. Un accident ou une maladie susceptibles de toucher chacune et chacun d’entre nous à tout moment. Mais une telle assurance ne peut offrir une réelle protection et être financièrement supportable que si le risque (pas si minime que ça) est supporté par tou-te-s et s’il est réparti de façon à peu près équitable. Il ne fait aucun doute que l’introduction du système des assurances sociales suisses a apporté une contribution inestimable à l’essor économique du pays durant les soixante dernières années. Mais c’est peut-être justement parce que le pays va bien depuis longtemps que nombreux sont ceux et celles qui ont oublié comment un handicap peut venir soudain bouleverser leur vie et chambouler leurs projets d’avenir – ou en ont refoulé l’idée. Franchement : à part nous qui avons déjà besoin de cette assurance pour vivre, qui peut vraiment se représenter combien la vie peut être difficile avec un handicap ? Et à quel point il est capital de recevoir à temps l’aide nécessaire ! Or, c’est justement parce notre dépendance envers l’AI est si forte que nous connaissons aussi, et mieux que la plupart des

gens, ses points faibles. Mais nous ne commettrons pas l’erreur d’exprimer nos critiques bien intentionnées justement à un moment où l’existence pure et simple de l’AI est en danger. Solidaires pour remporter la votation En dépit des circonstances adverses, la votation peut être remportée ! Mais cette victoire n’est possible que si nous, les personnes concernées, nos ami-e-s et nos familles, toutes celles et tous ceux qui connaissent l’importance de l’AI, nous nous unissons pour la soutenir. Exprimer clairement et publiquement notre volonté importe encore plus qu’apporter une contribution financière – selon les possibilités de chacun-e. Certaines familles n’ont toujours pas compris que, sans l’AI, leurs proches dépendraient totalement de leur soutien pour vivre. Discutez avec vos connaissances, vos ami-e-s, vos proches, vos collègues de travail, vos voisin-e-s ! N’oubliez pas de souligner le rôle indispensable que joue le soutien de l’AI. Rédigeons des lettres de lecteurs, préparons des stands d’informations lors de fêtes ou à d’autres occasions, organisons des tables rondes, des actions locales originales. Merci d’utiliser le site Internet www. proai.ch pour vous informer, entrer en relation avec votre comité régional, télécharger du matériel et des argumentaires, présenter vos actions et nous faire part de vos idées. L’AI est une grande chance si tout le monde la soutient. Aujourd’hui, elle a besoin de notre appui autant que nous avons besoin du sien. Peter Wehrli, secrétaire général du Centre pour une vie autonome et membre du comité de l’association « Pro AI » Traduction : S. Colbois. Article paru sous sa forme intégrale dans la revue électronique et sur le site site d’AGILE Entraide Suisse Handicap (www.agile.ch)


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interview

6.09

« Qui décide dans ce pays ? » La JS prévoit le lancement d’une initiative intitulée « 1:12 » pour des salaires équitables. Sa revendication est simple et pertinente à la fois: au sein d’une entreprise, personne ne doit gagner plus en un mois que d’autres en une année. Les précisions du président de la JS Suisse et viceprésident du PS Suisse, Cédric Wermuth. Int e rv ie w: S t ef a n Kr a t t i g er

Cédric, pourquoi avez-vous choisi le thème de la justice salariale? La justice sociale et donc l’équité en matière de répartition est d’une importance primordiale pour la JS et cette question se pose par rapport aux trois facteurs de production : travail, terre et capital. En Suisse, la question de la terre ne fait pratiquement pas débat. Par ailleurs, ce sujet est extrêmement complexe et touche les jeunes uniquement de manière indirecte. En ce qui concerne le capital, il s’agit avant tout des impôts sur la fortune et sur les successions. Nous voulions éviter un débat qui tourne exclusivement autour de la fiscalité. C’est trop abstrait et pas assez tangible pour les jeunes. Ce n’est pas assez motivant! Reste alors la question salariale ? Oui. L’écart entre les plus hauts et les plus bas salaires est impressionnant, ou plutôt choquant. Il y a des gens qui gagnent si peu qu’ils peuvent tout juste survivre et d’autres qui s’en mettent plein les poches avec des millions de salaire et de bonus. Une telle situation ne devrait pas exister ! L’initiative « 1:12 » peut-elle mettre un terme à cette injustice ? Le projet tel qu’il est prévu à l’heure actuelle veut fixer un principe constitutionnel. Nous voulons poser la question de la justice et y attacher plus d’importance qu’à d’éventuels arguments économiques. Après tout, ce qui compte, c’est de savoir qui décide des règles du jeu dans notre société. Un petit nombre de managers des multinationales ou bien la démocratie et donc le peuple ? C’est une question essentielle: par son initiative, la JS veut susciter une prise de conscience collective. Pourquoi avez-vous choisi d’aborder la justice salariale sous cet angle ? Nous avons défini un certain nombre de critères qu’une initiative de la JS doit impérativement remplir.

Cédric Wermuth Elle doit ainsi fondamentalement remettre le système en question, mais aussi être réaliste, changer la vie quotidienne de tout le monde et passionner les jeunes. Elle doit déclencher l’enthousiasme – à l’interne comme à l’externe! Pourquoi n’avez-vous pas assorti la fourchette 1 : 12 à la revendication d’un salaire minimum ? Parce que les syndicats ont été efficaces ces dernières années. Le nombre de personnes qui gagnent moins de 3500 francs par mois a été réduit de moitié en 10 ans. D’autre part, la question du salaire minimum, ou plutôt sa mise en œuvre concrète divise la gauche. Raison pour laquelle nous avons renoncé à cette revendication qui n’est pas impérative dans le cadre de notre initiative. Si celle-ci est acceptée, il y aura automatiquement une pression à la hausse sur les salaires du bas de l’échelle. Les adversaires de l’initiative diront que son acceptation engendrera une délocalisation massive des entreprises vers les pays voisins. Je voudrais bien voir l’UBS avec ses 68 milliards de subventions publiques partir à l’étranger ! Certes, cet argument revient toujours quand on essaie, d’une manière ou d’une autre, d’intervenir dans l’ordre économique. Nous touchons là au cœur de la question que soulève cette initiative: qui prend les décisions dans ce pays ? Le peuple ou une petite élite économique ? De plus, les multinationales comme Nestlé ou Novartis profitent énormément des avantages de la si-

Photo : Ex-Pr ess

tuation et du label « Made in Switzerland ». Si on ne peut pas exclure qu’un petit nombre d’entreprises délocalise son siège, il est peu probable qu’il y ait délocalisation de la production – et le nombre d’emplois en dépend. 100 000 signatures, c’est beaucoup. Il faudra aller les chercher. Nous sommes tout à fait conscients que les signatures nécessaires à l’aboutissement d’une initiative ne tombent pas du ciel. Je n’en suis pas moins convaincu que nous pouvons les réunir ! Pour nous, il est très important que nos membres soient prêts et qu’ils sachent comment les récolter de manière efficace. Nous allons par conséquent organiser des séminaires de formation à leur intention. De plus, il y a toute une série de syndicats et de mouvements qui partagent notre revendication et qui nous soutiendront. Qu’attend la JS du PS ? Nous attendons du PS qu’il soutienne notre initiative. Mais soyons clairs : c’est une initiative de la JS et la JS organise cette initiative en majeure partie de façon indépendante. Bien entendu, nous aurons besoin d’un soutien financier. La JS décidera du lancement définitif de l’initiative le 4 juillet, lors d’une Assemblée annuelle extraordinaire Elle accueille d’ores et déjà volontiers un don: JS Suisse, Initiative 1:12, Case postale, 3001 Berne, CP 60-251109-2.

Historique La création d’un nouveau canton composé de 6 communes, d’une nouvelle administration avec pour capitale la ville de Moutier. Une des solutions retenue par l’Assemblée Interjurassienne dans son rapport sur l’avenir institutionnel de la ré­ gion, remis le 4 mai aux représen­ tants des Gouvernements bernois et jurassien et de la Confédération. La seconde consiste en un statu quo +, soit la mise en œuvre de solutions permettant d’améliorer la situation actuelle du Jura bernois au sein du canton de Berne sans re­ mettre en cause son appartenance cantonale. Deux pistes diversement appréciées par les socialistes de part et d’autre de la Roche St-Jean. Les PS du canton de Berne, du Jura bernois et de la ville de Bienne se prononcent pour le statu quo +, convaincus qu’il est le mieux à mê­ me de préserver la paix et d’assurer le développement du Jura bernois, qu’il tient compte du rôle de la ville de Bienne et que le prix à payer pour l’entité à six communes est trop important. Toute autre analyse pour le PS jurassien qui déplore que l’Assemblée ait assorti le statu quo + à la proposition d’un nouveau canton, ce qu’il considère comme un recul. Impatient, il attend que la phase d’information interactive pro­ posée par l’AIJ soit mise en place dans les plus bref délais afin qu’une consultation populaire puisse être organisée à vue humaine. Seul point de convergence : la conviction que la population de la région a besoin d’abord et avant tout d’un avenir tant sur le plan économique qu’en ce qui concerne la formation, la san­ té, la culture et l’environnement. De beaux débats en perspective. Hasard du calendrier, c'est sous une présidence issue de la dépu­ tation francophone – voilà 39 ans que cela n’avait pas été le cas – que le Grand Conseil bernois empoignera ce dossier sensi­ ble. C’est ainsi en septembre prochain que le gouvernement fera une déclaration sur le rap­ port de l'Assemblée interjuras­ sienne, prise de position dont le Parlement débattra ensuite. Au perchoir donc une romande, la première à y accéder et, qui plus est, une socialiste, en l’occurrence Chantal Bornoz Flück, élue le 2 juin à cette fonction.


initiatives

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Avions de combat : du plomb dans l’aile C’est au peuple qu’il reviendra de décider du remplacement de la flotte de Tiger par une vingtaine de nouveaux appareils. Munie de 107 000 signatures, l’initiative du GSsA soutenue par le PS a été déposée le 8 juin. Nul doute qu’en pleine période de récession, il sera difficile à ses partisans de justifier cette dépense de plusieurs milliards. Du point de vue militaire et, à fortiori, du point de vue financier.

33 avions. Aujourd’hui, elles consentent bon gré, mal gré à réduire la taille de la flotte à environ 20 nouveaux jets de combat. Une baisse de plus d’un milliard de francs ! En outre et en dépit de la prétendue urgence absolue

de pouvoir disposer de ces appareils pour défendre efficacement l’espace aérien helvétique, le Conseil fédéral a récemment décidé de reporter de six mois la décision quant à leur acquisition.

Ma r i n a C a r o b b i o

Un an après son lancement, l’aboutissement l’initiative « contre de nouveaux avions de combat » imposera un débat qui pourrait bien juguler l’appétit démesuré d’un état-major qui n’a visiblement pas encore compris que les temps où l’armée pouvait dépenser sans compter étaient bien révolus. D’ailleurs, avant même d’être déposée l’initiative aura déjà pesé en incitant les forces aériennes suisses à plus de modération. Il y a une année encore, elles souhaitaient se procurer

4 à 6 milliards pour 20 avions: 107'000 personnes disent non.

Photo : Tom Casse e

Si l’achat de 20 avions de combat est inutile s’agissant du maintien de la paix et de la sécurité dans notre pays, ce projet est tout aussi injustifiable du point de vue financier. L’achat de ces nouveaux engins est ainsi devisé à 2 milliards de francs. En y ajoutant les coûts nécessaires à leur modernisation et leur entretien, cela représente entre 4 et 6 milliards de francs, suivant le nombre d’appareils. Alors même que les Chambres fédérales enchaînent les mesures d’économies. Du point de vue économique l’achat des nouveaux avions de combat ne présente pratiquement aucun débouché pour les entreprises suisses et la création d’emplois. Face à la grave récession que subit notre pays, l’heure n’est pas aux dépenses inconsidérées. Plutôt que de gaspiller l’argent des citoyens dans des joujoux militaires hors de prix, il faut investir davantage pour la création de places de travail durables, pour combattre le chômage des jeunes ou pour garantir le pouvoir d’achat des familles. Nul doute qu’au moment de se prononcer sur l’achat de nouveaux avions de combat, le peuple s’en souviendra. Marina Carobbio conseillère nationale(TI), vice-présidente du PS Suisse

Fumée passive : pour une protection uniforme Petit à petit, la clope est bannie. En Suisse romande, plusieurs cantons vont interdire la fumée dans les lieux publics d’ici la fin de l’année. C’est déjà le cas à Neuchâtel depuis avril et cela prendra sans doute un peu plus de temps à Genève, référendum oblige, comme dans le Jura où le Parlement se saisit pour la première fois du dossier en ce mois de juin. Sur le plan fédéral, une loi a été promulguée par les Chambres en fin d’année dernière, mais elle est loin d’être suffisante. Raison pour laquelle l'initiative «Protection contre le tabagisme passif» a été lancée le mois dernier J e a n - C ha r l es R i el l e

La loi votée en octobre dernier par le Parlement est pratiquement inapplicable et éthiquement irresponsable. Ainsi, comment calculer les fameux 80m2 en-dessous desquels il est per-

mis au tenancier de définir son établissement fumeur ou non-fumeur ? Elle ne protège pas non plus suffisamment le personnel de la restauration qui devra accepter par écrit, dans son contrat de travail, qu’il accepte d’être exposé à un toxique 100 fois plus dangereux que l’amiante dans des lieux fermés. L’initiative lancée, le 25 mai, par la Ligue pulmonaire suisse avec le soutien d’une quarantaine d’autres organisations comble ces lacunes et veut offrir un cadre de référence légale uniforme et respectueux de la santé en exigeant que les lieux accessibles au public soient sans fumée de même que tous les espaces fermés qui servent de lieu de travail Chaque année, plusieurs centaines de personnes meurent des conséquences du tabagisme passif. L’initiative veille ainsi à ce que personne ne soit obligé de compromettre sa santé contre son gré. Elle garantit une protection efficace et complète avec une réglementation harmonisée. Elle assure une réglementation claire, qui a

déjà fait ses preuves en Suisse comme à l’étranger. En Suisse les coûts du tabagisme passif sont estimés à quelque 500 millions de francs par année. A long terme, l’initiative fera donc baisser les coûts de la santé. Par ailleurs, elle veille à ce que la Suisse ne devienne pas un îlot de fumée au milieu de l’Europe et assure des conditions de concurrence égales pour tous les cafetiers-restaurateurs et stimulera l’économie. Jean-Charles Rielle, conseiller national (GE), membre du Comité d’initiative

Signez et faites signer Un formulaire de récolte de signa­ tures est encadré dans cette édi­ tion de socialistes,ch. Au cas où il se serait égaré, vous en trouverez d’autres ainsi que des argumentai­ res et d’autres documents sur le site Internet de l’initiative à l’adresse : www.sansfumee-oui.ch. Photo : ex-pr ess


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agenda

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agenda PS Suisse  www.pssuisse.ch n  Vendredi

12 juin : Conférence de coordination ex­ traordinaire à Berne. n  Samedi 27 juin : Assemblée des délégué-e-s à Winterthour. n  Lundi 10 août : Session extraordinaire du Conseil des Etats sur la fiscalité (progression à froid et impo­ sition des familles). n  Vendredi 4 septembre : excursion à Berne du club référendaire du PS Suisse. n  Lundi 7 au vendredi 25 septembre : session d'automne des Chambres fédérales. Femmes socialistes  www.ps-femmes.ch

26 septembre : Coordination des femmes de 10 h 30 à 16 h 00, à Lausanne. Thème : l’égalité dans le couple et la famille.

n  Dimanche

21 juin: dernier délai pour ramener les feuilles de signatures, même partiellement remplies, de l'initiative cantonale « Petite enfance », de 17 h à 20 h au local du PSG. n  Lundi 22 juin : départ à 13 h 30 du local du PSG pour aller déposer les feuilles de l'initiative canto­ nale « Petite enfance » au service des votations, en musique! On recherche des poussettes pour faire le transport: merci de contacter le secrétariat du PSG (022 338 20 70). n  Jeudi 25 juin : conférence-débat des Eurosocia­ listes à Genève : Thème : « Après les élections euro­ péennes : quelles perspectives pour les cinq ans à venir ? ».

n  Samedi

JS Suisse  www.jss.ch n  Samedi

4 juillet : Assemblée des délégué-e-s ex­ traordinaire à Köniz. Décision quant au lancement de l’initiative 1 : 12. Genève  www.ps-ge.ch

17 juin : AG du PSG, à 20 h 00, au lo­ cal du Parti. Election complémentaire au poste de trésorier du PSG, Prises de position sur les objets fédéraux et cantonaux du 27 septembre. n  Samedi 20 juin : grande journée de récolte pour l'initiative cantonale « Petite enfance » dans toute la ville. Stand fixe du PSG à la place du Molard de 11 h 00 à 18 h 00.

Fribourg  www.ps-fr.ch n  Jeudi 25 juin : Comité directeur, 18 h 30 au local du PS fribourgeois. n  Vendredi 28 août : visite du Palais fédéral, dès 17 h 00, rencontre avec le Président du Conseil des Etats, Alain Berset. n  Jeudi 3 septembre : Comité directeur à 18 h 30, suivi d’une Assemblée des membres, à l’Hôtel de Ville de Bulle.

n  Mercredi

Vaud  www.ps-vd.ch n  Vendredi

26 et samedi 27 juin : week-end de ré­ colte de signatures pour l'initiative pour un rabais d'impôt qui protège les assuré-e-s plutôt que les ac­ tionnaires. Stands organisés par toutes les sections du PSV dans le canton.

Ordre du jour de l’AD du PS Suisse Samedi 27 juin, à Winterthour 11 h 00

n  Jeudi 2 juillet : Congrès extraordinaire. Prise de position sur les votations fédérales et cantonales de septembre, 20 h 00 à la Maison du Peuple de Lau­ sanne.

Valais romand  www.psvr.ch n  Jeudi

20 août : séance du bureau exécutif, 19 h 30 à la Maison socialiste.

Neuchâtel  www.psn.ch n  Vendredi

19 juin : Congrès du PSN, à 19 h 30 à La Sagne. Votations fédérales du 27 septembre et élec­ tion complémentaire au Conseil des Etats. n  Mercredi 24 et jeudi 25 juin : séance du Grand Conseil. n  Mardi 25 août : bureau du Comité cantonal, à 12 h 00 au secrétariat cantonal. Jura  www.psju.ch n  Mardi 16 juin : Coordination des sections, dès 20 h 00, au restaurant de la Couronne, à Courtételle. n  Jeudi 18 juin : soirée-débat / apéro dinatoire des Femmes socialistes, dès 19 h 00 Chez Steph, à Por­ rentruy. Thème : quand le travail coûte plus cher qu'il ne rapporte … n  Samedi 29 août : Congrès consacré aux objectifs du PSJ dans le Val-Terbi.

Jura bernois  www.psjb.ch n  Jeudi 18 juin : Comité directeur, à 20 h 00, hôtel Central à Tavannes.

Greenpeace présente: Du 12 au 19 juillet dans la région de Soleure

1. Salutations et ouverture de l’Assemblée

11 h 30 2. Discours de Christian Levrat, conseiller national (FR), président du PSS 11 h 50

13 h 00

3. Crise économique : lutte contre le chômage des jeunes – Discours de Cédric Wermuth, président de la JS, vice président du PSS – Discours de Jean-Christophe Schwaab, député au Grand conseil vaudois, secrétaire central de l’USS – Approbation d’une résolution 4. Crise économique II – La place financière au service de la place économique en général, discours de Rudolf Strahm, ancien conseiller national et préposé à la surveillance des prix – Approbation du papier de position « L’avenir de la place financière suisse »

14 h 30 5. Recommandations de vote pour les votations fédérales du 27 septembre 2009 – Financement additionnel de l’AI par un relèvement temporaire du taux de TVA – Suppression de l’initiative populaire générale 15 h 15

6. Discours de Corinne Mauch, nouvelle présidente de la ville de Zurich La place financière zurichoise est-elle en crise ? 15 h 30

7. Résolutions

15 h 45

8. Clôture de l’Assemblée des délégué-e-s

Klima-Workshop-Festival ! Le festival est un lieu pour tous ceux qui veulent agir à l'encontre du chan­ gement climatique, pour toux ceux qui sont fatigués des discours creux des milieux politiques et économiques, pour tous ceux qui craignent que les mesures timides mises en œuvre ne suffisent pas à venir à bout du défi gigantesque que constitue le réchauffement climatique, et pour tous ceux qui se soucient de notre avenir et désirent faire quelque chose pour lui. Les personnes qui s'engagent dans le camp climatique sont toutes bénévo­ les. Beaucoup d'entre nous se forment par l'action. Notre équipe est multi­ disciplinaire et multi-sociale : écoliers, électriciens, étudiants, scientifiques, parents, responsables de campagnes, retraités, activistes … Nous avons en commun les préoccupations concernant le climat, la volonté de s'informer et de se former, de conduire des actions non-violentes, de mener une vie répondant aux préceptes du développement durable et un mouvement qui combatte de manière effective les responsables du chan­ gement climatique et développe des solutions durables, permettant de freiner le réchauffement climatique. Changement social au lieu du changement climatique! Plus d’information à l’adresse : www.netzwerkzeug.org Contactez Theo : netzwerkzeug@gmail.com


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