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pssuisse socialistes.ch Journal des membres et sympatHisants du ps suisse JAB 3001 Berne 36  12.08 Chang e m e nts d’adr esse à : ps su isse, case postale, 3001 B e r n e

S a u v e ta g e

Ambiance détendue, le 12.12. dans les rangs socialistes. En face, à l'UDC c'est la soupe à la grimace.

PHOTO : ex-pr ess

Quelle concordance ? Beaucoup l’ont souligné, y compris dans nos rangs : Ueli Maurer est un homme cordial, qui sait poser les armes pour échanger quelques propos autour d’un verre. Et qui sait mettre en ­évidence ses origines modestes. D’une certaine manière, il est proche des gens. Comme nous. C h r i s t i a n Le v r a t

Nous avons pourtant décidé de ne pas le soutenir. Parce qu’il était l’auteur de campagne xénophobes, parce qu’il s’inscrit dans les pas de son mentor Blocher pour nier l’indépendance de la justice, parce qu’il considère le droit international comme un obstacle. Il n’a fait aucune voix dans les rangs socialistes lors de son élection au Conseil fédéral. Il est clairement l’élu de la droite bourgeoise. Radicaux et démocrates chrétiens porteront la responsabilité de son accession au Conseil fédéral. Comme ils ont dû assumer en 2003 leur vote en faveur de Christophe Blocher.

Quelle concordance ? Le débat a fait couler beaucoup d’encre, et certains soutiennent qu’il faut changer de système, passer à une logique de coalition. L’argument est tentant et l’expérience serait intéressante. Mais la leçon du 10 décembre dernier est claire : ce débat est surtout théorique. Il n’y a pas de majorité pour exclure l’UDC du gouvernement. Pas même de majorité pour en écarter les éléments les plus durs. Jusqu’en 2011, c’est comme ça ! Malheureusement Face à ce blocage institutionnel, il me paraît déterminant que le Parti socialiste concentre son action sur les problèmes concrets de la population : pouvoir d’achat, emploi, crise économique, développement du 2ème pilier et de l’AVS, politique énergétique. Bien sûr, les médias – et quelques politiques – vont continuer à sautiller autour des chaises musicales du Conseil fédéral. Et comme les autres, nous participerons à cette sarabande. Mais là n’est pas l’essentiel. Notre devoir premier consiste à garantir à

tous et toutes un avenir social, économique et écologique. C’est autour de ces questions que doit se déployer l’essentiel des activités de notre parti, c’est ici que nous devons faire preuve de notre capacité à imaginer des so-

« PDC et PRD portent la responsabilité de l’élection d’Ueli Maurer. » lutions nouvelles, de notre volonté et de notre habileté à les mettre en œuvre. Parce que nous n’avons pas simplement comme ambition de participer à la gestion du pouvoir à Berne, dans nos cantons ou dans nos communes, mais bien de changer la société. Christian Levrat, conseiller national (FR), ­président du PS Suisse

Rien n’y a fait. Même pas les quelque 32 000 signatures recueillies par la pétition du PS. Comme un seul homme ou presque, la majorité des Chambres fédérales a entériné les mesures de renflouement de l’UBS sans exiger une quelconque contrepartie. Pour ce qui est du soutien à l’économie réelle, par contre, c'est plutôt ceinture ! ■  page 4

V o tat i o n Janvier sera chaud avec une campagne-éclair en perspective. Au menu de la première votation fédérale de l’année : une nouvelle extension de la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE, essentielle pour l’avenir politique, social et économique de notre pays et pour nos relations avec l’Union européenne. ■  page 5

Perspectives Le PS soigne sa relève. « Perspectives », un nouveau programme de formation et d’accompagnement des jeunes militant-e-s vient ainsi de voir le jour. Premières étapes de ce qui constitue l’un des chantiers prioritaires de la nouvelle présidence : dès le printemps prochain. ■  page 10


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26.8.2008

14:54 Uhr

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_Forum 2009 La société du travail: quel avenir en Suisse?

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éditorial sommaire Loyers 6 Plus simple, plus claire et moins susceptible de donner lieu à des abus, la révision du droit du bail constitue un pas dans la bonne direction. Le choix d’un indice spécifique pour l’indexation des loyers répond à une objection majeure des locataires. Adapter les loyers au renchérissement plutôt qu’aux taux hypothécaires permettra d’éviter des augmentations soudaines et de mieux discerner l’évolution des loyers. Cantonales 7 Le 1er mars 2009, le Valais devrait vivre à nouveau un événement politique historique. Après l’entrée du socialiste Peter Bodenman au Conseil d’Etat et la confirmation de ce siège avec Thomas Burgener, 2009 pourrait bien marquer l’arrivée – ­enfin – d’une femme au gouvernement valaisan.

i llustration: Ex-Pr ess

La crise autrement C’est un peu comme une gueule de bois avant d’avoir consommé. Pas facile de positiver alors tous les signaux sont au rouge au point que même Doris Leuthard s’en soit rendu compte. Pas évident de tenter le contrepied alors que la récession frappe, que les mauvaises nouvelles se multiplient et que – chômage partiel ou définitif oblige – nombreux déjà sont celles et ceux qui passent la fin d’année en famille dans des conditions totalement différentes qu’espérées. Tout sauf commode que de se retenir de vitupérer contre l’inconscience scélérate de la droite majoritaire, aveuglée par ses œillères idéologiques. Si les gouvernements n'avaient pas avalisé, voire encouragé des comportements repoussant les limites de l’indécence, ni les capitalistes, ni les financiers ne les auraient adoptés. Le pire, c’est encore cette ahurissante forme d’hypocrisie qui pousse certain-e-s à faire mine de découvrir, grâce à la crise, des phénomènes que beaucoup dénonçaient depuis longtemps, s'égosillant en vain dans un monde volontairement sourd à leurs cris d'alarme. Néanmoins, la période est, dit-on, propice aux hommes de bonne volonté et, s’il en faut un pour traquer la lueur au bout du tunnel, je veux bien être celui-là. J’ai ainsi la franche naïveté de penser que rien ne sera plus comme avant, qu’une prise de conscience se fait jour, que frapper le sol au fond du bassin permet de remonter à sa surface. J’ai aussi la prétention de croire que les socialistes suisses sont et seront parmi les actrices et les acteurs majeurs de la sortie de crise, du retournement de la situation. J’en veux pour preuve plusieurs articles de cet ultime numéro de l’année. C’est que, ces dernières semaines, j’ai – à plusieurs reprises – éprouvé de la fierté pour mon parti. Fier de ses visions, de son intégrité; fier de ses propositions, de sa solidarité. J’ose donc m’en faire l’humble interprète pour vous assurer que nous continuerons à nous battre, que nous ne laisserons personne tomber. Pour vous remercier de votre fidélité et vous souhaiter, enfin et malgré tout, de joyeuses fêtes, du courage et de la volonté. Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

PS Français 9 Divisé par la bataille des égos, sans ligne directrice : au-delà de l’affrontement haut en couleurs de Martine Aubry et Ségolène Royal, c’est tout le Parti socialiste français qui semble plus fragile que jamais. Agenda 11 Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines semaines que ce soit au niveau national ou dans les cantons romands.

impressum Editeur  PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 Berne Tél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 70 info@socialistes.ch Rédaction  Jean-Yves Gentil Production  Atelier Kurt Bläuer, Berne Imprimerie Rotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse Tirage 20 000 exemplaires Publicité  Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60, Fax 044 925 50 77 Parution 6 numéros par année


sauvetage

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Statistiques

Sur les 31 873 signatures recueillies par la pétition du PS au 8 décembre, jour de son dépôt à la chancellerie fédérale, près d’un Pétition UBS

Signez en ligne

68 000 000 000.– Pas d‘argent public sans contrepartie

tiers proviennent de la Suisse romande. D’ailleurs, proportionnellement à leur population, Neuchâtel, Vaud, Genève et le Jura font partie 4 des 5 cantons les plus assidus, seulement devancés par Bâle-ville. Certains jours, on a enregistré jusqu’à 300 paraphes par heure. S’agissant des signataires, ce sont les quadragénaires et les quinquagénaires qui se sont révélé les plus motivés. Seul un quart d’entre eux a choisi de rester anonyme et si quelques trolls ont bien tenté de semer la zizanie, le taux de validation des signatures a atteint 88 % en moyenne. Dernière précision, vu le risque de rebondissement de ce dossier, il est toujours possible de signer ce texte sur le site Internet du PS à l’adresse : www.pssuisse. ch/ubs.

Extraordinaire

Les parlementaires débattront de la conjoncture économique lors d´une session spéciale, dont la forme reste à définir. Les Groupes socialiste

Près de 32 000 signatures en 6 semaines : la pétition du PS a fait un tabac !

UBS – La fin de l’arrogance Qui l’eut cru ? L’État doit sauver l’UBS ! La banque reçoit 6 mil­­liards de francs issus de nos impôts pour améliorer ses liquidités et la Banque nationale lui reprend quelque 60 milliards de francs de vieux papiers moisis. C’est vrai, moi aussi j’ai toujours dit que l’UBS et le Crédit suisse était trop grandes pour que la Confédération puisse se permettre de les laisser tomber en fail­ lite – « too big to fail ». L’enjeu était trop important pour notre pays : emplois, croissance économique, réputation de la place financière. Seulement voilà, je n’aurais jamais cru qu’un tel cas puisse se produire. Hi l d e gard Fäs s l e r

et des Verts des Chambres fédérales ont réuni 63 signatures, soit plus qu´il n´en faut pour convoquer le Parlement. Pour la gauche, attendre trois mois jusqu´à la prochaine session ordinaire représenterait un délai beaucoup trop long eu égard à l´évolution particulièrement rapide de la situation économique. Malgré la mauvaise volonté du Conseil fédéral et des partis de droite, il faut prendre au plus vite les mesures appropriées afin de sauver des dizaines de milliers de places de travail.

PHOTO: EDOUARD RIE B EN

Ces managers tant adulés, ces défricheurs de la finance, ces prophètes des rendements à deux chiffres : tous sont passés à côté du sujet, comme d’ailleurs les mécanismes de surveillance. Le système incitatif des bonus et les perspectives de bénéfices record ont fait perdre toute prudence et bon sens. Malgré des salaires indécents, on n’a visiblement pas misé sur des cadors. Ni les évaluations internes des risques, ni les contrôles externes n’ont pu éviter le fiasco. Tout le monde peut s’en rendre compte aujourd’hui, le marché financier n’arrive pas à se réguler lui-même, ni à éviter les apparitions récurrentes de bulles financières. Et voilà qu’il faut maintenant utiliser l’argent public pour éviter que le pire ne se produise après l’explosion de la dernière bulle en date.

Seul point positif : la protection des titulaires d’un dépôt bancaire sera améliorée. Il sont désormais assurés que les premiers 100 000 francs sont garantis, au lieu de 30 000 francs jusqu’ici. Petit détail piquant : le 19 novembre dernier, le Conseil fédéral proposait encore de rejeter une motion socialiste qui demandait précisément cette augmentation. Au Parlement, toutes nos propositions n’ont pas eu la moindre chance. Elles ont été proprement balayées. De plus, au Conseil national, la droite n’a même pas daigné participer au débat. Avec pour seule devise : « taistoi et rame » et le net rejet des idées suivantes : n  plafonnement des salaires des cadres supérieurs ; n  interdiction provisoire de distribuer des dividendes ; n  remboursement par les membres du conseil d’administration et de la direction des indemnités versées ; n  obligation de correction pour l’ouverture de crédits aux PME ; n  interdiction de faire des dons aux partis politiques ; n  obligation de l’UBS de participer aux coûts en utilisant leurs futurs bénéfices. La crise financière a contaminé l’économie réelle qui est entrée en récession. Cela signifie qu’il faut tout de suite appliquer un paquet conjoncturel bien ficelé, intelligent et durable. Ce genre de plan de relance ne peut déployer l’effet attendu que si l’on démarre assez tôt. Mais là encore, le Conseil fédéral et la majorité parlementaire font de l’obstruction. L’argument selon lequel l’argent nécessaire manque ne tient pas la route si l’on songe à l’importance de la perfusion administrée à l’UBS ou au projet de 3ème réforme de l’imposition

des entreprises qui nous coûterait des centaines de millions de francs. Si on lance un programme d’investissement au bon moment, celui-ci produit des plus-values importantes pour l’économie privée et rend service à toute l’économie nationale. D’où la présentation le 18 décembre d’un plan socialiste de relance en 12 points d’au moins six milliards de francs. Il comprend des investissements dans les transports publics et des mesures incitatives dans les domaines de l’énergie et de l’environnement. Le développement du réseau de télécommunications ainsi que le renforcement du pouvoir d’achat par la réduction des primes d’assurance maladie pour les familles constituent également des objectifs prioritaires Pour soutenir son exigence d’assortir le plan de sauvetage de l’UBS de contreparties, le PS suisse a lancé une pétition en ligne déposée le jour de la session spéciale du Conseil national. Un débat qui a clairement souligné le peu de cas que font les partis bourgeois de l’opinion de citoyennes et citoyens : personne ne tint compte ne serait-ce que d’une seule des conditions des pétitionnaires. Reste à savoir si le sauvetage de l’UBS marque la fin de l’aide publique à la place financière suisse. Pour le Groupe socialiste de l’Assemblée fédérale, un éventuel nouveau deal doit passer devant le Parlement. Le fait que les actionnaires de l’UBS aient encore la possibilité de ratifier ou de rejeter l’accord alors que le législatif est mis devant le fait accompli ne doit plus jamais se produire : c’est inadmissible sous un angle politique et démocratique. Hildegard Fässler, conseillère nationale (SG), présidente de la CER-N


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votation

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Il n’y a pas eu de plombier polonais, il n’y aura ni métallo bulgare ni vendeuse roumaine « On ne défend pas les travailleurs avec un ‹non›, mais en s’alliant avec les autres syndicats européens pour combattre le dumping social. » Ces propos d’une militante reflètent bien la philosophie qui règne au sein du mouvement syndical à propos de la reconduction de la libre circulation des personnes et de son extension à la Roumanie et à la Bulgarie, sur laquelle nous voterons le 8 février prochain. J e a n - C la ude R ennw a l d

C’est qu’après le Parti socialiste suisse (PSS) d’autres forces, l’Union syndicale suisse (USS) et Unia, sa principale composante, viennent de prendre position en faveur de ce projet, essentiel pour l’avenir politique, social et économique de notre pays et pour nos relations avec l’Union européenne (UE). Face à la libre circulation des personnes, qui fait partie d’un « paquet » de sept accords bilatéraux (obstacles au commerce, agriculture, transport ferroviaire, transports aérien, marchés publics, recherche) conclus entre la Suisse et l’UE, il convient de se poser au moins cinq questions : Entrée en vigueur en 2002, la libre circulation a-t-elle eu de graves conséquences sociales ? Durant les années nonante, avant l’intégration de la Suisse au marché européen de l’emploi, le taux de chômage en Suisse était nettement plus important qu’aujourd’hui. Certes, depuis quelques semaines, le recours au chômage partiel ne cesse de se développer, des entreprises annoncent des licenciements. Mais cette dégradation de la situation économique ne découle pas de notre intégration progressive au sein de l’UE. Elle est le produit de la politique calamiteuse menée par les grandes banques qui, comme l’UBS, ont fait des rendements à court terme le pilier central de leur action. La libre circulation n’a pas non plus entraîné un « envahissement » du pays, cela se saurait. Autant dire qu’il n’y a ni syndrome du métallo bulgare, ni syndrome de la vendeuse roumaine. Cela restera un mythe, comme celui du plombier polonais. Les mesures d’accompagne­ment permettent-elles de faire face aux risques de dumping social et de sous-enchère ­salariale ?

PhOTO: EX-pr ess

Mises en place en même temps que la libre circulation des personnes, ces mesures ont été améliorées de manière conséquente, grâce à l’action conjointe du PS et des syndicats. Les contrôles sur les chantiers et dans les entreprises seront renforcés. Unia a conclu une convention collective de travail (CCT) dans le domaine du travail temporaire, où les rapports de travail sont très délicats, et un contrat-type de travail (CTT) national s’appliquera à d’autres salariés en situation précaire, soit les travailleurs de l’économie domestique (personnel de maison). Le bilan relatif aux mesures d’accompagnement est donc positif. Ce qui n’empêche pas les syndicats de rester vigilants. Prochaines étapes : la protection des délégués syndicaux et des membres des commissions d’entreprise contre les licenciements et l’instauration d’un salaire minimum légal. Un plus pour l’économie ­suisse ? Le patronat prétend qu’un « non » le 8 février serait une catastrophe pour l’économie suisse. Le propos est exagéré. Il n’empêche que les accords bilatéraux ont eu un impact positif sur la croissance et donc sur l’emploi. Durant les années 90, les difficultés économiques ont en partie fait suite au rejet de l’Espace économique européen (EEE), alors que la mise en œuvre des accords bilatéraux a coïncidé, dans les années 2000, avec une réelle phase de développement. Les accords bilatéraux ont facilité l’accès des industries suisses d’exportation (machines, chimie, horlogerie, agroalimentaire)

au grand marché européen. Si les accords bilatéraux devaient tomber, il en résulterait de nouvelles difficultés, en particulier une aggravation du chômage. La clause guillotine un coup de bluff ? Le Conseil fédéral prétend qu’en cas de « non » le 8 février prochain, tous les accords bilatéraux passeraient à la trappe. Cette affirmation ne relève pas du chantage, car l’ensemble des accords bilatéraux forme un tout : l’un ne va pas sans les autres. L’Union européenne n’accepte aucune discrimination entre ses membres. Raison pour laquelle ce qui s’applique à l’Union à vingt-cinq doit aussi valoir pour la Roumanie et la Bulgarie. Adieu l’adhésion ? Parmi les pro-européens, d’aucuns craignent que la multiplication des accords bilatéraux ne fasse le jeu des adversaires de l’adhésion à l’Union européenne. A long terme, le raisonnement n’est pas faux, car ces accords apportent nombre d’avantages à notre pays, surtout aux milieux économiques, mais laissent de côté l’acquis social communautaire et ne nous donnent aucun droit de décision sur notre avenir et sur celui de l’Europe. Mais à court et moyen terme, ces accords sont utiles à la Suisse. Et ce n’est pas une victoire de l’UDC et des nationalistes de tous poils, le 8 février prochain, qui créera un rapport de forces favorable à la relance de l’adhésion ! Jean-Claude Rennwald, conseiller national (JU), vice-président de l’USS

Différend fiscal

Les régimes fiscaux cantonaux pour certaines catégories de sociétés plombent les relations de la Suisse avec l’UE. Une polémique préoccupante puisqu’elle menace de bloquer les négociations sur d’autres dossiers importants. Malheureusement, la Confédération ne dispose pas de véritable proposition pour régler ce conflit. Hans-Rudolf Merz a bien tenté de faire passer sa nouvelle réforme de l’imposition des entreprises comme étant une réponse appropriée. A y regarder de plus près cependant, son projet se solde avant tout par de nouveaux rabais fiscaux pour les grandes entreprises. En fait, les seules solutions concrètes émanent du PS dont le modèle est à même de résoudre le différend en supprimant, dans les cantons, les différences entre l’imposition des bénéfices provenant de l’étranger et ceux réalisés en Suisse. Et de manière financièrement neutre : la marge de manœuvre pour alléger l’imposition des familles ne saurait être mise à mal !

Matamore

Chantage, faux-pas politique : après avoir frôlé l'élection au Conseil fédéral, l’UDC Hansjörg Walter s’est montré particulièrement critique

face au style de son parti, exigeant même un changement des mentalités. Ah ça, on est toujours plus intelligent après. Et plus faraud dans la presse dominicale que dans la salle du Conseil national. Ce mercredilà, serré de près par ses cerbères Caspar Baader et Max Binder, il faisait nettement moins le malin. Et a laissé passer le train …


locataires Poste

S’agissant de l´abaissement du monopole de la Poste sur les lettres de 100 à 50 grammes l’été prochain, les Chambres ne goûtent pas la tentative de passage en force du Conseil fédéral. Prise par voie d´ordonnance, cette décision ne peut théoriquement pas être attaquée. Au grand dam du Conseil des Etats qui a accepté une motion d’origine socialiste qui exige que la réduction soit soumise au Parlement au même titre que la libéralisation totale du marché postal. Comme l’a indiqué notre camarade jurassien Claude Hêche, « si on laisse le Conseil fédéral décider seul dans ce dossier, on accepte qu´à l´avenir l´avis du Parlement, des cantons et des communes soit relégué au second plan ». Au National désormais de se prononcer, mais la position des Chambres ne sera pas contraignante pour le gouvernement. Il en ira tout autrement de l’avis du peuple qui aura certainement le dernier mot avant la libéralisation totale du marché postal.

Sous le sapin

Nouveau canular savoureux de la JS Suisse qui estime qu’il n’est pas juste que seules les grandes banques aient le privilège de pouvoir compter sur les voix des partis de droite. C’est la raison pour laquelle elle a décidé de fournir à tou-te-s les citoyen-ne-s de ce pays l’opportunité de s’assurer de la loyauté absolue et sans condition d’un-e parlementaire bourgeois-e. Dès maintenant, la vente aux enchères des voix des député-e-s de droite est ouverte sur www.achete-moi.ch. Le mieux-disant sera in-

formé-e avant Noël. S'agissant des recettes, la JS propose qu'elles lui reviennent. Après tout, l’UBS a eu – jusqu’ici – le culot de snober les partis de gauche. Alternative possible sur demande : transférer l’argent à Transparency International. Inutile de souligner que les partis de droite ont peu apprécié, comme d’ailleurs les grands distributeurs dont le logo a été détourné. Affaire à suivre.

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Révision du droit du bail : un peu d’espoir pour les locataires La révision présentée par le Conseil fédéral constitue un pas dans la bonne direction en rendant le droit du bail plus simple, plus clair et moins susceptible de donner lieu à des abus. Le choix d’un indice spécifique pour l’indexation des loyers répond à une objection majeure des locataires. Adapter les loyers au renchérissement plutôt qu’aux taux hypothécaires permettra d’éviter des augmentations soudaines et de mieux discerner l’évolution des loyers. Carl o S o m m aru ga

La charge du loyer est devenue insupportable pour les locataires. Ce poste représente pour beaucoup de ménages modestes une charge qui peut atteindre jusqu’à un tiers du budget mensuel. Par ailleurs, la frustration des locataires est constante. Chaque fois que le taux hypothécaire augmente, les loyers partent à la hausse. Lorsque les taux hypothécaires baissent, les loyers ne suivent pas. Malgré les protections garanties par la loi, ce n’est qu’une petite frange de locataires qui ose agir et demander une baisse que les bailleurs refusent d’accorder spontanément. A ce jeu, les locataires sont perdants et de plusieurs milliards de francs chaque année. Ce transfert massif de richesses est socialement inacceptable. Il l’est d’autant plus dans une situation de crise économique comme aujourd’hui qui – à n’en pas douter et contrairement aux affirmations rassurantes de notre ministre de l’économie – fera, d’une part, perdre à des milliers de femmes et d’hommes leur emploi et verra certainement, d’autre part, les salaires mis sous pression. Le pouvoir d’achat de la classe moyenne doit être concrètement protégé. Depuis plus d’une décennie, les locataires suisses, qui payent les loyers les plus élevés d’Europe, souhaitent une révision du droit du bail. Les diverses tentatives ont toutes échoué. L’initiative de l’ASLOCA « pour des loyers loyaux » qui maintenait un lien avec le taux hypothécaire et introduisait le lissage de ses effets n’a pas trouvé de majorité populaire. Les Chambres fédérales – comme d’ailleurs tous les parlements canto-

photo: Ex-Pr ess

naux inféodés aux milieux immobiliers – n’ont jamais élaboré de projet favorable aux locataires. Bien au contraire. Elles ont toujours aggravé les propositions du Conseil fédéral. Le contre-projet indirect à l’initiative de

l’ASLOCA avait ainsi fait passer l’indexation des loyers en cours de bail de 80 % de l’inflation à 100 %, faisant exploser l’ire des locataires et le peuple a rejeté ce projet déséquilibré. Le nouveau projet du Conseil fédéral vient donc à point nommé. Il répond – en ce qui concerne l’adaptation du loyer en cours de bail à l’indice suisse des prix à la consommation épuré des coûts du logement et de l’énergie – non seulement a une attente des locataires de l’ensemble du pays mais aussi à l’une des priorités fixées lors du lancement de la consultation « Stabilisation et adéquation économique et sociale de l’évolution des loyers ». La position du Conseil fédéral reste par ailleurs dans une certaine cohérence. En effet, il a toujours contesté la nécessité d’indexer les loyers au 100 % de l’inflation. Aujourd’hui, il reçoit d’ailleurs l’appui d’instituts d’analyse immobilière comme le Centre d'Information et de Formation Immobilières CIFI, bien plus proche des milieux immobiliers que de ceux des locataires. Pour les socialistes, il est impensable d’aboutir à une indexation pleine des loyers. Le rejet de l’indexation pleine est d’ailleurs partagé par l’ASLOCA et l’USS, soit les organisations qui sont au front, sur le terrain, dans la défense des intérêts des classes populaires. Toute modification par le Parlement de la proposition sur ce point comme toute péjoration sur d’autres ne pourra en aucun cas être suivie. Il faut au contraire encore améliorer certains aspects – notamment le système de comparaison des loyers pour le contrôle du loyer initial – pour que la stabilisation des loyers soit effectivement au rendez-vous. La vive réaction des milieux immobiliers – surtout suisses allemands – face à la teneur effective de la révision proposée fait apparaître une fois de plus leur vrai visage : aucune considération de cohésion sociale ou de cohérence quant à l’objectif de stabilisation des loyers. Leur objectif reste celui de s’accaparer une rente foncière toujours plus élevée. La menace de référendum du Hauseigentumerverband HEV – en raison d’une rupture d’un prétendu accord entre partenaires sociaux qui n’a jamais réellement existé – ne doit pas faire flancher le Parlement. Carlo Sommaruga, conseiller national (GE), secrétaire général de l’ASLOCA


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valais

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Le PS et – enfin – une femme au Conseil d’Etat valaisan ! Le 1er mars, le Valais devrait vivre à nouveau un événement ­politique historique. Après l’entrée du socialiste Peter ­Bodenman au Conseil d’Etat en 1997 et la confirmation de ce siège avec Thomas Burgener en 1999, 2009 pourrait bien être l’arrivée enfin d’une femme au gouvernement valaisan. Et cette 1ère femme a de bonnes chances d’être socialiste car le parti, Valais romand et Haut-Valais rassemblés, est cette fois totalement uni derrière sa candidate : Esther Waeber-Kalbermatten. Cependant, après nos divisions l’an dernier et la perte du 2ème siège au Conseil ­national, rien n’est gagné d’avance et la mobilisation maximale de toutes et tous les camarades ­représente la clé du succès.

et 1 radical ? Vu la complexité de la politique valaisanne, plusieurs éléments peuvent influencer le résultat au Conseil d’Etat comme au Grand Conseil. Même si on ne peut pas faire de lien direct, le résultat du PS et de la gauche aux élections communales de cet automne est de bon augure. Le PS et la gauche ont le plus progressé en nombre de sièges aux exécutifs et législatifs communaux et l’UDC a

chés au PDC suisse et se situent au centre gauche). Même si la candidature des Jaunes vient un peu brouiller les cartes dans le Haut-Valais en présentant le risque d’un retour l’ancien régime, les présidents des partis PDC du Valais romand et radical-libéral ont tous deux appelé de leurs vœux le maintien du système 3-1-1 actuel avec 3 PDC, 1 PLR et 1 PS. Ils ont relevé l’excellent bilan de la présence

J e a n -H e n r i D umont

Les enjeux de ces élections cantonales sont clairs pour le PS mais aussi pour le canton. Seuls deux conseillers d’Etat, le PDC du Haut (les Noirs) Jean-Michel Cina et le PLR du Bas-Valais Claude Roch, se représentent et pourront bénéficier de la « prime au sortant ». Le PDC a bétonné une liste fermée avec le sortant Cina et deux candidats conservateurs du Valais romand Maurice Tornay et Jacques Melly. Les Verts lancent dans la campagne la députée Marylène Volpi-Fournier. L’UDC présente la candidature de Franz Ruppen pour le district de Brigue et attaque directement le siège socialiste après l’annonce du retrait du populaire Thomas Burgener. Les chrétiens-sociaux du Haut-Valais (les Jaunes), toujours rattachés au PDC Suisse, ont décidé de lancer une femme dans la course, leur présidente Graziella Walker Salzmann. On peut donc penser que l’enjeu se situera dans le Haut-Valais avec une bagarre entre le PS, l’UDC et les Jaunes, alors que la majorité de l’électorat se situe dans le Valais romand. On se bat dans le Haut-Valais mais on élit dans le Valais romand. Les questions-clé sont ainsi les suivantes : l’UDC arrivera-t-elle à ravir le siège socialiste ? Les Jaunes peuvent-ils reprendre le siège socialiste et ramener le canton à l’antique système 4-1 avec 4 PDC

Esther Waeber-Kalbermatten été quasiment incapable de pénétrer les villes et la plupart des exécutifs et législatifs communaux. Avec une représentativité confidentielle au niveau communal et seulement 6 députés contre 21 au Groupe PS / AdG sur 130, l’UDC peut-elle prétendre à un siège au Conseil d’Etat ? Poser la question c’est y répondre. Si nous sommes capables de poursuivre sur notre lancée, nous pouvons progresser au Grand Conseil et élire Esther grâce à une forte mobilisation. Pour cette échéance électorale importante, non seulement le PS est uni mais la gauche aussi. Si nous faisons listes séparées au Conseil d’Etat à cause du scrutin majoritaire, nous appelons clairement à un soutien mutuel. Et dans de nombreux districts, cette unité est encore plus flagrante avec des listes Alliances de gauche comptant des candidats PS, Verts et PCS (les Chrétiens-sociaux du Valais romand ne sont plus ratta-

socialiste à l’exécutif et souhaité le maintien de l’ouverture et du pluralisme actuel. Enfin, last but not least, et Esther elle-même insiste sur ce point, sa qualité de femme est certes un excellent argument mais il n’est pas l’élément majeur de sa candidature. En effet, elle peut d’abord faire valoir ses compétences et son expérience politique de plus de vingt ans dont 16 ans au Grand Conseil et 12 ans au Conseil communal de Brigue, la plus grande ville du Haut-Valais. Parce qu’elle est compétente, expérimentée, femme et qu’elle défend des valeurs et un bon programme dans l’intérêt du Valais, des Valaisannes et des Valaisans, Esther Waeber-Kalbermatten peut gagner, elle doit être élue au Conseil d’Etat. A nous toutes et tous de travailler avec elle pour y parvenir. Jean-Henri Dumont, député au Grand conseil valaisan, président du PSVR et du PSV

Atomique

Les barons de l’atome ont de l’appétit. Après Atel voici quelques mois, ses concurrents Axpo et FMB ont déposé début décembre deux demandes en vue de la construction de nouvelles centrales nucléaires. Dans la foulée, les parlementaires fédéraux socialistes ont symboliquement signé – en pleine session – le référendum que nous ne manquerons pas de lancer en cas d’autorisation. Pour le PS, les

cinq installations existantes ne sauraient être remplacées par de nouvelles centrales nucléaires à l’issue de leur exploitation. En tout état de cause, le dernier mot reviendra au peuple suisse et il y a de fortes chances qu’il renvoie les entreprises électriques à leurs fantasmes. La technologie atomique est dépassée, chère, dangereuse et pénalise les générations futures en leur laissant le soin de régler le problème aujourd’hui insoluble de tonnes de déchets hautement radioactifs. Sans compter les risques que fait peser l’exploitation de l’uranium sur les populations environnantes. Les enjeux majeurs résident dans l’exploitation rapide de sources d’énergie renouvelables ainsi que l’assainissement énergétique des bâtiments. La Suisse dispose d’assez de sources d’énergies alternatives pour se passer totalement du nucléaire et des autres énergies fossiles. Une telle transition créera en outre de nombreuses places de travail, d’où un effet positif sur la conjoncture alors même que le moteur de la croissance est en passe de se gripper.


fribourg Communales

Dur dimanche d’élections, le 30 novembre, pour les socialistes du Jura et du Jura bernois. Notamment à Delémont où le candidat PDC de dernière minute Pierre Kohler a largement devancé le maire sortant, le socialiste Gilles Froidevaux. Avec 43 % des voix, l’ancien conseiller national a réussi à canaliser le vote protestataire. L'issue du 2ème tour – ce lundi 21 décembre – dépend essentiellement de la mobilisation de la gauche qui doit tout mettre en œuvre pour sauver sa majorité à l’exécutif après avoir perdu celle qu’elle détenait au législatif depuis 4 ans. Situation un peu ubuesque à Porrentruy où le socialiste François Laville figure malgré lui au 2ème tour qui aurait dû se limiter à un duel entre le sortant PDC et le candidat chrétien-social. La raison : arrivé troisième du 1er tour, le PS a déposé sa liste le lundi matin pour le 2ème tour avant que sa section ne renonce à concourir le soir et décide donc de retirer la candidature de François Laville. Seul problème: le PS ignorait que la loi jurassienne sur les communes interdisait le retrait d'une liste dûment déposée. Dans le Jura bernois enfin, les candidate-s socialistes ont échoué dans leur conquête des mairies de Malleray et La Neuveville.

Démission

Plus de président pour le Parti socialiste du Jura bernois (PSJB) qui a pris acte avec regrets du départ

subit de Frédéric Charpié début décembre. Ce dernier a fait valoir des motifs personnels ainsi que des divergences de vues avec le Comité directeur sur les moyens et méthodes de communication. Certains observateurs estiment également que ses relations pour le moins délicates avec l’un ou l’autre des frères ennemis du Parti socialiste autonome – et notamment un échange de courriels pas piqué des hannetons – n’y sont pas non plus étrangères. L’intérim a été confié au vice-président Peter Borbély, de Malleray, à qui il revient d’assurer d’ici à un prochain Congrès la continuité à la tête du PSJB.

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Ristourne d’impôt équitable pour tous L’initiative socialiste soumise au peuple fribourgeois le 8 février 2009 est une chance pour les contribuables fribourgeois. Favorable aux baisses de la fiscalité, le PSF propose un modèle permettant de favoriser la population tout en préservant la capacité du canton à assumer ses tâches. Un principe simple pour des effets bénéfiques pour la très grande partie de la population. Rao u l Gi rard

Les finances du canton de Fribourg sont bonnes. La dette a disparu avec l’engrangement du produit de la vente de l’or de la BNS. Les deux derniers exercices comptables ont ainsi dégagé, pour notre canton, des bénéfices pour plus de 150 millions de francs. La fortune se monte désormais à plus de 440 millions de francs. Il est donc grand temps de rétrocéder équitablement ces excédents à la population. Un principe simple, un modèle équitable Le Grand conseil s’est exprimé très clairement pour des baisses d’impôt linéaires ou l’octroi d’avantages

aux personnes morales. Ces abaissements, s’ils sont appliqués, profiteront essentiellement aux contribuables les plus aisés. Le principe de l’initiative socialiste est bien différent. Le PS propose ainsi d’allouer à chaque contribuable (personne physique) une ristourne d’impôt quelque soit son revenu. Le montant du chèque – égal pour tous les contribuables – est augmenté d’un montant forfaitaire pour chaque personne à charge. Au contraire des baisses linéaires, ce système favorise les moyens et les bas revenus ainsi que les familles. L’initiative permet de maintenir les finances cantonales à bon niveau pour nous permettre d’investir là où il reste encore beaucoup à faire : le domaine des crèches, l’accueil extrascolaire, la mise en place de la 2ème année d’école enfantine, les transports publics ou encore la sécurité de proximité. Des baisses d’impôt pour les bas et moyens revenus, pas uniquement pour les contribuables aisés Les baisses d’impôt linéaires ont un objectif clair : faire bénéficier les contribuables aisés de baisses conséquentes et amoindrir les tâches de l’Etat. Un nombre de motions incroyable a été accepté par le Grand Conseil. Celles-ci prévoient des rabais ciblés sur les hauts revenus et les personnes morales pour

des montants annuels de plus de 120 millions pour le canton et de 100 millions pour les communes. Non seulement la majorité des Fribourgeois ne profitera que peu de ces baisses, mais l’Etat et les communes ne pourront plus répondre à leurs missions. Si le canton possède une fortune conséquente, les communes ont une dette cumulée d’un milliard de franc. Que feront-elles à l’avenir ? Elles réduiront leurs prestations pour satisfaire quelques citoyens aisés. L’initiative veut corriger les décisions du Grand Conseil et permettre à chacun-e de toucher sa part des bonnes situations financières de notre canton. Une marge de manœuvre et un débat annuel sur la fiscalité L’initiative est rédigée en termes généraux. Elle permet d’être transcrite par le Grand Conseil pour coller aux besoins de la population fribourgeoise et de tenir compte des dernières évolutions de la fiscalité. Chaque année, le Grand Conseil décidera, en cas d’excédents, des montants ristournés aux Fribourgeois. Voilà donc enfin un système aussi équitable que réellement efficace pour assurer le bon fonctionnement de l’Etat. Raoul Girard, député au Grand conseil ­fribourgeois, vice-président du PSF

Alain Berset au perchoir C’était la fête le 3 décembre dans le canton de Fribourg qui avait concocté un véritable marathon en l'honneur du nouveau président du Conseil des Etats Alain Berset. En dépit d'un froid de canard, les Fribourgeois ont été nombreux à participer à la cérémonie officielle sur la place de l'Hôtel-de-ville, dans une ambiance bon enfant teintée d'un zeste de fierté et d'émotion. De nombreuses personnalités fédérales et cantonales se sont jointes à la fête dont, au hasard, l'ancienne conseillère aux Etats et présidente du PS Christiane Brunner, l'ancien conseiller fédéral Joseph Deiss ou encore en – guest star – le président de la Confédération Pascal Couchepin qui a tressé des lauriers à Alain Berset et a vanté ses qualités de « bon artisan de la politique ». Pas sûr qu’il était toujours du même avis lorsque – quelques jours plus tard – le Conseil des Etats a souhaité que les dirigeants de l'UBS remboursent les rémunérations disproportionnées

PhOTO: ex-pr ess

perçues au cours des cinq derniers ans grâce à la voix prépondérante de son nouveau président. Quant au syndic de Fribourg, Pierre-Alain Clément, il a rappelé qu'Alain Berset était le plus jeune président du

Conseil des Etats des 20ème et 21ème siècles, mais qu'au 19ème six sénateurs aussi jeunes que lui ont présidé le vénérable cénacle et sont pour certains devenus conseillers fédéraux. Heureux présage …


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international

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PS français : avis de tempête « On ne peut pas travailler dans le sectarisme et dans la ferme­ ture » : les derniers propos amènes de Ségolène Royal à l’égard de la nouvelle première secrétaire du PS français Martine Aubry. Battue de 102 petites voix par la maire de Lille, l’ancienne candidate à la présidence de l'Hexagone a du mal à digérer cette nouvelle défaite. Comme le fait d’ailleurs que ses partisans soient absents du secrétariat national du parti. Au-delà de leur affrontement cependant, c’est toute leur formation qui semble plus fragile que jamais comme ont pu le constater Franco Cavalli et Pierre-Alain Bolomey, délégués du PS Suisse au dernier Congrès de Reims. Force est de constater qu’actuellement, le PSF, tout comme la sociale démocratie en Europe, n’est pas en excellente forme. Pourtant, créé en 1905, le PSF a résisté à tout : première guerre mondiale, occupation sous la seconde, guerre d’Algérie, décolonisation et – jusqu’à ces dernières semaines – à la guéguerre quasi permanente des différents courants. Aujourd’hui cependant, la maladie est grave. Profondément divisé par la bataille des égos, son organisation est obsolète, sa ligne floue et sa stratégie de conquête du pouvoir chimérique. Martine Aubry, qui a fait campagne sur les thèmes du retour du travail et de la discipline collective, va avoir fort à faire. Pas sûr que son appel à donner un nouveau sens au parti, lors de sa première intervention en tant que première secrétaire, soit entendu par tous ses camarades. Le PSF, c’est environ. 232 000 membres (dont beaucoup de fonctionnaires des collectivités locales – mairie,

«La bataille des égos divise profondément le parti» conseil régional – qui doivent leur poste à leurs élus …). Les électeurs lui font confiance pour diriger les collectivités au niveau local puisqu’il dirige 20 régions sur 22, 58 départements sur 100 et que deux tiers des villes de plus de 20 000 habitants ont une

Solidarité

Menée conjointement par le PS et l’Organisation suisse d’entraide ouvrière, la campagne « Non à l’exploitation grâce à nos impôts ! » veut faire en sorte que les collectivités publiques (communes, cantons et Confédération) n’achètent que des biens produits dans des conditions décentes. Ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle. Vous pouvez répercuter cette campagne dans votre commune et ainsi contribuer à enfler les rangs des 90 localités où des achats publics équitables sont à l’ordre du jour. Les possibilités de relayer la campagne sont nombreuses et le staff de l’OSEO vous accordera très volontiers un appui. Vous trouverez plus d'information dans les annexes ainsi que sur le site de l'organisation à l’adresse : www.oseo.ch

Décroissance

« Décroissance : illusion ou nécessité ? » : le thème de la prochaine journée d’étude de la Fédération romande des socialistes chrétiens

majorité de gauche. Seulement voilà, les mêmes électeurs doutent du PSF au plan national (perte de trois présidentielles et de deux législatives de suite). Ce qui fait dire à Michel Rocard que ce ne sont pas les personnes qui sont en cause, mais le discours politique ambigu (réguler fortement le marché ou un peu ?, quelle Europe ?, à fond à gauche ?, alliance avec le centre ou pas , etc.). A Reims, comme tous les 3 ans, le Congrès devait être la conclusion d’une phase de débats commencée fin juin 2008 avec le vote sur les différentes motions au nombre de six. Mission impossible pour la commission des résolutions chargée de faire la synthèse et qui n’est pas parvenue à trouver un accord sur une ligne politique et à fortiori sur un-e leader. Il en ira d’ailleurs de même lors du processus de désignation de la première secrétaire, sali par les accusations de tricherie.

Pas de synthèse, pas de leader incontestable, un parti profondément divisé, ni projets concrets, ni solutions pratiques, des attaques personnelles constantes et sournoises, des inimitiés crasses, des militants plus que déboussolés, voire furieux du spectacle donné par le PSF et leurs dirigeants alors que le pays sombre dans la crise économique et sociale : jamais, sans doute, le risque d’éclatement n’aura été aussi grand. Et pourtant, déjà se profilent à l'horizon deux scrutins semés d'embûches : les élections européennes en juin prochain, les régionales l'année suivante. Deux scrutins qui sont en outre au cœur des contradictions de la nouvelle direction. L'Europe avec les ex-nonistes. Les régionales avec tous ceux qui louchent vers le centre pour conserver leur mandat …

qui se tiendra le samedi 7 février à Yverdon. L’occasion de s’interroger sur la finalité du développement économique au moment où les ressources naturelles se raréfient et que l'occident est en train d'affamer la planète par sa surconsommation. La croissance peut-elle se poursuivre sans menacer définitivement les équilibres de notre système ? Ne vaut-il mieux pas prêcher par l'exemple en consommant des produits locaux, nous investir pour une société plus solidaire autour de valeurs durables et prôner la « décroissance » à moyen et long terme ? Autant de questions qui seront traitées et mises en perspectives par les exposés du conseiller national Christian Levrat, président du PS, et d’Anne-Catherine Menétrey, ancienne conseillère nationale écologiste. Détails et programme complet à l’adresse : www.frsc.ch.


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Encourager la relève Expérience, métier, routine et expertise sont des qualités d’ores et déjà bien représentées dans les partis cantonaux, les sections où dans les différents parlements. Ce qui manque parfois, ce sont des idées et des mentalités plus jeunes, aussi critiques qu’inédites. C’est la raison pour laquelle le PS et la JS ont décidé, ensemble, de favoriser une nouvelle façon d’envisager et d’encourager la relève. C’est tout l’objectif du programme « Perspectives ». Les jeunes ont des priorités et des attentes qui leur sont propres. Elles et ils cherchent de nouvelles solutions en fonction de leur identité politique. De concert avec la Jeunesse socialiste suisse, le PS souhaite ainsi offrir à ses jeunes membres la possibilité de se construire un véritable réseau national et d’améliorer leur bagage politique. Le tout dans une atmosphère détendue, ca il y a aussi du plaisir à prendre en faisant de la politique !

« Echange expérience contre curiosité et idées novatrices. » Ce programme d’accompagnement offre aux jeunes personnes motivées des perspectives et un nouveau terrain d’expérimentation dans leur quotidien politique. En échange de leur enthousiasme, de leur curiosité et de leur engagement, elles auront l’opportunité de tisser des liens avec des politicien-ne-s chevronnés et de

parfaire leurs connaissances. Outre des discussions de fonds avec des spécialistes scientifiques sur les principaux thèmes sociaux, économiques ou écologiques du moment, il leur sera également possible de s’entrainer à la conduite d’une campagne, l’organisation d’une action sur le terrain ou aux relations avec les médias. Pour le PS et la JS, il est indispensable d’encourager activement les jeunes à s’engager pour le parti et leur propre compte. Ils doivent pouvoir récolter les fruits de cet engagement et être accompagnés afin d’être préparés le mieux possible aux exigences d’une activité politique intense. « Perspectives » se décline ainsi en trois parties : n  Chaque année, des séminaires de formation seront organisés. Objectif : approfondir, avec le soutien d’expert-e-s, son bagage politique sur les questions sociales, écologiques ou économiques qui se posent aujourd’hui, acquérir de l’expérience dans la conduite d’une campagne ou les relations avec les médias. n  Durant une session des Chambres fédérales, une rencontre nationale est mise sur pied à Berne. Pas de théorie, mais des échanges, une ambiance détendue et des rencontres exclusives avec les personnalités qui font la politique suisse dans un cadre décontracté. n  Nous souhaitons également construire un programme de mentoring afin d’offrir la possibilité aux participant-e-s d’assister aux séances d’institutions politiques et/ou d’obtenir de précieux conseils de la part de personnes de référence, à savoir des politicien-ne-s expérimentés.

P r o g r a m m e d e f o r m at i o n 2 0 0 9 1ère partie: campagnes et actions (sur deux jours avec nuitée sur place) Débat sur les trois priorités politiques du PS Suisse d’ici 2011. Organisation théorique et pratique d’une campagne, approfondissement d’un thème spécifique (à déterminer). Planification d’une action, etc. Samedi, 4 avril 2009, 10 h 00 – 17 h 30, suivi d’un repas en commun et d’une party Dimanche, 5 avril 2009, 9 h 30 – 15 h 00 2ème partie: écrire pour être lu / relations avec la presse Comment écrire des textes pour qu’ils soient largement repris, comment soigner ses relations avec les journalistes, rôle du genre dans les médias, etc. Samedi, 29 août, 10 h 00 – 16 h 00 3ème partie: prestations publiques / médias audio-visuels Comment bien se préparer à intervenir, en public, à la radio ou à la télévision, comment se présenter de manière optimale, etc. Samedi, 14 novembre 2009, 10 h 00 – 17 h 00

Evènement 2009 La manifestation se tiendra dans le cadre d’une session des Chambres fédérales avec la participation de parlementaires socialistes. Elle sera agrémentée d’une soirée récréative. La date exacte sera communiquée prochainement à l’adresse : www.pssuisse.ch/perspectives. Nous attendons des participant-e-s au programme de formation qu’ils prennent part, si possible, à ses trois parties. Nous avons prévu de solliciter une modeste participation. Les frais de voyage et de nuitées sont à la charge des participant-e-s. En cas de difficultés financières, il est possible d’obtenir une subvention.

C o m m e n t pa r t i c i p e r  ? A l’adresse: www.pssuisse.ch/perspectives, vous trouverez des infos et un formulaire d’inscription en ligne. Nous nous réjouissons d’enregistrer la vôtre d’ici le 31 janvier 2009 au plus tard. Pour toutes questions et renseignements, merci de vous adresser à : perspectives@pssuisse.ch.


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agenda

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agenda PS Suisse  www.pssuisse.ch

Fribourg  www.ps-fr.ch

n Mercredi

n  Jeudi 15 janvier : Assemblée des membres du PSF

21 janvier : séance de la Coordination des PS romands à Lausanne. n  Vendredi 23 janvier : Conférence de coordination extraordinaire à Berne. n  Vendredi 30 et samedi 31 janvier : séminaire du Groupe socialiste des Chambres fédérales à Soleure. n  Vendredi 27 mars : Conférence de coordination à Neuchâtel. n  Samedi 28 mars : Assemblée des délégué-e-s à Neuchâtel. PS-Femmes  www.psfemmes.ch n  Samedi 17 janvier : Comité des Femmes socialistes à Berne. n  Samedi 7 mars : Coordination Femmes.

Genève  www.ps-ge.ch n Mardi

13 janvier : soirée d'information à l'intention des personnes intéressées à une candidature au Grand Conseil, 20 h 00, local du PSG. n  Samedi 31 janvier : matinée-débat avec les candidat-e-s à la candidature au Conseil d'Etat, dès 10 h 00, local du PSG. n  Vendredi 6 février : traditionnelle fête de rentrée du PSG, dès 19 h 15 à l'Université Ouvrière de Genève. n  Samedi 21 février : Congrès annuel du PSG, à la salle communale de Plainpalais.

en un lieu encore à déterminer. 31 janvier : fête du PSF, dès 19 h 00 à la Maison de Quartier de la Basse-Ville, à Fribourg. n  Dimanche 8 février : votation cantonale sur l'initia­ tive socialiste « ristourne d’impôt équitable pour tous ».

n Mercredi

21 janvier : séance d'information sur la votation fédérale de février avec Stéphane Rossini – Thomas Burgener et Esther Waeber-Kalbermatten.

n  Samedi

Vaud  www.ps-vd.ch n  Jeudi

8 janvier : conférence sur la reconduction et l’extension de la libre circulation des personnes, avec la participation de Roger Nordmann, conseiller national et Aldo Ferrari, secrétaire régional Unia-Vaud, 20 h 00, Maison du Peuple de Renens. n  Lundi 9 février : Congrès extraordinaire, 20 h 00, Maison du Peuple de Lausanne. Thème principal : lancement d'une initiative cantonale de crise. n  Samedi 21 mars : Congrès ordinaire, 14 h 00, en un lieu encore à définir. Valais romand  www.psvr.ch n Mardi 6 janvier : séance du Bureau exécutif, puis du Comité cantonal dès 19 h 00 – Maison socialiste n  Samedi 17 janvier : grande Fête à Savièse avec la présence de Micheline Calmy-Rey pour la présentation de la votation fédérale de février. Esther Waeber-Kalbermatten et toutes et tous les candidat-e-s à l'élection au Grand Conseil.

Neuchâtel  www.psn.ch n  Samedi

17 janvier : Congrès électoral et festif au Val-de-Travers. n Mercredi 21 janvier ou jeudi 29 janvier : Café politique de la section Femmes socialistes neuchâteloises – « Le panier de la ménagère : comment faire quand le coût de la vie ne cesse d’augmenter ? », 20 h, La Chaux-de-Fonds, Café ABC. n  Samedi 14 février : Café politique de la section Femmes socialistes neuchâteloises – « L’écologie au quotidien : manger, se chauffer, se déplacer de manière écologique », 9 h 30, à Fleurier, Le Guilleri. Jura  www.psju.ch n Mardi 20 janvier : soirée d'information / débat : libre

circulation des personnes et loi cantonale sur la gestion de l'eau. n Mercredi 4 février : rencontre entre le conseiller d’Etat neuchâtelois Jean Studer et les élu-e-s jurassiens. Jura bernois  www.psjb.ch n  Jeudi 15 janvier : rencontre PSB / PSB / PSJB (AIJ),

à 17 h 20, restaurant Romand, Bienne.


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