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pssuisse socialistes.ch Journal des membres et sympatHisants du ps suisse JAB 3001 Berne 32.4.08 Chang e m e nts d’adr esse à : ps su isse, case postale, 3001 B e r n e

banque(route)

Des grands ou des petits, la mobilisation a porté ses fruits (Berne, 19 mars 2008).

Cargo CFF : une belle victoire d’étape Leur mobilisation a été exemplaire et restera dans l’histoire des conflits sociaux. Après un mois de grève, les ouvriers des ateliers de CFF Cargo à Bellinzone ont obtenu le retrait d’un plan de restructuration dont les responsables n’ont jamais été en mesure de justifier la nécessité. Aujourd’hui, le travail a repris et des négociations doivent s’ouvrir dans le but de maintenir l’outil de production et de conserver un maximum d’emplois. Si la détermination des cheminots tessinois a été un des facteurs clé de la victoire, on ne saurait cependant oublier d’y associer celle, tout aussi décisive, de la quasitotalité de la population au sud des Alpes, classe politique, décideurs économiques et quidams confondus. Même un évêque est monté en première ligne ! La solidarité avec les mécanos de Bellinzone s’est en outre rapidement étendue à l’ensemble du pays ce qui – dans le cadre d’un bras de fer entre partenaires sociaux – est assez rare pour être souligné. Certes, d’autres sites sont touchés, mais le soutien à la grève découle également du caractère intrinsèquement public de l’entreprise et de la

défense d’un fédéralisme supposant le développement harmonieux et coordonné des différentes régions. Cette cohésion n’est d’ailleurs pas le moindre des éléments à retenir de l’épisode. D’abord parce que les grévistes de Bellinzone et leurs soutiens ont tout intérêt à rester vigilants puisque – comme l’indique le président du syndicat SEV dans nos colonnes - tous les problèmes ne sont pas réglés. Bien au contraire. Il serait en particulier inadmissible que CFF Cargo, bloqué à Bellinzone et Fribourg, mette en œuvre ses autres projets, tout aussi controversés, à Bâle, Bienne ou ailleurs. Le retour à

la case départ doit valoir pour l’ensemble du projet. Ensuite, garantir l’avenir de l’entreprise et pérenniser ses emplois passe par une mobilisation plus fondamentale en faveur des services publics, à commencer par les politiques. La droite hypocrite qui attribue la débâcle aux socialistes ferait bien de se rappeler que c’est elle qui a réduit les subventions des CFF dans le cadre des derniers programmes d’allégement budgétaire et qui rechigne à mettre en œuvre l’initiative des Alpes et donc le transfert du transport de marchandises de la route au rail.

Vo t a t i o n s f é d érales du 1 e r juin

NON NON NON

à l’article constitutionnel sur l’assurance maladie à l’initiative « pour des naturalisations démocratiques » à l’initiative « muselière »

37 milliards de francs partis en fumée : c’est incontestablement un des phénomènes d’évaporation financière les plus saisissants de l’histoire bancaire. Ce d’autant plus qu’il n’aura fallu que quelques mois pour que l’équivalent – peu ou prou – du budget annuel de la Confédération s’évanouisse dans le néant. Au détriment, qui plus est, de l’UBS : fleuron des établissements helvétiques, colosse dont personne n’aurait imaginé qu’il pouvait avoir des pieds d’argile. ■  page 4

assurance maladie Le contre-projet à l’initiative de l’UDC pour réduire la prise en charge des coûts médicaux par l’assurance maladie est une tromperie. Le PS rejette sans équivoque cette tentative de libéralisation et de dérégulation du système de santé sur le dos de la grande majorité des assurés. ■  page 6

PME De plus en plus d’indépendant-e-s, de propriétaires ou de cadres de PME rejoignent les rangs du PS Suisse. Grâce au « Réseau des PME et indépendant-e-s de gauche », ils disposent désormais d’une plate-forme susceptible de relayer efficacement leurs prises de position dans l’espace public. ■  page 9


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éditorial sommaire cargo CFF 5 Belle éclaircie dans l’épineux dossier Cargo : les CFF ont suspendu leur projet de restructuration des ateliers de Bellinzone et du centre d’appels de Fribourg. Un résultat qui répond aux exigences du syndicat SEV et dont se félicite son président PierreAlain Gentil. Non sans préciser que ce retour à la case départ ne veut pas dire que tous les problèmes sont ­réglés. NATURALISATIONS 8 L’initiative UDC « pour des naturalisations démocratiques » qui consiste à compléter l’art. 38 de la Constitution en laissant la possibilité aux communes de soumettre aux urnes les naturalisations n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque frontale de ce parti contre les étrangers, mais aussi contre les institutions de ce pays.

A l’assemblé générale de l’UBS le 27 février dernier.

Photo: Ex-Pr ess

Chauffe Marcel, chauffe ! David Copperfield en rêvait, Marcel Ospel l’a fait ! Enfoncés les prestidigitateurs de sous-préfecture: ­faire disparaître 37 milliards de francs, ça c’est de la magie (noire) ! En prenant la porte le 23 avril, le ­futur ex-président de l’UBS laissera derrière lui un groupe ébranlé par des dépréciations gigantesques et un déficit jamais vu dans une banque. Une véritable plongée dans les abysses, résultat des expéditions téméraires de sa banque d’investissement dans la jungle hostile des crédits hypothécaires pourris. Un véritable séisme dont de futures répliques ne sont pas à exclure, au risque de faire subir au fleuron des établissements helvétiques le sort de l’anglaise Northern Rock et de l’américaine Bear Stearns. Ces deux autres dinosaures bancaires ont frôlé l’extinction, ne devant leur salut qu’à l’intervention in extremis des pouvoirs publics. Ça vaut bien la peine de disposer d’une armada de gestionnaires des risques pour – in fine – devoir se ­résoudre à appeler l’Etat honni à la rescousse. Voilà à quoi conduisent les prétendues lois du marché néolibéral : un système financier si compliqué et si volatil que même les autoproclamés capitaines d’industrie n’y comprennent plus goutte et s’y fourvoient aveuglément. Et ce ne sont pas seulement les grandes banques, leurs employés et leurs clients qui risquent leur chemise. En vertu (!) de l’implacable logique de la privatisation des bénéfices et de la socialisation des pertes, la crise bancaire menace de précipiter l’ensemble de la place économique en récession. Honnêtement, ça commence à bien faire. Il est plus que temps d’imposer un système de régulation, une ceinture de contention à ces jongleurs de la finance. Les collectivités et ­l’argent publics ne sont pas là pour essuyer les plâtres quand les managers échouent. Et quitte à définir de nouvelles règles, commençons par fixer des limites aux rémunérations indécentes qu’ils s’octroient en toute impunité. Car quand on apprend que la prime à l’incompétence de Marcel Ospel s’élèvera à plus de 20 millions, juste pour lui voir tourner les talons, il faut tout de même se pincer pour y croire. Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

SONDAGE 10 Elément important de l’analyse de la défaite du PS lors des dernières élections fédérales, les résultats du sondage auprès des membres et sympathisant-e-s du PS Suisse publié dans socialistes.ch. sont riches d’enseignements. Comme promis, nous en publions les grandes lignes dans cette édition. Agenda 11 Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines semaines que ce soit au niveau national ou dans les cantons romands.

impressum Editeur  PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 Berne Tél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 70 info@socialistes.ch Rédaction  Jean-Yves Gentil Production  Atelier Kurt Bläuer, Berne Imprimerie Rotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse Tirage 20 000 exemplaires Publicité  Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60, Fax 044 925 50 77 Parution 6 numéros par année


crise bancaire Sauver la soldate Schlumpf

La vague de soutien à Eveline Widmer-Schlumpf, mobbée par l’UDC, ne cesse de s´élargir et l’éventail des condamnations des méthodes totalitaires d’un parti qui semble

avoir oublié que le mot démocratique figurait dans son sigle est vaste. Même d’anciens membres du Conseil fédéral d’ordinaire des plus discrets sont montés au créneau et un député radical schaffhousois a porté plainte contre l´UDC auprès du Ministère public de la Confédération pour tentative de contrainte. La mobilisation a culminé en fin de semaine dernière avec des manifestations aux Grisons et, le 11 avril, un grand rassemblement sur la place fédérale organisé par Alliance F, coalition d’associations féminines. S’y ajoute une récolte de signatures jusqu'au 20 avril sur le site Internet d’Alliance F.

Elections

L'UDC progresse encore en Suisse alémanique à l’issue des premières élections cantonales de l’année. Corollaire de cette progression : un recul des autres formations dont – bien malheureusement – le PS. A

St-Gall, les socialistes ont laissé 7 fauteuils du Parlement dans la bagarre et en conservent 16. Dans le canton de Schwyz, le PS a dû abandonner 6 mandats et tombe pour la première fois depuis 20 ans sous la barre des dix mandats (9). Dans le canton d'Uri, c'est le PRD et le PDC qui ont fait les frais des gains de l'UDC au législatif tandis que le groupe du PS et des Verts a fait du surplace, avec 10 mandats. Enfin, au Parlement thurgovien, le PS doit désormais se contenter de 17 mandats (– 6). Ce printemps, les prochaines échéances électorales importantes seront communales avec des scrutins le 20 avril dans les cantons de Lucerne et du Tessin, le 27 dans le canton de Neuchâtel.

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Sans règles du jeu, on ne joue pas ! 37 milliards de francs partis en fumée : c’est incontestablement un des phénomènes d’évaporation financière les plus saisissants de l’histoire bancaire. Ce d’autant plus qu’il n’aura fallu que quelques mois pour que l’équivalent – peu ou prou – du budget annuel de la Confédération s’évanouisse dans le néant. Au détriment, qui plus est, de l’UBS : fleuron des établissements helvétiques, colosse dont personne n’aurait imaginé qu’il pouvait avoir des pieds d’argile. Pourquoi la forteresse de Marcel Ospel a-t-elle été contrainte d’ouvrir son capital à des investisseurs étrangers appelés à l’aide ? Comment a-t-elle perdu de quoi payer deux fois le percement des tunnels alpins, le chantier du siècle ? Al ai n Be rs e t

Pour son malheur, l’UBS s’est aventurée sur des marchés extrêmement risqués, sans presque s’en rendre compte. Dans un premier temps, les « subprimes », ces crédits hypothécaires américains à taux variable, ont été fondus dans de nouveaux titres et vendus. Ensuite, la hausse des taux directeurs a entraîné une augmentation des taux hypothécaires aux Etats-Unis. Un nombre croissant de ménages américains n’a plus pu faire face aux intérêts et les titres reposant sur ces crédits pourris ont dégringolé. Jusqu’ici, l’UBS a été la banque la plus violemment touchée. Dépassée par une évolution ultrarapide des outils de spéculation financière. Plombée par des mécanismes de contrôle internes inefficaces. Personne ne sait vraiment si c’est terminé, mais la dégringolade de son résultat laisse penser que le début 2008 pourrait être inquiétant. Comment une des plus grandes banques du monde a-t-elle plongé dans le chaos ? Il y a en tout cas un responsable : le Conseil d’administration, et son chef, Marcel Ospel. L’avion a volé sans pilote, malgré tous les avertissements formulés par les analystes depuis plusieurs mois. D’autres ont su être prudents, d’autres encore, parce que c’est la loi du genre, ont parié sur un effondrement des titres issus des « subprimes », et ont gagné des milliards de francs. Le système des bonus poussé à son extrême et l’évolution démesu-

rée des salaires des top managers, ont conduit les responsables des banques à prendre beaucoup trop de risques à court terme – dans le but de maximiser un revenu dépendant directement des performances. Cette avidité met les entreprises et l’économie en danger. L’autorégulation derrière laquelle l’économie a tendance à se cacher a échoué à maintenir les équilibres. Il est plus que nécessaire de poser des règles claires et la révision en cours du droit des SA en donne l’occasion. La surveillance exercée par la Commission fédérale des banques s’est révélée inefficace et insuffisante. Notamment parce que les moyens mis à disposition de la CFB sont beaucoup trop faibles et parce qu’elle est dépendante des informations que les banques veulent bien lui donner. Il serait illusoire de se contenter de la bienveillante passivité qui caractérise le Département fédéral des finances et la commission elle-même, qui a indiqué le 1er avril (!) qu’elle ne voyait aucune raison de modifier ses procédures. Il faut au contraire renforcer la capacité d’analyse de la CFB et lui permettre d’effectuer une surveillance efficace. En renforçant la transparence et les normes concernant les fonds propres, en augmentant l’indépendance du contrôle des marchés et de l’analyse des risques des banques. Il existe un intérêt public à ce que cette surveillance soit digne de confiance. Dans tous les domaines de la vie courante, les contrôles obligatoires sont facturés à celui qui doit les subir. Ne conviendrait-il

pas de renforcer la surveillance des grandes banques en les invitant à contribuer aux coûts que ces contrôles génèrent. Il est impossible de garantir qu’une banque, même parmi les plus grandes et les plus réputées, ne fasse jamais faillite. Le cas de l’UBS doit servir d’avertissement. Car l’UBS n’est pas n’importe quelle banque. Elle détient une hypothèque sur quatre en Suisse, compte 130 000 PME parmi ses clients et emploie 23 000 personnes dans notre pays. C’est donc une entreprise dont la faillite déboucherait sur un chaos économique. C’est la raison pour laquelle de tels établissements jouissent d’une quasi-garantie de l’Etat. A témoin le cas de la banque Bear Sterns, qui a du être sauvée par une intervention des pouvoirs publics aux Etats-Unis. Le Conseil fédéral doit s’engager pour une régulation plus efficace des groupes financiers internationaux. Les USA ont déjà annoncé leur volonté de réformer la surveillance des marchés pour soumettre les banques d’investissements et les « hedge funds » à un contrôle beaucoup plus sévère. Comment assister à une telle crise de la finance et des milieux bancaires sans craindre les effets sur la confiance des consommateurs et des investisseurs, sur l’emploi et sur l’économie réelle ? Voilà la question qui concerne absolument tout le monde. Et qui va nous occuper dans les prochains mois. Alain Berset, conseiller aux Etats (FR)

En quelques mois, le titre UBS a perdu plus d’un tiers de sa valeur.

Photo: ex-pr ess


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cargo cff

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Plus de fair-play, svp ! Le SEV ne peut que se féliciter des négociations menées samedi dernier à Berne, sous la présidence du conseiller fédéral Moritz Leuenberger. Dans l’épineux dossier Cargo, les résultats suivants ont été obtenus : les CFF ont retiré leur projet de restructuration des ateliers de Bellinzone et une table ronde, à laquelle participeront la Confédération, le Gouvernement tessinois, la députation tessinoise aux Chambres fédérales, les syndicats le comité de grève et les CFF devra trouver des solutions pour assurer l’avenir de la présence des CFF au Tessin et le futur du site technologique de Bellinzone. Cette table ronde devra présenter, par l’intermédiaire du médiateur qui dirigera ses travaux (nommé par Moritz Leuenberger), ses propositions dans les deux mois.

La lutte des cheminots tessinois a rencontré un large écho dans toute la Suisse.

P ie rre -A la i n G ent i l

Ce résultat répond aux exigences du SEV qui, depuis le début mars et la publication du projet, a dénoncé le défaut d’information des CFF vis-à-vis de ses partenaires naturels (syndicats et gouvernements cantonaux concernés), l’absence d’explications sur les raisons objectives de la situation financière catastrophique de Cargo et l’inexistence de perspectives stratégiques claires pour l’avenir de l’entreprise. Nous voilà donc de retour à la case départ, ce qui ne veut naturellement pas dire que tous les problèmes sont réglés. Bien au contraire. Nous avons cependant la chance de les aborder maintenant de manière objective et transparente. L’avenir de Cargo exige de la part de tous les acteurs concernés une large réflexion, qui touche des niveaux de responsabilités différents. Bref inventaire. Le monde politique fédéral doit reprendre l’examen du transfert des marchandises de la route sur le rail. Malgré l’article constitutionnel consécutif au succès de l’initiative des Alpes, les résultats ne répondent pas aux objectifs fixés. Au lieu de revoir les objectifs à la baisse (comme le propose malheureusement le Conseil fédéral), il faut poser clairement la question des moyens à disposition. Affirmer que le trans-

fert modal s’effectuera de lui-même, selon les « lois du marché », relève de l’illusion. Il faut un appui public au transport des marchandises sur le rail, notamment pour le marché intérieur. Les politiciens de tous bords qui ont dénoncé la gestion chaotique de Cargo doivent, eux aussi, en tirer toutes les conclusions. Sans appui public à court et moyen terme, Cargo ne se rétablira pas ! Sur le plan de la politique régionale, les gouvernements de Fribourg et du Tessin ont déjà indiqué qu’ils étaient prêts à envisager un appui financier cantonal si les CFF y maintenaient ou développaient leurs structures. Les CFF doivent saisir cette offre et accepter de dialoguer avec les régions lorsqu’ils élaborent des projets importants qui les concernent. L’entreprise ne peut pas simplement les traiter en clients pour organiser les transports régionaux. Les CFF sont en mains publiques, ils ne peuvent pas ignorer les importants acteurs publics que sont les cantons. Sur le plan de la gestion de l’entreprise, le Conseil d’administration et la direction des CFF doivent se poser des questions sur leur gouvernance interne. L’image publique donnée ces dernières semaines n’est pas bonne : arrogance, vérités partielles, déficit d’information, manque d’écoute … La liste est assez longue pour justifier un brin d’autocritique. Et on ajoutera, sans trop y insister parce qu’il est incorrect de tirer sur les ambulan-

ces, que la hauteur du salaire de ses principaux dirigeants n’est pas le seul critère qui garantit la bonne gestion d’une entreprise ! S’agissant enfin de la qualité des rapports entre partenaires sociaux, la crise de Cargo laissera des traces. Les CFF ont tenté de passer un projet contesté en force, sans consulter les syndicats qui ont de leur côté répondu avec vigueur. Ce mode de faire n’est pas usuel entre les CFF et leurs partenaires syndicaux habituels. La concertation, l’information réciproque, la négociation (même parfois tendue ou difficile) ont permis de trouver par le passé des solutions acceptables à des problèmes aussi ardus que ceux que pose Cargo aujourd’hui. A la veille du renouvellement de la convention collective (fin 2010), il faut faire le point. Si les CFF veulent éviter des conflits sociaux sérieux, ils doivent réapprendre à discuter avec les syndicats. Le concept qui semble avoir les préférences de la direction actuelle (« je décide d’abord, je ne discute qu’ensuite … et seulement si j’y suis absolument forcé ») a clairement montré ses limites ! Pour tous les acteurs concernés par Cargo, les décisions prises donnent l’occasion d’un nouveau départ. Mais attention, cette fois, avec plus de fair-play, svp ! Pierre-Alain Gentil, président du syndicat SEV

Avions de combat

Lors de sa dernière séance, le ­Comité directeur du PS a décidé de soutenir le lancement, décidé fin mars par le GSsA, d’une initiative populaire contre l’achat de nou-

veaux avions de combat. Le texte prévoit un moratoire de dix ans pour l’achat d’appareils de dernière génération envisagé aujourd’hui, 15 ans à peine après l’achat de 34 F/A-18. Déjà surdimensionnée, l’armée de l’air helvétique entend dépenser des milliards de francs pour des avions de combat inutiles alors même qu’on économise partout, en particulier dans la sécurité sociale et que l’argent manque pour une vraie politique environnementale. La récolte des signatures commencera durant cet été. Objectif : les déposer au plus tard au courant de l’été 2009. Par ailleurs, la coalition nationale contre les bombes à fragmentation appelle à manifester le 19 avril en début d’après-midi devant le Palais fédéral, à Berne pour soutenir l'interdiction totale des armes à sous-munitions dans notre pays. Le dossier doit encore passer devant le Conseil des Etats qui – à la différence du Conseil national – a jusqu’à présent refuser d'envisager une telle interdiction.

Construction

Toujours pas de convention nationale pour les employés du secteur principal de la construction. Depuis la dernière édition de socialistes. ch, des solutions transitoires locales reprenant ses dispositions ont toutefois été adoptées dans cinq cantons romands (FR, GE, JU, VD, VS) ainsi qu'au Tessin. Une nouvelle tentative de conciliation a été lancée fin mars avec toujours comme médiateur Jean-Luc Nordmann, l’ancien directeur du SECO. Le premier compromis négocié sous sa houlette avait dans un premier temps été salué par les parties en conflit, avant d'être rejeté fin janvier par l'assemblée des délégués de la SSE sous l'influence d'une majorité de patrons alémaniques. A noter que les cadres du secteur – eux – bénéficient d'une nouvelle convention signée à fin mars. Elle instaure des salaires minimaux versés treize fois par an et prévoit le maintien de plusieurs acquis.


votations Transparence

C’est toujours agréable de voir ses certitudes confirmées par des instances indépendantes. A l’instar de ce qu’a toujours considéré le PS, l’OSCE juge ainsi que le financement des partis et des associations devrait être rendu public en Suisse. Une recommandation qui figure – noir sur blanc – dans les conclusions du rapport des experts de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe dépêchés pour suivre de près les dernières élections fédérales. Un rapport qui vient d’être rendu public et qui rappelle que les partis n’ont jamais dépensé autant d’argent que lors de la dernière campagne en 2007. Pour mémoire et à titre d’exemple, le PS avait évalué à un strict minimum de 15 millions de francs l’argent investi par l’UDC qui n’a jamais confirmé ce montant, ni indiqué le nom des donateurs. Une opacité épinglée par les experts de l’OSCE qui soulignent que sans transparence du financement, l’influence des lobbies est difficile à mesurer. Or, précisent-ils encore, la transparence renforce le système démocratique. Evidemment, si la démocratie faisait partie des préoccupations premières de l’UDC, ça se saurait ! …

Musique

Le PS soutient l’initiative populaire « jeunesse et musique » lancée l’été dernier et qui a déjà recueilli près de 65 000 signatures. Elle vise

notamment mettre l’enseignement de la musique sur un pied d’égalité avec les autres branches scolaires, la reconnaissance des écoles de musiques comme institutions de formation et la promotion des talents exceptionnels. Vous trouverez plus d’informations à l’adresse : www.initiative-musique.ch. Musique toujours avec la confirmation de la tenue, le 30 juillet prochain, d’une 3ème édition du festival en plein air « Une Suisse à grand cœur » sur la place fédérale à Berne. Initiée en 2006 dans le cadre de la campagne contre la révision des lois sur l’asile et les étrangers, cette manifestation gratuite entend promouvoir une Suisse plus ouverte et tolérante. Le PS fait partie du Comité de patronage.

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NON à la mise sous tutelle des patients Le contre-projet à l’initiative de l’UDC pour réduire la prise en charge des coûts médicaux par l’assurance maladie est une tromperie. Il l’est d’ailleurs à tel point que notre ministre de la santé Pascal Couchepin, en l’espace de quelques mois, a réussi à recommander son rejet au Conseil national, puis son acceptation au peuple suisse, alors qu’il s’agit à la virgule près du même texte. Comprenne qui pourra ! Jean-François Steiert

Le texte constitutionnel est certes rédigé en termes tellement généraux qu’il pourrait théoriquement donner lieu aux interprétations les plus diverses. Ce n’est toutefois que pure théorie, dans la mesure où, dans notre pays, l’instance suprême de décision en la matière est le Parlement fédéral, qui décide de la législation d’application sans recours possible, si ce n’est celui à la raison populaire. Or, les mêmes politiciens qui, l’automne dernier, annonçaient publiquement que le nouvel article constitutionnel permettrait de supprimer le libre choix du médecin par le patient et de transférer aux caisses-maladie la totalité des ressources financières destinées aux hôpitaux publics nous disent aujourd’hui qu’il n’en est rien. Comment leur faire confiance ? Si les organisations de patients n’ont pas confiance dans les caissesmaladie sur le plan politique, c’est aussi parce qu’elles vivent au quotidien des attitudes et des décisions qui sont en contradiction avec le rôle de défenseurs des patients que les caisses-maladie avaient à leurs origines, mais qu’elles ont abandonné au bénéfice du développement de l’assurance privée. 1. Dans la pêche aux bons risques, tous les moyens sont bons pour éviter les personnes malades ou âgées : n  des lettres d’affiliation de personnes âgées à une nouvelle caisse « perdues », qui empêchent des changements de caisse souhaités ; n  des affiliations uniquement par Internet ; lorsque l’on connaît le taux d’utilisation d’Internet par tranche d’âge, le constat n’est pas très compliqué … n  Certains grands groupes d’assureurs, comme le Groupe mutuel, vont jusqu’à utiliser de l’argent des assurances privées pour subvention-

ner l’affiliation d’assurés jeunes et en bonne santé. 2. Le nombre de cas de décisions de non-remboursement manifestement abusives augmente. Les organisations de patients n’en voient que la pointe de l’iceberg, et la plupart des personnes concernées paient sans doute sans possibilité d’intervenir des montants indus. Lorsque nous intervenons sur de tels cas, on nous répond qu’il s’agit de « malentendus » sur lesquels on revient sans autre, en omettant de préciser que, dans la toute grande majorité des cas, les patients n’ont pas les moyens de voir l’erreur et encore moins de se défendre. 3. La marge de manœuvre dont disposent les caisses pour le remboursement de prestations dans le cadre de l’assurance-maladie obligatoire, qui permettait par le passé de tenir compte de patients se trouvant dans des situations difficiles ou tout simplement de les faire bénéficier d’un remboursement en cas de doute, est aujourd’hui systématiquement utilisée contre les assurés. On pourrait ajouter de nombreux exemples comme des assurances complémentaires fournies aux assurés contre leur gré, par tromperie, des assurances inutiles ou encore les

tentatives incessantes pour faire biffer des prestations du catalogue de l’assurance obligatoire. Ajoutés à ces pratiques, les propos de dirigeants des assureurs qui demandent de réduire de 20 pour cent les montants versés aux assurés pour des prestations médicales pour rendre plus concurrentiels les assureurs sur le marché de l’assurance privée illustrent pour les organisations le fait que les assureurs ne constituent manifestement pas un pilote neutre – et encore moins démocratique ou transparent – pour assumer dans l’intérêt public les tâches supplémentaires de pilotage du système de santé que le contre-projet veut leur conférer. C’est pourquoi, à l’heure où la politique devrait s’attaquer aux problèmes importants que constituent le manque de médecins de premier recours ou encore l’augmentation importante et socialement mal répartie de la charge des primes au cours des dix dernières années, nous disons NON à cette tentative de libéralisation et de dérégulation du système de santé sur le dos de la grande majorité des assurés. Jean-François Steiert, conseiller national (FR), vice-président de la Fédération suisse des patients.


votations

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Au ciné avec le PS Opération originale dans le cadre de la campagne contre l’article constitutionnel sur l’assurance maladie. Le PS invite la population à voir ou à revoir « Sicko », le dernier documentaire de Michael Moore. Une condamnation sans équivoque du plus cher et plus inefficace système de santé au monde qui laisse près de 50 millions de personnes sans aucune couverture maladie. Si le choix du PS s’est porté sur ce film, c’est que le projet des assureurs maladie suisses et de leurs lobbyistes aux Chambres fédérales ressemble furieusement à ce que leurs homologues américains ont réussi à faire aboutir : Pleins pouvoirs aux caisses, suppression du libre choix du médecin, réduction du catalogue des prestations. Résultat, les personnes assurées en seront toujours plus pour leurs frais et les plus touchées par un démantèlement de l’assurance de basse seront celles qui ne peuvent se permettre une assurance complémentaire, en particulier les personnes âgées et malades. Comme nous ne voulons

pas d’un système de santé à l’américaine, ni d’une médecine à deux vitesses, il faut voter et faire voter NON le 1er juin. Une large coalition Les cantons, les médecins, le personnel soignant, les organisations de patients et consommateurs et bien d’autres encore s’engagent contre la privatisation rampante de la santé publique. Pour sa part, le PS coordonne le Comité interpartis des opposants tout en développant sa propre campagne lancée le 7 avril dernier. Point fort : une séance gratuite dans 14 cinémas de Suisse le 22 avril. Une véritable action de proximité dont profiteront avant tout les partis cantonaux et les sections. Le PS produit également des tracts et des affiches que l’on peut commander gratuitement sur sont site Internet spécial à l’adresse : www.privatisation-sante-non.ch. C’est également à cette adresse qu’il possible de réserver son ticket de cinéma gratuit. Attention : il n’y en aura sans doute pas pour tout le monde.

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Les membres du club référendaire s’engagent à récolter au moins 10 signatures en faveur d‘une initiative ou d‘un référendum lancé par le PS Suisse.  Oui, je souhaite rejoindre le club référendaire du PS. Chaque année, il sont invités à rencon Je désire plus d‘informations sur ce club. trer des personnalités socialistes dans  Je désire plus d‘informations sur le PS. le cadre d‘une manifestation exclusive  Contactez-moi par courriel. Ils participent à un concours doté Nom / prénom :                 de prix attractifs (par exemple un Adresse :                week-end pour deux personnes). Courriel :

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Langue de correspondance :    Deutsch    Français    Italiano Parti socialiste Suisse, Campagnes & communication case postale 7876, 3001 Berne tél. 031 329 69 69, fax 031 329 69 70, w w w. c l u b r e f e r e n d a i r e. c h

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votations

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Tibet

A 130 jours des jeux olympiques de Pékin, le PS déplore la pusillanimité du Conseil fédéral et du Comité international olympique à l’égard de la répression chinoise au Tibet. Il attend du gouvernement qu’il s’engage plus fermement contre les injustices qui frappent les tibétains et du CIO qu’il sorte d’une réserve

complètement intenable au vu de la gravité de la situation. Tous deux doivent intervenir auprès du gouvernement chinois pour qu’il tienne ses engagements et fasse en sorte que les droits humains soient enfin respectés au Tibet. Comme ils tardent par trop à le faire, nous vous invitons à signer deux pétitions en ligne. La première, lancée par Amnesty International et adressée au président chinois Hu Jintao, lui demande la libération immédiate de quinze moines tibétains arrêtés le 10 mars pour avoir organisé une manifestation pacifique à Lhassa. La seconde, qui émane de Reporters sans frontières, appelle les chef-fe-s d’Etat et de gouvernement à boycotter la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin, le 8 août prochain.

Ecole obligatoire

Les 4 et 5 avril, une cinquantaine de spécialistes de la formation, de parlementaires et membres d’exécutifs – dont les sept directeurs et directrices socialistes de l’éducation des cantons – se sont réunis à Berne pour discuter de la formation sur la base de la large consultation qui s’est déroulée au sein du parti durant les mois écoulés. Les thèses sur la formation doivent être finalisées lors de l’Assemblée des délégué-e-s du 28 juin prochain à Fribourg. Objectif : améliorer encore l’école publique, principalement par le biais de l’apprentissage précoce et de l’introduction de l’école à horaire continu. Dans cet esprit, le PS va se battre dans les cantons pour la ratification du concordat HarmoS ainsi que pour une application du concordat allant dans le sens d’une véritable égalité des chances.

Un enjeu clairement identitaire L’initiative UDC « pour des naturalisations démocratiques » qui consiste à compléter l’art. 38 de la Constitution en laissant la possibilité aux communes de soumettre aux urnes les naturalisations n’est rien d’autre qu’une nouvelle attaque frontale de ce parti contre les étrangers, mais aussi contre les institutions de ce pays. Ad a Marra

Le message de l’UDC est aussi limpide que fallacieux : « on naturalise à tour de bras, on brade le passeport suisse et les abus sont légion. Le peuple doit pouvoir remettre de l’ordre dans tout cela ». Mais rétablissons les faits en rappelant quelques chiffres. Dans notre pays, 3,1 % des étrangers seulement souhaitent devenir suisses. Or, 54 % de la population étrangère est soit née dans notre pays, soit y réside depuis plus de 15, voire 20 ou 30 ans. La question qui se pose est donc plutôt de savoir pourquoi y a-t-il si peu de candidat-e-s à la naturalisation ? En fait, cette initiative laisse accroire qu’il y aurait actuellement un

grand vide juridique en la matière, que les critères de naturalisations seraient laxistes et que les représentant-e-s élu-e-s par le peuple dans les commissions de naturalisation ou les législatifs et exécutifs habilités à se prononcer ne feraient pas bien leur travail. En cela, c’est une nouvelle tentative de discréditer et affaiblir les institutions. Il n’y a pas d’autre objectif puisque le texte soumis au vote ne propose pas de durcir les critères pour l’obtention de la nationalité. Son but ultime est sans équivoque : transformer le peuple souverain en Tribunal populaire. Cette initiative oppose ainsi deux droits. Le droit du peuple suisse à se prononcer sur à peu près tout et n’importe quoi et celui de tout-e habitant-e de ce pays à y être équitablement traité. On l’a vu en 2000 à Emmen lorsque 48 ressortissant-e-s des Balkans se sont vus refuser la nationalité suisse uniquement en fonction de leur patronyme. Une éclatante démonstration de l’arbitraire qui prévaut en cas de naturalisations par les urnes qui ne sont pas motivées et ne peuvent faire l’objet de recours. Les malheureux candidat-e-s à la naturalisation ne peuvent donc qu’être victimes d’un système démocratique dévoyé.

Si un tel système venait à être adopté, la vie des gens serait étalée et mise à nu dans des brochures distribuées en tous ménages. Les rapports entre les candidat-e-s à la naturalisation et les habitant-e-s de la commune seraient ainsi totalement faussés. « Pourquoi vient-il me serrer la main ? Pourquoi me sourit-il ? Est-ce parce qu’il veut devenir suisse ? » Et en cas de refus, quelle réaction des personnes déboutées ? Comment éviter le soupçon et la méfiance ? Incontestablement, l’implication et l’intégration des étrangers dans la vie locale en souffriront. L’enjeu politique de cette initiative est clairement identitaire : qui a le droit d’être Suisse ? Et – plus fondamentalement – qu’est-ce qu’un-e Suisse ? Serait-ce une personne qui vote UDC comme le sous-entendent implicitement les initiants ? Le 1er juin, nous dirons NON à une initiative qui confond droits populaires et tribunal populaire, qui veut discréditer les institutions choisies démocratiquement par le peuple, qui se vautre dans le mensonge en agitant le spectre des naturalisations en masse et de la multiplication des abus ! Ada Marra, conseillère nationale (VD)


9

économie

4.08

Défendre les intérêts des PME et de leurs employé-e-s

Campagne d’enfer à Genève

Les Genevois sont appelés à élire leur procureur général à l'issue d'une campagne pour le moins agitée. Premier challenger de l’histoire cantonale, notre camarade François Paychère affronte le radical

Par tradition, le PS est le parti des salariés. C’est tant mieux et il n’y a aucune raison pour que cela change. Reste que de plus en plus d’indépendant-e-s, de propriétaires ou de cadres de PME rejoignent ses rangs. Grâce au « Réseau des PME et indépendant-e-s de gauche », ils disposent désormais d’une plate-forme susceptible de relayer efficacement leurs prises de ­position dans l’espace public. M a t t h ia s M a nz

A l’exception du PS, rares sont les formations politiques qui ont pris conscience que nombre d’indépendant-e-s, de propriétaires ou cadres de PME partageaient des valeurs de gauche et souhaitaient voir cellesci mieux prises en compte dans les débats consacrés à la politique économique. L’évolution de la société suisse a ainsi vu leur nombre croître considérablement au sein des électrices et électeurs socialistes, parmi les membres comme les élu-e-s du parti. Ces responsables de petites et moyennes entreprises ne se sentent absolument pas représentées par des institutions comme l’USAM ou economiesuisse. Ils partagent la situation économique des PME, mais en aucun cas l’idéologie et les méthodes d’unions patronales fortement ancrées à droite ainsi que l’a encore clairement illustré la récente campagne en vue de la votation sur la réforme II de l’imposition des entreprises. Cette lacune prétérite le débat politique et l’heure est venue de la combler. Les PME de gauche doivent pouvoir faire entendre distinctement leur voix et faire passer leurs messages auprès de l’opinion publique. Pour y parvenir, la mise sur pied d’une structure commune est nécessaire. C’est l’objectif principal du « Réseau des PME et indépendant-e-s de gauche ». Cette nouvelle plate-forme leur offre ainsi la possibilité de prendre en commun et publiquement une position politique dans le cadre du PS Suisse, en faisant valoir leur perspective entrepreneuriale spécifique. Peuvent en faire partie les membres et les sympathisant-e-s du PS suisse qui, de par leur vie connaissent bien

Les PME de gauche doivent pouvoir faire entendre distinctement leur voix. Photo: ex-pr ess

les problèmes auxquels sont confrontés les entrepreneurs et s’engagent pour une politique économique sociale et responsable. Les personnes s’étant retirées de la vie professionnelle sont également les bienvenues. (Ce réseau ne s’adresse donc pas aux employé-e-s de grandes entreprises ou d’entreprises publiques). Le réseau se veut une organisation proche du PS et fonctionne comme une structure indépendante. Le statut de membre n’existe pas. Le réseau ne fonctionne que par voie électronique et les PME peuvent s’y inscrire et se désinscrire à loisir sur une liste de courrier électronique. En cas de doute sur une inscription, le groupe de pilotage tranche. Il n’ y a pas de séances. De cas en cas, le groupe de pilotage invitera les participant-e-s au réseau à prendre une position commune sur un objet politique. Ces prises de position prendront en principe la forme de communiqués de presse ou d’informations aux médias. Le cas échéant, il y aura conférence de presse et des annonces. Les prises de position seront décidées et rédigées par le groupe de pilotage ; au besoin, celles-ci seront précédées d’une consultation du réseau. Celles et ceux qui le souhaitent peuvent adhérer à la prise de position, les autres renoncent et ne sont pas liés par le texte paru. Ce réseau n’est pas un organe du

PS suisse et n’utilise pas ses logos. Son activité est libre de toute directive. Il y a chaque fois échange de vue avec le secrétariat central. Le groupe de pilotage assume la responsabilité des contenus des prises de position et du site Internet. Le Comité directeur du PS Suisse a pris acte de la constitution de ce réseau et approuve le principe de prises de position publiques sur des questions politiques nationales touchant particulièrement les PME et les indépendant-e-s. Il part du principe que le positionnement du réseau sera en adéquation avec les valeurs socialistes et que son organisation sera définie en étroite collaboration avec le secrétariat central du PS. La plateforme est conduite par un groupe de pilotage de 5 à 9 personnes qui se constitue et se complète lui-même. Matthias Manz, secrétaire politique du Groupe socialiste de l’Assemblée fédérale pour la politique économique et financière.

Daniel Zappelli – Zavatta pour ses ennemis intimes – au bénéfice de l’appui de l'Entente de droite, de l'UDC et du MCG. Attaqué sur la qualité de son action dans les gros dossiers ou le chantier des réformes de la justice, célèbre pour son intransigeance à l’égard des squatters des mendiants dont il n’hésite pas à faire confisquer les maigres gains ainsi que pour sa mansuétude à l’égard des Etats mafieux et des financiers douteux, c’est peu dire que Zappelli fédère les mécontents de gauche. Pour sa part, François Paychère, avocat, puis greffier au Tribunal fédéral, a aussi été substitut de Bernard Bertossa qui ne lui pas mégotté son appui en révélant publiquement tout le mal qu’il pensait du procureur sortant. Actuel président du Tribunal administratif, on dit François Paychère d’une rare intégrité même si d’un abord apparemment assez austère. Ses priorités vont de la lutte contre les violences conjugales à la sécurisation de l'espace public en passant par l’adaptation des institutions judiciaires genevoises au nouveau droit fédéral. Le défi est d’importance, mais la liste de ses soutiens aussi. Vous pouvez la consulter et mieux faire connaissance avec le candidat du PS sur son site Internet à l’adresse : www. paychere.info. Verdict des urnes : le 20 avril.

c o n ta c t Les indépendant-e-s, propriétaires ou cadres de petites et moyennes entre­ prises qui souhaitent s’intégrer au réseau sont invitées à prendre contact : Par courriel : info@PMEdegauche.ch Par poste : Réseau PME de gauche Spitalgasse 34, case postale, 3001 Berne


parti Renouvellement

Réuni à Bâle, le PS a non seulement élu son nouveau président mais également procédé à la première étape du renouvellement de ses structures. La vice-présidence

du parti a été élargie à 5 membres: Jacqueline Fehr (ZH), Pascale Bruderer (AG), Marina Carobbio Guscetti (TI) et Stéphane Rossini (VS) rejoignent ainsi Silvia Schenker (BS) élue à Sursee en 2006. Cette révision des statuts devra encore être confirmée par le Congrès des 25 et 26 octobre à Aarau. Ce dernier se penchera également sur d’autres projets de réforme qu’il s’agisse de l’identité graphique, du recrutement des membres, de la coordination des partis cantonaux. Plusieurs groupes de travail se sont déjà mis à l’œuvre sur le programme en sept points présenté à Bâle par le secrétaire général Thomas Christen. Le 1er mars, les délégu-es ont également approuvé plusieurs résolutions. A retenir notamment, l’élaboration d’un concept détaillé sur la sécurité publique ainsi que d’un rapport sur l’opportunité du lancement d’une initiative sur la transparence et le financement des partis politiques.

Merci Hans-Jürg

Le Congrès a également permis aux délégué-e-s de remercier HansJürg Fehr pour le travail accompli à la tête du parti dans le lieu même où il a succédé à Christiane Brunner

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Sondage du PS Suisse : les principaux résultats La sévère défaite enregistrée lors des dernières élections fédérales a débouché sur une profonde remise en question de l’action et des structures du PS Suisse. Parmi les éléments d’analyse un sondage auprès des membres et sympathisant-e-s du PS Suisse publié dans l’ultime édition 2007 de socialistes.ch. Présentés lors du Congrès extraordinaires de Bâle, ses résultats sont riches d’enseignements. Comme promis, nous en publions les grandes lignes. Davi d Gal l u s s e r

Objectif de cette enquête: non seulement prendre la température auprès de la base socialiste, mais aussi dégager des pistes pour l’avenir. Les réponses ont été nombreuses (près de 3500) et même si les résultats de ce sondage ne sont pas représentatifs car il n’y a pas eu définition d’un échantillonnage, ils représentent tout de même un bon indicateur de l’image du PS que se font les membres et sympathisant-e-s.

L’opinion selon laquelle le PS mène une politique trop éloignée des soucis de la population est très répandue (56 %). S’agissant des thèmes traités, il est surtout reproché au PS de ne pas s’occuper suffisamment des questions sociales (63 %). On retrouve cette tendance dans les questions sur les thématiques dont il faudra traiter à l’avenir : la lutte contre le profiteurs nantis (62 %) et contre la nouvelle pauvreté (60 %), le renforcement des assurances sociales (56 %), des cotisations d’assurance maladie plus basses (42 %) et la lutte contre le chômage (42 %).En outre, une majorité significative est d’avis que le PS devrait s’engager plus activement en faveur de la protection de l’environnement (58 %). Parallèlement, l’impression est fortement répandue que le PS ne s’est pas assez frotté aux sujets chauds comme la politique à l’égard des étrangers (66 %) et la sécurité publique (68 %). Et on retrouve ici l’exigence d’accorder, à l’avenir, une plus grande importance à la sécurité dans les espaces publics (50 %) et à l’intégration des étrangers (44 %). En ce qui concerne la campagne électorale écoulée, outre la disproportion entre les moyens financiers

des partis (48%), la critique porte surtout sur la focalisation à outrance sur l’UDC (66 %) et sur Blocher (70 %). On retrouve dans de nombreuses réponses aux questions ouvertes la volonté de voir le PS occupé davantage l’agenda politique avec ses propres thématiques. Enfin, il semble aussi que la qualité de la communication laisse à désirer. Pour de nombreux participante-s au sondage, celle-ci ne fut pas assez pointue (76 %). La communication du PS doit donc à l’avenir être mieux affûtée (78 %), le parti doit se montrer plus combatif (78 %) et réagir plus fortement à l’actualité (82 %). De nombreuses réponses aux questions ouvertes montrent enfin que le PS agit de manière « trop intellectuelle » et devrait utiliser un « langage plus simple ». David Galluser, collaborateur scientifique du PS Suisse.

Réponses à la question : « A ton avis, comment le PS devrait-il se positionner à l'avenir ? »

correspond tout à fait

correspond pas v raiment

correspond assez bien

ne correspond pas du tout

Etre plus en phase avec l’actualité Agir de manière plus offensive en 2003. L’occasion d’une « standing ovation » de plusieurs minutes et d'un cadeau qui a fait briller bien des yeux: des billets d’entrée pour la rencontre que disputera la Suisse face au Portugal dans le cadre de l’Euro 2008. Hans-Jürg Fehr va par ailleurs devenir président de l'Organisation suisse d'entraide ouvrière. Son élection officielle aura lieu le 29 avril lors de l'assemblée des délégué-e-s de l’OSEO. Il prend le relais de Ruedi Winkler qui se retire de la fonction après six ans avec pour objectif de renforcer le profil politique d'une oeuvre d'entraide politique engagée.

Mettre en avant moins de personnalités et mieux les profiler Se concentrer sur moins de thèmes politiques Etre plus proche des gens Communiquer de manière plus combative Agir davantage en tant que force d’opposition Affiner/concrétiser ses thématiques Etre plus fier de sa longue histoire et mieux le faire savoir 0%

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %


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agenda

4.08

agenda PS Suisse  www.pssuisse.ch

Fribourg  www.ps-fr.ch

Neuchâtel  www.psn.ch

n  Du

n  Jeudi

n  Jeudi 17 avril : conférence de presse du Comité unitaire « Non au diktat des caisses ! », 10 h à La Chaux-de-Fonds n  Dimanche 27 avril : élections communales n Mercredi 30 avril : Fête de la Rose au Val-de-Ruz, dès 19 h à Dombresson n Mardi 6 mai : Comité cantonal, à 18 h au local du PS à La Chaux-de-Fonds

lundi 26 mai au vendredi 13 juin : session d'été des Chambres fédérales n  Dimanche 1er juin: votations fédérales n  Vendredi 27 juin : Conférence de coordination à Fribourg n  Samedi 28 juin : Assemblée des délégué-e-s à Fribourg PS-Femmes  www.psfemmes.ch n  Samedi

7 juin 2008 : journée de réseautage des Femmes socialistes n  Samedi 14 juin : Comité des Femmes socialistes à Berne Genève  www.ps-ge.ch n  Dimanche

20 avril : élections judiciaires 1er mai : Fête du travail. Départ du cortège à 16 h du boulevard James-Fazy. Dès 17 h, allocutions puis soirée récréative au Parc des Bastions. n Mardi 6 mai : Conférence-débat de Stéphane Rossini sur les enjeux de la votation fédérale du 1er juin sur l'assurance maladie, 20 h, Université ouvrière de Genève.

1er mai : Fête du travail, Place Georges­P ython à Fribourg n  Jeudi 15 mai : Comité directeur et Assemblée des membres le 15 mai (resp. 18 h 30 et 20 h) Vaud  www.ps-vd.ch n  Lundi

21 avril : Comité cantonal, 19 h 30, salle Jean-Villard Gilles de la Maison du Peuple à Lausanne. n  Jeudi 1er mai: Fête du travail, dès 17 h, salle des fêtes du Casino de Montbenon, Lausanne. n  Dimanche 25 mai : la Commission formation du PSV visite la Maison du Peuple de St-Claude (Jura français). Départ et retour depuis la Maison du Peuple de Renens. Inscription jusqu'au 15 mai au tél. 021 312 97 57, info@ps-vd.ch

n  Jeudi

Jura  www.psju.ch n  Jeudi

24 avril : Congrès du PSJ aux Breuleux. A l’ordre du jour : comptes, budget, rapports statutaires et votations du 1er juin n Mercredi 30 avril : Fête du travail interjurassienne à Delémont. Départ du cortège à 19 h 15 de la Place de la Gare. Repas, puis muisque dès 19 h 30 à la salle St-Georges

Valais romand  www.psvr.ch n  Lundi

28 avril : Conférence de presse du Comité cantonal contre la privatisation de la santé, 9 h 30 (lieu encore à définir) n  Lundi 28 avril : séance du bureau exécutif, 19 h 30, Maison socialiste à Sion n  Lundi 26 mai : séance du bureau exécutif, 19 h 30, Maison socialiste à Sion

Jura bernois  www.psjb.ch n  Jeudi 24 avril : assemblée commune du PSJB et du PSA, 20 h, à l'Aula de Chantemerle à Moutier. Avec la participation du président du PS Suisse Christian Levrat. n Mercredi 30 avril : Fête du travail interjurassienne à Delémont. Départ du cortège à 19 h 15 de la Place de la Gare. Repas, puis muisque dès 19 h 30 à la salle St-Georges.


l’épanouissement d’une région.

La région des Grisons est l‘une des plus belles de la Suisse. Pourtant, les jeunes rhéto-romans ont tendance à tourner le dos à leur pays natal qui, pensent-ils, ne leur offre aucun avenir. En collaboration avec les services publics et l‘économie locale, Microsoft s‘engage à dynamiser les régions de langue romanche. Avec une version de Microsoft Office en romanche, Microsoft affirme ce projet. Nous sommes convaincus du potentiel de la région des Grisons et nous nous engageons pour la diversité culturelle de la Suisse.

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