Lkf 31 000

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pssuisse socialistes.ch Journal des membres et sympatHisants du ps suisse JAB 3001 Berne 31.1.08 Chang e m e nts d’adr esse à : ps su isse, case postale, 3001 B e r n e

Parce

que

je ne

suis pas folle. entretien

La ficelle est trop grosse La ficelle est trop grosse et l’emballage masque mal la réalité du paquet fiscal qui nous est soumis le 24 février prochain. Comme en 2004, la majorité de droite du Parlement a soigneusement camouflé le superflu sous une mince couche d’utile. Loin d’être le véritable soutien aux PME, à même de doper l’emploi et à la croissance dont se gobergent ses partisans, il s’agit principalement de réduire massivement les impôts des plus grands actionnaires du pays, une toute petite minorité de quelques milliers de contribuables. Effectivement, ce paquet contient des dispositions favorables aux PME, comme les mesures facilitant la remise d’entreprise. Mais, pour les aider vraiment, il faut rejeter le cœur du projet. Ensuite, on pourra réaliser rapidement les quelques éléments non contestés de la réforme. Si tous ceux qui affichent maintenant avec tant d’ostentation leur amour des PME soutiennent une motion socialiste déposée aux Chambres fédérales et qui propose de remettre l’ouvrage sur le métier, on pourra aller très vite. Voter NON le

24 février n’est donc pas préjudiciable aux mesures réellement destinées aux petites et moyennes entreprises qui, par ailleurs, sont minimes en termes financiers. Ce n’est en revanche pas le cas des les rabais fiscaux pour les gros actionnaires qui vont creuser un trou dans les finances publiques et de l’AVS. Au total, les réformes fiscales en faveur des sociétés de capitaux et de leurs actionnaires entraînent un manque à gagner de 2 milliards de francs pour les cantons, les communes et la Confédération en diminuant les impôts de ceux qui sont déjà parmi les plus favorisés de notre

société. Avec les mêmes moyens, on pourrait augmenter de 100 francs par mois chaque rente AVS. Avec les mêmes montants, on pourrait augmenter de 100 francs par mois chaque allocation familiale. N’oublions pas, et c’est quand même la moindre des choses de le rappeler dans la dernière ligne droite de la campagne, que les 3 800 000 salarié-e-s ou 1 800 000 retraité-e-s du pays continueront, pour leur part de payer des impôts sur la totalité de leur revenu. A nous faire en sortent qu’ils se mobilisent pour faire capoter une réforme aussi injuste que dangereuse.

Vo t a t i o n s f é d érales du 24 fév rier à la réforme II de l’imposition des entreprises NON à l’initiative contre le bruit des avions de combat OUI

Seul candidat à la succession de Hans-Jürg Fehr à la présidence du PS Suisse, Christian Levrat s’exprime sur sa vision d’avenir pour le PS. Qu’il s’agisse de ses structures, de son action politique ou du rôle dévolu à ses membres et sympathisant-e-s. ■  pages 4 et 5

cadeaux fiscaux De nouvelles recherches du PS le prouvent : contrairement à toutes les assurances données jusqu'à présent par le conseiller fédéral Merz et les partisans de la réforme II de l'imposition des entreprises, ce sont des dizaines de gros actionnaires d'entreprises milliardaires en chiffre d'affaires qui profiteraient des rabais fiscaux sur les dividendes ! ■  page 7

f u m é e Pa s s i v e En Suisse, l’interdiction de fumer dans les restaurants fait un tabac : près des 2/3 de la population la soutiennent selon l’Office fédéral de la santé publique. Plusieurs initiatives ont d’ailleurs été lancées dans les cantons romands. Premier verdict ce 24 février à Genève. ■  page 9


l’épanouissement d’une région.

La région des Grisons est l‘une des plus belles de la Suisse. Pourtant, les jeunes rhéto-romans ont tendance à tourner le dos à leur pays natal qui, pensent-ils, ne leur offre aucun avenir. En collaboration avec les services publics et l‘économie locale, Microsoft s‘engage à dynamiser les régions de langue romanche. Avec une version de Microsoft Office en romanche, Microsoft affirme ce projet. Nous sommes convaincus du potentiel de la région des Grisons et nous nous engageons pour la diversité culturelle de la Suisse.

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Sent SSen Se en e nt, EN ENGA GADI GAD G DIN N/Sc N/S N/ /Sc //S Scu uo uol ol o

Nous voyons


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éditorial

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sommaire Trombinoscope 6 Outre l’élection de Christian Levrat à la présidence, le Congrès extraordinaire du 1er mars devra également se prononcer sur l’élargissement de la vice-présidence ainsi que sa composition. Découvrez les candidat-e-s et la profession de foi du seul représentant romand, le conseiller national valaisan Stéphane Rossini. égalité 8 Clin d’œil à l’opération spéciale du quotidien « Le Temps » qui a récemment réservé ses colonnes exclusivement aux femmes à l’occasion de son dixième anniversaire. Maria Roth-Bernasconi, conseillère nationale genevoise et co-présidente des femmes socialistes suisses revisite la grammaire de l’égalité. *« Il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark »

“ Something is rotten in the state of Denmark”* Shakespeare, Hamlet, acte 1, scène 4 Plutôt consternant ce début d’année politique. Tels les stratus en région de plaine, des relents nauséabonds flottent sur l’Helvétie à l’approche des prochaines votations. Les effluves de l’argent, parfum qui rend fou, enivrent les gros actionnaires et les tops managers. Quitte à en perdre les pédales et des milliards de francs. Même Hans-Rudolf Merz a la tête qui tourne. Au point d’en oublier les fondamentaux de l’économie suisse à force de tenter de dissimuler sa prodigalité à l’égard des contribuables les plus fortunés. Et de perdre toute crédibilité dans de grandes envolées mensongères sur l’avenir radieux des PME, de l’emploi et de la croissance, pour peu que sa réforme fiscale soit approuvée. S’agissant de l’attitude de l’armée à l’égard des victimes des pollutions diverses générées par ses avions à réaction, elle a le goût du mépris. Arc-boutée sur des scénarios d’engagement rétrogrades, l’armée ne peut se résoudre à remiser ses coûteux joujoux au hangar. D’autant plus qu’elle rêve d’en acquérir de flambants neufs. Accepter l’initiative de Franz Weber, c’est aussi signifier notre ras-le-bol d’un sentiment d’impunité qui confine à l’arrogance. En matière de remugle toutefois, on peut compter sur les porte-flingues de l’UDC pour ne jamais décevoir. On connaissait leur talent inné pour s’incarner en victimes, mais instrumentaliser la Shoah pour s’essuyer les pieds sur le président de la Confédération : fallait le faire ! Il ne s’agit pas ici de dédouaner Pascal Couchepin qui est assez grand pour assumer ses lapsus, volontaires ou non. Mais de relever que pour ce qui est de la hauteur du débat, on approche dangereusement du fond de la fosse. On peut aussi s’étonner – naïfs que nous sommes - qu’une presse complaisante inspire et expire cette pestilence à pleins poumons. Nous voici entrés dans le règne de la petite phrase, voire du postillon. On peut bien se gausser du vaudeville permanent qui se joue au sommet de l’Etat français. Chez nous aussi, le trivial et l’anecdotique semblent désormais l’emporter sur la politique. Et comme chez Shakespeare, c’est imperceptiblement que l’on glisse de la farce au sordide. Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

OUVERTURES 10 Le canton du Jura veut se doter d’une nouvelle loi sur les activités économiques. Outre l’actualisation du régime des autorisations d’exercer pour certaines professions, l’élément phare de cette loi réside dans la l’harmonisation cantonale des horaires d’ouverture des commerces. Verdict le 24 février à l’issue d’un scrutin référendaire. Agenda 11 Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines ­semaines que ce soit au niveau national ou dans les cantons romands.

impressum Editeur  PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 Berne Tél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 70 info@socialistes.ch Rédaction  Jean-Yves Gentil Production  Atelier Kurt Bläuer, Berne Imprimerie Rotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse Tirage 20 000 exemplaires Publicité  Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60, Fax 044 925 50 77 Parution 6 numéros par année


entretien

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photos : E douar d R i e b e n

On peut changer la Suisse Après l’OSAR et le syndicat de la communication, Christian Levrat a décidé de donner un nouveau tournant à sa carrière et de devenir un véritable professionnel de la politique. A 38 ans, cet heureux père de trois enfants, conseiller national fribourgeois depuis 2003 et brillamment réélu l’an dernier brigue la succession de Hans-Jürg Fehr. Seul candidat à la présidence du PS, il a accordé un entretien exhaustif à socialistes.ch. Pour indiquer tout d’abord les circonstances de sa candidature. In t e r v i e w : J e a n -Yv e s G entil e t Ka t r i n Küchl er

Immédiatement après les élections fédérales, je dois avouer être passé par une période de colère assez intense. Par rapport aux résultats, par rapport aussi aux commentaires sur ces résultats, la colère a dominé comme la volonté de vouloir poser un diagnostic sans complaisance. Suite à la démission de Hans-Jürg,

la question s’est posée, on me l’a posée et, au départ, je ne pensais pas y répondre dans la mesure où j’ai un emploi qui me satisfait pleinement dans les syndicats. Il a d’ailleurs été très vite clair que ce serait le parti ou les syndicats. Pas principalement pour une question de temps, mais bien parce que je me suis assez battu pendant des années pour que les syndicats conservent leur indépendance par rapport aux partis politiques et vice-versa pour ne pas verser à mon tour dans l’ambiguïté des rôles des uns et des autres. Ce qui fait qu’après quelques nuits blanches, des dizaines de discussions, après avoir pesé soigneusement les choses parce que cela représente un risque politique, un risque personnel, je suis aujourd’hui prêt, clair et motivé et me réjouis de pouvoir commencer. Notamment pour mettre en œuvre les mesures qui nous permettront de gagner en 2011. C’est l’objectif principal et on doit y arriver car la Suisse a besoin d’un PS fort, d’une voix pour les droits sociaux, d’une voix qui dé-

fende les victimes d’une répartition grossièrement inégale de la richesse de ce pays. Déçu ou soulagé d’être le seul ­candidat ? Aujourd’hui, j’en ai pris acte. J’ai clairement souhaité qu’on soit plusieurs pour pouvoir poser le débat, échan-

La Suisse a ­besoin d’un PS fort. ger des opinions sur les causes de la défaite et la nouvelle orientation du parti. C’est une manière de voir les choses. L’autre, c’est de constater que ma candidature semble être acceptée par les différents courants du parti, qu’on m’accorde la force, l’énergie et la vision politique nécessaire pour mener le PS à la victoire en 2011.

Dès l’annonce de ta candidature, tu as souhaité élargir la vice-présidence du parti. Pourquoi ? Pour trois raisons. La première, c’est que j’ai l’impression que le PS peine à imposer ses thèmes, de faire l’actualité politique et déterminer les questions dont nous souhaitons débattre. Ce travail de planification stratégique n’est possible qu’à condition de pouvoir s’appuyer sur un cercle assez large. La deuxième, c’est que je pense qu’il faut améliorer la coordination entre les cantons et le parti suisse. Nous avons donc besoin de personnes qui soient des relais du parti ­suisse au sein des partis cantonaux et qui puissent également faire remonter la position des cantons au sein de la présidence. Le troisième élément, le plus banal, tient à la volonté de professionnaliser la direction du ­parti. Dans cette optique, il vaut mieux répartir les responsabilités sur plusieurs personnes. Personne ne peut tout faire et , à mon avis, le rôle d’une président, c’est justement d’organiser, d’encadrer le parti pour


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qu’il fonctionne de manière aussi précise que possible. Y a t’il aussi une volonté d’intégrer les différentes sensibilités du parti ? C’est très important pour cette planification stratégique. Nous avons besoin de personnes qui soient capa-

Si un parti de gauche commence à se considérer comme une institution, c’est le début de la fin. bles de communiquer sur des thèmes très différents, avec des approches différentes. Notre réalité est plus compliquée que celle, par exemple, du PS français ou du SPD allemand et je ne pense pas que notre parti doive s’exprimer d’une seule voix censée faire la synthèse des styles et des courants. Il vaut mieux intégrer ces différents milieux au sein de la présidence. Sans pour autant le faire de manière fermée. C’est aux déléguée-s de constituer cette équipe, mais je souhaite vraiment disposer d’une base assez large. Cette révision partielle des statuts est présentée comme la première étape d’une réorganisation du parti plus fondamentale. Quelles sont les principales pistes de réflexion ? Je l’ai déjà dit : il faut que l’on améliore notre coordination avec les cantons. Il faut que l’on améliore notre communication, notre capacité à faire campagne, que ce soit notre identité graphique ou la cohésion des thèmes qui, en octobre dernier par exemple, nous a empêché de poser d’autres sujets que Christoph Blocher imposé par l’UDC et les médias. Au niveau des structures, nous devons réfléchir à la composition du Comité directeur, à la délimitation des compétences du secrétariat central par rapport à la présidence ou au ­Comité directeur. Si j’ai proposé d’élargir la présidence en mars, c’est que nous en avons besoin pour fonctionner immédiatement. Pour le reste, on peut prendre un peu de temps en étroite collaboration avec les instances concernées. L’objectif, c’est d’en avoir terminé fin 2008 afin d’attaquer 2009 concentrés sur la prochaine échéance électorale de 2011.

Sur le plan politique, comment voistu l’évolution du PS ? Pour moi, l’orientation générale est claire : c’est la Suisse sociale. Nous devons œuvrer à une transformation de ce pays pour qu’il devienne plus social, plus généreux, plus solidaire. Ce principe doit être le critère suivant lequel on juge tous les projets de loi auxquels on est amenés à ­collaborer. Y a-t-il avancée ou régression ? Je pense que cette clarification de l’objectif primordial que l’on se fixe est importante. Reste qu’il faut comprendre le domaine social au sens assez large et reposant sur trois piliers. Le premier, c’est la justice sociale et des questions comme le pouvoir d’achat, l’évolution des salaires et des assurances sociales, domaine dans lequel on doit d’ailleurs quitter l’attitude assez défensive qui a été la nôtre jusqu’à présent pour devenir une vraie force de proposition et remodeler le système social. Le deuxième, c’est la politique en faveur de l’environnement. Nous ne devons pas défendre l’environnement en tant que tel, mais pour les gens et

leur cadre de vie. Nous devons vraiment poursuivre notre engagement à ce sujet. C’est grâce au PS si la Suisse est aujourd’hui le pays au monde qui utilise le plus les transports publics. C’est aussi grâce à nous que des mesures de lutte efficaces contre le CO2 ou en faveur des énergies renouvelables ont été introduites. Le domaine des énergies renouvelables me paraît d’ailleurs bien illustrer cette corrélation entre protection de l‘environnement et questions sociales. Il y a là un véritable gisement de places de travail à haute valeur ajoutée que la Suisse se doit de creuser après avoir malheureusement raté le virage des années 90. Enfin, le dernier pilier, c’est l’ouverture de la Suisse au ­monde, à commencer par la libre circulation des personnes qui nous a permis de développer notre économie et nos exportations, qui a contribué à créer des emplois. Toutefois, cette libre circulation n’est pas toujours bien comprise par nos concitoyens et le PS doit se faire un point d’honneur à souligner ses avantages, mais aussi à prendre au sérieux les craintes

qui s’expriment, à leur apporter des ­remèdes concrets. C’est pourquoi je pense qu’aujourd’hui le PS et les syndicats se doivent d’insister sur le renforcement des mesures d’accompagnement sans quoi on risque de se retrouver dans l’impasse. Cette volonté de mieux coller aux réalités et aux attentes de la population, elle doit aussi se traduire par un engagement plus prononcé des socialistes sur le terrain ? Le PS doit se comprendre comme un mouvement social. Si un parti de gauche commence à se considérer comme une institution qui garantit des sièges à quelques élu-e-s, c’est le début de la fin. Un mouvement social implique deux choses : un fort recrutement dont on attend de nos membres qu’il y contribuent. Combien d’entre-eux ont sérieusement abordé leurs collègues voisins et amis pour leur proposer de nous rejoindre ? ­Ensuite, il faut trouver et élaborer des formes d’engagement qui permettent de mobiliser ces membres – nouveaux et anciens – qui les impliquent, à la fois dans les décisions ­politiques, mais aussi dans des éléments très concrets de la vie du parti. Il ne ­suffit pas de comprendre les soucis des gens, il ne suffit sans doute même pas d’y apporter de bonnes réponses. Il faut que nous nous ancrions dans la réalité quotidienne au point de pouvoir disposer de multiplicateurs, de personnes qui portent, qui expliquent notre message. On peut changer la société, on peut changer la Suisse. S’il y a une leçon à retenir de la non réélection de Blocher, c’est bien celle-là. Rien n’est immuable et cela vaut la peine de s’engager. Nous devons donc, membres, militant-e-s et élu-e-s, réapprendre à retourner au contact de la population. Cela vaut aussi pour les membres de la présidence du parti ? Tu seras un président qui ira à la rencontre des partis cantonaux et des sections ? Oui. D’abord parce que j’adore ça. Ensuite parce que je pense que cela fait partie du travail du président. Il doit apprendre à sentir ce que désirent les militants, à comprendre leurs espoirs et à les traduire sur la scène politique et médiatique. Nous devons comprendre pourquoi certains de nos membres nous quittent pour l’UDC. Nous confronter aux questions qu’ils nous posent. Notamment s’agissant de l’immigration et de la violence. Il faut aussi apporter des réponses dans ces domaines dont je reconnais qu’ils sont difficiles pour le PS, mais nous ne pourrons pas faire l’économie d’un vrai débat.


congrès

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Pourquoi une candidature à la vice-présidence du PS ? Le parti socialiste du Valais romand ayant déposé ma ­candidature à la vice-présidence du Parti socialiste suisse, dans l’attente du Congrès de Bâle, le 1er mars, je souhaite exprimer les principales motivations qui sous-tendent ma démarche.

L’engagement social Après l’échec des dernières élections fédérales, je désire apporter mes expériences et mon engagement au PSS. Services publics, assurances sociales, système de santé, formation, intégration, économie solidaire ou politiques familiales sont des enjeux majeurs. Parce que : n  la solidarité ça n’est pas simplement un thème passé de mode ; n  le PS doit être capable de porter ces thèmes dans le débat public ; n  le PS doit être fort et crédible pour mettre en place de nouvelles solidarités, moderniser notre Etat social et exiger un rapprochement entre l’économie et la société, il faut s’engager avec détermination, sans complexe, « à gauche » ! La défense de ces préoccupations essentielles pour la population suisse doit nous faire gagner les élections fédérales de 2011. Environnement et périphérie Au-delà de l’engagement social, je défends clairement nos autres engagements, par exemple en matière d’environnement, de transports, d’énergie. Venant d’un canton alpin,

A u t r e s c a n d i d at e s

progresser dans ces parties du pays. C’est aussi pour cela que je veux servir notre parti.

S t é p h a ne R os s i ni

Depuis bientôt 20 ans, je lie deux activités complémentaires : la recherche en sciences sociales et l’action politique. Professeur de politiques sociales à la Haute école sociale de Lausanne et à l’Université de Genève, j’ai réalisé de nombreuses recherches et publications qui me permettent de disposer de solides compétences pour défendre les politiques sanitaires, sociales, l’intégration, la formation, la science et la recherche ou la famille. Or, ce sont aussi les domaines centraux de l’action du parti socialiste suisse. Ainsi, travers mes mandats, j’ai intégré ces nouvelles connaissances dans le processus de décision politique : au Grand Conseil valaisan, de 1993 à 1999, puis au Conseil national, depuis 1999 et dans ma section du PS Nendaz.

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Stéphane Rossini, conseiller national VS périphérique, je sais combien il faut se battre pour que ces sujets soient considérés comme importants. Je sais aussi combien il est difficile pour le PS de faire passer son message et progresser dans ces régions. Or, nous devons, au-delà des villes et agglomérations, renforcer nos positions et

Le PS et la société Et puis, si je m’engage, c’est parce qu’il est important de porter le projet du Parti socialiste. La Solidarité a été conquise de haute lutte. Il est hors de question de céder aux sirènes des seules vertus de la responsabilité individuelle. Economique, sociale, environnementale, juridique ou sécuritaire, locale, nationale ou internationale, la solidarité sera l’enjeu politique majeur de ces prochaines années. En Suisse, seul le PS est à même de soutenir cette cause et de lui donner un sens. Enfin, la société est victime des égoïstes et de leurs décisions. L’égoïsme de ceux qui n’aspirent qu’au profit non partagé et des démanteleurs de l’Etat et de ses politiques. Egoïsme des menteurs qui, au nom de l’intérêt général, défendent leurs propres intérêts dans les instances démocratiques. Il incombe au PS de s’engager pour que le bien commun sous-tende la politique, pour servir d’abord la société.

Pascale Bruderer, conseillère nationale AG

Marina Carobbio Guscetti, conseillère nationale TI

ordre du jour du congrès 11 h 00 Ouverture  ➤ Mots de bienvenue d’Eva Herzog, conseillère d’Etat de Bâle-Ville, cheffe du département des finances  ➤ Mots de bienvenue de Thomas Baerlocher, maire de Bâle 11 h 30 Le PS au fil du temps  ➤ Discours de Hans-Jürg Fehr et PierreYves Maillard 12 h 30 Discours de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey

Jacqueline Fehr, conseillère nationale ZH

13 h 00 Regards vers le passé et l’avenir  ➤  Présentation du papier de position du Comité directeur et des résultats du sondage auprès des membres et sympathisant-e-s du PS  ➤ Discussion générale 14 h 30 Renouvellement du PS  ➤ Discours de Christian Levrat, candidat à la présidence du parti  ➤  Election du président du parti   ➤ Révision des statuts: élargissement de la vice-présidence du parti  ➤  Elections à la vice-présidence 15 h 30 Mots d’ordre en vue des votations fédérales du 1er juin 2008 Initiative de l’UDC « pour des naturalisations démocratiques » : Brève présentation par Andy Tschümperlin, conseiller national (SZ)  ➤ Initiative « muselière » de l’UDC  ➤  Brève présentation par Ada Marra, conseillère nationale (VD)  ➤ Contreprojet à l’initiative de l’UDC « Pour la baisse des primes d´assurance maladie dans l´assurance de base »  ➤  Brève présentation par Stéphane Rossini, conseiller national (VS) 16 h 15 Résolutions 16 h 30 Fin du Congrès

Silvia Schenker, conseillère nationale BS Elue à la vice-présidence lors du Congrès de Sursee en septembre 2006, Silvia Schenker est assurée de conserver son mandat jusqu’au prochain Congrès d’Aarau en octobre.


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votations

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Des cadeaux toujours plus gros Comme Hans-Rudolf Merz et ses services persistent à dissimuler la réalité et à sous-estimer les conséquences de la réforme de l’imposition des entreprises, le PS est retourné à la table de calcul et a publié de nouvelles révélations la semaine dernière lors d’une conférence de presse. Bien plus que les PME, ce sont des dizaines d’actionnaires de grands groupes et des tops managers comme Marcel Ospel qui profiteront des rabais fiscaux sur les dividendes. Un projet sur mesure pour les riches qui le deviendront encore plus J e a n -Yv e s G ent i l

On n’a pour ainsi dire jamais vu un projet politique contesté être camouflé de la sorte par une propagande mensongère. On est allé si loin dans ce domaine que même le conseiller fédéral Merz diffuse des informations erronées pour essayer détourner l’attention des critiques adressées à sa réforme fiscale. Or, contrairement à ce qu’il affirme, plus d’un tiers des entreprises cotées en bourse réalisant plus d’un milliard de chiffre d’affaires ont des gros actionnaires qui économiseraient des millions d’impôts grâce à l’imposition partielle des dividendes. Les chiffres du Département fédéral des finances (DFF) sont donc encore beaucoup plus éloignés de la réalité qu’on ne le pensait jusqu’ici. Ainsi, sur les 68 entreprises suisses cotées en bourse qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur au milliard de francs, plus des deux tiers ont au moins un-e actionnaire possédant 10 % ou plus du capital. Pour 25 des 50 sociétés concernées, les gros actionnaires sont des particuliers ou des familles (parfois par le biais d’une holding), pouvant donc bénéficier de l’imposition partielle des dividendes. Or, ces 25 entreprises ont réalisé en 2007 un bénéfice cumulé de plus de 20 milliards de francs, ce qui devrait les amener à verser des dividendes d’environ 6,7 milliards. En plus de ces entreprises cotées en bourse, il existe un grand nombre de grandes entreprises familiales non-cotées dont les chiffres d’affaires, bénéfices et dividendes sont tout à fait comparables à ceux des vedettes de la bourse. Dans ces conditions, il n’est plus possible d’accorder le moindre crédit aux affirmations du DFF selon lesquelles la réforme n’entraînerait que 56 millions de pertes de recettes fiscales pour la Confédération.

Les partisans des rabais fiscaux sur les dividendes ne disent pas non plus toute la vérité concernant les grands patrons. En réalité, les top managers comme Marcel Ospel, qui accumulent pendant des années des actions de leurs entreprises, pourraient eux aussi profiter des cadeaux fiscaux aux gros actionnaires pour autant qu’ils transfèrent leurs titres dans une holding. Si la holding détient par ailleurs quelques participations de plus de 10 % dans des petites entreprises, l’abus sera pratiquement impossible à prouver. Le Parlement a reconnu le problème, mais a finalement renoncé à lui apporter une solution, estimant que l’administration fera bien le nécessaire en cas

de soupçon d’abus. Il est cependant évident que les contrôleurs du fisc ne pourront pas faire grand chose sans mission claire ni ressources supplémentaires. Les conseillers fiscaux et leurs clients fortunés pourront donc profiter en toute quiétude des lacunes de la loi. Conclusion : soit le ministre des finances connaît mal la structure de l’économie de la Suisse et, dans ce cas, la crédibilité de sa politique fiscale est engagée, soit il tait ce qu’il sait, de manière à ce que le corps électoral ne puisse se faire une idée claire de la réalité. Une attitude indigne, voire scandaleuse qui appelle une seule réponse : NON, le 24 février prochain !

Avions de combat

Le bruit et les atteintes à l’environnement sont désastreuses pour les régions touristiques et nuisent à leur développement économique. Les aérodromes militaires se trouvent justement dans des parties du pays qui vivent en grande partie des revenus du tourisme. Si celles-ci ne sont pas en mesure de garantir tranquillité et délassement aux touristes, ils iront ailleurs. Renoncer à la majeure partie des vols d’avions de combat à réaction ne porte par ailleurs aucunement atteinte à la sécurité du transport aérien au-dessus de notre pays. L’initiative vise seulement à empê-

cher les simulations de combats aériens hautement improbables. La protection de la santé des riverains est également un facteur à prendre en compte. Assister à une distance de 100 mètres au décollage d’un avion de combat à réaction expose à un bruit de l’ordre de 125 décibels, encore renforcé par l’écho que renvoient les parois rocheuses. Un tel vacarme a des effets gravissimes pour l’ouïe et la santé. Les riverains d’aérodromes militaires ne doivent plus être exposés à de tels risques. Depuis des années, ils ont pourtant été traités avec mépris et condescendance par l’armée et la majorité de droite du Parlement qui a refusé d’opposer un contreprojet à l’initiative de Franz Weber comme le lui proposait le PS. Une arrogance qui, à elle seule, justifie d’accepter le texte soumis en votation le 24 février prochain.

Votations du 1er juin

Le 24 février :

Des cadeaux fiscaux pour les top managers ? www.cadeauxfiscaux-non.ch

NON

C’est bien connu : un scrutin chasse l’autre et le peuple ne s’est pas encore prononcé pour la première fois cette année qu’il nous faut déjà préparer la prochaine échéance, à savoir le 1er juin. Trois textes de ou inspirés par l’UDC seront soumis en votation : l’initiative « pour des naturalisations démocratiques », l’initiative « muselière » et le contreprojet à l’initiative de l’UDC sur les primes d´assurance maladie. C’est le Congrès du 1er mars prochain qui déterminera les recommandations de vote du PS.


égalité Session

Plusieurs dossiers chauds à l’ordre du jour de la session de printemps des Chambres fédérales qui débutera le 3 mars prochain. Le Conseil national s’attaquera ainsi à la 11ème révision de l’AVS (flexibilité de l’âge de la retraite) de même qu’à la révision partielle de la LAMal (liberté de contracter). De vifs débats sont éga-

lement attendus dans le cadre de la discussion de la loi sur l’usage de la contrainte. Notamment autour de l’autorisation du Taser. La Chambre du peuple se penchera également sur la réforme des chemins de fer 2 et sur le droit de recours des associations. Au Conseil des Etats, il sera question de l’initiative populaire sur la libéralisation du cannabis, du tabagisme passif et de plusieurs interventions de tous bords en lien direct avec la réforme de l’imposition des entreprises. Un important volet sera également consacré à la politique climatique sans oublier le sauvetage du cervelas, patrimoine national. Plus sérieusement, on notera encore la session spéciale que le Conseil des Etats consacrera à la libre circulation des personnes le lundi 28 avril. Le National en fera de même en juin.

Euro 08

La campagne « EURO 08 contre la traite des femmes » est une initiative lancée par plus de 25 organisations de femmes et d’hommes, dont les Femmes socialistes suisses. L’objectif de cette campagne est d’informer sur la traite des femmes en Suisse et de mobiliser le grand public contre cette grave violation des droits humains. Environ deux millions et demi de personnes sont victimes de la traite des êtres humains chaque année, dont quatrevingt pour cent sont des femmes. L’objectif de la campagne est d’agir en les protégeant et en faisant valoir leurs droits en Suisse. Elle débutera au mois de mars 2008, se poursuivra pendant tout le Championnat d’Europe de football et prendra fin en automne de cette même année. Si vous souhaitez être informé-e-s sur ces actions et leur agenda, rendez-vous sur le site www.traitedesfemmes2008.ch.

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Conjugaison à cinq temps Clin d’œil à l’opération spéciale du quotidien « Le Temps » qui, le 4 février dernier, a réservé ses colonnes exclusivement aux femmes à l’occasion de son dixième anniversaire. Maria Roth-Bernasconi, conseillère nationale genevoise et co-présidente des femmes socialistes suisses revisite la grammaire de l’égalité. Pour elle, le temps des femmes se conjugue à cinq temps, en lien avec autant de ­défis politiques. Passé antérieur C’est à cette époque lointaine qu’on croit appartenir désormais la dévolution des femmes aux tâches éducatives et ménagères. Or, dans les familles avec de jeunes enfants, les femmes continuent aujourd’hui d’y consacrer 53 heures par semaine, contre 26 pour les hommes. Pour les mères travaillant à l’extérieur, l’articulation des temps familial, domestique et professionnel a donc tout d’une valse à mille temps et laisse peu de place au verbe « être » : la double journée féminine limite les possibilités de repos et d’épanouissement, encore plus drastiquement pour les femmes élevant seules leurs enfants ! Face à cette situation, nous devons développer les structures de garde : au niveau fédéral, cet objectif passe par le second volet du programme d’impulsion à la création de places de crèches. Et dans certains cantons, comme Genève, des projets sont en cours pour l’instauration d’horaires continus à l’école. En

parallèle, l’aide directe aux familles doit être favorisée, par exemple sous forme de bons de garde. Conditionnel Le temps biologique des femmes est entre autres marqué par la maternité. Si nous avons – enfin – un congé ­maternité fédéral, d’autres projets ­visant à répondre aux besoins de la société autour de la naissance des­ ­enfants se conjuguent encore au conditionnel. Et les conditions ne semblent pas réunies pour qu’ils soient acceptés dans un proche avenir. Je pense, au niveau fédéral, aux congés de paternité, d’adoption et au développement du congé maternité. Les congés accordés à la venue d’un bébé doivent pourtant concerner l’ensemble des femmes, notamment les mères étrangères, ce que j’ai ­demandé par le biais d’un postulat. Ils doivent aussi impliquer les pères, ce qu’ont proposé mes collègues ­socialistes Roger Nordmann et ­Liliane Maury Pasquier : c’est en s’investissant dès le départ dans l’éducation des enfants que les hommes choisiront de continuer à le faire par la suite. Imparfait Pour marquer leur temps et participer pleinement à la marche de la société, les femmes doivent être intégrées dans le monde du travail et dans les instances politiques. A cet égard, le bilan s’améliore mais demeure imparfait. Ainsi, 59 % des femmes exercent une activité professionnelle, ce qui représente une progression de 10 points depuis 1990 et un taux plus élevé que dans les pays voisins. Mais ce chiffre s’explique no-

tamment par une forte proportion de femmes travaillant à temps partiel : 59 % des femmes – contre 12 % des hommes –, qui voient leur protection sociale ainsi prétéritée. Autre particularité suisse : le retrait féminin du monde du travail pendant les années « famille ». Quant à la représentation politique des femmes, la Suisse se situe en comparaison occidentale dans la moitié supérieure du classement. Mais la quasi parité du Conseil fédéral ne doit pas nous faire oublier que les 24 % de femmes au Parlement restent un pourcentage assez faible. Pour favoriser l’égalité tant dans l’économie qu’en politique, les solutions existent : parmi elles, la valorisation du temps partiel, qui permet aussi de dégager du temps pour un engagement politique, et son développement pour les hommes comme pour les postes de hauts cadres. Les programmes de mentorat pour les femmes entrepreneures et politiques offrent d’autres perspectives prometteuses. Impératif C’est bien connu : le temps, c’est de l’argent. A ce propos, notre Constitution et la Loi sur l’égalité (LEg) font de l’égalité salariale un impératif, qui n’est pas encore respecté. Aujourd’hui, les femmes gagnent 20 % de moins que les hommes. 40 % de cet écart ne s’explique pas par des facteurs objectifs et relève donc de la discrimination salariale. Pour que l’auxiliaire « avoir » se conjugue mieux au féminin, parce que c’est aussi une question de justice et de respect des lois, l’égalité salariale doit être mise en œuvre : les outils de contrôle et les propositions concrètes de suivi de la LEg ne manquent pas, le reste n’est qu’une question de volonté ! Futur Se risquer à prédire le temps qu’il fera demain sur l’égalité hommes – femmes est un exercice hasardeux. Disons simplement que rien n’est acquis, qu’il nous faut donc rester vigilantes et engagées. A témoin, c’est dans l’air du temps de prôner le retour des femmes au foyer. Ce n’est donc pas parce que le temps passe que celui des femmes arrive automatiquement : la cause des femmes est bien plus incertaine que le temps linéaire de nos horloges suisses.

8 mars 2007: les femmes manifestent à Berne pour des salaires égaux.

photo : PS

Maria Roth-Bernasconi, conseillère nationale (GE) et co-présidente des femmes socialistes suisses


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S’enfumer tue, à Genève comme à Berne ! Tout le monde le sait désormais : le tabagisme passif a des effets délétères sur la santé. L’exposition, même indirecte, à la fumée du tabac augmente les risques d’attaque cérébrale, de cancer du poumon, d’infarctus, d’asthme et autres pathologies. Bilan : chaque année, en Suisse, plusieurs centaines de personnes meurent du tabagisme passif et les conséquences économiques du phénomène se chiffrent à quelque 500 millions de francs. En tant que représentante de Genève à Berne, je souhaite donc que mon canton aille plus loin que le Parlement fédéral ne l’a fait pour l’instant.

Réunis début février à Lausanne, les socialistes chrétiens romands ont abordé la question d’une reprise du contrôle du capitalisme et de la mondialisation. Principal invité, le directeur du « Monde diplomatique », Ignacio Ramonet, a captivé l’auditoire par une saisissante synthèse de l’état du monde.

Le capitalisme, s’il semble dominer sans partage l’économie planétaire, n’en traverse pas moins une série de crises qui sont l’occasion de le remettre en question et d’imaginer un « socialisme du XXIe siècle » à l’image par exemple de ce qui apparaît en Amérique latine.

L ilia n e M a ur y Pa s q ui er

Le 4 octobre dernier en effet, le Conseil national n’a accepté la nouvelle Loi fédérale sur la protection contre le tabagisme passif qu’à de fumeuses exceptions près : les établissements d’hôtellerie, de restauration et les boîtes de nuit garderont la possibilité d’aménager des « fumoirs » avec service à la clientèle, certains espaces pouvant déroger à l’interdiction et se déclarer « établissements fumeurs ». Résultat : on mégote, on mégote et on aboutit à un paquet de mesures « light » contre le tabagisme passif, autrement dit, des clopinettes ! Or, la santé des travailleuses et travailleurs est en jeu : si je peux choisir d’aller boire mon expresso dans un bistrot non fumeur, le serveur du café d’en face ne pourra pas si facilement refuser d’y travailler, sous peine de perdre son emploi. L’initiative genevoise soumise au peuple le 24 février offre au contraire l’occasion de dissiper tout malentendu et toute fumée, en interdisant clairement cette dernière dans l’ensemble des lieux publics. Les opposant-e-s à ce projet ne manquent pas d’air, qui arguent de la liberté du commerce et de l’individu. Car même les libéraux reconnaissent pour rôle subsidiaire à l’Etat de pallier les déficiences du marché en matière de santé publique. Quant à la liberté individuelle, le Tribunal fédéral affirme que la dépendance tabagique ne saurait être considérée « comme une manifestation élémentaire de la per-

FRSC

Signatures

Selon l'OFSP, 2/3 de la population soutient l’interdiction de fumer ­dans les restaurants photo : ex-pr ess sonne humaine dont l’exercice est indispensable à son épanouissement» (arrêt du TF du 28.3.2007). Le tabagisme à tout prix n’a donc aucune raison d’être protégé par la loi, surtout quand il menace la liberté des autres. Qui plus est, bien qu’elle puisse en inciter beaucoup à tenter le difficile sevrage, l’initiative ne grille pas la clope, qui n’est en rien bannie hors des lieux publics. Elle dit simplement non à la cigarette du condamné, du condamné à s’enfumer sans avoir rien demandé. Pas de fumée sans feu … C’est bien connu, il n’y a pas de fumée sans feu : l’exemple réussi de législations anti-fumée passive dans d’autres pays européens a largement contribué au projet genevois. Les pays en question connaissent une nette amélioration de la santé des travailleurs et travailleuses et de la population : en Italie et aux EtatsUnis, le nombre d’hospitalisations pour des problèmes cardiaques aigus a baissé de 13 % en quelques mois. La santé du chiffre d’affaires des éta-

blissements concernés n’est, quant à elle, pas en baisse. Et la population s’enflamme carrément en faveur des lois anti-fumée passive: en Irlande, fin 2006, près de 90 % des fumeurs étaient satisfaits de l’interdiction de fumer dans les lieux publics ! Même chose en Ecosse, dont on ne peut soupçonner le climat d’être propice aux terrasses... En Suisse, l’interdiction de fumer dans les restaurants fait aussi un tabac : près des 2/3 de la population la soutiennent (source: OFSP). Des initiatives sœurs du projet genevois ont d’ailleurs été lancées dans les cantons de Vaud, Fribourg et Neuchâtel. Notre pays semble prêt à changer de paradigme. Malgré les résistances qu’entraîne tout changement, restons-en convaincu-e-s : l’interdiction de fumer dans les lieux publics est un plus pour tout le monde et ne nuit gravement qu’aux mauvaises habitudes. Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats (GE)

Objectif atteint

115 000 paraphes pour l’initiative pour des impôts équitables. Dépôt: fin février.


régions Genève

Election disputée, début février, à la présidence du PS genevois. C’est finalement René Longet qui prendra le relais de Laurence Fehlmann Rielle qui aura passé quatre ans à la tête des socialistes du bout du lac Léman. Avec 146 voix sur 253, l’ancien conseiller national et député au Grand conseil a largement devancé Alain Charbonnier et Alberto Velasco. Fidèle à ses convictions en matière de protection de l’environnement, le nouveau président a souligné dans son discours que s’il fallait se soucier de la fin de mois des travailleurs, il fallait aussi se soucier de la fin de mois de la planète, l’un n’allant pas sans l’autre. Sans doute le plus consensuel des trois candidats, René Longet a d’ailleurs pour ambition de rassembler les différents courants qui traversent les socialistes genevois dont les dernières années ont été loin de ressembler à un long fleuve tranquille. Son objectif principal: faire le lien entre vision et action politique. En premier lieu en retournant sur le terrain, en contact étroit avec les gens. Il souhaite ainsi faire rapidement l'inventaire des catégories sociales pour lesquelles le PS se doit de travailler et établir un programme concret de propositions. socialistes.ch lui adresse ses plus chaleureuses félicitations et lui souhaite bon vent pour son mandat qui a pris effet immédiatement.

Vaud / Fribourg / Jura bernois

Du mouvement également à la tête du Parti socialiste du Jura bernois qui se prononcera en Congrès sur la relève de son président Serge Büttiker le 11 avril. Pour l’heure, aucun-e candidat-e n’est encore sorti du bois. Tout est ouvert également s’agissant de la succession de Solange Berset à la présidence du Parti socialiste fribourgeois ainsi que pour les deux postes de vice-président-e-s. Les membres du PSF se prononceront lors d’un Congrès le 8 mars, à Cousset. Pour ce qui est du Parti socialiste vaudois, la vice présidente Cesla Amarelle est pressentie pour succéder à Josiane Aubert. Les membres du PS vaudois le confirmeront le 8 mars également à Rougemont et éliront également leur deux vice-président-e-s à cette occasion.

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Le Jura à l’heure pile Le canton du Jura veut se doter d’une nouvelle loi sur les activités économiques. Outre l’actualisation du régime des autorisations d’exercer pour certaines professions, l’élément phare de cette loi réside dans la l’harmonisation cantonale des horaires d’ouverture des commerces. Verdict le 24 février à l’issue d’un scrutin référendaire. Julien Loichat

Cette loi acceptée par le Parlement à une large majorité (39 pour contre 4) est combattue par un Comité référendaire qui souhaite maintenir l’autonomie communale dans la fixation des horaires d’ouverture des commerces, autonomie qui peut avoir des conséquences perverses tant pour le personnel que pour les petits commerces. A titre d’exemple, le village de Bassecourt mène aujourd’hui une politique très libérale en la matière avec pour conséquence une pression insidieuse sur les centres urbains où les commerces pourraient eux-aussi revendiquer une prolongation des horaires en soirée. Cela revient à favoriser la surenchère, chaque commune élargissant, l’une après l’autre, les horaires. Une escalade particulièrement néfaste pour les travailleuses et travailleurs du secteur. Cette loi vise donc à une uniformisation des horaires et donc à la protection des employé-e-s en introduisant l’égalité de traitement sur l’ensemble du territoire cantonal entre les commerces, respectivement entre les grandes surfaces – qui disposent de suffisamment de personnel pour assumer une augmentation éventuelle des horaires – et les petits commerces locaux. Les Unions de commerces de Porrentruy et Delémont et les syndicats ont très tôt compris l’enjeu de cette bataille. Ils ont donc signé un accord avant les discussions parlementaires visant à maintenir la fermeture des commerces le soir à 18 h 30 tout en acceptant une seule concession, celle de prolonger d’une heure, l’ouverture des magasins le samedi, soit jusqu’à 17 h. Cet accord et cette étroite collaboration entre partenaires sociaux sont relativement inédits et ont considérablement facilité le débat parlementaire puisque le résultat inscrit dans la loi correspond

exactement à cet accord. Les socialistes ont donc pu, grâce à l’appui des syndicats signataires de l’accord, imposer l’horaire prévu dans la nouvelle législation cantonale. Dans le cadre de la campagne en vue du scrutin du 24 février, force est de constater que cet accord a réuni différentes sensibilités habituellement opposées dans ce genre de votation. Les syndicats, les Unions de commerces et l’ensemble des partis politiques jurassiens – à l’exception du PDC, du parti radical et de la Chambre de commerce, inféodée aux radicaux – ont constitué un comité de soutien à la loi. Cette alliance inédite, voire exceptionnelle doit permettre de démontrer à la population que cette loi favorise la protection des travailleurs, l’égalité entre commerces et correspond aux besoins habituels des consommateurs. Au final, tout le monde y gagnera et la jungle actuelle des horaires à travers le canton du Jura sera définitivement débroussaillée. Les référendaires ont bien compris qu’ils n’avaient pas le vent en poupe et cet accord a permis à freiner quelque peu leurs ardeurs. En effet, au lancement du référendum ces derniers revendiquaient une prolongation générale des horaires d’ouverture. Depuis, ils ont quelque peu changé leur fusil d’épaule

et revendiquent essentiellement le maintien de l’autonomie communale. Un prétexte cousu de fil blanc dans la mesure où cette préservation des prérogatives communales vise surtout à pérenniser la concurrence malsaine entre localités et à libéraliser les horaires. Il est bien évident que l’augmentation d’une heure par semaine n’a pas été évidente à soumettre aux travailleuses et travailleurs du secteur. Mais si aucun accord n’avait été trouvé et qu’aucune concession n’avait été faite, les vendeuses et vendeurs se seraient retrouvés à travailler 8,5 heures de plus par semaine. A savoir jusqu’à 20 h du lundi au vendredi et le samedi jusqu’à 17 h. Le Parti socialiste jurassien a donc permis, grâce à une collaboration fructueuse avec les syndicats, de permettre l’approbation de cette loi. Il est également à l’origine de la création du large Comité de soutien. Une méthode qui sera couronnée de succès si la loi est acceptée par le peuple le 24 février et permettra de protéger les travailleurs comme d’assurer une égalité de traitement entre tous les commerces jurassiens. Julien Loichat, président du PS Porrentruy et de la Fédération socialiste d’Ajoie, membre du comité directeur du PSJ

Horaires d’ouverture des commerces jurassiens : les partenaires sociaux s’accor­ dent – la droite et la grande distribution s’insurgent ! photo : ex-pr ess


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agenda

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agenda PS Suisse www.pssuisse.ch n Dimanche

24 février 2008 : votations fédérales (réforme de l’imposition des entreprises et bruit des avions militaires) n  Vendredi 29 février 2008 : Conférence de coordination à Bâle n  Samedi 1er mars 2008 : Congrès extraordinaire à Bâle n Du lundi 3 au vendredi 20 mars : session de printemps des Chambres fédérales n Du lundi 26 mai au vendredi 13 juin : session d'été des Chambres fédérales n Dimanche 1er juin : votations fédérales n  Vendredi 27 juin : Conférence de coordination n  Samedi 28 juin : Assemblée des délégué-e-s PS-Femmes www.psfemmes.ch n  Samedi 23 février 2008 : Comité extraordinaire des Femmes socialistes, dès 12 h 00 à Berne. n  Samedi 8 mars : lancement de la campagne « Euro 08 contre la traite des femmes » à Berne, Bâle, Zurich et Genève n Mercredi 12 mars : Rencontre des femmes parlementaires socialistes dès 19h00 à Berne n  Samedi 14 juin 2008 : Sommet des Femmes socialistes et journée de réseautage

Genève www.ps-ge.ch n Dimanche

24 février: votations cantonales (3 ini-

n  Samedi

15 mars : cours d’introduction pour les conseillers communaux socialistes, 09h00, Salle Jean-Villard Gilles, Maison du Peuple, Lausanne. Inscriptions auprès de : administration@ps-vd.ch.

tiatives dont une sur la fumée passive, une autre interdisant les races de chiens dangereux et la dernière sur la gratuité des transports publics. Les genevois devront également se prononcer sur le principe d’une nouvelle Constitution) n Lundi 25 février : Comité directeur, 20h30, rue des Voisins n  Jeudi 28 février : Assemblée générale ordinaire du Parti socialiste Ville de Genève, 20h30, rue des Voisins n Mercredi 6 mars : AG PSG, 20h00, rue des Voisins (à confirmer) n Dimanche 20 avril : élections judiciaires

4 mars : Comité cantonal 18h00, au secrétariat du PSN n Lundi 17 mars : Assemblée de Section de Neuchâtel, 20h15, Max et Meuron n Mardi 8 avril : AG de section de La Chaux-deFonds, 20h00 au local du PS n Dimanche 27 avril : élections communales

Fribourg www.ps-fr.ch

Jura www.psju.ch

n  Samedi

8 mars: Congrès ordinaire du PSF, 9h00, au Café de la Gare, à Cousset. A l’ordre du jour : le n  Jeudi 13 mars : séance du Bureau à 18h30 et Comité directeur à 20h n  Jeudi 10 avril : séance du Bureau à 18h30 et comité directeur à 20h n  22 et 23 avril : week-end des député-e-s socialistes fribourgeois

n Dimanche 24 février : votations cantonales (loi sur les activités économiques, initiative pour la protection des paysages bocagers jurassiens) n Mercredi 27 février : soirée d’information – débat sur le thème « La traite des femmes – en Suisse aussi ? », 19h00, au Restaurant Le National, à Delémont. n  Jeudi 17 avril : Congrès du PSJ en lieu encore à déterminer

Vaud www.ps-vd.ch

Jura bernois www.psjb.ch

n  Samedi

n  Vendredi

8 mars 2008 : Congrès ordinaire du Parti socialiste vaudois, à 13h00, à la Grande salle de Rougemont. A l’ordre du jour : le rapport annuel, élections à la présidence, au comité directeur et à l’AD

Neuchâtel www.psn.ch n Mardi

11 avril : Congrès du PSJB. A l’odre du jour : le renouvellement de la présidence.


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