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pssuisse socialistes.ch JOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB 3001 BERNE 27.05.07 CHANG E M E NTS D’ADR ESSE À : PS SU ISSE, CASE POSTALE, 3001 B E R N E

ZEB-CO2

PHOTO: EX-PR ESS

Une grande supercherie ! Sous couvert de réaliser le principe de la primauté de la réintégration sur la rente, inscrit dans la loi depuis près de 50 ans, la 5e révision de l’assurance invalidité ne contient en fait que des mesures vexatoires, basées sur la méfiance vis-à-vis des personnes atteintes dans leur santé. Les procédures qui y sont notamment prévues pour une détection et une intervention précoces sont plus envisagées sous l’angle de la contrainte que de la collaboration avec la personne assurée, au mépris de la protection des données. Bien sûr, personne ne conteste le fait qu’il vaut mieux intervenir le plus tôt possible afin de limiter au maximum les conséquences négatives d’un arrêt de travail prolongé mais, pour qu’une telle intervention soit couronnée de succès, il faut au moins deux conditions : que la personne concernée soit associée le

plus étroitement possible à sa propre prise en charge et que des emplois soient disponibles sur le marché du travail. Or, sur ce point-là également, la 5e révision de l’AI est largement insuffisante. Sans incitation ou obligation des employeurs, comment voulez-vous que les personnes dont la santé est fragile trouvent un poste de travail ! La concurrence et la recherche de rentabilité maximum ont justement fait disparaître la plupart de ces emplois, principalement depuis la crise économique des années 90, et on voudrait qu’ils réapparaissent, comme par magie, simplement pour faire écho aux belles déclarations des politicien-ne-s de droite ! Sous prétexte d’assainir les finances de l’AI, la 5e révision prévoit de réaliser 500 millions d’économies, ce qui ne représente même pas le tiers du déficit annuel de cette assurance ! Or, non seulement la majorité a laissé délibérément se creuser un déficit qui lui permet de faire pression sur les personnes invalides, non seule-

ment elle n’a encore accepté aucun projet de financement complémentaire pourtant absolument nécessaire, mais toutes ces économies sont réalisées sur le dos des personnes les plus fragiles de notre société : les couples âgés dont l’un-e des conjoint-e-s s’occupe de l’autre qui est invalide, les invalides qui ont plusieurs enfants, les personnes qui ont besoin de mesures médicales de réadaptation, celles qui doivent recourir à des moyens auxiliaires, celles qui deviennent invalides avant l’âge de 45 ans ou qui n’ont pas pu cotiser pendant 3 ans ! Cela fait beaucoup de monde ! Les associations de défense des personnes handicapées ne s’y sont pas trompées qui toutes appellent à refuser, le 17 juin, aux côtés du parti socialiste et de l’ensemble de la gauche, une révision choquante et dangereuse pour la cohésion sociale qui est la vraie richesse de notre pays. Liliane Maury Pasquier, conseillère nationale, Genève

Tout le monde est convaincu de la nécessité de développer sans retard l’infrastructure du rail. Les 5 milliards prévus par le Conseil fédéral pour le projet ZEB ne suffisent pas. Pas étonnant dans ces conditions que les cantons multiplient les pressions. Dans un nouveau papier de position, le PS avance une solution novatrice en proposant de financer l’amélioration de l’infrastructure ferroviaire par le biais d’une partie des recettes de la taxe CO2 sur les carburants. ■ PAGE 4

FÉDÉRALES La désignation des candidat-e-s pour le scrutin du 21 octobre se poursuit dans les partis cantonaux. Après Liliane Maury Pasquier aux Etats, le PS genevois a désigné début mai 5 papables socialistes pour le Conseil national. Elles et ils sont 18 dans le canton de Vaud et c’est à Géraldine Savary que le PS vaudois a confié la tâche de succéder à Michel Béguelin à la Chambre des cantons ■ PAGE 7 ET 8

AGENDA Consultez-le pour tout savoir des divers rendez-vous importants fixés aux socialistes ces prochaines semaines que ce soit au niveau national ou dans les cantons romands. ■ PAGE 11

LE 17 JUIN, LE PS DIT

NON

À LA 5 e RÉVISION DE L’AI


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éditorial SOMMAIRE SESSION D’ÉTÉ 5 Naturalisations par les urnes, loi sur les langues, crédits pour la formation, baisse du taux de conversion dans le 2e pilier : plusieurs nouveaux dossiers controversés attendent le Parlement en juin. L’initiative populaire de l’UDC « pour des naturalisations démocratiques » promet ainsi des débats passionnés au Conseil national lors de la session d’été qui s’ouvre le 4 juin. A une très courte majorité, la commission recommande de soutenir ce texte, jugé inapplicable par la gauche, plutôt que la révision de loi concoctée par le Conseil des Etats pour éviter les refus arbitraires.

Pierre-Yves Maillard, Micheline Calmy-Rey et Hans-Jürg Fehr en conciliabule lors de la Conférence de coordination extraordinaire du 4 mai PHOTO : E DOUAR D R I E B E N

Resserrer les rangs ! Quelques turbulences, mais pas de véritable trou d’air dans la campagne socialiste en vue des élections fédérales. Certes, la lourde défaite du PS lors du renouvellement du législatif zurichois a secoué les esprits et considérablement fait monter les taux d’adrénaline, mais l’équipage a fermement gardé le contrôle des commandes. L’alerte aura cependant été incontestablement salutaire à six mois du scrutin en apportant la preuve par l’exemple que sans engagement, sans priorités claires et sans proximité avec ses électrices et électeurs, un parti peut bien disposer des meilleures vases théoriques et politiques, son discours tombe à plat. Ainsi que l’ont relevé le Comité directeur et la Conférence de coordination des partis cantonaux, les débuts de la campagne du PS ont souffert de déficits au niveau de la communication et de la mobilisation. Nous devons répéter et mieux faire savoir que nous voulons 50 000 place de crèches supplémentaires, une revalorisation des bourses d’étude et des places d’apprentissage pour toutes et tous. Nous ne voulons pas d’une élévation de l’âge de la retraite, de nouvelle centrale nucléaire ni d’armes d’ordonnances dans les placards familiaux. Nous sommes convaincus que la Suisse doit adhérer à l’Union européenne et qu’elle doit considérablement augmenter le budget de l’aide publique au développement. Nous devons également être moins timides quant à l’exploitation de nos succès, en matière de transports publics, de promotion des énergies renouvelables ou encore de défense des acquis sociaux ainsi que l’a rappelé Pierre-Yves Maillard en soulignant que si les rentières et rentiers AVS disposaient cette année de cent francs supplémentaires dans leur porte-monnaie, c’est au PS qu’ils le devaient. Enfin et contrairement à ce que semble penser certains camarades, plutôt que dans les colonnes de la presse quotidienne et magazine, c’est dans la rue qu’il faut descendre pour aller à la rencontre de la population et la convaincre de tout l’intérêt qu’il y a à nous faire confiance. Notamment en matière de justice fiscale en l’exhortant à signer notre initiative pour des impôts équitables et le référendum contre la réforme de l’imposition des entreprises. C’est un des tests principaux de notre capacité à mobiliser et si nous voulons le passer sans encombre, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a urgence. Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

CHANGER D’ÈRE 6 Alain Berset et Christian Levrat ont publié un livre qui plaide pour un nouveau contrat gouvernemental à la mi-mai. Entrés au Parlement fédéral juste avant l’élection de Christoph Blocher au Conseil fédéral, ils ont vécu de l’intérieur quatre années de blocage politique dû à la droitisation excessive du gouvernement. « Une législature de perdue », constatent-ils. DOUCE FRANCE 9 C’est fait. Nicolas Sarkozy est devenu Président de la République française. C’est l’arrivée d’une droite décomplexée au pouvoir. C’est l’arrivée d’un homme qui n’a pas hésité à marcher sur les plates-bandes de l’extrême-droite. Et c’est surtout une défaite pour les socialistes français qui n’ont pas réussi à reprendre le pouvoir à la droite, après 12 ans de présidence de Jacques Chirac.

IMPRESSUM EDITEUR PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 Berne Tél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 70 info@socialistes.ch RÉDACTION Jean-Yves Gentil PRODUCTION Atelier Kurt Bläuer, Berne IMPRIMERIE Rotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse TIRAGE 20 000 exemplaires PUBLICITÉ Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60, Fax 044 925 50 77 PARUTION 6 numéros par année


transports Impôts équitables A ce jour, quelque 50 000 signatures en faveur de l’initiative socialiste visant à mettre un terme aux abus de la concurrence fiscale ont été recueillies. Le premier mai (ici à Neuchâtel) a fourni une bonne occasion

de récolter des paraphes, mais ont est encore bien loin du compte. A ce rythme de sénateur, le risque de ne pas être en mesure de parvenir à la déposer avant les élections fédérales est bien réel. Il s’agit donc de s’activer et sérieusement. Toutes les sections, membres, militant-e-s et élu-e-s du parti sont appelés à fournir un effort supplémentaire. En y associant, bien sûr, la récolte de signatures en faveur du référendum contre la réforme de l’imposition des entreprises dont le délai échoit le 12 juillet. Les prochaines journées nationales d’action auront lieu le 2 juin ainsi que du 22 au 24 juin.

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D’une pierre deux coups Tout le monde est convaincu de la nécessité de développer sans retard l’infrastructure du rail. Les 5 milliards prévus par le Conseil fédéral pour le projet ZEB ne suffisent pas. Pas étonnant dans ces conditions que les cantons multiplient les pressions. Dans un nouveau papier de position, le PS avance une solution novatrice en proposant de financer l’amélioration de l’infrastructure ferroviaire par le biais d’une partie des recettes de la taxe CO2 sur les carburants R o ge r N o rd m an n

La taxe CO2 déploiera ainsi un double effet : réduire les émissions de CO2 du trafic, et rendre le rail plus attrayant, ce qui contribue à son tour à diminuer les émissions. D’importants projets comme la 3e voie entre Lausanne et Genève ou le renforcement de la ligne du pied du Jura pourront être entrepris très vite. Ces aménagement sont indispensables pour le développement des régions concernées et pour absorber la hausse de la mobilité tout en protégeant le climat et l’environnement. Le trafic est à l’origine de plus de 40% des émissions de CO2. Pour les carburants, la loi sur le CO2 prescrit une baisse de 8 % des émissions en 2010 par rapport à 1990. Ce but ne sera pas atteint. Au lieu de diminuer, les émissions dues au trafic ont augmenté de 94 % entre 1990 et 2005, et aucun renversement de tendance ne se dessine. Dans ces conditions,

il faut introduire une taxe CO2 sur les carburants, comme le prévoit la loi. Lier cette taxe avec la politique des transports est tout à fait possible ; c’est une question de volonté politique. Développer fortement et rapidement l’infrastructure ferroviaire est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques, mais aussi pour l’évolution économique future de régions entières. Avec les 5 milliards prévus, le projet ZEB du Conseil fédéral est largement insuffisant. En attribuant une partie des recettes de la future taxe CO2 sur les carburants aux projets du rail, le PS Suisse fait d’une pierre deux coups : la taxe de 16 centimes par litre d’essence rapporte sur dix quelque 4 milliards, ce qui permet de financer l’essentiel des projets promis lors de la votation sur Rail 2000, comme par exemple la double voie Zurich-Lucerne avec le tunnel du Zimmerberg II, l’aménagement du deuxième tube du Lötschberg, la 3e voie Lausanne-Genève et d’importantes améliorations sur la ligne du pied du Jura. L’idée est de verser 40 % des recettes pour le rail et de rétrocéder les 60 % restants directement à la population et aux entreprises. Un projet tout à fait social: une famille de quatre personnes parcourant 12 000 kilomètres par an avec une voiture de consommation moyenne, gagne près de 50 francs, la rétrocession de 48 francs de taxe CO2 à chaque membre de la famille faisant plus que compenser la hausse du prix de l’essence. En revanche, la facture s’alourdit un peu pour les ménages d’une ou deux personnes roulant beaucoup avec des voitures gourmandes en carburant.

Pour en finir avec les cohues entre Lausanne et Genève

Cette idée peut être réalisée en modifiant un seul article de la loi sur le CO2. Lors de ses travaux sur la taxe CO2, la commission du National a confirmé qu’une affectation partielle de la taxe est conforme à la constitution pour autant qu’elle favorise effectivement la réduction des émissions, ce qui est incontestablement le cas avec une taxe de 16 centimes. Le lien entre les dossiers du CO2 et des transports est un lien de causalité: notre organisation actuelle des transports provoque trop de pollution, et en particulier de gaz à effet de serre. Il faut des investissements importants dans le rail pour assainir la situation et permettre des transports moins polluants. Nous estimons donc qu’il est logique que les transports polluants financent les investissements dans des modes de transports qui le sont moins. L’enjeu, c’est de réduire la dépendance de notre économie et notre société envers le pétrole et de maîtriser les causes du réchauffement climatique. Cette approche globale permet donc de renforcer à la fois la protection du climat et d’investir dans les transports publics. La combinaison des deux mesures amène des synergies évidentes. D’un côté, les nouvelles capacités des transports publics seront davantage utilisées si l’on rend économiquement moins attrayante la consommation de carburant. Inversement, les mesures visant à décourager la mobilité individuelle seront plus suivies d’effet si les gens disposent d’une alternative valable sous la forme de transports publics performants et efficaces. Roger Nordmann, conseiller national, Lausanne

PHOTO : EX-PR ESS


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session

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Non à l’arbitraire Naturalisations par les urnes, loi sur les langues, crédits pour la formation, baisse du taux de conversion dans le 2e pilier : plusieurs nouveaux dossiers controversés attendent le Parlement en juin. L’initiative populaire de l’UDC « pour des naturalisations démocratiques » promet ainsi des débats passionnés au Conseil national lors de la session d’été qui s’ouvre le 4 juin. A une très courte majorité, la commission recommande de soutenir ce texte, jugé inapplicable par la gauche, plutôt que la révision de loi concoctée par le Conseil des Etats pour éviter les refus arbitraires. Explications

Dans les cantons L’initiative de l’UDC sera traitée par les Chambres fédérales alors que deux cantons romands voteront prochainement sur l’éligibilité des étrangers. Dans le Jura, il s’agit d’étendre ce principe aux fonctions communales. Pour être autorisé à siéger au sein de l’exécutif ou à briguer un poste de maire, un étranger devra avoir séjourné dix ans en Suisse, dont un dans le Jura. Cette révision de la loi sur les droits politiques est combattue par un comité référendaire initié par l´UDC. Même cas de figure à Neuchâtel où l’UDC combat férocement tant l’initiative « Pas de démocratie au rabais » qui demande l’éligibilité des étrangers aux plans cantonal et communal que le projet de loi du gouvernement neuchâtelois qui se limite à l’éligibilité communale. Verdicts le 17 juin.

J e a n -Pa u l Ros

Le projet du sénateur Pfisterer vise à octroyer la compétence de la procédure aux cantons, comme c’est le cas maintenant. Et même si nous socialistes préférerions une procédure fixée par la Confédération, rejeter le projet n’y changerait rien. Le texte autorise aussi la naturalisation par vote populaire, comme c’est le cas actuellement. Le Tribunal fédéral l’a d’ailleurs encore confirmé récemment : une telle procédure est admissible si l’on motive préalablement la demande de rejet et si l’on respecte la sphère privée individuelle. Nous préférerions que disparaisse une pareille stupidité. Mais rejeter le projet n’amènerait rien puisque l’on retomberait dans ce qui prévaut maintenant. Pour mettre fin à la possibilité de naturalisation par les urnes il faudrait faire triompher une initiative populaire. Ce temps-là viendra, mais il est trop tôt. Il nous faut pour l’instant faire un pas en avant plus modeste sur le terrain de l’acquisition de la nationalité suisse. En cas de votation populaire, la sphère privée sera protégée. Ici aussi, on ancre dans la loi une décision basée sur la jurisprudence. C’est une bonne chose. Mais surtout, et c’est là l’élément décisif du dossier, on va instituer une instance cantonale qui pourra être saisie en cas de rejet de la demande de naturalisation. De quoi faire efficacement avancer la cause des personnes étrangères en droit de se faire naturaliser. On va enfin introduire ce fameux droit de recours que craignent tant les populistes et autres partisans de la naturalisation à la tête du client. Cette nouveauté suscitera

PHOTO : EX-PR ESS

quelques wagons de recours sur des décisions iniques qui seront cassées par la juridiction cantonale ; avec en sus frais et dépens à charge de la commune ! La nationalité suisse ne sera pas bradée, comme l’affirment certains, elle sera accordée sous conditions et pour de justes motifs, également dans les quelques communes et cantons où les pratiques discriminatoires ne sont pas compatibles avec la représentation que nous nous faisons de l’Etat de droit. Les conditions d’octroi ne changeront pas. En revanche, lorsqu’un organe communal quelconque mettra en avant un motif fallacieux du type « musulman donc non intégrable en terre chrétienne » il perdra devant le juge de son propre canton. Son juge naturel !

A ce projet progressiste sans être audacieux, l’UDC répond en tentant d’ériger l’arbitraire en norme constitutionnelle. Pour qui s’inscrit dans l’hypothèse de l’Etat de droit, toute demande susceptible de créer des droits et/ou des obligations doit avoir comme réponse une décision au sens administratif du terme. Une décision est ainsi tenue de respecter des principes juridiques directement déduits de plusieurs droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution fédérale. Parmi ceux-ci, il y a notamment l’interdiction de l’arbitraire, la proportionnalité, le droit à une procédure équitable et l’égalité de traitement. Il va de soi que la mise en œuvre de droits suppose un contrôle judiciaire ; même restreint aux

LES AUTRES DOSSIERS À SUIVRE DE PRÈS CONSEIL NATIONAL

■ Loi sur les armes ■ Promotion du quadrilinguisme et enseignement de la première langue étrangère à l´école. ■ Politique agricole 2011. ■ Levée de l´interdiction des courses de Formule 1. ■ Programme d´armement 2007 ■ Nouvelle péréquation financière (répartition des frais de l´AI et financement des soins à domicile et en EMS). CONSEIL DES ETATS

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Nouvelle baisse du taux de conversion de la LPP. Crédits destinés à la formation et la recherche pour les années 2008–2011. Munitions militaires à domicile. Surveillance des marchés financiers Initiative populaire contre le bruit des avions de combat dans les zones touristiques ■ Politique agricole 2011.

seules violations procédurales. Or, L’UDC remet en cause cette approche en voulant conférer le pouvoir décisionnel à la plus petite autorité institutionnelle du fédéralisme et en interdisant tout recours contre une réponse négative. Elle veut ainsi que le processus de naturalisation devienne un acte strictement politique. On espère, dans ce parti qui pratique depuis longtemps la propagande anti-étrangers associée à l’exaltation du sentiment nationaliste, que la force populaire l’emportera sur le droit, sur la raison et sur l’équilibre entre les différents pouvoirs. Pour faire avancer notre cause, il faut penser aux intérêts conjoints de notre société républicaine et des personnes migrantes. Même si nous souhaiterions plus en la matière, les deux ont à gagner du soutien de la gauche au projet Pfisterer. La société d’abord, parce que cette révision va littéralement couper l’herbe sous les pieds à l’initiative de cette droite extrême en mal d’attaque à l’égard d’une société juste et solidaire. Les personnes migrantes ensuite car si cette révision entre en vigueur elle cimentera la jurisprudence du TF et surtout fera reculer de manière significative l’iniquité qui prévaut encore ça et là. C’est en offrant au peuple suisse la possibilité de faire un petit pas en avant en matière de naturalisation des migrantes et migrants que l’on mettra enfin un solide bâton dans les roues du concept de création de castes soutenu par l’UDC. Jean-Paul Ros, secrétaire politique du PS


bonnes feuilles Changements au Groupe PS Trois député-e-s socialistes prêteront serment et siègeront pour la première fois en juin au Conseil national. Fille de l’ex-conseiller national socialiste Werner Carobbio, de 1975 à 1999, Marina Carobbio Guscetti, cheffe sortante du Groupe socialiste au Grand Conseil tessinois remplace Franco Cavalli qui a passé 12 ans à la Chambre du peuple. Pour sa part, Pierre Salvi y aura siégé 5 ans avant de céder le témoin à Josiane Aubert, présidente des socialistes vaudois et députée de la vallée de Joux au Grand conseil. Pour le canton de Schwytz, Andy Tschümperlin succède à la regrettée Josy Gyr qui nous a quitté mi-avril des suites d’un cancer du pancréas. A noter que ces changements ont une influence notable sur la répartition de sexes au sein du groupe socialiste des Chambres fédérales. Pour la première fois de son histoire, celuici compte en effet plus de femmes (31), que d’hommes (30). Qui doutait encore que le PS soit LE parti des femmes ?

Droit de vote à 16 ans Le PS Suisse salue la décision de la Landsgemeinde de Glaris qui a approuvé l’octroi du droit de vote cantonal aux jeunes dès 16 ans. Une première historique ! Il juge que l’abaissement de l’âge de participation aux scrutins est un excellent moyen de promouvoir la participation des jeunes à la vie politique. C’est la seule manière d’essayer de garantir que la démocratie reste vivante à long terme. Il se félicite aussi de constater que les gouvernements des cantons des Grisons et de Berne (ce dernier en réponse à une motion de notre camarade Nadine Masshardt) s’y déclarent également favorables. En conséquence, le PS Suisse estime que le temps est venu pour mener une nouvelle offensive dans ce domaine et il a fait parvenir plusieurs interventions-type aux partis cantonaux en leur suggérant d’intervenir en ce sens dans leurs législatifs respectifs.

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Rompre avec la vieille politique « Depuis quatre ans, la Suisse politique est bloquée. Sous la Coupole ornée des écussons des cantons suisses ne résonnent plus que les bisbilles gouvernementales et les affrontements d’un Parlement plus polarisé que jamais. Dans ce brouhaha de cours d’école, l’oreille aiguisée perçoit les soupirs d’outre-tombe de gros dossiers politiques remisés au placard. Politique conjoncturelle, politique monétaire, politique du marché du travail, politique sociale : autant de domaines fondamentaux qui ne font plus l’objet, depuis quatre ans, d’une attention sérieuse de l’Exécutif et du Législatif fédéral. »

lisations facilitées; discours de Rafz où Christoph Blocher dévoile son opposition à Schengen ; gabegie totale dans la communication sur le projet de privatisation de Swisscom ; critiques de Christoph Blocher sur la norme antiraciste… Ce ne sont là que quelques exemples qu’Alain Berset et Christian Levrat décrivent et analysent pour illustrer la chienlit qui s’est emparé du Conseil fédéral. Non sans agrémenter l’analyse d’anecdotes souvent inédites qu’ils ont vécues durant la législature.

Je an -Yve s G e n ti l

Tel est le constat que posent les camarades fribourgeois Alain Berset, conseiller aux Etats, et Christian Levrat, conseiller national, dans leur livre Changer d’ère. Pour un nouveau contrat gouvernemental*. Ce blocage dure depuis le 10 décembre 2003, jour où l’Assemblée fédérale, radicaux en tête, a commis l’erreur d’élire au Conseil fédéral Christoph Blocher, « l’inapte au compromis par excellence ». Avec une telle personnalité en son sein, pas étonnant dès lors que les règles de bon fonctionnement du Conseil fédéral, comme la collégialité, volent en éclats. Affaire du franc symbolique à Suisse Tourisme; refus de faire campagne pour les natura-

Armes à feu Le lancement d’une initiative populaire « pour une protection face à la violence des armes à feu « a été décidé le 25 mai dernier. A l’unanimité, le comité d’initiative a considéré que la situation actuelle présentait beaucoup trop de risques, en particulier pour les femmes. L’objectif est donc de réduire considérablement l’accès aux armes. Comme les Chambres fédérales ont cédé, ce printemps, aux lobbies et refusé de durcir la loi sur les armes, l’initiative est le dernier moyen de remédier à un problème de société qui ne cesse de s’amplifier. Le

Le Gouvernement gère le quotidien, mais la Suisse, elle, ne peut attendre. « Car si l’on peut se contenter de gérer par temps calme, la succession rapide de tempêtes à laquelle nous soumet le monde globalisé d’aujourd’hui impose de choisir, de décider, d’agir. » Alain Berset et Christian Levrat ne croient pas une

seule seconde que le Conseil fédéral, dans sa composition actuelle, en soit capable. Pas plus qu’ils n’estiment crédibles soit un retour au consensus d’antan, soit une rupture du système de composition proportionnelle du Gouvernement que le monde politique fédéral déciderait en toute conscience. Aussi Berset et Levrat esquissentils dans un second temps les contours d’une nouvelle politique, susceptible d’être menée par un gouvernement de coalition réunissant la gauche et le PDC. Plutôt que de faire un tour d’horizon superficiel de l’ensemble des dossiers politiques, ils se focalisent sur deux domaines fondamentaux, deux domaines qui structurent l’ensemble du débat politique : les questions économiques et sociales. Et ils proposent des réformes novatrices, parfois taboues, pour l’avenir de la Suisse. Retour à une politique conjoncturelle active, meilleur contrôle politique de la politique monétaire de la BNS, sécurisation des parcours professionnels, retraite flexible, prise en charge plus offensive et rapide des chômeurs, politique de formation professionnelle initiale et continue plus ambitieuse, renforcement des partenaires sociaux : voilà quelques mesures que la Suisse doit selon eux appliquer. Ces propositions, Berset et Levrat les soumettent donc à la réflexion de leurs alliés les plus fréquents sous la Coupole : les Verts bien sûr, mais également le PDC. Dont le président Darbellay a pour l’heure préféré dégager en touche plutôt que d’en débattre sérieusement… * Changer d’ère. Pour un nouveau contrat gouvernemental. Editions Favre. En librairie depuis le 15 mai. Commande possible par mail à : didier.page@syndicom.ch

texte prévoit notamment la suppression de la détention d’armes de service à domicile et l’introduction d’un registre national des armes. Plus de 50 organisations y ont apporté leur soutien et se sont engagées soit financièrement, soit en vue de la récolte de signatures ou de la campagne en vue de la votation. Pour autant que l’Assemblée des délégué-e-s d’Olten, le 30 juin, en décide, le PS se chargera du secrétariat et s’engagera à récolter 30 000 signatures. La récolte devrait vraisemblablement débuter après les élections fédérales.


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fédérales

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Les Socialistes genevois-e-s ont fait leur choix ! Six candidat-e-s vont défendre nos couleurs et les sièges du Parti socialiste genevois sous la coupole fédérale. Quatre femmes et deux hommes ont été désigné-e-s par les militant-e-s. Chacun-e s’est engagé-e- à mener la campagne avec force et conviction pour représenter Genève dans trois sièges au moins au Conseil National, et un siège au Conseil des Etat. Ils et elles défendront ainsi les valeurs de la justice sociale, la solidarité, l’égalité, la protection des plus fragiles, l’emploi ou encore le climat. L a u re n c e Fehl ma nn- Ri el l e e t A n n e Em e r y -Tor r a c i nt a

Après avoir désigné Liliane MauryPasquier en mars pour le Conseil des

Etats, près d’une centaine de Socialistes genevois-e-s se sont réuni-e-s en Assemblée générale, le 10 mai pour choisir les femmes et les hommes de la liste socialiste pour les élections au Conseil national. Le principe de la parité a été plébiscité par les membres du parti.. Ainsi, trois des candidat-e-s choisi-e-s sont des femmes, et deux hommes viennent compléter cette équipe dynamique et forte. Maria, Carlo, nos deux candidate-s sortant-e-s, ainsi que Jean-Charles, Mariane et Monique, rejoignent Liliane dans la campagne! Ouverte, dynamique, compétente, notre équipe est formée de personnalités fortes, rassemblées autour des idées socialistes. Cette campagne sera ainsi l’occasion pour chacun-e de mettre au service de la communauté ses compétences et son engagement. Chacun

d’elles et d’eux mesure l’importance de ce rendez-vous politique. Le projet des Socialistes genevois-e-s : solidaire et responsable ! Le Parti socialiste genevois est le premier parti de gauche à Genève : une position qui implique d’importantes responsabilités. Les Genevoises et les Genevois attendent beaucoup des Socialistes. Lors des élections municipales de ce printemps, nos concitoyen-ne-s ont envoyé un message fort : celui de la confiance renouvelée d’une part, et l’envie d’avoir une politique de gauche, d’autre part. Une politique de gauche, qui préservera les acquis sociaux, protégera les personnes les plus fragiles, luttera contre toutes les formes de discrimination au nom d’un principe de l’égalité pour toutes et tous. Une politique de gauche qui sera tournée vers l’avenir, innovante, créatrice. Responsable et solidaire en deux mots comme en cent. Le programme défendu par nos candidat-e-s sera centré sur un projet de Suisse ouverte, sociale et écologique. Le principe de la Justice sociale, qui constitue le cœur de notre identité socialiste doit être incarné par des personnes dynamiques, fortes et engagées, porteuses de propositions concrètes et d’actions responsables. C’est pourquoi, nos candidat-e-s iront sur le terrain de la démocratie directe, à la rencontre du peuple, et s’attacheront à renforcer la politique de proximité, pour être au plus près des besoins et des espérances de la population. Nos candidat-e-s entendent aussi bien montrer que les idées socialistes ne sont pas d’arrière-garde et qu’elles sont au contraire porteuses d’idées tournées vers l’avenir et le progrès social. Notre idée est de proposer un projet concret, animé par les valeurs de justice sociale, de solidarité, de responsabilité, de respect de l’environnement et d’ouverture sur le dialogue interculturel. Nous sommes fier-e-s d’être socialistes et nous allons défendre nos valeurs jusqu’au bout. Pour Genève et pour la Suisse ! Laurence Fehlmann-Rielle, présidente du Parti socialiste genevoise Anne Emery-Torracinta, députée, président du groupe de pilotage pour les élections fédérales.

Maria Roth-Bernasconi, infirmière et juriste : « je suis bien déterminée à ce que notre parti sorte gagnant de ces élections primordiales pour le bien-être de la population suisse ».

Jean-Charles Rielle, médecin : « mes centres d’intérêts, mon expérience de médecin de santé publique et mes réseaux genevois et bernois me dirigent naturellement vers les dossiers liés à la santé, au social, à l’handicap, au sport, à l’intergénérationnel et à l’intégration. Je mettrai mes compétences, ma force de travail et ma détermination au service du Parti pour une campagne dynamique ». Mariane Grobet-Wellner, économiste : « j’apporterai mes compétences et mon expérience en matière de finances publiques et de fiscalité ».

Carlo Sommaruga, avocat : « je souhaite poursuivre avec enthousiasme mon activité politique au niveau fédéral notamment dans les domaines qui me sont chers, tels que le droit du bail, la politique étrangère, l’aide au développement, la défense des minorités et des droits de l’homme ainsi que la protection des données et du droit des brevets ». Monique Cahannes, sociologue et traductrice : « Les thèmes qui me tiennent particulièrement à cœur sont la défense du service public, l’égalité hommesfemmes ainsi que l’égalité des chances, la justice sociale, la solidarité, y compris au niveau international, l’aménagement du territoire et le respect de l’environnement ».


fédérales Jura Jean-Claude Rennwald pourra briguer un 4e mandat au Conseil national. Le Parti socialiste jurassien a accepté à l’unanimité de déroger à ses statuts afin de permettre au syndicaliste de se présenter aux élections fédérales d’octobre. Le maire de Fontenais, Pierre-Alain Fridez est pressenti pour l’accompagner sur la liste du PSJ pour la Chambre du peuple. L’ancien ministre de la santé Claude Hêche est quant à lui candidat à la candidature pour le Conseil des Etats afin de succéder à Pierre-Alain Gentil. Le PSJ qui compte un élu dans chacune des deux Chambres désignera ses candidats aux élections fédérales lors de son congrès du 15 juin.

La JS en campagne La Jeunesse socialiste suisse est dans la course aux élections fédérales. Elle a lancé sa campagne le 15 mai dernier. Elément phare : la lutte contre les difficultés rencontrées par la jeunesse suisse - vio-

Jeunesse socialiste suisse

lence, chômage, endettement ou manque de place d´apprentissage. A cet égard, la JS suisse veut s´engager en faveur d´un fonds pour la formation professionnelle ainsi que pour un droit à une formation complète et des places de travail en suffisance. De plus, elle souhaite harmoniser les bourses d´études au niveau national. Les Jeunes socialistes suisses désirent également plus d´engagement écologique de la part des politiques.et ont nommé quatre candidats susceptibles d´accéder au Parlement. Adrian Durtschi (JS Thoune), Rahel Imobersteg (JS Ville de Berne), Nadine Masshardt (JS Berne Nord Haute-Argovie) et Adrian Wüthrich (JS Emmental) défendront ses couleurs. Les sections pourront toutefois encore proposer d´autres noms au mois de juin.

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Le PS vaudois parti pour surfer sur la vague des cantonales Les élections cantonales vaudoises à peine terminées, il est déjà temps de nous lancer dans la préparation des élections fédérales. Première étape : le Congrès de désignation des candidat-e-s à Ste-Croix le 28 avril dernier. Avant d’élire nos candidat-e-s, ce congrès avait aussi pour but de remercier et féliciter nos trois élu-e-s fédéraux Michel Béguelin, Marlyse Dormond et Pierre Salvi qui ont décidé de ne pas se représenter. En outre, ce dernier a depuis lors déjà démissionné pour être remplacé pour la fin de législature par Josiane Aubert, présidente du PSV. Le renouvellement de la délégation du PSV à Berne sera ainsi assuré en octobre prochain, un contexte d’autant plus motivant pour nos candidat-e-s. A rn au d Bo u ve rat

L’enjeu principal pour le PSV est de conserver le siège de gauche au Conseil des Etats. Après le résultat des élections cantonales qui a redessiné un canton mi-gauche, mi-droite, nous avons toute la légitimité pour revendiquer ce siège mais la gauche n’est pour l’instant pas encore en mesure de conquérir le second. Les militant-e-s socialistes ont par acclamation désigné l’actuelle conseillère nationale Géraldine Savary comme

candidate aux Etats. Elle figurera sur une liste socialiste, une stratégie victorieuse, puisque c’est en suivant cette voie que Michel Béguelin a pu effectuer deux législatures dans la Chambre Haute. Géraldine Savary sera vraisemblablement la seule femme candidate aux Etats et s’est déjà illustrées dans de nombreux combats politiques : l’initiative OGM, l’initiative COSA, la caisse unique, l’harmonisation des allocations familiales et plus récemment contre le maintien des armes d’ordonnance à domicile. Le deuxième objectif est de reconquérir le 5ème siège du Conseil national, perdu de peu en 2003. Ce siège sera très disputé, mais a toutes les chances de rester à gauche. En mars dernier, le PSV avait décidé de ne présenter qu’une seule liste au Conseil national, paritaire et zébrée, estimant que cette méthode garantissait la parité sans troubler les électrices et électeurs avec deux listes. Notre dernier Congrès n’avait donc pour mission que de désigner des candidat-e-s de toutes les régions, condition sine qua non à une campagne à même de couvrir tout le territoire. La liste au Conseil national sera emmenée par nos deux député-e-s aguerris que sont Géraldine Savary et Roger Nordmann. Elle est renforcée par 16 autres candidat-e-s bien implantés dans leur région et aux profils complémentaires : député-e-s, munici-

paux, anciens candidat-e-s au Grand Conseil, président-e-s de section. A coup sûr, la campagne sera l’occasion pour le PSV de mettre en avant les nombreux thèmes sur lesquels nos deux conseillers nationaux sortants ont été actifs. La question du développement des transports publics, et en particulier la construction de la troisième voie CFF entre Lausanne et Genève, sera une question centrale. Probablement, encore plus importante en raison du soucis légitime que se fait la population à propos de l’environnement. Si tous les partis nous ont emboîté le pas sur ce dossier, force est de constater que l’élan et la force de proposition vient de la gauche. Les questions d’accès aux soins et d’accès à la formation prendront sans doute également une bonne place, faisant écho tant à l’engagement de Géraldine Savary qu’à la campagne victorieuse menée par Anne-Catherine Lyon et Pierre-Yves Maillard lors de l’élection au Conseil d’Etat. En sus, le PSV pourra s’inspirer de son riche programme de législature cantonal, encore tout frais, pour décliner ses projets au niveau fédéral et plus seulement cantonal. Des cantonales aux fédérales, il n’y a qu’un pas. Le PSV est déterminé à garder l’élan qui a été le sien ce printemps ! Arnaud Bouverat, secrétaire général du PSV

De g. à d. : Elisabeth Wermelinger, Josiane Aubert, Géraldine Savary, Roger Nordmann, Pierre Zwahlen. Derrière : Chantal Ostorero, Eric Voruz, Delphine Probst, Jean-Michel Favez, Ada Marra, Blaise Fattebert, Stéphane Montangero, Amilcar Cunha, Roxanne Meyer, Olivier Kernen. Absent-e-s : Anne-Marie Depoisier, Daniel von Siebenthal, Myriam Tinouch-Stucki.


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international

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L’Internationale en Suisse Le Conseil de l’Internationale socialiste se réunit prochainement à Genève. Du 29 au 30 juin, il occupera les locaux du Bureau international du travail pour se pencher sur deux sujets brûlants. Il s’agira notamment de poursuivre les discussions entamées lors de sa dernière séance à Santiago à propos d’une approche et de propositions communes relatives aux changements du climat et à la politique énergétique. L’essentiel des discussions sera cependant consacré aux différents conflits qui ensanglantent actuellement la planète. Il sera ainsi question de la situation au Liban, en Irak, en Côte d’Ivoire, dans les Balkans, le Caucase, en Colombie, au Népal ou entre Israël et la Palestine.

Différend fiscal La concorde avant la tempête: DSK et Ségolène à Lille deux jours avant la défaite

Réflexion et résistance C’est fait. Nicolas Sarkozy est devenu Président de la République française. C’est l’arrivée d’une droite décomplexée au pouvoir. C’est l’arrivée d’un homme qui n’a pas hésité à marcher sur les plates-bandes de l’extrême-droite. Et c’est surtout une défaite pour les socialistes français qui n’ont pas réussi à reprendre le pouvoir à la droite, après 12 ans de présidence de Jacques Chirac. L in e R e n nw a l d

On savait dès le départ que la campagne serait difficile avec Nicolas Sarkozy comme adversaire. Déjà au soir du premier tour, on sentait venir le résultat final. Avec plus de 30 % des voix, le candidat de l’UMP avait sans doute pris une option décisive. Très fort sur le plan rhétorique, le candidat de l’UMP n’a rien laissé au hasard durant la campagne. Il a réussi à convaincre différentes catégories d’électeurs aux intérêts forts différents. Il s’est présenté à la fois comme le sauveur de l’entreprise, et celui des ouvriers. Il a affiché sa volonté de « soulager » fiscalement les catégories supérieures, tout en se voulant le défenseur des plus faibles. Il n’a pas hésité à proposer la création d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale, tout en encourageant le communautarisme.Mais au-delà de ses visites dans les usines

et des belles paroles de campagne, il n’a pas fallu trop de temps pour qu’il (re)montre son vrai visage. Il suffisait de quelques jours de vacances pour voir Nicolas Sarkozy comme proche des plus riches et des grands groupes de France. Le PS n’a certainement pas assez réussi à mettre assez en évidence ces contradictions-là. Comment peut-on défendre les plus faibles et privilégier les plus riches, telle était la question clé. Dans une France où les inégalités sociales ne cessent de se creuser, où tout est à refaire dans les banlieues, la gauche n’a pas pu apporter les réponses nécessaires. Nicolas Sarkozy a aussi certainement bénéficié d’un avantage non négligeable : il est un homme. Car dans l’imaginaire collectif bien souvent, seul un homme peut incarner le pouvoir et l’autorité. Ségolène Royal a dû ainsi subir des attaques à relents machistes sur sa prétendue incompétence. Ségolène Royal a aussi privilégié une campagne plutôt solitaire. Mais il faut dire que les « éléphants » du parti ne lui ont pas beaucoup favorisé la tâche. Les déchirures de l’élection primaire ne se sont pas cicatrisées et sont ressorties au premier plan dans les moments difficiles de la campagne. Et dès l’annonce des résultats du 2e tour, les débats d’orientation et les luttes internes de pouvoir ont débuté. Mais les échéances sont courtes pour de telles discussions et manoeuvres. Les socialistes ont le de-

voir d’être prêts et de se rassembler pour les élections législatives des 10 et 17 juin. Il s’agira là de ne pas laisser tous les pouvoirs à l’UMP. Actuellement, l’UMP détient 359 sièges sur 577 à l’Assemblée nationale, contre 149 pour les socialistes. Et surtout, l’UMP détient tous les autres organes de pouvoir : Sénat et institutions de contrôle comme le Conseil Constitutionnel, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ou encore le Conseil supérieur de la Magistrature. C’est donc pour un véritable équilibre des pouvoirs que les socialistes devront se battre. C’est une fois la bataille des législatives passée que le PS français devra réfléchir à son avenir : quel projet politique veut-on offrir aux citoyennes et citoyens ? Le PS devra aussi analyser son ancrage dans la société civile. Il ne dispose peut-être pas assez de relais solides dans toute la France comme l’UMP. Le PS mais aussi toute la gauche devront réfléchir à un projet commun. Introspection donc, mais aussi et surtout résistance. Car ce que promet un Sarkozy au pouvoir n’est pas rose : allégements fiscaux pour les plus riches et immigration choisie entre autres. Il faudra aussi observer attentivement la situation sociale dans les quartiers. Et au niveau de l’Europe, les relations avec la Turquie seront difficiles. Sarkozy se déclare en effet contre toute adhésion de ce pays, alors que le processus est en cours. La France aura plus que besoin d’une opposition socialiste forte.

Ainsi donc, l’Union européenne veut négocier avec la Suisse dans leur différend sur la fiscalité. Le Conseil des ministres a donné son feu vert à la Commission pour entamer des pourparlers sur la politique fiscale des cantons en matière d’imposition des holdings. Après être monté sur ses ergots, le Conseil fédéral est désormais disposé à ouvrir le « dialogue » avec l’UE à défaut de vouloir renégocier l’accord de li-

bre échange de 1972 qui interdit les distorsions de concurrence résultant des aides d’État. C’est la position qu’a toujours défendue le PS. En revanche, la solution proposée par le conseiller fédéral Merz est une grosse erreur. En effet, faire baisser, voire carrément supprimer l’impôt fédéral sur les bénéfices n’est pas soutenable. Pour le PS, la Suisse doit procéder à la réforme de l’imposition spéciale des bénéfices des holdings dans les cantons tout en exigeant de la part de l’UE un processus commun contre l’accroissement de la concurrence fiscale et sur le front des subventions aux entreprises. Cette réforme ne doit pas déboucher sur des pertes de recettes fiscales, ni d’emplois. Il faut renoncer à l’imposition partielle des dividendes, ce qui aménagera une marge de manoeuvre dans les cantons en vue de la réforme.


campa07 Tu es la clé du succès ! C’est avec nos membres et nos militants que nous gagnerons les élections fédérales 2007. Car notre succès dépend tout d’abord de notre mobilisation à l’interne et de notre présence sur le terrain. Nous recherchons : ■ des personnes de contacts au sein des sections pour assurer un lien direct avec campa07 ■ des bénévoles pour placarder les affiches de la campagne. Rejoins notre équipe de plus de 1000 bénévoles ! ■ des talents qui s’ignorent ? Profite d’une visibilité nouvelle en tant que caméraman, recherchiste ou autre passionné-e. Annonce toi à l’adresse info@campa07.ch ou au 031 312 25 25.

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Le PS est le parti des femmes. Au PS, nous ne faisons pas seulement que parler de l’égalité des sexes, nous la vivons au quotidien. Ainsi, femmes et hommes sont paritairement représentés dans toutes les instances du parti. Un principe que nous nous engageons à étendre à l’ensemble du champ politique car nous partons du principe qu’une démocratie ne sera digne de ce nom que lorsque les femmes y seront représentées proportionnellement à leur nombre au sein de la population. Si l vi a Sch e n ke r

Lors du Sommet des femmes, le PS entend démontrer qu’il dispose d’assez de candidates pour être en mesure d’assurer une représentation

COURS MOVENDO SYSTÈME DE SÉCURITÉ SOCIALE

du 7 au 8 juin 2007 et du 6 au 7 juillet 2007 à Chexbres, Hôtel Préalpina La sécurité sociale étant aujourd’hui attaquée de toute part, il est plus nécessaire que jamais de connaître les assurances sociales, leurs rôles, leurs histoires et leurs avenirs possibles, pour mieux combattre celles et ceux qui se sont donné pour mission de les démanteler. Après avoir passé en revue les diverses assurances, leurs fondements et leurs modes d’action, des aspects plus politiques sont aussi traités et les moyens d’action en faveur d’une sécurité sociale progressiste sont discutés. MANIPULATION OU INFLUENCE ?

Le 15 juin 2007 à l’hôtel de la Longeraie, à Morges Mieux cerner les limites entre influence et manipulation permet de déjouer les pièges, de résister aux pressions et de garder en tout temps l’autonomie nécessaire à des choix pertinents. Inscription en ligne et aperçu des autres cours à disposition à l’adresse : www.movendo.ch

paritaire en politique. Il souhaite également souligner que les femmes socialistes qui remplissent déjà un mandat le font avec talent, compétence et enthousiasme. Car, au sein du PS, ce sont les femmes qui s’engagent permettent de faire progresser l’égalité dans des domaines aussi essentiels que la politique salariale, les écoles à horaire continu, la politique financière, la violence, la restriction de l’accès aux armes à feu, la sécurité sociale ou encore la conciliation entre vie familiale et professionnelle. La justice sociale n’est pas un objectif utopique. Les Femmes socia-

listes le prouvent jour après jour. Toi aussi, tu peux nous aider à l’atteindre et contribuer à notre combat politique. Rejoins-nous au Sommet des Femmes. Silvia Schenker, conseillère nationale, viceprésidente du PS Suisse

Inscriptions en ligne à l’adresse : http://www.pssuisse.ch

PROGRAMME 13h30 : Rassemblement sur la place du Casino 13h45 : La représentation paritaire des femmes en politique. Silvia Schenker, vice-présidente du PS Suisse 14h00 : La tentation du pouvoir. Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération 14h15 : Les jeunes femmes posent des jalons en politique. Ursula Wyss, présidente du Groupe socialiste des Chambres fédérales 15h30 : Les ministres socialistes évoquent les points forts de leur action et expliquent comment elles conçoivent leur rôle en matière d’égalité. ■ Formation: Elisabeth Baume-Schneider, conseillère d’Etat (JU)

■ Travaux publics: Elisabeth Beery, conseillère communale (SG) ■ Sécurité: Yvonne Schärli, conseillère d’Etat (LU) 16h15 : Le choix d’un bon coiffeur, Regula Stämpfli, politologue Comment les médias perçoivent-ils les femmes en politique et dans le cadre d’une campagne électorale ? 16h45 : L’élixir de la victoire. Table ronde avec des élues et des candidates aux Chambres fédérales. ■ Maria Roth-Bernasconi, co-présidente des Femmes socialistes, conseillère nationale (GE) ■ Julia Gerber Rüegg, co-présidente des Femmes socialistes, candidate au Conseil national (ZH)

■ Gisèle Ory, conseillère aux Etats (NE) ■ Rahel Imobersteg, candidate au Conseil national (BE) ■ Marina Carobbio Guscetti, conseillère nationale (TI – à confirmer) ■ Nadine Masshardt, candidate au Conseil national (BE) ■ Géraldine Savary, conseillère nationale (VD), candidate au Conseil des Etats ■ Animation: Barbara Berger/Claudine Godat 17h45 : Adoption de la résolution: « Le PS exige une représentation paritaire des femmes en politique ! »

«INITIATIVE POUR DES IMPÔTS ÉQUITABLES – RÉFÉRENDUM CONTRE LA RÉFORME DE L’IMPOSITION DES ENTREPRISES » INITIATIVE Affiche (A2

Prénom Nom

Carte de récolte de signatures (A5) Formulaire de récolte de signatures (A4)

RÉFÉRENDUM Carte de récolte de signatures (A5)

Adresse NPA/Lieu Courriel

Formulaire de récolte de signatures (A4) Téléphone Merci de retourner ce bulletin à: PS Suisse, Monika Bolliger, Spitalgasse 34, CP 7876, 3001 Berne fax: 031 329 69 70, courriel: info@campa.ch


agenda

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ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉ-E-S ET SOMMET SOCIAL DU 30 JUIN À OLTEN ORDRE DU JOUR

10h45 : Salutations et ouverture. 11h15 : Discours de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey 11h40 : Une Suisse sociale – L’égalité des chances à l’école obligatoire ■ Exposé introductif du Dr. Phil Urs Moser, de l’Université de Zurich ■ Thèses socialistes sur l’école obligatoire. Présentation: Pascale Bruderer et Jacqueline Fehr ■ Discussion

■ L’école en question – actions dans les cantons 12h40 : Une Suisse sociale – des rentes sûres pour toutes et tous ■ Discours de Pierre-Yves Maillard, conseiller d’Etat vaudois et vice-président du PS Suisse ■ Discours de Silvia Schenker, conseillère nationale bâloise et vice-présidente du PS Suisse 13h20 :Une Suisse sociale –deux projets pour endiguer la violence

■ Le concept des quatre piliers contre la violence des jeunes. Table ronde avec la participation de la conseillère nationale bernoise Evi Allemann, l’avocat Hans-Ueli Gerber et le porte-parole de la JS, Sebastian Dissler ■ Adoption d’une résolution consacrée au principe des quatre piliers contre la violence des jeunes ■ Initiative « pour une protection face à la violence des armes ». Décision sur le soutien du parti au lan-

cement de cette initiative populaire Présentation : Anita Fetz, conseillère aux Etats bâloise 14h40 :Comptes 2006 du PS Suisse 15h00 : Discours du président du PS Suisse Hans-Jürg Fehr « Le PS s’engage pour une Suisse sociale » 15h45 : Fin de l’Assemblée

AGENDA PS SUISSE www.pssuisse.ch

Du lundi 4 juin au vendredi 22 juin : session d’été des Chambres fédérales. ■ Jeudi 14 juin : Sommet des femmes à Berne ■ Dimanche 17 juin : votation fédérale – 5ème révision de l’AI ■ Vendredi 29 juin : Conférence de coordination des partis cantonaux à Olten ■ Samedi 30 juin : Assemblée des délégué-e-s – Sommet social à Olten ■ Jeudi 12 juillet : échéance du délai de récolte des signatures pour le référendum contre la réforme II de l’imposition des entreprises ■

PS-FEMMES www.psfemmes.ch

Mercredi 6 juin : rencontre des femmes parlementaires socialistes, dès 19h00 à l’hôtel Bern, à Berne. ■ Samedi 9 juin : Comité des femmes, de 10h30 à 16h00 à l’hôtel Bern, à Berne. ■

bourg avec notamment un Débat contradictoire sur la 5ème révision de l’AI entre Guy Parmelin, conseiller national UDC et Liliane Chappuis, conseillère nationale PS. ■ Jeudi 31 mai: Congrès électoral du PSF, dès 19h30 au Café du Jura, à Fribourg VAUD www ps-vd.ch

Samedis 2 et 30 juin : Cours de formation sur le socialisme : Une histoire et l’avenir. Par Dan Gallin, Global Labour Institute. Salle Jean Jaurès, Maison du peuple, Pl. Chauderon 5, Lausanne. Inscriptions préalables: administration@ps-vd.ch ou au 021 312 97 57.

Dimanche 17 juin : votations cantonales (jours fériés et référendum cantonal des communes)

NEUCHÂTEL www.psn.ch VALAIS ROMAND www.ps-vr.com

Samedi 2 juin : Congrès électoral et statutaire à Muraz-sur-Sierre

GENÈVE www.ps-ge.ch ■ Mardi 29 mai : conférence-débat organisée par la commission révision de la Constitution du Parti socialiste genevois – « Démocratie et territoire: quelles réformes des institutions ? », à 20h00 à la Salle du Rondeau de Carouge. ■ Dimanche 17 juin : votations cantonales (loi sur les chiens, transferts d’actifs) ■ Mardi 19 juin : conférence-débat organisée par la commission révision de la Constitution du Parti socialiste genevois – « Révision de la Constitution et participation citoyenne », à 20h00 à la Maison des Associations, salle Albert Jacquard.

FRIBOURG www.ps-fr.ch ■ Jeudi 24 mai : Assemblée des membres dès 20h au Café de l’Epée, à Fri-

Dimanche 17 juin : votations cantonales (éligibilité des étrangers, initiative et référendum populaires, surveillance des autorités judiciaires) ■ Samedi 23 juin : Congrès du PSN, dès 9h15 à la Salle du Sacré-Coeur, à La Chaux-de-Fonds, ■

JURA www.psju.ch

Lundi 11 juin : visite des Chambres fédérales par le Comité directeur et le Groupe parlementaire cantonal ■ Vendredi 15 juin : Congrès électoral du PS en Ajoie ■ Dimanche 17 juin : votations cantonales (éligibilité des étrangers, fonds de formation) ■

JURA BERNOIS www.psjb.ch

Lundi 11 juin : Comité directeur à 19h30 à l’hôtel Central, à Tavannes ■ Dimanche 17 juin : votations cantonales (stratégie en faveur des agglomérations et de la coopération régionale, tram Berne Ouest) ■

Les Blogs du PS : www.pssuisse.ch/index.php?id=37&L=1


spinas | gemperle

e presso La concurrence sur les prix du café se fait sur le dos des plus pauvres. Plus de 200 000 femmes et hommes sont exploités comme des esclaves sur les plantations de café du Nicaragua. Plus d’un milliard d’hommes et de femmes dans le monde travaillent pour un salaire de misère pour que les produits soient le meilleur marché possible. L’Œuvre suisse d’entraide ouvrière s’engage à leurs côtés dans la défense de conditions de travail correctes. Dons: CP 10-14739-9. Merci de tout cœur.

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