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pssuisse socialistes.ch JOURNAL DES MEMBRES ET SYMPATHISANTS DU PS SUISSE JAB 3001 BERNE 20.03.06 CHANG E M E NTS D’ADR ESSE À : PS SU ISSE, CASE POSTALE, 3001 B E R N E

A L L O C AT I O N S Il aura fallu plus de 15 ans pour qu’une initiative parlementaire socialiste débouche enfin sur la perspective d’une harmonisation nationale des allocations pour enfants. Reste que les jeux sont loin d’être faits puisque le patronat, par l’entremise de l’USAM, a décidé – une fois de plus – de fuir ses responsabilités sociales en lançant un référendum ■ PAGE 4

AD À NÄFELS

Plus de 170 000 signatures contre l’arbitraire et l’exclusion Alors que les référendums contre les lois sur l’asile et les étrangers dont elle est la principale inspiratrice seront déposés le 6 avril prochain, l’UDC vient de franchir une nouvelle étape dans l’abjection en publiant un document intitulé « Nos règles sont valables pour tous ». On y présente l’étranger comme une plaie, comme un danger difficile à gérer et à l’encontre duquel il va falloir prendre des mesures plus drastiques pour « que l’on continue à se sentir bien en Suisse ». On veut lutter contre ce que l’on nomme « la balkanisation des écoles », en tentant de réduire à néant les efforts d’intégration des familles d’immigrés soutenues par les autorités scolaires. On

y profère des mensonges du type : « le nombre d’immigrants dépasse largement les capacités d’accueil de la Suisse ». On affirme aussi dans ce document que le nombre d’assistés et de rentiers étrangers « est totalement disproportionné par rapport à la population suisse » alors que c’est le contraire qui prévaut. Plus insensé encore : on ose prétendre que les célébrations de la fête nationale « sont restreintes en raison des désirs des étrangers ». Incroyable !! Au fait, qui se donne en spectacle le 1er août au Grülti, le bras levé en hurlant des insultes Des jeunes étrangers ? Non point. Des néo-fascistes que l’UDC se réjouit de conquérir grâce à la publication de thèses outrancières. L’étranger, c’est l’ennemi, réceptacle de toutes les peurs, responsable de tous les maux et face auquel il faut

être implacable, inébranlable, instaurer la tolérance zéro. Il faudrait plutôt écrire : intelligence zéro ! De ce document suinte la haine, le rejet de l’autre. Il ne considère l’étranger que comme un débiteur éternel qui, à la moindre incartade, doit être renvoyé chez lui « avec sa famille ». On croit cauchemarder et entendre comme un écho du ton immonde adopté dans les années 30 par les antisémites français à propos du Juif, prétendu conspirateur et manipulateur. Il est des indices qui ne trompent pas. Il est aussi des textes sans équivoque. Avec la publication de cet ignoble document, l’UDC montre ce à quoi ressemble son « C » aujourd’hui. « C » comme Calomnie, Contradiction et … Consternation. Jean-Paul Ros, secrétaire politique du PS

Assemblée des délégué-e-s sereine début mars dans le canton de Glaris. Toutes les décisions ont été prises à une très large majorité, sinon à l’unanimité. Seule (légère) controverse : la résolution relative à l’enseignement des langues nationales à l’école primaire présentée par les partis socialistes romands. ■ PAGE 6

CANTONALES Après les excellents résultats enregistrés par les socialistes lors des élections communales dans les cantons de Vaud et de Fribourg, les regards vont se tourner du côté du canton de Berne en avril. Enjeu majeur : la composition du gouvernement puisque seuls 3 des 7 conseillers d’Etat sortants se représentent. Pour socialistes.ch, le président du PSJB Serge Büttiker et la présidente du PSA Micheline Huguelet-Cuixeres détaillent les ambitions des socialistes romands sur le plan cantonal et dans le Jura bernois. ■ PAGE 8 ET 9


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éditorial SOMMAIRE TROUILLE 5 La droite a craqué et, dans le dossier des cadeaux fiscaux accordés aux cadres supérieurs payés en actions ou options, le PS a gagné la 1ère manche en menaçant de lancer un référendum. Sermonnés par les milieux économiques apeurés par une éventuelle campagne de votation centrée sur les salaires de MM. Vasella ou Ospel, les partis bourgeois ont finalement jugé qu’il était urgent d’attendre.

5ème révision de l’AI: les débats lors de la session de printemps du Conseil national auront été marqués par la campagne de diffamation et de harcèlement de la majorité de droite à l’encontre des personnes handicapées. PHOTO: EX-PR ESS

1er lifting pour socialistes.ch Voilà presque exactement trois ans que le PS et la société SP-Info, éditeurs du périodique alémanique links.ch, ont décidé de lui donner un petit frère francophone. 20 numéros plus tard, socialistes.ch entend toujours être la vitrine des valeurs que nous défendons à tous les échelons politiques de notre pays. Reflet engagé de l’actualité socialiste, il se veut un support militant en faveur d’une Suisse plus sociale, plus écologique et plus ouverte sur le monde. En étroite collaboration avec ma collègue Katrin Küchler et avec le soutien de nos éditeurs, nous avons d’emblée pris le parti de professionnaliser la rédaction et la production des journaux du PS. Onze (links.ch) et six fois (socialistes.ch), par année, nous vous informons régulièrement de l’action du PS et des diverses personnalités qui font sa force aux niveaux fédéral, cantonal et communal. S’il est évident que ces publications font partie intégrante de la stratégie de communication et de relations publiques du parti, nous entretenons également l’ambition commune d’un journalisme d’opinion, attractif et de qualité. Avec cette 20ème édition de socialistes.ch (links.ch a déjà fait le pas au mois de février), nous franchissons une nouvelle étape en direction de cet objectif. Vous y trouverez encore davantage d’informations factuelles et d’articles de fond dans une structure plus aérée et une ligne graphique (à notre avis) particulièrement séduisante que nous devons au talent de notre indispensable metteur en pages Kurt Bläuer. Cerise sur le gâteau, le renouvellement de l’équipement technique de notre partenaire – l’imprimerie Rotaz AG à Schaffhouse – nous permet désormais d’afficher la couleur sur la totalité de nos 12 pages. Sur la forme comme quant au contenu, nous sommes donc désormais en mesure d’offrir à nos lectrices et lecteurs, élu-e-s, membres et sympathisant-e-s du parti ainsi qu’à toutes les personnes passionnées par la politique deux plates-formes renouvelées qui constituent un espace de dialogue et de débat. Nous souhaitons vivement que vous l’occupiez et nous formuliez vos remarques, critiques et propositions. Merci de tout cœur pour votre fidélité. Jean-Yves Gentil, rédacteur responsable

GRÈVE 7 Alors que le troisième round de la médiation entre patrons et ouvriers de la Boillat à Reconvilier s’est achevé le 23 mars sans perspectives solides, le conseiller national et président de l’USS Paul Rechsteiner estime que la réappropriation, dans la pratique, du droit de grève n’est rien d’autre que la réponse nécessaire à l’agressivité croissante de plus d’un patron. COLOMBIE 10 Toujours déchirée par les affrontements entre guérilla et forces paramilitaires, la Colombie n’en finit plus d’être confrontée à la terreur. Comme toujours ce sont les femmes qui sont les principales victimes de ce type de conflit. Ce sont elles aussi qui sont les plus engagées en faveur de la paix comme ont pu le constater des parlementaires helvétiques à l’occasion d’un récent voyage sur place. La conseillère aux Etats genevoise Christiane Brunner en était et confie ses impressions à socialistes.ch.

IMPRESSUM EDITEUR PS Suisse et Verein SP-Info Spitalgasse 34, 3001 Berne Tél. 031 329 69 69, Fax 031 329 69 70 info@socialistes.ch RÉDACTION Jean-Yves Gentil PRODUCTION Atelier Kurt Bläuer, Berne IMPRIMERIE Rotaz AG, CP 36, 8201 Schaffhouse TIRAGE 20 000 exemplaires PUBLICITÉ Kretz AG, General Wille-Strasse 147 8706 Feldmeilen, Tél. 044 925 50 60, Fax 044 925 50 77 PARUTION 6 numéros par année


familles

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Taxe CO 2 A l’issue de la session de printemps des Chambres fédérales, on pouvait craindre que la Suisse poursuive le détricotage de sa politique climatique, perdant toute crédibilité sur le plan international. C’est le contraire qui s’est produit, le PS remportant ainsi un succès incontestable qui découle de l’engagement sans re-

lâche de son Groupe, mais aussi de la détermination du président de la Confédération Moritz Leuenberger. La majorité du National ne s’est donc pas laissé tromper par la manœuvre tentée par les radicaux. Et le centime climatique II sur les combustibles quitte la scène par la petite porte. Tant mieux puisque cet instrument qui n’est rien d’autre qu’un impôt privé aurait entraîné, pour la Confédération, des dépenses de plusieurs centaines de millions en raison de l’échec de la réduction des émissions de CO2 et donc du non respect, par la Suisse, des objectifs du protocole de Kyoto. Il s’agit maintenant de préparer l’introduction rapide d’une taxe CO2 efficace. Pour ce faire, le PS attend désormais des Verts et du PDC qu’ils confirment la cohérence affichée jusqu’ici.

En Suisse, les systèmes d’allocations familiales forment une des jungles les plus impénétrables du fédéralisme. On compte plus de 50 systèmes différents. Deux régimes s’appliquent à toute la Suisse (pour les agriculteurs et le personnel fédéral) ; 26 régimes cantonaux existent pour les salariés et 10 pour les indépendants ; 9 cantons ont des systèmes spéciaux pour l’agriculture et 5 pour les personnes sans activité lucrative, sans oublier les régimes spécifiques de beaucoup d’administrations cantonales et communales. Au total, près de 800 caisses d’allocations privées viennent s’ajouter aux caisses de compensation cantonales. Malgré cela, 10 000 employeurs ne sont pas affiliés à une caisse et 180 000 enfants (10% des enfants suisses) n’ont pas droit à une allocation.

Succès d’étape vers un système d’allocations familiales plus justes Enfin ! Quinze ans après le dépôt de l’initiative parlementaire d’Angéline Fankhauser, le Parlement a adopté le 24 mars à une majorité confortable de 106 voix contre 85 un projet de loi fédérale prévoyant une harmonisation des allocations familiales. Des montants minimaux seront imposés aux cantons, des lacunes seront comblées. Il s’agit certes d’un compromis minimal. Mais compte tenu de la difficulté à faire avancer la politique familiale en Suisse, c’est un progrès appréciable. Cl au d i n e G o d at

Ces dernières années, le PS a fait des allocations familiales une des priorités de son action, car il s’agit d’un élément central de la politique familiale. Il s’est fortement engagé pour sauver ce qui était le plus ancien objet des Chambres fédérales. Mais le succès d’étape remporté le 24 mars avec une coalition formée des Verts, du PDC et des Evangélistes n’est pas encore acquis, puisque les milieux patronaux ont déjà annoncé un référendum. Il faudra donc continuer de se battre et mener campagne probablement cet automne en vue d’une votation qui devrait avoir lieu en novembre. On sait combien la Suisse peine à formuler une politique familiale digne de ce nom. Elle fait réguliè-

rement figure de parent pauvre de l’OCDE en la matière. Avant l’initiative Fankhauser, des dizaines d’interventions parlementaires et plusieurs initiatives cantonales ont demandé en vain des allocations familiales fédérales. Le fédéralisme servait alors à justifier les profondes inégalités de traitement entre les cantons. Aujourd’hui, l’évolution de la société et de la famille rend caducs ce type d’arguments. Mais une bonne partie de la droite continue de stipuler que la famille est par définition composée de deux parents vivant ensemble, que l’homme gagne assez pour l’entretenir, que la femme ne doit ni ne veut travailler à l’extérieur, qu’on ne s’éloigne jamais beaucoup de son clocher et surtout, que la famille est l’espace sacro-saint d’où l’Etat doit rester banni – même s’il s’agit de soutenir cette même famille ! Dans les faits, c’est triste à dire, les enfants restent le premier risque de pauvreté en Suisse. Globalement, le pouvoir d’achat des familles avec enfants s’est dégradé au cours des dernières années par rapport à celui des ménages sans enfants. Pas étonnant donc que le nombre de couples sans enfants progresse. L’urgence d’une politique familiale cohérente, juste et sociale n’en est que plus grande. Certains éléments d’une telle politique ont heureusement déjà pu être mis en place : assurance maternité, primes d’assurance maladie réduites pour les enfants. Mais c’est la nouvelle loi fédérale sur les allocations familiales qui per-

met de poser la pierre angulaire de l’édifice en construction de la politique familiale. En francs, le compromis obtenu paraît modeste : les cantons devront désormais octroyer des allocations minimales de 200 francs par enfant (250 francs pour un jeune en formation), contre 150 à 260 francs actuellement pour les deux premiers enfants. Cependant, le principe même de l’harmonisation n’a pu être arraché qu’au terme d’une longue bataille. Certaines lacunes ont aussi été comblées. Les personnes sans activité lucrative auront ainsi droit à des allocations pour enfants. Ce sont souvent elles qui en ont le plus besoin. Les indépendants en revanche resteront exclus de ce droit. Ainsi, l’harmonisation ne reste que partielle et le principe « un enfant, une allocation » n’est pas encore devenu réalité. Cela alors que la Confédération dispose d’une compétence constitutionnelle en la matière depuis … 1946 ! Depuis 50 ans, Berne peut en effet légiférer en matière d’allocations familiales et rendre l’affiliation obligatoire. Dans le même article constitutionnel, on trouve par ailleurs la disposition qui sert de base à l’assurance maternité, introduite elle aussi après quelques décennies d’efforts. Décidément, la politique familiale est l’un des trous noirs de la politique suisse : pour obtenir un résultat, il faut d’abord que des quantités énormes d’énergie et de matière (grise) s’y perdent ! Claudine Godat, porte-parole du PS


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parlement

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La majorité bourgeoise a peur du peuple ! Ces 18 derniers mois, le Parlement a élaboré une loi parmi les plus choquantes qui soient : un texte qui alloue des cadeaux fiscaux extrêmement importants au club très fermé des dirigeants des plus grandes entreprises. Ces patrons qui touchent une partie de leurs salaires mirobolants en actions ou en options pourraient, à l’avenir, soustraire jusqu’à la moitié de leur salaire aux impôts et aux cotisations sociales, avec des avantages pouvant aller jusqu’à plusieurs millions de francs par année pour une seule personne. Forte de sa majorité aux Chambres, la droite semblait sûre de son fait quand – soudain – elle a pris peur devant la menace de référendum brandie par le PS et brusquement fait machine arrière. A la in B e rs et

Quand le patron d’une grande entreprise touche un salaire annuel de 20 ou 25 millions de francs, il ne les touche pas en monnaies sonnantes et trébuchantes, mais souvent et pour une bonne partie en actions ou en options (bons d’achat pour des actions). Si il ne peut pas vendre ses titres pendant quelques années, il peut, en revanche, déduire jusqu’à la moitié de son salaire.de sa déclaration d’impôts Prenons, par exemple, un cadre supérieur qui reçoit une partie de son salaire annuel sous la forme d’options bloquées durant huit ou dix ans. Si, à l’échéance de ce délai, ses options lui procurent un revenu de 10 millions de francs, il ne payera des impôts et des cotisations sociales que sur la moitié, soit 5 millions de francs. En admettant un taux d’impôt maximal de 40 % (commune, canton, Confédération), l’État lui fait donc un cadeau fiscal de 2 millions de francs et l’AVS le dispense de plusieurs centaines de milliers de francs de cotisations ! Ces 10 millions de francs représentent pourtant un revenu du travail (salaire) qui devrait être intégralement taxé et soumis aux cotisations aux assurances sociales, selon le principe de l’équité fiscale et de la solidarité en matière d’assurances sociales. Alors que chaque citoyen, salarié ou indépendant, doit payer

des impôts sur la totalité de son revenu net, les plus grands patrons pourraient donc, à l’avenir, n’être taxés que sur la moitié. C’est un privilège totalement injustifié ! Il est ainsi particulièrement choquant que des cadeaux fiscaux soient ciblés uniquement sur celles et ceux qui sont les mieux payés, alors que les programmes d’économie se succèdent avec les conséquences négatives que l’on sait sur l’économie et sur l’emploi. Il est tout aussi choquantque des allégements fiscaux massifs profitent aux personnes qui en ont le moins besoin, alors que les incidences sur les assurances sociales sont importantes. Depuis le début des travaux du Parlement, le Parti socialiste s’est élevé contre ce projet qui n’est autre qu‘une attaque en règle envers l’équité et la justice fiscale ! Combien coûterait-il aux caisses publiques ? Combien de personnes sont vraiment concernées et combien gagnent-elles par année ? Quelles sont les conséquences de ce projet sur le financement des assurances sociales ? Aucune réponse n’a jamais été apportée à ces questions pourtant essentielles. Alors que la votation finale était prévue le 24 mars au Parlement (le projet était prêt), la droite parlementaire a brusquement tiré le frein à main et bloqué tous les travaux, en demandant finalement un rapport d’information qu’elle avait jusqu’ici toujours jugé inutile. Pourquoi donc ? Un sursaut d’éthique ? De nouvelles réflexions sur la justice fiscale ? Non ! La droite a reculé au Parlement par crainte du référendum populaire annoncé par le PS. La loi sur l’imposition des participations de collaborateurs est donc provisoirement gelée. Moins par souci de trouver une solution équitable que par pur calcul politique, le verdict du peuple risquant fort de lui être défavorable. Nous devrons cependant rester très vigilants le jour où elle refera surface, pour garantir que tout nouveau projet en la matière soit fiscalement juste et financièrement supportable. La même question se pose d’ailleurs avec la réforme de la fiscalité des entreprises, qui vise à alléger massivement les impôts sur les dividendes. Là encore, le PS juge que l’équité et la justice fiscale doivent être placés au centre du débat. Alain Berset, conseiller aux Etats, Belfaux PHOTO: EX-PR ESS

5ème révision de l’AI Les débats lors de la session de printemps du Conseil national auront été marqués par la campagne de diffamation et de harcèlement de la majorité de droite à l’encontre des personnes handicapées. Résultat: un projet unilatéral et douloureux de démantèlement social auquel le PS ne pouvait que s’opposer, ce d’autant plus que le problème du financement est loin d’être réglé. On ne peut pas accepter un assainissement de l’AI par le seul biais de coupes dans les prestations et de sanctions à l’encontre des personnes concernées .

Pays de l’Est Le PS est doublement satisfait: non seulement le Conseil national a approuvé la loi sur l’aide aux pays de l’Est, mais il a aussi dit oui à un postulat initié par le PS qui garantit que la contribution de la Suisse à la cohésion économique et sociale dans l’UE élargie ne se fasse pas au détriment de l’aide au développement. Cette décision n’est que logique, parce que la Suisse profite aussi financièrement de l’extension de l’UE et parce la coopération au développement des pays les plus pauvres ne doit pas être réduite, mais au contraire être renforcée. Une logique qui échappe toutefois à l’extrême droite de ce pays. Gageons toutefois que ses velléités référendaires se heurteront au bon sens dont la population suisse a déjà fait preuve tant à propos de Schengen/Dublin que de l’extension de la libre circulation des personnes.

Armes Le PS est scandalisé par la reprise des exportations d’armes vers l’Egypte, où la situation des droits humains s’est pourtant encore dégradée. De plus, le Conseil fédéral est plus que jamais décidé à fermer les yeux sur la destination finale du matériel de guerre excédentaire dont la Suisse veut se débarrasser. Cela signifie que les Etats-Unis, par exemple, pourront exporter sans autre forme de procès des armes retournées par la Suisse vers l’Irak, du Pakistan, d’Israël ou d’autres Etats pour lesquels le Conseil fédéral n’accorderait pas d’autorisation. C’est non seulement choquant mais constitue en outre une violation de la loi fédérale sur l’exportation du matériel de guerre et de son ordonnance. Des textes sur lesquels la majorité de droite du gouvernement a visiblement décidé de s’asseoir une bonne fois pour toutes.


assemblée

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Europe L’examen des six derniers chapitres de la nouvelle plate-forme européenne du PS a débouché sur l’adoption à l’unanimité du document, qui stipule que seule l’ouverture rapide de négociations d’adhésion offre la perspective de vaincre la dépendance croissante par rapport aux décisions de Bruxelles et de rétablir la souveraineté de la Suisse. Le mandat de négociations de la Suisse devra porter sur l’obtention tant de périodes transitoires (adaptation de la TVA et ouverture du marché agricole notamment) que d’exceptions durables (maintien du monopole de la Poste sur l’expédition de lettres jusqu’à 100 grammes, libéralisation du marché de l’électricité, dégroupage de la boucle locale, adoption de l’Euro).

Formation C’est par 134 voix sans opposition que l’Assemblée a décidé de recommander de voter OUI le 21 mai aux articles constitutionnels

Les quelque 180 délégué-e-s ont approuvé la nouvelle plate-forme européenne à l'unanimité.

PHOTO: EX-PR ESS

Le plurilinguisme: une aubaine sur la formation. Il faut dire que ce projet remonte à 2 initiatives parlementaires des socialistes Hans Zbinden et Gian-Reto Plattner. Il n’empêche : la diminution, voire la suppression des différences entre les cantons en matière scolaire ne répondent que partiellement à la question plus globale de l’égalité des chances. C’est pourquoi l’Assemblée a également approuvé à l’unanimité une résolution visant l’harmonisation des bourses d’étude à un niveau nettement supérieur, une hausse générale des dépenses pour la formation de même qu’une forte augmentation de l’offre de places d’apprentissage.

Rendez-vous à Delémont La prochaine Assemblée retournera en Suisse romande, plus précisément à Delémont. Ce sera une première puisque le dernier-né des cantons suisses n’a jamais accueilli les délégué-e-s du PS. Un canton qui renouvellera d’ailleurs ses autorités en octobre prochain. L’ordre du jour de cette deuxième AD de l’année sera particulièrement fourni puisqu’il s’agira notamment d’examiner et d’approuver le nouveau programme économique du parti.

La multiplication des initiatives populaires relatives à l’enseignement des langues dans les cantons alémaniques préoccupe au plus haut point les partis socialistes romands. Leur crainte majeure est qu’elle débouche sur la prééminence de l’anglais au détriment des langues nationales comme vecteur de communication entre les Suisses. C’est pourquoi ils ont présenté une résolution commune à l’Assemblée des délégué-e-s de Näfels, résolution adoptée à une large majorité. Sa présentation a été assurée par le jurassien PierreAndré Comte. Un exposé dont socialistes.ch publie ci-après les principaux extraits. Pi e rre -A n d ré Co mt e

Le problème est double. D’une part, il porte sur le fédéralisme, ou sur ce qu’on appelle communément « la cohésion fédérale ». D’autre part, il retourne de l’éducation, de l’apprentissage des langues, de la prise en compte des expériences de formation linguistique. Les initiateurs qui oeuvrent en faveur de l’anglais au détriment des langues nationales comme première langue étrangères se fourvoient dangereusement. Ils le font en mécon-

naissance de cause, assommés qu’ils sont par une propagande largement relayée par les détenteurs du pouvoir économique, qui au passage ne craignent plus de susciter le rejet pur et simple de la diversité culturelle en Suisse comme fondement du fédéralisme et de la cohésion intérieure. Nous en appelons donc à leur bon sens, et les invitons à faire davantage preuve de respect à l’égard de leurs compatriotes issus des minorités latines du pays. On connaît aujourd’hui les immenses capacités de l’enfant en matière d’apprentissage des langues, révélées par les progrès de la recherche en psycho et sociolinguistique de ces dernières décennies. Ainsi l’apprentissage d’une seconde langue étrangère devrait intervenir précocement, langue qui ne serait bien sûr pas l’anglais, celle-ci pouvant être intégrée au cursus scolaire après l’acquisition d’une première, voire d’une deuxième langue étrangère. Tout cela justement dans le respect, encore une fois, de la diversité culturelle et linguistique. Cela a été démontré, plus on parle de langues et plus on a la faculté d’en parler ; mieux on parle une langue et mieux on parlera les autres. Le plurilinguisme, n’est pas une pénitence ; c’est une aubaine, une exigence morale, culturelle et économique. Le détruire au nom de la vision « politiquement correcte » en vogue, économiquement erronée

par ailleurs, confine, sinon au suicide, du moins à un affaiblissement désastreux et sur tous les plans pour l’avenir. On le sait, les multinationales du commerce ont besoin d’un monde uniforme, de peuples toujours plus semblables les uns aux autres à tous égards afin d’étaler les coûts de production, de se développer à l’échelle de la planète en éliminant les traductions, en simplifiant le message publicitaire, en n’ayant à fabriquer qu’un petit nombre de produits pour un nombre toujours plus grand de consommateurs aux goûts et aux comportements de plus en plus similaires. C’est le triomphe de l’homogène, le crépuscule du singulier, la mort de l’identité. Il est tout à fait stupide et contraire à une vision moderne et universelle de l’humanité de prétendre que l’idéal de l’unité humaine peut se réaliser, dans le champ culturel et linguistique comme dans le champ politique, à travers l’instauration d’une hégémonie quelconque. Pareille hégémonie est porteuse d’appauvrissement culturel, d’uniformisation désolante et de totalitarisme idéologique inacceptable. Le respect de la diversité des langues et des cultures est ainsi une condition essentielle à l’épanouissement de la démocratie et de la liberté. Pierre-André Comte, président du Groupe socialiste au Parlement jurassien


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grève

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La nouvelle réalité de la grève La grève de Reconvilier aura été le débrayage le plus long de l’histoire récente des conflits sociaux. Face à une direction arrogante, le personnel de la « Boillat » s’est opposé avec courage et détermination au démontage à froid du cœur de l’entreprise. Il s’est ainsi battu non seulement pour ses propres postes de travail mais encore contre la destruction d’un tissu industriel de qualité mondiale. La solidarité de toute une région est un exemple probablement sans précédent en Suisse ces dernières décennies. Pa u l R e chs t ei ner

Il est encore trop tôt pour faire le bilan du mouvement et de ses conséquences. L’analyse des transactions financières qui ont marqué de leur empreinte les agissements irresponsables de la direction reste à faire. En tous les cas, il faudra expliquer par quelle perversion le cours des actions de l’entreprise a grimpé pendant la grève. De toutes façon, les chimères développées par un capitalisme financier, qui vit en détruisant le potentiel de production et non pas en en prenant soin, sont, sous cette forme, quelque chose de nouveau en Suisse. Et il faudrait aussi s’interroger sur le fait que la presse économique romande, qu’on ne peut soupçonner d’être à gauche, s’est montrée compréhensive pour les raisons de la grève, alors que les journaux économiques alémaniques se sont mis spontanément au service des managers de Swissmetal sans se poser trop de questions, faisant porter la responsabilité des problèmes au syndi-

cat Unia. Les dirigeants de Swissmetal ont leurs bureaux en Suisse alémanique. S’il est trop tôt pour faire aujourd’hui le bilan de la grève de Reconvilier, une chose est sûre dans une perspective à long terme. Certes, pour en arriver à faire grève dans notre pays, il faut encore et toujours être vraiment à bout. Les grèves restent rares. Mais le retentissement des débrayages de ces dernières années atteste que les choses sont en train de changer. Un tabou, soigneusement entretenu pendant des dizaines d’années, tombe peu à peu. Ce qui semblait inimaginable il y a seulement quelques années aux yeux de la majorité de la population entre progressivement dans le champ du possible. Quelques représentants des employeurs (et quelques juristes) réagissent aujourd’hui avec effroi parce que ce droit fondamental qu’est la grève n’existe plus seulement sur le papier mais est entré dans la réalité sociale. Au lieu de pester contre les syndicats, ils feraient mieux de s’intéresser aux causes des grèves de ces dernières années. En effet, ces débrayages emmenés par les syndicats n’ont qu’exceptionnellement eu pour toile de fond la lutte pour le progrès social, comme ce fut le cas de la grève des travailleurs de la construction pour obtenir le droit de partir en retraite à 60 ans. La plupart du temps, la grève n’a été rien d’autre qu’une forme de légitime défense de la part du personnel concerné : contre la dégradation insupportable de ses conditions de travail ou contre les provocations irresponsables de managers qui mettent en cause l’existence sociale des employé(e)s. Les décisions irresponsables des managers ne doivent pas être avalées sans la moindre critique. Et le syndicat ne peut ni n’a le droit de laisser tomber ses membres.

La grève est bornée par l’obligation de préserver la paix du travail. Cependant, contrairement au droit de grève, qui est un principe constitutionnel, la paix du travail n’est qu’une obligation contractuelle. Et tout contrat implique des obligations mutuelles. Lorsqu’un patron enfreint les fondements des relations contractuelles collectives, en dépossédant par exemple les salarié(e)s de ce qui constitue la base de leur existence ou en licenciant des délégué(e)s syndicaux, il ne peut pas invoquer les obligations de l’autre partie. La grève n’est naturellement jamais une fin en soi, ce n’est toujours qu’un moyen. Le but est d’obtenir des conditions de travail décentes – et un respect minimal de la dignité des travailleuses et travailleurs. Si la Suisse est devenue un cas particulier au début des années 1950, parce que les grèves y sont devenues très rares, c’est principalement parce que les salarié(e)s ont alors – et durant les décennies qui ont suivi - touché leur part des progrès économiques : augmentations réelles des salaires, réductions du temps de travail, État social. Depuis le début des années 1990, le contrat social est toujours plus clairement rompu par certaines franges du patronat, d’une part à travers les attaques dirigées contre l’État social et la dégradation des conditions de travail de nombreux salarié(e)s, ainsi que, de l’autre, à travers les revenus exorbitants de certains managers et les privilèges toujours plus nombreux accordés aux nanti(e)s. La réappropriation, dans la pratique, du droit de grève n’est rien d’autre que la réponse nécessaire à l’agressivité croissante de plus d’un patron. Paul Rechsteiner, conseiller national, président de l’USS

Au plus fort de la grève, 10 000 personnes sont venues manifester leur soutien le 11 février à Reconvilier

Reprise ? A l’heure où nous mettons sous presse, la médiation n’a toujours pas débouché sur des perspectives solides. Pire encore, le groupe métallurgique affirme désormais être dans la nécessité de supprimer 112 emplois. Les lettres de licenciement sont parvenues à leurs destinataires. Les employé-e-s et les cadres de la Boillat ont donc plus que jamais besoin d’appui. Nous vous encourageons donc vivement à signer la déclaration de soutien sur Internet à l’adresse : www.boillat.org. Quelque 12 500 personnes ont répondu à l’appel alors que la somme récoltée jusqu’ici par le fonds de solidarité approche le demi million de francs.

Culture Dans le Jura, l’art et les luttes politiques ou sociales ont toujours été intimement liés. Pas étonnant dès lors que des dizaines d’artistes aient été d’accord de mettre à disposition une ou plusieurs de leurs œuvres dans le cadre d’une vente aux enchères au bénéfice du fonds de grève. Plus de 200 tableaux ou photos ont ainsi été adjugés, tout d’abord sur Internet, puis au Royal de Tavannes le dimanche 26 mars. Si vous voulez leur jeter un coup d’œil, rendez-vous sur le site: www. laboillat.ch. Enfin, la musique n’est pas en reste puisqu’un CD-2 titres a été produit par la section Transjurane du syndicat Unia. L’humoriste Thierry Meury et le secrétaire syndical Achille Renaud ont écrit les paroles sur des musiques du duo jurassien « L’Homme Hareng Nu ». L’édition en est limitée, mais vous pouvez encore tenter votre chance en passant commande auprès du syndicat Unia à Delémont (032 422 16 34).


cantonales Le bal des présidentes Depuis le début de l’année, plusieurs partis cantonaux romands ont procédé au renouvellement statutaire de leurs instances et en particulier de leur présidence. Le premier à ouvrir les feux en janvier fut le Parti socialiste neuchâtelois encore tout auréolé de la conquête de la double majorité au Conseil d’Etat et au Grand conseil. JeanNat Karakash, un des principaux artisans des récents succès du PSN a ainsi laissé sa place à sa vice présidente Monika MaireHefti élue par le Congrès du Locle. La quarantaine dynamique, elle fut la première femme de gauche à s’être hissée à l’exécutif d’une commune neuchâteloise et n’a pas tardé à prendre ses distances avec un gouvernement dont les élu-e-s s’attèlent avec opiniâtreté au rétablissement des finances cantonales. A Genève comme dans le canton de Vaud, les socialistes ont misé sur la continuité en renouvelant, en ce mois de mars, leur confiance à, respectivement, Laurence Fehlman Rielle et à Josiane Aubert. Si l’on ajoute, à ces trois présidentes, leurs homologues Solange Berset à la tête du Parti socialiste fribourgeois et Marlyse Fleury aux rênes du Parti socialiste jurassien, force est de constater que sur les sept formations membres de la coordination des PS romands, seule deux d’entre-elles sont désormais présidées par des hommes, à savoir le Parti socialiste du Valais romand et le Parti socialiste du Jura bernois. Gageons toutefois que leur statut de minoritaire ne pose aucun problème tant à Jean-Henri Dumont qu’à Serge Büttiker, bien au contraire. C’est cependant un cas de figure assez rare pour qu’il mérite d’être souligné. Il démontre aussi, si besoin était encore, que dans la famille socialiste, la promotion des femmes en politique est tout sauf un vain mot.

Clic-clac Toujours à la recherche d’illustrations sympathiques, pertinentes ou à fort capital mobilisateur, c’est très volontiers que les médias du PS Suisse (socialistes.ch, links.ch, site Internet, etc.) publient des images prise lors des actions ou manifestations organisées par les sections ou partis cantonaux. N’hésitez donc pas, à la prochaine occasion, à vous munir d’un appareil numérique (une bonne résolution de 300dpi au minimum nous arrange grandement) et à nous faire parvenir vos clichés à l’adresse : media@pssuisse.ch. D’avance, merci.

03.06

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Le PSA sur tous les fronts Le 9 avril prochain, les citoyens bernois seront appelés à renouveler leurs autorités, tant à l’exécutif qu’au législatif. La bataille sera rude : alors que le nombre de députés au Grand conseil a diminué, passant de 200 à 160, le nombre des candidats a subi une véritable inflation, avec 1960 personnes en lice ! Mi ch e l i n e Hu gu e let Cuixer es

Pour le Jura bernois, qui forme pour la première fois un seul cercle électoral, le nombre de sièges, fixé à 12, reste inchangé. Ils sont convoités par 88 candidats. Le PSA, qui avec Jean-Pierre Aellen et Maxime Zuber, compte actuellement deux représentants, est sur les rangs avec une liste complète. Outre les deux sortants, on y trouve les noms de personnalités issues des trois districts. Grâce à cette représentation élargie, le PSA va tenter de conquérir un troisième siège au Rathaus. En ce qui concerne l’Exécutif, les enjeux aussi sont de taille, puisque seuls trois des 7 conseillers d’Etat se représentent. Une fois n’est pas coutume, cette élection intéresse vivement le Jura bernois. En effet, l’élu francophone, le radical Mario Annoni se retire après 14 années de domination sans partage. Le siège du Romand au gouvernement est très convoité, quatre candidats sont sur les rangs, parmi lesquels Maxime Zuber. C’est la première fois que le PSA se lance dans la course au Conseil d’Etat. Le but est de conquérir le siège réservé au Jura bernois par la constitution bernoise, mais surtout de mettre un frein aux ambitions de l’UDC, et pourquoi pas d’aider à la conquête d’un deuxième siège pour les francophones. Du jamais vu dans l’histoire du canton, mais les probabilités ont rarement été aussi bonnes. Autre nouveauté, l’élection des 24 personnes qui constitueront le Conseil du Jura bernois. Ici le cercle électoral est constitué par le district. Les représentants seront au nombre de 11 pour le district de Moutier, dix pour celui de Courtelary et trois pour celui de La Neuveville. Avant de se lancer dans la course, le PSA a hésité. A ses yeux, en effet, le statut particulier est un instrument lourd et cher, qui ne donne pas de réels pouvoirs à la région. Ses compétences sont limitées aux domaines de la culture et de la formation. Mais même s’ils

considèrent toujours que le contenu du statut particulier est largement insuffisant, les autonomistes ont finalement estimés qu’il était de leur devoir de prendre part à la gestion de ces dossiers. Et bien leur en a pris: le PSA n’a en effet eu aucune difficulté à concocter ses listes. Pour le district de Moutier, où il est vrai qu’il est depuis 2002 le parti le plus fort, avec plus de 25 % des suffrages, il avait plus de candidatures que de lignes à disposition! Décrocher trois sièges paraît à la portée des camarades. Dans les deux autres districts, le PSA a choisi de participer à une liste

d’entente, avec Alliance jurassienne à Courtelary, emmenée par le maire de Saint-Imier Stéphane Boillat, alors qu’à La Neuveville, les autonomistes sont regroupés autour du maire de Diesse Francis Membrez. Avec comme mots d’ordre les valeurs socialistes, la défense des intérêts régionaux et la promotion de la culture francophone, le PSA affiche haut et fort ses ambitions et compte sur un énorme succès au lendemain de ces élections. Micheline Huguelet Cuixeres, présidente du PSA

ERRATUM

En cette page 8 du précédent numéro de socialistes.ch (19), une erreur a attribué à la plume de John Clerc des propos qu’il n’aurait pu tenir dans l’article qu’il a consacré aux élections communales fribourgeoises. Notamment à propos d’un certain conseiller fédéral. La rédaction lui présente ses humbles excuses.


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03.06

PSJB : Une gauche offensive et cohérente Le parti socialiste du Jura bernois aborde les élections cantonales 2006 avec de légitimes ambitions. Avec Philippe Perrenoud, il entend en effet décrocher le siège dévolu au Jura bernois par la Constitution : jamais les chances n’ont été aussi grandes, pour la gauche romande, d’occuper ce siège longtemps chasse gardée radicale et, partant, de renforcer les positions socialistes au sein de l’exécutif cantonal. Se rg e B ü t t i k er

La dernière législature a été marquée par l’assainissement des finances cantonales, au prix de sacrifices parfois douloureux, notamment pour la fonction publique. Dans ce contexte, les baisses d’impôts linéaires réclamées par la droite bourgeoise n’en étaient que plus indécentes. Seule formation du Jura bernois à s’être résolument engagé dans la lutte contre l’initiative fiscale de l’Union du commerce et de l’industrie, le PSJB a remporté l’an dernier une victoire remarquée, puisque ce sont près de 80% des électeurs de cette région qui ont rejeté cette initiative démagogique. Il est vrai que c’en eût été fait d’un service public performant, notamment dans les régions dites périphériques. Le PSJB a fait le choix de la cohérence, il a été entendu, et c’est bien réjouissant. Il entend continuer à se battre énergiquement pour une politique fiscale équitable, qui favorise, dans les différentes régions du canton, les investissements créateurs de richesse et d’emplois plutôt que les menées spéculatives. Pour une région au riche savoir-faire industriel, dont la formation constitue la première richesse, ces mots prennent un sens particulier, notamment en regard de la tragédie que vivent les travailleurs de Swissmetall Boillat à Reconvilier. Construire un État fort qui soit à même de garantir la cohésion sociale en assurant à toutes et à tous une formation, des soins et des transports publics de qualité. Une autre défi attend toutefois le Jura bernois, à l’instar des autres régions dites périphériques : celui de trouver sa place dans une Suisse qui s’est fortement urbanisée. Les cartes esquissées par Economiesuisse, misant sur le développement de quelques grands pôles urbains et faisant

du reste du pays une sorte de « terra incognita », inquiètent à juste titre. Pour le PSJB toutefois, il serait faux de choisir la voie du repli pseudoidentitaire et grincheux et il importe au contraire de rechercher des complémentarités avec les grandes villes. La région doit d’abord rappeler que l’éloignement dont elle souffre est surtout psychologique, souligner la qualité de vie qu’elle offre à quelques kilomètres des centres urbains engorgés dont la croissance désordonnée a un coût souvent méconnu. La promotion du télétravail, peu développé en Suisse, devrait également lui permettre de dynamiser son tissu

démographique tout en offrant à beaucoup de couples l’opportunité de mieux concilier vie familiale et professionnelle. Le Jura bernois doit aussi pouvoir miser sur l’excellence de quelques centres de compétence dans des secteurs tels que les microtechniques, la formation professionnelle et continue, voire la santé. Tout cela implique un service public fort, qui garantisse aussi l’accès de la région aux nouvelles technologies en matière de télécommunication : le PSJB s’en est fait un défenseur ardent. Mais la région doit aussi dépasser enfin les conflits, posés en termes de

pouvoirs et de territoires, qu’elle a hérités d’un autre siècle. C’est pour cette raison que le PSJB a renoncé de longue date aux apparentements dictés par la « Question jurassienne ». Pour cette raison aussi qu’il entend faire de la limite des langues, toute proche et incontournable, un atout plutôt qu’un obstacle au développement de la région au sens large. Pour cette raison toujours qu’il espère que le Conseil du Jura bernois saura faire de la région un partenaire constructif et crédible pour les régions voisines, tant romandes qu’alémaniques. Serge Büttiker, président du PSJB

CHAPEAU !

Les 1ers tours des élections communales dans les cantons de Fribourg et de Vaud se ont débouché sur des succès on ne peut plus réjouissants pour la gauche en général et le PS en particulier qui – contrairement aux prévisions d’oiseaux de mauvais augure – n’a pas souffert de la progression des Verts. On relèvera ainsi la conquête historique, par la gauche, de la majorité du Conseil communal de Fribourg (notre camarade PierreAlain Clément sera sans aucun doute le futur syndic) de même qu’à l’exécutif de Villars-sur-Glâne où le PS est passé de 2 à 4 sièges ! Belle victoire également à Belfaux où la gauche s’est emparée de la majorité du législatif. Dans le canton de Vaud, plusieurs villes ont glissé à gauche comme par exemple Morges ou Nyon et les candidat-e-s socialistes ont, en règle générale, obtenus de très bons résultats lors du 1er tour du 12 mars, y compris dans les campagnes. A Lausanne, la droite s’est effondrée et ne devrait plus disposer – au mieux – que de 2 sièges à la municipalité au soir du 2ème tour du 2 avril. Par ailleurs, les alliances de gauche cimentées par le PS ont prouvé leur cohésion, ce qui est de très bon augure pour les élections cantonales de 2007. On notera enfin, dans le cadre d’un bilan national à fin mars, que le PS – avec plus de 26 % des sièges dans les communes qui disposent d’un législatif élu – est de très loin la formation la plus solide de Suisse. Le parti radical suit avec 10 ou 3 points de retard selon qu’on prenne en compte les villes de plus de 10 000 habitant-e-s ou les autres. Au niveau des exécutifs, le PRD est encore devant avec moins de trois points d’avance sur le PS, mais pour combien de temps …


international 70 ans d’engagement Fondée en 1936 par le PS et l’USS, l’Œuvre suisse d’entraide ouvrière fête ses 70 ans cette année. Un jubilé que l’OSEO entend mettre à profit pour faire connaître son histoire et surtout mettre en relief la spécificité de son travail et ses perspectives. Toute une série

de manifestations sont prévues cette année, à commencer par son assemblée des délégués le 25 avril, jour anniversaire de la fondation de l’ONG humanitaire. Autour du 1er Mai, l’OSEO a invité en Suisse deux syndicalistes qui participeront ici et là à diverses conférences débats. Sahra Ryklief d’Afrique du Sud et María Elena Sequeira Rivas du Nicaragua témoigneront ainsi du travail de l’OSEO en matière de coopération au développement, travail qui s’attaque aux racines des inégalités dans la distribution du pouvoir et des ressources. A noter encore au mois de septembre, une grande soirée à la Maison du Peuple de Zurich, soirée à laquelle Ruth Dreifuss, Moritz Leuenberger, Garça Machel ou encore Ignacio Ramonet devraient prendre part. Plus d’informations sur ces manifestations comme sur les projets et les objectifs de l’OSEO sur son site Internet à l’adresse: www.oseo.ch

03.06 10

Courage et espoir : la leçon des femmes colombiennes C’est à l’occasion de la journée internationale de la femme le 8 mars 2004 que Micheline Calmy-Rey avait réuni les femmes parlementaires et leur avait proposé de s’engager concrètement pour la paix, en soutenant des actions de femmes dans des pays ou régions en guerre. S’il en est une au monde qui souffre de conflits depuis des décennies, c’est bien la Colombie. Avec l’aide de la DDC nous avons donc pu avoir des contacts avec l’ « Organizacion Femenina Popular » (OFP) à Barrancabermeja dans une région de Colombie déchirée par les affrontements entre guérilla et forces paramilitaires et quelques femmes du Parlement ont décidé de « marrainer » ce projet. Ch ri s ti an e Bru n n er

Ce conflit se caractérise par des enlèvements, par l’exercice d’un pouvoir paraétatique maintenu par la terreur, par des déplacements massifs de familles. Comme toujours ce sont les femmes qui en sont finalement les principales victimes, mais ce sont elles aussi qui sont les plus engagées en faveur de la paix. Ainsi par exemple l’OFP rassemble des femmes qui ont un courage exemplaire : malgré tou-

tes les menaces à leur égard, malgré l’assassinat pur et simple de leur présidente précédente, elles ont réussi à créer des foyers pour les femmes dans la ville et à la campagne, dans lesquels elles leur assurent une aide médicale, juridique et psychologique. Cette organisation a pour objectif d’apprendre aux femmes à ne pas avoir peur, à se défendre, à déposer plainte lorsqu’elles-mêmes ou leurs familles subissent des violences. Dans une région où les plaintes sont classées sans suite, voire même où les plaintes se retournent contre celles qui les ont déposées, il faut un courage fou pour essayer de faire fonctionner la police et la justice. Les femmes de l’OFP accompagnent donc les femmes dans toutes leurs démarches et les encouragent à dénoncer les violences dont elles sont victimes. En proposant notre « marrainage » de parlementaires à cette organisation, nous avions pour but de faire connaître leur action et de la renforcer sur place en Colombie en faisant savoir ce que nous avions vu et entendu. Nous avons donc fait le voyage à trois parlementaires (à nos frais...) tout d’abord dans la région de Barrancabermeja pour rencontrer les femmes de l’OFP, voir la maison des femmes et entendre les témoignages des victimes. Je ne trouve pas d’adjectif pour qualifier les témoignages, tellement c’était horrible et poignant : presque « en direct » les récits de femmes dont on vient d’enlever les

jeunes garçons pour les enrôler, une autre qui raconte l’horreur de l’assassinat de son mari, parce que la même balle a par malheur aussi tué l’enfant qu’il avait sur les genoux. Nous avons ensuite rencontré des autorités locales et nationales auxquelles nous avons toujours transmis ce que nous avions entendu de même que le but de notre voyage en Colombie. C’est notre apport à cette organisation de femmes dans leur combat pour la paix, même si l’OFP n’est qu’une organisation parmi tant d’autres et que son style de militantisme peut nous paraître un peu dépassé. Nous avons rencontré bien sûr d’autres organisations actives en faveur de la paix et le plus frappant c’est de voir tant d’organismes gouvernementaux ou non qui oeuvrent pour la paix, alors que cette dernière n’est visiblement pas pour demain et que la situation semble sans issue. Notre voyage nous est donc aussi apparu pour ce qu’il est, une goute d’eau face à l’océan de problèmes à résoudre. L’espoir qui motive les Colombiennes m’a impressionnée et m’a montré une fois encore à quel point nous avons de la chance de vivre dans le havre de paix qu’est la Suisse. Nous en profitons souvent de manière très égoïste, il faudra fortement y penser lorsque nous nous prononcerons au sujet de la loi sur l’asile. Christiane Brunner, conseillère aux Etats, Genève.

PS International Le PS dispose d’une section internationale. Ses membres constituent un vaste réseau de par le monde et accueillent volontiers des camarades faisant partie des quelque 100 000 Suisses et Suissesses de l’étranger. Le développement de cette section est ainsi particulièrement important dans la perspective des élections fédérales ou de l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne. Pour toute question ou renseignement, n’hésitez pas à vous adresser aux personnes cidessous : Président: Uwe Scheibler, uscheibler@aol.com Secrétaire: Peter Hug, phug@spschweiz.ch

En Colombie, il faut un courage fou pour essayer de faire fonctionner la police et la justice.

PHOTO: EX-PR ESS


agenda

11 03.06

AGENDA PS SUISSE www.pssuisse.ch

VAUD www ps-vd.ch

Jeudi 6 avril : dépôt des référendums contre les lois sur l’asile et les étrangers à la chancellerie fédérale. ■ Jeudi 27 avril, dès 19h00 : coordination des partis socialistes romands au restaurant du Milan, à Lausanne ■ Lundi 8 au mercredi 11 mai : session spéciale du Conseil national (caisse unique et Swisscom) ■ Dimanche 21 mai : votation fédérale consacrée aux articles constitutionnels sur la formation.

Samedi 20 mai : cours de formation pour les conseillers communaux socialistes. 8h–14h. Salle Jean-Villard Gilles, Maison du Peuple, Place Chauderon 5, Lausanne. ■ Tournée des mandataires : les conseillers d’Etat Anne-Catherine Lyon et Pierre-Yves Maillard, le conseiller aux Etats Michel Béguelin, les conseillers nationaux Géraldine Savary, Marlyse Dormond, Roger Nordmann et Pierre Salvi parcourent tout le canton pour aller à la rencontre des militant-e-s socialistes. Les dates des rencontres seront disponibles dès la mi-avril sur le site Internet du parti.

PS FEMMES www.ps-femmes.ch

Samedi 1er avril : journée de formation «parti et politique» consacrée à l’initiative AVS, de 10h30 à 16h00 au Palais fédéral à Berne. ■ Samedi 13 juin : journée de mise en réseau des femmes consacrée aux élections fédérales de 2007, de 10h30 à 16h30 à l’hôtel Jardin, à Berne. ■

FRIBOURG www.ps-fr.ch

Dimanche 26 mars : 2ème tour des élections communales ■ Jeudi 30 mars : bureau du PS Fribourgeois. ■ Jeudi 6 avril : Comité directeur du PS Fribourgeois. ■ Jeudi 27 avril : bureau et Comité directeur du PS Fribourgeois. ■ Jeudi 18 mai : bureau et Comité directeur du PS Fribourgeois. ■ Vendredi 1er juin : Congrès extraordinaire du PS Fribourgeois. ■

NEUCHÂTEL www.psn.ch ■ Jeudi 30 mars, dès 19h30 : assemblée générale du PS du littoral neuchâtelois à l’Hôtel communal de St-Blaise. ■ Samedi 22 avril, dès 09h00 : Congrès du PN consacré à la politique sociale à l’Espace Perrier, à Marin. ■ Dimanche 3 avril : fête de la rose du PS du Val-de-Ruz à la halle de gymnastique de Cernier. ■ Lundi 15 mai, dès 20h15 : Comité cantonal au local du PS de La Chauxde-Fonds.

GENÈVE www.ps-ge.ch

Lundi 27 mars, à 20h00 : assemblée générale du PSG à Luserna. Au menu : prises de position du PSG en vue des votations du 21 mai et discussion générale sur le plan de mesures d’assainissement du Conseil d’Etat.

RÉSEAU DE RÉFLEXION Jeudi 30 mars, dès 20h30 : assemblée générale du PS Genève-Ville à la Maison des associations. Thème : politique socialiste et intercommunale en matière de logement. ■ Dimanche 21 mai : votations cantonales, avec notamment un projet de frein à l’endettement. ■

JURA www.psju.ch

Mardi 28 mars, dès 19h00 : Comité directeur au secrétariat de Delémont. ■ Vendredi 7 avril, dès 19h00 : assemblée de printemps de la Fédération socialiste du district de Delémont au restaurant du Cheval-Blanc, à Glovelier. ■ Mardi 25 avril, dès 19h00 : Comité directeur au secrétariat de Delémont. ■ Jeudi 27 avril, dès 20h00 : Congrès du PSJ à Muriaux. ■ Dimanche 21 mai: votation cantonale sur la part communale de la répartition de l’or excédentaire de la BNS.

Journées d’étude Un bon travail pour toutes et tous: illusion ou programme? Vendredi 19 et samedi 20 mai 2006, Berne, Allresto, Effingerstr. 20. Bilingue français-allemand (traduction simultanée)

JURA BERNOIS www.psjb.ch

Dimanche 6 avril : élections cantonales bernoises et élection du Conseil du Jura bernois. ■ Mardi 11 avril, dès 19h30 : Comité directeur du PSJB à l’hôtel Central à Tavannes. ■ Vendredi 21 avril, dès 19h30 : Congrès statutaire du PSJB à la salle de spectacles de St-Imier. ■

VALAIS ROMAND www.psvr.ch

Jeudi 30 mars, à 19h30 : Bureau Exécutif du PSVR à la Maison socialiste à Sion.

Pour renforcer la structure mise en place dans la perspective de la campagne pour les élections fédérales de 2007, le PS Suisse recherche, avec entrée en fonction au 1er juillet 2006 ou selon entente,

UN/E CHARGE/E DE CAMPAGNE (100 %) En octobre 2007, le PS Suisse entend bien augmenter sa députation aux Chambres fédérales. Pour y parvenir, il mise sur une campagne professionnelle et percutante que vous contribuerez à concevoir et à mettre en œuvre au sein d’une petite équipe aussi soudée que dynamique. Nous cherchons une personne dotée des qualifications suivantes: ■ Etroite identification aux objectifs et aux valeurs du PS Suisse ■ Expérience en matière de campagnes politiques ■ Expérience en matière de contacts avec les médias et les journalistes ■ Très bonne connaissance de la politique fédérale ■ Très bonne expression orale et écrite ■ Très bonnes connaissances de l’allemand et du français, connaissances de l’italien souhaitées ■ Bonnes connaissances en informatique ■ Esprit d’initiative, capacité à travailler en équipe ■ Personnalité souple, supportant des surcharges ponctuelles

Frais : Fr. 320.–/ Fr. 250.– pour les membres du Réseau de réflexion/Fr. 80.– pour les personnes ne disposant d’aucun salaire ou d‘un bas salaire. Divers syndicats remboursent intégralement ou partiellement les frais de participation. Inscription: merci d‘envoyer un courriel en indiquant nom et adresse postale à tagung@denknetz-online.ch Conférencières et conférenciers: Prof. Ingrid Kurz-Scherf (Université de Marbourg), Mag Wompel (www.labornet.de), Dr. Silke Bothfeld (WSI Düsseldorf), Doris Bianchi (USS), Heidi Stutz (Bureau BASS), Prof. Ruth Gurny (Haute école du travail social, Zurich), Holger Schatz (sociologue, Freiburg i P.), Dr. Walter Schöni (chercheur en sciences sociales, Bâle), Dr. Sabine Rainer (ver. di, Berlin), Bernhard Schmid (journaliste, Paris), Beat Ringger, (Réseau de Reflexion, Zurich). Dans la plupart des pays, le taux de chômage a atteint un niveau qui n’a plus rien à voir – depuis de nombreuses années – avec le plein emploi. Ce taux de chômage qui reste constamment élevé met les bases de l’existence des personnes sous pression, favorise la désolidarisation, limite la capacité des politiques à trouver des solutions, encourage la concentration du pouvoir entre les mains des acteurs économiques puissants et affaiblit la démocratie et la sécurité sociale. Devons-nous accepter cette situation ? Ou existe-t-il des solutions de rechange réalistes ? Plus d’infos et une description détaillée de la conférence à l’adresse: www.denknetz-online.ch

Nous proposons une activité passionnante au sein d’une petite équipe motivée, un climat de travail agréable et des conditions sociales et d’engagement exemplaires. La fonction à durée déterminée (fin 2007) peut éventuellement se concevoir en tant qu’activité à temps partiel. Lieu de travail: Berne. Intéressé-e ? Adressez-nous votre candidature accompagnée des documents usuels jusqu’au 21 avril 2006 à emplois@pssuisse.ch ou à l’adresse suivante: PS suisse, Thomas Christen, secrétaire général, case postale, 3001 Berne. Peter Lauener, responsables des campagnes et de la communication du PS est à votre disposition pour tout renseignement supplémentaire au No de téléphone 031 329 69 69.

www.pssuisse.ch


Nous voyons les talents de demain.

Les enfants ont le droit d’apprendre et d’exploiter tout leur potentiel. Avec « Partners in Learning », notre programme de partenariat mondial, nous offrons aux écoles primaires suisses la possibilité d’acquérir des logiciels Microsoft à des conditions particulièrement avantageuses. Nous voulons que les enfants puissent développer leurs talents pour se préparer à l’avenir. www.microsoft.com/switzerland/potential/fr

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14.3.2006 15:23:22 Uhr


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