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cinéma

Par Christophe Carrière

Sauve qui peut les saucisses !

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Chonchon, le plus mignon des cochons, n’en est pas moins menacé de finir en barbecue…

Panique au village, joie dans les salles

Cowboy, Indien et les plus barjots de nos chouchous sont de retour pour de Grandes Vacances – c’est de saison.

Les fidèles de Paris Mômes connaissent l’amour indéfectible que nous portons à Cowboy, Indien, Cheval, Steven, Janine, Gendarme et tous les personnages de Panique au village, programme d’animation d’une vingtaine d’épisodes né au tout début des années 2000, devenu un long-métrage en 2009 qui fit carrément partie de la sélection officielle cannoise. La gloire et la consécration ! C’est donc avec une joie non dissimulée qu’on retrouve nos héros animés en stop motion dans deux aventures aussi brindezingues qu’antan. Dans l’une, il s’agit pour Cowboy et Indien, fils adoptifs de Cheval, de récupérer les tickets VIP pour une foire agricole que leur équidé de tuteur a planqués, mais a oubliés où… Qu’à cela ne tienne : les grands gamins décident de remonter le temps pour les retrouver. Si on vous dit qu’ils vont se retrouver (entre autres) face à un T-rex, ça vous donne une idée du délire, non ? Dans l’autre, Cowboy et Indien veulent partir en vacances, mais, avant, ils doivent réparer ou remplacer la voiture de Cheval qu’ils ont transformée en crêpe en faisant tomber un piano dessus… L’idée du délire se précise ou pas ? Plus de vingt ans après, les auteurs (belges, forcément belges !) n’ont rien perdu de leur inspiration, toujours accompagnés de leurs fidèles complices pour les voix, dont Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners et Jeanne Balibar. Classe. u  Les Grandes Vacances de Cowboy et Indien. A partir de 6 ans. De Vincent Patar et Stéphane Aubier. Sortie le 7 juin.

Le retour de la grande aventure

Un nom et tout est dit : Indiana Jones.

Indiana Jones retrouve ses ennemis récurrents, les nazis, mais à la fin des années 1960. Le héros a l’âge canonique de ses artères, mais demeure aussi tonique et tenace qu’avant dans ce cinquième épisode qui efface heureusement le calamiteux quatrième, renouant avec l’esprit des trois premiers. Ne passons pas à côté des choses cultes. u  Indiana Jones et le cadran de la destinée. A partir de 8 ans. De James Mangold. Avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge… Sortie le 28 juin.

Après Babe, le cochon qui voulait devenir chien de berger, voici Chonchon, le cochon qui veut devenir chien de compagnie. Dans les deux cas, l’idée est de ne pas finir sur un étal de charcuterie. Chonchon est en grand danger. Car le grand-père qui débarque, après avoir disparu pendant vingt-cinq ans, n’a qu’une obsession : gagner le concours annuel de la saucisse… grâce à la viande de Chonchon. Raconté ainsi, ce film d’animation néerlandais en stop motion paraît prévisible. Sauf que pas du tout. Outre le débat sociétal qui anime les viandards et les végétariens (et ne parlons pas des végans !) et au sein duquel le long-métrage a l’intelligence de garder une neutralité bienveillante, il y a en filigrane le portrait d’une famille loin des clichés. De quoi débattre et rire après la projection autour d’un barbecue – dont les saucisses ne sont pas obligatoirement au… Chonchon. u  Chonchon, le plus mignon des cochons. A partir de 5 ans. De Mascha Halberstad. Sortie le 28 juin.

Coquillage et juste assez

C’est la surprise de cet été, le film que personne n’attendait ou imaginait : Marcel, le coquillage (avec ses chaussures).

Déjà, un film mêlant animation et prises de vues réelles ne peut pas être mauvais à partir du moment où il s’intitule Marcel, le coquillage (avec ses chaussures). Ce titre résonne comme un haïku, de la même manière que le long-métrage qu’il illustre est un petit bonheur inattendu. Enfin, inattendu… Nommé à l’Oscar et aux Golden Globes tout de même ! Et ce n’est pas un hasard. Marcel cueille tout le monde à vouloir retrouver sa famille pour aller mieux. Son appel au secours en vidéo provoque l’émoi, relayé par toutes les chaînes info et talk-shows. Et ce, grâce à un réalisateur de documentaires qui tombe sur le gastéropode et sa grand-mère dans sa location Airbnb… Ah non ! Pas banal ce film, on vous dit ! Un vrai-faux reportage aussi drôle qu’intelligent, d’une réjouissante pertinence sur le monde qui nous entoure. En deux mots : utile et agréable. u  Marcel, le coquillage (avec ses chaussures). A partir de 7 ans. de Dean Fleischer-Camp. Sortie le 14 juin.

Ladybug dans le système

Il fallait bien que ça arrive : Miraculous est enfin devenu un long-métrage.

Les parents ne le savent pas, mais l’arrivée de Miraculous sur grand écran va être l’événement de cet été. Tous les moins de 15 ans adorent Ladybug, super-héroïne d’un programme vendu dans le monde entier, lycéenne le jour et amoureuse d’un camarade de classe, qu’elle ignore être le justicier masqué, avec qui elle est en bisbille. Et qui dit super-héroïne dit superproduction. Ce film en est une. Non seulement réussie, mais française en plus. Respect. u  Miraculous – Le film. A partir de 6 ans. De Jeremy Zag. Sortie le 5 juillet.

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