Fonds Tsunami d'Oxfam International

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Fonds Tsunami d'Oxfam International | Rapport de fin de programme, décembre 2008

Indonésie d'eau. Ceci contribua à la réhabilitation des infrastructures détruites, comme les routes, les écoles, ou les terres cultivables, et permit aussi d'injecter rapidement des fonds dans l'économie locale et d'aider les populations à se remettre psychologiquement du choc causé par la catastrophe. En même temps, nous avons cherché à remplacer les ressources perdues (outils agricoles, bétail, bateaux de pêche, etc.) pour permettre aux agriculteurs et aux pêcheurs de reprendre le travail. Plus de 60 000 personnes ont pu profiter de ces interventions initiales consacrées aux moyens de subsistance. Vers la mi-2005, un processus de distribution de subventions en espèces fut lancé pour aider les familles affectées à tenter de restaurer leurs moyens de subsistance. Lorsque ce projet se termina en 2006, nous avions accordé près de 6 000 subventions d'une valeur supérieure à 2,3 millions d’euros. Ceci s'accompagna de la distribution continue d'une aide agricole comprenant notamment des semences, de l'engrais, des machines, et des outils, et la réhabilitation de plus de 3 000 hectares de terres agricoles contaminées. Oxfam répara 36 ponts et 115 kilomètres de routes, ce qui permit aux communautés isolées d'avoir un meilleur accès aux marchés. Oxfam commença à s'orienter davantage vers les programmes de développement fondés sur les crédits à la mi-2006. S'appuyant sur le capital qui fut injecté dans les communautés par les programmes " argent contre travail " et les subventions en espèces définissant l'intervention initiale, des groupes d'entraide (SHG, selfhelp groups) furent constitués dans une tentative de canaliser ce capital en épargne et, enfin, en prêts

productifs pouvant être régénérés par l'intermédiaire du groupe. Au total, nous avons créé 644 SHG assistant 8 800 membres. Les membres des SHG reçurent des formations en comptabilité ou en compétences professionnelles spécifiques. De plus, les efforts consistant à lancer des activités pour le développement de nouveaux moyens de subsistance connaissant une demande élevée sur le marché, comme la culture des champignons et l'artisanat utilisant des matériaux locaux, furent couronnés de succès. Suite à une série d'évaluations fin 2005 et en 2006, Oxfam donna priorité à l'assistance aux producteurs agricoles, surtout à Calang et à Nias, et de plus en plus aux femmes. Les agriculteurs ont été encouragés à établir des groupes de producteurs afin de profiter des avantages potentiels de la mise en commun des connaissances, des achats collectifs de semences et de matériel, et du marketing commun. À Calang, une association d'agriculteurs consistant de 40 groupes d'agriculteurs fut créée, ainsi qu'un centre de services aux agriculteurs dispensant des formations et fournissant un soutien organisationnel à l'association. Oxfam soutint activement 99 SHG à Nias et à Calang, des régions où la pauvreté rurale est relativement élevée, en leur fournissant de la formation et de l'aide en nature pour améliorer la quantité et la qualité des denrées de base essentielles comme le caoutchouc et le cacao à Nias, et le caoutchouc, le riz et les piments à Calang. Les SHG dans d'autres régions furent confiées à des ONG locales. Un programme de microfinancement impliquant Oxfam,

Mahmulia peint une maison dans le village de Beuring In. Comme 36 autres femmes, elle a été formée par Oxfam comme peintre en bâtiment à Aceh. Ce domaine d'activité est habituellement dominé par les hommes mais après une formation, beaucoup de femmes ont trouvé du travail dans le secteur du bâtiment en plein essor. (Photo : Jim Holmes/Oxfam) page 13


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