OxfamInternational - Rapport annuel 2007

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Oxfam International

Photo: Maite Alvarez

Rapport annuel 2007

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Oxfam International: notre engagement L’engagement central de notre Plan Stratégique, ‘Exiger la Justice’, qui guidera notre travail jusqu'à 2012, c’est :

Gouvernance*

Scandalisés par la persistance de la pauvreté et de l'injustice dans le monde, nous affirmons qu'elles peuvent et doivent être éliminées. L'injustice des politiques et des pratiques nationales et internationales doit être remise en cause et les droits humains doivent être respectés. Si, dès maintenant, nous unissons nos efforts et nos actions, nous contribuerons à éradiquer la pauvreté et à bâtir un monde plus juste.

Membres honoraires

En collaboration avec nos partenaires et alliés, nous agirons solidairement avec les plus démunis, pour les aider à faire respecter leurs droits et dignité de citoyens à part entière.

Conseil d’administration

Nous les soutiendrons pour que les gouvernements, les entreprises et les organisations internationales, y compris Oxfam International, rendent des comptes. En nous appuyant sur nos programmes de développement, nous viserons à faire évoluer les règles nationales et mondiales qui perpétuent la pauvreté, l'insécurité et l'inégalité. Nous apporterons notre soutien aux organisations locales, nationales, internationales et aux initiatives de la société civile exigeant la justice, notamment dans le domaine de l'égalité entre les sexes. Nous œuvrerons à l'évolution des idées, des convictions, des politiques et des pratiques susceptibles d'améliorer les conditions de vie des populations.

Tous nos travaux s'inscrivent dans le cadre d'un engagement sur cinq droits fondamentaux qui sont : le droit à des moyens de subsistance durables le droit aux services sociaux de base le droit à la vie et à la sécurité le droit d'être entendu le droit à une identité

Dans ce cadre et durant la période de mise en œuvre du Plan Stratégique, nous viserons à atteindre des objectifs spécifiques dans quatre domaines - justice économique, services essentiels, droits en situation de crise, et équité entre les sexes – qui sont expliqués en page 4.

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Présidente d’honneur : Mary Robinson Conseiller d’honneur : Amartya Sen

Officiers du conseil d’administration Président : Keith Johnston Vice-présidente : Reynald Blion Trésorier : Janet McKinley Comprend les présidents et directeurs de chacune des Oxfam. Oxfam Allemagne : présidente : Isabel Scholes, directeur: Paul Bendix. Oxfam Amérique (Etats-Unis) : présidente : Janet McKinley, directeur: Raymond Offenheiser. Oxfam Australie : président : Michael Henry, directeur: Andrew Hewett. Oxfam-en-Belgique : président : Anton Reithinger, directeur: Stefaan Declercq. Oxfam Canada : président : Kelly Bruton, directeur: Robert Fox. Oxfam France-Agir Ici : président : Reynald Blion, directeur : Luc Lamprière. Oxfam Grande-Bretagne : président : John Gaventa, directrice : Barbara Stocking. Oxfam Hong Kong : président : Tse Kamkeung, directeur: John Sayer. Intermón Oxfam (Espagne) : président : Josep Miralles, directrice : Ariane Arpa. Oxfam Irelande : président : Tony McMullan, directeur: Brian Scott. Oxfam Nouvelle Zélande : président : Bill Mansfield, directeur: Barry Coates. Oxfam Novib (Pays Bas) : présidente : Joris Voorhoeve, directrice : Sylvia Borren. Oxfam Québec: présidente : Nicole St-Martin, directeur: Pierre Véronneau. *au 31 décembre 2007

La Une : Dans l’agglomération de Tzaneen, une municipalité de la province sud-africaine de Limpopo, des enfants jouent à leur jeu préféré lors d’un rassemblement de scouts. Ce jeu est organisé par du personnel soignant travaillant bénévolement pour CHoiCE, une organisation partenaire d’Oxfam fournissant des services liés au VIH et au SIDA dans cette région. (Photo : Matthew Willman/Oxfam)


Regard sur l’année écoulée En 1994, notre petit groupe, constitué de membres issus des sept Oxfam de l’époque, se réunit à Hong Kong et décida que notre impact sur l’injustice et la pauvreté sera plus fort en travaillant ensemble plutôt que séparément. Un an plus tard, Novib (aujourd’hui Oxfam Novib) nous rejoignit et Oxfam International fut fondé. À présent, alors que je quitte mes fonctions de Président d'OI, nous sommes 13, avec la perspective de nouveaux membres au Mexique, en Inde et au Japon. Je suis extrêmement fier de ce que nous avons accompli ensemble. Notre travail au cours des quatre dernières années s’est inscrit dans le contexte de la guerre en Irak, de l’échec de la communauté internationale face à la misère au Darfour, à Gaza ou en Somalie, de l’intransigeance des principaux acteurs du cycle de développement commercial de Doha, et de la réaction terriblement lente face au changement climatique. Toutefois, la voix commune d’Oxfam, en agissant parfois seul mais de plus en plus avec d'autres ONG partenaires, a permis de faire vraiment la différence. Je pense notamment à notre travail dans le domaine du commerce, du secours et de la réhabilitation suite au tsunami, et à nos efforts pour que les promesses du G8 soient tenues. Notre travail avec Amnesty et le réseau IANSA pour un traité de l’ONU sur le commerce des armes me tient particulièrement à cœur. Mais je suis également fier des résultats moins visibles de notre collaboration : une plus grande volonté à tirer les enseignements de nos erreurs, comme le démontrent les évaluations principales de l’année dernière ; notre volonté à jouer des rôles différents, en dirigeant mais aussi en soutenant les alliances avec d’autres parties de la société civile ; les actions discrètement menées dans le domaine du développement et de l’humanitaire avec des partenaires du monde entier et dans les pays affiliés. Notre présidente honoraire, Mary Robinson, fait remarquer que l’extrême pauvreté est la pire violation des Droits de l’Homme. Je transmets le pouvoir à mon successeur, Keith Johnston*, avec la conviction qu’Oxfam sera un formidable partenaire dans le lutte contre la pauvreté.

Pour Oxfam International, 2007 fut une année historique avec l’application de notre nouveau plan stratégique « Exiger la justice » visant à guider notre action commune au cours des cinq prochaines années. « Exiger la justice » s’appuie sur notre précédent plan stratégique et intègre les enseignements tirés d’une importante évaluation de notre travail, intitulée « Des promesses à tenir ». Le plan insiste encore plus sur la question des inégalités et met les populations au cœur de notre travail, et accorde une plus grande attention à la manière dont nous pouvons aider à remettre en question l’injustice au niveau local et national grâce à une citoyenneté active et puissante. Pour y parvenir, une collaboration encore plus grande sera nécessaire entre les affiliés d’Oxfam lors des programmes de développement à long terme, ce que nous avons déjà réussi lors de nos campagnes mondiales et nos travaux d’intervention en urgence. En 2007, nous avons avancé concernant le développement d’une philosophie de programme commune qui permettra de travailler plus efficacement pour atteindre les objectifs définis dans le plan stratégique. Une autre tendance bien accueillie en 2007 fut le passage à une confédération plus grande et plus diversifiée. Un processus est en cours pour accueillir Oxfam Inde dans notre famille. Ce nouveau membre affilié aura une influence considérable sur les efforts visant à combattre la pauvreté et l’injustice en Inde. Oxfam Inde sera l’un des deux affiliés issus des pays en voie de développement à nous rejoindre en 2008, avec Oxfam Mexique (actuellement Rostros y Voces). Un autre membre de notre famille élargie auquel nous apportons notre soutien est Oxfam Japon, qui occupera un rôle essentiel en 2008 lorsque le Japon accueillera le Sommet du G8, et Oxfam s’appuie sur sa campagne lancée en 2007 pour exiger que les pays riches tiennent leurs promesses pour financer la santé et l’éducation des pays en développement. Ce fut en 2007 qu’Oxfam s’engagea à agir au sujet du changement climatique. Nous avons obtenu d’excellents résultats lors du sommet des Nations Unies à Bali, en attirant l’attention sur la manière dont les populations pauvres se retrouvent prises dans le piège de la pauvreté notamment en raison du changement climatique. À nouveau, les équipes d’intervention d’Oxfam se rendirent sur le terrain peu après la catastrophe et fournirent une assistance qui permit de sauver des vies. Nous étions sur place quand des inondations dévastèrent l’Asie du Sud, lorsque le Pérou subit un tremblement de terre, et au milieu de la crise humanitaire de plus en plus grave à Gaza. Nous continuons de compter sur votre soutien indéfectible. Merci.

David Bryer Président, Oxfam International * David Bryer transmit la présidence d’Oxfam à Keith Johnston en novembre 2007

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Jeremy Hobbs Directeur général, Oxfam International


Exiger la justice

Justice économique Davantage de gens pourront avoir la garantie d’une existence durable. Nous agirons pour :

• transformer l’agriculture pour que le travail des pauvres agriculteurs et ouvriers agricoles soit décemment rémunéré. • obtenir des règles commerciales plus équitables pour que les populations vivant dans la pauvreté obtiennent une juste part des richesses et des opportunités générées par le commerce mondial.

• réduire l’impact du changement climatique et des chocs énergétiques en soutenant les populations vulnérables, en particulier les pauvres agriculteurs, pour qu’elles puissent s'adapter aux schémas météorologiques extrêmes.

Photo : Diana Hernandez Cordero/ Oxfam

Le nouveau plan stratégique d’Oxfam International « Exiger la justice » présente notre action au cours des cinq prochaines années, en commun avec nos partenaires et nos alliés. Le travail d’Oxfam est fondé sur notre approche basée sur les droits, présentée en page 2. Dans ce cadre, nous travaillerons à la mise en place de changements dans quatre domaines clés : La justice économique, les services essentiels, les droits en situation de crise et l'équité entre les sexes. Parmi nos objectifs sont :

Photo : Paul Weinberg/Oxfam

Services essentiels Ceux qui vivent dans la pauvreté, surtout les femmes et les filles, auront accès à des services financièrement abordables en matière de santé, d’éducation, d’eau et d’installation sanitaires. Nous :

• exigerons que les gouvernements fournissent des services de bonne qualité en matière de santé, d’éducation, d’eau et d’installations sanitaires • rejoindrons la société civile pour rendre les gouvernements responsables de la fourniture de ces services. • veillerons à ce que les pays riches respectent leurs engagements sur l’aide et la réduction de la dette, et fournissent plus de fonds pour les services de santé et d’éducation.

Droits en situation de crise • améliorerons notre capacité à fournir une meilleure protection et une plus grande assistance en cas d’urgence, et nous serons plus transparents envers ceux que nous aidons.

Photo : Annie Bungeroth/Oxfam

• travaillerons plus avec les organisations locales et renforcerons le rôle des femmes. • encouragerons de meilleurs niveaux d’intervention par les agences internationales en cas de catastrophe • efforcerons en priorité d'empêcher les conflits, de construire la paix, et de favoriser les réconciliations et le développement à plus long terme. Équité entre les sexes

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Photo : Jim Holmes/Oxfam

Lors de crises humanitaires, chacun recevra la protection et l’assistance requises. Nous :

Grâce aux changements de mentalités et grâce à leur plus grande participation et leadership au niveau des institutions et des processus, les femmes contrôleront leur vie davantage. Oxfam :

• soutiendra le leadership des femmes à tous les niveaux pour qu’elles obtiennent plus de pouvoir lors des prises de décisions • travaillera pour mettre fin à la violence contre les femmes en changeant les croyances qui la rendent possible. • veillera à ce que l’équité entre hommes et femmes soit présente dans toutes nos actions.

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La santé et l'éducation pour tous

Photo : Kieron O’Connor/Oxfam

Oxfam a insisté auprès des gouvernements des pays en développement pour qu’une plus grande proportion de leur budget annuel soit consacrée à la fourniture de ces services essentiels, et a exigé que les pays riches soutiennent les nations plus pauvres en s’engageant à fournir une aide plus importante et sur le long terme, ciblant le secteur de la santé et de l’éducation. La campagne fut officiellement lancée à New Delhi lorsque 300 enfants se joignirent à l’acteur Rahul Bose (à droite) pour signer le pacte en faveur du droit à la santé et à l'éducation. « L’Inde devenant un acteur de plus en plus puissant sur la scène internationale, il est ironique que nous ne puissions toujours pas subvenir aux besoins médicaux et éducatifs de nos millions d’enfants », déclare Bose. « Le pacte « pour tous » est un appel dirigé à tous les gouvernements de la planète, pas simplement au gouvernement indien, pour qu’ils prennent la responsabilité de fournir des services essentiels de qualité à tous leurs citoyens ». Fin 2007, près de 800.000 personnes dans le monde avaient signé le pacte « pour tous ».

Les « Pinocchios » doivent changer

Photo : Craig Owen/Oxfam

Les « grands chefs » d’Oxfam incarnant les dirigeants du Groupe des 8 plus grandes nations industrialisées, déguisés en Pinocchio (la marionnette dont le nez s’allonge à chaque fois qu'elle ment), lors sur Sommet du G8 dans la ville allemande de Rostock en juin. Oxfam déclara que les pays les plus riches du monde étaient revenus sur les promesses formulées en 2005, consistant à fournir une aide supplémentaire de 50 milliards de dollars. Malgré leurs promesses de fonds pour lutter contre le virus HIV, le SIDA, et d’autres maladies, Max Lawson, conseiller en politiques pour Oxfam, déclare : « La triste vérité, c’est que les chefs d’État sont toujours en passe de revenir sur leur promesse de 27 milliards de dollars annoncée à Gleneagles. Une série de chiffres sur un bout de papier ne sauveront pas de vies. Seules les promesses tenues le pourront. »

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Photo : Mike Bingham/Oxam

« Nous avons éradiqué la méningite et la coqueluche dans mon village », déclare Emilien (à gauche), un médecin de l’hôpital régional à Ansongo au Mali. « Et nous pouvons compter les cas de rougeole sur les doigts de la main. Je sais que les choses peuvent changer et c’est ce qui me motive et me donne de l’espoir. » Ces succès ont été remportés malgré les pénuries chroniques de personnel, l’insuffisance des fonds, le manque d’eau et une alimentation électrique sporadique. En septembre, Oxfam a lancé un appel mondial en faveur de « la santé et l’éducation pour tous », demandant l’investissement de six millions d’enseignants, d’infirmières et de médecins supplémentaires dans le monde entier.


Vers la justice économique Le soutien de personnalités

En 2007, Oxfam intensifia ses travaux sur le changement climatique, car les populations du monde entier vivant dans la pauvreté risquent le plus d’être touchées par les inondations, les sécheresses ou l'augmentation du niveau de la mer, phénomènes de plus en plus courants. Plus grave encore, ces schémas météorologiques extrêmes menacent de les plonger plus profondément dans la pauvreté. Oxfam a lancé une importante campagne appelant les dirigeants internationaux à intervenir pour mettre fin au changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en aidant les pays pauvres à faire face aux effets désastreux du changement climatique.

En juillet, Oxfam a lancé officiellement son programme d’ambassadeurs mondiaux. Les 14 ambassadeurs jouent un rôle clé pour accroître la visibilité des travaux d’Oxfam dans le monde entier et de communiquer les messages de la campagne d’Oxfam auprès d’un public plus large. « Je crois sincèrement que plus le nombre de voix s’unissant pour soutenir les travaux d’Oxfam et faire partie de cette force de campagne mondiale sera important, plus les changements que nous provoquerons seront profonds », a expliqué la chanteuse Annie Lennox (en photo), qui a fait campagne avec Oxfam pour que les gouvernements tiennent leurs promesses sur le financement des services de santé et de l’éduction dans les pays en développement. Actuellement les ambassadeurs Oxfam dans le monde sont : Les chanteurs Angelique Kidjo, Annie Lennox, Anthony Wong, Coldplay, Emmanual Jal et Miguel Bosé ; les acteurs Colin Firth, Djimon Hounsou, Gael García Bernal, Dame Helen Mirren, Kristin Davis, Minnie Driver, Rahul Bose et Scarlett Johansson ; l’athlète Tegla Loroupe et l’archevêque Desmond Tutu. Photo : Michael Hughes/Oxfam

S’attaquer au changement climatique

Oxfam présenta son message à la Conférence des Nations Unies sur le climat à Bali en décembre (ci-dessus), ce qui donna lieu à une « feuille de route » pour réduire les émissions de carbone, sans fixer pour autant d'objectifs concrets. Oxfam insista auprès des gouvernements pour que les personnes vivant dans la pauvreté soient au cœur des négociations, en se concentrant non seulement sur les émissions mais aussi sur l’adaptation : la compensation financière due par les pays riches les plus pollueurs aux pays en voie de développement les plus gravement touchées. « Les discussions sur le climat ont commencé à s’attaquer aux effets désastreux du changement climatique déjà constatés sur les populations les plus pauvres du monde entier. Faire face à ces effets a un prix que les riches pollueurs doivent payer », déclare Antonio Hill, conseiller en politiques sur le changement climatique auprès d’Oxfam. « Bali a permis de bien progresser dans ce domaine : un fonds d’adaptation est à présent en place et tous les pays conviennent que davantage de fonds doivent être rassemblés. Mais avec une estimation de coûts dépassant 50 milliards de dollars par an, il faut maintenant que les pays riches débloquent des sommes réellement conséquentes. »

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Les pauvres producteurs des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), comme ces agriculteurs de Sainte Lucie, risquent d’être perdants si leur pays conclue des Accords de Partenariat Économique (APE) avec l’Union Européenne. Ces accords de libre échange étaient destinés à promouvoir le développement, le commerce régional et l'intégration ; au lieu de cela, ils menacent les moyens de subsistance de millions de pauvres, tout en démunissant les pays ACP des outils dont ils ont besoin pour se développer. Malgré une pression considérable de l'UE, de nombreux pays ACP résistent et attendent un accord plus équitable. Moins de la moitié des pays paraphèrent des APE provisoires en 2007, ce qui se termina en désaccords non dissimulés lors du Sommet entre l’UE et l’Afrique en décembre. En avril 2007, des militants Oxfam ont rejoint des milliers de personnes dans le monde entier pour prendre part à une journée d’action mondiale contre les APE. Nous avons publié le rapport « Une question de volonté publique », présentant des alternatives éventuelles aux APE et mettant en lumière l’opposition croissante aux propositions désastreuses de l’UE. En 2008, Oxfam continuera à faire pression pour de nouveaux accords, plus équitables, qui favoriseront le développement et l’intégration régionale.

Photo : David Viñuales/Oxfam

Photo : Helen Palmer/Oxfam

Unir ses forces pour mettre fin aux partenariats déloyaux


Un projet emblématique pour les femmes du Honduras Dolores Benítez se tient devant la porte d’une station de radio où COMUCAP, partenaire d’Oxfam, diffuse des programmes éduquant les femmes sur leurs droits. COMUCAP, une coopérative constituée uniquement de femmes à Marcala, dans la municipalité de La Paz, a été créée en 2000, lorsque cinq femmes ayant subi des violences conjugales décidèrent de changer leur vie et celle de femmes dans la même situation, en établissant la station de radio et en organisant de petits ateliers. « L’émission de radio a eu un impact très fort. De petits groupes de femmes commencèrent à se constituer pour discuter de leur expérience à la maison », se souvient Dolores. COMUCAP commença ensuite à faire participer les femmes à l’agriculture, en leur enseignant des techniques de production biologique et en les informant de leurs droits. « Avec l’argent qu’Oxfam nous a donné, nous avons acheté un terrain de 35 hectares. C’était la première fois que des femmes devenaient propriétaires de leurs propres terres. Nous ne pouvions pas diviser le terrain entre tous les membres alors nous avons décidé de travailler collectivement », dit-elle. Aujourd'hui, la coopérative représente plus de 250 femmes qui produisent du café « commerce équitable » de haute qualité pour le marché international, ainsi que du jus d’aloe vera. L’initiative a non seulement permis d’améliorer leur opinion d’elles-mêmes et de les aider à lutter contre les violences conjugales, mais elle a aussi réussi à sortir les femmes de la pauvreté.

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Le Cambodge connaît une croissance économique depuis quelques années, et Oxfam essaie de veiller à ce que la population des régions rurales pauvres ne soit pas oubliée. Le Cambodge connaît une croissance économique depuis quelques années, et Oxfam essaie de veiller à ce que la population des régions rurales pauvres ne soit pas oubliée. Seng Sreila est mère de quatre enfants. Elle a obtenu un prêt de 50 dollars grâce au groupe d’épargne de sa communauté, soutenu par CEDAC, un partenaire d’Oxfam, et a utilisé ce prêt pour acheter une rizerie et démarrer sa propre entreprise de broyage de riz pour ses voisins. Ce programme alternatif de microfinance permet aux membres des groupes des communautés rurales pauvres d’épargner, de prêter et de payer des intérêts les uns aux autres. Il permet également aux communautés de contrôler leur propre avenir et encourage la nécessité du travail en commun. Ce programme au Cambodge fait partie d’un initiative de 8 affiliés Oxfam et de 150 partenaires travaillant dans 6 pays du bassin du Mékong, veillant à ce que des millions de personnes vivant dans la pauvreté puissent accéder aux précieuses ressources naturelles de la région et les gérer, et puissent s’exprimer lors des décisions qui affectent leurs moyens de subsistance.

Aller à contre-courant au Chili

Photo : Oxfam

Photo : Gilvan Barreto/Oxfam

Soutenir le développement rural au Cambodge

Photo : Brett Eloff/Oxfam

Promouvoir les droits

« J'étais l'une de ces mères qui devaient travailler dur tout au long de la nuit alors que j'étais dans un état de grossesse avancée. Nous travaillions 16 heures sans faire de pause », se souvient Jeannette. Elle fait partie des nombreuses femmes travaillant dans l'industrie lucrative du saumon au Chili et vivant dans la pauvreté. Les bénéfices enregistrés par les entreprises salmonicoles ne sont pas répercutés sur les travailleurs de la chaîne de production. De plus, cette industrie enregistre le 2ème plus fort taux d’accidents du pays, et les conditions de travail signifient que les employés sont fréquemment malades. Jeannette est à présent dirigeante syndicaliste à Quemchi, dans la région de Los Lagos, mais le syndicalisme reste faible dans ce secteur, et les travailleurs ont donc du mal à se faire entendre et à négocier collectivement. Oxfam et son partenaire local, la fondation Terram, se sont unis pour lancer le campagne « Sans peur d’aller à contre-courant », visant à sensibiliser l’opinion publique sur les faibles salaires et les risques en matière de santé et de sécurité que doivent endurer les 35.000 personnes employées dans cette industrie au Chili, et à favoriser le dialogue entre le gouvernement, les employeurs et les ouvriers.


Renforcer l’autonomie des populations

Les laiteries ne sont pas toutes dirigées par Veterimed, mais les entrepreneurs souhaitant mettre en place des installations Lèt Agogo doivent remplir certaines conditions et ces laiteries doivent être détenues au minimum à 40 % par les producteurs de lait locaux. « Avant la laiterie, je vendais mon lait à qui voulait bien l’acheter », déclare Georges Volma, tout en livrant son lait à la laiterie de la ville de Limonade, près de la ville septentrionale de Cap-Haïtien. « Il était impossible de savoir d’un jour à l’autre à quel prix j’allais pouvoir le vendre ». Maintenant, par contre, il a la garantie d’un prix juste et constant de neuf dollars haïtiens (1,25 USD) par gallon. « Depuis l’ouverture de la laiterie, j’ai pu construire une maison plus confortable pour ma famille, et mes animaux sont en meilleure santé », explique Georges. Ce concept a été tellement révolutionnaire qu’en 2005 il remporta un concours d’entreprises innovantes, face à 1.600 autres projets dans toute l’Amérique latine.

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« Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma dignité » « Ma mère est morte lorsque j’avais 13 ans. J’ai alors vécu avec mon père et ma bellemère. Ma belle-mère me maltraitait. Elle ne me nourrissait pas, elle ne me donnait pas de vêtements, et ne m’envoyait pas à l’école. Elle me battait », se souvient Nunumdala. « Alors voilà comment je me suis retrouvée dans ces bars à bière, racolant et me prostituant pour avoir de l’argent. » Mais au lieu d’apporter une solution à ses problèmes, Nunumdala fut maltraitée, fut victime d’ostracisme, et souffrit continuellement de maladies sexuellement transmissibles (MST). Son histoire est semblable à celle de milliers de femmes dans tout le Zimbabwe, qui se tournent vers le commerce sexuel pour subvenir à leurs besoins élémentaires, mais avec le risque de contracter le virus HIV. Au Zimbabwe environ 20 % de la population adulte vit avec le virus. Aujourd’hui, Nunumdala travaille comme éducatrice auprès de ses pairs à la GWAPA (Gweru Women’s AIDS Prevention Association, association de prévention du SIDA pour les femmes Gweru), un partenaire d’Oxfam, dans les communautés minières. Elle sensibilise ces femmes marginalisées travaillant dans le commerce sexuel, sur la prévention du virus HIV et sur les moyens d’obtenir des soins et des traitements. Elles discutent également avec les clients masculins sur l’usage de préservatifs pour leur propre protection et celle de ces femmes. Grâce à la GWAPA, les femmes étudient d’autres manières de gagner de l'argent. Elles reçoivent de la formation en gestion des affaires et de l’argent pour démarrer leur propre entreprise. Nunumdala démarra une entreprise de vente de poissons. « Je n’ai plus besoin de recourir au commerce sexuel. J’ai complètement changé d’attitude. J’ai mobilisé pratiquement tout le monde dans les bars, dans la rue et dans les maisons de ma communauté. Je leur dis : « il y a d’autres choses que vous pouvez faire. Vous êtes quelqu’un ». » « Avant, les gens me montraient du doigt en disant « travailleuse sexuelle ». Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma dignité. » Le Programme commun d’Oxfam sur le VIH/SIDA travaille avec des partenaires de la société civile au niveau communautaire dans le sud de l'Afrique, afin de réduire l’impact de la maladie, surtout en renforçant l’autonomie des femmes. Photo : William Nyamuchengwa/Oxfam

C’est une marque bien connue en Haïti. Lèt Agogo (« plein de lait ») est une gramme de produits laitiers. Ce n’est pas simplement une denrée de base figurant sur les étagères des supermarchés, c’est également un moyen d’améliorer la vie et les revenus des pauvres exploitants. Lèt Agogo est une invention de Veterimed, partenaire d’Oxfam depuis longtemps. Cette idée utilise une technologie simple pour aider les petits producteurs laitiers à vendre leur production à un prix plus élevé en supprimant les intermédiaires. Ils ont également une équipe de vétérinaires pour garder les vaches en bonne santé, fournir de l’eau propre aux animaux, et former les agriculteurs. Ces derniers apportent leur lait aux laiteries de la communauté, à pied, à vélo ou à cheval.

Photo : David Viñuales/Oxfam

Une terre d’abondance pour les producteurs de lait en Haïti


Défendre les droits en situation de crise Insécurité croissante au Darfour et au Tchad

Satisfaire les besoins en Somalie

Une réfugiée du Darfour porte de l’eau dans le camp de Djabal dans l’est du Tchad. Oxfam fournit de l’eau propre à 14.000 réfugiés dans le camp. Le manque de sécurité et la violence quotidienne contre les travailleurs sociaux ont rendu de plus en plus difficiles les efforts visant à fournir de l’aide humanitaire aux populations déplacées au Darfour et dans l’est du Tchad en 2007. L’aggravation de la situation et l’échec des autorités locales pour garantir la sécurité incitèrent Oxfam à décider en juin de cesser progressivement et de manière permanente ses activités à Gereida, le plus grand camp du Darfour, où nous avions fourni des services essentiels en eau et en installations sanitaires, et étions intervenus dans le domaine de l’éducation sanitaire et des moyens de subsistance. « Comme d’habitude au Darfour, les civils qui ont déjà été attaqués et obligés de partir de chez eux, et dont la vie a été bouleversée, souffriront le plus », déclare Caroline Nursey, responsable du programme d’Oxfam pour le Soudan. Malgré son retrait de Gereida, Oxfam aide toujours environ 400.000 personnes au Darfour et au Tchad, en fournissant de l’eau propre nécessaire à la survie et des installations sanitaires, en éduquant les populations sur la santé, et en les aidant à reprendre les activités assurant leurs revenus. Les souffrances des civils ne connurent aucun répit en 2007. Au cours du 1er semestre 2007, 160.000 nouvelles personnes furent déplacées au Darfour, et le nombre de personnes obligées de partir de chez elles au Tchad augmenta considérablement.

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Photo : /Oxfam

Photo : Pablo Tosco/Oxfam

Jamilla (en photo) reçoit de l’argent de la part Oxfam pour l’aider à acheter de la nourriture et des produits ménagers. Elle a fui les combats à Mogadiscio avec ses cinq enfants et parcouru 100 km à pied pour chercher refuge dans le camp de Buqda Aqble dans la région de Hiran. Ils sont partis après la mort de son mari, tué alors qu’il cherchait de la nourriture. « Nous avons laissé toutes nos affaires à la maison, y compris la nourriture et les ustensiles », explique Jamilla (sous un faux nom). Jamilla fut l’une des 745.000 personnes qui abandonnèrent leur maison à Mogadiscio en 2007 lorsque le Conseil des Tribunaux Islamiques fut évincé de la capitale, donnant lieu à une lutte acharnée. Aujourd'hui, 2 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire en Somalie, une situation qui s’est aggravée avec les conflits incessants, l’hyperinflation et les périodes successives de sécheresse et d’inondation.

En mars, Oxfam rejoignit 42 autres agences pour inciter la communauté internationale et toutes les parties impliquées dans le conflit à se concentrer en urgence sur la situation humanitaire catastrophique en Somalie et à aborder la question de la culture d’impunité régnant dans ce pays. Ces organisations ont prévenu que le manque de sécurité les empêchait de répondre aux besoins humanitaires. Oxfam et ses organisations partenaires locales fournissent une aide vitale à un demi-million de personnes dans le sud et le centre de la Somalie, y compris en fournissant de l’eau en urgence à 180.000 personnes ayant fui Mogadiscio.


Shahia, présidente du groupe de femmes appelé Shukher Shondhane, utilise la radio pour transmettre des informations sur les inondations qui ont touché le Bangladesh en juillet. Les radios sont une partie importante du programme d’Oxfam dédié à la préparation aux catastrophes dans le bassin fluvial, car elles permettent aux villages isolés de recevoir des mises à jour vitales leur donnant le temps de préparer leurs affaires, de déplacer le bétail vers des terrains en altitude et de rejoindre les abris prévus en cas d’inondation. Environ 16 millions de personnes en Inde, au Bangladesh et au Népal furent déplacés lors des pires inondations depuis une génération. Quatre mois plus tard, les zones côtières du Bangladesh furent dévastées par le cyclone Sidr. Plus de 8 millions de personnes furent touchées et 1,5 million de maisons furent endommagées. Le nombre total de morts (plus de 3.000) fut considérablement plus faible que lors des catastrophes précédentes, principalement grâce aux efforts de préparation : 3,2 millions de personnes furent évacuées vers les abris et autres lieux plus sûrs. Toutefois, l’impact sur les moyens de subsistance, surtout l’agriculture, fut immense. Par le bais de nos organisations partenaires locales, nous avons fourni une aide d’urgence, y compris en payant les personnes acceptant de déblayer les débris et de réhabiliter les points d’eaux et les installations sanitaires. Suite aux inondations, Oxfam publia le rapport « Sink or Swim » (nager ou se noyer) insistant auprès des gouvernements sud-asiatiques pour qu’ils investissent dans de meilleurs plans d’urgence locaux en cas de catastrophe, des infrastructures à l’épreuve des inondations et d’autres mesures de réduction des risques de catastrophes, afin de mieux protéger leur populations vulnérables contre les futures catastrophes. Il appela également les gouvernements donateurs à accroître leurs investissements dans la réduction des risques de catastrophes, en plus des fonds octroyés pour les interventions humanitaires à court terme.

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Les fondations d’un avenir meilleur

« Grâce à l’argent que je gagne en fabriquant des briques, j’ai pu construire ma propre maison », déclare fièrement Sumana Ranjani, en tenant l’un des cadres en bois qu’elle utilise pour mouler les briques. Le foyer de Sumana est l’un des 20 foyers dirigés par des femmes dans le village de Dambetalawa, dans le sud du Sri Lanka, avec l’aide de la Ruhunu Rural Women’s Organization (RRWO, organisation des femmes de la zone rurale de Ruhunu), partenaire d’Oxfam. Sa communauté fut l’une des centaines le long de cette côte à être dévastées par le tsunami du 26 décembre 2004. Sumana peut fabriquer 200 briques par jour. Ayant maintenant la possibilité de les cuire, elle a triplé ses revenus, lui permettant de mieux s’occuper de son mari handicapé. « C’est un travail difficile Je n'avais jamais reçu d'aide auparavant. Avec le soutien d’Oxfam et de la RRWO, j’ai pu réaliser tellement plus », dit-elle. En plus des revenus supplémentaires, elle a plus d’assurance pour diriger sa vie. « Avant, je n’arrivais pas à parler aux personnes autres que ma famille. La RRWO m’a aidée à surmonter ma timidité. Maintenant, je peux négocier avec les marchands », déclare Sumana. Oxfam et ses partenaires essaient de veiller à ce que les populations les plus pauvres et les plus marginalisées, surtout les femmes comme Sumana, ne soient pas exclues des actions dans le cadre du tsunami. L’accent n’est plus mis sur les secours d’urgence mais sur le développement à plus long terme, surtout en améliorant les moyens de subsistance des communautés pauvres et en développant leurs capacités d’adaptation en cas de futures catastrophes. Fin 2007, plus de 700.000 personnes avaient bénéficié de l’assistance d’Oxfam au Sri Lanka.

Le tsunami dans les Îles Salomon Photo : AusAid/Rob Maccoll

Photo : Jane Beesley/Oxfam

Double catastrophe pour le Bangladesh

Photo : Howard Davies/Oxfam

Renforcer les communautés lors de catastrophes

Une petite fille porte de l’eau jusqu’à son habitation de fortune dans les collines de l’île de Gizo, dans les Îles Salomon. Oxfam a fourni de l’eau en urgence, construit des installations sanitaires et fourni des abris à 3.500 personnes en avril, après une série de tremblements de terre suite au tsunami, qui tuèrent plus de 50 personnes et déplacèrent des milliers d’individus loin de chez eux.


Répondre aux urgences Améliorer les interventions d’urgence d’Oxfam

Porter assistance à Gaza La situation humanitaire dans la bande de Gaza continuant de se détériorer, Oxfam travailla avec 12 organisations partenaires palestiniennes, y compris le Centre d’Affaires des Femmes (voir photo), pour assurer des services d’urgence et des soins de santé primaires, de l’eau et des installations sanitaires, et la défense des droits fondamentaux. Oxfam insista auprès des gouvernements donateurs pour qu'ils continuent l’aide internationale à l’Autorité palestinienne, étant donné l’augmentation de la pauvreté de 30 % depuis la suspension de l’aide en avril 2006. Oxfam rejoignit aussi le groupe israélien Gisha dédié à la défense des droits de l’homme, pour demander la réouverture des routes commerciales pour empêcher une effondrement économique total et une « complète dépendance humanitaire » dans la bande de Gaza. Oxfam continue de préconiser la fin de la violence des deux côtés, et une résolution du conflit israélo-palestinien basée sur le droit humanitaire international et les principes des droits de l’homme, ainsi qu’une solution sous la forme de deux États.

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Tremblement de terre au Pérou Deux femmes préparent un repas pour leur communauté, suite à un désastreux tremblement de terre qui secoua le sud du Pérou en août, tuant au moins 540 personnes et obligeant environ 190.000 individus à partir de chez eux. .Avec la destruction des routes autour des villes de Pisco et Ica, l'acheminement de l’aide nécessaire à la survie fut extrêmement difficile. Oxfam, qui porta assistance à environ 12.500 personnes, répondit aux besoins désespérés en eau potable et sur le plan sanitaire, surtout dans les zones rurales isolées. Oxfam distribua également des produits médicaux et fournit des abris temporaires.

Photo : Marilise Turnbull/Oxfam

Photo : Women’s Affairs Center

Dans un effort d’amélioration de la rapidité, de l’efficacité et de la pertinence de ses interventions d’urgence, Oxfam adopta une approche plus systématique pour évaluer les succès et les échecs de ses travaux humanitaires en 2007. Des évaluations en temps réel, visant à évaluer et à influencer les programmes d’intervention d’urgence à leur démarrage, ont été mises en place lors des interventions suite aux inondations au Mozambique et en Asie du Sud, au tremblement de terre au Pérou, au cyclone Félix au Nicaragua et au conflit permanent en Ouganda. Ces exercices ont donné aux équipes humanitaires l’occasion de mesurer l’efficacité de l’intervention avec l’aide d’évaluateurs objectifs, et de faire des ajustements essentiels dès le début si nécessaire. Les évaluations ont mis en lumière les défis auxquels nous devrons nous intéresser en 2008 : par exemple, la nécessité d’améliorer la préparation en amont des urgences, en mettant en place des outils de coordination efficaces et en adoptant une méthode de travail commune avec des valeurs partagées. En 2007, Oxfam consacra également plus d’attention au rôle de ses partenaires en situation d'urgence. Ils sont plus proches des communautés affectées et plus en phase avec elles, mais ils ont souvent besoin de soutien supplémentaire et de plus d’autonomie pour accroître l’ampleur de leur intervention et respecter les valeurs humanitaires internationales. Ce document sur la stratégie des partenariats, qui devrait être finalisé et mis en œuvre en 2008, fournit une vue commune sur la manière dont les affiliés devraient collaborer avec les partenaires lors des actions humanitaires.


Où nous travaillons Les dépenses de programme en 2006/07 Maghreb et Moyen-Orient US$ 26,34m (3,74%)

Corne de l’Afrique** US$ 60,69m (8,61%)

Amérique centrale, Mexique et Antilles (CAMEXCA) US$ 46,02m (6,53%)

Europe de l’Est et pays de l’ex-Union soviétique US$ 20,06m (2,85%)

Asie de l’Est** US$ 87,4m (12,41%) Afrique de l’Ouest US$ 52,45m (7,44%)

Afrique centrale et Afrique de l’Est US$ 97,93m (13,9%)

Amérique du Sud US$ 43,64m (6,19%)

Asie du Sud** US$ 98,78m (14,02%)

Pacifique US$ 3,67m (0,52%)

Afrique australe US$ 58,89m (8,36%) Programmes mondiaux et nationaux dans le Nord US$ 107,43m (15,25%)

Dépenses de programme en fonction des visées stratégiques d’Oxfam* US$ % Total Moyens de subsistance Services sociaux de base Vie et sécurité** Droit d’être entendu Identité Non aligné

12

US$ 170,22m US$ 91,08m US$ 263,60m US$ 93,47m US$ 54,79m US$ 31,38m

24,16% 12,93% 37,41% 13,27% 7,78% 4,45%

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Tsunami: coûts généraux US$ 1,22m (0,17%)

Total des dépenses de programme : US$ 704,53 million* *Ces chiffres représentent les dépenses de programme consolidées des organisations affiliées de l'exercice financier 2006-2007. Les dépenses de programme sont définies comme « les coûts des projets de développement et d'intervention humanitaire à court et à long terme ». Ces chiffres n'incluent pas les frais de gestion. ** Les dépenses en Asie de l’Est et en Asie du Sud, ainsi que dans la Corne de l'Afrique, incluent les programmes de réponse au tsunami qui sont tous classés sous Vie et sécurité. Les dépenses totales de ces programmes dans cette période s’accumulent au US$ 67,06m Pour obtenir l’information financière des diverses Oxfam dans le monde et du Secrétariat d’Oxfam International, veuillez consulter les sites Internet en page 13


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