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UNE FORCE DE PROPOSITIONS AUX CÔTÉS DES ENTREPRISES

N°8

OCTOBRE 2015

POUR QUE LA FRANCE REVIENNE DANS LA COURSE !

PORTRAIT : ÉRIC MICHOUX

ZOOM SUR : FRANCE FIÈRE

LA VIE DE GEEA : UNE JOURNÉE DANS LE DOUBS

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Sommaire

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15

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54

LES ÉDITOS

COLLOQUE

GRAND TÉMOIN

NOS PARLEMENTAIRES PARLENT ET AGISSENT

LA VIE DE GEEA

PROPOSITIONS DE LOI

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61

67

CARTES SUR TABLE

PORTRAIT

ZOOM SUR

70 NOS RÉGIONS ONT DU TALENT : LA 4E CIRCONSCRIPTION DE L’oise

97 Les membres

Directeur de la publication : Olivier Dassault et Jean-Michel Fourgous ● Rédacteur en chef : Olivier Paccaud ● Comité de rédaction : Nicolas Dainville - Violaine Hacke - Maggy Legat ● Contributeurs : Olivier Carré - Stéphane Demilly - Joëlle Garriaud-Maylam - Bernard Gérard - Françoise Guégot - Christian Jacob - Jean-Baptiste Lemoyne- Didier Mandelli - Patrice Martin-Lalande - Gérard Menuel - Yves Nicolin Sophie Rohftrich ● Ainsi que tous leurs collaborateurs. Un grand merci. ● Réalisation de la revue : P.M.S. - 17, avenue de Ségur 75007 Paris Tél. : 01 47 05 88 80 ● Infographiste : Deborah Cohen ● Photos : Philippe Loranger ● Contact (adhésion, informations...) : Violaine Hacke vhacke@generation-entreprise.fr ● Le magazine Génération entreprise entrepreneurs associés est financé par la publicité.

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ÉDITORIAL

POUR QUE LA CROISSANCE REVIENNE Olivier Dassault François Hollande nous a promis que les impôts baisseraient si la croissance « se maintenait » en 2016. Ironiquement ce fut au moment où un taux de croissance de 0 % était annoncé pour le deuxième trimestre 2015. L’économie n’est pas une science exacte. En matière de croissance, l’annonce du 14 juillet 2013 « la croissance elle est là », celle du 14 juillet 2014 « la reprise elle est là mais elle est trop faible » et enfin celle du 14 juillet 2015 identique à celle prononcée deux années auparavant, se suivent, se ressemblent et pourtant rien ne se passe. Les taux de chômage et d’imposition continuent d’augmenter et les dépenses publiques de plonger dans un rouge cramoisi.

Si l’on en croit les propos de Patrick Artus, c’est une certitude. Il a constaté, depuis le début des années 70, qu’un ralentissement des gains de productivité est observé dans tous les pays et dans tous les secteurs. Celui-ci n’est pourtant lié ni à une déficience d’investissement en recherche, ni à la diminution du poids de l’industrie ni même à l’accroissement des inégalités. Pire, la révolution numérique annoncée n’en serait en pas une ; au lieu de rendre le travail humain plus productif comme celles qui l’ont précédé, elle s’y substitue : des logiciels remplaçant les salariés dont la seule solution est alors de s’orienter vers des emplois de service à faible valeur ajoutée. La croissance comme nous la connaissons ne serait donc plus qu’un lointain souvenir.

Est-ce à dire qu’il faut se préparer à des années de « croissance zéro » comme le titre du dernier livre de Patrick Artus le laisse penser ?

Sombres perspectives qui depuis quelque temps occupent l’espace médiatique disqualifiant d’emblée toute tentative de réforme économique.

Les conditions semblent pourtant réunies pour un redémarrage économique comme la France et le monde n’en ont pas connu depuis longtemps : des taux d’intérêt bas, un euro à la baisse et surtout des prix du pétrole extraordinairement peu élevés avec un Brent tournant autour de 50 dollars, après être monté au-delà des 100 dollars dans les années 2008-2009. Si cette baisse venait à perdurer ce serait une excellente chose pour la consommation des ménages et les marges des entreprises. Trois conditions sur lesquelles le gouvernement Français n’a certes aucune influence mais dont il devrait, mathématiquement profiter, en 2015 et 2016 et le revendiquer comme sien, politique oblige.

« La persévérance vient à bout de tout » dit le proverbe et à Génération Entreprise Entrepreneurs Associés nous sommes persuadés que « peu de choses sont impossibles à qui est assidu et compétent » et que « les grandes œuvres jaillissent non de la force mais de la persévérance » comme l’écrivait Samuel Johnson, le grand auteur britannique.

Si le principe d’un rebond, mécanique, est acté, une question plus essentielle demeure. Nos pays occidentaux sont-ils condamnés à des taux de croissance anémiques ? Nos gouvernants vont-ils, peu importe leur couleur politique, devoir continuer à se satisfaire d’1,2 % pour 2015 et 1,5 % pour 2016 et ainsi atteindre, comme par miracle, les seuils théorique, au-delà desquels une économie recommence, à peine, à créer des emplois ?

Depuis 2012, nous persévérons à porter la parole des entrepreneurs dans les enceintes politiques, celles où étrangement on ne les entend jamais. Nous tentons de réveiller cette classe politique qui ne connaît de l’entreprise que le prisme déformant des idéologies apprises dans les syndicats étudiants ou des slogans tout fait des manifestations du nouveau conservatisme. La réforme du code du travail que nous portons depuis toujours, comme l’atteste notre livre blanc, semble enfin être à l’ordre du jour. Un Premier ministre socialiste et le secrétaire général de la CFDT, grande centrale syndicale classée à gauche, M. Laurent Berger reconnaissent que « le code du travail est illisible » et « qu’il est devenu inefficace ». Manuel Valls est même allé plus loin en reconnaissant la nécessité de « revoir en

profondeur la manière même de concevoir notre réglementation ». C’est ce que GEEA n’a cessé d’appeler de ses vœux depuis 2012. Avec l’examen, de son dernier budget utile et exécutable à l’automne, cette rentrée est celle de la dernière chance pour le gouvernement. Nous entendons que des baisses d’impôts auraient lieu, rendues possibles grâce à des économies et non de nouvelles taxes dont acte. Cependant, échaudés par des promesses nombreuses mais non tenues, nous resterons vigilant à l’Assemblée nationale et au Sénat. A GEEA, nous croyons sincèrement que les Français n’attendent pas l’avènement d’un homme providentiel mais simplement de celui qui créera les conditions pour qu’ils s’en sortent par euxmêmes en créant, en innovant, débarrassés des entraves que les politiques, croyant bien faire, ne cessent de dresser sur leur route. Croissance et confiance vont de pair alors retenons ces mots de Robin Rivaton, jeune économiste de talent : « celui qui dira aux Français « Faites-vous confiance » prendra irrémédiablement de l’avance pour 2017 ». J’ajouterai, pour paraphraser Horace, « celui qui a confiance en lui mènera les autres » cela vaut pour celui ou celle qui remportera la primaire de l’opposition mais aussi pour notre pays, pour qu’enfin il retrouve sa position en Europe et dans le monde.

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ÉDITORIAL

LA CRISE GRECQUE, UNE LEÇON POUR LA FRANCE ! Jean-Michel Fourgous « I want my money back ! », déclarait avec force, en 1979, Margaret Thatcher. Quelques décennies plus tard, c’est au tour des partenaires de la zone Euro d’être réticents à faire un chèque sans conditions à la Grèce sans que cette dernière ne fasse les réformes nécessaires dont son économie a plus que jamais besoin. Leur cri du cœur est simple : oui à la solidarité, mais dans la responsabilité !

de généreux plans d’aide, près de 183 milliards d’euros déboursés depuis 2010, sans oublier les efforts du FMI et de la BCE ! Quant à la France, elle supporte pas moins de 20 % du coût du nouveau plan d’aide, portant à 83 milliards d’euros l’exposition totale de notre pays au risque grec, soit près de 4 % de notre PIB, dont la croissance est, inutile de le rappeler, quasi-nulle depuis trois ans…

Car en s’endettant toujours plus pour accorder de nouveaux crédits à Athènes, il s’agit tout simplement aux pays européens de ne pas ressembler aux fameuses Danaïdes de la mythologie grecque, les filles du roi Danos, qui aux Enfers, étaient condamnés à remplir perpétuellement un tonneau sans fond…

Evidemment, ces aides demandent des contreparties, quel créancier n’en exigerait pas ? Comment en effet ne pas voir qu’il reste encore tant de réformes à mener dans ce pays rongé par la corruption, où le Budget de la Défense représente 4 % du PIB, le double du notre, et où les retraites sont excessivement généreuses, souvent prises à 50 ans dans 580 professions jugées « dangereuses » comme celles de mannequin ou de pâtissier ?

La réticence des pays européens est d’autant plus forte qu’ils assistent, abasourdis, à un invraisemblable inversement de valeurs. Inversement de valeurs qui a d’ailleurs été abondamment relayés par certains médias complaisants et des partis de Gauche et d’extrême Gauche complices… Ainsi, les débiteurs laxistes, qui de surcroît ont trafiqué leurs chiffres pendant des années, sont présentés comme les « victimes » de créanciers peu scrupuleux, assimilés quant-à-eux, à de véritables « bourreaux des peuples ». Pour les extrêmes, le responsable de la crise n’est pas celui qui ne rembourse pas ses dettes, mais celui qui a prêté et qui demande, à juste titre, des garanties ! Et de débiteurs, le Premier ministre grec Alexis Tsipras et ses amis d’extrême gauche se sont même transformés en procureurs arrogants et agressifs, à l’image de son ancien ministre des Finances Yanis Varoufakis qui a traité les créanciers de « terroristes », créanciers qui sont désormais de plus en plus réticents à payer… Et on peut les comprendre ! Car qui peut oublier la formidable solidarité dont a fait preuve l’Union européenne envers la Grèce ? D’abord en versant sans rechigner, depuis des décennies, ses fonds structurels qui représentent environ 4 % du PIB du pays. Ensuite, en octroyant

C’est pourquoi, les Français ne veulent pas qu’on leur raconte d’histoires : avec un ratio dette/PIB dépassant les 180 %, la Grèce est d’abord victime du socialisme et de ses dépenses publiques excessives, et non de ses créanciers, de ses banques ou de la soit disant intransigeance d’Angela Merkel ! La faillite de la Grèce s’explique donc, surtout et avant tout, par la taille de ses administrations trop coûteuses, trop lourdes et si peu performantes, faute d’avoir été réformées à temps... Une situation qui rappelle étrangement l’état vers lequel notre pays est dangereusement en train de glisser. Car, outre le spectacle désolant des divisions franco-allemandes, à l’heure où l’Europe aurait plus que jamais besoin de son leadership, la tragédie grecque montre enfin que la menace de la faillite n’est pas une chose abstraite ! Comme le rappelle l’économiste Nicolas Baverez, la France se trouve de ce point de vue là exactement dans la même situation que la Grèce ! Son économie est certes plus compétitive et son Etat plus efficace dans la collecte de l’impôt. Mais son système, qui associe 3,5 % de la production

de la planète mais 15 % des transferts sociaux mondiaux, est tout aussi insoutenable. Quant à notre dette publique, elle s’élève à 2090 milliards d’euros, soit 97,5 % du PIB, alors que nos dépenses publiques atteignent un niveau record en Europe de 57,5 % du PIB, en hausse de 2 % depuis 2010, contre une diminution de 2 % en Allemagne, de 4 % en Italie, de 6 % au Royaume-Uni et de 13 % en Espagne. C’est une triste réalité à laquelle notre élite politique ferait donc bien de nous alerter : la France se trouve à la merci d’un choc sur sa dette en cas d’une remontée probable des taux d’intérêt ! Cruelle réalité pour vous, monsieur le Président, qui rêviez de mettre la finance au pas ! D’autant plus que notre pays refuse aujourd’hui de réaliser les réformes nécessaires à sa survie. 6 millions de Français sont au chômage total ou partiel, notre croissance est quasi-nulle depuis 3 ans et plus de 60 000 entreprises ont fait faillite 2 années consécutives, une situation sans précédent. Et comble de l’ironie, François Hollande vient d’exiger d’Athènes des changements en matière de retraites, de flexibilité du marché du travail, d’ajustement budgétaire, de réduction de la fonction publique qu’il est incapable de réaliser pour son propre pays ! Alors, Monsieur le Président, soyez véritablement « audacieux » et réformez la France avec courage ! C’est pourquoi, si vous déverrouillez la France de ses 35 heures, refondez le code du travail, modernisez l’Etat ou revalorisez la voie de l’apprentissage en concentrant les moyens aujourd’hui dispersés dans les emplois aidés, vous pourrez compter sur le soutien sans faille de notre groupe « Génération entreprise-Entrepreneurs associés ». « Il n’y a pas de politique économique de droite ou de gauche, il y a des politiques économiques qui marchent et d’autres qui ne marchent pas », disait Tony Blair, appelant son parti à faire preuve de pragmatisme en renoncer à l’idéologie. C’est une urgence si nous ne voulons pas que la France de demain devienne la Grèce d’aujourd’hui ! 7


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ÉDITORIAL

PASSONS AUX CHOSES SÉRIEUSES Olivier Carré La récente annonce du gouvernement de différer d’un trimestre les allègements de charges prévus pour le 1er janvier 2016 a montré, qu’une fois de plus, il ne comprenait rien à ce qu’est une entreprise. Une entreprise ce n’est pas une série de lignes chiffrées dont la seule qui préoccupe ses dirigeants est la dernière. Non, une entreprise est le résultat de décisions prises tous les jours, où le court terme doit être compatible avec le moyen terme au risque de voir ses clients s’éloigner, ses collaborateurs la quitter et ses actionnaires refuser d’y investir. C’est dire si la confiance est essentielle. Pour son dernier budget, le Président de la République aurait été mieux inspiré de nous éviter ce brutal changement de cap qui aura été la marque de fabrique du quinquennat qui s’achève. Beaucoup de chantiers sont ouverts et bien peu sont réellement engagés. Suppression de la Prime Pour l’Emploi, révision des bases des impôts fonciers, prélèvement de l’impôt à la source, remplacement du tout jeune CICE par des baisses de charges… Autant de sujets d’autant plus compliqués à engager que les mutations de nos économies rendent la plus part de ces impôts obsolètes. Autant dire que sans stratégie fiscale, toutes ces réformes risquent de miner encore davantage le consentement à l’impôt et donc la confiance en l’avenir. Il appartiendra donc aux prochains dirigeants d’avoir un cap. Leur stratégie devra être fondée sur deux ressorts : l’environnement mondial dans lequel évolue nos entreprises, encourager le travail et le mérite individuels et permettre à tous de « voir loin ». Notre environnement mondial est de plus en plus dématérialisé. La chaîne de valeur ne se développe plus dans un périmètre national. La domanialité des grands impôts nationaux que sont la TVA, l’Impôt sur les sociétés, sont mis à mal. Il faut réfléchir à de nouvelles assiettes, de nouveaux modes de prélèvements, qui pénaliseraient moins les entreprises quitte à maintenir dans un premier temps le même objectif de rendement. De même, beaucoup de taxes sur la production sont

devenues totalement baroques et dangereuses, moins par les montants versés –ils sont souvent ridicules- que par le coût administratif de la collecte, qu’elle soit à la charge de l’entreprise ou de l’administration. Dans le même temps, nous devons libérer l’effort ou la prise de risque ; pas le sanctionner. Nous sommes le pays développé qui taxe le moins les bas revenus et le plus les revenus plus élevés. Je ne parle pas des 700 000 contribuables qui payent 39% de l’impôt sur le revenu, le plus concentré du monde, mais des salariés qualifiés. Si on veut renforcer la compétitivité hors coût des entreprises, cela passe aujourd’hui par le coût du travail des plus qualifiés. Cela suppose une nouvelle architecture des prélèvements sociaux qui de toute façon doit être révisée en profondeur avec en corollaire de nouvelles règles sur la couverture des risques ad hoc. Enfin, nous ne pouvons plus continuer à avoir l’impôt sur le capital et sur les revenus du capital les plus élevés de toute l’OCDE. L’ISF est devenu complètement absurde. Il empêche le développement d’un capitalisme français qui, loin d’être un gros mot, a prouvé son efficacité durant la crise que nous venons de vivre. Il faut préserver un investisseur de long terme de toute velléité partisane qui viendrait ruiner sa persévérance et l’efficacité de son engagement à chaque loi de finance. Vous le voyez, nous sommes loin des gadgets dont on va à nouveau nous proposer de débattre au cours de la loi de finance 2016, la dernière d’un quinquennat qui a totalement raté la réforme fiscale qu’un candidat élu avait promise. Militons pour une fiscalité qui ne bride pas la croissance car elle seule peut inverser la pente de la dette, certainement pas l’impôt. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Vivement 2017.

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Parfois je me dis : et si je disparais ? Qui s’occupera des enfants ? De leurs études ?


XAVIER BEULIN

Le Grand

Témoin

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INTERVIEW XAVIER BEULIN Président de la FNSEA, le syndicat agricole français majoritaire

L

es agriculteurs l’avaient annoncé début août et ont mis leur menace à exécution dès la rentrée de septembre en bloquant la capitale avec des centaines de tracteurs venus de toute la France. Une mobilisation qui a été réitérée à Bruxelles quelques jours plus tard. Alors que les prix de vente de leurs produits, comme le lait et la viande, se sont effondrés, les charges continuent d’augmenter, les agriculteurs ont crié leur exaspération. Le premier syndicat agricole Français, la FNSEA, menait le cortège, avec à sa tête, Xavier Beulin, aussi à l’aise sur les problèmes concrets des agriculteurs qu’au moment des négociations auprès des acteurs politiques. Entre espoir et colère, Xavier Beulin, agriculteur engagé, nous livre son analyse sur l’avenir de la profession. La mobilisation des agriculteurs a été importante le 3 septembre dernier, la réponse du Gouvernement a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ? Cette situation de crise dure depuis des mois et des mois, voire des années. Les agriculteurs subissent une déprime totale sur les prix et une absence de régulation, des centaines d’agriculteurs en subissent les effets dont notamment les éleveurs. La loi d’Avenir, adoptée en 2014 n’a pas été suffisante. L’agriculture française ne peut plus vivre sans revenu et c’est pourquoi 5 000 agriculteurs et 1 700 tracteurs sont venus à Paris le 3 septembre clamer leur détresse. Les réponses apportées par le Premier ministre qui sont des mesures d’urgence, ont le mérite d’exister, vont redonner de l’oxygène à nos agriculteurs et elles ne peuvent à elles seules résoudre tous les problèmes. Nous incitons le Ministre de l’Agriculture à s’impliquer davantage pour la concrétisation de ce plan. Et il faut aussi aborder les sujets d’un point de vue plus structurel. Vous estimez à 3 milliards d’euros sur trois ans la somme à investir pour que la filière agricole soit à nouveau compétitive. Qui doit prendre en charge ?

Il s’agit d’un chiffre réaliste et raisonnable, compte tenu des défis de modernisation et d’innovation que nos exploitations et nos entreprises doivent relever. Nous ne demandons pas 3 milliards d’aides, mais ce sont bien les investissements que nous devons réaliser. Ce sont l’ensemble des leviers existants qui doivent être mobilisés de manière intelligente. Il faut, dans les grandes priorités des filières, rendre cohérentes les interventions de l’Etat, des fonds européens, des conseils régionaux qui gèrent le deuxième pilier de la PAC et de la BPI. Nous nous devons de réfléchir à de nouvelles formes de financement et de portage de ces investissements. Nous avons besoin d’investir, d’innover et de compter 12 aussi sur l’ingénierie financière. Aujourd’hui, un


éleveur qui investit dans un bâtiment, un cheptel ou autre, ne le fait pas pour cinq ans, mais pour 20,25, 30 ans. Quand on décompose l’investissement tout au long de la chaîne alimentaire, le producteur investit trois ou quatre fois plus que les autres maillons. Et sur 100 euros de valeur alimentaire, l’agriculteur n’en récupère que 8 euros. Quels sont les sujets structurels qui doivent être traités en priorité ? Le premier axe de progrès concerne le fond et la méthode, nous devons aller vers davantage de simplification. L’empilement des normes et des règlementations pèse beaucoup trop sur l’agriculture. Les lourdeurs administratives sont telles que notre compétitivité et notre réactivité sont très insuffisantes. L’idée est de s’en tenir à la stricte application des normes européennes et les nouvelles procédures devraient accorder une part plus importante qu’aujourd’hui aux agriculteurs pour la définition et la mise en œuvre de règles environnementales, c’est-à-dire éviter que deux agriculteurs soient perdus dans une commission qui compte des dizaines de représentants d’associations diverses. Le deuxième axe de progrès concerne la compétitivité en tant que telle. Aujourd’hui, pour être compétitif, il nous manque 10 à 15 centimes sur le kilo cochon et 5 à 6 centimes sur le litre de lait. Nous devons progresser en Europe vers l’harmonisation des normes sociales, fiscales, environnementales, sanitaires. C’est indispensable au sein d’un marché unique. Notre système fiscal doit s’adapter aux fluctuations du marché qui depuis 2007 présente des écarts de 30 à 40% sur les marchés mondiaux. La fiscalité doit inciter à la constitution d’une épargne de précaution permettant de faire face aux aléas. En terme d’innovation, je compte beaucoup sur le rapport qui doit prochainement voir le jour dans

l’objectif d’élaborer un plan « Agriculture - Innovation 2025 ». A la clé devront être mis en place une gouvernance et un partenariat public privé de façon à être cohérent et efficace.

celui de la contractualisation : nous avons besoin de contrats qui ne s’arrêtent pas seulement à la relation entre l’agriculteur et l’industriel ou le transformateur, mais qui aille jusqu’au distributeur.

Les acteurs français peuvent-ils encore s’engager politiquement sur des prix dans un marché européen ?

En résumé, il ne faut pas se tromper d’interlocuteur : dimension interprofessionnelle sur les prix, dimension gouvernementale sur l’urgence et les mesures structurelles, dimension européenne sur les conséquences de l’embargo russe, les mécanismes de gestion de crise et de marché…

L’exécutif ne peut à lui seul prendre des engagements et le cadre administratif offre déjà des possibilités, certes insuffisantes. Depuis des mois, toutes les discussions portent sur les relations avec les coopératives et les industriels, mais aussi avec la distribution et la restauration hors domicile. Après les Etats généraux de l’Agriculture en 2014, nous avions lancé ce mot d’ordre « Produire français, consommer français ». Cela passera par l’information des consommateurs, l’étiquetage pour qu’ils puissent faire un choix éclairé. Les consommateurs sont prêts à accepter quelques centimes supplémentaires dès lors qu’ils ont l’information. J’estime que les prix, cela se construit et ne se décrète pas, j’aspire à des relations avec l’aval plus soutenues, avec des indicateurs tenant compte des coûts de production agricoles. Et le chantier qui nous incombe peut être le plus est

La Commission européenne a proposé le 7 septembre 500 millions d’euros pour tenter de régler la crise actuelle de l’élevage. Est-ce suffisant ? Les décisions des instances européennes sont insatisfaisantes. Nous souhaitions des réponses tant sur l’embargo russe, que sur les conditions de stockage du beurre et de la poudre de lait pour la filière lait et aussi sur l’étiquetage d’origine, tout particulièrement sur les produits transformés et les plats préparés alors que cet étiquetage est opérationnel pour la viande fraiche. Au lieu de proposer des mesures pour réguler les marchés, la Commission propose des aides directes. Décevant. Je demande que les 63 millions d’euros dévolus à la France sur les 500 millions d’euros au total, servent à abonder les mesures du plan d’urgence annoncé le 3 septembre. L’Agriculture française a-t-elle un avenir ? Bien sûr je ne fais pas partie de ceux qui misent sur le déclin de l’agriculture française. Cette dernière a un avenir à condition de concrétiser tous les engagements pris et notamment ceux en matière d’investissement. Notre agriculture est riche de sa diversité et n’opposons pas les circuits courts, bio, les démarches filière…La compétitivité de notre agriculture, c’est aussi des démarches collectives visant à rationaliser les investissements et les coûts de production, nous avons des exemples et encourageons les plutôt que de les stigmatiser. 13


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LA VIE DE GEEA 30

MAR. 2015

RETOUR SUR… Une journée dans le Doubs

Véronique Louwagie, députée de l’Orne, Daniel Gibbs, député de Saint-Barthélemy - Saint-Martin, Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA, Olivier Dassault, député de l’Oise et Président de GEEA et Annie Genevard, députée du Doubs.

A l’invitation d’Annie Genevard, députée du Doubs et maire de Morteau, une délégation de parlementaires s’est rendue dans le Haut-Doubs à la rencontre des chefs d’entreprises. Les élus ont visité l’entreprise SIS, sous-traitant en maroquinerie de luxe, ainsi que les manufactures PEQUIGNET et LA PRATIQUE, symboles de l’excellence horlogère française. Les députés ont salué le savoir-faire français, l’esprit d’innovation et les méthodes de travail exigeantes qui font la part belle au génie des artisans ouvriers et des maîtres horlogers.

Une rencontre avec d’autres chefs d’entreprises de la circonscription s’est également tenue dans la journée. Elle a réuni des responsables d’entreprises de production industrielle de Pontarlier et du Val de Morteau, un représentant de la filière agroalimentaire et un designer. La proximité du territoire avec la Suisse est à la fois un atout mais amène aussi son lot de contraintes. Le problème majeur, c’est ce manque de main d’œuvre, convoitée par les terres helvétiques. La concurrence entre nos deux pays est loin de nous être favorable ! Nos charges sociales sont de 45 %

en France contre 25 % en Suisse, la loi limite à 35 heures de travail contre 42 heures chez eux et à emploi comparable le salaire net touché par un salarié en Suisse est supérieur de plus de 40 % ! Pour fidéliser les salariés, certaines entreprises conduisent des évolutions techniques mais aussi sociales. L’entreprise SIS qui a créé une crèche au sein même de l’entreprise dont les horaires d’ouverture correspondent au temps de travail des salariés est un parfait exemple.

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AVR. 2015

RETOUR SUR… Visite des coulisses des Rungis A 4h30 du matin, les parlementaires sont allés à la rencontre des Français qui se lèvent tôt, sur le marché international de Rungis, le plus grand marché de produits agro-alimentaires frais du monde. Les députés ont notamment assuré leur soutien au prolongement de la mission de service public de la Semmaris jusqu’en 2050. Il s’agit en effet d’assurer avec sérénité les investissements nécessaires actuellement réalisés par la société d’économie mixte et les grossistes afin de garantir la sécurité sanitaire et physique du lieu. Au cœur du « ventre de Paris », qui représente plus de 8,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et où plus de 20 000 professionnels se rendent chaque jour afin d’approvisionner 1 Français sur 5, les parlementaires ont encouragé l’audace et le savoir-faire de ces salariés qui travaillent dur.

En présence de Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA, Claudine Schmid, députée des Français établis hors de France, Gilles Lurton, député d’Ille-et-Vilaine, Claude Greff, députée d’Indre-et-Loire, Olivier Dassault et Jean-François Mancel, députés de l’Oise.

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En parcourant les différents pavillons, du secteur de la Mer à celui de l’horticulture, les Députés ont enfin salué la grande diversité et la haute qualité de leurs produits, dont la plupart sont issus de nos terroirs et qui font la fierté de notre pays.


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AVR. 2015

RETOUR SUR… Visite de l’entreprise Thalès Elancourt

Yves Albarello, député de Seine-et-Marne, Olivier Dassault, Président de GEEA et député de l’Oise, Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA et maire d’Elancourt, ainsi que Daniel Gibbs, député de Saint-Martin et Philippe Vitel, député du Var se sont notamment entretenus avec M. Patrice Caine, Président directeur général de Thalès.

« Génération entreprise – Entrepreneurs associés » (GEEA) s’est rendue à Elancourt, dans les Yvelines, pour visiter les activités « optronique » et « systèmes aéroportés » du groupe Thalès. Au cœur de ce fleuron industriel, qui rassemble près de 65 000 collaborateurs présents dans 56 pays, les parlementaires ont salué la très haute valeur ajoutée des innovations technologiques, symboles de l’excellence française et qui font la fierté de notre pays dans le monde.

Les parlementaires ont appelé à la pérennité du Crédit Impôt Recherche, mesure fiscale la plus incitative du monde pour innover. Considérablement renforcée en 2008, notamment sous l’impulsion des parlementaires de GEEA, cette disposition protège en effet nos cerveaux et incite nos centres de recherche les plus performants à se maintenir dans l’Hexagone.

AVons nous un visuel supplémentair e pour cette page ? 17


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AVR. 2015

RETOUR SUR… Petit-déjeuner Clara Gaymard « Les chefs d’entreprises français ont-ils un poids dans l’économie mondiale ? »

En présence de Gérard Cherpion, député des Vosges, Guillaume Chevrollier, député de la Mayenne, Olivier Dassault, député de l’Oise, président de GEEA, Marianne Dubois, députée du Loiret, Georges Fenech, député du Rhône, Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA, Claude Greff, députée d’Indre-et-Loire, Denis Jacquat, député de la Moselle, Véronique Louwagie, députée de l’Orne, Sophie Rohfritsch, députée du Bas-Rhin, François Scellier, député du Val d’Oise et Philippe Vitel, député du Var.

Présidente France de General Electric, viceprésidente monde, présidente de l’American Chamber of Commerce in France et du Women’s forum, Clara Gaymard est un exemple de réussite économique à la Française.

poids de notre pays dans le jeu économique mondial. D’abord, parce qu’elle augmente, bien sûr, le nombre d’emplois créés sur le territoire et parce qu’elle renforce les exportations « made in France ».

« J’ai coutume de dire et, ce n’est pas un jeu de mot, que General Electric est plus français que les Français. Pourquoi ? Si nous sommes ici, c’est parce que nous l’avons choisie, rien ne nous y a forcés, nous l’avons décidé. », selon Clara Gaymard qui évoque les chiffres de 20 000 entreprises étrangères sur le territoire national dont 2 millions de salariés, soit 13 % de la population active.

Tout en soulignant les qualités de la France, sa situation géographique, la fiabilité de ses infrastructures et de ses réseaux, l’atout considérable d’une main d’œuvre qualifiée, elle souligne que des annonces politiques telles que la fiscalité à 75 % a pour unique effet de transmettre une image négative dans le reste du monde. C’est une sorte de marqueur politique qui est destructeur d’efficacité économique.

Pendant ce petit déjeuner convivial dans les salons de l’Assemblée nationale, la Présidente de General Electric rappelle que 18 la présence étrangère en France renforce le

Clara Gaymard rappelle que la présence d’entrepreneurs français à l’étranger est un formidable vivier d’ambassadeurs éco-

nomiques, porte-drapeaux de notre goût de l’innovation. Bémol à son intervention, la Présidente de l’American Chamber of Commerce in France évoque ses inquiétudes sur le faible nombre de jeunes entreprises qui se pérennisent au-delà de deux ans et l’aversion au risque « incapacité à s’inscrire dans une économie qui est passée d’une économie de la production de masse à une économie de la connaissance, à une économie du partage, à une économie d’une souplesse absolument incroyable. » Comme GEEA, Clara Gaymard demande plus de flexibilité pour garantir la croissance des entreprises.


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MAI. 2015

RETOUR SUR… Petit-déjeuner Thierry Marx « Existe-t-il une bonne recette de management à la française ? »

Le Chef Thierry Marx était l’invité du petit déjeuner mensuel de GEEA. Sa révolution, c’est de donner envie, celle de déguster des plats sublimés qui agitent les sens, celle aussi de transmettre un savoir, un métier. Il y a quelques années, Thierry Marx a décidé de casser les codes de l’apprentissage. Deux ans pour être commis, c’est beaucoup trop et avec d’autres professionnels des métiers de bouche et de boulangerie, il a créé la formation « Cuisine mode d’emploi(s) » qui fonctionne sur la base d’une formation courte, professionnalisante et gratuite sur 8 semaines suivies de 4 semaines de stage en entreprise.

Il a gardé de son passé militaire la force de l’engagement. Au sein des formations qu’il propose, la rigueur est de mise : il n’accepte ni absence, ni retard. Il a assurément trouvé la recette du succès puisque 90 % de ses stagiaires trouvent un emploi à durée indéterminée. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’emplois ne sont pas pourvus dans le secteur de la restauration, alors qu’il existe des vocations et de nouveaux talents à faire naître et à valoriser. Mais ceux-ci n’ont pas toujours les moyens de s’engager dans un processus long de formation et peuvent avoir besoin d’un accompagnement plus adapté.

Selon Thierry Marx, « Quand on veut réformer les choses, on peut. Ca ne rend pas illégitime le système passé, j’en ai bénéficié. Quand un gamin va bien et qu’autour de lui, il y a un cadre éducationnel qui lui permet de suivre pendant deux années une formation au statut de CAP, ça fonctionne, mais quand autour de lui, il n’y a pas le cadre pour l’aider à se promouvoir dans ce métier, ça ne fonctionne pas. » GEEA soutient l’action de Thierry Marx en faveur d’une formation professionnalisante originale, qui mène rapidement les jeunes et les personnes en réinsertion au monde du travail.

En présence d’Olivier Dassault, député de l’Oise, Président de GEEA, David Douillet, député des Yvelines, Marianne Dubois, députée du Loiret, Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA, Annie Genevard, députée du Doubs, Daniel Gibbs, député de Saint-Barthélémy – Saint-Martin, Alain Marsaud, député des Français établis hors de France, Jean-Michel Couve et Philippe Vitel, députés du Var. 19


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MAI. 2015

RETOUR SUR… Visite de l’entreprise ECM Vélizy-Villacoublay

En présence d’Olivier Dassault, député de l’Oise, président de GEEA, David Douillet, député des Yvelines, Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA, Meyer Habib, député des Français établis hors de France et Fernand Siré, député des Pyrénées-Orientales.

GEEA s’est rendu à la rencontre des ingénieurs de l’entreprise ECM, située à Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines. Son travail consiste à élaborer des plans de haute volée pour des pièces destinées à l’aéronautique, l’automobile et le ferroviaire.

L’idée de cette matinée de travail était de mesurer les besoins, les doléances des entreprises à la pointe de l’innovation qui visent l’excellence et la qualité des produits pour se développer sur de nouveaux marchés. A l’occasion de cette visite d’en-

treprise, Olivier Dassault a déclaré qu’il ne souhaitait plus que la France soit la remorque de l’Europe. « Ce n’est pas sa place. Le moteur, c’est l’innovation, la flexibilité et la confiance des entreprises dans l’avenir. C’est ce que nous réclamons au sein de GEEA. Notre présence en tant que député est de montrer aux entreprises innovantes que le monde politique est bien à leur écoute. »

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Les prochains rendez-vous de GEEA

6

OCT. 2015

21

JAN. 2016

8:30 PETIT-DÉJEUNER

« Comment donner l’envie d’entreprendre en France ? » autour de Mohed Altrad, dirigeant du groupe Altrad et entrepreneur mondial 2015

COLLOQUE

24 16

NOV. 2015

DATE

PETITS-DÉJEUNERS

DÉC. 2015

VISITE des locaux AlloCiné

À VENIR

ET BIENTÔT, LE NOUVEAU LIVRE BLANC GEEA 21


COLLOQUE

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OLIVIER DASSAULT

JEAN-MICHEL FOURGOUS

NATACHA POLONY

PRÉSIDENT DE GEEA, DÉPUTÉ DE L’OISE

MAIRE D’ELANCOURT, CO-FONDATEUR DE GEEA

JOURNALISTE (LE FIGARO, EUROPE 1, CANAL PLUS) PRIX DE LITTÉRATURE POLITIQUE EDGAR-FAURE POUR SON OUVRAGE, « CE PAYS QU’ON ABAT » (PLON, 2014.)

PASCAL DALOZ

GÉRALD KARSENTI

CHRISTIAN PEUGEOT

DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT, MARQUES ET DÉVELOPPEMENT CORPORATE DE DASSAULT SYSTÈMES

PDG DE HP FRANCE

DIRECTEUR DES AFFAIRES PUBLIQUES ET DÉLÉGUÉ AUX RELATIONS EXTÉRIEURES PSA PEUGEOT CITROËN

EMMANUEL VIVIER

LAURENT SOLLY

LUC FERRY

CO-FONDATEUR DE HUB INSTITUTE

DIRECTEUR GÉNÉRAL DE FACEBOOK FRANCE

PHILOSOPHE, ANCIEN MINISTRE, AUTEUR DE « L’INNOVATION DESTRUCTRICE » (PLON, 2014)


Colloque de « Génération entreprise – Entrepreneurs associés » Lundi 8 juin 2015

« Innovations : quel nouveau visage pour la France de demain ? »

BIG BANG 23

"Big-Bang" Photographie originale d'Olivier Dassault

TECHNOLOGIQUE


OLIVIER DASSAULT « POUR QUE NOTRE PAYS CONTINUE D’ÉCLAIRER LE MONDE DE SES DÉCOUVERTES, IL FAUT DE NOUVEAU AVOIR FOI EN LA SCIENCE ET RENONCER À CES IDÉOLOGIES NÉES DE LA PEUR ET DU RISQUE ZÉRO ! » « Rien n’est permanent, sauf le changement ! » C’est par cette citation d’Héraclite qu’Olivier Dassault a commencé son allocution afin d’introduire ce grand colloque sur le thème de l’innovation. « Si cet adage nous rappelle l’importance de la philosophie grecque, que l’on ferait décidemment bien de continuer à enseigner dans nos collèges, il décrit aussi à merveille la réalité de notre économie ! », a-t- il alors poursuivi. Le Président de « Génération entreprise – Entrepreneurs associés » (GEEA), association d’intérêt général qu’il a fondée aux côtés de JeanMichel Fourgous et qui compte à présent plus de 150 parlementaires, estime en effet qu’« après les révolutions agricole et industrielle, c’est tout notre système de production qui est aujourd’hui bouleversé par une nouvelle vague d’innovations » C’est pourquoi, « nous ne subissons pas une crise mais nous vivons une profonde mutation ! » 24

« Mais alors, que faire pour adapter la France à ce nouveau monde qui vient dynamiser, sur notre

territoire, les innovations de demain ? », s’est ensuite interrogé le Député de l’Oise. Pour Olivier Dassault, c’est « l’innovation qui constitue le véritable moteur de la croissance, la clé du redressement économique de notre pays et la condition de notre survie » ! Heureusement, dans ce domaine, il estime que « notre pays regorge d’atouts et déborde de talents ». Ainsi, « la France vient de se hisser au 3e rang mondial, derrière les Etats-Unis et le Japon, dans le classement des 100 meilleurs innovateurs de la Planète », a-t-il affirmé avant, tout de même, de mettre en garde : « Mais attention à ne pas crier Cocorico trop tôt ni à nous reposer sur nos lauriers tricolores »… Car « pour continuer à surfer sur ce tsunami de croissance et bénéficier de ce formidable gisement d’emplois, encore faut-il considérer ces évolutions, non pas comme des menaces à combattre, mais comme des opportunités à saisir », a-t- il indiqué. « C’est pourquoi, GEEA lance aujourd’hui un appel au gouvernement », a-t-il

alors ajouté, avant de lancer ce cri du cœur à Manuel Valls : « Monsieur le Premier ministre, de grâce, ne rabotez pas le Crédit Impôt Recherche, la mesure fiscale la plus incitative du monde pour innover » ! « Considérablement renforcée en 2008, sous notre impulsion auprès de Valérie Pécresse, cette disposition protège en effet nos cerveaux et incite nos centres de recherche les plus performants à se maintenir dans l’Hexagone ! », a-t- il ainsi expliqué. Et à Olivier Dassault de poursuivre : « Monsieur le Premier Ministre, ayez aussi le courage de supprimer de la Constitution le « principe de précaution », pour le remplacer par « un principe d’innovation ! », avant de conclure son intervention en ces termes, devant une salle Victor-Hugo pleine à craquer : « agissons vite, car il y a urgence. En effet, la fin du progrès scientifique signifierait le début du déclin national… »


JEAN-MICHEL FOURGOUS « APRÈS LES RÉVOLUTIONS AGRICOLE ET INDUSTRIELLE, L’ÉCONOMIE MONDIALE VIT SA 3E MUTATION : LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ! » Pour le Maire d’Elancourt, la situation est grave. En effet, « jamais la France n’a connu un tel niveau de chômage avec une augmentation de 640 000 chômeurs de catégorie A et 1 million d’emplois qui ont été détruits, toutes catégories confondues, depuis l’élection de François Hollande »… Jean-Michel Fourgous considère en effet que si « la France a mieux résisté que ses voisins en 2009, face à la plus grave crise mondiale depuis celle de 1929, elle ne profite aujourd’hui pas du tout de l’alignement extraordinaire des astres (pétrole, dollar, taux d’intérêt…) ». Selon lui, « la crise est devenue franco-française » C’est pourquoi, il invite le gouvernement à cesser de parler « d’inversion de la courbe du chômage » alors qu’il faut d’abord inverser celle de la croissance car « c’est elle qui conditionne tout le reste (emplois, financement des retraites, du système social, des collectivités…) » « Notre croissance est d’ailleurs quasi-nulle depuis 2012, c’est du jamais vu ! », estime-t-il. Pour l’ex-futur député des Yvelines, « notre croissance a en effet été cassée par un matraquage fiscal sans précédent, la France ayant subi le choc fiscal le

plus violent depuis la Seconde guerre mondiale, selon l’économiste Christian Saint-Etienne »… Et contrairement à ses promesses de 2012 (2 % de croissance), « François Hollande n’a d’ailleurs réalisé que 20 % de son objectif » « Dans une entreprise, qui serait conservé à la tête d’une équipe avec un tel résultat ? », a-t- il alors questionné. Le nouveau Conseiller départemental des Yvelines a donc jugé utile de lui rappeler que « la croissance n’est pas un phénomène météorologique » et qu’il faut 3 ingrédients indispensables pour la créer, à savoir « du capital, du travail et de l’innovation ». Concernant le capital, qui est pourtant à l’économie ce que le sang est au corps humain, il a été désigné comme « ennemi public numéro 1 » par le parti socialiste. « Avec des mesures uniques au monde, comme l’ISF, l’impôt sur les plus values ou la taxe à 75 %, la France s’est même transformée en laboratoire de recherche… contre l’économie de marché ! », estime-t-il. Quant au travail, Jean-Michel Fourgous regrette que « la France soit le seul pays au monde à avoir

les 35 heures et une inspection du travail aussi inquisitoriale » ! « Avec 3600 pages, contre 800 en Allemagne et 70 en Suisse, notre code du travail est d’ailleurs devenu un code du chômage ! », juge-t-il. Sur l’innovation, enfin, Jean-Michel Fourgous rejoint l’analyse d’Olivier Dassault : « pour une fois, la France bénéficie d’une mesure fiscale très compétitive, le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) ! ». Il estime en effet que cette incitation est une chance pour réussir dans ce nouveau monde qui vient, à l’heure où l’on assiste à une diffusion massive du numérique, « le plus grand démultiplicateur d’intelligence que l’homme ait inventé ! » Puis, rappelant que le but de GEEA est de « rendre la parole au monde de l’entreprise, qui a 80 % des solutions à nos problèmes », c’est sous des applaudissements nourris que Jean-Michel Fourgous a alors lancé une ode à « la créativité et à l’excellence française qui rayonnent dans le monde » ! C’est pourquoi, malgré la morosité ambiante, il a invité nos concitoyens à « continuer de croire en la France, en ses talents, en notre génie créatif, en nos ingénieurs, nos chercheurs et nos entrepreneurs ! ». Le sursaut français en dépend.

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Table ronde n°1 : « L’innovation : clé du redressement économique français ? »

NATACHA POLONY « L’ÈRE NUMÉRIQUE : NOUVEL ÂGE DE L’HUMANITÉ ? QUELLES GRANDES MUTATIONS VONT BOULEVERSER NOS VIES ? » La spécialiste des questions d’éducation invite plutôt nos concitoyens à emprunter une troisième voie, dont la France pourrait être la pionnière. Il conviendrait davantage d’« utiliser notre histoire, nos savoirs et nos connaissances pour mieux se tourner vers l’avenir » Et à Natacha Polony d’étayer ses arguments par des exemples concrets. Ainsi, la journaliste explique qu’un article de Nicholas Carr, publié en 2008 et intitulé « Google nous rend-il idiot ? », montre comment cet algorithme « pense à notre place » et « modifie l’utilitaire du savoir, comme si ce dernier était jetable » Pour l’auteure de « Ce pays qu’on abat », il s’agit au contraire d’« apprendre à maîtriser les nouvelles technologies comme une façon d’innover et d’accéder à un progrès, et non uniquement pour chercher à aller toujours plus vite »

« NOTRE RAPPORT AU SAVOIR ET À LA TRANSMISSION EST LE MEILLEUR MOYEN POUR MAÎTRISER CES NOUVELLES TECHNOLOGIES ! » Pour Natacha Polony, « l’évolution de notre langage nous aide à comprendre ce qui change autour de nous ». Ainsi, l’apparition du mot « uberisation » nous enseigne à quel point « les nouvelles technologies révolutionnent nos modes de vie et notre modèle économique » Elle constate ainsi que « les outils numériques sont en train de bouleverser de nombreux domaines, comme l’organisation du travail, la structure sociale, nos modes de vie et même la façon dont nous allons assouvir nos besoins » L’« uberisation » nous montre également à quel point « nous n’avons pas la maîtrise des choses » et que « nous subissons ces évolutions » 26

Ce terme désigne en effet « la fragilisation d’un secteur économique par les nouvelles technologies, fragilisation que personne n’avait anticipée » Avec un tel phénomène, « les frontières traditionnelles sont abolies et les règles de concurrence, qui bridaient un secteur en particulier, sont en effet supprimées » « Face à ces mutations, il y a deux attitudes », note Natacha Polony. On peut « constater que le monde bouge » et courir derrière le progrès, ce que le philosophe Pierre Henri Taguieff désigne comme « le bougisme ». On peut au contraire « se crisper devant ces évolutions et tenter de maintenir un monde ancien, qui de toute façon, est déjà aboli »

C’est pourquoi, l’école a un rôle fondamental à jouer. Cette dernière doit notamment « apprendre à nos enfants les bases pour maîtriser ces nouvelles technologies et former des esprits capables de créer et d’inventer » Pour elle, « nos jeunes doivent comprendre la culture classique pour avoir du recul et mieux penser l’avenir ». Elle estime ainsi que « l’école ne doit pas être une course à l’innovation et à la modernité mais doit au contraire s’appuyer sur les cultures anciennes, d’où la nécessité d’enseigner le Latin et le Grec » Puis citant Georges Orwell, qui se demandait toujours si le progrès qu’on lui présentait le rendait « plus humain ou moins humain », Natacha Polony a rappelé l’importance de « savoir d’où l’on vient » avant de conclure son intervention par cet adage évocateur : « Si l’arbre grandit par ses feuilles, il pousse aussi par ses racines »…


PASCAL DALOZ « USINE DU FUTUR, INVESTISSEMENTS D’AVENIR, CIR : COMMENT SOUTENIR L’INNOVATION EN FRANCE ? »

« NOS 200 000 ENTREPRISES INDUSTRIELLES SE SOUCIENT DAVANTAGE DE TROUVER DES DÉBOUCHÉS À L’INTERNATIONAL QUE DE RENOUVELER LEURS OUTILS INDUSTRIELS VIEILLISSANTS » Pour Pascal Daloz, « notre industrie n’échappe pas à la transition numérique et écologique ». Il souligne en effet que « 700.000 emplois industriels ont été détruits en France en seulement 10 ans, dont plus des 2/3 dans nos PME et nos ETI » Une situation dramatique qui s’explique, selon lui, par le manque d’investissements réalisés afin de renouveler notre parc d’outils industriels.

considère qu’il faut sensibiliser nos entreprises industrielles, la France en compte 200 000 dont 5 000 qui ont plus de 100 employés, car ces dernières se soucient davantage de trouver des débouchés à l’international que de renouveler leurs outils industriels vieillissants. « Notre objectif est de sensibiliser 2 000 entreprises en 2 ans », a-t-il alors annoncé.

Ainsi, le membre du Conseil national du numérique estime qu’en matière d’investissements et d’amortissements, « notre pays accuse un déficit de 40 milliards d’euros », avant de souligner que « si l’âge moyen du parc machine est de 20 ans, comme outre-Rhin, la France a désinvesti dans une dizaine de milliers de machines quand l’Allemagne investissait dans un million de machines sur la même période »

Deuxièmement, il faut agir sur le financement. Pascal Daloz a alors évoqué l’existence d’une bonne mesure, « celle de l’amortissement accéléré dans l’investissement productif ». Grâce à cette disposition, qui représente 2,5 milliards d’euros sur cinq ans, les entreprises qui investissent dans des équipements industriels pourront majorer leurs amortissements de 40 %. Selon lui, « des prêts garantis ont également été mis en place par la BPI et par l’Etat »

C’est pourquoi, le plan industrie du futur doit se fonder sur 3 principaux leviers. Premièrement, le Directeur général adjoint de Dassault Systèmes

Pour Pascal Daloz, le 3e levier concerne l’éducation. Si dans ce domaine, notre niveau est satisfaisant en comparaison d’autres pays, les résultats

ne sont cependant pas à la hauteur en matière de formation professionnelle, alors que 40 milliards d’euros sont dépensés chaque année. « La transition écologique et numérique se heurte à ce manque de formation », a-t- il ainsi souligné. Pascal Daloz a alors présenté quelques nouveaux procédés intéressants comme « l’impression 3D », « la réalité augmentée » ou « les robots de nouvelles générations » qui sont de véritables « compagnons » destinés à réaliser des tâches automatisables et dont le secteur de l’aéronautique s’est emparé. « Le Japon et la Corée sont les pays les plus automatisés du monde avec 390 robots pour 10 000 emplois », a alors expliqué Pascal Daloz avant de poursuivre : « L’Allemagne en a à peu près 200 et la France uniquement 80. Il y a donc un vrai « gap » qu’il s’agit de combler au plus vite tout en gardant à l’esprit que l’homme est central d’autant plus qu’il s’agit d’imaginer et de conduire ce changement ». 27


GÉRALD KARSENTI « SE RÉINVENTER À L’HEURE DU DIGITAL : COMMENT LA RÉVOLUTION DIGITALE TRANSFORME-T-ELLE LES BUSINESS MODELS DE NOS ENTREPRISES ? »

« MALHEUREUSEMENT, BEAUCOUP DE LEADERS NE FONT QUE GALOPER DERRIÈRE CE MONDE EN PLEIN MOUVEMENT ! » Pour le PDG d’HP France, si les citoyens français sont très en avance en matière de numérique, ce n’est malheureusement pas le cas de nos entreprises. « Dans ce domaine, nos entreprises en sont encore à la fin du XXe siècle », a-t- il souligné.

pas la marchandise qu’ils vendent : « Alibaba et Amazon sont des champions de la distribution mais n’ont pas d’inventaire, booking.com fait de la nuitée sans avoir le moindre hôtel, quant à Uber, il n’a pas de véhicule mais concurrence les chauffeurs de taxis »…

Alors qu’aujourd’hui, l’innovation constitue le nouveau moteur de la croissance, après « le règne » des philosophes, des ingénieurs puis des financiers, Gérald Karsenti constate quand même que « les patrons prennent de plus en plus conscience de l’importance du numérique ». Ainsi, nombreux sont les dirigeants du CAC40 qui recrutent à leurs côtés des « digital officer », ces experts en informatique qui ont pour mission de repenser l’entreprise en l’adaptant aux nouveaux défis ».

Gérald Karsenti met cependant en garde sur le fait que « l’arrivée de ces intermédiaires signifie aussi la perte du contact avec le client ». « Il faut donc s’activer pour éviter de perdre ce rapport », estime-t-il.

Car « la compétition qui s’installe actuellement est totalement déséquilibrée », insiste le Président du Cercle du leadership. Les entreprises qui n’exis28 taient pas il y a 10 ans ne possèdent en général

C’est pourquoi, « il faut repenser la formation de nos concitoyens », affirme le PDG d’HP France, afin de faire face à cette « mutation digitale » qui entraîne l’émergence de trois concepts majeurs, « l’instantanéité, la désintermédiation et la dématérialisation ». Les « MOOCS », « cette manière d’enseigner de façon massive par Internet », pourrait y contribuer alors que même nos Grandes écoles commencent à s’y intéresser. Et à Gérarld Karsenti de poursuivre en appelant aussi

nos élites à « réinventer un nouveau modèle de leadership ». « La réalité, c’est que beaucoup de leaders galopent derrière le monde », a-t- il ainsi noté. Dans ce nouvel univers, l’Etat devra d’ailleurs jouer son rôle, affirme le Professeur affilié à HEC : « L’Etat est là pour mettre des frontières séparant ce qui est possible de ce qui ne l’est pas ». « Sur les questions de transhumanisme, d’éternité ou d’intelligence artificielle… que fait-on ? », s’est-il alors interrogé. « Certaines entreprises se sont emparées du sujet et définissent elles-mêmes la manière dont on doit penser, réfléchir, consommer et se divertir. Il est temps que l’Etat reprenne la main », a-t- il jugé. Enfin, Gérald Karsenti a proposé que les responsables politiques soient formés gratuitement aux enjeux du numérique. Une proposition malheureusement restée vaine jusqu’à présent mais qui semble pourtant être une nécessité afin de faire réussir la France dans ce nouveau monde en plein bouleversement.


CHRISTIAN PEUGEOT L’INDUSTRIE FRANÇAISE DOIT-ELLE MISER SUR L’EXCELLENCE POUR ÊTRE COMPÉTITIVE ? « LE CRÉDIT IMPÔT RECHERCHE EST UN POINT ESSENTIEL QUI NOUS DÉMARQUE DES PAYS VOISINS » « Dans l’innovation et la recherche, il y a trois grands thèmes pour l’automobile : la sécurité, l’environnement et la voiture connectée », a d’emblée affirmé Christian Peugeot. Sur la sécurité, qu’elle soit « active » (tenue de route) ou « passive » (absorption des chocs), ce thème a déjà été très travaillé, note l’industriel, puisque « nous connaissons six fois moins de décès sur les routes qu’il y a 30 ans alors qu’il y a davantage de voitures qui circulent ». Concernant l’environnement, « c’est un thème récurrent sur lequel le groupe PSA est leader en Europe ». Pour le directeur des affaires publiques, « la voiture thermique est ainsi une innovation que nous avons relevée avec succès. Et au sujet des particules, « nous sommes sur une démarche de progression avec une division par 1000 ou par 100 selon les cas en seulement 30 ans. Il faut donc renouveler le parc roulant », a-t-il alors

poursuivi. Quant à la voiture intelligente et potentiellement autonome, « nos véhicules savent déjà se garer tous seuls », a-t-il souligné, avant de continuer : « Nous avons prévu de maîtriser son fonctionnement dans les embouteillages mais en ce qui concerne son potentiel autonome sur la route, nous savons faire mais cela engendre des problèmes de responsabilité ». Mais au-delà de ces trois grands enjeux, l’innovation concerne aussi l’usine du futur, a insisté Christian Peugeot, des usines qui doivent devenir « performantes, compétitives, compactes et intelligentes ». Ces changements impliquent aussi d’entretenir de bonnes relations humaines et « une véritable collaboration entre le comité d’entreprise et les représentants des salariés ». C’est pourquoi, « nous avons signé un nouveau contrat social il y a deux ans.

Les salariés doivent faire des efforts en termes de flexibilité, d’horaires et de modération salariale. De notre côté, nous nous sommes engagés à fabriquer plus d’un million de voitures en France en 2016, promesse que nous renouvellerons en 2017 », a-t-il alors complété. Enfin, le Président de l’Union des fabricants a voulu rappeler l’importance stratégique de son secteur pour notre pays. « L’automobile est une liberté incontestable qu’il serait dommage de remettre en cause au nom d’une vision négative de la voiture », a-t-il mis en garde. « Quand je fais une comparaison avec nos concurrents allemands et que je constate combien Madame Merkel est une VRP formidable pour l’automobile, cela nous fait pâlir de jalousie », a-t-il alors lancé, avec un brin d’humour, à son auditoire passionné.

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Table ronde n°2 : « Booster l’innovation en France : oui, mais comment ? »

EMMANUEL VIVIER « CODAGE, MOOC, NOUVELLES PÉDAGOGIES… : COMMENT FORMER NOS JEUNES À DEVENIR LES “SERIAL-ENTREPRENEURS” DE DEMAIN ? »

« LE NUMÉRIQUE ENTRAÎNE UNE FORMIDABLE DIFFUSION DU SAVOIR ET UNE RÉVOLUTION DE LA PÉDAGOGIE ! » « Selon le département d’état américain du travail, 60 % des étudiants pratiqueront demain des métiers qui n’ont même pas encore été inventés ! », a affirmé Emmanuel Vivier en guise d’introduction. « Cela représente un énorme défi à relever pour tous les acteurs de l’éducation ! », a-t-il alors complété. C’est pourquoi, le co-fondateur du HUB Institute estime que « le concept émergent n’est plus d’acheter un diplôme, mais un savoir-faire, une compétence ». C’est un changement radical d’état d’esprit dans un pays comme la France, très attaché au culte du diplôme, pense-t-il. L’exemple de « l’école 42 », créée car Xavier Niel et qui forme les jeunes aux métiers de programmateurs, est particulièrement évocateur.

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Avec 3 milliards d’internautes et 7 millions de foyers dotés d’une tablette tactile en France, le numérique représente donc « une formidable mine d’or de savoirs ! », a expliqué Emmanuel Vivier. Ainsi, « Internet n’est pas uniquement un support d’abêtissement, c’est un remarquable

vecteur de savoirs, à l’image des 2 000 conférences TEDx disponibles en ligne, avec plus d’1 milliard de vues cumulées ! », a-t-il ajouté. Les Moocs se développent en effet massivement, que ce soit dans l’univers scolaire (« kartable »), en université (plateforme « coursera ») ou en entreprise pour la formation continue. Des initiatives en matière de formation au codage voient également le jour, pouvant notamment offrir des compétences essentielles aux demandeurs d’emplois. Selon lui, l’émergence du numérique impacte aussi positivement la pédagogie. Ainsi, « le web 2.0 permet l’essor de pratiques collaboratives et interactives dans l’enseignement. Il met l’initiative et le pouvoir entre les mains des apprenants ». C’est d’ailleurs « une nouvelle forme d’éducation dont l’Education nationale ferait bien de s’inspirer fortement, y compris pour former les professeurs », estime-t-il. Car si « les NTIC sont partout, elles restent peu présentes dans les salles de classes », a-t-il regretté…

Il considère d’ailleurs que « nous allons passer de la salle de classe traditionnelle à un ensemble de plus en plus fragmenté d’environnements d’apprentissage, qu’ils soient physiques ou virtuels ». L’e-learning ou les « Webinar », ces séminaires multimédia et interactifs, n’en sont que les exemples les plus éloquents. Un phénomène d’autant plus d’actualité que nous assistons à la multiplication des objets connectés. Ainsi, de nombreuses applications ludopédagogiques existent d’ors et déjà sur les portables de nos jeunes. « Le monde qui nous entoure vit en effet un changement d’ordre sismique alors que nous regardons notre smartphone plus de 150 fois par jour ! », a-t-il alors souligné. Le numérique représente donc une véritable révolution pédagogique et éducative que la France ferait décidemment bien de ne pas manquer. C’est l’avenir de sa jeunesse dont il est question.


LAURENT SOLLY OBJETS CONNECTÉS, RÉSEAUX SOCIAUX, OPEN DATA : COMMENT SURFER SUR LE TSUNAMI NUMÉRIQUE ?

« LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE EST LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE LA PLUS RAPIDE, LA PLUS GLOBALE ET LA PLUS DISRUPTIVE QUE NOUS AYONS JAMAIS VÉCUE ! » « Nous sommes dans le tsunami numérique ! » C’est en ces termes que le directeur général de Facebook France a débuté son allocution. Et à Laurent Solly d’ajouter : « Michel Serres parle de la troisième grande rupture de l’humanité. La première était le passage de l’oral à l’écrit, la seconde de l’écrit à l’imprimerie et la troisième de l’imprimerie au digital, ce qui bouleverse l’ensemble de l’organisation économique, culturelle et sociale du monde ». Selon lui, « la vitesse est au cœur de ces évolutions ! » Ainsi, « il a fallu 85 années au XXe siècle pour installer 100 millions de lignes de téléphones fixes dans les entreprises alors, qu’en seulement 20 ans, plus de 6 milliards de téléphones mobiles se sont multipliés sur la planète… » Dorénavant, « les inventions impactent de manière immédiate et mondiale ». Pour illustrer ses propos, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy s’est alors appuyé sur certains exemples

concrets à l’image de la SNCF, dont le principal concurrent est BlaBlaCar, ou du groupe Accor qui évolue désormais aux côtés d’entreprises comme tripadvisor, expedia, booking.com ou airbnb, sociétés qui n’existaient pas encore il y a 10 ans alors qu’elles révolutionnent déjà leurs secteurs ! C’est pourquoi, Laurent Solly pense que « nous devons être acteurs de cette révolution numérique plutôt que d’en subir passivement les conséquences ». En effet, « le digital est aujourd’hui le grand facteur de croissance, de compétitivité et d’emplois », comme en témoigne d’ailleurs un récent rapport qui montre que « le digital représente 5,5 % du PIB français, soit environ 1,5 million d’emplois ». Heureusement, « en formant bien ses jeunes et ses ingénieurs, la France est bien placée dans ce combat et n’a pas raté la révolution digitale, elle pourrait même en devenir un leader », considère-t-il. Ainsi, « les Français sont la communauté

étrangère la plus importante de la Silicon Valley sans oublier nos grands succès internationaux, à l’image de VentePrivee.com, de Deezer ou encore de Priceminister », a-t-il complété. Des talents et des atouts qui sont d’autant plus importants pour notre pays que la révolution numérique va encore s’accélérer, estime Laurent Solly. En effet, que l’on soit né ou non dans l’ère digitale, « nous sommes tous des êtres connectés en permanence du fait de la révolution mobile qui fait rentrer l’humanité dans l’ère des données ». IBM estime par exemple, qu’en 2020, il y aura entre 60 et 80 milliards d’objets connectés dans le monde », a-t-il précisé. C’est pourquoi, il n’appartient qu’à nous d’innover puissamment et rapidement car « l’innovation est au cœur de ce mouvement et la vitesse au centre de la transformation », a-t-il alors conclu. 31


LUC FERRY « L’INNOVATION DESTRUCTRICE : UNE NÉCESSITÉ EN PLEINE MONDIALISATION ? » « NOUS SOMMES À LA VEILLE D’UNE RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE MAJEURE QUI VA ENTRAÎNER UN INCROYABLE MOUVEMENT DE CROISSANCE ! » « L’innovation a été formidable en Europe, notamment à partir de la révolution scientifique ! », a affirmé Luc Ferry. « Si je reprends les travaux des économistes, comme Nicolas Bouzou, le niveau de vie réel des Français a ainsi été multiplié par 20 depuis le XVIIIe siècle et par 3 depuis mon enfance ! », a-t-il alors complété. Pourtant, aussi extraordinaire qu’il soit, ce phénomène d’innovation rencontre de nombreux freins en France que l’ancien Ministre a voulu mettre en lumière. Pour le philosophe, l’un des obstacles majeurs à l’innovation est à chercher dans la mauvaise compréhension que les Français ont de l’économie. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont une vision keynésienne de l’économie pensant qu’il faut augmenter les bas salaires pour réinjecter cet argent dans l’économie, remplir les carnets de commandes de nos entreprises et, in fine, de diminuer le chômage, a expliqué Luc Ferry. « Il s’agit certes d’une vision moins tragique de l’économie, mais qui ne marche malheureusement pas, parce que la concurrence est aujourd’hui mondiale ! », a alors développé l’ancien ministre. En effet, « la question de la compétitivité de nos entreprises est bien évidemment posée dans ce contexte de la mondialisation » où un pays comme « la Chine a par exemple des coûts de production 30 fois inférieurs aux nôtres tout en étant dépourvue de syndicat et de charge sociale ! », a-t-il souligné. De plus, l’argent n’étant pas fléché, il profite directement à nos concurrents, a-t- il complété. « La politique de relance par la consommation que les socialistes ont mis en place en 1981 a ainsi entièrement bénéficié à l’économie allemande », lui avait d’ailleurs avoué le chancelier Helmut Schmitt, en 1983.

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En fait, pour Luc Ferry, « ce qui tire la croissance, c’est évidemment l’innovation, comme l’a très bien montré l’économiste Joseph Schumpeter ».

En effet, « l’innovation rend obsolète tout ce qui est ancien et nous oblige, par conséquent, à acheter le nouveau ». Ce phénomène fonctionne sur la « logique de la mode » ou de « l’innovation destructrice ». Pour Luc Ferry, avec « les NBIC, la robotique, les imprimantes « 3D », les objets connectés, ou encore l’intelligence artificielle », nous sommes d’ailleurs à la veille d’une formidable « convergence de révolutions technologiques qui va entraîner un incroyable mouvement de croissance comme si nous nous trouvions à une période comparable à celle du début de la Renaissance ! » Pourtant, le processus d’innovation rencontre des blocages. Car comme le montre Schumpeter, « toutes les grandes mutations produisent en effet, dans un premier temps et de manière grave, du chômage, de la décroissance et des inégalités », a-t-il expliqué, avant de poursuivre par cet exemple historique :

« une machine à imprimer mettait au chômage 200 copistes ! » D’où la question du rôle de l’Etat, selon l’ancien Ministre. La formation professionnelle devrait ainsi être améliorée pour s’adresser en priorité aux chômeurs afin de les aider à s’adapter aux nouveaux emplois et aux secteurs émergents. L’Etat devrait aussi davantage être conçu comme un « épanouisseur de la société civile », comme dans les pays anglo-saxons, que comme une administration uniquement là pour corriger une société civile considérée comme nécessairement corrompue et vicieuse. Cet héritage du gouvernement révolutionnaire de Saint Just, Robespierre ou Sieyès et « notre tradition catholique, qui fait de la richesse plutôt que la pauvreté, le véritable scandale », représentent en effet un vrai handicap du point de vue économique, a-t-il alors conclu.


Nos parlementaires parlent et agissent

Stéphane demilly bernard gérard françoise guégot patrice martin-lalande gérard menuel yves nicolin sophie rohfristh joëlle Garriaud-maylam jean-baptiste lemoyne didier mandelli christian jacob

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Du volontarisme en politique

Stéphane Stéphane Demilly Demilly

S

téphaneDemilly, Demilly,Député Députéde delalaSomme SommeetetSecrétaire Secrétairede delalaCommission Commissiondu dudéveloppement développementdurable durablede del’Assemblée l’Assembléenationale, nationale,est estégalement égalementPrésident Président téphane dugroupe grouped’étude d’étudesur surles lesbiocarburants biocarburantsetetVice-président Vice-présidentdu dugroupe grouped’étude d’étudesur surl’industrie l’industrieaéronautique. aéronautique.Elu Elude deterrain terrainetetfort fortd’une d’uneconnaissance connaissance du finedu dumonde mondede del’entreprise l’entreprise(fils (filsetetpetit-fils petit-filsd’anciens d’ancienssalariés salariésd’Airbus), d’Airbus),ililentretient entretientdes desliens liensétroits étroitsavec avecles lesacteurs acteurséconomiques économiquesde deson sonterritoire. territoire. fine L’Autoroute A1,quiqui traverse tout del’Est de la L’Autoroute A1, traverse tout l’Est la Somme Somme nousrapidement relie rapidement Lille,RoissyParis, et nous etrelie à Lille, àParis, Roissy-Charles-de-Gaulle ou encore Charles-de-Gaulle ou encore BruxellesBruxelles par l’A2,par la l’A2, TGV Haute-Picardie, quidepermet de gare la TGVgare Haute-Picardie, qui permet rejoindre rejoindre grandes villescomme du nord rapidementrapidement les grandeslesvilles du nord du comme de lamais France, aussi l’aéroport sud de du la sud France, aussimais l’aéroport d’Albert d’Albert – Picardie sontatouts des atouts considérables – Picardie sont des considérables pour pour répondre aux attentes chefs d’entrerépondre aux attentes des chefsdes d’entreprises. prises.

Parmi les entreprises présentes dans votre Parmi les entreprises circonscription, on note présentes la présencedans de votre circonscription, on note la présence Stelia Aerospace, filiale du groupe Airbus. de Aerospace, filiale du QuelStelia est l’impact sur l’emploi et groupe le tissu Airbus. Quel est l’impact sur l’emploi et économique local ? le tissu économique local ?

Un territoire territoire au au cœur cœur de de la la nouvelle nouvelle «« Un

grande région grande région

Nord-Pas-de-Calais –– Picardie Picardie »» Nord-Pas-de-Calais Votre Votrecirconscription circonscriptionlégislative législativeest estfortefortement ment rurale ruraleetet ne ne comprend comprend pas pas moins moins de de250 250communes. communes.Elle Ellecompte comptepourtant pourtant des fleurons industriels et notamment des fleurons industriels et notamment dans Quelle est dansl’industrie l’industrieaéronautique. aéronautique. Quelle laest recette ? ? la recette IlIl est est vrai vrai que que notre notre territoire territoire connaît connaît un un certain certain nombre nombrede de handicaps handicaps mais mais aussi aussi de de formidables formidables atouts atoutsqu’il qu’ilfaut faut savoir savoir exploiter exploiteretet valoriser. valoriser.C’est C’est tout queque je mène en tant pour toutleletravail travail je mène en que tant député que député en êtreenunêtre véritable ambassadeur à Paris, àauprès pour un véritable ambassadeur Paris, des décideurs publics etpublics des chefs d’entreprises de auprès des décideurs et des chefs d’entrenotre prisespays. de notre pays.

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Son positionnement géographique, au cœur de Son positionnement géographique, au cœur de la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais – la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais Picardie, ainsi que la qualité de ses infrastructures – Picardie, ainsi que la qualité de ses infrastrucconstituent des arguments de poids pour convaincre tures constituent des arguments de poids pour les acteurs économiques de s’y installer. convaincre les acteurs économiques de s’y installer.

Il est considérable ! Il est considérable ! Il faut tout d’abord savoir qu’il y a une forte tradiIltion fautindustrielle tout d’abord savoirdont qu’iljey suis a uneMaire, forteettraà Albert, le dition industrielle à Albert, dont je suis et territoire proche. J’oserai presque dire queMaire, les fonle territoire proche. J’oserai presque dire français que les dements de la puissance de l’aéronautique fondements de la puissance de l’aéronautique que nous connaissons aujourd’hui y ont été posés ! français que nous connaissons aujourd’hui y ont Henry Potez, été posés ! ancien maire d’Albert, a en effet tracé le chemin en installant son usine aéronautique à Henry ancien maire d’Albert, a en effet MéaultePotez, en 1922. tracé le chemin en installant son usine aéronauAujourd’hui, la filière aéronautique représente près tique à Méaulte en 1922. de 2 500 emplois sur le territoire dont environ 1 Aujourd’hui, la Stelia filièreAerospace. aéronautique représente 500 salariés de En tout, ce sont près de42500 500emplois emploisindustriels sur le territoire dont notre enviplus de qui font vivre ron 1 500locale salariés de SteliadeAerospace. En tout, économie à l’échelle la communauté de ce sont plus de 4 500 emplois industriels qui communes du Pays du coquelicot. font vivre notre économie locale à l’échelle de la communauté derôle communes du Pays du coquelicot. Quel a été le de l’aéroport d’Albert-Pi-

cardie dans ce développement ? Quel a été le rôle de l’aéroport d’Albert-Picardie ce développement ? Il a été décisif et adans déclenché la confiance du groupe Airbus qui a pu voir que les acteurs locaux étaient Ilfiables a étéet décisif a déclenché la confiance du engagéset pour le développement éconogroupe Airbus qui a pu voir que les acteurs locaux mique. En 2000, nous lançions donc les premières étaient et engagés le développement études etfiables en 2007 l’aéroportpour ouvrait. économique. En 2000, nous lançions donc les premières études en 2007 l’aéroportc’en ouvrait. Il faut être clairet: sans cet aéroport, était fini de l’industrie aéronautique à Albert. Grâce à lui, nous Ilpouvons faut êtrefaire clairatterrir : sans cet aéroport, était fini les de le Beluga et c’en transporter l’industrie aéronautique à Albert. Grâce à lui, nous pointes avant de l’A380 fabriquées à Méaulte et pouvons faire garder atterrir la le Beluga et transporter naturellement compétence exclusive les de pointes avant de l’A380 fabriquées à Méaulte et cette fabrication très spécifique.

naturellement garder les la compétence exclusive de En 2010, débutèrent premières fabrications de cette trèsetspécifique. piècesfabrication composites l’assemblage multi-matériaux (domaine d’excellence du site Stelia de Méaulte), En 2010, débutèrent les premières fabrications avant que nous créions en 2011 une Zone d’Améde pièces composites et l’assemblage multi-management Concerté. tériaux (domaine d’excellence du site Stelia de Méaulte), avant entreprises que nous ont créions enleurs 2011portes une De là, plusieurs ouvert Zone Concerté. créantd’Aménagement de nouveaux emplois et permettant de créer un véritable écosystème industriel. De là, plusieurs entreprises ont ouvert leurs portes nouveaux et permettant Cerise créant sur le de gâteau, nousemplois avons inauguré cette de créer une un véritable écosystème industriel.baptisée année plate-forme d’innovation IndustriLAB. Elle est dédiée aux process et à la Cerise sur le gâteau, nous avons inauguré cette robotique ainsi qu’aux nouveaux matériaux et au année une plate-forme d’innovation baptisée composite. Cet outil est ouvert à toutes les entreIndustriLAB. Elle est dédiée aux process et à la prises et à toutes les filières du Nord-Picardie et robotique ainsi qu’aux nouveaux matériaux et au au-delà. composite. Cet outil est ouvert à toutes les entreprises et à toutes filières du pris Nord-Picardie et Comment vousles y êtes vous pour obteau-delà. nir ce résultat ?

Comment vousetytravailler êtes-vous pris pour Il a fallu convaincre en partenariat ! obtenir ce résultat ?

Cela n’a pas été un long fleuve tranquille. Sans Ilcette a fallu convaincre et travailler en partenariat ténacité mutualisée, nous n’en serions pas! là aujourd’hui. Cela n’a pas été un long fleuve tranquille. Sans cette ténacité mutualisée, nousvrai n’en pas (Mettre en exergue : « Parler et serions parler franc, làc’est aujourd’hui. le langage des chefs d’entreprises ») C’est C’est comme comme cela cela que que jejeconçois conçoisma mamission missiond’acd’acteur teur politique. politique. « «Mouiller commeonondit,dit,aller aller cherMouiller lele maillot »» comme chercher cher les investisseurs, travailler en partenariat, ne les investisseurs, travailler en partenariat, ne jamais jamais renoncer et surtout parler vrai et parler renoncer et surtout parler vrai et parler franc, car franc, c’est ledes langage chefs d’entreprises. c’est lecarlangage chefs des d’entreprises. Ils pasdedenous nousdesdesdiscours discours politiIls n’attendent pas politiciens ciens préconçus, mais du concret, des actes, la préconçus, mais du concret, des actes, la preuve preuve que nous pouvons travailler ensemble, que nous pouvons travailler ensemble, sans dogsans dogmatisme. matisme. Chaque Chaque année, année, jeje me me rends rends au au salon salon du du Bourget Bourget pour aller à la rencontre des chefs d’entreprises pour aller rencontre des chefs d’entreprises et etdesdes porteurs de projets. Je présente leur présente les porteurs de projets. Je leur les atouts atouts de notre territoire, les outils dont nous de notre territoire, les outils dont nous disposons et disposons je lessurinvite venirconstater sur place je les inviteetà venir placeàpour parpour euxconstater par eux-mêmes les avantages de venir mêmes les avantages de venir s’installer. s’installer.


Parmi l’AssemParmivos voschevaux chevaux de de bataille à l’Assemblée celuides des bléenationale nationalefigure figure également également celui biocarburants, vous avez avez biocarburants,sujet sujet sur sur lequel vous étél’un l’un des des premiers premiers parlementaires parlementaires àà été vousengager. engager.En Enquoi quoi est-ce complémenvous complémentaire avec votre engagement taire avec votre engagement en en faveur faveur d’unsavoir-faire savoir-faireindustriel industriel français français ?? d’un toujoursdéfendu défendul’innovation l’innovation et et la J’aiJ’aitoujours la recherche recherchede de nouvellesidées idéespour pour créer créer de de l’emploi l’emploi et nouvelles et préparer préparer l’économiedededemain. demain.Par Par ailleurs, ailleurs, je l’économie je suis suis très très sensensible à la question environnementale. sible à la question environnementale. C’estaujourd’hui aujourd’huiquasiment quasimentuneune banalité de C’est banalité de dire dire cela, mais je suis convaincu depuis de nomcela, mais je suis convaincu depuis de nombreuses breuses années que l’innovation, le développement années que l’innovation, le développement éconoéconomique et le développement durable sont mique et le développement durable sont étroitement étroitement liés. liés. En réutilisant des déchets agricoles, des résidus Envégétaux réutilisant des déchets agricoles, des résidus ou des graisses animales non alimentaires végétaux ou des graisses non alimentaires pour fabriquer de l’énergieanimales nous sommes ici pleinepour fabriquer de l’énergie nous sommes ici pleinement dans la démarche d’économie circulaire dans ment dans la démarche d’économie circulaire dans laquelle nos pays industrialisés doivent s’engager. laquelle nos pays industrialisés doivent s’engager. Nous réduisons également notre impact sur l’enNous réduisonspuisque également notreenimpact surbiocarl’envivironnement les rejets CO2 des ronnement puisque les rejets en CO2 par desrapport biocarburants sont considérablement réduits burants sont considérablement réduits par rapport aux énergies fossiles. aux énergies fossiles. Les avancées récentes dans le domaine des bioLes avancéesderécentes le domaine biocare carburants 2e et 3dans génération sontdes donc très burants de 2ème et 3ème génération sont donc très encourageantes. encourageantes.

chantier, et ceseront ne sont moins de 25 000 Certainsconstructeurs constructeursautomobiles automobiles d’ailleursd’emplois Certains ont ont d’ailleurs indirects créés pas pendant la phase créations d’emplois viendront annoncédernièrement dernièrementleurleur volonté commer-chantier, annoncé volonté de de commeret ce nenettes sont pas moins dequi, 25d’ici 000 2030, créations cialiserdedenouveaux nouveaux modèles, démontre cialiser modèles, ce ce qui qui démontre la lanettesapporter d’emploisune qui,formidable d’ici 2030, bouffée viendrontd’oxygène apporter à des territoires souvent sinistrés par les fermetures pertinencedudusujet. sujet. pertinence une formidable bouffée d’oxygène à des territoires d’ensouvent sinistréset par fermetures treprises les les plans sociaux.d’entreprises et Les ne sont sontpas pasenen Lesmotoristes motoristes aéronautiques aéronautiques ne reste,les plans sociaux. reste, de nombreuses expériences menées de nombreuses expériences sont sont menées dans ce Aujourd’hui, nous sommes parvenus à un consendans ce domaine. Aujourd’hui, nous sommes parvenus consensus politique très large et nousà un avons obtenu un domaine. sus politique très européen large et nous avons obtenu financement historique : 42%undu cout LeLegouvernement lancé, au au début de definancement européen historique : 42 % du coût du gouvernementa d’ailleurs a d’ailleurs lancé, début du projet, soit 1 milliard d’euro sur la 1ère tranche, l’été, une étude sur le recours aux biocarburants ère l’été, une étude sur le recours aux biocarburantsprojet,puis soitun 1 milliard d’euro sur tranche, puis de traautre milliard surlala12ème tranche dans l’aéronautique. e dans l’aéronautique. un autre milliard sur la 2 tranche de travaux. vaux. Les 27 Etats de l’Union européenneLes ainsi que 27 Etats de l’Union européenne ainsi ont que la commisla commission européenne validé ce projet, EnEnmamaqualité de Président du groupe d’étude sur qualité de Président du groupe d’étude sursion européenne ont validé ce projet, c’est dire l’imc’est dire l’importance qu’il représente mais aussi leslesbiocarburants biocarburantsà àl’Assemblée l’Assembléenationale, nationale,jejen’ai n’ai deportance qu’il représente mais aussi la qualité de la qualité de ce que nous avons présenté à l’Union decesse cessededemaintenir maintenir lala pression pression pour leur dévepour leur dévelop-ce que nous avons présenté à l’Union européenne. européenne. loppement. pement. Par ailleurs sa construction permettra un report Je ne peux que me réjouir du passage de Par ailleurs sa construction permettra un report Je ne peux que me réjouir du passage de 400 àmodal de la route vers la voie d’eau équivalent à 400 à 600 pompes de superéthanol E85 dans modal de la route vers la voie d’eau équivalent à 600 pompes de superéthanol E85 dans les stations500 000 poids-lourds par an quelques années après les stations services françaises ces deux der500 000 poids-lourds par an quelques années services françaises ces deux dernières années, soitsa mise en service, sachant qu’un convoi fluvial de nières années, soit l’ouverture d’une pompe par après sa mise en service, sachant qu’un convoi flul’ouverture d’une pompe par semaine en moyenne.4 400 tonnes transporte autant de marchansemaine en moyenne. 4 400 tonnesUne transporte de marchandisesvial quede220 camions. péniche autant de 1 500 à dises que 220 camions. Une péniche de 1 500 à 3 Enfin, autre gros dossier que vous défen3 000 tonnes émet par ailleurs 3 fois moins de CO Enfin, autre gros dossier que vous défentonnes émet par ailleurs 3 fois moins 2de CO2 camion. dez,celui celuidudu projet Canal Seine-Nordqu’un000 dez, projet dede Canal Seine-Nord Europe.EnEnquoi quoiest-il est-ilimportant important pour qu’un camion. Europe. pour Ce projet, d’une envergure historique pour notre l’économieduduterritoire territoire? ? projet, d’une envergure historique pour notre l’économie pays,Ce s’inscrit dans une triple démarche d’aménagepays, s’inscritdedans une triple démarche d’aménagement du territoire, développement économique et mebats bats depuis depuis des années, sur JeJeme sur leleterrain, terrain,avec ment du territoire, de développement économique de développement durable. les élus locauxlocaux du territoire, pour faire avec les élus du territoire, pouraboutir faire ce et de développement durable. projet qui générer jusqu’à 50 000 emploisCe sont ces trois axes qui guident mon action de aboutir ce pourra projet qui pourra générer jusqu’à indirects d’ici 2050. 50directs 000 et emplois directs et indirects d’ici 2050. parlementaire Ce sont ces axes qui guident mon action de et quitrois structurent mon engagement. Pas moins de 4 500 emplois directs et autant parlementaire et qui structurent mon engagement. Pas moins de 4 500 emplois directs et autant 35 d’emplois indirects seront créés pendant la phase 3


L’ère du numérique : les entreprises sont-elles prêtes ?

B

Bernard Gérard

ernard Gérard, Député du Nord, maire de Marcq-en-Barœul et Président du groupe d’études Textile et Industrie de main-d’œuvre à l’Assemblée nationale voit dans la révolution numérique une formidable opportunité de régénérer l’économie française. Il est conscient des défis et des enjeux qu’impliquent ces changements de modèles économiques et expose sa vision du rôle des pouvoirs publics dans un tel contexte.

Le numérique bouleverse notre économie. Quels changements majeurs retiennent particulièrement votre attention ? Les progrès technologiques en matière de numérique ont durablement modifié nos modes de consommation, nos façons d’interagir et nos perspectives d’innovation. Certains secteurs économiques sont davantage impactés par cette révolution que d’autres. De manière générale, une concurrence nouvelle fait son apparition avec la vente à distance. Le modèle de l’économie circulaire et collaborative s’impose dans des domaines toujours nombreux et plus variés. Les particuliers, tantôt consommateurs tantôt « distributeurs » de biens et/ou services, échangent et commercent avec pour seuls intermédiaires des sites Web qui les mettent en relation. Le secteur de l’hôtellerie en est un parfait exemple, avec la multiplication de plateformes en ligne qui proposent la location temporaire ou saisonnière de logements privés. Le secteur de l’habillement est fortement impacté lui-aussi, au même titre que les taxis, les magasins de bricolage… la liste est longue. Le modèle économique des entreprises de ces secteurs est bousculé et de nouveaux champions font leur apparition. Dans un autre ordre d’idées, les entreprises doivent également s’adapter aux changements apportés par le numérique comme les nouveaux modes de relation client ou encore la dématérialisation. J’ai travaillé pendant plusieurs mois sur les relations entre les URSSAF et les entreprises dans le cadre d’une mission parlementaire, avec mon collègue Marc Goua. Je sais combien la dématérialisation informatique est un défi primordial pour les chefs d’entreprise qui souhaitent simplifier leurs démarches administratives, dans un souci de sécurité juridique et d’efficacité. Un patron de TPE ou de PME n’a pas choisi la voie de l’entrepreneuriat pour passer son temps à gérer les dossiers administratifs. Le numérique peut et doit être un outil de simplification des démarches et de gain de temps.

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Enfin, en se tournant vers l’avenir et en notant les immenses progrès technologiques déjà accomplis,

il est indéniable que le numérique va de pair avec opportunités, innovation et nouveaux marchés d’excellence.

Puisque vous abordez cette question, quels sont, selon vous, les nouveaux marchés les plus porteurs pour la France à l’ère du numérique ? Ils sont multiples et le numérique n’est souvent pas une fin en soi. Il permet de plus en plus d’adapter des produits du quotidien pour les rendre plus performants, moins polluants, plus intelligents. Tous les secteurs d’activité vont être revisités à l’aune de cette révolution extraordinaire et porteuse de nouvelles richesses. Le numérique représente notamment le secteur de l’avenir de la médecine qui sera de plus en plus numérique et connectée. Il nous fera traiter autrement le problème de la

dépendance et du vieillissement. Des entreprises aussi importantes qu’ENGIE y réfléchissent. L’industrie du textile est elle-aussi hautement concernée. Président du groupe d’études Textile et Industrie de main d’œuvre à l’Assemblée nationale, j’observe et j’écoute avec bienveillance les industriels du textile français qui s’engagent dans le tournant numérique. Aujourd’hui le textile français, qui ne se limite plus aux simples « vêtements », devient connecté et intelligent. L’industrie textile en France, et particulièrement dans le Nord, doit compenser un coût de main d’œuvre non concurrentiel par l’innovation technologique. Dans ma circonscription, à Tourcoing, le Centre européen des textiles innovants (CETI) a été inauguré en 2012 et constitue une formidable plate-forme technologique dédiée à la recherche et au développement des textiles


««Le Le numérique numériquevavadedepair pairavec avec opportunités, innovation innovationetetnouveaux nouveaux marchés d’excellence marchés d’excellence.» » technologique dédiée à standardisée la recherche n’est et au plus déve-la du futur. La production loppement textilesdeduproduits futur. Lapersonnalisés production norme. La des demande standardisée n’estla plus la à la pointe de technologie est croissante. Je pense que cette mutation du secteur textile peut s’appliquer à bien d’autres domaines économiques norme. La demande de produits personnalisés à la France. lad’importance pointe de la pour technologie est croissante. Je pense que cette mutation du secteur textile peut s’appliJe conclurais en signalant que économiques le CETI, exemple de quer à bien d’autres domaines d’imréussite qui a été cofinancé à la fois par l’Europe, portance pour la France. l’État, la région Nord-Pas de Calais, le départedu Nord et la métropole de Lille, illustre Jement conclurais en signalant que le CETI, exemple de bien le fait pouvoirs un rôle réussite qui aque étéles cofinancé à lapublics fois parontl’Europe, important à jouer à tous de lesCalais, niveaux pour soutenir l’État, la région Nord-Pas le département l’innovation. du Nord et la métropole de Lille, illustre bien le fait que les pouvoirs publics ont un rôle important à Parlons question de l’intervention jouer à tousdeleslaniveaux pour soutenir l’innovation.

D’autre part,déclarées, on comprend qu’il étaitparticulier possible entreprises maisbien lorsqu’un de réglementer et d’encadrer juridiquement des passe par Internet ou des applications mobiles, entreprises déclarées, mais illorsqu’un particulier hors de contrôle de l’État, devient difficile de passerespecter par Internet ou descommerciales applications usuelles. mobiles, faire les règles hors concurrence de contrôle déloyale de l’État,peut il devient difficileavec de Une en découler, faire respecter règles commerciales usuelles. d’une part des les entreprises qui remplissent leurs Une concurrence peutetend’autre découler, obligations fiscalesdéloyale et sociales, partavec des d’une part des entreprisesà toutes qui remplissent particuliers qui échappent charges. leurs obligations fiscales et sociales, et d’autre part des La questionqui n’est pas de àremettre en cause ce particuliers échappent toutes charges. modèle économique d’un nouveau genre puisqu’il La question n’estetpas de remettre en demande. cause ce existe bel et bien répond à une réelle modèle économique d’unennouveau genre puisqu’il Néanmoins notre rôle, tant que législateurs, existeêtre bel d’encadrer et bien et répond à une réelle demande. doit ces nouvelles activités dans Néanmoins rôle, en tant que et législateurs, un souci denotre cohérence économique de climat doit être d’encadrer ces nouvelles activitésdoivent dans social apaisé. Les coûts et les charges un souciêtre de cohérence et deetclimat pouvoir répartis deéconomique façon équitable sousocial apaisé. Les coûts et les charges doivent tenable. pouvoir être répartis de façon équitable et souQu’attendez-vous du projet de loi sur le tenable.

numérique, à venir ? Qu’attendez-vous du projet de loi sur le Pour commencer, je regrette numérique, à venir ? qu’un sujet d’une telle

importance économique et sociale pour la France ne Pour commencer, je regrette qu’undans sujet d’une constitue pas davantage une priorité l’agenda telle importance Rappelons économique la gouvernemental. queetle sociale projet depour loi sur France ne constitue pas davantage une priorité le numérique est annoncé par le gouvernement dans l’agenda gouvernemental. que le depuis 2013, sans cesse reporté.Rappelons On l’attend touprojet Même de loi s’il sursemblerait le numérique le jours. qu’il est soitannoncé en phasepar finale gouvernement 2013,il sera sans déposé cesse reporté. de préparation,depuis au mieux, devant OnParlement l’attend toujours. Même s’il une semblerait qu’il le à l’automne, après consultation soit en phase finale de publique sur Internet sur préparation, l’avant-projet.au mieux, il sera déposé devant le Parlement à l’automne,

après une consultation Internetque sur La secrétaire d’État Axellepublique Lemairesur a expliqué l’avant-projet. ce projet de loi allait traiter de l’open data, de la co-création numérique, des dépôts de brevet, de La secrétaire d’État Axelle Lemaire a expliqué que la protection des données personnelles, de la neuce projet de loi allait traiter de l’open data, de la tralité d’Internet, des jeux en ligne, de l’ouverture co-création numérique, des dépôts de brevet, de des données, etc. On le voit bien, le risque d’un tel la protection des données personnelles, de la neutexte c’est qu’il devienne fourre-tout. Ce projet de tralité d’Internet, des jeux en ligne, de l’ouverture loi devrait être centré avant tout sur l’économie des données, etc. On le voit bien, le risque d’un tel du numérique. J’attends de ce projet de loi une texte c’est qu’il devienne fourre-tout. Ce projet de démarche volontariste en matière de soutien à loi devrait être centré avant tout sur l’économie l’innovation d’une part, avec des mesures incitadu numérique. J’attends de ce projet de loi une tives, et de soutien aux écosystèmes de startups démarche volontariste en matière de soutien à l’innumériques d’autre part, en aidant la multiplicanovation d’une part, avec des mesures incitatives, tion des fablabs par exemple. et de soutien aux écosystèmes de startups numériquesetd’autre part,il en la multiplication des Enfin, surtout, estaidant nécessaire de sécuriser fablabs parles exemple. davantage entrepreneurs et les chefs d’entreprises qui bénéficient de mesures dérogatoires. Enfin, et surtout, il est nécessaire de sécuriser Trop souvent, ces mêmes dispositifs visant à aider davantage les entrepreneurs et les chefs d’entreles entreprises entraînent leurs contrôles et abouprises qui bénéficient de mesures dérogatoires. tissent à des redressements. C’est regrettable. En Trop souvent, ces mêmes dispositifs visant à aider cause, l’insécurité juridique. Les entrepreneurs les entreprises entraînent leurs contrôles et abouet les patrons de TPE-PME doivent pouvoir y voir tissent à des redressements. C’est regrettable. En plus clair dans la réglementation qui s’applique à cause, l’insécurité juridique. Les entrepreneurs et eux. J’insiste sur l’importance de mieux communiles patrons de TPE-PME doivent pouvoir y voir plus quer sur les nouveaux dispositifs, et de sécuriser clair dans la réglementation qui s’applique à eux. les chefs d’entreprises en expliquant de façon J’insiste sur l’importance de mieux communiquer univoque comment s’appliquent les mesures incisur les nouveaux dispositifs, et de sécuriser les tatives qui aident à créer les emplois de demain. chefs d’entreprises en expliquant de façon univoque comment s’appliquent les mesures incitatives qui aident à créer les emplois de demain.

des pouvoirs publics justement. Quel est Parlons de la l’intervention votre rôle, enquestion tant que de législateur, pour des pouvoirs publics justement. Quel réglementer ces nouveaux marchés ?est votre rôle, en tant que législateur, pour Un phénomène d’« uberisation » de la société réglementer ces nouveaux marchés ? est apparu avec les pratiques d’économie collaborative que j’évoquais plus tôt. néologisme Un phénomène d’« uberisation » deCela société est composé à partir du nom ded’économie la société américaine apparu avec les pratiques collaboraUber,quedont on a beaucoup entendu parler comdans tive j’évoquais plus tôt. Ce néologisme les médias au début de de l’été, bien un posé à partir du nom la décrit sociétéassez américaine nouveau commerce consistant à mettre Uber, dontmodèle on a de beaucoup entendu parler dans desmédias ressources à disposition des assez clientsbien depuis les au début de l’été, décrit un leurs smartphones, à tout moment et sans délai. nouveau modèle de commerce consistant à mettre C’estressources une révolution qui pose une des à disposition desquestion clients simple depuis: qui bénéficie de la marge ? Celui qui leurs smartphones, à tout commerciale moment et sans délai. produit bien celuiqui quipose vendune en ligne ? Est-ce C’est uneourévolution question simplela quidesert d’intermédiaire ? ? Celui qui :plateforme qui bénéficie la marge commerciale produit ou bien celui qui vend en ligne ? Est-ce la D’autre part, on comprend bien qu’il était possible plateforme qui sert d’intermédiaire ? de réglementer et d’encadrer juridiquement des

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« La formation professionnelle doit devenir la clé majeure de l’insertion dans l’emploi »

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Françoise Guégot

rançoise Guégot est Députée de Seine-Maritime, Déléguée des Républicains chargée des questions de société, et tête de liste de la Seine-Maritime pour les élections régionales en Normandie.

Quel est l’enjeu de la formation professionnelle ? Être bien formé c’est une garantie presque à 100 %, d’une insertion dans l’emploi réussie. Pour les jeunes, c’est une réalité pour l’accès au premier emploi. Près de 8 jeunes sur 10 sont intégrés dans une entreprise après une formation suivie en alternance. C’est également vrai pour tous ceux qui s’inscrivent dans un parcours de formation tout au long de leur vie et qui, en cas de rupture de contrat, retrouvent plus rapidement un emploi que les autres. Dans un pays qui connaît un taux de chômage important (notamment celui des jeunes), dans un monde qui est en constante évolution, la formation tout au long de la vie est

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une clé essentielle. En s’adaptant au plus près des besoins des entreprises, elle est une chance pour l’emploi. Dans cet esprit, l’apprentissage doit être une priorité. Le 15 septembre, à l’initiative de Christian Estrosi, avec la participation de plusieurs collègues parlementaires Les Républicains, nous avons présenté une proposition de loi, pour donner aux Régions la responsabilité de ce grand chantier. Depuis 3 ans, le gouvernement a cassé cette filière par des mesures qui ont amené les entreprises à réduire l’accueil des apprentis. La collectivité régionale a vu ses compétences renforcées en matière de développement économique, elle est donc aujourd’hui la mieux placée pour établir une politique efficace entre les filières de formation et


« Dans un pays qui connaît un taux de chômage important, la formation tout au long de la vie est une clé essentielle. En s'adaptant au plus près des besoins des entreprises, elle est une chance pour l'emploi. » les besoins des entreprises. Pour la grande Normandie de demain, nous travaillons par exemple sur un projet axé sur nos filières d’excellence: il repose sur l’idée d’accompagner prioritairement les besoins en formation dans les secteurs qui sont ou seront demain les poids économiques de notre Région: l’aéronautique, l’énergie ou encore l’agroalimentaire et la logistique.

Quelles sont les priorités en terme de formation professionnelle ? Il faut travailler les bassins d’emplois. Il faut aussi simplifier les moyens d’accès à l’information sur les formations et sur les métiers: c’est le rôle du Service Public Régional de l’Orientation. Permettre une meilleure connaissance des dispositifs pour tous les publics : que l’on ait 14 ans ou 50 ans, on doit pouvoir connaître les possibilités de formation et les débouchés existants. La transparence sur ce dernier point est essentielle.

D’autre part, les entreprises doivent pouvoir trouver des réponses à leurs besoins en compétences. Une amélioration de la qualité de formation est nécessaire. Il faut mettre en place des évaluations sérieuses sur les taux d’insertion après un processus de formation. Enfin, pour plus d’efficacité, il faut réduire les temps d’attente et assouplir le système pour l’accès à la formation.

Comment organiser la formation professionnelle ? La Région, dotée de nouvelles compétences, doit prendre le leadership sur ce sujet, déterminant pour le développement des territoires. L’enjeu est essentiel : c’est contribuer à l’élévation du niveau de formation de la population, c’est accompagner les jeunes dans leur insertion professionnelle, c’est enfin réaliser pour une très

grande majorité de nos concitoyens la sécurisation de leur parcours professionnel. La Région peut travailler sur une mise en réseau plus lisible des établissements de formation. Elle doit améliorer ses échanges avec les branches professionnelles. Elle doit aussi mettre en place des actions de valorisation des formations professionnelles pour faire évoluer l’image de certains métiers aussi bien auprès des jeunes que de leur famille. Enfin, toute politique régionale doit s’accompagner demain d’une évaluation transparente. La formation ne peut plus être un puits sans fond où les différents acteurs se renvoient la responsabilité d’un système trop complexe et inefficace !

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L’Internet : le défi Français

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Patrice Martin-Lalande

éputé de Loir-et-Cher depuis 1993, Patrice Martin-Lalande est co-président du groupe d’études sur l’Internet de l’Assemblée nationale depuis sa création – à son initiative – en 1997. Auteur, comme « parlementaire en mission », du rapport « L’Internet : un vrai défi pour la France » (1997) qui présentait 134 propositions pour développer l’Internet en France, il a également publié un rapport d’information sur « La société de l’information dans le budget de l’État » (2007). Comme 1er Vice-président du Conseil général de Loir-et-Cher jusqu’en avril 2015, il a piloté la mise en œuvre du schéma directeur d’aménagement numérique du territoire (SDANT) et a présidé depuis sa création le syndicat mixte « Loir-et-Cher numérique ».

Dans un département rural comme le Loir-et-Cher, quel “diagnostic” posez-vous sur les difficultés d’accès à l’Internet ? Et quels sont vos “remèdes” ? Nous sommes tous convaincus qu’il faut faire progresser la couverture des zones rurales autant que possible au même rythme que celle des zones les plus denses. Si en ruralité le calendrier de l’installation de la 4G reste aussi imprécis, nous aurons du mal à régler certains problèmes liés à la couverture en Internet très haut débit, en l’occurrence mobile. En Loir-et-Cher, j’ai proposé comme président du syndicat mixte “Loir-et-Cher numérique” et fait adopter un ambitieux programme de déploiement sur 5 ans de l’Internet très haut débit couvrant 80 % de la population (70 % en fibre -dont 33 % d’initiative publique- et 10 % en VDSL 2). Cinq ans, plutôt que 10 ans, pour plusieurs raisons :

Qu’est-ce qui motive votre mobilisation de longue date sur les enjeux de l’Internet ? L’Internet, c’est l’émergence d’une nouvelle société dans laquelle tous les aspects du vivre ensemble sont profondément transformés, y compris l’entreprise, l’emploi et l’économie. L’Internet est devenu le système nerveux central de nos sociétés modernes mondialisées. Cette mutation m’a toujours paru être le principal défi de la vie politique contemporaine.

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C’est pourquoi je me suis investi, tant au plan national qu’au plan local. Au plan national, j’ai créé dès mon élection à l’Assemblée nationale en 1993 un Groupe d’études sur le télétravail, qui a préparé la création du Groupe d’études sur l’Internet dont j’ai été l’initiateur et le coprésident dès 1997.

Au plan local, j’ai longtemps été le Vice-président du Conseil général de Loir-et-Cher en charge des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans les zones rurales, l’accès aux nouveaux services numériques (Internet, téléphonie mobile, etc.) est depuis une quinzaine d’années l’une des principales attentes des habitants et l’un des principaux critères du choix des entreprises comme des particuliers pour s’implanter à tel endroit plutôt qu’à un autre. Pour la couverture en très haut débit (THD) des zones rurales, la difficulté consiste à déterminer les solutions technologiquement les plus adaptées et économiquement les plus accessibles pour chaque partie du territoire (fibre, 4G, montée en débit de l’ADSL, satellite, Wifi).

• Les zones les plus urbaines (agglomération de Blois, Vendôme et Romorantin) auront la fibre par Orange et ses partenaires privés d’ici 5 ans : les zones rurales ont droit dans toute la mesure du possible au même traitement. • Personne ne peut être sûr de la vitesse à laquelle les besoins de l’Internet très haut débit vont croître : il ne faut pas que notre département prenne le risque d’un retard. Si les besoins évoluaient moins vite que prévu, il serait toujours possible d’étaler un peu plus les investissements en connaissance de cause. • Si nous avions étalé sur 10 ans le programme, nous aurions dû, dès 2014, choisir définitivement entre ce qui aurait été fait dans les 5 ans et ce qui aurait été fait après ! Un choix vraiment impossible à faire ! • Et surtout, sur 5 ans nous avons l’assurance de subventions de 37 % par l’Union européenne et par l’État (Fonds pour la société numérique - FSN), alors que nous n’avons aucune connaissance de ce qui se passera au-delà.


En France, nous avons de longue date fait le choix collectif de privilégier le consommateur de télécommunications et en conséquence de limiter la capacité d’autofinancement des investissements dans En France, nous avons de longue date fait le choix les réseaux. Les opérateurs télécoms ne disposant collectif de privilégier le consommateur de télépas des marges nécessaires pour réaliser les invescommunications et en conséquence de limiter la tissements souhaités en zone rurale (et se trouvant capacité d’autofinancement des investissements parfois même en situation de fragilité financière par dans les réseaux. Les opérateurs télécoms ne disrapport à leurs concurrents sur le plan international posant pas des marges nécessaires pour réaliser ...), les ruraux se trouvent dans l’obligation d’investir les investissements souhaités en zone rurale (et dans les réseaux sur leurs impôts, là où les urbains se trouvant parfois même en situation de fragilité en sont dispensés. financière par rapport à leurs concurrents sur le planfois international ...), les ruraux se trouvent dans Une ces investissements réalisés, la régulation l’obligation d’investir alors que les urbains en sont des tarifs d’accès des opérateurs de détail aux dispensés. D’une certaine manière, les impôts réseaux d’initiative publique est essentielle pour éviter ruraux compensent tarifs dont bénéficient tous une nouvelle fracture les numérique entre les départeles consommateurs ! ments ayant une certaine densité de population qui pourront fixer des tarifs bas du fait d’un réseau public Une fois ces investissements réalisés, la régulamoins coûteux à construire, et les départements tion des tarifs d’accès des opérateurs de détail les moins peuplés où les coûts de construction du aux réseaux d’initiative publique est essentielle réseau seront supérieurs et imposeront de pratiquer pour éviter une nouvelle fracture numérique entre des tarifs plus élevés en contrepartie. les départements ayant une certaine densité de population qui pourront fixer des tarifs du fait Vous évoquiez la situation de bas fragilité d’un réseau public moins coûteux à construire, financière des opérateurs télécoms paret les départements les moins peuplés où les coûts de rapport à leurs concurrents sur le plan construction du réseau seront supérieurs et impointernational : pouvez-vous nous en dire seront de pratiquer des tarifs plus élevés en contreplus ? partie. La situation est en effet paradoxale. D’une part, le Vous évoquiez la situation de fragilité développement considérable des volumes des noufinancière des opérateurs télécoms par veaux contenus bénéficie à un certain nombre de rapport à leurs surpar le plan intermultinationales qui concurrents se rémunèrent la publicité : pouvez-vous en dire plus ? etnational l’exploitation des donnéesnous personnelles. D’autre part, cette croissance très rapide du volume de donEn plus du choix français de privilégier le consommanées à transporter oblige les opérateurs français teur au plan tarifaire, la situation générale est paraà investir dans des réseaux nouveaux ou de taille doxale. D’une part, le développement considérable supérieure sans en tirer les mêmes recettes supplédes volumes des nouveaux contenus bénéficie à un mentaires. Il y a besoin d’une véritable redéfinition certain nombre de multinationales qui se rémunèrent de la répartition de la valeur ! Ce problème devra par la publicité et l’exploitation des données personêtre traité au plan international et dans le prochain nelles. D’autre part, cette croissance très rapide du projet de loi sur l’économie numérique que devrait volume de données à transporter oblige les opéraporter le Ministre de l’économie, de l’industrie et du teurs français à investir dans des réseaux nouveaux numérique, Emmanuel Macron. ou de taille supérieure sans en tirer les mêmes supplémentaires. Il y aun besoin d’une vériLerecettes numérique, c’est aussi écosystème table redéfinition de la répartition de la valeur ! Ce avec des activités et des emplois directs. problème devra être traité au plan international et Comme député, quelle a été votre action dans le prochain projet de loi sur l’économie numéen sa faveur ? porter le Ministre de l’économie, rique que devrait l’industrie et duetnumérique, Emmanuel Macron. Lededéveloppement le maintien en France des activités et des emplois liés au numérique exigent des Le numérique, c’est aussi un écosystème responsables politiques qu’ils contribuent à créer et avec des emploisfavorable. directs. entretenir en activités permanenceetundes écosystème

Comme député, quelle a été votre action

Des en dispositifs sa faveurplus ? ou moins offensifs de soutien public existent pour le développement et l’innovation Le entreprises, développement et le maintien en France des actides notamment numériques, en France : vités et des emplois liés au numérique exigent des responsables politiques qu’ils contribuent à créer et entretenir en permanence un écosystème favorable.

CIR, JEI, FSN PME (Fonds pour la société numérique PME), PSPC (Projets structurants des pôles de compétitivité), etc. Des dispositifs plusfaut ou aller moinsplus offensifs soutien Mais je crois qu’il loin. Jedeveux l’ilpublic existent pour le développement et l’innovation lustrer très concrètement en évoquant l’industrie des entreprises, France française du jeunotamment vidéo pournumériques, laquelle jeenme suis: CIR, JEI, FSN PME (Fonds pour la société numérique beaucoup mobilisé sur les plans fiscaux (création PME), PSPC (Projets des pôles de comdu crédit d’impôt jeu structurants vidéo) et juridiques (évolution pétitivité), etc. de la gestion des droits d’auteur, etc.).

« Le développement et le maintien en France des activités et des emplois liés au numérique exigent des responsables politiques qu’ils contribuent à créer et entretenir en permanence un écosystème favorable. » Mais je croisestqu’il faut aller plusreconnue loin. Je veux l’illustrer La France mondialement comme un très concrètement en évoquant l’industrie française des pays les plus créatifs en matière de jeu vidéo, du jeu laquellechiffres je me suis beaucoup mobil’un desvidéo toutpour premiers d’affaires dans le lisé sur les plans fiscaux (création du crédit d’impôt domaine culturel. Malgré cet atout exceptionnel, jeu vidéo) et juridiques (évolution de lades gestion des elle subit une véritable “hémorragie” activités droits d’auteur, etc.). et des emplois, au bénéfice notamment du Canada qui a su instaurer un système de soutien particulièLa France est mondialement reconnue comme un rement favorable. L’investissement de la province des pays les plus créatifs en matière de jeu vidéo, l’un du Québec peut ainsi s’élever jusqu’à 3 millions des tout premiers chiffres d’affaires dans le domaine de dollars et 35 % du budget total d’un jeu vidéo. culturel. Malgré cet atout exceptionnel, elle subit une Afin d’attirer les entreprises du secteur, d’autres véritable “hémorragie” des activités et des emplois, provinces, comme l’Ontario ou la Nouvelle-Écosse, au bénéfice notamment du Canada qui a su instauproposent depuis plusieurs années des crédits rer un système de soutien particulièrement favod’impôt allant de 40 % à 50 % du montant total rable. L’investissement de la province du Québec des dépenses affectées directement à la création peut ainsi s’élever jusqu’à 3 millions de dollars et du jeu vidéo, soit plus du double du crédit d’impôt 35 % du budget total d’un jeu vidéo. Afin d’attirer les en vigueur en France. entreprises du secteur, d’autres provinces, comme l’Ontario ou la Nouvelle-Écosse, proposent depuis Une nouvelle concurrence redoutable se développe plusieurs années des crédits d’impôt allant de chez notre voisin anglais et risque de faire encore 40 % à 50 % du montant total des dépenses affecplus de dégâts. tées directement à la création du jeu vidéo, soit plus Face à cesdu concurrences, partie du double crédit d’impôtonenabandonne vigueur en laFrance. ou on la joue à fond ! Une nouvelle concurrence redoutable se développe J’ai au Gouvernement que soit analysée la chezdemandé notre voisin anglais et risque de faire encore conformité de ces pratiques fiscales aux règles de plus de dégâts. l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans cesces concurrences, abandonne partie ou leFace casàoù pratiques neonseraient pas laconformes on larègles joue àdefond ! il faut demander et obtenir le aux l’OMC, respect immédiat de ces règles, ainsi que la répaJ’ai demandé au Gouvernement que soit analysée ration du préjudice. Dans le cas où ces pratiques la conformité de ces pratiques fiscales aux règles seraient conformes aux règles de l’OMC, il faut de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). permettre aux entreprises françaises, et plus largeDans le cas où ces pratiques ne seraient pas ment européennes, de compenser ces avantages conformes aux règles de l’OMC, il faut demancompétitifs déterminants pour le développement et der et obtenir le respect immédiat de ces règles, même la survie d’une industrie française et euroainsi que la réparation du préjudice. Dans le cas péenne du jeu vidéo. où ces pratiques seraient conformes aux règles de l’OMC, il faut permettre aux entreprises françaises, et plus largement européennes, de compenser ces avantages compétitifs déterminants pour le développement et même la survie d’une

Il faut de toute urgence rendre plus attractif le crédit d’impôt jeu vidéo, au plan français comme au plan européen, puisque ce crédit d’impôt a donné des résultats encourageants. industrie française et européenne du jeu vidéo. IlPar fautailleurs, de toutecomme urgencejerendre attractifdans le crédit l’avaisplus proposé mon d’impôt jeu vidéo, au plan français comme rapport de 2011 sur le régime juridique auduplan jeu européen, puisque ce crédit a donné pardes vidéo, la mise en place d’un d’impôt Fonds d’avance résultats ticipativeencourageants. du jeu vidéo - cofinancé par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l’Institut pour le Par ailleurs, comme je l’avais proposé dans mon rapfinancement du cinéma et des industries culturelles port de 2011 sur le régime juridique du jeu vidéo, (IFIC), et opéré par ce dernier - est décisive. la mise en place d’un Fonds d’avance participative du jeulevidéo - cofinancé la Caisse des d’emplois dépôts et Avec numérique, un par certain nombre consignations (CDC) et l’Institut pour le financement d’exécution de tâches répétitives vont disparaître : du cinémaassurer et desdans industries culturelles (IFIC), et comment notre société, dans le secopéré par ce dernier est décisive. teur privé comme dans le secteur public, l’existence d’emplois accessibles à la main d’oeuvre la moins Avec le numérique, un certain nombre d’emplois favorisée en termes d’employabilité ? C’est un d’exécution de tâches répétitives vont disparaître : objectif important pour le maintien du tissu social comment assurer dans notre société, dans le secet la maîtrise des coûts de solidarité dans la société teur privé comme dans le secteur public, l’existence numérique. d’emplois accessibles à la main d’oeuvre la moins favorisée en termes d’employabilité ? àC’est un La politique échapperait-elle cette objectif important pour le maintien du tissu social numérisation croissante de nos sociétés ? et la maîtrise des coûts de solidarité dans la société numérique. Non, bien sûr ! L’internet, c’est la désintermédiation touspolitique azimuts : échapperait-elle dans la société en àréseau, tous les La cette numéintermédiaires et tous les représentants -- à comrisation croissante de nos sociétés ? mencer par les élus -- voient leurs rôles profondément bien remissûr en !cause ! Dansc’est une société de plus en Non, L’Internet, la désintermédiaplus tous orientée par: l’internet et notamment partous les tion azimuts dans la société en réseau, données, il est logique que les décisions politiques les intermédiaires et tous représentants - à le soient aussi commencer par! les élus - voient leurs rôles profondément remis en cause ! Dans une société de plus Les données ouvertes ou “Open data” sont une aide en plus orientée par l’Internet et notamment par les à la décision politique. Un exemple : l’Observatoire données, il est logique que les décisions politiques le de l’économie et des territoires du Loir-et-Cher traite soient aussi ! plus d’un millier de séries statistiques, en les croisantdonnées et en lesouvertes géolocalisant, qui data” nous aident à comLes ou “Open sont une aide à définir les stratégies, à suivre et évaluer àprendre, la décision politique. Un exemple : l’Observatoire l’action. de l’économie et des territoires du Loir-et-Cher traite plus d’un millier de séries statistiques, en les croiL’accès aux données publiques et le traitement des sant et en les géolocalisant, qui nous aident à commégadonnées ou “Big data” permettent un nouveau prendre, à définir les stratégies, à suivre et évaluer droit de regard du citoyen à tout moment sur la chose l’action. publique et sa gestion. Plus particulièrement, un droit de regard conduitpubliques à refonderetleletravail parlemenL’accès auxqui données traitement des taire et à renforcer la démocratie participative mégadonnées ou “Big data” permettent un grâce nouà unedroit “co-préparation” à une à“co-évaluation” de veau de regard duetcitoyen tout moment sur et plus généralement de l’action voire lala loi chose publique et sa gestion. Pluspublique, particulièreà une un “co-décision” dans certains cas. à refonder le ment, droit de regard qui conduit travail parlementaire et à renforcer la démocratie J’espère que cette transparence plus grande du participative grâce à une “co-préparation” et à une fonctionnement de nos institutions contribuera à “co-évaluation” de la loi et plus généralement de retisser le lien de confiance souvent distendu entre l’action publique, voire à une “co-décision” dans les Français et leurs représentants. certains cas. J’espère que cette transparence plus grande du fonctionnement de nos institutions contribuera à 47 retisser le lien de confiance souvent distendu entre les Français et leurs représentants. 41


Allégeons les charges !

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Gérard Menuel

érard Menuel, Président de la commission Économie/Emploi du conseil communautaire du Grand-Troyes a rejoint il y a moins d’un an les bancs de l’Assemblée nationale, suite à la démission de François Baroin. Chef d’une exploitation agricole, il a occupé le siège de président de la FDSEA et celui de la Chambre d’Agriculture de l’Aube sur plusieurs mandats. Gérard Menuel revient sur les difficultés du secteur agroalimentaire Français qui a fait récemment descendre les agriculteurs dans la rue. Quelles sont les raisons de la chute de la filière et a-t-elle encore un avenir ? Analyse et propositions d’un parlementaire qui connaît le terrain agricole.

Où en est le secteur agroalimentaire français dans un marché en forte évolution ? En un demi-siècle, ce secteur composé de nombreuses filières a connu en France un développement considérable. Au début des années 60 dans notre pays, l’autarcie était sur le plan alimentaire la règle et l’exportation l’exception. Des lois fondatrices sur le plan agricole à l’image de celles de 60-62, l’accompagnement par l’Europe avec la mise en place de la Politique Agricole Commune, un territoire rural important et riche de ses diversités, des hommes et des femmes formés et innovants ont fait en quelques années de la France le 1er pays producteur européen et le 2e exportateur mondial en IAA (Industrie Agroalimentaire). Mais, depuis quelques années, la concurrence sur les marchés est plus rude et les conditions de production ont changé. L’Allemagne avec sa main d’œuvre dont on connaît le coût est devenue 1re productrice Européenne et la France avec 50 milliards de vente à l’International se place désormais au 4e rang des exportateurs.

Quelles sont les causes de cette évolution et de cette perte de compétitivité ? Elles sont multiples et difficilement quantifiables en valeur. C’est le cas par exemple des réglementations contraignantes de l’Union Européenne avec la surinterprétation par l’Administration française de ces règles. D’autres considérants ont freiné la dynamique que l’on a pu connaître durant les 30 glorieuses. L’IAA, de la production au produit fini, a des besoins en main-d’œuvre importants et supérieurs aux autres filières industrielles. L’impact des charges sociales en France « les plus élevées des états de l’OCDE » altère la compétitivité des entreprises de toute la chaîne. Pendant des années, gouvernements et partenaires sociaux, par facilité et par mauvais jugement,ont minimisé les effets liés aux cotisations salariales payées par les employeurs de ce secteur et par les producteurs agricoles.

L’actualité de l’été dernier a été ponctuée par la médiatisation des difficultés du secteur agricole et plus particulièrement celles de l’élevage. Cette crise, loin d’être conjoncturelle, a trop souvent été présentée comme liée à des rapports inégalitaires « Le principal handicap de notre chaîne alimentaire et défaillants entre Goliath est bel et bien le niveau des charges et David, entre les transformateurs, les chaînes de disqu’elle supporte y compris celles sur le capital. tribution et les producteurs. Il est sans égal dans l’Union Européenne ! » C’est vrai mais, ce rapport de force est trop souvent Cependant, ce secteur demeure important et surestimé ! Ce n’est pas par une déclaration représente 20 % de l’ensemble de l’industrie du Président de la République demandant manufacturée (y compris le secteur de la boulan aux responsables des chaines de supermargerie, de la charcuterie et de la pâtisserie) pour un chés d’augmenter les prix que les ennuis disparaitront. D’ailleurs, les agriculteurs sont chiffre d’affaires global de 178 milliards d’euros. restés perplexes. Certes c’est important, mais, régulièrement depuis 2 décennies, la part de l’agroalimentaire En fait, le principal handicap de cette chaîne alimentaire est bel et bien le niveau des charges 42 dans le PIB baisse.

qu’elle supporte de toutes sortes, y compris celles liées au capital et sans égal dans l’Union Européenne. Les pouvoirs publics ont répondu partiellement en mettant en place un plan d’allègement de ces charges avec le pacte de responsabilité… il est incompréhensible que les éleveurs aient été exclus du dispositif ! Rendez-vous compte ! Aujourd’hui une seule cigarette vaut plus cher qu’un litre de lait à la production !


Le retour à la dynamique d’hier pour tout ce secteur passera indiscutablement par un allègement massif des charges sociales. La voie à prendre avec les nécessaires maîtrises des coûts du secteur public avait été votée en 2011 mais jamais appliquée. Je parle de la mise en place de la TVA sociale ou anti-délocalisation afin de financer les régimes de retraite, le secteur de la santé ou encore l’assurance chômage.

« Pendant des années, gouvernements et partenaires sociaux, par facilité et par mauvais jugement, ont minimisé

efforts plus importants en matière de recherche ou encore l’application de règles anti-dumping au niveau de l’Union Européenne… le secteur agricole et alimentaire, le plus riche au monde de par sa qualité et sa diversité, peut ainsi retrouver sa dynamique à l’exportation !

Ce secteur est-il suffisamment structuré à l’export face à la concurrence Américaine ou face à des groupes comme Nestlé ? L’exposition universelle de Milan a montré l’importance, la diversité et la complexité des filières de l’IAA dans le monde.

ce secteur et par les producteurs agricoles. »

Cette industrie dans notre pays est puissante avec un chiffre d’affaires près de 2 fois supérieur à celui de l’automobile et 3 fois supérieur à celui de l’industrie pharmaceutique.

C’est aussi reporter pour une part significative ces charges anti-compétitivité sur une base plus large et en grande partie sur de la production manufacturée importée. Cette mesure n’est pas la seule et en appelle d’autres comme des

Les opérateurs, en particulier dans l’élaboration et la transformation des produits, se sont souvent spécialisés par métier en lien direct et naturel avec la richesse produite dans nos plaines, vallées et montagnes. C’est le cas en céréales, en malt, en farine, dans les produits laitiers et de la

les effets liés aux cotisations salariales payées par les employeurs de

viande, celui des vins et spiritueux ou encore dans les fruits et légumes. A partir de bases nationales fortes et bien établies, certaines entreprises ont réussi le pari à l’international en exportant mais aussi en prenant des parts de marché industriel sur tous les continents de la planète. Certes, aucune d’entre elles ne rivalise avec le très polyvalent Nestlé, numéro 1 mondial, avec 100 milliards de chiffre d’affaires. Mais dans le secteur laitier, dans celui des boissons ou encore celui des végétaux, nous retrouvons des groupes Français bien structurés et avec un rayonnement mondial. Danone (20 milliards de chiffre d’affaires), Lactalis (15 milliards), Pernod Ricard (8,5 milliards), Tereos et Diageo (5 milliards) sont autant de groupes qui s’imposent à l’international en prenant chaque année de nouvelles positions. Danone est à ce jour leader mondial de produits laitiers frais, Lactalis détient le même rang en produits laitiers et fromages, Pernod Ricard se situe juste derrière Diageo dans les vins et spiritueux, Toreos est le 4e producteur de sucre au monde et le 1er producteur d’éthanol en Europe… 1 bière sur 5 consommée au monde est élaborée à partir du malt de chez Soufflet et de Malt-Europe. Oui, notre pays ne peut être que fier de l’évolution de ses groupes, de tout son réseau de PME si novateur comme il peut être fier de ses producteurs agricoles. Et comme tout acquis, les évolutions positives dans la durée ne se feront qu’avec attention et soutien. « Libérer les énergies », cette expression souvent reprise en économie, doit être celle des IAA et de la production agricole. Trop de contraintes, trop de charges, trop de taxes, trop d’administration pénalisent toute la chaîne de l’industrie agroalimentaire. Dans une compétition mondiale sur le plan économique et à la veille d’accords transatlantiques dont on imagine la possible teneur, il est indispensable que cette richesse nationale trouve dans notre pays échos, soutiens et considération, faute de quoi, très vite, ce sera le repli sur soi avec un retour en arrière de 50 ans !

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Redonnons de l’air aux TPE – PME !

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Yves Nicolin

ves Nicolin, député de la Loire, Maire de Roanne, a récemment été nommé secrétaire national en charge des PME-TPE au sein du parti Les Républicains. Avec Véronique Louwagie, son binôme, députée de l’Orne, ils dressent toutes les mesures à mettre en place pour redynamiser le tissu économique des TPE – PME.

Dans le cadre de vos responsabilités au sein du parti Les Républicains, quels objectifs vous-êtes vous fixés pour les mois à venir ? Notre objectif est clair et a été défini avec la confiance du Président Sarkozy. Nous devons, pour préparer l’alternance, être en capacité de faire des propositions claires, lisibles et ambitieuses permettant d’alimenter le programme du candidat désigné et ainsi d’offrir à tous les acteurs concernés des perspectives d’avenir enthousiastes et prometteuses.

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Dès les premiers jours, nous avons consulté, travaillé, rédigé, et il en ressort une longue série de propositions que nous publierons de manière exhaustive le moment venu.

Notre travail part d’un constat : depuis plusieurs décennies, la question des PME-TPE est au cœur du débat public. Par rigidité, conservatisme et peutêtre, il faut le reconnaître, un certain manque de courage politique, les réformes nécessaires n’ont pas été faîtes, les enjeux cruciaux mis de côté, et il convient aujourd’hui de prendre les dispositions nécessaires pour rompre avec ces logiques destructrices sur le plan économique et social. J’ai la conviction profonde qu’un des problèmes majeurs qui explique l’échec des politiques publiques dans ce domaine relève de la sphère idéologique. Nous n’avons pas pris la pleine mesure des évolutions structurelles qui ont bouleversé l’ordre économique interne et externe et, par là même, nous nous sommes enfermés dans des postulats doctrinaux facteurs de rigidité, là où nous

aurions du repenser notre modèle et faire un vrai effort de refonte générale du système. Aujourd’hui, tout l’enjeu est de faire ce travail de repentance, de comprendre nos erreurs et de regarder vers l’avenir pour trouver les solutions les mieux à même de sortir la France de la vase dans laquelle elle s’est embourbée.

Par le passé, la droite a souvent déçu les entrepreneurs qui croyaient en elle pour faire bouger les lignes. Pensez-vous pouvoir conquérir de nouveau cet électorat en partie perdu ? Il s’agit justement de préparer l’alternance en ayant un vrai projet, solide, complet, prêt à être mis en œuvre. En nous accordant leur confiance, les acteurs du monde économique doivent


connaître les modalités précises de nos engagements, afin d’éviter les surprises, et ainsi, à fortiori, les déceptions. Sur le fond, je l’ai dit, nous avons déjà fait un certain nombre de propositions qui prennent pleinement en compte les revendications des entreprises et des entrepreneurs. Par exemple, nous proposons plusieurs mesures qui visent à sécuriser le chef d’entreprise, condition sine qua non du retour de la confiance et de l’emploi. Nous croyons en l’assouplissement des modalités de licenciement dans le cadre d’un mouvement flexi-sécuritaire qui, par ailleurs, ne représente pas nécessairement, comme essaye de le faire croire la gauche, un recul pour les acquis sociaux. Nous croyons également à la création d’un statut unique et évolutif de l’entreprise individuelle en distinguant le statut de l’entreprise et celui de l’entrepreneur. Enfin, je crois à titre personnel que nous devons expérimenter les dispositifs « zéro-charges » pour le premier emploi créé par une entreprise en lieu et place des exonérations existantes, inefficaces et qui ont en tout point montré leurs limites. Ce sont plus d’un million d’emplois qui sommeillent chez les auto-entrepreneurs et les particuliers employeurs, et nous devons dès aujourd’hui lever ce verrou pour aller dans le sens de l’activité et de l’emploi. Pour le reste, nous continuons à consulter l’ensemble des acteurs pour recevoir leurs idées, en étudier la faisabilité et, le cas échéant, les transformer en propositions lisibles et concrètes.

Un autre problème qui revient souvent dans la bouche des entrepreneurs : la rigidité du code du travail, une tradition de l’inflation normative qui les étouffe et les empêche de se développer. Quelles propositions faîtes-vous dans ce sens ? Non seulement nous faisons des propositions, mais nous croyons surtout qu’il s’agit là du cœur de notre combat pour les années à venir ! Cette question du droit du travail est essentiel car elle est une médaille à deux revers : d’un côté une garantie de décence pour les salariés dans le cadre de l’Etat social, de l’autre un boulet qui complique la vie des entreprises au quotidien. A partir de là, il suffit de se poser les bonnes questions. Il est évidemment hors de question de couper court dans les acquis sociaux qui font la fierté et l’identité de la France, et, en même temps, il est nécessaire d’opérer un certain assouplissement pour favoriser l’activité des entreprises.

Pour se faire, il s’agit à mon sens, de repenser l’ensemble du code du travail, de le réécrire dans son intégralité, car il est structurellement inadapté aux enjeux contemporains. Une réécriture qui doit poursuivre un triple objectif : la modernisation, en s’inspirant notamment du droit étranger, la lisibilité, pas plus de 200 pages contre des milliers aujourd’hui, la cohérence, en supprimant les dispositifs redondants voire, parfois, qui se contredisent. Nous voulons en priorité aller dans le sens de la simplification et assumons sur ce point une position libérale qui, selon nous, est la seule à même de permettre une libération rapide des énergies capables de relancer la machine, de créer des richesses et des emplois.

Les contraintes budgétaires qui s’imposent aujourd’hui relèguent d’emblée l’hypothèse d’un grand plan de relance type new-deal. Doit-on pour autant rester les bras croisés ? Evidemment non, puisque des marchés existent, et le rôle des pouvoirs publics est de les rendre plus accessible aux PME. D’abord, nous pensons que l’établissement d’un « small business act » à la française est un levier à mobiliser rapidement pour protéger nos PME dans un cadre concurrentiel mal maîtrisé. Réserver les « petits » marchés publics aux PME, c’est promouvoir leur vocation territoriale, c’est promouvoir l’emploi local, c’est dire, finalement, que l’Etat et les collectivités agissent pour ces entreprises modestes, qu’ils ne les laissent pas mourir.

« La crise que nous traversons depuis presque dix ans nous a appris que le temps de la dichotomie politique de l’offre – politique de la demande était aujourd’hui révolu. Pour être efficaces, nous devons simplifier la vie des entreprises, de l’autre et offrir des perspectives de marchés. » A titre d’exemple, je crois que nous ne pouvons plus nous payer le luxe de cumuler plusieurs institutions représentatives du personnel dans les entreprises de plus de 50 salariés. Fusionner le CE et le CHST permettrait aux entreprises de dégager des moyens pour investir, innover, embaucher. Nous proposons également le doublement immédiat des seuils sociaux, absurdes à leur niveau actuel, la promotion d’un dialogue social interne aux entreprises, l’assouplissement des contrats de travail, notamment, à terme, en créant un contrat unique comme le propose Jean Tirole… Ces mesures bouleverseront-elles l’équilibre social ? Je ne le crois pas. Il ne s’agit pas de revenir au XIXe siècle, mais bien d’optimiser le droit qui régit la vie des entreprises, de le rendre efficace et moins couteux pour la structure.

Ces propositions suivent une logique de l’offre et n’auront qu’un impact limité si la demande ne suit pas. Pour créer des richesses et de l’emploi, les carnets de commande doivent être pleins ! La crise que nous traversons depuis presque dix ans nous a appris que le temps de la dichotomie politique de l’offre – politique de la demande était aujourd’hui révolu. Pour être efficaces, nous devons bien sur agir parallèlement sur les deux fronts : d’un côté, simplifier la vie des entreprises, de l’autre, offrir des perspectives de marchés.

Sur le même modèle, à cause de l’asymétrie d’informations, nos PME ont du mal à s’exporter sur les marchés publics étrangers, notamment en Europe. Pourquoi ne pas mettre à leur disposition, en partenariat avec les services de l’Etat sur place, un catalogue sectorisé des marchés publics à l’étranger ? Enfin, nous ne sommes pas naïfs et avons conscience que la conquête de marchés nouveaux passera par des gains de compétitivité. Les entreprises doivent produire moins cher, elles doivent aussi produire mieux. D’un côté, seule une baisse massive des charges, supportée par une TVA sociale, permettra de faire des gains importants. De l’autre, pour améliorer la compétitivité hors-prix, nous proposons la sanctuarisation des aides à l’innovation, levier majeur pour conquérir de nouveaux marchés et promouvoir l’excellence française.

Si vous aviez un message à faire passer aux entrepreneurs, quel serait-il ? Je leur dirai que la France est bienheureuse de les avoir, qu’ils peuvent être fiers de leur travail au quotidien, qu’on sait difficile et parfois mal récompensé. Je leur dirai enfin d’avoir confiance en l’avenir, d’avoir foi en leur pays et en sa capacité à se relever de ses difficultés.

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Fusion des régions : n’oubliez pas l’innovation !

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Sophie Rohfritsch

ophie Rohfritsch, députée du Bas-Rhin, a présidé pendant dix ans (2004/2014) la commission recherche, enseignement supérieur, innovation du conseil régional d’Alsace, où elle siégeait à la Vice- Présidence. Au cours de ses deux mandats, elle a été un des témoins privilégiés de l’évolution des relations entre les collectivités territoriales, et tout particulièrement la Région, et les acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur. Désormais, ces politiques régionales vont devoir être totalement repensées, en raison du regroupement des régions, dans le grand Est notamment, où Alsace, Lorraine et Champagne- Ardennes sont appelées à fusionner; mais aussi en raison de la raréfaction des ressources financières des collectivités territoriales. A l’heure où les contraintes financières sont importantes, il est essentiel que le soutien public à l’innovation soit efficace, et permette aux entreprises d’accéder facilement aux ressources scientifiques du territoire dans lesquels elles évoluent, pour les inciter à innover et à retrouver des marges de compétitivité. Pour ce faire, la politique de soutien des collectivités locales en matière d’innovation, doit être ciblée et affectée prioritairement aux projets innovants portés par les entreprises du territoire, et non au fonctionnement de structures para- publiques bien souvent inefficaces. En outre, le regroupement, la fusion et la création de nouvelles régions, contraignent à faire, dans un premier temps, l’inventaire des politiques existantes et ensuite à analyser les forces des nouveaux territoires, afin d’identifier des secteurs stratégiques communs qui seront autant, de gisements de nouveaux projets.

Comment les collectivités ont-elles, jusqu’ici, accompagné le développement économique par l’innovation ? L’accompagnement de l’innovation s’est fait jusqu’ici, de plusieurs manières : le premier poste a longtemps été celui du financement de l’immobilier universitaire et/ou dédié à la recherche. Les financements étaient également dédiés à l’acquisition d’équipements de recherche avec la plupart du temps la mobilisation de fonds européens. D’autres voies de financements moins traditionnelles ont accompagné des politiques nationales mises en place au début des années 2000, visant à favoriser l’émergence d’écosystèmes favorables à l’innovation : les pôles de compétitivité et autres Programmes Investissements d’Avenir, en sont des illustrations. On a vu fleurir en fonction de l’imagination des territoires et de leur potentiel, divers modes de soutien : • Soutien au montage de projet • Financement de la preuve du concept • Financement et accompagnement des structures de valorisation de la recherche publique • Financement de projets innovants collaboratifs labo/entreprise • Soutien aux incubateurs, aux fonds d’amorçage, ou 46 en fonds propres lorsque le projet est plus mature.

Il y a désormais quasiment autant de dispositifs que de collectivités !

La situation financière des collectivités va-t-elle leur permettre de continuer à financer le développement économique par l’innovation sans réorienter les outils existants ? Les ressources publiques doivent être maîtrisées et utilisées le plus efficacement possible. Il est aujourd’hui primordial d’évaluer avec rigueur l’efficacité des outils mis en place. Mais cette évaluation n’est pas encore complètement opérationnelle, et se heurte à de nombreuses difficultés : • Incapacité de collecter des chiffres récents. • Difficulté d’évaluer les retombées économiques réelles directes et indirectes, ainsi que « l’effet de levier » (ratio argent public investi / argent privé levé). • Difficulté de faire des choix d’investissement et de priorités en fonction du potentiel identifié sur un territoire. • Et surtout difficulté d’imposer une gouvernance resserrée entre les financeurs locaux et l’Etat, et, de fait, multiplication des structures d’accompagnement (et donc des coûts de fonctionnement).

Parmi les structures dont les coûts de fonctionnement pourraient être optimisés, on trouve désormais : les pôles de compétitivité, les agences régionales de l’innovation (généralistes ou thématiques), les départements spécialisés des agences de développement économiques, les services supports et administratifs des incubateurs, les Sociétés d’Accélération et de Transfert de Technologie (SATT), les services de valorisation des universités, les services dédiés des collectivités, des agglomérations… Or, les financements publics devraient être exclusivement dédiés aux projets des entreprises, la priorité étant, la stimulation de la R&D privée, et, dès lors, il est urgent de limiter de façon importante les frais de fonctionnement, et les coûts de ces structures. Par ailleurs, il est essentiel aussi de fixer avec clarté l’étendue du service public de l’innovation, et de fait son coût pour l’entreprise. La gratuité du service ne peut couvrir l’ensemble du projet de l’entreprise, car innover suppose aussi une certaine prise de risque, et un investissement financier de la part de l’entrepreneur.

Quelles sont les mesures qui permettraient une meilleure coordination des financeurs ? Les Collectivités devraient orienter leurs financements vers les projets qui ont pour objectif le


« Il est fondamental que les collectivités harmonisent et coordonnent leurs politiques localement, afin de les rendre plus lisibles, de raccourcir les délais d’instruction, d’éviter les financements croisés et surtout d’avoir une vision stratégique partagée. » développement économique en « temps court » qui sont également ceux qui ont le plus fort impact économique sur le territoire. L’Etat, quant à lui, doit continuer à soutenir la recherche fondamentale, absolument indispensable, et qui semble aujourd’hui relativement mal traitée, car elle a été de façon assez absurde soumise quasiment aux mêmes règles de financement et de fonctionnement que la Recherche appliquée. L’Université doit stimuler la valorisation de la recherche publique en coordonnant par une politique de site efficace les différents acteurs, et doit inclure dans tous les parcours de formation la culture de l’entreprise et l’innovation.

A cet égard les initiatives qui ont fleuri pour développer l’entreprenariat étudiant, en partenariat avec les incubateurs, sont particulièrement intéressantes.

assez aisément au niveau national et a permis de faire émerger des initiatives pertinentes comme la French Tech par exemple.

Il est absolument nécessaire que la formation universitaire soit elle-même innovante, pluridisciplinaire et transversale et qu’elle intègre mieux les Sciences Humaines et Sociales.

Il faut aller au bout de cette logique vertueuse et inclure les politiques régionales dans cette coordination.

Mais surtout, il est fondamental que les financeurs harmonisent et coordonnent leurs politiques localement, afin de les rendre plus lisibles, de raccourcir les délais d’instruction, d’éviter les financements croisés et surtout d’avoir une vision stratégique partagée.

Évaluation, meilleure coordination de tous les financeurs, choix stratégiques, identification de secteurs porteurs de croissance sont autant d’action qui devront être menées dès le premier trimestre 2016.

Cette coordination serait facilitée par la mise en place de comités de pilotage réunissant régulièrement l’ensemble des financeurs des politiques de soutien à l’innovation.

Pour certaines régions comme celle du Grand Est, cette politique est déjà menée car pour nos entreprises le temps presse et leur avenir dépend aussi de la capacité des acteurs publics à créer un environnement favorable à l’innovation.

L’évaluation de l’efficacité des structures d’accompagnement et les décisions de financement les concernant y seraient validées en fonction d’objectifs mesurables et partagés. La refonte de la gouvernance de l’innovation a pu se faire 47


La diplomatie économique, un enjeu essentiel qui doit devenir l’affaire de tous

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Joëlle Garriaud-Maylam

énatrice des Français de l’étranger, secrétaire de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, Joëlle Garriaud-Maylam est Secrétaire nationale chargée de la Coopération et de la Francophonie pour Les Républicains.

Lors de la traditionnelle Semaine des Ambassadeurs, qui marque la rentrée diplomatique, le Quai d’Orsay a organisé une session de « speed-dating » entre ambassadeurs et entreprises. Un vent de nouveauté souffle-t-il au Quai d’Orsay ? Sur la forme c’est en effet inédit, et l’on ne peut que se féliciter de l’attention accrue portée aux PME. Mais au-delà de l’effort de communication, pas grand-chose de neuf en termes de diplomatie économique, un concept élaboré il y a plus de vingt ans. Ce que les entreprises – et tout particulièrement les PME - attendent, c’est la simplification des démarches, notamment en terme de visas, et une rationalisation des dispositifs d’accompagnement à l’export, comme je l’ai défendu à maintes reprises devant le Sénat. Cela fait des années qu’un guichet unique national est réclamé, par exemple pour faciliter les démarches en douane, encore trop souvent kafkaïennes du fait de la multiplicité des administrations concernées. Un tel regroupement serait aussi dans l’intérêt de nos finances publiques. En 2013, le président du Comité national des conseillers du commerce extérieur (CNCCE), Alain Bentéjac, évaluait à 65 millions d’euros les dépenses de soutien à l’export faites par les collectivités et les déperditions liées à des superpositions restent énormes.

Le réseau diplomatique français est l’un des plus denses du monde. Politiquement nous sommes partout… mais le commerce extérieur ne suit pas ?

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Nos ambassades sont dotées de services économiques, récemment rebaptisés « BusinessFrance », (au grand regret du défenseur de la francophonie que je suis qui se bat pour l’utilisation de notre langue partout et toujours...) Par ailleurs, la France dispose du réseau des 112 Chambres de Commerce Internationales implantées dans 82 pays et de celui, présent dans 146 pays, de 4 300 Conseillers du Commerce extérieur – dont 155 référents PME. Les entreprises peuvent également compter sur

les Chambres de Commerce européennes, un peu partout dans le monde. Du point de vue institutionnel, les structures sont bel et bien là. Outre la nécessaire rationalisation que je viens d’évoquer, il manque aussi parfois un certain ancrage dans la vie économique, culturelle et politique locale. De ce point de vue, il est indispensable de mieux mobiliser les expatriés français et binationaux, ainsi que les élites étrangères formées dans le

système francophone. Il faut élargir nos horizons et ne pas négliger ceux qui sont situés loin des principales métropoles ou hors des grandes institutions. Les réseaux associatifs et les PME ont beaucoup à nous apporter ! Cela ne dispense pas de renforcer les liens entre ces réseaux et les ambassades. La création de conseils économiques dans les ambassades était


une opportunité. Mais le refus d’associer les élus de terrain que sont les conseillers consulaires est une vraie erreur. Les services diplomatiques ont besoin de relais pour mieux comprendre et prendre en compte les besoins des communautés, entrepreneurs et sociétés françaises à l’étranger. Il y a notamment de nombreux problèmes de réciprocité, des enjeux avec les conventions fiscales ou de protection sociale… Les parlementaires sont un relais en France, mais tout un travail est à mener sur le terrain. Pour que la « marque France » s’impose sur des marchés difficiles, il faut aussi que nos entreprises accroissent leurs synergies à l’international, entre elles et avec les services de l’Etat.

Certains pays ont culturellement davantage de facilité à organiser la coopération entre leurs acteurs à l’export ? Il est d’usage de citer en modèle les Allemands, dont le dense tissu de PME réussit particulièrement bien à l’international. L’excédent commercial de l’Allemagne a atteint en 2014 le niveau record de 217 milliards d’euros, en hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Dans un même temps, le déficit commercial français stagne à 53,8 milliards d’euros. Certes, l’évolution des prix de l’énergie explique partiellement ce déficit, mais les exportations françaises n’ont augmenté que de 0,1 % et le nombres d’entreprises exportatrices stagne. Nos initiatives en faveur de l’export existent mais restent dispersées. Il faut aussi favoriser les passerelles entreprises-écoles à l’international. Au Mexique, j’ai par exemple vu de remarquables programmes de partenariats entre écoles d’ingénieurs françaises et mexicaines, et entre entreprises françaises et cursus locaux de formation professionnelle. Nous devrions aussi inculquer davantage, dès l’école, les valeurs

d’entrepreneuriat, l’esprit d’équipe et l’ouverture internationale.

de pays nous envient. Mais beaucoup peut encore être fait pour renforcer notre résilience.

Mais ne versons pas dans cet autodénigrement dont nous sommes si coutumiers et qui nous est préjudiciable. La France aussi a de véritables ressources culturelles pour développer son influence économique à l’international. Avec un atout clé, encore trop négligé, la francophonie. La croissance de demain est en Afrique : ne nous y laissons pas distancer par l’anglais ou le chinois. Nos entreprises pourraient mobiliser davantage ce levier. Certaines le font déjà avec brio, comme Michelin, qui réalise dans toutes ses filiales étrangères un investissement en faveur de l’usage du français, comme j’ai pu le constater jusqu’au Tadjikistan.

Je milite notamment en faveur d’un développement des réserves opérationnelles et citoyennes à l’international.

Nos entreprises à l’étranger sont aussi confrontées à des défis sécuritaires. Comment la France peut-elle les aider ?

Terminons sur une note moins tragique… Vous avez créé en 2008 le Prix du Rayonnement. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce prestigieux trophée ?

Les menaces contre les intérêts français n’ont cessé de se renforcer ces dernières années. Les ambassades et centres culturels, les lycées français – pour lesquels d’importantes mesures de sécurisation ont été prises – mais aussi les entreprises peuvent être visés par des attaques contre leurs locaux ou des prises d’otages de leurs salariés. Sans sombrer dans la psychose, la vigilance s’impose. Rapporteur pour l’Assemblée parlementaire de l’OTAN sur ces questions, je mesure à quel point une meilleure coopération internationale est indispensable pour faire face à ces défis. Un guide de sécurité pour les professionnels en déplacement ou installés à l’étranger est diffusé par le Ministère des Affaires étrangères. Le dispositif Ariane et les plans de sécurité des ambassades sont des initiatives précieuses que nombre

Il faut aussi aider les petits entrepreneurs français vivant dans des pays en crise et confrontés à des pillages ou à la désorganisation de l’appareil économique local – je pense par exemple à la situation de l’Egypte. Il serait pertinent de collaborer avec les pays d’accueil afin de mettre en place une véritable sécurité juridique. J’ai aussi proposé de garantir à ces entrepreneurs une protection en cas de crise majeure, par exemple via la création d’un fonds d’indemnisation français ou européen.

J’ai créé ce prix en réaction à la morosité ambiante. En France, les Français sont terriblement pessimistes, et ont malheureusement de nombreuses raisons de l’être… mais à l’étranger, ils dégagent une formidable énergie et conservent une excellente image dans de très nombreux domaines, au niveau culturel et gastronomique bien sûr, mais également pour dans le domaine scientifique ou pour leur action humanitaire. Ce sont ces personnalités et ces initiatives que j’ai souhaité mettre en valeur, en distinguant des personnalités françaises ou francophones qui valorisent notre patrimoine matériel et immatériel. Ces dernières années, nous avons augmenté le nombre de lauréats afin de créer des prix thématiques, pour mieux donner à voir la richesse et la diversité du rayonnement français à l’étranger.

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Commerce, Artisanat, industrie : préparons le sursaut économique français !

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Jean-Baptiste Lemoyne

aire de Vallery qui compte 562 habitants, conseiller départemental de l’Yonne, Jean-Baptiste Lemoyne est un des plus jeunes sénateurs du Palais du Luxembourg. En tant que secrétaire national au Commerce et à l’Artisanat au sein des Républicains, il a pour mission d’élaborer le projet du parti autour de l’allégement de la vie administrative et fiscale des travailleurs indépendants. Un regard neuf et dynamique sur un secteur qui s’essouffle. Bref, par le modèle qu’ils proposent, artisans et commerçants contribuent au maintien d’un ascenseur social qui, pour beaucoup de Français, s’est cassé. Malheureusement, on ne peut que regretter les attaques portées à ce modèle. Pour les artisans, je pense en particulier aux aides à l’apprentissage qui ont été rabotées depuis 2012, avec pour corollaire une baisse des entrées en apprentissage ! Ainsi les centres de formation dans le secteur du bâtiment observent une baisse de 8 %. S’agissant des commerçants, le Gouvernement ne leur fait parfois pas de cadeau. Prenez les buralistes, souvent le dernier commerce en milieu rural, donc qui rend de nombreux services. Pourquoi s’échiner à leur faire rendre gorge avec les fameux paquets « neutres » que nous serions les seuls à imposer sur le continent ? Cela va contribuer à faire exploser le commerce illicite, notamment sur Internet. On le voit, il est donc essentiel d’armer nos commerçants pour que le web soit un canal supplémentaire de distribution et non pas simplement une jungle où tout s’achète soldé. De même le savoir-faire de nos artisans doit être préservé en luttant contre le dumping social des travailleurs détachés.

Vous êtes élu d’un territoire rural où la filière agroalimentaire est importante. Comment faire en sorte que la France reste à l’avant-garde dans ce domaine ? Les dernières semaines et les derniers mois ont montré combien il est urgent d’apporter une réponse structurelle pour permettre la survie de nos filières agroalimentaires, de l’amont vers l’aval, du producteur au distributeur ! C’est paradoxal lorsqu’on pense combien l’image de la France est associée à la gastronomie, aux produits de qualité

En tant que secrétaire national au commerce et à l’artisanat, comment voyezvous l’avenir de ces secteurs pourvoyeurs d’emplois ?

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Vous avez raison de souligner combien le commerce et l’artisanat contribuent à l’économie nationale ! Ce sont près de 6 millions de personnes qui travaillent soit dans l’artisanat, soit dans le commerce. Des centaines de milliers d’indépendants, de patrons de TPE et de PME, y donnent leur chance à de nombreux jeunes apprentis qui, souvent, deviennent ensuite leurs employés, leurs chefs d’équipe et qui, parfois, se mettent aussi à leur compte.

Aujourd’hui bon nombre d’éleveurs ou de producteurs de lait ne s’y retrouvent plus. Comment ne pas comprendre leur sentiment de révolte et d’injustice lorsque le prix de vente ne couvre même plus le prix de revient ? Pour permettre à nouveau à ces exploitants agricoles de vivre décemment de leur travail, il n’y pas trente-six solutions : un moratoire sur les normes, notamment environnementales, doit être décrété et les charges qui impactent le coût du travail doivent être baissées pour faire face à la concurrence allemande ou des pays de l’Est entre autres. De la même façon, les industriels ou transformateurs font face à une loi d’airain des distributeurs qui les conduit maintenant à aller chercher des débouchés et des marchés à l’étranger car ils sont déficitaires sur leurs activités françaises. Pour faire face à ce contexte, certains ont du se parler, échanger des informations. Et si cela est répréhensible, permettez-moi de regretter les amendes disproportionnées parfois prononcées par l’Autorité de la concurrence, conduisant certaines PME familiales à se séparer d’actifs industriels pour les payer… Oui à la concurrence, mais non à la mise à mort de nos industries agroalimentaires ! C’est pourquoi j’avais fait adopter par le Sénat un amendement visant à ce qu’une sanction de l’Autorité de la concurrence « ne mette pas irrémédiablement en danger la viabilité économique de l’entreprise concernée et ne conduise pas à priver ses actifs de toute valeur ».


Malheureusement, le Gouvernement l’a purement et simplement effacé en ayant recours au 49.3 à l’Assemblée nationale…

Issu de la famille des Républicains et Indépendants, dont la matrice est libérale, considérez-vous que la France accorde suffisamment de place aux libertés économiques ? Il est vrai que dès qu’on évoque les libertés économiques, le travers national est d’être brocardé en « libéral » ou en « ultra-libéral ». Or, vous l’avez compris, si je revendique la nécessité de libérer les énergies, je ne tombe pas dans l’angélisme béat et idéologique puisque je revendique également la possibilité de réguler des situations comme celles que nous évoquions avec nos industries agroalimentaires.

« Par le modèle qu’ils proposent, artisans et commerçants contribuent au maintien d’un ascenseur social qui, pour beaucoup de Français, s’est cassé. » Cependant, aujourd’hui, entreprendre en France n’est pas forcément aisé. Le développement de l’emploi et la création de richesses sont entravés par un certain nombre de freins juridiques, règlementaires. Certes, les personnes en activité sont de mieux en mieux protégées et ont de plus en plus de droits. Mais celles et ceux qui sont en recherche d’emploi, les « outsiders », en pâtissent car un employeur y réfléchit à plusieurs fois avant de prendre la décision d’embaucher… En ce sens, oui il faut libérer une partie de notre économie ! Ce sera d’ailleurs l’objet d’une convention des Républicains le 30 septembre prochain. Notre ami Gérard Cherpion évoquera les réformes à initier en matière de droit du travail pour relever le défi de la lutte contre le chômage.

Selon vous, quels sont les atouts de la France dans la mondialisation ? La France bénéficie d’une situation géographique privilégiée en étant un véritable carrefour entre l’Europe du Nord et celle du Sud. Par ailleurs, par son histoire et sa langue, elle a des liens privilégiés avec l’Amérique du Nord et avec le continent africain, qui va probablement connaître une accélération de sa croissance économique.

Il est d’ailleurs dommage que la France ne joue pas davantage la carte de la Francophonie car les Canadiens et les Québécois ne s’en privent pas ! Les pays qui ont le français en partage ont énormément à mettre en commun dans le champ économique, au-delà des grandes messes politiques francophones. Au-delà, la France est en tête dans un certain nombre de secteurs où elle fait donc figure de référence. Je pense notamment au nucléaire ou au luxe par exemple. A nous de conforter

ces industries que l’on souhaite nous copier. En ce sens, avoir le réflexe de la veille et de l’intelligence économique doit devenir une hygiène de vie pour les dirigeants politiques et des entreprises. La guerre économique fait rage et nos « alliés » ne nous épargnent pas. De ce point de vue, je considère qu’il convient d’être vigilant sur le contenu du projet de traité transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Il ne s’agit pas de se recroqueviller mais bien de préserver nos intérêts économiques.

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Le modèle économique vendéen : un exemple à suivre

Didier Mandelli A

lors que le nombre de demandeurs d’emploi continue à progresser au niveau national, quelques départements résistent, comme la Vendée. Le jeune sénateur vendéen, Didier Mandelli apporte un éclairage sur ce miracle économique.

On parle souvent de la réussite économique exemplaire de la Vendée. Comment se caractérise-t-elle ? La Vendée, ce sont des PME leaders dans leur secteur à l’échelon national, européen et parfois même mondial mais aussi une agriculture performante, des emplois et un taux de chômage qui reste inférieur à la moyenne nationale. En effet, en 2014, il figure parmi les taux les plus bas du grand ouest. Le nombre de créations d’emplois est supérieur à la moyenne nationale et les emplois y sont souvent plus qualifiés. Les fleurons économiques de la Vendée sont Fleury-Michon (plats cuisinés), Bénéteau (construction nautique), Sodebo (pizzas), PRB (produits de revêtement pour les bâtiments), Akena Vérandas, Briand (charpentes métalliques), les meubles Gautier, Cougnaud (constructeur modulaire), Véranda Rideau, le groupe Dubreuil (Air Caraïbes…), ou encore AMP (réalisations audiovisuelles et multimédia). Avec 56 200 entreprises, la Vendée est le département qui compte le plus de PME en France. 52 On dénombre une entreprise pour 17 habitants

contre 1 pour 20 en moyenne nationale. C’est un maillage d’une étonnante densité car sur 282 communes, seules 2 d’entre elles n’ont pas d’entreprise sur leur territoire. Le Vendée Globe et le Puy du Fou sont enfin deux pôles d’attraction touristique particulièrement dynamiques pour le département.

Comment expliquez-vous le dynamisme économique de la Vendée ? Cette réussite qualifiée par les économistes de « miracle économique vendéen » s’explique tout d’abord par l’histoire : le traumatisme de la guerre de Vendée et la méfiance du pouvoir central ont forgé un état d’esprit vendéen. Les vendéens étaient des « graines de rebelle », selon le journaliste et essayiste Michel Charmard. Ils ont appris à ne compter que sur eux. Cette réussite économique s’explique également par le goût d’entreprendre, la culture du travail bien fait, la créativité et l’entraide des vendéens. Cette forte volonté d’entreprendre couplée à l’action d’hommes politiques volontaires (désenclavement routier et ferroviaire, création de vendé-

opôle, installation du haut débit), a permis de créer de vraies success stories.

Quelle est la particularité de ces sucess stories vendéennes? Ces entreprises sont familiales dès l’origine et c’est sans doute une des clés de cette réussite. Ce sont des sociétés bâties par des artisans devenus entrepreneurs qui se sont développées sans quitter leur village et leur famille. Ce sont des dirigeants qui ont préféré l’investissement aux dividendes, en consacrant toutes leurs forces à leur propre développement. La vocation d’une PME familiale est intergénérationnelle. Le devenir de l’entreprise est privilégié au profit immédiat. La stabilité de l’actionnariat est une garantie de l’emploi. Et le rôle de ces entreprises va au-delà de l’emploi. Elles agissent localement dans la vie publique. Par exemple, nous n’aurions pas eu un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de cette qualité au Poiré-sur-Vie (commune de 8 000 habitants) sans le don d’Yves Cougnaud (entrepreneur). Les entreprises familiales, dans leur diversité, sont les témoins d’un autre mode de fonctionnement


de l’entreprise. Un mode orienté vers le long terme, les hommes et la volonté d’entreprendre ensemble. Et c’est ce modèle d’entreprise qui a permis de résister à la crise économique et de maintenir, voire même de développer les emplois. Aujourd’hui, ces entreprises doivent faire face à des enjeux stratégiques pour continuer à exister, notamment celui de la transmission aux générations futures. La question de la fiscalité de la transmission est au cœur des préoccupations. Nous devons, en tant qu’élu, favoriser et préserver ce modèle économique qui a fait ses preuves. Malgré un désir de transmettre affiché par la grande majorité des dirigeants d’entreprise, seule une faible part des entreprises familiales est effectivement transmise à la génération suivante : 14 % en France, d’après un rapport récent de l’Institut Montaigne, à comparer à 51 % en Allemagne et 70 % en Italie. En effet, transmettre son entreprise à un membre de sa famille c’est relever un double challenge : celui de la pérennité de l’entreprise si la famille ne s’entend pas et celui de la fiscalité sur la transmission qui peut s’élever à 45 % si rien n’est anticipé (versus 0 % en Allemagne par exemple). Devant ces difficultés, les chefs d’entreprise préfèrent vendre à un tiers.

La fiscalité sur la transmission doit être assouplie pour pérenniser ces modèles économiques.

« UN ÉLU DOIT ÊTRE UN FACILITATEUR. LA VOLONTÉ POLITIQUE, QU’ELLE SOIT LOCALE OU NATIONALE, DOIT ÊTRE FORTE POUR FAVORISER L’IMPLANTATION ET LE DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES. » Aujourd’hui quel doit être le rôle du politique pour accompagner le développement économique ? Un élu doit être un facilitateur. La volonté politique, qu’elle soit locale ou nationale, doit être forte pour favoriser l’implantation et le développement des entreprises. Cela doit se traduire par des incitations fiscales (des offres de terrain par exemple) et par une politique de formation efficace et adaptée aux besoins locaux. En France, chaque année, plus de 400 000 recrutements ne se font pas faute de candidat qualifié. Des milliards d’euros sont alloués à la formation. Or, on constate une inadéquation entre les besoins des entreprises et la qualification de la main d’œuvre. En Vendée, les formations essaient

de répondre fidèlement aux besoins des entreprises locales. Des entreprises qui peuvent parfois être concurrentes, se rassemblent pour financer des formations communes. C’est une autre des clés de cette réussite économique. De plus, les entreprises attendent un assouplissement du code du travail pour libérer l’embauche, une stabilisation et une simplification du cadre législatif et réglementaire français comme européen, un allégement significatif de la fiscalité et du coût du travail (baisse des charges salariales et patronales) ainsi qu’une simplification de la transmission d’entreprises. Ce ne sera qu’à ces conditions que les entreprises françaises se développeront et créeront de l’emploi. Dans un contexte d’innovation numérique et de contraintes environnementales, notre rôle d’élu doit être d’accompagner les entreprises à maintenir et faire évoluer les emplois. Gautier, une institution née en 1960, est spécialisé dans les meubles design et contemporains « made in France ». C’est une PME familiale qui se développe en France et à l’étranger (35 pays). Loin de céder aux sirènes de la délocalisation, Gautier a conservé son outil industriel en France : 95 % de la production est réalisée dans les ateliers du groupe, en Vendée. • CA : 140 millions d’euros • Effectifs : 950 personnes • Points de vente : 100

53 Le mobilier « made in France » de Gautier


Stop aux contraintes !

Christian Jacob Depuis maintenant trois ans, le Gouvernement ne cesse de prendre des mesures dangereuses pour les entreprises. Cette politique absurde est particulièrement préoccupante, alors que la France est aujourd’hui dans une situation de décrochage économique. Les mesures anti-entreprises mises en œuvre depuis l’arrivée de François Hollande ont eu un impact désastreux sur l’emploi : en 36 mois de mandat socialiste, il y a eu 31 mois de hausse du chômage. Le niveau des défaillances d’entreprises n’a jamais été aussi élevé qu’actuellement (+7,6 % au 1er trimestre 2015), notamment pour les PME. Un niveau historique, avec à la clé plus de 66 000 emplois menacés. Et que dire des hausses d’impôts ou de créations de taxes ! En cumulé depuis 2012, la majorité a ponctionné plus de 9 milliards d’euros sur la capacité de financement des entreprises.

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Cette situation est d’autant plus inquiétante que le Gouvernement envoie des messages contradictoires aux entrepreneurs, d’un côté, sur l’accompagnement des entreprises et de l’autre, sur la mise en œuvre de contraintes qui vont à l’encontre du « choc de simplification ». Tout cela crée un climat d’incertitude et d’instabilité très préjudiciable à l’emploi et à la volonté d’investir des entreprises. Face à cette situation, les députés du Groupe « les Républicains » à l’Assemblée nationale ont décidé de présenter une proposition de loi « visant à supprimer les freins au développement des entreprises posés depuis 2012 ». Il s’agit tout d’abord d’alléger les contraintes qui pèsent sur les entreprises, et en particulier sur les PME-TPE, en supprimant :


• le compte de prévention de la pénibilité qui représente non seulement une contrainte pour les entreprises mais est également difficile à financer (2,5 Mds€ en 2030) • la durée minimale du temps de travail de 24h • les nouvelles obligations en cas de cession d’une entreprise (obligation de recherche d’un repreneur, d’information des salariés) qui complexifieront davantage les processus de reprise d’une entreprise et qui seront contre-productives Ensuite, parce que la croissance de demain se prépare en formant les jeunes aujourd’hui, il s’agit de faciliter l’emploi des jeunes en supprimant : • la majoration de la part patronale à la contribution d’assurance chômage pour les CDD de courte durée, qui a déjà couté 49,87 millions d’euros aux entreprises en 2014 • les restrictions relatives au nombre d’établissements éligibles au barème de la taxe d’apprentissage créées par la loi du 5 mars 2014 • le plafonnement du nombre de stagiaires dans les entreprises, tel que prévu dans le cadre de la loi du 10 juillet 2014 Cette proposition de loi sera inscrite dans notre journée d’initiative parlementaire du 8 octobre 2015. Nous mettrons alors le Gouvernement devant ses responsabilités et ses contradictions entre les discours et les actes. C’est en diminuant les contraintes, en accordant plus de liberté et de confiance aux entreprises que nous pourrons recréer les conditions de la croissance et favoriser l’emploi.

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REGARD D’ÉRIC PETIT

Fondateur d’Écologie Logistique

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Carte sur table

La transition énergétique, ce que les élus doivent savoir Savez-vous combien nous émettons de CO2 ? La réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue un enjeu planétaire. Intimement liée au réchauffement climatique, elle occupe aussi bien les esprits des élus locaux et nationaux que des consommateurs. D’ailleurs, la plupart d’entre eux réclament d’être informés des conséquences de leurs achats pour la planète. Les entreprises font leur bilan carbone, même les pays calculent les émissions de gaz à effet de serre ! Achetez une voiture, vous saurez combien elle pollue. Prenez l’avion, vous pourrez savoir combien de CO2 ont été émis pendant le vol. Alors que dans quelques semaines nous accueillerons la COP21 à Paris, la conférence mondiale sur le climat, la France tente d’être la bonne élève. Elle se rassure en se classant à la 15e place des pays les plus polluants, loin derrière la Chine et les Etats-Unis. Elle est deux fois moins polluante même que l’Allemagne… pour une fois qu’on peut se vanter d’être derrière nos principaux concurrents mondiaux ! Comment répondre au défi du monde « en vert » quand on voit notre économie « en noir » ? La France a-t-elle les moyens d’intensifier ses efforts pour améliorer la qualité de l’air et surtout la diminution des particules fines, facteurs de risque pour la santé ? L’ambition des élus en faveur de l’écologie freine-t-elle la croissance et la création d’emploi ? Eric Petit, Président d’Ecologie Logistique, nous livre les pistes qu’il développe dans le domaine des transports et de la logistique. Selon lui, quand l’écologie est abordée de manière positive, elle est aussi vectrice de croissance et de développement économique « durable ». Le fossé est large entre la réalité économique et le portrait idyllique de la logistique chez certains responsables politiques qui réclament l’acheminement des marchandises en milieu urbain dans des camions roulant à l’hydrogène ou à l’électricité.

Crédit photos Thomas Meugniot

Nous en sommes encore loin ! L’électrique ne répond que partiellement parce qu’elle ne couvre qu’une partie des besoins et la solution technologique n’est pas suffisante. Pour le moment, le monde des transports a beaucoup de progrès à accomplir pour le réconcilier les élus locaux et les riverains. Restons serein, la volonté est manifeste.

Les mesures environnementales sont souvent vécues par la profession du transport comme des contraintes, voire des sanctions. Est-il possible de réconcilier activité économique du secteur des transports et l’écologie ? Il est vrai que les tensions, dans ce domaine, se sont cristallisées à l’occasion de la sortie du décret organisant l’application de l’écotaxe poids lourds.

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Entre un acteur économique, grand consommateur de carburant, qui doit faire face à des charges incomparables chez la concurrence européenne et des responsables politiques qui s’engagent dans la lutte contre la pollution de l’air et la recherche de financement des infrastructures de transport, le bras de fer était rude !

« Il faut anticiper pour que les entreprises soient forces de propositions et

non dépendantes des décisions politiques pour ne pas risquer d’altérer Pourtant, la prise en compte de l’environnement peut être une véritable opportunité de développement économique ! A moyen terme, ces gestes pour le cadre de vie ont des conséquences positives sur l’image de l’entreprise, pour le confort des salariés et sont aussi empreints d’économie grâce à la création de concept et de standards. Oui, il est possible de concilier économie et écologie. Les marges de bénéfices du secteur sont étroites. Il est compliqué pour l’entrepreneur d’investir dans sa flotte de véhicules industriels. Pour que les entreprises investissent dans le R&D, les pouvoirs publics doivent encourager les efforts des transporteurs, au nom de la mobilité et du vivre ensemble.

la productivité des entreprises. » Comment encourager et accompagner les entreprises dans la mutation écologique ? Interdire la voiture au gazole, fermer des berges ou limiter le passage de certains quartiers ne sont pas les solutions appropriées pour inciter le secteur à investir dans l’innovation en faveur du développement durable. Le risque majeur pour le secteur des transports serait qu’il lui soit imposé des moyens de distribution générant des surcoûts d’exploitation allant au-delà des 20 %. La conséquence directe, de telles mesures, c’est l’accumulation d’embouteillages : un cauchemar pour des milliers de personneset une catastrophe en termes de pollution atmosphérique.


Fort de mon expérience dans la logistique et le transport, j’ai décidé de monter ma propre entreprise dont le but est de repenser, adapter et réorienter les outils traditionnels par rapport à l’innovation, à la réglementation et au financement. Les leviers existent, les outils nécessaires sont pour la plupart réalistes et faciles à appliquer. Il faut prendre le problème à l’envers et anticiper la demande des élus et des consommateurs.Les entreprises doivent être force de propositions et ne pas dépendre des décisions politiques au risque de pénaliser leur activité économique. C’est pour cette raison que j’ai choisi de fédérer les acteurs multisectoriels de la distribution dans une académie d’experts autour d’un projet commun qui interagit avec les acteurs publics, les organisations professionnelles et le monde associatif.

« L’écologie n’est pas une contrainte économique. C’est une innovation au service de la mobilité et du vivre ensemble. » Quelle formule préconisez-vous pour atteindre votre objectif ? Je crois aux technologies de motorisation alternatives au diesel existant mais ces investissements ont un surcoût important d’où la nécessité de réorganiser la logistique et d’instaurer un bonus écologique, des incitations fiscales et réglementaires depuis le conditionnement des marchandises, en passant par l’approche multimodale et enfin le dernier kilomètre. Les entreprises ont besoin de lignes directrices et stables à moyen terme. C’est la condition sinequanone qui leur donnera la visibilité nécessaire pour investir.

Bien sûr, pour inciter les professionnels les plus récalcitrants, des mesures coercitives sont inéluctables. La réglementation stipule que les entreprises de transports doivent fournir une information relative à la quantité de dioxyde de carbone émise. Si cette disposition visant à mesurer les émissions de carbone dans l’air n’est pas respectée, il n’y a pas d’autres choix que de sanctionner.

Les élus réglementent de plus en plus l’accès des camions en zones urbaines, les riverains sont très sensibles aux pollutions sonores. Quels aménagements proposez-vous pour répondre aux nuisances ? Le secteur du transport et de la logistique est confronté à un vrai problème d’accessibilité en zone urbaine. Les 4/5 de la population Française habitent les villes. En plus, la demande des consommateurs est de plus en plus importante en termes de livraison grâce au développement du e-commerce. Les habitudes de vie ont évolué. Les commerces fleurissent en plein cœur des lieux de vie. Les transporteurs doivent livrer à temps les magasins situés en centre-ville, tout en tenant compte des restrictions de circulation, des problèmes de stationnement, ou toute autre obligation en terme d’émission de CO2, des particules fines et de bruit. Ca pourrait ressembler à un casse-tête ! Tout le travail de l’académie, que j’ai créé, est de vulgariser la logistique, créer des concepts et des standards compréhensibles. Ecologie Logistique souhaite participer à l’évolution du transport et de la logistique et répondre au défi environnemental. L’électrique est une alter-

Bertrand PANCHER,

J’avais proposé à plusieurs parlementaires, au moment de l’examen des textes liés à l’environnement et à la transition énergétique des deux dernières années, d’encourager les actions vertueuses. Pour encourager les investissements des entreprises et améliorer leurs pratiques vers une réduction des émissions de CO2, j’ai soutenu l’idée d’exonérer de « péage de transit poids lourds » (anciennement écotaxe) les véhicules de plus de 3,5 tonnes qui répondent à ses critères. Ce serait une prime sous forme d’exonération offerte aux entreprises dès qu’ils atteignent les objectifs de moins 10 % à l’horizon 2020 et moins 20 % avant 2025.

Député-Maire de la Meuse Responsable du « Pôle Ecologie » de l’UDI

Tout est affaire de concertation et de dialogue Il est primordial - notamment en matière de transports - de bien réaliser que développement durable et développement économique vont de pair, sont totalement conciliables. C’est la clé de tout développement harmonieux et réaliste. Prenons la dimension d’une ville. Les solutions existent à cette échelle pour concilier les besoins et les aspirations de chacun : je pense ainsi au fret de marchandises via des véhicules doux (tramfret, péniche…). A nous, élus de terrain, de savoir innover, d’être créatifs afin que chacun y trouve son compte. Ceci passe avant tout par une véritable concertation de l’ensemble des acteurs concernés : commerçants, habitants, transporteurs, urbanistes, architectes.

Les principales sources de pollution La pollution sonore La norme Piek est une norme anti bruit, destinée aux camions qui doivent émettre moins de 60 décibels et éviter les nuisances sonores, notamment lors de la circulation en ville et des livraisons de nuit.

Les gaz à effet de serre

Le CO2, dioxyde de carbone est le principal gaz à effet de serre (GES) émis par les activités de transport participant donc au réchauffement climatique, objet de la COP21 qui se tiendra à la fin de l’année à Paris.

Les polluants locaux

Les polluants locaux sont principalement issus dans l’activité transport des motorisations Diesel. L’augmentation des taux de particules fines et des oxydes d’azote dans l’air est facteur de risques sanitaires.

native parmi d’autres technologies puisque dans la pratique, les véhicules ont une capacité d’emport restreinte. Démultiplier le nombre de petits véhicules signifie davantage de circulation, donc de congestion et une perte de la productivité incompatible avec la pérennisation de l’activité transports. Il n’y a pas de réponse unique. La solution passera par une multiplicité de solutions complémentaires tournés vers le client final et au regard des caractéristiques propres à chaque flux de marchandises.

Xavier BRETON,

Président du Groupe d’études « Filière Véhicules Industriels » Député de l’Ain

VÉHICULES INDUSTRIELS ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE La filière poids lourds c’est aujourd’hui, 800 000 emplois en France et 110 milliards d’euros de chiffre d’affaires. En terme d’image, le camion peut parfois être mal aimé, alors qu’il est essentiel au transport de marchandises et à notre économie. Pour autant, les exigences environnementales et la nécessité de contribuer à l’effort en matière de développement durable sont des sujets que les professionnels du secteur se sont appropriés depuis longtemps et les pouvoirs publics doivent les accompagner dans la poursuite de leurs efforts. De nouvelles solutions sont à imaginer, notamment pour le «dernier kilomètre» qui constitue un des grands enjeux de demain. Comment permettre les livraisons en milieu urbain/cœur de ville en limitant les nuisances ? Quels modèles inventer autour du multi ou transfert modal ? N’oublions pas enfin, que la transition énergétique, si elle est affaire de volontarisme, doit aussi être empreinte de réalisme et tenir compte des conditions sociales et des contraintes économiques dans lesquelles nous vivons.

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PORTRAIT Éric Michoux

Un entrepreneur de haut vol 61


Cérémonie de remise de la médaille du travail aux salariés du réseau Galilé.

L’

équipe de GEEA s’est rendue en Bourgogne, à la rencontre d’Eric Michoux, chef d’entreprise et homme politique, membre de Les Républicains. Il nous reçoit sur le marché de Louhans, situé à proximité d’Epervans où il est élu maire depuis 2008. Poignées de mains, discussions et commentaires sur l’actualité politique, Eric Michoux est à l’aise, avenant et tentant de rassurer les badauds et les commerçants aux étales alléchantes : « Oui, les temps sont durs mais ne succombez pas aux sirènes des extrêmes. La France est un grand pays qui saura se relever des errements socialistes. Les solutions sont devant nous. » Eric Michoux est aussi un chef d’entreprise talentueux, reconnu pour son dynamisme en France et à l’international, son savoir-faire managérial. Il ose voir le monde autrement à l’image de Galilée, qui a inspiré son réseau d’entreprises. Bien que ses PME soient indépendantes, elles n’en sont pas moins complémentaires lorsqu’il s’agit de mener des combats économiques à l’international. L’Inde, les Etats-Unis, les pays de l’Est et maintenant la Chine sont déjà conquis par la stratégie du capitaine d’industrie basée sur les trois « i » : Investissement, Innovation, International.

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Il aurait pu faire carrière au sein de la direction de grands groupes automobiles mais ce sont les PME qui le galvanisent. Fort de son expérience d’ingénieur, il s’est lancé, voilà 14 ans, dans le rachat de sa première entreprise spécialisée dans la maintenance de chariots élévateurs. Depuis, il poursuit sa politique d’acquisition d’une PME en difficulté presque tous les ans. De cette expansion est né le réseau Galilé autour duquel gravitent ses planètes PME.

tout depuis qu’Arnaud Montebourg, bien malgré lui, l’incite à s’engager. « J’étais président du Medef Bourgogne et mes relations avec le député de ma circonscription étaient loin d’être au beau fixe. Lorsqu’il a lancé sa phrase « Patrons voyous », je n’ai pu me résoudre à laisser passer cette ineptie » raconte-t-il. Son sens du relationnel et sa capacité à innover sont de vrais atouts, qui en surprennent plus d’un, mais les projets avancent et les résultats sont là !

Eric Michoux sait renverser la vapeur ! Non, ses petites entreprises ne connaissent pas la crise ! Certaines d’entre elles, qui furent des pépites industrielles, redeviennent même des fleurons économiques, à l’instar d’Escofier, seul fabricant français de machines de roulage à froid, leader européen et expert à l’échelle internationale.

Inquiet par la victoire aux élections présidentielles de François Hollande, Eric Michoux se lance dans les législatives en mettant en valeur la croissance de l’entreprise pour l’emploi avec un credo : « Si l’entreprise va, tout va ! ». Un premier tour qui aiguise davantage son appétit de siéger lui aussi sur les bancs du Palais Bourbon.

Amoureux de l’entreprise, de son histoire et de la vie de la Cité. Eric Michoux mène chaque projet avec passion et humilité.

Comme Galilée, son regard se tourne vers le ciel ! Passionné d’aéronautique, il vient de créer une association « Des ailes au monde », qui mêle le devoir de mémoire, l’éducation des jeunes et l’implication des entreprises autour d’un projet commun : faire renaître un avion de la Grande Guerre !

En politique, son cœur bat fort pour la ville d’Epervans, au sein du Grand Chalon, une commune de plus de 1500 habitants, où il a été réélu maire récemment « du plus beau village de Saône et Loire », d’après le premier magistrat de la commune. Les terres bressannes, Eric Michoux les laboure depuis quelques années déjà, sur-


Benoît Leduc, Président de l’association « Un avion, un enfant, un rêve » et Eric Michoux, partenaire actif, ont accueilli sur le tarmac de Dijon, Olivier Dassault venu à leur rencontre.

Vous êtes à la tête d’une holding « le réseau Galilé » qui compte 15 entreprises. Quelle est l’acquisition dont vous êtes le plus fier ? Que ce soit dans le pôle industrie, énergie ou manutention du réseau Galilé, chaque acquisition a un goût de satisfaction ! Mon ambition est de faire revivre le patrimoine industriel Français. Je ne peux me résoudre à voir rayer de la carte des savoir-faire uniques hérités de notre grande histoire industrielle.

Rien à voir avec la nostalgie, c’est du business, ce sont aussi des emplois pérennisés. Le groupe compte aujourd’hui 400 salariés. Aucune d’entre elles ne perd de l’argent. En faisant revivre ces industries en déclin, j’ai l’impression d’écrire un nouveau chapitre de leur vie, un rebondissement déterminant pour donner aux « lecteurs » envie de dévorer la suite de l’histoire.

Je vous avouerais que la création de Galilé 360 est une nouvelle étape industrielle singulière. Avec l’appui financier du réseau Galilé et l’expérience de mentors qui nous ont rejoins, nous comptons soutenir les futurs créateurs d’entreprise. Pour reprendre l’image du livre, nous apportons, en quelques sortes, les pages vierges pour que de nouvelles aventures entrepreneuriales commencent.

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Galilé 360 aide les futurs créateurs mais comment être vous sûr que le projet sera pérennisé ? Nous n’en sommes jamais certain bien sûr ! C’est tout ce qui fait le charme de l’entreprise, le goût du risque et d’apprendre de ses erreurs pour mieux rebondir. Pour reprendre une citation de Galilée, je dirais qu’« on ne peut rien apprendre aux gens. On peut seulement les aider à découvrir qu’ils possèdent déjà en eux tout ce qui est à apprendre. » Beaucoup trop d’idées meurent parce que leur auteur ne parvient pas à concrétiser leur vision. L’enjeu est de dépasser le stade de la simple idée géniale, parfois déraisonnable, pour la transformer en un projet abouti et rentable. Galilé 360 souhaite donner la chance aux jeunes. La peur empêche d’entreprendre, de se projeter dans l’avenir. Elle pèse sur notre économie. Et puis, ce n’est pas forcément l’aspect financier dont les porteurs de projets souffrent le plus. C’est d’être seul, dans leur coin et de se débattre face à des difficultés en tout genre et qui ont très vite raison du chef d’entreprise le plus pugnace. C’est comme donner les clefs d’une voiture à un adolescent sans lui expliquer les règles du code de la route, sans lui apprendre à manœuvrer un volant et les pédales. L’objectif de Galilé 360, c’est d’accompagner les entrepreneurs de demain, leur transmettre un savoir par l’intermédiaire d’un mentor – chef d’entreprise expérimenté qui les guide, les accompagne, leur évite de trébucher. Capitaine d’industrie, président d’un réseau d’entrepreneurs, maire d’Epervans, comment conciliez-vous toutes vos fonctions ? La création et le développement de projets sont une source d’énergie qui me fait avancer. Je suis aussi entouré par une équipe dynamique à qui je donne toute ma confiance. Quand l’équipe est motivée, le management est tellement plus simple.

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Farman et Escofier ont représenté le Pôle Industrie du Réseau Galilé au 51e Salon du Bourget.

Je suis élu d’Epervans depuis 2008. La fonction de maire est comparable au management d’une petite PME. On est dans l’opérationnel. Je crois en l’innovation y compris en politique. Il est parfois difficile de renverser des concepts, de changer les habitudes mais je m’y applique. L’illustration la plus pertinente est la création du nouveau quartier « Le Hameau Etoilé » dans ma commune. C’est une zone résidentielle de 15 habitations aménagées pour les seniors, construite autour d’une cuisine commune dénommée « Saveurs et Terroirs ». Lieu convivial pour partager des expériences gastronomiques, cette cuisine accueille aussi bien les seniors, que les habitants d’Epervans et leurs enfants ! Les plus actifs peuvent même gérer leur jardin potager et déguster les fruits de leur récolte. Et comme tout est bien pensé, certaines parties du jardin sont surélevées à hauteur d’homme, pour éviter les tours de rein… Aujourd’hui, tout le monde trouve cette initiative innovante et salue l’esprit intergénérationnel

« made in Epervans » mais au départ le projet sur le papier était loin d’emporter l’approbation générale. Le département avait même refusé de voter une subvention. J’espère que ce modèle sera développé dans d’autres communes ! C’est aussi ça le rôle d’un élu : proposer des projets ambitieux pour le développement et le bien-être de ses habitants. Quel est votre prochain challenge ? A part celui de devenir député ? Le réseau Galilé a racheté l’entreprise Farman l’année dernière. Elle produit des lignes d’assemblage robotisées et de convoyage à accumulation partout dans le monde, pour les industries automobile, aéronautique et générale. Grâce aux investissements apportés, nous nous inscrivons désormais dans l’usine du futur. Farman, c’est peut-être un nom qui ne vous dit rien et pourtant, il est chargé d’histoire industrielle. En 1914, Marcel Dassault a travaillé avec les frères Farman.


Henri et Maurice Farman ont inventé le premier avion au monde. Ils ont aussi créé la Société générale des transports aériens, qui sera intégrée à Air France quelques années plus tard. Lorsque Farman a rejoint Galilé, tous les directeurs des autres PME du réseau l’ont accueilli avec enthousiasme, ravis que de nouveaux partenariats puissent se dessiner. D’où cette idée folle qui était, au début une simple boutade, de reconstruire la totalité d’un avion. Le projet a pris de l’ampleur, nous avons créé une association dénommée « Des ailes au monde » en hommage aux frères inventeurs. Avec Jean-Claude Boyer, le directeur général d’Escofier, d’autres chefs d’entreprise passionnés d’aviation, le soutien officiel de la mission « Centenaire » et le Proviseur du lycée professionnel Astier de Paray le Monial, qui forme aux métiers de l’aéronautique, nous avons établi un projet pédagogique autour du devoir de mémoire des pionniers de l’aviation. La construction du F40 devrait nécessiter 10 000 heures de travail. Notre objectif est qu’il prenne son envol avant le 11 novembre 2018 !

Déplacement en Inde en vu de nouveaux marchés, Eric Michoux est accueilli par le ministre du développement rural, D. Manikya Vara Prasada Rao.

au moins conseiller municipal pour appréhender l’autre côté et les responsabilités comme les obligations. Avant de m’engager, je ne comprenais pas les anciens combattants, je ne comprenais pas les difficultés rencontrées par les infirmières à l’hôpital. La barrière du langage doit être franchie des deux côtés. Il n’y a pas une solution, il y a différents points de vue !

C’est en cela que je me retrouve dans les valeurs de l’association GEEA, conduite par Olivier Dassault, un député et chef d’entreprise que j’estime depuis longtemps, avec qui je partage le goût de la chose publique, l’envie d’entreprendre et la passion de l’aviation. Bravo à GEEA qui a trouvé les clefs de la reconquête du bateau France pour naviguer dans les eaux agitées du monde.

Pourquoi avoir rejoint GEEA ? L’amélioration de la qualité de vie des citoyens et l’économie du pays ne sont pas contraires. Il est possible de combiner les deux. Comme « Génération Entreprise – Entrepreneurs Associés », j’ai trop souvent constaté le manque de compréhension entre les chefs d’entreprise et le monde politique. Nous avons tellement d’atouts et nous mettons des bâtons… ou plutôt des codes et des législations dans les rouages de la locomotive France. Le pouvoir de l’administration revêt un rôle majeur dans le ralentissement de notre réussite. On se plaint souvent du manque de connaissance des hommes politiques en matière économique mais les chefs d’entreprise ont aussi leur responsabilité. Ils devraient s’essayer à l’exercice d’être élu. Bien sûr, pas forcément maire mais

Le projet de construction du F40 des frères Farman, mené par l’association « des Ailes au Monde », a reçu le label national « Centenaire » qui récompense les projets audacieux. Le F40 fera partie du programme sélectif des manifestations officielles des commémorations de la Grande guerre. Les membres du réseau Galilé comme les jeunes lycéens travaillent d’arrachepied pour que l’oiseau de fer puisse voler le 11 novembre 2018 !

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RECHERCHE ET TECHNOLOGIE

DE L’INGÉNIERIE DE DÉVELOPPEMENT À LA PERFORMANCE DES MOYENS INDUSTRIELS

La filiale ECM du groupe CRIT possède une grande expérience de la mécanique et des matériaux structuraux appliqués à l’aéronautique et à l’automobile. Acteur des ruptures technologiques, elle mène pour son compte et celui de ses clients de nombreux projets de recherche destinés à l’allégement des véhicules et des équipements embarqués. Durant les phases exploratoires, ECM participe à la définition de concepts de structure en matériaux composites et réalise des démonstrateurs expérimentaux. Déjà primé en 2013 par le JEC, la plus importante organisation de l’industrie des matériaux composites au monde, ECM s’est vu décerner le « JEC Innovation Awards 2013 » pour l’étude et la réalisation de la caisse autoporteuse en matériaux composites du Véhicule électrique Léger de Ville dénommé VeLV du groupe PSA. Ce premier projet a permis de démontrer un potentiel de gain de masse de l’ordre de 40% par rapport aux structures classiques en acier.

ECM participe aux grands programmes de développement des secteurs de l’aéronautique et des transports. Cet accompagnement inclut notamment des activités de conseil telles que la qualité Produit / process et le LEAN manufacturing pour l’amélioration de productivité. Ces spécialités sont particulièrement recherchées des industriels pour l’adaptation de leur appareil productif en période d’accroissement de la demande ou dans le cadre des transferts de technologie relatifs aux marchés de compensation qui accompagnent les projets internationaux. ECM a été sélectionné par DASSAULT AVIATION pour participer au programme Rafale Inde pour le transfert de la ligne d’assemblage à Bangalore. Cette activité, qui va provoquer un fort accroissement de charge pendant plusieurs années, prévoit notamment une présence de spécialistes en Inde pour conseiller les entreprises locales sur les processus et méthodes de fabrication pour la réalisation des outillages et des pièces.

EN 2014 :

- ECM a réalisé un autre marché de recherche pour l’allègement des structures de véhicules automobile et la mise au point du design d’un absorbeur de choc composite avec le groupe RENAULT. Un concept de structure et un démonstrateur de tenue au « crash » ont été livrés cette même année. - ECM élabore et lance sur le marché une nouvelle offre de service dénommée LIGHTWEIGHT DESIGN pour l’allègement de toutes fonctions véhicules à destination des constructeurs automobiles et du secteur ferroviaire. - Concernant l’énergie renouvelable, ECM a breveté les premiers résultats d’un projet propre sur l’amélioration des performances des pales d’éoliennes et entend poursuivre ses recherches par le lancement d’un projet collaboratif. - Comme reconnaissance de son expertise des matériaux composites et des structures aéronautiques, ECM a été retenu par les sociétés STELLIA / AIRBUS pour un projet de recherche « Avion de Futur » pour des innovations 66 dans le design et le process de fabrication de la pointe avant de la gamme A 350 et A320 d’AIRBUS.

Le groupe CRIT confirme le bien-fondé de ses orientations stratégiques de positionner les activités de sa filiale ingénierie ECM vers des marchés dérivés de la R&D et vers des activités à forte valeur ajoutée. Cette stratégie comporte notamment une montée en spécialisation et en puissance pour le développement d’applications autour des matériaux composites à haute performance (LIGHT WEIGTH DESIGN). De même cette stratégie amène au développement des marchés de niches entamé depuis plusieurs années notamment dans le domaine des aménagements intérieurs d’avions VIP ou Corporate jet en relation avec la certification EASA - DOA part 21 J que ECM a obtenu en janvier 2015. Une formation continue des ses salariés vient en appui de cette montée en puissance au travers d’académies qui dispensent des trainings spécifiques : Management de projet, méthodes de conception stress & design, matériaux composites, process et outillages de fabrication.

ECM est une société française innovante qui se projette vers l’avenir avec un positionnement de haut niveau adapté à un contexte de plus en plus international. ECM est membre du GIFAS dans le groupe AEROPME et de SYNTEC dans le groupe Ingénierie et Conseil en Technologie. ECM possède les agréments et certifications ISO 9001 et EN 9100 et EASA DOA PART 21 J (Agence Européenne de sécurité Aérienne), ECM est agréé au titre du CIR, R&D par le Ministère de la Recherche et est membre de plusieurs pôle de compétitivité : Aérospace Valley, Astech, Movéo.


ZOOM SUR FRANCE FIĂˆRE

Entreprendre dans les quartiers sensibles 67


H

ayette Hamidi se destine à une brillante carrière d’avocate, quand elle s’engage politiquement après avoir été très active dans le monde associatif. Au moment de l’examen de la loi Taubira et le mariage pour tous, cette native de Drancy, fille de Français et petite-fille d’Algériens, s’investit dans la manif pour tous et défile dans les rues de Paris pour dénoncer la politique sociétale du Gouvernement socialiste. Ensuite les choses s’accélèrent. On lui propose de s’engager dans la conquête du bastion communiste sous les couleurs UMP-UDI au Blanc-Mesnil, une ville de Seine-Saint-Denis. Elle devient conseillère municipale déléguée à la police municipale, une tache ardue, loin de l’effrayer. Les résultats sont au rendez-vous : la délinquance au Blanc-Mesnil a été réduite de 50%. En seulement deux ans, Hayette Hamidi incarne cette nouvelle génération d’élus pragmatiques, qui prônent une politique plus proche de la population. Le 9 juin dernier, elle fonde avec Yassin Lamaoui, élu à Saint-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne, d’autres élus, acteurs associatifs et décideurs économiques de métropole et d’Outre-mer, le think tank France Fière. L’objectif de ce cercle de réflexion est de produire des propositions pour faire bouger la politique destinée aux quartiers sensibles sur des thèmes aussi variés que le patriotisme, l’éducation, l’économie, la santé, la sécurité, la culture et la démocratie. Hayette Hamidi nous dévoile les propositions économiques de France Fière.

Quelles sont les propositions de France Fière pour redynamiser l’économie des quartiers populaires ? France Fière, à travers sa commission sur le développement économique, planche sur des propositions concrètes. Il existe plusieurs pistes de réflexions pour puiser dans cette richesse entrepreneuriale, mais également dans le potentiel de ces territoires. L’une d’elles propose notamment d’agir sur l’attractivité territoriale à travers une fiscalité moindre voire nulle. Il ne faut pas avoir peur de transformer ces quartiers en « paradis fiscaux ». Clairement, il faut offrir des leviers sociaux et fiscaux propices, accordant un véritable avantage concurrentiel. Autre point sur lequel nous souhaitons être force de proposition : la spécialisation territoriale, plus connue sous le nom de pôle de compétitivité ou cluster. Soyons ambitieux et n’ayons pas peur de bousculer les à priori en favorisant une politique de développement spécialisée sur plusieurs noyaux de territoires et notamment les plus difficiles. A titre d’exemple, la Seine-Saint-Denis abrite ce que l’on appelle les « data centers » : nous souhaitons fournir un environnement plus complet et plus audacieux autour de cette spécialisation. Cela nécessite une nouvelle orientation en matière de formation et recherche pour utiliser les talents de nos quartiers.

Lancement de France Fière le 9 juin au Palais de Tokyo, Paris.

moins la paupérisation de certains territoires et l’abandon des pouvoirs publics forment le terreau essentiel de cette nuisance. La création de richesse à travers le développement entrepreneurial a mécaniquement une incidence sur la délinquance et ses conséquences : elle offre une ambition nouvelle, une aspiration positive et un désir de réussite sociale. En tant qu’élue chargée de la Police Municipale au Blanc-Mesnil, pensez-vous que des mesures en faveur de la création d’entreprise auront des incidences sur les chiffres de la délinquance ?

L’investissement dans la création d’entreprise permet cet épanouissement personnel qui fait tant défaut à l’équilibre de certains. L’entreprenariat est une voie pour responsabiliser les créateurs tant l’interaction est forte avec les acteurs du monde de l’entreprise.

J’en suis certaine. Le phénomène de la délinquance répond à des facteurs structurels qui forment un environnement propice au développement de la criminalité tant nuisible pour nos enfants, nos territoires, nos concitoyens et nos entreprises. Il est 68 évident qu’il n’est pas question de l’excuser, néan-

Surtout, la création d’entreprise autorise une autre culture que celle influée depuis le début des années 80 par l’idéologie socialiste : celle précisément d’une possibilité de réussite individuelle offerte à chacun, quel que soit son origine sociale, ethnique ou territoriale.

Utilisons la stratégie menée par les huit Chambres de Commerce et d’Industrie d’Ile de France qui se sont engagées individuellement dans une démarche de spécialisation de leur action sur une filière économique forte. Par exemple, la Seine et Marne est spécialisée dans le tourisme, Paris pour la mode, etc. Les quartiers doivent intégrer cet écosystème initié par les CCI et devenir des « quartiers experts » dans la continuité de la dynamique consulaire. Le Gouvernement socialiste vient d’annoncer le lancement d’une nouvelle politique de la ville qui se consacrera à l’entrepreneuriat des zones urbaines fragiles. Pensez-vous que ce soit la bonne méthode ? Tout d’abord, le bilan de la politique de la ville au sein de notre pays est clairement un échec. Les ministres et plans successifs n’ont pas permis de corriger les disparités entre ces quartiers et le reste des territoires : elles se sont même accentuées ! La politique de la ville s’est essentiellement orientée vers le renouvellement urbain, on


La dynamique entrepreneuriale est plus forte dans les quartiers, mais, en même temps, les entreprises y sont plus fragiles et leur durée de vie plus courte. Quelles sont les raisons de ce paradoxe, selon vous ? A l’instar des territoires ruraux, l’entrepreunariat peut se révéler délicat alors même que l’envie et la motivation y sont grandes. Au sein des quartiers, les entreprises sont plus fragiles dans la mesure où le développement et la pérennisation de ces véhicules créateurs de richesse nécessitent des outils complets. Or, le projet entrepreneurial, au-delà de son idée initiale, vous confronte aux réalités économiques et réglementaires de notre pays que sont le contexte sectoriel, l’accès aux financements, les contraintes liées au Code du travail, les charges et cotisations sociales. Les entrepreneurs de quartier pèchent souvent dans l’accompagnement financier. En effet, un projet sous-estimé en matière de besoins de financement peut s’avérer difficile à développer ou à maintenir. L’accès aux financements bancaires est également un frein pour de trop nombreux entrepreneurs issus des quartiers. En dépit des efforts de l’ensemble des acteurs de financement que peuvent être les banques, les business angels ou les fonds de capital-risque, lorsque l’on observe de près la cartographie de ces moyens accordés, nous observons une énorme disparité selon les territoires. Nous travaillons précisément sur ces freins grâce à l’expertise et l’expérience du pionner des business angels à destination des quartiers : Aziz Senni, membre également de France Fière.

A défaut, ce dispositif essuiera comme tous les autres, un nouvel échec.

peut d’ailleurs constater de réelles réussites sur ce point : des quartiers ont été résidentialisés et désenclavés. Malheureusement, un espace ne peut être prospère que si une véritable stratégie d’aménagement du territoire est amorcée : il ne faut plus concevoir les quartiers comme des terminus urbains, mais bien au contraire y développer des flux multidirectionnels à l’image d’un hub. Nous sommes donc particulièrement méfiants face à ce nouveau gadget politique et craignons qu’il ne devienne un énième opérateur étatique. A la lecture des personnalités choisies par le gouvernement pour la mission de préfiguration, nous ne pouvons qu’être circonspects. En effet, parmi celles-ci, aucune n’est issue du monde de l’entreprise ni même des quartiers. Cela nous paraît particulièrement aberrant ! Enfin, la question du rattachement ministériel de cette « nouvelle » politique est primordiale : nous militons pour voir Bercy reprendre cette thématique et non plus une administration secondaire.

D’après vous, comment re-crédibiliser la parole politique et réduire la fracture entre la politique et l’économie ? Nous sommes persuadés qu’il faut entendre les acteurs concernés en matière de politiques liées à l’économie. Notre pays ne peut être crédible dans ce domaine si les décisions prises sont déconnectées des enjeux du monde de l’entreprise. La culture étatique consistant à décider sans considérer les professionnels doit être révolue. Les initiatives comme GEEA menées par Olivier Dassault et ses membres vont dans le bon sens. Seules des expertises et connaissances réelles du monde économique pourront réduire cette fracture. Nous avons la chance d’avoir des capitaines d’industrie dans notre pays ; puisons nos idées de leur expérience pour être efficients dans les politiques menées. Favorisons également la possibilité de voir plus de chefs d’entreprise s’investir en politique en développant un réel statut de l’élu.

Comment vont s’organiser les prochains échanges sur les différentes thématiques de France Fière ? France Fière s’organise autour de commissions de recherches thématiques afin d’aborder l’ensemble des sujets que nous avons estimés prioritaires. A travers ces commissions de recherches, nous organisons des actualités régulières pour nos membres mais également pour le public : débats ouverts au public, rencontres avec des personnalités marquantes, présentations de nos publications et rapports. Parallèlement, nous lançons des travaux de réflexions sur des thématiques essentielles. La première consistera à plancher sur cette question cruciale qu’est l’Identité au sein de notre pays : autour des commissions et de l’apport d’experts, nous aborderons ses éléments constitutifs que sont naturellement l’Histoire, la Culture, la Laïcité, mais également l’Economie. Ce thème lancé lors de notre première édition de La Fête de la Fierté Française (La 3F), sera l’objet d’un colloque complet au printemps prochain et s’accompagnera d’une diffusion large. 69


Nos régions ont du talent 4e circonscription de L’OIse Avec Éric Woerth

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ÉRIC Woerth, député-Maire de Chantilly

« Je regrette que durant cette crise la France n’ait pas tenu son rang » Eric Woerth fait partie aujourd'hui de nos incontournables hommes politiques français. Ce passionné d’alpinisme a déjà grimpé de beaux sommets dont l’Aiguille Verte (4122 m) mais aussi il a su gravir les échelons de la vie politique au fil des années pour occuper des postes très importants dont celui de ministre du Budget puis ministre du Travail lors des deux gouvernements Fillon. Eric Woerth figure parmi les Premiers ministres potentiels de Nicolas Sarkozy en cas de victoire. en 2017. Aujourd’hui Maire de Chantilly et Député de la 4e circonscription de l’Oise, il est aussi depuis le 2 juin délégué général au projet du nouveau mouvement Les Républicains.

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Quelles sont les grandes similitudes entre l’alpinisme et la politique ?

Pourquoi avez-vous choisi de faire de la politique ?

Présentez-nous votre ville Chantilly mais aussi le profil de votre circonscription.

On peut dresser beaucoup de similitudes. Il faut dans les deux beaucoup de sang-froid, de mental et d’équilibre. Il y a également cette idée de l’effort de longue durée, qu’il faut savoir appréhender. L’alpinisme est une discipline qui demande de la préparation. Il est tout à fait possible d’improviser en alpinisme mais l’improvisation demande beaucoup de travail, comme le musicien de jazz qui pour improviser doit avoir travaillé durant des années auparavant. Il y a enfin la notion de confiance. Au sein d’une cordée sur un glacier, ou pour l’élaboration d’un projet, on ne peut pas avancer seul, il faut pouvoir compter les uns sur les autres.

C’est une passion qui m’est venue très tôt. Dans tous mes mandats je partage cette volonté de travailler pour améliorer la vie des gens. Que ce soit au niveau de ma ville, de ma circonscription ou de notre Pays, je suis heureux de pouvoir rencontrer beaucoup de personnes, de comprendre leurs problèmes et leurs attentes, et de pouvoir travailler activement pour y trouver des solutions et apporter des réponses. A toutes les échelles on doit œuvrer pour améliorer le quotidien des français. Enfin, j’ai choisi de faire de la politique par goût du défi, comme il faut d’ailleurs avoir le goût du défi pour faire de l’alpinisme…

Chantilly est une ville de 11 000 habitants dont l’activité est principalement organisée autour de son château et du cheval (la ville accueille le premier centre d’entrainement equestre représentant 2000 emplois), entourée de nombreuses forêts. L’Hippodrome de Chantilly accueille en effet de nombreux évènements équestres tout au long de l’année dont le plus connu est le Prix de Diane. Tout comme Chantilly, la circonscription est à la croisée des chemins entre la Picardie et l’Ile de France. Ainsi, de nombreux habitants de la circonscription travaillent en Ile de France. Cette situation géographique permet à notre territoire de pouvoir bénéficier pleinement des avantages du bassin de vie et d’emploi de l’île de France, tout en préservant un cadre rural. De nombreuses entreprises sont


implantées sur le territoire en complémentarité de l’attractivité touristique (hôtellerie restauration) mais également couvrant des activités liées au Commerce, aux Services et à l’Industrie. Quels sont les grands moyens à mettre en place pour sortir la France de la crise ? Nous éprouvons plus de difficultés que beaucoup de pays autour de nous à sortir de la crise. C’est que nous cumulons un certain nombre de facteur que ne cumulent pas d’autres pays, et qui freinent notre relance. Parmi ceux-ci, la lourdeur de la fiscalité, qui pèse non seulement sur le pouvoir d’achat des ménages mais également sur les marges des entreprises, doit être traitée. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’autres choix que d’envisager un ensemble cohérent de réformes. Cet ensemble devrait notamment impliquer une baisse drastique des dépenses publiques ainsi qu’une réforme du marché du travail, afin d’accroitre la compétitivité et l’emploi.

4e circonscription de l’oise

5 CANTONS - 80 COMMUNES

PONT-Ste-MAXENCE

CHANTILLY BETZ SENLIS

NANTEUIL-LE-haudouin

Que pensez-vous de la candidature de François Hollande en cas d’inversion de la courbe du chômage ? L’inversion de la courbe du chômage est un leurre, c’est une fausse promesse. D’éventuelles baisses quelques mois avant l’élection présidentielle ne suffiront pas à effacer la hausse bien plus importante que nous aurons connu jusqu’alors. C’est le même type de fausses promesses que les baisses d’impôts annoncées récemment ! L’impôt sur le revenu a augmenté de près de 20 milliards d’euros en 3 ans. Alors annoncer qu’après une forte hausse, ça va peut-être baisser un peu, c’est indécent… Quelles sont aujourd’hui les grandes réformes dont a besoin notre pays ? Dans le livre « Une crise devenue française – Quelle Politique pour redresser la France ? » que j’ai co-écrit avec la Boite à Idées et qui est paru en juin dernier, je propose un triptyque législatif, articulé autour de notre devise nationale. Une loi sur la liberté pourrait essayer de lever de nombreuses contraintes qui pèsent sur le travail et l’innovation. Une loi sur l’égalité, pourrait s’attaquer aux grandes inégalités qui subsistent aujourd’hui dans notre pays, entre les hommes et les femmes, les territoires ruraux et urbains, ou encore entre les salariés du secteur public et du secteur privé. Enfin, une loi sur la fraternité pourrait viser à repenser notre modèle social.

Le cheval, symbole de la ville de Chantilly

Avec la crise grecque, comment envisagez-vous l’avenir de l’Europe mais aussi la situation de la France ? La France et l’Europe doivent tirer les leçons de ce qui s’est passé en Grèce ces derniers mois. Nous devons aller vers une convergence économique plus forte de la zone euro, qui pourrait d’ailleurs commencer avec notre parte-

naire allemand. Je regrette que durant cette crise la France n’ait pas tenu son rang. En enclenchant enfin ces grandes réformes à l’échelle de notre territoire, et en reprenant notre route vers davantage de convergence au niveau européen, nous mettrons toutes les chances de notre côté pour retrouver notre rang. 73


PROMOFRANCE L’ i m m o b i l i e r

d e

P r e s t i g e

Implantée uniquement dans l’Oise et créée en 1994, PROMOFRANCE est une entreprise à caractère familial. Soucieuse de la qualité et du détail, elle se spécialise très vite dans la construction de résidences de prestige. Elle privilégie le cadre de vie tout en respectant une architecture intemporelle à la Française. PROMOFRANCE, c’est également une équipe de professionnels reconnus, créatifs, disponibles, à l’écoute et réactifs. Les entreprises locales participent, toutes par corps d’état séparé, à l’élaboration de nos différents projets. Toutes ces années de collaboration ont permis un partenariat solide et fidèle, ceci pour la plus grande satisfaction de notre clientèle de propriétaires occupants et d’investisseurs…

VINEUIL ST FIRMIN

Résidence DE VIRGICE LIVRAISON FIN 2015

La résidence De VIRGICE, édifiée sur près d’un hectare, est construite dans le plus pur respect de l’architecture intemporelle à la française. Une réalisation exceptionnelle sur un site d’autant plus exceptionnel qu’il jouxte à la fois la ville de CHANTILLY de renommée mondiale dans le domaine du cheval et le Château de CHANTILLY, tant chargé d’histoire. Divisée en 32 appartements d’élégance, du F1 de 35 m² au F3 de 70 m², elle offre confort, sécurité et prestations de grande qualité. Les cellules du pôle commercial et des bureaux sont vendues nues. Toutefois, nous serons en mesure de vous proposer un aménagement et de le réaliser si vous le souhaitez. Vous apprécierez de prendre part au développement de VINEUIL ST FIRMIN, tout en bénéficiant d’une implantation idéale en permettant aux Vinoliens de retrouver le charme du commerce de proximité.

PONT STE MAXENCE CENTRE VILLE NOUVEAU PROGRAMME

DEFISCALISATION LOI PINEL Idéalement situé en plein centre ville, notre nouveau programme prend ses quartiers au sein d’un environnement paisible et résidentiel. Divisé en 24 appartements du F1 au F3, sur 2 niveaux avec ascenseur. Tous les appartements conjuguent confort, fonctionnalité et disposent d’agencements judicieusement étudiés, le tout avec des prestations de très belle qualité.

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Portrait de deux maires Gilles Sellier, Maire de Nanteuil-Le-Haudouin

« Le maire s’occupe de tout. Il faut avoir des épaules larges pour assumer cette charge ! »

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roche de Paris, la commune de Nanteuil le Haudouin en reste suffisamment éloignée pour profiter du calme de la ville à la campagne. La commune présente un cadre de vie attrayant grâce à l'omniprésence des espaces naturels, un tissu de commerces et de services de proximité. Avec ses 3 800 habitants, Nanteuil-le-Haudouin figure au 2e rang des villes du Valois. L’ascension politique de Gilles Sellier est rapide. Elu maire de la commune en 2014, il partage depuis mars 2015, le siège de conseiller départemental du canton avec Nicole Colin, maire d'Acy en Multien qui occupe la vice-présidente du conseil départemental de l’Oise chargée de l'environnement et du développement durable. L’ancien gendarme, à la retraite, a fait des finances et de la sécurité ses deux chevaux de bataille.

Elu en mars 2014, Gilles Sellier est un maire qui se veut proche de la population.

Qu’est-ce qui vous passionne dans le rôle d’élu ?

prises de logistique importantes, à forte valeur en main d’œuvre, de s’y installer.

J’aime Nanteuil, je me suis toujours intéressé à la vie politique locale même si ce n’est qu’en 2014 que je me suis soumis au suffrage de mes concitoyens pour enfiler l’habit d’élu. Mes fonctions professionnelles antérieures ne me permettaient pas de m’engager ouvertement dans la vie de la cité.

Même si les revenus moyens des habitants du cheflieu de canton où je suis maire restent relativement faibles, la commune accueille de belles enseignes grâce à l’excellente déserte via la RN 32. Le Super U et MonAlbumPhoto.fr, du groupe M6, spécialisée dans les albums de photos en ligne, offrent chacune un emploi à 70 personnes du secteur. Grâce à un centre-ville agréable, une trentaine de petites entreprises artisanales et commerciales complète les offres de service de proximité aux habitants.

Désormais, je vis le rôle d’élu local, comme une mission destinée à projeter la ville dans l’avenir, d’apporter le meilleur cadre de vie possible pour ses habitants et d’animer la vie locale.

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Un magnifique parc aménagé dans le centre-ville pour un agréable moment !

La proximité avec l’aéroport Charles de Gaulle est une force économique essentiel au territoire. Mon canton compte 46 communes et la faible distance qui nous sépare de Roissy a convaincu des entre-

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? Les finances ! La baisse des dotations de l’Etat qui s’additionne aux frais générés par les rythmes

scolaires, seulement en partie financés par l’Etat et les autres responsabilités qui continuent à s’accumuler ! Le Gouvernement se décharge totalement sur les collectivités où l’on doit gérer le quotidien dans tous les domaines. Nous ne pouvons pas non plus demander de l’aide au département ni à la région. Leurs caisses sont vides aussi ! C’est un véritable casse-tête pour boucler le budget. Quels sont vos futurs projets ? Entre la réhabilitation de l’école, le réaménagement du centre social, la construction de 87 logements avec une maison médicale, les projets ne manquent pas. La municipalité réfléchit aussi à l’installation d’une vidéo surveillance pour lutter contre l’insécurité.


engagés du sud de l’Oise Arnaud Dumontier, Pont-Ste-Maxence

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« Je suis passionné par ma ville »

a ville de Pont-Sainte-Maxence dispose d’une situation géographique particulièrement intéressante. A la convergence de voies de communication de première importance, entourée d’un des principaux massifs forestiers de France, la forêt d’Halatte, la ville se situe seulement à 56 km de Paris accessible en 45 minutes par la A1. Avoisinant les 13 000 habitants, PontSainte-Maxence a souhaité concilier respect des traditions et sens de la modernité en élisant à sa tête le jeune maire dynamique, Arnaud Dumontier. A 42 ans, ce natif de Pont-Sainte-Maxence, débute un chemin politique plein de promesses. Son élection en avril dernier au poste de conseiller départemental du canton lui vaut d’être choisi pour présider l’OPAC de l’Oise, le plus grand bailleur de Picardie. Avec 48 % de logements sociaux rien que dans sa ville, Arnaud Dumontier connaît bien la problématique de l’accession au logement.

Arnaud Dumontier dans son bureau de maire, sous le regard du Général de Gaulle.

Qu’est-ce qui vous passionne dans le rôle d’élu ? Assurément, la diversité des missions qui me sont confiées pour améliorer la vie des citoyens ! A ce niveau de responsabilité, j’ai à traiter toutes sortes de questions, certaines sont cruciales comme le logement ou l’emploi. Par exemple, 20 000 personnes sont encore en attente d’un logement social dans le département, 400 dans ma commune…. Mes nouvelles fonctions à la présidence de l’OPAC de l’Oise me donnent des moyens d’actions très puissants pour améliorer la situation. J’ai souvent l’occasion de traiter certains sujets ne correspondant pas à mes attributions mais j’ai toujours mis un point d’honneur à accompagner chaque sollicitation et démarche. Etre élu, c’est une expérience fabuleuse ! Je suis né à Pont et j’ai constaté, trop longtemps, impuissant à sa dégradation. Entre la critique et l’action, j’ai choisi l’action ! Si je me suis présenté pour représenter le canton, c’est pour cette même raison. L’ancienne majorité du département coupait les subventions à la ville ! Si je souhaitais poursuivre l’ensemble des projets, j’avais besoin des deux leviers ! Grâce à cette nouvelle dynamique, la population aspire aux changements... On ne s’est pas occupé d’elle pendant des décennies. Malgré tout, notre ville a tellement d’atouts ! Grâce à ses infrastructures publiques et sa proximité avec Roissy-Charles de Gaulle, plus de 400 entreprises s’y sont installées.

La ville de Pont-Ste-Maxence est traversée par l’ Oise et son important trafic fluvial.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Quels sont vos principaux projets pour les prochaines années ?

La baisse des dotations de l’Etat comme le gouvernement le sait. Pour notre ville cela représente 209 000 €, c’est 209 000 € en moins par an !

La lutte contre la délinquance a déjà porté ses fruits mais nous devons poursuivre notre combat pour que les maxipontains puissent vivre sereinement dans la commune.

Nous avons 30 ans de retard à Pont surtout en matière de lutte contre la délinquance. La commune réapparait trop souvent dans les pages des faits divers. Je suis pour une réponse forte et immédiate, en coordination avec la gendarmerie nationale et la police municipale. Nous avons mis en place un véritable plan Marshall de la sécurité qui passe par un renforcement en moyens matériels en vidéoprotection. Depuis le mois d’août, la commune s’est armée du dispositif « Voisins vigilants » qui fait appelle à la sollicitude des habitants dans la lutte contre la délinquance et en particulier les cambriolages.

L’autre sujet crucial pour les années à venir, c’est la propreté de la ville. Une brigade propreté verbalise les flagrants délits de dépôts sauvages et les déjections canines. La salubrité passe aussi par l’aménagement de la voirie et au cours de ce mandat, je me suis engagé à réhabiliter des trottoirs et reconfigurer certains quartiers. 77


166e Prix de Diane

la quintessence de l’élégance et du spectacle !

Q

ue vous soyez passionnés ou néophytes des champs de courses, vous serez conquis par la beauté du spectacle. Le prix de Diane est la course Française la plus chic et codée de l’année. Au-delà de l’épreuve hippique qui rassemble les 20 meilleurs pur-sang dans les boites de départ, plus de 30 000 spectateurs se pressent chaque année en juin sur les pelouses de l’hippodrome de Chantilly. A plume, à poil, en cage ou des plus colorés, à chacun son chapeau le plus extravagant… tout est permis, sauf la faute de goût. Les célébrités exacerbent le glamour de cette rencontre, à laquelle la prestigieuse enseigne Hermès s’est impliquée plusieurs saisons. Aishwarya Rai Bachchan actrice et ancienne Miss Monde succède cette année à Simon Baker « The Mentalist » présent les deux dernières éditions. L’égérie l’Oréal a remis le 166e prix aux vainqueurs, la pouliche Star of Seville et son jockey Lanfranco Dettori qui ont créé la surprise en s’imposant, sous l’œil bienveillant de Miss France 2015, Camille Cerf, et Miss France 1998, Sophie Thalmann.

La joie du jockey de Frankie Dettori de Milan.

Aishwarya Rai Bachchan

Couleurs et élégance !

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Simon Baker «The Mentalist»

Sophie Thalman

Belle d’un jour…


Association des entraîneurs de Galop présidée par Christiane Head

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Tant qu’il y aura des hommes, des chevaux et des parieurs...

hristiane Head dite « Criquette » n’a plus à prouver son talent d’entraîneur. Quatre fois lauréate du Prix de Diane, vainqueur à trois reprises du prix de l’Arc de Triomphe, Criquette, figure incontournable du monde des courses, entraîne ses chevaux dans la ville de Chantilly depuis 1977. Bien des montures sont passées entre ses mains mais une de ses plus grandes fiertés, c’est la jument Trêve, devenue une légende vivante au fur et à mesure du nombre de ses victoires. Elle a conquis bien des cœurs après un rare triplé des plus importantes courses hippiques ! La page facebook qui lui est dédiée s’approche même des 100 000 fans. Victorieuse des deux dernières éditions du prix de l’Arc de Triomphe, Trêve, Criquette et son jockey tenteront un exploit historique : inscrire son nom à trois reprises au palmarès de cette course, du jamais vu depuis sa création en 1920. Résultat début octobre ! Portrait d’une créatrice de champions, présidente des associations des entraîneurs de galop en France et en Europe.

Christiane Head et sa jument Trêve, qui tentera de remporter pour la troisième fois consécutive le prochain Prix de l’Arc de Triomphe.

Que représente l’association des entraîneurs ?

Quelles sont les difficultés rencontrées par la filière ?

Au niveau formation, les jeunes sont-ils attirés aujourd’hui par vos métiers ?

Cette association regroupe 400 des entraîneurs en France, soit 80 % des professionnels du secteur. 100 d’entre eux sont installés à Chantilly, terre d’accueil du plus grand centre d’entraînement d’Europe. Je préside aussi l’association des entraîneurs européens qui nous permet de présenter nos propositions de réformes et d’adaptation des législations à Bruxelles. Au-delà de la passion, de la beauté du spectacle et de la performance, le monde des courses en France représente une véritable industrie avec plus de 75 000 emplois directs et 125 000 emplois indirects.

Le nombre de joueurs aux courses hippiques a fortement baissé. Une des principales raisons, c’est l’augmentation du chômage. Et puis, on vit dans une société où il y a beaucoup de loisirs et les courses de chevaux ont un peu perdu d’intérêt. Mais le véritable problème que rencontre notre filière, ce sont les augmentations des charges et des taxes : C’est énorme ! Nous avons un important besoin en main d’œuvre. Les 35 heures ne sont pas du tout adaptées à notre métier. Chaque cheval nécessite à ses côtés au minimum une personne à temps plein.

Les jeunes ont toujours un très grand intérêt pour les métiers liés au cheval et surtout les filles. Elles représentent aujourd’hui 70 % des effectifs dans les écoles. L’Afasec, Association de Formation et d’Action Sociale des Ecuries de Courses, a développé son réseau de formation autour de grands centres d’entraînement pour faciliter l’alternance. Un emploi est pratiquement garanti à l’issue de la formation. Les écuries recherchent régulièrement du personnel. Comment envisagez-vous le monde des courses d’ici quelques années ? Je reste optimiste... Il y a des hauts et des bas mais il y aura toujours des gens qui y arriveront. Tant qu’il y aura des passionnés, des chevaux et des hippodromes, notre filière vivra ! Nos principaux gains viennent des jeux. La France reste le pays où l’on distribue le plus d’argent dans les courses. Notre système est bien différent que l’anglo-saxon.

Chantilly, une ville dans la course !

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Le Rotary Club de Chantilly

Un club et des hommes au service des autres Depuis 42 ans, le Rotary Club de Chantilly poursuit la même devise : « servir d’abord » Présidé par Jean-François Andrysiak, le club de Chantilly se caractérise par le nombre et la qualité de ses actions grâce à une forte mobilisation de ses membres. Les principales activités bénéficient aux jeunes, aux per sonnes en difficulté et à des projets liés à la santé. En 2015, parmi un vaste programme, le club de Chantilly a organisé : • La dictée nationale du Rotary dont les bénéfices ont été distribués aux actions du Secours Catholique.

L’agenda rotarien se rempli déjà pour 2016. Avec la collaboration de la mairie de Chantilly, le Rotary Club participera au projet NEPA « Nos Enfants Parlent Anglais ». Cette opération, basée sur des échanges linguistiques, est destinée aux enfants de 3 à 11 ans afin de permettre aux jeunes cantiliens d’aborder le collège avec un maximum de connaissances dans la langue de Shakespeare. C’est donc avec enthousiasme que le club de Chantilly poursuit l’engagement de son fondateur, Paul Harris.

• La projection du film Cendrillon en faveur de la recherche sur les maladies dégénératives du cerveau. • La promotion d’une journée de prélèvements sanguins, dans le cadre de l’opération rotarienne nationale : « Mon sang pour les autres ».

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Notre domaine d’intervention est large : parfums, maquillage, soin, bougies, objets décoratifs et parfumants. Et notre atout

est presque unique : pouvoir réaliser des séries automatisées de plusieurs milliers de pièces aussi bien que des petites séries artisanales requérant un savoirfaire manuel. Au fil des années, STEPHID, votre conditionneur à façon a acquis une solide réputation en proposant des solutions innovantes pour ses clients de toutes tailles.

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La rencontre de l’Art et de l’élégance

Chantilly accueille la crème de l’automobile au Château !

U

ne journée élégante à la campagne ? Un prétexte pour se divertir avec chic et bon goût au milieu d’un écrin de verdure qui se prête à l’art de vivre à la Française.

La journée de l’élégance !

Chapeau melon et sièges de cuir !

Grâce à la participation de plus de 500 voitures de marques prestigieuses comme Rolls-Royce, Delahaye, Facel Vega, Aston Martin, mais surtout Maserati qui a fêté cette année son centenaire, le Concours Chantilly Arts & Elegance propose trois challenges appréciés par un jury international. Toutes les plus belles carrosseries et concept-cars exclusifs débarquent chaque première semaine de septembre dans les jardins le Nôtre du domaine de Chantilly, grâce à la délicate orchestration de Peter Auto. Aux amoureux de belles autos, Peter Auto entend aussi proposer « la rencontre dynamique de l’Art et de l’Elé-

gance, du Passé et du Futur et de la Couture, de la Culture et du Plaisir », à travers de nombreuses animations équestres, gastronomiques et œnologiques, nautiques et bien d’autres ateliers. Ce retour aux années folles est devenu en seulement deux éditions un des plus beaux évènements à la fois mondain, convivial et familial. Les projets pour l’année 2016 s’annoncent déjà grandiose !

Chapeau claque et Citroën C4

Lola T70 LKIII de 1969

Intérieur d’une Corvette des années 60

Bentley des années 30

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Vers Creil

Vers Compiègne


Domaine de Chantilly

Grandeur des lieux, de l’histoire et des collections Un immense domaine, vaste de près de 8 000 hectares, un château où résonnent les noms d’illustres personnages, des écuries comme jamais l’homme n’en a érigées ailleurs sur la planète, une collection de peintures richissime, la deuxième de France... Nul doute, vous êtes bien à Chantilly, sur les terres historiques des Princes de Condé ! Raphaël, Ingres, Poussin, Delacroix et tant d’autres artistes majeurs de l’histoire de l’art font de la collection du Château la plus importante de France, après celle du Louvre. Une visite en famille Les animations et ateliers programmés par la Fondation pour le domaine de Chantilly tout au long de l’année permettent à tous les membres de la famille de passer un agréable moment sur le domaine. Pour les plus jeunes, le Musée Vivant du Cheval propose une animation autour des poneys, chaque mercredi et samedi, tous les jours pendant les vacances scolaires.

C’est un projet unique en France : regrouper au sein d’un même établissement les avantages du secteur privé à but non lucratif : le Centre Médico-Chirurgical des Jockeys (CMCJ) et à but lucratif : le Centre Chirurgical de Chantilly (CCC). Un projet médical ambitieux : près de 70 praticiens, plus de 30 spécialités, de 35 à 40 opérés par jour, 5 blocs opératoires, un équipement de radiologie conventionnelle numérisé, un scanner et un IRM en partenariat privé. Une démarche de certification commune menée sous l’égide de la Haute Autorité de Santé. Le respect du libre choix du patient : l’accès aux soins pour tous, sans condition de ressources.

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Membre du groupe


Nos rĂŠgions ont du talent 5e circonscription DU HAUT-RHIN Avec Arlette Grosskost

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5e Circonscription du Haut-Rhin

au cœur de la « dorsale européenne »

L

a 5e circonscription du Haut-Rhin est constituée par la ville de Mulhouse (cantons sud, est, ouest), le Canton de Habsheim et les communes de Galfingue, Heimsbrunn, Morschwiller-le-Bas, Didenheim, Zillisheim, Flaxlanden, Brunstatt et Bruebach qui appartiennent à Mulhouse Alsace Agglomération. Cette région se situe à l’intersection de trois régions naturelles : à l’est, la forêt de la Hardt qui est la plus grande charmaie naturelle d’Europe, à l’ouest, la plaine de l’Ochsenfeld qui comprend la Forêt du Nonnenbruch et le bassin potassique et au sud, la vaste zone des collines du Sundgau. Les communes de la 5e circonscription font parties d’une zone d’échange et de transit, au cœur de la « dorsale européenne ». Si cette « dorsale » correspond à seulement 20 % de la surface communautaire, elle produit pourtant la moitié du PIB total de l’Union Européenne. Depuis le Moyen-âge, le Rhin constitue une exceptionnelle voie d’échanges commerciaux et une artère vitale de l’Occident reliant la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l’Italie et le Luxembourg. La vallée rhénane fut également le berceau de l’un des principaux sites de la révolution industrielle, facile d’accès et favorable au développement de l’industrialisation. Avec le développement de

l’industrie du textile au XVIIIe siècle, Mulhouse devint un des premiers pôles industriels d’Europe et fut longtemps surnommée le « Manchester français ». Le Port autonome de Mulhouse est le troisième port fluvial de France, il base son activité sur le Rhin. De nombreuses multinationales et PME ont choisi de s’implanter le long du Rhin, profitant ainsi de l’ouverture du fleuve sur la Mer du Nord. La cinquième circonscription est frontalière de l’Allemagne et de la Suisse, avec qui elle entretient des liens privilégiés. Très liés économiquement et historiquement, Mulhouse et Bâle ont choisi de créer un aéroport binational commun, l’EuroAirport, l’aéroport le plus important du Grand Est français. De part sa position stratégique, la cinquième circonscription est une région ouverte sur l’Europe. L’Alsace est l’un des carrefours économiques les plus importants de France. Les universités et infrastructures de recherche et de développement sont nombreuses et de qualité. L’engagement pour le développement des échanges universitaires du Rhin supérieur (France, Allemagne et Suisse) reste une priorité pour cette région qui met tout en œuvre pour favoriser le lien entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée. La défense du bilinguisme et l’aménagement du territoire sont des axes fondamentaux

de la politique économique régionale et nationale en faveur du développement transfrontalier et de l’évolution des échanges internationaux. Nombre d’entreprises ont un rayonnement de performance en termes de R&D et d’innovation. Le pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse a d’ailleurs obtenu le label la French Tech, avec une reconnaissance spécifique de l’excellence du territoire dans le domaine des MedTech et BioTech qui permettra de gagner en notoriété et en visibilité à l’échelle internationale. Les domaines d’excellence sont la chimie, les sciences de la vie et de la santé et l’ingénierie. Les communes de la 5e circonscription forment ainsi une plateforme professionnelle moderne et dynamique à fort potentiel économique, un territoire industriel avec une main d’œuvre hautement qualifiée et compétitive, reconnue au niveau international. L’objectif, à travers la formation, est d’avoir une population active capable de s’adapter, ouverte au transfrontalier et à l’esprit d’entreprise. Son atout régional est que cette même population est souvent multilingue et bénéficie d’une formation solide et respectueuse des nouvelles normes responsables.

86 Crédit Photo : Sylvain BEGUE


Arlette GROSSKOST

Arlette Grosskost milite pour une France fiscalement plus compétitive Député de la 5e circonscription du Haut-Rhin élue en 2002 et réélue en 2007 et 2012, Arlette Grosskost se mobilise tout particulièrement pour le développement économique, l’emploi, l’attractivité du territoire et la compétitivité des entreprises. Très attachée à la situation des jeunes, elle défend depuis plus de 10 ans l’insertion par l’économie, la formation et l’apprentissage et tout particulièrement en zone frontalière. En effet, en sa qualité de Vice présidente du Conseil régional d’Alsace, région pionnière en la matière, Arlette Grosskost suit les actions et les initiatives menées pour l’accès à l’emploi transfrontalier. Son credo : rapprocher l’étudiant de l’entreprise en soutenant les échanges, l’apprentissage et l’alternance. En tant que membre de la Commission des Finances, depuis 2009, Arlette Grosskost participe activement à la vie parlementaire où elle travaille spécifiquement sur les questions budgétaires. Elle est d’ailleurs à ce titre, depuis 6 ans membre du Conseil de Surveillance de la Caisse des Dépôts et Consignations. Le député du Haut-Rhin œuvre sans relâche en participant à une opposition qu’elle veut responsable et constructive. Dans une économie 5e circonscription du haut rhin

14 COMMUNES

mondialisée, elle milite pour le maintien de la France dans la course à la compétitivité mondiale, en proposant et défendant des positions mettant en avant les atouts et les forces du pays, notamment dans le cadre des différents projets de loi de finances. Ses sujets de prédilection sont la fiscalité et l’économie. Dans le cadre

riedisheim Eschentzwiller

MULHOUSE MORSCHWILLER-le-bas HEIMSBRUNN GALFINGUE

rixheim habsheim zimmersheim

DIDENHEIM

bruebach

BRUNSTATT

FLAXLANDEN ZILLISHEIM

de la commission spéciale relative à la simplification de la vie des entreprises, elle a pu les soutenir et dénoncer l’asphyxie qui les menace. Vice-présidente du Conseil Régional d’Alsace, en charge des Finances et des Affaires générales, son action est aussi tournée vers le développement de son territoire pour lequel elle s’engage avec conviction et détermination. Elle s’implique pour le soutien aux projets d’avenir des PME sur le territoire alsacien et la promotion de l’attractivité du territoire en faveur des relocalisations notamment dans le cadre du projet usine du futur. Arlette Grosskost porte une attention particulière aux initiatives locales en matière de développement économique. « La stratégie territoriale étant un sujet à fort potentiel avec le développement des grandes régions, il sera plus que jamais important de demeurer proche des besoins des acteurs économiques et notamment proche des collectivités, lesquelles doivent être appuyées et encouragées. » 87


ANTEa ARCHEOLOGIE ANTE ARCHEOLOGIE, UNE ENTREPRISE AU SERVICE DE l’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

C

réée en 1998, la société Antea Archéologie, est la première entreprise d’archéologie préventive privée française à être agréée en 2004.

rl ANTEA ARCHEOLOGIE Sa HABSHEIM

6 millions d’€ Chiffre d’affaires : 1, )s Effectif : 30 salarié(e KAJ Gérant : Bertrand BA

Elle intervient dans le grand quart nord-est de la France sur des chantiers de fouille préventive de toutes périodes (Néolithique, Protohistoire, Antiquité, Moyen-Âge, époques Moderne et Contemporaine) pour le compte de maîtres d’œuvres publics ou privés, maîtres d’ouvrage ou services de collectivités dans le cadre d’aménagements du territoire. Son expérience combinée à la pluridisciplinarité de ses équipes scientifiques (composées d’archéologues, d’anthropologues, de céramologues, de numismates, d’archéozoologues...) garantissent son professionnalisme durant tout le processus de fouille et de post-fouille ;

pendant la phase terrain, puis pendant le traitement et l’étude du mobilier, jusqu’au rendu du rapport final de synthèse. Depuis 1998, l’entreprise Antea-Archéologie a réalisé plus de 200 opérations archéologiques dont les dernières fouilles d’envergure se sont déroulées à Strasbourg (hôpitaux civils) et Morschwiller-le-Bas (IKEA Mulhouse). En parallèle cette activité principale de recherche, Antea Archeologie mène également des actions de médiation et de sensibilisation à destination de différents publics.

KIMOCE KIMOCE, l’excellence « numérique » qui valorise la culture du service de nos organisations pas un vain mot au sein de l’entreprise KIMOCE, elle est ancrée dans son ADN et portée par son équipe mobilisée à créer de la valeur pour les 100 000 utilisateurs de ses solutions dans le monde.

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Fondée en 1991, KIMOCE, la pépite alsacienne de l’économie numérique cotée en Bourse, développe et commercialise une gamme logicielle orientée « service » – Achats Généraux, SAV et Services Généraux - qui replace le client au cœur des organisations. Ces outils, à la pointe de l’innovation technologique et métier, répondent aux défis de rentabilité des organisations, en leur permettant d’exceller dans la qualité de service aux collaborateurs et aux clients tout en optimisant leurs dépenses et leur productivité.

En consacrant chaque année plus de 20 % de son chiffre d’affaires à la Recherche & Développement, l’éditeur veille en permanence à sa compétitivité et y ajoute une dimension humaniste qui traduit sa philosophie ; les progrès technologiques et les progrès humains vont de pair pour que la culture du service deviennent le levier moteur de la performance des entreprises et organisations.

Preuve en est de la pertinence du positionnement unique de KIMOCE, la maintenance de près de 90 % des stations services et de 60 % des distributeurs automatiques de billets nationaux est déjà assurée par l’un des logiciels de l’éditeur. L’excellence « numérique » n’est donc

Dans la continuité de ces valeurs, KIMOCE fait partie, depuis juin, des premières entreprises distinguées par le label Alsace Excellence. « Excellence, qualité et rigueur, ces valeurs attachées à l’image de l’Alsace, nous les défendons, jour après jour. Le label Alsace Excellence traduit

KIMOCE MULHOUSE

Chiffre d’affaires : 4,2 M€

Effectif : 43 salarié(e)s

Président Directeur Général : Patrick HETT notre démarche que l’humain et le progrès sont les piliers de la productivité et la réussite de nos entreprises. » conclut Patrick Hett, PDG de KIMOCE.


RECTOR LESAGE CONSTRUIRE L’HABITAT DE DEMAIN

Groupe industriel de référence dans le domaine de la construction en béton en Europe, Rector Lesage a résolument placé l’innovation au cœur de sa stratégie. Sur un marché hautement concurrentiel, rythmé par de nombreux changements de réglementations et dont les enjeux sont portés dans les plus hautes instances nationales, la seule façon de durer est d’imposer la mise sur le marché de nouvelles solutions.

LE PLAISIR D’IMAGINER DE NOUVELLES SOLUTIONS CONSTRUCTIVES Pour accompagner ses clients dans la complexe résolution de l’équation nouvelle donne énergétique / tensions économiques du marché, Rector Lesage développe une démarche innovante en s’appropriant les difficultés et aléas du chantier tout en optimisant les coûts de construction. Citons notamment les planchers isolants intelligents Equatio® ou ThermoPrédalle®, la prédalle à correction de ponts thermiques intégrée qui accélèrent, simplifient et sécurisent les phases chantier tout en maitrisant les coûts de production de bâtiments au plus juste. Basés sur le béton, un matériau dont les promesses d’évolution sont immenses, ces nouveaux systèmes préfabriqués préfigurent l’habitat de demain : plus de confort, plus économique, plus sain et moins énergivore. Mais ces solutions globales industrialisées et sur-mesure préfigurent aussi le chantier de demain grâce à la maquette numérique, au transfert en usine des phases pénibles ou dangereuses,

RECTOR LESAGE MULHOUSE Chiffre d’affaires 2014 : 190 millions d’€

Effectif : 920 collaborateurs

15 unités de production en France 1 en Belgique et 1 en Pologne

Président : Rémi LESAGE

en transformant le chantier en une zone d’assemblage à faible impact environnemental. Conscient de la richesse apportée par l’intelligence collective de ses collaborateurs, le groupe a également initié une nouvelle politique de management basée sur le plaisir de travailler ensemble et la performance qui en résulte. Soutenu par un actionnariat familial, ancré en Alsace, Rector Lesage cultive ainsi la simplicité dans ses relations comme dans ses innovations : un état d’esprit plébiscité par ses clients puisque plus de 95 % d’entre eux recommandent sa marque référence, Rector.

Photo : UCA Mulhouse Sud Alsace

PEINTURE FUCHS ARTISANS DEPUIS TROIS GÉNÉRATIONS

Apprenti peintre, Trophées des Métiers 2014 CFA du Bâtiment Cernay

Créée en 1927 à Riedisheim, l’entreprise de peinture FUCHS est aujourd’hui dirigée par Vincent Fuchs, Maître peintre. Depuis trois générations, la formation a toujours fait partie de la vie de cette entreprise familiale dans laquelle des dizaines d’apprentis ont été formés au fil des ans. L’activité de l’entreprise se

divise en plusieurs secteurs complémentaires : les travaux de peinture traditionnels de décoration et d’entretien, les ravalements de façades et les systèmes d’imperméabilisation, la pose de revêtements muraux et de sols, la réalisation de plafonds tendus et la mise en œuvre de produits naturels Qualité, conseils, proximité, professionnalisme, tels sont les atouts de cette entreprise artisanale qui ont permis à cette dernière d’évoluer depuis sa création pour répondre aux exigences de sa clientèle. Afin de proposer à chaque client un décor personnalisé, original et en harmonie avec ses attentes, Vincent Fuchs et son équipe utilisent les dernières innovations en matière de revêtements muraux, de sols ou de produits de décoration dans le respect des règles de l’art et de l’environnement.

PEINTURE FUCHS RIEDISHEIM Chiffre d’affaires : 200 k€ Effectif : 3 salarié(e)s Dirigeant : Vincent FUCHS 89


LA CHOCOLATERIE ABTEY LA MAGIE DU CHOCOLAT À PORTÉE DE TOUS

Henry ABTEY, fondateur de la Chocolaterie ABTEY et grand-père de sa dirigeante actuelle.

Lorsqu’en 1946 Henry et Amélie ABTEY lancent leur entreprise de confiserie-chocolaterie dans un local de 20m² à Mulhouse, ils sont loin d’imaginer qu’après plus de cinquante ans, ils seraient reconnus à travers plus de 35 pays pour la qualité de leurs chocolats. Le lancement des chocolats fourrés liqueur sans croûte de sucre en 1961, et la construction d’une usine à Heimsbrunn s’étendant sur 7 500 m² de parc machines sans cesse réactualisé, vont permettre à l’entreprise de se développer,

MÄDER Siège social MÄDER : LILLE MÄDER Research : MULHOUSE

Chiffre d’affaires : 180 M€ Président du Directoire : Corinne MOLINA

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Acteur international des peintures, composites et résines à forte valeur ajoutée, Mäder offre à ses clients des solutions globales et innovantes sur des marchés exigeants comme l’Aéronautique, le Ferroviaire l’Automobile ou encore le Bâtiment.Soucieux de pouvoir répondre aux besoins des marchés et de ses clients, Mäder met au cœur de sa stratégie l’innovation et

notamment à l’export où elle réalise aujourd’hui environ 30 % de son chiffre d’affaires. En 2010, la direction de l’entreprise passe des mains d’Odette, fille d’Henry et Amélie ABTEY, à celles de sa fille Anne-Catherine Roedel, qui décide d’innover en créant un site Internet de vente en ligne. En 2014, l’ouverture d’une toute nouvelle boutique marque un nouveau tournant dans le développement de la chocolaterie, en proposant une gamme artisanale et en créant une relation pédagogique inédite avec les clients grâce à des espaces vitrés donnant directement sur la production. Diverses animations, ateliers, visites et goûters d’anniversaire pour enfants ont été mis en place dans le cadre de ce projet ludique.

L’entreprise familiale perpétue l’amour du chocolat depuis 3 générations, conjuguant le savoirfaire traditionnel et les techniques innovantes qui ont fait de la Chocolaterie ABTEY le spécialiste des chocolats fourrés à la liqueur sans croûte de sucre, réputés pour leur saveur unique et authentique.

Chocolaterie ABTEY HEIMSBRUNN

Chiffre d’affaires : env. 14 millions d’€

Effectif : env. 200 personnes en période de poin te

Directrice Générale : Anne-Catherine ROEDEL

Mäder research INNOVATION ET TECHNOLOGIE AU SERVICE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE DEMAIN consacre ainsi 10 % de son chiffre d’affaires à la R&D. Mäder Research créé en 2012, et basé à Mulhouse, est le symbole de cette force d’innovation et est un véritable atout pour Mäder. Cette structure de recherche avancée assure le développement technologique amont du groupe et permet de répondre aux problématiques techniques pointues que nos clients rencontrent. Ses recherches, en partenariat avec des universités notamment l’UHA (Université de Haute Alsace), sont principalement axées sur les nouvelles technologies de réticulation des revêtements (photo-chimie, electron-beam), les matières premières agro-sourcées, la chimie

verte ou encore la réduction de l’impact de son activité sur l’environnement dans le but de préserver toujours mieux notre planète. En effet, la protection de l’environnement n’a jamais été, pour Mäder, considérée comme une contrainte mais bien comme une opportunité de développement. Cette démarche de protection s’applique également aux Hommes. Tant en ce qui concerne ses collaborateurs, ses clients, que les applicateurs, Mäder, soucieux de leur bien-être, travaille à concevoir des peintures dont l’impact sur leur santé est toujours plus bas. L’objectif central de Mäder : Un développement durable et responsable.


Au cœur de l’Europe, en Alsace à Mulhouse, CellProthera, fondée en 2008, est une biotech française à l’origine d’une thérapie innovante à base de cellules souches « adultes » autologues pour la régénération structurelle et fonctionnelle de la lésion cardiaque après un infarctus sévère du myocarde. Parmi les champions de demain, CellProthera révolutionne par son approche le traitement de l’infarctus du myocarde sévère, évitant de facto, la survenue d’une insuffisance cardiaque secondaire. Une seule injection, directement dans la lésion cardiaque, d’un greffon de cellules souches autologues CD34+ extraites d’un simple prélèvement sanguin et multipliées ex-vivo par un procédé entièrement automatisé (StemXpand®) développé par CellProthera, permet cette régénération du tissu cardiaque lésé. ALTERNATIVE À LA TRANSPLANTATION CARDIAQUE POUR 1 MILLION DE PATIENTS PAR AN Cette thérapie est destinée aux personnes ayant subi un infarctus du myocarde sévère récent, soit un tiers des personnes souffrant d’un infarctus. On estime à un million le nombre annuel de patients susceptibles d’être candidats au traitement développé par CellProthera en ne prenant en compte que les 7 pays européens les plus importants, les USA et le Japon, soit seule-

ment 1/7e de la population totale de la planète. Pour le patient, les bénéfices de ce processus lui permettent de retrouver une qualité de vie normale et une réinsertion professionnelle. UN ESSAI CLINIQUE INTERNATIONAL IMMINENT Ayant obtenu l’autorisation des Autorités Européennes, CellProthera est aujourd’hui prête à débuter son essai clinique européen phase II dans lequel 44 patients seront inclus. Résolument tournée vers l’avenir, CellProthera prépare déjà activement l’essai clinique phase III, devant précéder la commercialisation de sa technologie thérapeutique.

PSA Peugeot Citroën Site de Mulhouse MULHOUSE

Production : 250 000 voitures en 2014 Effectif : 7 500 salariés

Directrice : Corinne SPILIOS

CELLPROTHERA Président et Directeur Scientifique : Pr Philippe HENON, Directeur Général : Jean-Claude JELSCH

Doublement labellisée par les pôles de compétitivité Alsace-BioValley et Medicen-Paris, lauréate Pionnier desThérapie start-ups françaises innovantes et bénéficiaire du Fonds Unique Interministériel récompense de la Régénératrice dans le Cardiaque (FUI) en 2010 et de l’ISI/BPI France en 2013, développant des avancées majeures secteur des Sciences de la Vie. Au regard de ses CellProthera a réussi à lever à ce jour 19,4 M€ avancées et de ses premiers résultats encouragrâce aux : subventions des organismes locaux publics et privés ; à 3 augmentations de capital geants, CellProthera a également été retenue auprès des investisseurs « Family Office » ; aux parmi les 12 sociétés constituant « l’équipe de avances remboursables consenties par la BPI. France des biotechs innovantes » sélectionnée CellProthera recherche aujourd’hui 25M€ pour par le Ministère de l’Economie, du Redressement aller jusqu’à la mise sur le marché. CellProthera productif et du Numérique, dans le cadre du Plan est également lauréate du prix UBISTART 2014, « Biotechnologies Médicales » faisant partie des la transplantation cardiaque sous l’égide d'UBIFRANCE (BusinessFrance) et deAlternative 34 « GrandsàProjets » définis par le Président de la pour 1 million de patients par an la « Galien Foundation » New York. Cette initiative République Française.

PSA PEUGEOT CITROëN Mulhouse en route vers l’usine du futur ! Créé il y a plus d’un demi-siècle, le site PSA Peugeot Citroën de Mulhouse est unique dans le dispositif industriel du groupe PSA : il est le seul site à accueillir à la fois une activité de production automobile ainsi que des activités mécaniques et métallurgiques, avec une forge, une fonderie, un atelier d’outillage et des usines mécaniques.

crédit photo : studio chlorophylle – Serge Nied

cellprothera pionnier de la thérapie régénératrice cardiaque

Au cœur de l’Europe, en Alsace à Mulhouse, CellProthera, fondée en 2008, est une biotech française à l’origine d’une thérapie innovante à base de cellules souches « adultes » autologues pour la régénération structurelle et fonctionnelle de la lésion cardiaque après un infarctus sévère du myocarde. Parmi les champions de demain, CellProthera révolutionne

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Le site produit actuellement trois modèles : DS4,par son approche le traitement de l’infarctus du myocarde sévère, Citroën C4 et le crossover Peugeot 2008. évitant de facto, la survenue d’une insuffisance cardiaque secondaire. C Une seule injection, directement dans la lésion cardiaque, d’un greffon

Devenu une figure incontournable de l’écono-de cellules souches autologues CD34+ extraites d’un simple mie alsacienne, PSA Mulhouse est le premierprélèvement sanguin et multipliées ex-vivo par un procédé Plus de 2 500 points de contrôle sont effectués avant livraison employeur privé de la Région, avec plus de 7500entièrement automatisé (StemXpand®) développé par CellProthera, permet tissu cardiaque lésé. Il acette pourrégénération ambition dedudevenir, d’ici 2018, un des salariés. sites automobiles les plus performants d’Europe. Cette thérapie est destinée aux personnes ayant subi un infarctus 400 MILLIONS D’EUROS D’INVESTISSEMENTSdu myocarde Très fortement engagésoit dans le déploiement desouffrant sévère récent, un tiers des personnes d’un l’usine infarctus. On estime à un million POUR SE TRANSFORMER du futur, PSA Mulhouse est aussile ànombre l’origine annuel susceptibles d’être candidats au traitement développé Le site est actuellement engagé dans un proces-de patients de la création d’un pôle de compétence, une compar CellProthera en ne prenant en compte que les 7 pays européens sus de transformation de grande ampleur : plusles plus munauté d’ é changes et deet mise en œuvre d’inno- 1/7e importants, les USA le Japon, soit seulement de 400 millions d’euros y sont injectés sur troisde lavations avectotale des partenaires académiques, institupopulation de la planète. Pour le patient, les bénéfices processus lui permettent de retrouver unehistoire qualité de vie ans pour moderniser l’ensemble de son processde cetionnels ou privés. Modernisé, fier de son et une réinsertion professionnelle. de fabrication, accueillir de nouveaux véhiculesnormale et s’appuyant sur une main-d’œuvre qualifiée, PSA et améliorer sa compétitivité, gage de pérennité.Un essai Mulhouse est ainsiinternational résolument tourné vers l’avenir. clinique imminent 91 Ayant obtenu l’autorisation des Autorités Européennes (HMA), CellProthera est aujourd’hui prête à débuter son essai clinique

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PLASTRANCE DÉVELOPPER LE VITRAGE DU FUTUR

Pare-brise de sécurité Cleargard © pour les Compagnies Républicaines de Sécurité

sécurité des véhicules des forces de l’ordre. Actuellement Plastrance réalise 40 % de son chiffre d’affaire à l’export et met en œuvre des moyens pour développer ses parts de marché à l’étranger.

Pare-brise et vitrage Cleargard © en polycarbonate

Vitrages de sécurité, capots de machines pour le médical, carénages de fauteuil, vasques d’éclairage, vitrages pour le ferroviaire… Les produits réalisés par Plastrance sont particulièrement variés. Au départ, Plastrance utilise des techniques de transformation basiques avant d’évoluer vers des méthodes plus modernes. En 1990, la société s’oriente résolument vers les plastiques transparents et développent ses vitrages Cleargard en polycarbonate. La marque est déposée en 2008.

en effet, les déformations optiques possibles. « Le verre ne peut pas être remplacé quand il fait correctement son travail. Mais quand la sécurité est en jeu, les vitrages en polycarbonate, avec une résistance mécanique exceptionnelle, ont toutes leur place » nous précise Laurent Naegelen, président de Plastrance. Des marchés sont particulièrement concernés par cette nécessaire sécurité : le machinisme agricole, forestier, et celui de la

En plus de leur résistance aux chocs et de leur qualité optique, les produits réalisés par Plastrance, ont également une résistance à l’abrasion élevée ; ils sont 2 fois plus léger que le verre de même épaisseur. Cette recherche de légèreté est une piste suivie par l’entreprise de Brunstatt, mais aussi par tous les spécialistes du secteur. Plastrance a d’ailleurs intégré le projet Vision’Air, labélisé par le pôle véhicule du futur, et porté par la société Archema : ce projet a pour but de développer des vitrages allégés nanostructurés, à surface anti rayures, ce qui est aussi le but de Plastrance, dont la volonté est de développer le vitrage du futur.

L’année suivante un système de collage est mis au point pour ces vitrages. En 2011, un système de contrôle permet de valider les qualités optiques en interne, avec la collaboration étroite d’OSEO et de l’Université de Strasbourg. Le principal problème des vitres en plastique est,

PLASTRANCE BRUNSTATT

Chiffre d’affaires : 4 millions d’€ Effectif : 25 personnes 92

Directeur : Laurent NAEGELEN

Vitre de toit en polycarbonate pour Claas, primé au SIMA 2015 dans la catégorie industrielle


Entreprise innovante :

A

Radio CROONER s’écoute en DAB+

vec le déploiement du format numérique DAB/DAB+ dans une vingtaine de villes en France d’ici à 2016, Radio CROONER s’impose déjà comme la radio de grande variété internationale qui manquait singulièrement au PAF. En faisant le choix du tout numérique, Radio CROONER anticipe et mise sur l’évolution inéluctable de la radio, comparable à celle de la FM dans les années 80…

LE NUMÉRIQUE, UNE RÉVOLUTION EN MARCHE POUR LA RADIO Coûts prohibitifs pour maintenir la radio « Grandes ondes » de grand papa, bande saturée et qualité inégale de réception pour la FM des « jeunes des années 80 », la radio analogique hertzienne – média préféré des français – est techniquement complètement dépassée. La solution ? Comme pour la télévision : passer au numérique. Le format ? Hertzien (DAB, DAB+), pour ne pas risquer très vite la saturation inévitable des réseaux IP (Internet, téléphonie mobile…) dés lors que les audiences deviennent significatives. L’Angleterre, la Suisse, l’Allemagne, la Norvège, les Pays-Bas, l’Italie, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Chine… l’ont bien compris et ont clairement fait le choix du numérique hertzien qui est la seule alternative crédible à la FM, la diversité des programmes et la qualité de réception « hifi » en

plus. Après 5 ans de valse-hésitation, la France semble vouloir suivre le mouvement. Après Paris et Marseille une vingtaine de villes (Nantes, Lyon, Strasbourg, Lille, Béthune-Douai-Lens, Valenciennes, Mulhouse, Metz, Nancy, Bayonne, Le Havre, Brest, Grenoble, Bordeaux, Toulouse, Rennes, Clermont-Ferrand, Montpellier, Toulon, Rouen…) devraient enfin s’ouvrir à la RNT au format DAB/DAB+ en 2016. RADIO CROONER, UN PIONNER DE LA RADIO NUMÉRIQUE EN FRANCE Depuis 2010,Radio CROONER, fondée par Jean-Baptiste Tuzet – un ancien de Radio France – diffuse ses programmes sur Internet puis en DAB/DAB+. Le public (CSP +) répond présent et découvre avec bonheur une programmation d’un nouveau genre qui mêle musique, chroniques, infos, magazines en toute élégance… Des artistes comme Chantal Lade-

sou, George Benson, Woody Allen, Thomas Dutronc, Tony Bennett, Robbie Williams… Dany Brillant, Claire Keim, Francis Cabrel, Diana Krall, Philippe Lelouche, Audrey Fleurot, Pascal Elbé, Laurent Gerra, Dany Boon, Florence Foresti, Franck Dubosc… soutiennent Radio CROONER qui s’affirme comme la première radio musicale de grande variété internationale, et revendique un « nouvel art de vivre » qui réponde à une thématique non satisfaite dans l’offre de programmes analogiques. Côté business, Radio CROONER, entreprise média innovante qui anticipe l’avenir de la radio, en cours de levée de fonds, se retrouve éligible aux FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation). Défiscaliser en France devient « Crooner » !

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« Avec CROONER RADIO en son HD, vous verrez passer SINATRA et Diana KRALL devant vous », Le Figaro

93


KLESIA plus proche de ses clients KLESIA, GROUPE DE PROTECTION SOCIALE, EST AU CŒUR DES ÉVOLUTIONS RÉGLEMENTAIRES QUI IMPACTENT L’ENSEMBLE DES ENTREPRISES. QU’IL S’AGISSE DE LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ, LA MISE EN PLACE DE LA DÉCLARATION SOCIALE NOMINATIVE, LA REFONTE DES CONTRATS RESPONSABLES EN SANTÉ… NOTRE RÔLE EST D’ACCOMPAGNER NOS CLIENTS OU PROSPECTS DANS LEUR MISE EN ŒUVRE.

À L’ÉCOUTE DES PROFESSIONNELS De par son histoire, KLESIA a tissé des relations fortes avec de nombreux secteurs de services : le transport, les métiers de la santé, le tourisme et le commerce de proximité ainsi que le conseil. Notre ancrage auprès de ces professions est un véritable atout. Notre volonté est donc de capitaliser sur ces secteurs en proposant à leurs entreprises des offres adaptées à leurs attentes intégrant des services à forte valeur ajoutée et des dispositifs de prévention répondant à leurs besoins spécifiques.

QUE RECOUVRE POUR L’EMPLOYEUR LA GÉNÉRALISATION DE LA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ ? Au 1er janvier 2016, sauf accord particulier négocié au sein d’une branche professionnelle, chaque employeur doit avoir mis en place une couverture santé minimale pour tous les salariés, avec une participation de l’employeur d’au moins 50 % sur les cotisations. KLESIA vous propose des solutions clés en main et vous accompagne dans la mise en place de votre complémentaire santé.


ENCORE PLUS PERFORMANT DEMAIN En tant qu’acteur de référence au service des branches professionnelles et partenaire attentif et expert, KLESIA propose : ➜ des solutions adaptées aux spécificités de chaque métier avec des offres modulaires pour les entreprises et additionnelles pour que chaque salarié puisse choisir sa couverture, en fonction de ses besoins et de ses moyens ; ➜ des services et prestations d’information, de prévention et de solidarité ; * Le décret n° 2014-1025 du 8 septembre 2014 a défini le panier de soins. Il comprend la prise en charge des dépenses suivantes : le ticket modérateur dans son intégralité (sauf exceptions), le forfait journalier hospitalier sans limitation de durée, 125 % de la base de remboursement des prothèses dentaires et un forfait optique.

➜ une politique tarifaire responsable. KLESIA met tout en œuvre pour mettre à disposition de ses clients son expertise et son savoir-faire en matière de protection sociale.

UNE NOUVELLE DONNE RÉGLEMENTAIRE La réforme de la complémentaire santé bouleverse le monde de la protection sociale en généralisant l’accès à une mutuelle d’entreprise, à l’ensemble des salariés, en instaurant un panier minimum de soins et en encadrant les remboursements dans le cadre de contrats dit responsables*. Pour faire face à cette « nouvelle donne » et relever les défis qui en résultent, KLESIA a bâti un plan de développement baptisé « Ambition KLESIA ». Il développe pour ses clients des offres adaptées tant pour l’entreprise (contrats responsables pour bénéficier de la défiscalisation) que pour les salariés (grâce à une couverture santé adaptée).

LES CONTRATS RESPONSABLES Les contrats responsables couvrent les frais de santé. Ils incitent les assurés à respecter le parcours coordonné de soins et respectent certaines règles en matière de remboursement des frais de soins de santé. Ils ouvrent droits à des exonérations sociales et fiscales ainsi qu’à une réduction de la taxe sur les contrats d’assurance pour les entreprises. Pour les salariés, ils permettent de réduire de l’assiette de l’impôt sur le revenu leur part de cotisation. Grâce à ces contrats, les pouvoirs publics souhaitent réduire le déficit de la Sécurité sociale.

Plus d’informations sur klesia.fr


96


Les152 parlementaires membres de GEEA Damien ABAD député de l'Ain

A

membre de la commission des affaires économiques

Jérôme BIGNON sénateur de la Somme

membre de la commission du développement durable avocat

Yves ALBARELLO député de Seine-et-Marne

Étienne BLANC député de l'Ain

Julien AUBERT député du Vaucluse

Jean-Marie BOCKEL sénateur du Haut-Rhin

Olivier AUDIBERT-TROIN député du Var

Marcel BONNOT député du Doubs

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire directeur administratif et financier

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire magistrat à la cour des comptes

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées agent général d’assurances

François BAROIN sénateur de l'Aube

B

membre de la commission des finances avocat à la cour

membre de la commission des finances avocat

membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées avocat

membre de la commission des affaires économiques avocat

Jean-Claude BOUCHET député du Vaucluse

membre de la commission des affaires économiques gérant de société

Jacques-Alain BÉNISTI député du Val-de-Marne

Valérie BOYER député des Bouches-du-Rhône

Sylvain BERRIOS député du Val-de-Marne

Philippe BRIAND député d’Indre-et-Loire

Xavier BERTRAND député de l'Aisne

Bernard BROCHAND député des Alpes-Maritimes

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire cadre d’entreprise

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

membre de la commission des finances agent d’assurance

membre de la commission des affaires sociales cadre du secteur hospitalier

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées chef d’entreprise

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation

97


C

Olivier CADIC sénateur des Français établis hors-de-France

Dino CINIERI député de la Loire

Olivier CARRÉ député du Loiret

Éric CIOTTI député des Alpes-Maritimes

membre de la commission des affaires sociales chef d’entreprise

membre de la commission des finances chef d’entreprise

membre de la commission des lois

Gilles CARREZ député du Val-de-Marne

Philippe COCHET député du Rhône

président de la commission des finances

membre de la commission des affaires étrangères gérant de société

Caroline CAYEUX sénateur de l’Oise

Jean-François COPÉ député de la Seine-et-Marne

vice-présidente de la commission des affaires sociales enseignante

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation administrateur civil et avocat

Yves CENSI député de l’Aveyron

Jean-Louis COSTES député de Lot-et-Garonne

secrétaire de la commission des finances ingénieur conseil

membre de la commission des affaires sociales fonctionnaire territorial

Luc CHATEL député de Haute-Marne

Édouard COURTIAL député de l’Oise

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire directeur des ressources humaines

membre de la commission des affaires étrangères consultant

Gérard CHERPION député des Vosges

Jean-Michel COUVE député du Var

membre de la commission des affaires sociales pharmacien

membre de la commission des affaires économiques cardiologue

Guillaume CHEVROLLIER député de la Mayenne

Gérald DARMANIN député du Nord

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire directeur de programme immobilier

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire cadre supérieur du secteur privé

Alain CHRÉTIEN député de la Haute-Saône

Olivier DASSAULT député de l’Oise

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées cadre du secteur public

98

membre de la commission des affaires économiques consultant sécurité

D

membre de la commission des finances président de sociétés


Serge DASSAULT sénateur de l’Essonne

Lucien DEGAUCHY député de l’Oise

membre de la commission des finances président directeur général de société

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées horticulteur

Claude DE GANAY député du Loiret

Nicolas DHUICQ député de l'Aube

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées psychiatre

Laure DE LA RAUDIÈRE député d’Eure-et-Loir

Sophie DION député de la Haute-Savoie

secrétaire de la commission des affaires économiques chef d’entreprise

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation professeur de faculté

Francis DELATTRE sénateur du Val-d’Oise

Stéphane DEMILLY député de la Somme

vice-président de la commission des finances, attaché principal d’administration

secrétaire de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire consultant en management

Dominique DE LEGGE sénateur d’Ille-et-Vilaine

Éric DOLIGÉ sénateur du Loiret

membre de la commission des finances cadre dirigeant

membre de la commission des finances chef d’entreprise

Bernard DEBRÉ député de Paris

Philippe DOMINATI sénateur de Paris

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation chirurgien des hôpitaux – professeur des universités

membre de la commission des finances chef d’entreprise

Isabelle DEBRÉ sénateur des Hauts-de-Seine

Jean-Pierre DOOR député du Loiret

vice-présidente du Sénat gérante de société

vice-président de la commission des affaires sociales cardiologue

Jean-Pierre DECOOL député du Nord

David DOUILLET député des Yvelines

membre de la commission des lois professeur

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire sportif de haut niveau – consultant

Bernad DEFLESSELLES député des Bouches-du-Rhône

Marianne DUBOIS député du Loiret

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées ingénieur

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées

99


Virginie DUBY-MULLER député de la Haute-Savoie

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation cadre du secteur privé

F

Daniel FASQUELLE député du Pas-de-Calais

vice-président de la commission des affaires économiques professeur des universités

Georges FENECH député du Rhône

membre de la commission des lois magistrat

Michel FONTAINE sénateur de la Réunion

membre du développement durable médecin radiologue

Marie-Louise FORT député de l’Yonne

membre de la commission des affaires étrangères

Yves FOULON député de la Gironde

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées avocat

G

membre de la commission des lois avocat honoraire

Alain GEST député de la Somme

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire consultant

Daniel GIBBS député de Saint-Barthélemy et SaintMartin membre de la commission des lois notaire

Philippe GOSSELIN député de la Manche

secrétaire de la commission des lois maître de conférence à science po

Jean-Pierre GRAND sénateur de l’Hérault

membre de la commission des affaires étrangères cadre de la fonction publique

Claude GREFF député d’Indre-et-Loire

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation infirmière

Sauveur GANDOLFI-SCHEIT député de Haute-Corse

Arlette GROSSKOST député du Haut-Rhin

Joëlle GARRIAUD-MAYLAM sénateur des Français établis hors de France

Pascale GRUNY Sénateur de l’Aisne

membre de la commission de la défense nationale, médecin

secrétaire de la commission des affaires étrangères juriste

Annie GENEVARD député du Doubs

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, professeur du secondaire

100

Bernard GÉRARD député du Nord

membre de la commission des finances avocate

membre de la commission des affaires sociales, directeur administratif et financier

Françoise GUÉGOT député de la Seine-Maritime membre de la commission des lois maître de conférences associée


H

Meyer HABIB député des Français établis hors de France

Jacques KOSSOWSKI député des Hauts-de-Seine

Michel HEINRICH député des Vosges

Charles de LA VERPILLÈRE député de l’Ain

Michel HERBILLON député du Val-de-Marne

Isabelle LE CALLENNEC député d’Ille-et-Vilaine

Patrick HETZEL député du Bas-Rhin

Marc LE FUR député des Côtes-d’Armor vice-président de l’Assemblée nationale

membre de la commission des affaires étrangères chef d’entreprise

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

vice-président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, cadre

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation professeur des universités

secrétaire de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire dirigeant d’entreprise

L

membre de la commission de la défense, conseiller d’état

secrétaire de la commission des affaires sociales cadre supérieur du secteur privé

membre de la commission des finances sous-préfet

Philippe HOUILLON député du Val d’Oise

Bruno LE MAIRE député de l’Eure

Sébastien HUYGHE député du Nord

Valérie LACROUTE député de la Seine-et-Marne

membre de la commission des lois, avocat

secrétaire de la commission des lois notaire

J

membre de la commission des finances

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire profession libérale

Christian JACOB député de la Seine-et-Marne

Jacques LAMBLIN député de Meurthe-et-Moselle

Denis JACQUAT député de Moselle

Guillaume LARRIVÉ député de l’Yonne

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire agriculteur

membre de la commission des affaires sociales

K

Christian KERT député des Bouches-du-Rhône

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation cadre administratif

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées vétérinaire

membre de la commission des lois avocat

Jean-René LECERF sénateur du Nord

vice-président de la commission des lois, de la législatition, du suffrage universel, du règlement et d’administration générale – enseignant du sup.

101


Frédéric LEFEBVRE député des Français établis hors de France

Didier MANDELLI sénateur de la Vendée

Pierre LELLOUCHE député de Paris

Thierry MARIANI député des Français établis hors de France

membre de la commission du développement durable

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées avocat

membre de la commission des affaires étrangères avocat

Jean-Baptiste LEMOYNE sénateur de l’Yonne

Alain MARLEIX député du Cantal

Maurice LEROY député du Loir-et-Cher

Franck MARLIN député de l’Essonne

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées économiste

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Gérard LONGUET sénateur de la Meuse

Alain MARSAUD député des Français établis hors de France

membre de la commission des affaires sociales

membre de la commission des finances administrateur civil

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées journaliste

membre de la commission des affaires étrangères magistrat

Véronique LOUWAGIE député de l’Orne

Philippe-Armand MARTIN député de la Marne

membre de la commission des finances expert comptable

membre de la commission des affaires économiques viticulteur

Lionnel LUCA député des Alpes-Maritimes

Patrice MARTIN-LALANDE député du Loir-et-Cher

membre de la commission des affaires étrangères professeur

membre de la commission des affaires étrangères cadre administratif

Gilles LURTON député d’Ille-et-Vilaine

Alain MARTY député de la Moselle

membre de la commission des affaires sociales cadre supérieur du secteur privé

M

Jean-François MANCEL député de l’Oise

membre de la commission des finances administrateur civil

102

membre de la commission des affaires étrangères cadre

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées gynécologue obstrétricien

Jean-Claude MATHIS député de l’Aube

membre de la commission des affaires économiques directeur de société


Gérard MENUEL député de l’Aube

Bernard PERRUT député du Rhône

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire agriculteur

secrétaire de la commission des affaires sociales avocat

Damien MESLOT député du Territoire-de-Belfort

Jean-Frédéric POISSON député des Yvelines

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées cadre

membre de la commission des lois chef d’entreprise

Yannick MOREAU député de la Vendée

Bérengère POLETTI député des Ardennes

membre de la commission des affaires économiques

membre de la commission des affaires sociales sage-femme

Pierre MOREL-À-L’HUISSIER député de Lozère

Axel PONIATOWSKI député du Val-d’Oise

membre de la commission des lois avocat

vice-président de la commission des affaires étrangères directeur de société

Alain MOYNE-BRESSAND député de l’Isère

Hugues PORTELLI sénateur du Val-d’Oise

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées chef d’entreprise

N

membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation, du suffrage universel, du règlement et d’aministration générale – professeur d’université

Louis-Jean de NICOLAY sénateur de la Sarthe

Sophie PRIMAS sénateur des Yvelines

commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, gérant de société

membre de la commission des affaires économiques directrice commerciale

Yves NICOLIN député de la Loire

Didier QUENTIN député de la Charente-Maritime

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire avocat

O P

Q R

membre de la commission des affaires étrangères

Patrick OLLIER député des Hauts-de-Seine

Jean-Luc REITZER député du Haut-Rhin

membre de la commission des finances cadre de société

membre de la commission des affaires étrangères cadre d’entreprise

Bertrand PANCHER député de la Meuse

Bruno RETAILLEAU sénateur de la Vendée

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire directeur du développement

membre de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication

103


Bernard REYNÈS député des Bouches-du-Rhône

membre de la commission des affaires économiques chirurgien dentiste

membre de la commission des affaire culturelles et de l’éducation

Franck RIESTER député de la Seine-et-Marne

Fernand SIRÉ député des Pyrénées-Orientales

Arnaud ROBINET député de la Marne

Thierry SOLÈRE député des Hauts-de-Seine

Camille de ROCCA SERRA député la Corse du Sud

Éric STRAUMANN député du Haut-Rhin

François ROCHEBLOINE député de la Loire

Claude STURNI député du Bas-Rhin

Sophie ROHFRITSCH député du Bas-Rhin

Alain SUGUENOT député de la Côte-d’Or

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation chef d’entreprise

membre de la commission des affaires sociales enseignant chercheur patricien hospitalier

membre de la commission des finances

membre de la commission des affaires étrangères directeur commercial

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire juriste

Martial SADDIER député de Haute-Savoie

S

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

membre de la commission des affaires sociales

membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire profession libérale

membre de la commission des affaires économiques professeur agrégé

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation

membre de la commission des affaires économiques avocat

T

Michèle TABAROT député des Alpes-Maritimes

membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation chef d’entreprise

François SAUVADET député de la Côte-d’Or

Lionel TARDY député de la Haute-Savoie

François SCELLIER député du Val-d’Oise

Jean-Charles TAUGOURDEAU député du Maine-et-Loire

membre de la commission des affaires économiques journaliste

membre de la commission des affaires étrangères directeur divisionnaire des impôts

104

Claudine SCHMID député des Français établis hors de France

membre de la commission des affaires économiques gérant d’entreprise

membre de la commission des affaires économiques chef d’entreprise


Guy TEISSIER député des Bouches-du-Rhône

Philippe VIGIER député d’Eure-et-Loir

Jean-Paul TUAIVA député de Polynésie Française

Philippe VITEL député du Var

membre de la commission des affaires étrangères

membre de la commission des affaires économiques chef d’entreprise

V

Jean-Pierre VOGEL sénateur de la Sarthe

Patrice VERCHÈRE député du Rhône

Michel VOISIN député de l’Ain

Jean-Pierre VIAL sénateur de Savoie

Éric WOERTH député de l’Oise

membre de la commission des lois constitutionnelles, de la législation, du suffrage universel, du règlement et d’administration générale – avocat

Un

t es

membre de la commission des finances, expert comptable

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées – expert comptable et judiciaire – commissaire aux comptes

membre de la commission des lois

au de a c

membre de la commission de la défense nationale et des forces armées chirurgien plasticien

Catherine VAUTRIN député de la Marne

vice-présidente de l’Assemblée nationale membre de la commission des affaires économiques – directrice marketing

us vo

membre de la commission des finances biologiste

W

membre de la commission des finances associé dans un cabinet d’audit international

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- © Dassault Aviation - Photo : K.Tokunaga.

En réalisant 75% de notre chiffre d’affaires à l’exportation, nous avons pour ambition de contribuer au dynamisme de l’économie française. Nos avions d’affaires Falcon qui représentent 71% de notre activité sont ainsi vendus sur tous les continents.

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www.dassault-aviation.com *Ensemble plus loin


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