Lesgensdeloubli41

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maison de la solidarité AGRÉÉE PAR LA FONDATION ABBÉ PIERRE

29 rue Ed 9 2 23 0 G m o n d d a r ∫ ois e n n e v il lie r s T 0 1 47 9 0 49 0 3 F 0 1 47 m s o lg e n 3 3 6 0 9 3 n @f m s o lg e n n.∫ l o g s r e e.fr p o t.fr

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drieux Edito ierre An P à e g a Homm ots » ys des m s d’accueillis a p u  A « le rs p. 2 / 3 de paro lors des atelie il e u c e R ts ueillan et d'acc ies r s, s o r t t s e li e t a , n B r è ve s rcieme p. 4 s, r e m e e ir a r o H

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une histoire de vie et  d'espoir LA SOLIDARITÉ À LA MAISON DE LA SOLIDARITÉ Éditorial par Jean-François Burgos, président

Dans ce temps de préparation de ce numéro des Gens de l'oubli, nous apprenons le décès de Pierre Andrieux. Pierre fut l'un des acteurs principaux dans la construction du projet de la Maison de la Solidarité dont il fut l'un des présidents. Et pour beaucoup d'entre nous, il fut bien plus que cela. Le thème de ce numéro  : « l'espoir » correspond bien à sa vie (l'espérance étant une des trois vertus théologales pour les chrétiens). Si le mot « Maison » , de Maison de la Solidarité, laisse entrevoir l'idée d'un lieu qui porte l'espoir d'un espace où l'on se sent bien, il suppose aussi un ailleurs, un extérieur, un environnement.

Et le monde extérieur, tel qu'il se présente aujourd'hui, donne à l'épaisseur symbolique de nos murs une consistance de plus en plus forte. Les murs de la Maison deviennent une sorte de frontière, en tant que passage d'une délimitation, qui permet un espace où l'on peut se retrouver ensemble au-delà des nécessités pratiques de la vie. Le monde extérieur devient plus dangereux, plus aléatoire, instable, aussi l'intérieur de la Maison devient l'espoir du calme, de l'apaisement, de la bienveillance. Et si l'un des accueillis manifeste une agressivité, alors une forme d'attente s’exerce collectivement afin que l'orage passe. Il existe un moment de tolérance pratiqué par ceux qui sont au bout de leurs droits et pour certains au bout de leurs addictions.

À la Maison de la Solidarité il nous est donné par ceux qui ont été rendus invisibles, l'espoir que, venant d'horizons plus que divers, se côtoyer, se parler, partager un temps dans le respect de l'autre est rendu toujours possible, réalisable. Être bénévole, professionnel dans pareil cadre, c'est bien entendu donner de son temps, faire ce que l'on sait faire (et découvrir que l'on peut faire autre chose), mais c'est aussi recevoir de l'autre, des autres.

« Je viens chercher ton sac Il était trop lourd pour toi et tu nous a laissé ce soir avec tous les copains Je promets d'agir pour essayer de le rendre plus léger à porter par ceux qui, comme toi, plient sous le poids de la vie La Maison l'a gardé souvent à la bagagerie. » Pierre Andrieux

« TOUTE NAISSANCE EST UNE ÉTERNITÉ QUI COMMENCE » par l’équipe épiscopale de la Mission de France Pierre Andrieux : 6 mars 1926 – 11 mars 2016 « Oui, Seigneur, j’ai fait un grand voyage depuis le jour où je suis né jusqu’à ce jour où j’arrive au bout du chemin. Un grand voyage marqué par 58 ans au service de ton Église dans le ministère sacerdotal. […] Tu m’as comblé, Seigneur, tu m’as gâté durant toute ma vie de prêtre sans l’avoir vraiment mérité... Par les rencontres de ton visage meurtri par l’alcool, la drogue et le désamour, tu m’as fait tant et tant de signes. Je n’ai pas su toujours les voir. […] C’est pour que l’on reconnaisse que c’est ton Esprit Saint qui agit et non pas moi. » Mai 2010 Né à Persan-Beaumont dans l’ancienne Seine-et-Oise, Pierre est le troisième garçon d’une famille itinérante au rythme des mutations de la Banque de France. Dès l’enfance, il songe

à devenir prêtre. Il commence le petit séminaire à Ussel en Corrèze, puis Versailles. […] Il est ordonné prêtre le 21 décembre 1952. Il commence à Sevran et fait connaissance avec des militants ACO et JOC. […] En 1959, il est envoyé à la collégiale de Poissy, un tout autre milieu sociologique, mais garde le contact avec le monde ouvrier en desservant le quartier de la chapelle Sainte-Anne. En 1967, il est nommé à Chaville où il se sent peu à l’aise. Deux ans plus tard, l’évêque lui proposera Gennevilliers. […] Le Père Devineau, alors curé de Sainte-Marie-Madeleine, fusionne les quatre lieux de culte […] pour former la paroisse unique de Gennevilliers qui est confiée en 1969 à la Mission de France. « C’est ici que tout commence pour moi, alors jusque-là mon temps était mobilisé par le paroissial. Je découvrais une tout

(EXTRAIT)

autre façon de vivre le sacerdoce […]. Nous prenions une décision radicale, celle de quitter les presbytères, par ailleurs insalubres, pour habiter en HLM et surtout travailler à plein temps. » Dans ce contexte inédit, s’ajoute l’équipe des prêtres-ouvriers […], observateurs bienveillants mais critiques. Le premier objectif fut de prendre en compte une réalité certes complexe, mais typique de la situation sociopolitique de la ceinture de Paris. Le deuxième, avec le soutien du père Delarue premier évêque du jeune diocèse de Nanterre, celui de dessiner les contours d’une pastorale s’appuyant franchement désormais sur la participation active des laïcs. […] « Partir au boulot à l’âge de 40 ans, ça n’est pas évident. Heureusement que nous avions une vie d’équipe solide pour encaisser les casseroles que nous allions traîner. En travaillant à plein temps, il nous était impossible d’assurer suite page 2


« La France a semé les fleurs des droits de l'homme mais malheureusement les animaux nuisibles les ont écrasés, piétinés.  » I.

La solidarité, c’est...

Être à l’écoute

Recueil de paroles d’accueillis lors de l’atelier " cuisine ".

s y a p u « A

« Un sourire efface en un instant la tristesse qui nous habite. Je suis par moment faible mais je sais que je peux puiser une force chez une personne qui a de la compassion pour autrui. Je crois à l'humain. » R.

Aider les autres

La vie, l’espoir,... c'est. Partager une baguette avec quelqu’un qui n’a pas de pain.

Les premiers secours Partager avec les gens dans le besoin. Soutenir des actions sociales, des associations de solidarité.

L’entraide

« Aider des gens, ouvrir l’esprit des gens un peu fermés. Utile pour éviter les problèmes à l’extérieur. Passer la journée dehors amènera pleins de soucis. Ca donne le courage, la motivation, vivre. Rencontrer toutes les origines, les religions. Echanger avec les autres. Apprendre des choses nouvelles. Trouver l’ami qu’on ne trouverait pas ailleurs. Je veux remercier l’établissement pour aider les gens enfermés. » D.

On accepte les gens, on discute avec quelqu’un d’isolé, on rit avec eux.

PIERRE ANDRIEUX, QUELQUES TÉMOIGNAGES

Pour les pauvres Guider les gens dans le besoin autant physiquement que moralement.

suite page 1 les enterrements. Le père Delarue nous a donné son accord pour constituer une équipe de laïcs chargée totalement de la préparation et de la célébration. […] » Pierre a commencé par un premier emploi à mi-temps comme chauffeur livreur, " enchaîné " dans un atelier de chromage, puis a travaillé à temps plein, de 1970 à 1976, dans un entrepôt de pneus rechapés. […] Il est licencié quand Michelin rachète l’usine. Il […] trouve un poste d’employé de bureau dans une boite américaine de vente de produits d’entretien à domicile, la Stanhome. Il y restera dix ans, sera élu au comité d’entreprise […]. Cette orientation a d’abord été, pour Pierre, une véritable épreuve ; de conversion en conversion, il est devenu un rouage essentiel d’une présence fidèle aux Gennevillois. […] En 1986, arrive l’heure de la retraite. Pierre répond à l’appel de nombreuses associations […]. Il est cofondateur de La Maison de la Solidarité, s’engage à Vie libre, au Secours populaire, avec le CCFD, etc. […]. Il a toujours travaillé à une Église ouverte, refusant de s’enfermer dans ses préoccupations internes. […] « Je me considère comme rassembleur et célébrant. Rassembleur de ce qui est dispersé, car la vie est souvent en morceaux pour beaucoup de gens broyés par la souffrance. Rassembleur des mille et une richesses vécues dans ce bouillonnement d’amour afin de célébrer l’action de grâce au Père pour la vie, la mort et la résurrection de son fils Jésus-Christ. [ ...]. Partager cette vie au sein d’associations me paraît faire partie intégrante de mon ministère de prêtre et j’en rends grâce à Dieu. » […] Marqué par le monde ouvrier, par le monde incroyant et militant, par la rencontre de la misère, par les visages meurtris […], Pierre a accompli un long voyage. Espérant retrouver les amis et même les opposants d’hier, l'heure est venue où il frappe à la porte de celui qu'il désirait tant voir : « Seigneur, toi qui as dit que tu étais le portier, n’attends pas, s’il te plaît, que je sois complètement délabré pour m’ouvrir la porte. J’ai fait un grand voyage. Tu étais là pour me guider et me tendre la main, sans quoi je me serais perdu. Tu as été patient. Ne tarde pas, le jour baisse, le forces déclinent. On m’a tellement parlé de toi que je désire te voir face à face, comme le psalmiste. » Pour retrouver l'intégralité du texte : http://msolgenn.blogspot.fr/2016/04/hommage-pierreandrieux-de-la-mission.html

Aider tous les êtres humains, sales, propres, dans leurs états…

PIERRE, UN SACRÉ BONHOMME par Jean-François Kieken J’ai connu Pierre dans l’équipe de la Mission de France, où nous nous réunissions une fois par mois pour partager, à la lumière de l’Evangile, nos engagements réciproques. Pierre nous parlait souvent de la Maison de la Solidarité ; comme je lui posais des questions, un jour, il m’a dit : « Viens voir ». Nous avons pris rendez-vous et avons été ensemble, à pied, à la Maison de la Solidarité. Sans avoir l’air d’y toucher, Pierre avait son idée, car, qu’elle ne fut pas ma surprise de voir qu’il avait invité le président du Conseil d’administration, Régis, et bien sûr la directrice, Anne. Il m’a fait visiter de fond en comble la maison, et puis il m’a dit : « Tu vois cela vaut le coup, moi je suis fatigué, il faut prendre ma suite » et il m’a présenté à Régis et à Anne. J’étais déjà bien occupé, mais comment refuser ? Pierre savait mobiliser les bonnes volontés, il savait surtout faire voir l’essentiel. J’ai accepté, je suis entré au Conseil d’administration et Pierre s’est retiré, mais il gardait toujours présent le souci des accueillis. Il m’en parlait souvent, même s’il ne voulait pas y revenir, il avait la volonté et l’espérance qu’ils s’en sortent par eux-mêmes, avec notre soutien, mais que cela soit une décision qui leur appartienne. Pierre a côtoyé, tout au long de sa vie des personnes abîmées par les difficultés de leur vie ou par leurs écarts, sans les juger il les a aidées, soutenues, accompagnées et portées dans sa prière. Son dernier souhait était que la « spirale » soit restaurée. Cet œuvre collective réalisée par les accueillis de la Maison de la Solidarité, montre que l’enchaînement des difficultés rencontrées par un homme ou une femme peut les conduire vers un abîme sans fond ou, si l’on sait les soutenir et les accompagner, les aider de s’en sortir. Elle était pour lui le symbole de son action. Cette œuvre est installée sur la coulée verte, je ne sais pas si elle a été réhabilitée et surtout si un panneau signalétique explique ce qu’elle représente. Pierre nous a quittés, content de rencontrer Celui qui a nourri toute sa vie, moment qu’il espérait depuis longtemps.

Dans les prémisses de la création de la Maison de la Solidarité, il est rapporté dans un compte rendu du Conseil d’administration du 20 décembre 1994, une question très directe de Pierre  : « Où est-il fait mention que l’on cherche à mettre en valeur la personne accueillie ? » Pour rappeler l’énormité de ce qu’il fallait traiter à l’époque à la Maison de la Solidarité voici, datant du 21 juin 1996 la « liste des courses » à la charge de Pierre  : • Dans la relation avec l’Etrier  : installation de l’aération des douches et le revêtement de sol de la cuisine. • Résoudre les problèmes de fonctionnement de la chaudière (qui était sous-dimensionnée par rapport aux besoins). • Trouver de l’aide pour mettre en couleurs le lieu, prévu le 14 juillet de la même année. • Trouver un juste équilibre entre l’association SAE et l’ATMF. Enfin, comment mettre en place un encadrement efficace pour le jeune M., accueilli. Voici ce que disait Pierre le 1er trimestre 2008 de la MSG alors qu’elle était en activité depuis le 1er février 1995  : « Qui suis-je ? Un vieux et fier de l’être, et qui s’amuse de voir comment on ne sait plus quels noms leur donner parce que ça parait inconvenant de dire ça. Bref ! Je m’appelle Pierre, et j’ai eu la joie d’assister à l’accouchement de ce beau bébé qui aujourd’hui est devenu adulte. A sa naissance nous lui avons donné le nom de Maison de la Solidarité, et il le porte d’ailleurs très bien. Il faut dire qu’elle a toujours été bien entourée par sa famille  : Conseil d’administration studieux et efficace, une directrice qui nous aura toujours étonnés par ses capacités à insuffler la vitalité dont tout le monde fait l’éloge. Elle nous quitte mais elle passe le flambeau à une autre qui est tout autant passionnée par la mission qui lui est confiée. Des permanents qualifiés et « bien dans leur baskets » et une équipe de bénévoles heureux de vivre quelques moments privilégiés avec des accueillis qui, souvent, nous étonnent par la richesse dont ils sont porteurs et que les aléas de la vie ou la dureté de nos sociétés ont enfouie, et que l’accueil qui leur est fait ici réveille parfois de façon surprenante. Merci pour cette aventure que j’espère poursuivre tant que je pourrais… » Le témoignage de Saad Abssi  : « Pierre est un humaniste positif, il voit les évènements arriver vers lui et il réagit. Combien de fois, en passant devant le Secours Catholique il met la main à la poche pour aider les autres. Les murs de la nationalité et de la religion, on les a détruits ensemble. Il pense et je pense à l’Homme, il vaut mieux agir et rester stable que de parler de sa religion. La religion, oui, il faut penser à Dieu, mais il faut surtout agir. »


»   s t o m s des Recueil de paroles d’accueillants lors des ateliers " cuisine ", " peinture/c ollage ".

« Avec le temps les rides se sont installées à vie sur mon visage, Ce n'est pas grave se sont les « rides du sourire » dont je ne suis pas avare. Surtout si ce sourire me permet de rentrer en contact avec l'autre. » A.

... « La solidarité, c’est  : être à l’écoute, parler, être à côté, guider, aider, être attentif, aller vers, ne pas les laisser isolés, leur faire comprendre qu’ils existent. » F.

« Prends un rayon de soleil » a dit le poète. « Je veux bien mais c'est haut, c'est chaud C''est inaccessible. Mais porter de l'attention, Regarder l'autre avec chaleur, Partager de vraies émotions, Cela, je peux le faire. » M.

« Avoir un cœur humain, aider son prochain, jeune, âgé, un bonjour, un sourire, montrer à la personne qu’elle existe, riche ou pauvre. »

« [ ] Besoin d’évasion. Sortir de ses problèmes. Solidarité des gens, l’accueil. On est plus détendu, on existe. On se sent exclu, pas comme monsieur tout le monde. Cet atelier permet de se sentir vivant et d’exister. La solidarité on en parle mais ce n’est pas partout. C’est juste un mot. Chose importante dans le contexte actuel, J’EXISTE. » A.

« L'homme est un cerveau et la femme le cœur. L'homme fabrique la lumière. La femme produit l'amour. » […] « Je pense que le diable n'a plus rien à faire sur cette terre. L'humain le remplace très bien. »

QUELLE IDEE : UN LIEU OÙ SE POSER ET SE REPOSER !

« J'ai mis mon pyjama préféré. Il fait doux dans la chambre Mes draps sont propres et sentent bon. Tout est pour le mieux. Le réveil sera agréable. Sauf… que je n'ai pas sommeil ! » M.

par Régis Toulemonde, ancien président Qu’il est bien difficile de vouloir résumer en quelques lignes une si belle histoire, celle de la création de la Maison de la Solidarité, laquelle a ouvert ses portes le 1er février 1995. Il a fallu, pour qu’un tel projet puisse aboutir, que des bonnes volontés fassent preuve de conviction, de détermination, de persévérance et d’une grande disponibilité.[…] Au début des années 90, à Gennevilliers, […] après les fêtes multiples du bicentenaire de la révolution, certaines associations souhaitent faire quelque chose ensemble. L’idée murit progressivement et en février 1992 un « mini collectif » prend naissance, regroupant six associations, dont le CCFD avec Pierre Andrieux et le Comité France Nicaragua avec Dominique Bazard. Ce jeune Collectif Solidarité élabore une charte avec pour objectifs de lutter ensemble contre les injustices, communiquer auprès des habitants de la ville, et concourir à renforcer la conscience solidaire et citoyenne. Ce mini collectif s’agrandit rapidement jusqu’à accueillir en son sein 22 associations gennevilloises, permettant de mener diverses actions communes. […] Puis le 3 novembre 1993 les associations se retrouvent pour réfléchir sur le problème des SDF. C’est alors que l’association « Mémoire Fertile » met en avant un projet de « Maison de la Solidarité ». Discuté, ce projet prend forme rapidement. Il précise ses deux objectifs. D’une part, accueillir et soutenir en créant un « lieu d’accueil » où chômeurs, SDF et d’autres, pourraient trouver un peu de chaleur humaine et retrouver leur dignité parce qu’ils seront reconnus ; d’autre part, créer de la solidarité active et responsable, dans ce lieu où les personnes pourront se réunir, s’exprimer, proposer, faire elles-mêmes… Ainsi, dès le 20 décembre, le Collectif Solidarité adresse ce projet à Messieurs le député-Maire de Gennevilliers et le Préfet des Hauts-de-Seine ainsi qu’aux présidents du Conseil général et du Conseil régional. Ce document est signé par douze associations. Voila. Le projet rêvé est lancé !

« Partager un sourire, Offrir un peu de temps Pour écouter celui ou celle Qui vit seule, sans toit Pour passer la nuit. L'émotion me submerge. » C.

Il faut maintenant officialiser l’existence de la nouvelle association « La Maison de la Solidarité de Gennevilliers » ayant pour présidente Joëlle Abancourt. La déclaration est déposée auprès de la préfecture des Hauts-de-Seine le 10 mars 1994. Parallèlement, il faut trouver des soutiens financiers, notamment pour choisir un local… Or, il se trouve qu’à cette même époque, la Fondation Abbé Pierre (FAP) crée un réseau de centres d’accueil à travers la France pour les plus démunis. Les centres de Marseille et de Valenciennes ont été ouverts en 92/93. C’est Etienne Boespflug, de VillesUnivers qui, au nom du Collectif, prend contact avec cette Fondation. Il apparaît tout de suite que les objectifs sont convergents. C’est ainsi que la FAP décide de soutenir ce projet dans ses actions. Elle apporte également à l’association les fonds nécessaires à l’acquisition d’un local. Ce qui permet l’achat, en date du 12 juillet 1994, de l’actuel atelier situé 29 rue Edmond Darbois. Les travaux d’aménagement de cet ancien atelier de carreleur sont menés dare-dare avec Luc Barré architecte bénévole et l’association L’Etrier. Vient le temps maintenant d’organiser l’accueil. Michèle Chinès, membre administrateur de la MSG, connaît Ghislaine Valadou. Michèle lui parle du projet de la Maison de la Solidarité. Ghislaine travaille alors à Cergy à la Maison des Femmes avec, en perspective, une formation sur trois ans. […] Pendant le week-end, ça trotte dans sa tête.[…] Pourtant elle imagine bien les rencontres et représentations pouvant se tenir sur l’estrade. Le lundi matin, elle envoie sa lettre de candidature et négocie un mi-temps à Cergy. […]

La MSG ouvre ses portes le 1er février 1995 à raison de cinq jours/ semaine, de 8 à 14 heures, avec l’aide des 50 bénévoles qui viendront chacun deux heures. Le jour de l’inauguration, il pleut fort. Les invités sont regroupés dans la grande salle et sous les bâches, avec les deux premiers accueillis Andréa et Patrick. Mais ceci n’empêche pas le lâcher de ballons. Tous ont la joie dans le cœur, le sourire aux lèvres et pleins de projets dans la tête pour cette Maison de la Solidarité. Un grand merci et beaucoup de reconnaissance à Pierre Andrieux. Ayant lui-même été co-fondateur du Collectif Solidarité et de la MSG, il nous a apporté de nombreuses et utiles précisions sur les circonstances de la création de celle ci. Pierre a pris congé de la MSG fin 2011, après 20 ans à son service.

En 1995, la MSG a accueilli 309 personnes représentant 6 359 passages. En 2011, la MSG a reçu 648 personnes différentes, représentant 18 825 passages.


« La vie est un mystère qu'il faut vivre et non un problème à résoudre » Ghandi

« Un sourire donne du repos à l'êt re fat rend courage aux plus découragés. igué, Il ne peut ni s'acheter, ni se prê ter, ni se voler car c'est une chose qui n'a de val qu'à partir du moment où il se don eur ne. »

accès 29, rue Edmond Dar∫ois 92230 Gennevilliers M 13 Ga∫riel-Péri % 235 arrêt Basly

Ghandi

[… BRÈVES [… Noémie, psychologue à la Maison de la Solidarité depuis décembre 2010 est allée rejoindre une nouvelle équipe de centre de stabilisation en octobre 2015 : bonne continuation, Noémie ; nous accueillons avec plaisir Sylvia qui te remplace. [… Michèle, secrétaire de la Maison de la Solidarité depuis 2006, vient de prendre une retraite bien méritée. Nous accueillons Johanna qui assure le secrétariat depuis le 1er janvier 2016. Bienvenue à toi, Johanna.

« La règle d'or de la co est la tolérance mutu nduite elle, car nous ne penserons jamais tous de la même fa nous ne verrons qu'une çon, partie de la vérité et sous des an gles différents. »

%

Ghandi

LES ATELIERS Ateliers proposés à la Maison de la Solidarité pour le premier semestre 2016  :

horaires d’ouverture JUSQU'AU

ATELIER CUISINE de 14h à 16h, les lundis  : 02/05, 30/05.

ATELIER PEINTURE/COLLAGE de 14h à 16h, les jeudis  : 14/04, 12/05 et 09/06.

ATELIER CINÉCLUB de 14h à 16h, les lundis  : 25/01, 22/02, 21/03, 18/04.

ATELIER « CRÉATIONS TEXTILES » tous les mercredis, de 14h à 16h.

ATELIER « AU PAYS DES MOTS » tous les jeudis, de 10h30 à 12h (hors période hivernale), et de 14h30 à 16h (en période hivernale).

ATELIER DE SOCIO ESTHÉTIQUE de 13h30 à 16h30 les lundis  : 11/04, 09/05, 06/06, 04/07.

STAGE DE THÉÂTRE animé par « Cette Compagnie-là » du 23 mai au 3 juin

LES SORTIES LUNDI 25 AVRIL musée de l’Homme (Paris).

LUNDI 23 MAI

LA SORTIE AU SALON DE L’AGRICULTURE Un petit groupe de 10 personnes a passé la journée au salon de l’Agriculture : Hadiza, Hachraf, Brigitte, Khadija, Abdallah, Idder, Rabi, Nagib, Zahir et MarieThérese. Malgré la foule, nous avons réussi à visiter et observer un grand nombre d’animaux. Nous étions très intéressés par la démonstration pédagogique sur l’éclosion des œufs, le travail d’attelage et portage des ânes et des chevaux… La présence des éleveurs avec leurs bêtes nous offre une fois par an une démonstration de la variété des animaux en France et en Europe, sur la façon de les soigner et de les nourrir. Il faudrait plus d’une journée pour faire le tour de ce grand évènement. Le petit groupe est resté proche des uns et des autres. Ensemble, nous avons passé une excellente journée.

Hors période hivernale  : lundi - vendredi :  8 h - 12 h En période hivernale  : lundi - vendredi :  8 h - 11 h / 12 h - 14 h 17 h 30 - 20 h

remerciements Merci à toute l’équipe de la Maison de la Solidarité : salariés, bénévoles, administrateurs, pour leur implication dans le fonctionnement de la Maison que cette édition du journal illustre en partie. Merci à  : Michèle, Claudine, Fatima, Brigitte, Ophélie, Sylvie pour l’animation des ateliers proposés à la Maison de la Solidarité. Merci à Jeanine, Jean-François et Olaf pour la conception et la réalisation de chacune des éditions des Gens de l’Oubli. Merci à tous nos partenaires pour leur aide précieuse et leur dévouement envers la Maison de la Solidarité et, plus particulièrement, nos partenaires financeurs : DRIHL 92, Fondation Abbé Pierre, CAF 92, ville de Gennevilliers, Colam Initiatives, Fondation Julienne Dumeste, Ikéa France.

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visite du parc de Bercy (Paris).

Directeur de publication et président de l’association Jean-François Burgos

« CITIZEN DAY »

Comité de rédaction : Jeanine Boisard, Jean-François Burgos, Anne Cosquer, Olaf Mühlmann

de L'Oréal

5 JUILLET

Notre joyeuse frappeuse de textes  : Johanna Jean De Dieu Notre fidèle correctrice  : Jeanine Boisard Pour toute remarque, contactez-nous au 01 47 90 49 03 Directrice de la Maison : Anne Cosquer

AG DE LA MSG !

Crédits photos : D.R. Maison de la Solidarité Conception graphique : © rübimann design www.rubimann.com Impression : LNI

VENDREDI 3 JUIN 2016, À 16 H

Imprimé sur papier 100% recyclé, Cyclus print 115g/m2

aura lieu l'Assemblée générale de la Maison de la Solidarité.

http://msolgenn.∫logspot.fr


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