paperJam Economie & Finance - Juillet-août 2007

Page 206

B lo c N ote s · Ca s e s tu d y

Photo: Etienne Delorme

Véronique Degbomont et Florence Navarro (SD Worx): «Il y a une volonté claire de mettre en place des outils de fidélisation du personnel».

A v anta g e s e x t r a - s ala r iau x

Un outil de gestion de la performance Considérés par certains comme des droits quasi acquis, ces «petits plus» qui font la différence font partie du paysage économique, sous bien des formes. Petit voyage guidé dans un pays dont l’imagination et les lois tracent les frontières... Ils commencent en marge de la fiche de salaire et se poursuivent parfois dans des méandres insoupçonnés. Les avantages extra-salariaux sont-ils liés à certaines activités? «Le sec­teur financier est le plus généreux, puis les secteurs industriel et tertiaire. L’artisanat est probablement le moins offrant dans ce domaine», constatent Florence Navarro et Véronique Degbomont, respectivement tax & legal manager et HR services manager chez SD Worx. «Il y a aussi, voire surtout, une distinction suivant le statut des salariés. Alors que les ouvriers ne bénéficient que de très peu d’avantages, les employés, même dans le secteur de la construction, par exemple, bénéficient d’un package minimum. La place dans la hiérarchie de l’entreprise est, bien entendu, un facteur déterminant. Ce qui prouve que ces avantages sont un outil de gestion de la performance». Il y a des classiques, qui sont devenus pratiquement incontournables: chèques repas, voiture de société et régime complémentaire de pension constituent bien souvent le trio de base. «On le voit dans le cadre de notre activité d’assistance au recrutement pour nos clients: bon nombre de candidats les considèrent comme une évidence». Au hit-parade viennent ensuite le GSM et le laptop, les subventions d’intérêt, les prêts à taux réduit, les stock options. «Pour cette formule, on

note un regain d’intérêt depuis que les marchés financiers se portent mieux», constatent-elles. Les entreprises cherchent-elles davantage aujourd’hui à attirer, ou bien à retenir, leur personnel en actionnant ces leviers de séduction? «Il y a une volonté claire de mettre en place des outils de fidélisation du personnel. Outre les régimes complémentaires de pension ou les stock options qui jouent sur le long terme, on observe une certaine démocratisation des subventions d’intérêts dans des entreprises de secteurs variés». C’est un système qui permet à l’employeur de rembourser, net d’impôt, sous certaines conditions et dans certaines limites, les intérêts payés par le salarié dans le cadre d’un prêt hypothécaire ou d’un prêt personnel pour l’achat d’une voiture, le financement d’un voyage, etc.

Entre 20% et 40% d’avantages Cela mène ainsi vers un second constat: «Cette politique passe par des outils qui améliorent la qualité de vie du salarié. On voit, par exemple, se généraliser des systèmes de passage à temps partiel ou de rachat de congés, comme des comptes-épargne temps mis en place dans le secteur bancaire. Les employeurs doivent cependant veiller à ne pas sousestimer les contraintes opérationnelles liées à une présence réduite du salarié dans l’entreprise. Et il ne

206 PAPERJAM JUILLET-AOUT 2007

09_03_case study.indd 206

25.06.2007 15:44:06 Uhr


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.