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Luxembourg en chiffres: 10.185 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,2% (30/03/2008). Inflation sur 12 mois: 3,5% (au 01/04/2008) Emploi total banques et PSF: 38.314 (31/12/2007). Patrimoine global des OPC: 1.962,845 milliards (29/02/2007). Emploi salarié intérieur: 319.921, dont 138.168 frontaliers (31/12/2007).

juin 2008 5E || WWW.PAPERJAM.LU

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Edito

Competitivite

Un chemin a se frayer Les responsables politiques n’ont pas attendu la publication du rapport de l’IMD pour lancer les débats, dès ce printemps, avec deux audiences publiques dédiées à la Stratégie de Lisbonne.

Photo: Luc Deflorenne

En attendant que le World Economic Forum ne rende sa copie, en fin d’année, la compétitivité du Luxembourg a été passée en revue par l’institut suisse IMD (International Institute for Management Development). Comme tous les ans, il y en a pour tous les goûts... Les optimistes seront satisfaits de voir que le pays figure toujours en haut de ce classement mondial (en 5e place, en recul d’un rang par rapport à 2007), au 2e rang européen juste derrière la Suisse. Les plus grincheux mettront une nouvelle fois en avant «les problèmes économiques d’ordre structurel» autant que «le manque de diversification de l’économie» ou encore «la perte d’attractivité du Luxembourg en matière de politique fiscale en faveur des sociétés implantées au Grand-Duché»... A un an des élections législatives, certains mots vont commencer à peser plus que d’autres. La Chambre de Commerce a déjà ouvert le bal: à la lecture de ce rapport, elle stigmatise les mesures prises en 2006 par le Comité de coordination tripartite, lesquelles «n’ont pas produit des effets palpables en termes d’amélioration de la compétitivité économique», elle souligne «la nécessité d’étudier de près les déterminants de l’efficacité des pouvoirs publics» (lesquels ont été mis à mal par l’étude IMD) et réclame une réforme fiscale pour les entreprises, afin de rendre le pays de nouveau attractif sur ce terrain-là. Les responsables politiques n’ont pas attendu ce rapport pour lancer les débats. En ce printemps, dans le douillet confort de la Chambre des députés, deux audiences publiques dédiées à la Stratégie de Lisbonne se sont déroulées, cristallisant les réflexions sur les façons d’accroître la compétitivité économique du pays tout en renforçant la cohésion sociale, d’une part, et de concilier une politique en faveur de

la croissance et de l’emploi avec les préoccupations concernant un développement durable respectueux de l’environnement, d’autre part. Ces grandes discussions doivent déboucher sur la définition d’initiatives et de priorités nouvelles à intégrer dans le prochain plan natio­nal de réforme et, accessoirement, dans l’élaboration du nouveau plan stratégique triennal qui sera soumis à la Commission européenne l’automne prochain. En ces temps de ralentissement économique général, promouvoir, voire relancer la compétitivité d’une nation n’est pas nécessairement l’exercice le plus aisé, qui plus est, en amont d’une double échéance électorale (les élections

sociales de cet automne précèderont de sept mois les festivités de juin 2009). Entre un JeanClaude Juncker qui déclarait récem­ment, en substance, que les politiciens savent très bien comment engager des réformes, mais ne savent pas comment le faire en étant réélus la fois suivante, et un Robert Dennewald, président de la Fedil, qui prévient qu’il serait «irresponsable de reporter toute tentative de réforme à des échéances postélectorales», il va falloir se fray­er un chemin d’où devra commencer à jaillir la vérité. La situation n’est certainement pas désespérée, pas plus qu’elle n’est encore foncièrement grave, mais le temps semble désormais compté. || Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef – paperJam PAPERJAM juin 2008

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C O L L E C T I O N M I L L E N A RY

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I n s t i t u t i o n s

«U n be soi n soci al i mperi eux » (en Photo: Marc Fischbach)

L e g i s l at i o n

L a t raq ue aux abu s

(en Photo: Nicolas Soisson)

Sommaire rapide Actualite LUXEMBOURG

26 28 29 30 32 36 40 42 42

44 45 48 50 52 54 56 58 59

PLACE FINANCIERE

Bilan – Solvit... et bien Immobilier – Ca se tasse Michel Rodenbourg – «Retrousser nos manches» Législation – «La statistique est un bien public» Institutions – «Un besoin social impérieux» Infrastructures – Terminal A, mode d’emploi Infrastructures – Une ère nouvelle En cours – Patience et longueur de temps... Médias – Tout en souplesse

Entreprises

74 Roger Cayzelle – une chance exceptionnelle 76 Edouard Jacque – «Vous pouvez maintenant venir à Longwy!»

Laurent Kratz – «Un coup de fouet» Entrepreneurship – A genetic code for business Bilan – Toujours plus haut Législation – La traque aux abus Rebranding – Dites Dartalis paperJam Business club – Encore plus si affinités Services – La force tranquille Strategy – The innocent seduction Inauguration – Steria t­ oujours plus java

62 63 64 66 70

Produits structures – Du sur-mesure au Luxembourg Etude – Point de départ Federico Galizia – Credit risk management: what next? Jacques Chahine – Tous les chemins mènent au Luxembourg Conférence – Luxembourg, centre du monde de la finance

industrie 72 Matériaux – Des voiles de l’espace made in Luxembourg

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C o d i c

«Faire du beau … »

(en Photo: Raffaele Guiducci)

R e s s o u r c e s h u m a i n e s

U n parcour s e n c in q d at e s : P ierre Hurt

juin 08 grand angle

rubriques

coverstory 82 Raffaele Guiducci – «Faire du beau suggère davantage qu’une prédilection esthétique» 88 Codic au Kirchberg – 850 millions dans la pierre

entretien 92 Michel Margue – L’interdisciplinarité, c’est l’avenir

LE billet de l’Economist Club luxembourg

Ressources humaines 130 131 132 133 135 144 145 146

98 Economie luxembourgeoise des années 2000: un malade imaginaire?

enquete – private equity 100 L’autre force du Luxembourg 106 Les acteurs – Luxembourg Terre d’accueil

portfolio 108 Héritage – Affaires de familles

belgique 118 123 126 127 128

Transport et Logistique – Un secteur économique de premier plan Jean-Marie Becker – «Innover plus, et plus vite» Emile-Louis Bertrand – Cap sur les ports maritimes Luc Partoune – Liege Airport: Plein feu sur l’expresS Alex Van Breedam – La Flandre championne

Social – Changements en vue Edition – Un nouvel outil de travail Concours – Sortez de l’ombre, mesdames! Séminaires, conférences – Agenda Carrières Une carrière en cinq dates – Pierre Hurt Sondage Université du Luxembourg

technologies 148 149 150 152 154 156 158

IT – prospectus enhancement Conférence – Mastering business Agility Récompenses – L’excellence informatique Législation – Le spectre de la révision Carlo Nies – Vers de nouveaux modèles de business Antivirus – Agir bien en amont Les dernières nouveautés

Mon Bureau 240 Tom Seale

dossier – outsourcing 162 170 176 182 188

Interim – un tremplin vers l’emploi Services – La crise? Quelle crise? PSF – Etre ou ne pas être… Solutions Print – décider de faire bonne impression Expertise – Regards croises

Playtime 224 226 228 232 234 236

Pilates Personal Training Reportage Photos Entretien-Passions Soyez un Chef avec... Travelling Le Club paperjam invité par...

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I n f r a s t r u c t u r e s

L e g i s l at i o n

La u r e n t K r at z

Term in al A , mo d e d’ emploi

« La s tat i s t i que es t u n b ie n public »

« U n gran d coup d e foue t»

(en Photo: Serge Allegrezza)

Sommaire acTualite LUXEMBOURG 26 Bilan – Solvit... et bien Succès croissant pour le réseau européen de résolution de litiges. 28 Immobilier – Ca se tasse Calme plat sur le marché des investissements au premier trimestre… 29 Michel Rodenbourg – «Retrousser nos ­­ manches» Le nouveau président de la CLC a du pain sur la planche. 30 Législation – «La statistique est un bien public» La loi organique du Statec, datant de 1962, va subir une profonde refonte. Le projet de loi pourrait être déposé avant l’été. 32 Institutions – «Un besoin social impérieux» Marc Fischbach vient d’aborder la seconde moitié de son mandat de Médiateur public. Il mesure le chemin parcouru et évoque ses grands projets de réforme, notamment en matière de Justice. 36 Infrastructures – Terminal A, mode d’emploi Le bâtiment flambant neuf de l’aéroport est entré en service le 21 mai. Il a été conçu pour vous faciliter la vie. Suivez le guide... 40 Infrastructures – Une ère nouvelle L’histoire retiendra que c’est le 25 avril 2008 que la nouvelle aérogare du Findel a officiellement été inaugurée en présence du couple grand-ducal et des plus hautes autorités du pays. La vétusté de l’ancien aéroport ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir... 42 En cours – Patience et longueur de temps...

entreprises 44 Laurent Kratz – un coup de fouet» Le co-fondateur de Jamendo revient sur les quatre ans d’existence de la plateforme musicale en ligne. 45 Entrepreneurship – A genetic code for business Julie Meyer, founder of First Tuesday and CEO of Ariadne Capital speaks about the DNA of the 21st century entrepreneur. 48 Bilan – Toujours plus haut Paul Wurth a de nouveau enregistré, en 2007, un niveau record de commandes. 50 Législation – La traque aux abus Le patronat réclame au gouvernement de tenir les promesses prises dans le cadre de l’introduction du statut unique et d’engager une lutte serrée contre l’absentéisme. 52 Rebranding – Dites Dartalis La société Secaron, spécialisée dans la sécurité informatique, avait été l’objet d’un management buy-out en novembre dernier. Conséquence, la société a changé de nom et opère désormais en tant que Dartalis – the art of Information Security. Cela valait bien un petit événement, organisé le 17 avril dernier.

54 paperJam Business club – Encore plus si affinités En cette fin de printemps, paperJam lance une nouvelle formule destinée à favoriser les échanges et les rencontres pour les entreprises au Luxembourg. Avec, en bonus, une toute nouvelle plate-forme Internet dédiée aux offres d’emplois. 56 Services – La force tranquille Confiance et proximité. Tels semblent être les deux ingrédients principaux de la recette que MAS met en œuvre depuis cinq ans. 58 Strategy – The innocent seduction After a quiet launch in Luxembourg, Innocent Smoothies are shaking up the Grand Duchy’s nascent premium juice market. 59 Inauguration – Steria ­toujours plus java C’est en présence du ministre de la Justice, Luc Frieden, et de l’Ambassadeur de France, Charles-Henri d’Aragon, que Steria a inauguré, le 28 avril dernier, son Centre d’Excellence Java Agile Development qui développe, notamment, une solution d’inter­connexion reliant la police et les systèmes de contrôle nationaux de l’immigration avec les nouveaux systèmes d’information déployés par la Commission Euro­­péenne dans l’espace Schengen.

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Ja c q u e s C h a h i n e

Mat e r i a u x

E d o u a r d Ja c q u e

Tou s les chem i ns me nent au Luxembourg

Des v o ile s d e l’ e s pace « mad e in L uxembourg»

« Vous pou ve z mai n t e - n a n t ve n i r a L o n g w y»

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Sommaire acTualite place financiere 62 Produits structures – Du sur-mesure au Luxembourg A un peu plus d’un an d’existence, la boutique Luxembourg Financial Group (LFG) déborde d’ambition. 63 Etude – Point de départ Telindus s’est penché sur la gestion de la sécurité de l’information. 64 Federico Galizia – credit risk management: what next? Upon the occasion of a seminar held on 22 May, on “The recent financial turmoil –initial assessment and policy lessons”, at the Sacred Heart University, the Deputy Division Chief of the Monetary and Capital Markets Department at the International Monetary Fund, talks about risk management, ratings and accounting and disclosure.

grande region 66 Jacques Chahine – Tous les chemins mènent au Luxembourg Installé depuis un an et demi au Grand-Duché, le président de Chahine Capital se réjouit des distinctions que sa boutique de gestion vient d’obtenir pour sa Sicav Digital Funds Stars Europe. Le couronnement d’un long parcours et de trois carrières en une vie. 70 Conférence – Luxembourg, centre du monde de la finance Le 30 mai, 600 personnalités du monde politique et de la finance internationale se donnent rendez-vous à Luxembourg à l’occasion de la troisième édition du Luxembourg Financial Forum, où il sera notamment question de l’avenir du private banking.

74 Roger Cayzelle – «une chance exceptionnelle» Le président du Conseil Economique et Social (CES) de Lorraine souhaite la nomination d’un «Monsieur Grande Région» en Lorraine. 76 Edouard Jacque – «Vous pouvez maintenant venir à Longwy!» Le bastion socialiste du Pays-Haut est tombé dans l’escarcelle de la droite. Le nouveau maire de Longwy veut redorer l’image de la ville et initie une politique de relance territoriale.

industrie 72 Matériaux – «Des voiles de l’espace made in Luxembourg» L’Agence Spatiale Européenne (ESA) vient de sélectionner Luxspace pour l’étude d’une technologie révolutionnaire, les voiliers solaires.

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P r i v at e E q u i t y

L’au tre force du L uxembourg

162 Portfolio

Affa ires d e fam ille s

D o s s i e r

O u t s ourci n g

Sommaire grand angle coverstory 82 Raffaele Guiducci – «Faire du beau suggère davantage qu’une prédilection esthétique» Le general manager du promoteur immobilier Codic Luxembourg a accompagné, depuis le milieu des années 90, le développement de la société sur un marché luxembourgeois dont elle est une des locomotives... 88 Codic au Kirchberg – 850 millions dans la pierre

Le billet de l'economist Club Luxembourg 98 Economie luxembourgeoise des années 2000: un malade imaginaire?

entretien 92 Michel Margue – «L’interdisciplinarité, c’est l’avenir» Interview du nouveau doyen de la Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Education (FLSHASE) de l’Université du Luxembourg.

enquete – private equity 100 Private Equity – L’autre force du Luxembourg En marge de l’industrie des fonds d’investissement, et bénéficiant d’un cadre légal et fiscal avantageux, notamment porté par les Sicar, le Grand-Duché s’avère une terre fertile pour les activités de private equity... 106 Les acteurs – Luxembourg Terre d’accueil Plusieurs sociétés luxembourgeoises se sont fait une place dans le cercle fermé du private equity. Mais les plus grands groupes mondiaux ne sont pas en reste.

portfolio 108 Héritage – Affaires de familles Ils sont hommes d’affaires, politiciens, artistes, artisans... Ils sont du même sang, sur une ou deux générations, preuve que le talent d’entreprendre ou de créer peut être héréditaire...

belgique 118 Transport et Logistique – Un secteur économique de premier plan La Belgique a très tôt été concernée par ce secteur d’activités. Son réseau de communication dense et varié et ses infrastructures importantes sont autant d’atouts pour le développement d’un des piliers économiques du pays. 123 Jean-Marie Becker «Innover plus, et plus vite» En toute logique, l’administrateur délégué du cluster Logistics in Wallonia est l’un des plus ardents défenseurs de la logistique en Wallonie, mais aussi en Belgique. 126 Emile-Louis Bertrand – Cap sur les ports maritimes La poursuite de la synergie avec le port d’Anvers et l’aménagement du Trilogiport, la future plate-forme logistique, sont quelques-uns des projets que le directeur du Port autonome de Liège aime évoquer. 127 Luc Partoune – Liege Airport: Plein feu sur l’expresS Sous la houlette de son directeur général, Liege Airport se prépare à relever un grand défi à l’horizon 2010: doubler le tonnage annuel de 400.000 tonnes de marchandises transportées. 128 Alex Van Breedam – La Flandre championne Le directeur général du VIL (Vlaams Instituut voor de Logistiek) ne voit que des atouts dans le développement des activités logistiques dans sa région.

dossier – outsourcing 162 Interim– un tremplin vers l’emploi Etat des lieux du marché des intérimaires à Luxembourg, avec des professionnels qui retracent l’évolution et dessinentles tendances de cette pratique au Grand-Duché. 170 Services– La crise? Quelle crise? Le secteur financier demande toujours plus, toujours plus vite aux SSII. 176 Outsourcing et PSF – Etre ou ne pas être… Si les portes du marché de l’outsourcing dans le secteur financier ont été plus largement ouvertes avec la loi de juillet 2007, il n’en reste pas moins vrai qu’il n’est pas toujours nécessaire d’être agréé en tant que PSF pour prester un service externalisé auprès d’un établissement financier. 182 Solutions Print – Décider de faire bonne impression Externaliser la production des documents financiers est très tendance. En quinze ans, de véritables professionnels ont développé des compétences poussées en la matière, depuis la production jusqu’à la diffusion, en assurant fiabilité et sécurité. 188 Expertise – Regards croisés Qualité de services, bonnes pratiques, ressources humaines... Les sujets connexes à l’outsourcing ne manquent pas. Quatorze experts se penchent sur sept thématiques clés de l’externalisation.

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R e s s o u r c e s H u m a i n e s

S e r v i c e s a u x e n t r e p r i s e s

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(en Photo: Arnaud Bourgain et Luisito Bertinelli)

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U n co n c ierge q u i a d u ge n ie

(en Photo: Marc Neuen)

P l ay t i m e

E n t re t i e n - pas s i o n s

(en Photo: Jean Ries)

Sommaire rubriques Ressources humaines 130 Social – Changements en vue Les élections sociales de novembre intégreront les modifications liées à l’introduction du statut unique. 131 Edition– Un nouvel outil de travail Legitech et le cabinet d’avocats de Guy Castegnaro ont collaboré à l’édition d’un Code du travail annoté et commenté. Un instrument utile, tant aux employeurs qu’aux employés. 132 Concours– Sortez de l’ombre, mesdames! Christian Scharf, responsable RH de Dexia BIL, présente l’édition 2008 du Woman Business Manager of the Year Award, dont paperJam est partenaire média. 133 Séminaires, conférences– Agenda 135 Carrières Arrivées – Départs – Promotions 144 Une carrière en cinq dates Pierre Hurt 145 Sondage Motivation– Une question de loyaute reciproque 146 Université du Luxembourg Bachelor en Sciences Economiques et de Gestion Ouvrir la porte aux Masters specialises

mon bureau 240 Thomas Seale Président du Comite de Direction European Fund Administration

technologies 148 IT– prospectus enhancement This week, the Imprimerie Centrale and ING Investment Management Luxembourg presented PMS (Publication Management System), a funds prospectus content repository and database application. 149 Conférence– Mastering business Agility C’est au Kikuoka Golf Club, le 23 avril dernier, que Fujitsu Siemens Computers, en collaboration avec Fujitsu Services et Gartner, ont organisé un event autour du thème de l’industria­lisation des technologies de l’information. 150 Récompenses – L’excellence informatique Philippe Paquay (KBL European Private Bankers) et la société Odyssey sont les grands lauréats de l’événement Golden-i organisé conjointement par Makana et l’APSI. 152 Législation– Le spectre de la révision Les retouches du «paquet télécoms», le cadre réglementaire sur les communications électroniques, voulues par la Commission européenne, ne font pas que des adeptes chez les opérateurs de satellites. 154 Carlo Nies – Vers de nouveaux modèles de business 156 Antivirus– Agir bien en amont Avez-vous un logiciel antivirus sur votre ordinateur? 158 Les dernières nouveautés 200 Case Study – Services aux Entreprises Un concierge qui a du génie

Playtime 208 210 228

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Cultures Repérages Entretien-passions Jean Ries– «…un jour, nos enfants voyageront à travers l’espace…» … je suis persuadé que nous sommes à l’aube d’une nouvelle industrie… Travelling The interior stylist who’ll be your guide to the Dutch capital Gastronomie Soyez un chef avec... Le Club paperJam invité par... ...Red Square Reportage photos Steffen débarque à Cents.

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Actualite

LUXEMBOURG

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PLACE FINANCIERE

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INDUSTRIE

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Actualite

luxembourg Le médiateur entre dans sa cinquième année; le nouvel aéroport de Luxembourg décolle; Michel Rodenbourg s’installe à la présidence de la CLC…

Bilan

Solvit... et bien Succès croissant pour le réseau européen de résolution de litiges. L’antenne luxembourgeoise de Solvit a résolu 23 dossiers l’an dernier, sur un total de 24 cas. Le total est en augmentation sensible par rapport aux neuf traitements de 2006 et aux 19 de 2005. Mis en place dans tous les pays de l’Union européenne en 2002, ce réseau de résolution de litiges intervient à l’amiable et de façon informelle lorsque les entreprises et les citoyens de l’Union sont confrontés à une mau­vaise application ou à une mauvaise interprétation des règles du marché intérieur par une administration nationale. Le même succès a été enregistré à l’échelle de l’Union, avec une augmentation de 75% du volume d’affaires par rapport à 2006 et 819 problèmes traités. A noter qu’après une analyse des dossiers, un tiers seulement des demandes adressées à Solvit est jugé recevable. Le seul litige non résolu au Grand-Duché (sur les 24), provient du fait qu’un recours avait déjà été engagé. «Dans ce cas, nous ne pouvons plus intervenir, explique Lynn Jacoby, de la cellule Solvit au ministère de l’Economie et du Commerce extérieur. La logique de Solvit est de dégager par le dialogue et la confiance mutuelle des solutions à l’amiable entre les plaignants et les administrations nationales, sans devoir passer par les tribunaux et sans coût supplémentaire à charge des parties concernées». Les centres Solvit s’engagent à fournir des solutions concrètes dans un délai de dix semaines. «Grâce à l’intervention de Solvit, une société immobilière légalement établie au Luxembourg, a, par exemple, été habilitée à offrir des services sur le territoire de la Sarre sans devoir se munir d’une autorisation d’établissement allemande», explique le bureau luxembourgeois. «La plupart des cas relèvent néanmoins de la sécurité sociale, des qualifications professionnelles et de la TVA», poursuit Lynn Jacoby. || N.R.

Media

Un Mag Ecolo

Ecologique. C’est le nom du premier magazine environnemental lancé par la Ville de Luxembourg. Trimestriel édité à 50.000 exemplaires, riche d’une vingtaine de pages, il a pour ambition de présenter et d’expli­ quer les mesures adoptées par la commune pour protéger l’environnement, notamment son «Plan d’action environnemen­ tal». L’occasion aussi de faire le plein de conseils pratiques, en français et en allemand. C o mm e r c e

Service compris

Mettre l’accent sur la qualité du service. Tel est le but que s’est assi­ gné «Luxembourg, pôle de commerce de la Grande Région» cette année. Lancé début 2007 par trois organisations profes­

sionnelles, la CLC (Confé­ dération luxembourgeoise du Commerce), la Fédé­ ration des artisans et Horesca (fédération nationale des hôteliers restaurateurs et cafetiers), ce programme soutenu par le gouvernement veut redoubler d’efforts pour améliorer l’image du com­ merce local. Un premier salon annuel planchera le 20 octobre sur le thème de la culture du service. Il y sera proposé des con­ férences et des stands d’exposition, grâce aux­ quels des experts et des prestataires pourront aider les commerçants à s’améliorer dans ce domaine clé.

au Luxembourg. Vendu 15 euros, l’ouvrage a également été enrichi des suggestions des lec­ teurs et compte plus de 100 nouvelles adresses et astuces. Sur plus de 400 pages, en français et en anglais, Just arrived délivre des infor­mations, conseils et bons plans dans tous les domaines de la vie quotidienne: éducation, shopping, sport, restaurants… Pour connaître les lieux de diffusion, voir www.justarrived.lu E n t r e pr i s e

Bati C!

P u b l i c at i o n

Le guide des nouveaux arrivants

Le guide Just arrived Luxembourg est paru. Pour cette 3e édition, Elisabeth Brintet-Godefroy et Pia Béraud-Sudreau ont ouvert leur carnet d’adresses aux nouveaux arrivants

Parce que son nom ne reflétait plus ses activités, la société Batichimie est devenue Bati C en avril dernier. Un changement de nom qui s’accompagne également d’une nouvelle adresse puisque l’entre­ prise a fermé ses locaux de Cessange, pour ouvrir près de 1.500m2 de sur­ face commerciale à Bertrange. Les autres sites de Kehlen, Roodt/ Syre, Ingeldorf et Thionville ont égale­ ment été rebaptisés.

Photos: Ville de Luxembourg, Luc Deflorenne, Just arrived, BatiC

Photo: Etienne Delorme

23 problèmes résolus en 2007.

L’actualite du luxembourg: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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ACTUALITe · luxembourg

Immobilier

Vers une baisse des prix

Photo: Giorgetti

AtHome magazine a publié le 1er baromètre de confiance des profession­ nels de l’immobilier éla­ boré à partir d’un sondage réalisé auprès de plus de 100 agents immobiliers. Principal enseignement, l’évolution des prix à la vente pour les apparte­ ments est de 3,6% et pour les maisons, de 3,9% en un an. On est loin des +6,6% enregistrés au premier semestre 2007, toujours sur un an. Des prix stables qui pourraient dimi­nuer légèrement dans les six mois à venir alors que le temps de commer­ cialisation des biens à la vente dépasse déjà les trois mois. A titre indicatif, début 2008, le prix moyen du m2 pour Luxem­ bourg était de 4.031 euros.

IMMO B I L IER

Ca se tasse Calme plat sur le marché des investissements au premier trimestre… Selon les estimations de DTZ, la prise en occupation dans les immeubles de bureaux au Luxembourg, sur les trois premiers mois, a été d’environ 47.000 m2, pour une soixantaine de transactions (dont plus des trois quarts ont concerné des surfaces supérieures à 1.000 m2). Plus de 60% des surfaces louées sont localisées à l’aéroport et au centre-ville. On note, en particulier, quelque 16.000 m2 pris par le groupe Ferrero dans le Findel Business Center. Sur le front des investissements, en revanche, seules cinq transactions ont été opérées au premier trimestre, pour un montant global estimé à 136 millions euros. Difficile d’imaginer, à ce stade, que l’année 2008 se montre aussi fructueuse que sa devancière (2,6 milliards d’euros). Quant aux loyers, sur fond de déséquilibre entre offre et demande, des «prime rents» de 40 euros mensuels par m2 ont été observés au centreville, pour des surfaces de bureaux de qualité. «Jusqu’à la livraison de nouveaux bâtiments, le marché immobilier de bureaux restera favorable pour les propriétaires. Les surfaces de haute qualité demeureront rares et, par conséquent, le niveau des loyers augmentera davantage», prévient DTZ. || J.-M. G.

L e g i s lat i o n

Philanthropie favorisee

A l’occasion du colloque «Saisir l’opportunité de la philanthropie au Luxembourg», organisé par la Banque de Luxembourg (lire l’article dans notre précédente édition, page 36), le Premier ministre Jean-Claude Juncker (photo) a annoncé la mise en œuvre d’un cadre légis­ latif et fiscal permettant de favoriser les dons réalisés à des fins d’intérêt général. Il entend également doter

le Luxembourg d’une struc­ ture faîtière de philanthro­ pie, sous forme d’une fon­dation d’utilité publique. Il devait officialiser ces annonces à l’occasion de son discours annuel sur l’état de la Nation, le 22 mai dernier. A titre d’exemple, les activités philan­thro­pi­ ques dites lucratives, non imposées «ailleurs», sont soumises, au Luxembourg, à l’impôt sur les sociétés (autour de 30%). I n d i cat e u r s

Un grand parapluie Le Luxembourg fut en 2005 le champion d’Europe des dépenses de protection sociale par habitant, selon une étude

publiée par Eurostat. Exprimées en standard de pouvoir d’achat (SPA), elles sont dix fois supé­ rieures au Luxembourg qu’en Roumanie, et cor­ respondent au double de la moyenne de l’UE27. Le Luxembourg a consa­ cré 21,9% de son PIB à la protection sociale en 2005, avec un taux de croissance des dépenses de 5,4% sur cinq ans. Eurostat signale toutefois qu’en raison du fait qu’une partie des presta­ tions sont versées à des personnes vivant en dehors du pays, les don­ nées luxembourgeoises ne sont pas entièrement comparables à celles des autres pays.

présenté comme «un mélange de film à suspense et de comédie noire». L’association s’était fait connaître en 2005 avec Zombie Film, avec un bud­ get de 15.000 euros. Pour ce nouveau projet, Obs­ kura envisage une produc­ tion «semi-profes­­sion­nelle», mais conserve l’ambition de «réaliser un film de pur divertissement (...) et de contribuer ainsi à maintenir en vie la production de films populaires en langue luxembourgeoise (sous-titrage en français et en anglais, ndlr.)». L’asbl est actuellement à la recherche de sponsors (www.obskura.lu ou info@obskura.lu).

B OURR A GE

E P A RGNE

Rayez la mention

Divisions a l’Ecofin

Dans l’article «Le visuel comme support émotionnel et social», publié en page 114 de notre dernière édi­ tion, la mention «Texte relu et amendé à sa demande par Christine Muller» a été erronément ajoutée. Medias

Cine en V.O.

L’asbl Obskura vient de lancer la production de son second long métrage, Luxembourg Mystery Tale,

Relancé par l’affaire du Liechtenstein cet hiver, le débat sur la fiscalité de l’épargne dans l’Union euro­ péenne risque de durer. Réunis le 14 mai à Bruxelles, les ministres des Finances n’ont pu masquer leurs divisions en prenant con­ naissance d’un 1er rapport de la Commission europé­ enne sur la directive de 2005. Un rapport complet paraîtra d’ici la fin septem­ bre. Le texte avait permis au Luxembourg, à la Belgique, à l’Autriche et à des pays tiers, dont la Suisse, de pré­ server leur secret bancaire en optant pour la retenue à la source. «Le système actuel fonctionne plutôt bien», a assuré Luc Frieden, le minis­ tre luxembourgeois du Budget alors que plusieurs de ses homologues souhai­ tent un alignement général sur le régime de l’échange d’informations et l’extension du champ de la directive.

Photos: Luc Deflorenne (archives paperJam), Olivier Minaire (archives paperJam), Obskura, SIP

Le groupe Ferrero a pris 16.000 m2 de surfaces dans le Findel Business Center.

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ACTUALITe · luxembourg

renouvelables et primees

avec le POG (Personnel Officers Group), au cours de laquelle Anne-Caroline Pocaut, écrivain prospective, s’exprimera sur le thème «L’entreprise en 2020 sera-t-elle virtuelle ou collaborative?» (voir aussi notre Agenda en page 133). Internet

Photos: www.greenpeace.org, Anne-Caroline Pocaut, Explorator.lu

Cette année encore, l’association Eurosolar décernera ses prix européen et nationaux de l’énergie solaire à des projets par­ticulièrement innovateurs dans le domaine, dans huit catégories (villes et collectivités, entreprises agricoles, industrielles ou commerciales, associations locales ou régionales de soutien aux énergies renouvelables, constructions solaires, journalistes, auteurs ou média, systèmes de transport à énergie renouvelable, enseignement et formation, prix spécial pour un engagement personnel particulier). L’inscription aux concours européen et luxembourgeois peut être effectuée jusqu’au 21 juin (www.eurosolar.lu).

Un City Guide sur le net

Nouveau portail Internet lancé le 28 mai, Explorator.lu se présente comme un city guide pour tous les internautes à la recherche d’informations actualisées en permanence sur les restaurants, le cinéma, la vie nocturne, la culture, le lifestyle, etc. Le site, consultable en version française ou anglaise, sera complété par une newsletter hebdomadaire. Ce projet est le fruit d’une joint-venture entre RTL et Mike Koedinger Editions, la régie publicitaire étant assurée par la société Tempo.

b u s i n e s s cl u b

E m pl o i

Premiers evenements

Toujours plus

Le paperJam Business Club fait ses premiers pas (voir aussi en page 54). Deux événements majeurs pour ce mois de juin: une table ronde, le 10 juin – en partenariat avec le Cenarp – sur la communication de crise, avec la partici­ pation de Luxair, ArcelorMittal et Soutirages Luxem­bourg, puis une conférence, le 26 juin, organisée en asso­ciation

Le STATEC a publié ses indicateurs concernant l’emploi au Luxembourg. On y apprend que le taux de croissance de l’emploi passe, en moyenne annu­ elle, de 4,1% en 2006 à 4,6% en 2007. Le nombre moyen de salariés s’élève à 316.460 , en hausse de 14.042 unités dont 71% sont occupés par des frontaliers qui connaissent toujours une croissance importante de 7,9%, contre 2,3% pour les salariés résidents. Au 31 décembre 2007, les frontaliers occupaient 43,2% de l’emploi salarié intérieur, 49,6% venant de la France, 26,1%

Michel Rodenbourg, le nouveau président de la CLC.

de la Belgique et 24,2% de l’Allemagne. Quant à la proportion des femmes dans l’emploi salarié intérieur, elle s’élève à 38,3%.

Photo: Véronique Kolber

Environnement

Environnement

Maisons vertes Quatre banques de la place (Dexia, Fortis, ING et Raiffeisen) ont signé le 8 mai un accord de partenariat avec le ministère de l’Economie et du ­Commerce extérieur, ­s’engageant à offrir des réductions (d’au moins 0,125% sur la durée entière du prêt) sur les taux d’intérêt appliqués aux prêts pour la construction de maisons d’habitation passives ou à basse consommation d’énergie (disposant d’un certificat de performance énergétique de classe A ou B). La Banque de Luxembourg devrait bientôt s’inscrire elle aussi dans ce partenariat. F o r m at i o n

On e-arrive! Selon le Centre de Recherche Public Henri Tudor, la diffusion et l’utilisation du e-learning, dans les organisations luxembourgeoises, restent très diversifiées et vouées à un avenir prometteur, même si la technique d’apprentissage demeure encore peu connue du public. Néanmoins, le marché du e-learning s’impose de plus en plus au sein des entreprises luxembourgeoises: 24% d’entre elles ont, en 2007, intégré le concept dans leurs formations, contre 17% en 2006. 88% de ces dernières ont offert à leurs employés un type de formation plus souple et moins contraignant que les formations traditionnelles.

Michel Rodenbourg

« Retrousser nos manches» Le nouveau président de la CLC a du pain sur la planche.

M

Michel Rodenbourg succède à Erny Lamborelle à la ­présidence de la Confédération Luxembourgeoise du ­Commerce. A ses côtés siégeront Fernand Ernster, Jos Sales et Laurent Schonckert. Monsieur Rodenbourg, quelles sont les grandes lignes de votre programme? «Je vais m’atteler à travailler dans la continuité. La CLC repose sur trois piliers, le commerce, les transports et les services. Il va falloir retrousser nos manches pour servir tout le monde au même titre. Certains membres du secteur des services s’inquiètent de l’absence d’un de leurs représentants au sein du comité exécutif. Que leur répondez-vous? «Il est dommage qu’il n’y ait eu aucun autre candidat pour la vice-présidence. Seul Gary Kneip a postulé pour la présidence, mais personne d’autre ne s’est manifesté! Je vais voir comment adapter le règlement interne afin de coopter un quatrième membre du comité qui représentera ce secteur. Cette représentativité est très importante à mes yeux. Vous avez été élu au 3e tour de scrutin, avec une seule voix d’avance. Cela remet-il en cause votre légitimité? «Non, dans la mesure où, contrairement aux années précédentes, le mode d’élection a été changé. Le président, auparavant, était désigné par l’assemblée générale. Avec nos nou­veaux statuts, c’est le conseil d’administration, nommé par l’AG, qui élit ensuite le président. La très grande majorité d’entre nous a déjà siégé au conseil d’administration de la CLC pendant de longues années, y compris moi-même, et tous avons occupé d’autres fonctions dans un certain nombre de fédérations. Nous avons chacun le même but: l’intérêt de toutes nos entreprises et il n’y a aucun antagonisme en quoi que ce soit... Quelles seront vos premières actions concrètes? «Pouvoir rencontrer assez vite les autres dirigeants patronaux de l’industrie et de l’artisanat et développer la meil­ leure collaboration possible entre nous. Même si parfois certains de nos intérêts sont divergents, il faut que cela reste des points de détail. Après quoi nous pourrons établir un programme détaillé, mais nous ne présenterons sans doute rien avant l’automne, car il est judicieux de ne pas trop bouger avant les prochaines élections sociales». || Propos recueillis par J.-M. G. PAPERJAM juin 2008

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A C TUA L ITE · l u x e m b o u r g

L e g i s l at i o n

« L a statistique est un bien public»

La loi organique du Statec, datant de 1962, va subir une profonde refonte. Le projet de loi pourrait être déposé avant l’été.

Photo: Etienne Delorme

Serge Allegrezza (Statec): «Nous devons beaucoup investir dans la ­communication, pour ­répéter qu’il n’y a pas ­derrière nos statistiques de pouvoir discrétionnaire».

Lorsqu’il arrive à la tête du Statec, en 2003, Serge Allegrezza est déjà convaincu de la nécessité de mener une réforme de l’office statistique national, «pour le repositionner parmi les différents centres de recherche». Un an plus tard, en 2004, la volonté politique s’inscrit dans l’accord gouvernemental, qui précise qu’une refonte des instruments de collecte de données, d’observation sectorielle et d’analyse est indispensable. Et qu’il revient au Statec «d’être le centre du renforcement et du redéploiement des ressources humaines et financières actuellement dispersées et manquant d’efficacité». Au niveau communautaire, la «crise grecque» de 2005 (le gouvernement hellénique avait imposé à son institut de statistiques des chiffres faussés afin de se qualifier pour la zone euro) a par ailleurs conduit l’UE à adopter un «Code de bonnes pratiques de la statistique européenne sur l’indépendance, l’intégrité et la responsabilité des services statistiques nationaux et communautaires». Dans le cadre de l’implémentation de ce code, un audit externe du Statec a été réalisé à la fin de l’année dernière. «Le rapport indique que nous ne sommes pas mauvais et que nous abattons un formidable travail, au regard de nos

moyens. Mais il demande aussi que les 15 principes du Code soient intégrés dans notre loi organique, qui date de 1962», indique le Dr Allegrezza. Autant d’éléments qui convergent dans l’avant-projet de loi: «Le texte s’articule autour de plusieurs points-clés. En particulier, redonner au système statistique luxembourgeois les pouvoirs de centralisation de l’information et de coordination; permettre au Statec d’avoir accès à tous les fichiers administratifs existants; instituer le devoir, pour tout institut public ou privé qui veut lancer une enquête, d’en aviser au préalable le Statec afin de vérifier que les données recherchées n’existent pas déjà...». Une organisation nécessitant «une tête de pilotage pour imposer un certain nombre de standards statistiques, en particulier dans les administrations».

Indépendance scientifique M. Allegrezza veut également approfondir et étendre les champs de recherche. «Le Statec a cette double fonction: la collecte et l’analyse. Nous pouvons donc apporter notre pierre à l’édifice de la recherche. Depuis mon arrivée, j’ai encouragé les collaborations, avec le CEPS-Instead et le CRP

Henri Tudor notamment, qui travaillent sur des sujets mis en place avec l’Observatoire de la Compétitivité. Ce travail sur des sujets de fonds permet, en parallèle, d’améliorer la qualité et la pertinence des statistiques de base». Pour le directeur du Statec, bien d’autres défis restent à relever. Comme celui d’affirmer et de réaffirmer l’indépendance scientifique de l’office. «Il existe chez nous une certaine culture de l’indépendance et une saine méfiance à l’égard du pouvoir politique. Nous devons beaucoup investir dans la communication, pour répéter qu’il n’y a pas derrière nos statistiques de pouvoir discrétionnaire. Dans les faits, nous ne sommes jamais en phase avec le gouvernement, car les statistiques ne tombent jamais au bon moment!». Effort de communication encore à destination du grand public et du monde économique: «Nous menons des études de satisfaction afin de mieux appréhender notre public, indique le Dr Allegrezza. Notre petit milieu, nos interlocuteurs politiques, nous les connaissons. Or, la statistique a une dimension plus large, avec une fonction démocratique importante. Elle est un bien public». L’une des grandes tâches inscrites au tableau noir du Statec consiste ainsi à convaincre les entreprises que la statistique s’avère utile, et pas seulement à la collectivité. «La loi nous permet de solliciter les entreprises pour recueillir des données, mais toutes ne remplissent pas ce devoir civique. Or, nous suspectons que 80% d’entre elles, surtout les plus petites, ne connaissent pas leur propre situation. Elles ont une petite idée sur leur compte courant, les contrats qui entrent... mais aucune vue d’ensemble, objective, sur leur environnement». Pour conduire ces chantiers, le directeur du Statec a une autre revendication à faire valoir: «Ce qu’il faudrait, c’est donner une plus grande autonomie au chef d’administration vis-à-vis du personnel, lui permettre de recruter sans critères de nationalité. Si nous pouvions nous défaire de certains fonctionnaires (le Statec compte 152 personnes, ndlr.) et organiser plus facilement nos recrutements, nous augmenterions de manière significative notre productivité!», n’hésite-t-il pas à affirmer. || Frédérique Moser

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ACTUALITE · luxembourg

I n s t i t u t i o n s

« U n besoin social imperieux» Marc Fischbach vient d’aborder la seconde moitié de son mandat de Médiateur public. Il mesure le chemin parcouru et évoque ses grands projets de réforme, notamment en matière de Justice. Le temps de la contestation est passé et Marc Fischbach a réussi son pari: faire taire les querelles politiciennes qui avaient éclaté lorsque l’ancien ministre chrétien-social de la Justice, également juge à la Cour européenne des Droits de l’Homme, était devenu, fin 2003, le premier Mé­diateur pu­blic du Luxembourg. Aujour­d’hui, l’institution est reconnue et respectée, notamment par les dé­putés qui lui ont consacré un débat d’orientation le 22 avril. Le bureau du Médiateur, qui a dé­marré ses activés en mai 2004, traite désormais quelque mille réclamations formelles chaque année et a déjà émis une trentaine de recommanda­tions, dont douze ont été suivies ou transposées (partiellement ou intégralement), dans le droit in­terne ou la pratique administrative, et une douzaine d’autres devraient l’être prochainement. Ren­contre. M. Fischbach, comment avez-vous accueilli le rapport de la Commission des pétitions présenté devant le Parlement le 22 avril? «Je n’ai pas à l’apprécier, mais je peux constater qu’il a été fait très consciencieusement par son rapporteur, M. Camille Gira. Je me félicite du soutien de la Chambre des députés – contrôleur naturel du Médiateur – car avec son appui je peux faire un tout autre suivi de mes recommandations. La pression sur le gouvernement devient alors autrement politique, ce qui sert la cause de l’institution mais aussi celle de tous les citoyens. A mi-parcours, quels sont vos constats sur l’institution et vos espoirs à l’aube de cette 5e année d’exercice? «Franchement, je vous dirai que quatre ans me semblent un peu courts pour évaluer définitivement l’impact du Médiateur sur le comportement des administrations. Beaucoup de choses ont bougé, mais cela demande à être confirmé. Certaines administrations, qui avaient très bien réagi suite à des critiques dans les rapports, ne sont déjà plus aussi motivées qu’au début! En général, l’institution en tant que telle ré­pond à un besoin social impérieux et elle est certainement une plus-value pour la vie démo-

cratique. Elle est suffisamment libre et indépendante pour être crédible dans ses prises de position. Cela manquait au Luxembourg, surtout aux ressortissants étrangers. Un des avantages de la nouvelle institution est qu’elle pare au risque de voir la population se diviser en deux fractions, où ceux qui maîtrisent bien les langues du pays et les rouages administratifs n’ont pas de problèmes pour s’informer, alors que les autres, qui n’ont pas de relations, sont définitivement tributaires d’une tierce instance qui les assiste dans leurs démarches administratives et qui est disposée à défendre leurs intérêts et leurs droits vis-à-vis des autorités publiques. Le Médiateur a été accueilli avec la plus grande fraîcheur par la Fonction publique. Quel est aujourd’hui l’état de ces relations? «Je n’entends rien. Au début de mon mandat, j’ai pris contact avec les chambres profession­ nelles et les syndicats, mais malgré d’itératives relances et invitations, je n’ai jamais vu ici – ou ailleurs – une représentation de la fonction publique. En revanche, je constate parfois dans leurs commentaires qu’ils se félicitent de l’existence d’une telle institution. Elle peut aider les administrations à sortir de situations peu avantageuses pour elles-mêmes et être leur défenseur auprès du gouvernement. Mais probablement n’ont-ils pas envie d’admettre qu’ils ont été un peu trop rapides dans leurs réactions et qu’ils se sont trompés! Je constate que les Verts répètent désormais à chaque coin de rue qu’ils ont fait fausse route (le parti avait vivement critiqué l’élection de Marc ­Fisch­bach en 2003, ndlr.)! Il n’est nul besoin de se faire pardonner, de déclarer ouvertement son erreur, mais je n’ai – hélas – jamais pu avoir le moindre contact avec le syndicat de la fonction publique... Quelles sont, parmi vos recommandations en souffrance, celles que vous voulez voir aboutir rapidement? «La recommandation concernant la création d’un Conseil supérieur de la Justice. Il n’y a pas encore de décision définitive prise par le

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ACTUALITE · luxembourg

Marc Fischbach (Médiateur public): «Je pense qu’il faudrait élargir le domaine d’intervention du Médiateur à toute personne morale de droit privé, qui remplit une mission de service public».

Photo: Olivier Minaire

mi­nistre, mais il s’est engagé à l’examiner à fond. M. Frieden a pris un certain nombre d’avis auprès de la magis­trature et la Chambre des députés s’est également montrée très intéressée (elle a voté, le 22 avril, une motion invitant le gouvernement à engager rapidement cette réforme, ndlr). Cette recommandation date d’avril 2006. Comment expliquer une telle inertie face au domaine de la Justice? «Il s’agit tout de même d’une grande décision. Ce que je demande, c’est un nouvel organe constitutionnel, équidistant de l’exécutif et du législatif, en charge de contrôler le bon fonctionnement de l’administration judiciaire et qui aurait encore d’autres compétences: en matière disciplinaire (à l’égard des magistrats), mais aussi en matière de promotion, de recrutement... C’est une proposition qui touche au cœur même du système.

Vos relations sont tendues avec l’administration judiciaire. Le principe de la séparation des pouvoirs a-t-il rendu cette administration rétive à toute critique? «Oui, certainement. Ce sont des expériences que j’ai faites tout au long de ces quatre années: mes relations avec l’administration judiciaire ne sont pas comparables à celles que j’entretiens avec les autres administrations. Je ne me plains pas de la réponse des parquets, mais je sens quand même, de la part des juges d’instruction, ou de la part des autres autorités, une certaine frilosité. La Justice n’est pas habituée à voir une institution qui, de par la loi, est autorisée à se poser des questions sur son fonctionnement. Or, si je m’interroge sur des lenteurs de procédures, des procès qui durent des années et des années, souvent on me répond que c’est une affaire intérieure à la Justice et que cela relève plus

du secret de l’instruction que de l’article 6 de la Convention européenne des Droits de l’Homme (qui donne à tout citoyen le droit à un procès dans des délais raisonnables). Vous voyez le problème... C’est la réaction de celui qui, fort de son autonomie, de son indépendance, ne veut pas discuter avec une autre institution sur son fonctionnement interne. J’en prends acte, mais je ne peux pas l’accepter puisque c’est une réaction qui n’est pas conforme à l’esprit de la loi et qui n’est pas conforme à la volonté du législateur. Quelles sont les autres recommandations qui devraient aboutir urgemment? «Il y en a plusieurs. Par exemple celle sur les saisies et cessions; j’ai attiré l’attention sur le fait que les ménages surendettés et disposant du salaire social minimum risquent de devoir survivre avec 500 à 1.000 euros en raison de PAPERJAM juin 2008

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ACTUALITE · luxembourg

CNPF: une catastrophe annoncee «En raison de l’énorme surcroît de travail auquel elle est confrontée, la Caisse n’est pas en mesure de répondre aux demandes d’information et réclamations écrites concernant le boni pour enfant». Tel est le message qui s’affiche, en rouge, sur la page «Boni pour enfants» du site Internet de la Caisse nationale des Prestations Familiales. Totalement engorgée, la CNPF doit faire face à une grosse surcharge de travail depuis que le gouvernement, dans le cadre de la réforme fiscale, l’a chargée de verser ledit boni aux bénéficiaires des allocations familiales. «C’est une catastrophe. Il y aura des dérapages massifs. Je l’ai dit à plusieurs reprises. Mais le gouvernement n’a pas réagi, enrage le Médiateur. Il aurait dû y avoir un renforcement du personnel d’au moins 15 à 20 personnes. On savait cette administration en grande difficulté, elle vient d’hériter d’une surcharge de travail énorme. Trois fonctionnaires chevronnés ont quitté le service parce qu’ils se sentent débordés. C’est très grave. Hélas, ce fut toujours le raisonnement des gouvernements successifs: les fonctionnaires peuvent toujours en faire un peu plus. Mais il y a un moment où ça ne marche plus. D’autant qu’à la CNPF, le contentieux est déjà très important!». || F. M.

saisies et de sessions, tandis que le RMG, lui, n’est pas saisissable. La Chambre s’apprête à examiner un projet de loi à ce sujet. Une autre recommandation qui me tient à cœur, bien qu’elle ne touche qu’une minorité de personnes, concerne l’accouchement sous X. Les enfants devraient avoir plus de droits pour connaître le nom de leur mère biologique. Le gouvernement s’ouvre peu à peu à cette problématique. Plus récemment, j’ai également rendu publique une recommandation sur la mise en place d’une direction générale de l’administration pénitentiaire. Le gouvernement a reconnu l’utilité d’une DG plus proche des prisons, qui soit mieux outillée pour les gérer et qui puisse garantir une certaine transparence. Cette évolution est importante. A l’heure actuelle, il n’y a pas de regard extérieur sur le fonctionnement des prisons. Mais il faut s’attendre à un processus de réforme long et difficile. Vous exercez une magistrature d’influence. Estimez-vous disposer d’un retentissement suffisant? «Mes seules armes sont en effet ma force de persuasion, les arguments dont je dispose, ainsi que le fait de rendre publiques certaines recommandations importantes. C’est là l’arme la plus tranchante: les ministres ou administrations en cause doivent réagir, rendre des comptes en public. C’est la recommandation qui donne à l’action du Médiateur toute son efficacité. Mais elle n’a pas pour seule raison d’être l’interpellation du gouvernement. Elle a aussi vocation à animer le débat public. Dans votre dernier rapport, vous incitez les ci­ toyens à se mobiliser pour la défense de leurs intérêts. Pourquoi cette capacité de mobilisa­ tion est-elle si faible, selon vous? «Dans les vieilles démocraties comme la nôtre, ceux qui s’engagent sont toujours les mêmes. Nous vivons dans une société assurance-tous-risques, où l’on a tendance à tout consommer; pas seulement des biens, des services, mais également des institutions: on consomme de la culture, de

l’école, de la sécurité sociale... Je crois que les citoyens ont des devoirs à accomplir, qui passent par leur participation active à la vie publique, leur mobilisation pour influencer les responsables politiques, des pressions sur les institutions publiques pour être une force qui va plus loin que le pouvoir d’un Parlement qui a tendance à suivre le gouvernement, et d’une minorité d’opposition qui ne le suit pas. C’est de la société civile que devrait émerger cette force tranquille qui conduirait à une autre politique. Que pensez-vous de l’image, parfois donnée de vous, de défenseur des minorités? «Je me vois plutôt comme le défenseur de toute personne ayant besoin de quelqu’un d’équidistant par rapport à l’administration, à qui l’on ne saurait reprocher d’être de connivence avec l’administration. La loi organique sur le Médiateur public estelle satisfaisante en l’état? Pourriez-vous vous saisir d’une demande de modifications? «Je pense que l’on pourrait aller un peu plus loin dans la définition de l’adminis­ tration publique. Autrement dit, il serait bien d’élargir le champ de compétences du Médiateur: actuellement, il est compétent pour les établissements pu­blics, à l’exception de leurs activités financières et commerciales. Je pense que l’on pourrait élar­gir son domaine d’intervention à toute personne morale de droit privé qui remplit une mission de service public. Cela pourrait donc concer­ner la distribution d’électricité, les transports, etc. Il est important pour les citoyens de savoir jusqu’où le Médiateur peut aller, notamment dans le cadre de la libéralisation des services. Mais tout cela demande, bien sûr, à être clarifié. Il ne faut pas précipiter les choses. Cette propo­sition sera soumise au gouvernement et au Parlement, certainement vers la fin de mon mandat, qui, je tiens à le rappeler, n’est pas renouvelable. C’est un gage supplémentaire d’indépen­dance». || Propos recueillis par Frédérique Moser

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ACTUALITE · luxembourg

I n f r a s t r u ct u r e s

Terminal A, mode d’emploi Le bâtiment flambant neuf de l’aéroport est entré en service le 21 mai. Il a été conçu pour vous faciliter la vie. Suivez le guide...

Lundi 26 mai, 15 heures. Au volant de votre voiture, vous venez de quitter votre bureau du Kirchberg. Direction l’aéroport de Luxembourg­Findel. Vous avez repoussé votre voyage à Londres d’une semaine pour faire partie des premiers à emprunter le nouveau terminal A. Vous ne serez pas déçu. Mis en service le mercredi 21 mai, il a été pensé pour votre confort à vous, homme d’affaires. Vous êtes pressé? C’est prévu! La conception de l’aérogare, ramassée sur une surface réduite, veut que vous puissiez atteindre votre avion dans les plus brefs délais et en parcourant la distance la plus courte possible. Tout en préservant les meilleurs standards de sûreté, cela va de soi. A votre arrivée sur les lieux, vous ne risquez pas de vous orienter vers l’ancien terminal. Bientôt démoli, il a été fermé il y a cinq jours, tout comme le terminal B réservé aux petits porteurs. Inauguré il y a quatre ans jour pour jour, ce dernier sera toutefois maintenu dans le dispositif final, relié au terminal A par une passerelle longue de 200 mètres et équipée de deux tapis roulants. Depuis mercredi, l’ensemble des passagers a été regroupé dans le nouvel édifice. Tout au

long de son action en tant que directeur général de Lux-Airport, société d’Etat indépendante de Luxair et gestionnaire de l’aéroport (aérogare, tour de contrôle, sûreté, signalétique, parkings...), Fernand Brisbois a gardé à l’esprit l’objectif d’offrir, dès les premiers jours, une prestation d’excellente qualité. Dans cette phase de rodage, le pire pour lui serait d’entendre un usager dire qu’il préférait l’ancienne aérogare. Les deux journées portes ouvertes des 26 et 27 avril ont servi de test grandeur nature réussi. Surplombé d’un élégant toit en forme d’aile, le terminal se situe sur votre gauche. Vous vous engouffrez dans le parking souterrain. Là encore, vous ne pouvez pas vous tromper. Il n’y en a qu’un pour les longues durées. 4.000 places, quatre niveaux, 30.500 m². Le niveau -4 est réservé aux clients de LuxairTours. Un système de guidage avec des lumières rouges, vertes ou bleues vous indique les places occupées, libres ou réservées aux handicapés. Des panneaux vous informent du taux d’occupation des différentes zones. Une fois stationné, vous n’avez plus qu’à suivre les passages zébrés jusqu’aux ascenseurs.

­ rrêtez-vous au niveau -1, aussi appelé passerelle. A Monter jusqu’au rez-de-chaussée (niveau 0) vous obligerait à marcher quelques dizaines de mètres à l’extérieur. Or, il pleut et vous avez oublié votre parapluie. Si vous étiez arrivé en taxi ou en bus, le véhicule vous aurait déposé sous le grand préau, au même niveau que les emplacements réservés aux cinq loueurs de voitures ou au parking ­dépose-minute. Adossée au nouveau terminal et contiguë au parking, la halte ferrovi­ aire est déjà construite. Mais la desserte des trains se fera attendre jusqu’en 2012- 2013 au moins. Un tapis roulant accessible aux caddies ou un ascenseur panoramique vous conduisent au grand hall public. Au rez-de-chaussée, vous êtes surpris par une impression de clarté et d’espace. «Le terminal a été conçu comme une place de marché couverte, une grande maison, enveloppée par des façades vitrées et protégée par un toit d’une surface d’un hectare. Percé par un système zénithal d’ouverture, il laisse pénétrer à l’intérieur la lumière du jour», expliquent les architectes Bohdan Paczowski et Paul Fritsch. «Vous gardez toujours le contact avec l’extérieur. Aucun des volumes intérieurs ne touche le toit», insistent-ils.

Pas de claustrophobie Deux fois supérieure à la fréquentation actuelle, la capacité d’accueil de trois millions de passagers entraîne une agréable décongestion. Ici, pas de claustrophobie. L’architecture répond également à des contraintes environnementales. Cette luminosité naturelle réduit la consommation d’électricité. 5% de l’énergie thermique consommée sera couverte par des sources renouvelables, notamment l’énergie solaire. Songez au passage que la première esquisse de ce projet date de plus de 20 ans, en 1987. Face à vous, le service d’information, les billetteries des compagnies aériennes, des commerces: un kiosque à journaux, une boulangerie Fischer. C’est l’une des originalités de la nouvelle aérogare. Tous les commerces n’ont pas été placés sous l’ombrelle Luxair (lire encadré). La compagnie aérienne, ancien gestionnaire de l’aérogare

Illustrations: Lux-Airport

Illustration: Paczowski et Fritsch Architectes

Coupe transversale ­ de ­l’aérogare. Vous êtes surpris par une impression de clarté et d’espace.

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ACTuALiTE · LuxEmbourg

Nouvelle Aérogare de Luxembourg

Zones accessibles au public

Zones accessibles aux passagers Niveau

MEZZANINE M1 M2

M2

Accès au restaurant panoramique Restaurant panoramique

M1

Niveau

REZ-DE-CHAUSSEE

R2 R1

R3 R2

Grand hall public Départs / Check-in Sortie vers le parking de courte durée et les transports publics

R1

Transports publics et parking de courte durée

R2

Zone Passagers

R3

Lounge

Niveau

PASSERELLE

Vers Terminal B

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Grand hall public Arrivées Accès au parking souterrain environ 4000 places et à la future gare ferroviaire

P4 P2

P1

P3 P1

Future gare ferroviaire

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Hall Bagages

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Zone Correspondances

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Zone Passagers Terminal A et Accès au Terminal B

Accès au parking souterrain environ 4000 places PAPERJAM juin 2008

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ACTUALITE · luxembourg

Des commerces sans porte ni fenetre Plus de 1.000 m² ont été consacrés au commerce dans la nouvelle aérogare. Un soin tout particulier a été accordé à cette question, les services annexes (boutiques, parkings...) représentant souvent plus de la moitié du chiffre d’af­ faires d’une société aéroportuaire, soit davantage que les activités purement aéronautiques. Vous aurez donc l’em­ barras du choix avant d’embarquer. Comme vous l’avez déjà remarqué, toutes les échoppes n’ont pas été confiées à Luxair dans l’enceinte du terminal (lire ci-contre). La compagnie aérienne a aussi été mise en concurrence par Lux-Airport, société de l’aéroport, pour le contrat de gestion des quatre principaux magasins, dont un se trouve en zone publique et trois, en zone sécurisée. Associée à Heinemann, une entreprise spécialisée de Hambourg, Luxair a tout de même remporté, en avril 2007, ce concours de beauté, face à des groupes européens. Pour satisfaire une clientèle de «voyageurs fréquents», et tenir compte du caractère anxiogène des lieux, Luxair a mis l’accent sur des concepts innovants et privilégié les espaces ouverts. En flânant dans des magasins dépourvus de portes, de fenêtres, ou de barrières de sécurité, équipés de meubles d’une hauteur maximale de 1,20 mètre, vous ne craindrez plus de rater votre avion tout en profitant d’une ambiance plus calme que dans le reste de l’aérogare. Pour améliorer la qualité de service, et outre l’extension des horaires d’ouverture, les boutiques buy bye offrent également à leurs clients de garder en dépôt les produits achetés lors du voyage aller, jusqu’à leur retour le soir même ou plus tard. || N.R.

et jusqu’à présent seul prestataire de services, sera également mise en concurrence par LuxAirport pour les fonctions d’assistant en escale (enregistrement et accompagnement des passagers, chargement des bagages...). Une deuxième licence de handling sera attribuée en septembre afin de se conformer aux directives bruxelloises (imposées à partir de deux millions de passagers), mais surtout d’optimiser la qualité de service et de réduire le coût, toujours au bénéfice des voyageurs. Vous n’aurez pas le temps d’aller grignoter quelque chose au restaurant panoramique, situé en haut des escaliers, au niveau mezzanine (+1) à côté des bureaux de Lux-Airport et Luxair. Dommage, il offre une vue unique côté sud sur la piste et le va-et-vient des avions dont les ar­chitectes attendent un effet Dimanche à Orly comme dans la chanson de Gilbert Bécaud. Ouvert aux passagers, comme aux visiteurs, et géré par Sodexo, il offre une capacité de 226 couverts avec un service de table, un self-service et des menus aux noms évocateurs (Arrival Dente pour la cuisine italienne, Jet Lag pour la cuisine du monde, Terminal Soup pour les potages, Take­ off pour les hors-d’œuvre, Sweetlanding pour les desserts...).

Tri bagages automatisé Vous êtes déjà dans la salle d’enregistrement. A votre disposition, six bornes automatiques vous permettent d’imprimer votre carte d’embarquement. Plus loin, 27 guichets informatisés, dont un, à l’extrême gauche, réservé aux bagages hors gabarit (sacs de golf, animaux...). Tous sont implantés de façon à pouvoir accueillir une file d’attente de l’ordre de dix à quinze mètres. Le tri bagages est entièrement automatisé. Il a été conçu pour trois millions de passagers avec, aux heures de pointe, 1.160 passagers par heure et 350 bagages toutes les 15 minutes. Le système offre la possibilité de traiter 21 vols simultanément et, pour les arrivées, 1.200 bagages par heure. Votre valise va parcourir tout le chemin jusqu’à la chute dans la salle des bagages. Après un passage systématique aux rayons X – ce qui n’est pas le cas dans tous les aéroports, elle sera ensuite embarquée dans les soutes. Pendant son parcours, une cellule photo-électrique lira le code

à barres figurant sur l’étiquette afin de l’orienter vers la bonne chute et à la bonne destination. Bref, il ne vous arrivera pas la même mésaventure qu’au terminal 5 d’Heathrow lors de son lancement fin mars. Vous vous orientez maitenant vers les cinq postes de contrôle à votre disposition. Il n’y en avait que trois dans l’ancien terminal. Empruntez celui réservé aux passagers business class, ça ira plus vite. Vous devrez maintenant redescendre au niveau passerelle pour accéder aux espaces boarding et aux commerces gérés par Luxair. Ou peut-être préférez-vous vous relaxer quelques minutes dans l’espace VIP. Spacieuses, les deux salles d’embarquement peuvent accueillir plus de 400 passagers chacune, soit davantage que la capacité d’un gros porteur. Pour les destinations de l’espace ­Schengen, comme la vôtre, c’est à droite sur simple présentation de votre carte d’embarquement. La zone non-Schengen est située à gauche. Celle-ci n’est accessible qu’après avoir franchi le contrôle d’émigration. A votre retour, vous ferez le trajet inverse, en longeant les grandes salles par l’un des trois couloirs isolés. Pour des raisons de sûreté, les flux entrants et sortants ne doivent jamais se croiser. Depuis les salles, vous accéderez à votre avion par l’une des cinq passerelles télescopiques. Quatre seulement étaient prévues dans un premier temps, jusqu’à la destruction de l’ancien terminal. Mais Fernand Brisbois a tenu à ce qu’une cinquième soit en place dès le premier jour. Si votre avion est stationné à distance, cela vous obligera à descendre d’un étage supplémentaire (niveau -2), pour prendre un bus au niveau du tarmac. C’est également là que se trouvent quelques espaces in­terdits au public, comme la salle du tri bagages, la station de quarantaine pour accueillir les im­migrants en situation irrégulière, des salles tech­ni­ques. D’ici, on supervise tout: climatisation, ou­ver­­tures des portes, informatique, détection des incendies. Il y a même un espace réservé aux cellules de crise, en espérant qu’il ne servira jamais. Vous voilà à bord, confortablement installé dans votre siège. Vous pouvez attacher votre ceinture et vous plonger dans votre journal préféré ou bien dans le dernier numéro de Flydoscope si vous voyagez sur Luxair. Bon voyage! || Nicolas Raulot

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ACTUA L IT e · l u x e m b o u r g

Infrastructures

Une ere nouvelle L’histoire retiendra que c’est le 25 avril 2008 que la nouvelle aérogare du Findel a officiellement été inaugurée en présence du couple grand-ducal et des plus hautes autorités du pays. La vétusté de l’ancien aéroport ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir... Photos: Etienne Delorme

n Le Grand-Duc Henri

et Jean-Claude Juncker (Premier ministre)

n Robert Goebbels (Député européen)

n La Princesse Alexandra

n Le couple grand-ducal

n Pierre Gramegna (Chambre de Commerce)

n Marc Hoffmann (Luxair/Cargolux)

n Fernand Brisbois (Luxairport)

n Paul Helminger (Ville de Luxembourg)

n Lucien Thiel (Député), n Lucien Lux (ministre des Transports)

n Mgr Fernand Franck

(Archevêque de Luxembourg)

Jean-Jacques Rommes (ABBL) et Fernand Grulms (Luxembourg for Finance) n Etienne Reuter (ministère des Finances)

n Marie-Thérèse Gantenbein-Koullen

(Commune d’Hesperange)

n Jean-Claude Juncker (Premier ministre)

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ACTUA L I T e · L u x e m b o u r g

P at i e n c e e t l o n g u e u r d e t e mp s . . .

En cours Enseignement

Internet

Des chasseurs sachant chasser

Faciliter l’acces

Le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, a présenté, mi-mai, le projet de loi relatif à la chasse, amené à remplacer des lois datant de 1885 et de 1925. Le texte devrait être discuté à la Chambre des députés au printemps 2009. Parmi les grandes nouveautés introduites par le texte figurent l’inscription d’une gestion durable de la faune et de la flore, ainsi que la possibilité, pour un propriétaire foncier, de s’opposer, pour des raisons d’éthique personnelle, à ce que la chasse soit pratiquée sur ses terres (sur ce dernier point, le législateur luxembourgeois a dû se plier à un arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme). Dans ce cas, le propriétaire terrien devra cependant contribuer à l’indemnisation des dégâts causés par le gibier. Le texte prévoit également une réforme des syndicats de chasse, afin de les rendre «plus transparents».

Le ministère de l’Enseignement supérieur est en pourparlers avec son équivalent en Communauté française de Belgique pour faciliter l’inscription des étudiants résidant au ­Luxembourg dans certaines filières d’enseignement supérieur (kinésithérapie, éducation spécialisée, médecine vétérinaire, etc.), où un tirage au sort, forcément aléatoire, est toujours de rigueur. Le Grand-Duché tente de convaincre la Belgique de s’inspirer de l’exemple autrichien, où un accord prévoit un accès pour les étudiants luxembourgeois, au cursus de médecine, dans le cadre d’un quota de 75% réservé aux étudiants autrichiens. Une telle possibilité est en cours d’analyse, côté belge, en regard notamment du droit communautaire. Une nouvelle réunion entre les ministres aura lieu courant juin.

Les benevoles auront leur portail

Photo: RTL

L e g i s l at i o n

A ceux qui désespéraient de voir aboutir le projet de portail du bénévolat, dont l’idée fut lancée dès 2001, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Marie-Josée Jacobs, vient de donner un signe d’espoir: la charte en a été signée fin avril. Certes, la plateforme ne sera pas opérationnelle avant la fin de l’année (alors que le site www.benevolat.lu) annonce son lancement... début 2008, mais le portail dispose désormais d’une charte fixant ses objectifs, son concept et sa ligne éditoriale ainsi que les droits, rôles et obligations des intervenants dans le projet. C’est bien ce que l’on appelle la «politique des petits pas?». L e g i s l at i o n

Amendes en prime Plus le fruit des amendes et autres confiscations en matière répressive est élevé, plus importante est la prime annuelle versée aux policiers. Cette allocation, calculée sur la base de 5% du montant total perçu, est en effet répartie entre tous les membres de la police grand-ducale. Prime au zèle? s’enquiert le député Carlo Wagner. Prime à l’ancienneté, rectifie, finaud, le ministre de la Justice. Qui admet que le système est pour le moins «suranné» et mérite d’être rectifié, afin que le montant de l’allocation ne dépende plus du produit des amendes. Le correctif pourrait être intégré à une future réforme de la police ou de la fonction publique, annonce Luc Frieden.

Medias

Tout en souplesse Le gouvernement vient d’approuver un projet de règlement grand-ducal qui constitue une première étape dans la transposition de la directive européenne «Service de médias audiovisuels» (qui a pris le relais de celle dite «Télévision sans Frontières»). Le texte se limite à l’assouplissement des dispositions concernant l’insertion de la publicité et du télé-achat dans les programmes télévisés, ainsi qu’au temps d’antenne consacré à la publicité et au télé-achat. Il prévoit que la diffusion des films, téléfilms et journaux télévisés, et, dans une certaine mesure, celle des programmes pour enfants, pourra être interrompue par de la publicité et/ou du télé-achat une fois par tranche programmée de 30 minutes au moins. Dans le sillage de la nouvelle directive, les règles publicitaires quantitatives sont par ailleurs simplifiées. Ainsi, le pourcentage de temps de diffusion des spots de pubs et de téléachat à l’intérieur d’une heure donnée ne devra pas dépasser 20%. Quant aux limitations journalières, elles disparaissent purement et simplement.

En cours - Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps – en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente ­quelques-uns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d’ordre socio­économique qui traîne en longueur… Faites-nous ­connaître les sujets qui vous concernent et vous ­préoccupent à l’adresse news@paperjam.lu.

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Actualite

ENTREPRISES Absentéisme: les patrons veulent davantage de contrôles; lancement du paperJam Business Club; Jamendo vole de ses propres ailes…

L a u r e n t K r at z

« un coup de fouet» Le co-fondateur de Jamendo revient sur les quatre ans d’existence de la plateforme musicale en ligne. Jamendo a quitté sa couveuse d’Esch-sur-Alzette pour s’installer avec ses 25 employés à Luxembourg, près de la Gare. Avec presque 10.000 albums publiés en ligne et deux millions de visiteurs uniques, la société entre maintenant dans une phase de marketing mondial. M. Kratz, ce déménagement marque-t-il une étape décisive dans la vie de votre entreprise? «Nous avions un grand besoin d’être plus près de Paris. Et finalement se déplacer à Luxembourg-Ville, c’est se mettre en grande banlieue parisienne, avec le TGV. Cela donne aussi un grand coup de fouet organisationnel. Quelles ont été les bases du succès foudroyant de Jamendo? «Nous avons fait beaucoup de choses en autofinancement et nous avons réussi à convaincre un certain nombre de financiers, dont Mangrove, ce qui nous a permis d’accélérer. Si l’idée de Jamendo n’est pas révolutionnaire, il est important que l’exécution se fasse vite, parce que nous fabriquons une marque sur le Net, qui est un endroit où la musique est libre. Ce qui explique la différence de braquet entre les trois premières années en autofinancement et la dernière année qui se fait maintenant avec l’aide d’un financier. Qu’est-ce qui fait la spécificité de votre plate-forme? «Nous avons essayé de lever la dichotomie entre ‘légal et payant’ et ‘gratuit et illégal’. Nous avons opté pour la troisième possibilité, le ‘gratuit et légal’. C’est ce qui séduit. Quelles sont vos priorités aujourd’hui? «Nous avons deux axes prioritaires: d’abord notre produit, qui se doit d’être de mieux en mieux techniquement, surtout en termes de viralité. Le marketing est l’autre véritable challenge: même si le produit est bon, il faut le faire savoir. Sur Internet, il n’y a plus de notion d’exclusivité. L’important pour nous, c’est de fabriquer au niveau global une marque qui va rendre difficile l’entrée d’un nouvel acteur dans la musique libre». || Propos recueillis par M. A et J.-M. G.

S t r at e g i e

Hublot rachete par LVMH

Le groupe horloger suisse Hublot, brillamment relancé depuis 2004 par le Luxembourgeois Jean-Claude Biver (voir paperJam décembre 2007), vient d’être racheté par le groupe français de luxe LVMH. Le montant de la tran­ saction, qui n’a pas été officiellement révélé, pourrait dépasser 200 millions d’euros. Hublot, détenue à 80% par son fondateur Carlo Crocco et à 20% par Jean-Claude Biver, a quadruplé son chiffre d’affaires entre 2005 et 2007 et a réalisé l’an dernier un résultat opérationnel de 19 millions d’euros. Au sein de LVMH, M. Biver continuera à diriger les activités de la marque. I n n o v at i o n

Pour plus de R&D Lors de la présentation du rapport annuel de Luxinnovation (lire par la suite), le ministre de l’Economie Jeannot Krecké a confié au GIE la promotion et la gestion administrative de

«Fit4Europe», une mesure nationale qui vise à augmenter la participation luxembourgeoise au 7e Programme cadre européen de R&D. Il a également annoncé les programmes «Alliance pour l’Innovation» (visant à inciter les entreprises à investir davantage en R&D) et «Eurostars» (premier programme européen de support et de financement spécifiquement adressé aux PME dont les investissements en R&D représentent au moins 10% de leur activité). Bilan

L’innovation active

320 Les chiffres 2007 de Luxinnovation illustrent une croissance continue de son activité. Plus de 320 entreprises, labo­­ ratoires et porteurs de projets ont été conseillés dans leurs démarches d’innovation (contre 280 en 2006) et 19 dossiers de recherche suivis par l’Agence ont trouvé un cofinancement public national. Par ailleurs, 14 nouvelles entreprises technologiques, accompagnées par le GIE, se sont

implantées au Luxembourg. Quatre d’entre elles ont rejoint le centre Ecostart en 2007, portant le nombre d’entreprises innovantes hébergées à sept fin 2007 (dix actuellement). I n n o v at i o n

Premier brevet

Axoglia Therapeutics, une spin-off de l’Université du Luxembourg, vient de déposer son premier brevet pour une famille de molécules issues de sa recherche. La jeune société de biotechnologies, fondée en février 2006, développe des molécules à visée thérapeutique pour les maladies neurodégénératives et inflammatoires du système nerveux, telles que la maladie d’Alzheimer et la sclérose en plaques. Les molécules brevetées, dont la spécificité est d’agir à deux niveaux (réduction de l’inflammation et régénération de nouvelles cellules) devraient «démontrer leur effet dans le cadre d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques», indique le Dr Djalil Coowar, qui dirige l’équipe de recherche.

Photo: Andrés Lejona, Blitz (Archives Paperjam)

Photo: Véronoque Kolber

Laurent Kratz (Jamendo)

L’actualite des entreprises: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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ACTUALITe · entreprises

La Fedil et luxorr, d’accord Fedil Business Federation Luxembourg et Luxorr (Luxembourg Organization for Reproduction Rights) ont signé un accord-cadre concernant l’utilisation de certains droits d’auteur. Les entreprises affiliées à la Fedil peuvent ainsi bénéficier de tarifs d’utilisation préférentiels pour l’utilisation des droits d’auteur, obtenir une sécurité juridique dans un domaine sensible, utiliser à la fois un répertoire national et inter­na­ tional d’œuvres protégées et être régulièrement informées sur l’évolution rapide et complexe en la matière. Internet

Level3 s’implante au Luxembourg

et de diversification dans les technologies de l’infor­ mation du gouvernement. internet

Livingroom.lu

C o mm e r c e s

Le promoteur immobilier Living Room vient de lancer son site Internet. Né à l’initiative de Pitt Pirrotte, fondateur de l’agence Property Partners, qu’il a cédée à ses associés par le biais d’un MBO (management buyout ou rachat d’entreprise par ses dirigeants) en 2006, Living Room «se donne comme ambition de mettre l’archi­tec­ture et le respect de l’environnement au centre de ses développements immobiliers». Avec six villas, «Beim Besch», dont la construction débutera à l’automne, «est le premier projet qui concrétise cette ambition sur le site d’une ancienne exploitation agricole familiale à Leudelange».

Photos: eBRC, www.livingroom.lu, wide.lu

Management

Un mois après la pose de la 1ère pierre du data center Luxconnext à ­Bettembourg, le Luxembourg ajoute une nouvelle corde à son arc Internet. En s’implantant dans le centre d’hébergement de P&T et de sa filiale eBRC, inauguré il y a un an à Capellen/Windhof, la société américaine Level3, prestataire de services de communication par fibre optique, va offrir des services de bande passante à très haut débit aux opérateurs télécoms, câblo-opérateurs, fournisseurs d’accès, sociétés de e-commerce au GrandDuché. Jeannot Krecké, ministre de l’Economie, s’est réjoui de l’initiative en phase avec la politique de «multi- spécialisation»

président pour réaliser la phase d’intégration. Le Luxembourg peut être fier de lui. J’ai apprécié son conseil, sa sagesse et son soutien». M. Kinsch avait entamé sa carrière à l’Arbed en... 1960 et occupé la présidence du CA depuis 1993.

Photo: Fortis Bank

D r o i t s d ’a u t e u r

J. Kinsch: devoir accompli

C’est avec beaucoup d’émo­tion dans la voix que Joseph Kinsch, 75 ans, a clôturé, le 15 mai dernier, sa dernière assemblée générale d’ArcelorMittal en tant que président du Conseil d’administration. «Je n’ai fait que ce pour quoi j’étais là, a sobrement commenté M. Kinsch. «J’ai aimé travailler avec lui, a pour sa part déclaré Lakshmi ­Mittal. Je respecte sa détermination, l’intégrité et la force de son caractère. Je n’aurais pas pu imaginer un meilleur

+2 pour Delhaize Delhaize, qui dispose d’un réseau de 31 magasins au Grand-Duché (2.550 magasins dans le monde), a conclu un accord pour reprendre les AD Delhaize de Pommerloch (3.200 m2) et de Schmiede (3.000 m2). Les deux magasins continueront provisoirement à être exploités sous l’enseigne AD Delhaize. La reprise effective se fera dans les prochains mois. St r at e g y

Sal. Oppenheim buys ­mercuria’s ops Sal. Oppenheim is buying the domiciliation business of Mercuria Services, a company established in 1994, which specialises in domiciliation, corporate, accounting, tax and admi­ nistrative services. “This complete acquisition will expand Sal. Oppenheim’s international family office network and strengthen its service offering and trust business in Luxembourg,” the bank explained in a press release. In the medium term, the newly acquired business will merge with Services Généraux de Gestion, a leading trust, domiciliation, and family office specialist owned by the private banking group since 2005. The takeover is subject to the CSSF’s approval. The purchase price remains undisclosed.

Julie Meyer (Ariadne Capital)

entrepreneurship

A genetic code for business Julie Meyer, founder of First Tuesday and CEO of Ariadne Capital speaks about the DNA of the 21st century entrepreneur. “The ideal entrepreneur is a combination of the artist and the athlete”, says Meyer. She defines this as having the vision to create something new, but also the stamina to see that vision through. Of Ariadne Capital, the new media investment and advisory firm she started in 2000, she states that she believes in creating a “virtuous circle of entrepreneurs backing entrepreneurs”, where existing successful ones assist those of tomorrow. Venture capitalists may previously have labelled a company’s partners as their “clients”, Meyer disagrees: for her, the entrepreneur is the client. They should govern the destiny of the company as it is their vision that created it, their tenacity that allowed it to start up, and their belief that their company should thrive. On the future of the business side in her field of expertise, Julie Meyer states that “combinations of music applications with social networking sites are going to grow. Companies such as Apple are sitting in the middle and connecting creators of content with consumers, and regulating that flow. Furthermore, voice-powered applications in consumer financial services will grow. This is an area that should really interest Luxembourg with its history of financial services and asset management: there is a whole consumer side here which Luxembourg should be very good at.” Start ups are now being snapped up by big businesses at an earlier stage. will all ideas soon be corporate property from the outset? Not necessarily: “Some start-ups have corporate funding from the start: Monitise, who provide mobile phone banking services, were backed by Morse: in some respects M&A is the new R&D: corporates are buying nascent companies earlier, when they are needed to scale and distribute them. Thus, they are much more important now than ten years ago.” says Meyer. So who are the Generation Y entrepreneurs of the future and how can they deal with this? She believes that “individual capitalism is getting stronger and more radical” and continues: “a number of people, right out of university, are setting up businesses, saying they’re going to make it work. This is a great attitude to have: your twenties should be about experimenting and finding what your unique contribu­tion can be.” || B.P. PAPERJAM juin 2008

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A C TUALIT e · e n t r e p r i s e s

Immobilier

Property Partners a demenage Spécialiste de l’immobilier professionnel, l’agence Property Partners a emmé­ nagé dans ses nouveaux locaux depuis le 19 mai dernier. L’adresse: 54, rue Charles Martel, L-2134 Luxembourg.

BILAN

equipement

Toujours plus haut

Costaud, le transfo

Paul Wurth a de nouveau enregistré, en 2007, un niveau record de commandes. L’année 2007 a été riche en chantiers en tous genres pour Paul Wurth, qui a renforcé son statut de leader mondial dans le domaine des technologies de production de fonte: mise en service du HF8 de ThyssenKrupp Steel à DuisbourgHamborn (Allemagne), le premier haut fourneau construit en Europe depuis 15 ans, et livré, qui plus est, avec deux semaines d’avance sur le délai prévu; lancements de hauts fourneaux aux Etats-Unis, au Brésil et en Chine; démarrage des chantiers d’une nouvelle usine intégrée – avec deux hauts fourneaux – au Brésil et d’un site «Primus» (du nom de la technologie brevetée par Paul Wurth de recyclage et de réduction directe des déchets sidérurgiques) à Taïwan... En 2007, le montant des nouvelles commandes a atteint le niveau record de 777,7 millions d’euros (+7,9% par rapport à 2006), pour un chiffre d’affaires de 412,6 millions (+20,8%) et un résultat net de 33,5 millions (+67,5%), porté par la forte hausse du résultat opérationnel qui a plus que doublé à 38 millions d’euros. «Nous tirons profit, aujourd’hui, des choix stratégiques de ces dernières années, notamment en matière d’efforts en recherche et développement», a commenté Marc Solvi, directeur général de Paul Wurth. Le budget annuel qui y est consacré dépasse en effet les cinq millions d’euros et 20 nouveaux brevets ont été introduits en 2007. Présent aux quatre coins du monde, Paul Wurth a bénéficié, lors de l’année écoulée, de la forte croissance de la demande émanant des quatre pays «BRIC» (Brésil, Russie, Inde, Chine), qui ont représenté, à eux seuls, 44% des nouvelles commandes reçues en 2007 (dont 18% venant de Russie et 14% d’Inde), soit largement plus, par exemple, que l’ensemble de l’Union européenne (37%). Fort de ces performances, Paul Wurth a annoncé une importante augmentation du dividende par action, passant de 200 à 420 euros brut par action, soit une distribution globale d’un peu plus de huit millions, dont près de quatre millions iront dans la poche d’ArcelorMittal (actionnaire principal avec 48,1% du capital). Les perspectives pour 2008 sont annoncées comme étant «satisfaisantes», en dépit des prévisions revues à la baisse en matière de croissance économique globale. Au 31 décembre 2007, le carnet de commandes en cours de réalisation dépassait le milliard d’euros. || J.-M. G.

Fabriqué à l’usine Siemens de Zagreb, le plus gros transformateur de puis­ sance (convertisseur) jamais livré par Siemens à Luxembourg devrait arriver au Grand-Duché fin mai, après quatre semaines de «transport» sur les canaux et fleuves européens, depuis la Croatie. L’engin aux dimensions effectivement impressionnantes (11 m de long, 4,8 m de large et 7,9 m de haut) sera ins­ tallé courant juin chez Sotel Réseau Luxembourg, à Esch-Soleuvre. Investissement

BIP investit dans les airs Aux côtés de différents investisseurs financiers luxembourgeois et français, BIP Investment Partners a pris une participation dans le capital de la société Smart Air. 1,8 million d’euros ont été investis dans cette société luxem­ bourgeoise nouvellement créée, active dans la pro­ priété fractionnée d’avions d’affaires utilisés pour des déplacements profes­ sionnels et privés. Un investissement «motivé

par la demande croissante de services aériens régionaux en Europe», précise Marc Faber, le directeur général de BIP. S t r at e g i e

Cash et nature Le groupe de médias New Media Lux (NML) a porté, fin mars, son capital social de 150.000 à un million d’euros. 570 des 850 actions nouvelles ont été souscrites par Charles Ruppert. L’ancien directeur général du Luxemburger Wort, prési­ dent du CA de NML, a financé son apport en cash et en nature, via des actions de l’agence de communication Advan­ tage, dont il est aussi, depuis mars, président. 120 actions ont été sous­ crites par la société AD’Net (qui a pour objet l’achat, la vente et la location de navires ainsi que l’exploitation d’une agence d’affaires, prési­ dée par... Bob Hochmuth). 100 autres titres ont été souscrits par N4O, une société appartenant à Laurent Kratz et Pierre Gérard, fondateurs de www.lesfrontaliers.lu et de Jamendo et qui ont apporté, en espèces, la conversion d’une créance de 100.000 euros inscrite dans le cadre du rachat de leur structure par NML. Bilan

Etat d’IFRS

Cegedel, la société concessionnaire luxem­ bourgeoise d’électricité, a publié son bilan 2007, avec un chiffre d’affaires consolidé (normes IFRS)

de 337,5 millions d’euros, en augmentation de 1,9%, et un bénéfice consolidé estimé à 61,5 millions d’euros, contre 75,3 mil­ lions d’euros l’année pré­ cédente. «Ce n’est qu’à cause d’éléments exceptionnels ou non récurrents qu’on constate finalement une diminution du résultat consolidé établi suivant les normes IFRS», précise Cegedel, dans son com­ muniqué de presse. Pour 2008, la société ne pré­ voit pas de développe­ ments d’ordre technique, commercial ou financier de nature à remettre en cause son équilibre éco­ nomique. C OMMER C E

25 bougies pour FeltenStein

A l’occasion de son 25e anniversaire, la société de matériel de reprogra­ phie et de mobilier de bureau Felten-Stein a inauguré son tout nouvel espace d’exposition avec une opération «journées portes-ouvertes», qui s’est déroulée des 9 au 11 avril. Au cours de ces trois journées, des confé­ rences ont été organisées sur les thèmes «Durabilité/Environnement» et «Ergonomie au poste de travail». «Afin de répondre aux exigences de sa clientèle, Felten-Stein a mis tous les atouts de son côté en doublant l’espace réservé à son show-room. Toute la surface a été employée pour présenter les toutes dernières technologies de pointe», indi­ que la société.

Photos: Luc Deflorenne (archives paperJam, Felten-Stein, Siemens.

Photo: Paul Wurth

Le HF8 ThyssenKrupp Steel à DuisbourgHamborn.

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ACTUALITE · entreprises

Photo: Etienne Delorme

Nicolas Soisson: «La ­sécurité sociale ­luxembourgeoise est très généreuse: il n’y a pas de jour de carence, pas de décote au niveau des indemnisations... Tout cela peut inciter à se porter plus facilement malade».

le g i s lat i o n

La traque aux abus Le patronat réclame au gouvernement de tenir les promesses prises dans le cadre de l’introduction du statut unique et d’engager une lutte serrée contre l’absentéisme. La loi est votée, mais les débats sont loin d’être apaisés. L’introduction du statut unique, qui mettra fin à la distinction surannée entre ouvriers et employés du secteur privé, entrera en vigueur le 1er janvier 2009. Si le patronat soutient cette réforme, qui conduira à un abaissement des taux de cotisations sociales, les discussions se focalisent sur les promesses du gouvernement de renforcer la lutte contre «l’absentéisme abusif». Le nœud du problème? Le régime unique entraînera une généralisation de la continuation du paiement du salaire par l’employeur, en cas de maladie (ce qui était déjà le cas pour les employés privés). La continuation du paiement du salaire des ouvriers ne sera donc plus – comme c’est actuellement le cas – prise en charge par la Caisse de maladie dès le premier jour d’absence, mais seulement après la 13e semaine, pour tous les salariés. Les employeurs craignent dès lors que les absences de courte durée (97% des absences sont inférieures à treize semaines, selon la Chambre de Commerce) ne pénalisent durement les entreprises, notamment les PME/ PMI. Et réclament du gouvernement un arsenal de mesures visant à réduire significativement le taux d’absentéisme.

Seul hic: les chiffres manquent pour étayer ces débats. Tant du côté du patronat que des autorités publiques, d’ailleurs... Difficile de se faire une idée de l’impact exact des absences pour maladie (réelle ou fictive) sur la compétitivité de notre économie! Nicolas Soisson, le directeur de la Fedil, Business Federation Luxembourg, admet avoir «des problèmes pour trouver des statistiques fiables sur l’absentéisme des employés privés», mais espère en obtenir prochainement de la Sécurité sociale, car les employeurs ont désormais l’obligation de déclarer toutes les absences, dès le 1er jour.

Les frontaliers sous contrôle Pour appuyer ses revendications, la Fedil se base donc en partie sur les «témoignages» de ses membres et sur les chiffres disponibles concernant les ouvriers: «Le coût social des congés de maladie représente environ 5% de la masse salariale, avec une tendance baissière depuis 2003. Fin 2006, le taux se situe autour de 4,7%, soit une charge d’environ 150 millions d’euros, indique le directeur de la Fedil. Globalement, il y a plus d’absence chez les femmes que chez les hommes, chez les frontaliers que chez les résidents... Je ne pense pas qu’il y ait des raisons objectives expliquant ces différences»,

note M. Soisson, qui entrevoit quelques «abus manifestes». «Le souci, pour l’employeur qui soupçonne des abus, est qu’il n’y a pas de sanction possible. Certes, il peut licencier son salarié. Mais la suspicion d’absentéisme abusif ne constitue pas un motif valable, et cela ne peut pas tenir sans preuve devant les juridictions du travail. De plus, dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, le licenciement n’est pas la meilleure des solutions! Ce que nous réclamons, c’est un renforcement des contrôles médicaux et administratifs – également auprès des frontaliers! – ainsi que la mise à disposition pour l’employeur d’un panel de sanctions (notamment le non-paiement d’une, deux ou trois journées) en cas d’abus avéré», plaide M. Soisson. S’il ne dispose d’aucune étude permettant d’affirmer que le Grand-Duché est plus touché que d’autres pays par un absentéisme élevé, Nicolas Soisson estime que la Sécurité sociale luxembourgeoise est assurément «très généreuse: il n’y a pas de jour de carence, pas de décote au niveau des indemnisations... Tout cela peut inciter à se porter plus facilement malade», affirme-t-il (voir tableau). Et le directeur de la Fedil de remettre sur le tapis les revendications exprimées en Tripartite – mais exclues par le gouvernement et les syndicats, car non confor-

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ACTUALITE · entreprises

Pays

Certificat médical requis

Nombre de jours de carence

Maintien du plein salaire

Taux d’indem­ nisation

Durée maximale

Autriche

oui

zéro

4-12 sem.

60%

78 sem.

Belgique

oui

1 jour

7/30 jours

60%

52 sem.

Danemark

non

zéro

14 jours

jusqu’à 100%

52 sem.

Finlande

oui

9 jours

non

70%

300 jours

France

oui

3 jours

non

50-66%

12 mois

Allemagne

oui

zéro

6 sem.

80%

78 sem.

Grèce

oui

3 jours

non

50-70%

360 jours

Irlande

non

3 jours

non

fixe

375 jours

Italie

oui

3 jours

non

50-66%

26 sem.

Luxembourg

oui

zéro

365 jours

100%

52 sem.

Pays-Bas

non

2 jours

non

70%

52 sem.

Norvège

oui

zéro

365 jours

100%

52 sem.

Portugal

oui

3 jours

non

65%

365 jours

Espagne

oui

3 jours

non

60/75%

12 mois

Suède

oui

1 jour

non

75%

non

Royaume-Uni

oui

3 jours

non

fixe

28 sem.

mes au ‘modèle social luxembourgeois’ – visant à créer de tels instruments dissuasifs. «Cette participation des salariés est une logique de responsabilisation plus saine que les menaces de licenciement», martèle-t-il. «L’absentéisme est un problème sérieux, mais il n’est ni généralisé ni grave», tempère de son côté Georges Schroeder, le directeur de l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale (IGSS), qui signale que «la moitié de la population active n’est pas malade un seul jour par an et qu’il y a, parallèlement, des gens vraiment malades». Pour M. Schroeder, «il y a certes des cas à traiter, mais il faut d’abord épuiser tous les mécanismes prévus par la loi, avant de vouloir en inventer de nouveaux. La caisse nationale de Santé peut ainsi effectuer des contrôles pendant la période de continuation de rémunération par l’employeur, soit à la demande du patron, soit parce qu’elle a ellemême constaté des absences répétées chez un salarié, et appliquer des sanctions». En l’absence de statistiques sur le nombre de contrôles effectués chaque année et le nombre de sanctions délivrées, comment savoir si les engagements du gouvernement d’intensifier les moyens de lutte contre l’absentéisme seront bien tenus? «Tout cela est en train de se mettre en place et doit se dérouler

dans l’ordre, indique M. Schroeder. Il faut mettre en place un processus administratif, dénicher les stades où peuvent surgir les abus, prévoir les programmes informatiques avec des clignotants d’alerte...». L’organisation des contrôles auprès des frontaliers est également en passe d’être encadrée... juridiquement, les négociations bilatérales étant en cours avec la France, l’Allemagne et la Belgique. «Actuellement, ces contrôles sont tolérés par les autres Etats, mais ils s’effectuent dans un flou juridique dont il faut sortir», concède le directeur de l’IGSS. Quant au nombre des contrôleurs (ils sont sept actuellement), «il pourrait être augmenté, si le besoin s’en fait sentir, notamment par le biais de reclassements suite à la fusion des caisses de maladie». Pas d’engagements précis dans ce domaine, donc. Mais M. Schroeder se veut rassurant. «Désormais, la totalité de la population active pourra être contrôlée. L’existence même d’un contrôle est souvent dissuasive, même s’il est clair qu’il faut que des choses se passent à côté. Il ne faut pas perdre de vue qu’il y a un intérêt commun du gouvernement et des employeurs à rendre les contrôles efficaces, car l’Etat ne veut pas devenir la vache à lait de la Mutualité!», assure-t-il. || Frédérique Moser

Source: Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail

Principales c­ aractéristiques des ­systèmes de sécurité sociale relatives à l’­incapacité temporaire de travail dans certains Etats membres de l’Union ­européenne et en Norvège. Le Luxembourg est le seul pays (avec la Norvège) à maintenir le plein salaire pendant un an.

Mutualite Le législateur a estimé la charge supplémentaire pour les employeurs (du fait de la continuation du paiement du salaire pendant treize semaines), à quelque 0,51% du coût salarial total. Pour parer à cette surcharge, il a prévu la mise en place d’un système de compensations, dont l’instrument principal est une Mutualité des employeurs, destinée à couvrir la majeure partie des risques encourus (80% des frais avancés par l’entreprise lui seront remboursés). Tous les employeurs devront obligatoirement y cotiser et l’Etat créera un fonds de roulement initial. A partir de 2014 (après une phase transitoire), l’Etat continuera d’intervenir financièrement dans la Mutualité par un apport équivalant à 0,3% de la masse cotisable des assurés obligatoires. Si le bilan annuel de l’impact du statut unique sur l’économie luxembourgeoise est défavorable (le 1er bilan sera établi en 2010), le taux d’intervention étatique pourra être refixé par la loi budgétaire.

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ACTUALITe · entreprises

rebranding

Dites Dartalis La société Secaron, active depuis 2001 au Luxembourg et spécialisée dans la sécurité informatique, avait été l’objet d’un management buy-out en novembre dernier. Conséquence, la société a changé de nom et opère désormais en tant que Dartalis – the art of Information Security. Cela valait bien un petit événement, organisé le 17 avril dernier.

n Friedrich Giebler (HVB)

n Stéphane Hérard (Dartalis)

n Romain Wantz (Nord LB)

Photos: Etienne Delorme

n Herbert Bollig (DZI)

n Benoît Mariscal (Nomura Bank)

n Régis Thill (Kannerduerf)

n Roland Bauler (LBB)

n Michel Ludwig (Ville de Luxembourg)

n Christophe Fund (Banque de Luxembourg)

n Isaak Dayan (Dartalis)

n Thorunn (animatrice)

n Carlos Matias dos Reis

(Natixis Private Banking)

n Etienne Barthélemy

(Banque Centrale Luxembourg)

n Yves Nullens (Cetrel)

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ACTUALITE · entreprises

p a p e r Ja m B u s i n e s s cl u b

encore plus si affinites En cette fin de printemps, paperJam lance une nouvelle formule destinée à favoriser les échanges et les rencontres pour les entreprises au Luxembourg. Avec, en bonus, une toute nouvelle plate-forme Internet dédiée aux offres d’emplois. Eric Hiéronimus (Directeur marketing Mike Koedinger Editions): «Il y a un manque certain, au Luxembourg, de tels lieux de rencontres business».

ficiera, évidemment, du support de l’ensem­ ble des médias de paperJam: le site Internet, la newsletter élec­tronique hebdomadaire du vendredi, l’édition mensuelle et, depuis trois mois, les vidéos publiées sur www.paperjam.tv (voir aussi en page ci-contre).

Photo: Luc Deflorenne

Un portail d’offres d’emploi

Avec le lancement du paperJam Business Club, les milieux économiques au Luxembourg dispo­ sent désormais d’un tout nouveau lieu d’échan­ ges et de rencontres, un club «fermé» – mais pas tant que ça – qui ouvre les portes à de multiples activités et bon nombre de privilèges. «Il y a un manque certain, au Luxembourg, de tels lieux de rencontres business, analyse Eric Hiéronimus, le directeur marketing de Mike Koedinger Editions. Or, on se rend bien compte que, de plus en plus, les gens ont besoin d’avoir des points de repère au niveau de la socialisation, des endroits privilégiés où ils peuvent partager leurs points communs et mettre en avant leurs affinités pro­fessionnelles». Fort d’une pénétration déjà impor­ tante au sein des milieux économiques luxem­ bourgeois, paperJam présente le profil idéal pour activer et développer un tel réseau qui ne se limite pas à une simple initiative de networking supplémentaire, comme il en existe déjà, mais à une réelle volonté de contribuer à faire évoluer les participants dans leurs métiers respectifs. L’un des principes premiers du paperJam Business Club est de proposer des rendez-vous

réguliers – tables rondes ou conférences – sous forme de petits déjeuners, déjeuners ou confé­ rences afterwork, ciblant, tour à tour les domai­ nes des ressources humaines, du marketing et de la communication, de la place financière, du management et stratégie d’entreprise ou encore des technologies des TIC. L’accès à ces manifestations – une trentaine par an, au total – sera exclusivement réservé aux membres du club. Ce sont les entreprises qui adhèrent, avec une cotisation annuelle dépen­ dant de leur taille, et qui ont ensuite, à chaque événement, l’opportunité d’inviter quelquesuns de leurs clients ou prospects (infos et souscriptions sur www.club.paperjam.lu). «Toute chose a son prix, précise Eric Hiéroni­ mus. Il suffit de faire un petit calcul entre l’investissement de départ et tout ce que l’on reçoit en retour. En additionnant toutes ces soirées exclusives, l’opportunité de rencontrer autant de gens intéressants et variés, avec un réel intérêt pour chaque business, ça se justifie largement. Il s’agit d’un investissement à la fois ‘ressources humaines’ et ‘relations publiques’». Chaque événement béné­

Cet investissement se justifie d’autant plus qu’au-delà de ces rendez-vous réguliers, les membres du club auront un accès privilégié à une toute nouvelle plate-forme de recrute­ ment, accessible, pour l’heure, sous www.jobs. paperjam.lu et lancée officiellement ce 23 mai. Elle permet à chacun de pouvoir publier, en ligne, des offres d’emploi. paperJam Business Club sera aussi l’occasion de moments privilégiés plus «légers» et moins formels. A notre traditionnel dîner de lance­ ment organisé depuis quatre ans à la veille de la parution de chacune des éditions de paperJam, succède désormais une soirée de dégus­ tation de vins, commentée par des experts œnologues, qui replaceront chacun des pro­ duits présentés dans leur contexte et leur cépage. Une soirée à la fois conviviale et didac­ tique au terme de laquelle chaque participant pourra donner son appréciation personnelle sur les différents vins proposés et, qui sait, repartir avec une caisse du précieux breuvage. Les deux premiers événements proposés se dérouleront, au mois de juin, dans les locaux de la Fondation de l’Architecture, rue de l’Aciérie. Il s’agit, le 10 juin, d’une table ronde sur la com­ munication de crise (en partenariat avec le Cenarp), à laquelle participeront des repré­ sentants de Luxair, ArcelorMittal et Soutirages Luxembourg, et le 26 juin, d’une conférence organisée en partenariat avec le POG (Per­ sonnel Officers Group) au cours de laquelle Anne-Caroline Pacaut, écrivain prospective, s’exprimera sur le thème «L’entreprise en 2020 sera-t-elle virtuelle ou collaborative?» (Plus d’in­ fos dans notre Agenda en page 133). || Jean-Michel Gaudron

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Actualite

Paperjam.TV Retrouvez, sur www.paperjam.tv, nos interviewes vidéo.

«Les gens ont aujourd’hui les mêmes désirs, les mêmes rêves, les mêmes espoirs dans le monde entier. Il n’y a plus de grandes différences d’un pays à l’autre dans la publicité». Jean-Marie Boursicot (La nuit des Publivores), le 8 mai

«Le bureau précédent du Conseil de Presse a demandé à ses membres de présenter leurs propositions pour l’allègement de l’actuelle loi sur la presse. Nous avons reçu cinq réponses en tout. La profession n’a pas réagi très rapidement...» Danièle Fonck (Conseil de presse), le 16 avril

«La sécurité des systèmes d’information n’a pas toujours été la première priorité du secteur financier. Aujourd’hui, les processus d’amélioration sont en cours, mais le mouvement est évolutif. C’est pourquoi tout le monde n’a pas atteint le même niveau de sécurité». Marc Hemmerling (ABBL), le 24 avril

«On a essayé d’enlever la dichotomie entre «Nous avons reçu des critiques formulées légal et payant, et gratuit et illégal. Nous avons par nos consommateurs, qui nous disent choisi une troisième voie: gratuit et légal». qu’il faudrait encore faire des efforts au niveau de la qualité du service. Pour nous, il n’y a pas Laurent Kratz (Jamendo), le 15 mai de hauteur de barre définie. Nous souhaitons exceller dans la qualité du service et, dans les prochaines années, être la référence dans le commerce de la Grande région».

«Je pense que la collaboration entre les chercheurs et enseignants-chercheurs des centres de recherches publics et de l’Université est très bonne. Il y a beaucoup de liens personnels et ça marche très bien. Du côté des responsables, on pourrait faire mieux». Rolf Tarrach (Université du Luxembourg), le 16 avril

Thierry Nothum (Confédération Luxembourgeoise du Commerce), le 24 avril

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ACTUALITE · entreprises

Se r v i ce s

La force tranquille Confiance et proximité. Tels semblent être les deux ingrédients principaux de la recette que MAS met en œuvre depuis cinq ans.

Photo : wide.lu

Olivier Dorier (MAS):«Nous gardons toujours à l’esprit d’être proches de nos clients tant en termes de contact qu’en termes de proximité géographique».

Dans le secteur très concurrentiel du services management au Grand-duché, MAS fête cette année ses cinq ans. Comme dans nombre de success stories, sa recette est simple. Depuis sa création, la société de services est attachée à un principe, une idée précise et immuable: «la volonté de rester proche de nos clients afin de toujours leur fournir la bonne solution dans les meilleurs délais», explique Olivier Dorier, cofondateur et partner de MAS. Depuis cinq ans, la société offre des services personnalisés et professionnels à l’établissement, à la gestion, à l’administration comme à la maintenance d’entités, sur le territoire luxembourgeois, inhérentes à des sociétés globales. «Parmi nos clients aujourd’hui, on trouve des institutions financières comme des grands groupes internationaux établis sur les cinq continents, poursuit-il. Centré sur les corporate services, notre spectre de services s’est élargi au fur et à mesure pour couvrir également l’audit et l’International Financial Reporting Standards (IFRS)». Et de la sorte, offrir un service des plus complet. Sa force, la MAS la situe, comme à ses débuts, dans un service personnalisé à la clientèle.

Malgré que cette dernière soit internationale, la proximité est restée le mot d’ordre. «Nous avons toujours considéré que notre succès était dû aux relations privilégiées que nous avons établies avec nos clients, précise Olivier Dorier. Pour qu’elles perdurent sur le long terme, ces relations requièrent une connaissance approfondie du business du client et nécessitent une confiance mutuelle. Aussi, malgré des projets de développement dans d’autres pays, gardons-nous toujours à l’esprit d’être proches de nos clients tant en termes de contact qu’en termes de proximité géographique». Les raisons de ce choix stratégique, le manager l’explique par les problématiques en perpétuelle évolution que rencontrent ses clients. Toujours plus complexes, elles exigent des réponses et des prises de décision encore plus rapides. «C’est pour cela que nous sommes attachés au fait de rester une société à taille humaine, explique-t-il. Elle nous permet d’être plus réactifs et cela fait souvent la différence». En restant le plus accessible possible, en répondant d’autant plus rapidement aux problèmes et attentes des clients qui peuvent toujours compter sur la même personne de confiance

auprès de MAS, la société de service luxembourgeoise semble avoir trouver une formule qui fonctionne.

Expansions contrôlées Et force est de constater qu’en cinq ans, la sauce a bien pris. La société, qui emploie une quarantaine de salariés, entame une nouvelle phase d’expansion. «En 2007, nous avons déménagé à Munsbach pour bénéficier d’un espace plus important avec des possibilités d’expansion à offrir à nos clients», explique le manager. Mais audelà de l’élargissement de l’offre de services, c’est géographiquement que MAS a pris de l’ampleur. «Nous venons, il y a peu, d’inaugurer MAS France et nous avons des projets de développement dans d’autres pays qui nous tiennent à cœur; ces derniers devraient voir le jour dans les prochaines semaines et les prochains mois, explique-t-il. Nous sommes effectivement en train de finaliser la fusion de nos activités avec une société basée aux Pays-Bas et en Belgique qui partage les mêmes valeurs que nous, l’attachement à la qualité de service et la rapidité d’exécution. La société holding sera basée au Luxembourg». L’implantation parisienne de MAS connaît d’ores et déjà un succès inespéré, tant la société y a trouvé des clients, travaillant à la fois sur le Luxembourg et la France, désireux d’améliorer leur fonctionnement. Son prolongement vers la Belgique et les Pays-Bas apportera à ses clients de bénéficier des avantages de juridictions complémentaires et, for­cé­ ment, non dénués d’intérêts. Bref, MAS privilégie aujour­d’hui l’amélioration de la qualité de son service, plutôt que la croissance du chiffre d’affaires – qui, avec les années a tout de même augmenté. Dans un secteur où la rude concurrence fait qu’en permanence il faille préserver ses plates-bandes, la société de services a préféré opter pour la force tranquille – en travaillant sur la confiance et la fidélité de sa clientèle. En maîtrisant sa croissance, MAS veut préserver cette proximité à la clientèle qui lui est chère et espère, avec cette formule, pouvoir sortir du lot. || Sébastien Lambotte

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A C TUA L ITE · e n t r e p r i s e s

S t r at e g y

the innocent seduction After a quiet launch in Luxembourg, Innocent Smoothies are shaking up the Grand Duchy’s nascent premium juice market.

Photo: Innocent

Pomegranate in Turkish sun

At this stage, it is an undisputable fact that tastes in Europe are changing: the rise of a new generation of more health-conscious individuals – who are also aware of other issues such as sustainability and fair trade – has prompted a rethink in the ways consumers go about fulfilling their needs and suppliers meet them. Given the fact that it is a small country, it is perhaps unsurprising that Luxembourg can come to embrace such changes later than other countries. While the streets of Brussels, Paris and London are swamped with American-style coffee bars (not naming any names) and seemingly healthy alternatives to traditional fast food, ­Luxembourg remains relatively untouched by the new wave of outlets designed to open up consumer choice, and retail-available alternatives to soft drinks and coffee (Delhaize, it should be pointed out, have been selling fresh juices for some time now).

A successful formula for every market? However, certain events are turning a trickle into an avalanche for customers here as changing tastes are now being matched by widespread availability. But is the change occurring because

of the domestic market or is it being caused by external factors? In the food industry, Luxembourg is a market taker rather than a market maker. This country is simply too small to have indigenous produce across all sectors of the industry, and in any case it is limited by climate. Moreover, in the eyes of international food producers, it is not even a stand-alone market – how often do imported products use Luxembourgish on the label? So how does an emergent company broach the Grand Duchy? According to MM. Niels Paauw, communications and creative manager, and Erik Wind, commercial manager at ­Innocent Benelux, “New markets are judged on their potential, that is number of inhabitants, average spending on food and fresh juice market maturity”. He continues, “In the case of ­Luxembourg we looked at the larger picture, Benelux. As the three countries have limited size as stand alone, we have combined their potential and built a B ­ enelux organisation.” While Innocent are just getting started in this country, their formula has proved successful elsewhere: the company has a 72% market share in the United Kingdom, earning each of its three founders an estimated fortune of 41 million pounds and rising (source: Sunday Times Rich List 2008). So, after a potential market is identified, how does Innocent get started?

“As we have a relatively young product and a new brand to most consumers we need to explain a lot of things”, say MM. Paauw and Wind. “Our efforts are threefold: by having people sample our drinks they get to know them, often get to like them, and learn what a smoothie is and the difference between it and a fruit juice. Customer care: we need to work with our customers to sell our drinks. We produce little information booklets to go with our drinks and come up with new and creative promotions to ensure people notice our smoothies on the shelves. And PR: We have a lot to talk about especially how we make smoothies, how that has led to success in the UK where we started, where our fruit comes from, and how we feel about building a sustainable business.” Innocent have not set themselves specific targets for Luxembourg, but MM. Paauw and Wind are pleased with the company’s start here. “We have seen that the people from Luxembourg really love our smoothies. Sales are better than expected. The average rate of sale is among the highest in Europe. As the category is rather new, we expect that sales can even increase as more consumers will step into the fresh smoothie category.” The company is not going to have the market all to itself though. Already, competition is emerging in the form of other companies producing similar products: Delhaize as mentioned before and Chiquita are present in this market, and Irish Juice bar chain, Zumo, are, according to brand and marketing manager, Aliocha Torres, planning to launch in Luxembourg during 2008 (whether this will actually happen or not remains a moot point). So what sets Innocent apart? Delhaize will only sell their products in their own shops. Chiquita is already a large company very much associated with a different product, and Zumo will hardly be able to count the whole country as their catchment area, irrespective of whether the product is unique or not. Thus, Innocent occupy a privileged position. As MM.Paauw and Wind state, “our overall target is to build a sustainable business, both from an environmental and a financial point of view. Our overall vision is to become Europe’s favourite little smoothie company. That certainly counts for Luxembourg as well.” It seems to have started that way. Their success in other countries suggests it will continue. || Brian Power

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A C TUA L ITe · p l a ce f i n a n c i e r e

I n a u g u r at i o n

steria ­t oujours plus java

n Anne Martignon (Banque Privée Edmond

de Rothschild) et Patrick Jost (Lettershop)

C’est en présence du ministre de la Justice, Luc Frieden, et de l’Ambassadeur de France, Charles-Henri d’Aragon, que Steria a inauguré, le 28 avril dernier, son Centre d’Excellence Java Agile Development qui développe, notamment, une solution d’inter­ connexion reliant la police et les systèmes de contrôle nationaux de l’immigration avec les nouveaux systèmes d’information déployés par la Commission Euro­­péenne dans l’espace Schengen.

n Emmanuel Ponnet (CHL), Laurence Graff

(Sodexho) et David Hagen (CSSF)

Photos: Luc Deflorenne

n Charles Mandica et René Luyckx (Steria)

entourant Luc Frieden (Ministre de la Justice)

n Charles-Henri d’Aragon

(Ambassadeur de France)

n Gaston Greiveldinger

n Viviane Glavic

n Andrée Colas (Ministère de la Justice)

n Jean Kerschen (Athlon Car Lease)

(Bourgmestre de Strassen)

n Jeannot Halsdorf

(Bourgmestre de Bascharage)

(Banque Degroof Luxembourg)

n Luc Frieden (Ministre de la Justice)

n Didier Schneider (ING Luxembourg)

et Odile Brelier (Ambassade de France)

n Isabelle Pournin (Steria PSF)

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A C T U A L I T E ¡ C O M M U N I C AT I O N

EUROPEAN DESIGN AWARD

LE LUXEMBOURG ENCORE PRIME Le 18 mai dernier, deux agences luxembourgeoises ont ĂŠtĂŠ rĂŠcompensĂŠes lors des European Design Awards, dĂŠcernĂŠs Ă Stockholm, dans les prestigieuses salles habituellement rĂŠservĂŠes aux laurĂŠats des Prix Nobel. Rose de Claire, design a obtenu un award dans la catĂŠgorie ÂŤBrochure&Product catalogueÂť, qui rĂŠcompense plus particulièrement le catalogue rĂŠalisĂŠ dans le cadre du Festival des Cabanes. Une manifestation organisĂŠe lors de Luxembourg et Grande RĂŠgion, capitale europĂŠenne de la Culture 2007, par l’Ordre des Architectes et des IngĂŠnieurs Conseils et le Service National de la Jeunesse. A noter qu’il s’agit-lĂ du seul award dĂŠcernĂŠ dans cette catĂŠgorie. De son cĂ´tĂŠ, l’agence Vidale Gloesener a obtenu un prix ÂŤMeritÂť dans la catĂŠgorie ÂŤCompany LogoÂť pour sa rĂŠalisation dĂŠdiĂŠe Ă l’Espace Paul Wurth, rĂŠalisĂŠe dans le cadre de cette mĂŞme annĂŠe culturelle 2007. www.ed-awards.com

...�quoi

qu’ils me

fassent,

je garderai le secr

ETABLISSEMENTS FRANCOIS AGENCE Ribs SUPPORT Presse ART DIRECTOR Laurent Delmelle GRAPHISTE Miguel Fontaine ACCOUNT Coralie Alonso

et!�...

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Actualite

place financiere Les trois vies de Jacques Chahine; Le Luxembourg Financial Forum; les ambitions de Luxembourg Financial Group…

Produits structures

Du sur-mesure au Luxembourg A un peu plus d’un an d’existence, la boutique Luxembourg Financial Group (LFG) déborde d’ambition.

KPMG

Bourrage papier

Une petite erreur est à signaler dans la contribution de KPMG dans notre dernier dossier consacré aux fonds d’investissement (en page 192). L’auteure du texte est bel et bien Dee Ruddy, senior manager au sein de la firme (photo) et non pas Iris Ewerz. R e s u lt s

Un véhicule spécialisé dans l’achat de containers pour une banque, une structure de financement pour une entreprise allemande de biogaz, une solution originale d’investissement pour une famille fortunée, une autre pour faciliter les placements compatibles à la charia dans un pays du Moyen-Orient. Voilà quelques exemples de produits structurés sur-mesure proposés par Luxembourg Financial Group (LFG), une boutique spécialisée. Créée le 21 mars 2007, LFG déborde d’ambition. Après avoir engrangé un bénéfice de 1,4 million d’euros en seulement quelques mois d’activité en 2007, son CEO, Johan Groothaert, vise trois à cinq millions de profits pour l’exercice en cours. Une tren­taine d’embauches sont prévues, dans les 18 mois qui viennent, pour renforcer une équipe de 19 collaborateurs, dont dix travaillent au Grand-Duché et neuf à Londres. Si LFG a des bureaux dans la City pour rester au contact du marché et de l’innovation financière, le quartier général est au Luxembourg, où 75% du personnel devrait être regroupé à terme. «Le Grand-Duché inspire confiance aux clients d’Europe continentale que nous visons, en particulier en Allemagne et en Italie. Et c’est ici que les meilleures enveloppes juridiques sont disponibles pour nos solutions structurées», explique Johan Groothaert, un transfuge de la Deutsche Bank à Londres. «Nous souhaitons réinventer le métier de banque d’investissement. Notre ambition n’est pas de placer des produits à grande échelle, mais de coller aux besoins de nos clients tant en termes fiscaux, juridiques, comptables, que de performance ou de risque». Deutsche Bank, la banque privée allemande MM Warburg et la société financière Feedback AG viennent d’entrer au capital de LFG pour un total de 15% des parts détenues majoritairement par Johan Groothaert et d’autres associés. || N. R.

Despite the turmoil

8% Sal. Oppenheim jr. & Cie., a German independent private banking group, which headquartered last July in Luxembourg, posted a 2007 result considered as a record, despite the difficult market environment. The bank’s pre-tax net income rose 8% to 333 million euros and the assets under management increased by 10% to 152 billion euros. During the period the group’s staff also rose

8% to 4,107 employees (over 3,400 operating in Germany). If the bank foresees weakness and uncertainty until mid-year in both the global economy and on the capital markets to remain, Sal. Oppenheim expects an increase in internatio­nal income and a positive business development: “The success seen in financial year 2007 provides a solid basis that will allow us to rise to the current market challenges, and to secure both further growth and our independence,” said Matthias Graf von Krockow, the bank’s speaker. P u b l i c at i o n

DES CHIFFRES et une lettre Les éditions Promo­ culture lancent une nouvelle publication destinée aux professionnels de la finance. Intitulée The Applied Finance Letter, elle a pour ambition de faire le point sur les évolutions du monde de la finance dans ses multiples facettes. Tri­mestrielle, cette lettre dont l’abonnement annuel s’élève à 128 euros, est dirigée par Michel Verlaine (consultant, auteur, professeur en finance à l’ICN Busi­­ness school de Nancy). (www.promoculture.lu).

B IL A N

Le Credit agricole s’envole Le total du bilan de Crédit Agricole Luxembourg s’élève au 31 décem­­ bre 2007 à 6 588 millions d’euros, en progression de 70% par rapport à l’année précédente. Les revenus ont atteint 435 mil­lions d’euros et le bénéfice net s’est élevé à 39 millions d’euros, en croissance de 40% par rapport à l’année précédente. Un bilan que la banque attribue à la combinaison de différents facteurs: dynamisme des équipes commerciales, contrôle des charges et maîtrise des risques opérationnels et de crédit. C o rr e c t i o n

Long denomination

Heribert Kraemer is Head of Hedge and Structured Funds, Luxembourg at RBC Dexia Investor Services Bank and not at Dexia, as mentioned on page 172 of our last special issue on investment and hedge funds.

Photo: KPMG, Blitz (archives paerJam)

Photo: Etienne Delorme

Johan Groothaert (LFG): «Nous souhaitons réinventer le métier de banque d’investissement».

L’actualite de la place financiere: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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A C T U A L I T e · plac e f i n a n c i e r e

Five Flagged MIVs

Cédric Mauny (Telindus)

equity of 19% despite the downturn in international capital markets in the second half of 2007,” explained Magnus Gudmundsson, its managing director.

Photo: Luc Deflorenne

L ab e l

R e s u lt s

On 8 May, LuxFlag, the Luxembourg fund-labelling agency, gave its microfinance seal to five microfinance investment vehicles (MIVs). These include two new applicants: Dual Return Fund – Vision Microfinance and responsAbility SICAV (Lux), with its two sub-funds, responsAbility Mikrofinanz-Fonds and responsAbility Microfinance Leaders Fund. Dexia Micro-Credit Fund, the European Fund for Southeast Europe (EFSE) and the responsAbility Global Microfinance Fund, which applied in early 2007, have seen their label renewed by the independent entity. R e s u lt s

Photos: Etienne Delorme (Archives paperJam), Luc Deflorenne, Blitz (archives paperJam)

Despite the downturn

Kaupthing Bank Luxembourg posted its 2007 results, with a net re­venues growth of 46% to 174.9 mil­lion euros and a profit of 60 million euros, compared to 57 million euros in previous year. Total assets under management and custody grew by 95% to 7.8 billion euros. Last year, the Icelandic bank in Luxembourg acquired Robeco Bank Belgium and obtained a branch licence for its Swiss asset mana­ gement company. The total staff rose from 160 to more than 200. “The bank performed well in all core business areas and made a return on

Subprime remembrance Vitis Life, a life insurance company of the KBC group, posted its 2007 results with a profit of 8.19 million euros – a decrease of 1% compared with 2006 – and a 50% decline of its total pre­miums to 238.73 million euros, which were 478.94 million euros in the previous period. “Two thousand and seven will certainly be remembered as the year of the subprime crisis, when several finance groups found themselves reporting lower financial results as a consequence of this credit crisis”, explained Etienne Verwilghen, the chairman of the Board of Directors. “As for the future, we will continue to implement our strategy centred on internationalisation, multi-distribution and personal financial planning for affluent and HNWI clients, whilst further reinforcing our collaboration with the KBL-EPB group members.”

ETUDE

Point de depart Telindus s’est penché sur la gestion de la sécurité de l’information. Une cinquantaine de banques et de compagnies d’assurances au Luxembourg a participé au bench­marking, initié par Telindus (en partenariat avec l’ABBL, l’ACA, la CSSF et le ministère de l’Economie), et dédié à la gestion de la sécurité de l’information. Une première sur un marché généra­lement largement ignoré dans les études internationales sur le sujet. En matière d’investissements, 54% des acteurs interrogés ont maintenu, en 2007, des budgets équivalents à 2006, mais près de 15% ont reconnu une très forte augmentation des moyens mis en œuvre, en particulier du côté des compagnies d’assurances. Des efforts à produire ont été identifiés en matière de démarches ISMS (Information Security Management System) basées sur les standards ISO 27001:2005. «65% des répondants affirment être familiers avec la terminologie de cette norme, mais ils ne sont que 12% à implémenter concrètement ces normes, constate Cédric Mauny, security consultant chez Telindus. Il y a clairement une marge de progression et de prise de conscience dans ce domaine-là, d’autant plus que près de 90% des organisations interrogées suivent les recommandations sans pour autant souhaiter aboutir à une certification reconnue». || J.-M. G. Plus d’infos sur www.paperjam.lu et www.paperjam.tv

B i la n

Ancrage local

ING Luxembourg a annoncé pour 2007 un bénéfice net de 218 millions d’euros, en progression de 37,8% par rapport à 2006, avec pour la branche Corporate & Ins­ti­ tutional Banking, des revenus de plus de 44 millions d’euros (en hausse de 30% par rapport à l’année précédente). Les revenus dégagés par ING Life

Luxembourg en 2007 s’élèvent à 13,23 millions d’euros – pour des coûts limités à 3,79 millions d’euros –, mais son bénéfice net recule de 2%, à 6,72 millions d’euros. ING Investment Management Luxembourg a enregistré une croissance de 15% des actifs gérés et son bénéfice net est passé de 2,15 millions d’euros en 2006 à 2,75 millions d’euros en 2007, réalisant une progression de 28,10%. Rik Vandenberghe, l’administrateur délégué du

bancassureur au Luxembourg, s’est félicité du développement favorable des activités commerciales d’ING au Grand-Duché et du renforcement de son ancrage local. B i la n

En croissance continue Raiffeisen, la banque coopérative, publie un bilan 2007 marqué «par une nouvelle forte croissance de ses activités sur le marché local», avec une somme du bilan haussier

de 10% à 4 milliards d’euros, des dépôts clientèle en augmentation de 10% à plus de 3,6 milliards d’euros, un produit net bancaire, estimé à 75,6 millions d’euros et un bénéfice net de 12,6 millions d’euros, en croissance de près de 24%, par rapport à l’exercice précédent. Pour la banque, «l’exercice 2008, encore très marqué par les turbulences sur les marchés financiers, s’annonce en général comme un exercice difficile». PAPERJAM juin 2008

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AC T UALI T E · p l a c e f i n a n c i e r e

federico galizia

credit risk management: what next? Upon the occasion of a seminar held on 22 May, on “The recent financial turmoil – initial assessment and policy lessons”, at the Sacred Heart University, the Deputy Division Chief of the Monetary and Capital Markets Department at the International Monetary Fund, talks about risk management, ratings and accounting and disclosure.

Photo: Incisive Media

Federico Galizia (International Monetary Fund): “A move towards conservatism is, at this stage, necessary.”

With a� series ������� of ��� financial ����������������������� institutions post� ����� ing large recent losses, Bear Stearns being the most dramatic if not the largest example, Mr. Galizia considered whether these institutions had been caught cold or whether warnings had not been heeded. “Warning signals were in the public domain for some time,” he states. “House prices had reached record highs while the price of credit had touched a new low. Senior managers in certain financial institutions did not realise how much leverage they had built up, and did not translate the warning signals into operational risk management guidelines. Bear Stearns was a victim of its own success in this regard, having failed to perceive how leveraged they had become.” Thus, Bear Stearns enjoyed the large gains of leveraged investment over a number of years, but could not cope with the cataclysmic magnified losses which destroyed share value and confidence. So does this show a rather one-dimensional attitude towards risk assessment? Will things change in view of the recent turmoil? Galizia thinks so. “The money markets have changed. There is a lot less liquidity there while the equity

base of financial institutions has been eroded by losses. Borrowing money is now very expensive for everyone: banks, corporates and households. This ‘credit squeeze’ is causing slower growth in the United States, but also to a certain extent in Europe.” There is obviously no quick fix to the problems accentuated by the turmoil. In more ways than one, time matters. As Galizia states, “going forward, one can expect smaller profit and potentially more losses. My colleagues at the IMF estimate potential losses totalling up to one trillion dollars, suggesting that at this moment we are only one third to halfway through potential global losses.”

A tightening of the belt Is this movement towards apparent financial conservatism of benefit? “Conservatism is unavoidable given that we are in the midst of a global financial deleveraging phase, meaning that the largest institutions are trying to free up equity and rebuild the capital buffers. They are lending less. Households are also spending less. It is the nature

of the business cycle that during the period of deleveraging, all players are conservative. However, policy makers are also being quite aggressive in keeping the systems going via stimulus in fiscal and monetary policies: central banks are injecting liquidity to prop up the markets. During this time, policy makers are doing everything they can to keep financial processes orderly. But a move towards conservatism is, at this stage, necessary.” More than one financial institution has been bailed out by a central bank lately. Elaborating this point, Mr. Galizia has got some sympathy for the banks, highlighting the fact that these deci� sions had to be taken quickly, but advises cau� tion as to whether this is counter-productive on a macroeconomic level. “This shouldn’t become too large, and one has to bear in mind that Central Banks sometimes need to make these decisions in the space of a weekend. An unexpected emergency comes up and the Central Bank must move quickly, with standard established bank resolution frameworks that are not necessarily thought out for this kind of crisis. The shutting down of money markets is something that has not happened for a long time. Furthermore, central banks for years had been defined by their role in monetary policy. Only recently have they had to go back to the role of being the provider of liquidity of last resort. These haven’t been normal circumstances, and I believe central banks simply had to step in.” While these cases have been concerned with the British and American markets, Mr. Galizia sees ways Luxembourg can buffer itself against such events. “There is a lively debate amongst various people, such as Central Banks, supervisors, treasury and finance ministers about how crisis resolution frameworks should be structured. Luxembourg should follow this debate very closely to see what solutions come out.” He believes that it is of paramount importance to Luxembourg to communicate with foreign supervisors: at this time, cross-border consultation and exchange of information are vital. “By nature, Luxembourg is a very open financial centre and, going forward, it will be important to keep this in mind.” || Brian Power

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A C T U A L I T E · p lace f i n a n c i e r e

Jac q u e s C h a h i n e

Tous les chemins menent au Luxembourg Installé depuis un an et demi au Grand-Duché, le président de Chahine Capital se réjouit des distinctions que sa boutique de gestion vient d’obtenir pour sa Sicav Digital Funds Stars Europe. Le couronnement d’un long parcours et de trois carrières en une vie. barils de Skip, d’Ariel ou de bouteilles d’huiles Lesieur se sont vendus, raconte-t-il. Pour rester sur le ton de la plaisanterie, j’étais en quelque sorte maître son­ deur, le grand manitou des sondages». Engagé comme chef statisticien, on lui confie plus tard la direction du développement en France et à l’international. Il intervient auprès de multinationales comme Nestlé, Procter & Gamble, L’Oréal ou Coca Cola. «Nous étions dans les années 80. C’était le tout début de la mondialisa­ tion. A l’époque, Coca Cola avait du mal à réunir tous les panels réalisés dans le monde pour avoir une vue globale de ses marchés. Nous leur avions proposé une solution», se rappelle-t-il.

Voler de ses propres ailes Mais la société Nielsen au capital familial est cédée au milieu des années 80 au géant Dun & Bradstreet, alors en pleine phase de croissance externe. «Comme souvent dans ces circonstances, la mayonnaise prend plus ou moins bien. J’aurais pu rester aussi longtemps que je voulais, mais je n’avais guère d’affinités avec la nouvelle équipe». En 1988 et à déjà 50 ans, Jacques Chahine prend le risque de voler de ses propres ailes. Il monte Jacques Chahine Finance (JCF), une société de conseil en investissement et d’informations financières recueillies auprès des principales sociétés de Bourse et des banques de la place de Paris. La niche très peu développée jusqu’alors consiste à vendre aux gérants de portefeuilles un consensus des prévisions des analystes financiers sur les résultats des entreprises. L’entrepreneur débute avec l’indice français SBF 120 pour s’étendre au milieu des années 1990 vers les données européennes, américaines puis asiatiques. Ce surprenant virage vers la Bourse tient d’abord à une clause de non concurrence qui l’empêchait d’exercer dans le marketing. Mais les deux mondes ne sont pas si éloignés qu’il y paraît: «Dans un panel distributeur, votre métier c’est également celui de l’information. Dans les deux cas, il s’agit bien de modèles, de mathé­ matiques qui font appel à la même rigueur dans la gestion de l’information, explique-t-il avant

Photo: Etienne Delorme

Il ne faut pas se fier à ses faux airs de Monsieur Saladin sur la seule photo de lui disponible sur Google Images. Quand on rencontre Jacques Chahine dans ses locaux flambant-neufs du 43, avenue Monterey, à la même adresse que la Banque centrale du Luxembourg, on oublie immédiatement toute référence au membre de la Famille Deschiens, immortalisée dans les années 90 par la série culte de Canal+. Sobriété et dépouillement règnent dans son bureau vitré et boisé, qui surplombe un parc et quelques arbres fleuris par l’arrivée tardive du printemps. Une chaise derrière une table longiligne seulement occupée par un petit ordinateur portable. Ni papier, ni stylo. Le seul ornement se situe au-dessus d’une commode, l’un des rares autres meubles de la pièce. Trois distinctions attribuées cette année par Lipper pour la qualité de la gestion de Jacques Chahine Capital et les performances de son Digital Fund Stars Europe dans la catégorie Equity Europe (+60 % en trois ans, +165 % en cinq ans). Elles s’ajoutent au Grand Prix des Sicav Le Figaro, Le Jour­ nal des Finances, Standard & Poor’s déjà obtenu en 2006. Autant de couronnements d’un parcours atypique dans l’univers de la finance. A presque 70 ans, Jacques Chahine ne revient que brièvement sur sa naissance et son enfance dans la communauté juive du Liban. Tout juste ap­prend-on qu’il termine une licence en mathématiques et probabilités dans la toute nouvelle université française de Beyrouth. Grâce à une bourse du gouvernement français, il poursuit ses études à Paris à l’ENSAE (Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique). Plus tard, il passera un doctorat en statis­ tiques et mathématiques financières. C’est ce cursus qui le conduit vers la première de «ses trois carrières», comme il dit en souriant. Elle dure 28 ans et se déroule chez Nielsen, une société américaine de marketing. A partir d’un échantillon de magasins, dont les chiffres sont extrapolés sur l’univers des supermarchés, Jacques Chahine mesure le succès commercial et l’écoulement des produits de grande consommation «Pendant 28 ans, j’ai compté combien de

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A C T U A L I T E · p lace f i n a n c i e r e

Un hedge fund au Luxembourg Réputée pour sa gestion quantitative et les prix reçus cette année par sa Sicav Digital Fund Stars Europe, Chahine Capital se diversifie dans la gestion alternative. Le lundi 5 mai, la société a lancé un nouveau hedge fund, l’un des tout premiers fabriqués localement à utiliser le nouveau et très flexible véhicule des fonds d’investissement spécialisés (FIS) ou SIF en anglais. Le cadre légal de ce nouvel instrument financier, qui autorise toutes les politiques d’investissement, a été fixé par la loi du 13 février 2007 («loi FIS»). Le Chahine Mega Cap Europe Alpha est un fonds long/short, c’est-à-dire qu’il associe, dans le même portefeuille, des positions acheteuses avec des ventes à découvert. Il s’autorise un effet de levier d’environ 2. En théorie, il n’investit donc pas plus de deux fois son encours sous gestion. Le fonds s’astreint à une stratégie très prudente dite market neutral/sector neutral. En clair, toute valeur achetée est «neutralisée» par la vente d’une valeur issue du même secteur. Domicilié chez Degroof, le hedge fund s’adresse à des investisseurs avertis qui souhaitent obtenir des performances décorrélées des marchés traditionnels, mais avec un rendement aussi peu volatil que celui d’une Sicav monétaire: de quoi séduire dans la période actuelle. L’objectif à 18 mois est de réunir un milliard d’euros de souscriptions. «En créant ce nouveau véhicule des FIS, les autorités luxembourgeoises cherchent à se tailler une part du gâteau des hedge funds, des fonds traditionnellement logés aux Iles Caimans, aux Bermudes, aux Iles Vierges ou bien en Irlande», explique Jacques Chahine. «C’est plus prestigieux et surtout plus sécurisant de souscrire à des hedge funds domiciliés au Luxembourg, plutôt que dans un centre off-shore. La domiciliation au Grand-Duché facilitera sa commercialisation en Europe continentale». || N.R.

d’ajouter. Cette histoire est la preuve que l’on peut entreprendre sur le tard, quand on a la volonté de réussir et une bonne idée. Il n’y a pas besoin de beaucoup d’argent. J’ai démarré avec un apport d’un million de francs, l’équivalent de 150.000 euros, dans lequel je n’ai jamais puisé. Ce qu’il faut, c’est du jus de cervelle, de la créativité, un travail acharné et un peu de chance bien entendu». JCF s’est diversifié en développant les services aux investisseurs, notamment via «l’attribution de performance», un outil qui permet de comparer son portefeuille ou chacune de ses composantes (pays, secteur...) à un benchmark. Objectif: identifier et comprendre la performance d’un fonds. Provient-elle d’une bonne sélection des valeurs, d’une certaine allocation sectorielle ou bien des deux à la fois?

Comprendre ses clients Septembre 2004, nouvelle rupture: la société américaine Factset boucle l’acquisition de Jacques Chahine Finance. De quoi ouvrir la voie à la troisième carrière de Jacques Chahine dans la gestion et aussi, à son expatriation vers le Luxembourg. Mais cette nouvelle mutation s’est opérée de façon très progressive. Elle remonte même au début des années 1990. «Nous étions déjà depuis longtemps dans le conseil en gestion d’actifs grâce au modèle quantitatif que nous avons construit. Et nous cherchions à développer le produit Jacques Chahine en nous lançant directement dans la gestion. Car il n’y a rien de mieux pour comprendre ses clients et leurs besoins que de faire le même métier qu’eux. En 1998, nous avons donc décidé de lan­ cer une Sicav de droit luxembourgeois». Pour Jacques Chahine, le label grand-ducal procure aux fonds d’investissement une reconnaissance et un passeport international de fait: «Sans parler des raisons fiscales et d’un environne­ ment accueillant pour les investisseurs, le ­Luxembourg, c’est une porte ouverte sur le monde. Les Français eux-mêmes, lorsqu’ils souhaitent commercialiser leurs fonds vers l’étranger, domicilient leurs Sicav au Luxembourg». Lors de la cession de JCF en 2004, Jacques Chahine ne conserve que cette Sicav, dont l’activité était encore modeste avec un encours de 50 millions d’euros souscrits par des «amis institutionnels». Elle prospère aujourd’hui. «Notre passion pour la gestion s’est transformée en un job à plein temps». Et c’est au Grand-Duché que

l’équipe s’installe petit à petit. Elle s’étoffe peu à peu et compte aujour­d’hui douze membres, dont Julien Bernier, chief investment officer. Jacques Chahine a rejoint ses troupes il y a un an et demi. Le choix du Luxembourg ne tient pas uniquement à l’environnement fiscal. Le fondateur de JCF a intégré l’environnement de travail et social dans sa réflexion. «Nous aurions eu dix fois plus de souci si nous avions monté la même boutique de gestion à Paris, sur le plan administratif, réglementaire. Songez qu’en France, vous payez 50 à 60% de charges patronales et 22% de charges salariales, contre 12% et 12% ici. Sans oublier le très bon niveau de la mé­decine et la qualité de vie. Ici, vous pouvez habiter comme moi à la campagne dans une mai­ son à dix minutes de votre bureau en plein centreville. Le brassage des cultures et des nationalités présentes ici incite également à l’ouverture vers le large», ajoute Jacques Chahine. Compte tenu des performances de la Sicav (+29% en 2003, +18,7% en 2004, +41,5% en 2005, + 36,6% en 2006, + 2% en 2007) et grâce à cette implantation luxembourgeoise, l’actif sous gestion passe très vite de 40 millions à 250 millions d’euros. «Même en investissant 100 euros au sommet de la bulle Internet, votre gain serait aujourd’hui de 50%», précise-t-il Au sujet de la crise actuelle, la religion de l’expert n’est pas encore faite. Au vu du caractère bon marché des actions, il n’exclut pas un rebond brutal de 15-20%, sans écarter une rechute de 10%. «Les profits anticipés pour les trimestres à venir ne paraissent pas tout à fait réalistes. D’ailleurs, les prévisions des analystes sont revues à la cadence de 5% tous les trois mois. Et, malgré un discours rassu­ rant et serein dans les premiers mois de la crise, de plus en plus de sociétés préviennent que leurs bénéfi­ ces futurs ne seront pas à la hauteur des espérances. Il faut ajouter à cela l’effet dollar qui va se manifes­ ter de plus en plus en Europe». En revanche, la place luxembourgeoise ne lui inspire guère d’inquiétude. «Le Grand-Duché, où la supervision de la CSSF est extrêmement rigoureuse, devrait sortir de cette crise avec les honneurs. Car la Place est avant tout un back-office, là où opèrent le dépositaire, la comptabilité, les services juridiques, de souscription ou de valorisation des Sicav. Le Luxem­ bourg est rarement le siège des activités financières proprement dites, comme Wall Street ou la City de Londres. Or, quand une société va mal, on licencie le comptable en dernier», compare-t-il.|| Nicolas Raulot.

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A C T U A L I T E · p lace f i n a n c i e r e

C o n f e r e n ce

Luxembourg, centre du monde de la finance Le 30 mai, 600 personnalités du monde politique et de la finance internationale se donnent rendez-vous à Luxembourg à l’occasion de la troisième édition du Luxembourg Financial Forum, où il sera notamment question de l’avenir du private banking.

Photo: Maleki Communications

Cette année encore, Jean-Claude Junker sera présent lors du Luxembourg Financial Forum. Il évoquera ­notamment l’Eurogroupe dont il assume la ­présidence.

Après 2005 et 2007, la troisième édition du Luxembourg Financial Forum est programmée le 30 mai prochain à l’hémicycle de conférences du plateau du Kirchberg. Jusqu’alors organisée par la fédération des professionnels du secteur financier (Profil), la manifestation est, cette année, passée dans le giron de l’agence pour le développement de la place financière, Luxembourg for Finance (LFF). «Tout simplement parce que cette manifestation s’inscrit pleinement dans le cadre de nos missions qui est d’assurer la promotion de la place financière du Luxembourg, précise Jean-Jacques Picard, secrétaire général de LFF. Il était donc logique que nous prenions le relais, puisque nous disposons des outils pour ce faire». Des outils qui s’accompagnent également d’une belle brochette de fidèles partenaires*. Un changement de tête, donc, mais pas de cap. Ce troisième rendez-vous s’inscrit claire-

ment dans la continuité des précédents qui ont, il est vrai, rencontré un grand succès. «L’objectif est d’accueillir des personnalités de haut niveau, du monde de la finance comme de la politique, pour discuter et échanger sur de grands thèmes d’actualité», explique M. Picard. Comme en 2007, les organisateurs attendent environ 600 invités d’une quarantaine de nationalités différentes et une vingtaine d’intervenants triés sur le volet.

Focus sur le private banking Cette année encore, le public pourra notamment écouter le Premier ministre Jean-Claude Juncker «qui s’implique beaucoup dans ce Luxembourg Financial Forum», dixit Jean-Jacques Picard, mais aussi Christine Lagarde, la ministre française de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi ou bien encore Andrej Bajuk, le ministre slovène des Finances.

Du côté des financiers, Urs Philipp Roth, directeur de l’association suisse des banquiers (ASB) ou bien encore Dimosthenis Arhodidis, head of group private banking, Eurobank EFG, Athens, sont notamment annoncés. La présence, à Luxembourg, de figures du private banking rappelle, si besoin est, que le Grand-Duché a de grosses ambitions dans ce domaine. Les banquiers de la Place ont en effet planché sur une stratégie visant à multiplier par trois le montant de leurs actifs sous gestion, qui passeraient ainsi de 300 à 1.000 milliards d’euros, d’ici 2015. La table ronde intitulée «Confidence and competence: The future of private banking» devrait donc rencontrer un vif intérêt. D’autant plus qu’au-delà de la qualité de l’information dispensée, ce forum a pour intérêt de faciliter les rencontres. Nul doute que l’échange de cartes de visite fonctionnera à plein régime... «Il est certain que, pour Luxembourg for Finance, c’est l’occasion de multiplier les contacts qui enrichissent les missions économiques que nous organisons régulièrement. Cette journée participe également à assurer une plus grande visibilité du Luxembourg à l’international», confirme Jean-Jacques Picard. D’où notre attachement à garantir un rendezvous d’une très grande qualité». Outre le private banking, deux autres grands thèmes ont été définis par les organisateurs. Les intervenants se pencheront notamment sur l’impact de la crise sur les marchés financiers, tandis qu’un focus consacré aux dix premières années de l’Eurogroupe, – qui fédère les ministres des Finances de la zone euro –, en présence de son président, Jean-Claude Juncker, viendra clore la journée. Mais d’autres rendez-vous suivront… || Fabrice Barbian * Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat Luxembourg, Lombard, KPMG, Dexia, Fortis et ING. S’y ajoutent des par­ tenaires media: Frankfurter Allgemeine Zeitung, Luxem­ burger Wort, La Tribune, The International Herald Tribune, Bloomberg TV, DowJones.

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A C T U A L I T e · in d u s t r i e A ctualit e

INDUSTRIE La voile de l’espace se dévoile; Accumalux s’exporte en Australie; SES ouvre une nouvelle position orbitale…

Mat e r iau x

Des voiles de l’espace « made in Luxembourg » L’Agence spatiale européenne (ESA) vient de sélectionner Luxspace pour l’étude d’une ­technologie révolutionnaire, les voiliers solaires. La société luxembourgeoise Luxspace et un consortium de partenaires industriels ont été sélectionnés par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour l’étude et la fabrication des matériaux nécessaires à la construction future de «voiliers solaires». Baptisé SSM (Solar Sail Materials), le projet de 400.000 euros que deux ou trois autres concurrents convoitaient également doit durer entre 18 mois et deux ans. Les potentialités de ces engins spatiaux à voile avaient été mises en avant dès 1921 par le scientifique polonais Konstantin Tsiolkovsky, un des pères de l’astronautique. Ils pourraient permettre dès 2015-2020 des déplacements dans l’espace grâce à la pression exercée par le flux de particules de lumière, les photons, sur de grandes voiles déployées. «Des recherches seront menées pour sélectionner et amincir le film de la voile, définir le revêtement le plus réfléchissant possible et sélectionner la technique d’assemblage résistante à l’environnement spatial. Un modèle réduit de la voile sera aussi réalisé, simulé et testé pour valider les concepts proposés», a-t-il été expliqué en conférence de presse le 28 avril. Si l’ESA, qui compte aujourd’hui 17 Etats membres, reconnaît ainsi l’expertise en sciences des matériaux disponible au Grand-Duché et dans la Grande Région, rien n’aurait été possible sans l’adhésion du Luxembourg à l’agence spatiale le 30 juin 2005. Outre Luxspace S.à r.l., une filiale à 100 % du groupe allemand OHB Technology dirigée par Jochen Harms, le projet réunit huit autres partenaires dont les centres de recherche publics (CRP) Gabriel Lippmann et Henri Tudor et le site de Contern de la société américaine Dupont de Nemours, mais aussi le Laboratoire de science et génie des surfaces (LSGS) de Nancy, EADS Astrium à Bordeaux, Kayser-Threde à Munich, le Centre spatial de Liège (CSL) et le groupe Samtech, également installé à Liège. || N. R.

Television

Nouvelles frequences pour SES ASTRA SES Astra, une société du groupe SES, a annoncé l’occupation d’une nouvelle position orbitale qui lui permet­­­tra d’exploiter 40 nouvelles fréquences. «Cette nouvelle position orbitale nous apportera d’importantes possibilités de croissance et nous permettra de poursuivre avec succès notre stratégie d’expansion», a indiqué Ferdinand Kayser, Président et CEO de SES Astra. «Elle nous permet d’étendre notre offre à la clientèle, notamment dans les marchés dynamiques d’Europe de l’Est». Mais aussi au Moyen-Orient.

la fois sur une hausse générale des salaires de 1% en 2008, de 0,5% dès janvier 2009, et sur une redéfinition générale du barème des salaires en fonction de l’ancienneté. «Cette nouvelle réglementation correspond à une augmentation de l’ensemble de la masse salariale de 0,3%», précise l’OGB-L. Dès janvier 2009, le nombre de jours de congés selon l’ancienneté sera en outre revalorisé, l’accord prévoyant respectivement un jour supplémentaire (après 10 ans), deux jours (15 ans) et trois jours (à partir de 20 ans de bons et loyaux services). Award

Cargolux, simply the best

s o cial

Breves de Comptoir

1% En avril dernier les syn­ dicats LCGB et OGB-L et la direction ont signé pour deux ans le renouvellement de la convention collective de Comptoir des Fers & Métaux, la société de sanitaire et chauffage, spécialisée en outre dans le bâtiment et les travaux publics. L’accord porte à

Après 2005 et 2007, Cargolux Airlines Inter­ national a, cette année encore, décroché le titre de «Best all – Cargo Airline 2008» délivré par le magazine Air Cargo News, d’après les votes des professionnels de ce secteur d’activité. Une récompense qui fait suite à l’«Award of Excellence 2008» décerné par le magazine américain Air Cargo World. L’occasion de

rappeler que Cargolux est la compagnie cargo la plus importante en Europe. Quelques chiffres: elle possède 15 ­avions 747-400, dessert 90 destinations et emploie 1.400 personnes dans le monde. I n v e s ti s s e m e nt

Un bond vers l’Australie

La société Accumalux, qui figure parmi les premiers fournisseurs au monde de l’industrie de la batterie, vient d’inaugurer à Adelaïde sa filiale Accumalux Australia PTY. L’administrateur délégué et président du groupe (issu de la diversifica­ tion de l’ancienne Poudrerie de Luxembourg, à Kockelscheuer), CharlesLouis Ackermann (photo), a célébré l’événement, en présence des repré­ sentants du principal client de l’usine, Exide Technologies, fournisseur notamment pour GM et Toyota. Cet investissement de deux millions d’euros permet à Accumalux de réduire les coûts de transports de ses produits et d’accroître sa compétitivité vis-à-vis des producteurs coréens.

Photos: Cargolux, David Laurent (archives paperJam)

Photo: Etienne Delorme

Jochen Harms (Luxspace S.à r.l.): «Un modèle réduit sera testé pour valider les concepts proposés».

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A ctualit e

grande region Le nouveau maire de Longwy se dévoile; Le CES de Lorraine plaide pour un rapprochement avec le Luxembourg; le groupe PSA investit Tremery…

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R o g e r C ay z e ll e

« une

chance exceptionnelle » Le président du Conseil économique et social (CES) de Lorraine souhaite la nomination d’un «Monsieur Grande Région» en Lorraine. Vous ne manquez jamais l’occasion de souligner la néces­sité pour la Lorraine de s’arrimer au Luxembourg. Ne craignez-vous pas de lasser? «Non, car certains élus régionaux ne sont toujours pas convaincus de cette nécessité. Certains pensent qu’à long terme, le Luxembourg est une source d’appauvrissement pour la région, car il nous dépouille de nos jeunes diplômés. D’aucuns ont déjà évoqué l’idée saugrenue de demander au Grand-Duché un remboursement des frais de formation des jeunes Lorrains. Que leur rétorquez-vous? «Je leur dis que le Grand-Duché est une chance pour la ­Lorraine, au-delà de l’intérêt en matière d’emploi. Seule la ville de Luxembourg a les caractéristiques d’une capitale internationale et peut nous faire entrer dans la modernité. Nous avons besoin de gagner en lisibilité pour devenir plus attractif, notamment la ville de Metz. Le rapprochement est d’autant plus souhaitable que le Luxembourg a besoin de la Lorraine pour assurer sa croissance économique. Comment passer du discours aux actes? «Il faut que les élus travaillent véritablement ensemble en Lorraine et au-delà des frontières. Personnellement, je suis favorable à la nomination, aux côtés du Préfet, d’un ‘Monsieur Grande Région’, de préférence un diplomate d’envergure, qui puisse véritablement représenter la France et négocier à ce titre avec le Luxembourg. Il faut de la proximité. Sur le plan politique, la Grande Région n’est pas totalement démunie en matière de rendez-vous. Que faites-vous du Sommet de la Grande Région? «C’est une bonne initiative. Mais je doute qu’une rencontre tous les 18 mois soit en mesure de faire progresser des idées. Lors du dernier rendez-vous, il ne s’est rien dit». || Propos recueillis par F.B.

C’est l’adresse d’un nouveau portail immobilier belge qui a pour mission de regrouper et de présenter en ligne l’offre des professionnels de Bruxelles et de la Wallonie pour l’instant, de l’ensemble du pays ensuite. C’est également la dernière création du groupe australien REA Group qui exploite déjà des portails similaires en Australie, en NouvelleZélande et en Europe, notam­ment au Luxembourg avec atHome.lu. S o cial

D’abord des salaries!

L’OGB-L, qui a lancé fin avril sa campagne pour les élections sociales, a mis en ligne deux sites Internet destinés aux frontaliers belges (www.frontaliers-belges.lu) et allemands (www.deutsche-grenzgaenger.lu), deux semaines après celui destiné aux frontaliers français. Objectif annoncé:

«mieux informer les travailleurs frontaliers sur leurs droits de salariés, en mettant à leur disposition des textes succincts relatifs au droit du travail, à la sécurité sociale, à la formation continue, etc.», et ce, «gratuitement et sans inscription», précise le syndicat, qui souligne que «l’approche de l’OGB-L se distingue d’autres initiatives Internet qui visent plutôt le frontalier comme un consommateur». A ut o m o bil e

500 emplois a Tremery

500 L’usine PSA Peugeot Citroën de Trémery va fabriquer une nouvelle famille de petits moteurs à essence qui permettra de proposer des véhicules émettant moins de 100g de C02/km, soit une réduction d’environ 15% des émissions de CO2 du groupe. Une production qui nécessite la création de deux nouvelles unités de production, dont une à Trémery, en Moselle, où 500 nouveaux emplois seront créés. D’une capacité de 600.000 moteurs par an, elle sera opération­ nelle à partir de 2011. En

2007, l’usine de Trémery qui emploie 4.100 salariés à une quinzaine de kilomètres de Metz, a produit 1,74 million de moteurs. La seconde unité sera installée en Europe de l’Est d’ici 2012. I n f r ast r uctu r e

Audun-le-Tiche: contournement finance «Cela fait près de dix ans que le Conseil général de la Moselle s’active pour que le projet de contour­ nement d’Audun-le-Tiche devien ne une réalité car il est nécessaire au désenclavement de Belval. L’an prochain, les travaux devraient démarrer et durer environ trois ans», indique Philippe Leroy, le président du Conseil général de la Moselle. Sur le plan financier, l’affaire semble entendue puisque le Conseil régional de ­Lorraine et l’Etat se sont engagés à participer à son financement (environ 35 millions d’euros) à hauteur de 15% chacun. Ils rejoignent ainsi les conseils généraux de la Moselle et de la Meurtheet-Moselle, le Luxembourg et les fonds européens. «Il nous reste six mois pour préciser ce que l’on compte faire aux abords de cette route», insiste le président de la Moselle.

Photo: www.atHome.be, www.frontaliers-belges.lu

I mm o bili e r

Photo: Olivier Minaire

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ACTUALITe · grande region

L’actualite de la grande region: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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AC T UA L I T E · g r a n d e r e g i o n

Edouard Jacque

« Vous

pouvez maintenant venir a Longwy! » Le bastion socialiste du Pays-Haut est tombé dans l’escarcelle de la droite. Le nouveau maire de Longwy veut redorer l’image de la ville et initie une politique de relance territoriale. A 45 ans, Edouard Jacque est déjà un ‘vieux routard’ de la politique. Voilà en effet plus de quinze ans que l’élu UMP enchaîne les mandats, après avoir vendu, en 1993, la société spécialisée dans les pneumatiques qu’il avait créée à l’âge de 19 ans et qui employait alors une quarantaine de personnes. Il fut ainsi maire de Cons-la-GrandVille, conseiller général, député... Après son échec aux législatives de juin 2007, cet homme de terrain, «radical et laïque», a décidé de se présenter aux élections communales à Longwy. Pari gagné. Monsieur le maire, vous voulez faire de Longwy une ville «active et attractive». Par où ­allez-vous commencer? «Il est clair que tout est à faire! D’abord, il s’agit de définir un projet politique et avoir une stratégie claire, identifiée par l’ensemble des investisseurs. Notre objectif, c’est de faire de la ville haute le centre commercial et administratif de Longwy, et sur la ville basse, de réaliser une zone vouée à l’habitat et aux loisirs. L’idée, c’est la reconquête de l’ensemble de l’espace post-industriel, avec une véritable maîtrise foncière publique. Ma volonté  –  en tant que maire de Longwy et président de la CCAL (Communauté de communes de l’agglomération de Longwy)  –  c’est aussi la concrétisation d’un Park and Ride et la rénovation de la gare. Il s’agit de libérer le centreville des contraintes de stationnement  –  aujour­ d’hui, nous nous trouvons dans une situation anarchique –, dans l’esprit de ce qui se fait à Belval. Et ce, en partenariat avec nos amis belges et luxembourgeois et dans une dimension transfrontalière, bien entendu. Il faut trouver des solutions. Comment inscrire ce programme local dans une dimension transfrontalière? «C’est un projet qui va se faire en France, mais le Luxembourg est bien entendu intéressé car cela permettrait de désaturer les gares du sud du Grand-Duché. Une gare à MontSaint-Martin réglerait une partie des problèmes de stationnement à Rodange. La discussion est à nouveau ouverte. La position de l’ancien maire de Longwy était de dire que si quelque

chose se passait à Mont-Saint-Martin, cela handicapait Longwy. Je ne suis pas sur cette position-là. Je rouvre le débat, et je ne m’interdis rien aujourd’hui. En matière de mobilité transfrontalière, justement, la situation ne fait que s’aggraver. Quelles sont les difficultés auxquelles vous vous heurtez? «La diversité des interlocuteurs, des majorités politiques... Cela fait toute une série d’obstacles et contribue à la paralysie. Si nous parvenons à obtenir le statut de communauté d’agglomération, nous aurons nécessairement la compétence ‘transports’. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est important que nous parvenions à augmenter notre offre de logements, afin de passer le cap des 16.000 habitants (la ville compte actuellement 14.500 habitants, ndlr.). L’avenir de Longwy ‘pôle de loisirs’ peut-il se bâtir sur le tourisme? «Nous sommes porteurs d’un projet d’agglomération et d’un projet de territoire. Avec plusieurs piliers à Longwy-Bas: la piscine, Utopolis ainsi qu’une nouvelle salle de spectacles (entre 600 et 800 places), qui pourrait être située juste à côté. Quant au projet de golf, parfois contesté, nous allons le poursuivre et le renforcer par une offre hôtelière. Dans l’Hôtel de Ville  –  un magnifique bâtiment qui nécessite de profondes transformations  –, on peut imaginer un hôtel. Pourquoi pas l’Hôtel du Golf? Le bâtiment de la Banque de France, dont la commune a la maîtrise foncière, va être transformé en espace culturel, pour en faire un pilier supplémentaire. Il faut créer de la vie au cœur de la ville. Nous allons positionner des choses, des événements un peu remarquables. Faire la démonstration de la faisabilité. Tous ces projets nécessitent de lourds investissements. D’où viennent vos ressources? «La Ville dispose d’une trentaine de bâtiments, dont 27 qui ne sont pas aux normes. Il nous faut donc une stratégie de réorienta­

tion du patrimoine. Parfois, il faut vendre deux bâti­ments pour pouvoir en faire un neuf! Tous les bâtiments inadaptés à un usage contemporain, en matière de service public, on va les céder. Le fruit de ces cessions sera affecté à la modernisation des équipements publics ou à leur relocalisation. Par exemple, nous disposons d’un stade obso­ lète en plein centre-ville. Nous allons le transférer à la plaine de jeux, où seront concentrés tous les équipements sportifs. Au maximum, cela coûtera deux millions d’euros. De l’autre côté, nous pouvons céder plusieurs hectares à bâtir en pleine ville. Quel est l’enjeu financier? six, sept, huit millions d’euros? A la place de l’ancien stade, nous voulons un éco-quartier, intergénérationnel, en accession à la propriété, avec des immeubles adaptés à la demande des frontaliers. Nous allons nous atta­ cher la collaboration d’urbanistes afin de relier entre eux les ‘quartiers’ enclavés et ‘réinventer la ville’. C’est un projet à plus long terme, mais les immeubles construits dans les années 60 ont tous vocation à disparaître. Tout cela dans un monde idéal. Qui seront vos partenaires? «Tous ceux qui voudront bien croire en l’avenir de cette ville! Longwy dispose d’un excellent potentiel, mais s’est fait aspirer sa substance. Regardez le développement de la zone périurbaine! Demain, je souhaite qu’il fasse aussi bon vivre à Longwy qu’à Thionville. Pour cela, il faut un niveau d’équipements comptant parmi ce qui se fait de mieux en Lorraine. Nous avons des ambitions, des rêves... et je pense que les rêves encouragent également les habitants. Il s’agit d’envoyer un signal fort à l’extérieur, en valorisant nos atouts touristiques – comme les Remparts Vauban (en lice pour l’inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO) –, en développant une nouvelle politique culturelle... Longwy a tout autant besoin de recréer son tissu économique. Quels sont vos arguments pour attirer des entreprises?

Photo: Olivier Minaire

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AC T UA L I T E · g r a n d e r e g i o n

Sous les projecteurs • Zac de Mexy: Projet majeur en matière économique. 55 ha en bordure de la RN 52, essentiellement destinée à des activités industrielles. • Réalisation d’un golf public de 18 trous et d’un parcours-école de neuf trous (Budget total: 5,120 millions d’euros avec cofinancement par les collectivités territoriales). • Quartier Senelle: construction de 600 logements proches de la gare (qui sera rénovée) dans la perspective d’EschBelval. Construction d’un park and ride. • Médiathèque: ouverture début 2009 d’un bâtiment de 2.500 m2 dont un auditorium de 100 places, avec 55.000 documents en accès libre. Investissement CCAL: quatre millions d’euros. • Création d’un centre culturel dans l’ancien bâtiment historique de la Banque de France. • Rénovation et modernisation de la piscine, rebaptisée Aqualongo. Projets en trois phases, dont la première sera achevée dès cet été. • Aménagements de nouveaux espaces de vie: parc municipal clôturé, places piétonnes... • Candidature (retenue) pour l’inscription des ouvrages Vauban (Porte de France, Remparts, Puits du Siège) au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

«Loin de moi l’idée de ne pas me préoccuper du développement économique! L’agglomération de communes s’est dotée d’un nombre suffisant de zones artisanales et industrielles. Mais elles sont éclatées, sans lecture thématique. Il faut la redéfinir, zone par zone. Sur la zone commerciale autour d’Auchan, le coup est parti. Il y a eu quelques blocages, essentiellement politiques, mais ils devraient être rapidement levés. Cette zone doit avoir une envergure régionale. Le souci est que nous ­avions, au sein de l’agglomération de communes, une ville de Longwy socialiste depuis trois décennies, et une majorité de communes, autour, pilotées à droite. J’ai été élu président de la communauté de communes avec un savant dosage qui a permis de dégager le consensus dès la première réunion, le dialogue peut désormais s’ouvrir avec les communes voisines. Mais si Longwy n’est pas forte, la communauté de communes ne sera pas forte. Il faut que tout le monde soit conscient de cela. Si les élus se fédèrent, définissent un projet, le partagent au-delà de leur sensibilité politique, alors nous aurons une agglomération qui avance et qui se met en ligne. Quand on a une volonté de relance d’un territoire, c’est un appel aux investisseurs. Je le répéterai partout: vous pouvez maintenant venir à Longwy! On ne va pas vous écraser d’impôts, on va réellement vous accueillir, et c’est une ville qui va bouger. Parce qu’elle a beaucoup d’atouts. Le Luxembourg peut-il être un partenaire pour ce développement économique ou est-il plutôt un frein, qui capte la main-d’œuvre et crée de la spéculation foncière? «Notre voisin est un atout formidable. Il faut en finir de ces mots qui opposent et laissent à penser que tout serait de la faute du Luxembourg! C’est un voisinage extrêmement positif. Et puis, le Grand-Duché n’a aucun intérêt à avoir à ses portes une espèce de no man’s land qui ne ressemble à rien. Parce que cela lui posera un souci, un jour. Notre voisin a donc intérêt à investir sur la zone de Longwy pour y développer tous les partenariats possibles qui fassent en sorte que nous réussissions les uns, les autres, avec des conventions de type gagnant-gagnant. Concrètement, que proposez-vous? «En matière de maîtrise foncière, par exemple, le Luxembourg a un souci d’espace, notamment dans le sud. Nous avons des espaces à valoriser.

Nous pouvons engendrer des complémentarités. Encore faut-il en avoir envie et trouver le bon interlocuteur. Le fait que le maire de Longwy soit aussi président de la CCAL, ce n’est pas trop mal! Ce qu’il faut, c’est créer un laboratoire de propositions. Je ne demande rien. Je ne veux pas que ce soit interprété du côté luxembourgeois comme une attitude d’allégeance ou de requête démagogique. En revanche, je demande de croire que nous avons intérêt, les uns, les autres, à gagner ensemble. Ne craignez-vous pas que le développement de la Ville renforce la spéculation foncière? «Non, bien au contraire! On constate actuellement une détente du marché sur Nancy, Metz et Thionville. Pourquoi? Parce que l’on a créé de l’offre, en l’accompagnant de mesures fiscales. Si les prix se stabilisent, voire baissent à Longwy, c’est en raison des programmes immobiliers qui poussent partout dans la ville et qui vont se poursuivre. Je vois un horizon plus clair. Je mets trois gros lots sur le marché, plus l’ensemble des bâtiments obsolètes qui appartiennent à la Ville. Notre ambition est de créer 1.600 à 1.800 logements. Ce que nous visons également, c’est davantage de mixité sociale. Il y a actuellement 50% de logements sociaux sur la Ville. L’objectif, c’est de descendre à un ratio de 20%. Il faut donc créer des logements adaptés notamment aux besoins des frontaliers (1.800 au Luxembourg et 700 en Belgique, ndlr.), qui ne sont généralement pas sous les seuils! Vous voulez tourner la page de la sidérurgie. Le devenir industriel de Longwy, ce peut être quoi? «Je suis convaincu de la nécessité de la poursuite de la diversification économique: il y a des enjeux en matière de nouvelles technologies, de dématérialisation, de haut et très haut débit, des métiers liés à l’environnement, la logistique... C’est ce vers quoi tout le monde se dirige dans la Grande Région. Ne craignez-vous pas de venir en concurrence avec ce qui existe déjà? «Il ne s’agit pas de refaire la même chose, mais de venir en complémentarité. C’est pourquoi je pense que le Luxembourg a tout intérêt à venir avec nous. Nous avons intérêt à nous parler. Très régulièrement. Mais dans un rapport direct, avec de vrais décideurs. Ce sont les hommes et les femmes qui construisent l’histoire d’un territoire». || Propos recueillis par Frédérique Moser

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Portfolio – Affaires de familles

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Le billet de l’Economist Club

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Belgique

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Dossier – outsourcing

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Parcours – Pierre Hurt

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Sondage – motivation

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Universite

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portrait – carlo nies

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« Faire du beau suggere davantage qu’une predilection esthetique» Le general manager du promoteur immobilier Codic Luxembourg a accompagné, depuis le milieu des années 90, le développement de la société sur un marché luxembourgeois dont elle est une des locomotives. Il y prône autant l’aspect esthétique que fonctionnel des immeubles sortis de terre. Texte: Jean-Michel Gaudron. Photo: Andrés Lejona

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De marbre et de verdure. Dans ce prestigieux écrin que représente le Plateau du Kirchberg, l’imposant complexe immobilier K2, le long du boulevard Kennedy, fait partie des plus beaux joyaux. En cette fin de printemps 2008, l’immeuble Ellipse – qui doit son nom à sa forme – a été officiellement inauguré fin avril, achevant la réalisation de cet ensemble de six bâtiments qui offre un total de 48.000 m2 de bureaux et 5.000 m2 de commerces, assortis d’un millier d’emplacements de parkings. N’y voir qu’un simple projet immobilier supplémentaire – achevé dans le quartier d’affaires le plus dynamique de la ville de Luxembourg – serait certainement très réducteur. La conception architecturale, qui a laissé une très grande place aux espaces verts – lesquels représentent la moitié des quelque 2,4 ha de surface au sol – lui confère, à elle seule, une originalité propre, à deux pas du poumon vert du Kirchberg. Son promoteur, le groupe d’origine belge Codic, peut donc afficher la satisfaction du devoir accompli, et bien accompli, d’autant plus que le K2 constitue le troisième site développé dans ce quartier, le cinquième dans la capitale grand-ducale, pour un total de quelque 120.000 m2. [>>84] PAPERJAM juin 2008

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K2

Un en six Allegro, Ballade, Crescendo, Dolce, Ellipse, Forte… La famille du K2 est désormais au grand complet. Six bâtiments modulables, entourés de verdure, et disposant d’une identité architecturale qui a permis, par exemple, d’attirer deux importants cabinets d’avocats (Linklaters et Allen & Overy), proches voisins, donc, mais chacun dans une configuration qui lui est propre. Si les amateurs de grands espaces visualisent volontiers, à l’évocation du terme K2, les 8.612 mètres du sommet himalayen, le toit du monde, la réalité est un peu moins gigantesque. Il s’agit, plus modestement, de «Kirchberg Square», baptisé ainsi en référence aux quelque 50% de la surface de l’ensemble du site dédiés aux allées et espaces verts, en léger dénivelé afin de relier naturellement les parties avant et arrières du site, qui ne se trouvent pas au même niveau. «Si l’on regarde les différents projets qui se développement au Kirchberg, c’est une exception, constate Raffaele Guiducci, general manager de Codic Luxembourg. Nous voulions que chaque immeuble ait sa propre identité et il était donc essentiel d’organiser des accès spécifiques… Chaque bâtiment a donc une entrée en voirie, mais aussi une autre à l’intérieur pour personnaliser les accès des clients, fournisseurs ou personnels. L’aménagement du parc intérieur a non seulement une vocation sociale, car beaucoup de gens s’y retrouvent sur le temps de midi, mais aussi économique, car il permet une facilité d’accès pour la maintenance des façades et, donc, une réductiondes coûts d’entretien». Majoritairement consacré aux surfaces de bureaux, le K2, conformément aux souhaits du Fonds d’urbanisation et d’aménagement du Plateau de Kirchberg, laisse une part non négligeable au commerce. Dans l’Ellipse, figure de proue du navire, qui affiche fièrement sa différence architecturale à l’angle de l’avenue Kennedy et de la rue Coudenhove Kalergi, se concentrent ainsi un restaurant (appartenant à Nico Lanter, le propriétaire de l’Opium à Hesperange), un magasin d’optique (Himmes), un salon de coiffure (Coiflux) qui, rapidement, seront rejoints par des salles de fitness. [>>86]

Créé en 1970 en Belgique, le groupe Codic, «Real Estate Developer» a mis une vingtaine d’années avant de s’intéresser de manière concrète au marché immobilier luxembourgeois. Il faut dire qu’au début des années 90, il n’y avait certainement pas autant d’animation qu’aujourd’hui. «Les pays frontaliers ont rapidement constitué un prolongement naturel de l’activité du groupe, particulièrement le Luxembourg où siégeaient, à l’époque, un certain nombre de banques avec un enracinement belge», se souvient Raffaele Guiducci, general manager de Codic Luxembourg, présent depuis bientôt 20 ans au sein du groupe et appelé dès la première heure au développement des activités luxembourgeoises en ce début des années 90. «Nous avions perçu une certaine inadéquation entre les besoins des banques, et des occupants en général au Luxembourg, et ce qui leur était proposé. Beaucoup occupaient des immeubles à vocation résidentielle reconvertis en bureaux. Nous avions donc vu l’opportunité de développer des bureaux tels que nous savions les faire, afin de ramener les occupants dans des ensembles qui correspondaient davantage à leurs besoins».

Un trou, pour commencer... Le coup d’essai de Codic au Luxembourg fut déjà un coup de maître. En 1990 fut ainsi lancé le projet «Place de l’Etoile»: un bâtiment de 6.250 m2, livré en 1993 et pris en occupation par Citibank, qui y regroupa ses activités alors dispersées sur trois sites distincts. Mais c’est la façon dont le promoteur assura la vente de l’immeuble qui a marqué les esprits, car l’opération se fit sur la base d’un certificat immobilier, le premier jamais lancé au Luxembourg (il n’y en aura que deux, au total, dans l’histoire). Il fut mis sur pied avec Bayerische Landesbank International et CGER Banque. «A l’époque, le Luxembourg n’avait pas de statut immobilier international et peu d’investisseurs s’y intéressaient avec un take-up trop faible, proche de 60.000 m2. D’ailleurs, je me souviens que nous étions alors les seuls à représenter le Luxembourg au salon Mipim à Cannes».

Au terme de son bail de douze ans, Citibank céda sa place au cabinet d’avocats Arendt & Medernach. Le certificat, lui, a toujours suscité un certain intérêt, au point que Axa Real Estate IM a, en avril dernier, procédé au rachat de l’ensemble des parts en circulation, pour un montant global de quelque 18 millions d’euros, soit un rendement d’environ 5,5% équivalent à celui d’un immeuble neuf… «Même après cette première opération réussie, les conditions de marché n’étaient pas évidentes, reconnaît M. Guiducci. Mais le Grand-Duché nous intéressait toujours, en particulier le Kirchberg où nous sentions un vrai potentiel de développement». Alors que les champs dominaient sur le Plateau, le centre commercial Auchan venait juste d’ouvrir et côtoyait les pionniers du Plateau (Deutsche Bank, LB Lux, Le Foyer Assurances), avec, en vis-à-vis, de l’autre côté de l’avenue Kennedy, ce qui était encore la BGL et le Garage Ford. Entre les deux? Un trou… Le projet initial de parking de la Banque Générale avait été revu à la baisse, mais les premiers travaux avaient déjà été entamés. Ce «trou» fut racheté au Fonds d’urbanisation et d’aménagement du Plateau de Kirchberg, pour y développer l’Espace Kennedy. Ce deuxième complexe immobilier fut, tout comme le bâtiment de la Place de l’Etoile, conçu avec le cabinet d’architectes Tetra. Il se compose de quatre immeubles représentant un total de 21.000 m2 de surfaces de bureaux. Le fonds allemand BfG Immoinvest (devenu, depuis, SEB Invest), acheta le premier bâtiment de 6.000 m2 et réalisa, en cette occasion, un des premiers investissements de cette importance pour un fonds allemand à Luxembourg. ABN Amro Bank Luxembourg (pour occupation propre) lui emboîta le pas pour le deuxième immeuble de taille équivalente. Les deux autres blocs, un peu plus petits (4.500 m2 chacun), construits dans une seconde phase, achevée en 2003, ont été achetés par le groupe NationWide, qui y logea sa filiale PanEuroLife, et par la BGL (devenue Fortis Banque Luxembourg, depuis). Le tout pour une valeur d’investissement d’environ 100 millions d’euros.

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Dans le même temps, un troisième site de Codic au Kirchberg commença à sortir de terre, à quelques mètres de là: l’Espace Kirchberg, plus connu sous le nom «The Square», composé de quatre bâtiments totalisant quelque 50.000 m2. Un projet développé en association avec le promoteur belge Atenor et Leasinvest.

Les fonds allemands acquéreurs En 2001, la Banque Internationale à Luxembourg acheta le premier de ces quatre immeubles, puis le groupe Clearstream s’intéressa de très près au site, racheta à la BIL son bien et fit l’acquisition des trois autres immeubles, en 2004, pour un montant d’environ 300 millions d’euros. Mais, depuis fin 2007, c’est le fonds allemand IVG Immobilien qui en est le propriétaire, après une transaction de type sale and lease back conclue à hauteur de 350 millions d’euros.

«Lorsque nous nous sommes intéressés au site, les couleurs étaient assez neutres. Avec les architectes (Art & Build et Tetra, ndlr.), nous avons voulu lui donner un peu de couleurs et nous avons privilégié le terracotta, ce qui fait que le bâtiment se dégage de l’ensemble des autres immeubles avec cette touche chromatique, renforcée par les couleurs de la fleur qui marche de Fernand Léger. Là encore, nous avons été précurseurs en la matière. Le Fonds du Kirchberg a apprécié cette approche et nous a suivis». Enfin, avant l’avènement du K2, dont le premier bâtiment fut livré à la mi-2005, Codic est retourné vers le centre-ville pour y développer, toujours avec Tetra, l’Espace Monterey (5.300 m2), qui étale, sur un terrain de 22 ares, ses 120 mètres de façades entre le boulevard GrandeDuchesse Charlotte, l’avenue Monterey et le boulevard Joseph II. Avec un angle du bâtiment de forme cylindrique, là où l’avenue Monterey et le boulevard Grande-Duchesse Charlotte se rejoignent dans

une courbe et, à l’angle opposé, un parallélépipède qui vient se caler sur l’orthogonalité de la croisée de l’avenue Monterey et du boulevard Joseph II… «Un projet très fonctionnel, qui a les mêmes caractéristiques qu’un bâtiment qui aurait été conçu au Kirchberg, mais qui est posé en ville», résume M. Guiducci. Occupé par des locataires anglo-saxons de qualité (Reuters, McKinsey, HSBC Securities Services Luxembourg et Lloyds), le bâtiment, livré en 2004, avait déjà été vendu, un an plus tôt, par un autre fonds allemand, HansaInvest, pour 37 millions d’euros.

Le Kirchberg, référence architecturale Mais c’est une nouvelle fois au Kirchberg que Codic va développer l’un de ses plus gros projets sur le territoire luxembourgeois (lire encadré page 84), au cœur d’un quartier bien particulier

Photo: Codic

C’est au milieu des années 90, à la Place de l’Etoile, que Codic a développé son premier projet immobilier à ­Luxembourg, avec un ­bâtiment occupé, à l’­époque, par Citibank. Il sera l’objet du premier des deux certificats ­immobiliers jamais lancés au Grand-Duché.

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Dans la cour intérieure de l’Espace Kirchberg s’élève la sculpture de l’américain Fletcher Benton, «Folded Circle Ring»; en façade du Square, c’est la fleur qui marche, œuvre multicolore de Fernand Léger, qui invite au voyage… Pour le K2, ce sont les artistes luxembourgeois Su-Mei Tse et Jean-Lou Majerus qui ont réalisé Bird Cage, une immense cage d’oiseau ouverte, dont les barreaux en néons offrent, la nuit, une vision féérique qui se réfléchit sur les parois vitrées des immeubles qui l’entourent. «Notre objectif est aussi, en tant que promoteur, de valoriser notre patrimoine. Améliorer le cadre de vie des usagers de nos bâtiments est essentiel et nous accordons une grande importance à l’environnement. Nous aimons bien enrichir nos projets de la perception visionnaire et anticipative des artistes. Pour la cage ouverte de Su-Mei Tse, notre réflexion s’est basée sur le sens de la modernité: l’accélération du [>>90]

Photo: Codic

Avec 200 mètres de façades, le long de l’avenue Kennedy, le K2 ne passe pas inaperçu. Et tout comme pour les autres sites développés par Codic, un soin tout particulier a été apporté à l’environnement et à la maîtrise de l’énergie, avec une conception de façades en double peau froide, permettant d’évacuer la chaleur du rayonnement solaire avant qu’elle n’entre dans le bâtiment, tout en conservant l’aspect naturel de la lumière. Seuls 15 à 20% de la capacité calorifique de la lumière entre dans l’espace de travail... Chacun des six immeubles dispose, par ailleurs, individuellement, de sa propre infrastructure technique et thermique. Quant au matériau utilisé, c’est le marbre blanc de Thassos, lumineux et cristallin qui a été privilégié. «C’est en voyant les Kouros (statues datant de la période archaïque de la sculpture grecque, 600 ans avant notre ère, ndlr.) du Musée archéologique d’Athènes que nous avons été inspirés par leur durabilité et leur couleur blanche exceptionnelle. Nous avons bloqué toute une production de blocs dans une carrière à Thassos pour être certains de l’uniformité du projet final». La forte modularité des bâtiments du K2 (qui permet de répondre à des besoins allant de 4.000 à 20.000 m2 par tranche de 2.000 m2) a permis à Codic, au fil du développement du projet (le premier des six bâtiments avait été livré mi-2005) d’attirer de prestigieuses enseignes: UBS, Kaupthing Bank, Fidelity, Swiss Re... Des passerelles ont même été aménagées pour permettre à certains locataires d’occuper deux bâtiments voisins. «Ces passerelles avaient été prévues dans les réflexions structurelles. Cela répond de l’esprit d’anticipation de pouvoir intégrer dans les concepts initiaux une série de dispositions permettant de répondre, à terme, à tous les besoins… Nous disposons d’une multitude de possibilités au travers desquelles il faut savoir faire un arbitrage», indique M. Guiducci. Par lot de deux immeubles, le promoteur a vendu l’ensemble du site à UBS Real Estate et aux fonds allemands DEGI Real Estate et LHI (qui a, depuis, revenduà Kaupthing Bank), pour une valeur globale de 400 millions d’euros. || J.-M. G.

qui, aux yeux de M. Guiducci, constitue une référence en matière architecturale. «L’organisation et le développement du Kirchberg représentent un vrai modèle par rapport à la mixité et à la qualité des immeubles, mais aussi par rapport au concept de mobilité. Le recul des bâtiments, la complémentarité du végétal, l’art, les développements commerciaux… Autant de concepts intéressants que l’on retrouve ici. Et si le Kirchberg est devenu ce qu’il est, c’est aussi grâce au Fonds d’urbanisation qui a su prendre des risques dès le départ, car il fallait être convaincu de la finalité du quartier et de son développement en tant que nouveau pôle urbain à part entière. Il jouit d’une vraie dynamique et d’une vraie cohérence que l’on ne rencontre pas dans les autres environnements urbains». L’une des marques de fabrique de Codic consiste également en l’intégration, au sein de ses réalisations, d’une œuvre d’art exclusive.

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CodiC au KirCHBerg

850 Millions dAns lA PiERRE en ajoutant les deux complexes immobiliers développés par Codic en ville (etoile et espace Monterey), le montant global dégagé lors de la vente, par le promoteur, à des investisseurs, de l’ensemble de ses projets luxembourgeois, atteint alors 900 millions d’euros.

EsPAcE KEnnEdY Année: 1998-2000 Caractéristiques: deux immeubles de 5.000 m2 et deux immeubles de 4.500 m2 Investisseurs: ABN Amro, SEB Immoinvest,Nationwide, Allianz, BGL Montant global de l’investissement: 100 millions Occupants: ABN Amro, Fortis, Ateac

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Carte: Tudor Baican pour StudioForEditorialDesign sur base d’un document © Fonds du Kirchberg, photos Codic: Serge Brison pour Art & Build, photos Espace Kennedy: Codic, photos The Square: Codic

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K2 Année: 2004-2008 Caractéristiques: deux immeubles de 12.000 m2, trois immeubles de 8.000 m2 et un immeuble (commercial) de 5.000 m2 Investisseurs: Kaupthing Bank, UBS Real Estate, DEGI Real Estate Montant global de l’investissement: 400 millions Occupants: UBS, Aberdeen, Cour de Justice des communautés européennes, Cinven, Kaupthing Bank, Atlantic Lux, Sireo, HSH Bank, Merrill Lynch, Fidelity, Swiss Re, Allen & Overy, Linklaters

ESPACE KIRCHBERG – THE SQUARE Année: 2001-2004 Caractéristiques: deux immeubles de 10.000 m2 et deux immeubles de 14.500 m2 Investisseur: IVG Immobilier Montant global de l’investissement: 350 millions Occupants: Clearstream, Dexia, Cour des comptes européennes, Kneip communication, Odyssey, Cour de Justice des communautés européennes

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Ethique et qualité Raffaele Guiducci fêtera bientôt ses 20 ans de présence chez Codic. L’ingénieur en construction et ingénieur commercial, Raffaele Guiducci, 48 ans, a fait ses premières armes chez Codic en 1989, venant d’une société de construction. Il s’est occupé, en premier lieu, de développements de programmes immobiliers à Bruxelles, parmi lesquels le programme de logements Novalis, basé dans le quartier Nord de la ville qui, à l’époque – au milieu des années 90 – était encore en devenir. Le projet fut récompensé au Mipim, en 2000, et remporta également les règles d’Or de l’urbanisme de Bruxelles. Il fut chargé, parallèlement, du développement des activités du groupe au Luxembourg et il y mena sa première opération d’envergure avec la création du Certificat Etoile Dans sa philosophie des affaires, la notion d’éthique intervient au premier chef. «Les promoteurs immobiliers sont souvent décriés, mais je dois avouer que ce n’est pas notre cas. Nous sommes d’ailleurs souvent sollicités par les administrations communales pour faire des développements et amener notre savoirfaire au sein des différents quartiers. Nous avons aussi toujours à l’esprit une conception de valeur ajoutée, de telle sorte que nous puissions faire un développement qui profite à tous les intervenants: de l’investisseur à l’occupant en passant par les conseils». Raffaele Guiducci revendique également la qualité des réalisations, y compris les projets parmi les plus anciens. «Nos brochures montrent des bâtiments d’une vingtaine d’années mais qui ont toujours un certain cachet. Cela permet aussi au relationnel avec les clients de se renforcer d’année en année». C’est ainsi qu’UBS, qui venait d’acheter deux des immeubles du K2, a, par la suite, procédé à une acquisition à Bruxelles. A ses yeux, la réussite d’un projet immobilier n’est pas compliquée à définir. «Faire en sorte que les gens se sentent à l’aise dans les bâtiments qu’ils occupent et puissent se projeter dans le mode de vie que ces bâtiments peuvent représenter. Faire du beau suggère davantage qu’une prédilection esthétique. Stendhal avait défini la liaison entre la valeur des personnes et la qualité esthétique. Qu’est-ce qui est beau? La promesse du bonheur, le lien entre le monde philosophie et psychologique, d’une part, et la réalité sensorielle et visuelle de l’autre». || J.-M. G.

tres économiques du pays sont exceptionnels et qu’on y trouve des locataires de très bonne qualité, qui assurent, donc, des revenus sur le long terme. Quant à l’aspect investissement, le pragmatisme dont font preuve les autorités du pays constitue un élément très intéressant sur le long terme».

Effet boule de neige Alors que les dernières finitions sont en cours au K2, Codic n’a, pour l’heure, plus rien de lancé au Grand-Duché. Mais les réflexions et les projets ne manquent pas, et ne concernent pas exclusivement le Kirchberg. «Les nouveaux quartiers nous interpellent aussi, reconnaît M. Guiducci. La Cloche d’Or, le quartier de la gare, Hollerich. Les projets de centre-ville sont aussi très intéressants, car nous avons un savoir-faire dans le développement de programmes mixtes, comme à Liège avec la Place Saint-Lambert qui a contribué à redynamiser le cœur de la ville».

Photo:Codic

Parcours

temps, les mutations, mais aussi l’exigence d’une plus grande autonomie pour les personnes. Cette sculpture, volontairement décalée, nous fait réfléchir sur la liberté et sur le déconditionnement». Au fil des ans, le marché de l’immobilier au Luxembourg a pris son envol. Le take-up de 60.000 m2 du début des années 90 est, aujourd’hui, triplé, et le niveau des investissements, qui ne dépassait pas quelques centaines de millions d’euros, a atteint 2,5 milliards en 2007. Avant l’élargissement des activités de Codic vers de nouveaux pays (Hongrie, Espagne ou Roumanie, Raffaele Guiducci étant en charge de ce dernier marché), le Luxembourg a «pesé» jusqu’à un tiers des activités du groupe, voire plus. «On se rend bien compte que la taille d’un pays n’a pas énormément d’importance. C’est plutôt la taille des projets qui comptent. A 50.000 m2, on atteint des niveaux conséquents. Avec le développement de tels projets et l’arrivée progressive des investisseurs, il y a eu un effet boule de neige au Luxembourg. Sans compter que les paramè-

L’Espace Monterey, encadré par le boulevard GrandeDuchesse Charlotte, l’avenue Monterey et le boulevard Joseph II, a été livré mi-2004. Un an plus tôt, il avait déjà été vendu au fonds immobilier allemand HansaInvest, pour 37 millions d’euros.

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Michel Margue

L’interdisciplinarité, c’est l’avenir Récemment nommé doyen de la Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Education (FLSHASE) de l’Université du Luxembourg, le professeur revient sur ses nouvelles fonctions, sur les spécificités et les missions – tant de l’université que de la Faculté – ainsi que sur son parcours d’historien. Interview: Marc Auxenfants. Photos: Luc Deflorenne

Fondée en août 2003, la jeune Université du Luxembourg remplit une triple mission de «formation, de recherche et de valorisation, au plus haut niveau international». Faisant de l’interdisciplinarité une des caractéristiques majeures de sa stratégie de développement, l’établissement d’enseignement supérieur offre à ses quelque 4.100 étudiants onze Bachelors académiques ou professionnels, 14 Masters académiques ou professionnels et six formations spécifiques, au sein de ses trois Facultés. Spécialiste du Moyen Age – de la Lotharingie médiévale, des symbolique et formes de représentation du pouvoir, notamment – le nouveau doyen a, ces dernières années, orienté ses activités de recherche sur les identités luxembourgeoises contemporaines, plus spécifiquement sur les lieux de mémoire et les modes de construction des représentations historiques. Il succède, dans sa nouvelle fonction, au professeur Lucien Kerger, désormais en charge des affaires académiques. Monsieur Margue, que signifie pour vous cette nomination? «Notre ancien doyen, Lucien Kerger, qui était aussi notre premier doyen, n’a pas terminé son mandat de cinq ans, car il a été nommé vice-

recteur académique. Il a donc fallu lui choisir un successeur. Le doyen est élu. Je me suis porté candidat, parce que j’ai reçu un certain soutien en ce sens et ai été élu à la très grande majorité. Ce n’était donc pas pour vous un choix ou un rêve! «Pas du tout. Pour moi, ce n’est pas un plan de carrière. Le doyen est un professeur de l’université. Et, s’il ne se porte plus candidat, il redevient professeur à l’université après son mandat de cinq ans. Mais vous avez tout de même été élu par défaut, disons sollicité, parce que votre prédécesseur partait… «Ce n’était quand même pas par défaut, car je me suis présenté de ma propre initiative. Il est certain qu’il faut un doyen et qu’il faut aussi poursuivre l’œuvre de construction qui a été entamée. Et j’en fais un peu ma motivation personnelle, pour le bien de la Faculté. En ce sens, je quitte l’enseignement et la recherche, pour œuvrer dans un contexte facultaire plus général, c’est-àdire pour me mettre au service de la Faculté, dans l’université.

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Précurseurs mémoriels Pour Michel Margue ce sont avant tout Marc Bloch, Maurice Halbwachs et Pierre Nora, notamment, qui auront le plus inspiré les récents travaux de l’historien sur les identités collectives luxembourgeoises. Marc Bloch (1886-1944) marque l’évolution des sciences humaines, en recourant à une méthodologie pluridisciplinaire qui intègre notamment l’ethnographie, la psychologie, la sociologie, la botanique, la statistique et l’histoire comparative, dans la perspective d’une histoire «globale», comme science de l’homme social et des sociétés humaines étudiées dans leur évolution économique, juridique et mentale. Les rois thaumaturges (1924), l’un de ses ouvrages marquants, étudie, sur la durée, le caractère surnaturel de guérisseur, attribué à la puissance royale, particulièrement en France et en Angleterre. Il assimile ainsi ce miracle royal à une gigantesque rumeur, qui marque l’attachement du peuple au roi, et démontre que les représentations du pouvoir sont elles-mêmes un pouvoir. Contemporain du premier, et comme lui professeur à l’Université de Strasbourg, Maurice Halbwachs (1877-1945) est d’abord un sociologue de l’école durkheimienne, à la fois statisticien, économiste et démographe. Dans Les cadres sociaux de la mémoire (1925), il étudie la «mémoire collective», un processus identitaire (dont il invente le terme), développé par des communautés, et qui obéit à des règles propres. «Elle ne conserve pas le passé mais elle le reconstruit à l’aide des traces matérielles, des rites, des traditions qu’il a laissés et aussi à l’aide des données psychologiques et sociales récentes, c’est-à-dire avec le présent», explique-t-il dans l’ouvrage. Plus récemment, Pierre Nora (né en 1931) lance en 1978 une étude des lieux de mémoire français, qui inventorie les lieux et objets dans lesquels s’est incarnée la mémoire nationale des Français. Pour l’historien, la mémoire collective est «le souvenir ou l’ensemble de souvenirs, conscients ou non, d’une expérience vécue et/ ou mythifiée par une collectivité vivante de l’identité de laquelle le sentiment du passé fait partie intégrante». Reprise et transposée à l’étranger, cette étude fera l’objet d’un projet de l’UL. «Etudier les lieux de mémoire et plus largement la culture mémorielle revient à s’interroger sur nos représentations collectives, nos références identitaires, et donc sur des notions d’ordre politique, culturel, voire éthique, comme l’intégration ou l’exclusion, la solidarité ou le rejet», rappelle Michel Margue, en introduction de son livre «Lieux de mémoire au Luxembourg». || M. A.

Et quelle œuvre comptez-vous donc poursuivre? «Il s’agit pour moi de poursuivre l’œuvre de construction entamée par Lucien Kerger, à partir de 2003-2004, à savoir remplir les objectifs que la Faculté s’est donnés et qui ont reçu l’aval du Rectorat et du Conseil de gouvernance. Il faut consolider ce qui a été construit, d’une part, et développer dans une certaine mesure des objectifs nouveaux, tant dans le domaine de l’enseignement que de la recherche. Mais il est clair que nous n’allons pas poursuivre ces développements au même rythme que lors des premières années. C’était un rythme que je qualifierais presque d’infernal, car il a fallu construire très vite une université et donc des Facultés, se donner des structures, se doter de postes, créer des formations et des axes prioritaires de recherche. Cette phase est derrière nous: il s’agit maintenant de consolider l’existant. Tout en gardant des ouvertures vers des développements nouveaux.

Sciences de l’Education est forcément très portée sur l’étude de la Société en général, avec un point fort sur l’étude de la Société luxembourgeoise. Elle devra donc observer l’évolution de la Société pour voir s’il n’y a pas des changements qui nous imposent des thèmes de recherche nouveaux. Par ailleurs, il ne faut pas négliger la recherche fondamentale. Quelles peuvent être les applications pratiques de ces thèmes de recherche? «L’université a été construite comme une université de recherche. La recherche prime. Et sur cette recherche, nous construisons des formations pointues, les Masters. Mais nous avons aussi des formations initiales de Bachelor, pour former de bons étudiants dans les disciplines, avant de les introduire dans la recherche interdisciplinaire. Dans le domaine de la recherche, nous aurons toujours de la recherche fondamentale, qui n’est pas guidée par des questions sociétales. Mais nous aurons aussi une recherche portée sur l’évolution de la Société, avec des applications très concrètes. Nous avons par exemple conclu

Quels sont ces nouveaux développements? «Les développements pour notre Faculté sont liés à l’évolution de la Société. La Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des

L’ouvrage de Michel Margue et Jean Schroeder, publié en 1996 à l’occasion du 650e anniversaire de la mort de Jean l’Aveugle.

Photo: Université du Luxembourg

Histoire

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des conventions avec des ministères, tels celui de l’Education nationale, pour l’évaluation notamment des tests Pisa, ou celui de la Famille pour des études portant, par exemple, sur la jeunesse. Donc ici la recherche est très appliquée, puisqu’on nous demande d’effectuer certains travaux d’analyse et d’expertise. Ce sont donc des commandes, si je peux dire... «Comme vous le savez, nous n’aimons pas le terme de commande à l’université, qui se veut indépendante, comme tous les intellectuels de haut niveau. Mais les ministères profitent de nos compétences dans le domaine de la recherche et les soutiennent financièrement. Nous choisissons tout de même nos axes prioritaires de recherche. Pourtant, comparée aux deux autres facultés, la vôtre semble la moins connue et la moins sollicitée par le monde du travail. «Non, pas du tout. La nôtre a un but assez simple, à savoir de répondre aux questions: quelles sociétés avons-nous, pourquoi avons-nous ces sociétés, et où vont-elles? Nos thèmes de recherches sont donc très clairement définis. Forcément nous sommes en étroite relation avec le monde du travail. Concrètement, quelle forme prend cette relation? «Nos sources de financement émanent, il est vrai, beaucoup plus du gouvernement même, des ministères et également des institutions européen­ nes. Nous sommes effectivement moins directement soutenus par des entreprises privées. Mais cela évolue, car de plus en plus, celles-ci s’intéressent également aux questions qui touchent aux sciences sociales, tel le multilinguisme, qui est une question centrale dans nos recherches. Nous avons des projets dans ce sens: ainsi une entreprise qui nous demande une recherche sur cette question, pour s’organiser en interne. Mais on n’en est pas encore à des formations diplômantes qui déboucheraient directement sur des emplois concrets. «Nous savons que les banques, par exemple, recherchent des gens qui ont une culture générale et des compétences méthodologiques très

développées. Autant engager des gens pour leurs compétences générales, et les former ensuite en interne dans des domaines très spécifiques qui obéissent aux besoins de l’entreprise. Par ailleurs, nous formons, dans le domaine des sciences de l’éducation, des professeurs, des instituteurs, des formateurs pour adultes. Mais aussi dans celui des sciences sociales au sens strict, celui destiné aux travailleurs sociaux, aux éducateurs. Nous sommes là dans nos filières classiques, pour lesquelles la demande est permanente. C’est pour cela que nous sommes une Faculté qui a beaucoup d’étudiants par rapport aux autres. Quelles sont les spécificités de la Faculté par rapport à ses consœurs de la Grande Région? «Tout d’abord, la Faculté appartient à une nouvelle université, jeune et extrêmement dynamique, comparée aux universités voisines. Mes collègues étrangers me font remarquer que nous sommes dans une situation enviable de développement, et eux, dans celle de régression, ou de stagnation complète. C’est là un des facteurs qui nous différencie très largement des autres universités de la Grande Région. Quant aux thématiques mêmes, c’est d’abord l’accent mis sur la recherche, dont sont issues nos formations de Master, étroitement liées à la recherche, et nos écoles doctorales. D’avoir en outre concentré les formations sur des thèmes de recherche très étroits et spécifiques, d’approche multidisciplinaire; ainsi, par opposition à toutes ces universités, nous n’offrons pas tout le programme universitaire possible. C’est là un état de fait, provenant aussi des limites intrinsèques à la taille du pays. «Non, c’était voulu. C’est une démarche consciente. On aurait pu mettre l’accent sur les formations initiales de base, très larges et puis limiter vers le haut. Nous avons fait le contraire et sommes partis des formations poussées. C’est une orientation que vous ne regrettez pas cinq ans après? «Pas du tout. Cela nous donne une visibilité et une image très claires vers l’extérieur. Celui qui fait tout, dilue un peu son image. Les étudiants à

l’étranger qui regardent notre site web reconnaissent immédiatement nos points forts. Cela veut aussi dire que nous sommes plus attrayants sur certains points et que nous pouvons nous concentrer davantage là-dessus. Par ailleurs, ce qui nous distingue aussi, c’est que nous sommes une petite université, avec tous les avantages que cela implique: un contact beaucoup plus étroit avec les chercheurs et avec les professeurs. Une implication précoce des étudiants dans la recherche et donc une formation beaucoup plus active et participative. Avec le caractère interdisciplinaire de ces recherches, puisque nous avons pu créer de nouvelles formations, qui ne relèvent pas des domaines de recherche classiques que l’on peut connaître par ailleurs. Au sein des universités plus anciennes, avec des traditions disciplinaires très fortes, on a beaucoup de mal à faire bouger les choses. Nous avons pu créer cette interdisciplinarité dès le début. Regardez l’unité de recherche INSIDE (Integrative Research Unit on Social and Individual Development): elle est fondée sur un mélange très intéressant entre les sciences sociales, les sciences de l’éducation et la psychologie. A mon avis, l’interdisciplinarité, c’est l’avenir. Il nous faut quitter ces cloisonnements disciplinaires, parce que ce type d’analyse ne correspond plus à l’évolution globale de la Société. Et cette interdisciplinarité est un trait particulier de notre Faculté. Dans les autres Facultés, bon nombre d’unités de recherche constituent une discipline à part entière. Comment gère-t-on cette interdisciplinarité? «Pour ce qui nous concerne, c’est la conséquence logique de la construction des structures. Nous avons voulu des structures qui favorisent l’interdisciplinarité et qui ne permettent pas autre chose. Si cela pose parfois des problèmes quand nous sommes en contact avec des unités de recherche étrangères plutôt classiques, nos collaborations avec l’étranger fonctionnent en général bien, car notre approche interdisciplinaire est souvent citée en modèle. Par ailleurs, le Luxembourg, avec sa Société multiculturelle et multilingue en évolution rapide, constitue un laboratoire de

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recherche extrêmement intéressant, au niveau européen. Etudiez-vous aussi ces interactions entre les différentes cultures: les Luxembourgeois, les étrangers au Luxembourg, la minorité portugaise, les frontaliers… «J’aimerais éviter de parler de ces catégories comme relevant de différences culturelles, car, pour nous, elles relèvent plutôt de constructions socio-culturelles. Nous les étudions évidemment et elles sont d’autant plus intéressantes qu’elles sont marquées par des influences très diverses.

Michel Margue

Ici et maintenant Médiéviste de formation, le professeur a récemment réorienté ses recherches vers l’étude de la Société luxembourgeoise contemporaine. Né en 1949, Michel Margue poursuit des études d’histoire médiévale au Centre Universitaire de Luxembourg, à l’Université des sciences humaines de Strasbourg II et à l’Université Libre de Bruxelles, avant de devenir successivement assistant professeur (2001), enseignant-chercheur (2002), puis professeur (2002). En 2003, il est nommé directeur d’études du Master en histoire européenne de l’UL et, en 2006, directeur de l’unité de recherche Identités, Politiques, Sociétés, Espaces (IPSE). Depuis février dernier, il assume les fonctions de doyen de la Faculté des Lettres, Arts, Sciences Humaines et Sciences de l’Education. Si ses principaux thèmes de recherche couvrent essentiellement le Luxembourg et la sphère européenne, les périodes qu’il étudie varient au fil du temps: la Lotharingie médiévale (IXe-XIe s.), la principauté territoriale de Luxembourg (Xe-XIVe s.), la symbolique du pouvoir au Moyen Age en Europe occidentale (XeXVe s.), puis la formation des identités luxembourgeoises et européennes contemporaines (XIXe-XXIe s.). Cependant, le fil conducteur de ses recherches demeure avec des thématiques telles l’histoire culturelle, les représentations, les rites et traditions, et la culture mémorielle. En marge de ses nouvelles fonctions de doyen – plus immédiates et administratives, tournées vers l’organisation interne et la communication externe – il compte malgré tout consacrer un peu de temps à ses activités de recherche et d’enseignement. Parmi ses projets, une publication sur «l’invention du Luxembourg», une étude sur les représentations du pouvoir princier entre Meuse et Moselle et un essai consacré aux «vœux sur les oiseaux» au bas Moyen Age. || M. A.

Ces thèmes relèvent-ils de la recherche fondamentale ou appliquée? «Des deux. D’une part, c’est nous qui décidons évidemment de nos domaines de recherche, parce qu’ils s’imposent dans cette Société, ou dans la Société européenne, ou par pur intérêt scientifique. Mais, par ailleurs, ils génèrent souvent des applications pratiques: à l’école, par exemple, sur le plan de la politique familiale, au niveau de la gouvernance européenne ou de l’aménagement des territoires. Vous étudiez désormais les lieux de mémoire luxembourgeois: quelles pourraient en être les applications pratiques? «J’ai peut-être un peu quitté le domaine strict des études et de l’Histoire médiévales, pour me tourner vers des questions plus en relation avec le développement de la Société actuelle. Et plus précisément, toutes celles concernant la façon dont nous utilisons le passé. Quelles consciences et inconsciences du passé avons-nous? De quelle manière notre conscience du passé oriente-t-elle nos choix dans la construction de l’avenir? Je pense, dans ce sens par exemple, à ces études sur la mémoire des familles, des générations, des immigrés, par rapport à la mémoire officielle luxembourgeoise, qui ont des implications importantes dans des choix politiques très concrets. Pensez-vous que ces travaux sont pris en compte par les politiques, dans leurs choix de Société? «Nous avons par exemple comparé la mémoire privée et la mémoire officielle. Si elles se nour-

rissent l’une de l’autre, il y a quand même des décalages énormes. Et évidemment, le politique devra en tenir compte. Dans le débat politique, la cohésion sociale est érigée en objectif majeur. Les résultats de nos recherches peuvent donc aider les décideurs politiques dans l’orientation de leurs choix. Mais vous intervenez plutôt en amont d’un phénomène ou d’un problème social. Mais pas en aval, une fois que le mal est là… «Si, parce que nous accompagnons aussi l’évolution de la Société dans le sens d’une évaluation: d’autres unités de recherche évaluent, notamment dans le domaine de l’éducation, et proposent aussi des remédiations. Vous êtes médiéviste de formation, quelles ont été les raisons de cette orientation initiale? «Ce qui m’a toujours intéressé, c’est d’étudier un modèle de Société qui est largement différent du nôtre. Pour avoir un regard multiperspectif sur notre propre évolution, dans le sens d’un élargissement de notre horizon de pensée et d’action. On peut voyager dans l’espace et on peut voyager dans le temps; le résultat est le même: élargir ses perspectives s’avère forcément bénéfique. Ce ne sont donc pas un événement ou un personnage médiéval qui vous ont poussé dans cette voie, mais plutôt une multi-perspective… «Plutôt la question de l’Autre. Cela développe une certaine tolérance et un autre regard plus sensible à l’égard des autres. J’aurais pu aussi m’orienter vers la géographie, par exemple. Il y a mille moyens d’y parvenir. Cela aurait pu être aussi une autre époque, comme la Renaissance, par exemple. «Un peu moins. Car avec la Renaissance, on est déjà dans le domaine où l’individu s’affirme. Le Moyen Age ne connaît pas cela. Le Moyen Age est plus largement différent des sociétés actuelles. Par exemple, les représentations du pouvoir sont construites sur des éléments très différents des nôtres aujourd’hui: la symbolique, les rituels, la présence physique y jouent un rôle

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fondamental. Certains de ces aspects réapparaissent aujourd’hui. Quels pourraient être encore les apports du Moy­en Age à la Société luxembourgeoise contemporaine? «D’une part, il y a des éléments issus du Moyen Age qui ont des conséquences à long terme jusqu’à aujourd’hui. On peut citer les origines de la Ville et de la bourgeoisie, une dimension européenne – bien que ce ne soit pas l’Europe d’aujourd’hui – d’une aristocratie très internationale à l’époque… Certaines structures politiques et religieuses datent du Moyen Age: l’influence de l’Eglise, la famille étroite, les corporations, la régulation de la violence… Mais c’est surtout de voir le fonctionnement d’une Société qui est différente d’aujourd’hui, et de comparer en vue des orientations futures. Pour cette raison, je voudrais insister sur ce point: le passé est moins important que l’image

même que nous nous en faisons. L’Histoire est souvent interprétée comme une science qui regarde vers l’arrière, mais en fait, ce qui est important, c’est l’image que nous avons du passé: c’est nous, c’est notre présent.Et c’est pour cela que j’ai bifurqué vers ces questions de conscience historique ou de mé­moire. Cet aspect a longtemps été négligé. Jadis, les historiens faisaient de l’Histoire pour tenter de reconstruire le passé, mais ils n’étaient pas conscients du fait que cette reconstruction était la leur. Si elle est scientifique, elle reste tout de même la leur, elle reste toujours subjective. Ce qui m’intéresse plus particu­liè­re­ment, ce sont nos images subjectives et construites: comment et pourquoi nous utilisons ces représentations du passé pour construire notre futur? C’est-à-dire qu’un Pirenne, un Bloch ou un Braudel n’auraient pas leur place aujourd’hui dans cette Faculté?

«Marc Bloch est justement un des premiers à avoir poussé la réflexion dans cette direction. Henri Pirenne reste en ce sens plus classique. Fernand Braudel, par contre, a ouvert l’Histoire à la dimension de la longue durée. Il était aussi un précurseur. Mais la pensée de Marc Bloch est tout à fait exceptionnelle: son étude sur les Rois thaumaturges est un bon exemple en ce sens. Il s’est intéressé aux Rois thaumaturges, car il s’est intéressé à la rumeur. La rumeur qui prétend que le roi sait faire des miracles. Et qui devient par la représentation une réalité. Et il a comparé ce phénomène aux rumeurs qui circulaient lors de la première guerre mondiale dans les tranchées, où il n’y avait pas d’écrit, parce que la censure ne permettait que la transmission orale. C’est donc ce lien entre l’actualité et le passé qui rend l’Histoire intéressante». ||

Photo: Luc Deflorenne

Le campus de Walferdange qui abrite la Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Education.

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« Les diagnostics catastrophistes se sont révélés incorrects, établis sans doute dans une trop grande précipitation».

L e b i l l e t d e l’ E c o n o m i s t C l u b

Economie luxembourgeoise des années 2000: un malade imaginaire? Un coup de vent a secoué l’économie ­luxembourgeoise au début des années 2000, après une période conjonctu­rel­le pour le moins remarquable. Contre toute attente, le navire luxembourgeois a vite repris son cap; depuis, la croissance est au rendez-vous, à un rythme de croisière envié en Europe. S’il est difficile de trancher entre une capacité de récupération phénoménale de l’économie ­luxembourgeoise ou un diagnostic alors loupé, un coup d’œil dans le rétroviseur ne semble toutefois pas inutile pour dresser le bilan réel des «années de crise».

Au Luxembourg, comme dans de nombreuses parties du monde, les années de transition vers le nouveau siècle furent caractérisées par une excellente conjoncture économique. L’entrée dans les années 2000 fut en revanche marquée par un bref retournement conjoncturel que favorisa le repli mondial faisant suite à l’éclatement de la bulle spéculative autour de la «nouvelle économie». La relative baisse de régime de l’économie luxembourgeoise en 2001 et 2003 et la dégradation consécutive du solde public en 2004 et 2005 poussèrent certains à évoquer le recours à de grands remèdes pour soigner la maladie qui affecterait l’économie luxembourgeoise jusque dans sa structure. Le verdict du professeur Fontagné sur l’état du patient vint d’ailleurs à point pour forcer une fenêtre d’opportunités de réforme d’une économie en perte de terrain. Une croissance toujours dynamique – Même si elle vacille sur son piédestal, la croissance du PIB reste un principe directeur de la politique économique (voir graphique). La perte de dynamisme de cette croissance entre 2001 et 2003 fut ardemment mise sur le compte de difficultés d’ordre structurel nécessitant des réformes inévitables pour préserver la compétitivité luxembourgeoise. En réalité, face à l’évidente caractéristique conjoncturelle de ce repli, on comprend que l’inéluctabilité de ces réformes se dégage avant tout de l’esprit de Lisbonne et de l’exigence d’appliquer les lignes directrices intégrées européennes en faveur du développement de l’économie la plus compétitive au

monde; selon la gouvernance européenne, la règle doit en effet primer le choix politique. L’observation de la situation économique globale du Luxembourg donne à constater que, sur la période 2000-2007, celle-ci a en effet toujours été excellente, notamment eu égard à la croissance économique dans le reste de l’Union européenne ou aux 4% du Bureau International du Travail nécessaires pour sauvegarder l’équilibre de l’assurance pension. Des évolutions budgétaires qui contredisent les prévisions – Les coûts salariaux ou la productivité luxembourgeoise (106.100 euros de valeur monétaire produite par emploi, en première position au sein de l’UE) ne pouvant être invoqués comme éléments perturbateurs des performances économiques nationales, c’est sous l’angle des finances publiques qu’a été trouvée l’opportunité de réforme. Or, celles-ci sont demeurées saines en dépit du creux de vague relatif que le Luxembourg a connu. Certes, sur la période observée, 2004 et 2005 furent caractérisées par le passage temporaire du solde public dans le rouge, marquant l’achèvement d’une baisse de la capacité de financement des administrations publiques entre 2001 et 2003. Avec une norme d’équilibre budgétaire de sécurité fixée par la Commission européenne à -0,8% du PIB pour le Luxembourg, la situation budgétaire et financière de l’Etat n’a donc jamais rien eu d’alarmant et ne justifiait aucunement une politique de rigueur, qui, selon le Statec, coûterait 0,15% de croissance par an en sus d’un éventuel ralentissement conjoncturel.

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Sources: Eurostat (02.05.02008); estimations pour 2007

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Dans son avis annuel 2008, le Conseil économique et social décrit très bien l’évolution budgétaire récente qui s’est spectaculairement améliorée par rapport aux prévisions quelque peu défaillantes. En matière de politique budgétaire, il convient également de ne pas perdre de vue les spécificités luxembourgeoises qui nuancent la situation du Luxembourg au regard des critères de Maastricht, puisque ceux-ci ne permettent nullement de créditer la prudence contra-cyclique dont a fait preuve le Gouvernement luxembourgeois à la fin des années 1990 et au début des années 2000. En effet, selon la méthodologie européenne, les réserves constituées au cours d’années fastes et dépensées en période de vache maigre contribuent paradoxalement au déficit de l’Etat. L’observation des besoins et des capacités de financement de l’Etat sur la longue période est aussi un exercice très instructif. Si le déficit entre les dépenses et les recettes des exercices annuels est bien réel, il n’en va pas de même pour le solde cumulé. En effet, entre 1995 et 2005, ce sont au total 5.100 millions d’euros qui sont accumulés par l’ensemble des administrations publiques luxembourgeoises, et ce malgré les déficits de 2004 et 2005 qui, pour un montant de -579,3 millions au total, semblent quelque peu dérisoires au regard des sommes accumulées antérieurement. La politique économique est correcte si elle donne des résultats sociaux positifs – L’inflation luxembourgeoise a également été régulièrement critiquée, alors que la période 2000-2007

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n’a en réalité rencontré que deux phases où l’inflation était vraiment supérieure, pénalisant évidemment les consommateurs et non pas les entreprises, dont la structure de consommation diffère largement de celle retenue dans l’IPCN, indice des prix connu par ailleurs pour sa sensibilité, entre autres, à la forte progression des prix administrés. Alors qu’économiquement le beau fixe s’est donc maintenu, il convient en revanche de souligner la dégradation de la situation sociale du Luxembourg, qui est peu en rapport avec son rang économique. Selon le bilan 2007 de l’Observatoire de la compétitivité, le Luxembourg ne jouit que d’une modeste onzième place dans l’UE-15 en ce qui concerne l’indicateur de santé sociale, alors qu’il surclasse le reste de l’Europe en termes de performances macro-économiques. Si gouverner c’est prévoir, c’est assurément aussi éviter d’agir dans la précipitation. Le pire est certainement toujours possible, mais il n’est jamais sûr; le recul aidant, on ne peut que constater que les diagnostics catastrophistes se sont révélés incorrects et qu’ils furent alors établis sans doute dans une trop grande précipitation. Gageons que les turbulences engendrées par la «crise du subprime», qui se manifesteraient éventuellement au Grand-Duché, ne conduiront pas de nouveau à un emballement réformiste, dont les effets sociaux se feraient immédiatement sentir. || Norbert Tremuth, membre de l’Economist Club. www.ecl.lu

Avec une norme d’équilibre budgétaire de sécurité fixée par la Commission européenne à -0,8% du PIB pour le Luxembourg, la situation budgétaire et financière de l’Etat n’a donc jamais rien eu d’alarmant et ne justifiait aucunement une politique de rigueur, qui, selon le Statec, coûterait 0,15% de croissance par an en sus d’un éventuel ralentissement conjoncturel.

PIB Solde public

Economist Club – C’est quoi? Association sans but lucratif, l’Economist Club Luxembourg se veut un forum d’échanges, un espace de débat entre économistes. Il est également appelé à prendre position et à faire connaître l’avis de ses membres sur des thèmes économiques d’actualité, en suscitant la discussion tout en maintenant une certaine rigueur dans la démarche proposée. PAPERJAM juin 2008

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P r i v at e E q u i t y

L’autre force du Luxembourg En marge de l’industrie des fonds d’investissement, et bénéficiant d’un cadre légal et fiscal avantageux, notamment porté par les Sicar, le Grand-Duché s’avère une terre fertile pour les activités de private equity. Les plus grands groupes mondiaux en la matière ne s’y trompent pas et quelques fleurons locaux (IEE, notamment), ont pu en tirer profit. Texte: Jean-Michel Gaudron. Photo: Christoph Eckelt

Le symposium annuel organisé, à la mi-juin, à Madrid, par l’EVCA (European Private Equity and Venture Capital Association), marquera une date anniversaire particulière: celle du 25e anniversaire de cette association qui, au fil des ans, a pris une importance majeure, dans le sillage des développements des activités de private equity à travers le monde. Fort de son haut degré de savoir-faire dans le secteur financier, le Luxembourg n’a pas laissé passer le train et, en dépit d’un marché domestique quasiment inexistant, a su tirer son épingle du jeu par la qualité de ses structures financières et des services associés. Une partie de plus en plus 100 PAPERJAM juin 2008

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importante des grandes transactions menées en matière de private equity en Europe se fait désormais, intégralement ou en grande partie, via des véhicules d’investissement luxembourgeois. Si le phénomène s’est certainement accéléré ces dernières années, le private equity n’est pas pour autant à proprement parler une activité nouvelle ou émergente au Luxembourg. Mais, par le passé, il s’agissait presque exclusivement de faire transiter, au travers de structures financières dédiées (en particulier les Soparfi), les opérations menées à une échelle internationale, sur la base de montages financiers ayant leur origine hors du Grand-Duché.

«Aujourd’hui, grâce aux Sicar et, dans une certaine mesure, aux fonds d’investissement spécialisés, les fonds qui se trouvaient dans des juridictions anglo-saxonnes se retrouvent de plus en plus au Luxembourg, constate avec satisfaction Alain Kinsch, partner, head of private equity chez Ernst & Young. Or, lorsque l’on fait venir des fonds, on fait aussi venir avec toute l’administration, le travail de structuration économique, juridique et fiscale, et on en assure, ensuite, le suivi tout au long de sa vie, au travers des audits ou des évaluations de participations». Ainsi, ce ne sont pas que des activités de back office qui sont impliquées, mais bel et bien le

front office, les décideurs, les promoteurs: toute une équipe de gestion administrative en mesure d’aller discuter directement, d’égal à égal, avec banquiers et juristes. «Au fil du temps, et plus encore depuis la loi Sicar, on constate qu’il y a une véritable communauté du private equity qui est en train de s’installer au travers du Luxembourg», indique M. Kinsch.

La locomotive Sicar A une époque où les investisseurs sont à la recherche de véhicules d’investissement on-shore, au sein de l’Union Européenne, le Luxembourg a PAPERJAM juin 2008

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Perspectives

«Le meilleur reste à venir» Un des piliers de l’activité de private equity réside dans l’évaluation des sociétés ciblées par les investisseurs. Avec l’introduction des nouvelles normes de comptabilité, il y a notamment toute une série de due diligence en direction des sociétés, qui consolident pour déterminer la valeur de leurs actifs. «Cette évaluation peut tout aussi bien concerner des titres non cotés ou incorporels qu’une marque, un fonds de commerce, une clientèle, voire des compétences», explique Alexandre Prost-Gargoz, directeur en enterprise risk services chez Deloitte. La firme a d’ailleurs mis en place un Fair Value Center en charge de cet aspect d’évaluation. «L’introduction des normes IFRS a entraîné une toute nouvelle approche comptable davantage orientée vers les besoins de financement des marchés. Une approche dynamique avec des mises à jour des données en permanence». D’où l’importance du concept de «juste valeur», pour lequel l’ensemble des prestataires de services a dû forcer un peu sa nature, pour se mettre au diapason. «On observe une amélioration du niveau de compétences chez tous les intervenants, constate M. Prost-Gargoz. C’est bénéfique pour la Place! Avant, toutes les décisions étaient prises à l’étranger et le Luxembourg ne servait que de gros back-office. Aujourd’hui, la perception qu’ont les investisseurs de la Place change». Ainsi, le Luxembourg est-il en train de se bâtir une image de plus en plus forte à l’international et d’instaurer un solide climat de confiance. «En plus des outils adéquats, il y a, ici, une grande réactivité et un dynamisme qui font que l’on peut se permettre beaucoup de choses, estime Arnaud Janssens, manager du département corporate finance advisory services chez Deloitte. En matière de private equity, nous sommes encore dans une phase d’introduction, mais le meilleur reste à venir». || J.-M. G.

Le gouvernement s’implique En plus des acteurs locaux «traditionnels», tels BGL Investment Partners (devenu, depuis, BIP Investment Partners, Luxempart ou ­Mangrove Capital Partners (voir article page

106), bon nombre de grands groupes internationaux sont venus établir des bureaux au Grand-Duché, voire leur quartier général. «Une fois que la transaction est faite, ces acteurs-là ne s’occupent plus tellement de la structure de détention, mais uniquement de la cible, indique M. Krawczykowski. Le choix d’établir ces filiales sur place s’est rapidement imposé à tous». Le marché a rapidement reconnu les faits. Ainsi, en mai 2004, l’association européenne du capital-risque, l’EVCA, plaçait le ­Luxembourg en deuxième position, dans une étude visant à évaluer le support apporté par les différents environnements fiscaux et juridiques européens au développement du private equity. Il y était mis en avant les structures avantageuses des fonds d’investissement, la loi sur les fusions/ acquisitions, les niveaux d’imposition des PME ou encore les incitants fiscaux pouvant exister pour les investisseurs. Et encore la Sicar n’étaitelle pas encore créée… «Il ne s’agissait pas d’un classement qualitatif en matière de services, ajoute M. Krawczykowski, sans quoi le Luxembourg serait sans doute à une des toutes premières places». Le gouvernement luxembourgeois, lui-même, a directement testé les bienfaits du private equity. En juillet 2004, le capital de l’entreprise International Electronics and Engineering (IEE) –, établie au Luxembourg et détenue à parité par Arcelor et la SNCI –, changeait de mains au profit d’un pool d’investisseurs mené par Apax Partners (un des plus grands acteurs mondiaux du private equity qui gère, aujourd’hui, plus de 35 milliards d’euros d’investissements dans le monde), associé, notamment à BIP Investment Partners et Luxempart. «Le gouvernement fait ce qu’il faut pour développer le private equity, se réjouit Alain Kinsch (Ernst&Young) et l’on

Alain Kinsch (Ernst&Young): «Au fil du temps, et plus encore depuis la loi Sicar, on constate qu’il y a une véritable ­communauté du private equity qui est en train de s’installer au travers du Luxembourg». Photo: Olivier Minaire

bien évidemment sa carte à jouer, cumulant le double avantage de posséder, dans son cadre réglementaire, un véhicule d’investissement réglementé (la Sicar), certes, mais soumis à une surveillance «à la carte», moins contraignante que bon nombre d’autres structures financières. Ce qui permet aux promoteurs de conserver une certaine flexibilité assortie du label de qualité, propre à une place financière de premier plan au sein de l’Europe. Si cette fameuse loi sur les Sicar date de juin 2004, le Luxembourg avait tout de même déjà pris les devants, en quelque sorte, dès le début des années 2000, au fur et à mesure que les investisseurs ont commencé à montrer un intérêt croissant pour le Luxembourg, en tant que plate-forme d’investissement, au travers de laquelle on investit vers les cibles finales. «Il y a eu quelques transactions tests pour les prestataires de services, se souvient Raymond Krawczykowski, International Tax Partner,/M&A chez Deloitte. Les transactions se décidaient un peu à la dernière minute, à la veille du week-end, et il faut s’assurer que tout le monde soit dans le bain très vite. Le Luxembourg a alors prouvé que l’on pouvait le faire, avec des prestataires bien rodés qui délivrent les services demandés». Ainsi le ­Luxembourg a-t-il su, dès cet instant, bien se positionner comme terre d’accueil du private equity, en concurrence avec des places telles que l’Irlande ou la ­Belgique, qui n’ont pas nécessairement affiché la même qualité dans le service ou le cadre réglementaire.

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«Aujourd’hui, grâce aux Sicar

et, dans une certaine mesure, aux fonds d’investissement spécialisés, les fonds qui se trouvaient dans des juridictions anglo-saxonnes se retrouvent de plus en plus au Luxembourg».

Alain Kinsch (Ernst & Young)

peut s’attendre à ce que ce secteur s’affiche encore en croissance. Cela concerne non seulement tout ce qui touche aux fonds et à leur administration, mais aussi à la mise en œuvre d’un véritable cluster de compétences et des formations proposées par l’Université du Luxembourg dans le domaine du private equity». L’implication et la compréhension du gouvernement se retrouvent également dans la prise de certaines décisions cruciales pour l’industrie du private equity dans le pays. Ainsi, les dispositions réglementaires initiales – imposant une consolidation des participations supérieures à 50% détenues par des Soparfi –, n’étaient guère appréciées des acteurs du private equity. Par essence, ceux-ci investissent en effet dans des domaines aussi nombreux que variés, et tout mouvement de consolidation ne fait guère de sens, autant qu’il s’avère complexe et coûteux. «Certains acteurs importants ont même menacé de quitter le Luxembourg», se souvient Alain Kinsch, évidemment satisfait de voir que le dossier a abouti à une exemption de consolidation pour l’un des Top 10 du private equity mondial à la suite d’un dossier très complexe soumis à la Commission des normes comptables auprès du ministère de la Justice. «Plutôt qu’une exemption, il s’agit d’une interprétation d’un article de loi qui exempte de consolider les sociétés détenues dans le seul but d’être revendues. Or, la revente avec plus-value est justement l’objectif de toute société de private equity», précise M. Kinsch. Une avancée en tous les cas qualifiée de «majeure» par les parties intéressées et qui est susceptible de créer un précédent. «On peut s’imaginer que, sous respect d’un certain nombre de conditions, d’autres acteurs du private equity pourront bénéficier de conditions

analogues. Mais il faut évidemment éviter les abus et que demain tout le monde se revendique acteur du private equity. Il faut que ces exemptions restent restrictives et limitées à ce seul secteur».

Les partnerships en ligne de mire Il n’empêche. Si les acteurs du private equity s’intéressent de plus en plus souvent au ­Luxembourg, ce n’est pas pour la seule beauté de son paysage touristique. «Presque toutes les deux semaines, nous avons de nouveaux contacts, de nouvelles personnes présentes au Luxembourg, indique M. Krawczykowski. Et la tendance va aller en grandissant. D’ailleurs, la volonté de la Commission européenne va dans ce sens-là». Au début de l’année, en effet, Bruxelles a proposé des mesures permettant d’accroître les investissements transfrontaliers des fonds de capital-risque, se basant notamment sur une étude de l’EVCA indiquant qu’entre 2000 et 2004, les entreprises de l’Union européenne ayant reçu des fonds propres et du capital-risque ont créé un million d’emplois… La machine est donc bel et bien lancée au Luxembourg, mais il est possible de la faire avancer plus vite. «Il est encore possible de travailler sur le raffinement des fonds d’investissement spécialisés en matière de partnership, estime M. Krawczykowski. Il y a d’ailleurs une étude en cours menée par le groupe venture capital et private equity au sein de l’ALFI, pour voir ce qui manque par rapport à ces partnerships tels qu’ils existent en Grande-Bretagne ou aux Iles Caïman. Nous y sommes presque, mais il faut encore convaincre les cabinets d’avocats anglo-saxons de l’intérêt des véhicules luxembourgeois par rapport aux autres. Il y a davantage d’efforts commerciaux à faire, sans pour autant décrédibiliser les autres produits existants». ||

Photo: Christoph Eckelt

Raymond Krawczykowski (Deloitte): «Il y a ­davantage d’efforts ­commerciaux à faire, sans pour autant décrédibiliser les autres produits ­existants».

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«Il faut être bien connecté, bien

connaître le tissu industriel et le monde des affaires local». Marc Faber (BIP Investment Partners)

Les acteurs

Luxembourg Terre d’accueil Plusieurs sociétés luxembourgeoises se sont fait une place dans le cercle fermé du private equity. Mais les plus grands groupes mondiaux ne sont pas en reste. En dépit d’un climat économique général pour le moins morose depuis bientôt un an, les sociétés luxembourgeoises actives dans le private equity affichent, d’une année sur l’autre, des résultats toujours meilleurs. Luxempart, par exemple, qui détient aussi un portefeuille de participations «traditionnel», dispose d’une activité private equity propre qui lui a permis d’engendrer, en 2007, quelque 22 millions d’euros de plus-value, lors du rachat de l’opérateur mobile luxembourgeois Voxmobile par Mobistar (filiale d’Orange). Luxempart avait fait partie du tour de table, lors de la création de la société en 2003. En 2007, Luxempart a également créé, en association avec le holding familial belge De Eik, la Sicar Indufin Capital Partners. Objectif: détenir un portefeuille d’une valeur de 50 millions, dans un premier temps, puis de 100 millions dans une seconde étape. «De façon générale, nous estimons que le Luxembourg est bien positionné, en matière de private equity, en tant que pays ouvert aux autres cultures et aux autres langues, constate Alain Huberty, membre du comité de direction de Luxempart. A l’étranger, le Luxembourg est toujours bien accueilli et considéré comme un partenaire sérieux, à qui est associé le savoir-faire de la place financière». De son côté, BIP Investment Partners, impliquée à la même hauteur dans la création de Voxmobile, a elle aussi développé ses activités de private equity, réalisant un total de 16 millions d’euros de plus-values sur le portefeuille dédié. La société investit aussi bien en direct (Cargolux, Artelis, IEE…), que via des fonds de private equity, regroupés au sein de la Sicar BIP Venture Partners, qui atteint quelque 7% de l’actif net de BIP. Sur un investissement moyen de 35 mil-

lions d’euros, BIP a enregistré une plus-value non réalisée de 2,6 millions fin 2007. «Le Luxembourg a fait un grand coup en lançant la Sicar, se réjouit Marc Faber, directeur de BIP Investment Partners. C’est un beau coup de fouet donné par le législateur. Au niveau de BIP, on ne peut pas dire que cela a dopé directement l’activité, mais, clairement, le Luxembourg apparaît aujour­ d’hui sur l’échiquier international et sur la carte des acteurs de private equity». Du reste, un coup d’œil sur la liste de quelques grands noms présents ou représentés au Luxembourg suffit à se convaincre de l’intérêt porté au Grand-Duché: The Carlyle Group, KKR, The Blackstone Group, TPG, Permira, Providence Equity Partners, CVC Capital Partners, Cinven, 3i Group... tous figurent dans le Top 15 des plus grandes sociétés de private equity établi, fin 2007, par la publication Private Equity International, avec des montants levés, depuis 2002, allant de 13 à 32,5 milliards de dollars US. Evidemment, elles ne ciblent pas les mêmes marchés que Luxempart ou BIP, dont l’implantation locale historique constitue un autre atout. «Il faut être bien connecté, bien connaître le tissu industriel et le monde des affaires local», reconnaît M. Faber, attentif, entre autres, aux opérations de succession d’entreprises. «Avant qu’un dossier ne soit réellement constitué, il y a beaucoup de contacts en amont, et parfois en pure perte. Une succession, ça se fait une fois dans une vie! Il faut donc être présent le moment venu. C’est réellement un travail de longue haleine dans la durée». Tout est souvent, aussi, une question de style de gestion, voire de génération. L’ouverture du capital d’une entreprise établie de longue date, nantie d’une forte tradition managériale familiale, est sans doute plus difficile à prendre pour

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Photo: Christoph Eckelt

Gerard Lopez (Mangrove Capital Partners): «Le private equity est avant tout un métier de gestion. ­Contrairement à l’asset management, où il faut surtout un bon esprit analytique, ici, il y a aussi un volet exécution qui va très loin».

une «ancienne» génération de managers par rapport à de plus jeunes entrepreneurs. «Dans ces cas-là, il n’y a plus vraiment un entrepreneur unique, mais davantage un petit groupe qui gère la société», constate M. Faber. «Le private equity permet vraiment une relation de confiance entre les investisseurs et les entrepreneurs, complète Alain Huberty. Il est essentiel de créer un partenariat avec les managers et d’aligner nos intérêts communs, afin qu’ils soient aussi bénéficiaires du produit de la vente finale. Nous estimons que dans une société de participations, la composante private equity doit constituer un des piliers de l’investissement, car il est source de création de valeur importante».

Maturité La réussite d’un dossier comme celui de Voxmobile, suivi par les investisseurs de A à Z sur une période de quatre années, fait partie des opérations de référence menées au Luxembourg, gage de reconnaissance pour ceux qui l’ont mené et signe d’une certaine maturité sur le marché. Mais d’autres deals d’envergure ont également défrayé la chronique au Grand-Duché, comme le rachat, en 2005, du tout jeune opérateur téléphonique Skype Technologies (fondé deux ans plus tôt), par le leader mondial de

vente aux enchères sur Internet, eBay, pour un montant total de 3,5 milliards d’euros. Derrière cette opération: Mangrove Capital Partners qui, depuis, a récidivé en 2007 – à une moindre échelle – avec la cession de sa toute première participation, Securewave, société créée en 2000 au Luxembourg, devenue, depuis, leader mondial de la sécurité pour les postes de travail (end-point), et rachetée par l’éditeur américain PatchLink, pour un montant non communiqué. Conscient des limites du marché local, ­Mangrove a, dès le départ, pris le parti d’un rayon­ nement tourné à l’international. «Au Luxembourg, la gestion des fonds d’un point de vue comptable et bancaire est extrêmement développée, rappelle Gerard Lopez, un des trois associés fondateurs de Mangrove. D’ailleurs, le private equity est avant tout un métier de gestion. Contrairement à l’asset management, où il faut surtout un bon esprit analytique, ici, il y a aussi un volet exécution qui va très loin. En termes d’investissement, en revanche, le pays n’en est à peu près nulle part… On ne traite qu’un ou deux dossiers ‘locaux’ par an». Si le transfert et/ou la reprise de sociétés familiales constituent, au Luxembourg et dans la Grande Région, un potentiel non négligeable, ce n’est pas, pour autant, la cible choisie par Mangrove, qui préfère accompagner des sociétés technologiques

en développement. «Skype, Securewave, cela reste notre pain quotidien, reconnaît M. Lopez. Nous avons récemment investi dans la plate-forme d’échanges d’œuvres artistiques Jamendo, qui compte aujourd’hui deux millions de visiteurs par mois et sur laquelle sont téléchargés 300.000 titres par mois. Nous avions activement prospecté cette société. Et si le nombre de dossiers se limite, chaque année à un ou deux, paradoxalement, ce sont souvent des super dossiers!». Fort d’un portefeuille de quelque 500 millions d’euros, Mangrove a capitalisé sur ses succès antérieurs pour augmenter son «ticket d’entrée» dans de telles opérations, désormais compris généralement, au minimum, entre 5 et 15 millions d’euros. Mais le seul flair pour dénicher les pépites ne suffit pas. «La difficulté consiste à bien mener à son terme toute opportunité, insiste M. Lopez. Ce n’est pas comme investir en bourse, où l’on attend que le management de la société dans laquelle on a investi fasse bien son boulot. Ici, nous intervenons dans la façon dont la société est organisée et gérée, et cela a une grosse influence sur le succès de l’opération. C’est ce qui fait la particularité du métier. Il faut avoir un goût du risque très prononcé, même si nous n’avons pas vocation à prendre des risques inconsidérés. Au final, sur les six dernières années, les déceptions ont été très limitées». ||

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Affaires de familles Ils sont hommes d’affaires, politiciens, artistes, artisans... Ils sont du même sang, sur une ou deux générations, preuve que le talent d’entreprendre ou de créer peut être héréditaire. En privilégiant des prises de vues sur fond blanc et en lumière naturelle, notre photographe Laurent Antonelli a voulu que tous ses modèles soient logés à la même enseigne. Laissés libres d’évoluer dans l’espace imposé, les sujets ont pu alors révéler spontanément la nature du lien les unissant. Le lecteur peut donc se concentrer sur les seuls sujets photographiés et, surtout, sur la force de leur relation: de Lakshmi Mittal et de son fils, Aditya, jusqu’à Abbas Rafii et ses filles, Angelina et Parissa, découvrez ces huit «photos de famille» aussi variées qu’originales. Texte: Jean-Michel Gaudron. Photos: Laurent Antonelli (Blitz)

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Filip Markiewicz, Ida Markiewicz Artistes (Fils, mère)

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Belgique

Transport et Logistique

Un secteur economique de premier plan

La Belgique est numéro un au hit-parade européen des meilleurs emplacements pour les entreprises de logistique. C’est ce qu’il ressort d’une étude réalisée par Cushman & Wakefield Healey & Baker, la bible de la localisation logistique dans le monde. Ce rapport tient compte des coûts, de l’accessibilité et de l’immobilier. Selon cette étude, la Belgique bénéficie notamment de ses prix locatifs bas, de sa position stratégique et d’un accès optimal aux plus importants marchés européens. Dominant le classement depuis 2003, elle est talonnée par la France, bien placée en raison des prix immobiliers de certaines régions, et par les Pays-Bas, plus concurrentiels sur le plan des coûts.

Anvers et Liège en vogue Incontournable, le port d’Anvers est le 2e port maritime d’Europe derrière Rotterdam et le 4e du monde. Les deux tiers du trafic maritime sont assurés par le 1er port belge. Depuis près de 20 ans, il est accessible aux navires avec des cargaisons allant jusqu’à 160.000 tonnes. En 2005, il a traité plus de 160 millions de tonnes de trafic de marchandises maritimes. En 2006, le tonnage était de 167 millions et, en 2007, de 183 millions, soit une croissance de 30% en deux ans. Le vrac (pétrole, minerais, charbons, etc.) constitue 38% de ce tonnage, les marchandises diverses (conteneurs, fers et aciers, produits chi­miques, papier, etc.), 62%. Chaque année, plus de 15.000 navires maritimes, en plus de 64.000 bateaux fluviaux, y abordent et chaque semaine, des navires partent vers 325 destinations. Le port d’Anvers abrite également la deuxième concentration d’industries pétrochimiques au monde. Plus de 140.000 personnes gagnent leur vie d’une manière ou d’une autre grâce à lui. Celui-ci est indispensable pour l’importation et l’exportation de l’Union Européenne et représente la plaque tournante pour beaucoup d’ac-

tivités commerciales mondiales. Le trafic en conteneurs, surtout, connaît une croissance explosive, avec un accroissement annuel de dix à 15%. Les conteneurs représentent plus des quatre dixièmes du trafic maritime d’Anvers. Plusieurs faits expliquent le développement du port. Sa situation est centrale par rapport à son arrière-pays en Europe occidentale. Son accessibilité maritime est sans cesse améliorée grâce à la construction d’écluses toujours plus modernes. De nouveaux bassins sont aménagés et le port a été étendu sur la rive gauche. La superficie des terrains destinés à l’industrie a augmenté. Le port est, en outre, doté d’un outillage et d’une infrastructure hautement spécialisés pour répondre aux techniques modernes comme la conteneurisation et le transroulage. Il est réputé pour la qualité de ses services, sa grande productivité et le nombre de lignes régulières. Les diverses fonctions portuaires ont été renforcées: transbordement, stockage, distribution, commerce ou productions industrielles. Il est, sans conteste, le moteur de la région anversoise. Il contribue à l’essor d’une agglomération considérée comme le centre économique de la région flamande. Côté wallon, en 2007, le Port autonome de Liège (PAL) a battu son record absolu. Il a, en effet, enregistré une hausse de près de 10% par rapport à 2006, ce qui porte le tonnage à plus de 15 millions. Le trafic global (tous modes de transport confondus, wagons, camions, bateaux), a, quant à lui, connu une augmentation de 6%, soit plus de 21 millions de tonnes. Ces performances font du PAL le premier port intérieur belge et le troisième port européen, derrière Duisbourg et Paris. Autre satisfaction concernant le trafic fluvial: près de 11.000 bateaux ont utilisé les infrastructures du port, soit une moyenne journalière de 30 bateaux. Enfin, dans le cadre du programme FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), des aménagements ont

Illustrations: Claire Ramos (StudioForEditorailDesign)

Avec sa position au cœur de l’Europe, la Belgique a très tôt été concernée par ce secteur d’activités. Son réseau de communication dense et varié (route, rail, air, eau), ses infrastructures importantes (ports, aéroports) sont autant d’atouts pour le développement d’un des piliers économiques du pays.

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été entrepris dans plusieurs zones portuaires. Entreprise publique, le Port de Liège assure la gestion de 31 zones portuaires. Au total, 366 hectares sont mis à disposition des utilisateurs de la voie d’eau, les entreprises privées et publiques. Certaines matières transportées ont connu une belle augmentation. C’est le cas des matériaux de construction (+ 12%), des minerais (+ 13%) et des combustibles solides (+ 40%). D’autres ont subi des reculs importants: les produits agricoles (19%), les produits chimiques (- 18%), les produits pétroliers (7%) et les produits métallurgiques (4%). Les projets phares du port de Liège sont destinés à accueillir les plus grands centres de distribution européens avec, notamment, la construction de la plate-forme multimodale Liège Trilogiport. Acquis par la Région wallonne, les terrains seront équipés grâce aux Fonds européens dans le cadre de l’Objectif 2. «L’intégration logistique offre aussi des chances uniques de développer une ‘Logistics Valley’ d’envergure européenne le long de l’axe Anvers – Liège et de créer un partenariat maritime/logistique entre les deux ports», souligne Emile-Louis Bertrand, directeur général du Port de Liège. Ces projets sont soutenus par des partenariats avec d’autres ports, particulièrement le port d’Anvers. Les

travaux commenceront durant le troisième trimestre 2008 pour s’achever en 2010. Depuis très longtemps, les ports d’Anvers et de Liège entretiennent d’excellentes relations politiques et économiques. Ce lien historique résulte d’une synergie économique très ancienne entre les deux villes, l’une au nord, l’autre au sud du pays. S’y ajoute une excellente coordination entre la logistique maritime à Anvers et l’industrie métallurgique à Liège. Les récentes péripéties de la sidérurgie liégeoise, même si elles sont temporairement résolues, ont incité les deux villes à saisir au bond l’opportunité des développements de la logistique à l’échelon mondial. L’objectif est simple: assurer une logistique de distribution fluide en aval du déchargement portuaire via une excellente collaboration entre les ports anversois et liégeois. Les deux ports entendent réduire la facture logistique pour les entreprises actives et futures. Dans le cadre du Groupement d’Intérêt Economique relatif au développement et à la commercialisation du Trilogiport, les responsables des deux ports, Marc Van Peel, président de l’Autorité portuaire d’Anvers et échevin d’­Anvers, et Willy Demeyer, président du Port autonome de Liège et bourgmestre de Liège, ont décidé de

faire ensemble la promotion de la future plateforme logistique située à seulement 14 heures de navigation du port d’Anvers.

Liege Airport, le cargo d’abord Liege Airport est le premier aéroport européen à avoir bâti sa stratégie en priorité sur le full cargo. Une stratégie payante puisqu’il figure dans le top 10 des aéroports européens pour ce domaine. Il faut dire qu’il possède plusieurs atouts, dont celui d’être situé dans le triangle Amsterdam – Paris – Francfort. L’aéroport liégeois enregistre la quatrième croissance mondiale après les aéroports cargo des Etats-Unis, de la Chine et du Japon et l’activité cargo y représente environ les trois quarts du chiffre d’affaires. Le fret aérien de toutes natures y est traité, même des chevaux de course! Les utilisateurs de l’activité cargo liégeoise comptent parmi les opérateurs les plus importants sur le marché du fret aérien. Plusieurs compagnies majeures y ont implanté leur hub européen. Et d’abord, TNT (Thomas Nationwide Transport), société de courrier et colis express qui assure une rotation quotidienne à Liège d’une quarantaine d’avions pour les quatre coins du monde. PAPERJAM juin 2008

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Les dimensions de son centre de tri, fréquenté tous les jours par plus de 125 camions et camionnettes, sont énormes: le bâtiment couvre, sur deux niveaux, une superficie totale équivalente à quatre terrains de football et pas moins de 1.300 personnes y travaillent. La société a déjà commencé à doubler ses installations et assure, en plus, plusieurs vols par semaine entre Liège et Shanghai. Liege Airport accueille aussi d’autres acteurs logistiques et compagnies aériennes qui ont «pignon sur tarmac» comme Cargo Airlines, Ka-litta, El Al et Icelandair. Les deux pistes permettent d’accueillir les porteurs en toute sécurité. Le système d’atterrissage aux instruments permet aux avions d’être guidés et d’atterrir de manière automatique la nuit et, principalement, lorsque la visibilité est réduite à zéro. Pour la manutention, Liege Airport a constitué une nouvelle filiale, dénommée LHS (Liege Handling Services), qui occupe déjà le nouveau hall

de fret. Avec un capital de deux millions d’euros, cette société investit dans l’équipement nécessaire pour traiter tous types d’avions. Grâce au caractère de proximité de la zone cargo, de nombreuses entreprises s’installent en région liégeoise. L’impact de l’aéroport sur l’économie wallonne est de plus de 5.000 emplois directs et indirects. Enfin, son développement fait naître des projets dans certains secteurs très ciblés, comme celui de la création d’un centre de bio-logistique européen qui réunira des acteurs actifs dans le bio-pharmaceutique.

TGV Fret, un grand défi Liege Airport est à l’origine de la réflexion sur un TGV Fret avec son partenaire ADP (Aéroports de Paris). Cet Euro Carex (Cargo Rail Ex­press) placera le rail au service du fret express. Une association, Roissy Carex, dont Liege Airport est membre, a été constituée avec des partenaires

publics et privés. Une étude de faisabilité a confirmé le potentiel des intégrateurs, essentiellement de TNT. Elle a également testé la sensi­ bilité de nouveaux utilisateurs du transport routier à ce concept innovant. Elle a surtout permis d’identifier la meilleure localisation pour le terminal TGV Fret, à proximité de Liege Airport et de la ligne de chemin de fer Paris-BruxellesCologne. Elle sera reliée à différentes plates-formes telles que Paris, Londres, ­Amsterdam ou Francfort. L’analyse financière a permis d’affiner les coûts d’investissement et de fonctionnement. «L’association Liège Carex aura pour mission d’œuvrer à la concrétisation du projet pour son implantation en Wallonie, de contribuer à l’action de la société Euro Carex et de promouvoir ce nouveau concept auprès des acteurs économiques actifs dans la logistique, explique Luc Partoune, directeur général de Liege Airport. Pour l’aéroport liégeois, le réseau TGV Fret sera un atout de plus

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pour attirer de nouveaux trafics et générer des activités de logistique supplémentaires, voire de conditionnement et d’assemblage, et donc de l’emploi». Actuellement, de grands constructeurs étudient la configuration de rames spécifiques permettant le transport de conteneurs compatibles avec l’aérien et le routier. Les prin­cipaux utilisateurs de départ seront les inté­grateurs de courrier express. Ils y trouveront une alternative à l’avion sur des distances de cinq à 600 km. Ils pourront ainsi faire face aux contraintes grandissantes qui pèsent sur le secteur aérien. Le raisonnement vaut également pour le transport routier qui y trouvera son intérêt pour des distances supérieures à 1.000 km. Euro Carex va travailler à la recherche de fonds d’investissement européens et de partenaires ou sous-traitants pour l’investissement dans les terminaux TGV Fret, l’acquisition et l’exploitation du matériel, ainsi que pour la commercialisation de cette nouvelle inter-modalité. L’ambition des partenaires est d’entamer la construction des terminaux TGV Fret en 2010 et de lancer les premières lignes en 2012. A quelques centaines de mètres de la piste d’atterrissage principale, aux abords de la zone aéroportuaire, se trouve également Liege Logistics, le village cargo relié au rail, qui forme avec Liege Airport une zone multimodale majeure. Cette plate-forme est dédiée aux transports rail/route, ainsi qu’à la distribution et à la logistique. Fruit d’une collaboration entre le holding pu­blic Meusinvest et l’agence d’animation techno­logique SPI+, ce parc, d’une superficie totale actuelle d’environ 84 hectares, accueille une quinzaine d’entreprises, dont quelquesuns des plus grands prestataires de services logistiques. De par sa localisation et sa spécificité, ce parc bénéficie d’un équipement tout à

fait particulier. En effet, on y trouve de très larges voiries et une aire de transbordement route/ rail de 40.000 m2 qui peut accueillir des trains entiers et qui permet de combiner le transport de conteneurs.

Compétitivité croissante Située au carrefour des grands axes de circulation européens de marchandises, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, la Wallonie permet d’atteindre rapidement près de 60% du marché de l’Europe occidentale. Un atout non négligeable. Une de ses forces en matière de logistique et transport vient également du nombre de ses infrastructures: Liege Airport, 8e aéroport cargo d’Europe, le Port autonome de Liège, 3e port intérieur d’Europe, plusieurs plates-formes multimodales, de nombreuses autoroutes encore fluides, un réseau fluvial im­portant et un réseau ferroviaire dense. D’autres avantages sont également prépondérants, comme la disponibilité de terrains et de biens immobiliers à prix compétitifs. La Wallonie dispose encore de plusieurs parcs logistiques multimodaux, dont les principaux sont Liège, Charleroi, Centre Ardenne, le terminal d’Athus, Garocentre et le Dry Port Mouscron. La région compte de nombreux or­ ganismes de formation comme le Forem Logistique, les hautes écoles et les universités. Tous ces établissements offrent à leurs élèves l’opportunité d’acquérir expertise et savoir-faire et en font profiter les entreprises venues s’installer dans la région. Au sein du secteur, la compétitivité va croissant. De nombreuses entreprises de transport et de logistique, régionales ou internationales, se sont créées ou installées en Wallonie.

La Wallonie peut également compter sur une main- d’œuvre expérimentée et la présence de professionnels qualifiés et multilingues. A l’heure actuelle, 4.032 entreprises wallonnes relèvent de ce secteur, soit plus de 26.242 em­ plois, un chiffre d’affaires annuel d’environ trois mil­­liards d’euros et une valeur ajoutée supérieure au milliard d’euros. Parmi ces entreprises, 1.568 sont situées dans le Hainaut, 1.300 en province de Liège, 490 en province de Namur, 409 dans le Brabant wallon et 265 dans le Luxembourg belge. Le tout avec un chiffre d’affaires annuel ventilé ainsi: 54,78 % réalisés dans le Hainaut, 33,77 % en province de Liège, 4,84 % en province de Namur, 4,26 % dans le Brabant wallon et 2,35 % dans le Luxembourg belge. Quant à la valeur ajoutée, elle se répartit com­me suit: 41,05 % en province de Liège, 37,94 % dans le Hainaut, 8,89 % en province de Namur, 7,61 % dans le Brabant wallon et 4,50 % en province de Luxembourg. En matière d’emploi, 10.313 personnes travaillent dans le secteur en province de Liège, 10.298 dans le Hainaut, 2.312 dans le Brabant wallon, 1.998 en province de Namur et 1.321 dans le Luxembourg belge. L’expérience de la majeure partie de ces entreprises leur permet de proposer des services à forte valeur ajoutée. Un grand nombre d’entre elles sont d’ailleurs de dimension européenne, ce qui renforce l’image d’une Wallonie centre de la logistique européenne. Ces dernières années, la Région wallonne a accueilli de nombreux investissements dans le secteur, tant belges qu’étrangers. Ceux-ci sont venus renforcer l’image attractive de la Wallonie en matière de logistique et transport. En 2006, le gouvernement wallon a d’ailleurs fait du transport et de la logistique l’un des pôles de compétitivité du Plan Marshall. || Jacqueline Remits

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J e a n - M a r i e B e c k e r

« Innover

plus, et plus vite » En toute logique, l’administrateur délégué du cluster Logistics in Wallonia est l’un des plus ardents défenseurs de la logistique en Wallonie, mais aussi en Belgique. Il a bien des raisons d’y croire. Monsieur Becker, comment est né Logistics in Wallonia? «Au départ, deux pôles Transport & Logistique ont été créés, l’un en province de Liège, l’autre en province de Luxembourg. Ensemble, en 2004, ils ont décidé de mettre sur pied le cluster Transport & Logistique dont la première mission a été de mettre en place un autre pôle, dans le Hainaut. Peu après, le Plan Marshall a été lancé avec cinq pôles de compétitivité, dont l’un concerne les transports et la logistique. Il a été demandé à notre cluster de s’en occuper. C’est ainsi que cluster et pôle se retrouvent dans une seule et même organisation baptisée Logistics in ­Wallonia. Dans le ‘in’, I signifie Innovation, le rôle du pôle, et N, Network, celui du cluster. Quels sont les missions plus particulières du cluster? «Il y a tout d’abord celle, traditionnelle, qui consiste à faire connaître la Wallonie comme terre de logistique. Cette région est entourée d’autres régions logistiques. Notre autre rôle est de rassembler les entreprises pour qu’elles puissent se connaître et dégager des synergies. Cela concerne, bien sûr, les prestataires de logis­tique et de transport, mais également les chargeurs, c’est-à-dire les clients des transporteurs. Nous faisons constamment la promotion du secteur. Notre vocation est encore d’assurer la promotion de nos entreprises à l’étranger avec le support de l’Agence wallonne à l’exportation (l’Awex, ndlr.). Nous voulons également faire connaître les meilleures pratiques dans le secteur. Par quels moyens? «Pour y arriver, nous répertorions tous les acteurs du secteur (transporteurs, logisticiens, gestionnaires d’infrastructures, organismes de formation…). Nous encourageons les synergies et les partenariats. Nous amplifions le déve­lop­pe­ ment technologique. Nous faisons la pro­motion de la multi-modalité, c’est-à-dire la com­binaison de plusieurs modes de transport pour assurer un

déplacement et de l’interopérabilité, dans laquelle des systèmes différents peuvent fonctionner et opérer ensemble. Nous nous présentons aux acteurs politiques, investisseurs, entreprises et organisations professionnelles en tant qu’interlocuteur incon­ tournable du secteur. Nous entretenons d’excellentes relations avec les différents organismes wallons comme l’Awex, les investisseurs étrangers ou régionaux, les intercommunales de développement, les gestionnaires d’infrastructures, le monde académique… Nos relations avec l’Awex sont optimales. Dans le Plan Marshall, l’Agence donne à ­Logistics in Wallonia des moyens pour assurer la promotion de la Wallonie à l’étranger. Un expert est dédié à la logistique et travaille de manière permanente avec nous. Un certain nombre de groupes de travail ont été mis en place pour encore faire avancer les choses. Et en tant que pôle de compétitivité? «Nous avons à travailler sur l’innovation, lancer des campagnes, accompagner des projets, aider à les labelliser pour qu’ils puissent devenir des projets ‘pôle de compétitivité’ wallons. Un grand nombre d’entre eux sont déjà labellisés. C’est le rôle de notre collège stratégique et scientifique. Au sein de Logistics in Wallonia, nous comptons plusieurs collèges. Ainsi, le collège Formation travaille avec l’ensemble du monde de la formation, aussi bien avec le Forem Logistique que les écoles, les hautes écoles, les universités et les centres de recherche. Il s’agit d’une obligation en tant que pôle. Le collège Infrastructure planche sur le développement de l’infrastructure, qu’elle soit portuaire, aéroportuaire, ferroviaire, ainsi que des sites logistiques. Ce n’est pas anodin, c’est même indis­pensable. S’il n’y a pas de grandes superficies logistiques ou d’accès en nombre suffisant, il est évidemment plus difficile pour se développer. Enfin, un collège de Promotion internationale promeut la Wallonie comme terre de logisPAPERJAM juin 2008

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Photo: Jelle Van Seghbroeck

Jean-Marie Becker (Logistics in Wallonia): «La labellisation ‘pôle de compétitivité’ rend le secteur plus fier de lui-même. L’innovation concerne le transport, la logistique, mais aussi les services au transport à la logistique».

tique avec une présence à l’étranger. Son objectif: que les investisseurs et les grands groupes étrangers pensent à la Wallonie quand ils ont besoin d’installer d’un centre logistique. Quels sont les projets en cours? «Ils sont de deux ordres. La logistique étant en croissance régulière, nous avons des projets pour différents types de formations. Nous devons pouvoir répondre à la croissance du secteur qui compte plus de 50 professions différentes. Nous avons besoin à la fois de cols blancs et de cols bleus. A ces derniers, il faut proposer des formations de courte durée et, aux premiers, de longue durée, voire même de type universitaire. Ainsi, nous avons des projets concernant les formations liées à la logistique de l’agroalimentaire. Par exemple, en ce qui concerne le transport aérien, il reste beaucoup à faire en termes de maintenance, que les avions soient cargo ou passagers. Nous avons également des projets liés à l’innovation dans le domaine de la traçabilité et de la RFID. Un de nos gros chantiers, Translogistics, a pour but notamment, dans le cadre d’un projet européen visant à standardiser la signalisation ferroviaire, de pouvoir assurer le suivi et la signalisation sur les plans fluvial et routier. Le secteur a fortement évolué en quelques années… «C’est exact, et on le constate à trois ni­veaux. D’abord, il y a une petite dizaine d’années, on ne parlait pas de logistique dans le trans-

port. Aujourd’hui, il existe cette prise de cons­cience de possibilité de développement. Ensuite, la labellisation ‘pôle de compétitivité’ rend le secteur plus fier de lui-même. Enfin, l’innovation ne concerne pas que les transports et la logistique, mais également les services aux transports et à la logistique. Nous développons cette partie innovation et networking pour nos 200 membres. Nous voulons plus particulièrement travailler pour informer. Cela veut dire aussi que la perception du secteur a fortement évolué. De quoi faut-il être plus particulièrement conscient? «Il faut être conscient que le cœur de la logistique européenne, c’est le Benelux, le nord-est de la France et la Rhénanie-Nord-Westphalie. Les arguments en faveur de la Wallonie en termes de localisation sont évidents. En termes de mobilité, nous sommes meilleurs, le trafic reste plus fluide en région wallonne qu’en région flamande. Evidemment, nous n’avons pas de port de mer. Je commence souvent mes conférences en demandant aux gens s’ils connaissent la position du port de Liège au plan de l’importance comme port fluvial. Ils me répondent: 10e, 20e… Quand je leur dis qu’il est le 3e port intérieur européen, ils sont toujours étonnés. Pour Liege Airport, c’est pareil. On ne sait pas suf­fisamment que c’est un aéroport cargo important. Que reste-t-il à faire? «Nous devons innover le plus rapidement possible, et davantage. C’est l’innovation qui crée la différenciation en logistique. Nous devons aug-

menter la taille de nos entreprises. Elle est trop limitée. Nous devons communiquer le mot ‘vitesse’ au secteur public. Les développements y sont beaucoup trop lents. Depuis que l’on a commencé à parler du ­Trilogiport, il devrait déjà fonctionner, mais les travaux ne sont pas encore entamés! Cela re­présente déjà trois ans de retard. Le mot ‘vitesse’ est fondamental. Le rôle de l’hinterland est devenu essentiel. Dans le passé, on ne voyait pas cette connexion entre les grands ports de mer et les ports intérieurs. Aujour­d’hui, on se rend compte qu’il faut pouvoir gérer l’activité logistique dans ce cadre. Nous adhérons et nous suivons ce qui a été initié par nos amis du VIL (Vlaams Instituut voor de Logistiek, ndlr.), l’Institut flamand pour la logistique, à savoir la théorie des ‘expanded gateways’. Il est évident que ce concept vaut autant pour la Flandre que pour le Nord-Pasde-Calais, qui va l’adopter, que pour la ­Wallonie. Il n’y a aucune raison que la région wallonne n’en fasse pas partie. Des synergies entre la Flandre et la Wallonie alors? «Nous travaillons main dans la main avec le VIL. Nous avons un projet appelé Logistics in Belgium. A l’étranger, les gens ne connaissent ni la Wallonie ni la Flandre. Ils connaissent la ­Belgique. L’important, c’est que l’investisseur choisisse la Belgique d’abord, et opte pour le Nord ou le Sud, ensuite, en fonction de ses critères. Car notre secteur est très fort et entend continuer à le prouver». || Propos recueillis par Jacqueline Remits

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Emile-Louis Bertrand

Cap sur les ports maritimes La poursuite de la synergie avec le port d’Anvers et l’aménagement du Trilogiport, la future plate-forme logistique, sont quelques-uns des projets que le directeur du Port autonome de Liège aime évoquer.

Photo: Jelle van Seghbroeck

Emile-Louis Bertrand (Port autonome de Liège): «Liège fait partie de l’­hinterland naturel d’­Anvers. Avec la ­congestion des ports maritimes, ce ­partenariat est encore plus évident».

Pour Emile-Louis Bertrand, le premier défi est de voir l’aboutissement du dossier du Trilogiport, cette plate-forme multimodale qui sera installée le long du canal Albert et gérée par le Port autonome de Liège (PAL). «Suite à notre appel à projets, nous avons reçu des propositions de grandes pointures, note-t-il. Il s’agit peut-être du projet le plus important (il porte sur 100 ha, ndlr.) que le port ait eu à traiter depuis sa création. Nous nous orientons en reconversion en allant vers la logistique avec une valeur ajoutée». Une approche qui s’avère indispensable pour donner une dimension complémentaire au Port de Liège et attirer les meilleurs utilisateurs finaux pour les terrains en matière de logistique. Emile-Louis Bertrand est évidemment favorable à une synergie entre les Ports de Liège et d’Anvers. «Liège fait partie de l’hinterland naturel d’Anvers, explique-t-il. Avec la congestion des ports

maritimes, ce partenariat est encore plus évident. Pour sortir de l’engorgement routier, la voie d’eau est idéale. Entre Anvers et Liège, le canal Albert offre un potentiel de transport important. Nous rencontrons la direction du port d’Anvers tous les mois». Régulièrement, donc, les deux directions évoquent les projets futurs. Liège entend se positionner comme une plaque tournante logistique, notamment, pour la distribution de conteneurs, dans sa région autant que dans l’arrière-pays allemand proche. Le port d’Anvers, lui, entend optimaliser l’espace dont il dispose encore et cherche à attirer de nouvelles activités au travers d’alliances dans son propre arrière-pays.

Une nouvelle donne Quant aux possibilités de collaboration entre les ports de Zeebrugge et de Liège, elles ne sont

pas encore développées, mais n’en restent pas moins sur le point d’être entamées. «Le développement accéléré du marché asiatique, une tendance lourde, et la croissance exponentielle des exportations de conteneurs qui en découle, risquent bien d’engorger les ports maritimes belges, remarque Emile-Louis Bertrand. La mondialisation avec l’explosion du trafic de conteneurs qui s’accumulent dans les grands ports maritimes a changé la donne. Il y a une nouvelle définition des rapports entre les ports maritimes et les ports intérieurs, les premiers ayant tendance à se tourner vers les seconds. L’objectif sera alors d’assurer une logistique fluide de distribution en aval du déchargement portuaire via une excellente collaboration entre ports maritimes et ports intérieurs». Ainsi, les autorités du port de Zeebrugge se montrent-elles également intéressées par les projets en matière de trafic de conteneurs du port de Liège. «Zeebrugge, tout comme Anvers, a réalisé l’importance du port de Liège pour son développement. C’est une chance inouïe qu’il faut, bien entendu, saisir». Prochainement, les dirigeants du port de Dunkerque seront accueillis au port de Liège. «Nous avons une stratégie de mise en relations avec les grands ports maritimes, souligne le directeur général du PAL. Et pourquoi pas Rotterdam, à seulement 24 heures de navigation de Liège? Avec ses projets, le Port de Liège peut vraiment jouer le rôle d’hinterland des grands ports maritimes. Nous allons également développer des relations avec les ports maritimes allemands et le port intérieur de Duisbourg. Nous nous tournons aussi vers ­Strasbourg et les entreprises de la Grande Région». Pour Emile-Louis Bertrand, la logistique est vrai­ment un secteur à développer encore en Wallonie. «Nous avons la fluidité et des terrains. Il faut aller au-delà des clivages et travailler avec la Flandre. C’est ce que nous faisons déjà, Liégeois et Anversois». || Jacqueline Remits

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Luc Partoune

Liege Airport: Plein feu sur l’expresS Sous la houlette de son directeur général, Liege Airport se prépare à réunir toutes les conditions nécessaires pour relever un grand défi à l’horizon 2010: doubler le tonnage annuel de 400.000 tonnes de marchandises transportées.

Bio-pharma et logistique Pour ce qui est du périssable, Liege Airport a l’intention de développer davantage ce secteur, qui va déjà des fleurs aux chevaux! La croissance est déjà au rendez-vous et l’une de ses composantes est le bio-pharmaceutique auquel le site a raccroché le projet Biologistics. «Notre idée est de créer, autour de Liège, une plate-

Luc Partoune (Liege Airport): «Nous sommes une véritable alternative à des aéroports comme ceux de Luxembourg et Bruxelles».

Photo: Jelle Van Seghbroeck

«Aujourd’hui, l’aéroport a déjà largement dépassé ce tonnage», commence Luc Partoune. Ce licencié en droit, spécialisé en fiscalité et gestion, s’est retrouvé dans des cabinets ministériels avant de prendre, en 1994, la direction générale de l’aéroport de Liège. «J’ai connu les débuts ‘glorieux’ de l’aéroport!», sourit-il. Les projets de développement ne manquent pas à Liege Airport. «Nous sommes une véritable alternative à des aéroports comme ceux de ­Luxembourg et Bruxelles. Avec les espaces disponibles et l’ouverture de Cargo City Nord, nous comptons dix positions de Boeing 747 pour accueillir ces gros porteurs dans le cargo. Des vols réguliers, avec Tel Aviv, d’abord, commencent en juin. Nous sommes en train de dédoubler l’aéroport avec, d’un côté, la partie occupée par TNT et, de l’autre, une nouvelle zone en cours de développement» Liege Airport développe deux niches dans le cargo, l’express et le périssable. Pour la première, la société est en phase de réflexion concernant le TGV Fret. Une étude réalisée à sa demande par le cabinet Ernst & Young démontre à la fois la réalité d’un marché potentiel pour ce type de transport et sa rentabilité possible. «Il reste à trouver le chaînon manquant, celui des opérateurs spécialisés, indique M. Partoune. Nous avons décidé de nous associer avec différentes plates-formes aéroportuaires, notamment avec Schiphol et Paris, pour construire une étoile sur base du réseau TGV actuel. Nous essayons de passer à la vitesse supérieure, de voir qui va financer la construction de ces nouvelles rames TGV».

forme de logistique dédiée à la science du vivant. Dans ce domaine, la Belgique compte un tissu industriel relativement fort et des centres de recherche universitaires en pointe. Avec l’activité express qui est la nôtre, je pense qu’il y a moyen de créer une synergie. Ce serait une manière de se positionner sur un marché européen qui se cherche encore aujourd’hui. Les partenaires seraient TNT et des centres de recherches comme le Giga à Liège ou des groupes pharmaceutiques. C’est véritablement un projet de taille européenne». Bien que ce ne soit pas exactement son «métier coeur», Liege Airport développe en parallèle une activité charters, qui, elle aussi, s’accroît, avec un peu plus de 20 destinations. «Nous commençons à développer des lignes régulières, avec Tel Aviv dans un premier temps. Cette activité complémentaire génère des revenus et donne une notoriété à l’aéroport». L’allongement de piste est en cours de réalisation et celle-ci devrait être effective dans

deux ans. Un nouvel atout en vue de destinations plus lointaines, qui permettra à Liege Airport de viser des marchés comme l’­Amérique latine, sans escale. Pour Luc Partoune, le marché du transport et de la logistique doit encore se développer en Belgique. «La difficulté, aujourd’hui, est de trouver des terrains disponibles pour pouvoir im­planter des centres de distribution européens. La Belgique, avec sa politique fiscale, notamment en matière d’intérêts notionnels, son régime fiscal fa­vo­rable aux expatriés et ses aides à l’investissement, offre un cadre plus qu’intéressant pour des centres de distribution de taille européenne. La pré­sence du port d’Anvers est également un élément fondamental qu’il faut défendre pour la logistique dans son ensemble. Par rapport à ce dernier, Liege Airport vient apporter une pierre importante à l’édifice des activités logistiques en général en Belgique». || Jacqueline Remits PAPERJAM juin 2008

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Alex Van Breedam

La Flandre championne Le directeur général du VIL (Vlaams Instituut voor de Logistiek), l’Institut flamand de la logistique, ne voit que des atouts dans le développement des activités logistiques dans sa région.

Photo: Jelle van Seghbroeck

Alex Van Breedam (VIL): «Nous entendons positionner la Flandre comme voie d’accès à l’Europe et développer les réseaux».

De par sa situation géographique et ses infra­ structures, la Flandre est au top en Europe en matière de logistique. Mais pourquoi ce secteur est-il aussi développé et compétitif dans cette région? «Nous sommes dotés d’une surface maritime adaptée à un transit rapide à partir des zones de production d’Asie vers l’hinterland européen avec nos quatre grands ports: Anvers, Gand, Zeebrugge et Ostende, répond Alex Van Breedam, le direc­ teur général du VIL (Vlaams Instituut voor de Logistiek), l’Institut flamand de la logistique. Nous disposons d’un savoir-faire historique dans le commerce et la logistique qui est réactualisé au moyen de techniques modernes comme dans le traitement des conteneurs. Notre réseau fluvial est bien aménagé pour le transport de marchandises. La région est dotée d’une bonne infrastructure routière. Et nous travaillons avec les aéroports de Bruxelles et Liège. Sans oublier un réseau ferroviaire bien adapté aux ports». Créé en 2003, le VIL est une initiative privée soutenue par le gouvernement flamand. Sa mis­

sion? Faire de la recherche appliquée pour les entreprises et renforcer, de manière permanente, l’avantage compétitif du secteur de la logisti­ que en Flandre par l’innovation, la création, l’acquisition et la diffusion de connaissances, la promotion, le transfert de connaissances, le networking et l’accompagnement.

Délai le plus court «Le VIL favorise aussi le développement des synergies entre les différents opérateurs à travers notamment le concept de ‘extended gateway’, qui vise à améliorer les performances du réseau logistique en Flandre et à renforcer la collaboration entre les quatre grands ports et l’arrière-pays», explique M. Van Breedam. Le VIL a également un rôle de conseil et d’accompagnement des entreprises étrangères qui veulent s’implanter sur le plan logistique en Flandre pour desservir les consommateurs européens. «Nous travaillons

en collaboration avec Flanders Investment and Trade (FIT). Nous faisons en sorte que ces entreprises s’implantent là où le coût logistique sera minimal pour elles». Question coûts et délais, les transporteurs flamands sont également les plus rapides. «Nous sommes les champions du monde pour délivrer dans le délai le plus court un produit depuis le déchargement du conteneur jusqu’à un point quelque part en Europe. Cela se fait en général entre 24 et 48 heures. Ces performances sont dues au savoir-faire de la main-d’œuvre locale, mais aussi à un réseau multimodal très organisé, comportant ports, canaux, routes, voies ferrées et aéroport». Quant aux objectifs du VIL, ils sont d’aug­ menter la compétence logistique et d’améliorer encore la qualité des prestations des entreprises du secteur. «Nous entendons également positionner la Flandre comme voie d’accès à l’Europe et développer les réseaux». Le VIL travaille évidemment en étroite colla­ boration avec Logistics in Wallonia, mais dans des contextes différents. «Contrairement à ce qui se passe du côté wallon, chez nous, la promotion ne représente que 20% du budget, la création de la connaissance, 80%, note Alex Van Breedam. Nous avons engagé un nouveau directeur business development. Même si le secteur se porte fort bien, il y a encore moyen de le développer. Par exemple, nous réalisons la massification des flux pour éviter certains problèmes comme la pollution. Il y a tant à faire dans ce domaine». Année après année, le marché de la logistique et du transport évolue constamment. La créa­ tion d’emplois dans le secteur est assez impres­ sionnante. «En moyenne, la logistique représente environ 5% des investissements annuels en Belgique et crée, par ce biais, 7% de l’emploi chez nous», re­marque M. Van Breedam. Selon une étude de la Banque Nationale de Belgique, la logistique compte quelque 300.000 emplois, soit 9% du produit national brut. || Jacqueline Remits

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Actualite

ressources humaines Publication du nouveau code du Travail; gros plan sur le Woman Business Manager of the Year Award; Les élections sociales approchent…

Social

Changements en vue Les élections sociales de novembre intégreront les modifications liées à l’introduction du statut unique. Comme tous les cinq ans, des élections sociales au niveau natio­nal et dans les entreprises se tiendront cet automne. Le scrutin est prévu pour le 12 novembre. Avec une nouveauté de taille cette année, puisque les élections tiendront compte des nouvelles dispositions engendrées par la loi portant intro­ duction du statut unique, qui a été votée le 29 avril dernier par la Chambre des députés. La loi prendra ainsi pleinement effet au 1er janvier 2009, à la suite du scrutin social. L’effervescence est à son comble afin d’adapter les règlements d’application qui permettront de faire élire les membres pour les mandats à pourvoir, selon la nouvelle organisation de la chambre professionnelle et des organismes de sécurité sociale. Le site de l’Inspection du Travail et des Mines, consa­cré aux élec­ tions sociales, affiche toutefois, fin mai, une seule information nouvelle: celle de leur date. Toute la documentation en ligne (https://guichet.itm.lu/elections) reste consacrée aux procédures électives de 2003, désormais caduques. Concrètement, au niveau national, les élections de l’automne viseront à désigner les membres de l’assemblée plénière de la nouvelle Chambre des salariés, appelée à remplacer la Chambre de travail et la Chambre des Employés privés. Seront désignés les membres de la nouvelle caisse de maladie, la Caisse natio­ nale de santé, de la nouvelle Caisse nationale de pension, de l’assurance-accident, des tribunaux sociaux et des tribunaux du travail, etc. Tous les salariés actifs et pensionnés auront le droit de vote actif et passif, les élections se déroulant par cor­ respondance. Dans les entreprises de plus de 15 salariés, les salariés seront en outre appelés à élire leurs représentants. Les élections se feront selon le mode de scrutin majoritaire dans les entrepri­ses de moins de 100 salariés et selon le mode de scrutin proportionnel dans les entreprises de plus de 100 sala­riés. Côté syndical, la pré-campagne électorale est d’ores et déjà lancée, même si elle ne devrait prendre un coup d’accélérateur qu’après l’été. || F. M.

Social

RTL: l’esprit participatif

Un bonus exceptionnel de 3.000 euros brut va être versé à tous les employés «barémisés» de RTL Group, de la CLTUFA et du BCE, afin de «récompenser le personnel pour la performance finan­ cière remarquable réalisée par RTL Group en 2007», selon les directions. L’attribution de ce bonus annuel, qui sera systématisée pendant trois ans, est la mesure phare décidée lors du renouvellement de la convention collective, qui prévoit le maintien des accords sociaux et des niveaux de rémunérations actuels jusqu’à fin 2010. Social

Accords mEtalliques

88,8% La convention collective du secteur sidérurgique a été renouvelée pour une durée d’un an. L’accord inclut une augmentation

linéaire du salaire de 1%, une prime correspondant à 88,8% d’une rémunération mensuelle brute, une prime de participation, ainsi que l’augmentation du pourcentage d’une rémunération mensuelle brute de 70% à 80% lorsque l’objectif global est atteint à 100%. Un accord de principe concernant la mise en place d’une crèche et d’une cantine pour l’ensemble des employés a en outre été conclu. «Ce résultat a été obtenu mal­ gré des négociations très difficiles et une approche patronale très réservée», précisent les syndicats contractants LCGB-SESM et OGB-L dans leur communiqué. M o bi l i t e

Deux conventions La Ville de Luxembourg poursuit ses initiatives visant à favoriser l’usage des transports en commun par les employés des grandes entreprises et organisations. Le principe veut que le prix du transport soit calculé de manière forfaitaire, en contrepartie de quoi, le personnel peut se servir de cartes spécifiques (par exemple les badges d’entrée) comme titres de transport. Le 28 avril, les autorités communales ont ainsi signé deux nou-

velles conventions avec des institutions basées au Kirchberg, la Cour de Justice européenne et le Parlement européen. A c t i o nn a r i at

LES SALARIESACTIONNAIRES D’ARCELORMITTAL

Pour améliorer ses performances et fidéliser ses salariés, ArcelorMittal propose à ses employés de devenir actionnaires. Le personnel le plus haut placé peut acquérir des stocks-options via un programme intitulé «Long­ Term Incentive Plan» qui englobe un maximum de 8.500.000 actions d’ArcelorMittal. Entre 500 et 700 employés remplissent les conditions requises. En ce qui con­ cerne les autres salariés, ils bénéficient de l’«Emplo­ yee Share Purchase Plan». 2.500.000 actions d’ArcelorMittal, avec un maximum de 200 actions par salarié, sont proposées. Pour les 100 premières actions achetées par chaque salarié, la remise sera de 15%. Les 100 actions suivantes bénéficieront d’une remise de 10%.

Photo: DR, ArcelorMittal

Photo: LCGB (archives paperJam)

Les syndicats fourbissent leurs armes en attendant le 12 novembre.

L’actualite des RH: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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Edition

Un nouvel outil de travail Legitech et le cabinet d’avocats de Guy Castegnaro ont collaboré à l’édition d’un Code du travail annoté et commenté. Un instrument utile, tant aux employeurs qu’aux employés.

Actualisation permanente L’ouvrage, à jour au 1er mars 2008, se fonde sur la base de données Internet www.legiwork.lu, également éditée par Legitech, dont il est l’émanation papier, dans un format réduit et facile à manipuler. «Nous sommes principalement un éditeur Internet, mais nous nous sommes très vite rendu compte que les habitudes des juristes au Luxembourg restaient ‘très papier’, et que pour vendre des abonnements à nos sites, il fallait fournir une clé. Cette clé est notre code, car toutes les jurisprudences qui y sont citées sont accessibles in extenso sur notre site, par l’intermédiaire d’un identifiant chiffré unique», explique M. Henckes. Pour Me Castegnaro, la publication d’un tel ouvrage ne devrait pas manquer d’accroître la lisibilité du droit du travail. «Il permettra aux

Nicolas Henckes (Legitech): «Le code est fondé sur notre base de données en ligne, qui est à jour sous 24h après l’entrée en vigueur d’un nouveau texte».

Photo: Wide.lu

Depuis septembre 2006, le Luxembourg dispose enfin d’un Code du travail, fruit de la ­codification d’une multitude de textes légaux éparpillés. Ce travail fut assuré, deux années durant et pour le compte du ministère du Travail et de l’Emploi, par Castegnaro, Cabinet d’avocats. Il n’y a donc rien de plus logique que ce même cabinet, spécialisé dans le droit social, ait collaboré avec la société Legitech pour mettre au point le premier recueil du Code du travail luxembourgeois annoté et commenté. N’est-il pas surprenant qu’une telle publication, d’intérêt général, relève d’une initiative privée? «Le ministère ne voulait pas prendre la responsabilité de faire un code du travail annoté, avec des jurisprudences, ce qui a toujours pour effet de créer du commentaire. Ce n’est pas à l’Etat de faire ce travail», indique Me Guy Castegnaro. «Notre objectif était d’offrir un code du travail complet, d’un point de vue législation ET réglementation, précise pour sa part Nicolas Henckes, directeur de Legitech. Notre seul concurrent privé – et encore moins l’Etat – ne présente pas autant de textes consolidés applicables en la matière. Cerise sur le gâteau, nous reproduisons également les conventions collectives déclarées d’obligation générale et là, nous sommes les seuls à le faire sur format papier».

acteurs du marché du travail de mieux connaître leurs droits et obligations. Un code annoté, si on sait un peu le manipuler, peut être utile tant aux employeurs qu’aux salariés. Il ne s’adresse pas qu’aux juristes, mais à tous les praticiens: fiduciaires, responsables des ressources humaines, etc.» Dans une matière en perpétuelle évolution (le vote de la loi sur le statut unique, par exemple, est postérieur à la parution de l’ouvrage), une édition papier ne risque-t-elle pas d’être rapidement caduque? «Le statut unique ne remet pas en cause tout le droit du travail. Seule une infime partie est concernée», note Me Castegnaro. De plus, précise M. Henckes, «le statut unique entrera en vigueur seulement le 1er janvier 2009. D’ici là, il y aura encore beaucoup d’embauches et de licenciements qui tomberont sous le coup de l’ancienne loi!». Legitech mise également sur sa grande réactivité pour éditer l’ouvrage. «La prochaine réédition est prévue pour mars-avril 2009, mais tout est ouvert de notre côté. En effet, le code est fondé sur notre base de données en ligne, qui, elle, est à jour sous 24h après l’entrée en vigueur de nouveaux textes de loi. La version papier est générée en quelques

heures, le plus long restant les délais d’impression. Nous pouvons donc décider à très courte échéance d’éditer une version à jour. Ce système de publication est justifié par le fait que le droit du travail changera toujours très vite et que les éditions papier ne feront toujours que courir après ces modifications», indique son directeur. A quelles grandes modifications, justement, peut-on s’attendre dans les prochaines années? «Les défis à venir concernent l’adaptation du droit du travail aux NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) et à l’impor­ tance prise par le secteur des services dans notre économie, ainsi que la mise à jour de la législa­ tion sur la représentation du personnel, analyse Me Castegnaro. Notre droit du travail est encore en grande partie calqué sur l’ancien modèle industriel, celui de la sidérurgie. Il faut l’adapter aux nouvelles réalités du marché». Des adaptations qui ne se font toutefois pas sans heurts. «C’est une matière où toute évo­ lution crée des débats très mouvementés. Aucun droit n’est aussi politisé que le droit du travail. Ce qui le rend tellement intéressant et vivant!», constate l’avocat. || Frédérique Moser PAPERJAM juin 2008

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Concours

sortez de l’ombre, mesdames! Christian Scharf, responsable RH de Dexia BIL, présente l’édition 2008 du Woman Business Manager of the Year Award, dont paperJam est partenaire média.

Photo: Olivier Minaire

Christian Scharf (Dexia BIL): «Mme Wickler a été un très beau portedrapeau de cet award et représente vraiment le genre de lauréate que l’on rêve d’avoir chaque année».

Pour la troisième année consécutive, les femmes actives seront sous le feu des projecteurs, dans le cadre de l’édition 2008 du Woman Business Manager of the Year Award, initié par Dexia BIL. Une initiative qui, au fil des ans, a su évoluer pour ne pas tomber dans un cadre trop restrictif et s’auto-consumer. Au départ, en effet, il était question de récompenser une femme créatrice d’une entreprise existant depuis plus de trois ans et moins de cinq ans, avec, chaque année, l’attribution du prix à une entreprise d’un secteur d’activité différent. Difficile de tenir le rythme sur un marché aussi étroit que le Luxembourg... Aussi, la sélection des dossiers de candidature s’est-elle davantage étoffée. «Les cheffes d’entreprises nous intéressent toujours, évidemment, mais aussi les cadres féminins des entreprises qui, en 2008, ont réalisé un projet exceptionnel», précise ­Christian Scharf, membre du comité de direction de Dexia BIL en charge des ressources humaines. Les premières lauréates étaient, de

fait, des femmes dirigeantes d’entreprises qu’elles avaient elles-mêmes créées: Mme Simone Braas (Alles vum Sei, épicerie mobile) et Rosy Wagner-Brauckmann (Bureautique, entreprise spécialisée dans la bureautique) en 2006. L’année dernière, la lauréate Christiane Wickler était aussi une cheffe d’entreprise (Pall Center), mais parmi les finalistes figurait Laurence Ponchaut, head of corporate reputation chez ArcelorMittal, qui a eu à s’occuper de la définition du positionnement du géant sidérurgique en pleine phase de digestion de la fusion de l’été 2006. «Les deux premières éditions nous ont montré combien il était compliqué de faire sortir les femmes de l’ombre sur le sujet, reconnaît M. Scharf. Il nous a fallu mettre en œuvre davantage de networking et de profondeur pour susciter des candidatures et faire en sorte que des femmes aient envie de se mettre en avant». 2006 a également marqué l’arrivée de nouveaux partenaires au sein de l’organisation de ce prix, ce qui lui a donné encore plus de substance. «Au final,

Mme Wickler a été un très beau porte-drapeau de cet award et représente vraiment le genre de lauréate que l’on rêve d’avoir chaque année».

«Garder les pieds sur terre» L’intéressée, elle, fait déjà part de toute la fierté qu’elle aura à se rendre, fin novembre, à la cérémonie de remise du prix 2008. L’obtention de l’award 2007 a été vécue très intensément. «A titre personnel, cela a constitué une très grande récompense pour ma famille et mes proches, pour leur soutien et surtout le fait qu’ils ont souvent été privés de ma présence, explique-t-elle. Sur un plan professionnel, il y a davantage de gens qui me connaissent désormais. Nous sommes plutôt des gens de terrain. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose que de se retrouver ainsi en pleine lumière. Mais ce n’est pas pour cela que l’on va perdre la tête et ne pas garder les pieds sur terre». La médiatisation de cet award a également permis à Mme Wickler de nouer des relations professionnelles avec des gens qui ne la connais­ saient pas jusque-là et a renforcé sa notoriété, que ce soit dans le pays ou dans la Grande ­Région. «Et cela m’a aussi permis d’aider à régler des problèmes auxquels ont pu être confrontés certains de mes employés. Ma présence a pu permettre d’ouvrir certaines portes». Les candidates intéressées peuvent d’ores et déjà retirer un dossier de candidature auprès de Dexia BIL. Aux côtés de paperJam et de ­Pricewaterhouse­Coopers Luxembourg, trois ministères se sont associés à cette initiative: celui de l’Economie et du Commerce extérieur, celui de l’Egalité des chances et celui des Classes Moyennes, du Tourisme et du Logement. La Chambre de Commerce et la Chambre des Métiers figurent également au rang des partenaires de ce Woman Business Manager of the Year Award, tout comme la Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg. La cérémonie de remise du trophée est prévue pour la fin de l’année. || Jean-Michel Gaudron

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ressources humaines · agenda

seminaires, conferences

Agenda 26/05 at 2:00 pm

27/05 de 17h45 a 19h30

28/05 and 29/05, from 8:30 am

06/06 at 12:00 am

EACD Regional Debate With Messrs. David Cowan (Head of Internal Communications at ArcelorMittal) and Lars Bjorn Falkenberg (Head of Branding and Corporate Communication at Nordea). Location: ArcelorMittal Organisation: European Association of Communication Directors Info and registration: info@eacd-online.eu; www.eacd-online.eu.

10/06 a 19h00

«Communication de crise, ou crise de communication?» Table ronde avec la participation de Marc Gerges (Luxair), Jean Lasar (­ArcelorMittal) et Bruno Picquet (Soutirages Luxembourg), animée par Jean-Michel Gaudron (paperJam). Lieu: Fondation de l’Architecture, rue de l’Aciérie, Luxembourg-Hollerich Organisation: paperJam Business Club Infos et inscriptions: www.club.paperJam.lu

Droit de la concurrence Me Gabriel Bleser, avocat à la Cour, senior associate Allen & Overy, donne les explications juridiques et descriptions pratiques liées aux risques engendrés par des comportements contraires aux règles de concurrence, en abordant en particulier la collaboration des entreprises à l’intérieur de fédérations, associations ou groupements professionnels. Lieu: Chambre de Commerce, Luxembourg Organisation: IFCC. Infos et inscriptions: www.ifcc.lu.

12/06 from 9:00 am

UCITS III Eligible Assets 2008 The conference will address the implied strategies to the development of the super UCITS market as well as the operational challenges to create and/or adapt existing platforms to service sophisticated UCITS funds. Location: Kikuoka Golf Club, Luxembourg Organisation: Management Global Information Info and registration: customer.service@mgi-direct.ch; www.mgi-direct.com

18/06 from 9:00 am

BCC LUNCH Guest Speaker HM Ambassador, Mr Peter Bateman will be speaking on the subject: “The City of London: The World’s Foremost International Financial Centre.” Location: NH Luxembourg – Airport Organisation: British Chamber of Commerce for Luxembourg Info and registration: 46 54 66; mail@bcc.lu; www.bcc.lu.

Afterwalks talks – Cycle Communication/Marketing

26/06 a partir de 18h30

Second annual conference SIF In less than one year since inception, SIFs have reached a significant critical mass with more than 350 vehicles registered in Luxembourg. The conference framework will give a lively case-study of their use, touch down on the practicalities and take a critical view on how to best use them going forward in a competitive global market. Location: Kikuoka Golf Club, Luxembourg Organisation: Management Global Information Info and registration: customer.service@mgi-direct.ch; www.mgi-direct.com.

The Speed of Trust Speaker: Stephen M.R. Covey, who will underscore one of the most important factors that will determine the success of any organization in the 21st century: Trust. Location: Forum Geesseknaeppchen, Luxembourg. Organisation: ProCompetence and Amcham Info and registration: Christina Hagehülsmann (26 62 44 60; christina.hagehuelsmann@FranklinCovey.lu or info@FranklinCovey.lu); www.franklincovey.lu.

Afterwalks talks – Cycle RH L’entreprise 2020 sera-t-elle virtuelle ou collaborative? douze ans… c’est déjà demain et à la portée de notre imagination. Nos entreprises se conjugueront-elles au mode 100% virtuel et seront-elles dopées par une intelligence collective et collaborative? Conférence donnée par Anne-­ Caroline Paucot, écrivain prospective. Lieu: Fondation de l’Architecture, rue de l’Aciérie, Luxembourg-Hollerich Organisation: paperJam Business Club et POG Info: www.club.paperJam.lu Organisateurs d’événements, conférences, séminaires, envoyez vos informations à press@paperjam.lu PAPERJAM juin 2008

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COM P UTACENTER - DIRECTEUR G ENERA L

OLIVIER DEBOECK

Suite au décès d’Ulla Franz, OLIVIER DEBOECK (38 ans) a été nommé directeur général de COMPUTACENTER Luxembourg, entreprise qu’il avait intégrée en mai 2006 en tant que directeur des ventes et du développement des affaires de la filiale luxembourgeoise. Diplômé en administration et gestion de l’EPHEC (Bruxelles), il a également travaillé pour la société Konica Business Machines et Xerox Production Group à Luxembourg.

Expert-comptable, JEAN-PHILIPPE FOURY, 39 ans, a débuté sa carrière en 1993 auprès des départements comptabilité commerciale, puis expertise comptable de PwC, avant de rejoindre le département audit de DELOITTE LUXEMBOURG. Nommé partner, il est responsable du département tax-accountancy et suit les dossiers de structuration pour les clients tax-international corporate.

ANISSA BALI, 30 ans, a rejoint LEGITECH en tant que chef de produit juridique et fiscal. Avocate au barreau de Luxembourg pendant quatre ans (Etude Duro & Lorang), elle contribue désormais à la création des nouveaux produits d’édition juridique de Legitech (Internet ou papier) et à la commercialisation de toute la gamme existante. Ses domaines d’expertise sont le droit civil, le droit commercial et le droit du travail.

A 33 ans, LAZARE POUVREAU intègre l’équipe IP Telephony de DIMENSION DATA FINANCIAL SERVICES. Spécialiste du monde de la téléphonie traditionnelle, il travaillait précédemment, en France, chez Avelia S.A.S., pour qui il a notamment effectué des missions à la Mairie de Paris et à la Société Générale.

ALEXANDRA WOLFF rejoint l’équipe bank processing automation d’ABAX CONSULTING en tant que manager. Forte d’une expérience de 14 années dans le private banking et dans différents départements titres de Clearstream, cette économiste de formation renforce l’expertise fonctionnelle de la branche consultance du groupe PKF Luxembourg dans les métiers des titres. Elle est également en charge du développement de la clientèle bancaire germanophone.

FARADAYCLARK annonce l’arrivée de MICHELE CARDOROPILI en tant que recruitment consultant. Au préalable, il était recruitment manager chez Adecco en Italie.

SAP BELUX a nommé FRANCOIS DELMOTTE, 44 ans, responsable des ventes pour le marché luxembourgeois. Avant d’être au service de SAP qu’il a rejoint en 2003, il a été pendant huit ans sales executive chez Bull. Il est détenteur d’un diplôme d’ingénieur civil de l’Université de Liège et a suivi une formation complémentaire en management à la Solvay Business School.

A 34 ans, XAVIER LEGRAND a rejoint COMPAREX LUXEMBOURG en tant que senior consultant. Fort d’une expérience de plus de dix ans, dont huit années sur le marché luxembourgeois, sa mission est de contribuer au développement de l’entreprise. Précédemment, il a travaillé chez I.R.I.S. et Distrilogie.

VENANT KRIER, actuellement vice president sales and marketing, deviendra le managing director d’ASTRON BUILDINGS, en octobre 2008, en remplacement de David Brodetsky nommé, en Suède, à la tête du groupe Lindab International AB, société mère d’Astron Buildings. A 49 ans, ce Luxembourgeois bénéficie de plus de 25 ans d’expérience chez Astron.

CLC- President

Michel Rodenbourg MICHEL RODENBOURG succède à Erny Lamborelle en tant que président de la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce). Licencié en droit et économie, il est directeur général d’Alltec solution provider, également associé gérant de l’Epicerie à Luxembourg-Ville, membre élu de la Chambre de Commerce du Luxembourg, administrateur de la CLC depuis 2000 et président de l’Union Commerciale de la Ville de Luxembourg depuis 2007. PAPERJAM juin 2008

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ressources humaines . carrieres

A 27 ans, ROSELINE CONAN, forte d’une expérience dans l’hôtellerie de luxe, a rejoint PROPERTY PARTNERS, en tant qu’administrative assistant, pour faire face au fort développement du département Gérance.

PATRICK HOOR, 37 ans, a rejoint SD WORX LUXEMBOURG en tant que consultant tax & legal. Il a travaillé ces dernières années comme avocat en droit fiscal et droit du travail en Allemagne. Il a également été formateur en droit fiscal pour un public cible d’avocats.

Avocate, LAURE MERSCH, 29 ans, a intégré LOYENS & LOEFF. Diplômée des universités de Nancy, Montpellier et Iéna ( Allemagne) elle travaillait précédemment pour Oost­vogels Pfister Feyten.

Nommé partner, BASIL SOMMERFELD, 38 ans, avait rejoint DELOITTE LUXEMBOURG en 2006. Consultant en organisation et systèmes d’information, il s’est spécialisé dans le domaine bancaire et la gestion d’actifs. Il a débuté sa carrière en tant qu’auditeur chez PwC avant de travailler pour Reuters, Accenture puis Fujitsu Consulting.

C o m m i s s a r i at a u x A f f a i r e s M a r i t i m e s – Commissaire

Robert Biwer

ROBERT BIWER a été nommé aux fonctions de commissaire du gouvernement aux AFFAIRES MARITIMES. A 48 ans, il cumule une carrière militaire de près de vingt ans et une carrière dans le civil. Il a notamment été consul général du Grand-Duché de Luxembourg et directeur du Board of Economic Development à San Francisco et plus récemment, responsable des relations publiques au bureau du ministre de l’Economie et du Commerce extérieur.

BOB TORKELUND, 49 ans, a rejoint DF INVESTMENTS en tant que managing director depuis le mois de mars. Riche d’une expérience de près de 20 ans dans les fonds d’investissement, il a notamment travaillé chez Kneip Communication.

NAUTADUTILH a nommé PIERRE REUTER associé au sein de son bureau du Luxembourg. Il dirige et poursuit le développement du département dédié aux fonds d’investissement récemment créé au Luxembourg. Il rejoint NautaDutilh, après avoir acquis près de dix ans d’expérience dans le secteur des fonds d’investissement luxembourgeois auprès de cabinets de grande renommée comme Elvinger, Hoss & Prussen et Linklaters LLP.

NATASCHA KASRI, 26 ans, rejoint ADECCO LUXEMBOURG, en tant que conseillère en recrutement, pour l’agence d’Echternach. De nationalité autrichienne, elle est titulaire d’une maîtrise en management et communication interculturelle obtenue à l’Université de Sarrebruck en décembre 2007.

Après avoir, ces douze dernières années, occupé les fonctions de marketing manager chez Bofferding et Munhowen, ERIC HIERONIMUS a choisi de rejoindre les équipes de MIKE KOEDINGER EDITIONS, au poste nouvellement créé de directeur marketing et communication. Agé de 48 ans, il continue, parallèlement, à donner des séminaires et formations (marketing, techniques de vente, etc.), dans le cadre de son activité d’indépendant au sein de Hiéronimus-consulting.

CHRISTIAN DEGLAS, 40 ans, qui avait rejoint DELOITTE LUXEMBOURG en 2003 est nommé partner. Il a construit sa carrière de spécialiste TVA en Belgique, où il a travaillé successivement auprès de plusieurs fiduciaires et sociétés de services. Il est aujourd’hui en charge des problématiques de taxes indirectes et TVA, pour une clientèle locale et internationale appartenant prioritairement aux secteurs industrie et commerce.

CYRILLE SCHANENTGEN, âgé de 38 ans, a rejoint APTELIA Luxembourg en tant que business unit manager (poste nouvellement créé) pour participer activement au développement de l’agence sur le marché luxembourgeois. Fort d’une expérience significative chez Egerie Luxembourg, Sylis Lorraine et Luxembourg, il a ensuite mené une activité propre avant de revenir sur le marché IT du Grand-Duché.

AMELIE MAHIN, 22 ans, intègre l’équipe d’ADECCO LUXEMBOURG en tant qu’assistante recrutement pour l’agence de Wiltz. Précedemment, elle a occupé le poste de conseillère marketing pour l’agence Concept Bastogne en Belgique.

ANAIS BOUILLET, 23 ans, a rejoint le groupe AXIS INTERIM. Détentrice d’un Master en management des hommes et des organisations de l’ESMIAE de Metz et forte d’une première expérience en cabinet de recrutement, elle y exerce la fonction de consultante.

Après avoir été le responsable marketing de Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007, THIERRY WUNSCH, 32 ans, retourne dans le monde de la pub. Il rejoint COMED en tant qu’account director. Auparavant, il a travaillé pendant sept ans dans le monde des agences de communication, en dernière date chez Advantage. PAPERJAM juin 2008

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Calendrier mai-juin 2008 Formations techniques Administration of Private Equity Funds and SICAR Dates: June 3 and 4, 2008

VAT for the financial sector Date: June 6, 2008

Certification en “Financial Risk Management” Préparation à l’examen du 15 novembre 2008 organisé par le GARP Dates : 7, 13, 14, 20 juin, 17, 18, 25, 31 octobre et 8 novembre 2008

Programme de formation aux normes comptables internationales IFRS – Printemps 2008

Module 3 : Introduction to IFRS – Investment Funds Dates : 12 et 13 juin 2008 Module 5 : Les instruments financiers en pratique (IAS 32 et IAS 39) Dates : 10 et 11 juin 2008 Module 6 : Les impôts différés et autres impacts fiscaux des normes IFRS Date : 28 mai 2008

CSSF Circular 2002/77 – Key concepts and implementation issues Dates: June 16 and 17, 2008

Programme de formation aux nouveaux schémas de reporting comptable (FINREP) et prudentiel (COREP)

Module 1 : COREP : Bâle II/CRD : concepts-clés et mise en oeuvre Dates : 25 et 26 juin 2008 Module 2 : COREP : Principes et caractéristiques des nouveaux états COREP Dates : 30 juin 2008

Technique de valorisation d’instruments dérivés et structurés complexes dans le cadre de la gestion d’OPC Date : 27 juin 2008

Formations soft skills Performance et épuisement professionnel – Comprendre, prévenir et gérer le “Burn-Out” Dates : 30 mai et 27 juin 2008

Techniques d’entretien de recrutement, d’évaluation et de coaching pour responsables opérationnels Module 3 : Entretien de coaching Date : 18 juin 2008

Formation de formateurs Dates : 24 et 25 juin 2008

La finance comme instrument de pilotage dans la banque Dates : 17 et 18 juin 2008

Le calendrier complet de nos formations est disponible sur

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Attract & Retain Integration Mobility

Recruitment

Reward

Training & Development

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ressources humaines . carrieres

ESTELLE BRUANDET, 31 ans, rejoint le groupe NCI BUSINESS CENTER en tant que nouvelle responsable de centre. Après un début de carrière à la réception de chez Deloitte, elle a poursuivi son parcours professionnel dans la codirection de l’hôtel Delta pour plus tard se rapprocher du secteur financier, en s’investissant dans le département real estate de la fiduciaire Wood Appleton Oliver en tant qu’assistante administrative.

CHRISTOPHE BATAILLE, 33 ans, est nommé directeur de la restauration au SOFITEL LUXEMBOURG EUROPE, au Kirchberg. Il est en charge des trois restaurants, du bar et du département banquet. Riche d’une quinzaine d’années d’expérience dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie de luxe, il a notamment été respon­ sable commercial au Casino 2000, pendant près de cinq ans.

Nommé partner chez DELOITTE LUXEMBOURG, JOHN PSAILA, 30 ans, Maltais, a effectué l’ensemble de sa carrière chez Deloitte, d’abord à Malte (1995), puis en Europe Centrale, avant de rejoindre Luxembourg en 2001. Réviseur d’entreprises, il est en charge de clients issus des secteurs industrie et commerce, d’OPC et de structures financières.

A 34 ans, DAVID LOUIS a rejoint the investment management group de LOYENS & LOEFF en tant que senior associate. Avocat diplômé de l’Université de Liège et de l’Université de Cantabria, en Espagne, il est spécialisé dans les fonds d’investissement. Au préalable, il faisait partie de l’équipe d’Oostvogels Pfister Feyten.

Depuis le début du mois de mai, le poste de responsable des relations publiques auprès du MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DU COMMERCE EXTERIEUR est assumé par JUDITH MEYERS, 29 ans. Titulaire d’un master en études européennes obtenu à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve, elle a, au préalable, exercé diverses fonctions au sein de la cellule diplomatique du Premier Ministre.

A 32 ans, FRANK MAUSEN est nommé counsel au sein du cabinet d’avocats ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. Il est spécialisé en droit des marchés de capitaux et conseille régulièrement sur des transactions complexes en matière de titrisation et de financements structurés. Il a rejoint le cabinet en 2003 et a été récemment détaché six mois au bureau londonien d’Allen & Overy.

SANDRINE RECHT, 27 ans, a rejoint l’équipe letting de PROPERTY PARTNERS, en tant qu’agency assistant, après quelques années au service clientèle de TNT et un emploi d’assistante commerciale chez Arcelor.

MATHIEU LEYDER, 22 ans, rejoint l’équipe de MANATEE CONSILIUM en tant que project assistant. Il avait auparavant coordonné les actions marketing chez Renault Luxembourg.

MARCO BUS, 43 ans, a été nommé administrateur délégué et CEO de la SOCIETE EUROPEENNE DE BANQUE (Intesa Sanpaolo Banking Group). Impliqué dans le secteur bancaire depuis 1991, il a travaillé dans des salles de marché en Italie et, au Luxembourg, dans le private banking et les fonds d’investissement.

MARCO CROSETTO, 39 ans, Italien qui avait rejoint DELOITTE LUXEMBOURG en 2002, est nommé partner. Il est en charge de l’audit de clients issus des secteurs industrie et commerce et de structures financières. Réviseur d’entreprises, il a commencé sa carrière chez Arthur Andersen à Turin en 1994.

MELANIE GAY, 23 ans, rejoint le département Gérance de PROPERTY PARTNERS en qualité d’administrative support. Détentrice d’un BTS assistante secrétaire trilingue, elle a, au préalable, passé trois ans chez Kuehne-Nagel dans le département lead logistics solution, en tant qu’employée freight settlement puis procurement analyst.

Après huit années en tant que chef de rayon chez Cactus à Esch-SurAlzette, ERIC DUHEM, 45 ans, a rejoint ­PROPERTY PARTNERS en qualité d’agency support pour soutenir toute l’équipe dans son activité quotidienne.

CHRISTIAN JUNGERS, 32 ans, vient d’être nommé counsel chez ALLEN & OVERY LUXEMBOURG, cabinet qu’il a rejoint en 2000. Il est spécialisé en droit bancaire (créations de PSF et restructurations de banques), droit commercial et droit du travail. Il conseille sur les aspects suivants du droit du travail: contrats, licenciements individuels et collectifs, transferts d’entreprises, représentations du personnel et rapports collectifs de travail.

DANIELLE DICHTER a rejoint l’équipe de TELE2TANGO comme marketing communications manager. A 36 ans, elle bénéficie d’une solide expérience tant dans le domaine du marketing que de la communication, de la publicité ou du sponsoring. Elle a notamment travaillé pour l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, Sony Ericsson Mobile Communications à Londres ou bien encore pour Sony Mobile Communications à Munich. PAPERJAM juin 2008

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Qu’est-ce qu’elle peut la ramener, la semaine de travail, avec son petit air suffisant. Elle sait que vous l’appréhendez. La monotonie. Les projets fatigants. Il est temps de remettre la semaine de travail à sa place. Monster vous aidera à trouver ce que vous voulez vraiment faire et à découvrir les possibilités qui vous permettront de réaliser votre plein potentiel.

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ressources humaines . carrieres

A 31 ans, SERGE HOFFMANN a été nommé counsel chez ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. Spécialisé en droit bancaire et financer, il conseille les institutions financières principalement sur des projets de restructurations, fusions et acquisitions et liquidations. Il possède également une grande expérience en droit immobilier, en matière de construction et de projets immobiliers locaux et internationaux. Il a rejoint le cabinet en 2001.

JACQUES LINON, 44 ans, est nommé partner chez DELOITTE LUXEMBOURG. Juriste, il a rejoint Deloitte en 2006 où il suit les problématiques fiscales de transfer pricing, crédits internationaux, structurations pour l’industrie financière, M&A, SiF, pour les clients du secteur financier. Il a débuté sa carrière de fiscaliste chez KPMG, avant de rejoindre la Société Européenne de Banque.

Après deux années passées au sein de l’agence Ipsofacto, CATHERINE WEIMERSKIRCH, 26 ans, a rejoint l’équipe créative du studio graphique FARGO en qualité de graphic designer.

KHALID ZEROUAL, 34 ans, a rejoint ALTER DOMUS en tant que manager domiciliation. Il est détenteur d’un Master en sciences commerciales et financières à l’ICHEC, Brussels management school. Au préalable, il était manager audit dans un des Big Four au Luxembourg.

Après avoir passé 25 ans au sein de la Banque Hapoalim, dont elle a été membre du comité de direction des branches suisse et luxembourgeoise de 1999 à 2007, RITA KNOTT, 48 ans, a décidé de créer sa propre structure RITA KNOTT COACHING MENTORING CONSULTING. Diplômée de l’Université de Francfort en supervision et coaching, elle développe aujour­ d’hui de nombreuses initiatives nationales et internationales, pour aider les entreprises à utiliser ces outils et promouvoir le leadership de leurs collaborateurs.

A 32 ans, PATRICK MOINET vient d’être promu associé de FIDEI FIDUCIAIRE. Licencié en droit de l’Université Catholique de Louvainla-Neuve et fort d’une expérience de plus de sept ans dont cinq passés dans un Big Four, il est en charge de la gestion du département juridique. Son domaine de compétences couvre notamment les questions juridiques relatives à la domiciliation des sociétés du cabinet.

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PASCAL DUMONT, 42 ans, a été promu co-directeur et operations director de COMPUTACENTER LUXEMBOURG PSF. Arrivé dans l’entreprise en 2000, il occupait dernièrement les fonctions de client director.

Après avoir passé six ans dans un camp d’entraînement dans les montagnes du nord de Londres où il a pratiqué des tactiques en typographie, corporate design, packaging et web design, TOM SCHARTZ, graphic designer, 26 ans, commence à assembler ses armes de distraction massive chez COMED.

À 28 ans, DIDIER GOOSSENS est nommé PR & press officer de la PHILHARMONIE DE LUXEMBOURG, qu’il a intégrée en novembre 2006. Journaliste de formation, il y a assumé diverses fonctions au sein de la division marketing et communication et du house management.

MARIELLE VANWAARBEEK, 35 ans, a rejoint le cabinet de recrutement DO RECRUITMENT ADVISORS, en tant que consultante senior, spécialisée dans les profils comptables et financiers. Titulaire d’un Master en sociologie, elle possède dix ans d’expérience dans le recrutement financier, dont huit années passées au sein de la société Ajilon en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg.

A 36 ans, PASCAL EBER est nommé partner chez DELOITTE LUXEMBOURG. Il a commencé sa carrière chez Dexia BIL avant de rejoindre les départements ERS, cosourcing & resourcing, puis consulting & financial advisory de Deloitte Luxembourg. Il est principalement en charge de projets pluridisciplinaires: AML, Basel II…

OLIVIER PIROT vient renforcer l’équipe de MANATEE CONSILIUM. Agé de 40 ans, il s’est vu confier le poste de senior consultant & account manager. Il a occupé différentes responsabilités à Luxembourg (Clement, Abitare, CRP Henri Tudor) et à l’étranger. En tant que chargé de mission à la direction générale de Luxair, il a récemment présidé à la restructuration et au développement du concept des commerces dans le nouveau terminal aéroportuaire.

L’équipe de MIKE KOEDINGER EDITIONS s’enrichit de l’arrivée de PHILIPPE GRAFF, 43 ans, chargé de développer le magazine international Nico en France. Diplômé en marketing, il a travaillé dans la pub avant d’embrasser une carrière de journaliste. Il a collaboré à différents magazines «mode et tendances» comme Tribecca, Upstreet, Blast, Style & the Family Tunes. Il est également à l’origine de la création de Spray, un magazine gratuit tendance hype dont il assume la rédaction en chef.

Markcom – President

Claude Muller

CLAUDE MULLER est le nouveau président de MARKCOM, association qui regroupe une quinzaine d’agences conseils en marketing et communication. Après des études en communication, sociologie et politologie à l’Université de Mayence, il a fait l’essentiel de sa carrière professionnelle dans les médias et la communication: journaliste pour RTL et le Wort, directeur Eldoradio, responsable média chez Made By Sam’s… Il est actuellement le directeur adjoint de l’agence Comed. PAPERJAM juin 2008

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11/06/08

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175 € 175 €

erfolgreiche telefonverhandlungen gestion comptAble et finAncière

3 et 4/07/2008

08h30-17h00

350 €

elaborer un plan de financement et évaluer la rentabilité d’un investissement orgAnisAtion et efficience personnelle

11/06/08

08h30-17h00

175 €

Développer son potentiel relationnel afin de mieux communiquer effizienzsteigerung durch Konzentrations- und gedächtnistraining gestion positive de l’énergie des conflits grâce à l’assertivité selbst-, Zeit- und stressmanagement motiver et responsabiliser ses collaborateurs relAtions professionnelles

5 et 6/06/2008

08h30-17h00

3 et 10/07/2008

18h30-21h00

3 et 4/07/2008

08h30-17h00

8 et 9/07/2008

08h30-17h00

19 et 20/06/2008

08h30-17h00

350 € 150 € 350 € 350 € 350 €

savoir gérer un projet reklamationen als chance! Was tun, wenn der Kunde sich beschwert? gestern mitarbeiter - heute führungskraft sécurité et environnement

5 et 6/06/2008

08h30-17h00

11 et 12/06/2008

08h30-17h00

30/6 et 1/07/2008

08h30-17h00

350 € 350 € 350 €

mise en place et suivi de la norme iso 14001 construction*

17 et 18/06/2008

08h30-17h00

350 €

la sécurité pour le travail en hauteur Application des règlements et normes concernant l’hygiène, la maintenance et la sécurité des installations de distribution d’eau potable à l’interieur des bâtiments Application des règlements et normes concernant l’hygiène, la maintenance et la sécurité des installations de traitement d’air licht- und heizungsregelung mit eib/KnX - vertiefungsseminar la sécurité pour le travail en hauteur AlimentAtion*

9/06/08

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90 €

10, 11 et 12/06/2008

08h30-13h30

100 €

25, 26 et 27/06/2008

08h30-13h30

3 et 4/07/2008

09h00-16h30

7/07/08

08h00-17h00

100 € 250 € 90 €

l’hygiène des denrées alimentaires - module supplémentaire pour bouchers-charcutiers et traiteurs concernant la microbiologie (2 langues) etiquetage des denrées alimentaires etiquetage des denrées alimentaires l’hygiène des denrées alimentaires - module supplémentaire pour bouchers-charcutiers et traiteurs concernant les points critiques (2 langues) moDe, sAnté, hygiène*

9/06/08

14h00-16h00

9/06/08

17h00-19h00

16/06/2008

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30/06/2008

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ressources humaines . carrieres

JAN VAN DELDEN, 37 ans, est nommé partner chez DELOITTE LUXEMBOURG. Il a commencé sa carrière en Allemagne chez PwC et est principalement en charge de clients OPC et real estate.

SOPHIE JONAS, 22 ans, a rejoint l’équipe de MASTERCRAFT LANGUAGE SOLUTIONS, en tant que responsable de la communication et du marketing. Active au Luxembourg depuis près de quatre ans, elle travaillait auparavant chez Carpe Diem.

HAZIZ HAOUAL, 30 ans, a rejoint ALTER DOMUS en tant que manager IT. Il a une expérience d’une dizaine d’années dans les systèmes d’information, en tant qu’architecte logiciel et chef de projets en France puis au Luxembourg. Il était responsable des projets Microsoft pour Sogeti Application Services.

Agé de 31 ans, NICOLAS STEICHEN vient d’être nommé counsel chez ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. Spécialisé en droit bancaire international, il conseille principalement des établissements de crédit, et autres acteurs du secteur financier, sur des prêts syndiqués et des financements d’actifs à effet de levier. Il a rejoint le bureau luxembourgeois en 2001 et a été détaché au bureau de Londres d’Allen & Overy pour une période de six mois.

RAPHAEL GLOHR, 35 ans, qui a débuté sa carrière auprès du département fiscal de DELOITTE LUXEMBOURG en 1998, est nommé partner. Expertcomptable, il est spécialisé en taxes indirectes et TVA. Il est en charge de la clientèle nationale et internationale, principalement dans les domaines financiers.

CLAUDINE LORBERTRIOULLIER a été nommée au poste de marketing and communications director Europe au sein de CARMIGNAC GESTION Luxembourg. A 40 ans, cette diplômée de l’IEP Strasbourg, titulaire d’un DESS de commerce international, a débuté sa carrière au sein de State Street Bank Luxembourg. En 2001, elle a rejoint le groupe BNP Paribas où elle a occupé diverses fonctions, dont, en dernier lieu, celle de directrice du marketing opérationnel de BNP Paribas Securities Services.

CYRIL PIERRE-BEAUSSE, 37 ans, a été nommé counsel au sein du cabinet ALLEN & OVERY LUXEMBOURG. La technologie de l’information, la protection des données et le commerce électronique font partie de ses domaines d’intervention. Il a rejoint le bureau luxembourgeois d’Allen & Overy en 2000 après avoir travaillé, notamment, cinq ans en tant que professionnel de l’informatique.

RAPHAEL TANI, 27 ans, vient renforcer l’équipe Data Center & Storage de DIMENSION DATA FINANCIAL SERVICES au poste de junior engineer. Diplômé en 2005 d’un Master en informatique systèmes et réseaux de la Faculté des sciences de Nancy, il a débuté sa carrière chez Primesphere en tant qu’ingénieur système.

Agée de 27 ans, GUILLAINE MATTER intègre en tant que experienced project assistant MANATEE CONSILIUM, société luxembourgeoise spécialisée dans la gestion et la coordination de projets ainsi que dans la consultance dans tous les domaines des affaires, du marketing et de la communication. Elle était, depuis trois ans, chargée de l’organisation des évènements internes et corporate chez Deloitte Luxembourg.

ALEXIA ROCK, 24 ans, a rejoint l’équipe d’AXIS CAREER en tant que consultante. Elle est diplômée de la Reims Management School et de l’University of Technology de Sydney. En ­Australie, elle a travaillé dans un cabinet de recrutement français ainsi que pour Oxfam Australia.

JEAN-MARC BENKER, 44 ans, rejoint PROFILERCONSULTING, cabinet spécialisé dans la consultance RH à travers l’Europe. Nommé partner, il met à disposition son expérience à la direction générale de Robert Walters Belgique-Luxembourg et de controller au sein de Siemens. Quadrilingue, Jean-Marc est actif sur les marchés belge, allemand et luxembourgeois.

FRANCIS WAGNER, 48 ans, est le nouveau rédacteur en chef adjoint du TAGEBLATT. Sa carrière au sein du quotidien a débuté en 1986 à la rédaction des sports. Dix-huit mois plus tard, il intègre la rubrique Etranger dont il assume la direction depuis quelques années déjà. Il est considéré comme un expert de l’actualité internationale.

Après plusieurs années passées au sein d’un des Big Four de la Place, OLIVIER LIEGEOIS, 31 ans, a été nommé associé de FIDEI FIDUCIAIRE, société spécialisée en matière de corporate services. Responsable du département comptable, son domaine de compétence couvre plus particulièrement les questions d’ordre comptable et de la mise en conformité fiscale.

MARIE-LAURENCE LAMBERT, 46 ans, a rejoint ALTER DOMUS comme manager domiciliation française. Diplômé d’un Bachelor en business management, elle a travaillé au sein de différentes fiduciaires au Luxembourg.

MICHAEL PEDE, 27 ans, vient de rejoindre l’agence finance & legal d’ADECCO LUXEMBOURG en qualité de gestionnaire administratif. Titulaire d’une maîtrise en sciences de gestion, il a notamment occupé les postes de responsable de salle à l’Auberge du Gros et d’assistant de direction chez Courtepaille en France. PAPERJAM juin 2008

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ressources humaines . parcours

Photo: Eric Chenal

Né en 1964 à Luxembourg, diplômé d’un Master en Administration des Affaires de l’Université de Nancy 2, Pierre Hurt assure la direction de l’Ordre des Architectes et des Ingénieurs-Conseils (OAI) depuis sa ­constitution en mars 1990. «Il est passionnant de ­travailler de manière ­simultanée dans les trois domaines d’activités ­complémentaires de l’OAI – missions légales, ­d’organisation ­professionnelle, d’intérêt public et culturelles».

U n e c a r r i e r e e n c i n q d at e s

Pierre Hurt 15 mars 1990: le temps des pionniers… Histoire fascinante que de concrétiser avec un groupe d’architectes et d’ingénieurs bénévoles une loi publiée au Mémorial en décembre 1989, après plusieurs décennies d’engagement pour obtenir le statut de profession réglementée au Luxembourg. Un crayon, une feuille de papier, un téléphone et surtout, l’envie de mettre son engagement ainsi que sa curiosité au service d’une profession d’intérêt général, tels étaient les outils du temps de pionnier en ce mois de mars 1990. Depuis lors, l’Ordre a fait un bon bout de chemin. 1994 –1995: les années folles Une multitude d’initiatives ont été lancées, et elles durent encore... La première édition du GuideRéférences OAI, avec l’objectif de documenter la création des membres et de guider le client (on en est à sa 7e édition); la réactivation de la Fédération des Travailleurs Intellectuels Indépendants; la 1ère édition du Prix Luxembourgeois d’Architecture, événement phare organisé avec la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie (créée par l’OAI en 1992), et lancé à l’occasion de l’année culturelle; la mise en place d’un cadre contractuel à la hauteur des ambitions de l’Etat, ce qui a constitué un pas important vers un établissement précis des prestations et une rémunération en relation avec l’envergure et la complexité du projet. 24 mai 2000: le maître d’ouvrage Pour les dix ans de l’OAI, le 1er Bauhärepräis a été organisé. Pourquoi un tel prix? Parce que, sans

les maîtres d’ouvrage, rien ne se concrétise. Il est essentiel de distinguer ceux qui ont entrepris la réalisation d’un projet personnel et de qualité avec les concepteurs de leur confiance et de surcroît, de motiver ceux qui ne se sont pas encore engagés dans cette voie. 11 juin 2004: la politique architecturale L’idée, lancée par l’OAI, d’établir un programme de politique dans le domaine de l’architecture, de l’ingénierie, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, a été réalisée en juin 2004 par l’adoption du texte par le Gouvernement. Son premier objectif consiste à promouvoir la qualité architecturale comme un fait culturel. Sa mise en œuvre bat son plein; l’OAI espère qu’un de ses effets majeurs sera la coordination des actions des différents acteurs en matière d’environnement bâti. Avril 2008: l’histoire du cordonnier… On dit souvent que le cordonnier est le plus mal chaussé… Après 19 ans passés dans des locaux loués, les travaux ont débuté en avril. Le nouveau siège ALIAI (Association Luxembourgeoise des Ingénieurs, Architectes et Industriels)/OAI sera inauguré courant 2009. Grâce à sa mise en fonction, de multiples activités de l’Ordre recevront encore un coup de pouce. Puissent les efforts de sensibiliser surtout les jeunes aboutir à les préparer à leur rôle essentiel de futurs maîtres d’ouvrage s’engageant ensemble avec les hommes de l’art à la réalisation d’un cadre de vie durable.

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ressources humaines . sondage

M o t i v at i o n

Une question de loyaute reciproque Sondage paperJam / Monster.lu

Quel est pour vous le critère le plus important lorsque vous cherchez un emploi? 12% La proximité de votre domicile

33%

Nombre total de votes: 408 Sondage réalisé du 13 au 28 avril 2008 sur www.paperjam.lu et www.monster.lu.

Le salaire

27% L’ambiance de travail

Les possibilités d’évolution

Si le salaire apparaît comme le premier des critères retenus par les répondants, les éléments directement liés aux conditions de travail recueillent tout de même 55% des suffrages. «C’est rassurant», commente Gwladys Costant (Profiler Consulting Luxembourg), consciente que le marché du travail luxembourgeois, avec son faible taux de chômage, manque paradoxalement de main-d’œuvre et peine à attirer les «nouveaux talents». «Du coup, la Place est globalement caractérisée par un taux de turnover élevé. La rétention de personnel est devenue une problématique stratégique pour les professionnels des ressources humaines et la créativité apparaît plus que bienvenue en la matière». A ses yeux, donc, imaginer qu’un salaire plus juteux assure la stabilité des équipes en place semble «hâtif, et probablement naïf». Mais pour combien de temps encore? «Nos candidats nous le confirment: bien sûr, la majorité d’entre eux a pu être sensible à une contre-offre de leur employeur». Cela a-t-il pour autant pansé les maux ou résolu les malaises auxquels ils étaient confron­tés? Selon Mme Costant, une telle contre-offre non accompagnée d’une investigation approfondie des réelles motivations à partir ne peut avoir qu’un effet ponctuel. «La loyauté implicite employé/employeur est sérieusement remise en question», estime-t-elle. Plus globalement, qui dit contre-offre dit surenchère des salaires, poussant les candidats

à réagir à court terme sans réellement s’interroger sur leur gestion de carrière qui s’envisage plutôt à moyen/long terme. «Un candidat mature le sait bien et le sondage le met en évidence: quelques centaines d’euros ne valent pas, à terme, une atmosphère saine, bienveillante et surtout motivante». L’esprit d’équipe suscite, dans ce cas, une émulation qui génère habituellement des performances souvent récompensées par les entreprises. Par ailleurs, Mme Costant constate que grandir avec son employ­ eur représente le deuxième critère le plus important. «Cela corrobore la volonté des candidats à s’inscrire dans un schéma à long terme. La relation employeur/employé, afin d’être pérenne, pourrait en partie se caractériser par l’honnêteté: celle de l’employé à s’impliquer efficacement pendant ses heures de travail et celle de l’employeur à rémunérer honnêtement la (sur)performance de l’employé». Souligner à quel point le salaire ne peut pas constituer, à lui seul, une motivation à changer d’emploi est donc de nature à rassurer Mme Costant, et les exigences des employeurs clients exprimées à chaque mission le confirment. «Ils nous demandent de trouver un candidat passionné, qui a envie de s’investir, qu’ils sont prêts à payer le prix du marché. Mais ils ne veulent pas d’un opportuniste financier, ce qui consisterait à faire entrer un loup dans la bergerie». || Propos recueillis par J.-M. G.

Photo: Christoph Eckelt

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Prochains sondages: Jusqu’au 26 mai 2008: Le soir, vous quittez le travail parce que... Du 26 mai au 6 juin 2008: Travaillez-vous pour le boulot lorsque vous êtes en congé? Du 8 au 23 juin 2008: Avez-vous déjà été obligé de combler vos lacunes dans une langue pour avancer dans votre carrière?

Gwladys Costant (Profiler Consulting)

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ressources humaines . universite

Photo: Christoph Eckelt

Arnaud Bourgain, 41 ans et Luisito Bertinelli, 33 ans, sont assistantsprofesseurs en Economie, directeurs d’études du Bachelor académique en sciences économiques et de gestion. Ils sont aussi tous deux membres de la Cellule de Recherche en Economie Appliquée de l’Université du Luxembourg.

B ACHE L OR EN SCIENCES ECONOMI Q UES ET D E G ESTION

Ouvrir la porte aux Masters spécialisés Diminuer le taux d’abandon S’ils sont quelque 150 étudiants inscrits en première année, ils ne sont plus que 70 environ en deuxième. «C’est un taux d’abandon élevé, constate Arnaud Bourgain, que nous tentons de réduire en levant toutes les ambiguïtés sur la formation, d’autant que le coût social de ces abandons est également élevé». «Mais c’est aussi le prix à payer pour le libre accès (il n’y a ni examen d’entrée, ni numerus clausus, ndlr.) à des étudiants très motivés mais qui n’auraient pas le profil adéquat avec une procédure de sélection. Enfin, certaines formations techniques ne sont pas en parfaite adéquation avec le programme de notre Bachelor» Les deux directeurs relèvent encore que pas mal d’étudiants éprouvent des difficultés avec l’abstraction, ce qui n’est pas spécifique à cette formation, mais plutôt au parcours précédant les études supérieures.

«Nous sommes ici dans un Bachelor académique, et non professionnel, et l’objectif premier est de donner à nos étudiants une formation de base solide, avec un encadrement fort, pour leur ouvrir la porte de Masters spécialisés». Arnaud Bourgain et Luisito Bertinelli, directeurs d’études du Bachelor en Sciences économiques et de gestion à l’Université du Luxembourg, précisent ainsi d’emblée l’objectif premier de cette formation qui voit pour la première fois des étudiants être en troisième année depuis la création de l’université. «Un Bachelor académique, à l’inverse du Bachelor professionnel qui vise une arrivée sur le marché du travail à l’issue des trois années d’études, comporte plus de cours généraux et culturels qui donnent aux étudiants une ‘tête bien faite’ pour un accès à la palette la plus large possible de Masters plutôt qu’à l’emploi», indique Arnaud Bourgain. «Il y a d’ailleurs souvent un malentendu sur ce point, car certains étudiants pensent que ce Bachelor permet d’accéder à l’emploi. Il y a certes des possibilités, mais elles sont limitées», ajoute Luisito Bertinelli. Ce contexte académique et son objectif de Master explique un programme de formation assez classique et comparable à ce qui se fait dans les universités des pays voisins, surtout en France et en Belgique. Le tout bien sûr en respectant les normes européennes, dont les crédits temps pour la mobilité. Cette mobilité – un semestre obligatoire – s’exprime de trois façons. «D’abord via Erasmus, avec des propositions que nous font nos étudiants et

que nous validons. Ensuite dans le cadre des conventions avec les universités partenaires, surtout dans la Grande Région et à Montpellier, où les programmes sont les plus proches. Enfin de manière libre, encore sur base de propositions de l’étudiant», explique Arnaud Bourgain. Objectif Masters oblige, la troisième année prévoit divers cours d’ouverture, notamment en économie de l’environnement, industrielle et financière (d’autant que, pour cette dernière, l’université propose un Master dédié). «Nous avons aussi une option ‘Droit’, à la demande de la place financière, du fait du lien important entre économie et droit», note Luisito Bertinelli. Ce Bachelor fait en outre aussi fonction de plateforme surtout vers les écoles de commerce, «qui ont ici une longue tradition de recrutement», ainsi que vers des formations à caractère plus professionnel. Selon les deux directeurs, les étudiants – surtout luxembourgeois et des régions frontalières - recherchent d’ailleurs, après, des Masters plus professionnels (gestion, finance, etc.) qu’académiques. || Marc Vandermeir

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ACTUALITE

TECHNOLOGIES Golden-i: découvrez Le CIO de l’année; la révision du paquet télécom vu par les opérateurs satellites; les virus informatiques: agir en amont…

IT

PROSPECTUS ENHANCEMENT This week, the Imprimerie Centrale and ING Investment Management Luxembourg presented PMS (for Publication Management System), a funds prospectus content repository and database application. “PMS is a fully integrated solution, which allows the fund promoters to take full control of their prospectuses and more fund communications,” explained Romain Flammang, Head of IT and Technology Officer at the Imprimerie Centrale (IC). Dedicated to the funds industry and hosted at the IC’s premises, the platform performs the main management tasks covering the life cycle of a wide range of fund-related documents (full and simplified prospectuses, annual and interim reports, investor information, fact sheets, etc.). Concretely, this includes the input (using standard office tools and structured information), the preparation (prospectus composition and translation, data/documentation change and re-use, with defined user access rights) and prospectus or report production (in variable formats and at scheduled times) with functionalities such as document conversion, control and validation and automatic generation. The solution also encloses an automatic translation tool for English, French and German and permits the customisation of information in regard to local regulatory and compliance requirements. ING Investment Management Luxembourg implemented PMS last September. Nicolas Schulz – Head of legal, compliance and domiciliation at the Dutch global organisation – sees in PMS four main key benefits: a time-to-market improvement, quality standards achievement, increased productivity and efficiency and a flexible pricing. The solution now documents ING’s 30 in-house and third party investment funds, which are distributed in 18 languages and in 29 countries. For Nicolas Schulz, the estimated gains of time are already measurable within six months of implementation. || M. A.

IT

COMPUTACENTER CHANGE TOUT

Nouveaux locaux et nouveau nom: Computacenter n’a pas chômé en ce début d’année. La société informatique, spécialisée notamment dans les solutions d’infrastructures ainsi que les services d’outsourcing, a quitté le Kirchberg pour s’établir à Howald (au 45 rue des Scillas). Opérant désormais sous l’appellation Computacenter Services & Solutions PSF, la société a également profité de ce changement d’air pour épouser la nouvelle corporate identity mise en place en février dernier au niveau du groupe. TECHNOLOGIE

INTERNET VIA SATELLITE

Déjà disponible dans sept pays d’Europe, SES Astra, premier système de diffusion directe par satellite (DTH) en Europe,

a signé un contrat avec le fournisseur Satellite Electronics pour le marketing et la vente de son service internet bidirectionnel à haut débit Astra2Connect en Belgique et aux Pays-Bas. Astra2Connect est une solution d’accès à l’Internet haut débit entièrement basée sur le satellite qui est vendue par les distributeurs et les fournisseurs d’accès Internet au grand public. Le lancement commercial du produit pour les consommateurs finaux débute en juin. S O U S -T R A I TA N C E

ARCELORMITTAL RATIONALISE ArcelorMittal a procédé à une revue détaillée de ses activités de soustraitance IT sur l’Europe de l’Ouest. Afin de rationaliser ces activités, d’en améliorer les coûts et les performances, le groupe a choisi de réduire le nombre d’intervenants pour confier le suivi IT à Satyam Computer Service et Mindtree Limited, deux entreprises présentes à l’échelon international ayant des origines indiennes, associées à des partenaires européens fournisseurs actuels d’ArcelorMittal. Ces contrats-cadres vala-

bles jusqu’à la fin 2011 seront sans conséquences sur l’emploi direct au sein de l’entreprise, fait savoir ArcelorMittal. MANAGEMENT

BOARD ELECTION

42% Millicom International Cellular (MIC) – a global telecommunications company headquartered in Luxembourg and listed on both the Nasdaq stock market and Stockholmsbörsen – announced the re-election of Kent Atkinson, Mia Brunell Livfors, Donna Cordner, Daniel Johannesson and Michel Massart as NonExecutive Directors. Daniel Johannesson will also keep his functions of Non-Executive Chairman of the Board of Directors. Marten Pieters, the former CEO of MSI, and Allen Sangines-Krause, who worked for Goldman Sachs from 1993 to 2007, have been elected as NonExecutive Directors of the company. MIC published their Q1 2008 results, with a revenue of 801 million US dollars in increase of 42% compared to the same period in 2007.

Photo: Computacenter, SES Astra

Photo: Luc Deflorenne

Nicolas Schulz (ING Investment Management Luxembourg).

L’ACTUALITE DES TECHNOLOGIES: - Au jour le jour sur paperjam.lu - Chaque vendredi dans notre newsletter électronique - Une vue d’ensemble chaque mois dans le magazine paperJam

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T e c h n o l o g i e s . r e p o r ta g e p h o t o s

ConfErence

Mastering business Agility n Michel Bovesse (Fujitsu Services)

C’est au Kikuoka Golf Club, le 23 avril dernier, que Fujitsu Siemens Computers, en collaboration avec Fujitsu Services et Gartner, ont organisé un event autour du thème de l’industrialisation des technologies de l’information.

n Steve Breier (Chambre de Commerce)

Photos: Julien Becker

n Alan Mac Neela (Gartner)

n Fernand Feltz (CRP Gabriel Lippman)

n Gregory Menghi (ArcelorMittal Dudelange)

n Tom Goerens (BCEE)

n Michel Ackerman

n Francis Rossignon (Champ Cargosystems)

n Werner Schorr (Deutsche Bank)

n Michaël Mohm (Fujitsu Services)

et Tom de Waha (Fujitsu Siemens Computers)

et Sonia Bazzucchi (Fujitsu Siemens)

(Fujitsu Siemens Computers)

n Albert Baldassi (Fujitsu Siemens Computers) n Jean-Claude Meyer (ArcelorMittal)

et Jacques Pons (Dexia Technology Services)

et Michel Held (Fujitsu Siemens Computers)

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Recompenses

L’excellence informatique Philippe Paquay (KBL European Private Bankers) et la société Odyssey sont les grands lauréats de l’événement Golden-i organisé conjointement par Makana et l’APSI. C’est dans les nouveaux espaces entreprises du confiseur Namur, à Luxembourg-Hamm, que tout le monde de l’IT s’est retrouvé, ce 22 mai, pour ce double événement qui s’est déroulé sur le label Golden-i: l’élection du chief information officer of the Year, organisée (en partenariat avec paperJam) par Makana, la société éditrice du magazine de l’informatique et du web ITnews 2.0 Itnews2.0, et la remise, par l’Association des professionnels de la société de l’infor­mation (APSI) du Flagship Award, le premier trophée patronal luxembourgeois visant à récom­penser le dynamisme et l’excellence des entreprises luxembourgeoises actives dans l’IT et la société de l’information. Vainqueur parmi dix finalistes*, Philippe Paquay (KBL European Private Bankers) a été couronné par le jury (composé de quatre membres de l’APSI et d’un représentant du ministère des Communications, parrain de la mani­fes­ tation) pour le dynamisme et la stratégie de sa vision du domaine des technologies de l’information au sein de sa propre banque, toujours porté vers l’avant en dépit du ralentis­sement économique général. «Les incertitudes inhérentes au contexte économique global n’engendrent aucune remise en cause de nos projets IT; au contraire, de nouvelles opportunités de croissance des affaires se présentent, entraînant une accélération des projets, explique-t-il. La vague passe d’autant mieux que la stratégie IT est fondée sur des bases robustes, tant en termes de compétitivité qu’en termes de ‘scalabilité’. Le moment est venu de faire levier sur les investissements IT qui ont permis ces dix dernières années d’atteindre des sommets en matière de straight through processing, afin d’en tirer les coûts marginaux

les plus bas possible pour nos affaires en croissance». En 2007, l’actualité de KBL aura surtout été marquée par le passage à la vitesse de croisière du Hub Private Banking, la plate-forme informatique mutualisée commune à toutes les entités du groupe répartie dans huit pays en Europe. «Nous avons enregistré un doublement des avoirs administrés en commun au sein du Hub opérationnel luxembourgeois et réalisé la plus importante migration informatique, avec le passage de PuilaetcoDewaay (Belgique) sur la plate-forme du Hub». Pour l’avenir immédiat, le principal défi des mois à venir sera, à ses yeux, de trouver au Luxembourg les ressources supplémentaires compétentes pour le déploiement des nouveaux projets transfrontaliers de la banque.

L’activité reste intense Du reste, cet aspect «Ressources humaines» fait partie des préoccupations de bon nombre d’acteurs du secteur. Ainsi, Yves Baguet ­(Clearstream) évoque le «défi de pouvoir garder toute la masse de talents que notre IT recèle. Car, à la fin, tout est une question d’humain: on est performant que si l’on se repose sur des collaborateurs de qualité qui sont euxmêmes performants», alors que Philippe Sterno (BNP Paribas) estime que pour relever le défi du «Time-to-Market», deux conditions sont indispensables: «Améliorer, en continu, nos processus de conduite de projets et intégrer du personnel IT à potentiel élevé qui doit aujourd’hui, avant tout, développer des connaissances bancaires fortes». D’une manière générale, la grande majorité des finalistes n’a pas constaté de profonds

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Photo: Raoul Somers

Philippe Paquay (à gauche, ici avec Jean-Luc Martino, responsable des systèmes d’informations de KBL): «Le moment est venu de faire levier sur les ­investissements IT qui ont permis ces dix dernières années d’atteindre des ­sommets en matière de straight through ­processing, afin d’en tirer les coûts marginaux les plus bas ­possible pour nos ­affaires en croissance».

bouleversements d’activité en dépit de la morosité générale qui prévaut actuellement. «Nous avons terminé 2007 avec une forte croissance de notre bénéfice net, indique par exemple Philippe Gusbin (ING Luxembourg). Nous avons une bonne maîtrise de nos coûts IT. Notre cost/income ratio est très bas. Dès lors, nous souhaitons garder intactes nos capacités IT à supporter la croissance de la banque». Un constat partagé par Thierry Delroisse (Dexia BIL), qui aura été marqué par la prise de conscience d’une certaine fragilité du secteur financier mondial qui n’est pas à l’abri d’une déstabilisation majeure, «et qui implique des remises en question de certains modes de fonctionnement». Chez lui, «les équipes travaillent à pleine charge et les carnets de commandes sont pleins pour cette année et une bonne partie de 2009. Nous devons faire preuve de flexibilité, optimiser nos capacités d’adaptation et... traverser la crise sans désinvestir au détriment du long terme. C’est en nous focalisant sur les axes de développement importants pour ‘l’après-crise’ que nous pourrons obtenir un avantage compétitif par la suite». Chez Clearstream, le contexte économique global incertain, principalement l’aspect lié à la crise du subprime, a pour conséquence de générer de nouvelles idées créatives au niveau du business global. «Nous avons pour stratégie d’innover dans le domaine des produits de ‘collateral management’, explique Yves Baguet, ce qui peut être un atout essentiel pour aider nos clients durant la crise du subprime en terme de gestion du risque». Evidemment, c’est dans ces moments un peu plus délicats que l’importance d’une bonne «gouvernance IT» prend toute sa valeur. «Savoir

contrôler les coûts récurrents et ne lancer que les projets offrant un rapport valeur/coût élevé», constitue, ainsi, la priorité aux yeux de Pierre Lora-Tonet (parlement européen). Mais qui dit rigueur ne veut pas pour autant dire immobilisme. «Le meilleur moyen de garder ses coûts sous contrôle, c’est de générer des revenus, et ceci malgré le contexte incertain. Nous devrons donc être créatifs…», prévient Philippe Gusbin (ING Luxembourg). Etre capable de revoir et d’ajuster très rapidement les dépenses informatiques de manière à maintenir un niveau de rentabilité adéquat des métiers représente, pour Philippe Sterno (BNP Paribas), une autre approche essentielle. «Nous y arrivons en ayant une bonne visibilité sur les objectifs sous-tendus par les projets inscrits à notre plan de site 2008 de manière à distinguer les projets à forte valeur ajoutée et stratégique des projets qui le sont moins». Il sera évidemment intéressant de revoir tout ce beau monde dans un an...

Les modèles d’entreprise De son côté, le Flagship Award, successeur de ce qui fut, depuis 2001, l’Internet Business Trophy a récompensé Odyssey. Ce trophée a été instauré afin «d’identifier la volonté, l’innovation et l’excellence organisationnelle qui sont les bases pour le leadership, le développement et l’expansion du marché de l’informatique au Luxembourg et en-dehors des frontières nationales», comme l’explique l’APSI, concepteur de ces Awards qui, ainsi, va bien au-delà de la seule réalisation d’un projet technologique et d’un développement informatique pur.

Désireux d’associer, chaque année, un thème générique à cet Award, afin de permettre au plus grand nombre d’entreprises de participer, l’APSI a misé, pour 2008, sur le modèle global de l’entreprise, son positionnement concurrentiel et son fonctionnement. Quelle a été l’idée de base lors de la constitution de l’entreprise? Quelles ont été les évolutions parcourues? Comment est-elle organisée? Comment se positionne-t-elle sur le marché et se différentie-t-elle par rapport à la concurrence? Quelles sont son originalité et son unicité? Quelle est son approche marketing? Comment tente-t-elle d’assurer un développement durable? Autant de questions auxquelles le jury a répondu en décortiquant les dix dossiers qui lui ont été soumis (Clearstream/Callataÿ & Wouters, Dimension Data, Entreprise des P&T, Jamendo, M-Plify, MusicMakesFriends, Neonline, Prefueled et SIT Group) et en orientant son choix selon quatre critères d’évaluation précis: les aspects disruptifs du modèle d’entreprise et de son objet social; l’organisation, procédures, fonctionnement, activités, etc., la durabilité du modèle et ses perspectives d’avenir et, enfin, les efforts de positionnement et stratégies marketing. || Jean-Michel Gaudron Plus d’infos sur www.paperjam.lu. *Par ordre alphabétique: Steve Arent (CBLux Group Services), Yves Baguet (Clearstream Services), Thierry Delroisse (Dexia BIL), Carlo Gambucci (ArcelorMittal), Philippe Gusbin (ING Luxembourg), Jean Hilger (BCEE), Pierre Lora-Tonet (Parlement européen), Philippe Paquay (KBL European Private Bankers), Jean-Philippe Ricard (RBC Dexia Investor Services), et Philippe Sterno (BNP Paribas). PAPERJAM juin 2008

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L e g i s l at i o n

Le spectre de la revision Les retouches du «paquet télécoms», le cadre réglementaire sur les communications électroniques, voulues par la Commission européenne, ne font pas que des adeptes chez les opérateurs de satellites. Le 13 mai dernier s’est tenue à Bruxelles une réunion sous l’égide de l’ESOA (European Satellite Operators Association), une organisation européenne chargée de la défense des intérêts communs des opérateurs de satellites du Vieux Continent. A cette occasion, en présence de parlementaires européens et représentants du secteur (comme SES Astra), l’objectif était d’expliquer la spécificité du secteur satellite et, surtout, de soumettre des propositions d’amendements aux textes déposés par la Commission en 2007, en vue de la révision de la réglementation télécoms. Cette révision est censée favoriser la concurrence dans les infrastructures de réseau et veiller à l’interopérabilité des services, à la simplification des procédures administratives sur l’accès au marché pour les opérateurs, ainsi qu’à l’établissement des règles relatives à la protection de la vie privée et à la fourniture de services universels à l’échelle européenne. «L’évolution de la réglementation est fondamentale pour tous les opérateurs télécoms, et pas seulement pour ceux qui utilisent le spectre des fréquences, explique Cécil Ameil, senior manager Affaires Européennes chez SES. Mais le spectre est un des sujets brûlants de la révision. Utilisé par un nombre croissant d’usagers, comme les opérateurs GSM, ce spectre des fréquences est de plus en plus politisé, car les ressources sont limitées et les enjeux, considérables». Ce n’est pas un hasard si, du côté luxembourgeois, RTL suit également de très près l’évolution du dossier. «La question de l’allocation de cette ressource nationale rare est au cœur des débats du paquet télécoms et il va sans dire que, pour le Luxembourg, les enjeux sont vitaux»,

indique Erna Hennicot-Schoepges députée européenne luxembourgeoise, membre de la commission ‘Industrie Recherche et Energie’ du Parlement européen, qui craint que les modifications envisagées par la Commission pour la gestion du spectre et des autorisations portent atteinte au principe de subsidiarité. «La Commission souhaite pousser à l’extrême le principe de neutralité des technologies et introduire le principe de la neutralité des services dans les systèmes de gestion du spectre par les Etats membres», relève-t-elle. Ainsi, le détenteur du droit d’utilisation d’une fréquence pourrait fournir tout type de services de communications électroniques (audiovisuel ou télécoms), en utilisant tout type de technologie. «Or, ceci semble techniquement difficile à réaliser pour des raisons propres aux qualités physiques du spectre. Les problèmes liés aux interférences et au brouillage pourraient être fortement accentués au détriment de la qualité de services pour les consommateurs». La Commission met en avant le besoin d’une plus grande harmonisation et d’une plus grande flexibilité. Mais ces deux principes sont fondamentalement opposés. D’aucuns estiment qu’il serait plus pertinent, au niveau communautaire, de coupler la flexibilité et l’interopérabilité.

Vers une nouvelle autorité Petit retour en arrière: c’est en novembre dernier que Viviane Reding, la Commissaire européenne (également luxembourgeoise) chargée de la Société de l’Information et des Médias, présente sa proposition de directive portant révision du cadre réglementant le marché européen

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Photo: Jelle Van Seghbroeck

Erna Hennicot-Schoepges (députée européenne): «On peut identifier un certain nombre d’enjeux cruciaux dans cette révision, dont la portée va au-delà d’une simple adaptation technique et qui peuvent durablement impacter l’industrie et le marché des communications électroniques».

des communications électroniques, ce fameux «paquet télécoms». En plus de la révision dudit paquet, la Commissaire avait proposé la création d’une Autorité Européenne du Marché des Communications Electroniques (EECMA), motivée essentiellement par une approche commune de la cyber-sécurité en Europe et par le besoin, selon la Commissaire, d’une coordination plus étroite entre les ARN (Autorités de Régulation Nationale) pour les activités transfrontalières. «Cette nouvelle Autorité aurait un droit de veto sur les décisions prises par les ARN, précise Mme Hennicot-Schoepges. La Commission estime que la coordination entre les ARN ne fonctionne pas pour les aspects transfrontaliers et qu’il convient dès lors de mieux coordonner leurs activités pour une meilleure intégration du marché des communications électroniques». Ceci notamment en prévision du déploiement de services paneuropéens. Bruxelles reproche ainsi aux ARN de se concentrer uniquement sur leurs marchés nationaux et de délaisser les aspects transfrontaliers, notamment en matière de gestion du spectre. Néanmoins, la création d’une telle autorité est jugée superflue par bon nombre d’acteurs concernés, étant donné qu’il existe, au niveau européen, des mécanismes de coordination efficaces dont il conviendrait, simplement, de consolider la base juridique et d’adapter le fonctionnement au nouveau cadre réglementaire. Il s’agit, par exemple, du GRE (Groupe des Régulateurs Européens) ou du RSC (Radio Spectrum Committee), pour les questions liées à la gestion du spectre. De plus, la commission ITRE (Industrie, Recherche, Energie) du Parlement européen s’est récemment prononcée en faveur du prolongement, jusqu’en 2012, du mandat

de l’Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA), ce qui devrait conforter la Commission pour les questions de cyber-sécurité, sachant que, de son côté, l’industrie n’a aucun intérêt à négliger la question au risque de perdre des marchés. Enfin, en l’absence de définition précise des services paneuropéens, beaucoup prônent une approche flexible combinée au marché, avec des incitations fortes auprès de l’industrie pour la fourniture de services innovants à forte valeur ajoutée. Mme Pilar del Castillo, rapporteur pour le ­Parlement européen, a choisi l’option de renforcer les mécanismes existants, plutôt que de suivre la Commission sur sa proposition. Ainsi, l’EECMA, qu’elle rebaptise BERT (Body of European Regulators in Telecom) sera – si sa proposition est adoptée – ce qui est appelé, dans le jargon européen, un «GRE + +», c’est-à-dire GRE avec des pouvoirs étendus, jouissant d’une personnalité juridique et d’un financement assuré par les Etats membres à travers les ARN.

Des inquiétudes demeurent Membre actif de l’ESOA, SES adhère évidemment aux objectifs de la Commission sur la réforme du cadre existant, mais ne cache pas sa préoccupation par les propositions faites pour y parvenir, en particulier sur la question du spectre des fréquences. «En 2002, le cadre réglementaire a déjà permis d’améliorer la situation en termes d’usage du droit des fréquences», note Cécil Ameil, qui souligne la nécessité de pouvoir utiliser les mêmes bandes de fréquence dans plusieurs pays pour les infrastructures transfrontalières.

Mais selon lui, la mise en place d’une autorité européenne centrale pour cela est inutile: les institutions existantes suffisent et l’Union Internationale des Télécoms (UIT) est là, à condition que ses règles et procédures soient pleinement reconnues. Concernant les services par satellites existants, SES plaide pour une position permettant de préserver des risques d’interférence. S’agissant de l’accès au spectre, l’opérateur estime qu’il faut agir avec équité envers les différents secteurs sans fil (terrestre ou satellite). Sur la révision du paquet télécoms, Erna Hennicot-Schoepges partage les inquiétudes de SES: «On peut identifier un certain nombre d’enjeux cruciaux dans cette révision, dont la portée va au-delà d’une simple adaptation technique et qui peuvent durablement impacter l’industrie et le marché des communications électroniques», indique-t-elle. A ses yeux, si les arguments de la Commission semblent attractifs sur le papier, la révision forcée du cadre existant porterait une atteinte majeure à l’industrie, sans assurer par ailleurs la qualité de services aux consommateurs. «Les contraintes techniques et juridiques, ainsi que les enjeux sociétaux, économiques et industriels induits par cette révision en profondeur des règles actuelles, devraient inciter la Commission à adopter l’approche graduelle proposée par le Parlement», conclut Erna HennicotSchoepges. Les nouveaux textes devraient être adoptés en juillet prochain en première lecture au Parlement européen, et au Conseil en fin d’année. En attendant, les amendements vont bon train… || Thierry Iochem PAPERJAM juin 2008

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Photo: Julien Becker

Affable et souriant, Carlo Nies gère en ­partenaire méticuleux les destinées commerciales du Comptoir Electrotechnique Luxembourgeois tout en préservant son aspect avenant qui sied bien à sa personnalité posée et empreinte de sensibilité à l’art. Il n’en garde pas moins un œil lucide et affûté sur le marché IT qu’il ­entrevoit avec optimisme.

CARLO NIES

Vers de nouveaux modèles de business Des études au CEL Entre les études et le CEL, aucun intermède n’est venu s’immiscer dans le parcours de Carlo Nies. Le diplôme d’ingénieur en télécommunications en poche, c’est en 1995 qu’il intègre ainsi le département des solutions téléphoniques en tant que chef de service. Quelques années plus tard, le CEL se dote d’une section Voice & Data Communications dont Carlo endosse les vêtements de manager. «Jusqu’en 2007, le CEL était structuré en trois domai­ nes d’activité: Industrial Automation, Voice & Data Communications et In-Building Security, qui, en interne, étaient gérés distinctement», se rappelle-t-il. Or, la généralisation du protocole TCP/ IP combinée aux exigences d’une clientèle soucieuse d’avoir en face d’elle un interlocuteur unique pour un conseil le plus large possible ont incité le CEL à passer à un modèle horizontal. «Nous maintenons la spécialisation dans les trois domaines d’activité, mais nous mettons dorénavant un accent majeur sur l’intégration technique et orga­ nisationnelle entre ces trois domaines et y adjoignons un seul service commercial». C’est ainsi que lors de ce remaniement orga­nisationnel, Carlo Nies a pris, seul, les rênes commer­ciales du Comptoir Electrotechnique Luxembour­geois. Le malheur des uns… Les turbulences liées au 11 septembre se sont clairement fait ressentir dans les secteurs des

télécommunications et des technologies Internet. Mais dans cette relative morosité, le CEL a su tirer son épingle du jeu. «L’impact du 11 septembre a induit une recrudescence d’activité dans les domai­ nes de la sécurité physique et la sécurisation de l’éner­ gie», reconnaît M. Nies. Cette période de vaches maigres passée sans heurt majeur, tous les domaines d’activité du CEL ont à nouveau évolué favorablement, «avec une tendance prononcée vers des solutions plutôt que vers des investissements techni­ ques», constate-t-il avec satisfaction. Toutefois, Carlo Nies aime à resituer le marché dans son contexte économique global. «La crois­ sance économique luxembourgeoise n’a pu être main­ tenue que grâce à la faculté de notre pays à attirer régulièrement des investisseurs. Nous devons être conscients qu’au Luxembourg nous ne vivons pas dans une bulle, mais que l’évolution des marchés interna­ tionaux influence fortement notre marché local…» D’heureuses perspectives Aujourd’hui, la croissance de ce marché va bon train, laissant les acteurs et notamment Carlo Nies confiants quant à l’avenir. Plusieurs tendances expliquent cette vision. «Tout d’abord, la crois­ sance importante des data centers, qu’ils soient hé­ bergés en interne ou en externe, engendre des be­soins accrus tant en énergie électrique qu’en puissance de refroidissement». En conséquence, le développement de la virtualisation tout comme celui

du Green IT offre de nouvelles perspectives qui devraient profiter au secteur. En outre, Carlo Nies constate une unification tant au niveau des systèmes de communications que des applications provenant des deux autres domaines d’activités du CEL. «Finalement, ces convergences qui s’opèrent à plusieurs niveaux font disparaître des barrières historiques ouvrant la voie vers de nouvelles opportunités et de nouveaux modè­ les de business». Avec la contrepartie d’engendrer une augmentation du nombre d’acteurs… Il connaît la musique Tout jeune, Carlo avait déjà le goût de l’orgue. Mais c’est à l’aube de ses 20 ans que cet instrument est réellement devenu une passion. «L’or­ gue classique offre un spectre large en termes de couleurs, de sonorités et de possibilités d’interpréta­ tion», explique-t-il. Cette passion le conduit donc tout droit vers le conservatoire de Luxembourg où il décroche le 1er prix puis le prix supérieur qui le font rêver une carrière professionnelle. «Mais, il est très difficile de fonder une carrière sur une activité pure­ ment artistique», déplore Carlo Nies qui s’oriente donc vers sa deuxième passion: les télécommunications. Depuis, c’est en mélomane amateur qu’il continue à pratiquer cet instrument qui garde une place importante dans sa vie et contribue à son équilibre personnel. || Jean-Marc Streit

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Technologies . sondage

Antivirus

agir bien En amont Sondage

Avez-vous un logiciel antivirus sur votre ordinateur? 3,61%

Je n’ai pas de logiciel 2,42% antivirus Je ne sais pas

Nombre de votes: 83 Sondage réalisé du 23 au 30 avril 2008 sur le site www.ultimatemakeover.lu

13,25%

Oui, mais je ne sais pas s’il est à jour

80,72%

Daniel Santarini, directeur associé chez Computer Business Center.

Photo: David Laurent

Oui, avec les dernières mises à jour

Sans réelle surprise, l’approche des entreprises en matière d’antivirus est assez disparate. Même si la plupart d’entre elles semblent convaincues de la nécessité d’avoir un système antivirus, cer­ taines le font maladroitement tandis que les autres font le «dos rond» en se disant très cer­ tainement que cela n’arrive qu’aux autres. «Je ne voudrais pas noircir le tableau, mais si cette question laisse indifférent près d’un utilisateur sur cinq, les concepteurs de virus et autres ‘pirates’ ont encore de beaux jours devant eux», se désole Daniel Santarini, directeur associé chez Computer ­Business Center (CBC), conscient que la puis­ sance de destruction, la complexité et la diver­ sité sans cesse croissantes des nouveaux virus sont telles qu’elles nécessitent une attention très particulière. Le problème est que, contrairement aux idées reçues, aucun logiciel ne garantit la sécu­ rité à 100%. «Installer les dernières versions d’un programme ne va pas vous prémunir complètement contre toute infection, prévient M. Santarini. Il faut, avant tout, identifier clairement les vecteurs de propagation possibles et optimiser l’installation en conséquence». Du reste, de plus en plus de sociétés se spécialisent dans la détection de vi­ rus et proposent leurs services de contrôle en amont d’une installation informatique. Elles permettent, en complément de l’antivirus, de

bénéficier de la protection supplémentaire de toute une panoplie de programmes différents. «De surcroît, une intervention humaine assure la vérification des suites hexadécimales douteuses qui seraient susceptibles d’être des virus encore inconnus», précise le directeur de CBC. Reste, évidemment, la cruciale question des moyens financiers à mettre en œuvre, sachant qu’un grand compte ayant un service infor­ matique aura davantage de facilités qu’une PME à se prémunir contre ces désagréments. Mais cela ne doit pas, pour autant, inciter à suivre la politique de l’autruche. «Travailler sans antivirus équivaut à faire du trapèze sans filet… Tant que tout se passe bien, pas de souci, si le trapéziste vient à manquer la barre, les conséquences peuvent être désastreuses». Selon l’éditeur de logiciels de sécurité et de protection des données Symantec, le nombre de virus, vers et logiciels espions, sur des réseaux informatiques dans le monde était de 1,12 mil­ lion à la fin de l’année 2007, dont les deux tiers ont été créés au cours de cette même année. Le rapport de Symantec indique que les pirates ont tendance à abandonner les attaques massi­ ves et préfèrent cibler les utilisateurs d’ordina­ teurs individuels, via le Web, pour infiltrer les réseaux... || Propos recueillis par J.-M. G.

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TECHNOLOGIES . PRODUITS

LES DERNIERES NOUVEAUTES SECURITE 

SYMANTEC CORP lance Norton Ghost 14.0, une solution de sauvegarde et de restauration de l’intégralité du système d’un PC, y compris de ses données (applications, paramètres, dossiers et fichiers). Elle offre des fonctions exclusives de gestion de sauvegardes à distance, de chiffrement et de compression afin d’assurer la protection du système. Norton Ghost 14.0 permet aux utilisateurs de récupérer rapidement les fichiers perdus ou endommagés, et de restaurer le système, même si le système d’exploitation ne redémarre pas. Il intègre en outre Symantec ThreatCon, un système d’alerte de sécurité qui déclenche automatiquement des sauvegardes incrémentielles des données et du système, en fonction du niveau des menaces prédéfini. Il offre également de nouvelles fonctionnalités, comme la sauvegarde sur un site FTP ou des périphériques NAS (Network-Attached Storage), ainsi que la gestion à distance des sauvegardes et la restauration avec LightsOut Restore. Norton Ghost 14.0 s’intègre par ailleurs à Google Desktop, fournissant ainsi aux utilisateurs un accès à des index de sauvegarde qui facilitent grandement la recherche. Tarif recommandé de 69,99 euros. www.symantecstore.com

ROUTEUR 

F-SECURE annonce une nouvelle version de sa solution de sécurité mobile sur plate-forme Windows Mobile. La nouvelle version est équipée d’un pare-feu offrant une sécurité supplémentaire pour tous les appareils mobiles qui accèdent à Internet via les bornes Wi-Fi publiques. Le programme propose également une mise à jour antivirus automatique. Equipé d’un firewall, le programme comprend un niveau supérieur de sécurité pour les utilisateurs de smartphones Windows Mobile et Pocket PC. Outre le pare-feu, l’application associe un antivirus mis à jour en temps réel, et un antispyware assurant ainsi une protection complète, parfaitement adaptée à une navigation quotidienne sur Internet depuis l’appareil mobile. F-Secure Mobile Security empêche les virus de provoquer une surfacturation liée à des appels vers des numéros surtaxés, la perte d’informations importantes, le dysfonctionnement, l’envoi d’informations depuis l’appareil à des tiers. www.f-secure.fr/estore

TISCALI INTERNATIONAL NETWORK (TINET) étend son infrastructure centrale, avec le routeur multi-téraoctets T1600 de Juniper Networks, qui répond à la demande croissante en services multiplay. L’entreprise pourra ainsi gérer l’explosion du trafic de données et également soutenir les dernières technologies 40 Gbps. Les routeurs offrent une capacité de transfert de 1,6 Tbps (téraoctets par seconde) dans un seul châssis. Le T1600 est doté du JUNOS de Juniper Networks, un système d’exploitation single-source qui simplifie la gestion, diminue les coûts opérationnels et permet d’assurer des services conséquents. Toutes les fonctionnalités de routage de JUNOS sont soutenues par le T1600, dont un point-to-multipoint (P2MP) MPLS qui assure une distribution vidéo efficace. Les routeurs des séries T s’intègrent, quant à eux, aux réseaux en fibre optique via des interfaces optiques 10 GE et des cartes d’interface 40 Gbps. www.juniper.net

NOTEBOOKS 

DELL renouvelle son offre d’ordinateurs portables Vostro dédiés aux PME, avec le lancement des modèles Vostro 1310 et Vostro 1510. Dotés d’un écran de 13-3 pouces et de 15-4 pouces, ils offrent un design plus fin et un lecteur DVD+/-RW à chargement par fente, ainsi qu’un lecteur d’empreintes digitales intégré, un module TPM 1.2 (Trusted Platform Module) – pour renforcer la sécurité et permettre une authentification –, un chiffrement et une protection optimaux des informations critiques. Disponibles aux prix respectifs de 299 euros HTVA et de 429 euros HTVA. www.dell.com

UNITECH ajoute à sa série PA600 une solution EGPRS qui permet désormais aux professionnels sur le terrain de travailler en liaison directe avec leur bureau. La version Explorer du PA600, qui intègre le système EGPRS, utilise le système d’exploitation Windows Mobile 5.0. et permet des communications en temps réel avec les systèmes hôtes. Le PA600 Explorer propose un clavier multifonctions permettant une utilisation à une main, un écran couleur tactile LCD, tous deux pourvus d’un rétroéclairage pour une lisibilité accrue sous éclairage indirect, un lecteur de codes-barres intégré, une connectivité Bluetooth et fonction d’information de l’utilisateur sonore, visuelle et par vibreur. Unitech propose par ailleurs un support de montage embarqué permettant d’installer l’appareil dans un camion ou une voiture pour ajouter qualité, sécurité et confort à l’espace de travail mobile. Différents ports permettent de connecter directement le PA600 Explorer à des périphériques externes tels que des imprimantes ou systèmes GPS. www.unitech-europe.com

TOSHIBA INFORMATION SYSTEMS lance les Satellites Pro A300, Pro U400 et Pro P300, une nouvelle série de notebooks destinés aux petites entreprises, indépendants et collaborateurs de petites et moyennes entreprises. La série SatellitePro supporte des applications telles qu’e-mail, Voice over IP (VoIP), vidéoconférences IP, la création de contenus audio et vidéo, les applications bureautiques courantes, ainsi que les suites de productivité. Avec un écran de 13 pouces, le Satellite Pro U400 est le notebook le plus plat et le plus léger de la nouvelle série, tandis que le Satellite Pro A300 (écran de 15,4 pouces) et le Satellite Pro P300 (écran de 17 pouces) offrent une puissante fonctionnalité pour le traitement graphique, grâce à l’ATI Mobility Radeon HD 3470/3650, à la technologie HyperMemory et à la mémoire dédicacée vidéo allant jusqu’à 512 MB. www.toshiba.be

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TECHNOLOGIES . PRODUITS

PROCESSEURS 

IMPRIMANTES 

RICOH a dévoilé les Aficio MP C6000SP et MP C7500SP, deux nouveaux systèmes modulaires et évolutifs dotés d’une capacité papier standard de 3.400 feuilles et d’un chargeur de documents à retournement automatique d’une capacité de 100 feuilles (ARDF) qui facilite la gestion des originaux en papier. La nouvelle technologie de traitement d’image garantit une précision de calage et des impressions couleur à une résolution de 600 dpi. Le nouveau toner PxP offre une reproduction précise des lignes les plus fines et une densité de couleur optimale grâce à ses particules minuscules et uniformes. Les capacités de finition des Aficio permettent l’agrafage, la perforation, l’insertion de couverture, la mise en chapitre, le pliage ou la réalisation de livrets professionnels en ligne. www.ricoh.be

KYOCERA MITA lance les FS-1100 et FS-1300D, deux nouvelles imprimantes de bureau A4 monochromes ecosys, équipées d’un nouveau moteur haute vitesse, qui permettent un délai de mise en route de six secondes, avant la première impression, et une vitesse d’impression de 28 pages par minute pour une résolution de 1.200 points par pouce pour des éléments graphiques nets. Dotées d’un bac d’alimentation standard d’une capacité de 250 feuilles, elles gèrent les travaux d’impression sur du papier aussi petit que le format A6, comme des ordonnances, et comprennent aussi un bac de sortie d’une capacité de 250 feuilles ainsi qu’une carte réseau en option. La FS-1300D qui peut prendre deux bacs de 250 feuilles en charge, offre les fonctions et caractéristiques d’impression recto verso, ainsi qu’un bac d’alimentation manuelle d’une capacité de 50 feuilles, pour une gestion des supports différents (papier épais, les enveloppes et les étiquettes...). Prix au détail suggérés: FS-1100 (199 euros hors TVA); FS-1300D (269 euros hors TVA). www.kyoceramita.be

INTEL CORPORATION a présenté Intel Atom, sa nouvelle ligne de processeurs économes en énergie, destinés aux terminaux mobiles Internet (Mobile Internet Devices, MID) et à une nouvelle catégorie de micro-ordinateurs simples, économiques et axés sur l’Internet. Intel a également annoncé le lancement de la technologie processeur Intel Centrino Atom. Réservée aux terminaux mobiles Internet, cette plateforme se compose de plusieurs puces, et vise à assurer un confort de consultation optimal sur un appareil qui tient dans la poche. Le processeur Intel Atom s’appuie sur une microarchitecture prévue expressément pour des appareils compacts et à faible consommation d’énergie. Ces nouveaux processeurs bénéficieront du procédé de gravure en 45 nanomètres d’Intel et seront dotés de circuits à base de hafnium («high-k»). Leur puissance de dissipation thermique (Thermal Design Power) se situera entre 0,6 et 2,5 watts et ils seront cadencés jusqu’à 1,8 GHz, le choix du modèle et donc de la fréquence d’horloge étant dicté par l’usage prévu de la configuration. www.intel.com

STOCKAGE 

BROCADE annonce l’ajout du DCX Backbone, sa série de solutions de stockage, au portfolio de HP. La solution réseau permettra aux utilisateurs de faire évoluer les infrastructures de leurs data centers à moindre risque, et d’en maximiser les performances, la flexibilité et la protection des investissements, tout en favorisant la mise en place des tendances importantes du secteur comme la virtualisation des serveurs ou les data centers écologiques. Le Brocade DCX Backbone offre haute performance, évolutivité, et efficacité dans les data centers, tout en permettant de hauts niveaux de consolidation et des économies de coûts, ainsi qu’un déploiement et des risques opérationnels moindres. www.brocade.com

« Une www.cel.lu CEL_PJam_IA.indd 1

INVENTIVE DESIGNERS introduit les formulaires électroniques intelligents. Ces e-Forms sont contenus dans la nouvelle version de Scriptura, la solution WYSIWYG d’Inventive Designers, qui permet de générer, au départ de toutes sortes de données, n’importe quel type de documents ou de business output, et de les acheminer vers n’importe quel canal de sortie. Les e-Forms sont créés dans le même environnement que celui où sont développés, publiés et traités les autres documents. La solution basée sur des standards ouverts est ainsi garante d’une communication papier et numérique parfaitement cohérente. Et comme Scriptura est totalement indépendante par rapport aux plates-formes, la solution peut donc être déployée sur tous les systèmes d’exploitation existants (Windows, Linux...). Les données collectées par le biais des formulaires électroniques peuvent à leur tour être introduites dans n’importe quelle base de données et système CRM, sur n’importe quelle plateforme et inversement. www.inventivedesigners. com.

SOLUTIONS 

AXIS COMMUNICATIONS, fournisseur de solutions de surveillance vidéo en réseau, présente AXIS Camera Station 3.0, la nouvelle génération de son logiciel de gestion vidéo qui intègre les fonctionnalités de surveillance, de lecture et de gestion d’événements et peut prendre en charge jusqu’à 50 caméras réseau Axis. Son interface utilisateur améliorée est compatible avec H.264, la nouvelle norme mondiale de compression vidéo. Le client Windows d’AXIS Camera Station peut être installé sur n’importe quel PC, permettant une observation et la gestion des caméras à distance, depuis Internet ou le réseau entreprise. AXIS Camera Station est également un produit sécurisé offrant plusieurs niveaux d’accès et une base de données d’enregistrements illimitée qui n’est restreinte que par l’espace du disque. www.axis.com

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dossier · outsourcing

Jean-Pierre Mullenders (Randstad Luxembourg) Liliane Adam (Manpower Luxembourg)

Marjorie Lambeaux (Axis) Carole Paris (Adecco Luxembourg)

Interim

un tremplin vers l’emploi Etat des lieux du marché des intérimaires à Luxembourg, avec des professionnels qui retracent l’évolution et dessinent les tendances de cette pratique au Grand-Duché. Texte: Thierry Iochem. Photos: Eric Chenal (Blitz) Les besoins des DRH peuvent être multiples. Chaque demande formulée provient d’un besoin clairement identifié par le DRH ou par le dirigeant de l’entreprise cliente. «Souvent, ces entreprises souhaitent rencontrer des candidats ayant au minimum deux ans d’expérience dans leur secteur d’activités, explique Liliane Adam, directrice générale de Manpower Luxembourg. Les missions dépendent du secteur d’activités de notre client, par exemple, dans le domaine de la finance, les missions durent au minimum un mois. Nous tenons compte de la culture d’entreprise de nos clients et de leur positionnement géographique». Ainsi, pour répondre aux besoins de ses clients, Manpower a créé des agences de proximité dans tout le pays, spécialisées par secteurs d’activités: à Luxembourg-ville (agences Cadres & conseils, Horeca/Médica-Paramédical), Esch-sur-Alzette (agence BTP et agence Industrie), Diekirch (l’agence couvre les besoins des clients dans le Nord dans tous les secteurs d’activité) et Wasserbillig (agence germanophone qui répond aux besoins des clients dans tous les secteurs d’activités). «Pour ce qui touche le secteur tertiaire, les demandes les plus nombreuses concernent des employés back-office, des comptables; nous enregistrons pas mal de demandes aussi pour des fonctions ressour-

ces humaines», remarque Jean-Pierre Mullenders, directeur de Randstad Luxembourg, qui emploie 35 personnes, dont six dédiées au secteur financier. Chacun n’est pas responsable d’un secteur: «L’équipe dédiée au personnel financier a mis le focus sur le secteur dans son ensemble. Il n’y a pas de distinguo à ce niveau», précise Jean-Pierre Mullenders. A noter que Randstad est en train de racheter son concurrent Vedior, pour créer le deuxième groupe d’intérim mondial. Quel sera l’impact du rachat de Vedior sur l’entité Randstad Luxembourg? «En réalité, à ce stade, le rachat a été confirmé au niveau des instances de contrôle de la Commission Européenne et le groupe a pris la décision de maintenir deux structures commerciales distinctes sur le marché du Benelux; cette décision ne concerne que les trois pays sus-mentionnés et ne préjuge en rien de la stratégie qui sera poursuivie dans d’autres pays».

Profils plus expérimentés Pour Carole Paris, qui a intégré l’équipe d’Adecco Luxembourg en qualité de business line manager finance & legal, «cette année, les profils ont beaucoup évolué par rapport à l’an dernier. Les demandes concernent des profils plus

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dossier · outsourcing

expérimentés. Deux à trois années d’expérience sont très largement appréciées par nos clients». Précédemment, elle a travaillé pendant onze ans au sein du groupe KBC Bank à Lyon, Genève et Luxembourg. Elle a notamment été, durant cinq ans, branch manager de KBC Lease Luxembourg. «Les comptables généralistes expérimentés sont très convoités. Les langues sont désormais incontournables, l’anglais étant maintenant le minimum requis et l’allemand, de plus en plus exigé. Nous voyons aussi émerger les nouvelles langues des pays récemment intégrés à la Communauté européenne. La durée des missions est généralement longue».

Les motivations des DRH Marjorie Lambeaux est sales & operations director chez Axis. La société belge, fondée en 1996 à Anvers, est présente à Luxembourg depuis 2004, dans le secteur financier, à destination d’un personnel junior et middle management. A Luxembourg, les activités recrutements et intérim doivent être distinctes, d’où la présence de deux entités: Axis Careers et Axis Intérim (cinq personnes). «Au-delà des profils classiques en administration des fonds, de nombreuses demandes beaucoup plus pointues nous sont confiées, entre autres au niveau risk management, compliance…», poursuit Marjorie Lambeaux. «Les profils des candidats sont donc Bac+3 minimum, excellentes connaissances linguistiques, avec généralement une première expérience dans le secteur. Les missions débouchent le plus souvent sur une embauche après une période d’intérim». Selon Liliane Adam, l’intérim est une autre manière de trouver des candidats: «Les DRH ou les dirigeants d’entreprise ont aujourd’hui de plus en plus de difficultés à trouver du personnel qualifié, c’est pourquoi ils multiplient les possibilités de sourcing. L’intérim fait partie de ces possibilités». Par ailleurs, l’intérim est très souvent la voie royale prise par les étudiants ou les jeunes diplômés qui souhaitent acquérir une première expérience professionnelle rapidement. Cela leur permet de crédibiliser leurs expériences

professionnelles et de pouvoir mieux vendre leurs compétences en face d’un DRH ou d’un dirigeant d’entreprise. Pour Marjorie Lambeaux, cette formule permet à une société de faire face à un surcroît temporaire de travail ou au remplacement d’un collaborateur absent. Elle est de plus en plus considérée comme un canal de recrutement à part entière. Elle offre, en outre, la possibilité aux DRH de répondre aux véritables besoins que connaissent leurs Business Lines. Elle permet, enfin, l’engagement de personnel formé pendant cette période temporaire, équivalente dès lors à une période d’essai. Jean-Pierre Mullenders considère, pour sa part, que le travail temporaire est devenu un canal de pré-embauche reconnu: le fichier des sociétés d’intérim permet en effet d’élargir les contacts avec les candidats. Enfin, Carole Paris explique que l’intérim au Grand-Duché est un réel tremplin pour un emploi: «Beaucoup de nos candidats sont embauchés après une période en intérim. Nos services facilitent les démarches de nos clients et ils bénéficient de notre réseau de candidats. Le marché étant actuellement très tendu, en termes de candidats, nous apportons une solution efficace au niveau de la recherche, de la sélection et de l’administratif pour nos clients». «Nous recrutons d’abord bien entendu en fonction de la notoriété de l’enseigne Randstad, et donc des candidats intérimaires franchissent nombreux les portes de nos agences», explique Jean-Pierre Mullenders. «Ceci n’empêche que nous participons à de nombreuses foires d’emploi, manifestations sur campus, programmes de formations complémentaires, de manière à élargir nos propres canaux de recrutement et de rencontrer les jeunes diplômés». Pour Liliane Adam, les chances de trouver des candidats avec l’utilisation d’outils de communication et d’information technologiques dans l’air du temps sont démultipliées. «Cela nous permet également de toucher des candidats qui ne penseraient pas forcément au Luxembourg, ni aux avantages salariaux et fiscaux qu’offrent notre pays». Ainsi, Manpower Luxembourg a opté pour deux solutions ouvertes sur le monde.

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A savoir: le site web www.manpower-luxembourg. com où toutes les annonces sont consultables en ligne et mises à jour au quotidien par l’agence Cadres&Conseils, spécialisée notamment dans le recrutement des cadres, juristes et banquiers. «Nous sommes également présents depuis bientôt une année sur l’île «­Working-Worlds», située dans l’environnement virtuel de Second Life», souligne Liliane Adam. «Nous participons deux fois par an aux sessions de recrutement organisées par l’entreprise initiatrice de ce projet au Luxembourg: GAX ­Technologies. Nous envisageons prochainement d’organiser nos propres sessions de recrutement en utilisant notre stand virtuel sur Second Life». Ces deux solutions permettent à Manpower de recevoir des CV et de rencontrer des profils internationaux correspondant aux besoins de ses clients.

L’intérim, un métier Il est évident que les profils les plus recherchés sont ceux ayant déjà quelques années d’expérience dans une fonction financière. Ce vivier de candidats se tarit depuis quelques temps. «Notre notoriété, fondée sur nos activités de recrutement temporaire dans ce secteur au niveau du Benelux depuis plus de dix ans, facilite bien entendu nos contacts avec les candidats, note Marjorie Lambeaux. Cependant, de manière à répondre aux exigences de connaissances que nos clients peuvent avoir par rapport aux candidats potentiels que nous leur présentons, nous avons mis sur pied une formation financière de deux semaines». Cette dernière a pour but, entre autres, de procurer à de jeunes candidats (ayant au minimum un Bac+3 et une excellente maîtrise de l’anglais) une connaissance financière de base orientée sur une meilleure compréhension des produits composant les fonds d’investissement aujourd’hui, ainsi que des marchés financiers. Ils sont donc préformés pour démarrer dans une fonction bancaire, plus particulièrement en administration des fonds. «Nous proposons alors à nos clients partenaires ces candidats pour des périodes d’inté-

rim convenues et qui, généralement, débouchent sur des contrats à durée indéterminée. C’est une solution fiable et sur- mesure pour répondre à un besoin pressant de personnel spécialisé», poursuit Marjorie Lambeaux. Pour Carole Paris, trouver de nouvelles ressources est l’enjeu majeur du métier pour les mois, voire les années à venir: «Le fait d’appartenir à un grand groupe international nous offre des opportunités de synergies intéressantes sur ce plan. Le développement des programmes universitaires d’échanges offre également de belles perspectives à des candidats issus des pays de l’Europe de l’Est. Cependant, cette recherche de nouveaux candidats doit s’accompagner d’un réel programme d’intégration dans notre pays afin d’en assurer le succès». «La législation luxembourgeoise sur l’emploi des travailleurs intérimaires n’a pas connu de changement notoire depuis sa création le 19 mai 1994», explique Jean-Pierre Mullenders. «La légis­ lation luxembourgeoise est stable depuis de nombreuses années et offre toutes les garanties de protec­­tion que peuvent espérer les travailleurs intérimaires. Il est vrai qu’un débat européen est en cours sur l’évolution du travail temporaire et aura inévitablement à terme une influence sur les différents marchés locaux», poursuit Marjorie Lambeaux. Les évolutions sont minimes depuis quelques années, mais le travail accompli depuis 25 ans au Luxembourg est colossal. Aujour­ d’hui, l’intérim est un métier, le collaborateur intérimaire bénéficie d’un vrai statut, reconnu aux yeux de la loi et des services sociaux nationaux. «Chez Manpower, nous ne faisons aucune différence entre un collaborateur permanent et un collaborateur intérimaire: nous formons tous une grande équipe. Chacun a son rôle, qui s’inscrit dans une réflexion globale en vue d’apporter des solutions locales à nos clients et ainsi rester en cohérence avec nos objectifs et standards de qualité. Nous existons parce que nos collaborateurs intérimaires sont là pour nous aider à proposer des solutions pour l’emploi à nos clients», conclut Liliane Adam. ||

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Michel Gits (Gam Consult)

Rémy Hayo (GFI)

Rénald Wauthier (CTG)

Services

La crise? Quelle crise? Le secteur financier demande toujours plus, toujours plus vite aux SSII. Texte: Nicolas Raulot. Photos: Eric Chenal (Blitz) Sur les lèvres de tous les banquiers de la planète, le mot subprime ne fait pas encore partie du vocabulaire des Sociétés de Services et d’Ingénierie Informatique (SSII) grand-ducales. Supposés avoir subi la tempête des prêts hypo­ thécaires américains et la chute des indices boursiers depuis l’été dernier, les établissements financiers luxembourgeois ne semblent pas, à quelques excep­tions près, avoir resserré leurs budgets in­for­­­matiques. Ils raffolent toujours autant de l’outsourcing, tant dans la gestion et la main­tenance des infrastructures que dans le développement des applications. Banques et compagnies d’assurances restent con­ vain­cues de l’intérêt de déléguer ces tâches complexes et coûteuses à des SSII pour se concentrer sur leur métier de base et les activités à plus forte valeur ajoutée. Sans revoir à la baisse ses prévisions de résultats, Cap Gemini avait pourtant averti, dès septembre 2007, de l’exposition à la crise du crédit de sa nouvelle filiale indienne Kanbay International, dont 90% du chiffre d’affaires provient des Etats-Unis. Et compte tenu du poids du secteur financier dans l’économie locale, certains imaginaient que les SSII luxembourgeoises figureraient sur la liste des premières victimes collatérales. Il n’en est rien. A les entendre, les carnets de commandes ne désemplissent pas et aucun signe de ralentissement ne pointe à l’horizon. «Nous n’avons encore rien subi. Quelques collègues disent éprouver certaines difficultés. Mais celles-ci n’ont sans doute

rien à voir avec la crise financière américaine. Elles doivent plutôt être mises sur le compte de la cyclicité ordinaire de l’offre et de la demande au ­Luxembourg», assure Rémy Hayo, directeur commercial chez GFI, une SSII d’origine française qui réalise pourtant 40% de ses ventes avec le secteur financier en Europe et même 50% au Luxembourg. «En 2008, nous tablons comme l’an dernier sur une croissance de 20% de notre chiffre d’affaires et sur un Ebit de l’ordre de 10%, une rentabilité un peu supérieure à celle de l’industrie», confirme Renald Wauthier, managing director chez CTG, un des leaders du secteur, d’origine américaine. «Ce ne sont pas les clients ou les projets qui nous manquent, mais plutôt les ressources humaines», poursuit-il. Michel Gits, managing director chez Gam Consult reconnaît toutefois un certain infléchissement de l’activité au premier semestre: «Prudentes, les banques attendent encore de me­surer tous les effets de la crise ou de la flambée du pétrole. Nous ne sommes plus tout à fait sur le haut de la vague. Certains projets ont été ajournés, mais ils ne demandent qu’à ressortir des tiroirs. La croissance peut très vite repartir de plus belle».

Coussins d’amortissement Plusieurs raisons à l’absence de ralentissement, voire à la poursuite de l’emballement. D’abord, le Luxembourg et son secteur financier sont positionnés sur des activités peu affectées par la crise. L’administration de fonds et le private banking ont beaucoup mieux résisté que

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La formation, le nerf de la guerre Toujours plus exigeants avec les SSII, les établissements financiers ne demandent pas seulement aux consultants d’être de bons techniciens, mais aussi d’être familiers avec les métiers bancaires. «Les informaticiens doivent savoir ce qu’est un agent de transfert, un OPC et éviter de poser des questions basiques pendant la mission en clientèle», précise Rénald Wauthier, managing director chez CTG. La SSII d’origine américaine a prévu une formation spécifique de trois à quatre jours à l’IFBL (Institut de Formation bancaire Luxembourg) avec examen à la clé. Gare aux échecs! Même approche chez GAM Consult, qui fait également de la formation un cheval de bataille. «Lorsque nous engageons un collaborateur, il est averti du caractère obligatoire des formations. Elles sont nécessaires sur le plan technologique pour se familiariser avec les nouvelles versions, l’évolution des produits. Mais un apprentissage des aspects fonctionnels, dans les métiers de la banque (secteur des titres, des fonds...) s’impose aussi», confirme le managing director, Michel Gits. En revanche, Rémy Hayo, directeur des ventes chez GFI, ne souscrit à cette approche, du moins pas en ce qui concerne l’apprentissage des consultants aux activités financières. Selon lui, donner un vernis bancaire à ses collaborateurs ne constitue pas une priorité. «Je préfère travailler avec quelqu’un qui a une tête bien faite. Un informaticien diplômé doit pouvoir s’adapter à n’importe quel type d’activité, que ce soit dans une banque ou un hôpital». || N.R.

la banque d’investissement, dont Londres et New York ont fait leurs choux gras ces der­ nières années. Ensuite, les SSII bénéficient de plusieurs coussins d’amortissement, si la crise devait finalement gagner le Grand-Duché. Les contrats d’outsourcing s’échelonnent généralement sur plusieurs exercices, entre deux et cinq ans, ce qui permet d’éviter ou de lisser les aléas conjoncturels. «Lors de la dernière crise, nous n’avions fortement ressenti ses effets qu’à partir de janvier 2002. La plupart des contrats pluri-annuels avaient pris fin au 31 décembre 2001», se souvient Rénald Wauthier. De même, les chantiers réglementaires assurent un volant d’affaires presque incompressible aux SSII. Nouveaux ratios de solvabilité et d’allocation de fonds propres de Bâle II, nouvelles normes comptables internationales (IAS/ IFRS) ou bien encore SEPA (Single Euro Payment Area, l’espace unique des moyens de paiement) et Mifid (Markets in Financial Instruments Directive), tous exigent des moyens humains et financiers importants. Ils représentent souvent la moitié du chiffre d’affaires des sociétés de services informatiques quand ce n’est pas 80%. Et si l’agenda de ces dernières années a été particulièrement chargé en la matière, personne ne se fait de souci quant à l’émergence de nouveaux projets de compliance. Il faut se préparer à Solvency II, l’équivalent de Bâle II pour les compagnies d’assurances. Et alors que les banques de­vaient appliquer Bâle II en 2007 ou en 2008 en fonction de la méthode choisie, Bâle III est déjà l’objet de discussions et se profile à l’horizon 2015. «Nul doute que la crise actuelle donnera lieu à de nouveaux besoins. Car qui dit nouveau risque, dit nouveau reporting ou nouveau projet informatique», ajoute Rénald Wauthier. Même pronostic philosophe chez Rémy Hayo. «Je fais entièrement confiance à la nature humaine qui a horreur du vide, pour se trouver sans cesse de nouvelles occupations». En revanche, l’affaire Kerviel ne semble pas avoir donné lieu à des besoins supplémentaires immédiats en termes de sécurité des systèmes d’information. Si Telindus vient de rendre publi­que une étude pour sensibiliser le secteur financier à cette problématique, la plupart des

banques et compagnies d’assurances ont bien compris que le risque zéro n’existait pas, surtout lorsqu’il y a une volonté délibérée de la part d’un employé mal intentionné. En revanche, il n’est pas exclu que les mésaventures de la Société Générale n’accélèrent encore les réflexes de rationalisation et d’outsourcing, comme l’a souligné récemment François Enaud, le président de Steria. Car, au-delà de la maîtrise des coûts, une telle démarche donne accès à des compétences étendues, apporte du sang neuf dans l’entreprise et, au final, améliore les procédures de contrôle. Autre moteur de croissance et de renouvellement des offres commerciales: l’évolution des métiers, voire certains effets de mode propres à l’activité et à la gestion de la relation client. «Après une première phase de recueil et de rassemblement des données, puis une deuxième qui a consisté à les retraiter grâce à des tableaux de bord, nous en sommes aujourd’hui à un troisième stade, où les entreprises s’interrogent sur la qualité et la fiabilité de leurs données. Les demandes de consultance pour faire de l’audit sur les données se multiplient», témoigne Rémy Hayo. «Les banques ont toutes besoin de migrer d’anciennes applications vers de nouvelles technologies», ajoute Michels Gits (Gam Consult).

10% de l’effectif total Enfin, l’outsourcing a encore de beaux jours devant lui, en raison des standards communément admis dans la profession. On considère qu’une banque est bien organisée si son personnel IT ne représente pas plus de 10% de son effectif total. L’externalisation informatique permet donc de faire face aux imprévus, tout en continuant à afficher de bons ratios. Dans certains cas, le réflexe peut même devenir un peu trop systématique, l’externalisation n’étant pas toujours bien préparée en amont, comme le souligne Reynald Wauthier: «Préalablement à toute démarche de ce type, le client doit avoir une bonne maîtrise de ses processus ou de son parc informatique. L’outsourcing n’est jamais la solution à un problème que le client n’est pas parvenu à résoudre lui-même».

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«Le robinet est vide au ­Luxembourg». Rénald Wauthier (CTG)

Ce tableau en apparence idyllique ne doit pas faire oublier que la vie des SSII, confrontées à un marché de plus en plus disputé, n’a rien d’un long fleuve tranquille. Bien souvent, les SSII ne peuvent plus faire jouer leurs réseaux de contacts et les relations privilégiées, nouées au fil des années avec les services informatiques. Elles ont affaire au service achat des banques qui pioche dans le bottin et sélectionne le mieux-disant lors de chaque appel d’offres. «La concurrence vient aussi des banques elles-mêmes qui disposent de départements informatiques intégrés et commencent à proposer leurs services à d’autres établissements financiers», souligne Rénald Wauthier. C’est le cas de Dexia avec Dexia ­Technologie Services (DTS) et de Clearstream. Mais la pénurie structurelle de bras constitue encore la principale difficulté des SSII, surtout quand leurs clients eux-mêmes n’hésitent plus à puiser directement dans leurs forces vives.

Bodyshopping Ces débauchages ne se produisent pas lors des contrats pluriannuels, la banque n’ayant aucun intérêt à intervenir dans le staffing du projet ou à désorganiser une équipe en cours de mission. Ils interviennent plus fréquemment lorsque les SSII mettent un informaticien à disposition de l’établissement pour couvrir des besoins ponctuels, surmonter un surcroît de travail temporaire. Une pratique connue dans le métier sous le nom de bodyshopping. C’est un moyen de bénéficier d’une main-d’œuvre indispensable à la bonne marche de l’établis­sement, sans avoir recours à un recrutement définitif. «Dans le passé, nous avions le temps d’enclencher une procédure d’embauche. Aujourd’hui, si nous ne répondons pas dans les deux semaines, nous perdons le contrat. En fait, nous nous transformons en agence d’intérim», cons­tate Rémy Hayo. Pour répondre aux attentes des banques, les SSII n’hésitent pas à s’entraider en se prêtant des consultants, ou bien à faire appel à des sociétés spécialisées qui, dépourvues du statut de PSF (Professionnel du Secteur Fin­ancier), ne peuvent traiter en direct avec les banques. Un créneau notamment occupé au Grand-Duché par Gam Consult.

Mais qui dit intérim, dit aussi risque d’engagement définitif chez le client. «Les banques nous demandent expressément d’enlever les clauses de non-embauche dans les contrats. Tenter de s’opposer à ce phénomène, c’est prendre le risque de ne plus faire d’affaires», poursuit Rémy Hayo. Audelà de la perte de leur savoir-faire, ou du knowhow, comme disent les spécialistes, ces pratiques coûtent très cher aux sociétés de services, en raison du coût d’un nouveau recrutement et de la pénurie de main-d’œuvre. «Le robinet est vide au Luxembourg. Nous allons à des foires de recrutement jusqu’à Paris, Prague ou même en Hongrie. Songez qu’il nous arrive de ne recevoir aucune réponse à nos annonces d’emplois. Et encore, nous sommes une des SSII les plus importantes au Luxembourg. Je peux imaginer les difficultés rencontrées par les sociétés plus modestes que la nôtre. Le taux de rotation est de l’ordre de 15 %. Nous perdons chaque année une vingtaine de personnes. Cela représente environ la moitié des 40 ou 50 recrutements annuels auxquels nous procédons. Ils s’orientent principalement vers les banques», déplore Rénald Wauthier. Les informaticiens sont parfois séduits par les conventions collectives des banques, l’espoir d’une plus grande sécurité de l’emploi, ou de bénéficier de congés payés supplémentaires. Pour conserver leurs bons éléments, les SSII doivent offrir des salaires nets attrayants, environ 2.500 à 3.500 euros bruts mensuels pour un jeune diplômé Bac+4, entre 4.500 et 5.000 euros pour un collaborateur confirmé avec dix ans d’expérience. Rénald Wauthier parle d’une inflation salariale d’en­viron 10% sur les dix derniers mois. Malgré tout, le débauchage n’est jamais présenté comme une épreuve insurmontable par les intéressés. Et à moins d’une improbable attaque caractérisée, l’hypothèse d’un recours en justice est d’emblée écartée, compte tenu de la relation commerciale qui lie les deux parties. Plutôt que de faire appel à un avocat et de perdre à tout jamais son client, ces problèmes sont réglés en amont ou par téléphone. Les échanges de bons procédés et renvois d’ascenseurs arrondissent les angles en cas de conflit. Et si un débauchage se traduit par la signature d’un nouveau contrat entre la banque et la SSII, tout le monde finit par y trouver son compte.

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Michel Bovesse (Fujitsu Services PSF)

Outsourcing et PSF

Etre ou ne pas etrE…

Gérard Flamion (Vectis)

Axel Pierard (Aptelia Luxembourg) Sébastien Genesca (Logica)

Si les portes du marché de l’outsourcing dans le secteur financier ont été plus largement ouvertes avec la loi de juillet 2007, il n’en reste pas moins vrai qu’il n’est pas toujours nécessaire d’être agréé en tant que PSF pour prester un service externalisé auprès d’un établissement financier. Texte: Jean-Michel Gaudron. Photos: Eric Chenal (Blitz) Il aura fallu attendre neuf mois de gestation pour que la CSSF édite, le 22 avril dernier, la circulaire 08/350 détaillant les modalités de surveillance prudentielle des nouveaux Professionnels du Secteur Financier (PSF) créés dans le cadre de la loi du 13 juillet 2007 (voir encadré page 178). Une publication très attendue par le marché, compte tenu d’un certain niveau de flottement qui pouvait subsister dans l’interprétation du texte initial d’une loi dont l’un des principaux défauts est, probablement, d’ordre sémantique. En créant des Opérateurs de Systèmes Informatiques Primaires (OSIP) et des Opérateurs de Systèmes Informatiques Secondaires et de réseaux de communication (OSIS), le législateur a jeté le trouble chez les acteurs, certains étant peu enclins à se voir qualifier d’opérateur «secondaire». «Le terme est peut-être mal choisi car il peut présenter un côté péjoratif, reconnaît David Hagen, responsable du service Surveillance informatique et des PSF de support à la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF). Mais cela n’a rien de péjoratif car ‘primaire’ ou ‘secondaire’ n’est qu’une indication de la position du système sur lequel un opérateur est amené à intervenir, par rapport au noyau comptable de l’établissement financier».

Fondamentaux maintenus L’autre principale nouveauté introduite par la loi consistait en une réduction drastique de la barrière d’entrée financière à l’obtention de l’agrément PSF, les exigences en capital de départ ayant été fortement revues à la baisse. Mais cela n’a pas déclenché la ruée que certains promettaient. Car le capital social ne fait pas tout. «Le message est plutôt bien passé dans ce sens, constate Gérard Flamion, directeur des opérations chez Vectis. Devenir PSF n’est pas du tout qu’une sim-

ple question de capital. Il s’agit aussi de mettre en place toute une organisation qui n’est pas donnée à tout le monde, même à ceux qui ont les moyens de bloquer 50.000 euros de capital». Les vrais enjeux sont donc ailleurs, en particulier sur la mise en place d’un système de contrôle interne efficace, qui inclut tout à la fois le contrôle interne en lui-même que l’audit interne qui vérifie l’alignement entre les processus internes et les obligations légales et réglementaires. «C’est pour cela que l’on tend de plus en plus vers des offres d’outsourcing au forfait, afin de mieux pouvoir mesurer tous les efforts de contrôles internes et les adapter de manière à mieux évaluer la valeur en retour de l’agrément», complète Jean-Philippe Wagnon, directeur général de Vectis. A ses yeux, du reste, on touche, là, au fondement même de l’agrément PSF: permettre à un établissement financier de transmettre la responsabilité à un prestataire extérieur, à un niveau au moins équivalent de ce qu’il ferait en interne… «Mais il y a encore beaucoup de PSF qui peuvent aller plus loin dans la démarche, en allant chercher cette responsabilité et en se mettant en valeur vis-à-vis des banques, note M. Flamion. Dans ce cas-là, ce sera le contrat de services qui établira un lien entre les deux parties. C’est une chose de partager les risques, mais encore faut-il bien les comprendre. C’est parfois ce qui a fait défaut dans les SLA (Service Level Agreements, ndlr.). Or, un SLA doit définir les services en fonction de ce dont les clients ont vraiment besoin». Du reste, en cas de problème au moment de l’exécution d’une mission, c’est le contenu du contrat passé entre donneur d’ordre et prestataire qui fera foi. Faute d’indications précises, c’est la banque qui devra supporter le poids de cette responsabilité. Quoi qu’il en soit, le marché de l’outsourcing n’a, en rien, été profondément bouleversé par

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dossier · outsourcing Primaire ou secondaire? La situation avant le 13 juillet 2007 était simple: il n’y avait que des Opérateurs de Systèmes Informatiques et de Réseaux de Communication (OSIRC). Ce statut a été scindé en deux, avec la nouvelle loi qui distingue désormais les Opérateurs de Systèmes Informatiques Primaires (OSIP) et des Opérateurs de Systèmes Informatiques Secondaires et de réseaux de communication (OSIS). Une distinction voulue par le législateur pour tenir compte de la nature différente des risques liés à la prise en charge, d’une part, des systèmes impactant directement les états comptables et financiers et, d’autre part, les autres systèmes et réseaux de communication. Ainsi, un OSIP aura compétence pour intervenir sur des systèmes informatiques faisant partie du dispositif propre de l’établissement financier, permettant l’établissement des situations comptables et des états financiers. Un OSIS pourra s’occuper de tout le reste (établissement des données de gestion, gestion des risques, pilotage des positions financières…) tant qu’il n’y a aucun lien direct avec la fonction comptable. Bénéficiant automatiquement du statut d’OSIP, un OSIRP qui souhaiterait n’être «que» OSIS doit en faire la demande auprès de la CSSF. La circulaire CSSF 08/350 apporte également un complément d’information essentiel quant aux modalités de surveillance de ces PSF de support. C’est un modèle basé sur le principe d’approche par les risques (risk-based approach) qui a été retenu, obligeant le PSF à disposer d’un processus d’évaluation et de gestion des risques pour les activités prestées au secteur financier. A la date du 14 mai, 40 sociétés étaient établies en tant qu’opérateurs de systèmes primaires et six en tant qu’opérateurs de systèmes ­informatiques ­secondaires || J.-M. G.

la nouvelle donne générée au travers de la loi de juillet 2007, même si les demandes d’agrément continuent d’arriver sur les bureaux de la CSSF. Huit nouvelles sociétés ont été agréées depuis le début de l’année et la suppression de l’exclusivité de prestation auprès du marché financier a pu en inspirer certains, tout autant que l’allègement des contraintes financières. «La refonte de la loi ne nous a pas choqués, explique Sébastien Genesca, managing director de la SSII Logica à Luxembourg (une des six sociétés ayant l’agrément OSIS). Les fondamentaux restent les mêmes, mais il faut s’attendre à ce que la CSSF soit plus attentive à vérifier la véracité des contrats. En dépit de l’assouplissement financier, on ne devient sans doute pas PSF aussi facilement aujourd’hui qu’hier. Avec de nouveaux entrants potentiels, une plus grande attention sera portée sur la teneur des prestations». Pour beaucoup d’établissements financiers, en tous les cas, il s’agit encore de tâter un peu le terrain et il flotte parfois encore comme un parfum de frilosité, dès qu’ils se voient confrontés à des possibilités d’externalisation. «L’outsourcing est encore souvent lié à des projets de très grande ampleur, touchant le back office ou les plates-formes d’infrastructure, constate Michel Bovesse, directeur de Fujitsu Services PSF. Mais il est tout à fait possible de faire de l’outsourcing sur de plus petits projets. Le principe d’outsourcing sera une vraie réussite lorsque les clients comprendront qu’ils peuvent obtenir un ROI positif même sur des petits projets». Cela n’empêche évidemment pas de plus grandes ambitions. Fort de l’expérience acquise par le groupe au niveau mondial, Fujitsu Services Luxembourg travaille ainsi, actuel­lement, sur la mise en œuvre de services d’outsourcing d’infrastructures, d’une part, et est sur le point de devenir un partenaire Swift, ce qui lui permettra de délivrer des services sur des plates-formes SwiftAlliance et de déve-

lopper des services spécifiques pour la migration Swift dans le domaine des fonds. Fin 2010, en effet, tous les organismes de fonds devront migrer vers le schéma universel de messages pour l’industrie financière (la norme ISO 20022).

Un crédit à préserver Du côté des prestataires, la première loi de 2003 qui a introduit les PSF dits de support n’a pas toujours été vécue, de prime abord, comme une opportunité, mais bel et bien comme une contrainte à la fois financière et organisationnelle. D’ailleurs, le retour sur investissement a mis, pour certains, un peu de temps à être vraiment perçu. «Mais avec le recul, on s’aperçoit que ce statut est vraiment utile et qu’il permet à la fois d’augmenter la qualité des services et, en même temps, de renforcer la prise de conscience, par nos employés et consultants, des règles de confidentialité devant faire partie de leurs lignes de condui­te de base», constate M. Bovesse. Le temps a donc fait son œuvre. Et semble l’avoir plutôt bien fait. L’étroite relation existant entre prestataires, établissements financiers, législateur et autorité de surveillance a permis de rapidement cerner les enjeux et les difficultés de mise en œuvre des dispositions rela­tives aux PSF. «Depuis trois ans, toute l’implication des conseils et CSSF a fait du bien à tous les acteurs, reconnaît Sébastien Genesca (Logica). Au début, l’agrément PSF était vu comme un label. Mais il représente vraiment une réelle valeur ajoutée et, aussi, une belle opportunité pour un prestataire de changer et se réorganiser, même dans le cadre de prestations hors-PSF. On ne s’aventure pas par hasard dans l’aventure PSF sans la considérer comme un réel projet d’entreprise. Bien sûr, la qualité de sa prestation participe, alors, à la reconnaissance de la qualité de l’ensemble de la place finan­cière,

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sous ses aspects de compétitivité, de transparence et de sécurité». Reste que le marché est aussi confronté à un problème de perception de la part des établissements financiers, ces derniers ayant eu largement tendance à exiger, de la part de n’importe lequel de leurs prestataires extérieurs, un agrément PSF qui n’a rien d’obligatoire à partir du moment où ce prestataire n’a pas accès à des données sensibles couvertes par l’exigence du secret bancaire. «Nous sommes toujours incapables de dire s’il s’agit là d’une mauvaise compréhension de ce statut au sein de la structure hiérarchique des établissements financiers, ou bien si certains veulent tout simplement se simplifier la vie en croyant déroger à la responsabilité de confidentialité. Ce serait alors un raisonnement un peu simpliste et parfois erroné», prévient M. Hagen, dont la crainte est qu’à terme, le statut de PSF perde un certain crédit, si toutes les banques venaient à exiger que l’ensemble de leurs prestataires soient agréés. «Faire appel à un PSF n’est pas nécessairement l’assurance de bénéficier d’une parfaite conformité dans les procédures. La reconnaissance de ce statut sera obtenue le jour où une banque fera appel à un PSF non pas parce qu’il est PSF, mais parce qu’il applique un certain nombre de procédures établies et normalisées».

PSF ou pas PSF? «Il y a pas mal d’évangélisme à faire», reconnaît pour sa part Axel Pierard, country manager d’Aptelia Luxembourg, une SSII spécialisée dans l’outsourcing du développement d’applications et qui, à ce titre, n’a pas besoin, pour l’heure, d’un agrément PSF. Ce n’est que par l’opportunité d’un futur contrat impliquant un accès à des données nominatives que le groupe, actif en France et en Belgique, envisage éventuellement de franchir le pas. «Parfois, les

maisons mères des banques avec lesquelles nous travaillons font l’amalgame entre PSF et informatique, constate M. Pierard. Nous ne sommes pas opérateurs. Etre PSF impose des contraintes qui ont un coût et ce coût est forcément répercuté sur le client. Or, le marché du développement de logiciels est ouvert vers le monde entier et un client qui doit investir dans un développement compare ce qui se fait sur le marché. Etre PSF lorsque ce n’est pas nécessaire a forcément un impact commercial». Aptelia a notamment ouvert, en 2006, un centre de développement logiciel, établi à Lille, à partir duquel le groupe rayonne sur tout son marché géographique (Benelux et Nord de la France). Une option de proximité, qui rime avec efficacité et qui a été privilégiée par rapport à une externalisation lointaine (Europe de l’Est, Afrique du Nord ou Inde). «Nous aurions pu gagner sur des coûts unitaires à la journée moins élevés, mais nous sommes persuadés que le retour sur investissement est supérieur avec une telle proximité géographique, culturelle et méthodologique. Le coût global est plus intéressant, indique M. Pierard. Il y a toujours beaucoup de coûts cachés quand on parle d’outsourcing et notre objectif est d’identifier au maximum ces coûts cachés et de résoudre les éventuels problèmes le plus vite possible. C’est plus facile avec cette proximité». Logica aussi est longtemps resté en marge de l’agrément PSF, avant que les évolutions du marché ne rattrapent la société. Du coup, certains établissements financiers n’ont initialement pas souhaité lui confier des services à externaliser, faute d’agrément. «La frontière entre les technologies de l’information et les processus métier est très fine, remarque M. Genesca. C’est vraiment la fonction qui crée l’organe et c’est le marché qui, en quelque sorte, nous façonne. Ce que nous apprenons dans la rigueur PSF, nous souhaitons l’exploiter dans nos activités non-PSF». C’est David Hagen qui va être content…

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d o ss i e r · o u t s o u r c i n g

Yves Jeanbaptiste (Faber Digital Solutions)

Roland Dernoeden (Imprimerie Centrale)

Patrick Jost­­ (CIP/Lettershop ­Luxembourg)

Nicolas Buck (Victor Buck Services)

Solutions Print

decider de Faire bonne impression Externaliser la production des documents financiers est très tendance. En quinze ans, de véritables professionnels ont développé des compétences poussées en la matière, depuis la production jusqu’à la diffusion, en assurant fiabilité et sécurité. Texte: Sébastien Lambotte. Photos: Eric Chenal (Blitz) Comme l’ont déjà illustré les articles précédents de ce dossier, pour recentrer leur activité sur leur core business, les professionnels du secteur financier hésitent de moins en moins à externaliser les tâches les plus en marge de leur profession. L’impression documentaire en est une, assurément. Chacune de ces institutions financières doit, en effet, régulièrement produire et diffuser des documents: relevés bancaires, confirmations de transaction, notifications de dividendes, convocations aux assemblées générales, rapports périodiques ou, tout simplement, communications marketing. Cela représente des milliers de documents créés et envoyés, chaque mois, aux clients. Depuis quelques années, les prestataires de services ayant reçu l’agrément PSF d’agent administratif proposent aux acteurs du secteur financier de prendre en charge la production et distribution de leurs documents financiers. «C’est certain, les banques ne nous ont pas attendus pour produire, imprimer et diffuser des documents, explique Patrick Jost, directeur général du groupe CIP/Lettershop Luxembourg. Elles disposent d’infrastructures et de personnel leur permettant d’assurer ces tâches. Mais aujourd’hui, avec les avantages que présente leur externalisation, la copie peut être revue. Nous leur proposons de réaliser ce travail d’impression et de diffusion, qui ne fait pas directement partie de leur métier, en y apportant une expertise plus poussée et des

machines plus performantes». Les avantages sont nombreux: réduction des coûts grâce l’utilisation par le prestataire de ressources mutualisées, accès pour le client à des compétences plus élevées, augmentation de la qualité de travail, réduction des délais d’impression, fiabilité et obligations de résultats... «La tendance est en effet à l’externalisation, confirme Yves Jeanbaptiste, directeur de Faber Digital Solutions, filiale de l’imprimerie Fr. Faber spécialisée dans l’externalisation du traitement de documents. Nous sentons que la demande est de plus en plus conséquente. Mais la décision d’externaliser est du ressort du management de nos clients, qui doit analyser de très près les implications générées par ce transfert d’activités». Désormais, plutôt que d’investir dans du matériel coûteux qui ne fonctionnerait qu’à régime réduit, les banques et autres organismes financiers font donc plus facilement confiance à d’autres professionnels qui ont fait de la diffusion de documents leur métier. La décision d’externaliser ne peut cependant être prise qu’une fois le pour et le contre longuement pesés. Côté contre, les investissements réalisés par l’institution financière (infrastructure d’impression, de mise sous pli...), les ressources et compétences affectées à la tâche (personnel qualifié et formé) et, surtout, la confidentialité des données qui lui est impérative. Côté pour, la possibilité qu’elle a de se

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L’information financiere personnalisee Confier la production de ses documents financiers à un prestataire externe peut s’avérer très intéressant. Outre les avantages de fiabilité et de réduction des coûts ou des délais d’impression, ces sociétés de services sont à la pointe des technologies d’impressions et de diffusion. Ainsi, lorsqu’on évoque avec eux le futur et les évolutions à attendre en la matière, la plupart parlent d’un seul et même concept: le one-to-one marketing ou l’information personnalisée. «A condition de disposer des données en amont, nous avons la possibilité de créer, par exemple, des documents personnalisés pour chacun des clients d’une banque», explique Patrick Jost (CIP/Lettershop Luxembourg). Ainsi, les banques pourraient accompagner leurs relevés bancaires d’annotations personnalisées conseillant leur client qui s’apprêterait à changer de voiture sur, par exemple, des offres d’emprunts. «On peut, dans ce sens, apporter une valeur ajoutée aux documents, les enrichir et ne plus simplement dupliquer les mêmes documents pour l’ensemble des clients, poursuit Yves Jeanbaptiste (Faber Digital Solutions). Peu de clients, pour qui l’impression n’est pas l’activité principale, ont les ressources suffisantes d’impression pour soutenir de telles productions en interne. Nous disposons de notre côté des ressources nécessaires pour gérer l’information». || S. L.

recentrer sur son activité principale et de lui donner une plus-value à ne pas négliger dans un contexte concurrentiel important. En outre, de la gestion des flux de données à la mise sous pli, les prestataires de services d’impression et de diffusion des documents financiers ont acquis une expérience considérable en la matière qu’ils vont pouvoir mettre au profit de leurs clients. « Il y a, tant du côté de l’organisme financier que chez le prestataire, une volonté de parler et de travailler ensemble, pour que chacun, par son expertise, amène un projet à terme, explique Patrick Jost. Nous allons apporter un savoir-faire à nos clients en matière de production de documents, de composition, de mise sous pli, de diffusion et allons permettre au service de l’institution financière envers ses propres clients d’être innovant. Le client devra de son côté faire valoir ses attentes, ses objectifs». Dans une phase de projet, les deux parties vont donc devoir s’entendre autour d’objectifs communs et orchestrer la mise en valeur des compétences de chacun. «Pourquoi nos clients décident-ils d’externaliser la production et la distribution de leurs documents?, s’interroge Nicolas Buck, administrateur délégué de Victor Buck Services. Ce que l’on vend ici, c’est de la gestion du risque. En ayant recours à un prestataire de services, nos clients paient la garantie que les tâches qu’ils accomplissaient par le passé seront assurées quotidiennement. Le prestataire aura une obligation de résultat, le client a accès à des compétences qu’il n’avait pas par le passé et, enfin, il va réduire ses coûts, qu’ils soient apparents ou cachés, comme le coût du risque, des infrastructures, du développement de compétences». Reste que l’externalisation de ces tâches requiert un cadre précis. «La première étape va être une analyse des désirs du client, explique Yves Jeanbaptiste. Il faut à la base savoir ce que fait le client, ce qu’il désire faire et ce qu’on peut lui proposer. Comment fonctionne-t-il, avec quelles ressources, quel personnel est affecté à ces tâches?...» De nombreuses questions qui vont permettre, autant à l’institution financière qui désire externaliser qu’à l’entreprise de services de détailler la prestation attendue. «Nous allons rassembler les attentes du client, définir la manière selon laquelle nous allons tra-

vailler, définir un périmètre de fonctionnement qui fixera le cadre de l’activité. La collaboration sera enfin finalisée dans un document ras­sem­ blant les obligations et droits de chacun», poursuit M. Jeanbaptiste. Y seront notifiés les pro­cédures à respecter, le cadre de transfert, le cas échéant, des ressources humaines et matérielles, de compétence, les exigences quant aux délais d’im­pression, la confidentialité, la sécurité...

Structurer, produire, diffuser Généralement confidentielles, les données financières sont souvent au cœur des inquiétudes des organismes désirant externaliser leur production documentaire. Aussi, au-delà de l’agrément PSF qui oblige au respect du secret bancaire, les prestataires vont devoir fournir de nombreuses garanties. La haute sécurisation des flux de données n’est pas la moindre. «L’externalisation va être précédée d’une période de consultance auprès du client, explique M. ­Jeanbaptiste. L’analyse de l’environnement de travail des entreprises est nécessaire pour rendre possible le transfert de données entre les deux équipes et pour que nous soyons capables de les accueillir en interne. De par nos connaissances, nous allons pouvoir aiguiller le client sur la manière dont il travaille ses données et ainsi enrichir les documents». De son côté, l’Imprimerie Centrale propose des outils permettant à ses clients de mieux structurer leurs données en interne. «Nous ne faisons pas le métier de la banque, explique Roland Dernoeden, administrateur délégué de l’Imprimerie Centrale. Nous pensons que c’est le banquier qui doit garder la mainmise sur son information et c’est à lui de savoir ce qu’il veut en faire. En revanche, nous mettons à sa disposition un outil qui lui permet de travailler dans le plus grand confort et la plus grande sécurité, tout en réalisant des économies importantes». L’Imprimerie Centrale a fait de la gestion de l’information une priorité. «Nous pensons que la composante multilingue est un élément-clé des documents bancaires de la Place, poursuit l’administrateur délégué. Le traitement quotidien des 23 langues officielles de l’Union européenne que nous effectuons nous permet d’identifier facilement les contraintes

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Secaron becomes dartalis. Information Security is our business. Secaron Luxembourg has now become a 100% independent and privately hold Luxembourgish entity named dartalis.

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liées au multilinguisme et de proposer, dans un outil simple, un maximum d’automatismes». Dans ce cadre, la société a mis au point un Publication Management System, permettant d’automatiser plus facilement la production de documents. «Il se peut que la banque préfère garder la gestion des données chez elle. Elle peut alors, à son choix, composer ses documents en interne et n’externaliser que l’impression. Mais elle peut aussi externaliser la préparation de ses documents. Notre outil doit l’aider à mieux structurer son information et réaliser des économies d’échelles. Nous lui proposons de mieux utiliser son information en passant par un outil qui peut auto­matiser les fonctions de mise en page». D’un autre côté, par son expertise, le prestataire, mieux que quiconque, peut composer le document et rendre l’information visible pour un maximum de monde. «Chez VBS, nous avons la possibilité de distribuer et de traiter les informations par différents canaux: papier ou électronique, explique pour sa part Nicolas Buck. A nous de montrer à nos clients ce qu’il est possible de faire. Le client doit avoir accès à toutes les compétences du prestataire de service pour faire évoluer sa propre offre».

La confiance par le transfert de compétence Des compétences, il en est encore question lorsque se pose la problématique du transfert des ressources humaines ou matérielles de l’institution financière vers les prestataires. «Pour un contrat d’externalisation important, ne pas reprendre du personnel serait même dangereux, explique M. Buck. Le côté ressources humaines dans ce genre de contrat est aussi important que la production. Dans la grande majorité des cas, ces personnes que nous avons reprises ici sont de très bons professionnels habitués à travailler dans de grandes structures. Ils sont, dans un premier temps, réaffectés aux tâches qu’ils effectuaient avant l’externalisation. Ils connaissent le boulot et savent à quoi il faut faire attention. Ils ont aussi le souci du travail bien fait pour la clientèle de la banque ou de leur organisme. Cela apporte une grande confiance à la collaboration». Selon les desidera-

tas de celui qui désire externaliser, différentes solutions pourront être envisagées. Ainsi, l’externalisation pourra être accompagnée selon divers plan d’intégration. «De l’importance accordée à cet aspect humain va dépendre la réussite de l’opération, explique Yves Jeanbaptiste. Ces personnes que nous intégrons disposent de compétences dans un domaine d’activités donné que nous allons tenter d’élargir». Du reste, chaque prestataire attachera une grande importance à prouver sa fiabilité et mettra en œuvre les outils nécessaires pour que le courrier de M. X ne se retrouve pas dans l’enveloppe de Mme Y... «Les Disaster Recovery Center, second site disposant des mêmes ressources de production que le premier, d’outils de traçabilité des documents (lecture optique via code barre ou code DataMatrix, ndlr.), les outils de reporting et contrôles associés sont bien évidemment des éléments importants que nous assurons pour garantir à l’organisme financier la bonne gestion et distribution de ses documents», explique Yves Jeanbaptiste. Pour Roland Dernoeden, «l’analyse de la mise en place d’un Disaster Recovery Plan doit être faite dès le départ, au stade de l’analyse documentaire. Cela permet de trouver les solutions les plus appropriées et les plus simples, donc les plus efficaces. Et, dans tous les cas, le DRP se doit d’avoir le même niveau de technicité et d’efficacité opérationnelle que le site de production». Par ailleurs, l’obligation de résultats et les importantes clauses de pénalités se trouvant généralement dans le contrat qui lie l’organisme financier au prestataire obligent ce dernier à assurer ses arrières. «Si nous acceptons des clauses de pénalités, c’est que nous sommes préparés à exécuter ce qu’on nous demande de réaliser, explique Patrick Jost. Et pour nos clients dans le secteur financier, ces dernières sont assez élevées pour justifier la mise en place d’un centre de back up». L’organisme financier désirant externaliser voudra avant tout être rassuré. Prouver sa fiabilité sera la première mission du prestataire qui désire convaincre l’organisme financier d’externaliser. Du reste, la qualité du service de production des documents pourra évoluer grâce à une saine collaboration entre donneur d’ordre et prestataire. ||

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dossier · outsourcing

Expertise

Regards croises Qualité de services, bonnes pratiques, ressources humaines... Les sujets connexes à l’outsourcing ne manquent pas. Quatorze experts se penchent sur sept thématiques clés de l’externalisation. Si la décision d’externaliser ou non une activité relève d’une profonde réflexion stratégique, la durée même de la mission d’outsourcing confiée au prestataire tiers s’impose rapidement. «La valeur intrinsèque d’un contrat d’outsourcing pour un client, si elle ne se mesure pas en nombre d’années, a besoin de stabilité pour pouvoir croître», prévient Renaud Oury (CetrelSecurities). Pour sa part, David Barbaro (Telindus PSF) privilégie le long terme, plus de trois ans, idéalement cinq. C’est, principalement, en matière d’informatique que la thématique de l’outsourcing est la plus critique. Elle peut s’appuyer sur la démarche ITIL, «reconnue pour la valeur ajoutée qu’elle apporte au niveau de la structuration de l’amélioration des processus de gestion et de fourniture de services IT», résume Alain Renault (CRP Henri Tudor). Une démarche qui permet de garantir «une méthodologie homogène», estime David Gray (Unisys). «Cette approche permet d’éviter les malentendus et facilite la gestion des différents partenariats». Entre le fournisseur d’ordre et le prestataire externe, la relation contractuelle se base, géné-

ralement, sur un service level agreement (SLA) détaillé. Un contrat qui, pour le fournisseur, «représente une des meilleures formes d’autoprotection qui soient. Il offre à tout moment une vision claire et précise sur les éventuelles déviations et permet, au quotidien, de suivre un projet en anticipant les dérapages», indique Philippe Mottet (SIT Group). A charge pour les deux parties d’être rigoureuses dans l’établissement de ce contrat. «Un mauvais SLA peut influencer les relations client-fournisseur par le fait d’un nombre élevé de discussions les écartant du but à atteindre», prévient Jean-Michel Camus (HP PSF Luxembourg). Reste que pour beaucoup, il faut être une grande société pour envisager de faire appel à de l’outsourcing dans les règles de l’art. Quid des PME? Le CRP Henri Tudor a développé le concept «Cassis» de partage d’une équipe technique entre plusieurs PME. Aux yeux de Benoît Merveille (Simac PSF), les PME ont, tout au contraire, beaucoup à gagner en matière d’outsourcing, «qui représente une diminution substantielle de risques et d’efforts à mettre en œuvre pour maintenir un service informatique».|| J.-M. G.

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dossier · outsourcing

Quelle est la durée optimale d’un contrat d’outsourcing?

RENAUD OURY MANAGING DIRECTOR CETRELSECURITIES

LA dUREE PoUR gARANTiR LA sTABiLiTE «La valeur intrinsèque d’un contrat d’outsourcing pour un client, si elle ne se mesure pas en nombre d’années, a besoin de stabilité pour pouvoir croître, permettant de passer d’une simple logique de baisse des coûts et d’accroissement de flexibilité à une logique de croissance des résultats. Dans le cadre de nos contrats de reprise de la gestion du signalétique valeurs de nos clients, nous tablons généralement sur une durée initiale de trois ans renouvelable tacitement d’année en année. 36 mois nous semblent en effet représenter une juste durée qui offre un retour sur investissement optimal pour les deux acteurs. Le marché de l’outsourcing informatique devenant mature au Luxembourg, il convient de mettre un terme à l’image de la société de service désireuse de définir les contrats les plus longs possibles, en opposition avec le client soucieux de limiter la durée de son engagement

contractuel. En effet, le besoin de stabilité susmentionné est recherché par nos clients, qui sont les premiers à nous demander de nous engager sur des périodes relativement longues leur garantissant ainsi une continuité de service nécessaire à toute planification stratégique. Il est toutefois important de conserver à l’esprit que la réversibilité est l’un des fondements des contrats d’outsourcing et que celle-ci représente une décision stratégique pour une entreprise devant être anticipée et préparée. Sur base de critères stricts, suivis de manière formelle, il faut laisser au client la possibilité de reprendre tout ou partie de ce qu’il avait externalisé ou de le transférer vers un nouveau prestataire. Dans ce cas, la migration doit s’effectuer suffisamment longtemps à l’avance pour perturber au minimum la gestion opérationnelle de nos clients, tout en leur garantissant le strict respect des SLAs jusqu’à l’échéance contractuelle».

DAVID BARBARO SALES DEPARTMENT MANAGER, SOURCING & MANAGED SERVICES TELINDUS PSF

LE LoNg TERME dE PREFERENcE «L’outsourcing est un choix stratégique pour toute entreprise et l’enjeu est d’autant plus important qu’il existe une obligation de résultat. Par essence, l’objectif est défini sur le long terme et on estime la durée à une période supérieure à trois ans, idéalement cinq ans (ne serait-ce que pour amortir les coûts relatifs à la mise en œuvre). Une opération d’outsourcing s’exécute sur le long terme et comprend différentes étapes incontournables, gages de la réussite du projet dans sa globalité. La phase de transition, qui peut durer plusieurs mois, décrit en détail le déroulement des opérations entre la signature du contrat et le transfert des activités au prestataire. Les modes opératoires, les organisations et les flux sont ajustés pour amener le client aux services cibles retenus. A l’issue de la phase de transition, les indicateurs sont stabilisés, l’exploitation et les processus sont maîtrisés, le pres-

tataire est soumis aux engagements de résultats. Des plans de progrès sont alors mis en place pendant la deuxième année de vie du contrat. Ils doivent amener une amélioration de la qualité des prestations, une diminution des coûts, des propositions comme le conseil et la veille technologique. Ils font l’objet d’un pilotage lors des comités de suivi. Pour finir, le client peut procéder à une étude (Benchmarking) qui vise à réaliser une comparaison des services offerts par différents prestataires à conditions équivalentes. Ces conditions réunies permettent alors de dérouler de manière optimale la phase opérationnelle. Les contrats sont conclus pour des durées de plus en plus longues avec le risque pour l’entreprise de devenir dépendante du prestataire. Pour l’éviter, la société peut introduire une clause de réversibilité qui vise à organiser contractuellement la reprise en interne ou le transfert de la fonction externalisée».

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dossier · outsourcing

Quelle est la valeur ajoutée de l’application des processus itiL dans l’outsourcing?

ALAIN RENAULT INGENIEUR R&D CENTRE DE RECHERCHE PUBLIC HENRI TUDOR

UN REFERENTiEL coMMUN iNcoNToURNABLE «La bibliothèque de bonnes pratiques en gestion de services informatiques ITIL est reconnue pour la valeur ajoutée qu’elle apporte au niveau de la structuration de l’amélioration des processus de gestion et de fourniture de services IT. Cette démarche est maintenant largement répandue dans les grandes entreprises en général et dans les banques en particulier. Celles qui ne l’ont pas encore adoptée se posent la question, et les autres se demandent si elles doivent passer à la V3. Cette nouvelle version du référentiel apporte un regard nouveau sur la manière de définir et de gérer ces processus en adoptant une approche axée sur la maîtrise du cycle de vie du service. La communication entre différentes entités d’une même organisation pose souvent problème. Ce type de problème est renforcé lorsqu’une des parties est externe à l’organisa-

tion (dans le cadre des relations d’outsourcing). Dans ce contexte particulier, ITIL fournit à tous les acteurs concernés les outils leur permettant d’utiliser un vocabulaire commun non ambigu et communément admis. En outre, le référentiel, qui se base sur les bonnes pratiques collectées sur le terrain, intègre un grand nombre d’exemples concrets facilitant la mise en œuvre des processus et de leurs activités dans une perspective unique, celle de l’amélioration du service en vue de garantir la satisfaction du client final. Le recours à un référentiel commun définissant le vocabulaire, les processus et les interfaces est vraiment incontournable dans le cadre de l’outsourcing. Il contribue à donner davantage de visibilité sur l’organisation interne des parties prenantes et ainsi à renforcer le niveau de confiance réciproque indispensable dans un tel contexte».

DAVID GRAY BUSINESS DIRECTOR UNISYS

UNE METHodoLogiE HoMogENE «Nous observons que, depuis quelques années, ITIL est devenu très important pour les entreprises et les institutions afin d’atteindre une certaine standardisation dans leur façon de travailler. En cas d’externalisation, cette norme peut à son tour être requise des fournisseurs, afin de s’assurer que ceux-ci disposent d’un niveau de compétence déterminé. Beaucoup de prestataires de services informatiques adoptent en fait leur propre méthodologie en matière d’assistance. Comme la plupart des organisations ont de nombreux fournisseurs – disposant chacun d’une méthode de travail spécifique –, la gestion de ces différents standards pose donc des difficultés plus ou moins insurmontables. En cas d’externalisation, le fait d’imposer aux fournisseurs qu’ils adhèrent au référentiel ITIL garantit que ceux-ci travailleront suivant une méthodologie homogène. Cette approche permet d’éviter les malentendus et facilite la gestion des diffé-

rents partenariats. Avec la possibilité de procéder par la suite, plus aisément, au remplacement des fournisseurs sous-performants. Depuis de nombreuses années, tous les collaborateurs actifs dans le cadre de projets d’externalisation font l’objet d’une certification intensive aux bonnes pratiques ITIL. En plus de la certification générale, Unisys va plus loin en promouvant la ‘certification ITIL avec spécialisation’: chaque équipe d’externalisation ITIL active sur un projet spécifique comprend des techniciens certifiés ITIL qui sont, à leur tour, spécialisés dans une discipline particulière de la bibliothèque ITIL. Au cas par cas, nous articulons des équipes ITIL qui répondent au plus près aux exigences de chaque client. De la sorte, nous pouvons aider les entreprises à réaliser des sauts qualitatifs et à gérer plus efficacement toutes les facettes de leurs processus d’externalisation».

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dossier · outsourcing

en termes d’outsourcing, existe-t-il une offre pMe?

HERVE FOSSET DIRECTEUR ALTHEYS

UN NoUVEAU coNcEPT «Pourquoi les PME n’auraient-elles pas accès à un service informatique de qualité au même titre que les firmes de taille plus importante? La taille de ces petites structures leur interdit généralement d’intégrer un informaticien à plein temps dans leur équipe. Bien sûr, beaucoup de firmes spécialisées du secteur IT proposent des prestations d’installation et dépannage, mais sans pouvoir prévenir les pannes des machines ni assurer le support et le conseil aux utilisateurs. Altheys se positionne comme le référent informatique unique auprès de ses clients, tant en matière d’infogérance qu’en matière de conseil en proposant un nouveau concept labellisé ‘CASSIS’ par le CRP Henri Tudor. Le principe consiste à partager une équipe technique (un informaticien dédié, son remplaçant et un chef de projet) entre plusieurs

PME: cette équipe va gérer toute la chaîne de gestion informatique, depuis l’identification des besoins, la gestion des appels d’offres auprès des fournisseurs de matériels, jusqu’à l’intégration finale sur site, en passant bien sûr par la prise en charge des incidents. Concrètement, le technicien dédié se rend chez le client une fois par semaine ou par quinzaine pour assurer l’assistance aux utilisateurs, gérer les tâches de maintenance habituelles et mettre en place des projets de fond pour assurer une dynamique d’amélioration continue de l’outil informatique. Un monitoring quotidien des serveurs clients permet d’anticiper un maximum d’incidents. Les dépannages urgents sont assurés dans des délais très courts, sans être surfacturés, puisque ce service est compris dans le forfait».

BENOIT MERVEILLE IT CONSULTANT SIMAC PSF

UNE oFFRE dE sERVicEs LARgEMENT dEVELoPPEE «L’outsourcing des services IT est bien souvent motivé par un besoin de réduction des coûts. Or, et en particulier pour une PME, l’outsourcing représente une diminution substantielle de risques et d’efforts à mettre en œuvre pour maintenir un service informatique. En effet, la gestion d’un parc informatique ainsi que celle d’un personnel IT qualifié constituent une activité conséquente pour laquelle une PME n’a pas d’expertise a priori, ni les moyens financiers nécessaires pour atteindre un niveau de service de qualité suffisante. De plus, le service IT dans une PME se rapporte plus à une commodité plutôt qu’à une composante critique du business. Le groupe Simac possède une large expérience dans le domaine de l’outsourcing de la gestion de l’infrastructure informatique, en particulier des réseaux et systèmes, et également dans l’assistance technique aux utilisateurs (Service Desk).

A Luxembourg, Simac PSF est connu comme un intégrateur IT et reconnu pour son expertise dans le design de solutions complètes pour centre informatique, en partant du câblage jusqu’à la mise en place de serveurs Solaris ou Windows, en incluant les équipements réseaux et de sécurité. Depuis quelques années, Simac PSF SA a largement développé son offre de services et plus particulièrement dans la consultance en mode ‘in-sourcing’, notamment dans des domaines opérationnels (Service Desk et administration système), mais aussi dans le project management et l’IT service management (ITIL). Progressivement, Simac PSF Luxembourg a accumulé l’expérience et les compétences afin de proposer des services d’outsourcing pour les PME, notamment dans les domaines de la gestion d’un centre informatique, des réseaux, des systèmes et unités de stockage, dans le monitoring 24/7 et l’assistance aux utilisateurs».

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dossier · outsourcing

L’outsourcing souffre-t-il encore de certains a priori?

CHARLES PIERARD DEVELOPMENT AND MARKETING MANAGER SYSTEMAT LUXEMBOURG

UN ModELE iNNoVATEUR «Pour Systemat et notamment en ce qui concerne les PME, dont celles avec statut PSF, la réponse est clairement ‘non’. La vocation première des PME étant de se consacrer totalement à leur métier, elles doivent pouvoir utiliser leur outil informatique sans en avoir les contraintes de gestion. Avec le contrat d’externalisation des services informatiques Global-IT, Systemat lève les a priori que sont: la nécessité d’un outil informatique performant et fiable au service du métier, la confiance obligatoire dans le prestataire, le maintien du contrôle de la gestion et un budget prévisible. Le contrat Global-IT est labellisé Cassis. Le CRP Henri Tudor a élaboré ce modèle après une étude et une expérimentation de deux ans en tenant compte des forces et des faiblesses constatées dans la gestion traditionnelle de l’informatique en PME. Toute PME qui cherche à éliminer les risques liés à cette ges-

tion peut adopter ce contrat. Côté confiance, elle bénéficie de son informaticien (professionnel polyvalent et PSF); elle le partage avec une grappe de partenaires, comme elle, ayant adopté le contrat. Côté contrôle, elle bénéficie de tableaux de bord et elle participe régulièrement aux comités de coordination informatique avec ces mêmes partenaires. Côté budget, tous les services prévus dans le contrat font l’objet d’un forfait mensuel; de plus, c’est un contrat à durée indéterminée qui est réversible grâce à la tenue de la documentation. Côté performance et fiabilité, les services sont assurés en respectant les principes I.T.I.L. dans cinq domaines: l’infrastructure, le support, la sécurité, le management et la documentation; ceci, rappelons-le, par un informaticien professionnel, et avec le support des équipes spécialisées de Systemat. Sans a priori, ce modèle innovateur permet aux PME de se consacrer entièrement à leur métier».

PIERRE LIENARD SALES MANAGER TATA CONSULTANCY SERVICES

dEs coMPETENcEs REcoNNUEs ET coMPRisEs «Force est de constater que si l’externalisation est une réalité sur la Place, les services externalisés relèvent bien souvent de la gestion de la ‘quincaillerie’ et, dans une moindre mesure, du volet opérationnel de la banque. Faut-il s’en étonner? Certainement pas! Comme tout phénomène nouveau, il convient d’appréhender les règles du jeu. Les drivers sont principalement économiques et organisationnels. Il faut cependant un certain temps pour connaître son partenaire, sa culture d’entreprise. Or, externaliser consiste à prendre avantage de la force et des compétences d’un outsourceur; obtenir de meilleurs résultats parce que le partenaire apporte une réelle valeur ajoutée en termes de métier. Et il faut se donner du temps, surtout si l’on s’éloigne du niveau infrastructure et si l’on externaliser des ‘opérations de masse’ qui peuvent faire l’objet d’une ‘mutualisation et optimisation’.

La maturité au Grand-Duché s’accroît. Les compétences des outsourceurs commencent à être sérieusement reconnues et comprises. La peur de perdre le contrôle d’une activité qui ‘tourne bien’ perd de son sens si le client garde une vue sur la finalité des opérations et des gains attendus. Aujourd’hui, lors du développement ou du reengineering d’une application bancaire, par exemple, personne ne remet en cause les aptitudes des développeurs offshore et le savoirfaire d’une firme comme TATA Consultancy pour mener à bien un grand projet. Pour autant, le client en perd-il le contrôle? ‘Générer du code’ fait-il partie du core métier d’un banquier au même titre que servir ses clients et offrir de nouveaux services? Connaître son partenaire, voilà la clef. Un projet d’outsourcing fonctionnera ‘à plein’ si les deux parties s’engagent totalement en prenant avantage de leurs compétences respectives et de la dualité des cultures d’entreprise».

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dossier · outsourcing

Quelles sont les règles de base de bons sLA?

PHILIPPE MOTTET FINANCIAL SECTOR MANAGER OUTSOURCING & CONSULTING SIT GROUP

UNE gARANTiE MUTUELLE «En matière de projets d’outsourcing, qu’il s’agisse de technologie informatique, de téléphonie ou de tout autre secteur, le SLA est bien plus que la garantie unilatérale de recevoir un niveau de service pré convenu. Il représente également pour le fournisseur une des meilleures formes d’autoprotection qui soient. Il offre à tout moment une vision claire et précise sur les éventuelles déviations et permet, au quotidien, de suivre un projet en anticipant les dérapages. En démontrant concrètement qu’il reste en permanence attentif à l’activité et aux attentes de son client, le prestataire fait obligatoirement preuve de rigueur et de discipline, tant dans la gestion du temps et des ressources que dans le respect de la disponibilité du consommateur. Le système bien connu des pénalités est malheureusement un des aspects majeurs qui retient l’attention du client. Cette clause n’est pourtant pas préoccupante pour le prestataire.

En effet, s’il propose un ‘accord de niveau de services’, c’est que ses préoccupations sont généralement de ‘faire mieux’ que ce qui a été convenu. En ce sens, un bon SLA doit avant tout être perçu comme une garantie mutuelle et non comme une contrainte à sens unique. J’ai, par ailleurs, le sentiment qu’une des bases essentielles d’un SLA bien pensé et bien géré se situe en amont du contrat à proprement parler. Elle réside dans une parfaite connaissance de ses propres compétences ou limites. C’est la condition sine qua non pour pouvoir proposer un texte contractuel réaliste et objectif quant au déroulement et aux objectifs de la mission. Le ‘FIT’ ne peut venir que d’un échange transparent au cours duquel des nécessités précises rencontrent des compétences vérifiées. La rédaction de l’accord, d’une part, et les relations humaines entre intervenants, d’autre part, n’en seront que facilitées».

JEAN-MICHEL CAMUT HP SERVICES LUXEMBOURG DELIVERY MANAGER. HP PSF LUXEMBOURG.

UN TRANsFERT dE REsPoNsABiLiTEs «Les SLA ont été adoptés pour définir et mesurer les niveaux de services envers leurs clients finaux. Un bon SLA est donc un outil de valeur à la fois pour le vendeur de services et pour le client en les aidant à atteindre leurs objectifs. Un SLA est avant tout un contrat négocié et convenu par écrit, reprenant une compréhension mutuelle des objectifs des deux parties, ainsi que la façon de mesurer ce résultat. Un SLA professionnel va décrire le service de façon significative, lister les rôles et responsabilités des différentes parties liées par ce SLA ainsi que le niveau de services souhaité. La forme d’un SLA demande une interaction entre le client et son fournisseur et, avant toute démarche de démarrage, il est important d’avoir les réponses aux questions suivantes: que veulent le client et le fournisseur? Un SLA devrait également être atteignable: savoir si l’objectif peut

être atteint dans un effort raisonnable, car une cible non atteignable peut être contre-productive. Une bonne pratique est d’étirer les objectifs de façon à ce que ceux-ci soient ambitieux. Le SLA est particulièrement important pour des accords d’outsourcing, car ces contrats impliquent le transfert de responsabilités d’un client à un fournisseur de services. Par contre, un mauvais SLA peut influencer les relations client-fournisseur par le fait d’un nombre élevé de discussions les écartant du but à atteindre. Un modèle de gestion approprié doit donc inclure des éléments de gestion de relation, contrôle opérationnel, gestion des demandes et de planification. Si le SLA est bien ficelé, il sera apte à gérer le département IT dans les objectifs à atteindre. Alors, le SLA sera réaliste, utile et atteignable, et la description du niveau de service sera claire et compréhensible par les deux parties».

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dossier · outsourcing

comment peut-on envisager l’outsourcing des solutions de gestion électronique des documents?

THIERRY VANBEVER DIRECTOR EMC LUXEMBOURG PSF

UNE oFFRE iNTEREssANTE «Dans le cadre de ce dossier, nous nous concentrerons sur notre offre gestion de contenu, à savoir notre plateforme Documentum. Celle-ci fournit une infrastructure client dotée d’un framework et d’outils permettant aux utilisateurs de traiter et d’exploiter les fonctions de gestion de contenu sur diverses applications résidant sur leur poste de travail, un portail ou le Web. Notre infrastructure client offre toute la flexibilité nécessaire aux entreprises pour qu’elles accèdent rapidement et facilement au contenu requis. EMC permet aussi aux clients de partager en toute sécurité leurs contenus avec des organisations externes, notamment leurs partenaires, fournisseurs et clients. Au Luxembourg, EMC organise son activité de services autour de Documentum, principalement autour de la définition de l’architecture, et nos missions sont relativement de courte à moyenne durée. En effet, dans quasiment tous les cas, nous travaillons avec des

partenaires tels que des intégrateurs ou des consultants. Certains de nos partenaires offrent des services d’outsourcing autour de notre plate-forme. Cependant, si ces solutions se développent de plus en plus, elles restent encore minoritaires par rapport au à la gestion interne, car il est parfois difficile d’externaliser le workflow tant il est au cœur du business de nos clients. D’autres partenaires commencent également à développer une offre ASP qui peut s’avérer intéressante, notamment pour les plus petites entreprises qui n’ont pas toujours les moyens de s’offrir l’infrastructure nécessaire, bien que, notamment dans le monde Documentum, les prix se sont fortement démocratisés et des versions ‘light’ ont vu le jour. En conclusion, on peut affirmer que l’outsourcing est de plus en plus envisagé, mais il ne représente pas encore la panacée universelle en matière de gestion de contenu».

GIUSEPPE CONTINO BRANDS & PARTNERS MANAGER I.R.I.S. LUXEMBOURG

dEs AVANTAgEs NoMBREUX «Depuis plusieurs années, IRIS offre des solutions d’outsourcing de gestion documentaire collaborative au travers de ses différentes plateformes partout en Europe et ici au Luxembourg. Nos solutions permettent de couvrir les besoins d’organisations multi-sites sans service informatique important qui souhaitent s’affranchir des barrières logicielles, techniques et de maintenance. L’évolution des technologies, tant aux niveaux logiciel que matériel, permet de proposer une solution complète d’outsourcing pour la mise à disposition d’une plateforme de gestion documentaire d’entreprise incluant l’archivage, le record management, le business process management documentaire et une sécurité forte avec de l’encryption et de la signature électronique. Les avantages pour l’entreprise sont multiples: une abstraction complète de l’infrastructure (serveurs, stockage et site de secours), une plateforme

unique et centralisée régie par des contraintes de support et la garantie de la pérennité et la valeur probante des informations critiques. De manière générale, la contrainte principale de l’outsourcing vient de la partie personnalisation qui est limitée, car les applications sont livrées telles quelles. IRIS propose une combinaison qui permet d’avoir une solution outsourcée avec une approche projet pour la phase d’initialisation. Un paramétrage et une mise en place adaptée au métier sont essentiels lorsque l’on parle sécurité et processus. Bien que les avantages soient multiples, il reste encore plusieurs cas de figure pour lesquels l’outsourcing n’est pas une réponse éligible, car l’importance des informations est telle que celles-ci doivent rester dans l’entreprise; le fichier central d’une banque qui contient les informations clés relatives aux clients en est un bon exemple».

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dossier · outsourcing

printing: jusqu’où peut-on outsourcer?

CLAUDE CROVISIER SALES MANAGER ITEC

UNE TENdANcE EN EVoLUTioN «Aujourd’hui, toutes les tâches afférentes au printing peuvent être outsourcées. Plus aucun doute ne subsiste, l’impression continuera encore longtemps à jouer un rôle primordial dans votre entreprise. C’est pourquoi, l’utilisation des imprimantes doit faire l’objet d’une décision stratégique globale et, de ce fait, être outsourcée. Tout d’abord, il faut optimiser l’existant et analyser vos besoins. Pour cela, un audit est nécessaire pour mettre en œuvre une stratégie d’impression qui permettra d’ajuster le taux d’utilisation des équipements, de réaliser des économies et d’améliorer le retour sur investissement tout en augmentant la productivité de vos employés. Le fait de tout outsourcer permet: – de garantir la continuité de vos impressions en appliquant une politique de préven-

tion, ce qui réduira le nombre d’appels au helpdesk; – de mettre en place des SLA; – de mieux gérer les configurations, en garantissant la conformité de vos équipements aux standards informatiques de votre entreprise; – de fournir et de remplacer tous les consommables sur site; – de libérer vos ressources pour qu’elles se concentrent sur d’autres projets; – et enfin, de contrôler les coûts d’exploitation réels y compris les fameux coûts cachés en mettant en place une gestion de coût à la page. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, avec plus de 1.000 imprimantes aujourd’hui sous contrat de maintenance, iTEC S.A. en couvre plus de la moitié en outsourcing. Une tendance qui n’a cessé d’évoluer ces dernières années».

DANNY MOLHOEK GENERAL MANAGER BENELUX LEXMARK INTERNATIONAL

AMELioRER LA gEsTioN dEs sERVicEs ET oPERATioNs LiEs A L’iMPREssioN EN ENTREPRisE «La mise en place d’une infrastructure d’impression adaptée permet de réduire les coûts d’impression et d’apporter des bénéfices durables lorsqu’elle est revue régulièrement. Afin d’en libérer la productivité, un support est souvent requis sur des points clés. En effet: – 67% des entreprises ne savent pas combien elles dépensent en impression; – un employé européen imprime en moyenne 31 pages par jour; – une entreprise dépense en moyenne entre 400 et 1.200 euros par an et par employé en coûts d’impression. Ainsi, même si certaines entreprises ont déjà entrepris de rationaliser, sécuriser et gérer leur infrastructure d’impression, elles ont besoin de s’assurer que ces bénéfices obtenus persistent sur le long terme. Lexmark a conclu avec ses partenaires plus de 3.000 contrats de consulting dans le monde, apportant son expertise sur l’impression aux plus grandes entreprises ainsi qu’aux institu-

tions gouvernementales avec des services tels que: – les programmes Discovery – détection des goulets d’étranglement et des inadéquations dans une infrastructure d’impression; – le support technique centralisé – pour un support expert et rapide là et quand c’est nécessaire; – une gestion des services d’impression pour un meilleur contrôle des opérations quotidiennes et pour aider les entreprises à imprimer moins; – une gestion des consommables qui assure le remplacement automatique des consommables sur site au meilleur prix sans avoir à constituer de réserve sur place. En fournissant des services à la carte aux clients, Lexmark, en collaboration avec ses partenaires, assure qu’ils s’engagent dans un cycle continu d’améliorations et ne cessent de réduire leurs coûts tout en bénéficiant d’une plus grande productivité».

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Case study

Photo: Etienne Delorme

Marc Neuen (Aladin): «Veiller au bien-être de ses collaborateurs, c’est avoir des atouts pour attirer et pour fidéliser les gens compétents dont on a besoin».

SE R V I C ES AU X ENT R E P R ISES

UN CONCIERGE QUI A DU GENIE Parce que le service se rend aussi aux employés, on peut aller bien au-delà de bâtiments équipés, pour le bien-être et la productivité de leurs occupants. Aladin éclaire la lanterne! Une entreprise doit pouvoir faire son métier et, autant que faire se peut, se dégager des multiples contraintes annexes. Tout est important. Disposer de locaux adaptés, dotés de l’infrastructure IT et telecom adéquate, est un préalable évident. Les business centers jouent notamment sur cette gamme. Mais, de plus en plus, les services doivent apporter une valeur ajoutée. Des facilités de parking, une réception avec du personnel compétent, un accueil personnalisé, une cafétéria, des locaux de réunion équipés hightech… On peut aller bien au-delà. Et, dans le service aux entreprises, miser sur les ressources humaines, pour leur faciliter la vie. «Il y a un double avantage pour une entreprise à proposer un maximum de facilités et de services à ses employés. Veiller au bien-être de ses collaborateurs, c’est travailler sur le long terme, c’est avoir des atouts pour attirer et pour fidéliser les gens compétents dont on a besoin. C’est aussi permettre aux salariés d’être dégagés de soucis matériels qui peuvent leur prendre du temps pour ainsi leur conférer plus de productivité au travail». Marc Neuen a fait du service aux entreprises un credo, au travers de diverses initiatives sur le marché luxembourgeois. Administrateur délégué de EmReSa, il assure aussi les destinées de Sympass et du dernier-né, Aladin. «On est parti du concept Sympass, qui plaisait bien, et on a voulu étendre la gamme des services, aller plus loin», dit-il. Permettre aux entreprises d’offrir à leurs employés une carte d’avantages auprès d’une série de parte­naires sélectionnés, cela ouvrait de fait des perspectives. «Des clients nous deman-

daient d’autres services, plus personnalisés encore». Le système de «conciergerie» s’est imposé comme une clé efficace. Et, prêt à faire sortir le génie de la lampe à la demande, Aladin est arrivé. Conciergerie? «Nous proposons une gamme de services très vaste, destinée aux personnes qui ont un emploi du temps chargé. L’employeur prend un abonnement ou un forfait tarifaire et ses employés bénéficient des services dont ils ont besoin ponctuellement». Un site Internet détaillé et interactif fait plate-forme de référence. L’accueil, la flexibilité et le sens de la débrouille et du timing des deux personnes qui gèrent le service de conciergerie Aladin font le reste.

Question de philosophie RH et de culture d’entreprise Mais que peut-il faire, ce Mc Gyver du service? Aller au pressing, laver la voiture, livrer des fleurs… «Il y a toute une gamme de services intégrés, précise Marc Neuen, un tas de prestations pour le compte d’un salarié, qui touchent à sa qualité de vie, sur le lieu de travail mais aussi, le cas échéant, quand il rentre chez lui». Aladin propose aussi des services d’assistance, qui peuvent s’avérer très pointus et surtout utiles. «On nous a, par exemple, demandé de comparer des devis pour une étanchéité de façade. Ou demandé de dénicher en express les billets d’avion pour Bangkoket un vol intérieur en Thaïlande». Pour un peu, tout serait possible. Aller pro­­mener un chien, assurer la livraison de plats traiteur sur une

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Case study

A quelle demande exceptionnelle avez-vous dû faire face ces douze derniers mois? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de cinq entreprises: Barbara Brecko (Ateac), Estelle Bruandet (NCI Business Center), Jasmine Lanz (Office City), Eduard Schaepman (Regus) et Daniel Phong (White House).

«Le restaurant idéal pour un tête à tête ou un voyage exceptionnel fait partie aujourd’hui de la vie quotidienne des centres d’affaires». BARBARA BRECKO AREA MANAGER NORTH EAST FRANCE & BENELUX ATEAC

SAVOIR REPONDRE A DES DEMANDES HORS DU COMMUN

réunion impromptue ou au retour tardif chez lui de l’employé qui n’a pas le temps de faire les courses, apporter les retouches au pantalon sans quitter le bureau… On voit tout de suite l’intérêt d’avoir une telle conciergerie flexible à disposition. «Nous avons eu notre première demande émanant d’un business center». Déjà, PricewaterhouseCoopers et la Banque de Luxembourg sont devenues des entreprises pilotes pour Aladin, auquel elles ont recours. «Mais il n’y a pas de seuil. Une PME peut très bien y trouver son compte. Ces prestations collent a priori plus au secteur des services, mais il s’agit avant tout d’une question de philosophie des ressources humaines et de culture d’entreprise». Après, tout est question de dialogue et de possibilités, comme disposer ou pas d’un local au sein de l’entreprise – une loge pour le concierge, en quelque sorte – ou encore adapter les formules d’abonnement aux besoins de l’employeur et des employés. Aladin a mis plusieurs mois à peaufiner le concept, du site web bien pensé à une indispensable banque de données de partenaires, dans tous les corps de métiers, au Luxembourg mais aussi dans les pays limitrophes. Voilà un autre avantage de ce génial concierge: il travaille et sert d’intermédiaire pour en faire travailler d’autres. Vraiment, rendre service à la carte, c’est un métier. Qui semble avoir un capital d’avenir bien plus ancré dans la réalité de chaque jour qu’un conte de mille et une nuits… || Alain Ducat

«Le monde change, les attentes évoluent au fil de l’activité économique. Aujourd’hui, les centres d’affaires doivent s’adapter aux demandes en prenant en compte les besoins professionnels et personnels. Dans ce cadre, désormais, nous avons de plus en plus de clients à l’affut de nouveautés, et nous essayons de leur faciliter la vie quotidienne: commander un bouquet de fleurs pour Madame ou réserver un restaurant pour les dix ans de mariage sont les derniers services proposés par nos centres d’affaires. Le souhait le plus exceptionnel à exaucer fut de trouver une ballade en montgolfière. Le lieu de départ ne devait pas être trop loin du lieu de résidence de notre client. Cette sortie se devait d’être romantique et se terminer par un dîner au bord de l’eau. Elle était aussi fonction des conditions atmosphériques! Ces demandes deviennent récurrentes et nous devons nous adapter à chaque besoin. Nos clients doivent faire face de plus en plus à un marché économique difficile et à une vie trépidante. Ils jonglent entre les réunions de travail, les déjeuners d’affaires et leur vie personnelle, où parfois le monde professionnel vient prendre le dessus. Il nous revient de les aider à gérer leur quotidien afin qu’ils se consacrent entièrement à leurs activités et rentabilisent au maximum leur présence au bureau. Ainsi, nous les déchargeons de tout ce qui peut leur paraître futile ou secondaire. Nous offrons aussi une flexibilité en termes d’implantation: une solution adaptée aux besoins de chaque entreprise (des espaces de travail fonctionnels), des prestations à la carte et sur mesure. Souplesse et transparence sont d’autres atouts offerts: pourquoi louer à l’année une salle de réunion ou plusieurs postes de travail utilisés de manière ponctuelle? Trouver des réponses immédiates et offrir un service de qualité: voilà notre devise». PAPERJAM juin 2008

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Case study

A quelle demande exceptionnelle avez-vous dû faire face ces douze derniers mois?

«De nombreuses contraintes supplémentaires ont été intégrées à nos équipements de base».

ESTELLE BRUANDET RESPONSABLE NCI BUSINESS CENTER

RESPECTER DES DELAIS TRES COURTS «Dans un métier de services comme le nôtre, les demandes exceptionnelles sont fréquentes et souvent liées aux exigences métiers de nos clients. S’il est un cas particulier que nous devons retenir ces douze derniers mois, c’est l’accroissement d’un de nos clients, en début d’année 2008. Notre centre d’affaires, situé au cœur du quartier de la Cloche d’Or à Luxembourg, dans un immeuble tri-génération, «Le Laccolith», où nous sommes présents depuis huit ans, était plein à 100%. Nous avons donc saisi l’opportunité de louer 300 m2 supplémentaires afin de développer notre offre de bureaux équipés «petites et moyennes surfaces» et de répondre immédiatement et positivement à ce client. Nous avons procédé en un temps record aux exigences d’aménagement de ce nouveau client en respectant son cahier des charges très détaillé. De nombreuses contraintes supplémentaires ont été intégrées à nos équipements de base. Notamment les demandes suivantes: Un réseau informatique ultra-performant (installation d’une baie de brassage, passage de câbles, modification des courants forts/faibles, sécurisation électrique des équipements…). Une sécurité accrue: système de vidéo et télésurveillance à la pointe de la technologie, alarme indépendante reliée à un PC de surveillance 24h/24h, bureaux et terrasse privative avec accès sécurisé par badge. Un aménagement de l’espace à la carte: 45 postes de travail en open space, bureaux de direction particuliers, salle de réunion et espace détente… Le délai de quelques semaines dont nous disposions pour réaliser ces travaux a été respecté. Grâce à l’efficacité de nos prestataires et fournisseurs, mais surtout au professionnalisme de notre équipe, nous avons pu livrer notre client à temps. Challenge réussi. Cette expérience particulière a renforcé chez NCI la souplesse et la fierté de rendre possible l’installation d’un client exigeant. C’est notre métier».

«Une industrie en pleine expansion implique des clients de plus en plus variés recherchant un support administratif efficace». JASMINE LANZ OFFICE MANAGER OFFICE CITY

DAVANTAGE DE SOCIETES MULTINATIONALES AVEC PLUS D’EFFECTIF «Les centres d’affaires ont tiré un bilan très positif des derniers mois et ont constaté que cette branche est florissante. Une des raisons principales étant le fait que maintes entreprises sont en voie d’expansion et investissent dans de nouveaux marchés. Cette industrie se compose actuellement d’environ 8.000 centres au niveau mondial, ce qui représente une surface totale de plus de 48 millions de m2. Une étude de l’Association des centres d’affaires aux Etats-Unis a prouvé que ce ne sont pas seulement les petites et moyennes entreprises, mais de plus en plus les conglomérats internationaux qui s’adressent aux centres d’affaires pour obtenir des baux de location de bureaux flexibles et modulables, adaptés à leurs propres besoins et donnant accès à des services administratifs, notamment le support informatique, le secrétariat, l’accueil, la messagerie d’appels ou la traduction. Nous constatons que nous recevons beaucoup plus de demandes de sociétés multinationales (Vodafone, par exemple) avec un effectif plus important qu’auparavant. Aussi, le nombre de postes de travail souhaité par nos clients a-t-il sensiblement augmenté par rapport à il y a quelques années, lorsqu’une location moyenne se limitait à deux ou trois postes. En outre, nous notons un besoin croissant pour des services administratifs et de traduction, ce qui nous permet de diversifier notre prestation de services. Notre engagement envers nos clients est de leur assurer un bon démarrage et à leur fournir un support administratif efficace qui est garanti aussi après leur départ de nos locaux».

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L’œil expert pour vos solutions IT.

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Il y a des entreprises dans lesquelles parler «informatique»

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rime encore avec gestion de situation critique… Puis il y a les autres: celles où l’on anticipe. Celles-ci sont souvent clientes chez Simac PSF S.A. Elles concentrent leurs efforts sur le développement de leur business et Simac

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Case study

A quelle demande exceptionnelle avez-vous dû faire face ces douze derniers mois?

«Nous avons constaté une nette augmentation des demandes visant à une personnalisation des espaces de travail».

«White House se donne comme objectif de devancer les demandes de ses occupants».

DANIEL PHONG GERANT WHITE HOUSE – BUSINESS CENTER

WHITE HOUSE, UN BUSINESS CENTER A L’ECOUTE DE SES LOCATAIRES «Le Business Center White House a été pensé pour répondre aux attentes tant professionnelles que de bien-être de ses locataires. Il se situe dans la toute proche périphérie de Luxembourg Ville sur la route de Longwy, au numéro 57, à proximité d’une sortie d’autoroute. Le Centre d’Affaires est installé dans une grande maison de maître sur un terrain de 20 ares. Des places de parking y sont aménagées ainsi qu’un jardin d’agrément. Les locataires disposent de bureaux spacieux et fonctionnels avec tous les aménagements techniques modernes. Pour leurs réunions, ils bénéficient d’une salle de conférence moderne et d’un salon cosy. Un accent particulier a été mis dans la décoration afin de mettre en évidence l’atmosphère zen qui le caractérise. Grâce à sa taille mesurée, le Business Center White House offre à ses locataires un accueil personnalisé et exclusif doté de services d’une grande qualité répondant à leurs plus hautes exigences. En définitive, White House se donne comme objectif de devancer les demandes de ses occupants en mettant en place un environnement de travail avec une touche de bien-être grâce auquel ils pourront se focaliser sur leurs activités. C’est dans cet esprit que l’aménagement du dernier bureau de 60 m² a été récemment conçu avec une vue à 180° sur le jardin d’agrément et la forêt situés à l’arrière de White House. C’est peut-être en raison de toutes ces anticipations que White House n’a reçu aucune demande exceptionnelle de la part des occupants, mises à part des demandes d’aménagements de détails pour coller encore plus».

EDUARD SCHAEPMAN DIRECTEUR GENERAL BENELUX REGUS

REPONDRE AUX SOUHAITS TOUJOURS PLUS VARIES DES ENTREPRISES «Fort d’un réseau unique de 950 centres d’affaires répartis dans 400 villes et 70 pays, Regus a constaté l’émergence de plusieurs nouvelles tendances. Regus propose une large gamme de produits et services: espaces de travail, salles de réunions et business lounges aménagés et meublés selon les besoins du client. Ces derniers mois, nous avons constaté une nette augmentation des demandes de personnalisation des espaces de travail. Désormais, par exemple, y installer un bar n’a plus rien d’exceptionnel. Pas plus que le choix d’une couleur bien particulière pour recouvrir tel ou tel mur: tant que cette couleur est conforme à la stratégie marketing de l’entreprise! Récemment, un de nos clients nous a même demandé d’installer un… jacuzzi dans ses bureaux! A notre niveau, nous cherchons toujours à satisfaire au mieux les souhaits de nos clients et leur proposer des espaces de travail correspondant à leurs goûts. Une autre tendance constatée ces derniers mois est l’augmentation du nombre d’entreprises de tous secteurs intéressés par les solutions flexibles d’espaces de travail proposées par Regus. Au niveau du Benelux, nous remarquons ainsi que les entreprises liées aux soins de santé, et notamment au secteur des soins dentaires, sont de plus en plus fréquemment séduites par les atouts de la formule proposée par Regus. Dans les trois centres d’affaires Regus du Grand Duché, on retrouve essentiellement des entreprises liées au monde des finances. Nous avons cependant constaté récemment une nette progression du nombre d’entités liées aux mondes IT et des télécoms, ainsi que des bureaux d’avocats. En vue d’offrir une réponse au nombre croissant de demandes des entreprises pour des solutions innovantes d’espaces de travail au Luxembourg, nous sommes constamment à la recherche de bâtiments stratégiquement situés au cœur de ses grandes villes ou dans les quartiers d’affaires».

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Marguerite n.f. – margarite, margerite «perle» et «fleur» XIIe ; lat. margarita «perle». 1) Plante rustique des prés (composacées), dont le capitule est formé de fleurs ligulées rayonnantes de couleur blanche, et de fleurs jaunes d’or au centre. Grande marguerite, marguerite des prés. Petite marguerite , pâquerette. La fleur elle-même. Effeuiller la marguerite. Marguerite du Transvaal , gerbera. 2) Disque portant un ensemble de caractères qu’on place dans une machine à écrire électrique. Machine à marguerite. 3) MAR. Cordage qui, fixé sur un autre, aide à manœuvrer ce dernier. Ensemble formé par ce dispositif. Faire marguerite, une marguerite. Extrait du Petit Robert de la langue française 2006. Dictionnaires Le Robert, Paris

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P l ay t i m e · c u lt u r e s

Textes: Céline Coubray

Bauhärepräis OAI 2008

Cette exposition collective, qui rassemble plus de 27 artistes d’horizons divers, tente d’initier une réflexion sur les représentations contemporaines de l’homme dans le contexte de l’expansion­ ­continuelle du champ de la visibilité. L’homme contemporain est placé au cœur de la réflexion, présenté comme un habitant de réalités ­différentes, tiraillé entre des perceptions du ­monde antinomiques.

Ars Melancholiæ

Dans son acception contemporaine, le terme de «visibilité» sous-entend des phénomènes fortement connotés tels qu’exposition, mise à nu et intrusion. Mais c’est aussi entendu comme un garant d’une transparence démocratique, alors qu’elle sert aussi à camoufler la prolifération de dispositifs de surveillance. Cette exposition nous propose donc des clés de lecture pour mieux appréhender les mutations de notre société et une lecture différente de notre réalité, en décrivant un «syndrome» collectif: le sentiment d’être «enfermé dans le visible». En parallèle de cette exposition, il est possible de visiter également l’exposition de l’artiste Emily Bates, Love Scenes. Jusqu’au 29 juin, Casino Luxembourg, www.casino-luxembourg.lu

2008 est la troisième édition de ce concours qui connaît un succès grandissant. Plus de 100 projets ont été soumis au regard du jury présidé par Guy Dockendorf. Les projets sont répartis en différentes catégories: construction de bâtiments et infrastructures à destination publique (culturel, administratif…), construction de bâtiments et infrastructures à destination professionnelle (commercial, industriel…), construction de bâtiments à destination privée (maison individuelle, logement collectif…), ouvrage d’art et équipement technique, aménagement du territoire et urbanisme (commune…). Le Prix récompense les maîtres d’ouvrage qui soutiennent la qualité architecturale et contribuent par le biais de leurs réalisations à promouvoir une culture de la construction, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au Luxembourg. Ainsi est mis en exergue le rôle décisif que jouent les maîtres d’ouvrage pour dépasser une architecture purement fonctionnelle en vue d’assurer un renouveau culturel de notre cadre de vie. Une publication est également réalisée. Du 4 au 22 juin, Centre culturel Abbaye de Neumünster, Agora et Caves voûtées, www.ccrn.lu

Après ses deux grands succès d’avant et 4 Elemente – 4 Jahreszeiten (4 éléments – 4 saisons), le chorégraphe basque explore cette fois-ci les diverses nuances émotionnelles d’un état d’âme et se plonge par le biais de la douce tristesse dans l’obscure profondeur de la mélancolie. Danse, chant, film et propres créations musicales se fondent et se confondent pour ne faire qu’un. Ars melancholiæ marque le début du nouveau projet «Choreographen der Zukunft» (chorégraphes de l’avenir) de Sasha Waltz & Guests. Vendredi 27 et samedi 28 juin, Ars Melancholiæ, Grand Théâtre, www.theatres.lu

Black Cloud (2007) de Carlos Amorales

Le trophée du Bauhärepräis

Danse, chant et film se mélangent dans cette nouvelle chorégraphie

Le public luxembourgeois a déjà, à de nombreuses reprises, pu voir et apprécier le danseur de la compagnie Sasha Waltz & Guests, Juan Kruz Diaz de Garaio Esnaola, dans l’impressionnant insideout et la première mondiale de Medea en 2007, dans Impromtus de Sasha Waltz et Don’t we de Luc Dunberry en 2006. Cette fois-ci, il revient comme chorégraphe et danseur avec sa toute dernière création, Ars melancholiæ.

Photo: Carlos Amorales & Galerie Yvon Lambert, Paris/New York, Sebastian Bolesch, Yang Fudong, DR

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Le Bauhärepräis est un concours organisé tous les quatre ans et récompense des maîtres d’ouvrage privés ou publics qui, au travers d’un projet abouti, sont parvenus à faire valoir une architecture et/ou une ingénierie de qualité. Une exposition est organisée à l’Abbaye de Neumünster et présente l’ensemble des projets inscrits.

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P l ay t i m e · c u lt u r e s

Vers à verre

China Power Station

La Kulturfabrik propose des soirées littéraires hors-les-murs accompagnées de dégustation de vins du Luxembourg ou du pays de l’auteur invité. Au mois de juin, ce sont Jean Sorrente et Jacques Izoard qui sont invités à partager leurs textes avec le public autour de vins rosés, à la bibliothèque municipale d’Esch.

Cette exposition est la troisième étape d’une exposition évolutive qui reflète le développement surprenant de la scène culturelle chinoise de ces dernières décennies. Après Londres, Oslo et avant Pékin, China Power Station fait escale au Mudam à Luxembourg. Cette exposition, conçue en collaboration avec la Serpentine Gallery (Londres) et la Astrup Fearnley Museum of Modern Art (Oslo), est le résultat d’un long travail de recherches menées par Julia Peyton-Jones, Hans Ulrich Obrist et Gunnar B. Kvaran, commissaires des expositions. Leur investigation s’est portée sur la création des différentes métropoles chinoises et chaque exposition présente une sélection d’artistes et d’œuvres différentes. L’exposition du Mudam entend faire le lien entre la génération d’artistes qui a émergé en Chine dans les années 1980 et une plus jeune génération d’artistes apparue sur la scène artistique internationale à partir de 2000. Elle s’intéresse à des problématiques liées à l’espace urbain, à la situation historique et contemporaine en Chine ainsi qu’à l’espace du quotidien. Elle met également en valeur la manière dont la vidéo et les nouvelles technologies sont devenues pour les artistes chinois les outils privilégiés pour l’écriture de cette histoire. Jusqu’au 15 septembre 2008, Mudam, www.mudam.lu The Half Hitching Post, 2005 de Yang Fudong

The Verve, We are Scientists, The Cribs, Dirty Pretty Things ou encore Anti Flag vont se succéder sur scène devant une foule avide de musique qui fait bouger et chatouille les oreilles. Plusieurs milliers de personnes étaient venues assister aux éditions précédentes de ce festival indépendant en plein air, événement rare à Luxembourg. Le festival se déroule cette année un samedi, jour de la fête de la musique, ce qui permettra de faire durer le plaisir jusqu’au bout de la nuit. Samedi 21 juin, www.atelier.lu/raf

Jean Sorrente est écrivain luxembourgeois de langue française. Pendant de nombreuses années, il a signé des chroniques d’art et publié des monographies d’artistes. Il a aussi collaboré au Républicain Lorrain, Luxemburger Wort et, depuis 1993, au Supplément Livres du Tageblatt. Mais son actualité est du côté des livres puisqu’il vient de publier Dépense, essais et autres proses aux éditions Phi, l’occasion de méditer sur les liens qui unissent style et pensée. D’autre part, Jacques Izoard est un des poètes belges les plus reconnus. Homme de revues, il dirigea notamment la revue Odradek (1972-1979). Mais c’est avant tout sa poésie qui lui donne sa place importante. Par-delà un apparent hermétisme, la poésie de Jacques Izoard s’avère en réalité fondamentalement sensuelle, se nourrissant plus particulièrement de la vue et du toucher: l’œil et la main, les lèvres et le corps disent ce qu’ils voient et touchent, en des poèmes que leur brièveté elliptique ne coupe nullement du monde. Ses dernières publications sont Thorax (2007, Phi) et Lieux épars (2008, La Différence). Bistrot Littéraire, mardi 3 juin à 20h, Bibliothèque municipale d’Esch-sur-Alzette, www.kultufabrik.lu

La clairière de Roeser

Jean Sorrente

Rock-A-Field Après les éditions de 2006 et 2007, voici la nouvelle édition de Rock A Field, aussi appelé RAF pour les intimes. Ce rendez-vous musical se déroule en plein air, dans l’immense clairière de Roeser, au sud de Luxembourg, et accueille des groupes de renommée internationale.

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P l ay t i m e · f e t e d e s m e r e s

Eveil Lumière, Philips

Very Intelligent Pocket (VIP), Tintamar

SL14 de Konstantin Slawinski

Réveil en douceur Maman gâteau Pour ne plus avoir de réveil difficile, voici une solution: cet appareil diffuse une lumière qui s’intensifie graduellement jusqu’à un niveau choisi pour préparer doucement le corps au réveil. En plus, matali crasset propose une série de stickers pour personnaliser le globe.

Ce moule à gâteau en silicone comblera tous les convives et tous les appétits car le prédécoupage des parts et les différentes hauteurs du plat offrent 15 portions, toutes différentes les unes des autres, d’une petite portion d’oiseau à une part XXL pour les plus gourmands.

Sac à malices Pour toutes celles qui aiment changer régulièrement de sac, voici une solution pour transférer aisément l’essentiel de ses affaires d’un sac à l’autre. Cette pochette en nylon satin présente neuf compartiments pour les clés, portefeuille, tickets de bus… En plus, elle est lavable en machine.

Deep Red Sapphire Crystal, Christian Dior Sac Volte Day & Night, Celine

Georg Jensen

Jolies perles Ce bracelet de perles en argent pourrait paraître au premier abord un peu traditionnel et classique, mais la gradation des perles, d’une toute petite taille à un volume plus imposant, apporte une touche de modernité à ce bijou intemporel.

Montre d’exception Sertie de plus de 300 diamants et complétée par du cristal saphir inrayable taillé en pyramide, cette montre est absolument exceptionnelle. La couleur est vibrante, audacieuse, et l’alliance de l’éclat des diamants et de l’intensité du cristal est fascinante. Ce chronographe 38mm est proposé en édition limitée à 500 exemplaires.

Sac de caractère Ce sac à la couleur rayonnante conviendra aussi bien à l’activité de la journée qu’aux sorties du soir. Le fermoir présente un gros pompon de cuir ainsi qu’un lien de cuir enroulé sur lui-même qui signent définitivement le caractère de cet accessoire.

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P l ay t i m e · i n t e r i e u r s

Salon international du meuble de Milan 2008

Les portes d’entrée du Salon du meuble à Milan

Le Salon international du meuble de Milan est le plus grand salon mondial de design. L’édition 2008 a encore battu des records avec quelque 348.000 visiteurs (soit une augmentation de 29% par rapport à 2007!) et 2450 exposants. La rédaction de paperJam est allée parcourir les allées de stands et propose une sélection des meilleures nouveautés. Les marques attendent cet événement avec beaucoup d’impatience et les amateurs de design réservent cette semaine dans leur agenda d’une année à l’autre. Le Salon du meuble de Milan est incontestablement le grand événement du design, et ce, à une échelle mondiale. La ville ne vit plus qu’au rythme du design, se voyant envahir par une horde de professionnels du meuble venant du monde entier. Les hôteliers ne savent plus où donner de la tête et les rues sont investies par des installations en lien avec le salon. Les expositions moins officielles dans les cours et anciens entrepôts du quartier Tortona forment un parcours off fort sympathique. Ce salon est une expérience à part! Plus d’infos dans désirs magazine et sur www.desirsmagazine.com

Meubles «naturels»

Mirror ball stand de Tom Dixon

Paola Navone s’est inspirée de l’art topiaire qui consiste à tailler les arbres et les haies de manière à leur donner des formes décoratives. Ces meubles sont donc conçus pour que des plantes, comme le lierre, envahissent leur structure et viennent ainsi décorer des espaces de plein air.

Papyrus d’Erwan et Ronan Bouroullec, Kartell

Nouveauté ancestrale Ce fauteuil, réalisé en polycarbonate transparent, rappelle les chaises d’autrefois. On remarque une structure volontairement marquée autour de laquelle se développe l’assise dont la surface est travaillée, parcourue par un jeu de lignes verticales très fines et mise en valeur par la transparence du matériau teinté.

Reflets de lumière Tom Dixon avait choisi d’exposer ses nouveautés dans le quartier de Tortona où était présenté en exclusivité ce nouveau luminaire composé de balles lumineuses de différentes tailles, faisant perdre tout repère au regard et multipliant les sources lumineuses.

Paesaggi Italiani de Massimo Morozzi, EDRA

Casier bling-bling Massimo Morozzi propose une nouvelle version dorée et reluisante de son système de rangement modulable. Cette couleur trouve sa source dans les coupoles et les minarets de l’Orient, thème commun aux nouveautés de la marque.

Luciano Pascali

IVY de Paola Navone, EMU

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P l ay t i m e · i n t e r i e u r s

MYTO de Konstantin Grcic, Plank Stitch Chair d’Adam Goodrum, Cappellini Nixie Clock de Peter van der Jagt, Moooi

Juste à temps

Technique ultra esthétique

Nouveau pliage

Voici un exercice difficile que de dessiner une horloge, car on en a déjà tellement vu que la nouveauté est ardue! Mais avec ce modèle, l’exercice est réussi. Comme des petites flammes de bougies, les secondes, minutes et heures s’écoulent avec poésie, dans une esthétique mêlant minimalisme et esprit de laboratoire.

Cette nouvelle chaise en plastique allie légèreté extrême, aussi bien physique qu’esthétique, et très grande résistance, un exploit réalisé par le décidément très doué Konstantin Grcic en collaboration avec Plank et BASF. Déclinée en plusieurs couleurs, cette chaise peut être utilisée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Voici une nouvelle façon de plier une chaise. Réalisée en tôle d’aluminium laquée brillant, cette chaise se replie sur elle-même grâce à des charnières, ce qui lui permet de réduire ses dimensions de manière significative et d’occuper moins d’espace. Elle est disponible en blanc, bleu, gris, rouge, noir et en version multicolore.

Tropicalia de Patricia Urquiola, Moroso

Ghisa de Riccadro Blumer et Matteo Borghi, Alias Piazze Grande Palmanova de Fabio Novembre, Driadekosmo

Urbanisme domestique Le plan et l’élévation de 100 places emblématiques d’Italie sont repris avec humour et détournés en plateau. Les bords sont composés par les silhouettes des bâtiments de ces lieux si riches d’histoire et révélateurs d’une certaine conception de la ville. Ainsi, plus qu’un simple objet décoratif, c’est une réflexion sur notre cadre de vie qu’il nous est proposé de regarder avec un œil critique.

Sous le soleil des tropiques

Squelette (é)mouvant

Cette nouvelle collection se compose d’une chaise longue, d’un fauteuil, d’une chaise avec accoudoirs, d’une chaise, d’un lit extérieur et d’une nacelle. La structure géométrique est recouverte de matériaux qui varient d’un modèle à l’autre (corde, fil plastique, cuir...), proposant ainsi des effets visuels très différents en fonction du matériau utilisé.

Cette assise de plein air en fer, en plus d’être très résistante et esthétique, est extrêmement flexible et a été dessinée aussi bien pour l’espace public que pour les jardins privés. Grâce à ses éléments articulés et modulables, l’assise peut s’adapter autour des arbres, sur les pelouses ou simplement s’utiliser comme banc ou siège pour une personne.

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P l ay t i m e · m o n t r e s

Double chronographe

Le temps maîtrisé

Cette montre est une grande nouveauté de la marque, édition spéciale limitée à 500 exemplaires et récemment présentée au Salon de Bâle. Elle présente la particularité d’avoir un chronographe à rattrapante et est vendue dans un coffret luxueux qui comporte également une paire de boutons de manchette et un stylo assortis.

Cette montre en acier présente un cadran de 41mm. Le boîtier poli est agrémenté de poussoirs à 2 heures et à 4 heures pour les fonctions de chronographe. On trouve également deux compteurs: un totaliseur des heures à 6 heures et un totaliseur des minutes à 3 heures. Quant au correcteur de quantième, il se trouve à 10 heures. La lunette est satinée et graduée avec une fonction tachymètre qui permet de déterminer une vitesse moyenne à partir du temps mis à parcourir une distance donnée. Un cadran pour les petites secondes se trouve à 9 heures, et à 6 heures, on trouve l’indicateur de date. Le bracelet est en cuir, le mouvement mécanique, à remontage automatique.Ce gardetemps est étanche jusqu’à 150 mètres.

Ce double chronographe avec indicateur de réserve de marche est une première pour cette maison indépendante. Il reprend le design charismatique de la collection Nabucco avec un diamètre de 46 mm et une étanchéité à 200 mètres. Le garde-temps s’anime sous un mouvement mécanique à remontage automatique chronographe, ETA bi-compax 7750, sur lequel sont venues s’ajouter deux nouveautés: la rattrapante et l’indicateur de réserve de marche de 42 heures. Le chronographe à rattrapante permet de chronométrer un temps intermédiaire. Après une pression du bouton-poussoir, l’aiguille de rattrapante s’arrête alors que l’aiguille de chronographe continue sa course. Ce mécanisme permet un temps d’observation de la période écoulée. Puis, après avoir de nouveau actionné le poussoir, l’aiguille rattrape la trotteuse, d’où le nom de rattrapante. L’acier, le titane, la fibre de carbone et l’or rose s’entremêlent dans une esthétique moderne. Le bracelet en caoutchouc vulcanisé avec inserts en cuir noir est muni d’une boucle déployante avec double poussoir de sécurité.

Chronograph, Sport Collection, Tudor

Nabucco Cuore Caldo, Raymond Weil

Ce garde-temps aux lignes masculines et à l’esthétique sportive affirmée propose plusieurs fonctions permettant de mesurer le temps à différentes échelles et toujours avec une grande précision.

Le temps précisément Rolex poursuit la collection de ses classiques en proposant ce nouveau modèle présenté en exclusivité à Baselword 2008, variante du célèbre garde-temps Oyster. Cette montre est pour la première fois proposée en or Everose 18 carats et n’est disponible que dans ce matériau luxueux. Elle présente de nombreux équipements de mesure du temps comme le tachymètre qui gradue la lunette. Les fonctions chronographes peuvent être activées grâce aux poussoirs placés à 2 heures et 4 heures. On reconnaîtra un totaliseur des heures à 9 heures et le cadran pour les petites secondes se trouve à 6 heures. Elle est également dotée du bracelet Oyster avec fermoir Oysterlock et rallonge de confort Easylink. Cette montre est donc un des nouveaux classiques de la marque et remporte le pari d’allier esthétique et très grande précision horlogère Oyster Cosmograph Daytona, Rolex

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P l ay t i m e · i n t o w n

La nouvelle aérogare propose une vue dégagée sur les pistes

Embarquement immédiat Le nouveau terminal A de l’aéroport de Luxembourg est inauguré et son exploitation va pouvoir commencer. Lux-Airport propose de nouvelles installations qui offrent une capacité accrue, un confort pour les passagers amélioré, et un système de tri des bagages optimisé et à la pointe des dernières technologies. Voilà près de cinq ans que les premiers travaux ont commencé mais le nouvel aéroport est bel et bien lancé. L’aérogare sur deux niveaux correspond à un besoin de moderniser les infrastructures aéroportuaires du Luxembourg et représente un atout supplémentaire pour le développement économique et financier du pays. C’est aussi une nouvelle porte d’entrée sur le territoire du Grand-Duché offrant de nouvelles possibilités aux touristes et aux hommes d’affaires. L’accent a été mis sur la qualité des services, avec la volonté d’augmenter la sécurité et la sûreté.

Pour être soi!

Le buffet de la gare bénéficie d’un nouvel aménagement

Une nouvelle enseigne vient de s’installer dans les rues piétonnes de Luxembourg: la marque Devernois qui propose, pour les femmes uniquement, des vêtements intemporels. Ces vêtements permettent d’allier vie de famille et professionnelle, en conjuguant tradition et modernité. Devernois, 23, rue Philippe II, Luxembourg

Pino Spitaleri crée ses bijoux à Luxembourg

Créations joaillières La bijouterie Fraselle propose des créations exclusives haut et moyen de gamme à partir de pierres du monde entier. Fraselle, 20, rue de la Poste (entrée place d’Armes), Luxembourg, Tél.: +352 26 86 48 53, www.fraselle.lu

Avant le départ Le buffet de la gare a été rénové. On y trouve un espace lounge, avec un service à table et en terrasse en été. La brasserie, qui fonctionne de 6h à 22h, propose des plats à des prix abordables. L’accès à Internet gratuit permet de faire une pause tout en travaillant.Den Neie Buffet, 13, place de la Gare. Tél.: +352 48 61 71

Vinoteca offre un cadre de caractère pour découvrir des vins du monde

L’antre de Bacchus Ce nouveau bar à vins propose de découvrir, dans une belle cave voûtée, une carte riche de plus de 800 références, au verre ou en bouteille. Une restauration légère est proposée. Belle terrasse et salon privatif également disponibles. Vinoteca, 6, rue ­Wiltheim. Tél.: 26 86 44 34, ­­ www.vinoteca.lu

Photo: Etienne Delorme, Andrés Lejona

La marque française Devernois ouvre une boutique à Luxembourg

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trium

Sofitel Luxembourg Europe

de

Chef

ORO E ARGENTO Restaurant gastronomique italien. LE STÜBLI Restaurant traditionnel, cuisine du terroir. TENDANCES DE CHEF au bar GLAÇON ROUGE Bar intimiste, restauration conviviale de midi à 23h. HAVANA LOUNGE Cave à cigares et salon fumeur. Garage et parking gratuit.

Lumière sur la gastronomie. Sofitel Luxembourg Europe Quartier Européen Nord/Kirchberg - 4, rue de Fort Niedergrünewald L-2226 Luxembourg Tél +352 43 77 61 - www.sofitel.com

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P l ay t i m e · m o d e

Etam

Courbes féminines Ce maillot de bain, véritable compromis entre le bikini et le maillot une pièce, dévoile avec parcimonie et sensualité les courbes féminines. Maîtrisant parfaitement le jeu du caché-montré, ce maillot de bain met en valeur le corps de la femme.

Plein Soleil Ce bikini d’un jaune éclatant est l’atout idéal pour des vacances en bord de mer, sur des plages de sable blanc et fin. Noué sur le devant de la poitrine et sur les hanches, ce maillot propose une coupe qui correspond à différents types de morphologie et sa couleur met immédiatement de bonne humeur. Scapa Sports

Caliente

Chanel

Gym Tonic Pour garder une ligne dynamique, rien de mieux que de faire du sport sur la plage. Natation, beach volley… les occasions ne manquent pas et ce maillot de bain deux pièces répond avec style à ces activités sportives.

Glamour à la plage

Ce maillot de bain très féminin est réalisé dans un tissu violet poudré souligné par un soupçon de jaune, l’ensemble mettant en valeur les peaux dorées par le soleil. Le décolleté généreux est flatteur, tout comme les deux bandes qui soulignent la taille et structurent l’ensemble.

Ce maillot de bain est d’une élégance peu commune. Les tons sont sobres et raffinés comme le beige très flatteur sur une peau bronzée. Le décolleté en V est souligné judicieusement par une bande qui maintient les deux pans et complète la proposition esthétique de ce modèle raffiné.

La Perla Studio

Diane von Furstenberg

Tentation graphique La coupe de ce maillot de bain deux pièces est simple et efficace, son atout principal résidant dans le jeu des couleurs et la proposition graphique des bandes colorées qui viennent souligner les bords du bikini. Huit Plage

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P l ay t i m e · m o d e

Essentiel

Belle des champs Courte et colorée, cette robe est idéale pour les premiers rayons du soleil. Ornée d’épis de maïs de toutes les couleurs, elle est gaie et lumineuse. Facile à porter, elle est pratique et adaptée aussi bien à une journée de travail que de shopping.

Pom-Pom girl

Fille du soleil

Une tenue fluide et légère pour les pre­mières soirées d’été. L’association du vert et du blanc est à la fois élégante et fraîche. Le débardeur, réalisé dans une matière soyeuse et précieuse, présen­te un joli décolleté ovale. Le pantalon large au tombé seyant affine la silhouette et l’élance.

Cette robe est très légère et don­ne l’impression de ne porter qu’un souf­fle. Les motifs floraux confèrent une impression printanière et le jaune lumineux réveille gaiement le marron. Le col est orné d’un nœud élégamment noué sur le côté et les volants des emmanchures donnent une touche finale de frivolité.

Indress

Miss Sixty

Louis Vuitton

Allure subversive Cette tenue est tout en déstructuration et association d’éléments hétéroclites mais une harmonie esthétique forte est créée, inspirée des toiles de l’artiste Richard Prince. Les couleurs bleues et roses se côtoient pour mieux se révéler et les voiles transparents et fragiles sont associés à des matières denses comme le cuair des gants ou le tweed du plastron.

Atout jeans

Fruit de la passion

Voici une tenue à la fois décontractée et élégante, mêlant matières raffinée et brute, coupes près du corps et flottante. La taille est soulignée, créant ainsi un contraste nécessaire entre la fluidité du chemisier au niveau de la poitrine et le pantalon large en jeans.

Cette salopette-jupe boule d’un rouge éclatant et très lumineux est associée à un débardeur long d’un rose tendre et offre ainsi un effet de complémentarité. Des entailles dans le vêtement supérieur créent des soufflets et laissent entrevoir la couche inférieure, soulignant la superposition des éléments.

Chanel

Marithé et François Girbaud

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De Fursac

Guillaume Lemiel

Tendre été

Gris souris

Un gris bleuté clair, très élégant et seyant, et une coupe cintrée, au plus près du corps, sont les deux atouts principaux de ce costume aux lignes évidentes, pouvant aussi bien convenir aux journées de travail ensoleillées que pour les occasions un peu plus exceptionnelles.

Simple et élégant, ce costume est porté avec un T-shirt, ce qui rompt le côté strict et adoucit l’ensemble. Le pantalon tombe en se cassant généreusement sur les chaussures. La couleur grise prend un ton plus contemporain, car combiné avec le rose.

Costume Elégante décontraction des sables La chemise en popeline est imprimée d’un motif d’inspiration indienne et le pantalon de couleur argile, large et taille haute, est souligné par une fine ceinture qui vient se poser sur les hanches. L’ensemble est élégant tout en laissant planer une impression de décontraction.

Ce costume clair est lumineux et soyeux. Les détails sont soignés comme les boutons pleins qui apportent une touche de préciosité, ou encore le col agrémenté de plumes qui est tout à fait original. La longueur du pantalon, très agréable en été car assez courte, dévoile les chevilles et met en valeur les chaussures.

Hermès

Spastor

Déconstruit Nouvelle tendance Un costume déconstruit, pièce par pièce, pour une exacerbation des éléments qui le composent. Le blanc et le beige grisé se prêtent particulièrement bien aux jours ensoleillés et les matières précieuses font de cette tenue un costume pour les jours exceptionnels et les cérémonies.

Voici une nouvelle façon contemporaine de porter un costume trois pièces. Le gilet court est négligemment détaché. On peut noter le détail séduisant des boutonnières qui se poursuivent jusque sur le col de la veste, ou encore de la double couture du pantalon.

Marithé et François Girbaud

Trend Corneliani

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75 SAISON 2008-2009 CYCLE PHILHARMONIQUE I (8 CONCERTS) CYCLE PHILHARMONIQUE II (6 CONCERTS) ABONNEMENTS AUPRÈS

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P l ay t i m e · m o d e

Louis Vuitton

Yves Saint Laurent

Schedoni

Un homme, un vrai

Nouveau damier

Pochette surprise

Cette paire de lunettes affirme une esthétique très masculine par l’épaisse jonction au niveau du nez entre les deux verres, sans pour autant être lourde. Ce détail particulier donne tout le caractère à cette paire de lunettes de soleil et la signe d’une allure propre.

Le traditionnel motif du damier du célèbre malletier est revisité dans une version plus contemporaine et plus épurée tout en restant identifiable. Ainsi, la toile est plus claire et correspond mieux à une gamme estivale d’accessoires.

Pour ne plus avoir peur de transporter des bouteilles de son cru préféré lors d’un pique-nique sur l’herbe, cette mallette en cuir a été spécialement conçue pour emmener, en toute sécurité et avec distinction, deux bouteilles de vin.

Valextra Hermès Hackett

Elégance exotique O sole mio Ces foulards pour homme sont de soyeux tours de cou qui habillent avec élégance les tenues estivales. L’imprimé est inspiré des motifs indiens, ce pays et sa culture étant le thème qui traverse les collections de la marque cet été et invite à un voyage riche en couleurs.

Quand le soleil brille, mieux vaut avoir le bon accessoire pour se couvrir la tête et ce chapeau en paille à la maille très large sera parfait pour prévenir des coups de soleil, tout en laissant passer la brise.

Monsieur porte la culotte Lorsque les vestes tombent avec la chaleur de l’été, des accessoires se révèlent plus particulièrement, comme les ceintures. Autant donc les choisir avec soin et pourquoi ne pas opter pour ce modèle en alligator, simple et raffiné?

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www. e x t r e mi s . e u

Ce n t r ec omme r c i a l L a n g wi e s2 L 6 1 3 1J u n g l i n s t e r t e l : ( 0 0 3 5 2 )2 67 82 88 8 f a x : ( 0 0 3 5 2 )2 67 82 89 0 i b e t t e n dor f @f i r s t f l oor . l u


P l ay t i m e · P i l at e s

Lucile Risch, professeure de Pilates à Luxembourg, propose une série d’exercices spécialement conçus pour les lecteurs de paperJam. Ces exercices peuvent être faits à domicile. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur. .

P i l at e s P e r s o n a l T r a i n i n g , 3 / 1 4

Mobilisation des épaules et du bassin La position assise à longueur de journée favorise très souvent une mauvaise posture du corps, provoquant des maux de dos et des tensions au niveau des épaules et de la nuque. Changer souvent de position, se lever et s’étirer évitent certaines crispations et soulagent la colonne vertébrale, dont les disques subissent une grande pression lorsqu’on reste trop longtemps dans une position d’affaissement. La hauteur de la chaise doit être réglée par rapport à la table de façon à ce que les coudes soient à angle droit par rapport au corps. Ceci permet de relâcher les épaules durant le travail. Cours: Lucile Risch, Photos: David Laurent

Allongez-vous sur le dos, pliez les jambes et montez les bras tendus au-dessus des épaules. Inspirez et montez les bras vers le plafond en entraînant les épaules. Expirez et relâchez les épaules vers le sol (bras tendus). Essayez de sentir les omoplates qui glissent le long des côtes en montant et en descendant. Contrôlez le mouvement et coordonnez-le avec votre respiration. Répétez l’exercice huit fois.

Inspirez et montez les épaules vers vos oreilles en gardant les bras tendus mais pas crispés. Expirez et glissez vos épaules loin des oreilles en allongeant vos mains vers les pieds. Ne levez pas les épaules du sol, gardez le contact avec le sol. Essayez de faire des mouvements de va-et-vient lents, fluides et contrôlés. Répétez l’exercice huit fois.

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P l ay t i m e · P i l at e s

Inspirez sans faire de mouvements, expirez en relâchant les épaules vers le sol, puis levez les deux bras sans lever les épaules et faites un grand cercle (devant, derrière, côté, en bas). Les cercles sont effectués pendant une seule expiration, mais vous pouvez également prendre plus de temps et les faire pendant deux respirations. Il est très important d’isoler le mouvement des bras de l’épaule et de ne pas l’entraîner. Relâchez également votre tête et votre nuque, et gardez votre dos au sol pendant les cercles. Répétez l’exercice quatre fois, puis inversez la direction des cercles.

Placez vos mains sur les hanches et formez un triangle avec vos doigts. Placez les doigts sur votre pubis. Vous sentez ainsi trois os de votre bassin. La surface de vos mains doit être parallèle au sol, c’est-à-dire que les trois points de votre bassin sont sur un même niveau, parallèle au sol. Votre bassin est ainsi en position neutre (neutral pelvis), et le bas de votre dos, légèrement décollé du sol. La position neutre du bassin respecte la forme en S de votre colonne vertébrale. Durant tous les exercices de Pilates, il s’agit de stabiliser et maintenir cette position du bassin, sauf certaines exceptions. Pour les personnes avec des problèmes de dos, il est possible que cette position du bassin soit inconfortable et qu’il soit préférable de plaquer le bas du dos au sol. Inspirez, puis expirez et contractez vos abdominaux (rentrez le nombril), basculez le bassin vers vous, c’est-à-dire le pubis vers le haut. Vous sentez le bas de votre dos en contact avec le sol. Expirez, relâchez les abdominaux et basculez le bassin en sens inverse, loin de vous, pubis vers le bas. Le bas du dos se creuse. Répétez ces mouvements de bascule huit fois, puis revenez à la position neutre du bassin. Essayez de relâcher les épaules durant l’exercice.

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P l ay t i m e · R e p o r ta g e p h o t o s

I n a u g u r at i o n

Steffen débarque à Cents

Après Steinfort et Dudelange, c’est à Cents (Luxembourg) qu’un nouvel établissement du boucher-charcutier Maison Steffen s’est implanté depuis le 16 avril dernier. Une étoile de plus dans la galaxie Steffen qui fêtera ses vingt ans l’année prochaine. Photos: Eric Chenal (Blitz)

n Benoît Sirot

et Anne Veronique Fuhrmann (Deloitte)

n Frank Steffen (Traiteur Steffen)

n Jacques Linster (Panelux)

n Francis Sandt (Administration de l’Enregistre-

n Paul Ensch et Roland Kuhn (Chambre des

n Théo Kaiffer (Boucherie Kaiffer)

et Norbert Geisen (Féderation des Artisans)

Métiers) et Théo Kaiffer (Boucherie Kaiffer)

ment et des Domaines) et son épouse

et Jean-Paul Nickels (Confiserie Namur)

n Hubert Clasen (Caves Bernard Massard)

n Georges Eischen (La Provençale),

n Martine Moulaert (Composition) et son époux

n Roland Kuhn (Chambre des Métiers), Fernand

Ernster (Librairie Ernster) et son épouse

Claude Graff (Abattoir Ettelbrück) et Roland Thomas (ancien directeur boucherie Cactus)

n Joerg Rickes et Eric Petrich (Rickes & Petrich)

n Ferd Burg (avocat) et Benoît Sauber

(Lycée Technique Nic Biever)

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J e a n R i e s

« …un jour, nos enfants voyageront à travers l’espace…»

… je suis persuadé que nous sommes à l’aube d’une nouvelle industrie…

Photo: Andrés Lejona

Après des études d’économie en Angleterre, Jean Ries travaille pendant deux ans à l’ARBED, dans la vente des produits longs de l’acier. Il est alors sollicité par la Cour Grand-Ducale pour s’occuper de la gestion des biens de la Cour. Il y consacre les quatre années suivantes. Il s’occupe ensuite du développement des nouvelles usines que le groupe verrier Guardian implante en Espagne, en Hongrie, puis en Egypte, au Moyen-Orient et en Arabie Saoudite, pour terminer en charge du monde entier. Il s’occupe alors des nouveaux projets en Amérique Latine et Asie. Après un séjour aux Etats-Unis, au quartier général, il rentre à Luxembourg et devient partenaire de la société Rollinger. Il crée enfin sa propre société, dans le domaine de l’investissement immobilier industriel. Dans vos activités professionnelles, Jean Ries, il n’y a rien qui semble prédire cette incroyable passion de l’Air qui vous habite? «Une longue histoire toute simple… A l’âge de 15 ans, je décide de faire du planeur! Mon père m’inscrit à Saint-Hubert pour un stage. Je recommence l’année suivante et obtiens alors mon premier brevet de pilote. En Angleterre, le cours de la livre sterling est au plus haut et mes projets d’aviation sont compromis. Je me souviens alors de la mésaventure d’un ami, à SaintHubert, qui avait vu les ailes de son avion de voltige se rompre et avait dû quitter l’appareil en parachute. Je décide de m’initier au parachutisme, cela peut être utile! Je fais plus de 100 sauts et revenant à Luxembourg, je continue à hanter le cercle para de Noertrange. Ensuite, j’obtiens le PPL (Private Pilot Licence). Je vole depuis régulièrement… voyages extraordinaires, rallyes internationaux. Je me suis mis à écrire pour les journaux aéronautiques luxembourgeois. En 2004, j’ai aussi écrit un livre, L’appel du Ciel.

ment dans le cadre du centenaire de l’aéronautique luxembourgeoise, 1909 étant l’année du premier vol d’un aéronef au Grand-Duché. On ne s’étonne pas que vous vouliez aller plus loin! Mais l’espace, en fait, c’est beaucoup plus loin et on vous appelle déjà le «1er astronaute luxembourgeois»! «Pas encore! Mais vous savez, j’ai déjà fait pas mal de choses. Je me suis posé sur un porte-­ avions. J’ai été vice-président de la fédération aéronautique pendant quelques années, puis d’Avialux et enfin, très impliqué dans le parachutisme. Une parenthèse pour vous dire qu’il y a ici trois types de clubs: Aerosport avec principalement des Cessna, Aviasport avec des Piper et Avialux et ses Robin. Ce qui m’attriste est de voir d’anciens matériels vendus ou détruits. J’ai décidé de créer l’A.L.M.P.A. (Association Luxembourgeoise pour le Maintien du Patrimoine Aéronautique) et nous cherchons un local susceptible d’accueillir un véritable musée de ce patrimoine. En 2007, nous avons créé une fondation, basée sur la remarquable expérience de Paul Louis Weiller et qui a pour but de former au pilotage les personnes handicapées. Savezvous que la petite-fille du commandant Weiller est devenue Princesse Sibilla de Luxembourg, épouse du Prince Guillaume? Nous avons donc un Morane S80 équipé en commandes manuelles déjà opérationnel et trois candidats paraplégiques sont inscrits au cours. De l’atmosphère à l’espace, comment l’idée vous vient-elle? «Il y a trois ans, j’ai lu que Burt Rutan avait gagné le Ansari X price avec SpaceShipOne,, réalisant le premier vol suborbital habité à bord d’un aéronef privé. Pas seulement un défi, mais aussi l’occasion de gagner la somme de

dix millions de dollars. Il n’en faut pas plus pour que le milliardaire Richard Branson et Paul Allen, de Microsoft, propriétaires de Virgin Atlantic, l’engagent pour construire la flotte d’engins spatiaux de cette société, leur but étant de développer une industrie commerciale privée pour l’espace. J’y souscris à fond, en me portant alors volontaire pour être un des premiers à aller avec eux «là-haut». Comment les avez-vous contactés? «J’ai envoyé un mail et deux ans plus tard, en 2006, coup de téléphone out of the blue, pour me demander si j’étais toujours intéressé. J’avais déjà oublié ou presque! On m’annonce que c’est pour être dans le premier groupe des founders de Virgin Galactic, un nombre limité à 70 astronautes potentiels, appelés à passer les tests. J’ai eu le bonheur et l’honneur d’avoir été choisi parmi 50.000 candidatures! Sur quoi se sont-ils basés pour faire cette première sélection? «Mon pedigree aéronautique est sans doute un facteur. Mais aussi, ils ont besoin de gens qui sont persuadés que c’est l’avenir. De plus, ils essayent d’avoir des candidats de nationalités différentes et le fait que je sois luxembourgeois n’est pas étranger à leur choix. Vous recevez donc le coup de fil, la convocation en quelque sorte. Et après? «Je reprends ma respiration, j’appelle Claude Sauber et lui demande ce qu’il en pense. Il me propose d’aller à Londres pour vérifier si c’est bien réel. Nous sommes reçus par Virgin Galactic, qui nous fournit de nombreux documents attestant que je suis enregistré et que la procédure est en cours, un contrat à signer, etc.

Un titre très révélateur! «C’est l’expression de ma passion et un numéro deux va sortir en fin d’année, probable228 PAPERJAM juin 2008

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Les tests médicaux, l’entraînement physique, la formation? «Pour mon brevet de pilote IFR (vol aux instruments), j’ai le class medical 2 américain. J’ai passé les examens médicaux ici, chez des médecins agréés par la F.A.A. (Federal Aviation Administration). En septembre 2007 j’ai été convoqué pour les entraînements centrifuges à Philadelphie, pour me familiariser avec les accélérations et surtout les décélérations. Un simulateur reproduit tout cela avec, devant vous, les instruments. On voit la terre disparaître! La décélération est plus pénible, nous arrivons à 4.000 km/h dans l’atmosphère et il faut redescendre à 300 km/h. En position couchée, nous absorbons plus de 6g négatifs. L’entraînement permet aussi d’apprendre les techniques respiratoires nécessaires. Nous ferons un vol dans un avion simulant la gravité zéro. D’où allez-vous partir? «Nous décollerons de la base où sont construits la fusée et l’avion porteur, à Mojave dans le Nevada. C’est de là que partiront les 70 sélectionnés dans le groupe des founders. C’est de cette base, en 1986, que Dick Rutan, le frère de Burt, avait décollé avec le Voyager pour un tour du monde sans escale et sans ravitaillement? «Oui, et ensuite le Global Flyer. Après, les vols partiront du nouveau Space Port au Nouveau Mexique. Quelles sont les caractéristiques du SpaceShipTwo, sur lequel vous allez voler? «Il y a deux pilotes et six passagers. L’avion porteur, le White Knight Two, va décoller, nous amener aux alentours de 55 kilomètres d’altitude, la fusée sera alors mise à feu et séparée, accélérera jusqu’à 4.000 km/h en 3,6 secondes, pour atteindre 140 km d’altitude. Le vol va durer environ trois heures, en apesanteur entre 15 et 30 minutes. Les deux éléments atterriront à Mojave. SpaceShipTwo a déjà volé? «Non, il est encore en construction. L’avion porteur sera terminé en juillet et subira une année de tests avec la F.A.A. Fin 2008, la fusée sera prête et il faudra aussi procéder à 18 mois de tests, avant d’emmener des passagers. Nous pensons que le programme pourra être lancé vers fin 2009, début 2010, avec donc un peu de retard… ce sont les aléas de la technologie! Le programme Apollo ne s’est pas fait en un jour.

C’était une aventure extraordinaire, comme du reste le premier vol d’Orville et Wilbur Wright! Et vous, pourquoi faites-vous cela? «Vous vous êtes sans doute rendu compte que je suis un féru d’aéronautique. Quand on est pilote, qu’on a le temps, la santé, on a envie d’aller vers des engins de plus en plus intéressants. On est alors limité par le coût. Ce qui nous amène à vous poser la question: Combien va coûter ce petit tour dans l’espace? «200.000 dollars, c’est beaucoup! Mais n’oubliez pas qu’en 1932, le vol transatlantique du PanAm Clipper mettait une douzaine d’heures. Il coûtait 49.000 dollars. Très peu de gens pouvaient se le permettre. Si les premiers passagers n’avaient pas décidé de payer cette somme-là, il n’y aurait pas aujourd’hui ces vols à 100 euros! Si quelqu’un avait décrit le 747 à un pilote des années 30, avec le confort de la première classe, la charmante hôtesse, la coupe de champagne avant le succulent repas, le tout à 10.000 mètres d’altitude, il aurait été traité de fou! La cabine pressurisée, que nous trouvons parfaitement normale aujourd’hui et que nous devons au Professeur Auguste Piccard, est une merveille de la technologie. Pourquoi aller dans l’espace? «Il y a 200 cents ans, la question à un explorateur aurait été: ‘Qu’allez-vous faire en Afrique, c’est un environnement hostile?’ Mais ce sont ces explorateurs-là qui nous ont donné le monde d’aujourd’hui. Que ce soit bon ou mauvais est un autre sujet! En somme, vous êtes persuadé que votre expérience sera, dans un avenir relativement proche, accessible au plus grand nombre!

«Non seulement je le crois, mais je suis certain que nous sommes à l’aube d’une nouvelle industrie. Nous sommes six milliards sur terre, neuf en 2040… demain. Comme nos ancêtres ont décidé de quitter le Vieux Monde pour découvrir de nouvelles terres, les premiers explorateurs vont quitter notre globe. On va développer l’espace commercia­lement, la première étape étant le tourisme. Dans l’espace il n’y a plus de résistance, donc il n’y a plus besoin d’énergie. On peut se déplacer à 4.000 km/h sans consommer une goutte de carburant! Dans la deuxième phase, les longs courriers quitteront l’atmosphère. Un 747 met 23 heures pour aller en Australie et consomme 1.000 litres de kérosène par heure et par moteur. Les nouveaux longs courriers de l’espace ne mettront que 2h30, avec une consommation réduite, 1h30 entre les Etats-Unis et l’Europe. Il faudra alors entraîner les passagers comme des astronautes? «Non, car il ne fait aucun doute qu’une cabine permettant à la majorité des gens de voyager dans l’espace, sera développée. Nos enfants voyageront à travers l’espace. Dans ce contexte et dans la même logique, après le port et l’aéroport, le premier SpacePort est en construction au Nouveau Mexique. Dans un proche avenir, il accueillera les avions-fusées. On recherche aussi un site en Suède. Avez-vous des sponsors? «Je suis à la recherche, rien n’est finalisé et nous sommes en négociation avec plusieurs, mais rien d’officiel. Ce n’est pas très facile, mais tout sponsor est le bienvenu!». || Propos recueillis par Jacques Demarque

Quatre «coups de cœur»

Spoutnik Le premier dans l’espace Le premier satellite artificiel de la terre. Lancé par l’URSS, mis sur orbite le 4 octobre 1957. C’était une sphère de 58 cm de diamètre, 83,6 kg. Satellisé sur une orbite elliptique à une altitude comprise entre 230 et 950 km, il tournait autour de la Terre en environ 98 minutes.

Piloter un planeur Défier la troisième dimension, sans propulsion, c’est la vraie conquête du ciel. Le rêve d’Icare! C’est ce qui m’a permis d’accéder à mon propre rêve, qui se poursuit avec ma prochaine aventure.

A380 Airbus La première classe couchette de cet avion préfigure le modèle du futur hôtel de l’espace.

Un aéroparc Atterrir à côté de sa maison et y garer son avion. Courant aux Etats-Unis mais pas réalisable ici, en raison des réglementations.

Jean Ries Entrepreneur Consul honoraire de la république de Hongrie Président de l’A.L.M.P.A. Riesclan@pt.lu

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Soyez un chef avec... Miriam Butterbach, Restaurant Kjub, qui nous propose…

…Scampis géants en brochette enrobés de verveine des Indes sur fumet coco-chili Ingrédients pour 4 personnes: Brochettes: 12 scampis géants épluchés et nettoyés, 6 branches de verveine des Indes (lemon-gras), Sel, poivre, Ail, Chili Fumet: 100 ml sirop de coco, 200 g verveine des Indes, 1 cuiller à café huile d’arachide, 1 cuiller a café huile de sésame, 4 cl huile de pignon, 8 cl Noilly Prat, 1 cuiller à café de pignons, 20 g échalottes

20 g céleris en dés 20 g fenouil en dés 1 peperocino, 2 piments, 1 clou de girofle 1 cuiller à café coriandre 1 cuiller à café gingembre frais haché 100 ml vin blanc, ½ citron 400 ml fond de poisson 2 branches de thym et de coriandre 2 cuillers sauce chili aigre-doux 200 ml crème fraîche, beurre glacé

Fumet: faites revenir tous les ingrédients (légumes) dans du beurre sans laisser prendre trop de couleur, ensuite ajoutez-y tous les liquides, les pignons et flocons de coco. Laissez réduire de moitié puis passer au tamis. Monter avec la crème fraîche, l’huile de pignon et le beurre glacé. Rectifier l’assaisonnement.Brochettes: fendre le lemon-gras en deux. Enfiler 3 scampis géants par brochette sur la partie mince du lemon-gras et faites revenir avec les ingrédients restants. Laisser mijoter lentement. Finition: monter le fumet coco-chili à l’aide d’un mixeur. Napper les brochettes avec le fumet et parsemer de coriandre. Astuce: s’accompagne à merveille d’une brioche au sésame Photo: Andres Lejona

Kjub, Restaurant Galerie 49, bd Dr Charles Marx Luxembourg (Hollerich) Tél.: 27 48 99 88 kjub@kjub.lu

Son vin préféré: Grauburgunder Spätlese Son restaurant préféré: La Bécasse/Wallerfangen (Saarland)

News: La Direction des Caves Bernard-Massard, représentée par Monsieur Hubert Clasen, Administrateur Délégué, a convié la presse luxembourgeoise à son traditionnel déjeuner de printemps. A cette occasion, les différents vins des Domaines Thill et Clos des Rochers ont été commentés et présentés après un rappel de la typicité du millésime 2007, d’une exceptionnelle qualité, surtout dans les Riesling. Caves Bernard-Massard 6-8, rue du Pont Grevenmacher Tél.: (352)75 05 45 1 Fax: 75 06 06

C’est le lundi 2 juin à 9h30, au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, que se déroulera la 1re édition du Concours International «Gewurztraminer du Monde» et la 3e édition du Concours International «Pinot Gris du Monde». A cette occasion, les viticulteurs du monde entier (dont ceux du Luxembourg) pourront soumettre leurs meilleurs crus au jury. Strasbourg Evénements Christine Collins Chef de Projet Tél.: (+33) 3 88 37 21 23 Fax: (+33) 3 88 37 37 95 E-mail: ccollins@strasbourg-events.com

Configuration entièrement repensée pour un Buffet de la gare new look. Nouvel espace lounge, service sur la terrasse en été. Atmosphère de confort et d’efficacité. Restauration non stop de 6 à 22 heures et aussi possibilité de prendre un verre. Le plat du jour est compté 8 euros. Les habitants du quartier se réjouiront. Den Neie Buffet 13, place de la Gare Luxembourg Tél.: (352) 48 61 71 info@buffet.lu

Deux salles très «hacienda». On s’attendrait à percevoir, dans le lointain, les sommets enneigés des Andes. Carlitos n’a pas son pareil pour créer l’ambiance! Bien entendu, les spécialités latinoaméricaines sont à l’honneur, mais assagies. Le service est souriant, bien entendu. Fermé samedi midi et dimanche. K’ramba 4-6, rue de la Loge Luxembourg (Vieille ville) Tél.: (352) 26 27 03 25

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LA CUISINE DE ZHENG Vous fait découvrir l’art du thé

Cuisine de Shangaï Formule Business Calme et tranquillité Terrasse aménagée 11a rue de Mersch, Septfontaines 26 30 06 60 1/1_papperJam.indd 1

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P l ay t i m e · t r a v e l l i n g

Merel Kokhuis Interior stylist, Dutch I read paperJam in Amsterdam

travelling

The interior stylist who’ll be your guide to the Dutch capital Drawn to the world of magazines while she was still studying, Merel Kokhuis is passionate about her work at the publication, Frame. She employs that same passion to give us a tour of Amsterdam… including a few interior design stores. “Even though I am a real magazine girl, I cannot imagine working for a magazine on uninteresting topics. I need to feel passion for the content as well and prefer interior design.” Lucky for Merel Kokhuis, then, that she found a position at Frame magazine – the world’s leading trade publication about interior and product design – where she works as the coordinating editor. And lucky for us that she’s just as passionate about her city, Amsterdam. Merel graduated from university as an interior stylist, magazine editor and production manager. Before she had even finished her studies, she was already attracted to Frame, using it “as a source of inspiration while studying interior styling, fantasising about working there one day.” After in­­ter­n­ing at Elle Decoration in South Africa, she began working as an editorial assistant at the magazine. When asked about her interests outside of work, Merel says that she’s still looking. “Since I combined my two passions in my job – interior design and magazines – it’s hard to say. I am still searching for true new passions so I started running, swimming, roller skating and drumming.” Not all at once, we can assume. One definite interest, however, is the Dutch capital. “I love it because it’s the perfect combi­nation of a metropolis and a village. It’s extremely small,” she says, “but it also contains everything you want from a capital. Besides that, people in Amsterdam are very tolerant and creative. Everything is possible here.”

Perhaps unsurprisingly, given her vocation, Merel’s first recommendation when visiting Am­s­ terdam is an interior design store. “Frozen Fountain is the best location for interior design pro­d­uc­ ­ts,” she says (Prinsengracht 645, +31 20 622 93 75, www.frozenfountain.nl). “They always have the biggest collection of the latest designs and limited editions, too.” Staying on the same theme is SPRMRKT, “a fashion and interiors shop with a stunning interior. The collection is a mix of designer and second-hand.” (Rozengracht 191, +31 20 330 56 01, www.sprmrkt.nl). Now that the red light district of Amsterdam has had a bit of an overhaul, you’ll find something other than ladies of the night in the bay windows. Take the Code Red Light District Fashion Shop, for example, which is not a place for the shy shopper. “This is a very cool concept,” says Merel. “Since this was the prostitute area for years, the fitting rooms are in front of the window.” Perhaps only the really brave should try on underwear here then (Oudezijds Achterburgwal 121, +31 20 408 55 11, www.code-mag.nl). For some entertainment, Merel recommends a trip to the movies, and where better to start than a cinema called just that: The Movies (Haarlemmerdijk 161, +31 20 624 57 90, www.themovies.nl). “This is a small old-fashioned cinema with art house movies and – thank God – no popcorn machines.” Then there is the Pathe Tuschinski, which, says

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A Touch of Green Exhibition Droog Design 01 – 20.06.08 Staalstraat 7A/7B 1011 JJ Tel.: +31 20 52 35 050 www.droog.com

Dutch Air Guitar Contest Paradiso 05.06.08 Weteringschans 6-8 Tel.: +31 20 626 45 21 www.paradiso.nl

Amsterdam Comedy Festival Melkweg 31.05 – 01.06.08 Tel.: +31 20 531 81 81 www.amsterdamcomedyfestival.nl

Amsterdam Roots Festival Oosterpark 14 – 21.06.08 www.amsterdamroots.nl

Holland Festival 2008 Muziekgebouw aan t IJ 31.05 – 22.06.08 Tel.: +31 20 788 20 10 www.muziekgebouw.nl

IJazz NDSM-Werf 20 – 22.06.08 www.ijazz.nl

Merel, is “famous for its interior. In case the movie is too scary or boring you can always check out the paintings on the ceiling” (Reguliersbree­straat 26, +31 20 623 15 10, www.pathe.nl). Any visitor to Amsterdam will no doubt have visited the Anne Frank house. But Merel has a few more suggestions on the museum front. First up is the Stedelijk Museum (Oosterdoks­ kade 5, +31 20 573 29 11, www.stedelijk.nl), which is devoted to modern art and is currently in a temporary location. “The collection is really different”, says Merel. “It has a rough interior, but very interesting installations and a superb restaurant on the 11th floor.” If you would like to discover some more about the history of the city, then head to the ­Amsterdam Historical Museum (Nieuwezijds Voorburgwal 357/Kalverstraat 92, +31 20 523 18 22, www.ahm.nl). “A huge TV screen shows how the city has grown over the past centuries – I cannot get enough of that movie,” says Merel. And if you’re interested in learning about important figures from the city, then there are the Municipal Archives, which opened not long ago (­Vijzelstraat 32, +31 20 251 15 11, www.stadsarchief.amsterdam.nl). “There you can see exhibitions on people such as the famous designer and window dresser, Benno Premsela,” she says. And for some analysis on architecture, Merel re­com­mends the Arcam Amsterdam

Cen­tre for Ar­chi­tecture (Prins Hendrikkade 600, +31 20 620 48 78, www.arcam.nl). “This museum aims at reaching the largest possible public in order to broaden the appeal of architecture,” she says. “It zeroes in on topical issues and developments in Amsterdam, so that the discussion about the future is constantly fuelled.” Speaking of constantly fuelled, it’s time for a visit to a few of Amsterdam’s finer restaurants. “Odeon is a secret restaurant in the middle of the city,” says Merel. “The location, the interior and the food are all good, but somehow it’s never crowded” (Singel 460, +31 20 521 85 55, www.odeontheater.nl). Next up is Werck, “which is located next to a church and the Anne Frank house. You would expect it to be a devout place, but the interior, especially up on the roof terrace, is fantastic” (Prinsengracht 277-B, +31 20 627 40 79, www.werck.nl). And finally, for a completely non-touristy experience, head to the north side of the IJ river, where you’ll find IJkantine (MT Ondinaweg 15-17, +31 20 633 71 62, www.ijkantine.nl). “This part of the city has not been discovered by everyone and is therefore extremely creative and inspiring,” says Merel. If you need a place to stay while in Amsterdam, but aren’t sure what your budget will stretch to in advance, then Lloyd Hotel is the place for you (Oostelijke Handelskade 34, +31 20 561 3636, www.lloydhotel.com). “The rooms here are rated

from one to five stars, so the visitors are very diverse. They also have exhibitions and guided tours in the building, which is a monument in itself.” Next up is Hotel Arena, “a chic hotel that used to be a hostel” (‘s-Gravesandestraat 51, +31 20 850 24 00, www.hotelarena.nl). A re­furbishment project in 1990 saw it transformed into a fashionable venue, while there is also a very popular club attached to it too. For a trip back in time, Merel recommends a visit to Begijnhof (Begijnhof 30, +31 20 622 19 18, www.begijnhofamsterdam.nl). “This is a rustic patio in the middle of the city centre,” she says. “A long time ago single women would live around this patio. It takes you back to the old days and makes you aware of the history of the city.” Another recommendation from Merel is 9 Streets, the collective name for the roads between Prinsengracht, Singel, Raadhuisstraat and Leidse­straat. “This is an area with a lot of creative and inspiring boutiques,” she says, adding that you’ll find everything here from “cooking shops to toothbrush shops.” And finally, having seen the city on foot, it’s time to hit the water. “Although it’s a very touristy thing, every visitor to Amsterdam should do a canal tour (Prins Hendrikkade 33a, +31 20 625 30 35, www.hir.nl). The beauty of the city is best seen from the water and the information you get is very interesting.” || Simon Hunter

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P l ay t i m e · c l u b p a p e r j a m

n Rolf Tarrach (Université de Luxembourg)

m Sabrina De Nardi (Tempo)

n Francis Gasparotto (Tempo)

m Eric Hiéronimus (Mike Koedinger Editions)

n Sébastien Genesca (Logica)

m Nicolas Raulot (paperJam)

m Danielle Schroeder (IFBL)

n Olivier Noblot (SD Worx)

m Renaud Jammar (Victor Buck Services)

n Miriam Mascherin (Elite Advisers)

m Adel Nabhan (Cortal Consors)

n Pedro Castilho (Fédération des Jeunes Entrepreneurs)

n Fabrice Ponce (Adecco)

m Jean-Michel Gaudron (paperJam)

n Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions)

m Christian Scharff (Dexia BIL)

n Paul Polfer (Klimabünnis Lëtzebuerg)

m Jacques Demarque (Explorator/paperJam)

Le club paperjam invité par...

Nos invités sont unanimes; la découverte du Red Square et de sa chaleureuse ambiance est une agréable surprise. Du reste, l’atmosphère ne tarde pas à s’animer sous l’impulsion du très habile barman et de son Stéfano spécial à base de champagne et de vodka cerise… Ajoutons que cette vodka est un produit luxembourgeois de chez Dominique Saurin, CocktailEdit. Etonnant, non? Deux tables nous accueillent ensuite et les présentations étant faites, nous débutons le dîner par une terrine de foie gras aux artichauts, coulis de betterave rouge. Elle est accompagnée d’un pinot blanc 2006, grand 1er cru, Coteaux de Remich, du Domaine Bastian, très typique et suffisamment long en bouche pour bien soutenir le foie gras. Nous faisons ensuite un tour en Bourgogne, dans les Hautes-côtes de Beaune. Le chardonnay 2004 de la maison Lupé-Cholet est bien choisi pour s’accorder aux saveurs d’orange et de gentiane du filet de sandre et aussi aux délices sucrés de l’excellent parfait glacé à la cannelle et ses chips de patate douce. Ce Club restera dans la mémoire de chacun de nos invités. Il annonce en effet la fin d’une longue série de dîners organisés autour de tables connues et moins connues du pays. Nous y avons visité la belle diversité du paysage gastronomique luxembourgeois, appréciant à chaque occasion le plaisir de la communication entre convives. Nous passons, dès le mois de mai à une nouvelle formule tout aussi passionnante, le «club paperJam» devient «paperJam Wine & Networking» et fait partie d’une offre globale de services proposés aux entreprises, réunis sous le label «paperJam Business Club». || Jacques Demarque

Photos: Luc Deflorenne

… le Red Square Hôtel Novotel

Red Square, Hôtel Novotel 35, rue du Laboratoire Luxembourg (Bonnevoie) Tél.: 24 87 85 19

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ours

Cover Photo

Raffaele Guiducci Andrés Lejona

paperJam – édition juin 2008 Ce numéro est paru le 23 mai à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication

Mike Koedinger

R e d a c t i o n

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Comment gérer le départ d’un collaborateur performant? Quelle carrière pour un DRH à Luxembourg? Quels changements avec l’introduction du statut unique? Quel profil pour la formation des cadres? Et notre guide pratique sur les acteurs du recrutement, de l’intérim, de la formation et du conseil. Prochaine parution: 27 juin 2008 Clôture publicité: 17 juin 2008

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Mon bureau

Thomas Seale Président du Comite de Direction European Fund Administration Photo: Andrés Lejona

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1 | Toile artistique Morceau d’une fresque (9m x 9m) réalisée lors de la Première luxembourgeoise des artistes «Les Passagers» pour les 10 ans de EFA. Les autres toiles décorent les murs de notre société. 2 | Horloge de la gare Depuis 10 ans, je peux admirer l’architecture néo-baroque de la Gare ainsi que son horloge dont l’heure rythme mes journées. 3 | Photos du personnel de EFA Prises lors des fêtes de fin d’année, ces photos reflètent l’évolution de la société: de quelques personnes en 1997 à plus de 550 aujourd’hui. Leur professionnalisme et leur dévouement me rendent fier.

4 | Bonsaï Cultivé depuis deux millénaires, le Bonsaï symbolise la longévité, l’endurance et la sagesse. 5 | L’Huile d’olive Une de mes passions en dehors du bureau, extraite à partir d’olives récoltées en famille. 6 | «Ma Pile» (On en a tous… n’est-ce pas?) Toutes mes occupations journalières (dossiers EFA commerciaux, personnels, opérationnels ainsi que mes autres activités: ALFI, Microfi nance, conférences…)

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index

Organisations citees 682 entreprises et institutions ont été citées sur les 244 pages de cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition. 3i Group

106 226 135 ABBL 40, 55, 63 Aberdeen 90 Abitare 141 ABN Amro 89 ABN Amro Bank Luxembourg 82 ACA 63 Accenture 137 Accor 217 Accumalux 72 Accumalux Australia PTY 72 AD Delhaize 45 AD’Net 48 Addedvalue 60 Adecco 147, 236 Adecco Italy 135 Adecco Luxembourg 137, 143, 162 Administration de l’Enregistrement et des Domaines 226 Advantage 48, 137 Advantage Communication 60 Aéroport de Bruxelles 128 Aéroport de Liège 128 Aéroport de Paris 118 Aérosport 228 Agence spatiale européenne 72 Air Cargo News 72 Air Cargo World 72 Airbus 230 Ajilon 141 Aladin 200 ALFI 100 ALIAI 144 Allen & Overy 82, 90, 133 Allen & Overy Londres 139 Allen & Overy Luxembourg 139, 141, 143 Alles vum Sei 132 Allianz 89 Alltec solution 135 Alter Domus 105, 141, 143 Altheys 192 Ambassade de France 59 Amcham 133 Apax Partners 100 Apple 45 APSI 150 Aptelia 173 Aptelia Luxembourg 137, 176, 180 Arbed 45, 228 Arcelor 139, 100 ArcelorMittal 29, 45, 46, 47, 54, 130, 132, 133, 148, 150 ArcelorMittal Dudelange 149 Arendt & Medernach 82 Ariadne Capital 45 Art & Build 82 Artelis 106 Arthur Andersen 139 Association suisse des banquiers (ASB) 70 Astron Buildings 135 Ateac 89, 201 Atenor 82 Athlon Car Lease 59 Athome magazine 28 Athome.be 74 Athome.lu 74 Atlantic Lux 90 Atoz 87 Auberge du Gros 143 Auchan 76 Audemars Piguet 6, 7 Ausy 173 Autosdiffusion Losch 35 Avelia SAS 135 Avialux 228 Aviasport 228 Awex 123 Axa Real Estate IM 82 Axis Career 143 Axis Careers 162 Axis Communications 160 Axis Interim 137, 162 Axoglia Therapeutics 44 Bank of Bermuda 82 Banque Centrale Luxembourg 52 Banque de France 76 Banque de Luxembourg 8, 9, 28, 29, 52 Banque Degroof Luxembourg 59 Banque Hapoalim 141 Banque Nationale de Belgique 128 Banque Privée Edmond de Rothschild 59 Banque Raiffeisen 117 Bati C 26 Batichimie 26 BCE 130 BCEE 70, 149, 150 Bear Stearns 64 BfG Immoinvest 82 BFM 125 BGL 89, 82 BIP Investment Partners 100, 106 BIP Venture Partners 106 Blitz 226 Bloomberg TV 70 BMW 22, 23 BNP Paribas 143, 150 BNP Paribas Securities Services 143 Board of Economic Development San Francisco 137 Bofferding 60, 137 Boucherie Kaiffer 226 Breitling 10, 11 British Chamber of Commerce for Luxembourg 133 Brocade 160 Bull 135 Bulo Concept Store 79

Ettelbrück A Abattoir Abax Consulting

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98 132 139, 226 162 Caisse nationale de pension 130 Caisse nationale de santé 130 Callataÿ & Wouters 150 Canal+ 66 Cap Gemini 170 Cargo Airlines 118 Cargolux 40, 72, 106 Carmignac Gestion 143 Carpe Diem 143 Casino 2000 112, 113, 139 Castegnaro, Cabinet d’avocats 131 Caves Bernard Massard 226, 237 CBC 156 CBLux Group Services 150 CCAL 76 Cegedel 48 Cenarp 54 Centre spatial de Liège 72 Centre Universitaire de Luxembourg 96 CEPL 130, 239 CEPS-Instead 30 Cessna 228 Cetrel 52, 199 CetrelSecurities 188, 190 Chahine Capital 66 Chambre de Commerce 40, 133, 149, 132 Chambre de travail 130 Chambre des députés 32, 42, 130 Chambre des Métiers 60, 142, 132, 226 Chambre des salariés 130 Champ Cargosystems 149 Chiquita 58 CHL 59 Chronographe Suisse 215 Cinven 90, 106 CIP 182 Citibank 82 Citroën 14 CK 169 CLC 26, 29, 55, 135 Clearstream 90, 135, 150, 174 Clearstream Services 150 Clement 141 CLT-UFA 130 Club Med 43 CNPF 32 Coca Cola 66 Codic 82 Codic Luxembourg 82 Coiflux 82 Comed 60, 137, 141 Commissariat aux Affaires maritimes 137 Commission européenne 28, 152, 100 Commune d’Hesperange 40 Commune de Bascharage 59 Commune de Strassen 59 Comparex Luxembourg 135 Composition 226 Comptoir des Fers & Métaux 72 Comptoir Electrotechnique Luxembourgeois 154 Computacenter 135, 197, 148 Computacenter Luxembourg PSF 141 Computacenter Services & Solutions PSF 148 ComputerSystems 160 Concept Bastogne 137 Concept Factory 60 Confiserie Namur 226 Conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg 92 Conseil de Presse 55 Conseil économique et social (CES) de Lorraine 74 Conseil Economique et Social, Luxembourg 98 Conseil général de Meurthe-et-Moselle 74 Conseil général de Moselle 74 Conseil régional de Lorraine 74 Cortal Consors 236 Cour de Justice des Communautés européennes 32, 90, 130 Cour des Comptes européenne 90 Cour européenne des Droits de l’Homme 42 Courtepaille 143 Crédit Agricole Luxembourg 62 Crédit Agricole Luxembourg Bank 62 Crédit Agricole Luxembourg Private Bank 62 CRP Gabriel Lippmann 72, 149 CRP Henri Tudor 29, 30, 72, 141, 188, 192, 194 CSSF 45, 59, 66, 176, 178, 63 CTG 161, 170 Cushman & Wakefield Healey & Baker 118 CVC Capital Partners 106 Dartalis 52 De Eik 106 DEGI Real Estate 82 Degroof 66 Delhaize 45, 58 Dell 158 Deloitte 100, 102, 139, 226 Deloitte Luxembourg 135, 137, 139, 141, 143 Deutsche Bank 62, 82, 149 Dexia 18, 29, 62, 70, 75, 90, 174 Dexia BIL 132, 141, 150, 236 Dexia Micro-Credit Fund 63 Dexia Technology Services (DTS) 149, 174 DF Investments 137 Dimension Data 150 Dimension Data Financial Services 135, 143

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Bureau International du Travail Bureautique

c Cactus Cadres & Conseils

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Distrilogie 135 DO Recruitment Advisors 141 DowJones. 70 Dry Port Mouscron 118 DTZ 28 Dual Return Fund – Vision Microfinance 63 Dun & Bradstreet 66 Dupont de Nemours 72 DZI 52 EADS Astrium 72 eBay 106 eBRC 45 Ecofin 28 Ecologique 26 Economist Club 98 Ecostart 44 EECMA 152 Egerie Luxembourg 137 EGI Real Estate 90 El Al 118 Eldoradio 141 Electro Security 157 Elite Advisers 60, 236 Elvinger, Hoss & Prussen 137 EMC Luxembourg 196 Emresa 200 ENISA 152 Entreprise des P&T 60, 150, 243 EPHEC Bruxelles 135 Epicerie 135 Ernst & Young 73, 100, 127 Ernster – L’Esprit livre 29 ESMIAE Metz 137 ESOA 152 Espace Paul Wurth 60 Etablissements François 60 Etat luxembourgeois 131 Etude Duro & Lorang 135 Eurobank EFG 70 European Association of Communication Directors 133 European Fund for Southeast Europe 63 Europrinces 4 Eurosolar 29 Eurostat 28, 48 Eva Ferranti 20 EVCA 100 Exide Technologies 72 Explorator 236 Explorator.lu 231 F.A.A. (Fédéral aviation administration) 228 Faber Digital Solutions 182, 193 Factset 66 Faculté des Lettres, Arts, Sciences Humaines et sciences de l’Education. 96 Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l’Education 92 Faculté des sciences de Nancy 143 FaradayClark 135, 136 Fargo 141 Féderation des Artisans 26, 226 Fédération des Femmes Cheffes d’Entreprise du Luxembourg 132 Fédération des Jeunes Entrepreneurs 236 Fédération des professionnels du secteur financier (Profil) 70 Fédération des Travailleurs Intellectuels Indépendants 144 Fedil 50 Fedil Business Federation Luxembourg 45 Feedback AG 62 Felten Stein 48 Ferrero 28 Fidei Fiduciaire 141, 143 Fidelity 82, 90 First Floor 223 First Tuesday 45 Fischer 60 Flanders Investment and Trade 128 Fondation de l’Architecture 29, 54, 133 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 144 Fonds d’urbanisation et d’aménagement du Plateau de Kirchberg 82 Forem Logistique 118, 123 Fortis 29, 45, 82, 89, 70 Fortis Assurances 91 Frankfurter Allgemeine Zeitung 70 F-Secure 160 Fujitsu Consulting 137 Fujitsu Services 149, 176, 178 Fujitsu Siemens 179 Fujitsu Siemens Computers 149 Fund Market 16 Gam Consult 170, 174 Garage Ford 82 Garage Rodenbourg 60 Gartner, 149 Gax Technologies 162 GFI 170 Giga 127 GM 72 Google 66 Gouvernement grec 30 Gouvernement luxembourgeois 30, 42 Grand Hotel Cravat 114, 115 Groupe Cactus 29 Groupe des Régulateurs Européens 152 Groupe Sales-Lentz 29 Guardian 228 HansaInvest 82 Herald Tribune 70 Hiéronimus-consulting 137 Hilton Hotel 108 Horesca 26 Hôtel Delta 139 Hotel Le Royal 109, 110, 111 HP 160 HP PSF Luxembourg 188 HSH Bank 90 Hublot 44 HVB 52 I.R.I.S. Luxembourg 135, 196 ICB Business School 62 Icelandair 118 ICHEC Brussels management school 141 IEE 100, 106 IEP Strasbourg 143 IFBL 236

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IFCC 133 IGSS 50 Imprimerie Centrale 155, 182 Imprimerie Faber 61 Imprimerie Mil Schlimé 121 Indufin Capital Partners 106 ING 70, 29 ING Investment Management Luxembourg 63 ING Life Luxembourg 63 ING Luxembourg 63, 150, 59 Innocent 58 INSIDE 92 Intel Corporation 158 International Financial Reporting Standards (IFRS) 56 International Monetary Fund 64 Intesa Sanpaolo Banking Group 139 Inventive Designers 160 Ipsofacto 141 ITEC 198 ITM 130 ITnews2.0 150 IVG Immobilien 90, 82 Jacques Chahine Finance 66 Jaeger LeCoultre 27 Jamendo 44, 48, 55, 60, 106, 150 Juniper Networks 158 Just arrived 26 Ka-litta 118 Kanbay International 170 Kannerduerf 52 Kaupthing Bank 82, 90 Kaupthing Bank Luxembourg 63 Kayser-Threde 72 KBC Bank 162 KBC group 63 KBC Lease Luxembourg 162 KBL European Private Bankers 71, 150 KBL-EPB group 63 Kikuoka Golf Club 133, 149 KKR 106 Klimabünnis Lëtzebuerg 236 Kneip Communication 90, 100, 137 Konica Business Machines 135 KPMG 62, 141, 70 Kuehne-Nagel 139 Kyocera Mita 158 L’Opium 82 L’Oréal 66 La Cuisine de Zheng 233 La Provençale 226 La Tribune 70 LB Lux 82 LBB 52 LCGB 72 LCGB-SESM 130 Le Foyer Assurances 82 Lease Plan 134 Leasinvest 82 Legitech 131, 135 Lettershop 59, 182 Level3 45 Lexmark International 198 Lexus 53 LHI 82 Librairie Ernster 226 Liege Airport 118, 123, 127 Liege Handling Services 118 Liege Logistics 118 Lindab International 135 Linklaters 82, 90, 137 Lipper 66 Livingroom 45 Lloyds 82 Logica 176, 180, 236, 178 Logistics in Wallonia 123, 128 Lombard 70 Loyens & Loeff 137, 139 LSGS 72 Luxair 29, 36, 40, 54, 133, 141 Luxair Executive 227 Luxairport 40 Luxconnect 45 Luxembourg 2007 137 Luxembourg Financial Group (LFG) 62 Luxembourg for Finance 40, 70 Luxemburger Wort 70, 141 Luxempart 106, 100 LuxFlag 63 LuxGSM 60, 244 Luxinnovation 44 Luxorr 45 Luxspace 72 LVMH 44 Lycée Technique Nic Biever 226 Made By Sam’s 141 Mairie de Paris 135 Makana 150 Management Global Information 133 Manatee Consilium 139, 141, 143 Mangrove Capital Partners 100, 106 Manpower Luxembourg 162 Markcom 141 MAS 56 MAS France 56 Maslux 65 Mastercraft Language Solutions 143 McKinsey 82 Mercedes 57 Mercuria Services 45 Merrill Lynch 90 Meusinvest 118 Microsoft 228 Mike Koedinger Editions 29, 236 Millenium 60 Mindtree Limited 148

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Ministère de l’Economie 63 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 29, 132 Ministère de l’Egalité des chances 132 Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 42 Ministère de la Justice 59 Ministère des Classes Moyennes, du Tourisme et du Logement 132 Ministère des Finances 40 Ministère du Travail et de l’Emploi 131 MKE 137, 141 MM Warburg 62 Monitise 45 Monster 140 monster.lu 145 Morris & Chapman 141 Morse 45 M-Plify 150 Munhowen 137 MusicMakesFriends 150 N4O 48 Nationwide 82, 89 Natixis Private Banking 52 NautaDutilh 137 NCI Business Center 139, 202 Neonline 150 Nespresso 39 Nestlé 66 New Media Lux 48 NGR Consulting 181 NH Hotel 116 NH Luxembourg 133 Nielsen 66 Nomura Bank 52 Nord LB 52 Nordea 133 OAI 60, 144 Observatoire de la compétitivité 5, 98 Obskura asbl 28 Odyssey 90, 150 Office City 202 OGBL 60, 72, 74, 130 Oostvogels Pfister Feyten 137, 139 Optique Himmes 82 Orchestre Philharmonique de Luxembourg 139, 221 Oxfam Australia 143 P&T 45 Pall Center 132 panam 228 Panelux 226 PanEuroLife 82 paperJam 29, 54, 133, 145, 150, 236, 132 Parlement européen 130, 150, 152 PatchLink 106 Paul Wurth 48 Pecci 215 Permira 106 Philharmonie de Luxembourg 141 Piper 228 Piranha et Petits Poissons 60 PKF Luxembourg 135 POG 29, 54, 143 Port autonome de Liège 118, 126 Port d’Anvers 126, 127, 128 Port d’Ostende 128 Port d’Anvers 118 Port de Duisbourg 118, 126 Port de Dunkerque 126 Port de Gand 128 Port de Paris 118 Port de Zeebrugge 126, 128 Poudrerie de Luxembourg 72 Prefueled 150 PricewaterhouseCoopers 132, 135, 137, 138, 143 Primesphere 143 Private Equity International 106 ProCompetence 133 Procter & Gamble 66 Profil 70 Profiler Consulting 143, 145 Prolingua 203 Promoculture 62 Property Partners 45, 137, 139 Providence Equity Partners 106 PSA Peugeot Citroën 74 Radio Spectrum Committee 152 Raiffeisen 29, 63 Ralph Weis 60 Randstad Luxembourg 162 RBC Dexia Investor Services 62, 150 REA Groupe 74 Rectorat de l’Université du Luxembourg 92 Red Square 236 Regus 204 Reims Management School 143 Renault 41 Renault Luxembourg 139 Repères Communication 60 ResponsAbility Global Microfinance Fund 63 ResponsAbility Microfinance Leaders Fund 63 ResponsAbility Mikrofinanz-Fonds 63 ResponsAbility SICAV (Lux) 63 Reuters 82, 137 Ribs 60 Rickes & Petrich 226 Ricoh 158 Rita Knott Coaching Mentoring Consulting 141 Robeco Bank Belgium 63 Robert Walters Belgique-Luxembourg 143 Robin 228 Roissy Carex 118

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Rollinger 228 Rose de Claire, design 60 RTL 29, 141, 152 RTL Group 130 Sacred Heart University 64 Sal. Oppenheim 45 Samtech 72 SAP Belux 135 Satelliet Electronics 148 Satyam Computer Services 148 SD Worx 137, 165, 236 SEB Immoivest 89 SEB Invest 82 Secaron 185 Second Life 162 Securewave 106 Services Cortal Consors 103 Services Généraux de Gestion 45 SES 72, 148, 152 SES Astra 72, 148, 152 Siemens 143 Simac 192, 203 Sireo 90 SIT Group 150, 187, 188 Skype Technologies 106 SNCI 100 SNJ 60 Société Européenne de Banque 139, 141 Société Générale 135 Sodexho 59 Sofitel Luxembourg Europe 139 Sogeti Application Services 143 Solvay Business School 135 Solvit 26 Sony Ericsson 31, 139 Soutirages Luxembourg 29, 54, 133 SPI+ 118 SSII Logica 178 State Street Bank Luxembourg 143 Statec 30, 98 Steria 59 Sun Microsystems 189 Swiss Re 82, 90 Sylis Lorraine 137 Sylis Luxembourg 137 Symantec 156, 160 Sympass 200 Systemat 159 Systemat Luxembourg 194 Tag Heuer 49 Tageblatt 143 Tata Consultancy Services 194 TCS 166, 167 Tele2Tango 139 Telindus 63, 175, 188, 190 Temenos 129 Tempo 29, 236 Tetra 82 The Blackstone Group 106 The Carlyle Group 106 TINet 158 Tiscali International Network 158 TNT 118, 127, 139 Toshiba Information Systems 158 Toyota 72 TPG 106 Traiteur Steffen 226 UBS 82, 90 UBS Real Estate 82 UCL 135 UE 30 UIT 152 UMP 76 UNBS Real Estate 90 Unesco 76 Union européenne 98 Unisys 188 Unitech 158 Université Catholique Louvain-la-Neuve 139, 141 Université de Cantabria 139 Université de Francfort 141 Université de Iéna 137 Université de Liège 135, 139 Université de Luxembourg 236 Université de Mayence 141 Université de Montpellier 137 Université de Nancy 137 Université de Sarrebruck 137 Université de Strasbourg 94 Université des sciences humaines Strasbourg II 96 Université du Luxembourg 44, 55, 92, 96, 146, 96 Université Libre de Bruxelles 96 University of Technology Sydney 143 Vectis 176 Vedior 162 Victor Buck Services 69, 182, 236 Vidale GLoesener 60 Ville de Briey 60 Ville de Longwy 76 Ville de Luxembourg 26, 40, 52, 60, 130 Virgin Atlantic 228 Virgin Galactic 228 Vitis Life 63 Viva 60 Vlaams Instituut voor de Logistiek 123, 128 Vous 60 Voxmobile 3, 100, 106 WAO 139 White House 204, 205 Wolf Morritz 211 Xerox Production Group 135 Zumo 58

Prochaine édition: 27 juin 2008 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu Pour contacter la régie pub: info@tempo.lu

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